kweni news magazine novembre 2012
DESCRIPTION
Le Magazine des Kweni de Cote D'Ivoire.TRANSCRIPT
KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
2 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
2 Great Canyon, USA
Photo par Karen Yan
3 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
3 Great Canyon, USA
Photo par Karen Yan
4 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
4
Solitude
Photo par John Tra
5 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
5
Ne perdons pas notre culture, elle n’est pas inutile.
On a l’habitude de résumer la culture d’une personne en ces mots « la culture c’est ce qui
lui reste après avoir tout oublié ». Qu’est ce que donc la culture d’un peuple? Est-ce qui lui
est transmis de générations en générations? Si tel est le cas, alors peut on conclure que la
culture d’un peuple c’est ce qui a lui reste comme valeur ayant résiste au temps? La culture
d’un peuple est son identité, ses croyances, ses interdits aussi. Un peuple qui perd sa cultu-
re perd son repère dans le temps comme dans l’espace. Un peuple qui abandonne sa cultu-
re devient comme une feuille détachée de sa branche et qui est entrainé par le vent, son
avenir ne lui appartient plus et il peut atterrir dans l’eau, dans le feu, ou très loin dans l’ab-
domen d’un herbivore.
Aucune culture n’est exemplaire. Mais on peut l’ameliorer, on peut lui retirer ce
qui n’est pas bon, et retenir ce qui est mieux pour notre existence dans le présent. Mais ce
serait insensé pour un peuple de rejeter son passe et se greffer à la culture d’un autre peu-
ple. Car emprunter la culture d’un autre peuple c’est essayer de se greffer a ce peuple, et
en le faisant c’est se perdre soi même car le peuple dont on emprunte la culture obtient
sur nous une longueur d’avance et n’a plus besoin de faire d’efforts, tout chez lui est natu-
rel, alors que nous qui nous greffons devons faire de l’imitation pour paraitre « normal ».
La sagesse conseille plutôt d’enrichir sa culture en empruntant celles des autres plutôt que
de faire du « copier-coller », perdant ainsi notre identité originale. La culture kweni a exis-
té des milliers d’années, et a permit aux peuple kweni de survivre dans sa zone géographi-
que actuelle. Il faut donc au kweni tirer leçons de son passé pour l’aider a affronter les
défis actuels et futurs. Les connaissances, les cultes, les folklores, la médecine, et l’histoire
du peuple kweni sont toutes des valeurs que nous devons conserver et nous en inspirer
pour nous épanouir, car il n’y a pas de bonheur a singer les autres. De même qu’un singe
ne peut pas se transformer en gorille, de même, un kweni ne peut être un chinois. Mais on
peut demeurer Kweni et apprendre a manger avec des baguettes comme les chinois. On
peut être Kweni, aimer le zaouli et danser comme Michel Jackson. On peut être Kweni et
jouer au Hockey sur glace. Imiter n’est pas jouer. Ne rejetons pas notre culture.
Dr John Tra
EDITORIAL
Editorial 5
Une réflexion de Irié Bi
Irié Benjamin
6
Foncier rural en pays
Kweni
12
Découvrir Henri Gao Bi 15
Disparition de nos tradi-
tion
29
Sel et hypertension 34
Photos: Great Canyon,
USA
Dans ce numéro
Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni et édites par Fréderic Goré Bi Djo et John Tra. La mise en
page du magazine est faite par John Tra. Le magazine Kweni est la propriété de l’organisation Kweni, une organisation non gouvernementale
dont la mission est la promotion socio-économique et culturelle du peuple Kweni de Cote D’Ivoire.
Kweni News Magazine est disponible gratuitement via internet a l’adresse: http://issuu.com/leskweni.
Directeur de publication: John Tra
Chef de la Rédaction: Fréderic Goré Bi Djo
Email: [email protected]
Photographies: Karen Jun et John Tra
6 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
6
INTERVIEW REALISE PAR KWENI
NEWS MAGAZINE
Monsieur Irie Bi est Sous-directeur de la coopéra-
tion internationale agricole au Ministère de l’Agri-
culture de Côte d’Ivoire et ingénieur des Techni-
ques d’Agronomie. Il a accepte de répondre aux
questions de KNM. Irié Bi est un partisan de la
paix, condition nécessaire a tout développement
humain.
KM : Bonjour monsieur Benjamin Irié.
BI : Bonjour monsieur.
KM : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
BI : Bien sûr que oui. Je suis à l’état civil, Irié bi Irié Benja-
min. Citoyen ivoirien né le 5 mai 1968 à Drohoufla/
Manfla dans la Sous-préfecture de Gohitafla. Ethnie Gou-
ro, véritable kweni. De formation de base Agronome car
Ingénieur des Techniques d’Agronomie, option horti-
culture, je me suis spécialisé en mécanisation des prati-
ques culturales de riz à Tsukuba International Center au
Japon, en conception et mise en œuvre de projets com-
munautaires à Wetz Center for development studies à
Rehovot en Israël. Aussi, ma présente fonction de Sous-
Directeur de la coopération internationale agricole au
Ministère de l’Agriculture de Côte d’Ivoire m’a-t-elle
contraint à une mise à niveau en matière de commerce
international et négociation (attente de validation d’un
Master professionnel en commerce international et né-
gociation). Pour finir, je puis dire qu’après plusieurs ten-
tatives, je suis enfin écrivain avec la sortie probable de
Paix et
Développement
Durable en Côte
d’Ivoire.
Une réflexion de Irié Bi Irié
Benjamin pour guérir la Cote
D’Ivoire
7 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
7
mon roman : SEINABOU, la conquête de la liberté.
KM : Bien ! Merci monsieur Benjamin Irié. Alors, aujourd-
’hui, nous allons nous intéresser à votre œuvre littéraire.
Pourquoi vous, un technicien, avez choisi les arts et la
culture pour vous exprimez ? Pour sensibiliser à la paix
pour le développement durable ? Votre métier, votre for-
mation, ne peuvent-ils pas être pour vous un tremplin
pour mieux contribuer au développement de la Côte d’I-
voire que vous souhaitez tant ?
BI : Monsieur, votre question est très pertinente. Cet es-
pace que vous m’offrez ne peut être approprié pour don-
ner une réponse exhaustive. C’est vraiment me demander
d’exposer la thèse de mon engagement pour la paix et le
développement durable dans notre pays la Côte d’Ivoire et
la défendre. Mais, bon ! Monsieur. Ecoutez ! Quand, on est
bien formé, quand on sait qu’on a appris et qu’il faut se
mettre au service de la communauté, de sa communauté
et que l’environnement n’est pas favorable, n’est pas op-
timal pour l’atteinte des objectifs, on ne reste pas les
bras croisés. On joue sur les facteurs qui sont modifia-
bles. Dans ma démarche de la recherche des solutions
aux multiples handicaps d’un épanouissement certain des
fils et filles de notre patrie, de notre nation, j’ai hiérar-
chisé et là, l’homme ivoirien, surtout le politique est le
facteur limitant. La mentalité du politique, de presque
tous les leaders d’opinion est la plus nuisible. Il faut agir à
ce niveau. Qui parle de mentalité à changer, à corriger
s’attaque au domaine spirituel. La science et la technique
ne peuvent pas influencer, ne peuvent pas avoir d’impact
certain sur un état d’esprit. La question est relative à
8 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
8
l’âme de l’homme. Seul l’art dans sa globalité peut jouer un
rôle déterminant. Voici donc pourquoi j’ai choisi comme
arme de lutte quelques composantes de l’art et de la cultu-
re : le livre, le théâtre, la chanson, le cinéma etc.
Mais tenez-vous bien monsieur ! C’est l’esprit qui est en
mouvement, c’est l’âme qui s’exprime au travers des œu-
vres. Cette âme qui véritablement est éclairée communi-
que sa lumière aux autres. La contamination des âmes par
cette lumière, cette vie qui gagne la majorité est le signe de
l’harmonie, la fraternité : la saine union. On parle là d’A-
mour qui va permettre le partage, qui va permettre à
beaucoup de faire valoir leur génie. Cet Amour va susciter
le don de soi. C’est ce qui manque à notre pays, à l’Afrique
en général où même quand tu t’engages pour une cause
juste, on trouve cela suspect. Tout simplement parce que
les gens n’étant pas éclairés, ils ne pensent pas qu’il puis-
se exister des hommes et des femmes aptes à se sacri-
fier véritablement pour l’ensemble de la communauté.
Monsieur, je fais partie de ces hommes et de ces femmes
volontaires et je crois que vous aussi. Alors, éclairé,
étant un sachant, on peut comprendre ma reconversion,
la portée de mes actions culturelles complémentaires
comme l’accomplissement de ma formation technique.
KM : D’accord. Dites nous, que prévoyez-vous comme
action concrète dans le cadre de la résolution de cette
crise ivoirienne ? Pour être plus concis, action concrète
pour la réconciliation en Côte d’Ivoire ?
BI : Voyez-vous, cette question, quand je parle et que les
gens trouvent mes mots pertinents, ils me disent ensuite.
Oui monsieur Benjamin Irié, c’est de belles paroles. Il ne
9 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
9
suffit pas de dire aimez vous les uns et les autres et coup
de baguette, l’amour naît. Les bourreaux arrêtent leurs
supplices. Tous les prisonniers politiques sont libérés. Les
militants du RHDP et ceux de la LMP immédiatement vont
devant les maires pour célébrer les mariages. Je dis non.
Ce n’est pas comme ça. Vous savez, il ya un proverbe po-
pulaire qui dit : la goutte d’eau qui tombe de façon réguliè-
re et durable sur le rocher, arrivera à le transpercer aussi
dure soit-il.
Oh non. Je le dis toujours, je ne peux mettre fin au mal,
mais il est du devoir de tout enfant de Dieu, de tout enfant
du bien que nous sommes, d’œuvrer à l’entente, à l’harmo-
nie entre les hommes, à contenir le mal. C’est notre mis-
sion. C’est la destinée de l’homme de bien qui sait perti-
nent qu’il ne peut pas changer le monde. Mais sa vie est un
sacerdoce. Il est un Ministre du bien dans le monde ici bas.
Il fait la propagande de tout ce qui est en rapport étroit
avec la vérité qui est Dieu. La promotion de la non-
violence, de l’Amour, tout ça c’est participer, être respon-
sable dans l’exécution de cette tâche divine que nul ne doit
ignorer. Mohandas Karamchand Ghandi, Martin Luther
King Junior etc. ont lutté pour cet idéal de vie. C’est l’élé-
vation, la progression vers le but de l’Homme. Vous savez
quel bonheur pour un homme qui a compris cette essence
de la vie. Cette joie que le commun des mortels ignore
parce que croyant naïvement qu’on ne peut être heu-
reux qu’avec l’accumulation d’innombrables biens maté-
riels : généralement la cause profonde des conflits dans
le monde.
Concrètement, je parlerai aux hommes et aux femmes
monsieur. Vous savez sûrement que par la puissance de
la parole on peut endoctriner. Pourquoi les politiques
ont de l’emprise sur la foule ? Qu’ont-ils pour le faire ?
Un don particulier ? Eh bien, j’ai aussi ce don de libérer
les captifs. C’est pourquoi, j ai dit dans mon livre, per-
mettez l’éclosion des griots de type moderne. Les ivoi-
riens n’aiment pas lire, les africains n’aiment pas lire. Oui,
ils furent éduqués à la mamelle de l’oralité. Contez leurs
donc les livres car dans les livres, il ya la connaissance.
C’est pourquoi, Benjamin Irié est un grioticien. Il va
jouer ce rôle auprès des populations. A travers les mee-
tings de paix et de développement, il souhaite endoctri-
ner de façon positive. A travers cette croisade qu’il sou-
haite vivement, il parlera, il fera véhiculer cette puissance
dans la parole qui va libérer, qui va décrisper les tensions
et vous verrez par la grâce de Dieu, que là où la diplo-
matie à échoué, là où la guerre a échoué, là où la répres-
sion a échoué, la parole de vérité, cette parole vraie mais
dite avec sagesse et courtoisie libérera. Concrètement,
laisser la parole libre et elle vous guérira. Pas de peur, ce
n’est point une parole qui peut diviser, ce n’est point une
parole qui aura une odeur de politique, mais c’est une
parole qui va inclure dans la politique ivoirienne l’éthi-
que.
KM : Oui. Vous voulez entreprendre une croisade pour
la paix où vous comptez parler aux gens. Avez-vous les
moyens de le faire ? Actuellement, il ya la caravane de la
réconciliation avec les artistes ivoiriens ? N’est-ce pas
copier ? N’est-ce pas trop ? C’est du déjà fait ! Ce n’est
pas nouveau monsieur Benjamin Irié.
BI : Non monsieur. Personnellement, je n’ai aucun
moyen de cette politique que je préconise. Mais je suis
animé par ma foi. Je sens en moi mon bonheur et ma
paix intérieure, ayant emprunté ce chemin du bien.
Comme, je n’ai pas un intérêt particulier derrière cette
10 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
10
croisade, le fait d’y penser, d’y travailler sans attendre for-
cement les retombées me donne la paix. C’est mon gain. A
votre avis n’ya-t-il pas des Hommes de bien qui en eux-
mêmes souhaitent véritablement la paix ? Oh vous savez, la
foi est une force d’attraction. Ceux qui sont naturellement
appelez à œuvrer pour l’harmonie des âmes réagiront,
vous verrez. Ces personnes ne vont pas s’intéresser à cet-
te action pour un intérêt. Les politiques peuvent investir
dans une activité pour un gain flatteur. Ils jouent avec la
vue mais ils ne sont pas dans la vision de la réelle fraterni-
té. Pensez-vous que la caravane de la réconciliation qui est
une bonne initiative est partagée par tous les ivoiriens ?
Pourquoi ? Parce que simplement les politiques des deux
camps savent que le fondement, l’idée bien que noble n’est
pas en dehors de leur champ d’action. Ils y voient la mani-
festation de leur nature : la duplicité.
Une parole qui n’a pas cette odeur, qui n’a pas la couleur
politique sera combattue par la politique mais elle triom-
phera toujours. Ghandi n’a pas empêché les musulmans et
les hindous à s’affronter, à former deux états : l’Inde et le
Pakistan. Mais il a été reconnu à l’unanimité comme le ma-
hatma (la grande âme). Il a fait la promotion d’une vertu (la
non-violence). Desmond Tutu a réconcilié en Afrique du
Sud en faisant la promotion de la loi morale, vertu tirée de
son éducation chrétienne. Il y subsiste encore des problè-
mes mais il a fait la promotion du vivre ensemble
(toujours l’harmonie des âmes) etc.
Le rôle des hommes de bien, c’est d’aider l’humanité à
l’élévation spirituelle, d’aider l’humanité à s’éloigner da-
vantage de la bestialité. Qu’ils soient écoutés ou pas, eux
ils évoluent spirituellement et tenez vous bien, plus ils
évoluent, plus ils ont l’impact sur les autres. Comme on
peut évoluer spirituellement en bien comme en mal, j’ap-
pelle tous les hommes de justice, les
hommes de vérité pas la vérité du monde
qui défend avec bec et ongle la paternité
des biens d’ici bas. La vérité de Dieu qui
est une vérité qui défend l’Amour, qui
cherche tous les moyens possible pour
unir les hommes au-delà des intérêts.
Quand on atteint ce degré de compré-
hension des choses de la vie et qu’on
arrive à conduire la majorité à compren-
dre cela, les biens matériels ne sont plus
une fin mais des moyens. Alors le juste
partage se fait naturellement.
Monsieur avec ces explications, notre
croisade pour la paix est du nouveau à
notre connaissance. Mais attention que nous soyons les
premiers ou pas, on n’en tire aucune fierté. C’est un de-
voir de tout homme de faire le bien et c est ce que nous
voulons faire à travers cette croisade pour la paix et le
développement durable.
KM : Monsieur Benjamin Irié, pour finir cette entretien,
Pouvez vous nous dire si vous avez foi qu’un jour notre
pays retrouvera la paix ? Vous pouvez conclure par là.
BI : Non monsieur. De quelle paix parlez-vous ? La paix
entre les hommes ou la paix intérieure de chacun de
nous ?
Km : La paix entre les hommes (les ivoiriens)
BI : Non, monsieur. Tant que le monde ici bas sera celui
du matériel, il n y aura jamais la paix entre les hommes.
Chacun, chaque nation voulant satisfaire ses besoins, les
mêmes besoins. Forcement, il ya compétition, il ya sur-
11 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
11
vie, il ya par conséquent domination. Il y a impérialisme, il
ya oppression. Qui va-t-il juger objectivement ? Les plus
forts pour bénéficier davantage des plus pauvres qui dispo-
sent paradoxalement les biens matériels convoités, tissent
des alliances pour les duper. C’est un jeu de dupe le mon-
de. Vous voyez pour survivre dans ce monde et rivaliser
avec les plus grands, cela demande d’avoir une vision diffé-
rente de la leur. Les grands pays d’Asie n’ont pas fonda-
mentalement la philosophie matérialiste des occidentaux.
Ils les rivalisent parce que travailler chez eux est sacré d’où
passion religieuse. En développant le spirituel chez eux, le
spirituel qui les emmènent tous à tendre leur esprit vers
un être suprême forge leur nature unifiée. Nous, polythéis-
tes, nous n’avons pas les mêmes divinités. Spirituellement,
nous sommes donc dispersés, désunis. Dans le spirituel, il
n ya pas d’union, de communauté. C’est la division à la ba-
se. C’est pourquoi de façon concrète, il faut chercher ce
qui peut donc nous unifier, mettre ensemble nos âmes :
Seule l’art et la culture peuvent nous aider : c’est la clé de
notre décollage. Cela nous amènera à coup sûr à la paix de
nos âmes : la paix intérieure qui va rejaillir sur notre envi-
ronnement commun pour amoindrir les tensions, les
conflits d intérêt. Nous y arriverons.
Pour mon mot de fin, je vous dis tout simplement merci
les frères Kweni. Soyons utile à notre nation dans le sens
positif. Soyons utile à l’Afrique et au Monde. Oui, que
cet amour mondain auquel on nous identifie (les gouro
aiment femme) soit l’amour divin au vrai sens du terme.
Vous avez, ce qui est juste est toujours travesti par le
mal. Je sens au plus profond de moi que le Gouro, le
Kweni, ce n’est pas la femme, mais il s’agit plutôt d’un
peuple prédisposé à la paix vraie, ouvert au bien. Un
peuple qui par nature n’est pas violent et qui durant l’his-
toire a fui la guerre parce qu’il n’a pas dans ses gènes la
violence. Et en général celui qui n’est pas violent, le mon-
de le trouve lâche, poltron alors que devant Dieu, c’est
lui le plus fort. KWENI, soyons ce peuple qui va délivrer
la Côte d’Ivoire de la division. Soyons ce peuple qui doit
rassembler tous les frères autour d’un idéal, l’amour
pour le développement tant souhaité. Je vous aime.
12 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
12
Prés de Bazre, sur la piste qui mène au Bandama et sur
le territoire du village, deux colonies étrangers sont ins-
talles. La plus importante est peuplée d’une quarantaine
de personnes reparties en onze familles originaires de
Bamako, Korhogo, Odienné, Sikasso, etc. Le premier de
ces immigrants, Tiekro, obtint en 1953 de Bolu Bi Bia,
chef de Canton, l’autorisation de s’installer et de cultivar
le café’ sur un espace non limite, en échange de quoi il
remit un cadeau de 5000 francs, un poulet et un canari
de vin de palme. Tiekro s’estime désormais quitte de
toute obligation. Les autres homes venus en 1955 et
1958 offriront les mêmes cadeaux a Bolu Bi Bia des qu’ils
auront vendu leur première récolte.
Les villageois de Bazre envisagent l’affaire autre-
ment. Bolu Bi Bia, notons –le tout d’abord, a agi (en au-
torisant les immigrants a s’installer) au nom de la collec-
tivité, après accord avec Gonekalo, le chef de tribu, Go-
re le chef de village et les anciens du wiblimo. Il ne fait pas
de doute que , primitivement, l’autorisation accordée
aux planteurs étrangers le fut selon les règles tradition-
nelles d’accueil. La nature des cadeaux, les déclarations
des immigrants confirmées par Bia, la non-limitations des
terres en superficie en font foi. La façon dont les immi-
grants sont traits par les villageois révèle également leur
statut d’obligés, car ils sont tenus a certaines servitudes;
ils doivent, en particulier, se tenir a la disposition des villa-
geois pour leur faire traverse le Bandama en pirogue. A
ces obligations traditionnelles, les Gouro voudraient ajou-
ter aujourd’hui des redevances en nature, selon ces termes
encore mal précisés et qui n’ont pas encore été discutés
avec les planteurs étrangers. Bolu Bi Bia prétend qu’il exi-
gera chaque année un tiers du produit que se partageront
ensuite les quatre goniwuo du village. A mesure que s’ap-
proche le moment des premières récoltes, les relations
entre les villageois et les dioula s’enveniment. Lors de mon
séjour en moins de trios semaines, deux affaires graves
opposèrent les deux collectivités. Un des dioulas fut accu-
sé d’avoir péché dans un marigot sacre’, traduit devant le
wiblimo et condamné a 20 000 francs d’amende — une
somme extravagante, étant donne que le coupable, installe
la même année, n’a pas l’espoir de vendre son café avant
1962. Quelque temps après, un jeune home de Bazre accu-
sait les Dioula de lui avoir dérobé 5000 francs dans une
sacoche qu’il avait déposé dans leur campement pendant
qu’il se rendait sur l’autre rive du Bandama. Au cas ou le
règlement de ces deux affaires ne serait pas satisfaisant, Bia
prétend que les villageois chasseront les Dioula devenus
indésirables,, s’appropriant du même coup des plantations
bientôt en état de produire. La situation des autres familles
d’immigres, Dioula ou Baoulé, installées chez les N’Goi est
identique. Tous ont passé avec les Gouro un accord du
Foncier Rural Au Pays Foncier Rural Au Pays Foncier Rural Au Pays
Gouro: L’exemple de BazreGouro: L’exemple de BazreGouro: L’exemple de Bazre A Recit de Claude Meillassoux
Tire de “Anthropologie Economique des Gouro de Cote D’Ivoire”.
Photo par John Tra
13 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
13
type traditionnel et s’estiment quittes de toute obliga-
tion. Par contre, chaque village d’accueil prétend vouloir
exiger des redevances annuelles, tout en reconnaissant
qu’aucun contrat a cet effet n’a encore été passé. Si ces
redevances ne sont pas payes, les habitants de tous ces
villages comme ceux de Bazre, se promettent de chasser
les planteurs immigres. Cette ambigüité ne donne aucu-
ne garantie aux étrangers, les livre aux exigences arbi-
traires de leurs hôtes et les menace de perdre le produit
d’efforts prolonges. Par contre ils entendent de leur cote
se prévaloir des vieilles règles de l’hospitalité pour ex-
ploiter a bon compte de riches terres a café.
Dans cette affaire, les Gouro sont partages entre
le désir d’accroitre leur puissance, autant par la constitu-
tion d’une clientèle nombreuse que par l’exploitation de
tenanciers. Bia envisage avec satisfaction la mise en place
prochaine d’un bac sur le Bandama qui attirera, espère-t-
il, de nombreux étrangers sur le territoire de la tribu.
Dans cette perspective, d’inspiration plus traditionnaliste
que modern, il refuse de vendre la terre. Aux instituteurs
étrangers du village, il a propose des terrains, sans aucune
contrepartie. A cette offre d’apparence généreuse, ceux-là
préfèrent l’achat en pleine propriété de surfaces bien déli-
mitées, mais Bia fait la sourde oreille a cette contrepropo-
sition.
Lors de chaque discussion qui oppose les deux
parties, celles-ci font appel, tantôt aux coutumes, tantôt au
droit modern, selon les circonstances ou leurs intérêts du
moment.
Récit d’un voyage effectué en 1958 en Cote D’Ivoire chez les
Gouro.
Photo par John Tra
14 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
14
Photo par John Tra
15 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
15
Prenons soin de notre environnement.
16 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
16
WHO IS HENRI GAO BI
Gao Bi is a master percussionist, musician, and musi-
cal director from Cote d’Ivoire. Since his childhood
Henri has dedicated himself to the traditional drum-
ming patterns of his country. He is thought by many to
be the finest exponent of traditional djembe playing in
Britain. The ability he has to sustain the rhythmic pulse
alongside the most complex solo patterns ensures the
result is a dynamic musical whole. Henri plays a wide
range of Ivorian instruments that include djembe,
doundounba, balaton and talking drum.
Henri comes from the Guru community of West
Central Cote d’Ivoire. He is of the Gouro tribe, and
has come from a long family tradition of musicians,
dancers and weavers. He himself first started drum-
ming when he was 6 years old, with metal pans and
performing with the National Ballet of Ivory Coast by
the time he was 18.
Henri has lived in England since 1992.
Whilst in Central Cote d’Ivoire, Henri worked with a long
list of companies and musicians, including the National Bal-
let of Ivory Coast, performing nationally and internationally
as a dancer and musician, The Ballet Girivoire with direc-
tor Marie-Rose Giro, Vieu Conde, Company Dakati, and
with Kuruma Mousa amongst others.
In Britain Henri has performed with artists such as Peter
Batajoe (at the Place in Euston), The Master Drummers of
Africa (at various venues including the Royal Festival Hall),
Batanai Marimba, the Zuruya Theatre company, Alafia,
Ayoroko Theatre Company, “Peppersoup”, and Azido
where he introduced Ivory Coast rhythms and dances of
Zouli, Tematai and Zagrobi amonsgt others. He has also
performed in variety of well-known venues such as the
Lyric Theatre, and the Eurico Theatre amongst others.
Henri’s company “Kaago” was set up in 1993, with fellow
Ivory Coast dancers Gaspard Zamble and Rose Zan Lou.
Découvrir Henri Gao Bi Pour
apprécier la culture Kweni
17 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
17
ENTRETIEN AVEC HENRI GAO BI
Dans le cadre de notre rubrique “lucarne” nous consa-
crerons cet espace a nos sœurs et frères kweni artis-
tes, politiciens, homme de media. Pour notre premier
numéro nous recevons un des doyens du défunt ballet
national de Cote d’ivoire. Apres avoir travaille avec le
Ballet National, et la non moins célèbre Rose Marie
Guiraud, Gao Bi Tié s’est installe a Londres depuis plus
d’une décennie ou il exerce dans le métier des arts.
Particulièrement de la danse. Ensemble découvrons le!
KNM: Bonjour pourrais tu te présenter aux lecteurs
de KNM?
GAO BI: je me ne nomme Gao Bi Tié, je suis kweni
originaire du village de Maminidji, ou je suis ne et gran-
dit. Je suis artiste musicien depuis mon jeune âge. Issue
d’une famille d’artistes et d’artisan (mon père était très
habile dans la confection des nattes). Je suis marie et vis a
londres depuis plus d’une décennie.
KNM: Peux tu nous parler de ton genre musical
GAO BI: Merci, pour commencer je voudrais dire que je suis
a la base danseur, et a l’époque être danseur n’était pas une
chose très appréciée. Je fais de la musique tradit –modern.
KNM: As tu déjà mis un titre sur le marche?
Gao Bi: Oui un cd dont le titre phare est Kaago, et actuelle-
ment je suis renter en studio pour travailler sur un prochain
album. Et je joue surtout dans les festivals en dehors des
cours que je donne ici a Brixton (Quartier de Londres)
KNM: Quel est le secret de Gao Bi, pour être resté aussi
longtemps dans le show biz?
Kaago, a guru word means, “Let’s go”. The group
consists of a troupe of equally experienced dancers,
and performers.
18 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
18
Le groupe Kaago en prestation
19 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
19
Le groupe Kaago en prestation
20 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
20
Gao Bi: Premièrement l’amour pour ce que je fais, la musique,
la danse c’est ma vie je ne le fais pas juste pour de l’argent,
mais primo par amour. Ensuite je travaille en professionnel et
je suis respectueux.
KNM: Quel message pour la jeunesse Kweni?
Gao Bi: Restons unis, objectifs, PERSEVERONS DANS CE
QUE NOUS FAISONS.
KNM: Comment te contacter si éventuellement on veut t’invi-
ter?
Gao Bi: Je peux être contacter via mon web site et le numero
ci-dessous.
KNM: Merci pour ta disponibilité, as tu un mot de fin?
Gao Bi: J’encourage tous les kweni a se donner la main, que
chacun apporte sa pierre pour l’édification de cette œuvre im-
mense. Puisse Dieu faire que nos villes, villages connaissent le
développement .
Entretien Réalisé par G. BREDE pour KNM.
Henri Gao Bi
Telephone:
0044 (0)20 8 674 8950
0044 (0)7762 234 553
0044 (0)7720 548 104
EMAIL: [email protected]
Retour au terroir. Henri Gao Bi a Maminigui, Gohitafla, Cote D’Ivoire
CONTACTS
21 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
21
Henri Gao Bi
Telephone:
0044 (0)20 8 674 8950
0044 (0)7762 234 553
0044 (0)7720 548 104
EMAIL: [email protected]
Le groupe Kaago en prestation
Pour cours, formation et invitations, allez sur le site du groupe Kaago
http://www.kaago.co.uk
22 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
22 Great Canyon, USA
Photo par Karen Yan
23 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
23
Photo par Karen Yan
24 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
24 Great Canyon, USA
Photo par Karen Yan
Photo par Karen Yan
25 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
25
Suivez nous sur Twitter @leskweni
Rejoignez Kweni sur Facebook
Ajoutez leskweni a votre
EXPRESSIONSEXPRESSIONSEXPRESSIONS
KWENIKWENIKWENI
26 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
26
Photo par John Tra
27 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
27
28 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
28
Combien de nos enfants savent aujourd’hui ce que c’est
que la coutume? je n’ai pas de réponse a proposer! Puisque
nous même qui avons vécu au village jusqu'à l’âge de la pu-
berté avons tout oublie. Une conférence sur le thè-
me : « que veux dire ‘’le masque’’ en Afrique ? » dans un
collège en Cote D’Ivoire nous a laissé entendre toutes
sortes de réponses révélant ainsi que nous accordons
plus d’importance à la modernité qu’a notre culture au
point ou l’éducation culturelle de nos progénitures reste
est délaissée.
Pour nous, et moi en particulier, la négligence de nos tra-
ditions aujourd’hui est simplement due au faite que les pa-
rents ne prennent pas le temps de s’éduquer eux même
afin de prodiguer aux enfants ce qu’ils ont appris. Un pè-
re qui accorde peu d’importance à la recherche de l’origi-
ne de son peuple, ne pourra pas donner plus de détails sur
l’histoire de celui-ci. C’est le cas de plusieurs jeunes de nos
jours, qui ne savent même pas comment et quand a été
crée leurs villages. Ils ne sauront par conséquent jamais les
interdictions de ces villages. A sétréfla par exemple le tas
de fagot attaché avec un rameau ne doit pas traverser
le village; c’est aussi le cas des régimes de bananes qui y
sont strictement interdits, sous peine d’amende. Autre-
fois, mon grand-père pouvait prononcer aisément les
rituelles, pour adorer ses canaries, ses cranes de biches
(volai Belli), de gazelles (zrouy Belli) et même pour des
doléances, il lui fallait quelques phrases magiques… mais
aujourd’hui, combiens nos ainés ont pu retenir ces phra-
ses ? combiens savent où son situés les ‘’kla-glè’’(pierres
protectrices qui leurs permettaient de disparaître mysté-
rieusement) ?
Il y a aussi le fait que certains parents sont opposes a
ces coutumes et préfèrent plutôt les combattre que de
les respecter.
Mais, sachons que nos enfants nous imitent à 75%. Et si
nous rejetons nos cultures, ils les rejetteront a leur tour.
Certains se posent donc la question de la disparition des
danses dans nos villages. on se pose souvent la question
‘’pourquoi il n’y a plus de groupes de danseurs
de « cralatéhi, clavas, tchibouho » ?‘’ Mais qui dansera si
La disparition de nos
Tradition et Us
29 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
29
nous rejetons tout ce qui vient de notre culture ? Mais
comprenons ensembles que nos arrières grands parent
ont appris ces choses auprès de nos aïeux. Combiens de
nous jusqu'à nos enfants, prennent les temps d’écouter les
belles mélodies de Gorée bi Nangonin (son Zohar), com-
bien de parents ont prit la peine de sauver les 17 tours et
autres, véritables bibliothèques de la culture Kweni?
Nos centres d’intérêts ayant change, nous sommes plus
préoccupés par la piscine, les bars dancings, le HIP HOP,
et nous évitons de passer les weekends au village qui géné-
ralement étaient d’apprendre les proverbes, les citations,
les anecdotes, des jeux de mots en langues maternelles. La
vie étant faite de pleins de mystères, il faut donc que être
rattaches a ses origines pour comprendre beaucoup de
choses si nous voulons prospérer et nous s’épanouir.
Il, m’arrive souvent de m’interroger sur certains
faits… «Existe-t-il un peuple en Afrique, sans tradi-
tion ?», « ya-t-il une famille Africaine sans idole ? ». Mais
pourquoi se fatiguer à s’adonner à des pratiques sans issu?
Pourquoi se mettre a des adorations dont nos aïeux mê-
mes n’en savent rien? Certains me parlent de bouddha
‘’shakiamoni’’, d’autres de rose-croix… Peut on m’aider a
comprendre, comment mon arrière grand-père Gnonon-
gloin ZRO adorait ses fétiches afin d’être invisibles? Com-
ment se transformait-il en biche ou en gazelle ? Recher-
chons nos origines afin que nous soyons épargnés des dan-
gers du futur. Sachons que si nos cultures étaient respec-
tées les sorciers quelque soit sa force mystique ne pour-
raient nous éliminer.
Que dire de la perte de nos langues maternelles ?
Une étude menée parmi un groupe d’étudiants, sur 27 étu-
diants seuls 5 ont pu s’exprimer en leurs langues maternel-
les, et cela avec quelques petites difficultés. Quand est-ce
que l’africain comprendra qu’il faut aussi sa tradition asso-
ciée à l’occidental pour avoir une culture améliorée, pour
garder sa plénitude? A suivre la culture des autres on res-
tera toujours derrière.
Au regard de tous ce qui précède, nous retenons qu’il n’y
a plus rien à l’africain, que tout lui a été livré depuis la pé-
riode coloniale, là où l’africain, dans l’ignorance, s’est vu
obligé de tous laisser pour suivre le modernisme. Réflé-
chissons donc a ce modernisme, faut-il totalement sup-
primer notre culture pour une autre ?
TRA Bi Zoura Joël à l’état civique est un kweni né au centre-
ouest de la cote d’ivoire dans les années 80. Il est célibataire
avec 2 enfants, Il est étudiant en licence de physique-chimie.
Vente des vêtements (toutes catégo-ries), appareils bureautiques, jeux, chaussures : hommes, dames, jeu-nes, enfants… un simple contact suffit pour vous et vous êtes satis-
faits.
Jojo TRA bi,
Adresse: YOPOUGON toit-rouge ; non loin de la pharmacie TOIT-
ROUGE :
Téléphone: +22545014353/
+22509242005,
e-mail : [email protected]. Jojo TRA
Bi.
PETITES ANNONCESPETITES ANNONCESPETITES ANNONCES
30 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
30
Great Canyon, USA
Photo par Karen Yan
31 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
31
Great Canyon, USA
Photo par Karen Yan
Photo par Karen Yan
32 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
32
Agriculture Intensive
Maryland, USA
Photo par John Tra
33 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
33
Agriculture Intensive
Maryland, USA
Photo par John Tra
34 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
34
Le sel augmente le risque d'hy-
pertension artérielle
Commençons par dire qu'il ne faut rien dramatiser. La
consommation excessive de sel est un facteur de risque
pour l'hypertension artérielle, qui est une cause impor-
tante de mortalité cardiovasculaire. L'hypertension est
particulièrement préoccupante parce qu'elle n'a pas de
symptômes ou presque. La Ligue cardiologique belge
estime donc que la moitié seulement des personnes hy-
pertendues sont connues et suivies. Il est donc impor-
tant pour tout le monde d'être conscient de sa consom-
mation de sel, et de la diminuer si elle est excessive.
Mais nous pouvons être raisonnables sans être angoissés,
ni considérer le sel comme un poison!
Diminuer le sel pour diminuer l'hypertension: pas
si difficile...
La première chose à faire pour tenter de diminuer sa
consommation de sel, c'est de se passer de sel. Juste un
jour ou deux, interdisez-vous tout ajout de sel après
cuisson, histoire de perdre l'habitude d'en ajouter dans
tout ce que l'on mange et de redécouvrir le goût
des aliments. Vous vous rendrez compte que le sel est
bien utile, mais qu'il n'est pas nécessaire! Une fois que vous
avez remis le sel à sa vraie place, vous pouvez ajouter du
goût à vos plats sans lui. Un trait de jus de citron ou de
vinaigre, des épices, des herbes fraîches peuvent vous aider
à relever votre alimentation sans vous apporter de sodium
en excès.
Pour des aliments moins salés, la vigilance est de
mise
Il est relativement simple de contrôler la quantité
de sel que l'on ajoute à son alimentation. Mais dans tout ce
que nous consommons ou presque il y a du sel... et tous
les aliments préparés industriellement contiennent beau-
coup de sodium, à quelques exceptions près. Voici quel-
ques conseils:
Vérifiez les ingrédients. Sel ou sodium sont normale-
ment indiqués. La quantité de sodium ingérée chaque
jour ne doit normalement pas dépasser les 6 grammes
de sel de table (soit 2,4g de sodium).
Ne faites pas confiance à votre goût! Le sodium ne se sent
pas toujours dans les aliments. Ainsi, certai-
Sel et HypertensionSel et HypertensionSel et Hypertension
35 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
35
nes céréales pour petit-déjeunercontiennent autant
de sel que des chips...
D'une manière générale, on peut conseiller d'éviter autant
que possible les ingrédients industriels, et plus encore les
plats tout préparés. Ils contiennent pratiquement toujours
une grande quantité de sodium, et dans tous les cas ils
vous empêchent de déterminer vous-même quel sera le
contenu en sel de votre alimentation
Pour plus de conseils, n'hésitez pas à visiter le si-
te www.stoplesel.be
AVEZ VOUS VOTRE CARTE
DE MEMBRE KWENI?
Ecrivez a [email protected]
Questions:
1. Connaissez vous vous la teneur en sel du cube magi?
2. Combiens de personnes connaissez vous qui souffrent d’hyper-
tension arterielle?
3. Connaissez vous les consequences de l’hypertension arterielle?
4. Savez vous que la premiere cause de deces dans le monde est
liee aux maladies cardio-vascular don't l’hypertension arterielle?
DIMINUEZ LA QUANTITE DE SEL DANS
VOTRE REPAS.
36 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012
36