basketnews 513

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L’HEBDO DU BASKETBALL JEUDI 19 AOûT 2010 - N° 513 BasketNews n°513 - jeudi 19 août 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 PAGE 06 VINCENT COLLET : « AVOIR UN ESPRIT DE CHIEN ! » PAGE 09 FEUILLETON DE L’ÉTÉ 2002, L’EMPIRE AMÉRICAIN S’EFFONDRE PAGE 11 PAPE SY ET LA NBA OÙ EN EST-IL ? PAGE 15 SOLO DIABATÉ (CÔTE D’IVOIRE) : « LA CHINE SANS YAO, C’EST JOUABLE ! » www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@l@n@a; M 03252 - 513 - F: 3,00 E PAGE 04 LES BLEUS N’Y ARRIVENT PAS Danny Granger s’envole, Nicolas Batum s’écroule, sous les yeux d’un Boris Diaw saignant mais qui, en la circons- tance, n’a rien pu faire. Dimanche, à New York, le Team USA a largement dominé (86-55) des Bleus qui rentrent bredouilles de leur tournée nord-américaine (3 larges dé- faites). La cote d’alerte est atteinte. À partir de dimanche, au tournoi de Villeurbanne, l’équipe de France doit absolu- ment se remettre dans le droit chemin. 02 N OAH 07 B RéSIL / D EE S PENCER 08 G RANDE -B RETAGNE 10 L ES U16 « GRECQUIFIéS » 12 R OUEN 13 P ACERS / L E B RON Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images MAINTENANT, IL FAUT SE RELEVER !

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L'hebdo du basket

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Page 1: BasketNews 513

l’hebdo du basketball

JeudI 19 août 2010 - N° 513

basketNews n°513 - jeudi 19 août 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

PaGe 06VINCENT COLLET :« aVoIR uN esPRIt de ChIeN ! »PaGe 09FEUILLETON DE L’ÉTÉ2002, l’eMPIRe aMÉRICaIN s’eFFoNdRePaGe 11PAPE SY ET LA NBAoÙ eN est-Il ?PaGe 15SOLO DIABATÉ (CÔTE D’IVOIRE) :« la ChINe saNs Yao, C’est Jouable ! »

www.basketnews.net

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@f@l@n@a;M 03252 - 513 - F: 3,00 E

PAGE 04

les bleus N’Y aRRIVeNt PasDanny Granger s’envole, Nicolas Batum s’écroule, sous les yeux d’un Boris Diaw saignant mais qui, en la circons-tance, n’a rien pu faire. Dimanche, à New York, le Team USA a largement dominé (86-55) des Bleus qui rentrent bredouilles de leur tournée nord-américaine (3 larges dé-faites). La cote d’alerte est atteinte. À partir de dimanche, au tournoi de Villeurbanne, l’équipe de France doit absolu-ment se remettre dans le droit chemin.

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02 médias

PRisEs dE POsiTiON

LE sONdaGE dE La sEmaiNE

OuiPar antoine LEssaRd

NONPar Fabien FRiCONNET

P ourquoi un joueur qui avait déclaré il y a un an avoir « kiffé » son expérience en Bleu – à Strasbourg – ne voudrait plus y revenir ?

Noah est un menteur ? Je ne vois pas franchement ce qu’il avait à gagner à enjoliver l’ambiance qui ré-gnait dans le groupe France. S’est-il brouillé depuis avec Vincent Collet ? Ou avec un membre de la fédération ? Pas à ma connaissance. Bien sûr, sa communication nébuleuse autour de son forfait au Mondial a pu agacer. D’aucuns ont le sentiment que Noah a baladé l’équipe de France pendant l’été, l’a pris en otage. En fait, le NBAer ne voulait pas prendre de risque avant d’avoir signé le contrat de sa vie. Soit. On peut le déplorer ou pas. J’ai du mal à comprendre ce choix de la part d’un joueur déjà multi-millionnaire mais passons. Sa vraie faute dans l’histoire a été de ne pas jouer cartes sur table dès le début. Je ne crois pas que cela justifie que les Bleus fassent une croix sur « Jooks » pour le restant de ses jours. Ce n’est d’ailleurs pas à l’ordre du jour. Vincent Collet a complètement flashé sur lui. Il était prêt à lui accorder un passe-droit cet été. Le sélection-neur a parfaitement conscience que le pivot des Bulls est un spécimen unique. Qu’il peut changer le visage de l’équipe de France. Tout en haut de la Fédération, on doit aussi saliver à l’idée du formi-dable potentiel médiatique que représente le fils de Yannick, personnalité préférée des Français pour la sixième année consécutive. Ce n’est pas pour le radier au moindre écart. Et puis, Noah n’a-t-il pas affiché son envie de dis-puter les Jeux Olympiques en 2012 ? L’été prochain, il aura renégocié son contrat avec les Bulls, et n’aura aucune raison valable de sécher l’Euro. Je crois, tout du moins j’ose espérer, qu’il sera là en Lituanie. Les Jeux Olympiques doivent être une récompense pour ceux qui ont prouvé leur attache-ment au maillot. Après les paroles, place aux actes Joakim.

A h ça, on peut y croire ! Ça ne coûte (presque) rien. Si l’on est un être raison-nable, on doit même l’espérer. À condition,

bien entendu, de consentir à mettre son mouchoir sur pas mal de choses. Oui, un jour, Noah viendra en EdF, puisqu’à part une pointe d’agacement que Vincent Collet a du mal à réprimer, le basket fran-çais l’attend comme le Messie. Il n’aura alors pas de récurrents problèmes de passeport (vous vous souvenez ?), ni de « blessure très difficile à la voute plantaire » (déclaration récente dans la presse US), version diplomatique du classique « vous êtes gentils mais je ne veux pas risquer la blessure, j’ai mon gros contrat à signer ». Et puis, n’est-ce pas, il a paraphé la « charte » (vous vous souvenez ?).Alors, Noah en Bleu à l’Euro 2011 ? Ouh là là ! Pas si vite. S’il laisse la porte ouverte (à sa manière) dans L’Équipe de lundi, il a aussi déclaré à la presse US qu’il était excité par les… Jeux Olympiques de 2012. On ne sait plus à quoi se fier puisque, jusque là, l’ex enfant terrible de la NBA a plutôt brouillé ses messages, brouillé l’écoute. Comme on dit : « Berne-moi une fois, honte à toi ; berne-moi deux fois, honte à moi. »Si, en effet, Noah a uniquement dans son viseur le très médiatique événement planétaire de 2012, qui permettra aux maquignons, aux idéalistes naïfs et aux faux-culs de blablater sur feu les valeurs de l’olympisme, cela signifie qu’il a donc choisi un plat à la carte, et pas le menu classique. Il ne s’agira alors pas de savoir si « il faut y croire » mais si « on doit l’accepter. »Après avoir agi comme s’il se mettait en marge du système NBA-ego-business, en se parant des vertus de l’iconoclaste courageux, Noah est aujourd’hui le digne représentant de ce système, dont il a adopté les us et astuces. Entendons-nous bien : ça n’est pas un crime, mais il faut juste en être conscient. Et, en effet, espérer découvrir un Noah flamboyant et héroïque à l’Euro 2011, que nous pourrons encenser… On s’arrangera avec notre conscience.

Joakim Noah en bleu un jour, faut-il y croire ?

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Qui sera champion du monde ?

Espagne états-unis autres Brésil serbie Grèce argentine

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édito 03

H ello, les amis ! Faisons donc ça, si vous êtes d’accord. « Kiffons notre race avec l’équipe de France. Mais, ‘tain, c’est 

rêche ! Pask’on l’a téma et elle est grave chelou. Comment qu’ils nous ont fumés, les Ricains ! On peut pas test. Ils était trop saucés de nous marrave la truffe. On était leur bitch. Sérieux, ça fait trop ièche ! » (*)On lit, lundi matin, dans L’Équipe, que Joakim Noah aurait « kiffé [ma] race de jouer ici ». Au fond, il s’en est fallu de quelques mètres ce qui, à l’échelle de l’univers, n’est pas grand-chose, convenons-en. Au Madison, le pivot des Chicago Bulls, sweat-shirt à capuche (bleu, comme quoi il fait un effort), était en effet installé aux abords du parquet. À côté de lui, Ronny Turiaf, chemise noire à fines rayures, dont on a appris au micro de Sport+ qu’il s’entraînait depuis un mois et demi et qu’il se sentait très bien. Son genou gauche, qui le faisait toujours souffrir à la mi-mai lorsqu’il a annoncé son forfait, est donc nickel depuis début juillet (un mois et demi, donc). Présent aussi, dans cette noble assemblée, Tony Parker, blouson de cuir noir et pantalon déchiré au genou, en discussion avec son épouse Eva et Thierry Henry, le héros charisma-tique du Mondial de foot 2010.Naïfs, dimanche soir, nous nous prîmes à rêver que le fougueux Joakim, qui se pique de n’écouter que son cœur, son « kiff » en somme, fût pris d’une soudaine bouffée de patriotisme, ou d’un hoquet de remord, qu’il arrachât son sweater, se ruât sur le terrain, et, aux cris de « Geronimo !!! », se jetât sur les Américains, pour leur montrer comment on aime en France. Et qu’il fût rejoint promptement par Parker et Turiaf, las de voir leurs « coéquipiers » se faire rudoyer par le Team USA. Cela aurait eu de la gueule. Le « French flair ». Parker aurait donné le tournis à Billups, nom de nom, tout en alimentant son copain Ronny, friand de petits shoots à trois

mètres, cependant que Joakim aurait fait monter la température de quelques degrés et renvoyé dans leur vingt-deux mètres les Gay, Durant et autres, prompts jusque-là à se promener dans la raquette des Bleus. La France aurait retourné le match comme une crêpe. On aurait « kiffé notre race. »Tu penses… Nibe de nibe. Les absents sont restés absents – quoique assez présents, donc – et les présents ne l’étaient pas trop, sur le terrain en tous cas. Il faut attendre. Parce que, dit Joakim toujours dans L’Équipe, « un jour, je serai dans cette équipe et ça va faire mal. » « Un jour, j’irai à New York avec toi, toutes les nuits dé-conner… » Là, il a encore un peu mal (à la cheville ou au pied, on n’a pas trop compris), ce qui devrait inquiéter les Bulls car, mine de rien, la saison est quand même terminée depuis le 27 avril. On dit ça, on dit rien… « Ce que les gens pensent, je n’en ai rien à foutre ! », déclare Joakim, donc tout va bien. Pas pour les Bleus, hein... Trois défaites en trois matches de tournée américaine. Une pe-tite piqûre contre le Canada (58-69), puis une autre bien vilaine contre les mêmes Canucks (63-85) et enfin une grosse mi-temps à subir les événements contre le Team USA (55-86). En attaque ? Pas bon (58,7 points). En défense ? Pas mieux (69 puis 85 puis 86 points encaissés). Des soucis au poste de meneur, à celui de pivot, sur le banc… Partout, quoi. Pas de

leader évident, pas de go-to-guy.Épouvantable ? Non, on n’en est pas là. Il y a eu du mieux, c’est vrai, par bribes. C’est sur cela qu’il faudra construire, et pas plus tard que dimanche, à Villeurbanne, pour un match contre la Côte d’Ivoire qu’il s’agirait de ne pas louper sinon la sonnette d’alarme sera tirée pour de bon. Les rendez-vous contre l’Australie puis le Brésil, toujours à l’Astroballe ? Chaque chose en son temps… Il

n’empêche, pendant ce temps-là, les autres ramè-nent des médailles et soignent leur image. Pendant que le rugby tente le coup des « vraies valeurs », l’athlétisme français a fait le plein, imité par la

natation, qui en a ramenées 21 – personne n’a fait mieux – des Championnats d’Europe. Les nageurs et nageuses, toutefois, devront se contenter de 246.000 euros de prime, à se répartir. 246.000 euros, soit le salaire mensuel de « l’esclave » Hatem Ben Arfa (ce sont ses mots), « grave vénère » contre l’OM, ce club de « tepu » qui le prend pour un « trizo », et qu’il ne « kiffe » plus du tout (ce ne sont pas ses mots) ; jusqu’à se mettre en grève, comme un vulgaire

Thierry Henry dans un bus sud-africain. Tout ça pour dire que, oui, ça serait bien que nos petits Bleus nous fassent un peu kiffer notre race. n

(*) « Jouissons sans retenue du spectacle offert par l’équipe de France quoique, saperlipopette, cela n’est pas une sinécure. En effet, après examen at-tentif de son jeu, il convient d’admettre qu’elle est en proie à des difficultés évidentes. La sélection 

nationale étasunienne a réglé son compte à la française, c’est le moins que l’on puisse dire ! Les Bleus n’ont pas été au niveau. Les joueurs américains ont pris un plaisir non dissimulé à infliger une défaite 

cuisante aux Français. La France leur a servi de sparring-partner. Pour vous livrer le fond de notre pensée : cela nous fait souffrir dans des propor-tions non négligeables. »

Et Si oN KiFFAit toUS NotRE RACE ?

Par Fabien FRiCoNNEt

BasketNews

Directeur De la publication : Pierre-Olivier MATIGOT ([email protected])Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

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JoURNALiStES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT et Laurent SALLARD.RédACtioN AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco).CoRRESPoNdANtS À L’étRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie).oNt CoLLABoRé À CE NUMERoYann CASSEVILLE et Vincent BONNAY Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-07-33)

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coMMiSSion paritaire : 1110 K 80153. RCS : Paris B 432 886 349ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution. Basket News est édité par : Tomar Presse SARL, 3 rue de l’Atlas, 75019 Paris. Téléphone : 01-73-73-06-40. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de Basket News qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

« J’aurais kiffé ma race de jouer ici »Joakim Noah, in L’Équipe

04 DYLAN PAGE 06 RUDDY NELHOMME 16 LA LÉGENDE DU GARDEN 28 MILAN MACVAN 44 PAUL LACOMBE 46 LA LIGNE À 3-POINTS

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CHOLET BASKETLA VIE EST BELLE !

REPORTAGE CHEZ LE CHAMPION

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CHOLET ET PAU-LACQ-ORTHEZ

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Thierry Henry et Tony Parker ont « kiffé grave », leur séance de shoot au Garden.

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C e sont deux pays que tout oppose, culturellement, politiquement. Mais, en basket,

ils ont tellement de choses en commun. Les mêmes forces. Les Américains sont athlétiques. Les Français le sont également. Les sprinteurs de coach K sont excellents sur jeu rapide. L’infanterie légère de coach C se régale dans le jeu en transition. La pression défensive est la marque de fabrique des USA. Ces dernières années, le bloc défensif tricolore a été l’un des plus redoutés de la planète orange.Les mêmes faiblesses aussi. Les Américains sont « light » dans la peinture. Les Français ne sont pas des peintres, mais ne vont pas faire du Picasso dans l’ère trapézoïdale. Elles manquent toutes les deux d’expérience internationale. Ces deux formations doivent faire face à un absentéisme aigu. Des absents pourtant omniprésents la semaine dernière lors des évènements du World Basketball Festival. Jeudi dernier, le Team USA a

joué dans l’arène du Radio City Music Hall, sous les yeux des « déserteurs » LeBron James, Dwyane Wade, Carmelo Anthony, Chris Paul et Amaré Stou-demire, qui auraient tous « adoré être sur le terrain avec les gars. » Dimanche, la France a joué sous les yeux des « excusés » Ronny Turiaf, Tony Parker et Joakim Noah.Avec ses chaînons manquants, Team USA aurait très certainement balayé l’opposition en Turquie. Avec ses absents, la France aurait fait partie des

favoris. Les similitudes s’arrêtent là. Sans ses leaders, dimanche dernier au Madison Square Garden, Team USA a collé 31 points à Team France. Pendant une mi-temps, les vagues d’assauts américains ont affaibli le mur défensif

tricolore pour le faire voler en éclat à l’entame de la seconde mi-temps. Au final, le bilan chiffré était largement en faveur des USA. 50,7% de réussite aux tirs, là où les Français sont restés bloqués à 34,9%. 48 pts marqués dans la raquette contre 24 pour les Bleus. 20 points en contre-attaque contre seule-ment 2 pour les coéquipiers de Boris Diaw.Malgré un collectif encore en phase émergente, les Américains ont fait étalage de l’arsenal dont ils disposeront

en Turquie, en développant un jeu agressif en percussion, une défense oppressante et un réalisme offensif de tous les instants. Le tout agrémen-té, et c’est une nouveauté, d’une vraie défense de zone 2-3 instaurée depuis le début

de l’été par le spécialiste en la matière, le technicien de Syracuse Jim Boeheim. Cela sera-t-il suffisant pour ramener un titre de champion du monde qui leur échappe depuis 1994 ? Plusieurs observateurs nous ont avoué n’avoir

pas été impressionnés par la prestation américaine dans le Jardin du Madison. Ils les ont surtout trouvés « efficaces ».

« Les gens ne vont pas sou-tenir le Team USA »Le manque de taille du Team (qui doit se passer des services de David Lee, Amaré Stoudemire, Robin Lopez ou encore Dwight Howard) est un trop gros handicap pour espérer dominer dans le cadre d’un relevé championnat du monde. L’ancien coach de St John’s, Fran Franchilla, n’a pas hésité à annoncer une finale entre l’Espagne et la Grèce en Turquie. « Ils font partie des favoris oui mais au même titre que l’Espagne, la Turquie, la Grèce, voire le Brésil », nous précise un dirigeant de la conférence Ouest. « Cette équipe est jeune, sans expérience, va avoir des problèmes dans le jeu posé et va devoir composer avec un jeu différent, plus physique qu’en NBA. Les règles de jeu sont différentes, parfois plus subtiles qu’en NBA, la foule est différente, plus agressive. Les gens ne vont pas soutenir Team USA, ce ne 

FRANCE - TEAM USA

MÊMES PROBLÈMES MAIS DIFFÉRENTE ÉCHELLELe match entre Team USA et l’équipe de France (86-55) a été rempli de paradoxes, entre deux pays ayant désormais la même culture de jeu NBA. Un style qui sourit à l’un mais continue de scléroser l’autre. Réflexions autour d’une Garden party aux saveurs stambouliotes.

Par Pascal GIBERNÉ à New York

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« Au bout d’un moment, les intérieurs sont frustrés »

Florent Piétrus

BOX-SCORE15/08 *États-Unis bat France 86-55France Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsK. Durant 23 5-11 0-2 4-4 8 1 - 3 1 14A. Iguodala 23 1-2 0-1 - 2 1 3 1 2 2T. Chandler 14 2-2 - - 3 - - 1 - 4C. Billups 14 5-9 3-6 4-4 4 - - - - 17R. Rondo 19 3-4 - - 2 6 - - 3 6L. Odom 18 4-5 0-1 - 7 1 1 1 - 8D. Rose 15 1-4 - - 3 3 1 - 3 2S. Curry 12 2-7 0-2 - - 1 2 - 1 4D. Granger 12 0-3 0-1 - - 1 - - 2 -R. Gay 20 7-12 1-1 4-6 1 - 2 - - 19E. Gordon 14 3-5 2-4 - 1 - 1 - 1 8K. Love 8 0-1 - - 1 1 2 - - 0R. Westbrook 7 1-2 - - 2 1 - - 1 2Total 200 34-67 6-18 12-14 34 16 12 6 15 86France Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsF. Piétrus 22 0-4 0-3 - 2 1 1 - 1 0B. Diaw 33 7-12 1-5 - 6 3 - - 4 15I. Mahinmi 15 0-1 - - 4 2 - - 1 0N. Batum 31 5-11 1-5 - 4 - 4 - 5 11N. De Colo 20 1-9 1-6 2-2 1 1 1 - 1 5Y. Bokolo 20 3-8 2-4 1-2 1 4 1 1 4 9A.Traoré 16 2-4 - 2-4 1 - 1 2 1 6A. Koffi 12 1-2 - - 3 - 1 - 1 2M. Gelabale 17 1-3 1-1 - 2 1 - - 2 3A. Ajinça 9 1-6 - - 5 1 - 1 - 2C. Lombahe-Kahudi 5 0-2 0-1 - 2 - - - 1 0F. Causeur 1 1-1 - - - - - - - 2TOTAL 22-63 6-25 5-8 31 13 9 4 21 55

Les Bleus ont explosé face au Team USA de Rudy Gay.

ÉqUIPE DE FRANCE

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sera pas comme à Pékin. Et cela peut jouer un rôle lors des fins de matches serrées. Comment vont-ils réagir ? »Au moment de choisir un favori, ce ne sont pas les États-Unis, mais bien l’Espagne qui vient en premier sur les lèvres des experts américains familiers avec le basket FIBA. Les raisons de tels sentiments antipatriotiques ? L’absence de maîtrise du jeu sur demi-terrain, la trop grande dépendance des Américains au jeu rapide et la présence d’un seul vrai pivot, Tyson Chandler, dans la raquette, surtout connu pour sa défense. « En fin de match serrée, leurs adversaires vont jouer à l’intérieur », souligne Jacques Monclar. « Je ne vois pas Tyson Chandler être ca-pable d’arrêter un Sofoklis, Tiago Splitter, ou un Ioannis Bourousis par exemple. »Face à un tel pessimisme, cette équipe, prise de haut par bons nombres de spécialistes en raison de son manque de décorations FIBA, refuse son statut d’équipe B. Les joueurs et le staff ont des rêves dorés. Avec un noyau dur composé du futur MVP Kevin Durant, de l’expérimenté Chauncey Billups, du couteau suisse Lamar Odom, de la scoring machine Rudy Gay, de l’athlétique Andre Iguodala, des véloces Derrick Rose et Rajon Rondo, du snipper Stephen Curry et du contreur Tyson Chandler, USA Basketball a raison de positiver. « Je pense que c’est l’équipe la plus athlétique que nous ayons jamais eue », précise Tony Ronzone, directeur du « personnel international » au sein de USA Basketball. « C’est une équipe non conventionnelle, orientée autour des arrières. La vitesse est notre force numéro 1. Nous sommes polyvalents. Des gars comme Odom, Durant, Iguodala, Granger peuvent jouer plusieurs positions. Durant au poste 4 et Rose je pense vont surprendre à ce niveau. » « Pour l’emporter en Turquie, gagner le rebond va être la clé », renchérit l’assistant coach, Jay Triano. « On n’a pas de présence dominante comme Howard, Bosh, LeBron, il va falloir faire cela en tant qu’équipe. Nous n’avons pas de marge de manœuvre, le respect strict des consignes défensives sera déterminant pour espérer gagner. »Si certains observateurs faisaient la fine bouche face au potentiel de Durant and co, Vincent Collet, lui, ne pouvait que constater les dégâts après avoir vu son équipe jouer les yeux dans les yeux avec les Américains en première période avant d’être mise en pièces en seconde mi-temps. « S’ils ne font pas les fiers et restent sérieux en défense, ils peuvent remporter ce championnat du monde », expliquait le coach des Bleus.

« Un problème de niveau »Quid de l’équipe de France ? Mal-menés à deux reprises par le Canada la semaine dernière, contre les USA, les Bleus, plus motivés, avec un Boris Diaw (15 points, 6 rebonds et 3 passes) et un Nicolas Batum (11 points) inspirés, ont laissé apercevoir une légère éclaircie collective. « Il y a une progression par rapport au Canada », soulignait Col-let. « Maintenant il faut être capable d’installer de la consistance de jeu de première mi-temps. On a voulu faire défendre les Américains et on l’a bien fait. »

Le regain des tricolores dans l’antre du Garden n’a pas suffi à cacher leurs nombreuses scories aperçues lors de cette tournée américaine. Derrière les performances prometteuses de Boris Diaw et de Nicolas Batum, avec une mention bien à Yannick Bokolo, les Bleus souf-frent et sont encore en recherche d’une identité. L’attaque est aux abois (58,7 points de moyenne en trois rencontres) et le bloc défensif des Bleus, valeur sûre ces dernières années, tarde à faire son apparition (80,0 points encaissés). Les carences sont multiples : le jeu intérieur est inexistant, l’unité défensive est en ges-tation et les chefs d’orchestre manquent d’assurance.Des lacunes d’autant plus frustrantes avec la présence dans les tribunes du Garden de Parker, Turiaf et Noah. « Certains joueurs attendus comme des piliers de la sélection, comme Ali Traoré (MVP français de Pro A), Florent Piétrus et Mickaël Gelabale, sont en-core en retrait », souligne Jacques Monclar. « Il faut les relancer. » Après avoir vu son équipe prendre 25 tirs à trois-points contre les USA, Piétrus (0 pt, 2 rbds contre les USA) se plaignait du manque d’opportunité of-fensive des intérieurs. « Il faudra travailler dans l’alternance du jeu, jouer intérieur et extérieur », précisait l’aîné des Piétrus. « Car on ne fait que jouer extérieur et les intérieurs au bout d’un moment ils sont frustrés et on ne peut pas jouer au basket en ayant la moitié de l’équipe frustrée donc il faudra de l’alternance et ce sera au coach de faire passer le message. »Le jeu extérieur a-t-il pris le dessus en

raison des lacunes encore affichées par les jeunes pivots, Alexis Ajinça et Ian Mahinmi, et du manque de dureté déployée par Alain Koffi lors de la tournée américaine ? Réaliste, Collet stigmatisait le manque d’expérience et de maîtrise des fondamentaux de certains de ses joueurs. Un message on ne peut plus clair : « Ce qui m’a marqué c’est l’absence de travail sur le démarquage, c’est encore insuffisant, on doit franchir un cap surtout quand l’adversaire défend fort car cela va nous arriver. Mais quand l’adversaire défend fort on perd notre latin. La moindre perte de balle en attaque se soldait immédiatement par une contre-attaque US faisant mouche en moins de 4 secondes parfois, avec Gay et Iguodala à la finition. Venu observer les progrès à la mène de Nando De Colo, le GM des Spurs, RC Bufford, a dû être perturbé de

voir le Français être étouffé par la pression défensive imprimée par Rondo et Rose. Il n’a pas cédé à la panique, mais n’a pas pu s’exprimer dans un rôle de meneur scoreur. « Bokolo a été excellent en première mi-temps, il a la vitesse pour jouer à ce niveau là », analysait Collet. « Nando, lui, s’est battu mais il a souffert du rapport physique. Pour lui c’est dur. Il ne va pas jouer les USA tous les jours. Mais il a fait beaucoup d’efforts pour coller à ce que l’on demande. »Ce respect des consignes n’a pas été suivi par certains tricolores qui ont cédé à la

panique au fur et à mesure que la pression US montait, et se sont mis à déjouer. Une constante déjà lors des matches contre le Canada. Le collectif des Bleus est victime de nombreuses défaillances individuelles. « Il y a des petites choses à faire que l’on peut régler. Plus de précision sur les passes, on a un groupe jeune donc pas mal de choses à améliorer. On droit travailler en défense, sur le repli défensif », explique Boris Diaw. « On doit s’entraider, être sur la même longueur d’onde et puis, en attaque, plus rigoureux. Mieux tenir le jeu quand on subit la pression, bien tenir le ballon, mettre en place le système car avec la pression on ne faisait plus de système. On attaquait le panier dès que l’on avait la balle. Or il fallait casser cette pression en étant plus rigoureux encore dans nos systèmes. »Vincent Collet était surtout affecté par

l’oubli des fondamentaux, le non respect des consignes en attaque et en défense. « C’est un problème de niveau », analyse-t-il. « On a de jeunes joueurs qui ne sont pas habitués à ce type 

d’opposition. Donc on doit vite avancer et quand je dis cela je ne suis pas sûr que l’on puisse le faire dans les 15 jours qui viennent car tu ne changes pas des joueurs en 15 jours. Quand on ne fait pas les écrans lorsque le mec passe à côté et que le grand ne donne pas les écrans, ce n’est pas bon, je leur dis, je leur répète matin et soir mais à un moment cela va donner une limite. » Le message va-t-il finir par passer ? Réponse lors du tournoi de Villeurbanne ce week-end, où la France va affronter la Côte d’Ivoire, le Brésil et l’Australie… n

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Nouveauté : les Américains ont posé une zone !

Ali Traoré et Boris Diaw ont montré

quelques progrès face aux États-Unis.

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Q uel bilan tirez-vous de la tournée américaine ?La première mi-temps contre les USA

montre que c’est la direction à suivre. On voulait faire défendre les Américains et on l’a bien fait. Pour bien défendre, il faut de la surface, jouer large, faire ses écrans pour que les démarquages soient possibles. On a trouvé plus de rythme, cela nous a permis de jouer plus en lecture. Mais quand la fatigue s’est faite sentir, lorsque les États-Unis nous ont mis la pres-sion, on a reculé sur nos positions. Là, on ne pouvait pas jouer sur les systèmes. On est encore dispersé dans les attitudes, on a parfois de façon individuelle beaucoup d‘envie mais il faut que l’on arrive à mettre ça ensemble. Et au niveau offensif, on a beaucoup de problèmes pour trouver de l’espace.

Beaucoup d’observateurs disent que le basket français se rapproche de plus en plus du basket américain. Vous êtes d’accord avec cette analyse ?C’est une forme de réalité. On est le pays où il y a le plus de joueurs NBA, même si trop peu ont un véritable rôle important. Il y a le coté athlétique. On est l’une des nations les plus athlétiques, comme les Américains, donc le basket français quelque part se rapproche du style américain. Mais aussi j’aimerais que l’on soit un peu plus européen dans

notre façon de jouer. Au niveau de la culture tac-tique, on a du retard par rapport à d’autres grandes nations européennes.

Le fait que la France soit devenue une pépinière de la NBA pose-t-il un problème ?Ça pose certains problèmes oui car certains joueurs partent très tôt. La NBA prend des potentiels qui n’ont pas terminé leur formation. Et quand, malheu-reusement, ils ne jouent pas au début, ils ne peuvent pas peaufiner cette formation. Il faut jouer du 5 contre 5, faire des matches, être en situation de jeu.

L’attrait de la NBA pour la France sert et dessert la France…Il y a les deux. En termes d’image, c’est bien pour les jeunes. Quand ils arrivent en centre de forma-tion ou à l’INSEP, ils savent que ce n’est pas virtuel, ils savent que si vraiment ils percent, ils peuvent être les prochains. C’est un facteur de motivation non négligeable mais maintenant, il faudrait trou-ver un équilibre. Cette continuation de la formation se fait pour les joueurs qui jouent, comme Batum, qui continue à avancer à progresser, par contre pour ceux qui restent sur le banc on ne voit pas la même évolution.

Le fait d’évoluer en NBA apporte-t-il quelque chose une fois de retour dans le contexte du jeu FIBA ?Ce qui diffère surtout entre le jeu FIBA et NBA, c’est la notion d’aide. Il y en a beaucoup plus en FIBA. Donc, en FIBA, vous devez tenir compte des autres défenseurs, alors que l’on est beaucoup plus dans un rapport de un-contre-un en NBA. Mais il n’empêche que dans les deux cas, le un-contre-un est fondamental car même en FIBA, quand on ne tient pas le un-contre-un, les aides deviennent improbables et vous allez être martyrisé. À ce niveau, il y a des similitudes et le fait de jouer contre les meilleurs renforce nos joueurs en termes d’intensité et de niveau individuel. Et donc il y a une partie qui est transmissible. Après, il est faux de penser que parce qu’un joueur est parti deux trois ans en NBA il ne va pas être capable de jouer dans le style FIBA. Des joueurs comme Boris, comme Nicolas, comme Tony, qui ont joué en FIBA, n’ont pas de problèmes. Ils ont des repères. Mais eux avaient été formés avant de partir en NBA. Le problème est pour les joueurs qui partent et qui n’avaient pas terminé cette formation. C’est plus compliqué.

Précisément, Batum, dans le contexte FIBA, que peut-il faire de mieux grâce à son passage en NBA ?Nicolas, c’est quelqu’un qui bougeait très bien sans ballon. Dans le jeu FIBA, le jeu sans ballon est indispensable. Il faut jouer avant d’avoir la balle en main. Le jeu NBA est beaucoup organisé autour

du joueur qui a la balle en main. Il y a beaucoup de systèmes, où en fait on bouge pour amener un joueur en position favorable de un-contre-un. En FIBA, on essaye d’avoir beaucoup de mouvements sans la balle pour que les actions soient facilitées et c’est indispensable, sinon les défenseurs en aide entourent la balle et cela devient vite injouable. Nicolas, c’est quelque chose qu’il faisait très bien. Ce qu’il amène plutôt en NBA c’est le jeu sans bal-lon. Là, il n’est pas perturbé par son retour en FIBA.

Les intérieurs Alexis Ajinça et Ian Mahinmi ont encore des difficultés à s’exprimer dans le style FIBA…Il y a un problème de décalage FIBA-NBA pour nos intérieurs, c’est très perturbateur. Il y a beaucoup de situations en NBA, surtout dans le jeu à deux, où le pivot n’a qu’à s’occuper des deux défenseurs concerné par l’action alors que là, quasi systéma-tiquement, il y a un troisième défenseur qui est en aide défensive au moment de la réception du bal-lon à l’intérieur et Alexis et Ian sont très perturbés par ça. C’est très net, on sent qu’ils ont été habi-tués à d’autres situations et là il faut prévoir qu’un autre défenseur va décrocher. Et donc souvent cela nécessite une passe supplémentaire.

Le point fort de cette équipe de France sera encore une fois la défense ?Il faut une défense consistante, c’est la marque de fabrique de l’équipe de France, mais même dans ce domaine on n’y est pas. Il faut que l’on améliore notre cohésion défensive, et à partir de là avoir des relances percutantes. Dans le jeu en demi-terrain, il faut que l’on fasse plus d’efforts pour avoir des positionnements qui donnent de l’espace pour jouer. La défense FIBA a pour caractéristique de fermer l’accès du cercle et donc il faut absolument que par

nos positions on puisse redonner un peu d’air, sinon on ira dans un mur. Il faut qu’offensivement on fasse plus d’efforts pour jouer en phase et ne pas avoir deux ou trois joueurs qui ont leur idée. Le jeu of-fensif sur demi-terrain va dépendre de la rigueur des joueurs dans le jeu sans ballon. Là, pour l’instant, les joueurs sans ballon sont attirés par la balle comme un aimant. Cela nous gêne.

Un joueur déterminant pour la réussite de cette équipe de France ? Il va falloir que Boris assume beaucoup de leadership comme il le fait beaucoup depuis le début de la campagne, par seulement en termes de basket mais aussi en termes de charisme au sein d’un groupe qui est

jeune. Et donc là, clairement, il s’investit beaucoup, il est précieux comme capitaine. Il lui faut montrer l’exemple sur le terrain, par une prise de responsabili-té supérieure à celle que l’on voit d’habitude.

Que peut faire ce Team USA en Turquie ?Si les Ricains défendent comme ça, ils peuvent aller en haut de la boîte, car tout le monde va souffrir pour exprimer son jeu contre ce type de défense. Après, s’ils baissent d’un cran dans l’intensité défensive, les équipes vont mieux s’exprimer. Leur problématique n’est pas très éloignée de la nôtre. Ils n’ont pas de force domi-nante à l’intérieur, ce qui est déterminant pour asseoir le jeu en demi-terrain. L’absence des plus grands fait que ça reste une équipe excellente mais qui va dépendre de son agressivité défensive.

Et la France ? On va voir. Pour l’instant, on est des outsiders. On doit avoir l’intention de faire une bonne surprise, on a eu beaucoup de coups durs, on va y aller avec humilité, sans peur, et tout donner, s’appuyer sur une défense très très agressive.

Avoir un esprit de mercenaire…Exactement, de chien ! n

VINCENT COLLET

« MÊME EN DÉFENSE, ON N’Y EST PAS »La rencontre très difficile contre le Team USA au Garden a permis au coach français de s’exprimer sur les avantages et les inconvénients de la spécificité NBA de son équipe. Analyse.

Propos recueillis par Pascal GIBERNÉ, à New York

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Boris Diaw et les Bleus n’ont pas pu arrêter le Team USA de Danny Granger.

« La problématique des Américains n’est pas très éloignée de la nôtre »

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ÉqUIPE DE FRANcE

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L’EUROPE EN UN COUP D’ŒIL

SPENCER ET DIARRA À MAROUSSIDee Spencer et Mamoutou Diarra joueront la saison prochaine à Maroussi, en Grèce. Les deux anciens Roannais disputeront donc le premier tour préliminaire de l’Euroleague, qui les opposera au Budivelnik Kiev. Spencer,

qui a signé pour deux ans, découvrira la Grèce après deux saisons passées au Mans. Diarra avait pour sa part déjà connu l’ESAKE avec le PAOK Salonique entre 2007 et 2009. Mais avec Maroussi, qui s’est hissé jusqu’au Top 16 la saison dernière, il ne devrait pas connaître les problèmes de salaires impayés qui avaient mis fin à sa première expérience grecque.

VALENCIA NE CONSERVE PAS PIÉTRUSEn fin de contrat avec Valencia, Florent Piétrus va devoir trouver un nouveau club. Vainqueur de l’Eurocup la saison dernière, et donc qualifié pour l’Euroleague, le club désormais entraîné par Manolo Hussein a bouclé son recrutement, et s’appuiera dans le secteur intérieur sur

Robertas Javtokas, Sergei Lishchuk, Dusko Savanovic et James Augustine. À l’arrière, Nando De Colo sera en concurrence avec Omar Cook et Rafa Martinez sur les postes 1 et 2.

PECHEROV À MILANEn fin de contrat avec les Timberwolves, Oleksiy Pecherov (2,12 m, 24 ans) a décidé d’effectuer son retour en Europe après trois saisons sans relief en NBA avec Washington puis Minnesota. Il a signé à Milan, où il fera ses débuts en Euroleague. Révélé avec le BC Kiev, il avait été prêté au Paris Basket Racing en 2005-06 avant d’être drafté en 18e position l’été suivant par les Wizards. Après une dernière saison à Kiev, il avait décidé de traverser l’Atlantique en 2007.

A yant opté pour un long training camp à Melbourne, l’Australie n’a plus disputé de match de préparation

depuis le 1er août, et se jaugera à Villeurbanne en fin de semaine face au Brésil, à la France et à la Côte d’Ivoire. Avant de se rendre en France, Brett Brown, le coach des Boomers, a réduit son effectif à douze. L’arrivée tardive d’Aleks Maric lui permet de s’appuyer sur un secteur intérieur de qualité avec David Andersen et Matt Nielsen en plus de l’Australo-Serbe. Patrick Mills tiendra

la mène, tandis que les talentueux Brad Newley et Joe Ingles seront sur les ailes. n

D e passage à New York dans le cadre du World Basketball

Festival, le Brésil a disputé deux scrimmages. Une victoire 84-70 face à la Chine, puis une défaite le lendemain, au Rucker Park, 55-77 face à Porto-Rico. Deux prestations mitigées des Brésiliens, qui entendaient monter en puissance en début de semaine à Logroño, en Espagne, dans un tournoi disputé en plein air où ils devaient affronter l’Argentine, puis les champions du monde en titre. Ces derniers ont d’ailleurs battu dimanche les Albicelestes 83-76, malgré la sortie en cours de match de Marc Gasol, touché au dos.Les Brésiliens prendront ensuite la direction de Villeurbanne pour jouer le week-end prochain face à l’Australie, la Côte d’Ivoire, et enfin la France. Ruben Magnano, le coach argentin des Auriverdes, a profité du passage à New York pour dévoiler la liste des douze joueurs qui disputer-ont le championnat du monde. Comme prévu, la raquette aura belle allure avec le trio de NBAers composé d’Anderson Varejao, Nene et Tiago Splitter. La ligne arrière, avec Marcelo Huertas et Leandro Barbosa, sera également redoutable. n

NOUVELLE-ZÉLANDE, GROUPE DGARE AU FLINGUEUR• À Maribor, la Nouvelle-Zélande a réussi l’exploit vendredi dernier de battre la Slovénie chez elle, 104-103 en double prolongation. Les Français devront se méfier des Tall-Blacks dans le groupe D, et no-tamment de Kirk Penney, auteur de 42 points à 9/15 à trois-points. Ce fut toutefois la seule victoire des Kiwis lors de ce tournoi remporté par la Serbie, toujours invaincue en préparation.

LITUANIE, GROUPE DSUR LA BONNE VOIE• La Lituanie a remporté le week-end dernier la Supercoupe de Bamberg, en Allemagne, en battant en finale la Croatie 80-77 après prolongation. Linas Kleiza et Tomas Delininkaitis ont chacun mar-qué 14 points. Kresimir Loncar a terminé à 18 points pour la Croa-tie. Les Lituaniens avaient auparavant dominé la Turquie (80-77) puis l’Allemagne (78-67). Depuis le début de leur préparation, ils n’ont concédé qu’une seule défaite, face à l’Espagne (76-97). Pas de bon augure pour les Français, qui les affronteront au premier tour au championnat du monde. En revanche, la Turquie, hôte du Mondial, a montré un visage inquiétant, concédant trois défaites.

LIBAN, GROUPE DVICTORIEUX À BEYROUTH• Le Liban a remporté à do-micile la Stankovic Cup asia-tique en battant dimanche en finale le Japon 97-59. Le président libanais Michel Suleiman a remis le trophée à un Fadi El Khatib ému, son pays remportant pour la pre-mière fois un tournoi officiel de la FIBA Asie. Le capitaine a marqué 21 points en finale, et le meneur Rony Fahed 23. En demi-finale, le Liban était samedi difficilement venu à bout des Philippines, 81-80. Après un début de tournoi difficile, la Jordanie s’est un peu rassurée en terminant sur deux succès, face à Taiwan (114-66) et l’équipe réserve de l’Iran (68-57).

LA GAzETTE DU MONDIAL Par Laurent SALLARD

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TÉLÉVIsIONLES BLEUS ET LE TEAM USASUR SPORT+

JEUDI 19 AOÛT

14H00 Eurosport 2 Slovénie – Nouvelle-Zélande

VENDREDI 20 AOÛT

14H00 Eurosport 2 Serbie – Nouvelle-Zélande

SAMEDI 21 AOÛT

17H00 Eurosport 2 Russie – Nouvelle-Zélande22H30 Sport+ États-Unis – Lituanie

DIMANCHE 22 AOÛT

20H30 Sport+ France – Côte d’Ivoire22H15 Sport+ Espagne – États-Unis

LUNDI 23 AOÛT

10H00 Sport+ France – Côte d’Ivoire12H30 Sport+ Brésil – Australie18H00 Sport+ Côte d’Ivoire – Brésil20H30 Sport+ France – Australie

MARDI 24 AOÛT

11H00 Sport+ France – Australie18H00 Sport+ Australie – Côte d’Ivoire22H30 Sport+ France – Brésil

MERCREDI 25 AOÛT

10H00 Sport+ France – Brésil16H30 Sport+ France – Brésil18H00 Sport+ Grèce – États-Unis22H45 Sport+ Grèce – États-Unis

JEUDI 26 AOÛT

10H30 Sport+ Grèce-États-Unis15H30 Sport+ Grèce-États-Unis

AUsTrALIE, GROUPE A

À DOUzE À VILLEURBANNE

Leandro Barbosa (Brésil)

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LES 12 BRÉSILIENS Meneurs : Marcelo Huertas, Nezinho et Raul Neto.Extérieurs : Leandro Barbosa, Alex Garcia, Guilherme Giovannoni et Marcelo Machado.Intérieurs : Anderson Varejao, Tiago Splitter, Nene, Marquinhos et Murilo Becker.

LES 12 AUSTRALIENS Meneurs : Patrick Mills, Steven Markovic et Adam Gibson.Extérieurs : Joe Ingles, Brad Newley, Nigel Worthington, David Barlow et Damian Martin.Intérieurs : David Andersen, Aleks Maric, Matt Nielsen et Aron Baynes.

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L es Britanniques pourraient être à la fin du mois les premiers à décrocher

leur qualification pour le tournoi de basket des Jeux Olympiques de Londres. Celle-ci est en effet conditionnée à leur participation à l’Euro 2011. Mais bien qu’ils aient fait forte impression en remportant leurs quatre premières rencontres, leur coach Chris Finch pensait en début de semaine que le plus dur était à venir. « Il y a toujours des surprises, et plus on se rapproche des derniers matches, et plus ça devient difficile », a-t-il expliqué après le succès de la Grande-Bretagne face à l’Ukraine samedi à Newcastle.Les Britanniques doivent en effet encore se rendre lundi prochain en Macédoine, puis le dimanche suivant en Ukraine, deux déplacements craints par Finch. Mais en s’imposant la semaine dernière 84-80 à Sarajevo face à la Bosnie, les Britanniques ont montré qu’ils avaient des ressources. Alors que Pops Mensah-Bonsu et Luol Deng, les deux locomotives de l’équipe jusqu’ici, ont été limités à 16 points chacun, l’arrière Nate Reinking (1,83 m, 36 ans) a marqué 21 points, et Dan Clark (2,08 m, 22 ans) a ajouté 23 points et 5 rebonds. Le jeune intérieur de l’Estudiantes s’est éga-lement montré décisif trois jours plus tard face à l’Ukraine avec 13 points et 9 rebonds, rivalisant avec Oleksiy Pecherov (13 pts, 9 rbds) et Sergiy Lishchuk (13 pts, 4 rbds). Les absences de Joel Freeland et Ben Gordon confèrent à cette équipe britannique un très fort potentiel pour les deux années à venir. Grâce à son large succès dimanche à Skopje face à la Bosnie (70-56), la Macédoine reste le plus dangereux adversaire du Team GB. Alors qu’Omar Cook, meilleur passeur de la Liga ACB et de l’Euroleague la

saison passée, avait joué les deux premiers matches, il a été remplacé dans l’effectif macédonien par Bo McCalebb, tout frais naturalisé, et qui tourne depuis à 24,5 points, 3,5 rebonds et 2,0 passes. Avec les intérieurs Todor Gecevski et Predrag Samardziski, ils tenteront de remonter lundi prochain à domicile les huit points de retard concédés au match aller face aux Britanniques.

Le réveil de la PologneDéfaits pour la troisième fois la semaine dernière au Monténégro (62-71), les Italiens ne peuvent plus se qualifier directement pour l’Euro 2011. Ils devraient en re-vanche jouer le rôle d’arbitre entre Israël et le Monténégro, voire la Lettonie, qui conserve une chance de se qualifier, malgré la jeunesse et l’inexpérience de son effectif.Les Israéliens ont en effet trébuché la semaine dernière, battus 83-84 à Espoo par la Finlande, déjà

privée de Petteri Koponen, Samuel Haanpaa et Hanno Mottola, et qui a perdu Teemu Rannikko en cours de match. Elle a en revanche pu compter sur les 11 points en 10 minutes de Sasu Salin (1,90 m, 19 ans), appelé à la rescousse à la der-nière minute. Israël s’est rattrapé trois jours plus tard en mettant fin à l’invincibilité du Monténégro, battu 73-77 à Tel-Aviv. Omri Casspi, premier Israélien à jouer en NBA, a cumulé 30 points et 4 rebonds, alors que Nikola Pekovic a terminé à 20 points et 5 rebonds pour les Monténégrins. La Lettonie, emme-née par les jeunes Rihards Kuksiks (2,01 m, 22 ans), Janis Strelnieks (1,91 m, 20 ans) et Ronalds Zakis

(2,07 m, 23 ans), jouait gros mardi à domicile face au Monténégro.Vainqueur de ses trois premiers matches, la Belgique a été victime dimanche du réveil de la Pologne, décevante en ce début de qualifica-tions. Dominants à l’intérieur avec Marcin Gortat (29 pts, 7 rbds) et Maciej Lampe (24 pts, 6 rbds), les Polonais l’ont emporté 93-73 à Lodz, et restent dans le sillage des Belges et des Géorgiens. Ceux-ci ont profité de la défaite des Lions

pour revenir à leur hau-teur grâce à un succès 83-79 en Bulgarie. Ils le doivent notamment au presque sans-faute de Manuchar Markoishvili, auteur de 23 points à 9/10 aux tirs et 7 rebonds.

L’ancien Dijonnais Viktor Sanikidze a ajouté 8 points, 9 rebonds et 6 passes, et Zaza Pachulia 12 points et 8 rebonds. La Géorgie devait se méfier à son tour de son dépla-cement mardi en Pologne, avant de recevoir vendredi la Belgique, qui espère la montée en puis-sance de Tomas Van den Spiegel, encore timide depuis son retour de blessure. n

RÉSULTATSGrouPe A

Mercredi 11 août*Monténégro bat Italie 71-62*Finlande bat Israël 84-83

Dimanche 15 août*Lettonie bat Finlande 87-67*Israël bat Monténégro 77-73

Joués le mardi 17 août

Israël – ItalieLettonie – Monténégro

Vendredi 20 août

Italie – LettonieMonténégro – Finlande

Lundi 23 août

Finlande – ItalieLettonie – IsraëlClassement  : 1- Monténégro, Israël (3-1), 3- Lettonie (2-2), 4- Italie, Finlande (1-3).

GrouPe BMercredi 11 août

*Ukraine bat Hongrie 80-71Grande Bretagne bat *Bosnie 84-80

Dimanche 15 août

*Grande Bretagne bat Ukraine 90-76*Macédoine bat Bosnie 70-56

Joués le mardi 17 août

Grande Bretagne – HongrieMacédoine – Ukraine

Vendredi 20 août

Ukraine – BosnieHongrie – Macédoine

Lundi 23 août

Bosnie – HongrieMacédoine – Grande BretagneClassement : 1- Grande Bretagne (4-0), 2- Macédoine (3-1), 3- Bosnie, Ukraine, Hongrie (1-3).

GrouPe CMercredi 11 août

*Géorgie bat Portugal 73-57*Belgique bat Bulgarie 74-69

Dimanche 15 août

Géorgie bat *Bulgarie 83-79*Pologne bat Belgique 93-73

Joués le mardi 17 août

Bulgarie – PortugalPologne – Géorgie

Vendredi 20 août

Géorgie – BelgiquePortugal – Pologne

Lundi 23 août

Pologne – BulgarieBelgique – PortugalClassement  : 1- Géorgie, Belgique (3-1), 3- Pologne, Bulgarie (2-2), 5 Portugal (0-4).

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« Plus on se rapproche des derniers matches, et plus c’est difficile »

Chris Finch

la Grande Bretagne (ici, Pops Mensah-Bonsu) est en route vers ses J.O.

QuALiFiCAtions euro’11

Avant de recevoir mardi la Hongrie – en dehors de nos délais de bouclage – le Team GB était la dernière équipe invaincue à mi-parcours de ces qualifications pour l’Euro 2011. Si les Britanniques parvenaient à décrocher leur ticket pour le championnat d’Europe en Lituanie, ils se qualifieraient par la même occasion pour le tournoi olympique de Londres en 2012.

Par Laurent sALLArD

Euro 2011 Et J.o. 2012

LA GrAnDe-BretAGne Veut FAire CouP DouBLe

Page 9: BasketNews 513

60 Ans De MonDiAL, ÉPisoDe 6/7 09rÉtro

C ’est l’un de ces moments à la fois extrêmement intenses, magnifiques et forcément injustes, qui font la beauté

du jeu de basket-ball. Dix secondes à jouer dans cette finale Yougoslavie-Argentine. Les Sud-américains perdent le contrôle de la balle et les principaux acteurs se retrouvent au sol au milieu du terrain. Dejan Bodiroga finit par transmettre la balle à Vlade Divac et, dans la confusion, Luis Scola fait faute en voulant la lui chiper des mains. Deux lancers. Il reste 5 secondes et 9 dixièmes au chrono. Le Serbe est plutôt habile dans l’exercice, tournant à près de 70% de réussite en NBA. Seulement, lors de la première tentative, le ballon roule sur le cercle, touche le plexi et retombe dans le vide. Au deuxième essai, la trajectoire est trop longue. Rebond défensif. Hugo Sconochini récupère très vite la sphère, traverse en dribbles le terrain, slalome, main droite, main gauche, et enclenche son double-pas. Le sort de ce Championnat du monde se joue à cet instant.Marko Jaric, qui est revenu à temps sous le cercle, n’a plus qu’une solution : jeter son corps sur l’Argentin au moment où celui-ci appuie sur la gâchette. La collision envoie Sconochini valdinguer dans un panneau publicitaire les quatre fers en l’air. Évidemment, avec la violence du choc, il n’avait aucune chance de faire passer la balle dans le filet.Les deux arbitres sont impassibles. Les Argentins crient au scandale. Incontestablement, la faute

est là, mais les hommes en gris ont décidé - comme quasiment toujours dans ces moments-là - de ne pas intervenir. Prolongations.

Les Américains sans collectif« On veut Radmanovic ! On veut Radmanovic ! » Les supporters yougos présents dans le Conseco Fieldhouse d’Indianapolis réclament en voci-férant leur chouchou que le coach Svetislav Pesic refuse de faire jouer alors que la Yougoslavie vient de se faire étendre par Porto Rico. Son équipe apparaît bancale, dépour-vue d’un véritable playmaker, un faiseur de jeu, mais surtout dans ses entrailles, l’ambiance est pourrie. Mécontents de leur sort, Radmanovic et Stojakovic sont sur le point de tout plaquer en pleine compétition. D’ailleurs, Radmanovic sera finalement exclu de l’équipe pour avoir mangé une banane alors que le coach faisait son speech aux joueurs dans le vestiaire. Révulsés par les choix de Pecic et les caprices des Plavi, les passionnés de basket sor-tent de leurs gonds sur les forums Internet. « À Pesic (…) on organisera l’accueil à Belgrade… avec des battes de base-ball ! » écrit l’un d’eux. Un autre met tout le monde dans le même sac. « S’ils se font éliminer, il faut d’urgence les convoquer pour leur service militaire, si possible à la frontière avec le Kosovo ! »Tout va mal dans le camp yougo mais ce sont les Américains qui vont régler la note. Depuis que

les professionnels de la NBA ont été acceptés dans les compétitions internationales, Team USA propose un bilan de 53 victoires d’affilée. Seule-ment le poids de l’héritage est trop lourd pour Reggie Miller and Co. Ils chutent une première fois en poule face à l’Argentine (80-87) et, beaucoup plus grave, ils récidivent en quarts face à la Yougoslavie emmenée par un Vlade Divac en smoking et nœud pap’ (16 points et 11 rebonds). Un tremblement de terre de magnitude maxi-male. « La fin d’un mythe », titre BasketNews

après que les USA aient pris une troisième baffe dans la tronche – de la part de l’Espagne cette fois – lors du match pour la 5e place. Deux ans après une forte alerte à Sydney, en demi-finale contre la Lituanie, nous y voilà : les Américains de la NBA ne sont plus invincibles. Totalement incroyable pour ceux qui étaient restés sur l’impression du monde enchanté de la Dream Team de Barcelone. Des excuses ? Davantage des explications. L’absence de quelques stars, bien sûr. « Honte soit sur Kobe Bryant, Tracy McGrady, Kevin Gar-nett, Chris Webber et tous les autres. Ceux qui disent être amoureux du jeu, mais ne le sont ap-

2002

Le treMBLeMent De terreDix ans durant, les équipes nationales américaines labellisées NBA étaient restées invaincues. C’est sur leur sol, à Indianapolis, que les NBAers se sont fait humilier. Trois fois. Un événement considérable. Brocardés une semaine auparavant, les douze « Yougoslaves » et leur coach sont rentrés au pays en héros nationaux.

Par Pascal LeGenDre

4 septembre 2002, une date dans l’histoire du basket : l’Argentine devient la première équipe à défaire un Team USA composé de NBAers.

paremment plus au mois d’août. Espérons qu’ils auront beau temps sur leur parcours de golf, que la pêche sera bonne ou que l’eau sera chaude », s’emporte le Houston Chronicle.Le manque de préparation, évidemment. Quinze jours avec deux matches amicaux, c’est bien mai-gre. Le refus de scouter les adversaires, comme d’habitude. Ce n’est pas l’essentiel. Comme à Sydney, Team USA n’a surtout pas présenté le moindre fond de jeu. Rien que des pick’n’rolls et des initiatives individuelles. Et là pas de Jason Kidd pour contrôler le tempo, notamment lorsque les Américains, deux fois, menèrent de dix points et plus dans le quatrième quart-temps avant de se faire remonter. Certains observa-teurs peu lucides n’avaient pas mesuré combien les Européens – et les Argentins formatés à l’Euroleague – avaient progressé, dépassant les maîtres américains dans leur approche d’un sport que l’on joue à cinq.L’équipe américaine recensait tout de même sept All-Stars NBA. Paul Pierce (19,8 pts, 4,6 rbds et 3,9 pds) releva les défis mais les intérieurs (Jer-maine O’Neal, Elton Brand, Antonio Davis, Ben Wallace, Raef LaFrentz) firent preuve, ensemble, d’une faiblesse offensive désespérante. « En NBA, les gens veulent des superstars. C’est un jeu égoïste. Certains coaches doivent stopper les mauvaises influences puisque le basket est un sport d’équipe et non individuel », résuma Javier Imbroda, le patron de l’équipe d’Espagne.

Divac jusqu’au bout de ses forces« C’est le meilleur match de basket qu’il n’y a jamais eu dans cette salle ». La sentence prononcée par Alex Wolff après la finale est une référence car le journaliste de Sports Illustrated est un fin connaisseur de toutes les sortes de basket sur la planète.Cette finale s’est jouée sur un coup de dés, mais aussi dès la demi-finale puisque la star de Bahia Blanca, Manu Ginobili, s’y blessa à la cheville droite. Il fit une apparition de douze minutes contre la Yougoslavie, mais sans ses fabuleux appuis, il n’était plus d’aucune utilité. Milan Gurovic avait été décisif face aux États-Unis avec trois paniers primés de suite. C’est Dejan Bodiroga, le MVP eu-ropéen, ce faux-lent si vif d’esprit, qui fut l’homme de la finale et de son money time. Pourtant, c’est bien Vlade Divac qui restera le héros de tout un peuple. Il lutta jusqu’au bout de toutes ses forces sous les deux panneaux et, en coulisses, c’est lui qui retint par la main Stojakovic et Radmanovic qui voulaient déserter. Lorsque Reggie Miller refusa de passer une serviette à Bodiroga, Divac le regarda dans les yeux et lui balança : « je savais que tu étais un fumier, mais maintenant tout le monde le saura. »Divac avait repris du service en équipe nationale

pour battre les Américains, et personne ne pouvait lui résister. Et une fois ces Américains mis au pas, les Yougoslaves sont allés au terme de leur mission pour gagner un cinquième Mondial en trente-deux ans. Un record absolu. À l’image de Sconochini, qui s’enfonça dans une

soirée cauchemardesque (1/13 aux shoots), les Argentins virent le sol se dérober en prolonga-tions, 77-84.Cent mille Belgradois suivirent la finale sur des écrans géants disposés dans le centre-ville. Les fans serbes avaient très vite oublié que, quelques jours auparavant, ils vouaient leurs basketteurs aux flammes de l’enfer. Predrag Stojakovic fit un commentaire nappé d’autodérision : « je voudrais remercier toutes les boîtes de nuit de Belgrade qui nous ont aidés à bien nous préparer. Et, quel que ce soit le futur coach national l’année prochaine, il devra nous fournir les mêmes condi-tions. » n

« Honte soit sur Kobe Bryant, tracy McGrady… »

Le Houston Chronicle.

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« C’est vrai nous partions avec des ambitions de

podium », souffle Tahar Assed-Liégeon. « Mais que voulez vous, ce sont des gamins et ils sont là pour apprendre. » Apprendre qu’à huit secondes de la fin ( +1), on ne perd pas la balle au milieu du terrain ; apprendre aussi que lorsque l’on mène de cinq points à 49 secondes de la fin, on garde sa tête et on ne concède pas huit lancers-francs (8 !) aux Espagnols dans ces 49 dernières secondes.Car les Espagnols, eux,

ne se sont pas fait prier pour prendre ce quart de finale de championnat d’Europe (57-56), offert sur un plateau par de bien tendres Français. « C’est in-concevable », soupire le coach des Bleuets. « Avoir tant de ballons pour plier un match et ne pas s’en sortir. Je suis très déçu pour les gamins, mais que voulez-vous ce sont des gamins et sur ce match Charly Maraux nous manque. »Pourtant les Français étaient bien rentrés dans la

compétition avec quatre victoires de rang avant une première défaite contre une très bonne équipe de Serbie. « C’est l’équipe qui m’a le plus impression-né », souligne Tahar Assed-Liégeon. « Nous n’avions pas de scouting, à part quelques vidéos, et nous savions que nous n’avions pas de réel point fort, que l’on devait jouer sur la défense. Après la Serbie, on se reprend bien pour gagner un beau match contre la Croatie, les futurs champions d’Europe. »

Maraux est tombéMalheureusement, les Espagnols ont pris le quart et les Français avaient perdu Charly Maraux (1,83 m, 16 ans), le leader de cette compétition avec 11,8 points, 5,7 rebonds et 2,8 passes. « C’est incroyable, mais Charly avait déjà joué le début de la compétition avec 39 de fièvre », raconte Assed-Liégeon. « On a dû l’emmener à l’hôpital où ils ont failli l’opérer pour l’appendicite puis il est revenu pour ce match, et là il se blesse sur un choc, je crois que ce sont les ligaments croisés. » Dom-mage car Alexandre Chassang (2,00 m, 16 ans) a tenu la raquette et prouvé sa fiabilité avec 50% aux shoots, et Anthony Racine pur shooteur à l’adresse diabolique s’est revelé.« Cette génération à en tout cas montré qu’elle peut jouer les yeux dans les yeux avec toute les équipes », conclut Tahar Assed-Liégeon. n

RECRUTEMENT PRO A

LES « NON JFL » EN CHIFFRES

10 éCHOS FRANCE Par Thomas FéLIX, Antoine LESSARD et Fabien FRICONNET

EURO U16 GARÇONS

UNE 6e PLACE ET DES LEÇONSPartis avec des velléités de podium, les garçons de Tahar Assed-Liégeon se sont arrêtés dès les quarts de finale en perdant d’un point face à de solides Espagnols. Sixièmes au final, les Bleuets ont surtout appris énormément dans leur première grande compétition.

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TROY BELL ET JAMAR SMITH À ORLÉANSL’ENTENTE AFFICHE COMPLETl L’Entente orléanaise a apporté les deux dernières retouches à son roster. L’arrivée de Jamar Smith (2,06 m, 29 ans) n’a pas déchainé les foules. L’intérieur américain tournait à 13,4 points et 7,4 rebonds à Reggio Emilia, 5e de la Lega Due l’an passé. Philippe Hervé apprécie la mobilité et la polyvalence de sa recrue, qui lui permet d’oeuvrer sur les deux postes intérieurs.À défaut de posséder un shoot à trois-points fiable (7 sur 45 à 6,25 m en Italie), ce journeyman – Israël, Grèce, D-League et Japon avant de jouer en Italie – apportera également de la taille à une raquette bien courte. « On avait une enveloppe très réduite sur ce poste-là, pour essayer d’en dégager une plus importante sur le poste 2 », précise le coach. De fait, l’Entente a consacré une bonne partie de ses 270.000 dollars pour ferrer un arrière shooteur référencé. Qui aurait pu se nommer Anthony Roberson. Mais, comme deux autres joueurs avant lui, le shooteur mono-maniaque de la SIG n’a pas renvoyé son contrat signé après avoir donné son accord oral.

17e choix de draft 2003Ce sera finalement Troy Bell (1,86 m, 29 ans). Une ancienne star universitaire avec Boston College (25,2 pts en senior en 2002-03), 17e de choix de Draft 2003, dont la carrière NBA a fait long feu (6 matches avec Memphis). L’arrière s’est échoué en ligue mineure US, s’est essayé un temps à la boxe, avant de se refaire la cerise en Europe. En Italie ces trois dernières années, Bell valait grosso modo 15 points en A1 (53 matches) et 20 points en A2 (37 matches).La stabilité de ses performances, sa capacité à planter à trois-points (36,5% avec près de 7 tentatives par matches) ont séduit Philippe Hervé. « Il fallait de la complémentarité avec Curti et Reynolds, deux joueurs forts dans la percussion », dit-il. « Et puis, il joue juste et sous contrôle ». Au même titre que K.C. Rivers (Roanne) ou Marquez Haynes (Chalon), Bell fera partie des attrac-tions du championnat.Dans cette configuration d’équipe à huit pros expérimentés plus deux néo-pros (Hervé et Lebrun), part belle a été donnée à la polyvalence. « On a fait le choix de n’avoir que des 6e hommes », rigole Hervé. Ainsi, Amara Sy devrait démarrer au poste 4 sans que rien ne soit figé dans le marbre. Le coach aura pratiquement trois options à chaque poste. « Cela va énormément changer d’un match à l’autre sur la globalité de la saison. »

L’EFFECTIF ‘11Meneurs : Aldo Curti, J.R. Reynolds*Extérieurs : Troy Bell*, William Hervé, Maël Lebrun, Sean Marshall*Intérieurs : Adrien Moerman, Jamar Smith*, Amara Sy, Zach Moss*Coach : Philippe Hervé

En gras : nouvelle recrue(*) : Joueur non formé localement

RÉSULTATSEuro U16 Garçons

à Bar (Monténégro)

Tour préliminaireFrance bat Lituanie 66-46France bat Grèce 55-52France bat Danemark 73-35

Tour qualificatifFrance bat Italie 67-65Serbie bat France 69-61France bat Croatie 64-63

Quarts de finaleEspagne bat France 57-56

Match de classementFrance bat Russie 78-61

Match pour la 5e placeSerbie bat France 55-45

FinaleCroatie bat Lituanie 80-52

Troy Bell, nouvelle recrue d’Orléans.

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La blessure de Charly Maraux a été fatale aux Bleuets

À l’heure d’écrire ces lignes, alors que l’on prospectait toujours du côté de Chalon, Cholet, Gravelines, Le Havre, Le Mans et Strasbourg, les 16 clubs de Pro A avaient sous contrat 61 « non JFL », c’est-à-dire des joueurs non for-més localement, c’est-à-dire, selon le vocable « d’ancien régime », des « étrangers ». Et nous allons voir que, à la louche, on pourrait tout aussi bien dire « des Américains ».• 48 sont américains « pur jus », soit 78,6% du total des « non JFL ». Orléans est, pour l’heure, le seul club à avoir opté pour cinq « Ricains » (Reynolds, Marshall, Bell, Moss et Smith).

• 13 ne sont pas – ou pas seulement – américains : Aminu, McCord, Mejia, Krupalija, Batista, Varem, Vassallo, Zizic, Akingbala, Famutimi, Rimac, Maravic et Nsonwu. Soit 21,3% du contingent.• 2 cas particuliers se faisaient jour : Ilian Evtimov, de passeport français (et bulgare), en partie formé en France, a enfin obtenu son statut de JFL; et Frank Elegar, le nouveau pivot de Vichy, né aux USA bat pa-villon caribéen puisqu’il arbore un passeport des Îles Vierges (comme Tim Duncan).• 4 sont européens. Il s’agit d’Andrija Zizic (Croatie, ASVEL), Damir Krupalija (Bosnie-

Herzégovine, Hyères-Toulon), Marko Mara-vic (Slovénie, Pau-Lacq-Orthez) et Slaven Rimac (Croatie, Pau-Lacq-Orthez). Le club béarnais est le plus européen de Pro A.• 57 des 61 « non JFL » ont été formés aux USA. Les 47 Américains + les Nigérians Aminu (Chalon), Varem (Limoges), Akingbala (Nancy) et Nsonwu (Roanne) + le Brésilien et seul Sud-Américain Batista (Le Mans) + le Dominicain Mejia (Cholet) + le Portoricain Vassallo (ASVEL) + le Canado-Nigérian (né au Canada) Famutimi (Paris Levallois) + John McCord (Strasbourg). Soit 93,4% du contin-gent des « non JFL ».

Statistiques cumuléesJoueuse MJ Min %Tirs 3-pts LF Rb Pd Int Ct Bp Pts

Anthony Racine 9 24 32,2 14-59 24-30 3,3 0,8 0,9 0 2,2 12,7Charly Maraux 6 26 36,6 6-27 13-22 5,7 2,8 1,2 0 1,8 11,8Alexandre Chassang 9 22 50,0 6-15 15-22 5,1 0,9 0,6 0,1 0,2 8,6Raphael Binvignat 9 25 46,2 8-21 8-14 2,4 1,2 1,4 0,1 2,6 7,3Mouhammadou Jaiteh 9 19 58,3 0-1 7-19 6,1 0,6 0,4 0,1 2,6 7,0Boris Dallo 9 21 35,4 5-26 3-11 4,3 1,0 1,6 0,1 2,1 4,9Damien Inglis 8 21 48,1 0-0 10-18 5,0 0,5 0,6 0,3 1,1 4,5Benjamin Sene 9 22 27,4 5-29 1-4 3,9 2,8 0,8 0 1,3 3,8Jean-Francois Basileu 9 13 23,8 0-5 8-13 1,6 0,3 0,3 0,4 1,2 2,0Benjamin Mendez 8 9 29,4 5-16 1-2 1,0 0,5 0,4 0 0,5 2,0Levingson Pinda 8 7 8,3 0-5 6-10 1,8 0,3 0,5 0 0,3 1,0Benjamin Meri 8 6 50,0 3-6 2-4 1,9 0,1 0,4 0 0,9 1,0

Page 11: BasketNews 513

S électionné à la surprise générale en fin de second tour de la dernière Draft, Pape Sy ne semblait pas

forcément amené à franchir le pas vers la NBA dès cet été. Pourtant, malgré des stats modestes (5,2 pts, 1,7 rbd, 1,3 pd en 14’) mais logiques pour un meneur remplaçant du 13e de Pro A, le natif de Loudéac a bel et bien tapé dans l’œil des Hawks, qui souhaiteraient le voir intégrer leur roster dès cet été. « Je pense que le projet est à la fois clair et en construction », juge Pascal Lévy, l’agent du joueur qui a servi d’intermédiaire entre Atlanta et Le Havre.« Ce qui est clair, c’est que les Hawks considèrent que Mike Bibby est en fin de cycle chez eux, ils évoquent même la pos-sibilité d’un transfert en cours d’année. Jeff Teague évolue en 1 mais il est plus de nature poste 2 et Jamal Crawford évolue sur les postes 2-1, c’est un gros salaire en plus. Je dirais que sur les postes 1-2, il y a beaucoup de mouvements possibles dans l’année à venir, c’est assez ouvert même s’il y a clairement aujourd’hui trois joueurs devant Pape. Mais ce qui est probable à mon sens, c’est qu’il vienne cette année pour que les Hawks puisse le préparer afin qu’il soit numéro deux ou numéro trois l’année prochaine. »

100.000 dollars refusésSi les Hawks semblent désireux de rapatrier leur prospect dès aujourd’hui, le club du Havre – avec qui Pape Sy est toujours sous contrat jusqu’à l’été 2011 – n’entend pas laisser partir son poulain comme ça. La date

butoir pour faire jouer la clause libératoire étant dépassée, théoriquement, le club normand n’a aucune obligation de laisser partir son joueur. Sauf que, étant donné sa situation financière, le STB ne serait pas con-tre renflouer les caisses moyennant transfert avec la franchise de Géorgie.« Nous n’allons pas nous opposer sur le principe à son départ », glisse Joël Ras, le président du STB Le Havre. « Que Pape parte en NBA et continue à évoluer, ça ne nous pose pas de problème mais il faut aussi que le club ne soit pas puni. » Comprenez par

là : que le club s’y retrouve. Et la première offre financière proposée par les Hawks – 100.000 dollars – était jugée insuffisante par le staff normand. « On n’a pas fixé de somme minimum mais il faut quand même être raisonnable, on ne peut pas laisser partir ce garçon pour 100.000 dollars après tout le travail de formation qui a été fait avec lui », poursuit le président.

Une offre à prendre ou à laisserMardi matin, les Hawks ont annoncé un nouveau montant que les deux parties ne souhaitaient pas divulguer au moment d’écrire ces lignes. On sait cependant que la nouvelle offre demeurait inférieure à ce que Le Havre aurait souhaité initialement et

que, visiblement, elle n’était que légèrement supérieure à la première, les Hawks n’étant pas disposés à casser la tirelire plus que de raison pour un second tour de draft.« À mes yeux, elle n’est pas suffisante », déclarait en tout cas l’entraîneur havrais, Jean-Manuel Sousa, joint par téléphone mardi dans la matinée. Une déclaration qui laisse à penser que l’indemnisation proposée par les Hawks ne satisferait pas aux demandes du STB même si, faute d’avoir pu joindre Joël Ras mardi dernier, la voix présidentielle demeurait en suspens.

En revanche, on sait déjà, via Pascal Lévy, qu’Atlanta ne compte pas revoir à la hausse sa proposition formulée mardi. En clair, soit Le Havre l’accepte, soit Pape Sy demeure au STB l’année prochaine. Un « ultimatum »

qui pourrait faire réfléchir les dirigeants du STB. Car si le départ de Pape Sy dès cet été amènerait quelques finances dans la caisse havraise, dans le cas contraire, le club ne touchera rien lorsque le contrat de Pape ar-rivera à son terme en 2011. L’éventuelle vente de Pape permettrait donc au club de mettre un peu d’argent en banque pour le futur, tout en lui trouvant un rempla-çant dans l’effectif, même si Sousa a déjà pris les devants en signant un nouveau me-neur en la personne de Dominic Waters (1,85 m, 23 ans) qui sort tout juste de l’université de Portland State. L’incertitude demeure mais le dénouement est forcément tout proche, la reprise de l’entraînement étant fixée à lundi prochain. Avec ou sans Pape Sy.. n

PAPE SY VERS ATLANTA ?

POUR UNE POIGNéE DE DOLLARSDrafté au second tour par les Atlanta Hawks en juin dernier (53e choix), Pape Sy et son agent ont fait le forcing pour rejoindre la franchise géorgienne dès cet été. Au moment d’écrire ces lignes, la transaction entre Le Havre et Atlanta butait encore sur des questions financières.

EN BREFTANQUERAY EN EDFBlessée au pied droit durant la préparation, la meneuse Virginie Bremont a quitté le groupe France la semaine dernière. Pour pallier cette nouvelle défection (après les forfaits sur blessure d’Isabelle Yacoubou-Dehoui et Diandra Tchatchouang), Pierre Vincent a fait appel à Ingrid Tanqueray (1,64 m, 21 ans). Vue à Villeneuve d’Ascq cette année, la meneuse est une habituée des compétitions

de jeunes puisqu’elle a déjà remporté l’or avec les Espoirs en 2009, l’argent en 2008 ainsi que trois médailles de bronze (Mondial et Euro espoirs en 2007, Euro juniors 2005). Actuellement en stage à l’Alpe D’Huez, la France débutera son Mondial le 23 septembre prochain en République Tchèque contre le Sénégal.

AKA REMPILECapitaine emblématique du Paris Levallois depuis sa création, Wilfrid Aka (1,92 m, 31 ans) vient de rempiler pour une saison supplémentaire avec le club francilien. Formé à Levallois, Aka n’est certes pas un joueur de stats (2,0 pts, 1,6 rbd l’année dernière en 11 minutes) mais son rôle au sein du vestiaire parisien dépasse ce constat chiffré. Avec cette adjonction, le PL compte désormais dix contrats pro pour la saison prochaine.

L’ENTENTE CHANGE DE NOMSuite aux retraits des subventions des communes de Saint-Jean-de-Braye et de Fleury-les-Aubrais, « l’Entente Orléanaise Loiret » n’avait plus lieu d’être et le conseil de surveillance a opté à l’unanimité pour l’appellation « Orléans Loiret Basket. » Si la décision de l’Assemblée Générale du club venait à officialiser la chose le 28 septembre prochain, Orléans connaîtrait son 3e nom en trois ans, le club s’appelant encore « Entente Orléanaise 45 » jusqu’à l’été 2007.

EN BREFVICHY AU COMPLETLa JAV vient de boucler son recrutement avec la signature du pivot Frank Elegar (2,06 m, 23 ans), new-yorkais de naissance mais détenteur d’un passeport des Îles Vierges. Sorti en 2008 de l’université de Drexel, Elegar a d’abord effectué une première saison

en Allemagne à Bremerhaven (8,3 pts, 5,0 rbds) avant de rejoindre le club turc de Bornova l’an passé (11,8 pts, 6,8 rbds) où il était le 4e contreur du pays (1,2).

CHUPIN EN NCAAL’intérieur choletais Maxime Chupin (2,04 m, 21 ans) quitte les Mauges et rejoint l’Université d’Irvine en Californie pour tenter sa chance en NCAA. Champion de France Espoirs l’an dernier, Chupin n’a pris part qu’à cinq rencontres avec le groupe pro choletais cette saison, pour un rôle très anecdotique (0,3 pt en 2’).

PRO B EXPRESSCharleville-Mézières vient de signer l’arrière-ailier Jara Rubin Doyne (1,93 m, 25 ans), passé par la Hongrie depuis sa sortie de fac (Mississippi) en 2007. Réputé gros shooteur, il tournait à 21,4 pts l’année dernière à Nyiregyhazi, la deuxième meilleure marque de tout le championnat… Après une saison à Nancy où il a très peu joué, Lesly Bengaber retourne à Antibes, club qu’il avait déjà fréquenté de 2004 à 2006. Il y a signé un contrat de deux ans. Il fera équipe avec l’ex-meneur de Clermont, Justin Ingram, qui a signé un an… Aix-Maurienne a signé l’ancien parisien Joachim Ekanga ainsi que Mantcha Traoré, en provenance de Boulogne. L’effectif est donc bouclé du côté de la Savoie de même qu’au Champagne Châlons Reims Basket où Kevin Joss-Rauze a signé. Il y retrouvera Nikola Antic, son coach l’année dernière à Charleville.

« On n’a pas fixé de somme minimum mais il faut quand

même être raisonnable »Joël Ras, président du STB

Drafté au deuxième tour, Pape Sy n’a pas de contrat garanti. Le Havrais espère toujours signer à Atlanta.

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Par Florent de LAMBERTERIE

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12 éCHOS FRANCE

ROUEN EST ÉQUIPÉ

« RETROUVERDE LA SéRéNITé »

« Lorsque l’on remonte en Pro A, on surfe un peu sur la réussite de Pro B. La deuxième saison est souvent plus dure. » Pas de doute là-dessus, Michel Veyronnet a vu juste l’année dernière,

même s’il ne se doutait pas que la saison allait être si noire. Avec un bilan de 22 défaites pour 8 petites victoires, Rouen s’est interdit l’accès à une troisième saison dans l’élite et retrouve une Pro B qu’il connaît par cœur. Et premier dommage collatéral de la descente, Michel Veyronnet a quitté son poste d’assistant de l’équipe de France.« Cela fait 15 ans que je suis partie prenante d’un projet », explique le coach normand. « Ici, à Rouen, avec le président Jean Prouin on veut amener le club en Pro A dans le Palais des Sports en 2012. Cette équipe est celle de mon cœur, et même si l’équipe de France était un challenge excitant, le fait d’être redescendu a mis un terme à cette expérience. Le président a été très clair avec moi, il m’a demandé d’arrêter et je suis conscient que j’ai ma part de responsabilité dans l’échec donc la décision a été douloureuse mais rapide, même si j’ai versé une larme en regardant les gars au Madison. »

Deux des meilleurs US de Pro BDégagé de ses responsabilités nationales, Michel Veyronnet n’a pas traîné pour faire ses emplettes en vue de la reprise, et avec certaines facilités. Conscient qu’il faut être compétitif maintenant pour espérer être en Pro A en 2012 maximum, le club normand s’est doté d’un budget conséquent, annoncé à 2,7 millions d’euros. Avec même une légère hausse pour la masse salariale qui passe de 900.000 à 998.000 euros.« Petit budget de Pro A, mais gros budget de Pro B », jubile Michel Veyronnet. « Résultat, alors que je dois me battre d’habitude pour faire venir des joueurs, là j’étais confortable et j’ai eu qui je voulais. » Pas tous non plus, mais s’il avoue à demi-mot qu’il n’a su décider Éric Chatfield à rester, ou n’a pu retenir Mohamed Hachad, parti à Fos, il se réjouit quand même à l’idée d’avoir attiré deux des meilleurs US

de la division l’an dernier, le meneur Ronnie Taylor (1,88 m, 29 ans) et le scoreur Jason Siggers (1,93 m, 25 ans). « Taylor, je le suivais depuis longtemps, il a carrément porté Le Portel à la mène l’année dernière et j’espère qu’il va nous apporter beaucoup dans la maîtrise de jeu. »Une mène franco-US puisque, dans sa volonté de s’attacher des joueurs pour en faire des emblèmes locaux, Veyronnet a signé pour trois ans le gars du cru, Pierrick Poupet, son relais sur le terrain et

en dehors. Siggers, deuxième marqueur de Pro B l’an dernier avec 18,0 points, est lui la menace extérieure qui a toujours fait défaut aux Normands. « C’est un très beau joueur », détaille Veyronnet. « On a joué contre lui et je trouve qu’il a un QI basket intéressant. Il fait les bons choix, ne panique pas, et avec la nouvelle ligne à trois-points il va prendre une

nouvelle dimension. Il va pouvoir prendre la main pour amener une équipe en Pro A. »

Faire plaisir et se faire plaisirAvec, à l’intérieur, l’aide de Devonne Giles (2,03 m, 27 ans), pivot massif capable de gober du rebond par paquet (9,4 prises avec Nantes), un gros manque jusque là en Normandie, et entouré de ses fidèles, Cheikhou Thioune, Darnell Williams ou l’ex-international Wil-liam Soliman, Rouen devrait voir venir en Pro B et s’affirmer comme un sérieux prétendant à la remontée immédiate.Pourtant, Michel Veyronnet ne verrait pas d’un mauvais œil signer pour une saison de plus en Pro B. « Si on remonte, on remonte bien sûr », rectifie tout de suite le Normand. « Mais ce que je veux dire, c’est que la Pro A c’est prestigieux, mais quand tu prends des bran-lées tous les samedis, ben tu décourages tout le monde, les joueurs, le public, les sponsors. Alors ce que je veux pour cette année c’est du spectacle, des victoires, et qu’en 2012 on soit en Pro A avec notre Palais des Sports. » Avec un objectif à deux ans, les Rouennais vont donc être costauds et détendus, autant dire qu’ils se positionnent clairement pour le podium du championnat. n

Par Thomas FéLIX et Antoine LESSARD

« Siggers doit prendre la main

pour amener notre équipe en Pro A »

McCORD À LA SIG

LE RETOUR DU VIEUX GUERRIERA ymeric Jeanneau et maintenant John McCord. La SIG

a attiré un second membre de l’équipe championne de France 2005. L’intérieur naturalisé anglais retrouve

le seul club qu’il a connu en Pro A, entre 2004 et 2008, après une parenthèse de deux saisons en Pro B. Deuxième meilleure évaluation de l’antichambre avec Antibes en 2009 (20,9), « Captain John » valait encore 16,0 d’éval lors du dernier exercice avec le Limoges CSP. Il fut aussi le meilleur Limougeaud lors la dernière finale face à l’Élan Béarnais.La preuve qu’à 37 ans, le protégé d’Éric Girard a encore de beaux restes. Il sera le back-up au poste d’ailier-fort de l’ex-Parisien LaQuan Prowell. Un exemple, un guide, pour celui qui est de 11 ans son cadet. Son arrivée confirme en outre que la SIG s’oriente vers une raquette à quatre intérieurs. Même si l’indispensable rallonge budgétaire pour faire signer un dixième pro n’était pas encore actée, d’après le GM, Jérôme Rosenstiehl.

La piste Sam ClancyEn début de semaine, le club alsacien était toujours à la recherche de ses deux futurs pivots. D’après le site israëlien « one », une offre strasbourgeoise aurait été adressée à l’ancien Manceau Sam Clancy (2,01 m, 30 ans), qui évoluait à Bnei Hasharon, 8e du cham-pionnat israélien (10,6 pts et 7,2 rbds en 25’). « Il fait partie des joueurs qui intéresse Fred », nous indique Jerome Rosenstiehl, « mais de là à dire qu’il va signer à la SIG, nous n’en sommes pas là. »Oui, la SIG s’est bien renseignée mais sans adresser de proposition contractuelle à Clancy. Fred Sarre recherche un vrai pivot, fort dos au panier, évoluant près du cercle. L’ex-Manceau (10,5 pts à 47,2% et 6,7 rbds en 2007-08), puissant et tonique, ne correspond pas exac-tement au profil décrit. S’il venait toutefois à poser ses valises en Alsace, la SIG compterait un cinquième trentenaire dans ses rangs : 32 ans pour Essart et Jeanneau, 35 pour Digbeu, 37 pour Mc Cord. Fred Sarre ne manquera pas de leaders de vestiaires.

L’EFFECTIF ‘11Meneurs : Steeve Essart, Aymeric JeanneauExtérieurs : Alain Digbeu, Justin Hawkins*, Abdoulaye Mbaye et Issife Soumahoro.Intérieurs : John Mc Cord* LaQuan Prowell*, 2 pivots non-JFL*Coach : Frédéric Sarre

En gras : nouvelle recrue(*) : Joueur non formé localement

Malmené en Pro A l’année dernière, le SPO Rouen a finalement déposé les armes dans le rush final. Pour le club, les retrouvailles avec la Pro B, c’est l’occasion de poser définitivement les fondations avant l’arrivée du Palais des Sports en 2012.

Jason Siggers, un gros renfort pour Rouen.

John McCord retrouve la SIG.

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échos NBA 13

TRANSFERTS

LE JoLI coUP DEs PAcERs

N ew Orleans vient d’envoyer un message à Chris Paul. En

expédiant à Indiana Darren Collison (ci-contre), leur prometteur meneur remplaçant, les dirigeants des Hornets ont fait comprendre à leur franchise player qu’il devrait remettre à plus tard ses envies d’ailleurs. Excellent en l’absence de CP3 la saison dernière (18,8 points et 9,1 passes en 37 titularisations), l’ancienne vedette de UCLA ne pouvait désormais qu’espérer des bribes de temps de jeu au relais du patron.À la baguette d’une équipe des Pacers lassée du faible rendement de T.J. Ford, le sophomore obtiendra en revanche les pleins pouvoirs. Initiateur d’un « projet de reconstruction sur trois ans », Larry Bird est aux anges. « Il est l’une des pièces dont nous avions besoin. Il est solide, il aime défendre et il peut toujours shooter. Nous pensons qu’il est un joueur très complet. »

Murphy-Lopez, pas mal !Afin de remplacer James Posey, également en transit pour India-napolis, les Hornets accueillent Trevor Ariza. Plutôt convaincant lors de son unique exercice à Houston (14,9 points, 5,6 rebonds et 3,8 passes), l’ex-Laker jouissait d’un contrat bien trop onéreux (29 millions jusqu’en 2014) pour des Rockets à sec suite aux renouvelle-ments de Luis Scola et Kyle Lowry. « Nous ne sommes pas dans une situation où nous étions lassés de Trevor », concède Daryl Morey, le GM texan.Plus jeune et surtout moins cher, Courtney Lee débarque aux Rockets pour devenir le remplaçant de Kevin Martin, son partenaire d’entraînement estival. « Quand l’opportunité de l’acquérir s’est présentée, nous avons été très entreprenants pour que cela se fasse. » Finaliste malheureux mais audacieux à Orlando en 2009, Lee avait plus ou moins retrouvé l’anonymat cette saison au sein d’un roster des Nets triste à pleurer. Boudés par les meilleurs free agents cet été, ces derniers ont tout de même profité de ce deal à étages pour ajouter Troy Murphy à leur raquette. Shooteur référencé, l’intérieur sort tout juste d’une nouvelle saison en double-double (14,6 points, 10,2 rebonds). l

EN BREFJAMEs N’oUBLIE PAsVia Twitter, le King étale sa rancune et promet une vengeance. « Ne croyez pas un seul instant que je n’ai pas en tête ce que tout le monde a dit sur moi cet été. Et j’ai bien dit tout le monde. » À tort ou a raison, Charles Barkley s’est senti visé par l’invective.

Et bien entendu, il n’a pas manqué de répliquer. « Il pense qu’il ne peut pas être critiqué. Chaque joueur a un jour été critiqué. J’ai joué contre Jordan, et au début, certains disaient qu’il ne pourrait jamais gagner. C’est vraiment l’idée qu’on ne puisse pas le critiquer qui me dérange. »

WRIGhT AUX RAPToRsPeu utilisé lorsque Byron Scott tenait les manettes, Julian Wright n’a pas profité du licenciement de son ex-coach en cours de saison

pour rebondir (3,8 points, 2,1 rebonds). Le treizième choix de la Draft 2007, décevant, a été transféré sans remord à Toronto. Marco Belinelli fait lui le chemin inverse. Déjà transféré des Warriors aux Raptors il y a un an, l’Italien a lui aussi le plus grand mal à se faire une place de choix en NBA (7,1 points en 2010).

EMBoUTEILLAGE AUX PIsToNs Econduit par les Clippers puis les Bulls, Tracy McGrady rebondit finalement à Detroit pour le salaire minimum (1,3 million) mais également un rôle assez obscur. Sur une ligne arrière déjà riche de Ben Gordon et Rip Hamilton,

l’éphémère Knick n’a pour l’instant pas vraiment sa place. Annoncés sur le départ depuis au moins deux ans, Hamilton et Tayshaun Prince seront donc de nouveau proposés au plus offrant. Seul problème, leurs contrats mirifiques découragent les éventuels repreneurs.

Dans un vaste jeu de chaises musicales impliquant quatre franchises, cinq joueurs ont changé de tunique la semaine dernière. Indiana a fait la meilleure affaire de cet échange multiple.

CALENDRIER NBA

LEs DIX MATchEs IMMANQUABLEsLe grand Barnum NBA démarre une nouvelle tournée le 26 octobre prochain. Parmi les 1.230 matches programmés, dix au moins sont immanquables.

26 octobre celtics-heat

• Au terme d’un été marqué par d’innombrables déclarations tapageuses, place au jeu ! Au Gar-den, Shaq et les C’s mettront un point d’honneur à gâcher la grande première des « Three Amigos ».

1 novembre Bulls-Blazers

• De l’avis général, Chicago a réussi son inter-saison. Reste maintenant à le prouver sur le par-quet. Le duo Noah/Boozer n’aura pas une soirée facile face au trio Aldridge/Oden/Camby.

10 novembre hawks-Bucks

• Dans l’indifférence quasi générale, les deux équipes ont disputé en avril une série de playoffs intense et indécise. Sérieusement renforcés cet été, les Bucks ont une belle tête de trouble-fête.

2 décembre cavs-heat

• Cinq mois après « The Decision », LeBron re-trouvera la Q Arena, l’antre de tous ses exploits. L’accueil devrait être glacial. Nul n’est prophète en son pays.

25 décembre Magic-celtics Lakers-heat

• Dwight Howard et ses compères chercheront à laver l’affront de la dernière finale de conférence. Entre la dinde et la bûche, Miami passera au révé-lateur sur le parquet des champions en titre. Kobe a déjà entouré la date sur son calendrier.

7 janvier suns-Knicks

• De retour à Phoenix, Stoudemire tentera de prouver à Steve Nash qu’il peut marquer autant avec Raymond Felton au service. Le score de la rencontre devrait facilement flirter avec les 120 points.

30 janvier Lakers-celtics

• L’heure de la revanche a – enfin – sonné. Voir Shaq sous le maillot de l’historique rival risque de mettre Jack Nicholson dans tous ses états.

13 février Magic-Lakers

• En saison régulière, Orlando est plutôt en verve face aux Californiens depuis deux ans (3-1). À quelques jours du All-Star Break, le Magic sou-haitera marquer son territoire dans sa toute nou-velle salle.

27 février Thunder-Lakers

• Candidat légitime pour le titre de MVP cette sai-son, Kevin Durant aura à cœur de corriger une série de playoffs 2010 cahin-caha. Ron Artest et Matt Barnes devront s’épauler pour ralentir la machine à scorer.

12 mars Wizards-clippers

• Enfin apte au service, Blake Griffin peut concou-rir pour le trophée de « Rookie of the Year ». À seulement un mois du terme de la phase régu-lière, John Wall aura-t-il déjà tué le suspense ?

Le Big Three des Celtics (Pierce, Allen et Garnett) renforcé par le gros Shaq face aux Three Amigos du Heat (Bosh, Wade, et LeBron) c’est le 26 octobre.

Par Jérémy BARBIER

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CALENDRIER : PRo B / 2010-11

PlayoffsQuarts de finale

Du 17 au 25 mai

Demi-finales

Du 27 mai au 4 juin

Finales LNB11 ou 12 juin, à Paris-Bercy

RENDEZ-VoUS

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Décalé 15

S alut Souleyman, ça va ?Ça va, très bien, je suis en préparation avec l’équipe de

Côte D’Ivoire pour le Mondial et ce matin c’était plutôt léger, juste de la musculation donc je ne suis pas trop fatigué.

Ou es-tu exactement ?En France, à Compiègne. Une petite ville pas loin de Paris et Beauvais. C’est très tranquille pour se préparer, c’est parfait pour nous.

comment ça se passe une préparation avec la côte D’Ivoire ?On fait des sortes de tournées avec l’équipe. Il y a une semaine on était en Espagne par exemple, on a rencontré en match amical le Canada, puis l’Espagne. On perdu deux fois mais cela s’est très bien passé pour nous, on a pu voir ce qu’il restait à faire.

Est-ce que l’ambiance est bonne ?Je confirme que chez nous l’ambiance est à la fête. On est d’abord des amis avant d’être des coéquipiers, donc avant le match, dans les vestiaires,

c’est toujours la fête. D’ailleurs si vous êtes au tournoi de Villeurbanne ce week-end vous le constaterez.

Vous allez mettre le feu à l’astroballe, ou tenter de faire danser la salle comme le flashmob organisé à Roanne* ?(Il rigole) Non, on ne va tout de même pas mettre le feu. Mais c’est notre truc de danser avant les matches, de s’encourager et on le fera. On ne tentera pas de flashmob, ni de chorégraphie, ce n’est pas au programme, mais cela peut se décider.

Donc aucune chance de voir Randoald Dessarzin danser ?(Il rigole) Ben déjà je le vois mal en train de danser. Je ne sais pas vraiment si c’est un grand danseur.

En tant que coach de la côte D’Ivoire il n’a pas eu l’obligation d’apprendre le coupé-décalé**, la danse du pays ?Non pas encore, on va bientôt l’initier mais là on commence par l’initier aux

petits chants ivoiriens avant les matches ou après, la danse ça viendra

ensuite. Chaque

chose en son temps. (Il rigole)

Mais c’est de chez nous et ça a pris toute l’Afrique donc il va devoir passer à la danse.

Un coupé-décalé si il y a un bon Mondial, c’est obligatoire ?Obligatoire ! Un coupé-décalé, la douche, la totale pour lui si on fait un beau parcours.

Et s’il y a un match à prendre dans votre groupe c’est lequel ?Ben je dirais la Chine, parce que la Turquie chez eux en match d’ouverture… (Il souffle) Puis la Chine

sans Yao ça peut être faisable, mais l’objectif premier c’est d’éviter de prendre de grosses défaites, on doit se battre. n

*http://www.dailymotion.com/video/xcw4i4_flash-mob-geant-reussi-a-la-chorale_sport

**Le coupé-décalé est une danse très répandue en Afrique et très « chaude »

SalUt ! Ça Va ? Propos recueillis par thomas FélIX

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