basketnews 539

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RAY ALLEN LE PLUS GRAND SHOOTEUR DE L’HISTOIRE ALL-STAR NBA POURQUOI IL FAUT LE REGARDER GRAVELINES CHAMPION, BOKOLO MVP L’HEBDO DU BASKETBALL JEUDI 17 FéVRIER 2011 - N° 539 spécial www.basketnews.net N OëL N IJEAN … B OURGES /A RRAS … C AVALIERS … V ASCO E VTIMOV … J ERRY S LOAN … ORLéANS … B ARçA … S IENA … Z ACK WRIGHT EN NORD MASSIF ! 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@n@t@a; M 03252 - 539 - F: 3,00 E BasketNews n°539 - jeudi 17 février 2011 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 Photos : Jean-François Mollière et Jim Rogash/ Getty Images

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L'hebdo du basket

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Page 1: basketNews 539

RAY ALLENLE PLUS GRAND SHOOTEUR DE L’HISTOIREALL-STAR NBAPOURQUOI IL FAUT LE REGARDER

GRAVELINES CHAMPION, BOKOLO MVP

L’HEBDO DU BASKETBALL

JEUDI 17 FéVRIER 2011 - N° 539

spécial

www.basketnews.net

Noël NijeaN… Bourges/arras… Cavaliers… vasCo evtimov… jerry sloaN… orléaNs… Barça… sieNa… ZaCk Wright

EN NORD MASSIF !

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BasketNews n°539 - jeudi 17 février 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

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Le trophée des As en balade. On a de la chance, on a un journaliste de plus à Canal qui aime le basket. Déjà aperçu au All-Star Game à Bercy, Sylvère-Henry Cissé (caché par le trophée sur la photo) en charge de la rubrique sport dans l’émission La Matinale sur Canal+ a réussi à montrer le trophée de la Semaine des As et quelques images de basket peu avant le début de la compétition. On se contente comme on peut.

On ne voit plus guère Mike Piétrus sur le parquet de Phoenix

mais pas de panique, Air France garde la patate et se fait de nouveaux amis en Arizona. Sur cette photo il montre même les crocs avec la mascotte des Suns, Gorilla.

STOP ! Là c’est le carton rouge ! Quand on nous a dit qu’un basketteur faisait la couv d’un mag télé on a failli y croire…. Eh non, c’était juste Karl Zéro grimé en rappeur (Hic !) portant le maillot de Kobe Bryant version All-Star Game. Ça pique les yeux quand même.

C omment devient-on rédacteur en chef du magazine de la fédération ?

Je suis un ancien journaliste de Basket Hebdo puis de BasketNews que j’ai contribué à relancer en 2000. J’y suis resté jusqu’en 2004, moment où j’ai été ap-proché par Yvan Mainini alors président de la fédération de basketball. Il m’a proposé une mission assez simple, relancer le magazine avec une nouvelle formule pour l’Euro 2005.

Quelle est la ligne éditoriale que tu as mise en place ?Elle était un peu floue lors de mon arrivée et, venant de BasketNews, je trouvais qu’il était inutile d’en faire une copie. Princi-palement, c’est de faire ce que les titres de basket généralistes ne font pas, c’est-à-dire descendre dans les divisions qui dépendent de la fédération avec en plus un traitement des joueurs et joueuses profes-sionnels via les équipes de France, séniors et juniors. On souhaite toujours mettre en avant les équipes de jeunes étant donné la qualité de nos résultats dans ces catégories. Il y a également une large part consacrée à l’actualité fédérale, avec les actions organisées à destination des clubs, du mini basket ou du handibasket.

Ce magazine est distribué à combien d’exemplaires ?C’est un tirage d’environ 12.000 exemplaires. Il n’est disponible que sur abonnement et est distribué aux 4.500 clubs de basket affiliés à la fédération. Il est distribué également aux politiques, puisque les sénateurs le reçoivent, ainsi que les médias, les partenaires de la fédération et des abon-nés lambdas.

Combien êtes-vous pour traiter tous ces sujets ?Le magazine est fabriqué entièrement en interne, je suis le seul journaliste de la fédération mais je travaille avec des pigistes réguliers en fonction de nos besoins et de nos moyens.

Tu essayes de coller à l’actualité sportive ?Sur les championnats nationaux, on es-saye, mais j’ai toujours été plus intéressé aux personnes qu’aux résultats bruts, donc ce qui m’intéresse ce sont plus les histoires. On ne peut pas concurrencer les sites Internet ou les autres mag de basket, surtout en étant un mensuel.

Ce magazine n’a pas vocation à être vendu, alors comment mesurer son impact ?C’est difficile de mesurer les retours, mais l’évolution a semble-t-il été largement positive. En termes de lecteurs, on ne sait absolument pas quel peut être le nombre de nos

lecteurs. Mais toutes les fédérations ont pour l’instant un magazine et c’est un bon support de communication.

Il n’y a pas de regrets à avoir quitté la presse traditionnelle pour la presse fédérale ?N’ayant pas de formation de journaliste à la base, mon souhait était de rester dans le bas-ket donc non, je n’ai pas de regret à évoluer au sein de la fédération. D’autant que lors de mon passage à BasketNews j’ai été critique, voire très critique, à l’égard de la fédération. C’est vrai que le ton d’un magazine fédéral n’est pas de critiquer ou de mettre en lumière des défauts et qu’il s’agit plus de communica-tion mais tant qu’il s’agit de traiter de basket via des histoires, des gens, cela reste pour moi un métier de journaliste. n

Propos recueillis par Thomas FÉLIX

TélévisionJeudi 17 février

01h15 MCS Miami-Toronto (NBA)

03h45 MCS Golden State-Utah (NBA)

09h10 Orange Sport Chicago-Charlotte (NBA)

14h45 Eurosport 2 The Euroleague Basketball Show

17h00 MCS Miami-Toronto, Golden State-Utah (NBA Rediff)

23h00 Sport+ Valence-Olympiakos (EL)

Vendredi 18 février

01h00 MCS All-Star Game 1997 (NBA)

07h30 Sport+ Valence-Olympiakos (EL Rediff)

07h40 Orange Sport Chicago-San Antonio (NBA)

15h10 Orange Sport Chicago-San Antonio (NBA Rediff)

19h45 Eurosport 2 The Euroleague Basketball Show

16h00 MCS All-Star Game Legend (NBA)

20h25 Sport+ Limoges-Poitiers (Pro A)

23h45 MCS All-Star Game 2003 (NBA)

Samedi 19 février

01h00 MCS All-Star Game Legend (NBA)

03h00 Canal+ All-Star Game 2011, Rookie Challenge

08h30 Sport+ Limoges-Poitiers (Pro A Rediff)

19h00 MCS All-Star Game Legend (NBA)

19h55 Sport+ Gravelines-Orléans (Pro A)

20h30 MCS All-Star Game 2011 – Entraînement (NBA direct)

Dimanche 20 février

01h00 MCS All-Star Game Legend (NBA)

08h55 Sport+ Gravelines-Orléans (Pro A)

20h00 MCS All-Star Game Legend – Dunk contest (NBA)

20h45 MCS All-Star Game 1998 (NBA)

22h15 MCS All-Star Game 1992 (NBA)

23h45 MCS All-Star Game – Match Legend 2001 (NBA)

Lundi 21 février

01h00 MCS All-Star Game Legend (NBA)

01h00 Canal+ All-Star Game 2011 (NBA)

19h00 MCS All-Star Game 2011, Contest (NBA Rediff)

20h35 Orange Sport All-Star Game 2011 (NBA Rediff)

22h15 Eurosport 2 Esake – Ligue grecque

23h15 MCS All-Star Game 2011 (NBA Rediff)

Mardi 22 février

01h00 MCS All-Star Game 2011, Contest (NBA Rediff)

16h45 MCS All-Star Game 2011, Dunk Contest (NBA Rediff)

18h00 Eurosport 2 Budivelnik-Aris (EC)

19h45 Eurosport 2 Galatasaray-Caserta (EC)

20h15 Eurosport Le Mans-Gottingen (EC)

21H00 Orange Sport Winning Time (Doc NBA)

22h30 Orange Sport All-Star Game 2011 (NBA Rediff)

Mercredi 23 février

02h15 MCS LA Clippers-OKC (NBA)

04h45 MCS Atlanta-LA Lakers (NBA)

07h15 Orange Sport Miami-Sacramento (NBA)

10h45 Eurosport Le Mans-Gottingen (EC Rediff)

17h00 Eurosport 2 Euroleague Femme 1/4

16h30 MCS LA Clippers-OKC, Atlanta-LA Lakers (NBA Rediff)

Lu, vu et entendu

Julien Guérineau (FFBB, rédacteur en chef de Basketball Magazine)

En charge du magazine fédéral, Basketball Magazine, depuis 2005, Julien Guérineau s’efforce de faire vivre toutes les strates du basket hexagonal. Un mélange de com’ et de journalisme qui n’est pas pour lui déplaire.

« Mettre en avant les histoires plus que les résultats »

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Loïc Boquien (numéro 9, t-shirt noir), notre adorable responsable de la publicité, a donné de sa personne en lever de rideau de Roanne-Chalon. On ne pouvait pas ne pas passer cette magnifique prise de vue dans l’effort. Vous remarquerez le sens du placement et les appuis félins.

Ricky Davis « choqué » !À peine arrivé à Roanne, Ricky Davis s’est dit choqué par son coéquipier

Souleyman Diabaté. En effet, comment ce petit arrière d’1,83 m a-t-il pu sauter

aussi haut et dunker aussi fort ? C’est en tout cas ce que raconte Souley dans

une interview à sports.frhttp://www.sports.fr/cmc/basket/201106/semaine-des-as-l-ambition-du-roannais-diabate_333162.html

03

OUIPar Antoine LESSARD

L e CSP est en péril. Zare Markovski se devait de prendre des mesures radicales pour éviter la descente aux enfers. Le fond de jeu limougeaud

est quasi-inexistant depuis le début de saison. Couper R.T. Guinn, un ailier-fort, comme beaucoup le réclamaient depuis un bail, n’aurait pas changé fondamentalement la donne. En revanche, remplacer le meneur titulaire doit permettre de corriger le tir. C’est parfois injuste mais il n’est jamais bon d’être le meneur titulaire d’une équipe qui perd. Quel que soit son bilan personnel. Cela tend généralement à démontrer, sauf énorme déficit de talent sur les autres postes, que l’on n’est pas apte à faire tourner correcte-ment la boutique. Pas capable de rendre ses coéquipiers meilleurs. Zack Wright est un formidable energizer, son activité glo-bale frise parfois l’indécence. Voilà un des rares joueurs de Pro A capable de tutoyer le triple-double dans un bon soir. Derrière ses statistiques, plutôt replètes (3e meilleur pas-seur de Pro A), de vraies lacunes dans la gestion du tempo, dans la justesse (3,6 balles perdues, 2e de Pro A), le discernement en général, l’investissement défensif, l’adresse à 6,75 m (3 sur 21 !). Toutes ces qualités que possèdent les vrais bons meneurs de jeu.L’alternative pour Markovski aurait été d’associer Wright à un arrière créateur – cf son tandem avec Dee Spencer au MSB – pour masquer ses faiblesses. Le coach macédonien a choisi une option plus directe. Pour toutes les raisons évoquées plus haut, je partage son point de vue. Ce que je comprends moins, en revanche, c’est le choix de Ronnie Taylor. L’Américain ne m’a pas semblé briller par sa justesse en Pro B (pour ce que j’en ai vu) ou à Pau. On pouvait s’attendre à un client autrement référencé pour remettre de l’ordre dans la maison limougeaude.

NONPar Fabien FRICONNET

L es faits me donneront peut-être tort mais Limoges aura quand même sacrément navigué à vue cette saison. Entre un coach (Éric Girard) critiqué publi-

quement par son président bien avant son licenciement, des objectifs trop élevés, l’incapacité à diagnostiquer précisément la blessure de Cedrick Banks (et donc le retard pris dans son remplacement), la valse hésitation sur le poste de cinquième étranger (pour finalement débuter la saison avec Travarus Bennett… sic), les modifications perpétuelles (on en est à 9 étrangers), et désormais le licenciement de Zack Wright… J’avoue que je ne comprends plus très bien où le CSP veut en venir.Zack Wright n’est pas un meneur-organisateur-shooteur classique mais cela surprend-il qui que ce soit ? Entre paren-thèses, il en va de même pour le power shooteur R.T. Guinn, à qui il semble être reproché d’être le joueur qu’il a toujours été. Mais Wright (13,4 pts, 5,1 rbds et 6,1 pds, à une passe décisive d’être le number one de Pro A), s’affiche dans le Top 20 au scoring et à l’évaluation, et était le joueur qui fouettait le jeu

du CSP. Limoges, à cinq jours du match de la survie contre Poitiers (demain soir), a donc vu arriver un nouveau meneur, Ronnie Taylor, qui va devoir, avec cinq ou six séances d’entraînement, prendre en main une équipe que l’on imagine branlante psychologiquement (et peut-être bouleversée par le départ de Wright). Bon courage à lui.Ce CSP est truffé de défauts, et au bout du bout, il est à sa place aujourd’hui, panier miracle de Jamal Shuler ou pas. Mais il a aussi prouvé qu’il pouvait battre ou ennuyer les plus gros. Ses soucis sont l’inconstance et la défense – voire un manque de consistance dans la raquette – et pas nécessairement le poste de meneur de jeu

Lu, vu et entendu

Prises de position

Limoges a-t-il bien fait de couper Zack Wright ?

Sondage

44%

18%12%10%

6% 5% 3% 2%

Qui descendra en Pro B à la fin de la saison ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 2125 réponses, décompte arrêté mardi après-midi.

Autres

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04 sommaire

BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

baSKetneWS eSt éDité par Sarl norac preSSe

Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. capital : 25 000 eurosprincipaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

RÉDACTION DE PARIS3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / téléphone : 01-73-73-06-40 / fax : 01-40-03-96-76

JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE et Rémi REVERCHON (Los Angeles).Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])

RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio)

ABONNEMENTS :Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Norac Presse – Service abonnements - B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1

Directeur marKeting et promotion Frédéric CARON

PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 ParisPatrick GOHET (09-54-04-72-66), [email protected]ïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), [email protected]

IMPRESSIONROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan

RÉGLAGEÀ JUSTE TITRES (Benjamin Boutonnet) 04-88-15-12-41 ([email protected])

COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 SEMAINE DES AS10 pages spéciales• Thomas Berjoan et Florent de Lamberterie, nos deux envoyés très spéciaux à Pau, vous font revivre et décryptent une Semaine des As contrastée, avec des quarts de finale somptueux, une jolie finale, deux beaux finalistes, mais une journée des demi-finales sans saveur et surtout la plus mauvaise affluence de l’histoire. Dix pages pour tout archiver, du panier au buzzer de Mickaël Gelabale à la remontée gravelinoise contre Roanne, jusqu’au trophée de MVP de Yannick Bokolo. Et deux pages de chiffres à garder au chaud.

18 ÉCHOS FRANCE• La suscription bat son plein à Orléans, où on se cotise pour permettre au club d’acheter des joueurs Noël Nijean, champion d’Europe juniors en 2000 avec Tony Parker et les autres, s’est un peu perdu en chemin. Aujourd’hui, papa assagi, il s’est refait une vie à Pont-de-Chéruy, en Nationale 2. Antoine Lessard lui a parlé.

20 ÉCHOS EUROPE• Barcelone, Sienne, Fenerbahçe, Maccabi, Ljubljana, Zalgiris... Le week-end des « coupes » et autres « copas » n’a accouché d’aucune surprise. Les gros ont gagné. Sans nécessairement flamber, toutefois. La Montepaschi Siena a poursuivi son entreprise de démolition, en remportant son troisième « Final Eight » d’affilée, contre Cantu. Le Barça, dans la salle du Real, a battu son grand rival dans le dernier quart-temps pour conserver son titre et plonger un peu plus les Madrilènes dans un abime de perplexité.

22 COUPES D’EUROPE FÉMININES• Le basket de club féminin se porte bien. Bourges a, une fois de plus, atteint les quarts de finale de l’Euro-League. Ça sera contre Valence. Quant à Arras, elle a franchi les quarts de finale de l’EuroCup et peut rêver de la victoire finale.

24 ALL-STAR GAME NBA• Le ASG NBA, vous vous en foutez ? Que du show à deux balles, du clinquant ? C’est un peu vrai. Mais l’édition 2011 vaut quand même son pesant de cacahuètes. Si, si. C’est Yann Casseville qui le dit, alors ! Lisez ses arguments

26 ÉCHOS NBA• En poste depuis 23 ans – record de longévité tous sports US confondus – Jerry Sloan a claqué sans préavis la porte du Jazz... La mauvaise passe de Ricky Rubio est-elle inquiétante quand à son avenir en NBA ? Incroyable les Cavaliers ont enfin gagné un match...

28 RAY ALLEN, LE MAÎTRE• La semaine dernière, contre les Lakers, l’arrière des Boston Celtics est devenu le re-cordman du nombre de paniers à trois-points marqués en NBA. Allen a effacé Reggie Miller. Ça tombe bien, notre reporter Pascal Giberné y était !

30 ÉCHOS FRANCE• Limoges a coupé Zack Wright ! Une drôle de décision. Le point.

31 SALUT, ÇA VASCO EVTIMOV ?

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Chaque magazine

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05édito

MESSiEURS, oN N’AttENd PLUS QUE VoUS…

Par Fabien FRiCoNNEt

« Nous avons la volonté de remettre le basket à la place qu’il occupait, qu’on lui redonne une image et une

identité dans le cadre d’une ligue forte. Nous souhaitons que les candidats nous présentent un projet pour les dix ans à venir à partir d’un état des lieux que nous avons finalisé récemment. Et on devra être derrière le futur président comme un seul homme. » La déclaration de Jean-Pierre Goisbault, très influent président de l’UCPB, a de quoi fouetter le moral. Presque de quoi faire monter des désirs dans le creux de nos reins.Il y a une citation : « Un pessimiste est un optimiste bien informé. » Bien informé ou tout simplement attentif et doté d’une bonne mémoire. Car c’est dans la même al-locution, qui rend mieux à l’écrit qu’à l’oral, si l’on en croit ce qui nous a été rapporté, que Jean-Pierre Goisbault a remis sur la table son opinion sur les playoffs : c’était mieux quand il n’y en avait pas. Et soudain, l’optimiste hésitant a les bras qui lui en tombent, et soudain le pessimiste reprend le dessus dans ce jeu de schizophrène.Ainsi en va-t-il du basket français, inattentif aux signaux qu’il envoie. Une déclaration pleine de souffle, immédiatement suivie d’un uppercut qui laisse KO debout. Car en guise de projets porteurs, imaginés par des candidats concurrents, prompts donc à générer l’émulation et captiver l’auditoire, il s’agira d’un programme commun (voir page 9), amendé de partout, peut-être au gré de

la consultation du grand public lancée sur le site de la LNB, qui aurait donc vocation, pour ceux qui veulent y croire, à être une boite à idées ; lequel programme sera ensuite porté par un futur président élu avant d’être élu et dont on doute de la volonté profonde d’être élu. Car, à quatre mois de l’échéance – « l’élection » aura lieu le dernier week-end de juin – point de projet, donc, mais point de « candidat » non plus. En tous cas pas de ceux qui y pensent chaque matin, et pas qu’en se rasant ; pas de ceux qui, comme disait Pierre Desproges, se sentent prêts à « soulever d’impossibles rochers pour y tailler des cathédrales où [ils entreraient] botté[s] sur un irrésistible alezan fou. »

Mieux, c’est mieux que moins bienOfficiellement, ils sont deux à pouvoir/vouloir/devoir incarner le projet. Dominique Juillot, le président de Chalon, et Alain Béral, celui de Pau-Lacq-Orthez. Mais là encore… À la veille de la Semaine des As, voici ce que M. Béral déclarait dans la République des

Pyrénées : « Je n’ai jamais été candidat, je ne suis pas demandeur. Beaucoup de présidents de clubs m’ont sollicité (…) Je n’ai pas dit oui, je n’ai pas dit non (…) Si vraiment je sens que je suis porté par tout le monde, et sous certaines conditions de projets, j’accepterai. » Voilà qui a de quoi faire monter le désir susmentionné. Dominique Juillot ? Sa déclaration, lue dans le Journal de Saône-et-Loire lundi, ne fait pas très présidentielle/présidentiable non plus, si vous voulez notre avis : « On n’est pas respecté par l’arbitrage. Pas du tout. Il y aura des conséquences pour moi à la Ligue. Je m’expliquerai plus tard. »Il ne s’agit pas de remettre en cause la

probité ou la compétence des uns et des autres, ni leur volonté que ça soit mieux que si c’était moins bien, mais plutôt de se demander s’il faut, une fois de plus (une dernière fois) y croire, ou bien accepter – et tant pis – de se faire traiter de pessimiste et de procureur d’intentions ; et regarder ailleurs, vers des initiatives individuelles.Pour l’heure, choisissons donc, c’est plus raisonnable, la première option. Et attendons, avec impatience, la suite, c’est-à-dire le projet fort, le président puissant et décidé à s’installer au-dessus des partis, et les grandes déci-sions, soutenues (financées, donc) « comme un seul homme », et si

possible pas dans trois ans. Les dossiers ne manquent pas. Formule du champion-nat, des playoffs, de la finale ; question de la ligue semi-fermée ; règlement JFL à la limite du légal ; réforme ou non de la Pro B ; maintien ou non des centres de formation sous leur forme actuelle ; maintien ou non de la Coupe de France pour les pros ; siège de la Semaine des As ; mandat de la société qui organise les As et la finale ; exposition télévisuelle ; communication numérique (communauté Internet, vidéo, etc.) ; lobbying (et pas que vers l’étranger) ; gouvernance ; mutualisation des ressources et outils, grandes salles ; etc., etc., etc. n

Ainsi en va-t-il du basket français, inattentif aux signaux qu’il envoie

C’est un pessimiste qui dit à un optimiste : « ça ne peut pas être pire. » L’optimiste répond : « mais si, gardez espoir, ça peut toujours être pire. »

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06 DOSSIER s

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I ls ont quitté le terrain de leurs exploits et déboulé

dans les travées du Palais des Sports en chantant, en criant et en dansant. Yannick Bokolo

ouvrait la procession, son trophée de MVP en main. Suivaient Woodside et Akpomedah avec le trophée doré. Puis Jeff Greer, Rudy Jomby et Dounia Issa, dans une chorégraphie bien huilée. Ils sont passés comme des balles pour laisser libre cours à leur joie dans l’intimité du vestiaire. Imperturbable, un sourire léger aux lèvres, Christian Monschau suivait ses hommes.

Pourtant, l’entraîneur vient de remporter le premier trophée de sa carrière de coach, son second après les As comme joueur en 1989 avec Mulhouse (*). Un titre qui n’est que le deuxième de l’histoire du club après la coupe de France 2005. Bref, de l’extraordinaire, du sensationnel… pas vraiment l’élément de Christian ! Quelques minutes à peine après la farandole débridée, le premier sentiment que le coach de Gravelines exprime d’une voix à peine audible est la satisfaction d’être allé au bout de la Semaine des As, une compétition qu’il a souvent quittée prématurément. À la récompense, il préfère le chemin parcouru. Puis, rapidement, il enchaîne sur la suite, le match d’EuroChallenge (avant-hier mardi), le

prochain arrêt. Obsession de la progression, comme une notice technique, un plan de route. Ne comptez pas sur lui pour vous décri-re à quoi ressemble la vue tout là-haut ou pour s’épancher sur ses propres sentiments. « Je pense qu’il doit être en train d’exploser à l’intérieur ! », lâche en se marrant Yannick Bokolo, MVP de la compétition. En surface en tout cas, « Kiki » se remémore méticule-usement chaque étape de cette épopée qui s’annonçait foirée le jeudi à 18h45.

Au bord du gouffre« On vient de nulle part à la mi-temps contre Roanne », signale coach Monschau. « On avait déjà presque les sacs dans le bus ! »

GRAVELINES-DUNKERQUE AU SOMMET

QUELLE ÉQUIPE !Ils étaient au bord du K-O. contre Roanne et puis le déclic ! Rien ne leur a résisté ensuite. L’édition 2011 des As a révélé à tous une grande équipe qui joue un basket magnifique. Un beau vainqueur. On attend la suite avec impatience.

Par Thomas BERJOAN, à Pau

C’est finalement Yannick Bokolo et le BCM qui décrochent la lune.

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DOSSIER 07

À la 19e contre Roanne, Gravelines est -17. La meilleure défense de France a laissé la Chorale improviser un ballet offensif magnifique et il fallait alors être grand clerc pour voir le BCM en haut de l’affiche trois jours plus tard. « Sans Yannick (Bokolo), on passe à la trappe », affirme Dounia Issa. L’arrière du BCM doit d’ailleurs son trophée de MVP, largement mérité, autant à son quart qu’à sa finale (voir p. 14-15). « Cette saison, on a souvent perdu les matches où on était devant alors que quand on est derrière, on a souvent réussi à gagner », nous faisait remarquer Yannick après le quart. « Le fait d’avoir à se battre nous aide. On a besoin de combativité. » Plus qu’une finale maîtrisée bien que farouchement disputée par Chalon, le véritable morceau de bravoure du BCM Gravelines, c’est cet hallucinant retournement de situation (+20 à la 39e) contre Roanne, un adversaire pas facilement manœuvrable. « Ça peut être le point de départ de quelque chose », prophétisait d’ailleurs coach Mon-schau avant la finale.Il fallait probablement un exploit de cet acabit pour exorciser le traumatisme de la saison dernière. Talentueuse, l’équipe avait réussi en demi-finale à s’imposer à Cholet au match aller puis à mener de 17 points en deuxième mi-temps sur son parquet à la 28e. Avant de sombrer, Cholet s’envolant alors vers le titre. Ajoutée à la défaite en finale de Coupe, cette débâcle pesait lourd dans les têtes. « Avant la finale, notre capitaine Cyril (Akpomedah) nous rappelait qu’il l’avait encore en travers de la gorge », confie Yannick Bokolo. « On était catalogués comme une équipe prospect mais qui n’avait encore rien fait. Là, le fait d’avoir joué jusqu’au bout et d’avoir eu ce qu’on voulait au final, c’est important. Ça prouve qu’on peut finaliser les choses. »

Deux ans et demi de travailLe trophée valide un travail de reconstruc-tion entamé à l’été 2008 au club. L’arrivée de Christian Monschau et de deux joueurs cadres, Bokolo et Akpomedah. Un duo aujourd’hui gagnant mais qui n’était qu’un pari à l’époque. « C’est le retour d’un investissement depuis trois ans », note Hervé Beddeleem, forcément aux anges dimanche soir. « D’avoir su attirer des joueurs cadres français, les conserver, d’en avoir fait venir d’autres, comme Dounia (Issa), cette année. C’est la consolidation d’un projet avec un entraîneur. »Le résultat est aujourd’hui séduisant. Déjà, une assise défensive de premier plan. Quinze points concédés à Roanne en deuxième mi-temps, une équipe de Pau essorée (64 points) et en finale, Evtimov, le meilleur marqueur de Chalon jusque-là (36 pts en 2 matches à

10/19 à 3-pts) totalement bouclé (0 pts, 0/5 aux tirs). Il faut dire que le coach a les hom-mes pour. La rotation intérieure – Issa, Akpo et Sene – est monstrueuse, Bokolo est un spécialiste de niveau mondial et la présence dans le 5 majeur du jeune Jomby – un sacré

physique – donne le ton. « Défensive-ment, on n’a loupé que trois ou quatre quart-temps, ce n’est pas si mal », estime

coach Kiki. « Ça demande beaucoup d’énergie et de concentration, mais c’est une base. » La stratégie n’a pas été en reste. Le parti-pris de défendre le pick’n’roll en changeant systéma-tiquement d’attaquant pour les défenseurs, choix risqué notamment avec la présence d’un grand gabarit comme Sene, a été payant au final, grâce à des aides compactes et un formidable état d’esprit.

Puissance de feuEn attaque, le BCM a été brillant. La propul-sion arrière Woodside (empereur de la finale: 17 pts, 9 rbds et 8 pds) – Bokolo est sans conteste la meilleure de France. Les deux hommes sont parfaitement complémentaires et se trouvent désormais magnifiquement. Mieux, ils progressent ensemble. « Ce soir, on est percuté grave par Bokolo et Woodside », reconnaît d’ailleurs Greg Beugnot, qui n’a pas d’autre véritable regret sur cette finale. Pour Bokolo, le titre de MVP marque une nouvelle étape dans son développement. « Je suis obligé de l’accepter, mais pour moi, je me vois toujours en dessous de la montagne à vouloir gravir les échelons », souligne le

héros, qui livre au passage le secret de sa trajectoire montante. « Je pense que je peux encore progresser. Mais ça me fait plaisir, je n’avais jamais eu de titre personnel. » « C’est largement mérité », savoure Dounia Issa. « Il est énorme cette année. On aura d’autres titres s’il continue comme ça ! Il a pris ses responsabilités en patron. Il est jeune encore (25 ans), c’est terrifiant ! Il commence à avoir de la maturité, de la lecture, il progresse sur les petits détails, il a confiance sur ses tirs, c’est vraiment dur de le contenir, parce que même s’il n’est pas adroit, il aura de l’impact. »Dans le sillon d’altruisme et d’intelligence creusé par ses deux leaders, les autres ont suivi. À chaque ren-contre, Gravelines a su trouver des solutions différentes. « Tout le monde a apporté sa pierre », note Issa, le coéquipier modèle. Mo Sene – quel formidable renfort ! – a terminé le travail initié par Bokolo en quart. « En tant qu’équipe, on avait déjà de l’osmose, donc Mo est venu rajouter la cerise sur le gâteau », lâche Bokolo. C’est dire la taille du gâteau ! « Il a su retrouver une condition physique et s’intégrer dans l’effectif grâce à son sérieux », note son coach. « On veut le transformer en un joueur complet. L’image qu’il avait l’an dernier, d’intérieur un peu pataud qui prend des rebonds et met des contres, n’est pas justifiée. Il partage ces objectifs avec nous et s’il suit cette voie, c’est un joueur d’avenir. »En demi, ce sont les artificiers dans l’aile

qui ont fait le gros œuvre. « Juby (Johnson) pourrait être starter dans n’importe quelle équipe mais il sort du banc et il s’en fout », nous explique Ben Woodside. « Comme Jeff Greer ». En finale, Akpomedah et Woodside ont rejoint Bokolo pour l’estocade finale. Sur les As, Gravelines a pu compter sur huit joueurs passant à un moment la barre des 11 points.La question aujourd’hui, c’est de savoir où s’arrêtera ce groupe ? Pau en 2003, Le Mans en 2006 et Roanne en 2007 avaient réussi le doublé As/championnat. « C’est vrai que ça donne des idées », remarque Bokolo qui était de l’aventure mancelle en 2006. « La route est très longue mais on a les capacités

pour. » Au club, la soif de titres est grande. Vitale même. « On avait besoin de ce trophée par rapport aux objectifs qui nous attendent, à savoir

l’investissement de la communauté urbaine pour la grande salle de 10.000 places », rappelle Hervé Beddeleem. « Il faut que le hand ou le basket ramènent des trophées. Là, pour Michel Delebarre et la communauté urbaine, ça va dans le bon sens, ça conforte l’investissement. On va continuer à attirer des partenaires et à construire. »En espérant que ça marche. Le basket fran-çais en aurait bien besoin. n

(*) Kiki Monschau est devenu la deuxième personne, après J.D. Jackson en 2009, à remporter les As comme joueur puis comme coach.

Yannick Bokolo a été époustouflant

Le traumatisme de la saison dernière

est exorcisé

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lVAINCU MAIS PAS ABATTU

CHALON N’EST PAS BIDON« On voulait vraiment donner un

titre au club, on est passé à côté. » Revenu au bercail après huit ans

d’exil, Steed Tchicamboud aurait bien aimé offrir ce premier titre derrière lequel l’Élan court tant. Le meneur pourra toujours regretter ses deux lancers manqués dans la dernière minute qui aurait pu ramener Chalon à deux points du BCM. Il peut aussi fustiger l’arbitrage un brin sévère à l’égard des Bourguignons (26 fautes sifflées contre 14 au BCM, pas de coup de sifflet contre Gravelines avant la 12e minute), regretter cet incroyable manque d’adresse en deuxième mi-temps (0/14 après la pause) ou encore le retard à l’allumage dont Chalon a fait preuve en début de match (14-4) et au retour des vestiaires (14-2).Il n’empêche que l’Élan a raté son premier trophée. De quoi nourrir de la déception, mais pas de regrets pour autant. « Pour ce qu’a fait l’équipe sur la finale, sur le tournoi, il n’y a rien à leur dire », se félicitait Greg Beugnot une fois le couperet tombé. « On fait un beau match. On a été un beau finaliste. » Un finaliste qui, déjà, n’aura cédé que de huit points contre un BCM qui avait jusque-là atomisé tous ses opposants (+18 contre Roanne, +32 contre Pau). Un finaliste d’autre part qui n’a que quelques quatre mois de vécu collectif tan-dis que le champion s’appuie sur un groupe expérimenté et bien rodé, dont la plupart des joueurs évoluent ensemble depuis

deux, voire trois saisons. Enfin, un finaliste que personne n’attendait à pareille fête en début de saison et qui, semaine après semaine, prouve sa valeur et son talent.

« On a gagné le respect »Il y a quelques mois, en fin de saison dernière, l’Élan affichait un tout autre visage. Douzième au classement (12v-18d), des joueurs qui partent, d’autres qui arrivent pour, au final, une saison sans saveur. « Après la saison qu’on fait l’année dernière, catastrophique, personne ne nous attendait à ce niveau-là », relève Joffrey Lauvergne, l’un des survivants de

l’année de dernière. « Nous qui étions là l’an dernier, on en est bien conscient que cette équipe n’a plus rien à voir avec la précédente », constate pour sa part Blake Schilb, autre « ancien » Chalonnais. « Je suis fier de ce qu’on a fait, on a montré que cette équipe n’était pas une blague, on a gagné le respect sur ce tournoi. »Plus que ça encore. Car si cette équipe a légitimé aux As sa présence dans le Top 4 de la Pro A, elle a surtout impressionné par le basket qu’elle a pratiqué. Par la vista de Tchicamboud dans la direction du jeu. Par les envolées spectaculaires de Marquez Haynes. Par la justesse de Blake

Schilb. Par l’adresse extérieure d’Ilian Evtimov et Nicolas Lang. Par la puissance et la combativité de JBAM. Par le culot de Joffrey Lauvergne. Par son état d’esprit, sa cohésion, sa bonne humeur auxquels Greg Beugnot rend hommage depuis le début. Et il n’est pas le seul. « Les remerciements des gens de Pau qui ont vu jouer l’équipe et qui ne la connaissaient pas, ça fait chaud au cœur », se félicite le coach. « Ils ont aimé le comportement, le fait qu’elle soit jeune, que ça se bat, que ça joue ensemble. Ça veut dire qu’on est dans le vrai. » n

Florent de LAMBERTERIE

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YANNICK BOKOLO Top scoreur du BCM contre Roanne et Chalon. Sans sa chevauchée furieuse après la mi-temps en quart, Gravelines aurait sans doute plié bagage dès jeudi. Impérial en défense, tranchant en attaque et pour une fois excellent sur la ligne (10/12 aux lancers).

MICKAËL GELABALE Très fort statistiquement (19,5 pts, 7,5 rbds, 3,0 pds, 18,0 d’éval), le Guadeloupéen a surtout sorti deux paniers ultra clutch, dont celui de la gagne contre Nancy. L’un des rares Villeurbannais qui ne triche pas en défense.

BLAKE SCHILB Il aurait sans doute fait un beau MVP si Chalon avait gagné. Pré-sent partout (13,0 pts, 5,0 rbds, 4,3 pds), très peu de déchet et une attitude exemplaire sur le terrain. Beugnot lui a même déclamé son amour en pleine compétition.

MICHEL JEAN-BAPTISTE ADOLPHELa révélation des As. Une présence physique qui pèse et un rendement offensif qu’on ne lui connaissait pas. Du mental, de l’envie et du cœur, il peut sortir des As la tête haute.

MOUHAMED SAER SENE S’il a peiné en finale contre JBAM, il a totalement bouffé Uche Nsonwu en quart. Un impact physique et statistique conséquent en peu de temps de jeu. Bien que pas encore à son top physiquement, Gravelines a déjà changé de statut avec Sene dans ses rangs.

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LE CINQ DE BASKETNEWS Par Florent de LAMBERTERIE

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ÉQUIPE DE FRANCE

UN PROGRAMME CHARGÉ• Vincent Collet a profité de la Semaine des As pour dévoiler le programme de l’équipe de France de cet été en vue de l’Euro 2011 lituanien, qualificatif pour les Jeux Olympiques de Londres 2012. Une importante mise en jambe étalée sur 50 jours, ceci afin de préparer au mieux la condition physique des Bleus sur la durée, point faible du groupe France l’année dernière. Durant la période, les Bleus disputeront dix matches – soit trois de plus que l’an dernier – contre des adversaires souvent de fort standing, toujours dans un souci de compétitivité.

F.d.L.

Le programmeDu 12 au 16 juillet Stage médical et de réathlétisation à l’INSEP

Du 20 au 29 juillet Stage à Pau

26 juillet France – Canada à Pau

27 juillet France – Canada à Toulouse

Du 2 au 7 août Stage à Pau

9 août Espagne – France à Almeria (Espagne)

Du 13 au 14 août Stage à Paris

Du 16 au 21 août Test Event London à l’O2 Arena avec l’Australie, la Chine, la Croatie, la Grande-Bretagne et la Serbie.

Du 24 au 27 août Stage dans le nord de la France

26 août France – Bosnie à Gravelines

27 août France – Belgique à Liévin (Belgique)

Du 29 au 30 août Stage à Siauliai, en Lituanie

31 août Début de l’EuroBasket 2011

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LNBUN NOUVEAU PRÉSIDENT EN JUIN…• Juste avant les demi-finales, les trois présidents Siutat (FFBB), Des-foux (LNB) et Goisbault (UCPB) ont annoncé les principaux chantiers de la Ligue pour les mois à venir, à com-mencer par celui de la présidence. Si officiellement, aucun candidat n’est pour le moment déclaré, Jean-Pierre Goisbault a évoqué les noms d’Alain Béral (Pau-Lacq-Orthez) et Dominique Juillot (Chalon) comme étant les seuls connus à ce jour, sans parler de la piste Richard Dacoury évoquée ces dernières semaines. Auditionnés pas l’UCPB en avril prochain, les candidats seront départagés sur leur programme, programme qui, une fois défini, sera défendu par l’ensemble des présidents de clubs « comme un seul homme », assure M. Goisbault. Ce qui ne devrait pas être trop dur étant donné les déclarations de l’un des deux « candidats », Dominique Juillot, qui réfute la thèse du débat d’idées. « Il y aura un programme éla-boré en commun, on ne va pas chacun de notre côté présenter notre programme parce que ça n’aurait pas de sens », déclare le président chalonnais. « On va

construire quelque chose ensemble et on verra ensuite qui de Béral ou de Juillot sera président. »Si du côté des hommes, les choses semblent claires, cela semble moins le cas concernant les projets. Juillot évoque la nécessité de « changer la formule de championnat afin de sé-curiser les équipes en Pro A, trouver un système où on ne jette pas la pièce en l’air en permanence à la fois pour le champion et pour la descente en

Pro B. » Mais ces hypothétiques changements ne devraient pas voir le jour tout de suite, Jean-Luc Des-foux rappelant rapidement que la finale sèche sera maintenue au moins jusqu’en 2012 « à 95% », avant que Jean-Pierre Goisbault ne rappelle sa préférence, à savoir l’abandon des playoffs, avec un cham-pion désigné à l’issue de la saison régulière. « Les playoffs, c’est une culture NBA, américaine. Jusque dans les années 80, on faisait un championnat poule unique, les salles étaient pleines et cette formule est la plus sportive ! C’est la meilleure. »

F.d.L.

…UNE DG DÉJÀ LÀ…• Jeudi dernier, Christine Lombard a été nommée au poste de Directrice Générale de la Ligue. Présentée à Pau peu de temps après sa prise de fonction, cette diplômée de l’ESCP a travaillé onze ans chez NBA Europe où elle était en charge de la direction administrative et financière puis, par la suite, des ressources humaines. Durant cette période, elle a no-tamment chapeauté le déménagement de l’institution de Paris à Londres. « LA NBA et la LNB, ce sont deux structures différentes qui n’ont pas la même culture, pas les mêmes moyens », a-t-elle déclarée. « La LNB a sa propre identité à trouver. Mon job est de développer, structurer, amener une dynamique et conforter une image. »

F.d.L.

… ET UNE SEMAINE DÉSASTRE• Si officiellement, la Ligue assure ne pas connaître encore les affluences globales, La République des Pyré-nées annonçait un chiffre inférieur à 12.000 dans son édition de lundi, soit moins que les 12.521 spectateurs cumulés en 2009 au Havre, le plus faible total jusque-là. Malgré un Palais des Sports capable d’accueillir plus de 31.000 spectateurs en quatre jours, l’édition paloise aura fait moins, bien moins que l’opus nancéien de 2007 qui avait attiré 21.671 personnes. Un fiasco.

F.d.L.

Jean-Luc Desfoux

Rebondissements, suspens, buzzer-beater : le quart entre l’ASVEL et le SLUC avait tout ce qu’il fallait pour rentrer dans la légende sauf un élément essentiel, les spectateurs. Le Palais était aux trois-quarts vide.

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LA STORY

LE FEU A LA MAISON VERTE« À la limite du ridicule. » La mine

dépitée au sortir du vestiaire, Léo Westermann juge sans concession

la teneur du premier quart-temps de Villeurbanne face à Chalon. 10-0 encaissé en un peu moins de trois minutes pour démarrer, 25-9 à l’issue de la première période, l’ASVEL a débuté sa demi-finale sans défense, au propre comme au figuré. « C’est énervant, c’est tous les matches pareils, le premier quart-temps nous plombe à chaque fois. »Et pas que contre Chalon puisque, pas plus tard que la veille, Villeurbanne avait déjà laissé l’orage nancéien passer 35 minutes durant avant de ne sortir le parapluie qu’en toute fin de match. « Le déclic contre Nancy, on doit l’avoir dès le début, il faut qu’on passe de la réaction à l’action », lâche Kim Tillie.Certes, Villeurbanne pourra toujours avancer la fatigue accumulée la veille lors d’un match terminé en prolongation, la gastro dont ont souffert Paul Lacombe et Cliff Hammonds avant la compétition, ou encore le déficit du poste 5 avec un Zizic décidemment bien inexistant – « il se fout de notre gueule », dixit Gilles Moretton –

un Bangaly Fofana en civil sur le banc et un renfort qui tarde à venir. Il n’empêche que c’est à un manque de dureté, de volonté et de mental que l’ASVEL doit sa piètre sortie aux As.

« Notre patience à des limites »Trop souvent cette équipe a fait preuve de passivité dans sa moitié de terrain. Car le groupe regorge de talent, aucun souci là-dessus. Les qualités athlétiques de Davon Jefferson (21 pts, 4 rbds, 3 pds et 22 d’éval sur le tournoi), le sang-froid de Gelabale en fin de match ou encore la lecture de jeu de Matt Walsh sont largement suffisantes pour rivaliser avec le reste de la Pro A. Mais encore faut-il vouloir se donner les moyens de les exploiter au mieux.« Certains joueurs ne pensent qu’à atta-quer, pas à défendre », maugréait Gelabale. « Le problème est qu’on ne fait pas tous ce constat, il y a des joueurs qui ne jouent pas le jeu. » Bref, ambiance sympa, un peu à l’image de la franche engueulade entre Matt Walsh et le staff technique sur le banc, peu après que l’Américain ait pris une technique contre Chalon. Pendant ce

temps-là, l’ASVEL continuait d’encaisser des brouettes de points, 189 en deux matches pour être exact. Même avec une prolongation, ça fait vraiment beaucoup.La réponse des dirigeants n’a pas tardé. Lundi dans Le Progrès, Gilles Moretton a sorti la sulfateuse. « J’ai vu des choses qui ne m’ont pas plu, que je ne peux pas accepter. L’attitude nonchalante et révoltante de certains joueurs. Elle est inacceptable. Nordine (Ghrib) est seul dans cette aventure et fait bien son boulot. » Dans le viseur, Pierre Grall, le GM. « Je ne suis pas satisfait du tout de la situation sportive. Pierre a impulsé toutes les grandes décisions sportives depuis trois ans, nous avons des moyens conséquents mais je m’interroge sur leur bonne utilisation. » Après avoir accusé Collet d’être seul responsable du recrutement, c’est maintenant le GM sur le grill. « Notre patience a des limites », conclut Moretton. Le nom de Laurent Foirest, toujours convalescent, revient avec insistance pour prendre un nouveau rôle dans le staff. Le calme ne semble pas prêt de revenir à Lyon. n

F.d.L et T.B.

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L’ASVEL (ici Lacombe, Zizic et Westermann) n’a pas existé face à Chalon (Lang).

LE POINT TECHNIQUE

C’EST BON QUAND C’EST SALE !• « On se sacrifie, on meurt pour l’autre ! » Steed Tchicamboud emploie des mots forts, mais la cohésion et la dureté que dégage cette équipe de Chalon sont à la hauteur. « Dans une équipe, il faut toujours avoir des gars qui font le sale boulot », poursuit le meneur. « Chez nous quand vous avez

un gars comme JBAM qui stoppe toutes les pénétrations, Ilian Evtimov qui se bat malgré sa petite taille au poste 4, les jeunes, les Américains, moi, tout le monde donne sa part. À l’ASVEL, je ne vois pas un gars qui fait le sale boulot. » Le contraste entre les deux groupes en demi-finale était en effet frappant. Le basket ne se résume pas aux stats, au talent, aux belles actions. Le côté obscur est au moins aussi important. « En basket, il faut des sacrifices », résume coach Beugnot. « Les intérieurs ont un boulot de chiotte à faire, ils ne re-chignent pas. Même si ça leur retire des options offensives parce qu’ils ont moins de jambes. Sur ce match, le petit Joffrey Lauvergne me donne ses 5 fautes, ça me va. Chacun son boulot. » Pour trouver de l’or, il faut descendre à la mine.

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LES HÉROS

3 SHOOTEURS VALENT MIEUX QU’UN !

EN DIRECT DES AS• Sur cette Semaine des As, la vérification vidéo a été expérimentée pour l’arbitrage dans les dernières minutes de chaque quart-temps. Ainsi un tir au buzzer à la mi-temps de Jeff Greer n’a pas été accepté, après visionnage de l’action. Un concept à généraliser… En parlant d’arbitrage, les officiels de la LNB ont tenu à faire savoir leur contentement suite aux accords trouvés avec la ligue et la FFBB. La grogne et la menace de grève de la première moitié de saison semble donc définitivement éloignée… Laure Savasta a reçu le trophée de l’Amicale des Internationaux, présente comme chaque année aux As. Le président de la FIBA Monde, l’ancien président de la FFBB Yvan Mainini était sur place avec madame son épouse… Mike Gelabale et Edwin Jackson portaient pour la demi-finale des chaussettes avec le logo NBA. Mais bizarrement, celles-ci étaient un peu grisonnantes. Problème de lessive ou vieux articles ?

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Samedi 12 FÉVRIER

Par Thomas BERJOAN et Florent DE LAMBERTERIE, à Pau

LE VŒU PIEUX

LE RÊVE DE DOBBELS« J’ai fait un rêve cette nuit, je

gardais la même équipe pendant trois semaines ! » Un fantasme très

modeste ! Mais la saison de Pau est jusqu’à présent un bricolage permanent. La veille de la demi-finale des As, l’entraîneur apprend que son meneur, héros des quarts de finale, Ronnie Taylor a signé chez l’ennemi – entendez à Limoges – et que son arrière Slaven Rimac est collé au lit avec la grippe. « La série continue », constate avec regret le coach. « Blessures, maladies… Ronnie, j’aurai voulu le garder. Car Teddy Gibson n’est toujours pas revenu, il était blessé à la cuisse, ça allait mieux, il s’est blessé au mollet. » Tout ceci sans parler des méformes passagères, comme celle de Bennett, fantomatique, ou des rumeurs qui envoient Sciarra à la retraite avant la fin de la saison.La situation est telle à Pau cette saison, que dès qu’un joueur fait un bon match, comme Junior Elonu face à Gravelines (20 pts, 12 rbds), la première chose à laquelle pense Dobbels, c’est à son départ ! « En espérant qu’il n’y ait pas un club qui contacte Elonu », expliquait-il. « Il est en contrat avec nous (pigiste de Travon Bryant pour 6 semaines), mais on sait comment ça se passe. » D’un match à l’autre, l’équipe n’affiche jamais le

même visage. « C’est un vrai casse-tête », reconnaît Dobbels. « Notre grande chance ici, c’est d’avoir un centre de formation

très performant, ce qui permet de pallier ce turnover important. » Contre Gravelines, la jeune garde (Morency, Var, 6 pts chacun)

ont pu gambader sur le parquet. Lot de consolation. n

T.B.

• Christian Monschau a inventé une hydre à trois têtes. Un cerbère du tir longue distance, un trio infernal. Contre Pau, Juby Johnson (23 pts, 5/7 à 3-pts) Rudy Jomby (19 pts et 3/5 à 3-pts) et Jeff Greer (12 pts à 3/4 à 3-pts) ont dynamité le match. 54 points à 12/21 à trois-points à trois. A la mi-temps, le match était déjà plié sous le bombarde-ment en règle. En deuxième, le coach de Gravelines a même aligné ses trois snipers ensemble tant ils étaient efficaces. Ou quand une demie vire au concours de tirs ? « Non », proteste en rigolant Johnson. « La balle bougeait bien, on s’aidait tous, il y

avait vraiment des vibrations positives dans l’équipe ce soir . C’était vraiment amusant. Nous trois, on se complète vrai-ment bien. On s’en fout de savoir qui marque les paniers. On se soutient. Dans notre équipe, ça peut être un mec différent

à chaque match qui est bon. Et ça nous motive. C’est vraiment un sentiment sympa. » Sauf pour l’équipe d’en face, écoeurée.

T.B

Rudy Jomby, intenable face à Pau

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LA STORY

ET NANCY S’EFFONDRA… « C’était un superbe match, c’est

simplement un peu désagréable d’être finalement le dindon à la

sortie. » Jean-Luc Monschau peut l’avoir mauvaise, son dindon de SLUC Nancy s’est effectivement bien fait plumer par Villeurbanne, vainqueur sur le fil 108 à 107 au terme de 45 minutes de jeu. Une défaite en prolongation douloureuse pour les Lorrains, coutumiers du fait puisqu’après Bourg en demi-finale 2006 (défaite après deux prolongations 90-92) et Hyères-Toulon en 2008 (défaite 95-98 au premier tour), la bande à Monschau encaisse sa troisième défaite en overtime aux As.Ce n’est pourtant pas tant la prolongation qui laissera des regrets aux Nancéiens, mais plutôt cette fin de quatrième quart-temps, ou, pour être exact, ces deux dernières minutes terribles où Nancy s’est littéralement effon-

dré. Car à la 38e minute, suite à un nouveau dunk de Tremmell Darden, Nancy comptait encore 12 points d’avance (90-78). Le match semblait alors plié et l’ASVEL, qui avait été dominée de bout en bout jusque-là, paraissait bien démunie face au sérieux lorrain. « Il n’y avait plus de risque pour nous, on n’avait rien à conserver », reconnaitra d’ailleurs Nordine Ghrib à l’issue du match. « Le match est plié, la seule chose qui reste à faire, c’est mettre de l’énergie, prendre des risques, couper des lignes de passes qu’on ne couperait jamais si on était raisonnable. » La suite donnera raison à cette déraison.

6 balles perdues en 2 minutes Amorphe jusque-là, la défense villeurban-naise joue son va-tout, à grand renfort de trappes et de presse tout-terrain. John Linehan sur le banc pour cause de blessure,

Nancy est privé de son maître à jouer et cela se ressent. Kenny Grant se fait voler la balle par Cliff Hammonds qui part au dunk (90-80) puis c’est au tour de Victor Samnick de perdre la gonfle, suivi de N’Joya quelques secondes après. L’ASVEL en profite pour grappiller et passe un 9-5 aux Nancéiens (95-89). En face, ça commence à sentir la panique, surtout quand, moins d’une minute avant la fin, Kenny Grant manque ses deux lancers et Willie Deane commet sa cinquième faute sur Matt Walsh, qui se fait justice sur la ligne (95-91). « Le coup de grâce », juge d’ailleurs Jean-Luc Monschau. « Deane avait le dribble pour percer les trappes. Quand on doit recourir au 4e meneur, ça devient compliqué. »Et en effet, Seidou N’Joya offre encore un ballon à Matt Walsh qui ajoute deux points sur lancer-francs. Puis rebelote pour Walsh,

qui pique cette fois la balle à Kenny Grant avant de mettre en orbite Edwin Jackson, qui rentre son premier tir à trois-points de l’année en LNB (96-95), et voilà l’ASVEL qui passe en tête ! « On n’a pas le droit de com-mettre autant d’erreurs », peste Jean-Luc Monschau. « On perd sept ou huit ballons dans les trois premiers quarts et on en perd six dans les deux dernières minutes… Une avance de 10 points ne résiste pas à ça. On a à se reprocher cette gestion catastroph-ique des deux dernières minutes. » Nancy aura pourtant une dernière chance de tuer le match, sur une ultime faute de Matt Walsh, tout près de l’interception encore une fois. Brun se présente alors sur la ligne des lancers, à quelques secondes du terme. Il rate le premier. Marque le deuxième. Prolongation. La suite, on la connaît. n

F.d.L.

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LA PHOTO

GELABALE AU BUZZER !

« Nordine (Ghrib) m’a dit de jouer avec le 4, de faire juste un hand off (une passe main à main) et de jouer sur ma main gauche. Comme je sais que Cliff Hammonds est plus agressif sur sa main gauche, j’avais de-mandé de la lui laisser mais on était déjà sur le terrain, il n’y avait pas de temps donc j’ai dit : j’y vais. J’ai joué, c’était face à un grand, il n’y avait pas assez de temps pour finir dedans donc il fallait prendre un tir, c’était du quitte ou double. »

F.d.L.

Page 13: basketNews 539

DOSSIER 13

LA DÉCLARATION

GREG AMOUREUX DE BLAKE• « Le jour où on me montre Blake Schilb en vidéo, au bout de 3 minutes, je me dis : « Putain, j’ai trouvé Brian Howard 2 ! » Vraiment ! Le mec, tu ne le vois pas, à la fin, il a des rebonds, des passes, des tirs à trois-points, à deux-points, des fautes provoquées. J’ai regardé 5 minutes et j’ai rappelé l’agent pour dire : là, ça me va bien ! Après, tu découvres un mec humainement fantastique. Pourtant, je suis très dur avec lui. Ce qui m’énerve, c’est qu’il peut aller encore plus haut. Donc je vais le chercher, le titiller. Dans un groupe, c’est la parole du coach, il fait passer le message, il parle aux jeunes. Je pense qu’il aime les gens justes et droits mais qui lui apportent quelque chose. C’est ça les grands joueurs. Si tu acceptes ce qu’ils sont, les joueurs tombent dans le confort. Quand tu vas les chercher, que tu leurs demandes plus

et que tu leurs apprends un peu plus, ils ont énormément de respect. »

« Un destructeur mental »« Honnêtement, quand tu as du positif dans sa tête comme il en a, c’est rassurant pour un coach ! Ce n’est pas un assassin au niveau verbal, mais c’est un assassin silencieux. C’est un très très beau joueur. Dans un collectif, un régal. Il a trois profils. Quand il y a de la pression sur les arrières, il mène le jeu et il organise, il peut être 2 si son adversaire est trop lourd, il va le jouer face au cercle en un-contre-un. Il peut être 3 quand l’adversaire est trop frêle. Et il a l’intelligence de peser systématiquement là où il a l’avantage. Par son talent et sa classe, c’est un destructeur mental de l’adversaire. Enervant pour les autres ! Ah ouais ! Des Ricains comme ça, j’en signe tous les jours ! Dans la semaine, il a dit : « je ne suis pas lié au coach, mais j’attends de savoir ce que fait le coach pour la saison prochaine ». Ça m’a couté trois bières ! Je suis très sensible à ça. »

T.B.

LE POINT TECHNIQUE

COMMENT CHALON A CASSÉ TOULON • Un match pratiquement à sens unique. L’Élan avait bien préparé son coup. « Chalon nous a pris sur nos points forts, ils ont bien ciblé Damir Krupalija et Kevin Houston (6 pts chacun) », reconnaît coach Weisz. « À partir du moment où ils les limitent à ce niveau de performance, ça devient difficile pour nous de jouer parce qu’on n’a pas de solutions autres. » « Pour Houston, on avait des consignes », révèle coach Beugnot. « Pas de péné-trations en tête de raquette, le fermer absolument sur tous les pick’n’rolls. La seule fois où on s’est raté, il a marqué ou donné à ses coéquipiers en fixation. On a cassé tout ce qu’on devait casser. On a ciblé les joueurs majeurs qui pouvaient mettre leur équipe sur les bons rails. Tu ne peux pas les laisser s’installer. » Tou-lon a réagi au deuxième quart avec une défense meilleure et en trouvant Hughes dessous, mais en deuxième mi-temps, Alade Aminu a complètement éteint le vétéran. C’était fini.

T.B

EN DIRECT DES AS• Laurent Legname, attaqué par Francis Charneux dans le BasketNews 536, se fait chambrer par des journalistes en arrivant au Palais. Le joueur prend l’affaire avec le sourire. « Ça m’étonne pas ! », lâche-t-il en rigolant… Steed Tchicamboud, avant l’entre-deux, tape dans la main de ses adversaires, des arbitres et aussi des commentateurs Jacques Monclar et David Cozette. Ensuite seulement le match peut commencer… Tremmell Darden a été envoyé au contrôle antidopage à la suite de son match. Officiellement, les joueurs sont choisis par tirage au sort. En fait, les responsables peuvent également désigner s’ils veulent un joueur en particulier. Et d’après Darden, il est toujours choisi. « Mais pourquoi ils me choisissent tout le temps ? », se demandait-il ? Parce qu’il saute beaucoup plus haut et longtemps que les autres ?

F.d.L.

LE CHIFFRE

6/13

• Le total à trois-points pour Ilian Evtimov. Res-pectivement le record aux As de tirs primés tentés (le précédent était de 12, par Mindaugas Lukauskis en finale en 2010) et aux tirs primés réussis (5, record, détenu alors par 4 joueurs différents). Un carton ! « Steed (Tchicamboud), avec ses supers pénétrations a vraiment la capacité à me trouver au bon endroit au bon moment », explique le héros du jour. « Pareil pour Blake Schilb, on se comprend très bien. Ces deux-là créent de l’espace et mon boulot, c’est de shooter. Aujourd’hui, j’ai eu beaucoup de shoots, je les ai pris. » Le petit frère de Vasco manque un peu de taille, mais ce genre de perf l’installe dans un registre très rare d’un poste 4 shooteur et français.

T.B

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VENDREDI 11 FÉVRIER

Par Thomas BERJOAN et Florent DE LAMBERTERIE, à Pau

Kevin Houston, entre Marquez Haynes et

Ilian Evtimov.

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14 DOSSIER s

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lLA STORY

DES GROS SANS FAIM

« Je ne peux pas l’expliquer », dit Jean-Denys Choulet. « On ne sait pas pourquoi », peste Erman Kunter.

Dans le camp des vaincus, les conférences de presse se suivent et se ressemblent. Pas de colère, mais le sentiment irritant d’être passé à côté. La Semaine des As n’a pas mis longtemps à rappeler que les matches couperets ne souffrent d’aucune logique, ne distribuent aucun passe-droit. Ici, les favoris doivent suer autant que les autres. Ça n’a pas été le cas.Le mal avait une racine commune pour Roanne et Cholet : une défaillance mentale. La Chorale a attaqué comme dans un rêve. Un deuxième quart magnifique (28 points), un basket offensif parfait, en intensité, en lecture, en partage avec un Dylan Page éthéré (16 pts à 100% à la mi-temps). La Chorale a mené de 17 longueurs à la 19e. Et puis tout s’est inversé. Inexorablement et totalement, l’équipe a sombré. Corps et biens. 19 minutes plus tard, à la 38e, Gravelines est à +20. L’évaluation de la deuxième mi-temps au cours du quatrième quart ? 66 pour Gravelines à -1 pour Roanne. Un retournement puis un massacre comme on n’en a jamais vus aux As. « Parce qu’on ne joue plus collectif, parce qu’on oublie de défendre, parce qu’on pense qu’on a gagné

avant la fin », tente de raisonner coach Choulet. « Un tel scénario, face à Roanne, je ne m’y attendais pas », admet Christian Monschau. « Parce que quand ils sont en rythme, ils sont capables de mettre des tirs très difficiles. Notre chance est d’avoir été en intensité maximale et dans les timings défensifs. »

Cholet suffisantEn fait, après le match d’Eurocup à Trévise où Roanne menait de 17 à la pause, c’est la deuxième fois que cette équipe, craque. « C’est vrai que pour le moment, les match-es en semaine ne nous réussissent pas, on n’en a pas gagnés un, que ce soit en Europe, Coupe de France ou ce soir », nous faisait remarquer Alexis Tanghe. « J’espère que ce n’est pas une malédiction. »Pour Cholet, pas de rebondissement aussi dramatique, mais une certaine suffisance. « Le problème, c’est la frustration parce qu’on pense qu’on va gagner facilement », note coach Kunter. « Après, on voit que l’adversaire résiste et on lâche. On fait un écart, hop, on lâche. On refait un écart, hop on relâche. » Une attitude fatale. « Si on avait pris un vrai trou d’air, on ne serait certainement jamais revenus », a d’ailleurs affirmé Didier Dobbels qui a bien su

ramollir le tempo choletais avec sa défense de zone. Certains Choletais étaient-ils fa-tigués comme l’a suggéré William Gradit ? Son coach n’y croit pas. « C’est l’envie, la niaque, la concentration ! On est venu ici pour jouer un tournoi amical. On a beau-coup parlé de ça, mais quand il y a quelque chose dans la tête des joueurs, ce n’est pas facile de l’enlever. Ils se sont dits, on va jouer un autre match samedi, un autre dimanche, il faut garder un peu d’énergie. C’est trop risqué, on a vu. »Les deux tacticiens se sont également interrogés sur leurs choix. Choulet attaque la deuxième mi-temps avec sa paire de remplaçants à l’arrière, Gordon et Braud ? Trop tôt pour faire tourner ? Une ligne arri-ère qui a remis Bokolo et Woodside dans le match ? « Peut-être que j’ai pris un risque en faisant rentrer un cinq inhabituel mais franchement… », ressasse JDC. Kunter admettait de son côté que la présence de Duport en fin de match sur le terrain a coûté défensivement. Mais avec la bles-sure de Falker et un Gobert encore tendre, il s’est posé beaucoup de questions.« Au final, l’équipe qui le voulait le plus a gagné », résumait Gradit de Cholet. Un bon résumé de la journée.

T.B.

LE CHIFFRE

32• L’évaluation de Mouhamed Saer Sene contre Roanne en ouverture des As, nouveau record en Pro A pour le géant sénégalais. Seul Gravelinois à tenir la corde avant la pause (11 pts à la mi-temps), le golgoth n’a pas débandé pour autant au retour des vestiaires. Abondamment servi poste bas face à Uche Nsonwu-Amadi, l’ancien de Hyères-Toulon a eu l’opportunité de prendre sa revanche, lui pour qui le premier match sous le maillot

gravelinois coïncidait avec la victoire des Roannais au Sportica, pour la 11e journée (défaite du BCM 74-80). « Ça m’avait fait mal », se souvient le géant. « En plus, quand tu joues contre Uche, tout le monde te dit : c’est Uche ! Uche ! » Alors Sene a saisi l’occasion de faire taire les comparaisons. Roanne ayant donné pour consigne de ne pas venir en aide sur son pivot, « Mo » déploie ses mouvements dos au panier, pousse le Nigérian tel un camion et enchaîne une panoplie de hooks et autre petits shoots en reculant qui font mouche. 24 points à 10/12 (record là-aussi), 6 rebonds, 3 contres, le café et l’addition. Monstrueux.

F.d.L.

Pourtant co-leader de la Pro A,Roanne (ici Alex Gordon) et Cholet (le coach Erman Kunter) sont éliminés d’entrée.

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DOSSIER 15

LE POINT TECHNIQUE

MY TAYLOR IS CLUTCH

• Dernier arrivé, premier servi. Débarqué dans le Béarn mi-janvier pour pallier la blessure de Teddy Gipson après un épisode raté avec Rouen en Pro B, le meneur au bandeau a réalisé son meilleur match en Pro A contre Cholet (14 pts, 6/8 aux tirs et 6 pds pour 20 d’éval). Mais surtout, il a offert la victoire aux siens sur un panier en lay-up à 3 dixièmes de la fin du temps réglementaire. Une tactique payante pour Didier Dobbels, qui a incité son meneur de jeu à prendre sa chance en fin de match. « À la fin du match, on était parti sur Ronnie pour qu’il puisse attaquer Romain Duport en sortie de pick’n’roll, qu’il puisse avoir des pénétrations », expliquera le coach béarnais après coup. « Au départ, on pensait que ça servirait à servir nos extérieurs, mais personne à Cholet n’est venu aider sur ses drives et il a pu finir ses actions. » Avec Falker sur le flanc pour une entorse à la cheville, Erman Kunter est obligé de laisser Romain Duport pour finir. Mais le géant choletais a du mal à suivre le rythme de la puce paloise qui, en sortie d’écran, profite de sa vitesse pour filer au cercle et inscire sept points dans les deux dernières minutes, dont le fameux panier de la victoire. Bien vu.

F.d.L.

LE HÉROS

YANNICK LA RÉVOLTE• Largué de 15 points à la mi-temps (49-34), Gravelines n’en menait pas large au retour des vestiaires, et cer-tainement pas Yannick Bokolo. Scotché à 5 points à 1/5 aux shoots, le combo du BCM ne compte pourtant pas en rester là. « Ça m’a énervé », reconnaissait-il après coup. « C’était possible de les rattraper mais il fallait que ça vienne de quelqu’un, alors j’ai pris mes responsabilités. » Yannick enclenche la marche avant. L’international com-mence par balancer une bombinette à trois-points qui fait mouche. Puis une deuxième, une minute après. Histoire de varier les plaisirs, c’est ensuite en drive qu’il inscrit deux paniers successifs avant de retourner faire ses gammes derrière l’arc, histoire d’en remettre une couche. En moins de cinq minutes, Bokolo signe 13 points et dans son sillage, le BCM, par la grâce d’un 17-7, recolle au score (56-51). Roanne ne reverra plus la lumière du jour.

F.d.L.

EN DIRECT DES ASLa saison de Fabien Causeur est probablement terminée, c’est en tout cas comme ça qu’Erman Kunter présentait les choses. « Je ne pense pas qu’on récupère Fabien avant la fin de la saison. Il va subir une nouvelle infiltration sous peu, je pense que c’est fini pour lui cette saison. » Coup dur pour Cholet et pour l’arrière international… Avant d’entrée sur le parquet pour l’échauffement, alors que William Gradit finit de manger un bout, c’est Sammy Mejia qui parle sur ce que les Américains appellent le huddle, ce moment où les joueurs se réunissent entre eux, se prennent par les épaules et se motivent. Pas si discret que ça le Dominicain… Difficile de ne pas remarquer les chaussures vertes fluo d’Antoine Mendy. Si le

goût est discutable, on note que ces dernières n’ont pas empêché l’ailier palois de réaliser un très bon premier match contre Cholet (18 pts, 4 rbds, 17 d’éval)… On connaissait déjà ses vidéos et ses montages par le biais du site du BCM, mais Cyril Akpomedah est également un photographe amateur de bon niveau. On l’a vu en tribune prendre des clichés avec son imposant appareil lors de l’échauffement de Pau contre Cholet… Amis palois, le soir, si vous croisez un géant sur une petite motocross blanche, pas de panique, ce n’est que Georgi Joseph. Une vision pas banale !

F.d.L.

LA DÉCOUVERTE

RUDY LE GOBEUR• Le fils de l’ancien international Rudy Bourgarel a foulé pour la première fois les parquets de Pro A contre Pau. Un contexte pas facile mais Rudy Gobert (2,13 m, 18 ans) a rapidement montré qu’il pouvait jouer. 6 rebonds en 6 minutes en première mi-temps (2 pts, 7 rbds et 8 d’éval. au final en 13’), de l’activité, une belle envie de participer à la lutte dessous. La carcasse est frêle évidemment mais sacrément tonique. « Je suis content de l’agressivité de Rudy », notait d’ailleurs Erman Kunter qui n’avait pas beaucoup de motifs de satisfaction après le match. « On le pousse en ce moment, on va le pousser encore. C’est possible qu’il joue plus. » Lui n’était pas impressionné par son plongeon dans le grand bain. « Je n’avais pas de pression. Mon objectif c’était de jouer dur, mettre des contres en défense si possible, me rendre utile. Je sens que j’évolue, je m’endurcis, m’entraîner avec les pros, ça change tout. Le coach va avoir plus confiance en moi mainte-nant. » La formation à Cholet, quelle corne d’abondance !

T.B.

JEUDI 10 FÉVRIER

Par Thomas BERJOAN et Florent DE LAMBERTERIE, à Pau

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16 CHIFFRES

SEMAINE DES ASQuarts de finale

Jeudi 10 février

Gravelines-Dk bat Roanne 82-64Pau-Lacq-Orthez bat Cholet 78-76

Vendredi 11 février

Chalon bat Hyères-Toulon 80-67ASVEL bat Nancy 108-107 a.p.Demi-finales

Samedi 12 février

Gravelines-Dk bat Pau-Lacq-Orthez 96-64Chalon bat ASVEL 82-63Finale

Dimanche 13 février

Gravelines-Dk bat Chalon 79-71MVP : Yannick Bokolo (Gravelines-Dk)

Boxes-scores10/2 Gravelines-Dk bat *Roanne 82-64Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Page* 35 7-10 2-3 4-4 6 - - 1 2 20U.Nsonwu-Amadi* 27 4-7 - 2-3 8 1 - - 1 10A.Gordon 22 3-6 2-5 2-4 1 1 3 - 2 10R.Davis 23 3-8 1-4 - 3 - 1 - 3 7S.Diabate* 21 2-4 - 2-2 3 - 1 - 1 6A.Dunn 11 3-4 0-1 - 3 1 - - 1 6A.Tanghe 7 1-2 - 2-2 1 - - - - 4P.Amagou* 29 0-8 0-6 1-2 1 2 1 - 2 1P.Braud* 19 0-2 - - - 1 - - - -J.Mipoka 6 0-2 - - 3 - - - - -Total 200 23-53 5-19 13-17 29 6 6 1 12 64Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsY.Bokolo* 31 9-16 3-5 3-5 4 4 1 2 1 24S.Sene 21 10-12 - 4-5 6 1 1 3 - 24D.Issa* 18 2-4 1-1 6-7 8 - - - 1 11B.Woodside* 32 5-13 0-2 - 6 2 4 - 3 10C.Akpomedah* 37 2-6 0-2 1-2 7 1 - 1 - 5J.Greer 21 2-4 1-3 - 3 - 1 1 - 5J.Johnson 24 1-5 1-4 - 3 - - - 3 3R.Jomby* 11 0-3 0-2 - - 1 - - - -F.Zerbo 3 0-1 - - - - - - 1 -J.Rousselle 2 0-1 - - - - - - - -Total 200 31-65 6-19 14-19 37 9 7 7 9 82

10/2 Pau-Lacq-Orthez bat *Cholet 78-76Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Robinson* 29 7-14 2-6 - 7 2 1 - 1 16S.Mejia* 30 5-9 3-4 2-2 4 9 - - 3 15D.Nelson* 30 5-9 - 3-4 1 1 1 - 2 13W.Gradit* 20 4-7 2-4 2-2 - - - - 1 12V.Avdalovic 24 2-10 2-8 4-4 2 3 - - 2 10R.Duport 11 2-3 - 0-2 3 - - - 1 4R.Falker* 29 1-1 - - 10 4 1 - 3 2R.Gobert 13 1-2 - - 7 - - - - 2C.Leonard 8 1-2 - - - - - - 1 2M.Diarra 6 0-3 0-3 - - - - - 1 -Total 200 28-60 9-25 11-14 34 19 3 - 15 76Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Maravic* 39 6-10 5-5 2-2 5 4 1 - 2 19A.Mendy* 38 9-16 0-3 0-1 4 1 3 - 1 18R.Taylor* 21 6-8 1-1 1-1 2 6 1 - 1 14S.Rimac* 26 5-9 3-5 - 2 3 - - - 13G.Joseph* 27 3-5 - - 3 2 - 1 2 6C.Elonu 15 2-4 - 2-4 4 - - - 2 6L.Sciarra 20 0-3 0-1 2-2 1 4 1 - 2 2D.Bennett 11 0-5 0-2 - - - - - - -F.Moncade 3 - - - - - 1 - - -Total 200 31-60 9-17 7-10 21 20 7 1 10 78

11/2 *Chalon bat Hyères-Toulon 80-67Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsI.Evtimov* 35 8-15 6-13 - 4 1 1 - 1 22M.Haynes* 32 4-10 1-5 4-4 - 3 - - 3 13A.Aminu 26 4-6 - 5-7 7 2 2 2 - 13B.Schilb* 27 5-9 1-3 1-1 6 7 2 1 1 12M.Jean-Baptiste Adolphe* 15 3-3 - 4-5 4 - 2 1 3 10S.Tchicamboud* 32 1-3 0-1 3-4 4 7 1 - 2 5B.Smith 21 2-5 1-3 - 2 2 1 - 1 5J.Lauvergne 5 0-2 0-1 - 1 - - - - -N.Lang 4 0-2 0-2 - - - - - 1 -J.Aboudou 3 - - - 1 - - - - -Total 200 27-55 9-28 17-21 29 22 9 4 12 80Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsR.Hughes* 27 9-12 - - 1 - 1 - 7 18P.Morlende 20 3-4 1-1 4-5 1 1 - 1 1 11S.Fein* 20 2-5 2-4 1-2 2 3 - - 4 7N.Boungou Colo 20 3-8 1-4 - 3 1 1 1 - 7D.Krupalija* 38 2-5 2-4 - 11 7 2 - 1 6K.Houston* 26 3-8 0-2 - 7 3 - - 3 6V.Masingue 12 3-4 - - 1 1 - - - 6J.Flowers 13 2-5 - - - - 1 - 2 4A.Dobbins* 22 0-5 0-3 2-2 4 1 1 - - 2A.Julien 2 - - - 1 - - - - -Total 200 27-56 6-18 7-9 31 17 6 2 18 67

11/2 ASVEL bat *Nancy 108-107Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Darden* 45 10-18 1-5 4-5 7 3 3 1 1 25W.Deane 30 7-12 1-4 4-7 4 4 2 - 4 19V.Samnick* 30 6-10 - 2-2 10 1 1 1 3 14J.Linehan* 20 5-10 4-6 - 1 1 3 - - 14K.Grant* 30 4-5 2-3 0-2 2 4 - - 6 10S.Brun 28 4-8 1-3 1-2 5 2 1 1 - 10A.Akingbala* 20 5-8 - - 4 1 - - 1 10A.Sylla 6 2-4 - - - - - - - 4M.Badiane 5 - - 1-2 - - - - - 1S.N’Joya 11 0-4 - - 1 2 2 - 2 -Total 225 43-79 9-21 12-20 34 18 12 3 17 107ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Gelabale* 43 11-17 3-5 1-2 8 4 1 - 6 26D.Jefferson* 36 9-14 - 7-8 6 4 4 1 3 25K.Tillie* 27 10-12 0-1 1-1 5 1 - - 1 21M.Walsh* 30 5-12 0-3 6-6 9 8 4 - 2 16E.Jackson 21 3-7 2-3 - - 1 - - 1 8A.Zizic 15 2-6 - 2-2 3 - - - - 6C.Hammonds* 39 1-8 0-2 2-4 6 9 2 - 2 4P.Lacombe 2 - - 2-2 1 - - - 2 2L.Westermann 11 0-2 0-2 - - 2 3 - 1 -R.Deal 1 - - - - - - - - -Total 225 41-78 5-16 21-25 38 29 14 1 18 108

12/2 *Gravelines-Dk bat Pau-Lacq-Orthez 96-64Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Johnson 20 7-10 5-7 4-4 1 4 - - - 23R.Jomby* 25 6-10 3-5 4-4 6 - 2 - - 19S.Sene 19 5-7 - 3-3 7 - - 1 2 13J.Greer 31 4-10 4-9 - 8 4 - - 4 12D.Issa* 25 3-4 - 1-2 5 3 1 1 - 7C.Akpomedah* 16 3-4 0-1 - 2 - - - 3 6B.Woodside* 19 2-6 1-2 - 1 4 2 - 2 5J.Rousselle 12 1-2 1-1 2-2 - - 1 - 1 5Y.Bokolo* 16 1-6 0-2 - - 4 1 - - 2F.Zerbo 9 1-2 - - 2 1 - - - 2C.Cairo 4 1-3 - - 2 - - - 1 2R.Gregoire 4 - - - - - - - - -Total 200 34-64 14-27 14-15 34 20 7 2 13 96Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Elonu 24 8-11 - 4-4 12 - - 1 3 20R.Taylor* 28 4-9 1-3 - 1 6 2 - 2 9A.Mendy* 23 3-11 1-6 1-2 4 - 1 - 1 8D.Bennett* 27 2-8 1-2 1-1 - 1 2 - - 6J.Morency 22 3-6 0-2 0-2 6 2 3 - 2 6M.Var 20 3-5 0-1 - 1 1 2 - 2 6G.Joseph* 20 2-3 - 1-2 1 - - 1 3 5M.Maravic* 15 0-4 0-2 4-4 1 2 - - 1 4F.Moncade 12 0-1 0-1 - - 2 - - 1 -L.Sciarra 9 - - - - 1 - - - -Total 200 25-58 3-17 11-15 26 15 10 2 15 64

12/2 *Chalon bat ASVEL 82-63Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Haynes* 34 7-14 1-6 - 5 4 2 - 2 15I.Evtimov* 36 5-8 4-6 - 7 3 2 - 2 14M.Jean-Baptiste Adolphe* 23 5-6 - 2-2 9 - 1 2 4 12B.Schilb* 22 4-9 1-3 2-2 4 3 1 - 1 11N.Lang 15 3-7 2-5 2-2 2 1 - - 1 10S.Tchicamboud* 30 4-7 1-3 - 5 6 2 - 2 9A.Aminu 11 3-5 - - 1 - 1 - - 6B.Smith 18 2-5 0-1 1-1 - - 2 - 1 5J.Lauvergne 9 0-1 - - 1 - 1 - - -F.Bourdillon 1 - - - - - - - - -J.Aboudou 1 0-1 0-1 - - - - - 1 -Total 200 33-63 9-25 7-7 34 17 12 2 14 82ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Jefferson* 33 6-9 - 5-8 2 2 1 - 3 17M.Gelabale* 37 4-12 0-4 5-7 7 2 1 - 3 13M.Walsh* 32 4-10 1-5 1-2 8 4 - - 4 10C.Hammonds* 30 4-7 1-2 1-1 2 2 1 - 2 10A.Zizic 24 2-5 - 1-2 4 - - - 2 5L.Westermann 9 2-3 - 1-1 - - - - - 5K.Tillie* 10 1-5 - - 2 1 - - 2 2R.Deal 1 - - 1-2 - - - - - 1E.Jackson 15 0-2 0-1 - - - - - 3 -P.Lacombe 7 0-1 0-1 - 2 - - - 1 -T.Leon 2 - - - - - - - - -Total 200 23-54 2-13 15-23 27 11 3 - 20 63

13/2 *Gravelines-Dk bat Chalon 79-71Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsY.Bokolo* 37 7-17 2-4 7-7 5 2 - - 2 23C.Akpomedah* 37 6-10 6-9 1-2 2 2 - 2 3 19B.Woodside* 31 5-13 1-5 6-6 9 8 - - 2 17S.Sene 17 3-7 - 1-4 7 - - - 1 7D.Issa* 26 1-3 - 4-4 7 - 1 2 3 6J.Greer 24 1-3 1-3 3-3 3 1 - - - 6J.Johnson 14 0-2 0-1 1-2 - - 1 - - 1R.Jomby* 14 0-3 0-2 - 4 2 1 - - -Total 200 23-58 10-24 23-28 37 15 3 4 11 79Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Schilb* 30 7-14 2-7 - 5 3 1 - - 16M.Jean-Baptiste Adolphe* 24 7-10 - - 7 - - 1 - 14S.Tchicamboud* 29 5-9 1-1 2-4 3 - - - 3 13M.Haynes* 30 5-15 0-8 - 3 3 - 1 2 10A.Aminu 16 3-6 - 3-4 5 - 1 1 - 9J.Lauvergne 21 2-2 1-1 1-2 5 1 - - 2 6N.Lang 14 1-3 0-1 1-2 - - 2 - - 3I.Evtimov* 19 0-5 0-4 - 3 1 2 - 2 -B.Smith 17 0-3 0-2 - 4 - - - - -Total 200 30-67 4-24 7-12 35 8 6 3 9 71

PRO AProchaine journée

18e journéeVendredi 18 février

Limoges – Poitiers 20h30 sur Sport+Samedi 19 février

Gravelines-Dk – Orléans 20h sur Sport+Nancy – ASVELHyères-Toulon – Le HavreChalon – Le MansStrasbourg – Pau-Lacq-OrthezParis Levallois – RoanneCholet – Vichy

PRO BProchaine journée

21e journéeMardi 15 février

Rouen – ÉvreuxQuimper – NanterreChâlons-Reims – BoulazacDijon – Le PortelNantes – Aix-MaurienneCharleville – FosAntibes – Saint-VallierClermont – BourgBoulogne – Lille22e journée

Vendredi 18 février

Fos – Le PortelLille – Nantes

Samedi 19 février

Évreux – AntibesBoulogne – DijonNanterre – ClermontAix-Maurienne – QuimperBourg – RouenSaint-Vallier – Châlons-ReimsBoulazac – Charleville

NATIONALE 122e journéeLe Puy bat *Roche 101-77Bordeaux bat *Angers 79-67*Saint-Étienne bat Centre Fédéral 92-79*Brest bat Saint-Chamond 81-79*Blois bat Souffelweyersheim 79-73*Challans bat Saint-Quentin 92-85Denain bat *Orchies 84-68GET Vosges bat *Denek Bat 91-81*Liévin bat Sorgues 64-51

PRO A : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Roanne 17 13-4 7-1 6-3 82,6 74,4 +8,2 1 v. 3-2- Cholet 17 13-4 7-1 6-3 77,2 71,4 +5,8 2 v. 4-13 Nancy 17 12-5 7-2 5-3 78,2 75,1 +3,1 1 d. 3-2- Chalon 17 12-5 7-2 5-3 77,2 72,5 +4,7 1 d. 3-25 Gravelines-Dk 17 11-6 6-2 5-4 78,7 68,6 +10,1 1 v. 3-26 Hyères-Toulon 17 10-7 5-4 5-3 78,5 78,6 -0,1 3 v. 3-27 Le Mans 17 8-9 4-5 4-4 73,3 71,4 +1,9 2 v. 4-1- ASVEL 17 8-9 5-3 3-6 72,8 75,5 -2,7 1 d. 2-3- Pau-Lacq-Orthez 17 8-9 6-2 2-7 76,6 78,4 -1,8 1 v. 3-2

10 Strasbourg 17 7-10 4-4 3-6 72,5 76,8 -4,3 2 d. 2-3- Le Havre 17 7-10 4-5 3-5 72,9 74,9 -2,0 1 v. 1-4

12 Paris Levallois 17 6-11 4-5 2-6 70,7 80,6 -9,9 1 d. 2-3- Orléans 17 6-11 3-6 3-5 75,1 73,2 +1,9 4 d. 1-4- Poitiers 17 6-11 6-2 0-9 69,4 73,1 -3,7 1 v. 3-2

15 Limoges 17 5-12 4-5 1-7 72,4 75,7 -3,3 3 d. 1-416 Vichy 17 4-13 3-5 1-8 67,2 74,9 -7,7 1 d. 2-3

PRO B : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Nanterre 20 15-5 9-1 6-4 83,1 73,9 +9,2 2 d. 2-3- Rouen 20 15-5 9-0 6-5 81,2 75,0 +6,2 7 v. 5-03 Évreux 20 14-6 9-2 5-4 78,7 75,6 +3,1 1 v. 2-34 Boulazac 20 13-7 10-1 3-6 73,1 69,7 +3,4 1 v. 4-1- Fos 20 13-7 9-2 4-5 76,6 72,9 +3,7 2 v. 3-26 Dijon 20 12-8 6-4 6-4 74,7 68,6 +6,1 3 v. 3-2- Aix-Maurienne 20 12-8 7-3 5-5 78,9 81,0 -2,1 1 v. 3-2- Châlons-Reims 20 12-8 7-3 5-5 76,1 74,3 +1,8 1 d. 3-29 Le Portel 20 11-9 7-4 4-5 78,5 77,2 +1,3 1 v. 4-110 Lille 20 9-11 5-5 4-6 71,9 69,3 +2,6 1 d. 2-3- Bourg 20 9-11 8-2 1-9 76,2 75,8 +0,4 1 v. 3-2- Boulogne 20 9-11 7-2 2-9 78,6 78,9 -0,3 1 d. 2-3

13 Nantes 20 8-12 2-7 6-5 74,9 77,8 -2,9 2 v. 2-314 Saint-Vallier 20 7-13 5-6 2-7 77,5 79,0 -1,5 1 d. 3-2- Antibes 20 7-13 6-4 1-9 71,7 78,6 -6,9 4 d. 1-4

16 Quimper 20 6-14 5-4 1-10 71,6 76,5 -4,9 1 d. 2-317 Clermont 20 5-15 3-6 2-9 72,6 79,1 -6,5 4 d. 1-418 Charleville 20 3-17 2-8 1-9 65,9 78,5 -12,6 13 d. 0-5

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La joie de Dounia Issa vainqueur de la Semaine des As.

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Page 17: basketNews 539

CHIFFRES 17

Classement  : 1- Bordeaux (19-3), 2- Denain (17-5), 3- Brest, Angers (14-8), 5- Saint-Quentin, Sorgues, Saint-Étienne, Blois (12-10), 9- Orchies, Challans (11-11), 11- Denek Bat, Souffelweyersheim, Le Puy (10-12), 14- Saint-Chamond (10-13), 15- Liévin (9-13), 16- GET Vosges (8-14), 17- Roche (5-17), 18- Centre Fédéral (3-20).

COPA DEL REYQuarts de finaleValence bat Valladolid 83-60Real Madrid bat Gran Canaria 78-72Vitoria bat Bilbao 76-74Barcelone bat Badalone 86-66Demi-finalesReal Madrid bat Valence 69-59Barcelone bat Vitoria 92-73FinaleBarcelone bat Real Madrid 68-60MVP : Alan Anderson (Barcelone)

COPPA ITALIA FINAL EIGHT

Quarts de finaleSienne bat Pesaro 81-68Montegranaro bat Bologne 82-73Avellino bat Milan 92-84Cantu bat Biella 86-57Demi-finalesSiena bat Montegranaro 80-67Cantu bat Avellino 82-65FinaleSienne bat Cantu 79-72MVP : Ksistof Lavrinovic (Sienne)

EUROLEAGUETOP 16

GROUPE E4e journée

Jeudi 17 février

Panathinaikos – VitoriaLietuvos rytas – MalagaClassement  : 1- Vitoria, Panathinaikos (2-1), 3- Malaga, Lietuvos rytas (1-2).

GROUPE F4e journée

Jeudi 17 février

Olimpija Ljubljana – Maccabi Tel-AvivRome – BarceloneClassement  : 1- Barcelone (3-0), 2- Maccabi Tel-Aviv (2-1), 3- Olimpija Ljubljana (1-2), 4- Rome (0-3).

GROUPE G4e journée

Mercredi 16 février

Sienne – Partizan BelgradeJeudi 17 février

Efes Pilsen – Real MadridClassement  : 1- Real Madrid (3-0), 2- Efes Pilsen (2-1), 3- Sienne (1-2), 4- Partizan Belgrade (0-3).

GROUPE H

4e journéeMercredi 16 février

Kaunas – FenerbahçeJeudi 17 février

Valencia – OlympiakosClassement  : 1- Fenerbahçe (3-0), 2- Olympiakos (2-1), 3- Valence (1-2), 4- Kaunas (0-3).

FémininesLFB

17e journée*Bourges bat Mondeville 67-44*Tarbes bat Calais 63-57Saint-Amand bat *Toulouse 82-68*Aix bat Charleville 77-56Challes bat *Basket Landes 61-58*Nantes-Rezé bat Villeneuve d’Ascq 82-70Lattes-Montpellier bat *Arras 61-52Classement  : 1- Bourges (16-1), 2- Tarbes (13-4), 3- Lattes-Montpellier

NBA : CLASSEMENTSCONFÉRENCE EST

Équipes MJ V-D % Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 10 der.

1 Boston 53 39-14 73,6 24-5 15-9 98,0 91,4 +6,6 1 v. 6-42 Miami 54 39-15 72,2 20-5 19-10 101,7 93,9 +7,8 1 d. 8-23 Chicago 52 36-16 69,2 23-4 13-12 98,0 92,3 +5,8 2 v. 8-24 Atlanta 54 34-20 63,0 17-9 17-11 96,9 95,3 +1,6 1 v. 6-45 Orlando 56 35-21 62,5 20-8 15-13 99,7 94,3 +5,5 1 v. 5-56 New York 53 27-26 50,9 14-12 13-14 106,3 106,1 +0,2 1 v. 5-57 Philadelphia 54 26-28 48,1 17-9 9-19 98,0 96,7 +1,3 2 v. 7-38 Indiana 52 24-28 46,2 15-11 9-17 99,3 99,3 -0,1 3 v. 8-29 Charlotte 55 24-31 43,6 14-14 10-17 93,8 96,4 -2,6 2 v. 4-610 Milwaukee 54 21-33 38,9 13-12 8-21 91,4 92,7 -1,3 1 v. 3-711 Detroit 56 20-36 35,7 13-15 7-21 94,5 98,7 -4,2 3 d. 3-712 New Jersey 56 17-39 30,4 13-15 4-24 92,6 98,7 -6,1 2 d. 3-713 Washington 53 15-38 28,3 14-13 1-25 97,0 103,1 -6,1 1 v. 2-814 Toronto 55 15-40 27,3 10-17 5-23 98,7 104,5 -5,8 1 v. 2-815 Cleveland 55 9-46 16,4 6-19 3-27 94,9 105,9 -11,0 1 d. 1-9

CONFÉRENCE OUESTÉquipes MJ V-D % Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 10 der.

1 San Antonio 55 46-9 83,6 25-2 21-7 103,5 96,1 +7,4 2 v. 8-22 Dallas 54 38-16 70,4 20-8 18-8 98,3 95,3 +3,0 1 v. 9-13 L.A. Lakers 56 38-18 67,9 19-8 19-10 102,3 96,3 +6,1 2 d. 5-54 Oklahoma City 53 34-19 64,2 18-8 16-11 104,3 102,5 +1,7 1 d. 6-45 New Orleans 56 33-23 58,9 20-8 13-15 94,8 92,6 +2,3 1 d. 3-76 Portland 55 31-24 56,4 18-7 13-17 96,1 95,4 +0,6 5 v. 6-4- Utah 55 31-24 56,4 17-12 14-12 99,3 99,5 -0,2 2 d. 4-68 Denver 56 31-25 55,4 22-7 9-18 107,8 105,5 +2,3 2 d. 3-79 Memphis 56 30-26 53,6 18-8 12-18 99,5 98,1 +1,4 3 v. 8-2

10 Phoenix 52 26-26 50,0 15-12 11-14 105,1 105,4 -0,3 1 d. 6-411 Houston 56 26-30 46,4 15-12 11-18 105,1 104,7 +0,4 1 v. 5-512 Golden State 53 24-29 45,3 18-11 6-18 102,9 105,9 -3,0 1 v. 5-513 L.A. Clippers 55 20-35 36,4 16-14 4-21 98,8 101,9 -3,1 3 d. 3-714 Sacramento 51 13-38 25,5 7-22 6-16 97,6 102,2 -4,5 1 v. 4-615 Minnesota 55 13-42 23,6 9-18 4-24 102,3 108,1 -5,9 3 d. 3-7

(12-6), 4- Challes (11-6), 5- Basket Landes (10-8), 6- Nantes-Rezé (10-7), 7- Arras (9-8), 8- Mondeville, (8-9), 9- Charleville (8-10), 10- Aix, Saint-Amand (7-11), 12- Villeneuve d’Ascq (6-11), 13- Calais (4-13), 14- Toulouse (1-17).

EUROLEAGUEHuitièmes de finale

Matches d’appui

*Valencia bat Sopron 86-63*Tarente bat Prague 83-49*Bourges bat Kosice 79-68

Quarts de finaleMatches allers le mardi 22 février

Matches retours le vendredi 25 février

Matches d’appui éventuels le mercredi 2 mars

Valencia - BourgesSalamanque – CracovieEkaterinbourg – TarenteFenerbahçe – Spartak Moscou

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18 échos FRANcE

L e 24 janvier, le 4e budget de Pro A a coupé deux Américains, Troy Bell et Zach Moss, sans avoir les

moyens de les remplacer. « On s’adaptera par rapport aux coupures, sans dépasser notre budget global », nous indiquait alors le président Dupont, sachant très bien qu’il ne pourrait compter sur une rallonge exceptionnelle de la ville. Amputée de deux éléments majeurs, l’équipe a perdu à Nancy et contre Cholet. La situation est devenue critique. Orléans (6v-11d) ne possède plus qu’une victoire d’avance sur le premier relégable, avant de se rendre à Sportica samedi.Face à l’urgence, Alex Vagner, directeur

général du groupe Sud Radio, a lancé une souscription auprès des sponsors du club. Une initiative personnelle. Son idée : demander une aide supplémentaire d’au moins 250 euros aux 198 partenaires de l’O.L.B. Après une semaine de labeur, 17.000 euros avaient été récoltés lundi. « On devrait arriver à 20.000 », espère Vagner, qui avait également suggéré aux trois entraîneurs de diminuer leur salaire de 10%. Sans suite. « Les partenaires me demandent souvent si le staff fait un effort sur son salaire. La réponse étant non, j’ai souvent une réponse négative de leur part. » En tout, une quarantaine de partenaires ont versé entre 250 et 1.000

euros. « Mon objectif n’est pas rempli mais le club semble satisfait. » 

campbell et Price ?Cette enveloppe est venue compléter celle constituée par le club. Des accords à l’amiable ont été trouvés avec Moss et Bell. En outre, des économies ont été réalisées en interne. Un exemple parmi

d’autres, l’équipe passera d’hôtels 3 étoiles à 2 étoiles. Christophe Dupont n’a pas sou-haité donner plus de précisions à ce sujet avant validation du conseil de surveillance, mardi soir (hors bouclage).L’un des deux jokers serait l’ancien Manceau et Villeurbannais Eric Campbell (1,94 m, 33 ans), d’après le site Catch and shoot, tandis que La République du Centre faisait état de contacts avec un autre ex-Manceau, Hollis Price (1,86 m, 31 ans), fraîchement coupé par l’ALBA Berlin. Même modeste, le coup de pouce des partenaires a permis de viser des joueurs référencés. Et, peut-être, de sauver la saison de l’O.L.B. n

Antoine LEssARD

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UNE SOUSCRIPTION À ORLÉANS

s.o.s PoUR éQUIPE EN DéTREssE Une souscription a été lancée auprès des sponsors de l’O.L.B. pour aider le club à recruter deux jokers.

Les temps sont durs pour l’O.L.B. de Philippe Hervé.

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échos FRANcE 19

NOËL NIJEAN

LA VRAIE VIE

T rois ans au Centre Fédéral, un titre de champion

d’Europe juniors en 2000 avec la génération Parker-Diaw-Piétrus-Turiaf, une médaille de bronze à l’Euro espoirs deux ans plus tard, trois saisons en Pro A avec la JL Bourg, une autre à Quimper en Pro B. Voilà le parcours de Noël Nijean, jeune professionnel de 23 ans, tout juste re-signé par l’UJAP à l’été 2006, lorsqu’une blessure au genou le fauche en plein vol, à l’été 2006. Il passe sur le billard avant le début du championnat. Une lésion méniscale, a priori rien de bien méchant. Quelques semaines d’arrêt tout au plus. « À mon réveil, le chirurgien m’annonce froidement que mes cartilages sont touchés et que je dois faire une croix sur le basket. » Un monde s’écroule pour Noël. « À ce moment-là ma vie était finie parce que le basket, c’était toute ma vie, mon gagne-pain. » Noël consulte différents spécialistes. Observe une longue période d’arrêt, sans amélioration notable. Fin 2007, il est opéré par un spécialiste du cartilage. « J’avais fait une croix sur le basket pro de manière radicale. » Cependant, avoue-t-il, « le basket m’a 

toujours manqué. » Après plus de deux ans d’arrêt, Noël sollicite la JL Bourg pour s’entraîner avec l’équipe réserve. Le retour au jeu est difficile. « Parce que mon corps avait changé. Tu repars à zéro. Tu sais shooter, mais c’est tout ce qu’il te reste ! Ça a été compliqué à accepter. » Été 2009, Pierre Croizat, entraîneur à Pont-de-Cheruy, lui propose de venir faire un test en Isère. Essai concluant. Noël s’engage avec ce club de NM2, qui lui trouve paral-lèlement un travail dans un lycée.

D’autres prioritésAprès trois matches, il

se rompt le tendon d’Achille. Nouvelle épreuve à surmonter. Six mois d’arrêt. Noël accepte de rempiler pour une deux-ième saison en Isère. À huit journées de la fin, l’équipe pointe en bas de classement (12e sur 14 avec 5v-13d). « Je reste un compétiteur, ça me fait chier royalement de perdre ! » Le corps de Noël continue de le tourmenter – « j’ai toujours un pet de travers, mon genou droit est à moitié mort » – mais le plaisir est toujours présent. L’ambiance bon

enfant, entre potes, l’ancien pro apprécie. « Le basket, aujourd’hui, c’est dans la rubrique loisirs sur mon CV. »Dans quelques jours, Noël va démarrer un nouveau job de commercial. « Il a fallu que je passe par là pour devenir un homme », dit-il sans amertume. « Quand j’étais pro, j’étais un gamin écervelé qui ne pensait qu’à sa gueule. Maintenant, je suis un papa, j’essaie de m’en sortir dans ma vie sociale, avec une façon de voir les choses différente. Avant, je ne savais pas ce que c’était de payer un loyer, l’eau, l’électricité, le gaz. Aujourd’hui, je sais ce que c’est. » La vraie vie, quoi. n

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Noël Nijean (2,02 m, 27 ans) a disparu de la circulation en 2006 après une grave blessure au genou. Depuis deux ans, il refoule les parquets avec le club isérois de Pont-de-Cheruy, en Nationale 2. Pour le plaisir.

Par Antoine LEssARD

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20 échos EURoPE

C ela ne s’arrange pas pour Ettore Messina, le coach du Real, dont on dit

pourtant qu’il devrait prolonger son bail dans la « Maison Blanche ». Comme l’an dernier (61-80), l’institution castillane et son coach italien ont été vaincus par Barcelone en finale mais, cette fois, les Madrilènes ont bien résisté (60-68) devant leur public. Reprenons au début.Pour le Real, rien n’a été facile. Dès les quarts de finale, contre Gran Canaria, il faut sortir la boite à outils. Après un quart-temps, les outsiders sont en effet devant (+7), grâce au phénomène Jaycee Carroll. Le terrifiant petit arrière US (1,88 m, 27 ans), meilleur marqueur d’ACB – auteur par exemple de 26 points, dont le panier de la gagne, contre Vitoria en championnat – score 30 points dans le Palacio de los Deportes. Le Real doit piocher, avec ses nationaux en pole (14 pts pour Sergio Llull, 12 pts, 7 rbds et 3 pds pour Carlos Suarez), dont Sergio Rodriguez, qui force la décision avec 13 de ses 17 points dans le dernier quart-temps.En demie contre Valencia, rebelote. Madrid pointe à -8 à la mi-temps, et même à -13 à un moment au troisième quart-temps, notamment car il s’avère incapable de ralentir Rafa Martinez (1,90 m, 28 ans, 3e scoreur d’ACB avec 15,4 pts). Valencia avait d’ailleurs fait forte impres-sion en quart de finale contre Valladolid, avec 15 points de Nando De Colo, 19 points, 9 rebonds et 4 passes de Victor Claver et 14 points de Robertas Javtokas. Une fois de plus, le Real se tourne vers Suarez (16 pts) mais aussi la sensation monténégrine Nikola Mirotic (2,08 m, 20 ans ven-dredi dernier). Ce dernier, auteur d’un 24 d’évaluation au Top 16 de l’Euroleague contre Sienne, enfile

15 points à Valence, qui plie finale-ment dans le dernier quart-temps (11-23).

10 internationaux mais un MVP américainLe Barça, de son côté, n’a pas transpiré pour atteindre la finale. Ou si peu. En quart, contre Badalone, les champions d’Europe se baladent, avec 18 points de Boniface N’Dong. En demie, contre le champion d’Espagne Vitoria, une promenade aussi, avec une « explosion » à 26 points de Juanca

Navarro et un joli petit match d’Alan Anderson (17 pts et 6 rbds). Vitoria, il est vrai, avait dû piocher pour sortir le voisin Bilbao en quart de finale (porté par les 31 pts à 7/12 à 3-pts de l’ailier grec Kostas Vasileiadis !), avec 18 points et 10 passes de Marcelinho Huertas,

18 points et 6 rebonds de Stanko Barac et 15 points, 5 rebonds, 3 passes et 3 interceptions de Fernando San Emeterio. Contre le Barça, ce dernier est porté disparu (-4 d’évaluation).La finale est équilibrée durant trois quart-temps. À la mi-temps, les deux équipes sont d’ailleurs à égalité. Notamment car les stars nationales du Barça n’y arrivent pas : 1/13 aux tirs et -2 d’évaluation cumulées par Ricky Rubio et Juanca Navarro. Côté madrilène, les internationaux

Sergio Llull et Felipe Reyes (1/11 à deux) ne sont pas plus à la fête. Plein de ressources, et avec un très bon Victor Sada (10 internationaux espagnols actifs ou potentiels sur le terrain en finale), auteur de 7

points, 6 rebonds, 6 passes et 3 interceptions, le Barça s’échappe finalement dans le dernier quart-temps, pour passer à +10 et gérer l’affaire. Il le doit en grande partie à Alan Anderson, l’ailier américain montant à 19 points pour enlever – cerise sur le gâteau – le titre de

MVP, succédant à Fran Vazquez.Le Barça continue d’empiler les trophées et Ettore Messina de ruminer… n

Fabien FRIcoNNET

RésULTATsQuart de finaleValencia bat Valladolid 83-60Real Madrid bat Gran Canaria 78-72Vitoria bat Bilbao 76-74Barcelone bat Badalone 88-66

Demi-finalesReal Madrid bat Valencia 69-59Barcelone bat Vitoria 92-73

FinaleBarcelone bat Real 68-60

LE bARçA c’EsT…• 15 Liga : 1959, 81, 83, 87 à 90, 95 à 97, 99, 2001, 03, 04 et 09• 22 Copa del Rey : 1943, 45 à 47, 49, 50, 59, 78 à 83, 87, 88, 91, 94, 2001, 03, 07, 10 et 11.• 2 C1 (Euroleague) 2003 et 10• 2 C2 (Coupe des Coupes) 1985 et 86• 2 C3 (Coupe Korac) en 1987 et 99

EN bREFLe Zalgiris Kaunas a remporté la coupe de Lituanie en dominant Lietuvos rytas 81 à 69, avec 16 points de Travis Watson… Olimpija Ljubljana n’a fait qu’une bouchée de Domzale en finale de la coupe de Slovénie (92-55), célébrant son 17e succès dans l’épreuve. L’Olimpija a toutefois serré les dents en quart de finale contre le Krka Novo Mesto puisqu’il a fallu trois prolongations (!) pour départager les deux équipes, sur le score de 122 à 113… Le Maccabi a enlevé la coupe d’Israël en écrasant Netanya en finale (106-70), un match marqué par une grosse baston impliquant David Bluthenthal et Romeo Travis…

Le Partizan, lui aussi, a soulevé le trophée, en venant à bout du FMP Zeleznik (qui jouait chez lui) en finale (77-73), les locaux menaient pourtant de 7 points après trois quart-temps. Curtis Jerrells a marqué 20 points pour les vainqueurs… Lazaros Papadopoulos (2,10 m, 30 ans) remplace Benjamin Eze au Khimki Moscou… L’Aris Salonique, qui n’avait de toute façon aucune chance de gagner l’ESAKE, s’est séparé de son coach, l’Israélien Sharon Drucker… À 35 ans, Vlado Scepanovic ne cale pas. Il a signé à Panellinios… Enorme carton pour le Bosno-slovène Emir Preldzic en finale de la coupe de Turquie. Le talentueux all-around du Fenerbahçe Ülker (2,06 m, 23 ans) a passé la bagatelle de 35 points, 3 rebonds et 4 passes au Besiktas Istanbul. Et pas dans une balade de santé puisque le Fener a dû forcer pour repousser (81-72, 37-37 à la pause) les assauts de Mire Chatman (22 points) et du pivot australien Andrew Ogilvy (2,11 m, 22 ans, 24 points et 14 rebonds !). Preldzic a été aidé par Kaya Peker (13 points et 9 rebonds).

F.F.

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COPA DEL REY

bARçA, éVIDEMMENT…

Le barça n’a pas transpiré pour

atteindre la finale

Si le FC Barcelone est encore à mi-chemin du Real au nombre des championnats gagnés (15 contre 30), il vient en revanche d’égaler son vieux rival au palmarès de la Copa, avec un 22e trophée, acquis contre le Real, bien entendu. Et à Madrid, en plus.

Page 21: basketNews 539

échos EURoPE 21

H égémonique, la Montepaschi l’est. C’est tout sauf un

scoop. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, l’équipe de coach Simone Pianigiani avait échoué à remporter la « Coppa » durant les deux premières années de son règne (2007 et 2008). L’erreur est réparée puisque, pour la troisième année d’affilée, le club toscan a soulevé le trophée.Mais comme pour Barcelone, rien n’a été facile. En quart de finale, contre Pesaro, le score final (+13) est trompeur puisque, après trois quart-temps, les deux adversaires sont sur la même ligne (53-53), avant dix dernières minutes à sens unique (28-13). Le héros du jour est David Moss. L’ailier US (1,96 m, 27 ans) marque 12 de ses 21 points dans la dernière période, pour repousser les as-sauts de son compatriote Morris Almond (1,98 m, 26 ans) qui, lui, reste scotché à 20 points, inca-pable de marquer dans le dernier quart-temps.En demie, Montegranaro, à l’aise contre la Virtus Bologne au tour précédent (24 pts et 9 rbds pour le pivot bulgare Dejan Ivanov), est une proie un peu plus docile puisque la Montepaschi compte 12 points d’avance à la mi-temps et peut gérer, avec 18 points de Rimantas Kaukenas, pour retrou-ver Cantu en finale.

Lavrinovic, bien sûr !Cantu arrive sur une grosse dynamique. L’équipe d’Andrea Trinchieri a désossé Biella en quart de finale avec 14 points, 7 rebonds et 7 passes du méconnu power forward américain Maarty Leunen (2,06 m, 25 ans) et 19 points du tout aussi obscur Uru-guayen Nicolas Mazzarino (1,81 m, 35 ans). Puis elle s’est baladée en demie contre Avellino (+17 à la mi-temps) avec 21 points de

Mazzarino, ainsi que 17 points de l’intérieur autrichien Benjamin Ortner (2,06 m, 27 ans) et 18 du Serbe Vladimir Micov (2,03 m, 25 ans).En finale, la Montepaschi tremble. Après un bon départ, le champion en titre subit les assauts de Leunen (16 pts et 6 rbds), de Mazzarino (11 pts et 3 pds) et du meneur US Mike Green (15 pts et 3 pds). Cantu mène même de cinq points en première mi-temps. Petit à petit, pourtant, Sienne fait parler son expérience et sa puissance de feu, derrière l’incontournable Ksystof Lavrinovic (21 points et 6 rebonds), élu MVP, l’indispensable Nikos Zisis (16 pts), les 9 points de Moss et les 22 points cumulés de Marco Carraretto et Rimantas Kaukenas (5 passes aussi pour le Lituanien). n

Fabien FRIcoNNET

RésULTATsQuart de finaleSienne bat Pesaro 81-68Montegranaro bat Virtus Bologne 82-73Avellino bat Milan 92-84Cantu bat Biella 86-57

Demi-finalesSienne bat Montegranaro 80-67Cantu bat Avellino 82-65

FinaleSienne bat Cantu 79-72

sIENNE DEPUIs 2002, c’EsT…• 5 Lega : 2004, 07 à 10• 3 Coupes : 2009 à 11• 1 C2 (Coupe Saporta) en 2002

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FINAL EIGHT LEGA

sIENNE ThésAURIsEDécès DE cEsARE RUbINI• C’est une figure du basket italien, et même du sport transalpin, qui s’est éteinte le 7 février dernier, à 87 ans. Cesare Rubini, qui fut international de water-polo – il remporta l’or aux Jeux de Londres en 1948 – puis entraîneur-joueur dans ce sport, fut ensuite entraîneur du grand Milan en basket, avec qui il remporta dix Lega ainsi que la Coupe des Champions (Euroleague) en 1966. Il avait été introduit au Hall of Fame en 1994…

VAssILoPoULos oUT• Coup dur pour Olympiakos, qui perd Panagiotis Vassilo-poulos pour le reste de la saison et Marko Keselj pour deux semaines. Certes, les Reds ont un effectif pour le moins copieux mais le guerrier Vas-silopoulos manquera. L’international grec, qui revenait juste d’une opération du dos, s’est déchiré les croisés et doit re-passer sur le billard. Keselj, lui, s’est donné une entorse à la cheville…

F.F.

Moins prestigieuse que le Copa del Rey, la « Coppa » italienne, appelée « Final Eight », et disputée à Turin cette année, est tout de même un rendez-vous prisé. Tellement prisé que la Montepaschi ne la laisse plus filer : troisième trophée consécutif pour Sienne dimanche !

Ksystof Lavrinovic (Sienne) MVP du Final Eight.

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22 féminines

U n quart de finale, c’est le retour à la normale pour Bourges ?Bourges en quarts, on va considé-

rer que c’est normal, comme Lyon c’est Lyon, Toulouse c’est Toulouse, Madrid c’est Madrid. On est confronté à cette espèce de force de l’habitude qui fait que les perfs sont attendues alors que Kosice a des joueuses comme Candice Dupree que l’on est loin de pouvoir se payer. Ce n’est pas facile, ça ne va pas de soi. Les filles ont sorti un gros match pour aller chercher ça.

Il y a quand même une constance à Bourges, c’est cette capacité à se sublimer à domicile dans les instants décisifs ?Déjà, c’est le signe d’une cohérence collective. Il y a une équipe qui a confiance dans ce qu’elle fait et qui a pour objectif d’aller chercher des solutions que ce soit contre des équipes fortes ou moins fortes. Ensuite, on m’a dit « Punaise ! Quel match de Stella Kaltsidou. » J’ai répondu que c’est le propre des grandes joueuses de se mettre à la hauteur des événements.

Cette année, vous avez eu moins de blessées que l’an dernier. Seule Jennifer Digbeu a manqué deux matches.On n’a pas eu de blessures puisque Jennifer, c’est une opération chirurgicale pour d’autres raisons. L’année dernière, on avait eu Stella (Kaltsidou) de blessée toute la première partie de la compétition, et Ana Lelas qui avait eu une rupture de l’aponévrose plantaire. Là, on avait une équipe avec un an de vécu en commun et au complet, ça change la donne. Et puis l’année dernière en 8e, on a fait un gros match à Sala-manque, une grosse équipe, on n’est pas passé loin. Finalement, entre la performance de l’an dernier et celle-ci, il n’y a pas beaucoup d’écart, sauf qu’une fois, tu es en quart et pas l’autre…

La différence avec l’année dernière, c’est aussi d’avoir une shooteuse de haut niveau avec Cathy Joens ? Pratiquement un shoot sur deux à trois-points réussi en EuroLeague ?C’est une joueuse connue puisqu’elle a été deux ans à Aix-en-Provence. C’est réducteur

de la caractériser uniquement comme une shooteuse. D’un point de vue athlétique, c’est une joueuse modeste, mais c’est quelqu’un qui vit, mange, rêve basket, qui connaît son métier, qui a un tir de qualité mais qui, en fait, sait tout faire sur un terrain, dribbler un peu, passer, comprendre comment joue l’adversaire, sélectionner ses tirs. Au premier entretien, je lui ai demandé pourquoi elle venait chez nous alors qu’elle était dans un grand club (Rivas Madrid) et qu’elle gagnait bien sa vie. Elle m’a répondu « là-bas, il me considérait comme une shooteuse, j’atten-dais le ballon dans un coin. Je pense que je peux faire plus que ça. »

Malgré tout, offensivement, vous êtes la 14e équipe d’EuroLeague ?C’est ce qu’a dit Stella Kaltsidou, tout commence par la défense. Si on en est là, c’est que chaque année, on est défensivement au top niveau européen. Ça c’est de l’argent en banque. Il y a sur le plan français des équipes extraordinaires sur le plan offensif, sauf qu’elles prennent davantage de paniers qu’elles n’en mettent. Mon président, ce qu’il veut, c’est que l’on gagne. On ne peut pas gagner si on ne défend pas. 14e attaque ? Ce sont des chiffres qui ne veulent pas dire grand-chose.

En poule, vous avez déjà joué Valencia, gagné au retour au Prado (58-55) mais perdu largement en Espagne (47-74).Lorsqu’on en a pris 27, et cela a fait rire des amis, il n’y avait pas cet écart sur le match. Elles étaient euphoriques à un moment, elles ont été sifflées par des arbitres peu regardants notamment vis-à-vis de Rebekkah Brunson qui nous a laminés. On est passé à travers au début, sans capacité de réagir. J’avais dit aux filles aux vestiaires que cette équipe-là, on la battrait au Prado. C’est un club qui a des moyens énormes, la deux ou troisième puissance financière européenne, une palanquée de stars, mais qui change de coach comme de chemise (La slovaque Natalia Hejkova vient de remplacer Jordi Fernandez). À mon avis, elles sont assez fébriles.

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« Chaque année, on est 

défensivement au top niveau 

européen »

Deux Américaines référencées, des internationales espagnoles, tchèques, lituaniennes, Edwige Lawson…Ils en font sortir, ils en font rentrer… A priori Lubija Drajlaca n’y est plus, ils ont fait rentrer une Portugaise (Sonia Reis, en provenance de Sopron). Ils ont Anosike, qui est un pivot WNBA, qu’ils ne font pas jouer en EuroLea-gue, deux autres Américaines Katie Douglas et Rebekkah Brunson, des internationales espagnoles. C’est un club qui veut gagner en Espagne, où il a la concurrence de Sala-manque et Madrid, et en Europe et c’est, je pense, leur fragilité. Ils ont perdu la Coupe d’Espagne contre Madrid, ce qui n’était pas prévu. Je pense que s’ils changent de coach, c’est pour donner de l’oxygène. Quand on regarde le roster, tu te dis « punaise ! » À la mène c’est très fort avec les internationales Laia Palau et Nuria Martinez, et Edwige Lawson. À l’arrière, Katie Douglas et Marta Fernandez. Et en poste 3 Jana Vesela. Du top niveau européen. Là où il y a une petite faiblesse, c’est à l’intérieur derrière Rebekkah Brunson, qui est une « undersized player », elle fait un petit 1,90 m, mais est peut-être la joueuse la plus puissante que j’ai vue dans le basket féminin. Après, sur le terrain, c’est jouable. n

Rendez-voUsQuarts de finale

22, 25 février et 2 mars

Fenerbahçe – Spartak Moscou

Valencia – Bourges

Salamanque – Cracovie

Ekaterinburg – Tarente

LE BOURGES DE PIERRE VINCENT EN QUARTS DE FINALE

« C’esT JOUABLe »sa 163e victoire en euroLeague (pour 64 défaites) face à Kosice a qualifié Bourges pour les quarts de finale, une fois de plus. Face aux Tango, Ros Casares valencia, finaliste de l’édition précédente. Le coach explique…

Propos recueillis par Pascal LeGenDRe 

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EUROCUP : DEMI-FINALE

LA HYPe à ARRAsPour sa première participation à une coupe d’europe, Arras est en demi-finale de l’euroCup. Une seconde équipe russe est sur sa route. Rien n’est interdit.

Par Pascal LeGenDRe

P our leur première aventure européenne, les Arrageoises ont été servies avec un voyage à

Novossibirsk, à près de 3.000 km à l’Est de Moscou, célèbre pour ses températures dignes d’un congélateur. Chaque joueuse avait pris soin de prendre ses affaires de sport en bagages à main, bonne prémonition puisqu’une valise fut égarée. Au retour, la Congolaise Pauline Akonga et l’Ukrainienne Olesia Malashenko furent enquiquinées à l’aéroport de Moscou pour d’obscurs problèmes de visa et prirent un autre vol que la délégation.La Sibérie, c’est une destination plus exotique que Namur ou Villeneuve d’Ascq, qu’Arras Pays d’Artois Basket Féminin a affronté dans un 8e de finale qui était une version européenne du derby du Nord. Les équipières de Marielle Amand y furent soutenues par une forte colonie de supporters qui prirent d’assaut un tiers du Palacium. Le basket à Arras, c’est la hype. Le plein pour voir les Alle-mandes de Saarlouis qui ne sont pourtant pas des têtes d’af-fiche, et surtout une ruée sur les billets pour le match retour face à Novossibirsk. « Guichets fermés depuis la veille, soit 2.000 personnes. On aurait pu en faire près du double. Un soir de France-Brésil de foot », savoure le coach Bruno Blier. Afin de satisfaire un plus grand nombre, le club a dans ses plans d’augmenter la capacité de sa salle d’un millier de sièges.Équipe du milieu de tableau du championnat russe, le Dynamo Novossibirsk avait jusque-là fait régner sa loi à domicile en EuroCup grâce notamment à sa traction arrière composée de la Serbe Ana Dabovic et de l’Américaine Sheana Mosch. Les Françaises n’avaient pas eu le loisir de disséquer le jeu du Dynamo à la vidéo, et ce sont pourtant les Russes qui n’y ont vu que du feu et se sont fait finale-ment déborder de 9 points (67-76). 11 balles perdues au débit des Françaises contre 24 aux Sibériennes. Au retour, ça n’a pas fait un

pli, Arras prenait dix points d’avance en sept minutes et fit toujours la course en tête pour finir en trombe (87-65).

sur les traces d’Aix ?Arras était pourtant entrée dans le concert européen sur la pointe des pieds, préférant d’ailleurs refuser un ticket en EuroLeague que lui avait offert sa 3e place en champion-nat – c’est Mondeville qui en a profité – par peur de ne pas être à la hauteur sur un plan structurel.L’entrée en matière des Nordistes en champion-nat ne laissait pas envisager une telle réussite européenne. D’ailleurs Arras est toujours dans le ventre mou de la LFB. Explications : Sarah Michel a été arrêtée trois mois suite à une blessure au pied cet été en équipe de France. Marielle Amant l’a rejointe un temps à l’infirmerie à cause d’une grosse entorse de la cheville. Comme d’habitude, Leilani Mitchell était éprouvée par sa saison estivale en WNBA. Enfin, Johanne Gomis est revenue déboussolée du championnat du monde où elle a joué avec

les Bleues un rôle mineur. « Pierre Vincent a fait des choix qui, moi, ne me paraissent pas judicieux quand je vois une

Laborde et une Beikes qui ont du temps de jeu et pas Jo » tacle à ce sujet Bruno Blier.Tout est rentré dans l’ordre depuis. Élue MVP étrangère de la LFB en 2010, Leilani Mitchell est selon son coach « une fille adorable et une joueuse pleine de talent, une vraie meneuse qui fait jouer les autres, très intelligente dans le jeu, capable de scorer, de défendre. » En EuroCup (16,8pts et 7,7rbds) comme en championnat, Pauline Akonga Nsimbo s’avère la meilleure marqueuse et rebondeuse du groupe. Cette superbe athlète qui a participé sur 100 et 200m aux Jeux d’Athènes sous le maillot du Congo « progresse énormément comme basketteuse. » Autre clé du succès arrageois, l’Ukrainienne Olesia Malashenko, 20 ans ce lundi, qui s’est classée 3e du classe-ment FIBA Europe récompensant les « Jeunes

joueuses européennes de l’année. »Nantes-Rezé, l’autre équipe qui monte, qui monte, en LFB – elle a déjà accueilli trois milliers de spectateurs à Beaulieu – était à deux doigts de rejoindre et d’affronter Arras en demi-finale de l’EuroCup. Seulement les Nantaises ont lourdement chuté au retour à Chevakata (72-92), une équipe d’une valeur équivalente à celle de Novossibirsk si l’on se fie à leurs positionnements dans le champion-nat russe. La menace numéro 1 apparaît être la robuste Américaine Jessica Davenport (1,96 m, 16,7 pts et 7,8 rbds en EuroCup). Autre info importante, les Nantaises ont peu apprécié l’hébergement baroque au Spasskaya hôtel après 18 heures de voyage. La Russie, c’est toujours source d’imprévus.Question à 10 roubles : Arras marche-t-il sur les traces d’Aix-en-Provence, vainqueur de la première édition de l’EuroCup en 2003 et finaliste trois ans plus tard ? n

Rendez-voUsDemi-finales

24 février et 3 mars

Arras – Chevakata

Athinaikos -Elitzur Ramla

Finale17 et 24 mars

Leilani Mitchell et Arras rêvent de la

finale de l’EuroCup.

« On aurait pu faire près de 4.000 spectateurs »

Bruno Blier (coach)

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24 événement

1 La Griffin maniaLa Griffin mania a frappé la NBA le 27 octobre dernier. Pour son 1er match en NBA, Blake Griffin se distingue dès son 1er panier : un alley-oop tonitruant à une main. Depuis le soufflé n’est pas retombé. En plus d’être une machine à dunker, le Clipper a prouvé qu’il avait du basket dans les mains (22,8 pts, 12,6 rbds et 3,5 pds). Aussi ce week-end du All-Star Game sera son week-end. Le vendredi avec les rookies, le samedi au concours de dunks, le dimanche lors du vrai match des étoiles (1er rookie depuis Yao Ming en 2003 à participer à la grand-messe anuelle), le tout au Staples Center, chez lui. Toute cette attraction autour du gamin en a déjà énervé plus d’un, comme Andre Miller, qui aurait préféré que soit sélectionné son coéquipier à Portland LaMarcus Aldridge : « Ce n’est que de la pub, de la hype. » Pourtant la grande majorité des avis sont unanimes : Griffin mérite sa sélection.

2 L’icône Kobe Bryant« Savez-vous ce qu’il se passe ce week-end ? Le NBA All-Star week-end. Et savez-vous où a lieu le All-Star Game cette saison ? Los Angeles. Et savez-vous qui est l’athlète le plus populaire à Los Angeles ? Le double-champion en titre ? Le MVP des NBA Finals ? Le gars qui est, oui, plus populaire que Blake Griffin ? Kobe. » C’est par ce paragraphe que Lang Whitaker, du maga-zine américain Slam, a légitimé le choix de sa rédaction de « faire sa Une » non pas, comme beaucoup pouvaient le penser, sur Blake Griffin, mais sur Bryant. Griffin mania ou pas, L.A., c’est Kobe. La soirée la plus attendue du week-end, la « L.A. confidential », est organisée par le Laker. Un peu plus de 150 dollars pour pouvoir entrer au bar, quelques milliers de dollars pour avoir sa place à une table. Quant au match, Kobe, forfait sur blessure l’an passé, pourrait avoir à cœur de flamber devant son public. Pour montrer qu’il est encore le boss de la ligue, et parce qu’il en veut toujours plus. Celui qui est considéré par Ron Artest comme « le plus grand joueur de l’histoire » aurait l’ambition d’être « meilleur que Michael Jordan », a déclaré Lamar Odom. Gardez un œil sur Mamba ce week-end…

3 Le rendez-vous des starsBlake Griffin, c’est du lourd, Kobe Bryant, du très lourd, mais le All-Star Game, avant d’être un match de basket, est un show. Or quoi de mieux que Los Angeles pour que le feu d’artifice soit merveilleux ? Quel meilleur endroit que la Cité des Anges pour accueillir pléthores de stars ? Quand bien même le spectacle ne serait pas au rendez-vous sur le parquet, les strass et les paillettes brilleront dans les « à côté ». Le Staples Center, déjà gavé d’ordinaire de stars (Jack Nicholson, Leonardo Di Caprio, Snoop Dogg, etc.), sera l’endroit du week-end, le lieu où il faudra être. Josh Groban reprendra l’hymne national, Lenny Kravitz chantera avant le match, Rihanna à la mi-temps… Show devant !

4 Un œil sur le lock-out ?Des étoiles sur le parquet, des stars dans les tribunes, un week-end de fêtes, mais aussi, peut-être, un week-end de négociations. La majorité des acteurs de la NBA sont présents lors des All-Star et cette saison, ils ne seront pas là uniquement pour prendre du bon temps car plane la menace d’un lock-out pour la saison prochaine. « Je ne vais pas là-bas uniquement pour le match », a déclaré LeBron James. « J’y vais aussi pour le business. Je prendrai part aux discussions salariales. Même s’il y a un match énorme di-manche, il y a aussi beaucoup d’aspects business dont on doit s’occuper. » Le match, les strass et les paillettes, c’est le côté pile ; l’avenir de la ligue, le côté face. Et il se joue peut-être en partie dans les discussions qui auront lieu ce week-end.

5 Carmelo Anthony à L.A. !C’est la grosse question du moment, le feuilleton hivernal, la série « Mais où ira Melo ? » comporte chaque jour ou presque un nouvel épisode. An-noncé aux Nets, aux Knicks le lendemain et aux Lakers le surlendemain, Carmelo Anthony sera dimanche à L.A. Et si son futur se décidait ce week-end ? Ce n’est pas une règle établie, mais souvent la trêve due au All-Star Game, arrivant juste avant la date limite pour les transferts, est un moment privilégié pour effectuer un trade.

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Antawn Jamison a migré de Washington à Cleveland juste après le week-end du dernier All-Star. En 2001, c’est en coachant l’équipe de l’Est et en voyant le duo intéressant que formaient Allen Iverson et Dikembe Mutombo (alors à Atlanta) que Larry Brown, à la tête des 76ers, s’était mis en tête d’échanger Theo Ratliff contre « Deke ». Alors, qui prépare un coup ?

6 LeBron James : opération séduction

Passé du statut d’élu à celui de traître quand il a quitté Cleveland pour Miami, LeBron James est devenu le joueur que l’on adore détester. Le lâche, celui qui devait s’associer à Wade et Bosh pour gagner, celui qui voulait marquer l’histoire

Rendez-vousVendredi 18 février

Match des célébrités et Rookie Game

Samedi 19 février

Les concours (dunks, 3-pts, meneurs, shooting stars)

Dimanche 20 février

All-Star Game, le match

La sensation Blake Griffin, Kobe Bryant, disputé au Stapple Center : c’est bien All-Star Game de L.A.

ALL-StAR GAme nBA Ce WeeK-end À Los AnGeLes

10 RAISOnS De S’y IntéReSSeR Impossible de faire plus retentissant que l’an dernier, quand plus de 108.000 spectateurs s’étaient amassés au Cowboys Stadium de Dallas. Il n’empêche, les festivités du 60e All-Star Game NBA débutent demain au Staples Center de Los Angeles, et voici 10 raisons qui nous laissent à penser que ce week-end sera très sympa.

Par yann CASSevILLe

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événement 25

avant d’écrire la sienne. Le début de saison chaotique du Heat a ravi ses détracteurs mais désormais l’ogre à trois têtes de Miami est bel et bien lancé. Les Floridiens s’étaient emparés du trône de la Conférence Est le week-end dernier, James revient fort dans la course au titre MVP. Le King, dans son opération reconquête, a sûrement mis une croix sur la date de dimanche depuis un bon moment. Il pourrait profiter de l’événement pour tenter de redorer son blason.

7 Des dinosaures se meurent…

Il y a quelques années, un All-Star Game, c’était du Shaquille O’Neal qui fait le pitre, du Allen Iverson qui fait le show, du Vince Carter, etc. Cette année, ni Shaq, ni The Answer ni Vinsanity, et nous ne les reverrons sûrement plus pour un match des étoiles. Dimanche, ce sera peut-être aussi la dernière participation d’autres dino-saures. Kevin Garnett (34 ans et 13 sélections), Tim Duncan (34 et 13), Ray Allen (35 et 10), voire Manu Ginobili (33 et 2) et Paul Pierce (33 et 9). La génération qui a mené la ligue durant les années 2000 est en train de s’éteindre. Un All-Star Game sans Shaq, ça fait tout drôle aujourd’hui. Aussi profitons encore du trash-talking de Garnett ou de ce qu’il reste des genoux de Duncan !

8 … et de nouveaux prédateurs naissent

Ce All-Star 2011 illustre le nouveau visage de la ligue. Alors qu’il sera comme un jubilé avant l’heure pour des garçons comme Ray Allen, il confirmera la montée en puissance, la prise de pouvoir même, de la nouvelle génération. Russell Westbrook (22 ans) et Blake Griffin (21) fêteront leur 1ère sélection, tout comme l’invité

de dernière minute, Kevin Love (22), tandis que ce sera la 2e pour Kevin Durant (22), Rajon Rondo (24), Al Horford (24) et Derrick Rose (22). Et parmi ceux-là, certains ont sûrement pris un abonne-ment pour les années à venir. Un coup de jeune soufflera sur L.A. LeBron, Wade, Melo ? Déjà vieux, à moins de 30 ans !

9 Les concoursD’accord, le match des célébrités n’a aucun intérêt. Le shooting star non plus, si ce n’est celui d’estimer combien de kilos ont pris les anciennes gloires de la ligue. Et pour tout vous dire, le rookie game, avec cette cuvée 2010 peu folichonne… Soit, mais le concours de dunks reste le concours de dunks. Blake Griffin, de par son explosivité, sa puissance, a de quoi faire bondir de son siège un spectateur qui somnolait. Le concours à 3-pts aussi pourrait valoir son pesant de cacahuètes, puisque Paul Pierce remet son titre en jeu et affrontera notamment son coéquipier Ray Allen, shooteur le plus prolifique de l’histoire. Salivant !

10 Du fun, et alors ?Ceux qui n’apprécient pas le All-Star n’ont pas plus de raison de s’intéresser à celui-ci plutôt qu’à un autre, après tout . Oui, le match n’a parfois rien d’un match. Un regard dans le ré-troviseur peut néanmoins convaincre les indécis de s’arrêter un peu sur cet événement.108.713 au Cowboys Stadium l’an dernier ; l’Ouest qui bat l’Est après deux prolongations en 2003 ; l’incroyable come-back de l’Est en 2001 ; Malone et Stockton co-MVP en 1993, tout comme Shaq et Kobe en 2009 ; O’Neal qui s’essaie au poste de meneur de jeu… Certes, on parle parfois plus de fun que de basket. Mais le fun, le temps d’un week-end seulement, ça ne fait pas de mal ! n

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10 RAISOnS De S’y IntéReSSeR RooKIe GAMeLes rookiesJohn Wall WashingtonEric Bledsoe L.A. ClippersWesley Johnson MinnesotaGary Neal San Antonio Landry Fields New YorkDerrick Favors New JerseyBlake Griffin L.A. ClippersDeMarcus Cousins SacramentoGreg Monroe DetroitLes sophomoresStephen Curry Golden StateJrue Holiday PhiladelphiaBrandon Jennings MilwaukeeTyreke Evans SacramentoDeMar DeRozan TorontoWesley Matthews PortlandTaj Gibson ChicagoDeJuan Blair San AntonioSerge Ibaka Oklahoma City

Les ConCouRsDunksDeMar DeRozan TorontoBlake Griffin L.A. ClippersSerge Ibaka Oklahoma CityJaVale McGee WashingtonTrois-pointsRay Allen BostonKevin Durant Oklahoma CityDaniel Gibson ClevelandJames Jones MiamiPaul Pierce BostonDorell Wright Golden State

Shooting stars

Atlanta Al Horford, Coco Miller et Steve Smith

Chicago Taj Gibson, Cathrine Kraayveld et Steve Kerr

L.A. Lakers Pau Gasol, Tina Thompson, Rick Fox

Team Texas Dirk Nowitzki, Roneeka Hodges et Kenny Smith

Le shooting stars est un concours de shoots où les équipes sont composées d’un joueur NBA, d’une joueuse WNBA et d’un an-cien joueur NBA.Meneurs

Avec « Choose your squad », Chris Paul (New Orleans), son porte-parole, était qualifié d’office. Le public pouvait voter jusqu’à lundi dernier pour choisir 4 autres parti-cipants parmi Stephen Curry (Gol-den State), Tony Parker (San An-tonio), Baron Davis (L.A. Clippers), Derrick Rose (Chicago), Tyreke Evans (Sacramento), John Wall (Washington), Derek Fisher (L.A. Clippers) et Russell Westbrook (Oklahoma City).

WestJoueur Franchise Pos. Taille Âge Nb SelChris Paul* New Orleans Hornets 1 1,83 25 4Kobe Bryant* Los Angeles Lakers 2 1,98 32 13Carmelo Anthony* Denver Nuggets 3 2,02 26 4Kevin Durant* Oklahoma City Thunder 3 2,07 22 2Yao Ming** Houston Rockets 5 2,26 30 8Deron Williams Utah Jazz 1 1,91 26 2Russell Westbrook Oklahoma City 1 1,90 22 1Manu Ginobili San Antonio Spurs 2 1,98 33 2Dirk Nowitzki Dallas Mavericks 4 2,13 32 10Blake Griffin Los Angeles Clippers 4 2,07 21 1Tim Duncan San Antonio Spurs 4-5 2,13 34 13Pau Gasol Los Angeles Lakers 4-5 2,15 30 4Kevin Love*** Minnesota Timberwolves 4-5 2,07 22 1Coach : Gregg Popovich (San Antonio Spurs)

eAstJoueur Franchise Pos. Taille Âge Nb SelDerrick Rose* Chicago Bulls 1 1,91 22 2Dwyane Wade* Miami Heat 2 1,93 29 7LeBron James* Miami Heat 3 2,03 26 7Amaré Stoudemire* New York Knicks 4 2,08 28 6Dwight Howard* Orlando Magic 5 2,09 25 5Rajon Rondo Boston Celtics 1 1,85 24 2Ray Allen Boston Celtics 2 1,95 35 10Joe Johnson Atlanta Hawks 2-3 2,01 29 5Paul Pierce Boston Celtics 3 2,00 33 9Kevin Garnett Boston Celtics 4 2,11 34 14Chris Bosh Miami Heat 4 2,11 26 5Al Horford Atlanta Hawks 5 2,08 24 2Coach : Doc Rivers (Boston Celtics)

(*) Titulaires. (**) Titulaire et blessé. (***) Choisi par David Stern pour remplacer Yao.

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26 échos NBA

L es traits tirés et la gorge nouée, Jerry Sloan a fermé le long chapitre de sa carrière professionnelle. Sa démission,

intervenue 48 heures après qu’il a prolongé son contrat, a fait l’effet d’une bombe. En aparté des hommages rendus à celui qui observa 254 coaches perdre leur siège, toute la ligue cherchait à comprendre ce départ aussi inattendu que précipité. Très vite, les plumitifs qui suivent le Jazz au quotidien ont apporté quelques réponses.À la mi-temps d’une défaite contre les Bulls, c’est une nouvelle altercation avec Deron Williams qui aurait poussé l’entraîneur à rendre son tablier. Une version des faits plus ou moins rejetée par les deux protagonistes. « J’ai eu des confrontations avec les joueurs depuis que je suis coach », expliquait Sloan. « Les personnes qui pensent que j’aurais pu forcer coach Sloan à renoncer sont folles », enchérissait le point guard. « Il est plus fort que ça. » Bien que ren-dues publiques depuis plusieurs semaines, les querelles avec son franchise player ne suffisent pas à légitimer le coup de sang du coach. Le mal était plus profond.En choisissant de ne signer que des contrats d’un an – un bail que beaucoup de ses

confrères jugeraient précaire – Sloan restait maître de son destin, libre de quitter le navire au cas où l’équipage fomenterait une mutinerie. Son message passait-il encore cette saison ? « La méthode old school fonctionne », jure Karl Malone. « Les joueurs doivent simplement y adhérer. » Selon ses défenseurs, les frondes de Williams ou d’autres joueurs n’ont fait qu’aggraver le désamour du technicien envers un championnat au sein duquel des basketteurs starifiés dictent aujourd’hui leurs volontés jusque dans les bureaux des dirigeants.

Le futur est flouPeut-être par crainte de voir Deron Williams plier les gaules en 2012, Utah a pris acte de la décision de son entraîneur sans réellement chercher à le retenir. Une grave erreur ? Pen-dant plus de deux décennies, le style Sloan a porté ses fruits. Peu importe les états de service des recrues, il obtenait toujours de ses

dirigeants des hommes dont il était certain qu’ils pourraient se fondre dans le collectif.Qu’ils sortent d’une brillante carrière universitaire (Stockton, Malone), de lycées

ou de championnats anonymes, tous se sont pliés au même système. Les résultats – 19 participations aux playoffs en 22 saisons, 2 Finals – prouvent son efficacité. Sans préjuger de ses qualités, le nou-vel entraîneur Tyrone Corbin aura certaine-

ment des difficultés à maintenir à ce niveau de constance une franchise boudée par les free agents et souvent privée des meilleurs choix de Draft. De plus, même si Deron Williams devrait obtenir le jeu de transition tant convoité, rien ne dit que le meneur All-Star ne cherchera pas une meilleure scène d’exposition dès la fin de son contrat. L’avenir de la franchise est plus incertain que jamais. Avec son coach embléma-tique, c’est peut-être aussi son identité que le Jazz vient de perdre. n

Jérémy BARBIER

EN BREFJoRDAN REJoUE…Le temps d’un entraînement, le propriétaire des Bobcats a enfilé le short. À en croire Gerald Wallace, le boss n’a presque rien perdu de sa superbe. « C’est Mike. Il nous a botté les fesses. Il n’a plus cette vitesse mais il peut scorer, c’est un shooteur. » Et, surtout, un leader. « Les gars travaillent un peu plus dur quand il est là », confie le coach Paul Silas. « Si vous avez un peu de fierté, vous ne voulez pas le laisser faire le travail sur votre dos. »

…PIPPEN ALLUMEPendant que « Sa Majesté » tâtait le cuir, son ancien lieutenant s’offusquait dans les colonnes de Slam que certains spécialistes aient pu envisager que le Heat surpasse les 72 victoires des Bulls. « Il n’y a aucune chance que ces gars cassent un quelconque record. Je ne pense pas qu’ils puissent briser le record de la franchise ni même de l’état de Floride… Il y a beaucoup d’équipes qui semblent bien meilleures actuellement. » La dernière couche est pour Chris Bosh. « Je ne crois pas qu’il soit la moitié du joueur qu’est LeBron James. »

BRYANT DéFEND GARNETTSous le feu des critiques en raison d’un comportement assez limite ces derniers temps – altercations avec Frye, Villanueva et même Spike Lee – Kevin Garnett a trouvé un défenseur inattendu en la personne de Kobe Bryant,

nullement dérangé par les intimidations du représentant de Boston. « C’est un Celtic et c’est ce que font les Celtics. Le trash talking est une bonne chose. J’aime parler. Paul et KG aiment parler. Je suis probablement le seul dans mon équipe qui aime le faire donc je vais continuer de papoter avec eux. »

J.B.

JERRY SLOAN DÉMISSIONNE

LE JAZZ LUI sURVIVRA-T-IL ?En poste depuis 23 ans – record de longévité tous sports US confondus – Jerry Sloan a claqué sans préavis la porte du Jazz. La faute à Deron Williams ? Pas si simple...

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« J’ai eu des confrontations avec les joueurs depuis que je suis coach »

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échos NBA 27

RUBIO NE TROUVE PLUS LA MIRE

RIcKY AUX MAINs DE PLoMB

« Parfois ça rentre, parfois non. Je ne suis pas inquiet. » Ricky Rubio a pourtant des raisons de gamberger. Le shoot, sa plus grosse

lacune, n’est pas en voie d’amélioration (38,2% à deux-points, 24,0% derrière l’arc). Incapable de dépasser la barre des dix unités depuis le 12 décembre (5,7 points de moyenne en ACB), le playmaker a sombré offensivement lors des trois premiers matches du Top 16 (2,3 points à 18,1%), au point que bon nombre de scouts NBA commencent à douter de sa capacité à marquer avec régularité outre-Atlantique.

Il noie le poisson« En Europe, nous faisons tout en équipe », nuance Pete Mickeal, le coéquipier US de Rubio. « En NBA, il aura beaucoup plus de travail en un-contre-un et il sera très fort. » La jurisprudence Brandon Jennings plaide en faveur de l’Ibère. Discret en Italie, le Buck n’a eu aucun mal à gonfler sa moyenne offensive malgré un pourcentage plus que douteux (15,5 points, 37,1%). Mais à l’inverse de l’Espagnol, le meneur US avait déjà un instinct de serial scorer.

Au plus haut après les Jeux de Pékin, la hype qui entoure Rubio s’étiole peu à peu. Même du côté de Minneapolis ?« Nous devons voir si Ricky va venir ici et combien il peut nous aider », explique Glen Taylor, le président des Wolves. Au sujet de sa future destination, Rubio

est toujours capable de noyer le poisson en deux petites phrases. « La vérité est que je veux rejoindre une équipe où nous pouvons ga-gner. Nous n’avons peut-être pas autant de pression à Minnesota pour gagner dès maintenant, donc je pourrai évoluer sans pression. »Ce discours timoré ne devrait

pas ravir Kevin Love, impatient que sa franchise grimpe dans la hiérarchie. « Soit il viendra jouer pour nous et aura un réel impact sur notre équipe, soit il aura beaucoup de valeur (ndlr : dans le cadre d’un trade) dans la ligue. D’une manière ou d’une autre, il est une pièce vitale. Mais afin que nous nous tournions à 100% vers l’avenir, quelque chose doit arriver avec lui rapi-dement. » Menace de lock-out oblige, Rubio pourrait encore repousser d’une année son départ en NBA. Pour une réponse définitive, Love attendra… n

Jérémy BARBIER

ÉVÈNEMENTcLEVELAND GAGNE ENFIN !l Il y a deux semaines, Andre Miller résumait parfaitement l’état d’esprit qui animait les adversaires des Cavs. « Vous ne voulez pas être l’équipe qui fait les gros titres parce que Cleveland stoppe sa série contre vous. » Finalement, ce sont les Clippers qui ont servi de victime expiatoire. Il aura fallu un match plein des intérieurs Hickson (27 points, 14 rebonds) et Jamison (35 unités, 9 prises) ainsi qu’une prolongation pour que la plus mauvaise escouade NBA rallume – un peu – la lumière (126-119). « Je peux sourire à nouveau », soufflait Daniel Gibson, l’homme fort de l’overtime (9 de ses 17 points). « Ga-gner est un sentiment précieux. »Un sentiment auquel « Booby » et ses amis n’avaient plus goûté depuis 54 jours, une éternité. « J’ai dit aux gars d’en profiter mais nous ne devons pas oublier que nous sommes supposés gagner des matches », rappelait Byron Scott. En attendant de nouveaux succès, les Cavs ont évité de devenir la risée nationale. Une 27e défaite aurait en effet transformé la terrible chute des Cavs en plus mauvaise série noire de l’histoire américaine, tous sports majeurs confondus. Avec 26 revers consécutifs, Cleveland se contente d’égaler les Buccanee-rs de Tampa Bay (NFL). « C’est super pour le moral de cette équipe, cette ville et les fans », admettait le plus sérieusement du monde Antawn Jamison. On se console comme on peut.

J.B.

DWIGhT hoWARD s’AGAcEl Le feuilleton Carmelo Anthony devant bientôt rendre son épilogue, l’Amérique du basket a dé-cidé de spéculer sur l’avenir d’une autre superstar. S’appuyant sur les témoignages de l’entourage du pivot, les principaux médias US annoncent l’inten-tion de Superman de rejoindre les Lakers ou New York à court terme. Pour ce faire, le géant serait prêt à activer l’option lui permettant de rompre prématurément (juin 2011) son contrat au Magic. D’ordinaire plutôt affable lorsqu’il s’agit de commenter les petits bruits de couloirs, le pivot s’énerve aujourd’hui à l’évocation de ce transfert anticipé. « Cela me fatigue vraiment. Je ne peux pas signer un contrat cette année alors pourquoi continuer à amener ce sujet ?… Je ne veux pas que l’on parle de l’endroit où je pourrais peut-être jouer après. Je n’ai jamais rien dit au sujet d’un départ. Je n’ai jamais dit que je n’étais pas heureux ici. » Pas certain que cela suffise à faire taire les rumeurs…

J.B.

Le 5ème choix de la Draft 2009 n’a jamais été aussi maladroit. Son avenir en NBA est-il menacé ?

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« En NBA, il aura beaucoup plus de

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La joie de Jamario Moon, les Cavs se rebiffent, enfin !

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28 PORTRAIT

E lles sont passées à la postérité. Et patiemment, elles attendent, dans le vestiaire de Ray Allen, d’être expédiées

à Springfield dans le Hall of Fame. Il est 23h05 en ce jeudi 10 février 2011 et les Jordan XIII blanches et vertes de Ray Allen paradent, fièrement. Le nombre « 2561 » est imprimé sur le flanc extérieur de la chaussure droite. Le mot arabe « MAKTUB » – « Destinée » – se distingue sur le flanc extérieur de la chaussure gauche. Quelques heures plus tôt, aux pieds du numéro 20 des Celtics, elles ont marqué l’histoire contre les Lakers quand Allen, en inscrivant son deuxième tir à trois-points de la soirée, le 2561e de sa carrière, est devenu le leader des tirs primés, en effaçant des tablettes le record de 2560 trois-points établi par Reggie Miller.Sur une contre-attaque dans le premier quart-temps, Allen est arrivé lancé à toute vitesse dans le couloir droit, a reçu une passe de Rajon Rondo, et là, il a fait du Ray Allen. Il s’est bloqué devant la ligne à trois-points, s’est élevé les jambes tendues, son coude droit légèrement désaxé vers l’extérieur, le ballon a jailli de son poignet pour décrire une légère courbure afin de venir caresser les filets. Le TD Garden a explosé de joie. Quatre mille ki-lomètres plus loin, à Rosamond (Californie), Jeff Lensch a sourit en regardant l’action devant son écran de télévision. Ce tir en suspension red-outé dans toute « l’Association », il l’a façonné, poli, pendant une saison, il y a 23 ans de cela.

Stop !Fils de militaires, Ray Allen venait toute juste d’avoir douze ans quand son nouvel entraîneur de basket au sein du centre pour jeunes de la base aérienne d’Edwards lui a expliqué que son tir était… laid. Inflexible, Jeff Lensch ne s’est pas arrêté là et lui a dressé une liste exhaustive des défauts de son jump shot. Dans un style pour le moins coloré, Allen shootait à deux mains avec un tir partant en dessous du menton. Vexé, le jeune Ray n’a pas accepté les critiques. Lensch l’a alors emmené dans une salle du centre. « Ce que je fais,

en général, c’est que je filme mes joueurs », raconte Jeff Lensch à BasketNews. « Donc ils peuvent voir leurs erreurs car souvent quand on fait des reproches à des gamins, dans leurs têtes ils font le geste correctement donc ils ne comprennent pas. Ils ont besoin de voir. »Quand il a vu son tir à la télévision, Ray Allen s’est écrié : « Oooh ! » Il avait compris. Lensch lui a alors dit d’armer son tir et de s’arrêter à son signal. Quand il lui a dit « stop », Allen a tout de suite remarqué que ses jambes n’étaient pas bien positionnées et que son coude n’était pas rentré. Le maître et l’élève ont visionné plusieurs fois la vidéo afin que Ray comprenne ses erreurs et apprenne à les corriger. Puis ils sont retournés à la salle pour travailler ces changements et commencer à reconstruire son tir à une main.Les instructions de Lensch étaient précises. Placer les orteils en direction du panier. Plier les genoux. La main droite en dessous de la balle, la main gauche sur le côté. Coude à 90

degrés, aligné avec le genou droit. Le regard fixé sur le cercle. Poussée

des jambes coordonnée avec la poussée du bras tireur. Accompagner la balle avec les deux bras et garder le bras tireur allongé à la fin du tir. « Et là on a travaillé en shootant près du panier puis en se rapprochant de la ligne des lancers-francs », se souvient Lensch. « Cela lui a pris trois entraînements pour changer son tir. Il a fait les ajustements et a tout de suite vu les résultats. Il a compris, ce n’était pas parfait au début, mais il a travaillé encore et encore. On a continué de filmer ses tirs et il a vu petit à petit les progrès. Ray était un gamin attentif, calme, respectueux. Il était réceptif à mes conseils. On shootait tous les jours, on s’entraînait tous les jours sauf le dimanche, donc c’était une chose répétitive, pendant deux heures. Et le samedi on jouait des matches. »

Il souffre de TOC !Une fois rentré à la maison, Allen répétait ses gammes en affrontant son père, son frère John, sa sœur Kim et sa maman Flo. Le basket, une

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affaire de famille chez les Allen. La maman a joué à un niveau semi-pro en Europe et entraînait l’équipe de filles du collège de la base d’Edwards, avec sa fille dans son équipe. Le papa était membre de l’équipe de basket de la base. Et si le football américain était le sport de prédilection du grand frère, il excellait également sur les parquets.Une journée type pour les Allen se déroulait ainsi. Après l’école, tout le monde se retrouvait à la maison pour manger et, à six heures du soir, toute la famille arrivait à la salle car les filles et les garçons s’entraînaient au même moment. Assis dans les tribunes en train de faire ses devoirs, Allen étudiait les entraînements de son frère et de sa sœur. À l’époque, Jeff Lensch reconnaît avoir surtout été impressionné par le talent athlétique de l’aîné des Allen, John. « C’était l’athlète de la famille », explique-t-il en riant. « Je pensais que Ray allait être un business man, il était tellement intelligent et accordait tellement d’importance à ses devoirs. » Le jeune Ray est tout aussi passionné par la balle orange. Voire obsédé.À l’âge de huit ans, il s’imposait de terminer chaque entraînement en réussissant cinq double-pas main droite suivis de cinq double-pas main gauche. Parfois, d’autres équipes avaient besoin du terrain et Ray était obligé de partir sans avoir atteint son objectif, énervé, en larmes. Cette quête de perfection a trouvé

Jeudi 10 février 2011 : avec ce shoot, Ray Allen devient le plus grand shooteur à trois-points de l’histoire de la NBA.

RECORDMAN DES TROIS-POINTS

RAY ALLEN, HISTOIRE D’UN TIRLa semaine dernière, l’arrière des Celtics est entré dans le Panthéon de la balle orange en devenant le plus grand shooteur à trois-points de l’histoire de la NBA. BasketNews a retrouvé l’homme qui a façonné sa mécanique.

Par Pascal GIBERNÉ à Boston

Jeune, son tir était laid

Page 29: basketNews 539

PORTRAIT 29

son explication quelques années plus tard, quand Allen a appris qu’il souffrait de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). « Il travaillait plus dur que tout le monde », raconte Lensch. « Il s’entraînait tout le temps aux lancers-francs qui est la fondation pour tout shooteur car si vous ne savez pas shooter un lancer vous ne serez jamais un bon shooteur. Quand son tir ne rentrait pas, il demandait pourquoi. Il était frustré parfois quand cela ne fonctionnait pas. Il pouvait réussir 20 lancers d’affilés et en louper un et cela le rendait furieux. »Au début de la saison, Ray n’est pas le meilleur joueur de son équipe. Mais il joue à plusieurs positions, ailier, meneur, shooteur, et joue très dur en motivant ses coéquipiers. Dans les tribunes, sa maman Flo est toujours là pour l’encourager en matches mais aussi pendant les entraînements – aujourd’hui, elle assiste à tous les matches de son fiston au TD Garden. « Au début, il était un joueur moyen qui voulait s’améliorer », précise Lensch. « Mais à la fin de la saison, il était notre meilleur joueur et notre meilleur shooteur bien sûr. » Un tireur d’élite possédant toutefois encore un petit défaut : son coude droit continuait de pointer vers l’extérieur. Une scorie que Jeff Lensch n’est

jamais arrivé à gommer. « Son geste n’a pas changé depuis », souligne celui qui est resté un ami proche des Allen et qui dispose toujours de tickets quand son ancien disciple vient jouer à Los Angeles.

Des cassettes de  Reggie Miller !À la fin de l’année scolaire, les Allen sont partis, voyageant au gré des affecta-tions du père. Partout, de Ramstein en Allemagne à Altus dans l’Oklahoma, en passant par Suffolk en Angleterre, Ray a continué de semer la terreur avec son tir. Certains coaches, pour on ne sait quelle raison, ont essayé de modi-fier son jump shot mais à chaque fois la réponse de Ray a été la même : « Non ». Mais à son arrivée à l’université de Connecticut en 1993, l’assistant coach Karl Hobbs observe le jeune freshman en train de shooter et remarque que son tir est trop plat. « Je lui ai dit d’augmenter la courbure de son tir », nous explique Hobbs, aujourd’hui entraîneur de l’équipe de George Washington. « Il m’a écouté et il a accepté de changer. Puis je lui ai appris à se positionner pour tirer et comment utiliser un écran pour

Ray était obligé de partir sans avoir atteint son objectif, énervé, en larmes

se libérer. Je lui ai montré des cassettes de Reg-gie Miller et d’Hersey Hawkins. »Hobbs est sidéré par la capacité d’adaptation du freshman, qui se ballade sur le campus de Storrs 24 heures sur 24 avec son ballon. « La plupart des gens, il faut leur montrer plusieurs fois la même chose », renchérit Hobbs. « Ray, on lui montrait une fois et il comprenait tout de suite et l’appliquait. C’est un perfection-

niste. Je savais qu’il allait devenir un grand joueur. Quand on voit où il en est aujourd’hui, il

ne faut pas sous-estimer le dur travail qu’il a fait. »

Impossible quand on regarde Ray Allen s’imposer des ses-sions de tirs draconiennes à trois heures du coup d’envoi. Impossible quand on sait qu’il accorde une attention toute

particulière (obsessionnelle ?) à sa préparation physique et à son

alimentation. Impossible quand on le voit réaliser cette année, à 35 ans, l’une des meilleures saisons de sa carrière avec des taux de réussites record, pour une production de 17,4 points à 50,2%, dont 45,6% à trois-points. Ce 10 février 2011, en franchissant la barre mythique des « 2561 » tirs primés réussis, Ray Allen a bien accompli sa « Des-tinée » en devenant le plus grand shooteur de l’histoire de la NBA. n

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Brian Babineau/NBAE via Getty Images

RECORDMAN DES TROIS-POINTS

RAY ALLEN, HISTOIRE D’UN TIR

Page 30: basketNews 539

30 Échos FRANcE

WRIGhT coUPÉ, LE csP TENTE ToUT

C e sont les « moves » de la dernière chance pour Limoges, qui affronte Poitiers demain soir (sur Sport+),

un match qui vaudrait presque relégation en cas de défaite (-8 dans la Vienne à l’aller). À la demande du nouveau coach Zare Markovski, le président Frédéric Forte a coupé Ralph Biggs et surtout Zack Wright, pourtant auteur d’une belle saison (13,4 pts, 5,1 rbds, 6,1 pds) mais, visiblement, pas assez organisateur et pas assez shooteur. Ce dernier est remplacé par Ronnie Taylor (1,88 m, 29 ans), qui vient d’achever une pige avec…

Pau-Lacq-Orthez, et qui a été le héros du quart de finale des As. Taylor s’est jusqu’ici essentiellement montré en Allemagne puis en Pro B (Brest, Boulazac, Le Portel, coupé par Rouen cette saison).Robert Hite (1,88 m, 27 ans), qui

remplace Ralph Biggs dans l’effectif, a un CV plus copieux, un peu partout en Europe, notamment à l’Hapoël

Holon cette saison, qu’il a quitté pour cause de pro-blèmes financiers

du club (15,9 pts et 5,1 rbds). Il est, cette année,

le 9e étranger (Banks, Wright, Guinn, Massie, Biggs, Adams, Bennett, Taylor et Hite) d’un CSP qui est maintenant, règlementairement parlant, dans sa version définitive. Limoges fait banco. n

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Jean Marc Oscari présente la

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Camp de perfectionnement de basket-ball joueurs & arbitres

Juillet 2011

AVANT LIMOGES-POITIERS

Ronnie Taylor passe de Pau à Limoges

en un mois.Pa

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Page 31: basketNews 539

S alut Vasco, ça va ?

Ça va très bien. Nous venons de passer une semaine au Maroc où nous

avons fait un bon petit tournoi. À cause de toutes les défaites, il fallait un peu recommen-cer à zéro. C’était positif. Nous sommes prêts à réattaquer la saison dès samedi contre Roanne.

Qu’espères-tu apporter au PL ?

Tout le monde le sait, cela fait plus de dix ans que j’apporte à peu près la même chose. Ce sera d’abord mon expérience mais aussi les rebonds car je pense que cette équipe avait vraiment besoin d’un rebondeur. Après, j’apporterai mon esprit de combattant. Je suis celui qui est toujours prêt à encourager ses coéquipiers et qui ne baisse jamais la tête.

Tu n’avais plus joué en France depuis 2003. Ce

sont les circonstances ou une réelle envie qui t’ont

poussé à revenir ?

Je voulais revenir en France et, avec la nouvelle règle des JFL, c’est bien tombé. J’ai eu des contacts avec Strasbourg en début de saison mais je n’ai pas été signé. C’est peut-être parce que je n’ai pas eu de très bonnes saisons ces dernières années. J’étais un peu blessé et puis Chypre, ce n’était pas une très bonne ligue. Mon récent passage en Allemagne a prouvé que je pouvais toujours jouer et prendre des rebonds.

Avant ta signature au PL, on a pu te voir dans les

travées du Colisée de Chalon. Etait-ce uniquement

pour soutenir Ilian ?

Oui. Je suis très content pour lui car il trouve son identité. Il fait la meilleure saison de sa carrière, il était temps pour lui de revenir en France. Il fallait arrêter de jouer dans un pays où on n’est pas certain d’être payé. À Chypre, lui et moi n’avons pas eu notre argent. Que cela soit en France, en Allemagne ou en Bel-gique, nous avons dit à notre agent qu’il était important d’être bien assuré financièrement.

Tu as pu lui parler après la défaite de Chalon aux

As ?

Je n’ai pas pu voir le match mais on a parlé vite fait sur Skype. Il était un peu frustré car Grave-

lines a fait une bonne défense sur lui. Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, il va apprendre de cette défaite. La prochaine fois qu’il jouera une finale, il ne fera pas les mêmes erreurs. Je lui ai aussi dit que son tir à trois-points n’allait pas toujours rentrer. C’est pourquoi il doit aller jouer un peu plus à l’intérieur, prendre des rebonds offensifs, attaquer le cercler et shooter des lancers. Je pense qu’il va vraiment comprendre ça.

En gros, il faut qu’il mette un peu de Vasco dans

son jeu ?

(Il rit) Je veux bien lui prêter cinq ou six centimètres. Il est un peu petit par rapport à d’autres joueurs à son poste mais il joue très bien dans cette position en utilisant parfaite-ment les systèmes.

Tu donnes des conseils de big man à ton frère. Est-ce

qu’il en fait autant pour que tu améliores ton tir ?

Non, pas du tout. Il n’a pas encore le droit. (Il

rigole) Je suis le plus vieux, c’est moi qui dois lui donner des conseils.

J’imagine que tu as entouré une date particulière

sur ton calendrier ?

Oui, le 12 mars (ndlr : Chalon recevra le PL). C’est noté dans le calendrier de mes parents aussi. Ils viendront nous voir, c’est certain. Je vais être très content de jouer contre Chalon et encore plus contre mon frère.

Pas de cadeaux pour autant ?

Non, pas de cadeaux. C’est clair et net. Dès que le basket est terminé, nous sommes les meilleurs potes du monde mais lorsqu’il est en face de moi, ça joue. C’est pareil quand nous nous entraînons ensemble pendant l’été.

Toi qui possède la double-nationalité, tu te sens

davantage français ou bulgare ?

J’ai habité en Bulgarie, en France, aux États-Unis… Je suis d’un peu partout en fait. Quand je suis dans un pays, j’essaie de m’adapter à la façon dont les gens vivent. Je me sens peut-être un peu plus bulgare car c’est l’endroit où je suis né. Je ne sais pas, c’est compliqué. Disons que je me sens bulgare à 55%.

Tu as joué pour la Bulgarie à l’Euro 2009. As-tu

l’intention de rejoindre à nouveau cette sélection

pour le prochain Euro ?

Je ne sais pas encore, l’entraîneur a changé. Il y a deux ans, c’était Pini (Gershon) l’entraîneur. Il me voulait vraiment car l’équipe n’avait pas

réellement de rebondeur. Quand Pini Gershon fait appel à vous, je pense qu’il faut être présent. (Il sourit) C’était un honneur. On va voir si j’y retourne cet été, si le coach me demande de jouer. Pour l’instant, je ne pense pas à cela. Je me concentre uni-quement sur la fin de saison

avec Paris. n

du 12-01 au 22-02

31Propos recueillis par Jérémy BARBIER

SALuT ! ÇA VA ?

VASCO

EVTIMOV (PARIS LEVALLOIS)

« Cette équipe avait besoin

d’un rebondeur »

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