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Flavien Foncin RAPPORT DE STAGE M2 Eau spécialité Gestion des Littoraux et des Mers : Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Flavien Foncin

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Flavien Foncin

RAPPORT DE STAGE M2 Eau spécialité Gestion des Littoraux et des Mers :

Study of the presence of fin whales close to shore in

Catalonian waters between Barcelona and Tarragona

Flavien Foncin

NO GOUVERNMENTAL ORGANISM: EDMAKTUB

Study of the presence of fin whales close to shore

in Catalonian waters between Barcelona and

Tarragona (Spain)

Rapport de stage deuxième année Master Eau spécialité Gestion des Littoraux

et des Mers

Sous la direction de monsieur Eduard DEGOLLADA et monsieur Severin PISTRE

Foncin Flavien

Réalisé du 14 avril 2014 au 31 août 2014

Université de Montpellier Département des Sciences de la Terre et de l’Eau et de

l'Environnement en collaboration avec l’Université Paul Valérie.

Rapport de stage de deuxième année du Master Eau spécialité Littoral de l’Université Montpellier du département des Sciences de la Terre et de l’Eau et de l’Environnement par Flavien Foncin au sein de l’organisme non gouvernementale EDMAKTUB.

Remerciements

Je tiens à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique de l’Université

de Montpellier et Paul Valérie, ainsi que tous les intervenants professionnels responsables de

la formation du Master Gestion des Littoraux et des mers, pour avoir assuré la partie théorique

de celle-ci.

Je remercie plus particulièrement Monsieur Severin Pistre pour l’aide et les conseils qu’il

m’a apporté lors de ce stage et toute ma formation.

Je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute ma reconnaissance aux

personnes suivantes, pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’elles m’ont faites

vivre durant ces deux mois de stage au sein de l’ONG Edmaktub, basée à Barcelona en Espagne.

Eduard DEGOLLADA, mon tuteur de stage qui a établi ma convention et qui m’a tant

appris sur l’étude des cétacés, la conservation de leur milieu, les espèces qu’on y retrouve et

plus généralement la vie en mer.

Estafania JIMENEZ et Elena FERNANDEZ, également stagiaires d’Edmaktub sur toute la

durée de l’étude qui m’ont soutenu, accompagné et énormément apporté énormément

comme collègues et colocataires.

Toute l’équipe de volontaires (Mireia Bou, Natàlia Amigó, Margarita Junza, Cristina

Martín, Myriam Rius, Steffen De Vresse, Ginebra Domènech et Jesus Tolosa) avec qui j’ai

travaillé et qui m’ont apporté énormément d’un point de vue professionnel et personnel lors

de ce stage.

Bien sûr sans oublier les personnes qui m’ont soutenu depuis la France, je remercie mes

parents et toute ma famille pour leur soutien et toute l’aide qu’ils m’apportent

continuellement.

Sommaire

Introduction Générale…………………................................5

I. Présentation de la structure d’accueil………………….7

II. Contextes de l’étude………………………………………….20

III. Présentation des espèces de cétacés présentes en

mer Catalane…………………………………………………………….23

IV. Proyecto Rorcual………………………………………………..38

V. Matériels…….……………………………………………………..43

VI. Méthodes…………………………………………………………..45

VII. Résultats.…………………………………………………………...59

VIII. Discussions…………………………………………………..…….65

Conclusion Générale………………………………………………...71

Avis personnel…………………………………………………………..72

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Introduction Générale

La « Planète Bleue » porte ce nom du fait que la majeure partie de sa surface, près de 70%,

est recouverte par l’eau à l’état liquide essentiellement constitué par les mers et les

océans. C’est ces océans et ces mers qui, après leur apparition, ont permis à la vie de s’y

développer, ce qui fait de ces milieux un pôle de biodiversité et de vie extrêmes important

pour notre planète. En effet, l’oxygène apporté à l’air présent dans notre atmosphère est issu

principalement des producteurs primaires marins qui créent et libèrent cet oxygène dans leur

milieu au sein de l’atmosphère. Cet écosystème est donc primordial et irremplaçable pour

l’ensemble de la vie sur terre, qu’elle soit marine, terrestre et pour les simples intérêts

humains.

L’Homme à de par tous les temps été fasciné par la mer et les océans qui lui apportaient

ressources naturelles et milieux de vie plus favorable à son installation et à son

développement. En plus du poisson, algues et autres ressources que ce milieu aquatique

apporte, il nous permet aussi de pouvoir relier et transporter nos marchandises partout dans

le monde, multipliant ainsi les connections entre les différentes civilisations. C’est pour cela

que nous retrouvons encore actuellement près de 70% de la population mondiale sur les

littoraux bordant ces eaux. Or ce milieu est sujet à de nombreuses contraintes globales ou

endémiques qui le menacent chaque jour. Ces contraintes d’origine naturelle, comme le

réchauffement climatique, vont avoir un impact important sur le bon fonctionnement de ces

écosystèmes et pourront avoir des conséquences planétaires. Mais l’Homme y possède

également sa part de responsabilité, par exemple l’industrialisation et la mondialisation de

nos modes de vie ont apporté de nombreux polluants qui se retrouvent dans ces milieux

aquatiques. Ou encore permis à certaines espèces de se développer dans des régions qu’ils

leur étaient normalement inaccessible.

Il est donc plus qu’essentiel de protéger ce milieu et toutes les espèces présente pour

maintenir cette chaîne alimentaire indispensable à toutes les espèces dépendante

directement et indirectement de ce milieu, et donc par la même occasion de protéger notre

espèce et notre mode de vie.

Ce stage réalisé au sein de l’association Edmaktub sur l’étude de la présence de rorqual

commun dans les eaux proches de la côte catalane entre Barcelona et Tarragona du 28 février

au 31 août nous permet d’essayer de mieux comprendre cette espèce dans le but

de pouvoir protéger et conserver efficacement cet écosystème. Ce stage rentré en compte

dans le projet rorqual, étudiant la migration de ces mammifères le long de la côte catalane

durant les mois du printemps. Pour cela nous allons essayer de répertorier le nombre

d’individus présent au cours du printemps dans la zone d’études chaque année, ainsi que les

différentes caractéristiques environnementales (température, concentration de

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phytoplancton…). Ces données devraient nous permettre de pouvoir comprendre pourquoi

cette espèce pélagique se rapproche de ces côtes au cours de ces quelques mois, et quelles

sont les conditions nécessaires pour leur conservation et leur protection.

Dans ce rapport, nous allons donc commencer par présenter l’association sous ses différents

angles et projets pour continuer sur la présentation du contexte de l’étude. Nous verrons

ensuite les différentes espèces de cétacés présentes dans la zone d’étude et plus précisément

le projet rorquals pour lequel j’ai participé. Nous présenterons ensuite le matériel et les

méthodes utilisés afin de réussir au mieux cette étude pour continuer sur les résultats et leurs

interprétations. Nous finirons par une brève conclusion générale de l’étude et mon avis

personnel sur mon travail au sein des volontaires d’Edmaktub.

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I. Présentation de la structure d’accueil

EDMAKTUB*1 est une organisation non-gouvernementale à but non-lucratif destiné à

l'étude, la dissémination et la conservation de l'environnement marin. Mais elle est

principalement spécialisée sur la recherche des

cétacés, entre autres sur l'étude des dauphins et

des baleines. Edmaktub vient de

« Estudio y Divulgación de Medio Aquático »,

provenant du Catalan, qui signifie l'étude et la

divulgation de milieu aquatique. De plus

« Maktub*2 », qui est aussi le nom du bateau de

l'association, a des origines arabes qui

signifieraient littéralement écrire, c’est écrit, et

qu’on pourrait traduire lyriquement par «

destiner ».

Elle a été fondée en 2000 et il s'agit de la

seule association ayant un bateau permanent, le

Maktub, pour étudier les cétacés dans les eaux

du Sud de la Catalane, opérant également dans

la zone des îles Baléares depuis 2010.

1. Objectifs généraux

Cette association possède plusieurs objectifs, son objectif principal est l'étude de

l'environnement marin et océanique en se focalisant principalement sur les mammifères

marins.

Elle étudie l’utilisation et la création de nouvelles techniques scientifiques afin de réaliser

un suivie scientifique de qualité en incombant le moins possible les mammifères marins. Et

ceux en innovant sur de nouvelles techniques scientifiques non-invasive et non traumatisante

lors de la récupération des caractéristiques recherchées.

Elle cherche également à avoir une bonne vulgarisation de ses études afin de permettre la

bonne transmission de ses idées et de faire comprendre l'intérêt de sauvegarder cet habitat

et les espèces présentes par toute la population. Que ce soit les professionnels de la mer,

comme les pêcheurs, ou simplement les vacanciers et les habitants de la côte qui

Photo 1 : Photo du catamaran de l’association, le Maktub (Source : Edmaktub)

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profite des biens faits de la mer et de ses produits. Cette vulgarisation, ce fait en partie par

l'apprentissage de l'importance de ce milieu auprès des enfants et par la mise en place de

conférence scientifique sur le milieu marin.

Mais cette association cherche également à étudier l'impact des activités humaines sur

l'habitat marin de ces mammifères, que ce soit sur les concentrations de phytoplancton

présent dans l'eau ou plus directement sur l'activité de pêche de la région.

Son dernier objectif correspond à la défense de l'environnement marin en contrant ces

impacts liés à nos activités en accord avec les progrès scientifique et la création d'approche

de développement durable.

2. Personnels de l’association

Comme l'association est une organisation à but non-lucratif, aucun de ces membres n'est

rémunéré pour son travail ou ses prestations. La seule personne à travailler à temps plein

étant le présidant, Eduard Degollada. Les autres membres n'investissent qu'une partie de leur

temps, le plus souvent pendant leurs vacances ou leurs jours de congé, leur permettant ainsi

de garder travail rémunéré à côté de leurs actions pour Edmaktub. Les stagiaires et

volontaires sont, quant à eux, à temps complet, mais pour des périodes plus courtes, allant de

quelques jours à quelques mois, permettant ainsi de pouvoir participer aux différents projets

en cours.

Eduard Degollada (Espagnol)

Président de l'association et capitaine et propriétaire du

bateau Maktub. Il possède un Doctorat en médecine vétérinaire de

l'université « Autonóma de Barcelona » (UAB*3). Il travaille comme

professeur et investigateur dans différentes universités nationales et

internationales, et en particulier sur les projets d'investigation

étudiant les mammifères marins. Il possède une grande expérience

en médecine vétérinaire des mammifères marins, il a étudié en

collaboration pendant de nombreuses années avec différent centre

et a permis la publication de plusieurs articles scientifique. Reconnu

dans ce domaine, il présente de nombreux congrès et conférences

internationales. Actuellement, il se dédie à sa passion, la navigation et l'étude des

mammifères marins à l'aide de son propre bateau. Il possède naturellement un permis de

navigation dans les eaux proche et lointaine lui permettant d'utiliser des bateaux de tailles

relativement importantes, comme des Yates, il est également instructeur de plongée et pilote

d'avion privé.

Photo 2 : Eduard Degollada (Source : Eduard Degollada)

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Mireia Bou (Espagnole)

Participe à l'élaboration de cours sur la relation des cétacés avec les

systèmes de bio-sonar et de communication de ces espèces. Elle

possède une licence en médecine vétérinaire de l'université

« Autonóma de Barcelona » et un master en Biomédecine de

l'Université de Barcelone (UB). Parallèlement, elle participe à une étude

sur les baleines au Canada (MICS : Mingan Island Cetacean Study), au

Costa Rica dans un centre de récupération de paresseux et à Vancouver

dans une clinique vétérinaire pour les petits animaux. Elle a également

participé à un projet BRHASS à l’université de Queensland en Australie,

sur les effets produits par les prospections sismiques qui pourraient

affecter les baleines à bosse. Actuellement elle travaille comme vétérinaire dans une

clinique vétérinaire à Cubelles en Espagne. Sa formation est complétée par ces activités extra-

professionnelles et sa grande passion pour la mer, en effet, elle pratique la navigation à la

voile qu’elle enseigne et participe à plusieurs régates. Elle est également instructrice de voile

et plongeuse sous-marine Open Water (PADI), plongeur niveau 1.

Natàlia Amigó (Espagnole)

Participe à la réalisions de cours sur les relations entre la faune

terrestre, les oiseaux et les cétacés, ou encore sur les systèmes de bio-

sonar et de communication de ces espèces. Elle possède une licence en

biologie de l'université de Barcelone spécialisé sur les organismes et

leurs systèmes écologiques, et un master en ingénierie

environnemental de l'université polytechnique de Catalane.

Parallèlement, elle a participé aux activités d'un centre de récupération

des animaux marins et a réalisé un séjour dans un centre de

récupération des animaux sauvages au Minnesota (Etats-

Unis). Actuellement, elle collabore avec les études sur comportement

animal de l'Université de Barcelone, elle est également en possession du niveau de plongeur

sous-marin Open Water (PADI).

Photo 3 : Mireia Bou (Source : Mireia Bou)

Photo 4 : Natàlia Amigó (Source : Natàlia Amigó)

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Margarita Junza (Espagnole)

Travaille avec différents centres pour développer des ateliers et

conférences sur le milieu environnemental destiné aux enfants et aux

adultes. Elle participe à l'élaboration des cours centrés sur la biologie

marine et les techniques d'études des cétacés. Elle possède une licence

en science de l'environnement de l’université Miguel Hermández de

Elche, et un master en océanographie et la gestion du milieu marin de

l'université de Barcelone. Elle est également titulaire d’un Certificat

d’aptitude pédagogique (CAP) d’éducateur environnemental.

Actuellement, elle réalise des analyses sur le milieu marin benthique,

des herbiers de posidonie et collabore avec des études sur les algues,

poissons et invertébrés marins en participant à des campagnes de plongé scientifique. Elle

possède donc un diplôme de plonger, Dive Master (PADI), et travaille avec un centre de

plongée basé à L'Estartit durant la saison estivale autour de la réserve marine des îles Medes.

Cristina Martín (Espagnole)

Collabore à de nombreuses investigations lors des différents projets, et

notamment sur la technique de photo-identification. Elle travaille

simultanément sur les projets de cours et d'atelier d'éducation

environnemental, et participe aux différents congrès. Elle possède une

licence en biologie et un master en océanographie gestion du milieu

marin de l'université de Barcelone. Elle a travaillé comme guide

biologique sur l'observation des cétacés durant plusieurs saisons dans

le détroit de Gibraltar et pour un centre de récupération de la faune

sauvage de Torreferrussa (Espagne). Titulaire du niveau de plonger

Open Water (PADI) et de différents cours de spécialisation

en cétologie*4, bien que ça passion soit la mer, elle collabore avec un centre de protection de

la faune sauvage terrestre.

Photo 5 : Margarita Junza (Source : Margarita Junza)

Photo 6 : Cristina Martín (Source: Cristina Martín)

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Myriam Rius (Espagnole)

Collaboratrice régulière, elle est principalement responsable de la

communication digitale d’Edmaktub, c’est elle qui a à sa charge la

gestion des comptes facebook, twitter et autres réseaux sociaux. Elle

participe également grandement à la gestion des sponsors, de la presse

et des évènements créés et soutenue par l’association. Elle possède une

formation dans l’administration d’entreprise et une spécialisation dans

le marketing de l’université privée ESADE de Barcelone (Espagne). Elle

a notamment travaillé dans plusieurs multinationales en tant que

manager de communication corporative.

Alicia Cardona (Espagnole)

Collaboratrice habituelle, elle aide à la traduction de différents projet et

flyer de l’espagnole vers l’anglais. Elle participe également à plusieurs

campagnes et plusieurs congrès et évènements avec l’association,

comme la « WhaleFest » de Brighton. Elle possède une licence en

Biologie de l’université de Brighton. Actuellement, elle participe à une

campagne d’étude des cétacés au Pays de Galles. Elle est Titulaire du

niveau de plonger Open Water (PADI) et de différents cours de

spécialisation en cétologie.

Aida Llobet (Espagnole)

Collaboratrice habituelle, elle participe à la création de cours et de projet

éducatifs pour les différentes classes scolaire des écoles. Ces projets

permettent notamment d’établir une éducation de protection du milieu

marin et des espèces présentes à la population dès leur plus jeune âge

en spécialisant le cours sur les espèces présentes dans leur région. Elle

participe également à plusieurs campagnes de l’association.

Photo 7 : Myriam Rius (Source: Myriam Rius)

Photo 8 : Alicia Cardona (Source : Alicia Cardona)

Photo 9 : Aida Llobet (Source : Aida Llobet)

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Steffen De Vresse (Belges)

Collabore à plusieurs expéditions pour le projet rorqual de 2015. Il

possède une licence en médecine vétérinaire de l'université de Gent

(Belgique). Lors de sa formation, il a travaillé avec la clinique animale

de l’université de Gent durant trois ans se spécialisant sur les petits

animaux, les chats, les chiens et les animaux exotiques (serpents,

oiseaux, et autres). Il est actuellement en stage au Laboratoire

Bioacoustique Appliqué (LAB) de Vilanova i la Geltrú, partenaire

d’Edmaktub, permettant ainsi de participer plus facilement aux

expéditions du projet et de coordonnées les activités des deux

organismes, comme sur l’utilisation de la bouée équipée d’un

hydrophone (expliqué ci-après dans le rapport).

Ginebra Domènech (Espagnole)

Collabore à plusieurs expéditions pour le projet rorqual de 2015. Elle

possède une licence en Biologie de l’université

« Autonóma de Barcelona ». Elle a participé à un projet d’étude des

cétacés en Equateur, « Proyecto CETACEA Ecuador », et elle a travaillé

dans un parc national des Galápagos sur l’écotourisme. Elle est

actuellement en stage pour sa licence au sein de « Insitut de Ciencies

del Mar » (ICM*5) partenaire d’Edmaktub et responsable de l’étude

des échantillons d’eau de mer envoyé lors de la campagne. Ce qui lui

permet donc de participer aux expéditions du projet et de

coordonnées les activités des deux organismes, comme le prêt du

capteur CastAway CTD (présenté ci-dessous dans la description des méthodes utilisées).

Jesus Tolosa Hernandez (Colombien)

Collabore à plusieurs expéditions pour le projet rorqual de 2015, il

intervient en particulier dans la récupération et l’analyse d’échantillons

de plancton dans la zone d’étude. Il possède une licence en biologie de

l’université UPTC de Colombie, un master en écologie de la « National

University » de Colombie et un second master en géographie en

partenariat avec ces deux universités. Il a travaillé les dix dernières

années avec des équipes hydrologues sur les communautés de plancton

pour essayer d’expliquer la relation entre le plancton et les

changements physico-chimique. Entre autres, il a travaillé pour des

laboratoires, compagnie d’huile, d’électricité ou des universités.

Actuellement, il travaille pour de laboratoire, « Flavia ltda » et « Mant ltda ». Passionné par

l’écologie et l’environnement, il a aussi travaillé au Brésil pour la protection de mammifères

et de primates.

Photo 11 : Ginebra Domènech (Source: Ginebra Domènech)

Photo 10 : Steffen De Vresse (Source : Steffen De Vresse)

Photo 12 : Jesus Tolosa (Source : Jesus Tolosa

Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Septembre 2015

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Elena Fernández (Espagnole)

Stagiaire intervenant dans le projet rorqual 2015 de février à juin, elle

une licence en science marine de l’Université de Las Palmas de Grand

Canarias. Elle a travaillé au Cap Vert pour un programme de

conservation des tortues marine « Caretta caretta », ainsi que dans un

centre de secours des tortues marines, « Gardería de Tortugas » sur l’île

de Sodade dans les îles Canaries. Elle a également travaillé pour le

projet « Lanzarote », programme de conservation et de sensibilisation

de la population, à Graciosa dans une réserve marine et terrestre des

îles Canaries. Elle a également eu un travail sur la sensibilisation et la

protection de la mer auprès des enfants par la mise en place de

conférence et d’atelier Grand Canaria. Elle est titulaire du niveau de plongée sous-

marine Open Water Dive Padi.

Estefania Jimenez (Espagnole)

Stagiaire intervenant dans le projet rorqual 2015 de février à juin, elle

est responsable de la photo-identification des oiseaux marins

rencontrés lors des sorties sur le terrain. En formation pour une

licence en biologie de l'université de Girona, elle a suivi plusieurs cours

de spécialisation sur la gestion et la prévention des risques

biotechnologiques de la faune sauvage en Catalane (Espagne), sur la

mégafaune marine à l'université de Duke de Coraline du Nord (États-

Unis) et à la station Biologique de Roscoff (France). Mais étant

particulièrement passionné par les oiseaux, elle a suivi des cours

internationaux sur la manipulation des oiseaux à la station scientifique

de Yasuní (Equateur) et sur leur bagage des oiseaux pour l'institut ornithologique de

Catalane (ICO). Avant de venir faire son stage avec Edmaktub, elle a travaillé pour un centre

de récupération de la faune sauvage de Torreferrussa (Espagne), elle a participé à l'expédition

scientifique de Yasuní (Equateur) pour baguer les oiseaux, ainsi que le bagage d'espèces pour

le centre Parus de Barcelone. Elle est titulaire du niveau de plongée sous-

marine Rescue Diver et mélange en air enrichi en oxygène (Nitrox) PADI.

Flavien Foncin (Français)

Photo 13: Elena Fernández (Source: Elena Fernández)

Photo 14 : Estefania Jimenez (Source Estafania

Jimenez)

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Stagiaire intervenant dans le projet rorqual 2015 de février à juin, en

deuxième année du master Eau Gestion des Littoraux et des Mers de

l'université de Montpellier. Venant d'un parcours de biologie avec une

licence spécialisé en écologie aménagement de l'université de Lorraine

à Metz (France). D'un point de vue professionnel, j'ai adhéré à plusieurs

associations naturalistes pour la conservation d’espèces terrestre

(batraciens, chiroptères, mammifères et autres) et travaillé sur la

gestion de réserve naturelle, toujours continentale à Metz (France). Je

me suis ensuite spécialisé sur le milieu marin et la plongé avec la mise

en place et l'installation de récifs coralliens artificiels pour Gili Eco Trust

sur l'île de Gili Trawangan (Indonésie). Titulaire du niveau de plonger Dive Master

(CMAS/FFESSM), plongeur au mélange d'air enrichie en oxygène (Nitrox), plongeur

professionnel français classe 1 mention B, plongeur biologiste niveau 1 et niveau de

secourisme de plonger RIFAP (FESSM), un niveau de plongeur professionnel Classe 1 mention

B, ainsi qu'une certification sur la création, la mise en place et l'entretient de récifs

artificiels Biorock en plongée (« introduction to Biorock Process » PADI). Je possède

également une licence de navigation dans les eaux proche du rivage (6 mille marin), permis de

plaisance côtier.

3. Compétence de l’association

Edmaktub possède donc un panel de compétence essentiellement tourné vers la biologie,

l'environnement et en particulier le milieu marin. Avec la présence continue

d'Eduard Degollada, docteur en médecine vétérinaire, sur toutes les campagnes, les

différentes caractéristiques et résultats scientifiques obtenus sont certifié être prélevés

correctement et en respectant scrupuleusement les différentes consigne scientifique pour ne

« polluer » aucun résultat.

De plus de nombreux collaborateurs, stagiaires ou volontaires apportent par leur présence

des compétences supplémentaires sur d'autres domaines. C'est ainsi que la technique de

photo-identification des cétacés a pu être réalisée puis maintenue dans l'association par la

présence de Cristina Martín, ou l'identification des oiseaux marins présents dans l'aire d'étude

du projet rorqual 2015 réalisé par Estefania Jimenez. Certains des bénévoles ont également

apporté un soutien sur des milieux moins environnemental mais tout aussi important pour la

survie de l'association et la qualité de son travail. Ce qui a permis une meilleure publicité des

projets (design du website, flyers...) et du traitement des résultats obtenus par la création de

dossier Access capable de réaliser les liens plus efficacement entre les différentes

caractéristiques prélevées sur le terrain (amené par Natàlia Amigó)

Photo 15 : Flavien Foncin (Source : Myriam Rius)

Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Septembre 2015

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4. Projets de campagnes réalisés, en cours et futures

Depuis sa création Edmaktub a réalisé plusieurs projets sur la conservation du milieu

marin. Certains de ces projets sont aujourd'hui terminés alors que d'autres sont recommencés

tous les ans pour permettre d'avoir un suivi par années des différentes zones étudié. Bien

entendue, l'association possède des projets d'avenir qu'elle souhaiterait voir réaliser dans un

futur plus ou moins proche.

a. Projets réalisés

Ces projets ont été essentiellement réalisés dans trois zones géographiques distinctes.

- En méditerranée :

Une promotion a permis de mettre en évidence la présence de cétacés dans la mer catalane

avec le Royal Yacht Club de Barcelone (RCNB).

Une étude sur les mécanismes et les interactions sociales à l'aide des bio-sonars des cétacés

a été réalisée en partenariat avec l'université Polytechnique de Catalane (UPC) et la

municipalité de Vilanova i la Geltrú.

Une campagne maritime a été réalisée pour étudier les effets des pollutions marines sonores

sur les cétacés ainsi que les différentes méthodes d'échantillonnages du son à réaliser en

partenariat avec le Laboratoire Bioacoustique Appliqué (LAB) et l'UPC.

Un projet sur le sauvetage des tortues marines et des cétacés prient dans les palangres

présentes dans la mer des Baléares. Cette campagne a été financée par l'assurance sociale «

La Caixa »

- La mer des Canaries :

Une campagne maritime technique permettant de tester le matériel et les méthodes

d'échantillonnages du son de différents projets en partenariat avec le centre de recherche

pour la conservation de mammifère marins (UICMM), l'école de médecine vétérinaire et

l'Université de Las Palmas de Gran Canaria (ULPGC).

Une campagne avec l'aide de spécialiste d'audiovisuel aquatique du magazine

National Géographic pour récupérer des images des cétacés présents autour des îles Canaries

pour une recherche conduit par UICMM.

Un projet voulant à répandre les recherches technologiques et de développement appliqué à

la conservation marine aux îles Canaries, en partenariat avec l'UICMM et la

fondation espagnol des sciences et des technologies (FECYT).

Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Septembre 2015

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Un projet pour une collecte de matériel audiovisuel sur les cétacés des îles Canaries et

des recherches développé par le docteur Michel André, vainqueur de l'édition 2002

de Rolex Awards for Entreprise qui a financé l'expédition.

Une campagne financé par les œuvres sociales de la « Fundació La Caixa » pour l’évènement

« Sea route Ibero ». Cet évènement suit la route du bateau « Ibero » passant par différents

ports des îles Canaries, de Galicia et des îles Baléares afin d’étudier et de protéger les cétacés

et les tortues présents dans ces eaux. Entre autre ils ont permis de secourir et réhabilité les

tortues, prises accidentelles des pêcheurs, autours des îles Baléares.

b. Projets en cours de réalisation (CETCAT)

On retrouve principalement un projet en cours de réalisation, le projet CETCAT (cétacés

de Catalane) qui cherche à étudier la présence, la distribution et l'abondance des cétacés

présents dans la mer catalane et les eaux entourant les îles Baléares. L'équipe

d'Edmaktube étudie maintenant cette zone depuis plus de quatre ans, cette année étant la

cinquième campagne. Mais elle se focalise essentiellement sur les espèces de rorqual

commun (Balenoptera physalus) et de cachalot (Physeter macrocephalus), espèces de

cétacés les plus grands de cette zone, et le développement innovant et non-invasif des

techniques de recherche d'étude des cétacés et de la mer.

Mais les renseignements récoltés sur les autres espèces de cétacés sont également

récupérés, ainsi un suivi des différentes populations des espèces de baleine cuivré et de

dauphins (dauphin de Risso, le gindre, le tursion souffleur, le dauphin bleu et blanc ou encore

le dauphin commun) sont effectués.

Pour cela, plusieurs campagnes sont réalisées durant l'année et essentiellement pour

contrôle la présence des grands cétacés durant leur migration dans ces mers. C'est ainsi que

le projet rorquals est mené tous les ans de fin février à mi-juin pour contrôler la population et

essayer de répertorier les différents individus contrôlés. C'est pour la campagne

« Proyecto Rocuál 2015 » et pour pouvoir aider l'association que j'ai été pris en stage cette

année. Une deuxième campagne est réalisée en fin d'été (fin août à fin septembre) plus

spécifiquement tournée vers les cachalots qui se rapprochent des côtes à cette période de

l'année.

De plus petits projets sont également réalisés tout au long de l'année. Comme la

participation d'Edmaktub à différents congrès, ils ont notamment été représentés

au Congrès International de l’association européenne pour les mammifères aquatiques

(EAMM), ou encore à la « 29th conférence of the European Cetacean Society » le 23 au 25 mars

2015 à l’hôtel St Julian’s Bay (Malte). L’association est aussi représentée à différentes foires,

permettant ainsi de se faire connaître, trouver des partenariats ou tout simplement des

volontaires, comme la « Whale fest » de Brighton 2015 (Angleterre). Ainsi que la participation

à différents évènements, comme la régate*6 « Routa de la Sal » entre Barcelone et Ibiza, j’ai

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eu la chance de pouvoir y participer. Ces évènements permettent également de nous faire

connaître, et étant situé dans notre secteur d’étude nous en profitons pour y étudier les

mammifères marins et d’utiliser la présence des autres embarcations présent à cet évènement

pour nous aider dans la recherche de mammifères marins.

Edmaktub cherche également à créer différents cours et programmes ouverts au public,

comme un cours sur les Bio-sonars organisé par le campus universitaire de la Méditerranée,

ou un cours de deux à trois jours sur les cétacés de méditerranée réalisé par Edmaktub avec

la possibilité de pratiquer sur le catamaran. Ces projets servent notamment à une bonne

vulgarisation des études réalisées et d’exprimer la volonté de l’organisation à la préservation

du milieu marin et la transmission de son message. De plus certains projets, réalisés avec les

différents partenaires, sont également réalisés tout au long de l'année, on a par exemple

installé un microphone sur une bouée au large de Vilanova i la Geltrú pour capter les sons

acoustiques présents dans cette zone en partenariat avec Laboratoti d’Aplicacions

Bioacústiques LAB début mars 2015. Ce microphone permettra entre autres au laboratoire de

travailler sur les échantillons récupérés, et comme ils sont accessibles en temps réelle sur ce

site www.lab.upc.edu il est possible de connaitre la présence de baleine dans le secteur,

rendant ainsi la recherche d'individus plus efficaces.

c. Projets futurs

Edmaktub étant une association à but non-lucratif et n’ayant pas de véritable revenu fixe,

il est difficile de prévoir de projet futur dans les années avenir. De plus, ces adhérents sont

tous bénévoles et, ne recevant aucune rémunération, ne peuvent venir participer aux projets

de l’association que sur leurs temps libres. Il est donc très difficile de prévoir d’importants

projets ou de planifier des activités dans un futur plus ou moins loin. Mais l’association essaye

de participer annuellement à certaines campagnes, comme le projet rorqual, pour lequel je

participe, qui se situe durant le printemps sur la côte de Garraf. Ainsi qu’une campagne

estivale pour l’étude des Cachalot dans les eaux entourant les îles Baléares.

Même si ces projets sont récents, la première campagne d’étude des

rorquals communs datant de 2011, Edmaktub cherche à concrétiser ces deux études et les

réaliser le plus sérieusement possible, et tous les ans, afin d’avoir un suivie scientifiques le

plus complet et concret possible.

5. Horaire et lieux de travail

Les horaires et lieux de travail varient donc énormément au cours de l'année et entre les

différents projets réalisés par l'association. De plus comme la partie terrains est une partie

importante du travail celle-ci est énormément liée aux conditions météorologiques. Lors de

grand coup de vent, il peut être impossible de sortir avec le bateau, ce qui limite énormément

le travail à réaliser lors de ces périodes. Les jours de repos et de congés sont donc

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essentiellement pris lors des jours où le bateau ne peut sortir en mer. Même si les jours de

travail sont plus longs et important pendant le « rush » de la migration des baleines, les jours

sont récupérés lorsque le travail est moins important. Pour le lieu de travail, il varie également

en fonction des différents sites étudiés, s'il s'agit de la mer catalane entre Barcelone

et Tarragona ou des îles Baléares.

Mais en ce qui concerne les horaires de travail pour le projet rorqual, l'arrivé sur le bateau

est prévu pour 08h00 / 09h00 du matin au port de Vilanova i la Geltrú. Après la patrouille sur

la mer catalane, la journée se fini après avoir amarré le bateau et récupéré les données

récoltées dans la journée aux alentours de 17h00 / 18h00. Après la patrouille sur la mer

catalane, la journée se fini après avoir amarré le bateau et récupéré les données récoltées

dans la journée aux alentours de 17h00 / 18h00.

Pour ce qui est de la simple bureaucratie (compte, réponse aux mails...), l'association

possède un bureau à Barcelone avec un ordinateur, imprimante et tout le nécessaire pour

garder les comptes à jour et répondre aux différents organismes en contact avec

l'association. Ne possédant pas d'employer à temps complet ce travail ce fait essentiellement

par le présidant et lors des jours off durant et entre les campagnes.

6. Budget

Il s'agit d'une organisation non-gouvernementale à but non lucratif. Aucun des adhérents

de cette association n'est donc payé, même le président qui y travaille à temps complet. Les

différentes campagnes et entretient du matériel est donc essentiellement financé par des

donations. Ces donations peuvent provenir de simples personnes voulant soutenir Edmaktub

ou leur action, comme les touristes présents sur Vilanova i la Geltrú, ou par des donations

provenant d'organisme et de fondation plus importante. C'est cette deuxième catégorie qui

apporte le plus de soutien à l'association, en finançant certaine fois entièrement des projets,

ou en créant un partenariat avec Edmaktub. C'est ainsi que l'emplacement du bateau au club

nautique de Vilanova est offert par celui-ci, diminuant considérablement les frais d'entretien

annuels du bateau, une place reviendrait normalement à 8 000€ ou le prêt gratuit du bateau

qui reviendrait à un coût de 20 000 € par an à l'association ou près de 700 000 € pour un achat

neuf d'un bateau de même envergure. Ces partenariats permettent également de faire de la

publicité pour pouvoir, se faire connaître plus facilement du grand public, comme le

partenariat avec la municipalité de Vilanova i la Geltrú distribuant des flyers expliquant les

différents projets d'Edmaktub.

7. Partenariat

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Comme présenté précédemment Edmaktub possède beaucoup de partenariat, la liste des

partenaires est présentée ci-dessous et les logos sont présentés en annexe (annexe1) :

- Ministerio de Agricultura, Alimentación y Medio Ambiente de Gobierno de España

- Fundación Biodiversidad,

- Club Nàutic Vilanova,

- ZOO Barcelona Fundació,

- Ajuntament de Vilanova i la Geltrú,

- Departament d’Agricultura, Ramaderia, Pesca. Alimentació i Medi Natural, Direcció

Genral i Afers Marítims de Generalitat de Catalunya,

- Barcelona world race 2014 2015,

- Fundació Navegació Oceànica Barcelona,

- Consorci dels Colls i Miralpeix Costa del Garraf,

- CAT Fundació catalunya voluntària,

- La Ruta de la Sal, Regata de Altura,

- Vilanova i la Geltru Estació Nàutica,

- Laboratoti d’Aplicacions Bioacústiques (LAB) de l’Universitat politècnica de Catalunya,

- Amat Metalplast S.A.,

- Vent Nord Escola de Navegació,

- Club de Mar Escola Nautica Castelldefels,

- ICM Institut de Ciències del Mar,

8. Position du stagiaire

Ma position au sein de l'association a été celle de stagiaire au sein du projet rorqual

2015. J'ai donc participé à toutes les expéditions pour collecter les différentes caractéristiques

recherchées, comme les différents échantillons d'eau ou la prise de photos et vidéos des

individus rencontrés pour la photo-identification.

Mon travail consistait donc à participer à la vie sur le bateau, allant du

simple matelotage (larguer ou attacher les amarres) à l'observation de l'horizon pour

chercher l'apparition de signes impliquant la présence d'un rorqual commun. Mais mon travail

m'amener également à participer aux traitements des données, que ce soit la simple

sauvegarde de différents tracés du bateau lors de l'expédition ou aider à la photo-

identification des clichés des différentes baleines pour identifier les individus et la population

présents sur le site. J'ai donc participé à toutes les activités présentées dans les parties ci-

dessous. J'ai donc à m'a disposition tout le matériel de l'association, que ce soit les appareils

photo, caméra, ordinateur et logiciels utilisés. Le matériel que je ne peux utiliser reste le

drone multicopter, piloter par Eduard Degollada, son utilisation étant trop difficile et risquer

pour un débutant. De même que la navigation du Catamaran (surtout dans le port) qui

demande un savoir important, pour pouvoir le manœuvrer correctement.

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II. Contextes de l’étude

1. Contexte Géographique et Météorologique

Mon stage s'est donc déroulé en Espagne sur la côte Nord-Est méditerranéenne en

Catalogne, et plus précisément dans la ville de Vilanova i la Geltrú. C'est une petite ville de

plus de 66 590 habitants en 2012, située à 40 km au Sud de Barcelone et 45 km au Nord

de Tarragona. Cette ville est le chef-lieu de la comarque*7 du Garraf avec une superficie de

33,5 km².

Le climat de la région est un climat méditerranéen tempéré et doux présentant des été

chauds et secs, et des hivers tempérés. Ce climat rend les paysages catalans sensibles aux

incendies de forêt qui touche régulièrement la région. Le climat de la région est un climat

méditerranéen tempéré et doux présentant des été chauds et secs, et des hivers tempérés. Ce

qui va de même pour les parcs terrestre, comme le Parc national d'Aigüestortes i Estany de

Sant Maurici ou les Terres de l'Ebre déclarées Réserve de la biosphère par l'UNESCO. Mais elle

possède également d'importante réserve marine puisqu'elle possède plus de 580 km de côte

Figure 1 : Situation Géographique de la ville de Vilanova i la Geltrú (Source : Esri, GEBCO, NOAA, National Geographic, Detorme, HERE, Geoname.org and other)

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linéaire, on peut y retrouver la réserve du Cap de Creus ou des îles Medas au large

d'Estartit considéré comme un des plus beaux sites de plongée de méditerranée.

2. Contexte Historique

Comme la Catalogne, cette ville possède un patrimoine historique important du fait des

nombreux rois et seigneurs féodaux de la région. D'après la légende, la ville de Vilanova aurait

été créé après que le seigneur Geltrú se serai octroyé le droit de cuissage*8, amenant les

habitants de son peuple à migrer vers la côte pour s'installer et reconstruire une nouvelle

ville, Vilanova. Avec la croissance de Vilanova et Geltrú qui finir par se rapprocher, c'est en

1274 que le roi Jacques Ier d'Aragon la fonde officiellement sous le nom de Vilanova i la Geltrú.

Cette ville développa son économie en premier lieu sur l'agriculture et le commerce

maritime (essentiellement de vin et cava) durant les XVIIIe et XIXe siècles, elle s'est ensuite

avec l'industrialisation que la ville se tourne vers les usines de textile, métal et chimique au

XXe siècle. Actuellement, la ville possède toujours une activité agricole et de pêche, mais le

secteur secondaire à rapidement disparut pour laisser place au secteur tertiaire et au

tourisme, secteur important de la Catalogne.

3. Contexte Economique

La Catalogne possède un attrait touristique important et c'est en tiré parti, destination

de premier ordre le tourisme et l'une des principales ressources de richesse de la région avec

une contribution de près de 12% du PIB. Que ce soit pour du tourisme Culturel, de loisirs, de

nature, familial, sportif ou d'affaire, cette région répond à presque tous les genres. Ce qui en

fait une des premières régions touristiques d'Europe avec près de 20 millions de

touristes par dont an la moitié sont étrangers.

Vilanova i la Geltrú ne fait donc pas exception et possède d'important attrait

touristique. Que ce soit pour, ses plages, sa marina ou son soleil, la ville possède aussi un

attrait culturel important. On y retrouve des musée (comme le musée Victor-

Balaguer ou Roig Toquès), un théâtre, un cinéma, un golf, festival de musique ou encore

de nombreuses fêtes et tradition populaire (carnaval, Festa major...). Comme cité ci-dessus la

ville possède toujours un secteur primaire avec des terres agricole et une flotte de

pêcheurs. Ce secteur permet notamment de garder un côté rustique à la ville apportant un

plus à son attrait touristique, notamment par ses spécialités gastronomique pouvant provenir

en grande partie de la ville et sa région.

Le deuxième point économique important de la ville est donc son port. Possédant deux

digues et un tirant d'eau de sept mètres, il est composé de sept docks pour 3 012 mètres

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linéaires. Il est divisé essentiellement en deux partis avec une marina gérée par le

Club Nàutic Vilanova qui est composé de 800 amarres faisant de ce club nautique le deuxième

de Catalogne, et une confrérie de pêcheur composé d'une petite flotte de 74 embarcations

allant du Chalut*9, aux bateaux utilisant essentiellement des filet trémails*10 en passant par

les palangres*11 et les sennes*12. Toutes les pêches y sont donc représentées, de manière plus

ou moins importante, ce qui rend la pêche de cette commune très diversifiée touchant un

panel d'espèces très large. Le club nautique comprend environ 400 bateaux en saison

hivernale et plus de 700 durant la saison estivale, pour une capacité maximum de 25 mètres

pour les bateaux voulant accoster au port. Le port possède également un dock réservé au

bateau de cargaison afin d’accueillir les bateau transportant conteneur, sable ou autre

marchandise, cela dit la capacité d’accueil reste tout de même limité et n’atteint pas le niveau

du port de Barcelona. Il possède également un label écologique du à l’entretient du port et du

traitement des eaux sales dû port. Mais ce port, comme beaucoup de ports de la région,

possède un engraissement sédimentaire à l’entrée de celui-ci entrainant un dragage régulier

pour empêcher sa fermeture. Vilanova i la Geltrú devrait également devenir dans les années

qui suivent un port géré par la Generalitat pour recevoir des bateaux de croisière.

Photo 16 : Vilanova i la Geltrú (Source: Flavien Foncin)

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Figure 2 : Morphologie générale de Balaenoptera physalus (Source : www.ifremer.fr)

III. Présentation des espèces de cétacés présentes en mer Catalane.

Dans ces eaux, nous retrouvons 8 cétacés présents au moins une partie de l'année, deux

font partie du groupe des baleines, avec le rorqual commun sujet principal de ce projet, une

dans les baleines à bec et cinq dans le groupe des dauphins océaniques. Ces espèces vous sont

présentées da ci-dessous dans cet ordre.

1. Le Rorqual commun ou « Fin Whale », Balaenoptera physalus.

Il s’agit donc de l’espèce étudiée dans ce projet, même si les informations que l’on peut

récupérer sur les autres espèces sont également traitées.

De couleur noir ou vert olive sur la partie dorsale de l'animale et blanche ou crème sur la

partie ventrale, il possède une asymétrie remarquable facile à observer que l'on ne retrouve

pas chez les autres cétacés. En effet, cette espèce possède une dissymétrie de la pigmentation

de sa tête avec la mâchoire inférieure du profil droit blanche ou grise claire et celle du profil

gauche de l’animal plus grise foncé. Possédant une nageoire dorsale large, lisse et brillante, la

pointe est bien dessiné et tranchante, on la retrouve très à l'arrière de son dos se rapprochant

de la nageoire caudal. Cet aileron possède un angle et une forme spécifique à chaque individu

ce qui nous aidera part la suite à identifier les individus. De taille très importante, c'est la

deuxième espèce de baleine la plus grande après la baleine bleue (plus grand mammifère du

monde avec une taille dépassant les 30m), le rorqual commun peut atteindre 24 à 27 m pour

un poids d'environ 120 tonnes. Les mâles sont généralement légèrement plus petits que les

femelles, d'environ deux mètres, dès la naissance les petits ont une taille de 6 à 6 m 50 pour

un poids de 1 800 à 2 700 kg, pour une longévité pouvant dépasser les 80 ans.

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Il s'agit d'une espèce pélagique que l'on retrouve plus généralement dans des eaux de

températures polaires à tempérer même si on peut les retrouver sur des climats plus

tropicaux. Présent dans tous les océans du monde à l'exception de l'océan Arctique, de l'Ouest

de la Méditerranée et des petites mers (comme la Mer Rouge, la Mer Noire ou la Mer du

Labrador et la Baie de Baffin), il s'agit d'une espèce à répartition cosmopolite*13. Leurs

migrations restent très compliquées est mal connues, même si nous savons que les individus

présents en Atlantique Nord et en Méditerranée appartiennent à deux populations

différentes, ainsi que la migration des individus méditerranéens passe par la côte catalane en

début de printemps (de Mars à Juin). Sa vitesse de voyage peut atteindre les 25 nœuds soit

environ 46 km ce qui fait de lui une des baleines les plus rapides. Lors de ses plongées, elle

reste généralement 6 à 8 minutes en apnée pour remonter à la surface et prendre deux à trois

respirations avant de repartir en apnée. Nous avons donc ces deux ou trois respirations pour

pouvoir s’approcher de l’animal et récolter les différentes caractéristiques que nous avons

besoin (photos, génétiques…). Bien entendu ces chiffres restent indicatifs et dépendent de

chaque animal et de son activité (travelling, foraging, resting…).

Sa principale source d’alimentation et le krill qu’il mange à l’aide de ses fanons*14. On peut

également retrouver dans son alimentation des petits poissons pélagiques vivant en banc

comme le hareng, le capelan. Lors de son alimentation, sa vitesse est réduite lui permettant

d’avancer à environ 8 ou 10 nœuds. Dans la zone d’étude nous pensons que son alimentation

est principalement composée de krill puisque ces défécations sont de couleur très rouge vif,

couleur apporté par les petits crustacés planctoniques.

Figure 3 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Balaenotpera physalus (Source : www.fisheries.noaa.gov)

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Trop rapide pour être chassé par les baleiniers, elle est devenue une proie après l'invention

du harpon à explosion permettant aux navires de les harponner malgré leur vitesse. C'est au

XXe siècle que sa population a chuté gravement avec plus de 750 000 individus tués seulement

dans l'hémisphère Sud. La Commission Baleinière Internationale (CBI) créé en 1946 gère la

chasse aux grands cétacés dans le monde. C’est en 1986, suite à la menace d’extinction de

nombreuses espèces de grands cétacés, qu’un moratoire illimité interdisant la chasse

commerciale de ces espèces a été adopté. Même si le Japon contourne encore cette règle et

continue la chasse sous un prétexte de « recherches scientifiques ». Le Rorqual commun est

donc maintenant protégé, sa chasse est maintenant illégale, il a été classé espèce en

danger d’extinction (EN) de la liste rouge de l'IUCN*15 depuis 2008 pour sa répartition

mondial, et vulnérable (VU) pour la sous-population méditerranéenne depuis 2012, sous

population encore mal connue. L’organigramme représentant les différents gradients

d’extinction d’une espèce, attribué par IUCN est donné en annexe 2. Les menaces actuelles

qui se retrouvent sur cette espèce sont en plus du braconnage qui est encore réalisé par

certains pays, la collision de ces mammifères avec des navires ainsi que les pollutions

acoustiques et chimiques des eaux océaniques liées aux activités humaines.

2. Le Cachalot ou « Sperm Whale », Physeter macrocephalus.

Le Cachalot possède une tête très largement disproportionnée, de couleur

intégralement noire ou grise à l'exception de la bouche et des lèvres qui gardent une couleur

claire. On peut également trouver des cicatrices blanches sur la tête et le corps des individus

apportés par leur proie ou des confrontations entre mâles. Son évent est situé à l'avant de sa

tête légèrement sur la gauche amenant un angle de pulvérisation, qu’on ne retrouve pas chez

les autres cétacés. Il ne possède pas vraiment de nageoire dorsale mais une série de crêtes

dont la première triangulaire, la plus importante, peu faire penser à une nageoire dorsale. Les

plus petites crêtes ont tendance à disparaitre chez les mâles adultes, alors qu’elles sont

Figure 4 : Morphologie générale de Physeter macrocephalus (Source : www.cms.int)

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toujours bien présentes chez les femelles et les mâles immatures. Pouvant atteindre plus de

18 mètres pour les mâles avec un poids de 120 tonnes contre 11 mètres pour les femelles et

plus de 55 tonnes. À la naissance, les petits atteignant environ 4 mètres pour près d'une tonne,

pour une longévité allant de 60 à 70 ans. C'est cette espèce qui a inspiré la légende

de Mobi Dik sur un individu albinos violent qui s'attaquerait au navire.

Espèce pélagique comportant la même répartition que le rorqual commun, avec donc une

répartition cosmopolite. Les femelles vivant en groupe avec les jeunes immatures se

retrouvent principalement dans les eaux tempérées à chaude contrairement au mal solitaire

que l'on peut retrouver dans les eaux plus froides (polaire). Même si on les retrouve

essentiellement dans des zones possédant des fonds océaniques relativement important

comme les canyons. On les retrouve notamment près des îles Baléares et plus proche des

côtes catalanes à la fin de l'été.

La base de son alimentation se compose de calamars géants (pouvant atteindre 12 m), de

requin, raie démersale*16, et autres poissons qu'il serait capable d'attraper dans les canyons

sous-marins. Pour se nourrir le cachalot fait d'importante apnée, allant jusqu'à plus d’une

heure, à des profondeurs très importantes pouvant dépasser les 3000 mètres de profondeur,

pour chasser ses proies qu'il localise par écholocation. On retrouve également des ingestions

de sable, éponge et d'autre élément non-comestible dans leurs estomacs. Les groupes de

femelles composés d'une douzaine d'adultes et de leurs jeunes chassent en groupe

contrairement au mal plus solitaire. Leur vitesse de nage en surface est relativement moins

Figure 5 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Physeter macrocephalus (Source : www.fisheries.noaa.gov)

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importante que la première espèce présentée puisqu'elle est comprise entre 2 et 3 nœuds et

peut atteindre plus 12 nœuds pour un effort maximal.

Cette espèce a été sujette à d'importante chasse durant les XVIIIe et XIXe siècles pour son

huile et son spermacéti*17, très présent chez cette espèce, d’où son nom Sperm Whale en

anglais. Mais actuellement cette espèce est protégée comme tous les grands mammifères

marins, elle est classée espèce en danger d’extinction (EN) de la liste rouge de l’IUCN depuis

2012. Actuellement, ces principales menaces restent les prises accidentelles et la chasse,

même si celle-ci est sélective est se concentre sur les individus mâles adultes. Cette espèce

ayant une fécondation relativement faible, un petit par femelle tous les trois à six ans, pour

une maturité sexuelle extrêmement tardive des mâles, qui commence lorsqu’ils ont atteint

leur taille adulte près de leurs 50 ans, contre 7 à 13 ans pour les femelles. Le temps de

recrutement*18 de cette espèce est donc très grand ramenant la reconstitution de la

population des cachalots très lente. Sans oublier de prendre en compte leurs collisions

accidentelles avec des navires ainsi que les pollutions acoustiques et chimiques des eaux

océaniques liées à nos activités. Certains pays comme le Japon contourne toujours le

moratoire international pour continuer de prélever plus d’une dizaine d’individus par an.

3. La Baleine de Cuvier ou « Cuiver’s Beaked Whale », Ziphius cavirostris.

De la famille des baleines à bec, elle possède un bec et une tête courte avec des nageoires

dorsale et pectorale relativement courte. Généralement, le corps et gris sombre brun. La tête

des mâles est blanche et le tour des yeux reste noir. On retrouve également beaucoup

de cicatrices sur le corps, des points blancs causés par des parasites (lamproie ou autres) et

des linéaires surement causé par la morsure d'autres mâles. Généralement, le corps et gris

sombre brun. Pouvant atteindre 7 mètres et 3 000 kg, les mâles sont légèrement plus petits

atteignant plus généralement 2 600 kg, et une taille d'environ 2,7 mètres et 250 à 300 kg à

leur naissance. Elles possèdent une longévité de l'ordre de 40 ans pouvant atteindre 60 ans.

Figure 6 : Morphologie générale de Ziphius cavirostric (Source : www.ccaro.org)

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Présent dans toutes les grandes mers et océans tempérés et chaud du monde (à

l'exception de la Mer Rouge, la Mer Noir et des mers fermées) sa réapparition est donc

également cosmopolite. C'est une espèce très spécifique puisqu'elle demande un habitat avec

une pente importante du fond comportant un fort gradient de profondeur.

Vivant en petit groupe d’environ 7 individus leur alimentation de base est composé de

calmars et de quelques poissons et crustacés qu’ils trouvent à des profondeurs relativement

importante. Vivant sur des sites possédant d’important fond, ils sont capable de plongé à près

de 3 000 mètres pour trouver leur nourriture.

De nature très craintive, ils ont tendance à plonger à l’approche d’un bateau. Il est donc

très difficile de les identifier et de connaître leur nombre. Elles sont classées en préoccupation

mineure de danger d’extinction (LE) sur la liste rouge de l’IUCN, publié en 2008. La Baleine de

Cuvier ne faisant pas partit des grands cétacés, elle n’est donc pas protégée par le moratoire

international, de même que toutes les espèces qui vous sont présentées ci-dessous. Elles sont donc

toujours chassées dans différentes régions du monde comme au Japon, aux Antilles, en

Indonésie et en Taiwan. Sans oublier les effets des activités humaines, cette espèce étant

particulièrement vulnérable aux pollutions sonores.

Figure 7 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Ziphius cavirostric (Source : www.fisheries.noaa.gov)

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4. Le Globicéphale commun ou « Long-finned Pilot Whale », Globicephala

melas.

Appelé baleine en anglais, surement dû à sa taille, il fait partie du groupe des dauphins

au même titre que l'orque. Il possède une tête bombée possédant un bulbe important, d'où

son nom latin Globicephala, et un corps trapus et compact. Sa nageoire dorsale très large à sa

base est caractéristique et ces nageoires pectorales sont beaucoup plus longues que celle de

son proche parent Globicephala macrorhynchus qu'on ne retrouve pas en Méditerranée. Son

corps est généralement très foncé allant du gris au brun, il possède une ligne grise au-dessus

des yeux et une zone plus claire derrière la nageoire dorsale. Une zone blanche est également

visible autour de la partie urogénitale et une en forme de cœur sur la partie inférieure de la

nuque et le haut du torse compris entre les nageoires pectorales. Pouvant atteindre plus de 6

mètres pour les mâles et près de 2 300 kg à l'âge adulte, les femelles sont plus petites avec

une taille maximale de 4,7 mètres et un poids de 1 300kg. À la naissance, leur taille est

d'environ 1,6 à 2 mètres pour un poids de 75 kg pour une espérance de vie d'environ 45 ans

pour les mâles est 60 ans pour les femelles.

Présent dans les eaux tempérées froides, on ne retrouve cette espèce que dans le Nord de

l'Atlantique, l'Ouest de la Méditerranée et le Sud de l'océan Pacifique, ou dans l’Océan

Atlantiques et Indien sur des latitudes comprise entre 20 et 70°. Pélagiques, ses migrations

suivent généralement celles de ses proies se rapprochant des côtes en été et en automne.

Figure 8 : Morphologie générale de Globicephala melas (Source : www.seapics.com)

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Vivant en groupe de 10 à 20 individus avec une grande cohésion sociale sont alimentation

est constitué principalement de calamars et de maquereaux, voire de crustacés pour les

jeunes individus. Pouvant plonger dans la zone des 200 à 500 mètres pour trouver sa

nourriture.

Cette espèce a longtemps été chassée, et les toujours dans certaines régions. Elles sont,

entre autres, sujettes au massacre organisé traditionnellement aux îles Féroé massacrant tous

les cétacés piégés dans les baies. Ne possédant pas assez de données cette espèce était encore

classée données insuffisantes (DD) par l’UICN en 2012.

Figure 9 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Globicephala melas (Source : www.fisheries.noaa.gov)

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5. Le Dauphin de Risso ou « Risso’s Dolphin », Grampus griseus.

Il possède un corps relativement large et trapu avec un front légèrement bosselé laissant

apparaitre un bec cours. Ses nageoires pectorales et dorsales sont longues. Sa coloration est

principalement grise, comme son nom latin nous le laisse l'imaginer, même si des zones plus

foncé peuvent s'observer autours des yeux et de la nageoire dorsale. On retrouve notamment

des zones plus claires couleur crèmes sur le ventre et de nombreuses cicatrices sur tout le

corps apporté par les autres mâles ou leurs proies. Pouvant atteindre près de 3,8 mètres les

femelles sont légèrement plus petites d'une vingtaine de centimètres, pour une taille

comprise entre 1,1 et 1,5 mètre à la naissance pour une longévité de 30 ans.

On les retrouve dans toutes les eaux tropicales et tempérées des océans et des mers

larges (ouest Méditerranée et Mer Rouge), ils sont pourtant absents de la mer noire et de la

partie Est de la mer Méditerranée. Présent essentiellement sur les plateaux continentaux ne

dépassant pas les 300 mètres de profondeur, ils possèdent des migrations saisonnières

surement dû au mouvement de leurs proies.

Figure 10 : Morphologie générale de Grampus griseus (Source : www.wdcs.org)

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Vivant en grands groupes pouvant aller de 12 à 40 individus, ils sont capables de sauter

hors de l'eau et faire des acrobaties pour s'amuser et conforter les liens du groupe. Ils peuvent

plonger pendant une demi-heure à la recherche de nourriture principalement composée de

céphalopodes (calmars et poulpes), on retrouve tout de même la présence de poissons et de

crustacés en moindre quantité dans leur alimentation.

Apparemment abondant, il est sujet à de nombreuses pêches accidentelles telles que les

palangres et les longues lignes. Il est encore chassé au Japon, aux îles Salomon, en Indonésie

et aux Antilles. Il est notamment qualifié de disparu dans certaines zones comme au Sri Lanka

et aux Japon (région soumit à une pression de chasse). Ils sont classés en préoccupation

mineure de danger d’extinction (LE) sur la liste rouge de l’IUCN, publié en 2012 pour la sous-

population méditerranéenne et données insuffisantes (DD) pour la population mondiale.

Figure 11 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Grampus griseus (Source : www.fisheries.noaa.gov)

Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Septembre 2015

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6. Le Grand Dauphin ou « Bottlenose Dolphin » Tursiops truncatus.

Il s'agit du dauphin archétype, c'est celui qui est le plus représenté et auquel on pense

généralement en premier. Il possède un bec relativement court surmonté d'un crâne en

melon, ainsi que de longues nageoires pectorales. De couleur grise, on retrouve une zone

plus foncée sur la face dorsale et plus claire sur le vente. Pouvant atteindre les 2,45 à 3,8

mètres et les 500 kg à l'âge adulte, il ne dépasse pas les 20kg à la naissance pour une taille de

84 à 120 centimètres. Les femelles, moins larges, ne dépassent pas les 260 kg pour une taille

très proche de celle des mâles. Leur longévité est de 40 à 50 ans pour les mâles contre 50 ans

pour les femelles.

Espèce cosmopolite, on les retrouve sur tous les océans et les mers ouvertes tropicaux et

tempérés. Il occupe une grande variété d'habitats ce qui lui permet d'être présent dans toutes

les mers. Il peut être présent près des côtes et autours des îles océaniques et atolls, près des

cours d'eau continental (estuaire ou delta), mais aussi bien pélagique.

Figure 12 : Morphologie générale de Tursiops truncatus (Source : www. webtenerife.com)

Figure 13 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Tursiops truncatus (Source : www.fisheries.noaa.gov)

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Il vit en groupe dont la taille dépend de son habitat, pouvant aller de deux à une quinzaine

d'individus. Cette espèce se rapproche souvent des bateaux pour les accompagner et jouer

dans le sillage, on peut également les voir se rapprocher des plongeurs pour initier un contact

ou simplement les voir sauter hors de l'eau. Son alimentation possède un panel très

large du à sa présence sur de nombreux habitats. Allant des poissons aux invertébrés, il mange

des espèces pélagiques, semi-pélagiques, côtières ou de mer profonde (capable de descendre

à plus de 500 mètres).

Cette espèce est, à l'heure actuelle, encore relativement abondante et bien distribué,

classé vulnérable au danger d’extinction (VU) sur la liste rouge de l'IUCN pour la sous-

population méditerranéenne et en préoccupation mineure de danger d’extinction (LC) pour la

population mondiale depuis 2012. Malgré une diminution de leur nombre suite à la

dégradation de leurs habitats, les pêches accidentelles ou non (comme par les Japonais) et les

pollutions liées aux activités humaines.

7. Le Dauphin bleu et blanc ou « Striped Dolphin », Stenella coeruleoalba.

De morphologie plus fine que le Tursion souffleur, il possède un bec plus long un front

plus fuillant et des nageoires pectorales plus courtes. Ses couleurs tournent autour du gris

avec des reflets bleu et du blanc. On retrouve une zone blanche sur la face ventrale, une zone

plus foncée (gris bleu) sur la face dorsale et la présence d'un strip linéaire de chaque côté du

corps. La face ventrale de la queue et le tour des yeux sont également foncés. Une

zone gris clair sépare les deux autres couleurs. De plus petites tailles, ils ne dépassent pas les

2,65 mètres pour 160kg, pour une taille de d'environ 90 centimètres à la naissance et un poids

de 7 à 11 kg. Cette espèce possède une longévité d'environ 57 ans que ce soit pour les mâles

ou les femelles.

Possédant la même répartition géographique que le Tursion souffleur, cette espèce est

également cosmopolitaine et présente dans les eaux tropicales et tempérés. Présent dans les

océans très productifs, on le retrouve aussi bien près des côtes que dans des habitats

pélagiques.

Figure 14 : Morphologie générale de Stenella coeruleoalba (Source : www.tmsi.nus.edu.sg)

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Très sociaux, ils vivent dans de grands groupes qui dépendent principalement de leur

milieu, certains groupes de plus de 100 individus ont déjà été observés. Comme l'espèce

présentée précédemment, il possède une alimentation très variée allant de nombreuses

espèces de poissons aux invertébrés, même si c'est proie ne dépasse pas généralement 13

centimètres pour les poissons et 20 centimètres pour les céphalopodes.

Cette espèce reste globalement abondante dans monde, cependant, elle est toujours

chassée au Japon et fait partie des nombreuses prises accidentelles lors des grandes pêches

pélagiques au thon ou autres espèces recherchées. Sa situation est classée vulnérable au

danger d’extinction (VU) sur la liste rouge de l’UICN pour la population méditerranéenne

depuis 2012 et en préoccupation mineure de danger d’extinction (LC) pour la population

mondiale.

Figure 15 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Stenella coeruleoalba (Source : www.fisheries.noaa.gov)

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8. Le Dauphin commun ou « Short-beaked Common Dolphin », Delphinus

Delphis.

D'une morphologie assez proche que le dauphin bleu et blanc, il est assez difficile de les

différencier sur le terrain. Il possède cependant un bec plus court et sa couleur peut paraitre

relativement plus complexe. On retrouve toujours une zone plus claire sur le ventre et une

plus gris foncé sur la face dorsale. On retrouve cependant un patch thoracique jaune doré sur

les flancs avant de l'animale, ainsi qu'une zone grise plus claires se prolongeant sur la

queue. Le tour des yeux étant toujours noir. De taille relativement similaire, environ 2,7

mètres pour 150 kg pour 80 à 100 centimètres à la naissance, sa longévité n'est, à l'heure

actuelle, pas encore connue.

Sa distribution est beaucoup plus réduite et compliquée que les espèces précédentes. Il

s'agit d'une espèce exclusivement continentale, on le retrouve sur la côte ouest des Amérique,

la côte Est des États-Unis et sur la côte ouest de l'Europe et de l'Afrique, ainsi qu'en

Figure 16 : Morphologie générale de Delphinus Delphis (Source : www. pixgood.com)

Figure 17 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Delphinus Delphis (Source : www.fisheries.noaa.gov)

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Méditerranée. On le retrouve également autour du japon de la Nouvelle-Zélande, Nouvelle-

Calédonie et de la Tazamanie.

Vivant en groupe pouvant aller jusqu’à 30 individus, son alimentation comprend des

calamars et des petits poissons comme les anchois, colins, poisson-lanterne ou garcettes

(Bathylagidae), poissons pélagique et d’eau profonde. Cette espèce présente essentiellement

une migration verticale surement amené par celles de ces proies.

Cette espèce est largement tuée accidentellement lors de pêche industrielle. Il a

notamment disparu très rapidement des côtes de Floride. Mais ils sont également sujets à la

dégradation de leur milieu suite aux pollutions apporté par les activités humaines. Sans

compter que certains pays les chassent encore, comme le Japon où il est encore présent

autour de ces côtes. Son statut apportée par la liste rouge de l'UICN est en préoccupation

mineure de danger d’extinction (LE) pour la population méditerranéenne depuis 2008, il été

encore classé espèce en danger d’extinction (EN) de 2003 à 2008 pour cette même

population. La gestion actuelle des ressources méditerranéennes apporte donc des effets

positifs sur nos populations de cétacés, ou du moins pour le Dauphin commun.

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IV. Proyecto Rorcual

Le Rorquals commun, ou Rorcual común en espagnol, migre tous les ans le long de la

côte Catalane dans la partie Nord-Est de la Méditerranée. Très peu connu par la communauté

scientifique, Edmaktub cherche à les étudier le long de la côte Garraf (entre Tarragona et

Barcelone) où de nombreux rapports de pêcheur nous prouvent la présence de ces

mammifères. Nous ne savons toujours pas les individus migrent vers le sud ou vers le nord de

la côte Catalane, ni si ces individus correspondent à la population présente en majeure partie

de l’année au nord de la Sardaigne ou s’ils appartiennent à une autre population. Il s’agit de

la première étude visuelle et acoustique de cette espèce dans cette zone sur tous les

printemps de 2014 à 2019, qui a pour principaux objectifs de déterminer l’abondance, la

distribution, les habitats utilisés, le comportement et le degré de résidence dans le respect

des variables océanographiques et physiques des rorquals commun. C’est donc pour cette

étude et sur ce sujet que j’ai réalisé mon stage de deuxième année de Master Eau spécialité

Gestion des Littoraux et des Mers, dans l’objectif de travailler sur la conservation du milieu

marin et plus précisément sur la conservation du rorqual commun sur la côte Catalane.

1. Objectifs principaux

Les principaux objectifs de cette étude sont :

- Améliorer la connexion avec les différentes personnes constamment présentes dans

la zone étudiée, principalement les pêcheurs et les matelots, et d’encourager les

transmissions d’informations rétrospectivement et en temps réel sur la présence de

ces animaux.

- Augmenter les connaissances scientifiques générales sur cette espèce et sur les

différentes routes qu’elles suivent durant leur migration.

- Créer un premier catalogue de photo-identification de l’espèce sur la côte Catalane, et

ainsi l’utiliser pour identifier les individus et créer une carte de distribution de l’espèce

dans cette zone spécifique de Méditerranée.

- Conduire une étude génétique sur les différents individus présents par l’analyse

d’échantillons de souffle obtenue par des techniques innovatrices et non-invasives par

l’utilisation à distance d’un drone.

Par la même occasion, nous récupérons les données des différentes espèces de cétacés

(Tursiops truncatus, Grampus griseus…), d’oiseau marin (Puffinus mauretanicus, Stercorarius

pomarinus …), de tortues (la tortue Caretta caretta) ou encore d’espèces spécifiques de

poissons (Mola mola, Mobula mobular) rencontré sur le terrain. L’identification individuelle

de ces espèces étant plus compliqué, nous utilisons ces données pour pouvoir estimer les

populations présentes sur ce site.

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L’identification des cétacés, ce fait principalement sous trois techniques qui vous seront

expliquées en détail ci-dessous. Une technique visuelle correspondant à l’identification des

individus par l’observation de la nageoire dorsale et des cicatrices présents sur le dos de

l’animal lorsqu’il remonte à la surface pour respirer, photo-identification. Une technique

acoustique permettant de repérer les individus présents dans une zone et de dénombrer leur

nombre. Et une technique génétique par le prélèvement d’échantillons du souffle des cétacés

par une méthode non-invasive et non-traumatisante pour les animaux.

Pour cela, Edmaktub travaille donc sur plusieurs campagnes dans un même temps, une

campagne visuelle, de photo-identification, acoustique, génétique et d’échantillons d’eau de

mer pour rechercher la présence et les concentrations de nutriment, de chlorophylle

(phytoplancton) et de contaminants dans la zone d’étude.

2. Présentation du site étudier

L’aire d’étude est donc la partie marine comprise entre Barcelone et Tarragona le long de

la côte de la comarque de Garraf autour de la ville de Vilanova i la Geltrú sur une superficie de

800 km². Cette zone possède une importance aire écologique reconnu puisqu’elle possède un

site d’importance communautaire (LIC) et une zone spéciale de protection des oiseaux (ZEPA)

présente en partie sous forme d’une réserve Natura 2000. On y retrouve également une aire

marine protégée inclus dans un plan d’espace d’intérêt naturel (PEIN).

Figure 18 : Carte représentant le plateau continental de l’ouest du bassin méditerranéen (Source : Esri, GEBCO, NOAA, National Geographic, Detorme, HERE, Geoname.org and other)

Legend Study area of fin whales project

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Comme vous pouvez le voir sur cette carte, le plateau continental de cette région (au sud

de Barcelone) est beaucoup plus étroit que sur le reste de côtes de l’ouest de la Méditérannée.

C’est ce qui pourrait expliquer la présence de cette faune exceptionnelle aussi proche de ces

côtes nous poussant à réaliser cette étude. De plus en se penchant plus précisément sur la

zone d’étude, nous pouvons constater plusieurs caractéristiques typiques de cette zone.

La zone d’étude est donc comprise à des profondeurs allant de 100 à 300 mètres de

profondeur, les courbes de profondeur des 200 premiers mètres ont été représentées sur

cette carte. La zone d’étude est principalement concentrée autour des villes de Barcelona et

de Tarragona où le plateau des 50 mètres y est plus important que sur le reste de la Côte

de Garraf. De plus, on peut voir la présence de plusieurs canyons sous-marins, le

plus important étant le Canyon Foix au large de la ville de Sitges et deux autres plus petits au

large des villes de Cubelles et Cunit portant le nom de ces villes respectives. On peut y

retrouver des profondeurs allant jusqu’à plus de 1 500 mètres à de faibles distances, de l’ordre

de 5 à 8 milles nautiques de la côte. Ce qui nous emmène à penser que les baleines et autres

cétacés des régions, comme les cachalots, pourraient être attirés par cette région due à la

présence de ce canyon. En effet, celui-ci pourrait apporter un terrain de chasse propice pour

certaines espèces de cétacés et/ou permettre de faire remonter des eaux plus froides et plus

riches en nutriment en surface, apportant ainsi les ressources indispensables prolifération du

plancton et ainsi la source de nourriture principale de nos rorquals communs.

3. Caractéristiques prélevé sur le terrain

Durant cette campagne, nous avons donc essayé de récupérer plusieurs caractéristiques

sur le terrain qui devraient nous servir à répondre à différents points de nos objectifs. La liste

de ces caractéristiques vous est présentée ci-dessous :

Figure 19 : Carte bathymétrique représentant la zone d’étude du projet rorqual située entre Tarragona et Barcelone (Source : Cristina Martin)

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- Tracé GPS et horaire du circuit réalisé par le bateau (récupéré après chaque

expédition).

- Date de l’expédition.

- Numéro de l’expédition.

- Numéro de l’observation.

- Nom de l’embarcation.

- Points GPS de chaque individu ou groupe d’individus rencontré.

- Heure du début et de fin d’observation de l’individu ou du groupe d’individus.

- Espèce de l’individu rencontré (Balenoptera physalus, Tursiops trunctatus…).

- Nombre d’individus présents (pouvant aller à plus de 15 pour certain dauphins).

- Présence de petits ou non.

- Angle formé par l’individu le bateau (l’avant du bateau étant à 0° et l’arrière à 180°).

- Présence de l’animal sur la proue, la poupe, ou le côté bâbord ou tribord de

l’embarcation).

- Distance séparant l’animal du bateau (en mètre).

- Direction de l’individu (En spirale, en forme de huit ou Nord, Nord-Est…).

- Activité de l’animal (se nourrit, voyage, se repose).

- Réaction de l’individu suite à notre présence (indifférent, effrayé, attaque).

- Direction et vitesse du bateau, si la navigation est au moteur ou à la voile.

- Direction et force du vent (échelle de Beaufort : annexe 3).

- Taille des vagues (échelle de Douglas : annexe 3)

- Couverture nuageuse (0 aucun nuage, 10 totalement couvert).

- Visibilité autour du bateau (0 aucune visibilité, 10 visibilité excellente).

- Les photos d’individus observés utilisé pour la photo-identification.

- Les vidéos des espèces rencontrées, principalement utilisées comme support de

publicité pour illustrer notre étude (l’identification sur vidéo étant plus compliqué).

- Echantillon génétique du souffle de l’individu (récupéré à l’aide du drone).

- Echantillons de fèces d’animaux.

Nous prélevons également des échantillons d’eau de mer, en faisant bien en sorte de noter

la date, l’heure, les points GPS ainsi que la température et la salinité de l’eau prélevés avant

de l’envoyer à l’institut des sciences marines, ICM, pour étudier les concentrations de

chlorophylle et de nutriment présent dans cette zone au cours de la migration des rorquals

commun. Ainsi que la salinité et la température de toute la colonne d’eau sur des profondeurs

égale ou inférieure à 100 mètres à l’aide du capteur « CastAway CTD » prêté par l’institut, et

la température de la couche d’eau superficielle sur des distances plus ou moins longue à

l’intérieur de la zone d’étude. Cette étude devrait nous permettre d’expliquer où et quand

nous retrouvons des changements de température expliquant la présence de plancton et donc

le passage des baleines dans cette région.

Ce partenariat comporte donc près de 50 bateaux basés dans ces trois villes, dont 20

justes à Vilanova i la Geltrú. Le nom de chaque embarcation, du patron et son numéro de

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téléphone sont récupérés et inscrits dans un tableau Excel permettant ainsi de garder leur

contacte et une trace au cours des années.

Bien entendu, le partenariat ne concerne pas que les pêcheurs professionnels, nous

divulguons également l’information de notre étude à toute la population pour que les

plaisanciers et les pêcheurs de loisirs, essentiellement présents le week-end, puissent nous

prévenir de la même façon.

4. Résultats de la campagne de 2014

Pour avoir une idée de ce que peut représenter cette étude voici quelques chiffres de la

campagne de 2014.

Durant cette campagne, nous avons recensé 62 rorquals communs dont 25 % ont été

aperçu et signalé par les pêcheurs. Cette campagne s’est déroulée sur 51 jours d’expéditions,

pour un totale de 295 heures d’effort, en recouvrant 2 289 km linéaires dans une zone de

superficie de 840 km².

Ces résultats nous montre bien la présence élevé de rorquals sur la côte Garraf durant le

printemps. D’après les données récupérées, cette concentration importante serait due à la

concentration de nourriture, de krill, qui serait apporté par les canyons sous-marins de la

région, et plus spécialement le canyon Foix. La côte de Garraf est donc potentiellement très

importante dans le fonctionnement de l’aire de distribution de ces grands mammifères, ou du

moins pour leur migration, ainsi que pour cet écosystème et toutes les espèces marines qui y

sont présentes.

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V. Matériels

Pour cette étude, nous avons donc utilisé un panel important de matériels pour pouvoir la

mener à bien. Pour faciliter la compréhension, j’ai préféré classer le matériel par catégories,

de navigation et de vie en mer, de récupération des caractéristiques et informations, et de

traitements de celle-ci.

1. Matériels liés à la navigation et la vie en mer

- Bateau, principalement le catamaran de l’association Maktub.

- Armement complet et adapter au bateau (VHF*19, fusées éclairantes, gilets de

sauvetage, écope*20, embarcation de sauvetage…) voir en annexe 4

- Matériels de navigation (GPS, carte électronique, compas électronique…).

- Matériels communs à la vie à bord (eau potable, nourriture, cuisine et accessoires…).

2. Matériels de récupération des données sur le terrain

- Fiches journalières de campagne visuelle (en annexe 5).

- Fiches d’observation, « Sighting sheet » (en annexe 6).

- Livret de suivi d’échantillonnage d’eau de mer (en annexe 7).

- Fiche possédant l’échelle de Beaufort et Douglas pour classer l’intensité et la hauteur

du vent et des vagues (en annexe 3).

- Stylos.

- Appareils photos et objectifs assez importants.

- Caméras.

- Drone téléguidé avec sa caméra (Gopro) et le matériel lié à la récupération

d’échantillons du souffle des animaux.

- Caméra immersible (Gopro) et perche.

- Ordinateur relié au GPS et à l’ordinateur de contrôle du bateau.

- Logiciel OpenCPN 2.5.0 de sauvegarde des trajets journaliers du bateau.

- Lunettes de soleil.

- Conductimètre « EC 300 EcoSense YSI Environmental » capable de récupérer la

température et la conductivité / salinité d’un liquide.

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- Capteur « CastAway CTD », capable de relever la conductivité, salinité, température,

profondeur et points GPS sur toute la colonne d’eau.

- Capteur Tinytag, capable de relever la température de l’eau de mer.

- Bidons d’échantillonnage.

- Réfrigérateur pour stocker les échantillons d’eau.

3. Matériels de traitements des données

- Tube à essai stérilisé.

- Seringues et filtres stérilisés.

- Pince à épiler.

- Papier aluminium.

- Congélateur.

- Disque dure externe.

- Ordinateur.

- Logiciel Darwin-2.22 pour la photo-identification des ailerons.

- Logiciel open office (Excel et Access) pour rentrer et traiter les données récupérées.

- Logiciel OziExp de traitement des tracks.

- Logiciel Tinytag Explorer traitement des températures de la couche superficielle d’eau

de mer.

- Site web Giovanni permettant la récupération des données sur les concentrations de

chlorophylle : http://gdata1.sci.gsfc.nasa.gov/daac-bin/G3/gui.cgi?instance_id=ocean_month

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VI. Méthodes

Dans cette partie, je vais maintenant essayer de vous expliquer les différentes méthodes

utilisées pour cette étude. De la même façon que précédemment, je vais les regrouper en

catégories permettant ainsi une meilleure présentation et compréhension.

1. Récupération des données de terrain

a. Recherche de mammifères marins

Campagne visuelle :

L’observation de mammifères marins se dérouler généralement de la même façon. Les

bénévoles de l’association (stagiaire, collaborateur habituel ou volontaire) se placent autour

du bateau sur différents postes, généralement 4 ou 6 postes, tout dépend du nombre de

personnes présentes sur le bateau. Les bénévoles vont ensuite scruter l’horizon à la recherche

de signes signalant la présence d’animaux, c’est pour cette partie du travail que les lunettes

de soleil peuvent devenir indispensables. Une rotation, dans le sens des aiguilles d’une

montre, ce fait toutes les trente minutes où les bénévoles changent de poste, comme

schématisé ci-dessous. Cette rotation permet de garder les bénévoles éveillés et ainsi d’avoir

une attention plus efficace et constante même lors des moments platonique sans apparition

de signe.

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Il existe différents signes prouvant la présence d’un individu, le premier et le plus simple

est l’observation directe de l’animal, si celui-ci est assez proche. Ainsi, nous pouvons observer

la nageoire dorsale ou de l’animal entier lorsqu’il saute hors de l’eau pour les cétacés ou

encore les poissons rencontrés (Mola mola…). Mais nous identifiant principalement la

présence de rorqual commun, et des autres cétacés, mais dans de moindre mesure, pars

l’observation de leur souffle lorsque l’animal remonte à la surface (pouvant atteindre 4 à 6

mètres de hauteur). C’est ce dernier signe qui est le plus souvent repéré le premier pour

l’observation des rorquals communs, pouvant être aperçu à près de 2 mille nautiques.

La personne prenant le post le plus proche du poste de pilotage, le poste 1 sur le schéma

précédent, note les caractéristiques d’observation sur la fiche journalière de campagne

visuelle (présent en annexe 5) après chaque rotation. Ainsi, nous avons toutes les trente

minutes les points GPS, la direction, la vitesse du bateau, et autres données, permettant de

garder une trace précise sur le parcours et la réalisation du trajet du bateau. C’est également

sur cette fiche que l’on note l’activité de l’observation, début ou fin d’observation (« Start et

Stop Visual ») en début et en fin de campagne visuelle, ainsi que l’espèce si un individu a été

observé, que ce soit un mammifère marin, un poisson (Mola mola, Xiphias gladius , Prionace

glauca…), une tortue (Caretta caretta) ou un oiseau marin. On y inscrit également si nous

avons effectué une prise de la température salinité et autres caractéristiques du milieu à l’aide

du capteur CastAway CTD, du capteur de température Tinytag ou de la prise d’échantillons

d’eau de mer.

Figure 20 : Schéma du positionnement des bénévoles lors des campagnes des visuelles (Source : Flavien Foncin)

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Partenariat avec les pêcheurs :

Pour faciliter la recherche, nous avons également un partenariat avec les pêcheurs,

professionnels ou non, et matelots locaux qui, dès qu’il aperçoive un individu, nous

préviennent par téléphones ou message internet sur l’application WhatsApp. Nous

permettant ainsi de nous rendre directement aux points GPS données et retrouver l’animal

plus facilement afin de prendre des photos et de pouvoir l’identifier ou de l’incorporer dans

notre catalogue d’identification si c’est notre première rencontre. Pour les individus

rencontrés par les pêcheurs se situant à des distances trop importantes pour que nous

puissions nous y rendre directement, où tout simplement si nous ne sommes pas sortis en

mer à ce moment précis, les données sont récupérées. Ainsi nous, récupérons la date, l’heure

et les points GPS données par les pêcheurs, et si possible, l’espèce rencontrée, que ce soit un

rorqual commun, un groupe de dauphin bleu et blanc, ou autre. De même que le nombre

d’individus ou leur direction si leur observation a pu le permettre, les pêcheurs n’arrêtant pas

leurs activités pour suivre les cétacés.

Recherche acoustique :

De plus, nous avons un partenariat avec le laboratoire LAB de Vilanova i la Geltrú qui

étudie la bioacoustique*21 et en particulier les pollutions sonores marines et les signaux

acoustiques produits par les animaux marins. Ils ont pour objectifs principaux l’étude et la

modélisation de l’environnement acoustiques marin permettant de trouver des solutions

technologiques pour limiter, contrôler et réguler la pollution sonore marine. Ayant installé en

partenariat avec eux une bouée équipée d’un hydrophone au large de Vilanova à un point

stratégique de la zone d’étude située entre le canyon de Foix et les canyons

de Cubellas et Cunit à une profondeur de 100 mètres. Elle est reliée directement par wifi et

Bluetooth à internet où les spécialistes du laboratoire sont capables d’écouter les sons

présents dans les eaux relativement proches de la bouée, le chant des baleines pouvant être

transmis sur près de 3000 km. Ce qui leur permet de nous prévenir si la présence d’un cétacé

est confirmée, nous prévenant par téléphone. Il est donc directement possible, pour tout le

monde, d’observer les sons captés par l’hydrophone en temps réel sur le

site www.lab.upc.edu, dévoilant le spectre acoustique de ce que nous pouvons retrouver dans

cette zone. De plus à l’aide du Bluetooth ou d’un câble Ethernet, Steffen De Vresse stagiaire

du LAB, volontaire régulier d’Edmaktub, peut télécharger les données récoltées par

l’hydrophone des derniers jours afin de les étudier plus en détail au laboratoire, ou tout

simplement d’observer à l’aide de son ordinateur pour observer les spectres auditifs des sons

captés par l’hydrophone et ainsi constater la présence ou non de chant des

cétacés. L’hydrophone présent sur la bouée et calibré est permet de prendre en compte les

sons basses fréquences, ce qui nous permet d’identifier les sons émis par les rorquals

communs, mais pas pour les dauphins ou les cachalots émettant des sons à des fréquences

beaucoup plus hautes.

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L’association possède également un hydrophone mobile sur le bateau, mais celui-ci ne

prenant en compte que les sons à hautes fréquences. Il n’est donc pas utilisé lors du projet

rorqual, cette espèce émettant des sons à basses fréquences de dépassant pas les 20 kHz. Ce

dispositif est utilisé lors des expéditions estivales, pour l’étude des cachalots et autres cétacés

autours des îles Baléares.

b. Observation de mammifère marin

Lorsqu’un animal est aperçut la personne qui l’a vue ne quitte pas son poste et prévient

l’équipage sans le perdre de vue. Ainsi, une personne remplie une nouvelle ligne sur la fiche

journalière de campagne visuelle en y inscrivant l’observation d’un animal et son espèce. S’il

s’agit d’un mammifère marin, nous remplissons également la fiche d’observation (distribué en

annexe 6), où on y retrouve des informations similaires à la fiche précédente (point GPS, heure

d’observation…) et des informations complémentaires (comme le nombre d’individus, la

présence de jeune ou encore le comportement de l’animal si celui approche du bateau, reste

indifférent, se nourrit ou se repose…). Nous inscrivons également sur ce document les

comportements extraordinaires que nous pouvons rencontrer, comme des sauts de certains

rorquals communs (qui à l’instar des baleines à bosses ne saute ni ne sortent pas leur queue

avant de plonger) ou le fait de nager en surface sur le flanc permettant ainsi de laisser

apparaitre un morceau de leur nageoire caudale, appelé « sharking ». Il est également

important de garder un œil sur l’heure pour connaître précisément le temps d’observation de

l’animal finissant sur une dernière plongée de celui-ci sans le voir réapparaitre.

Les autres bénévoles munis des appareils photos et des caméras vont récupérer le plus

d’images possible, et ceux si possible de la nageoire dorsale pour l’identification individuels

des rorquals. Cette animale ne sortant pas sa nageoire caudale lorsqu’il plonge et sautant ou

sortant ses nageoires pectorales que très rarement l’identification se fait principalement par

la nageoire dorsale et ou la présente de cicatrices et parasites sur le dos ou la partie haute de

sa tête. Si le temps s’y prête et que l’animal ne se déplace pas trop rapidement, nous pouvons

utiliser le drone afin d’avoir des photos et vidéos aériennes. De même s’il passe à proximité

du bateau, nous pouvons utiliser la caméra sous-marine et une perche afin de récupérer des

images sous-marines

c. Identification génétique et de fèces

Cette identification se fait à l’aide du drone, équipé d’un cône en plastique ouvert à son

extrémité inférieur situé au bout d’une cordelette placé sous l’engin. Ce cône permet de

canaliser l’eau projetée lors du souffle de l’animale pour la récupérer à l’aide d’un tampon

hygiénique neuf et stérile placé au centre de ce cône (comme vous pouvez le voir sur le

schéma de la figure 21 ci-dessous). Ainsi, l’eau du souffle de l’animal, étant très puissant

arrachant des traces de mucus lors de l’évacuation de l’eau, pourra être récupéré et envoyé à

un laboratoire pour être analysé. La récupération de ces échantillons génétiques étant difficile

et restant très complexe, nous ne possédons pas encore assez d’exemplaires pour pouvoir les

faires analyser. Mais un partenariat avec l’école vétérinaire de Barcelona est actuellement en

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réflexion afin de leur envoyer tous les échantillons génétiques pour pouvoir recentrer les

données de l’association. Cette technique a l’avantage de gêner le moins possible l’animale

puisqu’aucun contact n’est établi avec lui ou avec son milieu d’évolution, la mer, le drone

restant à trois ou quatre mètres au-dessus de la surface de l’eau à l’aplomb de l’animal.

Le contrôle du drone étant délicat et les résultats n’étant pas toujours suffisant, réussir à ce

placer à la bonne hauteur et juste au-dessus de l’évent de l’animal reste compliqué, même pour

une personne expérimenté. L’association utilisait, et utilise toujours, mais dans de moindre

mesure, le zodiac afin de se rapprocher le plus près possible de l’animal et de récolter un

échantillon de son souffle à l’aide d’une perche. Cette technique demande donc à l’équipe d’être

prête et très réactive pour mettre le bateau à l’eau et pouvoir s’approcher du cétacé assez

rapidement avant qu’il ne replonge pour plusieurs minutes.

Lors de l’étude, il nous arrive également de retrouver ou d’avoir des appels pour nous signaler

la présence de cétacés morts flottant à la surface, comme un cachalot longeant la côte

de Garraf début avril 2015. Nous essayons alors de nous rendre sur place pour récupérer un

échantillon de peau afin de les envoyer au laboratoire pour une analyse génétique.

Les différents échantillons génétiques ont pour but d’essayer d’identifier les différents

individus présents dans la zone d’étude et essayer de confirmer ou infirmer l’hypothèse de la sous-

population méditerranéenne de rorquals communs. Ce qui permettrait de pouvoir faire un lien et

connaitre les relations entre les individus rencontré sur les autres sites

méditerranéens (Sardaigne, Tunisie ou encore au niveau du détroit de Gibraltar), ou des

populations Atlantique.

Lorsqu’un animal défèque, très reconnaissable par la présence d’un large spot de couleur

rouge en surface, nous essayons de prélever un échantillon de selle avant qu’elle se dissolve dans

l’eau de mer. Pour cela si le navire est assez proche nous les récupérons à l’aide d’une épuisette à

maille très fine. Si l’animal est trop éloigné pour travailler directement du Maktub nous utilisons

Figure 21 : Schéma expliquant le système attaché au drone pour récupérer les échantillons génétique provenant du souffle du rorqual commun (Source : Flavien Foncin)

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le zodiaque ou le kayak afin de s’approcher plus rapidement et plus près de la zone à

échantillonner. Les échantillons sont ensuite placés dans un pilulier désinfecté et ranger au

réfrigérateur pour ensuite être envoyé au laboratoire traitant les données génétiques. Ces

échantillons sont analysés pour essayer d’identifier l’alimentation des rorquals communs en

méditerranée, mais comme pour les échantillons génétiques, il est difficile de les recueillir et nous

ne possédons pas de réelles données pour pouvoir les traiter et exprimer une quelconque

interprétation.

d. Caractéristiques du milieu

Chlorophylle et nutriments

Un suivi de la chlorophylle et des nutriments présent dans la zone d’étude se fait tout au

long du projet. Pour cela des échantillons d’eau de mer sa prélevée chaque jour à différents

points de la zone d’étude, un point fixe (la bouée équipée de l’hydrophone) est régulièrement

ciblé pour ces mesures. Les échantillons sont récoltés à l’aide d’un sceau à l’avant du bateau,

pour qu’ils ne soient pas pollués par les moteurs du navire. Nous récupérons donc l’eau de

surface (dans les 50 premiers centimètres de profondeur) après avoir bien rincé le sceau

plusieurs fois, au moins trois fois, à l’eau de mer. Et c’est seulement après avoir rincé

soigneusement trois fois le bidon sans le polluer (en contaminant l’intérieur du couvercle avec

nos doigts par exemple), que nous le remplissons et le stockons dans le réfrigérateur du

bateau. Nous notons ensuite les données générales sur la fiche de données d’échantillonnage

d’eau de mer, comme les points GPS et l’heure. Ces échantillons seront ensuite traités au port

pour pouvoir être envoyés au laboratoire ICM et être analysé.

Edmaktub travaille également en partenariat avec le laboratoire « Idaea » de Barcelone

pour étudier la présence de contaminant dans la zone d’étude. Ce laboratoire cherche à

comprendre et à mettre en relation les changements climatiques au niveau des pôles et la

présence de contaminants dans les différentes mers. Pour cela, ils étudient des prélèvements

récupérés sur différents points, comme Barcelone. Edmaktu est responsable de la collecte

d’échantillons d’eau de mer au large de Vilanova i la Geltrú. Ainsi, plusieurs fois dans l’année

l’association récolte 5 bidons de 20 Litres, également préalablement rincé à l’eau de mer, aux

alentours de la bouée équipée d’un hydrophone pour l’envoyé au laboratoire. Ce partenariat

nous permet de récupérer les données sur les différents polluants présents dans la zone et

nous permettre de faire un lien, si celui-ci existe, entre la présence de plancton ou de baleines

et celle des contaminants une année à l’autre.

Il est également possible de suivre le niveau de chlorophylle sur internet à l’aide du site

web Giovanni :

(http://gdata1.sci.gsfc.nasa.gov/daac-bin/G3/gui.cgi?instance_id=ocean_month).

Ce site web créé par la NASA permet de visualiser différentes caractéristiques sur toute la

surface de la Terre à différentes échelles d’espaces et de temps. Les données sont récupérées

par plusieurs satellites qui récoltent les informations permettant ainsi à tout le monde de

pouvoir les consulter et les utilisé. On retrouve entre autres la température, les

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concentrations particules inorganique ou organique, la réflectivité et encore bien d’autre sur

toute la surface des continents et des océans. Ces données peuvent ainsi être ramenées à des

échelles importantes (planétaire sur une année) jusqu’à des échelles beaucoup plus petite, le

point d’information le plus petit possible récupéré est de 4 km² sur une échelle de temps de 8

jours. C’est donc grâce à ce site que nous pouvons observer le taux de chlorophylle présent

dans la zone d’étude sur les mois englobant est lors de la migration du rorqual commun. Cette

information est récupérée à l’aide de l’émission de couleur renvoyée par la chlorophylle

présente dans les océans permettant ainsi de quantifier la concentration de celle-ci. Ainsi,

nous pouvons récupérer des cartes représentant les concentrations moyennes de

chlorophylle tous les huit jours, et donc de phytoplancton, durant notre étude et les années

précédentes. Nous pouvons également récupérer directement les histogrammes et autres

visualisations sur ce site.

Température et salinité

La température et la salinité sont récupérées de plusieurs techniques différentes. La

première consiste à utiliser un conductimètre pour mesurer la température, la conductivité et

par conséquent la salinité de l’eau récupérées pour les échantillons à envoyer au

laboratoire. Ce qui nous permet d’avoir des données de température et de salinité de la

couche superficielle de la zone étudiée durant le projet.

Le matériel étant différent pour récupérer les données de température et de salinité sur

toute la colonne d’eau, la méthode de travail y est donc

différente. Pour cela nous stoppons le navire et à l’aide d’un

poids de trois kilogrammes et d’un bout*22 de 100 mètres,

nous descendons, le plus verticalement possible, le

capteur CastAway CTD près du fond océanique après l’avoir

acclimaté à la température de l’eau de surface pendant 10

secondes. Le bout est ensuite remonté à la main permettant

au capteur de prendre toutes les données nécessaires durant

ce temps. Prenant en moyenne 2

mesures par seconde, nous

obtenons une courbe parfaitement

défini et très proche de la réalité

des différentes caractéristiques

recueillies par ce capteur, soit la

température, la salinité, la

conductivité, la profondeur, la

durée d’échantillonnage, l’heure,

ainsi que les points GPS avec la

longitude et la latitude. Ce matériel

très efficace et très cher nous est

Figure 22 : Schéma représentant le fonctionnement du « sensor t° CastAway

CTD » (Source : Flavien Foncin) Photo 17 : capteur CastAway

CTD (Source : Estefania Jimenez)

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prêté par ICM et dû à la présence de Ginevra Domènech, bénévole de l’association. Bien

entendu, comme le bout ne fait que cent mettre, il nous est impossible de récupérer les

caractéristiques sur des fonds plus importants. Comme le capteur garde toutes les données

en mémoire, il nous est inutile de prendre des notes papier pour ce travail.

La troisième technique consiste à placer un capteur de

température, Tinytag, récupérant une mesure toutes les

dix secondes à la dérive à l’arrière du bateau. Le capteur

est maintenu à une profondeur de 10 mètres à l’aide d’un

plomb le lestant et raccordé par un fil de pêche à un

flotteur en surface. Le flotteur et rattaché à un bout de 30

m à la poupe*23 du bateau, alors que le plomb y est

rattaché à un bout de 31 mètres sur le premier bout

quelque mètres derrière le bateau, ce qui permet de

garder le capteur de température à une profondeur plus ou moins fixe proche de 10

mètres (comme représenté sur la figure ci-dessous). Ce système appelé « sensor température

track » nous permet de récupérer la température de couche d’eau superficielle sur toute une

distance et non plus à un point précis en suivant le parcours emprunté par le bateau. Les

coordonnées GPS de la mise à l’eau et de la fin de prise des températures est bien évidemment

enregistré. Mais comme tous les trajets du navire sont enregistrés à l’aide du GPS de bord,

nous pouvons connaitre précisément le parcours réalisé par le capteur à chaque

manipulation. Mais ce système possède un défaut, puisque pour qu’il fonctionne et

éviter d'égarer le capteur, le bateau ne doit pas dépasser les 5 nœuds marins. Il est donc

impossible à utiliser les jours de grand vent lorsque le bateau atteint une vitesse supérieure à

celle-ci.

Figure 23 : Schéma représentant le fonctionnement du « sensor t° track » (Source : Flavien Foncin)

Photo 18 : Capteur externe de température Tinytag (Source : Estefania Jimenez)

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Et la dernière technique utilisée consiste à placer un

autre capteur de température Tinytag, mais ayant le capteur

interne permettant de prendre des mesures toutes les

30 minutes, mais sur des périodes plus longues, pouvant

durée toute la durée de l’étude. Ce capteur est placé à

environ 10 mètres de profondeur sur la bouée équipée d’un

hydrophone permettant ainsi de pouvoir suivre l’évolution

de la température de la couche d’eau superficielle à un point

stratégique (situé entre le canyon de Foix et les canyons

de Cunti et Cubelles).

Les données de températures récupérées par ces différentes techniques devraient nous

permettre de pouvoir identifier les différentes thermoclines présente dans la zone d’étude et

leur apparition dans le temps (début ou fin du printemps). Et ainsi essayer de corréler avec la

présence du phytoplancton pour comprendre quand celui-ci apparaît et donc logiquement

quand le krill, principale source d’alimentation du rorqual commun, abonde dans la

région. Le sensor t° track, devrait également nous permettre d’identifier les différentes zones,

peut être apporté par les canyons, où les eaux profondes plus riches en nutriment et en

matière organique remontent à la surface aidant ce boom planctonique. L’acquisition des

capteurs de température CTD et Tinytag s’étant faite au cours de l’étude les données

récupérées ne peuvent donc représenter toute la durée de cette étude, impliquant ainsi de

prendre en compte cette donnée dans l’interprétation des résultats.

2. Récupération et traitements des données

a. Récupération et stockage des données de terrains

Après la campagne sur le terrain, nous récupérons les données journalières, ou plusieurs

jours si nous passons la nuit en mer, pour les stocker et les traiter. La première étape

consistant à la sauvegarde du « tracks », coordonnées GPS du trajet réalisé par le bateau, et

des photos prise dans la journée. Ces données son donc sauvegarder sur un disque dur et sur

l’ordinateur central de l’association.

Dans un même temps, nous travaillons sur les échantillons d’eau de mer récoltés. Pour

cela, après notre arrivée au port de Vilanova, nous récupérons deux tubes à essayer d’eau de

mer que nous avons préalablement rincés avec ce même échantillon trois fois. Et à l’aide

d’une seringue, également préalablement rincée trois fois, nous faisons circuler 100 mL de

l’échantillon dans un filtre en papier stérile. Nous étiquetons ensuite chaque prélèvement

avec sa date d’échantillonnage avant de les congeler, après avoir fini cette manipulation la

fiche d’échantillonnage d’eau de mer (en annexe 7) ayant l’heure, les points GPS, la

Photo 19 : Capteur intern de température Tinytag (Source : Estefania Jimenez)

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température et la salinité lors du prélèvement, est fini d’être rempli notant l’heure du

stockage des échantillons dans le congélateur. C’est à la fin de l’étude que tous les

prélèvements sont envoyés au laboratoire ICM pour analyser les concentrations de nutriment

et de chlorophylle présents.

Après avoir nettoyé et entretenu le bateau (réservoir d’eau douce, gasoil…) les fiches de

terrains sont récupérées pour être ensuite rentré informatiquement dans l’ordinateur

central. Pour cela, les fiches journalières de campagne visuelle et d’observation,

« Sighting sheet », (en annexe 6) sont enregistrées manuellement sur un

dossier Access regroupant toutes les données de l’année. Alors que les fiches papiers sont

regroupées chronologiquement dans un classeur. Les coordonnées GPS utilisées par le logiciel

des traitements des données demande un format en degrés et décimale (exemple

41,162333) alors que les coordonnées inscrites sur les fiches d’observation sont sous le format

degrés, minute, seconde (exemple 41°09’74’’). Nous utilisons donc un dossier Excel avec de

simple fonction afin de changer le format de ces données pour pouvoir, les stocker et les

travailler plus facilement.

Les données du capteur Tinytag, utilisé pour récupérer la température de la couche d’eau

superficielle sur une distance, sont également stocké dans l’ordinateur centrale à l’aide d’une

tablette et du logicielle TinyTag fournit avec ces capteurs. Ce qui permet également de

stopper la prise de température et de la commencer chaque matin avant de retourner sur le

navire.

b. Traitement des données

Traitement des tracks

Après chaque campagne les tracks enregistré durant la sortie par le

logiciel OpenCPN 2.5.0 sur l’ordinateur de bord du bateau sont copiés sur l’ordinateur «

central » de l’association sous le format « .gpx ». Puis à l’aide du logiciel OziExp les trajets sont

visualisés sur une carte et enregistrés sous le format « .plt » et « .xls ». Le format Excel nous

permet ainsi de visualiser les points GPS du parcours sous la forme de tableau et de rajouter

certaines données récupérées durant la campagne, comme la direction du bateau, sa vitesse,

la hauteur des vagues, direction et force du vent, ainsi que la visibilité et le recouvrement des

nuages. Nous utilisons également ces données pour confirmer l’emplacement du bateau lors

de l’observation de mammifère marin en utilisant le temps précis de cette rencontre. Il est

également possible de visualiser un, plusieurs ou la totalité des tracks réalisés au cours de la

campagne grâce à ce logiciel.

Les fiches journalières de campagne visuelle et « Sighting sheet » sont également

retranscrit manuellement sur l’ordinateur et sauvegarder sous le logiciel Access. Ainsi, toutes

les données sont sauvegardées et stocker sous format informatique et papier. Les données

informatiques sont conservées sur l’ordinateur central et sur deux disques durs externes pour

éviter leur disparition.

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Positionnement des observations, « sighting », de rorquals sur la carte

Chaque point GPS indiquant l’emplacement du début de l’observation d’un animal ou d’un

groupe d’animaux est ensuite rentré sur le logiciel QGIS nous permettant de récupérer des

cartes localisant la présence de ces mammifères dans la zone d’étude sur toute la durée de

celle-ci. Bien entendu, nous y incorporons les individus observés par les pêcheurs partenaires

de cette campagne.

Photo identification des rorquals communs

Cette partie du travail permet de pouvoir identifier les différents individus rencontrés

durant l’étude. Elle consiste à utiliser les photos, prisent lors des expéditions, des nageoires

dorsales et des chevrons (zone située entre l’évent et la nageoire dorsale des cétacés) seule

partis émergées de l’animal lorsqu’il prend sa respiration, en dehors des comportements

extraordinaires (sauts, sharking). Ces photos nous permettent ainsi de mettre en évidence des

caractéristiques propres de chaque individu et ainsi de savoir si celui-ci a déjà été aperçu

durant la campagne ou les années précédentes. Ces caractéristiques sont principalement la

forme de la nageoire dorsale et ses courbes, chaque individu ayant une forme d’aileron qui lui

est propre. Ainsi, des individus ayant une nageoire très recourbée ou très droite, possédant

donc une caractéristique importante, peuvent être identifiés très facilement. Nous observons

ensuite les différentes cicatrices et traces indélébiles que nous pouvons retrouver sur ces

parties du corps, il s’agit principalement de trou rencontré dans la nageoire dorsale, marques

blanche laissées habituellement par les parasites ou simple différence de pigmentation. Bien

entendu certaines cicatrices peuvent être apportées par d’autre évènement, prédation de

grand chasseur lors de l’enfance de l’animal ou dû à l’interaction entre la baleine et un

navire (hélice…). Nous pouvons également utiliser la présence de parasites, mais seulement

pour une reconnaissance de l’individu sur une petite échelle de temps, il est rare de rencontrer

le même parasite sur des durées longues atteignant plusieurs années.

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Nous créons ensuite un catalogue comportant les plus belles photos de chaque individu

rencontré par années et toute année confondue représentant chaque individu rencontré

depuis la première expédition de ce projet. Un dossier Excel comportant les numéros de

chaque individu par années et toutes années confondus est également créé permettant ainsi

de tenir un compte plus lisible.

Nous utilisons également le logiciel Darwin-2.22 permettant de découper lui-même les

photos pour conserver la forme exacte des ailerons et ainsi les comparer pour rechercher des

correspondances. La base de données comprend les individus rencontrés lors des différentes

campagnes d’Edmaktub, mais également des individus rencontrés au niveau du détroit de

Gibraltar récupéré par une autre association. Ce logiciel est normalement créé

Photo 20 : Photos représentant les différentes caractéristiques utilisé pour la photo-identification (Source : Edmaktub)

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pour répertorier et comparer les nageoires dorsales de l’espèce Tursiop truncatus, ce qui

laisse à désirer ces résultats sur le rorqual commun et demande à les relativiser.

Traitement des données de températures

Après avoir récupéré les données de température par les capteurs TinyTag pour les

données de température au niveau de la bouée ou du trajet parcouru par le bateau dans la

couche d’eau superficielle de la mer, d’environ 10 m de profondeur, ceux-ci

sont enregistrés sur l’ordinateur central et les disques durs à l’aide du logiciel du même

nom. Ce logiciel nous permet également de récupérer des graphiques représentant l’évolution

de la température en fonction du temps. De plus comme nous inscrivons la mise à l’eau du

capteur « track », utilisé à l’arrière du navire, sur la fiche journalière de campagne visuelle,

nous pouvons à l’aide des heures retrouver les points chauds et froids présents dans la zone

d’étude. Ce qui peut nous amener à identifier les points froids représentant l’arrivée de

courants océaniques profonds amenés en surface. Ces informations sauraient ensuite

utilisées pour nous permettre d’identifier ce phénomène qui pourrait apporter les nutriments

nécessaires à une bonne évolution du phytoplancton et donc de la création de la chaîne

alimentaire indispensable qui amèneraient le rorqual commun à migrer dans cette zone.

Les données récoltées par le capteur « CastAway CTD » sur toute la colonne d’eau

sont enregistrées directement après chaque utilisation dans l’appareil. Nous enregistrons

également ces informations sur l’ordinateur central de l’association et sur les disques durs à

l’aide du logiciel Excel. Ce qui nous permet par la même occasion de ressortir les différents

graphiques qui nous fournissent, comme la température en fonction de la profondeur mettant

ainsi l’apparition d’une thermocline. Bien entendu, les points GPS récupéré par le capteur et

sur la fiche journalière de campagne visuelle nous permettent de placer les différents points

étudiés pour vérifier une différence de température sur une colonne d’eau de 100 m dans la

zone d’étude. La comparaison de ces graphiques récupérés sur un même point nous

permettent également de pouvoir identifier précisément le moment de l’apparition de la

thermocline au cours de l’étude, mettant ainsi en corrélation avec la présence de

phytoplancton et de zooplancton et ainsi essayer de comprendre la migration de ces

mammifères dans cette zone à cette période de l’année.

Le livret de suivi d’échantillonnage d’eau de mer, nous permet également de garder un

suivis de la température de la couche d’eau supérieur, puisque cette donnée et récupéré et

inscrite sur le livret après chaque prise d’échantillons d’eau de mer à envoyer pour l’analyse

des concentrations de chlorophylle. Ce suivi est ensuite envoyé au laboratoire ICM pour qu’ils

puissent le transcrire en version informatique et utilisée les données de salinité et de

température en fonction des concentrations de chlorophylle. Ces résultats devraient pouvoir

nous amener à connaître les conditions optimales de salinité et de température pour la

croissance du phytoplancton, observé par les teneuses en chlorophylle.

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Traitement des données de salinité et de chlorophylle

Les données récupérées par le capteur CTD sont traitées et sauvegardées de la même

façon que pour la température, permettant l’obtention de graphique représentant cette

salinité, calculée par la conductivité de l’eau, en fonction de la profondeur ou du temps au

cours de l’étude.

De même pour les données de températures, la salinité des échantillons d’eau de mer est

inscrite sur le livret de suivi d’échantillonnage afin d’être envoyée au laboratoire analysant les

échantillons d’eau pour vérifier et connaître la teneur en chlorophylle présente dans la couche

superficielle de la mer tout au long de l’étude. Certains échantillons sont prélevés à différents

points de la zone d’étude, pour nous permettre de mettre en évidence une différence de

salinité et de la présence de phytoplancton, apporté par les concentrations de chlorophylle,

sur le site. Ces différences pourraient également être apportées par la présence de canyon et

de courant marin de surface et ou profond sur le site. Pour une étude temporelle, certains

échantillonnages sont réalisés aux mêmes coordonnées GPS, comme au niveau de la bouée

équipé d’un hydrophone, nous permettant ainsi de pouvoir connaître la date d’apparition et

l’intensité du boom phytoplanctonique, corrélé avec la présence du rorqual.

Les données apportées par le site internet « Giovanni » sur les concentrations de

chlorophylle sont également utilisé pour expliquer et essayer de comprendre le

boom phytoplanctonique annonçant celui zooplanctonique, principale source alimentaire du

rorqual commun.

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VII. Résultats

1. Résultats Généraux de l’étude

Au cours de cette campagne nous avons réalisé 61 une sorties journalières entre le 28

février et le 16 juin pour un trajet total parcouru de 2532,3 km dans la zone d’étude des 800

km². Suite à ces sorties, nous avons réalisé 29 observations de rorqual commun par les

volontaires de l’association Edmaktub et 20 observations réalisées par le partenariat de

pêcheur des ports de Tarragona, Vilanova et Barcelona au niveau de la zone d’étude. Nous

nous retrouvons donc avec près de 49 observations pour la campagne 2015 toute

principalement présente dans la zone des 100 à 200 mètres de profondeur.

Figure 24 : Carte représentant les différentes observations de rorqual commun réalisé par l’association Edmaktub et les pêcheurs en 2015 (Source : Edmaktub)

Nous avons également pu observer cette année les différents comportements de ces

animaux dans la zone d’étude. Ces comportements ont été classés sous différentes classes :

Traveling : lorsque l’animal ne fait que traverser la zone.

Foraging : lorsque l’animal cherche sa nourriture.

Feeding : lorsque l’animal s’alimente.

Multiple : lorsque l’animal possède plusieurs comportements en même temps.

No Defined : lorsque l’observation de l’animal ne permet pas de connaître son

comportement

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On peut voir que les individus rencontrés et dont l’observation a permis de définir leur

comportement sont principalement à la recherche de nourriture. Ce comportement diffère

du simple traveling par une direction circulaire et non-précise de l’animal qui ne cherche pas

à se diriger vers un point précis. Et c’est donc dans de moindre mesure que nous retrouvons

des individus en train de se nourrir, de simplement voyager ou réalisant plusieurs de ces

comportements.

2. Résultats sur la photo-identification

Les résultats que nous apporte l’étude des différentes photos prisent par les volontaires

sur les 29 observations réalisées cette année nous amènent à 20 individus différents

rencontrés. Sur ces 20 individus, nous avons recapturé deux individus, plusieurs fois, un

individu 5 fois et le deuxième 3 fois. De plus sur ces 20 individus identifiés 6 ne possédaient

pas de photos de qualités suffisantes pour pouvoir, travailler dessus et permettre une bonne

identification de l’animal sur une étude inter annuelle. Nous avons donc dû éliminer,

« DESCARTADO » dans le tableau 1 ci-dessous, ces individus du catalogue individuel général

regroupant les identifications des rorquals communs rencontrés toutes années

confondues. C’est en comparant avec ce dit catalogue général, nous avons pu mettre en

évidence la présence de deux individus déjà observés les années précédentes (2011, 2013

Figure 25 : Histogramme représentant les différents comportements des rorquals communs rencontrés sur la zone d’étude en 2015 (Source : Edmaktub)

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et/ou 2014) nous amenant à 14 individus différents rencontrés cette année dont 12 nouveaux

et 2 anciens, pour un nombre de 58 individus différents enregistrés dans la zone d’étude sur

4 ans depuis 2011.

La photo-identification à l’aide du logiciel Darwin ne nous permet pas d’avoir plus de

renseignements et de résultats que la photo-identification manuelle, mise à part la présence

d’un individu rencontré cette année le long de la côte de Garraf déjà observé dans les eaux

bordant Gibraltar. Ces résultats ne seront donc pas exposé ici.

3. Résultats sur la température

Les différentes techniques utilisées nous ont permis d’obtenir de nombreux résultats sur

l’évolution de la température de la mer au niveau de la zone étudié sur toute la durée de la

campagne. Les températures récupérées en même temps que les échantillons d’eau de mer à

50 centimètres de fond nous ont permis de faire un lien avec les années précédentes comme

présenté dans la figure 26 ci-dessous. Graphique représentant l’évolution de la température

de la couche d’eau superficielle (environ 50 centimètres de profondeur) tout au long des

études de 2014 et 2015. On peut notamment remarquer que les températures sont plus au

moins proche durant les mois de mars et avril, mais que les températures de mai et juin reste

plus élevé lors de la campagne de 2015 en comparaison à la campagne de 2014. De plus,

l’augmentation de la température en 2014 est plus constante que celle de 2015 qui possède

une courbe plus importante.

Tableau 1 : Tableau représentant le catalogue individuel des individus observés et identifiés par photo-identification en 2015 (Source : Edmaktub)

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La prise de température effectué par le capteur « TyniTag track » nous a également permis

d’obtenir la localisation de points froid, possédant des température plus basse que dans le

reste de la zone d’étude, représenté sur la figure 27 ci-dessous. Cette carte nous permet

notamment de mettre en évidence la localisation de ces points froids situés autour du canyon

de Foix au niveau de la cassure du plateau continental.

Figure 26 : Graphique présentant l’évolution de la température de la couche superficielle dans la zone d’étude en 2014 et 2015 (Source : Edmaktub)

Figure 27 : Carte localisant les points froids identifiés dans la zone d’étude (Source : Edmaktub)

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Enfin la dernière technique utilisant le capteur « CastAway CTD » nous permet d’observer

la température de la colonne d’eau sur 100 mètres de profondeur tout au long de l’étude,

comme représenté sur le graphique de la figure 28 ci-dessous. Nous pouvons voir que lors du

mois de mars, nous ne retrouvons pas de thermocline séparant significativement les

températures de surface et profonde. Mais que celle-ci apparaît en avril pour être

progressivement de plus en plus marqué laissant apparaitre une différence de près de 10°C

entre une profondeur de 100 mètres et la surface, cette thermocline apparaissant aux

alentours de 30/20 mètres de profondeur.

4. Résultats sur la concentration de chlorophylle

Le laboratoire ICM n’ayant pas encore traité les échantillons envoyés pour observer les

concentrations de chlorophylle présente sur le site d’étude. Nous utiliserons donc les données

apportées par le website « Giovanni ». La figure 29 ci-dessous représente les concentrations

de chlorophylle présente dans la zone d’étude prise par un satellite de la NASA. La carte (a)

représente le taux de chlorophylle entre le 14 et le 30 Mars 2014, la carte (b) entre le 23 Avril

et le 1 Mai 2014, la carte (c) entre le 15 et le 23 Avril 2014, la carte (d) entre le 14 et le 30 Mars

2015, la carte (e) entre le 15 et le 23 Avril 2015 et la carte (f) entre le 23 Avril et le 1 Mai 2015.

Figure 28 : Graphique représentant l’évolution de la température sur une colonne d’eau de 100 mètres au cours de la campagne de 2015 (Source : Edmaktub)

Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Septembre 2015

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Ces cartes nous montrent bien la différence importante entre les concentrations de 2014

et de 2015. Nous pouvons voir notamment que les concentrations de 2015 en avril son

presque nul alors qu’en 2014, elle reste encore très élevée avec près de 2,5 à 10 pour le

premier parti de ce mois. Ces informations corrélées avec les données de

température pourraient nous permettre de comprendre l’apparition et l’intensité de ce

boom phytoplanctonique qui pourrait expliquer la présence, ou non, de rorqual commun au

printemps.

Figure 29 : Cartes représentant les concentrations de chlorophylle présente sur la zone d’étude à différents moment de la campagne de 2014 et 2015 (Source : http://gdata1.sci.gsfc.nasa.gov/daac-

bin/G3/gui.cgi?instance_id=ocean_month)

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VIII. Discussions

1. Comparaison avec les années précédentes

Ce projet a déjà été réalisé plusieurs fois les années précédentes, mais les campagnes de

2011 et 2013 ne possédant pas d’équipe disponible tous les jours, Eduard Degollada et les

autres volontaires ayant des activités professionnelles à côté de leur volontariat avec

l’association. Les sorties et les jours d’expéditions étant donc beaucoup plus faible ces deux

années, nous pouvons donc interpréter les seuls résultats des campagnes de 2014 et 2015

premières véritables années de la mise en place du projet rorqual.

D’après cette carte, nous pouvons voir que les observations lors des campagnes de 2014

et de 2015 sont toutes plus ou moins présentes dans la zone des 100 à 200 mètres de

profondeur. Ce qui peut donc nous amener à penser que ces animaux, de taille relativement

importante pouvant dépasser les 20 mètres, préfère évoluer dans des eaux relativement

profonde. Il est plus rare de les observer à des profondeurs faibles ne dépassant pas les

50 mètres. Ce qui nous permet de justifier le fait de commencer les efforts visuels après avoir

dépassé la bande des 50 mètres de profondeur et limiter la zone d’étude aux profondeurs

comprises entre 50 et 300 mètres de fond.

De plus, nous pouvons observer que le nombre d’observations lors de la campagne de

2014 est plus important, en effet, nous retrouvons 62 observations contre seulement 29 en

2015 comme nous le met en évidence l’histogramme de la figure 31 ci-dessous.

Figure 30 : Carte représentant les observations de rorqual commun lors des campagnes de 2014 et de 2015 (Source : Edmaktub)

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Nous pouvons observer un pic d’observations le mois de Mai de la campagne de 2014 avec

40 observations alors qu’on ne retrouve que 2 observations en 2015, cette absence de pic ne

peut s’expliquer par le nombre d’expéditions entre les deux campagnes puisqu’elles sont

légèrement plus nombreuses en 2015. Cette différence nous amène donc à penser qu’il

s’agirait d’une conséquence due à des conditions climatiques que nous verrons par la suite.

Cette même interprétation peut se lire sur les observations réalisées par les pêcheurs ou le

nombre d’individus différents observé, représenté sur les histogrammes des figures 32 et 33

ci-dessous.

Figure 31 : Histogramme représentant le nombre d’animaux observés lors des campagnes de 2014 et 2015 par l’association Edmaktub (Source : Edmaktub)

Figure 32 : Histogramme représentant le nombre d’animaux observés lors des campagnes de 2014 et 2015 par le partenariat réalisé avec les pêcheurs de la zone d’étude (Source : Edmakutb)

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On peut également observer un pic d’apparition d’animaux autour du mois de mai pour

l’année 2014. Mais il faut également prendre en compte que le partenariat avec les pêcheurs

des villes de Barcelona, Vilanova et Tarragona a été créé au cours de cette campagne et a été

plus efficaces qu’au cours de celle-ci. Les pêcheurs rattachés au port

de Tarragona sont entrés dans le partenariat qu’au cours de la campagne 2015, et malgré le

fait que le port de Barcelona soit le port le plus important de la région, le port de pêche reste

très petit et possède moins de pêcheurs que les deux autres villes. Il est donc normal de

retrouver plus d’observation en fin de campagne 2014, malgré le fait que le mois qui devrait

être le plus important en 2015 possède tout de même une observation de moins que les mois

de Mars et d’Avril.

En ne prenant en compte que le premier jour d’observation de chaque individu, et non

toutes les observations confondues, nous observons les mêmes résultats. En effet, les mois

de Février, Mars et Avril possèdent plus ou moins le même nombre d’individus différents

rencontrés sur les deux campagnes alors que le mois de Mai possède le plus grand nombre

d’individus en 2014 et n’en possède qu’un en 2015. Ce qui nous amène à nous demander

quelles conditions environnementales pourrait expliquer cette absence, ou abondance, de

rorqual au mois de Mai.

Cette étude nous a également permis de mettre en évidence le fait que certains

individus reviennent une année sur l’autre, les individus Bp_005 et Bp_018 ont été identifié

cette année alors que leur observation a été au cours des campagnes précédente. Ce qui nous

amène à penser que ce passage pourrait être un passage fréquent lors de la migration de cette

espèce est annuelle. Mais du fait du nombre important de nouveaux individus identifiés

chaque année, alors que le taux renouvellement de l’espèce reste très bas et lent, nous

rappelle qu’il est important de faire attention à ne pas interpréter trop vite. Sur les 42

individus répertoriés l’année dernière, seul deux ont été de nouveau observés et 12 autres

aperçus pour la première fois. Ce qui nous amène à penser que près de 40 individus non pas

été aperçues et pourraient ne pas être repassé par cette zone cette année lors de leur

migration. Ces résultats ne nous permettent donc pas encore de comprendre leur migration.

Figure 33 : Histogramme représentant le nombre d’animaux différents observés lors des campagnes de 2014 et 2015 par les volontaires de l’association Edmaktub (Source : Edmaktub)

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2. Mise en relation avec les conditions environnementales

L’étude de la température de la colonne d’eau sur 100 mètres a été réalisée pour la

première fois lors de la campagne de 2015, il n’est pas possible de comparer ces données avec

ceux de 2014. Ils nous permettront donc de seulement confirmer la tendance de l’évolution

de la température qui augmente progressivement puis plus intensément à la fin du printemps

2015.

Comme présentées dans les résultats, les températures de la couche d’eau superficielle

sont plus importantes lors de la campagne 2015 que lors de celle de 2014 ceux-ci qui

augmentent de manière progressive tout au long de la campagne de 2014. Le tableau 2 ci-

dessous nous illustre bien cette différence en mettant en avant les moyennes de température

de chaque mois le long de ces deux études.

Nous pouvons remarquer que lors du mois de la température moyenne en 2015 est

légèrement plus basse en Mars et en Avril alors qu’elle est supérieure de près d'un degré

en Mai et de deux degrés en Juin. La question qui se pose est si c’est cette différence qui est

responsable de l’absence du rorqual commun au cours du mois de Mai ou s’il s’agit tout

simplement d’une coïncidence.

Pour cela nous avons corrélé ces différences de température avec les concentrations de

chlorophylle. Comme nous l’avons présenté dans la partie résultats grâce au site web «

Giovanni » nous avons pu remarquer que cette concentration et nettement moins importante

en 2015, presque nul lors des mois d’Avril et de Mai, alors qu’elle est toujours présente et

nettement plus élevée en 2014. Or la chlorophylle est essentiellement présente dans les

végétaux, producteurs primaires des écosystèmes. Ce qui revient à dire que l’étude de la

Tableau 2 : Tableau représentant les moyennes de température par mois de la couche d’eau superficielle au cours des campagnes de 2014 et 2015 (Source : Edmaktub)

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concentration de chlorophylle à la surface de la mer revient à étudier la concentration de

producteur primaire dans celle-ci, principal constituant du phytoplancton. Or beaucoup

d’espèces de phytoplanctons, comme beaucoup de végétaux et bactéries, nécessite certain

degré très précis au niveau des conditions environnementales pour se développer

abondamment. Ces « booms » phytoplanctonique nécessite donc entre autres une

température idéale ainsi qu’un degré de salinité et la présence de nutriment dans des

proportions optimal pour se développer correctement. Suite à la variation de température et

aux concentrations de chlorophylle entre les études de 2014 et 2015, nous pouvons penser

que l’augmentation de la température est la cause de ce boom phytoplanctonique plus cours

et nettement moins important en 2015.

La présence d’un second caractère influençant les booms phytoplanctonique, l’abondance

nécessaire de nutriment, a également été observée lors de cette étude. Les points

froids observés autours du canyon de Foix dans la couche superficielle de la mer nous amène

à penser que le canyon, du fait de sa morphologie, laisserait remonter en surface plusieurs

courants profonds. Or de nombreuses études ont prouvé que la plupart des courants profonds

possèdent une importante concentration de nutriment que peut utiliser les producteurs

primaires pour leur développement. Ce phénomène s’observe facilement par la grande

biodiversité et densité autours des importants points froids connus. Nous pouvons donc

penser que c’est ce Canyon qui permet, dû au courant apporté, ce boom phytoplanctonique. Il

serait intéressant de récupérer des échantillons d’eau de mer à ces points froids pour observer

et quantifier les nutriments qui y sont présents. Et ainsi pouvoir confirmer, ou infirmer, cette

hypothèse en comparant ces concentrations avec des points plus éloignés du canyon.

De plus, lorsque l’observation a permis d’identifier le comportement des animaux dans la

zone d’étude, nous avons pu remarquer qu’ils sont principalement en phase de recherche de

nourriture. Les animaux changeant régulièrement de direction, voir tenir une direction en

cercle ou tourbillon, et se déplaçant plus lentement que lors d’une simple nage de

croisière. Sans oublier les individus observés en train de se nourrir, ce qui nous confirme bien

la présence de zones d’alimentation le long de la côte de Garraf qui pourraient expliquer la

présence de ces animaux au cours de leur migration. Nous avons également pu observer à

plusieurs reprises des individus déféqués, présence d’un large spot rouge en surface, qui

confirme bien que le rorqual commun se nourrit de krill et crustacés le long de cette côte.

Or de nombreuses études nous montrent que le zooplancton, dont fait partie le krill,

principal source d’alimentation du rorqual commun, se nourrit principalement de

phytoplancton. Nous venons de voir précédemment que la concentration de chlorophylle

présente dans la couche d’eau superficielle a diminué entre 2014 et 2015, nous amenant à la

diminution de la concentration de phytoplancton, premier maillon de la chaîne

alimentaire. Cette diminution a donc toutes les chances de se répercuter sur toute la chaîne

alimentaire et ici sur le zooplancton et le rorqual commun. Il est donc plausible que

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l’augmentation de la température est provoquée la diminution des observations de ce

mammifère marin.

Un réchauffement climatique important pourrait donc influencer cette migration. En effet

si une simple augmentation de quelques degrés d’une année à l’autre peu influencer autant

le nombre d’individus présents sur la zone d’étude, il est logique de se dire qu’un changement

permanent risque de faire disparaitre cette migration dans ces eaux. La tendance globale à

l’élévation des températures planétaire, et donc des températures marine, risque donc de

faire disparaitre cette source alimentaire le long de leur migration. Cette migration encore

très peu connue risque donc de disparaître, ou du moins modifié, avant même qu’on est réussi

à la comprendre.

Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Septembre 2015

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Conclusion Générale

Nous pouvons donc conclure que ce projet, malgré le fait qu’il soit très jeune, reste très

prometteur et commence à apporter un certain nombre de réponses aux questions qui

entoure cette espèce, Balenoptera physalus, encore très mal connu.

En effet, cette étude nous permet de connaître approximativement et d’avoir une idée du

nombre d’individus présents dans cette zone durant le printemps tout en identifiant les

individus rencontrés et le temps qu’ils y passent. Bien entendu, cette étude possède des

limites, et sur un premier point par le fait que les efforts visuels et les sorties d’expéditions ne

peuvent avoir lieu 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce qui limite bien les chances d’observer

ces animaux et de tous les répertorier, sans oublier de prendre en compte qu’il n’ait pas

possible à l’équipe de se trouver à deux points en même temps. Mais certaines actions

sont misent en place pour essayer d’atténuer ces limites, comme le partenariat réalisé avec

les pêcheurs locaux pour augmenter le nombre de navire et de jours répertoriant l’observation

de ces animaux.

Ces résultats nous ont également permis de corréler la durée et l’intensité de cette

migration avec les conditions environnementales de la zone d’étude. En effet, nous avons pu

démontrer que la présence du canyon de Foix intervient au sein de la formation d’un

boom phytoplanctonique déclenchant ainsi l’apparition de la chaîne alimentaire où trône ce

mastodonte marin aussi proche de nos côtes.

De plus, la comparaison des résultats récupérés au cours des différentes campagnes nous

permet d’identifier les conditions environnementales majeures influençant cette migration,

comme la température. Nous avons ainsi observé que l’augmentation de quelques degrés de

celle-ci entraine des conséquences importantes sur la production primaire ce qui diminue de

plus de moitié le nombre de rorquals observés.

Cette étude étant très jeune et ne possédant actuellement que deux véritables

campagnes, il est important de prendre ces hypothèses pour ce qu’elles sont. Le maintien

annuel de cette campagne pourrait permettre de confirmer ou infirmer ces dires sans oublier

que les méthodes et les moyens utilisés sont plus efficaces et plus important d’une année à

l’autre. Certaines méthodes déjà connues pourraient avancer grandement cette étude,

comme la mise en place de balise GPS sur certains individus pour suivre leur mouvement et

leur entière migration. Mais la plupart de ces méthodes sont très onéreuses et ne permettent

pas à des associations à but non-lucratives comme Edmaktub de les réaliser.

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Avis personnel

Personnellement, j’ai énormément apprécié travailler avec Eduard et les volontaires au

sein de l’association Edmaktub. Tout d’abord puisque que ce stage m’a permis d’obtenir de

nombreuses heures de travail sur le terrain se déroulant sur le Maktub, Catamaran de

quatorze mètres cinquante. Étant quelqu’un de relativement manuel et appréciant le travail

sur le terrain, je ne pense pas pouvoir travailler constamment où la plus grande partie de mon

temps enfermé devant un ordinateur et des documents. Sans oublier le fait que j’ai eu la

chance de pouvoir observer à mainte reprise les plus grandes baleines de

méditerranée, balenoptera physalus.

Mais également du fait que cette étude, une des premières sur cette espèce, permet de

donner une impression de découverte et de réel avancement sur ce sujet. Après avoir fini de

réaliser cette campagne, nous avons le sentiment d’avoir contribué à une étude permettant

d’expliquer le comportement de ces mammifères majestueux. Tout en effectuant un travail

scientifique cadré et de précision allant de la simple prise de données à leur traitement et

interprétation sur le sujet. Le seul inconvénient majeur étant d’arriver en début de projet, sur

la deuxième année consécutive de celle-ci, ne permettant pas de pouvoir interpréter

correctement et voir son évolution. Même si ma relation créée avec Edmaktub et son équipe

me permet de garder un contact pour obtenir de ces nouvelles et de participer à d’autres

projets, comme l’étude des cachalots début septembre 2015.

D’un point de vue professionnel, ce stage m’a apporté énormément, le réaliser dans un

pays étranger m’a permis de gonfler mon curriculum vitae en m’obligeant à travailler dans des

conditions qui ne me sont pas forcément confortables. La plupart des personnes travaillant

avec moi, et dont les personnes avec lesquelles je vivais et travaillais tous les jours, ne parlant

pas français, j’ai dû me mettre aux langues étrangères. Je peux maintenant dire et affirmer sur

mon CV qu’il met possible de travailler en anglais et de tenir une conversation, même si la

rédaction d’un rapport risque de m’être encore difficile. J’ai également pu améliorer mon

niveau d’espagnol me permettant de comprendre mon interlocuteur plus facilement

et transmettre mes idées et mon opinion. Sans oublier que cette région d’accueil très fière

possède son propre dialecte, le catalan, ce qui m’a permis de découvrir une nouvelle langue

même si je ne peux m’y exprimer dans une conversion.

D’un point de vue personnel, ce stage m’a énormément apporté, que ce soit par les

rencontres de personnes extraordinaires avec qui j’ai travaillé, ou sur des sujets qui m’étaient

encore inconnus ou très flous. Eduard m’a notamment enseigné et fait découvrir la navigation

au large des côtes et à la voile, je ne connaissais alors que la navigation au moteur ne

dépassant pas les 6 mille marin. Estefania m’a permis de e faire découvrir et aimé

l’ornithologie en me partageant sa passion, sans oublier de nombreux autres sujets tous plus

enrichissant les uns que les autres.

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Si je dois conclure, malgré le fait de travailler dans une association à but non-lucratif, c’est-

à-dire de travailler sans rémunération et surtout sans compter ses heures, certaines journées

dépassant se rapprochant des 15 heures de travail. Je ne regrette en aucun cas cette aventure

qu’Eduard m’a permis de réaliser avec lui et toute son équipe de volontaire. Je conseille donc

à tout autre étudiant voulant réaliser un stage dans la conservation marine et l’étude des

cétacés de se rapprocher de l’association Edmaktub et d’Eduard Degollada pour réaliser son

stage.

Study of the presence of fin whales close to shore in Catalonian waters between Barcelona and Tarragona Septembre 2015

Flavien Foncin Page 74 of 84

Bibliographie

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Glossaire technique et local

*1 EDMAKTUB : Nom de la strusture d’accueil.

*² Maktub : catamaran de la structure d’accueil.

*3 UAB : Université Autonóma de Barcelona.

*4 cétologie : étude des cétacés.

*5 ICM : Insitut de Ciencies del Mar, laboratoire de recherche sur les sciences marine.

*6 régate : course de navires à voiles.

*7comarque : division territoriale, administrative, économique ou culturelle.

*8 cuissage : ancien droit que s’octroyer les nobles pour pouvoir prendre la virginité de toutes

nouvelles mariée résident sur leurs terres.

*9 chalut : bateau de pêche industriel laissant trainer un filet derrière lui en raclant le fond et

récupérant toutes les espèces benthique dans une poche au bout du filet possédant des

mailles de plus en plus petite.

*10 trémail : filet de pêche dormant, tendu verticalement dans l'eau permettant de capturer

des poissons par la tête ou l’avant du corps d'une taille précise grâce au dimensionnement

des mailles ou du cordage.

*11 palangre : engin de pêche dormant, présentant une longue ligne possédant sur tout son

long des morceaux de cordage plus cours se terminant par un hameçon. Elle peut être

pélagique, de surface ou de fond et permet de capturer un grand nombre d’espèces dont les

thons, espadon, requins, dauphin ou encore tortue.

*12senne : technique de pêche qui consiste à capturer les poissons en pleine eaux en les

encerclant à la surface à l'aide d'un filet de pêche appelé senne (ou seine). Permet de capturer

de nombreuses espèces comme le maquereau, thons, sardines, anchois, capelans en grande

quantité.

*13 cosmopolite : espèce possédant une répartition biogéographique importante, que l’on

peut retrouver sur toutes les régions du monde, s’oppose à endémique.

*14 fanon : dents en peigne typique des mysticètes, baleine se nourrissant principalement de

krill par filtration de l’eau de mer.

*15 UICN : Union International de la Conservation de la Nature.

*16 démersale : organisme vivant près du fond sans pour autant y vivre de façon permanente.

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*17 spermaceti : ou blanc de baleine, substance blanche présente dans la tête de certains

cétacés comme le cachalot. Le terme est originaire du grec sperma (graine) et du latin cetus

(baleine), même s’il ne s’agit pas du liquide séminal de l’animal mais d’un composé complexe

contenant des graisses et des cires.

*18 recrutement (biologique) : il s’agit de l’arrivée de poissons, ou autres organismes, à une

taille suffisante pour la capture ou d’arriver à maturation sexuelle et pouvoir ainsi se

reproduire.

*19 VHF : Matériel de transmission permettant de prévenir les secours (le CROSS) en mer.

*20 écope : récipient permettant de vider l’eau de mer dans un bateau lors d’une voie d’entrée,

que le bateau prend l’eau et ne se vide pas normalement.

*21 bioacoustique : science apparentée à d’autres disciplines scientifiques étudiant la

production et la réception des sons chez les animaux, y compris l’homme.

*22 bout : terme de navigation, corde d’un bateau permettant l’amarrage maintenir les voiles

ou autre, la seul corde gardant ce nom est celle permettant de sonner la cloche lors d’une

alerte.

*23 poupe : partie arrière du bateau.

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Table des tableaux

Tableau 1 : Tableau représentant le catalogue individuel des individus observés et identifiés par

photo-identification en 2015 (Source : Edmaktub) ............................................................................... 61

Tableau 2 : Tableau représentant les moyennes de température par mois de la couche d’eau

superficielle au cours des campagnes de 2014 et 2015 (Source : Edmaktub) ...................................... 68

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Table des figures

Figure 1 : Situation Géographique de la ville de Vilanova i la Geltrú (Source : Esri, GEBCO, NOAA,

National Geographic, Detorme, HERE, Geoname.org and other) ......................................................... 20

Figure 2 : Morphologie générale de Balaenoptera physalus (Source : www.ifremer.fr) ...................... 23

Figure 3 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Balaenotpera physalus (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 24

Figure 4 : Morphologie générale de Physeter macrocephalus (Source : www.cms.int) ....................... 25

Figure 5 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Physeter macrocephalus (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 26

Figure 6 : Morphologie générale de Ziphius cavirostric (Source : www.ccaro.org) .............................. 27

Figure 7 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Ziphius cavirostric (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 28

Figure 8 : Morphologie générale de Globicephala melas (Source : www.seapics.com) ....................... 29

Figure 9 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Globicephala melas (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 30

Figure 10 : Morphologie générale de Grampus griseus (Source : www.wdcs.org) ............................... 31

Figure 11 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Grampus griseus (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 32

Figure 12 : Morphologie générale de Tursiops truncatus (Source : www. webtenerife.com) .............. 33

Figure 13 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Tursiops truncatus (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 33

Figure 14 : Morphologie générale de Stenella coeruleoalba (Source : www.tmsi.nus.edu.sg) ............ 34

Figure 15 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Stenella coeruleoalba (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 35

Figure 16 : Morphologie générale de Delphinus Delphis (Source : www. pixgood.com) ...................... 36

Figure 17 : Carte représentant l’aire de répartition mondiale de Delphinus Delphis (Source :

www.fisheries.noaa.gov) ....................................................................................................................... 36

Figure 18 : Carte représentant le plateau continental de l’ouest du bassin méditerranéen (Source :

Esri, GEBCO, NOAA, National Geographic, Detorme, HERE, Geoname.org and other) ........................ 39

Figure 19 : Carte bathymétrique représentant la zone d’étude du projet rorqual située entre

Tarragona et Barcelone (Source : Cristina Martin)................................................................................ 40

Figure 20 : Schéma du positionnement des bénévoles lors des campagnes des visuelles (Source :

Flavien Foncin) ....................................................................................................................................... 46

Figure 21 : Schéma expliquant le système attaché au drone pour récupérer les échantillons génétique

provenant du souffle du rorqual commun (Source : Flavien Foncin) .................................................... 49

Figure 22 : Schéma représentant le fonctionnement du « sensor t° CastAway CTD » (Source : Flavien

Foncin) ................................................................................................................................................... 51

Figure 23 : Schéma représentant le fonctionnement du « sensor t° track » (Source : Flavien Foncin) 52

Figure 24 : Carte représentant les différentes observations de rorqual commun réalisé par

l’association Edmaktub et les pêcheurs en 2015 (Source : Edmaktub) ................................................ 59

Figure 25 : Histogramme représentant les différents comportements des rorquals communs

rencontrés sur la zone d’étude en 2015 (Source : Edmaktub) .............................................................. 60

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Figure 27 : Graphique présentant l’évolution de la température de la couche superficielle dans la

zone d’étude en 2014 et 2015 (Source : Edmaktub) ............................................................................. 62

Figure 26 : Carte localisant les points froids identifiés dans la zone d’étude (Source : Edmaktub) ..... 62

Figure 28 : Graphique représentant l’évolution de la température sur une colonne d’eau de 100

mètres au cours de la campagne de 2015 (Source : Edmaktub) ........................................................... 63

Figure 29 : Cartes représentant les concentrations de chlorophylle présente sur la zone d’étude à

différents moment de la campagne de 2014 et 2015 (Source : http://gdata1.sci.gsfc.nasa.gov/daac-

bin/G3/gui.cgi?instance_id=ocean_month) .......................................................................................... 64

Figure 30 : Carte représentant les observations de rorqual commun lors des campagnes de 2014 et

de 2015 (Source : Edmaktub) ................................................................................................................ 65

Figure 31 : Histogramme représentant le nombre d’animaux observés lors des campagnes de 2014 et

2015 par l’association Edmaktub (Source : Edmaktub) ........................................................................ 66

Figure 32 : Histogramme représentant le nombre d’animaux observés lors des campagnes de 2014 et

2015 par le partenariat réalisé avec les pêcheurs de la zone d’étude (Source : Edmakutb) ................ 66

Figure 33 : Histogramme représentant le nombre d’animaux différents observés lors des campagnes

de 2014 et 2015 par les volontaires de l’association Edmaktub (Source : Edmaktub) ......................... 67

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Table des photos

Photo 1 : Photo du catamaran de l’association, le Maktub (Source : Edmaktub) .................................. 7

Photo 2 : Eduard Degollada (Source : Eduard Degollada) ....................................................................... 8

Photo 3 : Mireia Bou (Source : Mireia Bou) ............................................................................................. 9

Photo 4 : Natàlia Amigó (Source : Natàlia Amigó) ............................................................................... 9

Photo 5 : Margarita Junza (Source : Margarita Junza) .......................................................................... 10

Photo 6 : Cristina Martín (Source: Cristina Martín) ............................................................................... 10

Photo 7 : Myriam Rius (Source: Myriam Rius)....................................................................................... 11

Photo 8 : Alicia Cardona (Source : Alicia Cardona) ................................................................................ 11

Photo 9 : Aida Llobet (Source : Aida Llobet) .................................................................................... 11

Photo 10 : Steffen De Vresse (Source : Steffen De Vresse) ................................................................... 12

Photo 11 : Ginebra Domènech (Source: Ginebra Domènech) .............................................................. 12

Photo 12 : Jesus Tolosa (Source : Jesus Tolosa...................................................................................... 12

Photo 13: Elena Fernández (Source: Elena Fernández) ........................................................................ 13

Photo 14 : Estefania Jimenez (Source Estafania Jimenez) ..................................................................... 13

Photo 15 : Flavien Foncin (Source : Myriam Rius) ................................................................................. 14

Photo 16 : Vilanova i la Geltrú (Source: Flavien Foncin) ....................................................................... 22

Photo 17 : capteur CastAway CTD (Source : Estefania Jimenez) ........................................................... 51

Photo 18 : Capteur externe de température Tinytag (Source : Estefania Jimenez) .............................. 52

Photo 19 : Capteur intern de température Tinytag (Source : Estefania Jimenez) ................................ 53

Photo 20 : Photos représentant les différentes caractéristiques utilisé pour la photo-identification

(Source : Edmaktub) .............................................................................................................................. 56

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Table des matières

REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ 3

SOMMAIRE .................................................................................................................................. 4

INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................................... 5

I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ..................................................................... 7

1. Objectifs généraux ................................................................................................................................... 7

2. Personnels de l’association ...................................................................................................................... 8

3. Compétence de l’association ................................................................................................................. 14

4. Projets de campagnes réalisés, en cours et futures ................................................................................ 15

a. Projets réalisés ......................................................................................................................................... 15

b. Projets en cours de réalisation (CETCAT) ................................................................................................. 16

c. Projets futurs ........................................................................................................................................... 17

5. Horaire et lieux de travail ...................................................................................................................... 17

6. Budget ................................................................................................................................................... 18

7. Partenariat ............................................................................................................................................. 18

8. Position du stagiaire .............................................................................................................................. 19

II. CONTEXTES DE L’ETUDE ..................................................................................................... 20

1. Contexte Géographique et Météorologique .......................................................................................... 20

2. Contexte Historique ............................................................................................................................... 21

3. Contexte Economique ............................................................................................................................ 21

III. PRESENTATION DES ESPECES DE CETACES PRESENTES EN MER CATALANE. ................... 23

1. Le Rorqual commun ou « Fin Whale », Balaenoptera physalus. ............................................................. 23

2. Le Cachalot ou « Sperm Whale », Physeter macrocephalus. .................................................................. 25

3. La Baleine de Cuvier ou « Cuiver’s Beaked Whale », Ziphius cavirostris. ................................................ 27

4. Le Globicéphale commun ou « Long-finned Pilot Whale », Globicephala melas. .................................... 29

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5. Le Dauphin de Risso ou « Risso’s Dolphin », Grampus griseus. .............................................................. 31

6. Le Grand Dauphin ou « Bottlenose Dolphin » Tursiops truncatus. ......................................................... 33

7. Le Dauphin bleu et blanc ou « Striped Dolphin », Stenella coeruleoalba. ............................................... 34

8. Le Dauphin commun ou « Short-beaked Common Dolphin », Delphinus Delphis. .................................. 36

IV. PROYECTO RORCUAL ...................................................................................................... 38

1. Objectifs principaux ............................................................................................................................... 38

2. Présentation du site étudier .................................................................................................................. 39

3. Caractéristiques prélevé sur le terrain ................................................................................................... 40

4. Résultats de la campagne de 2014 ......................................................................................................... 42

V. MATERIELS ......................................................................................................................... 43

1. Matériels liés à la navigation et la vie en mer ........................................................................................ 43

2. Matériels de récupération des données sur le terrain ............................................................................ 43

3. Matériels de traitements des données ................................................................................................... 44

VI. METHODES ..................................................................................................................... 45

1. Récupération des données de terrain .................................................................................................... 45

a. Recherche de mammifères marins .......................................................................................................... 45

b. Observation de mammifère marin........................................................................................................... 48

c. Identification génétique et de fèces ........................................................................................................ 48

d. Caractéristiques du milieu ....................................................................................................................... 50

2. Récupération et traitements des données ............................................................................................. 53

a. Récupération et stockage des données de terrains ................................................................................. 53

b. Traitement des données .......................................................................................................................... 54

VII. RESULTATS ..................................................................................................................... 59

1. Résultats Généraux de l’étude ............................................................................................................... 59

2. Résultats sur la photo-identification ...................................................................................................... 60

3. Résultats sur la température .................................................................................................................. 61

4. Résultats sur la concentration de chlorophylle ...................................................................................... 63

VIII. DISCUSSIONS .................................................................................................................. 65

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1. Comparaison avec les années précédentes ............................................................................................ 65

2. Mise en relation avec les conditions environnementales ....................................................................... 68

CONCLUSION GENERALE ........................................................................................................... 71

AVIS PERSONNEL ....................................................................................................................... 72

BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................... 74

GLOSSAIRE TECHNIQUE ET LOCAL ............................................................................................. 76

TABLE DES TABLEAUX ................................................................................................................ 78

TABLE DES FIGURES ................................................................................................................... 79

TABLE DES PHOTOS ................................................................................................................... 81

TABLE DES MATIERES ................................................................................................................ 82

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Annexes

Annexe 1 : Logos des différents partenaires d’Edmaktub (Source : edmaktub.com).

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Annexe 2 : Organigramme représentant les différentes catégories d’extinction d’une espèce

attribué par IUCN (Source : www.iucnredlist.org).

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Flavien Foncin Annexe Page 3 of 7

Annexe 3: Fiche possédant l’échelle de Beaufort et Douglas pour classer l’intensité et la

hauteur du vent et des vagues (Source : Edmaktub).

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Flavien Foncin Annexe Page 4 of 7

Annexe 4 : Armement complet et adapter au bateau

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Flavien Foncin Annexe Page 5 of 7

Annexe 5 : Fiches journalières de campagne visuelle (Source : Edmaktub).

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Flavien Foncin Annexe Page 6 of 7

Annexe 6 : Fiches d’observation, « Sighting » (Source : Edmaktub).

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Flavien Foncin Annexe Page 7 of 7

Annexe 7 : Livret de suivi d’échantillonnage d’eau de mer (source : Edmaktub).