interactions des ondes et des particules avec la matière biologique 1 ère partie

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Interactions des ondes et des particules avec la matière biologique 1 ère Partie

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Interactions des ondes et des particules avec la matière

biologique

1ère Partie

Matière

La matière biologique est formée par :

• Cellules : formées par plusieurs molécules (ADN,

Protéines, glucides, eau…) ;

• Tissu : ensemble de cellules ;

• Organe : ensemble formé de plusieurs tissus ;

• Système : ensemble formé de divers organes qui

collaborent ;

• Organisme : ensemble intégré des systèmes.

Dans une cellule, il y a environ 1012 molécules d’eau

et 109 macromolécules, divers organites et une seule

molécule d’ADN. Ces molécules qu’on appelle

biomolécules sont des composés chimiques que l’on

trouve dans les organismes vivants.

Molécule

Atome

Nuage électronique

Noyau

Protons Neutrons

3 Quarks2 up 1down

3 Quarks

1up 2down

IA

H

Na

K Ca

C N O

P S

IIA

IIIA IVA VA VIA VIIA

VIII

IB IIB

IIIB IVB VB VIB VIIB

VIIIB

1

2

3

4

5

6

7

D'autres éléments existent, ce sont les oligoéléments

indispensables à la vie

IA

H

Na

Ca Fe Co Cu Zn

C N O

P S

I

IIA

IIIA IVA VA VIA VIIA

VIII

IB IIB

IIIB IVB VB VIB VIIB

VIIIB

1

2

3

4

5

6

7

le fer pour l'hémoglobine donc le transport de l'oxygène dans le sang

le zinc et un certain nombre de cations divalents qui maintiennent la structure de certaines enzymes (métalloprotéases

l'iode qui est un constituant essentiel de certaines hormones produites par la glande thyroïde

Un électron est donc d’autant plus lié que n est

plus petit (proche du noyau). Une relation plus ou

moins empirique donne la valeur de l’énergie de

liaison d’un électron pour un atome de numéro

atomique Z et pour une couche de nombre

quantique principal n :

En = - 13,6 . Z2 / n2

n=1

n=2

n=3

Transitions électroniques

• Il s’agit des différents déplacements

d’électrons entre les niveaux d’énergie

possibles, avec les phénomènes

d’absorption ou d’émission qui les

accompagnent.

E (eV) = E2- E1 = -13,6 [ 1 / n22 - 1 / n1

2 ]

E (eV) = E1- E2 = -13,6 [ 1 / n12 - 1 / n2

2 ]

Les atomes n’existent que très rarement à l’état isolé.

Ils s’unissent généralement entre eux pour

former des molécules.

Les électrons des couches internes plus difficiles

à enlever que ceux des couches externes.

Processus chimiques courants impliquent la

redistribution des électrons des couches périphériques ou

électrons de valence.

Molécule

Les forces qui assurent la cohésion des atomes d’une

molécule et des ions d’un composé ionique solide sont

appelées liaisons chimiques. La plupart des propriétés

d’une substance dépendent de la nature des liaisons

chimiques. Les liaisons sont classées en fonction de

l’énergie qu’il faut mettre en œuvre pour les rompre, ce

qui conduit à distinguer deux grands types de liaisons :

● Liaisons fortes

(énergie supérieure à 100 kJ.mol-1)

→ Liaison covalente→ Liaison ionique→ Liaison métallique

● Liaisons faibles(énergie de 0,2 à 50 kJ. mol-1)

→ Liaison de VAN DER WALS → Liaison hydrogène

La liaison Chimique forte peut être achevée:

- Si deux atomes partagent 2 électrons(chacun contribue par un): liaison covalente.

- Si deux atomes partagent 2 électrons(un contribue par 2 et l’autre par 0): liaison covalente de coordinence.

-Par un transfert complet d’un ou de plusieurs électrons: liaison ionique.

- Si tous les atomes partagent des électrons entre eux: liaison métallique.

e-Na

Na+ Cl-

ClCl H

Cl H

Fe Fe

mer d’électrons

Fe

Fe

Fe

Fe

Liaison covalente Liaison ionique Liaison métallique

Molécule de H2O

H+ 0 électron

H+H3N +

H+

H3N H

Formation du chlorure de Sodium

Liaisons faibles

(énergie de 0,2 à 50 kJ. mol-1)

La liaison hydrogène

Il se forme chaque fois qu’un atome d’hydrogène est liée

à un atome très électronégatif (F, Cl, O,..)

La liaison est polarisée, l’atome d’hydrogène porte une

charge partielle positive + . Il peut donc y avoir une

interaction électronique entre cette charge positive et la

partie négative d’une autre molécule.

H+ F- H+ F- H+ F-

Liaison hydrogène:

Bien qu'énergétiquement plus faibles que les liaisons

covalentes, ces liaisons ont une importance

biologique. Leur effet cumulatif renforce la forme

tridimensionnelle des macromolécules et maintient

leur structure.

• Structure secondaire d'un polypeptide, montrant sa forme hélicoïdale et les ponts hydrogène (points

roses) qui en sont responsables (d'après

Miller, L., 1994.- Biology. Discovering Life. D. C. Heath

and Compagny).

Molécule d’ADN

Adénine – thymineCytosine - Guanine

Niveaux d’énergie des orbitales moléculaires

Rayonnement

Le rayonnement est un transfert d'énergie sous

forme d'ondes ou de particules.

E = h ν = hc/

Les caractéristiques d’une onde électromagnétique :

Fréquence ν ( Hz) et période T(S) ν = 1 / T

Longueur d’onde m, µm, nm = c T = c / ν

Avec c vitesse de la lumière (célérité) c 3 108 m.s-1

Rayonnements de particules

• Rayonnement corpusculaire/particulaire:

Rayonnement formé essentiellement par

des particules neutres ou chargées.

Rayonnement de particules chargées :

Ces particules sont caractérisées par :

• Une charge

• Une masse au repos m0

• Une vitesse v

• Une masse cinétique, m= m0 / (1- v2/c2 )1/2

• Quantité de mouvement P= mV

• Une énergie totale E= mc2

L’énergie varie de 10keV à 3MeV.

Le spectre de β- est spectre continu avec une intensité maximale pour E = Emax/3

accompagné d’une émission γ si le radionucléide est dans un état excité.

Exemple : d’une réaction β- pour l’isotope radioactif cobalt 60(60Co) qui se transforme en nickel 60 (60Ni) stable :

6027Co 60

28Ni + e− + ν¯

Les rayonnements β-

Les rayonnements β+

Le rayonnement bêta plus est constitué d’un positon (particule de même masse que l’électron mais chargée positivement).

Par exemple, l’iode 122 est un radioactif bêta plus et se transforme en tellure 122. Notons que pour les deux types de désintégration bêta, le noyau garde le même nombre de nucléons (donc la même masse atomique).

eXX A

Z

A

Z

0

11

Les émetteurs sont des noyaux lourds, la plupart de

nombre atomique supérieur à 82. Si Y est produit à un

niveau excité, l’émission α s’accompagne de l’émission

d’un photon gamma (γ). Le spectre de ce rayonnement

est un spectre de raies dont l’énergie d’émission est

comprise entre 3 et 9 MeV

Les rayonnements alpha

Particules non chargées (neutron)

Interaction aléatoire

Ionisations indirectes par l’intermédiaire de particules

secondaires chargées mises en mouvement.

Relation énergie et longueur d’onde

• Chaque photon transporte un « quantum » d’énergie

proportionnel à la fréquence de l’onde.

• Relation de Planck :

• E = hv

• E = énergie en joules

• v= fréquence en hertz

• h = cte de Planck = 6,62 10-34 J.s = 4,136 10-15 eV s

= h/mV (dualité onde corpuscule)

les particules et la lumière sont des quanta

d'énergie dont le comportement est à la fois

corpusculaire et ondulatoire (dualité onde-

corpuscule).

Classification des rayonnements

rayonnements

non ionisants ionisants

électromagnétiquesh < 12.4 eV

> 0.1 m

électromagnétiquesh > 12.4 eV < 0.1 m

particules

non chargées chargées

légères lourdesUV - visible - IRmicro ondesondes radio photons X et neutrons + - p+

D II D I

Rayonnements ionisants

• Les rayonnements d’énergie suffisante sont capables

d’ioniser les atomes, c’est-à-dire d’arracher un électron à un

atome. De même, ils sont capables de couper des liaisons

intra-moléculaires (par exemple : ionisation de l’eau).

• Dans le cas des tissus biologiques, on considère que les

rayonnements d’énergie supérieure à 13,6 eV (énergie

d’ionisation de l’hydrogène ou de l’oxygène) sont ionisants.

Rayonnements non ionisants• Un rayonnement non-ionisant c’est rayonnement pour lequel l’énergie

électromagnétique transportée par chaque quantum est insuffisante

pour provoquer l’ionisation d'atomes ou de molécules.

• Ces radiations peuvent cependant avoir suffisamment d'énergie pour

provoquer le passage d'un électron sur un niveau d’énergie plus élevé.

Certains de ces rayonnements peuvent avoir des effets biologiques

(chapitre II).

• Parmi les rayonnements non-ionisants, on compte les rayonnements du

proche ultraviolet, la lumière visible, l'infrarouge, les micro-ondes.

Chapitre IIEffets des rayonnements non

ionisants sur la matière biologique

Pourquoi étudier l’action des rayonnements dans les

systèmes biologiques?

C’est indispensable pour maîtriser l’action des rayonnements

dans les systèmes biologiques, pour établir des normes quant

à l’utilisation des radiations et définir les risques

d’exposition.

Que se passe-t-il après l’impact d’un rayonnement sur une cellule?

Dans l’ultraviolet et le Visible

L’énergie absorbée est suffisamment

importante pour permettre des transitions

énergétiques entre niveaux électroniques.

Au-delà d’un certain seuil énergétique,

l’absorption peut provoquer une dissociation

des molécules par rupture de liaison.

Seule les transitions électroniques

( UV et Visible) ont un intérêt photochimique

MBio M*Bio

h

Cette excitation implique une modification de

l’état énergétique moléculaire.

E M*Bio > E M Bio

Dans l’infrarouge proche :

• L’absorption du rayonnement est beaucoup moins énergétique que dans le visible ou les ultraviolets et les transitions d’énergie se font entre le niveau fondamental et les niveaux vibrationnels des molécules.

Dans l’infrarouge lointain :

L’énergie transférée étant encore moins

importante, l’absorption entraîne des

transitions énergétiques depuis le niveau

fondamental vers les niveaux rotationnels des

molécules.

Effets des rayonnements UV, Visible sur la matière biologique

Nature des rayonnements

Les rayonnement solaire parvenant à la surface de la Terre représentent :Les UVB 0,3 %Les UVA 5,1 % Lumière visible 62,7% Infra rouge 31,9%

• La diminution de la couche d’ozone dans

certaines régions du globe fait que la

lumière solaire parvenant à la surface de la

terre a tendance à s’enrichir en

rayonnements UVB et UVC.

Les molécules biologiques, molécules de

la matière vivante susceptibles d’être

affectées par les radiations RNI, sont

les molécules organiques non saturées

(protéines, les acides nucléiques..).

Après absorption d’un photon UV, l’énergie acquise

peut être dissipée par un certain nombre de

mécanismes :

• Transformation en chaleur

• Vibration des atomes constituant la molécule

• Transition électronique des molécules

Effets directs et indirects des rayonnements UV sur la matière

biologique

A poids égal, les acides nucléiques absorbent 10 à 20

fois plus de rayonnements que les protéines. La

molécule d’ADN peut alors être profondément

remaniée par une exposition aux rayonnements UV.

Caractériser et quantifier les agressions que subit l’ADN sous l’action des radiations (UV)

Excitation directe des molécules de l’ADN lui-même

Action sur les molécules produisant des espèces réactives qui attaquent l’ADN

Effets directs Effets indirects

Les bases d'ADN ou d'ARN

Adénine Guanine Thymine cytosine

A cause de leurs systèmes de conjugaisons, ces bases absorbe dans l'UV.

L'ADN et L'ARN absorbe à 260nm (280 nm pour les protéine)

L'absorption UV à 260 nm permet aussi de suivre les l'ADN ou l'ARN

Effets directs des rayonnements UV sur ADN

• L’interaction des rayonnements UV avec

l’ADN conduisent à sa dénaturation (la

rupture des liaisons hydrogènes, donc

séparer les 2 brins d'ADN, la rupture

de liaisons phosphodiester).

L'énergie absorbée induit le plus souvent la formation

d'une liaison covalente entre deux pyrimidines adjacentes

sur un même brin formant un dimère de pyrimidine (DP).

On peut avoir 2 liaisons covalentes entre les C5 et les C6

de deux pyrimidines adjacentes. Cette dimérisation peut

concerner les quatre types de séquences bipyrimidiques

(TT,TC,CT,CC).

Les CPD (les dimères cyclobutaniques de pyrimidines)

L'absorption de l'énergie des UV par l'ADN

entraîne la formation de dimères de thymines

adjacentes, ce qui provoque la distorsion de la

double hélice.

• Une double liaison covalente empêche l'ADN

polymérase d'effectuer la réplication de la

cellule. Généralement la mort cellulaire ou le

cancer s'en suivent lorsque non réparées par

les enzymes.

• La formation des CPD (dimères cyclobutaniques de

pyrimidines) dépend de la longueur d’onde du rayonnement

UV (UVB ou UVC), du matériel biologique étudié (ADN

cellulaire, plasmide, etc.), du contexte de séquence autour

du site bipyrimidique mais également du site bipyrimidique

lui‐même.

Les photoproduits (6‐4) (pyrimidines (6‐4) et pyrimidone(6‐4 PP))

• Les 6‐4 PP sont quantitativement les secondes lésions les

plus fréquentes après une irradiation UVB ou UVC. Les

6‐4 PP résultent de la formation d’un pont stable entre

les positions C6 et C4 de deux pyrimidines adjacentes.

Ces appellations faisant référence à la nature des liaisons

formées pour créer le dommage

Absorption indirecte par (UVA et des UVB faible énergie)

• Les UVA (320 nm à 400 nm),

représentent la partie la plus importante

des UV, peuvent également induire des

dommages sur l’ADN de façon indirecte.

• En effet, les UVA ne sont que très

faiblement absorbés par les bases de

l’ADN, mais ils peuvent exciter certains

composés endogènes jouant un rôle de

photo- sensibilisateurs (chromophores).

Action sur les molécules produisant des espèces réactives qui attaquent l’ADN

Effets indirects

S0 état fondamental

S1 état excité

T1 état intermédiaire

E

Cet état intermédiaire joue un rôle clé dans l’induction des

dommages liés aux UVA. Il peut soit :

• Réagir Directement avec d’autres molécules, comme les

bases de l’ADN, (photosensibilisation de type I).

• Transférer son énergie aux molécules oxygène

(photosensibilisation de type II), menant ainsi à la formation

d’espèces réactives de l’oxygène (reactive oxygen species,

ROS) comme l’oxygène singulet (1O2) ou l’anion superoxyde

(O2•- ).

Remarque:

ERO (espèces réactives oxygénées) = ROS (reactive oxygen species)

Ces espèces réactives oxygénées entrainent la

Formation de lésions oxydatives.

Elles correspondent à des oxydations de bases

provoquées par des agents super-oxyde

(°O2-, H2O2 et °OH).

La formation des radicaux libres rend les molécules (ou les

atomes) instables. Ces molécules essayent alors sans cesse de

capter ou céder un électron à une autre molécule de leur

entourage, propageant ainsi le phénomène, en transformant à

leur tour les autres molécules en radicaux libres. Lorsqu’elle

se produit dans l’organisme, cette réaction en chaîne est

communément appelée stress oxydant.

• Les principales cibles sont les lipides, constituants essentiels

des membranes externes et internes de la cellule.

Une fois oxydées, les membranes cellulaires deviennent

rigides et ne sont plus capables de s'adapter aux variations de

leur environnement.

• Cependant, l’ADN est également touché par ces radicaux

libres qui lèsent le matériel génétique.

Conclusion

• L’accumulation de ROS dans la cellule

peut provoquer des lésions directes sur

tous les composants cellulaires :

peroxydation des lipides , oxydation

des protéines et altérations des acides

nucléiques.

Sur l’ADN, cinq principaux types de lésions peuvent être induits par les ROS

• la modification de bases,

• la création de sites abasiques,

• la formation d’adduits lipidiques,

• les pontages ADN‐ protéines,

• les cassures de l’hélice d’ADN (simple ou double‐brin).

ADN (Cellule lésée)

Réparation Absence de réparation

Cellule mutante Mort cellulaire

Prolifération anormale

Cancer

Prolifération normale

Effets sur les yeux

Les yeux sont particulièrement sensibles aux

rayons UV. Même une exposition de quelques

secondes peut provoquer des affections

temporaires connues sous le nom de

photokératite et conjonctivite. La

photokératite constitue une affection

douloureuse causée par l'inflammation de la

cornée.

Spectrométrie UV- Visible

Analyse qualitative

• Les groupes d’atomes qui absorbent sont

appelés des groupes chromophores et ceux

qui n’absorbent pas mais qui provoquent

seulement des modifications de

l’absorption par un chromophore sont dits

auxochromes.

• Quand un chromophore est soumis à des influences

électroniques, la bande d’absorption peut se déplacer

vers les grandes longueurs d’onde, c’est l’effet

batochrome, ou vers les faibles longueurs d’onde, c’est

l’effet hypsochrome.

• Si l’absorption lumineuse est augmentée, on dit qu’il y a

un effet hyperchrome. Si elle est diminuée, il y a un

effet hypochrome.

Chromophores max max

Chromophores conjugués

>C=C-C=C< (linéaire) 220 30000

>C=C-C=O (dans un cycle) 244 10000

Acides nucléiques

Adénosine 260 15000

Guanosine 255 14000

Thymidine 265 10000

Cytidine 270 9000

ADN double brin 260

ADN simple brin 260

ARN 260

Protéines

Liaison peptidique 190 4-8000

Pont disulfure 250 300

Phénylalanine 257 200

Tyrosine 275 1400

Tryptophane 280 5600

Longueur d’onde de quelques groupes chromophores

E

Le spectrophotomètre UV-Visible

C'est un des appareil les plus utilisé en laboratoire

L'absorption: la loi de Beer Lambert

.C.L ε(λ)-eIo

It

La Densité optique (D.O) ou l'aborsbance A est

.C.L ε(λ))It

Ilog()log( 0 TDOA

L'intensité transmise décroit de façon exponentiel en

fonction de la largeur de la cuve et de la concentration.

C'est la loi de Beer-Lambert

ε est l'absorptivité molaire (aussi appelé coefficient d'extinction

molaire), exprimée en L·mol−1·cm−1. Elle dépend de la longueur d'onde, la

nature chimique de l'entité et la température.

L est la longueur du trajet optique dans la solution traversée, elle

correspond à l'épaisseur de la cuvette utilisée (en cm).

C est la concentration molaire de la solution (en mol.L−1).

Application

• Soit une solution de carotène dans le

chromophore à 5mg/l . Calculer le coefficient

d’absorption molaire, sachant que l= 1 cm et la

T= 7,5% M= 536g/mol

Solution

• A = DO = l C

• DO = log 100/7,5 = 1,124

• exprimée en L·mol−1·cm−1.• C (g/l) C (mol/l)

• C (concentration molaire) = 5. 10-3/ 536

• = A/l.C = 1,124 / 1 . 9,3

• = 1,2. 10+5 (mol/l) -1cm-1

Application 2

• La transmission d’une solution est de

20% dans une cuve de 1cm. Quelle serait

la transmission de cette solution dans

une cuve de 5cm.

• DO1 = log I0/ I1 = log 1/ T1 = l1 C

• DO2 = log I0/ I2 = log 1/ T2 = l2 C

• ( log 1/ T1 ) / (log 1/ T2) = 1 / 5

• (log 1/ T2) = ( log 1/ T1 ) . 5 = 3,28

• 1/ T2 = 103,28 T2 = 1/ 103,28

L'absorption de la lumière est dépendante de:

• la longueur d'onde (transition électronique)

• de la nature chromophore

• la concentration (ou densité), C

• la longueur du chemin optique parcouru dx

Exemple d’un spectre UV

ADNProtéine (sérum albumine)

-A260 est le maximum d'absorption de l'ADN. Dans certaines

limites, cette absorbance est proportionnelle à la

concentration en ADN.

- l'ADN absorbe environ 2 fois moins à 280 nm qu'à 260 nm.

- A280 est le maximum d'absorption des protéines. Dans

certaines limites, cette absorbance est proportionnelle à la

concentration en protéine(s).

Quand on réalise un extrait cellulaire d'ADN, il est

accompagné par des protéines dont la présence peut

être indésirable.

La valeur du rapport A260/A280 fournit une bonne

indication sur la pureté de l'échantillon. En effet, la

présence de protéines fait augmenter A280.

Si le rapport, mesuré par spectroscopie est:

1.8 < A260/A280 < 2 ADN extrait est pur

A260/A280 < 1.8 ADN contaminé par des protéines

A260/A280 > 2 Une présence importante d’ARN

Le rapport A260/A280 pour l'échantillon d'ADN étudié,

déterminé d'après les spectres ci-dessus est égal à

1,4/0,8 soit 1,75. L'ADN est faiblement contaminé par

des protéines.

Le dosage d'une solution d'ADN par spectroscopie à 260nm indique

une absorbance (DO) de 0,78. Quelle est la quantité d'ADN

contenue dans 15µl de cette solution?

Rappel : ADN : 1DO -> 50ng/µl

ADN dénaturé : 1DO -> 37ng/µl

Exercice 2

Solution 2

DO : 1 => 50ng/µl0.78 => X

X = 0.78 * 50 = 39ng/µl

39ng/µl * 15 = 585ng

Méthodes d’analyse

• La substance à doser possède un pic d'absorption caractéristique

Vérifier la nature du spectreOn repère l'axe des abscisses et on vérifie le domaine dans lequel on travail.

Déterminer la position du pic d'absorbance.On repère sur l'axe des abscisses la longueur d'onde pour laquelle A est maximum.

Déterminer la couleur absorbéeOn utiliser ses connaissances ou on lit l'étoile des couleurs complémentaires, si elle est donnée, pour savoir quelle est la couleur correspondante.

Conclure sur la couleur du milieu étudiéOn repère sur l'étoile la couleur opposée à celle trouvée ci- dessus: il s'agit de la couleur du milieu étudié.On peut donc, uniquement à partir du spectre, retrouver la couleur du milieu étudié.

Exercice 1

On donne le spectre de deux espèces M et P. Déterminer les

coordonnées du maximum d’absorption de chacune d’elles. Quelle est

la couleur de l’espèce M en solution ? Peut-on doser l’espèce M dans

une solution contenant P ? Et inversement ?

Graphiquement, λmax(M) = 425 nm et λmax(P) = 630 nm.

La solution de M absorbe dans le violet, elle est jaune vert (couleur

complémentaire).

Si on se place à 425 nm, A = A(M) + A(P) car l’espèce P

absorbe aussi à 425 nm. On ne peut doser M à 425 nm en

présence de P.

À 630 nm, seule P absorbe, on peut réaliser une étude

quantitative pour P.

Exercice 3

L’azobenzène dont le chromophore est constitué par la

molécule conjuguée entière est incolore (315 nm). Comment

expliquer que le jaune d’aniline absorbe dans le visible ?

Donnée : azote, N = 7.

Le jaune d’aniline possède le même chromophore

mais avec un substituant en plus, le groupe amino -

NH2. L’azote N de structure (K)2(L)5 engendre

trois liaisons. Il possède donc un doublet non liant

qui participe à la conjugaison. Ainsi, on observe un

déplacement du maximum d’absorption vers des

longueurs d’onde plus élevées (effet bathochrome)

qui se trouve dans le visible. La molécule est donc

colorée.

2) La substance à doser ne possède pas de pic d'absorption caractéristique; il faut alors effectuer une réaction colorée; on fait un dosage indirect. Il y a deux méthodes

Méthode par comparaison avec un étalon unique:

Elle consiste à mesurer dans les mêmes conditions

l'absorbance Ad de la solution à doser et l'absorbance

Aet d'une solution "étalon" ou "standard" de

concentration connue Cet, puis calculer la

concentration de la solution à doser Cd.

Cd = Ad * Cet / Aet

Méthode avec une gamme d'étalonnage :

Elle consiste à préparer une gamme de dilutions

d'une solution étalon "mère", à mesurer

l'absorbance de chacune de ces solutions étalons

"filles", puis à tracer la courbe d'étalonnage

A = f(c)

On utilise trois types de solution :- une solution de concentration connue d'une protéine= référence ou standard par rapport à la protéine à doser.

-une solution de la protéine à doserdont on veut déterminer la concentration = échantillon à doser (essai)

-une solution de réactifqui développe une coloration en réagissant avec des acides aminés spécifiques de ces protéines.

. Principe d'une gamme étalon et d'une droite d’étalonnage

On laisse réagir dans les conditions et le temps nécessaires puis on mesure l'absorbance de tous les tubes.

A partir des tubes de la gamme étalon on trace une courbe d’étalonnage : absorbance = f (quantité protéine par tube) ou f (concentration en protéines par tube)

Cette proportionnalité permet de déterminer la quantité de protéine contenue dans un volume de prise d'essai de l'échantillon à doser.

sans oublier les facteurs de dilution

Effets des rayonnements IR sur la biomolécule

• L’absorption par les tissus biologiques des

photons infrarouges modifie l’état de

vibration ou de rotation moléculaire.

En raison de leur faible énergie, les photons infrarouges

ne peuvent pas produire d’ionisation, pas plus que de

réaction photochimique. L’irradiation infrarouge est

globalement perçue comme une augmentation de la

chaleur. Effets uniquement thermiques

Effets délétères

• Seul l’IR proche parvient jusqu’à la rétine (lésion rétinienne par effet

thermique par focalisation sur la rétine en manipulant des lasers

émettant dans l’infrarouge)

• Les effets cutanés peuvent exister et être responsables de brûlures.

Heureusement, la sensation d’excès de chaleur ou de douleur est un

signal suffisant pour éviter les lésions. Les mécanismes de compensation

sont bien connus, comme la vasodilatation et la sudation.

• Les effets provoqués par IR moyen et lointain : atteinte de la

thermorégulation, « coup de chaleur »

Analyse par fluorescence

• Certains composés organiques non saturés

(composés chromophores : protéines, acides

nucléiques) où il y’a perte d’énergie, une partie

de celle-ci est émise sous forme d’une radiation

lumineuse pour permettre le retour de la

molécule à son niveau d’énergie initiale

(phénomène de fluorescence). C’est ainsi que

plusieurs composés organiques irradiés par une

lumière UV fluorescent dans le domaine visible.

Il existe deux types de fluorescence.

• la fluorescence dite « naturelle », ou auto-fluorescence, émise spontanément par la cellule. On peut citer par exemple la chlorophylle des cellules végétales.

• la fluorescence conférée par un fluorochrome ou fluorophore, substance chimique qui émet de la lumière si elle est excitée à une certaine longueur d’onde.

• Ces fluorochromes sont des substances composées de plusieurs noyaux aromatiquesconjugués ou encore des molécules planes et cycliques qui possèdent une ou plusieurs liaisons π.

Fluorophoreλ excitation

(nm)

λ émission

(nm)

Hoechst 33342 343 483

DAPI 345 455

Hoechst 33258 345 478

SYTOX Blue 431 480

Chromomycin A3 445 575

Mithramycin 445 575

YOYO-1 491 509

Sur le tableau ci-dessous nous donnons quelques fluophores pour marquer l’acide nucléique.

• Retour de l’électron du niveau excité S1 au niveau électronique fondamental est réalisé avec émission d'un photon Fluorescent. Ce retour est très rapide de l'ordre de 10-6s et se produit, pour la majeure partie, à une longueur d'onde plus grande que la longueur d'onde absorbée.

• E photon d'excitation > E photon émis

• λ excitation < λ émission

Spectre d’émission :

• Pour obtenir un spectre d'émission, on fixe une λ d'excitation (choisie

grâce à la littérature ou vers un maximum d'absorption). On balaye les λ

d'émission en mesurant l'intensité de fluorescence. On obtient un

spectre d'émission.

Spectre d'excitation :

• L’excitation est caractérisée par une longueur d’onde λexc, spécifique

du composé étudié.

Pour obtenir un spectre d'excitation, on fixe une λ d'émission (choisie

grâce à la littérature ou vers un maximum d'émission). Ensuite on balaye

les λ d'excitation en mesurant l'intensité de fluorescence. On obtient

un spectre d'excitation.

un spectre d'excitation et un spectre d'émission pour le

fluorochrome "TexasRed", un marqueur de fluorescence excitable

dans le visible utilisé en cytométrie de flux.

• le spectre de fluorescence (situé aux longueurs

d’onde plus élevées) est le reflet approximatif

du spectre d’absorption (situé aux longueurs

d’onde plus basses).

• La différence d’énergie ou de longueur d’onde

(Eex - Eem) est appelée déplacement de

stockes.

La fluorimétrie et l’analyse quantitative

On définit alors le rendement quantique de

fluorescence, qui est constant, comme le nombre de

photons émis à une longueur d'onde sur le nombre de

photons absorbés par la molécule.

F = IF / IA

• Nous connaissons le nombre de photons absorbés qui est proportionnel à IA. Le nombre de photons émis est alors de :

IF = F.IA

IF = F (I0 - It) avec It = I0e-A

• Soit

• IF = F I0 (1 - e- l C )

Dans le cas d'une solution diluée, un développement limité au premier ordre donne.

IF = F I0 . l C

Fluorimétrie et analyse qualitative

La fluorescence induite Les colorants utilisés, ne deviennent fluorescents que lorsqu’ils sont en contact avec la molécule étudiée. On utilise souvent des microscopes optiques pour visualiser les acides nucléiques (ADN, ARN). On distingue 2 types de colorants :

*Les colorants se fixant spécifiquement sur les paires de bases (Hoechst et DAPI spécifiques des bases A-T).

*Les intercalants : iodure de propidium et bromure d’éthidium (se fixent entre 2 brins d’ADN peu importe la séquence nucléotidique).

Ces colorants permettent de distinguer:

• l’hétérochromatine (ADN très condensé donc fluorescence très forte),

• l’euchromatine (ADN peu condensé donc fluorescence plus faible).

• L’ADN n’est pas réparti de manière homogène dans le noyau donc on a une coloration hétérogène avec ces colorants.

• L’immunofluorescence indirecte

On utilise des anticorps fluorescents pour marquer les

molécules à étudier et les visualiser en microscopie

optique, cette technique permet d’éviter les

modifications génétiques de la cellule. On peut rendre

artificiellement les anticorps fluorescents en les

couplant chimiquement à des fluorochromes.

La protéine joue le rôle de l’antigène. Sur

cette protéine il y a plusieurs épitopes (zones

que les anticorps reconnaissent). Pour plus de

précision, on va utiliser des anticorps

monoclonaux (mélange d’anticorps qui ne

reconnaissent qu’un seul épitope).

Pour la technique d’immunofluorescence indirecte,

on a besoin de 2 types d’anticorps :

• Les anticorps primaires, dirigés contre la

protéine d’intérêt.

• Les anticorps secondaires, dirigés contre

l’anticorps primaire.

Comment obtient-on ces anticorps ?

• On injecte à un animal l’antigène (la protéine d’intérêt).

L’animal va créer des anticorps pour se défendre et on ira les

récupérer.

• Les anticorps secondaires, dirigés contre l’anticorps primaire

(ils reconnaissent la partie constante des anticorps primaires)

et couplés à des fluorochromes, ils permettent de localiser

les anticorps primaires et donc les protéines d’intérêt.

Structure de la GFP.

GFP (Green Fluorescent Protein) est une protéine

naturellement fluorescente (Issue d'une méduse). Cette

protéine a la forme d’un tonneau avec au milieu 3 acides

aminés responsables de la fluorescence : le chromophore.

Solution

• on prélève 10 ml de ces ampoules que l’onintroduit dans une fiole jaugée de 100ml, on complete au trait de jauge à l’aide de l’eau et on homogéinise

• 10 ml de ces ampoules 2 ampoules

Exercice 3

10 ml des ampoules

Dilution

CAVA = CBVB

CA = CBVB/VA

VA= 10mlVB= 100mlCB = ?

• La densité optique de cette solution préparéeest égale à 0,45 à 380 nm dans une cuve de 1cm.

• CB ? • A = DO = l CB

• CB= 0,45/ 450 = 10-3g/100ml = 10-5g/ml

• CA = CBVB/VA = 10-5 100/10 = 10-4 g/ml

• Dans une ampoule on a 5ml10-4 g 1mlX 5ml

• La quantité du principe actif dans une ampoule estde 5 10-4 g

1) Donner la composition de la solution à blanc

• Dilution

On calcule la concentration de l’acide salicylique de concentration 100mg/ml.

CAVA = CBVB

100. 10 = CB100

CB= 10mg/ml DO= 0,35

Exercice 4

Solution

2) Déterminer le volume x de réactif ferrique à ajouter à la solution à doser.

• 100ml 0,25ml de Rf

200ml X

X= 0,5 ml

• 3) Calculer la concentration d’acide

salicylique dans la solution à doser

• CAS= 10mg/ml DO( AS) = 0,35DO(s)

• DO( AS) = l1 CAS

• DO(s) = l2 C(s)

• DO( AS)/ DO(s) = CAS/ C(s)

• C(s) = CAS . DO(s) / DO( AS)

• C(s) = 10 . 0,22/ 0,35 = 6,28mg/ml

C(s) = 6,28mg/ml dans 200ml

Pour calculer la concentration dans 20ml

on doit utiliser.

CAVA = CBVB

CA = CBVB/ VA= 200. 6,28/ 20

= 62, 28mg/ml

Exercice 5

ex= 410 nm ém =540nm

130nm

Shift

Excitation Emission

3)

F= IF /(I0 - It)

• IF= 92 A partir du spectre• I0= 2476 donnée• It = ?

• A = -log It / I0 = O,15 • It / I0 = O,71

F= IF/ I0 /(I0 - It)/ I0 = 92/ 2476 / (1 – 0,71)F= 0,128

4) T= It / I0 = O,71

• A = l C

• = 0,15 / 1cm 1.10-6M

= 15. 104M-1cm-1

= f(T)

A = -log(T)

= -log(T)/l.C