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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. A NEW YORK, L’ANCIEN A DES DU GRECO, ON TROUVAIT CHEZ SOTHEBY’S CETTE INTÉRESSANTE « ANNONCIATION » QUI ÉTAIT À PRENDRE À UN MILLION DE DOLLARS ET QUI EN FIT 5,5 MILLIONS. AILES PP.10-11 Marché Foire La foire d’art contemporain de Lille compte de nombreux stands belges. P.15 L’ère de Léopold II sera à l’honneur lors des prochaines ventes. PP.12-13 A la galerie Roberto Polo, des toiles monumentales de Marc Maet. PP.2-3 Expo en vue Supplément à La Libre Belgique - N°218 - Semaine du 7 au 13 février 2014 D.PROVOST/COURTESY GAL. R. POLO

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Arts Libre du 7 février 2014

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

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Marché FoireLa foire d’art contemporainde Lille compte de nombreuxstands belges. P.15

L’ère de Léopold II sera àl’honneur lors des prochainesventes. PP.12-13

A la galerie Roberto Polo,des toiles monumentalesde Marc Maet. PP.2-3

Expo en vue

Supplément à La Libre Belgique - N°218 - Semaine du 7 au 13 février 2014

D.PR

OVOS

T/CO

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GAL.R.PO

LO

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2 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Marc Maet et les clés du mystère

h A la galerieRoberto Polo, desdizaines de toiles,souventmonumentales,de Marc Maet.

QUI SE SOUVIENT ENCORE DE MARC MAET ? Etpourtant ! Météore de la peinture et de l’art belge,Gantois né à Anvers, le jeune homme avait, milieudes années 80, tout pour plaire et réussir, tant il appa­raissait maître de ses brosses et de ses couleurs, géné­reux en chromatismes, adepte d’abstractions fran­ches, solides, presque monochromes. A l’instar deson ami Philippe Vandenberg, il paraissait avoir en

mains tous les atouts d’une percée définitive. Protégéde Jan Hoet, montré à la Biennale de São Paulo, auxEtats­Unis, partout en Europe, il avait ses afficiona­dos à une époque où, cependant, et notamment enBelgique, la peinture avait perdu aura et importance.Ne disait­on pas, méprisant : “La peinture : nulle etnon avenue !” quand alors un conceptuel, froid, vide,réglait toutes les préséances. Subitement, pour Maet,

Infos pratiques

Roberto Polo Gal-lery, 8-10, rue Lebeau,1000 Bruxelles. Jus-qu’au 23 mars, dumardi au vendredi, de14 à 18h; samedi etdimanche, de 11 à 18h.Beau catalogue de 112pages en couleurs,textes de Willem Eliaset Ann M. Dijkstra,38 euros. Infos :02.502.56.50 etwww.robertogal-lery.com

Commentaire

De Bruneafen Brafa

Par Roger Pierre Turine

Pareil à la formule bateau “Tout lemonde il est beau, tout lemonde il estgentil” quand la vérité vraie est large­ment ailleurs, celle qui dit, foires remi­sées à l’an prochain, “Tout lemonde ilest content, tout lemonde il a bientravaillé” ne serait en somme quepoudre aux yeux, leurre de circons­tance, mensonge à peine déguisé ! Quidisait “Aujourd’hui, tout lemondement” ? Et si c’était vrai ! Le communi­qué de presse de Bruneaf claironne unesatisfaction qui serait à vérifier maisqui, hélas, ne peut l’être, tant il appa­raît clair, dires des unsmis àmal parceux des autres, qu’en cesmatièressensibles de ventes et d’achats, mieuxvaut se taire que trop parler… Pour demultiples bonnes raisons. Le commu­niqué de presse post­opératoire de laBrafa ne dira rien d’autre et nous l’en­tendons déjà, pas besoin de le lire :“Magnifique succès d’une Brafameilleure que toutes ses devancières.”La seule chose peu ou prou quantifia­ble et fiable, c’est la participation dupublic à ces agapes culturelles. Et là, ilfaut en convenir : effet d’hiver doux ounon, les foules furent au rendez­vousde deux événements qui comptentdans le paysage bruxellois. La concor­dance des deux joue, c’est acquis,témoignages d’étrangers faisant foi,joue en faveur de l’une et de l’autre deces deux sœurs qui, sans être jumelles,attirent des publics très voisins, les artsethniques étant devenus un apportnon négligeable à de belles collectionsse voulant, sinon éclectiques, aumoinsriches en contrastes. Nous avons répétédans Arts Libre tout le bien que nouspensions de Bruneaf et de la Brafa, despièces d’exception s’y taillant une bellepart du lion. Et comme vous le voyez,nous ne vous avons pas parlé des prixdemandés et peut­être atteints. Làencore, en effet, il est ardu d’en connaî­tre desmontants exacts, revus et corri­gés en fonction de chaque client. Etpuis, comme nous le disions aussi, àquoi bon ces prix quand tout lemondene joue pas dans lamême pièce ! Si onaime l’art, pourquoi l’aime­t­on ? Nouspersistons à penser, quand bienmêmeserions­nous largués en cette occur­rence, que l’amour de l’art est uneaffaire de sensibilité, de conscience,d’émotion face à quelque chose quinous touche au fond de nous. Et ce doitêtre sa seule raison. Le coup de cœurqui ne s’explique pas. Tout le resten’est­il pas billevesées pour de bientristes sires ?

Bio express

Né à Schoten en 1955,décédé à Gand en2000. Biennale de SaoPaulo en 1987; exposolo à la Galerie FredLanzenberg, Bruxelles,en 1987; au Smak, àGand, en 1988; en2008, au Musée du DrGuislain, à Gand et,avec Philippe Vanden-berg, à la Galerie DeZiener, à Asse.

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3L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Marc Maet et les clés du mystère

le vent des mauvais jours tourna à plein régime, finitpar le tournebouler. Les expositions réputées se sontespacées, galeristes et commissaires d’importanceont lorgné ailleurs et, comme pour Vandenberg, laroue tourna carrément carrée. Une décennie durant,Maet s’accrocha, continua à peindre, s’ouvrit de nou­velles pistes plastiques, lutta, éructa contre les infidè­les, se fit de moins en moins d’amis, s’enferma dans

sa misère à rebrousse­poil. Finit par ne plus peindreque pour lui, torturé, anéanti sans doute, mais pour­suivant, envers et contre tout, le rude métier du pein­tre soucieux d’apporter au monde sa lumière trèspersonnelle. A bout de patience, de résistance, il sedonna la mort en 2000. Il avait 45 ans !

De rares expositions témoignèrent encore, ici et là,de son talent non pas éteint mais incompris, délaissé.Et nul, quasi, ne vit ce que Marc Maet avait pu pein­dre durant toutes ces années de doute et d’exil dumonde. Un bon dix ans de peinture ignorée, maisheureusement conservée. Cette peinture que Ro­berto Polo ressort des limbes aujourd’hui, en destemps quand même plus amènes pour ceux qui osentencore, et plus que jamais, dire avec des brosses, desgestes ou des signes, et des couleurs, sur une toile, lemonde qu’ils portent en eux. Le Maet méconnun’était plus l’expressionniste abstrait de ses débuts,plus non plus un peintre acquis aux tendances en vo­gue, requis par des élégances. Mais un artiste qui, re­tourné aux sources de son histoire, celle des grandsFlamands du Siècle d’or, aux profondeurs de la poé­sie, s’entichait d’énigmes, de mystères, en mêmetemps de clairvoyances graphiques et plastiques.

Proche par l’esprit d’un Magritte, d’un Broodthaers,Maet s’était, années nonante en verve secrète, recon­verti en allumeur de réverbères façon rébus d’imageset de mots à rêver et à dénicher pour qui sait les ap­privoiser. Maet défendit une peinture au service del’idée. Une vraie peinture pour de vraies idées diffici­les à dire, sinon en les imageant parfois par l’absurde.Avec une écriture à lire, parfois, à l’envers (du miroir),sous les couches de pigments, ou par la bande. C’estdire si un tableau de Maet n’est jamais donnéd’avance, s’il se mérite, œil pour œil. En avance surson temps, Maet aura eu pour souci d’exprimer despensées lourdes de conséquences, son quant­à­soi.Quitte à ce que l’amateur de peinture, dont il es­comptait la présence, se sente contraint de prendre àson tour le tableau à bras­le­corps, pour lui faire dé­gorger des vérités voilées, mots et images s’accordantentre eux pour agiter réflexions et humeurs, face autableau.

Plus simplement, la plupart inédites, réalisées en­tre 1991 et 2000, les dizaines de toiles exposées, sou­vent monumentales, s’en viennent à nous auréoléesd’énigmes à résoudre, chacun pour soi. Belles matiè­res, combinaisons astucieuses, objets de Magritte oude Broodthaers – grelot, pipe, bilboquet, œuf oumoule, mots et phrases ­, signes symboliques à tu et àtoi avec des images apparemment sans queue ni tête,jeux de mains et… vanités. De la vie à la mort, sexe aumitan comme en tout art qui brûle. Avec des roses etdes épines et, peinture déchirante, au paroxysme dudestin de Marc Maet, “Le peintre décapité”, de 1997,une toile qui, singulière, déboussole.Roger Pierre Turine

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A gauche, Marc Maet, “Nuage de soufre et Poissonde mercure”, 1998, acrylique sur toile, 200 x 200 cm.De haut en bas, “Le peintre décapité”, 1997, acryliquesur toile, 200 x 200 cm. “Journal d’un peintre II”, 1995,acrylique sur toile, 200 x 200 cm, et “Vanitas quatre”,1997, acrylique sur toile, 200 x 200 cm.

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“Marc était très complexe, commehomme et comme artiste. Il n’étaitpas fou, mais il disait : “Je seraismieux enfermé dans un couvent !”Karina Blanchar(veuve deMarc Maet) en 2008

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4 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Parcours de vie en nuances tempérées

LE GRIS EST SA COULEUR FONDAMENTALE, cellequi personnifie sa peinture depuis une bonne quin­zaine d’années, non qu’il réfute les autres couleursmais parce qu’elle est présente comme un leitmotivtraduisant une ambiance générale. Et Pierre Lefebvrelui accorde toutes les nuances, toutes les luminosités,toutes les densités, toutes les capacités. Le gris peutêtre le ciel, l’ambiance, l’atmosphère, la pluie aussibien que les pavés ou les tombes. Un gris qui s’imposeentre les beautés de ses variantes – que n’a­t­on célé­bré la riche grisaille de la mer du Nord ! – et un certainrefus d’enjoliver ce qu’il peint à travers le prisme deson regard. On pourrait penser, et la présente exposi­tion va dans ce sens, qu’il est un peintre réaliste dèslors qu’il emprunte ses sujets non à un quelconqueimaginaire mais simplement au contact de ses obser­vations quotidiennes. Il puise ses motifs dans son en­vironnement immédiat, le nôtre en l’occurrence, sansfioriture, sans chercher à le transformer et certaine­ment pas à le sublimer. Cependant ce réalisme, unpeu délavé, un peu atténué dans ses contrastes, n’estnullement une image photographique même si elleoffre des accointances, car l’artiste l’enveloppe dansun climat chromatique personnel qui, sans porter dejugement, sans développer de discours si souvent fu­meux, sans rien théoriser ou moraliser, plante une at­mosphère générale de grisaille plus parlante que tou­

tes les démonstrations et les images clichés.Ceux qui suivent son travail depuis les premières

apparitions publiques ont pu le constater, la ville estson lieu de prédilection, avec ses voitures, ses publici­tés géantes, ses mouvements, ses grandes surfacescommerciales, ses rues pour ainsi dire anonymes tantelles se ressemblent. Une absence pourtant se remar­que et se confirme aujourd’hui dans l’exposition. Touta été déserté par l’homme. Cependant, il est là, maisinvisible. Son œuvre est là en permanence, signe deses agissements, de ses comportements, de ses rêvesaussi. Et l’on devient soudain le regardeur, le contem­plateur, de ce que nous faisons, de ce que nous som­mes, de vos vies entre clartés, éclats parfois, grisésmultiples et destin écrit. Toutes la richesse de sa pein­ture est bien là, dans les nuances, dans une tempé­rance chromatique, dans les éclairages sans fard, dansles accents subtils qui engendrent des visions sans ex­cès ni démesure bien qu’elles ne manifestent aucunenthousiasme particulier, plutôt un sentiment quel­que peu déceptif.

Cette approche picturale, tout en sensibilité pondé­rée même si des tonalités festives y participent par­fois, d’un tempérament modéré, sans être pleine d’ef­froi, se montre lucide et désespère un peu de posséderjamais une quiétude. Allégorie de la vie, l’expositionpar son dispositif, est un trajet que chacun effectue,d’office. Le choix ne nous est pas offert. Suivant quel’on abordera le parcours en entrant par le côté rue oupar le côté couloir, on prendra la vie de face ou de re­vers, mais à chaque fois, au centre, on sera confronté àsoi­même et on appréciera que l’artiste ne nous im­pose pas ses options. Le miroir qu’il nous offre, c’est ànous d’y placer l’image.Claude Lorent

h A la suite de celle de l’été, secondeexposition solo du peintre carolorégienPierre Lefebvre en la galerie bruxelloisede Sébastien Delire.

COUR

TESY

DELIRE

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l Photographie

Le monde en cartesEN COLLABORATION avec Jean­Chris­tophe Badot, le collectionneur Fran­çois Boisjoly vient d’éditer chez “Heri­tage Architectural” un ouvrage à la foistrès utile pour les historiens de la pho­tographie, mais aussi simplement pas­sionnant à feuilleter. Intitulé sobre­ment “Répertoire des photographesfrançais d’outre­mer” de 1839 à 1920,ce volume qui est l’aboutissement de35 années de travail (collectionner, ré­pertorier, documenter) se présentesous la forme de fiches classées parpays et par villes. Chacune d’elles cor­respond à un photographe – profes­sionnel, mais aussi amateur – ayantpublié soit des cartes postales, soit desphotos­cartes de visite de 1839 (inven­tion de la photographie) à 1920 (dispa­rition de la photo­carte).

D’évidence, l’outil viendra bien àpoint dans un marché de la photo an­cienne en pleine expansion (particu­

lièrement la photo trouvée) pour iden­tifier les auteurs de ces images d’outre­mer que l’on retrouve régulièrementdans les ventes ou… aux puces.

On ne peut qu’être impressionné parle nombre de photographes réperto­riés : 1120 ! C’est dire si l’on n’a pas at­tendu le XXe siècle pour photographierla planète sous toutes ses latitudes. Ilest vrai que la période couverte par cerépertoire se superpose à celle de la co­lonisation tout azimut. Et c’est frap­pant de constater combien le regarddes occidentaux à l’étranger est celuide conquérants. Leurs vues exotiquessont autant d’appropriations symboli­ques des territoires conquis ou à sou­mettre. Elles témoignent soit des réali­sations occidentales (constructions di­verses), soit des points de vuepittoresques conformes à leur esthéti­que, soit des populations “exotiques”.À cet égard, dans la partie consacrée à

h Passionnanteet très utileédition d’unrépertoire dephotographesdes territoiresfrançais d’outre­mer entre 1839et 1920.

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COL.JEAN

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Algérie, photographeau travail dans l’oasisd’El-Hadjira. Capi-taine Piboul, ca 1865

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5L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Parcours de vie en nuances tempérées

PRIXParticulièrement accessibles, les peintures de Pierre Lefebvre sevendent entre 1200 et 3200 €.

“Mon boulot ressemble à celui deshommes des cavernes. Je sors, j’observe,je m’attarde sur des choses quotidiennes,et je ramène tout ça sur les murs…”Pierre Lefebvre

Pierre Lefebvre,“Carrousel”,peinture, 2013et “La Floche”,peinture, 2013.

Infos pratiques

Pierre Lefebvre. Peintures récentes. DelireGallery, rue de Praetere, Rivoli building 21,1180 Bruxelles. Jusqu’au 1er mars. Du jeudi ausamedi de 13h à 18h. Pour la visite, se munirdu folder.

Bio express

Né à Charleroi en 1975, Pierre Lefebvre vitet travaille à Bruxelles. Son travail a étémontré en expos de groupe dans diversesinstitutions en Belgique dont le Musée desbeaux-Arts et le BPS22 à Charleroi; leBotanique, l’Iselp et le Centre culturelJacques Franck à Bruxelles. Il a participé à“Made in Belgium” chez Sandrine Mons àNice et a été lauréat de plusieurs prix :Hainaut, Ville de Tournai, Ransy… Sesœuvres font partie de collections privées etpubliques (Province du Hainaut, Musée desBeaux-Arts de Charleroi).

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TESY

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GALLER

Y©D.R.

Sm’ArtErnest Pignon-Ernest persiste et signe !Expo en Vue de votre Arts Libre 217 du vendredi 31 janvier,la partition “Prisons” d’Ernest Pignon­Ernest (Nice, 1942) àla Galerie Lelong, à Paris (13, rue de Téhéran, Paris 8e, avec ca­talogue – www.galerie­lelong.com) est prolongée jusqu’au29 mars pour faire écho à celle que le même Pignon­Ernestpropose à la Maison des Arts de Malakoff, en banlieue pari­sienne, jusqu’au 30 mars, du mercredi au dimanche (voirwww.maisondesarts.malakoff.fr) Ce n’est pas la seule actua­lité de l’artiste, puisqu’à la mi­mars, paraîtra aux EditionsGallimard un fort volume de 352 pages illustrées en couleurs,récapitulatif de l’œuvre entier de Pignon­Ernest, avec untexte du poète et essayiste André Velter, environ 50 euros. Enmai, E.P. présentera ses “Extases” à l’Hôpital de La Pitié­Sal­pêtrière et, en 2015, il sera l’hôte de la Fondation Rebeyrolle,à Eymoutiers, avec une expo sous commissariat de Jean­LouisPrat. (R.P.T.)

La Belge Véronique Goossens expose à ToulouseLauréate 2013 de la Triennale Européenne de l’Estampe con­temporaine à Toulouse, l’artiste belge Véronique Goossensexpose à partir du 11 février. Au Majorat, à Villeneuve­Tolo­sane, on pourra découvrir l’exposition “Incidences” avec despastels et des dessins mais surtout la série de gravures “Er­rance” pour laquelle l’artiste a emporté le prix.UMajorat, 3, boulevard des Ecoles, 31270 Villeneuve­Tolosane(Toulouse), du 11 février au 22mars, du mardi au samedi de 15hà 19h. Infos : 0033.562.20.77.10; www.veroniquegoossens.be

Le monde en cartesl’Afrique du Nord, on retrouve beau­coup de nus de “Mauresques” dont onpeut raisonnablement penser qu’ils nerépondaient pas seulement à une mo­tivation ethnographique.

Au milieu de toutes ces biographiesd’opérateurs dont beaucoup sont d’il­lustres inconnus, on se fait un plaisirde débusquer des grands pionniers dela photographie comme Gustave LeGray ou Félix Bonfils. Cependant, dé­couvrir au détour d’un texte, des per­sonnalités tel Auguste François, le con­sul en Chine à Longzhou et Kummingde 1896 à 1904 est tout aussi passion­nant.Jean-Marc BodsonU“Répertoire des photographes d’outre­mer de 1839 à 1920” par FrançoisBoisjoly et Jean­Christophe Badot,éditions Héritage Architectural,311pages, 1120 photographes référencés.Environ 1000 photographies, 80 €

Monnaie sociale

En 1854, le photographe parisien,André Adolphe Disdéri fit breveter unprocédé qui connaîtra un succès mon-dial. Pour démocratiser le portrait photo-graphique, il mit au point un appareil àquatre lentilles qui permettait de réali-ser quatre images de format 6x10cm surun négatif 20x25 cm. Belle économie,division des coûts par quatre, cela miteffectivement le portrait à la portée declasses sociales moins fortunées. Lesuccès sera tel que ce format appelé“carte de visite” deviendra une normestandard internationale. Le portrait-cartes’échangeait en famille ou entre amis (ilsuscita la création des albums fami-liaux), mais très vite dans une époquebourgeoise, il devint un moyen d’affir-mer son rang en société, une sorte demonnaie sociale. Le dos de ces imagesest la plupart du temps réservé à lapublicité du photographe. Souvent, lesstudios de prise de vue plaçaient dansleurs vitrines des photos de célébrités(politiques ou artistiques) venues sefaire tirer le portrait. Pour montrer laréputation de la maison, mais aussi pourla vente aux admirateurs. (J-M Bo)

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6 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Morbee GalerieBody in Space. Sculptures et dessinsde Didier Leemans. ‣ Jusqu’au 01·03.Les V. et S. de 14h15 à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

MOTinternationalNeither a Teapot Nor a Painting.Oeuvres d’Amikam Toren. ‣ Jusqu’au22·02. Du Ma. au S. de 10 à 18h ou surrdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryBanana Tourist. Dessins, peintures etoeuvres sculpturales de Kyle Thurman.‣ Jusqu’au 08·02. DuMe. au S. de 11 à18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainA demain. Dessins d’Isabel Baraona.‣ Du 14·02 au 12·04. Du J. au S. de 14à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Roberto Polo GalleryThe Aftermath. Peintures de MarcMaet. ‣ Jusqu’au 23·03. Du Ma. au V.de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryLa Période Zen. Peintures de RenéGuiette. ‣ Jusqu’au 16·03. Du J. au D.de 12 à 18h ou sur rdv.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 02 893 90 30www.petitspapiers.be

Gladstone GalleryYakkity-Yak. Oeuvres de Ricci Albenda.‣ Jusqu’au 01·03. Du Ma. au S. de 10à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryA la recherche du beau. Oeuvres dePierre Alechinsky, Gaston Bertrand, Zé-phir Busine, Berthe Dubail, Mig Quinet,Louis Van Lint, Heerbrant, Marc Men-delson... ‣ Jusqu’au 08·03. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

Jan MotDavid Horvitz. ‣ Jusqu’au 08·02. DuJ. au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryLove and Other Reasons. Oeuvres duphotographe américain Joel-Peter Wit-kin. ‣ Jusqu’au 29·03. DuMa. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryWinter Selection. Exposition collectiveregroupant une cinquantaine d’artis-tes, allant des années 1890 à nosjours. ‣ Jusqu’au 27·03. Du Ma. au S.de 10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Meessen De ClercqSaint Jerome. Exposition collectives’intéressant à la figure centrale deSaint Jérôme, et mettant en conversa-tion des oeuvres d’art ancien et desoeuvres d’artistes contemporains.‣ Jusqu’au 22·03. Du Ma. au S. de 11 à18h.

GaleriesBRUXELLES

ABCQuentin Smolders. Peintures, gravureset sculptures. ‣ Du 12·02 au 29·03. DuMa. au S. de 14h30 à 18h30 ou surrdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontPar feuillages divers. Oeuvres de Jac-ques Calonne et Jacques Vilet. ‣ Jus-qu’au 16·02. Du J. au D. de 13h30 à19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AliceFutur Simple. Oeuvres de Sophie d’An-sembourg, Gauthier Leroy, Yu Mat-suoka, Mathias Pol et Paul Wackers.‣ Jusqu’au 14·03. DuMe. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

c-l-e-a-r-i-n-gDerrière, après les chutes. Oeuvres ré-centes de Neil Beloufa et Dorian Gau-din. ‣ Jusqu’au 01·03. DuMe. au S. de11 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

Catherine BastideJean-Pascal Flavien. ‣ Jusqu’au08·03. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaPhilippe Berthet “Perico”. ‣ Du13·02 au 09·03. Du Me. au S. de 11 à18h30 et le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Espace BlancheArchi / point de vue. Oeuvres de RochBarbieux. ‣ Jusqu’au 02·03. Du L. auD. de 14 à 18h (présence de l’artisteles we).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d’en face projectsMichael. Oeuvres de David De Tschar-ner et Benoît Plateus. ‣ Jusqu’au09·02. Du Me. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie 2016 & MiraEpilogue. Peintures et dessins de Ca-mille De Taeye. ‣ Jusqu’au 30·03. DuJ. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Galerie Double OnePortraits cachés. Photos d’Irving S. T.Garp. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. au S.de 14 à 18h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -02 761 96 70http://irvingstgarp.wix.com/pictures

Galerie Huberty & Breyne(Petits Papiers)Alex Varenne, Peter Klasen et EdmondBaudoin. Une rencontre entre les der-nières oeuvres du plasticien Peter Kla-sen et celles des maîtres du trait AlexVarenne et Edmond Baudoin. ‣ Jus-qu’au 02·03. Du Me. au D. de 11 à18h30.

Toiles

COUR

TESY

GALERIEFR

EDLANZ

ENBE

RG

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7Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

Le Caméléon CoquetANNeHerbauts. Planches originales deson dernier album paru chez Caster-man, ainsi que quelques surprises.‣ Jusqu’au 14·02. Du Me. au V. de 13 à18h ou sur rdv.UPlace Van Meenen 34 - 1060 Bruxelles -0478 93 42 79 - www.lecameleoncoquet.be

Nathalie ObadiaEugène Leroy. Peintures et fusains.‣ Jusqu’au 08·03. DuMa. au V. de 10 à18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsClaudi Casanovas & Mette Maya Gre-gersen. ‣ Jusqu’au 15·02. Du Me. auS. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenEmber Harbor. Oeuvres de Davide Ba-lula. ‣ Jusqu’au 16·03. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Oops. Oeuvres de Dylan Lynch. ‣ Jus-qu’au 14·02.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Oeuvre au noir. Peintures et sculpturesen bois brûlés de Thibaut Claessens.‣ Jusqu’au 08·03. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

100 TitresFlipchArt. Peintures de Benoit Piret.‣ Jusqu’au 02·03. Du J. au D. de 14 à18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryHeHe : Anthroposphere. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S.de 14 à 18h.

de photos, vidéos, peintures, installa-tions... ‣ Jusqu’au 01·03. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectMisfits. Oeuvres de Philippe Van Wol-putte. ‣ Jusqu’au 15·02.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Esther Verhaeghe Art ConceptsOutside-Inside. Oeuvres de GéraldineVink, Richard Moszkowicz, Pascal Du-quenne, Paloma gonzalez... En collabo-ration avec le Créahm-Bruxelles. ‣ Jus-qu’au 22·02. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles- 0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com

Fred LanzenbergNathalie Grenier. Peintures. ‣ Jus-qu’au 28·02. Du Ma. au V. de 14 à 19h,le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie Flore “en délocalisation”As Far As Eye Can See. Oeuvres deTodd&Fitch. ‣ Jusqu’au 15·02. Du Ma.au S. de 14h30 à 18h30.UPlace du Châtelain 18 - 1050 Bruxelles -0486 26 72 62 - www.galerieflore.com

Galerie LazarewExposition collective. Oeuvres récen-tes, pour la plupart inédites, de Ful-crand, Sergio Moscona, Olivier Catté,Yuriko Takagi, Samuel et Rafiy. ‣ Jus-qu’au 22·02. Du Ma. au S. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Jozsa GalleryOn the Steps of... Oeuvres d’Anna Bys-kov. ‣ Jusqu’au 21·03. Du J. au S. de 12à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Sorry We’re ClosedGray Area. Oeuvres d’Amy Feldman.‣ Jusqu’au 16·03. Uniquement surrdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseSalon d’hiver. Exposition collectived’oeuvres sur toile et sur papier. ‣ Jus-qu’au 01·03. Du J. au S. de 14h30 à18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryBelgium Industries Sate of the Art.Thierry Dubrunfaut expose les clichésdes vingt plus grandes industries bel-ges. ‣ Du 14·02 au 15·03. Du Ma. auS. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

Albert BaronianFull Color Bachelor. Oeuvres d’ErikFrydenborg. ‣ Jusqu’au 22·02. Du Ma.au S. de 12 à 18h.Marc Trivier. Photos. ‣ Jusqu’au22·02.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Box GalerieKeith, Patti, Clint et les autres. Photosde Richard Dumas, portraits de célébri-tés du monde artistique. ‣ Du 14·02au 22·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Delire GalleryPierre Lefebvre. ‣ Jusqu’au 01·03.Du J. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

duboisfriedlandEpines d’Eden. Vingt-sept artistes ap-profondissent le thème du Jardind’Eden et de sa face noire par le biais

Les peintures paysagesde Nathalie GrenierPénétrant l’antre d’une exposition de Nathalie Grenier, la question se pose, brutale :serions­nous là face à des paysages à l’ancienne, postimpressionnistes pour ne pass’attarder sur des définitions toujours incomplètes, ou plutôt, réflexion moins restrictive,plus ouverte sur un épanouissement de la peinture actuelle, et donc face à des peinturesconçues d’abord pour elles­mêmes, l’éventuel paysage n’y étant qu’accessoireoccasionnel ? Grenier a l’art, et c’est quelque chose, de soumettre notre intellect autantque notre perception rétinienne à cette question urgente que ne résoudra aucuneréponse à l’emporte­pièce style histoire de l’art. Certes peint­elle des paysages, desémotions tendues d’atmosphères, diverses selon les heures. Très bel hommage, aupassage, à Monet avec une suite de cathédrales. C’est, toutefois, son emprise sur lapeinture elle­même qui nous tarabuste, nous impressionne, nous soumet au bonheur dela couche picturale en tant que telle. Voilà de la peinture, peinture ! En tant qu’énergie,tension, rayonnement, lumière. S’approcher d’une toile de Nathalie Grenier revient às’approcher ostensiblement, et toujours de plus près, non pas d’une cuisine plastiquedont la valeur reste à tous les coups ténue, mais d’une prise en charge totale par l’artistede ses gestes, regard, et puis jubilation, au contact des pigments, des matières, desaccidents, inévitables mais souvent précieux, de ces couleurs, vivantes et, chez elle,souvent brûlantes, qui confient aux espaces investis une amplitude remarquable.Grenier aurait tout aussi bien pu peindre des abstractions. Et, d’ailleurs, il arrive que sapeinture y touche de près, quand elle est seulement matière vive comme dans un trèspetit tableau intitulé “Le vent se lève”… Grenier n’est pas un peintre de chevalet qui peintsur le sujet. Sa toile posée au sol, elle debout, elle projette des éclats de peinture, destaches, sorte de dripping réinventé à sa sauce, forte, dense, chromatiquementenflammée comme dans son “Mont Fuji rouge, le matin” ou dans “Bout du monde”, auxverts, bleus et noirs agités d’effervescences. Projection à l’arrosoir, couche après couche,quasi sans pinceau, acrylique sur papier marouflé sur toile. Toile rêche, peinture quis’accroche, vous capte, finit par vous ensorceler, Grenier peint sa vérité. (R.P.T.)

UGalerie Fred Lanzenberg, 9, avenue des Klauwaerts, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 28 février, dumardi au vendredi, de 14 à 19h; samedi, de 10 à 19h. Infos : 02.647.30.15 ouwww.galeriefredlanzenberg.com

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8 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

taine Lonchamps et Emilio Lopez Men-chero. ‣ Jusqu’au 03·03. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

STAVELOTTriangle bleuKrystal Fontaine. Installation, dessinset peintures de Sylvie Macías Díaz.‣ Jusqu’au 09·03. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

JAMBESDétourDominique Collignon. Peintures.‣ Jusqu’au 15·02. Du Ma. au V. de12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyThe Other Self. Oeuvres de VivianMaier, Jacques Sonck, Adama Kouyatéet Norbert Ghisoland. ‣ Du 11·02 au05·04. DuMa. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

‣ Jusqu’au 23·02.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°Anne Dorselaer. ‣ Jusqu’au 15·02. LeMe. de 15 à 18h et le S. de 14 à 17h enprésence de l’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiCeci n’est pas un paysage. Photosd’Iris Hutegger. ‣ Jusqu’au 01·03. DuMe. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

LIÈGE

LIÈGEMonos GalleryHeavens and Yakusa. Photos d’AntonKusters. ‣ Jusqu’au 13·04. Du J. au D.de 14h30 à 18h ou sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

Nadja VilenneExposition collective. Oeuvres de Jac-ques Lizène, Jacques Halbert, Capi-

S. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Valérie BachVelvet Skin. Oeuvres de Gudrun Kampl.‣ Jusqu’au 22·02. Du J. au S. de 11 à13h et de 14 à 19h.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryPanorama. Exposition collective avecles oeuvres d’Eric Croes, Alain Geron-nez, ThomasMazzarella, Jean-LouisMi-cha, Emmanuel Tête, Sarah VanMarcke... ‣ Jusqu’au 29·03. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

DS GalerieBad Trip. Peintures de David Pirotte.‣ Jusqu’au 23·02. Du V. au D. de 11 à19h ou sur rdv.URue de l’Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Galerie VerhaerenBruxelles 14-18. Photos de VincentVandendriessche, inventaire visuel desmonuments bruxellois consacrés à laGuerre 14-18. ‣ Jusqu’au 23·02. DuMe. au S. de 14 à 18h, le D. de 10 à13h.Publicité mensongère. Photomonta-ges surréalistes de Robert Askenasi.

(peinture) et Anne de Bodt (tissage).‣ Jusqu’au 29·03. Du J. au S. de 14 à19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingKorean Shape. Exposition collective,panorama de la scène artistique con-temporaine coréenne. ‣ Jusqu’au29·03. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtDynamiques des danses. Oeuvres ré-centes de Gundi Falk. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, le

URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneFigures dans l’espace. Oeuvresd’Ulrike Bolenz. ‣ Du08·02 au 08·03.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

FaiderIn Situ. Transformations sculpturalesde Rainer Gross. ‣ Jusqu’au 22·02. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d’HauterivesOpus. Oeuvres de Patricia Kinard

La lumière crueTant ces œuvres furent impressionnantes,d’aucuns se souviennent sans aucun doute de“Death Row” (couloir de la mort) ou de “Die”(mourir), une autre pièce de l’artiste chilienIvan Navaro (1972, vit à NY), une statureinternationale largement établie, qui exposepour la première fois en solo en Belgique. Sespuits dans lesquels les mots inscrits en tubesfluorescents se perdent dans les profondeurs del’infini par un jeu de miroir, apportent lalumière blanche, crue, froide, de quelquesvocables choisis pour mieux les précipiter dansl’abîme où ils se reflètent à satiété comme unécho (ECCO) qui s’éteint lentement maisinexorablement. L’impression visuelle est telleque l’on croirait entendre ces mots en perditiond’eux­mêmes alors qu’ils sont là malgré tout,persistants comme un souvenir qui ne veut pass’effacer. Tenaces et polysémiques comme onpeut s’en apercevoir facilement à leurprononciation. En opposition à la lumière, la

mort rôde dans cette exposition intitulée“Nacht und Nebel” (Nuit et Brouillard), titrerepris du décret promulgué en 1941 par lepouvoir nazis organisant la disparition desopposants. Alain Resnais en a fait un filmpoignant, Jean Ferrat une chanson forte etémouvante, des actes contre l’oubli, et IvanNavaro, en établissant un parallèle avecl’histoire tragique de la dictature chilienne,reprend l’acronyme NN en l’appliquant audisparus nommé No Name sous le régime dePinochet. Toute son exposition entre ombre etlumière, est à considérer au croisement de cesdonnées dans un contexte social, politique etsurtout humain. Et les mots alors résonnentdans la tête et se répètent à l’infini dans lesconsciences. L’histoire se répéterait­elle ? (C.L.)

U Ivan Navaro. “Nacht und Nebel”. Galerie DanielTemplon, 13 A rue Veydt, 1060 Bruxelles. Jusqu’au22 février. Dumardi au samedi de 11h à 18h.

Conscience

COUR

TESY

GALERIEDA

NIEL

TEMPLON

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SSELS©PH

OTO:ISA

BELLEAR

THUIS

Arts Libre. Supplément hebdoma-daire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle: Gilles Milecan

et Camille deMarcilly. Réalisation: IPM Press Print. Administra-teur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Rédac-teur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef ad-joints: Xavier Ducarme, Pierre-François Lovens et Gilles Mile-can. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert.Publicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

Tropical Nights. Oeuvres de JohannesKahrs. ‣ Jusqu’au 22·02.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

MECHELENTransitGulden Snede. Oeuvres murales inédi-tes du sculpteur Johan Creten. ‣ Jus-qu’au 23·03. Du V. au D. de 14 à 18h ousur rdv.UZandpoortvest 10 - 2800 Mechelen -015 33 63 36 - www.transit.be

FLANDRE ORIENTALE

MEIGEMD’ApostrofWannes Lecompte - Benoît Félix -Franziz Denyz. ‣ Jusqu’au 23·02. DuV. au D. de 15 à 18h ou sur rdv.UPastoriestraat 59 - 9800 Meigem -0494 53 45 66 - www.dapostrof.be

Fifty One TooAll about Eve. Oeuvres d’Annie Kevans.‣ Jusqu’au 01·03. DuMa. au S. de 13 à18h ou sur rdv.UHostraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

Galerie ZuidManuel Velasco. Peintures. ‣ Jusqu’au22·02. Du Me. au S. de 14 à 18h, le J.jusqu’à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 - www.galeriezuid.be

NK GalleryLa Femme qui voyage. Oeuvres de Di-dier Mahieu. ‣ Jusqu’au 08·03. Du J.au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryA Hunter’s Night. Sculptures de PeterRogiers. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. auS. de 13 à 18h.Illumination. Oeuvres de Nicolas Pro-vost. ‣ Jusqu’au 15·03.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GallerySusan Hartnett. ‣ Jusqu’au 22·02. DuMe. au S. de 13 à 17h.

Contact

Agenda CulturelTél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

À l’étranger

COUR

TESY

HAUS

ER&W

IRTH

COUR

TESY

GAL.R.SA

LTOU

NCO

URTESY

GAL.M.D

IDIER

AngleterreThématique – PhotographieLondres – Galerie Richard Saltoun

Pour célébrer le 40e anniversaire de l’exposition “Transformer :Aspects of Travesty”, conçue et réalisée par Jean­ChristopheAmmann in 1974, la galerie réunit à nouveaux les mêmes ar­tistes dont Castelli (illu), Lüthi, Molignier, Sieverding, Warhol…sur cette thématique des travestis, du désir et de la sexualité.U Jusqu’au 28 février. Richard Saltoun Gallery, 111 GreatTitchfield Street, W1W6RY Londres. www.richardsaltoun.com

Zhang Enli – Sculpture et peintureLondres – Hauser&Wirth

Dans cette expo intitulée “The Box”, l’artiste chinois (1965),présente sa première installation sculpturale parallèlement àune série de nouvelles peintures. Dans ces œuvres, il reste fi­dèle à son intérêt pour les objets banals issus de son quotidien.Une manière de nous faire partager son univers.U Jusqu’au 1ermars. Hauser&Wirth Gallery, 23 Savile Row,W1S2ET Londres. www.hauserwirth.com

FranceRobert Barry – EditionParis – Galerie Michèle Didier

La galeriste et éditrice belge propose l’exposition “Somethin ina Box — and some other things in boxes” dans laquelle elleprésente une édition de 62 cartes Robert Barry en référence àune action menée le 15 juin 1969 à 13h36, ainsi que des boîtesde Philippe Cazal, Braco Dimitrijevic, Paul­Armand Gette (illu)et UNTEL (Albinet, Cazal, Snyers).U Jusqu’au 22 février. Galerie mfc­Michèle Didier, 66, rue Notre­Dame de Nazareth, 75003 Paris. www.micheledidier.com

David PirottePremier solo bruxelloispour David Pirotte(Ougrée, 1965), doubléde la publication d’unemonographie et enbonus une présence enfoire. Si vous appréciezla peinture puissante,sans remords, extrêmeen termesd’expressivité, celle quipeut cogner, stridente etparfois désespéréecomme une musiquepunk, vraie comme unecolère et profondément

humaine, alors cette expo est pour vous. Dans l’ouvrage,l’excellent texte de Pierre­Yves Desaive, critique d’art ethistorien, ainsi que son dialogue avec l’artiste, éclaire toutela trajectoire chaotique d’un artiste qui n’a jamais donnédans la demi­mesure. “Je suis”, dit­il, “en désaccord avec lasociété actuelle : plus on tend vers le progrès et plus on régresse;plus on développe la communication et plus on la réduit.” Aprèsses premières armes déjà underground, bad boys, l’influencedes Stades : New York et l’Ouest, celle des Burroughs etArtaud, après les années de défonce et la nostalgie desannées septante, voici venir le temps du réalisme plusréfléchi mais jamais tempéré. Dans les peintures desdernières années, celles exposées, on reste transporté par lamême énergie qui tient un peu de la rage d’aborder cemonde qui ne lui convient pas. Il peint ce qui l’entoure, ceuxqui l’entourent : ses portraits sont saisissant de vie etd’ardeur; il peint ce qu’il voit dans les médias, à la télé, et sonmonde est noir; ou encore il peint des scènes de films, ouplus simplement un objet banal, un livre. Le tout mis ensituation picturale intense désormais avec des posesabstraites dans le tableau. A ne pas manquer, ses dessins auxcouleurs pétantes, issus de ses carnets de croquis ! (C.L.)

UDavid Pirotte. Bad Trip. 216 p., 30 x 30cm, illu coul., texte deP.­Y. Desaive, cart. Éd. Luc Pire.

UDavid Pirotte. Peintures et dessins. DS Galerie, 67 rue del’Hospice communal, 1170 Bruxelles. Jusqu’au 2” février. Duvendredi au dimanche de 11h à 19h.

UDavid Pirotte, stand de la DS Gallerie, Affordable Art Fair,Tour&Taxis, Bruxelles. Du 7 au 10 février.

Parution et expo

EDITIONS

LUCPIRE

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10 Adjugé! SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

Vue de Naples

Cette petite vue de la baie de Naples peinte à lagouache dans la grande tradition remontant auXVIIIe siècle, était à prendre chez Millon à Parisle 22 janvier dernier. Cette paire s’en alla à360 € dans la fourchette des estimations. L’undes meilleurs scores d’une vente qui s’intitulait“Mon chez moi”, tomba sur une paire de vases,sans doute en porcelaine de Paris, aux anses engriffons et décorés de scènes antiques. Là ondonna 700 €. Il y eut beaucoup de retraits, maisce n’était que de la brocante.

360 €

D.R.

GuerchinChez Sotheby’s àNew York le 29 jan­vier, on proposait denombreux dessinsitaliens, flamands ethollandais. Parmiles Italiens, outreune grande compo­sition de Tiepolo quifit 725 000 $, aucœur des estima­tions, il y avait cettepetite étude d’unenfant assis, sans

doute un projet pour un Christ. Il était tracé àla sanguine et fut présenté à 25 000 €, sousl’estimation basse. Il fut adjugé après unecourte bataille d’enchères à 37500 $, frais in­clus. L’auteur en était Giovanni­FrancescoBarbieri, dit “le Guerchin”, né à Cento en1591.

37500 $

SOTH

EBY’S

l Actualités

Belles pe rformancesà New Y ork

h Les tableauxet dessinsanciens seportentrelativementbien. Bonus àl’Italie et à laHollande.

AUX ALENTOURS DU 30 JANVIER, New York aété la plaque tournante du marché de l’artpour les tableaux, quelques sculptures et des­sins anciens de grande qualité. Les vacationschez Sotheby’s et Christie’s furent d’un niveauexceptionnel en termes de provenance et de si­gnatures; ce le fut un peu moins en termes dechiffres d’affaires. Et ce sont surtout les ta­bleaux qui firent des merveilles. Chez Sothe­by’s, en quatre vacations, il est tombé plus de49 millions d’euros. Les tableaux à eux seulsramenèrent pas moins de 37,7 millionsd’euros. C’est beaucoup d’argent bien sûr, maisc’est seulement un chiffre qui s’inscrit dans lafourchette des estimations. Il n’y a donc pas eude miracle pour l’un ou l’autre lot, comme celase voit pour l’art moderne ou contemporain. Iln’empêche que certains lots obtinrent des ad­judications plusieurs fois millionnaires. C’estbon signe, mais ce n’est pas pour cela que l’en­semble du segment va voir ses valeurs aug­menter. Au niveau local, chez les marchandsou dans les petites salles de ventes commechez nous, il n’y aura pas de changements ma­jeurs.

Face à de la qualité “musée”, il est encoreheureux de voir de nombreux amateurs privésou institutionnels se battre pour quelques tré­sors.

Ce fut le cas avec un tableau d’un desmeilleurs artistes caravagesques des Pays­Baset de la ville catholique d’Utrecht en particu­lier. Sotheby’s vendait une scène en nocturne,

Cette toile d’ungroupe de musiciens

par Honthorst,peintre d’Utrecht,est partie à New

York chez Sotheby’spour 5,5 millions

d’euros.

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11Adjugé!SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Actualités

Belles pe rformancesà New Y ork

aux forts accents de lumière et d’ombre où l’onvoyait une compagnie de musiciens dansl’exercice de leur art. Le peintre était Gerrit vanHonthorst (1590­1656). Le tableau de 99 x138 cm était une redécouverte. La salle avaitfixé la barre entre 2 et 3 millions de dollars. Ilen vint 7557000 $, soit 5,5 millions d’euros.Jamais semble­t­il Honthorst n’a obtenu unetelle cote en vente publique. La toile n’avaitplus été vue en vente depuis 1883 à Valencien­nes quand elle sortait de la collection d’unsieur de Malherbe. Ensuite de quoi elle s’enalla chez Jules de Brauwere et enfin chezLe Gavrian à Versailles, jusqu’en 1927. Uneversion très proche de celle­ci se trouve au mu­sée des Beaux­Arts de Lyon comme l’indiquaitValérie Lavergne dans le catalogue du musée,en 1993 où son mari, Philippe Durey était con­servateur en chef. Lequel Philippe Durey (ac­tuel directeur de l’Ecole du Louvre), avait faitentrer la collection de Jacqueline Delubac danscette magnifique maison qui vaut le détourquand on se trouve dans la cité des traboules.

Le second meilleur score est tombé sur unecomposition du Greco. Il s’agissait d’une “An­nonciation” peinte sur un panneau de 63 x76 cm et que la salle avait annoncée entre unmillion et un million et demi de dollars. Lesamateurs ont poussé le lot bien au­delà à5,8 millions de dollars et c’est un privé euro­péen qui emporta la mise. Les prix comportentles frais d’acheteurs.Philippe Farcy

SOTH

EBY’S

La Renaissance version Christie’s

Toujours à New Yorkmais cette fois chez Chris-tie’s, la même semaine passée a permis de récol-ter dans les diverses ventes d’art graphiqueancien, tableaux et dessins essentiellement, dontcertains du XIXe siècle, pas moins de 64 millionsde dollars.Il y avait à prendre le 29 janvier une sacrée bro-chette de peintre célèbres ayant travaillé vers1470-1550. Ce fut d’ailleurs la vente la plusefficace puisqu’elle fit sur sa seule “tête” pasmoins de 44 millions de dollars, soit 32,8 millionsd’euros, pour quarante-neuf lots offerts à la vente.Presque tous furent vendus. Le lot le plus cher futobtenu non pour un tableau mais pour un livred’heures à l’usage de Rome, façonné à Bruges ou àGand vers 1500-1510. Le volume avait appartenuaux Rothschild de la branche de Vienne.Les miniatures étaient d’une finesse extrême. Onvendit le lot à 13,6 millions de dollars sur unefourchette de douze à dix-huit millions. Ladeuxième plus belle enchère vint couronner une“Adoration des Bergers” peinte par Jacopo Bas-sano (1510-1592), sur une toile de 72 x 112 cm,quela salle prévoyait de vendre entre huit et douzemillions de dollars. Le commissaire-priseur adju-gea cette composition du maître vénitien à8,9 millions de dollars, frais inclus. Le dernier lotétait occupé par une gravure d’Albrecht Dürer“Adam et Eve”, vendue à l’estimation basse, plusles frais, soit 461000 $.

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12 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Salle des ventes

Le XIXe siècle au menuchez Bernaertsh Les ventes de ces 11 et 12 févrierseront éclectiques quant aux modesd’expression. L’ère de Léopold II sera àl’honneur.

520 LOTS SERONT À PRENDRE et ils sont visibles de­puis hier déjà dans la grande salle entre la rue du Mu­sée et la rue Verlat, en face donc du Musée des Beaux­Arts d’Anvers. Les Bernaerts roulent leur bosse avec sé­rénité depuis plus de vingt ans qu’ils sont installésdans la Métropole. Les affaires tournent bien et les lotsne manquent pas. Le XIXe siècle est souvent en cesmurs la période de prédilection, entre romantisme, arttroubadour et pré­impressionnisme.

C’est le cas cette fois­ci, avec quelques ajouts en fin dedeuxième vente dans le monde oriental et ses porcelai­nes de la Compagnie des Indes du XVIIIe siècle (trèsbelle paire de cache­pots), quand ce ne sont pas desivoires sculptés au tournant des XIXe et XXe sièclesdans des défenses d’éléphants. Voilà qui fait penser auxmagasins proches du marché dominical de Tongres.

Pour une paire de vases couverts en porcelaine de Sè­vres à fonds bleus et rehauts d’or, hauts de 110 cm,d’époque Napoléon III, il faudra assumer entre 7000et 8000 €. Il y a pas mal de choses dans ce genre, augoût un peu trop sucré. On mettra ceci en parallèleavec des tableaux un peu plus anciens, à l’instar d’unpaysage méditerranéen animé d’une ruine médiévaleet d’un couple de bergers, signé par Bernard Jos vanGobbelschroy (1825­1870). Le panneau d’acajou estde 66 x 55 cm. On en espère entre 2500 et 3750 €. Onappréciera également la composition campagnarde dePieter Gerardus Van Os (1776­1839) qui montre desvaches et des moutons en liberté dans un paysageagreste délicatement rendus par de fins glacis et unelumière au couchant. Cette œuvre sur panneau égale­ment, de 41 x 36 cm, est annoncée entre 2 500et 3750 €.

Il y aura plus loin un petit panneau de Herman TenKate (1822­1891) qui reprend un thème caravagesquecomme les “Joueurs de luth” de Honthorst que nousévoquons par ailleurs. Ici, il s’agit de “Joueurs de car­tes”, très proches de motifs peints par Valentin de Bou­logne, natif de Maubeuge, au XVIIe siècle, quandMaubeuge était encore espagnole. Le lot de Ten Kateest évalué entre 3000 et 4000 €.

Le lot qui suivra est peint par Ezechiel Davidson(1792­1870). L’artiste britannique a peint en 1823 surune grande toile de 117 x 91 cm, un sujet historiquedans l’esprit troubadour qui mettait en avant la Re­naissance autant que l’architecture gothique flam­boyante. La scène aurait pu décorer un salon du châ­teau de Noisy; il s’agit de l’abdication de Mary Stuart.Au lot 55 se trouve une très délicate aquarelle de 23 x28 cm, signée par Anthony Oberman (1781­1845)

montrant des oiseaux morts, des fruits et un coquillagesur un entablement de marbre. Le lot pourra êtrevendu à 750 €, ce qui est un cadeau.

Le catalogue contient par la suite une foule de pendu­les et de garnitures de cheminée en marbre et bronzespatinés qui valent entre 800 et 3000 €. Quelques car­tels feront partie de la panoplie et ne manqueront pasde charme car ils sont inspirés des lignes mouvemen­tées du temps de Louis XV. Mais tout cela est NapoléonIII ou plus jeune encore et donc ne vaut pas très cher(1500 à 3000 €), à l’exception d’un modèle Louis XIVinspiré d’une création de l’ébéniste Boulle, posé surune terrasse animée de chevaux nautiques. Pour ceci,la cote est inscrite entre 8000 et 10000 €.Ph. Fy.U Infos via www.bernaerts.be. Exposition aujourd’hui,demain et dimanche.

D.R.

Le lot 178 est occupé par cette magnifique toile d’une jeune fille nue dans la forêt, peinte par J.D.A. Caucannier (1860-1905), en 1884. La toile de 100 x 200 cm est évaluée entre 12500 et 15000 €.

l Bande dessinée

Coups de crayon aux casernes

IL Y AURA PRÈS DE 800 LOTS à prendre dansquinze jours dans la salle d’Arnaud de Partz etsous les auspices du commissaire­priseur SergeHutry. Parmi ceux­ci il y aura plus de 170 plan­ches originales d’artistes vivants pour l’essentielet dont les feuilles son estimés à des prix trèsabordables. En pariant sur l’avenir ce sont là sansdoute de bons placements. Nous resterons sur cesegment pour éviter toute dispersion.

La plus belle des compositions est à notre aviscelles de Cabanes pour “Collin­Maillard”. Il s’agit

d’une aquarelle et crayon pour la couverture de“Maxou contre l’athlète”, publié chez Castermanen 1997. On en attend 500 à 600 €. On appré­ciera également la planche de l’Ardennaisd’adoption Cayman pour “Le sang des juste”, épi­sode relatif à Godefroid de Bouillon. La feuille de36 x 55 cm est datée de 1995. On en escompteentre 300 et 400 €, ce qui est la moyenne desneufs lots le concernant ici. I

l faudrait assumer 1200 € pour une planche deBuck Danny pour la page 31 de l’épisode “Les Se­crets de la mer noire”, publié par Dupuis en1994. Et enfin, clin d’œil vers les très belles archi­tectures à l’aquarelle de Boiscommun, tracéespour la couverture d’une intégrale parue en2005.Ph. Fy.UTout se voit sur www.banquedessinee.be.

BANQ

UEDE

SSINÉE

Cette planche d’une grandequalité graphique fut tracéepour “Le Sang des Justes”

de Cayman.Elle mesure 360 x 550 mm

et est annoncéeentre 300 et 400 €. h La 34e vacation de Banque Dessinée

aura lieu le 23 février dès 11h dumatin.

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13Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Résultats

Février sera mieux que janvier

FAISONS ICI D’UNE PIERRE DEUXCOUPS pour évoquer la salle uccloise quiofficiait le 14 janvier et qui va remettrele couvert ces 11 et 12 février. Une venten’est pas l’autre même si le classicismebon teint est de rigueur dans cette mai­son qui cultive la tradition mieux quequiconque. La vacation de janvier n’a pasentraîné de fameuses enchères à deuxou trois exceptions près dont un vase enporcelaine de Chine, bleu et blanc, an­noncé entre 300 et 400 €; il fut achetéfrais compris à 6200 €.

Et pourtant il se trouvaient là des lotsprovenant du beau château de Vorst ouVorsch, à Grimberghen, appartenantaux barons d’Anethan, qui ont donnéplusieurs ambassadeurs au siècle passé.Cette provenance intéressante aurait pufavoriser les transactions mais les lots yafférents n’étaient pas singularisés. Lechâteau figurait pourtant sur la jaquettedu catalogue. Sans connaître les prove­nances, on notera toutefois les 13000 €obtenus pour une toile figurant un“Bord de Seine” par Robert Pinchon(1886­1943), annoncée entre 5 000et 7000 €. Puis il y eut “Les Clouse” deSalvador Dali (1904­1989). C’était undessin à l’encre et à l’aquarelle certifié,évalué entre 2000 et 3000 €. Le marteau

fut frappé à 7400 €, toujours avec lesfrais. Beau score encore pour un pan­neau de 36 x 28 cm signé par Petrus vanSchendel. Il figurait une “Jeune fille pré­parant le repas à la lueur d’une bougie”.Le lot était estimé entre 3000 et 5000 €et la salle le poussa jusqu’à 10500 €. Onnotera encore les décevants 8 000 €d’une immense toile de 305 x 211 cmpeinte par Marten Geeraerts (1707­1791). La toile était signée et datée de1731. On y voyait dans un décor de co­lonne “Eris semant la discorde parmi lesdieux lors du mariage de Thétis et Pe­lée”. Il paraît que c’était pour une his­toire de ballon. Le lot était pourtant an­noncé entre 10000 et 15000 €, ce quieut été bien mérité. On n’a pas vendu par

contre un petit enfant endormi peint parFerdinand de Braekeleer (1792­1883),daté de 1824. Il s’agissait d’Idesbal, ba­ron van der Gracht et on en escomptait4000 €. Sans doute le croyait­on mortsur son lit, ce qui est une erreur. On ter­minera pour cette vente passée par les9500 € acquis sur une petite toile deGustave Courbet (1819­1877), figurantune “Chute d’eau en sous­bois”. On étaitici à l’estimation basse.

Pour ce qui est de la vente à venir la se­maine prochaine (exposition dès ce ven­dredi), on épinglera le premier soir unepaire de dessin au lot 50. Ils sont l’œuvrede Raoul Dufy (1877­1953). Il s’agit dejockeys entourés d’élégantes dames. Lescompositions font 250 x 205 mm. Elles

sont évaluées entre 8 000 et 12000 €, etce sera mérité. On oubliera le lot 64 erro­nément donné au peintre Liégeois Ber­tholet Flémal (1614­1675), car c’est unetoile flamande assez secondaire (est. :2000 à 3000 €), pour se concentrer surle lot 75 occupé par un très intéressantcuivre de Louis­Joseph Watteau (1731­1798), dit Watteau de Lille, figurant unejeune femme étalant ses légumes dansune cour. Le lot mesure 35 x 43 cm. Il estévalué entre 4000 et 6000 €. Il en vautlargement le double tant la qualité pic­turale est évidente. On finira par unetrès belle photo de Misonne, datant de1939, au lot 86. Elle est évaluée à 350 €,ce qui est également un cadeau.Ph. Fy.

D.R.

La vente de mardi prochain comportera plusieurs pièces d’argenterie dont cette grande assiettevolante liégeoise, vers 1702 (10000 €) et deux saucières d’Ath, datée de 1773 (15000 €).

h Chez VDK, la vente passéefut moyenne. Celle qui arrives’annonce bien pluspassionnante.

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14 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Au marteau

Livres rares chez Ferraton

SANS DOUTE EST­CE LE XXe SIÈCLE lors de laseconde séance de vente le samedi 22 février quifera parler la poudre. Mais il y aura d’abord dansla vacation de la veille, quelques livres anciensassez rares mais pas nécessairement onéreux etdonc attrayants. Ce sera le cas avec ce volume du“Tableau de l’histoire générale des Provinces­Unies”, écrit par Antoine Cerisier; il fut publié àUtrecht entre 1777 et 1784. Le volume provientde la bibliothèque de Talleyrand en son châteaude Valençay, à lui offert par Napoléon Ier en 1803.Le lot est annoncé entre 350 et 450 €.

Il sera passionnant sans doute de détenir le lot21 où se trouvera l’“Introduction à la Fortifica­tion”, ou “Atlas des forces de l’Europe”, paru en­tre 1690 et 1695 sous la plume de Nicolas de Fer(1646­1720). Il s’agit d’un atlas de 167 cartes. Lelot est annoncé entre 2 000 et 2 500 €. Pour 600à 800 € on devrait pouvoir partir avec un vo­lume comportant 239 gravures de Sébastien LeClerc (1637­1714), graveur du Cabinet du Roi,diffuseur du grand goût du temps de Louis XIVet de ses peintres tels Le Brun, Mignard et autresJouvenet ou La Fosse.

Le lot le plus rare et pour le coup le plus cher

sera situé au numéro 63. Il s’agit d’un livred’heures, psautier à l’usage des Chartreux da­tant de la fin du XIVe siècle ou du début duXVe siècle, sans provenance stylistique précise.Le volume compte dix­neuf grandes lettrines. Lelot est annoncé entre 6 000 et 8 000 €.

Pour la seconde vente, on mettra en avant la ja­quette du catalogue où figure un volume orné depointes sèches d’Henri de Toulouse­Lautrec(1864­1901) en l’honneur de Maurice Joyantqui remplaça Théo Van Gogh à la galerie Bous­sod et Valdon en 1890. Le lot est évalué en­tre 2 000 et 3 000 €. Puis il y aura au lot 755, pasmoins de 559 des 594 volumes de la revue sati­rique “L’Assiette au beurre”, sortie de 1901 à1911. Le lot est évalué entre 1 500 et 1 800 €. Defuturs très grands artistes trouvèrent là l’occa­sion de se faire connaître.

On terminera par une lettre de huit pages en­voyée par Roger Martin du Gard à André Gide. Ily est question des commentaires effectués lorsd’une conférence des amis de l’URSS à Nice endécembre 1936, à propos d’un livre de Gide con­sacré à sa visite en Russie : “Retour de l’URSS”.L’auteur français s’y est fait descendre en flèchepar un jeune professeur italien, Alessandrini, quidéfendit devant un public acquis d’avance, lesprogrès magnifiques du communisme. Cette let­tre quasiment inédite, connue mais considéréecomme perdue, n’est affichée qu’entre 1 000et 1 500 €. On verra ce que le marché en fera.Ph. Fy.

h D’un livre d’heures à Toulouse­Lautrec le libraire bruxellois offre unpanel de découvertes amusant.

Cette gravure de Toulouse-Lautrec fait partie d’un volume consacré àMaurice Joyant, marchand d’art. On en espère 2000 €.

D.R.

l Bijoux

Vente poussive à Paris

C’ÉTAIT UNE VENTE comme ily en a tant à Paris dans l’hôteldes ventes et c’est bien ce qui ca­ractérise Paris des autres gran­des capitales. L’hôtel Drouotpeut être le théâtre de très gran­des vacations qui vont générerdes millions d’euros puis à côtéde cela, ce sera un monde debrocante ou de petites antiqui­tés où l’on vendra avec le mêmeplaisir des portes serviettes à25 € ou des candélabres Empireà 45000 €. Plusieurs études ac­ceptent finalement de rendreservice comme le voulait et leveut sans doute encore la charged’officier ministériel dont lescommissaires­priseurs se re­

vendiquent toujours. Et ne par­lons pas des ventes judiciaires,sur saisies et autres. Là les ventespubliques rendent égalementleurs services pour le bien com­mun et surtout l’Etat.

Vente normale donc ce mardiavec l’assistance de Claire Sa­lanne comme expert en gem­mologie devant une salle un peuamorphe où les enchères furentdifficiles à conclure, sauf pourles lots de la meilleure qualité.C’est pourtant dans ce type deventes que l’on effectue de bon­nes affaires et à l’aube du 14 fé­vier cela peut être utile.

On notera les 580 € obtenusau lot 94 pour une alliance en orjaune sertie de diamants atten­due à 600 € et lancée avec peineà 550 €. Devant la lenteur dupublic, le commissaire­priseurse fit pressant, arguant de labeauté de la chose et de l’“envieque cela donne de se marier”. Onentendit alors l’experte rétor­quer avec vigueur “Oh non !”, ce

qui fit hurler de rire plus d’unepersonne.

Au lot 129, on donna quandmême 9000 € pour une paire deboucles d’oreilles en or gris ser­tie chacune d’un diamant jauneovale. Toutefois, la somme obte­nue était celle de l’estimationbasse. Le lot 130 était détenupar une superbe bague ornéed’un diamant de forme coussinde 4,36 carats. Estimée entre55 000 et 58 000 €, lancée à45 000 €, elle fut adjugée à53000 € sur la forte insistancede Me Lombrail qui dit qu’“il va­lait mieux acheter ici que de pla­cer son argent à la Caisse d’Epar­gne”.

3 000 € tombèrent encorepour une paire de pendantsd’oreilles à motifs géométriquessortis des ateliers de Chaumet.

La moyenne des lots présentésatteignit rarement les milleeuros. Les frais ne sont pas in­clus.Ph. Fy.

LOMBR

AILET

TEUC

QUAM

,

Ce diamant de forme coussin de 4,36 carats fut vendu pénible-ment à 53000 €, plus frais.

h Chez Lombrail etTeucquam, les bijouxse sont vendus avecpeine.

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15Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014 ARTS LIBRE

l Foire d’art contemporain

Art Up Lille

IL FAUT REDYNAMISER, SURPRENDRE, con­vaincre, se mettre à la mode, c’est sans doutela raison pour laquelle quelques foires chan­gent de nom. Lille Art Fair devient donc ArtUp sous la direction de Didier Vesse. Majori­tairement française, la foire est très lilloise aupoint que l’on est surpris du nombre de gale­ries d’art dans la cité nordique qui se sentboustée par les manifestations officielles deniveau internationale qui s’y déroulent régu­lièrement. Même Saatchi et Perrotin ont ex­posé à Lille ! Cette foire au caractère régional aaccueilli l’année dernière environ 26000 visi­teurs, nombre d’entre eux en provenance, parvoisinage immédiat, de Belgique ! La foire estégalement soutenue par les structures cultu­relles régionales puisque l’Atelier des éditionspopulaires, Lasécu, la Maison de la photogra­phie, l’école Supérieure d’Art Nord Pas­de­Ca­lais (ESA), le Fresnoy – Studio national des artscontemporains, l’ECV Nord Europe, le Centred’art CARO/Choeur de Lumière, le FRAC NordPas­de­Calais, l’Inventaire, Kitchen Litho, laPlate­Forme et l’Université Lille 3, ainsi que lastructure culturelle de Knokke­Heist, serontprésents !

Les galeries belges sont massivement repré­

sentées dans cette foire où elles peuvent sé­duire un public de proximité et participer àl’internationalisation de la manifestation. Onn’y joue cependant pas le vedettariat, ni les va­leurs de pointe du marché belge ou internatio­nal et ces représentations ne sont pas cellesque l’on retrouve dans les grandes foires inter­nationales. On est en terrain régional, avec, laplupart du temps, des artistes peu connus eten devenir, la barre étant moyennement éle­vée. En comptant la franco­belge Lazarew quimontrera Olivié Catte été Sergio Moscona, el­les sont dix­sept galeries belges à participer !Un vrai record.

Les galeries bruxelloises sont majoritairesavec Archiraar, Espace Art 22, Arielle d’Haute­rives, LKFF et Sculptur Projects, MacadamGallery, Mazel et Spot u Art; de Knokke, se pré­sentent Samuel Maenhoudt et Absolute ArtGallery, tandis que Jos Depypere vient deKurne, Leonhard’s Gallery d’Anvers, Mad Artd’Egem; enfin la namuroise Gery Art Galleryqui annonce des multiples de Bernar Venet etde Panamarenko et des collages de PaulineTonglet (expose en ce moment à la MCNa­mur), sera accompagnée de la liégeoise NoName, de la mouscronnoise Xavier Ronse etde la tournaisienne Rasson Art Gallery avecnotamment François Martinache et Emma­nuel Barcillon.C.L.UArt Up. Foire d’art contemporain de Lille. Du13 au 16 février. Lille Grand Palais, 1 boulevarddes Cités Unies, F­59777 Lille­Euralille (France).www.art­up.com

DR

François Mar-tinache, “Dou-ble Irish”, Fu-jichrome con-trecollé sousdiasec, 2013,120 x 165 cm;une œuvre ex-posée à Art Uppar la galerietournaisienneRasson Art.

h Régionale tout en attirant desgaleries étrangères la foire d’artcontemporain de Lille compte denombreux stands belges.

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