la gestion des terroirs villageois - cirad

4
Gros plan sur... La gestion des terroirs villageois « L’aménagement du territoire, c’est la recherche … d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et de l’activité économique. » (Eugène Claudius-Petit. Pour un plan national d’aménagement du territoire, 1950 in Pouvreau, 2003). La filière en makala (charbon de bois en Lingala) dans le bassin d’approvisionnement de Kinshasa est très bien organisée. Elle répond aux besoins des populations locales et des populations urbaines. Mais la filière entraîne une surexploitation des ressources ligneuses des régions limitrophes de la capitale. Ce diagnostic a conduit à proposer une option d’aménagement local, centrée sur l’offre, par l’élaboration et la mise en œuvre de plans de gestion de terroir, au niveau des lignées, pour le Bas Congo, des chefs coutumiers, pour le Plateau Batéké et des clans, pour les villages de la périphérie de Kisangani. Ces plans ont pour objectifs de mieux gérer la ressource mais aussi de favoriser les organisations locales et de mettre en œuvre, progressivement, une gouvernance adaptée aux enjeux du développement durable et plus particulièrement de la gestion de la ressource bois énergie. La dimension d’expérimentation sociale est importante. Trois actions sont prévues par le projet : la gestion durable des massifs forestiers, le développement des systèmes d’agroforesterie, la programmation des activités d’exploitation et de reconstitution forestière dans le temps. L’enjeu des plans de gestion est de combiner ces trois types d’actions, en fonction des unités paysagères, représentatives de la diversité inhérente aux terroirs : diversité des objectifs (conservation, production, ceuillette, agroforesterie, agriculture, reboisement, enrichissement, …); diversité des conditions édaphiques; diversité des droits d’usage; diversité des acteurs en charge de la mise en valeur; diversité des histoires de mise en valeur… Deux questions principales orientent notre réflexion en ce qui concerne la mise en œuvre des PSG: L’approche quantitative de l’aménagement est-elle adaptée à un milieu fortement dégradé où l’arbre a pratiquement disparu du paysage? Les populations peuvent-elles facilement s’approprier un concept d’aménagement reposant sur la quantification de la ressource et sur la programmation des prélèvements? En répondant négativement à ces questions, nous avons préféré développer l’approche paysage pour la mise en place de l’aménagement des terroirs villageois du bassin d’approvisionnement de la ville de Kinshasa. L’élaboration des plans de gestion passe par un zonage des unités paysagères pour lesquelles un ensemble de règles de gestion et d’itinéraires techniques seront définis en fonction de leurs caractéristiques. Leur co-élaboration passe par un processus participatif mise en œuvre depuis le début de l’intervention du projet dans les villages identifiés. Aujourd’hui, les premiers groupes de travail constitués de personnes représentatives de la communauté ont été identifiés et présentés à l’ensemble de la population. Ces groupes de travail, interlocuteurs directs du projet, définiront les différentes orientations de gestion de la ressource bois énergie. C’est à partir des dynamiques de participation et de gestion que la réflexion pourra être élargie aux questions du foncier, de la fiscalité, de la décentralisation et de sa place dans le processus REDD+ en cours en RDC. Cette étape se fera en étroite collaboration avec les personnes ressources des différentes administrations compétentes dans les domaines respectifs. Jean Philippe Tonneau et Emilien Dubiez Antanarivo, la capitale de Madagas- car, ainsi que les agglomérations de ce pays, sont approvisionnées dura- blement en charbon et bois de ser- vice par des plantations paysannes privées d’eucalyptus et de pins. Plus de 100 000 ha sont maintenant en production et les surfaces augmen- tent sans cesse et créent de « nou- velles forêts (*)». Et pourtant…. Les terres ne sont pas formellement sécurisées, les se- mences non sélectionnées, les tech- niques sommaires, la gestion empi- rique, les modes d’exploitation et de commercialisation peu intégrés, l’Etat peu ou pas impliqué, les finan- cements externes anémiques, voire inexistants, l’extrême pauvreté pré- gnante, etc.… etc… Plus d’un siècle après les premières introductions d’exotiques dans ce pays, comment expliquer un tel suc- cès ? Peut-on en tirer des idées pour l’Afrique centrale ? Nous nous dirigeons progressivement vers une situation « à la malgache », où la demande locale ne pourra matériellement plus être couverte par l’exploitation des forêts natu- relles. Il faut poser la question des blocages en tout genre auxquels sont confrontés tous les niveaux de la filière. Par exemple, appliquer les mêmes règles au charbon issu de la forêt naturelle et à celui issu des plantations revient à maintenir un bonus sur l’exploitation minière de la ressource naturelle et la re- cherche du profit facile et rapide, quelque soient les efforts faits pour développer une filière plantation, forcément plus couteuse et compli- quée. Le projet MAKALA analyse et prend en considération ces éléments tout au long de la filière afin de tester des solutions pertinentes et adaptées à un contexte régional compliqué. Jean Noel Marien Chef de projet (*) Tassin J. (2011) les nouvelles forêts tro- picales. Fiche SIA Paris 2 pp. Terroir de Kinduala, Bas Congo (E.Dubiez) L e x p l o it a t i o n L e s j a r d i ns d e c a s e L a p r o t e c t i o n a v e c a p i c u l t u r e L a g r o f o r e s t e r i e L a p r o t e c t i o n I 1

Upload: others

Post on 20-Jun-2022

7 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: La gestion des terroirs villageois - Cirad

Gros plan sur...La gestion des terroirs villageois

« L’aménagement du territoire, c’est la recherche … d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et de l’activité économique. » (Eugène Claudius-Petit. Pour un plan national d’aménagement du territoire, 1950 in Pouvreau, 2003).

La filière en makala (charbon de bois en Lingala) dans le bassin d’approvisionnement de Kinshasa est très bien organisée. Elle répond aux besoins des populations locales et des populations urbaines. Mais la filière entraîne une surexploitation des ressources ligneuses des régions limitrophes de la capitale.

Ce diagnostic a conduit à proposer une option d’aménagement local, centrée sur l’offre, par l’élaboration et la mise en œuvre de plans de gestion de terroir, au niveau des lignées, pour le Bas Congo, des chefs coutumiers, pour le Plateau Batéké et des clans, pour les villages de la périphérie de Kisangani. Ces plans ont pour objectifs de mieux gérer la ressource mais aussi de favoriser les organisations locales et de mettre en œuvre, progressivement, une gouvernance adaptée aux enjeux du développement durable et plus particulièrement de la gestion de la ressource bois énergie. La dimension d’expérimentation sociale est importante.

Trois actions sont prévues par le projet : la gestion durable des massifs forestiers, le développement des systèmes d’agroforesterie, la programmation des activités d’exploitation et de reconstitution forestière dans le temps. L’enjeu des plans de gestion est de combiner ces trois types d’actions, en fonction des unités paysagères, représentatives de la diversité inhérente aux terroirs : diversité des objectifs (conservation, production, ceuillette, agroforesterie, agriculture, reboisement, enrichissement, …); diversité des conditions édaphiques; diversité des droits d’usage; diversité des acteurs en charge de la mise en valeur; diversité des histoires de mise en valeur…

Deux questions principales orientent notre réflexion en ce qui concerne la mise en œuvre des PSG: L’approche quantitative de l’aménagement est-elle adaptée à un milieu fortement dégradé où l’arbre a pratiquement disparu du paysage?Les populations peuvent-elles facilement s’approprier un concept d’aménagement reposant sur la quantification de la ressource et sur la programmation des prélèvements?En répondant négativement à ces questions, nous avons préféré développer l’approche paysage pour la mise en place de l’aménagement des terroirs villageois du bassin d’approvisionnement de la ville de Kinshasa.

L’élaboration des plans de gestion passe par un zonage des unités paysagères pour lesquelles un ensemble de règles de gestion et d’itinéraires techniques seront définis en fonction de leurs caractéristiques. Leur co-élaboration passe par un processus participatif mise en œuvre depuis le début de l’intervention du projet dans les villages identifiés. Aujourd’hui, les premiers groupes de travail constitués de personnes représentatives de la communauté ont été identifiés et présentés à l’ensemble de la population. Ces groupes de travail, interlocuteurs directs du projet, définiront les différentes orientations de gestion de la ressource bois énergie.

C’est à partir des dynamiques de participation et de gestion que la réflexion pourra être élargie aux questions du foncier, de la fiscalité, de la décentralisation et de sa place dans le processus REDD+ en cours en RDC. Cette étape se fera en étroite collaboration avec les personnes ressources des différentes administrations compétentes dans les domaines respectifs.

Jean Philippe Tonneau et Emilien Dubiez

Antanarivo, la capitale de Madagas-car, ainsi que les agglomérations de ce pays, sont approvisionnées dura-blement en charbon et bois de ser-vice par des plantations paysannes privées d’eucalyptus et de pins. Plus de 100 000 ha sont maintenant en production et les surfaces augmen-tent sans cesse et créent de « nou-velles forêts (*)».

Et pourtant…. Les terres ne sont pas formellement sécurisées, les se-mences non sélectionnées, les tech-niques sommaires, la gestion empi-rique, les modes d’exploitation et de commercialisation peu intégrés, l’Etat peu ou pas impliqué, les finan-cements externes anémiques, voire inexistants, l’extrême pauvreté pré-gnante, etc.… etc…

Plus d’un siècle après les premières introductions d’exotiques dans ce pays, comment expliquer un tel suc-cès ? Peut-on en tirer des idées pour l’Afrique centrale ?

Nous nous dirigeons progressivement vers une situation « à la malgache », où la demande locale ne pourra matériellement plus être couverte par l’exploitation des forêts natu-relles. Il faut poser la question des blocages en tout genre auxquels sont confrontés tous les niveaux de la filière. Par exemple, appliquer les mêmes règles au charbon issu de la forêt naturelle et à celui issu des plantations revient à maintenir un bonus sur l’exploitation minière de la ressource naturelle et la re-cherche du profit facile et rapide, quelque soient les efforts faits pour développer une filière plantation, forcément plus couteuse et compli-quée.

Le projet MAKALA analyse et prend en considération ces éléments tout au long de la filière afin de tester des solutions pertinentes et adaptées à un contexte régional compliqué.

Jean Noel MarienChef de projet

(*) Tassin J. (2011) les nouvelles forêts tro-picales. Fiche SIA Paris 2 pp.

Terroir de Kinduala, Bas Congo (E.Dubiez)

L’exploitation

Les ja

rdins de case

La p

rotectio

n avec apiculture

L’agroforesterie La protection

I 1

Page 2: La gestion des terroirs villageois - Cirad

Le suivi de la filière bois énergie de Kinshasa et Kisangani mené pendant une année entière s’est terminé au mois de mai. Grâce à la collaboration continue des producteurs de 17 villages, gérants de 21 marchés et représentants de 64 ménages nous avons pu obtenir de nombreuses informations sur les fluctuations des prix et des coûts au niveau de la production, des marchés et des ménages.

Au mois d’avril, quelques résultats préliminaires ont été restitués aux participants du suivi pour les informer sur l’utilisation de l’ensemble des données. Ces réunions ont aussi permis de récolter les réactions face à ces données et de discuter des préoccupations dans le secteur bois énergie. Toutes ces informations seront intégrées dans le rapport final. Quelques exemples de préoccupations des acteurs de la filière: Les représentants des ménages de Kinshasa ont soulevé les problèmes de la hausse du prix du charbon face à leur pouvoir

d’achat et des problèmes de qualité du charbon, souvent trop léger, mouillé ou mal-carbonisé.

Les producteurs des deux villes ont surtout exprimé leurs pré-occupations sur la progression du déboisement entrainant une augmentation du transport et des taxes liées.

Dans le cadre de notre collaboration avec le module 6, une formation a été organisée le 26 avril dernier à l’Université de Kisangani pour les étudiants de la Faculté des Sciences. L’objectif de cette formation était de présenter la méthodologie utilisée pour l’étude de la filière et du secteur bois énergie. Tropenbos International, une ONG hollandaise de conservation, nous a également invités à tenir une conférence sur le bois énergie dans les locaux de la faculté des sciences de l’Unikis. Cette conférence a connu une forte participation (environ 60 participants) et a été suivie de riches échanges entre participants.

A.LarzillièrePhotos : P.Proces S.Mazala

La présence du module 3 dans ses villages partenaires, que ce soit au Bas Congo, au Plateau Batéké ou encore à Kisangani, vient de souffler ses bougies de deux ans d’intervention.Les solutions techniques sont maintenant bien appropriées.Six nouvelles pépinières ont été mises en place au Bas Congo à la demande de villages voisins. Au Plateau le suivi de la RNA par le stagiaire Baptiste MARQUANT nous éclairera bientôt sur l’appropriation de la technique. A Kisangani, les vil-lageois attendent avec impatience de pouvoir récol-ter les graines de leurs semenciers pour enrichir leur terroir en essences utiles.L’intervention du module 3 rentre à présent dans sa dernière phase ; les communautés villageoises doivent maintenant or-ganiser la gestion de leur espace, planifier les activités tech-niques développées et gérer leur forêt qui va grandir sur leur terroir en rédigeant leur Plan Simple de Gestion.L’élaboration de ce document nécessite un groupe de perma-nents, motivés et volontaires pour participer aux différentes réunions, au cours des cinq prochains mois.

Dans chaque village d’intervention, il a donc été demandé à la communauté de nommer une équipe de 10 personnes re-présentatives de l’ensemble de la population, les gestionnai-res actuels du terroir, leurs futurs successeurs et les simples utilisateurs. Le mois de juin a été consacré à la constitution de ces grou-pes dans les 8 villages ciblés pour l’élaboration du PSG.

Après remise de la liste des membres nommés par la communauté, une formation est dis-pensée. Chaque groupe de travail est en-suite légitimé par la communauté au complet lors d’une

soirée de présentation avec remise d’un cahier de travail et le partage d’un verre sur fond musical. Ambiance assurée au village pour petits et grands !!

La suite de la rédaction du PSG devrait être plus consciencieuse et intégrer une vision d’avenir si chère à la gestion de leur forêt.

LES ACTUALITÉS DU PROJETJ. SchurePhotos : J.Schure E.MvulaModule 2, Suivi du secteur bois énergie.

Module 3, Techniques de reconstitution forestière

Producteurs de Kinzono, Plateau Batéké

Atelier de restitution des ménages et marchés - Kinshasa

Légitimation d’un groupe de travailKinduala, Bas CongoFormation du groupe de travail - Imbu, Plateau Batéké

Réunion de restitution - Menkao, Plateau Batéké

2 I Les Brèves du Projet Makala - Juin 2011

Page 3: La gestion des terroirs villageois - Cirad

L’équipe du projet poursuit les suivis visant à faire un état des lieux des pratiques de carbonisation en meules traditionnelles en vue de proposer des améliorations de rendement. Ces activités ont été organisées en plusieurs points : La première étape est l’identification des meules intéressantes et des charbonniers acceptant la présence du projet MAKALA et s’engageant pleinement dans son activité de production de charbon durant la période suivie (car les charbonniers sont souvent des pluri-actifs).

On réalise ensuite la pesée de bois en déterminant les essences utilisées et la durée écoulée depuis la date d’abattage. Des échantillons sont prélevés sur des rondins représentatifs des essences de bois et des dimensions utilisées. Les échantillons sont séchés en vue de déterminer le

taux d’humidité des essences. Puis on réalise la description du montage de la meule, de l’habillage, de l’allumage, la carbonisation elle-même, la période de refroidissement, le défournement et l’ensachage.

Au moment du défournement, le charbon est échantillonné de façon représentative, en tenant compte de la répartition et la dimension des charbons. Les incuits sont triés puis la pesée du charbon est réalisée à l’issue de l’ensachage afin de permettre la détermination du rendement matière.

Tout au long des étapes, une observation attentive est réalisée et des questions d’éclaircissement sont posées aux opérateurs. Tout est fait de façon à ne pas interférer ou modifier les pratiques locales, ainsi que le langage utilisé par les opérateurs. Le suivi des meules se poursuit en juillet et août avec l’objectif d’atteindre une dizaine de meules suivies, et de rédiger un compte rendu global.

Au Bas Congo, l’action du module 4 pour les plantations villageoises, se concentre autour de la ville de Kisantu, pour donner au paysage un aspect plus boisé et contribuer au maintien de la fertilité des sols souvent sur-exploités.

Cette dernière sai-son, 33 villages dans un rayon de 20 km autour de Kisantu ont été ac-compagnés pour la réalisation de pépi-nières villageoises d’acacias.La rareté inhabituelle des pluies cette année entre novembre et février a retardé les plantations d’acacias par les villageois qui avaient déjà du faire face à l’assèchement exceptionnel des bas fonds en fin de saison sèche rendant difficile l’arrosage les derniers mois de la conduite des pépinières.Malgré tout, l’équivalent de 100 Ha de plantation ont été réalisés, une partie en plein champ, une autre en pourtour des parcelles agricoles (bocage).Pour mieux préparer la campagne prochaine autour de Kisantu, une visite de la plantation de Mampu au Plateau de Batéké a été organisée. Des animateurs du BDD (Bureau Diocésain de Développement) de Kisantu mais aussi des exploitants ont pu s’échanger avec des fermiers pratiquant l’agroforesterie depuis plus de 10 ans. Cette visite dans les plantations agroforestières de Mampu s’est étalée sur 3 jours et a connu un franc succès.

Une prochaine visite est prévue avec cette fois, des Chefs de terre pour une meilleure implication de leur part dans notre action à Kisantu.Au plateau Batéké, 66 hectares ont été boisés dans 6 villages entre Dumi et Mutiene. La conduite des pépinières et la plantation des jeunes arbres ont également été quelque peu perturbées par la raréfaction des pluies. La campagne prochaine se fera avec un regroupement des pépinières autour d’un point d’eau commun permanent, les plantules pourront être transportées par un tracteur pour être plantées dès le début des pluies.

A Kisangani, une journée de l’arbre organisée par la commune de Kabondo per-mettra, nous l’espérons, d’étendre les plantations à d’autres zones avec de nou-veaux acteurs.

La mobilisation des villageois autour de Mbuji-Mayi, débu-tée cette année, demandera une attention particulière pour lancer un programme d’accompagnement de mise en place des pépinières pen-

dant cette saison sèche déjà débutée depuis un mois.Cette nouvelle saison qui débute avec l’arrêt des pluies devrait regrouper sur les quatre zones d’interventions du Module 4, environs 600 exploitants agroforestiers, dont 250 nouveaux adhérents à cette pratique.

JP.MafingaPhotos : A.Larzillière

D.Kalala et F.PintaPhotos : F. Pinta

Module 4, Acacias en agroforesterie

Module 5 , Suivi des pratiques de carbonisation au plateau Batéké

Vallon agroforestier - Ndemba, Bas Congo

Champ d’Acacias âgés d’un an - Alenge, P.Orientale

Pesée du charbon à l’ensachage - Plateau Batéké

Meule en cours de carbonisationMampu, Plateau Batéké

Les Brèves du Projet Makala - Juin 2011 I 3

Page 4: La gestion des terroirs villageois - Cirad

Georges Mumbere est ressortissant de la faculté des sciences de Kisangani où il a obtenu son diplôme en 2008 avec une spécia-lisation en Botanique.

Il a commencé à travailler pour le projet Makala dans le cadre des enquêtes socio-économiques du village d’Alenge situé sur la nouvelle route Buta, et aujoud’hui village partenaire du projet.

Suite au travail réalisé, Georges a intégré l’équipe du projet au sein du module 3 (forêts naturelles) et du module 4 (forêts plantées) et inter-vient parfois dans le module 2 pour faciliter les missions à Kisangani. Georges travaille le plus souvent de manière autonome étant donné la distance avec la cellule du projet basée à Kinshasa.

Depuis peu, les bureaux du projet Makala sont installés au sein de la faculté des sciences avec l’accord des autorités universitaires.

C’est donc avec joie que nous vous présentons Georges de Kisangani et que nous lui souhaitons de poursuivre son investissement dans les activités du projet comme il a pu le faire jusqu’à maintenant.

Projet Makala: 57 avenue des Sénégalais—Gombe—Kinshasa—RDC Site web: http://projets.cirad.fr/makala

Chiffres Clés- 200 hectares d’Acacias plantés en plein champ et en bocage

- 600 exploitants impliqués dans l’agroforesterie

- 15 enquêtes de pratique RNA menées

- 6 nouvelles pépinières villageoises et 2 nouveaux village cibles au Plateau

- Environ 290 000 personnes sont impliquées dans la production du bois énergie commercial pour l’approvisionnement de Kinshasa

- La consommation 2010 de Kinshasa est estimée à 490 000 tonnes de charbon de bois

Du côté de l’équipe

Ce mois de Juin nous disons au revoir à tous nos

collaborateurs du module 2 :

Anicet Itoko , Joseph Lukundja

Emmanuel Mvula et, Jean Paul Ngalamulume

Nous les remercions vivement pour leur grande contribution

au travail de suivi et de support et leur infatiguable

implication dans le Projet.

Journée de l’arbre à Kisangani«Si on coupe, on plante»

Le 28 mai dernier, le Projet Makala a collaboré à l’organisation d’une journée de reboisement symbolique à l’initiative de la commune de Kabondo de Kisangani.

Cette commune a été appuyée par le module 4 pour la mise en place d’une pépinière communale d’Acacias. Le bourgmestre a souhaité par cette journée sensibiliser ces citoyens à la plantation d’arbres dans les parcelles.

Le vice maire de Kisangani, le coordinateur provincial de l’Environnement, le bourgmestre, le coordinateur communal de l’environnement et une vingtaine d’autres invités, principalement des opérateurs économiques ont plantés des Acacias en bordure de l’avenue principale de la commune. Au total une centaine d’Acacias a été plantée sur les 300 présents dans la pépinière.

Rapports et PublicationsPrésentation des activités par module d’intervention. JN.Marien, J.Schure, C.Vermeulen, R.Peltier, E.Dubiez, P.Proces, • A.Larzillière, B.Marquant, F.Bisiaux, P.Matungulu, JP.Mafinga, C.Kamanga, F.Pinta, JP.Mate, JP.Tonneau, B.Mallet. Comité technique du Projet Makala, Kinshasa, ppt 147diapos, 20 avril 2011.

Guide pratique «Reboiser des essences locales, comment planter ses plants?» E.Dubiez, A.Larzillière, P.Proces, C.Vermeulen, • R.Peltier, JN.Marien. Docuement du Projet Makala, Juin 2011.

Maklala project : Brief presentation of charcoal project. J.Schure, P.Levang. Arusha, ppt 9 diapos, Juin 2011•

«Woodfuel and well-being in the Congo Basin». J.Schure. Article soumis à l’atelier “Exploring the forest-poverty link”, CIFOR-• PEN and partners. United Kingdom,13-14 Juin 2011.

Comité technique 20 avril 2011, Kinshasa (A.Larzillière)

Chaque module a présenté ses activités réalisées au cours des 6 derniers mois ainsi que sa programmation de celles à venir.Nous remercions tous les partenaires pour leur présence et leur vivacité dans les échanges .

Guide pratique

Reboiser avec des essences locales «Comment planter ses plants?»

Projet Makala«Gérer durablement la ressource bois énergie»

Un document du projet Makala

Tous nos guides sont disponibles au bureau du projet ou téléchargeables sur notre site internet dès juillet.

Reboiser des essences locales«Comment planter ses plants ?»

La collection des Guides Pratiques du Projet s’agrandit

au mois de juin avec un quatrième livret

Comité technique du Projet Makala

La quatrième réunion de coordination technique du projet s’est tenue le 20 et 21 avril dans les locaux de la Fondation Hanns Seidel à Kinshasa.

I 4