la villa gallo-romaine de roullée/la selle. campagne 2014

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Service Régional de l’Archéologie des Pays de la Loire La villa gallo-romaine de Roullée/La Selle Campagne 2014 (Mont-Saint-Jean, Sarthe) EA 72 211 0004 Archéologie dans le Silléen IX sous la direction de Florian Sarreste Avec la collaboration de Chloé Genies, Anthony Ledauphin, Hugo Meunier, Sonia Boutier, Sophie Girardot, Etienne Jaffrot et Christophe Loiseau Fouille programmée pluriannuelle 2013-2015 (n°2014-094) Rapport intermédiaire 2014 Janvier 2015

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Service Régional de l’Archéologie

des Pays de la Loire

La villa gallo-romaine de

Roullée/La Selle

Campagne 2014

(Mont-Saint-Jean, Sarthe)

EA 72 211 0004

Archéologie dans le Silléen IX

sous la direction de

Florian Sarreste

Avec la collaboration de

Chloé Genies,

Anthony Ledauphin,

Hugo Meunier,

Sonia Boutier,

Sophie Girardot,

Etienne Jaffrot et

Christophe Loiseau

Fouille programmée pluriannuelle 2013-2015

(n°2014-094)

Rapport intermédiaire 2014

Janvier 2015

Service Régional de l’Archéologie

des Pays de la Loire

La villa gallo-romaine de

Roullée/La Selle

Campagne 2014

(Mont-Saint-Jean, Sarthe)

EA 72 211 0004

Archéologie dans le Silléen IX

Sous la direction de

Florian Sarreste

(EA 3811 HeRMA / Éveha - études et valorisations archéologiques)

Avec la collaboration de

Chloé Genies,

Anthony Ledauphin,

Hugo Meunier,

Sonia Boutier,

Sophie Girardot,

Etienne Jaffrot et

Christophe Loiseau

Fouille programmée pluriannuelle 2013-2015

(n°2014-094)

Rapport intermédiaire 2014

Janvier 2015

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1

REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier Bernard Trocherie

et sa famille qui nous ont autorisé à intervenir une

année de plus dans leur terrain. Je leur sais gré, au

nom de toute l’équipe de fouille, de leur accueil, de

leur soutien technique et de leur disponibilité.

Le programme de fouille de la villa gallo-romaine

de Roullée/La Selle bénéficie du soutien du

Service Régional de l’Archéologie et de la

Commission Interrégionale de la Recherche

Archéologique du Grand-Ouest. Je remercie ici les

membres de ces organismes et plus

particulièrement Guy San Juan, conservateur

régional de l’archéologie.

Comme les campagnes précédentes, la fouille 2014

a reçu du soutien du Conseil Général de la Sarthe.

Je salue ici cet investissement de longue haleine.

Depuis 2010, la fouille a été intégrée aux activités

du Centre Allonnais de Prospections et de

Recherches Archéologiques, le CAPRA,

association de loi 1901 qui a assuré la gestion des

crédits alloués à l’opération, le suivi logistique et

technique. Depuis 2012, cette recherche est menée

en collaboration avec Éveha, études et

valorisations archéologiques qui à disposition du

matériel mais également du temps de travail pour

plusieurs de ses employés impliqués dans ce

projet : C. Genies, E. Jaffrot, S. Girardot, Chr.

Loiseau et F. Sarreste. Je suis reconnaissant aux

représentants de ces institutions, Julien Denis

(directeur scientifique d’Eveha) et Stéphanie Raux

(présidente du CAPRA en 2014) d’avoir apporté

leur soutien à ce programme.

Le bon déroulement de l’opération et la qualité des

informations acquises reposent sur l’équipe de

fouille, majoritairement composée de bénévoles,

presque tous étudiants en archéologie. Rien ne

serait possible sans leur investissement en temps et

en énergie. Cette équipe a été encadrée cette année

par deux responsables de secteurs auxquels je dois

beaucoup : Chloé Genies et Hugo Meunier. Je les

remercie tous d’avoir accepté de participer à cette

aventure.

Je suis également reconnaissant à Ségolène

Delamare d’avoir assuré l’intendance et le suivi du

lavage et du mobilier au cours du chantier.

Enfin, l’interprétation des découvertes nécessite le

recours à des spécialistes de nombreux domaines

qui ont assuré les études de mobilier ou de certains

objets et m’ont apporté conseils et soutien, pour la

plupart bénévolement. Le présent rapport n’aurait

pas la même qualité sans leur participation.

J’exprime donc toute ma reconnaissance à Sonia

Boutier, Chloé Genies, Sophie Girardot, Etienne

Jaffrot, Anthony Ledauphin et Christophe Loiseau.

À tous, merci.

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3

INTRODUCTION

L’établissement de Roullée/La Selle (Mont-Saint-

Jean, Sarthe) a été reconnu durant l’été 1844 à

l’occasion de travaux agricoles menés en contrebas

de la maison de La Selle, en rive droite du ruisseau

de Roullée (Du Peyroux 1861). Cette première

découverte a déclenché une fouille dans les terrains

dépendants de la ferme de Roullée, en rive gauche

du même cours d’eau (Voisin 1844-1845).

Ces dégagements ont rapidement amené à la mise

au jour d’un bâtiment maçonné, comptant quatre

pièces au sol de béton dont l’une était ornée d’une

mosaïque à décor marin (Drouet, Hucher 1845 ;

1856).

Ces premiers éléments n’ont pas donné lieu à des

investigations suivies même s’il est probable que

des fouilles aient été menées sans que l’on en

conserve trace (Hucher 1873-1874 ; Liger 1903, p.

109-111).

En 2008, l’attention a été portée de nouveau sur ce

site, alors le seul établissement rural antique connu

de manière certaine à proximité d’une importante

zone de production sidérurgique mise en évidence

dans la partie orientale de la forêt domaniale de

Sillé-le-Guillaume (Hulin 2008 ; Sarreste 2011 ;

Sarreste 2014a).

L’opération est la sixième campagne consécutive

sur le site depuis la reprise des recherches en 2009

(Sarreste et al. 2009 ; 2010 ; Sarreste 2012a ;

2013a ; 2014b). C’est également la seconde année

d’un projet triennal qui s’achèvera en 2015.

La prospection géophysique réalisée en 2008 et les

37 sondages menés de 2009 à 2013 ont démontré

que l’établissement s’étend sur plus d’1,5 ha et

compte au moins 5 bâtiments disposés en L. Le

bâtiment découvert en 1844 constitue le pavillon

occidental d’une vaste résidence maçonnée barrant

la vallée du ruisseau de Roullée. Au nord-ouest de

cet ensemble se développe une cour bordée à

l’ouest par deux bâtiments à vocations agricoles.

La fouille du mois d’août 2014 avait un double

objectif : tester l’extension du site en rive droite du

ruisseau de Roullée afin de vérifier l’existence de

bâtiments agricoles fermant la cour de

l’établissement à l’est et, parallèlement, de

reprendre la fouille de la partie occidentale de la

résidence pour clarifier la succession des phases de

construction.

Le présent rapport réunit les résultats de cette

dernière campagne. Il se partage en trois parties.

La première rappelle, de manière très brève, le

contexte et les problématiques de la fouille et

présente les conditions de l’intervention 2014. La

seconde section contient la description des vestiges

archéologiques reconnus cette année puis les

études mobilières. Enfin, la dernière partie fournit

une mise à jour des connaissances sur le site et la

présentation du projet de fouille 2015.

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1ERE PARTIE : PRESENTATION DE L’OPERATION

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1 Générique de l’opération 2013

1.1 Localisation

Région : Pays de la Loire.

Département : Sarthe.

Commune : Mont-Saint-Jean.

Code INSEE : 72 211.

Lieu-dit : Roullée.

Cadastre : feuille B5, parcelles n°1039, 1041, 1042 et 1043 (© 2012).

Propriétaire : GAEC Trocherie domiciliée à Roullée (Mont-Saint-Jean).

Coordonnées : X = 420.950 ; Y = 2363.250 ; Z = 118 m.

Entité Archéologique PATRIARCHE : n° 72 211 0004

1.2 Descriptif de l’opération

Autorisation : n°2014-094.

Arrêté : n°182 (2014).

Dates de la phase de terrain : 4 au 29 août 2014 (295 jours/homme dont 81 jours/hommes salariés).

Post-fouille : du 1er

septembre 2014 au 15 janvier 2015 (60 jours/hommes salariés).

Surface sondée : 1198 m² (10 sondages).

Responsable de l’opération (salarié) : Florian Sarreste, Éveha – études et valorisations archéologiques.

Responsable de secteur (salariée) : Chloé Genies, Éveha – études et valorisations archéologiques.

Responsable de l’inventaire (salarié) : Anthony Ledauphin, CDD CAPRA.

Responsable de la topographie (salarié) : Hugo Meunier, CDI CAPRA.

Enregistrement des maçonneries (base Opus) : Ségolène Delamare.

Saisie dans le SIG (salarié) : Florian Sarreste.

Étude (salarié) : Anthony Ledauphin (céramique).

Études (bénévoles) : Sonia Boutier et Christophe Loiseau (bague en or).

Installation (bénévole) : Jean-Claude Sarreste.

Intendance (salariée) : Ségolène Delamare.

Fouilleurs (bénévoles) : Marion Alary, Marie Bariller, Sonia Boutier, Pierre-Marie Canu, Morgan Choplin,

Laura Darmon, Sylvain Dauphin, Simon Gaillon, Félix Lebeurier, Théo Le Gal, Florie Lemoine, Ambre

Meulenbroeks, Victor Pfeiffer.

1.3 Mots-clés

Chronologie : Haut-Empire.

Sujets et thèmes : villa, bâtiment, mur, sol, bâtiments agricoles, forge.

Mobilier : céramique, métal, TCA, ossements animaux, scories.

R A P P O R T A N N U E L 2014

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2 Localisation et contexte

2.1 Localisation et implantation

topographique

La villa gallo-romaine de Roullée se trouve à 3 km

à l’est du bourg de Mont-Saint-Jean et à environ

35 km au nord-ouest du Mans, dans le département

de la Sarthe (fig. 1 à 3). Avant la campagne de

cette année l’extension du site était considéré

comme proche de 1,5 ha. Le centre de l’aire

circonscrite se trouve à environ 250 m au nord de

la ferme actuelle de Roullée et à 150 m à l’ouest de

la maison de La Selle (fig. 5).

Les structures archéologiques repérées s’étendent

de part et d’autre d’un ruisseau orienté sud-

est/nord-ouest. L’aire couverte par l’établissement

romain est maintenant partagée entre plusieurs prés

limités par d’épaisses haies arbustives qui

empêchent d’avoir une vision d’ensemble du site

(parcelles B5 1039, 1041 et peut-être 1042 à 1045

et 2010).

Les bâtiments antiques sont installés sur des

terrains en pente douce inclinés vers le nord-est en

rive gauche et sud-ouest en rive droite. Les

altitudes s’échelonnent entre 117 et 122 m NGF.

2.2 Le substrat géologique

Le site est implanté sur les derniers contreforts

orientaux du Massif armoricain, au nord du

synclinal des Coëvrons, actuellement couvert par

la forêt domaniale de Sillé-le-Guillaume. La villa

se trouve au débouché d’une vallée perpendiculaire

à l’axe général de ce plissement géologique

(fig. 4).

Les formations primaires sont localement

recouvertes par les alluvions du ruisseau et les

colluvions de la vallée. Le substrat, constitué de

grès et de schistes ordoviciens, n’est donc pas

visible dans l’emprise des décapages

archéologiques. Néanmoins ce sous-sol rend les

terres environnantes très acides et globalement peu

propices à l’agriculture.

Le recouvrement pédologique diffère de part et

d’autre de la vallée. Les sols de la rive gauche sont

constitués de colluvions apparaissant à très faible

profondeur (environ 5 cm) (J. Corbonnois in

Sarreste et al. 2010, p. 8-10). Celles-si sont fines et

jaunes en haut de la pente et deviennent de plus en

plus grossières en s’approchant du fond du talweg.

Les structures archéologiques reposent sur un

mélange de blocs de grès fin, parfois

décimétriques, pris dans un limon gris. En bas de

pente, de très importants rognons de grès quartzite

exogènes se trouvent localement dans ces

colluvions. Ils indiquent probablement la

mobilisation durant la période glaciaire de

matériaux issus du démantèlement de formations à

présent disparues (id., p. 8).

En rive gauche, la situation est différente. La terre

végétale est ici plus importante et dépasse les

20 cm d’épaisseur. Elle recouvre des argiles ocre

en bas de pente reposant elles-mêmes sur des

argiles grises. À l’interface entre ces deux couches

se trouvent parfois de fins niveaux de limon ou de

sable gris sans doute issus de dépôts alluviaux.

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Fig. 1: localisation du département de la Sarthe (en rouge) et de la région Pays de la Loire (contour des départements en gris).

Fig. 2 : localisation de la commune de Mont-Saint-Jean dans le département de la Sarthe.

Fig. 3 : localisation du site de Roullée sur un extrait de la carte IGN au 1/25000 (emprise assurée : polygone rouge plein ; extension potentielle encadrée de rouge).

Fig. 4 : localisation du site de Roullée sur la carte géologique au 1/50 000 (feuille de Villaines-la-Juhel : Doré et al. 1987 et de Sillé-le-Guillaume : Le Gall, Maurizot 1998).

R A P P O R T A N N U E L 2014

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Fig. 5 : localisation de l’emprise approximative du site connu sur le cadastre actuel (d’après DGI 2006).

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3 Historique des recherches et déroulement de l’opération 2014

L’historique des recherches ainsi que le bilan des

travaux menés depuis 2008 a été détaillé dans le

rapport du programme triennal 2010-2012

(Sarreste 2013a). Il ne paraît pas nécessaire de

reprendre ici l’ensemble de ces données. Seuls les

points utiles à la compréhension des éléments mis

au jour cette année sont rappelés.

3.1 Historique des recherches

Le site de Roullée est connu par une découverte

ancienne dont nous possédons un compte-rendu

relativement détaillé (Voisin 1844-1845 ; Drouet,

Hucher 1845 ; 1856). Ces textes anciens nous

indiquent que le site a été reconnu durant l’été

1844, à l’occasion de travaux agricoles menés en

contrebas de l’actuelle maison de La Selle (Du

Peyroux 1861). Cette première découverte n’a

apparemment pas entraîné de fouilles. Les

constructions mises au jour ont simplement été

démantelés et leurs débris nivelés.

Ces vestiges ont vraisemblablement attiré

l’attention du propriétaire des terrains voisins,

situés en rive gauche du ruisseau et dépendant de

la ferme de Roullée. Ce dernier, le vicomte

Emmanuel de Dreux-Brézé, a fait exécuter des

fouilles dans ses terrains à partir d’août 1844. Les

dégagements ont permis d’exhumer une portion

d’un bâtiment maçonné comptant quatre pièces

dont l’une était décorée d’une mosaïque. C’est

cette découverte qui a motivé le déplacement

d’érudits venus du Mans qui ont assuré le relevé et

la publication du pavage et du bâtiment dans lequel

il se trouvait (fig. 6).

La fouille ancienne a livré 52 squelettes dont le

plan, publié en 1856, fournit la localisation

approximative. Dans la note de 1844, Charles

Drouet et Eugène Hucher interprètent ces

sépultures à inhumations comme résultats du

massacre des occupants de la villa lors d’un raid

mené par les populations germaniques durant le

IIIe s. (Drouet, Hucher 1845, p. 49). Le lien avec

les fameuses « invasions barbares », bien que

remis en cause par Eugène Hucher lors de la

réédition de la même note en 1856, a été retenue

par la bibliographie locale (Ledru 1909, p 154 ;

Triger 1919, p. 39 ; Bouton 1962, p. 58 ; Termeau

1963, p. 159).

Le bâtiment a été interprété dès sa découverte

comme une villa malgré un plan incomplet (Voisin

1844-1845). F. Liger a proposé d’y reconnaître un

balneum probablement en raison de la présence

d’une mosaïque à décor marin et de la proximité

du ruisseau (Liger 1903, p. 111).

3.2 État des connaissances sur le plan de

l’établissement

À l’issue de la campagne 2013, le plan complet de

l’établissement n’était pas encore connu. Les

sondages menés depuis 2009 ont permis de mettre

au jour cinq ensembles bâtis distincts, dont trois

(bât. 3/6/9, 4/7 et 5) sont reliés par une galerie

(bât. 8).

Les tranchées menées au nord en 2013 n’ont pas

livré de vestiges et semblent indiquer que le

bâtiment 1 marque la limite septentrionale du site.

En revanche, l’extension de l’établissement vers

l’est n’est pas établie et constitue l’un des enjeux

de la campagne 2014. Les bâtiments repérés

forment un L d’environ 125 m de long sur 100 m

de large, orienté nord-ouest/sud-est, axé sur la

vallée au creux de laquelle coule le ruisseau de

Roullée (fig. 7).

Les deux bâtiments composant la branche

occidentale (bât. 1 et 2), parallèle au ruisseau, sont

des annexes agricoles. Alors que les édifices

barrant la vallée correspondent à la partie

résidentielle. Cette bipartition, associée à la mise

en évidence d’installation de confort, a permis

d’affirmer l’identification de l’établissement à une

villa (Sarreste et al. 2010, p. 120-121). Il est

possible que cette disposition ne constitue que

l’angle sud d’une vaste cour en U dont l’aile

orientale reste à découvrir.

R A P P O R T A N N U E L 2014

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Fig. 6 : plan de l’édifice de Roullée publié en 1856 (d’après Drouet, Hucher 1856). Échelle originale (1/100).

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Fig. 7 : plan masse des murs et fondations des bâtiments de la villa antique de Roullée/La Selle observées dans les sondages menés lors des campagnes 2009 à 2013.

3.3 L’opération 2014

3.3.1 Objectifs

Le projet de fouille proposé à l’issue de la

campagne de 2013 envisageait de concentrer les

efforts sur la partie résidentielle et de poursuivre

son exploration vers l’est, au-delà du ruisseau. Ce

secteur avait fait l’objet d’une évaluation en 2011,

démontrant le potentiel très important de cette zone

qui n’a pas été fouillée anciennement et où les

niveaux de démolition sont préservés.

Malheureusement, le propriétaire de cette parcelle

n’a pas renouvelé son autorisation d’intervenir. Ce

refus a contraint à modifier la programmation de la

campagne 2014 et à infléchir ses objectifs.

R A P P O R T A N N U E L 2014

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L’acquisition en 2013 par la GAEC Trocherie des

prés situés en rive droite du ruisseau a permis de

projeter leur évaluation archéologique. Ces terrains

ont subi un remembrement entraînant l’effacement

des anciennes haies arbustives et la rectification

partielle du cours du ruisseau (suppression d’un

méandre). Ces opérations ont permis de rendre

accessible d’un seul tenant le secteur présumé de la

partie orientale de la cour des communs,

auparavant découpé en trois parcelles.

L’opération 2014 avait trois buts principaux :

- reprendre la fouille du pavillon

occidental de la résidence afin

d’apporter des observations

stratigraphiques permettant de clarifier

la succession des phases de

construction ;

- établir l’extension de l’établissement

vers l’est en testant la présence de

bâtiments d’annexes agricoles

symétriques aux édifices 1 et 2 sur la

rive droite du ruisseau ;

- et poursuivre l’exploration du canal

mis au jour en 2013.

Ce dernier point n’a pas été réalisé. Les conditions

climatiques ont rendu inenvisageable l’ouverture

de sondages dans le fond du vallon. En effet, les

fortes pluies intervenues dès le début de la

campagne ont gorgé d’eau les terrains interdisant

tout décapage (cf. infra). En outre, il paraît très

complexe de poursuivre le canal en aval de la

portion observée l’an passé. En effet, le chenal a

été repris pour partie par l’installation d’un fossé

de drainage contemporain, ce qui empêche de

restituer le parcours de la dérivation ancienne. Les

sondages menés plus en aval en 2012 ont montré

l’existence d’un enchevêtrement de paléochenaux,

parfois encore actifs, dont il est difficile de définir

la chronologie. Dans ces conditions, et dans

l’impossibilité de réaliser un décapage exhaustif de

ce secteur, il a été décidé d’abandonner, au moins

temporairement, les recherches sur la question du

cours d’eau antique et de ses aménagements. Les

objectifs ont donc été restreints aux deux premiers

points évoqués ci-dessus.

La fouille de la partie résidentielle a été menée par

deux sondages en aire ouverte. Le premier, Sd. 38

(162 m²), a consisté à rouvrir la partie nord-ouest

du Sd. 29 réalisé en 2012. Ceci a permis de

reprendre la fouille des niveaux correspondant aux

bâtiments 3, 6 et 9. Cette reprise n’a pas porté sur

la totalité de la surface décapée mais seulement sur

deux secteurs : les espaces 3C et 3E.

Le démontage du quart nord-est de la pièce

principale du dernier état du bât. 3 (Esp. 3C), laissé

en place en 2012, a permis d’observer en coupe

puis en plan la succession des couches situées de

part et d’autre des solins du bâtiment 6 et ce

jusqu’au mur nord de l’édifice 9.

En outre, des constatations ont pu être faites sur le

vestibule du dernier état (Esp. 3E). Une partie des

maçonneries de l’un de ses murs (M 110) a été

démontée afin de mettre en évidence les traces

éventuelles d’un état antérieur reliant les bâtiments

8 et 9.

Le second sondage sur la résidence, Sd. 39

(142 m²), correspond à l’extension vers le sud-est

du Sd. 29. Il avait pour but de dégager le mur sud

du bâtiment 9 (M 88) et de vérifier si ce dernier se

poursuit vers l’est.

Sondage Surface (en m²)

Sondage 38 161,76

Sondage 39 142,44

Sondage 40 118,51

Sondage 41 136,81

Sondage 42 123,63

Sondage 43 111,85

Sondage 44 102,66

Sondage 45 115,81

Sondage 46 119,78

Sondage 47 64,73

Total 1197,98

Fig. 8 : surface des sondages ouverts en 2013.

Afin de répondre au second objectif de la

campagne, l’existence de constructions

symétriques aux bâtiments 1 et 2 a été vérifiée par

la réalisation de plusieurs tranchées (Sd. 40 à 47)

menées en rive droite du ruisseau de Roullée (fig.

9). Ces ouvertures linéaires ont été axées

parallèlement à la limite entre les parcelles 1041 et

2006, suivant la même disposition que celles

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ouvertes dans cette dernière en 2011. Une légère

extension a été réalisée à l’extrémité orientale de la

tranchée 41 afin de suivre un aménagement

linéaire (probable tranchée de fondation : F 197).

Au total, ces huit sondages correspondent à une

surface d’environ 894 m² (fig. 8).

3.3.2 Méthodes et contraintes

d’intervention

L’ensemble des sondages a été ouvert à l’aide

d’une pelle mécanique de 20 t équipée d’un godet

lisse durant une période de deux jours. Par la suite,

la fouille a été réalisée entièrement à la main.

L’équipe de fouille a été séparée en deux, l’une

étant placé sous la responsabilité de Chloé Genies

assurant le suivi de la fouille de la partie

résidentielle (Sd. 38 et 39), l’autre sous la direction

d’Hugo Meunier pour l’enregistrement des

structures mises en évidence par l’évaluation de la

rive orientale du ruisseau (Sd. 40 à 47). À la fin du

chantier, les structures archéologiques ont été

recouvertes de géotextiles et les sondages

rebouchés.

Hugo Meunier a assuré l’enregistrement

topographique des données de terrain à l’aide de la

station totale Leica mise à disposition par le

CAPRA et a réalisé les relevés par

photogrammétrie des constructions (présentation

de la méthode employée : Sarreste 2014b, p. 26).

Les conditions météorologiques ont été très

mauvaises tout au long de l’opération. Il a plu

presque tous les jours (18/20), notamment sous

forme de fortes averses orageuses obligeant à

interrompre la fouille. Ces intempéries ont

fortement contraint l’intervention sur la partie

résidentielle et encore plus pour les tranchées

d’évaluation implantées en rive droite du ruisseau.

La majeure partie d’entre elles a été emplie d’eau

durant près de trois semaines (fig. 10 à 12). Les

vestiges mis au jour en bas de pente n’ont pu être

observés qu’à la faveur de la baisse des eaux. C’est

en particulier le cas de la concentration de rejets

métallurgiques découverte à l’ouest du Sd. 44 dont

nous ne possédons aucune photographie

d’ensemble. Avant le rebouchage, une pompe

thermique a été utilisée afin d’évacuer l’eau et

d’installer le géotextile sur les parties sensibles. Ce

pompage a permis de faire quelques observations

complémentaires et de recueillir du mobilier mais

n’a pas suffi pour envisager des relevés de ces

secteurs.

3.3.3 Traitement des mobiliers

Le lavage du mobilier archéologique mis au jour a

été effectué pour partie pendant l’opération et a été

achevée par Anthony Ledauphin en post-fouille.

Ce dernier a également réalisé un pré-inventaire

informatisé sur la base de données de la fouille

(version complétée de la Stratibase : Desachy

2008). Cet inventaire est reporté en annexe 2.

Cette campagne de fouille s’inscrivant dans une

année intermédiaire du programme triennal en

cours, l’ensemble des mobiliers n’a pas fait l’objet

d’étude spécialisée à l’exception de la céramique

(hors TCA), étudiée par Anthony Ledauphin, et de

la bague en or découverte dans le Sd. 38, qui fait

l’objet d’une notice signée par S. Boutier et Chr.

Loiseau. Les monnaies découvertes cette année

ainsi qu’une sélection de mobilier en alliage

cuivreux a été envoyée pour stabilisation au

laboratoire Arc’Antique à Nantes. Ces objets

seront décrits à leur retour.

De même, faute de temps et dans l’attente de

sondages complémentaires, l’étude des vestiges

sidérurgiques a été repoussée à la campagne 2016

qui sera entièrement centrée sur la fouille de la

zone de rejets métallurgiques découverte cette

année (cf. projet de fouille).

L’étude du mobilier en verre de toutes les

campagnes (2009-2014) est en cours dans le cadre

d’un Master de l’université de Rennes réalisé par

Angélique Bégot. Les premiers résultats de cette

recherche sont attendus pour le printemps 2015 et

seront intégrés au rapport triennal.

R A P P O R T A N N U E L 2014

16

Fig. 9 : plan général des sondages réalisées entre 2009 et 2014.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

1 7

Fig. 10 : vue du Sd. 39 après une averse en fin de fouille.

Fig. 11 : vue de la tonnelle mise en place dans le Sd. 38 pour abriter la fouille de l’Esp. 3C.

Fig. 12 : vue du Sd. 45, tranchée en rive droite du ruisseau, durant la dernière semaine de fouille.

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1 9

2E PARTIE : PRESENTATION DES RESULTATS DE LA CAMPAGNE 2014

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21

4 Sondage 38

Le Sd. 38 a été implanté sur la partie nord-ouest du

bâtiment 3. Cette zone a été testée en 2011 (Sd.

23 : Sarreste 2012a, p. 85-103) puis fouillée pour

partie en 2012 (Sd. 29 : Sarreste 2013a, p. 35-81)

et en 2013 (Sd. 30 : Sarreste 2014b, p. 31-76). Les

observations menées cette année n’ont donc pas

concerné toute la surface décapée. Seule le quart

nord-est de l’Esp. 3C (correspondant à la partie

nord-ouest des Esp. 6B et 6C) et le pavillon

Esp. 3E ont fait l’objet de reprises (fig. 13). Les

paragraphes qui suivent présentent les vestiges

rencontrés en fonction du nouveau phasage mis en

place grâce aux découvertes de cette année

(fig. 14). Les conséquences de ces résultats sur

notre appréhension de la partie occidentale de la

résidence sont présentées dans le chapitre de

synthèse.

4.1 Phase 1 : niveaux antérieurs au

bâtiment 6

4.1.1 Les niveaux d’installation

Comme en 2012, la reprise de la fouille a permis

de reconnaître des niveaux antérieurs à

l’installation des premières constructions. Il s’agit

de niveaux faiblement anthropisés, composés de

limons argileux gris (US 38041, 38042, 38035) sur

lesquels repose le foyer F206 ainsi que les solins

du bâtiment 6 (F126, F184 et F128) (cf. infra).

L’US 38035 a livré des éléments de faune (NR =

24, 38035.001), découverts à plat, indiquant que

cette couche correspond à un niveau de circulation,

sans doute lié à une occupation antérieure ou

contemporaine de l’édification du bâtiment 6.

Ces premiers niveaux présentent une légère pente

vers le nord-ouest. Leur altitude est comprise entre

120,38 et 120,58 m NGF sur la distance observée

cette année, soit une pente à 1,85 %. Celle-ci

reflète l’inclinaison naturelle du terrain et se

répercute sur les constructions postérieures.

4.1.2 Le foyer F206

Le foyer F206 n’a été observé que partiellement le

long de la limite sud-est du sondage menée dans

l’Esp. 3C (fig. 13 et 15). Il se trouve dans la

continuité du foyer numéroté F143 en 2012

(Sarreste 2013a, p. 36-38, fig. 25) et partage les

mêmes caractéristiques. Il s’agit très probablement

de la continuité du même fait. La portion observée

cette année correspond essentiellement à une

concentration charbonneuse épaisse d’environ

5 cm pouvant correspondre à la périphérie de la

zone rubéfiée observée précédemment (US 38043).

Son altitude au centre est de 120,65 m NGF. Elle

s’étend sur environ 1 m le long de la coupe et

avance de 50 cm dans le secteur fouillé. Cela

porterait la longueur du foyer F 143/206 à 1,60 m

pour une largeur de 1,41 m. Aucun mobilier n’a été

mis au jour dans ce foyer. Sa fonction reste donc

indéterminée. Un prélèvement de sédiment a été

effectué en vue d’analyses ultérieures (38043.001).

4.2 Phases 2/ 3 : construction et occupation

des bâtiments 6 et 9

4.2.1 Phase 2 : construction du

bâtiment 6

La méthode de construction mise en évidence pour

le bâtiment 6 est la même que celle de l’édifice 1,

fouillé de 2009 à 2011. Les fondations ne sont pas

enterrées dans le substrat mais posées sur celui-ci

puis ennoyées dans des remblais d’exhaussement

permettant de régler l’altitude des sols de

circulation. Les observations menées cette année

confirment celles réalisées en 2012 : les blocs des

solins du bâtiment 6 reposent directement sur les

premiers niveaux anthropisés (cf. supra) et

contraignent les dépôts postérieurs (cf. infra)

(fig. 16). Ces derniers se différencient nettement de

part et d’autre des fondations.

R A P P O R T A N N U E L 2014

22

Fig. 13 : plan des faits antiques du Sd. 38, toutes phases confondues.

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23

Fig. 14 : diagramme stratigraphique du Sd. 38.

R A P P O R T A N N U E L 2014

24

Fig. 15 : photographie du foyer F206 apparu en fin de fouille le long de la coupe du secteur correspondant au quart nord-est de l’Esp. 3C.

Fig. 16 : photographie des solins du bâtiment 6 à la fin de la fouille 2014.

Fig. 17 : photographie des premiers dépôts de part et d’autre des solins. On distingue nettement les niveaux intérieurs, composées d’argile orange damée, des niveaux extérieurs constitués de remblais charbonneux riches en mobilier.

Fig. 18 : vue générale des niveaux antérieurs au bâtiment 3 dans l’Esp. 3C. On distingue à gauche, les niveaux intérieurs du bâtiment 6 constitués d’argile orange tassée et, à droite de l’image, les niveaux extérieurs charbonneux. La présence de fragments de tuiles posés à plat indique qu’ils correspondent à un niveau de circulation.

Fig. 19 : vue du même secteur que précédemment, à une phase de fouille antérieure. On perçoit déjà la différence entre les sédiments bien que les solins ne soient pas encore visibles.

Fig. 20 : photographie de l’apparition des niveaux correspondant à la dernière phase d’occupation et à la destruction du bâtiment 6. On voit à droite du cliché la tranchée de récupération du mur M23 (F139).

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25

Les solins F126, F134 et F184 et

l’empierrement F205

La fouille de cette année a permis de compléter les

tronçons des solins observés en 2012 : F126 et

F134 (fig. 13 et 16). Un nouveau numéro a été

attribué à la partie de F126 situé à l’ouest de M53 :

F184. F126/184 constitue le côté nord-ouest du

module formé par les solins. Il a été observé sur

11,40 m au total. À l’ouest, il forme un retour à

angle droit avec F127. L’autre extrémité a été

coupée par l’installation du canal F145.

À environ 3,5 m de l’angle de F127 et F126/184

vient s’appuyer l’extrémité septentrionale de la

fondation d’une partition interne : F134.

L’empierrement F205 vient renforcer la partie

interne de la jonction de F184 et F134, au sud.

Comme pour les solins, les pierres mises en œuvre

sont des blocs de grès quartzite non équarris, issus

directement du substrat local. Elles se différencient

par leurs dimensions, plus importantes que celles

reconnues dans la zone méridionale (entre 40 et 75

cm de longueur) et leur agencement : elles sont

parfois superposées et installées sur deux lignes.

Cette disposition ainsi que l’ajout de

l’empierrement F205 sont certainement motivés

par la volonté de compenser la pente naturelle du

terrain et de créer des fondations planes. Un

renforcement similaire a été observé sur la partie

nord-ouest du bâtiment 1 et justifié par les mêmes

raisons.

Malgré ce dispositif, le sommet des blocs présente

toujours une déclivité du sud-ouest vers le nord-

est. Les altitudes sont ainsi comprises entre 121 et

120,70 m du sud-est au nord-ouest pour F134 et

entre 120,81 à 120,38 m du sud-ouest vers le nord-

ouest pour F126/184.

4.2.1 Les niveaux associés aux

solins

Les niveaux intérieurs

À l’intérieur de l’espace défini par les fondations

se développe une succession de niveaux argileux

orange tassés (US 38036, 38037, 38019, 38044). Il

s’agit d’un empilement de niveaux de sol similaire

à celui mis en évidence plus au sud en 2012

(Sarreste 2013b, p. 39-46) (fig. 17 à 19). Ces sols

ont été visiblement entretenus et régulièrement

curés. Ils ne livrent que peu de mobilier. En outre,

les quelques tessons découverts pourraient être

intrusifs, ce secteur ayant subi des remaniements

lors de la destruction de l’édifice 6 et de la

construction du bâtiment 3 (cf. infra). Toutefois,

les éléments céramiques collectés dans ces niveaux

indiquent un terminus post quem en 60, fixant ainsi

le terminus ante quem de la construction de

l’édifice 6.

L’épaisseur de ces niveaux de remblais puis de sol

est au total d’environ 30 cm. L’altitude de leur

sommet est proche de 120,70 m NGF (US 38019).

Elle est inférieure à celle des blocs des solins. Ces

derniers devaient donc dépasser légèrement du sol.

Une constatation similaire a été faite pour le

bâtiment 1.

Les foyers F186 et F187

Dans l’angle nord-ouest de l’esp. 6B ont été mis en

évidence deux foyers superposés (F186 et F187),

peut-être associés à l’occupation du bâtiment 6, à

l’instar de ceux découverts dans les autres pièces

de cet édifice en 2012 (F116, F117 et F141 :

Sarreste 2013a, p. 43-46).

Malheureusement, F186 et F187 se trouvent sur la

limite de coupe de la fenêtre ouverte en 2012 et

sont coincés entre celle-ci et le solin F127. Ils

n’ont donc pas été perçus de façon optimale (fig 21

à 24). Il est cependant possible de resituer un plan

ovale d’environ 95 sur 60 cm. La coupe indique au

moins deux niveaux de fonctionnement séparés par

un niveau argileux rouge à noir (US 38018). Ce

dernier a été considéré comme le dernier niveau du

foyer F186 qui présente en son centre une poche

d’argile orange (US 38006) recouverte d’une

couche charbonneuse mêlée de mobilier

probablement en partie intrusif (US 38017). Un

tesson d’amphore de Narbonnaise, d’identification

incertaine, permet de proposer un terminus post

quem similaire à celui des niveaux sous-jacents,

vers 60. Au-dessous, F187 se caractérise par un

fort impact thermique (US 38039), limité dans

R A P P O R T A N N U E L 2014

26

Fig. 21 : vue des foyers F186 et F187 en coupe. Au premier plan est visible l’angle formé par les solins F127 et F184.

Fig. 22 : vue en perspective du foyer F186.

Fig. 23 : plan du foyer F186.

Fig. 24 : vue du second niveau de rubéfaction du foyer correspondant à F187. Le foyer est installé sur une grosse plaque de scorie de réduction coulée en cordons denses.

Fig. 25 : photographie de l’angle formé par les murs M38 (en haut), M110 (à droite) et M81 (à gauche) à la jonction entre le vestibule du bâtiment 3 (Esp. 3E) et la galerie (bât. 8). On remarque que les tuiles du blocage de M81 s’alignent et s’appuient sur le parement de M110, indiquant que le mur de la galerie est postérieur à la construction du vestibule.

Fig. 26 : premier niveau de blocs de F207, fondation du mur M110.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

27

sa partie inférieure par une grande plaque de scorie

de réduction directe en cordons denses (fig. 24). Ce

foyer n’a pas livré de mobilier. Un prélèvement de

sédiment a été effectuée afin d’envisager des

analyses ultérieures (38039.001).

Les niveaux extérieurs

Au nord du solin F126/184 se trouvent des niveaux

très différents des sols intérieurs (US 38009,

38010, 38013 à 38016 et 38034) (fig. 17 à 20).

Leur épaisseur est similaire à celle des niveaux

intérieurs et leur altitude est comprise entre 120,61

et 120,69 m NGF (US 38009). Ils se caractérisent

par une couleur grise à noir, une texture argileuse

organique, la présence de pierres et de blocs ainsi

que de TCA mais surtout par l’abondance de

mobiliers archéologique de toute nature

(céramique, ossements animaux, verre, métal etc.).

Ils ont pu être datés assez précisément avec un

terminus post quem placé en 70 (cf. étude

céramique). Ces niveaux constituent la continuité

des US observées en 2012 immédiatement au sud-

ouest et qualifié alors de « dépotoir » (Sarreste

2013a, p. 46 et 71-74).

Cette interprétation doit être remise en cause.

Malgré l’abondance de mobilier, il ne s’agit pas ici

d’une zone de dépotoir primaire mais plutôt de

remblais. La présence de plusieurs fragments de

tuiles découverts à plat à l’interface entre ces

niveaux et les couches postérieures montre qu’ils

ont servi de sol de circulation au moins durant un

laps de temps (fig. 18).

Ces couches sont très clairement limitées par les

solins. On les retrouve aux abords de ces

fondations dans tous les espaces observés.

Toutefois, ils n’ont pas été détectés en 2012 au

nord du mur M23, dans les niveaux sous-jacents de

la galerie, ni à l’ouest du mur M80. De même, le

sondage mené cette année au sud du mur M88

(Sd. 39, cf. infra), n’a pas révélé la présence de

dépôt semblable. Ces observations montrent que

ces remblais sont bien délimités entres les solins du

bâtiment 6 et les murs périphériques de l’édifice 9.

4.2.2 Phase 3 : construction du

bâtiment 9

Le mur M23

Le mur M23 est parallèle au solin F126/184 et le

longe au nord à une distance de 2,95 m. Sa

construction a été considérée en 2012 comme

postérieure à celle du bâtiment 6. Il a été associé à

un édifice maçonné qui serait venu ceinturer la

construction en matériaux périssables quelques

temps après l’édification de cette dernière (bât. 6

phase 3). Toutefois, les découvertes réalisées en

2013 plus à l’est ont remis en cause cette

hypothèse. Dans un premier temps, la poursuite du

mur M23 vers l’est sur une distance de 40 m, bien

au-delà des solins initiaux, a conduit à

individualiser cette construction englobante : le

bâtiment 9. Dans un second temps, le fait que la

continuité de M23 (M183) longe l’édifice 7,

pavillon central de la résidence, a amené à

proposer l’hypothèse d’un plan initial de la

résidence incluant les édifices 6, 7 et 9 et peut-être

même la galerie (bât. 8). L’un des enjeux de la

campagne de cette année était donc de déterminer

les relations stratigraphiques de M23 avec le mur

nord de la galerie et, si possible, de déterminer sa

datation.

Malheureusement, la partie occidentale de M23 a

été en grande partie détruite lors de l’installation

du mur nord du bâtiment 3 (M37) et la zone où

aurait pu se faire la jonction avec la galerie a été

perturbée par l’installation du vestibule Esp. 3E.

Malgré ces difficultés plusieurs éléments peuvent

être apportés sur la chronologie de construction de

M23. Tout d’abord le réexamen de la relation entre

le mur nord de la galerie (M81) et l’angle nord-est

du vestibule formé par M38 et M110 montre que

ces derniers ne recoupent pas la galerie mais au

contraire que M81 s’appuie sur eux (fig. 25). En

effet, les fragments de tuiles composant le blocage

de M81 buttent sur le parement oriental de M38.

Toutefois, ce constat, portant sur les fondations de

ces deux murs, ne peut constituer un argument

suffisant pour fixer la chronologie des

constructions.

R A P P O R T A N N U E L 2014

28

Fig. 27 : second niveau de blocs de F207, fondation du mur M110. Aucune trace de creusement oblique ayant pu appartenir aux fondations de M81 n’est visible.

Fig. 28 : niveau de démolition du bâtiment 6/9 et de construction du bâtiment 3.

Fig. 29 : photographie de la tranchée F200 vidée.

Fig. 30 : photographie du trou de poteau F192 percé à travers les niveaux de démolition du bâtiment 6.

Fig. 31 : couche située immédiatement sous le radier de sol de l’Esp. 3C, correspondant à un remblai au-dessus des niveaux de constructions.

Fig. 32 : radier du sol de l’Esp. 3C dans le quart nord-est.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

29

Pour vérifier cette première hypothèse, il a été

choisi de réaliser un sondage à travers les

maçonneries de M110 afin de repérer l’éventuelle

continuité de M81 vers l’ouest. Les deux murs

n’étant pas parfaitement alignés, la fondation de

l’extension de M81 dans cette direction – si elle a

existé – aurait dû être partiellement conservée.

Les résultats de ce sondage montrent qu’il n’en est

rien. Sous les deux assises maçonnées conservées

(US 29103 et 29102) ont été mis au jour deux

niveaux de blocs de grès armoricain équarris sans

liant. Le premier (US 38024) est épais de 16 cm.

Le second (US 38048) fait près du double (33 cm).

L’ensemble repose dans une tranchée de 73 cm de

large entaillant le substrat sur 32 cm de profondeur

(US 38049). Cette fondation a reçu le numéro de

fait 207 (fig. 26 et 27).

Aucune trace d’un creusement oblique pouvant

correspondre à l’installation de M81 n’a été repéré.

Cette absence confirme bien que le mur nord de la

galerie est postérieur à la construction du vestibule

et donc à attribuer à la phase 4. Il n’a pas connu de

jonction avec M23 dont la création est antérieure

au bâtiment 3.

Ce fait acquis, il n’est cependant pas possible de

donner la datation exacte de l’édification de M23.

Sa récupération lors de la construction du bâtiment

3 a effacé la relation stratigraphique entre ce mur

et les niveaux adjacents. La contrainte exercée par

cette maçonnerie sur les niveaux extérieurs aux

solins semble toutefois indiquer que l’édification

du bâtiment 9 est antérieure à ces remblais.

L’hypothèse d’une construction synchrone des

édifices 6 et 9 peut donc être proposée. Dans ce

cas, il est possible que les solins ne soient que les

supports des partitionnements du module défini par

les murs périphériques M23, 80, 88 et 79.

Si cette hypothèse s’avère exacte, il est cependant

difficile de justifier la différence de traitement

entres les espaces situés à l’intérieur du module sur

solins (Esp. 6A, 6B, 6C et 6D) et le couloir

périphérique (Esp. 6E). Dans les premiers, il s’agit

de sols en terre battue réguliers, bien entretenus

marqués par les traces de foyers indiquant

probablement la pratique d’activités domestiques.

Dans les seconds, l’abondance de rejets pointe des

niveaux extérieurs ou du moins des remblais riches

en détritus. La coexistence de ces niveaux de part

et d’autre de solins de partitionnement paraît

surprenante et ne connaît pas à ce jour

d’explication logique.

En outre, si l’on attribut ces remblais au premier

état maçonné connu de la résidence, on peut

s’interroger sur l’origine du mobilier contenu dans

ces dépôts. L’assemblage est composé de vaisselle

de service en céramique mais aussi en verre et en

métal, des reliefs de consommation carnée (cerf,

porc) et de produits de la mer (huîtres) ainsi que

d’autres indices pointant la présence d’une

population aisée (bague en or, pendentif en alliage

cuivreux, jetons de jeu en pâte de verre etc.). Ces

éléments pourraient-ils provenir d’une occupation

d’un état de construction antérieur de la résidence,

totalement détruit par l’installation des bâtiments 6

à 9 ou située ailleurs ? Là aussi la question reste

posée.

4.3 Phase 4 : destruction des bâtiments 6 et

9 et construction du bâtiment 3

4.3.1 Niveaux de démolition du

bâtiment 6/9

Au-dessus des sols intérieurs limités par les solins

se trouvent des couches argileuses hétérogènes

contenant des fragments d’enduits peints de

couleur blanche ainsi que des tessons de céramique

et des coquilles d’huîtres (US 38030, 38031 et

38033) (fig. 28). Elles débordent les solins vers le

nord et se mêlent aux niveaux extérieurs aux solins

(US 38007 et 38008).

Ces US livrent un mobilier dont la datation ne

diffère pas des niveaux sous-jacents (70-90/100).

Elles ont été interprétées comme les vestiges de la

démolition du bâtiment 6. L’épaisseur de cette

couche est de 15 à 20 cm.

F200

F200 est un creusement linéaire qui perce les

niveaux de démolition. Cette tranchée, large au

maximum de 50 cm, présente un profil en cuvette.

Elle entaille les niveaux de sols en place et même

R A P P O R T A N N U E L 2014

30

l’empierrement F205 (fig. 29 et 33). Sa profondeur

atteint 25 cm. Ce creusement (US 38032) est

oblique par rapport aux constructions et ne semble

pas rattaché à l’occupation du bâtiment 6. Son

comblement (US 38029) est brun-gris et contient

des fragments de céramique et d’ossements

animaux. Cette composition évoque celle des

niveaux extérieurs au solin. La datation céramique

est d’ailleurs la même : 60-90. La fonction de cette

tranchée n’est pas déterminée.

Fig. 33 : coupe de la tranchée F200. La localisation de la coupe est indiquée sur le plan masse du Sd. 38 présentée à la figure 13.

F139

F139 est une tranchée longeant M37. Elle a été

reconnue lors des campagnes précédentes (en

2011 : F65 et 2012 : F139) et correspond à la

récupération du mur M23. Ce creusement vient

percer l’US 38007 et coupe l’ensemble des

couches sur 25 à 30 cm de profondeur. Sa largeur

est variable et oscille entre 50 et 80 cm.

4.3.2 Construction du bâtiment 3

Construction du mur M37

M37 est le mur nord du bâtiment 3. Il recouvre

pour partie M23 donc il se décale d’environ 3° vers

le nord. Une partie des maçonneries de M37 a été

démontée cette année afin de mettre au jour les

vestiges de M23 et de rechercher du mobilier

permettant d’affiner la datation de ces

constructions (fig. 34). Ceci a permis de constater

que la tranchée d’installation de M37 est plus

profonde que celle de M23 et que les constructeurs

du bâtiment 3 n’ont pas conservé cette dernière

pour servir d’appui à leur mur. Dans la partie

observée, seule le parement sud et une partie du

blocage de la première assise de fondation de M23

étaient conservées. Ces aménagements n’ont pas

livré de céramique.

M37 repose sur un lit de blocs de grès armoricain

disposés sur deux épaisseurs sans liant. Ces

fondations drainantes comblent une tranchée large

de près de 90 cm sur une épaisseur de 20 cm. Au-

dessus, trois assises de moellons de grès liés au

mortier jaune constituent la partie supérieure de la

fondation dont la limite est marquée par un ressaut

sur le parement extérieur. La largeur de cette partie

est de 80 cm. L’élévation, large de 75 cm, est

conservée sur trois à quatre rangs, construits selon

la même méthode.

Les niveaux liés à la construction

Aux niveaux décrits ci-dessus succèdent des US

hétérogènes contenant de nombreux éléments de

construction : blocs de grès armoricain, fragments

de TCA et nodules de mortier (US 38005, 38025 et

38028). Le long de M37, ces niveaux sont

surmontés par un lit de mortier jaune (US 38004)

déjà perçu en 2012 (US 23068, 29119 et 29169).

Ce dernier avait été interprété en premier lieu

comme un niveau de sol du bâtiment 9 (Sarreste

2013a, p. 48-51). Toutefois, son irrégularité amène

à réviser cette proposition et à voir dans cette

couche les reliquats de la construction du bâtiment

3. Il s’agirait des restes du mortier tombé au sol

lors de l’édification des murs.

Le trou de poteau F192

Une couronne de moellons de grès perçue dès le

nettoyage des niveaux de démolition du bâtiment 6

correspond très certainement au calage d’un piquet

(fig. 30). L’espace laissé entre les blocs est

d’environ 10 cm. Ce trou de poteau, F192, est très

similaire à ceux observés plus au sud le long du

solin F134 (F133, F136 et F144) (Sarreste et al.

2013, p. 39). Ces derniers avaient été interprétés

comme les supports de partitionnement de l’édifice

6. Toutefois, leur niveau d’installation, mieux

perçu cette année, ne permet pas d’étayer cette

hypothèse. F192 semble en effet installé à travers

la démolition du bâtiment 6 et pourrait avoir été

creusé lors de la construction de l’édifice 3. On

peut d’ailleurs remarquer que la ligne formée par

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

31

Fig. 34 : photographie du sondage mené à travers les maçonneries de M37. Au premier plan son visible les vestiges des fondations du mur M23 recoupée par ce mur

Fig. 35 : ci-contre, échancrure dans le mur M185 (F193).

Fig. 36 : photographie de la jonction entre M88 (à droite) et de M184 (au centre) au niveau de la spoliation causé par la tranchée de fouille ancienne F102.

ces piquets est parallèle à M53 et située à environ

1 m du parement occidental de ce dernier. Il

pourrait s’agir des trous de piquet de l’échafaudage

mis en place pour l’édification de ce mur.

Mise en place du sol de l’Esp. 3C

Conformément aux observations réalisées en 2012,

l’ensemble des niveaux liés au bâtiment 6/9 est

scellé par les sols du bâtiment 3, et plus

particulièrement de l’Esp. 3C pour la zone fouillée

cette année. La mise en place se scinde en trois

temps : un remblaiement visant à aplanir les

niveaux de construction (US 38023) (fig. 31) ;

l’installation du radier composé d’un hérisson de

blocs de grès armoricain (US 38022) (fig. 32) ;

puis la coulée de sol de béton blanc contenant des

inclusions de graviers de grès (US 38021).

Les niveaux d’occupation et d’abandon du

bâtiment 3 ont été enlevés lors des fouilles

anciennes.

R A P P O R T A N N U E L 2014

32

5 Sondage 39

Le sondage 39 correspond à l’extension du Sd. 29

vers le sud-est. Il visait à vérifier la continuité de

M88 vers le nord-est et à observer les niveaux

situés au sud de ce mur. Dès le décapage, il est

apparu que M88 s’arrête à sa jonction avec M79.

En revanche, ce dernier se prolonge vers le sud-est.

Il a donc été suivi jusqu’à son extrémité donnant

au sondage un plan en L (fig. 37). La stratification

autour de ces murs est relativement mal conservée

par rapport aux secteurs préservés par les sols de

béton du bâtiment 3 (fig. 38). L’essentiel des

résultats portent donc sur le dégagement des

maçonneries.

5.1 Description des maçonneries

5.1.1 M88

Le mur M88 a été repéré en 2012 dans l’angle sud-

est du Sd. 29. Malheureusement, il se trouvait en

bordure de sondage et n’avait pas été identifié lors

du décapage. Seul son parement nord avait pu être

relevé sur un peu moins de 3 m. À l’ouest, un

sondage manuel avait permis de mettre au jour sa

jonction avec le mur M80, confirmant son

rattachement à la construction périphérique (bât. 9)

(Sarreste 2013a, p. 48).

Nous possédons cette année une vue d’ensemble

de M88, ainsi qu’un relevé de ces deux parements

(annexe 3, fig. 117). Cette construction, orientée

sud-ouest/nord-est, mesure 11,95 m de long de son

angle avec M80 jusqu’au parement est de M185,

avec lequel il est chaîné. Seules les fondations

nous sont parvenues. Deux niveaux peuvent être

distingués : une couche de graviers et de blocs

tassés non parementés et liés à la terre qui servent

de semelle de fondation. Ce niveau est débordant

et sa largeur peut atteindre 75 cm.

Au-dessus, sont conservés deux à trois assises de

moellons de grès armoricain équarris probablement

liés à l’origine par un mortier sableux jaune très

mal conservé en raison de l’acidité du sol. La

largeur de la partie parementée est de 60 cm en

moyenne. L’ensemble de la fondation présente une

pente sud-ouest/nord-est cohérente avec celle du

terrain naturel. Les altitudes du substrat sur lequel

elle repose passent ainsi de 120,93 m à 120,78 m

NGF. L’altitude du niveau d’arasement est plus

constant, proche de 121,10 m NGF.

5.1.1 M185

M185 constitue la continuité de M79. La relation

entre M88 et M79 a été effacée par le percement

d’une tranchée, probablement lors des fouilles

anciennes (F102) (fig. 36). En revanche, M185 est

chaîné à M88, qui constitue son retour vers le sud-

est. Ces deux murs ne sont pas perpendiculaires

mais forment un angle de 85 degrés. M185 s’arrête

brutalement au sud-est. Aucune trace de continuité

n’a été repérée.

M185 a été observé sur 7,35 m de long. Il est

construit selon la même mode que M88, décrit ci-

dessus. La semelle de fondation de graviers

déborde de 5 à 10 cm des parements. Quatre

assises sont conservées. Leur largeur est de 65 cm

en moyenne. Elles sont composées de moellons de

grès armoricain (US 39004) et d’un blocage de

pierres et de mortier jaune sableux fortement altéré

(US 39 003).

Les fondations suivent la pente du terrain naturel

dont les altitudes décroissent du sud-est vers le

nord-ouest de 120,83 m à 120,76 m NGF.

L’altitude maximale conservée est de 121,35 m

NGF.

À environ 2,70 m de l’angle formé par M88 et

M185, une échancrure traverse ce dernier jusqu’à

sa première assise de fondation. Ce percement,

numéroté F193, pourrait correspondre à un dégât

occasionné par les labours (fig. 37). Cela pourrait

expliquer la présence intrusive de céramique de la

seconde moitié du IIe s. dans le blocage du mur à

ce niveau (US 39003) alors que la construction de

ce mur est certainement à associer à la phase 3,

c’est-à-dire à la seconde moitié du Ier s.

La largeur de M79/185 est plus importante que

celles des autres constructions du bâtiment 9 (M23,

M80 et M88). Il est installé perpendiculairement au

sens de la pente. Ces deux éléments laissent penser

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

33

Fig. 37 : plan masse du Sd. 39.

R A P P O R T A N N U E L 2014

34

Fig. 38 : diagramme stratigraphique du Sd. 39.

Fig. 39 : ci-dessus à gauche, photographie des premiers niveaux contenus par les murs M88 et M185 posés directement sur le substrat (39011 et 39012).

Fig. 40 : ci-contre, photographie du second niveau contenu par les murs M88 et M185 (US 39008 et 39013).

Fig. 41 : ci-dessus à droite, photographie des niveaux contenus par les murs M88 et M185 apparus après le décapage de la terre végétale et des niveaux de démolition.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

35

qu’il a pu servir de mur de terrasse permettant à la

fois de retenir les terres et de protéger ce secteur

d’éventuelles remontées du ruisseau.

5.2 Les niveaux liés aux murs M88 et

M185

5.2.1 Les niveaux situés au nord de

M88

Au nord du mur M88 ont été retrouvés des niveaux

extérieurs perturbés (US 39005) livrant de la

céramique dont le terminus post quem est fixé en

70. Ces éléments proviennent des remblais des

phases 2/3, déposés entre le solin F125 et le mur

M88, semblables à ceux décrits plus haut entre

F126/184 et M23. Toutefois, ces niveaux n’ont pas

été protégés par les constructions ultérieures et ont

subi de fort remaniement expliquant notamment la

disparition des ossements animaux et des autres

matières organiques en raison de l’acidité du sol.

5.2.2 Les niveaux situés entre M88

et M185

Entre les murs M88 et M185 ont pu être mis en

évidence trois niveaux de remblais et de circulation

appartenant à des phases distinctes de l’occupation

de la partie occidentale de la résidence.

Posés directement sur le substrat, ont été mis au

jour des remblais livrant des éléments de

construction (TCA et dalles de schistes)

(US 39011) (fig. 39). C’est à partir de ces niveaux

qu’ont vraisemblablement été installés les murs.

Les quelques tessons découverts permettent de

fixer un terminus post quem à leur dépôt vers 40.

Cette première couche était recouverte par un

niveau riche en nodule de mortier jaune orangé

(US 39008 et 39013) qui pourrait correspondre à

un remblai en lien avec la construction du bâtiment

3 (fig. 40). Il a livré de la céramique de la seconde

moitié du IIe s. (TPQ = 140).

Enfin, une couche de sédiment limoneux brun

contenant des fragments de TCA, des moellons et

de la céramique constitue le dernier niveau en

place avant les horizons de démolition et de terre

végétale (US 39007) (fig. 41). Il s’agit sans doute

des restes d’un sol de circulation extérieur. Il a

livré de la céramique de la première moitié du

IIIe s. confirmant une fréquentation tardive de ce

secteur. Onze monnaies en alliage cuivreux ont été

découvertes dans ce niveau (39007.001 à 009,

39007.011 et 39010.001). Elles présentaient toutes

un très fort état de corrosion. Elles ont donc été

envoyées en stabilisation au laboratoire

Arc’Antique afin de permettre leur identification

prochaine.

5.2.3 Les niveaux situés à l’est de

M185

À l’est de M185, le décapage a mis en évidence

une forte épaisseur de moellons de grès, pouvant

atteindre 50 cm (US 39006, 39009). Ces éléments

proviennent probablement du démantèlement des

maçonneries antiques et viennent combler le bord

de la dépression laissée par le canal F145. Ce

dernier n’est toutefois pas perceptible dans le

sondage ouvert cette année. On constate seulement

le dépôt de sédiments sablo-gravillonneux

granuloclassés indiquant la circulation d’eau.

Celle-ci pourrait être en lien avec des phases

tardives de débordement du chenal.

R A P P O R T A N N U E L 2014

36

6 Évaluation de la rive orientale

Les tranchées réalisées en rive droite du ruisseau

ont permis la mise au jour de deux bâtiments

inédits ainsi que d’une zone de rejets

métallurgiques associée à un hypothétique solin.

Ces éléments sont décrits ici du nord au sud.

6.1 Le bâtiment 11 (Sd. 45 et 46)

Les vestiges de fondations ont été mis au jour dans

les tranchées 45 et 46 (fig. 42). Elles ont été

considérées comme appartenant au même

bâtiment, numéroté 11.

6.1.1 Les murs M188, M189 et

M190 (Sd. 46)

À l’extrémité orientale de la tranchée 46 ont été

découverts les fondations de trois murs disposés en

agrafe (fig. 43 et 45). Elles se présentent sous la

forme de lits de blocs de grès décimétriques. Les

parements, s’ils ont existé, ne sont pas conservés.

Aucune trace de mortier n’a été repérée.

L’orientation générale de la structure est sud-

ouest/nord-est.

Seul le mur sud, M189, est connu sur toute sa

longueur, soit 8,95 m. En revanche, sa position, le

long du bord du sondage, nous prive d’une mesure

précise de son épaisseur. Elle est au moins de

65 cm. Les retours de M189, M188 à l’ouest et

M190 à l’est, ont été observés sur toute la largeur

de la tranchée (2 m). Ils se poursuivent vers le nord

et le sud sur des distances indéterminées. Leur

épaisseur est comprise entre 85 et 90 cm.

L’altitude du sommet des blocs est comprise entre

117,82 et 117,99 m NGF.

6.1.2 Les murs M191 et M208

(Sd. 45)

Dans le Sd. 45, deux murs formant l’angle d’un

bâtiment ont été repérés (fig. 44 et 46). Ils

partagent la même orientation que les murs décrits

ci-dessus et le même mode de construction. Ils sont

toutefois un peu mieux conservés et présentent un

parement.

Le mur nord-ouest/sud-est, M191, est parallèle à

M188. Il n’a pas été observé sur toute sa longueur.

Il se poursuit vers l’ouest hors de la zone décapée.

La largeur maximale reconnue est de 78 cm.

M208 constitue le retour de M191 vers le nord. Il

n’est connu que par l’angle qu’il forme avec ce

dernier. M208 se trouve au droit de M190 et tout

incite à penser que ces deux tronçons appartiennent

au même mur.

L’altitude du sommet des blocs de ces

constructions s’échelonne entre 117,98 et 118,15 m

NGF.

6.1.3 Les niveaux associés au

bâtiment 11

À l’intérieur de l’espace défini par les murs M188,

M189 et M190 ont été identifiés deux couches

successives de composition proche (US 46002 et

46006) (fig. 45). Il s’agit de sédiments limono-

argileux brun compacts présentant des inclusions

de tuiles. Ils pourraient s’agir de deux niveaux de

circulation successifs. Le mobilier céramique

découvert permet de fixer le terminus post quem de

ces dépôts en 130.

À l’est de M190 et de M208 ont été reconnues des

couches contenant de très nombreux fragments de

tuiles (US 45001 et 46001). Elles pourraient

correspondre à des remblais ou des niveaux de

circulation extérieurs. Leur terminus post quem est

le même que celui des niveaux intérieurs (vers

130).

6.1.4 Proposition de restitution du

plan du bâtiment 11

Les éléments acquis grâce au Sd. 45 et 46

permettent de proposer l’existence d’un bâtiment

comportant au moins deux espaces distincts

(fig. 47) : le premier, au nord, Esp. 11A, défini par

les murs M188, M189, M190 et un symétrique de

M190 qu’il reste à découvrir ; un second, au sud,

Esp. 11B, délimité par les murs M189, M190/208,

M191 et M188. La surface de l’Esp. 11B serait

d’environ 51,75 m² (6,90 x 7,50 m). L’Esp. 11A

pourrait être analogue et présenté une aire

équivalente. La largeur du bâtiment serait au moins

de 8,95 m sur une longueur supérieure à 11,15 m.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

37

Fig. 42 : plan des vestiges du Sd. 45 et 46.

R A P P O R T A N N U E L 2014

38

Fig. 43 : diagramme stratigraphique du Sd. 46.

Fig. 44 : diagramme stratigraphique du Sd. 45.

Fig. 45 : vue des murs M188, M189 et M190 du bât. 11 (Sd. 46).

Fig. 46 : vue des murs M191 et M208 du bât. 11 (Sd. 45).

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39

Fig. 47 : proposition de plan du bâtiment 11.

Fig. 48 : plan des vestiges du Sd. 44.

R A P P O R T A N N U E L 2014

40

6.2 La zone de rejets métallurgiques

(Sd. 44)

6.2.1 Le rejet métallurgique

À l’ouest du Sd. 44 a été mise au jour une poche de

sédiments gris à noir contenant de nombreux

résidus métallurgiques (F204, US 44001) (fig. 48).

Cette couche a été reconnue sur environ 8 m de

long et sur toute la largeur de la tranchée (2 m). Un

nettoyage de surface mené sur un peu moins de la

moitié de sa superficie a permis de collecter 12 kg

de scories liées majoritairement à des travaux de

post-réduction du fer (épuration et/ou forge) ainsi

que quelques tessons. Malheureusement, les

intempéries n’ont pas permis de pousser plus avant

l’exploration de ce secteur. Il n’est donc pas

possible d’établir l’épaisseur de ce dépôt et nous

n’en connaissons pas l’étendu exact. Il est

seulement possible de préciser deux points : la

densité de vestiges sidérurgiques croît d’ouest et

est ; et les tessons découverts sont datés entre le

milieu du Ier s. et la seconde moitié du II

e s.

6.2.2 Le solin F209

À l’ouest de F204, là où la concentration de scories

est la plus forte, a été reconnu un alignement d’un

peu plus de 2 m de long de blocs de grès quartzite

pluridécimétriques : F209. Les très mauvaises

conditions d’observations n’ont pas permis d’en

réaliser un relevé manuel. Un enregistrement

photogrammétrique autorise cependant de placer

cette fondation hypothétique sur le plan et fournit

des altitudes (fig. 50). Le sommet des blocs atteint

ainsi entre 118,15 et 118,35 m NGF.

L’orientation générale de F209, sud-ouest/nord-est,

est similaire à celle des autres constructions

antiques. Il est tentant d’y voir la fondation du mur

sud du bâtiment qui abritait les activités

métallurgiques dont F204 constitue le rejet. Ce

secteur fera l’objet d’une évaluation en 2015 en

vue d’une fouille extensive en 2016.

6.3 Le bâtiment 12 (Sd. 41 et 42)

Les sondages 41 et 42 ont mis en évidence un

important remblai anthropique composé de

sédiments limoneux brun-gris et de blocs de grès

quartzite auxquels se mêlent des scories de

réduction directe et des fragments de tuiles. Les

fondations de plusieurs murs installés dans ces

remblais ont été repérées à l’extrémité est de la

tranchée 41. Ces dernières pourraient appartenir au

même bâtiment que les niveaux mis au jour plus au

nord dans le Sd. 42. Ces constructions ont été

attribués à une nouvelle structure, numérotée 12.

6.3.1 Le Sd. 42

Le sol de cailloutis 42002

À l’ouest du Sd. 42 a été repéré un niveau de

cailloutis de grès (US 42002) constituant très

certainement les restes d’un niveau de circulation

extérieur (fig. 49, 53 et 55). Son altitude moyenne

est de 119,15 m NGF.

Ce sol se poursuit très certainement vers le sud-

ouest et le nord-est. En revanche, il s’arrête net

vers le nord-ouest selon une ligne orientée sud-

ouest/nord-est. Cette limite franche invite à

restituer ici un effet de paroi liée une construction

qui devait contraindre ce sol. Celle-ci n’a pas

encore été détectée mais respecterait l’orientation

générale des bâtiments antiques et en particulier

celle des murs mis au jour dans la tranchée située

au sud (Sd. 41).

L’empierrement 42005

Immédiatement à l’ouest du sol 42002 a été repéré

un empierrement semi-circulaire (US 42005)

composé de blocs de grès quartzite de grand

module (fig. 51). L’altitude du sommet de ces

blocs est comprise entre 119,10 et 119,20 m NGF.

Fig. 49 : diagramme stratigraphique du Sd. 42.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

41

Fig. 50 : ci-dessus, orthophotographie du solin F209 réalisée par photogrammétrie.

Fig. 51 : ci-contre en haut, photographie de l’empierrement de l’US 42005.

Fig. 52 : ci-contre bas, vue du même empierrement US 42005 et de la couche qui le recouvrait (US 42001).

Fig. 53 : plan des vestiges du Sd. 42.

R A P P O R T A N N U E L 2014

42

Fig. 54 : diagramme stratigraphique du Sd. 41.

Fig. 55 : photographie du cailloutis de l’US 42002

Fig. 56 : ci-dessus à gauche, vue générale de la partie orientale de la tranchée Sd. 41 avec les murs M194, 195, 196 et 198 du bât. 12.

Fig. 57 : ci-contre, photographie du mur M199 du bât. 12 (Sd. 41).

Fig. 58 : ci-dessus, relevés de coupes de F197 (Sd. 41).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

43

Cet empierrement était couvert d’une couche de

fragments de tuiles écrasées et brûlées (US 42004)

puis d’une couche de scories de réduction directe

du minerai de fer pilées et tassées (US 42003)

(fig. 52). Aucun tesson de céramique n’a été mis

au jour au sein de ces niveaux.

La fonction de cet aménagement n’est pas certaine.

Il pourrait avoir servi de support à une construction

ou à un foyer. L’élargissement des sondages serait

nécessaire pour comprendre son intégration à une

structure plus vaste.

6.3.1 Le Sd. 41

Le Sd. 41 a révélé les constructions les mieux

conservées repérées lors de l’évaluation de la rive

orientale du ruisseau de Roullée (fig. 54 et 61). Il

s’agit en particulier d’un ensemble de murs

orthogonaux délimitant plusieurs espaces d’un

même bâtiment.

Les murs M194, M195, M196 et M198

Les murs M194 et M196 sont parallèles et distant

de 3,15 m (fig. 56). Ils ont été observés sur 2,20 m

de long en diagonal de la tranchée 41 mais se

poursuivent en dehors de l’emprise décapée vers le

nord et le sud. Larges de 52 cm en moyenne, ils

sont composés de deux lignes de blocs parementés

liés par une terre sableuse provenant peut-être de la

décomposition complète de mortier de chaux.

M195, perpendiculaire aux précédents, s’appuie

sur les parements de M194 à l’est et M196 au nord,

et correspond à un refend. De même facture que

M194 et M196, il présente une largeur de 45 cm

pour une longueur de 3,15 m.

M198 est situé au droit de M195 et s’appuie à l’est

sur le parement occidental de M196. Sa largeur

comme sa longueur ne sont pas déterminées.

L’altitude d’arase des blocs de ces murs est

comprise entre 119,25 et 119,30 m NGF.

Les sondages menés au nord et au sud de M195

montrent que ces constructions sont conservées sur

une unique assise de blocs équarris de 15 à 20 cm

d’épaisseur. Ils délimitent cependant des sédiments

différents correspondant sans doute à des remblais

de sol. Les fondations ne seraient donc pas

installées dans des tranchées mais posées au sol

puis ennoyées dans des remblais, comme c’est le

cas pour les bâtiments sur solins du site (1 et 6).

Le mur M199

M199 est parallèle à M196 et se trouve à environ

5,45 m à l’ouest de celui-ci (fig. 57 et 61). Il

constitue très certainement le mur pignon

occidental de l’édifice 12. Il est construit sur le

même principe que les précédents. Large de 52 à

54 cm, il a été observé sur environ 2,20 m mais se

poursuit de part et d’autre de la tranchée 41.

L’altitude la plus haute de ses blocs est de

119,36 m NGF.

La tranchée F197

À l’extrémité orientale du Sd. 41 a été reconnu un

creusement linéaire comblé de mortier jaune, de

cailloux et blocs de grès, numéroté F197 (fig. 58 à

61). Afin de mieux observer ce fait, une extension

a été réalisée portant la largeur du sondage à

3,40 m sur les 6 derniers mètres.

F197 a été reconnu sur 5,60 m de long mais se

continue hors emprise vers le sud-ouest et le nord-

est. Le creusement est large de 54 cm pour une

profondeur maximale conservée de 18 cm (fig. 58).

Cette tranchée est perpendiculaire aux murs M194,

M196 et M199 et correspond sans doute à la

fondation du mur pignon sud-est du bâtiment 12.

Un sondage menée sur une section d’environ 1 m

montre un comblement homogène mais aussi le

dépôt sur le côté sud d’une couche de fragments de

tuiles. Celles-ci buttent sur la limite sud de la

tranchée (fig. 60), confirmant l’effet de paroi laissé

par le mur qui reposait sur F197. Ces tuiles

proviennent très probablement de la destruction du

bâtiment.

M197 est également parallèle à la limite nord-ouest

du sol de cailloutis repéré dans la tranchée 42

(US 42002). Ce dernier pourrait marquer

l’extrémité septentrionale de l’espace nord-est de

l’édifice 12.

R A P P O R T A N N U E L 2014

44

Fig. 59 : vue de détail du sondage mené dans la tranchée de fondation F197. On voit à droite du cliché les tuiles (US 41011) déposés le long de la construction que devait supporter F197 et en coupe les pierres constituant la fondation elle-même.

Fig. 60 : ci-contre, photographie d’ensemble de la tranchée F197.

Fig. 61 : plan des vestiges du Sd. 41.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

45

Fig. 62 : proposition de plan du bâtiment 12.

Fig. 63 : photographie du niveau de dalles de schistes observés dans le Sd. 43 (US 43001).

Fig. 64 : vue du niveau de tuiles US 43006.

R A P P O R T A N N U E L 2014

46

Les niveaux associés au bâtiment 12

Le bâtiment 12 est installé sur un remblai massif,

observé dans les tranchées 41 à 43 sur une

longueur de 20 à 30 m, soit une surface de

1 000 m² (US 41006 et 41016). Il s’agit de

sédiment limoneux gris liant des blocs de grès

quartzite de grandes dimensions ainsi que des

fragments de tuiles et des scories. Faute de temps,

ces niveaux n’ont pas été sondés dans le cadre de

l’évaluation menée cette année.

À l’intérieur du bâtiment 12, les fondations de

murs séparent des niveaux de remblais de

composition différente (US 41001, 41005, 41014

et 41015 : fig. 54 et 56). Les scories de réduction

directe de minerai de fer sont toutefois

omniprésentes, comme les fragments de TCA.

Seuls deux tessons de céramique antique ont pu

être mis au jour dans le Sd. 41.

Restitution du plan du bâtiment 12

Les découvertes des sondages 41 et 42 permettent

de restituer un bâtiment carré d’environ 17 m de

côté divisé en au moins 5 espaces distincts

(fig. 62). Aucun n’a été perçu de manière complète

dans l’emprise des tranchées et les surfaces

reportées dans le tableau de la figure 66 restent

donc hypothétiques.

Tous ces espaces n’étaient pas forcément couverts.

Le mode de fondation des murs ainsi que la nature

du sol de l’Esp. 12C, au nord-est de l’édifice,

invitent à y voir une cour délimitée par des murs

bas et pourvue d’un sol de cailloutis (US 42002).

6.4 Les autres faits (Sd. 43)

La tranchée 43 a permis d’observer des niveaux

archéologiques sous forme de remblais (fig. 65).

Ces niveaux, concentrés dans la partie orientale du

sondage, n’ont pas pu être fermement associés à

une structure.

Le décapage a été arrêté à l’apparition de dalles de

schistes (US 43001) (fig. 63). Cette roche étant

exogène, elle a été considérée comme un indice

anthropique. Le nettoyage manuel a révélé la

présence de plusieurs niveaux superposés de

fragments de schistes (US 43004, F202) et de

tuiles (US 43006) (fig. 64). Toutefois, aucune

structuration n’a été décelée.

À l’ouest du Sd. 43 a été repérée une légère

dépression comblée de scories de réduction directe

(F203, US 43003). Celle-ci a été sondée par

moitié. Les conditions climatiques n’en ont pas

permis un relevé optimal.

Ces éléments indiquent la continuité d’occupation

entre les bâtiments de la cour des communs. Ils

pourraient pointer la présence d’autres

constructions ou d’installations annexes dont

l’existence devra être vérifiée lors des prochaines

campagnes.

Fig. 65 : diagramme stratigraphique du Sd. 43.

Espace Longueur

(en m)

Largeur

(en m)

Surface

(en m²)

12A 13,40 5,45 73,03

12B 13,40 3,15 42,21

12C 16,00 6,80 108,80

12D 3,15 2,05 6,46

12E 5,50 2,05 11,28

Total 241,77

Fig. 66 : tableau des mesures observées (en gras) et restituées (en italique) des espaces du bât. 12.

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47

7 Études mobilières

7.1 La céramique (hors TCA)

Anthony LEDAUPHIN

7.1.1 Introduction

La campagne de fouille 2014 de la villa de

Roullée/La Selle a permis d'exhumer un lot de

1715 NR (nombre de restes) pour 202 NMI

(Nombre minimum d'individus) en céramique.

L'état de conservation est conforme à ce qui a déjà

été observé sur ce site : les poteries récoltées dans

la pars urbana ont des traitements de surfaces

conservés et des pâtes lisibles tandis que les

éléments issus des tranchées effectuées sur la pars

rustica portent de plus lourds stigmates de leur

séjour dans le sous-sol.

La chronologie de la céramique antique s'étale

entre les milieux des Ier et III

e siècles de n. è. Déjà

observés à plusieurs reprises, les contextes les plus

prolifiques datent de la fin du Ier. Des contextes

homogènes de la fin du IIe et du III

e siècle sont

également répertoriés et constituent une nouveauté

sur le site.

La céramique est ici présentée par sondage puis

chronologiquement par US. L’organisation des

paragraphes s’articule autour des catégories : les

amphores de grand commerce précèdent la

céramique fine et la céramique commune. À

l’intérieur des catégories, les poteries sont

généralement abordées des morphologies les plus

ouvertes aux plus fermées.

7.1.2 Sondage 38

US 38009-38010

La fouille des US 38009 et 38010 est la suite du

groupe d'US assimilé à un dépotoir et fouillé

durant la campagne 2012 (Ledauphin in Sarreste

2013a, p. 71-73) (fig. 67 à 69). Ce contexte

comptant déjà plus de 700 NR en céramique a

donc été complété par un lot légèrement supérieur.

Hormis pour le NMI des sigillées, dont la

surestimation doit être conséquente à la

multiplication des US en 2012, la répartition entre

les catégories est sensiblement identique. La

chronologie est également concordante.

Le corpus des amphores du grand commerce est

uniquement composé de tessons de panse de

production de Narbonnaise. Ces conteneurs à vin

sont référencés à partir de 40 de n. è.

La majorité de la céramique fine appartient à la

catégorie des céramiques sigillées. Les productions

de La Graufesenque sont les plus représentées avec

59 NR pour 10 NMI tandis que les vases provenant

du centre de la Gaule ne comportent que 5 NR

pour 1 NMI. Le répertoire de l'officine méridionale

s'articule autour de plats Drag. 18/31 et 22, de

coupelles Drag. 27 et de coupes à décors à la

barbotine Drag. 35/36 ou à décors moulés

Drag. 29b et Drag. 37. Le seul élément identifiable

produit dans le Centre est une coupelle Drag. 35.

Le terminus post quem le plus récent de ces

éléments est 70 de n. è. (Brulet et al. 2010).

Parmi l'inventaire du reste de la céramique fine se

distinguent deux gobelets à paroi fine de forme

Lez. 331 produits dans le centre de la Gaule entre

les années 60/120 de n. è. (fig. 67, n° 2 et 3). L'un

possède un engobe noir et l'autre rougeâtre, les

deux sont décorés d'épingles et de lunules réalisées

à la barbotine. Dans la même catégorie de

production, se trouve une marmite tripode

miniature de forme Lez. 340 (fig. 67, n°1) à décors

sablés qui a pu être utilisée pour

présenter/consommer des aliments ou peut être

comme élément de dînette.

Le catalogue de la céramique fine est complété par

la vaisselle en terra nigra comptant pour 23 NR et

2 NMI. L'élément le mieux conservé est une

coupelle Menez 117a (fig. 67, n°4) appartenant au

répertoire tardif de cette catégorie (40-120 de n. è.)

(Menez 1985).

R A P P O R T A N N U E L 2014

48

Fig. 67 : céramique fine et commune claire des US 38009 et 38010.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

49

Fig. 68 : céramique des US 38009 et 38010, commune sombre et non tournée.

R A P P O R T A N N U E L 2014

50

Catégorie NR NR% NMI bords NMI bords%

Amp1 32 4.22 0 0

Total Amphore 32 4.22 0 0

SIG-SG 59 7.78 10 12.05

SIG-CG 5 0.66 1 1.20

FL 2 0.26 0 0

PF1a 5 0.66 2 2.41

PF1b 13 1.72 1 1.20

TN 23 3.03 2 2.41

Total fine 107 14.12 16 19.28

CC2a 114 15.04 2 2.41

CC2b 21 2.77 4 4.82

CC2c 5 0.66 0 0

CC2e 3 0.40 0 0

CC2f 3 0.40 1 1.20

CC3b 17 2.24 1 1.20

CC4a 69 9.10 2 2.41

CC4b 20 2.64 0 0

CC5 7 0.92 2 2.41

CC6 2 0.26 0 0

CS1 14 1.85 0 0

CS2a 10 1.32 1 1.20

CS2b 161 21.24 16 19.28

CS3a 75 9.89 5 6.02

CS3b 20 2.64 6 7.23

CS3c 54 7.12 10 12.05

CNT 6 0.79 4 4.82

Total Céramique

commune

601 79.29 54 65.06

IND 18 2.37 3 3.61

TOTAL 758 83

Fig. 69 : tableau de comptage céramique des US 38009 et 38010 (développement des catégories en annexe 2, fig. 99 à 101).

Le catalogue de la céramique commune claire

sableuse est composé de tessons de panse de

cruches très fragmentaires, dont un bord en

corniche moulurée LM 6.200 est conservé (fig. 67,

n°6) (Le Boulaire 2013). Dans cette même

catégorie, mais avec un engobe orange micacé est

répertorié un gobelet à lèvre pincée (fig. 67, n°5).

Plusieurs couvercles à revêtement micacé sont

également présents (fig. 67, n°7).

La plupart des tessons en céramique commune

brune du Val de Loire appartiennent à des

amphores. Deux bords identifiés appartiennent à

des Gauloise 5 (fig. 67, n°8 et 9), dont l'apparition

se situent vers 60 de n. è. (Barthélémy-Sylvand

et al. 2005) Certains tessons possèdent des

graffites, mais aucun n'est conservé entièrement

(fig. 67, n°10). La qualité de l'écriture laisse penser

que le ou les auteurs possédaient une bonne

instruction (Information orale, Gérard Guillier

Inrap GO).

La céramique commune claire grossière

correspond à 17 NR dont un pot à lèvre simple

(fig. 67, n°11). Un plat et un couvercle sont

répertoriés avec un engobe rouge interne. Des

éléments de mortiers concluent le corpus de la

céramique commune claire.

Deux grandes catégories dominent l'inventaire de

la céramique commune sombre : les pâtes semi-

fines à inclusions de glauconie et les pâtes

grossières.

La céramique sombre semi-fine à pâte

glauconieuse a déjà été identifiée lors des

précédentes campagnes comme une des

composantes majeures du répertoire céramique de

la villa de Roullée/La Selle. Elle est façonnée dans

une matrice rouge ou grise et imite les formes des

catégories classiques de la vaisselle de table. La

famille la plus imitée est la terra nigra, des plats

Menez 7/16 (fig. 68, n°1) et 40 (fig. 68, n°2 et 3),

des coupes Menez 103 (fig. 68, n°5) et 117 ainsi

qu'une probable bouteille Menez 151 (fig. 68, n°6)

sont identifiés dans ce contexte. Dans une moindre

mesure, le répertoire de la céramique sigillée est

également emprunté avec ici une coupe à panse

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51

bilobée Drag. 27c (fig. 68, n°4), forme inédite sur

le site dans ce groupe technique. Ces éléments

s'inscrivent pour la majorité dans la seconde moitié

du Ier siècle de n. è.

Les céramiques communes sombres à pâte

grossière sont le plus fréquemment revêtues d'un

engobe micacé. Il s'agit de poteries dédiées à la

cuisson des aliments avec, notamment, une

marmite à lèvre cannelée (fig. 68, n°8) mais surtout

de nombreux pots (fig. 68, n°9 et 10) dont la

morphologie varie peu. Parmi les quelques

éléments dépourvus de revêtement une jatte à

profil en esse et lèvre pincée (fig. 68, n°7) a pu

également servir à cuire les aliments mais aussi à

les stocker.

La part des céramiques non tournées est

anecdotique dans ce contexte. Il s'agit surtout de

vaisselle de cuisson. Des marmites (fig. 68, n°11)

et des couvercles en composent le répertoire

morphologique.

Les données récoltées lors de la campagne 2014

sont concordantes avec les informations issues de

la fouille 2012. Les catégories sont identiques et

présentes dans des proportions proches. Les

éléments les plus récents, coupes Drag. 35/36, 37,

les parois fines de Lezoux sont similaires et

confortent le terminus post quem de 70 qui avait

été proposé. L’absence de céramique sigillée du

service C et des productions du Centre Ouest

consolident également le terminus ante quem de 90

de n. è. Si les traits généraux, comme la

composition des catégories utilitaires et

l'homogénéité, de cet ensemble font penser à un

dépotoir, la fragmentation reste importante pour un

contexte de ce type.

7.1.3 Sondage 39

US 39005

La fouille de l'US 39005 a permis d’exhumer 205

NR dont 20 NMI de céramique. Le lot est

homogène et comporte des éléments bien

conservés.

Les amphores de grand commerce sont uniquement

représentées par des tessons de panses en

provenance de Narbonnaise. Ces conteneurs à vin

apparaissent dès 40 de n. è.

La céramique sigillée domine le corpus de la

céramique fine. Les productions de La

Graufesenque sont les mieux représentées avec 16

NR et 4 NMI. Les formes identifiables sont à

décors moulés. Il s'agit d'une coupe carénée

Drag. 29b (fig. 71, n°1) datant des années 60/90,

d'une coupe hémisphérique Drag. 37 des années

70/100 (fig. 71, n°3) ainsi qu'une forme plus rare :

une tasse Knorr 78 des années 70/100 de n. è.

(fig. 71, n°2). La coupe Drag. 37 recolle avec un

élément découvert lors de la campagne 2012 (inv.

29207.17) et portant une estampille intradécorative

[C]RVCVRO du potier Crucuro. Cette signature

est ici combinée à un groupe érotique Oswald A et

à un taureau Oswald 1884, associations déjà

connues par ailleurs (Oswald 1936-1937, pl. 90, pl.

76, légende fig. A p. 152 et 1884 p. 122).

La terra nigra est la seule autre catégorie de

céramique fine de cette US. L'unique forme

identifiée est une coupe carénée Menez 108/110

datant des années 20/120 de n. è.

La céramique commune claire à pâte sableuse

possède une cinquantaine de restes, mais un seul

bord est conservé. Il s'agit d'une cruche LM 6.200a

datant des années 40/150 de n. è. La céramique

commune brune ligérienne se distingue par la

présence de trois bords d'amphores Gauloise 5

(fig. 71, n°5 et 6) dont l'apparition se situe vers 70

de n. è. Ce corpus est complété par un mortier à

collerette qui se singularise par la présence d'une

estampille partiellement conservée : REG[ENVSF]

(fig. 71, n°4). Cette signature est connue dans

d'autres sites du département, comme la domus des

Halles au Mans où elle a été retrouvée dans un

contexte daté des années 70-110 (Le Boulaire 2013

forme LM 7.101, US 3414). Ce potier est affilié à

l'atelier de Coulanges (Yonne) (Pasquet 1996, fig.

10 p.107).

Les imitations de terra nigra à pâte semi fine

dominent la composition du lot de la céramique

commune sombre. En pâte dépourvue de glauconie

sont répertoriées des coupes Menez 96, 108/110 et

117c (fig. 71, n°7). Les pâtes locales à glauconie

comptent pour 27 restes mais seulement un bord,

une coupe Menez 40. Le reste de l'inventaire de la

commune sombre s'articule autour de la vaisselle

R A P P O R T A N N U E L 2014

52

Catégorie NR NR% NMI bords NMI bords%

Amp1 17 7.56 0 0

Total Amphore 17 7.56 0 0

SIG-SG 1 0.44 0 0

SIG-CG 9 7.20 4 13.79

Total fine 10 4.44 4 13.79

CC2a 67 29.78 1 3.45

CC3b 2 0.89 0 0

CC4a 1 0.44 0 0

CC6a 8 3.56 3 10.34

CS1 13 5.78 1 3.45

CS2a 3 1.33 0 0

CS2b 11 4.89 3 10.34

CS3a 1 0.44 1 3.45

CS8 44 19.56 11 37.93

CS11 19 8.44 3 10.34

CNT 1 0.44 1 3.45

Total Céramique commune 170 75.56 24 82.76

IND 28 12.44 1 3.45

TOTAL 225 29

Fig. 70 : tableau de comptage céramique de l’US 39007.

dédiée à la cuisson des aliments : un pot en

céramique sombre brute et deux autres à pâte

grossière.

Un dernier élément, dont la catégorie n'a pas pu

être déterminée, vient clore l'étude de la céramique

de cette US. Il s'agit d'un gobelet avec une petite

lèvre évasée à renflement interne dont la panse est

ornée de plusieurs moulurations (fig. 71, n°8). Ce

vase est proche de la morphologie NPR 50 (Denat

et al. 2014).

Le faciès de la céramique de l'US 39005 est

homogène et riche avec la présence notable de

profils presque complets et deux estampilles.

L'association de la coupe Drag.37 portant la

marque du décorateur Crucuro, de la tasse Knorr

78 et du mortier du potier Regenus converge vers

une datation de la fin du Ier siècle : 70/100 de n. è.

La composition du lot est très proche de celui du

"dépotoir" du sondage 38. La céramique de ces

deux contextes est contemporaine.

US 39007

La fouille de l'US 39007 a permis la découverte

d'un lot céramique comptant pour 225 NR et 29

NMI (fig. 70 et 72). Le lot se distingue par son

homogénéité, la présence de plusieurs formes bien

conservées, mais surtout par sa datation.

Des tessons de panses d'amphores vinaires de

Narbonnaise sont les seuls témoins amphoriques de

ce contexte.

La sigillée est l'unique composante du corpus de la

céramique fine. Avec 9 NR et 4 NMI, l'essentiel du

lot est composé de production du centre de la

Gaule. Les formes identifiées sont un plat Walt.

79/80 datant des années 170/240 de n. è. (fig. 72,

n°1) et de trois coupes Drag. 37 dont deux datant

des années 140/210 et 170/240 (fig. 72, n°3 et 4) et

un dernier, mieux conservé, avec un décor de

Ivllinus datant des années 180/200 (fig. 72, n°2)

(Stanfield, Simpson 1958, p. 220-223 et pl. 125-

127 ; Rogers 1999, p. 149-151 et pl. 57-58).

La céramique commune claire sableuse compte de

nombreux tessons mais un seul bord, une cruche à

lèvre en capuchon. Trois mortiers sont également

répertoriés (fig. 72, n°5 et 6). La râpe remonte

jusqu'à la lèvre et trahit une datation de la fin du IIe

ou du IIIe siècle de n. è. Les autres catégories de la

céramique commune cuite en mode A sont

anecdotiques.

Hormis quelques pots à pâtes grossières, la

céramique commune sombre est dominée par les

productions à pâte kaolinitique, notamment, de

l'atelier de La Bosse. Cet atelier de potiers, se

situant à une quarantaine de kilomètres au nord-est

du Mans, entame sa production aux alentours de

160 de n. è. Les vases tournés dans cet atelier sont

majoritairement cuits en mode B, l'argile utilisée

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53

est kaolinitique et les surfaces bleutées. 19 NR

dont 3 NMI répondent ici à ces caractéristiques

techniques. Il s'agit d'une forme basse (plat ou

marmite), d'une marmite tripode à baguette courte

(fig. 72, n°7) et d'un pot à lèvre en corniche

Guillier 606/607 (Guillier 1997). Ils sont associés à

d'autres vases à pâte kaolinitique dont la filiation à

l'atelier bosséen ne peut pas être établie avec

certitude, mais partageant le même répertoire

morphologique. Ces sont des plats, des marmites,

une grande jatte à profil en esse (fig. 72, n°8), un

pot à lèvre en bec d'aigle (fig. 72, n°9), un pot à

lèvre horizontale et rectangulaire (fig. 72, n°10)

ainsi que des pots à lèvre en corniche, notamment,

dans leur forme tardive du IIIe siècle (fig. 72, n°11

et 12). Les formes les plus récentes de ces éléments

appartiennent au répertoire de la première moitié

du IIIe siècle de n. è.

Un dernier élément, un pot (?) en céramique non

tournée avec une lèvre pincée, est à signaler

(fig. 72, n°13). Ce vase se distingue par un graffite

partiellement conservé et dont seule la lecture de la

première lettre, un "E", semble certaine.

Le canal avait déjà, lors de la campagne 2013

permis d'avoir une première idée de la céramique

de la fin du IIe et du III

e siècle sur la villa, mais ce

contexte se caractérisait par une grande

hétérogénéité et une part de mobilier en position

résiduelle notable probablement conséquente à une

longue et lente accumulation. L'US 39007 est le

premier lot tardif, relativement conséquent, et

homogène du site. Les éléments les plus récents

sont les pots à lèvre en corniche, le pot à lèvre en

bec d'aigle et la jatte à profil en esse qui

appartiennent au répertoire de la première moitié

du IIIe siècle de n. è. La marmite à baguette courte,

apparaissant dès la fin du IIe mais prenant une

place importante surtout au IIIe siècle, est un indice

concordant. La sigillée appartient au répertoire de

la fin du IIe et du début du III

e siècle. Les éléments

typiques du IIIe siècle de cette catégorie, gobelet

Déchelette 72 ou mortier Drag. 45, sont en

revanche absents. Ces données permettent

d'avancer une datation de la première moitié du IIIe

siècle de n. è.

La domination des pâtes kaolinitiques est

manifeste dans ce contexte. Les céramiques semi-

fines à inclusions de glauconie sont en revanche

quasiment absentes alors qu'elles sont une

composante essentielle des contextes de la fin du

Ier

s. Les productions du Val de Loire sont

également rares. La répartition CG/SG pour les

centres de production de la céramique sigillée s'est

inversée, ce phénomène est identifié à grande

échelle à cette période.

7.1.4 Les sondages 41 à 46

Sondage 41

Seul deux tessons du sondage 41 peuvent être

rattachés à l'antiquité sans précision de datation.

Ces deux tessons appartiennent au même vase,

probablement un pot à cuire, et sont réalisés dans

une pâte grossière.

Sondage 42

Aucun indice en céramique antique n'a été identifié

dans ce sondage.

Sondage 43

Une quinzaine de restes en céramique ont été

exhumés du sondage 43. Ces éléments datent du Ier

et IIe siècle de n. è. Deux cruches de la seconde

moitié du Ier ou de la première moitié du II

e sont,

notamment, associées à un tesson en sigillée

produit dans une officine du centre de la Gaule et

correspondant aux caractéristiques techniques de la

phase 5 (100/140 de n. è.) de l'atelier de Lezoux.

Sondage 44

Une vingtaine de restes sont inventoriés dans le

sondage 44. La fourchette chronologique

concernée est identique à celle observée dans le

sondage 43 : Ier et II

e siècle. Ainsi, des céramiques

sigillées du centre et du sud de la Gaule datant des

années 60/120 de n. è. sont associés à des

productions à pâtes kaolinitiques, notamment de

l'atelier de La Bosse, de la seconde moitié du IIe

siècle.

Sondage 45

Le seul élément en céramique antique issu du

sondage 45 est un pot ou gobelet en céramique

commune sombre semi-fine. La pâte est rougeâtre

R A P P O R T A N N U E L 2014

54

Fig. 71 : céramique gallo-romaine, US 39005.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

55

Fig. 72 : céramique gallo-romaine, US 39007.

R A P P O R T A N N U E L 2014

56

et possède de nombreuses inclusions de glauconie.

Cet élément peut être rattaché au Ier siècle de n. è.

Sondage 46

Quatre restes de céramique antique ont été

exhumés du sondage 46. Ces éléments datent du Ier

siècle comme un tesson en terra nigra ou du IIe

comme des tessons à pâte kaolinitique.

7.1.5 Conclusion

La campagne 2014 a permis de préciser la

connaissance, déjà bien documentée, sur les

contextes de la fin du Ier siècle de la villa de

Roullée/La Selle. Les données récoltées viennent

conforter les datations et les traits déjà mis en

évidence pour cet horizon. L'importance de ces

contextes est peut-être un indice d'une période

faste pour la villa.

La fouille a également permis de mettre en

évidence un premier contexte relativement

conséquent et homogène se situant vers la fin de

l'occupation antique du site avec l'US 39007 datée

de la première moitié du IIIe siècle, les éléments les

plus tardifs, récoltés dans le canal en 2013,

appartenant à la seconde moitié du IIIe siècle. Le

hiatus d'un siècle, qui sépare ce contexte de ceux

de la fin du Ier s., ne permet pas une vision très

précise mais quelques évolutions de la céramique

sont tout de même perceptibles. En effet, l'US

39007 est dépourvue de deux composantes

majeures des niveaux de la fin du Ier : les

productions locales à pâtes à inclusions de

glauconie et les céramiques à pâte brune associées

à l'axe ligérien. Les pâtes grossières sont également

plus rares. Ces productions sont remplacées

numériquement par les céramiques à pâte

kaolinitique, notamment celles de l'atelier de La

Bosse dont l'influence morphologique se situe

plutôt vers le bassin parisien. En effet, le répertoire

de l'officine sarthoise trouve de nombreux points

de comparaison avec l'atelier de La Boissière-

École (Yvelines). Ce report de l'influence

ligérienne vers celle du Bassin parisien a déjà été

constaté au IIe siècle au Mans (Le Boulaire et al.

2014). Dans une dynamique à plus large échelle, la

céramique sigillée voit la prédominance des vases

de La Graufesenque être remplacé par un

monopole des productions du centre de la Gaule.

Une lecture plus franche pourra être menée sur ces

évolutions si des contextes du IIe siècle de n. è.

homogènes, en particulier de la première moitié,

sont mis au jour lors des prochaines campagnes.

Ces éléments ne sont pour l'instant connus qu'en

position résiduelle.

7.2 La bague en or

Sonia BOUTIER et Christophe LOISEAU

H. ext. : 16,96 mm ; H. int. : 15,66 mm ; L. ext :

17,96 mm ; L. int. : 16,68 mm ; décor incisé : H. :

5,4 mm ; L. : 1,99 mm ; Poids : 1 g.

La bague 38009.005 est une bague

monométallique, en or, sans incrustation (fig. 73 et

74). Elle dispose d’un tour rond et d’un contour

continu. Le profil est faiblement concave et révèle

des épaules légèrement convexes. La section, fine

et rectangulaire, offre un élargissement oval peu

développée (6,7 mm de long et 3,37 mm de large)

sur lequel est conservée la trace d’un décor

finement incisé. Apparentée à la forme 2g de la

typologie établie par Hélène Guiraud (1989, p.

185), ces bagues en or sont plus spécifiquement

retrouvées en Gaule Lyonnaise et en Germanie

supérieure. Bien que ce type ait largement été

diffusé à partir de la fin du Ier siècle av. J.-C.

jusqu’à la fin du IIIe siècle ap. J.-C, on note

toutefois des périodes d’emploi plus importantes

au milieu du Ier siècle ap. J.-C et au milieu du III

e

siècle ap. J.-C. (Guiraud 1989, p. 203). La

découverte de la bague 38009.005 dans un remblai

extérieur du bâtiment 6 daté de la seconde moitié

du Ier siècle pourrait correspondre au premier pic

d’utilisation de ce type de bague.

Le décor incisé sur le dessus de la bague

38009.005 correspond à un motif végétal composé

d'une rangée de 5 ou 6 feuilles séparées par une

branche centrale. Ce type de décor rappelle la

forme des palmes, des rameaux ou d'une branche

de laurier. La palme est l’attribut caractéristique de

la déesse de la Victoire depuis qu’elle a été

introduite comme récompense aux jeux de Rome

en 293 av. J.-C1.

1 Tite-Live, Histoire romaine, livre X. « Pour la première fois,

les citoyens qui avaient reçu une couronne militaire assistèrent

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57

Associée par Rome à la gloire de ses armes, par les

derniers généraux de la République au succès de

leurs ambitions puis par Auguste à la fondation de

l'Empire, la déesse de la Victoire est une divinité

presque exclusivement militaire. Sa représentation

ou son évocation sont à mettre en relation avec la

victoire impériale ou le triomphe de l’Empire. Plus

largement, l’allégorie de la Victoire est invoquée

pour le succès des ambitions personnelles ou

encore, par les femmes, pour le salut d’un de ses

hommes (père, frère, mari, fils) parti à la guerre

(Darembert, Saglio 1919, p. 842).

Deux bagues jointives en or, similaires à

l'exemplaire découvert dans la villa de Roullée/La

Selle sont conservées au Musée Rolin à Autun

(provenance inconnue) (inv. S.E O.R. 7 ; Autun…

1987, p. 184-185, n°342 ; Besson 2010, p. 325 ;

artefact BAG-4133) (fig. 75). Deux autres anneaux

en or portant des décors incisés de palme sont

signalés sur un site de détection archéologique2,

malheureusement sans contexte ni datation (fig.

76).

Le choix du matériau, du motif ainsi que les faibles

proportions de la bague 38009.005 laissent à

penser qu’elle aurait pu appartenir à une femme

qui, par le biais de sa bague, implorait la déesse

Victoire pour le salut d’un être cher.

Fig. 73 : photographie de la bague en or mis au jour dans les remblais extérieurs aux solins du bâtiment 6 dans le Sd. 38 (38009.005).

couronnés aux jeux Romains. Et pour la première fois, suivant

un usage grec, on donna des palmes aux vainqueurs. » 2 http://www.la-detection.com/dp/message-79841.htm et

http://www.la-detection.com/dp/message-18427.htm

Fig. 74 : dessin de la bague en or 38009.005.

Fig. 75 : photographies de l’exemplaire double conservé au Musée Rolin à Autun (d’après Besson 2010, p. 325, fig. 4).

Fig. 76 : bague en or de même type que celle de Roullée/La Selle découverte par détection illicite, sans contexte ni datation.

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59

3E PARTIE : SYNTHESE DES ACQUIS DE LA CAMPAGNE 2014

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61

8 Synthèse et mise en perspective

8.1 Mise à jour du phasage de la partie

occidentale de la résidence

Les Sd. 38 et 39 ont permis à la fois de compléter

le plan de la partie occidentale de la résidence mais

aussi d’en préciser la chronologie de construction.

Le phasage proposé à l’issue de la campagne 2013

peut ainsi être simplifié (fig. 77).

L’existence de la phase 1, correspondant à des

remblais sur lesquels reposent des foyers, a été

confortée cette année. Même s’il n’est pas possible

de définir clairement la nature de cette occupation,

on peut supposer qu’elle est rattachable à un état

du milieu du Ier s. et peut-être liée à une

construction totalement effacée par les installations

ultérieures.

Pour la suite, la proposition d’une construction

successive des édifices 6 et 9 ne peut être

totalement repoussée bien que plusieurs arguments

laissent entendre que les maçonneries du bâtiment

9 ont été construites peu de temps après les solins

qu’elles entourent. Les phases 2 et 3 sont donc

conservées même si leur existence n’est pas

assurée. L’hypothèse d’une construction synchrone

des bâtiments 6 et 9 entrainerait la fusion de ces

deux phases en une seule attribuable de manière

large à la seconde moitié du Ier s.

Quoiqu’il en soit, il est possible de réviser le plan

de l’ouest de la pars urbana à la fin du Ier s (fig.

78). Celui-ci pose encore de nombreuses questions,

notamment sur la vocation des maçonneries

cernant le bâtiment 6 et limitant des remblais

riches en rejets domestiques de la seconde moitié

du Ier s. Plusieurs hypothèses peuvent être

proposées : murs bahuts servant de support à une

galerie ouverte, murs de terrasse contenant les

remblais d’installation du bâtiment 6, murs

principaux limitant un couloir périphérique

desservant les espaces domestiques par l’extérieur

etc.

Plusieurs villae de Grande Bretagne et de Belgique

montrent des aménagements périphériques

entourant tout ou partie de la résidence, mais aucun

n’est strictement similaire à celui mis en évidence

à Mont-Saint-Jean (planches de comparaisons dans

Neal 1974, p. 59 et Traw et al. 2009, p. 56 et 58).

Un travail de recherche de comparaisons reste à

faire pour trouver des parallèles à cette disposition.

Cette démarche s’accompagnera d’une réflexion

menée conjointement avec Sophie Girardot,

architecte spécialisée en archéologie, afin de

proposer des restitutions des élévations que

pouvaient accueillir les fondations exhumées.

Les constatations effectuées cette année ont permis

de conclure que l’édification de la galerie de

liaison (bât. 8) intervient après celle du bâtiment 3.

La coexistence des édifices 6/9 et 8, proposée

précédemment, n’a donc pas eu lieu. Il est

vraisemblable que la destruction du bâtiment 6/9

soit immédiatement suivie de la construction du

bâtiment 3. Celle-ci pourrait être contemporaine de

la reconstruction du pavillon central, entraînant le

remplacement de l’édifice 7 par le 4. Ce

remaniement majeur devient la phase 4 du nouveau

phasage. Il serait intervenu dans le courant de la

première moitié du IIe s., probablement dès le

premier quart.

Il est possible que les ajouts faits à cet état :

vestibule et galerie au nord (phase 5), pièce à

abside au sud (phase 6), relèvent d’autres temps de

la construction. Toutefois, si la différence de mise

en œuvre est attestée, le délai entre les chantiers ne

peut être précisé. Ils pourraient s’étaler dans le

courant du IIe s.

Ici aussi, malgré les difficultés à fixer précisément

les étapes de construction, il est possible de

proposer un plan d’ensemble de la partie

occidentale de la résidence à la fin du IIe s. (fig.

79). Ce plan peut être rapproché de la pars urbana

à pavillons multiples reliés par des passages

protégés, telle celle du Lodo à Arradon (Morbihan)

(Fréminville 1857).

R A P P O R T A N N U E L 2014

62

Fig. 77 : proposition de phasage des états de construction de l’ouest de la résidence de la villa de Roullée/La Selle à l’issue de la campagne 2014. L’existence de toutes les phases n’est pas assurée.

8.2 Délimitation de l’emprise de la villa et

définition de son plan

8.2.1 Mise au jour de l’aile

orientale de la cour des

communs

L’évaluation de la rive droite du ruisseau de

Roullée s’est avérée positive et a permis la

localisation d’au moins deux bâtiments inédits,

numérotés 11 au nord et 12 au sud (fig. 78). Ces

nouvelles constructions constituent les pendants

des édifices 1 et 2 fouillés de 2009 à 2011 mais

n’en sont pas les exactes symétriques. Elles

diffèrent d’ailleurs de ces derniers par leur mode

de construction et par leurs dimensions. En effet,

seul l’hypothétique bâtiment de forge pourrait être

fondé sur des solins de blocs de grès quartzite.

Contrairement au bâtiment 1, les fondations du

bât. 11 sont parementées et liées à la terre ou avec

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63

un mortier de chaux à présent totalement disparu.

La largeur de ces soubassements, 75 cm, est

également plus importante que celles reconnues

pour les autres annexes. En revanche, les murs de

l’édifice 12 ne font que 45 à 52 cm, dimensions

proches de ceux du bâtiment 2. Les édifices

orientaux de la pars rustica semblent également

beaucoup plus vastes que leurs symétriques

occidentaux. Cette impression reste à vérifier par la

fouille mais le bâtiment 12 pourrait, par exemple,

couvrir 290 m² soit près du double des bâtiments

agricoles exhumés les années passées. Ces vastes

constructions doivent également avoir abrité des

activités différentes de leurs homologues. En effet,

contrairement au bâtiment 1, les sondages menés

cette année n’ont livré que peu ou pas de

céramique, invitant à rejeter une vocation

domestique. L’absence de mobilier et les grandes

dimensions incitent à interpréter ces édifices

comme des annexes vouées aux activités agro-

pastorales et peut-être plus précisément à la

stabulation. La validation de cette hypothèse sera

au cœur des campagnes de fouilles à venir.

8.2.2 Description du plan

d’ensemble de la villa

Les constructions mises au jour ferment la cour des

communs vers l’est et permettent de compléter le

plan de la villa dont l’emprise est maintenant

évaluée à 1,6 ha. Il est possible d’en dresser un

rapide tableau (fig. 80). L’établissement adopte

une disposition en U. La résidence, formée, dans

son dernier état, de trois pavillons reliés par une

galerie couverte, constitue le flanc sud-est et barre

la vallée sur près de 70 m. La cour des communs,

située en face de la pars urbana, est délimitée par

deux ailes composées chacune de deux annexes

aux fonctions différenciées. L’espace ainsi défini

est un rectangle d’environ 90 sur 115 m. Cette cour

est coupée par une dérivation du ruisseau naturel

alimentant peut-être une installation hydraulique –

vraisemblablement un moulin – encore non

localisée. D’autres aménagements viennent

s’intercaler entre les constructions et notamment

une probable forge à proximité du bâtiment

d’annexe nord-est. Au sud de la résidence,

plusieurs éléments laissent supposer un espace

aménagé de type jardin. Ce dernier a accueilli,

durant les dernières décennies de l’occupation, un

culte domestique caractérisée par la pratique de

jets rituels dans le canal qui longe le pavillon

occidental de la pars urbana.

8.3 Mise au jour d’une forge

Les activités métallurgiques occupent une place

centrale dans la problématique qui anime le projet

de fouille pluriannuel de la villa de Roullée/La

Selle. Depuis 2009, une attention particulière est

donc portée aux vestiges de ce type de travaux. Les

scories sont très nombreuses dans les différents

niveaux de l’établissement et ce dès les premiers

remblais d’installations. Toutefois, jusqu’ici, elles

avaient été mises au jour uniquement en position

résiduelle, dans des remblais ou dans des

comblements de structures a priori sans lien avec

la métallurgie. La mise au jour cette année de ce

qui semble être un niveau de rejet primaire lié à un

bâtiment de forge constitue donc à la fois une

découverte rare mais aussi sûrement un tournant

dans la compréhension des activités métallurgiques

réalisées au sein de l’établissement et de leurs liens

avec la production des officines situées à quelques

centaines de mètres plus au sud, dans l’actuelle

forêt de Sillé. Les conditions d’interventions

difficiles de la campagne 2014 n’ont pas permis

d’acquérir des informations très précises sur ce

dépôt mais les données collectées autorisent deux

conclusions : les scories ramassées correspondent à

des travaux de post-réduction du fer (épuration

et/ou forge), phase encore mal cernée sur le site ;

cette production peut être datée des Ier et II

e s. La

découverte de forges domaniales installées au sein

des bâtiments annexes à de grandes villae n’est pas

chose exceptionnelle. On dispose de quelques

études détaillées de ce type d’ateliers, notamment

en Suisse (Biberist-Spitalof : Serneels 2006 ;

Dietikon : Ebnöther 1995 ; Etagnères : Reymond et

al. 2010) ou plus récemment à Touffréville

(Calvados) (Berranger et al. 2014). L’intérêt du cas

mis au jour à Mont-Saint-Jean, outre celui de

compléter le petit corpus déjà connu, est

d’envisager l’intégration de cet atelier dans la

chaîne opératoire de la zone de production

régionale dont la prospection est menée en

parallèle de celle de la villa (Sarreste 2012b ;

2013b ; 2014c). C’est pourquoi la fouille de la

zone de forge devra être préparée avec minutie afin

de mettre en place les protocoles permettant une

observation exhaustive des vestiges.

R A P P O R T A N N U E L 2014

64

Fig. 78 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du Ier s.

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Fig. 79 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du IIe s.

R A P P O R T A N N U E L 2014

66

Fig. 80 : restitution du plan de la villa de Roullée/La Selle à la fin du IIe s.

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67

9 Présentation du projet de fouille 2015

9.1 2015 : Fouille extensive du bâtiment 12

et évaluation de la zone de rejets

sidérurgiques

9.1.1 Reprise de l’évaluation du

secteur métallurgique

Les données à disposition sur le rejet métallurgique

mis au jour dans le Sd. 44 sont encore trop faibles

pour engager dès 2015 la fouille extensive de ce

secteur. C’est pourquoi il est envisagé de réaliser

un sondage complémentaire. Cette nouvelle fenêtre

aura quatre objectifs :

1. Définir l’extension de la couche de rejet ;

2. En mesurer l’épaisseur ;

3. Évaluer la densité de résidus sidérurgiques

contenus dans ce niveau ;

4. Vérifier la présence d’une construction sur

solin pouvant correspondre au bâtiment de

forge.

Pour ce faire une tranchée perpendiculaire à celle

menée cette année sera implantée à l’extrémité est

de la nappe de déchets repérée cette année. Le

décapage sera arrêté juste sous la terre végétale, à

l’apparition des niveaux archéologiques. Un

nettoyage manuel permettra de délimiter

clairement les ensembles et de définir le contour de

la zone de rejet sidérurgique et d’évaluer sa

surface.

Un sondage sera alors implanté à travers celle-ci

sur une surface restreinte (1 à 2 m²). Les déblais

extraits seront tamisés à sec puis triés afin de peser

l’ensemble des résidus sidérurgiques. Des

prélèvements de sédiments seront également

réalisés afin de permettre des tamisages à l’eau afin

de détecter la présence de micro-déchets

(battitures). La même méthode sera appliquée

jusqu’à atteindre le substrat.

Les données ainsi acquises – surface, épaisseur et

densité sur un volume connu – serviront de

fondement à une évaluation de la masse de déchets

enfermés dans ce dépôt et permettront d’évaluer le

temps nécessaire à la fouille exhaustive de ce

secteur.

Parallèlement, la poursuite du sol entraperçu cette

année à l’est de la zone de rejet sera recherchée. Il

pourrait connaître un retour à angle droit dans le

sondage décrit précédemment. Si ce n’est pas le

cas, une seconde fenêtre sera ouverte dans la

continuité de l’alignement de blocs repéré dans le

Sd. 44.

9.1.2 Fouille du bâtiment 12

Si l’évaluation de la zone métallurgique constitue

un point essentiel de la campagne 2015 elle ne peut

constituer le seul objectif d’une opération de quatre

semaines. C’est pourquoi il est envisagé d’entamer

dès 2015 la fouille de l’un des édifices inédits

découverts cette année. Le choix a été porté sur le

bâtiment 12 dont les fondations sont bien lisibles et

bien conservées. Un décapage extensif permettrait

d’acquérir rapidement une lecture d’ensemble du

plan de ce bâtiment. Des sondages seraient ensuite

menés au sein de chacun des espaces et à travers

les maçonneries afin d’établir la chronologie

relative de la construction et de recueillir du

mobilier permettant une datation absolue et, peut-

être, de définir la fonction de ce vaste édifice. Le

sondage envisagé pourrait donner lieu à des

extensions lors des campagnes suivantes.

9.2 Projet triennal 2016-2018

La campagne 2015 est la dernière du programme

triennal en cours. Avant même la réalisation de

celle-ci, l’évaluation menée cette année en rive

droite du ruisseau de Roullée permet de proposer

de relancer un nouveau projet de trois ans (2016-

2018). Celui-ci sera axé sur l’étude de la partie

orientale de la cour des communs de la villa et en

particulier sur celle de la zone métallurgique. La

fouille de cette dernière est envisagée pour 2016 et

s’appuiera sur les informations acquises l’année

prochaine. Les opérations 2017 et 2018 seront

consacrées à la fin de la fouille du bâtiment 12 et à

celle de l’édifice 11. L’expérience acquise à la

suite de la fouille de l’aile occidentale de la pars

rustica, menée de 2009 à 2011, montre que trois

campagnes au moins sont nécessaires à l’examen

détaillé des structures mises en évidence cette

année.

R A P P O R T A N N U E L 2014

68

CONCLUSION

La campagne de fouille 2014 sur la villa de

Roullée/La Selle a permis de compléter et

d’achever l’examen de la partie occidentale de la

résidence de l’établissement. Le phasage de cette

dernière a pu être affinée et nous disposons

maintenant de deux plans d’état, à la fin du Ier s. et

du IIe s. (fig. 78 et 79).

La céramique mise au jour confirme une phase

majeure d’occupation durant la seconde moitié du

Ier s. Celle-ci est caractérisée par un abondant

mobilier en position résiduel dans les remblais

entourant le bâtiment en matériaux périssables du

premier état (bât. 6). C’est dans ces niveaux qu’a

été mise au jour une bague en or à décor incisé.

La fouille de la zone située au sud du pavillon

maçonné du deuxième état offre pour la première

fois un ensemble céramique cohérent de la seconde

moitié du IIe s. Cette découverte indique également

un changement dans la gestion des déchets après la

reconstruction de la résidence, intervenu dans le

courant de la première moitié du IIe s.

La disposition des édifices de la pars urbana est

peu commune et une recherche bibliographique

reste à faire afin de réunir des comparatifs. Ces

derniers serviront de fondements à un travail de

restitution architecturale.

L’opération 2014 a également été l’occasion de

mener l’évaluation de la rive droite du ruisseau de

Roullée, qui coupe l’établissement en deux. Les

huit tranchées menées dans ce secteur ont permis

de repérer deux édifices inédits ainsi qu’une zone

de rejets sidérurgiques peut-être associés à un

bâtiment de forge, complétant ainsi le plan de

l’établissement (fig. 80).

La mise en évidence d’une activité sidérurgique au

sein de la villa n’est pas nouvelle. Toutefois, la

découverte d’un rejet primaire lié à un atelier

permet d’envisager une étude détaillée des travaux

réalisés au sein de l’établissement et ainsi

d’envisager leur intégration à la chaîne de

production et de diffusion du métal produit dans

les centres de réduction directe situés dans

l’actuelle forêt domaniale de Sillé. Cette

perspective est au cœur de la problématique qui a

motivé la reprise des recherches sur l’établissement

de Roullée/La Selle et constitue un des objectifs

majeurs des campagnes à venir.

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69

ANNEXE 1 : ENREGISTREMENT STRATIGRAPHIQUE 2014

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71

ANNEXE 1.1 : LISTE DES FAITS ENREGISTRES EN 2014

Fait Nature fait Sd.

st. Description US

184 Solin 38 6 Solin matérialisé par un alignement de blocs de grès armoricain formant un

angle avec le solin 128

Equivalent au solin 126

38002

186 Foyer 38 6 Poche de sédiment argileux rubéfié rouge très induré en surface. Plusieurs

niveaux de rubéfaction.

38006 ; 38017

; 38018

185 Mur 39 Mur maçonné en petits moellons de grès armoricain lié à la terre à angle aigu

avec le mur M88. Les deux murs forment une terrasse le long du ruisseau.

39003 ; 39004

187 Foyer 38 Poche de sédiment limono-argileux avec nombreux charbons. Se situe sous le

foyer 186

38039

188 Mur 46 11 Solin ou fondation de mur en blocs de grès et schiste. Mur formant un angle

avec M189 et parallèle à M190

46003

189 Mur 46 11 Solin ou fondation de mur en blocs de grès et de schiste. Mur à angle droit avec

M 188 et M190

46004

190 Mur 46 11 Solin ou fondation de mur en blcos de grès et de schiste. Mur à angle droit avec

M189 et parallèle à M188

46005

191 Mur 45 11 Mur parement en moellons de grès armoricain avec un possible retour (dans le

coupe de la tranchée 45). Observé en oblique le long de la coupe de la tranchée.

45003

192 Trou de piquet 38 Trou de piquet formé par plusieurs blocs de grès armoricain situé dans les

niveaux d'argile du bâtiment 6. Présence de mobilier dans le comblement

38047 ; 38027

193 Percement 39 Percement dans le mur M185 lié à un aménagement de la terrasse ou à un

arrachage plus tardif (labours)?

39015

194 Mur 41 12 Mur parement en moellons de grès tronconiques avec mortier jaune délavé,

parallèle à M196

41002

195 Mur 41 12 Mur de refend entre M194 et M196, parement en moellons de grès disposés en

long avec mortier jaune délavé.

41003

196 Mur 41 12 Mur parementé en moellons de grès tronconiques avec mortier jaune délavé,

parallèle à M194

41004

197 Tranchée 41 Tranchée dans le même axe que M195 et M198 comblée par un

enchevêtrement de blocs de grès dans le fond et sédiment limoneux brun et

mortier jaune délavé en surface. Limite le niveau de tuile 41011 au N-E.

41008 ; 41009

; 41013

198 Mur 41 12 Mur parementé en moellons de grès, dans l'axe de M195. 41010

199 Mur 41 12 Mur parementé en moellons de grès parallèle à M196 et M194 41012

200 Tranchée 38 6 Tranchée oblique par rapport aux solins perçue dans l'espace 3C quart NE dès

le radier de blocs et perçant jusqu'au sol géologique. Possible aménagement

d'évacuation entre les niveaux intérieurs et extérieurs du bâtiment 6. Manque

une assise de blocs dans M184/126 au niveau de son percement

38029 ; 38032

201 Trou de piquet 38 6 Probable trou de piquet formé par plusieurs blocs de grès armoricain pris dans

l'empierrement F205

38038

202 Fosse 43 Fosse comblée par de petites plaquettes de schiste 43005 ; 43004

203 Fosse 43 Fosse comblée par des scories compactées 43003 ; 43007

204 Rejet 44 Importante zone de rejet de scorie de forge à l'ouest du solin M209 44001

205 Empierrement 38 6 Empierrement de blocs de grès quartzite localisé le long de M136 et d'une

partie de M184. Percé ou aménagé autour de la tranchée F200

38040

206 Foyer 38 Foyer antérieur au bâtiment 6 matérialisé par une poche de sédiment argileuse

avec de nombreux charbons et poches de terre cuite

38043

207 Fondation 38 3 Tranchée de fondation de M110 comblée par deux niveaux de blocs de grès

armoricain disposés plus ou moins en écaille

38048 ; 38049

208 Mur 45 11 Possible de mur retour de M191 45002

209 Solin 44 Solin formé par un alignement de blocs de grès quartzite associé à la zone de

rejet de scorie de forge

44002

Fig. 81 : liste des faits enregistrés en 2014.

R A P P O R T A N N U E L 2014

72

ANNEXE 1.2 : LISTE DES US ENREGISTREES EN 2014

US US ant. US

post.

US

synchr.

Fait Nature Fait Description Interprétation

38000 29018 ;

29055 ;

38001 ;

38045 ;

38046 ;

38050

T.V.

Décapage

38001 29013 ;

29019 ;

29029 ;

29131

38000

Nettoyage sondage 38

38002 38043 38016 ;

38019 ;

38036 ;

38037

29166 184 Solin

Alignement de blocs de grès

armoricain à angle droit avec

F128

38003 38011 29117 23061 ;

29183

Sédiment sableux orange avec

inclusions de mortier jaune, quelques

fragments de tuile et rares petits blocs

de grès

Remblai limono-sableux orange

dans l'espace E

38004 38047 38023 29119

Couche de mortier jaune sous le radier

de bloc de l'espace 3C

Niveau de construction du

bâtiment 3

38005 23001 38027 23064

Niveau de béton blanc posé sur une

couche de mortier jaune dans l'espace

3C

Niveau de circulation lors de la

construction du bâtiment 3?

38006 38018 38017 186 Foyer Poche de sédiment argileux rubéfié

rouge très indurée en surface

Couche intermédiaire du foyer

186

38007 38008 29241

Couche limono-argileuse brune avec

morceaux de charbons, inclusions de

mortier et nombreux blocs de grès

Remblai entre les solins et M23

dans l'espace C

38008 38009 ;

38010 ;

38034

38007

Couche de mortier jaune sous le béton

blanc 38005

Remblai entre les solins et M23

38009 38013 38008 29207 ;

29213 ;

38010 ;

38034 ;

39005

Couche sableuse grise avec gros

fragments de TCA, inclusions de

mortier, de charbon et nombreux

tessons et faune

Remblai extérieur du bâtiment

sur solins

38010 38013 38008 29213 ;

29210 ;

38034 ;

39005 ;

38009

Idem à 38009 Remblai extérieur du bâtiment

sur solin

38011 23004 ;

29096 ;

29103

23061 23062

Couche sableuse orange avec inclusions

de mortier et rares blocs et TCA

Remblai à l'intérieur de l'espace

E

38012 N.F. 29090

Couche sableuse orange avec blocs de

grès armoricains et fragments de TCA

Remblais extérieurs au nord de

l'espace E

38013 38014 38009 ;

38010 ;

38034

Fine couche limoneuse orange

dans les remblais extérieurs du

bâtiment 6

38014 38015 38013

Fin niveau charbonneux entre

deux couches de mortier dans les

remblais extérieurs du bâtiment

6

Fig. 82 : liste des US enregistrées en 2014 (1/7).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

73

US US ant. US

post.

US

synchr.

Fait Nature Fait Description Interprétation

38015 38016 38014

Fine couche de mortier jaune

dans les remblais extérieurs du

bâtiment 6

38016 29079 ;

29154 ;

29166 ;

38002 ;

38038 ;

38040

38015

Couche argileuse grise avec

inclusions de charbon et petits

fragments de TCA à l'interface

avec le géol dans l'espace 3C

38017 38006 38030 ;

38031 ;

38033

186 Foyer

Couche charbonneuse avec

nombreux fragments osseux sur

le dessus du foyer

38018 38039 38006 29187 186 Foyer Couche d'argile rouge à noire indurée Fond du foyer 186

38019 29079 ;

29154 ;

29166 ;

38002 ;

38038 ;

38040

38044 29211

Couche argileuse gris/vert avec

nombreux blocs de grès et charbons

Niveau de sol intérieur du

bâtiment 6

38020 Géologique 38049

Couche argilo-limoneuse grise avec

rares poches de mortier, quelques blocs

de grès armoricain et fragments de TCA

Remblai intérieur de l'espace E

38021 38022 29020 ;

29029

23009

Sol de béton blanc dans l'espace

3C quart N-O

38022 38023 38021 29113

Radier de blocs de grès armoricain

mêlés à des morceaux de mortier et

d'enduits peints

Radier de bloc sous le béton

blanc dans l'esp. 3C quart NE

38023 38004 ;

38026

38022

Sédiment limoneux brun avec

fragments de mortier et d'enduits peints

sur lequel repose les blocs du radier

38022

Remblai d'installation du radier

de bloc dans l'esp. 3C quart NE

38024 38048 29102

Sédiment argileux gris Sédiment liant les blocs de

fondation de M110

38025 23001 38027

Couche argileuse orangée dense avec

petit cailloutis de grès

Niveau de circulation en argile

38026 38047 38023

Couche limoneuse marron hétérogène

avec nombreux blocs de grès, fragments

de TCA, poches d'argile, boulettes de

mortier et fragments d'enduits peints

Niveau de construction du

bâtiment 3?

38027 38005 ;

38025 ;

38028

38047 192 Trou de piquet Couronne de petits blocs de grès

armoricain

Calage de piquet lié au bâtiment

6?

38028 23001 38027

Remblai hétérogène avec nombreux

blocs de grès, fragments de TCA,

mortier et enduits peints. Couche

localisée au dessu sud foyer F186

Niveau de construction du

bâtiment 3? Equivalent à 38026?

38029 38032 23002 200 Tranchée Sédiment limoneux brun avec petits

cailloux de grès, boulettes de mortier et

faune. Fragments de céramique posés

de champs sur les bords.

Comblement de la tranchée

oblique dans le bâtiment 6

Fig. 83 : liste des US enregistrées en 2014 (2/7).

R A P P O R T A N N U E L 2014

74

US US ant. US

post.

US

synchr.

Fait Nature Fait Description Interprétation

38030 38017 ;

38036 ;

38037

38032 38033 ;

38031

Couche argileuse orange dense avec

nombreuses valves d'huître. Recouvre

en partie les remblais extérieurs 38009

et les solins du bâtiment 6 (angle NO).

Réaménagement du bât 6?

Niveau de sol argileux orange

compact

38031 38017 ;

38036 ;

38037

38032 38030 ;

38033

Poursuite de 38030 et 38033? Couche argileuse marron

compact avec blocs, TCA et

inclusions de mortier

38032 38030 ;

38031 ;

38033

38029 200 Tranchée

Creusement de la tranchée F200

38033 38017 ;

38036 ;

38037

38032 38030 ;

38031

Passe sur les solins du bâtiment 6.

Réaménagement du bâtiment 6?

Couche argileuse marron avec

inclusions de mortier

38034 38013 38008 29207 ;

29213 ;

38009 ;

38010 ;

39005

Couche limoneuse brune avec

fragments de TCA, charbon et

inclusions de mortier. Niveau de

construction du bât. 3?

Couche limoneuse entre le

mortier 38008 et le béton 38005

38035 Géologique 38043 38041 ;

38042

Couche argileuse grises avec quelques

blocs de grès et faune posée à plat.

Niveau sur lequel reposent les solins du

bâtiment 6?

Couche argileuse grise à

l'interface avec le géol dans

l'esp. 3C NO

38036 29079 ;

29154 ;

29166 ;

38002 ;

38038 ;

38040

38030 38037

Sédiment limono-argileux brun avec

nombreux charbon et tessons de

céramique

Poche de sédiment le long du

solin 136

38037 29079 ;

29154 ;

29166 ;

38002 ;

38038 ;

38040

38030 38036

Couche argilo-limoneuse brun orangée

avec nombreux mobilier, limité à l'est

du solin 136 et au sud du solin 184

Niveau de sol du bâtiment 6

38038 38043 38019 38040 201 Trou de piquet Couronne de petits blocs de grès

armoricain. Calage proche du calage de

piquet F192

Probable calage de piquet

38039 38044 38018 187 Foyer Couche limono-argileuse grise avec

nombreux morceaux de charbon dont

certains très gros

Foyer sous le foyer F186?

38040 38043 38016 ;

38019 ;

38036 ;

38037

38038 205 Empierrement Empierrement de gros blocs de grès

quartzite limité le long de F136 et percé

par la tranchée F.200?

Empierrement de blocs de grès

le long de F136

38041 Géologique 38043 38035 ;

38042

Couche argileuse grise/jaune couvrant

l'empierrement 205 et le foyer 206

Remblai intérieur du bâtiment 6

38042 Géologique 38043 38035 ;

38041

Sédiment limoneux brun/gris sans

mobilier à l'interface avec le géologique

Remblai intérieur du bâtiment 6

38043 38035 ;

38041 ;

38042

29078 ;

29154 ;

29166 ;

38002 ;

38038 ;

38040

206 Foyer Couche argileuse avec nombreux

charbons et poches de terre cuite. Foyer

antérieur au bâtiment 6?

Foyer à l'intérieur du bâtiment 6

Fig. 84 : liste des US enregistrées en 2014 (3/7).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

75

US US ant. US

post.

US

synchr.

Fait Nature Fait Description Interprétation

38044 38019 38039

Couche argileuse jaune compacte et

homogène limitée par les solins 136 et

184. Épaisseur régulière de 6cm

Niveau de sol intérieur du

bâtiment 6

38045

38000

Nettoyage de la coupe n°1

(NO/SE) de l'esp. 3C quart NO

38046

38000

Nettoyage de la coupe n°3

(NE/SO) de l'esp. 3C quart NO

38047 38027 38004 192 Trou de piquet

Sédiment brun comblant le trou

de piquet F192

38026

38048 38049 38024 207 Fondation Gros blocs de grès armoricain posés

plus ou moins en écaille

Blocs de fondation de M110

38049 23001 ;

38020

38048 207 Fondation

Creusement de la tranchée de

fondation de M110

38050 38000 Nettoyage du mur M53

39000 39001 ;

39002 ;

39006

T.V.

Décapage

39001 39007 ;

39015

39000

Nettoyage sd. 39 au sud de M88

39002 29064 39000

Nettoyage sd. 39 au nord de

M88

39003 39004 39009 ;

39012 ;

39015

29026 ;

29038

185 Mur Mortier peu visible Bourrage interne de M185 en

petits blocs de grès armoricain

39004 39014 39003 29025 ;

29037

185 Mur

Parements de M185 en petits

moellons de grès armoricain

39005 29024 ;

29026 ;

29038

29075 29207 ;

29213 ;

38009 ;

38010 ;

38034

Remblai limoneux brun avec blocs de

grès, TCA et nombreux tessons.

Identique à 38009, 38010 et 29207.

Remblai extérieur entre le

bâtiment 6 et le mur M88

39006 39009 ;

39010 ;

39015

39000

Nettoyage sd. 39 à l'est de M185

39007 39008 39001

Couche limoneuse brune organique

homogène avec nombreux tessons et

monnaies

Remblai extérieur à l'extrémité

de M185 riche en mobilier

39013

39008 39011 39007 39013

Couche limono-sableuse brun orangé

avec petits fragments de TCA, rares

blocs et inclusions de mortier jaune

Remblai le long de M88 avec

fragments de TCA et de mortier

39009 39003 39006

Couche limono-argileuse avec

nombreux fragments de TCA et blocs

Niveau de démolition entre le

ruisseau et M185

39010 30198 39006 145 Ruisseau Comblement du ruisseau F145

39011 39012 39008 ;

39013

Remblai de tuile Couche limoneuse avec

nombreuses TCA et gros blocs

de grès

39012 29024 ;

29026 ;

29038 ;

39003

39011

Couche limoneuse grise avec

nombreuses plaques de schiste et blocs

de grès en surface. Limitée sous la

couche 39008, le long de M88

Remblai limoneux avec

nombreuses plaques de schiste le

long de M88

39013 39011 39007 39008

Poche de sédiment limono-

argileux gris

Fig. 85 : liste des US enregistrées en 2014 (4/7).

R A P P O R T A N N U E L 2014

76

US US ant. US

post.

US

synchr.

Fait Nature Fait Description Interprétation

39014 Géologique 29023 ;

29025 ;

29037 ;

39004

Couche limoneuse grise avec

précipitations de manganèse et gros

fragments de TCA, quelques blocs de

grès et charbons

Remblai entre M88 et M185 à

l'interface avec le géologique

39015 39003 39001 ;

39006

193 Percement

Sédiment limoneux brun

comblement le percement de

M185

40000 N.F. T.V. Décapage

41000 41001 ;

41011

T.V.

Décapage

41001 41005 ;

41014 ;

41015

41000

Au niveau du nettoyage Remblai de scories de réduction

non damé

41002 41006 ;

41016

41003 ;

41007 ;

41010

194 Mur

Mur parementé en moellons de

grès tronconiques avec mortier

jaune délavé

41003 41002 ;

41004

41005 ;

41014 ;

41015

195 Mur

Mur de refend parementé en

moellons de grès disposés en

long avec mortier jaune délavé

41004 41006 ;

41016

41003 ;

41010

196 Mur Deux assises conservées Mur parementé en moellons de

grès tronconiques avec mortier

jaune délavé

41005 41003 ;

41010

41001 41014 ;

41015

Blocs et moellons de grès dans une

matrice brune limoneuse avec peu de

tuiles

Niveau de démolition des murs

M194, M195 et M196

41006 Géologique 41002 ;

41004

41016

Niveau limono-argileux gris avec tuiles

et blocs à l'interface avec le substrat

Remblai d'installation limono-

argileux gris au sud de M195

41007 41002 41008

Couche limoneuse brune avec petits

blocs de grès, fragments de TCA et de

scories

Remblai entre la tranchée F197

et le mur M194

41008 41007 41009 197 Tranchée

Creusement de la tranchée F197

41009 41008 41013 197 Tranchée

Comblement de la tranchée F197

par un enchevêtrement de petits

blocs de grès, dense dans le fond

41010 41002 ;

41004 ;

41012

41005 ;

41014 ;

41015

198 Mur

Mur parementé en moellons de

grès

41011 41013 41000

Synchrone avec comblement de F197

ou coupé par F197?

Niveau de destruction ou de

remblai composé de multiples

gros fragments de TCA

41012 N.F. 41010 199 Mur

Mur parementé en moellons de

grès

41013 41009 41011 197 Tranchée

Comblement supérieur de la

tranchée F197 avec un sédiment

limoneux brun et mortier jaune

délavé

41014 41003 ;

41010

41001 41005 ;

41015

Identique à 41005 et 41015 Niveau de démolition ou remblai

entre M199 et M196

41015 41003 ;

41010

41001 41005 ;

41014

Identique à 41005 et 41014 Niveau de remblai ou démolition

au sud de M195

41016 Géologique 41002 ;

41004

41006

Identique à 41006 Remblai d'installation limono-

argileux gris au nord de M195

Fig. 86 : liste des US enregistrées en 2014 (5/7).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

77

US US ant. US

post.

US

synchr.

Fait Nature Fait Description Interprétation

42000 42001 Décapage

42001 42002 ;

41003

42000

Niveau de démolition avec

fragments de tuiles et gros blocs

de grès

42002 N.F. 42001

Niveau de cailloutis de grès

limité par une tranchée?

42003 42004 42001

Niveau de scories irrégulier et

damé

42004 42005 42003

Niveau de tuiles écrasées et

brûlées au dessus des blocs de

grès quartzite

42005 N.F. 42004

Aménagement de blocs de grès

quartzite en arc de cercle avec

tuiles brûlées posées dessus

43000 43001 ;

43002 ;

43003 ;

43005 ;

43006

T.V.

Décapage

43001 43002 43000

Plaque de schiste posées à plat.

Aménagement?

43002 N.F. 43001 ;

43004 ;

43006

Sédiment brun orangé limono-

argileux autour et sous les

plaques de schiste

43003 43007 43000 203 Fosse

Comblement de scories compact

43004 43002 43005 202 Fosse Creusement de la structure 202

43005 43004 43000 202 Fosse Comblement de petites plaquettes de

schiste avec inclusions de charbon,

tuiles et tâche de mortier dans le fond

de la fosse

Comblement de la fosse 202

43006 43002 43000

Niveau extérieur avec nombreux

fragments de tuiles de taille

moyenne

43007 Géologique 43003 203 Fosse Creusement de la fosse 203

44000 44002 T.V. Décapage

44001 N.F. 44002 204 Rejet

Dépôt de scories de forge dans

une matrice argileuse grise/bleue

44002 44001 44000 209 Solin Alignement de blocs de grès quartzite

formant un solin?

Solin lié à la forge?

45000 45002 T.V. Décapage

45003

45001 N.F. 45002 ;

45003

46001

Très nombreuses tuiles fragmentées

dans une matrice limoneuse brune.

Quelques perturbations: haies?

Niveau de tuiles très dense

45002 45001 45000 45003 208 Mur

Possible mur retour de M191 en

moellons de grès

45003 45001 45000 45002 191 Mur

Mur parementé en moellons de

grès armoricain

46000 46001 ;

46006

Décapage

46001 46003 ;

46004 ;

46005

46000 45001

Niveau de tuiles fragmentées

dans une matrice limoneuse

brune/grise

Fig. 87 : liste des US enregistrées en 2014 (6/7).

R A P P O R T A N N U E L 2014

78

US US ant. US

post.

US

synchr.

Fait Nature Fait Description Interprétation

46002 46003 ;

46004 ;

46005

46006

Couche argileuse grise/orangée

compacte avec inclusions de tuile.

Niveau de sol?

Remblai à l'intérieur des murs

M188, M189 et M190

46003 N.F. 46001 ;

46002

46004 ;

46005

188 Mur

Solin ou fondation de mur en

blocs de grès ou quelques blocs

de schiste

46004 N.F. 46001 ;

46002

46003 ;

46005

189 Mur A angle droit avec les murs M188 et

M190

Solin ou fondation de mur en

blocs de grès ou quelques blocs

de schiste

46005 N.F. 46001 ;

46002

46003 ;

46004

190 Mur Mur parallèle au mur M188 Solin ou fondation de mur en

blocs de grès ou quelques blocs

de schiste

46006 46002 46000

Couche argilo-limoneuse brune

et compacte avec inclusions de

tuiles

Fig. 88 : liste des US enregistrées en 2014 (7/7).

Us TPQ TAQ Observations Us TPQ TAQ Observations

23047 1 38030 60 100

23050 60 200 38031 70 200

29010 -20 38034 40

29013 70 38036 60 110 recollage avec 38037

29029 40 120 38037 60 110 recollage avec 38036

29103 1 38045 60 110

29152 60 38047 40

29193 60

39005 70 90 recollage avec us

29207 (fouille 2012)

38003 40 200 39006 160

38005 40 39007 200 250

38007 60 100

39008 140 200 Si on ne prend pas en

compte la céramique

médiévale, recollage

avec 39013

38009 70 90 39009 160

38010 70 90 39010 50

38012 130 39011 40

38014 40 120 39013 140 recollage avec 39008

38015 1 39014 60

38016 60 120 39015 160

38017 1 39030 60

38018 60

ou 40+ si mauvaise

identification

40000 ?

pas de céramique

clairement romaine

38019 40

41001 ?

pas de céramique

clairement romaine

38020 1 43002 20

38023 1 43005 110

38024 1 44001 160

38025 40 100 45001 20

38026 40 46001 130

38029 60 100 46006 130

Fig. 89 : tableau des datations céramiques par US.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

79

ANNEXE 2 : INVENTAIRE DU MOBILIER 2014

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

81

ANNEXE 2.1 : INVENTAIRE DU MOBILIER CERAMIQUE (HORS TCA)

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

38003.003 Service CC2a 1 40

38003.004 Service CC2b 1

38003.005 Service CC2c 1 40 Fond de cruche

38003.006 Préparation culinaire CS2b 3 Fond d'un pot à cuire

38003.007 Préparation culinaire CNT 1

38003.008 Service CS3a 1

38003.009 Service CS3b 3

38003.010 Préparation culinaire CC3b 1

38003.011 Stockage CC4b 1

38003.012 Service CC2e 1 Anse

38005.002 Préparation culinaire cc3b 1

38007.008 Service TN 3

38007.009 Service CS3a 4

38007.010 Stockage CC4a 5

38007.011 Service CC2a 3 40

38007.012 Service CS7 2

38007.013 Service CS3b 3 un bord menez 55?

38007.014 Préparation culinaire CNT 1 pot?

38007.015 Service PF1a 1 60 60/120

38007.016 Service SIG-

CG

1 40 un fond de plat 40/110

38007.017 Service SIG-

SG

2 60 1 Drag.35/36 60/120

1 Drag. 22 40/120

38007.018 Préparation culinaire CS2b 7 4 bords de pots

38007.019 Préparation culinaire CC3b 4

38007.020 IND 3

38008.004 Service CC2a 1 40

38009.026 Préparation culinaire CC6 1

38009.027 Service CC2e 1

38009.028 Service PF1b 4

un bord de Lez.331

décor épingle à cheveux

1 panse avec décors

épingle à cheveux et

lunules

38009.029 IND 7

38009.030 Service CC2a 45

un bord de coupe Menez

55, réoxydation?

38009.031 Service FL 2

38009.032 Préparation culinaire CS1 5

38009.033 Préparation culinaire CNT 4

1 (ou 2) marmite

1couvercle

38009.034 Conteneur AMP1 11

38009.035 Stockage CC4b 5

38009.036 Stockage CC4a 32 1 bord de G.5

38009.037 Préparation culinaire CC5 1 Fond d'un plat

38009.038 Préparation culinaire CC2b 9 2 pots

38009.039 Préparation culinaire CS2a 7

un pot ou jatte en esse

de grand module

Fig. 90 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (1/9).

R A P P O R T A N N U E L 2014

82

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

38009.040 Préparation culinaire CS2b 84

10 pots (minimum)

1 marmite à lèvre

cannelée

38009.041 Service SIG-

CG

2 60 coupe Drag.35/36

60/110

38009.042 Service SIG-

SG

29 60 5 éléments de Drag.22

dont un bord

11 de Drag.35/36 dont

au moins 2 bords

1 bord de D.29b

1 panse coupe moulée

D29/37

11 panses de formes

indéterminées

38009.043 Service TN 8 une coupe Menez 96

38009.044 Service CS3a 40 une coupe Menez 103

38009.045 Service CS3b 10

2 menez 7/16

1 menez 40

1 menez 103

38009.046 Service CS3c 23

2 Menez 40

1 menez 7/16

1 Drag.27

38010.016 Préparation culinaire CC6 1

38010.017 IND 11

38010.018 Conteneur AMP1 21

38010.019 Service CC2c 5

38010.020 Service CC2e 2

38010.021 Service cc2f 3 gobelet

38010.022 Préparation culinaire CNT 2

1 marmite et 1

couvercle

38010.023 Préparation culinaire CS1 9

38010.024 Préparation culinaire CC5 6 un plat et un couvercle

38010.025 Préparation culinaire CS2a 3

38010.026 Service CC2a 69

1 cruche lm 6.200

40/150

38010.027 Préparation culinaire CC2b 12

2 couvercles

2 (minimum) marmites

à lèvres rentrantes, 1

arrondie et la seconde

saillante

38010.028 Service PF1b 8

Gobelet lez.331 décors

en lunules et épingles,

probablement le même

que dans 38009

38010.029 Service PF1a 7

un gobelet lez.331 décor

épingle

1 coupe tripode petit

modèle

panses avec décor sablé

38010.030 Stockage CC4a 37 1 bord de G.5

38010.031 Stockage CC4a 3 Panses avec graffites

38010.032 Stockage CC4b 15

Fig. 91 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (2/9).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

83

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

38010.033 Préparation culinaire CS2b 77

3 pots (minimum)

1 marmite à lèvre

cannelée

1 couvercle

38010.034 Préparation culinaire CC3b 17

un pied de marmite

1 bord de pot

38010.035 Service TN 15 une coupe Menez 117a

38010.036 Service CS3a 35

1 Menez 125 ou 127

1 coupe Menez 106/110

2 couvercles

38010.037 Service CS3b 10

1 menez 117a

1 menez 40

2 panses guillochés

1 fond de forme basse

38010.038 Service CS3c 31

1 panse décorée de

petites incisions en

quinconce

2 (minimum) Menez 40

1 coupe à collerette

taillée

2 formes basses

1 bouteille/cruche

38010.039 Service SIG-

CG

1 60 une coupelle Drag.35

38010.040 Service SIG-

SG

30 70 3 fonds de formes

basses

9 panses indéterminées

2 plats Drag.18/31

1 panse coupe moulée

D.29/37

1 bord et 1 panse D.27

1 bord et 5 panses D.22

2 bords et 5 panses

D.35/36

38012.003 Service CS3a 1

38012.004 Service CS7 1

38012.005 Production

alimentaire

CS8 3 130

38012.006 IND 1

38012.007 Stockage CC2a 1

38012.008 Service SIG-

SG

1 40120 1 plat Drag.18/31

38014.004 Service CC2a 4

38014.005 Service CC2e 1

38014.006

SIG-

SG

1 40 1 plat Drag.18/31

40/120

38015.002 Service CC2e 2 Fond d'une cruche

38016.006 Service CC2a 5

38016.007 Service SIG-

SG

3 60 1 coupelle Drag.35

60/120

2 panses 40/120

38016.008 Service CS3a 2

38016.009 Stockage CC9 2

38016.010 Stockage CC4a 1

38016.011 Préparation culinaire CC3b 4 4 bords de pots

38016.012 CC3a 1 Dolium ou grande jatte?

38016.013 Préparation culinaire CS2b 2

Fig. 92 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (3/9).

R A P P O R T A N N U E L 2014

84

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

38017.004 IND 2 Engobe blanc, brûlés

38017.005 Service CS3b 1

38018.002 Conteneur AMP1 1 Identification incertaine

38019.005 Service SIG-

SG

1 40 40/120

38020.004 Service CC2a 4 40

38020.005 Préparation culinaire CS2a 1

38020.006 Préparation culinaire CC3b 2 2 bords de pots

38023.005 Service CS3c 3

un bord de fb

1 bord de plat Menez

22(?)

38023.006 Stockage CC4b 1

38023.007 Préparation culinaire CC3b 1

38024.001 Service CS3a 1

38025.008 Service CS3c 1 un bord de fb

38025.009 Service CS3a 2

38025.010 Service CC2e 1

38025.011 Service SIG-

SG

1

Coupe Drag.29 40/90

Décor moulé

38025.012 Stockage CC4a 1

38025.013 Préparation culinaire CS2a 2

38025.014 Préparation culinaire CS2b 4 un bord de pot

38026.007 Service CS3c 2

38026.008 Stockage CC4b 1

38026.009 Service CC2f 1

38029.005 Préparation culinaire CC5 2 Un couvercle erp

38029.006 Stockage CC4b 1

38029.007 Stockage CC4a 7

38029.008 Conteneur AMP1 1 60

38029.009 Préparation culinaire CS2b 1

3803.-010 Préparation culinaire CS2b 2

38030.006 Service SIG-

SG

1 60 60/120

38030.007 Service CS3c 2 Guillochis

38030.008 Service CS3b 1

38030.009 Préparation culinaire CC3b 3

38030.010 Service CC2a 3 40

38030.011 Conteneur AMP1 1 60

38030.012 Stockage CC4a 1 Graffite

38031.005 Service SIG-

SG

2

Une coupe Drag.37

décor moulé 70/120

Une coupe Rit.12 décor

feuille d'eau à la

barbotine 70/120

38031.006 Service CS3b 2

une coupe/plat Menez

40

un plat (engobe blanc?)

38031.007 Service CC2b 1

une forme haute

(pichet?)

38031.008 Préparation culinaire CC3b 1

38034.007 Service CC2a 3 40

38034.008 Service CS3a 2

Fig. 93 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (4/9).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

85

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

38034.009 Service CS3c 3

1 bord d'une coupelle

variante Menez 118

38034.011 IND 1

38036.004 Service CC2c 2

38036.005 Service CS3b 2

38036.006 Service CS3c 2 Guillochis

38036.007 Conteneur AMP1 2 60

38036.008 Stockage CC4b 5

38036.009 Stockage CC4a 2

38036.010 Préparation culinaire CS2b 8 un bord de pot

38036.011 Service CC2a 2 40

38037.005 Service CC2a 29 40

38037.006 Service CC1 1

38037.007 CC4a 3

38037.008 Service CS3c 13

Un gobelet à décors

guillochés imitant la

forme lez 331

38037.009 Préparation culinaire CS1 5

38037.010 Préparation culinaire CS2b 1

38037.011 Conteneur AMP1 3 60

38045.004 Service TN 1 Menez 108/110

38045.005 Service CS2b 1 Var. Menez 40

38045.006 Préparation culinaire CC5 1 Couvercle

38045.007 Stockage CC7b 1

38045.008 Préparation culinaire CC2f 1 Marmite Thésée II-3

38045.009 Conteneur AMP1 1 60

38045.010 Service SIG-

SG

1 40 Coupe moulée, Drag.29

ou 37 40/120

38045.011 Stockage CC4a 3

38045.012 Préparation culinaire CS2b 1

38047.002 Service SIG-

CG

1

1 plat Drag.18/31 40/80

38047.003 Préparation culinaire CS1 1

39000.005 Service CC2a 11 150 un bord de cruche en

poulie 150/250

39000.006 Service TN 1

39000.007 CS1 1 Forme?

39000.008 Service CS3c 2

39000.009 Préparation culinaire CS11 9 160 Un bord de pot Guillier

606/607 160/250

39000.010 IND 6 3 formes hautes. IIIe?

39000.011 Préparation culinaire SIG-

CG

1 210 1 mortier Curle 21 Lez

phase 8 210/300

39000.012 Service SIG-

SG

1

39000.013 MED 4

39000.014 MOD 1

39001.001 Service CS3b 8

Menez 40 profil archéo

complet

39001.002 IND 1

39002.004 Production

alimentaire

CS1 1

39002.005 Service CC2a 1

Fig. 94 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (5/9).

R A P P O R T A N N U E L 2014

86

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

39002.006 Service CC7b 1

39002.007 Service CC7a 1

39002.008 Stockage CC4a 2

39002.009 MED 4

39003.003 Préparation culinaire CS2b 2

39003.004 Préparation culinaire CS11 1 160

39005.006 Conteneur AMP1 33

39005.007 IND 12

39005.008 Préparation culinaire CS2a 2 Un fond de pot à cuire

39005.009 Stockage CC7b 1

39005.010 Stockage CC7a 1 Anse d'amphore

39005.011 Stockage CC13b 3

39005.012 Préparation culinaire CS1 1 un bord de pot

39005.013 Service TN 2 20 un bord de coupe Menez

108/110 20/120

39005.014 Service CC2c 11

un fond de cruche à

piédestal

39005.015 Service SIG-

SG

5 70 Drag.37 décor moulé,

recolle avec celui

portant l'estampille

[C]RVCVRO exhumé

en 2012 (29207-017)

39005.016 Service SIG-

SG

1

Knorr 78

39005.017 Service SIG-

CG

1

une coupelle Drag.35

feuille d'eau barbotine

39005.018 Service SIG-

SG

3

un bord de forme basse

et deux panses 40/120

39005.019 Service SIG-

SG

7

Coupe Drag.29, décor

moulé. Bord et fond

sans connexion. Début

ou fin d'une estampille

avec un "S".

39005.020 Préparation culinaire CC6a 1

Mortier avec estampille

REG[ENUSF]

39005.021 Préparation culinaire CC3b 3 Un bord de pot

39005.022 Préparation culinaire CS2b 10 Deux bords de pots

39005.023 Service CC2a 39

un bord de cruche lm

6.200a 40/150

39005.024 Préparation culinaire CC5 9

CC5 ou cc2f Dont une

poignée de couvercle

39005.025 Stockage CC4a 27 70 3 bords de G.5 70/300

39005.026 Service CS3b 15

2 fonds de coupes

2 panes guillochées

une panse de Menez 117

39005.027 Service CS3c 12

un bord de Menez 40

profil souple

un fond de forme basse

3 tessons de panses

guillochés

39005.028 Service CS3a 5

Un bord de Menez 96,

Menez 108/110 et

Menez 117c

Fig. 95 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (6/9).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

87

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

39005.029 Service IND 1 Gobelet Menez ...

39006.003 Préparation culinaire CS11 2 160 Pot Guillier 606/607

39006.004 Préparation culinaire CS8 1 130 un bord de forme basse

39006.005 Préparation culinaire CS1 1 un pot

39006.006

IND 1

Commune claire

indéterminée

39007.012 Préparation culinaire

39007.016 Service CC2a 67

un bord de cruche à

lèvre en capuchon

39007.017 Préparation culinaire IND 11

un bord de plat de

cuisson

39007.018 Préparation culinaire CS1 13

un bord de pot Guillier

606/607

39007.019 Conteneur AMP1 17 60

39007.020 Stockage CC4a 1

39007.021 Service CS3a 1 une coupe

39007.022 Préparation culinaire CS2a 3

39007.023 Préparation culinaire CC3b 2

39007.024 Préparation culinaire CS2b 11 Pots

39007.025 Préparation culinaire CC6a 8

3 mortiers différents fin

IIe/IIIe

39007.026 Préparation culinaire CS8 44 200 Fonds: 1pot, 1plat, 1

marmite tripode

bords:

2 pots à corniche IIIe

1 grande jatte à profil en

esse fin IIe/IIIe

1 pot à lèvre en bec

d'aigle

1 plat/coupe

3 formes basses

(marmite/plat)

1 pot guillier 606/607

2 pots

39007.027 Préparation culinaire CS11 19 180 1 pot Guillier 606/607

1 forme basse

(plat/marmite)

1 (ou 2) marmite à

baguette courte 180/300

39007.028 Service SIG-

CG

9 170 1 coupe Drag.37

140/210

2 coupes Drag.37

170/240

1 coupe/plat walters

79/80 170/240

1 fond de coupe Drag.37

et un tesson de panse

indéterminé 140/240

39007.029

IND 17

Fond d'un pot bien

conservé

39007.030 Service SIG-

SG

1 40 Une coupe à décor

moulé Drag.29/37

39007.031 Préparation culinaire CNT 1

Bord d'un pot avec un

graffite conservé

partiellement et dont la

première lettre est un E

Fig. 96 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (7/9).

R A P P O R T A N N U E L 2014

88

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

39008.004 Service CC2a 11

39008.005 Préparation culinaire CS1 2

39008.006 Stockage CC4a 1

39008.007 Préparation culinaire CC3b 2 un bord de pot

39008.008 Préparation culinaire CS2b 5 1 bord de pot

39008.009 Préparation culinaire CS11 3 160

39008.010 Service SIG-CG 2 140 un mortier curle 21

140/21

une coupe Drag.37

140/210

(Toulon/allier?) recolle

avec 39013

39008.011 Conteneur IND 2 Amphore indéterminée

39008.012 IND 3

39008.013 MED 3

39009.004 Service CC2a 7 40 un bord de cruche

40/150

39009.005 Préparation culinaire CC2b 4 50 un bord de marmite

Thésée II-3

un fond de pot

39009.006 Préparation culinaire CC6a 4

39009.007 Service CC2c 1

39009.008 Service CC2e 1

39009.009 Stockage CC7b 1

39009.010 Service CS3b 1

39009.011 Service CS3c 1

39009.012 Préparation culinaire CC13a 1

39009.013 Préparation culinaire CS11 2 160 un bord de pot Guillier

606/607

39009.014 Préparation culinaire CS2b 5

39009.015 Conteneur AMP1 2

39009.016 Service SIG-SG 2 60 un Drag.22 40/80

un Drag.35/36 60/120

39009.017 IND 5

39010.002 Préparation culinaire CC6a 1 50 mortier à collerette

50/250

39010.003 CNT 1

39010.004 Préparation culinaire IND 1

39011.001 Service CC2a 2

39011.002 Stockage CC4a 1

39011.003 Stockage CC4b 1

39013.001 Service CS1 2

39013.002 Service SIG-SG 1 30 Une coupe Drag.29

décor moulé 30/90

39013.003 Service SIG-CG 1 140 Une coupe Drag.37

décor moulé

(Toulon/allier?)

140/210 (recolle avec

39008)

39014.002 Service CC2a 1 40

39014.003 Conteneur AMP1 28 60

39014.004 Service CC7b 4

39015.001 Service CC2a 1 4

39015.002 Préparation culinaire CS11 1 160 pot à lèvre en bec

d'aigle

39015.003 Préparation culinaire CS8 1 Fond d'un pot

Fig. 97 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (8/9).

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

89

N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations

39030.002 Stockage CC4a 3

39030.003 Stockage CC7a 1

39030.004 Préparation culinaire CNT 1

39030.005 Conteneur AMP1 1 60

40000.002 Stockage IND 1

41001.003 IND 2

41001.004 MOD 2

41005.002

1

Terre cuite

architecturale avec une

ouverture en demi cercle

(?) partiellement

conservée

43002.001 Service CC2a 1 Flacon?

43002.002 Préparation culinaire CS1 3

43005.002 Service CC2a 5

1 bord de cruche en

lèvre en crochet

43005.003 Préparation culinaire CC3b 1

43005.004 Préparation culinaire CS2b 1

43005.005 Préparation culinaire CS1 3

43005.006 Service SIG-

CG

1 110 110/140

43006.002 Préparation culinaire CS8 1 130 Pot

44001.005 Conteneur AMP1 1 60

44001.006 Préparation culinaire CS8 12 un bord de pot

44001.007 Préparation culinaire CS11 2

1 bord de forme

indéterminée

44001.008 Préparation culinaire CC3b 1

44001.009 IND 4

44001.010 Service SIG-

CG

1

1 coupe Drag.37 décor

moulé 70/110

44001.011 Service SIG-

SG

1

un fond de

coupe/coupelle 60/120

45001.001 Service CS3c 1

Un bord de coupe

proche élément dans

43006

46001.002 Service TN 1

46001.003 Préparation culinaire CS1 1 un bord de pot

46001.004 Préparation culinaire CS8 1

46006.002

CS8 1 130 un bord de pot ou

grande jatte

Fig. 98 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (9/9).

R A P P O R T A N N U E L 2014

90

Fig. 99 : tableau de classification des céramiques communes.

Technologie Cuisson Pâte Engobe/surface Code

Non tournée Indéterminée Semi fine/grossière CNT

Tournée

Oxydante

Blanche, Semi-fine, glauconie CC1

Blanche à rose, Fine/semi fine CC2a

Mica CC2b

Blanc CC2c

Rouge CC2d

Blanc et rouge CC2e

Rouge/orange + mica CC2f

Brune et grossière CC3a

Mica CC3b

Blanc + mica CC3c

Brune, fine/semi-fine CC4a

Blanc CC4b

Rouge CC4c

Surface noire CC4d

Beige, fine/semi-fine et micacé Rouge interne, parfois absent pour

les couvercles

CC5

Blanche, avec de grosses

inclusions de chamottes

(Mortier)

CC6a

Rouge CC6b

Brune orangée, fine/semi-fine CC7a

blanc CC7b

Brune orangée, grossière (four) CC8

Brune, semi-fine, glauconie CC9

Brune orangée, semi-fine,

glauconie

CC13a

Blanc CC13b

Réductrice

Grise, semi-fine CS1

Grise à noire, grossière CS2a

Mica CS2b

Grise, fine/semi-fine, imitation

TN

CS3a

Grise, semi-fine, glauconie,

imitation TN

CS3b

Brune, semi-fine, glauconie,

imitation TN

CS3c

Grise, semi-fine, nodules noirs CS4

Grise, semi-fine/grossière,

granuleuse en surface

CS5

Noir en surface, brun/rouge à

l’intérieur, fine/semi-fine,

imitation NPR ?

CS7

Kaolinitique CS8

Kaolinitique, surface bleutée,

(Type La Bosse)

CS11

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

91

Catégorie Type Engobe Code

Sigillée

Sigillée Sud Gaule SIG-SG

Sigillée Centre Gaule SIG-CG

Sigillée Centre Ouest Gaule

SIG-

COG

Paroi fine

Paroi fine engobée du

Centre

Noir PF1a

Rouge PF1b

Orange PF1c

Marron PF1d

« Type Beuvray » Rouge

mate

PF2

Métallescente Noir PF3

Autres "Flacon"

FL

Terra nigra TN

Fig. 100 : tableau de classification des céramiques fines.

Provenance Code

Amphore de Narbonnaise AMP1

Amphore de Bétique AMP2

Amphore de Côte Bétique AMP3

Amphore de Tarraconnaise AMP4

Fig. 101 : tableau de classification des amphores d’importation.

R A P P O R T A N N U E L 2014

92

ANNEXE 2.2 : INVENTAIRE DU MOBILIER METALLIQUE 2014

N° Inv. Métal Description résumée NR Masse (en g)

38007.001 Fer 2 56

38007.006 Fer Eléments ferreux indéterminés 2 32

38009.004 ABC Anneau ou tige repliée 1 1

38009.007 ABC Elément en alliage cuivreux 1 1

38009.009 ABC Pendentif? 1 1

38009.015 Fer Objets ferreux 3 108

38010.001 Fer Objet ferreux indéterminé 2 128

38010.004 ABC Elément en alliage cuivreux. Accompagnés par un os. 1 8

38010.011 Fer Objet ferreux 2 44

38031.003 Fer Eléments ferreux 2 20

38034.001 Fer Objet ferreux indéterminé. Objet composé d'une tige et

d'une partie plus volumineuse, clef?

38037.001 ABC Elément cuivreux bombé 3 8

39000.002 Fer Objet ferreux 2 34

39007.010 ABC Bande en alliage cuivreux. Anse, manche? plaque

décorative

2 12

39009.002 Fer Eléments ferreux 2 22

39010.006 ABC Eléments cuivreux 4 1

41000.002 Fer Objets ferreux 5 340

41001.001 Fer élément ferreux 1 32

42001.003 Fer Objet ferreux 1 238

38010.002 ABC Elément cuivreux 1 1

42001.003 Fer Barre de fer 1 710

45000.001 Fer Marteau (moderne) 1 418

38009.005 Or Bague 1 1

38009.002 ABC Petit clou en alliage cuivreux 1 1

38010.003 ABC Clou en alliage cuivreux 4 1

38036.001 ABC Tête de clou en alliage cuivreux 1 1

38010.005 Pb Tôle de plomb repliée 1 6

Fig. 102 : inventaire des objets métalliques (hors clous) de la campagne 2014.

N° Inv NR Masse (en g)

38003.002 3 20

38007.005 24 128

38009.016 75 614

38010.012 86 606

38012.002 1 2

38016.004 1 36

38017.003 1 8

38019.003 3 50

38020.003 1 32

38023.003 4 24

38025.005 12 64

38026.004 13 900

38028.001 2 10

38029.003 1 6

38030.001 1 1

Fig. 103 : inventaire des clous en fer.

N° Inv NR Masse (en g)

38030.005 6 38

38031.002 2 10

38033.003 2 8

38034.005 4 26

38037.004 2 14

38045.003 2 16

39002.002 2 6

39005.003 3 38

39007.014 174

39008.002 3 62

39009.001 13 90

39014.001 1 16

39030.001 1 12

41005.001

43005.001 2 24

43006.001 1 4

44001.002 1 1

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

93

ANNEXE 2.3 : INVENTAIRE DES MONNAIES

N° Inv. NR Masse (en g)

39007.001 1 1

39007.002 1 2

39007.003 1 1

39007.004 1 1

39007.005 1 1

39007.006 1 1

39007.007 1 1

39007.008 1 1

39007.009 1 1

39007.011 1 2

39010.001 1 1

Fig. 104 : inventaire des monnaies découverte en 2014. Elles ont toutes été envoyées en stabilisation au laboratoire Arc’Antique.

ANNEXE 2.4 : INVENTAIRE DE LA FAUNE

N° Inv. NR Masse (en

g) N° Inv. NR

Masse (en

g)

38003.001 10 80 38030.003 22 204

38005.001 1 1 38031.001 11 14

38007.004 65 144 38033.002 1 2

38009.018 320 1490 38034.003 6 66

38010.013 390 1600 38035.001 24 58

38014.001 2 14 38036.002 7 28

38016.002 13 84 38037.003 5 8

38017.002 2 2 38045.002 2 8

38018.001 13 10 38046.001 2 2

38020.001 6 62 38047.001 1 2

38023.002 10 28 39000.003 1 2

38025.003 22 72 39007.012 12 14

38026.002 17 74 39008.001 9 8

38029.002 3 260 44001.001 1 1

Fig. 105 : inventaire des restes de faune.

N° Inv. description résumée NR Masse (en g)

38007.002 Valves d'huîtres 12 84

38009.017 Valve d'huître 1 12

38010.007 Valves d'huîtres 6 6

38017.001 Valves d'huîtres 2 72

38019.001 Valves d'huîtres 2 18

38023.001 Valves d'huîtres 4 8

38025.002 Valves d'huîtres 14 134

38026.001 Valves d'huîtres 6 12

38029.001 Indéterminée

38030.002 Valves d'huîtres 14 300

38034.002 Valve d'huître 1 1

38045.001 Valves d'huîtres 2 38

Fig. 106 : inventaire des restes de malacofaune.

R A P P O R T A N N U E L 2014

94

ANNEXE 2.5 : INVENTAIRE DU MOBILIER EN VERRE

N° Inv. Matériau Description résumée Observations NR Masse (en g)

38008.003 Verre Casson de verre Blanc. 1 1

38009.010 Non classifié pigment Petite boule bleue. Pigment. 1 1

38009.012 Verre à vitre Cassons de verre 6 22

38009.013 Jeu Demi jeton Demi-jeton bleu 1 1

38009.014 Service Tessons de verre 10 panses bleutées

5 panses transparentes

1 panse verte

2 panses bleu cobalt

1 anse bleutée

3 bords bleutés

1 bord transparent

1 fond bleuté

1 panse bleutée à décor en grappe

25 28

38010.006 Non classifié pigment Petite boule bleue. Pigment. 1 2

38010.010 Service Tessons de verre 6 panses "vert transparent"

16 panses bleutées

1 panse bleu cobalt

1 panse blanche

3 panses "vert transparent" côtelées

1 fond transparent

1 anse bleutée

4 bords bleutés

2 bords verts

35 72

38012.001 Service Tesson de verre 1 panse bleutée 1

38015.001 Service Tessons de verre 1 panse transparente

2 panses bleutées

3 1

38016.003 Service Tesson de verre 1 panse bleutée 1 1

38019.002 Service tesson de verre 1 bord vert/jaune 1 2

38020.002 Verre à vitre Cassons de verre 2 2

38025.004 Service Tesson de verre 1 panse transparente 1 1

38026.003 Service Tessons de verre 1 panse transparente

1 panse bleu cobalt

2 2

38030.004 Service Tessons de verre 1 bord bleuté

5 panses bleutées

Tous probablement du même élément.

6 20

38034.004 Service Tesson de verre 1 panse marron côtelée 1 16

39002.001 Service Tesson de verre 1 transparent 1 1

39005.002 Service Tessons de verre 1 panse bleue côtelée

11 panses bleutées dont un goulot

1 panse jaune

1 bord jaune

1 panse bleu cobalt

1 anse/bord bleu cobalt

16 34

39006.001 Service Tesson de verre 1 panse transparente 1 2

39007.013 Service Tessons de verre 2 panses bleutées

1 panse transparente

3 1

41000.001 Service Tesson de verre (moderne?) 1 26

41001.002 Verre à vitre Cassons de verre 4 4

46001.001 Service Tesson de verre 1 fond bleuté 1 8

46006.001 Service Tesson de verre 1 panse transparente, très petit fragment 1 1

38009.006 Jeu Demi-jeton Demi-jeton bleu 1 1

39010.005 Jeu Jeton Jeton en pâte de verre bleue 1 1

Fig. 107 : inventaire des fragments de verre et de pâte de verre.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

95

ANNEXE 2.6 : INVENTAIRES DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

N° Inv. Description résumée Observations NR Masse (en g)

38009.021 Tuiles de couverture 84 19500

38009.022 Tuiles de couverture 147 17500

38009.023 Tuiles de couverture 129 21000

38009.024 Tuiles de couverture 88 20

39000.004 Tuiles de couverture Fragment de tuile avec marque circulaire

partiellement conservée

1 118

41005.002

Tubuli ?

Terre cuite architecturale avec une ouverture en

demi-cercle (?) partiellement conservée

1 80

Fig. 108 : inventaire des TCA conservées.

N° Inv. Description résumée Observations NR Masse (en g)

38008.001 Eléments lithiques architecturaux Eléments lithiques architecturaux dont

un lié à du mortier.

3 1100

38009.008 Elément percé en schiste ardoisier Elément percé en schiste ardoisier.

Traces d'usures sur les deux côtés de la

pièce probablement conséquente à des

mouvements rotatifs répétés.

1 664

38009.011 Tesselles de mosaïque noires et

blanches

2 blanches et 5 noires 7 6

38010.008 Tesselle de mosaïque blanche Blanche 1 1

38010.009 Plaquage en schiste ardoisier? Plaquage en schiste ardoisier? 1 6

38019.004 Roche 1 1950

38033.001 Tesselle de mosaïque blanche Blanche 1 1

39005.001 Tesselles de mosaïque noires Noires 3 4

Fig. 109 : inventaires des éléments minéraux liés à la construction.

ANNEXE 2.7 : INVENTAIRE DES DECHETS SIDERURGIQUES

N° Inv Description résumée NR Masse (en g) N° Inv Description résumée NR Masse (en g)

38007.007 Scories de fer 6 102 39003.002 Scorie de fer 1 620

38009.019 Scories de fer 2750 39005.004 Scories de fer 4 366

38010.014 Scories de fer 1500 39005.005 Scories 2 1560

38014.002 Scorie de fer 1 16 39006.002 Scories de fer 5 168

38016.005 Scories de fer 2 210 39007.015 Scorie de fer 1 38

38025.001 Scorie de fer 1 164 39008.003 Scories de fer 6 504

38025.006 Scories de fer 12 164 39009.003 Scories de fer 214

38026.005 Scories de fer 6 112 39010.007 Scories 6 204

38028.002 Scories de fer 1 28 40000.001 Scories de fer 9 400

38034.006 Scories de fer 2 70 41000.003 Scories de fer

38054.001 Scorie de fer 1 8 42003.001 Scories 9 3825

39000.001 Scorie de fer 2 54 43003.001 Scories 3 6000

39002.003 Scories de fer 3 140 44001.004 Scories de forges 159 12000

39003.001 Scories de fer 4 84

Fig. 110 : quantification des déchets sidérurgiques conservés.

R A P P O R T A N N U E L 2014

96

N° Inv. Descrption résumée NR Masse (en g)

38004.001 Fragment d'enduits peints. Plusieurs couleurs :

Une partie blanche et une autre verte (?)

séparées par une bande rouge. Peut-être

d'autres détails dans la partie verte.

1 320

38004.002 Fragments d'enduits peints 23 3500

38008.002 Enduits 2 10

38023.004 Fragments d'enduits peints 2 344

38025.007 Fragments d'enduits peints 2 504

38026.006 Fragments d'enduits peints 35 2580

38028.003 Fragments d'enduits peints 12 800

38029.004 Fragments d'enduits peints 1 112

38031.004 Fragments de mortier 3 346

Fig. 111 : inventaire des restes enduits peints.

ANNEXE 2.8 : INVENTAIRE DES AUTRES MOBILIERS ET PRELEVEMENTS

N° Inv. Description résumée Observations NR Masse (en g)

38006.001 Roche taillée? Roche taillée? 1 2

38007.003 Eclat de silex taillé Eclat de silex taillé 1 34

38009.025 Roche taillée et chauffée? 1 530

38016.001 Eclat de silex taillé Eclat de silex taillé 1 2

Fig. 112 : inventaire des restes lithiques.

N° Inv. Description

38009.020 Niveau extérieur aux solins du bât. 6.

38010.015 Niveau extérieur aux solins du bât. 6.

38014.003 Fin niveau charbonneux entre deux couches de mortier dans les remblais

extérieurs du bâtiment 6

38036.003 Sédiment limono-argileux brun avec nombreux charbon et tessons de céramique

le long du solin F136.

38039.001 Prélèvement dans le foyer F187

38043.001 Prélèvement dans le foyer F206

Fig. 113 : inventaire des prélèvements de sédiment.

N° Inv. Description résumée NR Masse (en g)

38037.02 Charnière en os 1 18

Fig. 114 : inventaire des objets en os.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

97

ANNEXE 3 : PLANCHES

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99

Fig. 115 : planche des coupes du Sd. 38. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 13.

R A P P O R T A N N U E L 2014

100

Fig. 116 : planche des coupes du Sd. 39. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 37.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

101

Fig. 117 : planche des relevés des parements des murs M88 et M185 (Sd. 39) et coupes du Sd. 41.

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

103

LISTE DES FIGURES

Fig. 1: localisation du département de la Sarthe (en rouge) et de la région Pays de la Loire (contour des départements en gris). ..........9

Fig. 2 : localisation de la commune de Mont-Saint-Jean dans le département de la Sarthe. ...................................................................9

Fig. 3 : localisation du site de Roullée sur un extrait de la carte IGN au 1/25000 (emprise assurée : polygone rouge plein ; extension

potentielle encadrée de rouge). ...............................................................................................................................................................9

Fig. 4 : localisation du site de Roullée sur la carte géologique au 1/50 000 (feuille de Villaines-la-Juhel : Doré et al. 1987 et de Sillé-

le-Guillaume : Le Gall, Maurizot 1998). ................................................................................................................................................9

Fig. 5 : localisation de l’emprise approximative du site connu sur le cadastre actuel (d’après DGI 2006). .......................................... 10

Fig. 6 : plan de l’édifice de Roullée publié en 1856 (d’après Drouet, Hucher 1856). Échelle originale (1/100). .................................. 12

Fig. 7 : plan masse des murs et fondations des bâtiments de la villa antique de Roullée/La Selle observées dans les sondages menés

lors des campagnes 2009 à 2013. ......................................................................................................................................................... 13

Fig. 8 : surface des sondages ouverts en 2013. ..................................................................................................................................... 14

Fig. 9 : plan général des sondages réalisées entre 2009 et 2014. .......................................................................................................... 16

Fig. 10 : vue du Sd. 39 après une averse en fin de fouille. .................................................................................................................... 17

Fig. 11 : vue de la tonnelle mise en place dans le Sd. 38 pour abriter la fouille de l’Esp. 3C. .............................................................. 17

Fig. 12 : vue du Sd. 45, tranchée en rive droite du ruisseau, durant la dernière semaine de fouille. ..................................................... 17

Fig. 13 : plan des faits antiques du Sd. 38, toutes phases confondues................................................................................................... 22

Fig. 14 : diagramme stratigraphique du Sd. 38. .................................................................................................................................... 23

Fig. 15 : photographie du foyer F206 apparu en fin de fouille le long de la coupe du secteur correspondant au quart nord-est de l’Esp.

3C. ....................................................................................................................................................................................................... 24

Fig. 16 : photographie des solins du bâtiment 6 à la fin de la fouille 2014. .......................................................................................... 24

Fig. 17 : photographie des premiers dépôts de part et d’autre des solins. On distingue nettement les niveaux intérieurs, composées

d’argile orange damée, des niveaux extérieurs constitués de remblais charbonneux riches en mobilier. .............................................. 24

Fig. 18 : vue générale des niveaux antérieurs au bâtiment 3 dans l’Esp. 3C. On distingue à gauche, les niveaux intérieurs du bâtiment

6 constitués d’argile orange tassée et, à droite de l’image, les niveaux extérieurs charbonneux. La présence de fragments de tuiles

posés à plat indique qu’ils correspondent à un niveau de circulation. .................................................................................................. 24

Fig. 19 : vue du même secteur que précédemment, à une phase de fouille antérieure. On perçoit déjà la différence entre les sédiments

bien que les solins ne soient pas encore visibles. .................................................................................................................................. 24

Fig. 20 : photographie de l’apparition des niveaux correspondant à la dernière phase d’occupation et à la destruction du bâtiment 6.

On voit à droite du cliché la tranchée de récupération du mur M23 (F139). ......................................................................................... 24

Fig. 21 : vue des foyers F186 et F187 en coupe. Au premier plan est visible l’angle formé par les solins F127 et F184. ..................... 26

Fig. 22 : vue en perspective du foyer F186........................................................................................................................................... 26

Fig. 23 : plan du foyer F186. ................................................................................................................................................................ 26

Fig. 24 : vue du second niveau de rubéfaction du foyer correspondant à F187. Le foyer est installé sur une grosse plaque de scorie de

réduction coulée en cordons denses. .................................................................................................................................................... 26

Fig. 25 : photographie de l’angle formé par les murs M38 (en haut), M110 (à droite) et M81 (à gauche) à la jonction entre le vestibule

du bâtiment 3 (Esp. 3E) et la galerie (bât. 8). On remarque que les tuiles du blocage de M81 s’alignent et s’appuient sur le parement

de M110, indiquant que le mur de la galerie est postérieur à la construction du vestibule. ................................................................... 26

Fig. 26 : premier niveau de blocs de F207, fondation du mur M110. ................................................................................................... 26

Fig. 27 : second niveau de blocs de F207, fondation du mur M110. Aucune trace de creusement oblique ayant pu appartenir aux

fondations de M81 n’est visible. .......................................................................................................................................................... 28

Fig. 28 : niveau de démolition du bâtiment 6/9 et de construction du bâtiment 3. ................................................................................ 28

Fig. 29 : photographie de la tranchée F200 vidée. ................................................................................................................................ 28

Fig. 30 : photographie du trou de poteau F192 percé à travers les niveaux de démolition du bâtiment 6. ............................................ 28

Fig. 31 : couche située immédiatement sous le radier de sol de l’Esp. 3C, correspondant à un remblai au-dessus des niveaux de

constructions. ....................................................................................................................................................................................... 28

Fig. 32 : radier du sol de l’Esp. 3C dans le quart nord-est. ................................................................................................................... 28

R A P P O R T A N N U E L 2014

104

Fig. 33 : coupe de la tranchée F200. La localisation de la coupe est indiquée sur le plan masse du Sd. 38 présentée à la figure 13. .... 30

Fig. 34 : photographie du sondage mené à travers les maçonneries de M37. Au premier plan son visible les vestiges des fondations du

mur M23 recoupée par ce mur ............................................................................................................................................................. 31

Fig. 35 : ci-contre, échancrure dans le mur M185 (F193)..................................................................................................................... 31

Fig. 36 : photographie de la jonction entre M88 (à droite) et de M184 (au centre) au niveau de la spoliation causé par la tranchée de

fouille ancienne F102. .......................................................................................................................................................................... 31

Fig. 37 : plan masse du Sd. 39. ............................................................................................................................................................. 33

Fig. 38 : diagramme stratigraphique du Sd. 39. .................................................................................................................................... 34

Fig. 39 : ci-dessus à gauche, photographie des premiers niveaux contenus par les murs M88 et M185 posés directement sur le substrat

(39011 et 39012). ................................................................................................................................................................................. 34

Fig. 40 : ci-contre, photographie du second niveau contenu par les murs M88 et M185 (US 39008 et 39013). ................................... 34

Fig. 41 : ci-dessus à droite, photographie des niveaux contenus par les murs M88 et M185 apparus après le décapage de la terre

végétale et des niveaux de démolition. ................................................................................................................................................. 34

Fig. 42 : plan des vestiges du Sd. 45 et 46. ........................................................................................................................................... 37

Fig. 43 : diagramme stratigraphique du Sd. 46. .................................................................................................................................... 38

Fig. 44 : diagramme stratigraphique du Sd. 45. .................................................................................................................................... 38

Fig. 45 : vue des murs M188, M189 et M190 du bât. 11 (Sd. 46). ....................................................................................................... 38

Fig. 46 : vue des murs M191 et M208 du bât. 11 (Sd. 45). ................................................................................................................... 38

Fig. 47 : proposition de plan du bâtiment 11. ....................................................................................................................................... 39

Fig. 48 : plan des vestiges du Sd. 44. ................................................................................................................................................... 39

Fig. 49 : diagramme stratigraphique du Sd. 42. .................................................................................................................................... 40

Fig. 50 : ci-dessus, orthophotographie du solin F209 réalisée par photogrammétrie. ........................................................................... 41

Fig. 51 : ci-contre en haut, photographie de l’empierrement de l’US 42005. ....................................................................................... 41

Fig. 52 : ci-contre bas, vue du même empierrement US 42005 et de la couche qui le recouvrait (US 42001). ..................................... 41

Fig. 53 : plan des vestiges du Sd. 42. ................................................................................................................................................... 41

Fig. 54 : diagramme stratigraphique du Sd. 41. .................................................................................................................................... 42

Fig. 55 : photographie du cailloutis de l’US 42002 .............................................................................................................................. 42

Fig. 56 : ci-dessus à gauche, vue générale de la partie orientale de la tranchée Sd. 41 avec les murs M194, 195, 196 et 198 du bât. 12.

............................................................................................................................................................................................................. 42

Fig. 57 : ci-contre, photographie du mur M199 du bât. 12 (Sd. 41). ..................................................................................................... 42

Fig. 58 : ci-dessus, relevés de coupes de F197 (Sd. 41). ....................................................................................................................... 42

Fig. 59 : vue de détail du sondage mené dans la tranchée de fondation F197. On voit à droite du cliché les tuiles (US 41011) déposés

le long de la construction que devait supporter F197 et en coupe les pierres constituant la fondation elle-même. ............................... 44

Fig. 60 : ci-contre, photographie d’ensemble de la tranchée F197. ...................................................................................................... 44

Fig. 61 : plan des vestiges du Sd. 41. ................................................................................................................................................... 44

Fig. 62 : proposition de plan du bâtiment 12. ....................................................................................................................................... 45

Fig. 63 : photographie du niveau de dalles de schistes observés dans le Sd. 43 (US 43001). ............................................................... 45

Fig. 64 : vue du niveau de tuiles US 43006. ......................................................................................................................................... 45

Fig. 65 : diagramme stratigraphique du Sd. 43. .................................................................................................................................... 46

Fig. 66 : tableau des mesures observées (en gras) et restituées (en italique) des espaces du bât. 12. .................................................... 46

Fig. 67 : céramique fine commune claire des US 38009 et 38010. ....................................................................................................... 48

Fig. 68 : céramique des US 38009 et 38010, commune sombre et non tournée. ................................................................................... 49

Fig. 69 : tableau de comptage céramique des US 38009 et 38010 (développement des codes de catégorie en annexe 2). .................... 50

Fig. 70 : tableau de comptage céramique de l’US 39007. .................................................................................................................... 52

Fig. 71 : céramique gallo-romaine, US 39005. ..................................................................................................................................... 54

Fig. 72 : céramique gallo-romaine, US 39007. ..................................................................................................................................... 55

Fig. 73 : photographie de la bague en or mis au jour dans les remblais extérieurs aux solins du bâtiment 6 dans le Sd. 38 (38009.005).

............................................................................................................................................................................................................. 57

Fig. 74 : dessin de la bague en or 38009.005. ....................................................................................................................................... 57

Fig. 75 : photographies de l’exemplaire double conservé au Musée Rolin à Autun (d’après Besson 2010, p. 325, fig. 4). .................. 57

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

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Fig. 76 : bague en or de même type que celle de Roullée/La Selle découverte par détection illicite, sans contexte ni datation. ........... 57

Fig. 77 : proposition de phasage des états de construction de l’ouest de la résidence de la villa de Roullée/La Selle à l’issue de la

campagne 2014. L’existence de toutes les phases n’est pas assurée. .................................................................................................... 62

Fig. 78 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du Ier s. ................................................................................. 64

Fig. 79 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du IIe s. ................................................................................ 65

Fig. 80 : restitution du plan de la villa de Roullée/La Selle à la fin du IIe s. ......................................................................................... 66

Fig. 81 : liste des faits enregistrés en 2014. .......................................................................................................................................... 71

Fig. 82 à 89 : liste des US enregistrées en 2014. .................................................................................................................................. 72

Fig. 89 : tableau des datations céramiques par US. .............................................................................................................................. 78

Fig. 90 à 98 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014. ................................................................................. 81

Fig. 99 : tableau de classification des céramiques communes. ............................................................................................................. 90

Fig. 100 : tableau de classification des céramiques fines. ..................................................................................................................... 91

Fig. 101 : tableau de classification des amphores d’importation. ......................................................................................................... 91

Fig. 102 : inventaire des objets métalliques (hors clous) de la campagne 2014. ................................................................................... 92

Fig. 103 : inventaire des clous en fer. ................................................................................................................................................... 92

Fig. 104 : inventaire des monnaies découverte en 2014. Elles ont toutes été envoyées en stabilisation au laboratoire Arc’Antique. ... 93

Fig. 105 : inventaire des restes de faune. .............................................................................................................................................. 93

Fig. 106 : inventaire des restes de malacofaune. .................................................................................................................................. 93

Fig. 107 : inventaire des fragments de verre et de pâte de verre. .......................................................................................................... 94

Fig. 108 : inventaire des TCA conservées. ........................................................................................................................................... 95

Fig. 109 : inventaires des éléments minéraux liés à la construction. ..................................................................................................... 95

Fig. 110 : quantification des déchets sidérurgiques conservés. ............................................................................................................. 95

Fig. 111 : inventaire des restes enduits peints. ..................................................................................................................................... 96

Fig. 112 : inventaire des restes lithiques. .............................................................................................................................................. 96

Fig. 113 : inventaire des prélèvements de sédiment. ............................................................................................................................ 96

Fig. 114 : inventaire des objets en os.................................................................................................................................................... 96

Fig. 115 : planche des coupes du Sd. 38. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 13. ...................................................................... 99

Fig. 116 : planche des coupes du Sd. 39. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 37. .................................................................... 100

Fig. 117 : planche des relevés des parements des murs M88 et M185 (Sd. 39) et coupes du Sd. 41................................................... 101

R A P P O R T A N N U E L 2014

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Sarreste 2014b : SARRESTE F. avec la collaboration GENIES

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villa gallo-romaine de Roullée/La Selle (Mont-Saint-

Jean, Sarthe) EA 72 211 0004. L’ouest de la partie

résidentielle. Archéologie dans le Silléen VII, Opération

de fouille programmée pluriannuelle (n°2013-073),

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Sarreste 2014c : SARRESTE F. avec la collaboration de

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forêt de Sillé-le-Guillaume. Archéologie dans le Silléen

VIII. Les Vieilles Ornières 1 et 2 (Mont-Saint-Jean,

Sarthe) EA 72 211 00012 et Le Courtil Minot 1 à 3

(Mont-Saint-Jean, Sarthe) EA 72 211 00014, Opération

de fouille programmée annuelle n°2013-090, Nantes,

SRA Pays de la Loire, 2014, 34 p.

Sarreste et al. 2009 : SARRESTE F., JAFFROT E. et MARCOUX

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la Loire, rapport d’opérations archéologiques

programmées sur les sites de Roche Brune (Pezé-le-

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Roullée (Mont-Saint-Jean, Sarthe) EA 72 211 0004

opération n° 2009-45, 2009, 154 p.

Sarreste et al. 2010 : SARRESTE F. avec les contributions de

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Silléen II. Roullée (Mont-Saint-Jean, Sarthe) EA

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Serneels 2006 : SERNEELS V., Les déchets métallurgiques. In

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Stanfield et Simpson 1958 : STANFIELD J.A. et SIMPSON G.,

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Triger 1919 : TRIGER R., « Les origines de l’art dans le Maine

à l’époque gallo-romaine, conférence du 7 décembre

1913 », R.H.A.M., 76 : 35-38 (dessin de la mosaïque) et

40-41 (photographie de la statuette).

Voisin 1844-1845 : VOISIN A., « Séance du 6 août 1844 »,

Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la

Sarthe, 6, 1844-1845, p. 163.

R A P P O R T A N N U E L 2014

108

TABLE DES MATIERES

Remerciements ............................................................................................................................. 1

Introduction .................................................................................................................................. 3

1ERE

PARTIE : PRESENTATION DE L'OPERATION

1 Générique de l’opération 2013 ................................................................................................................. 7

1.1 Localisation ...................................................................................................................................... 7

1.2 Descriptif de l’opération ................................................................................................................... 7

1.3 Mots-clés .......................................................................................................................................... 7

2 Localisation et contexte ............................................................................................................................ 8

2.1 Localisation et implantation topographique ...................................................................................... 8

2.2 Le substrat géologique ...................................................................................................................... 8

3 Historique des recherches et déroulement de l’opération 2014 ............................................................... 11

3.1 Historique des recherches ............................................................................................................... 11

3.2 État des connaissances sur le plan de l’établissement ..................................................................... 11

3.3 L’opération 2014 ............................................................................................................................ 13

3.3.1 Objectifs ................................................................................................................................. 13

3.3.2 Méthodes et contraintes d’intervention ................................................................................... 15

3.3.3 Traitement des mobiliers ........................................................................................................ 15

2E PARTIE : PRESENTATION DES RESULTATS DE LA CAMPAGNE 2014

4 Sondage 38 ............................................................................................................................................. 21

4.1 Phase 1 : niveaux antérieurs au bâtiment 6 ..................................................................................... 21

4.1.1 Les niveaux d’installation ....................................................................................................... 21

4.1.2 Le foyer F206 ......................................................................................................................... 21

4.2 Phases 2/ 3 : construction et occupation des bâtiments 6 et 9 ......................................................... 21

4.2.1 Phase 2 : construction du bâtiment 6....................................................................................... 21

4.2.1 Les niveaux associés aux solins .............................................................................................. 25

4.2.2 Phase 3 : construction du bâtiment 9....................................................................................... 27

4.3 Phase 4 : destruction des bâtiments 6 et 9 et construction du bâtiment 3 ........................................ 29

L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )

109

4.3.1 Niveaux de démolition du bâtiment 6/9 .................................................................................. 29

4.3.2 Construction du bâtiment 3 ..................................................................................................... 30

5 Sondage 39 ............................................................................................................................................. 32

5.1 Description des maçonneries .......................................................................................................... 32

5.1.1 M88 ........................................................................................................................................ 32

5.1.1 M185 ...................................................................................................................................... 32

5.2 Les niveaux liés aux murs M88 et M185 ........................................................................................ 35

5.2.1 Les niveaux situés au nord de M88 ......................................................................................... 35

5.2.2 Les niveaux situés entre M88 et M185 ................................................................................... 35

5.2.3 Les niveaux situés à l’est de M185 ......................................................................................... 35

6 Évaluation de la rive orientale ................................................................................................................ 36

6.1 Le bâtiment 11 (Sd. 45-46) ............................................................................................................. 36

6.1.1 Les murs M188, M189 et M190 (Sd. 46) ................................................................................ 36

6.1.2 Les murs M191 et M208 (Sd. 45) ........................................................................................... 36

6.1.3 Les niveaux associés au bâtiment 11 ...................................................................................... 36

6.1.4 Proposition de restitution du plan du bâtiment 11 ................................................................... 36

6.2 La zone de rejets métallurgiques (Sd. 44) ....................................................................................... 40

6.2.1 Le rejet métallurgique ............................................................................................................. 40

6.2.2 Le solin F209 .......................................................................................................................... 40

6.3 Le bâtiment 12 (Sd. 41-42) ............................................................................................................. 40

6.3.1 Le Sd. 42................................................................................................................................. 40

6.3.1 Le Sd. 41................................................................................................................................. 43

6.4 Les autres faits (Sd. 43) .................................................................................................................. 46

7 Études mobilières ................................................................................................................................... 47

7.1 La céramique (hors TCA) ............................................................................................................... 47

7.1.1 Introduction ............................................................................................................................ 47

7.1.2 Sondage 38 ............................................................................................................................. 47

7.1.3 Sondage 39 ............................................................................................................................. 51

7.1.4 Les sondages 41 à 46 .............................................................................................................. 53

7.1.5 Conclusion .............................................................................................................................. 56

7.2 La bague en or ................................................................................................................................ 56

R A P P O R T A N N U E L 2014

110

3E PARTIE : SYNTHESE DES ACQUIS DE LA CAMPAGNE 2014

8 Synthèse et mise en perspective ............................................................................................................. 61

8.1 Mise à jour du phasage de la partie occidentale de la résidence ..................................................... 61

8.2 Délimitation de l’emprise de la villa et définition de son plan ........................................................ 62

8.2.1 Mise au jour de l’aile orientale de la cour des communs ........................................................ 62

8.2.2 Description du plan d’ensemble de la villa ............................................................................. 63

8.3 Mise au jour d’une forge ................................................................................................................ 63

9 Présentation du projet de fouille 2015 .................................................................................................... 67

9.1 2015 : Fouille extensive du bâtiment 12 et évaluation de la zone de rejets sidérurgiques ............... 67

9.1.1 Reprise de l’évaluation du secteur métallurgique ................................................................... 67

9.1.2 Fouille du bâtiment 12 ............................................................................................................ 67

9.2 Projet triennal 2016-2018 ............................................................................................................... 67

Conclusion .................................................................................................................................. 68

ANNEXES

Annexe 1.1 : liste des faits enregistrés en 2014 .......................................................................... 71

Annexe 1.2 : liste des US enregistrées en 2014 .......................................................................... 72

Annexe 2.1 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) ....................................................... 81

Annexe 2.2 : inventaire du mobilier métallique 2014 ................................................................. 92

Annexe 2.3 : inventaire des monnaies ........................................................................................ 93

Annexe 2.4 : inventaire de la faune............................................................................................. 93

Annexe 2.5 : inventaire du mobilier en verre .............................................................................. 94

Annexe 2.6 : inventaires des matériaux de construction ............................................................. 95

Annexe 2.7 : inventaire des déchets sidérurgiques ...................................................................... 95

Annexe 2.8 : inventaire des autres mobiliers et prélèvements ..................................................... 96

Liste des figures ........................................................................................................................ 103

Bibliographie ............................................................................................................................ 106

Table des matières .................................................................................................................... 108