hebdo sem3 2014

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Ligne régulière Vers un rebond du marché en 2016 ? Le marché du transport conteneurisé va-t-il connaître un rebond cette année ? Pour les divers experts du secteur de la ligne régulière, on ne devrait pas retrouver l’équilibre avant 2016, année où le nombre de livraisons de navires neufs va enfin baisser. D’ici-là, les armateurs vont continuer à tenter fréquemment de faire entrer en vigueur des restaurations de taux de fret et subir les effets néfastes du phénomène de surcapacité qui sévit dans le marché depuis quelques années. Pour Alan Murphy, co-dirigeant et par- tenaire fondateur du cabinet d’études danois SeaIntel Maritime Analysis, “il existe encore un grand nombre de méga-porte-conteneurs en commande qui ne sont pas nécessaires sur le marché”. Les LivrAisons MondiALes sur LA pente S’exprimant à Hong Kong fin 2013 au forum maritime de l’Asian Logistics and Maritime Conference (ALMC), l’expert considère que le secteur de la ligne régulière assiste aujourd’hui à une explosion de la vo- latilité des taux de fret en raison de l’accrois- sement de la taille moyenne des navires sur toutes les lignes du globe. Il précise même que, sur certaines routes, elle a augmenté de 30 %. Alan Murphy rappelle que les taux de fret n’ont pas cessé de baisser jusqu’à ce que les armateurs décident d’instaurer des restau- rations de taux de fret (GRI). Alan Murphy a estimé que la demande globale a progressé en novembre 2013 par rapport à novembre 2012. Selon lui, cette évo- lution est due à l’amélioration de la demande asiatique à l’export (alors qu’elle a chuté à l’import). Le cabinet d’experts scandinave dans le transport maritime conteneurisé attri- bue également cette hausse à l’amélioration de la demande à l’import en Amérique du Nord alors que l’export a baissé. En Europe, Alan Murphy a constaté une augmentation de la demande de transport, et ce autant à l’import qu’à l’export. Quant à l’offre de transport déployée par les armateurs mondiaux, après avoir aug- menté de 6 % en 2012, elle marqué un bond de 20 % en 2013 avec 17,37 millions d’EVP de capacité. Chiffres communiqués par Alphaliner en main, l’expert du cabinet danois s’attend à une décéléra- tion de cette évolution fin 2014 à 7,6 % avec 18,68 M EVP, à 6,5 % avec 19,90 M EVP en 2015 et 6 % à 19,91 M EVP en décembre 2016. Il prévoit également un ralentisse- ment des livraisons de navires neufs. Celles- ci, qui devaient s’établir à 254 unités au 31 décembre 2013, vont se chiffrer à 202 fin 2014, 155 en 2015 et 25 en 2016. Quant aux alliances, il juge que le P3, qui va permettre des économies d’échelle, va tenir le haut de la scène internationale du shipping avec 35 navires, soit une capacité globale de 610.000 EVP, devant CKYH et ses 32 navires (soit 416.280 EVP) et le G6 avec ses 19 unités (et 240.631 EVP). Pour le responsable de SeaIntel Maritime Analysis, “le marché de la ligne régulière reste très cyclique. Les cycles se raccourcissent. Ils sont d’une durée de six mois”, observe-t-il. De son côté, Hua Joo tan, consultant chez Alphaliner, considère que “la volatilité du marché n’est pas un gros mot”. Et de rappeler les principes de déréglementation du marché actuel : “L’offre dépasse la demande depuis deux ans. Du coup, les armateurs envoient à la casse une partie de leurs navires. En outre, le slow steaming continue à tenter d’absorber l’offre excédentaire”. Selon lui, “le ratio entre navire partant à la casse et unité en livraison est passé de 1 à 4 en 2012 à 3 à 1 au- jourd’hui. Mais la surcapacité persiste”. Il souligne que la mise en inactivité des navires, en tant que solution artificielle visant à combattre le phénomène de surcapaci- té, n’était pas viable. Quant au slow steaming, il ajoute que “cette technique a ses limites car elle ne peut pas être utilisée sur toutes les routes du monde”. Pour Hua Joo Tan, l’Asie pourrait servir à consolider le secteur dans le monde. De quoi rassurer les ports et les arma- teurs de la région. vincent CALAbrèse Nantes : Les flux énergétiques ont plombé 2013 Institutions/ Infrastructures SNCM : Le trafic a repris Bourbon : Accélération du désendettement en 2013 Senalia : Une campagne stable à 6,5 Mt Air France-KLM : Le trafic soutenu par l’Asie et l’Amérique Entreprises 69 ème année www.lantenne.com semaine 3 - Janvier 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480 l’hebdo Antarctique : La saga des navires piégés dans les glaces est terminée International International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com EUROREGIE 12/2013 www.lantenne.com “Le marché reste très cyclique” © Kuehne-nagel

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Page 1: Hebdo sem3 2014

Ligne régulière

Vers un rebond du marché en 2016 ?

Le marché du transport conteneurisé va-t-il connaître un rebond cette année ? Pour les divers experts du secteur de la ligne régulière, on ne devrait pas retrouver l’équilibre avant 2016, année où le nombre de livraisons de navires neufs va enfin baisser. D’ici-là, les armateurs vont continuer à tenter fréquemment de faire entrer en vigueur des restaurations de taux de fret et subir les effets néfastes du phénomène de surcapacité qui sévit dans le marché depuis quelques années.

Pour Alan Murphy, co-dirigeant et par-tenaire fondateur du cabinet d’études danois SeaIntel Maritime Analysis, “il existe encore un grand nombre de méga-porte-conteneurs en commande qui ne sont pas nécessaires sur le marché”.

Les LivrAisons MondiALes sur LA pente

S’exprimant à Hong Kong fin 2013 au forum maritime de l’Asian Logistics and Maritime Conference (ALMC), l’expert considère que le secteur de la ligne régulière assiste aujourd’hui à une explosion de la vo-latilité des taux de fret en raison de l’accrois-sement de la taille moyenne des navires sur toutes les lignes du globe. Il précise même que, sur certaines routes, elle a augmenté de

30 %. Alan Murphy rappelle que les taux de fret n’ont pas cessé de baisser jusqu’à ce que les armateurs décident d’instaurer des restau-rations de taux de fret (GRI).

Alan Murphy a estimé que la demande globale a progressé en novembre 2013 par rapport à novembre 2012. Selon lui, cette évo-lution est due à l’amélioration de la demande asiatique à l’export (alors qu’elle a chuté à l’import). Le cabinet d’experts scandinave dans le transport maritime conteneurisé attri-bue également cette hausse à l’amélioration de la demande à l’import en Amérique du Nord alors que l’export a baissé. En Europe, Alan Murphy a constaté une augmentation de la demande de transport, et ce autant à l’import qu’à l’export.

Quant à l’offre de transport déployée par les armateurs mondiaux, après avoir aug-menté de 6 % en 2012, elle marqué un bond de 20 % en 2013 avec 17,37 millions d’EVP de capacité. Chiffres communiqués par Alphaliner en main, l’expert du cabinet danois s’attend à une décéléra-tion de cette évolution fin 2014 à 7,6 % avec 18,68 M EVP, à 6,5 % avec 19,90 M EVP en 2015 et 6 % à 19,91 M EVP en décembre 2016. Il prévoit également un ralentisse-ment des livraisons de navires neufs. Celles-ci, qui devaient s’établir à 254 unités au 31 décembre 2013, vont se chiffrer à 202 fin 2014, 155 en 2015 et 25 en 2016. Quant aux alliances, il juge que le P3, qui va

permettre des économies d’échelle, va tenir le haut de la scène internationale du shipping avec 35 navires, soit une capacité globale de 610.000 EVP, devant CKYH et ses 32 navires (soit 416.280 EVP) et le G6 avec ses 19 unités (et 240.631 EVP). Pour le responsable de SeaIntel Maritime Analysis, “le marché de la ligne régulière reste très cyclique. Les cycles se raccourcissent. Ils sont d’une durée de six mois”, observe-t-il.

De son côté, Hua Joo tan, consultant chez Alphaliner, considère que “la volatilité du marché n’est pas un gros mot”. Et de rappeler les principes de déréglementation du marché actuel : “L’offre dépasse la demande depuis deux ans. Du coup, les armateurs envoient à la casse une partie de leurs navires. En outre, le slow steaming continue à tenter d’absorber l’offre excédentaire”. Selon lui, “le ratio entre

navire partant à la casse et unité en livraison est passé de 1 à 4 en 2012 à 3 à 1 au-jourd’hui. Mais la surcapacité persiste”. Il souligne que la mise en inactivité des navires, en tant que solution artificielle

visant à combattre le phénomène de surcapaci-té, n’était pas viable. Quant au slow steaming, il ajoute que “cette technique a ses limites car elle ne peut pas être utilisée sur toutes les routes du monde”. Pour Hua Joo Tan, l’Asie pourrait servir à consolider le secteur dans le monde. De quoi rassurer les ports et les arma-teurs de la région.

vincent CALAbrèse

Nantes :Les flux énergétiques ont plombé 2013

Institutions/Infrastructures

SNCM :Le trafic a repris

Bourbon :Accélération du désendettement en 2013

Senalia :Une campagne stable à 6,5 Mt

Air France-KLM :Le trafic soutenupar l’Asie et l’Amérique

Entreprises

69ème année www.lantenne.com semaine 3 - Janvier 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480

l’hebdo

Antarctique :La saga des navires piégés dans les glaces est terminée

International

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EGIE

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2013

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“Le marché reste très cyclique”

© Kuehne-nagel

Page 2: Hebdo sem3 2014

2 - Semaine 3 - Janvier 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions

La direction du Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, dans les résultats provi-soires qu’elle vient de présenter, note que le trafic de pétrole brut a baissé de 13,6 %, essentiellement en raison de l’ar-rêt quinquennal de la raffinerie Total de Donges au premier tri-mestre 2013. Les importations d’hydrocarbures raffinés ont suivi une augmentation de 3,7 %. Quant aux exportations, elles ont baissé de 8,8 %. Même si le trafic de charbon a baissé de 10 %,

l’année 2013, selon la direction du port ligérien, s’est caractérisée par un bon niveau d’importation. À 1,9 Mt, “le tonnage 2013 est comparable à celui des années

2010 et 2011”.Les importa-

tions d’aliments pour le bétail, qui se sont élevées à 2 Mt, ont progres-sé de 12,7 %, en raison notamment d’une récolte his-torique de soja au Brésil, d’importa-

tions de tournesol et de colza en provenance des pays riverains de la mer Noire. Les nouvelles parts de marché du terminal de Montoir

ont également contribué à cette croissance. À 1,4 Mt, les expor-tations de céréales ont connu un niveau satisfaisant. Quant au trafic de sable de mer, il a reculé de 15 %, en raison de la morosité des secteurs du bâtiment, des travaux publics et du maraîchage. Les ex-portations de ferraille de recyclage sont restées à la hausse, pour at-teindre 0,4 Mt en 2013.

Le trAfiC rouLieren HAusse

De son côté, le trafic rou-lier a enregistré une hausse de 8,2 %. Ce résultat s’explique par la montée en puissance de l’autoroute de la mer entre Montoir-de-Bretagne et Gijón et le maintien de la ligne histo-rique avec Vigo. Le développe-ment de l’activité est également lié au lancement, en avril 2013, de la ligne Milk Run Med, entre Montoir-de-Bretagne, Pauillac, Tunis, Naples et Cadiz, renfor-cé par l’intégration de Tanger-Med dans la rotation à l’import

et à l’export à partir de fin juin. Le GPMNSN note encore que LD Lines vient d’ouvrir une nouvelle liaison hebdomadaire sur l’Irlande. Pour sa part, le trafic conteneurisé a affiché une baisse de 2,1 %. “Ce fléchisse-ment est pour partie lié à l’ar-rêt d’une escale de CMA CGM depuis les Antilles, le volume des importations métropolitaines de bananes ayant été fortement réduit après la tempête tropicale de l’été 2013”, explique le port.

Le Grand Port maritime main-tient toutefois ses investisse-ments. Quatre opérations d’amé-nagement sont programmées sur les cinq prochaines années. Elles visent l’extension du terminal à conteneurs et la construction d’un poste roulier mais aussi l’implantation d’un pôle indus-triel à Montoir-de-Bretagne et la mise en place d’un hub logis-tique pour l’éolien offshore.

vincent CALAbrèse

Nantes-Saint-Nazaire

Les flux énergétiques ont plombé le trafic annuel 2013

Au terme de l’année 2013, le trafic total du port de Nantes-Saint-Nazaire s’élève à 27,7 millions de tonnes (Mt). En baisse de 2,2 Mt par rapport à 2012, il est marqué par une diminution des flux énergétiques, notamment du pétrole brut (- 1,2 Mt), du GNL (- 0,9 Mt) et du charbon (- 0,2 Mt). Une évolution qui a contrasté avec la croissance des trafics de céréales, des aliments du bétail et du transport roulier.

La suisse sanctionne onze compagnies aériennes

Les autorités suisses de la concurrence (la Comco) ont annoncé vendredi 10 janvier avoir sanctionné onze compagnies aériennes étrangères pour entente dans le secteur du fret aérien.

En Suisse, les autorités de la concurrence sanctionnent onze compagnies aériennes. Le total des amendes que devront payer les onze compa-gnies s’élève à environ 11 millions de francs suisses (9,16 millions d’euros). La plus grosse amende doit être payée par Air France-KLM, sanctionnée à hauteur de 3,9 millions de francs suisses. L’entente s’est faite autour de plu-sieurs éléments touchant au prix du transport

du fret aérien. Il s’agit des taux de fret, des surtaxes de carburant, des surtaxes pour risque de conflit armé, des surtaxes pour les frais de douane pour les États-Unis ainsi que de la perception de surtaxes. Les faits se sont déroulés entre 2000 et 2005. Le gendarme de la concurrence suisse sanctionne Air France-KLM, British Airways, Korean Air Lines, Atlas Air, American Airlines, United, SAS, Japan Airlines, Singapore Airlines, Cathay Pacific Airways et Cargolux. Lufthansa, qui a provoqué l’ouverture de la procédure par une auto-dénonciation, et Swiss, filiale de la com-pagnie allemande, sont exonérées de la sanc-tion. Lufthansa échappe ainsi à une amende 15,8 millions de francs suisses.

ComCo

Petites annonces

NVOCC basé au HavreRecheRche paRtenaiRe

pouR fusion / acquisitionContact : 06.10.75.80.19

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tECHNICO-COMMERCIAL Mission : Assister la responsable commercial dans la remise des cotations, faire les recherches nécessaires aux remises de prix, rédiger et réponse aux AO.Mission évolutive vers un poste de commercial terrain, sur desti-nation océan Indien.Profil de poste : Minimum 5 ans d'expérience.Bonne présentation écrit et oral, résistant au stress, capacité à savoir gérer les priorités, rigoureux, qualités d'écoute et relation-nelles. Bonne autonomie, esprit de conquête et aptitude à négo-cier, intégrité.

Merci d'envoyer CV + LM à : [email protected]

“Une croissance de plus de 5 %

des trafics non énergétiques”

© g

PMn

Sn

Dans le cadre du renforcement de ses équipes

recruteun agent d’exploitation maRitimeExpérience minimum de 2 ans exigée / Maîtrise d’AP+ et de l’anglais indispensable. Expérience export Algérie souhaitée.

Envoyer CV et lettre de motivation à Jérôme DOREL 17/23, rue d’Athènes - ZI des Estroublans - 13127 Vitrolles

ou par mail : [email protected]

Page 3: Hebdo sem3 2014

l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2014 - 3

Les salariés de la compagnie maritime SNCM ont voté le 9 janvier, lors d’une assemblée générale à Marseille, la fin de la grève entamée le 1er janvier, au lendemain d’une réunion jugée “constructive” avec le gouver-nement. L’ensemble des syndi-cats participant au mouvement ( C F E - C G C , C G T- m a r i n s , Syndicat auto-nome des marins de la marine marchande et CFDT) ont estimé avoir obtenu satisfaction sur leurs deux principales re-vendications : le renouvellement de la flotte et la question du pa-villon français “premier registre”,

qu’ils souhaitent voir imposer à l’ensemble des compagnies opé-rant en France, en premier lieu Corsica Ferries.

Il a fallu plus d’une se-maine pour que le ministre des Transports renoue la discussion avec les grévistes sur l’ensemble

du dossier, après avoir été interpellé par le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, et le président PS de

la région Paca, Michel vauzelle.À l’issue de la table ronde

mercredi 8 janvier, les deux par-ties affichaient leur satisfaction, frédéric Cuvillier estimant que

“les conditions étaient réunies pour une reprise de l’activité” quand les syndicats exprimaient un “sentiment plutôt positif”. “Le gouvernement a pris en compte la nécessité du renouvellement de la flotte et de la régulation de la concurrence, ce sont les deux élé-ments majeurs”, a expliqué le délégué CFE-CGC des officiers, pierre Maupoint de vandeul.

La SNCM, compagnie aux dif-ficultés chroniques, n’est jamais parvenue à un équilibre finan-cier solide depuis sa création il

y a plus de trente ans. Privatisée en 2006 dans des conditions “contestables”, selon un récent rapport parlementaire, elle ac-cumule les pertes, confrontée à la concurrence croissante de Corsica Ferries et pénalisée par des grèves à répétition, avant une accalmie sociale ces deux der-nières années. L’entreprise qui emploie 2.600 salariés est en outre sous le coup d’une double condamnation de Bruxelles à rembourser 440 millions d’eu-ros d’aides jugées illégales. Une

situation qui dissuade tout ac-tionnaire : Veolia, qui devait ré-cupérer en direct les 66 % déte-nus par Transdev, coentreprise formée avec la Caisse des dépôts, souhaite se désengager. Frédéric Cuvillier a dit vouloir réunir les collectivités “pour préciser sous quelle forme elles souhaitent in-tervenir”, alors que les syndicats réclament une table ronde pour plancher sur un “actionnariat public d’intérêt général”.

Anne beAde

SNCM

Le trafic a repris

Les salariés de la SNCM ont repris la mer le 9 janvier, au lendemain d’une réunion jugée “constructive” avec le gouvernement, qui s’est engagé sur un renouvellement de la flotte et le pavillon français, selon les syndicats.

“Ce décret ne change rien économiquement”Alors que se profile un décret qui imposera le droit du travail français sur les liaisons maritimes domestiques, Pierre Mattei, directeur général de Corsica Ferries, répond aux accusations de “dumping social” et assure qu’il applique déjà les conditions françaises.

“L’Antenne” : La CGT de marins de la SNCM considère le futur décret sur le pavillon comme une victoire sur le modèle économique et social “low-cost” de Corsica Ferries...

pierre Mattei : Nos opposants nous repro-chent de donner à nos marins des conditions moins avantageuses que celles appliquées en France. Il n’y a pas chez Corsica Ferries un contrat de travail qui stipule des conditions in-férieures aux conditions françaises. Ils préten-dent que nous employons des marins détachés : c’est complètement faux. Il faut relire le règle-ment européen de 1992, ce texte ouvre le cabo-tage à la condition qu’il n’y ait pas de marins non communautaires. Le décret Gayssot de 1999 impose, lui, la convention collective française. Cela fait donc quatorze ans que nous appliquons au minimum les règles françaises en termes de salaires, de temps de repos, etc. Parfois plus car, sur quelques points, la convention collective ita-lienne est plus avantageuse. Entre 80 et 90 % de nos marins sont italiens. Le reste est consti-tué de Portugais, de Roumains, de Bulgares et même quelques Français. Tous sont employés sous contrats italiens. Depuis quatorze ans que nous desservons la Corse, si un marin avait vu ses droits bafoués, ne croyez-vous pas qu’il se serait manifesté ? C’est un faux débat qui vise à masquer les vrais problèmes et nous rendre res-ponsables de la mauvaise santé d’une compagnie concurrente.

“L’Antenne” : Le décret sera donc sans consé-quences pour votre compagnie ?

pierre Mattei : Si le décret est conforme à la loi actuelle, cela ne change strictement rien. En revanche, si on veut nous imposer le code du travail français en plus du code du travail italien, ça ne va pas aller. L’Italie n’est pas un paradis fiscal ni une zone de non droit social. Le plus petit salaire est de 2.450 euros nets d’impôt sur le revenu, car en Italie, celui-ci est prélevé à la source. Voilà d’ailleurs un point que les sala-riés n’aimeraient peut-être pas voir remettre en cause. Les Italiens tiennent à leur droit du travail national, tout comme les Français. Au niveau de l’encadrement des marins, ce serait ingérable de superposer les deux droits du travail. Cela pose-rait problème sur beaucoup de détails pratiques : l’élection des représentants du personnel ou les obligations sur la composition des repas par

exemple. Tout cela est fait pour nous empêcher de travailler, nous éliminer. Depuis 1999, nous sommes contrôlés par les Affaires maritimes. Nos salariés sont déjà protégés socialement. Les élus marseillais disent en chœur qu’il faut résis-ter à Corsica Ferries, au nom de quoi ? Nous res-pectons déjà les conditions françaises. Ce décret est pour nous un problème de sécurité juridique, pas un problème économique.

“L’Antenne” : On vous reproche d’utiliser pour vos navires le pavillon italien registre inter- national. Quels avantages en tirez-vous ?

pierre Mattei : Comme le Rif, le pavillon italien international prévoit la possibilité d’em-ployer des marins extra-communautaires mais l’Europe l’interdit dans ce cas précis. Certes, nous en retirons des exonérations de charges mais le pavillon français premier registre offre aussi des avantages fiscaux. La taxe au tonnage est bien appliquée en France, non ? Nous avons des avantages mais, de son côté, la SNCM se fait rembourser les charges patronales et ne paie pas la taxe professionnelle. Cette histoire n’est qu’un écran de fumée pour masquer les vrais problèmes. Nous avons les mêmes coûts de personnel. La différence se fait sur d’autres critères, notamment l’organisation. Contrairement à elle, nous ne nous sommes jamais permis de dire à la SNCM com-ment gérer sa flotte et son personnel. Libre à elle de mettre trois personnes là où une seule suffit...

“L’Antenne” : La direction de la SNCM et son principal syndicat ont déposé plainte contre Corsica Ferries auprès de Bruxelles pour une utilisation illégale de l’aide sociale au passager...

pierre Mattei : Quand je vois la SNCM aller voir Bruxelles pour l’aide sociale, j’applaudis des deux mains, même si je suis surpris qu’elle fasse subitement confiance à la Commission. Comme cela, nous pourrons travailler sur des faits et non des suppositions. Que nous détournions l’aide so-ciale pour l’appliquer aux billets des touristes est une accusation grave et gratuite. C’est seulement le cas lorsqu’il s’agit de familles, exactement comme le fait la SNCM. L’aide sociale est pla-fonnée à 65 % du trafic et à 16 millions d’euros par an et elle est remboursée contre justificatifs, ce qui laisse peu de marge pour frauder. L’Office des transports de la Corse a mis en place ce sys-tème pour ne pas avoir à faire de contrôle, nous n’en sommes pas responsables. Nous sommes attaqués injustement, dénigrés et calomniés mais nous ne sommes pas responsables de la situation de la SNCM. Il faut s’en prendre à ceux qui l’ont conduite sur cette voie en sachant parfaitement ou cela la conduirait.

propos recueillis par franck André

CorsiCa Ferries

Le décret qui va changer la desserte de la Corse

Le décret dont le projet a été présenté le 9 janvier aux sala-riés de la SNCM et de La Méridionale est susceptible d’affecter profondément la physionomie des dessertes entre la Corse et le continent. Ce texte, qui pourrait être officialisé au printemps 2014, imposera d’employer sous contrat de travail français les personnels navigants exerçant sur les liaisons régulières de courte distance entre ports français.

En cela, ce projet de décret “anti-dumping social” met di-rectement en cause le modèle économique sur lequel Corsica Ferries fonde ses dessertes de l’île et qui est dénoncé de longue date par les salariés des deux compagnies délégataires du ser-vice public. L’armateur basé à Bastia navigue sous pavillon international italien et emploie des marins d’Europe de l’Est, depuis que le règlement européen sur la libéralisation du cabo-tage est entré en vigueur en 1999 sur la Méditerranée.

Faute d’avoir pu imposer le pavillon français premier registre sur les liaisons domestiques, la CGT a tout de même obtenu l’ap-plication pour tous les opérateurs du droit du travail hexagonal, ce qui constitue un événement majeur. Frédéric Alpozzo, le se-crétaire général des marins CGT de la SNCM, a ainsi salué une décision “historique”, que le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, avait qualifiée avant lui d’“unique en Europe”.

Pour le syndicaliste, “les conditions d’une concurrence loyale sont rétablies. Cela permettra non seulement de déve-lopper l’activité économique de la SNCM et de La Méridionale, mais aussi d’améliorer les conditions de travail des salariés de Corsica Ferries. Ce décret va mettre un terme à la situation de concurrence actuelle, qui consiste en une guerre tarifaire et des surcapacités et qui est nuisible pour tout le monde”. Selon Frédéric Alpozzo, cette avancée s’accompagne d’un renforce-ment des contrôles. En plus de l’engagement de l’État d’aider à finaliser la commande de deux navires neufs, le syndicat compte que l’harmonisation des règles de concurrence attire de nou-veaux investisseurs et “permette la constitution d’un actionna-riat durable avec le remplacement de Veolia”.

F. A.

“Élaboration d’un décret

anti-dumping social, unique en Europe”

© Paul WilliaMS

Entreprises

Page 4: Hebdo sem3 2014

4 - Semaine 3 - Janvier 2014 - l’antenne

Bourbon a accéléré son dé-sendettement en 2013 grâce à des cessions de navires. Ces ventes généreront une plus-value d’environ 180 millions de dollars et permettront à Bourbon de diminuer sa dette nette de quelque 500 millions de dollars à la fin 2013, par rapport aux 2,190 milliards d’euros enregistrés à la fin du premier semestre, indiqué le directeur général, Christian Lefèvre. Elles permettront éga-lement au groupe d’afficher un flux de trésorerie positif pour

l’ensemble de l’exercice 2013, dont les résultats seront publiés en mars.

24 des 31 navires ont été cédés pour 587 millions de dollars dans le cadre d’un plan de ces-sion de 2,5 milliards de dollars visant à désendetter le groupe et préparer sa croissance au-delà de 2015. Au total, 1,65 milliard de dollars de cessions ont déjà été engagées : un accord de cession-bail de 1,5 milliard, portant sur 51 navires a été signé en avril dernier avec le chinois ICBC Financial Leasing, et un contrat

de vente de 150 millions de dol-lars pour 6 bateaux a été conclu en novembre avec la banque de Singapour Standard Chartered Bank.

“Nous travaillons sur d’autres dossiers pour monter graduellement en puissance et aller vers cet objectif de 2,5 mil-liards de dollars. Cela se fera au cours de l’année 2014 et début 2015 probable-ment”, a com-menté Christian Lefèvre. “On n’a pas envie de se précipiter. Tout cela aura un effet positif sur l’en-dettement et le bilan du groupe et cela pourrait avoir des conséquences plutôt favorables sur les conditions des nouveaux contrats que nous pourrions signer avec des orga-nismes financiers”, a-t-il ajouté.

Dans le détail, 21 navires ont été transférés en 2013 au chinois ICBC Financial Leasing pour 522 millions de dollars, et au maximum 30 autres encore en construction le seront au cours du premier semestre 2014. 3 autres l’ont été pour 65 mil-lions à Standard Chartered Bank, et 3 supplémentaires lui

seront livrés au second semestre. “Nous gardons le contrôle opé-rationnel de ces navires”, qui sont repris en location pour une période de dix ans, a pré-cisé Christian

Lefèvre. 7 autres navires, âgés de 5 à 20 ans, ont été cédés pour 183 millions de dollars dans le cadre d’une stratégie de modernisation et de standardi-sation de la flotte de Bourbon,

qui comptait 479 navires à la fin septembre.

Pour 2014, les perspectives restent au beau fixe, portées par les prix élevés du pétrole qui encouragent les investissements en exploration/production des compagnies pétrolières, et du même coup la demande de ser-vices maritimes. “À l’horizon d’un an, on est toujours très confiants puisqu’on voit une forte demande en navires off- shore par les clients”, a com-menté Christian Lefèvre, disant anticiper un niveau d’activité “très correct” pour Bourbon cette année. “Tous les projets en-grangés sont en cours de réalisa-tion. Cela est probablement dû au fait que le baril est très stable, à un niveau au-dessus de 100 dol-lars”, a-t-il ajouté. Bourbon, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,19 milliard d’euros en 2012, de-vrait présenter son nouveau plan stratégique à l’automne 2014.

Bourbon

Accélération du désendettement en 2013Le groupe français de services maritimes pour l’industrie pétrolière Bourbon a annoncé le 7 janvier avoir cédé 31 navires pour 770 millions de dollars (566 millions d’euros) en 2013, qu’il continuera à louer sur une longue durée pour la plupart, afin d’accélérer son désendettement.

L’armateur allemand sur le point de racheter CsAv

L’armateur allemand Hapag-Lloyd est sur le point de racheter le chilien CSAV et un accord pourrait être trouvé avant la fin du mois.

L’armateur allemand Hapag-Lloyd est sur le point de racheter le chilien CSAV, affirme le quotidien allemand “Die Welt” paru le 13 jan-vier. Nous voulons parvenir à un accord d’ici fin janvier, a indiqué au journal un responsable de Hapag-Lloyd. Les deux groupes, respective-ment numéro six et numéro vingt du marché, donneraient naissance ensemble à un mas-todonte, à même de concurrencer le français CMA CGM, numéro trois du secteur. Ils avaient annoncé début décembre être en discussion en vue d’une éventuelle fusion. Selon les informa-tions de “Die Welt” qui cite des sources proches des négociations, CSAV prendrait quelque

30 % de la future entité. Mais les négociateurs doivent encore décider si le chilien apporte sa flotte de 54 porte-conteneurs ou s’il les loue à Hapag-Lloyd, précise le journal. Hapag-Lloyd opère quelque 150 porte-conteneurs et emploie 7.000 personnes. Il a dégagé en 2012 un chiffre d’affaires de 6,84 milliards d’euros. Son activité est tributaire des fortunes de l’éco-nomie mondiale et de la vitalité du commerce international. CSAV pour sa part, acronyme de Compania Sud Americana de Vapores, em-ploie un peu plus de 4.200 personnes (données 2012), et a dégagé en 2012 3,5 milliards de dol-lars (2,6 milliards d’euros) de chiffre d’affaires. La société est cotée à la Bourse de Santiago. Hapag-Lloyd, ex-filiale du groupe de tourisme TUI qui en détient toujours 22 %, a déjà fait plusieurs tentatives pour assurer son avenir, par exemple à travers une entrée en Bourse, projet maintes fois repoussé.

Hapag-LLoyd

my Ferry Link

décision d’ici avrilLa Commission de la concurrence britannique décidera d’ici fin avril si elle est compétente dans le dossier My Ferry Link (ex-SeaFrance), après avoir tenté en vain d’interdire l’exploitation des navires de la compagnie maritime française au départ de Douvres.

En Grande-Bretagne, la Commission de la concur-rence se prononcera sur My Ferry Link d’ici avril.

ConCLusions fin février

“La Commission de la concurrence (CC) va recon-sidérer la question de la com-pétence dans son enquête sur

l’acquisition par le groupe Eurotunnel de trois ferries et d’autres actifs de l’ancien ex-ploitant SeaFrance”, a-t-elle indiqué.

Elle précise vouloir publier ses conclusions provisoires d’ici fin février puis de prendre sa décision avant fin avril. La CC avait interdit l’exploita-tion des ferries de l’ancienne SeaFrance – dont les navires ont été repris en juin 2012 par Eurotunnel et loués à My Ferry Link – au départ du port britannique de Douvres, afin d’éviter une augmentation des tarifs. Mais cette décision a été cassée début décembre par le tribunal d’appel de la concur-rence britannique, qui a de-mandé à la CC de reconsidé-rer sa compétence juridique et de déterminer en particulier si Eurotunnel et My Ferry Link ont acquis une “entreprise” ou seulement des “actifs”.

Entreprises

“31 navires cédés pour 770 millions

de dollars en 2013”

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L’action en hausse à la bourse de paris

L’action de Bourbon était en hausse le 7 janvier à la Bourse de Paris, après l’annonce par le groupe français de services maritimes pour l’industrie pétrolière, de la vente de 31 na-vires ce qui doit accélérer son désendettement. À 10 h 58, la valeur prenait 2,37 % à 20,56 euros et se plaçait parmi les plus fortes hausses du SBF 120, tandis que l’indice CAC 40 prenait 0,24 %. “L’annonce de cession de navires profite au groupe. Cela leur permet de confirmer leurs objectifs et de continuer à vendre des navires pour se désendetter”, a com-menté Nicolas Royot, analyste chez Portzamparc. “Ce n’est qu’une reprise en fait, l’information avait déjà été annoncée aux marchés début 2013, mais le montant des plus-values sur l’année (180 millions de dollars) est une nouveauté”, a-t-il ajouté. “Les taux d’occupation des navires sont bons, les prix sont plutôt bien orientés, mais il faut rester prudent, les clients cherchent vraiment à contrôler leurs coûts et leurs investisse-ments”, juge Nicolas Royot.

Page 5: Hebdo sem3 2014

l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2014 - 5

Au cours de la dernière cam-pagne 2012-2013 (du 1er juillet 2012 au 30 juin 2013), le groupe agro-industriel Senalia a manu-tentionné un total de 6,5 Mt, soit un volume stable par rapport à la campagne précédente. Les cé-réales à l’export (3,27 Mt) attei-gnent quasiment le même niveau que les volumes issus des activi-tés de diversification du groupe (3,24 Mt). Les exportations de blé (2,25 Mt) sont en retrait, les sorties d’orge venant compenser cette baisse. L’Algérie demeure la principale destination des cé-réales traitées par Senalia avec 44 %. En matière de pré-ache-minements, la route assure 75 % des volumes, la voie fluviale 15 % et le rail 10 %. Côté di-versification, les volumes réalisés par la trituration ont progressé de 10 %. Senalia intervient éga-lement dans le secteur du sucre, du cacao, des engrais et des pro-duits pour l’usine de bioéthanol BENP Lillebonne.

Laurent Martel, directeur général du groupe, a indiqué

que, pour la première moitié de la campagne 2013-2014 (juillet-décembre 2013), les volumes manutentionnés étaient en nette progression. Les céréales export atteignent déjà 1,83 Mt, soit + 23 % par rapport à la situation de l’an dernier.

poursuitedes investisseMents

Le groupe est engagé dans un important programme d’in-vestissements. Jean-Jacques vorimore, président du groupe Senalia, souligne : “Un pro-gramme de travaux de plus de 50 millions d’euros a été engagé.

C’est énorme, l ’ équ iva len t d’un an et demi de chiffre d ’ a f f a i r e s . L’enjeu, c’est la compétiti-vité de l’outil Senalia et sa modernisation pour les trente

années à venir. Ce programme est bien engagé”.

D’importants travaux ont été réalisés sur le silo 3 de la presqu’île Elie : cette installa-tion est aujourd’hui à nouveau

pleinement opérationnelle. Par ailleurs, Senalia étudie la mo-dernisation de son installation portuaire de Grand-Couronne et prépare le remplacement des deux portiques de chargement du silo 2. Senalia travaille éga-lement à l’habillage visuel de ses silos de la presqu’île Elie.

Jean-Jacques Vorimore a également évoqué l’importance des transports : “C’est un élé-ment essentiel de notre compéti-tivité”. En matière de transport fluvial, son discours est clair :

“Tout ce qui peut être fait pour augmenter la part du fluvial doit l’être, et c’est pourquoi nous sommes fortement engagés dans le dossier canal Seine Nord-Europe, en union avec Noriap et les coopératives de la zone”. Dans le cadre de cette coopéra-tion baptisée EuroSeine, il est projeté de développer une pla-teforme multimodale et multi-métiers à Languevoisin, sur le tracé du futur canal. Le prési-dent n’oublie pas le ferroviaire, moyen de transport essentiel

pour certaines zones comme la région Centre : “Mieux relier la région Centre à Rouen par le ferroviaire constitue un enjeu majeur pour le développement économique à long terme de cette région : 10 % de ferro-viaire pour assurer le pré-ache-minement des marchandises au port de Rouen, c’est très in-suffisant ! Il faut développer le ferroviaire”.

Jean-Claude Cornier

Senalia

Une campagne stable à 6,5 MtLe groupe Senalia, l’un des tout premiers acteurs de l’activité portuaire rouennaise, a manutentionné au cours de la dernière campagne 6,5 Mt de marchandises. Céréales export et activités de diversification font quasiment jeu égal.

Quatre offres de repriseLes représentants du personnel du transporteur de colis Mory Ducros ont été informés jeudi 9 janvier en comité d’entreprise du détail des offres de reprise du groupe en redressement judiciaire, l’actionnaire principal proposant de sauvegarder 1.900 emplois sur 5.000.

Arcole Industries, le principal actionnaire de Mory Ducros, offre de reprendre 1.900 salariés, “dont 1.754 pour l’entreprise et le reste pour ses filiales”, a indiqué un porte-parole du groupe Mory Ducros. À l’issue du CE, les syndicats ont détaillé les trois autres offres. L’une émane d’un groupe d’avocats voulant reprendre des agences dans le Nord de la France. Une deuxième a été formulée par les transports Malherbe, un groupe normand intéressé par une trentaine d’agences. Elles concernent au total 400 à 500 salariés. La troisième porte uniquement sur la reprise de ma-tériel. Aucune n’évoque les 2.000 emplois de sous-traitance dépendant de Mory Ducros.

“1.754 emplois sauvés, on se moque de nous, c’est une quantité ridicule”, a réagi Jean-Claude Hacquard (CGT). “Ça ne fait vrai-ment pas beaucoup”, a renchéri patrice Clos, secrétaire général de la Fédération FO/UNCP Transports. Avec les salariés des sous-traitants, “ça fait plus de 5.000 salariés à la lourde”,

calcule Patrice Clos. Il estime que les offres partielles reviennent à “un découpage de Mory Ducros” et que celle d’Arcole, “qui a conduit à la situation actuelle”, est “encore moins ac-ceptable” puisqu’il “ne reprendrait même pas un tiers des salariés”. “Il faut qu’Arcole améliore son offre, qu’on sauve plus d’em-plois”, demande fabian tosolini, secrétaire national CFDT transports, premier syndicat dans l’entreprise.

Le nom des sites voués à disparaître parmi les 85 actuels sera connu le 15 janvier, a précisé FO. Selon le syndicat, le financement du plan de sau-vegarde de l’emploi (PSE) par Arcole s’élève à 7,2 millions tandis que l’organisme de formation de la branche fournirait une aide exceptionnelle de 270.000 euros, soit “très peu”. La CFDT a aussi évoqué la possibilité de “25 millions d’eu-ros de l’État pour l’aide à la reprise” du groupe. Plusieurs syndicats ont indiqué qu’ils n’appelle-raient pas les salariés à la mobilisation. “Mais nous les accompagnerons s’ils décident de s’ex-primer”, a ajouté Jean-Claude Hacquard (CGT).

Les offres de reprise font maintenant l’objet d’une période dite d’amélioration qui permet aux repreneurs de modifier au mieux leurs proposi-tions. Puis, le 31 janvier, le tribunal de commerce rendra son verdict.

dominique siMon et Clément GAssy

mory duCros

argan

La société dépasse ses prévisions d’activité

La société foncière Argan, spécialiste de la gestion de plateformes logistiques, a dépassé ses prévisions d’activité pour l’année 2013, qu’il avait pourtant revues à la hausse cet été.

Argan dépasse ses pré-visions d’activité, pourtant revues en hausse cet été. Argan a encaissé pour 61,9 millions d’euros de revenus locatifs l’an dernier, soit 19 % de plus qu’en 2012 (52 millions d’euros). C’est mieux que la progression de 18 % que la société espérait en juillet, et évidemment bien plus que les + 12 % envisagés en début d’exercice.

CroissAnCe à deux CHiffres

Argan fait remarquer qu’il a ainsi enregistré l’an dernier sa 13e année consécutive de

croissance “à deux chiffres” de ses revenus. Sur le seul quatrième trimestre, les reve-nus locatifs d’Argan se sont montés à 16 millions d’euros (+ 7 %). “Cette performance, explique le groupe, résulte d’une part du travail d’«asset management» effectué sur le patrimoine détenu et par la livraison de son portefeuille de projets et d’autre part, par sa capacité à saisir des op-portunités d’acquisitions qui se présentent en cours d’an-née”. Fin décembre, Argan disposait d’un patrimoine de 1,25 million de m2, expertisé à 840 millions d’euros. Au cours de l’exercice écoulé, la société a investi 87 millions d’euros. Compte tenu de ces résultats, Argan a confirmé son objec-tif pour l’horizon 2015 : la constitution d’un patrimoine d’un milliard d’euros, générant près de 70 millions d’euros de revenus locatifs et un actif net réévalué (ANR) de 17,60 euros par action.

“Tout ce qui peut être fait pour augmenter

la part du fluvial doit l’être”

© Jean-Claude Cornier

Chargement de céréales aux silos Senalia

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6 - Semaine 3 - Janvier 2014 - l’antenne Entreprises

En 2013, les compagnies d’Air France-KLM ont trans-porté 78,4 millions de passagers (+ 1,3 % en volume), selon des chiffres publiés hier par le groupe franco-néerlandais, numéro 2 européen en chiffre d’affaires derrière l’allemand Lufthansa. Le coefficient de remplis-sage moyen des avions d’Air France, KLM et de leurs filiales (Transavia, Hop !, CityJet) était de 83,7 % (+ 0,6 point), un niveau élevé et supérieur à celui de son concurrent International Airlines Group (IAG), maison mère de British Airways et Iberia, qui s’est établi à 80,8 %. À la Bourse de Paris, peu après 11 heures, le titre grimpait de 5,55 % à 8,59 euros.

“LA restruCturAtion porte ses fruits”

Par zone géographique, le trafic PKT du groupe franco-néerlandais (passager par kilo-mètre transporté, la référence du secteur) a progressé de 4 % en Asie, de 2,5 % sur le conti-nent américain et de 1,9 % en Afrique-Moyen-Orient. En Europe (France comprise), où le groupe s’efforce de restructurer drastiquement son réseau face à des compagnies à bas coûts parti-culièrement dynamiques, le trafic a enregistré une hausse limitée à 0,9 %. “En dépit d’une conjonc-ture difficile sur leur principale base, la France, ils s’en sont plutôt bien sortis”, a résumé yan derocles, analyste chez Oddo Securities. “En Europe, on constate une amélioration forte

du coefficient de remplissage” (+ 2,1 points à 76,6 %), souligne-t-il. Enfin, dans la zone Caraïbes-océan Indien où la concurrence s’était accrue en 2012 avec l’ar-rivée de XL Airways, Air France-KLM a redynamisé son trafic, enregistrant une hausse de 0,4 %

après un recul de 4,2 % en 2012.

Pour le seul mois de dé-cembre, le trafic passager a aug-menté de 3,2 % et le nombre de

passagers transportés s’est élevé à 6,2 millions. En Europe, impor-tant foyer de pertes du groupe, le trafic a même bondi de 3,8 %. “Ceci montre que la restructura-tion porte ses fruits. Cela com-mençait à être visible au troisième trimestre, la tendance positive s’est poursuivie au dernier tri-mestre”, a expliqué Yan Derocles. “La recette unitaire au siège kilo-mètre offert (RSKO) hors change résiste en dépit de la faiblesse du marché affaires français”, a indi-qué le groupe qui ne précise pas la tendance de la recette unitaire pour l’ensemble de l’exercice écoulé.

Pour regagner la clientèle af-faires, fort contributeur de re-cettes, Air France-KLM vient de lancer une nouvelle offre tari-faire pour les passagers abonnés en France-Europe-Afrique du Nord. Air France-KLM, en re- structuration depuis janvier 2012, indique en outre qu’il a poursuivi “le recentrage de son activité moyen-courrier sur ses hubs” (plateformes de Paris-Charles-de-Gaulle et Amsterdam). Il rappelle qu’il compte finaliser la cession de CityJet au premier trimestre.

S’agissant de l’activité cargo, elle a été marquée l’an passé par une baisse importante du trafic (- 4,6 %). Cette chute est toutefois moins forte que celle enregistrée en 2012 (- 6,3 %). En décembre, la baisse du trafic fret était de 3,7 % pour des ca-pacités en diminution de 1,5 %. “La recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) hors change est en baisse par rapport à décembre 2012”, ajoute Air France-KLM.

Le groupe aérien, qui doit publier ses résultats annuels le 20 février, s’efforce de re-nouer avec la rentabilité. Au troisième trimestre, son bénéfice d’exploitation avait bondi de 29,1 % à 634 millions d’euros. Son bénéfice net avait en re-vanche chuté de moitié à 144 millions. Avec ses 78,4 mil-lions de passagers transportés l’an passé, Air France-KLM reste devant IAG, qui a annoncé lundi avoir transporté 67,2 mil-

lions de clients. Le trafic d’IAG a toutefois progressé plus vite que celui d’Air France-KLM (+ 5,8 %) sous l’effet de l’inté-gration de sa filiale à bas coûts espagnole Vueling au printemps 2013. De son côté, la low-cost britannique EasyJet a indiqué également lundi avoir transpor-té 61,3 millions de passagers. Lufthansa n’a pas encore publié son trafic 2013.

delphine touitou

Air France-KLM

Le trafic soutenu par l’Asie et l’Amérique en 2013Air France-KLM a enregistré une croissance de 2,2 % de son trafic passagers en 2013 soutenu par l’Asie et le continent américain et il est parvenu à se maintenir en Europe malgré une conjoncture atone.

développement en russiePrésent en Russie depuis 2010,ID Logistics y conforte ses positions avec l’ouverture d’une nouvelle plate-forme à proximité de Moscou pour le compte du distributeur Atak. En France, le prestataire renouvelle pour cinq ans sa collaboration avec plusieurs fleurons du groupe LVMH.

C’est à Noginsk, à 40 km de Moscou, qu’ID Logistics a inauguré son nouveau site lo-gistique en décembre. Aménagé pour le distri-buteur Atak, filiale du groupe Auchan, la plate-forme dispose d’une superficie de 12.500 m2 destinée au traitement de produits frais, fruits et légumes à destination de plus de cent magasins dans la périphérie de la capitale russe. Sur ce bâ-timent sous température dirigée positive livré clés en main, ID Logistics y développe une orga-nisation cross-dock, et pilote les transports aval. Parmi les technologies employées, le prestataire et son client ont opté pour des solutions “voice-picking” et des terminaux mobiles sans fil.

Cette ouverture confirme la stratégie d’ID Logistics d’accompagnement de ses clients à l’international. Pour le groupe Auchan,

il exploite déjà en France, à Brétigny-sur-Orge et à Saint-Germain-lès-Arpajon, deux sites pour ses enseignes Simply Market et Simplymarket.fr spécialisée dans le e-commerce.

Ce renforcement en Russie coïncide avec le renouvellement de contrats avec plusieurs fleu-rons en parfumerie et cosmétique du groupe LVMH. D’une durée de cinq ans, cette colla-boration porte sur l’organisation logistique de la maison Guerlain et des marques Givenchy, Kenzo et Fendi regroupées au sein de LVMH Fragance Brands.

L’ensemble des opérations pour leur compte sont réalisées sur deux plates-formes, à Belleville-le-Comte et à Beauvais, totalisant

près de 40.000 m2 et un effectif de 250 per-sonnes. Servant au stoc-kage et aux préparations mécanisées des com-mandes, ces entrepôts interviennent sur tous les canaux de distribu-tion, des réseaux spé-cialisés au e-commerce. Cette prestation globale comprend également la gestion des opérations douanières et le dépo-

tage de conteneurs en amont de la chaîne, ainsi que des prestations à valeur ajoutée telles que co-packing et co-manufacturing.

érick deMAnGeon

id LogistiCs

airbus

La meilleure performancede tous les temps

Airbus a annoncé le 13 jan-vier un nouveau record de commandes d’avions en 2013, battant son rival amé-ricain Boeing pour établir la meilleure performance commerciale de l’histoire de l’aéronautique. L’avionneur européen a également conti-nué à augmenter sa produc-tion, pour la douzième année consécutive, avec un record de 626 appareils livrés l’an-née dernière mais son rival de Seattle en a livré 648 et reste en tête. Les commandes brutes ont atteint 1.619, contre

1.531 pour Boeing. Les com-mandes nettes, c’est-à dire après déduction des annu-lations, se sont montées à 1.503 unités, contre 1.355 pour l’avionneur de Seattle. Le carnet de commande à la fin 2013 s’établissait à un record de 5.559 avions, soit l’équiva-lent de huit années de produc-tion. Boeing a 5.080 avions en commande dans ses résul-tats publiés le 6 janvier. Le constructeur européen reven-dique 51 % du marché mon-dial des avions de plus de 100 places.

“La chute du fret est moins forte qu’en 2012”

L’activité cargo a baissé de 4,6 % l’année dernière

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© Mory duCroS

Page 7: Hebdo sem3 2014

l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2014 - 7

Une complexe opération de secours pilotée par l’Australie aura mobilisé pendant deux se-maines d’importants moyens en hommes et en matériel pour tenter de dégager l’“Akademik Chokalskiï”, bloqué à une cen-taine de kilomètres à l’est de la base française Dumont-d’Urville. Après l’“Astrolabe” français et l’“Aurora” aus-tralien, au gabarit trop modeste pour fendre l’épaisse banquise, le brise-glace chinois “Xue Long” (“Dragon des neiges”) s’est aventuré au plus près du navire russe malgré le blizzard et les icebergs dérivants. Son hélicoptère a permis l’éva-cuation la semaine dernière de ses 52 passagers, touristes et scienti-fiques, vers l’“Aurora”, mais le “Xue Long” s’est retrouvé à son tour prisonnier de “l’enfer blanc”.

Pékin a annoncé mardi 7 jan-vier qu’il avait fini par se frayer un chemin jusqu’à des eaux où il pouvait naviguer libre-ment. Et l’Autorité australienne de sécurité maritime (Amsa) a confirmé mercredi 8 janvier

la mise en mouvement de l’“Akademik Chokalskiï”. Les deux navires chinois et russe “se sont libérés des glaces en Antarctique et n’ont plus besoin d’assistance”, a-t-elle indiqué. Un brise-glace des garde-côtes américains, le “Polar Star”, géant de 120 mètres, avait quitté Sydney pour tenter d’ouvrir un

chenal aux navires en difficulté. Il a finalement repris sa mission initiale de ravitaillement des bases scientifiques américaines.

Le capitaine du navire russe, igor

Kisselev, avait fait état mardi 7 janvier d’une fissure dans la banquise à la faveur d’un chan-gement météo. “Enfin le vent a changé de direction et vient de l’ouest, ce qui a permis à la glace de se fissurer. Maintenant nous naviguons doucement vers le nord”, avait-il dit. Après douze heures de navigation à faible vitesse et par visibilité ré-duite, il a gagné la pleine mer et se dirigeait mercredi 8 janvier, avec ses 22 membres d’équipage, vers la Nouvelle-Zélande.

Quant au groupe de scienti-fiques, touristes et journalistes évacués à bord de l’“Aurora”, il est attendu en Australie dans une quinzaine de jours. L’opération coordonnée par l’Australie avec l’aide de la France, de la Chine, de l’Allemagne et des États-Unis “est un bon exemple de la coopération multilatérale dans les opérations en Antarctique”, a souligné le patron de l’Amsa, Mick Kinley.

“des expéditions sAnsintérêt sCientifiQue”

Toutefois l’expédition du navire russe, destinée à repro-duire les expériences scientifiques

menées il y a un siècle par l’ex-plorateur australien douglas Mawson, a été vivement cri-tiquée pour avoir obligé plu-sieurs navires à dévier de leur route. Ces opérations ont retardé des missions scientifiques en Antarctique, conduisant à l’an-nulation de plusieurs projets, la saison pendant laquelle ils peuvent être menés étant relati-vement courte. “Ce genre d’ex-péditions commémoratives n’a aucun intérêt scientifique”, s’est emporté yves frenot, direc-teur de l’Institut polaire français paul-émile victor. Les organi-sateurs australiens de l’expédi-tion ont réfuté les accusations du

scientifique français, expliquant que les mesures actuelles compa-rées à celles de Douglas Mawson devaient contribuer à l’évaluation des changements climatiques en Antarctique.

Territoire international dédié à la science, l’Antarctique attire des chercheurs du monde entier, notamment des spécialistes du climat, mais aussi un nombre croissant de touristes. Ils étaient environ 4.000 par an au début des années 90 à vouloir admirer man-chots, phoques et baleines dans le décor virginal des mers australes, contre 30.000 aujourd’hui.

Madeleine Coorey

La saga des navires piégés dans les glaces est terminée

La saga de Noël en Antarctique, avec ses navires piégés dans les glaces et leurs passagers tuant le temps parmi les manchots, s’est achevée mercredi 8 janvier après la libération par ses propres moyens du bateau russe “Akademik Chokalskiï”.

“Un bon exemple de la coopération

multilatérale”

Antarctique

L’intervention du brise-glace chinois rappelle les ambitions polaires de Pékin

L’assistance apportée par un brise-glace chinois à un navire russe piégé par la banquise dans l’Antarctique illustre les ambitions polaires de Pékin, désireux de renforcer ses positions aux deux extrémi-tés du globe. Le “Xue Long” (“Dragon des neiges”), qui a réalisé l’évacuation des 52 passagers de l’“Akademik Chokalskiï”, était dans la région pour une mission de 155 jours visant à construire la quatrième base de recherches chinoise sur le continent blanc. Pour Donald Rothwell, professeur de droit internatio-nal à l’Australian National University, l’intervention du “Xue Long” suggère que la Chine “est en train de consolider sa présence et de gagner en crédibilité dans l’Antarctique”.

EntRéE tARDivE DAns LA couRsE

Mais comme dans sa conquête de l’espace, Pékin mène dans les pôles une stratégie de long terme, conscient que d’éventuels avantages territoriaux ou une exploitation des ressources naturelles n’interviendront pas avant des décennies voire un demi-siècle. “Pour le moment, les seules ressources qu’on peut vérita-blement explorer sont les ressources ha-lieutiques de l’océan Austral”, a indiqué Donald Rothwell. Alors que toute activité minière a été bannie jusqu’à au moins 2048 par le Traité sur l’Antarctique, “cer-tains notent que les progrès de la Chine la placent en très bonne position si la si-tuation venait à évoluer”, a-t-il ajouté. Le

Traité sur l’Antarctique, signé en 1959 et auquel la Chine a adhéré en 1983, fait du continent un territoire réservé aux activi-tés scientifiques et pacifiques.

Si elle y a pris pied tardivement, la deuxième économie mondiale a, en trois décennies, musclé sa présence dans l’Antarctique. Pékin y a lancé trente expé-ditions et établi trois bases de recherches – dont l’une à plus de 4.000 mètres d’alti-tude, sur l’un des plus hauts pics glacés du continent. Outre le quatrième site dont la construction est prévue cette année, l’ex-pédition en cours du “Xue Long” doit per-mettre de faire une reconnaissance pour établir une cinquième base. Un nouveau brise-glace plus puissant, capable de briser une épaisseur de 1,5 mètre de banquise, devrait être opérationnel d’ici 2015.

Pékin consacre désormais 55 millions de dollars par an à des programmes d’ex-ploration du continent blanc, selon Anne-Marie Brady, professeur de l’université néo-zélandaise de Canterbury – contre seulement 20 millions de dollars il y a une décennie. Une progression fulgurante, même si ce montant reste très en deçà des 300 millions de dollars dépensés chaque année par les États-Unis. Et la Chine a encore du chemin pour rattraper les autres pays présents sur le continent, où l’Argentine possède treize bases, la Russie douze et les États-Unis six.

Si le Traité sur l’Antarctique fait taire provisoirement toute nouvelle revendica-tion territoriale des pays signataires, les ambitions chinoises ne sont pas sans sus-citer quelques inquiétudes. “La Chine, un

nouveau-venu, se propose d’installer sa troisième base située dans le territoire australien antarctique, alors que nous n’avons aucune présence dans le secteur oriental, négligé”, s’est alarmé l’Institut australien de politique stratégique. “Nous risquons de nous trouver distancés”, a-t-il averti dans un rapport en octobre. L’Australie revendique 42 % du continent antarctique, où elle a été le premier pays à installer une base permanente en 1954.

“Nous espérons que la communauté internationale travaillera de concert

pour préserver la paix et la stabilité de l’Antarctique”, a simplement assuré mardi 7 janvier Mme Hua chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. La Chine soutient “l’usage pacifique des ressources de l’Antarctique au bénéfice du développement durable de l’humanité tout entière”, a-t-elle ajouté, refusant de répondre directement à toute question sur de possibles revendications territoriales de Pékin.

Felicia sonMEz

© aCCeSS

Le “Xue Long” a réalisé l’évacuation des 52 passagers de l’“Akademik Chokalskiï”

L’“Akademik Chokalskiï” piégé par les glaces depuis le 24 décembre

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8 - Semaine 3 - Janvier 2014 - l’antenne International

“Nous confirmons que le mois de juin reste celui de l’enlève-ment” du navire, a déclaré Franco Gabrielli, en fai-sant le point du projet. “Toutes les conditions sont réunies pour que les délais soient respectés, sauf imprévus”, a confirmé Franco Porcellacchia , chef du projet pour Costa Cruises, la maison mère de Costa Crociere, proprié-taire du paquebot.

Franco Porcellacchia a détaillé les phases successives du projet de retrait du navire, après son spectaculaire redressement en septembre dernier. “Nous nous préparons à installer des cais-sons, quinze sur le côté droit et

quatre sur le côté gauche mais nous ne voulons pas débuter cette opération avant mi-avril”

en raison des c o n d i t i o n s météo, a ajouté Franco Porcellacchia. Ces caissons, p e r m e t t r o n t au paquebot de rester droit puis de flot-ter, “devraient

être installés, sauf imprévus, d’ici mi-juin”, a poursuivi l’ex-pert. Une fois en place, ils seront progressivement vidés de l’eau qu’ils contiennent pour faire mieux flotter le navire et per-mettre son enlèvement définitif. Cette phase devrait durer “entre sept et dix jours”, selon Franco Porcellacchia.

Dans le même temps, la com-pagnie Costa a lancé un appel d’offres pour trouver le port et la

société les plus adaptés au déman-tèlement de ce géant des mers. La décision devrait être prise dans les prochaines semaines, fin fé-vrier ou en mars, mais d’ores et déjà une douzaine de sites ont été présélectionnés, a expliqué Franco Porcellacchia. Quatre ports italiens sont en lice, ainsi que quatre sites de démolition de navires en Turquie, le port de Marseille, un port norvégien, un britannique, un chinois et un néer-landais. Le défi est de taille car le “Concordia”, un mastodonte

quand il naviguait, est désormais encore plus gigantesque. Muni de son armature de caissons, il me-surera 300 mètres de long et plus de 60 de large. Une des princi-pales difficultés réside dans son tirant d’eau, car même quand il recommencera à flotter, il aura une partie immergée profonde d’environ 18,5 mètres, alors que celle-ci est normalement d’en-viron 8 mètres. En tout état de cause son démantèlement néces-sitera “environ deux ans”, a pré-cisé Franco Porcellacchia.

Italie

Le “Concordia” devrait quitter l’île du Giglio en juinLe “Concordia” devrait quitter l’île du Giglio en juin, deux ans et demi après son naufrage, a annoncé vendredi 10 janvier à Rome le chef de la Protection civile italienne.

“Le Concordiaest désormais

mais encore plusgigantesque”

Le port de Gdansk a franchi la barre des 30 millions de tonnes

Le port de Gdansk a dépassé en 2013 la barre des 30 millions de tonnes de trafic. Les dirigeants de l’établissement portuaire polonais attribuent cette croissance de l’activité à la reprise économique dans le pays. Le gigantisme dans le conteneur et le redémarrage du charbon ont contribué aux performances de l’activité.

Les chiffres du premier semestre incitaient la direction du port de Gdansk à afficher un certain optimisme pour l’année 2013. Les prévisions concernant le terminal à conteneurs en eaux profondes se sont avérées exactes. Les volumes en provenance d’Extrême-Orient acheminés par le service conteneurisé AE10 de Maersk Line ont été accrus par l’arrivée en juillet des porte-conteneurs géants de 18.200 EVP de l’armateur danois.

Le port polonais a également enregistré une croissance de son activité dans le secteur du charbon. L’année s’est achevée sur un trafic de 4,6 millions de tonnes. Il semblerait que “l’or noir”, qui n’a pas été porté par la croissance au cours des dernières années, ait enfin retrouvé en 2013 une tendance favorable.

Quant aux vracs liquides, qui ont servi à Gdansk à forger, dans les années 70, sa place dans la région de la mer Baltique, leur évolution a confirmé la nécessité de construire et d’agran-dir l’unité locale de production de Naftoport. Même si, pour la première fois, aucun pétrolier n’a fait escale dans le port polonais en 2013 avec du pétrole brut russe, l’autorité portuaire a malgré tout enregistré un trafic de 11 Mt. Avec plus 2,6 Mt, les vracs solides, pour leur part, et notamment les céréales (1,5 Mt), ont largement contribué aux performances globales annuelles du port, selon la direction de l’établissement por-tuaire polonais.

vincent CALAbrèse

poLogne

niCaragua

un canal en construction fin 2014

Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, et le magnat chinois Wang Jing ont déclaré samedi 11 janvier que les travaux de construction d’un canal interocéanique à travers le Nicaragua devraient débuter fin 2014.

Au Nicaragua, la construc-tion du canal concurrent de Panama débutera fin 2014. “Le gouvernement nicara-guayen et le groupe HKND sont heureux de confirmer que les travaux de construc-tion du canal débuteront comme prévu en décembre 2014”, ont déclaré daniel ortega et Wang Jing. Ces déclarations visent appa-remment à démentir toute rumeur de retard, alors que le responsable de l’Autorité du canal de Panama avait récem-ment fait état d’un report des

travaux du canal du Nicaragua à 2015. La société de Wang Jing, Beijing Interoceanic Canal Investment Co., a obtenu une concession pour creuser un canal inter- océanique à travers le Nicaragua qui concurrencera le canal de Panama et aura un impact non négligeable sur le commerce international. Daniel Ortega a accordé au groupe une concession de cin-quante ans, renouvelable pour cinquante ans supplémen-taires. Il s’agit de loin du plus important projet d’infrastruc-ture porté par Daniel Ortega depuis son retour au pouvoir en 2007. Le Panama mène ac-tuellement des travaux d’élar-gissement de son canal, mais le projet, évalué à 5,2 milliards de dollars, subit des retards. Ces travaux visent à permettre au canal, qui fait transiter 5 % du commence mondial, d’ac-cueillir de nouveaux cargos d’un capacité allant jusqu’à 12.000 conteneurs.© Port of gdanSK

Page 9: Hebdo sem3 2014

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l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2014 - 13

Page 14: Hebdo sem3 2014

14 - Semaine 3 - Janvier 2014

Brétigny

La SNCF va revoir ses règles de maintenance

Six mois après le déraillement d’un train à Brétigny-sur-Orge (Essonne), le bureau d’enquête sur les accident de transport terrestre (BEA-TT) a mis en cause ven-dredi 10 janvier les règles de mainte-nance de la SNCF qui ont conduit à ne pas relever des défaillances. Dans ce premier rapport sur cet ac-cident survenu le 12 juillet, qui avait fait sept morts, le BEA souligne qu’il n’y a pas eu de défaut de mainte-nance, mais “invite dès maintenant la SNCF à s’interroger sur l’efficacité globale du processus de sur-veillance de la voie et de ses appareils”. “Si un agent n’a pas détecté que la tête d’un boulon était cassée, je n’appelle pas ça de la négligence, j’appelle ça un pro-blème de culture collective. C’est la pre-mière fois qu’on met en évidence dans

une enquête un problème de culture collective de cette nature”, a détaillé le directeur du BEA-TT Claude Azam. Selon le BEA, une fissure s’était déve-

loppée, depuis plusieurs mois, voire quelques années, sur un rail à la hauteur des éclisses (sorte d’agrafe métallique utili-sée dans un ai-guillage). Un petit morceau de rail a fini par se dé-tacher et tomber. Ainsi, lorsqu’un train roulait, la

force était reportée sur les éclisses. Un premier boulon a fini par se rompre, suivi de deux autres, tandis que le quatrième a perdu sa tête, mais est resté dans l’as-semblage. C’est autour de celui-ci qu’a tourné l’une des éclisses, devenue une sorte de tremplin pour les roues du train, provoquant le déraillement.

RéactionsLe syndicat Sud Rail a demandé

mercredi 8 janvier l’“arrêt immédiat de toutes les circulations de matières ra-dioactives” en invoquant le “principe de précaution” après le déraillement le 23 décembre d’un wagon de dé-chets nucléaires à la gare de triage de Drancy, en Seine-Saint-Denis. Selon la préfecture, un essieu du wagon était sorti du rail et l’accident n’a pas pro-voqué de fuite radioactive. Dotée de 48 voies ferrées, la zone de fret où s’est déroulé l’incident, à cheval sur trois communes (Drancy, Le Blanc-Mesnil et Le Bourget), accueille chaque année près de 250.000 wagons de marchan-dise, dont 13.000 chargés de matières dangereuses.

Le réseau Sortir du nucléaire a éga-lement réclamé vendredi 10 janvier “l’arrêt immédiat” de “tous les transports de matières radioactives”, après le dé-raillement le 23 décembre d’un wagon de déchets nucléaires à la gare de triage de Drancy (Seine-Saint-Denis). “Le triage de Drancy est loin d’être la seule zone traversée par des convois radioactifs : presque tous les départe-ments français sont touchés”, souligne Sortir du nucléaire, chiffrant à “4.500” les “transports de matières radioactives qui sillonnent la France chaque année, par le train, par camion ou par bateau”.

AgendasDans le cadre de son programme de

formations, l’Institut méditerranéen des transports maritimes (IMTM) organise deux journées consécutives consacrées à la “gestion domaniale portuaire”. La for-mation sera animée par Claire Merlin, di-rectrice des Affaires juridiques du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), et Anne-Cécile Naudin, universitaire spé-cialisée en droit maritime à la faculté de droit d’Aix-en-Provence. La première journée se déroulera le mardi 21 janvier 2014 de 8 h 45 à 17 h 30 (Immeuble CMCI 2, rue Henri-Barbusse 13001 Marseille). Elle est intitulée “La Notion ju-ridique de port et les contrats de gestion du domaine portuaire”. La seconde est prévue le lendemain (dans les mêmes locaux), le mercredi 22 janvier 2014. Elle a pour thème “Les Contrats spécifique-ment portuaires : la convention de ter-minal”. Les objectifs de cette formation consistent à faire mieux comprendre la gestion domaniale dans les ports, mieux cerner les problématiques et mettre à jour les données dans les ports. La compré-hension des techniques et des spécifici-tés de la gestion domaniale et la mise en pratique de la théorie sont également au programme.

❇Lieu de rencontre entre chercheurs,

industriels et politiques européens in-vestis dans le secteur des transports, la prochaine édition du Transport Research Arena (TRA 2014) se tien-dra du 14 au 17 avril au CNIT Paris- La-Défense. Organisée tous les deux ans depuis 2006, TRA est la plus importante manifestation consacrée à la recherche européenne sur les trans-ports. Hors aérien, elle regroupe tous les modes (routier, rail, voie d’eau, maritime), et inclut les thématiques intermodales ainsi que les modes doux. Soutenue par la Commission européenne qui y présentera son nou-veau programme cadre de soutien à la recherche et à l’innovation “Horizon 2020”, la conférence TRA 2014 est coordonnée par l’Institut français des sciences et technologies des trans-ports, de l’aménagement et des ré-seaux (Ifsttar), et le ministère chargé des Transports.Informations et inscription sur www.traconference.eu

Frets maritimes

Les vracs secs dégringolentLes vracs secs ont dé-

gringolé la semaine dernière, sapé par l’absence des grands acteurs sur le marché et une activité réduite en ce début d’année, tandis que les frets pétroliers évoluaient en ordre dispersé.

Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 10 janvier à 1.512 points – son plus bas niveau depuis fin novembre – contre 2.036 points une se-maine auparavant. Le Baltic Capesize Index (BCI) a terminé la semaine à 2.101 points, au plus bas depuis mi-août, contre 3.531 points le vendredi précédent. “Les principaux opérateurs ont été absents du marché depuis Noël, et du coup les tarifs dans le Pacifique ont chuté considérablement”, ont expliqué les experts du courtier maritime Fearnleys. “Toutefois, nous nous atten-dons au retour des compagnies minières dans pas très longtemps et à la stabilisation ou l’amélioration des tarifs”, ont-ils ajouté. Selon les analystes du courtier maritime Braemar Seascope, la faible activité sur le marché des capesize a “pesé sur le marché des pana-max”, ces navires dont les dimensions sont adaptées au passage du canal de Panama. Le Baltic Panamax Index (BPI) a ainsi terminé à 1.621 points vendredi, soit son minimum depuis fin novembre, contre 1.750 points une semaine auparavant.

De leur côté, les frets pétroliers ont évolué en ordre dispersé, les prix pour le transport de pétrole brut continuant de grimper tandis que les tarifs pour l’acheminement de produits pétroliers se stabilisaient. L’activité sur le marché du transport de pétrole brut a bien repris en ce début d’année dans l’Atlantique, l’Afrique de l’Ouest et la Méditerranée, ont noté les experts de Fearnleys. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a ainsi fini à 1.051 points vendredi – son plus haut niveau depuis début mars 2011 – contre 1.026 points la semaine précédente. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 610 points vendredi, au même niveau que sept jours auparavant.

JusticeLe tribunal correctionnel de

Boulogne-sur-mer a relaxé mardi 7 jan-vier l’ancien secrétaire général de la CFDT François Chérèque, poursuivi en diffamation par le syndicat Maritime Nord de SeaFrance. Le syndicat, radié en mars 2012 par le bureau national de la CFDT, avait porté plainte avec consti-tution de partie civile après des propos tenus par François Chérèque, relayés par le journal “Nord Littoral” dans deux articles les 10 et 16 janvier 2012, dans lesquels l’ex-secrétaire général de la CFDT accusait les représentants du syndicat de malversations.

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RécupérationLa marine nationale a récupéré

jeudi 9 janvier un conteneur perdu en mer au large de la Bretagne lors des intempéries du début de semaine. Renfermant une cargaison de chaus-sures et de textile, le conteneur, qui avait été repéré mardi 7 et marqué d’une balise mercredi 8, a été hissé à bord de l’“Argonaute”, un navire de la Marine qui devrait rentrer au port de Brest dans la nuit. Lundi 6 après-midi, un porte-conteneurs de 335 mètres de long, le “Maersk Stepnica”, battant pa-villon danois, avait informé les autorités maritimes de la perte de 33 conteneurs, “ne transportant pas de matière dange-reuse”, à environ 120 milles nautiques (200 km) de la pointe de Penmarc’h. Généralement, ces conteneurs coulent rapidement mais risquent aussi, selon les cas, de constituer un danger impor-tant pour la navigation. Dans le cas pré-sent, le conteneur flottait pour partie, ce qui a amené la préfecture maritime à in-tervenir pour faire cesser le danger, en concertation avec l’armateur. “Il s’agit de la troisième affaire de perte de conte-neurs en moins d’un mois”, en lien avec les conditions météorologiques très difficiles de ces dernières semaines, a souligné le capitaine de corvette Lionel Delort. Outre le “Maersk Stepnica”, le porte-conteneurs “CMA CGM Rossini” avait fait état de la perte de 14 conte-neurs dans la nuit du 3 au 4 janvier. Le 23 décembre, le porte-conteneurs “Cosco Nagoya”, battant pavillon pana-méen, avait également perdu 79 conte-neurs au large de Penmarc’h.

Le commandant et le mécanicien d’un pétrolier grec, enlevés à la mi-décembre après une attaque armée au large de la Guinée, ont été libérés, a indiqué mardi 7 janvier la compagnie maritime grecque, propriétaire du pétrolier. Selon le minis-tère grec de la Marine marchande du pays, citant la compagnie maritime na-tionale, “le commandant étranger du pé-trolier «Althéa», battant pavillon des îles Marshall, et le mécanicien grec, âgé de 65 ans, ont été libérés”. Le mécanicien était attendu à Athènes mardi. Le 17 décembre, un groupe de dix hommes armés avait

attaqué le navire, à 35 milles marins au sud de la Guinée, et kidnappé le com-mandant ukrainien et le chef mécanicien grec. Les autres membres de l’équipage, seize marins au total, étaient restés sains et saufs à bord du pétrolier ancré dans la même zone. De nombreux cargos grecs ont été victimes d’actes de pira-terie ces dernières années. Le précé-dent incident d’importance : la saisie du pétrolier “Smyrni” le 10 mai 2012 dans la mer d’Oman, et la prise en otage de vingt-six marins qui avaient été libérés dix mois plus tard, le 12 mars 2013.

Libération de deux marins d’un pétrolier grec

L’“Althéa” a été attaqué le 17 décembreau large de la Guinée

NominationsJean-Louis Le Yondre, le président

du groupe de transport maritime Tramar et président du Syndicat des transitaires du Havre (STH), a été nommé cheva-lier dans l’ordre de la légion d’honneur, selon le décret du 1er janvier 2014. Toujours au Havre, dans le domaine économique, Vianney de Chalus, le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Havre, a égale-ment été fait chevalier. Tous deux font partie des 657 personnes figurant dans la promotion du 1er janvier.