LOCK-OUT NBAAVEC L’EUROPE, LES JOUEURS

METTENT LA PRESSION

JEUDI 21 JUILLET 2011 - N° 561

L’hEBDO DU BASKETBALLPh

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DOSSIER BLEUS :• LE fORfAIT DE MIKE PIéTRUS• LA qUESTION DES ASSURANCES

• LE « MEDIA DAy »• MARDI ET MERCREDI, LE CANADA

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NOAh, BATUM, PARKER, DIAW, ...

ALLEz, AU BOULOT !

BasketNews n°561 - jeudi 21 juillet 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

Sondage

03

OUIPar Thomas BERJOAN

J ’ai beau réfléchir, je ne vois pas en quoi l’arri-vée en Europe de joueurs NBA, inaccessibles en temps normal, pourrait être négative. Sur

le plan de l’image et du marketing, c’est tellement évident que j’ai peur d’enfoncer des portes ou-vertes. Il suffit de voir l’engouement suscité par le retour d’un vieux cheval de bataille comme Iverson la saison dernière pour s’en convaincre : matches en direct sur Eurosport pour l’Eurocup, couverture médiatique, buzz national… Imaginez la même chose avec Deron Williams, un All-Star en pleine possession de ses moyens, ou les retours de Batum ou Ajinça en France. Sans même parler du capitaine des Bleus, Boris Diaw qui jouera peut-être dans son propre club de Pro B ! Les ligues européennes et nationales vont bénéficier de l’aura NBA, et ce sans la concurrence de la ligue américaine au même moment ! Et puis, une fois le feuilleton lancé, on ne pourra plus l’arrêter : par exemple, si Deron Williams (ou un autre, ça marche aussi) est bon et écrase la concurrence, on va en parler ! Mais s’il arrive avec 10 kilos de trop, qu’il ne comprend pas les subtilités du jeu à l’européenne, on va en parler encore plus ! Et disserter à l’envi sur la valeur finalement sous-estimée du basket européen. Sur les faiblesses du jeu NBA. Le Vieux Continent à tout à y gagner ! n

NONPar Jérémy BARBIER

S i j’étais fan du Besiktas, je me réjouirais proba-blement de voir débarquer Deron Williams sur les rives du Bosphore. Mais ce qui chagrine

dans cette histoire, c’est qu’entre le club turc et la star des Nets, on ne voit pas de réel projet sportif commun, même à très moyen terme. Il n’y en aura pas davantage pour Kevin Durant, Kobe Bryant ou Dwight Howard s’ils venaient à imiter le point guard. Ces champions veulent entretenir leurs mécaniques, les clubs rêvent du joli coup de pub. Dans cet échange de « bons » procédés, la logique sportive est reléguée en arrière plan. L’exode des meilleurs NBAers ne sera qu’une amourette sans lendemain, les em-baucher en leur concédant une libération sans condition constitue une forme de désaveu. Les compétitions euro-péennes ont suffisamment de légitimité pour ne pas céder à cette facilité un peu grisante. Imaginons que le conflit US se règle avant le début de l’hiver. Qu’adviendra-t-il du Besiktas lorsque son nouveau chef d’orchestre repartira avec femme

et enfants sous le bras ? À quoi pourrait ressembler une équipe soudainement amputée de Kevin Durant ? Les cartes seront redistribuées et, privés de leurs intéri-maires VIP, les nouveaux carrosses redeviendront citrouilles. Lorsque Final Four ou Final Eight livreront leurs verdicts, les vedettes NBA auront certainement regagné leurs pénates depuis belle lurette. Alors franchement, à quoi bon ? n

Prises de position

L’arrivée de joueurs NBA en Europe, une bonne chose pour le basket européen ?

ZONE-MIXTE

Quel serait votre cinq majeur pour les Bleus ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1550 réponses, décompte arrêté mardi.

TonyParker

JoakimNoah

NicolasBatum

BorisDiaw

MickaëlGélabale

NandoDe Colo

MickaëlPiétrus

FlorentPiétrus

AliTraoré

AntoineDiot

RonnyTuriaf

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Deron Williams

04 sommaire

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La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 DOSSIER : LES BLEUS EN ORDRE DE MARCHE ?• Alors ça commence avec le dossier des assurances, ça se poursuit avec l’arrivée des premiers Bleus à l’INSEP pour le stage préparatoire à l’Euro en Lituanie, avec notamment des séances cryothérapie ; puis les stars (Parker, Noah, Piétrus) débar-quent au « media day »… mais ne restent pas. Ronny Turiaf pousse un petit coup de gueule, Parker expédie les affaires courantes et fait son camp. Puis c’est la bombe : Mike Piétrus doit se faire opérer du genou et manquera l’Euro. Première semaine agitée pour les Bleus.

12 EURO : GAZETTE ET FEUILLETON• Dimitris Diamantidis ne sera pas là. Ohhhh… Sarunas Jasikevicius sera là. Ahhhh… Serge Ibaka aussi, avec l’Espagne des frères Gasol. Ouchhh… C’est la gazette de l’Euro et on n’a pas fini de s’amu-ser… Sinon, en Lituanie, il y aura beaucoup d’Américains naturalisés, souvent de manière douteuse. C’est le premier épisode de notre feuilleton de l’été, par Pascal Legendre.

14 CES JEUNES FRANÇAIS QUI DÉFENDENT LA PATRIE

• Les U20 garçons qui cartonnent derrière leur leader Evan Fournier, les U18 mecs qui attaquent leur Euro aujourd’hui jeudi, les U20 filles qui ont pris une méritoire cinquième place de l’Euro, les U19 girls qui rentrent dans leur Mondial aujourd’hui. Tout est là, dans BasketNews.

16 ÉCHOS EUROPE• Après avoir enrôlé le meilleur scoreur du championnat, Madrid lorgnerait sur le marché NBA pour complé-ter son roster. Pendant ce temps là, la folie turque se poursuit, après Deron Williams, c’est un autre Net qui arrive sur les rives du Bosphore, Sacha Vujacic qui jouera à l’Efes.

17 BAYERN MUNICH : LE FUTUR GRAND CLUB ?• À peine promu, déjà européen ! Avec de gros moyens, le Bayern Munich poursuit sa politique de dévelop-pement à vitesse grand V. Budget colossal, équipe impressionnante, le Bayern tenterait de séduire Nowitzki à tout prix !

18 GAZETTE DU LOCK-OUT NBA• Deron Williams l’a fait, il a signé à Besiktas. Du coup, les autres stars de NBA font plus que se poser des questions. Les propriétaires, eux, sont en train de perdre une bataille.

20 TRANSFERTS PRO A• Alors, Nicolas Batum à l’ASVEL ou à Nancy ?... Strasbourg, de son côté, complète tranquillement son effectif.

21 FOIREST, LA NOUVELLE VIE• Joueur, il était « tranquille ». Très pro mais très tranquille, c’était l’une de ses grandes forces : du calme et du recul sur les événements. Désormais dirigeant majeur à l’ASVEL, Laurent Foirest découvre un autre genre de pression. Claire Porcher s’est penchée sur son cas.

23 SALUT ÇA VA, ANDREW ALBICY ?

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Chaque magazine

05édito

E n Pro A, la balance du commerce extérieur est excédentaire. Et pas qu’un peu. Manière à peine détournée de dire que le marché estival

ne fait pas beaucoup d’efforts pour nous en mettre plein la vue. Ça doit être le temps. Le recrutement en Pro A, c’est calme. Très calme. Enfin… C’est calme dans le sens des arrivées, n’est-ce pas, parce que dans le sens des départs, c’est un été classé noir.Adieu le MVP français, Mickaël Gélabale, et son deuxième dauphin, Pape-Philippe Amagou. Adieu le MVP étranger, Sammy Mejia. Adieu cinq des autres du Top 10 : Davon Jefferson, Ben Woodside, Chris Massie, Matt Walsh et Marquez Haynes. Adieu peut-être Tremmell Darden, pas encore re-signé par le SLUC à l’heure d’écrire ces lignes. De ce Top 10, ne restent à coup sûr que Blake Schilb et les vétérans Damir Krupalija et Rick Hughes. Adieu aussi Pops Mensah-Bonsu, Saer Sene, Teddy Gipson, Vule Avdalovic, DeMarcus Nelson, Antywane Robinson, Mikalis Kakiouzis, Willie Deane, Demetric Bennett, J.R. Reynolds et les autres. Et Ricky Davis, bien sûr. En attendant de savoir ce qu’il

adviendra de Vasco Evtimov, Alain Digbeu, Stephen Brun, Max Zianveni, Mamoutou Diarra, Aldo Curti, Thierry Rupert, Nobel Boungou-Colo et les autres.Dans l’autre sens ? Hilton Armstrong à l’ASVEL, d’accord. Trenton Meacham, épatant petit meneur, au PL. Mustafa Shakur à Pau, c’est bien aussi. Une bonne surprise Chris Oliver à Strasbourg ? Des jeunots, dont Hugo Invernizzi à Strasbourg. Des rookies américains, retour en grâce après une saison

où Marquez Haynes était le seul « kid ». Et puis le rapatriement d’habitués, les Brian Greene, les Sean Marshall… Quelques transfuges de Pro B, comme Andre Harris à Dijon, David Monds à Orléans et Philippe Da Silva au PL. Voilà, voilà…

Mouvements internesCertes, il y a les mouvements internes, si l’on peut dire. Plutôt nombreux, comparativement. Les Robert

Hite, Carl Ona Embo, Rob Lewin, Andrew Albicy, Ludovic Vaty, Alex Gordon, Adrien Moerman, Jamal Shuler, Etienne Brower, Georgi Joseph, Marco Pellin, Yohann Sangaré, Vincent Masingue, Thomas Larrouquis, Nicolas De Jong, etc. À cela, on ajoute le cas Antoine Diot, parti pour partir mais finalement restant à poste. Voilà, voilà. Sinon, c’est à peu près tout. Et depuis une petite quinzaine de jours, il ne se passe presque plus rien. On flirte avec l’ennui.

Alors, des bonnes surprises à at-tendre pour les places vacantes, et il en reste un paquet (une grosse vingtaine pour les non-JFL, une dizaine pour les JFL) ? Quid

des « Français de NBA » ? Nicolas Batum oscille entre Nancy et l’ASVEL. Tony Parker ne semble pas pressé de s’engager pour l’ASVEL. Boris Diaw se lancera peut-être avec son club, Bordeaux, mais là aussi, il n’y a pas le feu au lac. Peut-être verrons-nous revenir Kévin Séraphin et Alexis Ajinça. Par ailleurs, le lock-out NBA peut-il aider à compléter les effectifs français ? Etant donnés les tarifs, on doute, mais qui sait ? Il le faudra bien ! n

depuis une petite quinzaine de jours, il ne se passe presque plus rien. on flirte avec l’ennui

VoiLÀ, VoiLÀ. Et À PARt ÇA ?Par Fabien FRiCoNNEt

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Les cadors de la Pro A comme son MVP Sammy Mejia sont partis mais on attend toujours leurs remplaçants : on s’ennuie sur le marché des transferts...

06 Équipe de france

T ony, pourquoi ce choix de venir à Paris pour la finale de ton camp ?La ville de Fécamp a toujours été très

importante à mes yeux mais Paris aussi. C’est là que j’ai commencé à l’INSEP et c’est là qu’a démarré ma carrière professionnelle. Donc j’avais envie de changer le format, faire une petite finale exceptionnelle dans la ville de Paris, c’est plus facile aussi pour faire venir des joueurs NBA. J’avais envie de faire ça, faire un truc différent parce que Paris a été une ville très importante pour moi. Ça fait dix ans que je suis parti de Paris, on réfléchissait à faire quelque chose de spécial.

Faire venir Steve Nash, c’est un beau cadeau ?Oui, c’est clair que c’est sympa. Il y a Steve Nash, il y aura aussi Serge Ibaka ce soir (samedi dernier), Batum, Boris (Diaw), Ronny (Turiaf), Kévin Séraphin. Ils répondent tous présents et c’est bien d’avoir le soutien de tous mes coéquipiers pour cette opération.

Personnellement comment tu te sens entre Fécamp et le stage de Pau qui va commencer le 20 août ? Je me sens bien, j’ai bien travaillé avec Fabrice Gautier, l’ostéopathe de l’équipe de France, il était là toute la semaine avec moi et on a bien travaillé physiquement.

J’étais à la piste tous les jours à sept heures et demie.

Tu n’as pas trop peur par rapport au match de ce soir (samedi) ?Non, non, pas du tout, justement parce que je suis en forme. Je me suis pris des vacances, je n’ai pas touché un ballon. Ça va être un match sympa, on va prendre du plaisir, pas de blessure et tout va bien se passer.

Justement, qu’as-tu fait pendant ce camp ?Du travail physique, et j’ai fait beaucoup de shoots aussi. Du travail de pieds, remise en forme, des 800 m, 400 m, 200 m pour justement retrouver un peu mon souffle. Et après beaucoup de tirs l’après-midi, du jeu à deux et du jeu à trois.

As-tu tout de même pris le temps de partir en vacances ?Oui j’étais en vacances pendant deux mois, je n’ai rien fait pendant deux mois. J’ai repris à mon camp en fait. J’ai d’abord été jouer au match de Nico (Batum) le 8 juillet, le 9 j’ai fait mon match à Saint-Dié et depuis le 10 je suis à Fécamp pour me remettre en forme. Mais sinon avant ça, je n’ai rien fait depuis la

fin de saison avec San Antonio.

À l’instar de Deron Williams qui vient de signer à Besiktas, pourrais-tu venir jouer en Europe en cas de long lock-out ?La plupart des joueurs vont jouer, parce qu’on est des passionnés par le basket et ne pas jouer pendant six mois c’est long. Je pense que si le lock-out dure longtemps,

on verra beaucoup de joueurs venir jouer en Europe.

En Europe, ce sera forcément à l’ASVEL te concernant ?Oui, si je décide de venir jouer en Europe, j’aimerais rester en France et jouer à l’ASVEL. Si Pierre (Vincent) accepte que je joue avec eux bien sûr (rire).

As-tu fixé une date limite quant à ta prise de décision ?Pour l’instant je me concentre sur l’équipe de France. On a des petites discussions avec Pierre mais pour l’instant on construit l’équipe en pensant que je ne jouerai pas. Parce qu’on ne sait pas ce qui va se passer, on a donc décidé avec Pierre de construire l’équipe comme si je ne

jouais pas et si je décide de jouer…

On parlait de Deron Williams à Besiktas, en cas de grosse opportunité pour l’ASVEL, le

Samedi dernier, à Coubertin, Tony Parker a donné une conférence de presse à l’occasion du traditionnel match de gala organisé en parallèle à son camp de basket qui se déroule à Fécamp. Aux côtés de Steve Nash et de Pierre Vincent, invités pour l’occasion, le meneur des Spurs est revenu sur sa large actualité, des Spurs à l’ASVEL, de la blessure de Mike Piétrus à la campagne des Bleus.

propos recueillis par florent de LaMBerTerie

Spécial

TONY PARKER

« perSOnneLLeMenT, Je M’enTraÎnerai »

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FFBB

07Équipe de france

club serait-il prêt à vraiment saisir cette chance de signer un grand nom ?On a eu des contacts, des discussions. Pour l’instant avec Pierre, on discute. C’est toujours délicat de prendre des joueurs com me ça parce qu’on ne sait pas combien de temps ils vont rester.

Combien de joueurs manque-t-il encore à Villeurbanne ?C’est plus une question pour Pierre Vincent. (Tony passe la main à l’entraîneur de l’ASVEL) Pour le moment on est sur deux postes de jeu, un numéro 1 et un numéro 3. Question courte réponse courte.

Tony, le forfait de Mickaël Piétrus, c’est un gros coup dur pour l’équipe de France, non ?C’est clair, c’est vraiment un gros coup dur. Je suis vrai-ment déçu parce que j’avais vachement hâte de rejouer avec lui. Ça fait longtemps que je n’ai pas joué avec lui et je trouve ça dommage qu’il ne puisse pas jouer avec nous. C’est clair qu’il va nous manquer.

Yanick Bokolo, Mickaël Piétrus, cela fait deux forfaits sur des profils de jeu similaires… J’espère qu’on n’aura plus de blessés.

As-tu du nouveau concernant les assurances des joueurs NBA ?Apparemment, c’était positif, apparemment ça avance bien. J’espère que ce sera réglé le 20 juillet (date du début du stage à Pau, ndlr) pour qu’on puisse s’entraîner.

Si d’aventure, tout n’était pas réglé le 20 juillet, pourriez-vous tout de même vous entraîner ou faut-il attendre le feu vert des assurances ?Après, ce sont des décisions personnelles. Moi person-nellement, je m’entraînerai. J’ai un match de gala ce soir…

Justement, tu n’es pas assuré pour ce match-là ?Non, je prends sur moi pour celui-là. Ça coûte trop cher, problème de budget. (sourire)

Que penses-tu du fait que la blessure de Mickaël Piétrus ait été découverte par le staff de l’équipe de France et non par celui des Phoenix Suns ?Je ne sais pas ce qu’il a fait avec son genou ou ce qu’ils ont décidé avec le staff médical en NBA. Je ne peux pas savoir, ce sont des questions qu’il faut poser à Mike.

C’est tout de même curieux venant d’une franchise NBA, surtout quand on se rappelle que par le passé, les Spurs avaient été beaucoup plus prudents avec toi…Chez nous, les Spurs, ils sont très sévères avec ça, ils ne rigolent pas avec leurs joueurs. Moi, dès que j’ai un petit truc ils veulent que je rentre. Nous, on fait des rap-ports régulièrement, on a fait un bilan en fin de saison et le staff médical est très, très sérieux à San Antonio. Après, je ne sais pas comment ça se passe dans les autres clubs, moi je n’ai connu que les Spurs toute ma carrière. C’est peut-être une question qu’il faut poser à Steve Nash. (Le meneur des Suns se contentera de botter en touche, ndlr) n

Jean

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FFBB

MICKAËL PIÉTRUS FORFAIT

eT de deuX !Après Yannick Bokolo, qui a décliné la sélection cet été pour raisons personnelles, l’équipe de France a perdu Mike Piétrus, cette fois sur blessure. Absent depuis 2006, le cadet des frères Piétrus va devoir encore attendre pour retrouver le maillot bleu.

J our de deuil en ce jour de fête nationale. Alors que le débat sur le défilé militaire des Champs-Élysées déchaînait les passions, le

basket français apprenait une bien triste nouvelle en ce jeudi 14 juillet. « Suite aux divers examens médicaux réalisés en début de préparation et après consultation du staff médical de l’équipe de France, Mickaël Piétrus ne disputera pas l’EuroBasket 2011 pour raisons médicales. » Pour le moins laconique, le communiqué de la FFBB, publié dans l’après-midi, n’en dira pas plus, si ce n’est que Mickaël « reste à disposition de l’équipe de France pour les campagnes futures. » Une vraie surprise.La veille encore, lors du media day organisé à l’INSEP, le joueur affirmait son envie d’aider les Bleus à « gagner l’Euro », compétition où le Guadeloupéen fut l’un des principaux responsables (11,5 pts en 26’) de la médaille de bronze obtenue par la France en 2005. Quelle est la nature exacte de sa blessure ? Pourquoi un diagnostic si tardif ? Pourquoi si peu de précision ? Autant de questions qui restaient sans réponses, attisant les doutes les plus fous quant aux « vraies » raisons du forfait d’un joueur qui n’a plus porté le maillot des Bleus depuis cinq ans.

La faute aux SunsCe n’est que par la suite que la lumière fut. Joint par différent médias, l’agent américain du joueur, Bill McCandless, confirmait que l’arrière des Suns souffrait du genou droit depuis le mois de décembre, blessure qui lui avait fait manquer une douzaine de matches sur la fin de saison. Sauf que d’après la

franchise de l’Arizona, un peu de repos et quelques soins étaient censés suffire à son rétablissement. Des conclusions largement en dessous de la réalité, ce que le staff médical des Bleus a amèrement con-staté lors des examens pratiqués à l’INSEP en milieu de semaine dernière. Le joueur a dû finalement se faire retirer des morceaux de cartilage, mardi dernier à Paris. Une opération bénigne, mais synonyme de quatre semaines d’arrêts. Une durée d’indisponibilité trop longue pour permettre à Mickaël d’être prêt à temps pour l’Euro. Outre l’effet d’annonce, cette affaire suscite curiosité et regret. Curiosité parce que l’on peut s’étonner que le staff médical d’une franchise NBA prenne à ce point à la légère l’état de santé d’un de ses joueurs, surtout venant des Phoenix Suns qu’on avait connu plus prudents (*). Regrets, enfin, car Mike Piétrus, arrêté depuis le 23 mai, aurait pu se faire opérer bien plus tôt, et donc être en état de participer à la campagne des Bleus cet été, pour peu que son problème au genou ait été diagnostiqué plus tôt. Quoi qu’il en soit, après le renoncement de Yannick Bokolo pour raisons personnelles, l’équipe de France perd un deuxième joueur en vue de l’Euro. Et il reste encore quarante jours avant le début de la compétition… n

f.d.L.

(*) En 2007, suite au problème d’assurance de Boris Diaw, alors à Phoenix, les Suns avaient dépêché un kiné auprès des Bleus pour l’ensemble de la campagne, chargé de vérifier la fiabilité des soins prodigués par le staff médical français auprès du joueur.

08 Équipe de france

M ercredi 13 juillet, vers dix heures du matin à l’INSEP. Institut National du Sport, de l’Expertise et de la

Performance, pour les intimes. La fête nationale n’est programmée que pour le lendemain mais on se croirait déjà au grand défilé à voir ces survêtements bleu, blanc, rouge se promener un peu partout. Ici, c’est le royaume du sport. Partout des terrains, des salles et des sportifs. Des allures de campus américains, comme dans les films, le soleil et la chaleur en moins. Il vente fort en ce mois de juillet et une légère pluie fine pointe le bout de son nez à travers les nuages gris. Pas de quoi égayer ces hockeyeurs sur gazon qui commencent à s’échauffer au loin. On les imagine sans mal regarder avec jalousie vers le complexe Christian d’Oriola, imposant bâtiment cubique qui juxtapose le terrain de hockey. Bien à l’abri du vent et de la pluie, à l’étage, une bande de double-mètre a pris position dans la salle de musculation.« C’est aujourd’hui la journée portes ouvertes ou quoi ?! », s’écrie Ronny Turiaf. Le pivot des Knicks était pourtant prévenu. Sous l’œil des journalistes, des caméras et des appareils photo, la petite troupe s’active gentiment sur les presses, bancs d’altères, et autres appareils de muscu. Ça discute, ça cham-bre, ça rigole, on a déjà connu séance plus violente. « Depuis deux jours la priorité est donnée aux aspects médi-caux », rappelle Vincent Collet. « La deuxième moitié du stage nous permettra de travailler davantage. »Au moment même où leurs copains suent en salle de muscu, Nicolas Batum, Nando De Colo et Andrew Albicy sont toujours entre les mains des toubibs, de même que Tony Parker et Joakim Noah, arrivés seulement le matin même à l’INSEP. Et la batterie de tests médicaux est conséquente. Poids, mesure, prise de sang, électrocardiogramme, podologie, tout y passe, même la dentition. « La plupart du temps, quand t’as mal quelque part, ça vient des dents », explique Nando De Colo. « Ça joue beaucoup. Il m’est arrivé d’avoir mal à une cheville et comme par hasard, j’avais une petite carie du même côté. » Seul Bleu à échapper à ce bilan médical, Mickaël Gélabale, qui ne rejoindra ses coéquipiers qu’à Pau. Rentré en

Guadeloupe pour le décès de son papa, l’ailier a fort logiquement bénéficié d’un congé exceptionnel.

crissement de pneu et corde à sauterLa séance de muscu finie, les Bleus se déplacent vers le complexe Nelson Paillou. Tout juste rénovée, la salle de basket n’a plus grand-chose à voir avec l’ancien complexe Marie-Thérèse Eyquem, où Boris Diaw, Ronny Turiaf et consorts ont fait leur classe. « Je suis passé voir Ulysse (Adjagba, qui a signé à Chalon) qui était le MVP de mon camp l’année dernière », raconte Tony Parker, un rien jaloux des conditions d’accueil actuelles. « De mon temps c’était le ghetto ici, maintenant ils ont chacun leur chambre. C’est première classe, nous c’était la guerre ! »Les lieux ont beau avoir changé, les Bleus vont rap-idement prendre leurs marques dans cette nouvelle salle, pour une petite séance d’exercice physique. Au menu, proprioception, précision des appuis et coordination, sous l’œil de Frédéric Aubert, le prépa-rateur physique des Bleus qui a toujours un bon mot pour motiver ses troupes. « C’est des Pirelli ou des Goodyear que tu as ? », demande-t-il à Nicolas Batum, qu’il accuse de faire crisser les semelles. L’ailier des Blazers a pris la place de Mike Piétrus, parti finir ses tests médicaux, et a du mal à glisser

ses grands pieds sans chambouler tous les obstacles disposés devant lui.

La suite ? On constate qu’Ali Traoré a bien des dif-ficultés à respecter la cadence imposée sur la planche de step tandis que Boris Diaw prend la pause et fait claquer ses doigts à chaque fin de passage. Côté corde à sauter, c’est Antoine Diot qui donne la leçon. Droit comme un i, à l’aise sur un ou deux appuis comme sur les doubles sauts, le Manceau maîtrise l’engin à la perfection. Tout le contraire d’Ali Traoré... Désireux de bien faire, Charles Lombahé-Kahudi a carrément pété sa corde à sauter. « Il est trop costaud, c’est un homme maintenant », se marre Ali Traoré. « C’est un beau bébé », estiment pour leur part Antoine Diot et Frédéric Aubert.Un peu en retrait, Ronny fait mine de refaire le nœud de son short, histoire de resquiller quelques minutes de corde. Visiblement, le pivot préfèrerait tâter de

Spécial

REPORTAGE AU CŒUR DES BLEUS

pOrTeS OuVerTeS À L’inSep

« Tu sais jouer aux dominos ? »Mickaël piétrus

Pour le deuxième jour du stage de remise en forme, point de départ de la campagne de l’équipe de France, les Bleus organisaient une journée ouverte aux médias en ce mercredi 13 juillet. L’occasion pour la presse de pénétrer l’intérieur d’un groupe qui s’apprête à vivre plus de deux mois en commun, avec l’Euro lituanien en ligne de mire. BasketNews y était. Visite guidée.

par florent de LaMBerTerie, à l’inSep

la balle. Sans doute la raison pour laquelle il tente de shooter un panier avec un ballon de gymnastique, forcément trop grand… Mais que Ronny se rassure, la séance touche à sa fin.

dominos, sauce béarnaise et eau VittelDernière étape de cette journée porte ouverte, le tra-ditionnel point presse, qui durera près de deux heures. En bons chefs de délégation, Patrick Beesley et Vincent Collet ouvrent le bal. Mais rapidement, la question des assurances pour les NBAers vampirise la conversation. « Je savais que j’y aurais droit », glisse Patrick Beesley, rompu à l’exercice. Pendant ce temps, les joueurs investissent l’espace. Répartis en deux groupes, ils s’installent tranquillement chacun à une table, en attendant d’être assaillis de questions. Si pour Ronny Rutiaf, Nicolas Batum ou encore Boris Diaw, les places sont chères, les tables de Charles Lombahé-Kahudi ou Abdoulaye M’Baye sont nettement moins garnies. Du monde, il y en a aussi à la table de Mickaël Piétrus. Absent depuis 2006, le petit frère de Florent fait son grand retour en Bleu et nombreux sont les curieux à attendre impatiemment de voir à nouveau le joueur en action. Fidèle à sa réputation, « Mike » assure le spec-tacle. Il s’empare de la dizaine d’enregistreurs disposés devant lui, et les mélange allègrement. « Tu sais jouer

Conférence de presse, Joakim Noah et Florent Piétrus, Patrick Beesley et Vincent Collet : la campagne 2011 des Bleus a commencé.

09Équipe de france

REPORTAGE AU CŒUR DES BLEUS

pOrTeS OuVerTeS À L’inSep

aux dominos ? C’est comme ça qu’on y joue en Guade-loupe », lâche le NBAer, en guise de préambule. « Allez, c’est bon !? » Le festival peut commencer.L’équipe de France ? « Le maillot est toujours bleu, blanc, rouge. » La génération Parker/Diaw/Piétrus/Tu-riaf, médaillée d’or à Zadar en 2000 ? « Une génération en or, mais en or plaqué. » La cuvée 2011 avec toutes les stars présentes ? « Une belle brochette. Après, il faut voir avec quelle sauce on va la manger. On ne sait pas si c’est de la mayonnaise ou du ketchup. Si on va à Pau, je vous ramènerais un peu de sauce béarnaise. » De quoi mettre l’eau à la bouche. Au fait Mike, toi qui es parti en NBA depuis huit ans maintenant, comment suis-tu l’actualité du basket européen ? « Je lis le serbe, le grec et le lituanien aussi. On m’appelle google. Je traduis tout. » La pression ? « Je suis comme une eau Vittel, toujours sans pression. » Une discussion surréaliste, à mi-chemin entre Shaquille O’Neal et Gilbert Arenas, l’accent guadeloupéen en plus. On ne le sait pas encore mais Mike vient de donner sa dernière interview en Bleu de tout l’été. Dommage, la suite promettait, et pas que sur le plan sportif.

parker et noah en guest starMoins fun mais plus cérémonial, Joakim Noah et Tony Parker ont eux aussi droit à leur tour. Pas de table ronde pour les deux stars mais une vraie conférence de presse en bonne et due forme, avec panneau publicitaire, micros et caméras. Vêtu d’un sweat à capuche gris clair, Tony, qui vient tout juste d’arriver, aurait visiblement préféré rester à Fécamp, pour son camp de basket. « Ce stage est fait pour Boris Diaw, pour qu’il se remette en forme », plaisante le meneur des Spurs. « Moi je n’y suis pour rien, c’est pour ça que je suis obligé de venir aujourd’hui alors que je pourrais être à Fécamp avec mes enfants. »On apprendra par la suite que Parker ne fera ef-fectivement qu’un petit saut à l’INSEP, histoire de passer la visite médicale et de repartir à son camp dans la foulée. Idem pour Joakim Noah, dont le passage à Paris fut des plus furtifs. Dans le même temps, le reste de l’équipe de France aura enchaîné les suées cinq jours durant. Un séjour à la carte, en vérité. Le vrai stage, c’est en ce moment, à Pau, qu’il a lieu. n

« ce stage est fait pour Boris diaw, pour qu’il se remette en forme »

Tony parker

Le prOGraMMe deS BLeuSStage à pauDu mercredi 20 juillet au vendredi 29 juilletMardi 26 juillet - 20h30 : France – Canada à Pau

Mercredi 27 juillet - 20h30 : France – Canada à Toulouse

Stage à pauDu mardi 2 août au dimanche 7 aoûtMardi 9 août : Espagne – France à Almeria, Espagne

Stage à parisDu samedi 13 août au dimanche 14 août

London test event à Londres, angleterreDu mardi 16 août au dimanche 21 aoûtMardi 16 août - 20h30 : Grande-Bretagne – France

Mercredi 17 août - 18h00 : France – Australie

Jeudi 18 août - 15h30 : France – Chine

Samedi 20 août - 15h30 : Croatie – France

Dimanche 21 août - 20h30 : France – Serbie

Du mercredi 24 août au samedi 27 aoûtStage à BlendecquesVendredi 26 août - 20h30 : France – Bosnie à Gravelines

Samedi 27 août - 20h30 : France – Belgique à Liévin

Du lundi 29 août au mardi 30 aoûtStage à Siauliai, LituanieDu 31 août au 18 septembreeuroBasket 2011 en Lituanie

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10 Équipe de france Spécial

DÉBAT

qui pOur reMpLacerpiÉTruS eT BOKOLO ?

Andrew albicy

Les + • Un vrai meneur de jeu, pofil rare derrière Parker• Bonne campagne au Mondial 2010• Gros défenseur sur l’homme

Les - • Ni Bokolo ni Piétrus n’étaient des meneurs purs• N’a pas totalement confirmé cette saison ses promesses de l’été dernier• Désormais connu sur la scène internationale, il ne peut plus jouer sur l’effet de surprise

Il a dit :« Je vais essayer de faire ce que j’ai à faire, d’apporter la même dynamique que l’an dernier si je suis dans l’équipe. »

Ses chances : 80 %

Fabien causeur

Les + - Le seul des quatre à avoir une expérience Euroleague- Capable d’alterner sur les postes 1 et 2, contrairement aux trois autres- Un joueur majeur cette saison avec Cholet

Les - - A manqué la moitié de la saison sur blessure- Sa campagne en Bleu l’été dernier fut difficile- Moins fort défensivement que Piétrus ou Bokolo

Il a dit :« Je vais donner mon maximum et jouer ma carte à fond. Je suis motivé, si on fait appel à moi, je serai très content de faire partie de l’équipe »

Ses chances : 60 %

Charles Lombahé-Kahudi

Les + - Le plus beau specimen athlé-tique de la bande- 1,99 m sous la toise, il peut défendre sur des postes 3 comme Mike Piétrus- Le mieux à même d’amener un gros impact physique sur de courtes séquences

Les - - Perfectible sur le shoot extérieur et le dribble- Déjà coupé l’année dernière au profit de Fabien Causeur- Pas encore un joueur majeur en club

Il a dit :« Je vais jouer ma carte, après, c’est au coach de décider.»

Ses chances : 40 %

Abdou M’Baye

Les + - Le meilleur scoreur parmi les quatre hommes- A gagné des médailles dans toutes les catégories jeunes en Bleu- Son nouveau coach à Strasbourg n’est autre que Vincent Collet. Ça peut jouer

Les - - Appelé en renfort de dernière minute, il n’était même pas censé jouer les sparring partners- Pas forcément un grand défen-seur- En cinq ans de carrière, il n’a jamais joué un seul match de playoffs

Il a dit :« Je suis là pour m’entraîner. Le coach fera des choix, je ne veux pas avoir de regrets à la fin.»

Ses chances : 20 %

en BrefDur, dur d’être un rookie. Mercredi dernier, on a pu voir Kévin Séraphin de corvée de rangement à la fin des séances du matin et Abdou M’Baye reconverti dans un rôle de porteur d’eau. Ce même Abdou a d’ailleurs dû regagner ses pénates à pied sous la pluie tandis que ses copains étaient véhiculés… Début juillet, Boris Diaw a ra-cheté, avec l’écrivain Frédéric Beigbeder, la Villa Navarre à Pau, luxueux hôtel où séjourne l’équipe de France depuis 2009. « Je vais faire attention à ne pas utiliser la moitié du gel douche, et faire gaffe à ce que les joueurs ne piquent pas les serviettes ! », prévient le nouveau maître des lieux… Ils sont désormais six les joueurs de l’équipe de France à organiser leur camp de basket. Ronny Turiaf (Martinique), Kévin Séraphin (Guyane), Mickaël Piétrus (Guadeloupe), Nicolas Batum (Normandie), Tony Parker (Fécamp) et même ce cumulard de Boris Diaw, qui en possède un à Bordeaux et un autre au Pérou !... Avec le forfait de Yannick Bokolo, c’est désormais Nando De Colo, présent sans interruption depuis 2008, qui affiche la plus belle série en cours sous le maillot Bleu… C’était encore la période des soldes en ce

13 juillet et avant d’acheter, Ali Traoré a tenu à essayer les chaussures bleu pétant de Nicolas Batum. « Naaan, moi je ne vais pas chez Adidas ! », s’est finalement écrié le pivot de Rome.

Le débat est relancé. Avec le forfait de Yannick Bokolo, remplacé dans le groupe par Abdou M’Baye, et celui de Mike Piétrus, ce sont désormais quatre joueurs qui se battent pour deux places. Si aucun ne possède le même profil que Piétrus ou Bokolo, tous ont des arguments à faire valoir dans la course à l’Euro.

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11La GazeTTe

par Thomas fÉLiX, florent de LaMBerTerie, Gautier SerGHeraerT et frédéric TripOdi

GROGNON

quand Turiaf en faiT deS TOnneS

CANADA EN DOUBLE CONFRONTATION

Ça VauT quOi ?• Plus amical, il n’y a pas. Deux matches contre le Canada « car ils étaient en Europe et que nous devions les recevoir puisque l’année dernière c’étaient eux », a détaillé Patrick Beesley, sont en effet pré-vus pour la semaine à Pau (mardi et mercredi). Un Canada, 23e nation au ranking FIBA, qui tourne en Europe (Italie, République Tchèque) pour préparer le championnat des Amériques avec un effectif réduit mais qui comprenait à la base 17 joueurs venant de tout horizon réuni depuis le 15 juillet. À Pau, ainsi qu’à Toulouse, nous devrions croiser les têtes des joueurs NBA Andy Rautins (New York Knicks) et Joël Anthony, récent finaliste NBA avec Miami, mais aussi les « Euro-péens » Jermaine Anderson du Panionios où encore Carl English de la Joventut Badalona. Des rencontres programmées très tôt, et qui ne sont là que pour donner du ballon aux joueurs et mesurer les premiers efforts collectifs mais rien de plus.

BaSKeTTeur, une prOfeSSiOn de frOid• Nouvelle expérience cette année, les Bleus ont testé la cryothérapie à l’INSEP, méthode consistant à soigner les bobos par le (grand) froid. « On te dit que tu vas passer trois minutes à -110°, tu crois que tu vas ressortir en glaçon ! », raconte Abdou M’Baye, sous le choc. Rescapé de l’épreuve, Fabien Causeur nous plante le décor. « C’est une sorte de gros bungalow avec trois pièces. Dedans, ils parlent avec un micro, il y a des petites caméras, ils te mettent même de la musique. » « Au début, avec Nico, on dansait sur Billie Jean mais on a vite arrêté ! », avoue Charles Lombahé-Kahudi. D’autant que face au climat polaire, l’équi-pement est des plus minimes. « On est en caleçon, chaussettes », décrit Nando De Colo. « Je suffoquais avec l’air froid, je voulais sortir ! », nous confie Traoré qui n’a visiblement pas goûté l’expé-rience. « C’est vrai que quand tu te réveilles, tu te sens bien. Mais à la fin de la semaine, j’arrête ! » Qu’Ali se rassure, Pau n’est pas équipé en cryo.

ASSURANCES

iL Y a deuX JOurS dÉJÀ...

• Ronny Turiaf aime l’équipe de France et ne veut pas qu’on en dise du « mal ». Alors quand un journaliste lui rappelle légitimement qu’il y a dix ans, il était champion d’Europe junior et que depuis, « la France n’a ramené qu’une médaille de bronze à l’Euro 2005 », Ronny prend la mouche et après son intervention, on les entend voler justement.« Je suis désolé de n’avoir gagné qu’une médaille de bronze… (Le journaliste se reprend « une médaille de bronze ») Non, c’est irrespectueux. Ça dévalo-rise le travail des entraîneurs, des copains qui sont partis, parce que moi je n’y étais pas, j’étais sur un lit d’hôpital. C’est banaliser le travail de quelqu’un qui a réussi à faire quelque chose qui n’avait pas été fait pendant quarante ou cinquante ans. C’est sûr qu’on aurait aimé faire quelque chose de mieux « qu’une » médaille de bronze. Mais il faut pas dire « qu’une » médaille de bronze. Il y a pas beaucoup de nations qui n’ont remporté « qu’une » médaille de bronze. Bien sûr qu’on aurait aimé gagner beaucoup plus, on ne l’a pas fait mais on travaille pour ça. » Restons calme, restons calme, il reste encore beaucoup de temps avant l’Euro.

• On attendait, dans la spirale du bouclage, un dénouement heureux au fameux problème des assurances de nos têtes blondes made in NBA. Malheureusement, mardi dernier, à 15h, il n’y avait toujours aucunes nouvelle, positive ou négative, et on trépignait toujours dans les bureaux de la Fédération. On trépignait et on répondait au téléphone par l’intermédiaire de Patrick Beesley, directeur des équipes de France qui gardait son flegme face aux pressions des journalistes qui faisaient chauffer ledit téléphone. « Il n’y a malheu-

reusement aucune nouvelle à ce moment mais nous sommes très confiant. Nous voulions que ce problème soit réglé avant demain (mercredi, ndlr) et il devrait l’être. » Un problème de gros sous sur lequel a, à peine, pesé le forfait de Mike Piétrus. « Nous n’avons que six joueurs à assurer au lieu de sept certes, mais le poids du contrat de Mike était assez faible donc l’enveloppe devrait être sensiblement revue à la baisse mais d’une façon pas nécessai-rement significative. »

Le rOSTerNom Pos. Taille Club (2010-11)Jermaine Anderson G 1,88 Panionios (Grèce)Brady Heslip G 1,88 Baylor University (NCAA)Antwi Atuahene G 1,92 Leones (Mexico)Denham Brown G 1,93 Dnipro (Ukraine)Mangisto Arop G 1,92 Gonzaga University (NCAA)Carl English G 1,94 DKV Joventut (Espagne)Nemanja Mitrovic G 1,92 University of Portland (NCAA)Andy Rautins G 1,92 New York Knicks (NBA)Murphy Burnatowski F 2,01 University of Maine (NCAA)Aaron Doornekamp F 2,04 Caserta (Italie)Levon Kendall F 2,09 Obradorio (Espagne)Kelly Olynyk F 2,09 Gonzaga University (NCAA)Jamie Vanderbeken F 2,09 Iowa State University (NCAA)Jevohn Shepherd F 2,01 Frankfort (Allemagne)Jeff Ferguson C 2,10 Edmonton (IBL, Canada)Joel Anthony C 2,07 Miami (NBA)Jesse Young C 2,07 Banca Tercas (Italie)

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12 La gazette de L’eUROPar Fabien FRICONNet

ESPAGNE

UNe RaQUette NBa, UNe VRaIeS ergio Scariolo se frotte les mains et tout le basket espagnol

avec lui. Le gouvernement vient en effet d’accorder à l’intérieur congolais Serge Ibaka la nationalité espagnole, lui permettant de

rejoindre la « ÑBA » et de former avec les frères Gasol, Felipe Reyes et le talentueux Victor Claver une raquette aux dimensions et aux atouts quasi sans précédents. Rappelons que si l’athlétique Ibaka, qui dispose d’une marge de progression impressionnante, a bien joué trois ans en Espagne, il avait auparavant porté le maillot de Prissé-Mâcon. Dommage…

La raquette espagnole

Joueur Taille Âge Équipe Stats 2010-11 (*)

Pau Gasol 2,15 31 L.A. Lakers (NBA) 18,2 pts et 10,2 rbds

Marc Gasol 2,13 26 Memphis Grizzlies (NBA) 11,7 pts et 7,0 rbds

Serge Ibaka 2,07 21 OK City Thunder (NBA) 9,9 pts et 7,6 rbds

Felipe Reyes 2,03 31 Real Madrid (ACB) 8,7 pts et 5,5 rbds

Victor Claver 2,05 22 Valencia (ACB) 10,9 pts et 4,9 rbds

Xavi Rey 2,09 24 Gran Canaria (ACB) 10,5 pts et 4,0 rbds(*) Stats NBA pour les trois premiers, Euroleague pour Reyes et Claver, et Eurocup pour Rey.

GRÈCE

MÊMe SaNS dIaMaNtIdIS, C’eSt PaS MaL!• C’est vrai qu’elle commence à se déplumer, cette Grèce ! Theo Papaloukas et Kostas Tsartsaris avaient déjà dit « pouce » et maintenant voilà que Dimi Diamantidis met sa menace de retraite à exécution. Au terme d’une saison bien pleine (vainqueur de l’Eu-roleague et de l’ESAKE, MVP du Final Four), le champion d’Europe 2005 avec l’équipe nationale a assuré avoir besoin de repos. Pas une bonne nouvelle du tout pour le coach, Elias Zouros, d’autant que Nick Calathes est douteux. La raquette, en revanche, a fière allure, comme vous pouvez en juger.

SLOVÉNIEaVeC LORBeK !• L’intérieur du Barça, qui ne s’était pas prononcé sur sa présence ou non avec l’équipe nationale et qui souhaitait tenter le grand saut vers la NBA cet été, a finalement donné son accord à Boja Maljko-vic, coach de la Slovénie, pour rejoindre ses camarades cette semaine, au camp de préparation. Les vétérans Lakovic, Smodis, Na-chbar et Samo Udrih l’ont rejoint. Mais Beno Udrih, qui s’est marié, n’en sera pas.

Les 19 SlovènesMENEURS : Goran Dragic, Jaka Lakovic, Samo Udrih et Danijel Vujasinovic.EXTÉRIEURS : Goran Jagodnik, Bostjan Nachbar, Saso Ozbolt, Edo Muric, Klemen Prepelic, Zoran Dragic, Jaka Blazic, Nebojsa Joksimovic, Luka Lapornik et Dino Muric.INTÉRIEURS : Mirza Begic, Erazem Lorbek, Matjaz Smodis, Uros Slokar et Miha Zupan

À La VOLÉe• Le nouveau coach de la Turquie (ex-assistant de Boscia Tanje-vic jusque-là), Orhun Ene, peut compter sur Emir Preldzic et Enes Kanter (en photo). Le second a

été drafté en troisième position cette année et le premier, bosnien d’origine, ancien international slovène, se fixe avec la Tur-quie. Dans la présélection, seul manque Mehmet Okur, blessé… Absent depuis les Jeux de Pékin, Sarunas Jasikevicius, 35 ans, fait son retour avec la sélection lituanienne. Il a, comme beaucoup de « stars » en Europe, obtenu un passe-droit et n’arrivera au camp que ce week-end… Pointe d’inquiétude en Italie. Le meneur Jacopo Giachetti, opéré eu genou en décembre, a subi une autre intervention par arthroscopie qui a montré que son articulation allait bien mais que le joueur avait encore besoin de temps pour retrouver la compétition. Sa parti-cipation à l’Euro est en balance.

POUR MÉMOIREeURO 2009 : LeS MeILLeURS MaRQUeURS

Joueur Pays Moy.

1 Pau Gasol Espagne 18,72 Tony Parker France 17,83 Erazem Lorbek Slovénie 16,44 Ersan Ilyasova Turquie 16,15 David Logan Pologne 15,56 Marcin Gortat Pologne 14,37 Milos Teodosic Serbie 14,1- Vassilis Spanoulis Grèce 14,19 Jaka Lakovic Slovénie 14,010 Roko Leni Ukic Croatie 13,6- Rudy Fernandez Espagne 13,6

12 Nenad Krstic Serbie 13,413 Juanca Navarro Espagne 13,214 Marijonas Petravicius Lituanie 12,8- Ömer Asik Turquie 12,8

Les 16 grecsMENEURS : Vassilis Spanoulis et Nick Calathes.EXTÉRIEURS : Nikos Zisis, Stratos Perperoglou, Kostas Sloukas, Vangelis Mantzaris, Kostas Vasileiadis, Mike Bramos et Kostas Papanikolaou.INTÉRIEURS : Antonis Fotsis, Yannis Bourousis, Kostas Koufos, Sofoklis Schortsianitis (en photo), Loukas Mavrokefalidis, Kostas Kaimakoglou et Ian Vougioukas.

Les frères Gasol plus Ibaka dans la raquette espagnole.

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13Le FeUILLetON de L’eUROJ-42 - 1ère PaRtIe

«  Une équipe nationale participant à une compétition de la FIBA (Fédération Internationale) ne peut aligner qu’un seul 

joueur ayant acquis la nationalité légale de ce pays par naturalisation ou par tout autre moyen, après avoir atteint l’âge de 16 ans ».La FIBA a été très bien inspirée d’édicter cette règle restrictive car sinon nous aurions assisté sur l’Europe à un déluge de naturalisés, tout spéciale-ment venus d’Amérique, ce qui aurait dénaturé la notion même d’équipes nationales.Le phénomène s’est enclenché dans les années 70 et la France fut en pointe puisqu’elle utilisa jusqu’à quatre « naturalisés » ou « réintégrés » en même temps : Bill Cain, Apollo Faye, Bob Riley et Barry White. Sauf oublier Mathieu Bisseni qui avait déjà porté auparavant les maillots du Cameroun et de la Centre-Afrique.Ceux-là étaient sincères dans leur démarche. Les trois Américains en question ont appris la langue française, se sont mariés avec des filles du pays et ont continué à vivre en France une fois leur carrière sportive achevée. Ce n’est pas toujours le cas, loin

s’en faut. Dans certains pays, notamment de l’ancien Bloc de l’Est, les joueurs américains obtiennent un passeport local avec une étrange facilité – tout en conservant bien sûr celui d’origine –, jouent une ou plusieurs compétitions avec leur nouvelle mère patrie, empochent un paquet de dollars au passage et repartent dare-dare aux États-Unis une fois leurs baskets remisées au placard. Au diable la moralité, c’est juste une question de business.

Le fait du princeLe cas de J.R. Holden est le plus symbolique. Le CSKA Moscou comptait parmi ses fans Vladimir Poutine, président de la Russie. Un jour, il taille la bavette avec Holden et lui demande : « est-ce que tu jouerais avec l’équipe nationale si nous t’obtenions un passeport russe ? » L’Américain crut à une sorte de plaisanterie mais répondit par l’affirmative. Quelques mois plus tard, le club l’informa que la démarche aboutissait. Holden fut conduit au service des passeports et, en dix minutes, on le prit en photo, on tamponna le document et on lui demanda de signer à l’endroit requis. Première réaction de sa

LES AMÉRICAINS À L’EURO

« dO YOU SPeaK geORgIaN ? »Plusieurs pays européens emploient de la main d’œuvre américaine pour renforcer artificiellement leur sélection nationale.

Par Pascal LegeNdRe

mère, « conserves-tu ton passeport américain ? » Of course.Holden n’est même pas capable de lire les lettres en cyrillique imprimées sur son passeport et a avoué à ESPN que cet acte que l’on pourrait qualifier a priori de « fort » ne fut pour lui qu’une banale formalité. « Tout ce que je fais est de jouer au basket pour la Russie. Je paye mes impôts aux US, je vis aux US, je fais tout aux US, sauf jouer au basket-ball. Aussi je serais un traître sous prétexte que je suis ici pour gagner ma vie ? Que dire alors de tous ces hommes d’affaires qui voyagent à l’étranger pour faire du business ? Je ne vois pas le problème », estime Holden pas embarrassé par le sens de l’éthique. Sa naturalisation a constitué un renfort décisif pour la Russie qui, à la surprise générale, est devenue championne d’Europe en 2007 à Madrid. J.R. Holden vient tout juste d’annoncer sa retraite alors que la Russie comptait encore sur lui pour le prochain Euro.

Pargo avec la géorgie ?La méthode a été reprise par une voisine, la Géorgie, issue de la dissolution de l’URSS en 1991. La double nationalité est interdite dans ce pays sauf autorisa-tion spéciale rarissime du président de la République Mikheil Saakachvili qui possède lui-même en sus un passeport américain ! La fédération a ainsi poussé à la naturalisation de l’ancien meneur des New Orleans Hornets Shammond Williams, pote du NBAer Zaza Pachulia, qui a renforcé l’équipe nationale.

Tyrone Ellis, Quinton Hosley, Melvin Sanders – vu à Pau – et Taurean Green ont suivi le mouvement. Green (11,0 pts et 2,5 pds) a contribué à la qualifica-tion de la Géorgie à l’Euro en Lituanie mais pourrait céder sa « place de naturalisé » à Jeremy Pargo, finaliste de l’Euroleague avec le Maccabi Tel-Aviv. Les pays de cette partie de l’Europe sont visiblement très friands d’arrières américains puisque Omar Cook porte le maillot du Monténégro, Earl Calloway de la Bulgarie, Henry Domercant de la Bosnie, et que l’Ukraine pourrait accueillir Steve Burtt, qui s’est vu délivrer un passeport tout récemment. Sans oublier David Bluthenthal – rebaptisé David Blu depuis un an – qui, sur le tard, a rejoint l’équipe nationale israélienne ou encore Marcus Faison, top-scoreur de la Belgique en qualif, mais blessé au mollet en playoffs, ou son substitut Ralph Biggs.Le réservoir américain est inépuisable. n

J.R. Holden champion

d’Europe et héros avec la

Russie en 2007.

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au diable la moralité, c’est juste une question de business

14 jeunes

EURO U20 GARÇONS : EVAN FOURNIER

RAFALes D’eVAn

Quatre victoires pour débuter. Quels qu’aient été les résultats des deux derniers matches de poule (hors bouclage), la France jouera vendredi son quart de finale. Champions l’an passé avec Albicy, Lacombe et autres Léonard, les Bleuets de Jean-Aimé Toupane sont menés cette fois-ci par un Evan Fournier magistral. Le basket tricolore tient là une vraie perle.

D evinette. Qui a dit : « La pression ? C’est pas un truc qu’on met dans les pneus ? » Charles Barkley, tout à fait ! Mais Evan Fournier

aurait très bien pu être l’auteur de ce bon mot. Gonflez, gonflez encore, mettez toujours plus de pression sur ses épaules, il n’explose pas en vol. Au contraire. « Ah la pression, ça, il l’apprécie, c’est sûr ! », commente Pascal Donnadieu, qui l’entraînait à Nanterre en 2009-10. Un constat repris par Philippe Ory, qui l’a coaché au Centre Fédéral, de 2007 à 2009 et à l’Euro U18 en 2009 où les Bleuets avaient décroché l’argent et Evan une place dans le meilleur cinq : « C’est un compétiteur, ça transparaît depuis qu’il est tout jeune. Il veut toujours gagner. La pression, il aime ça. »

Facile dans le jeuIl aime ça, aussi cet été, il doit savourer. Le contexte ? L’Euro U20, où la France, championne en titre, est l’équipe à battre, et où Evan, leader annoncé, est la cible numéro 1 de ses adversaires.

Fournier assume son statut, prend ses responsabili-tés. Aux questions, il répond en alignant ce qu’il préfère plus que tout : les paniers. Une pénétration, un trois-points, un jump shot, un finger roll, son arsenal offensif regorge d’armes. Il a ainsi exécuté la Lettonie : trois tirs à trois-points, deux lancers, un dunk, un lay-up, et voilà une rafale de 15 points lors des 5 premières minutes. L’assassin habite peut-être au 21, en tout cas il porte le numéro 10 bleu et sévit actuellement à Bilbao.Lundi soir, après quatre rencontres, déjà quatre victimes pour le liquida-teur tricolore, qui signe toujours ses crimes en laissant comme trace une impression de facilité déconcertante. « Il m’impressionne vraiment. Il est très facile dans le jeu, c’est comme s’il faisait ce qu’il voulait », nous confie Jonathan Givony, qui suit l’Euro pour

DraftExpress, site US spécialisé dans les prévisions de Draft. Fournier tournait à 19,0 points à 52,7%, une marque qui faisait de lui le 5e marqueur de l’Euro, et le 1er chez les 1992. « Il est derrière des gars comme Jonas Valanciunas ou Enes Kanter, mais c’est l’un des meilleurs en Europe à son âge, c’est sûr », estime Givony.

« Arrogant ? Connerie ! »Un talent de basketteur, une facilité dans le jeu et même un physique de beau gosse, à chaque panier sa tête pourrait enfler. « Il a tout pour lui, le basket, le physique. Je sais que certains le trouvent arrogant », rapporte Donnadieu. « Mais c’est des conneries ! Un exemple : pour la finale de Pro B à Bercy il avait mis son maillot de Nanterre alors qu’il n’a passé qu’une année chez nous. Et quand il est venu chez nous, il sortait de l’INSEP, c’était la première fois qu’il côtoyait

des adultes, aussi il a pris ses marques, ça n’a pas été simple au début mais il a su être patient pour devenir dominant sur la fin de saison. » Le parcours d’Evan tend à confirmer que le garçon n’a pas franchi la frontière entre confiance et arrogance. Il a pris soin de franchir les paliers un à un, sans vouloir enjamber deux marches en un saut. Formé à Charenton, en N1 à l’INSEP, en Pro B à Nanterre et maintenant en Pro A dans le cocon poitevin. « Il n’explose pas aujourd’hui, il monte simplement en puissance, à force d’emmagasiner de l’expérience », constate Ory.Son avenir, annoncé brillant – « Je parie qu’il sera All-Star l’année prochaine », avance Donnadieu –, s’écrira peut-être outre-Atlantique. « Avec le Hoop Summit, avec ce qu’il fait cet été, les équipes NBA

le suivent de près. C’est encore trop tôt pour parler de Draft, il faut voir la saison qu’il va faire, mais il peut être drafté au 1er tour l’été prochain », assure Givony. Dans son futur à deux branches, avec la NBA se trouve l’équipe de France. « À terme, c’est direction les A », lance Ory. Et si… En 2009, Parker blessé, Vincent Collet appe-lait Antoine Diot, un an plus tard Andrew Albicy remplaçait Beaubois ; Diot comme Albicy sortaient de leur Euro U20. La passe de trois avec Evan Fournier ? n

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et si, comme Diot et Albicy, Fournier

rejoignait les A après l’euro u20 ?

1er TOuRDate Les matches14 juillet France b. Croatie 49-3315 juillet France b. Suède 79-5516 juillet France b. Lettonie 79-462e TOuR18 juillet France b. Slovénie 75-6419 juillet France – Monténégro20 juillet France – Russie22 juillet Quarts de finale23 juillet Demi-finales24 juillet Finales

jeunes 15

L e meneur Ulysse Adjagba (Chalon), l’extérieur Hugo Invernizzi (Strasbourg)

et l’intérieur Livio Jean-Charles (ASVEL). Cette saison, ils étaient les trois meilleurs marqueurs du Centre Fédéral et à l’automne, ils s’attaqueront à un nouveau défi, la Pro A. Mais avant, il y a cet été, cet Euro. Si la France déplore des blessés (Yannis Morin, Yann Siegwarth, Laurian Tarris), le groupe aura quand même fière allure avec les ex-cadres de l’INSEP, nés en 1993, et les plus jeunes, comme Boris Dallo, 1994. D’autant que les Invernizzi, Jean-Charles étaient déjà à l’Euro U18 l’an passé. Le coach Philippe Ory entend profiter de cette expérience mais

stigmatise les sautes de concen-tration de son équipe. « Ce groupe me procure un sentiment partagé, on est entre deux eaux. Parfois je suis très enthousiaste, parfois très désespéré. On peut être très performant mais il arrive qu’on s’étiole. »

« une demi-finale »Les Bleuets attaquent le premier tour dans l’inconnu, ne connais-sant ni la Lettonie ni la République Tchèque. En cas de deuxième tour, ils pourraient croiser avec des cadors comme la Lituanie ou la Russie. « On doit gagner contre les équipes présumées faibles et taper un gros pour arriver en quart », avance Ory. « Personne

ne nous fait peur, ce qui me fait peur, c’est nous. Mais les jeunes sont très sereins, ils dégagent une certaine insouciance. »En 2010, menés par Rudy Gobert, les juniors avaient chuté en quart avant de terminer à la 7e place. Cette fois, Ory espère un meilleur résultat. « J’ai la sensation que ce groupe est plus fort, plus complet. On veut faire mieux que l’an dernier donc je suis partant pour une demi-finale ! » n

Yann CAsseVILLe

1er TOuRDate Les matches21 juillet France – Lettonie22 juillet France – Rép. tchèque23 juillet France – Espagne

Ce jeudi, les juniors débutent leur championnat d’Europe en Pologne. Avec Invernizzi, Jean-Charles ou encore Adjagba, la bande à Philippe Ory a de l’appétit.

EURO U18 GARÇONS

InsOuCIAnTs

MONDIAL U19 FILLES

Au BOuT Du MOnDe

EURO U20 FILLES

5e ? PAs sI MAL !

A vant la compétition, Grégory Halin, le sélectionneur, avait

pour seul objectif de « passer le 1er tour ». En terminant 5e, les Bleuettes ont surpris leur monde même si la marche des quarts (47-62 face à la Pologne) était trop haute. Le coach espérait que ce groupe inexpérimenté apprenne dans

la compétition. Au-delà d’un simple apprentissage, elles ont su se forger un collectif pour franchir les étapes jour après jour. En terminant le 1er tour sur un sans-faute, les Françaises s’ouvraient les portes des phases qualificatives. Un plus ! Deux lourdes défaites face à la Grande-Bretagne (50-62) et l’Espagne (33-68) enraillaient la bonne

dynamique du groupe. Mais il tenait son quart, inespéré pour une équipe que l’on n’attendait pas si haut. Au niveau individuel, Hhadydia Minte a été la plus en vue avec une moyenne « dédoublée » (10,0 pts et 11,6 rbds) et Clémentine Samson termine meilleure marqueuse de l’équipe (10,4 pts). n

Gautier seRGHeReART

Classement final1 Espagne 2 Russie3 Pologne4 Serbie5 France

Fortes de leur médaille de bronze à l’Euro 2010, les juniors féminines débutent aujourd’hui leur Mondial au Chili.

L e groupe est quasiment inchangé. 10 des 12 filles qui étaient montées sur le

podium en Roumanie l’été dernier ont remis le bleu de chauffe. L’effectif est complété par deux « surclassées » : Valériane Ayayi (17 ans) et Clarince Djaldi Tabdi (15 ans !). Les deux jeunes ne

seront pas dépaysées puisqu’elles retrouvent leur coach du Centre Fédéral, Jérôme Fournier. Il y a fort à parier que les cadres du groupe 3e de l’Euro 2010, l’arrière Héléna Akmouche et l’intérieure Martine Barba, resteront les fers de lance de l’équipe. « Nous avons travaillé tous les jours depuis plus de 40 jours en vue de ce championnat », a confié Fournier au site de la FIBA. Après deux échecs face à la Chine (-1 et -6), les Françaises ont rectifié le tir et terminé leurs matches amicaux sur un bilan honorable (10v-4d). Mais aujourd’hui, les choses sérieuses commencent. n

G. s.

1er TOuRDate Les matches21 juillet France – Chili22 juillet France – Nigéria23 juillet France – Australie

LA sTAT : 21Les rebonds pris par Hhadydia Minte lors du dernier match face à l’Ukraine (63-62), la meilleure perf de la compétition.

Hhadydia Minte une des bleuettes les plus en vue.

Hugo Invernizzi

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Amputée de leurs deux meilleurs éléments, Diandra Tchatchouang et Allison Vernerey, les espoirs féminines se présentaient à l’Euro en Serbie sans réel objectif. Mais le bon début de compétition les a inspirées jusqu’à décrocher une belle 5e place.

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Le reAL s’AcTIVeAprès avoir enrôlé le meilleur scoreur du championnat, Madrid lorgnerait sur le marché NBA pour compléter son roster.

D oucement mais sûrement,

le Real version 2011-2012 commence à prendre forme. Les Madrilènes ont accéléré leur recrutement en mettant le grappin sur Jaycee Carroll (1,88 m, 28 ans), leur priorité de l’intersaison. Ennemi public n°1 de l’ACB depuis deux ans (19,3 points cette saison), l’arrière US troque Gran Canaria pour la compétition reine assortie d’un contrat ferme de trois saisons. Sur les lignes extérieures, le meilleur sniper de l’Eurocup (19,0 points, 43,0% derrière l’arc) pourrait très vite recevoir le renfort d’un NBAer au chômage technique.

Nocioni ?Selon la presse ibérique, les demi-finalistes feraient en effet les yeux doux à Maurice Evans, l’un des représentants de l’union des joueurs NBA. Transféré aux Wizards en cours de saison (9,7 points, 2,8 rebonds), l’ex-Hawk a plutôt laissé de bons souvenirs à l’Europe du basket (17,4 points avec Trévise en 2004). Si la piste venait à s’évanouir, Andres Nocioni (Sixers), An-thony Parker (Cavs) ou

Sasha Pavlovic (free agent) seraient également sur la short-list des dirigeants. En parallèle de ce dos-sier, ces derniers recherchent activement l’homme qui sera le back-up de Sergio Llull à la rentrée. n

Jérémy BArBIer

eN BreF• Hyperactif depuis l’ouverture du marché, Milan signe toujours de gros chèques. Double vainqueur de l’Euroleague, Drew Nicholas retrouve ainsi l’Italie après trois années pleines au Pana (9,8 points cette saison). Révélation de la saison dans la peinture du Cibona (12,9 points, 6,3 rebonds), Leon Radosevic (2,09 m, 21 ans) est la septième recrue du club lombard… Avellino a prolongé d’une année le contrat de Chevon Troutman. Au club depuis 2009, l’ancien big man de l’ASVEL avait superbement démarré le dernier exercice (14,6 points, 8,3 rebonds et 2,7 interceptions) avant de passer les quatre derniers mois à l’infirmerie …Demi-finaliste de l’Eurocup pour fêter son retour à Trévise, Massimo Bulleri (7,6 points) a pris une année de rab au sein de son club formateur… Ben Woodside (13,7 points et 5,7 passes en Pro A) découvrira l’Euroleague sans passer par la case qualification. L’ex-meneur du BCM rejoint Ljubljana pour une petite saison… Bozidar Maljkovic enfile une double casquette. Actuellement en préparation avec la Slovénie, le sélectionneur a accepté de prendre en main le Lokomotiv Kuban à la rentrée… Marko Popovic est à la recherche d’un nouveau contrat. Le MVP du Final Four de l’Eurocup quitte Kazan avec des références plutôt fameuses (13,8 points, et 5,8 passes)… Les Russes se consolent – un peu – en enrôlant Henry Domercant. À Saint-Pétersbourg, l’Américain n’a pas chômé (16,9 points en EuroChallenge)… Bamberg s’est laissé séduire par les performances espagnoles de Marcus Slaughter (9,9 points et 6,0 rebonds à Valladolid).

J.B.

UN DEUXIÈME NET EN TURQUIE

VuJAcIc FILe À IsTANBuL !• La signature est évidemment moins ronflante que celle obtenue par le Besiktas, mais l’Anadolu Efes a peut-être frappé un joli coup en rapatriant Sasha Vujacic sur le Vieux Continent. Double champion NBA avec les Lakers en 2009 et 2010, « The Machine » a profité de son transfert à New Jersey cette saison pour soigner ses performances individuelles, les meilleures de sa carrière américaine (11,4 points, 3,2 rebonds, 2,3 passes). Free agent depuis juin, interdit de négociations avec les franchises NBA, le Slovène n’a pas misé sur une résolution imminente du conflit NBA. Il s’est

engagé à rester au moins une saison complète à Is-tanbul (+1 année optionnelle). « J’espère que la NBA et l’association des joueurs trouveront bientôt un accord et j’espère également que j’aurai la chance de rejouer en NBA. Cependant, tout de suite, j’ai hâte d’atterrir à Istanbul pour aider ma nouvelle équipe à obtenir les meilleurs résultats possibles. » Les Stambouliotes au-ront besoin de leur nouveau scoreur au top pour passer le cut d’un groupe d’Euroleague particulièrement épicé (Maccabi, Madrid, Milan, Partizan).

J.B.

petites ANNoNces c.pelleray@norac-presse.fr

Tél. : 02.43.39.16.21Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à :

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Jaycee Carroll, nouvelle recrue du Real.

découverte 17

projet et nous ne pouvons pas continuer sans lui. » En juin dernier, le coach décide de rempiler pour trois ans de plus. Plus surprenant, il souhaite se consacrer pleinement à son club et laissera vacant le poste de sélectionneur national après l’Euro lituanien. Une décision favorisée par l’assentiment de la fédé. « Avec notre accord, nous assurons que le succès du projet du Bayern puisse continuer. Je suis certain que ce projet est très important pour le basket allemand ». Autre arrivée, celle de Marko Pesic. Ancien inter-national allemand, il occupera le poste de directeur sportif, également pour trois ans. Il décharge ainsi Hoeness des décisions basket et laisse Bauermann se consacrer au terrain. Lui aussi avoue avoir été séduit : « Quand vous avez la chance de pouvoir relever un challenge comme celui du Bayern, vous n’avez pas à hésiter ». A la tête d’un puissant cabi-net d’agents de joueurs, il s’occupait des intérêts de nombreux internationaux allemands. Avec ces deux hommes, il n’est donc pas surprenant d’en voir un contingent dans l’équipe munichoise.

et si dirk…L’intersaison a en effet vu l’arrivée de joueurs estampillés made in Germany. Les signatures des internationaux Jan Jagla et Philipp Schwethelm s’ajoutent à la longue liste de leurs coéquipiers en sélection déjà présents, dont Steffen Hamman, De-mond Greene et Bastian Doreth ansi que Jonathan Wallace et Aleksandar Nadjfeji. Depuis quelques semaines, la rumeur porterait sur l’arrivée de Robin Bezing (autre international). Rien que ça ! Aujourd’hui même, l’équipe 2011-2012 devrait être présentée. Outre ses huit joueurs, le club a annoncé la re-signature de Darius Hall, élément majeur de la montée en Bundesliga. Autre recrue : Ben Hands-brough. Le frère cadet de l’intérieur des Pacers, Tyler, fait partie des grands recalés de la Draft 2011. Ce jeune ailier américain a fait son cursus à Notre Dame où il alignait des stats honorables en NCAA : 18,4 points et 4,3 passes.Lock-out oblige, le grand blond, qui s’octroie des vacances bien méritées, attise toutes les convoitises outre-Rhin. La superstar des Mavs a déjà annoncé qu’il jouerait dans son pays natal si la grève venait à se prolonger. Trois équipes sont sur les rangs, l’Alba et Bamberg mais aussi…le Bayern ! « Naturelle-ment, nous aimerions beaucoup voir Dirk ici. Et si nous avons l’occasion, nous la saisirons », a expliqué Hoeness. On ne perd pas de temps ! n

L es gros moyens ! Promu en Bundesliga, le club allemand sera également sur le front européen après s’être vu offrir une wild

card pour disputer l’Eurocup. Rien que ça. Durant l’intersaison, Uli Hoeness, président tout puissant, a investi massivement pour reproduire, au basket, les succès de la section football. Avec sept millions de budget et pour partenaire principal Audi (d’autres devant être annoncés), les Munichois joueront dans la cour des grands : entre l’ALBA Berlin (8-9 millions) et Bamberg (7 millions). À titre de comparaison, en Pro A, l’ASVEL est le gros budget français avec 5,4 millions.D’ores et déjà, le président a promis la Lune. « Nous voulons offrir un spectacle de première

classe avec une grosse ambiance », dit-il. Les fans bavarois ne devraient pas bouder leur plaisir dans un Rudi-Seldmayer-Halle fraîchement rénové (coût de l’opération : 4 millions) pouvant accueillir jusqu’à 7.000 spectateurs. Pour cela, Hoeness a fait confi-ance à deux hommes pour bâtir un grand club.

Made in GermanyLa saison dernière, à la surprise générale, le président avait réussi à enrôler Dirk Bauermann, sélectionneur national. Une saison aura suffi au coach pour valider la montée en Bundesliga (bilan de l’exercice écoulé : 26 v-2 d). Pierre angulaire du projet Hoeness, l’entraîneur était la priorité : « Sans Bauermann, nous n’aurions pas pu commencer ce

« Naturellement, nous aimerions beaucoup voir dirk Nowitzki ici »uli Hoeness

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Futur GrANd d’euroPe ?À peine promu, déjà européen ! Avec de gros moyens, le Bayern Munich poursuit sa politique de développement à vitesse grand V. Budget colossal, équipe impressionnante, le Bayern tenterait de séduire Nowitzki à tout prix !

Par Gautier SerGHerAert

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Dirk Bauermann, le coach du Bayern Munich, version basket.

18 LA GAZETTE DU LOCK-OUT

LA PHRASE« J’ai entendu dire que les dirigeants avaient besoin d’un changement de culture. C’est étrange parce qu’au cours de mes 12 années passées ici, on est allé en finale 7 fois et on a gagné 5 titres. J’ai l’impression qu’il y a 29 autres équipes dans la ligue qui aimeraient avoir ce genre de culture. »

Brian Shaw, l’ancien assistant de Phil Jackson aux Lakers, n’a pas vrai-ment apprécié d’apprendre par médias interposés la nomination de Mike Brown au poste de coach des Lakers, alors qu’il était pressenti pour le job.

T.B.

S i Kobe Bryant avait accepté, les propriétaires

NBA auraient été dans les cordes. Selon Jonathan Givony du site DraftExpress, l’arrière des Lakers – nouvel ambassadeur de Turkish Airlines, nouveau partenaire de l’Euroleague – et le club de Besiktas auraient été très proches de trouver un accord autour des 450.000 dollars mensuels. Après Iverson en 2010, Deron Williams qui a officialisé sa signature pour 5 millions de dollars à l’année avec le club par Twitter vendredi dernier, le nouveau riche d’Istanbul n’entend pas s’arrêter là. Pourtant, les comptes de la section omnisport sont gelés jusqu’à nouvel ordre pour un scandale de paris truqués qui touche la section foot. Mais la question n’est pas là.Kobe Bryant, comme d’autres, a décidé de mettre la pression sur les propriétaires. « Le basket est devenu un sport mondial désormais, on peut jouer où on veut. En ce qui me concerne, je m’entraîne. Que la NBA reparte ou qu’une équipe en Europe ou en Chine m’appelle, je serai prêt. » Bryant n’a jamais porté un autre mail-lot de club que celui des Lakers. On imagine que, pour la NBA, perdre le monopole de ses plus grandes stars serait un coup dur. Par rap-port à 1999, l’évolution du contexte mondial est clairement un élément en défaveur des propriétaires. Et le syndicat des joueurs a fait parvenir en début de semaine dernière un courrier aux 450 joueurs de NBA leur expliquant que jouer à l’étranger ne ferait qu’accroitre la pression sur les propriétaires.Les récentes déclarations des stars NBA doivent-elle se comprendre dans ce sens-là ou y a-t-il une réelle envie derrière le

bluff ? Autre question, la FIBA autorisera-t-elle des contrats avec possibilité de repartir en NBA dès la grève levée ? Yvan Mainini, président de FIBA monde, présent à New York en début de semaine, devait aborder ce problème avec la NBA. Et aussi celui des assurances pour les sélections. La NBA peut-elle négocier, en échange de facilités pour le dossier des assurances, que les joueurs NBA n’obtiennent pas les fameuses lettres de sorties ?

Une ligue à 2 vitessesPour l’instant, le lock-out, c’est la ligue américaine qui l’encaisse. Pour les joueurs,

jusqu’en novembre, tout va bien. À l’exception notable de ceux qui doivent se faire assurer pour rejoindre leur sélection. En revanche, la ligue a déjà renvoyé 114 employés, soit 11% de son effectif. Dans un timing cruel, la NBA reversait au même moment 160 millions de dollars de salaires aux joueurs. Cette somme est traditionnellement bloquée en attendant les résultats financiers de la saison en cours. En effet, si une année est mauvaise, les revenus des joueurs ne peuvent jamais dépasser 57% des rentrées, chiffre établi lors du dernier accord collectif. Mais la campagne 2010-11 ayant été très bonne, les joueurs toucheront donc l’intégralité de leurs salaires. De quoi voir venir.Pendant ce temps, la bataille des chiffres continue. Après le New York Times qui contestait il y a deux semaines les pertes enregistrées par la ligue, le site Business Insider a révélé une infographie favorable aux joueurs. Depuis 2005,

les revenus des joueurs auraient augmenté de 5,4%, inflation déduite, contre une augmentation globale des rentrées NBA de 5,3%. Le problème serait ailleurs. En effet, sur la même période, les dépenses annexes de la ligue (locaux, déplacement, marketing, communication…) ont augmenté de 12,7%. D’après la même source, les chiffres de Forbes.com, la ligue dégagerait toujours des bénéfices, même s’ils sont inférieurs aux années 90. Difficile dans ces conditions pour les joueurs d’accepter une diminution de 30% des salaires. n

Thomas BERJOAN

EN BREF• Le feuilleton Kurt Rambis à Minnesota est terminé. Alors qu’il lui restait deux ans de contrat, les dirigeants ont décidé de se séparer du coach qui n’avait su remporter que 32 matches en deux saisons… Vous vous rappelez de Dwyane Wade et de ses lunettes orange la saison passée, censées limiter les migraines donc souffrait la star ? Et bien, c’est terminé, Wade s’est fait opérer des yeux pour réparer sa cornée… Selon le Miami Herald, la NBA serait en train de bosser sur un calendrier pour la saison à venir et le match de Noël serait Dallas-Miami, à Dallas… Shaquille O’Neal a rejoint Turner sports et sera présent aux côtés de Sir Charles Barkley, Kenny Smith et Ernie

Johnson pour les émissions spéciales All-Star Game et les playoffs sur TNT. Une superbe nouvelle… sauf pour Chris Webber, qui perd sa place dans l’équipe.

T.B.

Le premier round est clairement au désavantage de la ligue et des propriétaires. Jusqu’en novembre, les joueurs ont la main. Reste à savoir s’ils pourront réussir le K.-O. avant de rentrer eux-mêmes dans le dur.

LA NBA PASSE UN SALE QUART D’HEURE

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L’arrière des Lakers et le club de Besiktas auraient été très proches de trouver un accord autour des

450.000 dollars mensuels.

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éPISODE 2 19

LE BUZZ CRYOA près avoir été

la vedette du rassemblement

de l’équipe de France, ESPN The Mag a révélé en fin de semaine dernière que la cryothérapie (placer son corps dans une atmosphère à -110° pendant 2 à 3 minutes) a joué un rôle essentiel dans le titre des Mavs. Le mouvement a été lancé en avril par Jason Kidd, qui alors n’avançait plus. Littéralement. Ses coéquipiers, impressionnés par les résultats, ont alors suivi. Nowitzki, Marion, Terry, Chandler et Cardinal se sont rendus deux fois par semaines entre avril et juin dans un caisson spécial, à raison de 75 dollars la séance. D’après les experts, ce genre de traitement présente un avantage majeur par rapport

aux bains d’eau glacée. Dans l’eau, forcément moins froide, le corps alimente prioritairement ses extrémités, développant un circuit de circulation long pour le sang. En cryothérapie, le corps adopte des réflexes de survie ultimes. Le sang reste dans les zones vitales et suit un circuit de circulation minimal, se concentrant ainsi en nutriments et en oxygène. En sortant du caisson, ce sang avec un plasma enrichi se déverse à nouveau dans tout le corps, se dirigeant prioritairement vers les tissus endommagés ou fatigués. Manu Ginobili et Kobe Bryant ont

également déjà tenté l’expérience. Cette pratique va-t-elle se généraliser ? n

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LEBRON ? LE GADIN !• LeBron James n’en finit plus de constater sa baisse de popularité. Chaque année, l’institut de sondage Harris détermine un classement des dix sportifs préférés des Américains. En 2010, LeBron avait terminé 6e. En 2011, il n’apparaît plus dans le Top 10, dominé par le joueur de baseball Derek Jeter. Kobe Bryant et… Michael Jordan se partagent la troisième place. Jordan était numéro 1 en 1993, lors de la première édition du sondage. Derrick Rose se classe 9e.

T.B.

20 échos FRANcE

TRANSFERTS

BATUM ENTRE DEUXLock-out oblige, Nicolas Batum devrait revenir en France où l’ailier de Portland est forcément très courtisé. Nancy ? Oui, mais pas sûr. L’ASVEL s’est également mise sur les rangs.

D ès le début de la grève NBA, Nicolas Batum a exprimé son intérêt pour le SLUC Nancy. « C’est un club 

intéressant, qui a de gros résultats, […] il y a des qualités dans ce club et c’est vrai qu’il y a des contacts (source Ouest France). »Pourquoi le choix de Nancy ? Grâce – au grand dam des supporters du Mans – à la participa-tion assurée des Cougars à l’Euroleague. « Je veux avant tout jouer dans un club qui joue l’Euroleague, parce qu’avec la NBA fermée, j’ai envie de jouer dans le meilleur champion-nat mondial actuel. » L’intérêt du joueur était logiquement partagé par le club nancéien. « Il collerait parfaitement à nos besoins et réciproquement on peut lui offrir un beau contexte pour jouer. Cela serait un deal intéressant sportivement », nous explique Jean-Luc Monschau. Un renfort de luxe idéal pour le champion de France alors que l’avenir de Tremmell Darden est toujours en suspens.

Quand les amis parlent businessLes deux parties semblaient d’accord. Pour-tant, aucune signature. Car Nicolas Batum est

aussi en discussion avec d’autres clubs, dont, selon L’Équipe, l’ASVEL. Tony Parker lui-même aurait évoqué le sujet avec l’intéressé. Mais pour l’heure, la prise de contact officielle est démentie par Laurent Foirest, responsable des opérations basket : « pas de contact avec son agent […], ce n’est pour l’instant pas prévu. »Discussion entre amis ou réelle transaction à venir ? Tony Parker pourrait profiter des stages de préparation de l’Euro pour amadouer son

coéquipier. Dans tous les cas, Batum se don-nerait jusqu’à la fin du mois pour se décider.Son possible retour en Pro A fait beaucoup parler. Mais les autres joueurs français NBAers se penchent aussi sur leur avenir. De Kévin Séraphin en contact avec Cholet et Nanterre au président Diaw envisageant les JSA Bordeaux, le lock-out offrirait à la LNB un tout autre visage ! n

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EN BREFDeux nouveaux au BCM : l’Américain Marcus Landry (2,01 m, 25 ans), poste 3-4 qui tournait à 17,6 points aux Reno Bighorns en D-League, et l’intérieur français Abdoulaye Loum (2,08 m, 20 ans), qui était espoir au Havre (13,3 pts, 11,6 rbds et 1,9 ct)… À noter la prolongation de Paccelis Morlende (2 ans) à Hyères- Toulon et d’Erman Kunter (2 ans), à la tête du Cholet Basket… En Pro B, grosse activité du côté de l’Olympique Antibes avec trois signatures. Celles des Américains Cecil Brown (1,93 m, 28 ans) et Jeff Allen (2,01 m, 24 ans). Le premier, un arrière, est passé par la D-League, la Pro B avec Brest, ou encore Israël et l’Allemagne (Artland Dragons) la saison dernière. Il s’est engagé pour un an. Le second, un intérieur qui sort de Virginia Tech (13,4 points et 9,7 rebonds en senior), a signé pour deux saisons. L’Olympique a également offert son premier contre professionnel à Tristan Toneguzzo (2,03 m, 17 ans)… Le Lille Métropole Basket boucle son recrutement avec la signature de Steffon Bradford (1,98 m, 33 ans), ex-Nanterre, Limoges et Dijon.

c.P.

LA sIG, sANs FAIRE DE BRUIT Drafté par les Sixers, Lavoy Allen effectuera un petit tour par Strasbourg avant de retrouver (éventuellement) la NBA.

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• Vincent Collet complète peu à peu son roster. Après Invernizzi, Oliver et Toupane, Nicolas de Jong rejoint le club lorrain pour deux saisons. L’intérieur français (2,10 m, 23 ans) compilait une moyenne de 3 points et 2 rebonds pour 9 minutes la saison dernière avec la JAV. « Il a fait une année pas du tout homogène, sur les  dix derniers matches de la saison, il est devenu un joueur à part entière. Il avait attrapé le rythme de la Pro A. […] Il est jeune, il a de la taille et pourtant il n’est pas maladroit. » 

Vincent Collet espère que son jeune joueur progressera encore, notamment dans sa mobilité. Autre recrue dans la raquette stras-bourgeoise : Lavoy Allen (2,06 m, 22 ans). Après un cursus universitaire à Temple (11,6 points, 8,6 rebonds et 1,8 contre), l’Américain a été drafté en juin dernier au second tour (50e position) par Philadelphia. « Il est plutôt sûr au rebond avec une bonne prise de balle mais il a aussi une capacité à transmettre le ballon. Pour un joueur intérieur, il était  vraiment à l’aise pour le donner, vraiment au-dessus de la moyenne sur la lecture de jeu. » Vincent Collet pense que ces qualités de jeu permettront au rookie de s’adapter sans difficulté au jeu européen. Pour boucler le recrutement, la SIG cherche encore un poste 4 et un combo.

c.P.

Dans une semaine très calme au niveau du recrutement, la SIG, elle, continue à garnir ses rangs.

21PORTRAIT

«  Le tenter, c’est fondamental pour lui et l’ASVEL. Ne pas le faire serait une connerie et c’est ce que je lui 

ai dit ! » Jacques Monclar, ami de longue date, et premier coach professionnel de Laurent Foirest, est catégorique. « Je l’ai conseillé en le mettant en garde sur certaines choses en rapport avec l’extérieur et intra-muros dans le club. »L’intra-muros, le Marseillais connaît. Depuis sa rupture du tendon d’Achille en avril 2010, à 37 ans, il a eu le temps de l’expertise. « La transition s’est très bien passée et naturellement car j’étais blessé. Revenir sur le terrain, j’y serais arrivé mais tous ces sacrifices n’en valaient pas la peine. J’ai voulu me consacrer à ma reconversion et à ma famille. » Petit à petit, Laurent Foirest a profité de sa saison off  pour observer comment fonctionnait le club et se former en management et communication. « Il se renseignait, posait des questions,  tout en se soignant, et il a entraîné les benjamins »,  explique Gilles Moretton, le président.Le rookie n’a pas hésité à demander des 

conseils « auprès des mêmes personnes qui me conseillaient dans ma carrière de basketteur comme Thierry Tricou (kiné à Antibes) ou Jacques Monclar. »

Les yeux et les oreilles de Parker« Il doit être prêt à apprendre un nouveau métier progressivement, et à changer de vie car ce n’est pas la même planète et pas la même rémunération non plus », prévient Moretton. Intégrer le staff sportif du club aux 17 titres mais aussi aux deux dernières saisons délicates peut sembler trop lourd à porter sur les épaules du tout jeune retraité. « On est déjà critiqué parce que certains croient que l’on n’a pas l’étoffe de le faire, il y beaucoup de jalousie à l’extérieur et même parfois très proche du club », confesse un Foirest compétiteur. « Quand on a été joueur, on a aussi dû prouver qu’on avait le niveau. »Pour Jacques Monclar, ce parcours de joueur professionnel peut se révéler es-sentiel dans ses nouvelles fonctions. « Il 

apporte une crédibilité auprès des joueurs, du coach, des médias, dans un club qui a connu beaucoup de turnover. […] L’ASVEL était aussi à une croisée des chemins et cette crédibilité sportive et la sérénité de Laurent  étaient ce que le club avait besoin. […] Ça lui va comme un gant, il est serein et de nature réservée Laurent, il ne parle pas pour ne rien dire. » Le plus dur ? « Être à côté du terrain et attendre que ça se passe, être dépendant des résultats de quelqu’un d’autre, alors que lorsqu’on est joueur, on est acteur de ce résultat. »Et puis Laurent n’est pas livré à lui-même. « Tony Parker a exprimé le souhait de prendre plus de responsabilités au sein du club alors il fallait trouver son « double » localement : les yeux et les oreilles du vestiaire », explique Gilles Moretton. Un concours de circon-stances ? Laurent était sur place, disponible et Antony Thiodet, alors directeur exécutif, a émis l’idée de lui confier ce poste. « Avec Tony, on va apprendre très vite car on a envie de faire quelque chose, alors la pression, on va se la mettre un petit peu tout seul aussi. » 

Une histoire de cravateUn directeur général (Parker) avec une car-rière de basketteur à gérer et notamment un Euro à préparer et un coach (Pierre Vincent) qui vient de finir le sien. Deux difficultés de plus pour Foirest le novice ? « On échange tous les jours avec Tony, on a bien avancé et aucune décision n’est prise sans que tout le monde soit au courant et même quand Tony sera à 8.000 kilomètres, ce sera la même chose, avec quelques heures de décalages en plus ! » En cette période de recrutement, chaque membre du trio propose des joueurs mais « c’est Pierre Vincent qui décide ».Avec les arrivées de Jamie Skeen, Livio Jean-Charles et Hilton Armstrong, la ra-quette est bouclée. Il reste deux extérieurs à trouver : un poste 3 et un meneur qui devrait signer d’ici quelques jours (Brian Roberts, Bamberg ’11 ?). Tout à l’air de se mettre en place dans la nouvelle vie de Laurent Foirest. Une seule inquiétude au tableau selon Jacques Monclar : « Est-ce que la cravate verte fluo va bien lui aller ? Je la déteste …»  n

Laurent Foirest s’affaire dans ses nouvelles fonctions de responsable des opérations basket de l’ASVEL et donc bras droit du nouveau directeur, Tony Parker. Une reconversion express un peu plus d’un an après sa rupture du tendon d’Achille. Et un poste important qui ne semble pas atteindre la nature sereine du Marseillais.

Par Claire PORCHER

LAURENT FOIREST (ASVEL)

TRANQUILLE ?

« On est déjà critiqué parce que

certains croient que l’on n’a pas

l’étoffe de le faire »Laurent Foirest

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S alut Andrew, ça

va ?

Ça va, très bien. Je me remets en forme. Depuis que je suis revenu des work-outs aux États-Unis et du camp de Trévise, je me suis un peu reposé, même beaucoup. Je suis content d’être là, à l’INSEP avec l’équipe de France, on reprend tranquillement.

Y a-t-il déjà eu un bizutage

pour les nouveaux ?

Pour l’instant, il n’y a rien eu. Ça charrie toujours un peu, surtout Ronny (Turiaf). Mais ça va bien commencer à Pau. L’année dernière, ils avaient été très, très gentils avec moi mais peut-être qu’ils vont se venger cette année, je ne sais pas. Ça ne me dérange pas, tout le monde est passé par là, pourquoi je n’y passerais pas ? (rires)

Au fait, félicitation ! La rédaction

de BasketNews te désigne comme

le champion de Pro A du plan-

king (*).

Ah, on l’a eu…Cool. Merci. (Rires)

Qui est-ce qui t’as initié ?

La première fois que j’ai vu ça, c’était Nicolas (Batum) qui l’avait fait au parc Disney. Après je me suis renseigné un petit peu, j’ai vu que Gilbert Arenas avait lancé la mode et Dwight Howard avait vrai-ment fait le buzz. Moi, c’est un délire que j’ai fait avec des potes dont Nico. C’est assez marrant !

Y a-t-il une compétition de planking NBA

vs Pro A ?

Non, non. J’ai vu que JaVale McGee (Washington Wizards) avait fait ça dans le rayon surgelé d’un super-marché. Là, j’avoue, il a fait fort ! (rires) C’est marrant quand même, certains trouvent des endroits…

Au-dessus du périph’, c’est

dangereux ! T’as perdu la tête ou quoi ?

Non, non. C’est l’effet de la photo qui a donné ce rendu, ce n’était vraiment pas dangereux ! On est allé au cinéma entre potes, avec les espoirs du PL. Après on a pris les vélib’ et on cher-chait des endroits dans Paris pour faire du planking et on a trouvé ce spot. Mais je ne suis pas fou à ce point pour faire ça au-dessus du périph’, un petit coup de vent et puis je tombe. Il y avait

SALuT ! ÇA vA ?

Herv

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quelque chose qui me protégeait. Je vous assure, il n’y avait aucun risque que je m’écrase !

Et si Christian Monschau et Hervé Bedde-

leem apprennent que tu fais du planking

au-dessus du périph’…

Je ne pense pas que ça les fasse trop rire. Mais bon… (rires)

Pour la saison à venir, pourquoi avoir

choisi Gravelines ?

Je pense avoir fait le meilleur choix.

L’ASVEL et Cholet s’étaient égale-ment positionnés mais le BCM s’est intéressé à moi dès le départ et ils ont fait le nécessaire pour m’avoir. J’ai beaucoup apprécié le fait que Christian m’appelle. Il m’a expliqué le projet, m’a décrit tous mes défauts et mes qualités, ça m’a un peu surpris.

Par exemple ?

Il a remarqué que je suis meilleur à trois-points quand je dribble, des choses que moi je sais mais que peu de gens savent. Il m’a vraiment bien

scouté, c’était assez surprenant d’ailleurs.

Il sait où je dois travailler et je pense que sera très bé-

néfique pour moi l’année prochaine.

Avant de rejoindre le Nord, tu parlais

d’un éventuel départ à l’étranger. Y

a-t-il eu un manque d’opportunités ?

Il n’y avait que des petits clubs en Italie et en Espagne mais rien d’intéressant. Pour le projet que j’ai d’aller en NBA, c’était plus intéressant et moins risqué de rester en France. J’ai préféré rester pour montrer ce que je vaux et m’affirmer cette année. C’est un championnat que je connais où j’espère avoir du temps de jeu et puis faire une coupe d’Europe et avoir deux matches dans la semaine, c’est très intéressant pour moi.

Tu rejoins une équipe séduisante

avec un cinq français. Es-tu

impatient de débuter la saison ?

Oui. On a une très bonne équipe, avec des objectifs élevés. En plus, c’est des gars que je connais, pour certains des potes à moi. Il y a Yannick (Bokolo), avec qui je jouais tout le temps aux cartes l’an

dernier en équipe de France, Cyril (Ak-pomedah) avec qui j’ai joué au PL, Ludo (Vaty), Rudy (Jomby) contre qui je jouais en espoirs… Je sais qu’à Gravelines il y a une bonne ambiance, avec moi qui rigole tout le temps, ça va le faire. n

(*) Phénomène de mode qui consiste à se faire prendre en photo en position allongée dans des endroits insolites. Andrew inonde le web de ses photos depuis quelques semaines sur son compte twitter.

Propos recueillis par Gautier SERGHERAERT

ANDREW ALBICY (PLANKER FOU)

« JE vOuS ASSuRE, IL N’Y

AvAIT AuCuN RISQuE ! »

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