kweni news magazine novembre 2012

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KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012

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Le Magazine des Kweni de Cote D'Ivoire.

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Page 1: Kweni News Magazine Novembre 2012

KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012

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2 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012

2 Great Canyon, USA

Photo par Karen Yan

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3 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012

3 Great Canyon, USA

Photo par Karen Yan

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4 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012

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Solitude

Photo par John Tra

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5 KWENI NEWS MAGAZINE NOVEMBRE 2012

5

Ne perdons pas notre culture, elle n’est pas inutile.

On a l’habitude de résumer la culture d’une personne en ces mots « la culture c’est ce qui

lui reste après avoir tout oublié ». Qu’est ce que donc la culture d’un peuple? Est-ce qui lui

est transmis de générations en générations? Si tel est le cas, alors peut on conclure que la

culture d’un peuple c’est ce qui a lui reste comme valeur ayant résiste au temps? La culture

d’un peuple est son identité, ses croyances, ses interdits aussi. Un peuple qui perd sa cultu-

re perd son repère dans le temps comme dans l’espace. Un peuple qui abandonne sa cultu-

re devient comme une feuille détachée de sa branche et qui est entrainé par le vent, son

avenir ne lui appartient plus et il peut atterrir dans l’eau, dans le feu, ou très loin dans l’ab-

domen d’un herbivore.

Aucune culture n’est exemplaire. Mais on peut l’ameliorer, on peut lui retirer ce

qui n’est pas bon, et retenir ce qui est mieux pour notre existence dans le présent. Mais ce

serait insensé pour un peuple de rejeter son passe et se greffer à la culture d’un autre peu-

ple. Car emprunter la culture d’un autre peuple c’est essayer de se greffer a ce peuple, et

en le faisant c’est se perdre soi même car le peuple dont on emprunte la culture obtient

sur nous une longueur d’avance et n’a plus besoin de faire d’efforts, tout chez lui est natu-

rel, alors que nous qui nous greffons devons faire de l’imitation pour paraitre « normal ».

La sagesse conseille plutôt d’enrichir sa culture en empruntant celles des autres plutôt que

de faire du « copier-coller », perdant ainsi notre identité originale. La culture kweni a exis-

té des milliers d’années, et a permit aux peuple kweni de survivre dans sa zone géographi-

que actuelle. Il faut donc au kweni tirer leçons de son passé pour l’aider a affronter les

défis actuels et futurs. Les connaissances, les cultes, les folklores, la médecine, et l’histoire

du peuple kweni sont toutes des valeurs que nous devons conserver et nous en inspirer

pour nous épanouir, car il n’y a pas de bonheur a singer les autres. De même qu’un singe

ne peut pas se transformer en gorille, de même, un kweni ne peut être un chinois. Mais on

peut demeurer Kweni et apprendre a manger avec des baguettes comme les chinois. On

peut être Kweni, aimer le zaouli et danser comme Michel Jackson. On peut être Kweni et

jouer au Hockey sur glace. Imiter n’est pas jouer. Ne rejetons pas notre culture.

Dr John Tra

EDITORIAL

Editorial 5

Une réflexion de Irié Bi

Irié Benjamin

6

Foncier rural en pays

Kweni

12

Découvrir Henri Gao Bi 15

Disparition de nos tradi-

tion

29

Sel et hypertension 34

Photos: Great Canyon,

USA

Dans ce numéro

Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni et édites par Fréderic Goré Bi Djo et John Tra. La mise en

page du magazine est faite par John Tra. Le magazine Kweni est la propriété de l’organisation Kweni, une organisation non gouvernementale

dont la mission est la promotion socio-économique et culturelle du peuple Kweni de Cote D’Ivoire.

Kweni News Magazine est disponible gratuitement via internet a l’adresse: http://issuu.com/leskweni.

Directeur de publication: John Tra

Chef de la Rédaction: Fréderic Goré Bi Djo

Email: [email protected]

Photographies: Karen Jun et John Tra

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INTERVIEW REALISE PAR KWENI

NEWS MAGAZINE

Monsieur Irie Bi est Sous-directeur de la coopéra-

tion internationale agricole au Ministère de l’Agri-

culture de Côte d’Ivoire et ingénieur des Techni-

ques d’Agronomie. Il a accepte de répondre aux

questions de KNM. Irié Bi est un partisan de la

paix, condition nécessaire a tout développement

humain.

KM : Bonjour monsieur Benjamin Irié.

BI : Bonjour monsieur.

KM : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

BI : Bien sûr que oui. Je suis à l’état civil, Irié bi Irié Benja-

min. Citoyen ivoirien né le 5 mai 1968 à Drohoufla/

Manfla dans la Sous-préfecture de Gohitafla. Ethnie Gou-

ro, véritable kweni. De formation de base Agronome car

Ingénieur des Techniques d’Agronomie, option horti-

culture, je me suis spécialisé en mécanisation des prati-

ques culturales de riz à Tsukuba International Center au

Japon, en conception et mise en œuvre de projets com-

munautaires à Wetz Center for development studies à

Rehovot en Israël. Aussi, ma présente fonction de Sous-

Directeur de la coopération internationale agricole au

Ministère de l’Agriculture de Côte d’Ivoire m’a-t-elle

contraint à une mise à niveau en matière de commerce

international et négociation (attente de validation d’un

Master professionnel en commerce international et né-

gociation). Pour finir, je puis dire qu’après plusieurs ten-

tatives, je suis enfin écrivain avec la sortie probable de

Paix et

Développement

Durable en Côte

d’Ivoire.

Une réflexion de Irié Bi Irié

Benjamin pour guérir la Cote

D’Ivoire

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mon roman : SEINABOU, la conquête de la liberté.

KM : Bien ! Merci monsieur Benjamin Irié. Alors, aujourd-

’hui, nous allons nous intéresser à votre œuvre littéraire.

Pourquoi vous, un technicien, avez choisi les arts et la

culture pour vous exprimez ? Pour sensibiliser à la paix

pour le développement durable ? Votre métier, votre for-

mation, ne peuvent-ils pas être pour vous un tremplin

pour mieux contribuer au développement de la Côte d’I-

voire que vous souhaitez tant ?

BI : Monsieur, votre question est très pertinente. Cet es-

pace que vous m’offrez ne peut être approprié pour don-

ner une réponse exhaustive. C’est vraiment me demander

d’exposer la thèse de mon engagement pour la paix et le

développement durable dans notre pays la Côte d’Ivoire et

la défendre. Mais, bon ! Monsieur. Ecoutez ! Quand, on est

bien formé, quand on sait qu’on a appris et qu’il faut se

mettre au service de la communauté, de sa communauté

et que l’environnement n’est pas favorable, n’est pas op-

timal pour l’atteinte des objectifs, on ne reste pas les

bras croisés. On joue sur les facteurs qui sont modifia-

bles. Dans ma démarche de la recherche des solutions

aux multiples handicaps d’un épanouissement certain des

fils et filles de notre patrie, de notre nation, j’ai hiérar-

chisé et là, l’homme ivoirien, surtout le politique est le

facteur limitant. La mentalité du politique, de presque

tous les leaders d’opinion est la plus nuisible. Il faut agir à

ce niveau. Qui parle de mentalité à changer, à corriger

s’attaque au domaine spirituel. La science et la technique

ne peuvent pas influencer, ne peuvent pas avoir d’impact

certain sur un état d’esprit. La question est relative à

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l’âme de l’homme. Seul l’art dans sa globalité peut jouer un

rôle déterminant. Voici donc pourquoi j’ai choisi comme

arme de lutte quelques composantes de l’art et de la cultu-

re : le livre, le théâtre, la chanson, le cinéma etc.

Mais tenez-vous bien monsieur ! C’est l’esprit qui est en

mouvement, c’est l’âme qui s’exprime au travers des œu-

vres. Cette âme qui véritablement est éclairée communi-

que sa lumière aux autres. La contamination des âmes par

cette lumière, cette vie qui gagne la majorité est le signe de

l’harmonie, la fraternité : la saine union. On parle là d’A-

mour qui va permettre le partage, qui va permettre à

beaucoup de faire valoir leur génie. Cet Amour va susciter

le don de soi. C’est ce qui manque à notre pays, à l’Afrique

en général où même quand tu t’engages pour une cause

juste, on trouve cela suspect. Tout simplement parce que

les gens n’étant pas éclairés, ils ne pensent pas qu’il puis-

se exister des hommes et des femmes aptes à se sacri-

fier véritablement pour l’ensemble de la communauté.

Monsieur, je fais partie de ces hommes et de ces femmes

volontaires et je crois que vous aussi. Alors, éclairé,

étant un sachant, on peut comprendre ma reconversion,

la portée de mes actions culturelles complémentaires

comme l’accomplissement de ma formation technique.

KM : D’accord. Dites nous, que prévoyez-vous comme

action concrète dans le cadre de la résolution de cette

crise ivoirienne ? Pour être plus concis, action concrète

pour la réconciliation en Côte d’Ivoire ?

BI : Voyez-vous, cette question, quand je parle et que les

gens trouvent mes mots pertinents, ils me disent ensuite.

Oui monsieur Benjamin Irié, c’est de belles paroles. Il ne

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suffit pas de dire aimez vous les uns et les autres et coup

de baguette, l’amour naît. Les bourreaux arrêtent leurs

supplices. Tous les prisonniers politiques sont libérés. Les

militants du RHDP et ceux de la LMP immédiatement vont

devant les maires pour célébrer les mariages. Je dis non.

Ce n’est pas comme ça. Vous savez, il ya un proverbe po-

pulaire qui dit : la goutte d’eau qui tombe de façon réguliè-

re et durable sur le rocher, arrivera à le transpercer aussi

dure soit-il.

Oh non. Je le dis toujours, je ne peux mettre fin au mal,

mais il est du devoir de tout enfant de Dieu, de tout enfant

du bien que nous sommes, d’œuvrer à l’entente, à l’harmo-

nie entre les hommes, à contenir le mal. C’est notre mis-

sion. C’est la destinée de l’homme de bien qui sait perti-

nent qu’il ne peut pas changer le monde. Mais sa vie est un

sacerdoce. Il est un Ministre du bien dans le monde ici bas.

Il fait la propagande de tout ce qui est en rapport étroit

avec la vérité qui est Dieu. La promotion de la non-

violence, de l’Amour, tout ça c’est participer, être respon-

sable dans l’exécution de cette tâche divine que nul ne doit

ignorer. Mohandas Karamchand Ghandi, Martin Luther

King Junior etc. ont lutté pour cet idéal de vie. C’est l’élé-

vation, la progression vers le but de l’Homme. Vous savez

quel bonheur pour un homme qui a compris cette essence

de la vie. Cette joie que le commun des mortels ignore

parce que croyant naïvement qu’on ne peut être heu-

reux qu’avec l’accumulation d’innombrables biens maté-

riels : généralement la cause profonde des conflits dans

le monde.

Concrètement, je parlerai aux hommes et aux femmes

monsieur. Vous savez sûrement que par la puissance de

la parole on peut endoctriner. Pourquoi les politiques

ont de l’emprise sur la foule ? Qu’ont-ils pour le faire ?

Un don particulier ? Eh bien, j’ai aussi ce don de libérer

les captifs. C’est pourquoi, j ai dit dans mon livre, per-

mettez l’éclosion des griots de type moderne. Les ivoi-

riens n’aiment pas lire, les africains n’aiment pas lire. Oui,

ils furent éduqués à la mamelle de l’oralité. Contez leurs

donc les livres car dans les livres, il ya la connaissance.

C’est pourquoi, Benjamin Irié est un grioticien. Il va

jouer ce rôle auprès des populations. A travers les mee-

tings de paix et de développement, il souhaite endoctri-

ner de façon positive. A travers cette croisade qu’il sou-

haite vivement, il parlera, il fera véhiculer cette puissance

dans la parole qui va libérer, qui va décrisper les tensions

et vous verrez par la grâce de Dieu, que là où la diplo-

matie à échoué, là où la guerre a échoué, là où la répres-

sion a échoué, la parole de vérité, cette parole vraie mais

dite avec sagesse et courtoisie libérera. Concrètement,

laisser la parole libre et elle vous guérira. Pas de peur, ce

n’est point une parole qui peut diviser, ce n’est point une

parole qui aura une odeur de politique, mais c’est une

parole qui va inclure dans la politique ivoirienne l’éthi-

que.

KM : Oui. Vous voulez entreprendre une croisade pour

la paix où vous comptez parler aux gens. Avez-vous les

moyens de le faire ? Actuellement, il ya la caravane de la

réconciliation avec les artistes ivoiriens ? N’est-ce pas

copier ? N’est-ce pas trop ? C’est du déjà fait ! Ce n’est

pas nouveau monsieur Benjamin Irié.

BI : Non monsieur. Personnellement, je n’ai aucun

moyen de cette politique que je préconise. Mais je suis

animé par ma foi. Je sens en moi mon bonheur et ma

paix intérieure, ayant emprunté ce chemin du bien.

Comme, je n’ai pas un intérêt particulier derrière cette

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croisade, le fait d’y penser, d’y travailler sans attendre for-

cement les retombées me donne la paix. C’est mon gain. A

votre avis n’ya-t-il pas des Hommes de bien qui en eux-

mêmes souhaitent véritablement la paix ? Oh vous savez, la

foi est une force d’attraction. Ceux qui sont naturellement

appelez à œuvrer pour l’harmonie des âmes réagiront,

vous verrez. Ces personnes ne vont pas s’intéresser à cet-

te action pour un intérêt. Les politiques peuvent investir

dans une activité pour un gain flatteur. Ils jouent avec la

vue mais ils ne sont pas dans la vision de la réelle fraterni-

té. Pensez-vous que la caravane de la réconciliation qui est

une bonne initiative est partagée par tous les ivoiriens ?

Pourquoi ? Parce que simplement les politiques des deux

camps savent que le fondement, l’idée bien que noble n’est

pas en dehors de leur champ d’action. Ils y voient la mani-

festation de leur nature : la duplicité.

Une parole qui n’a pas cette odeur, qui n’a pas la couleur

politique sera combattue par la politique mais elle triom-

phera toujours. Ghandi n’a pas empêché les musulmans et

les hindous à s’affronter, à former deux états : l’Inde et le

Pakistan. Mais il a été reconnu à l’unanimité comme le ma-

hatma (la grande âme). Il a fait la promotion d’une vertu (la

non-violence). Desmond Tutu a réconcilié en Afrique du

Sud en faisant la promotion de la loi morale, vertu tirée de

son éducation chrétienne. Il y subsiste encore des problè-

mes mais il a fait la promotion du vivre ensemble

(toujours l’harmonie des âmes) etc.

Le rôle des hommes de bien, c’est d’aider l’humanité à

l’élévation spirituelle, d’aider l’humanité à s’éloigner da-

vantage de la bestialité. Qu’ils soient écoutés ou pas, eux

ils évoluent spirituellement et tenez vous bien, plus ils

évoluent, plus ils ont l’impact sur les autres. Comme on

peut évoluer spirituellement en bien comme en mal, j’ap-

pelle tous les hommes de justice, les

hommes de vérité pas la vérité du monde

qui défend avec bec et ongle la paternité

des biens d’ici bas. La vérité de Dieu qui

est une vérité qui défend l’Amour, qui

cherche tous les moyens possible pour

unir les hommes au-delà des intérêts.

Quand on atteint ce degré de compré-

hension des choses de la vie et qu’on

arrive à conduire la majorité à compren-

dre cela, les biens matériels ne sont plus

une fin mais des moyens. Alors le juste

partage se fait naturellement.

Monsieur avec ces explications, notre

croisade pour la paix est du nouveau à

notre connaissance. Mais attention que nous soyons les

premiers ou pas, on n’en tire aucune fierté. C’est un de-

voir de tout homme de faire le bien et c est ce que nous

voulons faire à travers cette croisade pour la paix et le

développement durable.

KM : Monsieur Benjamin Irié, pour finir cette entretien,

Pouvez vous nous dire si vous avez foi qu’un jour notre

pays retrouvera la paix ? Vous pouvez conclure par là.

BI : Non monsieur. De quelle paix parlez-vous ? La paix

entre les hommes ou la paix intérieure de chacun de

nous ?

Km : La paix entre les hommes (les ivoiriens)

BI : Non, monsieur. Tant que le monde ici bas sera celui

du matériel, il n y aura jamais la paix entre les hommes.

Chacun, chaque nation voulant satisfaire ses besoins, les

mêmes besoins. Forcement, il ya compétition, il ya sur-

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vie, il ya par conséquent domination. Il y a impérialisme, il

ya oppression. Qui va-t-il juger objectivement ? Les plus

forts pour bénéficier davantage des plus pauvres qui dispo-

sent paradoxalement les biens matériels convoités, tissent

des alliances pour les duper. C’est un jeu de dupe le mon-

de. Vous voyez pour survivre dans ce monde et rivaliser

avec les plus grands, cela demande d’avoir une vision diffé-

rente de la leur. Les grands pays d’Asie n’ont pas fonda-

mentalement la philosophie matérialiste des occidentaux.

Ils les rivalisent parce que travailler chez eux est sacré d’où

passion religieuse. En développant le spirituel chez eux, le

spirituel qui les emmènent tous à tendre leur esprit vers

un être suprême forge leur nature unifiée. Nous, polythéis-

tes, nous n’avons pas les mêmes divinités. Spirituellement,

nous sommes donc dispersés, désunis. Dans le spirituel, il

n ya pas d’union, de communauté. C’est la division à la ba-

se. C’est pourquoi de façon concrète, il faut chercher ce

qui peut donc nous unifier, mettre ensemble nos âmes :

Seule l’art et la culture peuvent nous aider : c’est la clé de

notre décollage. Cela nous amènera à coup sûr à la paix de

nos âmes : la paix intérieure qui va rejaillir sur notre envi-

ronnement commun pour amoindrir les tensions, les

conflits d intérêt. Nous y arriverons.

Pour mon mot de fin, je vous dis tout simplement merci

les frères Kweni. Soyons utile à notre nation dans le sens

positif. Soyons utile à l’Afrique et au Monde. Oui, que

cet amour mondain auquel on nous identifie (les gouro

aiment femme) soit l’amour divin au vrai sens du terme.

Vous avez, ce qui est juste est toujours travesti par le

mal. Je sens au plus profond de moi que le Gouro, le

Kweni, ce n’est pas la femme, mais il s’agit plutôt d’un

peuple prédisposé à la paix vraie, ouvert au bien. Un

peuple qui par nature n’est pas violent et qui durant l’his-

toire a fui la guerre parce qu’il n’a pas dans ses gènes la

violence. Et en général celui qui n’est pas violent, le mon-

de le trouve lâche, poltron alors que devant Dieu, c’est

lui le plus fort. KWENI, soyons ce peuple qui va délivrer

la Côte d’Ivoire de la division. Soyons ce peuple qui doit

rassembler tous les frères autour d’un idéal, l’amour

pour le développement tant souhaité. Je vous aime.

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Prés de Bazre, sur la piste qui mène au Bandama et sur

le territoire du village, deux colonies étrangers sont ins-

talles. La plus importante est peuplée d’une quarantaine

de personnes reparties en onze familles originaires de

Bamako, Korhogo, Odienné, Sikasso, etc. Le premier de

ces immigrants, Tiekro, obtint en 1953 de Bolu Bi Bia,

chef de Canton, l’autorisation de s’installer et de cultivar

le café’ sur un espace non limite, en échange de quoi il

remit un cadeau de 5000 francs, un poulet et un canari

de vin de palme. Tiekro s’estime désormais quitte de

toute obligation. Les autres homes venus en 1955 et

1958 offriront les mêmes cadeaux a Bolu Bi Bia des qu’ils

auront vendu leur première récolte.

Les villageois de Bazre envisagent l’affaire autre-

ment. Bolu Bi Bia, notons –le tout d’abord, a agi (en au-

torisant les immigrants a s’installer) au nom de la collec-

tivité, après accord avec Gonekalo, le chef de tribu, Go-

re le chef de village et les anciens du wiblimo. Il ne fait pas

de doute que , primitivement, l’autorisation accordée

aux planteurs étrangers le fut selon les règles tradition-

nelles d’accueil. La nature des cadeaux, les déclarations

des immigrants confirmées par Bia, la non-limitations des

terres en superficie en font foi. La façon dont les immi-

grants sont traits par les villageois révèle également leur

statut d’obligés, car ils sont tenus a certaines servitudes;

ils doivent, en particulier, se tenir a la disposition des villa-

geois pour leur faire traverse le Bandama en pirogue. A

ces obligations traditionnelles, les Gouro voudraient ajou-

ter aujourd’hui des redevances en nature, selon ces termes

encore mal précisés et qui n’ont pas encore été discutés

avec les planteurs étrangers. Bolu Bi Bia prétend qu’il exi-

gera chaque année un tiers du produit que se partageront

ensuite les quatre goniwuo du village. A mesure que s’ap-

proche le moment des premières récoltes, les relations

entre les villageois et les dioula s’enveniment. Lors de mon

séjour en moins de trios semaines, deux affaires graves

opposèrent les deux collectivités. Un des dioulas fut accu-

sé d’avoir péché dans un marigot sacre’, traduit devant le

wiblimo et condamné a 20 000 francs d’amende — une

somme extravagante, étant donne que le coupable, installe

la même année, n’a pas l’espoir de vendre son café avant

1962. Quelque temps après, un jeune home de Bazre accu-

sait les Dioula de lui avoir dérobé 5000 francs dans une

sacoche qu’il avait déposé dans leur campement pendant

qu’il se rendait sur l’autre rive du Bandama. Au cas ou le

règlement de ces deux affaires ne serait pas satisfaisant, Bia

prétend que les villageois chasseront les Dioula devenus

indésirables,, s’appropriant du même coup des plantations

bientôt en état de produire. La situation des autres familles

d’immigres, Dioula ou Baoulé, installées chez les N’Goi est

identique. Tous ont passé avec les Gouro un accord du

Foncier Rural Au Pays Foncier Rural Au Pays Foncier Rural Au Pays

Gouro: L’exemple de BazreGouro: L’exemple de BazreGouro: L’exemple de Bazre A Recit de Claude Meillassoux

Tire de “Anthropologie Economique des Gouro de Cote D’Ivoire”.

Photo par John Tra

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type traditionnel et s’estiment quittes de toute obliga-

tion. Par contre, chaque village d’accueil prétend vouloir

exiger des redevances annuelles, tout en reconnaissant

qu’aucun contrat a cet effet n’a encore été passé. Si ces

redevances ne sont pas payes, les habitants de tous ces

villages comme ceux de Bazre, se promettent de chasser

les planteurs immigres. Cette ambigüité ne donne aucu-

ne garantie aux étrangers, les livre aux exigences arbi-

traires de leurs hôtes et les menace de perdre le produit

d’efforts prolonges. Par contre ils entendent de leur cote

se prévaloir des vieilles règles de l’hospitalité pour ex-

ploiter a bon compte de riches terres a café.

Dans cette affaire, les Gouro sont partages entre

le désir d’accroitre leur puissance, autant par la constitu-

tion d’une clientèle nombreuse que par l’exploitation de

tenanciers. Bia envisage avec satisfaction la mise en place

prochaine d’un bac sur le Bandama qui attirera, espère-t-

il, de nombreux étrangers sur le territoire de la tribu.

Dans cette perspective, d’inspiration plus traditionnaliste

que modern, il refuse de vendre la terre. Aux instituteurs

étrangers du village, il a propose des terrains, sans aucune

contrepartie. A cette offre d’apparence généreuse, ceux-là

préfèrent l’achat en pleine propriété de surfaces bien déli-

mitées, mais Bia fait la sourde oreille a cette contrepropo-

sition.

Lors de chaque discussion qui oppose les deux

parties, celles-ci font appel, tantôt aux coutumes, tantôt au

droit modern, selon les circonstances ou leurs intérêts du

moment.

Récit d’un voyage effectué en 1958 en Cote D’Ivoire chez les

Gouro.

Photo par John Tra

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Photo par John Tra

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Prenons soin de notre environnement.

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WHO IS HENRI GAO BI

Gao Bi is a master percussionist, musician, and musi-

cal director from Cote d’Ivoire. Since his childhood

Henri has dedicated himself to the traditional drum-

ming patterns of his country. He is thought by many to

be the finest exponent of traditional djembe playing in

Britain. The ability he has to sustain the rhythmic pulse

alongside the most complex solo patterns ensures the

result is a dynamic musical whole. Henri plays a wide

range of Ivorian instruments that include djembe,

doundounba, balaton and talking drum.

Henri comes from the Guru community of West

Central Cote d’Ivoire. He is of the Gouro tribe, and

has come from a long family tradition of musicians,

dancers and weavers. He himself first started drum-

ming when he was 6 years old, with metal pans and

performing with the National Ballet of Ivory Coast by

the time he was 18.

Henri has lived in England since 1992.

Whilst in Central Cote d’Ivoire, Henri worked with a long

list of companies and musicians, including the National Bal-

let of Ivory Coast, performing nationally and internationally

as a dancer and musician, The Ballet Girivoire with direc-

tor Marie-Rose Giro, Vieu Conde, Company Dakati, and

with Kuruma Mousa amongst others.

In Britain Henri has performed with artists such as Peter

Batajoe (at the Place in Euston), The Master Drummers of

Africa (at various venues including the Royal Festival Hall),

Batanai Marimba, the Zuruya Theatre company, Alafia,

Ayoroko Theatre Company, “Peppersoup”, and Azido

where he introduced Ivory Coast rhythms and dances of

Zouli, Tematai and Zagrobi amonsgt others. He has also

performed in variety of well-known venues such as the

Lyric Theatre, and the Eurico Theatre amongst others.

Henri’s company “Kaago” was set up in 1993, with fellow

Ivory Coast dancers Gaspard Zamble and Rose Zan Lou.

Découvrir Henri Gao Bi Pour

apprécier la culture Kweni

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ENTRETIEN AVEC HENRI GAO BI

Dans le cadre de notre rubrique “lucarne” nous consa-

crerons cet espace a nos sœurs et frères kweni artis-

tes, politiciens, homme de media. Pour notre premier

numéro nous recevons un des doyens du défunt ballet

national de Cote d’ivoire. Apres avoir travaille avec le

Ballet National, et la non moins célèbre Rose Marie

Guiraud, Gao Bi Tié s’est installe a Londres depuis plus

d’une décennie ou il exerce dans le métier des arts.

Particulièrement de la danse. Ensemble découvrons le!

KNM: Bonjour pourrais tu te présenter aux lecteurs

de KNM?

GAO BI: je me ne nomme Gao Bi Tié, je suis kweni

originaire du village de Maminidji, ou je suis ne et gran-

dit. Je suis artiste musicien depuis mon jeune âge. Issue

d’une famille d’artistes et d’artisan (mon père était très

habile dans la confection des nattes). Je suis marie et vis a

londres depuis plus d’une décennie.

KNM: Peux tu nous parler de ton genre musical

GAO BI: Merci, pour commencer je voudrais dire que je suis

a la base danseur, et a l’époque être danseur n’était pas une

chose très appréciée. Je fais de la musique tradit –modern.

KNM: As tu déjà mis un titre sur le marche?

Gao Bi: Oui un cd dont le titre phare est Kaago, et actuelle-

ment je suis renter en studio pour travailler sur un prochain

album. Et je joue surtout dans les festivals en dehors des

cours que je donne ici a Brixton (Quartier de Londres)

KNM: Quel est le secret de Gao Bi, pour être resté aussi

longtemps dans le show biz?

Kaago, a guru word means, “Let’s go”. The group

consists of a troupe of equally experienced dancers,

and performers.

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Le groupe Kaago en prestation

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Le groupe Kaago en prestation

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Gao Bi: Premièrement l’amour pour ce que je fais, la musique,

la danse c’est ma vie je ne le fais pas juste pour de l’argent,

mais primo par amour. Ensuite je travaille en professionnel et

je suis respectueux.

KNM: Quel message pour la jeunesse Kweni?

Gao Bi: Restons unis, objectifs, PERSEVERONS DANS CE

QUE NOUS FAISONS.

KNM: Comment te contacter si éventuellement on veut t’invi-

ter?

Gao Bi: Je peux être contacter via mon web site et le numero

ci-dessous.

KNM: Merci pour ta disponibilité, as tu un mot de fin?

Gao Bi: J’encourage tous les kweni a se donner la main, que

chacun apporte sa pierre pour l’édification de cette œuvre im-

mense. Puisse Dieu faire que nos villes, villages connaissent le

développement .

Entretien Réalisé par G. BREDE pour KNM.

Henri Gao Bi

Telephone:

0044 (0)20 8 674 8950

0044 (0)7762 234 553

0044 (0)7720 548 104

EMAIL: [email protected]

Retour au terroir. Henri Gao Bi a Maminigui, Gohitafla, Cote D’Ivoire

CONTACTS

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Henri Gao Bi

Telephone:

0044 (0)20 8 674 8950

0044 (0)7762 234 553

0044 (0)7720 548 104

EMAIL: [email protected]

Le groupe Kaago en prestation

Pour cours, formation et invitations, allez sur le site du groupe Kaago

http://www.kaago.co.uk

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22 Great Canyon, USA

Photo par Karen Yan

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Photo par John Tra

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Combien de nos enfants savent aujourd’hui ce que c’est

que la coutume? je n’ai pas de réponse a proposer! Puisque

nous même qui avons vécu au village jusqu'à l’âge de la pu-

berté avons tout oublie. Une conférence sur le thè-

me : « que veux dire ‘’le masque’’ en Afrique ? » dans un

collège en Cote D’Ivoire nous a laissé entendre toutes

sortes de réponses révélant ainsi que nous accordons

plus d’importance à la modernité qu’a notre culture au

point ou l’éducation culturelle de nos progénitures reste

est délaissée.

Pour nous, et moi en particulier, la négligence de nos tra-

ditions aujourd’hui est simplement due au faite que les pa-

rents ne prennent pas le temps de s’éduquer eux même

afin de prodiguer aux enfants ce qu’ils ont appris. Un pè-

re qui accorde peu d’importance à la recherche de l’origi-

ne de son peuple, ne pourra pas donner plus de détails sur

l’histoire de celui-ci. C’est le cas de plusieurs jeunes de nos

jours, qui ne savent même pas comment et quand a été

crée leurs villages. Ils ne sauront par conséquent jamais les

interdictions de ces villages. A sétréfla par exemple le tas

de fagot attaché avec un rameau ne doit pas traverser

le village; c’est aussi le cas des régimes de bananes qui y

sont strictement interdits, sous peine d’amende. Autre-

fois, mon grand-père pouvait prononcer aisément les

rituelles, pour adorer ses canaries, ses cranes de biches

(volai Belli), de gazelles (zrouy Belli) et même pour des

doléances, il lui fallait quelques phrases magiques… mais

aujourd’hui, combiens nos ainés ont pu retenir ces phra-

ses ? combiens savent où son situés les ‘’kla-glè’’(pierres

protectrices qui leurs permettaient de disparaître mysté-

rieusement) ?

Il y a aussi le fait que certains parents sont opposes a

ces coutumes et préfèrent plutôt les combattre que de

les respecter.

Mais, sachons que nos enfants nous imitent à 75%. Et si

nous rejetons nos cultures, ils les rejetteront a leur tour.

Certains se posent donc la question de la disparition des

danses dans nos villages. on se pose souvent la question

‘’pourquoi il n’y a plus de groupes de danseurs

de « cralatéhi, clavas, tchibouho » ?‘’ Mais qui dansera si

La disparition de nos

Tradition et Us

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nous rejetons tout ce qui vient de notre culture ? Mais

comprenons ensembles que nos arrières grands parent

ont appris ces choses auprès de nos aïeux. Combiens de

nous jusqu'à nos enfants, prennent les temps d’écouter les

belles mélodies de Gorée bi Nangonin (son Zohar), com-

bien de parents ont prit la peine de sauver les 17 tours et

autres, véritables bibliothèques de la culture Kweni?

Nos centres d’intérêts ayant change, nous sommes plus

préoccupés par la piscine, les bars dancings, le HIP HOP,

et nous évitons de passer les weekends au village qui géné-

ralement étaient d’apprendre les proverbes, les citations,

les anecdotes, des jeux de mots en langues maternelles. La

vie étant faite de pleins de mystères, il faut donc que être

rattaches a ses origines pour comprendre beaucoup de

choses si nous voulons prospérer et nous s’épanouir.

Il, m’arrive souvent de m’interroger sur certains

faits… «Existe-t-il un peuple en Afrique, sans tradi-

tion ?», « ya-t-il une famille Africaine sans idole ? ». Mais

pourquoi se fatiguer à s’adonner à des pratiques sans issu?

Pourquoi se mettre a des adorations dont nos aïeux mê-

mes n’en savent rien? Certains me parlent de bouddha

‘’shakiamoni’’, d’autres de rose-croix… Peut on m’aider a

comprendre, comment mon arrière grand-père Gnonon-

gloin ZRO adorait ses fétiches afin d’être invisibles? Com-

ment se transformait-il en biche ou en gazelle ? Recher-

chons nos origines afin que nous soyons épargnés des dan-

gers du futur. Sachons que si nos cultures étaient respec-

tées les sorciers quelque soit sa force mystique ne pour-

raient nous éliminer.

Que dire de la perte de nos langues maternelles ?

Une étude menée parmi un groupe d’étudiants, sur 27 étu-

diants seuls 5 ont pu s’exprimer en leurs langues maternel-

les, et cela avec quelques petites difficultés. Quand est-ce

que l’africain comprendra qu’il faut aussi sa tradition asso-

ciée à l’occidental pour avoir une culture améliorée, pour

garder sa plénitude? A suivre la culture des autres on res-

tera toujours derrière.

Au regard de tous ce qui précède, nous retenons qu’il n’y

a plus rien à l’africain, que tout lui a été livré depuis la pé-

riode coloniale, là où l’africain, dans l’ignorance, s’est vu

obligé de tous laisser pour suivre le modernisme. Réflé-

chissons donc a ce modernisme, faut-il totalement sup-

primer notre culture pour une autre ?

TRA Bi Zoura Joël à l’état civique est un kweni né au centre-

ouest de la cote d’ivoire dans les années 80. Il est célibataire

avec 2 enfants, Il est étudiant en licence de physique-chimie.

Vente des vêtements (toutes catégo-ries), appareils bureautiques, jeux, chaussures : hommes, dames, jeu-nes, enfants… un simple contact suffit pour vous et vous êtes satis-

faits.

Jojo TRA bi,

Adresse: YOPOUGON toit-rouge ; non loin de la pharmacie TOIT-

ROUGE :

Téléphone: +22545014353/

+22509242005,

e-mail : [email protected]. Jojo TRA

Bi.

PETITES ANNONCESPETITES ANNONCESPETITES ANNONCES

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Agriculture Intensive

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Le sel augmente le risque d'hy-

pertension artérielle

Commençons par dire qu'il ne faut rien dramatiser. La

consommation excessive de sel est un facteur de risque

pour l'hypertension artérielle, qui est une cause impor-

tante de mortalité cardiovasculaire. L'hypertension est

particulièrement préoccupante parce qu'elle n'a pas de

symptômes ou presque. La Ligue cardiologique belge

estime donc que la moitié seulement des personnes hy-

pertendues sont connues et suivies. Il est donc impor-

tant pour tout le monde d'être conscient de sa consom-

mation de sel, et de la diminuer si elle est excessive.

Mais nous pouvons être raisonnables sans être angoissés,

ni considérer le sel comme un poison!

Diminuer le sel pour diminuer l'hypertension: pas

si difficile...

La première chose à faire pour tenter de diminuer sa

consommation de sel, c'est de se passer de sel. Juste un

jour ou deux, interdisez-vous tout ajout de sel après

cuisson, histoire de perdre l'habitude d'en ajouter dans

tout ce que l'on mange et de redécouvrir le goût

des aliments. Vous vous rendrez compte que le sel est

bien utile, mais qu'il n'est pas nécessaire! Une fois que vous

avez remis le sel à sa vraie place, vous pouvez ajouter du

goût à vos plats sans lui. Un trait de jus de citron ou de

vinaigre, des épices, des herbes fraîches peuvent vous aider

à relever votre alimentation sans vous apporter de sodium

en excès.

Pour des aliments moins salés, la vigilance est de

mise

Il est relativement simple de contrôler la quantité

de sel que l'on ajoute à son alimentation. Mais dans tout ce

que nous consommons ou presque il y a du sel... et tous

les aliments préparés industriellement contiennent beau-

coup de sodium, à quelques exceptions près. Voici quel-

ques conseils:

Vérifiez les ingrédients. Sel ou sodium sont normale-

ment indiqués. La quantité de sodium ingérée chaque

jour ne doit normalement pas dépasser les 6 grammes

de sel de table (soit 2,4g de sodium).

Ne faites pas confiance à votre goût! Le sodium ne se sent

pas toujours dans les aliments. Ainsi, certai-

Sel et HypertensionSel et HypertensionSel et Hypertension

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nes céréales pour petit-déjeunercontiennent autant

de sel que des chips...

D'une manière générale, on peut conseiller d'éviter autant

que possible les ingrédients industriels, et plus encore les

plats tout préparés. Ils contiennent pratiquement toujours

une grande quantité de sodium, et dans tous les cas ils

vous empêchent de déterminer vous-même quel sera le

contenu en sel de votre alimentation

Pour plus de conseils, n'hésitez pas à visiter le si-

te www.stoplesel.be

AVEZ VOUS VOTRE CARTE

DE MEMBRE KWENI?

Ecrivez a [email protected]

Questions:

1. Connaissez vous vous la teneur en sel du cube magi?

2. Combiens de personnes connaissez vous qui souffrent d’hyper-

tension arterielle?

3. Connaissez vous les consequences de l’hypertension arterielle?

4. Savez vous que la premiere cause de deces dans le monde est

liee aux maladies cardio-vascular don't l’hypertension arterielle?

DIMINUEZ LA QUANTITE DE SEL DANS

VOTRE REPAS.

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