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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. MAIS QUI DIABLE SONT-ILS ? NICO VEREECKEN/PHOTO NEWS Supplément gratuit à La Libre Belgique du 11 octobre 2013

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Suplément La Libre du 11 octobre 2013 : Mais qui Diable sont-ils ?

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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

MAISQUI DIABLESONT-ILS ?

NICO

VERE

ECKEN/PH

OTONE

WS

Supplément gratuit à La Libre Belgique du 11 octobre 2013

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4/5 Diables Rouges

Commentaire

1986, annéehéroïquePar Christophe Blaivie

Tout lemonde sait ce qu’il faisait le21 juillet 1969 quand Neil Armstrong posale pied sur la lune, dumoins pour ceux quiétaient nés. Le 11 septembre 2001, j’étaisau bistrot et je me disais inconsciemment,en vidantma chope, que lemonde allaitchanger. Je n’avais pas forcément tort.Le 15 juin 1986, j’avais 16 ans et examen defrançais le lendemain. Pasmaths ou chimiemais quandmême. Lematch contre l’URSSétait programmé tard, trop tard pour unado boutonneux de 4e secondaire. Qu’à celane tienne, j’avais promis àmon grand­pèred’aller me coucher sitôt que les Russesmarqueraient, ce qui nemanqua pas d’arri­ver par l’entremise de Belanov, sacré Igor !Dansmon lit, je ruminais, me tortillais etdécidais finalement de descendre, au casoù… Parmiracle, les Diables avaient égaliséà lami­temps et je négociais un rabiot avecBon­papa. Mais d’où sortait ce satané Bela­nov avec son physique d’expert­comptableet ses pieds en canard, qui me condamnaità rejoindre une nouvelle fois mes plumes.Pasmoyen de dormir. A pas de loups, jedescendais une énième fois l’escalier debois couinant pourme retrouver devant leposte, à 2­2 à la fin du temps réglemen­taire, sans avoir vu lemoindre but belge.C’est clair, j’allais vivre les prolongationsdans l’interdit demon adolescence à peinerebelle – oui, j’avais bien commis, un jour,en vélo, un dérapage dans les graviers dema voisine.Subversif cette nuit­là je le fus jusqu’aumoment oùmon grand­pèreme rejoignitdans la pénombre d’une pièce éclairée parles exploits des Diables – Stéphane De­mol !!!!–, égayée par une Brabançonneimprovisée par Toots Thielemans. En py­jama, nous nousmîmes au garde­à­vous,complices comme cochons.Le lendemain, je réussissais mon examenet, en vacances pour le quart de finalecontre l’Espagne, nous nousmettions à 14pourmettre sur le flanc la “Deuche” d’uncopain sur les rue pavées – demauvaisesintentions – de la Cité du Gille. “Ils ont euMai 68, qu’à cela ne tienne, j’aurai mon Juin86!”Depuis, plus rien ou presque. La Louvièrevibrait bien aux exploits de la Squadraazzuramais le cœur n’y était pas. Le stressdes grandsmatches non plus d’ailleurs.Là, nous sommes prêts à vibrer avec uneéquipe taillée pour la victoire. Les Diablesau Brésil, c’est Mexico 1986 pour unegénération pour qui Clijsters est unejoueuse de tennis; qui n’a pas connu leschaussettes baissées de Jan Ceulemans; lavivacité de Georges Grün (non, c’est pourrire), le port altier de Zean­Marie Pfaff etles centres “bananes” de Franky Vercaute­ren.Les Diables sont dans la place, nuits blan­ches et crustacés!

“Ce serait superd’accueillir les Diables”

Reportage Raphaël MeuldersEnvoyé spécial au Brésil

Barrières et garde à l’entrée : le complexe répondaux normes de sécurité brésilienne. Nous sommes àMogi das Cruzes, à 70 km de Sao Paulo, la capitaleéconomique du Brésil. C’est ici, dans le magnifiquecomplexe du Paradise Golf&Lake Resort que lesDiables Rouges devraient loger en juin prochainlors de la Coupe du Monde. Autant prévenir lesDiables, il faudra marcher ou utiliser les nombreu­ses voiturettes de golf : le complexe affiche 1,2 mil­lion de m2 (1,2 km2).

Renan, réceptionniste, nous accueille. La consignea été claire : pas question de parler de la Coupe duMonde. “Nous ne sommes au courant de rien. C’estvrai que l’hôtel est agréé par la Fifa et qu’une déléga­tion étrangère pourrait logée ici, mais nous n’avonsreçu aucune consigne allant dans ce sens”.

En fait, le sort des Diables se jouerait comme unbillard à trois bandes. D’après nos sources, Mogi dasCruzes serait le premier choix de la fédérationbelge. Mais les Etats­Unis y auraient déjà mis uneoption avant de se rétracter et de se rabattre sur leMarriott Hotel, qui n’est autre que leur sponsor. Orce dernier hôtel ne serait pas (encore) agréé par laFifa. “Quand les Américains veulent quelque chose, ilsl’obtiennent très souvent, voire toujours”, expliqueune source proche du dossier.“En tout cas, ce serait super d’accueillir les Diables”,

s’emballe Renan, pourtant incapable de citer le

nom de l’un de nos internationaux. “Mais je sais quece sont des jeunes joueurs prometteurs”, se rattrape­t­il. Même sous la grisaille, le Paradise Resort portebien son nom. Le complexe donne sur un immenselac et le coucher de soleil y est, paraît­il, divin. Acôté d’un golf de dix­huit trous, on retrouve toutesles facilités d’un complexe de luxe : spa, sauna, cen­tre de convention de 2000 personnes, 13 terrainsde tennis, restaurants de luxe, salle de cinéma, héli­port, suites spéciales pour… enfants. Pour les spor­tifs, trois terrains de football, dont un “officiel”, uncentre de fitness, des parcours de vélo et équestrede 5 km.

Le magnifique spa a une touche très japonaise. Lesmasseuses sont d’ailleurs d’origine asiatique. L’in­fluence est là : la région de Sao Paulo compte la plusgrande communauté nippone hors Japon. Le lieuest prisé par la jet­set et les célébrités brésiliennes.“Lucas Moura (NdlR : ancien joueur de Sao Paulo,actuellement au PSG) vient jouer au golf dès qu’il estau Brésil, le gouverneur de Sao Paulo est aussi passé ré­cemment… en hélicoptère.”

Seule ombre à ce tableau idyllique : une immensecentrale électrique défigure une partie du paysage.Le “Paradise” compte plus de 400 chambres et ap­partements, une suite “master” s’y négocie 1265reais (420 euros) la nuit “hors saison”.

Le temps est gris. Le réceptionniste s’en excusepresque. “En juin, cela devrait être la même chose,voire plus froid”, explique­t­il avant de tenter un “aurevoir” approximatif en français. Et à bientôt ?

PARA

DISE

RESO

RT

Mogi das Cruzes serait le premier choix de la fédération belge. Les Etats-Unis y auraient déjà mis une option maisdevraient se rabattre sur le Marriott Hotel, leur sponsor.

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4/5 Diables Rouges

Vincent KOMPANYnnn “Non seulement, Vincent Kompany apporte toutesses qualités en tant que joueur, mais il effectue aussi unvrai boulot de manager. Il prend les choses enmain. C’estpour ça que c’est un défenseur de rêve.” L’auteur de ceslouanges, c’est Martin Keown, légende d’Arsenal, plusde 600 matches pros au compteur. Bref, un tau­lier. Ça tombe bien, c’est l’image que Vince the Prince aacquise au cours de ses cinq saisons passées à Man­chester City. Considéré comme l’un des meilleursdéfenseurs d’Europe, la tour de contrôle des Diablesdoit maintenant emmener cette génération dorée auBrésil. Une façon pour lui de légitimer jusqu’au boutce statut de charismatique leader du groupe diaboli­que.

Depuis 2003 et sa folle éclosion au cœur de la dé­fense d’Anderlecht, Kompany séduit. Grâce à sa bellegueule ? Sans doute. Mais le joueur possède plusqu’un six­pack taillé dans le granit. Alors que le paysse cherche un avenir, ce Bruxellois pur jus porte en luiun sentiment de belgitude que l’on croyait évanoui.Parfait bilingue, très loin du cliché du footeux abrutipar sa console de jeu, le défenseur de 27 ans s’érigemême en meilleur ennemi de Bart De Wever un soird’octobre 2012. Contre l’Ecosse, Kompany marque unsuperbe but et fait bondir le public noir­jaune­rouge.Quelques jours après le triomphe de la N­VA à Anvers,capi Vince tweete sa fierté envers son pays et son

équipe. Une déclaration d’amour qui ne sauverapeut­être pas la patrie, mais résonne avec tant desincérité que les supporters se laissent prendre aujeu.

Car Kompany a tout connu avec les Diables.Sélectionné pour la première fois à 16 ans seule­ment, il s’est coltiné les matches moisis au finfond des steppes asiatiques et les défaites à domi­cile dans un stade à moitié vide. En 2008, il vamême jusqu’à se brouiller avec son club pourparticiper aux Jeux olympiques de Pékin. Ham­bourg, qui l’a recruté pour 10 millions d’eurosaprès 3 saisons à Anderlecht, refuse de le laissers’envoler pour la Chine. Tant pis pour le clubhanséatique. Le joueur ne plie pas, fait de l’équipenationale sa priorité et rompt son contrat avantd’atterrir à Manchester City. Un club qui luioctroie l’aura internationale qui lui manquaitencore, faute de rayonnement avec les Diables.

Mais depuis l’été 2012, quelque chose a changéau Royaume de Belgique. Le pays se prend à rêverd’une performance inédite au Brésil. Et Kompanycompte bien profiter de ce voyage au pays de lasamba pour couronner sa carrière du plus beaudes joyaux. Une pierre précieuse du Minas Gerais,forcément.Aurélie Herman

Défenseur central

VINC

ENTKA

LUT/PH

OTONE

WS

Né le 10/04/1986 à Uccle

Carte de visite

‣ 56 sélections chez les Diables.‣ Manchester city depuis 2008.‣ Hambourg SV 2006-2008.‣ RSC Anderlecht 2003-2006.

191 cm/91 kgs

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4/5 Diables Rouges

ThibautCOURTOIS

nnn A 21 ans, Thibaut Courtois a déjà toutconnu. Champion de Belgique avec Genk en2011, il est transféré dans la foulée à Chelsea,qui s’empresse… de le prêter à l’Atletico deMadrid, où il s’impose immédiatementcomme titulaire. En 2012, il remporte, avecson club espagnol, l’Europa League. Entre­temps, il a fêté sa première sélection enéquipe nationale belge, en novembre 2011,face à la France. Depuis il n’a plus quitté (oupresque) le but belge. Au passage, il a rem­porté la supercoupe d’Europe contre… Chel­sea, en 2012, et la coupe d’Espagne 2013, enbattant le Real Madrid en finale. Il s’y fitremarquer par plusieurs parades exception­nelles. Au cours de la saison défunte, Cour­tois a gardé ses buts inviolés à 29 reprises.Frère d’une internationale de volley­ball,médaillée de bronze aux récents champion­nat d’Europe, Thibaut Courtois, le calme et lasagesse personnifiés, est, du haut de sonmètre nonante­neuf, promis à un avenirradieux.J.-C.M.

Gardien de but

NICO

VERE

ECKEN/PH

OTONE

WS

Carte de visite

‣ 12 sélections chez les Diables rouges.‣ Athletico Madrid depuis 2011.‣ KRC Genk 2009-2011.‣ KAA Gent 2008-2009.

Né le 11/05/1992 à Bree

199 cm/83 kgs

SimonMIGNOLET

nnn C’était le 17 août. Simon Mignolet,pour son premier match officiel avec Liver­pool, qui venait d’aller le chercher à Sunder­land, où il évoluait depuis 2010, arrête unpenalty et assure la victoire des Reds. Il n’enfaut pas plus pour transformer le Hesbignonen coqueluche du public local. Ancien pen­sionnaire de Saint­Trond, ce jeune hommede 25 ans et d’1m93, a été désigné meilleurgardien de la saison belge en 2009­2010. Cefut le signal de son départ vers l’Angleterreet Sunderland, qu’il préféra au PSV Eindho­ven ou à l’Udinese. Sa première sélectionchez les Diables date du 25 mars 2011. EnAutriche, il conserve inviolés ses buts et laBelgique gagne 0­2. Il jouera tous les mat­ches des Diables de l’année 2011 avant de sevoir “supplanté" par Thibaut Courtois. Onl’a revu en match amical contre la Rouma­nie (défaite 2­1) et plus près de nous auxEtats­Unis (victoire 1­3). C’est une excel­lente “doublure” qui n’a jamais démérité.J.-C.M.

Gardien de but

JOHA

NEY

CKEN

S/PH

OTON

EWS

Carte de visite

‣ 13 sélections chez les Diables rouges.‣ Liverpool depuis 2013.‣ Sunderland 2010-2013.‣ Saint-Trond 2005-2010.

Né le 06/08/1988 à SaintTrond

193 cm/88 kgs

KoenCASTEELS

nnn Longtemps, on crut que le MalinoisKoen Casteels, 21 ans, ferait son trou à Genkmais c’est Thibaut Courtois qui lui a soufflé laplace de gardien de but. Köteless et Verhulstétant indisponibles, Casteels était appelé à lesremplacer mais lui­même relevait de bles­sure et c’est Courtois qui s’installa dans lesperches, pour n’en plus sortir. Ambitieux, lejeune Casteels a rebondi à Hoffenheim. Lapremière année, il s’est retrouvé en équipe Bavant d’être amené à remplacer Tim Wiese,blessé et de participer activement à l’opéra­tion maintien d’Hoffenheim où il est désor­mais titulaire. Son arrivée chez les Diablesn’en reste pas moins le résultat d’un con­cours de circonstances : Gillet a été suspenduen Italie, Kaminski ne joue pas assez à Ander­lecht pour pouvoir prétendre à une place,Proto ne veut pas d’un statut de troisièmegardien et Bailly connaît une disgrâce pro­longée. Pour autant, aux yeux de Wilmots,Casteels est tout sauf un 3e choix.J.-C.M.

Gardien de but

IMAG

OHE

UBER

GER/RE

PORT

ERS

Carte de visite

‣ 0 sélection chez les Diables rouges.‣ Hoffenheim depuis 2011.‣ KRC Genk 2010-2011.

Né le 25/06/1992 à Bonheiden

196 cm/81 kgs

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4/5 Diables Rouges

Daniel VAN BUYTENnnn Si rien n’est jamais certain, finir en beauté estcertainement l’actuel plan de (fin de) carrière de BigDan. Douze ans déjà qu’il a quitté la Belgique pourdes cieux plus rémunérateurs et des championnatsnettement plus relevés. Marseille pendant trois ans(quelle autre destination pour un Standardman declasse internationale à l’époque des liens serrésentre le club principautaire et Robert Louis­Dreyfus, défunt propriétaire de l’OM), ManchesterCity pendant six semaines, deux saisons à Ham­bourg et depuis : le Bayern Munich. Cet été, VanBuyten a signé pour une huitième saison chez lesBavarois. Une petite prolongation de contrat aprèsavoir atteint un sommet : remporter la ligue desChampions (et le titre et la Coupe d’Allemagne).

Cette C1 donne au palmarès de Van Buyten unrelief qu’aucun de ses contemporains, si bourrés detalent soient­ils, ne peut revendiquer car aux troistitres de champions et aux trois coupes d’Allema­gne, s’ajoutent deux places de finaliste malheureuxde la C1. Une année dans ce championnat cher àMarc Wilmots qui y a lui aussi longtemps brillédevrait lui garantir une sélection pour le Brésil,même s’il est vraisemblable que son âge plaidedavantage pour une sélection récompensant l’en­semble de son œuvre que pour une place de titu­laire dans un secteur, la défense, au sein duquel leserreurs (et les buts qui s’ensuivent) se font nette­

ment plus rares ces deux dernières années. Lestitularisations de Big Dan au Bayern aussi sefont plus rares. 13 matchs de championnat en2012/13, aussi 13 la saison précédente, aux­quels s’ajoutent 6 ou 7 matchs de Champion’sleague, ce sont des stats de réserviste de luxe.Mais personne n’a à s’en plaindre, car ses pigessont impeccables et qu’il sait encore se montrerpesant sur la défense adverse lors des phasesarrêtées. Son mètre 97 et son expérience longuecomme le bras seront certainement d’un grandsecours en cas de coup dur pour un vestiaireplus jeune que ceux auxquels la Belgique esthabituée.Gilles Milecan

Défenseur central

JIMMYBO

LCINA&VINC

ENTKA

LUT/PH

OTON

EWS

Né le 07/02/1978 à Chimay

Carte de visite

‣ 73 sélections chez les Diables rouges.‣ Bayern Munich depuis 2006.‣ Hambourg SV 2004-2006.‣ Manchester city 6 semaines en 2004.‣ O. Marseille 2001-2004.‣ Standard de Liège 1999-2001.‣ RSC Charleroi 1998-1999.

196 cm/87 kgs.

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6/7 Diables Rouges

TobyALDERWEIRELD

nnn Toby Alderweireld est un des bulbesbelges plantés directement dans le terreauhollandais. Pas de Sporting, pas de Rouches,geen blauw en zwart. Son premier club pro,c’est l’Ajax. Lancé en 2008/09, il aligne, dès lasaison suivante, et pendant cinq ans, plus de40 matchs par saison en Eredivisie. Un but detemps en temps et voilà l’arrière (droit chezles diables, central en club) devenu trèsséduisant pour un championnat où l’onraffole des back capables de marquer autre­ment que contre leur camp. L’Atletico Madrida mis 7 millions sur la table pour floquer unnom imprononçable pour un Madrilèneau­dessus du n°12 des Colchoneros (Lesmatelassiers, un surnom hérité du choix descouleurs de leur maillot, à une époque où le“blanc rayé rouge” était le standard desfabricants de matelas).

Début octobre, Alderweireld n’avait pasencore joué une minute sur le sol espagnol.Wilmots, qui n’a pas de meilleur choix pourle poste de back droit, ne le laissera sansdoute pas végéter : soit il s’impose commetitulaire, soit le mercato hivernal sera l’issuepour engranger l’indispensable temps de jeuen vue de l’embarquement pour le Brésil.G.M.

Défenseur droit ou central

DIRK

WAE

M/BELGA

Carte de visite

‣ 27 sélections chez les Diables rouges.‣ Athletico Madrid depuis 2013.‣ Ajax Amsterdam 2007-2013.

Né le 02/03/1989 à Wilrijk

186 cm/81 kgs

GuillaumeGILLET

nnn “Je n’ai pas bien entendu. C’était le nomde qui que vous gueuliez il y a dix minutes ?”Les mains derrière les oreillesde GuillaumeGillet en disent long. Ce sont ses propressupporters, éternels insatisfaits des tribunesassises du stade Vandenstock, que l’Ander­lechtois chambre. Il vient de marquer alorsque la tribune scandait le prénom de sonconcurrent, Anthony Vanden Borre. Capi­taine en club depuis l’entame de cette saison,Gillet a pourtant hésité cet été à partir pourl’Allemagne, d’où le Bayer Leverkussen luifaisait du gringue. Un choix important à 29ans. Parce que l’aventure (et les contratsrémunérateurs) dans un grand championnateuropéen, ça ne se tente plus trop la trentainearrivée. Guillaume a choisi de rester au Spor­ting pour s’assurer un max de visibilité, detemps de jeu et de gestes décisifs, moinsévidents à réaliser en terre inconnue. Quandon lui parle de devenir la star Standard ou determiner back droit à Anderlecht, ce Liégeoisde naissance choisit le Sporting. Liégeois, oui,mais du RFC Liège…G.M.

Défenseur/milieu droit

JOHA

NEY

CKEN

S/PH

OTONE

WS

Carte de visite

‣ 20 sélections chez les Diables rouges.‣ RSC Anderlecht depuis 2007.‣ KAA Gent 2006-2007.‣ Eupen 2005-2006.

Né le 09/03/1984 à Liège

186 cm/77 kgs

ThomasVERMAELEN

nnn S’il a vécu la fusion entre Ekeren et leBeerschot en 99, Thomas Vermaelen n’ajamais eu le niveau de la D1 belge. Le sien, cefut, dès ses 15 ans, celui de l’Ajax Amster­dam. Cinq saisons en Eredivisie constitue­ront son passeport pour rejoindre l’écuried’Arsène Wenger. Le manager français d’Ar­senal n’aime rien tant, il est vrai, que lesjeunes pousses prometteuses à qui inculquerl’esprit d’équipe et inoculer le goût pour lejeu de passe. Membre de l’équipe olympiquede 2008, Vermaelen est à l’image de cettegénération qui a, non seulement, fait redé­couvrir aux Belges qu’ils avaient toujours uneéquipe de foot, mais aussi converti une bonnepart des supporters des Diables à la gagneplutôt qu’à la satisfaction du match nul.Capitaine à Arsenal, Vermaelen veut absolu­ment être de la partie pour les deux derniersmatchs de qualification, mais il sait, dit­il,qu’“à chaque match, de bons joueurs doivents’asseoir sur le banc”. Wenger serait un peuprof de philo aussi que cela n’étonnerait qu’àmoitié.G.M.

Défenseur gauche/central

JOHA

NEY

CKEN

S/PH

OTONE

WS

Carte de visite

‣ 43 1sélections chez les Diables rouges.‣ Arsenal depuis 2009.‣ Ajax Amsterdam 2005-2009.‣ RKC Waalwijk 2004-2005.‣ Ajax Amsterdam 2002-2004.

Né le 14/11/1985 à Kapellen

180 cm/73 kgs

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6/7 Diables Rouges

Jan VERTONGHENnnn Que ce soit en club ou avec les Diables, JanVertonghen fait maintenant partie des cadres.Formé au Germinal Beerschot d’Anvers, le natif deSaint Nicolas attire rapidement l’attention desrecruteurs de l’Ajax. Arrivé à Amsterdam en 2003,il intègre le noyau professionnel ajacide en 2007.Champion des Pays­Bas avec l’Ajax en 2012, il estégalement élu footballeur de l’année. Alors dans sadernière année de contrat avec l’Ajax, Jan Verton­ghen décide de découvrir un nouveau championnatet traverse la Manche. Le défenseur est transférépour 12 millions d’euros chez les Tottenham Hots­purs et rejoint un autre Diable Rouge, MoussaDembelè.

Jan Vertonghen s’adapte à une vitesse fulgurante àla Premier League et ne tarde pas à séduire l’exi­geant public londonien. Il inscrit notamment undoublé face à Liverpool et un but contre l’Inter deMilan en mars 2013 et est élu joueur du mois. Le28 avril 2013, il est nommé dans l’équipe type de laPremier League au côté d’Eden Hazard.

Autre signe de la nouvelle dimension prise par leBelge, le brassard de capitaine lui est désormaisrégulièrement confié en club comme l’explique lemanager de Tottenham André Villas­Boas “C’est unde nos capitaines, nommé par moi et par le club au vudes qualités de leadership exprimées tant avec sonéquipe nationale qu’à l’Ajax ces dernières années.”. Ils’est également vu remettre plusieurs fois le bras­

sard de capitaine en équipe nationale suite auxblessures de Vincent Kompany.

Si Jan Verthongen occupe, en club, le poste dedéfenseur central en sélection nationale ladonne est différente. Le Waeslandiens a joué laplupart de ses matchs avec la Belgique au posted’arrière gauche. “C’est sûr que je préfère jouerdans l’axe, mais ce n’est pas moi qui décide.L’équipe dispose d’autres très bons défenseurscomme Nicolas (Lombaerts) et Daniel (Van Buy­ten) pour ce rôle. Il y a assez de possibilités. En faitj’aime bien jouer à cette place parce qu’alors j’aiplus de chance de faire un bon match. Mais ce n’estpas du tout un problème si je dois aider sur lesflancs comme je l’ai déjà fait dans le passé. Avecautant de bons joueurs dans l’équipe, ce n’est pas lemoment de commencer à revendiquer quoi que cesoit”. Une chose est sûre, que ce soit dans l’axeou sur les flancs, Jan Verthongen a su se rendreindispensable aux Diables Rouges.CédricHuntzinger

Défenseur/milieu gauche/central

JIMMYBO

LCINA&VINC

ENTKA

LUT/PH

OTON

EWS

Né le 24/04/1987 à Sint-Niklaas

Carte de visite

‣ 49 sélections avec les Diables rouges.‣ Tottenham Hotspurs depuis 2012.‣ Ajax Amsterdam 2007-2012.‣ RKC Waalwijk 2006-2007.‣ Ajax Amsterdam 2005-2006.

189 cm/79 kgs

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8/9 Diables Rouges

NicolasLOMBAERTS

nnn S’il a fait ses classes dans la Venise duNord, c’est dans une Venise plus au nordencore, Saint­Petersbourg, que s’est épanouiNicolas Lombaerts. Transféré en 2007 de LaGantoise au club russe, il remporte avec leZenith cinq titres européens ou nationaux.Bel endroit pour briller donc, et attirer lesregards de grands clubs européens en ali­gnant les matchs sans être mis en difficultépar les attaquants russes. Avant le match enEcosse début septembre, Nico n’avait pasencore entamé un match depuis l’arrivée auxcommandes de Marc Wilmots. Doublant rienmoins que Vincent Kompany, Lombaerts s’estmontré irréprochable. Il s’est malheureuse­ment blessé (une fâcheuse habitude duBrugeois) mais il n’a finalement manquéqu’un seul match du Zénith. Lorsqu’on luiparle de la situation de réserviste de luxe deNico Lombaerts, Wilmots dégaine le discours“esprit d’équipe” : “Il a lui aussi réponduprésent. C’est la preuve qu’on a un groupe. Lapresse essaye d’opposer tel et tel joueur, maiscela ne fonctionne pas. Le collectif prend le passur les égo. “G.M.

Défenseur central/gauche

JIMMYBO

LCINA&VINC

ENTKA

LUT/PH

OTON

EWS

Carte de visite

‣ 23 sélections chez les Diables rouges.‣ Zénith St. Petersbourg depuis 2007.‣ KAA Gent 2004-2007.

Né le 20/03/1985 à Bruges

188 cm/73 kgs

MarouaneFELLAINI

nnn Ce type a une gueule, doublé d’unphysique et d’un talent qui n’ont pas mislongtemps à faire chavirer la Premier League.Il y a du Cantona chez Fellaini ! “Big Mo” ad’ailleurs suivi les traces de “King Eric” enrejoignant, le 31 août dernier (à quelquesminutes de la fin du mercato), les rangs deManchester United. Un ralliement que l’ondoit au nouveau coach d’Old Trafford, DavidMoyes. Et pour cause : Moyes a eu MarouaneFellaini sous ses ordres au cours des cinqdernières saisons chez les Toffees d’Everton.“Marouane n’est pas le genre de joueur contrelequel vous voulez jouer”, dit­il à propos del’ex­étoile du Standard. Originaire de Bruxel­les (il a été junior à Anderlecht), Fellaini, duhaut de son mètre nonante­quatre, possèdepuissance et technique (ce qui est plutôt rarepour un tel gabarit). Sa polyvalence –milieude terrain, il peut œuvrer comme soutiend’attaque et défenseur central– en fait unjoueur incontournable dans l’effectif deWilmots.P.-F.L.

Milieu central

VIRG

INIE

LEFO

UR/BELGA

Carte de visite

‣ 44 sélections chez les Diables rouges.‣ Manchester United depuis 2013‣ FC Everton 2008-2013.‣ Standard de Liège 2004-2008.

Né le 22/11/1987 à Bruxelles

194 cm 85/kgs

StevenDEFOUR

nnn Les comparaisons sportives n’ontaucune valeur scientifique mais, en l’occur­rence, le rapprochement entre Steven De­four et Wilfried Van Moer est tentant. Repé­rés tous les deux dans un club néerlando­phone (Genk pour Defour, Beveren pour VanMoer), ils ont “explosé” au Standard où,encore très jeunes, ils sont devenus desmaîtres à jouer de l’entrejeu liégeois tout enintégrant l’équipe nationale. Petits de tailleet costauds physiquement, Steven et Wil­fried –4 souliers d’or à eux deux – ont unerage de vaincre peu commune, capabled’entraîner leurs partenaires dans une spi­rale positive. Des battants comme on lesaffectionne dans les travées de Sclessin, cequi n’est pas pour déplaire à Marc Wilmots.Depuis l’été 2011, Steven Defour se bat ducôté de Porto pour démontrer ses qualités depasseur et d’infiltreur. Mais aussi de buteur,comme il a pu encore le démontrer lors durécent déplacement des Diables Rouges àHampden Park.P.-F.L.

Milieu central

NICO

LASLAMBE

RT/BELGA

Carte de visite

‣ 39 sélections chez les Diables rouges.‣ FC Porto depuis 2011.‣ Standard de Liège 2006-2011.‣ KRC Genk 2003-2006.

Né le 15/04/1988 à Malines

174 cm/65 kgs

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8/9 Diables Rouges

Axel WITSELnnn Exclu sans avertissement lors de la der­nière journée de Champion’s league pour untacle un peu haut, Axel Witsel traîne une répu­tation qui ne mentionne pas uniquement letravail énorme de ratissage et de relance qu’ileffectue dans l’entre­jeu des clubs qu’il a fré­quenté jusqu’ici. A tel point que certains ob­servateurs cyniques, comme peuvent l’être lesplumes de So Foot, se demandent comment ilose encore tacler. Marc Wilmots, lui, n’en abien entendu cure. Il se contente de voir,comme l’analyse Robert Waseige, son position­nement, son intransigeance et le fait qu’il neperd quasiment pas un ballon. Qu’il effraie unpeu l’adversaire et l’oblige à temporiser, ça nepeut, après tout, qu’être positif.

Plus cher joueur de l’histoire du footballbelge (à égalité avec Eden Hazard), le gamin quifoulait la pelouse de Visé jusqu’à ses 9 ans acoûté quelque 40 millions d’euros au ZenithSaint­Petersbourg. C’était le “juste prix” pourlui faire quitter Benfica, où il atterrit en 2011,dix­sept ans après celui qui lui donna sachance au Standard, Michel Preud’homme.

Cet été, après une seule saison devant ladéfense tenue par Nicolas Lombaerts et unearrivée (en même temps que Hulk) chahutéepar des supporters nazillons revendiquant uneéquipe “blanche, sans homosexuels,, sans

fumeurs, sans buveurs d’alcool et orthodoxe”,Witsel a été approché par Paris, on l’a annoncéà Milan aussi. Mais Axel reste en Russie pourl’instant. Il veut des titres avec le Zenith, dit­il,et continue à se bâtir des stats d’une régularitéimpressionnate. Un exemple ? le match contreRostov le 22 septembre : 90 ballons joués, 88 %de passes réussies.

Histoire peut­être de rééquilibrer un palma­rès qui, sur six trophées, mentionne cinq fois leStandard de ses débuts. Le Standard de l’épo­que où il chaussa le Soulier d’or devant deuxde ses coéquipiers et un an après Steven De­four, qui avait quitté le club liégeois entre­temps. Il avait vingt ans seulement, avait jouéune demi­finale aux Jeux olympiques de Pékin,et obtenu une première sélection chez lesdiables rouges. Pour la troisème place, lesdiablotins avaient affronté (et perdu lourde­ment) le Brésil. Tiens, tiens, le Brésil...Gilles Milecan

Milieu droit/central

NICO

LASLAMBE

RT/BELGA

Né le 12/01/1989 à Liège

Carte de visite

‣ 41 sélections chez les Diables rouges.‣ Zénith St. Petersbourg depuis 2012.‣ Benfica 2011-2013.‣ Standard de Liège 2006-2011.

183 cm/73 kgs

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10/11 Diables Rouges

DriesMERTENS

nnn Dries Mertens est une bonne affaire.Pour neuf millions d’euros, Naples (“le choixdu cœur”, insiste l’ex­junior anderlechtois) l’a,d’un contrat de cinq ans, exfiltré du cham­pionnat néerlandais. Les étincelles du Louva­niste de 26 ans y ont fait le bonheurd’Utrecht et, surtout, du PSV Eindhoven, où ilclaqua 43 buts en deux saisons. Encore muetsur le sol italien pour l’instant, Dries faitcependant, depuis qu’il a gagné la confiancede Rafael Benitez, les délices des tifosi par sescrochets, ses déboulés dans les grands espa­ces (eh oui, il y en a tout de même de tempsen temps en Serie A) et déjà trois passesdécisives. Sorti par Wilmots à la mi­temps dumatch contre la Macédoine en mars dernier,Mertens sait désormais ce que le coach natio­nal attend de lui : “Plus de pénétrations dans lasurface adverse, provoquer davantage de duels.D’autant qu’il les gagne en général”.G.M.

Milieu offensif gauche

VIRG

INIE

LEFO

UR/BELGA

Carte de visite

‣ 20 sélections chez les Diables rouges.‣ Napoli depuis 2013.‣ PSV Eindhoven 2011-2013.‣ Utrecht 2009-2011.‣ AGOVV Apeldoorn 2006-2009.

Né le 06/05/1987 à Louvain

168 cm/61 kgs

MoussaDEMBELE

nnn Dévoreurs de stats, les Anglais ont passéDembélé à la moulinette huit semainesseulement après son arrivé à Tottenham. Al’autopsie, Moussa présentait le meilleur tauxde passes et de relances réussies de l’équipe.Capable de perforer les défenses autant quede marquer des buts décisifs, cet homme àtout faire et à tout réussir figurait, à la fin desa première saison dans les équipes­types dePremier league dressées par les médias spé­cialisés. Plus encore que l’équilibre entre sespotentiels offensif et défensif, c’est sa régula­rité qui marque les esprits. Il y a deux semai­nes encore, c’étaient 73 touches de balle pour91 % de passes réussies. La qualité de saprotection de balle et les dribbles courts quecelle­ci implique, sa capacité à résister physi­quement au pressing autant qu’aux tackles,son accélération et sa vista n’y sont pas étran­gères. Au point de faire oublier aux suppor­ters des Spurs de Tottenham le nom de sonprédécesseur, un Croate du nom de Modric,semble­t­il.G.M.

Milieu central

JIMMYBO

LCINA/PH

OTONE

WS

Carte de visite

‣ 51 sélections chez les Diables rouges.‣ Tottenham Hotspurs depuis 2012.‣ Fulham 2010-2012.‣ AZ Alkmaar 2006-2012.‣ Willem II 2005-2006.‣ Beerschot 2003-2005.

Né le 17/07/1987 à Wilrijk

177 cm/64 kgs

NacerCHALDI

nnn En 2008, pendant qu’un Eden Hazardde deux ans son cadet fête sa premièresélection, Nacer Chadli n’est encore que lacinquième roue du peu clinquant carrossed’Apeldoorn, en deuxième division néerlan­daise. Trois ans plus tard, le compteur butsd’Eden avec l’équipe nationale est toujoursvierge quand Nacer déflore le sien d’uncoup de tête ravageur face à l’Azerbaidjan.Moins précoce, la carrière de Chadli décollecomme une détente de Benteke pour menerun gamin formé au Standard jusqu’auxspotlights londoniens d’une Premier Leaguequ’il tente de conquérir. Un pas qu’il auraitcertainement franchi plus tôt sans desblessures qui l’ont longtemps maintenudans une Eredivisie où son talent s’est vitesenti à l’étroit. Elégant, doté d’un sens dujeu au­dessus de la moyenne, le médianoffensif est dans les petits papiers de Wil­mots. Quand il n’est pas blessé, Chadli esttoujours dans le onze diabolique. Il y a dessignes qui ne trompent pas.Gautier Guillaume

Milieu offensif gauche

NICO

LASLAMBE

RT/BELGA

Carte de visite

‣ 16 sélections chez les Diables rouges.‣ Tottenham depuis 2013.‣ FC Twente 2010-2013.‣ AGOVV Apeldoorn 2007-2010.

Né le 02/08/1989 à Liège

187 cm/84 kgs

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10/11 Diables Rouges

Eden HAZARDnnn Comme le disait Nietzsche, “nul vainqueurne croit au hasard”. Mais en Hazard, bien. De­mandez à Lille qui a vu le Brainois éclore dansses installations et lui ramener un doublé coupe­championnat en 2011. Eden y a fait ses débutsprofessionnels à 16 ans seulement. Le 4 mars2009, il se révèle à la France entière en faisanttourner Lyon en bourrique lors d’un match deCoupe de France épique, diffusé sur France 3. Lasuite, c’est la routine du génie : il cumule lesrécompenses individuelles et les trophées collec­tifs. Il quittera Lille dans le plus beau des navires,celui de son premier triplé en carrière, réussi le20 mai 2012 lors de sa dernière apparition avecla liquette des Dogues. Chelsea l’enrôle alorspour 40 millions d’euros. Mais tout ça, deux clicssur internet auraient pu vous le dire.

Ce qu’on a tendance à oublier, par contre, c’estqu’Eden est deux fois papa. Et dans le monded’un gamin de 22 ans qui transforme en or toutce qu’il touche, c’est plutôt rare. Yanis est néavant même que son père ne fête ses 20 ans. Léoa suivi le mois de ses 22 ans. Entre ces deuxnaissances, notre n°10 avait marié Natacha, lamère de ses deux fils. Vous n’en saurez pas beau­coup plus sur cette famille qui applique à mer­veille la maxime “vivons heureux, vivons ca­chés”.

Pourtant, il se pourrait que ce soit ça, le secret

d’Eden : une vie de famille équilibrée et unentourage sain. Car les génies mal conseillés quise cassent les dents sur la fulgurance du succèsjonchent les trottoirs du foot­business. L’aîné dela fratrie Hazard s’en moque, il écoute ses pa­rents, quitte à passer pour un ringard.

Des parents et un entourage en général quil’ont poussé à rester à Lille deux, voire troissaisons de plus que d’autres ne l’auraient faitaprès un tel “buzz”. Petit à petit, il y a appris àbosser, car être un surdoué ne suffit pas. Certes,ce grand gamin préférera toujours les matchesaux entraînements et les gestes fabuleux au jeuefficace, mais la maturité approche. Il faut direque Rudi Garcia (son coach à Lille) et Marc Wil­mots ont su s’y prendre pour polir le diamantbrut qu’il était. Du coup, la pépite de Chelsea estsans doute la meilleure chance belge d’obtenirun jour le ballon d’or auquel il rêve tant. Pour cefaire, il devra devenir plus décisif encore. Ses 77buts en 300 matches professionnels ne pèsentpas bien lourd à côté des statistiques de Messi ouRonaldo. Avec les Diables, Eden n’a ainsi plantéque 5 pions, dont 3 penalties, en 38 rencontres.Quant aux filets de Ligue des Champions, ils nese sont pas encore offerts à lui en 13 tentatives.L’expérience d’une coupe du monde ne pourraque l’aider dans sa quête des sommets.Nicolas Christiaens

Milieu offensif

BRUN

OFA

HY/BELGA

Né le 07/01/1991 à La Louvière

Carte de visite

‣ 38 sélections avec les Diables rouges.‣ Chelsea depuis 2012.‣ Lille 2007-2012.

170 cm/69 kgs

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12/13 Diables Rouges

RomeluLUKAKU

nnn “Je me souviens que presque partout où jesuis passé, j’étais plus grand et plus costaud queles autres. Certains doutaient même demonâge”. Romelu Lukaka est, et a toujours été,une force de la nature. Au point que lesparents plein d’espoirs le long des terrains oùse débattent les jeunes pousses pestent (etdoutent de la date de naissance) régulière­ment. 1m91, 94 kg en fin de croissance, unphysique impressionnant mais pas un lais­sez­passer de titulaire à Chelsea pour autant.Transféré d’Anderlecht en 2011, à dix­huitans et ses études secondaires accomplies,Romelu a préféré le prêt à la banquette. Unpremier championnat de 47 minutes seule­ment, ça donne des fourmis dans les jambesd’un artilleur de sa trempe. West Bromwich,puis Everton cette saison, lui donne ce tempsde jeu nécessaire à trouver ses marques.Résultat : quatorze buts et le titre de meilleurbuteur du club l’an dernier et quatre buts (etune passe décisive) en trois matchs à Everton.Dans la presse anglaise, Romelu prend mêmela décision du prêt à son compte. “Pour béton­ner ma place en équipe nationale. Je l’ai perdueparce que je n’ai pas joué pendant un an àChelsea”, disait­il la semaine dernière.G.M.

Avant centre

BRUN

OFA

HY/BELGA

Carte de visite

‣ 22 15 sélections chez les Diables rouges.‣ Everton depuis 2013.‣ Chelsea été 2013.‣ West Bromwich 2012-2013.‣ Chelsea 2011-2012.‣ RSC Anderlecht 2008-2011.

Né le 13/05/1993 à Anvers

193 cm/90 kgs

KevinMIRALLAS

nnn Longtemps considéré comme un éternelespoir, le Liégeois a fait toutes ses classes au Stan­dard avant de rejoindre Lille à seize ans. Les dé­buts de l’ailier­attaquant ont été tonitruants. Lorsde sa première apparition, le Liégeois a inscrit unbut contre le PSG. Les choses se sont un peucorsées par la suite. Malgré un temps de jeu inté­ressant (22 et 32 matches disputés), il n’a inscritque 1 puis 3 buts lors des deux saisons suivantes.2007­2008 s’est avérée plus prolifique. Le Lié­geois dispute 37 matches et score à sept reprises.Ces bonnes performances lui ont logiquementouvert les portes de la sélection nationale à uneépoque où la concurrence était beaucoup moinsféroce. Encore une fois, ses débuts ont été explo­sifs : il fête sa première cape avec un but lors d’unevictoire 3­2 face à la Serbie. Ce joueur talentueuxva ensuite se perdre durant deux saisons du côtéde Saint­Etienne avant de rebondir à l’Olym­piakos. Repositionné sur le flanc, Mirallas y aligneles buts. 14 roses la première saison, et vingt laseconde ! Il confirmera ensuite son potentield’artificier sous les couleurs d’Everton avec neufbuts marqués lors de sa première saison. S’il éviteles blessures, le Liégeois devrait garder la con­fiance de Marc Wilmots. Son atout est qu’il peutévoluer avec la même efficacité comme ailierqu’en pointe de l’attaque.Laurent Lambrechts

Avant droit/centre

NICO

LASLAMBE

RT/BELGA

Carte de visite

‣ 38 sélections chez les Diables rouges.‣ Everton depuis 2012.‣ Olympiakos Le Pirée 2010-2012.‣ Saint-Etienne 2008-2010.‣ Lille 2004-2008.

Né le 05/10/1987 à Liège

179 cm/68 kgs

ZakariaBAKKALI

nnn C’était devenu l’Arlésienne de cettesélection, Zakaria Bakkali allait – il choisir laBelgique ? Déjà sélectionné trois fois parMarc Wilmots, le jeune belgo­marocainn’avait pas encore officiellement fait sonchoix. La décision est finalement tombée endébut de semaine de la bouche même duprincipal intéressé “Je suis heureux de monchoix. J’ai joué pour la Belgique dans toutes lescatégories de jeunes et l’équipe A forme un trèsbon groupe. Je n’ai reçu aucune promesse de lapart du sélectionneur fédéral MarcWilmots,c’est à moi de faire mes preuves. Je trouvenormal d’avoir pris du temps avant de medécider. Il ne faudrait pas oublier que je n’aique 17 ans et que tout est allé très vite pourmoi”. Et c’est vrai que tout va très vite pourl’explosif ailier du PSV Eindhoven. Le jeuneLiégeois a joué son premier match profes­sionnel le 30 juillet 2013, une semaine plustard, il marque son premier but et devient leplus jeune joueur à réaliser un triplé enEredivisie le 10 août 2013. Autant dire qu’ilpourrait bien devenir, s‘il confirme tout lepotentiel laissé entrevoir, l’un des atoutsmajeurs des Diables rouges dans les annéesà venir.C.H.

Avant centre

LAUR

IEDIEFFEMBA

CQ/BELGA

Carte de visite

‣ 0 sélection chez les Diables rouges.‣ A choisi officiellement la nationalité belgele 8 octobre dernier.‣ PSV Eindhoven depuis 2012.

Né le 26/01/1996 à Liège

164 cm

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12/13 Diables Rouges

Kevin DE BRUYNEnnn Il fait parler son talent de l’autre côté de laManche, il ressemble plus au prince Harry qu’auroi Philippe et sa frappe de balle n’a rien à en­vier à celle des meilleurs artificiers anglais, maisKevin De Bruyne n’est pas un sujet de Sa Ma­jesté.

C’est en Belgique que le rouquin est né, etplutôt quatre fois qu’une. Dix­sept ans aprèsavoir quitté le ventre maternel, De Bruyne naîtune deuxième fois. Son père s’appelle HeinVanhaezebrouck, fraichement nommé coach deGenk, et son baptême se passe sur la pelouse deSclessin, à l’occasion de la Supercoupe face auStandard sauce Bölöni. Lancé dans le grandbain, le rouquin au visage de poupon crèvel’écran, et pas seulement grâce à sa chevelureflamboyante qui magnifie l’option “contraste”du téléviseur.

Malgré la défaite, son coach le compare àCruijff. Et pas seulement parce qu’il a le 14floqué dans le dos.

Sa troisième naissance, KDB la vit avec l’impo­sant trophée de champion de Belgique entre lesmains. Au terme d’une saison aussi rose que lesjoues du Kid de la Cristal Arena, Genk est sacrégrâce à son trio magique : d’un côté du pré,Courtois joue l’araignée entre les perches, dansle rectangle adverse, Vossen plante des buts à unrythme industriel et, entre les deux, De Bruyne

dessine le jeu limbourgeois, avec son pied droiten guise de pinceau. Transversales millimétrées,frappes chirurgicales et courses à en perdrehaleine placent déjà le rouquin parmi les hom­mes forts des rectangles verts nationaux.

Pour “faire voyager nos cœurs à l’internatio­nale”, KDB évite de chanter aussi faux que Tal. Ilse contente de naître une dernière fois. La plusbelle et la plus belge des venues au monde d’unjoueur parti voir à Brême si l’herbe y était aussiverte que le maillot du Werder local. Papa Wil­mots place Kev’sur le flanc droit de son anima­tion offensive en Serbie, et le rouquin le remer­cie avec un centre du tonnerre qui fend le cielpluvieux de Belgrade pour aller frapper victo­rieusement le crâne de Benteke au plus fort dela domination serbe. Un contre conclu avecsang­froid plus tard, King Kev’ devient le hérosd’une campagne qualificative dont il est à coupsûr l’acteur majeur.

Un nom en haut de l’affiche diabolique quicontraste avec des débuts hors­champ dans lecasting millionnaire du Chelsea de Mourinho.Relégué en tribunes, KDB répète à présent sonmeilleur rôle dans l’ombre, histoire de refaire auplus vite le coup de la naissance fracassante sousles yeux d’un coach qui n’attend finalement queça.Gautier Guillaume

Milieu offensif

DIRK

WAE

M/BELGA

Né le 16/08/1991 à Drongen

Carte de visite

‣ 15 sélections avec les Diables rouges.‣ Chelsea depuis 2013.‣ Werder Brême 2012-2013.‣ KRC Genk 2008-2012.

180 cm/68 kgs

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ChristianBENTEKE

nnn Passé du Standard à Genk avant même dedevenir professionnel, le jeune attaquant fait sesdébuts en championnat belge sous la liquette lim­bourgeoise. Il revient pourtant en bord de Meuse enjanvier 2009. Barré par Mbokani et De Camargo, ilvit la fin de saison depuis le banc de touche.

Toujours vêtu de rouge et blanc et déjà entraînépar Georges Leekens, le gaillard lance véritablementsa carrière de goleador à Courtrai, où il est prêtédurant toute la saison 2009­2010. Quatorze goalsplus tard, il revient au Standard où il y a un après­Mbokani à gérer. Mais les D’Onofrio le renvoient enprêt, à Malines, après avoir recruté le trio Leye­Tchi­te­Nong. Déterminé, celui qui avait déjà connu lesDiables à cette époque passe outre la déception etcontinue à bosser.

En vain, puisque le nouveau Standard de Duchâte­let, de Sart et Riga ne voit pas ce qui saute pourtantaux yeux l’été suivant : le gamin est un buteur autalent déjà trop grand pour la Belgique. En fin demercato, Christian saisit l’opportunité de rejoindreGenk pour abandonner son tablier de bon ailier (oui,Riga a commis ce crime) et devenir un attaquant depointe hors pair.

La suite, on s’en souvient mieux : Benteke fait desmiracles sur le front de l’attaque genkoise et file àl’anglaise en début de saison dernière, pour un peumoins de 9 millions d’euros, soit environ 5 fois plusque le montant investi par Genk 12 mois plus tôt.Dès son arrivée à Aston Villa, il s’adapte aux exigen­ces du football d’outre­Manche et se hisse à la qua­trième place du classement des buteurs, derrière,excusez du peu, van Persie, Suarez et Bale.

Cette saison 2012­2013 le voit également s’impo­ser en équipe nationale. Il signe des prestationsréférence en Serbie, puis à Bruxelles, lors de la ré­ception de l’Ecosse, débloquant à chaque fois lemarquoir en faveur de la bande à Wilmots.

Au­delà des buts, notre n°9 contribue largement àla genèse du “collectif diables”. Fait rare chez unattaquant, il n’aime pas tellement la gonfle. Dumoins, pas suffisamment pour en abuser au risquede mettre l’équipe en péril. Puissant, malin et suffi­

samment à l’aise techniquement, Benteke est capable depasser des matches entiers à jouer en une ou deux touchesde balle. Car il le sait, on ne demande pas à l’avant­centremoderne de tout faire seul. Non, Christian préfère peser surla défense, créer des espaces pour ses partenaires et jouer enpivot pour permettre au “bloc équipe”, cher à Marc Wilmots,de gagner plusieurs mètres sur l’échiquier dès qu’il touche lecuir. Le tout sans oublier d’être un véritable renard dessurfaces. Un renard indestructible que les “tweetos” anglaiscomparent, pour la blague, à Chuck Norris.Nicolas Christiaens

Avant centreDIRK

WAE

M/BELGA

Carte de visite

‣ 16 sélections chez les Diables rouges.‣ Aston villa depuis 2012.‣ KRC Genk 2011-2012.‣ KV Malines 2010-2011.‣ Courtrai 2009-2010.‣ Standard de Liège janvier à juin 2009.‣ KRC Genk 2007-2009.

Né le 03/12/1990 à Kinshasa (RD Congo)

190 cm/82 kgs

14/15 Diables Rouges

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14/15 Diables Rouges

Un objectif :“Croître et Gagner”

h Pari gagné pour l’Union Belge à laquelle Steve Martens a su insuffler un vent de fraîcheur.

C’est le premier mai 2011 que SteveMartens est devenu le nouveau secré­taire général de L’Union Belge. Dotéd’un profil plutôt atypique pour la fonc­tion, Steve Martens s’était surtout faitconnaître dans le monde du tennis entant notamment que directeur techni­que de la fédération flamande de tenniset directeur sportif de la Fédération Bri­tannique de tennis. Pas de quoi, cepen­dant, perturber le principal intéressé“Passer de la fédération flamande de ten­nis à la fédération britannique, d’une pe­tite structure vers une grande, fut peut­êtrepour moi plus marquant que de quitter letennis en Grande­Bretagne pour m’occu­per du football en Belgique.”

Choisi parmi plus de 127 candidats, sanomination avait tout d’un cadeau em­poisonné. L’Union Belge pâtissait en ef­fet à l’époque d’une image particulière­ment négative, qualifiée tour à tour devieillotte et d’amateur. À charge doncpour le nouveau venu de dynamiser etde professionnaliser une institution sur­tout réputée jusqu’alors pour son iner­tie.

Dès sa prise de fonction, l’ex­capitainede l’équipe belge de Coupe Davis et deFed Cup avait un plan clair en tête “uneplus grande professionnalisation del’Union Belge.” Restait donc à s’atteler à latâche. L’un de ses grands chantiers fut

l’allégement et la simplification de lastructure de l’Union Belge particulière­ment “lourde” “Aucune autre associationde football d’aucune autre nation de foot­ball européenne ne dispose d’une structureaussi lourde que la nôtre, cette situationn’est pas viable à long terme et nous de­vons l’alléger dans les années à venir”.

Il fallait également réussir à fédérer lepublic autour de l’équipe nationale endépoussiérant les campagnes de com­munication. “Après des années de statuquo, nous nous sommes lancés dans unenouvelle stratégie de communicationproactive. Un nouveau site web, un con­tenu unique via nos médias sociaux et undialogue direct avec nos clients en sontautant d’éléments déjà visibles.”

Plus facile à dire qu’à faire, un an aprèssa prise de fonction et malgré une cam­pagne de réforme articulée autour d’unevision pour le football belge “Croître etGagner”, les changements opérés tar­daient à donner des résultats. L’UnionBelge pâtissait de plus toujours d’uneimage ternie par des années d’immobi­lisme. “Nos études indiquent que, souvent,le public associe l’Union Belge à une orga­nisation vieillotte et caractérisée parl’amateurisme. Mais, quand je vois tous lesjeunes motivés qui se démènent dans notreorganisation, je trouve ce jugement sou­vent injuste. Enmême temps, je comprends

d’où cela vient et je me rends compte qu’ils’agit d’un travail de longue haleine. Au fi­nal, qu’on le veuille ou non, la perceptiond’une situation fait partie intégrante de saréalité.” constatait Steve Martens en2012. Il faut dire que les résultats désas­treux de l’équipe nationale n’aidaientpas. La non­qualification pour l’Euro2012 et la démission de George Lekensle 13 mai 2012 sont autant d’élémentsn’incitant pas à l’engouement.

Contre toute attente ce qui semblaitencore impensable il y a peu se produi­sit. Marc Wilmots, le successeur deGeorge Lekens au poste de sélection­neur emporta rapidement l’adhésion dela plupart des observateurs. L’enchaîne­ment de bons résultats en phase de qua­lification pour la Coupe du Monde 2014sut fédérer la Belgique autour de sonéquipe nationale. Cet engouement po­pulaire ne fit que croître au fur et à me­sure que les Diables grimpaient au clas­sement Fifa. Dans la foulée c’est toutel’Union Belge qui bénéficia des retom­bées positives. Envolée l’image vieillottede l’institution, aujourd’hui, de nom­breuses sociétés se battent pour voirleur nom associé aux Diables Rouges.L’équipe nationale est redevenue unproduit fédérateur, tout bénéfice pour leservice marketing de L’Union Belge.Cédric Huntzinger

PHILIPPE

CROC

HET/PH

OTONE

WS

Depuis sa prise de fonction, Steve Martens (en gris) a œuvré à “une plus grande professionnalisation de l’Union Belge.”

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16 Diables Rouges

“Ce sera encore mieux qu’en 1986”h Le Grand Jojo, chantrede la Belgitude est le supportern°1 des Diables rouges.

Entretien Nicolas Capart(à lire avec l’accent)

Qui du Grand Jojo ou des Diables Rouges a fina-lement le plus profité du grand retour del’autre ?

On n’a pas attendu les Diables rouges…La situation est telle que cela tombe trèsbien, c’est vrai […] C’est un lien qui existedepuis très longtemps maintenant.Beaucoup de gens me disent que je suis,entre guillemets, l’icône belge. Depuistoujours, lorsque je suis sur scène, le dra­peau belge est toujours présent. Commej’ai un public très jeune – étonnamment,entre 15 et 30 ans disons –, j’essaie d’enprofiter pour inculquer l’amour de notrepays à la nouvelle génération. Le publicréagit très fort dès que mes musiciensjouent la Brabançonne. Nous la repre­nons à chaque concert, dans une versiontout­à­fait “show” américain calquée,tout en restant modestes, sur “AmericanTrilogy” d’Elvis Presley. Mon métieraujourd’hui n’est plus vraiment d’incar­ner le Grand Jojo mais de transmettre unmessage. Et je dois dire que je m’amusetrès fort.

Un pronostic ? Une qualification de nos Dia-bles ?

Je trouve que les Diables rouges sont leciment de la Belgique. Désormais, la Bel­gique a les deux pieds au Brésil, sauf unorteil. Le petit, pas le gros, car il ne man­que pas grand­chose. Si elle y parvient,cela aura une très grande influence surce qui va se passer dans les mois à venir.Les gens ont cet amour… Plus questionde parler de séparatisme. Wallons, Fla­mands, tout le monde est derrière cetteéquipe. Chacun réapprend à aimer sonpays et en redécouvre les valeurs. C’estun pays tellement bon à vivre, il esttemps que tous s’en rendent compte […]Dernièrement, j’étais sur le balcon avecMonsieur le Premier ministre Elio DiRupo. Je ne parle pas de politique ici,mais de l’homme. Il m’a dit : “Vous êtes unrassembleur public en Belgique”. Donc, jecrois que je représente quand même unepetite goutte dans l’avenir de notre pays,

en essayant de tenir la barre haute et laBelgique unie.

Qu’est-ce qui définit la Belgitude selon vous ?Le Belge est bon enfant. On a une réputa­tion mondiale pour ça. Le Belge est ac­cueillant, très blagueur et ne se prendsurtout pas au sérieux, contrairement àcertains Français. Le Belge, c’est la bonnebouffe, la bonne humeur, la joie de vi­vre… Désormais, la conscience que nousvivons dans un pays magnifique et l’es­poir que cela reste comme ça.

La Belgique peut-elle faire aussi bien qu’auMexique ?

Évidemment, j’ai vécu un très grand mo­ment avec les Diables en’86. J’étais moiaussi au Mexique. Quand on est revenusur la Grand Place de Bruxelles, j’ai re­trouvé quelque chose que je n’oublieraijamais dans ma vie. C’était énorme…Tous ceux qui étaient là à l’époque me lerépètent aujourd’hui : “Vous avez bercéma jeunesse”. Et cela, grâce à une chan­son, qui est partie de la Belgique et qui atraversé 50 pays. Tous les supporters du

monde ont chanté cette chanson, qui estdevenue un hymne de victoire. Après latraversée du désert, je pense que cetteéquipe est encore meilleure. Je le disdans la reversion que j’ai faite : ce seraencore mieux qu’en 1986. Tout est làpour faire un très grand résultat.

Peut-on s’attendre à une surprise du Grand Jojosi le scénario tourne bien ?

On prépare Forest National en ce mo­ment. Au Cirque Royal, ce fut énorme,historique… C’est en tout cas ce que nousen ont dit les organisateurs. Un grandmoment. Et, à mon grand étonnement,j’ai pleuré sur scène. J’étais sur un nuage,je croyais rêver. Vu l’engouement – ce futsold out tout de suite –, on a décidé derelever le défi de Forest. C’est un trèsgros risque, car Forest c’est grand. Maisce ne sera pas un concert. On veut enfaire une fête, et l’on en appelle déjà auxsupporters des Diables pour venir célé­brer la qualification avec nous. En espé­rant qu’elle soit acquise à ce moment­là.Mais, même sans, ce sera la fête. Unebelle fête nationale… C’est Forest natio­nal, mais ce soir­là je voudrais que ce soitJojo National.

Un Diable préféré ?Wilmots est l’homme de la situation. Untrès grand monsieur, un fin tacticien quigarde les pieds sur terre. Contrairementà moi, Marc n’a pas encore vendu la peaude l’ours avant de l’avoir tué […] J’ai ren­contré ses joueurs, c’est très différentavant. Maintenant, les Diables sont dessuperstars. Ils sont difficiles à approcher.J’ai quand même eu la chance de les ren­contrer et je les ai trouvés super­motivéset très sympas. Comme je suis un vété­ran, j’ai beaucoup d’admiration pour Da­niel Van Buyten. Toujours là… Un garçonexcessivement gentil, qui vient de moncoin, et avec qui j’ai pu longuement par­ler. C’est lui que je respecte le plus, maisje les aime tous. Kompany, c’est lui lechef, et c’est lui qui va mener la barque àbon port.

UEn concert à Forest National le samedi14 décembre.

BERT

VANDE

NBR

OUCK

E/PH

OTONE

WS

Pour le Grand Jojo, les Diables rougessont le ciment de la Belgique.

YVES

SMETS/PH

OTONE

WS