projet personnel et professionnel

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Philippine Lelievre. Pr ojet Pers onnel et Professionn el. MADONNA, Liber té, Respect et Phil osophie.

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Philippine Lelievre.

Projet Personnel et Professionnel.

MADONNA, Liberté, Respect et

Philosophie.

Ma première approche de la Philosophie fut en première, notre professeur

de Littérature, c'est après nous avoir fait lire La Peste d’Albert Camus, et nous

avoir fait un rapide aperçu de sa pensée : l’absurde, le suicide et la révolte, sa

réinterprétation du mythe de Sisyphe, que je comprenais enfin que la vie a du

sens si on décide de lui en donner.

J’ai toujours su que j’étais «différente», à trop penser sans jamais vraiment

savoir quoi répondre à mes propres questions. Le genre de personne à vouloir

modérer ses propos et à aborder les points de vus qui ne sont pas les siens et

tenter de convaincre sans utiliser la force mais privilégier le dialogue, une sorte

de Socrate qui s’ignore (je plaisante évidemment, je ne me prends pas pour

Socrate). Mes questions n’ont pas toutes trouvé leurs réponses mais la découverte

de la philosophie en Terminale Littéraire a été une sorte de révélation pour moi.

Ce que l’on m’a présenté comme une matière scolaire est rapidement devenu

pour moi une manière de faire fonctionner mon esprit analytique, mais aussi mes

facultés de synthèse. Pour être honnête, l’étude de la philosophie m’a surtout

permis de les développer, et comme nous ne sommes que durée et mouvement,

elles continuent de se développer sans cesse, surtout avec les cours que je peux

enfin suivre cette année.

Bien que corrects mes résultats n’étaient pas non plus absolument

transcendants, ce qui me poussait à m’améliorer de jour en jour, la recherche

d’une vérité, qui modère les passionnés et élève les mécréants, le désir

d’approcher cette vérité, qui très certainement n’existe pas puisqu’il y a autant de

vérité qu’il y a d’esprits; mais surtout l’amour d’une pensée raisonnée, d’une

justice et d’une certaine morale m’a conforté dans l’idée que cette voie était faite

pour moi. Les questions métaphysiques abordés par la philosophie, des questions

que chacun a en soi, même si nombreux sont ceux qui disent lascivement «la

philo ça sert à rien» ou encore «la philo? Faut être fou pour se lancer là dedans»,

ces questions moi, elles me passionnent. Le sentiment d’être grandi

intellectuellement, ou au contraire complètement dérouté à la sortie d’un cours

passionnant ou à la fin d’une page pleine de sens est si vertigineux que l’étude de

la philosophie n’en est que plus agréable.

Je parle d’étude de la philosophie mais je sais que cette discipline

nécessite beaucoup de travail personnel, beaucoup de lecture (et que d‘ailleurs la

philosophie ne s‘étudie pas, mais qu‘on étudie les points de vue philosophiques

dans l‘histoire et selon chaque philosophe), et même si parfois la paresse semble

l’emporter sur mon ambition, je sais que l’on a rien sans rien «No pain, no gain»

et garder cela en l’esprit me permet de tenir le rythme de travail.

Dès la fin du premier trimestre de mon année de terminale mon choix était

donc fait, je voulais faire de la philosophie mes études futures. Car qu’il y a-t-il

de plus plaisant que cette «matière», science et étude de toutes autres ? Mais mon

arrivée dans cette filière n’était pas encore acquise, car en effet si pour moi la

philosophie était une évidence ce n’était pas forcément du goût de mon

entourage. Je suis bachelière 2012 et non pas 2013 comme (la plupart) de mes

camarades. Cette année là, ma mère était persuadée que l’étude de la philosophie

en cursus universitaire n’était pas une voie viable et bien que mon vœu principal

formulé sur Postbac était la Philosophie, elle a su trouvé un moyen de me

détourner de ce chemin que je savais mien. Pour des raisons personnelles et

affectives j’ai donc entrepris de «suivre» quelqu’un dans une ville que je ne

connaissais pas, où je ne connaissais personne, et ai tenté des études de droit (car

l’Université de cette ville ne proposait pas de Philosophie, évidemment) que je

savais dès le départ vouées à l’échec car comment s’épanouir dans des études qui

ne nous plaisent pas. Ironie du sort (?), l’amour -s’il fut- de la personne que j’ai

suivie à Avignon a cessé une semaine avant mon emménagement dans le plus

grand théâtre du monde. S’en est suivi un renfermement sur moi-même et une

profonde dépression. Une longue chute paralysante, et tant que le sol n’était pas

touché, une totale impossibilité d’avancer à nouveau. Puis j’ai repris pied et ai

enfin appris à m’aimer, à aimer la vie, pour de bon, ce qui m’était presque

complètement étranger jusqu’alors (nous n‘entrerons pas dans plus de

considérations inutiles sur mon adolescence mouvementée et tourmentée). J’ai

compris que le bonheur ne dépendait que de la façon dont nous percevons les

événements, de notre appréhension et regard sur le monde, pas du monde lui-

même, ni des événements (ce phénomène peut être entièrement prouvé entre

autres par l’exemple de deux personne subissant des événements de même

gravité et les vivant de manière totalement opposée; on ne peut quantifier les

états psychiques). Depuis, le monde est pour moi pure positivité puisque je suis

pure positivité.

La philosophie n’est pas toujours quelque chose de joyeux et je le sais, les

problèmes qu’elle aborde et résout (parfois) sont si «existentiaux» qu’il est

difficile de ne pas être parfois «déprimé» (pardonnez l’expression) par les points

de vus philosophiques défendus par certains auteurs, cela ne les rend pas moins

passionnants. Mais ma force positive me permet de toujours garder la tête haute

et d’aimer la vie et la beauté qu’elle comprend au plus haut point. Soren

Kierkegaard disait : «Ce que je veux c’est me comprendre. Voir ce que Dieu veut

vraiment que je fasse. Il me faut trouver une vérité qui me soit propre. Trouver

l’idée pour laquelle je peux vivre et mourir.»

___________________________________________________

Même si j’ai réussi à convaincre les éléments qui s’opposaient à mon

départ en Philosophie que c’était bien évidemment la seule voie pour moi, il n’en

reste pas moins que les problèmes de débouchés que propose cette filière sont

réels. Malheureusement le problème ne se pose pas que dans cette filière, et de

toute façon je ne pense pas que la France soit un très grand terrain d’avenir pour

les étudiants de notre génération. Néanmoins la motivation est la plus grande

force que l’on puisse avoir, et je suis persuadée que quand on veut on peut.

Trouver du travail sera donc tout à fait réalisable, que ce soit dur ou non

(souvenez-vous : «no pain, no gain»). Mais la véritable question est : quel emploi

? C’est cette question que je me suis longuement posée, car faire des études qui

plaisent c’est une chose, faire de ces études un revenu en est une autre (oui, ce

serait beau d’étudier la philosophie dans un but complètement désintéressé et non

lucratif, mais j’ai les pieds sur terre…).

Plus jeune, dans mes années de collège, je souhaitais devenir journaliste,

partager l’information, ce que je pensais être vrai, j’avais déjà un réel désir de

vérité et un amour de la véracité du propos, mais j’ai compris plus tard que dans

mon pays le but des médias (la presse tout comme les médias télévisuels) n’est

pas forcément de dire la vérité, quand bien même ils voudraient le faire, je les

vois trop souvent donner un seul angle d’approche sur les événements. Ils n’ont

pas toujours le désir d’instruire et de donner matière à réfléchir sur tous les

aspects d’un problème. Attention, je ne critique pas ici tous les journalistes ni

tous les médias, je critique surtout l’absence de substance donnée au public, je ne

suis pas de ceux qui pensent «qu’une photographie raconte un millier d’histoire»,

mais plutôt «qu’une photographie montre une version d’un millier d’histoire», il

y a autant de ressentis qu’il y a d’esprits, et en cela il n’y a pas une vérité unique.

Je clame depuis le début de ce dossier que je cherche à atteindre une vérité, ou du

moins que je cherche à la voir partout où elle se trouve, en réalité je cherche une

vérité qui puisse être érigée de la manière la plus universelle et donc la plus

modérée, la plus juste. Je sais que l’on ne peut pas mettre tout le monde d’accord

et je n’aurais pas la prétention de le faire, mais si l’on peut trouver une vérité et

réussir à faire voir à ceux qui la jugent complètement erronée qu’ils sont dans le

faux et que leur pensée peut évoluer, alors je suis partisane de cette vérité.

C’est dans cette optique que je compte aborder le journalisme après ma

licence (ou peut-être même mon Master si j’éprouve le désir de continuer plus

loin dans la voie purement philosophique à l’université). Mes études

philosophiques sont un moyen de développer une culture générale que je n’ai pas

encore, ainsi qu’un esprit de synthèse et d’analyse qui me permettraient de

pouvoir tenir plus tard une rubrique dans la presse écrite. Rubrique que j’imagine

allier culture actuelle, histoire, et -vous vous en doutez- philosophie. Un œil neuf

sur le monde qui nous entoure. J’aime à m’imaginer avoir un jour une pensée

assez développée pour pouvoir analyser RÉELLEMENT les événements de -la

future- actualité, y voir des liens avec la pensée de certains philosophes, ou

comment ils auraient envisagé ces événements. Actualiser l’histoire et la

philosophie. Ce projet peut paraître vaniteux, mais je sais que mon ambition est à

la hauteur de ce que je veux réaliser.

Pour réussir cela je souhaite intégrer un Master Professionnel ou une

licence professionnelle mention journalisme et mettre toutes les chances de mon

coté, je veux passer les différents concours proposés en cursus dans l‘école de

journalisme de Grenoble, dans le centre universitaire d’enseignement du

journalisme de Strasbourg, de l’institut de journalisme de Bordeaux, de l’école

publique de journalisme de Tours, au CELSA de Paris Sorbonne mais aussi celui

de l’Institut Français de Presse à Paris.

Ces différents cursus recrutent sur dossier et concours. Les dossiers

d’inscriptions et frais de concours éventuels sont à envoyer plusieurs mois

(environ 3) avant les dates de concours. Le concours est composé d’une épreuve

orale et d’une épreuve écrite. Le contenu exact de ces épreuve est propre à

chacun des établissements mais on retrouve toujours dans ces concours des

questionnaires de culture générale mais aussi sur l’actualité (généralement sous

forme de QCM), il est très fréquent qu’un examen sur la langue française soit

proposé : correction d’erreurs syntaxiques, orthographiques et grammaticales.

Une épreuve de rédaction est toujours présente que ce soit sous forme de

rédaction d’un article, d’une critique cinématographique qui vise à évaluer les

capacités d’analyse, de synthèse et d’expression écrite de l’étudiant qui passe ce

concours. La partie orale du concours est quant à elle composée d’une épreuve de

langue (le choix est soit restreint d’emblée à l’anglais soit l’espagnol et

l’allemand peuvent être proposés) ainsi que d’un entretien avec un jury, entretien

devant servir au candidat à exprimer les raisons qui le poussent à faire du

journalisme.

Je connais la difficulté de ces concours qui ne proposent que très peu de

places pour un grand nombre d’inscrits, qui ont tous certainement autant

d’ambition que moi. Mais j’ai un avantage familial, mon grand frère tient une

rubrique économique dans le quotidien le plus lu de Suisse, il a donc réussi les

examens et concours complexes que cette profession impose et pourra très

certainement m’éclairer sur les erreurs à ne pas faire, et les points importants à

maîtriser, bien qu’à son époque les exigences requises ne devaient pas être tout à

fait les mêmes, et que je sais que cet «atout» ne me dispensera en aucun cas de

travaux et recherches personnels.

J’espère réellement parvenir à percer dans ce milieu qui est -je le sais-

assez «bouché», mais je sais que cette voie serait un gage de véritable

épanouissement pour moi. Mais si j’échoue aux examens d’écoles

journalistiques, j’ai d’autres plans pour mon futur.

Mon expérience professionnelle m’a permis de découvrir quelques

métiers. Après avoir été baby-sitter pendant quelques années, j’ai encadré

plusieurs groupes d’enfants dans des campings ou en «colonies» de vacances,

ma chance m’a été donnée dans la restauration en tant que serveuse. Une

première mauvaise expérience dans un restaurant peu recommandable a faillit me

dégoûter de ce métier mais j’ai eu la chance d’être embauchée dans un restaurant

italien pendant le festival d’Avignon. Trois semaines où il faut oublier de compter

ses heures, de sortir le soir (de toute façon la fatigue vous en empêche

formellement) mais j’ai compris rapidement que le contact avec la clientèle,

l’adrénaline fournie par le fait de devoir donner tout ce que l’on a, être organisé,

penser à tout ce que l’on a à faire en même temps (et quant on gère une centaine

de couverts seul, ce n’est pas une mince affaire), me plaisent énormément et que

m’imaginer gérer plus tard un restaurant est tout à fait envisageable.

Pour cela, si j’échoue à intégrer mon master pro de journalisme, et

m’assurer de ma réussite dans la restauration, je compte passer un BTS en

restauration hôtellerie A (spécialité mercatique et gestion) qui me permettra

d’acquérir les bases économiques nécessaires à l’ouverture et à la réussite du

restaurant. Pour les étudiants ne sortant pas d’un bac technologique ou

professionnel, une année de mise à niveau est nécessaire, le BTS s’obtient donc

en 3 ans. Les places sont aussi limitées mais un bon dossier et une expérience en

restauration sont des atouts majeurs. Pour ce qui est de mon expérience dans la

restauration j’ai encore beaucoup à apprendre lors de mes petits boulots étudiants

pendant les vacances pendant 3 ans avant d’intégrer (hypothétiquement) une

MANHR puis un BTS. De nombreux Lycée publics proposent ces formations,

comme ceux situés à Bordeaux, Toulouse, Marseille, Paris, Clermont-Ferrand,

Beuvry, Biarritz, Grenoble ou encore Dardilly, pour des raisons géographiques,

mon choix se porte surtout sur les deux dernières villes énoncées.

J’aimerai parfaire mon anglais et partir ouvrir un restaurant français dans

un pays anglophone. Si ce n’est pas un restaurant français, ce sera un café philo,

j’ai de nombreuses idées de concepts à développer si je réussis dans cette

entreprise colossale qu’est d’ouvrir un restaurant à l’étranger, je sais que ce

challenge implique de grandes responsabilités, surtout en gestion économique et

seul le BTS que je souhaite obtenir me permettra d’acquérir les connaissances

nécessaires à la maîtrise des enjeux qu’implique ce projet. Je sais qu’un plan

budgétaire doit être parfaitement ciselé avant d’entreprendre d’ouvrir un

restaurant et que la concurrence est grande. Je n’ai pas peur de ne pas compter

mes heures, de m’impliquer dans une aventure humaine telle que celle-ci.

En plus de la restauration, j’ai aussi de l’expérience dans le monde du

cheval. Ayant débuté la pratique de l’équitation à l’âge de deux ans, j’ai

rapidement acquis un niveau tout à fait correct dans ce domaine qui n’est pas

seulement sportif. Cette pratique m’a permis de me responsabiliser et de créer

des liens sociaux, tant en essayant de communiquer ma passion qu’en apprenant

aux plus jeunes les rudiments de ce milieu. J’ai pu dès mon adolescence encadrer

des groupes d’enfants dans la préparation des chevaux et lors de randonnées et

colonies. J’ai aussi eu la chance de faire des stages professionnels en entreprise

lors desquels j’ai pu voir les aspects économiques liés à la gestion d’un centre

équestre.

Pour lier deux de mes passions, restauration/hôtellerie, j’aimerais avoir la

chance de pouvoir ouvrir un gîte associé à une écurie qui proposerait des

découvertes touristiques sous forme de randonnées équestres et un lieu où dormir

avant d’attaquer de nouvelles randonnées le lendemain. Pour cela il me faudrait

réaliser un BTS hôtellerie en gestion et un BTS tourisme. Cette voie me plairait

beaucoup mais elle n’est pas pour moi un premier choix, mais plutôt un projet de

«milieu» de vie s’il doit être. C’est pourquoi je ne développerai pas plus cette

idée dans ce dossier.

______________________

MADONNA : Liberté, respect et philosophie.

Préambule : Bien que le sujet traité puisse paraître léger et que toute pensée philosophique puisse en

sembler absente, il me semble bon de préciser qu’il s’agit ici de voir comment une artiste a pu mettre

toute son œuvre au service de certains idéaux qui lui paraissent essentiels et d’en tirer les valeurs

philosophiques sous jacentes. Il ne s’agit pas ici de dresser un éloge de toute la musique POP. Je n’ai

utilisé ici que les éléments me permettant de soulever des arguments philosophiques bien que de

nombreux autres éléments aient été mis de coté et ne soient pourtant pas négligeables dans la carrière et

l’évolution de l’artiste dont-il est question. Pour la cohérence dans l'analyse, certains points de vue ont été

pris lors de certaines traductions (réalisées par moi même), ils me semblent être juste et dans la direction

de l'idée de l'artiste. Si le langage spatialise que fait la traduction? La plus grande neutralité a tout de

même été recherchée.

Madonna Louise Veronica Ciccone, née en 1958 à Bay City (ville située

dans le Nord des Etats-Unis), issue d’une famille nombreuse, perd sa mère à

l’âge de 5 ans. Élevée dans les valeurs chrétiennes américaines classiques (ni

libérales ni conservatrices), Madonna fuit à New York à l’âge de 17 ans avec une

trentaine de dollars en poche dans le but de devenir une danseuse professionnelle.

Connue pour ses provocations aussi bien dans ses propos que sur scène,

Madonna parle de tout ce qui est tabou, elle dérange et sa renommée devient

rapidement mondiale. Aujourd’hui, l’artiste a 13 albums (en tant qu’interprète,

auteur, compositeur et productrice/ co-productrice) à son actif et 9 tournées (dont

8 mondiales). Elle a joué dans plus de 20 films, en a réalisé 3 (dont un

documentaire humanitaire) et produit de nombreux documentaires, spot

publicitaires etc. Bien que souvent rabaissée par les médias, le message de

Madonna peut-être interprété au-delà de la simple image pop qu’il véhicule au

premier abord. Dans quelle mesure les idées présentes dans l’œuvre de Madonna

correspondent-elles à une réalité philosophique? Dans un premier temps nous

aborderons les idées de la libération et de la prise pouvoir sur soi même dans la

carrière de l’artiste puis nous verrons en quoi les idées de respect et les doctrines

religieuses ont servi de support au propos de l’artiste. Enfin nous verrons dans

quelle œuvre la pensée de l’artiste se révèle entièrement.

_____________________

Si les chansons de Madonna sont si parlantes à ceux qui les écoutent c’est

qu’elle aborde toute la palette des émotions humaines et les retranscrit de

manière artistique. Il y a toujours une chanson dont les mots toucheront notre

sensibilité actuelle avec une flagrance plus ou moins frappante selon les

situations. Madonna est une femme positive, ses textes sont assez neutres pour

laisser à chacun la liberté de se les approprier. Elle veut lancer un message

d’amour, d’union entre les gens de tous horizons, et ce dès ses premiers succès.

Premier album, la chanson Holiday (1982) évoque un besoin de liberté, de

vacances, un désir de s’amuser et d’oublier un instant les problèmes. Unir tout le

monde autour d’un désir humain propre à chacun: celui de se divertir et de se

relaxer. Tout le monde a besoin d’une récompense de quelque manière que ce

soit. Le travail peut-être aliénant et se vider l’esprit sur la piste de danse est une

des solutions qui peuvent être apportées à ce besoin. Le rôle libérateur de la

danse et de la musique sont des thèmes qui reviennent régulièrement dans

l’œuvre de Madonna, ils sont des exutoires et des supports de créativité

artistique, «travailler jusqu’à être en sueur, c’est pour cela que la musique est faite. Pour moi

c’est une échappatoire parce que danser vous fait vous sentir beau» - Heartbeat. Si ces

paroles peuvent sembler Hédoniste, pour ma part je les trouve Platonicienne,

Madonna veut amener les gens à s’élever et cela passe aussi par le soin que l’on

accorde à sa santé physique: pour Platon la diététique est meilleure que la

cuisine, le sport meilleur que l’esthétique; la vérité est la vertu sont supérieurs

aux simulacres, on retrouve aussi cette idée dans l’œuvre de Madonna qui pousse

les gens à se surpasser, donner le meilleur d’eux même, être maîtres de leur

destin. Il n’y a pas de place pour l’échec car lorsqu’on veut quelque chose on doit

se donner les moyens de réussir. L’aspect bénéfique de la danse se retrouve dans

de nombreuses autres chansons. «La musique peut être une réelle révélation, en dansant

ici tu ressens cette douce sensation» - Into the groove, «regarde autour de toi, tous les

endroits où tu vas te font mal au cœur, tu fais ce que tu peux pour échapper à la douleur dans ta

vie. Quand tout s’écroule et que tu souhaites être quelqu’un de meilleur que ce que tu es

aujourd’hui, je connais un endroit où tu peux t’échapper, on appelle cela la piste de danse» -

Vogue, la danse aurait donc un pouvoir salvateur immédiat mais elle amènerait

aussi à s’élever en tant que personne, un exutoire physique gage de vertu morale.

Turn up The radio est aussi révélatrice de cette idée : «quand le monde commence à te

rabaisser et que rien ne semble se passer comme tu le souhaiterais : monte le son de la radio. Il

était temps pour moi d’ouvrir les yeux, je laisse le passé derrière moi. Les choses ne sont jamais

ce qu’elles semblent être, même cet instant et ces moments de folie» Madonna nous amène

à nous méfier de l’apparence des choses et des moments, d’avancer quelque soit

notre passé. Il y a toujours plusieurs vérités au sein d’une même chose et on ne

peut pas en juger sans se détacher de toutes nos idées passées.

Dans le premier album, certaines chansons sont des mises en garde contre

les ravages de l’amour et l’aveuglement qu’il nous procure, certaines phrases que

l’on y entend peuvent amener à une prise de conscience de sa propre condition,

sachant que d’autres l’ont vécue et que l’on n’est pas obligé d’en être esclave:

«ces larmes que j’ai pleurées sont si inutiles (…) Je ne pleurerais plus pour toi, parce que c’est

ce que tu attends de moi. (…) prends ton amour et va-t-en, est-ce que l’amour doit se passer

comme ça? Tu penses que je ne peux pas voir, mais ne me prends pas pour une idiote.» - I

know it, «pense à moi parce que quand je serais partie il sera trop tard» - Think of me. Ce

genre de message peut encourager de nombreuses personnes qui seraient dans la

souffrance liée à la relation amoureuse. Ces mots aident à prendre conscience de

notre propre valeur et à se faire respecter de l’autre à hauteur de ce que chacun

mérite. Se renfermer sur ses propres malheurs amène à un cercle vicieux de

souffrance qui se nourrit d’elle-même. Vois la vérité est une souffrance qui vaut

plus que tous les bonheurs d’un mensonge et d’une illusion.

Dans le deuxième album on peut aussi entendre des messages tels que «je

n’ai pas peur de tomber - être déçue - 100 fois, ne dis pas que je suis aveugle, je vois clair dans

ton jeu» - Pretender ou encore «ce qui compte n’est pas le jeu mais la manière dont tu le

joues, et si je perds je recommencerai» - Over and over. Le message de Madonna

encourage à la prise de pouvoir sur soi-même et sur notre rapport au monde. Bien

que je ne sois pas une féministe engagée, je pense que son rôle pour la «libération

de l’image sexuelle de la femme» a été primordial, entre autres parce qu’elle a su

donner à chacune des chansons pour danser et des phrases pour se redonner du

courage. Le choix est à nous, Spotlight, 1987 : «personne ne te connaît mieux que tu te

connais toi-même, c’est ton moment de gloire laisse toi aller. Tout le monde est une star, tout le

monde est spécial à sa façon alors atteins tes buts aussi haut soient-ils et va loin. Ne remets pas

à demain ce que tu peux faire aujourd’hui. Maintenant tu as le pouvoir, l‘amour est de ton coté»

nous sommes maîtres de notre destin, chacun peut se donner les moyens

d’atteindre ce qu’il veut. Le pouvoir est en chacun. Beat goes on (2008) en est

l’exemple aussi flagrant «tu n’as pas le luxe du temps, tu dois dire ce que tu dire ce que tu

as en tête. Le moment est maintenant, tu dois décider, rester en arrière ou être la star».

Madonna a réellement commencé à exposer ses idées dans ses

textes à partir de son troisième album True Blue en 1986. Cet album destiné à

séduire un public plus mûr traite de termes plus matures: liberté, grossesse. La

chanson Papa don’t preach aborde le problème sociétal de la grossesse chez les

adolescents et la liberté du choix de le garder, dans le cas de la protagoniste.

Cette chanson met en lien la difficulté de communication qui peut s’établir au

sein d’une famille et la facilité avec laquelle on peut-être jugé par un entourage

social, familial et amical et la solitude extrême qui en résulte. Bien que Madonna

ne prône pas des valeurs moralistes, elle prône la tolérance pour chacun et la

liberté de choix. A cette époque Madonna a déjà subi un (ou plusieurs)

avortements, décidant de valoriser sa carrière dans ses premières années. Le titre

Live to tell est un hymne à la vérité. Vérité qui doit être la fin en soi de notre vie,

nous vivons pour la dire, quelle qu’elle puisse être. «J’ai vu la Beauté une fois, je sais

où elle réside, elle brûle en moi, c’est quelque chose qu’on ne pourra pas m’enlever». Les

différents titres de cet album traitent du besoin d’évasion de chacun et de la place

du rêve. Si Madonna aborde des thèmes «légers» c’est pour rendre sa pensée

abordable au plus grand nombre et parce que toutes ses chansons ne sont pas

seulement porteuse de sens philosophique mais elles sont Art et poésie qui

peuvent s‘auto suffire parfois. N’est ce pas preuve d’une grande intelligence et

d’altruisme que de vouloir pousser les gens à se surpasser, à ne pas être esclaves

et à aimer la vérité ?

En 1989 sort le révolutionnaire album Like a prayer: nous évoquerons la

transgression religieuse visible dans ce titre éponyme dans la deuxième partie de

cet exposé. Le titre Express yourself est un hymne féministe qui devient

rapidement un succès planétaire: encore une fois le message est de rendre son

pouvoir à la femme ou à la personne manipulée, qui que ce soit: «ne passe pas au

second plan, met son amour à l’épreuve, fait lui exprimer ce qu’il ressent et tu sauras si son

amour est vrai. Il n’y a pas besoin de bague en diamants de 80 carats (…) ce dont tu as besoin es

d’une main forte pour t’élever au niveau supérieur (…) tu mérites ce qu’il y a de mieux dans la

vie et si le moment n’est pas le bon alors va de l’avant et pars». Le message porté dans

cette chanson est, que malgré le matérialisme ambiant, les objets beaux objets

matériels ne sont rien s’ils sont accompagnés de mensonge ou d’adultère. Si la

morale de Madonna ne suit pas toujours la morale du christianisme, le rôle que

cette dernière a eu dans sa construction est tout de même visible: Madonna remet

au jour la morale religieuse, apportant ouverture d’esprit, amour protégé. Cet

album évoque aussi pour la première fois la perte d’un être cher: Promise to try

est un message personnel qu’elle adresse directement à sa mère décédée dans

lequel elle évoque la difficulté de se construire avec un être fondamental en

«moins», le titre Oh father évoque son adolescence difficile, la facilité avec

laquelle elle a pu s’habituer à la douleur causée par un père violent et la décision

de fuir ce climat familial étouffant. Ses idées se rapprochent d’un certain

existentialisme : «Peu importe qui vous êtes, peu importe ce que vous avez

fait, peu importe d’où vous venez. Vous pouvez toujours changer, devenir

une meilleure version de vous-même.» Nous sommes continuité, nous pouvons

transgresser nos souffrances, notre contexte social et nous révéler au monde tel

que nous voulons l’être. Les événements dépendent de comment nous les

recevons, la positivité peut être vue partout «la Beauté est là où on la trouve» -

Vogue. Aristotélicienne, la Madonne.

1992, scandale. C’est la sortie de l’album Erotica et du livre SEX.

Madonna souhaite transgresser le tabou de la sexualité, son livre, composé

principalement de photos un peu plus qu’érotiques, raconte l’histoire d’une

femme qui accepte de vivre la sexualité qui lui sied, elle est libérée et prône

l’amour propre et les relations sexuelles protégées. L’acceptation de soi est des

autres y est omniprésente (voir Partie 2).

Madonna emprunte un chemin moins noir et plus spirituel en 1994 avec

l’album Bedtime Stories, le titre fait référence à sa mère et aux histoires qu’elle

lui racontait. Human nature est dédiée à ceux qui ont critiqué et censurer son

album et son livre, elle y prône la liberté d’expression et met en avant son point

de vue artistique qui fut critiqué en 92, par cela même elle critique une société

fermée d’esprit et hypocrite : «exprimez-vous, ne vous réprimez pas. Vous ne vouliez pas

que je dise ce que j’avais à dire, vous avez essayé de me garder cachée dans vos endroits

restreints et de me faire taire avec amertume et mensonge. Ai-je dit quelque chose de mal ?

Oops, je ne savais pas que je n’avais pas le droit de dire ce que je pense. Ai-je eu un point de

vue ? Ooops je ne savais pas que je ne pouvais pas parler de vous.» Madonna se sert de la

provocation pour toucher là où les gens sont sensibles, ils se sont sentis visés

dans son œuvre et lui tournent le dos, refusant d’admettre une vérité (défendue ou

non par Madonna) intrinsèque à l’œuvre. Doit-on transgresser tous les tabous ?

Mais elle se moque de ce que les médias peuvent penser et contrairement à ce

que l’on croit elle est une personne très cultivée, passionnée d’art et de littérature.

Dans Nodody knows me, 2003, elle rejette les idées médiatiques «je ne veux pas de

mensonge, je ne regarde pas la télé, je ne gaspillerai pas mon temps à lire un magazine.

Personne n’a à vous dire comment vivre votre vie, c’est un coup monté jusqu’à ce que tu en aies

ras-le-bol. Ce monde n’est pas si gentil, les gens tentent de vous piéger. Il est dur de trouver

quelqu’un à admirer. Ce n’est pas bon quand vous êtes mal compris, mais pourquoi devrais-je

accorder de l’importance à ce que le monde pense de moi ? Je ne laisserai pas un étranger me

donner un fléau social», il faut se libérer des médias, elle déclarera aussi un jour «si

votre opinion que vous vous faîtes de vous-même est basée sur ce que la société attend de vous,

vous serez toujours déçu». Il faut être fier de soi et garder un œil critique quant à ce

que le monde m’envoie et ce que je suis. La chanson Bedtime story est en relation

directe avec la pensée de Bergson :«Aujourd’hui est le dernier jour où j’utilise les mots,

ils sont partis, ont perdu leur sens. Ne fonctionnent plus. Voyager, laisser la logique et la raison.

Voyager jusqu’aux bras de l’inconscient. Les mots sont inutiles, surtout les phrases, ils

n’expriment rien. Comment pourraient-ils exprimer ce que je ressens? », Madonna cherche

une méthode de connaissance de soi, qu’elle ne trouve pas dans les mots, elle

décide de s’en libérer et donc vivre les données immédiates de la conscience.

Ray of Light, Madonna se tourne vers la spiritualité orientale et la

méditation peu après la naissance de sa fille. Madonna a une révélation sur la vie,

la célébrité et les histoires d’amour n’auront jamais autant de valeur que ce que

sa fille a à ses yeux. En 1998, Ray of Light sort. «J’ai vendu la célébrité pour l’amour,

sans une hésitation. Tout était devenu un jeu stupide, certaines choses ne peuvent être achetées.

J’ai eu exactement tout ce que je voulais tellement. Je courrais, me précipitais pour en avoir

plus, je souffrais comme une idiote, mais maintenant j’ai changé d’avis. J’ai fait le tour du

monde, à la recherche d’un foyer, je me suis retrouvée dans des pièces bondées et me sentais si

seule. Ton visage, mon substitut à l’amour.» - Substitute for love. Les objets, les biens,

la possession matérielle ne sont rien à l’échelle de nos sentiments. Ils nous

poussent à toujours vouloir plus mais nous nous sentons toujours seul.

L’enfantement est une des premières façons d’approcher le Beau intelligible. Se

séparer du simulacre de beauté des choses et se tourner vers la vraie beauté est un

premier pas que l’on voit se dessiner dans cet album. «Quand j’étais plus jeune, rien

ne m’importait vraiment, à part me rendre heureuse, j’étais le centre du monde. Maintenant que

j’ai grandi, tout a changé, je ne serais plus jamais la même grâce à toi. Rien n’est important,

l’amour est tout ce dont on a besoin. Tout ce que je te donne me revient ensuite. En regardant

sur ma vie, tout est clair à présent, j’étais si égoïste. J’ai réalisé que personne ne perdait, quelque

chose se termine et quelque chose commence. Rien n’enlève aussi bien le passé que ce que fais

le futur. Rien n’éloigne l’obscurité comme la lumière.» -Nothing really matters Qui le

veut peut sortir de sa condition, il suffit d’en prendre conscience et de trouver la

lumière à sa vie. Madonna nous pousse encore à chercher le meilleur de nous-

mêmes, par la spiritualité cette fois-ci. Il suffit laisser s’en aller les choses qui

nous retiennent à présent et de s’ouvrir au monde. «La liberté vient quand on apprend

à laisser les choses partir, la création vient quand on apprend à dire ‘‘non’’. La douleur est un

avertissement que quelque chose ne va pas, je prie que ça ne dure pas. Apprendre à dire au

revoir. Il n’y a pas de pouvoir plus grand que celui de l’au revoir.»

En 2003, Madonna critique la politique de Bush aux États-Unis et son

album American Life est un échec commercial en grande partie à cause du titre

American Life et du clip auto-censuré par l‘artiste, cet album étant pourtant

engagé et musicalement abouti. Il semble que Madonna nous pousse au meilleur

de nous, elle le montre encore dans Easy ride «Je veux la bonne vie. Mais je ne veux

pas une route facile. Ce que je veux est de travailler pour ça, sentir le sang et la transpiration sur

mes doigts. C’est ce que je veux pour moi. Je veux tout savoir, peut-être qu’un jour ce sera le

cas. Ce que je veux c’est de trouver mon endroit, respirer l’air et sentir le soleil sur le visage de

mes enfants. Je veux laisser s‘en aller la déception qui m‘attend. Ce que je veux c‘est de vivre

pour toujours, ne pas être définie par l‘espace et le temps.» En somme Madonna veut

s’inscrire dans la Durée pure, être partout, vivre dans l’intuition, dans le souvenir

des idées et dans l’image de ses enfants. Elle lance aussi ici un appel au travail,

on a rien sans rien elle le dit dans Broken (2008, inédite) «NO PAIN. NO GAIN».

Il faut posséder les Bonnes choses toujours pour être heureux (Le banquet, 205a).

Le désir d’élever les esprits, d’être dans le positif du monde s’illustre

parfaitement dans les performances scéniques de Madonna : que ce soit au sein

de la totalité du concert ou au sein d’une même chanson, il s’agit toujours du

voyage d’une âme. De l’obscurité à la lumière. «Beaucoup de gens ont peur de

dire ce qu’ils veulent, c’est pourquoi ils ne l’obtiennent jamais.» Nous avons le

pouvoir de réaliser nos désirs, il suffit de se donner les moyens d’atteindre ses

fins.

La philosophie de Madonna est très bien résumée dans la chanson Hey

You écrite en 2007 pour l’occasion du Live Earth, évènement créé pour

sensibiliser la population à l’avenir de la planète : «Hé toi, n’abandonnes pas, ce n’est pas

si mal, il y a toujours une chance pour nous. Hé toi, sois toi-même, ne sois pas timide, il y a des raisons

pour lesquelles c’est dur. Conservons ces liens, tout ira bien, une célébration arrive ce soir, poètes et

prophètes nous envieront. Hé toi, ouvre ton cœur, ce n’est pas si étrange, il faut changer cette fois ci. Hé

toi souviens toi de cela : rien de tout ça est vrai, même ce que tu ressens. Aime toi d’abord puis tu pourras

aimer quelqu’un d’autre. Si tu peux changer quelqu’un alors tu l’auras sauvé. Mais tu dois d’abord

t’aimer toi-même.» (On retrouve les mêmes propos dans la chanson Secret «jusqu’à

ce que j’apprenne à m’aimer, je n’avais jamais été réellement aimée par les

autres») Cette chanson montre l’importance de l’amour propre dans la relation à

l’autre, on ne peut se sentir bien si l’on ne s’aime pas, et on ne peut pas aider les

autres tant que l’on ne se sent pas bien soi même. Mais cette chanson élève aussi

la bonté de l’homme à la frontière du divin, et par cela même élève le statut

d’artiste à la hauteur des prophètes : nous avons la bonté en nous, celle qui selon

Socrate et Diotime nous élève à la vertu et l’immortalité auprès des Dieux.

L’amour doit unir les gens; mais l’amour des autres passe par l’amour de soi.

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Il n’y a pas d’amour sans respect, pas de paix sans amour. C’est ce

principe presque religieux que Madonna a prêché toute sa vie. En 1984, Madonna

lance son titre Like a virgin qui semble prôner la relation sexuelle avant le

mariage et donc le péché. Mais si l’icône joue avec la provocation religieuse,

prônant la relation charnelle pré-mariage, en y regardant de plus près cette

chanson n’est pas si légère: elle évoque un amour salvateur et si pur qu’il en

pourrait rendre vierge à nouveau «J’ai traversé les états les plus douloureux, je ne

sais pas comment mais j’ai réussi, je ne savais pas à quel point j’étais perdue

avant de te rencontrer. J’étais triste et incomplète mais tu m’as fait sentir neuve à

nouveau et tu as remis de la lumière dans ma vie (…) Tu es si Bon et à moi, je

serais à toi jusqu’à la fin des temps, j’ai sauvé tout cela (sous entendu sa pureté

charnelle) pour toi car seul l’amour dure». Cette chanson pose des questions sur

l’amour et les préceptes religieux, un amour peut il être pur s’il est corrompu par

les amours précédentes ? Est-il juste de continuer à prôner l’abstinence pré-

mariage dans une société en pleine mutation telle que celle des années 1980? Ces

années là, Madonna arbore de grande croix : autour du cou, aux oreilles, blonde,

jolie, son image de bimbo sulfureuse et provocatrice est faite.

En 1989/90 la Madone se lance dans une tournée gigantesque qui sera élu

tournée de l’année par Le Rolling Stones magazine : Le Blond Ambition Tour:

Après des scandales religieux, Madonna justifie ses choix scéniques et artistiques

dans un discours au Vatican :

«Je suis fière d’être une italienne/américaine. Fière d’être américaine car c’est le pays dans lequel j’ai

grandi, le pays qui m’a donné l’opportunité d’être qui je suis aujourd’hui, un pays qui croit en la liberté

d’expression et la liberté artistique. Je suis aussi fière d’être italienne car c’est l’héritage de mon père et

c’est la raison pour laquelle je suis passionnée par les choses que je fais. C’est aussi la raison pour

laquelle mon sang bout lorsque je suis mal comprise ou injustement jugée sur mes croyances. Je sais que

le Vatican et certaines institutions religieuses accusent mon spectacle de Blasphématoire, qu’ils essayent

d’empêcher les gens de le voir. Si vous êtes surs que je suis une pécheresse alors laissez celui qui n’a

jamais péché jeter la première pierre. Si vous n’êtes pas surs que je vous le demande en tant qu’hommes

et femmes vertueux de l’église catholique qui aimez Dieu inconditionnellement, venez voir mon spectacle

et jugez moi ensuite. Mon spectacle n’est pas un concert conventionnel, mais la véritable représentation

de ma musique, et, comme le théâtre: il pose des questions, provoque la pensée et vous emmène dans un

voyage émotionnel. Portrayant le bien et le mal, l’obscurité et la lumière, la joie et la peine, la rédemption

et le Salut. Je n’approuve pas un style de vie, mais en décrit un; et il est laissé libre à l’audience de se

faire sa propre opinion et son propre jugement. C’est ce que je considère liberté de parole, liberté

d’opinion et liberté de penser. En m’empêchant de réaliser mon spectacle, vous, l’église catholique, êtes

en train de dire que vous ne croyez pas en ces libertés. Si vous ne croyez pas en ces libertés vous

emprisonnez les pensées de tout le monde. Quand les pensées sont enfermées l’esprit spirituel meurt et

quand l’esprit meurt il n’y a aucun raison de vivre. Tous les soirs avant que je monte sur scène, je dis une

prière. Pas seulement pour que mon show se passez bien, mais que le public le voit avec un esprit et un

cœur ouverts, comme une célébration de l’amour, de la vie et de l’humanité.»

Les thèmes de la liberté d’expression et le rôle de l’artiste dans la société

sont ici bien développés, son argumentation renvoie à elle-même les arguments

que l’église lui oppose. La rupture entre Madonna et l’église est énorme: Le Pape

annonce qu’avec sa tournée, c’est Satan lui-même qui a été délivré. L’artiste se

sent incomprise et en appelle à la liberté d’expression pour parer les arguments

religieux. La justice doit être faite pour le bien de la cité. La rupture avec la

religion s’accroît lorsque Madonna prend plusieurs fois, publiquement parole en

faveur des homosexuels et séropositifs. Avant même que l’homosexualité soit

retirée de la liste des maladies. Mais Madonna n’a pas dit son dernier mot, en

1992, scandale ultime avec la sortie de l’album Erotica. Contrairement à

son titre évocateur, l’album n’est pas tourné seulement sur la question de la

sexualité. Il parle d’acceptation de l’autre avec des titres comme Why’s it so

hard? où elle clame son dégoût envers l’intolérance subie par les minorités

populaires: homosexuels, séropositifs, handicapés, noirs, en créant une grande

connivence avec son public. Elle dénonce un jugement basé sur des préceptes

religieux qui n’ont pas lieu d’être dans la société contemporaine : On peut croire

en Dieu (quel qu’il soit) sans avoir à juger seulement à travers le filtre de la

religion? Si Dieu est créateur et Amour, il nous aime tous, pourquoi nous

haïssons nous en son nom?

«Que dois-je faire pour être accepté/e? Que dois-je dire? Que dois-je faire pour être respectée?

A quoi dois-je ressembler pour me sentir égal? Quel club dois-je joindre pour prouver que je

vaux quelque chose ?[…]» - Why’s so hard? Sur le même album, on peut aussi

retrouver des titres personnels comme In this life «Y a-t-il une leçon que je suis

supposée apprendre dans cette vie. L’ignorance n’est pas le bonheur. Certains disent que la vie

est injuste, je pense que les gens s’en fichent tout simplement. Ils préfèrent se retourner et

attendre que ça passe. Pourquoi devrions-nous mentir ? Parfois je prie que cela se termine.

J’espère que ce sera dans cette vie.» Cette chanson est écrite suite à la mort de deux de

ses amis homosexuels atteins du SIDA, rejetés de par leur maladie due à leur

orientation sexuelle. L’intolérance est encore très présente au début des années

90. L’idée Platonicienne du simulacre et de la Vérité est encore illustré ici, l’idée

de devoir se «fondre» dans la masse et se cacher pour ressembler aux autres et

faire cesser les discriminations. Pourquoi mentir et se cacher la vérité qui se

donne à nous, la peur nourrit l’intolérance et la haine. Madonna évoque Dieu,

qu’il soit celui d’une religion ou non, il y a au dessus de nous une entité qui tend

au bien et vers laquelle elle se tourne pour dénoncer cette intolérance. La religion

devrait pouvoir (comme l’amour et le Beau chez Diotime) élever à la Vertu et à la

vérité, pas de simulacres, hors, sous prétexte de religion, les gens préfèrent se

diviser et se haïr, car «les choses ne sont jamais ce qu’elles semblent être» et que

l’interprétation est dangereuse pour le Bien de la cité, de toute société en général.

Madonna prend partie auprès des minorités et parle justement, bien qu’on puisse

lui opposer des arguments d’ordre artistique, on ne peut rejeter sa démarche. En

2006, Madonna apparaît sur scène pour chanter Live to tell, évoquée plus haut.

Elle parle de vérité sur une croix réfléchissante de quelques tonnes et arbore une

couronne d’épine sur la tête. Madonna, loin d’être blasphématoire tente de

montrer le sens de la religion, chacun a le bon en soi et est capable de s’élever à

l’image du Christ, il nous suffit de chercher le Bon et la vertu (aussi moderne

soit-elle) pour atteindre l’immortalité «divine». Au dessus d’elle un énorme

compteur rouge défile et on y voit des chiffres impressionnants. Un silence au

sein de la chanson, sur les écrans géants on voit apparaître des visages d’enfants,

les chiffres représentent le nombre d’enfants orphelins à cause du SIDA, 20

millions en 2010. Des extraits de la bible passent sur l’écran et «j’avais faim et tu

m’as nourri; j’étais nu et tu m’as donné des vêtements; j’étais malade et tu as pris soin de moi;

et Dieu lui répondit: peu importe ce que tu as fait à l’un ou l’autre de tes frères, tu l’as fait pour

moi » Dieu est amour, partage, vertu. Nous ne deviens pas nous haïr en son nom.

On retrouve ces idées dans les projections scéniques sur Like a prayer en 2008

pendant le Sticky and Sweet Tour : on y voit les symboles religieux de

nombreuses religions et des phrases tirées du Coran, de la Thora et de la Bible :

«Tu ne dois pas porter la haine dans ton cœur […] mais tu dois aimer. »

Toujours dans le Confessions Tour, deux des danseurs des Madonna

entrent sur scène et lorsqu’elle interprète Forbidden Love, qui raconte l’histoire

d’un amour impossible et pourtant si évident en tant que sentiment, derrière elle,

les danseurs, portant des symboles sur le corps exécutent une chorégraphie

fraternelle dans laquelle leurs bras s’enlacent et se délacent au rythme de la

musique, la croix est toujours sur scène mais Madonna jette sa couronne d’épine

et redevient mortelle : elle parle d’un amour impossible, en parti pour des raisons

religieuses et ne peut accepter que des principes aussi importants que ceux

prêchés par la religion puissent servir à des fins ne visant pas le bonheur de

l’humanité. Madonna évoque la déception amoureuse dans Paradise not for me

mais elle fait aussi référence à la religion «J’étais si aveugle, je ne pouvais pas voir que

votre paradis n’est pas pour moi. J’ai été si haut, j’ai été si bas. Jusqu’aux cieux et écroulée au

sol ». Madonna avoue ses faiblesses et ses peurs dans nombreuses de ses

chansons. Elle justifie ses provocations religieuses : «parfois je pense que je suis née

pour être au niveau de mon nom. Comment pourrais-je être autre chose que ce qui est mon nom.

J’aurais pu finir soit nonne, soit ce que je suis maintenant», de plus Madonna a eu le

besoin de se tourner vers l’art pour honorer et faire le deuil de sa mère, c’est lui

rendre honneur que d’être ce qu’elle est.

L’idée de tolérance est présente depuis toujours dans la pensée de

Madonna et à chacun de ses concerts on peut l’entendre parler d’amour de son

voisin, de respect, de tolérance dans un but de paix. Je pense que ces propos sont

sincères. Récemment elle s’est engagée dans la défense de Pussy Riot en Russie

et s’est vue dresser un procès pour avoir défendu l’égalité des droit et le respect

des minorités homosexuelles qui se voient aujourd’hui affliger de terribles lois

qui vont à l’encontre des droits de l’Homme pour avoir tenu ces propos : «C’est

dans tous les livres sacrés, aimez vos voisins tels qu’ils sont. Vous ne pouvez pas utiliser le nom

de la religion pour traiter les autres personnes méchamment. Vivons sans peur et répandons ce

message d’amour et de paix.» (St Petersbourg, 9 Août 2012). Mais pour Madonna la

musique (et la danse, comme évoqué plus haut) a un rôle unificateur. Dans le

tube planétaire Music, sorti en 2000, on peut entendre «la musique rassemble les gens,

la musique rassemble la bourgeoisie et les rebelles.» peu importe d’où l’on vient, ce que

l’on fait dans la vie, la musique est un «langage» universel parce qu'inclut dans la

durée et touchant à notre conscience immédiate, elle n’a pas de couleur, d’âge;

comme l’amour. En cela la musique peut être considérée comme un outil pour

faire passer des messages car elle peut toucher tout le monde. Aimer c’est

accepter, on retrouve cette idée dans la version démo d’Erotica «Tu es qui tu es et je

ne voudrais en rien changer cela malgré toutes les peines que l’amour peut amener, que puis-je y

faire ?». En 1998, dans le clip de Frozen, Madonna montre clairement son

attraction pour le mysticisme oriental et la spiritualité en général, elle arbore de

longues robes et des symboles «Om» dans les mains. «Nous tirons des leçons, nous

sommes blessés, nous voulons nous venger. Nous ne réalisons pas qu’être heureux et pardonner

est la plus belle des vengeances» cette idée se rapproche beaucoup de l’idée du

pardon dans la religion Chrétienne.

Madonna «est l’art», sur scène elle représente complètement les idées

qu’elle défend et les «accouche» d’une certaine manière sur scène par le biais de

l’art visuel, de la musique et de la danse. Consciente des critiques qui lui sont

adressées, elle écrit Like it or not, une chanson riche en métaphore religieuses

«Vous pouvez m’appeler pécheresse, vous pouvez m’appeler Sainte. Me célébrer pour ce que je

suis, me détester pour ce que je ne suis pas. Me mettre sur un piédestal ou me traîner dans

poussière. Les chaînes peuvent me briser les os (la bave du crapaud n’atteint pas la blanche

colombe), vos injures ne me blesseront jamais» même à travers la religion, le message

est clair : ne prenez jamais pour garantie les propos blancs ou noirs qui ne sont

pas les votres, la vérité est multiple et, par cela, modérée. Il ne faut pas se laisser

atteindre par les envieux et se sentir blesser lorsque l’on connaît sa propre valeur.

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Tout support artistique doit pouvoir servir de message au monde. En 2012,

Madonna décide d’une nouvelle création avec Steven Klein, il s’agira d’une

œuvre représentative de toute sa pensée. Apprendre à s’aimer, ne pas écouter les

autres, ne pas juger, aimer les Bonnes choses, se battre contre l’intolérance, se

révolter pour ce qui est juste.

Le SECRET PROJECT (à voir absolument, disponible sur youtube : secretproject

madonna vostfr) voit finalement le jour en Septembre 2013, Il s’agit d’une œuvre

très sombre qui utilise des symboles connus dans l’œuvre de Madonna, si l’image

est prenante, il ne faut pas pour autant en délaisser le message : la crise actuelle

et la société dans laquelle nous vivons nous aliènent. Nous n’aimons plus. Pire,

nous avons peur de l’autre. La vidéo veut nous dire que nous sommes armés les

uns contre les autres mais que nous pouvons changer et «être le changement que

nous voulons voir dans le monde». Cette œuvre complexe et complète reprend

aussi bien l’univers visuel de Madonna avec les symboles des croix (depuis

1983), les armes (voir Le MDNA Tour 2012), la représentation de

l’homosexualité (depuis 1980), mais aussi un univers érotique et presque glauque

(depuis 1992), ainsi que l’art sous la forme matérialiste qu’est le vêtement de

haute couture (depuis 1985, Material girl). La danse apparaît comme un exutoire,

retranchant l’homme à un quasi état de nature, à l’instinct primitif qui le pousse

dans le mouvement, dans l’intuition et dans la durée. Elle permet d’exprimer une

souffrance. La peur créé l’intolérance et la haine. 1998 Revenge «La haine détruit

celui qui haït; ce que vous voyez n’est pas nécessairement ce que vous obtenez, les yeux sont les

fenêtres de l’âme alors prenez vous jugements et jetez les. Il ne doit y avoir que du respect et de

l’amour pour briller par vous-même. Quand vous pointez du doigt il y a trois doigts qui pointent

sur vous en retour. Reconnaissez que Dieu est envie en chacun de nous. Reconnaissez que

l’amour vit en nous tous» une fois de plus, Madonna pousse les gens à se surpasser,

mais cette fois-ci par la spiritualité emprise du christianisme. Il ne faut pas juger,

il faut s’aimer, respecter. En somme, être en harmonie avec le monde. De plus

elle implique ici l’idée du Bon dans chacun qui nous pousse à vouloir nous élever

au niveau des Dieux. Les messages religieux ont été mal interprétés mais le but

des prophètes est d’amener chacun à une spiritualité pouvant approcher la vertu

divine (d’où la canonisation dans la religion chrétienne), nous somme tous Dieu,

il y a autant de vérités que d’individus. Madonna dénonce les étiquettes que l'on

colle aux gens, des termes sensés définir leur personne, alors par cela même que

le langage et le concepts nous éloigne de l'être et du sentiment. Il apparaît alors

normal que de tels schémas formatent l'esprit des gens dans notre société et ce

serai pour cela que nous avons tant de mal à nous en défaire pour nous aimer.

Madonna sait qu’elle est victime par la médiatisation de son image

sulfureuse, mais elle revendique ce besoin de liberté d’exprimer son art à travers

son corps, le considérant comme art et non plus comme simple objet de désir. Là

est la limite entre l’art et le vulgaire.

On retrouve au sein de ce documentaire l’idée d’emprisonnement de

l’esprit évoqué en 1990 quand on l’empêchait de présenter son concert à Rome.

Derrière les barreaux d’une institution pervertie, un esprit se vide et une âme se

perd. La révolte que l’on ressent dans cette vidéo peut-être mise en relation avec

la philosophie de Camus.

L’absurde de la vie (la haine, la mort, l’être), le suicide (la non positivité,

la non-prise de conscience de sa valeur, de son pouvoir) et la révolte (s’affranchir

de notre passé, l’accepter et vivre pleinement notre vie pour le Beau qui y réside).

Le but du Secret project est de promouvoir le mouvement ART FOR FREEDOM,

pour Madonna l’art et l’éducation sont des armes qui peuvent changer le monde.

Une révolution, oui, mais pas dans la haine; dans l’amour. Madonna a pour

modèles Martin Luther King et Nelson Mandela, entre autres. Elle interpréta lors

de son RE-invention Tour en 2003, l’hymne à la paix de John Lennon, Imagine.

On retrouve encore une fois le thème du pouvoir des idées et du désire de

changer le monde.

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Madonna a su pendant les 30 années de sa carrière réinventer son image,

modeler sa façon de penser et toucher de plus en plus de supports pour exprimer

sa révolte et l’Amour en elle, qu’elle aimerait voir en chacun. S’il est évident que

Madonna est ouverte spirituellement, aussi au sens commun « ouverte d’esprit »

pour la tolérance dont elle fait preuve mais aussi par son ouverture à des voies

« expérimentales » pour atteindre d’autres degrés de notre conscience, nous

permettre de nous révéler au monde et d’en vivre la pleine positivité. Pour cela

Madonna nous donne les outils : l’Amour, l’acceptation de toi, la liberté, l’esprit

critique et la spiritualité dont les effets sont l’harmonie et le bonheur. C’est pour

cela que malgré les apparences trompeuses, Madonna est une sorte de philosophe

post-moderne, et que si on peut appeler certain/es artistes des Idoles au sens Grec

: des simulacres, imitations sans essence, on ne peut nier que Madonna est une

réelle Icône car elle et sont Art sont à l’image de ses idées et que l’esthétique est

mise au service du fond et de l’essence. Si nos gouts diffèrent de ce qu’elle

produit, nous sommes tout de même obligés d’admettre que les idées d’une

personne ne sont pas ce qu’elles peuvent sembler être. Pour Bergson, l'acte libre

est celui qui relève de l'intuition car il nous exprime pleinement, loin des

étiquettes de la société. Cette «indéfinissable ressemblance qu'on peut retrouver parfois

entre l’œuvre et l'artiste» Bergson, on peut tirer cette conclusion dans la vision qu'a

Madonna de l'art.

Si il devait y avoir une Reine de la Pop, Madonna ne serait pas celle la. Il lui

serait trop difficile de rester assise. Néanmoins si de la Pop il y a bien une

Déesse, elle est celle-ci. Amener le peuple (pop = populaire) à s'élever par le bais

de l’art, n’est-ce pas là toute la qualité de l’artiste ?