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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°237 - Semaine du 20 au 26 juin 2014 NOUVEAU PÔLE DE GALERIES À ANN VERONICA JANSSENS, “UNTITLED” (GLITTER), DIMENSION VARIABLE, 2014 ET “UNTITLED” (GLASS BAR), 200 X 12 X 12, 2014. / COURTESY : L’ARTISTE ET GALERIE MICHELINE SZWAJCER BRUXELLES PP.2-3 Expo en vue Focus La Rainhart Gallery met en lumière douze artistes brésiliens. P.16 Pourquoi une peinture de Sean Scully nous fait-elle tellement rêver ? PP.4-5 Les amoureux du 9 e art ont rendez-vous aux casernes ce dimanche. P.13 Bande dessinée BANQUE DESSINÉE

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Arts Libre du 20 juin 2014

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Supplément à La Libre Belgique - N°237 - Semaine du 20 au 26 juin 2014

NOUVEAUPÔLEDEGALERIESÀ

ANN VERONICA JANSSENS, “UNTITLED” (GLITTER), DIMENSION VARIABLE, 2014 ET “UNTITLED” (GLASS BAR), 200 X 12 X 12, 2014. / COURTESY : L’ARTISTE ET GALERIE MICHELINE SZWAJCER

BRUXELLESPP.2-3

Expo en vue FocusLa Rainhart Gallery meten lumière douze artistesbrésiliens. P.16

Pourquoi une peinture deSean Scully nous fait-elletellement rêver ? PP.4-5

Les amoureux du 9e art ontrendez-vous aux casernes cedimanche. P.13

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2 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Le 67 Régence, nou veau pôle de galeries

h Cinq galeries viennent d’inaugurer deux nouveaux espaces consacrés à l’artcontemporain dans le quartier up town du Sablon/Palais de justice à Bruxelles.

Commentaire

L’originede la censure

Par Claude Lorent

Il n’est pas une semaine sans qu’unacte de censure s’exerce dans uneexposition, généralement pour desraisons liée à la religion ou/et au sexe.La biennale de Dakar le confirme. Lesdébats actuels sur le genre, l’homo­sexualité, les images blasphématoires,montrent qu’un certain retour à l’or­dre est enmarche. Pourtant les prati­ques artistiques qui se sont affranchiesde tous les tabous ont ouvert la porte àtoute forme demanifestation et dereprésentation, y compris, les perfor­mances en présence humaine dans lanudité la plus complète. Ce n’est nirécent, ni neuf.Un exemple de réaction intéressantevient de nous être donné aumuséed’Orsay à Paris sans qu’il ne soit àproprement parler question de cen­sure. Une artiste luxembourgeoise,Deborah de Robertis, vient de réalisersans autorisation préalablemais demanière extrêmement bien préparée,une performance osée devant le célè­bre tableau de Courbet “L’origine dumonde”. Un tableau quimontre osten­siblement le sexe d’une femme allon­gée dont on ne perçoit pas le visage.Récemment certains ont annoncé avoirdécouvert une peinture révélant lestraits de cette femme. Thèse largementréfutée. Portant une robe dorée enréférence au cadre de la peinture deCourbet, la jeune artiste de 30 ans s’estassise aux pieds du tableau en exhibantouvertement son sexe et en déclarantsur l’air de l’AveMaria de Schubert : “Jesuis l’origine, Je suis toutes les femmes, Tune m’as pas vue, Je veux que tu me recon­naisses, Vierge comme l’eau créatrice dusperme”. Non seulement elle prenait laposture de la peinturemais, dans uneattitude féministe revendiquée, ellemontrait son visage et de la sorte assu­mait pleinement son acte.La réaction des gardiens fut de proté­ger la scène du regard des visiteurs, defaire évacuer la salle et d’alerter lapolice qui emmena l’artiste sous pré­texte légal d’exhibitionnisme dansl’espace public, avant de la relâcher,selon Le Figaro, sans suite.On pointera trois réactions. L’absencede poursuite suppose la reconnais­sance d’un acte artistique et non d’ex­hibitionnisme. Le public présent loinde fustiger la pratique a applaudi.Enfin le directeur dumusée, en serrantlamain de l’artiste, aurait dit auxpoliciers : “Vous auriez dû la remercier” !L’art changerait­il, si pas lemonde, lesmentalités ? C’est sans doute pour celaqu’on le censure !

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3L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Le 67 Régence, nou veau pôle de galeries

C’ÉTAIT DANS L’AIR DEPUIS UN CERTAINTEMPS et un autre projet mijotait. Finalementcomme nous l’avions annoncé, ce sont un enca­dreur, un restaurant et cinq galeries qui occupentles lieux dont une partie est toujours en travaux,du 67 de la rue de la Régence à Bruxelles. Le bas(de la ville), tout en conservant quelques bonnesadresses, se vide et le haut s’enrichit en deuxconcentrations de galeries d’art actuel, le quar­tier de l’avenue Louise et désormais celui oùvient d’être inauguré le nouveau pôle. Le succèsdu vernissage signe d’une part que l’artd’aujourd’hui est devenu tendance et d’autrepart que Bruxelles conforte sa place de plate­forme de l’art contemporain qu’on lui reconnaîtde l’étranger !

Le bâtiment de façade, belle et grande maisonspacieuse, accueille trois galeries, une par étagequi loin d’être nouvelles, ont simplement démé­nagé pour un mieux ! Honneur à MichelineSzwacjer, la doyenne dont la réputation interna­tionale est établie à juste titre depuis belle lu­rette. Elle quitte donc Anvers pour Bruxelles etinaugure avec Ann Veronica Janssens, une de nosartistes à être invitée mondialement. L’expo estconstituée d’un ensemble de pièces inédites dansune sobriété minimale remarquable et en unetrès rare adéquation avec le lieu. Pas besoin dediscours savant ou de justification, chaque œuvrefait corps avec l’esprit et l’architecture. Les for­mes géométriques simples, en plâtre, sont littéra­lement intégrées aux murs, les barres de verreaux oxydations variables habitent l’espace toutcomme les particules noires brillantes, le verreavec lentille appelle le regard autant que le cercledoré est miroir d’apparat. On est dans la perfec­tion.JanMot galerie de pointe (Bruxelles et Mexico)

de l’art conceptuel au top international a invitéDavid Lamelas avec une nouvelle œuvre vidéo,deux films anciens de 1970 et trois photogra­phies de Bruxelles de 1969 à travers lesquelles onmesure la distance temporelle. Les films et la vi­déo portent sur le rapport entre les mots et lesimages. Dans “Mon amour” (2014), seuls lesmots ‘Lui’et ‘Elle’sont lisibles, le texte ne l’est pas;dans l’un des films le son est coupé mais le texteest en sous­titre, dans l’autre un texte psychana­lytique subit des interprétations variées.

C’est l’artiste américain Sarah Crowner (1974)qui occupe les salles de la nouvelle galerie deCa­therine Bastide. Sa pièce au sol en céramique etses tableaux, compositions à caractère géométri­que de tissus cousus, revisitent l’abstractionconstruite à travers des pratiques et des maté­riaux rarement employés et en perturbant la ri­gueur imposée habituellement par le genre. Elleintroduit un certain lyrisme formel et même unefiguration stylisée !

Dans le bâtiment arrière encore partiellementen chantier, les deux galeries françaises contrac­tées en “Monchéri” livrent un panorama trèsmode et tendance d’artistes de leur galerie.Quant à la galerie Waldburger, elle trouve enfinun espace digne de sa programmation qui ici sefocalise sur une pièce et des clichés de perfor­mance de l’artiste chinois Xu Zhen qui met enbranle une machine qui crache de l’eau et… net­toie ! Impertinent quand on sait qu’en Chine lecrachat est interdit. Et là, on ne rit pas avec la loi !Claude Lorent

Au 67 Régence :

Anne VeronicaJanssens. “Cons-tellations froides”et sculptures.Galerie MichelineSzwajcer. Jus-qu’au 26 juillet.www.gms.beDavid Lamelas.“Mon amour”Reding films.Galerie Jan Mot.Jusqu’au19 juillet. Dumercredi auvendredi de 14h à18h30, samedi de12h à18h30.www.jan-mot.comSarah Crowner.“Motifs”. GalerieCatherine Bas-tide. Jusqu’au26 juillet. Dumardi au vendredide 10h à 18h30,samedi de 12h à18h. www.catheri-nebastide.comCollectif. “Bienou Bien ?”. Gale-rie Monchéri.Jusqu’au31 juillet.www.mon-cheri.comXu Zhen. “Care-ful, don’t getdirty”. GalerieWaldburger.Jusqu’au19 juillet.www.galeriewal-dburger.com

A gauche, SarahCrowner, “Leef Legs

(Blue-green)”, 2014,acrylique sur toile.

A droite, de haut enbas, David Lamelas,

“Mon Amour”, 2014,video, black andwhite, sound, 25min. 35 sec. Vue

partielle de l’instal-lation. Ann VeronicaJanssens, “Untitled”(Glitter), dimension

variable, 2014 et“Untitled” (Glass

Bar), 200 x 12 x 12,2014.

Xhu Zhen, “Careful,don’t get dirty”. La

machine à salivenettoyant le sol à

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4 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Quand Scully voit grand

LUI QUI JONGLE ENTRE CARRÉS ET RECTANGLES,entre couleurs ténues et chromatismes à vif, toujoursbourrés de valeurs, de couches sur couches, et tant ap­pétissants qu’on en mangerait, a l’art de faire mouchepresque sans qu’on s’y attende. L’exposition de l’Irlan­dais, bourru mais sensible et généreux, que nous offrela Galerie Lelong, est quasi muséale. Peu y est à ache­ter ! Et tout y vibre, épouse le temps et l’espace, s’im­pose.

Quatre toiles monumentales dominent l’installationet toutes les quatre sont intitulées “Doric”, par réfé­rence à une Grèce antique à laquelle le peintre avouedevoir tellement. C’est “une lettre d’amour”, dit­il et,variations de gris, de noirs et de crème, une touche derouge subreptice en plus, les quatre toiles imposantes

– environ 3 mètres sur 4 chacune – crèvent véritable­ment l’écran, s’imposent à nous avec la fulgurance deleur apparente tranquillité.

Trois grands panneaux assemblés pour chacune desquatre, lesquelles, réalisées entre 2008 et 2014, ont,logiquement, été d’abord montrées en Grèce, au Mu­sée Benaki d’Athènes. Composées d’une combinaisonde rectangles horizontaux et verticaux, elles révèlent,comme une vérité ancrée en leurs gênes, les passagesde la brosse, sont vivantes et sensibles, sensuellesaussi. Rien, dans ces quatre peintures, n’est rectiligne.Tout épouse les rythmes, les scansions, imposés par lescoups de brosse d’un artiste qu’on pressent en com­munion parfaite et jouissive avec son propos, sa réali­sation. Les quatre monuments sont peints sur alumi­nium et ne sont disponibles que pour les musées.

Autre clou de l’exposition, une suite de 13 dessins aufusain, d’autres “Doric’s”, ceux­ci de la collection per­sonnelle de Sean Scully, qui semble y tenir comme à laprunelle de ses yeux. Premiers jets, premiers homma­ges, ces dessins ont été conçus en contact étroit avecles temples grecs. Tout y est irrégulier mais profond,

h Pourquoi, diable, une peinture deSean Scully nous fait­elle tellementrêver ?

“Pour moi, la force a toujoursrésidé dans la couleur. C’étaitmon talent naturel, et moninterrogation portait toujours surla solution à trouver pour ledessin. Et le dessin, dans montravail, comporte une grandespiritualité, fondée sur des idéescomme la sobriété dorique,l’innovation, l’intériorité.Sean Scullyà Christos Paridis

Sean Scully, “Paris Robe”, 2008, huile sur aluminium, 140 x 221 cm.En bas, “Doric Pink”, 2014, huile sur toile, 71,1 x 81,3 cm.

Infos pratiques

Galerie Lelong, 13, rue de Téhéran, Paris 8e. Jus-qu’au 11 juillet, du mardi au vendredi, de 10h30 à18h; le samedi, de 14 à 18h30. Beau catalogue illustréen couleurs, avec des textes de Jean Frémon, KellyGrovier, Sean Scully (Repères N° 159). Infos :01.45.63.13.19 et www.galerie-lelong.com

Bio express

Né à Dublin en 1945, citoyen américain depuis1983. Diverses rétrospectives internationales : Jeude Paume à Paris, en 1996; Musée Albertina àVienne, en 1999; Kunstsammlung Nordrhein Westfa-len à Düsseldorf, en 2001; Metropolitan Museum àNew York, en 2006; Bibliothèque nationale deFrance à Paris, en 2006; Musée d’Art moderne deSaint-Etienne, en 2007; Philadelphia Museum of Art,en 2012.

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5L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Quand Scully voit grand

valorisé par une grande liberté de touche.De plus petites toiles sont cependant disponibles.

Des Scully magnifiques, avec du noir, du rouge, du griset du blanc entremêlés. Avec des bleus et des ocres.C’est enlevé avec énergie, dans le rythme même de latouche. La subtilité est une caractéristique primor­diale de la peinture de l’artiste irlandais, aujourd’huicitoyen américain, que les amateurs retrouveront avecun infini plaisir, cet été, au Musée Ludwig de Koblenz(du 31 août au 16 novembre).

Cette expo allemande, visible ensuite à Rostock, seral’occasion d’un véritable parcours à travers l’ensemblede l’œuvre puisque, pour la première fois, y sera déve­loppé un dialogue imprévu entre les premiers travauxfiguratifs de Scully et son œuvre abstraite. Une offre àsaisir, puisque rare.

A la librairie de la galerie, 17 lithographies d’Ell­sworth Kelly enchantent par leurs couleurs. C’est plusrigide que du Scully, mais chatoyant. Orange et vert,bleu et orange, rouge et bleu, arrondis et rectangles…Quand la couleur chante à ce point, la mise ensorcelle.Roger Pierre Turine

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Sm’ArtTrio à BalastraInstallée dans les vastes salles du château­ferme de Balâtre, datant du XVIIème siècle, la ga­lerie Balastra, avant son exposition d’été quirassemblera 35 artistes, a invité du trio autourde la thématique des “Alchimies du vide”. Enpeinture, le monochrome domine tant chezMichel Bocart qui y insert quelques accentsmatiéristes que chez André Navez qui joue par­fois sur un duo interne. Les sculptures toutaussi abstraites, en formes souples, sont signéespar Annie Brasseur. (C.L.)UGalerie Balastra, rue de la Place, 130, Balâtre(Jemeppe­sur­Sambre). Jusqu’au 22 juin, samediset dimanches de 14h à 18h. Expo d’été, du 2 juilletau 31 août, du mercredi au dimanche de 11h à17h.

RelaxationPoursuivant son cycle d’expositions consacréesà de jeunes artistes américains qu’il a présentéen un ensemble la saison passée, RodolpheJanssen a invité Louis Eisner, le fondateur deMountain Stream Ringtone. Il en résulte uneinstallation entièrement en douceur qui veutvotre bien être. Tout est en bleu, de l’eau rafraî­chissante vous attend dans la galerie où l’expose prolonge jusque dans les toilettes. Les pein­tures sont celles d’une goutte d’eau qui se diluejusqu’à disparition. Pour un conseil relaxationon peut téléphoner au 02.538.54.70. (C.L.)ULouis Eisner. Mountain Stream Ringtone.Galerie Rodolphe Janssen, 32, rue de Livourne,1050 Bruxelles. Jusqu’au 18 juillet. Dumardi auvendredi de 10h à 18h, samedi de 14h à 18h.

Tinta China et DewintLa Galerie Quadri et Ben Durant ciblent sur deuxfronts. A la galerie, jusqu’au 21 (il reste deuxjours !), 17 artistes y crèvent l’écran à l’encre deChine tout simplement. La liste est variée à sou­hait, de Rik Wouters à Walter Swennen, de Mo­gens Balle ou Jacques Calonne à Lionel Vinche ouAntonio Segui, de Marcel­Louis Baugniet, JeanRaine, Jortge Camacho ou Keith Haring à Jean­Pierre Maury ou Léon Wuidar. Du beau monde.Par ailleurs, le même Ben Durant édite l’ouvrage“Roger Dewint, aux pieds de la lette 2, mail Art”,par Catherine Leclercq et une exposition accom­pagne l’édition, à la Wittockiana jusqu’au 21 sep­tembre. (R.P.T.)UGalerie Quadri, 105, avenue Reine MarieHenriette, 1190 Bruxelles. Infos :www.galeriequadri.be BibliothecaWittockiana, 23,rue de Bemel, 1150 Bruxelles. Infos : 02.770.53.33

Vive l’étéA deux pas des nouvelles galeries, au 65c Régence,ils seront une bonne vingtaine à fêter l’été en fan­fare puisque c’est aussi le jour de la fête de la mu­sique. Parmi les exposants et intervenants lors duvernissage, le tout à l’initiative et sous la houlettede Damien De Lepelaire : Isabelle Arthuis, ManonBara, Charlotte Beaudry, Delphine Deguislage,Aurelie Gravas, Sarah Majerus, Claudia Radu­lescu, Sophie Whettnall, Odieu’s Ricky Baldwin’sMachine… et bien d’autres. (C.L.)UVive l’été. Galerie Olivier Biltereyst et librairieLaurent Bouchat, 65c rue de la Régence, Bruxelles.Vernissage le 21 juin de 12h30 à 18h. Expo jusqu’au26 juillet. Dumercredi au samedi de 12 à 18h.

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6 Les galeries SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Albert DumontWannes Lecompte. Peintures. ‣ Jus-qu’au 13·07. Du J. au D. de 13h30 à 19hou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AliceJust before Brazil. La galerie présente lestravaux sur papier de 27 artistes: Maya

Hayuk, Todd James, Steve Powers, AtelierPica Pica, Invader, Hell’O Monsters, Colo-nel & Spit, Sophie d’Ansembourg... ‣ Jus-qu’au 27·06. DuMe. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

c-l-e-a-r-i-n-gShe. Oeuvres de Spencer Sweeney. ‣ Jus-qu’au 21·06. Du Me. au S. de 11 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

c-o-m-p-o-s-i-t-eAct like u don’t know. Oeuvres d’OliviaDunbar. ‣ Jusqu’au 19·07. Du J. au S. de14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 - 1000 Bruxelles- www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

Catherine BastideMotifs. Oeuvres de Sarah Crowner. ‣ Jus-qu’au 26·07. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71 - www.catherinebastide.com

Pascual&Radcliff

Les deux expos sont des solos indépendants etcependant il existe un rapport entre elles. Ellestraitent toutes deux de l’image et de leurmanipulation. Et les deux artistes sontaméricains. Marlo Pascual (1972, Nashville –vit à Brooklyn) récupère des photographies decomédiennes qui connurent sans doute unmoment de gloire. Si bref ce passage a­t­il été,il appartient au passé et la figure elle­mêmeest tombée dans l’oubli, dans l’anonymat. C’esten fait cette histoire que racontent les photos­sculptures de l’artiste américain qui enexhumant ces photographies et en les plaçantsur un présentoir appelle à unecommémoration alors qu’il cache les visagespar une pierre polie qui peut faire penser à unecouverture tombale dont la forme estnéanmoins irrégulière. Une manièred’exprimer la temporalité et le caractèreéphémère de toute chose, y compris de la vie.

Pour sa troisième expo dans la galerie, lesecond Américain, David Ratcliff (1970, LosAngeles où il vit) montre une série depeintures récentes en noir et blanc. Les sujetssont extraits de documents que l’artisteaccumule et qu’il interprète à l’aide de grandspochoirs, l’exécution picturale se réalisant auspray. Par la technique et les motifs, on se situeà la fois dans le médiatique et dans une formed’expression proche du street art. L’ensemblede ces peintures, sans titre, livre en fait unevision bien noire, comme la couleur choisie, eten contraste puissant avec les images hautes encouleurs, merveilleuses, diffusées à profusiondes magazines people ou touristiques. (C.L.)

UDavid Ratcliff, “Painting with Stars” et MarloPascual, œuvres récentes. Galerie RodolpheJanssen, 35 rue de Livourne, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 18 juillet.

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7Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

ChampakaLe crayon dans la peau. Planches, cou-vertures et illustrations de François Wal-théry. ‣ Jusqu’au 26·07. Du Me. au S. de11 à 18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Espace BlancheNatalya Zaloznaya. ‣ Jusqu’au 29·06.de 14 à 18h, présence de l’artiste les S.,D. et j.f.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Galerie Martine EhmerUlrike Bolenz. Peintures et installations.‣ Jusqu’au 14·07. Du J. au D. de 11 à 18h.URue Haute 200 - 1000 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Galerie Morbee100 dessins érotiques. Croquis et aqua-relles de Marec. ‣ Jusqu’au 19·07. Les V.et S. de 14h15 à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

Group 2 GalleryUn voyage du figuratif à l’abstraction.Huiles sur toile, gouaches, aquarelles etlavis de Marcel-Louis Baugniet, GastonBertrand, Zéphir Busine, Roger Dudant,Jean Milo, Mig Quinet, Louis Van Lint...‣ Jusqu’au 05·07. Du Me. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtIdeations. Peintures de de S. HarshaVardhana. ‣ Jusqu’au 12·07. Du Me. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan Mot (nouvel espace)Mon Amour. Reading Films. Oeuvres deDavid Lamelas. ‣ Jusqu’au 19·07. Du J.au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryRust and Fire. Oeuvres de Gal Weinstein.‣ Jusqu’au 19·07. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryHenri Michaux. Peintures et oeuvres surpapier. ‣ Jusqu’au 19·07. Du Ma. au S.de 10h30 à 18h30.Paul Kallos. Peintures et oeuvres sur pa-pier. ‣ Jusqu’au 19·07.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Mathilde HatzenbergerAdam & Eve. Oeuvres d’Anne-Lise Riond-Sibony. ‣ Jusqu’au 28·06. Du J. au S. de13 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqDouble readings. Ignasi Aballí répertoriedes échantillons de couleurs et dresseune relation ambiguë entre texte etimage en se référant à des passagesd’“Ulysses” de James Joyce. ‣ Jusqu’au12·07. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Pedestal for a water drop. Oeuvres deBenoît Pype. ‣ Jusqu’au 12·07.What is missing ?. Peintures et installa-tion monumentale d’Ellen Harvey. ‣ Jus-qu’au 12·07.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalThe Meeting. Par le biais de vidéos, pein-tures, installations sonores et ready-made, Laure Prouvost joue avec les limi-tes de la communication, son environne-ment quotidien et les erreurs detraduction. ‣ Jusqu’au 02·08. DuMa. auS. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryVentilator Blues. Oeuvres d’Aaron Bo-brow. ‣ Jusqu’au 19·07. Du Me. au S. de11 à 18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxelles- 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainPoint attracteur. Oeuvres de Marcus Be-ring. ‣ Jusqu’au 21·06. Du J. au S. de 14à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Pierre HalletSummer Time #1. Oeuvres de Stephan la-planche, Regina Gimenez, Petrus de Man,Georges Meurant, Louis Van Lint, Ber-nard Gaube, Jacqueline Devreux, MauriceWyckaert... ‣ Jusqu’au 24·06. DuMa. auV. (fermé leMe.) de 14h30 à 18h30, le S.de 11 à 18h30 et le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryOneiric Landscapes. Peintures de Mi-chaël de Kok. ‣ Jusqu’au 07·09. Du Ma.au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18hou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Sorry We’re ClosedLisa. Oeuvres de John De Andrea. ‣ Jus-qu’au 31·08.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseExposition collective. Oeuvres des plas-ticiennes Estelle Adoud, Nathalie Grall,Janica, Marta Pan, Annie Polak, MartineRassineux, Raphaëlle Saintenoy, DanielleStabel, Marie Thérèse Vacossin et AnnVinck. ‣ Jusqu’au 19·07. Du J. au S. de14h30 à 18h30.Un salon d’ensemble. Oeuvres sur toileet sur papier. ‣ Jusqu’au 21·06.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Tribal Art SocietyInvocations Oubanguiennes. Oeuvres deJoaquin Pecci. ‣ Jusqu’au 01·07.URue des Minimes 38 - 1000 Bruxelles

van der MiedenAdam Jeppesen. Oeuvres du photogra-phe danois. ‣ Jusqu’au 27·06. DuMe. auS. de 13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryPatience. Photos de Josef Hoflehner pri-ses entre 2006 et 2013, constituant unesorte de carnet de route des voyages qu’ileffectue tout au long de l’année avec sonfils. ‣ Jusqu’au 20·07. Du Ma. au S. de11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeArt in situ. Guillaume Bottazzi présenteradouze tableaux récents ainsi que douze

œuvres réalisées dans l’espace public.‣ Jusqu’au 20·06. Du L. au V. de 14h30 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriTinta China. Oeuvres de Marcel-LouisBaugniet, Jacques Calonne, Jean-PierreMaury, Reinhoud, Walter Swennen, Lio-nel Vinche, Léon Wuidar, Rik Wouters...‣ Jusqu’au 21·06. Les V. et S. de 14 à 18hou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianLionel Estève. ‣ Du 26·06 au 23·08. DuMa. au S. de 12 à 18h.Sisters. Oeuvres de Fiona Mackay. ‣ Jus-qu’au 21·06.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Box GalerieA la croisée des chemins. Photographiesde Mark Steinmetz. ‣ Jusqu’au 05·07.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

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8 Les galeries SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

Ballade de Bolitho BlaneParcours rétrospectif de l’œuvre l’an dernier.Plongée radicale, cette fois, dans l’expressionla plus identitaire d’un parcours mené piedsur le champignon, Robert Brandy(Luxembourg, 1946) semble chez lui à Liège.Ceux qui savent combien le peintre sedédouble volontiers en pilote de rallye neseront peut­être pas étonnés. Mais surpris àbon escient.Commis avec Yves Bical, galeriste et compliceattitré, un livre de Robert Brandy, paru chezArtgo en 2013, “Une vie avant la vie” arpente“L’histoire vraie de Bolitho Blane”.L’existence, à mille lieues de la sienne, dudénommé Blane, en qui Brandy s’estdécouvert un double craché.Pendant plus de vingt ans, il s’est échiné àdécrypter la vie de cet autre comme on part àla découverte de soi. Au point de lesconfondre tous deux, lui et l’autre, au rythmed’une œuvre à deux vitesses.D’une part, la peinture, abstraite, colorée,enlevée, dynamisée par la force d’élanschromatiques dans l’espace. De l’autre, un art

conceptuel fait d’objets, de documents etreliques, de boîtes emplies de mystères.Présentée récemment au Musée de Gap,accompagnée d’un film “Bolitho Blane”produit par RTL, l’exposition regroupel’essentiel de ce flux identitaire ponctuéd’éléments troublants, cocasses ourévélateurs de la complexité entre deux êtresqui ne se sont jamais rencontrés, sinon par labande.Mais qui était Bolitho Blane ? Le personnagedu roman “Meurtre à Miami” de DenisWheatley, publié en 1936. Fiction ou réalité ?Il faut suivre Robert Brandy dans son intriguetroublante. Et si la “Ballade de Bolitho Blane”squatte le rez­de­chaussée et le sous­sol deMonos, des peintures et des sérigraphies sontà voir elles aussi, justes reflets d’un miroir àdeux faces. (R.P.T.)

UMonos Gallery, 39, rue Henri Blès, Liège.Jusqu’au 29 juin, du jeudi au dimanche, de 14h30à 18h30. Infos : 04.224.16.00 etwww.monosgallery.com

Flux identitaire

COUR

TESY

MON

OSGA

LLER

Y

Brigitte GeerinckxArtistes au féminin. Oeuvres du XXe siè-cle. ‣ Jusqu’au 29·06.URue Emile Bouilliot 61 - 1050 Bruxelles -0477 52 20 52www.galeriebrigittegeerinckx.be

Didier DevillezUn parcours. Oeuvres de Michel Carrade.‣ Jusqu’au 28·06. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandMusic for a Code. Oeuvres de PascaleBarret. ‣ Jusqu’au 05·07. Les V. et S. de14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectThe Stanley Parable. Oeuvres d’Alisa Ba-remboym, Bea Fremderman, ValerianGoalec, Sean Raspet, Hugo Scibetta etRachel de Joode. ‣ Jusqu’au 05·07.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergExposition collective. Oeuvres de Nico-las Alquin, Philippe Carpentier, Axel Cas-sel, Nathalie Grenier, Lionel Guibout, Al-fred Kremer et Malgorzata Paszko. ‣ Jus-qu’au 29·06. DuMa. au V. de 14 à 19h, leS. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d’YsJean-Gilles Badaire & Lotte Van DeWalle. Peintures et dessins. ‣ Jusqu’au29·06. Du J. au S. de 14 à 18h et le D. de13 à 15h ou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewCaptures. Oeuvres de Jo Guerreiro. ‣ Jus-qu’au 05·07. DuMa. au V. de 14 à 19h, leS. de 11 à 20h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles -02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Jozsa GalleryTransmutation. Oeuvres de Natalia deMello, Lucie Lanzini, Lello//Arnell, Yer-bossyn Meldibekov et Anila Rubiku.‣ Jusqu’au 28·06. Du J. au S. de 12 à 18hou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Nadine FerontEverything Must Go !. Oeuvres de LoïcPantaly, Rémi Tamburini, Julien Amillard,Felix Kindermann et L.A.A.A. ‣ Jusqu’au12·07. Du J. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 ou 0479 95 07 10www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaSophie Kuijken. Portraits. ‣ Du 26·06au 02·08. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S.

de 12 à 18h.Still Life. Oeuvres de Valérie Belin.‣ Jusqu’au 21·06.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsKen Eastman & Elke Sada. ‣ Jusqu’au12·07. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenMarlo Pascual. ‣ Jusqu’au 18·07. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Mountain Stream Ring Tone. Oeuvres deLouis Eisner. ‣ Jusqu’au 18·07.Painting With Stars. Peintures de DavidRatcliff. ‣ Jusqu’au 18·07.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Zedes Art GalleryAfter Mother. Oeuvres de Louis d’Haute-rives. ‣ Jusqu’au 28·06. Du Me. au V. de12 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

Aeroplastics ContemporaryAfter you. Peintures récentes de Kate Wa-ters. ‣ Jusqu’au 19·07. Du Ma. au V. de11 à 18h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv,fermé les j.f.Guanxi. Peintures et dessins récents deMingjun Luo. ‣ Jusqu’au 19·07.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneQuand les Diables deviennent Dieux.Une série de portraits de l’entraîneur etdes joueurs de l’équipe nationale belgede Vincent Solheid, qui poursuit son tra-vail autour de la religion et du football.‣ Jusqu’au 05·07. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 15 à 19h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

Galerie Arielle d’HauterivesMilie. L’expo de Mélanie Peduzzi réunitdifférents projets impliquant ses troismédiums de prédilection: la perfor-mance, l’écriture et la photo. ‣ Jusqu’au28·06. Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Le Salon d’ArtTexture de la Mémoire. Oeuvres récentesd’Yves Zurstrassen. ‣ Jusqu’au 12·07. Du

Ma. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarImaginations. Oeuvres de Ricard Aymar,Lance Letscher, Hassan Musa, Max Neu-mann, Chéri Samba, Michel Scarpa, Mi-roslav Tichý, Karl Waldmann... ‣ Jus-qu’au 28·06. DuMa. au S. de 14 à 19h ousur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachA Small Man in A Big World. Photogra-phies de Gérard Rancinan. ‣ Jusqu’au21·06. Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à19h, le Me. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24- www.galerievaleriebach.com

Boycott Art GalleryI Get Along. Peintures figuratives de RayRichardson. ‣ Jusqu’au 22·06.UAvenue des Aubépines 40 - 1180 Bruxelles -0475 51 99 31 - www.boycottgallery.com

Galerie Espace LorraineMoké. A travers ses peintures, il est l’undes meilleurs chroniqueurs de la vie con-

golaise contemporaine. ‣ Jusqu’au28·06. Du Me. au S. de 15 à 19h.UAvenue Van Bever 8 - 1180 Bruxelles -02 375 01 75www.galerieespacelorraine.com

RossicontemporaryCredi Poetic. Encres sur papier d’Emma-nuel Tête. ‣ Jusqu’au 30·08. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Photo de Groupe. Oeuvres de Romain Ca-dilhon, Eric Croes, Thomas Mazzarella,Jonathan Rosic, Eleonore Gaillet, ChisatoIshiyama, Marie Rosen... ‣ Jusqu’au30·08.Vertueux dans la colère. Oeuvres deJean-Marc De Pelsemaeker. ‣ Jusqu’au30·08.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

BRABANT WALLON

WAVREOpsis Art GalleryYannick Vandermolen. Photographiesd’exploration urbaine. ‣ Jusqu’au04·07. Du Me. au V. de 12h45 à 18h.UZoning Nord - Avenue Lavoisier 18b -1300 Wavre - www.opsisartgallery.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiJean-Baptiste Sauvage & Floris Hovers.‣ Jusqu’au 26·06. Du Me. au V. de 14 à19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GallerySalon d’été. Oeuvres de Pat Andrea,Edouard Buzon, Antoine Gamard, Phi-lippe Pasqua, Olivier Vincent... ‣ Jus-qu’au 27·07. Du J. au D. de 14 à 18h30 ousur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGEChristine ColonHommage à Jean-Marie Tack. Oeuvreschoisies de Jean-Marie Tack, Yves Bage,Alain Denis, Jo Rome et Thomas Urban.‣ Jusqu’au 05·07. Du Ma. au J. de 13 à17h30, les V. et S. de 12h30 à 18h ou surrdv.URue Saint-Remy 12 - 4000 Liège -0475 92 07 97 - www.christinecolon.be

Nadja VilenneSuch are the vanished coconuts of hid-den Africa. Oeuvres de John Murphy.‣ Jusqu’au 29·06. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

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COUR

TESY

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FranceChiharu Shiota – Sculpture

Paris – Galerie Daniel TemplonL’artiste propose une installation spectaculaire de valises sus­pendues par des fils rouges et des sculptures miniatures enfils tissés. Le titre “Small Room” évoque la citation de FranzKafka “Chacun porte une chambre en soi”, extraite de sonjournal, invitant le spectateur à parcourir un espace mental,comme s’il entrait dans un cerveau.U Jusqu’au 25 juillet. Galerie Daniel Templon, au 30 rueBeaubourg, 75003 Paris. www.danieltemplon.com

Xu Zhen – PeintureParis – Galerie Nathalie Obadia

Les œuvres de la série Prey ont été réalisées à partir de photosde l’équipe de MadeIn Company, ce sont des intérieurs demaisons appartenant à des familles défavorisées dans les pro­vinces du Sichuan et du Guizhou, par lesquels l’artiste com­mente ironiquement les liens esthétiques qui existent entrel’art et la pauvreté.U Jusqu’au 25 juillet. Galerie Nathalie Obadia, 18 rue du Bourg­Tibourg, 75004 Paris. www.galeri­obadia.com

Norbert Bisky – PeintureParis – Galerie Daniel Templon

La peinture figurative de l’artiste allemand (1970, Leipzig)évocatrice du réalisme socialiste qu’il a connu dans son en­fance en RDA, frappe par ses couleurs chatoyantes et ses vi­sions apocalyptiques. Entre pulsion de vie et de mort, l’artisteexpie ses démons dans des aquarelles et huiles sur papier.U Jusqu’au 25 juillet. Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg,75003 Paris. www.danieltemplon.com

Not Vital – SculptureParis – Galerie Thaddaeus Ropac

L’artiste suisse (Sent, 1948) dont le travail est inspiré par sesnombreux séjours à l’étranger montre une série de représen­tations de têtes, humaines ou autres, un travail commencédepuis 2008 dans son atelier en Chine. Des têtes directementinspirées de son entourage mais quasiment abstraites.U Jusqu’au 24 juin. Galerie Thaddaeus Ropac, 7 rue Debelleyme,75003 Paris. www.ropac.net

AngleterreThématique – Peinture

Londres – Galerie Almine RechPour inaugurer sa galerie londonienne, Almine Rech proposeune exposition d’artistes qui sont, par leurs préoccupationsspatialistes, les héritiers de la scène italienne des annéessoixante et particulièrement de Lucio Fontana. Ce sont :Agostino Bonalumi. Enrico Castellani (illu, 1989), Dada­maino, Paolo Scheggi et Turi Simeti.U Jusqu’au 26 juillet. Galerie Almine Rech, 11 Savile Row,Mayfair, W1S 3PG Londres. www.alminerech.com

LuxembourgNorbert H. Kox & David Tibet – Sculptureet peinture

Luxembourg – Galerie ToxicPremière présentation en Europe des sculptures de l’artistevisionnaire américain Norbert H. Kox qui a également réalisédes peintures (illu) en collaboration avec l’artiste anglais Da­vid Tibet, musicien du groupe Current 93, auteur égalementd’un ensemble de peintures sur papier.U Jusqu’au 30 juillet. Galerie Toxic, 2, rue de l’Eau, 1449,Luxembourg. www.galerietoxic.comCO

URTESY

GAL.TO

XIC

COUR

TESY

GAL.TH

ADDA

EUSRO

PAC

STAVELOTTriangle bleuSensus. Oeuvres de Jacques Charlier, An-thony Duchêne, Baudouin Oosterlynck,Stéphanie Roland et Rémi Tamburini.‣ Jusqu’au 27·07. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv, fermé jusqu’au 22·06.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtLive. Oeuvres d’Alain Bornain. ‣ Jus-qu’au 31·08. Les S. et D. de 10 à 18h ousur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez 129- 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourAnne Marie Finné. Dessins et carbones.‣ Jusqu’au 21·06. DuMa. au V. de 12h30à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyNonage. Oeuvres de William Klein, KatyGrannan, Elinor Carucci, Bruce Davidson,Helen Levitt, Deanna Templeton, MartinMunkasci, Seydou Keïta... ‣ Jusqu’au28·06. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers - 03 289 84 58 -www.gallery51.com

Fifty One TooArnold Newman “Early Works and Por-traits”. ‣ Jusqu’au 28·06. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

NK GalleryFlesh !. Oeuvres d’Alexander Pogorgelskyet Maria Pogorgelskaya. ‣ Jusqu’au28·06. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryPortray. Oeuvres d’Armen Eloyan, KatiHeck, Anton Henning, Edward Lipski, Vi-vian Maier, Dan McCarthy, Pablo Picasso,Ed Templeton, Rinus Van de Velde, HenkVisch... ‣ Jusqu’au 28·06. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryNew Squares. Oeuvres récentes d’AntonCorbijn. ‣ Jusqu’au 05·07. Du Me. au S.de 13 à 17h.The Distance. Oeuvres récentes de Jan DeMaesschalck. ‣ Jusqu’au 05·07.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

BRABANT FLAMAND

LOVENJOELThe White House GalleryUnwritten & Written. Oeuvres d’ElodieAntoine, Hallveig Ágústsdóttir, sara Bjar-land, Mats Dekock, Patrick Keulemans,Hilde overbergh et Bart De Zutter. ‣ Jus-qu’au 29·06. Du J. au D. de 14 à 18h ousur rdv.UGroot Park 2 - 3360 Lovenjoel -0473 39 14 78www.thewhitehousegallery.be

Ecrivains etartistes faceà la GrandeGuerre

Le souvenir d’uneGrande Guerre ravivétous azimuts,d’expositions encommémorations,d’ouvrages d’histoire enbandes dessinées, nepeut plus nous faireoublier qu’il y a juste

cent ans, une boucherie sans pareille a anéanti des millionsd’hommes envoyés au carnage par la décision d’abrutis enmal d’auréole. “Plus jamais ça !” et rien ne change quand, dunord au sud de la planète, des hommes se tuent pour rien.Pour un lopin de terre, une femme, une idée, une religion !“J’aurai toujours le goût âcre et fade du sang tiède”, écrivait, enjanvier 1915, l’un de ces combattants fourvoyé dans lesplaines de l’ignoble massacre. Son nom : Fernand Léger, l’undes plus grands peintres de l’époque. Ecrits, dessins,peintures, journaux d’écrivains et d’artistes témoins de foliesmeurtrières, hantés par l’insoutenable d’une déchéancehumaine à son degré maximal d’abomination : ClaudePommereau, Claire Maingon, Guillaume Picon ont refait levoyage de tranchées à feu et à sang. Voici la guerre de 14­18vue, au jour le jour, par des créateurs d’utopies. Grâce à euxrevivent, par le texte et l’image, angoisses, périls, violences,abandons de poste, refus de servir l’injuste cause.Quatre ans durant, des hommes de chair et de sang ont réagià l’horreur voulue par des hommes soudain mués en robotsde bois et de mitraille. Un feu d’artifice. (R.P.T.)

U“Ecrivains et artistes face à la Grande Guerre”, Beaux­ArtsEditions, 280 pages, 300 illustrations, environ 39,50 euros.

Le livre de la semaine

BEAU

XAR

TSED

ITIONS

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Adjugé! SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

Pots à fleurs

Lors de la même vacation chez Tajan ce10 juin, on vit passer cette très élégante pairede pots à fleurs lobés, en bronze et cuivre do­rés. A quoi s’ajoutaient des émaux. Ces deuxpièces hautes de 8,5 cm étaient du XVIIIe siècleet de la dynastie Qing, de la période des Qian­long (1736­1795). On en espérait entre 30000et 50000 €. Il en vint 88600 €, frais compris.

88600 €

TAJAN

BaudelaireLe 13 juin, chez Me

Beaussant­Lefèvreà Paris on vendaitdes documents delittérature etparmi ceux­ci setrouvait cette mis­sive signée deCharles Baude­laire (1821­1867).La feuille prove­nait comme toutela vacation de labibliothèque de

Flers. Baudelaire était à l’écriture ce 11 décem­bre 1861. L’auteur se portait candidat à l’un desdeux sièges vacants de l’Académie française,soit celui de Scribe, soit celui de Lacordaire.Pour le vote du fauteuil de Scribe le 6 février1862, il n’obtiendra aucune voix, malgré lessoutiens de Sainte­Beuve et d’Alfred de Vigny.Baudelaire ne se représentera jamais. La pré­sente lettre a été adjugée à 111246 €.

111246 €

BEAU

SSAN

T-LEFÈVR

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Chine

Le 10 juin dernier chez Tajan à Paris, on propo­sait une belle vente d’art chinois. C’était de l’artsecondaire, très récent, comme on en voit pas­ser partout. Et certains prix ont flambé, à l’ins­tar d’une paire de vases rouleaux hauts de80 cm, datant de 1900 et que la salle pensaitvendre à 5000 €. Les amateurs se sont disputéla chose jusqu’à 48488 €, frais compris. La va­cation donna un produit final de 1126318 €.

48488 €

TAJAN

l Résultats

De Froy ennes,on a vendu le mobilier

h Un an après le dernier voyagede ses propriétaires, le châteaude Froyennes dit aussi deBeauregard, a vu son mobilierpasser en vente à Paris.

LE COMTE ET LA COMTESSE le B. de G. avaientfêté leurs noces de diamants en 2011, soitsoixante ans de vie commune. Nés tous les deuxen 1922, ils sont partis à quelques mois d’inter­valle en 2013 après avoir veillé sur les vieuxmurs de leur château de Beauregard pendantplus de cinquante ans.

Beauregard est l’une des plus belles maisonsqu’il nous fut permis de voir depuis quinze ans.Cela tient à ses décors de stucages aux couleursvives, pleines de fraîcheur et d’optimisme quidatent des années 1795­1805. Le mobilier, plusclassique mais homogène fut proposé chez Mes

Gros et Delettrez à Paris dans la salle 5 de l’Hô­tel Drouot, parmi d’autres lots déposés par di­vers amateurs. Les objets provenant directe­ment de la jolie banlieue de Tournai n’étant passeuls et non identifiés on donnera ici un aperçude cette dispersion qui servit aux sept héritiersà assumer les charges que l’on imagine.

On commencera par les 2300 € obtenus sousla barre de l’estimation basse de 3000 € pour ledouble portraits de Pierre­Antoine de Colins,baron et seigneur de Wavre selon le catalogue etde son épouse Anne­Eléonor Edwards. Unepartie de service de table en porcelaine de Tour­nai vers 1830­1840, composé de près de deux­cents pièces s’en est allée à 1200 €, soit à l’esti­mation basse.

GROS

André BretonChez Tajan, mais le11 juin cette fois,dans une vented’art premier, ontrouvait ce masqueoriginaire de Côted’Ivoire et vieuxd’une petite cen­taine d’années. Cemasque provenaitde la collectiond’André Breton,grand amateurd’art africain, maisaussi de la collec­

tion de Charles Ratton, célèbre an­tiquaire parisien. Perdu depuis prèsde quatre­vingt ans, le lot est doncréapparu en vente, sans doute grâceà l’expert Bernard Dulon. Il était at­tendu entre 100000 et 150000 €.Créé par le “Maître de Bouaflé”, ar­tiste anonyme, rarissime, faisantpartie de la peuplade des Gouro, lelot a été vendu à 1375000 €.

1375000€

TAJAN

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11Adjugé!SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Résultats

De Froy ennes,on a vendu le mobilier

On espère que provenait de cette demeureune très belle pendule de cheminée figurant“Apollon sur son char”, guidé qu’il était parl’Amour et tiré par deux chevaux. Le maîtrehorloger était sans doute Jean­Simon Deverbe­rie (1764­1824), dont l’atelier était situé rueBarbet dans le Marais, à Paris. Le lot était an­noncé entre 18000 et 22000 €. Après une assezlongue bataille d’enchères, la pendule a été ad­jugé à 68000 €.

Pour deux consoles de style Transition(Louis XV­Louis XVI), que l’on pouvait vendre à2 000 €, le dernier enchérisseur assuma lasomme de 4800 €. Pas de chance par contrepour le mobilier de salon de style Empire, enacajou, annoncé comme étant un travail belgevers 1820. Il était composé de deux canapés, dedouze fauteuils à montant ornés de têtes de cy­gnes et aux pieds en forme de pattes de lions.On y ajoutait une petite banquette et le toutétait espéré à 5 000 €. Malgré cette faiblesomme, personne ne voulut les prendre.

Par contre, le guéridon qui suivait, avec sondessus de marbre blanc, s’est vendu à 2800 €alors que l’estimation basse était de 600 €. Onpeut imaginer que se trouvait là également unetrès belle paire de candélabres à six bras de lu­mière, en bronze ciselé et doré, patiné pour cer­tains éléments. La partie principale, à savoir lefût, avait la forme de deux jeunes femmes ailéesdebout, tenant quatre des six bras de lumièresur leurs têtes. Le lot était évalué entre 12000 et18000 €. La dernière enchère fut de 31500 €.Plus loin, une paire de candélabres à cinq lu­mières cette fois, émergeant d’un vase Médicis,vers 1820, comme le grand salon en acajou deFroyennes, a trouvé preneur à 3500 €, juste en­dessous de l’estimation basse.

Les deux colonnes en marbre qui les soute­naient firent 2000 €. Le lustre du grand salon alui aussi été vendu. Il était de forme corbeille ettrouva preneur à 6600 €, soit près du double del’estimation haute. On donna encore 13000 €pour une paire de présentoirs en bronze ciseléet doré du premier quart du XIXe siècle. On n’apas vendu enfin, une très belle nappe damassée,de 550 x 200 cm, ornée des armes de la familleprincière de Lichtenstein, que l’on pensait cé­der entre 500 et 700 €. Et pas plus, on ne venditun très intéressant dessin à l’aquarelled’Eugène Delacroix, provenant de son atelier etestimé entre 40000 et 60000 €.Philippe Farcy

En haut, cette paire de présen-toirs en bronze ciselé et doré,encore de style Louis XVI maisannoncé du début du XIXe siè-cle, s’en alla à 13000 €.Ci-contre, cette très belle pairede candélabres hauts de 108cm, dans le goût de ClaudeGalle, annoncée à 12000 €,s’est vendue le 28 mai chezGros à 31 500€.

GROS

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12 Le marché SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Satisfecit belge chez PBAh Wabbes et Ado Chale en vedettes alors que les artistes de la sphère graphique ont un peu peiné.

LA VENTE DU 5 JUIN CHEZ PIERREBergé à Bruxelles, dans les salons du Cer­cle de Lorraine en la place Poelaert auraété marquée par un soutien enviable enfaveur des artistes touchant au mobilier.Ado Chale et Jules Wabbes ont été placésaux meilleurs postes, alors que lesgrands noms du monde pictural, du des­sin ou de la gravure restèrent en retrait.Ce fut dans ce domaine graphique unejournée de belles opportunités.

Commençons par le commencementet les bonnes petites affaires du début dela vente. Il y avait là une bien puissante“Panthère” en bronze patiné, de Ray­mond de Meester, partie à 4200 €. Puison vit passer cette charmante “Commu­niante” (60x31cm), peinte par XavierMellery; elle fut échangée contre 2500 €.

La magnifique “Dame au sofa” de Franz

van Holder, peinte en 1905 dans untondo de 95 cm de diamètre, s’en est al­lée à 4000 €. Une nature morte de fruitspeinte par Wagemans fut adjugée à seu­lement 500 €. Il suffisait encore de 400 €pour une bonne huile de Frans Lejeunemontrant un grand étang. Une gravureen couleurs de Rops “L’Enterrement enpays wallon”, ne valut pas, sur le mêmesujet, celui d’Ornans peint par Courbetet la feuille fut adjugée à 2200€. Un pan­neau laqué de Marcel Wolfers et d’AntoCarte figurant un “Cavalier”, monta jus­qu’à 3000 €. Une gouache tracée parMontald et figurant un bord de rivièredans des dominantes bleues fut quandmême cédée contre 6500 €. Mais on nedonna que 3800 € pour un portrait dejeune dame peint par Fernand Toussaint.Les dessins de Flouquet se sont bien ven­

dus, dans une fourchette allant de 900 €à 5000 €. Tytgat fit encore mieux et sonportrait de Mlle Mestdagh s’en alla à9500 €. Mais c’était encore moins queses scènes de la vie du Christ en cinq élé­ments sur une même toile de 46 x 90cmm; ici le marteau tomba à 15000 €.

Les toiles de Jo Delahaut partirent ellesaussi à de bons prix, soit 4000 et 6000 €.C’est beaucoup mieux que les De Cock,Van Severen et Peeters qui n’ont pas dé­collé. On présentait ensuite deux dessinsde Magritte. Une étude de cloche au stylosur papier s’en alla à 5 200 €, tandisqu’une autre étude, pour un tire­bou­chon, fut adjugée à 2800 €.

Magritte était suivi par un artiste né en1925 et qui s’est inspiré très fort du maî­tre de Lessines. Il s’agit de Jacques Mida­vaine dont les deux toiles ont été ven­

dues, mais à trop petits prix à notrehumble avis. “La Plage”, une toile de1977, de 124 x 49 cm, a été adjugée à1500 €. Puis, “Le Miroir” sans date, fai­sant 64 x 80 cm, fut enlevée à 1500 €,elle aussi, un cadeau. Cet artiste méritebien plus.

Du côté des deux stars signalées d’en­trée, notons d’abord pour Jules Wabbesles sommes de 1600, 1700 et 2400 € of­fertes pour trois meubles de rangementsen placage de palissandre du modèle“papillon”. On donna surtout 18000 €pour un large bureau dit “Boomerang” etencore 11500 € pour une table en formede “Traiteaux”. Ado Chale obtint lemeilleur score du jour avec une tablebasse aux angles arrondis. Elle a été adju­gée à 24000 €.Ph. Fy.

PIER

REBE

RFÉ

Cette belle toile de Jacques Midavaine “Le Miroir”, de 64 x 80 cm, ne s’est vendue chez PBA le 5 juin qu’à 1500 €.

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13Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Bande dessinée

Un peu de bonheuraux Casernes

791 LOTS, CE NE SERA PAS RIEN À DISPERSER le di­manche 29 juin et pour arriver au bout, le premiercoup de marteau retentira à 11 heures du matin. Pasde “grasse­mat’” donc pour les amateurs de BD,d’autant que cela va commencer avec quelques sta­tuettes affriolantes comme celle créée par Berthetd’après “Faribole” et sa pin­up buvant du Champagneque l’on affiche déjà à 350 € minimum.

Cinq plaques émaillées suivront avant d’attaquer lessérigraphies et les posters. Dans le genre, le plus agréa­ble des lots, à l’œil, restera celui de Chaland, intitulée“Plein gaz”. C’est une sérigraphie de 1984 dédicacée etannoncée entre 300 et 400 €. Le sourire vient sanspeine encore pour une autre feuille du “Menhir d’or”,vingtième feuille sur un tirage de cent, où le barde tantaimé entonne un de ses airs favoris qui assomme lacompagnie sous une tente romaine. Pour ceci, il fau­drait assumer 1000 €.

Pour ce qui est des dessins originaux, il y aura 151possibilités de se faire plaisir, ce qui n’est pas un vainmot avec la composition d’Aslan destinée au magazine“Lui”. On n’en dira pas plus. Le lot est annoncé entre400 et 500 €. La même fourchette figure sur le lot d’undessin de Dany, à l’aquarelle et destiné à la couverturedu journal Tintin du 13 novembre 1979. On y voitEinstein, fort habilement croqué.

Pour une grande feuille de Frank Pé figurant un tigrerugissant vu de dos, il faudra déposer au moins 600 €sur la table; ce sera mérité vu la force du dessin et leformat de 76 x 110 cm. Le lot suivant, tout petit (20 x18 cm), va se payer bien plus cher car c’est une signa­ture. Il s’agit de Franquin et avec une telle star, qui s’af­fiche en compagnie de Gaston, bondissant main dansla main avec Mademoiselle Jeanne, qui n’est pas cellequi cause sur RTL­France à 8h50, c’est onéreux d’of­fice. Là on prévoit un passage de dépositaire à 3000 €,minimum. Vu l’actualité, il sera encore de bon tond’acheter cinq planches de Gürsel pour “Les Foot fu­rieux” à l’encre de Chine et aquarelle. Le lot est at­tendu entre 300 et 400 €. Le lot le plus estimé de la va­cation se situe au n° 587. C’est “L’Oreille cassée” deTintin, vendu à l’état de neuf et évalué entre 20000 et25000 €.Ph. Fy.U Infos : 02.646.91.38. Mail : [email protected]

BANQ

UEDE

SSINEE

Miss Marple tracéepar Maréchalen 1986 pour

“Prudence Petit-pas”, sur une feuille

de 15 x 20 cmdevrait se vendre à

400 € le 29 juinaux Casernes.

h A la fin juin, Banque dessinée vaproposer une belle vacation de finde saison. De quoi s’amuser pourles vacances.

l L’objet de la semaine

Objet dedévotion

CETTE CURIEUSE TOILE SE TROUVE au Sablondans ce que l’on appelle là­bas “Le Garage”. L’en­droit est mitoyen ou presque du Musée Juif dans larue des Minimes. Cet ancien garage sert de dépôtpour de multiples antiquaires qui louent à Jacquesde Caters des stands comme s’ils étaient dans unefoire, mais avec les effets décoratifs en moins. C’estun temple de chineurs. En allant visiter les festi­vals d’art africains et orientaux voici bientôt deuxsemaines, nous sommes tombé sur cette toile de138 x 113 cm, anonyme et dont le vendeur, luiaussi anonyme mais professionnel comme celas’entend ici, ne sait rien.

On demande 2000 € pour cette composition quin’est bien sûr rien d’autre qu’un tableau de dévo­tion, originaire sans doute d’une communauté re­ligieuse et dont le sujet principal est l’“Adorationdu Saint­Sacrement”. On serait vers 1820, enFrance, mais dans une optique religieuse qui re­monte au XVIIe siècle et à la Contre­Réforme. Surle plan iconographique, il n’y a rien de bien parti­culier : un autel, l’ostensoir, les candélabres, lesdeux adoratrices. Ce qui est plus surprenant etque l’on trouve parfois dans des gravures ancien­nes c’est l’économie de moyens mis en place pourarriver au résultat visible. Et puis il y a cet anony­mat des religieuses que l’on perçoit sans les voir niles identifier. Ce sont des masses de couleurs blan­ches traitées comme des décors de porcelaine avecquelques effets de reliefs dus à des jeux d’ombre etde lumière bien pensés. Cela donne du mystère,pose des questions et pourrait même être sugges­tif.

Voilà donc une toile intéressante, bien peinte etpresque considérée comme invendable, ce qui larend évidemment sympathique.Ph. Fy.U Infos : [email protected]

CATERS

Cette toile des années 1820 est sans doute française.Elle est à vendre à 2000 € au Sablon dans l’anciengarage de la rue des Minimes.

h Découverte d’un tableau dedévotion au “Garage”, à Bruxelles.

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14 Le marché SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Résultats

Une collection belge à Paris

C’ÉTAIT UNE TRÈS BELLE VENTE OR­GANISÉE par l’étude de maître Thierryde Maigret à Paris ce 4 juin en l’HôtelDrouot. Les experts Dillée pour le mo­bilier, Turquin et Millet pour les ta­bleaux anciens furent à la table quand ils’est agi de disperser des lots, nom­breux, venus de Bruxelles et de la mai­son d’une dame G. qui reste un mystèrebien volontaire.

Cette dame G. possédait des choses detrès belle qualité et ses choix furentcouronnés de succès pour la plupart. Ils’agissait d’art ancien, d’un goût fran­çais issu du XVIIIe siècle. Quelques ta­bleaux enrichissaient l’offre, à l’instarde cette toile de Volaire (1729­1802),artiste français qui avait immortaliséune éruption du Vésuve en 1779. Le lotannoncé entre 30 000 et 40 000 € a étéadjugé à 62 000 €. Par contre, on n’apas réussi à vendre une large vue du“Siège de Dinant” d’Adam Frans Vander Meulen et de son atelier, ce qui si­gnifie que c’était une reprise d’unecommande officielle. Van der Meulenfut en effet appelé à reproduire les con­quêtes de Louis XIV. La toile de 104 x137 cm est sans doute l’une des nom­breuses reprises utilisées pour promou­voir le règne du Roi­Soleil. On l’atten­dait à 40 000 €.

On suivra avec un portrait du général

Delaroche, peint par Johann­ErnestHeinsius (1740­1812). L’oeuvre a étévendue à 4 500 €, sous l’estimationbasse. On donna ensuite l’estimationhaute ou presque, soit 29 000 € pourune paire de toiles de Jacques­François

Swebach dit Swebach­Desfontaine(1769­1823). On y voyait la bataille deMarengo et puis celle de Zurich.

Suivait un peu plus tard un groupesculpté en tilleul figurant la Vierge etl’Enfant tenant une pomme. L’objet

provenait de la région souabe, donc ausud de l’Allemagne et fut travaillé à lafin du XVe siècle. On l’avait estimé entre20 000 et 40 000 €. Les amateurs ne sesont pas montrés intéressés.

Il faudra également rendre à cettedame ou à ses héritiers un grande sta­tue figurant saint Michel terrassant ledémon, attribué à un artiste de Hamelen Allemagne, Justus Glesker, né vers1610. Madame eut plus de succès avecune partie de service en porcelaine deChine composé de nombreuses piècesde forme. On était là dans la famille roseà décor de pivoine dans leur feuillage,placés en bordure. Le lot est parti à unpeu plus que l’estimation basse soit13 000 €.

Ces hauts et ces bas, malgré la qualitéprésentée et qui affecta d’ailleurs l’en­semble de la vacation où à peine 65 %des lots partirent, toucha encore un su­perbe vase pot­pourri en laque noir etor contenu dans de très beaux bronzesLouis XV. Annoncé à 8 000 €, il netrouva pas preneur. En revanche, Me deMaigret réussit à trouver une mainpour une paire de vases couverts destyle Louis mais datant du XIXe siècle,très chics et qui s’en allèrent au doublede l’estimation basse soit 10 500 €. Leclou de la collection dans le rayon despièces sculpturales était une pendule“au Taureau” dont le mouvement étaitsigné de Baillon, à Paris. Elle changea demains à 48 000 €, juste en dessous del’estimation basse. Enfin, une pendule“à la chasseresse amérindienne”,comme on en voit au Musée Duesberg àMons, s’est vendue à 19 500 €, sur unebase de 8 000 €.Ph. Fy.

h Ce 4 juin, Madame G.,dame de Bruxelles, était lavedette d’une vacation chezMaigret.

Cette belle pendule à la “Chasseresse amérindienne”, vers1840, reprenait un modèle de Deverberie, vers 1790. Elle aété vendue chez Me de Maigret à 19500 €, le 4 juin.

MAIGR

ET

l Vente publique

Le vieil or brille encore

ENTRE 60 € ET 17000 €, il y avait de lamarge chez Elsen ce 14 juin pour la der­nière vente de la saison. Le nombre de lotvendus n’est pas très loin de la totalité,plus de 85%, ce qui était déjà fort positif.Pour ce qui est de cotes, il n’y a pas eud’éclats surprenants, mais bien quelquesenchères solides.

Il y avait 1807 lots à prendre et la pre­mière enchère un peu solide est tombéeau lot 246 pour un aureus du temps deTibère, frappé à Lyon vers l’an 36 et que

l’on attendait à 4000 €. Il a trouvé pre­neur à 6000 €. On donna la mêmesomme, mais cette fois­ci c’était le doublede l’estimation (pas de fourchette dans cesegment; un chiffre suffit); il s’agissaitd’un denier dinantais du temps du règnede Charles le Chauve. On a vendu ensuite,mais en dessous de l’estimation fixée à7500 €, une pièce provenant d’Aquitainequand cette magnifique région était auxmains des Anglais et ici précisément duprince de Galles et d’Aquitaine, Edouard(1362­1372), plus connu comme lePrince noir. Le lot fut adjugé à 6500 €.

Une autre pièce, frappée à Dordrechtsous le règne de Philippe le Bon (en­tre 1434 et 1440) pouvait se vendre à4000 €. Mais les amateurs se sont disputéla pièce jusqu’à 8500 €.

Un amateur donna ensuite 13000€ surune base de 6000 €, pour un double sou­verain de 1619, sorti d’un atelier deBruxelles du temps des archiducs Albertet Isabelle, illustré ci­contre. On sait queseules 438 pièces identiques furent frap­pées. C’est dire le degré de rareté de lachose. Au lot 905, le marteau tomba à9500 € pour une “Flandres d’or”, frappéeà Gand entre 1369 et 1370. La piècen’était pas en parfait état pourtant. Ondonna encore 17000 € pour un "Anged’or" provenant d’un atelier de Gand vers1387. La pièce commémorait l’union dela Flandres et de la Bourgogne, fêtant dela sorte la venue d’une nouvelle dynastie.La pièce était attendue à 15000 € quandmême.Ph. Fy.

ELSEN

Ce double souverain de 1619 portant leseffigies des Habsbourg s’est vendu chez El-sen à 13000 €.

h Chez Elsen, la vente de cemois de juin fut de bellequalité.

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15Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Enchères

Vente doréechez Louiza

AVEC 130 LOTS QUI CHANGÈRENT de mainssur près de 300 ornant le catalogue de la vaca­tion du 14 juin passé, Madame Rothärmelpourrait être déconfite; mais ce ne fut pas le casdu tout. Quelques lots de fin de journée firentque d’un presque échec l’aventure de ce moisde juin s’est transformée en succès magistral.Les salles de ventes internationales travaillentd’ailleurs de la même manière, transformantune dispersion normale en un moment degloire. Il n’y a donc pas de raison que les petitessalles comme celle­ci où Mme Rothärmel et samère gèrent tout, toutes seules, ne fassent pasde même.

Et le pire ce n’est pas de cataloguer, mais biende trouver la marchandise et donc de faire fonc­tionner les réseaux. La salle de ventes LouizaAuktion œuvre comme cela depuis plus de cinqans sur la place de Bruxelles et c’est à la force dupoignet que les ventes sont mises en place, alorsque ces deux dames françaises n’ont guère d’at­taches sur notre territoire. Mais cela va vers labelgitude quand même et une vacation n’estpas l’autre.

En ce mois de juin, on trouvait un peu de mo­bilier, notamment art déco et de provenancetchèque et même de l’argenterie du XVIIIe siècledans la première partie des débats. Parmi ceslots inhabituels se trouvait une grande verseusede forme balustre portant les poinçons deDouai en date de 1755 et ceux de l’orfèvre C. Jo­seph Evrard. Le lot était à prendre à 7000 €. Ilen fit 8000, avec les frais. Au lot 45, on trouvaitun “Cheval turc” traité dans le bronze par An­

toine­Louis Barye (1795­1875), recouvertd’une patine brune légèrement nuancée devert. C’était une fonte posthume, haute de40 cm. On en donna 10000€, juste en dessousde l’estimation basse.

La vente continua sur un ton d’éclectisme quiest un autre signe d’intégration dans le paysagebelge. Il fallut, juste après le Barye, aligner lamême somme de 10000 € pour emporter unelongue toile de 115 x 60 cm peinte par Georges­Antoine Rochegrosse (1859­1938), figurant“L’Arrivée de la Reine de Saba”. C’était l’estima­tion haute. Une vente à la même norme d’esti­mation haute vint couronner une très belletoile de Gustave Loiseau (1865­1935), peintrepostimpressionniste de qualité. La toile de 27 x41 cm figurait des péniches à quai sur l’Oise. Onen espérait entre 18000 et 20000 €; il en vintdonc 20000.

Les rares artistes russes du XXe siècle présentsdans la vacation se sont très bien défendus. Cefut le cas notamment pour Aleksander Osmer­kin (1892­1953) qui laissait ici une vue d’unvillage pas loin d’Odessa. Le lot a changé demains contre 15000€, soit l’estimation haute.Cette même somme est venue couronner unetoile de Marie Vorobieff dite Marevna (1892­1984). Il s’agissait d’une huile sur papier ma­rouflé sur toile, de 93 x 73 cm. Le sujet d’uneMère à l’enfant, traité de façon pointilliste, per­mit de céder le lot sans difficulté. Une sommede 125000 €, conforme aux prévisions vint seposer sur une “Cerf” en bronze, façonné parFrançois Pompon (1855­1933). Et pour finirpar les sculptures encore, les plus hauts prixsont tombés sur les œuvres de Richard Orlinski(né en 1966). Sa “Panthère” en polyester rouges’en alla à 110000 € (estimation haute). Puisson loup en bleu “Crystal diamond howlingWolf” fut adjugé à 220000 €. Enfin, le mêmemodèle mais couvert de feuilles d’or annoncé à300000 € s’envola à 650000 €. Des Russes etdes Américains se battirent pour ces pièces. Vules circonstances géopolitiques, on ne vous dirapas qui a gagné !Ph. Fy.

CLAIRE

LABE

LLE

Ce loup hurlant àla lune, imaginépar RichardOrlinski a étévendu chez LouizaAuktion contre650000 € le14 juin dernier.

h La vacation du 14 juin a trèsbien donné en termes financiers.Elle fut un peu pâle par contre entermes de lots vendus.

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16 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 JUIN 2014 ARTS LIBRE

l Focus Brésil

Où on parle de Brésilmais pour une fois pas de foot

ANDREA PASTORE est du genre à vous embarqueravec elle sans discuter. Son idée : promouvoir ce qui sepasse du côté de Recife, nord­est Brésil. Ce n’est pasune région très connue. On n’y jouera pas vraiment aufootball, sous les feux des projecteurs mondiaux. Maisque sait­on vraiment du Brésil ? C’est un peu ce quetente de nous dire cette expo. "Recife est la capitale in­tellectuelle et commerciale du nord est brésilien,mais c’estsurtout une région très pauvre, où la population connaîten masse l’analphabétisme". Andrea Pastore nous per­met de ne pas oublier que le Brésil, ce n' est pas tout àfait qu’une pelouse mondiale pour courir dessus encrampons. Et bien qu’elle ait parfois l’impressiond’être un peu "comme sur une île" dans sa galerie Rain­hart, à promouvoir les arts du Brésil, elle est tout saufrésignée. “J’ai voulu montrer le travail des artistes decette région car ils ne produisent pas pour le marché”. Cequi plaît à la galeriste, c’est la liberté artistique quiémane de cette région éloignée de São Paulo, et Rio, etqui a créé son propre langage artistique. “Les artistesque jemontre ici ne sont pas allés dans les académies coû­teuses de São Paulo, ils n’ont pas tous forcément voyagé”.Mais s’ils ont bien un point commun, c’est leur impli­cation dans un art qui dit leur époque.

Andrea Pastore a réuni plusieurs générations d’artis­tes qui racontent à eux tous l’histoire du grand Brésil.Paulo Bruscky a commencé à œuvrer au moment durégime militaire (196­1985) où l’art était censuré. Àl’époque très en lien avec le groupe Fluxus, il imagineun art épistolaire qui mêle poésie et politique. Et dé­nonce le pouvoir autoritaire avec les mots. Avec soncomparse Daniel Santiago, il produit d’ailleurs une desaffiches pour la maison de la culture de Recife quiprône la culture comme un vaccin à l’ennui. La mala­die de l’abêtissement ne passera pas, selon ces deux­là.

Plus jeune et pas moins enthousiaste, Eudes Mota

travaille tout ce qu’il trouve, les journaux, brésiliens etchinois, qu’il détourne. Et puis aussi il récupère le bois;les morceaux de la ville de Recife qui tombe en lam­beaux. Une manière de montrer que cette région a unegrande richesse patrimoniale et culturelle, mais qu’onen fait presque fi. C’est un peu le discours deJeims Duarte, le plus jeune des artistes exposés etmontré pour la première fois hors de son pays. Lui, ildessine, il crayonne sans s’arrêter, ce qu’il montre,c’est le centre­ville tout cabossé et ses favelas qui sesont installées dans les murs anciens de maisons demaître coloniales (illu.).

Et si cela ne suffisait pas, Marcela Silveira dénonce lapolitique de logements sociaux avec ses maisons àconstruire en kit pour sortir du ghetto. Mais ça nemarche pas. En 2006, il avait reçu de l’argent après

avoir remporté un prix de l’UNESCO. Il décida de pro­poser à une famille de la favela de se construire unnouveau chez soi et repartir de zéro. Quand il revint 6ans plus tard, la famille installée dans la maison en durne rêvait que de retourner au foyer, c’est à dire la fa­vela, là où en fait elle se sentait vraiment intégrée.

Les problématiques sociales sont encore bien pré­sentes dans un pays où les différences entre les plus ri­ches et les plus pauvres sont poussées à leur pa­roxysme. Ce qui n’empêche pas l’Eglise évangélique,bien implantée au Brésil, et qui fait très sérieusementconcurrence à l’église catholique, de faire de l’argentsur ses fidèles. Cette dîme évangéliste est moquée parRenato Vale, qui a rempli un visage de Christ en plexide petits billets bien gentils. (illu.)

Lourival Cuquinha, – artiste de référence au Brésilpuisqu’il voit s’ouvrir une expo monographique aumusée d’art moderne de Rio ­ dénonce aussi avec forcel’aliénation de l’argent roi. Avant d’être un artiste re­connu, il a d’abord dû gagner sa croûte durement etpour lui chaque penny compte quand il faut manger. Iltape fort avec son drapeau belge cousu d’euros. Le bléclaque au vent pour ceux qui ont en trop et qui peu­vent s’en faire un étendard, les autres feront patiem­ment des petits tas de piécettes pour prétendre àmieux. C’est ce que Cuquinha a vécu dans sa chairavant que son statut d’artiste ne lui permetteaujourd’hui de le dire haut et fort. (illu.)

Andrea Pastore était présente à la foire d’art de Lon­dres le week­end dernier. Elle esperait bien faire con­naître ses artistes brésiliens et se demandait si laCoupe du monde apporterait de l’eau à son moulin.Nous, cependant, on est déjà renseigné, on sait qu’iln’y pas que du foot à voir en ce moment au Brésil.Aurore Vaucelle

h La Rainhart Gallery met en lumièredouze artistes brésiliens. Et pour unefois, il n’est pas question de foot !

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Infos pratiques

“Art from Pernambuco”, à la Rainhart Gallery,jusqu’au 15 juillet. 90 rue de Washington, à Ixelles.Ouvert du mardi au samedi, de 11 à 18h. Infos :www.rainhart.net

Projet d’un “art financier à valeur révolutionnaire”, de Lourival Cuquinha. Drapeau créé avec des billets de 3,10 et 20 pesos cubains. A droite, Jeims Duarte, “le cortiço do Recife”, une mai-son favela, donne à voir à Recife, habitée par plusieurs familles. En haut, “Mealheiro”, issu de la série Christos et Anticristos” de Renato Vale.