basketnews 571

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E URO, 24 éQUIPES AU CRIBLE ... KOBE BRYANT... ARBITRES EN GRèVE ... BORIS DIAW... J IMMAL BALL ... THABO S EFOLOSHA PRO B N1 LFB EUROLEAGUE C’EST REPARTI ! JEUDI 29 SEPTEMBRE 2011 - N° 571 L’HEBDO DU BASKETBALL BasketNews n°571 - jeudi 29 septembre 2011 www.basketnews.net Photos : GiulioCiamillo-Elio Castoria-Agence Castoria-FIBA Europe VINCENT COLLET RACONTE L’EURO « UNE MAGNIFIQUE AVENTURE » 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@r@l@a; M 03252 - 571 - F: 3,00 E INTERVIEW EXCLUSIVE

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L'hebdo du basket

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Page 1: BasketNews 571

Euro, 24 équipEs au criblE... KobE bryant... arbitrEs En GrèvE... boris Diaw... Jimmal ball... thabo sEfolosha

PRO BN1

LFBEUROLEAGUE

C’EST REPARTI !

JEUDI 29 SEPTEmBRE 2011 - N° 571

L’hEBDO DU BASkETBALL

BasketNews n°571 - jeudi 29 septembre 2011 www.basketnews.net

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VINCENT COLLET RACONTE L’EURO

« UNE mAGNIFIQUEAVENTURE »

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@r@l@a;M 03252 - 571 - F: 3,00 E

INTERVIEWEXCLUSIVE

Page 2: BasketNews 571

Sondage

02

OUIPar Florent de LAMBERTERIE

S oyons clair tout de suite, je ne vais pas prétendre que les Bleus du basket vont détrôner ceux du foot ou du rugby du jour au lendemain. Néan-

moins, en voyant nos petits basketteurs faire les mariolles au Grand Journal de Canal+, Noah faire le 20 heures de France 2 ou encore Tony discuter ballon rond avec Éric Di Meco à 100% Foot sur M6, je ne peux m’empêcher de penser que pour une grande partie du grand public français, des visages ont enfin été mis sur des noms jusque-là fantasmagoriques et en cela, c’est déjà une révolution. Désormais, la France sait qu’elle possède une équipe de basket, ce qui n’est pas rien. Mieux encore, elle sait que ses basketteurs sont bons, et les Français sont comme tout le monde, des chauvins convaincus. La France qui gagne, quelle qu’elle soit, intéresse toujours. Sauf que cette France-là, elle possède en son sein des têtes de gondoles de premier choix, je pense bien entendu principalement à Noah et Parker. Des peoples, des belles gueules, des gens glamour comme on dit dans les cabinets de marketing. Et l’on sait que le service public n’est pas insensible à tout cela…Tout ceci ne reste cependant valable que si les résultats se prolongent dans la durée. Mais je reste convaincu que, sauf cascade de blessures, notre équipe de basket a de quoi retourner sur le podium, dès l’année prochaine aux Jeux et pour-quoi pas, à l’Euro suivant, c’est-à-dire en 2013. C’est-à-dire à la date de la livraison des premières grandes salles. Deux ans avant l’Euro 2015 qui, selon toute vraisem-blance, devrait en grande partie se jouer en France. Tous les éléments sont donc réunis pour enfin lancer quelque chose de grand. À nos basketteurs de continuer sur cette médaille d’argent. n

NONPar Thomas BERJOAN

A ttention, je ne fais pas mon pisse-froid. Le résultat des Bleus et la manière de 2011 sont admirables. Mais quand on parle de révolution du basket français, on

veut dire quoi ? Que le championnat national, la Pro A, va bénéficier d’un éclairage nouveau ? Que le basket va progresser très radicalement dans la hiérarchie des événements sportifs sur le territoire ? Que le nombre de licenciés va exploser ? Si c’est de cela dont on parle, alors non, cette médaille d’argent ne va pas « révolu-tionner » le basket français. Elle va faire du bien, c’est évident. Elle a déjà sorti le basket de son trou médiatique. La campagne des Bleus, en particulier la finale, a été accompagnée d’audiences record. Tony Parker a fait le boulot derrière pour être visible. Le lock-out NBA, avec la présence de Batum, Diaw peut-être Mahinmi et pourquoi pas Parker si cela dure, tombe au meilleur moment pour potentiellement surfer sur la vague argentée de Kaunas.Mais pour une véritable révolution, il faudra plusieurs choses. En handball, une équipe de France au top depuis 20 ans n’a pas suffi à faire exploser ce sport. Il faudra donc réitérer ce genre de résultats en Bleu, feuilletonner les aventures de ces nouveaux héros pour que l’intérêt soit croissant. Mais pas seulement. Pour qu’il y ait révolution, il faut aussi que le basket de club suive. Que le chantier des grandes arènes avance, que d’autres rendez-vous, playoffs, Semaine des As, disposent d’une envergure nationale. Et qu’ensuite, la compétitivité européenne revienne. Ce résultat des Bleus peut constituer une première pierre. Indispensable et magnifique. Mais il n’y aura pas de révolution sans que d’autres pierres (structurelles, résultats européens, continuité en Bleu) viennent étayer la première. n

Prises de position

La médaille d’argent des Bleus va-t-elle révolutionner le basket français ?

48 %

2 %4 %

9 %11 %12 %

24 %

4 %2 %2 %2 % 1 % 1 %1 %1 % 1 % 1 %2 %

MédIAS

Qui terminera premier de la saison régulière de Pro B ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 780 réponses, décompte arrêté mardi.

Agen

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Page 3: BasketNews 571

03sommaire

BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])baSKetneWS eSt éDité par Sarl norac preSSe Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. capital : 25 000 eurosprincipaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

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JOURNALISTES Jérémy BARBIER, Thomas BERJOAN, Yann CASSEVILLE, Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER et Frédéric TRIPODI.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])

RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse)

ABONNEMENTS :Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

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COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 COLLET RACONTE TOUT• Une semaine jour pour jour après la fin de l’Euro, le sélectionneur a accordé un entretien fleuve à Thomas Berjoan. Il est revenu en détail sur la formidable campagne des Bleus. Depuis sa génèse jusqu’à la médaille d’argent à Kaunas. Passionnant !

12 EURO TEAM BY TEAM• Les bonnes surprises macédoniennes, finlandaises ou françaises. Les déceptions lituaniennes, serbes ou turques. Florent de Lamberterie analyse à froid le parcours des 24 équipes présentes à l’Euro.

16 TOURNOI PRÉLIMINAIRE DE L’EUROLEAGUE

• À partir de ce jeudi et jusqu’à dimanche, l’ASVEL, le BCM et Cholet disputent le tournoi préliminaire de Vilnius. En jeu, un seul ticket pour l’Euroleague. Et deux grands favoris : Lietuvos rytas, sur ses terres, et Galatasaray.

18 ÉCHOS EUROPE• Plus de 6 millions de dollars la saison ou 500.000 dollars le match ! Claudio Sabatini, le proprio de la Virtus Bologne est prêt à tout pour attirer Kobe Bryant. Délirant.

20 ÉCHOS FRANCE• La grêve des arbitres a suscité la grogne des organisateurs de tournois de présaison… La LNB lance plusieurs opérations à la rentrée… Retour sur la folle semaine médias de Tony Parker.

24 LES 10 POINTS CHAUDS DE LA SAISON DE PRO B• La Pro B redémarre ce vendredi. Le championnat s’annonce excitant entre le retour de Limoges avec Jo Gomis et Chris Massie, la présence du MVP étranger en titre, une floppée d’outsiders aux dents longues et la fin du suspense Boris Diaw à Bordeaux !

26 INTERVIEW JIMMAL BALL• La montée, Jimmal connaît. Il a participé aux accessions de Roanne, Vichy et Paris Levallois. Cette fois, c’est le SQBB, favori de la Nationale 1, que le meneur franco-américain veut aider à retrouver la Pro B. Il l’a expliqué à Jérémy Barbier.

26 LFB NANTES-REZÉ• Une maternité surprise et une blessure en présaison sont venues doucher les hautes ambitions de l’équipe de Laurent Buffard.

29 LOCK-OUT NBA

31 SALUT ÇA VA THABO SEFOLOSHA

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revivez la folle

aventure des Bleus

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Nicolas Batum(France)

© J.F. Mollière-FFBB/ L.Kulbis-Agence Castoria-FIBA Europe

2 posters

Page 4: BasketNews 571

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MEDIAGUIDE

40

Ever since EuroBasket 1999 when France played at home and ended the tour-

nament with two “no shows” both during the semi-final and bronze medal

games, they have made a habit of missing some great opportunities - despite

helping basketball develop in a country where competition between sports is as tough

as anywhere else.

In addition to football, French hoops competes with rugby, handball and huge events

such as the Tour de France or Rolland Garros in tennis. Meanwhile popular enthusiasm

has been held back by sheer bad luck. During the 2000 Olympic Games in Sydney

when they won silver, the final game versus the Dream Team was at 3 am European

time, meaning 800,000 viewers stayed up when up to 15 million were anticipated for a

daytime or evening game.

Eleven years later, France remains merely a potential basketball powerhouse despite

having a dozen or so NBA players. The great 1982-born ‘golden generation’ of Tony

Parker and Co have been so near and yet so far from success. They lost to Lithuania at

EuroBasket 2003 in the semi-finals and two years later lost at the same stage when

leading Greece by seven points with 40 seconds remaining only to fall to a last second

Dimitris Diamantidis shot. While two years ago they lost only once but still didn’t

get onto the podium. In fact, since 2003, France has always fallen to the eventual

EuroBasket champion.

Ahead of EuroBasket 2011, France is facing the prospect of having almost all of its

top players in the roster, with the notable exception of Mike Piétrus who suffered a

knee injury, and Rodrigue Beaubois, who missed his club’s winning NBA play-off run

with a broken foot.

At the guard spots behind Tony Parker, France has two very complementary players

in former youth stars Antoine Diot and Andrew Albicy, while Spurs draftee Nando De

Colo has played well in the ACB over the past two seasons.

Waiting in the wings are former Sonic, Mike Gelabale and also Nicolas Batum, who

is quietly improving with the Trailblazers. Though Piétrus will be missed, Boris Diaw,

who is also always there for the National Team, and De Colo can always help.

At power forward, France can count on Diaw’s “team first” way of thinking, imitated

With Tony Parker,

Joakim Noah, Nicolas

Batum, Boris Diaw,

Ronny Turiaf and

three other NBA

players on the roster,

France could be a

legitimate conten-

der for the podium.

But this “Parker

Generation” has

missed so many ren-

dez-vous since 2003,

because of injuries or

mental weaknesses,

the sands of time are

running out for them

to finally deliver.

PlayerG Min FG % 3pts FT Rb As St BS TO Pts

Nicolas Batum 6 29 24-56 42.9 9-28 18-25 3.2 2.2 1.3 0.7 2.8 12.5

Mickael Gelabale 6 27 23-40 57.5 10-18 11-12 4.0 2.0 0.5 0.5 1.5 11.2

Nando De Colo 6 23 18-37 48.6 9-21 8-8 1.8 2.2 0.8 - 1.8 8.8

Boris Diaw6 30 20-51 39.2 7-22 4-7 5.7 3.7 1.3 0.5 2.5 8.5

Alain Koffi6 19 16-28 57.1 - 19-25 4.3 0.3 0.3 0.3 1.2 8.5

Ali Traore6 13 14-31 45.2 - 4-11 1.5 0.3 0.2 - 1.5 5.3

Yannick Bokolo 6 17 8-23 34.8 4-13 7-12 0.5 2.3 0.8 0.3 1.3 4.5

Ian Mahinmi6 13 9-14 64.3 - 9-10 3.2 0.3 0.7 0.5 1.0 4.5

Florent Pietrus 4 22 4-14 28.6 0-2 10-10 4.8 1.5 0.5 - 1.0 4.5

Andrew Albicy 6 11 5-12 41.7 4-7 5-7 1.0 1.0 0.5 0.2 0.8 3.2

Fabien Causeur 3 4 1-3 33.3 1-3 0-2 0.7 0.3 - - - 1.0

Edwin Jackson 6 4 2-7 28.6 1-5 - 0.2 0.2 0.2 - - 0.8

Totals6 - 144-316 45.6 45-119 95-129 28.8 15.7 7.0 3.0 15.2 71.3

C E L E B R A T E BA S K E T B A L L

EuroBasket 2009, Final Round

5th place (8 W – 1 L)

Preliminary Round

Sept-7th 2009 France b. Germany 70-65

Sept-8th 2009 France b. Latvia 60-51

Sept-9th 2009 France b. Russia 69-64

Qualifying Round

Sept-11th 2009 France b. F.Y.R.O.M. 83-57

Sept-13th 2009 France b. Croatia 87-79

Sept-15th 2009 France b. Greece 71-69

Quarter-Final

Sept-17th 2009 Spain b. France 86-66

Semi-Final for 5th place

Sept-19th 2009 France b. Turkey 80-68

5th place Final

Sept-20th 2009 France b. Croatia 69-62

2010 FIBA World Championship Accumulated Statistics

Last Call for Parker

and France?

How did they qualify?

GROU

P B FRANCE

41

by Florent Piétrus, who has always been better with France than what

he shows in club competition.

France’s strength could therefore for once be at the center spot

which has been a traditional weakness. Joakim Noah’s enthusiasm,

size, defensive strength and energy are a great asset, while Ronny

Turiaf, as a back-up center rather than a starter, will for sure do the job.

Add to this the offensive potential of Ali Traoré, from Virtus Roma, and

eventually the potential of Washington Wizards rookie Kevin Seraphin,

and you have what is probably the best front-line France has ever had.

This would does not change with Turiaf picking up an injury on August

18 and possibly being replaced by Ian Mahinmi, who just won the NBA

title with Dallas.

Optimism is widely shared among French basketball fans, especial-

ly since the French Federation resolved their insurance negotiations in

the wake of the NBA lock-out.

So what can we genuinely expect from France? It’s difficult to say

although once more, the potential is there. However as they know

only too well, potential doesn’t equate to success.l

Nicolas Batum

Player Height (m.) Position Birthdate Team 2010-11

Tony Parker 1.86 1 17/05/82 San Antonio Spurs (NBA)

Antoine Diot 1.93 1 17/01/89 Le Mans

Andrew Albicy 1.78 1 21/03/90 Paris Levallois

Nando De Colo 1.95 1-2 23/06/87 Power E. Valencia (ESP)

Ian Mahinmi 2.08 4-5 05/11/86 Dallas Mavericks (USA)

Abdoulaye M’Baye 1.89 2 03/11/88 Strasbourg

Nicolas Batum 2.04 2-3 14/12/88 Portland Trailblazers (NBA)

Mickaël Gelabale 2.00 3 22/05/83 ASVEL Lyon-Villeurbanne

Charles Lombahe-Kahudi 1.98 3 19/07/86 Le Mans

Boris Diaw 2.03 4-3 16/04/82 Charlotte Bobcats (NBA)

Florent Pietrus 1.99 4 19/01/81 Vitoria and Valencia (ESP)

Ali Traore 2.06 5 28/02/85 Virtus Roma (ITA)

Joakim Noah 2.11 5 25/02/85 Chicago Bulls (NBA)

Ronny Turiaf 2.07 5 13/06/83 New York Knicks (NBA)

Kevin Seraphin 2.06 5 07/12/89 Washington Wizards (NBA)

Coach: Vincent Collet

Year EventPlace Achievement

2010 FIBA World Championship Istanbul Tied 9th

2009 EuroBasketKatowice 5th

2008 Olympic Games Beijing Did not qualify

2007 EuroBasketMadrid 8th

2006 FIBA World Championship Saitama 5th

2005 EuroBasketBelgrade Bronze Medal

2004 OlympicsAthens Did not qualify

2003 EuroBasketStockholm 4th

2002 FIBA World championship Indianapolis Did not qualify

2001 EuroBasketIstanbul 6th

ROSTER

Last 10 FIBA / FIBA EUROPE events

Vincent COLLETNationality: French

Date of Birth: 06/06/63

Place of birth: Sainte-Adresse

Team 2010-11: ASVeL (France – Pro A)

Career: Assistant coach, Le Mans (France-Pro A, 1998-

2000), Head-coach, Le Mans (France-Pro A, 2000-08), ASVEL

Lyon-Villeurbanne (France-Pro A, 2008-10), Strasbourg iG

(France-Pro A, 2011)

International Career: French national team (2009-2011)

Vincent Collet’s nomination as the head coach appeared to be self-evi-

dent for most French basketball fans. Some had reservations about the

strange situation whereby Collet was potentially going to be the head

coach of Tony Parker for the National Team, and yet Parker would be his boss,

in his role as vice president of ASVEL. However, this unlikely situation did not

last long after Collet was fired for the first time in his 12 year career as a head

coach. “Les Bleus” had suffered from a lack of offensive chemistry in previous

years but have since profited from the science of the game which “game

freak” and “match teacher” Collet brings. A more than decent pro player

himself, Collet started his coaching career with former National Team coach

Alain Weisz, in Le Mans. He has won two French Championships (2006, 2009),

two Semaine des As (the French Copa del Rey, in 2006 and 2010) and a French

Cup (2004) while he was also named Coach of the Year in both 2001 and 2004.

Collet has had a nice but frustrating start with the National Team, finishing

EuroBasket 2009 with only one loss in nine games, but It was a crushing

Quarter-Final defeat against Spain. After a FIBA World Championship ruined by

key absences, Collet has great expectations for a EuroBasket 2011.

COACH

656565

MON

TENE

GRO

Height: 1.73

Position: Shooting Guard

Date of birth: 14/01/89

Place of birth: Podgorica

Club Team 2010-11: Gospic Croatia

(Croatia-A1)

Career: Buducnost Podgorica (Montenegro-

Superleague 2005-09), Jolly Sibenik (Croatia-

A1),FEA Neas Halkidonas (Greece-A1, 2010)

Gospic Croatia (Croatia-A1, 2010-11)

Height: 1.75

Position: Guard

Date of birth: 07/01/90

Place of birth: Kotor

Club Team 2010-11: KK Jedinstvo

(Montenegro-Superleague)

Career: Buducnost Podgorica (Montenegro-

Superleague, 2008-11),KK Jedinstvo

(Montenegro-Superleague, 2004-11)

Another stand out player at the U20 European Championship Women in

Gdynia during 2009, Snezana Aleksic finished as the top scorer for her

team and in the two years since has continued her development. She

recently made the switch to the Croatian league where she firstly gained expe-

rience with Jolly Sibenik in EuroCup Women, a competition she had already

featured in with Buducnost and then EuroLeague Women with Gospic Croatia.

While she only managed limited minutes, she is surely destined to become a

regular in EuroLeague Women and for the National Team in years to come.

She managed to play ten minutes per game for the National Team during the

Qualifying Round and is someone who can make a shot when the team needs

it. She could prove to be an important player if Coach Baletic needs someone

to take advantage of a zone defence in the tournament.

NATIONAL TEAM STATS

Year Competition G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

2009 DIVISION B 3 13 2-2 3-6 1-4 1.0 - 4.7

2011 DIVISION A 6 10 3-5 1-12 9-12 1.7 0.5 3.0

EUROPEAN CLUB COMPETITION STATS

Season Club (competition) G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

2007-08 Buducnost Podgorica (ECW) 8 31 17-36 14-33 18-22 2.4 1.5 11.8

2009-10 Jolly Sibenik (ECW) 6 29 3-16 7-22 6-6 2.8 2.0 5.5

2010-11 Gospic (ELW) 9 9 1-5 0-6 - 0.7 0.1 0.2

While she only got on the court once last summer during the Qualifying

Round, Marija Vujadinovic will surely see more court time in years to

come, even if she does not make the final cut or manage to find any

significant minutes during this tournament. She moved from Buducnost at the

turn of the year and managed to increase her minutes in the Adriatic League to

good effect and with some encouraging results. She has had success at youth

level and is one of the new generation of backcourt players coming through

for Montenegro, an area in which they could use some help. Energetic and

aggressive, her approach could be utilised off the bench by Coach Baletic.

NATIONAL TEAM STATS

Year Competition G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

2011 DIVISION A 1 2 0-1 - 0-2 - - -

EUROPEAN CLUB COMPETITION STATS

Season Club (competition) G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

2008-09 Buducnost Podgorica (ECW) 6 8 4-10 0-2 - 0.5 0.3 1.3

MAriJA VUJADINOVIC

Nineteen year old Masa Stanisic is another young rising talent who repre-

sents the next generation of players for Montenegro. To date she is yet to

get to play in European competition having spent her fledgling professio-

nal career with her hometown club and she also hasn’t had an opportunity with

the National Team either having not been chosen to play during the Qualifying

Round last summer. Nevertheless, her time will surely come. She is knocking

on the door and one of the players in the frame to be a surprise inclusion for

the final roster at EuroBasket Women 2011. She played in the U20 European

Championship Women in Gdynia during 2009 and would certainly benefit from

the experience of a major tournament if given the opportunity, although a sprin-

kling of bench time is all the guard would reasonably expect if she is given the

final nod. Has a good basketball IQ for a young player and isn’t afraid to put the

ball on the floor and penetrate or take an outside shot.

NATIONAL TEAM STATS

Year Competition G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

- Never played with the Senior NT in official competition -

EUROPEAN CLUB COMPETITION STATS

Season Club (competition) G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

- Never played in European club competitions -

Jelena Culafic is an all action guard who likes to play at a high tempo and

can contribute in all areas of the game. She is happy handling or shooting

the ball and can play defence. She has the capacity to score in a num-

ber of different ways as evidenced by her performances in EuroCup Women

for Buducnost where she posted some impressive numbers. Culaficalso

impressed at youth level where she helped the U20 team win promotion to

Division A at the European Championship Women in 2007. Meanwhile at U18

level that same year, she averaged over 20 point per game during the tourna-

ment. She only played once in the Qualifying Round last summer but could be

back to showcase her potential once again.

NATIONAL TEAM STATS

Year Competition G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

2011 DIVISION A 1 7 1-1 0-1 - - 1.0 2.0

EUROPEAN CLUB COMPETITION STATS

Season Club (competition) G Min 2pts 3pts FT Rb As Pts

2007-08 Buducnost Podgorica (ECW) 8 22 15-32 3-11 19-22 1.8 1.4 7.3

2008-09 Buducnost Podgorica (ECW) 6 33 17-49 0-8 18-25 3.8 3.0 8.7

MASA STANISIC JElEnA CULAFIC

Height: 1.72

Position: Guard

Date of birth: 08/11/91

Place of birth: Niksic

Club Team 2010-11: ZKK Roling Niksic

(Montenegro Superleague)

Career: ZKK Roling Niksic (Montenegro

Superleague, 2006-11)

Height: 1.75

Position: Guard

Date of birth: 08/06/89

Place of birth: Berane

Club Team 2010-11: Unattached.

Career: Buducnost Podgorica

(Montenegro-A1,2005-09), Ragusa Dubrovnik

(Croatia-A1, 2009-10), Banja Luka (Bosnia &

Herzegovina-D1, 2010)

SnEzAnA ALEKSIC

22

GROU

P A

Height: 1.90Position: Point Guard / Shooting GuardDate of birth: 15/11/87Place of birth: MaóTeam 2010-11: Real Madrid (Spain-ACB)Career: Ricoh Manresa (young teams), Ricoh Manresa (Spain-ACB, 2005-06), Ricoh Manresa (Spain-LEB1, 2006-07), Real Madrid (Spain-ACB, 2007-2011)

C alling him the “ultimate fireman” would be kind of insulting for his overall talent but, still, Llull is a man for all types of missions. Versatile (he can play both guard positions, and even defend on a small forward), energetic, a hard-nosed defender and a consummate clutch player, Llull fears no one. This 1.90m dynamo can jump to the roof for spectacular blocks, dunks or rebounds, hit big three-pointers, rush to the rim in order to get the foul, take care of the ball, and plays great defense. He is just what the doctor ordered for any top level team. No surprise, then, that he has become, over the years, Real Madrid’s fans favourite and an unquestioned regular on the Spanish National Team.NATIONAL TEAM STATSYEAR COMPETITION

G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

2009 EuroBasket 9 12 10-16 4-9 4-5 0.8 0.4 4.0

2010 World Championship 9 17 8-18 7-27 4-6 1.2 1.8 4.6EUROPEAN CLUB COMPETITION STATSSEASON CLUB (COMPETITION) G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

2007-08 Real Madrid (Euroleague) 15 8 10-21 0-6 15-19 0.4 0.9 2.3

2008-09 Real Madrid (Euroleague) 19 19 25-44 19-50 25-27 1.1 2.2 6.9

2009-10 Real Madrid (Euroleague) 18 21 33-50 28-67 21-29 1.2 2.0 9.5

2010-11 Real Madrid (Euroleague) 23 28 57-125 34-99 58-69 2.3 3.0 11.9

P au Gasol is the biggest ever basketball legend in Spain. In the last ten years, he has led the National Team to a FIBA World Championship title (2006), a silver medal in the 2008 Olympic Games and four medals

in EuroBasket competitions (2001, 2003, 2007 and 2009), including the golden one of 2009. Of course he has also had plenty of success as club level, winning two NBA championships with the Lakers in 2009 and 2010. In fact, the only two times Pau did not spend the summer with Spain were the only two times Spain did not capture any medals (2005 and 2010). You can certainly call that being influential! In the NBA, Pau has gained a tremen-dous amount of respect but the true nature of his game makes him an even better player in the international context, where his combination of size, skill, smarts and determination turns him into the ultimate weapon. When he struggled a bit during the first week of EuroBasket 2009, Spain did too; and when he shifted back to his domination mode, Spain was untouchable. After the disappointment of the NBA play-offs this year, Pau is hungry for revenge. That spells trouble for everyone not in a Spain vest.NATIONAL TEAM STATSYEAR COMPETITION G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

2001 European Championship 7 31 31-58 7-25 38-51 9.7 0.9 17.3

2002 World Championship 9 30 51-79 6-18 52-76 7.8 2.4 19.1

2003 European Championship 6 31 50-77 5-8 40-59 7.5 0.8 25.8

2004 Olympic Games 7 32 48-74 3-9 52-71 7.3 1.1 22.4

2006 World Championship 8 27 65-100 0-3 40-60 9.4 1.4 21.3

2007 EuroBasket 9 28 54-87 5-8 46-65 7.0 2.2 18.8

2008 Olympic Games 8 28 64-94 - 29-47 1.1 1.8 19.6

2009 EuroBasket 9 26 61-92 4-9 34-61 8.3 1.2 18.7

EUROPEAN CLUB COMPETITION STATSSEASON CLUB (COMPETITION) G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

1999-00 F.C. Barcelona (Euroleague) 21 13 31-51 5-15 14-23 2.1 0.3 4.3

2000-01 F.C. Barcelona (Euroleague) 6 26 34-49 4-8 31-42 6.0 0.7 18.5NBA STATSSEASON NBA Team

G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

2001-02 Memphis Grizzlies 82 37 550-1059 1-5 338-477 8.9 2.7 17.6

2002-03 Memphis Grizzlies 82 36 568-1106 1-10 416-565 8.8 2.8 19.0

2003-04 Memphis Grizzlies 78 31 502-1034 4-15 365-511 7.7 2.5 17.7

2004-05 Memphis Grizzlies 56 32 356-689 1-6 282-367 7.3 2.4 17.8

2005-06 Memphis Grizzlies 80 39 597-1182 3-12 425-617 8.9 4.6 20.4

2006-07 Memphis Grizzlies 59 36 459-847 3-11 299-400 9.8 3.4 20.8

2007-08 Memphis Grizzlies 39 37 275-542 4-15 176-215 8.8 3.0 18.9

2007-08 L.A. Lakers 27 34 196-332 0-1 116-147 7.8 3.5 18.8

2008-09 L.A. Lakers 81 37 591-1043 1-2 343-439 9.6 3.5 18.9

2009-10 L.A. Lakers 65 37 452-839 0-5 286-362 11.3 3.4 18.3

2010-11 L.A. Lakers 82 37 592-1117 1-3 354-430 10.2 3.3 18.8

JOSE CALDERoN

T his comeback with the National Team for José, who missed EuroBasket 2009 and the 2010 FIBA World Championship is good news for him and for Spain. The past two seasons have not been all about fun and joy for the former star of Vitoria. He has been bothered by injuries and a struggling Toronto Raptors side, and lost some of his confidence. However, the experienced Calderon remains one of the smartest playmakers around, a true team player, a leader on the court, and is never shy taking big shots when they present themselves. Calderon has that knack for picking up the adequate tempo, which is rather important for a Spanish squad which loves to run and push up the pace, but which has tons of weapons for the half-court offense as well.NATIONAL TEAM STATSYEAR COMPETITION

G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

2002 World Championship 6 7 3-4 3-7 2-2 0.7 0.7 2.8

2003 Semi-Final Round 2 17 2-7 1-4 1-2 3.0 2.0 4.0

2003 European Championship 6 21 5-10 3-13 8-8 2.3 1.8 4.5

2004 Olympic Games 7 31 15-24 8-25 15-19 2.7 2.6 9.9

2005 EuroBasket 6 32 14-28 7-22 14-20 2.0 2.3 10.5

2006 World Championship 9 20 18-26 4-14 17-21 2.0 3.2 7.2

2007 EuroBasket 9 25 21-34 19-38 12-16 2.1 2.6 12.3

2008 Olympic Games 6 21 9-19 7-21 5-5 1.7 1.2 7.3

EUROPEAN CLUB COMPETITION STATSSEASON CLUB (COMPETITION) G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

2001-02 Fuenlabrada (Korac Cup) 10 21 16-29 11-25 22-23 2.4 2.6 8.7

2002-03 Vitoria (Euroleague) 17 21 30-58 13-32 28-32 2.4 1.4 7.5

2003-04 Vitoria (Euroleague) 19 22 24-46 15-37 44-53 1.4 2.0 7.2

2004-05 Vitoria (Euroleague) 22 27 83-168 32-76 58-69 3.4 2.6 11.6NBA STATSSEASON NBA Team

G MIN 2PTS 3PTS FT RB AS PTS

2005-06 Toronto Raptors 64 23 125-269 7-43 78-92 2.2 4.5 5.5

2006-07 Toronto Raptors 77 21 238-430 25-75 117-143 1.7 5.0 8.7

2007-08 Toronto Raptors 82 30 288-523 79-184 109-120 2.9 8.3 11.2

2008-09 Toronto Raptors 68 34 238-442 82-202 151-154 2.9 8.9 12.8

2009-10 Toronto Raptors 68 27 206-397 68-171 83-104 2.1 5.9 10.3

2010-11 Toronto Raptors 68 31 205-440 57-156 88-103 3.0 8.9 9.8

Height: 1.90 Position: Point GuardDate of birth: 28/09/81Place of birth: Villanueva de la SerenaTeam 2010-11: Toronto Raptors (USA-NBA)Career: Alicante (Spain-LEB, 1999-2000), Alicante (Spain-ACB, 2000-01), Fuenlabrada (Spain-ACB, 2001-02), Tau Ceramica Vitoria (Spain-ACB, 2002-05), Toronto Raptors (USA-NBA, 2005-11)

SERGIO LLULL

Height: 2.15Position: Center / Power ForwardDate of birth: 06/07/80Place of birth: BarcelonaTeam 2010-11: Los Angeles Lakers (USA-NBA)

Career: F.C. Barcelona (Spain-ACB, 1997-2001), Memphis Grizzlies (NBA, 2001-08), Los Angeles Lakers (2008-11)

TEAM STAR

PAU GASOL

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www.norac-presse.fr

188 pagescouleur

132 pagescouleur

Page 5: BasketNews 571

05édito

O n l’a voulue. On l’a eue. Et ça fait un peu drôle… Quoi ? La sortie du ghetto médiatique français dans lequel le

basket était enfermé jusqu’à cette belle médaille d’argent à l’Euro. Attention, n’y lisez rien de péjoratif dans notre bouche. Le ghetto, c’est nous, c’est vous ! Simplement, jusque-là, on était entre nous, on prêchait des convertis, on s’appelait par nos prénoms… La finale à Kaunas a ouvert d’autres horizons. Le basket a touché le fameux « grand public ». La foule, anonyme, formidable et inquiétante. À l’ouverture des portes, ça ressemblait moins à la sortie d’un concert des Beatles dans un délire hystérique qu’au moment où les héros d’un film de zombies s’échappent de l’hôpital où ils ont survécu pour découvrir ce qu’est devenu le monde après l’apocalypse. Une autre réalité, avançons prudemment.Premier camouflet, la demi-finale n’intéresse pas le service public. Et la finale est diffusée sur France 4. Les égards réservés à d’autres sont inaccessibles à la grosse balle orange qui compte pourtant avec Parker et Noah deux des 10 sportifs préférés des Français, selon le sondage annuel effectué par L’Équipe. Le paysage audiovisuel français évolue, évidemment, et le troisième canal du groupe France Télévisions « n’est pas une poubelle », comme le rappelait vaillamment Patrick Montel sur son blog, mais reste que les gros cartons d’audience, les images qui façonnent la culture sportive populaire en France passent toujours en direct sur les chaînes hertziennes. La prochaine fois, vu les scores réalisés sur Canal et France 4, il y a fort à parier que le bas-ket sera à la fête. Espérons donc que cela arrive très vite, histoire de battre le fer avant qu’il ne refroid-isse. L’état d’esprit des Bleus invite à l’optimisme. Mais on part de loin.

Parker impeccableEnsuite, difficile d’imaginer un parcours médiatique plus complet que celui de Tony Parker après la médaille (voir page 20). Le fer de lance des Bleus a été irréprochable sur le terrain et derrière les micros. Un prosélyte en mission. Il faut ajouter que cela avait déjà été le cas au cours de l’Euro en « zone mixte », cet espace où les joueurs viennent à la rencontre des journalistes juste après les rencon-tres. Comparativement à Pau Gasol et Dirk Nowitzki, les seuls autres joueurs avec un statut comparable, TP a passé environ dix fois plus de temps à répondre aux sollicitations médiatiques que l’Espagnol ou l’Allemand.Bref, on a beaucoup vu et entendu le meilleur joueur des Bleus ces derniers jours. Et ça a parfois été dur. Dur de constater à quel point la France n’a pas de

culture basket. Sur le plateau du Grand Journal, la prod s’est sentie obligée de faire venir un panier sur le plateau pour une petite démonstration, avec le sympathique Eric Judor, vrai amateur de basket du reste, dans le rôle du bouffon. Comme pour les sports exotiques, anecdotiques, où il convient de montrer les gestes dont on parle. C’est quand la dernière fois qu’on a demandé à un footballeur de jongler en plateau ? Ou à un tennisman de venir avec sa raquette ? Et Parker a eu la gentillesse de se prêter au jeu, balançant quelques tirs sur un panier trônant à 3,20 m ou 3,30 m du cercle.Quelques jours plus tard, chez Ruquier, le basket est présenté comme un petit frère du hand « en retard », sans vraiment de pratiquants « sinon en banlieue », révélant une mé-connaissance importante des poids réels des ligues professionnelles respectives sur le territoire, notam-ment hors de Paris. On part de loin… Il faudra du temps, de la constance dans les grands rendez-vous et du développement marketing et communication-nel pour qu’une culture basket s’implante.

on est bien chez soi Cela dit, on est parfois égoïstement tenté par l’envie de rester entre soi. Quand on voit les relations entre le sélectionneur du XV de France avec la presse (« tu m’emmerdes avec ta question » ou « tu peux quitter la salle si ça ne te plaît pas… tu me cherches décidément »), le rugby étant pourtant le sport des « gentlemen », des « vraies valeurs », des catégories socioprofessionnelles plus (en opposition avec le basket sport de banlieue, rappelez-vous !), ça rappelle

vaguement la période Domenech au foot et ça ne fait pas trop envie.Pendant ce temps-là, à BasketNews, nous avons passé une matinée au téléphone avec Vincent Collet, le sélectionneur des Bleus, pour revenir sur l’Euro dans un entretien passionnant (lire p.6). Quel contraste ! Ça tient évidem-ment à la personnalité du coach des Bleus, disponible, agréable et professionnel, mais il

est évident qu’au moment où un objet bascule dans la sphère médiatique grand public, avec des demandes tous azimuts, sur des sujets parfois éloignés du terrain (Parker a beaucoup été interrogé sur son album de rap et son divorce avec Longoria), ce genre d’entretien devi-ent compliqué à obtenir.Profitons-en ! n

il en faudra du temps, pour qu’une véritable

culture basket s’implante en France.

oN PARt dE LoiN QUANd MÊME…

Par thomas BERJoAN

Tony Parker sur le plateau de « On n’est pas couché », l’émission de Laurent Ruquier sur France 2.

Page 6: BasketNews 571

06 Spécial

VINCENT COLLET, LE SÉLECTIONNEUR EN ARGENT

« J’AI PRIS BEAUCOUP DE PLAISIR »

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« L’équipe a dégagé tout au long de la campagne un état d’esprit sans faille »

Page 7: BasketNews 571

07EntreNOUS

C omment on décroche d’un Euro comme celui-là, comment on revient à la vraie vie, comment on récupère

d’une compétition aussi intense ?Ça va, on s’en remet plus facilement lorsque ça a marché. Il y a de la fatigue parce que, que tu perdes ou que tu gagnes les matches, tu y consacres le même temps mais la réussite allège les choses. Pour l’instant, je n’ai pas beaucoup pris le temps de souffler.

Est-ce que la compétition, l’enjeu, l’excitation, la pression permette de tenir et rende donc le contrecoup plus rude ?Dans la compétition, on est surtout concentré et on passe d’un match à l’autre sans jamais vraiment se relâcher, ça rythme le quotidien. Là, comme la compétition était très longue, on a été sous pression pendant trois semaines.

Est-ce qu’il faut un peu de temps pour réaliser que vous avez décroché l’argent ?Sur le moment, on le sait mais en fait on ne réalise pas complètement. Quelques jours après, on se dit que c’est quand même super. Oui, il faut sûrement un petit peu de temps.

Est-ce que, par plaisir, tu as visionné à nouveau certains matches ? Pas pour l’instant, non. Mais je le ferai sûrement et même par intérêt. Je pense notamment à la demi-finale contre la Russie parce que j’ai trouvé que les Russes m’avaient impressionné en direct sur le jeu sans ballon. Et j’ai bien envie de voir certaines choses. La finale aussi, parce que les Espagnols sont incroyables. Et puis la Serbie aussi parce que Dieu sait qu’offensivement, nous avons fait beaucoup de bonnes choses ce jour-là et qu’il y a des trucs à re-prendre. Mais pas tout de suite. L’année prochaine, je les regarderai tous, ce sera ma base de travail.

Pour revenir un peu en arrière, dans quel état d’esprit étais-tu avant de commencer ? Tu as eu plus de temps que les autres années pour préparer, est-ce que tout s’est passé comme prévu ou il y a forcément des surprises ?Ça ne se passe jamais comme on prévoit, mais il faut reconnaître qu’on a été servis par un état d’esprit qui a impulsé beaucoup de choses dans le groupe. Après, le fait d’avoir beaucoup de temps pour préparer tout ce qui était basket n’a pas été un changement fondamental puisqu’on a quand même repris pas mal de choses des deux campagnes précédentes. Même si on a modifié certains systèmes, il ne m’a pas fallu des mois et des mois pour le faire. Le fait d’avoir été plus libre a surtout été intéressant pour aller aux États-Unis plusieurs fois.

Tu dis un état d’esprit exceptionnel, quand est-ce que tu as senti qu’il y avait une différence ?Très tôt dans la préparation. Ce qu’on a fait au début n’était pas forcément très amusant, il y avait pas mal de travail physique et à aucun moment ça n’a rechigné. Pour moi, c’était un témoignage grandeur nature de l’engagement des joueurs. Ça et le fait qu’ils aient accepté l’idée d’une préparation plus longue.

La plupart des joueurs semblent s’être présentés physiquement prêts. C’était un signe ?En tout cas dans un meilleur état de forme que les années précédentes. S’arrêter pendant deux mois, deux mois et demi pour certains, même si tu as ensuite une préparation solide, c’est trop long. Là, il y avait eu des efforts et ça se retrouve à l’arrivée. Ce qu’on s’est dit au début de la prépa, c’est qu’il fallait faire des choses en plus, en mieux, pour tenter de faire changer le résultat final. Et ça jouait forcément au niveau de l’engagement puisque les années précédentes, on avait également l’envie de gagner. Jamais je n’ai pensé qu’on n’avait pas donné le maximum, et pas seulement depuis deux ans. Depuis dix ans.

VINCENT COLLET, LE SÉLECTIONNEUR EN ARGENT

« J’AI PRIS BEAUCOUP DE PLAISIR »

Entre Le Mans, sa maison, et Strasbourg, son nouveau club, Vincent Collet a accepté de revenir avec nous sur cette formidable campagne en Bleu. Du tout début de la préparation à la suite de l’aventure, aux Jeux de Londres, le sélectionneur de ce succès historique a raconté pendant pratiquement deux heures son Euro. Un témoignage riche et exclusif.

Propos recueillis par Thomas BERJOAN

> > >

Page 8: BasketNews 571

08

Quand on écoutait les joueurs, ils invoquaient un manque de chance sur des détails, des lancers, des exploits…Moi, je n’y croyais pas à ça. Alors c’est un peu vrai, attention ! Il y a eu des fins de matches où on rate des lancers-francs en 2007 en quart de finale, il y a le tir incroyable de Diamantidis en 2005… ça veut dire qu’on n’était pas loin mais j’étais convaincu qu’on pouvait faire beaucoup mieux dans la préparation et dans l’engagement. Ça n’apporte aucune garantie, puisqu’on a vu cette année contre la Grèce qu’on était en dif-ficulté, qu’on aurait pu basculer du mauvais côté, mais je pense que si ça ne s’est pas passé comme ça, c’est qu’on avait quelque chose en plus. Et certainement que les efforts faits en commun au début nous ont permis de s’accrocher. C’est rarement le fait du hasard. Il faut une part de chance bien sûr. Contre la Serbie, un match décisif, (Dusko) Savanovic n’est pas obligé de rater son tir à trois mètres.

On imagine que ton boulot ne consiste pas à attendre le coup de chance ou de malchance…C’est clair. Mais les joueurs en étaient persuadés aussi. Tu sais que quand tu fais ces efforts-là, tu n’as pas de garantie mais c’était la meilleure des garanties pour

nous. Ce qui me fait plaisir aujourd’hui, c’est que les efforts faits ensemble soient récompensés. Parce qu’il faudra les refaire. À mon sens, on n’a pas juste entrou-vert une porte qui nous est assuré désormais de rester ouverte dans les prochaines échéances. On pourrait prétendre avoir encore le même type de résultat si on fait le même type d’effort. Sinon, on pourrait avoir de nouvelles désillusions.

L’équipe 2011 était-elle l’équipe que tu avais en tête depuis que tu as pris l’équipe de France en 2009 ?Pas tout à fait quand même, par rapport à celle que j’avais espérée au début, on a quand même trois joueurs qui ont disparu en cours de route (Ronny Turiaf, Mike Piétrus et Antoine Diot), et ceci, sans parler de Rodrigue Beaubois. Ça a quand même diminué notre potentiel.

Justement, au moment du rassemblement, la découverte des blessures de Mike Piétrus et Joakim Noah, qui datent de plusieurs mois, c’est surprenant, non ?C’est clairement un coup sur la tête. Celle de Mike, on ne savait pas trop. Joakim, on savait qu’il avait eu un problème à la cheville, mais franchement, on pensait que c’était rentré dans l’ordre. La première semaine à l’INSEP, on n’a eu que des nouvelles défavorables.

Au milieu de ces mauvaises nouvelles, il y a la surprise Kévin Séraphin. Personne, pas même

toi apparemment, ne soupçonnait qu’il avait progressé à ce point…Très clairement. Quand on en parlait avec les joueurs NBA qui le côtoyaient pendant l’année, tous ont été impressionnés de ce qu’il a montré au début du rassemblement. Après, il faut se méfier des débuts de préparation où les niveaux de formes sont hété-rogènes. Kévin avait effectué un gros travail physique. Au stage de Pau, il était vraiment très très impressi-onnant parce que les autres n’étaient pas à leur maxi. Mais cela dit, c’est vrai qu’il a réalisé de gros progrès au cours de sa première année NBA. Il a eu une prise en charge intéressante. Et puis il en veut, il est frais, il a envie de progresser. Si j’avais insisté au près de lui pour qu’il vienne bien que pas dans la liste initiale des 12, c’est parce que justement je voulais mesurer ça. Mais c’est vrai que j’ai quand même été bluffé.

Un phénomène qui a été à l’origine de l’aller-retour d’Ali Traoré, au départ dans les 12, puis remercié et puis rappelé à la blessure de Ronny Turiaf. Avec le recul, qu’est-ce qu’il reste de cet épisode ?Même si les choses se passent vite, en tout cas dans les annonces, ce n’est pas toujours facile, on n’est pas en club, on n’anticipe pas toujours tout, mais les décisions sont toujours prises à la suite d’une réflexion très longue. Ali était au départ sélectionné puisqu’on avait décidé d’annoncer les 12 au départ. On a été pris entre deux feux, celui de respecter l’engagement initial ou de le modifier par rapport à ce que Kévin Séraphin montrait et à ce moment-là, il nous paraissait supérieur. Donc, honnêtement, ça m’a empêché de bien dormir pendant deux-trois nuits. Mais quand on a tranché, on l’a fait par rapport à ce qui nous paraissait être le bien de l’équipe de France. Avec la part de risque de commettre une erreur. Et, avec ce qu’on a vu sur cet Euro, on peut penser ça... Maintenant, je ne suis pas sûr qu’Ali aurait fait forcément ce même Euro s’il n’y avait pas eu cet épisode qui, pour lui, était forcément douloureux et qui l’a amené même à s’épancher un petit peu à ce moment là. Voilà, on en a reparlé depuis. Peut-être qu’effectivement, cela aurait été une erreur. Peut-être. Peut-être… Mais attention ! À l’époque où on a pris la décision, il y avait Joakim Noah et Ronny Turiaf. Ils étaient les deux titulaires du poste 5. Le troisième joueur aurait été amené à jouer très peu. La situation était donc très différente de ce qu’elle est devenue quand Ronny s’est blessé.

Le fait de le rappeler à la blessure de Ronny, et de son côté le fait d’accepter, ce sont des signes de maturité ?Rappeler Ali n’a pas été simple. Ça a été facilité par le fait – il faut le reconnaître – qu’il s’est tout de suite mis à la disposition de l’équipe. Il avait une vraie envie. Mais je pense aussi qu’il apprendra de cet épisode. Parce que quand il a déclaré qu’il montait tranquille-ment en puissance, pour moi ça n’a pas lieu d’être. Il est Ali Traoré, il n’est pas Tony Parker. Donc même si sa place était a priori garantie, il avait quand même des choses à prouver et ce, dès le premier jour. Le fait d’avoir la sélection dès le départ, c’était pour être plus efficace. En mission.

La blessure d’Antoine (Diot) t’oblige encore une fois à improviser. Là, tu appelles Steed Tchicamboud, qui n’a pas mis les pieds en Bleu depuis 2008…Parce que ça ne paraissait pas possible de rappeler un joueur qu’on avait écarté sur blessure. Fabien (Causeur) était parti la mort dans l’âme, tout le monde était un peu dépité, au même titre que quand c’est arrivé à Antoine, parce que c’étaient des joueurs irréprochables dans l’investissement. Donc j’ai appelé Erman (Kunter, coach de Causeur à Cholet) et même si ça allait mieux, il y avait toujours un risque que ça le reprenne. De notre point de vue, ce n’était pas très sérieux. Et puis, plus technique-ment, ça me semblait important d’avoir un joueur qui puisse évoluer sur le poste 1.

Rapidement, que ce soit en match amical ou sur les premiers matches de l’Euro, il a été opérationnel…En tout cas, ce qu’il a fait au début de l’Euro nous a aidé. Étant donné que c’était un poste de bout de banc, on n’attendait pas de miracle. Mais il a eu un comportement tout à fait correct tout au long de l’Euro et quand on a fait appel à lui, il a eu de l’impact.

Pour finir avec la préparation, avec le match perdu largement contre l’Espagne à Almeria, après une semaine de physique, tu as voulu mettre tes joueurs rapidement dans la difficulté. C’était l’objectif ?C’est ce que je voulais. À l’idéal, j’aurais voulu qu’on les joue deux fois pour avoir une correction du premier. On savait que l’Espagne – on a vu par la suite – était la référence européenne. Il était impor-tant pour les joueurs de mesurer le fossé qui nous séparait de ce niveau-là. On s’est aperçu que sans investissement maximal, on ne pouvait pas y arriver.

Tu n’as pas eu peur un moment que le choc soit trop violent et que ça puisse décourager ta troupe ?Non, parce qu’ils ont du mental. Ce match, on l’a joué un peu la fleur au fusil et tout de suite, ça a pris des proportions importantes. Mais quand on s’est retrouvé après à Paris, on a senti qu’il y avait eu un déclic. Qui s’est confirmé au tournoi de Londres où on progressait de jour en jour. On a eu besoin de prendre ce coup de pied aux fesses pour avancer.

Au premier tour de l’Euro, ce qui frappe, ce sont ces cinq victoires sur cinq matches très différents…(Il coupe) Moi, honnêtement, la chose qui m’a le plus frappé, ce sont nos capacités offensives. On était à un niveau offensif jamais atteint. Mais paradoxale-ment, on était en retrait sur nos chiffres défensifs. Après, ma petite expérience, ce qu’on constate, même en Pro A, c’est que les équipes qui vont loin sont quand même celles avec un potentiel offensif. Parce que quand tu arrives dans les matches décisifs, tout le monde fait plus d’efforts en défense. À l’inverse, tu ne peux jamais décréter de marquer plus de points. Si tu n’as pas la capacité à scorer, il te manque quelque chose.

« Garder Séraphin plutôt que Traoré m’a empêché de bien dormir pendant deux-trois nuits »

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09EntreNOUS

Pourquoi est-ce que ça paraissait plus fluide alors ?Par rapport à l’an passé, on n’avait pas les mêmes joueurs. Les systèmes existent à travers les joueurs. L’an passé, on avait souffert à chaque fois qu’on avait rencontré de la match up (défense qui combine des principes de zone et d’individuelle). Cette année, ça n’a pas été le cas. Et pourtant, on avait les mêmes indica-tions. À savoir, mettre la balle intérieur et bouger autour. Simplement, l’an passé, quand on la mettait à l’intérieur, on provoquait peu d’aides parce qu’on ne représentait pas un danger. Cette année, nos adversaires étaient beaucoup plus en souci quand on le faisait. Donc ça cré-ait des décalages et quand la balle ressortait, on avait des joueurs qui portaient le danger, Tony (Parker) mais d’autres également. Donc, même si on a fait des petites retouches sur des systèmes, à mon avis, ce n’est pas ce qui a été fondamental. Mais peut-être que ça a con-tribué, parce que si on a fait des retouches, c’est qu’on a estimé qu’il y avait des petites choses à modifier.

L’équipe, de façon globale, semblait également avoir une lecture de jeu supérieure à ce qu’on avait pu voir les années précédentes, tu es d’accord ?Oui, peut-être. Le danger était multiple donc ça aide. Donc on était moins prévisibles. Dans tous les premiers matches, les équipes ont essayé de nous faire de la zone mais on a sanctionné. Au début, les adversaires nous considéraient toujours les mêmes et se disaient : bon, contre la France, on va faire zone et ils ne vont pas y arriver. Et à chaque fois, on a trouvé des solutions. Il y a le travail aussi. Je crois beaucoup à la durée. L’année dernière, on n’a pas fait que des mauvaises choses. Le début de tournoi, avec l’équipe qu’on avait, était très intéressant. Et puis les 70 jours passés ensemble en 2009, tout ne s’était pas effacé. Tu ne peux pas mettre des choses très compliquées en place en sélection, en revanche, il faut quand même mettre des choses en place. Cette année, c’est sur qu’on a encore essayé de simplifier, mais pas tant que ça. Sauf qu’on a deux ans de plus de vécu et des joueurs qui ont progressé. C’est encore le meilleur chemin pour que l’équipe progresse d’ici l’année prochaine. C’est ce que Tony (Parker) disait à la fin. Lui, c’est sûr qu’il ne va plus progresser physique-ment ou techniquement, mais il a progressé encore dans la dimension meneur de jeu. En termes d’implication dans la vie du groupe, il a été un parfait relais.

Dernier point sur l’attaque, les lancers-francs. Sur cette campagne, la France tourne à plus de 80% (81,3) alors que ça n’a jamais été un point fort de l’équipe, comment ça s’explique ?C’est la somme de la concentration individuelle et de la progression des joueurs. Il ne faut rien chercher d’autre. On n’a pas fait d’entraînement spécial. Mais c’est un élément hyper important. Si on avait été dans les pourcentages habituels de la France, 65%, on aurait perdu des matches. Contre la Serbie, on fait 24/28 par exemple.

La Serbie justement, les joueurs en parlent comme un match déclic. D’après toi, pourquoi ? Je ne sais pas si ça a été un déclic… Une victoire ren-force toujours la confiance. Après, c’est surtout que ça

C’était un objectif prioritaire de développer l’attaque ou c’est un constat que tu fais ?C’était un objectif depuis le début. Même si je pense qu’on a fait du chemin, mais il y en a encore à faire. On a trouvé une forme d’équilibre qui nous convient. La nouveauté, c’est que cette année, on a utilisé les trois façons de marquer qu’on trouve dans le basket mod-erne, à savoir sur le post-up (jeu dos au panier poste bas), sur sortie d’écrans et sur pick’n’roll (jeu à deux avec écran). On était une équipe qui marquait essentiel-lement sur pick’n’roll, c’est donc un point positif.

Les qualités de chacun étaient mieux exploités, Boris Diaw servi en bas, Nicolas Batum performant en sortie d’écrans, Parker sur le pick’n’roll bien sûr, Mike Gelabale au shoot sur les renversements. Comment tu as réussi à mettre en valeur tes attaquants ?Déjà, Boris, il y a deux ans, il n’était pas beaucoup en poste 4. Il jouait encore beaucoup ailier, on l’utilisait aussi en post-up mais de façon moins marqué, c’était moins clair. Après, Nicolas, il a fran-chi un cap. Il avait fait un bon Euro en 2009, mais

il était encore très jeune, réservé. Pour moi, il est entré dans le club des meilleurs ailiers européens. Mike, c’est dommage qu’il ait été touché en vol, mais il était parti sur des bases très élevées, en particulier dans le domaine du tir. Il a également apporté quelques actions au poste bas. Les joueurs étaient à un niveau au-dessus, et puis, avec au sein du groupe, une meilleure connaissance de ce que les uns et les autres pouvaient faire. Tony (Parker), qui a pris beaucoup de bouteille et de maturité, a passé du temps en préparation à observer ce que ses coéquipiers pouvaient apporter. Par exemple, à pro-pos de Mike, on en a beaucoup parlé, je lui disais : « si on est capable de retrouver Mike à l’opposé, c’est comme mettre de l’argent à la banque ! »

On a eu l’impression aussi que les formes de jeu ont été un peu raccourcies, que dans les systèmes, la balle arrivait plus vite aux joueurs en position. Tu avais travaillé dans ce sens-là ?Pas beaucoup non. C’est une lubie. Beaucoup de systèmes étaient les mêmes que les années précé-dentes…

« Les équipes qui vont loin sont quand même celles avec un potentiel offensif »

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« Contre la Grèce, quand t’as les jetons, tu ne réagis pas pareil ! »

« L’Espagne, j’ai surtout envie de les rejouer. Avec la meilleure équipe possible ! »

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changeait considérablement la donne : on est sorti avec deux victoires du premier groupe et le match contre la Turquie pouvait nous garantir la qualif’. Et puis, ça nous a donné de la confiance sur le plan offensif.

Il y a quand même eu une explosion de joie au buzzer… C’est le scénario qui commande ça ?Je pense. Ça avait été très dur. J’ai vu pas mal de matches des Serbes sur le tournoi, et ce n’est pas loin d’avoir été leur meilleur contre nous. Même si Marko Keselj est un bel ailier avec un bon tir, il était dans la zone ce jour-là (25 pts à 7/9 à 3-pts). À l’inverse, je crois qu’eux ont été impactés par ce match. Ils ont eu du mal à s’en remettre.

Au deuxième tour, la défense est revenue. Notamment contre la Lituanie et la Turquie…On était bien conscient que défensivement, il y avait des imperfections, on était clairement moins en place qu’en 2009 sur les pick’n’rolls par exemple. On sait que les meilleures équipes s’améliorent au fur et à mesure. Et on savait que ce qu’on pouvait bonifier rapidement, c’était la défense. D’avantage d’investissement et de concentration. Maintenant, avec les moyens dont on dispose en support vidéo, on est à même de voir des choses rapidement, de les transmettre aux joueurs.

Le match contre la Lituanie, c’est celui où Nando De Colo explose. On se rend compte que ça n’a pas été simple de trouver une façon d’exploiter son jeu aux côtés de Parker et Batum…C’est la problématique des équipes nationales. On n’est pas les seuls confrontés à ça. Les joueurs qui ont un rôle spécifique en club, qui leur convient, et un statut aussi… C’est compliqué. Mais une des raisons de notre réussite cette année, c’est que les joueurs ont mis le mouchoir dessus. Ils se sont accommodés du rôle qu’on leur proposait, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé. Nando a un statut de joueur important mais ça a été un peu compliqué au départ parce que c’est un joueur qui aime bien avoir la balle en main et qui a parfois tendance à en abuser. La difficulté, ça été qu’il se positionne par rapport à Tony. On avait besoin d’un autre extérieur qui prenne les tirs, qui représente une menace à l’opposé et c’est Mike Gelabale qui s’est accommodé du rôle parfaitement au début. Avec Nando, ça a pris plus de temps. Sur la deuxième partie du championnat, il a épuré son jeu. Il a été beaucoup plus rapide sur les prises de décision, beaucoup plus spontané. Mais ce qui est bien avec lui, c’est que lui, tu sais qu’il ne va jamais lâcher. Il a cette qualité de ne pas renoncer, c’est quelqu’un de très sérieux. C’est quasiment toujours lui qui est arrivé le plus en forme en début de préparation, il est toujours concentré dans le travail, c’est lui qui a le plus de stabilité dans ce domaine. C’est ce qui lui a permis de rebondir.

Contre la Lituanie en 2e mi-temps et la Grèce en première, ses saillies offensives arrivent au

moment où l’attaque ramait vraiment…Il a cette capacité de création, à partir de peu de choses, de pouvoir scorer. Des fulgurances brillantes. Après, il y a aussi une question d’équilibre par rapport aux autres. Quand on a un Tony, on ne peut pas avoir deux joueurs dans un registre aussi similaire. Tony, il n’y en a qu’un à ce niveau avec une telle efficacité.

Ça ne t’a pas empêché de les associer vers la fin du tournoi, avec notamment De Colo à la mène…On a pianoté pas mal par rapport à ce qu’on voyait. On nous demande souvent après les matches ce qu’on avait prévu, mais il ne faut pas trop prévoir, ça ne se passe jamais tout à fait comme ça. On anticipe, mais on est attentif à ce qu’il se passe sur le terrain, les états de forme, l’adversaire.

Après la Lituanie, c’est la Turquie. C’est toujours surprenant de voir la différence de niveau de cette sélection, à domicile en 2010, ou en 2001 avant ça, et à l’extérieur…Il n’y a pas que ça. Il y a aussi les absences. Celle de Semih Erden était très préjudiciable. Et sur leur fameuse zone, il jouait un rôle central parce qu’Erden bouge bien. Et puis, ce que j’ai dit pour nous vaut à l’inverse pour eux. En 2010, ils avaient consenti une prépa exceptionnelle avec des mecs en grande forme. Là, ils étaient à la rue. Nowitzki, débarqué 15 jours avant, ça se voyait qu’il n’était pas en plénitude physique, après une longue saison et un arrêt total d’un mois. Et bien, tu payes la note, même si tu es le meil-leur joueur du monde.

Contre l’Espagne à la fin du deuxième tour, est-ce que ça n’aurait pas été plus simple de dire simplement que vous n’alliez pas le jouer, ce qui était compréhensible ?Compréhensible peut-être pour vous, mais pas pour tout le monde ! Quoi qu’on fasse, on aurait été critiqué, comme d’habitude. Je ne veux même pas en parler. La seule chose que j’ai à dire, c’est qu’on avait deux joueurs blessés, qui ne pouvaient pas jouer, Mike Gela-bale et Joakim Noah. Le reste, ça nous appartient. Si on avait pris la décision de faire jouer Tony, on nous aurait reproché de prendre des risques, et ça n’aurait pas été faux. Là, on nous a reproché de ne pas avoir joué le jeu. Peu importe, on savait qu’on serait jugés après.

Le quart contre la Grèce, est-ce que tu soupçonnais qu’une telle crispation pouvait revenir chez les joueurs ?Pas autant non. Mais je savais qu’on allait être crispés, nous même on l’était. Il ne faut pas se cacher ou faire les beaux, ça a concerné tout le monde, des joueurs au staff, même médical. C’est l’éternel problème de la compétition que tu as traversé jusque-là de la plus belle des façons, tu t’es rassuré sur ton niveau et tes ambi-tions, mais sur ce match, tu as tout à perdre contre une

équipe qui a souffert et qui n’a rien à perdre. Et puis la qualité de cette équipe grecque a été sous-estimée. On l’a vu le lendemain où ils ont battu les Serbes. Ce sont eux qui nous ont proposé la défense la plus intelligente, ceux qui nous ont le plus mis en difficulté. Après, c’est vrai qu’on était inhibés. Par exemple, on avait mis des choses assez simples en place sur la prise à deux par le fond et elles se sont évaporées. C’est le jour où, au niveau du respect des consignes, j’ai été le plus frustré. Mais j’ai vite compris que ce n’était pas une volonté des joueurs, mais quand t’as les jetons, tu ne réagis pas pareil ! Je me souviens surtout qu’on a eu beaucoup de courage en 2e mi-temps. Au vestiaire à la mi-temps, on s’est dit qu’on ne voulait pas s’arrêter là. C’est ce qui nous sauve ce jour-là. Ce n’est pas du hasard, ce sont tous les efforts faits avant qui te donnent encore plus de forces pour aller chercher quelque chose que tu n’es pas capable d’aller chercher sur le plan du basket. On les a battus à la grecque, en s’accrochant, et en défen-dant très dur. On a fini par les étouffer. Cette victoire-là est magnifique pour moi. En termes d’état d’esprit, ça a de la valeur, même si ce n’est pas notre plus belle.

La plus belle victoire, c’est en demi contre la Russie ?Oui. C’est l’inverse. Le soulagement de la qualification qui t’envoie au minimum au TPO nous libère. Et il y a un respect total des consignes. Parce qu’on est sereins.

On avait également l’impression que, staff comme joueurs, ça vous plaisait de jouer les Russes, pourquoi ?C’était une très forte équipe, qui peut nous battre demain. C’était un très beau match je pense. J’étais impressionné par le jeu sans ballon des Russes, leurs qualités athlétiques. Mais contre nous, les Russes perdaient l’avantage athlétique qu’ils avaient sur les autres. Ils avaient écrasé tout le monde au rebond, mais on a fait un gros effort et on les a dominés au rebond, on a fait 35-21, on les écrasés.

Après, il y a aussi la réussite. Tony Parker restait sur 12 échecs de suite à trois-points, il met les trois premiers dans ce match…Ça, ce sont les grands joueurs…

En finale contre l’Espagne, est-ce que malgré tout, il a un domaine où tu as quelques regrets, des choses qui auraient pu permettre d’inverser le résultat ?Sur ce match, il n’y a pas beaucoup de regrets. C’était un match de basket, on espérait qu’ils ne soient pas à ce niveau-là. Ils ont fait un grand match. Il faudrait les jouer sur un tempo plus contrôlé, le problème c’est qu’ils sont forts aussi en défense. Ils tissent une toile d’araignée, et pour les jouer demi-terrain, on n’a pas encore tous les atouts. Il faut utiliser toutes les petites ouvertures, les transferts, la mobilité sans ballon. On a progressé dans ces domaines mais pas assez. Et puis l’autre aspect, c’est que les Espagnols sont la seule équipe qui peut im-primer un tel rythme sans conséquence contre l’équipe de France. Les autres font tous en sorte de nous ralentir, eux ont fait qu’accélérer. Dernière chose, le passage d’Ibaka en première mi-temps (5 contres en 8 minutes) nous empêche de revenir. Il fallait les faire douter pour

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espérer quelque chose. Dans ce passage, au deuxième quart-temps, on a une espèce de frénésie, mais il nous enlève trois paniers, On revient à 46-41, si on rajoute 3 paniers, on est au moins avec eux… Mais là, ils avaient toujours un petit matelas.

Tu es curieux de voir jouer cette équipe d’Espagne l’été prochain contre les Américains, qui n’ont pas le même vécu collectif ?Il n’y a pas que ça qui me rend curieux. J’ai surtout envie de les rejouer, avec la meilleure équipe possible. Eux avaient la meilleure équipe possible. Nous, au départ, on pensait avoir Ronny (Turiaf) et Joakim (Noah) pour gêner au maximum les frères Gasol. Ali (Traoré) et Kévin (Séraphin) ont été vaillants et se sont bien comportés mais reste un handicap de taille.

Dans cette équipe idéale, tu as cité Rodrigue Beaubois, Ronny Turiaf…(Il coupe) Yannick Bokolo…

Le nom de Mike Piétrus, dans les 12 au départ de cette année, n’a pas été cité une seule fois depuis la fin de l’Euro, pourquoi ?Je pense que c’est dû au niveau de nos arrières-ailiers. Nicolas (Batum) est de toute évidence le leader sur ces postes. Quand on voit le niveau qu’a eu Mike Gelabale avant sa blessure et ce qu’a fait Nando (De Colo) sur les derniers matches, on a tout lieu d’être satisfait. Ce sont forcément les joueurs prioritaires pour l’an prochain. Après, on verra. Je n’oublie pas non plus un joueur qui a été important, la bonne surprise de cet Euro, c’est Charles Kahudi, qui a toujours apporté ce qu’on attendait de lui. Il a été précieux. C’est pour ça qu’on a moins entendu parler de Mike Piétrus. Alors que sur la finale, il est clair qu’un Beaubois ou un Bokolo aurait

pu permettre de donner des temps de repos à Tony et c’est fondamental. Il faut qu’on élève le niveau défensif contre les Espagnols. On a été insuffisants en pression défensive et d’avoir ces joueurs-là, ça peut nous aider à faire mieux.

Ta plus grande fierté sur cet Euro, c’est quoi ?C’est difficile, il y en a plusieurs. La plus grande, au-delà de la médaille et d’avoir battu tout le monde sauf les Espagnols, c’est ce que l’équipe a dégagé tout au long de la campagne, un état d’esprit sans faille. Une vraie cohésion. C’est vraiment ce qu’il y avait de plus beau.

On sent aussi chez les joueurs une véritable envie pour la suite, les J.O. évidemment mais aussi la suite, l’Euro 2013…Tant mieux ! Pour l’équipe de France, le basket français, c’est un beau groupe. Même les cadres sont encore de jeunes cadres, Flo, le plus âgé, n’a que 30 ans. Ils ont encore de bonnes années pour être performants. Si ça se confirme, c’est une bonne nouvelle.

Et un regret, quelque chose qui te travaille encore ?Franchement, c’est difficile à dire. Les regrets ne peuvent être que sur la finale… La blessure de Mike Gelabale est quand même un coup dur. Avec un Mike en pleine possession de ses moyens, on aurait été plus forts.

Tu disais que l’équipe de France t’a fait grandir, concrètement, ça veut dire quoi ?Je suis très cocardier, il y a une sorte de fierté à être le coach de l’équipe de France et puis aussi à représenter les coaches français. Je suis aussi le représentant de

ma corporation et ce n’était pas évident deux ans en arrière.

Est-ce que cette campagne est le plus bel accomplissement de ta carrière ?Ça vient d’arriver… En tout cas ce sera forcément un merveilleux souvenir et puis c’est mon meilleur résultat en tant que coach. Mais on ne peut pas mettre au même niveau un titre de champion de France et une finale d’Euro. Mais j’ai eu des expériences au Mans en 2003-04 et 2005-06 qui étaient aussi des expériences magnifiques. Villeurbanne 2008-09, c’était bien aussi. J’ai du mal à faire le tri, mais forcément, en termes spor-tif, c’est au-dessus. Et c’est l’équipe nationale. Ça a été une magnifique aventure. Pendant deux mois, j’ai pris beaucoup de plaisir. Les joueurs à ce niveau de respon-sabilité, ça a été pour moi une révélation, j’espérais une progression, mais ils m’ont surpris. Il y a une morale.

Aujourd’hui, tu te replonges dans une nouvelle de saison de Pro A avec Strasbourg. Ce n’est pas trop difficile de revenir à la réalité ?La difficulté n’est pas là. C’est le physique. De bien récupérer pour retrouver de l’énergie. Il y a forcément un contrecoup, mais là, c’est un autre challenge. Il ne faut pas comparer. Je suis bien conscient du privilège d’avoir à coacher cette équipe de France. Mais ce nouveau challenge est excitant aussi. En club, il y a la notion de construire quelque chose, d’aider des gens à avancer, ça me plaît aussi. n

« Les joueurs à ce niveau de responsabilité, ça a été pour moi une révélation »

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ILS ONT ASSURÉ

ESPAGNE 1er

Grands favoris avant le début de la compétition, les Espagnols n’ont pas déçus leurs fans en s’adjugeant un deuxième titre consécutif, premier doublé européen depuis la grande Yougoslavie de 1995 et 97. Jamais vraiment inquiétée pendant l’Euro, hormis peut-être le match d’ouverture face à la Pologne et la première mi-temps contre la Macédoine en demi, l’Espagne avec Pau Gasol n’a pas d’équivalent en Europe. La meilleure paire d’intérieurs au monde, une maîtrise collective quasi parfaite… À voir ce que tout cela donnera l’an prochain face aux Américains.• Le joueur à suivre : Ricky RubioNullissime sur cet Euro, peut-il vraiment redresser la pente ? L’avenir le dira.

RUSSIE 3e

2e médaille en quatre ans pour les Russes de David Blatt après l’or obtenu en 2007. Pas forcément des candidats évidents pour le podium avant le début de l’Euro mais la faiblesse de leur moitié de tableau leur a laissé le champ libre jusqu’aux quarts. En prenant la première place du groupe F, ils ont fait ce qu’on attendait d’eux avant de s’imposer en quart de 10 points contre une Serbie privée de Tepic et de Rasic. Leur médaille de bronze est donc méritée, mais elle n’a rien d’un exploit.• Le joueur à suivre : Aleksey Shved4e scoreur (8,5) et 2e passeur (3,1) de la Russie, le combo de 22 ans en est déjà un joueur majeur.

GRÈCE 6e

On les annonçait en deçà des années précédentes en raison de l’absence des « stars » (Spanoulis, Diamantidis, Schortsanitis…) mais les Grecs ont parfaitement négocié cet Euro. En perdant seule-ment contre la Macédoine et la Russie en phase de groupe (deux des quatre demi-finalistes), ils n’ont commis aucun faux-pas et ont donné un sacré fil à retordre aux Bleus en quart. Surtout, ils ont su enfoncer les Serbes en match de classement pour s’assurer leur présence au TPO. Objectif rempli.• Le joueur à suivre : Kostas Koufos

5e scoreur des Grecs (8,7), le NBAer monte en puis-sance. Avec Bourousis, Baby Shaq et Koufos, la Grèce peut voir venir au poste 5.

ILS ONT CRÉÉ LA SURPRISE

MACÉDOINE 4e

Sans conteste LA grande sensation de cet Euro et même, de toute l’histoire de la compétition. Une rotation très serrée (seulement sept joueurs vrai-ment responsabilisés) mais une combativité et une application exemplaires. Son jeu est très au large et difficile à défendre et quand la situation est bloquée, Bo McCalebb est là pour réaliser des miracles. L’équipe qui a le plus embêtée l’Espagne, ce qui n’est pas rien. Reste encore à voir s’il s’agissait d’un one shot ou du début d’une vraie aventure.• Le joueur à suivre : Vojdan Stojanovski40,0% à 3-pts sur le tournoi, 5/5 contre la Lituanie, cet ailier de 23 ans possède un vrai bras.

FRANCE 2e

Que cette équipe puisse faire un résultat, on s’en doutait. Qu’elle puisse finir médaille d’argent, c’était déjà nettement moins évident. Mais plus encore que la performance en elle-même, c’est le style de basket pratiqué qui a surpris. Une solidité défensive moins marquée que par le passé mais une adresse extérieure (38,4%) et sur la ligne des lancers (81,3%, meilleure perf de l’Euro) que personne n’aurait soupçonné. La France a changé de statut aux yeux de l’Europe et lorgne désormais sur un podium aux Jeux Olympiques.• Le joueur à suivre : Kévin SéraphinDur à bouger en défense, un bon petit shoot en at-taque et un sacré potentiel.

FINLANDE 9e ex aequoAprès la Macédoine, l’autre belle surprise de cet Euro. Dernière équipe qualifiée avec le Portugal et malgré un potentiel extrêmement limité, la Finlande de coach Dettman s’est glissée au 2e tour, devant la Croatie. À Vilnius, elle a même fait mieux que de la figuration en battant la Géorgie et en maintenant ses espoirs d’accession en quart jusqu’au dernier match,

Spécial

LES 24 ÉQUIPES AU CRIBLE

L’ESPAGNE AU TOP, LA SERBIE AU FLOPDix jours après la fin de la compétition, BasketNews revient sur le parcours des équipes de l’Euro. Entre bonnes et mauvaises surprises, confirmations ou déceptions, la roue a tourné en Lituanie. Dans un sens comme dans l’autre.

Par Florent de LAMBERTERIE

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Ricky Rubio (Espagne), Kévin Séraphin (France), Aleksey Shved (Russie) et Gerald Lee (Finlande).

avant de s’incliner honorablement contre la Slovénie (-7). De quoi sortir la tête haute.• Le joueur à suivre : Gerald LeeCinq matches à plus de dix points sur l’Euro, le jeune pivot (23 ans) fut le seul intérieur finlandais à montrer des choses intéressantes.

GÉORGIE 11e ex aequoPour la première compétition majeure de son histoire, la Géorgie a fait mieux que bien figurer. Seulement deux victoires au premier tour mais un panier average maîtrisé grâce à une belle correction infligée aux Belges en ouverture (+22). Au sein d’un groupe très ouvert, ils ont su saisir la chance que d’autres ont laissé passer, Ukraine et Bulgarie notamment. Et s’ils n’ont pas fait de miracle au 2e tour, ils ont tout de même opposé une belle résistance aux Macédoniens (63-65).• Le joueur à suivre : Marquez HaynesSans être vraiment mauvais, l’ex-Chalonnais n’a pas eu le rendement escompté pour un naturalisé. Pas sûr qu’on le revoie à l’avenir.

BULGARIE 13e ex aequoPour une équipe qui n’avait plus gagné un seul match à l’Euro depuis 1989, terminer avec deux succès au compteur est forcément une réussite. Mais rétrospec-tivement, on se dit que la Bulgarie aurait même pu viser un poil plus haut. Défaite trois fois, l’équipe n’a jamais explosé et l’a emporté sur la Géorgie, finalement quali-fiée au second tour grâce au panier average. Mais après 22 ans de disette, pas sûr que la Bulgarie ne fasse la fine bouche.• Le joueur à suivre : Kaloyan IvanovEn retrait par rapport à son frère jumeau Deyan il y a deux ans, le joueur d’Alicante a déjà rattrapé son retard.

POLOGNE 17e ex aequoOn attendait une énorme domination des « trois gros » dans ce groupe A mais la Pologne est venue jouer les trouble-fêtes. Très portés sur l’attaque (80,2 pts), avec Kelati et Berisha en chefs de file, les Polonais ont d’abord chatouillé l’Espagne (défaite de 5 points) avant de surprendre les Turcs au premier tour (84-83). Ils auraient d’ailleurs pu sortir les Ottomans sans cette défaite finale contre les Britanniques. Une équipe joueuse.• Le joueur à suivre : Adam HrycaniukJoueur de devoir depuis sa sortie de fac mais 11 points et 6 rebonds de moyenne pour son premier Euro. À 27 ans, il a tout du late boomer.

LETTONIE 21e ex aequoSur un plan comptable, la Lettonie n’a pas fait de miracle avec cinq défaites en autant de matches. Mais pour une équipe fortement diminuée que l’on imaginait à la rue avant le début de l’Euro, elle a sacrément im-pressionné, surtout au sein d’un groupe B extrêmement relevé. Dans le coup à tous les matches, accrocheuse et réellement talentueuse, la Lettonie aurait vraiment mérité de remporter une petite victoire. Une équipe à surveiller à l’avenir.• Le joueur à suivre : Rihards KuksiksTotalement inconnu avant l’Euro, le jeune ailier termine top-scoreur letton (16,0 pts) et joueur le plus adroit du tournoi derrière l’arc (58,1% à 3-pts). > > >

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ILS N’ONT PAS FAIT DE MIRACLE

ALLEMAGNE 9e ex aequoUne page se tourne dans l’histoire du basket allemand. Privée de J.O. en raison d’une élimination au 2e tour, la Mannschaft a peut-être joué pour la dernière fois avec Dirk Nowitzki, que l’on imagine mal remettre le couvert en 2013 à 35 ans. Reversée dans une moitié de tableau très relevée, l’Allemagne avait besoin d’un Nowitzki à son top pour espérer voir plus haut mais le Wunderkid, sans être mauvais (19,5 pts, 6,6 rbds), a subi le con-trecoup d’une saison éprouvante saison NBA. Un peu dommage, mais finalement logique.• Le joueur à suivre : Philipp SchwethelmUn impact moyen (5,4 pts) mais une très belle adresse extérieure (10/19 à 3-pts).

GRANDE-BRETAGNE 13e ex aequoSeule équipe assurée de disputer les Jeux avant le début de l’Euro, la Grande-Bretagne n’avait pas d’autres objectifs que de gagner quelques matches à l’Euro. Ce qu’elle a plutôt bien fait puisqu’en plus de battre le faible Portugal, elle a joué le jeu en s’imposant sur la Pologne (88-81) qui pouvait encore espérer passer au 2e tour sur la dernière journée. Pour le reste, s’incliner contre l’Espagne, la Lituanie et la Turquie n’a rien d’infamant pour cette équipe qui continue d’apprendre.• Le joueur à suivre : Daniel Clark8,2 points et 7,2 rebonds, le jeune intérieur d’Estudiantes continue de progresser à grands pas.

ISRAËL 13e ex aequoAvec le forfait d’Omri Casspi peu avant l’Euro, les chances de succès d’Israël semblaient sacrément compromises au sein d’un groupe ô combien relevé. De fait, avec trois défaites sur les trois premiers matches, le cas d’Israël fut assez vite réglé. Les hommes d’Arik Shivek ont au moins eu le mérite de bien finir en gagnant sur le fil contre la Lettonie (+3) et l’Italie (+1). Reste qu’on attendait ces Israéliens un tantinet plus accrocheurs sur cet Euro.• Le joueur à suivre : Elishay KadirPas de génie mais une rentabilité intéressante (5,8 pts à 52,6%, 5,0 rbds en 19’) pour ce jeune joueur.

UKRAINE 17e ex aequoAbsente de l’Euro depuis 2005, l’Ukraine n’a pas grand-chose à se reprocher. En battant la Belgique et la Bulgarie, les deux équipes les plus faibles de son groupe, elle a fait ce qu’on attendait d’elle. En perdant contre la Russie et la Slovénie, elle a là aussi respecté la logique sportive. Entre les deux, il y avait la Géorgie, dont les grandes tiges ont remporté la bataille du rebond (40 à 29). Le cut s’est joué là.• Le joueur à suivre : Oleksandr KolchenkoPas beaucoup de réussite extérieure pour ce jeune shooteur (23 ans) mais des qualités de scoreur évidentes. 18 points à 6/7 contre les Bulgares.

BOSNIE-HERZÉGOVINE17e ex aequoHabituée à finir capot à l’Euro les rares fois où elle s’y est qualifiée, la Bosnie termine l’exercice 2011

avec deux victoires au compteur, contre le Monténé-gro et la Croatie. Un bilan plutôt correct donc même si terni par une vilaine rouste infligée par la Finlande (64-92). Les 34 points encaissés dans le 3e quart-temps ont d’ailleurs coûté le panier average à la Bosnie. Dommage pour Mirza Teletovic et les siens, cet accroc leur a coûté l’accès au 2e tour. • Le joueur à suivre : Elmedin KikanovicUn centre de grande taille (2,10 m), qui fait encore beaucoup de fautes mais qui possède un talent certain pour scorer en peu de temps.

BELGIQUE 21e ex aequoDifficile de blâmer les Lions. Absents de l’Euro depuis 18 ans, ils n’avaient pas l’expérience de ce niveau de jeu. De plus, l’effectif déjà limité en talent a dû se passer d’Axel Hervelle pour cause de blessure, l’un des rares joueurs de l’équipe habitué au haut niveau en club. Dans ces conditions, il n’y avait pas grand-chose à attendre pour les hommes

d’Eddy Casteels, qui ont souffert en Lituanie. Surtout avec la plus mauvaise attaque de la compétition (60,8 pts).• Le joueur à suivre : Maxime De Zeeuw10 points et 6 rebonds contre l’Ukraine, 8 points 12 rebonds contre la Russie, ce petit a quelque chose.

PORTUGAL 21e ex aequoMario Palma n’aura cette fois pas fait de miracle. L’ancien coach à succès de l’Angola et de la Jor-danie qui a repris les rênes de l’équipe l’an dernier a réussi à sortir les siens du tournoi additionnel et c’était déjà une victoire en soi. Car pour le reste, le Portugal n’avait tout simplement pas le niveau. Cinq défaites au premier tour, une seule sous la barre des dix points, contre la Pologne et un famélique 36,2% au shoot, voilà des chiffres qui ne trompent pas.• Le joueur à suivre : Claudio FonsecaL’un des rares jeunes (22 ans) d’une équipe où la moy-enne d’âge est de 30 ans, on devrait le revoir à l’avenir.

Spécial

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des ans. Encore une fois on s’y attendait mais pour un vice-champion du monde, ça fait quand même tache.• Le joueur à suivre : Emir PreldzicQuelques erreurs en fin de match mais l’un des seuls Turcs à pouvoir sortir la tête haute. Top-scoreur de l’équipe à 24 ans.

CROATIE 13e ex aequoÇ’aurait pu être un Euro brillant pour les Croates. Des joueurs de qualité et un groupe plus que facile jusqu’au stade des quarts. Mais rien de tout ça. Marko Tomas se blesse dès le 2e match, l’équipe se plante contre la Bosnie et lors du match décisif contre la Grèce, les Croates accusent 20 points de retard dès la première mi-temps. Conséquence directe, le coach Josip Vrankovic démissionne et la Croatie, une nouvelle fois, se perd dans le néant.• Le joueur à suivre : Ante TomicEncore un peu léger l’an dernier au Mondial, le pivot du Real Madrid s’impose désormais comme un poste 5 dominant en Europe (16,6 pts).

SLOVÉNIE 7e

On peut trouver des excuses à la Slovénie. Comme souligner le nombre important d’absents ou rappeler que l’équipe s’est tout de même qualifiée en quart. Il n’empêche que les Slovènes n’ont pas brillé sur cet Euro. Un jeu pas folichon à regarder, une sous-utilisation du secteur intérieur et un coach, Bozidar Maljkovic, hors du coup. Résultat, des courtes défaites évitables qui ont envoyé la Slovénie en quart contre l’ogre espagnol, une qualification au TPO qui lui passe sous le nez et Jaka Lakovic qui arrête sa carrière en sélection. Moche.• Le joueur à suivre : Zoran DragicAuteur de plusieurs matches intéressants, le jeune arrière a prouvé qu’il n’était pas qu’un « frère de. »

ITALIE 17e ex aequoParmi les quatre « gros » du groupe B, celui de la France, il fallait un perdant et c’est tombé sur l’Italie. Cela n’est pas forcément surprenant mais il n’en de-meure pas moins que ces Italiens auraient pu, auraient dû, faire mieux pour leur première compétition avec les trois stars NBA réunies. Belinelli a d’ailleurs déçu, de même que Daniel Hackett, symbole des lacunes trans-alpines au poste de meneur. Au total, une seule victoire pour l’Italie et toujours pas de retour au premier plan.• Le joueur à suivre : Danilo GallinariPour sa première campagne, le NBAer a fait le boulot (15,2 pts, 5,6 rbds).

MONTÉNÉGRO 21e ex aequoDans un groupe C qui était sans doute le plus faible des quatre, le Monténégro paraissait en mesure de s’en sortir, surtout avec quelques pedigree tels Vladimir Dasic, Nikola Pekovic ou encore Omar Cook. Les choses avaient d’ailleurs bien commencé puisqu’ils ont battu la Macédoine – même si personne alors n’imaginait un tel parcours pour McCalebb et les siens – mais par la suite, le Monténégro s’est incliné quatre fois, y compris contre la Finlande et la Bosnie. Pour son premier Euro, cette équipe sort par la petite porte.• Le joueur à suivre : Nikola VucevicLe 16e choix de la dernière draft n’a pas encore un impact énorme mais il a du talent, c’est certain.

ILS ONT DÉÇU

LITUANIE 5e

Ne cherchez pas plus loin la grande désillusion de cet Euro. Perdre en basket, quand on est la Lituanie, c’est déjà dur. Mais quand en plus cela arrive chez vous, c’est un drame national. Pourtant, les hommes en vert ont affiché de vraies lacunes bien avant de se faire cueillir en quart par la Macédoine. Une défense trop permissive, des erreurs en fin de match trop nom-breuses et un manque évident de leadership sur le terrain. Au moins, les Baltes ont bien rebondi derrière, préservant leur chance de rallier les J.O.• Le joueur à suivre : Jonas ValanciunasLe futur du basket lituanien. La taille, la mobilité, le mental et des mains en or.

SERBIE 8e

L’autre grande déception de cet Euro. Après un par-cours exemplaire au premier tour – une seule défaite

dans les derniers instants contre la France – la mé-canique serbe s’est déréglée. Coach Ivkovic pourra toujours invoquer les blessures de Tepic et Rasic sur la fin d’Euro, l’arbitrage un peu suspect contre l’Espagne ainsi que les deux matches en moins de 24 heures que ses hommes ont dû jouer pour tenter d’arracher la qualification olympique, le bilan n’est pas à la hauteur d’un vice-champion d’Europe.• Le joueur à suivre : Marko KeseljPlacardisé en bout de banc à l’Olympiakos, le shooteur serbe s’est rappelé au bon souvenir de tout le monde.

TURQUIE 11e ex aequoSans surprise, la Turquie a une nouvelle fois déçu en dehors de ses terres malgré un effectif qui laissait présager de belles choses. Les hommes d’Orhun Ene dont c’était la première campagne en tant que coach auraient même pu sortir dès le premier tour après s’être fait surprendre par la Pologne. Ilyasova fut transparent, Turkoglu insuffisant et la vieille garde accuse le poids

Daniel Clark (Grande-Bretagne), Jonas Valanciunas (Lituanie), Marko Keselj (Serbie) et Danilo Gallinari (Italie).

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16 NATIONALE 1

E t si l’un de nos trois représentants avaient la bonne idée d’imiter l’équipe de France ? Au début du

mois, dans cette même Vilnius Arena, les Bleus avait réussi l’exploit de battre la Lituanie sur ses terres. Ce week-end, sauf perf’ improbable des Monténégrins de Buducnost en quart de finale, il faudra bien à un moment ou à un autre (demi-finale ? finale ?) se coltiner les locaux du Lietuvos rytas dans leur propre salle qu’on imagine chauffée à blanc pour l’événement. Le volume sonore y avait atteint 111 décibels le 9 septembre. Tout un programme. Pour sa troisième année d’existence, le tour qualificatif change de peau. Terminées les séries en match aller-retour. Place à deux tournois regroupant huit équipes chacun, sur deux lieux distincts, Vilnius et Charleroi, les vainqueurs des tournois se qualifiant pour le tour principal. Dans la manœuvre, la Pro A a conservé trois représentants comme l’an dernier. Cependant l’Euroleague a-t-elle bien pris

soin de les regrouper dans le même lieu. Par chance, ceci leur évitera de croiser la route du Khimki Moscou, terrible armada (Langford, Planinic, Fridzon, Kelati, Loncar, Monya, Mozgov, Nielsen…) s’apprêtant à tout dévaster sur son passage à Charleroi. L’année dernière, les Manceaux avaient payé pour voir face au club russe en finale du tour préliminaire.

Cholet avec Demetris Nichols La nouvelle formule a l’avantage par rapport à l’ancienne de ne pas engendrer une fatigue inutile. « Trois matches au maximum au même endroit, c’est mieux », approuve Erman Kunter. « Mais de toute façon quand tu vois l’effectif des autres équipes, tu sais que ça sera très difficile. » Premier adversaire des Choletais, le Cibona Zagreb. 19 saisons consécutives en Euroleague – série à suivre –, la vénérable maison croate est parée pour rebondir après une dernière saison desastreuse (0v-10d en Euroleague, 12e en ligue adriatique).

Ses gros problèmes financiers réglés, le Cibona a bien recruté (Goran Suton, Damjan Rudez, Andrija Zizic, Brian Chase (ex-MSB), l’ailier US Antwain Barbour…) pour accompagner Gordan Giricek et le talentueux Tomislav Zubcic. Une première étape de haute montagne pour des Choletais tout sauf sereins actuel-lement (lire ci-après). Entre les forfait de Robert Hite (out 45 jours, tendinite au ten-don d’achille) et peut-être de Derrick Byars (blessé au pouce), l’absence d’un ailier-fort US – Chandler Parsons est un poste 3 – un problème de leadership sur le poste de meneur, maître Kunter navigue à vue. Après la signature de l’ex-Vichyssois Demetris Nichols (2,05 m, 27 ans, 3e scoreur de Pro A avec 18,2 pts à 44,0%) en tant que pigiste médical de Hite, il s’orienterait vers d’autres ajustements. D’après L’Équipe, Talor Battle et Derrick Byars seraient sur la sellette.S’ils parviennent toutefois à passer ce premier écueil, les Choletais hériteront très certainement de Lietuvos rytas. Une équipe

EUROLEAGUE : TOURNOI PRÉLIMINAIRE 

LES TICKETS SONT TELLEMENT CHERS

Il faudrait un petit exploit pour qu’une deuxième équipe française accompagne le SLUC Nancy au tour principal de l’Euroleague. Choletais, Gravelinois et Villeurbannais vont se heurter à une très forte opposition au tournoi de Vilnius, qui débute ce jeudi.

Par Antoine Lessard

L’EXEMPLE D’ORLÉANS• L’année de l’instauration du tour qualificatif, en 2009, l’Entente orléanaise avait décroché son billet pour l’Euroleague après avoir éliminé Charleroi puis la Benetton Trevise (82-73 au Palaverde et 80-82 au re-tour). La même année, Le Mans avait échoué contre l’ALBA Berlin. L’année dernière, la Chorale de Roanne a buté au premier tour face à l’Alba Berlin. Le MSB a sorti l’équipe turque de Banvit puis l’ASVEL en demi-finale, avant d’être balayé par le Khimki Moscou en finale (56-70 à Antarès, 66-87 en Russie). Bilan : cinq participants, un qualifié.

Le programmeGROUPE A

À VILNIUS

Quarts de finaleJeudi 29 septembre

A : Cibona Zagreb (CRO) – Cholet (FRA)B : Lietuvos rytas (LTU) – Buducnost (MNE)

Vendredi 30 septembre

C : PAOK Salonique (GRE) – Galatasaray (TUR)D : ASVEL (FRA) – Gravelines-Dk (FRA)

Demi-finalesSamedi 1er octobre

E : Vainqueur A – Vainqueur BF : Vainqueur C – Vainqueur DFinale

Dimanche 2 octobre

Vainqueur E – Vainqueur F

GROUPE BÀ CHARLEROI

Quarts de finaleJeudi 29 septembre

A : ALBA Berlin (GER) – VEF Riga (LAT)B : Spirou Charleroi (BEL) – Donetsk (UKR)

Vendredi 30 septembre

C : Khimki Moscou (RUS) – Turow (POL)D : Nymburk (CZE) – Banvit (TUR)

Demi-finalesSamedi 1er octobre

E : Vainqueur A – Vainqueur BF : Vainqueur C – Vainqueur DFinale

Dimanche 2 octobre

Vainqueur E – Vainqueur F

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L’ASVEL (Phil Goss), le BCM (Pape Sy) et CB (Luca Vébobe)

vont tenter d’arracher un strapontin en Euroleague.

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EUROLEAGUE : TOURNOI PRÉLIMINAIRE 

LES TICKETS SONT TELLEMENT CHERS

Armés à chaque poste, les Rouge et

Noir du Lietuvos rytas seront les

grands favoris sur leurs terres.

3 COACHES, 5 QUESTIONS « L’IDÉAL C’EST D’ORgANISER LE TOURNOI ! »

largement recomposée à l’intersaison autour de sa pépite, Jonas Valanciunas (8,4 pts et 4,1 rbds à l’Euro), et de l’Australien Brad Newley. Mais de bien belle manière. Le nouveau coach, le Serbe Aleksandar Dzikic (vainqueur de l’Eurocup avec Novo Mesto) a fait venir deux anciens du Partizan, Lawrence Roberts et Aleksandar Rasic, l’excellent combo US Tyrese Rice (ex Artland en Allemagne), le pivot macédo-nien Predrag Samardziski et son coéquipier à Olin Edirne, l’ailier lituanien Renaldas Seibutis, 3e meilleur scoreur de la ligue turque. Armés à chaque poste, les Rouge et Noir du Lietuvos rytas seront les grands favoris sur leurs terres.

Duel franco-françaisBonne nouvelle, une équipe française est assurée de jouer le deuxième tour, l’ASVEL et le BCM se livrant un duel franco-français dès les quarts, vendredi. Les deux équipes se sont jouées samedi dernier à Angers (84-81 pour le BCM), Christian Monschau ayant choisi de ne pas tirer sur ses cadres à cette occasion (7’ pour Bokolo et Edwards, 13’ pour Akpomedah). Mieux en place collectivement que les Villeurban-nais, complets sur toutes les lignes, les Nordistes partiront favori de cette opposi-tion franco-française. Après avoir poussé le Maccabi Tel-Aviv à la prolongation au tournoi Pro Stars (79-93 au final) – Cholet en avait pris 31 la veille (74-105) contre l’équipe israëlienne – les Gravelinois afficheront très clairement les meilleures chances françaises à Vilnius. Chances très relatives néanmoins puisqu’ils hériteraient a priori de Galatasaray en demi-finale (Songaila, Lakovic, Jamon Gordon, Arslan, Shumpert…). L’autre épouvantail de ce tournoi très relevé. Côté villeurban-nais, Pierre Vincent a déjà prévenu que l’Euroleague ne constituait pas une priorité. L’ASVEL fera-t-elle honneur à sa troisième et dernière wild-card ? l

Comment juges-tu ton adversaire du premier tour ?• Erman Kunter : Le Cibona Zagreb, c’est une école. Ça joue, ça court, il y a tout. J’ai vu sa victoire il y a trois jours contre Efes, je pense que derrière (les favoris) l’équipe qui peut faire quelque chose c’est Cibona car je l’ai trouvée prête. • Christian Monschau : Je le jugerai après demain (ndlr, dimanche dernier, après avoir joué l’ASVEL à Angers). • Pierre Vincent : On va s’en occuper mais ce n’est pas l’élément majeur pour nous, c’est d’abord essayer de mettre en place notre jeu. On a une équipe nouvelle avec beaucoup de nouveaux joueurs, donc on n’a pas de base commune en cohésion, on n’a pas tout ça.

Et les autres équipes du tableau ?• E.K. : Pour moi les deux favoris seront Lietuvos rytas et Galatasaray.• C.M. : Sur la réputation, c’est très lourd, mais on ne connaît pas tout le monde. Ce sont des rosters de dernière minute. On ne s’est pas penchés dessus pour l’instant. L’intégration de deux nouveaux joueurs nous occupe au maximum. On va préparer le match contre l’ASVEL et sur place, on aura les vidéos des autres matches. • P.V : Ce ne sont que des noms. Je débarque dans le basket masculin, je sais ce que c’est Galatasaray, Vilnius, mais en même temps, ce n’est pas trop mon souci. La réputation des gens, ce n’est pas cela qui fait gagner les matches. C’est la qualité des joueurs qui sont sur le terrain, leur capacité à jouer ensemble.

À combien estimes-tu les chances de ton équipe de passer le tour qualificatif ?• E.K. : Les matches d’Euroleague sont toujours ouverts… Allez, 25% de chances. Le problème c’est que si on passe Cibona, on va tomber sur le club organisateur. L’idéal c’est d’organiser le tournoi (rires).• C.M. : C’est du 50-50. En pré-saison, les matches sont très difficiles, les gens ne se connaissent pas. De toute

façon, je ne fais jamais de pronostics sur les matches de ma division ou de mon équipe. • P.V : Aucune idée.

Avez-vous bâti une équipe pour l’Euroleague ou… pour l’Eurocup ?• E.K. : On a bâti une équipe pour le cham-pionnat de France ! On a perdu des joueurs vraiment très importants et ce n’est pas facile de les remplacer. On a fait un recrute-ment qui n’est pas trop mauvais mais il faut un peu de temps.• C.M. : On essaie toujours de bâtir la meilleure équipe possible par rapport au championnat. En Euroleague, il y a des profils différents par rapport à la taille à l’inté-rieur mais on ne réfléchit pas comme cela. • P.V : On a bâti une équipe avec un projet qui dépasse le cadre de la saison. On a la volonté de construire autour de nos jeunes joueurs, d’y associer 3 joueurs américains d’expérience pour essayer de les guider. Il ne faut pas brûler les étapes.

À ce moment de l’année, êtes-vous prêts ?• E.K. : Non, on n’est pas du tout prêt. On est vraiment dans une situation très mauvaise, l’al-chimie du groupe n’est pas bonne. Est-ce qu’on le sera dans 4-5 jours ? Je ne sais pas.• C.M. : Si un entraîneur répond en pré-saison que son équipe est prête, c’est que ce n’est pas un angoissé, c’est qu’il a pris des produits psychotropes (rires). Surtout là avec des

arrivées tardives (Silas et Albicy), depuis mardi (dernier) on a dû tout recommencer à zéro. Mais on essaie d’être prêt physi-quement, d’avoir des automatismes, des bases, des règles et puis on fera au mieux. • P.V. : On ne se pose pas la question comme cela. Évidem-ment que non, on n’est pas prêt. Il faut plus de temps de travail quand tout change. On n’est pas prêt, on a encore du mal à être à la fois bien en attaque et en défense avec de l’intensité des deux côtés, mais peu importe. On ira sans aucune pres-sion – ce n’est pas un objectif majeur pour nous - en essayant de donner le meilleur de nous-mêmes et d’essayer de créer la surprise.

Propos recueillis par Antoine LESSARD et Pascal LEgENDRE

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De haut en bas : Erman Kunter, Christian

Monschau et Pierre Vincent.

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CLAUDIO SABATINI (BOLOGNE) VEUT KOBE BRYANT

KoBE À ToUT PRIXCela fait deux semaines que Claudio Sabatini, propriétaire de la Virtus Bologne a annoncé la couleur : il veut Kobe Bryant ! Et durant ces deux semaines, on a eu droit à un florilège de ses interventions dans les médias. Culte.

O n dirait un enfant à qui l’on a en-levé son jouet. L’image est un peu caricaturale certes, mais représente

bien l’état d’esprit dans lequel se trouve Claudio Sabatini actuellement. Le proprio de la Virtus Bologne ne le cache pas, il veut redonner ses lettres de noblesses à la ville de Bologne, « Basket City » et remettre son club sur la carte du basket européen. Alors comme il le dit, « si le meilleur joueur du monde vient (à Bologne) … tout le monde devra admettre que Bologne est la ville du basket. » Avec ce genre de déclarations, Sabatini passe aux yeux de tous pour un doux rêveur qui flambe en paroles, comme s’il s’agissait de monnaie de Monopoly. En fait, non. Peu de temps après ces sorties remarquées, le bon Claudio a posé une, puis deux, puis trois, puis quatre et enfin cinq propositions sur la table de Kobe Bryant ! L’objectif de base étant d’avoir le Black Mamba pour l’ouverture de la saison, voire le mois entier, le club a proposé un paiement soit au match (500.000$ plus 100.000 à distribuer

à une œuvre de charité), soit au mois (650.000 dollars par match), soit à l’année (3 millions de dollars). Puis il est revenu à la charge, augmentant les enchères sur sa propre offre, le contrat s’élevait à 5 millions de dollars, et pour finir, dans un accès de folie, et fier d’avoir trouvé un sponsor, il est revenu vers Kobe avec une offre de plus de 6 millions de dollars. Quand on vous dit qu’il le veut son Kobe…

Kobe serait payé aussi par ses adversaires6 millions de dollars, c’est une somme difficile à réunir, même pour un club qui a brillé au plus haut niveau européen. Alors « l’esprit de génie de Claudio Sabatini », comme l’a dit le président du club de Montegranaro (sentez-vous poindre l’ironie ?) a trouvé la solution. Les clubs recevant Kobe Bryant devront participer au salaire du joueur, sous peine de laisser la pépite à la maison : « Quand nous jouerons à l’extérieur, si notre adversaire n’est pas prêt à partager les bénéfices du match, je ne paierai 

pas l’assurance et je le garderai à Bologne », menace Sabatini. Une idée qui a fait rire joueurs et dirigeants de l’autre côté des Alpes !Ce n’est pas tout. Il est bon de rappeler que la Virtus Bologne a déjà signé cet été l’arrière des Milwaukee Bucks, Chris Douglas-Roberts, et ce sans clause de retour en NBA. Bryant joue au même poste. Et ce n’est pas encore fini !Alors que toute l’attention est centrée sur « le meilleur joueur du monde », la Virtus Bologne tente un autre coup gigantesque sur le marché si spécial cette année, en essayant de faire venir aussi Manu Ginobili. Le joueur connaît déjà la maison puisqu’il y a évolué de 2000 à 2002. Donc, pendant qu’il fait des of-fres mirobolantes à Bryant, le propriétaire fait aussi les yeux doux à « El Manu ». Proposi-tions qui n’ont pas encore reçu de réponse à ce jour. Tout cela aboutira-t-il un jour à quelque chose de sérieux ? En attendant, tout le monde parle de la Virtus et de son président... n

Frédéric TRIPoDI

EN BREF

• Juan Carlos Navarro devient le nouveau capitaine de Barcelone, suite au départ de Roger Grimau… Le fils du coach des Nuggets George Karl, Coby (1,96 m, 28 ans) a signé avec Montegranaro, il jouait l’année dernière avec Granada (10,9 pts, 3,7 rbds en 34 matches)… Austin Daye rejoint le Khimki Moscou, avec clause libératoire en cas de fin de lock-out… Au contraire de Keith Langford qui quitte le club de la capitale Russe…

Dusko Savanovic quitte Valencia, il a envoyé à son club sa clause de départ… Le jeune meneur britannique Devon Van Oostrum rejoint Tarragone sous forme de prêt, il évoluait la saison passée à Vitoria… La Benetton Trévise a officialisé la signature de Brian Scalabrine, avec clause de retour en NBA… Et a prêté Donatas Motiejunas, drafté par les Houston Rockets à Gdynia, ce qui lui permettra de disputer l’Euroleague…

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19équipement

Le BCM est plus que jamais fier de ses couleurs ! Kipsta, son partenaire technique, a travaillé un an durant sur la conception du maillot en rencontrant le staff gravelinois et en observant les joueurs. Yannick Bokolo et ses acolytes ont pu s’exprimer sur les innovations qu’ils aimeraient voir réaliser et les équipes de Kipsta, au terme d’un travail collégial, ont créé un produit technique et unique. Quant à l’esthétique, la designer et la chef de produit ont puisé leur inspiration dans les symboles marins, pour

rester fidèle aux racines du club, le Basket Club Maritime. Des bandes horizontales rappelant l’écume de la mer du nord, une bande orange sur le côté faisant référence au phare, un col reprenant les codes de la vareuse : 5 rayures en référence au 5 majeur. En cette saison européenne, le BCM pourra voyager tant il aura le pied marin !

Ci-dessus : Pape Sy, Yannick Bokolo et Cyril Akpomedah

avec les nouveaux maillots. À droite : Hervé Beddeleem,

Franck Demaret et Christian Monschau.

HéLÈne CARReZCHEF DE PRODUIT KIPSTA

« SORtiR Du SimpLe J’Aime/J’Aime pAS »Comment s’est déroulé votre travail avec le BCM ?J’ai organisé beaucoup de workshops, des tables rondes avec l’équipe de conception Kipsta, les joueurs, le staff médical et le staff technique du BCM. Mon travail est d’amener le joueur à penser différemment, à le sortir du simple « j’aime/j’aime pas ». Tout se base sur l’écoute et l’observation des utilisa-teurs. Certains joueurs ont découvert qu’ils pouvaient devenir co-concepteurs, et au final leur réaction a été « j’aime ce maillot puisque c’est moi qui l’ai fait. » Notre marque a su mettre en place un processus de développement produit exclusif et unique.

FRAnCK DemARetDIRECTEUR GÉNÉRAL DE KIPSTA

« un mAiLLOt teCHnique, ORiGinAL et DiFFéRenCiAnt »Comment s’exprime votre partenariat avec le BCM ?C’est un partenariat technique basé sur l’échange. Notre relation avec le BCM combine d’un côté les savoir-faire de la marque avec, de l’autre côté, l’expérience des sportifs. L’ambition est de co-concevoir des produits avec les joueurs du BCM, le staff technique et le staff médical. Ils ont été de véritables chefs de produit pour ce maillot qui est technique, original et différenciant.

Que vous apporte cette collaboration ?Un tel partenariat a pour vocation de tester nos produits dans la contrainte la plus forte, pour ensuite les rendre accessible à tous. Nous avons la prétention de penser que ce qui est bon pour le professionnel l’est également pour le débutant. Par ailleurs ce partenariat déclenche un sentiment de fierté de la part des collaborateurs de Kipsta.

AVeC KipStA, Le BCm GRAVeLineS-DunKeRque FAit peAu neuVe !

HeRVé BeDDeLeem« L’idée est qu’avec Kipsta on puisse habiller les 7.000 à 10.000 spectateurs qui viendront nous encourager dans notre nouvelle salle pour former une mer orange. »

CHRiStiAn mOnSCHAu« Un échange s’ins-talle et petit à petit les idées apparaissent. Les produits sont de plus en plus ciblés donc les joueurs et le staff sont de plus en plus fiers de les porter. »

YAnniCK BOKOLO« On n’a pas signé par contrainte mais par plaisir, parce que c’est très sympa, on a notre mot à dire. On n’est pas des maquettes, on a notre ressenti ! »

CYRiL AKpOmeDAH« On assume notre corps, mais si on n’a pas voulu d’un maillot trop près du corps c’est parce que le club a re-signé J.K. (Edwards) donc il fallait que le maillot convienne à tout le monde (rires) ! »

LuDOViC VAtY« L’idée de la poche MP3 du surmaillot thermique est venu des Américains, ils aiment bien écouter leur musique avant le match. Pour moi c’est quelque chose de to-talement nouveau ! »

Publi-Reportage

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20 échos FRANcE

TONY PARKER OMNIPRÉSENT

LA FoLLE sEMAINE DE TP !

U ne semaine après sa deuxième place à l’EuroBasket, notre TP national doit être sur les rotules. À cause de la compétition,

c’est sûr, 3 semaines à fond, enchaînant les matches plus durs les uns que les autres, ça pèse. Mais aussi et surtout à cause de sa tournée des médias qui a eu lieu immédiatement après son retour. Pas le temps de respirer. Dès la descente de l’avion, il a rejoint les Champs avec ses coéquipiers pour recevoir les fans et se voir tendre les premiers micros. Ensuite, la bande a pris la direction du Grand Journal de Michel Denisot histoire de tâter le ballon (un petit cliché ne fait pas de mal) avec Eric Judor avant de retourner la Boîte à Questions. Jusque-là, rien d’extraordinaire, c’était le programme prévu par la fédération pour ses ouailles. Pour Parker, ce n’est que le début. Un amuse-gueule en somme. Dès le mardi, la semaine démarre, dans le désordre : promotion pour son dessin animé Baskup et son gala de charité Par Cœur Gala, publicités pour ses nombreux sponsors, enregistrements d’émissions TV (l’équipe TV, JT 13 h de France 2, C à vous, On n’est pas couché, Stade 2, 100% foot) et radio (Europe 1, NRJ, Fun Radio). Difficile de le manquer du 18 au 27 septembre. En tablier pour son nouveau sponsor Toupargel, au fauteuil de Ruquier en passant par les vannes de Julien Cazarre sur 100% Foot, Tony a tout vu. Il a ratissé large et son envie d’exposer le basket français à travers lui était grande.

Ça change. En effet, en 2000, après la médaille d’argent gagnée aux Jeux de Sydney, les apparitions grand public des basketteurs avaient été minimes. On avait bien eu droit au passage de Laurent Sciarra à Nulle Part Ailleurs, Stéphane Risacher avait été invité au JT de France 2, mais tout cela restait un peu maigre pour une telle performance. Et très dom-mageable pour la médiatisation d’un sport encore dans l’ombre et qui aurait bien eu besoin d’un peu plus d’exposition.

« Tony n’a pas besoin de ça pour exister »Tony Parker ne voulait pas reproduire ce scénario. L’objectif de sa semaine en France était de mettre en avant le basket « C’est lui qui me l’a demandé », nous explique Ludovic Languet, son responsable communications. « Il m’a dit : je suis là une semaine, on a fait quelque chose de beau en Lituanie, je ne veux pas faire les mêmes erreurs qui ont été faites en 2000. Je veux qu’on en profite, qu’on parle du basket et de l’équipe de France. » Tony veut parler et les médias le veulent. La médaille et la plus grande audience autour des matches ont probablement ac-centué le phénomène. « Il y a eu un petit peu plus de choses, plus de visibilité parce qu’il était vice-cham-pion d’Europe, mais on a fonctionné de la même manière que les années précédentes », nuance Ludovic Languet. Cela dit, Parker a toutefois été

sTEPhEN BRUN À NANTERRE• Champion de France avec Nancy, Stephen Brun (2,02 m, 31 ans) a signé pour un an avec le promu. Après un mois de préparation avec Alicante, il a choisi de revenir en France, quelques semaines après la naissance de son premier enfant. « C’est le profil du joueur qu’on recherchait, on voulait un poste 4 shooteur capable d’être dans la création », explique l’entraîneur Pascal Donnadieu. « Dans notre équipe qui manque un petit peu d’expérience Pro A, c’est un élément intéressant. »

L.s.

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FBB

obligé de devoir refuser bon nombre d’interventions en raison d’un planning déjà très chargé. Du côté du clan Parker, la qualification pour les J.O. en poche, on entend bien prolonger cet état de grâce. L’objectif, c’est la continuité, garder le contact avec les médias. L’annonce de son retour sur les ondes de RMC avec le TP Show en est une première preuve. Le statut d’athlète olympique devrait per-mettre de feuilletonner un peu le basket jusqu’aux Jeux. « On va faire des choses avec Tony, pour que ce ne soit pas une semaine de médias et « merci, rendez-vous au mois de juillet prochain », précise son responsable communications.Alors à très bientôt Tony ! n

Frédéric TRIPoDI

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Depuis son retour de l’Euro, auréolé de sa médaille d’argent, Tony Parker a été énormément sollicité par les médias français. Et il a dit oui à tout ! Entre radio, télévision, journaux, TP était partout !

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NICOLASBATUMPARRAIN DU TOURNOI

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LES ARBITRES EN GRÈVE

ANTIsPoRTIVE !

« Je suis très déçu. Jamais ils ne se sont inquiétés du déroulement du tournoi. » Jean-Claude Goasduff,

organisateur du tournoi de Brest (16 et 17 septembre), s’était démené avec toute son équipe pour que les 25 ans du tournoi se passent sans la moindre anicroche. Mais la fête a été gâchée par, selon lui, « le manque de considération » du corps arbitral professionnel. En effet, en dépit du caractère amical du tournoi, l’enjeu et la frustration ont terni l’ambiance. Au centre des mécontentements, l’arbitrage, effectué par des referees N2 et N3 (deux par terrain). L’organisateur avait pourtant pris le temps de faire un debriefing sur la situation avec

les coaches. Mais, cela n’a pas empêché l’entraîneur du club de Kiev, mécontent, de menacer de quitter le tournoi. De même, la fin de la finale électrique entre Gravelines (qui ne s’est pas présenté à la remise des coupes) et Le Mans n’a fait qu’amplifier la déception de Jean-Claude-Goasduff.

Dialogue qui se durcitMême discours pour Louis Blanvillain, organisateur du Pro Stars Pays de la Loire le week-end dernier. « Il prennent les clubs amateurs en otage, c’est inaccep-table et irresponsable », explique-t-il. Il a fait appel à des arbitres N1 et étrangers (de Bosnie) pour officier.

La pré-saison touchant à sa fin, où en sont les échanges entre syndicat des arbitres et la fédération ? Au moment de notre bouclage, le président du syndicat, Bruno Gasperin, s’affaire. Une conférence de presse avec annonce officielle devait tout prochainement être organisée. Le SABBE (Syndicat des Arbitres de Basket-Ball Élite) réclame une intégration dans la CEDAHN (Commission d’Évaluation et de Désigna-tion des Arbitres de Haut Niveau, gérée par la FFBB) ainsi que la nomination d’un Directeur National de l’Arbitrage pour le management des arbitres de haut niveau. En effet, Pascal Dorizon a quitté ce poste au mois de juin et n’a pas été remplacé.

La FFBB, de son côté n’a pas attendu pour prendre la parole. « La fédération ne peut accepter que des pressions puissent être faites soit sur les clubs soit sur les arbitres eux-mêmes », a-t-elle indiqué dans un communiqué sur son site. « Si tel était le cas, elle se réserve le droit d’engager toute action lui permettant de protéger l’en-semble de ses licenciés. » De plus, elle a décidé de ne pas donner suite « en l’état », aux demandes du syndicat, promettant une mission de suivi du dossier et la mise en route d’une réflexion plus large sur l’arbitrage en France.En clair ? Les deux parties ne sont pas d’accord. Reste maintenant à connaître la réaction des arbitres face à la fin de non-recevoir fédérale. Il faut savoir qu’une immense majorité des hommes en gris dis-posent d’une autre activité professionnelle. Une force dans le bras de fer. Le début de la saison va-t-il être perturbé ? De quelles solutions de rechange dispose la LNB ? L’affaire n’est pas encore classée. n

claire PoRchER

Depuis le 12 septembre, les rencontres de la pré-saison sont boycottées par les 88 arbitres HN (haut-niveau), tous en grève. Menaçant la reprise des championnats pro, leur absence a déjà perturbé le déroulement des tournois préparatoires et provoqué l’énervement de leurs organisateurs.

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échos FRANcE 23

A CONSOMMERSANS MODERATION

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LANCEMENTDE LA SAISON

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MARKETING

LA LNB FAIT AUssI sA RENTRéEBilletterie centralisée, programme de match unique et étoffé, site web plus complet, la Ligue Nationale de Basket améliore la visibilité de son championnat et ses produits. Le point sur les dernières innovations en compagnie de Clément Troprès, directeur des opérations événementielles et de communication de la LNB.

Une billetterie centralisée« La billetterie informatique vient de la stratégie de marque de la LNB de connaître ses clients. Qui vient dans les salles ? Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Pour connaître nos clients, il faut avoir accès à des données. Notre objectif était de proposer à nos clubs de Pro A et Pro B un système de billetterie à tarif préférentiel. Il ne fallait pas que les coûts d’intégration soient trop forts et il faut les aider financièrement pour mettre en place cette solution. À terme, notre objectif est de promouvoir la billette-rie de nos clubs sur lnb.fr comme le fait par exemple la NBA. On aimerait que sur tous les matches LNB, il y ait un accès direct à la billetterie de chaque rencontre. Cela commencera dès cette année et, courant novembre, nous aurons une billetterie pour

les quatorze clubs qui se sont déjà équipés. »

Un site web revisité« On souhaitait un seul canal de communication sur Internet. Le site vidéo www.lnb.tv est donc intégré au site www.lnb.fr. Le fonction-nement reste le même, les internautes trouveront tous les résumés de Pro A et de Pro B, des Top Ten, les résumés des matches télévisés… La fenêtre des matches en live va également évoluer. Elle est totalement refondue et devient plus intuitive. Dès vendredi et la première jour-

née de Pro B, il y aura une surprise, une interactivité entre les fans. »

« soir de match », un programme complet« ‘Soir de Match’ est un programme unique pour tous les clubs mais…dif-férent à chaque fois ! Il est composé d’une partie nationale de huit pages

que nous réalisons en collabora-tion avec la société NORAC Presse (éditrice de Basket News, Maxi-Basket, BAM) et d’une partie locale de huit pages propre à chaque club. Nos sociétés partenaires bou-clent et impriment les programmes chaque

lundi précédant le match puis l’envoient aux clubs pour qu’ils soient disponibles le mer-credi. On souhaite que nos clubs puissent alors diffuser « Soir de Match » dans des points stratégiques de la ville afin d’encou-rager les spectateurs à venir à la rencontre du vendredi ou du samedi. Les programmes seront aussi disponibles dans les salles. Cela permet aux clubs de réduire les coûts de production et à la ligue de communiquer auprès de notre cœur de cible, lui expliquer ce qu’est la LNB, afin que les spectateurs aient connaissance du championnat, ses projets, ses histoires. Il y a un aspect marketing puisque la partie nationale nous permet de trouver des partenaires nationaux qui souhaiteraient communiquer sur cette cible. » nPropos recueillis par Jérémy BARBIER

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24 PRO B

La storyDIAW À BORDEAUX « Boris a signé aux JSA Bordeaux, il jouera dès la 1e journée », nous confirmait mardi Denis Lacam-pagne, le manager général. Si la volonté de Diaw était claire depuis plusieurs mois, le processus qui a amené à la signature fut long. « On a eu la qua-lification lundi soir très tard, avant on ne pouvait pas communiquer, il y avait des problèmes à régler, l’as-surance du joueur, la lettre de sortie à obtenir… » Ainsi donc le capitaine des Bleus affrontera Denain dès demain. « Il avait été sollicité par d’autres clubs, mais il a fait son choix », ajoute le GM. Un choix du cœur, évidemment, écartant toute logique financière. « Il n’y a aucun calcul pour lui. C’est quelqu’un de très attaché à ses racines, il va jouer avec son frère.

On lui a fait un contrat de travail, c’est tout, sûre-ment le plus petit qu’il a jamais eu. Les JSA ont un président (Diaw lui-même) qui ne paie pas beaucoup ses joueurs (rires) ! »

Le favoriLIMOGESParis Levallois en 2009, Pau-Lacq-Orthez en 2010, Dijon en 2011. Depuis trois saisons, l’un des relé-gués parvient à se retrouver directement dans l’élite. Limoges aimerait réussir la passe de 4. Et vu son effectif, tout autre résultat qu’une remontée serait un échec. Pour les postes extérieurs, le CSP a signé l’ex-international Joseph Gomis (10,4 pts à Charleroi en Euroleague !) et l’ailier Jean-Michel Mipoka (qui valait 11,7 pts à Saint-Vallier en 2009-10). Le meneur 

LES 10 POINTS CHAUDS DE LA DIVISION

EXCITANT !Le capitaine de l’équipe de France, le pivot intraitable en Pro A, un ex-Bleu en provenance d’Euroleague, le MVP étranger toujours là, des jeunes Français à suivre, une douzaine d’équipes rêvant de playoffs dont la moitié de montée... Voilà bon nombre de raisons de s’intéresser à la Pro B, qui redémarre demain.

Par Yann CASSEVILLE

US Kyle McAlarney est blessé ? Voilà qu’arrive Aldo Curti, titulaire en Pro A depuis 5 saisons. Au poste 4, Landon Milbourne (15,5 d’éval à Bou-logne) et Sambou Traore (10,7 d’éval à Rouen). Au pivot, Chris Massie, n°1 à l’évaluation en Pro A, un buffle aux bons mouvements. Même le coach, Frédéric Sarre, était précédemment labellisé Pro A. Le CSP de n’a pas le droit de se rater.

Les outsidersEMBOUTEILLAGE Si Limoges se dégage, derrière, la meute a la bave aux lèvres, prête à s’élancer. Par son statut de relégué de Pro A, Vichy est évidemment un candidat sérieux à la remontée. Le groupe des frères Besson est rempli de soldats expérimentés (Stéphane Don-

Le Limoges de Fred Sarre est le grandissime

favori. La sensation c’est Boris Diaw qui

jouera avec son club Bordeaux jusqu’à la fin

du lock-out.

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25REPRISE

don, Wilfrid Aka, Jonte Flowers…). Le Rouen de Michel Veyronnet s’est formé une raquette en béton armé : le métier de Thierry Rupert, la taille d’Alex Dunn et le batailleur Charles-Henri Bronchard. Du lourd ! Surtout quand se trouvent sur les ailes des garçons comme Jason Siggers, Pierric Poupet, Cheikhou Thioune… Le recrutement a également été copieux à Châlons-Reims, qui a signé le MVP Nate Carter, et à Bourg, avec sa raquette Moses Sonko-Ousmane Barro. Demi-finaliste au printemps dernier, Fos-sur-Mer a conservé Sherman Gay, Mohamed Hachad, et s’est renforcé (voir par ailleurs l’avis de Pascal Donnadieu). Soit déjà six équipes, et d’autres comme Boulazac, Boulogne, Le Portel, Évreux, ne comptent pas en rester là. La lutte pour les playoffs sera féroce. 

Le retardataireDENAINDenain n’est pas un promu comme les autres. D’une part car le club, en lui-même, est une part de l’Histoire du basket, tout comme le coach Marc Silvert, ancien joueur à Denain et coach chez les féminines à Valenciennes. D’autre part – et surtout – parce que le club est promu seulement depuis début août. Les Nordistes, grâce à leur 2e place du championnat de N1, remplacent Saint-Étienne (vainqueur du Final Four N1), en proie à des difficultés financières et dont l’engagement en Pro B a été refusé par la fédération. Aussi Denain veut croire en sa bonne étoile… et en son groupe ! L’effectif a été chamboulé, et reconstruit autour de valeurs sûres, comme l’ailier Lamine Kante (10,6 pts à Boulogne) et le pivot US Juwann James (16,9 pts à Challans en N1), et de paris américains, avec l’arrière Nate Rohnert (en provenance des Pays-Bas) et l’intérieur rookie Ryan Rossiter. 

Nos All-Stars (1)LES JFLCette liste, comme les deux suivantes, est évidemment subjective. Il n’empêche, il sera intéressant de suivre l’évolution d’Eito, transfiguré dans la 2e moitié de saison avec la JAV. Gomis, Kante et Giffa seront eux les guides de leur équipe, par leur expérience. Quant à Steeve Ho You Fat, 23 ans, le temps est venu de confirmer sur la durée. Ce poste 4 formé à Cholet, après une première saison ultra positive à Antibes (12,6 pts à 54,6% et 5,0 rbds) a été plus timoré la saison passée (9,7 pts à 47,2% et 4,7 rbds). Maintenant qu’il a quitté la pépinière antiboise, il se doit de devenir plus leader, plus constant, à Évreux.Le 5 : Antoine Eito (Vichy), Joseph Gomis (Limoges), Lamine Kante (Denain), Steeve Ho You Fat (Évreux), Sacha Giffa (Fos) Le banc : Pierric Poupet (Rouen), Angelo Tsagarakis (Bourg), Gary Chathuant (Châlons-Reims), Mehdi Labey-rie (Le Portel) et Sambou Traore (Limoges)

Nos All-Stars (2)LES NON-JFLLe 5 majeur ne serait pas ridicule en Pro A, une division que Massie a dominé et que Taylor a enflammé lors de la Semaine des As avec Pau. Sonko, désormais à Bourg, était le marqueur n°1 de Pro B avec Aix (19,3 pts), devant Siggers, qui après ses 18,0 unités à Lille est monté à 18,6 à Rouen. Jeff Allen est le seul inconnu de ce groupe. Mais en préparation, le nouveau poste 4 d’Antibes, rookie qui vient d’achever son cursus universitaire à Virginia Tech, était le meilleur marqueur (19,0 pts).

Le 5 : Ronnie Taylor (Le Portel), Jason Siggers (Rouen), Moses Sonko (Bourg), Jeff Allen (Antibes), Chris Massie (Limoges)Le banc : Austen Rowland (Évreux), Bill Clark (Antibes), LaQuan Prowell (Saint-Vallier), Amadi McKenzie (Bou-lazac), Nate Carter (Châlons-Reims)

Nos All-Stars (3)LES ESPOIRSN’ont été sélectionnés que des 

garçons nés en 1989 ou après. Dans notre 5, un seul ne connaît pas la division : Njoya, qui, quasiment pas utilisé à Nancy, a décidé de s’étalonner un échelon en dessous. Pour les quatre autres, il s’agira de confirmer les belles promesses entrevues la saison passée. Sambe était une vraie rotation à Antibes (7,6 pts), tout comme Tortosa à Saint-Vallier (8 matches à 10 d’éval ou plus), tandis qu’Antoine Gomis (champion avec Nanterre) et Ferdi-nand Prenom (1er avec Dijon et récent médaillé de bronze à l’Euro U20) ont l’occasion de grappiller des minutes.Le 5 :  Saidou Njoya (89, Boulazac), Lamine Sambe (89, Évreux), Florent Tortosa (89, Saint-Vallier), Antoine Gomis (89, Aix-Maurienne), Ferdinand Prenom (91, Antibes) Le banc : Kevin Idoménée (91, Nantes), Jonathan Rousselle (90, Boulogne), Jérôme Sanchez (90, Bourg), Maxime Courby (90, Antibes), Fernando Raposo (89, Boulogne)

Les affluencesBEAUBLANC, ÉVIDEMMENTEn 2010-11, l’affluence moyenne était de 1.538 spectateurs (61% de remplissage de salle). La salle la plus remplie était le Palais des Sports de Dijon (3.138), très loin devant les 590 spectateurs de Dubois Crancé à Charleville. Les affluences devraient être à la hausse cette saison, puisque si Dijon est parti, arrivent Limoges, où Beaublanc affichait en moyenne 4.517 spectateurs, et Vichy (2.484 à Coulon). En plus de ces deux relégués, les autres affluences les plus hautes pourraient être Boulazac (2.616 en 2010-11) et Évreux (2.371).

Les nationalités des NON-JFL45 AMÉRICAINSEn comptant les 3 non-JFL de chaque équipe plus les pigistes/jokers médicaux, ils sont actuellement 56 non-JFL. Ils se décomposent ainsi : 45 US, deux Sénégalais (Malick Badiane à Antibes et Ousmane Barro à Bourg), un Belge (Sacha Massot à Antibes), un Canadien (Sefton Barrett à Saint-Vallier), un Gambien (Moses Sonko à Bourg), un Irlandais (Bryan Mullins à Châlons), un Jamaï-cain (Sherman Gay à Fos), un Letton (Ingus Bankevics à Boulogne), un Lituanien (Klemensas Patiejunas à Rouen), un Marocain (Mohamed Hachad à Fos) et un Nigérian (Andrew Lovedale à Quimper).

L’expert : Pascal Donnadieu« ATTENTION À FOS » Derrière Limoges, l’entraîneur de Nanterre mise une piécette sur Fos. « Limoges, quand on voit leur effectif, logiquement ils devraient remonter. Massie, même s’il n’est pas jeune, est plutôt athlétique et rapide donc il devrait s’adapter à la Pro B. Mais on ne peut pas considérer leur remontée possible comme une formalité ; à domicile ils joueront des équipes libérées et à l’extérieur des matches de coupe. Pour les outsiders, j’aime beaucoup l’équipe de Fos. Ils pratiquent un jeu bien construit. Ils ont gardé beaucoup de joueurs et ont fait un recrutement de qualité en comblant les petits manques qu’ils avaient. Sacha Giffa leur apporte de la maturité, il joue dur, il a encore cette soif de jouer. Bill Clark est très explosif. Eux, ils ont une équipe vraiment adaptée pour la Pro B. Ils étaient demi-finalistes et ils sont plus forts que l’année dernière. » n

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1ère journée (30/09/11)

Bordeaux – Denain Fos/Mer – LilleNantes – LimogesChâlons-Reims – Saint-Vallier

(01/10/11)

Boulazac – Le PortelBoulogne-sur-Mer – ÉvreuxBourg-en-Bresse – Aix-MaurienneRouen – VichyQuimper – Antibes

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26 NATIONALE 1

T a décision de rejoindre Saint-Quentin et la N1 cet été a pu surprendre. Pourquoi ce choix ?

C’était une proposition intéressante. C’est un club avec des ambitions, qui veut remonter tout de suite. Cela correspond un peu à mon parcours en carrière. Je n’ai pas regardé si c’était le niveau N1, Pro B ou Pro A. J’ai privilégié la situation et je pense que je peux avoir du succès ici. Et puis il y a Alexis Rambur, un très bon ami.

Saint-Quentin a rapidement montré son intérêt à ton égard…(Il coupe) Très vite. Pour un joueur, c’est bien d’aller dans une équipe qui te désire vraiment. Ils s’étaient positionnés très tôt. Je discutais avec Alexis avant que la Pro A ne se termine. Ce n’était pas officiel, mais on parlait beaucoup.

Ce contrat (2 ans) marque-t-il la fin de ta carrière en Pro A ?Je ne sais pas. On verra la suite. Je ne pense pas beaucoup à ça pour le moment. Il y a des choses plus importantes, à commencer par la reprise du

championnat. Je me vois peut-être à 50 ans en Pro A. (Il sourit)

En quittant Paris, ton objectif était-il de retrouver un rôle central au sein d’un effectif ?C’était important mais ce qui compte, c’est un ensemble de choses. Les trois années à Paris ont été globalement satisfaisantes mais quand tu perds des matches, c’est difficile pour tout le monde. J’avance dans un nouveau chapitre de ma carrière.

Tu avais perdu du temps de jeu la saison dernière au profit notamment d’Andrew Albicy. C’était une saison compliquée pour toi ?J’ai moins joué et nos adversaires ont très bien joué. C’était comme ça, ça arrive. Je n’ai pas énormé-ment de choses à dire sur tout ça. Même pour Andrew, cela ne s’est pas toujours bien passé. C’était une saison difficile pour tout le monde.

Te sentais-tu moins bien physiquement ?

JIMMAL BALL, UNE STAR EN NATIONALE

« J’AI L’EXPÉRIENCE DE LA GAGNE »Le championnat N1 qui reprend ce week-end accueille un invité de marque. Au sortir d’une saison décevante dans la capitale en Pro A (6,0 points, 3,5 passes en 21,0 minutes), Jimmal Ball a choisi Saint-Quentin pour reconquérir un rôle majeur et retrouver un projet fort. À 33 ans, l’ancien double-MVP de Pro B (2007, 2009) débarque en Picardie pour y réaliser ce qu’il fait de mieux : décrocher un billet pour l’échelon supérieur.

Propos recueillis par Jérémy BARBIER

1ère journée (01/10/11)

Chartres – OrchiesCharleville Mézières – AngersChallans – Roche/Saint-ÉtienneRueil – Centre FédéralSouffelweyersheim – Saint-QuentinBrest – BloisCognac – SorguesMontbrison – LiévinLe Puy – Clermont

(Il réfléchit) Je me suis senti un peu plus âgé. (Il rit) Cela commence à se sentir.

Tu as déjà été le chef de file de trois montées avec trois équipes différentes (Roanne, Vichy, Paris-Levallois). Saint-Quentin attend la même chose de toi ?J’imagine. (Il sourit) Ils attendent un joueur majeur qui peut aider l’équipe à monter au niveau supérieur. J’ai vécu ça toute ma carrière donc cela ne change pas beaucoup pour moi. J’aime toujours ce challenge, celui d’emmener tout le monde derrière moi. Je ne suis pas le meilleur joueur de mon équipe mais j’imagine que je suis celui qui compte le plus de victoires. J’ai l’expérience de la gagne, je sais que cela passe par des sacrifices. Je vais apporter du leadership. C’est mon rôle.

Que connaissais-tu du championnat N1 avant de le rejoindre ?Rien du tout. (Il rit)

Et après les matches amicaux, que peux-tu en dire ?Il y a des joueurs qui sont très motivés. Tu as beaucoup de basketteurs qui ont quelque chose à prouver. Ils donnent tout, mouillent le maillot. C’est très intense. J’imagine que le champion-nat ne sera pas facile.

Joueur de Rouen ces sept dernières saisons, Darnell Williams est la seconde recrue majeure du club. Comment vois-tu votre association ?C’est un poste quatre plutôt shooteur, mais sa plus grande force est son intelligence de jeu. Il connaît bien le jeu, il se place bien. Sa connais-sance de jeu facilite beaucoup les choses. Dans tous les clubs où j’ai eu du succès, le poste 4 a toujours eu un rôle essentiel. C’est selon moi le poste clé.

Quelle évaluation fais-tu de ta nouvelle équipe ?On a de bonnes choses en place mais encore beaucoup de travail. Il faut que nous traversions certaines difficultés car c’est à ce moment que tu découvres le vrai visage d’une équipe. On verra à ce moment. On a de très bons joueurs, cela prend forme doucement.

Darnell Williams évoque son désir de retrouver la Pro B dès la fin de saison. C’est aussi ton objectif ? Bien sûr, c’est l’objectif. On ne peut pas le cacher, nous sommes ici pour faire monter l’équipe.

Serait-ce un échec de ne pas y parvenir dès cette saison ?(Il réfléchit) Peut-être. Mais je ne veux pas mettre cette pression. Nous sommes ici pour ça. On verra si cela passe en terminant à la pre-mière place ou en passant par les playoffs. n

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« Un nouveau chapitre

de ma carrière »

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27féminines

I l y a tout juste un an, la Congolaise Bernie Ngoyisa, 1,95 m, écrasait de sa puissance l’Open de la LFB (18 pts, 8 rbds, 28 d’évaluation

contre Montpellier), mais à une minute de la fin de la partie, elle s’écroulait sur le sol. Croisés du genou pétés. La MVP de la Ligue Féminine 2006 aurait dû effectuer son retour samedi dernier avec les « Défer-lantes » sauf qu’elle a annoncé en juillet à son club qu’elle était inopérante à cause d’une maternité. Le coach Laurent Buffard n’en décolère pas : « Pour moi, c’est inacceptable »,  peste t-il. « Aujourd’hui, il y a des moyens pour ne pas être enceinte surtout quand on est athlète de haut niveau, que l’on a un contrat de trois ans et que l’on n’a pas joué la première année. Pour moi, c’est une faute. »L’essentiel du recrutement dans le basket pro féminin se faisant avant l’été, Nantes-Rezé n’a pas eu le temps de se retourner alors que Buffard avait

construit son équipe autour de ce centre a priori dominant. Autre coup dur, l’accident de moto de Aurélie Bonnan (10,3 rbds avec Mondeville), intérieure d’appoint avec les Bleues médaillées de bronze à l’Euro, l’un des transferts de l’inter-saison. Elle sera en rééducation jusqu’à janvier. Conséquence immédiate, la préparation des Nantaises a été fortement perturbée. « C’est difficile de s’entraîner à sept contre des cadettes », relate le coach. « Je me souviens qu’à une époque de ma carrière (à Valenciennes), les entraînements étaient plus durs que les matches. Là, c’est le contraire, les entraînements sont faciles mais les matches sont difficiles. Il faut qu’on se stimule les uns les autres, même si ce sont des jeunes en face, il ne faut pas 

NANTES-REZÉ BASKET

Touché dans sa chairAmbitieux mais handicapé par une maternité et une blessure, le NRB courbe le dos en attendant des jours meilleurs.

Par Pascal LeGendre

faire de cadeaux. C’est comme ça qu’elles progres-seront et nous aussi on avancera. »

Toujours le top 4L’étendue du retard et la fragilité actuelle du secteur intérieure du NRB ont été mesurées lors de l’Open face à Challes-les-Eaux, visiblement l’un des outsiders pour le titre national 2012. En tête à la mi-temps, les Nantaises ont sombré dans le troisième quart-temps : 23 à 6. Au final, les Sa-voyardes auront capté 38 rebonds (14 pour la seule Mistie Mims, 10 pour sa compatriote américaine Danielle Page) contre seulement 21 à l’actif des Li-gériennes. « Doriane (Tahane) n’a pas joué pendant un an (opération du genou), elle a fait un très bon match (16 pts), tout comme Regina (Palusna), mais elle a été présente 34 minutes 25 sur le terrain et au bout d’un moment, ça commence à être compli-qué », note la meneuse Caroline Aubert. « On sait bien qu’aujourd’hui, on est déséquilibré. Il y a un jeu extérieur qui est dense au niveau des rotations, alors qu’au niveau intérieur, on est obligé de faire jouer Yuliya Andreyeva qui est une intérieure de remplacement. On n’a pas non plus d’extérieure de grande taille, de vraie 3. »Après les défections de Ngoyisa et Bonnan – sans parler de la blessure de Florine Basque avec l’équipe de France des 20 ans et moins –, Laurent Buffard a dû se mettre en quête de deux recrues dans un marché donc asséché. Il a jeté son dévolu sur la Slovaque Regina Palusna, élue MVP du championnat d’Europe des 20 ans et moins il y a trois ans, mais qui elle aussi a enchaîné les pépins physiques. « C’était vraiment un espoir du basket féminin. Elle est partie à Valence, elle s’est fait un ligament croisé. Elle est partie à Pecs et là elle s’est fait un tendon d’Achille. Là-bas elle n’a pas été payée et c’est pour ça qu’elle était libre. » Quant à la Sénégalaise Aminata Nar Diop (1,85 m) elle est actuellement à l’AfroBasket au Mali avec son équipe nationale qui vise le titre et le billet pour les J.O. de Londres.Autant de blessures sont-elles simplement dues à un chapelet de coïncidences? Pas forcément. « Les gens sont beaucoup moins robustes qu’avant car ils s’entraînent moins ou font moins de muscu. Dans l’effort, la combativité, on se fait moins mal » estime Laurent Buffard. « Une Audrey Sauret, tu lui dis « tu as trois heures d’entraînement le matin et 

trois heures le soir », elle va les faire. Demande ça aux joueuses qui sont à l’Open, tu vas voir. Et la robustesse, ça s’apprend aux entraînements. Si tu as le mental pour t’entraîner dur, tu as moins de chances de te blesser. (Emi-

lija) Prodrug (passée cet été de Nantes à Challes), elle a deux grosses hernies dans le dos, elle a fait tous les matches avec nous, c’est une fille qui a été entraînée pour gagner. »Le NRB visait et ambitionne toujours le top 4 car « baisser les objectifs c’est régresser », mais il ne sera réellement compétitif que lorsque chacune sera à pied d’œuvre et que les secteurs intérieur et extérieur seront donc mieux harmonisés. n

Caroline Aubert

(Nantes).

« La maternité de Bernie ngoyisa, c’est une faute ! »

Laurent Buffard

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28

T hierry Henry était anxieux. Lundi dernier lors d’une séance photo sur le toit d’un immeuble de Manhattan,

le champion du Monde 98 de football a posé une question taraudant énormément de monde aux États-Unis : « C’est mal barré la saison NBA hein ? » Après un été où la NBA et le syndicat des joueurs ont joué à une partie de « je t’ignore, tu m’ignores », en se rencontrant seulement à quatre reprises, les négociations « sérieuses » semblaient être sur le point de démarrer mardi avant-hier et mercredi hier, après l’annulation il y a une semaine de 48 rencontres de pré-saison. Ces entretiens en petit comité, organisés avant la fête juive de Rosh Hachana (le nouvel an juif) devraient signaler une nouvelle étape décisive dans le renouvellement des accords collectifs. Lors du dernier lock-out, c’est

après une réunion nocturne en petit comité fin janvier 1999, où Billy Hunter et son avocat Jeffrey Kessley avaient rencontré David Stern et son bras droit Russ Granik, qu’un accord avait pu être trouvé. Cette semaine Billy Hunter et l’économiste Kevin Murphy (sommité dans l’économie du travail) doivent donc s’entretenir une nouvelle fois avec David Stern, accompagné de son fidèle lieutenant et héritier présumé Adam Silver.

Un fossé entre les campsVont-ils arriver à trouver un terrain d’entente ? Les requêtes des deux parties sont tellement éloignées… Prétendant une perte sèche annuelle de 300 millions de dollars, la ligue et les propriétaires ne sont plus disposés à concéder 57% des revenus aux joueurs. Ces derniers ont accepté de descendre à 53%, mais les propriétaires veulent leur imposer un

partage équitable les deux premières années puis une baisse progressive étalonnée à 45% voire moins dans les années suivantes. Inadmissible pour les joueurs, se considérant comme la force vive de l’Association. Pour pallier à ces pertes qu’ils ont estimées à 100 millions de dollars avec l’expertise de Kevin Murphy, le syndicat a proposé un plan de partage équitable des revenus comme celui existant en NFL. Les bureaux de la Cinquième avenue ont dit « niet ».Bien décidés à faire front, les joueurs (stars et seconds couteaux) sont pour l’instant unis autour de la même cause. Tous ont fait la sourde oreille quand une coalition d’agents, Arn Tellem, Bill Duffy, Mark Bartelstein, Jeff Schwartz and Dan Fegan, ont tenté d’imposer la dissolution du Syndicat. La même unité ne serait pas présente chez les propriétaires. Plusieurs d’entre eux, frustrés de voir leurs confrères de New York, Los Angeles, Miami ou encore Dallas dépenser sans compter, et truster les podiums, exigent l’instauration d’un cap salarial strict. Une dissension révélée par Derek Fisher, le président du syndicat des joueurs, lors d’une lettre adressée récemment aux 400 acteurs de la ligue, où Fisher leur a demandé de garder espoir. « Nous sommes bien décidés à ne pas reculer d’un pouce afin de préserver un système construit à la force des poignets. »La question est de savoir si la saison 2011/2012 peut encore être sauvée dans son ensemble ? L’annulation de 48 rencontres amicales devant se dérouler entre le 9 et le 15 octobre et le report des camps d’entraînement censés débuter le 3 octobre n’augurent rien de bon. Un accord doit être trouvé au plus tard le 15 octobre afin que le championnat débute comme prévu le 1er novembre prochain. Après avoir vécu une saison 2010/2011 des plus fastes, avec des taux d’audience en hausse et une affluence accrue dans certaines salles, la NBA ne peut pas se permettre un bond en arrière. D’autant qu’en cas d’impasse, elle va devoir subir les foudres de ses fans qui ne vont certainement pas comprendre pourquoi les deux clans ne sont pas arrivés à suivre

l’exemple de la NFL. La ligue professionnelle de football américain étant, elle, parvenue à trouver un accord salarial avec le syndicat sans que cela n’affecte la saison régulière. La pression est donc sur les épaules de la NBA et ça, les deux clans le savent. Un raté pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur une ligue en pleine transition. Le public n’aura aucune empathie pour des querelles entre milliardaires et millionnaires, n’arrivant pas à partager un pactole annuel de 4 milliards de dollars (les revenus de la ligue).

Les joueurs sont sereinsDepuis le début de l’été, les joueurs, eux, ne semblent pas particulièrement inquiets. En jetant un coup d’oeil sur les différents comptes Twitter des acteurs de l’Association, on ne détecte aucune panique, aucune sensa-tion d’énervement ou d’impatience. Tous sont en mode « Carpe diem ». « Je ne suis pas invité aux meetings entre propriétaires et joueurs », nous a avoué récemment un joueur, qui a préféré garder l’anonymat. « Donc je ne sais pas vraiment ce qu’il se passe. »En 1998, les stars de la ligue comme David Robinson et Patrick Ewing n’avaient pas hésité à prendre le taureau par les cornes et à tenir un rôle de leaders. En 2011 les Kobe Bryant, Dwyane Wade et LeBron James s’évertuent à ne pas faire de vagues. Une tactique qui n’est pas du goût de tout le monde. « Je suis déçu de voir que les jeunes stars de la NBA, ne sont pas impliquées à 100% », a expliqué l’agent de Michael Jordan, David Falk. « Ils laissent d’autres personnes déterminer leur avenir financier et je trouve que c’est une énorme erreur. »Ce manque de présence des stars NBA est probablement une stratégie élaborée par Billy Hunter, afin d’éviter tout dérapage dans un pays aux bords de la récession où 15% des Américains vivent en dessous du seuil de pauvreté. Si en 1998, la déclaration d’un Patrick, Ewing « les joueurs NBA gagnent beaucoup d’argent mais en dépensent aussi beaucoup » avait fait sourire, 13 ans plus tard

Un accord doit être trouvé au plus tard le 15 octobre afin que le championnat débute comme prévu le 1er novembre »

Échos NBALA GAZETTE DU LocK-oUT ÉpisoDE 11

DERNIÈRE LIGNE DROITE AVANT UNE SAISON COMPROMISE

FAUT-iL ENcoRE Y cRoiRE ?Le syndicat et la NBA doivent se rencontrer plusieurs fois cette semaine afin de tenter d’aplanir leurs différences. Vœux pieux ou réelle tentative de conciliation ?

par pascal Giberné, à New York

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29

avec un taux de chômage de 10%, ce genre de manquement à l’étiquette ferait sérieuse-ment grincer les dents et surtout retournerait l’opinion contre les joueurs.Que font les joueurs alors ? Certains ont participé à des matches exhibitions à Wash-ington, Baltimore, ou encore Philadelphie. Ces dernières semaines une bonne cinquan-taine sont allés s’ébrouer à Las Vegas au sein de l’Impact League. Des rencontres dis-putées en quatre quart-temps de 8 minutes où la défense était pour le moins dilettante ont permis de voir les progrès de John Wall. Le meneur des Wizards a vraiment dominé la compétition. « Il était incroyable, incroyable », nous racontait samedi dernier, le journaliste de Slam, Lang Whitaker, qui a passé trois jours à Las Vegas la semaine dernière. « Un soir il a scoré 37 points et délivré 10 passes, et comme il manquait un joueur lors du match suivant il est aussitôt revenu sur le terrain pour marquer encore 37 points. Personne ne pouvait l’arrêter, il était le plus rapide, il volait sur le terrain. » D’ordinaire peu enclin à s’enthousiasmer de la sorte, l’emphase de notre confrère résumait la formidable impression laissée

par le sophomore de Washington. Mais en dehors de ces décrassages, les joueurs n’ont pas vraiment fait l’actualité cet été.

solutions alternativesL’exode massif annoncé de stars NBA débar-quant en Europe et en Chine n’a pas vraiment eu lieu. En dehors de Deron Williams parti en Turquie (Besiktas), de Tony Parker en partance probable pour l’ASVEL et de Kobe Bryant annoncé en Italie (Virtus Bologna), aucune star NBA n’a véritablement émis le souhait de s’exiler « overseas ». Cela pourrait-il changer si les négociations autour des accords collec-tifs s’enlisaient dans les semaines à venir ?D’autres alternatives pourraient s’offrir à l’élite avec des tournées exhibitions en Europe et en Chine déjà préprogrammées par Billy Hunter. Le milliardaire éthiopien Mohammed Hussein Al Amoudi (dont la fortune a été estimée à 12,5 milliards de dollars) aurait ainsi contacté le directeur exécutif du syndicat pour financer ces tournées dont les droits télés auraient été déjà négociées. Mais ce n’est pas tout ! La Principauté de Monaco a également offert d’accueillir le gratin de l’Association pour une série de matches exhibitions disputés sur le

rocher monégasque. En juillet dernier lors d’un entretien dans son bureau de Harlem, Billy Hunter nous avait ainsi dévoilé un email envoyé par un émissaire du Prince Albert, friand de balle orange et encore bercé par les images de ce superbe match amical entre la Dream Team et l’équipe de France, lors de l’été 92.Imaginez Kevin Durant, LeBron James, Dwight Howard, Chris Paul, Dirk Nowitzki, Derrick Rose, etc, etc, à l’affiche au sein de la Principauté !

Aussi séduisante et intrigante que puisse paraître cette initiative pour les aficionados européens et asiatiques, elle ne constituerait qu’un simple palliatif, peu à même d’apporter une solution à long terme aux maux actuels de l’Association. Mais qui sait, à l’heure où vous lirez ces lignes, le syndicat et la NBA seront peut-être tombés sur un premier accord ? L’espoir fait vivre. n

Les joueurs se contentent pour

l’instant de matches exhibitions, comme

ici John Wall et Rajon Rondo.

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La principauté de Monaco a offert d’accueillir le gratin NBA pour une série de matches exhibitions sur le rocher !

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30 CHIFFRESCHIFFRES

FéminineslFB

Open LFB – 1ère journéeSamedi 24 septembre

Lattes-Montpellier bat Saint-Amand 73-60Challes bat Nantes-Rezé 74-58Villeneuve d’Ascq bat Aix 94-91Bourges bat Nice 60-48

Dimanche 25 septembre

Mondeville bat Charleville 53-52Arras bat Basket Landes 77-52Tarbes bat Lyon 78-65Prochaine journée2e journée

Vendredi 30 septembre

Villeneuve d’Ascq – BourgesSamedi 1er octobre

Challes – Saint-AmandNantes-Rezé – LyonLattes-Montpellier – AixTarbes – MondevilleNice – ArrasBasket Landes – Charleville

lF21e journée*Centre Fédéral bat Dunkerque 83-77*Aplemont bat Léon Trégor 99-88Toulouse bat *Reims 77-62*Limoges bat Calais 71-68Armentières bat *Laveyron 64-63Roche bat *Graffenstaden 73-63*Voiron bat Perpignan 84-742e journée*Léon Trégor bat Reims 65-63Voiron bat *Dunkerque 80-70*Roche bat Centre Fédéral 66-54*Armentières bat Graffenstaden 76-70*Calais bat Laveyron 78-43*Perpignan bat Limoges 71-33*Toulouse bat Aplemont 86-56Classement  : 1- Toulouse, Roche, Voiron, Armentières (2-0), 5- Limoges, Perpignan, Aplemont, Calais, Léon Trégor, Centre Fédéral (1-1), 11- Dunkerque, Graffenstaden, Reims, Laveyron (0-2).

EuroBasket 2011TOP STATS

POINTSJoueurs Équipes Moy.

1 Tony Parker France 22,1

2 Bo McCalebb Macédoine 21,4

3 Pau Gasol Espagne 20,1

4 Dirk Nowitzki Allemagne 19,5

5 Juanca Navarro Espagne 18,7

6 Nenad Krstic Serbie 15,5

- Chris Kaman Allemagne 15,5

8 Andrei Kirilenko Russie 14,9

9 Nicolas Batum France 13,8

10 Dusko Savanovic Serbie 13,4

11 Marc Gasol Espagne 13,3

- Petteri Koponen Finlande 13,3

13 Viktor Sanikidze Géorgie 12,0

14 Manu Markoishvili Géorgie 11,9

15 Antonis Fotsis Grèce 11,8

16 Goran Dragic Slovénie 11,7

17 Yannis Bourousis Grèce 11,6

- Pero Antic Macédoine 11,6

19 Milos Teodosic Serbie 11,3

20 Erazem Lorbek Slovénie 11,1

21 Mantas Kalnietis Lituanie 11,0

22 Rimas Kaukenas Lituanie 10,9

23 Emir Preldzic Turquie 10,8

24 Nikos Zisis Grèce 10,7

25 Heiko Schaffartzik Allemagne 10,6

- Hedo Turkoglu Turquie 10,6

27 Vlado Ilievski Macédoine 10,0

28 Gerald Lee Finlande 9,6

- Enes Kanter Turquie 9,6

30 Timofey Mozgov Russie 9,5

- Jaka Lakovic Slovénie 9,5

- Saras Jasikevicius Lituanie 9,5

REBONDSJoueurs Équipes Moy.

1 Chris Kaman Allemagne 10,0

2 Ömer Asik Turquie 8,5

- Pero Antic Macédoine 8,5

4 Pau Gasol Espagne 8,3

5 Joakim Noah France 8,0

- Viktor Sanikidze Géorgie 8,0

7 Marc Gasol Espagne 7,3

8 Dirk Nowitzki Allemagne 6,6

9 Ersan Ilyasova Turquie 6,5

- Mirza Begic Slovénie 6,5

11 Tuukka Kotti Finlande 6,3

12 Andrei Kirilenko Russie 6,1

13 Yannis Bourousis Grèce 5,6

14 Simas Jasaitis Lituanie 5,2

15 Erazem Lorbek Slovénie 5,0

- Robertas Javtokas Lituanie 5,0

- Viktor Khryapa Russie 5,0

18 Boris Diaw France 4,7

- Antonis Fotsis Grèce 4,7

20 Tornike Shengelia Géorgie 4,6

PASSES DécISIVESJoueurs Équipes Moy.

1 Milos Teodosic Serbie 5,7

2 Viktor Khryapa Russie 5,1

3 Saras Jasikevicius Lituanie 4,6

4 Teemu Rannikko Finlande 4,5

5 Tony Parker France 4,4

6 Heiko Shaffartzik Allemagne 3,9

7 Nick Calathes Grèce 3,8

- Mantas Kalnietis Lituanie 3,8

9 Bo McCalebb Macédoine 3,7

10 George Tsintsadze Géorgie 3,3

- Stefan Markovic Serbie 3,3

- Vlado Ilievski Macédoine 3,3

13 Nikos Zisis Grèce 3,2

14 Petteri Koponen Finlande 3,1

- Alexei Shved Russie 3,1

16 Jaka Lakovic Slovénie 3,0

- Rudy Fernandez Espagne 3,0

- Juanca Navarro Espagne 3,0

- Sergei Bykov Russie 3,0

20 Ender Arslan Turquie 2,9

TIRSJoueurs Équipes Pct.

1 Nenad Krstic Serbie 60,2

2 Chris Kaman Allemagne 53,9

3 Pau Gasol Espagne 53,8

4 Nicolas Batum France 53,5

5 Viktor Sanikidze Géorgie 52,9

6 Dusko Savanovic Serbie 50,5

7 Yannis Bourousis Grèce 49,5

8 Andrei Kirilenko Russie 49,1

9 Bo McCalebb Macédoine 47,0

10 Juanca Navarro Espagne 46,2

- Mantas Kalnietis Lituanie 46,2

12 Tony Parker France 45,6

13 Goran Dragic Slovénie 45,4

14 Dirk Nowitzki Allemagne 44,2

15 Manu Markoishvili Géorgie 40,4

TIRS à TROIS-POINTSJoueurs Équipes Pct.

1 Mickaël Gelabale France 63,6

2 Robin Benzing Allemagne 52,6

- Philipp Schwethelm Allemagne 52,6

4 Antonis Fotsis Grèce 51,3

5 Vitaly Fridzon Russie 48,8

6 Ömer Onan Turquie 48,1

7 Marko Keselj Serbie 47,9

8 Simas Jasaitis Lituanie 47,2

9 Petteri Koponen Finlande 47,1

10 Shawn Huff Finlande 45,8

11 Juanca Navarro Espagne 44,7

12 Emir Preldzic Turquie 42,1

- Dirk Nowitzki Allemagne 42,1

14 Sergei Monya Russie 41,9

15 Andrei Kirilenko Russie 40,7

LANcERS-FRANcSJoueurs Équipes Pct.

1 Dirk Nowitzki Allemagne 93,3

2 Nikos Zisis Grèce 91,9

3 Saras Jasikevicius Lituanie 91,7

4 Juanca Navarro Espagne 90,5

5 Bo McCalebb Macédoine 85,3

- Nicolas Batum France 85,3

7 Marc Gasol Espagne 84,1

8 Petteri Koponen Finlande 83,3

9 Yannis Bourousis Grèce 82,5

10 Joakim Noah France 81,3

11 Tony Parker France 80,9

12 Pau Gasol Espagne 80,6

13 Nick Calathes Grèce 78,4

14 Nenad Krstic Serbie 76,8

15 Milos Teodosic Serbie 76,7

INTERcEPTIONSJoueurs Équipes Moy.

1 Andrei Kirilenko Russie 2,6

2 Bo McCalebb Macédoine 2,1

3 Nicolas Batum France 2,0

4 Tuukka Kotti Finlande 1,9

5 Vladan Stojanovski Macédoine 1,7

6 Goran Dragic Slovénie 1,6

- José Calderon Espagne 1,6

- Nick Calathes Grèce 1,6

- Tony Parker France 1,6

10 Rudy Fernandez Espagne 1,5

- Manu Markoishvili Géorgie 1,5

12 Viktor Khryapa Russie 1,4

- Saso Ozbolt Slovénie 1,4

- Ricky Rubio Espagne 1,4

15 Vlado Ilievski Macédoine 1,2

cONTRESJoueurs Équipes Moy.

1 Mirza Begic Slovénie 1,9

2 Chris Kaman Allemagne 1,8

3 Pau Gasol Espagne 1,7

4 Ömer Asik Turquie 1,5

- Timofey Mozgov Russie 1,5

6 Serge Ibaka Espagne 1,2

7Jonas Valan-

ciunasLituanie 1,1

- Kostas Koufos Grèce 1,1

9Predrag Samar-

dziskiMacédoine 0,9

10 Todor Gechesvki Macédoine 0,8

- Antonis Fotsis Grèce 0,8

12 Yannis Bourousis Grèce 0,7

- Andrei Kirilenko Russie 0,7

- Marc Gasol Espagne 0,7

- Viktor Khryapa Russie 0,7

MINuTES jOuéESJoueurs Équipes Moy.

1 Vlado Ilievski Macédoine 37,5

2 Tony Parker France 35,0

3 Pero Antic Macédoine 34,8

4 Bo McCalebb Macédoine 34,2

5 Manu Markoishvili Géorgie 32,5

6 Viktor Sanikidze Géorgie 32,1

7 Nicolas Batum France 31,5

8 Petteri Koponen Finlande 31,3

9 Heiko Schaffardzik Allemagne 30,1

10 Dirk Nowitzki Allemagne 29,9

BALLES PERDuESJoueurs Équipes Moy.

1 Milos Teodosic Serbie 3,8

2 Saras Jasikevicius Lituanie 3,0

- Viktor Sanikidze Géorgie 3,0

4 Manu Markoishvili Géorgie 2,9

5 Goran Dragic Slovénie 2,6

- Chris Kaman Allemagne 2,6

- Viktor Khryapa Russie 2,6

- Jonas Valanciunas Lituanie 2,6

9 Jaka Lakovic Slovénie 2,5

- Teemu Rannikko Finlande 2,5

- Nick Calathes Grèce 2,5

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Télévisionjeudi 29 septembre

16h55 Sport+ Cholet– Cibona Zagreb

Vendredi 30 septembre

21h10 Sport+ ASVEL– Gravelines

Samedi 1er octobre

21h25 Sport+ ASVEL ou BCM– Galatasaray ou PAOK

Dimanche 2 octobre

13h30

Fr3 Lorraine Nancy– Chalon (Trophée des Champions)

Fr3 Bourgogne Nancy– Chalon (Trophée des Champions)

france3.fr Nancy– Chalon (Trophée des Champions)

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S alut Thabo ! Ça va ?

Plutôt bien. Les vacances se sont

bien passées. En ce moment, comme beaucoup de joueurs, je suis un peu entre deux eaux. Mais ça va.

On a pu te voir t’entraîner à Chalon il

y a une quinzaine de jours. Ça y est,

tu reviens en France ?

Pas encore pour de vrai. Je m’entraînais là-bas car c’est une meilleure compétition qu’en Suisse et ce n’est pas trop loin de la maison. Les infrastructures sont parfaites, c’est vraiment un bon endroit.

En réalité, tu étais nostalgique des

préparations de Greg Beugnot ?

Exactement. Les escaliers, le lac de Chalon… Tout ça me manquait beaucoup (Il rit). Sept ans après, je reviens pour le faire. (Il rit)

Plus sérieusement, tu étais à Chalon

notamment pour célébrer les 10 ans du

Colisée* en compagnie de nombreux

anciens du club. Une belle soirée ?

C’était surtout une très bonne initiative que je voulais supporter. C’était bien pensé, très sympa. On a apprécié de se revoir, ça fait plaisir d’être à nouveau dans cette salle, de refouler le parquet. Cela m’a rappelé pas mal de souvenirs.

Que représente exactement cette salle pour

toi ?

C’est une salle mais aussi une ville et une équipe dans laquelle j’ai passé trois années importantes de ma vie, trois années importantes de ma carrière. Il y a beaucoup de souvenirs qui se sont construits ici. C’est sympa de revenir. En fait, ça fait drôle de te retrouver où tu as commencé.

Bon, il faut me donner des noms. Qui était le

retraité le moins en forme ?

Le moins en forme ? Je pense Robert Gulyas, qui s’est même fait mal pen-dant le match. (Il rit) Il n’arrivait plus à courir. Robert Gulyas n’était pas en forme du tout. (Il réfléchit) Stanley

SalUT ! Ça va ?

maines ensemble à s’entraîner pour retrouver les automatismes.

Réfléchis-tu à un possible retour en Europe ?

C’est une possibilité, bien sûr. Perdre toute une année à attendre, ce n’est pas la solution. J’y pense mais pour l’instant, je ne suis pas trop concen-tré là-dessus. Pour moi, cela n’a pas non plus beaucoup de sens de jouer deux ou trois semaines avec une équipe puis de repartir.

la France est-elle une destination envi-

sageable ?

Envisageable, oui. Ce n’est pas for-cément ma première option, mais ça serait envisageable.

Concernant les négociations du lock-out,

as-tu le sentiment d’être correctement

informé ?

On reçoit régulièrement des rap-

ports de ce qui a été dit pendant les séances ou ce qui sera dis-cuté. Nous sommes assez bien informés. Cela ne m’affole pas. J’essaie de rester positif et de continuer à m’entraîner dur. Cela peut reprendre assez rapide-ment donc il faut rester prêt. Le temps nous dira.

le temps a-t-il lavé la déception de

la finale de conférence perdue contre

les Mavs ?

Oui, je pense que c’est digéré. Cela amène une motivation supplémentaire, c’est le côté positif. C’est clair que c’était difficile sur le moment mais avec le recul, on retient davantage le positif que le négatif.

Tu penses que tes coéquipiers

cauchemardent toujours de Dirk

Nowitzki ?

C’est possible. (Il rit) Il faudrait surtout demander à nos intérieurs. Ouais, ouais, ouais… (Il soupire)

Il nous a fait du mal.

Que manque-t-il à ta franchise pour

atteindre les Finals ?

Pas grand-chose. L’expérience. On l’a vu contre les Lakers en 2010, face à Dallas cette année. Ce n’est pas du tout une raison pour paniquer. Quand on voit l’âge de l’équipe et la mentalité des gars, on peut être confiant.

Et si jamais vous avez besoin d’un renfort,

tu peux toujours suggérer Robert Gulyas

à Scott Brooks…

J’hésitais un peu mais après ce que j’ai vu pendant le match, ce n’est pas sûr. (Il rit) n

* Le 13 septembre, plusieurs anciens joueurs de l’Élan ont dis-puté un match de gala contre les espoirs du club.

Propos recueillis par Jérémy BaRBIER, à Chalon

Jackson n’était pas non plus très très en forme.

Uri Cohen-Mintz était parait-il encore

bien affuté ?

Il a arrêté depuis moins longtemps, cela se voyait, surtout au niveau du ventre. Pour beaucoup, cela a commencé à pousser un peu. Uri est encore bien.

la saison NBa est terminée depuis déjà

quatre mois. Tu t’impatientes de retrouver

ta franchise ?

Cela commence à être long. Il faut s’armer de patience car on ne sait pas quand ce lock-out va se termi-ner. Les coéquipiers à Oklahoma me manquent un peu. Il y a quelque chose de prévu entre nous aux États-Unis. Le but, c’est juste de se retrouver un peu, passer deux se-

THABOSEFOlOSHa(OKC THUNDER ET ANCIEN CHALONNAIS)

« GUlYaS N’ÉTaIT PaS EN FORME DU TOUT ! »Ch

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DIM. 2 OCTOBRE

PALAIS DES SPORTSJEAN WEILLENANCY

13H30

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