supllb 20141212 art full

16
© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°256 - Semaine du 12 au 18 décembre 2014 UNE ŒUVRE D’ART FRANÇOISE PETROVITCH, SANS TITRE, SÉRIGRAPHIE SUR PAPIER DE LA SÉRIE « ROUGIR ». COURTESY DUBOISFRIEDLAND SOUS LE SAPIN P.6 Expo en vue Vente publique Winston Churchill peignait. Sotheby’s organise une vente à Londres. P.16 Albert Baronian a rassemblé 20 artistes pour une expo temporaire à Gand. PP.2-3 L’art contemporain n’échappe pas au merchandising. PP.10-11 Le marché CC DELVOYE

Upload: sa-ipm

Post on 07-Apr-2016

231 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

Arts Libre du 12 décembre 2014

TRANSCRIPT

Page 1: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°256 - Semaine du 12 au 18 décembre 2014

UNEŒUVRED’ART

FRANÇOISE PETROVITCH, SANS TITRE, SÉRIGRAPHIE SUR PAPIER DE LA SÉRIE« ROUGIR ». COURTESY DUBOISFRIEDLAND

SOUSLESAPINP.6

Expo en vue Vente publiqueWinston Churchill peignait.Sotheby’s organise unevente à Londres. P.16

Albert Baronian a rassemblé20 artistes pour une expotemporaire à Gand. PP.2-3

L’art contemporainn’échappe pas aumerchandising. PP.10-11

Le marché

CCDE

LVOY

E

Page 2: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

2 L'actu SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

On a tous quelque chose de Gand

h En mode souvenir des liens qui l’unissent à la ville des comtes de Flandre, AlbertBaronian a rassemblé une vingtaine d’artistes pour une expo temporaire dans unespace inattendu.

IL N’EST PAS COURANT QU’UN GALERISTE organise uneexposition hors de chez lui, qui plus est dans une espacetemporaire sans aucune connotation culturelle. Pourquoidonc Albert Baronian a­t­il monté une exposition d’en­vergure au CIAC à Gand ? Le lieu est un ancien garage ré­puté de la ville nordique. En passe de transformation enespaces d’habitats de luxe, le bâtiment est disponible etson ancienne salle d’exposition, vaste et lumineuse, con­vient parfaitement pour une expo d’art contemporain.

Les raison pour lesquelles le galeriste a décidé de re­tourner temporairement à Gand sont multiples et senti­mentales. Certains se souviendront peut­être d’une gale­rie Baronian – Lambert (Yvon le galeriste parisien quiferme définitivement sa galerie), dirigée par un certainChris Dercon aujourd’hui directeur de la Tate Modern àLondres. C’était au début des années quatre­vingt ! Avant,dès 1977, il avait déjà réalisé une expo au Vereniging voorhet Museum van Hedendaagse Kunst qui a joué un rôlede premier plan dans la diffusion de l’art contemporaindans l’ancienne cité des comtes de Flandre. Et enfin,outre une amitié avec Jan Hoet qui a préfacé le cataloguedes 35 ans de galerie, c’est au Musée d’art contemporainde la ville qu’il a vendu pour la première fois une pièce àun musée ! Une trace avec œuvre, de cette relation au mu­sée, est d’ailleurs présente en ce moment au S.M.AK. dansl’expo Kunst in Europa na’68. Que de souvenirs ! Et ex­cellents qui comptent dans l’histoire de notre pays.

Mais il y a plus étonnant encore. Tous les artistes sélec­tionnés pour cette exposition par Albert Baronian, ont eudes liens professionnels avec Gand et environs ! Et ils sontau nombre de dix­huit ! La plupart ont exposé en solodans un espace gantois, muséal ou pas, d’autres ont parti­cipé à des expositions de groupe. Voilà qui montre au mi­

nimum la dynamique de la ville et son rôle dans le fief del’art contemporain. Et l’ensemble est de grande qualitédans une diversité qui reflète celle de la programmationdu galeriste bruxellois.

Proposition d’une visite rapide qui n’a pour but que devous inviter à retourner, à votre tour, à Gand ! La présenceinternationale est assurée par un imposant montage pho­tographique sur le “Crime” de Gilbert&George, par l’Alle­mand Olaf Holzapel dont les sculptures évoquent des si­tuations transitoires, par une superbe vidéo de l’Améri­cain Tony Oursler sur la cigarette, par les curieusespeintures de l’Allemand Thomas Zipp, par un magnifiquedessin étoilé de Zorio et une œuvre discrète de Paolini.

Philippe Vandenberg, présent par une grande huile in­titulée significativement “Exil de peintre”, est chez lui àGand, de même que Thomas Bogaert auteur de peinturesaux images floues, que Ricardo Brey et sa sculpture, queMekhitar Garabedian et son inscription monumentale“Search and Destroy”. C’est en voisin brugeois que Ro­bert Devriendt livre quelques petites images d’une his­toire à construire. Et puis voici la solitude à travers unesculpture inédite de David Brognon et Stéphanie Rolin,une aquarelle et une vidéo de Marie José Burki, unesculpture mobile en perles de Lionel Estève, une douceimage évocatrice de Fiona Mackay, une scène comme uneComedia del’arte d’Helmut Stallaerts et un focus imagierde Benoit Platéus. L’art contemporain est multiple et per­sonnalisé.Claude LorentURitornando à Gand. CIAC, EindeWere, 1, 9000 Gand.Jusqu’au 21 décembre. Dumercredi au dimanche de 11h à18h. Publication. Petit catalogue illustré dans lequel ladémarche de chaque artiste est décrite.

Commentaire

Vibrationsde saison

Par Roger Pierre Turine

Plusieursmondes décidément cohabi­tent sur cette planète plus que jamaisvouée aux artifices du fric. La financeenglobe tout. L’art lui­même, qu’oncroyait valeur refuge de valeurs, s’yembourbe. De grandsmaîtres de l’his­toire de l’art furentmêlés aux appétitsde leurs commanditaires. Parfois com­plices, parfois dupés.J’y pense carmêlé, depuis de nombreu­ses années, aumonde de la création, àcelui de ceux qui la font et en vivent, jeme disais que c’est quandmême danscemonde­là qu’on se sent lemieux !Le commerce – n’y voyez pas lamoin­dre allusion au troc sonnant et trébu­chant qui s’y vit aussi – avec les artistestient de la rencontre, pas du négoce.C’est heureux. On s’y sent vivre entrehumains, la main tendue plus querefermée (Attention ! Le leurre existe).Le contexte est plus simple qu’ailleurs.Les habitudes y sontmoins stéréoty­pées. La convivialité s’y embarrassemoins de faux­fuyants, d’hiérarchies,de langues de bois, de coups de Jarnac,même si tout cela n’en est pas exclu.J’y pense carmes pasm’ont encoremené, pas plus tard qu’hier, chez desartistes qui le sont en somme de pèreen filles et petite­fille. Tout y fut bon­homme, bon­enfant, accueillant, cha­leureux.Les fêtes approchant, le prétexte étaitune vente de bijoux de l’une des filles,Eve, qui donnait à voir et à acquérir lefruit demois de création et de travail.Les artistes doivent vivre !Ce genre demarché convivial est loind’être unique. La particularité voulaitqu’il réunisse, sous unmême toit, celuid’Emmanuelle, autre fille à la belleprésence discrète, le père poète etchanteur, la joaillière et Laura (“Laura,Laura, Lequel de nous l’aura ? Laura,laura, Laura laura pas…”), fille d’Eve,tant chantée par Guy, père de tantd’inoubliables chansons, souventprémonitoires.Ni esbroufe, ni chichis, unemaisoncoincée dans lesmarges d’une arrière­cour presque champêtre, un intérieurvivant, empli de livres, de dessins etphotos, de toiles aumurs, certainesrappelant que lamaîtresse du lieu voueune passion à l’Afrique, qu’elle ymènedesmissions pour l’Unicef.Famille d’artistes, les Béart sont unefamille comme une autre, à cette ex­ception près : chacun s’y nourrit devibrations, d’étincelles, de liberté, leséchanges avouant des générosités. Lesartistes de tous bords sont comme ça.

COUR

TESY

ALBE

RTBA

RONIAN

,BRU

XELLES

ETNO

SBAU

MRE

DING

,LUX

EMBO

URG

Page 3: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

3L'actuSEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

On a tous quelque chose de Gand

Galeries bruxelloises

En ce moment et jusqu’au 20 décembre, dans lagalerie bruxelloise principale, Albert Baronianprésente un nouveau solo du sculpteur liégeois(1982) Xavier Mary. Il reprend à son compte l’objetbanal, manufacturé, industrialisé pour le détournerde son destin. Une touche de dérision se joint à uneintrusion dans la zone artistique qui englobe aussibien Duchamp que l’étoile de Stella (!). L’artistes’empare de stéréotype de notre temps en visionsmonumentalisées. Dans la seconde galerie, un choixd’aquarelles toujours aussi subtiles d’Yvan Salo-mone.

Vue partielle de l’expo. Aucentre, David Brognon&Stépha-

nie Rollin, “Middle of Adventure,Such a Perfect Place to Start”,

harpe en bois et miroir avecreflet d’une peinture, 180 x

70 cm, 2013 – 2014; au murGilberto Zorio, “Stella di

piombi”, plomb, 101 x 201 cm,2002 et Gilberto Zorio, “Stella

di Chagny”, technique mixte surpapier, 250 x 250 cm, 1984.

A droite, Xavier Mary, “Tree ofwoe”, 195 x 113 cm, 2012.

COUR

TESY

ALBE

RTBA

RONIAN

,BRU

XELLES

ETNO

SBAU

MRE

DING

,LUX

EMBO

URG

“Le terme ‘Ritornando’ en italien aune signification plus riche et plusvariée que le simple mot Retour. Ilimplique non seulement un retourdans le lieu, une ville enl’occurrence, mais aussi l’idée debalade, de flânerie, dans des lieuxqu’on a jadis arpenté, avec un brinde nostalgie”.Albert Baronian

Page 4: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

4 L'actu SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Objets et rites mag iques

PARISIEN, ALTERNATIF ET ENGAGÉ, le centre Im­mix est lui­même installé en l’Espace Jemmappes,lieu tout aussi alternatif et vivant. Immix, qui se dé­die plus particulièrement à la photographie, n’estplus à une audace près ! C’est à Olga Caldas, l’une deschevilles ouvrières d’un triumvirat inamovible etperformant, qu’y revient, cette fois, l’attrait de l’opé­ration du mois.

Une opération qui, en associant deux photogra­phes et un sculpteur – Agnès Pataux, Gaël Turine, Jo­seph Kurhajec ­, tente d’approcher ces “magies” quirèglent encore pas mal la vie et le quotidien de tantde gens à travers le monde.

La sensation, assez immédiate, d’une immersiondans un registre méconnu, sinon inconnu, prouve laréussite d’une mise en joue qui joint l’attrait de pri­ses de vues in situ à celui de la création de personna­ges surgis de l’imaginaire d’un homme épris de troi­sième dimension. La sienne n’est pas celle qu’on re­connaît a priori au sculpteur, mais celle d’un universà la fois étrange, inquiétant, quasi hors du temps etdes pratiques coutumières.

D’où sont donc issues ces “magies” qui gouver­nent, avec tant de rigueurs et d’abandons de soi, despopulations entières et même des gens de cheznous ? Qu’avancent­elles de si différent par rapportà d’autres pratiques religieuses héritées d’autreslois, d’autres lieux, d’autres dieux ? L’expositionn’offre aucune réponse et ce n’est pas le but : quidira, jamais, la vérité à cet égard ! Mais elle nousquestionne, nous impose une réaction, des ré­flexions. Nous introduit au cœur d’un monde avecses règles et ses représentations. On y pressent queles trois intervenants ont réussi à lier un pacte avecdes forces contraires qu’ils ont cherché à compren­dre. Et à comprendre en y participant de près ou deloin.

Le premier intervenant est un Américain du Wis­consin, Joseph Kurhajec, de lointaine origine tchè­que. Il partage sa vie entre le quatorzième parisien,le Yucatan au Mexique et le Nord de l’Etat de NewYork. Créateur de la marge, il n’en est pas moins uncontemporain qui s’interroge sur certaines prati­ques actuelles. Sa découverte, en 1961, des fétichescongolais à l’Art Institut de Chicago fut si détermi­nante qu’il en extrapole depuis sa propre vision

d’objets dotés d’une sorte de sixième sens. Tout luisied et tout le porte : cornes d’animaux, cordes, bois,clous, fourrures, crânes. En somme, tout ce qui,ailleurs, sert aux rites de croyances peu ou proumarginales. Tribales sans l’être, primitivistes sansl’histoire, échevelées à force d’attirails hétéroclites,ses sculptures exercent des fascinations entre curio­sité et malaise : elles sont étrangement habitées…

Agnès Pataux, la deuxième intervenante, est uneinstitutrice française si passionnée par l’Afrique etses rites ancestraux, qu’elle occupe ses congés sco­laires à se mouler dans des sociétés au passé large­ment perpétué. Si son livre sur les Dogon fut plébis­cité, c’est ailleurs qu’elle nous entraîne avec desphotos réunies sous le titre générique “Malinké, duvisible à l’invisible”. Avec elle, nous nous retrouvonsen Guinée, fruit d’un reportage de 2014. A force derencontres, de retours dans des villages longuementfréquentés, Pataux a eu non seulement accès aux fé­tiches jalousement gardés, elle a pu aussi les photo­graphier. Exemple de pareil fétiche, le Diafaré. La fa­mille qui le possède en détient en quelque sorte lebrevet. C’est à elle que l’on s’adresse si l’on veut enacquérir un semblable. Déclinés en noir et blanc, lestirages argentiques d’Agnès Pataux nous montrent

h Le centre Immix à Paris associe deuxphotographes et un sculpteur autourde la magie.

“… En assistant à la préparationdes soins et en pensant à latransmission de ce savoir depuisdes millénaires, n’étais-je pastémoin d’un acte de résistance etde protection face à lamodernité ?”Gaël Turinedans “Voodoo”

GAËL

TURINE

/IMMIX

Sm’ArtBlackoutTant redouté cet hiver, le voilà dès mainte­nant à l’ordre du jour en galerie, mais pourquelques jours seulement. Rassemblantquinze artistes, Rodolphe Janssen joue évi­demment sur le mot et retient abondam­ment le noir plutôt que le out. Presquetoute l’expo est une suite de découvertespuisque les œuvres sont majoritairementinédites en lieux bruxellois. On pointera enparticulier les œuvres très étonnantes réali­sées en graphite, fragiles et impeccables, deSam Poyer; le mini radiateur noir en cire deDavid Adamo qui utilise une matière quifond à la chaleur; le tableau en bois brûlés etson empreinte de Davide Balula, le printd’une incroyable accumulation de croix entous genres de Torbjorn Rodland, ou encorela porte inattendue de Ned Vena… (C.L.)UBlackout. Galerie Rodolphe Janssen, 35 ruede Livourne, 1050 Bruxelles. Jusqu’au20 décembre. Dumardi au vendredi de 10h à18h, samedi de 14h à 18h.

De Famenne en montagnesLe Mexique, San Francisco, la Sicile, la Fa­menne ! Peu importe à Pascale Corbeel lagéolocalisation des sites qui l’inspirent.C’est la nature qui compte. Et les formesqu’elle recèle, qui la dynamisent. Corbeelpeint ses élans face à l’immensité nue, cequ’elle voit au­delà du paysage. Jeux de co­lorations, puzzle d’indices, ses tableauxsont des légèretés de passage qui prennentracine. C’est beau comme feuille au vent.

(R.P.T.)UGalerie Albert Dumont, 43, rue LéonLepage, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 21 décembre,du jeudi au dimanche, de 13h30 à 19h. Infos :www.galeriedumont.be et 02.512.49.43

MinimalismeC’est un fidèle de la galerie, son exposition àla Maison de la culture de Namur a été fortremarquée, il poursuit son travail dans lavoie picturale en affinité avec une forme deminimalisme qui vise à sublimer les cou­leurs. Renaat Ivens (1935), malgré un che­minement bien assuré, cadré et connoté, aquelque peu modifié sa voie pour cette ex­position. Plus que jamais il avance dans lesens de l’épuration. Insistant sur la blan­cheur, le rayonnement lumineux et la vi­bration chromatique, il livre une série detoiles dans lesquelles la clarté est rythméesobrement de quelques traits. Dansd’autres toiles aux matières plus fines qu’àson habitude, presque volatiles, il se rap­proche de la monochromie avec délicatesse.

(C.L.)URenaat Ivens. RecentWorks. Galerie Faider,12, rue Faider, 1060 Bruxelles. Jusqu’au21 décembre. Dumercredi au samedi de 14h à18h.

Variations KafkaArié Mandelbaum nous revient avec unebrassée de portraits de Franz Kafka. Techni­ques mixtes sur papier, visages détaillés oufuyants, en rouge, en gris, en noir, les parti­tions récentes de Mandelbaum chantentune sorte de cri désespéré par procuration.C’est léger et sensible, en fin de compte ob­sédant, presque tragique. Des écritures sontentremêlées aux portraits. Un saisissant re­tour sur une histoire qui se répète. (R.P.T.)UGalerie Didier Devillez, 53, rue EmmanuelVan Driessche, 1050 Bruxelles. Jusqu’au20 décembre, du jeudi au samedi, de 14 à18h30. Infos : 0475.931.935 etwww.galeriedidierdevillez.be

Page 5: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

5L'actuSEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Objets et rites mag iques

des magiciens et leurs fétiches : Woloba, NoumaganDomboya, Adama Keita, tous photographiés dans leurbiotope. Huit photos et un polyptique, les fétiches sai­sis par l’œil de Pataux sont une vérité à décrypter.

Gaël Turine – et Jean­Marc Bodson vous en a souventparlé – est un magnifique photographe engagé dansl’humain. Ses clichés ont tous des résonances sociales,identitaires, politiques par la bande. On connaît deGaël Turine, ses photos des aveugles d’Abidjan, cellesdu mur du Bengladesh, tant d’autres encore. Le voiciavec un reportage sur le vaudou en Haïti. Et c’est re­marquable ! Remarquable de vie sur le vif, dans le se­cret des rites et la violence des pratiques. 14 photosqui vous brutalisent le regard : sans concession, dansleurs lumières et réalités de terrain. Gros plans ouplans larges, Gaël Turine réussit à marier ses photos etleur plus exacte vérité possible (même si tout clichétrompe une réalité). Du reportage à la descente auxenfers, de la complicité extérieure à l’implication pro­fonde.

Il y a enfin un film underground de 1969 : “Invoca­tion of my demon Brother”, de Kenneth Anger, avecdes musiques de Mike Jagger et Jimmy Page (un prêtde Cinedoc Paris Films Coop (jusqu’au 20 décembre).Roger Pierre Turine

Photogaphiede GaëlTurine.

Infos pratiques

Immix Galerie, 116, quaide Jemmappes, 75010 Paris.Jusqu’au 15 janvier, du lundiau vendredi, de 9 à 22h30;samedi, de 13 à 22h30 (horaireréduit entre le 22/12 et le 3/1 :de 10 à 20h). Infos :www.immixgalerie.frParis en 1h22 avec Thalys :www.thalys.com

Bio express

Joseph Kurhajec né en 1938vit entre Paris, le Mexique etles Etats-Unis. Agnès Patauxvit à Paris. Chez les Dogon de1998 à 2004 et, depuis 2002,s’intéresse aux confréries dechasseurs, aux ritualistes etaux cultes en Afrique del’Ouest. Gaël Turine estl’auteur des livres “Aveuglé-ment” (Photo Poche Société),“Avoir vingt ans à Kaboul”(Delpire), “Voodoo”, le Vaudouau Bénin, au Brésil, en Haïti(Lannoo). Nombreux Prix,membre de l’Agence Vu àParis.

Page 6: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

6 Les galeries SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Albert BaronianOver Drive. Oeuvres de Xavier Mary.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Albert BaronianThe Secret Agent: Thinking of AllanSekula. Oeuvres d’Yvan Salomone.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Box GalerieIn the shadow of a doubt. Dessins et vi-déos de David Mileikowsky. ‣ Jusqu’au13·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Delire GalleryGina Pane. ‣ Jusqu’au 13·12. Du J. au S.de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

Didier DevillezVariations Kafka. Dessins d’Arié Mandel-baum.‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S. de 14à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandRougir. Sérigraphies de Françoise Petro-vitch (lavis et encres sur papier, sérigra-phies, wall drawings...). ‣ Jusqu’au24·01. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv,fermé du 21·12 au 11·01.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Esther Verhaeghe Art ConceptsHélène de Gottal & Laurette Atrux-Tal-lau. Les deux artistes partagent certainsoutils (les épingles par exemple), cer-tains médiums (le papier) ainsi qu’unepratique où le labeur parfois fastidieuxest au rendez-vous. ‣ Jusqu’au 18·12. DuJ. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles -0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peintures ré-centes.‣ Jusqu’au 27·12. Du Ma. au V. de14 à 19h et le S. de 10 à 19h.

Patrick Derom GalleryPol Bury “Deluding Time”. L’expo pro-pose plus de 60 oeuvres datant de 1953 à2004: sculptures, reliefs, collages, es-tampes et bijoux, ainsi que du matérieldocumentaire (photos, catalogues d’ex-pos, films...). ‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma.au S. de 10h30 à 18h30.URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Pierre HalletPaper Masterpieces. Oeuvres d’AntoineMortier. ‣ Jusqu’au 14·12. Du Ma. au V.(fermé le Me.) de 14h30 à 18h30, le S.de 11h30 à 18h30 et le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryThe Scent of Mimosa. Oeuvres de WernerMannaers. ‣ Jusqu’au 01·02. Du Ma. auV. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryPierre Célice. Peintures. ‣ Jusqu’au31·12. Du J. au D. de 12 à 18h.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

SynthèseSkylines. Toiles et dessins de MadlenHerrström. ‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S.de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryBefore They Pass Away. Le photographeJimmyNelson entend garder trace de civi-lisations en passe de disparaître auxquatre coins du globe. ‣ Jusqu’au 07·02.Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

QuadriLa Bête au Bois Dormant. Peintures et bi-joux récents de Michèle Grosjean. ‣ Jus-qu’au 20·12. Les V. et S. de 14 à 18h ousur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

17·01. Du Me. au V. de 14 à 18h30, le S.de 12 à 18h30 ou sur rdv, fermé du 24·12au 05·01.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryNameless. Oeuvres de Claude Cortinovis.‣ Jusqu’au 17·01. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

La Grande Maison BlancheExposition collective. Peintures de Lau-rence Deletaille, photos de Vincent Eve-rarts, céramiques de Dauphine Scalbertet sculptures d’Eric Smolinski. ‣ Jus-qu’au 21·12. Du V. au D. de 14h30 à 19hou sur rdv.URue de Spa 25 - 1000 Bruxelles -0476 24 36 30

Macadam GalleryMéta Morphoses. Dessins, peintures etsculptures de Johan Van Mullem. ‣ Jus-qu’au 14·12. Du Me. au D. de 10 à 17h ousur rdv.UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61 - http://macadamgallery.com

Maison d’Art Actuel des ChartreuxBrussels Background. Younes Baba-Alicombine les techniques, les objets duquotidien, les sons, la vidéo et la photo-graphie et adresse des questions politi-ques, sociales et écologiques. ‣ Jusqu’au20·12. Du J. au S. de 14 à 18h.URue des Chartreux 26-28 - 1000 Bruxelles -02 513 14 69 - www.maac.be

MOTinternationalAtlas. Oeuvres de Nel Aerts, Kasper Bos-mans et Julien Meert. ‣ Jusqu’au 20·12.Du Ma. au S. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Gladstone GalleryDark Incandescence. Peintures etoeuvres sur papier d’Elizabeth Peyton.‣ Jusqu’au 16·01. Du Ma. au S. de 10 à18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryLa Force du noir et blanc. Oeuvresd’Henri Michaux, Christian Dotremont,Marcel-Louis Baugniet, Zéphir Busine,Lismonde, Berthe Dubail, Pierre Clare-bout... ‣ Jusqu’au 20·12. Du Me. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

Huberty & Breyne Gallery(S.E.N.S.). Dans la foulée de la sortie del’ouvrage (S.E.N.S.) aux Editions Del-court, la galerie expose planches origina-les, dessins inédits, vidéo et sculpturesde Marc-Antoine Mathieu. ‣ Jusqu’au04·01. Du Me. au S. de 11 à 18h, le D. de11 à 17h.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.hubertybreyne.com

J. Bastien-ArtAmor Fati. Peintures de Jan Van Meche-len. ‣ Jusqu’au 08·01.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jablonka Maruani MercierInterférences. Sculptures de CatherineFrançois.‣ Jusqu’au 31·12. Du L. au S. de11 à 18h.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10 - www.jmmgallery.com

Jan MotL’Histoire est simple et édifiante.Oeuvres de Sven Augustijnen. ‣ Jusqu’au

GaleriesBRUXELLES

ABCHalinka Jakubowska. Sculptures. ‣ Jus-qu’au 27·12. Du Ma. au S. de 10h30 à12h30 et de 14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontLes Montagnes se déplacent. Peinturesde Pascale Corbeel. ‣ Jusqu’au 21·12. DuJ. au D. de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AliceSummer Bummer. Oeuvres de l’AtelierPica Pica.‣ Jusqu’au 20·12. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

argos/Centre for Art & MediaI Do Not Know the Real Story WhichHappens There. Oeuvre du duo d’artistesroumain Mona Vatamanu et Florin Tudor:installations, vidéos... ‣ Jusqu’au 20·12.Du Me. au D. de 11 à 18h.Silver Bliss #3: A Certain Love, A CertainIrony, A Certain Belgium. Oeuvres de JanBucquoy, Axel Claes, Jef Cornelis, Luc Go-byn, David Helbich, Jan Kempenaers, Jac-ques Lennep, Ria Pacqué, Jan Vrommanet Thierry Zéno. ‣ Jusqu’au 20·12.URue du Chantier 13 - 1000 Bruxelles -02 229 00 03 - www.argosarts.org

c-o-m-p-o-s-i-t-eDon’t cheat me out of the fullness of mycapacity !. Oeuvres d’Emmanuelle Lainé.‣ Jusqu’au 13·12. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 - 1000 Bruxelles- www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

Catherine BastideMaking Friends. Oeuvres de Nick Bastis.‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma. au V. de 10 à18h30, le S. de 12 à 18h.Pride. Oeuvres d’Henrik Olai Kaarstein.‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma. au V. de 10 à18h30, le S. de 12 à 18h.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71 - www.catherinebastide.com

ChampakaJean-Michel Arroyo. Expo-vente dédiée àla série “Buck Danny Classic”.‣ Jusqu’au13·12. Du Me. au S. de 11 à 18h30, le D.de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Galerie 2016Carl-Anthony Jonckheere. Peintures ré-centes. ‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au D. de14 à 18h30 ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Galerie Harold t’KintWalter Leblanc. ‣ Jusqu’au 20·12. DuMe. au S. de 11 à 13h et de 14 à 18h ousur rdv.URue Ernest Allard 31 - 1000 Bruxelles -0475 34 01 11

Galerie Martine EhmerMúltiplos. L’expo présente plus de 50éditions limitées créées par des artistesde divers horizons, portugais, brésiliens,belges, allemands... ‣ Jusqu’au 04·01.Du Me. au D. de 11 à 18h.URue Haute 200 - 1000 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Les riches encres deMortierPierre Hallet a réussi à réunir une belle suite d’encres etfusains d’Antoine Mortier (Bruxelles, 1908­1999). Cettefigure tutélaire d’une certaine peinture gestuelle enBelgique garde de nombreux adeptes et le plaisir de leretrouver aux cimaises demeure constant.Dans l’exposition en cours, on retrouve ce geste brutal,violent, noir de feu, qui donne du corps et de l’énergie àl’espace blanc qui l’englobe. C’est construit, géométriquesans outrance et, si cela paraît abstrait, ce n’est qu’une vuede l’esprit pour cataloguer ce qui ne devrait pas l’être.Antoine Mortier est toujours parti d’un objet, d’un sujet,pour animer ses toiles et ses feuillets. Les résultatsgraphiques sont une juste et solide adéquation entre unmodèle et la vision épurée qu’en avait l’artiste. Mortier futun maître en la matière. Econome et subtil, ouvrant desfenêtres sur l’espace, il a su radicaliser l’ouverture aumonde. Une bonne quinzaine de feuilles témoins sont decette partie. “Le geste incarné” est le titre donné à l’ouvragequi, en 2000, corroborait une exposition rétrospective auBotanique, à Bruxelles. Danièle Gillemon y écrivait à peuprès ceci : “Personne en Belgique, n’a exprimé comme luil’humanité de l’abstraction… La démarche de Mortier nous faitsigne. Modernité très… contemporaine, elle reste langageintelligible, adéquat pour les acteurs du village planétaire quenous sommes tous devenus aujourd’hui bon gré, mal gré.”Mortier sera demeuré jusqu’au bout fidèle à une formemonumentale habitée. Ce qu’exprime une exposition quiréunit le meilleur d’un artiste qui joua cavalier seul.(R.P.T.)

UGalerie Pierre Hallet, 33, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles,jusqu’au 21 décembre. Mardi, jeudi et vendredi, de 14h30 à18h30; samedi, de 11h30 à 18h30; dimanche, de 11h30 à13h30. Infos : 02.512.25.23 et www.galeriepierrehallet.com

Géométrie

COUR

TESY

GALERIEPIER

REHA

LLET

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Page 7: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

7Les galeriesSEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Yoko Uhoda GalleryDe l’usage du dessin. Oeuvres de KooJeong-A, Martin Kippenberger, RaymondPettibon et David Shrigley. ‣ Jusqu’au18·01. Du J. au S. de 12 à 18h, le D. de 10à 14h ou sur rdv.Pussy Bow. Oeuvres de Charlotte Beau-dry interrogeant les rapports entre la fé-minité et sa représentation. ‣ Jusqu’au11·01.URue Forgeur 25 - 4000 Liège - 0478 91 05 53http://yoko-uhoda-gallery.com

STAVELOTTriangle bleuSuivez la vague du vent. Oeuvres de KrisFierens et Tinka Pittoors. ‣ Jusqu’au28·12. Du J. au D. de 14 à 18h30 ou surrdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

JAMBESDétourPetites suites. Photographies de JackyLecouturier.‣ Jusqu’au 03·01. Du Ma. auV. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

Quai4 GalerieRobin Vokaer. Peintures et sculptures.‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S. de 15 à 19hou sur rdv.UQuai Churchill 4 - 4020 Liège -0476 91 28 01 - www.quai4.be

Monos Art GalleryRhizome oriental. Photographies de Phi-lippe Herbet. ‣ Jusqu’au 21·12. Du J. auD. de 14h30 à 18h30.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

Galerie Paris-BeijingHigh Place. Photographies de Li Wei por-tant un regard sur l’évolution et la mo-dernisation de la Chine. ‣ Jusqu’au10·01. Du Ma. au S. de 11 à 19h.Turbid Landscapes. Peintures de Zhu Xi-nyu. ‣ Jusqu’au 10·01.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxelles- 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtL’Empreinte vive. Peintures de GeorgesMeurant. ‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au V.de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12h et de14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixCart’ART. Les cartes postales d’artistes.Cartes postales originales, signées et nu-mérotées par 56 artistes. ‣ Jusqu’au14·12 de 14h à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarLittle Things³. Sur le fil entre illustrationet arts plastiques, Marion Sellenet mènede front la conception d’images et lacréation d’oeuvres étranges entre lasculpture et le collage.‣ Jusqu’au 03·01.Du Ma. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 36 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachLucy + Jorge Orta. Dessin, sculpture, cou-ture, peinture, sérigraphie, photo, vidéo,intervention éphémère et performance il-lustrent leur travail sur les thèmes del’écologie et des problèmes sociaux con-temporains. ‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S.de 11 à 13h et de 14 à 19h, le Me. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24- www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryAu quotidien. Oeuvres de Barbara Car-done, Daniel Coves, Jean-Louis Micha, Si-mon Laureyns, Manu Engelen, EléonoreGaillet...‣ Jusqu’au 03·01. Les J. et V. de13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Scent of Abstract. Oeuvres d’Yves Ullens.‣ Jusqu’au 03·01.The Bridge. Oeuvres de David Delruelle.‣ Jusqu’au 03·01.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenMurs Murs. De ses voyages au Japon, Isa-bel Wets a ramené une nouvelle séried’images, entre modernité et spiritualité.‣ Jusqu’au 18·01. Du Me. au S. de 14 à18h, le D. de 10 à 13h.Noir. Pénombre, crépuscule, brouillard,contrejour... Au fil des années, ChristianeDesmedt a engrangé des images où la lu-mière se révèle grâce au noir. ‣ Jusqu’au18·01.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles - 02 662 16 99- www.galerieverhaeren.be

BRABANT WALLONGENVALLe ManoirThomas Van Gindertael. Dessins et pein-tures. ‣ Jusqu’au 21·12. Le D. 14·12,ainsi que les S. et D. 20 et 21·12, de 14 à18h.URue de la Bruyère 21 - 1332 Genval

LIÈGELIÈGEEspace 251 NordImages volées. Peintures et objets dePierre Gérard. ‣ Jusqu’au 14·02. Du Me.au S. de 14 à 18h, fermé du 20·12 au06·01.URue Vivegnis 251 - 4000 Liège -04 227 10 95 - www.e2n.be

UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d’YsHerbarium. Oeuvres d’Anya Belyat-Giunta et Stéphanie le Grelle. ‣ Jusqu’au14·12. Du J. au S. de 14 à 18h, le D. de 13à 15h ou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Hangar 18Why are the Roses so Pale ?. L’univers deRobin Mason est peuplé d’installations,de dessins, de gravures, d’eaux-fortes, desculptures et de constructions en bois.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 12 à18h.UPlace du Châtelain 18 - 1050 Bruxelles -02 538 00 85 - www.h18.be

IslandSalon Indien. Oeuvres de Sébastien Bo-nin. ‣ Jusqu’au 20·12.URue du Mail 21 - 1050 Bruxelleswww.islandisland.be

Jozsa GalleryDread and Relief. Sculptures de LucieLanzini. ‣ Jusqu’au 10·01. Du J. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Levy.DelvalBody By Body. ‣ Jusqu’au 10·01.Lying in a Field. Oeuvres d’Andy Meerow.‣ Jusqu’au 10·01.

URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Mazel GalerieExposition collective “Sur le papier”.Oeuvres de François Boisrond, MaikeFreess, Stéphane Pencréac’h, Vuk Vidor,Davor Vrankic, Benjamin SPaRK, LaurinaPaperina, Lucien Gilson... ‣ Du 05 au20·12 et du 06 au 24·01. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nadine FerontThe Galerist. Oeuvres de C. Burget, P.Clemens, E. Dundic, T. Grootaers, G. Kon-dzot, L.A.A, Moolinex & AWL, C. Mi-trentse, J. Poloczek, S. Rodriguez et J.Ruf. ‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 ou 0479 95 07 10www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaMichael DeLucia. ‣ Jusqu’au 17·01. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsPippin Drysdale & Jonathan Keep.‣ Jusqu’au 20·12. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenBlackout. Oeuvres de David Adamo, Wa-lead Beshty, Jürgen Drescher, Dan Gra-ham, Mark Handforth, Sam Moyer, Ray-mond Pettibon, Torbjorn Rodland, Vio-lette Banks... ‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma.au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Zedes Art GalleryGroup Exhibition. Oeuvres de Didier Ma-hieu, Romina Remmo et Julie Kern Donck.‣ Jusqu’au 20·12. Du Me. au V. de 12 à18h, le S. de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

FaiderRenaat Ivens. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 21·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles - 02 538 71 18- www.galeriefaider.be

“Le goût de la craie”par Guy GilsoulTrois nouvelles délicatescomposent ce petit recueil où lamort rôde. Guy Gilsoul, critiqued’art au Vif l’Express et ancienprofesseur d’histoire et actualitésdes arts à l’Académie royale desBeaux­Arts de Bruxelles, signeces trois histoires touchantes oùun professeur de littératureexpérimenté conte le mythe deNarcisse à ses élèves, où unmonsieur Félicien attendpatiemment qu’un petit garçon

passe pour le saluer et où un passager assis sur la banquettearrière d’une limousine s’interroge avec pour seul paysage lanuque et les oreilles de son chauffeur. Pour accompagner lapremière nouvelle, “Le goût de la craie”, entre songe et réalité,l’artiste Philippe Dubit – lui aussi ancien professeur àl’Académie royale des Beaux­Arts – a dessiné des imagessombres où le noir prédomine. Des objets clairs etgéométriques se fondent dans l’ombre. Comme les personnagesévanescents. (CdM)

U“Le goût de la craie suivi de Félicien et Le Passager”, Guy Gilsoul,images de Philippe Dubit, éditions du Cygne, 52 pages, environ 10€

Le livre de la semaine

EDDU

CYGN

E

Page 8: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

8 Les galeries SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

NAMURGalerie du BeffroiAu bout du fil. L’expo réunit une ving-taine de créateurs utilisant le fil pour mé-tamorphoser une chaise d’église. Avecdes oeuvres de Bilal Bahir, Fred Collin,Mireille Liénard, Géraldine Miesse, Ga-briel Tapia... ‣ Jusqu’au 04·01. Du Ma.au S. de 11 à 18h, le D. de 12 à 18h, ferméles 25, 26·12, 01 et 02·01.URue du Beffroi 13 - 5000 Namur -081 24 64 33 - www.ville.namur.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyBlind walls and night trees - My favou-rite things. Oeuvres récentes de MichaelWolf. ‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma. au S. de13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers - 03 289 84 58 -www.gallery51.com

Fifty One TooWho are you, Vivian ?. Photos non pu-bliées de Vivian Maier datant des années50-70. ‣ Jusqu’au 31·01. Du J. au S. de13 à 18h ou sur rdv.UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

NK GalleryBlack Gold. Oeuvres de Kool Koor. ‣ Jus-

qu’au 22·01. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryGreat Hits. Oeuvres d’Anton Henning.‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma. au S. de 13 à18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryThe Queen of Gaps. Oeuvres de PietroRoccasalva. ‣ Jusqu’au 20·12. Du Me.au S. de 13 à 17h.Works on Paper I. Oeuvres de MichaëlBorremans, Raoul De Keyser, Yun-Fei Ji,Kim Jones, Mark Manders, Bart Stolle,Mircea Suciu, Patrick Van Caeckenberghet Anne-Mie Van Kerckhoven. ‣ Jusqu’au20·12.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

OTEGEMDeweer GalleryIt was like so, but wasn’t. Sculptures etdessins de Michaël Aerts. ‣ Jusqu’au14·12. Du Me. au D. (fermé le S.) de 14 à18h ou sur rdv.

UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

DAMMEGalerie IndigoSacrale Symboliek. Oeuvres de LucHoenraet. ‣ Du 13·12 au 22·02. En se-maine de 11 à 13h et de 14 à 18h (fermé les Ma., Me. et J. matin), les S. et D. de 11à 18h, fermé les 25·12, 01 et 02·01.U - 8340 Damme - 050 37 03 31www.indigoartgallery.be

FLANDRE ORIENTALE

GENTTatjana PietersIndian Shuffle. Oeuvres de Tamara VanSan. ‣ Jusqu’au 21·12. Du Me. au D. de14 à 18h ou sur rdv.UNieuwevaart 124/001 - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

Eprouver son identitéL’exposition se présente telle une installation variable desérigraphies au mur. Une cinquantaine de dessins de formatsvariables, généralement encadrés, disposés comme unpatchwork ou plutôt comme une succession non chronologiquede scènes de la vie quotidienne. A nous de le relier, ou pas. Poursûr, on s’y reconnaîtra dans l’une ou l’autre. La mémoire vas’activer, les souvenirs vont ressurgir. Françoise Petrovitch dontnous avons déjà parlé en d’autres occasions, met l’enfance enimages. La nôtre, la vôtre, celle de tous et de chacun. Pour lacirconstance de ce work in progress entamé en 2005 et toujourspas clôturé, elle a choisi une couleur unique. Le rouge. Vif,ferme, posé en aplat, sans fioriture, sans hésitation. Il s’imposeet se répand dans sa gamme aussi inusable qu’étendue desymboles qui vont de la violence à la passion, de la honte à lajoie extrême. L’ensemble pointe des moments éphémères d’uneidentité en construction. D’un soi en devenir. Semé de tantd’embûches, de tant d’imprévus. Partout la sensualité se faufile.Le corps s’interroge sur lui­même. Les sentiments affleurent, durepli sur soi au trouble, des afflictions modulées aux partagesamicaux, des drames et mêmes tragédies aux audaces d’unhumour grinçant. Une petite Salomé portant candidement surun plateau une tête de bonhomme de neige ou un frêle oiseausur une branche ! L’enfance vue par l’artiste, l’adolescence enpleine mutation, passe de la fragilité, de la maladresse, d’unecertaine cruauté parfois, à l’épanchement, à la tendresse, auxquestionnements les plus intimes. Le corps en besoind’affection et en recherche d’assurance, s’émancipe entre rêve,imagination et réalités. On ne résiste pas à tant d’émotion. Lesceau d’une grande artiste. (C.L.)

UFrançoise Petrovitch, “Rougir”. Galerie Duboisfriedland, 97, rueSouveraine, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 24 janvier. Du vendredi au samedide 14h à 18h, les dimanches 14 et 21.12, et srv. La galerie sera ferméedu 22.12 au 05.01.www.duboisfriedland.com

UA noter que le prix des œuvres varie de 250 à 550 € !

UÉdition. Vient de paraître un imposant ouvrage, abondammentillustré, 336 p., textes de Nancy Huston, François Michaud et interviewde l’artiste. Sémiose éditions. 50 €, avec tirage de tête, 150 €.

Monochrome

COUR

TESY

DUBO

ISFR

IEDL

AND

Page 9: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Carpay sous les feuxdes enchères

h Le peintre liégeois Paul­Joseph Carpay (1822­1892)figure en bonne place chez lelibraire Michel Lhomme.

CE 20 DÉCEMBRE, RUE DES CARMESà Liège, tout près de l’Université et dessuperbes espaces du “Théâtre” sis dansl’ancienne Emulation, Michel Lhommeva proposer 220 lots à la vente. Il y aurades livres bien sûr, mais aussi pas malde choses du domaine des beaux­artscomme des gravures anciennes, desdessins et des tableaux de maîtres mo­dernes voire presque contemporains.

Mais il s’y trouve surtout un ensembleimportant de toiles décoratives prove­nant d’un château du Limbourg. Cesont des travaux de Carpay. Les occa­sions d’évoquer la personnalité depeintres belges du XIXe siècle sont rareset quand il s’agit d’un maître liégeois,alors là, cela confine à l’absence quasitotale. Qui se souvient de Charles Sou­bre (présent pourtant chez Légia à Ber­trée dimanche dernier sous le marteaude Vincent de Lange; tableau invendu)ou de Barthélemy Vieillevoye, éminentportraitiste ou encore d’Adrien deWitte, dessinateur hors­pair, de LéonPhilippet, et on en passe ? Il n’y a que LaMésangère, antiquaire à Liège, pourfaire office de conservateur général dupatrimoine liégeois et acheter tant etplus. Un jour les collections de ces mar­chands seront publiques et le mondetombera à la renverse. Le reste est mort.

Pourtant que de sujets à traiter pourdes historiens de l’art en faculté ou pardes conservateurs de musées locauxcomme en celui de l’Îlot­Saint­Georgesou en celui du Grand Curtius. Mais làaussi c’est le néant. Mieux vaut traiterde grand­messes populaires que demaîtres obscurs ou déclarer tels. Na­guère, Olivier Hamal dont le dyna­misme politique local n’est pas à dé­montrer, avait passé des mois à tra­vailler sur cet artiste décorateur en2010­2012, en publiant finalement unlivre remarquable. Carpay sortait del’ombre et l’on prenait conscience deson impact sur la vie de la cité, depuisles décors de La Littéraire, place de laRépublique française, en passant parceux de l’hôtel des de Lame (mêmeplace), laminés non par le “Grand­Ba­zard” des Vaxelaire mais par ses rivauxde commerce, dont le “Bon marché”.Carpay a beaucoup travaillé et sa pré­sence dans certains châteaux est attes­tée. Celui de Strée (aux barons de Mof­farts) possède de ses décors. La chapelledu deuxième niveau est remarquablepour ses toiles pleines de sensibilité. Etvoilà que de Bommershoven sort unensemble unique, parfaitement con­servé alors qu’il était démonté depuisles années 1930. Sept toiles parfoisgrandes composent le tout. Comme lesignale le catalogue, “nous sommes iciface à une œuvre majeure de l’artiste,dans la plénitude de son talent. La grandescène montre une dame portée sur un pa­lanquin, débouchant d’une porte monu­mentale. Escortée de guerriers et de musi­ciens, elle reçoit l’hommage des assis­

tants”. On croirait avoir à faire àCléopâtre. Quatre autres toiles sont deformes ovales. On y voit l’apparitiond’un ange, celle d’un fantôme, unescène de meurtre et une audienceauprès d’un personnage important. Lasignification de tout ceci semble per­due. Si vous avez de grands murs pourréinstaller ce patrimoine, c’est le mo­

ment. La salle en espère entre 40000 et50000 €. Pourvu que le courant passeavec les amateurs.Ph. Fy.U Infos : 9 rue des carmes, 4000 Liège.Tél. : 04.223.24.63. www.michel­lhomme.com.Expo du 13 décembre au19 décembre. Vente à deux heures derelevée.

LHOM

ME

Ces toilesde Paul-JosephCarpay ornaientun châteaudu Limbourg.D’un ensemblede sept tableaux,on en espèreentre 40000et 50000 €.

LHOM

ME

Page 10: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

10 Le marché SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

h CC, le nouveau ChristopheCoppens, artiste plastique, évoquel’art et son pendant pour gensmoins riches, le merchandisingde l’art.

trottoir d’en face un museum shop avec desobjets inspirés de son travail d’artiste ex­posé en galerie. Et puis, il a fermé le mu­seum shop et ouvert une galerie ou pendantune semaine il a créé des sculptures à partirdes objets du museum shop. Bon, bon, bon.Il y a de quoi se mélanger les pinceaux. Oùest l’art dans tout cela ? Quelles sont lesfrontières entre l’art pur et l’artefact en édi­tion limitée ? Avec Jeff Koons qui expose ence moment à Baubourg des pièces d’art à desmillions de dollars et dont on sait qu’il a tirédes modèles réduits – en l’occurrence sonfameux “Baloon Dog” décore un sac à mainchez H&M à 50 $, ça c’est plus trop de l’art,mais bref –, il est temps de se demander jus­

l Produits dérivés

Merchandisingde création

IL N’EXISTE PLUS UN SEUL MUSÉE d’envergure qui ne développeune boutique que l’on visite en fin de parcours d’une expositionde manière à emporter le catalogue de la manifestation et l’un oul’autre objet en relation avec l’œuvre de l’artiste exposé. Dansquelle mesure ces ersatz à la limite décoratifs qui vont du cahier àspirale au jeu pour enfant, voire à la coque du dernier smart­phone, ont­ils un rapport quelconque avec les œuvres exposéesau­delà d’une simple image ? On peut même se demander cequ’en penseraient les artistes qui verraient leurs œuvres ainsi dé­naturées ? Certes des droits à l’image constituent des royaltiespour eux et plus souvent pour les héritiers, et comme il n’y a pasde petits profits…

Certaines expositions peuvent justifier cette pratique pourautant qu’elle fasse partie de la démarche du plasticien ou dumoins de l’esprit qui y préside. Andy Warhol n’aurait certaine­ment pas rechigné, lui qui a quasiment institué le développementcommercial de l’art. Une Sonia Delaunay, dont l’expo à visiter sansfaute se tient aujourd’hui au Mam de la Ville de Paris, aurait pro­bablement applaudi. Son projet qui incluait les arts appliqués,était de faire entrer l’art au quotidien dans la vie. On peut aussiimaginer que les tenants du Bauhaus auraient acquiescé et mêmecréé des produits adaptés.

Actuellement, un certain nombre d’artistes ont considéré laquestion sous l’angle de la création et ont de la sorte protégé leurœuvre. Ils ne laissent à personne d’autre qu’à eux le soin de conce­voir et de gérer ce type de merchandising. Voici quelques années,invité d’honneur de le foire Art Brussels, Wim Delvoye, a consacréle stand qui lui était offert, non pas à ses dessins ou ses sculptures,mais à tous les produits annexes qu’il crée, diffuse et vend dans lesboutiques muséales. On passe du papier toilette au cahier de des­sin pour enfant, du webmaster au puzzle… Une manière aussi derecadrer le visage de la foire non sans ironie !

En cette fin d’année, un autre trublion de l’art en Belgique, s’estcréé pour la circonstance festive et période de cadeaux, une bouti­que en ligne. On s’adapte aux nouveaux médias et on montre quel’art fait aussi partie du e­commerce. Jacques Charlier affiche surla toile “Posters et produits dérivés” : affiches, publications, sac, t­shirt… Reste à remplir le panier aux conditions générales de venteaprès avoir consulté le catalogue et intégré les informations. Etvoilà le merchandising de création en bonne route.C.L.U Jacquescharlier­enligne.be et www.wimdelvoye.be puis shop

WIM

DELVOY

E

Les produitsdérivés de WimDelvoye.

h Contournant l’offre des boutiques muséalesdes plasticiens créent leur propre gammed’articles.

Passons par le museum shop

Entretien Aurore Vaucelle

EN OCTOBRE DERNIER, s’ouvrait au muséeBoijmans de Rotterdam l’expo “The futureof Fashion”. Et qui trouvions­nous parmi lesexposants ? Mister Christophe Coppens, quipourtant, a quitté la mode en 2011 pour sefaire artiste – son dada. “Je suis là pour êtremontré en contre­exemple”, s’amusait­il lorsde notre entretien. En effet, CC a fait legrand saut, quittant son statut de designerreconnu mais épuisé par le marché de lamode, pour celui d’artiste. Et depuis, il pro­duit enfin toutes les idées qu’il a dans la tête.

Dans le processus artistique qu’il a mis enplace, la notion de marché est très impor­tante. Lui s’est battu pendant des annéespour être compétitif et créatif, un vrai para­doxe, une bataille mentale que le boulot dedesigner – d’ailleurs ce n’est pas pour rien siJean­Paul Gaultier a mis le prêt­à­porter decôté.

“Pour moi, quelle est la grande différence en­tre designer et artiste ? Eh bien, le temps pourle recul, pour réfléchir… Sans se sentir coupablede réfléchir”. Depuis qu’il a choisi le boulotd’artiste, CC pose la question de ce qui sevend et à quel prix ? Quelle la valeur deschoses – même fabriquées avec amour – surle marché ?

Au Japon, il vient de terminer une expo,“Landscape 2, les montagnes sont vivantes”.L’expo à peine terminée, il a ouvert sur le

Portrait de Christophe Coppens réalisé l’étét dernier.

CC

Page 11: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

11Le marchéSEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

qu’où peut aller le merchandising de l’art.CC passe à la question.

Qu’est-ce qui différencie l’œuvre d’art de l’objetque l’on achète à la boutique du musée ?

La pièce unique, la création pure, vraie, aplus de valeur. Car elle est le résultat d’unprocessus de réflexion, d’une manière depensée, d’un langage. Faire de l’œuvreune édition (l)imitée, cela fait aussi partiede mon travail artistique. Mais parce quej’en décide. Dans l’expo, je place l’art aumême niveau que l’œuvre reproduite, etpour une seconde, je leur donne la mêmevaleur. Et j’étiquette ces pièces de lamême manière que l’on étiqueterait un

produit sur le marché – que ce soit de lamode ou de la nourriture. Et ainsi je ré­duis la valeur réelle. C’est un jeu, quim’amuse beaucoup, surtout en regard demon passé de designer qui devait réussirà vendre sur le marché. Après tout, je nepeux pas totalement faire abstraction demon passé. Cela me permet une transi­tion entre design et art. Je m’interrogesur ces choses à haute voix et donc enquelque sorte, c’est ma tête que je metssur un plateau.

Est-ce parce qu’une œuvre entre dans un muséequ’elle prend de la valeur ?

Ce qui est moche dans le monde de l’art,c’est toute cette spéculation. La créationd’une demande tout à fait artificielle. Lelobbying qui existe entre collection­neurs, galeries, musées. On peut dire quela valeur de l’art est directement liée aumarché, j’en ai peur avec son systèmed’offre et de demande, et aussi ses soldes.D’une certaine manière, cet état de faitcrée une urgence de réponse. Un besoinde chercher une voie alternative pourcomprendre.

Comment fixer la valeur de l’art, selon vous ? Se-lon le nombre d’heures que l’artiste y passe ?

Ici, je ne peux parler que de mon cas. J’aiune galerie dans Tokyo, (HPGRP) et jeviens d’entamer une collaboration enBelgique, avec Stephane Simoens à Kno­kke. Scoop !Pour moi c’est assez clair. Il y a le prix del’œuvre, le temps et la part qui va à la ga­lerie, et puis cette part qui est déterminéepar l’endroit où vous vous trouvez dansvotre carrière : qu’est ce que j’ai fait dansl’année, qu’est­ce qu’il me faut pour vivreet combien pour le prochain travail ? Cen’est pas très poétique, j’avoue. Mais don­ner un prix à mon travail est le cadet demes soucis. Le faire, ce boulot d’artiste,c’est le vrai combat pour moi.

L’idée de faire un produit vendu au museumshop qui ressemble à l’œuvre, c’est pour sepayer un peu d’art à peu de frais ?

Pas selon moi. Je ne fais pas cet exerciceparce que je veux rendre mon art aborda­ble. C’est surtout un jeu, une farce. C’estmoi et mon fabricant au Japon (HPFrance Japan Group) qui avons décidé defaire cela. Sans compter que cela fait par­tie de ma démarche artistique. C’estcomme un artiste collaborant avec unemarque, ce n’est pas nouveau, c’est justeque je joue avec ma propre marque. Enquelque sorte j’ai ma propre collabora­tion !CC

CC

Passons par le museum shopDe l’oeuvre d’art signé CC,

en galerie (photo ci-contre)à l’objet de la boutique

cadeau (photo ci-dessous).Ce qui les séparent ?un nombre de zéros

sur l’étiquette du prixet une certaine

idée de la rareté.

Page 12: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

12 Le marché SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Salle de ventes

Villelume et Me Deburaufondent s ur Bruxelles

AYMERIC DE VILLELUME est un jeune et en­thousiaste expert parisien versé dans les étoffes,les tissus et les tapisseries. Récemment, il s’estinstallé en Belgique pour rejoindre les terres an­cestrales de son épouse et se mettre en phaseavec une vague continuelle de départs de laFrance vers des horizons plus calmes et bien­veillants pour les entrepreneurs. Bruxelles est onle sait devenue une banlieue de Paris grâce auTGV.

C’est sur l’avenue de Tervuren, tout contre lesbâtiments de l’Inami (immense barre de bu­reaux qui a imposé de détruire une foule debeaux édifices), que notre hôte s’est installé. Levoilà donc sur le même trottoir que la famille El­sen, grande maison de numismatique commevous le savez.

“Organiser des ventes publiques nécessite juste unpeu de matériel et surtout un grand réseau de rela­tions. Enm’associant avec l’étude de Françoise Cas­

h Une nouvelle salle de ventes vavoir le jour en avril prochain avenuede Tervuren, à cent mètres de chezFabienne Delvigne. Chapeau !

l Vente publique

Effets de l’E mpire sur Monaco

TOUTE LA PRESSE S’EST FAITE naguère l’écho dela vente de l’un des quatorze chapeaux authenti­fiés comme détenus réellement par l’empereur. Ily en a des dizaines d’autres de la même époquemais dont on peut penser que ce sont des copiesplus ou moins tardives. La vente a eu lieu les 15 et16 novembre à Fontainebleau sous les auspices del’étude Osenat, située en face du château d’oùl’empereur fit ses derniers adieux à sa garde rap­prochée. Me Osenat était aidé par ses confrères Bi­noche et Giquello. Le chapeau avait atteint les1884000 €. On l’attendait à moins de la moitié,entre 300000 et 500000 €. Tout cela fut fort bienmais ledit chapeau n’était pas seul même si l’on neparlat que de lui. L’étude Osenat s’était vue confiertout un ensemble concernant l’Empire et la prove­nance était du genre idéale. En effet, le prince Al­bert de Monaco a décidé de se défaire d’une partied’une collection accumulée par ses ancêtres pourréaménager un musée dans le palais princier deMonte­Carlo. Le musée en question s’attarderasur l’histoire de la famille Grimaldi et de toutes sesalliances à l’instar des Merode et des Polignac.

C’est particulièrement le prince Louis II, dit “le

h Napoléon fut à la fois un génie etun tyran. Vaincu par l’Europe, sonimage a été et est l’objet d’unepropagande toujours utilisée.

Taunay

Toujours dans cette vente Beaussant à Paris le3 décembre, on trouvait cette intéressantehuile sur bois historique (20 x 21 cm), mon­trant la rencontre de Bonaparte en presqueNapoléon avec le pape Pie VII, venu dans la ca­pitale pour (ne pas) couronner le futur empe­reur. La rencontre se fit à Fontainebleau. Le ta­bleautin n’avait plus été vu depuis une ventepublique en 1837. Le marché s’est rué dessuset le lot a été adjugé à 62500 €, frais compris.

62 500 €

BEAU

SSAN

T

TapisseriesChez Me Beaus­sant­Lefèvre à Pa­ris ce 3 décembre,on proposait unevente classiqued’art français duXVIIIe siècle avecdes objets de fortbelle facture quientraînèrent pa­reillement deforts importantes

factures en numéraire cette fois. 87 % des lotsont changé de mains pour un total de1325000 €. Il y avait là une suite de trois ta­pisseries de Beauvais datant des années 1760sous la direction d’André­Charlemagne Char­ron (quel prénom !). En basse lisse, elles prove­naient d’un hôtel particulier de la rue du Bac àParis et représentaient “Le Repas”, “La Foire”et “La Toilette”. Les sujets sont du plus grandcommun mais il n’en était pas de la sorte dutraitement des scènes, grandioses, piquéesd’orientalisme et d’exotisme. L’ensemble a étévendu à 262 500 €, frais compris.

262500 €

BEAU

SSAN

T-LEFÈVR

E

Page 13: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

13Le marchéSEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Salle de ventes

Villelume et Me Deburaufondent s ur Bruxelles

VILLELUM

E

Comme expert Villelume travaille pour plusieurs étu-des. Ici, Tajan, avec cette tenture de Tournai du XVIe

siècle passée ce 10 décembre à Drouot.

l Vente publique

Effets de l’E mpire sur Monaco

OSEN

AT

prince soldat”, qui fut l’instigateur de cette col­lection napoléonnienne. Il fut pris comme tantd’autres dans la mouvance d’une utilisation del’Histoire au seul profit du Français natif de Corse.Malgré ses défaites terribles et les centaines demilliers de morts qu’il laissa derrière lui, seul Na­poléon fait vendre. Et à sept mois du bicentenairede la bataille de Waterloo, on ne voit que lui.“Mettez Wellington ou Blücher sur les posters, etvous n’aurez personne. Avec Napoléon, on fera“champs combles”, nous disait un spécialiste de laquestion. Me Osenat fit de même, et c’est dansune salle comble à Fontainebleau qu’il fit choirson marteau sur des sommes importantes. Cemélange entre les effets historiques de l’Empireet la provenance princière ont propulsé les en­chères. Un peu plus de dix millions d’euros ontété récoltés.

Donc, outre le feutre du couvre­chef impérial, ily avait là une épée de cour, encore Louis XVI dansson concept mais surtout œuvre de joaillerie tantelle était couverte de brillants. On en donna400000 €. Un aigle de drapeau en bronze doré,du modèle de 1804, fit 180300 €. Puis il y avaitun buste monumental en marbre par Canova fi­gurant Napoléon; il fut adjugé à 706000 €. Uneassiette du service dit des “Quartiers généraux”,présentant le bivouac de l’empereur à l’île de Lo­bau en 1809 s’est envolée à 508000 €. Et la listeest encore longue.Ph. Fy.U Infos : [email protected]

te­Deburau, commissaire­priseur à Paris et à Cla­mecy entre Auxerre et Nevers, je ne fais quem’adapter aux exigences dumarché et je permets àcette maison de ventes de prendre­pieds en Belgi­que. Les espaces que j’ai trouvés à Bruxelles sontépatants, tant sur le plan familial que profession­nel. Cette demeure servait naguère encore de ban­que. Dès lors, elle dispose d’un ensemble de para­mètres de sécurité enviables et permet d’utiliser desinstallations électriques et techniques de grandeampleur. Il n’y aura donc pas de soucis pour rece­voir les amateurs”. Il est vrai que l’immeuble decinq niveaux compte des espaces importants. Lepassage latéral couvert menant à la maison dufond de jardin sera transformé en salle d’exposi­tions, de même que le salon du rez, à rue. Pourles ventes, tout se fera dans la salle­à­manger etle vaste palier du deuxième niveau.

“Les salles d’exposition sont aménagées pour ac­cueillir tableaux et sculptures, mais pas de meu­bles, sinon de très petites tailles. Nous avons déjà euici en novembre une exposition annonçant unevente parisienne de l’étude Deburau. Mais les espa­ces seront également dévolus à des expositionsd’art contemporain et moderne. Et nous allonscommencer le 30 janvier avec un artiste chinois,Wong Wa, que nous allons exposer plusieurs joursavant une vente aux enchères. Suivront des jour­nées d’expertises et une vacation de tableaux et

sculptures contemporains et du XXe siècle, le sa­medi 25 avril”.

Rendez­vous donc dans sept semaines.Ph. Fy.U Infos : Aymeric de Villelume, Avenue deTervuren, 219, B­1150Woluwé­Saint­Pierre. Tél. :04.97.64.14.41.

Ce berceau en loupe d’orme fut offert par Napo-léon à Stéphanie de Beauharnais. Il fit 257600 €.

Page 14: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

14 Le marché SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Défilé militaire chez Rops

CHEZ ROPS, POUR LES HABITUÉS, c’est comme à laGalerie Moderne : les lots défilent à grande vitesse.Malheur à ceux qui parlent trop dans les travées oudans le fond de salle avec les marchands car à la vitessed’exécution de l’huissier et de l’aboyeur qui annon­cent les lots comme un maître de cérémonie introduitles personnalités au Palais, la moindre distraction peut

vous faire perdre l’objet convoité.La vente sera de l’ordre du traditionnel avec ses flots

de surprises, de choses amusantes et curieuses, dequalités variables, allant du très bon à quelques cras­ses qui font les délices des brocanteurs.

On s’arrêtera cette fois sur les 250 lots de la spécialité“Militaria” comme on dit dans le jargon, car une col­lection est tombée sur la salle comme un gage de forcepour traverser l’année à venir sabre au clair et plumesaux shakos. La panoplie présentée ici va de 1830 à1990. Les vitrines sont chargées comme au musée del’Armée au Cinquantenaire et c’est bienvenu. L’effet demasse impressionne.

Tous les prix défilent également dans les estima­tions. Cela va de quelques centaines d’euros à plu­sieurs milliers. Voilà donc de belles opportunités decompléter une collection ou d’en débuter une avec despièces d’origines très diverses. Un petit catalogue in­dépendant attend les visiteurs.

Dans la liste, on peut mettre en exergue cette cui­rasse avec plastron au lot 94, annoncée entre 2 500et 3 000 €. Un uniforme complet d’officier de la Gardecivique de 1904, attaché au service médical, est an­noncé entre 1 500 et 1 800 €. Un casque de gendarme­rie de 1912 devrait se vendre entre 1 000 et 1 500 €.Un képi de colonel du régiment des Zouaves pontifi­caux à l’état de neuf et datant de 1860 est estimé entre600 et 800 €. Puis il y aura encore des armes blanchesen grand nombre dont une épée de général de 1830évaluée entre 600 et 800 € ou cette série de sept cas­ques américains expérimentaux (1990 auraient été fa­çonnés) pour les armées de 1917. Le lot est affiché en­tre 800 et 900 €. Plusieurs lots concernent les arméesallemandes des deux guerres dont un curieux “pa­para” des cosaques ralliés au IIIe Reich, datant de 1942.Il est escompté entre 500 et 600 €.

Ph. Fy.U Infos : www.rops.be; La Salle de Ventes Rops, 320,chaussée deWaterloo, 5002 Saint ­Servais (Namur). Tél. :081.74.99.88.

h Ces 14 et 15 décembre la sallenamuroise vendra des centainesd’effets militaires anciens.

PCLEM

ENT

Ce casque de gendarmerie de 1912 est estimé entre 1000et 1500 € chez Rops. Vente ce dimanche.

JPCLEM

ENT

l Vente publique

Des Belges à Paris

TROIS JOURS D’EXPOSITION permet­tront aux amateurs de repérer lesœuvres qui les intéressent dans unevente comportant 354 numéros parmilesquels nombreuses sont les estima­tions très abordables, variant entre 300et 3500 euros. Tout bien entendu n’estpas de cet ordre, une aquarelle de Bo­tero pourrait atteindre 200000 euros,un Wang Yan Cheng s’affiche à 70000euros, un Debré à 30 000 euros, unesculpture de Gilioli à 15000, une bâchede Viallat se monte à 10000 euros et unpetit tableau de Schneider à 18 000euros, toujours en estimation haute.

Dans cette vente qui comprend aussi

des Jiri Kolar, Arman, Pistoletto, Schi­fano, un petit arc de Venet (30000), desLebel, une encre de Tinguely, des Com­bas en masse, un beau Doucet, des Valé­rie Favre, des tirages de Sidibe, des pho­tos de Lynch et de Doisneau et des des­sins presque minimalistes de Koons (unparadoxe)… ,se placent également quel­ques œuvres d’artistes belges.

De Jacques Charlier, voici un papierplutôt magrittien, dessin caractéristi­que de femme nue avec annotation da­tant de 1993, une encre estimée à700 euros. De Jan Fabre, une encre, unchien esquissé graphiquement (2010),annoncée à 500 euros. Une belle pièce

plus rare, une huile de Jean Raine (Co­bra) de 1971, tourmentée comme il sedoit, nerveuse et obsessionnelle, notée à2000 euros. De la partie aussi des aqua­relles en couleur et une sculpture de Fo­lon, de 2500 à 5500 euros. Une encreparticulièrement tachiste (circa 1975)de Michaux portée à 6000 euros et un

petit diptyque (1960) de Paul VanHoeydonck, Isolel et bois peints, pour200 euros ! Faites votre choix.C.L.UExposition les 12, 13 et 14 décembre de11h à 18h. Vente le lundi 15 décembre à14h30. Hôtel des ventes Cornette de SaintCyr, 6, avenue Hoche, 75008 Paris

CORN

ETTE

DESA

INT-CY

R

Jean Raine(1927-1986),“Eaux chancelan-tes”, 1971. Uneœuvre de la série“Monet”, huilesur toile mono-grammée en basà droite, titrée etdatée sur lechâssis au dos60 x 79,5 cm.

h Vacation à petits prix chez Cornette de Saint­Cyr à Parisavec de belles pièces contemporaines.

Page 15: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

15Le marchéSEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Foire

Malines s’effeuilleen plein hiver

MALINES EST UNE VILLE pleine de charme,petite mais riche d’un patrimoine qui té­moigne de son antique statut de capitale desPays­Bas bourguignons. C’est dans le centreculturel situé en face de la magnifique tourde l’église gothique qu’une petite quaran­taine de marchands se retrouvent ce week­end pour trois jours de fête. Ils viennent dechez nous, d’Allemagne, des Pays­Bas, deFrance et de Grande­Bretagne. Notons quecette foire, intense dans la passion qu’elleentraîne, courte aussi pour travailler dansune certaine tension, manque de visiteursvenus des zones francophones de notrepays. Cela fait des décennies que cela dure etc’est parfaitement injustifié. Voici un saloninternational comme on n’en propose pasailleurs dans le royaume. Les collection­neurs sont encore très nombreux, y comprischez les francophones, et leur absence estregrettée, d’autant plus que plusieurs mar­chands de Wallonie et Bruxelles sont pré­sents, comme Rita de Maere (Namur) et Do­minique Basteyns, spécialiste de l’aviation.

Le catalogue est disponible sur le net, à tra­vers le site de la foire qui en est à sa trente­cinquième édition. Voici un petit tour d’ho­rizon, juste pour donner envie, alors qu’il yaura des milliers de livres, gravures, imagespieuses, revues et même un peu de BD. ChezSecundus (NL), on pourra acheter contre425 € le volume de François Huber daté de1814 et consacré aux nouvelles observa­tions sur les abeilles.

Erik Toonen (Anvers) proposera les huitvolumes des “Nuits d’Anvers”, publiées en­tre 1961 et 1965, et rédigées par une fouled’auteurs vivants ou déjà décédés alors. Ilfaudra 400 € pour emporter ce lot rare et entrès belle condition. Chez le même libraire,il conviendra d’accepter les 2 200 € fixéspour le “Dictionnaire de Marine”, de NicolasAubin, paru à Amsterdam en 1702.

Wim De Grooij (Anvers) viendra pour sapart avec des livres historiques mais aussicomme plusieurs autres avec des éditionsanciennes de partitions des XVIIIe etXIXe siècles. On trouvera sur son stand lessix quintettes de Luigi Boccherini pour lasomme de 450 € pour une édition de 1820.Les œuvres avaient été composées en 1799.Ph. FyU Infos : Minderbroedersgang, 5B, 2800Malines. De 14 à 20h ce vendredi. De 11 à 18hdemain. De 11h à 17h dimanche. Entréepayante pour le principe.www.antiquarenbeurs­mechelen.com

PHFY

Des livres anciens par centaines vous attendent dans toutes les langues à la Foire du Livre de Malines.

h Aux pieds de la cathédraleSaint­Rombaut, une quarantainede libraires vous attendentde ce vendredi à dimanche.

Page 16: Supllb 20141212 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

16 Le marché SEMAINE DU 12 AU 18 DÉCEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Winston Churchillen vedette à Londres

C’EST À 94 ANS EN 2014 QUE MARY SOAMES, fille deWinston Churchill, a quitté ce monde. Jeune militaire,elle fit un passage prolongé à Bruxelles et résida chezles comtes de Limburg Stirum à Huldenberg. Elle se fitportraiturer par Louis Rigaux (1887­1954), installé àOverijse. La plus jeune des enfants de Churchill fitcomme tant de jeunes filles et de jeunes hommes lorsde la Seconde Guerre mondiale : elle s’engagea. Aprèsle conflit elle resta près de son père comme aide decamps. Puis elle se maria, fort bien d’ailleurs. Ses héri­tiers ont décidé de confier une partie de cet héritagehistorique à Sotheby’s, pour le partager avec le plusgrand nombre sans doute, mais aussi pour financercertaines obligations légales. On ne fera pas ici uncours sur les talents militaires et politiques de sirChurchill (1874­1965), depuis la guerre des Boers jus­qu’à la victoire sur le IIIe Reich dont il fut un acteur im­mense. Churchill, en grand aristocrate qu’il était,formé à diverses écoles fut un excellent artiste peintre.Outre donc les souvenirs familiaux, les photos dédica­

cées, les trophées en argent, les objets usuels de sesmaisons dont Holland Park et les témoignages histori­ques, la vente de ce 17 décembre sera une très rare oc­casion d’emporter une des compositions de ce person­nage hors du commun.

Jamais un ensemble aussi important de toiles du Pre­mier Ministre n’a été proposé à la vente. Il y a quinzepièces au menu. Plusieurs musées sont sur les rangs,mais pas nécessairement pour les peintures. La qualitépicturale étant présente, par le rendu des matières, lechoix des sujets, la façon de les mettre en scène, lestyle personnel du maître qui n’est pas loin des im­pressionnistes français de la meilleure eau, les expertsde Sotheby’s ont tapé fort sur le clou des valeurs. Il fau­dra avoir le portefeuille bien accroché pour gagner lesbatailles qui s’annoncent et on peut compter sur lesBritanniques pour transformer l’essai comme aurugby et célébrer dignement le cinquantième anniver­saire du décès du “Vieux Lion”, descendant du duc deMarlborough. On parle en milliers de livres, voiremême en centaines de milliers de livres sterling.

Churchill peintre ce n’est pas une rareté dans lemonde politique anglais et européen mais de ce ni­veau­là cela devient rare. Le général de Gaulle auraitpu ne jamais mentionner ce talent chez celui qui mitun peu de temps à lui octroyer assez de confiance. Etpourtant, le général fit savoir que “Churchill fut le plus

grand artiste d’une grande histoire”, selon le communi­qué qui place cet avis sur le plan culturel alors qu’ilétait du ressort de l’Histoire. Il y a fort à parier que deGaulle ne vit pas souvent les toiles de Churchill, mêmesi le célèbre Anglais vint souvent peindre des paysagesen France.

Plusieurs centaines de lots seront à prendre et les toi­les évoquées ici sont annoncées pour les meilleuresdans des zones de 100000 à 200000 livres sterlings.Ce n’est pas de la petite bière. Nul doute que les enchè­res vont flamber. Tout cela sera visible en direct en seconnectant sur www.sotheby’s.com. Il suffit de s’ins­crire avec un mail valable et le tour sera joué. Vente le17 décembre après­midi.Philippe Farcy

h A travers sa fille Mary, décédée en2014, un très bel ensemble de souvenirshistoriques apparaissent sur le marché.

SOTH

EBY’SQ

“The GoldfishPool à Chartwell”

est une œuvreremarquable de

Winston Churchill,datant de 1932.On en escompte

entre 400000 et600000 £.

255LOTS POUR LA VENTE SOTHEBY’S DU 17 DÉCEMBRELa vente de ce 17 décembre réunira 255 lots. Lesestimations sont comprises entre 3603915 £ et5503375 £. Les tableaux du PremierministreChurchill vont sans doute atteindre des sommets.