infarctus du myocarde :

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INFARCTUS DU MYOCARDE : LES FEMMES AUSSI pages 20 et 21 N° 221/877 - OCTOBRE 2015 PARLONS-EN Etienne Arets : L’hémochromatose Pages 4 et 5 PRÉVENTION Attention au moustique tigre Pages 12 et 13 Pages 22 et 23 Médecine La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), est d’ores et déjà devenue la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. PROTECTION PRÉVENTION SANTÉ

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INFARCTUS DU MYOCARDE :LES FEMMES AUSSI

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PARLONS-EN

Etienne Arets :L’hémochromatosePages 4 et 5

PRÉVENTION

Attention au moustique tigrePages 12 et 13

Pages 22 et 23

Médecine La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), est d’ores et déjà devenue la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.

PROTECTION PRÉVENTION SANTÉ

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4-5 [RESEAU] Parlons-enIl y a déjà… quelques années, Etienne Arets (CE CAZ) avait évoqué dans La Revue l’hémochro-matose dont il était atteint. Il revient aujourd’hui sur les évolutions dans le dépistage et la prise en charge de cette maladie génétique.

6-7 [RESEAU] Votre mutuelle> Partenariat avec le réseau de soins Santéclair> Perte d’autonomie/dépendance : l’offre Edéo

de Mutex> Droits mutuelle santé des enfants : rappel de

ce qu’il faut savoir.

8 [RESEAU] Groupe BPCE SportsQuelques résultats d’avant l’été, et le challenge tennis de table qui a eu lieu mi-septembre. L’an prochain, l’association sportive organise ses troi-sièmes Olympiades !

9-11 [NOTRE SANTE] Système de soins> Ce qu’il faut savoir, en bref, sur le fonctionne-

ment du système de soins en France.> Le dossier pharmaceutique, outil de prévention

du risque d’interaction médicamenteuse. > Confronté à un refus de soins, que peut faire un

médecin ?

12-13 [NOTRE SANTE] PréventionLe moustique tigre, vecteur des virus du chikungu-nya et de la dengue chez l’homme, s’installe en France. Comment s’en protéger ?

14-15 [NOTRE SANTE] En brefQuelques « brèves » sur des sujets qui touchent la santé, pour se tenir au courant dans un domaine qui évolue sans cesse.

16-24 [NOTRE SANTE] Médecine> La pratique de la médecine ambulatoire pro-

gresse en France.> L’herpès labial, ou bouton de fièvre, ne se guérit

pas. Heureusement, des traitements limitent les récidives, leur durée et leur agressivité.

> L’infarctus du myocarde concerne également les femmes, pour lesquelles il est généralement plus grave et plus mortel.

> La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), est d’ores et déjà devenue la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.

> Environ six millions de Français souffrent d’un dysfonctionnement de cette petite glande qui ne pèse que 10 grammes mais régule tout notre orga-nisme : la thyroïde.

LA REVUE 7 rue Léon Patoux CS 5103251686 Reims cedex 2 Tél. 03 26 77 66 00 Fax 03 26 85 04 31

ÉDITÉE PAR : BPCE Mutuelle 7 rue Léon Patoux CS 5103251686 Reims cedex 2 Tél. 03 26 77 66 00 Fax 03 26 85 04 31 Internet : www.bpcemutuelle.fr

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Hervé TILLARD

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Eric LE LAY

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Jacques RIVIÈRE

PHOTOGRAPHIES : BSIP ; FNMF (NATHANAËL MERGUI /GÉRARD MONICO) ; MEDIA FOR MEDICAL ; CIEM (THINKSTOCK / SHUTTERSTOCK).

ILLUSTRATION : Christine LESUEUR

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Michel COLADON, Isabelle COSTON, Delphine DELARUE, NUTRINEWS, Vanessa PAGEOT-FRANCOISE, Aliisa WALTARI.

COMITÉ DE RÉDACTION : Hervé TILLARD, Gérard HOCQUART,Eric LE LAY, Véronique ROCHETTE,Jacques RIVIÈRE.

PUBLICITÉ : nous contacter

PETITES ANNONCES : à adresser 7, rue Léon PatouxCS 51032 51686 Reims cedex 2. Tél. : 03 26 77 66 46

TIRAGE BIMESTRIEL : 63 000 exemplaires

CONCEPTIONET RÉALISATION : IPPAC - Tél. : 03 25 87 08 34

IMPRESSION : SIB IMPRIMERIE pour le compte des Editions de l'Epargne, ZI de la Liane, BP 343, 62205 Boulogne-sur-Mer Tél. : 03 21 87 88 89

COMMISSION PARITAIRE N° 1118 M 06701

ISSN : 0751-1809

ABONNEMENT : 6 € Prix au numéro : 1,20 €

DÉPÔT LÉGAL : 2319.

sommaire[ ]LA REVUE | N° 221/877 | OCTOBRE 2015

INFARCTUS DU MYOCARDE :LES FEMMES AUSSI

pages 20 et 21

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PARLONS-EN

Etienne Arets :L’hémochromatosePages 4 et 5

PRÉVENTION

Attention au moustique tigrePages 12 et 13

Pages 22 et 23

Médecine La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), est d’ores et déjà devenue la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.

PROTECTION PRÉVENTION SANTÉ

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Amélioration des prestations : une réalité au 1er janvier 2016

Depuis le printemps et le lancement de l'offre dépendance, le Conseil d'administration a beaucoup œuvré pour « mettre en musique » plusieurs dossiers attendus et les rendre opérationnels dès le 1er janvier prochain.

Nous avons tout d'abord voulu faire baisser les restes à charge des adhérents pour leurs dépenses à partir de l'année prochaine, donc améliorer votre budget, notamment en matière d'optique, de soins dentaires (y compris les implants) et audioprothèse en adhérant à Santéclair. Ce réseau de soins est en effet à même de vous proposer des professionnels de santé partenaires près de chez vous (plus de 3 000 opticiens répartis sur toute la France par exemple) garantissant la qualité des soins et des tarifs très inférieurs au marché (lire l’article en page 6). C'est une première bonne nouvelle…

Ensuite, dans le cadre d'une réflexion globale sur la mise en conformité réglementaire et d’évolution des garanties en santé pour les contrats complémentaires des salariés, les administrateurs de BPCE Mutuelle ont « planché » pendant plusieurs mois sur des évolutions de prestations au 1er janvier prochain afin de proposer une nouvelle grille de garanties en santé avec de nouvelles prestations et des prestations existantes améliorées.

En 2016, l'ensemble de nos adhérents à un contrat complémentaire d'entreprise (hors CFF) seront donc mieux couvert notamment en « dentaire, hospitalisation, pharmacie à 15 %, médecine douce, chirurgie optique ou encore audioprothèse ». C'est tout simplement la plus forte amélioration de prestation que ce contrat ait connu depuis… 1995 ! Une deuxième bonne nouvelle…

Nous y consacrerons un dossier spécial dans notre numéro de décembre.

Et pour que les adhérents au contrat ASV « his torique », souscrit massivement par les retraités, ne soient pas en reste, BPCE Mutuelle améliore aussi les prestations de ce contrat dans les mêmes conditions, tout en le rendant compatible avec la réglementation sur les contrats « responsables », histoire de ne pas être pénalisé par un doublement de la taxe sur les contrats d'assurance…

Une troisième bonne nouvelle…

[ ]édito

Hervé TILLARDPrésident du conseil d’administration de BPCE Mutuelle

25 [SOCIETE] PratiqueDroit à l’oubli : les personnes guéries d’un cancer pourront désormais emprunter comme n’importe quel citoyen en France.

26-27 [SOCIETE] Alimentation> Les femmes et les hommes ne consomment pas

de la même manière. Une lente progression vers « l’égalité » se dessine cependant…

> Le « Memento Alimentation 2015 » du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt constitue un aperçu chiffré de notre consomma-tion annuelle d’aliments, de boissons, et de ce qu’il nous en coûte…

28-29 [RESEAU] Loisirs> Mots fléchés, lettrix, sudoku : c’est à vous de jouer !> Les vacances dans nos résidences c’est avec Cent-

pourcentvacances (www.centpourcentvacances.fr).

30-31 [RESEAU] Petites annonces

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Dans le n° 151 de La Revue (juin 2003), Etienne Arets avait eu l'occasion d'expliquer comment on avait diagnostiqué chez lui l'hémochromatose, et comment il était soigné. Quelques années plus tard, il va bien, merci, et fait le point sur tout ce qui entoure cette maladie.

Hémochromatose : retour sur un cas vécu

L'hémochromatose, en quelques mots, c'est un excès de fer dans l'organisme.Il en résulte une augmentation de l'absorption

intestinale du fer : chez les personnes touchées par la maladie, la quantité de fer absorbée est environ cinq fois supérieure à la normale. Ce fer est dans un premier temps transporté dans le sang. Lorsqu'il y est présent en trop grande quantité, il va progressivement s'accu-muler dans tous les organes (cœur, foie, articulations), entraînant des dégénérescences graves.L'hémochromatose est une maladie paradoxale :- elle touche 1 personne sur 300, mais peu de malades (200 000 en France) le savent ;

- le diagnostic est assez simple, mais peu de médecins y pensent ;

- elle se confirme par une analyse génétique, mais se soigne comme au XVIIe siècle par des saignées ;

- diagnostiquée très tôt elle reste bénigne, mais non corrigée elle tue (2 000 personnes par an).

Avec de la chance et une détection pas trop tardive, on s'en sort avec des douleurs articulaires (poignée de main douloureuse, inflammation des gros orteils, fatigue

régulière), mais rien qui rende la vie insupportable. Dans les cas moins chanceux on supporte mal les saignées, la fatigue est chronique, physique et psychique, les articu-lations si douloureuses qu'elles deviennent un handicap et la cirrhose s’installe sans boire… Double peine !

n Quelles nouveautés sur la maladie ?

On sait maintenant que près de 90 % des cas d'hémo-chromatose sont liés à une mutation particulière (C282Y) affectant le gène HFE. Cette mutation provoque un déficit dans la production d'une protéine impliquée dans le contrôle du métabolisme du fer, l’hepcidine, sécrétée par le foie et dont le rôle est de réguler l'ab-sorption du fer par le corps. Lorsqu'elle n'est plus sécrétée, le fer va se déposer dans tous les organes et en détruire petit à petit les membranes et les noyaux par oxydation. Depuis la découverte de la maladie au début du XXème siècle, et malgré la découverte de l'origine géné-tique en 1976 ou du gène responsable en 1996, le remède reste la suppression de cet excès de fer par des « saignées » régulières de 400 à 500 ml de façon plus ou moins fréquente, toutes les semaines dans le trai-tement d'attaque qui peut durer d'un mois à un an, et plus espacées ensuite (tous les 3 mois).Ce traitement ne permet pas de guérir définitivement la maladie mais de contrôler la quantité de fer dans l'organisme. Cependant, si les saignées sont très efficaces, elles restent toutefois contraignantes et désagréables.La seule autre médication passe par des chélateurs du fer qui captent directement le fer en surcharge pour l'éliminer par les urines. Ce type de traitement reste exceptionnel et indiqué pour les rares cas où les saignées sont impossibles en raison du mauvais état veineux.L’autre voie en cours d‘investigation est le traitement de la cause. Une thérapie basée sur la complémentation en hepcidine ou sur un produit qui en augmenterait la fabrication pourrait constituer, à l'avenir, un nouvel espoir pour le traitement de l'hémochromatose.En effet, un tel traitement serait susceptible non seu-lement de corriger l’hyperabsorption intestinale du fer, cause de la maladie, mais aussi d’induire une redistri-bution du fer déjà accumulé, et donc d’en réduire la toxicité.

n d’autres recherches sont en coursEn effet, si les saignées soulagent la majorité des com-plications, les douleurs ostéo-articulaires peuvent

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EtiEnnE ArEts (caisse d'epargne côte d'azur)réseau Parlons-en

Pour EtiEnnE ArEts,

lE Progrès dAns

lA PrisE En chArgE Et

lE trAitEmEnt dE

l’hémochromAtosE

nE PEut vEnir,

Pour l’instAnt,

quE d’un déPistAgE

systémAtiquE

PrécocE chEz

l’AdultE.

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persister alors que l’excès de fer a été retiré. Cette énigme pousse les chercheurs à enquêter sur les méca-nismes qui induisent les lésions articulaires.D’autre part, il apparaît que pour un même défaut génétique, certains patients sont très affectés par la maladie et d’autres beaucoup moins. « Ces inégalités laissent suspecter l’existence de facteurs, internes et externes, susceptibles de moduler la maladie. » Des recherches sur l’influence de facteurs externes, comme la consommation d’alcool, sont également conduites. Enfin, l’existence d’anomalies des métabolismes gluci-diques et lipidiques, qui moduleraient le métabolisme du fer et aggraveraient les lésions (notamment au niveau hépatique), est une autre piste étudiée.Dans l'hémochromatose, il n'y a pas d'autre option thérapeutique, aucun régime alimentaire ne permet, à lui seul, d'éviter ou de limiter le nombre de saignées. Il est cependant recommandé d'éviter l'excès de boissons alcoolisées, ainsi que la vitamine C en complément alimentaire. D'autre part, la consommation de fruits de mer crus, en particulier les huîtres qui peuvent contenir une bactérie appelée « Vibrio vulnificus » qui peut être mortelle pour les personnes ayant une hémo-chromatose, est à éviter ! Faites bien cuire tous vos fruits de mer. A contrario, il est recommandé de boire du thé au moment des repas.

n PourQuoi ne Pas faire un déPistage systématiQue ?

L'hémochromatose répond aux critères d'un dépistage systématique de grande envergure : maladie fréquente dans la population, qui peut être dépistée par un test fiable et sûr permettant une prise en charge qui évite des complications graves, de lourdes dépenses médi-cales, et améliore la survie.La Haute Autorité de Santé a étudié, en 1999 et en 2004, la faisabilité et le bénéfice en termes de santé publique d'un dépistage génétique à la naissance. Cette piste n'a pas été retenue du fait de son coût, et comme la maladie ne se manifeste qu'à l'âge adulte, le délai entre le diagnostic et la prise en charge risque d'entraî-ner une perte d'efficacité.Seul le dépistage familial est accepté par la Sécurité sociale. S’il est plus pertinent, puisque partant d'un sujet atteint, il est plus compliqué à mettre en œuvre car il repose sur le volontariat. Seul le patient peut prévenir sa famille, son médecin ne le peut pas. Le malade peut hésiter à « avouer » sa maladie génétique, même si un décret de juin 2013 lui en fait obligation,

et les autres membres de la famille peuvent hésiter ou tarder à faire les examens. Il faut œuvrer pour que soit mis en place le dépistage systématique chez l'adulte. La meilleure attitude semble être d'introduire le bilan martial, le dosage du coefficient de saturation dans les bilans de santé, et de proposer le test génétique en cas d'augmentation confirmée. N'en doutons pas, le seul progrès dans l'avenir ne peut venir que d'un dépistage précoce.

n vers des « dons saignées » ?La saignée thérapeutique étant le traitement de base de l'hémochromatose, le potentiel que représente l'uti-lisation du sang des malades à des fins transfusionnelles est une question d'intérêt majeur pour pallier le manque de sang. Durant des années, il y a eu débat sur les conditions d'éligibilité au don du sang des malades hémochromatosiques et sur l'aspect éthique du don saignée. Deux questions se posaient : le sang des malades est-il sans danger pour les receveurs ? Le don de sang peut-il être considéré comme volontaire chez ces patients ?Une réponse a été apportée en France, avec l'arrêté du 12 janvier 2009 fixant les critères de sélection des donneurs de sang : les patients porteurs d'une hémo-chromatose génétique ne sont plus contre-indiqués au don du sang. Le Canada avait pris cette décision il y a plus de 10 ans…Les saignées peuvent alors être transformées en « don saignée », le patient étant alors orienté vers un site de l'Etablissement Français du Sang (EFS) comprenant un centre de santé et un site de collecte. L'ouverture des centres de santé de l'EFS aux patients devait se faire au fur et à mesure d'affranchissement des contraintes réglementaires liées à la mise en place de cette nouvelle organisation (qualification du personnel, agrément des locaux…). Quel dommage que cela n'aille pas plus vite - le « don saignée » n'est pas encore possible dans les Alpes-Maritimes, par exemple - car, chaque année, ce sont au minimum 4 dons du sang par malade qui sont perdus. Si on multiplie par le nombre de malades et que l'on rapproche cela des appels aux dons fait durant toute l'année, ne serait-ce qu’en PACA, on peut se poser bien des questions sur le fonctionnement de notre système de santé ! En attendant que l’institution rationalise ses actions, chacun d’entre nous peut sauver des vies en parlant de cette maladie autour de soi.Et que tous ceux qui ont des contacts politiques n'hé-sitent pas à plaider en faveur du dépistage et de l'accrois-sement des possibilités des « dons saignée ».

contacts :association hémochromatose franceBP 7777, 30 912 nîmes cedextél. : 04 66 64 52 22 ou 09 75 49 14 52e-mail : [email protected] internet : http://hemochromatose.fr

etienne aretstél. : 04 93 18 41 32e-mail : [email protected]

][Dans ses formes avancées, l'hémochromatose fait partie des 30 affections longue durée (ALD 30) qui donnent lieu à une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale.

Dans les formes graves, les malades ont la possibilité d'obtenir une allocation d'adulte handicapé en déposant un dossier auprès de la Maison Départementale du Handicap. Dans les formes plus modérées, on a juste droit à la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Tra-vailleur Handicapé) ce qui aide l'employeur à atteindre ses quotas, et permet au malade d'obtenir les aménage-ments de poste nécessaires à sa pathologie.

UnE AffEction longUE dUréE

Depuis la

découverte de

la maladie

au début du

XXème siècle,

et malgré

la découverte

de l'origine

génétique

en 1976 ou

du gène

responsable en

1996, le remède

reste la

suppression

de cet excès

de fer par des

« saignées »

régulières...

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][Partenariat avec Santéclair

C'est tout bénéfice !« Les réseaux de soins ont démontré leur efficacité en termes de qualité de l'offre et de diminution du reste à charge des patients » - Etienne Caniard, président de la Fédération Nationale de la Mutualité Française.Les élus de BPCE Mutuelle en sont également convaincus et ont travaillé de long mois pour conclure un partenariat avec le réseau de soins Santéclair, partenariat qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016. On peut cependant d'ores et déjà rappeler qu'un réseau de soins met en place des partenariats avec des professionnels et prestataires de santé (opticiens, dentistes, etc…) afin de garantir la qualité des prestations à des tarifs maîtrisés, ce qui permet, notamment, de réduire les « restes à charge » pour l'adhérent sur les équipements de santé.Donc, à compter du 1er janvier 2016, en vous rendant chez les professionnels du réseau Santéclair (plus de 7 500 professionnels de la santé partenaires en France*) en matière d'optique, de chirurgie réfractive, de chirurgie dentaire et d'implantologie dentaire, d'audioprothèse, de diététique, et d'ostéopathie/chiropractie, vous bénéficierez :> d'une part, du tiers payant sur la part complémentaire**

(donc, vous n'aurez plus à faire d'avance de frais, de feuille de soins à envoyer à la Sécurité sociale, d'attente de remboursement du régime obligatoire puis de la mutuelle,

et si certains doivent pour cela changer d'opticien, ils verront une baisse significative de leur reste à charge puisque le réseau Santéclair propose jusqu'à -40 % sur tous les verres et traitements de 3 grands verriers tels que Carl Zeiss Vision, Essilor, et Seiko Optical, et -15 % de remise sur les montures),

> d'autre part, de la qualité au meilleur prix grâce à des tarifs négociés de 15 à 50 % de moins que ceux proposés hors réseau de soins…

Santéclair propose également un service d'analyse et de conseil de devis, une plateforme téléphonique ouverte 7j/6, une application de géolocalisation qui indique les partenaires du réseau les plus proches de votre domicile…Avec le numéro de décembre de La Revue, un supplément vous permettra d'appréhender tous les services offerts par le réseau Santéclair.

*3 050 opticiens, 3 000 dentistes, 800 audioprothésistes, 60 centres de chirurgie réfractive, 50 implantologues dentaires, 300 ostéopathes et chiropracteurs, 320 diététiciennes… et des rendez-vous prioritaires avec des centres d'ophtalmologie.

**Sauf en diététique et ostéopathie/chiropractie.

| n° 221/877 | octobre 20156

Nos collègues ont du talentAprès 10 ans dans le secteur du bâtiment, Jean-Marc Gervais est entré à la Caisse d’Epargne de Saint-Germain-en-Laye en 1970, où il a occupé diverses fonctions jusqu’à sa retraite, en 2000.

Grand sportif devant l’éternel (ceinture noire de karaté et d’aïkido, il enleva aussi les challenges Caisse d’Epargne vélo vétéran en 1980 et 83 et 84, et le tennis de table en 1979, entre autres, il présida le club de tennis de St-Germain-en-Laye…), Jean-Marc Gervais est aussi un collectionneur passionné. De timbres (avec quelques pièces rares datant de 1849 !), de télécartes (il en possède plusieurs milliers), de 18 000 capsules de champagne (là encore avec des raretés dont une Pol Roger 1911 à languette - les placomusophiles apprécieront), mais également d’objets se rapportant à la Caisse d’Epargne (affiches, stylos, porte-cartes, objets publicitaires…) avec notamment plus 400 pin’s Caisse d’Epargne. A l’occasion d’un déménagement, Jean-Marc Gervais cède différents objets de cette collection relative à l’Ecureuil. Les amateurs intéressés peuvent le contacter au 06 78 19 54 07.

Télétransmission… ou pas ?La télétransmission* facilite et accélère les remboursements mutualistes. > Si vous en bénéficiez, cette précision est

indiquée sur votre décompte de Sécurité sociale par la mention « copie de ce décompte transmise à votre mutuelle ». Il est alors inutile de nous adresser vos décomptes ou factures lorsque vous avez réglé la totalité d’une dépense auprès d’un professionnel de santé. Dans ce cas, le remboursement mutualiste intervient automatiquement.

> Si vous ne bénéficiez pas de la télétransmission, vous devez nous adresser les originaux de vos décomptes de sécurité sociale.

> Attention : dans tous les cas (télétransmission ou pas) lorsque vous avez réglé la part mutualiste auprès d’un professionnel de santé, vous devez nous envoyer l’original de votre justificatif de paiement.

* Télétransmission : échanges informatiques entre la mutuelle, les caisses d’assurance maladie, les professionnels de santé.

][

réSeau votre mutuelle

Page 7: INFARCTUS DU MYOCARDE :

Droits mutuelle santé des enfants Vous vous demandez jusqu’à quel âge BPCE Mutuelle prend en charge votre enfant, bénéficiaire de votre contrat mutualiste ?

n JuSqu’à 25 anSPour les adhérents autres que salariés et retraités du CFFNous vous rappelons que votre enfant est couvert jusqu’au 31 décembre de l’année de ses 25 ans, sous réserve qu’il soit étudiant, demandeur d’emploi inscrit à Pôle Emploi percevant des allocations inférieures au Smic mensuel ou salarié percevant des revenus inférieurs au Smic. De même, est considéré à charge tout enfant pour lequel l’adhérent verse une pension alimentaire en application d’un jugement de divorce.

Pour les salariés et retraités du CFF1) Votre enfant est pris en charge à partir de ses 18 ans et jusqu’à la date de son 26e anniversaire, sous condition de poursuite d’études, condition matérialisée comme suit :

- Etre affilié au régime de la Sécurité sociale des étudiants ;

- Suivre des cours dans un établissement d’enseignement secondaire, supérieur ou professionnel ;

- Etre en apprentissage ou poursuivre une formation professionnelle en alternance dans le cadre d’un contrat d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes ;

- Etre à la recherche d’un premier emploi, inscrit à Pôle Emploi et avoir terminé ses études depuis moins de 6 mois (les enfants ayant suivi une formation en alternance et connaissant une période de chômage à l’issue de leur formation sont considérés comme primo-demandeurs d’emploi).

2) Votre enfant est pris en charge à partir de ses 18 ans et jusqu’à la date de son 28e anniversaire, sous condition de poursuite d’études, si vous êtes titulaires du contrat mutualiste CFF ante et post 2005.

A cet effet, courant octobre, vous allez recevoir une demande de justification de la situation de votre enfant - de plus de 21 ans pour les adhérents autres que salariés et retraités du CFF, de plus de 18 ans pour les salariés et retraités du CFF. Il faut nous la retourner au risque de voir s’interrompre les remboursements complémentaires pour l’enfant concerné*.

n aPrèS 25 anSAu-delà de l’âge de 25 ans, les enfants ne bénéficient plus de la couverture du contrat mutualiste de leurs parents. Ils reçoivent alors un avis de radiation, accompagné d’une proposition d’adhésion à BPCE Mutuelle dans le cadre d’une garantie individuelle.

Nos chargées de clientèle sont à leur disposition (par téléphone au 03 26 77 66 00, du lundi au jeudi 9h-12h/14h-17h, le vendredi 9h-12h/14h-16h30 ; par télécopie au 03 26 77 66 19 ; par mail : [email protected]) pour répondre à leurs questions quant à la garantie proposée.

* Lorsque votre enfant, couvert par votre contrat mutualiste, change de régime de Sécurité sociale (par exemple, lorsqu’il part faire des études et s’inscrit à la Sécurité sociale étudiante ou, à l’inverse, lorsqu’il cesse ses études et « regagne » le régime général), vous devez nous signaler ce changement de situation en nous adressant l’attestation d’affiliation du régime de Sécurité sociale dont dépend votre enfant, au risque de voir s’interrompre les remboursements complémentaires le concernant !

][changement de Situation

Attestation de Sécurité socialeSi l’évolution de votre situation (déménagement, études, entrée dans la vie active, changement d'immatriculation Sécurité sociale…) entraîne un changement de centre de Caisse de Sécurité sociale (CPAM, sécu étudiante…) n’oubliez pas de nous adresser l’attestation de Sécurité sociale délivrée par votre nouvelle Caisse. Cela nous permettra de mettre à jour la télétransmission afin de ne pas interrompre vos remboursements automatiques.

| n° 221/877 | octobre 2015 7

Perte d’autonomie/déPendance

L’offre « Edéo » répond à vos attentesL’offre de garantie individuelle à adhésion volontaire « perte d’autonomie/dépendance », appelée Edéo et présentée par Mutex, a pour but d’aider les souscripteurs à faire face aux difficultés liées à un état éventuel et futur de perte d’autonomie ou de dépendance. Edéo permet de contribuer à l’aménagement du domicile, à la présence d’une aide, au transfert vers un établissement spécialisé. Ce nouveau service répond aux attentes des adhérents de BPCE Mutuelle et de leurs ayants droit, et vient compléter l’ensemble des offres proposées par la mutuelle, comme l’ont souhaité les administrateurs de la mutuelle.

Plusieurs milliers d’adhérents se sont déjà manifestés pour recevoir les conditions de l’offre Mutex. Si, comme eux, vous êtes intéressé, il suffit d’en faire la demande :

- par courrier électronique à [email protected] (en précisant votre adresse postale)

- par courrier à BPCE Mutuelle, 7 rue Léon Patoux, CS 51023, 51686 Reims cedex 2 (en précisant votre adresse postale).

BPCE Mutuelle vous mettra alors en relation avec une mutuelle partenaire du réseau Mutex/Edéo, près de chez vous, qui répondra à toutes vos questions.

*Mutex intervient dans le cadre de l’assurance « perte d’autonomie » depuis 1990 et assure déjà près d’un million de personnes. Précisons que la souscription du contrat Mutex comporte notamment les conditions suivantes :- une limite d’âge comprise en 35 et 75 ans ;- des formalités médicales à compléter sous forme d’une

déclaration de bonne santé ou d’un questionnaire médical selon le cas.

][

Page 8: INFARCTUS DU MYOCARDE :

| n° 221/877 | octobre 20158

réseau

][Troisièmes olympiades BpCe sporTs

Notez la date !Les troisièmes Olympiades de l’association Groupe BPCE Sports auront lieu à Barcarès (66) les 11 et 12 juin 2016.

Sports invités : football - pétanque - karting - course à pied - tennis - cyclotourisme, sans oublier des animations diverses en soirée…

« Save the date », comme on dit aujourd’hui…

péTanque

Dur, à MarseilleDu 5 au 8 juillet, 4 triplettes de BPCE Sports ont participé à la 54e édition de La Marseillaise de pétanque, pour laquelle plus de 4 000 triplettes s’étaient donné rendez-vous sur les allées du Parc Borely.Rappelons que le principe même de cette compétition est l’élimination directe sans repêchage, aussi nos formations ont connu des fortunes diverses, et ce, bien sûr, en raison d’un tirage au sort plus ou moins favorable. L’une d’entre elles a perdu au 1er tour, 13/7 , face à une jeune équipe 16e de finaliste l’an passé ; 2 autres ont perdu au 2e tour ; l’équipe 4 a perdu au 4e tour, ce qui est un bon résultat (défaite 13/10 après avoir mené… 10/1 !).

Nos représeNtaNts :• Jean Luc AGNEL (CE PAC) - Bernard LISA

(CE PAC) - Didier PELLADE (CE IDF)

• Michel BASCHIERI (CE CAZ) - Eric MICHEL (IT-CE) - Gérard LETARTRE (CE CAZ)

• Patrick MARTINEZ (CE IDF) - Jean Christophe MARTI (CE MP) - Joël DUFOUR (CE IDF)

• Denis FARAMIA (CE LR) - Sylvain TIMONER (IT-CE) - André ZAFIROPOULOS ( IT-CE)

Groupe BpCe SportS

FooTBall

La sélection termine 6e à AngersLors du 7e Trophée des sélections nationales de football entreprises, qui s’est déroulé à Angers du 11 au 13 juin, huit sélections s’affrontaient (amicalement tout de même) : France Militaire, BPCE Sports, banque de France, Principauté de Monaco, France cheminots, France finances, Sapeurs Pompiers, Fédération française de sport entreprises.A l’issue de matches très disputés, la sélection Groupe BPCE sports a terminé à la 6e place.

Tennis de TaBle

Hiérarchie respectéeC’est près des Marais de l’Audomarois, à Helfaut (Pas-de-Calais), que s’est déroulé le 38e challenge national de tennis de table, organisé le week-end des 12 et 13 septembre par L’association sportive de la CENFE. Près de 70 joueuses et joueurs se sont affrontés dans l’ambiance sympathique qui est traditionnelle-ment celle des challenges de l’association sportive Groupe BPCE Sports, et tout particulièrement du tennis de table.La hiérarchie de la discipline a été dans l’ensemble respectée, notamment par équipe et en individuel dames.

résultatsequipe dames : 1) CE LR ; 2) CE LCA ; 3) CE NFE.

equipe messieurs : 1) CE LCA ; 2) CE NFE ; 3) CE LR.

simple messieurs : 1) Hélix (CE LCA) ; 2) Husson (IT CE) ; 3) Veckens (CE NFE).

double messieurs : 1) Linard/Tounkara (CE LR) ; 2) Richard/Hollant (CE NFE).

simple dames : 1) Jeanjean (CE LR) ; 2) Germain (CE LCA) ; 3) Le Nhu (IT CE).

double dames : 1) Germain/Jacquemin (CE LCA ) ; 2) Jeanjean/Bertolini (CE LR).

le trophée BpCe mutuelle du fair-play a été remis à l’équipe de la CE Loire Centre.

KarTing

Domination de la Côte d’Azur21 équipes, issues de 12 entités du Groupe BPCE, étaient engagées dans le challenge karting, qui s’est déroulé à Biscarrosse sous l’égide de la CE APC et sous un soleil de plomb, le 20 juin.Au bout de 8 h de course et de 391 tours de circuit, l’équipe de la CE CAZ a (encore) dominé les débats, néanmoins talonnée par l’équipe CE IDF, ce qui a donné lieu à un beau duel. La CE NFE prend une belle troisième place. Le trophée BPCE Mutuelle du fair-play a été attribué à la CE BFC qui, en dépit d’une dernière place, a toujours couru dans la bonne humeur.

][

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Santé : les femmes moins bien loties que les hommes

Selon une étude menée par Carenity.com, le premier réseau social de patients en ligne, les femmes sont moins bien loties que les hommes en matière de santé. Parmi les inégalités dénoncées : une exposition plus importante aux maladies. Elles déclarent en moyenne plus de pathologies chroniques que les hommes, soit 39 % contre 35 % pour ces derniers en 2009 selon l’Insee. D’après le Baromètre santé 2010, elles sont en outre deux fois plus sujettes à la dépression. Et ce n’est pas tout. Accouchements, ménopause, règles, cancer du sang, contraception, IVG… : « Une femme subit trois fois plus d’interventions et de bouleversements physiques qu’un homme au cours de sa vie », indique l’étude. Autre élément souligné : le fait que les médicaments soient plus adaptés au métabolisme masculin, tout simplement parce que les essais cliniques sont en grande majorité réalisés sur des hommes. Carenity.com explique aussi que les coûts médicaux, qui sont les mêmes pour les deux sexes, sont plus défavorables aux femmes, puisque leur salaire est en moyenne 20 % inférieur à celui des hommes.

Vaccination : des remises en cause dangereusesUn enfant de 6 ans est décédé en Espagne en juin dernier après avoir contracté la diphtérie, une maladie qui avait totalement disparu en Europe. Ses parents avaient refusé de le faire vacciner de peur de lui « faire courir un risque ». Peu de temps avant (le 13 mai), le professeur Joyeux, avec sa pétition sur les dangers de la vaccination, relançait une

vieille polémique : en raison de la pénurie de certains vaccins en France (vaccins tétra et pentavalents), qui oblige actuellement à recourir au vaccin hexavalent (hépatite B, diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et Haemophilus b), ce médecin incitait les parents à refuser de faire vacciner leurs enfants. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a voulu mettre un terme à cette montée de défiance, en répondant au professeur Joyeux que la vaccination ne se discutait pas, mais la pétition de celui-ci a tout de même recueilli 680 000 signatures. Enfin, le Conseil national de l’ordre des médecins est monté au créneau en déposant une plainte le 25 juin dernier contre le professeur.

Trop de rendez-vous « oubliés »Une récente étude de l’union régionale des professionnels de santé (URPS)* d’Ile-de-France dénonce le trop grand nombre d’oublis de rendez-vous chez le médecin. A cause de patients « amnésiques », les médecins libéraux franciliens estiment perdre chaque jour quarante minutes de temps de consultation. Les radiologues, les dermatologues et les ophtalmologistes déclarent plus de trois rendez-vous non honorés quotidiennement. Les cardiologues, les psychiatres et les généralistes sont quant à eux moins touchés par le phénomène, avec un à deux rendez-vous oubliés. Or les trois quarts des médecins, notamment les généralistes et les pédiatres, reçoivent jusqu’à cinq demandes de consultation en urgence par jour. Ce temps perdu aurait pu être mis à profit pour prendre en charge les demandes de soins « non programmés », que les praticiens ont du mal à intercaler dans leur emploi du temps chargé.

* « Rendez-vous médicaux non honorés, demandes de soins non programmés : état des lieux et solutions en Ile-de-France », enquête de l’URPS médecins libéraux Ile-de-France, mars 2015. Résultats détaillés sur Urps-med-idf.org.

][

][ Médecine du travail : un rapport qui inquiète l’Ordre des médecinsLe rapport « Aptitude et médecine du travail », remis fin mai au gouvernement, suscite beaucoup de méfiance de la part de l’Ordre des médecins. Celui-ci pointe, dans un communiqué, « une réelle méconnaissance de l’activité des médecins du travail sur le terrain, voire une vision caricaturale de leur exercice ». Il s’étonne par ailleurs qu’aucune des propositions qu’il avait formulées lors des auditions préalables n’ait été retenue. D’après l’Ordre, « les changements de règles préconisés concernant les visites médicales et l’aptitude ne règlent en rien les problèmes actuels de la médecine du travail » et, plus grave, le rapport dénigre les médecins du travail en mettant en doute leurs compétences et leur déontologie.

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notre santésystème de santé

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notre santé SyStème de SoinS

P our une fois, vous évitez la pharmacie du quar-tier, de peur de croiser la voisine qui jetterait un œil sur votre ordonnance où est écrit en toutes

lettres : « Viagra ». Sauf que… « En cas d’angine de poitrine, le Viagra est formellement contre-indiqué. Si vous n’avez pas ouvert de dossier pharmaceutique, le pharmacien ne pourra pas deviner que vous êtes sous traitement pour cette angine et vous risquez alors une hypotension brutale susceptible de provoquer un accident coronarien aigu », prévient Eric Housieaux, président de l’Ordre des pharmaciens de Picardie. C’est le prin-cipal avantage du dossier pharmaceutique (DP) : éviter les interactions entre médicaments, quelle que soit la pharmacie où vous vous rendez. Via votre carte Vitale, le pharmacien a accès à tout l’historique des médica-ments, qu’ils soient prescrits par le médecin ou en vente libre. La « trace » est conservée quatre mois pour les médicaments et trois ans pour les traitements dits biologiques, qui ont été produits à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant. Et si vous perdez votre « sésame vert », toutes les données de votre DP sont transférées sur votre nouvelle carte.Le dossier pharmaceutique permet aussi aux vacancières étourdies d’espérer, éventuellement, être dépannées d’une plaquette de pilules contraceptives, ou aux asth-matiques, de Ventoline. « Le système du DP est efficace, puisque 99,6 % des 23 000 officines de France sont raccordées », souligne le pharmacien picard.

n ouvrir, fermer et modifier son dossier

C’est au pharmacien de proposer l’ouverture d’un DP. Depuis 2007, date de la mise en place du dispositif, 36,7 millions de Français ont déjà sauté le pas. Les enfants, eux, sont rattachés à celui de leurs parents. A leur majo-rité, quand ils reçoivent leur propre carte Vitale, leur DP y est transféré. « Le DP est particulièrement recommandé pour les jeunes qui sont «nomades», entre leurs études et

Le dossier pharmaceutique (DP), accessible via la carte Vitale, fournit au pharmacien l’historique des médicaments prescrits ou achetés en libre-service, ce qui permet de prévenir le risque d’interaction entre plusieurs traitements. Un outil dont bénéficient aujourd’hui 36,7 millions d’assurés.

Dossier pharmaceutique : quels avantages ?

leur travail », observe Eric Housieaux. Les personnes âgées ou atteintes d’une maladie chronique sont elles aussi un public prioritaire, pour les mêmes questions de suivi à long terme et de prévention du risque iatrogène.Autre point important dans la gestion de ce dossier : la possibilité de le fermer ou de le modifier à tout moment. « Certains refusent, pour des raisons qui leur sont propres, que tel médicament soit inscrit dans leur DP, constate le président de l’ordre picard. J’ai eu une seule fois le cas : c’était une personne alcoolodépendante qui ne souhaitait pas que son traitement de sevrage apparaisse. Pourtant, toutes les données sont confidentielles. »

n vaccin : plus de prétexte pour oublier ses rappels

« Combien d’adultes savent où ils en sont avec leurs vaccins ? demande Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens. Lorsque sera venu le moment du rappel, [les pharmaciens] pour-ront les inciter à se rendre chez leur médecin. » La mise en place de ce système de rappel automatique de vaccins est en cours. Grâce à l’historique du DP, qui garde en mémoire pendant vingt et un ans les derniers vaccins reçus, le pharmacien sera en mesure de signa-ler les échéances - par exemple, le DT-Polio est à renouveler à 7 ans, à 15 ans, puis tous les dix ans.

Michel Coladon

Via votre carte

vitale, le

pharmacien a accès

à tout l'historique

des médicaments,

qu'ils soient

prescrits par le

médecin ou en

vente libre.

][Parallèlement au dossier pharmaceutique, les pharmaciens gèrent les ruptures de médicaments grâce à un outil informatique interne, commun à toutes les officines, qu’ils ont créé. Ils alertent le fabricant et s’informent sur la raison de la rupture et, surtout, sur la date de réapprovisionnement, « afin de prendre des dispositions, comme la proposition d’un médicament alternatif au patient », indique Eric Housieaux. Ce système interne prévient également toutes les officines françaises, en temps réel, des rappels et des retraits de lots de médicaments.

RuptuRe de MédiCaMents

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L’article L1111-4 du Code de la santé publique est très clair : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consen-

tement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. » Seulement, quand un patient refuse les soins prescrits par son médecin, ce dernier se retrouve face à un véritable dilemme. « Dans notre métier et notre exercice, porter secours, c’est une obligation morale », explique le docteur Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie au Conseil national de l’ordre des médecins. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter. Il s’agira par exemple d’un patient qui refuse une opération mutilante en cas de gangrène ou un traitement annoncé comme particulièrement pénible alors que l’espérance de vie est elle-même très limitée. Cela peut également être une personne qui s’oppose à la chimiothérapie au profit de traitements de médecine parallèle ou encore d’un adepte de certaines communautés, comme les témoins de Jéhovah, qui refusent toute transfusion sanguine. Ce n’est pas tout : le médecin pourra aussi être confronté à une grève de la faim - à partir de quel moment intervient-on ? - ou encore à un refus de soins en fin de vie : ici, le patient en a assez et ne souhaite pas d’obstination déraisonnable.

n une information « claire, loyale et appropriée »

Quelle que soit la situation, « écouter, parler, expliquer, aider à faire un choix, accompagner seront toujours les moyens incontournables et les repères déontologiques du médecin pour tenter d’infléchir la décision de la personne, précise le docteur Faroudja. Plus que jamais, l’informa-tion délivrée devra être claire, loyale et appropriée. » Selon l’Ordre, le médecin ne doit pas se contenter d’un seul refus : il devra réitérer sa démarche et tenter à nouveau de faire entendre au patient quels sont les enjeux de sa décision. « Il est parfois indiqué de faire consigner au patient son refus par écrit, ne serait-ce que pour lui signifier d’une autre manière la gravité de sa décision », ajoute le docteur Faroudja. Si le patient ne

peut pas exprimer sa volonté, le médecin est tenu de respecter ses directives anticipées (article 37 du Code de déontologie médicale, loi Leonetti) ou l’avis de la personne de confiance ayant recueilli ses dernières volontés. Il doit enfin tenir compte de la discussion collégiale préalable à toute interruption des traitements.

n la transgression en questionQuand le patient confirme malgré tout son refus, « il appartient au médecin, en son âme et conscience, de savoir s’il peut ou non transgresser la loi », indique le docteur Faroudja. En réalité, la transgression qui consiste à traiter une personne contre sa volonté est tolérée dans certaines circonstances. La jurisprudence l’autorise lorsque trois conditions sont réunies : l’acte médical est accompli pour sauver le patient (c’est une urgence) ; le patient se trouve dans une situation extrême mettant en jeu le pronostic vital ; enfin, l’acte médical est indis-pensable à la survie et proportionné à l’état de santé du patient. « Il faut que ce soit justifié, adéquat et vital, résume le docteur Faroudja. Par exemple, si un témoin de Jéhovah de 95 ans victime d’une affection cancéreuse qui risque de l’emporter rapidement ne veut pas de transfusion, la raison sera peut-être de l’écouter. En revanche, s’il s’agit d’un trentenaire victime d’une hémorragie à la suite d’un acci-dent, le médecin peut difficilement le laisser mourir au prétexte que ses croyances lui interdisent la transfusion. » Dans les cas de grève de la faim, l’Ordre conseille aux médecins d’intervenir au moment qu’ils jugent opportun pour éviter l’issue fatale. Le médecin est donc là encore invité à transgresser le Code de la santé publique. « Il risque toujours de passer devant le juge pour répondre de ses actes, prévient le docteur Faroudja. Mais en ce qui me concerne, je préfère mille fois être traduit devant un juge pour avoir transfusé et sauvé quelqu’un de 30 ans plutôt que de l’avoir laissé mourir en restant les bras croisés. »

delphine delaRue

pour plus d’infos : conseil-national.medecin.fr.

Parfois, un patient refuse les traitements qu’on lui propose alors que sa situation est particulièrement préoccupante. Quels sont ses droits et quelle est la marge de manœuvre du médecin ? Selon le Conseil de l’ordre, ce sont les circonstances, étudiées au cas par cas, qui pourront guider l’équipe médicale vers la moins mauvaise des décisions, qu’elle soit ou non en accord avec la loi.

Quand le patient refuse les soins

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« il est parfois indiqué de

faire consigner au patient

son refus par écrit, ne

serait-ce que pour lui

signifier d'une autre

manière la graVité de sa

décision… ».

Dans notre

métier et notre

exercice, porter

secours, c’est

une obligation

morale »,

explique le

docteur

Jean-Marie

Faroudja.

Page 12: INFARCTUS DU MYOCARDE :

A lors qu’elles ne touchaient jusqu’à présent que les populations les plus démunies d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique, les maladies vecto-

rielles transmises par le moustique tigre (Aedes albopic-tus) concernent désormais aussi les Européens. En 2014, en France métropolitaine, 489 cas de chikungunya et 201 cas de dengue ont fait l’objet d’une déclaration obligatoire aux autorités sanitaires, tandis que le réseau national de laboratoires chargé d’établir les diagnostics

Le moustique tigre, vecteur des virus du chikungunya et de la dengue chez l’homme, est désormais implanté dans vingt départements en France métropolitaine. Et il est très probable, comme le souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS), que dans les années à venir ces maladies vectorielles parfois très graves se propagent rapidement en Europe. De simples mesures de prévention, associées à une surveillance épidémiologique renforcée, permettent heureusement de limiter le nombre de malades.

Dengue et chikungunya : le risque s’installe dans l’Hexagone

rapportait, de son côté, 2 327 cas de chikungunya et 953 cas de dengue. « Ces deux pathologies ne cessent de s’étendre à travers le monde, constate Anna-Bella Failloux, responsable de l’unité de recherche « Arbovirus et insectes vecteurs » à l’Institut Pasteur. Le phénomène est lié à l’extension de l’implantation de Aedes albopictus dans plusieurs régions et notamment dans les zones où les températures augmentent en raison du réchauffement climatique. » C’est le cas en France métropolitaine : selon de récentes données de l’Institut de veille sanitaire (INVS), le moustique tigre, repéré pour la première fois dans les Alpes-Maritimes en 2004, est aujourd’hui installé dans vingt départements.

n Transmission locale avéréeSi les cas importés de pays où sévissent des épidémies demeurent majoritaires, le risque de transmission dans l’Hexagone est désormais bien avéré : en 2014, quatre cas autochtones de dengue et un foyer de

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noTre sanTé Prévention

][Cela fait maintenant une vingtaine d’années que Sanofi Pasteur travaille à l’élaboration d’un vaccin contre la dengue. Sa commercialisation ne devrait désormais plus tarder : le sérum, efficace contre les quatre sérotypes du virus, sera disponible d’ici à la fin de l’année. En novembre dernier, le laboratoire annonçait le succès de son dernier essai clinique de phase III, réalisé sur près de 21 000 per-sonnes en Amérique latine et dans les Caraïbes. « [Les] résultats montrent une efficacité globale de 60,8 % contre toutes les formes de la maladie chez les enfants et les adolescents âgés de 9 à 16 ans ayant reçu trois doses du vaccin, indique Sanofi Pasteur dans un communiqué. Les analyses montrent égale-ment une protection contre la dengue sévère dans 95,5 % des cas, ainsi qu’une réduction de 80,3 % du risque d’hospitalisation pendant la durée de l’étude. » Quelques mois auparavant, d’autres essais effectués en Asie avaient également été concluants. Sanofi Pasteur produit déjà le vaccin dans son nouveau centre de Neuville-sur-Saône (Rhône), « conçu pour fournir rapidement de larges quantités de vaccins ».

Bientôt un vaccin contre la dengue

Moustique tigre,

vecteur des virus

du chikungunya

et de la dengue

chez l'hoMMe.

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chikungunya (onze cas confirmés) ont été détectés respectivement en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et à Montpellier. « Ces cas concernent des personnes qui ne sont pas parties à l’étranger et qui se sont fait piquer par un moustique infecté lors d’un de ses repas de sang sur un voyageur malade, précise Anna-Bella Failloux. La combinaison du changement climatique et de l’inten-sification des échanges va faire que ce type de cas risque de se multiplier et de progresser vers le nord. »Dans la majorité des cas, le chikungunya ne met pas en jeu le pronostic vital, bien qu’il soit plus probléma-tique chez les patients déjà fragiles. Ses symptômes se caractérisent par l’apparition brutale d’une forte fièvre (supérieure à 38,5 °C), des douleurs et des gonflements articulaires, accompagnés parfois d’éruptions cutanées. La maladie peut évoluer vers des formes chroniques, avec persistance des douleurs articulaires pendant

][Depuis 2006, la dengue et le chikungunya font l’objet d’une surveillance épidémiologique particulière en France métropolitaine. Celle-ci repose sur trois dispositifs paral-lèles. Tout d’abord, la déclaration obligatoire (DO), qui s’applique toute l’année à l’ensemble du territoire : le médecin ou le biologiste qui diagnostique l’une de ces maladies doit le signaler à l’agence régionale de santé (ARS). Les données sont transmises à l’Institut national de veille sanitaire (InVS), chargé de la surveillance de l’état de santé de la population. Deuxième dispositif : des labo-ratoires volontaires transmettent à l’InVS les résultats des prélèvements sanguins effectués sur les patients. Enfin, un troisième dispositif consiste à renforcer la surveillance dans les départements où le moustique est implanté pendant sa période d’activité, du 1er mai au 30 novembre. Tous les cas (importés et autochtones, même uniquement suspectés) font l’objet d’un signalement immédiat auprès de l’ARS et des ententes départementales de démousti-cation. Cela entraîne la mise en place d’enquêtes épidé-miologiques (détermination des déplacements du patient) et déclenche des mesures de lutte anti-vectorielle (des-truction de gîtes larvaires, désinsectisation du domicile et des environs). Des actions de démoustication locales peuvent également être décidées par le préfet dans les zones où le moustique tigre est très présent.

des maladies très surveillées

une Moustiquaire

est un éléMent de

protection contre

le Moustique tigre.

s'il est conseillé d'utiliser des répulsifs, il est aussi viveMent

conseillé d'en lire le Mode d'eMploi.

plusieurs mois. En revanche, la dengue, notamment dans sa forme hémorragique, peut être bien plus grave, même chez des malades au départ bien portants. Lorsqu’elle se complique, ses symptômes initiaux (forte fièvre, céphalées, douleurs articulaires et musculaires, asthénie, lombalgie) deviennent particulièrement violents : vomissements, maux de ventre, saignements muqueux, léthargie ou agitation. « Actuellement, il n’existe aucun traitement antiviral pour ces maladies, ajoute la responsable de l’unité de recherche. On gère uniquement les symptômes avec du paracétamol, en veillant bien à l’hydratation du patient. »

n neTToyer son jardin eT son balcon

Afin de protéger la population, les autorités sanitaires ont mis en place en 2006 un plan national anti-dissé-mination pour la métropole, réactivé chaque année pendant la période d’activité du moustique (de mai à novembre). Ce plan associe un dispositif de surveillance humaine à des mesures locales de démoustication. « Chacun peut agir à son niveau : par exemple, en net-toyant régulièrement son jardin ou son balcon pour éli-miner les gîtes larvaires possibles, c’est-à-dire les petits contenants d’eau tels que les pots de fleurs, les vases, une gouttière bouchée, une brouette que l’on n’a pas retournée, un pneu usagé… » Dans l’idéal, les fenêtres et les lits doivent être équipés d’une moustiquaire. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) conseille également de porter des vêtements amples et longs, notamment à la tombée de la nuit et à l’aube, et d’utiliser des répulsifs, essentiellement sur les parties découvertes. Attention aux doses appliquées sur les enfants et les femmes enceintes : lisez bien la notice de ces produits, car ils contiennent des substances qui peuvent être toxiques.

delphine delarue

Dans la

majorité

des cas,

le chikungunya

ne met pas en

jeu le pronostic

vital, bien

qu’il soit plus

problématique

chez les patients

déjà fragiles.

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notre santé En brEf

][ Une crème contre les troubles de l’érectionSeulement quinze minutes après son application, l’homme retrouve toute sa vigueur : depuis le 1er juin, la crème Vitaros est disponible dans les pharmacies, sur ordonnance. Appliquée sur la muqueuse de l’extrémité du pénis, elle dilate les vaisseaux sanguins grâce à ses principes actifs, ce qui déclenche l’érection. Contrairement à certains traitements déjà connus, elle n’a pas d’effets indésirables (ni crampes, ni maux de tête, ni problèmes de vision) et n’est pas incompatible avec la nourriture, l’alcool ou d’autres médicaments. La boîte contient quatre doses. Facturée 10 euros, elle est remboursée à 15 % par l’Assurance maladie et à 100 % pour les personnes opérées d’un cancer de la prostate, paraplégiques ou souffrant d’un certain type de diabète.

La myopie s’installe chez les jeunesD'après une étude britannique publiée dans le revue Ophtalmology, près d'un Européen sur deux âgés de 25 à 29 ans est myope, soit 47 % des jeunes ! Un chiffre qui se rapproche de celui d'Asie de l'Est, où près de huit jeunes sur dix sont myopes. Outre l'hérédité, les chercheurs pointent la généralisation des études comme facteur essentiel de cette « épidémie ». Passer beaucoup de temps à lire à l'intérieur, de trop près et avec un éclairage insuffisant, fragilise l'œil et favorise l'apparition de la myopie. Le risque est encore accru par la multiplication des écrans. Les chercheurs insistent également sur les troubles oculaires qui pourraient à l'avenir concerner cette génération de myopes : glaucome, cataracte ou encore dégénérescence de la rétine.

La rougeole fait un retour en forceLa rougeole, une maladie extrêmement contagieuse, continue de se répandre sur le territoire français. Entre 2008 et 2012, 23 000 cas ont été déclarés et, même si ce chiffre est nettement en baisse pour 2013 et 2014, le virus continue de se transmettre. De nombreux cas viennent d'ailleurs d'être signalés, notamment dans l'est de la France. Les autorités sanitaires sont en alerte, car le risque d'épidémie est réel, en raison d'une mauvaise couverture vaccinale. La rougeole, qui heureusement est le plus souvent bénigne, peut néanmoins devenir grave, voire mortelle, quand elle entraîne des infections pulmonaires et des complications neurologiques. Par ailleurs, on pense souvent qu'elle ne touche que les enfants, or 50 % des cas se déclarent chez les plus de 15 ans. Pour éradiquer totalement la maladie, comme cela a été fait en Scandinavie par exemple, il faudrait vacciner tous les enfants à partir de 1 an et procéder à une « vaccination de rattrapage » auprès des plus grands et des adultes.

Votre métier vous rend-il sédentaire ?

Qui, du juriste ou du journaliste, est le plus « vissé » à son siège ? Le juriste, répond l'Institut de santé connectée Withings, à partir de données collectées auprès de 3 500 personnes, toutes professions confondues et dans toute la France. Parmi les juristes, 28 % sont ainsi sédentaires, autant que les chauffeurs de taxi ou de camion, alors que, chez les journalistes, ils ne sont que 9 %. Les chargés de clientèle (26 %), les employés de bureau et les assistants (25 %) sont aussi les professions considérées comme les plus « fixes ». A l'opposé, les métiers les plus actifs sont les cuisiniers (6 %) et les ouvriers du bâtiment (8 %). Ces conclusions se fondent sur le nombre de pas comptabilisés chaque jour. Sont considérées comme sédentaires les personnes qui effectuent moins de 4 000 pas quotidiens, la moyenne française se situant à 7 000, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en recommande 10 000.

][

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Courbes de croissance : les enfants ont bien changéIl faut revoir les courbes de croissance des carnets de santé des enfants. Datant de 1979 et élaborées à partir de données d'enfants américains nés dans les années 50, celles-ci sont devenues obsolètes. C'est ce qu'avance une équipe de chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), après avoir analysé plus de 82 000 données anthropométriques (mesures de taille, de poids et de périmètre crânien) recueillies auprès d'enfants nés en France entre 1981 et 2007. Les standards ont évolué, et les mesures des enfants d'aujourd'hui ne sont plus celles des enfants d'hier. Le gouvernement français planche sur la nécessaire modernisation de ces courbes, mais s’interroge encore, car les données fournies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et appliquées dans les autres pays ne s'accordent pas tout à fait aux petits Français, qui durant les trois à six premiers mois de leur vie sont en dessous des moyennes. Il serait inutile d'inquiéter les parents, soucieux de vérifier que les mesures de leurs enfants s'inscrivent bien dans les normes.

Les inégalités de santé débutent à la maternelle

Selon la dernière Enquête nationale de santé en milieu scolaire, publiée en juin par la Direction de la recherche, des études et des statistiques (Drees), les enfants de 6 ans issus de familles aux revenus modestes sont en moins bonne santé que ceux dont les parents sont cadres. Ainsi, 16 % des enfants d'ouvriers souffrent de surcharge pondérale, or ils ne sont que 7 % dans les familles de cadres. Autre exemple : 60 % des enfants de cadres se brossent les dents plusieurs fois par jour, alors que les enfants d'ouvriers ne sont que 47 % à le faire. Résultat : ces derniers sont 30 % à avoir au moins une dent cariée, contre seulement 8 % chez les enfants de cadres. Des écarts inquiétants, qui n'ont pas beaucoup évolué depuis le précédent rapport sur la question, daté de 2006.

][

][ Le handicap de la sclérose en plaquesPlus de 99 000 personnes en France sont atteintes d'une sclérose en plaques (SEP), et 4 000 à 6 000 nouveaux cas sont déclarés chaque année, dont deux tiers chez les femmes. Les premiers symptômes de SEP apparaissent entre 25 et 35 ans. L'âge moyen lors du diagnostic est de 30 ans, mais la maladie peut également toucher les enfants, et même les nourrissons, ou au contraire se déclarer à un âge très avancé. Ni contagieuse ni mortelle, elle évolue vers un handicap croissant.

Le gluten responsable d’une insuffisance rénaleUne étude de l’Inserm*, menée sur des souris, fait apparaître un lien entre le gluten et la maladie de Berger, une pathologie du rein liée à une anomalie immunitaire qui entraîne une insuffisance rénale dans près de 30 % des cas. Conclusion : les personnes atteintes par cette maladie doivent éviter le gluten. Les chercheurs ont en effet observé qu’un régime sans gluten protégeait de la maladie et que la réintroduction de ce composé, au contraire, l’exacerbait. Environ 1 500 cas de maladie de Berger sont diagnostiqués chaque année en France. Ce sont souvent de jeunes adultes qui sont concernés, mais elle peut aussi se déclarer chez l’enfant ou chez l’adulte plus âgé.

* Inserm-université Paris-Diderot, unité 1149, Centre de recherche sur l’inflammation, Paris.

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La pratique de La

chirurgie

ambuLatoire

progresse en

France.

E n France, près d’une opération sur deux (49,9 %) est aujourd’hui réalisée en ambulatoire, selon les derniers chiffres de 2014 de l’Association fran-

çaise de chirurgie ambulatoire (Afca). L’objectif de 50 % fixé par le précédent gouvernement pour 2016 est donc quasiment atteint, et les 62,2 % prévus pour 2020 le seront certainement aussi. La France part pourtant avec un grand retard par rapport à ses voisins d’Europe du Nord (trente ans vis-à-vis des Anglais notamment), et ne parlons pas des Etats-Unis, où ce mode opératoire est pratiqué depuis les années 60 et concerne désormais plus de 80 % des interventions.

n Une pratiqUe qUi tend à se généraliser

Aujourd’hui, l’Hexagone amorce une véritable révolution quant aux pratiques chirurgicales en ambulatoire : « Nous abordons une phase transitoire. Il faut gagner la confiance des patients », explique le professeur Corinne Vons,

La chirurgie ambulatoire permet au malade de rentrer chez lui le soir même de son opération. Une pratique qui progresse en France. La plupart des patients restent cependant attachés au séjour à l’hôpital, qu’ils jugent plus sécurisant. Et pourtant…

La chirurgie ambulatoire, une voie d’avenir

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notre santé Médecine

présidente de l’Afca, membre du comité exécutif de l’International Association for Ambulatory Surgery (IAAS) et chirurgien digestif. Des « simples » traitements de la cataracte aux extractions de dents, on est passé en dix ans à des interventions de plus en plus complexes, comme l’ablation de la vésicule biliaire, voire du côlon ou d’un fragment de poumon. Le Plan cancer 2014-2019 du gouvernement prévoit même que 50 % de la chirur-gie du cancer du sein pourra être réalisée en ambulatoire, comme pratiquement toutes les opérations, grâce à de nouvelles techniques d’anesthésie et d’intervention. « Avec l’évolution des pratiques et des traitements, on pourrait presque tout envisager », indique le professeur Vons, qui milite pour le développement de la chirurgie ambulatoire en France et pense que « tout sera un jour possible », y compris les opérations réalisées actuellement en urgence. « Le tout est de bien évaluer et gérer les risques postopératoires et d’avoir une parfaite organisation du planning des opérations, précise-t-elle. Le mieux : une

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unité de chirurgie ambulatoire conçue pour une “marche en avant”, où le patient ne revient jamais sur ses pas, où il n’a pas de chambre attribuée qui reste inutilisée quand il n’y est pas. »

n qUels bénéfices poUr le patient ?Pour le professeur Vons, les mentalités doivent chan-ger : « Les gens sont frileux. Ils pensent, à tort, qu’ils seront mieux traités à l’hôpital, plus en sécurité. Or, ils gagnent en confort à rentrer chez eux. Il y a beaucoup plus d’avantages à rester chez soi après une opération. » Ainsi, les enfants et plus encore les personnes âgées ont besoin de garder leurs repères. S’il demeure à l’hôpital, le patient risque davantage de se retrouver avec une perfusion pour la nuit et restera dépendant des infirmières. Aujourd’hui, celui qui vient d’être opéré peut sortir le soir même s’il remplit tous les critères des tests de surveillance médicale autorisant

][Par la libération en ressources humaines et en lits, la chirurgie ambulatoire permet une meilleure organisation des services de chirurgie, ainsi qu’une réduction des coûts pour les établissements de santé et l’Assurance maladie. A condition toutefois de procéder à de nouveaux aména-gements, car « on ne peut pas faire du nouveau avec de l’ancien : il est impératif d’investir pour adapter l’hôpital à la chirurgie ambulatoire », souligne le professeur Corinne Vons, prési-dente de l’Association française de chirurgie ambulatoire (Afca), membre du comité exécutif de l’International Association for Ambulatory Surgery (IAAS) et chirurgien digestif, qui décrit une situation actuelle encore mal adaptée à l’ambulatoire, due au retard de la France dans ce domaine. « Les malades sont loin des blocs, les praticiens doivent revenir pour signer les autorisations de sortie. On perd en facilité », ajoute-t-elle. Et de conclure : « Les établissements hospitaliers français sont de véritables hôtels, constitués en majeure partie de chambres. C’est parfois encore le malade qui décide de la date de sa sortie et qui, souvent, demande à la différer pour convenance personnelle. Il est trop déresponsabi-lisé, et cela ne va ni dans le sens de la qualité et de la sécurité de sa prise en charge, ni dans celui des économies de santé. »

Des investissements D’aborD

sa sortie*, parmi lesquels l’absence de douleur. Chez certains patients, en orthopédie par exemple, un cathéter et une pompe sont implantés pour adminis-trer directement les médicaments antidouleur. Autre bénéfice pour les malades : le taux d’infections nosocomiales est diminué significativement. Il a été démontré que, de 0,98 % en conventionnel, il est passé à 0,48 % en ambulatoire. Par ailleurs, « une étude danoise menée sur près de 60 000 interventions en 2012 a montré que, trente jours après l’opération, 1,21 % des malades seulement sont revenus à l’hôpital, dont 0,5 % pour des complications hémorragiques (non graves), 0,44 % pour des infections et 0,09 % pour des accidents thromboemboliques », détaille le professeur Vons, qui ajoute : « La chirurgie ambulatoire est une chirurgie d’excellence. Elle n’est réalisable que si les patients n’ont ni douleurs ni nausées. En chirurgie ambulatoire, toutes les imperfections de la prise en charge sont visibles. On n’a pas droit à l’erreur. »

n edUqUer à la cUltUre de l’ambUlatoire

Le chirurgien informe le patient sur toutes les étapes de sa prise en charge. Ce dernier doit savoir quelles sont les suites habituelles de l’opération et quels signes doivent l’alerter. « Il n’est plus infantilisé, mais devient acteur, explique le professeur Vons. En Angleterre et au Danemark, il n’y a plus d’appels la veille (les recomman-dations préconisent un appel la veille de l’opération pour rappeler au malade les consignes, comme la préparation cutanée ou la prise de médicaments, NDLR). La présence d’un accompagnant a même été supprimée. Les patients sont éduqués progressivement, et mieux ils le sont, plus on peut lever certaines barrières de sécurité. »

isabelle Coston

* Pour sortir de l’hôpital après une intervention en ambulatoire, il faut avoir un résultat de 9/10 au score de Chung, qui évalue l’aptitude du patient selon des critères spécifiques (nausées, douleur, autonomie…).

La chirurgie

ambulatoire

est une

chirurgie

d’excellence.

Elle n’est

réalisable que

si les patients

n’ont ni

douleurs ni

nausées.

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E n France, le virus de l’herpès labial (HSV-1) concer-nerait 40 à 65 % de la population. Il se traduit le plus souvent par une affection cutanée récidivante

au niveau des lèvres, de la périphérie de la bouche ou des narines. « La primo-infection a souvent lieu pendant l’enfance et passe la plupart du temps inaperçue, explique le docteur Françoise Ramel, dermatologue à Sèvres (92) et membre du comité scientifique de l’association Herpès. Mais dans 10 % des cas environ, elle se manifeste violemment par une gingivo-stomatite : la bouche, les muqueuses, les gencives ou la langue peuvent être atteintes. L’enfant peut alors faire de la fièvre et cesser de boire et de s’alimenter à cause de la douleur. Une hospitalisation sera parfois nécessaire. » Ce premier épisode se traite généralement

Très fréquent, l’herpès labial, ou bouton de fièvre, ne se guérit pas. Le virus s’installe dans les ganglions nerveux et se réveille lors de poussées, qui peuvent être, selon les cas, plus ou moins fréquentes et douloureuses. Heureusement, des traitements antiviraux par voie locale ou orale limitent les récidives, leur durée et leur agressivité.

Herpès labial : un virus présent pour la vie

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notre santé médecine

par des antiviraux, auxquels sont associés des antibio-tiques en cas de surinfection.

n stress, fatigue, exposition au soleilUne fois entré dans l’organisme, le virus y reste pour la vie. Il suit le chemin d’un nerf, se loge dans le ganglion le plus proche et s’y endort. Réactivé par le stress, une fatigue ou une exposition au soleil, le HSV-1 emprunte alors le parcours inverse et ressort sous la forme d’un bouton de fièvre, généralement au même endroit. Les poussées se traduisent par l’apparition de vésicules en bouquet chargées de virus. Lorsque celles-ci se rompent, elles laissent place à une croûte, qui disparaît en quelques jours sans cicatrice. Chaque épisode dure entre

La pLupart du temps,

un simpLe traitement

LocaL à base de

crème antiviraLe

suffit à caLmer

La poussée…

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six et dix jours. Il faut également savoir que le virus reste parfois en sommeil toute la vie : « Le porteur sain ne fera jamais de bouton de fièvre, ce qui ne l’empêchera pas de contaminer d’autres personnes, notamment par la salive ou les sécrétions nasales, lors d’épisodes d’excrétions asymptomatiques, précise le docteur Ramel. Tout est possible en matière d’herpès, cela dépend de l’agressivité du virus et de la qualité du système immunitaire. »

n Contagion par simple ContaCt« C’est au moment des poussées que la personne est la plus contagieuse, en particulier lorsque les vésicules sont présentes, mais la contagiosité commence dès les signes avant-coureurs, c’est-à-dire quand on ressent des picote-ments ou des brûlures à l’endroit où le bouton va appa-raître. » Jusqu’à la cicatrisation, un simple contact comme un baiser sur la joue peut donc transmettre le virus. Pour prévenir cela, il faut se laver les mains après avoir touché la lésion, éviter d’embrasser ses proches (en particulier les nourrissons de moins de 1 mois, très sensibles au virus) et ne pas échanger son linge de toilette. De même, abstenez-vous de gratter le bouton, pour ne pas provoquer de surinfection, ou de vous frotter les yeux, car le HSV-1 risque de s’y installer, et les conséquences peuvent dans ce cas être bien plus graves (kératite ophtalmique). « Le HSV-1 se propage aussi à l’occasion de rapports oraux-génitaux, ajoute le docteur Ramel. Le virus présent sur les lèvres peut très bien passer sur les parties génitales du partenaire. »

n traiter pour soulager les pousséesLa plupart du temps, un simple traitement local à base de crème antivirale (aciclovir : Activir, Herpevir…) suffit à calmer la poussée, permettant de diminuer la durée de la contagion et l’intensité de l’épisode d’her-pès, mais n’empêchant pas les récidives. La crème doit être appliquée dès les premiers signes pour être vraiment efficace. Les médecins conseillent aussi de ne pas tou-cher les croûtes et de ne surtout pas les arracher : cela retarde la cicatrisation. Dans certains cas sévères, quand il y a au moins six poussées d’herpès par an, le médecin pourra prescrire un traitement oral (aciclovir, valaciclovir) sur plusieurs mois pour espacer les récidives. Un véritable soulage-ment pour les malades, qui vivent mal les épisodes rapprochés, souvent très agressifs, particulièrement douloureux et inesthétiques.

Aliisa WAltAri

c'est au moment des poussées que La personne est La pLus

contagieuse, en particuLier Lorsque Les vésicuLes sont présentes.

][

Le virus responsable de l’herpès oculaire est le plus souvent le même que celui qui entraîne l’herpès labial : le HSV-1. Au lieu de se fixer au niveau des lèvres ou des narines, il s’installe dans l’œil. Quand le virus se réveille, les premiers symptômes ressemblent à ceux d’une conjonctivite : un œil rouge, irrité, une sensation de grains de sable et des paupières gonflées. Le HSV-1 attaque la cornée et provoque une kératite herpétique, c’est-à-dire une inflammation. L’acuité visuelle peut alors baisser, et l’œil devenir très douloureux et craindre la lumière. Il faut consulter un ophtalmologiste le plus rapidement possible ou se rendre aux urgences. La poussée se traite efficacement à l’aide d’anti-herpétiques par voie orale, mais si on laisse le virus agir, la cornée peut être détruite en quelques jours. L’iris, le cristallin et la rétine risquent également d’être atteints, ce qui cause des dommages irrémédiables.

Si le traitement est efficace pour stopper les poussées, il ne protège pas de la récidive : il faut donc rester particu-lièrement vigilant dès l’apparition des premiers symptômes. A savoir également : plusieurs épisodes successifs d’herpès oculaire mal traités peuvent laisser des cicatrices opaques sur la cornée et entraîner une baisse irréversible de la vision.

Herpès opHtAlmique : Attention Aux complicAtions

Le fœtus et le nourrisson ont un système immunitaire encore immature et sont particulièrement sensibles au virus de l’herpès. C’est au moment de l’accouchement, lors du passage dans les voies génitales, que le bébé risque d’être contaminé par le virus de type 2 (HSV-2, herpès génital), surtout si la maman fait une poussée à ce moment-là. Les conséquences peuvent alors être dramatiques pour le nouveau-né : septicémie, hémorragies, troubles neurologiques et respiratoires, méningo-encéphalite ou encore tableau hépatique gravissime pouvant conduire au décès ou à de lourdes séquelles. Ces conséquences peuvent être les mêmes chez un nourrisson qui attrape le virus de type 1 (herpès labial) dans le mois qui suit sa naissance.

Bien qu’une sérologie soit généralement effectuée en début de grossesse, la femme enceinte porteuse de l’un des deux virus ne doit pas hésiter à en parler avec son obstétricien et l’informer de ses poussées. Idem lors d’une première manifestation d’herpès. Selon les cas, un traitement anti-herpétique (aciclovir) pourra être mis en place, en particulier dans les semaines qui précèdent l’accouchement. Une fois de retour à la maison, des mesures de prévention seront prises en cas de poussée d’herpès chez l’un des deux parents : se laver systématiquement les mains avant de toucher le bébé et, surtout, ne pas l’embrasser.

l’herpès néo-natal : une atteinte gravissime

C’est au

moment des

poussées que la

personne est la

plus contagieuse,

en particulier

lorsque les

vésicules sont

présentes, mais

la contagiosité

commence dès

les signes avant-

coureurs, c’est-

à-dire quand on

ressent des

picotements ou

des brûlures à

l’endroit où le

bouton va

apparaître.

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L’ infarctus est encore trop souvent considéré comme une pathologie typiquement masculine. Pourtant, « chez la femme, la première cause de

mortalité est bien la maladie cardiovasculaire, souligne le docteur Martine Gilard, professeur de cardiologie au CHU de Brest. Il faut savoir qu’une femme a quatre fois plus de risques de mourir d’un problème cardiaque que du cancer du sein ». Et, bien qu’avant la ménopause les

Contrairement à une idée reçue, les maladies cardiovasculaires ne sont pas réservées aux hommes. L’infarctus du myocarde concerne également les femmes, en particulier après la ménopause, et, chez elles, il est généralement plus grave et plus mortel. Un phénomène lié en partie à un retard de prise en charge et à un manque d’information de la population.

Infarctus du myocarde : les femmes aussi

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notre santé médecine

femmes semblent être protégées par leurs hormones, la donne est en train de changer depuis une dizaine d’années. « Elles sont de plus en plus nombreuses à faire des infarctus plus jeunes, avant 55 ans, précise le pro-fesseur Gilard. Ce phénomène s’expliquerait notamment par l’augmentation récente du tabagisme féminin, sachant que le risque s’accroît pour les fumeuses qui prennent la pilule. » Ce n’est pas tout : l’accident cardiaque est

Une femme a qUatre

fois plUs de risqUes

de moUrir d’Un problème

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Il faut savoir

qu’une femme a

quatre fois plus

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problème

cardiaque que

du cancer du

sein.

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généralement plus grave et plus mortel chez la femme. Si 43 % des hommes succombent à une crise cardiaque, celle-ci est fatale pour 55 % des femmes, rappelle la Fondation Recherche cardiovasculaire-Institut de France.

n symptômes atypiquesPlusieurs explications à cela, et tout d’abord un défaut dans la prise en charge, plus lente chez la femme : « Les registres montrent qu’il existe un écart moyen d’environ quarante-cinq minutes entre les deux sexes. Or on sait qu’en matière d’infarctus, le temps, c’est du muscle. Plus on attend, plus la mortalité et les séquelles augmentent, même si la cardiologie a fait beaucoup de progrès ces dernières années. » D’après une étude de l’observatoire Cassandre, mis en place par la Société française de cardiologie (SFC), si les femmes connaissent les signes de l’infarctus - une douleur dans la poitrine irradiant

][Une fois le risque vital écarté, une nouvelle vie commence pour le patient qui a été victime d’un infarctus. Avant sa sortie de l’hôpital, il subit généralement plusieurs examens (électrocardiogramme, échographie cardiaque, coronaro-graphie, épreuve d’effort, scintigraphie myocardique) destinés à évaluer les risques de récidive et à dépister d’éventuelles séquelles, une insuffisance cardiaque ou un trouble du rythme cardiaque. Il devra ensuite suivre un programme de réadaptation cardiovasculaire destiné à favoriser la récupération des capacités de son cœur et prendre un traitement médicamenteux spécifique, le « BASI » (bêtabloquants, antiagrégants plaquettaires, statines et inhibiteurs de l’enzyme de conversion), géné-ralement à vie. Bien sûr, son hygiène de vie sera entièrement revue : arrêt du tabac, mise en place d’une alimentation pauvre en graisses et riche en fruits et légumes, et pratique d’une activité physique régulière (marche, vélo, natation, jogging…). Le plus souvent, le suivi médical est très strict la première année suivant l’accident cardiaque, avec une visite par mois chez le médecin généraliste et une tous les trois mois chez le cardiologue.

La vie après L’infarctus

si voUs ressentez Une

doUleUr dans la

poitrine qUi irradie

dans les bras, les

mâchoires, voire dans

le dos : composez le 15.

parfois dans les mâchoires et les bras (surtout le gauche) -, elles appellent moins souvent le Samu quand elles les ressentent. « Elles ne s’imaginent pas du tout faire un accident cardiaque, observe le professeur Gilard. Cela ne leur vient pas à l’esprit parce qu’elles n’y ont pas été vraiment sensibilisées. En revanche, elles conçoivent très bien la possibilité d’infarctus pour leur mari. D’ailleurs, quand c’est lui qui en présente les symptômes, elles appellent. » Cette moindre perception de l’infarctus peut aussi s’expliquer par le fait que, chez certaines femmes, les symptômes sont plus souvent atypiques que chez les hommes. Elles ressentent davantage une irradiation dorsale, des nausées, des palpitations, des douleurs abdominales ou encore une grande fatigue. Bref, un cortège de signes trompeurs, qui peuvent induire en erreur à la fois la patiente et le médecin. Les femmes ont ainsi 20 % de chances en moins de se voir proposer un test d’effort, et 40 % en moins une angiographie (un examen permettant d’apprécier l’état des vaisseaux sanguins).

n La recherche en questionOn le voit, il reste bien du chemin à faire en matière d’information. Mais le problème se situe également au niveau de la recherche. Les essais cliniques concernant les maladies cardiovasculaires portent encore essen-tiellement sur les hommes et il n’existe pas de traitement spécifique pour les femmes (hormis en cas d’hyperten-sion artérielle). Et cela alors que « les lésions qui entraînent l’infarctus semblent un peu différentes chez ces dernières, ajoute le professeur Gilard. On a davantage de dissections coronaires spontanées, par exemple ». Quoi qu’il en soit, les facteurs de risque (âge, obésité, diabète, tabagisme, sédentarité, hérédité et hyperten-sion) demeurent les mêmes que chez les hommes, tout comme les mesures de prévention : ne pas fumer, manger sainement, limiter sa consommation d’alcool et pratiquer une activité physique régulière.

aliisa WaLtari

Si 43 %

des hommes

succombent

à une crise

cardiaque,

celle-ci est fatale

pour 55 %

des femmes

« En France, nous avons la chance de disposer de l’un des meilleurs services d’intervention rapide au monde : le Samu, note le docteur Martine Gilard, professeur de cardiologie au CHU de Brest. Seulement, la population n’a pas suffisamment le réflexe de composer le 15 quand les symptômes de la crise cardiaque se manifestent. » L’enjeu des premières heures est de limiter le plus possible la taille de l’infarctus, c’est-à-dire la quantité de muscle cardiaque nécrosé par l’interruption de la circulation sanguine dans une artère du cœur. Il faut donc aller très vite, et seul le Samu est capable d’intervenir dans les minutes qui suivent et de transporter le malade dans de bonnes conditions vers le service de coronarographie le plus proche. « Environ 85 % des personnes qui ont mal dans la poitrine appellent, précise le professeur Gilard, mais elles contactent plutôt leurs proches, leurs amis ou un voisin, et pas le Samu. Or, plus on multiplie les intermédiaires, plus on perd du temps. » Un seul réflexe à avoir, donc, si vous ressentez une douleur dans la poitrine qui irradie dans les bras, les mâchoires, voire dans le dos : composez le 15.

Le samu, un service à appeler en priorité

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L a dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie dégénérative qui, comme son nom l’indique, est essentiellement due au vieillis-

sement de l’œil. Elle entraîne une dégradation de la partie centrale de la rétine (la macula) et touche 1 % des 50-55 ans, environ 10 % des 65-75 ans et 25 à 30 % des plus de 75 ans. Avant que la maladie ne se déclare, l’ophtalmologiste peut constater la présence d’une maculopathie liée à l’âge (MLA), qui se diagnostique par la présence de petits dépôts blanchâtres à l’intérieur et autour de la macula. Dans 50 % des cas, une maculopathie évoluera en DMLA.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), qui survient à partir de la cinquantaine, concerne aujourd’hui 8 % de la population française, mais avec l’allongement de la durée de vie, ce chiffre ne va cesser de croître. Elle est d’ores et déjà devenue la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.

DMLA, une maladie de plus en plus répandue

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notre santé médecine

Pour cette dernière, deux formes sont à distinguer : la forme dite sèche, qui met environ cinq à dix ans avant d’entraîner une perte de la vision centrale, et la forme « humide », moins fréquente, mais qui se développe plus rapidement et se caractérise par le développement de vaisseaux anormaux dans la région maculaire.

n Des facteurs aggravantsSi l’âge est la première cause de la maladie, certains facteurs, outre l’hérédité, favorisent son apparition. C’est le cas du tabac, qui « multiplie par quatre le risque de DMLA », précise le professeur Gilles Renard, directeur scientifique de la Société française d’ophtalmologie

Il est conseIllé

aux patIents

déjà atteInts de

s'auto-surveIller

régulIèrement

afIn de suIvre

l'évolutIon de

la dmla : regarder

une grIlle de mots

croIsés, un grIllage,

un carrelage,

par exemple, un œIl

après l'autre.

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(SFO). Quant au diabète, « il n’aggrave pas la DMLA, ce sont deux maladies bien distinctes. Il entraîne une rétinopathie, mais cela n’a rien à voir », nuance-t-il.

n QuanD consulter ?Les premiers stades de la maladie sont souvent asymp-tomatiques, d’autant qu’elle n’atteint d’abord qu’un œil. L’œil valide compense alors les défaillances de l’autre. Néanmoins, on peut parfois ressentir une gêne dans l’obscurité ou une diminution de la perception des contrastes. « Entre 50 et 65 ans, des signes prémonitoires peuvent apparaître (difficulté à distinguer nettement les visages, taches noires au centre du champ de vision, déformation des images, NDLR), c’est alors le bon moment de se faire dépister », explique Gilles Renard. Une baisse brutale de la vision doit alerter, surtout si la personne a l’impression de voir des lignes déformées ou ondulées ou encore si elle remarque certains de ces signes annonciateurs. Dans ce cas, il faut consulter un ophtalmologiste, au plus vite. « Si l’on a des cas de DMLA dans sa famille, un dépistage est conseillé, mais il est inutile avant 50 ans, car les formes précoces sont excep-tionnelles », ajoute le professeur Renard.

n les examens De Dépistage« Le dépistage consistera en un fond de l’œil », explique le professeur, qui poursuit : « Il existe aussi des examens complémentaires de la rétine, comme l’OCT (optical coherence tomography, ou tomographie par cohérence optique, NDLR), qui est banal, non invasif et très facile à réaliser. Il permet d’obtenir des coupes de la rétine et de détecter ainsi des signes à l’échelle microscopique. Il est aujourd’hui effectué de manière presque systématique et est absolument sans danger. » Un deuxième examen peut se révéler nécessaire : l’angiographie fluorescéinique. Le praticien injecte un liquide, la fluorescine, par voie intraveineuse, puis observe la progression du produit sur des clichés de la rétine. « Le recours à cet examen a tendance à diminuer au profit du premier, car il est invasif et peut présenter un petit risque de choc allergique », souligne le spécialiste.

n les traitementsLa DMLA est une affection chronique et évolutive. Actuellement, il n’existe pas de médicament capable

la dégénérescence

maculaIre lIée à l'âge

(dmla) est une maladIe

dégénératIve

quI entraîne

une dégradatIon de

la partIe centrale de

la rétIne (la macula).

][Que peut-on faire pour prévenir la DMLA ? « Je recommande déjà de ne pas fumer et de ne pas trop s’exposer au soleil, répond Gilles Renard, directeur scientifique de la Société française d’ophtalmologie (SFO). Il convient de porter des lunettes de soleil, surtout en montagne, en bord de mer et à la neige, et d’avoir une alimentation équilibrée. Il existe des compléments alimentaires pour prévenir la maladie, mais ils sont d’une efficacité très relative. »

Il est conseillé aux patients déjà atteints de s’auto-sur-veiller régulièrement afin de suivre l’évolution de la DMLA : regarder une grille de mots croisés, un grillage, un carrelage, par exemple, un œil après l’autre. Les lignes semblent déformées au début de la maladie, puis, à un stade plus avancé, des taches apparaissent au centre du champ de vision.

Quelle prévention ?

de la guérir définitivement, mais des solutions per-mettent de ralentir son évolution et de diminuer la gêne liée aux symptômes. C’est à l’ophtalmologiste de choisir le traitement le mieux adapté. Depuis mars 2015, l’Avastin - à l’origine, un médicament antican-céreux - est utilisé pour traiter la DMLA. Auparavant, seul le Lucentis, qui est beaucoup plus onéreux (800 euros l’injection), était autorisé en France. Aussi efficace, l’Avastin ne coûterait que 50 euros, mais demande à être reconditionné pour être injecté par voie intra-vitréenne (IVT). Or, des interrogations demeurent sur ces modalités de reconditionnement et de prépa-ration.Avec le vieillissement de la population, les cas de DMLA vont se multiplier. Cette maladie, que l’on ne sait pas encore guérir, fait l’objet de toutes les attentions de la part des ophtalmologistes et des chercheurs, à tel point qu’ils lui ont consacré un quart des travaux de leur dernier congrès. Comme ce fut le cas pour la cataracte, qui s’opère très bien aujourd’hui, on peut espérer l’émergence de nouveaux traitements.

isabelle Coston

Les recherches liées à la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) se multiplient, tant au niveau de la prévention que des traitements. Afin de mieux identifier les personnes à risque et de les traiter précocement, certains chercheurs travaillent sur la mise au point de tests de prédispositions génétiques. D’autres s’orientent vers les transplantations de rétine (épithélium pigmentaire) ou vers la thérapie génique, qui permettra probablement l’utilisation de cellules modifiées génétiquement. Les implants sont désormais envisagés comme une solution et font déjà l’objet d’essais cliniques. Plus récemment, des expériences portant sur l’injection de cellules souches ont été menées avec succès sur des patients âgés, au Japon et aux Etats-Unis. Autant de pistes prometteuses.

la recherche avance

Si l’on a des cas

de DMLA dans

sa famille, un

dépistage est

conseillé, mais

il est inutile

avant 50 ans,

car les formes

précoces sont

exceptionnelles.

Page 24: INFARCTUS DU MYOCARDE :

1. On peut vivre sans thyroïde.

Vrai, mais… « On peut vivre sans thyroïde, mais pas sans hormones thyroïdiennes » , précise le docteur Françoise Borson-Chazot, endocrinologue au CHU de Lyon. Les enfants qui naissent sans thyroïde ou chez qui celle-ci ne fonctionne pas correctement présentent des retards graves de croissance et de maturation du cerveau : c’est ce que l’on appelle l’hypothyroïdie congénitale. « Depuis 1976, elle est systématiquement dépistée chez tous les nouveau-nés, et le développement de ces enfants, traités précocement, est normal », ajoute l’endocrinologue.Chez un adulte, l’absence d’hormones thyroïdiennes déclenche tous les symptômes de l’hypothyroïdie et, si elle est prolongée, un ralentissement des fonctions vitales qui peut aller jusqu’au coma.

2. L’iode a une action préventive. Vrai. Pour que la thyroïde fonctionne, il lui faut de l’iode. On en trouve surtout dans le lait, la viande, les œufs et tous les crustacés. Les Français ne sont plus carencés en iode, grâce à une alimentation équilibrée et aux sels de table iodés pour la plupart. Exception à la règle : les femmes enceintes, qui en manquent. « Elles ont besoin de 200 à 250 milligrammes par jour, au lieu de 150 pour un adulte. Il est très important de prendre un supplément iodé tout au long de la grossesse », conseille l’endocrinologue.

3. L’hypothyroïdie ne fait pas bon ménage avec la grossesse.

Vrai. L’hypothyroïdie n’est pas à prendre à la légère chez la femme enceinte, en raison des risques d’hypertension artérielle, d’avortement spontané ou d’hémorragie après l’accouchement. Le fœtus peut, lui aussi, être touché et connaître une anomalie du développement cérébral et de certains de ses organes. « C’est la raison pour laquelle le dépistage chez la femme enceinte est primordial, notamment en cas d’antécédents de dysfonctionnement de la thyroïde chez elle ou dans sa famille, de goitre ou de maladie auto-immune (le diabète par exemple, NDLR) », insiste le docteur Borson-Chazot.

4. Constamment fatiguée, c’est le signe d’une hypothyroïdie.

Faux. « La fatigue n’est pas un signe distinct de l’hypothy-roïdie. Elle est commune à l’hyperthyroïdie et à de nombreuses maladies chroniques », explique le docteur Borson-Chazot. Il est important de noter ses phases de fatigue dans un agenda ou sur un calendrier et de consulter son médecin traitant, qui orientera si besoin vers un spécialiste.

Elle ne pèse que 10 grammes, mais régule tout notre organisme : c’est la thyroïde. Environ six millions de Français souffrent d’un dysfonctionnement de cette glande, signe que les hormones font le yo-yo entre l’hypo et l’hyperthyroïdie.

Les maladies thyroïdiennes en huit questions

| n° 221/877 | octobre 201524

notre santé médecine

5. Un goitre est inquiétant.Faux. Un goitre est synonyme d’augmentation du volume de la thyroïde, mais ne doit pas être pour autant une source d’angoisse. C’est à la puberté que le goitre se forme, sous l’action des hormones. « La plupart des goitres sont à peine visibles. Il s’agit d’un renflement d’une taille équivalente à celle de la première phalange du pouce », précise le docteur Borson-Chazot. En revanche, associé à une saillie du globe oculaire, le goitre est l’un des symptômes de la maladie de Basedow - l’hyperthy-roïdie. Elle touche en majorité des femmes entre 30 et 40 ans.

6. Qui dit nodule, dit dysfonctionnement de la thyroïde.

Faux. La présence d’un nodule ne rime pas forcément avec un trouble de la fonction thyroïdienne. Le nodule est une « boule » de petite taille (de la tête d’une épingle à une noix), indolore, qui se développe dans l’un ou dans les deux lobes de la thyroïde. En deçà de 2 cen-timètres, il est seulement repérable lors d’un examen échographique. Lorsqu’il est plus gros, un médecin peut le sentir en palpant le cou.

7. La seule solution aux nodules est la chirurgie.Faux. Tout dépend de la nature du nodule : s’il est bénin, une surveillance régulière de sa taille et du taux d’hormones (TSH) suffit. Si les médecins le suspectent d’être cancérigène (seuls 5 % des nodules thyroïdiens le sont), ils préconisent alors une ablation chirurgicale du lobe de la thyroïde où siègent les nodules ou de l’ensemble de la thyroïde. L’opération se passe sous anesthésie générale.

8. Les médicaments sont à prendre toute la vie.Faux. Pour l’hyperthyroïdie, le traitement est provisoire, le but étant de faire baisser le taux de TSH jusqu’à retrouver un équilibre dans le fonctionnement de la thyroïde. En moyenne, le traitement dure entre douze et dix-huit mois. En revanche, les médicaments contre l’hypothyroïdie sont prescrits toute la vie, puisque leur rôle est justement de remplacer un déficit d’hormones thyroïdiennes.

Vanessa PageOt-FrançOise

Les Français

ne sont plus

carencés en iode,

grâce à une

alimentation

équilibrée et aux

sels de table iodés

pour la plupart.

Page 25: INFARCTUS DU MYOCARDE :

L e droit à l’oubli est l’une des mesures embléma-tiques du troisième Plan cancer annoncé par François Hollande, le 24 mars dernier.

Concrètement, les personnes guéries d’un cancer n’auront plus à mentionner leur ancienne maladie lorsqu’elles souhaiteront contracter un emprunt. La Ligue contre le cancer réclamait cette mesure depuis dix ans. « Une personne qui a eu un cancer à 7 ans ne pouvait pas emprunter à l’âge adulte », s’insurge Emmanuel Jammes, délégué à la mission société et politiques de santé de la Ligue. Désormais, ceux qui ont eu un cancer avant l’âge de 15 ans n’auront plus à le déclarer passé un délai de cinq ans après la fin du protocole thérapeutique. Ce délai est de quinze ans pour les personnes qui ont été malades après cet âge.

n Prendre en comPte les avancées médicales

Le droit à l’oubli intègre également les avancées thé-rapeutiques dans le traitement des cancers, point occulté jusqu’à présent. « Les progrès médicaux vont très vite, souligne Emmanuel Jammes. On sait, par exemple, que le cancer du sein, diagnostiqué suffisamment tôt, se guérit très bien. Or, en termes de risques pour les assureurs, il était au même niveau que d’autres cancers. » Une grille de référence va être mise en place entre l’Institut natio-nal du cancer (Inca) et les professionnels de la banque et de l’assurance. Elle servira de base pour calculer le tarif des assurances. Toutefois, si la Ligue contre le

cancer, l’Inca et le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) saluent ce nouveau dispositif, ils n’oublient pas que les autres maladies en sont écartées. « Il va main-tenant s’agir d’étendre au plus vite cette démarche de progrès à d’autres pathologies qui peuvent être guéries et aux maladies chroniques stabilisées, déclare le Ciss. On pense notamment à l’hépatite C, en particulier depuis qu’elle bénéficie d’un nouveau traitement aux résultats très prometteurs. » L’UFC-Que choisir, pour laquelle ce droit à l’oubli est une mascarade, réclame quant à elle « la mise en place d’un vrai droit à l’oubli, basé sur une liste unique et publique de maladies, mise à jour chaque année en fonction des statistiques officielles de santé - maladies que les consommateurs n’auraient plus à décla-rer à leur assureur ».

n le système des surPrimes au PiloriDepuis 2007, la convention Aeras (« S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé »), signée par tous les organismes bancaires et d’assurance, est pourtant censée faciliter l’accès au crédit pour toute personne malade. Elle agit sur l’assurance contractée dans le cadre d’un crédit immobilier ou professionnel. Exigée par les banques, elle protège à la fois l’assuré et l’assureur des risques de décès et d’invalidité, et ses cotisations sont fixées en fonction de l’âge, du montant du prêt et de l’état de santé établi grâce à un question-naire médical préalable. Or, si vous êtes ou avez été atteint d’un cancer, d’une hépatite, d’une insuffisance cardiaque, du VIH, etc., vous présentez un « risque aggravé de santé » dans le jargon des assureurs. Ces derniers appliquent alors des surprimes aux cotisations de l’assurance, un système que dénoncent les associa-tions. « Ces surprimes imposées aux malades sont si importantes qu’elles sont dissuasives, explique Emmanuel Jammes. Dans certains cas, le montant de la surprime est aussi élevé que celui du prêt lui-même ! » « Après le refus de deux ou trois banques, certains occultent leur maladie dans le questionnaire de santé, témoigne Catherine Simonin, présidente de la Ligue contre le cancer dans le Tarn-et-Garonne. Malheureusement, s’ils font une rechute, l’assurance se retourne contre eux pour fausse déclaration par omission et ils se retrouvent à la rue ! »

Michel COLadOn

Alors qu’elles devaient encore payer de lourdes surprimes d’assurance au titre de « risque aggravé de santé » ou qu’elles voyaient régulièrement leur dossier de prêt refusé, les personnes guéries d’un cancer pourront désormais emprunter comme n’importe quel citoyen en France.

Emprunter après un cancer : le droit à l’oubli enfin reconnu

| n° 221/877 | octobre 2015 25

sociétéPratique

•  Site de la Ligue contre le cancer : Ligue-cancer.net.

•  Site du Collectif interassociatif  sur la santé (Ciss) :  Leciss.org.

•  Santé Infos Droits : tél. 0810 004 333 (n° Azur, tarif  selon l’opérateur téléphonique) ou 01 53 62 40 30  (prix d’une communication normale). Ouverte les lundi, mercredi et vendredi,  de 14 à 18 heures,  et les mardi et jeudi, de 14 à 20 heures. 

•  Site de la convention Aeras : Aeras-infos.fr.

en savoir plus :

Page 26: INFARCTUS DU MYOCARDE :

Aux hommes, la production. Aux femmes, les courses, la cuisine… Forgés au fil des siècles, les stéréotypes ont la vie dure, et ils mettent

du temps à vaciller. Le regard porté sur la consomma-tion correspond, pour une part, à une dévalorisation des activités jugées féminines. Des activités qui doivent pourtant être exercées ! Les femmes sont en tête de la consommation pour les vêtements, mais ce n’est pas pur « souci de soi » : elles achètent aussi pour toute la famille, et en tout cas pour les enfants, dont elles s’appliquent beaucoup mieux à connaître les besoins ! Les hommes sont en tête pour les hôtels, les restaurants, mais aussi les boissons alcoolisées et le tabac. Pour les courses alimentaires, ce sont principalement les femmes qui font les achats. Surtout dans les ménages avec enfants, où 36 % des hommes ne font jamais les courses (ils ne sont « que » 29 % dans les ménages sans enfants). Quand ils se déplacent, les hommes se mobilisent surtout pour choisir le vin, la bière, les alcools, le fro-mage, les charcuteries, le café, le chocolat, les confise-ries… Plutôt les aliments plaisir, en somme. Aux femmes reste dévolue la liste des besoins essentiels. D’après l’INSEE, le temps de la production domestique corres-pond à 1,5 fois le temps de travail rémunéré : et il est accompli par les femmes dans 64 % des cas.

n LES FEMMES PLUS RESPONSABLES La prédominance féminine en matière de consommation a bien des avantages. Les femmes sont plus en quête de garanties que les hommes. Elles sont plus sensibles à l’impact sanitaire et environnemental de leurs achats. Elles lisent plus souvent les étiquettes, notamment par rapport à l’alimentation des enfants. Chez les hommes, la lecture de l’étiquette progresse, mais elle vient plutôt avec l’âge. Les femmes sont aussi plus attentives aux critères de choix comme le label de qualité, la produc-tion locale ou régionale, l’écologie, le durable et l’huma-nitaire… Environ 19 % des femmes, contre 12 % des hommes, achètent des produits de l’agriculture biolo-gique. Le label écologique mobilise 40 % des femmes contre 34 % des hommes. Le label humanitaire, 31 % contre 23 %. Plus généralement, le souci des garanties d’hygiène et de sécurité augmente avec l’âge et dans les deux sexes, mais il est plus marqué chez les femmes. Il concerne 43 % des femmes contre 33 % des hommes dans la tranche d’âge des 18-34 ans. Et 51 % des femmes contre 42 % des hommes chez les 35-54 ans. Les femmes sont aussi moins optimistes face à l’avenir et plus inquiètes du contexte économique. Conséquence : elles adoptent facilement un comportement de consom-

mateur responsable. Elles sont plus attentives aux prix, aux promotions, aux marques de distributeurs. Et plus nombreuses que les hommes à déclarer qu’elles s’im-posent des restrictions budgétaires.

n DES PETITS PAS VERS PLUS D’ÉQUITÉ L’analyse des données des enquêtes ne permet pas cependant de conclure à la stricte séparation des sexes en matière de consommation. Les différences qui per-durent ne doivent pas masquer les convergences. Depuis 20 ans, la proportion des hommes qui font les courses pour la famille n’a cessé d’augmenter. Et en 2010, 27 % des hommes participaient à la préparation des repas (55 % au moins une fois par semaine). La proportion des hommes qui ne font jamais la cuisine et en baisse, de l’ordre de 25 %. Et 15 % des femmes disent que leur conjoint la fait tous les jours ! Globalement, on pro-gresse, tout doucement il est vrai, vers un peu plus d’équité. Vers des relations de plain-pied et vers une plus grande proximité dans l’accomplissement des tâches. Après, c’est affaire de regard. Les pessimistes verront toujours le verre presque vide. Et les optimistes le verre qui se remplit peu à peu…

nutrinews

*Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.

**Institut national de la statistique et des études économiques.

Les femmes et les hommes ne consomment pas de la même manière. C’est ce qu’il ressort de l’analyse des enquêtes du Crédoc* et de l’INSEE**.

Les consommateurs face à l’alimentation

| n° 221/877 | octobre 201526

SOCIÉTÉ ALIMENTATION

Les femmes sont

plus attentives

aux critères de

choix comme le

label de qualité,

la production

locale ou

régionale,

l’écologie, le

durable et

l’humanitaire...

Page 27: INFARCTUS DU MYOCARDE :

| n° 221/877 | octobre 2015 27

N otre budget alimentation. Entre 2005 et 2011, la part du budget consacrée à l’alimentation a augmenté. En 2011, un ménage français

dépensait en moyenne chaque année 6 200 € pour son alimentation, soit 23 % de son budget. Dont environ 1 100 € pour les services de restauration et un peu plus de 300 € pour les cantines, plus de 1 000 € pour la viande, 800 € pour le pain, les produits de boulangerie et les féculents, 600 € pour le lait, les fromages et les œufs, un peu plus de 400 € pour les légumes (y compris pommes de terre), moins de 400 € pour les poissons et fruits de mer, environ 300 € pour les fruits, de même que pour le sucre, la confiture et la confiserie. Les bois-sons alcoolisées revenaient à près de 400 €, suivies de près par les boissons non alcoolisées. La viande mobilise le quart du budget alimentaire des Français. Les ménages les plus modestes consacrent 22 % de leur budget aux féculents, pain et produits de boulan-gerie. Les plus aisés seulement 17 %. Ils dépensent plus aussi pour le poisson et pour les fruits. Les moins de 25 ans viennent en tête pour les dépenses de restauration. n Fruits et légumes. Nous mangeons 10 kg de tomate fraîche par habitant et par an, 4 kg de chou-fleur et brocolis, et près de 12 kg de surgelés de toutes sortes (ce qui nous place en tête de l’UE, suivis de près par l’Espagne). Nous consommons aussi 43 kg d’oranges (surtout transformées en jus), 22 kg de pommes (fraîches et transformées), 5,2 kg de pêches, 3,4 kg de poires, 2,6 kg de raisins et 8,5 kg de bananes. n Féculents et cie. Avec 5 à 10 kg de pâtes par habitant, nous sommes dans la moyenne de l’UE, mais loin derrière les Italiens (25 kg). La boulangerie artisanale reste appré-ciée, la boulangerie industrielle progresse : 18 kg en 2012, contre 39 kg en moyenne dans l’UE, et 58 kg en Allemagne ! Nous mangeons aussi 20 kg de pommes de terre fraîches, 5 kg de riz et 2 kg de légumes secs. n Viande. La consommation a baissé : 90 kg par habitant en 2012, soit 10 kg de moins qu’en 2000. Stabilité pour la charcuterie et les viandes en conserves. Le surgelé marque le pas. Le poulet découpé continue sa progression. A noter : 4 kg de pâtes alimentaires farcies à la viande, et 3 kg de pizzas, quiches, nems… (qui comportent d’ailleurs en général peu de viande). n Poisson. Depuis 10 ans, nous mangeons entre 23 et 25 kg de poisson par an. Un tiers frais, un tiers en produit traiteur réfrigéré, le reste en surgelé et en conserve. Le thon et le saumon sont les plus demandés, devant cabillaud et morue. n Produits laitiers. La consommation de lait et de yaourts est de 55 kg par habitant en France (50 kg en

moyenne dans l’UE). Celle de yaourts aromatisés, crème fraîche, desserts lactés et fromage frais est de 30 kg. La consommation de fromage est stable, autour de 20 kg. Le Memento Alimentation note que la fabrication française de produits laitiers, y compris le beurre, se poursuit sous le signe de la qualité.n Beurre et huiles. La France consomme presque deux fois plus de beurre que l’ensemble des pays de l’UE : 7,2 kg par habitant contre 3,7 kg. La consomma-tion d’huile végétale a diminué : entre 10 et 15 kg. Les huiles de tournesol et de colza sont les plus utilisées. n sucre. Consommation stable (surtout dans des produits) : 25 kg par habitant. n Boissons. En progrès, les boissons rafraîchissantes : 80 litres par an. La bière (autour de 30 litres) reste moins prisée que dans l’UE (plus de 60 litres en moyenne). Le vin est en déclin : de plus de 60 litres par an et par habitant en 1992-93, nous sommes passés à 50 litres aujourd’hui. La moyenne dans l’UE est de 30 litres. n le temPs des rePas. Déjeuner en moyenne vers 12 h 40, dîner vers 20 h 10. Les Français prennent en moyenne 2 h 12 par jour pour s’alimenter et consacrent 36 minutes à préparer, cuire et éplucher les aliments. Le grignotage est fréquent chez 29 % des moins de 25 ans…

nutrinews

Agreste. Memento Alimentation, édition 2015 (ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt).

Ce que nous dépensons chaque année pour mangerLe ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a publié l’édition 2015 de son « Memento Alimentation ». Un aperçu chiffré de notre consommation annuelle d’aliments, de boissons, et de ce qu’il nous en coûte…

La viande

mobilise

le quart

du budget

alimentaire

des Français.

Page 28: INFARCTUS DU MYOCARDE :

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Par PublijeuxLoisirs

Page 29: INFARCTUS DU MYOCARDE :

| n° 221/877 | octobre 2015 29

réseauloisirs

A vos agendas pour le lancement des marchés de Noël !

Douceurs sucrées et épices, senteurs de bois et de sapin, et décors de Noël exercent leur magie pour vous transporter au cœur d’un univers féérique : celui des marchés de Noël alsaciens. Leur ouverture marque le coup d’envoi des festivités ! Marché gourmand pour vous délecter de petites douceurs ou marché artisanal pour découvrir le savoir-faire régional : chaque étal vous réserve d’étonnantes surprises ! Au Hohwald, le square Kuntz se transformera encore cette année en village de Noël. Niché au cœur du vignoble alsacien, ce petit bourg s’animera dès le mois de novembre afin de vous plonger dans la magie de Noël.

La résidence Le Rocher ouvrira ses portes le 29 novembre. Profitez des offres du 29 novembre 2015 au 3 janvier 2016, en longs et courts séjours.

Tableau des tarifs toutes formules dimanche-dimanche dim-jeudi jeudi-dim dim-jeudi jeudi-dim dim-jeudi jeudi-dim

Type d’appartement 29-nov 06-dec 13-dec 20-dec 27-dec 29-11/03-12 03-12/06-12 06-12/10-12 10-12/13-12 13-12/17-12 17-12/20-12

AB 200 € 200 € 210 € 242 € 268 € 160 € 150 € 160 € 150 € 168 € 158 €

BT 222 € 222 € 232 € 274 € 306 € 178 € 168 € 178 € 168 € 186 € 174 €

BB 230 € 230 € 240 € 284 € 318 € 184 € 174 € 184 € 174 € 192 € 180 €

FDB 260 € 260 € 270 € 354 € 394 € 208 € 196 € 208 € 196 € 216 € 204 €

GT 270 € 270 € 290 € 386 € 428 € 216 € 204 € 216 € 204 € 232 € 218 €

GB 274 € 274 € 304 € 396 € 440 € 220 € 206 € 220 € 206 € 244 € 228 €

LDB 300 € 300 € 328 € 416 € 464 € 240 € 226 € 240 € 226 € 262 € 246 €

OB 370 € 370 € 398 € 462 € 512 € 296 € 278 € 296 € 278 € 318 € 300 €

Retrouvez toutes ces informations sur www.centpourcentvacances.fr

Un Noël inoubliable… en Alsace

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AB 200 € 200 € 210 € 242 € 268 € 160 € 150 € 160 € 150 € 168 € 158 €

BT 222 € 222 € 232 € 274 € 306 € 178 € 168 € 178 € 168 € 186 € 174 €

BB 230 € 230 € 240 € 284 € 318 € 184 € 174 € 184 € 174 € 192 € 180 €

FDB 260 € 260 € 270 € 354 € 394 € 208 € 196 € 208 € 196 € 216 € 204 €

GT 270 € 270 € 290 € 386 € 428 € 216 € 204 € 216 € 204 € 232 € 218 €

GB 274 € 274 € 304 € 396 € 440 € 220 € 206 € 220 € 206 € 244 € 228 €

LDB 300 € 300 € 328 € 416 € 464 € 240 € 226 € 240 € 226 € 262 € 246 €

OB 370 € 370 € 398 € 462 € 512 € 296 € 278 € 296 € 278 € 318 € 300 €

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Un Noël inoubliable… en Alsace

Page 30: INFARCTUS DU MYOCARDE :

Locationsn I s è re - C h a m ro u s s e . Collaborateur CE loue studio en cœur de station, pied des remontées mécaniques, dans résidence les Balcons de Recoin, 25 m2 en RdC avec ter-rasse. Tarif selon période. Té l . : 06 84 18 19 93 . Courriel : [email protected]

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avec vue sur mer exception-nelle, baie de Cannes, îles de Lérins. Tout équipé (LL, LV, TV, DVD, MO et four). Au 3eétage d’un immeuble avec gardien et parking privé. Location du dimanche au dimanche. De 280 € à 480 € / semaine selon période. Tél. : 06 73 27 25 83.

n L l anca , Co s t a B rava (Espagne) - A louer apparte-ment T3, rez-de-chaussée, accès direct au jardin de la rés idence . 6 couchages (2 chambres lits doubles + 1 canapé lit), cuisine équi-pée. 2 grandes terrasses. Parking. Magnifique vue sur mer. Lieu très calme, en bor-dure du parc naturel du Cap de Creus. Toute l ’année. De 300 € à 600 €/semaine s e l o n p é r i o d e . T é l . : 06 79 00 11 19.

n Gérardmer (Vosges), coteau des Xettes, loue appartement 50 m2 « open space » pour 4 personnes, cuisine toute équipée. Terrasse vue sur la Mauselaine. Place de parking privée. Proximité centre ville.

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Prix selon période. Tél : 07.62.88.32.87 - courriel : [email protected]

n Annecy (Haute-Savoie) - Loue T1 bis avec chambre fermée 35 m2 + loggia, pour 2 / 4 p e r s . , d a n s p e t i t immeuble (2e étage) situé au pied du Semnoz, à 10 mn à pied de la vieille ville, 15 mn du lac, stat ions de ski à proximité (Le Semnoz, La Clusaz et Le Grand Bornand). Tout confort (LL, TV, four). Commerces à proximité . Place parking. Local vélo à disposition. Location toutes saisons, semaine, quinzaine, mo i s e t week - end . 270 à 4 0 0  € s e l o n p é r i o d e . Tél. : 06 81 22 76 79 ou [email protected]

n Saint-Cyr-les-Lecques (83) - Loue studio 27 m2 + terrasse 6 m2. A 10 mn à pied des plages. Proximité tous com-merces et « Aqualand ». Excellent état. Couchages pour 4 personnes. Place de parking. Semaine, quinzaine, mois, ou à l’année. Prix raisonnable.

Tél. : 04 91 79 14 02 ou 06 30 08 95 99.

n Espagne, Costa del Azahar, A l c o s s e b re , c a p i c o r p (240 km au sud de Barcelone, 120 km au nord de Valence), l o u e a p p a r t e m e n t F 3 , 2 chambres (4 couchages), 70 m2, au 3e étage résidence 4 niveaux. Garage individuel fermé. Vue mer. A 100 m plage sable et galets. Piscine privée, terrain tennis, copro-priété fermée. De 300 à 600 € la semaine selon période. Té l . : 07 83 09 79 97 . Courriel : [email protected]

n Station de Chamrousse (25 km Grenoble), salariée G r o u p e B P C E l o u e b e l appartement dans Domaine de l’Arselle. Accès direct aux pistes ski alpin, nordique, raquettes. 4 à 6 couchages (2 chambres). Grand balcon sud. Piscine, sauna, jacuzzi dans Domaine. Possibilité prêt draps, linge maison, luge, raquettes à neige. Hiver 2015 /2016 : 750 €/semaine pendant vacances scolaires ; 500 €/semaine hors

200 à 300 € selon période. Locat ion l inge poss ib le . Possibilité location week-end. Envoi photo sur demande. Tél. : 04 79 37 19 28 ou 06 86 91 87 27 - Courriel : [email protected]

n X o n r u p t - L o n g e m e r (Vosges) - Chalet à louer, Rdc + 3 chambres mansardées à l’étage, chacune avec un lit pour 2 per sonnes . Tout équipé (LL, LV, MO, four, TV). Abri voiture. Local à skis. Les animaux ne sont pas admis. Location toutes sai-sons. Tél. : 06 87 80 32 91.

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n St-Nicolas- la-Chapel le (Savoie), retraité CE loue toute l’année, dans résidence, studio avec mezzanine pour 2 à 4 personnes. Tout équipé (LL, LV, four, plaque induc-tion, TV, DVD). Excellent état. Balcon. Place parking dans garage collectif + exté-rieur. Casier à skis. Commerces à proximité. Proche stations Flumet, Les Saisies, ND de Bellecombe, Praz-sur-Arly…

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