kweni news octobre final
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KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013
KWENIKWENI
UNE EQUIPE MOBILISEEUNE EQUIPE MOBILISEE
POUR L’UNITE DU PEUPLEPOUR L’UNITE DU PEUPLE
2 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013
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KWENI - COTE D’IVOIRE
LA COMMUNION FRATERNELLE EN IMAGES
3 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013
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KWENI - COTE D’IVOIRE
LA COMMUNION FRATERNELLE EN IMAGES
Kweniquement Exaltant
d’etre avec les frères et soeurs
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Simplement kwenique
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CONTACTS: 07 96 51 54/ 05 42 72 75/ 03 01 09 10 (Bureau Kweni Cote D’Ivoire, Abidjan)
C e qu'il a fallu pour construire les pyramides. Quelquefois je me demande bien ce
qu'il a fallu pour construire les pyramides d'Egypte, et si aujourd'hui il serait possi-
ble de construire une pyramide en Afrique. Pour construire les pyramides, il a
d'abord fallu des personnes, des travailleurs, des managers, des ingénieurs, des commer-
çants, des restaurateurs, des policiers, des banquiers, des comptables, etc.... Disons qu'au-
tour de ces pyramides ils devraient y avoir tout une ville juste pour les construire. Et lors-
que la ville a été créée, il fallait gérer les humeurs des travailleurs et régler les conflits et
écarter les saboteurs. Il devait surement avoir des querelles a longueurs de journée. Et
même au delà de la gestion des homes, il y avait ces blocs de cailloux a transporter sur des
kilomètres et .
Malgré tous ces problèmes, les pyramides ont ete construites, et l’œuvre demeure en té-
moignage a l’effort collectif de ce people noir d’Afrique.
Comment est ce que le peuple kweni pourrait unir ses forces pour créer quelque
chose de durable? Est ce que l'idéal pourrait prendre l'avantage sur les égoïsmes, les divi-
sions? Est il possible qu'un peuple debout et engagé crée quelque chose de durable comme
une pyramide? Tout est possible a celui qui croit dit la Bible (Marc 9:23). Mais il faudra
avoir tout le monde regardant dans la même direction, et prêt a faire l'effort qu'il faut. Les
mauvaises habitudes ont cette facilite a toujours prendre le dessus, car c’est tellement facile
de faire ce qui nous vient naturellement que de changer pour faire ce qui est nécessaire et
qu’on sait demande des efforts. Comment se dépasser, se convaincre que l’union fait la
force, et que la somme de petites actions créent des grandes choses. Comment se convain-
cre que c’est ensembles que nous réussirons? Comment ne pas attendre que l’autre se
sacrifie pour tout le monde? Comment apporter sa pierre pour construire l’unité du peu-
ple?
Les pyramides sont certes une merveille, mais le plus important selon moi ce sont
les hommes et les femmes qui les ont construites qui sont a féliciter.
EDITORIAL par Dr John Tra
Editorial 5
Les Alliances interethni-
ques
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Les femmes Kwéni des
marches Gouro
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Les refugiés Kwéni Du
Ghana
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La plante qui soigne le
SIDA
24
Seinabou, une critique 30
La sante dans votre as-
siette
33
Dans ce numéro
Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni. La mise en page du magazine est faite par John Tra. Le
magazine Kweni est la propriété de l’organisation Kweni, une organisation non gouvernementale dont la mission est la promotion socio-
économique et culturelle du peuple Kweni de Cote D’Ivoire.
Kweni News Magazine est disponible gratuitement via internet a l’adresse: http://issuu.com/leskweni.
Email: [email protected]
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O n pensait que les « fantômes », les cé-lèbres personnages des fictions zom-bies américaines, n’existaient que sur
les écrans de cinéma. Il se trouve que ceux-ci ont fait un détour au Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. Précisément à Zuénoula, ville située à près de 350 kms d’Abidjan. Où depuis des lus-tres, ils ont élus domicile. A telle enseigne que ce département érigé en chef-lieu de circons-cription (équivalent de sous-préfecture) depuis 1914 par l’administration coloniale, n’a pas fière allure. Et c’est le moins qu’on puisse dire sur le visage que présente Zuénoula au premier visi-teur. Un visage inexistant, un visage de fantô-me. En effet, cette ville n’existe que de nom. Oui ! Zuénoula n’a rien d’une ville moderne. Aucune commodité, aucun signe de développement, fut-il petit, n’est perceptible nulle part dans la ville. Seulement une léthargie dans laquelle Zuénou-la est plongée depuis la nuit des temps. Un chaos qui ne dit pas son nom où, ruine et dé-sespoir se mêlent et répandent un parfum de sous-développement à nulle pareille Et le dire ce n’est pas faire de l’exagération. Car comparativement à d’autres départements de la terre d’Eburnie, celui de la cité du Zaouli
manque de tout à la fois. Une ville où tout est à construire Infrastructures routière? Difficile de faire la dif-férence entre le bitume et la terre rouge à Zué-noula. Que dire des établissements bancaires et financiers ? Même pas une maison de miro-finance digne de son nom qui existe dans la ci-té du Zahouli à fortiori une banque. Ne parlons pas de la couverture sanitaire qui est un vrai scandale. Seulement vingt quatre (24) centres de santé en plus de l’hôpital général pour ce département. Un ratio de près de 1000 habi-tants pour un médecin. Ce qui est largement en deçà de la moyenne nationale et des normes imposées par l’OMS (organisation mondiale de la santé). Le lycée moderne en état de décrépi-tude avancée est le seul établissement public de la ville. Concernant les écoles primaires : c’est la croix et la bannière. Le délabrement ambiant dans lequel se trouvent ces établisse-ments, finit de convaincre le premier visiteur qu’il ya longtemps que Zuénoula a été aban-donné à son sort. Tant par le pouvoir public que par les fils du département (élus et cadres). Le tout saupoudré par un manque criard de servi-ces publics et parapublics de première nécessi-té. A Zuénoula, il n’existe pas d’établissements
Zuénoula, la ville «fantôme ». Par Frederic Gore Bi Djo
JB Kohou Bi
entretient l’auditoire sur
les vertues de l’union et
du developpement.
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gine du retard de Zuénoula. « Les cadres origi-naires du département ne s’entendent pas, ce qui fait que toute initiative pour amorcer le dé-veloppement à Zuénoula est vouée à l’échec. » a-t-il fait savoir. Avant de préconiser la cohé-sion et la cordiale et fraternelle entente de tous les fils du département. A cet effet dira le préfet « j’entends dans les prochains jours convoquer une grande réunion de tous les ressortissants de Zuénoula pour qu’eux et l’administration ter-ritoriale puisse s’asseoir, discuter et parler de développement. » Le député-maire de Gohitafla, Tra Bi Jonas ne fait pas mentir l’autorité administrative. L’hom-me politique a d’abord fait amende honorable en reconnaissant la mésentente des cadres et élus du département dont a fait mention le pré-fet. Avant d’appeler à l’union de toutes les for-ces vives de Zuénoula toutes sensibilités politi-ques, religieuses et ethniques confondues. « Il ne s’agit pas de Yao Bi Clément (Maire de Zué-noula) ni de moi-même. Mais il s’agit d’un dé-partement, voire d’une région et même d’une ethnie (Kweni/Gouro) qu’il faille sortir de son éternel retard » a dit en substance, le parle-mentaire. On le voit, les divisions et des querelles de lea-dership de mauvais alois entre les cadres et les élus du département seraient à la base du grand retard que le département de Zuénoula accuse. Que faut-il faire donc pour remédier à cette si-
hôteliers de haut standing. Ceux qui existent, ne le sont que de nom. La réalité est tout autre. Le chômage est à Zuénoula ce que le nectar est pour les abeilles. Pas d’activités génératri-ces de revenus dans la cité du Zahouli. Une jeunesse désœuvrée, livrée à elle-même et qui s’adonne à toutes sortes de vices dont la consommation de la drogue. Véritable fléau dans ce département. Quand aux cadres et élus qui devraient être des leviers pour l’éveil
des consciences et un réel es-sor pour l’amorce du dévelop-pement dans le département à travers les mutuelles et les dif-férentes associations, bai-gnent dans une division et des querelles de leadership de mauvais alois. A cela, il faut ajouter l’insalubrité dans la-quelle semblent se plaire la ville et ses habitants. Tenez-vous bien la liste n’est pas ex-haustive. Mais pourquoi un département
qui ne manque ni de ressources humaines (cadres à profusion) ni agricoles (l’un des gre-niers de la Côte d’Ivoire) peut-être dans un tel état de délabrement ? Les premiers éléments de réponses sont don-nés par le représentant du président de la répu-blique dans le département. Pour le préfet, c’est la désunion des cadres de la ville qui est à l’ori-
« En effet, cette ville
n’existe que de nom.
Oui ! Zuénoula n’a
rien d’une ville
moderne.Aucune
commodité, aucun
signe de
développement, fut-il
petit, n’est
perceptible nulle part
dans la ville
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regroupe 19 villages, les fonctionnaires et agents de l’Etat Kwenis en poste à Zuénoula. Le discours fut le même partout. Rassembler les Kweni de divers horizons et les mettre en ordre de bataille pour enfin sortir ce peuple de sa légendaire léthargie et son retard chronique de développement. Le président Michel Irié Bi Toh n’a manqué à chaque étape de mettre en exergue le taux de paupérisation très avancée et le manque d’in-frastructures dans la grande région du peuple Kweni. Mais également la mésentente, la divi-sion, et les querelles de positionnement des ca-dres et élus. Plus préoccupés par leurs intérêts nombrilistes que ceux de leurs populations.
« Une façon de faire qui a mis le peuple Kweni en retard et que la jeune généra-tion refuse de suivre », selon les dires de Michel Irié Bi Toh » Hormis les corps constitués et les orga-nisations de la société civile, la déléga-tion a également participé pleinement au tout premier conseil municipal de la nouvelle équipe municipale. Une céré-monie qui a réuni les autorités adminis-
tratives et politiques du département et au cours de laquelle, l’organisation Kweni a eu s’a-dresser pendant plus de trente minutes à la vaillante population de Zuénoula, qui a massi-vement fait le déplacement. En somme, cette mission la première de cette envergure, aura laissé une bonne impression à plus d’une personne dans la cité du Zahouli. Ce
tuation ? Est-ce que les appels au pied du pré-fet et du député-maire seront entendus ? Le pari de Kweni organisation C’est moins sûr. Cependant une organisation non gouvernementale(ONG) dénommée « Kweni organisation » semble avoir compris la nécessité de rassembler et d’unir les fils et filles de Zuénoula et partant de l’ensemble de la Ma-rahoué et même au-delà. Car, selon ses pre-miers responsables, partout se trouve un Kwe-ni, l’organisation doit le trouver pour l’emmener à adhérer en son sein, Et déjà, elle a pris son bâton de pèlerin pour sillonner les villes et villa-ges en vue de faire passer le message de l’u-nion. Ainsi après un détour à Tiassalé pour répondre à l’invitation des fonctionnai-res originaires des différentes villes des Kwenis, regroupés dans une organisa-tion dénommée « Tchiva » (on est en-semble). L’organisation Kweni s’est rendue à Zuénoula cette fois-ci à l’invitation des nouvelles autorités municipales. Au cours de cette mission qui s’est te-nue de 19 au 21 juillet 2013, le président de Kweni Côte d’Ivoire et sa délégation ont croisé les différentes couches socioprofessionnelles de Zuénoula. Les échanges ont portés sur la présentation et les objectifs de l’organisation. Ainsi donc, la dé-légation a rencontré tour à tour l’association des femmes, les jeunes du canton Yassoua qui
« Une façon de
faire qui a mis le
peuple Kweni en
retard et que la
jeune génération
refuse de suivre»
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qui augure des lendemains meilleurs pour le peuple Kweni. Mais qui démontre également que les responsables et les membres de l’orga-nisation n’ont plus le droit de faire un rétropéda-lage. Reste à savoir si les vieux démons ne viendront pas faire mentir ce pari que John Tra et ses frè-res se sont assigné. A savoir faire sortir le peu-ple Kweni des sentiers battus pour l’emmener sur la voie du développement. FREDERIC GORE BI
Dites le avec
votre carte
de membre Kweni
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Une rencontre de travail en compagnie du Maire
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Une rencontre de travail en compagnie du Maire
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Miky Irie en compagnie du maire de Zuenoula
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Miky et JB Kohou Bi
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LES KWENI EN MISSION A TIASSALE
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LES KWENI EN MISSION A TIASSALE
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UNE EXCURSION A
ZUENOULA
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UNE EXCURSION A
ZUENOULA
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LA BEAUTE KWENI
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Boa Bi Honore,,Peintre. Contact: cell: 08 18 61 40 /55063071
Email:[email protected]
Vos belles toiles avec l’artiste Boa Bi.
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Anyone who’s ever seen a performance by Ivory Coast
superstar Fely Tchaco knows that this is World Music at
its vibrant and melodious best. Having chalked up several
albums and scores of live shows in the Bay Area since
her move here many years ago, this dynamic singer-
songwriter, award-winning recording artist, Billboard
nominee and former STARS model is now about to turn
over a new leaf with the production of San Francisco’s
first-ever 100% ethnically-inspired runway fashion show,
combined with an evening of live entertainment, amazing
food, awesome poetry, stand-up comedy, appealing art
and spirited dance.
The event will be held on Saturday August 3rd 2013
from 6:00PM to 11:00PM at the Museum of the Afri-
can Diaspora (MOAD) located at 685 Mission Street in
San Francisco, CA. The evening's entertainment, will
include Ethnic Dance Showcase, Live Music, Food, Po-
etry Slam, Stand-Up Comedy, Art Auction and Modern
Ethnic Fashion Show.
Sponsored by many San Francisco based organizations,
including the San Francisco-Abidjan Sister City Execu-
tive Committee and the African American Historical &
Cultural Society, The Gala Dinner is a benefit fundraising
event for AFRICAN ARTS ACADEMY, an education
program in the Bayview district of San Francisco, which
specializes in African inspired arts, dance, crafts, music,
fashion, fineries, and more. We couldn't have
had a better choice and role model such as
ANNINKA dance company of Cote d'Ivoire to
partner with us in support of our Bayview com-
munity which is predominately African Ameri-
can. Abidjan our sister city is very rich in cul-
ture and has a lot to offer to the citizens of San
Francisco; this is why I am doing this promote
the relationship between Abidjan and San Fran-
cisco in collaboration for mutual interest in the
art, business and culture. The goal of this
unique show is to not only give back to San
Francisco, but to also promote cultural diver-
sity, raise awareness of key roles minority art-
ists play in the United States, promote greater
participation in the showbiz industry and help
strengthen the positions of minority citizens in
the art industry, locally, nationally, and interna-
tionally.
Fely Tchaco is a native of Cote d’Ivoire. She is
an award winning recording artist, billboard
nominee and former STARS model. Member of
the San Francisco Abidjan Sister City Commit-
tee, actress, visual artist who resides in the
Bayview district of San Francisco. She performs and pro-
duces shows throughout the bay area and beyond.
Expecting that this visit will provide us another opportu-
nity to expand the collaboration between AANINKA,
African Arts Academy, Abidjan and San Francisco
through our sister city relationship for our student ex-
change. We are proud that AANINKA is our partner in
this engagement that will mutually benefit our communi-
ties, our states and our nations to further understanding
that art in general will greatly contribute to world peace,
and we hope that all will join us in this effort.
Featured artists of the evening will be: Fashion by
Monique Zhang, Brandon Young, Armstrong Beugre,
Aline's Closet Picky Fashion. Comedians: Danni Dechi,
Donald Lacy, Poetry by April Martin Chartrand, Abdul
Kenyatta, Brittany Aleyse Donaldson. Dance by AAN-
INKA dance troup of Cote d'Ivoire.
For more info please visit http://
www.felyproductions.com
"GALA MIXER/ ETHNIC FASHION IN THE
SPOTLIGHT RUN WAY SHOW!" Live Music, Fashion Runway, Food, Dance, Silent Art
Auction, Poetry Slam, and Comedy.
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KWENI COTE D’IVOIRE RENCONTRE LE SAGE TRA BI ZAOURA
A BOUAFLE.
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PREMIERE REUNION DE KWENI-COTE D’IVOIRE AU BAR ECLAT DE YOPOUGON
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PREMIERE REUNION DE KWENI-COTE D’IVOIRE AU BAR ECLAT DE YOPOUGON
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Les Fonctions de La Langue Gouro
Suite.. Du numero precedent.
Par Etienne Dje Bi
1/ Fonction Sociale
D’abord et avant tout la langue est un ins-
trument de communication. D’où elle lie les
humains les uns aux autres. A cet égard il ap-
parait clairement que la langue Gouro rem-
plit et joue ce rôle primordial en société. Par
delà cette fonction, force est de noter que
cette langue s’impose d’elle-même sans cau-
tion ni pression extérieure. Elle a une aura
indéniable. L’aura naturelle d’une langue c’est
son charme et son attraction, facteurs essen-
tiels à son adoption même au –delà de ses
limites géographiques naturelles. Au plan
phonétique elle s’écoute avec aisance et s’ar-
ticule sans difficultés majeures. Par exemple
si vous décidez de vous-mêmes d’apprendre
le Gouro alors que vous n’êtes pas Gouro,
vous tombez sous le coup du charme de la
langue Gouro. Soit dit en passant, chaque
être humain aime toujours au moins une lan-
gue dans le secret, justement parce que celle
-ci a un impact plus ou moins grand, qu’elle
soit proche ou lointaine, sur l’individu qui
choisit de la parler.
- 3/ Fonction Culturelle
La culture Gouro s’exprime en langue Gou-
ro et dans tous les secteurs de la vibrante
culture Kweni: musique (traditionnelle ou
moderne), danse, peinture et littérature ora-
le (contes et devinettes). L’artisan n’échappe
pas à la règle de l’expression culturelle. Les
plus grands sculpteurs au pays Gouro taillent
des figurines dans du bois (Cf. masques
Zaouli, Flaly, Zamblé). La poterie est réser-
vée aux femmes et elles le font avec dextéri-
té. Le Gouro connaissait le métier du
tissage avant l’arrivée des colons fran-
çais dans la région entre 1890 et 1913.
Boa Bi Honore,, Peintre. Contact:
cell: 08 18 61 40 /55063071 Email:[email protected]
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Les pagnes tissés par les Gouro sont souvent
tout blancs ou multicolores avec des figures
géométriques comme le carré, le rectangle,
le losange, le trapèze et le cercle. Chaque
région a connu, qui un chanteur, qui un dan-
seur, qui encore un tisserand sinon une po-
tière de grande renommée. D’aucuns se sou-
viendraient de Nahan Bi Kouahi le grand tis-
serand de Zra Bi Sehifla(S/P de Gohitafla), de
Volizié (son fils, son homonyme et grand
danseur du Zaouli), De Kouahi Bi Bolia de
Boh-Koihila (s/p de Gohitafla), chantre émé-
rite de la culture Gouro, de Gooré Bi Nan-
wrin, Grand chansonnier de Bono
(Departement de Bouaflé) dont la réputa-
tion s’étend dans les contrées de Bouaflé,
Bediala et Zuenoula, de l’artiste conteur
Boueti Bi Dje de Zraluho ( s/p de Gohitafla).
Tout près de nous, la génération des artistes-
musiciens comme Abel Yeple Jazz
(KayeliBand), Gore Bi Zadi, Djess Saha Bi et
Peter One, Gozan Claver, Dadje Bi, Bi Pomi
JR, Bi Zoto, Reine Pelagie, Lou Suzanne Nan-
zou, Lou Eloise Zanhouo, Vagoné Dri Bi, Em-
manuel Iritié, Tino, etc.… tous sortis des
« entrailles » de Sinfra. De leur voix suave, ils
permettent à la Cote D’Ivoire toute entière
de se délecter de leur art mélodieux. OUI, le
pays Gouro est « auto –suffisant » sur le
plan culturel. Cela a e été possible parce qu’il
y a eu en amont un soutien linguistique in-
terne solide. Les emprunts lexicaux dans les
voisinages immédiats ou lointains passent
dans la culture Gouro sans
heurts. L’expression artistique et l’expres-
sion artisanale Gouro dans l’ensemble sont
tributaires de la langue Gouro. C’est pour-
quoi la langue Gouro exprime correctement
la culture du peuple Gouro. C’est pourquoi
aussi, la langue Gouro exprime l’identité du
peuple Gouro.
4/ Fonction Identitaire
Une langue révèle des empreintes identi-
taires indéniables, par le biais de l’accent.
La langue d’un peuple établit la différence
d’avec les autres peuples dans la même sphè-
re géographique. Le parler fait foi par es-
sence de la différence culturelle. Par exemple
si un Gouro s’exprime en Gouro, on sait
qu’il est Gouro et même mieux, on peut dé-
tecter son origine. S’il est de la région de
Sinfra, Zuenoula, Vavoua ou bien de Daloa,
son accent le dira. Par contre si un Yacouba,
Bété, Malinké parle le Gouro, par son accemt
on saura son groupe linguistique, c’est pour-
quoi nous affirmons haut et fort que la lan-
gue est un révélateur sûr de l’identité de
l’individu.
L’administration française, quant à elle, avait
une politique linguistique dans ses colonies
Africaines et ailleurs dans les autres posses-
sions françaises : D.O.M /T.O.M, entendez
par là, Départements français d’Outre-mer
et Territoires français d’Outre- Mer. Il fallait
imposer aux peuples colonisés l’usage de la
langue française pour avoir une suprématie
évidente sur les langues locales, ravalées au
rang de langues vernaculaires, de dialectes,
ou de patois. Ces appellations fantaisistes
renforçaient le complexe d’infériorité cultu-
relle chez les Africains, sommés de parler le
français à l’école et dans l’administration,
d’où une perte de vitesse du crédit, de l’im-
portance et de la valeur des langues africai-
nes. Qui tue votre langue tue votre identité.
A la fonction identitaire s’ajoute une autre
non moins importante, la fonction religieuse.
5/ Fonction Religieuse
La langue, donc la parole est sacrée dira l’au-
tre. Cela est d’autant plus vrai que les écritu-
res disent : « Au commencement lorsque
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Dieu créa le monde, la Parole existait déjà,
celui qui est la Parole était avec Dieu, était
Dieu. Il était donc avec Dieu au commence-
ment. » Jean 1 : 1-2. Sans vouloir verser dans
les polémiques religieuses à n’’en point finir,
la parole dont il est question ici est la per-
sonne de Jésus. Cette personne de Jésus
étant la Parole, elle est également la Langue,
puisqu’il n’y a pas de Parole sans Langue et
de Langue sans Parole. Or si la Parole est di-
vine, la Langue l’est tout autant, du fait de
leurs natures inséparables, de leurs liens
étroits et indissolubles. C’est pourquoi nous
assumons que la langue Gouro est d’essence
divine, à l’instar de toutes langues humaines
naturelles. Son usage à caractère rituel, spiri-
tuel ou religieux ne devrait pas surprendre,
quand on a compris que le Gouro est une
langue divine.
Par exemple, le devin, le charlatan et le prê-
tre Gouro communiquent et communient
avec les esprits en Gouro. Ils parlent à dieu
en Gouro.
Le pasteur, l’ancien de l’église ou bien le
chrétien protestant de la WEC/AEECI lit la
Bible en Gouro et prie en Gouro. Tous chan-
tent en Gouro les chœurs chrétiens d’obé-
dience européenne et américaine. Il existe
aussi bon nombre de louanges Africaines en
Gouro. En bref, la spiritualité s’exerce pleine-
ment en Gouro. La liste des fonctions ne se-
rait pas exhaustive si on y ajoutait le facteur
économique.
6/ Fonction Economique
La langue soutient l’expansion du pouvoir
économique et le pouvoir économique
maintient à son tour la vitalité d’une langue.
Les deux réalités sont imbriquées l’une dans
l’autre au point qu’une politique linguistique
cache en son sein une volonté économique.
Vous l’avez certainement deviné, l’anglais est
la langue commerciale par excellence dans le
monde. Les Chinois et les Japonais malgré
leur puissance économique opèrent en An-
glais à l’extérieur de leurs frontières. Ces
deux pays sont en train de mener une politi-
que linguistique « agressive » à travers le
monde, surtout en Afrique pour que leur lan-
gue soient apprises. Par exemple au Congo
Brazzaville les élèves du Lycée de Savogna de
Brazza apprennent le chinois. Le projet d’ap-
prendre le chinois en Cote D’Ivoire à l’Uni-
versité de Bouaké
La Neuve était également à l’étude sous l’è-
re du Président Gbagbo (2000-2010.)
Les détenteurs du pouvoir économique,
c’est-a -dire ceux qui ont les moyens de pro-
duction ont tendance à imposer leur langue
à ceux qui ont peu d’atouts majeurs au plan
économique. Une langue peut être imposée
comme langue de commerce au plan natio-
nal. Par exemple le Mina est de fait la langue
commerciale au Togo et au Benin comme
l’est le Bambara au Mali.
Le Gouro est en passe de devenir une lan-
gue commerciale en Cote D’ivoire, car les
femmes Gouro ont pris pied dans la collecte
et la distribution des vivriers. Un vibrant
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Hommage doit être rendu à ces braves da-
mes dont Irie Lou Rosalie, Zamble Lou Ma-
deleine, Irie Lou Colette. Elles nourrissent
le tout Abidjan. Si elles décident aujourd’hui
de faire usage de la langue Gouro dans leurs
transactions commerciales, elles auront
contribué énormément à la survie de cette
belle langue, ô combien de fois riche ! Tout
est dans le vouloir et la sensibilisation. Dès
lors où l’on est au fait de la nature et des
fonctions du Gouro, il faut l’évaluer.
III. Evaluation des chances de la Lan-
gue des Kweni
Nous allons être très concret et faire un tra-
vail technique d’évaluation de la
« puissance » du Gouro sur l’échiquier na-
tional. Nous allons adopter une échelle de
valeur quantitative (numérique) que nous
graduons de 0 à 5. Entendu que 0 est la plus
faible note et 5 est la plus forte note attri-
buée a chaque rubrique ou séquence d’éva-
luation. Soit dit en passant, nous épargnerons
aux lecteurs les donnés statistiques pour
éviter toute lourdeur dans la lecture et la
compréhension des messages que nous
avons l’intention de livrer.
1. Evaluation Des Caractéristiques Linguisti-
ques
1.1/ Est-elle une langue humaine ?
OUI…La Note : 5/5
1.2/ Est-elle une langue Naturelle ?
OUI…La Note : 5/5
1.3/ Est-elle une langue Vivante ?
OUI… La Note : 5/5
1.4/A-t-elle des affinités linguistiques ?
OUI…La Note : 5/5
1.5 Est-elle écrite ?
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OUI….5/5
2. Evaluation Des Fonctions Linguistiques
2.1/ Remplit-elle une fonction sociale ?
OUI…La Note : 5/5
2.2/ Remplit –elle une fonction culturelle ?
OUI…La Note : 5/5
2.3/ Remplit –elle une fonction Identitaire ?
OUI…La Note : 5/5
2.4 / Remplit-elle une fonction Religieuse et
Spirituelle ?
OUI… La Note : 5/5
2.5/ Remplit-elle une fonction Economique/
Commerciale ?
Pas tout à fait…La Note : 3/5
Si nous faisons un peu d’arithmétique nous
obtenons les résultats suivants : Il y a 10 ru-
briques et chaque rubrique est notée sur
cinq, d’où l’ensemble des points des dix ru-
briques est de (10*5) = 50 points
Nous avons obtenu en tout : 5+ 5+5+5+5
+5 +5 +5+ 5+3= 48/50
Interprétation : La valeur numérique, c’est-a
dire la valeur chiffrée de la Langue Gouro
est en moyenne de 48 sur cinquante sur l’é-
chiquier national ivoirien. C’est une bonne
moyenne certes, mais il reste des efforts à
faire sur le plan économique pour que la
Langue Gouro soit une langue de production
et de distribution.
Que faut-il faire pour que la langue Kweni
soit élective au plan national ?
1/ Au Plan Culturel et Linguistique,
Si besoin en était, éradiquer complètement
chez les Kweni le complexe de la minorité
linguistique qu’on veut insidieusement nous
inoculer presqu’à
notre insu, créant du coup un certain com-
plexe d’infériorité ethnique. Ce complexe en
question pourrait à court, moyen ou long
terme favoriser la mise à l’écart de tous les
Kweni sans exclusive. A ce niveau la cons-
cience de soi et la prise en charge de ses
responsabilités sont à la fois individuelles et
collectives ! Il faut s’assumer, c’est un impé-
ratif ! Aussi faut-il que les Kweni endossent
pleinement leur culture, car personne ne le
fera à leur place. Qu’ils l’animent et la diffu-
sent, par exemple en organisant des manifes-
tations culturelles de grandes envergures ré-
gionales ou nationales et en faisant la pro-
motion de leur langue sur vastes échelles.
Entendu que l’épanouissement culturel local
n’est pas nécessairement opposé à l’intégra-
tion nationale.
2/Au Plan Académique
Vulgariser la lecture et l’écriture de la langue
Kweni. La base existe déjà avec l’héritage des
missionnaires protestants et catholiques.
31 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013
31
Mais il faut améliorer cette base, car toutes
les lettres utilisées dans la Bible en Gouro,
ne traduisent pas tous les sons de la langue
Gouro. Par exemple, dans la langue Gouro, il
y deux B. Le B fort et le B faible. Le B fort
est utilisé dans l’écriture du mot « Bii » vou-
lant dire « toi» ou dans « Binh », « l’étran-
ger ». Quant au B faible, on le trouve dans
les mots ou expressions comme « Be Kle »,
Fais-le ; « Be Non An leh », « Donne-le
moi » Nous avons en Gouro beaucoup de
sons nasalisés, prononcés au fin fond du nez.
Toutes les voyelles romanes (a, e, i, o, u) ont
une double prononciation à cet effet en Gou-
ro : la prononciation française et la pronon-
ciation nasalisée. Elles doivent être toutes
traduites en lettres appropriées. Soit dit en
passant, le son « r » n’existe pas en Gouro.
Le « r » est entre le « l » et le « r ». Exercez
-vous à prononcer le nom « Tra », et vous en
serez convaincu(e).
Traduire et Vulgariser
les concepts scientifiques
(Mathématiques, Technologiques,
Mécaniques, Biologie, Physiques,
Chimie etc..),
la littérature orale Kweni
les Sciences Sociales (l’histoire, la
géographie, la psychologie et la so-
ciologie)
La philosophie
Les manuels du droit applique en Co-
te D’Ivoire (la constitution)
Les manuels de la gestion et de l’éco-
nomie appliquée
Etablir ou bien renforcer dans la mesure
du possible des rapports linguistiques
entre le Kweni et les autres langues
Ivoiriennes pour ne pas que le Kweni
se meurt.
A la lumière des expériences humaines dans
le choix d’une ou de plusieurs langues, nous
allons analyser les propositions qui ont été
faites jusqu’alors par l’Institut de Linguistique
Appliquée de l’Université Félix Houphouët
Boigny d’Abidjan.
IV Perspectives Gouvernementales
dans le Choix des Langues Nationales
Ivoiriennes
Le choix d’une langue nationale ou de quel-
ques langues régionales posent problème,
avons-nous dit, car il y a soixante langues
avec autant de dialectes dans chacune des
langues. En la matière, le pouvoir politique
quel qu’il soit généralement ne tient pas
compte des sentiments des uns et des au-
tres. Il fait ce qu’il pense être dans l’intérêt
national. Ainsi le mode opératoire des pou-
voirs publique s’apparente à la nomenclature
de l’exercice du pouvoir et des formes de
gouvernements. Formulons des hypothèses.
d’influence ne fera que nous enfoncer davan-
tage dans la désunion. En plus, force est de
reconnaitre que les quatre langues régiona-
les n’offriront aucune garantie de résurrec-
tion de celles qui sont en train de mourir,
encore moins des recettes de l’unité natio-
nale. Reste donc une seule possibilité : la
promotion collective de toutes les langues
ivoiriennes sans exclusive.
32 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013
32
Par Marie-Pascale Digbe
Kweni News Magasine est allée a la rencontre de
Georgette Zamble pour faire connaitre cette dame
qui fait la fierté du peuple Kweni.
KNM : Mme Zamblé Georgette présentez vous aux
lecteurs de Kweni (NOM PRENOM VILLAGE FONC-
TIONS).
Mme Zamblé : Mme Zamblé : Je suis Georgette
Zamblé, je suis originaire de la Marahoué .Je me
considère comme fille de la Marahoué à part entiè-
re parce que je suis à la fois de Bouaflé et de Zué-
noula. Je suis beaucoup plus basé a Bouaflé c’est
pouquoi je me sens plus une âme de Bouaflé par
habitude et à Bouaflé je suis du canton yassua. Mon
père est de Dianfla Communément appellé Zam-
bléfla et ma mère est de Bouafla. Je suis princesse
de la Marahoué comme j’aime bien me faire appe-
ler.
Dans la vie courante je suis psychologue expert en
développement et je travail de façon général dans
le développement, je me sens profondément attiré
par tout ce qui est développement ;je
travail dans l’insertion des jeunes ,je
mène des activités communautaires ,
je suis très engagée en matière de
communication efficace .
KM : On voit que vous êtes à la tête de
plusieurs organisations (Présidente de
Lead Africaines, Plate Forme de Servi-
ces, Toastmasters…) on se dit que vous
rechercher quelque chose un objectif
politique, changer le monde ou tout
simplement une vocation ; comment
en êtes vous arrivé là.
Mme Zamblé :je dois admettre que c’est la passion.
Toastmaster j’en ai fait une passion .J’ai été éblouit
par la méthodologie toastmasters qui est école de
formation en communication et en leadership. J’ai
Georgette Zamble, une leader kweni
Je suis
beaucoup plus
basé a Bouaflé
c’est pouquoi
je me sens plus
une âme de
Bouaflé par
habitude et à
Bouaflé je suis
du canton
yassua
33 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013
33
connu Toastmasters à Tunis et depuis Tastmasters
m’a beaucoup apporté dans mes activités et déve-
lopper la confiance en moi que je m’y suis engagée
pleinement. A tel point que j’ai diriger Toastmaster,
aujourd’hui Je suis Past Présidente je continue d’en-
cadrer d’autre et je continue a me perfectionner
car je suis loin de l’objectif final .Quand j’entrais a
Toastmasters Je me suis dis qu’il faut que je sois une
référence en matière d’animation de conférence.
En matière de communication non seulement au
niveau nationnal mais également internationnal
que je suis citer parmi les références
et Je crois qu’aujourd’hui petit à
petit je suis en train de voire la réali-
sation de cet objectif c’est pour
cela que je continue à travailler
avec Toastmaster. Leadafricaine
m’est venu justement parce que j’ai
estimé que quand on a appris quel-
ques chose en matière de communication de lea-
dership il est bon de le mettre au service de la com-
munauté .C’est ainsi que je me suis rendu compte
que les femmes de façon général de l‘Afrique de
l’Ouest francophone rencontre le même problème
elles étaient très loin des indicateurs qui leur permet
d’être acteur de développement ….. je me suis ren-
du compte que les femmes de l’Afrique de l’ouest
de francophone ….je me suis dis il faut me mettre
au service de la communauté au service des autre s
et me rendre compte qu’il ya un résultat.
La Plate Forme de Services est également dans le
développement j’y suis En tant que Responsable
Développement et Qualité. Je me rend compte
que l’emploi des jeunes est une priorité tant au plan
national, qu’international .En même temps que je
m’occupe de mes fonctions au niveau de la Plate
Forme de Services en même temps j’apprends un
peu plus chaque jour à me mettre aux services des
autres et à réaliser que ce que je fais a un Impacte
sur la communauté. Voici globalement ce qui me
motive : c’est la passion de bien faire, la passion du
développement, la passion de me mettre aux servi-
ces des couches les plus défavorisés.
KNM : Est-ce que ce don de militer au service des
autres se serait pas en relation avec votre lignée
familiale, car rappelons le vous êtes les petites filles
d’un illustre Kweni, Monsieur Zamble Bi Zamble qui a
été maire et députe a Bouafle ?
Mme Zamblé : je dirais certainement car toute peti-
te j’ai été toujours captivé par le politique. J’appré-
ciais beaucoup la relation particulière de mon
grand père avec Feu Félix Houphouet Boigny qui
demeure pour moi une sorte d’idole en matière de
politique et je me suis beaucoup intéressée a tout
ce qui peux permettre le développement de nos
régions, l’adhésion des publiques a une vision de
développement et je suis fascinée par cette façon
de penser de fonctionner par ceux qui sont vision-
naire qui pense aux autres Certainement cette fibre
familiale m’a permis de m’intéresser aux autres.
KNM : Vous êtes l’une des rares femmes Kweni qui a
un jeune âge déjà s’est présenter à la députation.
Parlez nous de cette aventure et pourquoi selon
vous ca n’a pas marche, bien que vous ayez battu
l’actuelle marie de Bouafle, Adje Dominique ?
je n’ai pas été l’une des rares des femmes j’ai été la
première femme dans la Marahoué , qui a osé se
présenter à des élections.
KNW : Ça devrait faire tollé ?
Mme Zamblé : Oui, mais Je n’avais pas peur de ce
chalenge, j’étais prête à aller jusqu’au bout bien
que cette candidature ait été sollicité. J’ai hésité et
j’y suis allée à la dernière minute .J’ai donc été l’u-
ne des premières femmes dans l’histoire de la Mara-
houé à aller à des élections, je ne compte pas
m’arrêter en si bon chemin mais je me dis qui veut
aller loin ménage sa monture. Je prend mon
temps on travail avec les circonstances, pour pou-
voir atteindre son objectif.
C’était en 2000, j’avais 36 ans. je suis aller aux légi-
slatives exprès en sous préfecture. Plusieurs chef de
village et plusieurs notables m’ont dit « une femme
« je me suis dis il
faut me mettre
au service de la
communauté »
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34
Creation Baublin
au lieu de rester en commune .tu viens jusqu’en en
sous préfecture je leur ai dit mais c’est en sous pré-
fecture qu’il ya plus de problèmes et j’ai parcouru
tous les 84 villages de Bouaflé ainsi que les campe-
ments et cela m’a permis d’être très
proche des réalités que vivent nos
populations. c’était une aventure
merveilleuse. C’est vrai que beau-
coup à Bouaflé pendant que je de-
vais faire campagne m’avait consi-
déré comme celle qui avait gagné
car on ne pouvait pas imaginer que cette équipe
allait perdre parce que nous avons essayé de faire
une campagne de proximité les gens on senti qu’on
était proche d’eux beaucoup de femmes se sen-
taient toucher par le fait que l’une des leurs vienne
vers eux elles. On a commencer déjà à poser des
actes en faveur des femmes en faveur de la po-
pulation de façon général , en matière d’adduction
d’eau .On a senti la sincérité et j’ai été félicité géné-
ralement par des personnes qui n’étaient pas de
mon parti politique qui me rencontrait et venait
m’exprimer leurs encouragements et même leur féli-
citation. C’est une aventure qui m’a particulière-
ment marqué. Bizarrement. je n’étais pas abattu
moralement pour avoir échoué parce que je par-
tais en me disant même si ça ne passe pas on aura
eu l’occasion de voire les réalités et on reviendra
tout simplement
J’ai battu l’ancien maire ; Adjé Dominique même
dans son propre village par rapport a l’accueil que
les populations m’ont réservé dans son village ; les
populations l’ont carrément t abandonné a sa pla-
ce du meeting pour m’accueillir moi. J’ai trouvé
« je n’étais pas
abattu
moralement
pour avoir
échoué »
35 KWENI NEWS MAGAZINE OCTOBRE 2013
35
que C’était un honneur à
ma modeste personne.
Je pense que ce qui, n’a
pas marché c’est que je
n’y suis pas allé tôt ;je suis
allé a la dernière minute
il m’a fallu assez de temps
pour me décider et puis
deuxièmement je me sens
plutôt l’âme d’un agent
de développement plutô
que d’un qu’un parle-
mentaire,
je pense
que je me
sens plus
sur le ter-
rain en
train de
travailler pour les populations .ce que
j’ai en tête c’est de transformer Bouaflé faire en sorte
que Bouaflé puisse profiter de ses ressources. Et donc
ce qui n’a pas marché aussi c’est que quand on déci-
de d’être agent de développement, je ne suis pas sûr
que la couverture politique avec laquelle je suis partie
même ’est été profitable. Au contraire c’est peut être
moi qui est fait connaitre ce parti dans la région c’était
un jeune parti qui venait de naitre et je suis partis sous
la couverture de ce partie et pense que cela a du
jouer en ma défaveur.
Autre chose c’était une première expérience il ya tous
les pièges électoraux qu’on ne sait pas. Je crois que
c’est avec cette élection, dans cette période qu’on a
commencé avec le bulletin unique. Beaucoup de po-
pulation ne savait pas voter, il ya beaucoup de bulletin
qui ont été rejeter parce que non seulement l’adminis-
tration n’a pas beaucoup communiquer sur la façon
de faire et deuxièmement la même administration a été
trop dure ,les signes sur les visages pour montrer que
c’est cette personne qu’on voulait ,mais tous ces bulle-
tins ont été rejeter en tout cas beaucoup de mes bulle-
tins ont été rejeter de cette façon parce que l’électo-
rat état un électorat rural. Mais aujourd’hui nous
sommes plus aguerri.
« Au contraire
c’est peut être
moi qui est fait
connaitre ce
parti dans la
région »
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