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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°195 - Semaine du 12 juillet au 22 août TRACES JEPHAN DE VILLIERS, “ORGUES DE MER”, TECHNIQUE MIXTE, 2010. COURTESY MG/ART GALLERY D’OCÉAN PP.2-3 Vacances Photographie Pour Michael Beine, le photographique prime sur l’Amérique. PP.4-5 Arts Libre prend le large pour quelques semaines. Retour le 23 août! L’équipe d’Arts Livre vous livre dix enchères marquantes. PP.10-11 Le marché NICOLAS DE STAEL / ARTCURIAL

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Arts Libre du 12 juillet 2013 : Traces d'océan

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°195 - Semaine du 12 juillet au 22 août

TRACES

JEPHAN DE VILLIERS, “ORGUES DE MER”, TECHNIQUE MIXTE, 2010. COURTESY MG/ART GALLERY

D’OCÉANPP.2-3

Vacances PhotographiePour Michael Beine, lephotographique prime surl’Amérique. PP.4-5

Arts Libre prend le largepour quelques semaines.Retour le 23 août!

L’équipe d’Arts Livre vouslivre dix enchèresmarquantes. PP.10-11

Le marché

NICO

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2 L'actu SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Expo en Vue

Traces d’océan, mémoires du temps…Commentaire

Des expos engaleries l’été !

Par Roger Pierre Turine

Alors qu’“Arts Libre” va, comme chaqueannée, se reposer durant l’été – ce nu­méro est le dernier de la saison, reprisele 23 août –, un phénomène nouveau està épingler. Les années précédentes,l’ensemble des galeriesmettait généra­lement, sauf à Knokke, la clé sous lepaillasson l’été durant. Pas de cela en2013 ! Des galeries, et non desmoin­dres, vont continuer à vous abreuverd’images et d’aventures. Tout bénéficepour les artistes et pour les amateurs.Comment expliquer ce phénomènenouveau ? Par un début d’annéemaus­sade à tous les niveaux,météorologiqueet financier ? Par le souci de resterprésent sur la scène, quand bienmêmeunemajorité s’en irait au soleil ? Pours’offrir un nouveau public, soudain plusdisponible quand il se repose au pays ?Point de réponse à coup sûr, mais unmot d’ordre de bon ton : en profiter !Voici donc des pistes et vous en trouve­rez les adresses dans l’agenda. A Bruxel­les, Xavier Hufkens propose ThomasHouseago jusqu’au 31 août, quandFrancesco Rossi poursuit, mêmes dates,sa triple démonstration : Sarah VanMarcke, Christopher Glimour, GéraldHerman; jusqu’au 27 juillet, Aeroplas­tics cible Terry Rodgers et ses “Approxi­mations of the Sublime”; “Impressionsd’Afrique”, avec Jean­Jacques Lebel,Jean­Dominique Burton, Ingrid Baars,c’est au Fine Art Studio jusqu’au 20/7;place à la peinture chez Sébastien Delirejusqu’au 3 août : en lice, Pierre Lefevre.Antonio Nardone poursuit sa fête véni­tienne jusqu’au 7 septembre, RodolpheJanssenmaintient le cap jusqu’au24 août avec “The Still House Group”,Jane Bastien explore la Chine et son artjusqu’au 4 août, la Rainhart GalleryafficheWagnerMalta Tavares jusqu’au10 août, Roberto Polo poursuit avecKoenDe Cock jusqu’au 8 septembre,Sorrywe’re Closed et Sébastien Janssens’offrent Stefan Rinck jusqu’au 30 août,la Quadri Gallery installera Jean­PierreMaury à partir du 21 août, des “Cou­leurs d’été” rayonnent à l’Albert Ierjusqu’au 25 août. En province : jusqu’au1er septembre, “Grisailles”, de Lennep, àla Zwarte Panter, à Anvers, et, au châ­teau de Petit­Leez et à Exit 11, TomokoSugimoto et André Goldberg; Goudina­kis, Alexandru et Lulian Fonea chezDétour, à Jambes. En France, à Saint­Paul­de­Vence, Guy Pieters rameute sesfoules du 24 juillet au 14 octobre : JanFabre, Arne Quinze, Koen Vanmechelen,Marcel Broodthaers au parfum. Bonnesvacances, belles découvertes, et soleil !

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Jephan de Villiers, “Les nomades du silence”, technique mixte, 2012.Eric Fourez, “Traces”, huile sur toile, 2012.

“Ce travail m’impose sans doute (ce qui peutparaître antinomique) une sérénité indis-pensablede l’esprit associée à la violence du corps.”Eric Fourezà Baudouin Oosterlinck (Editions Tandem, 2013)

“… Quant à l’océan, si la forêt est une cathédrale,l’océan est son parvis d’où arrivent et d’où repartentnombre de vies.”Jephan de Villiersà ArnaudMatagne (Editions Tandem, 2010)

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3L'actuSEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Expo en Vue

Traces d’océan, mémoires du temps…hRien n’est tout à fait blanc. Ni tout à fait sombre ! A ces évidences, Eric Fourezet Jephan de Villiers répondent à leur façon. En parallèle.

IMAGINEZ DEUXMATELOTS SANS casquette, latraditionnelle s’entend. Plutôt chapeau et verbeanachroniques, cuir et paille, avec des rires gor­gés d’embruns. Ni rafiot, ni lassos d’abordage.Seule une débordante envie de tutoyer l’océan àmains nues, visages dans des étoiles de… mer.Pieds dans l’eau. Deux fameux raconteurs d’his­toires marines, l’un et l’autre front penché sur cequi subsiste desmers àmarées basses. Deux créa­teurs sans filets, sextant du rêve à perte de vue.Deux matelots d’inconnues. Champs de batailleou de conquête, leur univers d’émotions, c’est lamer. Et l’océan. Toujours recommencés, chansonconnue. L’au­delà des forêts et des plaines. L’in­fini. Credo : en rendre compte en tutoyant lama­tière, le magma, l’infiniment insondable.Traces sur le sable après la marée, et voilà Fou­

rez, dans l’eau jusqu’au cou, caméra au poing,qui s’en prend au temps qui dissout, à l’espacedes flux et reflux. Résidus des bords de l’eauaprès les va­et­vient d’une mer qui n’en finit ja­mais de s’activer, pas en avant, pas en arrière, etvoici de Villiers qui, de son côté, œil avisé, col­lecte des objets délaissés, burinés par les âges etflots marins, indices d’un temps d’essence, per­pétré de secrets enfouis, mémoires à tout vent.Mémoires discrètes, secrètes, inaltérables pour­tant. Temps, espace, vents, émotions. Leurs bali­ses à tout deux. Deux fameux capitaines d’ami­rautés qui bousculent l’entendement. Font mi­roiter, mirages insistants, insolents, des magies,des rites, entre l’air et l’eau, entre la vie et lamort. Vie etmort d’objets qui furent biens d’hu­manité.Fourez et de Villiers, une paire que tout pour­

tant sépare, ou à peu près. Les côtés cour et jardind’une quête spirituelle qui, quoi que complé­mentaire de l’un à l’autre, leur appartient en pro­pre à chacun. Ce qu’ils puisent dans leurs filets àmalices disparates : des souffles de vie, résiduelsen leurs cas combinés. Arpenteurs d’existencesen allées, enclavées dans les sables mouvants,dans les tréfonds du temps, voilà qu’ils posentcôte à côte, initiative inédite, leurs indices sauve­

gardés. Et ils le font, suprême élégance, insolite, encette galerie côtière qui, à Zeebrugge, défie l’im­mensité de l’espace alentour, comme elle défie cesfoules qui, si souvent, passent à côté de leurs pom­pes et d’œuvres qui, loin des virtualités de pacotille,témoignent de l’espèce. Scrutateurs d’au­delà – quiy songe à part eux ? – sans peurs ni reproches, Fou­rez et Villiers sont un peu, le temps d’une exposi­tion qui réjouit les méninges, les vingt doigts dequatre mains en attente d’éblouissements. D’illu­minations. Scaphandriers de l’inutile, cueilleurs depetits riens à ciel découvert, croqueurs d’images in­dicibles et pourtant bien réelles, poètes d’imaginai­res besogneux reçus de plein fouet, ces deux­là opè­rent, doubles particuliers, dans cet infinimentmini­mal qui leur fait prendre lamer, leur poule auxœufsd’or, à rebrousse­poil. En Sherlock Holmes du sim­ple indice suffisant. Et primordial.On eut pu croire, les connaissant l’un et l’autre,

que le mariage serait chaotique, que le minima­lisme presque radical de Fourez se combinerait deguingois avec la profusionmétaphorique de Villiers.Or, point d’anicroche. Leurs deux mondes se com­binent d’aise et de rencontres opportunes. Noma­des du silence – titre retenu par la Galerie MG Artpour leur duo – l’un et l’autre ont fourbi de concertdes armes qui décuplent leurs accents réciproques,les assemblent positivement. Une très belle exposi­tion. Silencieuse, en effet, à deux pas pourtant desflots marins. Et non moins volubile quand leursvoix en apnée s’échinent à nous divulguer un essen­tiel qui, souvent, nous échappe : la marche dutemps, et ce qu’il en reste le temps passé déjà au len­demain. Souffles et brises, lignes vivantes, flux dujour, “Traces” en équilibre sur un fil… Toile blancheet dénivelés gris : Fourez peint la mer à sa manière,huile à profusion et pourtant légère, image à fleurd’eau. Châtaignes de mer ou cornes du diable, cara­paces de limule, bois ravinés, œufs de raie, “Orguesdemer” : de Villiers assemble des restes d’océans enallés, tresse reliquaires et boîtes à secrets gonflés deterres des marais, d’écritures du vent, de visagesécarquillés, à leur tour signes d’infini.Roger Pierre Turine

Infos pratiques

MG Art, Rederskaai, 18, 8380 Zeebrugge. Jusqu’au16 septembre, du vendredi au lundi, de 11 à 13h etde 15 à 18h. Infos : 0475.983.999 etwww.mgart.be

Bios express

Eric Fourez est né à Tournai en 1946. Expositionsrécentes : 2009, monographie au Mamac, Liège;2011, Galerie MG Art, Zeebrugge, et Détour, Jam-bes; 2013, “La beauté sauve le monde” au Muséedes Beaux-Art de Tournai.Français, Jephan de Villiers est né en 1940 auChesnay, près de Versailles. Ses “Fragments demémoire” ont fait et font le tour du monde. UnEspace Jephan de Villiers est accessible à Corloux,en Charente Maritime, de juin à octobre. En 2012,“Les nomades du silence” à l’abbaye de Beaulieuen Rouergue; en 2013, à la Médiathèque de Méri-gnac jusqu’au 21 septembre.

Jephan de Villiers, “Les nomades du silence”, technique mixte, 2012.Eric Fourez, “Traces”, huile sur toile, 2012.

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4 L'actu SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Photographie

Présentantérieur

IL FAUDRAIT INVENTER UN NOUVEAU TEMPSde conjugaison pour définir le travail particulierque nousmontreMichel Beine à la Librairie Quar­tiers Latins. On y voit, dans des petits formats ennoir et blanc, ce qu’on peut voir lorsqu’on sillonnel’Amérique en voiture : des restes de motels, desruines de cinémas ou de restaurants, des vestigesde publicités, des stations d’essence et des ancê­tres de distributeurs deCoca­Cola. Le “présent an­térieur” collerait assez bien à ces images qui nousmontrent aujourd’hui des choses d’hier.Évidemment, on entend déjà la critique (on est

mal placé pour s’en plaindre) : “Pourquoi chercheraussi loin, pourquoi ne pas utiliser tout simple­ment l’imparfait ?”. En l’occurrence dire “celaétait ainsi” ne correspond pas tellement à ces ima­ges des bords de route de l’Amérique profonde car“cela est ainsi” tout en évoquant un temps où “celaa été autrement”. Un temps dont témoigne –

aujourd’hui à l’imparfait­ toute une part docu­mentaire de la photographie américaine, maisaussi les archives dont l’auteur accompagne sonexposition d’un bref et judicieux échantillon.En fait, ces images délicieuses à décrypter tant

elles recèlent des détails, tant elles distillent desambiances, sont autant de miroirs à la photogra­phie documentaire initiée par Walker Evans dontl’ombre tutélaire plane ici. Ce que celui­ci adres­sait au spectateur de l’avenir ­à l’époque, au futurantérieur­ se retrouve ici à l’état de vestige. Impos­sible de ne pas rapprocher l’avant et l’après, ainsique le suggèrent par ailleurs quelques vieilles car­tes postales colorisées …telles qu’Evans en collec­tionnait.L’essai de Michel Beine est assurément du côté

du littéraire, du côté de la “Recherche du tempsperdu”. Plus que de photographier, l’auteur lit lepaysage américain, moins pour évoquer des sou­venirs (ceux de ses voyages ou ceux des régionstraversées), mais plutôt pour susciter une ré­flexion sur la photographie, sur la mémoire et surle temps. Autant dire que le propos subtil de cetteexposition a trouvé en cette librairie, face auxrayons de livre, un espace idoine.Jean-Marc Bodson

h “Highway and Motor Hotel”de Michel Beine : le photographiqueplus que l’Amérique.

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Mount Carmel, Utah, avril 2006.En bas, Big Spring, Texas, avril 2009.

Sm’ArtAimé Mpane à San FranciscoExcellent sculpteur et installateur vivanten Belgique, le Congolais Aimé Mpaneconnaît un succès sans cesse grandissantaux Etats­Unis et, pour la première fois, ilexpose ses œuvres récentes, notammentdes portraits, taillés à l’herminette dans lebois et peints, sur la côte ouest améri­caine, à la Haines Gallery de San Fran­cisco, 49 Glary Street, jusqu’au 31 août.(R.P.T.)

U Infos : www.hainesgallery.com

Le très doux feu du dedansNé en 1949, Jean Boghossian peint depuis1988 et il expose depuis six ans. Son pro­blème lancinant : comment peindreaujourd’hui ? Les expérimentations sur lamatière et le matériau l’ont conduit à tra­vailler plus qu’à jouer avec le feu. D’où,fruits récents de ses entreprises, des “li­vres brûlés”, qu’il expose à la Wittoc­kiana, liueu tout indiqué quand on saitquels liens la célèbremaison deMichel etFiamina Wittock entretient avec le livreet ses dérivés créatifs. D’où le titre “Le trèsdoux feu du dedans” d’une expositionauréolée de subtiles déclinaisons de pa­piers et objets livresques attaqués parflammes et brûlures. (R.P.T.)U Jusqu’au 22 septembre, 23 rue du Bemel àWoluwé­Saint­Pierre. Infos :www.wittockiana.org

Delire d’étéParmi les galeries d’art contemporainouvertes cet été à Bruxelles, on compte lajeune Delire Gallery qui a invité un pein­tre carolo, Pierre Lefebvre (Né en 1975 –Vit à Bruxelles) pour un solo. L’artiste tra­vaille dans la continuité de ce qui a étémontré précédemment à l’Iselp ou au Bo­tanique, puisqu’il poursuit l’explorationde son (notre) quotidien non sans un cer­tain regard en coin, non sans une certainemalice et en glissant un zeste d’humour,voire une dosette critique. Il propose desencres sur papier et des petits formats àl’huile qui rappellent un peu les cartespostales qui diffèrent un tantinet de cel­les bleues des mers ou des cieux de l’été !Il regarde autour de lui et comme des ar­rêts sur des images enmouvement ou desdétails qui sont le reflet de situations etcomportements sociaux, il livre sans fio­riture ce qu’il retient de la vie courante.C’est finalement plus tendre que celapeut en avoir l’air au premier abord,même s’il s’agit de petites choses de notremonde consumériste. Il retient aussi lapart de l’humain, les traces de l’humain,dans le paysage principalement urbain.(C.L.)

UPierre Lefebvre, Delire Gallery, rue dePraetere 47D, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 3août. Du mercredi au samedi de 13h à 18h.

Janaina Tschäpe et la natureDans une exposition intitulée “The Fo­rest, The Cloud and The Sea”, l’artistebrésilienne Janaina Tscäpe, installée àNew York, revisite la nature, l’exacerbe,en crée des mondes fantastiques. Pein­ture, sculture, vidéo, même ses oeuvres“lisses” semblent en relief tant le mouve­ment est omniprésent. Surréaliste. A voirjusqu’au 20 juillet. (CdM)U The Forest, The Cloud and The Sea.Galerie Catherine Bastide, RueVandenbranden 1, 1000 Bruxelles. Jusqu’au20 juillet, du mardi au samedi de 11h à 18h.

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5L'actuSEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Photographie

Présentantérieur

“La référence fait plus encoreque d’influencer oud’encombrer l’oeil (…) de celuiqui parcourt ces images toutesrécentes de Michel Beine : ilfinit par le faire douter,vaciller, hésiter entre cesentiment de “déjà-vu”etl’incrédulité (le jamais-cru,le décalé).Emmanuel d’Autreppe

Infos pratiques

“Highway and Motor Hotel”, photographiesde Michel Beine. Bruxelles, Librairie QuartiersLatins, 14, Place des Martyrs. Jusqu’au 31 août,du mardi au samedi de 10 h à 18 h. Rens.www.cfc-editions.be

Bio express

Michel Beine est né àBruxelles en 1967, diplôméen photographie, il enseigneactuellement celle-ci en coursdu soir à Saint-Luc Liège.“Highway and Motor Hotel”,son travail sur les États-Unis,a été précédé de deux étapesessentielles à Cuba et auMaroc. Il expose régulière-ment, en Belgique et àl’étranger.

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6 Les galeries SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

c-l-e-a-r-i-n-gMuen Kuey (it’s always the same).Oeuvres récentes de Korakrit Aruna-nondchai. ‣ Jusqu’au 20·07. Du Ma.au S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

Catherine BastideThe Forest, The Cloud and The Sea.Oeuvres de Janaina Tschäpe. ‣ Jus-qu’au 20·07. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaParis. Dominique Corbasson s’est bala-dée à travers une ville dont elle connaîtintimement l’âme et les secrets. Près de50 illustrations forment cet hymne gra-phique à la Ville Lumière. ‣ Jusqu’au20·07. Du Me. au S. de 11 à 18h30, leD. de 10h30 à 13h30 ou sur rdv.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Espace BlancheClem Peltier. Peintures. ‣ Jusqu’au28·07. Du L. au V. de 10h30 à 18h, lesS. et D. de 14 à 18h en présence del’artiste.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d’en face projectsA Top-Hat, a Monocle and a Butterfly.Une exposition d’Anthony Hubermanavec des oeuvres de Nairy Baghramian,Judith Bernstein, Eustace Tilley, Rose-marie Trockel... ‣ Jusqu’au 21·07. DuMe. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Fine Art StudioColonial Horror. Oeuvres de Jean-Jac-ques Lebel. ‣ Jusqu’au 20·07. Du Me.au S. de 11 à 18h ou sur rdv.Impressions d’Afrique. Oeuvres d’In-grid Baars, Marie-Louise B., Jean-Jac-ques Lebel, Pierre Amrouche et Jean-Dominique Burton. ‣ Jusqu’au 20·07.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 ou 0475 82 52 76www.fineartstudio.be

Galerie Bruxelles-ParisRétrospective Lucky Luke. A l’occasionde la parution du dernier album deLucky Luke, la galerie invite Hervé Da-menton, alias Achdé, l’actuel dessina-teur du célèbre western humoristique.‣ Jusqu’au 21·07. Du Me. au S. de 11 à18h30 et le D. de 11 à 16h.UPlace de la Vieille Halle aux Blés -1000 Bruxelles - 02 502 70 25www.galeriebruxellesparis.com

Galerie LaurentinJohn Martini. Sculptures et monotypes.‣ Jusqu’au 27·07. Du Ma. au S. de

10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11

J. Bastien-ArtChina Today. Oeuvres de Bai Yi luo,Chu Teh-Chun, Gao Xingjian, Hu Qinwu,Jia Jing, Xiong Wenyun et Zhu Wei.‣ Jusqu’au 04·08. DuMa. au S. de 11 à18h30, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotTerugblik. 1950–1970. Oeuvres deMarian Zijlstra. ‣ Jusqu’au 27·07. Du J.au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.

URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Joye GalleryPierre Besson. Dans les oeuvres, on re-trouve la préoccupation constante del’artiste à manipuler les échelles, lesespaces, les formes et les matières.‣ Jusqu’au 13·07. Du Ma. au S. de 14 à18h.UChaussée de Vleurgat 125 - 1000 Bruxelleswww.joyegallery.be

Keitelman GalleryLe Corbusier by Lucien Hervé. LucienHervé a photographié les oeuvres del’architecte jusqu’à la mort de ce der-

nier en 1965. ‣ Jusqu’au 13·07. DuMa.au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

MH GalleryChamps colorés. Peintures de MarcVan Cauwenbergh et travail du verre deGérald Vatrin. ‣ Jusqu’au 27·07. Du J.au L. de 11 à 18h ou sur rdv (fermé leD.).URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

MOTinternationalCarol, I Think My Place In History IsAssured. Oeuvres de Cally Spooner.‣ Jusqu’au 13·07. Du Me. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue Vandenbranden 1 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Petits PapiersTrois auteurs et revues de légende. ASuivre, Le Journal de Spirou et le Jour-nal de Tintin, trois magazines qui ontréuni les plus grands noms de la BD.Pour évoquer ces trois univers, la Gale-rie a invité à ses cimaises trois de leursauteurs emblématiques: Didier Comèsreprésentera A Suivre, Alix, le person-nage de Jacques Martin, rappelera leJournal de Tintin et Victor Hubinon,père de Buck Danny, fêtera les 75 ansdu Journal de Spirou. ‣ Jusqu’au15·08. DuMe. au S. de 11 à 18h30 et leD. de 11 à 17h.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 02 893 90 30www.petitspapiers.be

Roberto Polo GalleryShepherds. Dessins de Koen de Cock.‣ Jusqu’au 08·09. DuMa. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50www.robertopologallery.com

Sorry We’re ClosedDark Matter. Oeuvres de Stefan Rinck.‣ Jusqu’au 30·08. Uniquement surrdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseEté 2013. Oeuvres sur toile ou sur pa-pier de Philippe Charpentier, Pierre Du-clou, Michel Estèbe, Luc Etienne, GiustoPilan, Danielle Stabel et JacquesWeyer. ‣ Jusqu’au 20·07. Du J. au S.de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryLes Instantanés. Du Maroc à l’Austra-lie, de Paris à Shangai, d’une grilled’évacuation à une farandole de fa-nions, Olivier Dassault nous invite auvoyage et nous transporte dans unescénographie étonnante de diversité.‣ Jusqu’au 31·07. Du Ma. au S. de 11 à18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeLes Indestructibles. Oeuvres d’Angi,Kicco, Nucara, Rizzetti, Ronda, Sweet-love et Veronese. ‣ Jusqu’au 26·07. DuL. au V. de 14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

Albert BaronianStand-in. Oeuvres de Sam Falls, RyRocklen, Amanda Rossho, AshaSchechter et Sean Kennedy. ‣ Jusqu’au

Le bestiaire humanoïde de JohnMartini

Un “Lapin bleu” qui vous regarde d’un airpresque désemparé. Un “Bob’s Bao Bird” auprofil demasque anthropomorphe. Un“Laocoon” revisité à tête que veux­tu… JohnMartini, né en 1948 aux Etats­Unis, partagesa vie, son travail et son temps entre son îlede KeyWest, en Floride, et son repèrebourguignon de l’été. Epris des cultures dumonde, soucieux de travailler lemouvementet de participer à la vie planétaire avec sonmonde de curieux personnages de fer lourd,mi­hommes, mi bêtes, Martini expose depuisvingt ans déjà à la Galerie Laurentin de Paris,mais c’est une première pour lui d’y exposerà Bruxelles. Une exposition estivale emplie debonne humeur, de couleurs, de vivacités. Etde cette poésie qui jongle avec formes, ligneset lumières. Ses personnages découpés dansune plaque de fer peinte et laquée, qui joueles trois dimensions en s’associant à d’autresplaques de fer créant la profondeur de

champ, et voilà qu’unmonde de pierrotslunaires et d’animaux d’arche de Noé s’agitedevant nous. Pierrots lunaires ou sorciersd’ailleurs. Un art qui plaît aux enfants, maisun art qui coupe et se coupe en quatre pourrameuter à sa solde des influencesgénéreuses… art naïf ou brut, arts égyptien ouromain, Chagall ouMiro. Le tout réinterprété,ajusté à la sauceMartini. Sculpteur de formesen goguette dans l’espace, Martini crée aussidesmonotypes, autre type d’écriture etd’envolée. Le voici à Bruxelles, chargé d’inéditpour nous. D’un bestiaire à s’offrir sans peuret sans reproche, pour le plaisir des yeux et…des jeux de ressemblances entre l’animal etl’homme ! (R.P.T.)

UGallery Laurentin, 43 rue Ernest Allard, 1000Bruxelles. Jusqu’au 25 juillet et aussi du3 septembre au 10 octobre. Catalogue. Infos :02.540.87.11 et www.galerie­laurentin.com

Sculpture

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LAUR

ENTINGA

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7Les galeriesSEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

13·07. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

AnyspacePalimpsest. Peintures et photogra-phies de Sébastien Capouet. ‣ Jus-qu’au 13·07. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

Box GalerieAutels Profanes. Natures mortes, pho-tographies de Toni Catany. ‣ Jusqu’au15·07. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Cassina Showroom BrusselsKarl Lagerfeld photographie Cassina.Les icônes de Cassina revues par KarlLagerfeld. ‣ Jusqu’au 31·08.UAvenue Louise 154 - 1050 Bruxelles

Charles Riva CollectionSterling Ruby. Selected Works. Unesérie de collages, peintures à l’aérosol,sculptures en bronze, tissu et uréthanetirés du répertoire varié de l’artiste.‣ Jusqu’au 19·10. Du J. au S. de 13 à18h.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com

DCA GalleryUn été pas comme les autres. Oeuvresde Nouzha Serroukh, Pascal Duquenne,Richard Moszkowicz et Willy De Smedt.‣ Jusqu’au 17·08. Du Me. au S. de 13 à18h30.UAvenue Louise 335 - 1050 Bruxelles -0489 73 91 96 - www.dca-gallery.com

Elaine Levy ProjectBad Gateway. Les oeuvres de YannickVal Gesto empruntent à l’esthétiquepunk, aux fanzines et publications un-derground et aux graphismes post

Playstation. ‣ Jusqu’au 20·07. Du J. auS. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Galerie LazarewFulcrand. Le peintre est une figure im-portante de l’abstraction lyrique.‣ Jusqu’au 31·07. Du Ma. au V. de 14 à19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - www.galerie-lazarew.fr

Galerie Martine EhmerUrban Art Group Show. Oeuvres de JefAérosol, L’Atlas, JonOne, Kool Koor,Benjamin Spark, Tanc, Tilt et Quik.‣ Jusqu’au 14·07. Du J. au S. de 14h30à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - ww w.martineehmer.com

Mazel GalerieLes 7 péchés capitaux. Utilisant un lan-gage pop coloré allié à un dessin fort et

marqué dans lequel tous les détailssont un élément du récit, Vuk Vidor aassocié à chaque tableau une oeuvrelumineuse reprenant un des péchésécrit en ampoules électriques. ‣ Jus-qu’au 13·07. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nadine FerontThrill Seekers. Oeuvres de StéphaneBalleux, Amélie de Brouwer, TatsuyaInuikawa, Lucie Lanzini, Jérôme Poloc-zeck, Jimmy Ruf et Robert Suermondt.‣ Jusqu’au 14·07. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Puls Contemporary CeramicsLove Your Cylinder. Oeuvres de Ga-briele Hain, Aor Sutthiprapha, HenkWolvers et Kim Holm. ‣ Jusqu’au13·07. Du Me. au S. de 13 à 18h.

URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe Janssen(BRU)s. The Still House Group.Oeuvres d’Isaac Brest, Nick Darms-taedter, Louis Eisner, Jack Greer, Bren-dan Lynch, Dylan Lynch, Alex Perweileret Zachary Susskind. ‣ Jusqu’au24·07. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S.de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Aeroplastics ContemporaryApproximations of the Sublime. Pein-tures, photos et vidéo de Terry Rod-gers. ‣ Jusqu’au 27·07. Du Ma. au S.de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneExpo d’été. La galerie présente ses ar-tistes et ses nouvelles découvertes.

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8 Les galeries SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

La Chine contemporaine et l’Occident

Voici une belle exposition à visiter cemois dejuillet ! Jusqu’au 4 août, la galerie Jeane Bastienpropose une sélection d’œuvres d’artisteschinois et du Thibétain Gonkar Gyatso. Tousoscillent entre tradition et modernité,revisitent leur héritage culturel et dialoguentavec l’Occident. La sculpture de ZhuWeireprésentant deux personnages quasimentidentiques évoque lamondialisation tandisqu’une peinture assez tape­à­l’oeil deMickaelJackson dénonce les dérives du capitalismetout comme le collage de Gonkar Gyatso qui,dans une forme de Buddha, assemblemille etunemarques. L’ici et le là­bas se rejoignentsans cesse, avec plus de subtilité sans doutedans les oeuvres Li Dezhuang qui mêle l’encre

et l’acrylique sur des toiles représentant despaysages chinois abtraits ou les belles encrescolorées de Shan Sa. On peut aussi admirer lesencres de Gao Xingjian et les oeuvresressemblant à des estampes de Hao Shimingqui propose notamment unmagnifiquecheval au galop dont le mouvement estaccentué par une fine technique de traitsdédoublés. Quant à Bai Yiluo, il revisite lemandala traditionnel (illu.) donnantl’impression qu’un oeil nous observe. (CdM)

U“China today”, galerie Jeane Bastien, rue de laMadeleine 61, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 4 août, dumardi au samedi de 11 heures à 18 h30. Infos :02.513.25.63. et www.jbastien­art.be

Art chnois

COUR

TESY

GALERIEJEAN

EBA

STIEN/B

RUXELLES

‣ Jusqu’au 07·09. Uniquement surrdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

AutomatesgalerieRachel Larkins & JaneMuir. Automateset céramiques. ‣ Jusqu’au 27·07. DuMe. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

D+T ProjectPictorial Field. Oeuvres d’Ivan Argote,Stephan Balleux, Mounir Fatmi, GregorHildebrandt, Kolkoz, Fabrice Samyn,Dan Peterman... ‣ Jusqu’au 13·07. DuJ. au S. de 12 à 18h30.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

FaiderEntre Pierres et Papiers Secrets Parta-gés. Oeuvres récentes d’Elise Delbras-sinne. ‣ Jusqu’au 13·07. Du Me. au V.de 14 à 19h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d’HauterivesDécouvertes estivales. Photos de Mi-reille Roobaert, aquarelles de RenéeDelhaye, oeuvres plastiques d’AlicePieters, dessins au bic d’Oxana Taran

et oeuvres en bois de Christina Jekey.‣ Jusqu’au 31·08. Du J. au S. de 14 à19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingMartin Parr. Rétrospective du photo-graphe. ‣ Jusqu’au 27·07. Du Ma. auS. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtPersistance de la trace. Estampes deThierry Mortiaux. ‣ Jusqu’au 13·07.Du Ma. au V. de 14 à 18h30, le S. de9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarBack to the Museum. Dans la série dephotographies de Laurent Muschel, onassiste à la rencontre entre deux élé-ments: d’une part, l’objet, et d’autrepart, l’être humain, c’est à dire l’œuvred’art et son observateur. ‣ Jusqu’au20·07. Du Ma. au S. de 14 à 19h ou surrdv.

Eye for an eye, image for an image.Originaire du Soudan, Musa est un ar-tiste contemporain majeur d’héritage àla fois européen, arabe et africain. Satechnique, basée sur l’assemblage detextiles, le distingue par son traitementet son assimilation de la culture et del’histoire de l’art occidentale. ‣ Jus-

qu’au 31·08. Horaires ci-dessus.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-

les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92

www.pascalpolar.be

Valérie BachMen of the Mountains, Deserts and

Seas. Oeuvres de Simon Liddiment.‣ Jusqu’au 20·07. Du J. au S. de 11 à

13h et de 14 à 19h.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -

02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryNioue Ouerquen. Oeuvres de GerardHerman. ‣ Jusqu’au 31·08. Les J. et V.de 13 à 17h et le S. de 14 à 18h ou surrdv.Rites are in time what home is inspace. Oeuvres de Sarah Van Marcke.‣ Jusqu’au 31·08. Horaires ci-dessus.Suspension of Disbelief. Oeuvres deChristopher Gilmour. ‣ Jusqu’au31·08. Horaires ci-dessus.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

HAINAUT

TOURNAIRasson Art GalleryJean-François Bollie et Cédric Bou-teiller. ‣ Jusqu’au 25·08. Du J. au D.de 14 à 18h30 ou sur rdv.

URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGENadja VilenneRepeat / rI’pi:t/. Oeuvres de JacquesCharlier, Olivier Foulon, Sophie Lan-gohr, Jacques Lizène, Capitaine Lon-champs, Emilio LopezMenchero, Benja-min Monti, Pol Pierart, Walter Swen-nen, Raphaël Van Lerberghe...‣ Jusqu’au 31·08. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPAGalerie AzurRipollés. Les oeuvres de Ripollés, aussibien ses peintures, ses gravures, que

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle :GillesMilecan et Camille deMarcilly.Réalisation :IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable : Fran-

çois le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens.Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

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FranceNick van Woert – SculptureParis – Galerie Yvon LambertL’artiste américain (1979, vit à New York) présente de nouvel­les pièces inspirées du thème de l’Haruspex, devin étrusquepuis romain qui lisait l’avenir dans les entrailles d’animaux sa­crifiés. Tel un Haruspex, l’artiste a choisi de révéler et de fixerun certain état de notre société, reflet de la situation économi­que et géographique.U Jusqu’au 30 juillet. Galerie Yvon Lambert, 108 rue Vielle dutemple, 75003 Paris. www.yvon­lambert.com

Ensemble – PluridisciplinaireParis – Rein&SeroussiDeux galeries dialoguent pour monter une expo en duo. Nata­lie Seroussi rassemble des artistes d’art moderne et MichelRein a réuni les contemporains, on passe de la rive gauche à ladroite, de Saâdane Afif, Arman, Jean Arp, Jean­Pierre Bertrand,André Bloc à Alighiero e Boetti ou DidierMarcel, Orlan…U Jusqu’au 27 juillet. Galeries : Michel Rein, 42 rue de Turenne;Natalie Seroussi, 34 rue de Seine, Paris. www.natalieseroussi.com etwww.michelrein.com

LuxembourgDeroubaix&Strode – PeintureLuxembourg – Nosbaum et RedingDouble expo pour l’été, les peintures et sculptures de DamienDeroubaix (Lille, 1972)quimêle l’histoirede l’art et à la culturepopulaire; les peintures (illu) de l’Américain Thaddeus Strode(1964, vit à L.A.) qui depuis dix ans mélange des éléments debande dessinée avec une gestuelle abstraite.U Jusqu’au 17 août. Galerie Nosbaum et Reding, 4, rueWiltheim,2733 Luxembourg. www.nosbaumreding.lu

AllemagneMax Neuhaus – Environnement sonoreDüsseldorf – Galerie Konrad FischerAvec des dessins et ébauches de projets couvrant une périodede 1966 à 2007, l’exposition présente le travail de “A LargeSmall Room” (1989) de celui (illu) qui est considéré comme lepremier artiste qui a travaillé avec le son comme un moyenautonome en créant des espaces sonores non­visuels.U Jusqu’au 27 juillet. Galerie Konrad Fischer, Platanenstrasse, 7,40233 Düsseldorf. www.konradfischergalerie.de

AngleterreThomas Houseago – SculptureLondres – Hauser&WirthAlors qu’il expose en solo en la galerieXavierHufkens àBruxel­les, l’artiste anglais (1972, vit à L.A.) participe avec “RattlesnakeFigure (aluminum)”, une sculpture inspiré par les serpents ve­nimeux à l’expo dans le Southwood Garden dans le cadre de laHauser&Wirth Sculpture en plein air.U Jusqu’au 31 octobre. Galerie Hauser&Wirth, 196 A, Piccadilly,W1J 9DY Londres. www.hauserwirth.com

Johanna Grawunder – SculptureLondres – Carpenters Workshop GalleryL’artiste américaine (Vit à S.F. et Milan) qui a travaillé avec Et­tore Sottsass crée, entre sculpture et design, des formesmodu­lant des ombres colorées. Puisant aux sources de l’art cinéti­que, la lumière est son matériau de prédilection pour la créa­tion d’objets dont l’aura colorée envahit tout l’environnement.U Jusqu’au 23 août. CarpentersWorkshop Gallery, Mayfair 3Albemarle Street, W1S 4HE Londres.www.carpentersworkshopgallery.comCO

URTESY

CARP

ENTERS

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KSHO

PGA

L.CO

URTESY

GAL.M.FISCH

ER

ses sculptures, cassent les conceptsétablis par la société. ‣ Jusqu’au11·08. Du Me. au S. de 11 à 18h, le D.de 11 à 13h et de 15 à 18h.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuPièces et encres. Oeuvres de MichelBoulanger. ‣ Jusqu’au 28·07. Du J. auD. de 14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtAs light goes by... Le travail de TomokoSugimoto est essentiellement composéd’images photographiques de sons etde vidéo. Constitué d’une série de vi-déographies mises en scènes et en es-pace et procédant par collage vidéo-graphique, les installations vidéosd’André Goldberg se nourrissent descodes de la peinture baroque (la va-nité, la nature morte, le portrait...).‣ Jusqu’au 01·09. Les S. et D. de 10 à18h ou sur rdv.

UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourArtistes en devenir. Oeuvres d’ElodieGoudinakis, Alexandru Fonea et IulianFonea. ‣ Jusqu’au 27·07. Du Ma. au V.de 12h30 à 17h30 et le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyHere’s more, why not. Une trentaine dephotographies couleurs inédites deSaul Leiter. ‣ Jusqu’au 13·07. Du Ma.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Office Baroque GalleryAlexandre da Cunha, Michael Rey, Mi-chaelWIlliams et B.Wurtz. ‣ Jusqu’au20·07. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Des aventuresextravagantes

Notre confrère du “Monde”, lepétillant Harry Bellet (1960),n’a pas son pareil pour croquerdes histoires qui vous font voirdes étoiles de plaisir et, parfois,d’effroi. A ses atouts de critiqued’art expert sans frontières niœillères, Bellet ajoute ceux dene point être dupe desdétournements et sévices dumarché de l’art, point dupe nonplus de belles histoires qu’ilromance entre art et intrigues…

policières. C’est, une fois de plus, le cas d’une fable qu’ilajuste entre grivoiserie tonique digne des meilleurscontes médiévaux et biographie mouvementée d’unartiste dont on savait finalement peu de chose. Ajoutons­y tout ce que l’auteur lui met sur le paletot et l’onconviendra que son histoire vaut cent fois la peine d’êtrevécue. Même par la bande et toutes vitalités bandées. Ens’attachant à la personnalité vagabonde de JeanJambecreuse, que lui a inspiré le peintre Hans Holbein(1497­1543), Bellet fait mouche de façon surprenante,aussi joviale qu’espiègle. On se pique au jeu, on prend faitet cause pour ce personnage haut en couleurs etdébordements. Tout droit sorti d’un Rabelais transposé àla sauce actuelle, Jambecreuse doit à Bellet des accents desincérité et d’exhibition phénoménale que n’aurait pointreniés un Villon en pétard, fêtard comme lui et adepte decivilités contournées par la malice et la galipette sansvergogne. Avec “Les aventures extravagantes de JeanJambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle”, Bellet signe un“Assez gros fabliau” digne d’être dévoré comme saucissesen taverne, vin coulant à flot des cruchons. Régal garanti.Une langue musclée, assortie des meilleurs fumets de lamalséance, rend ici au français ses lettres de noblesse etde truanderie. (R.P.T.)

UHarry Bellet : “Les aventures extravagantesde Jean Jambecreuse”, éditions Actes Sud, 365 pages,environ 23 euros.

Le livre de la semaine

ACTESSU

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10 Le marché SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Sélection

Nos 10 enchères marquantes de la saisonhAlors que les maisons de ventes publiquent publient leurs résultats pour le second semestre, l’équipe d’Arts Librerevient sur dix enchères record ou marquantes de cette dernière saison. Sélection.

Wang Hui

Bordeaux se souviendra encore quelque temps decette enchère incroyable tombée chez Briscadieux le27 avril dernier. Il s’agissait de négocier aumieux unegrande, et on la pressentait importante, peinture àl’encre et couleurs sur soie. La direction de salle avaittrouvé cet objet, de 68 cm de haut sur 247,5 cm delong, dans une collection privée de l’Hexagone, del’Aquitaine sans doute, sans que cela ne soit certifié.On vendait donc un fragment bien grand du rouleaun°6 du “Voyage d’inspection dans le sud de l’Empirepar l’empereur de la dynastie des Kangxi Nanxu Tu”.L’artiste était Wang­Hui (1632­1697). Le lot a étévendu à 3 360 000€.

3 360 000 €

SVVALAINBR

ISCA

DIEU

StaelIndéniablement,chez Artcurial,c’est le tableaude Nicolas deStael qui marquales esprits en cepremier semes­tre. On en parlanaguère, et ils’agissait d’un“Nu debout” da­tant de 1953,époque où l’ar­tiste attaqua degrandes toiles

comme celle­ci en ayant pour thème lesnus féminins. Il n’en peignit pas trentede la sorte et dès lors c’est une périoderare. Le lot a été vendu début juin à unamateur européen pour 4,7 millionsd’euros, dans la partie haute de la four­chette d’estimations.

4700000€

ARTCUR

IAL

Un Riva,sinon rien !

Ce n’est sans doute pas l’enchère la plus em­blématique de ce semestre,mais le soleil enfinvenu, il semble opportun de participer au rêvede plages, de clapotis des vagues, d’odeur deport et de pêche, de rafales de vents qui as­saillent les visages au milieu d’une baie deSaint­Tropez ou à Santa­Marguerita­Ligure,quandonparle duRiva et particulièrement del’ “Aquarama”. Il est considéré par beaucoupde marins comme le bateau du siècle. L’Aqua­rama, plus que n’importe quel autre bateau,fut destiné très tôt à devenir le symbole pres­tigieux de la tradition Riva. Le cinéma s’enempara, et cela servit sa gloire, symbole de lavie tropézienne ou de celle de Capri, symboled’un certain raffinement, surtout. C’est unchef­d’œuvre de charpenterie et de hauteécole de chantier, qui devint unvéritable objetde culte. Selon le lieu ou la formuled’achat, se­lon les années, sa taille et son état de conserva­tion, la valeur peut varier de 150 000 à 500000€. Pour celui­ci, daté de 1966, qui station­nait à La Baule naguère encore, et où il était àvendre à 280 000€, on obtint, chezOsenat il ya quelques semaines, le prix, frais inclus, de250 000€.

250000€

OSEN

AT

Bulgari

Un brillant bleu monté chez Bulgari était àvendre chez Bonham’s au mois d’avril der­nier, le 24, pour être précis. Il pesait 5,30 ca­rats et fut vendu à la maison de joaillerieGraff, à Londres, pour 6,2 millions de livressterling. Un autre brillant de cette couleurétait passé déjà chez Bonham’s en 2011, etavait obtenu la cote de 1,8 million de dollarspar carat, pour un prix final de 1,9million delivres sterling. Le “Hope” était un diamant dece coloris et avait appartenu à Louis XIV. Lasomme obtenue en avril bat le record précé­dant bien sûr.

6200000£

BONH

AM’S

Wabbes

Les Saint­Cyr ont, en

moins d’unan, pris leurplace dans le

paysage des ventes belges. Ils sesont spécialisés dans le contemporain etle design, sur Paris comme en notre capi­tale. JulesWabbes est un de leurs chevauxde bataille. De cet artiste bruxellois, on vitpasser une table à épais plateau, à pancoupé de forme circulaire en bois debout,reposant sur un piètement central à cinqbranches en bronze coulé à patine doré deforme “Tulipe”. Lemeuble datait de 1970.Estimée à 30000 €, elle est partie à55000 €, avec les frais. Le montant totalde la vente, datant du 3 juin, avait été de940206 €.

55000 €

SAINT-CY

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11Le marchéSEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

Nos 10 enchères marquantes de la saisonPhilippe Farcy

Barbier-MuellerLes 22 et 23 mars,parmi les nom­breuses collectionsprivées dont So­theby’s a eu lacharge de la dis­persion, on trou­vait la collectiond’art d’Amériquecentrale et du suddes Suisses Bar­bier­Mueller. Lavacation avait étéun très beau succèsrelaté en ces pages

par Roger­Pierre Turine. Les Barbier­Muellerpossèdent également une collection d’artafricain exposée au public à Genève. La­quelle ville bénéficie, grâce à eux, d’un cen­tre culturel très actif. Les Mueller sont origi­naires de Soleure (Solothurn, en allemand),et c’est le père de Mme Barbier, Josef Mueller,né en 1887 et décédé en 1977, qui fit la for­tune de la famille en collectionnant, dès sesvingt ans à Paris, des œuvres que tantd’autres détestaient, à savoir des impres­sionnistes. Au sortir de la Grande Guerre, ilpossédait sept Cézanne, cinqMatisse, autantde Renoir, plus des Picasso et des Braque.Monique Mueller allait épouser, en 1955,Jean­Paul Barbier. De là, naquirent d’autrescollections dont le plus grand nombre peutprofiter depuis l’ouverture du musée en1977, sans oublier des dons importants aumusée du quai Branly à Paris.. La vente d’unepartie des collections marqua les esprits,mais pas la fin d’une belle aventure. Cettesculpture d’une Vénus nue, haute de 15 cm,de culture michoacan, Mexique, 300­100 avJ.­C., s’est vendue à 21 250 €. L’ensemble dela collection fut négocié à 10 296 300 €. Lavente eut lieu à Paris.

21250 €

SOTH

EBY’S

FengmianLin Feng­mian (1900­1991) auraété la ve­dette ré­cente desventes d’Artmoderne etcontempo­rain chezMillon à Pa­ris. C’était le13 mars

dernier, et une de ses feuilles, figurant un étangcouvert de lotus dans une sorte de brume, s’estenvolée à 182000 €, frais compris. Cet artiste of­ficiel de la cause communiste fut professeur, puisdirecteur de l’Académie des Beaux­Arts à Pékin,puis de Hangzou. Il avait eu, toutefois, la chancede venir en Europe et particulièrement à Parisentre 1918 et 1925. Paris, à cette époque, était lecentre du monde culturel. Il connut Montpar­nasse, et ne l’oublia jamais. Essayant de faire lasynthèse entre Orient et Occident, ses œuvres fu­rent très recherchées.

182000 €

MILLO

N

Delaunay

Ce tableau de Sonia Delaunay­Terck (1885­1979) res­tera comme le meilleur score obtenu par Tajan pour lepremier semestre de 2013. C’était le 8 mars, et cettetoile de 105 x 194 cm était dénommée “Rythmes colo­rés”. Elle datait de 1952 et fut vendue à 446830€, fraiscompris. Le lot était annoncé entre 400 000 et 600 000€. Le résultat est donc un peu à la marge, mais Mme De­launay aura euplusde chancequeTamaradeLempickaqui a vu, alors, presque toutes ses compositions être in­vendues. Commequoi une signature ne fait pas tout envente publique, et que l’on peut y apprendre que lesamateurs peuvent avoir leurs humeurs. Le tableau deSonia Delaunay faisait partie d’une vente exclusive­ment réservée à des dames peintres.

446830 €

TAJAN

Seligman

Cette exception­nelle suite de quatre grands candélabres aux si­rènes en bronze patiné et doré d’époque LouisXVI, vers 1785, attribuée au bronzier FrançoisRémond et provenant de la vente Hamilton Pa­lace, faisait partie de la collection Seligman. Lavacation de cette collection, réputée pour son il­lustration du grand goût français du XVIIIe siècle,s’est déroulée chez Piasa le 19 juin dernier. Le lot,illustré ci­contre, a été vendu à 1 178 000 €.

1178000 €

PIAS

A

Vasarely

Cette composition de Victor Vasarely (Ecolefranco­hongroise, 1906­1997), en techniquemixte, fut une des belles surprises de la vente dela mi­juin chez Horta à Bruxelles. La toile, dé­nommée “Composition”, présentait des dimen­sions de 47,5 x 47,5cm, ce qui n’est pas trèsgrand pour cet artiste habitué à habiller desmurs entiers. Le lot a été échangé contre14400 €, frais inclus.

14400 €

HORT

A

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12 Le marché SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

Pendule

Cette pendule de Samuel Knibb était à vendrechez Bonham’s ce 9 juillet et elle fit exploser sacote. Datant de 1665, et conservée dans unétat superbe, elle a été vendue au prix astrono­mique, si on ose dire, de 457250 livres ster­ling. Il y a un marché très vif autour des pen­dules de table d’avant 1700, qu’elles soientanglaises ou d’origine allemandes.

457250 £

BONH

AM’S

Soulages

Cette toile forte et pleine de vigueur peintepar Pierre Soulages en 1956 était à prendre cedimanche 7 juillet chez Perrin­Royère à Ver­sailles. La toile n’était pas très grande et nemesurait guère plus de 65 x 81 cm. Annoncéeentre 400 000 et 600 000 €, elle a été adjugéefrais non compris à 674 816 €.

674816 €

PERR

IN-ROY

ÈERE

l Bilan semestriel

Bons chiffres à six moisAR

TCUR

IAL

Ce dessin de Basquiat, aux pastels et collages, était à vendre chez Artcurial à Paris le 3 juin der-nier. Il est parti un peu plus haut que l’estimation à 361000€.

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13Le marchéSEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Bilan semestriel

Bons chiffres à six mois

h Plusieurs salles de ventesinternationales ont publié leurs bilanssemestriels. On est dans le bon.

Commençons par Pierre Bergé qui se démarque desautres salles par une plus que relative discrétionquant aux chiffres. On publie mais on n’expliqueguère et le communiqué se résume à moins de septlignes. Il appert que le chiffre d’affaires sur le terri­toire français pour ce premier semestre 2013 est de11760000€ et que celui de la Belgique, réduit à peude chose depuis le changement complet de stratégie,s’est arrêté à 3426000€. Cela donne avec les taxeset les commissions 15186000€.Chez Sotheby’s à Paris uniquement, et par contre,

on aligne les pages avec délectation, en promenantses bourses sur les remparts, non de Varsovie, maissur ceux de Philippe­Auguste, pour plagier le grandJacques. Et il y a de quoi puisque le chiffre d’affairesest monté à 106 millions d’euros, contre 91,4en 2012, 99,6 en 2011 et 87 en 2010.Sotheby’s possède une culture de communication

qui tient à sa présence en Bourse. Et c’est la collec­tion de Viviane Jutheaud, devenue comtesse deWittqui avec ses 13,2 millions d’euros aura été lemeilleur souvenir global du semestre. Aucune col­lection française n’avait jamais atteint un tel niveau.Ce total de 106millions a été obtenu en seize venteset 2562 lots vendus. Cela donne une moyenne im­portante par lot et montre que la sélectivité paye.Mais il ne fait pas bon être en dessous de cette

norme, car alors la moyenne de lots vendus passesous les 60% et il vaut mieux choisir une salle deventes de niveau national qui défendra bien mieuxvos intérêts.Christie’s au niveau mondial se tait jusqu’au jour

où on révélera un chiffre. Il viendra vers la fin dejuillet. Pour Paris seule, Christie’s est montée à92millions d’euros, en progreès de 33%.Bonhams ne veut pas communiquer ses chiffres;

c’est regrettable, mais à entendre les responsablesde la communication, les choses semblent positives.Chez Millon, on se situe juste au­dessus des

20 millions d’euros de chiffre d’affaires, à21,02millions d’euros. C’est un chiffre en léger pro­grès par rapport à l’an dernier et du coup un peutristounet eu égard aux considérables efforts dé­ployés pour renouveler le sang du métier. Milloncherche toujours de nouveaux projets; on y est in­ventif et réceptif aux évolutions desmentalités. Celase marque par une présence sur Artprecium (ventesen ligne) et par l’alliance récente avec Matsart, salle

de ventes installée en Israël.La Belgique, à travers Bruxelles et le Sablon, elle

aussi récente plate­forme pour cette salle de ventes,avec ses investissements en hommes et espaces,fournit 10%du chiffre d’affaires. Artpreciumen est à6%.La plus haute enchère dans cette salle, à Paris, est

tombée le 12 juin avec les 230976€ obtenus pourune toile de Lin Fengmian (voir dans le “Top Ten” parailleurs). Mais il est intéressant de constater que cesont les tableaux anciens, les dessins anciens, lemo­bilier et les objets d’art, qui ont fourni la plus largepart du gâteau à 4436368€. L’art contemporain n’yest que pour 2,8 millions d’euros.Chez Piasa, on a vu le chiffre d’affaires augmenter

de 22% par rapport à la même tranche de l’an der­nier. Le solde se situe à 19 millions, contre 15,5 l’anpassé. Les deux collections Strycker et Seligman ysont pour beaucoup. On attend de voir les fruits del’extension de la salle au 83 de la rue du Bac à Paris,pour baliser la qualité de cet investissement. Chezles Saint­Cyr, le chiffre d’affaires fut de 18380000€,pour Paris et Bruxelles (chaussée de Charleroi). Lahausse du produit semestriel est de 28,8%.3410000€ ont été échangés sur la salle de Bruxel­les. Chez Tajan, la hausse fut de 8%; le chiffre semes­triel est de 19,5millions d’euros.Enfin, pour les salles étrangères, Osenat annonce

un chiffre de 8700000€, en progression de 20%.Du côté des Belges, Lionel Nagant de Deuxchaisnespour l’“Hôtel des VentesMosan”, se fait le porte­pa­role d’une profession qui évolue sans cesse. “On saittous que le mobilier régional et les objets traditionnelsdes maisons de nos grands­parents ne valent plusgrand­chose. Rien n’a changé dans les six premiersmois de cette année et je ne vois pas vraiment ce qui fe­rait changer la donne dans le moyen terme. Le chiffred’affaires se tasse par voie de conséquence car quand70% de la marchandise sont en désamour et que seuls30% grimpent, on ne peut pas avoir une compensationsuffisante pour atteindre même l’équilibre des flux fi­nanciers. Par contre, notre dernière vente avait été enpartie axée sur des lots de Design et cela a bien fonc­tionné. Donc, à terme il faudra changer de politique ettravailler sur les vagues montantes. Je pense même quel’année prochaine nous ne monterons plus de ventesbourgeoises non cataloguées. Nous allons renforcer laqualité, choisir les segments porteurs et filtrer encoreplus.” Voilà un message pour le moins très clair.Chez Rops enfin, la progression dépasse les 25% etla projection jusqu’à la fin de l’année sera d’à peuprès 27,5%, nous confiait la direction en ce début desemaine. Les sommes énoncées incluent les char­ges.Philippe Farcy

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14 Le marché SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Salon

Tuteleers double les lieux à Knokke

LES GIL TUTELEERS – QUI ORGANISENT depuisplus de vingt ans le salon annuel de Scharpoord avecun succès constant en termes de nombre d’expo­sants en tout cas, mais pas nécessairement en termesde ventes pour les exposants – n’ont jamais manquéde volonté et de courage. Ces anciens organisateursde la prestigieuse foire de Bruges, qui se tenait jadisdans les halles sur la Grand­Place, mettent toutesleurs forces dans lamanifestation de la cité balnéairedepuis quelques années. Et s’ils tiennent le coup ici,c’est que les exposants sont demandeurs, d’autantplus que les maîtres d’œuvre ont réussi à s’adapteraux conditions de travail des professionnels et auxconditions estivales des vacanciers. Jadis, le salonouvrait à 14h et se terminait à 19h. Maintenant, onouvre à 16h et on clôture chaque jour à 21h. L’idée,lancée il y a peu, poussait le bouchon jusque 22h,mais la formule change pour des questions de soiréesdînatoires. “Champagne et mets de qualité seront aurendez­vous”, nous dit Gil Tuteleers qui sait à quelleclientèle il s’adresse.Cette confiance, elle existe dans les galeries les plus

prestigieuses, que ce soit en arts anciens ou en artscontemporains. Le Zoute sera, de ce point de vue, enpleine effervescence avec les plus de 120 galeriesd’art du XXe siècle accessibles depuis le premierweek­end d’août. La quinzaine du Zoute est, en effet,

immanquable pour une certaine Belgique gâtée quivit le soir dans les cocktails des professionnels de l’artd’aujourd’hui, et le jour, entre le golf, la plage, les sacsDelvaux ou les restaurants de poissons, à défaut depouvoir se pavaner sur une place “M’as­tu­vu” défi­gurée par les promotions immobilières et un certainargentmangeur d’atmosphère.A Knokke, le site, oh combien prestigieux de “La

Réserve” a vécu les mêmes affres, et si la thalasso esttoujours prisée, comme l’hôtel, le reste du projetstrictement immobilier est en panne. La panne àKnokke, cela fait unpeudésordre, non ? Les Tuteleersen profitent et y trouvent de quoi recevoir vingt gale­ries de haut niveau. Plusieurs seront là pour la pre­mière fois, comme Yannick David qui se lancera avecses ambiances chaleureuses et cosy. Pareillementpour la “Piretti Art Galery” qui viendra avec desœuvres de Botero, ou pour Louis­Pierre Denil, char­mant louvaniste, qui se montre plus discret cestemps­ci, mais dont les mises en scène autour de seslustres, anciens ou récents, sont toujours un régalpour les yeux. “En provenance de Suisse”, nous dit M.Tuteleers, “on rencontrera “Urban Jürgenssen&Sohn”avec une première mondiale dans le domaine des mon­tres de collection. C’est une grande chance pour nous depouvoir compter sur leur présence”. Puis, il y aura la“SEM­Art Gallery” de Monaco, la galerie “LKFFArt&Sculptures” qui viendra de Bruxelles, et, pourterminer, Peter Pappot, d’Amsterdam, reviendra surla côte belge. L’année dernière, les 35 exposantsavaient drainé pas moins de 12 000 personnes enune semaine. Cette année, Gil Tuteleers espère dé­passer les 15 000 personnes, car le groupe des 35frôle les 50. Et parmi eux, ce sont des amis fidèles des

organisateurs, à l’instar de “Libertas Fine Arts”, quel’on voit à Deulin, à Namur, au Heysel, et qui sera làentre autres, avec une peinture d’ambiance remar­quable, “Sunset at the Zwin”, par François de Lamor­nière. Dans la familleMüller, on est également très fi­dèle à Knokke. On y verra Jan Müller avec une toilerare de Breughel et plusieurs autres maîtres fla­mands anciens. On pourra découvrir, notamment –chez lesDePauw­Muller, deGand –, une sainte Barbeen bois sculpté et polychromé, d’origine souabe etdatant duXVe siècle. JanRoelofs sera là avec desmeu­bles importants et des objets baroques des Pays­Basanciens, Bernadette d’Haudrecy viendra en voisineavec des portraits vrais ou inventés de Paulis Postazs.Frans Jacobs, qui a vendu l’an dernier un Van Gogh

à “Art Nocturne Knocke”, fera également découvrir,cette année, “Les Patinoires de Giverny”, de ClaudeMonet. Dans le genre impressionniste, chez Douwes,galerie historique dans le monde de l’art (Amster­dam), on verra une petite naturemorte de Renoir.Le salon accueillera également des conférenciers,

ainsi que des réceptions organisées par des banquesgestionnaires de patrimoine, sponsors ou non del’événement.Philippe FarcyUDu samedi 6 au lundi 15 août, de 16h à 21h, tous lesjours. Entrée : 15 €. Gratuit jusque 18 ans inclus.

hDu 6 au 15 août, Scharpoordaccueillera les antiquaires placés enpartie à “La Réserve”.

COUR

TESY

VANLO

ONGA

LLER

IES

l Marché

Trois jours de belle brocante à Ciney

POURVU, POUR LES EXPOSANTS, que lebeau temps soit de la partie lors duweek­end historique qui s’annonce pour notrepays. Car, à Ciney, ce sera la fête égale­ment depuis le vendredi matin, à 10h,jusqu’au dimanche soir, à 19h, pour plu­sieurs centaines de professionnels. Dansle monde de la petite antiquité et danscelui de la brocante, là où le charme se ni­che à petits prix, il y a encoremille chosesà trouver juste pour se faire plaisir. Cineydemeureun site de retrouvailles pourdesamateurs très pointus comme ceux quine regardent que les automobiles, ou les

choses du monde militaire, ou la BD.Pour eux, des réunions spéciales sontprévues au cours de l’année. Pour les bro­canteurs et les antiquaires, c’est pareil,mais ce sont des généralistes et, donc, ilsne sont pas conviés à toutes les foires.La trente­deuxième édition de cette

foire, qui fut immense dans les annéesquatre­vingt, sera diversifiée à l’aune duclimat atmosphérique. L’organisateur nepouvait d’ailleurs nous dire combien il yaurait d’exposants sur les parkings levendredi matin, “parce que c’est un dé­ballage à l’ancienne, au cul du camion”,et que tout dépendradu temps. Ils serontpeut­être vingt ou cent. C’est difficile decommuniquer sur cela. Il en sera demême pour les brocanteurs qui expose­ront dehors, sous tonnelles ou sur des ta­pis. Leur venue dépendra de la météo.Par contre, dans le hall “Ciney Expo”, on

sait déjà qu’il y aura près de cinquanteantiquaires qui auront des stands struc­turés, avec dumobilier, des tableaux, desobjets de vitrine et des services en porce­laine ou en cristal. Rien ne change doncen ce qui fut un haut lieu du commerce,mais qui subit, comme l’ensembleduné­goce régional, le désintérêt des popula­tions qui épurent leurs intérieurs, faisantde la sobriété un maître mot. Lequel nefait pas les affaires de tous ces profes­sionnels pourqui, l’hiver venu, les fins demois sont difficiles. Il leur faut donc ap­prendre depuis quelques années à êtrefourmis, alors que, jadis, c’était une acti­vité peuplée de cigales.Ph. Fy.ULes entrées sont à 8 €, gratuites sous les12 ans. Il y a toujours de nombreuxdivertissements pour les enfants.Tél : 083/21.33.94

CINE

YEXPO

Dans le hall “Ciney Expo”, il y aura prèsde cinquante antiquaires.

h La tradition du marchéd’antiquités, à Ciney, ne seperd pas.

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15Le marchéSEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

Tuteleers double les lieux à Knokke‘” Couple” de Giovanni Gelmi et Rabarama.

COUR

TESY

GALERIEBA

LASTRA

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16 L'actu SEMAINE DU 12 JUILLET AU 22 AOÛT ARTS LIBRE

l Vente publique

Canaletto fait encore rêver

CE 2 JUILLET EN SOIRÉE CHEZ CHRISTIE’S,pour ne parler que de cette salle ici, on necomptait plus la foule présente en salle. L’am­biance était nous dit­on excellente. Les enchèresfurent rythmées par un commissaire­priseur auregard perçant. Il ne pouvait rater les bras levésqui ici se montrent avec une facilité déconcer­tante. En Belgique et dans les pays du sud en gé­néral on aime se cacher pour enchérir, se con­tenter d’un clin d’oeil, d’un doigt levé derrièreun pli de veste, ou par un signe de tête des pluslégers.Dans le monde anglo­saxon, on a la franchise

de ses forces d’achats comme on affiche les prixaux cimaises des foires d’antiquaires.Canaletto (1697­1768) aura donc ravi son

monde avec sa grande composition d’une vuehypercélèbre de la plus belle ville du monde :Venise. On y voyait le palais des Doges et l’en­trée de la place Saint­Marc. Cette compositionest connue en au moins douze exemplaires, parle même artiste, et l’idée remonte semble­t­il

aux débuts des années 1730. Le Louvre en pos­sède une. La plus ancienne semble être conser­vée aux Offices à Florence. C’est Carlevaris, ar­tiste formé à Rome qui relança la tradition des“Vedute”, montrant les plus beaux sites de cer­taines villes, dont Venise. Guardi en fit demême, étant sans doute plus imaginatif et plusbaroque dans son esprit que son collègue Cana­letto. Ce dernier se démarqua dans une préci­sion des détails à tomber à la renverse. La toileproposée le 2 juillet chez Christie’s était annon­cée entre quatre et sixmillions de livres sterling.Il en vint finalement 8461875. Ce qui en eurosnous donne la somme très enviable de 9,8 mil­lions. Ce sont des scores qui avaient cours dansces mêmes salles anglaises voici vingt ans. No­tons que les châteaux anglais sont couverts dece genre de toiles, de vues de villes, Venise enparticulier, entre d’immenses portraits aussiaustères que pompeux.Dans le climat peu favorable aux artistes an­

ciens mis sur le côté par la fougue qui véhiculel’art contemporain, revenir à de tels niveaux esttrès intéressants. Cela montre que les investis­seurs, les musées peut­être, ou les fonds de pla­cements, ont à nouveau confiance. Il n’y avaitpas que ce tableau pour satisfaire les amateursdes traditions.Le deuxième meilleur score de la soirée est

tombé sur un homme barbu, vu à mi­corps, ad­mirant une statue qu’il tenait enmains. Il s’agis­sait sans doute d’un sculpteur. L’œuvre avait étépeinte par Pierre­Paul Rubens. Le tableau a étévendu dans la fourchette des estimations à2,02 millions d’euros, ce qui est déjà pas mal vule sujet.Il y eut une belle suite d’enchères pour le troi­

sième meilleur prix tombé sur une “Cruci­fixion” de Lucas Cranach I. Elle fit 1,3 milliond’euros, soit près de 50 % de mieux que l’esti­mation haute. Cela vint sans doute d’une trèsbelle mise en scène, dramatisée par le ciel obs­cur alors que la partie inférieure était toujoursnoyée de soleil, avec une ville au loin.Le quatrième accessit tomba avec plus de su­

perbe encore entre estimations et résultat final,sur un panneau de Pieter Brueghel II (1564­1637). Il s’agissait d’une scène de payementd’impôts, très classique et copiée des centainesde fois. On attendait 250000 £ pour ce lot et ilen vint un million.Abel Grimmer fit lui aussi parler la poudre

avec une “Tour de Babel” dumeilleur effet déco­ratif. Elle était estimée entre 400000 et 600000£. Le marteau tomba avec les frais à 980275 £.Les peintres flamands ont donc encore leursamateurs.Philippe Farcy

h Les grands maîtres des siècles passésont encore leur mot à dire dans lemarché. Surtout les Flamands.

La vue duMôle de Venise prise depuis le bassin de Saint-Marc fut la vedette incontestée de la vente en nocturnede tableaux anciens chez Christie’s. Cette toile de 69 x 112 cm a été vendue à 8461 875 £, soit 9841161 €.

CHRISTIES