la villa gallo-romaine de roullée/la selle. campagne 2014
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Service Régional de l’Archéologie
des Pays de la Loire
La villa gallo-romaine de
Roullée/La Selle
Campagne 2014
(Mont-Saint-Jean, Sarthe)
EA 72 211 0004
Archéologie dans le Silléen IX
sous la direction de
Florian Sarreste
Avec la collaboration de
Chloé Genies,
Anthony Ledauphin,
Hugo Meunier,
Sonia Boutier,
Sophie Girardot,
Etienne Jaffrot et
Christophe Loiseau
Fouille programmée pluriannuelle 2013-2015
(n°2014-094)
Rapport intermédiaire 2014
Janvier 2015
Service Régional de l’Archéologie
des Pays de la Loire
La villa gallo-romaine de
Roullée/La Selle
Campagne 2014
(Mont-Saint-Jean, Sarthe)
EA 72 211 0004
Archéologie dans le Silléen IX
Sous la direction de
Florian Sarreste
(EA 3811 HeRMA / Éveha - études et valorisations archéologiques)
Avec la collaboration de
Chloé Genies,
Anthony Ledauphin,
Hugo Meunier,
Sonia Boutier,
Sophie Girardot,
Etienne Jaffrot et
Christophe Loiseau
Fouille programmée pluriannuelle 2013-2015
(n°2014-094)
Rapport intermédiaire 2014
Janvier 2015
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
1
REMERCIEMENTS
Je tiens tout d’abord à remercier Bernard Trocherie
et sa famille qui nous ont autorisé à intervenir une
année de plus dans leur terrain. Je leur sais gré, au
nom de toute l’équipe de fouille, de leur accueil, de
leur soutien technique et de leur disponibilité.
Le programme de fouille de la villa gallo-romaine
de Roullée/La Selle bénéficie du soutien du
Service Régional de l’Archéologie et de la
Commission Interrégionale de la Recherche
Archéologique du Grand-Ouest. Je remercie ici les
membres de ces organismes et plus
particulièrement Guy San Juan, conservateur
régional de l’archéologie.
Comme les campagnes précédentes, la fouille 2014
a reçu du soutien du Conseil Général de la Sarthe.
Je salue ici cet investissement de longue haleine.
Depuis 2010, la fouille a été intégrée aux activités
du Centre Allonnais de Prospections et de
Recherches Archéologiques, le CAPRA,
association de loi 1901 qui a assuré la gestion des
crédits alloués à l’opération, le suivi logistique et
technique. Depuis 2012, cette recherche est menée
en collaboration avec Éveha, études et
valorisations archéologiques qui à disposition du
matériel mais également du temps de travail pour
plusieurs de ses employés impliqués dans ce
projet : C. Genies, E. Jaffrot, S. Girardot, Chr.
Loiseau et F. Sarreste. Je suis reconnaissant aux
représentants de ces institutions, Julien Denis
(directeur scientifique d’Eveha) et Stéphanie Raux
(présidente du CAPRA en 2014) d’avoir apporté
leur soutien à ce programme.
Le bon déroulement de l’opération et la qualité des
informations acquises reposent sur l’équipe de
fouille, majoritairement composée de bénévoles,
presque tous étudiants en archéologie. Rien ne
serait possible sans leur investissement en temps et
en énergie. Cette équipe a été encadrée cette année
par deux responsables de secteurs auxquels je dois
beaucoup : Chloé Genies et Hugo Meunier. Je les
remercie tous d’avoir accepté de participer à cette
aventure.
Je suis également reconnaissant à Ségolène
Delamare d’avoir assuré l’intendance et le suivi du
lavage et du mobilier au cours du chantier.
Enfin, l’interprétation des découvertes nécessite le
recours à des spécialistes de nombreux domaines
qui ont assuré les études de mobilier ou de certains
objets et m’ont apporté conseils et soutien, pour la
plupart bénévolement. Le présent rapport n’aurait
pas la même qualité sans leur participation.
J’exprime donc toute ma reconnaissance à Sonia
Boutier, Chloé Genies, Sophie Girardot, Etienne
Jaffrot, Anthony Ledauphin et Christophe Loiseau.
À tous, merci.
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INTRODUCTION
L’établissement de Roullée/La Selle (Mont-Saint-
Jean, Sarthe) a été reconnu durant l’été 1844 à
l’occasion de travaux agricoles menés en contrebas
de la maison de La Selle, en rive droite du ruisseau
de Roullée (Du Peyroux 1861). Cette première
découverte a déclenché une fouille dans les terrains
dépendants de la ferme de Roullée, en rive gauche
du même cours d’eau (Voisin 1844-1845).
Ces dégagements ont rapidement amené à la mise
au jour d’un bâtiment maçonné, comptant quatre
pièces au sol de béton dont l’une était ornée d’une
mosaïque à décor marin (Drouet, Hucher 1845 ;
1856).
Ces premiers éléments n’ont pas donné lieu à des
investigations suivies même s’il est probable que
des fouilles aient été menées sans que l’on en
conserve trace (Hucher 1873-1874 ; Liger 1903, p.
109-111).
En 2008, l’attention a été portée de nouveau sur ce
site, alors le seul établissement rural antique connu
de manière certaine à proximité d’une importante
zone de production sidérurgique mise en évidence
dans la partie orientale de la forêt domaniale de
Sillé-le-Guillaume (Hulin 2008 ; Sarreste 2011 ;
Sarreste 2014a).
L’opération est la sixième campagne consécutive
sur le site depuis la reprise des recherches en 2009
(Sarreste et al. 2009 ; 2010 ; Sarreste 2012a ;
2013a ; 2014b). C’est également la seconde année
d’un projet triennal qui s’achèvera en 2015.
La prospection géophysique réalisée en 2008 et les
37 sondages menés de 2009 à 2013 ont démontré
que l’établissement s’étend sur plus d’1,5 ha et
compte au moins 5 bâtiments disposés en L. Le
bâtiment découvert en 1844 constitue le pavillon
occidental d’une vaste résidence maçonnée barrant
la vallée du ruisseau de Roullée. Au nord-ouest de
cet ensemble se développe une cour bordée à
l’ouest par deux bâtiments à vocations agricoles.
La fouille du mois d’août 2014 avait un double
objectif : tester l’extension du site en rive droite du
ruisseau de Roullée afin de vérifier l’existence de
bâtiments agricoles fermant la cour de
l’établissement à l’est et, parallèlement, de
reprendre la fouille de la partie occidentale de la
résidence pour clarifier la succession des phases de
construction.
Le présent rapport réunit les résultats de cette
dernière campagne. Il se partage en trois parties.
La première rappelle, de manière très brève, le
contexte et les problématiques de la fouille et
présente les conditions de l’intervention 2014. La
seconde section contient la description des vestiges
archéologiques reconnus cette année puis les
études mobilières. Enfin, la dernière partie fournit
une mise à jour des connaissances sur le site et la
présentation du projet de fouille 2015.
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1ERE PARTIE : PRESENTATION DE L’OPERATION
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1 Générique de l’opération 2013
1.1 Localisation
Région : Pays de la Loire.
Département : Sarthe.
Commune : Mont-Saint-Jean.
Code INSEE : 72 211.
Lieu-dit : Roullée.
Cadastre : feuille B5, parcelles n°1039, 1041, 1042 et 1043 (© 2012).
Propriétaire : GAEC Trocherie domiciliée à Roullée (Mont-Saint-Jean).
Coordonnées : X = 420.950 ; Y = 2363.250 ; Z = 118 m.
Entité Archéologique PATRIARCHE : n° 72 211 0004
1.2 Descriptif de l’opération
Autorisation : n°2014-094.
Arrêté : n°182 (2014).
Dates de la phase de terrain : 4 au 29 août 2014 (295 jours/homme dont 81 jours/hommes salariés).
Post-fouille : du 1er
septembre 2014 au 15 janvier 2015 (60 jours/hommes salariés).
Surface sondée : 1198 m² (10 sondages).
Responsable de l’opération (salarié) : Florian Sarreste, Éveha – études et valorisations archéologiques.
Responsable de secteur (salariée) : Chloé Genies, Éveha – études et valorisations archéologiques.
Responsable de l’inventaire (salarié) : Anthony Ledauphin, CDD CAPRA.
Responsable de la topographie (salarié) : Hugo Meunier, CDI CAPRA.
Enregistrement des maçonneries (base Opus) : Ségolène Delamare.
Saisie dans le SIG (salarié) : Florian Sarreste.
Étude (salarié) : Anthony Ledauphin (céramique).
Études (bénévoles) : Sonia Boutier et Christophe Loiseau (bague en or).
Installation (bénévole) : Jean-Claude Sarreste.
Intendance (salariée) : Ségolène Delamare.
Fouilleurs (bénévoles) : Marion Alary, Marie Bariller, Sonia Boutier, Pierre-Marie Canu, Morgan Choplin,
Laura Darmon, Sylvain Dauphin, Simon Gaillon, Félix Lebeurier, Théo Le Gal, Florie Lemoine, Ambre
Meulenbroeks, Victor Pfeiffer.
1.3 Mots-clés
Chronologie : Haut-Empire.
Sujets et thèmes : villa, bâtiment, mur, sol, bâtiments agricoles, forge.
Mobilier : céramique, métal, TCA, ossements animaux, scories.
R A P P O R T A N N U E L 2014
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2 Localisation et contexte
2.1 Localisation et implantation
topographique
La villa gallo-romaine de Roullée se trouve à 3 km
à l’est du bourg de Mont-Saint-Jean et à environ
35 km au nord-ouest du Mans, dans le département
de la Sarthe (fig. 1 à 3). Avant la campagne de
cette année l’extension du site était considéré
comme proche de 1,5 ha. Le centre de l’aire
circonscrite se trouve à environ 250 m au nord de
la ferme actuelle de Roullée et à 150 m à l’ouest de
la maison de La Selle (fig. 5).
Les structures archéologiques repérées s’étendent
de part et d’autre d’un ruisseau orienté sud-
est/nord-ouest. L’aire couverte par l’établissement
romain est maintenant partagée entre plusieurs prés
limités par d’épaisses haies arbustives qui
empêchent d’avoir une vision d’ensemble du site
(parcelles B5 1039, 1041 et peut-être 1042 à 1045
et 2010).
Les bâtiments antiques sont installés sur des
terrains en pente douce inclinés vers le nord-est en
rive gauche et sud-ouest en rive droite. Les
altitudes s’échelonnent entre 117 et 122 m NGF.
2.2 Le substrat géologique
Le site est implanté sur les derniers contreforts
orientaux du Massif armoricain, au nord du
synclinal des Coëvrons, actuellement couvert par
la forêt domaniale de Sillé-le-Guillaume. La villa
se trouve au débouché d’une vallée perpendiculaire
à l’axe général de ce plissement géologique
(fig. 4).
Les formations primaires sont localement
recouvertes par les alluvions du ruisseau et les
colluvions de la vallée. Le substrat, constitué de
grès et de schistes ordoviciens, n’est donc pas
visible dans l’emprise des décapages
archéologiques. Néanmoins ce sous-sol rend les
terres environnantes très acides et globalement peu
propices à l’agriculture.
Le recouvrement pédologique diffère de part et
d’autre de la vallée. Les sols de la rive gauche sont
constitués de colluvions apparaissant à très faible
profondeur (environ 5 cm) (J. Corbonnois in
Sarreste et al. 2010, p. 8-10). Celles-si sont fines et
jaunes en haut de la pente et deviennent de plus en
plus grossières en s’approchant du fond du talweg.
Les structures archéologiques reposent sur un
mélange de blocs de grès fin, parfois
décimétriques, pris dans un limon gris. En bas de
pente, de très importants rognons de grès quartzite
exogènes se trouvent localement dans ces
colluvions. Ils indiquent probablement la
mobilisation durant la période glaciaire de
matériaux issus du démantèlement de formations à
présent disparues (id., p. 8).
En rive gauche, la situation est différente. La terre
végétale est ici plus importante et dépasse les
20 cm d’épaisseur. Elle recouvre des argiles ocre
en bas de pente reposant elles-mêmes sur des
argiles grises. À l’interface entre ces deux couches
se trouvent parfois de fins niveaux de limon ou de
sable gris sans doute issus de dépôts alluviaux.
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Fig. 1: localisation du département de la Sarthe (en rouge) et de la région Pays de la Loire (contour des départements en gris).
Fig. 2 : localisation de la commune de Mont-Saint-Jean dans le département de la Sarthe.
Fig. 3 : localisation du site de Roullée sur un extrait de la carte IGN au 1/25000 (emprise assurée : polygone rouge plein ; extension potentielle encadrée de rouge).
Fig. 4 : localisation du site de Roullée sur la carte géologique au 1/50 000 (feuille de Villaines-la-Juhel : Doré et al. 1987 et de Sillé-le-Guillaume : Le Gall, Maurizot 1998).
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Fig. 5 : localisation de l’emprise approximative du site connu sur le cadastre actuel (d’après DGI 2006).
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3 Historique des recherches et déroulement de l’opération 2014
L’historique des recherches ainsi que le bilan des
travaux menés depuis 2008 a été détaillé dans le
rapport du programme triennal 2010-2012
(Sarreste 2013a). Il ne paraît pas nécessaire de
reprendre ici l’ensemble de ces données. Seuls les
points utiles à la compréhension des éléments mis
au jour cette année sont rappelés.
3.1 Historique des recherches
Le site de Roullée est connu par une découverte
ancienne dont nous possédons un compte-rendu
relativement détaillé (Voisin 1844-1845 ; Drouet,
Hucher 1845 ; 1856). Ces textes anciens nous
indiquent que le site a été reconnu durant l’été
1844, à l’occasion de travaux agricoles menés en
contrebas de l’actuelle maison de La Selle (Du
Peyroux 1861). Cette première découverte n’a
apparemment pas entraîné de fouilles. Les
constructions mises au jour ont simplement été
démantelés et leurs débris nivelés.
Ces vestiges ont vraisemblablement attiré
l’attention du propriétaire des terrains voisins,
situés en rive gauche du ruisseau et dépendant de
la ferme de Roullée. Ce dernier, le vicomte
Emmanuel de Dreux-Brézé, a fait exécuter des
fouilles dans ses terrains à partir d’août 1844. Les
dégagements ont permis d’exhumer une portion
d’un bâtiment maçonné comptant quatre pièces
dont l’une était décorée d’une mosaïque. C’est
cette découverte qui a motivé le déplacement
d’érudits venus du Mans qui ont assuré le relevé et
la publication du pavage et du bâtiment dans lequel
il se trouvait (fig. 6).
La fouille ancienne a livré 52 squelettes dont le
plan, publié en 1856, fournit la localisation
approximative. Dans la note de 1844, Charles
Drouet et Eugène Hucher interprètent ces
sépultures à inhumations comme résultats du
massacre des occupants de la villa lors d’un raid
mené par les populations germaniques durant le
IIIe s. (Drouet, Hucher 1845, p. 49). Le lien avec
les fameuses « invasions barbares », bien que
remis en cause par Eugène Hucher lors de la
réédition de la même note en 1856, a été retenue
par la bibliographie locale (Ledru 1909, p 154 ;
Triger 1919, p. 39 ; Bouton 1962, p. 58 ; Termeau
1963, p. 159).
Le bâtiment a été interprété dès sa découverte
comme une villa malgré un plan incomplet (Voisin
1844-1845). F. Liger a proposé d’y reconnaître un
balneum probablement en raison de la présence
d’une mosaïque à décor marin et de la proximité
du ruisseau (Liger 1903, p. 111).
3.2 État des connaissances sur le plan de
l’établissement
À l’issue de la campagne 2013, le plan complet de
l’établissement n’était pas encore connu. Les
sondages menés depuis 2009 ont permis de mettre
au jour cinq ensembles bâtis distincts, dont trois
(bât. 3/6/9, 4/7 et 5) sont reliés par une galerie
(bât. 8).
Les tranchées menées au nord en 2013 n’ont pas
livré de vestiges et semblent indiquer que le
bâtiment 1 marque la limite septentrionale du site.
En revanche, l’extension de l’établissement vers
l’est n’est pas établie et constitue l’un des enjeux
de la campagne 2014. Les bâtiments repérés
forment un L d’environ 125 m de long sur 100 m
de large, orienté nord-ouest/sud-est, axé sur la
vallée au creux de laquelle coule le ruisseau de
Roullée (fig. 7).
Les deux bâtiments composant la branche
occidentale (bât. 1 et 2), parallèle au ruisseau, sont
des annexes agricoles. Alors que les édifices
barrant la vallée correspondent à la partie
résidentielle. Cette bipartition, associée à la mise
en évidence d’installation de confort, a permis
d’affirmer l’identification de l’établissement à une
villa (Sarreste et al. 2010, p. 120-121). Il est
possible que cette disposition ne constitue que
l’angle sud d’une vaste cour en U dont l’aile
orientale reste à découvrir.
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Fig. 6 : plan de l’édifice de Roullée publié en 1856 (d’après Drouet, Hucher 1856). Échelle originale (1/100).
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Fig. 7 : plan masse des murs et fondations des bâtiments de la villa antique de Roullée/La Selle observées dans les sondages menés lors des campagnes 2009 à 2013.
3.3 L’opération 2014
3.3.1 Objectifs
Le projet de fouille proposé à l’issue de la
campagne de 2013 envisageait de concentrer les
efforts sur la partie résidentielle et de poursuivre
son exploration vers l’est, au-delà du ruisseau. Ce
secteur avait fait l’objet d’une évaluation en 2011,
démontrant le potentiel très important de cette zone
qui n’a pas été fouillée anciennement et où les
niveaux de démolition sont préservés.
Malheureusement, le propriétaire de cette parcelle
n’a pas renouvelé son autorisation d’intervenir. Ce
refus a contraint à modifier la programmation de la
campagne 2014 et à infléchir ses objectifs.
R A P P O R T A N N U E L 2014
14
L’acquisition en 2013 par la GAEC Trocherie des
prés situés en rive droite du ruisseau a permis de
projeter leur évaluation archéologique. Ces terrains
ont subi un remembrement entraînant l’effacement
des anciennes haies arbustives et la rectification
partielle du cours du ruisseau (suppression d’un
méandre). Ces opérations ont permis de rendre
accessible d’un seul tenant le secteur présumé de la
partie orientale de la cour des communs,
auparavant découpé en trois parcelles.
L’opération 2014 avait trois buts principaux :
- reprendre la fouille du pavillon
occidental de la résidence afin
d’apporter des observations
stratigraphiques permettant de clarifier
la succession des phases de
construction ;
- établir l’extension de l’établissement
vers l’est en testant la présence de
bâtiments d’annexes agricoles
symétriques aux édifices 1 et 2 sur la
rive droite du ruisseau ;
- et poursuivre l’exploration du canal
mis au jour en 2013.
Ce dernier point n’a pas été réalisé. Les conditions
climatiques ont rendu inenvisageable l’ouverture
de sondages dans le fond du vallon. En effet, les
fortes pluies intervenues dès le début de la
campagne ont gorgé d’eau les terrains interdisant
tout décapage (cf. infra). En outre, il paraît très
complexe de poursuivre le canal en aval de la
portion observée l’an passé. En effet, le chenal a
été repris pour partie par l’installation d’un fossé
de drainage contemporain, ce qui empêche de
restituer le parcours de la dérivation ancienne. Les
sondages menés plus en aval en 2012 ont montré
l’existence d’un enchevêtrement de paléochenaux,
parfois encore actifs, dont il est difficile de définir
la chronologie. Dans ces conditions, et dans
l’impossibilité de réaliser un décapage exhaustif de
ce secteur, il a été décidé d’abandonner, au moins
temporairement, les recherches sur la question du
cours d’eau antique et de ses aménagements. Les
objectifs ont donc été restreints aux deux premiers
points évoqués ci-dessus.
La fouille de la partie résidentielle a été menée par
deux sondages en aire ouverte. Le premier, Sd. 38
(162 m²), a consisté à rouvrir la partie nord-ouest
du Sd. 29 réalisé en 2012. Ceci a permis de
reprendre la fouille des niveaux correspondant aux
bâtiments 3, 6 et 9. Cette reprise n’a pas porté sur
la totalité de la surface décapée mais seulement sur
deux secteurs : les espaces 3C et 3E.
Le démontage du quart nord-est de la pièce
principale du dernier état du bât. 3 (Esp. 3C), laissé
en place en 2012, a permis d’observer en coupe
puis en plan la succession des couches situées de
part et d’autre des solins du bâtiment 6 et ce
jusqu’au mur nord de l’édifice 9.
En outre, des constatations ont pu être faites sur le
vestibule du dernier état (Esp. 3E). Une partie des
maçonneries de l’un de ses murs (M 110) a été
démontée afin de mettre en évidence les traces
éventuelles d’un état antérieur reliant les bâtiments
8 et 9.
Le second sondage sur la résidence, Sd. 39
(142 m²), correspond à l’extension vers le sud-est
du Sd. 29. Il avait pour but de dégager le mur sud
du bâtiment 9 (M 88) et de vérifier si ce dernier se
poursuit vers l’est.
Sondage Surface (en m²)
Sondage 38 161,76
Sondage 39 142,44
Sondage 40 118,51
Sondage 41 136,81
Sondage 42 123,63
Sondage 43 111,85
Sondage 44 102,66
Sondage 45 115,81
Sondage 46 119,78
Sondage 47 64,73
Total 1197,98
Fig. 8 : surface des sondages ouverts en 2013.
Afin de répondre au second objectif de la
campagne, l’existence de constructions
symétriques aux bâtiments 1 et 2 a été vérifiée par
la réalisation de plusieurs tranchées (Sd. 40 à 47)
menées en rive droite du ruisseau de Roullée (fig.
9). Ces ouvertures linéaires ont été axées
parallèlement à la limite entre les parcelles 1041 et
2006, suivant la même disposition que celles
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ouvertes dans cette dernière en 2011. Une légère
extension a été réalisée à l’extrémité orientale de la
tranchée 41 afin de suivre un aménagement
linéaire (probable tranchée de fondation : F 197).
Au total, ces huit sondages correspondent à une
surface d’environ 894 m² (fig. 8).
3.3.2 Méthodes et contraintes
d’intervention
L’ensemble des sondages a été ouvert à l’aide
d’une pelle mécanique de 20 t équipée d’un godet
lisse durant une période de deux jours. Par la suite,
la fouille a été réalisée entièrement à la main.
L’équipe de fouille a été séparée en deux, l’une
étant placé sous la responsabilité de Chloé Genies
assurant le suivi de la fouille de la partie
résidentielle (Sd. 38 et 39), l’autre sous la direction
d’Hugo Meunier pour l’enregistrement des
structures mises en évidence par l’évaluation de la
rive orientale du ruisseau (Sd. 40 à 47). À la fin du
chantier, les structures archéologiques ont été
recouvertes de géotextiles et les sondages
rebouchés.
Hugo Meunier a assuré l’enregistrement
topographique des données de terrain à l’aide de la
station totale Leica mise à disposition par le
CAPRA et a réalisé les relevés par
photogrammétrie des constructions (présentation
de la méthode employée : Sarreste 2014b, p. 26).
Les conditions météorologiques ont été très
mauvaises tout au long de l’opération. Il a plu
presque tous les jours (18/20), notamment sous
forme de fortes averses orageuses obligeant à
interrompre la fouille. Ces intempéries ont
fortement contraint l’intervention sur la partie
résidentielle et encore plus pour les tranchées
d’évaluation implantées en rive droite du ruisseau.
La majeure partie d’entre elles a été emplie d’eau
durant près de trois semaines (fig. 10 à 12). Les
vestiges mis au jour en bas de pente n’ont pu être
observés qu’à la faveur de la baisse des eaux. C’est
en particulier le cas de la concentration de rejets
métallurgiques découverte à l’ouest du Sd. 44 dont
nous ne possédons aucune photographie
d’ensemble. Avant le rebouchage, une pompe
thermique a été utilisée afin d’évacuer l’eau et
d’installer le géotextile sur les parties sensibles. Ce
pompage a permis de faire quelques observations
complémentaires et de recueillir du mobilier mais
n’a pas suffi pour envisager des relevés de ces
secteurs.
3.3.3 Traitement des mobiliers
Le lavage du mobilier archéologique mis au jour a
été effectué pour partie pendant l’opération et a été
achevée par Anthony Ledauphin en post-fouille.
Ce dernier a également réalisé un pré-inventaire
informatisé sur la base de données de la fouille
(version complétée de la Stratibase : Desachy
2008). Cet inventaire est reporté en annexe 2.
Cette campagne de fouille s’inscrivant dans une
année intermédiaire du programme triennal en
cours, l’ensemble des mobiliers n’a pas fait l’objet
d’étude spécialisée à l’exception de la céramique
(hors TCA), étudiée par Anthony Ledauphin, et de
la bague en or découverte dans le Sd. 38, qui fait
l’objet d’une notice signée par S. Boutier et Chr.
Loiseau. Les monnaies découvertes cette année
ainsi qu’une sélection de mobilier en alliage
cuivreux a été envoyée pour stabilisation au
laboratoire Arc’Antique à Nantes. Ces objets
seront décrits à leur retour.
De même, faute de temps et dans l’attente de
sondages complémentaires, l’étude des vestiges
sidérurgiques a été repoussée à la campagne 2016
qui sera entièrement centrée sur la fouille de la
zone de rejets métallurgiques découverte cette
année (cf. projet de fouille).
L’étude du mobilier en verre de toutes les
campagnes (2009-2014) est en cours dans le cadre
d’un Master de l’université de Rennes réalisé par
Angélique Bégot. Les premiers résultats de cette
recherche sont attendus pour le printemps 2015 et
seront intégrés au rapport triennal.
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Fig. 10 : vue du Sd. 39 après une averse en fin de fouille.
Fig. 11 : vue de la tonnelle mise en place dans le Sd. 38 pour abriter la fouille de l’Esp. 3C.
Fig. 12 : vue du Sd. 45, tranchée en rive droite du ruisseau, durant la dernière semaine de fouille.
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2E PARTIE : PRESENTATION DES RESULTATS DE LA CAMPAGNE 2014
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4 Sondage 38
Le Sd. 38 a été implanté sur la partie nord-ouest du
bâtiment 3. Cette zone a été testée en 2011 (Sd.
23 : Sarreste 2012a, p. 85-103) puis fouillée pour
partie en 2012 (Sd. 29 : Sarreste 2013a, p. 35-81)
et en 2013 (Sd. 30 : Sarreste 2014b, p. 31-76). Les
observations menées cette année n’ont donc pas
concerné toute la surface décapée. Seule le quart
nord-est de l’Esp. 3C (correspondant à la partie
nord-ouest des Esp. 6B et 6C) et le pavillon
Esp. 3E ont fait l’objet de reprises (fig. 13). Les
paragraphes qui suivent présentent les vestiges
rencontrés en fonction du nouveau phasage mis en
place grâce aux découvertes de cette année
(fig. 14). Les conséquences de ces résultats sur
notre appréhension de la partie occidentale de la
résidence sont présentées dans le chapitre de
synthèse.
4.1 Phase 1 : niveaux antérieurs au
bâtiment 6
4.1.1 Les niveaux d’installation
Comme en 2012, la reprise de la fouille a permis
de reconnaître des niveaux antérieurs à
l’installation des premières constructions. Il s’agit
de niveaux faiblement anthropisés, composés de
limons argileux gris (US 38041, 38042, 38035) sur
lesquels repose le foyer F206 ainsi que les solins
du bâtiment 6 (F126, F184 et F128) (cf. infra).
L’US 38035 a livré des éléments de faune (NR =
24, 38035.001), découverts à plat, indiquant que
cette couche correspond à un niveau de circulation,
sans doute lié à une occupation antérieure ou
contemporaine de l’édification du bâtiment 6.
Ces premiers niveaux présentent une légère pente
vers le nord-ouest. Leur altitude est comprise entre
120,38 et 120,58 m NGF sur la distance observée
cette année, soit une pente à 1,85 %. Celle-ci
reflète l’inclinaison naturelle du terrain et se
répercute sur les constructions postérieures.
4.1.2 Le foyer F206
Le foyer F206 n’a été observé que partiellement le
long de la limite sud-est du sondage menée dans
l’Esp. 3C (fig. 13 et 15). Il se trouve dans la
continuité du foyer numéroté F143 en 2012
(Sarreste 2013a, p. 36-38, fig. 25) et partage les
mêmes caractéristiques. Il s’agit très probablement
de la continuité du même fait. La portion observée
cette année correspond essentiellement à une
concentration charbonneuse épaisse d’environ
5 cm pouvant correspondre à la périphérie de la
zone rubéfiée observée précédemment (US 38043).
Son altitude au centre est de 120,65 m NGF. Elle
s’étend sur environ 1 m le long de la coupe et
avance de 50 cm dans le secteur fouillé. Cela
porterait la longueur du foyer F 143/206 à 1,60 m
pour une largeur de 1,41 m. Aucun mobilier n’a été
mis au jour dans ce foyer. Sa fonction reste donc
indéterminée. Un prélèvement de sédiment a été
effectué en vue d’analyses ultérieures (38043.001).
4.2 Phases 2/ 3 : construction et occupation
des bâtiments 6 et 9
4.2.1 Phase 2 : construction du
bâtiment 6
La méthode de construction mise en évidence pour
le bâtiment 6 est la même que celle de l’édifice 1,
fouillé de 2009 à 2011. Les fondations ne sont pas
enterrées dans le substrat mais posées sur celui-ci
puis ennoyées dans des remblais d’exhaussement
permettant de régler l’altitude des sols de
circulation. Les observations menées cette année
confirment celles réalisées en 2012 : les blocs des
solins du bâtiment 6 reposent directement sur les
premiers niveaux anthropisés (cf. supra) et
contraignent les dépôts postérieurs (cf. infra)
(fig. 16). Ces derniers se différencient nettement de
part et d’autre des fondations.
R A P P O R T A N N U E L 2014
22
Fig. 13 : plan des faits antiques du Sd. 38, toutes phases confondues.
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23
Fig. 14 : diagramme stratigraphique du Sd. 38.
R A P P O R T A N N U E L 2014
24
Fig. 15 : photographie du foyer F206 apparu en fin de fouille le long de la coupe du secteur correspondant au quart nord-est de l’Esp. 3C.
Fig. 16 : photographie des solins du bâtiment 6 à la fin de la fouille 2014.
Fig. 17 : photographie des premiers dépôts de part et d’autre des solins. On distingue nettement les niveaux intérieurs, composées d’argile orange damée, des niveaux extérieurs constitués de remblais charbonneux riches en mobilier.
Fig. 18 : vue générale des niveaux antérieurs au bâtiment 3 dans l’Esp. 3C. On distingue à gauche, les niveaux intérieurs du bâtiment 6 constitués d’argile orange tassée et, à droite de l’image, les niveaux extérieurs charbonneux. La présence de fragments de tuiles posés à plat indique qu’ils correspondent à un niveau de circulation.
Fig. 19 : vue du même secteur que précédemment, à une phase de fouille antérieure. On perçoit déjà la différence entre les sédiments bien que les solins ne soient pas encore visibles.
Fig. 20 : photographie de l’apparition des niveaux correspondant à la dernière phase d’occupation et à la destruction du bâtiment 6. On voit à droite du cliché la tranchée de récupération du mur M23 (F139).
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25
Les solins F126, F134 et F184 et
l’empierrement F205
La fouille de cette année a permis de compléter les
tronçons des solins observés en 2012 : F126 et
F134 (fig. 13 et 16). Un nouveau numéro a été
attribué à la partie de F126 situé à l’ouest de M53 :
F184. F126/184 constitue le côté nord-ouest du
module formé par les solins. Il a été observé sur
11,40 m au total. À l’ouest, il forme un retour à
angle droit avec F127. L’autre extrémité a été
coupée par l’installation du canal F145.
À environ 3,5 m de l’angle de F127 et F126/184
vient s’appuyer l’extrémité septentrionale de la
fondation d’une partition interne : F134.
L’empierrement F205 vient renforcer la partie
interne de la jonction de F184 et F134, au sud.
Comme pour les solins, les pierres mises en œuvre
sont des blocs de grès quartzite non équarris, issus
directement du substrat local. Elles se différencient
par leurs dimensions, plus importantes que celles
reconnues dans la zone méridionale (entre 40 et 75
cm de longueur) et leur agencement : elles sont
parfois superposées et installées sur deux lignes.
Cette disposition ainsi que l’ajout de
l’empierrement F205 sont certainement motivés
par la volonté de compenser la pente naturelle du
terrain et de créer des fondations planes. Un
renforcement similaire a été observé sur la partie
nord-ouest du bâtiment 1 et justifié par les mêmes
raisons.
Malgré ce dispositif, le sommet des blocs présente
toujours une déclivité du sud-ouest vers le nord-
est. Les altitudes sont ainsi comprises entre 121 et
120,70 m du sud-est au nord-ouest pour F134 et
entre 120,81 à 120,38 m du sud-ouest vers le nord-
ouest pour F126/184.
4.2.1 Les niveaux associés aux
solins
Les niveaux intérieurs
À l’intérieur de l’espace défini par les fondations
se développe une succession de niveaux argileux
orange tassés (US 38036, 38037, 38019, 38044). Il
s’agit d’un empilement de niveaux de sol similaire
à celui mis en évidence plus au sud en 2012
(Sarreste 2013b, p. 39-46) (fig. 17 à 19). Ces sols
ont été visiblement entretenus et régulièrement
curés. Ils ne livrent que peu de mobilier. En outre,
les quelques tessons découverts pourraient être
intrusifs, ce secteur ayant subi des remaniements
lors de la destruction de l’édifice 6 et de la
construction du bâtiment 3 (cf. infra). Toutefois,
les éléments céramiques collectés dans ces niveaux
indiquent un terminus post quem en 60, fixant ainsi
le terminus ante quem de la construction de
l’édifice 6.
L’épaisseur de ces niveaux de remblais puis de sol
est au total d’environ 30 cm. L’altitude de leur
sommet est proche de 120,70 m NGF (US 38019).
Elle est inférieure à celle des blocs des solins. Ces
derniers devaient donc dépasser légèrement du sol.
Une constatation similaire a été faite pour le
bâtiment 1.
Les foyers F186 et F187
Dans l’angle nord-ouest de l’esp. 6B ont été mis en
évidence deux foyers superposés (F186 et F187),
peut-être associés à l’occupation du bâtiment 6, à
l’instar de ceux découverts dans les autres pièces
de cet édifice en 2012 (F116, F117 et F141 :
Sarreste 2013a, p. 43-46).
Malheureusement, F186 et F187 se trouvent sur la
limite de coupe de la fenêtre ouverte en 2012 et
sont coincés entre celle-ci et le solin F127. Ils
n’ont donc pas été perçus de façon optimale (fig 21
à 24). Il est cependant possible de resituer un plan
ovale d’environ 95 sur 60 cm. La coupe indique au
moins deux niveaux de fonctionnement séparés par
un niveau argileux rouge à noir (US 38018). Ce
dernier a été considéré comme le dernier niveau du
foyer F186 qui présente en son centre une poche
d’argile orange (US 38006) recouverte d’une
couche charbonneuse mêlée de mobilier
probablement en partie intrusif (US 38017). Un
tesson d’amphore de Narbonnaise, d’identification
incertaine, permet de proposer un terminus post
quem similaire à celui des niveaux sous-jacents,
vers 60. Au-dessous, F187 se caractérise par un
fort impact thermique (US 38039), limité dans
R A P P O R T A N N U E L 2014
26
Fig. 21 : vue des foyers F186 et F187 en coupe. Au premier plan est visible l’angle formé par les solins F127 et F184.
Fig. 22 : vue en perspective du foyer F186.
Fig. 23 : plan du foyer F186.
Fig. 24 : vue du second niveau de rubéfaction du foyer correspondant à F187. Le foyer est installé sur une grosse plaque de scorie de réduction coulée en cordons denses.
Fig. 25 : photographie de l’angle formé par les murs M38 (en haut), M110 (à droite) et M81 (à gauche) à la jonction entre le vestibule du bâtiment 3 (Esp. 3E) et la galerie (bât. 8). On remarque que les tuiles du blocage de M81 s’alignent et s’appuient sur le parement de M110, indiquant que le mur de la galerie est postérieur à la construction du vestibule.
Fig. 26 : premier niveau de blocs de F207, fondation du mur M110.
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27
sa partie inférieure par une grande plaque de scorie
de réduction directe en cordons denses (fig. 24). Ce
foyer n’a pas livré de mobilier. Un prélèvement de
sédiment a été effectuée afin d’envisager des
analyses ultérieures (38039.001).
Les niveaux extérieurs
Au nord du solin F126/184 se trouvent des niveaux
très différents des sols intérieurs (US 38009,
38010, 38013 à 38016 et 38034) (fig. 17 à 20).
Leur épaisseur est similaire à celle des niveaux
intérieurs et leur altitude est comprise entre 120,61
et 120,69 m NGF (US 38009). Ils se caractérisent
par une couleur grise à noir, une texture argileuse
organique, la présence de pierres et de blocs ainsi
que de TCA mais surtout par l’abondance de
mobiliers archéologique de toute nature
(céramique, ossements animaux, verre, métal etc.).
Ils ont pu être datés assez précisément avec un
terminus post quem placé en 70 (cf. étude
céramique). Ces niveaux constituent la continuité
des US observées en 2012 immédiatement au sud-
ouest et qualifié alors de « dépotoir » (Sarreste
2013a, p. 46 et 71-74).
Cette interprétation doit être remise en cause.
Malgré l’abondance de mobilier, il ne s’agit pas ici
d’une zone de dépotoir primaire mais plutôt de
remblais. La présence de plusieurs fragments de
tuiles découverts à plat à l’interface entre ces
niveaux et les couches postérieures montre qu’ils
ont servi de sol de circulation au moins durant un
laps de temps (fig. 18).
Ces couches sont très clairement limitées par les
solins. On les retrouve aux abords de ces
fondations dans tous les espaces observés.
Toutefois, ils n’ont pas été détectés en 2012 au
nord du mur M23, dans les niveaux sous-jacents de
la galerie, ni à l’ouest du mur M80. De même, le
sondage mené cette année au sud du mur M88
(Sd. 39, cf. infra), n’a pas révélé la présence de
dépôt semblable. Ces observations montrent que
ces remblais sont bien délimités entres les solins du
bâtiment 6 et les murs périphériques de l’édifice 9.
4.2.2 Phase 3 : construction du
bâtiment 9
Le mur M23
Le mur M23 est parallèle au solin F126/184 et le
longe au nord à une distance de 2,95 m. Sa
construction a été considérée en 2012 comme
postérieure à celle du bâtiment 6. Il a été associé à
un édifice maçonné qui serait venu ceinturer la
construction en matériaux périssables quelques
temps après l’édification de cette dernière (bât. 6
phase 3). Toutefois, les découvertes réalisées en
2013 plus à l’est ont remis en cause cette
hypothèse. Dans un premier temps, la poursuite du
mur M23 vers l’est sur une distance de 40 m, bien
au-delà des solins initiaux, a conduit à
individualiser cette construction englobante : le
bâtiment 9. Dans un second temps, le fait que la
continuité de M23 (M183) longe l’édifice 7,
pavillon central de la résidence, a amené à
proposer l’hypothèse d’un plan initial de la
résidence incluant les édifices 6, 7 et 9 et peut-être
même la galerie (bât. 8). L’un des enjeux de la
campagne de cette année était donc de déterminer
les relations stratigraphiques de M23 avec le mur
nord de la galerie et, si possible, de déterminer sa
datation.
Malheureusement, la partie occidentale de M23 a
été en grande partie détruite lors de l’installation
du mur nord du bâtiment 3 (M37) et la zone où
aurait pu se faire la jonction avec la galerie a été
perturbée par l’installation du vestibule Esp. 3E.
Malgré ces difficultés plusieurs éléments peuvent
être apportés sur la chronologie de construction de
M23. Tout d’abord le réexamen de la relation entre
le mur nord de la galerie (M81) et l’angle nord-est
du vestibule formé par M38 et M110 montre que
ces derniers ne recoupent pas la galerie mais au
contraire que M81 s’appuie sur eux (fig. 25). En
effet, les fragments de tuiles composant le blocage
de M81 buttent sur le parement oriental de M38.
Toutefois, ce constat, portant sur les fondations de
ces deux murs, ne peut constituer un argument
suffisant pour fixer la chronologie des
constructions.
R A P P O R T A N N U E L 2014
28
Fig. 27 : second niveau de blocs de F207, fondation du mur M110. Aucune trace de creusement oblique ayant pu appartenir aux fondations de M81 n’est visible.
Fig. 28 : niveau de démolition du bâtiment 6/9 et de construction du bâtiment 3.
Fig. 29 : photographie de la tranchée F200 vidée.
Fig. 30 : photographie du trou de poteau F192 percé à travers les niveaux de démolition du bâtiment 6.
Fig. 31 : couche située immédiatement sous le radier de sol de l’Esp. 3C, correspondant à un remblai au-dessus des niveaux de constructions.
Fig. 32 : radier du sol de l’Esp. 3C dans le quart nord-est.
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29
Pour vérifier cette première hypothèse, il a été
choisi de réaliser un sondage à travers les
maçonneries de M110 afin de repérer l’éventuelle
continuité de M81 vers l’ouest. Les deux murs
n’étant pas parfaitement alignés, la fondation de
l’extension de M81 dans cette direction – si elle a
existé – aurait dû être partiellement conservée.
Les résultats de ce sondage montrent qu’il n’en est
rien. Sous les deux assises maçonnées conservées
(US 29103 et 29102) ont été mis au jour deux
niveaux de blocs de grès armoricain équarris sans
liant. Le premier (US 38024) est épais de 16 cm.
Le second (US 38048) fait près du double (33 cm).
L’ensemble repose dans une tranchée de 73 cm de
large entaillant le substrat sur 32 cm de profondeur
(US 38049). Cette fondation a reçu le numéro de
fait 207 (fig. 26 et 27).
Aucune trace d’un creusement oblique pouvant
correspondre à l’installation de M81 n’a été repéré.
Cette absence confirme bien que le mur nord de la
galerie est postérieur à la construction du vestibule
et donc à attribuer à la phase 4. Il n’a pas connu de
jonction avec M23 dont la création est antérieure
au bâtiment 3.
Ce fait acquis, il n’est cependant pas possible de
donner la datation exacte de l’édification de M23.
Sa récupération lors de la construction du bâtiment
3 a effacé la relation stratigraphique entre ce mur
et les niveaux adjacents. La contrainte exercée par
cette maçonnerie sur les niveaux extérieurs aux
solins semble toutefois indiquer que l’édification
du bâtiment 9 est antérieure à ces remblais.
L’hypothèse d’une construction synchrone des
édifices 6 et 9 peut donc être proposée. Dans ce
cas, il est possible que les solins ne soient que les
supports des partitionnements du module défini par
les murs périphériques M23, 80, 88 et 79.
Si cette hypothèse s’avère exacte, il est cependant
difficile de justifier la différence de traitement
entres les espaces situés à l’intérieur du module sur
solins (Esp. 6A, 6B, 6C et 6D) et le couloir
périphérique (Esp. 6E). Dans les premiers, il s’agit
de sols en terre battue réguliers, bien entretenus
marqués par les traces de foyers indiquant
probablement la pratique d’activités domestiques.
Dans les seconds, l’abondance de rejets pointe des
niveaux extérieurs ou du moins des remblais riches
en détritus. La coexistence de ces niveaux de part
et d’autre de solins de partitionnement paraît
surprenante et ne connaît pas à ce jour
d’explication logique.
En outre, si l’on attribut ces remblais au premier
état maçonné connu de la résidence, on peut
s’interroger sur l’origine du mobilier contenu dans
ces dépôts. L’assemblage est composé de vaisselle
de service en céramique mais aussi en verre et en
métal, des reliefs de consommation carnée (cerf,
porc) et de produits de la mer (huîtres) ainsi que
d’autres indices pointant la présence d’une
population aisée (bague en or, pendentif en alliage
cuivreux, jetons de jeu en pâte de verre etc.). Ces
éléments pourraient-ils provenir d’une occupation
d’un état de construction antérieur de la résidence,
totalement détruit par l’installation des bâtiments 6
à 9 ou située ailleurs ? Là aussi la question reste
posée.
4.3 Phase 4 : destruction des bâtiments 6 et
9 et construction du bâtiment 3
4.3.1 Niveaux de démolition du
bâtiment 6/9
Au-dessus des sols intérieurs limités par les solins
se trouvent des couches argileuses hétérogènes
contenant des fragments d’enduits peints de
couleur blanche ainsi que des tessons de céramique
et des coquilles d’huîtres (US 38030, 38031 et
38033) (fig. 28). Elles débordent les solins vers le
nord et se mêlent aux niveaux extérieurs aux solins
(US 38007 et 38008).
Ces US livrent un mobilier dont la datation ne
diffère pas des niveaux sous-jacents (70-90/100).
Elles ont été interprétées comme les vestiges de la
démolition du bâtiment 6. L’épaisseur de cette
couche est de 15 à 20 cm.
F200
F200 est un creusement linéaire qui perce les
niveaux de démolition. Cette tranchée, large au
maximum de 50 cm, présente un profil en cuvette.
Elle entaille les niveaux de sols en place et même
R A P P O R T A N N U E L 2014
30
l’empierrement F205 (fig. 29 et 33). Sa profondeur
atteint 25 cm. Ce creusement (US 38032) est
oblique par rapport aux constructions et ne semble
pas rattaché à l’occupation du bâtiment 6. Son
comblement (US 38029) est brun-gris et contient
des fragments de céramique et d’ossements
animaux. Cette composition évoque celle des
niveaux extérieurs au solin. La datation céramique
est d’ailleurs la même : 60-90. La fonction de cette
tranchée n’est pas déterminée.
Fig. 33 : coupe de la tranchée F200. La localisation de la coupe est indiquée sur le plan masse du Sd. 38 présentée à la figure 13.
F139
F139 est une tranchée longeant M37. Elle a été
reconnue lors des campagnes précédentes (en
2011 : F65 et 2012 : F139) et correspond à la
récupération du mur M23. Ce creusement vient
percer l’US 38007 et coupe l’ensemble des
couches sur 25 à 30 cm de profondeur. Sa largeur
est variable et oscille entre 50 et 80 cm.
4.3.2 Construction du bâtiment 3
Construction du mur M37
M37 est le mur nord du bâtiment 3. Il recouvre
pour partie M23 donc il se décale d’environ 3° vers
le nord. Une partie des maçonneries de M37 a été
démontée cette année afin de mettre au jour les
vestiges de M23 et de rechercher du mobilier
permettant d’affiner la datation de ces
constructions (fig. 34). Ceci a permis de constater
que la tranchée d’installation de M37 est plus
profonde que celle de M23 et que les constructeurs
du bâtiment 3 n’ont pas conservé cette dernière
pour servir d’appui à leur mur. Dans la partie
observée, seule le parement sud et une partie du
blocage de la première assise de fondation de M23
étaient conservées. Ces aménagements n’ont pas
livré de céramique.
M37 repose sur un lit de blocs de grès armoricain
disposés sur deux épaisseurs sans liant. Ces
fondations drainantes comblent une tranchée large
de près de 90 cm sur une épaisseur de 20 cm. Au-
dessus, trois assises de moellons de grès liés au
mortier jaune constituent la partie supérieure de la
fondation dont la limite est marquée par un ressaut
sur le parement extérieur. La largeur de cette partie
est de 80 cm. L’élévation, large de 75 cm, est
conservée sur trois à quatre rangs, construits selon
la même méthode.
Les niveaux liés à la construction
Aux niveaux décrits ci-dessus succèdent des US
hétérogènes contenant de nombreux éléments de
construction : blocs de grès armoricain, fragments
de TCA et nodules de mortier (US 38005, 38025 et
38028). Le long de M37, ces niveaux sont
surmontés par un lit de mortier jaune (US 38004)
déjà perçu en 2012 (US 23068, 29119 et 29169).
Ce dernier avait été interprété en premier lieu
comme un niveau de sol du bâtiment 9 (Sarreste
2013a, p. 48-51). Toutefois, son irrégularité amène
à réviser cette proposition et à voir dans cette
couche les reliquats de la construction du bâtiment
3. Il s’agirait des restes du mortier tombé au sol
lors de l’édification des murs.
Le trou de poteau F192
Une couronne de moellons de grès perçue dès le
nettoyage des niveaux de démolition du bâtiment 6
correspond très certainement au calage d’un piquet
(fig. 30). L’espace laissé entre les blocs est
d’environ 10 cm. Ce trou de poteau, F192, est très
similaire à ceux observés plus au sud le long du
solin F134 (F133, F136 et F144) (Sarreste et al.
2013, p. 39). Ces derniers avaient été interprétés
comme les supports de partitionnement de l’édifice
6. Toutefois, leur niveau d’installation, mieux
perçu cette année, ne permet pas d’étayer cette
hypothèse. F192 semble en effet installé à travers
la démolition du bâtiment 6 et pourrait avoir été
creusé lors de la construction de l’édifice 3. On
peut d’ailleurs remarquer que la ligne formée par
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
31
Fig. 34 : photographie du sondage mené à travers les maçonneries de M37. Au premier plan son visible les vestiges des fondations du mur M23 recoupée par ce mur
Fig. 35 : ci-contre, échancrure dans le mur M185 (F193).
Fig. 36 : photographie de la jonction entre M88 (à droite) et de M184 (au centre) au niveau de la spoliation causé par la tranchée de fouille ancienne F102.
ces piquets est parallèle à M53 et située à environ
1 m du parement occidental de ce dernier. Il
pourrait s’agir des trous de piquet de l’échafaudage
mis en place pour l’édification de ce mur.
Mise en place du sol de l’Esp. 3C
Conformément aux observations réalisées en 2012,
l’ensemble des niveaux liés au bâtiment 6/9 est
scellé par les sols du bâtiment 3, et plus
particulièrement de l’Esp. 3C pour la zone fouillée
cette année. La mise en place se scinde en trois
temps : un remblaiement visant à aplanir les
niveaux de construction (US 38023) (fig. 31) ;
l’installation du radier composé d’un hérisson de
blocs de grès armoricain (US 38022) (fig. 32) ;
puis la coulée de sol de béton blanc contenant des
inclusions de graviers de grès (US 38021).
Les niveaux d’occupation et d’abandon du
bâtiment 3 ont été enlevés lors des fouilles
anciennes.
R A P P O R T A N N U E L 2014
32
5 Sondage 39
Le sondage 39 correspond à l’extension du Sd. 29
vers le sud-est. Il visait à vérifier la continuité de
M88 vers le nord-est et à observer les niveaux
situés au sud de ce mur. Dès le décapage, il est
apparu que M88 s’arrête à sa jonction avec M79.
En revanche, ce dernier se prolonge vers le sud-est.
Il a donc été suivi jusqu’à son extrémité donnant
au sondage un plan en L (fig. 37). La stratification
autour de ces murs est relativement mal conservée
par rapport aux secteurs préservés par les sols de
béton du bâtiment 3 (fig. 38). L’essentiel des
résultats portent donc sur le dégagement des
maçonneries.
5.1 Description des maçonneries
5.1.1 M88
Le mur M88 a été repéré en 2012 dans l’angle sud-
est du Sd. 29. Malheureusement, il se trouvait en
bordure de sondage et n’avait pas été identifié lors
du décapage. Seul son parement nord avait pu être
relevé sur un peu moins de 3 m. À l’ouest, un
sondage manuel avait permis de mettre au jour sa
jonction avec le mur M80, confirmant son
rattachement à la construction périphérique (bât. 9)
(Sarreste 2013a, p. 48).
Nous possédons cette année une vue d’ensemble
de M88, ainsi qu’un relevé de ces deux parements
(annexe 3, fig. 117). Cette construction, orientée
sud-ouest/nord-est, mesure 11,95 m de long de son
angle avec M80 jusqu’au parement est de M185,
avec lequel il est chaîné. Seules les fondations
nous sont parvenues. Deux niveaux peuvent être
distingués : une couche de graviers et de blocs
tassés non parementés et liés à la terre qui servent
de semelle de fondation. Ce niveau est débordant
et sa largeur peut atteindre 75 cm.
Au-dessus, sont conservés deux à trois assises de
moellons de grès armoricain équarris probablement
liés à l’origine par un mortier sableux jaune très
mal conservé en raison de l’acidité du sol. La
largeur de la partie parementée est de 60 cm en
moyenne. L’ensemble de la fondation présente une
pente sud-ouest/nord-est cohérente avec celle du
terrain naturel. Les altitudes du substrat sur lequel
elle repose passent ainsi de 120,93 m à 120,78 m
NGF. L’altitude du niveau d’arasement est plus
constant, proche de 121,10 m NGF.
5.1.1 M185
M185 constitue la continuité de M79. La relation
entre M88 et M79 a été effacée par le percement
d’une tranchée, probablement lors des fouilles
anciennes (F102) (fig. 36). En revanche, M185 est
chaîné à M88, qui constitue son retour vers le sud-
est. Ces deux murs ne sont pas perpendiculaires
mais forment un angle de 85 degrés. M185 s’arrête
brutalement au sud-est. Aucune trace de continuité
n’a été repérée.
M185 a été observé sur 7,35 m de long. Il est
construit selon la même mode que M88, décrit ci-
dessus. La semelle de fondation de graviers
déborde de 5 à 10 cm des parements. Quatre
assises sont conservées. Leur largeur est de 65 cm
en moyenne. Elles sont composées de moellons de
grès armoricain (US 39004) et d’un blocage de
pierres et de mortier jaune sableux fortement altéré
(US 39 003).
Les fondations suivent la pente du terrain naturel
dont les altitudes décroissent du sud-est vers le
nord-ouest de 120,83 m à 120,76 m NGF.
L’altitude maximale conservée est de 121,35 m
NGF.
À environ 2,70 m de l’angle formé par M88 et
M185, une échancrure traverse ce dernier jusqu’à
sa première assise de fondation. Ce percement,
numéroté F193, pourrait correspondre à un dégât
occasionné par les labours (fig. 37). Cela pourrait
expliquer la présence intrusive de céramique de la
seconde moitié du IIe s. dans le blocage du mur à
ce niveau (US 39003) alors que la construction de
ce mur est certainement à associer à la phase 3,
c’est-à-dire à la seconde moitié du Ier s.
La largeur de M79/185 est plus importante que
celles des autres constructions du bâtiment 9 (M23,
M80 et M88). Il est installé perpendiculairement au
sens de la pente. Ces deux éléments laissent penser
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33
Fig. 37 : plan masse du Sd. 39.
R A P P O R T A N N U E L 2014
34
Fig. 38 : diagramme stratigraphique du Sd. 39.
Fig. 39 : ci-dessus à gauche, photographie des premiers niveaux contenus par les murs M88 et M185 posés directement sur le substrat (39011 et 39012).
Fig. 40 : ci-contre, photographie du second niveau contenu par les murs M88 et M185 (US 39008 et 39013).
Fig. 41 : ci-dessus à droite, photographie des niveaux contenus par les murs M88 et M185 apparus après le décapage de la terre végétale et des niveaux de démolition.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
35
qu’il a pu servir de mur de terrasse permettant à la
fois de retenir les terres et de protéger ce secteur
d’éventuelles remontées du ruisseau.
5.2 Les niveaux liés aux murs M88 et
M185
5.2.1 Les niveaux situés au nord de
M88
Au nord du mur M88 ont été retrouvés des niveaux
extérieurs perturbés (US 39005) livrant de la
céramique dont le terminus post quem est fixé en
70. Ces éléments proviennent des remblais des
phases 2/3, déposés entre le solin F125 et le mur
M88, semblables à ceux décrits plus haut entre
F126/184 et M23. Toutefois, ces niveaux n’ont pas
été protégés par les constructions ultérieures et ont
subi de fort remaniement expliquant notamment la
disparition des ossements animaux et des autres
matières organiques en raison de l’acidité du sol.
5.2.2 Les niveaux situés entre M88
et M185
Entre les murs M88 et M185 ont pu être mis en
évidence trois niveaux de remblais et de circulation
appartenant à des phases distinctes de l’occupation
de la partie occidentale de la résidence.
Posés directement sur le substrat, ont été mis au
jour des remblais livrant des éléments de
construction (TCA et dalles de schistes)
(US 39011) (fig. 39). C’est à partir de ces niveaux
qu’ont vraisemblablement été installés les murs.
Les quelques tessons découverts permettent de
fixer un terminus post quem à leur dépôt vers 40.
Cette première couche était recouverte par un
niveau riche en nodule de mortier jaune orangé
(US 39008 et 39013) qui pourrait correspondre à
un remblai en lien avec la construction du bâtiment
3 (fig. 40). Il a livré de la céramique de la seconde
moitié du IIe s. (TPQ = 140).
Enfin, une couche de sédiment limoneux brun
contenant des fragments de TCA, des moellons et
de la céramique constitue le dernier niveau en
place avant les horizons de démolition et de terre
végétale (US 39007) (fig. 41). Il s’agit sans doute
des restes d’un sol de circulation extérieur. Il a
livré de la céramique de la première moitié du
IIIe s. confirmant une fréquentation tardive de ce
secteur. Onze monnaies en alliage cuivreux ont été
découvertes dans ce niveau (39007.001 à 009,
39007.011 et 39010.001). Elles présentaient toutes
un très fort état de corrosion. Elles ont donc été
envoyées en stabilisation au laboratoire
Arc’Antique afin de permettre leur identification
prochaine.
5.2.3 Les niveaux situés à l’est de
M185
À l’est de M185, le décapage a mis en évidence
une forte épaisseur de moellons de grès, pouvant
atteindre 50 cm (US 39006, 39009). Ces éléments
proviennent probablement du démantèlement des
maçonneries antiques et viennent combler le bord
de la dépression laissée par le canal F145. Ce
dernier n’est toutefois pas perceptible dans le
sondage ouvert cette année. On constate seulement
le dépôt de sédiments sablo-gravillonneux
granuloclassés indiquant la circulation d’eau.
Celle-ci pourrait être en lien avec des phases
tardives de débordement du chenal.
R A P P O R T A N N U E L 2014
36
6 Évaluation de la rive orientale
Les tranchées réalisées en rive droite du ruisseau
ont permis la mise au jour de deux bâtiments
inédits ainsi que d’une zone de rejets
métallurgiques associée à un hypothétique solin.
Ces éléments sont décrits ici du nord au sud.
6.1 Le bâtiment 11 (Sd. 45 et 46)
Les vestiges de fondations ont été mis au jour dans
les tranchées 45 et 46 (fig. 42). Elles ont été
considérées comme appartenant au même
bâtiment, numéroté 11.
6.1.1 Les murs M188, M189 et
M190 (Sd. 46)
À l’extrémité orientale de la tranchée 46 ont été
découverts les fondations de trois murs disposés en
agrafe (fig. 43 et 45). Elles se présentent sous la
forme de lits de blocs de grès décimétriques. Les
parements, s’ils ont existé, ne sont pas conservés.
Aucune trace de mortier n’a été repérée.
L’orientation générale de la structure est sud-
ouest/nord-est.
Seul le mur sud, M189, est connu sur toute sa
longueur, soit 8,95 m. En revanche, sa position, le
long du bord du sondage, nous prive d’une mesure
précise de son épaisseur. Elle est au moins de
65 cm. Les retours de M189, M188 à l’ouest et
M190 à l’est, ont été observés sur toute la largeur
de la tranchée (2 m). Ils se poursuivent vers le nord
et le sud sur des distances indéterminées. Leur
épaisseur est comprise entre 85 et 90 cm.
L’altitude du sommet des blocs est comprise entre
117,82 et 117,99 m NGF.
6.1.2 Les murs M191 et M208
(Sd. 45)
Dans le Sd. 45, deux murs formant l’angle d’un
bâtiment ont été repérés (fig. 44 et 46). Ils
partagent la même orientation que les murs décrits
ci-dessus et le même mode de construction. Ils sont
toutefois un peu mieux conservés et présentent un
parement.
Le mur nord-ouest/sud-est, M191, est parallèle à
M188. Il n’a pas été observé sur toute sa longueur.
Il se poursuit vers l’ouest hors de la zone décapée.
La largeur maximale reconnue est de 78 cm.
M208 constitue le retour de M191 vers le nord. Il
n’est connu que par l’angle qu’il forme avec ce
dernier. M208 se trouve au droit de M190 et tout
incite à penser que ces deux tronçons appartiennent
au même mur.
L’altitude du sommet des blocs de ces
constructions s’échelonne entre 117,98 et 118,15 m
NGF.
6.1.3 Les niveaux associés au
bâtiment 11
À l’intérieur de l’espace défini par les murs M188,
M189 et M190 ont été identifiés deux couches
successives de composition proche (US 46002 et
46006) (fig. 45). Il s’agit de sédiments limono-
argileux brun compacts présentant des inclusions
de tuiles. Ils pourraient s’agir de deux niveaux de
circulation successifs. Le mobilier céramique
découvert permet de fixer le terminus post quem de
ces dépôts en 130.
À l’est de M190 et de M208 ont été reconnues des
couches contenant de très nombreux fragments de
tuiles (US 45001 et 46001). Elles pourraient
correspondre à des remblais ou des niveaux de
circulation extérieurs. Leur terminus post quem est
le même que celui des niveaux intérieurs (vers
130).
6.1.4 Proposition de restitution du
plan du bâtiment 11
Les éléments acquis grâce au Sd. 45 et 46
permettent de proposer l’existence d’un bâtiment
comportant au moins deux espaces distincts
(fig. 47) : le premier, au nord, Esp. 11A, défini par
les murs M188, M189, M190 et un symétrique de
M190 qu’il reste à découvrir ; un second, au sud,
Esp. 11B, délimité par les murs M189, M190/208,
M191 et M188. La surface de l’Esp. 11B serait
d’environ 51,75 m² (6,90 x 7,50 m). L’Esp. 11A
pourrait être analogue et présenté une aire
équivalente. La largeur du bâtiment serait au moins
de 8,95 m sur une longueur supérieure à 11,15 m.
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37
Fig. 42 : plan des vestiges du Sd. 45 et 46.
R A P P O R T A N N U E L 2014
38
Fig. 43 : diagramme stratigraphique du Sd. 46.
Fig. 44 : diagramme stratigraphique du Sd. 45.
Fig. 45 : vue des murs M188, M189 et M190 du bât. 11 (Sd. 46).
Fig. 46 : vue des murs M191 et M208 du bât. 11 (Sd. 45).
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39
Fig. 47 : proposition de plan du bâtiment 11.
Fig. 48 : plan des vestiges du Sd. 44.
R A P P O R T A N N U E L 2014
40
6.2 La zone de rejets métallurgiques
(Sd. 44)
6.2.1 Le rejet métallurgique
À l’ouest du Sd. 44 a été mise au jour une poche de
sédiments gris à noir contenant de nombreux
résidus métallurgiques (F204, US 44001) (fig. 48).
Cette couche a été reconnue sur environ 8 m de
long et sur toute la largeur de la tranchée (2 m). Un
nettoyage de surface mené sur un peu moins de la
moitié de sa superficie a permis de collecter 12 kg
de scories liées majoritairement à des travaux de
post-réduction du fer (épuration et/ou forge) ainsi
que quelques tessons. Malheureusement, les
intempéries n’ont pas permis de pousser plus avant
l’exploration de ce secteur. Il n’est donc pas
possible d’établir l’épaisseur de ce dépôt et nous
n’en connaissons pas l’étendu exact. Il est
seulement possible de préciser deux points : la
densité de vestiges sidérurgiques croît d’ouest et
est ; et les tessons découverts sont datés entre le
milieu du Ier s. et la seconde moitié du II
e s.
6.2.2 Le solin F209
À l’ouest de F204, là où la concentration de scories
est la plus forte, a été reconnu un alignement d’un
peu plus de 2 m de long de blocs de grès quartzite
pluridécimétriques : F209. Les très mauvaises
conditions d’observations n’ont pas permis d’en
réaliser un relevé manuel. Un enregistrement
photogrammétrique autorise cependant de placer
cette fondation hypothétique sur le plan et fournit
des altitudes (fig. 50). Le sommet des blocs atteint
ainsi entre 118,15 et 118,35 m NGF.
L’orientation générale de F209, sud-ouest/nord-est,
est similaire à celle des autres constructions
antiques. Il est tentant d’y voir la fondation du mur
sud du bâtiment qui abritait les activités
métallurgiques dont F204 constitue le rejet. Ce
secteur fera l’objet d’une évaluation en 2015 en
vue d’une fouille extensive en 2016.
6.3 Le bâtiment 12 (Sd. 41 et 42)
Les sondages 41 et 42 ont mis en évidence un
important remblai anthropique composé de
sédiments limoneux brun-gris et de blocs de grès
quartzite auxquels se mêlent des scories de
réduction directe et des fragments de tuiles. Les
fondations de plusieurs murs installés dans ces
remblais ont été repérées à l’extrémité est de la
tranchée 41. Ces dernières pourraient appartenir au
même bâtiment que les niveaux mis au jour plus au
nord dans le Sd. 42. Ces constructions ont été
attribués à une nouvelle structure, numérotée 12.
6.3.1 Le Sd. 42
Le sol de cailloutis 42002
À l’ouest du Sd. 42 a été repéré un niveau de
cailloutis de grès (US 42002) constituant très
certainement les restes d’un niveau de circulation
extérieur (fig. 49, 53 et 55). Son altitude moyenne
est de 119,15 m NGF.
Ce sol se poursuit très certainement vers le sud-
ouest et le nord-est. En revanche, il s’arrête net
vers le nord-ouest selon une ligne orientée sud-
ouest/nord-est. Cette limite franche invite à
restituer ici un effet de paroi liée une construction
qui devait contraindre ce sol. Celle-ci n’a pas
encore été détectée mais respecterait l’orientation
générale des bâtiments antiques et en particulier
celle des murs mis au jour dans la tranchée située
au sud (Sd. 41).
L’empierrement 42005
Immédiatement à l’ouest du sol 42002 a été repéré
un empierrement semi-circulaire (US 42005)
composé de blocs de grès quartzite de grand
module (fig. 51). L’altitude du sommet de ces
blocs est comprise entre 119,10 et 119,20 m NGF.
Fig. 49 : diagramme stratigraphique du Sd. 42.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
41
Fig. 50 : ci-dessus, orthophotographie du solin F209 réalisée par photogrammétrie.
Fig. 51 : ci-contre en haut, photographie de l’empierrement de l’US 42005.
Fig. 52 : ci-contre bas, vue du même empierrement US 42005 et de la couche qui le recouvrait (US 42001).
Fig. 53 : plan des vestiges du Sd. 42.
R A P P O R T A N N U E L 2014
42
Fig. 54 : diagramme stratigraphique du Sd. 41.
Fig. 55 : photographie du cailloutis de l’US 42002
Fig. 56 : ci-dessus à gauche, vue générale de la partie orientale de la tranchée Sd. 41 avec les murs M194, 195, 196 et 198 du bât. 12.
Fig. 57 : ci-contre, photographie du mur M199 du bât. 12 (Sd. 41).
Fig. 58 : ci-dessus, relevés de coupes de F197 (Sd. 41).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
43
Cet empierrement était couvert d’une couche de
fragments de tuiles écrasées et brûlées (US 42004)
puis d’une couche de scories de réduction directe
du minerai de fer pilées et tassées (US 42003)
(fig. 52). Aucun tesson de céramique n’a été mis
au jour au sein de ces niveaux.
La fonction de cet aménagement n’est pas certaine.
Il pourrait avoir servi de support à une construction
ou à un foyer. L’élargissement des sondages serait
nécessaire pour comprendre son intégration à une
structure plus vaste.
6.3.1 Le Sd. 41
Le Sd. 41 a révélé les constructions les mieux
conservées repérées lors de l’évaluation de la rive
orientale du ruisseau de Roullée (fig. 54 et 61). Il
s’agit en particulier d’un ensemble de murs
orthogonaux délimitant plusieurs espaces d’un
même bâtiment.
Les murs M194, M195, M196 et M198
Les murs M194 et M196 sont parallèles et distant
de 3,15 m (fig. 56). Ils ont été observés sur 2,20 m
de long en diagonal de la tranchée 41 mais se
poursuivent en dehors de l’emprise décapée vers le
nord et le sud. Larges de 52 cm en moyenne, ils
sont composés de deux lignes de blocs parementés
liés par une terre sableuse provenant peut-être de la
décomposition complète de mortier de chaux.
M195, perpendiculaire aux précédents, s’appuie
sur les parements de M194 à l’est et M196 au nord,
et correspond à un refend. De même facture que
M194 et M196, il présente une largeur de 45 cm
pour une longueur de 3,15 m.
M198 est situé au droit de M195 et s’appuie à l’est
sur le parement occidental de M196. Sa largeur
comme sa longueur ne sont pas déterminées.
L’altitude d’arase des blocs de ces murs est
comprise entre 119,25 et 119,30 m NGF.
Les sondages menés au nord et au sud de M195
montrent que ces constructions sont conservées sur
une unique assise de blocs équarris de 15 à 20 cm
d’épaisseur. Ils délimitent cependant des sédiments
différents correspondant sans doute à des remblais
de sol. Les fondations ne seraient donc pas
installées dans des tranchées mais posées au sol
puis ennoyées dans des remblais, comme c’est le
cas pour les bâtiments sur solins du site (1 et 6).
Le mur M199
M199 est parallèle à M196 et se trouve à environ
5,45 m à l’ouest de celui-ci (fig. 57 et 61). Il
constitue très certainement le mur pignon
occidental de l’édifice 12. Il est construit sur le
même principe que les précédents. Large de 52 à
54 cm, il a été observé sur environ 2,20 m mais se
poursuit de part et d’autre de la tranchée 41.
L’altitude la plus haute de ses blocs est de
119,36 m NGF.
La tranchée F197
À l’extrémité orientale du Sd. 41 a été reconnu un
creusement linéaire comblé de mortier jaune, de
cailloux et blocs de grès, numéroté F197 (fig. 58 à
61). Afin de mieux observer ce fait, une extension
a été réalisée portant la largeur du sondage à
3,40 m sur les 6 derniers mètres.
F197 a été reconnu sur 5,60 m de long mais se
continue hors emprise vers le sud-ouest et le nord-
est. Le creusement est large de 54 cm pour une
profondeur maximale conservée de 18 cm (fig. 58).
Cette tranchée est perpendiculaire aux murs M194,
M196 et M199 et correspond sans doute à la
fondation du mur pignon sud-est du bâtiment 12.
Un sondage menée sur une section d’environ 1 m
montre un comblement homogène mais aussi le
dépôt sur le côté sud d’une couche de fragments de
tuiles. Celles-ci buttent sur la limite sud de la
tranchée (fig. 60), confirmant l’effet de paroi laissé
par le mur qui reposait sur F197. Ces tuiles
proviennent très probablement de la destruction du
bâtiment.
M197 est également parallèle à la limite nord-ouest
du sol de cailloutis repéré dans la tranchée 42
(US 42002). Ce dernier pourrait marquer
l’extrémité septentrionale de l’espace nord-est de
l’édifice 12.
R A P P O R T A N N U E L 2014
44
Fig. 59 : vue de détail du sondage mené dans la tranchée de fondation F197. On voit à droite du cliché les tuiles (US 41011) déposés le long de la construction que devait supporter F197 et en coupe les pierres constituant la fondation elle-même.
Fig. 60 : ci-contre, photographie d’ensemble de la tranchée F197.
Fig. 61 : plan des vestiges du Sd. 41.
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45
Fig. 62 : proposition de plan du bâtiment 12.
Fig. 63 : photographie du niveau de dalles de schistes observés dans le Sd. 43 (US 43001).
Fig. 64 : vue du niveau de tuiles US 43006.
R A P P O R T A N N U E L 2014
46
Les niveaux associés au bâtiment 12
Le bâtiment 12 est installé sur un remblai massif,
observé dans les tranchées 41 à 43 sur une
longueur de 20 à 30 m, soit une surface de
1 000 m² (US 41006 et 41016). Il s’agit de
sédiment limoneux gris liant des blocs de grès
quartzite de grandes dimensions ainsi que des
fragments de tuiles et des scories. Faute de temps,
ces niveaux n’ont pas été sondés dans le cadre de
l’évaluation menée cette année.
À l’intérieur du bâtiment 12, les fondations de
murs séparent des niveaux de remblais de
composition différente (US 41001, 41005, 41014
et 41015 : fig. 54 et 56). Les scories de réduction
directe de minerai de fer sont toutefois
omniprésentes, comme les fragments de TCA.
Seuls deux tessons de céramique antique ont pu
être mis au jour dans le Sd. 41.
Restitution du plan du bâtiment 12
Les découvertes des sondages 41 et 42 permettent
de restituer un bâtiment carré d’environ 17 m de
côté divisé en au moins 5 espaces distincts
(fig. 62). Aucun n’a été perçu de manière complète
dans l’emprise des tranchées et les surfaces
reportées dans le tableau de la figure 66 restent
donc hypothétiques.
Tous ces espaces n’étaient pas forcément couverts.
Le mode de fondation des murs ainsi que la nature
du sol de l’Esp. 12C, au nord-est de l’édifice,
invitent à y voir une cour délimitée par des murs
bas et pourvue d’un sol de cailloutis (US 42002).
6.4 Les autres faits (Sd. 43)
La tranchée 43 a permis d’observer des niveaux
archéologiques sous forme de remblais (fig. 65).
Ces niveaux, concentrés dans la partie orientale du
sondage, n’ont pas pu être fermement associés à
une structure.
Le décapage a été arrêté à l’apparition de dalles de
schistes (US 43001) (fig. 63). Cette roche étant
exogène, elle a été considérée comme un indice
anthropique. Le nettoyage manuel a révélé la
présence de plusieurs niveaux superposés de
fragments de schistes (US 43004, F202) et de
tuiles (US 43006) (fig. 64). Toutefois, aucune
structuration n’a été décelée.
À l’ouest du Sd. 43 a été repérée une légère
dépression comblée de scories de réduction directe
(F203, US 43003). Celle-ci a été sondée par
moitié. Les conditions climatiques n’en ont pas
permis un relevé optimal.
Ces éléments indiquent la continuité d’occupation
entre les bâtiments de la cour des communs. Ils
pourraient pointer la présence d’autres
constructions ou d’installations annexes dont
l’existence devra être vérifiée lors des prochaines
campagnes.
Fig. 65 : diagramme stratigraphique du Sd. 43.
Espace Longueur
(en m)
Largeur
(en m)
Surface
(en m²)
12A 13,40 5,45 73,03
12B 13,40 3,15 42,21
12C 16,00 6,80 108,80
12D 3,15 2,05 6,46
12E 5,50 2,05 11,28
Total 241,77
Fig. 66 : tableau des mesures observées (en gras) et restituées (en italique) des espaces du bât. 12.
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47
7 Études mobilières
7.1 La céramique (hors TCA)
Anthony LEDAUPHIN
7.1.1 Introduction
La campagne de fouille 2014 de la villa de
Roullée/La Selle a permis d'exhumer un lot de
1715 NR (nombre de restes) pour 202 NMI
(Nombre minimum d'individus) en céramique.
L'état de conservation est conforme à ce qui a déjà
été observé sur ce site : les poteries récoltées dans
la pars urbana ont des traitements de surfaces
conservés et des pâtes lisibles tandis que les
éléments issus des tranchées effectuées sur la pars
rustica portent de plus lourds stigmates de leur
séjour dans le sous-sol.
La chronologie de la céramique antique s'étale
entre les milieux des Ier et III
e siècles de n. è. Déjà
observés à plusieurs reprises, les contextes les plus
prolifiques datent de la fin du Ier. Des contextes
homogènes de la fin du IIe et du III
e siècle sont
également répertoriés et constituent une nouveauté
sur le site.
La céramique est ici présentée par sondage puis
chronologiquement par US. L’organisation des
paragraphes s’articule autour des catégories : les
amphores de grand commerce précèdent la
céramique fine et la céramique commune. À
l’intérieur des catégories, les poteries sont
généralement abordées des morphologies les plus
ouvertes aux plus fermées.
7.1.2 Sondage 38
US 38009-38010
La fouille des US 38009 et 38010 est la suite du
groupe d'US assimilé à un dépotoir et fouillé
durant la campagne 2012 (Ledauphin in Sarreste
2013a, p. 71-73) (fig. 67 à 69). Ce contexte
comptant déjà plus de 700 NR en céramique a
donc été complété par un lot légèrement supérieur.
Hormis pour le NMI des sigillées, dont la
surestimation doit être conséquente à la
multiplication des US en 2012, la répartition entre
les catégories est sensiblement identique. La
chronologie est également concordante.
Le corpus des amphores du grand commerce est
uniquement composé de tessons de panse de
production de Narbonnaise. Ces conteneurs à vin
sont référencés à partir de 40 de n. è.
La majorité de la céramique fine appartient à la
catégorie des céramiques sigillées. Les productions
de La Graufesenque sont les plus représentées avec
59 NR pour 10 NMI tandis que les vases provenant
du centre de la Gaule ne comportent que 5 NR
pour 1 NMI. Le répertoire de l'officine méridionale
s'articule autour de plats Drag. 18/31 et 22, de
coupelles Drag. 27 et de coupes à décors à la
barbotine Drag. 35/36 ou à décors moulés
Drag. 29b et Drag. 37. Le seul élément identifiable
produit dans le Centre est une coupelle Drag. 35.
Le terminus post quem le plus récent de ces
éléments est 70 de n. è. (Brulet et al. 2010).
Parmi l'inventaire du reste de la céramique fine se
distinguent deux gobelets à paroi fine de forme
Lez. 331 produits dans le centre de la Gaule entre
les années 60/120 de n. è. (fig. 67, n° 2 et 3). L'un
possède un engobe noir et l'autre rougeâtre, les
deux sont décorés d'épingles et de lunules réalisées
à la barbotine. Dans la même catégorie de
production, se trouve une marmite tripode
miniature de forme Lez. 340 (fig. 67, n°1) à décors
sablés qui a pu être utilisée pour
présenter/consommer des aliments ou peut être
comme élément de dînette.
Le catalogue de la céramique fine est complété par
la vaisselle en terra nigra comptant pour 23 NR et
2 NMI. L'élément le mieux conservé est une
coupelle Menez 117a (fig. 67, n°4) appartenant au
répertoire tardif de cette catégorie (40-120 de n. è.)
(Menez 1985).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
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Fig. 68 : céramique des US 38009 et 38010, commune sombre et non tournée.
R A P P O R T A N N U E L 2014
50
Catégorie NR NR% NMI bords NMI bords%
Amp1 32 4.22 0 0
Total Amphore 32 4.22 0 0
SIG-SG 59 7.78 10 12.05
SIG-CG 5 0.66 1 1.20
FL 2 0.26 0 0
PF1a 5 0.66 2 2.41
PF1b 13 1.72 1 1.20
TN 23 3.03 2 2.41
Total fine 107 14.12 16 19.28
CC2a 114 15.04 2 2.41
CC2b 21 2.77 4 4.82
CC2c 5 0.66 0 0
CC2e 3 0.40 0 0
CC2f 3 0.40 1 1.20
CC3b 17 2.24 1 1.20
CC4a 69 9.10 2 2.41
CC4b 20 2.64 0 0
CC5 7 0.92 2 2.41
CC6 2 0.26 0 0
CS1 14 1.85 0 0
CS2a 10 1.32 1 1.20
CS2b 161 21.24 16 19.28
CS3a 75 9.89 5 6.02
CS3b 20 2.64 6 7.23
CS3c 54 7.12 10 12.05
CNT 6 0.79 4 4.82
Total Céramique
commune
601 79.29 54 65.06
IND 18 2.37 3 3.61
TOTAL 758 83
Fig. 69 : tableau de comptage céramique des US 38009 et 38010 (développement des catégories en annexe 2, fig. 99 à 101).
Le catalogue de la céramique commune claire
sableuse est composé de tessons de panse de
cruches très fragmentaires, dont un bord en
corniche moulurée LM 6.200 est conservé (fig. 67,
n°6) (Le Boulaire 2013). Dans cette même
catégorie, mais avec un engobe orange micacé est
répertorié un gobelet à lèvre pincée (fig. 67, n°5).
Plusieurs couvercles à revêtement micacé sont
également présents (fig. 67, n°7).
La plupart des tessons en céramique commune
brune du Val de Loire appartiennent à des
amphores. Deux bords identifiés appartiennent à
des Gauloise 5 (fig. 67, n°8 et 9), dont l'apparition
se situent vers 60 de n. è. (Barthélémy-Sylvand
et al. 2005) Certains tessons possèdent des
graffites, mais aucun n'est conservé entièrement
(fig. 67, n°10). La qualité de l'écriture laisse penser
que le ou les auteurs possédaient une bonne
instruction (Information orale, Gérard Guillier
Inrap GO).
La céramique commune claire grossière
correspond à 17 NR dont un pot à lèvre simple
(fig. 67, n°11). Un plat et un couvercle sont
répertoriés avec un engobe rouge interne. Des
éléments de mortiers concluent le corpus de la
céramique commune claire.
Deux grandes catégories dominent l'inventaire de
la céramique commune sombre : les pâtes semi-
fines à inclusions de glauconie et les pâtes
grossières.
La céramique sombre semi-fine à pâte
glauconieuse a déjà été identifiée lors des
précédentes campagnes comme une des
composantes majeures du répertoire céramique de
la villa de Roullée/La Selle. Elle est façonnée dans
une matrice rouge ou grise et imite les formes des
catégories classiques de la vaisselle de table. La
famille la plus imitée est la terra nigra, des plats
Menez 7/16 (fig. 68, n°1) et 40 (fig. 68, n°2 et 3),
des coupes Menez 103 (fig. 68, n°5) et 117 ainsi
qu'une probable bouteille Menez 151 (fig. 68, n°6)
sont identifiés dans ce contexte. Dans une moindre
mesure, le répertoire de la céramique sigillée est
également emprunté avec ici une coupe à panse
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51
bilobée Drag. 27c (fig. 68, n°4), forme inédite sur
le site dans ce groupe technique. Ces éléments
s'inscrivent pour la majorité dans la seconde moitié
du Ier siècle de n. è.
Les céramiques communes sombres à pâte
grossière sont le plus fréquemment revêtues d'un
engobe micacé. Il s'agit de poteries dédiées à la
cuisson des aliments avec, notamment, une
marmite à lèvre cannelée (fig. 68, n°8) mais surtout
de nombreux pots (fig. 68, n°9 et 10) dont la
morphologie varie peu. Parmi les quelques
éléments dépourvus de revêtement une jatte à
profil en esse et lèvre pincée (fig. 68, n°7) a pu
également servir à cuire les aliments mais aussi à
les stocker.
La part des céramiques non tournées est
anecdotique dans ce contexte. Il s'agit surtout de
vaisselle de cuisson. Des marmites (fig. 68, n°11)
et des couvercles en composent le répertoire
morphologique.
Les données récoltées lors de la campagne 2014
sont concordantes avec les informations issues de
la fouille 2012. Les catégories sont identiques et
présentes dans des proportions proches. Les
éléments les plus récents, coupes Drag. 35/36, 37,
les parois fines de Lezoux sont similaires et
confortent le terminus post quem de 70 qui avait
été proposé. L’absence de céramique sigillée du
service C et des productions du Centre Ouest
consolident également le terminus ante quem de 90
de n. è. Si les traits généraux, comme la
composition des catégories utilitaires et
l'homogénéité, de cet ensemble font penser à un
dépotoir, la fragmentation reste importante pour un
contexte de ce type.
7.1.3 Sondage 39
US 39005
La fouille de l'US 39005 a permis d’exhumer 205
NR dont 20 NMI de céramique. Le lot est
homogène et comporte des éléments bien
conservés.
Les amphores de grand commerce sont uniquement
représentées par des tessons de panses en
provenance de Narbonnaise. Ces conteneurs à vin
apparaissent dès 40 de n. è.
La céramique sigillée domine le corpus de la
céramique fine. Les productions de La
Graufesenque sont les mieux représentées avec 16
NR et 4 NMI. Les formes identifiables sont à
décors moulés. Il s'agit d'une coupe carénée
Drag. 29b (fig. 71, n°1) datant des années 60/90,
d'une coupe hémisphérique Drag. 37 des années
70/100 (fig. 71, n°3) ainsi qu'une forme plus rare :
une tasse Knorr 78 des années 70/100 de n. è.
(fig. 71, n°2). La coupe Drag. 37 recolle avec un
élément découvert lors de la campagne 2012 (inv.
29207.17) et portant une estampille intradécorative
[C]RVCVRO du potier Crucuro. Cette signature
est ici combinée à un groupe érotique Oswald A et
à un taureau Oswald 1884, associations déjà
connues par ailleurs (Oswald 1936-1937, pl. 90, pl.
76, légende fig. A p. 152 et 1884 p. 122).
La terra nigra est la seule autre catégorie de
céramique fine de cette US. L'unique forme
identifiée est une coupe carénée Menez 108/110
datant des années 20/120 de n. è.
La céramique commune claire à pâte sableuse
possède une cinquantaine de restes, mais un seul
bord est conservé. Il s'agit d'une cruche LM 6.200a
datant des années 40/150 de n. è. La céramique
commune brune ligérienne se distingue par la
présence de trois bords d'amphores Gauloise 5
(fig. 71, n°5 et 6) dont l'apparition se situe vers 70
de n. è. Ce corpus est complété par un mortier à
collerette qui se singularise par la présence d'une
estampille partiellement conservée : REG[ENVSF]
(fig. 71, n°4). Cette signature est connue dans
d'autres sites du département, comme la domus des
Halles au Mans où elle a été retrouvée dans un
contexte daté des années 70-110 (Le Boulaire 2013
forme LM 7.101, US 3414). Ce potier est affilié à
l'atelier de Coulanges (Yonne) (Pasquet 1996, fig.
10 p.107).
Les imitations de terra nigra à pâte semi fine
dominent la composition du lot de la céramique
commune sombre. En pâte dépourvue de glauconie
sont répertoriées des coupes Menez 96, 108/110 et
117c (fig. 71, n°7). Les pâtes locales à glauconie
comptent pour 27 restes mais seulement un bord,
une coupe Menez 40. Le reste de l'inventaire de la
commune sombre s'articule autour de la vaisselle
R A P P O R T A N N U E L 2014
52
Catégorie NR NR% NMI bords NMI bords%
Amp1 17 7.56 0 0
Total Amphore 17 7.56 0 0
SIG-SG 1 0.44 0 0
SIG-CG 9 7.20 4 13.79
Total fine 10 4.44 4 13.79
CC2a 67 29.78 1 3.45
CC3b 2 0.89 0 0
CC4a 1 0.44 0 0
CC6a 8 3.56 3 10.34
CS1 13 5.78 1 3.45
CS2a 3 1.33 0 0
CS2b 11 4.89 3 10.34
CS3a 1 0.44 1 3.45
CS8 44 19.56 11 37.93
CS11 19 8.44 3 10.34
CNT 1 0.44 1 3.45
Total Céramique commune 170 75.56 24 82.76
IND 28 12.44 1 3.45
TOTAL 225 29
Fig. 70 : tableau de comptage céramique de l’US 39007.
dédiée à la cuisson des aliments : un pot en
céramique sombre brute et deux autres à pâte
grossière.
Un dernier élément, dont la catégorie n'a pas pu
être déterminée, vient clore l'étude de la céramique
de cette US. Il s'agit d'un gobelet avec une petite
lèvre évasée à renflement interne dont la panse est
ornée de plusieurs moulurations (fig. 71, n°8). Ce
vase est proche de la morphologie NPR 50 (Denat
et al. 2014).
Le faciès de la céramique de l'US 39005 est
homogène et riche avec la présence notable de
profils presque complets et deux estampilles.
L'association de la coupe Drag.37 portant la
marque du décorateur Crucuro, de la tasse Knorr
78 et du mortier du potier Regenus converge vers
une datation de la fin du Ier siècle : 70/100 de n. è.
La composition du lot est très proche de celui du
"dépotoir" du sondage 38. La céramique de ces
deux contextes est contemporaine.
US 39007
La fouille de l'US 39007 a permis la découverte
d'un lot céramique comptant pour 225 NR et 29
NMI (fig. 70 et 72). Le lot se distingue par son
homogénéité, la présence de plusieurs formes bien
conservées, mais surtout par sa datation.
Des tessons de panses d'amphores vinaires de
Narbonnaise sont les seuls témoins amphoriques de
ce contexte.
La sigillée est l'unique composante du corpus de la
céramique fine. Avec 9 NR et 4 NMI, l'essentiel du
lot est composé de production du centre de la
Gaule. Les formes identifiées sont un plat Walt.
79/80 datant des années 170/240 de n. è. (fig. 72,
n°1) et de trois coupes Drag. 37 dont deux datant
des années 140/210 et 170/240 (fig. 72, n°3 et 4) et
un dernier, mieux conservé, avec un décor de
Ivllinus datant des années 180/200 (fig. 72, n°2)
(Stanfield, Simpson 1958, p. 220-223 et pl. 125-
127 ; Rogers 1999, p. 149-151 et pl. 57-58).
La céramique commune claire sableuse compte de
nombreux tessons mais un seul bord, une cruche à
lèvre en capuchon. Trois mortiers sont également
répertoriés (fig. 72, n°5 et 6). La râpe remonte
jusqu'à la lèvre et trahit une datation de la fin du IIe
ou du IIIe siècle de n. è. Les autres catégories de la
céramique commune cuite en mode A sont
anecdotiques.
Hormis quelques pots à pâtes grossières, la
céramique commune sombre est dominée par les
productions à pâte kaolinitique, notamment, de
l'atelier de La Bosse. Cet atelier de potiers, se
situant à une quarantaine de kilomètres au nord-est
du Mans, entame sa production aux alentours de
160 de n. è. Les vases tournés dans cet atelier sont
majoritairement cuits en mode B, l'argile utilisée
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
53
est kaolinitique et les surfaces bleutées. 19 NR
dont 3 NMI répondent ici à ces caractéristiques
techniques. Il s'agit d'une forme basse (plat ou
marmite), d'une marmite tripode à baguette courte
(fig. 72, n°7) et d'un pot à lèvre en corniche
Guillier 606/607 (Guillier 1997). Ils sont associés à
d'autres vases à pâte kaolinitique dont la filiation à
l'atelier bosséen ne peut pas être établie avec
certitude, mais partageant le même répertoire
morphologique. Ces sont des plats, des marmites,
une grande jatte à profil en esse (fig. 72, n°8), un
pot à lèvre en bec d'aigle (fig. 72, n°9), un pot à
lèvre horizontale et rectangulaire (fig. 72, n°10)
ainsi que des pots à lèvre en corniche, notamment,
dans leur forme tardive du IIIe siècle (fig. 72, n°11
et 12). Les formes les plus récentes de ces éléments
appartiennent au répertoire de la première moitié
du IIIe siècle de n. è.
Un dernier élément, un pot (?) en céramique non
tournée avec une lèvre pincée, est à signaler
(fig. 72, n°13). Ce vase se distingue par un graffite
partiellement conservé et dont seule la lecture de la
première lettre, un "E", semble certaine.
Le canal avait déjà, lors de la campagne 2013
permis d'avoir une première idée de la céramique
de la fin du IIe et du III
e siècle sur la villa, mais ce
contexte se caractérisait par une grande
hétérogénéité et une part de mobilier en position
résiduelle notable probablement conséquente à une
longue et lente accumulation. L'US 39007 est le
premier lot tardif, relativement conséquent, et
homogène du site. Les éléments les plus récents
sont les pots à lèvre en corniche, le pot à lèvre en
bec d'aigle et la jatte à profil en esse qui
appartiennent au répertoire de la première moitié
du IIIe siècle de n. è. La marmite à baguette courte,
apparaissant dès la fin du IIe mais prenant une
place importante surtout au IIIe siècle, est un indice
concordant. La sigillée appartient au répertoire de
la fin du IIe et du début du III
e siècle. Les éléments
typiques du IIIe siècle de cette catégorie, gobelet
Déchelette 72 ou mortier Drag. 45, sont en
revanche absents. Ces données permettent
d'avancer une datation de la première moitié du IIIe
siècle de n. è.
La domination des pâtes kaolinitiques est
manifeste dans ce contexte. Les céramiques semi-
fines à inclusions de glauconie sont en revanche
quasiment absentes alors qu'elles sont une
composante essentielle des contextes de la fin du
Ier
s. Les productions du Val de Loire sont
également rares. La répartition CG/SG pour les
centres de production de la céramique sigillée s'est
inversée, ce phénomène est identifié à grande
échelle à cette période.
7.1.4 Les sondages 41 à 46
Sondage 41
Seul deux tessons du sondage 41 peuvent être
rattachés à l'antiquité sans précision de datation.
Ces deux tessons appartiennent au même vase,
probablement un pot à cuire, et sont réalisés dans
une pâte grossière.
Sondage 42
Aucun indice en céramique antique n'a été identifié
dans ce sondage.
Sondage 43
Une quinzaine de restes en céramique ont été
exhumés du sondage 43. Ces éléments datent du Ier
et IIe siècle de n. è. Deux cruches de la seconde
moitié du Ier ou de la première moitié du II
e sont,
notamment, associées à un tesson en sigillée
produit dans une officine du centre de la Gaule et
correspondant aux caractéristiques techniques de la
phase 5 (100/140 de n. è.) de l'atelier de Lezoux.
Sondage 44
Une vingtaine de restes sont inventoriés dans le
sondage 44. La fourchette chronologique
concernée est identique à celle observée dans le
sondage 43 : Ier et II
e siècle. Ainsi, des céramiques
sigillées du centre et du sud de la Gaule datant des
années 60/120 de n. è. sont associés à des
productions à pâtes kaolinitiques, notamment de
l'atelier de La Bosse, de la seconde moitié du IIe
siècle.
Sondage 45
Le seul élément en céramique antique issu du
sondage 45 est un pot ou gobelet en céramique
commune sombre semi-fine. La pâte est rougeâtre
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
55
Fig. 72 : céramique gallo-romaine, US 39007.
R A P P O R T A N N U E L 2014
56
et possède de nombreuses inclusions de glauconie.
Cet élément peut être rattaché au Ier siècle de n. è.
Sondage 46
Quatre restes de céramique antique ont été
exhumés du sondage 46. Ces éléments datent du Ier
siècle comme un tesson en terra nigra ou du IIe
comme des tessons à pâte kaolinitique.
7.1.5 Conclusion
La campagne 2014 a permis de préciser la
connaissance, déjà bien documentée, sur les
contextes de la fin du Ier siècle de la villa de
Roullée/La Selle. Les données récoltées viennent
conforter les datations et les traits déjà mis en
évidence pour cet horizon. L'importance de ces
contextes est peut-être un indice d'une période
faste pour la villa.
La fouille a également permis de mettre en
évidence un premier contexte relativement
conséquent et homogène se situant vers la fin de
l'occupation antique du site avec l'US 39007 datée
de la première moitié du IIIe siècle, les éléments les
plus tardifs, récoltés dans le canal en 2013,
appartenant à la seconde moitié du IIIe siècle. Le
hiatus d'un siècle, qui sépare ce contexte de ceux
de la fin du Ier s., ne permet pas une vision très
précise mais quelques évolutions de la céramique
sont tout de même perceptibles. En effet, l'US
39007 est dépourvue de deux composantes
majeures des niveaux de la fin du Ier : les
productions locales à pâtes à inclusions de
glauconie et les céramiques à pâte brune associées
à l'axe ligérien. Les pâtes grossières sont également
plus rares. Ces productions sont remplacées
numériquement par les céramiques à pâte
kaolinitique, notamment celles de l'atelier de La
Bosse dont l'influence morphologique se situe
plutôt vers le bassin parisien. En effet, le répertoire
de l'officine sarthoise trouve de nombreux points
de comparaison avec l'atelier de La Boissière-
École (Yvelines). Ce report de l'influence
ligérienne vers celle du Bassin parisien a déjà été
constaté au IIe siècle au Mans (Le Boulaire et al.
2014). Dans une dynamique à plus large échelle, la
céramique sigillée voit la prédominance des vases
de La Graufesenque être remplacé par un
monopole des productions du centre de la Gaule.
Une lecture plus franche pourra être menée sur ces
évolutions si des contextes du IIe siècle de n. è.
homogènes, en particulier de la première moitié,
sont mis au jour lors des prochaines campagnes.
Ces éléments ne sont pour l'instant connus qu'en
position résiduelle.
7.2 La bague en or
Sonia BOUTIER et Christophe LOISEAU
H. ext. : 16,96 mm ; H. int. : 15,66 mm ; L. ext :
17,96 mm ; L. int. : 16,68 mm ; décor incisé : H. :
5,4 mm ; L. : 1,99 mm ; Poids : 1 g.
La bague 38009.005 est une bague
monométallique, en or, sans incrustation (fig. 73 et
74). Elle dispose d’un tour rond et d’un contour
continu. Le profil est faiblement concave et révèle
des épaules légèrement convexes. La section, fine
et rectangulaire, offre un élargissement oval peu
développée (6,7 mm de long et 3,37 mm de large)
sur lequel est conservée la trace d’un décor
finement incisé. Apparentée à la forme 2g de la
typologie établie par Hélène Guiraud (1989, p.
185), ces bagues en or sont plus spécifiquement
retrouvées en Gaule Lyonnaise et en Germanie
supérieure. Bien que ce type ait largement été
diffusé à partir de la fin du Ier siècle av. J.-C.
jusqu’à la fin du IIIe siècle ap. J.-C, on note
toutefois des périodes d’emploi plus importantes
au milieu du Ier siècle ap. J.-C et au milieu du III
e
siècle ap. J.-C. (Guiraud 1989, p. 203). La
découverte de la bague 38009.005 dans un remblai
extérieur du bâtiment 6 daté de la seconde moitié
du Ier siècle pourrait correspondre au premier pic
d’utilisation de ce type de bague.
Le décor incisé sur le dessus de la bague
38009.005 correspond à un motif végétal composé
d'une rangée de 5 ou 6 feuilles séparées par une
branche centrale. Ce type de décor rappelle la
forme des palmes, des rameaux ou d'une branche
de laurier. La palme est l’attribut caractéristique de
la déesse de la Victoire depuis qu’elle a été
introduite comme récompense aux jeux de Rome
en 293 av. J.-C1.
1 Tite-Live, Histoire romaine, livre X. « Pour la première fois,
les citoyens qui avaient reçu une couronne militaire assistèrent
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
57
Associée par Rome à la gloire de ses armes, par les
derniers généraux de la République au succès de
leurs ambitions puis par Auguste à la fondation de
l'Empire, la déesse de la Victoire est une divinité
presque exclusivement militaire. Sa représentation
ou son évocation sont à mettre en relation avec la
victoire impériale ou le triomphe de l’Empire. Plus
largement, l’allégorie de la Victoire est invoquée
pour le succès des ambitions personnelles ou
encore, par les femmes, pour le salut d’un de ses
hommes (père, frère, mari, fils) parti à la guerre
(Darembert, Saglio 1919, p. 842).
Deux bagues jointives en or, similaires à
l'exemplaire découvert dans la villa de Roullée/La
Selle sont conservées au Musée Rolin à Autun
(provenance inconnue) (inv. S.E O.R. 7 ; Autun…
1987, p. 184-185, n°342 ; Besson 2010, p. 325 ;
artefact BAG-4133) (fig. 75). Deux autres anneaux
en or portant des décors incisés de palme sont
signalés sur un site de détection archéologique2,
malheureusement sans contexte ni datation (fig.
76).
Le choix du matériau, du motif ainsi que les faibles
proportions de la bague 38009.005 laissent à
penser qu’elle aurait pu appartenir à une femme
qui, par le biais de sa bague, implorait la déesse
Victoire pour le salut d’un être cher.
Fig. 73 : photographie de la bague en or mis au jour dans les remblais extérieurs aux solins du bâtiment 6 dans le Sd. 38 (38009.005).
couronnés aux jeux Romains. Et pour la première fois, suivant
un usage grec, on donna des palmes aux vainqueurs. » 2 http://www.la-detection.com/dp/message-79841.htm et
http://www.la-detection.com/dp/message-18427.htm
Fig. 74 : dessin de la bague en or 38009.005.
Fig. 75 : photographies de l’exemplaire double conservé au Musée Rolin à Autun (d’après Besson 2010, p. 325, fig. 4).
Fig. 76 : bague en or de même type que celle de Roullée/La Selle découverte par détection illicite, sans contexte ni datation.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
59
3E PARTIE : SYNTHESE DES ACQUIS DE LA CAMPAGNE 2014
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61
8 Synthèse et mise en perspective
8.1 Mise à jour du phasage de la partie
occidentale de la résidence
Les Sd. 38 et 39 ont permis à la fois de compléter
le plan de la partie occidentale de la résidence mais
aussi d’en préciser la chronologie de construction.
Le phasage proposé à l’issue de la campagne 2013
peut ainsi être simplifié (fig. 77).
L’existence de la phase 1, correspondant à des
remblais sur lesquels reposent des foyers, a été
confortée cette année. Même s’il n’est pas possible
de définir clairement la nature de cette occupation,
on peut supposer qu’elle est rattachable à un état
du milieu du Ier s. et peut-être liée à une
construction totalement effacée par les installations
ultérieures.
Pour la suite, la proposition d’une construction
successive des édifices 6 et 9 ne peut être
totalement repoussée bien que plusieurs arguments
laissent entendre que les maçonneries du bâtiment
9 ont été construites peu de temps après les solins
qu’elles entourent. Les phases 2 et 3 sont donc
conservées même si leur existence n’est pas
assurée. L’hypothèse d’une construction synchrone
des bâtiments 6 et 9 entrainerait la fusion de ces
deux phases en une seule attribuable de manière
large à la seconde moitié du Ier s.
Quoiqu’il en soit, il est possible de réviser le plan
de l’ouest de la pars urbana à la fin du Ier s (fig.
78). Celui-ci pose encore de nombreuses questions,
notamment sur la vocation des maçonneries
cernant le bâtiment 6 et limitant des remblais
riches en rejets domestiques de la seconde moitié
du Ier s. Plusieurs hypothèses peuvent être
proposées : murs bahuts servant de support à une
galerie ouverte, murs de terrasse contenant les
remblais d’installation du bâtiment 6, murs
principaux limitant un couloir périphérique
desservant les espaces domestiques par l’extérieur
etc.
Plusieurs villae de Grande Bretagne et de Belgique
montrent des aménagements périphériques
entourant tout ou partie de la résidence, mais aucun
n’est strictement similaire à celui mis en évidence
à Mont-Saint-Jean (planches de comparaisons dans
Neal 1974, p. 59 et Traw et al. 2009, p. 56 et 58).
Un travail de recherche de comparaisons reste à
faire pour trouver des parallèles à cette disposition.
Cette démarche s’accompagnera d’une réflexion
menée conjointement avec Sophie Girardot,
architecte spécialisée en archéologie, afin de
proposer des restitutions des élévations que
pouvaient accueillir les fondations exhumées.
Les constatations effectuées cette année ont permis
de conclure que l’édification de la galerie de
liaison (bât. 8) intervient après celle du bâtiment 3.
La coexistence des édifices 6/9 et 8, proposée
précédemment, n’a donc pas eu lieu. Il est
vraisemblable que la destruction du bâtiment 6/9
soit immédiatement suivie de la construction du
bâtiment 3. Celle-ci pourrait être contemporaine de
la reconstruction du pavillon central, entraînant le
remplacement de l’édifice 7 par le 4. Ce
remaniement majeur devient la phase 4 du nouveau
phasage. Il serait intervenu dans le courant de la
première moitié du IIe s., probablement dès le
premier quart.
Il est possible que les ajouts faits à cet état :
vestibule et galerie au nord (phase 5), pièce à
abside au sud (phase 6), relèvent d’autres temps de
la construction. Toutefois, si la différence de mise
en œuvre est attestée, le délai entre les chantiers ne
peut être précisé. Ils pourraient s’étaler dans le
courant du IIe s.
Ici aussi, malgré les difficultés à fixer précisément
les étapes de construction, il est possible de
proposer un plan d’ensemble de la partie
occidentale de la résidence à la fin du IIe s. (fig.
79). Ce plan peut être rapproché de la pars urbana
à pavillons multiples reliés par des passages
protégés, telle celle du Lodo à Arradon (Morbihan)
(Fréminville 1857).
R A P P O R T A N N U E L 2014
62
Fig. 77 : proposition de phasage des états de construction de l’ouest de la résidence de la villa de Roullée/La Selle à l’issue de la campagne 2014. L’existence de toutes les phases n’est pas assurée.
8.2 Délimitation de l’emprise de la villa et
définition de son plan
8.2.1 Mise au jour de l’aile
orientale de la cour des
communs
L’évaluation de la rive droite du ruisseau de
Roullée s’est avérée positive et a permis la
localisation d’au moins deux bâtiments inédits,
numérotés 11 au nord et 12 au sud (fig. 78). Ces
nouvelles constructions constituent les pendants
des édifices 1 et 2 fouillés de 2009 à 2011 mais
n’en sont pas les exactes symétriques. Elles
diffèrent d’ailleurs de ces derniers par leur mode
de construction et par leurs dimensions. En effet,
seul l’hypothétique bâtiment de forge pourrait être
fondé sur des solins de blocs de grès quartzite.
Contrairement au bâtiment 1, les fondations du
bât. 11 sont parementées et liées à la terre ou avec
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
63
un mortier de chaux à présent totalement disparu.
La largeur de ces soubassements, 75 cm, est
également plus importante que celles reconnues
pour les autres annexes. En revanche, les murs de
l’édifice 12 ne font que 45 à 52 cm, dimensions
proches de ceux du bâtiment 2. Les édifices
orientaux de la pars rustica semblent également
beaucoup plus vastes que leurs symétriques
occidentaux. Cette impression reste à vérifier par la
fouille mais le bâtiment 12 pourrait, par exemple,
couvrir 290 m² soit près du double des bâtiments
agricoles exhumés les années passées. Ces vastes
constructions doivent également avoir abrité des
activités différentes de leurs homologues. En effet,
contrairement au bâtiment 1, les sondages menés
cette année n’ont livré que peu ou pas de
céramique, invitant à rejeter une vocation
domestique. L’absence de mobilier et les grandes
dimensions incitent à interpréter ces édifices
comme des annexes vouées aux activités agro-
pastorales et peut-être plus précisément à la
stabulation. La validation de cette hypothèse sera
au cœur des campagnes de fouilles à venir.
8.2.2 Description du plan
d’ensemble de la villa
Les constructions mises au jour ferment la cour des
communs vers l’est et permettent de compléter le
plan de la villa dont l’emprise est maintenant
évaluée à 1,6 ha. Il est possible d’en dresser un
rapide tableau (fig. 80). L’établissement adopte
une disposition en U. La résidence, formée, dans
son dernier état, de trois pavillons reliés par une
galerie couverte, constitue le flanc sud-est et barre
la vallée sur près de 70 m. La cour des communs,
située en face de la pars urbana, est délimitée par
deux ailes composées chacune de deux annexes
aux fonctions différenciées. L’espace ainsi défini
est un rectangle d’environ 90 sur 115 m. Cette cour
est coupée par une dérivation du ruisseau naturel
alimentant peut-être une installation hydraulique –
vraisemblablement un moulin – encore non
localisée. D’autres aménagements viennent
s’intercaler entre les constructions et notamment
une probable forge à proximité du bâtiment
d’annexe nord-est. Au sud de la résidence,
plusieurs éléments laissent supposer un espace
aménagé de type jardin. Ce dernier a accueilli,
durant les dernières décennies de l’occupation, un
culte domestique caractérisée par la pratique de
jets rituels dans le canal qui longe le pavillon
occidental de la pars urbana.
8.3 Mise au jour d’une forge
Les activités métallurgiques occupent une place
centrale dans la problématique qui anime le projet
de fouille pluriannuel de la villa de Roullée/La
Selle. Depuis 2009, une attention particulière est
donc portée aux vestiges de ce type de travaux. Les
scories sont très nombreuses dans les différents
niveaux de l’établissement et ce dès les premiers
remblais d’installations. Toutefois, jusqu’ici, elles
avaient été mises au jour uniquement en position
résiduelle, dans des remblais ou dans des
comblements de structures a priori sans lien avec
la métallurgie. La mise au jour cette année de ce
qui semble être un niveau de rejet primaire lié à un
bâtiment de forge constitue donc à la fois une
découverte rare mais aussi sûrement un tournant
dans la compréhension des activités métallurgiques
réalisées au sein de l’établissement et de leurs liens
avec la production des officines situées à quelques
centaines de mètres plus au sud, dans l’actuelle
forêt de Sillé. Les conditions d’interventions
difficiles de la campagne 2014 n’ont pas permis
d’acquérir des informations très précises sur ce
dépôt mais les données collectées autorisent deux
conclusions : les scories ramassées correspondent à
des travaux de post-réduction du fer (épuration
et/ou forge), phase encore mal cernée sur le site ;
cette production peut être datée des Ier et II
e s. La
découverte de forges domaniales installées au sein
des bâtiments annexes à de grandes villae n’est pas
chose exceptionnelle. On dispose de quelques
études détaillées de ce type d’ateliers, notamment
en Suisse (Biberist-Spitalof : Serneels 2006 ;
Dietikon : Ebnöther 1995 ; Etagnères : Reymond et
al. 2010) ou plus récemment à Touffréville
(Calvados) (Berranger et al. 2014). L’intérêt du cas
mis au jour à Mont-Saint-Jean, outre celui de
compléter le petit corpus déjà connu, est
d’envisager l’intégration de cet atelier dans la
chaîne opératoire de la zone de production
régionale dont la prospection est menée en
parallèle de celle de la villa (Sarreste 2012b ;
2013b ; 2014c). C’est pourquoi la fouille de la
zone de forge devra être préparée avec minutie afin
de mettre en place les protocoles permettant une
observation exhaustive des vestiges.
R A P P O R T A N N U E L 2014
64
Fig. 78 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du Ier s.
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Fig. 79 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du IIe s.
R A P P O R T A N N U E L 2014
66
Fig. 80 : restitution du plan de la villa de Roullée/La Selle à la fin du IIe s.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
67
9 Présentation du projet de fouille 2015
9.1 2015 : Fouille extensive du bâtiment 12
et évaluation de la zone de rejets
sidérurgiques
9.1.1 Reprise de l’évaluation du
secteur métallurgique
Les données à disposition sur le rejet métallurgique
mis au jour dans le Sd. 44 sont encore trop faibles
pour engager dès 2015 la fouille extensive de ce
secteur. C’est pourquoi il est envisagé de réaliser
un sondage complémentaire. Cette nouvelle fenêtre
aura quatre objectifs :
1. Définir l’extension de la couche de rejet ;
2. En mesurer l’épaisseur ;
3. Évaluer la densité de résidus sidérurgiques
contenus dans ce niveau ;
4. Vérifier la présence d’une construction sur
solin pouvant correspondre au bâtiment de
forge.
Pour ce faire une tranchée perpendiculaire à celle
menée cette année sera implantée à l’extrémité est
de la nappe de déchets repérée cette année. Le
décapage sera arrêté juste sous la terre végétale, à
l’apparition des niveaux archéologiques. Un
nettoyage manuel permettra de délimiter
clairement les ensembles et de définir le contour de
la zone de rejet sidérurgique et d’évaluer sa
surface.
Un sondage sera alors implanté à travers celle-ci
sur une surface restreinte (1 à 2 m²). Les déblais
extraits seront tamisés à sec puis triés afin de peser
l’ensemble des résidus sidérurgiques. Des
prélèvements de sédiments seront également
réalisés afin de permettre des tamisages à l’eau afin
de détecter la présence de micro-déchets
(battitures). La même méthode sera appliquée
jusqu’à atteindre le substrat.
Les données ainsi acquises – surface, épaisseur et
densité sur un volume connu – serviront de
fondement à une évaluation de la masse de déchets
enfermés dans ce dépôt et permettront d’évaluer le
temps nécessaire à la fouille exhaustive de ce
secteur.
Parallèlement, la poursuite du sol entraperçu cette
année à l’est de la zone de rejet sera recherchée. Il
pourrait connaître un retour à angle droit dans le
sondage décrit précédemment. Si ce n’est pas le
cas, une seconde fenêtre sera ouverte dans la
continuité de l’alignement de blocs repéré dans le
Sd. 44.
9.1.2 Fouille du bâtiment 12
Si l’évaluation de la zone métallurgique constitue
un point essentiel de la campagne 2015 elle ne peut
constituer le seul objectif d’une opération de quatre
semaines. C’est pourquoi il est envisagé d’entamer
dès 2015 la fouille de l’un des édifices inédits
découverts cette année. Le choix a été porté sur le
bâtiment 12 dont les fondations sont bien lisibles et
bien conservées. Un décapage extensif permettrait
d’acquérir rapidement une lecture d’ensemble du
plan de ce bâtiment. Des sondages seraient ensuite
menés au sein de chacun des espaces et à travers
les maçonneries afin d’établir la chronologie
relative de la construction et de recueillir du
mobilier permettant une datation absolue et, peut-
être, de définir la fonction de ce vaste édifice. Le
sondage envisagé pourrait donner lieu à des
extensions lors des campagnes suivantes.
9.2 Projet triennal 2016-2018
La campagne 2015 est la dernière du programme
triennal en cours. Avant même la réalisation de
celle-ci, l’évaluation menée cette année en rive
droite du ruisseau de Roullée permet de proposer
de relancer un nouveau projet de trois ans (2016-
2018). Celui-ci sera axé sur l’étude de la partie
orientale de la cour des communs de la villa et en
particulier sur celle de la zone métallurgique. La
fouille de cette dernière est envisagée pour 2016 et
s’appuiera sur les informations acquises l’année
prochaine. Les opérations 2017 et 2018 seront
consacrées à la fin de la fouille du bâtiment 12 et à
celle de l’édifice 11. L’expérience acquise à la
suite de la fouille de l’aile occidentale de la pars
rustica, menée de 2009 à 2011, montre que trois
campagnes au moins sont nécessaires à l’examen
détaillé des structures mises en évidence cette
année.
R A P P O R T A N N U E L 2014
68
CONCLUSION
La campagne de fouille 2014 sur la villa de
Roullée/La Selle a permis de compléter et
d’achever l’examen de la partie occidentale de la
résidence de l’établissement. Le phasage de cette
dernière a pu être affinée et nous disposons
maintenant de deux plans d’état, à la fin du Ier s. et
du IIe s. (fig. 78 et 79).
La céramique mise au jour confirme une phase
majeure d’occupation durant la seconde moitié du
Ier s. Celle-ci est caractérisée par un abondant
mobilier en position résiduel dans les remblais
entourant le bâtiment en matériaux périssables du
premier état (bât. 6). C’est dans ces niveaux qu’a
été mise au jour une bague en or à décor incisé.
La fouille de la zone située au sud du pavillon
maçonné du deuxième état offre pour la première
fois un ensemble céramique cohérent de la seconde
moitié du IIe s. Cette découverte indique également
un changement dans la gestion des déchets après la
reconstruction de la résidence, intervenu dans le
courant de la première moitié du IIe s.
La disposition des édifices de la pars urbana est
peu commune et une recherche bibliographique
reste à faire afin de réunir des comparatifs. Ces
derniers serviront de fondements à un travail de
restitution architecturale.
L’opération 2014 a également été l’occasion de
mener l’évaluation de la rive droite du ruisseau de
Roullée, qui coupe l’établissement en deux. Les
huit tranchées menées dans ce secteur ont permis
de repérer deux édifices inédits ainsi qu’une zone
de rejets sidérurgiques peut-être associés à un
bâtiment de forge, complétant ainsi le plan de
l’établissement (fig. 80).
La mise en évidence d’une activité sidérurgique au
sein de la villa n’est pas nouvelle. Toutefois, la
découverte d’un rejet primaire lié à un atelier
permet d’envisager une étude détaillée des travaux
réalisés au sein de l’établissement et ainsi
d’envisager leur intégration à la chaîne de
production et de diffusion du métal produit dans
les centres de réduction directe situés dans
l’actuelle forêt domaniale de Sillé. Cette
perspective est au cœur de la problématique qui a
motivé la reprise des recherches sur l’établissement
de Roullée/La Selle et constitue un des objectifs
majeurs des campagnes à venir.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
69
ANNEXE 1 : ENREGISTREMENT STRATIGRAPHIQUE 2014
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
71
ANNEXE 1.1 : LISTE DES FAITS ENREGISTRES EN 2014
N°
Fait Nature fait Sd.
N°
st. Description US
184 Solin 38 6 Solin matérialisé par un alignement de blocs de grès armoricain formant un
angle avec le solin 128
Equivalent au solin 126
38002
186 Foyer 38 6 Poche de sédiment argileux rubéfié rouge très induré en surface. Plusieurs
niveaux de rubéfaction.
38006 ; 38017
; 38018
185 Mur 39 Mur maçonné en petits moellons de grès armoricain lié à la terre à angle aigu
avec le mur M88. Les deux murs forment une terrasse le long du ruisseau.
39003 ; 39004
187 Foyer 38 Poche de sédiment limono-argileux avec nombreux charbons. Se situe sous le
foyer 186
38039
188 Mur 46 11 Solin ou fondation de mur en blocs de grès et schiste. Mur formant un angle
avec M189 et parallèle à M190
46003
189 Mur 46 11 Solin ou fondation de mur en blocs de grès et de schiste. Mur à angle droit avec
M 188 et M190
46004
190 Mur 46 11 Solin ou fondation de mur en blcos de grès et de schiste. Mur à angle droit avec
M189 et parallèle à M188
46005
191 Mur 45 11 Mur parement en moellons de grès armoricain avec un possible retour (dans le
coupe de la tranchée 45). Observé en oblique le long de la coupe de la tranchée.
45003
192 Trou de piquet 38 Trou de piquet formé par plusieurs blocs de grès armoricain situé dans les
niveaux d'argile du bâtiment 6. Présence de mobilier dans le comblement
38047 ; 38027
193 Percement 39 Percement dans le mur M185 lié à un aménagement de la terrasse ou à un
arrachage plus tardif (labours)?
39015
194 Mur 41 12 Mur parement en moellons de grès tronconiques avec mortier jaune délavé,
parallèle à M196
41002
195 Mur 41 12 Mur de refend entre M194 et M196, parement en moellons de grès disposés en
long avec mortier jaune délavé.
41003
196 Mur 41 12 Mur parementé en moellons de grès tronconiques avec mortier jaune délavé,
parallèle à M194
41004
197 Tranchée 41 Tranchée dans le même axe que M195 et M198 comblée par un
enchevêtrement de blocs de grès dans le fond et sédiment limoneux brun et
mortier jaune délavé en surface. Limite le niveau de tuile 41011 au N-E.
41008 ; 41009
; 41013
198 Mur 41 12 Mur parementé en moellons de grès, dans l'axe de M195. 41010
199 Mur 41 12 Mur parementé en moellons de grès parallèle à M196 et M194 41012
200 Tranchée 38 6 Tranchée oblique par rapport aux solins perçue dans l'espace 3C quart NE dès
le radier de blocs et perçant jusqu'au sol géologique. Possible aménagement
d'évacuation entre les niveaux intérieurs et extérieurs du bâtiment 6. Manque
une assise de blocs dans M184/126 au niveau de son percement
38029 ; 38032
201 Trou de piquet 38 6 Probable trou de piquet formé par plusieurs blocs de grès armoricain pris dans
l'empierrement F205
38038
202 Fosse 43 Fosse comblée par de petites plaquettes de schiste 43005 ; 43004
203 Fosse 43 Fosse comblée par des scories compactées 43003 ; 43007
204 Rejet 44 Importante zone de rejet de scorie de forge à l'ouest du solin M209 44001
205 Empierrement 38 6 Empierrement de blocs de grès quartzite localisé le long de M136 et d'une
partie de M184. Percé ou aménagé autour de la tranchée F200
38040
206 Foyer 38 Foyer antérieur au bâtiment 6 matérialisé par une poche de sédiment argileuse
avec de nombreux charbons et poches de terre cuite
38043
207 Fondation 38 3 Tranchée de fondation de M110 comblée par deux niveaux de blocs de grès
armoricain disposés plus ou moins en écaille
38048 ; 38049
208 Mur 45 11 Possible de mur retour de M191 45002
209 Solin 44 Solin formé par un alignement de blocs de grès quartzite associé à la zone de
rejet de scorie de forge
44002
Fig. 81 : liste des faits enregistrés en 2014.
R A P P O R T A N N U E L 2014
72
ANNEXE 1.2 : LISTE DES US ENREGISTREES EN 2014
US US ant. US
post.
US
synchr.
N°
Fait Nature Fait Description Interprétation
38000 29018 ;
29055 ;
38001 ;
38045 ;
38046 ;
38050
T.V.
Décapage
38001 29013 ;
29019 ;
29029 ;
29131
38000
Nettoyage sondage 38
38002 38043 38016 ;
38019 ;
38036 ;
38037
29166 184 Solin
Alignement de blocs de grès
armoricain à angle droit avec
F128
38003 38011 29117 23061 ;
29183
Sédiment sableux orange avec
inclusions de mortier jaune, quelques
fragments de tuile et rares petits blocs
de grès
Remblai limono-sableux orange
dans l'espace E
38004 38047 38023 29119
Couche de mortier jaune sous le radier
de bloc de l'espace 3C
Niveau de construction du
bâtiment 3
38005 23001 38027 23064
Niveau de béton blanc posé sur une
couche de mortier jaune dans l'espace
3C
Niveau de circulation lors de la
construction du bâtiment 3?
38006 38018 38017 186 Foyer Poche de sédiment argileux rubéfié
rouge très indurée en surface
Couche intermédiaire du foyer
186
38007 38008 29241
Couche limono-argileuse brune avec
morceaux de charbons, inclusions de
mortier et nombreux blocs de grès
Remblai entre les solins et M23
dans l'espace C
38008 38009 ;
38010 ;
38034
38007
Couche de mortier jaune sous le béton
blanc 38005
Remblai entre les solins et M23
38009 38013 38008 29207 ;
29213 ;
38010 ;
38034 ;
39005
Couche sableuse grise avec gros
fragments de TCA, inclusions de
mortier, de charbon et nombreux
tessons et faune
Remblai extérieur du bâtiment
sur solins
38010 38013 38008 29213 ;
29210 ;
38034 ;
39005 ;
38009
Idem à 38009 Remblai extérieur du bâtiment
sur solin
38011 23004 ;
29096 ;
29103
23061 23062
Couche sableuse orange avec inclusions
de mortier et rares blocs et TCA
Remblai à l'intérieur de l'espace
E
38012 N.F. 29090
Couche sableuse orange avec blocs de
grès armoricains et fragments de TCA
Remblais extérieurs au nord de
l'espace E
38013 38014 38009 ;
38010 ;
38034
Fine couche limoneuse orange
dans les remblais extérieurs du
bâtiment 6
38014 38015 38013
Fin niveau charbonneux entre
deux couches de mortier dans les
remblais extérieurs du bâtiment
6
Fig. 82 : liste des US enregistrées en 2014 (1/7).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
73
US US ant. US
post.
US
synchr.
N°
Fait Nature Fait Description Interprétation
38015 38016 38014
Fine couche de mortier jaune
dans les remblais extérieurs du
bâtiment 6
38016 29079 ;
29154 ;
29166 ;
38002 ;
38038 ;
38040
38015
Couche argileuse grise avec
inclusions de charbon et petits
fragments de TCA à l'interface
avec le géol dans l'espace 3C
38017 38006 38030 ;
38031 ;
38033
186 Foyer
Couche charbonneuse avec
nombreux fragments osseux sur
le dessus du foyer
38018 38039 38006 29187 186 Foyer Couche d'argile rouge à noire indurée Fond du foyer 186
38019 29079 ;
29154 ;
29166 ;
38002 ;
38038 ;
38040
38044 29211
Couche argileuse gris/vert avec
nombreux blocs de grès et charbons
Niveau de sol intérieur du
bâtiment 6
38020 Géologique 38049
Couche argilo-limoneuse grise avec
rares poches de mortier, quelques blocs
de grès armoricain et fragments de TCA
Remblai intérieur de l'espace E
38021 38022 29020 ;
29029
23009
Sol de béton blanc dans l'espace
3C quart N-O
38022 38023 38021 29113
Radier de blocs de grès armoricain
mêlés à des morceaux de mortier et
d'enduits peints
Radier de bloc sous le béton
blanc dans l'esp. 3C quart NE
38023 38004 ;
38026
38022
Sédiment limoneux brun avec
fragments de mortier et d'enduits peints
sur lequel repose les blocs du radier
38022
Remblai d'installation du radier
de bloc dans l'esp. 3C quart NE
38024 38048 29102
Sédiment argileux gris Sédiment liant les blocs de
fondation de M110
38025 23001 38027
Couche argileuse orangée dense avec
petit cailloutis de grès
Niveau de circulation en argile
38026 38047 38023
Couche limoneuse marron hétérogène
avec nombreux blocs de grès, fragments
de TCA, poches d'argile, boulettes de
mortier et fragments d'enduits peints
Niveau de construction du
bâtiment 3?
38027 38005 ;
38025 ;
38028
38047 192 Trou de piquet Couronne de petits blocs de grès
armoricain
Calage de piquet lié au bâtiment
6?
38028 23001 38027
Remblai hétérogène avec nombreux
blocs de grès, fragments de TCA,
mortier et enduits peints. Couche
localisée au dessu sud foyer F186
Niveau de construction du
bâtiment 3? Equivalent à 38026?
38029 38032 23002 200 Tranchée Sédiment limoneux brun avec petits
cailloux de grès, boulettes de mortier et
faune. Fragments de céramique posés
de champs sur les bords.
Comblement de la tranchée
oblique dans le bâtiment 6
Fig. 83 : liste des US enregistrées en 2014 (2/7).
R A P P O R T A N N U E L 2014
74
US US ant. US
post.
US
synchr.
N°
Fait Nature Fait Description Interprétation
38030 38017 ;
38036 ;
38037
38032 38033 ;
38031
Couche argileuse orange dense avec
nombreuses valves d'huître. Recouvre
en partie les remblais extérieurs 38009
et les solins du bâtiment 6 (angle NO).
Réaménagement du bât 6?
Niveau de sol argileux orange
compact
38031 38017 ;
38036 ;
38037
38032 38030 ;
38033
Poursuite de 38030 et 38033? Couche argileuse marron
compact avec blocs, TCA et
inclusions de mortier
38032 38030 ;
38031 ;
38033
38029 200 Tranchée
Creusement de la tranchée F200
38033 38017 ;
38036 ;
38037
38032 38030 ;
38031
Passe sur les solins du bâtiment 6.
Réaménagement du bâtiment 6?
Couche argileuse marron avec
inclusions de mortier
38034 38013 38008 29207 ;
29213 ;
38009 ;
38010 ;
39005
Couche limoneuse brune avec
fragments de TCA, charbon et
inclusions de mortier. Niveau de
construction du bât. 3?
Couche limoneuse entre le
mortier 38008 et le béton 38005
38035 Géologique 38043 38041 ;
38042
Couche argileuse grises avec quelques
blocs de grès et faune posée à plat.
Niveau sur lequel reposent les solins du
bâtiment 6?
Couche argileuse grise à
l'interface avec le géol dans
l'esp. 3C NO
38036 29079 ;
29154 ;
29166 ;
38002 ;
38038 ;
38040
38030 38037
Sédiment limono-argileux brun avec
nombreux charbon et tessons de
céramique
Poche de sédiment le long du
solin 136
38037 29079 ;
29154 ;
29166 ;
38002 ;
38038 ;
38040
38030 38036
Couche argilo-limoneuse brun orangée
avec nombreux mobilier, limité à l'est
du solin 136 et au sud du solin 184
Niveau de sol du bâtiment 6
38038 38043 38019 38040 201 Trou de piquet Couronne de petits blocs de grès
armoricain. Calage proche du calage de
piquet F192
Probable calage de piquet
38039 38044 38018 187 Foyer Couche limono-argileuse grise avec
nombreux morceaux de charbon dont
certains très gros
Foyer sous le foyer F186?
38040 38043 38016 ;
38019 ;
38036 ;
38037
38038 205 Empierrement Empierrement de gros blocs de grès
quartzite limité le long de F136 et percé
par la tranchée F.200?
Empierrement de blocs de grès
le long de F136
38041 Géologique 38043 38035 ;
38042
Couche argileuse grise/jaune couvrant
l'empierrement 205 et le foyer 206
Remblai intérieur du bâtiment 6
38042 Géologique 38043 38035 ;
38041
Sédiment limoneux brun/gris sans
mobilier à l'interface avec le géologique
Remblai intérieur du bâtiment 6
38043 38035 ;
38041 ;
38042
29078 ;
29154 ;
29166 ;
38002 ;
38038 ;
38040
206 Foyer Couche argileuse avec nombreux
charbons et poches de terre cuite. Foyer
antérieur au bâtiment 6?
Foyer à l'intérieur du bâtiment 6
Fig. 84 : liste des US enregistrées en 2014 (3/7).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
75
US US ant. US
post.
US
synchr.
N°
Fait Nature Fait Description Interprétation
38044 38019 38039
Couche argileuse jaune compacte et
homogène limitée par les solins 136 et
184. Épaisseur régulière de 6cm
Niveau de sol intérieur du
bâtiment 6
38045
38000
Nettoyage de la coupe n°1
(NO/SE) de l'esp. 3C quart NO
38046
38000
Nettoyage de la coupe n°3
(NE/SO) de l'esp. 3C quart NO
38047 38027 38004 192 Trou de piquet
Sédiment brun comblant le trou
de piquet F192
38026
38048 38049 38024 207 Fondation Gros blocs de grès armoricain posés
plus ou moins en écaille
Blocs de fondation de M110
38049 23001 ;
38020
38048 207 Fondation
Creusement de la tranchée de
fondation de M110
38050 38000 Nettoyage du mur M53
39000 39001 ;
39002 ;
39006
T.V.
Décapage
39001 39007 ;
39015
39000
Nettoyage sd. 39 au sud de M88
39002 29064 39000
Nettoyage sd. 39 au nord de
M88
39003 39004 39009 ;
39012 ;
39015
29026 ;
29038
185 Mur Mortier peu visible Bourrage interne de M185 en
petits blocs de grès armoricain
39004 39014 39003 29025 ;
29037
185 Mur
Parements de M185 en petits
moellons de grès armoricain
39005 29024 ;
29026 ;
29038
29075 29207 ;
29213 ;
38009 ;
38010 ;
38034
Remblai limoneux brun avec blocs de
grès, TCA et nombreux tessons.
Identique à 38009, 38010 et 29207.
Remblai extérieur entre le
bâtiment 6 et le mur M88
39006 39009 ;
39010 ;
39015
39000
Nettoyage sd. 39 à l'est de M185
39007 39008 39001
Couche limoneuse brune organique
homogène avec nombreux tessons et
monnaies
Remblai extérieur à l'extrémité
de M185 riche en mobilier
39013
39008 39011 39007 39013
Couche limono-sableuse brun orangé
avec petits fragments de TCA, rares
blocs et inclusions de mortier jaune
Remblai le long de M88 avec
fragments de TCA et de mortier
39009 39003 39006
Couche limono-argileuse avec
nombreux fragments de TCA et blocs
Niveau de démolition entre le
ruisseau et M185
39010 30198 39006 145 Ruisseau Comblement du ruisseau F145
39011 39012 39008 ;
39013
Remblai de tuile Couche limoneuse avec
nombreuses TCA et gros blocs
de grès
39012 29024 ;
29026 ;
29038 ;
39003
39011
Couche limoneuse grise avec
nombreuses plaques de schiste et blocs
de grès en surface. Limitée sous la
couche 39008, le long de M88
Remblai limoneux avec
nombreuses plaques de schiste le
long de M88
39013 39011 39007 39008
Poche de sédiment limono-
argileux gris
Fig. 85 : liste des US enregistrées en 2014 (4/7).
R A P P O R T A N N U E L 2014
76
US US ant. US
post.
US
synchr.
N°
Fait Nature Fait Description Interprétation
39014 Géologique 29023 ;
29025 ;
29037 ;
39004
Couche limoneuse grise avec
précipitations de manganèse et gros
fragments de TCA, quelques blocs de
grès et charbons
Remblai entre M88 et M185 à
l'interface avec le géologique
39015 39003 39001 ;
39006
193 Percement
Sédiment limoneux brun
comblement le percement de
M185
40000 N.F. T.V. Décapage
41000 41001 ;
41011
T.V.
Décapage
41001 41005 ;
41014 ;
41015
41000
Au niveau du nettoyage Remblai de scories de réduction
non damé
41002 41006 ;
41016
41003 ;
41007 ;
41010
194 Mur
Mur parementé en moellons de
grès tronconiques avec mortier
jaune délavé
41003 41002 ;
41004
41005 ;
41014 ;
41015
195 Mur
Mur de refend parementé en
moellons de grès disposés en
long avec mortier jaune délavé
41004 41006 ;
41016
41003 ;
41010
196 Mur Deux assises conservées Mur parementé en moellons de
grès tronconiques avec mortier
jaune délavé
41005 41003 ;
41010
41001 41014 ;
41015
Blocs et moellons de grès dans une
matrice brune limoneuse avec peu de
tuiles
Niveau de démolition des murs
M194, M195 et M196
41006 Géologique 41002 ;
41004
41016
Niveau limono-argileux gris avec tuiles
et blocs à l'interface avec le substrat
Remblai d'installation limono-
argileux gris au sud de M195
41007 41002 41008
Couche limoneuse brune avec petits
blocs de grès, fragments de TCA et de
scories
Remblai entre la tranchée F197
et le mur M194
41008 41007 41009 197 Tranchée
Creusement de la tranchée F197
41009 41008 41013 197 Tranchée
Comblement de la tranchée F197
par un enchevêtrement de petits
blocs de grès, dense dans le fond
41010 41002 ;
41004 ;
41012
41005 ;
41014 ;
41015
198 Mur
Mur parementé en moellons de
grès
41011 41013 41000
Synchrone avec comblement de F197
ou coupé par F197?
Niveau de destruction ou de
remblai composé de multiples
gros fragments de TCA
41012 N.F. 41010 199 Mur
Mur parementé en moellons de
grès
41013 41009 41011 197 Tranchée
Comblement supérieur de la
tranchée F197 avec un sédiment
limoneux brun et mortier jaune
délavé
41014 41003 ;
41010
41001 41005 ;
41015
Identique à 41005 et 41015 Niveau de démolition ou remblai
entre M199 et M196
41015 41003 ;
41010
41001 41005 ;
41014
Identique à 41005 et 41014 Niveau de remblai ou démolition
au sud de M195
41016 Géologique 41002 ;
41004
41006
Identique à 41006 Remblai d'installation limono-
argileux gris au nord de M195
Fig. 86 : liste des US enregistrées en 2014 (5/7).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
77
US US ant. US
post.
US
synchr.
N°
Fait Nature Fait Description Interprétation
42000 42001 Décapage
42001 42002 ;
41003
42000
Niveau de démolition avec
fragments de tuiles et gros blocs
de grès
42002 N.F. 42001
Niveau de cailloutis de grès
limité par une tranchée?
42003 42004 42001
Niveau de scories irrégulier et
damé
42004 42005 42003
Niveau de tuiles écrasées et
brûlées au dessus des blocs de
grès quartzite
42005 N.F. 42004
Aménagement de blocs de grès
quartzite en arc de cercle avec
tuiles brûlées posées dessus
43000 43001 ;
43002 ;
43003 ;
43005 ;
43006
T.V.
Décapage
43001 43002 43000
Plaque de schiste posées à plat.
Aménagement?
43002 N.F. 43001 ;
43004 ;
43006
Sédiment brun orangé limono-
argileux autour et sous les
plaques de schiste
43003 43007 43000 203 Fosse
Comblement de scories compact
43004 43002 43005 202 Fosse Creusement de la structure 202
43005 43004 43000 202 Fosse Comblement de petites plaquettes de
schiste avec inclusions de charbon,
tuiles et tâche de mortier dans le fond
de la fosse
Comblement de la fosse 202
43006 43002 43000
Niveau extérieur avec nombreux
fragments de tuiles de taille
moyenne
43007 Géologique 43003 203 Fosse Creusement de la fosse 203
44000 44002 T.V. Décapage
44001 N.F. 44002 204 Rejet
Dépôt de scories de forge dans
une matrice argileuse grise/bleue
44002 44001 44000 209 Solin Alignement de blocs de grès quartzite
formant un solin?
Solin lié à la forge?
45000 45002 T.V. Décapage
45003
45001 N.F. 45002 ;
45003
46001
Très nombreuses tuiles fragmentées
dans une matrice limoneuse brune.
Quelques perturbations: haies?
Niveau de tuiles très dense
45002 45001 45000 45003 208 Mur
Possible mur retour de M191 en
moellons de grès
45003 45001 45000 45002 191 Mur
Mur parementé en moellons de
grès armoricain
46000 46001 ;
46006
Décapage
46001 46003 ;
46004 ;
46005
46000 45001
Niveau de tuiles fragmentées
dans une matrice limoneuse
brune/grise
Fig. 87 : liste des US enregistrées en 2014 (6/7).
R A P P O R T A N N U E L 2014
78
US US ant. US
post.
US
synchr.
N°
Fait Nature Fait Description Interprétation
46002 46003 ;
46004 ;
46005
46006
Couche argileuse grise/orangée
compacte avec inclusions de tuile.
Niveau de sol?
Remblai à l'intérieur des murs
M188, M189 et M190
46003 N.F. 46001 ;
46002
46004 ;
46005
188 Mur
Solin ou fondation de mur en
blocs de grès ou quelques blocs
de schiste
46004 N.F. 46001 ;
46002
46003 ;
46005
189 Mur A angle droit avec les murs M188 et
M190
Solin ou fondation de mur en
blocs de grès ou quelques blocs
de schiste
46005 N.F. 46001 ;
46002
46003 ;
46004
190 Mur Mur parallèle au mur M188 Solin ou fondation de mur en
blocs de grès ou quelques blocs
de schiste
46006 46002 46000
Couche argilo-limoneuse brune
et compacte avec inclusions de
tuiles
Fig. 88 : liste des US enregistrées en 2014 (7/7).
Us TPQ TAQ Observations Us TPQ TAQ Observations
23047 1 38030 60 100
23050 60 200 38031 70 200
29010 -20 38034 40
29013 70 38036 60 110 recollage avec 38037
29029 40 120 38037 60 110 recollage avec 38036
29103 1 38045 60 110
29152 60 38047 40
29193 60
39005 70 90 recollage avec us
29207 (fouille 2012)
38003 40 200 39006 160
38005 40 39007 200 250
38007 60 100
39008 140 200 Si on ne prend pas en
compte la céramique
médiévale, recollage
avec 39013
38009 70 90 39009 160
38010 70 90 39010 50
38012 130 39011 40
38014 40 120 39013 140 recollage avec 39008
38015 1 39014 60
38016 60 120 39015 160
38017 1 39030 60
38018 60
ou 40+ si mauvaise
identification
40000 ?
pas de céramique
clairement romaine
38019 40
41001 ?
pas de céramique
clairement romaine
38020 1 43002 20
38023 1 43005 110
38024 1 44001 160
38025 40 100 45001 20
38026 40 46001 130
38029 60 100 46006 130
Fig. 89 : tableau des datations céramiques par US.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
79
ANNEXE 2 : INVENTAIRE DU MOBILIER 2014
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
81
ANNEXE 2.1 : INVENTAIRE DU MOBILIER CERAMIQUE (HORS TCA)
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
38003.003 Service CC2a 1 40
38003.004 Service CC2b 1
38003.005 Service CC2c 1 40 Fond de cruche
38003.006 Préparation culinaire CS2b 3 Fond d'un pot à cuire
38003.007 Préparation culinaire CNT 1
38003.008 Service CS3a 1
38003.009 Service CS3b 3
38003.010 Préparation culinaire CC3b 1
38003.011 Stockage CC4b 1
38003.012 Service CC2e 1 Anse
38005.002 Préparation culinaire cc3b 1
38007.008 Service TN 3
38007.009 Service CS3a 4
38007.010 Stockage CC4a 5
38007.011 Service CC2a 3 40
38007.012 Service CS7 2
38007.013 Service CS3b 3 un bord menez 55?
38007.014 Préparation culinaire CNT 1 pot?
38007.015 Service PF1a 1 60 60/120
38007.016 Service SIG-
CG
1 40 un fond de plat 40/110
38007.017 Service SIG-
SG
2 60 1 Drag.35/36 60/120
1 Drag. 22 40/120
38007.018 Préparation culinaire CS2b 7 4 bords de pots
38007.019 Préparation culinaire CC3b 4
38007.020 IND 3
38008.004 Service CC2a 1 40
38009.026 Préparation culinaire CC6 1
38009.027 Service CC2e 1
38009.028 Service PF1b 4
un bord de Lez.331
décor épingle à cheveux
1 panse avec décors
épingle à cheveux et
lunules
38009.029 IND 7
38009.030 Service CC2a 45
un bord de coupe Menez
55, réoxydation?
38009.031 Service FL 2
38009.032 Préparation culinaire CS1 5
38009.033 Préparation culinaire CNT 4
1 (ou 2) marmite
1couvercle
38009.034 Conteneur AMP1 11
38009.035 Stockage CC4b 5
38009.036 Stockage CC4a 32 1 bord de G.5
38009.037 Préparation culinaire CC5 1 Fond d'un plat
38009.038 Préparation culinaire CC2b 9 2 pots
38009.039 Préparation culinaire CS2a 7
un pot ou jatte en esse
de grand module
Fig. 90 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (1/9).
R A P P O R T A N N U E L 2014
82
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
38009.040 Préparation culinaire CS2b 84
10 pots (minimum)
1 marmite à lèvre
cannelée
38009.041 Service SIG-
CG
2 60 coupe Drag.35/36
60/110
38009.042 Service SIG-
SG
29 60 5 éléments de Drag.22
dont un bord
11 de Drag.35/36 dont
au moins 2 bords
1 bord de D.29b
1 panse coupe moulée
D29/37
11 panses de formes
indéterminées
38009.043 Service TN 8 une coupe Menez 96
38009.044 Service CS3a 40 une coupe Menez 103
38009.045 Service CS3b 10
2 menez 7/16
1 menez 40
1 menez 103
38009.046 Service CS3c 23
2 Menez 40
1 menez 7/16
1 Drag.27
38010.016 Préparation culinaire CC6 1
38010.017 IND 11
38010.018 Conteneur AMP1 21
38010.019 Service CC2c 5
38010.020 Service CC2e 2
38010.021 Service cc2f 3 gobelet
38010.022 Préparation culinaire CNT 2
1 marmite et 1
couvercle
38010.023 Préparation culinaire CS1 9
38010.024 Préparation culinaire CC5 6 un plat et un couvercle
38010.025 Préparation culinaire CS2a 3
38010.026 Service CC2a 69
1 cruche lm 6.200
40/150
38010.027 Préparation culinaire CC2b 12
2 couvercles
2 (minimum) marmites
à lèvres rentrantes, 1
arrondie et la seconde
saillante
38010.028 Service PF1b 8
Gobelet lez.331 décors
en lunules et épingles,
probablement le même
que dans 38009
38010.029 Service PF1a 7
un gobelet lez.331 décor
épingle
1 coupe tripode petit
modèle
panses avec décor sablé
38010.030 Stockage CC4a 37 1 bord de G.5
38010.031 Stockage CC4a 3 Panses avec graffites
38010.032 Stockage CC4b 15
Fig. 91 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (2/9).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
83
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
38010.033 Préparation culinaire CS2b 77
3 pots (minimum)
1 marmite à lèvre
cannelée
1 couvercle
38010.034 Préparation culinaire CC3b 17
un pied de marmite
1 bord de pot
38010.035 Service TN 15 une coupe Menez 117a
38010.036 Service CS3a 35
1 Menez 125 ou 127
1 coupe Menez 106/110
2 couvercles
38010.037 Service CS3b 10
1 menez 117a
1 menez 40
2 panses guillochés
1 fond de forme basse
38010.038 Service CS3c 31
1 panse décorée de
petites incisions en
quinconce
2 (minimum) Menez 40
1 coupe à collerette
taillée
2 formes basses
1 bouteille/cruche
38010.039 Service SIG-
CG
1 60 une coupelle Drag.35
38010.040 Service SIG-
SG
30 70 3 fonds de formes
basses
9 panses indéterminées
2 plats Drag.18/31
1 panse coupe moulée
D.29/37
1 bord et 1 panse D.27
1 bord et 5 panses D.22
2 bords et 5 panses
D.35/36
38012.003 Service CS3a 1
38012.004 Service CS7 1
38012.005 Production
alimentaire
CS8 3 130
38012.006 IND 1
38012.007 Stockage CC2a 1
38012.008 Service SIG-
SG
1 40120 1 plat Drag.18/31
38014.004 Service CC2a 4
38014.005 Service CC2e 1
38014.006
SIG-
SG
1 40 1 plat Drag.18/31
40/120
38015.002 Service CC2e 2 Fond d'une cruche
38016.006 Service CC2a 5
38016.007 Service SIG-
SG
3 60 1 coupelle Drag.35
60/120
2 panses 40/120
38016.008 Service CS3a 2
38016.009 Stockage CC9 2
38016.010 Stockage CC4a 1
38016.011 Préparation culinaire CC3b 4 4 bords de pots
38016.012 CC3a 1 Dolium ou grande jatte?
38016.013 Préparation culinaire CS2b 2
Fig. 92 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (3/9).
R A P P O R T A N N U E L 2014
84
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
38017.004 IND 2 Engobe blanc, brûlés
38017.005 Service CS3b 1
38018.002 Conteneur AMP1 1 Identification incertaine
38019.005 Service SIG-
SG
1 40 40/120
38020.004 Service CC2a 4 40
38020.005 Préparation culinaire CS2a 1
38020.006 Préparation culinaire CC3b 2 2 bords de pots
38023.005 Service CS3c 3
un bord de fb
1 bord de plat Menez
22(?)
38023.006 Stockage CC4b 1
38023.007 Préparation culinaire CC3b 1
38024.001 Service CS3a 1
38025.008 Service CS3c 1 un bord de fb
38025.009 Service CS3a 2
38025.010 Service CC2e 1
38025.011 Service SIG-
SG
1
Coupe Drag.29 40/90
Décor moulé
38025.012 Stockage CC4a 1
38025.013 Préparation culinaire CS2a 2
38025.014 Préparation culinaire CS2b 4 un bord de pot
38026.007 Service CS3c 2
38026.008 Stockage CC4b 1
38026.009 Service CC2f 1
38029.005 Préparation culinaire CC5 2 Un couvercle erp
38029.006 Stockage CC4b 1
38029.007 Stockage CC4a 7
38029.008 Conteneur AMP1 1 60
38029.009 Préparation culinaire CS2b 1
3803.-010 Préparation culinaire CS2b 2
38030.006 Service SIG-
SG
1 60 60/120
38030.007 Service CS3c 2 Guillochis
38030.008 Service CS3b 1
38030.009 Préparation culinaire CC3b 3
38030.010 Service CC2a 3 40
38030.011 Conteneur AMP1 1 60
38030.012 Stockage CC4a 1 Graffite
38031.005 Service SIG-
SG
2
Une coupe Drag.37
décor moulé 70/120
Une coupe Rit.12 décor
feuille d'eau à la
barbotine 70/120
38031.006 Service CS3b 2
une coupe/plat Menez
40
un plat (engobe blanc?)
38031.007 Service CC2b 1
une forme haute
(pichet?)
38031.008 Préparation culinaire CC3b 1
38034.007 Service CC2a 3 40
38034.008 Service CS3a 2
Fig. 93 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (4/9).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
85
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
38034.009 Service CS3c 3
1 bord d'une coupelle
variante Menez 118
38034.011 IND 1
38036.004 Service CC2c 2
38036.005 Service CS3b 2
38036.006 Service CS3c 2 Guillochis
38036.007 Conteneur AMP1 2 60
38036.008 Stockage CC4b 5
38036.009 Stockage CC4a 2
38036.010 Préparation culinaire CS2b 8 un bord de pot
38036.011 Service CC2a 2 40
38037.005 Service CC2a 29 40
38037.006 Service CC1 1
38037.007 CC4a 3
38037.008 Service CS3c 13
Un gobelet à décors
guillochés imitant la
forme lez 331
38037.009 Préparation culinaire CS1 5
38037.010 Préparation culinaire CS2b 1
38037.011 Conteneur AMP1 3 60
38045.004 Service TN 1 Menez 108/110
38045.005 Service CS2b 1 Var. Menez 40
38045.006 Préparation culinaire CC5 1 Couvercle
38045.007 Stockage CC7b 1
38045.008 Préparation culinaire CC2f 1 Marmite Thésée II-3
38045.009 Conteneur AMP1 1 60
38045.010 Service SIG-
SG
1 40 Coupe moulée, Drag.29
ou 37 40/120
38045.011 Stockage CC4a 3
38045.012 Préparation culinaire CS2b 1
38047.002 Service SIG-
CG
1
1 plat Drag.18/31 40/80
38047.003 Préparation culinaire CS1 1
39000.005 Service CC2a 11 150 un bord de cruche en
poulie 150/250
39000.006 Service TN 1
39000.007 CS1 1 Forme?
39000.008 Service CS3c 2
39000.009 Préparation culinaire CS11 9 160 Un bord de pot Guillier
606/607 160/250
39000.010 IND 6 3 formes hautes. IIIe?
39000.011 Préparation culinaire SIG-
CG
1 210 1 mortier Curle 21 Lez
phase 8 210/300
39000.012 Service SIG-
SG
1
39000.013 MED 4
39000.014 MOD 1
39001.001 Service CS3b 8
Menez 40 profil archéo
complet
39001.002 IND 1
39002.004 Production
alimentaire
CS1 1
39002.005 Service CC2a 1
Fig. 94 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (5/9).
R A P P O R T A N N U E L 2014
86
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
39002.006 Service CC7b 1
39002.007 Service CC7a 1
39002.008 Stockage CC4a 2
39002.009 MED 4
39003.003 Préparation culinaire CS2b 2
39003.004 Préparation culinaire CS11 1 160
39005.006 Conteneur AMP1 33
39005.007 IND 12
39005.008 Préparation culinaire CS2a 2 Un fond de pot à cuire
39005.009 Stockage CC7b 1
39005.010 Stockage CC7a 1 Anse d'amphore
39005.011 Stockage CC13b 3
39005.012 Préparation culinaire CS1 1 un bord de pot
39005.013 Service TN 2 20 un bord de coupe Menez
108/110 20/120
39005.014 Service CC2c 11
un fond de cruche à
piédestal
39005.015 Service SIG-
SG
5 70 Drag.37 décor moulé,
recolle avec celui
portant l'estampille
[C]RVCVRO exhumé
en 2012 (29207-017)
39005.016 Service SIG-
SG
1
Knorr 78
39005.017 Service SIG-
CG
1
une coupelle Drag.35
feuille d'eau barbotine
39005.018 Service SIG-
SG
3
un bord de forme basse
et deux panses 40/120
39005.019 Service SIG-
SG
7
Coupe Drag.29, décor
moulé. Bord et fond
sans connexion. Début
ou fin d'une estampille
avec un "S".
39005.020 Préparation culinaire CC6a 1
Mortier avec estampille
REG[ENUSF]
39005.021 Préparation culinaire CC3b 3 Un bord de pot
39005.022 Préparation culinaire CS2b 10 Deux bords de pots
39005.023 Service CC2a 39
un bord de cruche lm
6.200a 40/150
39005.024 Préparation culinaire CC5 9
CC5 ou cc2f Dont une
poignée de couvercle
39005.025 Stockage CC4a 27 70 3 bords de G.5 70/300
39005.026 Service CS3b 15
2 fonds de coupes
2 panes guillochées
une panse de Menez 117
39005.027 Service CS3c 12
un bord de Menez 40
profil souple
un fond de forme basse
3 tessons de panses
guillochés
39005.028 Service CS3a 5
Un bord de Menez 96,
Menez 108/110 et
Menez 117c
Fig. 95 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (6/9).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
87
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
39005.029 Service IND 1 Gobelet Menez ...
39006.003 Préparation culinaire CS11 2 160 Pot Guillier 606/607
39006.004 Préparation culinaire CS8 1 130 un bord de forme basse
39006.005 Préparation culinaire CS1 1 un pot
39006.006
IND 1
Commune claire
indéterminée
39007.012 Préparation culinaire
39007.016 Service CC2a 67
un bord de cruche à
lèvre en capuchon
39007.017 Préparation culinaire IND 11
un bord de plat de
cuisson
39007.018 Préparation culinaire CS1 13
un bord de pot Guillier
606/607
39007.019 Conteneur AMP1 17 60
39007.020 Stockage CC4a 1
39007.021 Service CS3a 1 une coupe
39007.022 Préparation culinaire CS2a 3
39007.023 Préparation culinaire CC3b 2
39007.024 Préparation culinaire CS2b 11 Pots
39007.025 Préparation culinaire CC6a 8
3 mortiers différents fin
IIe/IIIe
39007.026 Préparation culinaire CS8 44 200 Fonds: 1pot, 1plat, 1
marmite tripode
bords:
2 pots à corniche IIIe
1 grande jatte à profil en
esse fin IIe/IIIe
1 pot à lèvre en bec
d'aigle
1 plat/coupe
3 formes basses
(marmite/plat)
1 pot guillier 606/607
2 pots
39007.027 Préparation culinaire CS11 19 180 1 pot Guillier 606/607
1 forme basse
(plat/marmite)
1 (ou 2) marmite à
baguette courte 180/300
39007.028 Service SIG-
CG
9 170 1 coupe Drag.37
140/210
2 coupes Drag.37
170/240
1 coupe/plat walters
79/80 170/240
1 fond de coupe Drag.37
et un tesson de panse
indéterminé 140/240
39007.029
IND 17
Fond d'un pot bien
conservé
39007.030 Service SIG-
SG
1 40 Une coupe à décor
moulé Drag.29/37
39007.031 Préparation culinaire CNT 1
Bord d'un pot avec un
graffite conservé
partiellement et dont la
première lettre est un E
Fig. 96 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (7/9).
R A P P O R T A N N U E L 2014
88
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
39008.004 Service CC2a 11
39008.005 Préparation culinaire CS1 2
39008.006 Stockage CC4a 1
39008.007 Préparation culinaire CC3b 2 un bord de pot
39008.008 Préparation culinaire CS2b 5 1 bord de pot
39008.009 Préparation culinaire CS11 3 160
39008.010 Service SIG-CG 2 140 un mortier curle 21
140/21
une coupe Drag.37
140/210
(Toulon/allier?) recolle
avec 39013
39008.011 Conteneur IND 2 Amphore indéterminée
39008.012 IND 3
39008.013 MED 3
39009.004 Service CC2a 7 40 un bord de cruche
40/150
39009.005 Préparation culinaire CC2b 4 50 un bord de marmite
Thésée II-3
un fond de pot
39009.006 Préparation culinaire CC6a 4
39009.007 Service CC2c 1
39009.008 Service CC2e 1
39009.009 Stockage CC7b 1
39009.010 Service CS3b 1
39009.011 Service CS3c 1
39009.012 Préparation culinaire CC13a 1
39009.013 Préparation culinaire CS11 2 160 un bord de pot Guillier
606/607
39009.014 Préparation culinaire CS2b 5
39009.015 Conteneur AMP1 2
39009.016 Service SIG-SG 2 60 un Drag.22 40/80
un Drag.35/36 60/120
39009.017 IND 5
39010.002 Préparation culinaire CC6a 1 50 mortier à collerette
50/250
39010.003 CNT 1
39010.004 Préparation culinaire IND 1
39011.001 Service CC2a 2
39011.002 Stockage CC4a 1
39011.003 Stockage CC4b 1
39013.001 Service CS1 2
39013.002 Service SIG-SG 1 30 Une coupe Drag.29
décor moulé 30/90
39013.003 Service SIG-CG 1 140 Une coupe Drag.37
décor moulé
(Toulon/allier?)
140/210 (recolle avec
39008)
39014.002 Service CC2a 1 40
39014.003 Conteneur AMP1 28 60
39014.004 Service CC7b 4
39015.001 Service CC2a 1 4
39015.002 Préparation culinaire CS11 1 160 pot à lèvre en bec
d'aigle
39015.003 Préparation culinaire CS8 1 Fond d'un pot
Fig. 97 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (8/9).
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
89
N° Inv. Catégorie GT NR TPQ Observations
39030.002 Stockage CC4a 3
39030.003 Stockage CC7a 1
39030.004 Préparation culinaire CNT 1
39030.005 Conteneur AMP1 1 60
40000.002 Stockage IND 1
41001.003 IND 2
41001.004 MOD 2
41005.002
1
Terre cuite
architecturale avec une
ouverture en demi cercle
(?) partiellement
conservée
43002.001 Service CC2a 1 Flacon?
43002.002 Préparation culinaire CS1 3
43005.002 Service CC2a 5
1 bord de cruche en
lèvre en crochet
43005.003 Préparation culinaire CC3b 1
43005.004 Préparation culinaire CS2b 1
43005.005 Préparation culinaire CS1 3
43005.006 Service SIG-
CG
1 110 110/140
43006.002 Préparation culinaire CS8 1 130 Pot
44001.005 Conteneur AMP1 1 60
44001.006 Préparation culinaire CS8 12 un bord de pot
44001.007 Préparation culinaire CS11 2
1 bord de forme
indéterminée
44001.008 Préparation culinaire CC3b 1
44001.009 IND 4
44001.010 Service SIG-
CG
1
1 coupe Drag.37 décor
moulé 70/110
44001.011 Service SIG-
SG
1
un fond de
coupe/coupelle 60/120
45001.001 Service CS3c 1
Un bord de coupe
proche élément dans
43006
46001.002 Service TN 1
46001.003 Préparation culinaire CS1 1 un bord de pot
46001.004 Préparation culinaire CS8 1
46006.002
CS8 1 130 un bord de pot ou
grande jatte
Fig. 98 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014 (9/9).
R A P P O R T A N N U E L 2014
90
Fig. 99 : tableau de classification des céramiques communes.
Technologie Cuisson Pâte Engobe/surface Code
Non tournée Indéterminée Semi fine/grossière CNT
Tournée
Oxydante
Blanche, Semi-fine, glauconie CC1
Blanche à rose, Fine/semi fine CC2a
Mica CC2b
Blanc CC2c
Rouge CC2d
Blanc et rouge CC2e
Rouge/orange + mica CC2f
Brune et grossière CC3a
Mica CC3b
Blanc + mica CC3c
Brune, fine/semi-fine CC4a
Blanc CC4b
Rouge CC4c
Surface noire CC4d
Beige, fine/semi-fine et micacé Rouge interne, parfois absent pour
les couvercles
CC5
Blanche, avec de grosses
inclusions de chamottes
(Mortier)
CC6a
Rouge CC6b
Brune orangée, fine/semi-fine CC7a
blanc CC7b
Brune orangée, grossière (four) CC8
Brune, semi-fine, glauconie CC9
Brune orangée, semi-fine,
glauconie
CC13a
Blanc CC13b
Réductrice
Grise, semi-fine CS1
Grise à noire, grossière CS2a
Mica CS2b
Grise, fine/semi-fine, imitation
TN
CS3a
Grise, semi-fine, glauconie,
imitation TN
CS3b
Brune, semi-fine, glauconie,
imitation TN
CS3c
Grise, semi-fine, nodules noirs CS4
Grise, semi-fine/grossière,
granuleuse en surface
CS5
Noir en surface, brun/rouge à
l’intérieur, fine/semi-fine,
imitation NPR ?
CS7
Kaolinitique CS8
Kaolinitique, surface bleutée,
(Type La Bosse)
CS11
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
91
Catégorie Type Engobe Code
Sigillée
Sigillée Sud Gaule SIG-SG
Sigillée Centre Gaule SIG-CG
Sigillée Centre Ouest Gaule
SIG-
COG
Paroi fine
Paroi fine engobée du
Centre
Noir PF1a
Rouge PF1b
Orange PF1c
Marron PF1d
« Type Beuvray » Rouge
mate
PF2
Métallescente Noir PF3
Autres "Flacon"
FL
Terra nigra TN
Fig. 100 : tableau de classification des céramiques fines.
Provenance Code
Amphore de Narbonnaise AMP1
Amphore de Bétique AMP2
Amphore de Côte Bétique AMP3
Amphore de Tarraconnaise AMP4
Fig. 101 : tableau de classification des amphores d’importation.
R A P P O R T A N N U E L 2014
92
ANNEXE 2.2 : INVENTAIRE DU MOBILIER METALLIQUE 2014
N° Inv. Métal Description résumée NR Masse (en g)
38007.001 Fer 2 56
38007.006 Fer Eléments ferreux indéterminés 2 32
38009.004 ABC Anneau ou tige repliée 1 1
38009.007 ABC Elément en alliage cuivreux 1 1
38009.009 ABC Pendentif? 1 1
38009.015 Fer Objets ferreux 3 108
38010.001 Fer Objet ferreux indéterminé 2 128
38010.004 ABC Elément en alliage cuivreux. Accompagnés par un os. 1 8
38010.011 Fer Objet ferreux 2 44
38031.003 Fer Eléments ferreux 2 20
38034.001 Fer Objet ferreux indéterminé. Objet composé d'une tige et
d'une partie plus volumineuse, clef?
38037.001 ABC Elément cuivreux bombé 3 8
39000.002 Fer Objet ferreux 2 34
39007.010 ABC Bande en alliage cuivreux. Anse, manche? plaque
décorative
2 12
39009.002 Fer Eléments ferreux 2 22
39010.006 ABC Eléments cuivreux 4 1
41000.002 Fer Objets ferreux 5 340
41001.001 Fer élément ferreux 1 32
42001.003 Fer Objet ferreux 1 238
38010.002 ABC Elément cuivreux 1 1
42001.003 Fer Barre de fer 1 710
45000.001 Fer Marteau (moderne) 1 418
38009.005 Or Bague 1 1
38009.002 ABC Petit clou en alliage cuivreux 1 1
38010.003 ABC Clou en alliage cuivreux 4 1
38036.001 ABC Tête de clou en alliage cuivreux 1 1
38010.005 Pb Tôle de plomb repliée 1 6
Fig. 102 : inventaire des objets métalliques (hors clous) de la campagne 2014.
N° Inv NR Masse (en g)
38003.002 3 20
38007.005 24 128
38009.016 75 614
38010.012 86 606
38012.002 1 2
38016.004 1 36
38017.003 1 8
38019.003 3 50
38020.003 1 32
38023.003 4 24
38025.005 12 64
38026.004 13 900
38028.001 2 10
38029.003 1 6
38030.001 1 1
Fig. 103 : inventaire des clous en fer.
N° Inv NR Masse (en g)
38030.005 6 38
38031.002 2 10
38033.003 2 8
38034.005 4 26
38037.004 2 14
38045.003 2 16
39002.002 2 6
39005.003 3 38
39007.014 174
39008.002 3 62
39009.001 13 90
39014.001 1 16
39030.001 1 12
41005.001
43005.001 2 24
43006.001 1 4
44001.002 1 1
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
93
ANNEXE 2.3 : INVENTAIRE DES MONNAIES
N° Inv. NR Masse (en g)
39007.001 1 1
39007.002 1 2
39007.003 1 1
39007.004 1 1
39007.005 1 1
39007.006 1 1
39007.007 1 1
39007.008 1 1
39007.009 1 1
39007.011 1 2
39010.001 1 1
Fig. 104 : inventaire des monnaies découverte en 2014. Elles ont toutes été envoyées en stabilisation au laboratoire Arc’Antique.
ANNEXE 2.4 : INVENTAIRE DE LA FAUNE
N° Inv. NR Masse (en
g) N° Inv. NR
Masse (en
g)
38003.001 10 80 38030.003 22 204
38005.001 1 1 38031.001 11 14
38007.004 65 144 38033.002 1 2
38009.018 320 1490 38034.003 6 66
38010.013 390 1600 38035.001 24 58
38014.001 2 14 38036.002 7 28
38016.002 13 84 38037.003 5 8
38017.002 2 2 38045.002 2 8
38018.001 13 10 38046.001 2 2
38020.001 6 62 38047.001 1 2
38023.002 10 28 39000.003 1 2
38025.003 22 72 39007.012 12 14
38026.002 17 74 39008.001 9 8
38029.002 3 260 44001.001 1 1
Fig. 105 : inventaire des restes de faune.
N° Inv. description résumée NR Masse (en g)
38007.002 Valves d'huîtres 12 84
38009.017 Valve d'huître 1 12
38010.007 Valves d'huîtres 6 6
38017.001 Valves d'huîtres 2 72
38019.001 Valves d'huîtres 2 18
38023.001 Valves d'huîtres 4 8
38025.002 Valves d'huîtres 14 134
38026.001 Valves d'huîtres 6 12
38029.001 Indéterminée
38030.002 Valves d'huîtres 14 300
38034.002 Valve d'huître 1 1
38045.001 Valves d'huîtres 2 38
Fig. 106 : inventaire des restes de malacofaune.
R A P P O R T A N N U E L 2014
94
ANNEXE 2.5 : INVENTAIRE DU MOBILIER EN VERRE
N° Inv. Matériau Description résumée Observations NR Masse (en g)
38008.003 Verre Casson de verre Blanc. 1 1
38009.010 Non classifié pigment Petite boule bleue. Pigment. 1 1
38009.012 Verre à vitre Cassons de verre 6 22
38009.013 Jeu Demi jeton Demi-jeton bleu 1 1
38009.014 Service Tessons de verre 10 panses bleutées
5 panses transparentes
1 panse verte
2 panses bleu cobalt
1 anse bleutée
3 bords bleutés
1 bord transparent
1 fond bleuté
1 panse bleutée à décor en grappe
25 28
38010.006 Non classifié pigment Petite boule bleue. Pigment. 1 2
38010.010 Service Tessons de verre 6 panses "vert transparent"
16 panses bleutées
1 panse bleu cobalt
1 panse blanche
3 panses "vert transparent" côtelées
1 fond transparent
1 anse bleutée
4 bords bleutés
2 bords verts
35 72
38012.001 Service Tesson de verre 1 panse bleutée 1
38015.001 Service Tessons de verre 1 panse transparente
2 panses bleutées
3 1
38016.003 Service Tesson de verre 1 panse bleutée 1 1
38019.002 Service tesson de verre 1 bord vert/jaune 1 2
38020.002 Verre à vitre Cassons de verre 2 2
38025.004 Service Tesson de verre 1 panse transparente 1 1
38026.003 Service Tessons de verre 1 panse transparente
1 panse bleu cobalt
2 2
38030.004 Service Tessons de verre 1 bord bleuté
5 panses bleutées
Tous probablement du même élément.
6 20
38034.004 Service Tesson de verre 1 panse marron côtelée 1 16
39002.001 Service Tesson de verre 1 transparent 1 1
39005.002 Service Tessons de verre 1 panse bleue côtelée
11 panses bleutées dont un goulot
1 panse jaune
1 bord jaune
1 panse bleu cobalt
1 anse/bord bleu cobalt
16 34
39006.001 Service Tesson de verre 1 panse transparente 1 2
39007.013 Service Tessons de verre 2 panses bleutées
1 panse transparente
3 1
41000.001 Service Tesson de verre (moderne?) 1 26
41001.002 Verre à vitre Cassons de verre 4 4
46001.001 Service Tesson de verre 1 fond bleuté 1 8
46006.001 Service Tesson de verre 1 panse transparente, très petit fragment 1 1
38009.006 Jeu Demi-jeton Demi-jeton bleu 1 1
39010.005 Jeu Jeton Jeton en pâte de verre bleue 1 1
Fig. 107 : inventaire des fragments de verre et de pâte de verre.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
95
ANNEXE 2.6 : INVENTAIRES DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION
N° Inv. Description résumée Observations NR Masse (en g)
38009.021 Tuiles de couverture 84 19500
38009.022 Tuiles de couverture 147 17500
38009.023 Tuiles de couverture 129 21000
38009.024 Tuiles de couverture 88 20
39000.004 Tuiles de couverture Fragment de tuile avec marque circulaire
partiellement conservée
1 118
41005.002
Tubuli ?
Terre cuite architecturale avec une ouverture en
demi-cercle (?) partiellement conservée
1 80
Fig. 108 : inventaire des TCA conservées.
N° Inv. Description résumée Observations NR Masse (en g)
38008.001 Eléments lithiques architecturaux Eléments lithiques architecturaux dont
un lié à du mortier.
3 1100
38009.008 Elément percé en schiste ardoisier Elément percé en schiste ardoisier.
Traces d'usures sur les deux côtés de la
pièce probablement conséquente à des
mouvements rotatifs répétés.
1 664
38009.011 Tesselles de mosaïque noires et
blanches
2 blanches et 5 noires 7 6
38010.008 Tesselle de mosaïque blanche Blanche 1 1
38010.009 Plaquage en schiste ardoisier? Plaquage en schiste ardoisier? 1 6
38019.004 Roche 1 1950
38033.001 Tesselle de mosaïque blanche Blanche 1 1
39005.001 Tesselles de mosaïque noires Noires 3 4
Fig. 109 : inventaires des éléments minéraux liés à la construction.
ANNEXE 2.7 : INVENTAIRE DES DECHETS SIDERURGIQUES
N° Inv Description résumée NR Masse (en g) N° Inv Description résumée NR Masse (en g)
38007.007 Scories de fer 6 102 39003.002 Scorie de fer 1 620
38009.019 Scories de fer 2750 39005.004 Scories de fer 4 366
38010.014 Scories de fer 1500 39005.005 Scories 2 1560
38014.002 Scorie de fer 1 16 39006.002 Scories de fer 5 168
38016.005 Scories de fer 2 210 39007.015 Scorie de fer 1 38
38025.001 Scorie de fer 1 164 39008.003 Scories de fer 6 504
38025.006 Scories de fer 12 164 39009.003 Scories de fer 214
38026.005 Scories de fer 6 112 39010.007 Scories 6 204
38028.002 Scories de fer 1 28 40000.001 Scories de fer 9 400
38034.006 Scories de fer 2 70 41000.003 Scories de fer
38054.001 Scorie de fer 1 8 42003.001 Scories 9 3825
39000.001 Scorie de fer 2 54 43003.001 Scories 3 6000
39002.003 Scories de fer 3 140 44001.004 Scories de forges 159 12000
39003.001 Scories de fer 4 84
Fig. 110 : quantification des déchets sidérurgiques conservés.
R A P P O R T A N N U E L 2014
96
N° Inv. Descrption résumée NR Masse (en g)
38004.001 Fragment d'enduits peints. Plusieurs couleurs :
Une partie blanche et une autre verte (?)
séparées par une bande rouge. Peut-être
d'autres détails dans la partie verte.
1 320
38004.002 Fragments d'enduits peints 23 3500
38008.002 Enduits 2 10
38023.004 Fragments d'enduits peints 2 344
38025.007 Fragments d'enduits peints 2 504
38026.006 Fragments d'enduits peints 35 2580
38028.003 Fragments d'enduits peints 12 800
38029.004 Fragments d'enduits peints 1 112
38031.004 Fragments de mortier 3 346
Fig. 111 : inventaire des restes enduits peints.
ANNEXE 2.8 : INVENTAIRE DES AUTRES MOBILIERS ET PRELEVEMENTS
N° Inv. Description résumée Observations NR Masse (en g)
38006.001 Roche taillée? Roche taillée? 1 2
38007.003 Eclat de silex taillé Eclat de silex taillé 1 34
38009.025 Roche taillée et chauffée? 1 530
38016.001 Eclat de silex taillé Eclat de silex taillé 1 2
Fig. 112 : inventaire des restes lithiques.
N° Inv. Description
38009.020 Niveau extérieur aux solins du bât. 6.
38010.015 Niveau extérieur aux solins du bât. 6.
38014.003 Fin niveau charbonneux entre deux couches de mortier dans les remblais
extérieurs du bâtiment 6
38036.003 Sédiment limono-argileux brun avec nombreux charbon et tessons de céramique
le long du solin F136.
38039.001 Prélèvement dans le foyer F187
38043.001 Prélèvement dans le foyer F206
Fig. 113 : inventaire des prélèvements de sédiment.
N° Inv. Description résumée NR Masse (en g)
38037.02 Charnière en os 1 18
Fig. 114 : inventaire des objets en os.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
97
ANNEXE 3 : PLANCHES
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
99
Fig. 115 : planche des coupes du Sd. 38. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 13.
R A P P O R T A N N U E L 2014
100
Fig. 116 : planche des coupes du Sd. 39. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 37.
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
101
Fig. 117 : planche des relevés des parements des murs M88 et M185 (Sd. 39) et coupes du Sd. 41.
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LISTE DES FIGURES
Fig. 1: localisation du département de la Sarthe (en rouge) et de la région Pays de la Loire (contour des départements en gris). ..........9
Fig. 2 : localisation de la commune de Mont-Saint-Jean dans le département de la Sarthe. ...................................................................9
Fig. 3 : localisation du site de Roullée sur un extrait de la carte IGN au 1/25000 (emprise assurée : polygone rouge plein ; extension
potentielle encadrée de rouge). ...............................................................................................................................................................9
Fig. 4 : localisation du site de Roullée sur la carte géologique au 1/50 000 (feuille de Villaines-la-Juhel : Doré et al. 1987 et de Sillé-
le-Guillaume : Le Gall, Maurizot 1998). ................................................................................................................................................9
Fig. 5 : localisation de l’emprise approximative du site connu sur le cadastre actuel (d’après DGI 2006). .......................................... 10
Fig. 6 : plan de l’édifice de Roullée publié en 1856 (d’après Drouet, Hucher 1856). Échelle originale (1/100). .................................. 12
Fig. 7 : plan masse des murs et fondations des bâtiments de la villa antique de Roullée/La Selle observées dans les sondages menés
lors des campagnes 2009 à 2013. ......................................................................................................................................................... 13
Fig. 8 : surface des sondages ouverts en 2013. ..................................................................................................................................... 14
Fig. 9 : plan général des sondages réalisées entre 2009 et 2014. .......................................................................................................... 16
Fig. 10 : vue du Sd. 39 après une averse en fin de fouille. .................................................................................................................... 17
Fig. 11 : vue de la tonnelle mise en place dans le Sd. 38 pour abriter la fouille de l’Esp. 3C. .............................................................. 17
Fig. 12 : vue du Sd. 45, tranchée en rive droite du ruisseau, durant la dernière semaine de fouille. ..................................................... 17
Fig. 13 : plan des faits antiques du Sd. 38, toutes phases confondues................................................................................................... 22
Fig. 14 : diagramme stratigraphique du Sd. 38. .................................................................................................................................... 23
Fig. 15 : photographie du foyer F206 apparu en fin de fouille le long de la coupe du secteur correspondant au quart nord-est de l’Esp.
3C. ....................................................................................................................................................................................................... 24
Fig. 16 : photographie des solins du bâtiment 6 à la fin de la fouille 2014. .......................................................................................... 24
Fig. 17 : photographie des premiers dépôts de part et d’autre des solins. On distingue nettement les niveaux intérieurs, composées
d’argile orange damée, des niveaux extérieurs constitués de remblais charbonneux riches en mobilier. .............................................. 24
Fig. 18 : vue générale des niveaux antérieurs au bâtiment 3 dans l’Esp. 3C. On distingue à gauche, les niveaux intérieurs du bâtiment
6 constitués d’argile orange tassée et, à droite de l’image, les niveaux extérieurs charbonneux. La présence de fragments de tuiles
posés à plat indique qu’ils correspondent à un niveau de circulation. .................................................................................................. 24
Fig. 19 : vue du même secteur que précédemment, à une phase de fouille antérieure. On perçoit déjà la différence entre les sédiments
bien que les solins ne soient pas encore visibles. .................................................................................................................................. 24
Fig. 20 : photographie de l’apparition des niveaux correspondant à la dernière phase d’occupation et à la destruction du bâtiment 6.
On voit à droite du cliché la tranchée de récupération du mur M23 (F139). ......................................................................................... 24
Fig. 21 : vue des foyers F186 et F187 en coupe. Au premier plan est visible l’angle formé par les solins F127 et F184. ..................... 26
Fig. 22 : vue en perspective du foyer F186........................................................................................................................................... 26
Fig. 23 : plan du foyer F186. ................................................................................................................................................................ 26
Fig. 24 : vue du second niveau de rubéfaction du foyer correspondant à F187. Le foyer est installé sur une grosse plaque de scorie de
réduction coulée en cordons denses. .................................................................................................................................................... 26
Fig. 25 : photographie de l’angle formé par les murs M38 (en haut), M110 (à droite) et M81 (à gauche) à la jonction entre le vestibule
du bâtiment 3 (Esp. 3E) et la galerie (bât. 8). On remarque que les tuiles du blocage de M81 s’alignent et s’appuient sur le parement
de M110, indiquant que le mur de la galerie est postérieur à la construction du vestibule. ................................................................... 26
Fig. 26 : premier niveau de blocs de F207, fondation du mur M110. ................................................................................................... 26
Fig. 27 : second niveau de blocs de F207, fondation du mur M110. Aucune trace de creusement oblique ayant pu appartenir aux
fondations de M81 n’est visible. .......................................................................................................................................................... 28
Fig. 28 : niveau de démolition du bâtiment 6/9 et de construction du bâtiment 3. ................................................................................ 28
Fig. 29 : photographie de la tranchée F200 vidée. ................................................................................................................................ 28
Fig. 30 : photographie du trou de poteau F192 percé à travers les niveaux de démolition du bâtiment 6. ............................................ 28
Fig. 31 : couche située immédiatement sous le radier de sol de l’Esp. 3C, correspondant à un remblai au-dessus des niveaux de
constructions. ....................................................................................................................................................................................... 28
Fig. 32 : radier du sol de l’Esp. 3C dans le quart nord-est. ................................................................................................................... 28
R A P P O R T A N N U E L 2014
104
Fig. 33 : coupe de la tranchée F200. La localisation de la coupe est indiquée sur le plan masse du Sd. 38 présentée à la figure 13. .... 30
Fig. 34 : photographie du sondage mené à travers les maçonneries de M37. Au premier plan son visible les vestiges des fondations du
mur M23 recoupée par ce mur ............................................................................................................................................................. 31
Fig. 35 : ci-contre, échancrure dans le mur M185 (F193)..................................................................................................................... 31
Fig. 36 : photographie de la jonction entre M88 (à droite) et de M184 (au centre) au niveau de la spoliation causé par la tranchée de
fouille ancienne F102. .......................................................................................................................................................................... 31
Fig. 37 : plan masse du Sd. 39. ............................................................................................................................................................. 33
Fig. 38 : diagramme stratigraphique du Sd. 39. .................................................................................................................................... 34
Fig. 39 : ci-dessus à gauche, photographie des premiers niveaux contenus par les murs M88 et M185 posés directement sur le substrat
(39011 et 39012). ................................................................................................................................................................................. 34
Fig. 40 : ci-contre, photographie du second niveau contenu par les murs M88 et M185 (US 39008 et 39013). ................................... 34
Fig. 41 : ci-dessus à droite, photographie des niveaux contenus par les murs M88 et M185 apparus après le décapage de la terre
végétale et des niveaux de démolition. ................................................................................................................................................. 34
Fig. 42 : plan des vestiges du Sd. 45 et 46. ........................................................................................................................................... 37
Fig. 43 : diagramme stratigraphique du Sd. 46. .................................................................................................................................... 38
Fig. 44 : diagramme stratigraphique du Sd. 45. .................................................................................................................................... 38
Fig. 45 : vue des murs M188, M189 et M190 du bât. 11 (Sd. 46). ....................................................................................................... 38
Fig. 46 : vue des murs M191 et M208 du bât. 11 (Sd. 45). ................................................................................................................... 38
Fig. 47 : proposition de plan du bâtiment 11. ....................................................................................................................................... 39
Fig. 48 : plan des vestiges du Sd. 44. ................................................................................................................................................... 39
Fig. 49 : diagramme stratigraphique du Sd. 42. .................................................................................................................................... 40
Fig. 50 : ci-dessus, orthophotographie du solin F209 réalisée par photogrammétrie. ........................................................................... 41
Fig. 51 : ci-contre en haut, photographie de l’empierrement de l’US 42005. ....................................................................................... 41
Fig. 52 : ci-contre bas, vue du même empierrement US 42005 et de la couche qui le recouvrait (US 42001). ..................................... 41
Fig. 53 : plan des vestiges du Sd. 42. ................................................................................................................................................... 41
Fig. 54 : diagramme stratigraphique du Sd. 41. .................................................................................................................................... 42
Fig. 55 : photographie du cailloutis de l’US 42002 .............................................................................................................................. 42
Fig. 56 : ci-dessus à gauche, vue générale de la partie orientale de la tranchée Sd. 41 avec les murs M194, 195, 196 et 198 du bât. 12.
............................................................................................................................................................................................................. 42
Fig. 57 : ci-contre, photographie du mur M199 du bât. 12 (Sd. 41). ..................................................................................................... 42
Fig. 58 : ci-dessus, relevés de coupes de F197 (Sd. 41). ....................................................................................................................... 42
Fig. 59 : vue de détail du sondage mené dans la tranchée de fondation F197. On voit à droite du cliché les tuiles (US 41011) déposés
le long de la construction que devait supporter F197 et en coupe les pierres constituant la fondation elle-même. ............................... 44
Fig. 60 : ci-contre, photographie d’ensemble de la tranchée F197. ...................................................................................................... 44
Fig. 61 : plan des vestiges du Sd. 41. ................................................................................................................................................... 44
Fig. 62 : proposition de plan du bâtiment 12. ....................................................................................................................................... 45
Fig. 63 : photographie du niveau de dalles de schistes observés dans le Sd. 43 (US 43001). ............................................................... 45
Fig. 64 : vue du niveau de tuiles US 43006. ......................................................................................................................................... 45
Fig. 65 : diagramme stratigraphique du Sd. 43. .................................................................................................................................... 46
Fig. 66 : tableau des mesures observées (en gras) et restituées (en italique) des espaces du bât. 12. .................................................... 46
Fig. 67 : céramique fine commune claire des US 38009 et 38010. ....................................................................................................... 48
Fig. 68 : céramique des US 38009 et 38010, commune sombre et non tournée. ................................................................................... 49
Fig. 69 : tableau de comptage céramique des US 38009 et 38010 (développement des codes de catégorie en annexe 2). .................... 50
Fig. 70 : tableau de comptage céramique de l’US 39007. .................................................................................................................... 52
Fig. 71 : céramique gallo-romaine, US 39005. ..................................................................................................................................... 54
Fig. 72 : céramique gallo-romaine, US 39007. ..................................................................................................................................... 55
Fig. 73 : photographie de la bague en or mis au jour dans les remblais extérieurs aux solins du bâtiment 6 dans le Sd. 38 (38009.005).
............................................................................................................................................................................................................. 57
Fig. 74 : dessin de la bague en or 38009.005. ....................................................................................................................................... 57
Fig. 75 : photographies de l’exemplaire double conservé au Musée Rolin à Autun (d’après Besson 2010, p. 325, fig. 4). .................. 57
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Fig. 76 : bague en or de même type que celle de Roullée/La Selle découverte par détection illicite, sans contexte ni datation. ........... 57
Fig. 77 : proposition de phasage des états de construction de l’ouest de la résidence de la villa de Roullée/La Selle à l’issue de la
campagne 2014. L’existence de toutes les phases n’est pas assurée. .................................................................................................... 62
Fig. 78 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du Ier s. ................................................................................. 64
Fig. 79 : restitution du plan de l’ouest de la résidence de la villa à la fin du IIe s. ................................................................................ 65
Fig. 80 : restitution du plan de la villa de Roullée/La Selle à la fin du IIe s. ......................................................................................... 66
Fig. 81 : liste des faits enregistrés en 2014. .......................................................................................................................................... 71
Fig. 82 à 89 : liste des US enregistrées en 2014. .................................................................................................................................. 72
Fig. 89 : tableau des datations céramiques par US. .............................................................................................................................. 78
Fig. 90 à 98 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) découvert en 2014. ................................................................................. 81
Fig. 99 : tableau de classification des céramiques communes. ............................................................................................................. 90
Fig. 100 : tableau de classification des céramiques fines. ..................................................................................................................... 91
Fig. 101 : tableau de classification des amphores d’importation. ......................................................................................................... 91
Fig. 102 : inventaire des objets métalliques (hors clous) de la campagne 2014. ................................................................................... 92
Fig. 103 : inventaire des clous en fer. ................................................................................................................................................... 92
Fig. 104 : inventaire des monnaies découverte en 2014. Elles ont toutes été envoyées en stabilisation au laboratoire Arc’Antique. ... 93
Fig. 105 : inventaire des restes de faune. .............................................................................................................................................. 93
Fig. 106 : inventaire des restes de malacofaune. .................................................................................................................................. 93
Fig. 107 : inventaire des fragments de verre et de pâte de verre. .......................................................................................................... 94
Fig. 108 : inventaire des TCA conservées. ........................................................................................................................................... 95
Fig. 109 : inventaires des éléments minéraux liés à la construction. ..................................................................................................... 95
Fig. 110 : quantification des déchets sidérurgiques conservés. ............................................................................................................. 95
Fig. 111 : inventaire des restes enduits peints. ..................................................................................................................................... 96
Fig. 112 : inventaire des restes lithiques. .............................................................................................................................................. 96
Fig. 113 : inventaire des prélèvements de sédiment. ............................................................................................................................ 96
Fig. 114 : inventaire des objets en os.................................................................................................................................................... 96
Fig. 115 : planche des coupes du Sd. 38. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 13. ...................................................................... 99
Fig. 116 : planche des coupes du Sd. 39. Les numéros de coupes renvoient à la fig. 37. .................................................................... 100
Fig. 117 : planche des relevés des parements des murs M88 et M185 (Sd. 39) et coupes du Sd. 41................................................... 101
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rapport annuel 2013, janvier 2014, 187 p.
Sarreste 2014c : SARRESTE F. avec la collaboration de
TOURANCHEAU N., VANDECASTEELE G., Les ferriers de la
forêt de Sillé-le-Guillaume. Archéologie dans le Silléen
VIII. Les Vieilles Ornières 1 et 2 (Mont-Saint-Jean,
Sarthe) EA 72 211 00012 et Le Courtil Minot 1 à 3
(Mont-Saint-Jean, Sarthe) EA 72 211 00014, Opération
de fouille programmée annuelle n°2013-090, Nantes,
SRA Pays de la Loire, 2014, 34 p.
Sarreste et al. 2009 : SARRESTE F., JAFFROT E. et MARCOUX
N., Archéologie dans le Silléen, Nantes, SRA des Pays de
la Loire, rapport d’opérations archéologiques
programmées sur les sites de Roche Brune (Pezé-le-
Robert, Sarthe) EA 72 234 0008 opération n°2009-043 et
Roullée (Mont-Saint-Jean, Sarthe) EA 72 211 0004
opération n° 2009-45, 2009, 154 p.
Sarreste et al. 2010 : SARRESTE F. avec les contributions de
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Silléen II. Roullée (Mont-Saint-Jean, Sarthe) EA
72 211 0004, Opération programmée sur le site n° 2010-
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2010, 183 p.
Serneels 2006 : SERNEELS V., Les déchets métallurgiques. In
SCHUCANY C. (dir.), Die römische villa von Biberist-
Spitalhof/SO (Grabungen 1982, 1983, 1986-1989).
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Stanfield et Simpson 1958 : STANFIELD J.A. et SIMPSON G.,
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Londres, 1958.
Termeau 1953 : TERMEAU M., « origines de Sillé-le-
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et Archéologique du Maine, 109, 2e série, 33, 1953, p.
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Trow et al. 2009 : TROW S., JAMES S., MOORE T., Becoming
Romans, Being Gallic, Staying British. Research and
Excavations at Ditches ‘Hilfort’ and villa 1984-2006,
Oxbow Books, Oxford, 2009, 224 p.
Triger 1919 : TRIGER R., « Les origines de l’art dans le Maine
à l’époque gallo-romaine, conférence du 7 décembre
1913 », R.H.A.M., 76 : 35-38 (dessin de la mosaïque) et
40-41 (photographie de la statuette).
Voisin 1844-1845 : VOISIN A., « Séance du 6 août 1844 »,
Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la
Sarthe, 6, 1844-1845, p. 163.
R A P P O R T A N N U E L 2014
108
TABLE DES MATIERES
Remerciements ............................................................................................................................. 1
Introduction .................................................................................................................................. 3
1ERE
PARTIE : PRESENTATION DE L'OPERATION
1 Générique de l’opération 2013 ................................................................................................................. 7
1.1 Localisation ...................................................................................................................................... 7
1.2 Descriptif de l’opération ................................................................................................................... 7
1.3 Mots-clés .......................................................................................................................................... 7
2 Localisation et contexte ............................................................................................................................ 8
2.1 Localisation et implantation topographique ...................................................................................... 8
2.2 Le substrat géologique ...................................................................................................................... 8
3 Historique des recherches et déroulement de l’opération 2014 ............................................................... 11
3.1 Historique des recherches ............................................................................................................... 11
3.2 État des connaissances sur le plan de l’établissement ..................................................................... 11
3.3 L’opération 2014 ............................................................................................................................ 13
3.3.1 Objectifs ................................................................................................................................. 13
3.3.2 Méthodes et contraintes d’intervention ................................................................................... 15
3.3.3 Traitement des mobiliers ........................................................................................................ 15
2E PARTIE : PRESENTATION DES RESULTATS DE LA CAMPAGNE 2014
4 Sondage 38 ............................................................................................................................................. 21
4.1 Phase 1 : niveaux antérieurs au bâtiment 6 ..................................................................................... 21
4.1.1 Les niveaux d’installation ....................................................................................................... 21
4.1.2 Le foyer F206 ......................................................................................................................... 21
4.2 Phases 2/ 3 : construction et occupation des bâtiments 6 et 9 ......................................................... 21
4.2.1 Phase 2 : construction du bâtiment 6....................................................................................... 21
4.2.1 Les niveaux associés aux solins .............................................................................................. 25
4.2.2 Phase 3 : construction du bâtiment 9....................................................................................... 27
4.3 Phase 4 : destruction des bâtiments 6 et 9 et construction du bâtiment 3 ........................................ 29
L A V I L L A G A L L O - R O M A I N E D E R O U L L E E / L A S E L L E ( M O N T - S A I N T - J E A N , S A R T H E )
109
4.3.1 Niveaux de démolition du bâtiment 6/9 .................................................................................. 29
4.3.2 Construction du bâtiment 3 ..................................................................................................... 30
5 Sondage 39 ............................................................................................................................................. 32
5.1 Description des maçonneries .......................................................................................................... 32
5.1.1 M88 ........................................................................................................................................ 32
5.1.1 M185 ...................................................................................................................................... 32
5.2 Les niveaux liés aux murs M88 et M185 ........................................................................................ 35
5.2.1 Les niveaux situés au nord de M88 ......................................................................................... 35
5.2.2 Les niveaux situés entre M88 et M185 ................................................................................... 35
5.2.3 Les niveaux situés à l’est de M185 ......................................................................................... 35
6 Évaluation de la rive orientale ................................................................................................................ 36
6.1 Le bâtiment 11 (Sd. 45-46) ............................................................................................................. 36
6.1.1 Les murs M188, M189 et M190 (Sd. 46) ................................................................................ 36
6.1.2 Les murs M191 et M208 (Sd. 45) ........................................................................................... 36
6.1.3 Les niveaux associés au bâtiment 11 ...................................................................................... 36
6.1.4 Proposition de restitution du plan du bâtiment 11 ................................................................... 36
6.2 La zone de rejets métallurgiques (Sd. 44) ....................................................................................... 40
6.2.1 Le rejet métallurgique ............................................................................................................. 40
6.2.2 Le solin F209 .......................................................................................................................... 40
6.3 Le bâtiment 12 (Sd. 41-42) ............................................................................................................. 40
6.3.1 Le Sd. 42................................................................................................................................. 40
6.3.1 Le Sd. 41................................................................................................................................. 43
6.4 Les autres faits (Sd. 43) .................................................................................................................. 46
7 Études mobilières ................................................................................................................................... 47
7.1 La céramique (hors TCA) ............................................................................................................... 47
7.1.1 Introduction ............................................................................................................................ 47
7.1.2 Sondage 38 ............................................................................................................................. 47
7.1.3 Sondage 39 ............................................................................................................................. 51
7.1.4 Les sondages 41 à 46 .............................................................................................................. 53
7.1.5 Conclusion .............................................................................................................................. 56
7.2 La bague en or ................................................................................................................................ 56
R A P P O R T A N N U E L 2014
110
3E PARTIE : SYNTHESE DES ACQUIS DE LA CAMPAGNE 2014
8 Synthèse et mise en perspective ............................................................................................................. 61
8.1 Mise à jour du phasage de la partie occidentale de la résidence ..................................................... 61
8.2 Délimitation de l’emprise de la villa et définition de son plan ........................................................ 62
8.2.1 Mise au jour de l’aile orientale de la cour des communs ........................................................ 62
8.2.2 Description du plan d’ensemble de la villa ............................................................................. 63
8.3 Mise au jour d’une forge ................................................................................................................ 63
9 Présentation du projet de fouille 2015 .................................................................................................... 67
9.1 2015 : Fouille extensive du bâtiment 12 et évaluation de la zone de rejets sidérurgiques ............... 67
9.1.1 Reprise de l’évaluation du secteur métallurgique ................................................................... 67
9.1.2 Fouille du bâtiment 12 ............................................................................................................ 67
9.2 Projet triennal 2016-2018 ............................................................................................................... 67
Conclusion .................................................................................................................................. 68
ANNEXES
Annexe 1.1 : liste des faits enregistrés en 2014 .......................................................................... 71
Annexe 1.2 : liste des US enregistrées en 2014 .......................................................................... 72
Annexe 2.1 : inventaire du mobilier céramique (hors TCA) ....................................................... 81
Annexe 2.2 : inventaire du mobilier métallique 2014 ................................................................. 92
Annexe 2.3 : inventaire des monnaies ........................................................................................ 93
Annexe 2.4 : inventaire de la faune............................................................................................. 93
Annexe 2.5 : inventaire du mobilier en verre .............................................................................. 94
Annexe 2.6 : inventaires des matériaux de construction ............................................................. 95
Annexe 2.7 : inventaire des déchets sidérurgiques ...................................................................... 95
Annexe 2.8 : inventaire des autres mobiliers et prélèvements ..................................................... 96
Liste des figures ........................................................................................................................ 103
Bibliographie ............................................................................................................................ 106
Table des matières .................................................................................................................... 108