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Supplément à La Libre Belgique - N°191 - Semaine du 14 au 20 juin 2013

JOYAUXDE

OEUVRE DE POL BURY / CORNETTE DE SAINT CYR

L’ARTMODERNEPP.14-15

Expo en vue Vente publiqueVictoire de l’école flamandechez Sotheby’sle 6 juin. PP.10-11

Simon Liddiment détournedes objets à la galerieValérie Bach. PP.2-3

C’est la 5e éditiondu Ceramic Event les 22et 23 juin. P.16

Marché

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2 L'actu SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Glissements et mo difications d’identités

h Sur le mode du détournement d’objets,première exposition solo pour l’artistebritannique Simon Liddiment en la galerieValérie Bach à Bruxelles.

DEPUIS LE DÉBUT DU SIÈCLE DERNIER, les artistes, Picasso etDuchamp en tête, se sont approprié les objets les plus diverspour les transformer en œuvres d’art par intégration ou détour­nement, par imposition brute ou participation à peine percepti­ble. La voie était ouverte à leur utilisation tous azimuts et nom­breux sont ceux qui ont saisi l’opportunité de se défaire de la né­cessité du métier par ce biais. Aujourd’hui cette pratique del’objet s’est pour ainsi dire généralisée influencée par une ex­ploitation de l’idée par laquelle il se voit modifié, chargé de signi­fications nouvelles, inséré dans des compositions complexes etinstallations, prétexte à développements sculpturaux ou pictu­raux, détourné de son destin, récupéré, sauvé du rebu, voire su­blimé ou moqué.

C’est aux confins de ces usages artistiques que se situe le travailde Simon Liddiment qui s’empare des objets les plus anodins,une planche, une feuille de papier, un crochet de porte­manteau,des étiquettes de bouteilles de bière…, pour les placer en situa­tions inédites, sans nécessairement intervenir sur leur structure.Des glissements, des dérapages contrôlés et volontaires, des po­sitionnements a priori incongrus, des arrangements insolites,des rapprochements imprévus, tout peut faire partie de cette dé­marche qui perturbe nos visions habituelles et par là conduit àébranler nos perceptions ou du moins à les élargir avec un bind’imagination. Il y a quelque chose de léger dans cette forme de‘re­création’, quelque chose de ludique et d’amusé de la part del’artiste qui cherche constamment à déjouer ce réel en fin decompte si fragile dans ses conventions et ses usages. Il suffit par­fois d’un petit déplacement, d’une inversion, d’un rapproche­ment, pour que change son état, son statut, son rôle.

Les formes les plus intéressantes de ce travail sont celles parlesquelles Simon Liddiment renoue avec la sculpture et la pein­ture en détachant l’objet de sa réalité première et de son con­

Infos pratiques

Simon Liddiment. “Men of theMountains, Deserts and Seas”.Galerie Valérie Bach, 6, rue Faider,1060 Bruxelles. Jusqu’au 20 juillet.Mercredi de 14h à 18h, du jeudi ausamedi de 11h à 13h et de 14h à 19h.

Commentaire

Et toi, t’asta tablette ?

Par Roger Pierre Turine

On n’en finit plus d’être submergé,bafoué par rétrocession demessages àl’emporte­pièce. Fi de sentiments, jeuxdemots, saines contrepèteries. Blog­geurs et joggeurs jurés de l’internets’envoient, pêle­mêle, injures et satisfe­cit, basses plaisanteries, répliquesimbéciles, jeux demains, jeux de vi­lains… via l’écran rassurant, cachemisères. Dénaturé, blousé par l’anglo­manie galopante, le français en prendpour son grade, se fend la poire endeux, exsangue, non avenu. Où sesituer en pareil fatras ? Rester de sontemps sans perdre la face, prendre untrain de vie sans s’époumoner à cour­ser le dernier cri. I­Pad, I­Phone, Ta­blet ! Lemonde s’emballe, s’enflammeau propre, au figuré, quand lemanquede communication entre les êtres n’ajamais été pire, malgré sites et “com” àtire­larigot, rencontres à gogo(s). D’oùde bonnes questions, utiles, à se poser.A propos de la vie, de nos amours, denos passions. De dialogues et d’échan­ges sachant prendre leur temps. Com­ment faire quand tout galope, s’am­phétamine, court à sa perte un jointentre les dents ? Et quid côté art, côtéexpos ? Il y a des créateurs, tel le grandHockney, septuagénaire averti, quis’inscrivent dans le courant, non paspour être dans le coup, encoremoinspour s’auréoler de conquêtes, toutsimplement pour voir comment avan­cer le schmilblick en ne se refusant pasaux expériences. Hockney dessine etpeint par I­Pad interposé. Et pourquoipas ! Plus déconcertante, la dernièretrouvaille (enfin, presque dernière) envogue exponentielle, qui permet de neplus lire un livre dans des pages depapiermais, virtuellement, sur une“tablette” comme il en pleut. Plus declic ici, un soupçon de doigté suffit. Etc’est, paraît­il, moins encombrant.Admettons­en l’augure dans nos viespressées. Mais que penser de la tablettedont se parent des visiteurs d’exposencore bien plus au fun que les lecteursde tout à l’heure ? A vue de nez, elle neleur sert, priorité absolue, qu’à photo­graphier, vite fait, des tableaux qu’ilsne voient qu’en zoomant l’image àramener chez soi, pâle reproduction del’âme d’un peintre abusé ! On en estarrivé au point où, après une queueinfernale pour entrer dans l’une de cesmesses qu’il faut avoir vue, vous péné­trez un saint des saints aveuglé par unearmada de tablettes au garde­à­vousqui vous obstruent les tableaux auxmurs. La tablette a pris leur placemanumilitari. Et nous et nous !

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PRIXSuivant qu’il s’agit d’éditions ou depièces uniques, les prix varient entre500 et 5 000 € avec quelques excep­tions qui ne dépassent pas 10 000 €.

“Je suis intéressé par lequotidien et par leslieux communs – lesclichés et les sensunivoques apparents –et par le potentield’interprétation ou deréinterprétation dequelque chose de trèsfamilier.”Simon LiddimentEntretien avec David Zagari, 2013

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3L'actuSEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Glissements et mo difications d’identités

texte pour le mener dans la sphère artistique finalement tradi­tionnelle mais loin de tout académisme. Invité à participer àune exposition sur le paysage, sujet qui lui est en principe par­faitement étranger, il décide de travailler sur l’aspect panorami­que, sur la ligne de fuite et celle de l’horizon, sans pour autantcéder aux normes du genre. Pour cela il s’empare d’un matériaubrut, une planche, qu’il découpe à la scie, qu’il recompose enstrates horizontales dont les espaces sont savamment dosés. Ense servant des irrégularités de la découpe qui deviennent dessillons, il donne l’illusion d’une longue perspective qui file versl’horizon et transforme en paysage imaginaire, en approche pic­turale, un matériau quelconque dont la réalité physique subitune mutation par notre regard dans un contexte donné et spé­cifique, celui de la lecture artistique.

Chacune de ses pièces va dans ce sens d’une réinterprétation àtravers le recours à des moyens finalement très simples dansune pratique par contre très réfléchie afin d’obtenir ces distor­sions et ces mutations et de provoquer des révisions visuelles. Ilapprécie aussi les associations : deux figures identiques, un des­sin académique et un crochet de porte­manteau… qui engen­drent un remise en cause d’eux­mêmes ou force à une réévalua­tion, une reconsidération, mais son travail le plus abouti et sau­grenu, est une pratique picturale qui consiste à couvrir chaquejour un objet banal d’une couche de peinture jusqu’à ce qu’ilperde son identité pour devenir à la fois uniquement peintureet sculpture.Claude Lorent

Bio express

Anglais né à Norfolken 1964, SimonLiddiment vit ettravaille à Norwich.Formé entre autres auGoldsmiths Collegede Londres, il exposerégulièrement engaleries et centresd’art principalementen Angleterre, maisaussi en Inde, enCorée, en Hongrie, enPologne, en Croatie…Il est détenteur deplusieurs prix dont leGrants for the Arts duArts Council England.Cette expo est sonpremier solo enBelgique après avoirété remarqué sur lestand de la galerieValérie Bach à ArtBrussels.

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Simon Liddiment, le ‘one’ à l’aide de chiffres et non de lettresmais sans le un, “Neo”, 2008, 7,5 x 19 x 0,4 cm, éd. de dix.A gauche, un duo qui donne le titre à l’exposition, “Men of theMountains, Deserts and Seas”, plâtre peint, 2007, objet trouvé,14 x 30 x 7,5, éd. de 5. Ci-dessous, transformer un rouleau de pa-pier wc en sculpture picturale, “Painted Paper”, 2007-08, 11 x8,9, éd. de 4 non identiques.

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4 L'actu SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Emules italiens du Caravage

L’OFFRE EST SUFFISAMMENT ÉTONNANTE pour quenous nous y arrêtions, même si l’habitude n’est pas detraiter ici de peinture ancienne. Il n’est point, il estvrai, de frontières quand la peinture est bonne ! Ras­sembler vingt­deux tableaux du XVIIe siècle d’unetelle qualité n’est point mince affaire. Il est aisé decomprendre la satisfaction, légitime, de galeristesheureux d’un tel pactole. D’autant plus aux anges quele mérite de tableaux d’un XVIIe fertile apparaît dé­multiplié quand, en outre, tous émargent à une mêmeveine créatrice. Un beau livre scientifique accompa­gne l’exposition. Toutes les peintures y sont détailléeset commentées. Evénement de taille sur toute la li­gne !

Naturalistes, peintres de la réalité, les caravagesquesont essaimé dans l’Italie du XVIIe et, autre plaisir, l’ex­position en rassemble en provenance des diversesécoles transalpines : romaine, napolitaine, toscane, gé­noise, lombarde, bolonaise. On peut imaginer le tra­vail pour les rassembler en un ensemble qui met aussiavantageusement la peinture en pleine lumière. Car ilest aussi vrai que la lumière transcenda les œuvres duCaravage et de ses adeptes. Dix ans d’achats et d’unepassion heureusement aboutis.

Spécialisée dans la peinture primitive et renaissante,la Galerie Sarti s’est arrogé une plume de plus à sonchapeau, ce que lui concèdera volontiers tout visiteurattentif à la somme d’énergies rassemblées pour uneapothéose qui donne à voir quelques morceaux degrand choix. Début de ce siècle­là, survint un Cara­vage qui révolutionna – on peut s’en rendre compte àla foule de ses suiveurs – l’art de peindre en s’intéres­sant non plus aux puissants mais au peuple. Aux peti­tes gens avec des émotions bien particulières et tou­chantes. Les effets de la lumière sur l’image et les sen­timents furent un autre apport du Caravage etGeorges de la Tour, en France, s’y attacha à son tour.Seuls cependant les caravagesques italiens ont retenul’attention des galeristes et c’était déjà un sacré défi.Une même tendance, d’infinies diversités d’appro­ches. Plusieurs des peintres ont pu connaître Le Cara­ vage et, tout particulièrement, Bartolomeo Manfredi

le Romain qui en propagea les découvertes. Mais aussi,plus romantique, le Napolitain Giovanni Battista Ca­racciolo dit Battistello; ou, autre Romain, BartolomeoCavarozzi, qui “osa” des natures mortes; enfin, de

h Remarquable exposition de peintrescaravagesques italiens dans la galerieparisienne de Giovanni et Claire Sarti.22 tableaux rares.

“Le mouvement, la force del’expression, le sens du drame,la psychologie despersonnages, l’usageaudacieux de la matière :l’éventail est large des qualitésdéployées par chacun.”Giovanni Sarti

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Bartolomeo Manfredi, “Le martyre de saint Sébastien”,vers 1618-1620, huile sur toile, 97,2 x 77,7 cm.

En bas, Guido Reni, “Suzanne et les Vieillards”, vers1610-1615, huile sur toile. 155 x 143 cm.

Sm’ArtA Nantes et ParisL’une de nos Jeunes artistes Arts Libre 2013,Delphine Deguislage, est actuellement etjusqu’au 22 juin l’invitée de la galerie R deMelanie Rio à Nantes (34, bd Guist’hau).Elle y montre en compagnie d’un autresculpteur, Evor, ses pièces récentes. Parailleurs, toujours chez Melanie Rio mais àParis (56, rue de la Fontaine au Roi, dans le11e), c’est le couple Géraldine Py (1986,France) et Roberto Verde, (1981, Italie), quivivent, travaillent et exposent à Bruxelles(l’Autonomie, Argos, Kaaitheater…) quimontrent leurs installations “Touffes ani­mées” (agrégats métalliques en mouvementcomme d’étranges animaux) en compagniedes dessins inédits et sculptures de Del­phine Deguislage. www.rgalerie.com (C.L.)

Super DakotaEn septembre prochain, lors des BrusselsArt Days, la jeune galerie Dakota originairede Paris où elle conservera un bureau,ouvrira un nouvel espace à Bruxelles et de­viendra la Super Dakota ! Nathalie Miltat,historienne de l’art, collectionneuse et Da­mîen Bertelle­Rogier, formé en économie,gestion et art, co­fondateurs de la Galerieparisienne fin 2011 ont initié une séried’expositions intitulées “Appartement”.Chaque mois, pendant 24 heures, un artistede la jeune génération investissait l’espacedomestique d’un loft du 10e arrondisse­ment de Paris. Chaque expo très éphémèreétait une sorte de vernissage continu où seretrouvaient amateurs et collectionneurs.Ils ont décidé d’ouvrir une galerie perma­nente dans le quartier du Châtelain àBruxelles où ils ont participé à la récentefoire Slick 2013. Leur créneau est constituédes jeunes artistes émergents avec ouver­ture internationale. Leur première exposera un ensemble intitulé “Void” qui réu­nira entre autres Jean­Baptiste Bernadet,Martin Groß, Jan Groover, Agata Madejska,Ian Pedigo, Iris Touliatou, Christian Vetter…Ouverture de Super Dakota les samedi 7 etdimanche 8 septembre 2013 de 14h à 22h,au 45 rue Washington à 1050 Bruxelles.

(C.L.)

Art XXLMultiples, estampes, œuvres uniques et ori­ginales de six artistes sont rassemblées chezXXL Art sur la thématique du noir et blancqui peut aussi bien englober le mono­chrome que les associations en contraste etqui regroupe les techniques les plus variéessur tous supports. Et cette sobriété de ton,cette économie de moyens, peut s’évader dela sévérité géométrique pour prendre desenvols lyriques. Sont réunis jusqu’au29 juin : Anne Dykmans, Philippe Dubit,Dominiq Fournal, Félix Hannaert, PatriciaKinard et Ingrid Ledent. 503 Chaussée deWaterloo à 1050 Bruxelles. Du jeudi au sa­medi de 14h à 18h.www.xxlartonwaterloo503.com (C.L.)

Arts Libre. Supplé-ment hebdomadaire àLa Libre Belgique.Coordination rédac-

tionnelle : Gilles Milecan et Camille de Marcilly.Réalisation : IPM Press Print. Administrateur délé-gué- éditeur responsable : François le Hodey. Ré-dacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chefadjoint : Pierre-François Lovens. Conception gra-phique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité : Martine Levau (0032.2.211.29.12 – mar-tine.levau@ipmadvertising.be).

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5L'actuSEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

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Emules italiens du Caravage

Rome, Antiveduto Gramatica. Parmi les perles de l’en­semble, peint vers 1618, “Le martyre de Saint­Sébas­tien” de Manfredi, une “Nativité” de Gramatica,“Adam et Eve pleurant Abel” de Caracciolo, une “Na­ture morte avec des raisins, cerises, pêches et troischardonnerets” de Cavarozzi. La lumière est au centrede cet accrochage et les surprises y sont légion.

Il y a une émouvante “Allégorie de l’astronomie”peinte par la désormais célèbre Artemisia Gentileschivers 1640 ou, poignante, “La mort s’invite au ban­quet” sans doute de Giovanni Martinelli. Une “Pieta”du Génois Bernardo Strozzi frappe les imaginationsavec ses ombres et ses lumières, comme d’ailleurs ce“Suzanne et les vieillards” peint par Guido Reni, deBologne. Un “Enlèvement de Ganymède par un aigle”,vers 1615, tout à fait éblouissant et curieux avec unaigle noir et un enfant se détachant sur un ciel d’unbleu nuageux, est la seule œuvre qui n’ait pu être attri­buée à son auteur ! Caractéristique de cette école sansécole, car Le Caravage n’en eut pas, nombre de cespeintres sont morts entre 1625 et 1630. Une expo flo­rilège.Roger Pierre Turine

Bio expressBartolomeo Man-fredi (Ostiano, prèsde Mantoue, 1582 –Rome, 1622),Bartolomeo Cavaro-zzi (Viterbe, 1587 –Rome, 1625),Antiveduto Grama-tica (Rome, 1569 –1626), GiovanniBattista Caracciolodit Battistello(Naples, 1578 –1635), ArtemisiaGentileschi (Rome,1593 – Naples,1652/1653), GuidoReni (Bologne, 1575– 1642).

Infos pratiques

Galerie G. Sarti,137 rue du Fau-bourg Saint-Ho-noré, Paris 8e.Jusqu’au12 juillet. Infos :0033. (0)1.42.89.33.66 etwww.sarti-gal-lery.comParis en 1h22 25fois par jour avecThalys : www.tha-lys.com

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Objets en majesté

LA PREMIÈRE IMPRESSION quelaissent les photographies deToni Catany exposées actuelle­ment à la Box Galerie est celled’une grande fragilité. D’abordpar le format restreint qui ditd’emblée une volonté de chu­choter le propos plutôt que de leclamer. Ensuite par les dégradésde gris subtils ou par les couleursdélicates, presque éteintes, si cen’est dans l’un ou l’autre rareéclat de rouge. Enfin, par le pro­pos qui n’en est pas vraiment unpuisqu’il tient tout entier dansl’esthétique.

Ce n’est pas dire que ce récenttravail intitulé “Altars profans”(Autels profanes) soit sans subs­tance, mais d’évidence, le photo­graphe en a réduit le champ à laprésentation et la sublimationd’objets empreints eux­mêmesd’une grande beauté. On pense àces vêtements de fine broderie, àtoutes ces créations d’artisanat,sculptés, tissés, tressés, polis. Onpense aussi, bien évidemment,aux fleurs et aux fruits qu’il dis­pose dans l’image pour eux­mê­mes ou pour agrémenter la com­position des natures mortes.

À ce propos, dans la préface dulivre éponyme publié pour l’oc­casion, Alain d’Hooghe rappellequ’en remontant l’histoire del’art “jusqu’à l’époque lointaine del’empereur Hadrien, on s’aperçoitque dans leur grande majorité, lesnatures mortes figurent bien da­vantage que des compositionsstrictement formelles, plus oumoins élaborées, d’objets inani­més.” Et de rappeler qu’il s’agit­làsouvent “d’exprimer des senti­ments, des états d’âme, tout enmet­tant l’accent sur l’importance ­et labeauté­ de tout ce qui nous en­toure”.

L’intitulé du travail à cet égardévoque tous les dispositifs deprésentation qui mettent en ma­jesté les objets précieux pourleurs détenteurs en dehors detoute considération religieuse.Du cabinet de curiosité focalisantl’attention des visiteurs sur desdécouvertes insolites ou simple­ment magnifiques à la cheminéeplus ou moins sophistiquées desfoyers diversement nantis, la na­ture morte a dans le fond tou­jours été ­sans que cela ne soitconscient­ un genre très prisé. On

se souvient des très modestes dé­corations de cheminées photo­graphiées par Walker Evans dansl’Alabama ravagé par la grandecrise, tout comme on se souvientdes fastueuses et baroques com­positions des cheminées des châ­teaux dans les images de KarenKnorr. Ces présentoirs profanesdécrivent le plus souvent le maî­tre de céans. Ainsi en va­t­il desimages de Toni Catany dont onpeut déduire à travers le choixhétéroclite d’objets liés à des

souvenirs, un portrait en creuxde collectionneur méticuleux etnostalgique.Jean-Marc BodsonU“Autels profanes” photographiesde Toni Catany. Bruxelles, BoxGalerie, rue du mail, 88. Jusqu’au15 juillet, du mercredi au samedi,de 14h à 18h. Rens. :http://www.boxgalerie.beULe livre : Filipson Editions, 64p. 30€. L’édition de tête numérotée,en 30 exemplaires accompagnésd’un tirage original signé : 400€

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Photographie de Toni Catany.

h À la Box Galerie, lesnatures (pas si) mortes(que ça) de Toni Catany.

“Les autels profanes de Toni Catanyn’appellent aucune messe, aucun rite, pasplus qu’ils n’invitent au moindre sacrifice.S’ils sont parés d’offrandes, il ne s’agit qued’un cadeau à la vie.”

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

6 Les galeries SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Albert DumontJean-Paul Laixhay. ‣ Jusqu’au 07·07. Du J.au D. de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AliceVisual Blues. Peintures sur aluminium deSteve Powers. ‣ Jusqu’au 22·06. DuMe. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

B-GalleryWillem Sarah. Le duo d’artistes, composéde Willem Corten et Sarah Marks, aborde larelation entre le public, l’oeuvre d’art etl’espace. Ce qui les intéresse, c’est la façondont le spectateur regarde, interprète etréagit. ‣ Du 15·06 au 06·07. Du Me. au S.de 13 à 18h, fermé les j.f.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

c-l-e-a-r-i-n-gMuen Kuey (it’s always the same). Oeuvresrécentes de Korakrit Arunanondchai. ‣ Jus-qu’au 20·07. Du Ma. au S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

Catherine BastideThe Forest, The Cloud and The Sea.Oeuvres de Janaina Tschäpe. ‣ Jusqu’au

20·07. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaParis. Dominique Corbasson s’est baladée àtravers une ville dont elle connaît intime-ment l’âme et les secrets. Près de 50 illus-trations forment cet hymne graphique à laVille Lumière. ‣ Jusqu’au 20·07. DuMe. auS. de 11 à 18h30, le D. de 10h30 à 13h30ou sur rdv.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Emilie DujatL’Homme. La galerie réunit une vingtained’artistes contemporains et modernes, tousmédia confondus. Oeuvres de SalvadorDali, Renaud Allirand, Luis Caballero, Bruceof Los Angeles, Jean-Marc de Pelsemaeker...‣ Jusqu’au 30·06. Les J. et V. de 11 à 17h,le S. de 11 à 18h et le D. de 11 à 16h ou surrdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galeriemiliedujat.com

Espace BlancheFloating Molecules. Oeuvres d’Ezio Ferrari.‣ Jusqu’au 23·06 de 14 à 18h, présence del’artiste les S., D. et j.f.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d’en face projectsA Top-Hat, a Monocle and a Butterfly. Uneexposition d’Anthony Huberman avec des

oeuvres de Nairy Baghramian, Judith Berns-tein, Eustace Tilley, Rosemarie Trockel...‣ Jusqu’au 21·07. DuMe. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Fine Art StudioImpressions d’Afrique. Oeuvres d’IngridBaars, Marie-Louise B., Jean-Jacques Lebel,Pierre Amrouche et Jean-Dominique Burton.‣ Jusqu’au 20·07. DuMe. au S. de 11 à 18hou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 ou 0475 82 52 76www.fineartstudio.be

Gladstone GalleryMagnus Plessen. Peintures récentes. ‣ Jus-qu’au 05·07. Du Ma. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertYaw. Peintures de Koen van den Broek.‣ Jusqu’au 29·06. Du Ma. au S. de 14 à18h.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles - 02 219 14 22- www.galeriegretameert.com

Group 2 GalleryL’Art de Vivre: Vivre avec l’Art. Huiles surtoile, gouaches, aquarelles et fusains deGaston Bertrand, Zéphir Busine, Roger Du-dant, Lismonde, Jean Milo, Mig Quinet...‣ Jusqu’au 29·06. Du Me. au S. de 14 à18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles - 02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

HopstreetThe Edge of Abstraction. Oeuvres de ShilaKhatami, Dirk Krecker, Roman Liska, DavidOstrowski et Bas dan den Hurk. ‣ Jusqu’au29·06. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be

J. Bastien-ArtChina Today. Oeuvres de Bai Yi luo, ChuTeh-Chun, Gao Xingjian, Hu Qinwu, Jia Jing,Xiong Wenyun et Zhu Wei. ‣ Jusqu’au04·08. DuMa. au S. de 11 à 18h30, le D. de11 à 13h.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Joye GalleryPierre Besson. Dans les oeuvres, on re-trouve la préoccupation constante de l’ar-tiste à manipuler les échelles, les espaces,les formes et les matières. ‣ Jusqu’au13·07. Du Ma. au S. de 14 à 18h.UChaussée de Vleurgat 125 - 1000 Bruxelleswww.joyegallery.be

Keitelman GalleryDistrates. Oeuvres de Carmen Perrin.‣ Jusqu’au 29·06. Du Ma. au S. de 12 à18h.Le Corbusier by Lucien Hervé. Lucien Hervéa photographié les oeuvres de l’architectejusqu’à la mort de ce dernier en 1965.‣ Jusqu’au 13·07. DuMa. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Meessen De ClercqThe Instant. Oeuvres de José María Sicilia.‣ Jusqu’au 20·06. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MH GalleryChamps colorés. Peintures de Marc VanCauwenbergh et travail du verre de GéraldVatrin. ‣ Du 15·06 au 27·07. Du J. au L. de

11 à 18h ou sur rdv (fermé le D.).URue Haute 11 - 1000 Bruxelles - 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Patrick Derom GalleryFioretti. Peintures de Fabienne Verdier.‣ Jusqu’au 06·07. DuMa. au S. de 10h30 à18h30.URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Petits PapiersTrois auteurs et revues de légende. A Sui-vre, Le Journal de Spirou et le Journal deTintin, trois magazines qui ont réuni lesplus grands noms de la BD. Pour évoquerces trois univers, la Galerie a invité à ses ci-maises trois de leurs auteurs emblémati-ques: Didier Comès représentera A Suivre,Alix, le personnage de Jacques Martin, rap-pelera le Journal de Tintin et Victor Hubi-non, père de Buck Danny, fêtera les 75 ansdu Journal de Spirou. ‣ Du 20·06 au15·08. Du Me. au S. de 11 à 18h30 et le D.de 11 à 17h.UPlace du Grand Sablon - Rue de Bodenbroek 8 -1000 Bruxelles - 02 893 90 30www.petitspapiers.be

Pierre HalletNouvelles acquisitions. Oeuvres de LouisVan Lint, Walter Leblanc, Jo Delahaut,Noëlle Koning, Georges Meurant, BernardGaube, Jacqueline Devreux... ‣ Jusqu’au30·06. Du Ma. au S. (fermé le Me.) de14h30 à 18h30, le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles - 02 512 25 23- www.galeriepierrehallet.com

Quest 21Jean Bilquin, Sam Dillemans, Paula Regoet Volker Stelzmann. Oeuvres graphiques.‣ Jusqu’au 29·06. Le Me. de 12 à 16h, lesV. et S. de 12 à 18h ou sur rdv, fermé le S.22·06.UAvenue de Stalingrad 21 - 1000 Bruxelles -0473 81 36 90 - www.quest21-art.be

Les quêtes d’espaces de Carmen Perrin“Dans ma pratique de la sculpture, je cherche, depuis les années 80,à mettre en relation l’espace, le vide et la perception que notre corpset notre pensée développent par notre usage du quotidien. Lesformes que prend cette recherche en atelier ne dépassent pas lataille humaine et sont multiples, parce que parfois je travailleuniquement avec des matériaux industriels et parfois avec desobjets qui peuplent notre environnement.” A 60 ans, CarmenPerrin, d’origine suisse­bolivienne, ne semble pas prête demettre un terme à ses expériences tout à la fois spatiales,rétiniennes, plastiques et fortement chromatiques etmatiéristes. Travail intrigant que le sien, qu’il faut approcher deprès pour croire ce que l’on voit, et regarder de loin pour enmieux saisir les subtilités et tous les non­dits cachés sousl’expérimentation des matériaux et des rythmes. Son travailtient autant de l’artisanat méticuleux et profond que de la

Subtilités

COUR

TESY

KEITELMAN

GALLER

Y,

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7Les galeriesSEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

Roberto Polo GalleryShepherds. Dessins de Koen de Cock.‣ Jusqu’au 08·09. Du Ma. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

SynthèseEté 2013. Oeuvres sur toile ou sur papier dePhilippe Charpentier, Pierre Duclou, MichelEstèbe, Luc Etienne, Giusto Pilan, DanielleStabel et Jacques Weyer. ‣ Du 20·06 au20·07. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryLes Instantanés. Du Maroc à l’Australie, deParis à Shangai, d’une grille d’évacuation àune farandole de fanions, Olivier Dassaultnous invite au voyage et nous transportedans une scénographie étonnante de diver-sité. ‣ Jusqu’au 31·07. DuMa. au S. de 11 à18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeLes Indestructibles. Oeuvres d’Angi, Kicco,Nucara, Rizzetti, Ronda, Sweetlove et Vero-nese. ‣ Jusqu’au 26·07. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be

105 BesmeDan Van Severen. Une sélection inédite dedessins et travaux sur papier. ‣ Jusqu’au22·06. Uniquement sur rdv.UAvenue Besme 105 - 1190 Bruxelles -0475 29 98 73 - www.105besme.be

Albert BaronianStand-in. Oeuvres de Sam Falls, Ry Roc-klen, Amanda Rossho, Asha Schechter etSean Kennedy. ‣ Jusqu’au 13·07. Du Ma.au S. de 12 à 18h.

URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

AnyspacePalimpsest. Peintures et photos de Sébas-tien Capouet. ‣ Jusqu’au 13·07. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

ArtemptationRaconte-moi une chanson. Exposition col-lective réunissant des oeuvres d’AlainTrellu, Benoît Piret, Chantal De Block,Pedro Correa, Sophie Dassel... ‣ Jusqu’au11·07. Du Ma. au V. de 11 à 18h30 et le S.de 12 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

Bodson-EmelinckxFils d’orphelin. Oeuvres de Marcin Sobolev.‣ Jusqu’au 06·07. Du Me. au S. de 14 à19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieAutels Profanes. Natures mortes, photo-graphies de Toni Catany. ‣ Jusqu’au 15·07.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles - 02 537 95 55- www.boxgalerie.be

Cassina Showroom BrusselsKarl Lagerfeld photographie Cassina. Lesicônes de Cassina revues par Karl Lager-feld. ‣ Du 15·06 au 31·08.UAvenue Louise 154 - 1050 Bruxelles

Charles Riva CollectionSterling Ruby. Selected Works. Une sériede collages, peintures à l’aérosol, sculptu-res en bronze, tissu et uréthane tirés du ré-pertoire varié de l’artiste. ‣ Jusqu’au19·10. Du J. au S. de 13 à 18h.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com

Didier DevillezPerpetuum mobile. Oeuvres de GeorgesMeurant. ‣ Jusqu’au 29·06. Du J. au S. de14 à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandExploration orientale. Photos de MarioPalmieri. ‣ Jusqu’au 29·06. Uniquementsur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Galerie LazarewFulcrand. Le peintre est une figure impor-tante de l’abstraction lyrique. ‣ Jusqu’au31·07. Du Ma. au V. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles -www.galerie-lazarew.fr

Galerie Martine EhmerUrban Art Group Show. Oeuvres de Jef Aé-rosol, L’Atlas, JonOne, Kool Koor, BenjaminSpark, Tanc, Tilt et Quik. ‣ Du 15·06 au14·07. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Jozsa GalleryEvasive movements of a pursued animal.Oeuvres de Lucie Lanzini et Antoine Vano-verschelde. ‣ Jusqu’au 06·07. Du J. au S.de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Mazel GalerieLes 7 péchés capitaux. Utilisant un langagepop coloré allié à un dessin fort et marquédans lequel tous les détails sont un élémentdu récit, Vuk Vidor a associé à chaque ta-bleau une oeuvre lumineuse reprenant undes péchés écrit en ampoules électriques.‣ Jusqu’au 13·07. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nadine FerontThrill Seekers. Oeuvres de Stéphane Bal-leux, Amélie de Brouwer, Tatsuya Inuikawa,Lucie Lanzini, Jérôme Poloczeck, Jimmy Rufet Robert Suermondt. ‣ Jusqu’au 14·07. DuJ. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Puls Contemporary CeramicsLove Your Cylinder. Oeuvres de GabrieleHain, Aor Sutthiprapha, Henk Wolvers etKim Holm. ‣ Jusqu’au 13·07. Du Me. au S.de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles - 02 640 26 55- www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenRien faire et laisser rire. Exposition collec-tive réunissant des oeuvres de Gert & UweTobias, David Ratcliff, David Adamo, AnneCollier, Thomas Lerooy, Alex Rose, JustinMatherly, James Ensor... ‣ Jusqu’au 15·06.Du Ma. au V. de 10 à 18h et le S. de 14 à18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Zedes Art GalleryGroup Exhibition. Oeuvres de Christina Je-key, Romina Remmo et Thierry Gonze.‣ Jusqu’au 29·06. Du Me. au V. de 12 à18h, le S. de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

Aeroplastics ContemporaryApproximations of the Sublime. Peintures,photos et vidéo de Terry Rodgers. ‣ Jus-qu’au 27·07. Du Ma. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles - 02 537 22 02- www.aeroplastics.net

AutomatesgalerieRachel Larkins & Jane Muir. Automates etcéramiques. ‣ Du 15·06 au 27·07. Du Me.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 24-26 - 1060 Bruxelles -0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

D+T ProjectPictorial Field. Oeuvres d’Ivan Argote, Ste-

Les quêtes d’espaces de Carmen Perrincréation millimétrée et puissamment visuelle. Un monde. Ununivers. Des trouvailles et des audaces. Presque impossible àdécrire, tant les mots appauvriraient autant les évidences queles mystères. Avec Perrin, l’image sort de sa platitude, sort ducadre. Se dévoile autant en creux qu’en proéminences. Avecelle, c’est un peu comme si, à sa suite, nous avions à chercherl’image tout au fond de notre mémoire. En couleurs. En noir etblanc aussi. Il y est question de scans autant que de matièresdirectes. Avec, en bout de course, tout un jeu pour le regard,l’œuvre apparaissant différente selon notre axe de vision. Pas dedoute, voilà un travail qui vaut la peine d’être vécu ! (R.P.T.)

UKeitelman Gallery, 44 rue Van Eyck, 1000 Bruxelles. Jusqu’au29 juin, du mardi au samedi, de 12 à 18h. Infos : 02.511.35.80 etwww.keitelmangallery.com

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8 Les galeries SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

La ferveur picturale

Il peut paraître étonnant de découvrir aujourd’hui un artistecélébré dès les années soixante dont les œuvres font entreautres partie de collections aussi prestigieuses que celles duMusée National (Centre Pompidou), du Musée d’Artmoderne de la Ville de Paris et du Musée Fabre duMontpellier. Il faut dire que, retiré à Eygalières en Provence,Pierre Fulcrand (1914 – 2004) a mené sa vie en toutediscrétion mais dans l’ardeur picturale jamais démentie.Cette peinture vive, colorée, ardente, pleine d’énergie,foisonnante, trouve toute son originalité dans une sorte deconcentration des tendances lyriques qui se sont manifestéesen Europe, surtout en France, et aux Etats­Unis dès la fin desannées cinquante, surtout si l’on pense au dripping d’unPollock ou aux fulgurances d’un Hartung pour ne citer quedeux affinités. C’est en effet dans l’abstraction que le peintrefrançais se réalise pleinement en associant de manière inéditele graphisme, l’informel, la gestualité, le noir et blanc et lacouleur, traits et taches, dans des compositions où ladynamique l’emporte très largement tout en trouvant unestabilité pour ainsi dire momentanée tant on perçoit lavitalité qui anime constamment ces peintures. La vivacité,l’éclat, l’impétuosité même, sont les moteurs naturels decette peinture que l’artiste se contraint à contingenterformellement de manière à construire des universimprobables, pleinement picturaux, faits de chocs, derencontres, d’oppositions, de parentés, de contrastes, jusqu’àqu’il s’établisse une harmonie stable mais active. (C.L.)

UFulcrand. Eygalières. Peintures de 1970 à 1990. GalerieLazarew, av. Louis Lepoutre, 112, 1050 Bruxelles. Jusqu’au27 juillet. Du mercredi au samedi de 14h à 19h.

Découverte

COUR

TESY

GALERIELAZARE

WPA

RIS/BR

UXELLES.

phan Balleux, Mounir Fatmi, Gregor Hilde-brandt, Kolkoz, Fabrice Samyn, Dan Peter-man... ‣ Jusqu’au 13·07. Du J. au S. de 12 à18h30.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles - 02 537 76 30 -www.dt-project.com

FaiderEntre Pierres et Papiers Secrets Partagés.Oeuvres récentes d’Elise Delbrassinne.‣ Jusqu’au 13·07. DuMe. au V. de 14 à 19h,le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles - 02 538 71 18 -www.galeriefaider.be

Galerie Paris-BeijingMartin Parr. Rétrospective du photographe.‣ Jusqu’au 27·07. DuMa. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxelles -02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtPersistance de la trace. Estampes deThierryMortiaux. ‣ Jusqu’au 13·07. DuMa.au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12h etde 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 - 1060 Bruxelles- 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarBack to the Museum. Dans la série de pho-tographies de Laurent Muschel, on assiste à

la rencontre entre deux éléments: d’unepart, l’objet, et d’autre part, l’être humain,c’est à dire l’œuvre d’art et son observateur.‣ Du 20·06 au 20·07. DuMa. au S. de 14 à19h ou sur rdv.Eye for an eye, image for an image. Origi-naire du Soudan, Musa est un artiste con-temporain majeur d’héritage à la fois euro-péen, arabe et africain. Sa technique, baséesur l’assemblage de textiles, le distinguepar son traitement et son assimilation de laculture et de l’histoire de l’art occidentale.‣ Jusqu’au 29·06. DuMa. au S. de 14 à 19hou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachMen of the Mountains, Deserts and Seas.Oeuvres de Simon Liddiment. ‣ Jusqu’au20·07. Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à19h.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24 -www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryNioue Ouerquen. Oeuvres de Gerard Her-man. ‣ Jusqu’au 31·08. Les J. et V. de 13 à17h et le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Rites are in time what home is in space.Oeuvres de Sarah Van Marcke. ‣ Jusqu’au31·08.

Suspension of Disbelief. Oeuvres de Chris-topher Gilmour. ‣ Jusqu’au 31·08.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

HAINAUTCOUILLETJacques CeramiDi ritorno da Milano. Photographies de Vin-cent Beeckman, déambulations dans l’uni-vers chaotique de Naples. ‣ Jusqu’au29·06. Du Me. au V. de 14 à 19h et le S. de

11 à 18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

LIÈGESTAVELOTTriangle bleuPièces et encres. Oeuvres de Michel Bou-langer. ‣ Jusqu’au 28·07. Du J. au D. de 14à 18h30, fermé du 12 au 16·06.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMURGRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtAs light goes by... Le travail de Tomoko Su-gimoto est essentiellement composé d’ima-ges photographiques de sons et de vidéo.Constitué d’une série de vidéographies mi-ses en scènes et en espace et procédant parcollage vidéographique, les installationsvidéos d’André Goldberg se nourrissent descodes de la peinture baroque (la vanité, lanature morte, le portrait...). ‣ Du 16·06 au01·09. Les S. et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez 129 -5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourArtistes en devenir. Oeuvres d’Elodie Gou-dinakis, Alexandru Fonea et Iulian Fonea.‣ Jusqu’au 27·07. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30 et le S. de 14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERSANVERSFifty One Fine Art PhotographyHere’s more, why not. Une trentaine dephotographies couleurs inédites de SaulLeiter. ‣ Jusqu’au 13·07. Du Ma. au S. de13 à 18h ou sur rdv.Vivian Maier & Saul Leiter. ‣ Jusqu’au29·06. DuMa. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen - 03 289 84 58- www.gallery51.com

Galerie ZuidXavier Visa. Peintures. ‣ Jusqu’au 22·06.Du Me. au S. de 14 à 18h, le J. jusqu’à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwerpen -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

Office Baroque GalleryPyramid. Installation vidéo de MargaretSalmon. ‣ Jusqu’au 22·06. DuMe. au S. de14 à 18h ou sur rdv.Six Minutes of Pleasure. Oeuvres de TamarHalpern. ‣ Jusqu’au 22·06.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

Tim Van Laere GalleryYou you and w. Oeuvres du collectif Gelitin:Wolfgang Gantner, Ali Janka, FlorianReither et Tobias Urban. ‣ Jusqu’au 29·06.Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

LLS 387 - Ruimte voor actuele kunstGlory Hole. Oeuvres de Carlos Aires, LivBugge, Wim Delvoye, Murray Gaylard, Gil-bert & George, Xavier Mazzarol, Ria Pac-quée, Man Ray, Marcel Duchamp, AugusteRodin... ‣ Jusqu’au 30·06. Du J. au D. de14 à 18h ou sur rdv.ULange Leemstraat 387 - 2018 Anvers -0497 48 17 27 - http://users.telenet.be/lls38

FLANDRE OCCIDENTALEOTEGEMDeweer GalleryDie neuen Sterblichen. Oeuvres de TatjanaGerhard. ‣ Jusqu’au 07·07. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.Soft Cockney. Oeuvres d’Enrique Marty.‣ Jusqu’au 07·07.Vibrat. Oeuvres de Sergey Bratkov. ‣ Jus-qu’au 07·07.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem - 056 64 48 93- www.deweergallery.com

ZEEBRUGGEMG ArtAutour de la musique. Installations musi-cales insolites de Baudouin Oosterlynck etoeuvres d’André Lambotte. ‣ Jusqu’au17·06. Du V. au L. de 11 à 13h et de 15 à18h.URederskaai 16 - 8380 Zeebrugge -0475 98 39 99 - www.mgart.be

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9Les galeriesSEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

COUR

TESY

MFC-MICHÈ

LEDIDIER

COUR

TESY

ALAINMAR

GARO

N

FranceUntel – édition

Paris -mfc-michèle didierLa galeriste belge, en collaboration étroite avec UNTEL (Albi­net, Cazal, Snyers), publie LA BOÎTE UNTEL, une nouvelleédition limitée à 24 exemplaires, qui compile, pour former unensemble cohérent, plusieurs prélèvements des actions me­nées la seconde moitié de la décennie 1970 par le groupe.U Jusqu’au 31 août. Galerie mfc­michèle didier, 66, rue Notre­Dame de Nazareth, 75003 Paris. www.micheledidier.com

Anselme Boix-Vives – PeintureParis – Alain Margaron

L’artiste catalan (1899 – 1969) échappe aux classifications. Ilest avant tout un peintre, comme le montrent ses abstrac­tions, souvent inspirées des feuillages. Il s’est révélé coloristesubtil, peintre inventif qui va directement à l’essentiel : laisserfrémir du bout de son pinceau la nature, la vie qu’il aime tant.U Jusqu’au 22 juin. Galerie Alain Margaron, 5, rue du Perche,75003 Paris. www.galeriealainmargaron.com

SuisseMarie José Burki – Photographie

Genève – Blancpain ACUn néon orange, “Au jour le jour” accueille le visiteur et par lamise en perspective d’une série de photographies et d’imagessur écran, l’artiste révèle le caractère équivoque du regard duspectateur et celui des images. Que signifie aujourd’hui regar­der une image ?, interroge celle qui vit à Bruxelles.U Jusqu’au 29 juin. Blancpain Art Contemporain, 63, rue desMaraîchers, 1205 Genève. www.blancpain­artcontemporain.ch

AngleterreTakesada Matsutani – Peinture

Londres – Hauser&WirthPrésent épisodiquement en Belgique, l’artiste japonais (1937– Vit à Paris) qui fut membre du groupe Gutai, auteur d’uneperformance, montre des œuvres du début de sa carrièreainsi que de surprenantes abstractions organiques récentesréalisées avec de la colle vinylique et du graphite.U Jusqu’au 27 juillet. Hauser&Wirth, 23, Savile Row, SouthGallery, W1S 2ET Londres. www.hauserwirth.com

COUR

TESY

HAUS

ER&W

IRTH

FLANDRE ORIENTALEGENTFortlaan 17One of a Kind. Oeuvres de Jacques Charlier,Stief Desmet, Tom Kok, Manor Grunewald,

Lawrence Malstaf, Pieter Laurens Mol, KikiSmith... ‣ Jusqu’au 29·06. Du Me. au V. de14 à 18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

Giacometti, parYves Bonnefoy

Cette “grande monographie”date de 1991 mais, vu sonsuccès, elle a été rééditéeplusieurs fois. Sa dernière miseà jour date d’il y a quelquesmois. Format plus petit, pluscompact que l’originale, maissans coupures, l’éditionnouvelle offre l’avantage d’uneplus grande maniabilité. AprèsCézanne, Miro, Georges de la

Tour, voici un “Giacometti” version gros bouquin de 575pages royalement illustrées. Le texte intelligent d’YvesBonnefoy est un texte de poète doublé de la vision d’unamateur doté d’un beau regard. Il ne pouvait en allerautrement pour évoquer l’homme et l’artiste, le philosophemanuel que fut Alberto Giacometti (1901­1966). Voici latrajectoire d’une vie exemplaire et torturée. Celle d’unhomme pour qui l’art aura été le seul vrai mobile d’une viede doutes et de remises sur le métier. De nombreusesphotographies de famille corsent, en fin de parcours, uneaventure qui aura parcouru son gros demi­siècle à l’abri descénacles. Hormis une brève appartenance au groupesurréaliste, Giacometti aura œuvré seul ou, plutôt, à deuxavec son frère Diego. Père, Giovanni, bon peintre postimpressionniste; mère, Annetta, redoutable maîtressefemme et mère; une sœur morte trop jeune et un frère,Bruno, centenaire… Le bon sang de Borgonovo Stampan’aura pas menti. Et les principaux modèles d’Alberto, safemme Annette, son frère Diego, le Japonais Yanaihara,James Lord son biographe, Caroline son ultime maîtresse,ont su ce qu’il leur en coûtait de se faire tirer le portrait parcelui qui aurait bien poursuivi chaque travail sur l’espaced’une vie, jamais satisfait, en quête désespérée de ce qu’ilvoyait et prétendait ne pouvoir atteindre. L’essence deschoses et de l’être : Giacometti n’avait que cela en tête. Cebeau livre rend un juste hommage à une œuvre exemplaire.(R.P.T.)

UYves Bonnefoy : “Giacometti”, les grandes monographies,Flammarion, 575 pages illustrées, environ 35 euros.

Le livre de la semaine

FLAM

MAR

ION

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10 Adjugé! SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

KhnopffLe 18 mai à Lokeren chezDe Vuyst il y avait un su­perbe ensemble de plusde 600 lots d’art ancienet moderne ou contem­porain à prendre. Plus de65 % des lots ont changéde mains dont cette mi­niature de Fernand Kh­nopff (1858­1921), figu­rant le portrait d’unejeune femme aux che­veux roux. C’était unehuile sur toile posée surcarton. le lot a été venduà 65000 € plus les frais,dans la norme des esti­mations.

65000 €

DEVU

YST

BruxellesA Paris le 24 mai dernier chezAudap­Mirabaud, on propo­sait une belle vente de cérami­que ancienne. Y figurait toutun ensemble de pièces en por­celaine de Tournai et deBruxelles. Trois plats ronds de28 cm et du XVIIIe siècle à dé­cor “Ronda” n’ont pas trouvépreneur à 400 €. Dix­huit as­siettes plates “à la mouche”sont montées à 688 €, tandisqu’un moutardier couvertétait adjugé à 876 €. Du côtéde Bruxelles, il y avait ce grandvase ovoïde de la manufactureJacquet et Nedonchelle. Levase haut de 42 cm montraitsur une de ses faces la basili­

que des Sains­Michel­et­Gudule, accolée ou presque auxvieilles maisons sacrifiées plus tard par la jonction ferro­viaire.

1251 €

AUDA

PET

MIRAB

AUD

l Vente publique

Victoire de l’école flamandeà New Yorkh Chez Sotheby’s le 6 juin, onvendait à parité des tableauxnordiques et des italiens.Hollandais et flamands surtoutont emporté la mise.

LE MARCHÉ DES TABLEAUX ANCIENS s’estbien tenu à New­York chez Sotheby’s où l’onproposait près de 120 tableaux. Plus de 75 %des lots ont changé de mains, parfois à trèsbon compte comme ces 5000 $ obtenus sur unpanneau de 25 x 33 cm peint par le hollandaisBernardus Van Schijndel (Weesp 1649 – Haar­lem 1709). Il s’agissait d’une “Scène d’école”,annoncée entre 5000 et 7000 $, dans un stylepost Teniers. L’œuvre avait été saisie à laguerre par le régime nazi et déposée au muséede Vienne puis de Linz avant de retrouver sonpropriétaire juste après la guerre. Voilà pourl’extrêmement bas. A l’opposé, la palme estrevenue à un peintre de chez nous, à savoir unpanneau de Pieter Brueghel le Jeune (1564­1637), peint vers 1622­1630 et figurant unescène villageoise intitulée “Printemps” (illu.).Cette allégorie se situait dans un jardin pota­ger sans aucun doute de château, vu son éla­boration et la présence d’un imposant colom­bier en encorbellement. Le panneau de 42 x57 cm appartenait à une collection privée deCalifornie et n’avait plus été vu depuis 1972après être passé dans les galeries Sanct Lucaset Newhouse. La composition était reprised’un tableau du père de l’artiste, gravé par DeCock. Le lot était annoncé entre 700 000 et900 000 $. Il a été vendu à 2285000 €.

Dès le lot n°1, en fait, le ton avait été donné.Il s’agissait d’un panneau (18 x 29 cm), deHerri Met de Blès, né à Bouvignes vers 1510,mort à Anvers après 1550. On voyait de samain un “Elie montant au ciel sur son char”.Le lot était évalué entre 20000 et 30000 $. Il aété adjugé à 112500 $.

Un peu plus tard, un autre Brueghel avaitfait aussi bien voire mieux en termes finan­ciers entre les estimations et le résultat final. Ils’agissait de Jan Breughel le Jeune, encore quele lot ne lui était pas attribué directementmais laissé dans le vague d’un suiveur. Le ta­

bleau anonyme figurait un “Paysage d’hiveravec un chemin animé”, en surplomb d’unerivière. Le lot présenté sans histoire et quiétait sans doute un dépôt de marchand, étaitpeint sur un petit cuivre de 20 x 28 cm. Il étaitannoncé entre 8 000 et 12 000 €. Après unetrès belle bataille d’enchères, la composition a

SOTH

EBY’S

Oeuvre de SebastiaenVrancx, “Allegories ofthe Seasons”, huile surtoile, quatre panneaux,de chacun 27 x 37.5 cm.Estimée entre 300000et 500000 dollars,elle s’est envolée à875000 dollars.

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11Adjugé!SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Victoire de l’école flamandeà New York

été adjugée à 106250 $.Honneurs toujours aux Flamands avec les

875000 $ obtenus pour quatre petits tableauxde l’Anversois Sébastien Vranckx (1573­1647). Celui qui fut également un peintre debatailles, était présent par une suite de “Qua­tre Saisons”, peintes avec délicatesse et unsens aigu de l’observation, sur des panneauxde 27 x 37 cm. Le lot provenait d’une maisonde Bletchey en Grande­Bretagne puis, passéchez Newhouse à nouveau, il était resté dansla même collection depuis 1980. On en atten­dait entre 300000 et 500000 $.

On mettra encore en exergue un tableau duNord, mais liégeois cette fois, quoique peint àAmsterdam vers 1675. Il s’agit d’une toile deGérard de Lairesse (1640­1711) qui figurait“La Sagesse favorisant les Arts et les Sciences”,bien conservée sous un vernis jauni ancien. Latoile mesurait 65 x 78 cm et provenait d’unegalerie anversoise en 1973. Le lot était an­noncé entre 30000 et 50000 $. Il a été vendu à75 000 $ et sera sûrement somptueux aprèsune restauration.

Notons encore pour les artistes du Nord, les275 000 $ obtenus pour une “Nature morte

aux tulipes, roses et pivoines”, peinte par VanKessel le Vieux sur un panneau de 52 x 37 cm.Là on est resté dans la norme des estimations.

Pour ce qui concerne les Italiens des XVe etXVIe siècles et même les Français duXVIIIe siècle, ce fut une longue suite de retraitsou d’enchères molles, alors qu’il y avait de trèsbelles choses à prendre.

Epinglons par exemple les 62500 $ obtenussur une base de 80 000 à 120 000 $, pour unpanneau de Nicolo Rondinelli, actif à Venise etRavenne vers 1490­1510. Cet élève de Gio­vanni Bellini figurait à la vente par une com­position traditionnelle de la Vierge à l’Enfantavec un ange jouant du luth, derrière un mu­ret et devant une toile plissée. L’adjudicationmontre quand même une certaine libertédans le chef du commissaire­priseur. Parmiles rares bons résultats, notons une bienvenue“Allégorie de la Fortune ailée assise sur uneroue”, peinte par un anonyme florentin sur unpanneau de 78 x 61 cm et cédée contre125000 $. Et enfin, il y eut encore 106000 $adjugés sur une “Scène de bataille” peinte parun anonyme lombard vers 1600.Ph. Fy.

SOTH

BY’S

Lairesse, Breughel et Vranckx ont fait mouche à New York le 6 juin dans une vente detableaux anciens chez Sotheby’s. Ici, un panneau de Pieter Brueghel le Jeune, “Prin-temps”, vendu à 2285000 €.

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12 Le marché SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Événement

Le musée Van Buuren va vendre

h Cinquante tableaux passeront en ventes le 8 octobre prochain chez Brussels Art Auctions (BAA). Il faut combler desbudgets de restauration pour entretenir un musée vivant ouvert à tous.

UCCLE JADIS ÉTAIT UNE CAMPAGNEde Bruxelles. De nos jours c’en est unquartier mais tellement arboré qu’il enconserve les attraits anciens. Les voisinsdu Léo, célèbre club de tennis ont parmitant d’autres le privilège de vivre dansun cadre enchanteur et quelques jar­dins possèdent une superficie qui tientd’un petit parc. C’est le cas de la villa desVan Buuren sise avenue Errera. David­Michel Van Buuren (né en 1886, décédéen 1955) et Alice Piette (disparue en1973) se sont rencontrés alors qu’ils tra­vaillaient tous les deux dans la banquedu baron (1929) Léon Cassel (1853­1930). Van Buuren quittera un jour labanque et deviendra un financier indé­pendant. Profitant de ses talents nom­breux, il fut peintre amateur, mais sur­tout mécène et tint avec son épouse unsalon littéraire à la mode depuis leXVIIe siècle comme il s’en tenait encorechez les Noailles à Paris ou dans leur ex­traordinaire villa de Mougins.

Les Van Buuren étaient proches de lacour de Belgique. La reine Elisabeth estsouvent venue ici, de même le princeBaudouin aurait dîné dans la magnifi­que salle­à­manger en 1949 ou 1950.

Jacques Prévert et Christian Dior étaientdes amis des Van Buuren. Même ElvisPresley est venu donner un concertprivé ici, dans la roseraie du jardin d’unhectare et demi. Ami des artistes, lesVan Buuren l’étaient. Leur maison re­gorge d’œuvres d’art importantes. A telpoint qu’il est impossible de les exposertoutes. Alice Van Buuren dans la fonda­tion privée qu’elle créa en 1970 etqu’administre de nos jours le baron Ro­bert­Jones, a offert à tous la joie de par­tager les ambitions d’un couple extraor­dinaire.

Maison, jardin et collections font par­tie du patrimoine ucclois, bruxellois etbelge, mais sa gestion reste purementprivée. La demeure date de 1924 et ellesert tous les jours ou presque à des ma­nifestations culturelles ou familiales.Cet endroit vit plus que tout autre. Cen’est pas un musée comme un autre. Leslieux vivent. Mais pour vivre et garderde leur superbe en affrontant le tempsqui passe et les usures qui accablent toi­tures, plomberie, peinture, tissus déco­ratifs ou garnissant les meubles, tapis,toiles, boiseries, il faut sans cesse tra­vailler et entretenir. Isabelle Anspach,

conservatrice du monument, expliquatout cela naguère à quelques journalis­tes afin de bien faire comprendrequ’une importante décision avait étéprise lors d’un récent conseil d’adminis­tration.

En effet, les tableaux conservés dansles réserves vont être vendus au titre dufinancement d’une lourde campagne derestauration. “Les façades de la villa detype hollandais, entre Art nouveau et Artdéco, ont été refaites. Les terrasses puis lesjardins ont été restitués à l’identique. Onva entamer la restauration du labyrintheconstruit par René Pechère en 1968 puison travaillera au jardin du cœur. La Ré­gion de Bruxelles­Capitale nous aide de su­perbemanière à hauteur de 80%pour toutce qui est d’ordre immobilier et il y en apour trois millions d’euros. Les restaura­tions mobilières sont totalement à chargedumusée”.

Dès lors, il faut trouver un finance­ment. Les rentrées, nombreuses surtouten 2012 qui fut la meilleure année de­puis quarante ans, et les locations dessalles ne suffisent pas, on l’aura compris.Cinquante pièces dont certaines impor­tantes, vont donc quitter cette maison

emblématique, sur décision des admi­nistrateurs. Henry Bounameaux, spé­cialiste de l’art moderne et contempo­rain a servi de conseil pour guider lesautorités du musée vers une salle belge,jeune et efficace. Ce sera le 8 octobre, àBruxelles, au Sablon, chez PhilippeSerck, Eric La Pipe et Isabelle Maenhoutqui dirigent la salle de ventes BAA. Lecatalogue n’est pas encore rédigé et leslots ne sont pas tous choisis. On y re­viendra donc à la rentrée.

En attendant, on y trouvera plusieurstableaux de Van de Woestyne, le peintrefavori des Van Buuren. Rik Wouters seraaussi de la partie avec un bouquet defleurs non signé mais typique. Une com­position de Foujita sera à prendre, demême que deux dessins de Permeke etdeux œuvres de Minne. “Il n’y aura quesix artistes dans cette vacation exception­nelle “dit Philip Serck, qui en bon Gan­tois, s’y connait mieux que personne surl’école de Laethem et les peintres belgesentre 1880 et 1940. “Nous agissons dansle cadre d’une saine gestion d’un bienprivé. C’est une réaction en bon père de fa­mille “dit le responsable de la salle BAA.Philippe Farcy

l Vente publique

On s’amuse bien à la Moderne

LA RUE CAROLY À IXELLES BRUISSAIT de monde et derumeurs à la fin de ce mois de mai lors des deux joursde vacations ordonnancées par Maurice Lemercinier.Les particuliers assis en salle étaient d’un grand calmequand les marchands, assis sur les marches ou debouten fond de salle, causaient comme on cause à messe, àvoix basse. Encore faut­il être vigilant car les lots défi­lent à une vitesse vévé­prime. Il y avait comme à cha­que session une foule de choses à prendre, soit pasmoins de 950 lots. Voici les quelques numéros qui sor­tirent de l’ordinaire.

Certains éléments sont partis très bon marché et unefois encore c’est dans les ventes publiques que l’on faitles meilleures affaires, malgré la concurrence. Le pre­mier résultat un peu important fut une paire de jardi­nière de la fin du XIXe siècle en porcelaine de Chine, àfond jaune, décorée en plein de branches de cerisiers enfleurs. On attendait 700 à 1000 € pour cette chose et ilen vint bien plus puisque le marteau tomba à 3600€.Un peu plus tard, il fallut assumer 3200 € (estimationhaute égalée) pour un grand plat rond de 43 cm de dia­mètre, provenant de Chine, en porcelaine, et datant dela dynastie Wan­Li. Toujours dans la sphère orientale LE

MER

CINIER

h Quelques jolis scores sont venusponctuer une vente couranteet attractive par sa diversité.

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13Le marchéSEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Événement

Le musée Van Buuren va vendre

PHILIPPE

FARC

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Ces trois tableaux posés sur leur chevalet n’étaient pas exposés dans les salles déjà très remplies du musée Van Buuren. Elles vont changer de mains cet automne pour parfaire cet endroitexceptionnel qui mérite d’être visité et revisité.

l Vente publique

On s’amuse bien à la Moderneon monta fort et jusque 11000 € pour une paire de va­ses en porcelaine de Chine, provenant de Canton, deformes balustres, hauts de 60 cm, à anse en forme desceptre Ru­Yi. L’estimation variait de 3000 à 4000 €.C’est donc une très belle enchère et ce fut la plus hautedu mois.

Dans un autre genre, on a obtenu 3000 € pour unetoile de Louis Thévenet (1874­1930), de 62 x 52 cm,montrant un chope de bière remplie peut être d’uneKriek pour faire référence à une affiche placée dans ledécor. La chope était posée sur un table de café cachéesous une nappe. Sur la chaise pendait un chapeau. Leprix atteint était celui de l’estimation haute.

Au n° 320 on trouvait une lithographie de Pablo Pi­casso datée de 1965. Annoncée entre 1300 et 1800 €,elle a changé de propriétaires contre la somme de3200€. La litho était intitulée “Peinture et Lumière”.En poursuivant dans le catalogue selon l’ordre d’appa­rition des lots, vint le tour de “Rêverie”, autre litho maiscette fois de Marc Chagall, dédicacée et datée de 1971.Le lot était marqué entre 3000 et 4000 €. La salle sel’est disputé jusqu’à 6500 €. Puis 6200 € furent acquispour une pendule d’époque Empire dont le mécanismeétait du à Charles Lecomte. Le modèle revenait aubronzier Jean­André Reiche et il avait été publié dansun de ces énormes livres d’art des Editions de l’Ama­teur, consacré ici aux pendules, et rédigé par PierreKjellberg. Le prix le plus bas fut de 12 € sur une base de40­70 €, pour un vase Art déco de forme losangée.Ph. Fy.

“Nature morte à lachope” peinte parLouis Thévenet, a étévendue à la GalerieModerne à Ixellescontre 3000€.

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14 Le marché SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Batailles d’enchè res pourl’art moderne

IL Y AVAIT DU MONDE DANS LA SALLE celundi 3 juin à 18 heures pour l’avant­dernièredispersion de la saison chez les Saint Cyr. Ar­naud, avec sa chevelure digne de RiccardoMuti menait la danse et son marteau servit de

baguette pour faire chanter les amateurscomme les chœurs de “La Fille du Régiment”de Donizetti. Ah mes amis, quelle soirée deprintemps, où l’on sentit le vent de l’achatsouffler sur les 246 lots présentés. Comme lesignalait l’attachée de presse Caroline Schur­mans : “le public était fervent, passionné, chaud,si on peut le dire”. Ce besoin d’acheter, notam­ment des artistes belges, fut un bonheur à vi­vre, sur place comme sur le net à traverswww.drouot­live.com, le site qui permet tousles jours de suivre les ventes en direct, oùqu’elles soient, et pour autant que l’on parled’études parisiennes affiliées à l’Hôtel desventes Drouot.

Une dizaine de téléphones complétaient ledécor et le résultat global permit de récolterpas moins de 940 206 €, alors que l’estima­tion de base pour l’ensemble de la vacationétait 685 000 €. C’est donc que les choses sesont bien déroulées malgré les pertes en che­min de quelques lots qui ne trouvèrent paspreneur.

La vente comptait des tableaux contempo­rains classiques déjà, datant des années 40 à80 et des meubles de designers célèbrescomme notre compatriote Jules Wabbes quifit ici un malheur. Et ce fut notamment le casavec une table “à épais plateau à pan coupé deforme circulaire en bois debout reposant sur unpiétement central à cinq branches en bronzecoulé à patine doré de forme “tulipe”, datant de1970” pour reprendre la description du cata­logue. La pièce éditée par “Mobilier Univer­sel” mesurait 72,5 cm x 168 cm x 178 cm. Es­timée entre 30 000 et 35 000 €, elle a étépoussée jusqu’à 55000 € frais compris.

Du même auteur, on trouvait là un superbeporte­manteau créé vers 1955, pour la même

h La vente du 3 juin chezCornette de Saint Cyr a étéun très bon succès.

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l Vente publique

Designchez Cornette

POUR COMPLÉTER LE DÉCOR DE L’ACTUALITÉ de cette sallequi vit bien dans ses espaces de la chaussée de Charleroi, notonsque ce 24 juin on trouvera un ensemble de 294 lots essentielle­ment composé de meubles et objets créés par des designers dunord de l’Europe, suédois pour l’essentiel. Ces fournitures simpleset amusantes parfois seront associées à quelques toiles du mouve­ment CoBrA. On y verra notamment cette chauffeuse à bascule dumodèle Relaxer2 en bois laqué blanc et tissu à motifs abstraits,édité chez Rosenthal en 1974. On en attend 900 €. Ce sera le der­nier lot de la dispersion. Il sera précédé par un magnifique lustreen métal chromé et nacre, attribuée au même artiste. Haut de165 cm, il devrait être accroché chez vous contre au moins 800 €.Il faudrait assumer bien plus pour un fauteuil d’Arne Jacobsen(1902­1971), en cuir patiné et aluminium créé vers 1960 et quidécorait des halls de banques jadis. Il est du modèle “Egg” et estannoncé entre 5000 et 7000 €. Du même créateur apparaîtraégalement une ménagère en acier inoxydable composée de 107pièces. Elle est évaluée entre 2200 et 2500 €. Une gouache et pas­tel de Karel Appel tracée vers 1960 devrait se vendre à 12000 €.La toile de Bengt Lindstrom “Sylvia aux longs cheveux” peintevers 1985 est attendue à 8000 € minimum. Du même peintre aulot 183 on trouvera une toile intitulée “Le Poète”. De grande taille(146 x 114 cm), elle devrait se vendre entre 20000 et 30000 €.Un canapé en lattes de chêne et visserie de laiton, imaginé parPoul Volther en 1965 est escompté à 3000 €, comme prix de base.Ses coussins sont en draps de laine gris. Un meuble bar à rouletteen palissandre ouvrant par deux vantaux et un tiroir a été ima­giné par Leif Alring vers 1955. Il se vendra sans doute vers les2000 €. Infos : 02 880.73.80.Ph. Fy.

SAINTCY

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Cette chauffeuse à bascule de Verner Panton (1926-1998) est annoncéeà 900 € chez Saint Cyr le 24 juin.

h Le 24 juin, l’étude Cornette de Saint Cyrvendra à Bruxelles du Design nordique.

l Compte-rendu

Lecoq aux Champs

CHEZ ARTCURIAL CE LUNDI 11 juin on avendu plus de 80 % des 290 lots concernantdes véhicules anciens. Il y avait là des piècesdétachées de voitures, des colonnes à essenceou à air, des maquettes et des jouets d’enfants,de livres, de documentation, d’affiches et pos­ters, jusqu’à des mascottes de bouchons de ra­diateur. Mais le gros de la vacation en termesfinanciers était quand même constitué d’auto­mobiles, à partir du lot 201. Dans cet ensem­ble de provenances variées trônaient les moinsde vingt engins collectionnés par André Lecoq,carrossier bien connu, qui lui aussi avait accu­mulé les plaques émaillées publicitaires, deseffigies de grands créateurs comme Gottlieb

Daimler et de Karl Benz. Les lots Lecoq étaientprésentés pour 60 % d’entre eux sans réserve.La vente a eu lieu au théâtre du Rond­Pointdes Champs­Elysées, en face de chez Artcurial.90 pc des voitures ont été vendues. Le premiergros prix est tombé avec sa Bugatti Type 57Coach Ventoux datée de 1938, annoncée entre250000 et 350 000 €. Elle a été cédée contre523 400 €, frais compris. Au lot 216, on adonné plus encore avec la Horch 853 A Ca­briolet de 1939 qui faisait partie des quatreanneaux d’Auto Union, avec DKW, Audi etWanderer. Le lot portait les mêmes estima­tions et a été poussé jusqu’à 685900 €. C’étaitla voiture préférée et emblématique d’AndréLecoq, qui avait dix ans quand la machine futmise sur le marché. D’une autre collectionprovenait une autre Bugatti, de 1935 cette fois.C’était une Type 57 Coupé Gangloff, nom ducarrossier, livrée en Suisse au gynécologue An­dré Turrettini (1907­1984) et retrouvée sansmoteur en 1955 dans un garage de Genève.

h La vente de véhicules anciensd’André Lecoq fut une réussite àParis.

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15Le marchéSEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Batailles d’enchè res pourl’art moderne

maison d’édition. La pièce en lattes de wengémassif était haute de 190 cm et longue de240 cm. Douze patères en acier nickelé yétaient accrochés. On avait estimé le lot entre15000 et 18000 €. Après une belle petite ba­taille d’enchères, le marteau tomba à37500€, frais inclus. Toujours dans l’ordredes satisfactions, notons les 15625 € atteintsavec les frais pour “Zwart­Groen” d’AmédéeCortier qui avait peint ceci à l’acrylique en1972 sur une toile de 100 x 80 cm. L’expertlocal était déjà content avec 5000 €. On ima­gine donc la joie partagée avec le déposant. Il

y avait encore la très belle gravure sur bois deJozef Peeters qui n’était attendue qu’en­tre 1000 et 1500 €. Il s’agissait d’une compo­sition géométrique de 1923, “Sans Titre”, etdivers amateurs se sont attachés à ce lot jus­qu’à en donner 6500 €, toujours frais inclus.Le plus gros prix est tombé sur une paire decolonnes en acier inoxydable poli de Pol Bury.Hautes de 130 cm et sommées de sphèresmobiles elles ont été disputées jusqu’à81250€ sur une fourchette d’estimation de50000 à 70000 €.Ph. Fy.

Wabbes et Bury ont fait merveille chez Saint Cyr le lundi 3 juin àBruxelles. La salle bien remplie et des téléphones en surchauffeont permis d’engranger de très bons résultats.

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l Compte-rendu

Lecoq aux Champs

Elle a bien sûr été complètement restaurée.Pour le coup, elle resta dans les limites de sesestimations, étant vendue à 559400 €. Ondonna ensuite 363400 € pour une autre Bu­gatti encore (ces perles alsaciennes furent àtrois dans le Top 5), grâce à un modèle Type 57

Coach Ventoux de 1938. Il y eut encore unetrès belle bataille d’enchères sur une Renaultde 1935. C’était une Nervastella Grand SportCabriolet annoncée 80 000 à 100 000€. Elle aété adjugée à 218 000 €.Ph. Fy.

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Cette Horch 853 A de 1939 appartenait à André Lecoq, carrossier célèbre. Vendue à 685900 €.

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l Événement

Un week­endpour la céramique

DEPUIS CINQ ANS DÉJÀ, LES ATELIERS GALERIEde l’Ô organisent un bel événement durant tout unweek­end du mois de juin. Unique dans le paysageartistique bruxellois, ce marché d’artistes céramis­tes rassemble trente et un exposants venus de toutel’Europe pour cette édition. Amateurs, collection­neurs et curieux, ne manquez pas ce rendez­vousoù un panel diversifié d’artistes proposeront leursœuvres pour le plaisir de la découverte mais aussi,pourquoi pas, pour acheter. La céramique est sansdoute l’un des créneaux de l’art contemporain qui,tout en restant accessible à de nombreux porte­monnaie, permet d’acquérir une œuvre d’art uni­que ou un objet design précieux et original.

Par ailleurs, la salle d’exposition “Speedy wash”accueillera une composition de chaque artiste réali­

sée pour l’occasion pour une “Exposition coffret”.Si le cœur vous en dit, vous pourrez même vous

essayer à l’art délicat de la céramique guidé par l’ar­tiste Shanaz Rolin. Cette œuvre collective seramise à la disposition de l’administrationcommunale de Forest.

En marge du marché de céramiques,l’équipe de la galerie de l’Ô ouvre uneexposition “Tendances” où onze cé­ramistes drastiquement sélectionnéspar un jury composé de spécialistesmontreront leurs créations. Les heu­reux élus sont : Nathalie Doyen, ElsaAlayse (illu.), Reinhilde van Grieken,Omur Tokgoz, Mia Lauder, Lut Aerts, Ly­dia Wauters, Marit Kathriner, Luciano La­ghi, Etienne Fleury et Gislaine Trividic.CdMUCeramic Event V. Marché de céramistes les 22 et23 juin de 11h à 18 sur le parvis Saint­Denis à 1190Forest. Exposition Tendances aux Ateliers galerie de l’Ô,rue de l’eau, 56A, 1190 Forest, du 22 au 29 juin. Infos :0495.28.71.74 et www.galeriedelo.be

h La cinquième édition du CeramicEvent aura lieu le week­end du 22et 23 juin à Forest.

Elsa Alayse, “Portrait”. Elsa Alayseexpose à la galerie d’Ô dans le cadre de

l’exposition “Tendances”.

COUR

TESY

ATELIERS

GALERIEDE

L’Ô

16 Le marché SEMAINE DU 14 AU 20 JUIN 2013 ARTS LIBRE