rapport de stage gomse

Année académique 2013/2014

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix - Travail – Patrie

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

UNIVERSITE DE NGAOUNDERE

Ecole de Géologie et d’Exploitation Minière (EGEM)

Département de Mines - Minéralurgie - Environnement

B.P. : 115 Meiganga

REPUBLIC OF CAMEROON

Peace – Work – Fatherland

MINISTRY OF HIGHER EDUCATION

THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

School of Geology and Mining Engineering

P.O. Box : 115 Meiganga

CARRIERE DE GRANULATS DREAMLAND CONNECT

ROCK QUARRY : PRESENTATIONS FACTUELLE ET

PROSPECTIVE

Rapport de stage ouvrier de fin de deuxième année, préparé et présenté par :

GOMSE Paul Patrice, 12A028EM, Génie Minier II

Encadreurs :

Dr NCHARE Moumeni, Chef du Département des Mines –

Minéralurgie – Environnement ;

M. Edison NDI FRU, Président Directeur Général Fondateur du

Groupe Dreamland, Bamenda

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EGEM – 2013/2014 – Génie Minier II, Rapport de stage, Dreamland RockQuarry Bamenda – GOMSE Paul Patrice

Sommaire

Remerciements ...................................................................................................................................... 2

Figures et photos .................................................................................................................................... 3

INTRODUCTION ................................................................................................................................. 4

CHAPITRE 1 : CADRE DE STAGE .................................................................................................. 5

1.1. Présentation de l’entreprise .................................................................................................. 5

1.2. Chronogramme du stage ....................................................................................................... 6

CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE ................................................................................. 8

2.1. La nature et les propriétés du massif rocheux exploité ...................................................... 8

2.2. L’atelier de forage ................................................................................................................. 8

2.3. Le chargement de la mine, les différents types d’explosifs utilisés et le tir .................... 11

2.4. Cadre règlementaire et démarche administrative et technique liée à la manipulation,

au transport et au stockage des explosifs ...................................................................................... 12

2.5. La manutention et la logistique dans la carrière .............................................................. 13

2.6. Le dispositif de concassage et de broyage et les produits proposés ................................. 14

2.7. La source et la nature d’énergie utilisée ............................................................................ 15

2.8. Qualité, Hygiène, Santé, Sécurité et Environnement ....................................................... 16

2.9. Les mesures sociales par rapport aux populations riveraines. ........................................ 17

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS .................................................................................. 18

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Remerciements

Ce stage académique a été rendu possible grâce à la contribution de plusieurs institutions,

personnalités et individus que nous voudrions remercier ici.

Tout d’abord l’Université de Ngaoundéré et plus particulièrement l’Ecole de Géologie et

d’Exploitation Minière incarnée par l’ensemble du personnel enseignant et administratif sous

la houlette de son Directeur le Professeur NGOUNGOUNO Ismaïla pour l’encadrement et la

recherche de transmission des connaissances malgré la difficulté des débuts et le mystère qui

entoure le monde minier.

Nous voudrions exprimer notre gratitude à l’entreprise Dreamland Connect Rock Quarry et à

l’ensemble de son personnel pour l’accueil, l’encadrement, l’ouverture et le partage qui a

marqué notre passage. Nous pensons spécifiquement à monsieur Edison NDI FRU, Président

Directeur Général Fondateur du Groupe Dreamland, monsieur MBUH Cladius, Directeur

technique de la carrière, monsieur TARLA Eugene, Chef foreur ainsi qu’à chacun des

responsables et membres du personnel nous ayant encadré à Bamenda.

Notre stage ayant été passé en groupe de dix étudiants, nous voudrions exprimer notre amitié

et nos remerciements à nos camarades ; notamment MBUMBELA Marina Flora, seule fille du

groupe, ayant doublement travaillé pour nous permettre d’avoir des repas copieux chaque

jour, mais aussi MEDJO’O, NDAH, NGUEPI, MEVOUNGOU, MPOUAMZE, NDJOCK,

MBOH et NANA pour la convivialité et l’ambiance de fraternité qui a régné au cours du stage

et même au-delà.

Nous voudrions remercier enfin les membres de notre famille pour l’encadrement et l’amour

qui nous accompagne tout au long de cette très belle aventure qu’est la formation en

ingénierie minière.

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Figures et photos

Figure 1 : Organigramme de Dreamland Connect Rocks Quarry (Page 7)

Figure 2 : Plan de disposition des trous de forage (Page 11)

Photo 1 : Foreuse sur chenille (Page 10)

Photo 2 : Manette de commande de la foreuse (Page 10)

Photo 3 : Bras de la foreuse en position de travail (Page 10)

Photo 4 : Taillant à tête de diamant de la foreuse (Page 10)

Photo 5 : Blocs rocheux à l’issue d’un tir (Page 13)

Photo 6 : Pelle chargeuse (Page 15)

Photo 7 : Atelier de concassage/broyage de granulats (Page 16)

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INTRODUCTION

Le Cameroun fait face à un défi majeur de construction des infrastructures en termes

d’habitats et de voies de communication. Le Document de Stratégie de Croissance et de

l’emploi relève en 2010, un déficit de 700.000 unité de logements au Cameroun d’une part,

tandis que le Fonds routier du Ministère des Travaux Publics présente en 2014 un réseau

estimé à 230.000 km dont 5250 km de route bitumée d’autre part. En matière de projection, le

Cameroun compte d’ici l’horizon 2020, construire 10.000 logements sociaux en initiative

publique et élever la longueur totale de route bitumée à 8.500 km. L’organisation des Coupes

d’Afrique des Nations Féminine de 2016 et masculine de 2019 interpelle aussi le Cameroun

dans la construction des stades dignes de ce nom, mais aussi des hôtels de luxe… Ces projets

sont côtoyés par des initiatives d’investissement privé dans le domaine des infrastructures

d’habitation.

Pour cheminer dans une perspective productive, les acteurs du secteur privé sont appelés à

s’investir dans la proposition des services susceptibles d’accompagner les pouvoirs publics

dans la recherche d’atteinte des objectifs. C’est le cas par exemple des sociétés de production

des matériaux de construction tels que ciment, le fer, la céramique, la quincaillerie, les

granulats… dont la disponibilité locale peut favoriser l’amoindrissement des coûts de

production, et l’amélioration quantitative des résultats. Sur ce point, le Cameroun dispose des

certaines entreprises à capitaux locaux offrant ces produits ; C’est le cas du Groupe

Dreamland.

Afin de mieux intégrer les étudiants dans l’environnement de production dans le secteur de

développement infrastructurel, l’Ecole de Géologie et d’Exploitation Minière de l’Université

de Ngaoundéré à Meiganga a trouvé un cadre de stage ouvrier aux étudiants de deuxième

année Génie Minier au cours des mois d’août et de septembre 2014 au sein de l’entreprise

Dreamland Connect RockQuarryà Bamenda. Déployés par vague de 10 étudiants en moyenne

d’une durée de 10 jours ouvrés, les étudiants de cycle Technicien Supérieur de la filière Génie

Minier se sont succédés dans cette carrière, découvrant ainsi d’une part le monde de

l’entreprise, et d’autre part, la spécificité des sociétés de production industrielle de granulats.

Le présent rapport va revenir de manière substantielle sur la présentation de l’entreprise, le

déroulement du stage et enfin les recommandations pour un meilleur rendement en entreprise

d’une part, et pour un meilleur déroulement de stage d’autre part.

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CHAPITRE 1 : CADRE DE STAGE

1.1. Présentation de l’entreprise

La carrière Dreamland Connect RockQuarryest la propriété du Groupe Dreamland

dont le promoteur en capitaux privés exclusif est Monsieur Edison Fru Ndi. Le Groupe

Dreamland est propriétaire d’autres entreprises dans la ville de Bamenda sous le

même label ; ce sont le restaurant, le cabaret, le prêt-à-porter pour mère et

enfant…Cette carrière qui emploie 32 personnes a été mise en service en 2012 sur un

site situé dans la périphérie de Bamenda Mankon dans la zone dite Ntambeng.

La carrière est de catégorie commerciale et propose des produits de granulats, mais

aussi des agglomérés en projection. Ces granulats dont la matrice rocheuse exploitée

est le basalte sont de diamètre 0-3, 4-6, 6-10, 5-15, 15-25. Les agglomérés quant à eux

sont les parpaings, les hourdis, les pavés et balustres.

Le site sur lequel la carrière est implantée est une ancienne installation qui a servi dans

les années 1985-1987 à l’exploitation par une société israélienne pour le bitumage de

la ville de Bamenda, suivi en 1992 par la Cameroon High Way Company qui y a

exercé pendant quelques années avant de fermer.

Pour la gestion de la carrière, il existe un organigramme fonctionnel dont la

matérialisation est indiquée à la figure 1. Les unités de travail sont constituées en six

(06) départements que sont :

Le département commercial qui s’occupe de la promotion, des commandes et

de la vente des produits de la carrière ;

Le département d’électricité qui s’occupe de l’alimentation électrique, du suivi

et de la maintenance des appareils électriques et électroniques ;

Le département mécanique qui s’occupe du suivi, de la commande des pièces

et engins, et de la fabrication des pièces mécaniques ;

Le département foration, minage et explosifs qui s’occupe des procédés de

forages, du stockage et de la manipulation des explosifs, et enfin de la

coordination des procédés liés aux tirs de mine ;

Le département technique qui s’occupe de coordonner les activités liées

directement à la gestion globale et aux cycles de production des granulats.

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Figure 1 : Organigramme de Dreamland Connect Quarry of Rocks

1.2. Chronogramme du stage

Dès l’arrivée des stagiaires au sein de l’entreprise, tous ont été conviés à se rendre auprès du

Directeur Technique pour l’imprégnation du cadre et du calendrier du stage. Du fait de la

Président Directeur Général

Fondateur (PDGF)

PDGF Assistant

Directeur

Responsable

des ventes

Chef atelier

mécanique

Chef atelier

forage

Chef

Conducteurs

Chef

Opérateurs

Manœuvres

Caissier

Comptable

Directeur

Technique

Mineur

Electricien

Agents

desécurité

Foreurs Manœuvres Excavateurs Chargeurs

ORGANIGRAMME DE DREAMLAND CONNECT ROCK

QUARRY

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panne de la machine de commande, il a été proposé aux étudiants de suivre le stage suivant

l’itinéraire ci-après :

Présentation de l’environnement de l’entreprise ;

Visite du front de taille et de la roche exploitée ;

Participation à une séance de foration ;

Présentation des poudrières ;

Présentation du dispositif central de concassage ;

Présentation des produits

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CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE

Les activités réalisées dans le cadre du stage rapporté ici se sont beaucoup plus focalisées sur

la découverte et les présentations. Il n’y a pas eu de manipulation quelconque. Les

développements ci-après se baseront donc uniquement sur les observations effectuées au

cours de notre séjour à la Carrière Dreamland Connect RockQuarry

Afin d’assurer une meilleure lecture des résultats de notre observation, nous nous proposons

de présenter les éléments auxquels nous sommes rentrés en contact par centres d’intérêts.

Nous présenterons tour à tour les points sur : (i) la nature et les propriétés du massif rocheux

exploité ; (ii) l’atelier de forage ; (iii) le chargement de la mine et les différents types

d’explosifs utilisés ; (iv) la manutention et la logistique dans la carrière ; (v) le dispositif de

concassage et de broyage et les produits proposés ; (vi) la source et la nature d’énergie

utilisée ; (vii) cadre règlementaire et démarche administrative et technique liée à la

manipulation, au transport et au stockage des explosifs ; (viii) Qualité, Hygiène, Santé,

Sécurité et Environnement ; (ix) les mesures sociales par rapport aux populations riveraines.

2.1. La nature et les propriétés du massif rocheux exploité

Le massif rocheux exploité ici est le basalte. C’est une roche effusive très abondante

dans la Région du Nord-Ouest. Cette roche volcanique est essentiellement composée

de plagioclase, pyroxène, d’olivine qui la caractérise et de magnétite. C’est une roche

sombre à structure microlitique et faiblement minéralisée.

Les propriétés de ce massif basaltique ont fait l’objet d’une étude menée par la

Laboratoire National de Génie Civil (LABOGENIE) ; et ont donné des résultats très

satisfaisants, les blocs rocheux ne présentant pas des impuretés au-delà du seuil

normatif.

La zone exploitée par l’entreprise recouvre une superficie d’environ 70 hectares.

2.2. L’atelier de forage

C’est le tout premier poste de travail dans le cycle de production des granulats.

L’atelier de forage

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2.2.1. Description du dispositif de forage

La machine à forer utilisée ici est un modèle de marque chinoise de taille

minimale et sans cabine. Le conducteur le manipule de l’extérieur à l’aide de

leviers placés sur son flanc gauche. Cette machine sur chenille est constituée

du foreur et d’un compresseur distinct susceptible d’être raccordé au foreur par

un câble de boyau que l’on peut adapter sur des grandes distances à volonté.

D’ailleurs, lors des opérations de foration, le compresseur n’est pas

nécessairement déployé au même endroit que le foreur ; les deux étant reliés

par ce boyau.

Pour ce qui est de la partie qui fore, il est constitué d’un bras mobile composé

d’un marteau fixé au sommet et d’une barre à mine surmonté d’une tête

destructrice faite de diamant industriel.

1

2

3 4

Photo 1 : Foreuse, Photo 2 : Manette de commande, Photo 3 : Bras de la foreuse en position de travail,

Photo 4 : taillant à tête diamantée de foreuse

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2.2.2. Description du processus de forage

Le processus de forage débute par la disposition des points qui feront l’objet de

foration. C’est une décision qui obéit à la portée du tir à mener, sous-tendu par

la qualité de fragmentation désirée. A Dreamland, compte-tenu du fait que la

roche exploitée est le basalte, les trous à forer sont généralement disposés en

quinconce distants de 3 m les uns des autres.

Après avoir schématisé et matérialisé le dispositif de foration qui doit prendre

en considération la limite exigée par la réglementation, c’est-à-dire, moins de

400 m des infrastructures voisines, ainsi que de la topographie du sol, l’on peut

commencer à creuser.

Les trous forés ici font une longueur nominale moyenne de 10 à 12 m.

Le taillant a une durée de vie moyenne de 200 m forés en général, mais pour le

cas du basalte exploité ici, un taillant peut forer jusqu’à 600 m. en cas de

destruction d’un taillant au cours de l’exercice, l’on remplace celui-ci et l’on

doit forer un nouveau trou à environ 15 cm de l’ancien. Ceci s’explique par le

fait que lors de la destruction dudit taillant, l’inclinaison peut être influencée et

détruire tout autre taillant introduit.

En ce qui concerne le rendement, la foreuse peut avec un taillant neuf effectuer

une longueur cumulée de 200 m pour une consommation de carburant d’une

quantité d’environ 100 litres de gasoil.

Figure 2 : Plan de disposition des trous de forage

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2.3. Le chargement de la mine, les différents types d’explosifs utilisés et le

tir

Les types d’explosif utilisé par la carrière Dreamland sont essentiellement l’ANFO et

la dynamite. Les accessoires tels que le cordeau détonant sont aussi utilisés. Les

procédures de manipulation feront l’objet d’un sous-point distinct. Nous-nous

limiterons ici à la description du minage.

Les cartouches de dynamite pesant 1 kg et mesurant 50 cm sont découpées en trois

parts égales d’environ 18 cm pour une masse d’environ 0.33 kg chacune. La première

partie est attachée au cordeau détonant puis descendu au fond du trou. L’on verse alors

de l’ANFO sur une hauteur de 2 à 2,5 m, puis l’on place la deuxième charge de

dynamite. L’on reverse ensuite de l’ANFO sur 2 à 2,5 m de hauteur puis l’on pose la

dernière charge de dynamite. Cette charge est remblayée d’ANFO sur 1,5 à 2 m de

hauteur, puis recouverte de bourrage constitué de cuttings de forage.

Après avoir assuré le minage, l’on peut alors procéder au tir. Il faut souligner ici que,

pour des raisons de sécurité, les autorités et les populations sont informées sur le

calendrier des tirs longtemps à l’avance. Le moment venu, une sirène spéciale retentit

pour avertir les gens de l’imminence du tir. Le personnel non concerné par l’action est

priée de se retirer du site, puis le boutefeu lance l’opération.

Bien que ce soit des tirs de casting qui sont effectués à la carrière, des conséquences

matériellement dommageables sont constatées. Les toitures du bâtiment principal de la

carrière, ainsi que des bâtiments voisins situés à plus de 200 m ont essuyé des tirs en

voyant les feuilles de tôles de leur toiture se démolir. Les produits de tirs sont des

blocs de 30 cm de diamètre maximal. Ceci traduit l’efficacité du travail de l’ANFO

selon les responsables de la carrière.

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2.4. Cadre règlementaire et démarche administrative et technique liée à la

manipulation, au transport et au stockage des explosifs

L’acquisition, la détention et l’usage des explosifs sont encadrés par la loi au

Cameroun.

En effet, les lois N°77/15 du 6 décembre 1977 portant règlementation des substances

explosives et les détonateurs et son décret d’application N°81/279 du 15 juillet fixant

les modalités d’applications de la loi n°77/15 du 6 décembre 1977 définissent

clairement le mode de procédure en rapport avec la manipulation de ces intrants.

En résumé, lorsqu’une entreprise sollicite l’utilisation des explosifs, un permis d’achat

est sollicité et délivré par le préfet. Après obtention de ce permis, l’entreprise se fait

accompagner par les éléments de l’armée/gendarmerie pour l’acquisition auprès du

fournisseur spécialisé. Une fois le colis récupéré, il fera l’objet d’une escorte et de

gardiennage par l’armée jusqu’au moment de l’exécution du tir. Après le tir qui doit

être opéré par une personne autorisée, un rapport détaillé comportant entre autres la

Photo 5 : Blocs rocheux à l’issue d’un tir

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quantité et la nature des explosifs et accessoires utilisés, doit être adressé aux autorités

préfectorales et gouvernementales.

2.5. La manutention et la logistique dans la carrière

Les produits manipulés au sein de la carrière étaient foisonnés tout d’abord par une

excavatrice au site d’abattage, puis chargés dans des camions-bennes d’une capacité

de 20 tonnes.

Ces camions-bennes transportent les bocs jusqu’au site de concassage. En

fonctionnement normal, les camions-bennes vont décharger les blocs directement

dans la trémie à un rythme dicté par la vitesse de concassage. Par ailleurs, un dépôt de

sécurité est constitué aux abords de la trémie pour pallier les pannes de l’excavatrice et

permettre un fonctionnement continue de la machine. C’est là qu’intervient la pelle

chargeuse sur roue qui en cas de sollicitation prélève les blocs et les chargent

directement dans la trémie à quelques mètres de distance. Ces pelles chargeuses sont

aussi sollicitées pour le chargement des camions-bennes qui viennent acheter les

granulats.

Au total, l’on a une excavatrice, trois camions-bennes, deux pelles chargeuses qui

assurent la manipulation des produits. A côté de ces engins, il faut noter les véhicules

de liaison et les deux minibus qui servent au transport du personnel.

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Photo 6 : Pelle chargeuse

2.6. Le dispositif de concassage et de broyage et les produits proposés

Ce dispositif est le cœur de la carrière. Il est composé d’une batterie formant un

schéma allant de l’alimentation de la trémie aux convoyeurs de restitution des

granulats. Ainsi, d’un bout à l’autre on a : (i) trémie, (ii) chargeur vibrant, (ii)

concasseur à mâchoire, (iv) convoyeur à bande N°1, (v) concasseur à cône, (vi)

convoyeur à bande N°2, (vii) tamis vibrant, (viii) convoyeur à bande N°3, (ix) broyeur

auxiliaire à impact, (x) convoyeur à bande N°4, (xi) convoyeur à bande N°5, (xii)

convoyeur à bande N°2 puis tamis vibrant et enfin (xiii) convoyeurs à bande N°6, 7, 8

et 9.

Les blocs lorsqu’ils sont chargés dans la trémie, descendent dans le chargeur vibrant et

acheminés dans le premier concasseur qui est un concasseur à mâchoire. Celui-ci est

pèse 14 tonnes et est alimenté par un moteur de 150 CV. Il travaille à concasser les

blocs dont la taille peut aller jusqu’à 700 mm pour un rendu à 200-250 mm de

diamètre.

Les produits concassés chutent sur le premier convoyeur à bande qui les transportent

jusqu’au concasseur à cône. Le concasseur à cône est le plus grand de tous et pèse 24

tonnes. Il est soutenu par un moteur de 210 CV tournant à 1400 tr/min. Il concasse les

produits jusqu’à 30-50 mm de diamètre. Les produits issus de son concassage sont

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convoyés jusqu’au tamis vibrant qui laisse passer les granulats de diamètre inférieur

ou égal à 25 mm selon le cas, le refus étant convoyé vers le broyeur à impact qui réduit

le produit en fines particules puis les renvoie au convoyeur N°2 pour retour sur le

tamis vibrant.

Le broyeur à impact pèse 12 tonnes et est alimenté par un moteur de 150 CV. Il tourne

à 1440 tour/min.

Le tamis vibrant est composé de trois tamis fonctionnant en combinaison de dimension

25 mm, 15 mm et 5 mm ou de 15 mm, 10 mm et 5 mm. Ces mesurent chacun 6 m de

longueur pour une épaisseur de 2 m. Ces combinaison de tamis donnent les granulats

de dimension 15/25mm, 5/15 mm, 4/6 mm et 0/3 mm ou alors donner les granulats de

dimension 10/14 mm, 6/10 mm, 4/6 mm et 0/3 mm.

2.7. La source et la nature d’énergie utilisée

L’énergie utilisée pour le fonctionnement de la carrière est fournie par la société AES-

SONEL (actuellement ENEO). Le courant y est acheminé en moyenne tension à 30

KV. Un transformateur réduit la tension à 380 V pour l’alimentation des machines. Ce

courant est injecté dans le circuit de production à travers la cabine de commande qui

doit dispatcher l’énergie et aliment chaque engin.

Photo 7 : Atelier de concassage/broyage de granulats

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2.8. Qualité, Hygiène, Santé, Sécurité et Environnement

La qualité fait référence aux normes appliquées dans le processus, et sur les produits.

Que ce soit le processus ou les produits, les éléments mis à notre portée au cours du

stage ne nous ont pas permis de faire une appréciation normative dans ce sens. Il n’y a

pas eu de référence à une quelconque certification ISO à notre connaissance. Pour ce

qui est de la qualité des granulats, seuls les essais de calibrage pourraient nous

indiquer non seulement la conformité des dimensions indiquées, mais aussi souligner

la conformité selon l’usage dans les domaines de BTP sollicitant les produits. L’on sait

par exemple qu’en matière de construction des chaussées, un pourcentage élevé en

granulats arrondis est préféré aux granulats anguleux.

L’hygiène se rapporte à ce qui touche la propreté corporelle et des lieux. Cela

concerne par exemple les lieux d’aisance, la qualité des repas et les aires de repos ou

de séjour sur le site. Il a été constaté que des vendeurs externes vendaient de la

nourriture sur le site de la carrière sans un encadrement règlementaire, les relations

avec ces vendeurs s’établissant sur la base de la confiance née de la connaissance. Il

est d’ailleurs constaté la vente des boissons alcooliques artisanales sur le site de la

carrière. Le quota de toilettes par rapport au personnel effectif et potentiel n’est pas

respecté.

Pour ce qui est de la santé, l’on note qu’il n’existe pas un personnel médical ou

paramédical sur le site. Le Président Directeur Général Fondateur a souligné toutefois

qu’un plan d’évacuation est connu et il existe un cadre de contractualisation avec une

formation hospitalière pour des cas susceptibles de se présenter. Notons quand que le

caractère dangereux des opérations effectuées sur le site, la cohabitation avec

différents types d’engins et le nombre important des personnes internes et externes qui

transitent par le site appelle la présence d’un personnel paramédical au moins sur le

terrain. En outre, il n’y a pas secouriste parmi les membres du personnel pour le

premier geste en cas d’accident.

La sécurité interpelle toutes les dispositions prises pour identifier les risques

d’accident ou d’incident, les moyens de prévention et les dispositions d’évacuation.

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Les premiers éléments pour s’assurer d’être en sécurité ce sont les équipements de

protection individuelle (EPI). Ils sont constitués de casque, gants, combinaison,

chaussure de sécurité, lunettes, toucan, oreillettes… et d’autres équipements selon le

cas. A côté de ces équipements, il faut souligner les briefings de sécurité qui sont

censées se tenir non seulement chaque matin en général, mais aussi avant l’exécution

des tâches précises en petits groupes en particulier. Ces aspects sont faiblement mis en

pratique à Dreamland Connect RockQuarry. Les EPI même lorsqu’ils sont

disponibles, ne font pas l’objet d’un port correct et systématique chez les employés

côtoyés pendant notre stage.

Pour ce qui est de l’environnement, il faut souligner que le Ministère en charge de ce

domaine veille à s’assurer de la conformité environnementale soulignée dans l’étude

d’impact environnemental qui précède la mise en service de la carrière. Des

inspecteurs du Ministère viennent régulièrement s’assurer du respect des dispositions

règlementaires dans ce sens. Les effluves, poussières et autres résidus produits par la

carrière respectent les seuils acceptables.

2.9. Les mesures sociales par rapport aux populations riveraines.

Une chose inédite frappe lorsqu’on arrive sur le site d’exploitation de la carrière

Dreamland Connect RockQuarry; c’est la présence de plusieurs dizaines d’individus

non personnel de la carrière concassant à la main des blocs rocheux issus de

l’abattage par explosif. Ce sont les populations riveraines du site de la carrière.

Dreamland Connect RockQuarryleur permet de se servir dans le tas des blocs pour

effectuer leur débitage artisanal et les vendre à qui ils veulent. Cette action contribue

de la lutte contre le sous-emploi étant donné que la carrière ne peut employer tout le

monde. Certaines de ces personnes approchées nous ont avoué organiser la vie de leur

famille grâce à cette action de bonne volonté de l’entreprise.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La mise en contact avec les réalités du monde d’entreprise nous ont permis de puiser dans les

enseignements théoriques reçus à l’école pour trouver des domaines pratiques d’application

sur le terrain. Notre stage nous a particulièrement permis de réviser nos cours de

classification géo mécanique des sols, d’électricité, de Drilling and Blasting of rocks, de

Mining processing Technology, de géologie minière, de topographie, arpentage et cadastre, de

minig surveying, d’anglais, d’informatique… Ce qui nous conduit à nous rendre fiers de la

filière que nous avons choisie et surtout de constater que notre école forme pour des métiers

réalistes.

Nous espérons donc que cette initiative perdurera afin de bénéficier aux promotions suivantes

tout en améliorant les conditions de d’encadrement académique sur le terrain.

Dans un but purement de recherche méliorative, nous formulons les recommandations

suivantes :

Que les lieux de stage soient diversifiés afin de donner la possibilité aux étudiants de

mettre un peu plus de temps dans les entreprises ;

Que les encadreurs désignés par l’Ecole soient plus présents sur le site de stage afin de

mieux canaliser les axes de travail ;

Que l’entreprise améliore le cadre de sécurité des travailleurs en instaurant le port

obligatoire et systématique des EPI, en instituant les processus de JSA (Job Safety

Analysis) au début de chaque séance de travail et par poste ;

Que l’entreprise institue un point de contrôle afin de maitriser les flux des personnes

dur le site ;

Que des toilettes modernes soient construites au sein de la carrière pour plus

d’hygiène ;

Que le personnel médical ou paramédical soit recruté et posté en permanence sur le

site pour prévenir les cas d’accident ;

Qu’une cantine en bonne et due forme soit ouverte sur le site pour le personnel.

rapport de stage gomse

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