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  • 7/29/2019 These Britel

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    UNIVERSIT MOHAMMED V AGDALFACULT DES SCIENCES

    Rabat

    N dordre : 2326

    THSE DE DOCTORAT DETAT

    Prsente par

    Ouafae BRITEL

    Discipline : ChimieSpcialit : Chimie Physique

    MODELISATION ET OPTIMISATION PAR LA METHODOLOGIEDES PLANS DEXPERIENCES DE LA SYNTHESE :

    - DE LHYDROXYAPATITE PHOSPHOCALCIQUE- DU PHOSPHATE TRICALCIQUE APATITIQUE- DU PHOSPHATE DE CALCIUM APATITIQUE CARBONATE

    Soutenue le 17 Janvier 2007Devant le jury

    Prsident :A. ZRINEH : Professeur la Facult des Sciences de Rabat

    Examinateurs :H. CHAAIR : Professeur la Facult des Sciences et Techniques de Mohammadia

    K. DIGUA : Professeur la Facult des Sciences et Techniques de MohammadiaM. HAMAD : Professeur la Facult des Sciences de RabatA. NOUNAH : Professeur lEcole Suprieure de Technologie de SalM. OUAMMOU : Professeur la Facult des Sciences et Techniques de MohammadiaH. OUDADESSE : Professeur la Facult des Sciences de RennesB. SALLEK : Professeur la Facult des Sciences de KnitraInvit :M. FERHAT : Ancien Professeur lUniversit Mohammed V-Agdal

    Facult des Sciences, 4 Avenue Ibn Battouta, B. P. 1014, RP, Rabat- MarocTel : 212 (0) 37 77 18 34/35/38. Fax : 212 (0) 37 77 42 61, http://www.fsr.ac.ma

    http://www.fsr.ac.ma/http://www.fsr.ac.ma/
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    Avant - Propos

    Ce travail a t ralis au Laboratoire de Chimie Physique Gnrale de la Facult des

    Sciences de Rabat sous la direction de Monsieur le Professeur M .HAMAD en collaboration

    avec Monsieur le Professeur H .CHAAIR.

    Que Monsieur le Professeur M. HAMAD de la Facult des Sciences de Rabat, trouve

    ici lexpression de ma profonde et sincre gratitude pour mavoir accueillie dans ce

    laboratoire, pour lintrt constant quil a manifest pour mes recherches et les conseils

    clairs quil ma prodigus pour le dveloppement de ce travail.

    Que Monsieur le Professeur H. CHAAIR de la Facult des Sciences et Techniques de

    Mohammedia croit ma reconnaissance pour mavoir guide avec patience dans mes

    recherches, pour le savoir quil ma transmis, pour son soutien permanent et aussi pour son

    amiti.

    Je suis sensible lhonneur que me fait Monsieur A. ZRINEH, Professeur la Facult

    des Sciences de Rabat, dassumer la fonction de Prsident du Jury dvaluation de cette

    thse.

    Je tiens remercier Monsieur M. FERHAT, Professeur lUniversit Mohammed V-

    Agdal pour le grand honneur quil ma fait en acceptant dtre membre du Jury de cette

    thse.

    Je remercie vivement Monsieur A. NOUNAH, Professeur lEcole Suprieure de

    Technologie de Sal et Monsieur M. OUAMMOU,, Professeur la Facult des Sciences et

    Techniques de Mohammedia davoir accept dtre rapporteurs de ce travail ; je leur exprime

    toute ma reconnaissance.

    Mes vifs remerciements sadressent galement Monsieur K. DIGUA, Professeur la

    Facult des Sciences et Techniques de Mohammedia pour ses discussions fructueuses et sa

    disponibilit mon gard et Monsieur B. SALLEK, Professeur la Facult des Sciences de

    Knitra, pour son apport scientifique prcieux et davoir accept de participer au Jury de

    cette thse.

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    Monsieur H. OUDADESSE, Professeur la Facult des Sciences de Rennes a accept

    de faire partie du Jury de cette thse, je lui exprime toute ma gratitude.

    Enfin, je souhaite associer ces remerciements tous ceux qui ont contribu la

    ralisation de ce travail, en particulier tous les membres du laboratoire et tous les collgues

    de la Facult des Sciences et Techniques de Mohammedia.

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    SOMMAIRE

    INTRODUCTION GENERALE.. 1

    CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES PHOSPHATES DE CALCIUM... 6

    I. LES PHOSPHATES DE CALCIUM .. 7

    II. LES PHOSPHATES DE CALCIUM APATITIQUES... 8

    III. LES APATITES BIOLOGIQUES 8

    III.1. Constitution du tissu osseux 8

    III.1.a. Los naturel .. 9

    III.1.b. La dent.. 10

    III.1.c. Le remodelage osseux 11

    III.2. Composition chimique et structure de la phase minrale du tissu osseux 13

    IV. DIFFERENTES METHODES DE SYNTHESE DE PHOSPHATE APATITIQUE 15

    IV.1. Ractions en phase aqueuse. 15

    IV.2. Ractions en phase solide 16

    IV.3. Ractions en sels fondus. 16

    IV.4. Ractions sol - gel. 16

    IV.5. Raction liquide / solide : la voie des ciments 17

    V. STRUCTURE CRISTALLINE DES PHOSPHATES DE CALCIUM DE SYNTHESEA USAGE BIOLOGIQUE... 17

    V.1. L hydroxyapatite. 17

    V.1.a. Etude cristallographique 18

    V.1.b. Substitution de Ca2+ 20

    V.1.c. Substitution de PO43-.... 20

    V.1.d. Substitution de OH- .... 21

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    V.2. Le phosphate tricalcique 21

    V.2.a. Etude cristallographique. 22

    CHAPITRE II : ETUDE DE LA SYNTHESE DE LHYDROXYAPATITE

    STCHIOMETRIQUE PAR VOIE AQUEUSE 24

    I. METHODE DE SYNTHESE PAR NEUTRALISATION... 26

    I.1. Prsentation de la mthode de synthse par neutralisationde Ca(OH)2 par H3PO4 26

    I.2. Etude des produits de synthse... 27

    I.2.a. Etude par diffraction des rayons X. 27

    I.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge. 31

    I.2.c. Mesure de la surface spcifique 34

    I.2.d. Conclusion 34

    I.3. Prsentation de la mthode de synthse par neutralisationde CaCO3 par H3PO4 34

    I.4. Etude des produits de synthse.. 35

    I.4.a. Etude par diffraction des rayons X. 35

    I.4.b. Etude par spectroscopie infrarouge. 38

    I.4.c. Conclusion... 38

    II. METHODE DE SYNTHESE PAR DOUBLE DECOMPOSITION.. 41

    II.1. Prsentation de la mthode de synthse par double dcomposition partir de Ca(NO3)2 et (NH4)2HPO4. 41

    II.2. Etude du produit de synthse. 41

    II.2.a. Etude par diffraction des rayons X. 41

    II.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge. 42

    II.2.c. Conclusion... 42

    II.3. Prsentation de la mthode de synthse par double dcomposition partir de CaCO3 et H3PO4... 43

    II.4. Etude du produit de synthse. 44

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    II.4.a. Etude par diffraction des rayons X. 44

    II.4.b. Etude par spectroscopie infrarouge. 46

    II.4.c. Mesure de la surface spcifique.. 47

    II.4.d. Microscopie lectronique balayage . 47

    II.4.e.Conclusion 49

    CHAPITRE III: ETUDE DE LA SYNTHESE DU PHOSPHATE TRICALCIQUEAPATITIQUE PAR VOIE AQUEUSE . 50

    I. METHODE DE SYNTHESE DU PHOSPHATE TRICALCIQUE A PARTIRDE Ca(NO3)2 ET (NH4)2HPO4... . 52

    I.1. Prsentation de la mthode de synthse. 52

    I.2. Etude du produit de synthse. 53

    I.2.a. Etude par diffraction des rayons X . 53

    I.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge.. 54

    II. METHODE DE SYNTHESE DU PHOSPHATE TRICALCIQUE A PARTIR DECaCO3 ET H3PO4..... 55

    II.1. Prsentation de la mthode de synthse 55

    II.2. Etude du produit de synthse 56

    II.2.a. Etude par diffraction des rayons X 56

    II.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge 58

    II.2.c. Mesure de surface spcifique. 59

    II.2.d. Microscopie lectronique balayage. 59

    II.2.e. Conclusion.. 59

    CHAPITRE IV : ETUDE DE LA SYNTHESE DUN PHOSPHATE DECALCIUM APATITIQUE CARBONATE PAR VOIEHYDROTHERMALE. 61

    I. CONDITIONS EXPERIMENTALES... 63

    I.1. Description du dispositif exprimental 63

    I.2. Protocole exprimental 64

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    II. ETUDE DE LINFLUENCE DES PARAMETRES DE SYNTHESE SUR LASTOECHIOMETRIE DU PHOSPHATE DE CALCIUM 65

    II.1.Influence du rapport atomique (Ca/P) initial . 65

    II.1.a. Etude par diffraction des rayons X. 66

    II.1.b. Etude par spectroscopie infrarouge. 66

    II.2.Influence du temps de sjour... 69

    II.2.a. Etude par diffraction des rayons X. 69

    II.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge. 69

    II.3.Influence de la temprature de traitement .. 72

    II.3.a. Etude par diffraction des rayons X. 72

    II.3.b. Etude par spectroscopie infrarouge. 72

    III. ETUDE PAR ANALYSE CHIMIQUE.. 75

    IV. ETUDE PAR MICROSCOPIE ELECTRONIQUE A BALAYAGE. 75

    V. CONCLUSION 77

    CHAPITRE V : MODELISATION ET OPTIMISATION DE LA SYNTHESE DELHYDROXYAPATITE 79

    I. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DE LETUDE 80

    I.1. Choix des facteurs, centre dintrt, pas de variation et domaine exprimental. 80

    I.1.a. Choix des facteurs. 80

    I.1.b. Centre dintrt et pas de variation.. 81

    I.1.c. Domaine exprimental. 81

    I.2. Equation du modle 82

    I.3. Construction de la matrice dexpriences .. 84

    I.4. Construction de la matrice du modle. 86

    II. RESULTATS EXPERIMENTAUX.... 86

    III. MODELISATION DE LA REPONSE : RAPPORT MOLAIRE Ca/P DES PRODUITSLAVES.. 86

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    III.1. Signification et effets des diffrents facteurs... 86

    III.2. Analyse de la variance.. 90

    III.3. Equation du modle.. 91

    III.4. Validit du modle... 91

    IV. OPTIMISATION ... 93

    IV.1.Analyse des courbes disorponse... 93

    IV.2. Dtermination des conditions optimales.. 97

    IV.3. Vrification exprimentale.. 98

    CHAPITRE VI: MODELISATION ET OPTIMISATION DE LA SYNTHESE DUPHOSPHATE TRICALCIQUE APATITIQUE.. 100

    I. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DE LETUDE .. 101

    II. RESULTATS EXPERIMENTAUX... 104

    III. MODELISATION. 104

    IV. OPTIMISATION... 109

    IV.1. Analyse des courbes disorponses. 109

    IV.2. Dtermination des conditions optimales. 115

    IV.3.Vrification exprimentale... 116

    CHAPITRE VII: MODELISATION ET OPTIMISATION DE LA SYNTHESE DUNPHOSPHATE DE CALCIUM APATITIQUE CARBONATE 118

    I. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DE LETUDE 119

    I.1. Facteurs choisis et leur domaine exprimental. 119

    I.2. Matrice dexpriences et quation du modle 120

    II. RESULTATS EXPERIMENTAUX 123

    III. MODELISATION. 124

    IV. OPTIMISATION... 126

    IV.1. Analyse des courbes disorponse... 126

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    IV.2. Dtermination des conditions optimales. 132

    IV.3. Vrification exprimentale.. 136

    CONCLUSION GENERALE 138

    ANNEXE : METHODES DE CARACTERISATION ET DANALYSES... 142

    BIBLIOGRAPHIE. 148

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    INTRODUCTION GENERALE

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    La mthode des plans d'expriences n'est pas une technique nouvelle. Elle date en fait

    du dbut du sicle avec les travaux de FISHER (1925). Les premiers utilisateurs de cette

    mthode furent des agronomes qui ont vite compris l'intrt des plans d'expriences et,

    notamment, la rduction du nombre d'essais lorsqu'on tudie de nombreux paramtres. En

    effet, les essais en agronomie sont trs consommateurs de paramtres, l'tude du rendement

    d'un bl ncessite la prise en compte du type de terrain, des diffrents traitements, de

    l'ensoleillement, etc De plus, dans ce type d'exprimentation, il faut attendre un an avant de

    connatre les rsultats. Il tait donc indispensable de rduire le nombre d'essais sans perdre en

    prcision et d'tre capable de planifier d'une faon formelle la campagne d'essais. Mais cette

    technique est reste relativement confidentielle et n'a pas russi pntrer de faon

    significative les industries occidentales avant les annes soixante dix.

    Une des raisons de ce manque d'intrt des industriels pour cette mthode tait

    probablement l'aspect trop thorique de l'approche propose. Il a fallu les travaux du Docteur

    TAGUCHI dans les annes soixante au Japon pour que les plans d'expriences pntrent nos

    usines. TAGUCHI, avec le pragmatisme qui caractrise les japonais, a su simplifier et

    clarifier l'utilisation des plans d'expriences. Son apport est considrable et la diffusion

    grande chelle de ses travaux aux Etats-Unis date de la fin des annes soixante dix.

    Aujourd'hui, les plans d'expriences reprsentent un outil indispensable tout industriel, du

    plus petit au plus grand, soucieux d'amliorer la qualit de ses produits.

    Depuis quelques annes, on sest aperu que la qualit dun produit (notion essentielle

    dans le monde de lindustrie) dpendait principalement de la conception de ce produit ou plus

    prcisment de la connaissance parfaite de cette conception, plutt que du produit fini lui-

    mme. En effet, connatre parfaitement llaboration dun produit permet de prvoir son

    volution au cours du temps en fonction des paramtres influents quils soient internes ouexternes.

    Or, ces paramtres sont gnralement nombreux et difficilement modlisables par les

    mthodes classiques de la physique. Le concepteur a donc besoin dune mthode

    exprimentale , peu coteuse en expriences , qui lui permettra de mesurer et de

    connatre linfluence de tous les paramtres et den dduire les plus influents. Ainsi, le plan

    dexpriences reprsente loutil adquat qui permettra de rpondre lensemble de ces

    questions.

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    Dans le cas de la synthse du phosphate de calcium, ce phnomne dpend de

    plusieurs paramtres savoir : le pH, la temprature, la concentration des ractifs, le rapport

    molaire cation/anion, la dure de maturation, la vitesse dagitation, etc. En gnral, tout

    phnomne Y dpend de nombreux paramtres xi (x1, x2, x3, x4) appels facteurs. Afin de

    connatre linfluence du paramtrex1sur Y, la logique veut que lon fixe tous les autres (x2,

    x3,x4) et que lon fasse varier seulx1. Il faudrait effectuer la mme opration pourx2,x3 etx4

    pour voir leur influence sur le systme. Ainsi, si on dcide de prendre 3 points exprimentaux

    par variable tudie, il faudrait raliser 34= 81 expriences, ce qui est considrable.

    La question se poser est comment diminuer ce nombre dexpriences de manire

    intelligente afin dobserver les mmes effets. Il nest dj pas possible de faire moins de 2

    points dtudes (valeurs minimale et maximale du paramtre) par variable et il sembledifficile de rejeter linfluence de certaines variables au hasard (mthode des impasses), sans

    savoir si cela a de limportance.

    La solution ce problme est de faire varier lensemble des paramtres la fois. Cette

    solution apporte plusieurs avantages si elle est applique correctement selon les six tapes

    suivantes :

    Etape 1 : L'objectif et sa mesure :

    - quel est le problme ?

    - comment dfinir clairement l'objectif que l'on veut atteindre ?

    - par quelles mesures saurons-nous s'il est atteint ?

    Etape 2 : Slection des paramtres, modalits et interactions :

    - recherche des paramtres influents,

    - choix des modalits donner aux paramtres,

    - identification d'ventuelles interactions entre paramtres.Etape 3 : Construction du plan d'expriences :

    - choix dans un catalogue d'une table,

    - adaptation du plan au cas trait,

    - planification de l'tude,

    Etape 4 : Ralisation des essais :

    - ralisation de tous les essais prvus,

    - matriser la mesure.

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    Etape 5 : Modlisation:

    - degr de confiance accord aux rsultats,

    - paramtres et interactions significatifs,

    - tablissement du modle pour un seuil de signification.

    Etape 6 : Optimisation :

    - analyse graphique,

    - dtermination des conditions optimales.

    Nous nous proposons dans ce travail dappliquer cette mthodologie, en suivant les

    diffrentes tapes afin de modliser et doptimiser la synthse de lhydroxyapatite, du

    phosphate tricalcique apatitique et dun phosphate de calcium apatitique carbonat.

    Pour ce faire, cette tude sarticule autour de sept chapitres, prsents en deux parties :

    la premire traite de ltude de la synthse de chacun des produits prcits et la seconde

    concerne la modlisation et loptimisation des synthses correspondantes.

    PARTIE I

    CHAPITRE I : Gnralits sur les phosphates de calcium, CHAPITRE II : Etude de la synthse de lhydroxyapatite par voie aqueuse, CHAPITRE III : Etude de la synthse du phosphate tricalcique par voie aqueuse, CHAPITRE IV : Etude de la synthse dun phosphate de calcium apatitique carbonat

    par voie hydrothermale.

    PARTIE II

    CHAPITRE V : Modlisation et optimisation de la synthse de lhydroxyapatite, CHAPITRE VI : Modlisation et optimisation de la synthse du phosphate tricalcique, CHAPITRE VII : Modlisation et optimisation de la synthse dun phosphate de

    calcium apatitique carbonat.

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    PARTIE I

    ETUDE DE LA SYNTHESE :

    - DE LHYDROXYAPATITE STOECHIOMETRIQUE

    - DU PHOSPHATE TRICALCIQUE APATITIQUE

    - DU PHOSPHATE DE CALCIUM APATITIQUECARBONATE

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    CHAPITRE I

    GENERALITES SUR LES PHOSPHATES DECALCIUM

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    I. LES PHOSPHATES DE CALCIUM

    Les phosphates de calcium constituent la phase minrale majeure des tissus durs des

    vertbrs. Ds 1926, De Jong (1), en utilisant la diffraction des rayons X, a montr lanalogie

    du minral osseux avec les minraux de phosphate de calcium possdant une structure

    apatitique.

    Pendant plus de vingt ans, les phosphates de calcium de synthse, choisis parmi les

    biomatriaux existants, ont fait lobjet de plusieurs travaux fondamentaux qui ont dbouch

    sur des applications biologiques et cliniques (2-6). Ils sont parmi les plus utiliss en chirurgie

    osseuse ou dentaire lorsque des apports de matriaux de comblement sont ncessaires (8 -16).

    En effet, leurs compositions chimiques sont proches de celle du tissu dur des os et des

    dents, leurs proprits de biocompatibilit et de bioactivit les rendent utilisables comme

    substitut osseux permettant un comblement lors de dfaut et une libration de principe

    actif(17).

    Les proprits de dissolution de ces phosphates de calcium dpendent de leurs

    caractristiques physico - chimiques, en particulier le rapport molaire Ca/P (18), de la structure

    cristallographique et de la surface spcifique. Ainsi, en fonction du rapport molaire Ca/P,nous pouvons dfinir plusieurs familles dorthophosphate de calcium.

    Tableau I-1 : Diffrents phosphates de calcium (19).

    Symbole Nom Formule Ca/PTTCP Phosphate ttracalcique Ca4(PO4)2O2 2,00

    HAP Hydroxyapatite Ca10(PO4)6(OH)2 1,67

    - TCP Phosphate tricalcique anhydre Ca3(PO4)2 1,50OCP Phosphate octocalcique Ca8H2(PO4)6,5H2O 1,33

    DCPD Phosphate dicalcique dihydrat CaHPO4, 2H2O 1,00

    DCPA Phosphate dicalcique anhydre CaH (PO4) 1,00

    PPC Pyrophosphate de calcium Ca2P2O7 1,00

    MCPM Phosphate monocalcique mono hydrat Ca (H2PO4)2, H2O 0,50

    PCP Phosphate monocalcique anhydre Ca (H2PO4)2 0,50

    7

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    II. LES PHOSPHATES DE CALCIUM APATITIQUES

    Parmi ces phosphates de calcium, les apatites constituent une famille de composs

    ioniques dcrite par la formule chimique Me10(XO4)6(Y)2 dans laquelle Me est un mtal

    bivalent (Ca2+, Sr2+, Ba2+, Pb2+ ...), XO4 un anion trivalent (PO43-, AsO4

    3-, VO43- ...) et Y un

    anion monovalent (F-, Cl-, Br-, I-, OH- ...). Les apatites cristallisent gnralement dans le

    systme hexagonal (20-21). Une particularit de cette structure rside dans sa capacit former

    des solutions solides et accepter un grand nombre de substituants anioniques et

    cationiques (22-25).

    Ainsi, les cations bivalents (Me2+) peuvent tre remplacs par d'autres cations

    bivalents, mais galement par des cations monovalents (Na+

    , K+

    ) ou trivalents (La3+

    , Eu3+

    ,Ga3+ ...) (26-28).

    Les anions XO43- peuvent galement tre substitus par des anions bivalents (CO3

    2-,

    SO42-, HPO4

    2- ...) ou ttravalents (SiO44-) ( 24, 25, 29).

    Enfin, les groupements Y-, peuvent aussi tre substitus par des ions bivalents (CO32-,

    O2-, S2- ...) et / ou par des lacunes (29, 30). Les mcanismes de compensation de charges mis en

    jeu lorsque des ions de valences diffrentes coexistent sur un mme site, impliquent desmodifications structurales et la cration de lacunes cationiques (sites Me) et / ou anioniques

    (sites Y). Aucune apatite possdant des lacunes sur les sites XO4 n'a cependant t observe.

    III. LES APATITES BIOLOGIQUES

    III.1. Constitution du tissu osseux

    Le tissu osseux naturel est assimilable un matriau composite constitu de fibres

    organiques (le collagne) inscrites dans une matrice minrale qui a t identifie comme tant

    un phosphate de calcium apatitique poly-substitu (31). La rpartition massique des deux

    phases dans le tissu est variable suivant la partie du corps considre et a ainsi amen

    distinguer deux types de tissus osseux : los et la dent. Une autre particularit des tissus

    osseux rside dans leur aptitude constamment voluer au cours de leur existence afin de

    sadapter le mieux possible aux contraintes auxquelles ils sont soumis (mcaniques ou autres).

    Ce phnomne, engendr par lactivit cellulaire, est appel remodelage osseux .

    8

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    III.1.a. Los naturel

    La composition massique moyenne de los naturel est la suivante : 60% de phase

    minrale, 15% de phase organique et 25% deau. La rsistance et la lgret de los

    sexpliquent par son architecture associant deux types de macrostructures osseuses.

    Figure I-1 : Coupe longitudinale schmatique d'un os long (32).

    La rsistance aux contraintes mcaniques est assure par un os dense, appel os

    cortical, localis en surface du tissu (Figure I-1). Ses caractristiques mcaniques sont

    donnes au tableau I-2.

    Tableau I-2 : Proprits mcaniques de l'os cortical, de l'os trabculaire, de la dentine et de

    l'mail dentaire.

    Rsistance la rupture (MPa) Module d'lasticit (MPa)

    Compression Tension Flexion Rfrence Compression Rfrence

    Os cortical 167 122 168 11 (33) 15450 (37)

    Ostrabculaire

    9,1 1,3 (34) 84 14 (34)

    Dentine 297 (35) 17500 1500 (35)

    Email 382 4 (36) 81000 3000 (36)

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    Sa microstructure peut tre dcrite comme un empilement lamellaire compact

    d units de construction appeles ostons (Figure I-2).

    Figure I-2 : Localisation des ostons dans l'os cortical.

    L'oston est un canal neurovasculaire dont la paroi est forme de plusieurs couches

    concentriques de fibres de collagnes sur lesquelles se dveloppent les cristaux dapatites. Les

    diffrentes couches ont une paisseur comprise entre 3 et 7 m (39). Los cortical reprsente

    environ 80% de la masse osseuse chez ladulte, mais, de par sa structure dense et compacte, il

    nintervient que trs peu dans les changes mtaboliques. Cette deuxime fonction du tissu

    osseux est assure par los trabculaire (Figure I-1). Ce dernier occupe la part la plusvolumineuse du tissu mais ne reprsente que 20% de sa masse. Sa structure macroporeuse

    tridimensionnelle offre une surface dchange mtabolique importante.

    III.1.b. La dent

    Les dents ont toutes une mme structure de base. Outre la pulpe dentaire qui est un

    tissu mou trs innerv et vascularis, la dent se compose de deux tissus osseux distincts : la

    dentine et lmail (Figure I-3).

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    Figure I-3 : Coupe transversale schmatique d'une molaire.

    La dentine (ou ivoire) recouvre et protge la pulpe dentaire. Elle se compose en masse

    de 75% de phase minrale, de 20% de phase organique et de 5% deau. Cest le deuxime

    tissu le plus dur de lorganisme. Cest un tissu mcaniquement isotrope ; son module

    dlasticit est comparable celui de los cortical et sa rsistance en compression lgrement

    suprieure (Tableau I-2).

    Lmail dentaire recouvre la dentine au niveau de la couronne. Cest un tissu osseux

    quasiment minral. Il ne contient que 0,5% en masse de phase organique et 2% deau. Il est le

    tissu le plus dur de lorganisme avec un module dlasticit et une contrainte rupture

    suprieurs ceux de la dentine.

    La microstructure de lmail dentaire correspond lempilement compact de

    "colonnes" de 3 10 m de diamtre sur 50 150 m de hauteur constitues de cristallites

    lamellaires dapatites. Contrairement tous les autres tissus osseux, lmail ne contient pas de

    collagne et ne se rgnre pas une fois endommag.

    III.1.c. Le remodelage osseux

    Durant la vie, le tissu osseux subit un remodelage continu. La finalit de ce

    remodelage est, dune part, dassurer la rparation dinfimes dgts du squelette et, dautre

    11

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    part, de contrler le taux de calcium relargu dans lorganisme par change mtabolique. Le

    remodelage est d laction couple de deux cellules osseuses distinctes : les ostoclastes et

    les ostoblastes ; les premires rsorbent le tissu et les secondes le reforment. La figure I-4

    prsente une suite chronologique de schmas retraant le principe daction des cellules mises

    en jeu lors de la rsorption et le remplacement dune unit de remodelage.

    Figure I-4 : Principe d'action des cellules osseuses (39).

    Au repos , la surface de los est recouverte de cellules dites bordantes de forme

    allonges et trs fines (A) (Figure I-4). Au cours de la phase dactivation (B), des cellules

    mononucles, percent le lit de cellules bordantes et se groupent sur une surface minralisedu tissu. La phase de rsorption (C) est caractrise par lexcavation dun petit volume de

    tissu osseux par les ostoclastes ns de la fusion des cellules mononucles. Les ostoclastes

    sont des cellules polynucles qui, en librant des protons, rsorbent le tissu minralis par

    dissolution. Aprs rsorption, des cellules mononucles prparent la surface de la lacune (D)

    larrive des ostoblastes (cellules mononucles denviron 30 m de diamtre). Ces

    dernires engendrent la formation d'un jeune tissu minralis (E). Le processus se poursuit

    alors jusqu ce que los jeune ait entirement combl la lacune (F).

    12

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    III.2. Composition chimique et structure de la phase minrale du tissu

    osseux

    Le tableau I-3 prsente les compositions chimiques lmentaires des phases minrales

    correspondant aux trois tissus osseux prsents prcdemment.

    Tableau I-3 : Composition chimique (en pourcentages massiques) des phases minrales de

    l'mail, de la dentine et de l'os (19).

    Elment Email Dentine Os

    Ca 37,6 40,3 36,6

    P 18,3 18,6 17,1

    CO2 3,0 4,8 4,8

    Na 0,7 0,1 1,0

    K 0,05 0,07 0,07

    Mg 0,2 1,1 0,6

    Sr 0,03 0,04 0,05

    Cl 0,4 0,27 0,1

    F 0,01 0,07 0,1

    Rapport molaire Ca/P 1,59 1,67 1,65

    Les donnes prsentes dans le tableau I-3 montrent les nombreux minraux quecontiennent les phases minrales des tissus osseux. Les quatre lments qui y sont

    prpondrants sont le calcium, le phosphore (PO43-, HPO4

    2-), le carbone (CO32-) et l'oxygne

    (O2-, OH-, PO43-, HPO4

    2-). Les teneurs en sodium, magnsium et chlore varient de manire

    importante suivant le tissu considr. Les autres lments, tels que le fluor, le strontium et le

    potassium, font office de traces.

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    Legros, par des analyses structurales et chimiques de la phase minrale de l'os

    priostique animal (comparable l'os cortical) a pu dcrire ce dernier par le modle

    suivant (32, 40) :

    Cette formule correspond celle dune apatite phosphocalcique poly-substitue dans

    laquelle le calcium sinscrit dans les sites Me de la structure. La non stchiomtrie, illustre

    par la prsence de lacunes (notes x) sur les sites Me et Y, est engendre par la poly

    substitution des sites XO4 par des espces de valences diffrentes. En effet, ces sites sontoccups plus de 70% (molaire) par des ions phosphate trivalents ; les 30% restant tant

    combls soit par des ions carbonate, soit par des ions hydrognophosphate, tous deux

    bivalents. Les sites Y sont galement principalement occups par deux ions de valences

    diffrentes : carbonate et hydroxyde.

    Cependant, comme le mettent en vidence les donnes prsentes ci-dessus (Tableau

    I-3), chaque tissu possde sa propre composition chimique et cette dernire peut voluer au

    sein d'un mme tissu. Il a galement t montr que les diffrentes teneurs ioniques au sein

    des tissus osseux voluent avec l'ge du sujet (32). Ds lors, les htrognits

    microstructurales et chimiques dont font preuve les phases minrales des tissus osseux

    rendent leur modlisation, et fortiori, leur synthse exacte utopique.

    Par ailleurs, les possibilits de reconstruction osseuse chez lhomme sont limites et

    les pertes de tissu, quelles soient involontaires ou consquence dune thrapie curatrice,

    soulvent le problme de leur comblement. La chirurgie orthopdique recoure alors la greffeosseuse. Toutefois, les difficults et les complications de prlvement lies aux greffes

    autologues dune part, et les risques potentiels de transmissions virales soulevs par les

    allogreffes et xnogreffes animales dautre part, ont amen envisager limplantation de

    substituts osseux synthtiques do la ncessit dutiliser les phosphates de calcium

    synthtiques.

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    IV. DIFFERENTES METHODES DE SYNTHESE DE PHOSPHATE

    APATITIQUE

    La reproductibilit, la biocompatibilit et labsence de toxicit constituent les

    principaux points du cahier des charges que doit remplir un substitut osseux de synthse.

    Plusieurs types de biomatriaux rpondent ces contraintes (polymres, mtaux, bioverres,

    cramiques...) et sont aujourdhui utiliss sous diffrentes formes en fonction de lapplication

    vise (granules, pices massives ou ciment pour le comblement osseux, dpts denses ou

    poreux pour le scellement de prothses...).

    Les phosphates de calcium suscitent un vif intrt en tant que substituts osseux grce

    une composition chimique voisine de celle de la phase inorganique du tissu calcifi. Ilsforment une famille de composs chimiques de structures et de compositions variables. Ils

    peuvent apparatre sous diffrentes formes : hydrates, hydroxydes ou anhydres. Ils sont

    habituellement dcrits par leur rapport molaire Ca/P.

    Plusieurs grandes voies de synthse sont utilises pour la prparation des apatites : la

    prcipitation par voie aqueuse, la raction solide - solide (voie sche), la raction en sels

    fondus, le procd sol gel et la voie des ciments.

    IV.1. Ractions en phase aqueuse

    Les synthses en phase aqueuse se font selon deux procds diffrents : la mthode par

    double dcomposition et la mthode par neutralisation. Ces procds sont actuellement

    utiliss pour la production industrielle dapatite (41).

    La mthode par double dcomposition (17, 42-46) consiste ajouter de faoncontrle une solution du sel de cation Me dans une solution du sel de lanion XO4. Le

    prcipit est ensuite lav et sch. Cette technique permet galement dobtenir des

    apatites mixtes (contenant deux cations diffrents) avec une matrise du rapport

    Me1/Me2. Les cations sont introduits simultanment dans le racteur avec le rapport

    Me1/Me2 dsir, cela permet dviter une sgrgation lors de la prcipitation. Les

    principaux inconvnients de cette mthode viennent de sa mise en uvre qui ncessite

    beaucoup de matriel et de sa vitesse de synthse qui est plutt lente.

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    La mthode par neutralisation consiste neutraliser une solution de lait dechaux en y ajoutant une solution dacide phosphorique. Cette raction permet

    dobtenir rapidement de grandes quantits dhydroxyapatite phosphocalcique avec peu

    de matriel (42, 47). Il est galement possible de synthtiser des fluorapatites.

    IV.2. Ractions en phase solide

    La synthse par raction solide - solide consiste chauffer un mlange ractionnel,

    constitu des divers sels des cations et des anions, dans un rapport Me/XO4 gal 1,67. Ce

    mlange doit tre parfaitement homogne pour permettre une raction totale. La synthse

    dune fluorapatite phosphocalcique peut tre effectue, par exemple, partir de phosphate

    tricalcique et de fluorure de calcium selon la raction suivante(48)

    :

    3 Ca3(PO4)2 + CaF2 Ca10(PO4)6F2

    Cette raction s'effectue 900 C pendant plusieurs heures.

    Dans le cas dune raction solide/gaz, le gaz provient soit de la sublimation dun sel solide

    contenu dans le mlange ractionnel (la synthse peut alors seffectuer dans une enceinte

    ferme), soit par un apport extrieur sous forme dun balayage du gaz ractif par exemple.

    IV.3. Ractions en sels fondus

    Cette mthode permet de se rapprocher des conditions de synthse de certaines

    apatites naturelles. Des phosphates mtalliques structure apatitique ont ainsi t prpars.

    On a pu ainsi obtenir des cristaux qui sont le plus souvent mlangs lexcs de ractifs de

    dpart (49, 50).

    IV.4. Ractions sol - gel

    Le procd sol - gel est bas sur la polymrisation de prcurseurs organomtalliques

    de type alcoxydes M(OR)n. Aprs une hydrolyse contrle de cet alcoxyde en solution, la

    condensation des monomres conduit des ponts oxo puis un oxyde organique. La

    polymrisation progressive de ces prcurseurs forme des oligomres puis des polymres en

    augmentant ainsi la viscosit. Ces solutions polymriques conduisent des gels qui

    permettent une mise en forme aise des matriaux (films denses et transparents, poudres ultra- fines, cramiques, ...) avec de nombreuses applications technologiques (51-53).

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    IV.5. Raction liquide / solide : la voie des ciments

    Les ciments phosphocalciques sont des ciments hydrauliques minraux qui font prise

    grce des ractions acido-basiques entre des phosphates de calcium caractre acide et des

    phosphates de calcium caractre basique pour donner une hydroxyapatite phosphocalcique

    en phase unique (54, 55) .

    V. STRUCTURE CRISTALLINE DES PHOSPHATES DE CALCIUM DE

    SYNTHESE A USAGE BIOLOGIQUE

    V.1. Lhydroxyapatite

    Les apatites phosphocalciques qui entrent dans la constitution des tissus calcifis

    peuvent tre dcrites partir de l'hydroxyapatite.

    L'hydroxyapatite stoechiomtrique a pour formule chimique :

    Ca10(PO4)6(OH)2

    Elle cristallise dans le systme hexagonal selon le groupe d'espace P63/m(3).

    La dimension de la maille lmentaire de l'hydroxyapatite est :

    a = b = 9,432

    c = 6,881 .

    La maille contient 10Ca2+, 6PO43- et 2OH-. Le rapport atomique Ca/P de

    l'hydroxyapatite phosphocalcique stchiomtrique est 1,67. Les dix Ca2+ sont dfinis par Ca(I) ou Ca (II) dpendant de leur environnement. Quatre ions calcium occupent la position de

    Ca (I) en deux couches situes aux niveaux 0 et 1/2 de la maille. Les six ions restants

    occupent la position de Ca (II) en deux couches : trois situs aux niveaux 1/4 et trois autres

    aux niveaux 3/4. Les six ions ttradriques PO43- se trouvent en deux couches o ils sont

    situs aux niveaux 1/4 et 3/4 de la maille. Les deux ions OH- se situent approximativement

    la mme hauteur que les plans contenant les atomes Ca (II) (1/4 et 3/4). Si nous considrons la

    structure paralllement l'axe c, les ions PO43-

    constituent des colonnes, lies les unes auxautres. En fait un atome de phosphore est li trois atomes d'oxygne d'une colonne et un

    17

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    atome d'oxygne d'une colonne voisine. Les assemblages d'ions PO43- sont sous la forme de

    nid d'abeille qui constitue l'armature du rseau et fournit une grande stabilit la structure de

    l'apatite. Cet assemblage est parallle l'axe c et contient des tunnels ouverts.

    V.1.a. Etude cristallographique

    Le contenu de l'unit asymtrique, en tenant compte des multiplicits des diffrentes

    positions de Wyckoff occupes par les atomes, conduit un contenu de maille de dix cations

    calcium, six anions phosphores, deux cations hydrognes et vingt six anions oxygnes

    (oxydes). Ceci donne une stchiomtrie en accord avec la formulation Ca10(PO4)6(OH)2. Les

    anions phosphores occupent des sites de coordinence quatre, gnrs par l'arrangement de

    quatre anions oxygne premiers voisins (Figure I-5). La distance moyenne < dP-0> = 1,467 est infrieure la somme des rayons ioniques de ces deux lments RI (P-O) = 1,750 .

    Ceci est conforme aux distances attendues pour l'anion (PO4)3-.

    Figure I-5 : Site ttradrique des anions phosphores (55).

    La maille lmentaire de l'hydroxyapatite est reprsente sur la figure I-6. La structure

    peut alors se dcrire comme un arrangement d'anions (PO4)3- stabilis par des cations Ca2+.

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    Figure I-6 : Maille lmentaire(55) de Ca10(PO4)6(OH)2.

    On remarquera la prsence des anions (OH-) localiss sur l'axe cristallographique c

    (Figure I-7).

    Figure I-7 : Maille lmentaire(55) de Ca10(PO4)6(OH)2 projection sur le plan (010).

    Les tunnels jouent un rle trs important dans les proprits physico-chimiques des

    apatites. Du fait de l'existence des tunnels, les apatites peuvent se comporter soit comme des

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    changeurs d'ions, soit comme des composs dans lesquels diffrents ions peuvent se

    substituer.

    Ces substitutions induisent une lgre variation du diamtre moyen des tunnels et

    modifient ainsi les proprits des apatites. Les diffrentes apatites drivent de l'hydroxyapatite

    par la substitution totale ou partielle des cations et des anions par d'autres cations ou anions ou

    des lacunes. Toutefois, d'aprs la formule gnrale des apatites, les anions XO43- ne peuvent

    pas tre remplacs par des lacunes. Les diffrentes possibilits de substitutions sont

    rpertories ci-dessous :

    Tableau I-4 : Substitution possible dans la maille apatitique(55).

    V.1.b. Substitution de Ca2+

    Mg2+ et Na+ sont des ions trs abondants dans les tissus biologiques. L'incorporation

    de Mg2+ dans la structure apatitique est limite mais elle peut diminuer le paramtre a dans la

    maille ainsi que le taux de cristallinit. En raison des similitudes de taille atomique entre Ca2+

    et Na+, l'incorporation de ce dernier ne change pas les paramtres cristallins. Par contre, la

    substitution par des carbonates diminue le paramtre a et augmente lgrement le paramtre c

    de l'apatite.

    V.1.c. Substitution de PO43-

    CO 32- conduit un minral dfini comme apatite de type B qui est la plus importante

    dans les apatites biologiques. Elle se produit lors de la prparation des apatites soit par

    prcipitation directe, soit par hydrolyse des autres phosphates de calcium en prsence de

    carbonate. Le taux d'incorporation de carbonate dpend directement de la prsence des autres

    cations. Par exemple, la prsence de Na+ augmente le taux de substitution, tandis que Sr2+ le

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    diminue. Cette substitution diminue la taille et la cristallinit du cristal et augmente donc sa

    solubilit.

    V.1.d. Substitution de OH-

    Gnralement les anions qui se substituent aux ions OH- se disposent dans les tunnels

    de l'apatite. CO32- peut entrer dans les tunnels des apatites synthtiques prpares haute

    temprature (1000 C) ou dans certaines apatites biologiques. Il y a alors augmentation du

    paramtre a et diminution du paramtre c. La substitution des OH- par F- augmente la stabilit

    structurale et la cristallinit et diminue donc la solubilit des cristaux d'apatite. Elle peut

    galement diminuer le paramtre a sans changer le paramtre c. Lorsqu'un Cl- entre dans les

    tunnels, le paramtre a augmente et c diminue fortement.

    V.2. Le phosphate tricalcique (TCP)

    Le phosphate tricalcique (Ca3(PO4)2) est caractris par un rapport atomique Ca/P de

    1,5 et existe sous quatre formes :

    - la forme stable entre 1120 et 1470 C et mtastable temprature ambiante,

    la forme stable au-dessus de 1470 C,

    - la forme stable en dessous de 1120 C, et

    - la forme obtenue sous haute pression.

    La forme ne peut pas tre directement synthtise par prcipitation en milieux

    aqueux. Elle est obtenue par chauffage de phosphate de calcium amorphe (ACP) entre 800 et

    1000 C(56, 57)

    .

    Le TCP cristallise dans le systme trigonal (repre hexagonal)

    (groupe spatial R3c)(58);

    a = b = 10,439 ;

    c = 37,375 .

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    La forme peut tre obtenue par dcomposition thermique de l'ACP une temprature

    suprieure 1200 C suivie d'une trempe. Il est galement possible de synthtiser du TCP

    par chauffage d'un mlange intime de solides comme CaHPO4 et CaCO3 1000 C pendant

    une heure. Celui-ci port au-dessus de 1200 C permet galement d'obtenir la forme . L'

    TCP cristallise dans le systme monoclinique

    V.2.a. Etude cristallographique

    Le contenu de l'unit asymtrique, en tenant compte des multiplicits des diffrentes

    positions de Wyckoff occupes par les atomes, conduit une stchiomtrie en accord avec la

    formulation Ca3(PO4)2. Les anions phosphores occupent des sites de coordinence quatre

    gnrs par l'arrangement de quatre anions oxygne premiers voisins. La distance moyenne< d P - 0> = 1,535 est conforme aux distances attendues pour l'anion (PO4)

    3-.

    Figure I- 8 : Maille lmentaire (55)de Ca3(PO4)2.

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    Figure I- 9 : Maille lmentaire(55) de Ca3(PO4)2.

    La prsence de TCP pur n'a pas t observe dans les tissus biologiques. Par contre,

    la structure du phosphate tricalcique est telle qu'il peut se produire des substitutions d'ions

    Ca2+ par d'autres ions bivalents tel que Mg2+ (59, 60). Ces substitutions stabilisent la structure

    cristalline du TCP et entranent une diminution des paramtres a et c de la maille

    lmentaire. La plupart des phosphates tricalciques rencontrs dans les milieux biologiques

    sont ceux substitus en magnsium, ils sont alors appels whitlockite (TCMP) et ont t

    observs dans de nombreuses calcifications pathologiques et dans les caries arrtes de la

    dentine.

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    CHAPITRE II

    ETUDE DE LA SYNTHESE DE LHYDROXYAPATITESTCHIOMETRIQUE PAR VOIE AQUEUSE

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    Ce chapitre sera consacr la description dtaille de la synthse par voie aqueuse de

    lhydroxyapatite phosphocalcique partir du carbonate de calcium CaCO3 et lacide

    phosphorique H3PO4.

    C'est Patat en 1976 (61) qui, en tudiant les architectures poreuses capables d'tre

    colonises par le tissu osseux, dcouvrit les possibilits d'utilisation du corail naturel comme

    substitut de greffons osseux. Le corail est compos pour plus de 97 % de carbonate de

    calcium sous sa forme cristalline d'aragonite et d'une fraction rduite d'oligo-lments et

    d'acides amins.

    En collaboration avec Guillemin (62, 63), il effectua les premires tudes exprimentales

    sur ce biomatriau. Mais ces expriences, ont montr un certain rejet du corail par lespatients ; ce matriau dorigine naturelle comporte des traces de vie, des protines, quil faut

    liminer, et une mauvaise purification peut entraner des ractions inflammatoires.

    Lquipe BIOMATERIAUX de lUniversit de Rennes 1, compose de physico-

    chimistes et de biologistes a mis au point des matriaux synthtiques tel que le carbonate de

    calcium CaCO3 sous forme d'aragonite, pure ou dope(64) , comme remplacement du corail

    naturel, pour des applications en chirurgie orthopdique ou maxillo-faciale. Lvaluation de la

    cytotoxicit de matriaux base daragonite synthtique CaCO3 pure ou dope au strontium

    na mis en vidence aucun potentiel cytotoxique pour ces matriaux (65).

    Cest pour ces proprits biologiques, sa disponibilit et son cot modr que nous

    avons utilis le carbonate de calcium CaCO3 commercial pour la synthse de lhydroxyapatite

    phosphocalcique stoechiomtrique de rapport molaire Ca/P = 1,67.

    Rappelons que plusieurs grandes voies de synthse sont utilises pour la prparation

    des apatites : la prcipitation en voie aqueuse, la raction solide - solide, la raction en sels

    fondus, le procd sol gel et la voie des ciments.(voir chapitre I)

    Les synthses en phase aqueuse se font selon deux procds diffrents : la mthode par

    neutralisation et la mthode par double dcomposition. Ces procds sont actuellement

    utiliss pour la production industrielle dapatite (41).

    - La premire dite de neutralisation, consiste neutraliser une solution de lait dechaux en y ajoutant une solution dacide phosphorique.

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    - La seconde dite de double dcomposition consiste ajouter de faon contrleune solution du sel de cation Me dans une solution du sel de lanion XO4.

    I. METHODE DE SYNTHESE PAR NEUTRALISATION

    Cette mthode de synthse a t mise en uvre par Wallayes (48) et amliore par

    Trombe (42). Rcemment dautres auteurs sintressent ce type de raction partir de lacide

    phosphorique et lhydroxyde de calcium (47,66). En effet, Ca(OH)2 prsente des caractristiques

    convenables pour la mise au point dune telle synthse en particulier pour sa basicit. Son

    attaque par lacide conduit la libration des ions OH- en solution induisant ainsi la basicit

    ncessaire au milieu ractionnel.

    I.1. Prsentation de la mthode de synthse par neutralisation de

    Ca(OH)2 par H3PO4

    Cette mthode de synthse de lhydroxyapatite consiste neutraliser rapidement, en

    prsence de quelques gouttes de phenolphtaleine servant dindicateur de fin de raction une

    solution aqueuse de calcium par une solution aqueuse de phosphate.

    - La solution aqueuse de calcium (0,1 M) est prpare partir de carbonate decalcium calcin au moufle 900 C et mis en suspension rapidement dans leau

    distille.

    - La solution aqueuse de phosphate (0,06 M) est prpare par dilution de lacidephosphorique concentr dans de leau distille.

    La raction mise en jeu est la suivante :

    10 Ca(OH)2 + 6 H3PO4 Ca10(PO4)6(OH)2 + 18 H2O

    La suspension ainsi obtenue est maintenue sous agitation puis porte la temprature

    dtude dsire. La neutralisation est acheve lorsque la coloration rose de lindicateur color

    reste stable pendant une demi-heure.

    26

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    Cette synthse a t ralise deux tempratures diffrentes : la temprature

    ambiante (exprience A) et la temprature dbullition de la suspension (exprience B).

    Le prcipit obtenu est alors spar de la solution par filtration, lav leau chaude

    puis une partie est sche 80 C pendant une nuit, lautre partie est calcine 900 C

    pendant deux heures.

    La caractrisation par diffraction des rayons X, spectroscopie dabsorption infrarouge,

    analyse chimique et la mesure des surfaces spcifiques a t ralise sur les chantillons lavs,

    schs 80 C et galement sur les chantillons lavs, calcins 900 C.

    I.2. Etude des produits de synthse

    I.2.a. Etude par diffraction des rayons X

    Le diagramme des rayons X du produit prcipit la temprature ambiante et sch

    80 C (A1) prsente des raies larges et diffuses correspondant une hydroxyapatite mal

    cristallise. Dautre part, le diagramme des rayons X du mme produit aprs calcination lair

    pendant deux heures (A2) montre des raies fines correspondantes deux phases que nous

    avons identifies lhydroxyapatite et au phosphate tricalcique (Figure II-1).

    Ltude par diffraction des rayons X (Figure II-2) du produit synthtis la

    temprature dbullition puis sch 80 C (B1) montre sur le diagramme la prsence de raies

    larges caractristiques de la structure apatitique. Par ailleurs, ltude par diffraction des rayons

    X du mme produit mais calcin 900 C lair pendant deux heures (B2) indique la

    prsence dune phase unique identifie lhydroxyapatite. En effet, les distances

    interrticulaires releves sur le diagramme sont comparables celles indiques dans le tableau

    II-1. Les valeurs des paramtres cristallographiques a et c calcules sont identiques celles

    donnes par la littrature.

    a = 9,421 c = 6,880

    La calcination de cet chantillon nindique la prsence daucune phase supplmentaire

    celle de lhydroxyapatite, telle que le phosphate tricalcique ou la chaux. Le test la

    phnolphtalene ralis immdiatement aprs calcination, ne montre aucune coloration ce quijustifie labsence de chaux.

    27

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    + + + + + + + +25 30 35 40 45 50 55 60 2

    Figure II-1 : Diagrammes de diffraction des rayons X.

    A1 : produit prcipit la temprature ambiante et sch 80 C

    A2 : produit prcipit la temprature ambiante, sch 80 C et calcin

    900 C lair pendant deux heures

    * : prsence de la phase de TCP

    A2

    A1

    *

    *

    *

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    + + + + + + + +25 30 35 40 45 50 55 60 2

    Figure II-2 : Diagrammes de diffraction des rayons X.

    B1

    : produit prcipit la temprature dbullition et sch 80 C

    B2 : produit prcipit la temprature dbullition, sch 80 C et calcin

    900 C lair pendant deux heures

    B2

    B1

    29

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    Tableau II-1: Distances interreticulaires et intensits des raies de diffraction delhydroxyapatite phosphocalcique (67).

    d () I/I0 h k l d () I/I0 h k l

    8,168 26 100 1,543 3 240

    5,263 7 101 1,532 3 331

    4,716 4 110 1,506 3 241

    4,084 6 200 1,502 4 124

    3,890 10 111 1,475 6 502

    3,512 3 201 1,467 2 510

    3,440 42 002 1,454 6 304

    3,171 9 102 1,451 7 323

    3,087 14 210 1,434 6 511

    2,817 100 211 1,429 4 332

    2,779 43 112 1,407 2 413

    2,723 55 300 1,349 2 512

    2,631 24 202 1,311 3 431

    2,532 4 301 1,315 2 404

    2,298 5 212 1,308 2 5202,265 20 130 1,285 3 521

    2,231 2 221 1,280 3 243

    2,152 5 131 1,257 4 215

    2,063 4 113 1,251 2 342

    1,945 24 222 1,245 2 610

    1,892 12 132 1,237 5 144

    1,873 4 230 1,235 4 513

    1,841 26 213 1,222 4 252

    1,808 15 321 1,158 3 433

    1,782 10 410 1,148 2 244

    1,756 11 402 1,146 2 006

    1,720 12 004 1,114 3 116

    1,645 5 322 1,109 2 235

    1,611 3 313 1,105 4 352

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    I.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge

    Le spectre dabsorption du compos (A1) montre la prsence de toutes les bandes

    principales dune apatite faiblement hydroxyle, accompagnes de bandes trangres telles

    que celles vers 875 cm-1 associs aux ions hydrognophosphate (HPO42-). La bande largesitue entre 1450 et 1500 cm-1de faible intensit est attribue aux ions carbonate adsorbs la

    surface (Figure II-3).

    Par ailleurs, la calcination lair 900 C pendant deux heures de ce mme

    chantillon (A2) rvle quil contient une quantit significative du phosphate tricalcique.

    Dautre part, le spectre associ au produit (B1) prpar la temprature dbullition

    lav et sch 80 C montre uniquement la prsence de toutes les bandes caractristiques

    dune hydroxyapatite phosphocalcique (Figure II-4). Le spectre du mme compos calcin

    lair pendant deux heures 900 C (B2) ne dcle aucune bande supplmentaire celles

    caractristiques dune hydroxyapatite phosphocalcique pure dont les positions et les

    attributions des diffrentes bandes sont regroupes dans le tableau II-2.

    Tableau II-2 : Position, intensit et attribution des bandes dabsorption infrarouge de

    lhydroxyapatite phosphocalcique.Position des bandes (cm-1)

    Intensits desbandes

    Attributions

    474 f PO43- (2 : dformation symtrique)

    571 - 601 F PO43- (4 : dformation antisymtrique)

    630 ep OH- (L : bande de libration)

    962 m PO43- (1 : longation symtrique)

    1046 1087 F PO43-

    (3 : longation antisymtrique)

    1630 f H2O (dformation des molcules deaulies par des ponts H)

    3560 ep OH- (s : longation symtrique)

    3000 3400 m H2O (longation symtrique des molculesdeau lies par des ponts H)

    F : bande de forte intensit, f : bande de faible intensit,

    m : bande de moyenne intensit, ep : paulement.

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    cm- + + + + + + + +

    4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500

    A1

    A2

    Figure II-3 : Spectres dabsorption infrarouge.

    A1 : produit prcipit la temprature ambiante et sch 80 C

    A2 : produit prcipit la temprature ambiante, sch 80 C et calcin

    900 C lair pendant deux heures

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    cm- + + + + + + + +

    4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500

    B1

    B2

    Figure II-4 : Spectres dabsorption infrarouge.

    B1 : produit prcipit la temprature dbullition et sch 80 C

    B2 : produit prcipit la temprature dbullition, sch 80 C et calcin

    900 C lair endant deux heures.

    33

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    I.2.c. Mesure de la surface spcifique

    Lactivit catalytique des chantillons A1 et B1 a t mesure laide de la mthode

    B.E.T. sur uniquement les produits lavs et schs 80 C pendant une nuit.

    S(A1) = 151,95 m2 g-1

    S(B1) = 77,53 m2 g-1

    Lanalyse de ces rsultats montre que les apatites obtenues ont des surfaces

    spcifiques leves.

    I.2.d. Conclusion

    Nous avons prpar par cette mthode une hydroxyapatite phosphocalcique

    stchiomtrique et stable 900 C. Gnralement ce type de prparation conduit une

    hydroxyapatite mlange de la chaux. En effet, la prparation de lhydroxyapatite

    stchiomtrique ncessite un contrle rigoureux des conditions exprimentales, exemple le

    pH, la temprature et les quantits de ractifs de base (dfaut ou excs en ractif existant dans

    le milieu).

    Llimination de la chaux peut tre faite par la calcination des produits 1000 C

    suivie dun lavage avec de leau chaude. Cette opration (calcination lavage) doit tre

    rpte plusieurs fois afin dliminer totalement la chaux.

    I.3. Prsentation de la mthode de synthse par neutralisation de

    CaCO3 par H3PO4

    Dans cette partie, nous adoptons, pour prparer une hydroxyapatite, la mthode de

    neutralisation en utilisant comme ractif le carbonate de calcium et lacide phosphorique.

    Cette mthode est similaire celle dcrite dans la partie prcdente, la seule

    diffrence que dans ce cas la neutralisation est ralise entre une solution aqueuse (0,1M) de

    carbonate de calcium CaCO3 sch 100 C pendant une nuit et une solution aqueuse (0,06

    M) dacide phosphorique H3PO4.

    34

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    Une fois laddition termine, la suspension est maintenue la temprature dtude

    dsire. La fin de la raction est marque par une coloration rose stable pendant une demi-

    heure de la phnolphtalne.

    Nous avons ralis deux synthses de produits, lune temprature ambiante (C) et

    lautre la temprature dbullition de la solution (D). Les solides forms, ont t filtrs,

    lavs leau chaude, schs 80 C puis une partie est calcine 900 C pendant deux

    heures.

    La caractrisation par diffraction des rayons X et par spectroscopie infrarouge a t

    ralise sur les quatre chantillons.

    I.4. Etude des produits de synthse

    I.4.a. Etude par diffraction des rayons X

    Le diagramme de diffraction des rayons X du produit prcipit la temprature

    ambiante et sch 80 C pendant une nuit (C1) prsente des raies larges et diffuses

    correspondant celles dune structure apatitique et des raies fines qui sont identifies au

    carbonate de calcium CaCO3 (calcite) (Figure II-5).

    La calcination de ce mme produit 900 C lair pendant deux heures (C2) conduit

    galement la formation de deux phases qui sont dans ce cas lhydroxyapatite et de la chaux

    CaO.

    Le diagramme de diffraction des rayons X du produit prcipit la temprature

    dbullition et sch 80 C pendant une nuit (D1) prsente des raies mieux dfinies que dans

    le cas du produit (C1). On note galement la formation de deux phases qui ont t identifies lhydroxyapatite et la calcite CaCO3 (Figure II-6).

    La calcination de ce produit 900 C lair pendant deux heures (D2) rvle la

    prsence de deux phases qui sont lhydroxyapatite bien cristallis et de la chaux sous forme de

    CaO.

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    + + + + + + + +25 30 35 40 45 50 55 60 2

    C1

    C2

    Figure II-5 : Diagrammes de diffraction des rayons X.

    C1 : produit prcipit la temprature ambiante et sch 80 C

    C2 : produit prcipit la temprature ambiante, sch 80 C et calcin 900 C lair pendant deux heures

    * : prsence de CaCO3

    O : prsence de CaO

    *

    O

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    + + + + + + + +25 30 35 40 45 50 55 60 2

    D2

    D1

    Figure II-6 : Diagrammes de diffraction des rayons X.

    D1 : produit prcipit la temprature dbullition et sch 80 C

    D2 : produit prcipit la temprature dbullition, sch 80 C et calcin

    900 C lair pendant deux heures

    * : prsence de CaCO3

    O : prsence de CaO

    *

    O

    37

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    I.4.b. Etude par spectroscopie infrarouge

    Ltude par spectroscopie infrarouge des solides lavs et schs 80 C (C1, D1)

    pendant une nuit et les solides lavs et schs puis calcins 900 C lair pendant deux

    heures (C2, D2) confirme ltude par diffraction des rayons X ralise sur ces mmes produits

    (Figure II-7, Figure II- 8).

    En effet, on note sur les spectres correspondants aux produits C1, D1 les bandes

    caractristiques des ions CO32- dans la calcite et des bandes caractristiques des ions PO4

    3-

    et HPO42-.

    Dans le cas de la caractrisation des produits (C2, D2) , les spectres dabsorption

    infrarouge montrent la prsence de toutes les bandes dabsorption correspondantes

    lhydroxyapatite et une phase supplmentaire dont la bande dabsorption est situe

    3642 cm-1 attribue aux ions hydroxyles de la chaux.

    I.4.c. Conclusion

    La neutralisation de CaCO3 par H3PO4 aux deux tempratures dtudes savoir la

    temprature ambiante et lbullition conduit la formation dun mlange delhydroxyapatite mal cristallise et la calcite CaCO3. La calcination de ces produits conduit

    galement la formation de deux phases qui ont t identifies dans ce cas celle de

    lhydroxyapatite bien cristallise et de la chaux.

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    cm- + + + + + + + +4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500

    C1

    C2

    Figure II-7 : Spectres dabsorption infrarouge.

    C1 : produit prcipit la temprature ambiante et sch 80 C

    C2 : produit prcipit la temprature ambiante, sch 80 C et calcin

    900 C lair pendant deux heures

    39

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    I.4. c. Conclusion

    D2

    D1

    Figure II-8 : Spectres dabsorption infrarouge.

    D1 : produit prcipit la temprature dbullition et sch 80 C

    D2 : produit prcipit la temprature dbullition, sch 80 C et calcin

    900 C lair pendant deux heures

    cm-

    + + + + + + + +4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500

    40

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    II. METHODE DE SYNTHESE PAR DOUBLE DECOMPOSITION

    II.1. Prsentation de la mthode de synthse par double

    dcomposition partir de Ca(NO3)2 et (NH4)2HPO4

    Cette mthode de synthse permet de prparer lhydroxyapatite stoechiomtrique en

    effectuant une prcipitation lente en milieu basique, entre une solution de nitrate de calcium et

    une solution dhydrognophosphate dammonium.

    La composition des solutions est choisie partir des coefficients stoechiomtriques

    correspondant lquilibre de lquation de la raction : (rapport atomique Ca/P = 10/6).

    10Ca(NO3)2 + 6(NH4)2HPO4 + 8NH4OH Ca10(PO4)6(OH)2+20NH4NO3 + 6H2O

    - solution A : 26,4 g de diammonium hydrogno-phosphate (NH4)2HPO4 dissoutdans 130 ml deau dsionise dcarbonate (1,5 M).

    - solution B : 78,7 g de nitrate de calcium Ca(NO3)2, 4H2O dissout dans 300 mldeau dsionise (1 M)

    La solution A du phosphate additionne 150 ml dammoniaque est verse au moyendune pompe pristaltique dans la solution B de nitrate de calcium porte lbullition et

    agite avec une vitesse constante de 400 tr/min. La prsence dammoniaque en excs est

    ncessaire pour avoir un milieu basique proche de 9. Une fois laddition termine, la

    prparation est maintenue lbullition et sous agitation environ une heure.

    Le prcipit est ensuite filtr chaud sur bchner, lav avec une solution dun litre

    deau dsionise contenant 100 ml dammoniaque, sch 80 C pendant une nuit puis

    calcin 900 C lair pendant deux heures.

    II.2. Etude du produit de synthse

    II.2.a. Etude par diffraction des rayons X

    Ltude du diagramme de diffraction des rayons X du produit prpar (Figure II-9)

    montre la prsence de toutes les raies de diffraction de la phase apatitique bien cristallise. En

    effet, les distances interreticulaires et les intensits des raies de diffraction observes sont

    41

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    identiques aux valeurs des donnes cristallographiques de lhydroxyapatite phosphocalcique

    (fiche A.S.T.M.) regroupes dans le tableau II-1.

    Figure II-9 : Diagramme de diffraction des rayons X du produit prpar.

    II.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge

    Les positions et les intensits des bandes dabsorption releves du spectre dabsorption

    infrarouge du phosphate de calcium que nous avons prpar correspondent celles qui sont

    rapportes par diffrents auteurs pour lhydroxyapatite que nous avons regroupes dans le

    tableau II-2. En effet, on retrouve sur le spectre donn par la figure II-10, les bandes propres

    lion OH- situes 3560 cm-1 et 633 cm-1 et les bandes attribuables aux groupements PO43-

    situes 1090-1047 cm-1, 962 cm-1 ,602 cm-1 et 572 cm-1.

    II.2.c. Conclusion

    La mthode de double dcomposition permet de prparer lhydroxyapatite

    phosphocalcique pure et stoechiomtrique. Afin dobtenir un meilleur tat de cristallisation, il

    est ncessaire de soumettre lapatite une calcination lair 900 C pendant deux heures.

    Ce produit est donc prpar pour tre utilis comme produit de rfrence.

    42

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    Figure II-10 : Spectre dabsorption infrarouge du produit prpar.

    II.3. Prsentation de la mthode de synthse par double

    dcomposition partir de CaCO3 et H3PO4

    Afin de valoriser les produits locaux, tels que le carbonate de calcium (calcite) qui

    possde des proprits biologiques dans le domaine des biomatriaux et lacide phosphorique

    (H3PO4) qui est le driv de la premire ressource naturelle de Maroc (les phosphates), nous

    avons opt pour leur utilisation comme ractifs pour la prparation de lhydroxyapatite et du

    phosphate tricalcique apatitique.

    Dans ce cas, la synthse se fait en deux tapes :

    La premire consiste la prparation de deux solutions (A et B) qui seront utilisescomme des ractifs.

    - la solution A de phosphate est obtenue par la dilution de 13,7 ml dacideortho phosphorique pur de densit d = 1,68 et de pourcentage p = 85 %

    dans 130 ml deau distille et dcarbonate.

    43

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    - La solution B de calcium est obtenue partir de lattaque de 33,33g decarbonate de calcium CaCO3 poudre par 46,16 ml dacide nitrique HNO3

    pur de densit d = 1,4 et de pourcentage p = 65% selon la raction

    suivante :

    CaCO3 + (2HNO3)aq ( Ca(NO3)2)aq + CO2 + H2O

    Aprs agitation et refroidissement , la solution est complte avec 330 ml deau

    distille et dcarbonate.

    La seconde tape consiste placer la solution de calcium dans un racteur de 2litres (Figure II-11). Elle est porte bullition et ajuste pH 7 avec de

    lammoniaque. A laide dune pompe pristaltique la solution de phosphate ajuste

    pH 10 est verse goutte goutte sur la solution de calcium pendant une heure et

    demie. La raction mise en vidence est la suivante :

    10 Ca(NO3)2aq + 6 (NH4)2HPO4aq + 8 NH4OH Ca10(PO4)6(OH)2 + 20 NH4NO3 + 6H2O

    Le milieu ractionnel est maintenu pH constant une valeur de 8 par lajout

    dammoniaque au moyen dune pompe doseuse commande par un pH-stat reli une

    lectrode combine de mesure du pH, plonge dans le milieu ractionnel et pralablement

    talonne la temprature de la synthse.

    II.4. Etude du produit de synthse

    II.4.a. Etude par diffraction des rayons X

    Le diagramme de diffraction des rayons X du produit lav et calcin 900 C (FigureII-12), rvle la prsence de toutes les raies de diffraction caractristiques dune phase

    apatitique bien cristallise. On note galement labsence de raies trangres telles que celles

    de la chaux ou du phosphate tricalcique . Ceci confirme que lapatite prcipite lave est une

    hydroxyapatite stoechiomtrique.

    Lanalyse des rsultats ports dans le tableau II-3 montre que les paramtres

    cristallographiques de lapatite calcine, sont identiques ceux dune hydroxyapatite

    stoechiomtrique.

    44

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    Figure II-11 : Procd de synthse de lhydroxyapatite.

    R : racteur,

    M : mlangeur,

    P : pompe,

    pH : rgulateur de pH,

    F : systme de filtration,

    Se : dessiccateur,

    Br : broyeur.

    Solution decalcium

    R

    Solution dephosphate

    M

    pH NH4OH

    FFiltrat

    Se

    HAP

    Br

    45

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    Figure II-12 : Diagramme de diffraction des rayons X du produit prcipit et calcin lair

    pendant deux heures 900 C.

    Tableau II-3 : Paramtres cristallographiques de lapatite obtenue lave et calcine

    900 C.

    Apatites a () b ()

    HAP prsent travail

    HAP Nadir (29)

    HAP Trombe (42)

    9,422 6,881

    9,421 6,883

    9,421 6,882

    II.4.b. Etude par spectroscopie infrarouge

    Le spectre dabsorption infrarouge du produit lav et calcin (Figure II-13) est

    identique celui dune hydroxyapatite stchiomtrique. La finesse des bandes atteste

    lexcellent tat de cristallisation du solide.

    46

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    Quant au produit non lav et sch 80 C, il contient en plus de la phase apatitique

    des bandes caractristiques des ions ammoniums, des ions nitrates et des ions HPO42- qui

    disparaissent par lavage.

    Figure II-13 : Spectre dabsorption infrarouge du produit prcipit et calcin lair pendant

    deux heures 900 C.

    II.4.c. Mesure de la surface spcifique

    La surface spcifique ralise sur des poudres rend compte en particulier de ltat de

    cristallinit de lchantillon tudi. En effet, plus la surface est faible plus ltat de cristallinit

    est important. La surface spcifique du solide calcin est de 16,2 0,4 m2 g-1, valeur

    nettement infrieure celle des apatites prpares selon la mthode dArends et al (44), qui est

    de lordre de 37 m2

    g-1

    .

    II.4.d. Microscopie lectronique balayage

    Lexamen par microscopie lectronique balayage du prcipit obtenu montre qu

    faible grossissement (x 1900), il est constitu de sphrodes homognes en tailles et de

    diamtre voisin de 40 m (Figure II-14). A plus fort agrandissement (x 6500), ces sphrodes

    se rvlent tre de formation dendritique constitue dun agglomratdaiguilles orientes vers

    le centre du grain (Figure II-14).

    47

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    Figure II-14 : Micrographies MEB du produit prcipit et calcin lair pendant deux heures

    900 C.

    48

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    II.4.e.Conclusion

    Nous avons pu montrer par cette tude, quil est difficile dobtenir une hydroxyapatite

    phosphocalcique pure et stoechiomtrique par la neutralisation du carbonate de calcium en

    suspension par lacide phosphorique.

    En revanche, par lattaque du carbonate de calcium par lacide nitrique, le calcium se

    trouve sous forme ionique Ca2+ en solution et rentre en raction avec les ions phosphate PO43-

    pour former en milieu ammoniacal une hydroxyapatite phosphocalcique pure et

    stoechiomtrique (68).

    Les conditions optimales qui permettent de prparer une hydroxyapatite

    stoechiomtrique sont dtermines lors de ltude de loptimisation de la synthse de ce

    produit dans le chapitre V.

    49

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    CHAPITRE III

    ETUDE DE LA SYNTHESE DU PHOSPHATETRICALCIQUE APATITIQUE PAR VOIE AQUEUSE

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    Les caractristiques physicochimiques des phosphates de calcium sont responsables de

    leur bio activit. L'hydroxyapatite est chimiquement le phosphate de calcium qui se rapproche

    le plus de la phase cristalline de l'os. Nanmoins, en raison de son rapport molaire Ca/P de

    1,67, lapatite est trs peu soluble dans les milieux biologiques et de ce fait son taux de

    dgradation est trs bas in vivo (69-71). En revanche, le TCP au rapport Ca/P de 1,5 est

    beaucoup plus soluble et sa dgradation est plus importante. Le TCP est gnralement

    employ lors de la ralisation de cramiques qui constituent lheure actuelle un substitut

    osseux de choix (72).

    Ces cramiques sont bioactifs et permettent des interactions entre les cellules du

    milieu et les liquides biologiques gage d'une intgration de qualit. De mme leur

    biocompatibilit est bien connue. Ils ne donnent lieu aucune raction immunologique outoxique pour les tissus ni aucune raction corps tranger. Ils ne sont nanmoins pas osto -

    inducteurs car il n'y a pas de vritable formation osseuse lorsqu'ils sont implants dans un site

    non osseux musculaire en particulier o ils sont alors le sige d'une simple encapsulation. En

    revanche, ils sont ostoconducteurs c'est--dire qu'ils induisent une ostorgnration leur

    contact aussi bien la priphrie qu' l'intrieur du biomatriau au sein des macropores de

    faon centrifuge.

    Le TCP est un phosphate tricalcique anhydre. Il est obtenu par calcination 900 C

    du phosphate tricalcique apatitique ou du phosphate tricalcique amorphe (56, 73). Ces derniers

    sont prpars par diffrentes voies :

    - En milieu aqueux, par hydrolyse de la brushite (DCPD) (74) ou par double

    dcomposition (48, 57),

    - En milieu hydroalcoolique par double dcomposition

    (75)

    ,

    - Par voie sol-gel (76).

    Dans ce chapitre, nous nous sommes proposs de prparer galement le phosphate

    tricalcique apatitique partir de ractifs disponibles cot modr tel que le carbonate de

    calcium CaCO3 comme source de calcium et lacide phosphorique H3PO4 comme source de

    phosphate en utilisant la mthode tablie par J.C.HEUGHEBAERT.

    51

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    I. METHODE DE SYNTHESE DU PHOSPHATE TRICALCIQUE A

    PARTIR DE Ca(NO3)2 ET (NH4)2HPO4

    I.1. Prsentation de la mthode de synthse

    Le phosphate tricalcique apatitique a t labor par prcipitation par double

    dcomposition rapide partir dune solution A de nitrate de calcium et une solution B

    ammoniacale des ions orthophosphates .Signalons que le rapport Ca/P en solution est fix

    dans ce cas 1,5.

    - solution A : 46,73 g de nitrate de calcium Ca(NO3)2, 4H2O sont dissout dans 550 ml

    deau distille dcarbonate (0,36 M) additionne de 40 ml dammoniaque pur(d = 0,92).

    - solution B : 25,74 g de diammonium dihydrognophosphate (NH4)2HPO4 sont dissout

    dans 1300 ml deau distille et dcarbonate (0,15 M). A cette solution sont ajouts

    40 ml dammoniaque pur (d = 0,92).

    La prcipitation seffectue la temprature de 37 0,1 C en versant rapidement, tout

    en agitant, la solution A dans un racteur de deux litres contenant la solution B.

    Le prcipit est spar des eaux mres par filtration sur buchner, lav plusieurs fois

    avec de leau distille additionne dammoniaque. Il est ensuite sch 80 C pendant une

    nuit.

    Le produit non sch, obtenu dans ces conditions est amorphe et peut tre dcrit par la

    formule suivante :

    Ca9 (PO4)6 ; nH2O.

    Cest une phase de transition lors de prcipitation dapatites dficientes. Le phosphate

    tricalcique amorphe se caractrise par diffraction des rayons X par un large halo

    correspondant un produit amorphe. Le phosphate tricalcique apatitique est la forme

    cristallise basse temprature de phosphate tricalcique amorphe. Il prsente une formule

    chimique diffrente puisque lors de la cristallisation, il se produit simultanment lhydrolyse

    52

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    interne dun groupement PO43- (73). Il se forme alors un compos de structure apatitique de

    formule suivante :

    Ca9 (HPO4) (PO4)5(OH)

    I.2. Etude du produit de synthse

    Le produit prcipit selon cette mthode, aprs une heure de maturation est caractris

    par diffraction des rayons X et spectroscopie dabsorption infrarouge.

    I.2.a. Etude par diffraction des rayons X

    Le diagramme de diffraction des rayons X (Figure III-1) du solide prcipit aprs une

    heure dagitation, lav et sch 80 C, montre la formation dun produit de structure

    apatitique. En effet, on relve la prsence des raies principales de cette phase telle que la raie

    002 211 112 300 202 que nous avons pu indexer partir de la fiche ASTM de

    lhydroxyapatite reprsente par le tableau II-1 (chapitre II).

    On remarque galement que lapatite ainsi prpare est mal cristallise.

    + + +25 30 35 2

    Figure III-1 : Diagramme de diffraction des rayons X du phosphate tricalcique apatitique.

    002

    211112

    300

    202

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    I.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge

    Les positions et les intensits des bandes dabsorption releves partir du spectre

    dabsorption infrarouge (Figure III-2) du solide prcipit aprs une heure, lav et sch

    80 C sont regroupes dans le tableau III-1 ci dessous.

    On note daprs ce tableau la prsence de toutes les bandes dabsorption de

    lhydroxyapatite phosphocalcique, par contre, on observe une diminution de lintensit de

    quelques bandes telle que celle relative aux ions OH- situes vers 3560 et 630 cm-1 et

    lapparition de bandes dabsorption situes 1180 1200 et 875 cm-1 attribus aux ions

    HPO42-.

    Figure III-2 : Spectre dabsorption infrarouge du phosphate tricalcique apatitique.

    + + + + + + + +4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 cm-1 500

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    Tableau III-1 : Positions, intensits et attributions des bandes dabsorption infrarouge du

    phosphate tricalcique apatitique (57).

    Position des bandes (cm-1) Intensits des

    bandes

    Attribution

    474 f PO43- (2 : dformation symtrique)

    530 ep HPO42- (dformation HO-PO3 )

    571 - 601 F PO43- (4 : dformation antisymtrique)

    630 ep OH- (L : bande de libration)

    875 F HPO42- (longation P-OH)

    962 m PO43- (1 : longation symtrique)

    1046 1087 F PO43- (3 : longation antisymtrique)

    1180 1200 ep HPO42- (dformation dans le plan des

    groupements OH-)1630 f H2O (dformation des molcules deau

    lies par des ponts H)3000 3400 m H2O (longation symtrique des

    molcules deau lies par des ponts H)3560 ep OH- (s : longation symtrique)

    II. METHODE DE SYNTHESE DU PHOSPHATE TRICALCIQUE A

    PARTIR DE CaCO3 ET H3PO4

    II.1. Prsentation de la mthode de synthse

    Notre mthode de synthse du phosphate tricalcique apatitique dcoule directement de

    celle dcrite par HEUGHEBEART que nous avons prsente dans le paragraphe prcdant.

    Elle consiste, dune part, prparer la solution A de calcium et la solution B de phosphate qui

    seront utilises ensuite comme ractifs de synthse.

    55

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    - la solution A est prpare partir de lattaque de 66 g de carbonate de calciumCaCO3 par 91,4 ml dacide nitrique HNO3 (d = 1,4 et p = 65%) selon la raction

    suivante :

    CaCO3 + 2 HNO3 Ca (NO3)2 +H2O + CO2

    Aprs dissolution totale du solide et refroidissement de la solution, on la complte

    550 ml avec de leau distille et dcarbonate ensuite on ajoute 40 ml dammoniaque pur

    (d = 0,92).

    - la solution B est obtenue par neutralisation de 30 ml dacide ortho phosphoriqueH3PO4 (d = 1,68 et p = 85%) par lammoniaque pur (d = 0,92) selon la raction

    suivante :

    H3PO4+2 NH4OH (NH4)2HPO4+ 2 H2O

    Aprs refroidissement de la solution, on la complte 1300 ml avec de leau distille

    et dcarbonate.

    Dautre part, on procde la prcipitation du solide en introduisant rapidement la

    solution B dans un racteur de capacit 2 litres contenant dj la solution A la temprature

    de 60 C.

    Le pH du milieu ractionnel est maintenu constant une valeur de 7, par lajout

    dammoniaque pur (d = 0,92) au moyen dune pompe doseuse commande par un pH-stat

    reli une lectrode de mesure du pH.

    Aprs 4 heures dagitation la temprature de synthse, le produit form est filtr sur

    Buchner , lav, sch 80 C et calcin 900 C lair pendant une heure.

    II.2. Etude du produit de synthse

    II.2.a. Etude par diffraction des rayons X

    Le diagramme de diffraction des rayons X du produit prcipit, lav et sch 80 C

    pendant une nuit (A1), nous confirme lidentit dune phase de structure apatitique mal

    cristallise (Figure III-3).

    56

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    Aprs calcination 900 C pendant une heure du produit lav et sch 80 C (A2),

    ltude par diffraction des rayons X (Figure III-3) montre le changement de structure. En

    effet, le phosphate tricalcique apatitique se transforme cette temprature en ortho phosphate

    tricalcique anhydre de formule : Ca9

    (PO4)6

    Figure III-3 : Diagrammes de diffraction des rayons X.

    A1 : solide lav et sch 80 C pendant une nuit

    A2 : solide lav, sch 80 C et calcin 900 C pendant une heure

    A2

    A1

    2

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    II.2.b. Etude par spectroscopie infrarouge

    Le spectre dabsorption infrarouge du prcipit lav et sch 80 C pendant une nuit

    (A1) rvle les mmes positions, intensits et attributions des diffrentes bandes que celles

    regroupes dans le tableau III-1. En effet, on observe, en plus des bandes relatives aux ions

    PO43- , les bandes des ions HPO4

    2- 875 cm-1 et de faibles bandes des ions OH- 3560 cm-1 et

    630 cm-1 (Figure III-4).

    Sur le spectre dabsorption infrarouge du prcipit lav et sch 80 C puis calcin

    900 c pendant une heure (A2), on vrifie labsence de bandes caractristiques du

    pyrophosphate P2O72- dans le domaine 1200 1100 cm-1 ni les bandes relatives aux ions OH-

    de lhydroxyapatite qui apparaissent aux environs de 3560 cm-1

    et 630 cm-1

    (Figure III-4).

    cm- + + + + + + + +

    4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500

    A1

    A2

    Figure III-4 : Spectres dabsorption infrarouge.

    A1 : solide lav et sch 80 C pendant une nuit

    A2 : solide lav, sch 80 C et calcin 900 C pendant une heure

    58

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    II.2.c. Mesure de surface spcifique

    La mesure de la surface spcifique a t effectue sur le prcipit lav et sch 80 C

    pendant une nuit. Le phosphate tricalcique apatitique prpar dans ces conditions

    exprimentales a une surface spcifique de lordre de 62 m2/g qui est suprieure celle de

    lhydroxyapatite.

    II.2.d. Microscopie lectronique balayage

    Les photos prises par microscopie lectronique balayage du produit prcipit lav et

    sch 80 C pendant une nuit deux grossissements diffrents (x 5000) et (x 10 000) sont

    reportes sur la figure III-5.

    II.2.e. Conclusion

    La mthode que nous avons prsente, en changeant les ractifs, en augmentant la

    temprature et le temps de maturation au cours de la raction nous a conduit lobtention

    dun phosphate tricalcique apatitique pur de rapport molaire Ca/P =1,5. Cette mthode parait

    intressante compare celle de HEUGHEBEART qui posa plusieurs difficults quant la

    reproductibilit de cette synthse pour prparer un phosphate tricalcique apatitique de rapportmolaire Ca/p gale 1,5 (77). Il a t montr, dans la plupart des cas, quaprs calcination

    900 C du produit prpar par cette mthode, la prsence de trace du pyrophosphate de

    calcium. Cette difficult est lie au manque de matrise des paramtres exprimentaux au

    cours de la synthse.

    La dtermination des conditions optimales de la synthse de ce phosphate fera lobjet

    du chapitre VI.

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    Figure II-5 : Micrographies en microscopie lectronique balayage du produit prcipit

    et sch 80 C pendant une nuit.

    x 5 000

    x 10 000

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    CHAPITRE IV

    ETUDE DE LA SYNTHESE DUN PHOSPHATE DECALCIUM APATITIQUE CARBONATE PAR VOIEHYDROTHERMALE

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    La synthse industrielle de phosphate de calcium apatitique se fait gnralement par

    voie humide selon la mthode de double dcomposition prsente auparavant, qui permet de

    prparer des quantits suffisantes de ces produits. Cependant, le procd hydrothermal est le

    plus utilis aprs cette mthode de double dcomposition (78).

    Ce traitement hydrothermal consiste dans la plupart des cas traiter sous vapeur deau

    dans une enceinte ferme un mlange de ractifs selon le rapport molaire Ca/P dsir, une

    temprature comprise entre 100 C et 500 C et sous une pression de vapeur deau de 0,5

    17 MPa (79,80).

    Ce traitement seffectue de deux mthodes diffrentes :

    * Dans la premire, le mlange des ractifs est totalement immerg dans le milieu

    aqueux de faon ce quil soit en contact avec leau ltat liquide. Ce premier procd

    conduit la prparation dapatite par un traitement hydrothermal, dans un autoclave,

    temprature comprise entre 160 C et 200 C dun mlange en solution de CaCO3 et de

    CaHPO4, 2H2O en milieu aqueux basique (pH = 10)(81-83) .

    * Dans la seconde mthode, le mlange des ractifs est dispos au dessus du milieu

    liquide de sorte quil ne soit en contact quavec la vapeur deau produite sous leffet de latemprature. Ce second procd de synthse a t utilis pour la prparation dhydroxyapatite

    partir dalgue marine caractrise par son taux lev de carbonate de calcium CaCO3 voisin

    de 80% en prsence dhydrognophosphate dammonium (NH4)2HPO4(84).

    Toutefois, les caractristiques physico-chimiques des phosphates de calcium

    dpendent de leur rapport molaire Ca/P qui est son tour directement li aux conditions

    opratoires choisies au cours de la synthse.

    Ce chapitre sera consacr ltude dune nouvelle mthode de synthse par voie

    hydrothermale de phosphate de calcium apatitique dficient en ions calcium.

    Par consquent, nous allons dans cette tude suivre le comportement, sous atmosphre

    humide et des tempratures infrieures 100 C, de plusieurs mlanges de poudre dun sel

    de calcium et dun sel de phosphate, homogniss par broyage manuel afin dvaluer

    linfluence de certains paramtres de synthse sur le produit final tels que :

    62

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    - Le rapport atomique Ca/P initial du mlange,- le temps de sjour du mlange,- la temprature du traitement du mlange.

    I. CONDITIONS EXPERIMENTALES

    Cette synthse consiste prparer un phosphate de calcium de structure apatitique

    dficiente en ion calcium, partir dun mlange de sel de calcium : CaCO3 et de sel de

    phosphate : (NH4)2HPO4, que lon soumet de la vapeur deau pour une dure et une

    temprature bien dtermines.

    Nous dcrirons dans cette partie le dispositif exprimental utilis pour le traitement

    sous atmosphre humide des chantillons, ainsi que le protocole exprimental suivi afin

    dobtenir un phosphate de calcium apatitique dficient.

    I.1. Description du dispositif exprimental

    Ce dispositif se compose (Figure IV-1) :

    - Dun racteur sous forme dune enceinte cylindrique en inox, de diamtre gal 20 cm et de hauteur gale 13 cm possdant un couvercle qui facilite

    lintroduction des mlanges de poudre pralablement prpars et la quantit deau

    ncessaire la raction qui est de lordre de 750 ml .

    - Dune grille mtallique de mme diamtre que le racteur, fixe mi-hauteur delenceinte afin dviter tout contact de leau liquide avec le mlange de poudre.

    Les orifices de la grille permettent le passage de la vapeur deau de la partie

    infrieure la grille vers la partie suprieure o sont placs les constituants traiter.

    - Une tuve thermostate la temprature de traitement, dans laquelle le racteur estplac pour la dure dtude dsire.

    63

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    Figure IV-1 : Schma du dispositif exprimental.

    I.2. Protocole exprimental

    Le procd de synthse du phosphate de calcium apatitique sous atmosphrehumide

    comprend les tapes suivantes :

    - La prparation des mlanges de poudre de rapport atomique (Ca/P)initial biendtermin partir du carbonate de calcium et de lhydrognophosphate

    dammonium.

    - Lhomognisation par broyage au mortier dagate des diffrents constituantspess avec prcision.

    - Ltalement de la poudre ainsi obtenue, en couche mince sur un verre de montre dediamtre 8 cm.

    - Lemplacement de lchantillon prpar dans ces conditions, dans un racteurcontenant de leau (Figure IV-1) pendant des dures allant de quelques heures

    quelques jours.

    - Le retrait du solide du racteur, puis le schage pendant 1 heure la tempraturede ltude afin darrter la raction entre les ractifs.

    Racteur

    tuve

    Echantillon

    Eau

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    - Le lavage du produit sur verre fritt deux fois leau distille et trois fois avec unesolution deau-thanol (50/50 en volume), puis le schage de lchantillon

    ltuve pendant 4 heures la temprature de ltude.

    - La caractrisation de lchantillon par diffraction des rayons X, spectroscopiedabsorption IR.

    II. ETUDE DE LINFLUENCE DES PARAMETRES DE SYNTHESE

    SUR LA STOECHIOMETRIE DU PHOSPHATE DE CALCIUM

    II.1.Influence du rapport atomique (Ca/P) initial

    En gnral, les phosphates de calcium possdent des proprits physico-chimiques

    selon leur rapport atomique Ca/P, do la ncessit de bien matriser la stoechiomtrie du

    compos final lors de la synthse.

    Pour cela, nous nous sommes intresss au comportement des mlanges initiaux sous

    atmosphre humide afin de mettre en vidence linfluence des paramtres de synthse sur la

    composition chimique, et donc sur le rapport atomique (Ca/P) des poudres synthtises.

    Dans cette tude, nous nous sommes intresss une srie de trois mlanges de

    carbonate de calcium CaCO3 et dhydrognophosphate dammonium (NH4)2HPO4 selon un

    rapport atomique Ca/P gal 1,5 ; 1,6 et 1,67.

    Les masses de CaCO3 et celles de (NH4)2HPO4 correspondant aux trois mlanges sont

    reportes dans le tableau IV-1. Ces mlanges homogniss par broyage, ont t placs en

    atmosphre humide 80 C.

    Tableau IV-1 : masses de CaCO3 et