kreyòl : paj 6 hait i observateur · 2018-11-28 · en haïti, l’ambassade des États-unis, à...

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Un événement grave s’est dé- roulé au port frontalier de Mal - passe, le samedi 24 novembre, au cours duquel ont été enreg- istrés des affrontements armés et l’incendie de la Douane et du commissariat de Police. La Po- lice, normalement bavarde, s’est montrée avare d’informations, laissant toute le monde sur sa fin. Le nombre des victimes est situé à 6. Mais des sources indépen- dantes font croire qu’il pourrait atteindre 10. Selon des témoins sur place, une altercation entre un douanier prénommé Philippe, dont le nom est gardé secret, et un marchand en provenance de la République dominicaine à bord d’un camion léger, a vite dégénéré en émeute. Débordés rapidement par des centaines de riverains qui obser- vaient l’incident, les forces de sécurité, des policiers membres de l’Unité frontalière, ont pris la fuite avec leurs armes, pour se réfugier en territoire dominicain où ils ont tous remis leurs armes aux autorités voisines. Tel est l’essentiel de la relation de l’événement faite par la Police. Mais les informations provenant des riverains n’ont pas accrédité celle des faits communiqués par l’institution policière. Le témoignage des riverains expose la corruption endémique à la Douane de Malpasse À entendre le témoigne des riverains concernant l’événe- ment, on comprend pourquoi les autorités policières se montrent discrètes, se limitant à donner des informations superficielles à propos de l’incident. En effet, selon des sources indépendantes, le commerçant, qui voyageait à bord d’un véhi- cule du type van, se trouvait en ligne derrière des containers re- morqués par de gros cylindrés. Après avoir constaté que les chauffeurs des véhicules qui le précédaient avaient été autorisés à continuer leur route sans verser des droits de douane, ce com- merçant a essayé de faire la mê - haiti observateur ENglish PagEs : 11,16 VoL. XXXXVIII, no. 43 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 28 novembre - 5 decembre 2018 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.ca Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! CONTREBANDE ET CORRUPTION Incidents tragiques à la Douane de Malepasse HAPPENINGS ! AFFAIRE ARMES DE SAINT-MARC L’étau se resserre; le juge d’instruction réagit Des mandats d’amener décernés .... On November 20 when his peer commissioners elected Mack Bernard Mayor of Palm Beach County, he had a message for President Donald Trump. “I would like to let the president know the new mayor of Palm Beach County is not from a shit hole country,” he said, adding, “He’s from the beautiful island of Haiti.” Of course, he was res - ponding to the disgraceful state- ment by the president on January 11 of this year when he used crude language to describe Haiti, El Salvador and African coun- tries, whose citizens he abhors. Interestingly, Mar-a-Lago, the Continued on page 16 Les armes des policiers frontaliers exposées par les autorités dominicaines après leur désertion du côté dominicaiǹ. Pour qui parle Kenneth Merten ? LES HAÏTIENS RENVOYÉS AUX ÉLECTIONS POUR RÉSOUDRE LE CRIME DE PETROCARIBE Suite en page 2 Voir page 12 Par Léo Joseph Depuis qu’a été lancé le mouve- ment PetroCaribe, dont l’objectif premier vise la poursuite des dilapidateurs des USD 3 mil- liards $ générés par la vente des produits pétroliers vénézuéliens en Haïti, l’ambassade des États- Unis, à Port-au-Prince s’était gardée d’exprimer sa position. Mais immédiatement après l’in- tervention de l’ambassadeur Kenneth Merten, ancien ambas- sadeur des États-Unis en Haïti, ex-coordonnateur du dossier d’Haïti, au Département d’État Au moins 6 morts; policiers en fuite, immeubles incendiés... Mackenson Bernard when he was Commissioner. Karl A. Racine, Attorney Géneral of Washington, D.C. L'ambassadeur Kenneth Merten. Suite en page 13 Journal 28 novembre - 5 decembre 2018:hO 11/27/18 4:15 aM Page 1

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Page 1: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur · 2018-11-28 · en Haïti, l’ambassade des États-Unis, à Port-au-Prince s’était gardée d’exprimer sa position. Mais immédiatement après

Un événement grave s’est dé -roulé au port frontalier de Mal -passe, le samedi 24 novembre,au cours duquel ont été enreg-istrés des affrontements armés etl’incendie de la Douane et ducommissariat de Police. La Po -lice, normalement bavarde, s’estmontrée avare d’informations,laissant toute le monde sur sa fin.Le nombre des victimes est situéà 6. Mais des sources indépen-dantes font croire qu’il pourraitatteindre 10.

Selon des témoins sur place,une altercation entre un douanierprénommé Philippe, dont le nomest gardé secret, et un marchanden provenance de la Républiquedominicaine à bord d’un camionléger, a vite dégénéré en émeute.Débordés rapidement par descentaines de riverains qui obser-vaient l’incident, les forces desécurité, des policiers membresde l’Unité frontalière, ont pris lafuite avec leurs armes, pour seréfugier en territoire dominicainoù ils ont tous remis leurs armesaux autorités voisines. Tel est

l’essentiel de la relation del’événement faite par la Police.Mais les informations provenantdes riverains n’ont pas accrédité

celle des faits communiqués parl’institution policière.

Le témoignage des riverainsexpose la corruption endémique

à la Douane de MalpasseÀ entendre le témoigne des

riverains concernant l’événe-ment, on comprend pourquoi lesautorités policières se montrentdiscrètes, se limitant à donnerdes informations superficielles àpropos de l’incident.

En effet, selon des sourcesindépendantes, le commerçant,qui voyageait à bord d’un véhi -

cule du type van, se trouvait enligne derrière des containers re -morqués par de gros cylindrés.Après avoir constaté que leschauffeurs des véhicules qui leprécédaient avaient été autorisésà continuer leur route sans verserdes droits de douane, ce com-merçant a essayé de faire la mê -

haiti

observateur

ENglish PagEs : 11,16

VoL. XXXXVIII, no. 43 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 28 novembre - 5 decembre 2018

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.ca

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

CONTREBANDE ET CORRUPTIONIncidents tragiques à la Douane de Malepasse

HAPPENINGS !

AFFAIRE ARMES DE SAINT-MARC

L’étau se resserre; le juged’instruction réagitDes mandats d’amener décernés....

On November 20 when his peercommissioners elected MackBernard Mayor of Palm BeachCounty, he had a message forPresident Donald Trump. “Iwould like to let the presidentknow the new mayor of PalmBeach County is not from a shithole country,” he said, adding,“He’s from the beautiful island of

Haiti.” Of course, he was res -ponding to the disgraceful state-ment by the president on January11 of this year when he usedcrude language to describe Haiti,El Salvador and African coun-tries, whose citizens he abhors.Interestingly, Mar-a-Lago, the

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Les armes des policiers frontaliers exposees par les autoritesdominicaines apres leur desertion du côté dominicain.

Pour qui parle Kenneth Merten ?

LES HAÏTIENS RENVOYÉS AUX ÉLECTIONS POUR RÉSOUDRE LE CRIME DE PETROCARIBE

Suite en page 2

Voir page 12

Par Léo Joseph

Depuis qu’a été lancé le mouve-ment PetroCaribe, dont l’objectifpremier vise la poursuite desdilapidateurs des USD 3 mil-liards $ générés par la vente desproduits pétroliers vénézuéliensen Haïti, l’ambassade des États-Unis, à Port-au-Prince s’étaitgardée d’exprimer sa position.Mais immédiatement après l’in-tervention de l’ambassadeurKenneth Merten, ancien ambas-sadeur des États-Unis en Haïti,ex-coordonnateur du dossierd’Haïti, au Département d’État

Au moins 6 morts; policiers en fuite, immeubles incendiés...

Mackenson Bernard when hewas Commissioner.

Karl A. Racine, AttorneyGeneral of Washington, D.C.

L'ambassadeur Kenneth Merten. Suite en page 13

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Page 2: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur · 2018-11-28 · en Haïti, l’ambassade des États-Unis, à Port-au-Prince s’était gardée d’exprimer sa position. Mais immédiatement après

me chose. C’est alors, ont dé claréles témoins, que le douanierPhilippe s’est précipité après lui,dans une tentative de le stopper.Suite à ce geste, dit-on, ce derniera dégainé et fait feu sur le com-merçant.

Des dizaines de curieux etd’autres personnes qui se trou-vaient aux abords des installationsdouanières se sont multipliés encentaines (pour ne pas dire enmilliers) qui ont envahi le com-plexe. Le douanier Philippe a prisla fuite, poursuivi par deshommes qui voulaient le rattrap-er. Mais il a fini par s’échapper.

Entre-temps, les policiers ap -pelaient leur quartier général, àPort-au-Prince, à la rescousse.Sans succès. L’incident avaitcommencé aux environs de 8heu res du matin; vers midi le ren-fort n’était toujours pas arri vé. Onprétend que les habitants de lazone avaient dressé des barri-cades et autres pièges pourempêcher que d’autres policiersn’arrivent sur les lieux. Vu la situ-ation sécuritaire inquiétante, àl’heure où, par rapport aux mani-festations se donnant libre cours,des barricades enflammées sontinstallées sur toutes les routes, lespoliciers de la capitale ne

voulaient pas s’aventurer sur cetteroute internationale. Les policierstués récemment, dont l’un d’entreeux est brûlé, les dirigeants del’institution ne sont pas trop dis-posés à exposer leurs effectifs.

Quand les policiers de laBrigade frontalières préposés à lagarde des frontières ont constatéque le renfort qu’ils at tendaientn’arrivaient pas, ils ont fui leslieux pour trouver refuge del’autre côté de la frontière où ilsont remis leurs armes auxautorités dominicaine.

Dans l’échauffourée qui s’estdéveloppée, il semble que troisdes douaniers qui ont trouvé lamort, ont été brûlés vifs quand le

feu a été mis à l’immeuble où ilss’étaient réfugiés pour échapper àla foule.

L’atmosphère d’hostilité s’ estcalmés aux environs d’une heureaprès-midi. Quand, finalement,des dirigeants de la PNH sont

arrivées sur les lieux, le consuldominicain a facilité les négocia-tions ayant abouti au rapatriementdes policiers déserteurs avec leursarmes qui leur ont été remises.

La corruption et lacontrebande battentleurs pleins àMalpasseÀ cause de la corruption et de lacontrebande qui battent leurspleins à Malpasse, ce genre d’in-cidents risquent de se répéter. On

se souvient qu’un conseiller spé-cial de Sweet Mickey était chargépar Sophia Martelly de rançonnerles petits marchands, alors que lesgros contrebandiers traversaient

la Douane sans payer les taxesqu’ils devraient payer à l’État. Onne peut déjà oublier le cas de

Calixte Valen tin, qui avait abattuun commer çant, originaire deFond Parisien, dans des condi-tions jamais élucidées. Tout ceque l’on savait est que le com-merçant avait une altercation avecValentin. Celui-ci lui logea uneballe dans le cœur occasionnantsa mort immédiatement.

Arrêté et déposé à la prison deCroix-des-Bouquets, sous lesordres de Me Mario Beauvoir, ilfut libéré par le ministre de laJustice d’alors, Jean Renel RenelSanon.

En effet, M. Sanon avaitordonné à Me Beauvoir de libér-er Valentin. Mais ce dernier refusad’obtempérer à cet ordre ayantdécidé de préférence pour démis-sionner.

Le cas présent est similaire.On apprend que le douanierPhilippe, employé de la premièredame Martine Moïse, qui l’anommé à ce poste, doit apporterUSD 20 000 par semaine à cettedernière. Cet argent est collectéau détriment des petits com-merçants. Car les gros bonnetsproches du Palais national nepayent pas au moment de passerpar Malpasse, puisqu’ils versent

des sommes importantes auxhommes du Palais.

Des sources dignes de foi ontexpliqué que le douanier Philip pene serait pas à son coup d’essai. Ila été la cause de pareilles inci-dents ailleurs, notamment àOuanaminthe, il y a à peine sixmois. Selon les informations don-nées à son sujet, il aurait perpétrédes meurtres sans jamais recevoirla punition qu’il mérite. Selontoute vraisemblance, à la suite dudernier incident auquel il étaitmêlé, la première dame l’a faitnommer à la Duane de Malpasseaux fins de lui faire parvenir laditesomme chaque semaine.

Bientôt une semaine depuisl’incident de Malpasse, personnen’est vraiment au courant com-ment s’est déroulée cette gravesituation. Ni quelles mesures ontété prises pour éviter la répétitiond’un tel désordre.

Dans certains milieux poli-tique, à la capitale, on fait remar-quer que la Douane de Malpasse,le second après celle de Port-au-Prince, en termes de recettes, esttrès vulnérable, en raison de l’ef-fectif jugé déficitaire de policiersqui y sont affectés.

Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 20182

CONTREBANDE ET CORRUPTIONIncidents tragiques à la Douane de Malepasse

Un des douaniers, Raphael, ainsi connu, originaire de Hinche,dans le Plateau-Central, qui s’est réfugié dans les mornes.

Le commissariat de police de Malpasse en flamme.

Au moins 6 morts; policiers en fuite, immeubles incendiés...Suite de la page 1

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Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 20183

Par Michelle Mevs

Des deux côtés le mal est infini.Cette expression convient par-faitement en rapport au contexteactuel, en Haïti, en ce mois denovembre 2018.

Les citoyens se trouventprésentement confrontés à deuxchoix : opter pour laisser courirle mandat constitutionnel de cinqannées du président JovenelMoï se, mais au risque d´endurerun bien impopulaire, incompé-tent et arrogant chef d’État,

responsable de mener à bien lesaffaires du pays-. De subir encoredes années d’échec pour la popu-lation et le pays sous forme deprivations, de chômage et dedégradation de l’environnement,en sus de la mise en veilleuse dela justice. Ce qui implique laisserle chef de l’État mener inex-orablement la barque nationale àtoute allure vers la catastrophe

qui s’annonce. Ou encore le pousser à la

démission par tous les moyens, ycompris la violence, puisque de -puis le début de sa présidencerien ne va plus dans le domainepolitique, qu´elle soit économi -que ou sociale. D´autant plus querien n’y fait quand la populationdéfile dans les rues proclamantses revendicateurs sous le con-trôle de la police. Elle a le senti-ment qu’elle n’est enfin entendueque quand il y a casse, incendieset destructions de véhicules.

Bataille rangée :Les protagonistess’affrontentD’une part, c´est le gouvernent semet en mode défense du mandat

constitutionnel du président, au -tour duquel parlent toute la fa mil -le tèt kale : le président JovenelMoï se, le Premier ministre JeanHenry Céant, le PHTK et les par-tisans du prédécesseur de M.Moïse. Et, d’autre part, la vio-lence comme recourt final pourfaire aboutir des revendicationsprônées par la population etportées par de nombreux secteursde l´opposition.

Dans ce contexte délétère, ilne faut point oublier ce constat.Si Jovenel Moïse est décrié, c´estque ses promesses sont toutesmensongères. Ne leur -a-t il paspromis de faire de la lutte contrela corruption son moto par cinqfois ? Ne leur a-t-il pas dit qu’elleaura le courant électrique 24/24 ?Et quoi d’autre encore ?...

Inquiétude etquestionnementsQuel termes d’échange, quellesnégociations (ce qui correspondau dialogue) concrets viendraientcompenser les souffrances de lapopulation; ses difficultés à ac -cepter de subir une présidencequi, de fait, n’a ni la volonté ni lacapacité de fonctionner dans lesens du progrès du pays ? Dansl´opinion publique, il est gé né -ralement admis que le pays n’estpas dirigé.

Il faut remarquer que le dia-logue entre les partis politiquesn’a pas abouti jusque-là. La pertede con fiance a fait son chemin etmène au rejet de cette gouver-nance ban cale. Le diri geantPHTK, qui s’accroche dés-espérément au pouvoir, n’a passu rassembler grand mondeautour de ses projets, ni convain-cre de ses capacités de diriger,

depuis sa prestation de serment,le 7 février 2017. Il revendique,pour se défendre, le mandatdémocratique de cinq années quilui est octroyé par la voie desélections.

L´international etla présidence deJovenel MoïseL´international, notamment notrepuissant voisin et allié, les États-Unis d’Amérique, et le COREGROUP, font l’éloge incondi-tionnel d’une démocratie libéraleimpliquant l’observation sanscondition de la durée d´un man-dat démocratique. Par contre, lapopulation haïtienne et la diaspo-ra, l’opposition de même que

l´opinion publique radicalisée nel’entendent pas de cette oreille.En dépit les intermèdes, ils sepréparent à mettre le feu auxpoudres.

Il faut alors poser la question :Un gouvernement de transitionest-il une solution viable? Pren -dre une décision au niveau ducitoyen pour l’un ou l’autrecamps se complique davantagequand on sait que, dans le passé,les gouvernements de transitionont fait davantage de tort au pays.C’est ce point précis qu‘a voulusou li gner le journaliste bien con -nu Frantz Exantus, actuellementdé missionnaire de radio SignalFM, se référant au gouverne-ment intérimaire de Jo ce ler mePri vert, par exemple : un gou-vernement de transition ayantparticipé à fondre (US$ 30 000000) trente millions de dollars dufonds PetroCaribe.

En ce sens, il voudrait évo-quer le concept de deux maux, ilfaudrait choisir le moindre. Au -tre ment dit, il aimerait plutôt sug-gérer d’encadrer le gouverne-ment Moise/Céant tout en étab-lissant des normes de contrôleeffectif pour l’obliger à assumerses responsabilités ?

Récapitulatif dequelques dates etévénements6/7/8 juillet 2018 : Émeutesdéclenchées par la hausse desprix de produits pétroliers, suiv-ies de la réponse du présidentJovenel Moïse : « Vous avezparlé, je vous ai entendu ».

17 octobre 2018 : Les PétroChallengers, sous la hashtag#KoteKòbPetrocaribe a, se lan-cent dans la rue... Ils font dansl’exclusion des personnages dusecteur politique traditionnel. Ilsse disent apolitiques et informentqu’ils ne sont pas en faveur de ladémission du président. Suit lamesure de ce dernier consistant àrevenir sur sa mesure précédentede dé-dollarisation.

13 au 16 novembre : Massa -cre de La Saline. Tandis que leschefs de gangs armés se battententre eux pour le contrôle deszones de non-droit ou bidon vil -les, entre eux. Voilà qu’une opé -ration visant à débarrasser leszones dites à risques des banditsarmés s’y enclenchée officielle-ment, comme l’avait annoncée leresponsable de la Sécurité publi -que. À partir de là, de nombreuxcadavres ont été jetés sur despiles de fatras où ils sont dévoréspar des porcs sans aucune inter-vention des autorités prise. Niaucune déclaration de leur part. 18-23 novembre : Manifes ta -tions sur tout le territoire et à lacapitale. Le pays est totalementparalysé par la grève lancée; et enamont l’acte du faucon Jean-Charles Moïse pour battre le bri-quet. Il lance un défi au régimequand il fait hisser un drapeaunoir et rouge, celui qu’il attribueà l’empereur Jean-Jacques Des -sa li nes (1805), à Vertières. Con -séquence : le président JovenelMoï se ne peut se rendre à Ver tiè -res pour commémorer la bataillevictorieuse de l’Armée indigènecontre les Français. Il se rendraen toute sécurité et protectionpolicière au Mupanah.

21 novembre : L’ambassa -deur Kenneth H. Merten, sous-secrétaire d’État au Départementd’État américain, en charge dudossier Haïti, s’exprime en rap-port aux stipulations du systèmedémocratique préconisant lesélections comme instrument

pour changer la présidence enHaï ti. Condamnant de surcroit laviolence des manifestations, ilsouligne l’impact négatif de cel -les-ci sur les investissements...Le 22 novembre : Le CORE

GROUP émet son communiqués’exprimant dans la même ligneque l´ambassadeur Kenneth H.Merten. Citons Le Nouvelliste :« le groupe rappelle que les actesde violence cherchant à provo-quer la démission des autoritéslégitimes n’ont pas leur placedans le processus démocrati -que… ». La composition duCORE GROUP consiste en lareprésentante spéciale du secré-taire général des Nations Unies,des ambassadeurs de France, del’Union européenne, d’Allema -gne, du Brésil, du Canada, d’Es -pa gne, des États-Unis d’Améri -que, et du représentant spécial del’Organisation des États améri-cains.

Le 22 novembre : le Sénat dela République reprend les décla-rations dans le même sens que l -international, se positionnantcon tre la violence. À noter que leprésident du Sénat, Joseph Lam -bert, s´exprime toujours en fa -veur du gouvernement de Jove -nel Moise.

Le 22 novembre : Annonced’appui financier budgétaire en2019 faite par Le Premier min-istre Jean Henry Céant affirmantque « Sur les 100 millions d’eu-ros promis par l’UE, 30 millions

ont été reçus par l’État haïtien enjuillet dernier ; 35 millions serontdécaissés en 2019 ; et 35 autresmillions en 2020 ». (Extrait de LeNouvelliste.)

23 novembre : La manifesta-tion des masses surexcitéespromettant la violence et cher-chant à atteindre la zone dePétion-Ville, est dispersée depuisDelmas 60/63. Décision prise parle PM en tête du CSPN.

24 Novembre. L´opposantJean-Charles Moïse se rend àl´ONU et se voit renvoyer avecles recommandations d’éteindreson tison violence et de recher -

cher le palabre de paix. Les 22 et 25 novembre : Les

déclarations du président JovenelMoïse et de son Premier ministreJean Henry Céant à la nation.Tandis que le président défend

son droit de poursuivre son man-dat, le P.M. informe sur son plan.

Le plan de Céant exposé sousle feu des projecteurs établit lespoints suivants : l’appel au dia-logue politique; le combat contrel’insécurité commençant par ledésarmement; des mesures d’a-paisement social ; la transparen -ce ; en sus de quelques im pré ci -sions par rapport à l’investisse-ment et la production nationale;l’emploi des jeunes ; et le plusimportant : la réforme desfinances publiques et de l´État,etc.... Néanmoins, on observeque c´est sans autre précision surla provenance du financementpour la réalisation de ce plan, endehors des 35 millions pour 2019que, en principe, décaisser l’UE.L’aide internationale va-t-elleconstituer le plus gros des apports? En a-t-on l´assurance ? Rienn´est dit sur le financement à longterme de ces projets...

Que prévoir pourles 26/27/28novembre ?Appel à la grève et à la paralysiedes voies de transport par l’oppo-sition en mode « Ti Mari pa

Le CORE GROUPE.

L'avocat Andre Michel, le pilote du dossier PetroCaribe deposeau Parquet de Port-au-Prince.

Manifestation a Port-au-Prince.

Haïti : Un navire en flamme

Suite en page 15

REGARD DE LA FENÊTRE

Michelle Portes Mevs

Journal 28 novembre - 5 decembre 2018:hO 11/27/18 4:15 aM Page 3

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Par Rosie Bourget

Tout a commencé sur les réseauxsociaux, un groupe de jeunes lan-cent le mouvement #PetroCaribe

Challenge. Il s’agit, expliquent-ils, de demander des explicationssur les fonds PetrCcaribe « kotkòb petro karibe a ? », peut-onlire notamment sur certaines despancartes qu’ils brandissent. Ac -cusant les anciens fonctionnaires,y compris certains responsablesau sein de l’actuel gouvernementCéant/Moïse, du détournementde quelques 3,8 milliards de dol-lars qui étaient destiné à des pro-jets de développement. 5 moisaprès le lancement du mouve-ment, un groupe d’obsédés poli-tique, sans scrupule, ont fait mainmise sur le mouvement Petro cari -be Challenge dans le seul but dele détourner, sous prétexte de ré -clamer le départ de JovenelMoise.

Alors que ces faux leaderspolitiques incitent le peuple à laviolence, les jeunes demandentdes comptes et dénoncent la cor-ruption à travers des manifesta-tions pacifiques. L’objectif dumouvement Petrocaribe Challen -ge n’est pas de demander le dé -part immédiat de Jovenel Moise,mais plutôt la restitution desfonds et le jugement des respon-sables corrompus pour mauvaisusage des fonds Petrocaribe, misen pla ce à l’initiative du défuntprésident vénézuélien HugoChavez.

Le soi-disant secteur démo-cratique et populaire n’a qu’unemission, « détourner le mouve-ment Petrocaribe Challenge deleur vraie mission » afin decontrecarrer le procès Petro Cari -be. Heureusement les petro chal-lengers sont à même de distinguerle bon masque du mardi-gras. Ilsentendent généralement le leader-ship comme la caractéristique d’ -une personne charismatique quisait influencer, qui maîtrise la ma -gie du verbe, qui entraîne l’adhé-sion à sa vision et la décision dansl’action, qui est capable de mobi-liser les énergies et d’instaurerune synergie pour atteindre unobjectif, qui a une idée claire desactions à entreprendre, qui soulè-ve l’enthousiasme, qui suscitel’admiration ou l’estime. Ils re -connais sent les faux leaders à cer-taines particularités. Il est impor-tant de les identifier afin de ne passe laisser entraîner à marcher aupas cadencé derrière un joueur deflûte séduisant, au narcissismetriomphant.

Pourquoi le secteur démocra-tique populaire se prépare-t-il à laguerre civile ? Comment expli-quer la différence entre un vraileader et un petro démagogue/opportuniste/imposteur ? Pendantqu’ils se font des dilatoires, pen-dant que André Michel, SchilerLouidor, Claudy Sidney, RonyTimothée, Moise Jean-Charles etEvalière Beau plan incitent lepeuple à la violence à travers descris de guerre sur les ondes deradios le pays continue son plon-geon dans les trous sans fonds.Ces petro imposteurs ont donnéraison à Donald Trump, qui a trai-té Haïti de pays « trou de merde ».Pourquoi réclament-ils la tête deJovenel Moi se ? Est-ce que sondépart apportera une solution à lacrise ? Est-ce que les conditionssociales des haïtiens étaient meil -leu res sous le gouvernementLava las que celui de Céant/ Moï -se ? Certes Jovenel Moise est unnovice, qui est placé pour proté-ger les voleurs des fonds petroca-ribe et défendre l’intérêt d’un sec-teur au détriment du peuple. Parcontre, ce n’est pas une raisonpour réduire en cendre un paysqui est déjà le plus pauvre de l’hé-

misphère.La démocratie ne se fait pas

dans l’anarchie. Si vous dites quevous êtes le secteur démocratiquepopulaire, alors agissez en tantque tel. Violence des rues, qu’est-ce que cela donne comme résul-tat ? Quel est le plan de Beau -plan ? Alors qu’il invite le peupleà danser sans tambour, « Beau -plan bat tambou Petro, li metelatè, li tonbe danse ». LorsqueEvalière Beauplan déclare « Gre -na dye a laso », « reveye nou pounbloke peyi a. Se lwil ou genyenlage l sou wout la », ce n’est pasde l’anarchie ? Dans un pays pro-fondément plongé dans l’extrêmepauvreté et l’analphabétismechro nique, pourquoi empêcherles gens à vaquer à leurs occupa-tions ? Pourquoi forcer les institu-tions scolaires à fermer leursportes pendant une semaine ?C’est clair, d’une génération àl’autre, l’Haïtien n’a jamais ac -cordé de l’importance à l’ensei-gnement. Il ne manifeste aucunenthousiasme en faveur de l’édu-cation.

Les manifestations de 18 et 23novembre et les 5 journées degrève n’ont rien à voir avec lespetrochallengers, car ils ne sontpas des petroterroristes. Le mou-vement Petrocaribe Challenge estapolitique. Il n’a ni e dirigeants nichef de parti expiré. Leur missionn’est pas de « dechouke » JovenelMoise, plutôt d’aboutir à un pro-cès dans le cadre du dossier Petro -caribe. Le mouvement Petro cari -be Challenge ne comprend pas dechimères, de chefs de gangs, detueurs d’hommes, de fauteurs detroubles et de créateurs de crise.Ils sont plusieurs à avoir étudié àl’étranger. Pour une fois, ils utili-sent les réseaux sociaux à bonescient. Ils descendent dans la ru,juste pour dénoncer les effets dela corruption en Haïti et exigerque lumière soit faite par rapportaux fonds dilapidés. C’est aussisimple que cela.

Dans mon article paru dans lenuméro du 12-19 septembre 2018d’Haïti-Observateur, vous sou-venez-vous de ma question « Est-ce que le vol PetrocaribeChallenge atteindra la piste d’at-terrissage ? » En ce début demauvaise guer re déclarée parl’Haïtien contre l’Haïtien, je mepermets de dire NON à grand« N ». À preuve, depuis lamarche pacifique du 17 octobre2018, ces petro imposteurs, quisont incapable d’organiser un ras-semblement non-violent, ont fait« dap piyan » sur le mouvementdes jeunes. Que viennent faireFanmi Lavalas, Pi tit Dessalines etEvalière Beau plan dans le mou-vement « Petro cari be Challen -ge » ? REPONSE : détourner levol Petrocaribe Challenge. [email protected]îtrise en Travail social (MTS)Poète/écrivaine

4 Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

Rosie Bourget

DÉVELOPPEMENT PERSONNELPetrocaribe Challenge : un mouvement

kidnappé et détourné par des petro-opportunistes

HAITI-OBSERVATEUR EN LIGNEEn attendant la construction du nouveau site,l’édition hebdomadaire peut être téléchargée :haiti-observateur.ca

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Journal 28 novembre - 5 decembre 2018:hO 11/27/18 4:15 aM Page 4

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5Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

noTE DE PRESSELA PREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTILAPREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

Présentation parfaite — Haut degamme Reluire soignée .. Incrustationsor .. Signet en tissu et tranchefile ..Tranches de tête, de pied et de gout-tière dorées. Plus une édition de luxe.

« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

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Adresses :a) E – MAIL :

[email protected]

b) Mme Ertha Pascal Trouillot

GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESoIn D’UnE AMBULAnCE PoURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBULAnCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

Journal 28 novembre - 5 decembre 2018:hO 11/27/18 4:15 aM Page 5

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Manifestasyon 18 novanm yomontre ke pa gen fason pou yo fèpèp la bliye kesyon PetwoKaribea. Yo pa p ret trankil jouk yojwenn sa k pase ak kòb Petwo -Karibe a. E sanble kèk otorite pafin konprann kisa pou yo fè poubay pèp la satisfaksyon. Kantapou prezidan Jovnèl Moyiz (Jo -ve nel Moïse), li toujou pran pòzawogan l pou l eksplike kijandemokrasi opere. Kòm si kesyonPetwoKaribe a pa regade l. Anfranse yo ta di « C’est le cadet deses soucis ».

Antouka, manifestasyon 18novanm yo atravè tout peyi a tetèlman byen pase, ke 2 jou apredimanch la, sètadi lendi ak madi,tout bagay te toujou bloke. Nanzòn Pòtoprens, lari te tou blanchjouk nan mèkredi, ki te 21 no -vanm. Anbasad yo pa t louvri.Mounn pa t al travay, gwo bizniste fèmen pòt yo. Menm biwoLeta yo te fèmen. Kanta pou le -kòl, bliye sa. Yo pèdi tout semènnan.

Sitiyasyon an te grav anpil,paske manifestan yo pase younvitès siperyè. Yo di se pa eksp-likasyon sèlman yo bezwen soukesyon PetwoKaribe a. Pa sèl-man kilè pou jijman bann vòlè yokòmamse. Men yo mande pouprezidan an rache manyòk li baytè a blanch, paske Jovnèl Moyizse sitirèz pou bann vòlè yo. Pa -wòl demisyon prezidan an te tèl-man fò ke bouch tout mounn tekoud. Se 2 a 3 mounn ki te kon-nen kote prezidan an te ye. E limenm tou, antan ke responsabpeyi a, li pa t di kwenk apre man-ifestasyon toupatou yo, kote yo tap mande pou l rache manyòk li.Ēske n konprann sa, men toutpeyi a kanpe kont li epi li pamenm parèt nan televizyon, os -non pale nan radyo pou kominikeak pèp la. Se kòm si peyi a te lagesan dirijan. Atò, sa k fè li pa t kopale a se paske li pa t ko pale akpi gwo chèf li.

Se konsa, nan mèkredi la jou -nen, Kenèt Mètenn (Ken nethMerten), sou-sekretè Deta nanDepatman Deta nan Wachintonn,te bay youn entèvyou an kreyòlnan Lavwa d Lamerik, ke mounntande byen klè ann Ayiti. Mètennte di Eta Zini pa renmen kabou -ya, ke peyi l kwè nan eleksyon.Se konsa pou chanjman gouvèn-man fèt. Kivedi, li pa dakò pouyo kouri dèyè prezidan an janmounn yo ap mande l la.

M ap raple nou ke se menmKenèt Mètenn sa a ki te weteMichèl Mateli (Michel Martelly)nan gwo pwoblèm lè pawòl t appale cho-cho ann Ayiti, kote yo tap di Swit Miki se sitwayen ame -riken, li pa ka prezidan Ayiti. Lèsa a Msye Mètenn, ki te anbasadèann Ayiti, t al nan televizyon poul di non, Michèl Mateli pa sitwa -yen ameriken, se rezidan li ye,kivedi se kat vèt (Green Card) ligenyen. Donk, nan nouvèl sikon-stans sa a, Kenèt Mètenn te paleankò pou sove prezidan Tèt Kalenimewo 2 a.

Se sa Jovnèl Moyiz t ap tannpou l te parèt nan Televizyonnasyonal (TNH), pou l te vin fègwo gòj. Li te gen plizyè ofisyèlgouvènman l nan kanpe adwat,agòch e pa dèyè l pandan li t appale a. M te wè Premye minis la,adwat prezidan an, avèk dwèt li kap vize atè tankou youn fizi.Minis Afè étranjè a te jouk pa

dèyè. Epi direktè jeneral Polis la,abiye ak vetman kanpay, agòchprezidan an. Tou sa se pou prezi-dan an fè tout mounn konnen kel anchaj tout ekip la.

Ok. Men fò n pa bliye toutdezòd prezidan an fin fè lè, ankachèt, li fè rantre ajan sekiritéetranje nan peyi a pou fòme younekip pou li espesyalman. Mounsa yo pote vini youn kantite zamfann fwa, tankou mitrayèt 60. Epianpil minisyon pou zam yo.Menm lè a tou, li te fè rantreplizyè machin 4 pa ka espesyalpou batay. E tou sa sou kont linan Palè a. Fò n pa bliye tou kenan madi, 20 novanm nan, Me -sye Mikèl-Anj Jedeyon (Michel-Ange Gédéon), chèf Polis la, te

denonse gwoup mounn ame sayo ke l pa janm rekonnèt, ki genzam fann fwa li pa janm wè nanpeyi a. E tout ekip ame sa a soulèzòd Palè. Se menm yo menmnan ki te tire sou manifestan nantèt, yo rive touye 6 manifestan.O, yès, se solda chap-choutè kipa konn nan manke.

Atò, kisa prezidan an te vin dinan televizyon an ? Alapapòt, lidi li gen youn manda 5 an. Pouokenn rezon, wi pou oken rezon,li repete, li p ap kite okenn de -blozay fèt pandan l prezidan an.Se youn fason pou l repete sa BòsMètenn te di youn lòt fason. Ki -ve di li p ap fè youn pa Kita niyoun pa Nago, jan yo di pawòl la.Apre sa, li di kèk lòt pawòl kirantre nan youn twou zòrèy sotinan lòt la, tèlman li pa t di anyen.Okontrè gen youn atis ki pibliyeyoun karikati ki esplike diskouprezidan an pou jan mounn yokonprann ni. Youn premye bou -che je l, li pa wè; youn lòt bouchezòrèy li, li pa tande; epi yountwazyèm bouche bouch li, li paka pale !

Jan nou wè l la, se pa mwensèl ki panse prezidan an pa t dianyen ki enpòtan. Nou tout apdakò avè m ke bagay ki pi enpò-tan ann Ayiti kounnye a, sitouapre gwo jounen 18 novanm nan,mete sou 17 oktòb la, se kesyonPetwoKaribe a. p rezidan an pa dianyen sou sa nan diskou l la. Sèllè li te mansyonnen youn bagayki gen pou wè ak manifestasyonyo se lè li prezante kondoleyansbay fanmi mounn ki pèdi younfanmi nan manifestasyon yo. Lidi fòk Lapolis fè ankèt pou jwennkriminèl yo ki responsab, « sitoupou polisye » ki mouri a. Noutande, se sitou polisye a ki en te -rese l. Lòt mounn yo mouri nanpye travay yo, pa vre ?

Epi nan vandredi 23 novanmnan, bagay yo pral vire youn lòtfason. Vwala ke Premye minis

Jan-Anri Seyan (Jean-HenryCéant) vin pale ak pèp la tou. Lidi se youn « Message à la na -tion». Nou pa konn sa k pase,men se sou Facebook Premyeminis la pale. Selon sa m tande,yo pa penmèt Premye minis lapale nan Televizyon nasyonal,sta syon gouvènman an, menmstasyon kote prezidan Moyiz tepale a. Asireman pi devan, toutbagay ap vin byen klè, lè sa a nouka konnen pouki rezon yo pa tkite Premye minis la pale nanTNH.

Se pa lwanj m ap fè pou Me -sye Seyan, men m trouve ke li fèbokou plis sans ke prezidan Mo -yiz. Premièman, msye parèt poukont li, enpe dekontrakte, paske lipa met vès ni kravat. Epi likòmanse pale ak « frè m yo, sè myo, nan 10 depatman yo ak nandyaspora tou ». Alapòt, Premyeminis la mete l sou menm ran aktout mounn. Li di : « Momankonbit la rive. Lè a rive pou n tra -vay ansanm. . . . Pwoblèm nou,nou manke tèt ansanm, inite».

Dezyèmman, san distenksy-on, li prezante kondoleyans baytout mounn ki pèdi fanmi nanmanifestasyon yo. E jan li di l laou santi li kwè nan sa l ap di a. Lianonse ke ankèt pral fèt pou kon-nen kijan mounn sa yo mouri. Mespere ke li pa pral kase fèy kou-vri sa lè yo jwenn se bal ki sotnan zam atoufè k ap travay pouprezidan an ki touye mounn yo.

Premye minis la bay kèk chifpou l montre ke nou pa ka ret nankondisyon nou ye a, youn siti ya -syon ki pral lakòz plis deblozaytoujou. Koute sa l di pou kantitelajan an mwayèn ke youn Ayi -syen genyen fas a vwazen nou bòkote lwès epi sou kote alès. Revniyoun Ayisyen pou tout lane a sesèt san swasann senk dola vèt(765,00 $). Pou Jamayiken an sesenk mil san nèf dola (5109,00$). Pou Dominiken anmenm se sèt mil senkann-de dola(7 052,00$). Li di : « Sa pa younsityasyon nòmal, se pa younbagay ki ka kontinye ».

Li pale sou anpil lòt bagay kem pa p vin sou yo. Men, bagay kipi enpòtan an, li vin sou li, an 2fwa menm. Li di pèp la gen re -vandikasyon yo ki jis. Li di genre vandikasyon sou jan lajan de -panse. E sou pwen sa a, li di : «Sepou n jwenn lajan Petwo Karibea ». Pi devan, li retounen soukesyon lajan an ankò, li di : «N apjwenn lajan PetwoKaribe a ».

Mezanmi, konprann byen keantan ke notè piblik, Mesye Se -yan te travay ak plizyè konpayi kite gen kontra Petwo Kari be. Paegzanp, nou ka pran konpayi sen-atè dominiken an, Felix Bautista.Se plis pase 600 milyon dolakontra mesye dominiken sa a fènan PetwoKaribe. E pa bliye keotorite Ozeta-Zini gen tan frizyoun kantite nan lajan Bautista tedepose Ozeta-Zini. Li menm poukont li, sètadi Seyan, li te anchaj40 milyon dola pou dedonmajepwopriyetè anba lavil Pòtoprensyo lè gouvènman an te pranpwopriyete yo swa-dizan poubati bilding gouvènman. Donk, sil di « Se pou n jwenn lajan an »,epi li vin di sa pi fèm, lè l di «napjwenn lajan an », li konn sa l appale e li konn kote youn pati lajanan ye. Mwen kwè fòk nou suivtrè byen kijan li pral frape pidevan. N ap tann ou, Monsieur lePremier ministre !

Nan tout lòt bagay MesyeSeyan di nan « Message à lanation » an, li pale de anpil travayki te fèt pou kòmanse lendi,anvanyè a, nan tout gran vil yokote yo pral fè bèl bagay. Y ap

kòmanse nan ranmase fatra. Lènou konsidere jan fatra anvayiprèske tout vil ann Ayiti, sa seyoun revolisyon. Pou malere kinan grangou, pral gen kantinpopilè ke FAES (Fonds d’asis-tance économique et sociale) apmete ann aksyon.

Gen youn bagay enpòtananpil ke Premye minis la di. Lilwanje Lapolis ki fè bon travaymenm lè yo manke sakilfo. Ima -

jine nou 16 mil (16 000) polis, savle di youn polis pou chak 700mounn. Sa pa ka kontinye konsa.Ēske sa vle di ke Premye minis lapral boule ak Lapolis lejitim nan,e prezidan an pral rete avèk lamebandi l la ki ka vin pi plis toujou,menm jan Franswa Divalye(Fran çois Duvalier) te fè ak La -me, jiskaseke se Tonton-Ma kout,osnon « Volontaires de la sécuriténationale » ki te vin sèl chèf nanpeyi a. Kòm si Lapolis lejitim

nan pral vin tankou pòtre tankousa te vin rive Lame sou PapaDòk!

Antouka, mezanmi, mwenban nou kèk ti moso nan diskouPremye minis la kòm egzanp nansa l te di. Men nan disèt (17)minit li te pale a, li te kouvri anpilbagay. Se pa jalouzi m ap kreye,men prezidan Moyiz pa t pare,menm pou sis (6) minit li te palea. M pa konn si se Kenèt Mètennki te di l pa fè twòp pwomès, janl toujou ap fè a. Kanmenm, prezi-dan an ta ka fè mye ke sa. Noukonprann men l pa lib pou l fènenpòt mouvman. Lè w manjelajan Chango, pye w mare. E fòkou renmèt lajan Chango a. Ā bonentendeur, salut ! Jounal nouyòk la, New YorkTimes, frape fò sou kesyonmanifestasyon yoNan vandredi, ki te 23 novanmnan, manifestan nan Pòtoprens tebay youn lòt gwo demonstrasy-on. Yo te soti anba nan zònDèlma monte jouk Petyonvil epidesann pa Boudon vin sou

Channmas, jan yo te anonse depidavans. Se pa t jwèt zafè, menmjounal Nouyòk Tayms (New YorkTimes), ki pa ekri souvan souAyiti, te pibliye youn gwo atiknan samdi (24 novanm) soumanifestasyon vandredi a.

Asireman, gen kèk mounpami nou k ap li atik sa a ki te wèsa k te parèt nan gwo jounal sa a.Ekriven an esplike sa ki lakòzpèp la fache konsa. Li di se pa

premye fwa pèp la manifestekonsa. Li tou pase pran lòt mani-festasyon 18 novanm e 17 oktòbyo. Li di pèp la lonje dwèt soubann vòlè nan plizyè gouvèn-man, ant lane 2008 ak 2016, kidechèpiye kont PetwoKaribe a.Pèp la fatige ak gwo zotobre yo,se poutèt sa y ap mande KoTEKŌB PETWoKARIBE a !Nouyòk Tayms tou pwofite poudezabiye bann vòlè lakay yo. Sekonsa de jou-an-jou, pawòl la ap

gaye toupatou e anpil mounnenpòtan vin okouran gwo kozelakay la. Kidonk, l ap difisil anpil,menm enposib, pou otorite annAyiti konprann yo ka toufe kesy-on 3 milya 800 san milyon dola(3 800 000 000,.00 $) ki disparèt,men ki kite tras. Nèspa vrè,Monsieur le Premier ministre ?Donk sèl sa ka ajoute nan koze,se pawòl franse a ki di : « Lemonde entier est averti ! »GREnn PWonMEnnEn28 novanm 2018

6 Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

KreyòlGRENN PWONMENNEN

Michel Mateli se zanmi an-basade Metenn depi lontan.

Msye Kenet Merten, le li te anbasade Etazini ann Ayiti.

Karikati Jovnel Moyiz k ap fe diskou.

Journal 28 novembre - 5 decembre 2018:hO 11/27/18 4:15 aM Page 6

Page 7: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur · 2018-11-28 · en Haïti, l’ambassade des États-Unis, à Port-au-Prince s’était gardée d’exprimer sa position. Mais immédiatement après

L’Haïtiano-américaine MiaLove, première noire élueau Congrès sous la ban-nière républicaine dans unbastion républicain, aadmis, lundi (26 novem-bre), a concédé la victoire àson rival démocrate.Née Ludmya « Mia »Bourdeau, elle a pris le nomde son mari. Cette Améri -caine d’origine haïtienneallait écrire une nouvellepage d’histoire dans l’État del’Utah du Far West améri-cain. Lors des électionsnationales de novembre2014, elle remporta la vic-toire pour devenir la pre-mière Noire à représenter leParti républicain au Congrèsà Washington. Dire que lesNoirs ne représentent que 1,8% dans cet État où lamajorité blanche non-his-panique est à 81,6 %.

Réélue en 2016, elle abaissé pavillon devant BenMacadams, en admettantlun di, lors d’une conférencede presse, que son rivaldémocrate, l’a remportée.Elle a profité de l’occasionpour dire certaines vérités auchef nominal du Parti répub-licain, le président DonaldTromp. Elle s’attarda sur uneboutade du président quiavait dit, longtemps avantque les résultats ne soientdéfinitifs : « Mia Love gaveme no love, and shed lots ».(“Mia Love ne m’a pasdonné de l’amour, ainsi elle aperdu).

« Cela me donne unevision claire du monde, telqu’il est », avança-t-elle,pour répondre au présidentqui, par sa boutade, voulaitdire que Mia ne l’avait pasinvité à faire campagne avecelle en Utah. Elle dit : « Iln’existe vraiment pas de rela-tions, juste des transactionsde convenance. Quelquechose d’insuffisant pourœuvrer sincèrement au serv-ice [des gens] et instituer unepolitique qui vaille ».

En effet, les commen-taires du président à sonsujet, explique-t-elle « ontjeté un certain éclairage surle problème des politiciens deWashington dans leur rap-port avec les minorités et lesNoirs américains. Il est ques-tion d’une transaction, aucunrapport personnel ». En cesens, elle a complimenté lesdémocrates qui ont pu élirebon nombre de minorités lorsdes dernières élections, touten ajoutant que les républi-cains ont tout perdu en cesens.

Nous saluons le couragede Mia Love qui, en solidar-ité avec ceux de son origine,avait fustigé le présidentTromp au mois de janvierpour sa déclaration au relentde latrines qu’il avait utiliséepour décrire les Haïtiensainsi que d’autres ethnies. Ilfaut dire aussi qu’elle avait

pris position en faveur desHaïtiens dans le dossier «Tenporary Protected Status»

(TPS) quand le présidentvoulait enlever ce statu auxHaïtiens sans papier quijouissent de cette protectionleur permettant de travailleraux États-Unis depuis 2010,suite au tremblement de terredévastateur qui avait causéd’énormes pertes en vieshumaines et matériellesHaïti.

La défaite de Mia Lovefait gagner aux démocrates39 sièges à la Chambrebasse, soit 16 de plus des 23qu’il leur fallait pour prendrele contrôle de cette branchede la Législature, leur perme-ttant ainsi de contrôler lesagissements du présidentTromp qui avait le contrôleexclusif du gouvernement.Car, outre le pouvoir exécu-tif, les deux branches de laLégislature, soit le Sénat et leCongrès, ou Chambre desdéputés, étaient majoritaire-ment républicains.

Deux élus haïtiano-améri-cains, un dans l’Illinois etl’autre en Floride témoi -gnent de la présence haïti-enne dans la politique desÉtats-Unis à un hautniveau. Lors des élections du6 novembre courant, KwameRaoul a été élu « AttorneyGeneral », qui correspond aucommissaire du gouverne-ment, étant le personnage leplus haut placée en matièrede justice pour tout l’Étatd’Illinois.

On soulignera que M.Raoul, un avocat démocratede renom à Chicago, futprésenté au gouverneur, en2004, par le sénateur de l’É-tat d’Illinois, Barack Obama,pour continuer son mandatalors qu’il fut élu sénateurfédéral et laissait Springfield,Ill., pour s’établir à Washing -ton, DC. M. Raoul s’est faitréélire deux fois, retenant ceposte de sénateur pour lesdémocrates.

Kwame Raoul vient

d’écrire une autre page d’his-toire, en remportant la vic-toire face à deux autres can-

didats, un représentant leParti républicain et l’autre leParti libertarien. M. Raoul,né à Chicago, en 1964, est le

fils de feu le Dr. Janin Raoul,dont les frères, Maxime etJoseph logeaient avec LéoJoseph, éditeur en chefd’Haïti-Observateur, à unepension à Port-au-Princeavant d’émigrer aux États-Unis. Compliments à l’Attor -ney General Kwame Raoulqui fait honneur à sa familleet au nom haïtien.

* En Floride, un autre filsde parents haïtiens est élumaire du comté de PalmBeach En effet, Mack Bernard alaissé Haïti à l’âge de 10 ansavec ses parents qui se sontétablis en Floride. Le 20novembre courant, il a été élumaire par ses collègues com-missaires qui ont travailléavec lui depuis quelquetemps. Dire qu’il a desservisa circonscription, à Talla -hassee, la capitale de l’État,ayant été élu deux fois.

Ironie du sort, M. Bernardest devenu maire quelquesheures avant l’arrivée duprésident Trump et de son

entourage, pour passer lesfêtes de Thanksgiving dansson « Palais d’hiver », leMar-a-Lago, de granderenom mée. Et le nouveaumaire, dans une déclarationfaite au journal local, le SouthFlorida Sun Sentinel, de dire: « I would like to let the pres-ident know the new mayor ofPalm Beach County is notfrom a shit hole country,[but] from the beautifulisland of Haiti ». « Jevoudrais faire savoir auprésident que je ne viens pasd’un pays de merde [mais] dela belle île d’Haïti »). Et cefut la grande manchette, cejour-là : « new Palm BeachCounty mayor to Trump :My native Haiti isn’t a s—-hole country » (« Le nou-veau maire de Palm BeachCounty à Trump : Mon paysnatal, Haïti, n’est pas unefosse d’aisance »).

On se demande si le prési-dent compte mettre en venteson palais pour ne plus fairepartie d’une zone sous lecontrôle d’un maire d’originehaïtienne? A suivre.

Pierre Quiroule II28 novembre 2018

7Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

Ludmya Bourdeau-Love.

noUVELLES BRÈVES

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10 Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

ÉDITORIAL

LLa mouvement PetroCaribeChallenge ayant entraînéla mobilisation générale,en vue de provoquer lapour suite des dilapida-

teurs du fonds PetroCaribe, pourraitêtre déviée de son objectif original.La demande fusant de nombreuxsec teurs déclarant Jovenel Moïseinapte à continuer à diriger le payspro duit des opinions partagées, radi-calement opposées. Les prises de po -si tion émises à l’égard de ce sujet ontl’allure si tranchante qu’elles ris -quent d’ouvrir la voie à une polé mi -que risquant d’éloigner l’opi nionnationale du vrai objectif du mouve-ment qui a attiré plus de 3 millions decitoyens dans les rues des villes d’ -Haï ti demandant, à part l’usage qui aété fait des USD 3,8 milliards pro ve -nant de la vente des produits pé tro -liers vénézuéliens, mais aussi le dé -part du président tèt kale.

En effet, ceux qui demandent queJovenel Moïse laisse le pouvoir im -mé diatement ― et sans condition ―se retrouvent aux prises avec des sec -teurs se trouvant en mode de défensede ce dernier, donnant l’impressionque la poursuite des voleurs des USD3,8 milliards du fonds PetroCaribedoit s’effacer devant l’argument se -lon lequel le chef de l’État, dont lesac tes et interventions font obstacle àl’initiative des petro activistes, nedoit plus rester au pouvoir.

Il semble que des sommes impor-tantes aient été débloquées par l’exé-cutif afin de financer une propagandevisant à faire la promotion de ce qu’ilqualifie de « mandat constitution-nel» du chef de l’État. Comme sid’au tres présidents élus constitution-nellement n’ont pas été mis endemeure de quitter le pouvoir? Dansles milieux informés de la prési-dence, on parle d’une nouvelle stra -té gie dont l’objectif consiste à embri-gader une certaine presse dans la dé -fen se du pouvoir en place. En toutcas, quand bien même la grande par-tie de la presse régulièrement stipen -diée se serait désolidarisée du pou-voir, suite à l’ampleur grandissantedu mouvement PetroCaribe, certainsjournalistes n’ont pu résister à la ten-tation de donner dans le panneau parrapport aux « offres indécentes » del’exécutif.

Dans le cadre de la nouvellestratégie mise en place par l’équipeMoïse-Céant, Frantz Exantus, décritpar les responsables de radio Signal-FM, dont il faisait partie jusqu’à il ya cinq jours, comme un activiste dePHTK (le parti au pouvoir), sembles’attribuer le rôle de « chien d’at-taque » de Jovenel Moïse lancé con-tre les demandeurs de reddition decomptes dans l’affaire PetroCaribe.Dans sa dernière émission, à Signal-FM, M. Exantus a systématiquementattaqué, par exemple, l’avocat AndréMichel, le sénateur Évalière Beau -plan, Schiller Louidor, le sénateurNè nèl Cassy, l’ex-président Jean-Ber trand Aristide et tous les autreshommes politiques et personnalités

engagés dans la campagne Petro -Cari be Challenge, indiquant le carac-tère anti-démocratique de la stratégiedes petro challengers incitant lesmanifestants à fermer les écoles etles établissements commerciaux, demême que les banques; aussi bienqu’à paralyser le transport en com-mun et la circulation automobile.

M. Exantus croit qu’il est de bonton de dénoncer ces personnes avecvéhémence, les accusant de vouloirse défaire d’un élu du peuple. Sans serendre compte que Jovenel Moïse aété élu à la présidence par 600 000voix sur un total de 3 000 000 élec -teurs. Pourtant, en considérant queplus de 3 000 000 de manifestantssont descendus dans la rue, à traversla République, pour exiger que soittenu le procès des voleurs des USD3,8 milliards du fonds PetroCaribe,cela rend dérisoire le nombre devotants qui ont porté M. Moïse aupouvoir. N’est-ce pas le cas de direque le peuple haïtien a exprimé sonsentiment envers ce dernier en votantavec ses pieds ?

Frantz Exantus fait des adeptesdans le monde journalistique, ayantembrigadé, peut-être sans le savoir,au moins une collègue pour rallierson initiative. C’est bien le cas denotre rédactrice Rosie Bourget, dontla rubrique « Développement person-nel » est publié régulièrement dansnos colonnes. Les prises de positionde Mme Bourget s’apparentent com -me des gouttes d’eau à celles formu -lées par Frantz Exantus. En sus deciter les personnes dont les noms fig-urent dans le texte de ce dernier.Nous osons croire que les réflexionsoffertes par elle, dans la rubrique decette semaine, lui ont été commu-niquées instinctivement, sans êtrel’objet d’une quelconque ententeavec M. Exantus.

Quant à ceux qui veulent jeter lapierre aux demandeurs de la démis-sion de Jovenel Moïse, arguant sonarrivée au pouvoir par la voie consti-tutionnelle, donc préconisant soninamovibilité pour la durée de sonmandat, ils peuvent potentiellementsusciter un débat. Car, le chef d’Étathaïtien se trouve en situation irré gu -lière de nature à déclencher le mé ca -nisme de sa destitution, si le paysétait vraiment sous l’empire de ladémocratie.

Certes, déjà sous le coup d’uneinculpation, pour blanchiment d’ar-gent, était en violation de la Cons ti -tu tion, il n’aurait jamais dû prêterserment. Attendu que son incompé-tence à assumer les responsabilitésqui lui ont été confiées a été claire-ment démontrée durant les 21 moisde son administration, il passe vrai-ment pour un imposteur. Car, l’hom -me qui a été présenté, en tant quecandidat à la présidence, comme lespécialiste en agriculture, le gestion-naire expérimenté et celui qui pos-sède toutes les qualités et les atoutsrequis pour assurer le repas quotidienaux familles, faire reculer le chô-mage et mettre les bienfaits de la

technologie moderne au service dupays dans tous les domaines, n’est,en réalité, que le contraire de celuiqui a été préalablement décrit. D’ -abord, à la faveur de son introductionpar Michel Martelly, puis par sesconseillers, durant la période élec-torale.

On ne finira jamais d’énumérerles dérives de Jovenel Moïse au pou-voir. Surtout quant à ses failles in -trinsèques s’ajoutent sa mauvaisegouvernance et ses nombreuses en -torses à la Constitution. Citons, parexemple, ses ententes secrètes avecle Parlement pour piller la nation; lesmesures prises pour enrichir sesbailleurs de fonds, dans le cadre dufinancement de sa campagne; et sespromesses non tenues faites au peu-ple haïtien (électricité 24 sur 24 àl’échelle nationale dans quatre ans );ou encore le financement, à travers la« Caravane du changement », deprojets sans lendemain, au détrimentdu budget national; ou encore lesabus perpétrées contre les institu-tions financières du pays pour enri -chir sa famille, principalement safem me, pour ne citer que ceux-là.Mais on était en doute de savoir quel’homme, qui a prêté serment de res -pecter et de faire respecter la Cons -titution et les lois du pays, allait lesvioler systématiquement. Ce quinous conduit à sa défense obstinéedes hommes et femmes qui, mé tho -diquement, ont dévalisé le fondsPetroCaribe.

Voilà des actes de trahison quisont passibles de la destitution dupré sident. Dans un pays où la dé -mocratie joue pleinement son rôle de

régulatrice des institutions adminis-tratives, Jovenel Moïse serait tra duitpar-devant un tribunal spécial. Maisl’expérience a démontré que les par-lementaires, dont la majorité desmembres sont ses alliés dans lescrimes de trahison et financiers, lemettront à l’abri de toute sanction.On en veut pour preuve les mesuresque M. Moïse a prises pour empêch-er le suivi de son dossier d’inculpépour blanchiment d’argent, par lavassalisation des agences de contrôlefinancier, telles que l’Unité centralede références financières (UCREF)et l’Unité de lutte contre la corrup-tion (ULCC), ainsi que du systèmejudiciaire. Ceux qui s’acharnent con-tre les demandeurs de justice pour lefonds PetroCaribe, exigeant la dé -mission de Jovenel Moïse, doiventdire, oui ou non, s’ils sont en faveurdu recouvrement des USD 3,8 mil-liards volés ou détournés du fondsPetroCaribe.

Aucun doute, les mesures prisespar le président haïtien, dès le débutde sa présidence jusqu’à aujourd’hui,en vue de protéger les voleurs contretoute possibilité d’un procès à leurencontre, ont pris en otage l’actionjudiciaire recherchée. Dans de tellesconditions, par quels moyens cerecouvrement sera-t-il effectué ? Car,Jovenel Moïse n’a jamais donné l’as-surance qu’il agira selon les prescritsde la Constitution et des lois du pays. Donc, mettant de côté les parlemen-taires déjà acquis au président ― etpour cause ―, le débat public estouvert autour du thème : qui adhèreou non à l’idée d’écourter le mandatdu président Moïse ?

Le débat est ouvert autour du maintien du mandat de Jovenel Moïse

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-

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TThe PetroCaribe Challengemovement that led to thegeneral mobilization de -mand ing that the squan-derers of the PetroCaribe

Fund be tried may be diverted fromits original objective. Radically op -pos ed positions have been expressedas many sectors declare JovenelMoï se unfit to continue as leader ofthe country. With people sharplydivided on this question, there’s arisk that the controversy may distractnational opinion from the real objec-tive of the movement. Reportedly,the campaign calling for the allegedculprits to be tried has attracted morethan 3 million citizens who took tothe streets of Haitian cities asking fortwo things: What has happened tothe $3.8 billion from the sale ofVenezuelan fuel products and theresignation of President Moïse.

Those who demand for the presi-dent to leave office immediately andunconditionally are at odds with oth-ers who believe that trying thethieves of the PetroCaribe moneyshould take a back seat. Those whoare pro-trial immediately argue thatthe Head of State should no longerremain in power because by hisactions as well as by his discourse hehinders the initiative of the Petroactivists.

Based on privileged information,it appears that a significant sum hasbeen released by the Executive tofinance a propaganda campaign aim -ed at promoting what is called thepresident’s “constitutional mandate.”To that end, it’s being said in theinner circles of the presidency that anew strategy is in place to engagecertain press organs in the campaignto defend the Chief of State. In anycase, considering the ever growingPetroCaribe movement, most pressorgans who may have been on pay-roll have dissociated themselvesfrom the government. Yet, somejour nalists could not resist the temp-tation to give in to the “indecentoffers” of the Executive.

As part of the new strategy of theMoïse-Céant team, Frantz Exantus istargeted. A member of the Signal-FM broadcasting family until fivedays ago, Mr. Exantus is describedby the managers of the station as anactivist of the ruling PHTK party.Apparently, he has taken the role ofPresident Moïse’s “attack dog”against those who demand accounta-bility from the PetroCarbe thieves.For example, in his last broadcast onSignal-FM, Exantus systematicallyattacked lawyer André Michel,Senator Évalière Beauplan, SchillerLouidor, Senator Nènèl Cassy, Jean-Bertrand Aristide and other politi-cians and personalities involved inthe PetroCaribe Challenge move-ment. He pointed to the undemocrat-ic nature of the Petro challengers’strategy inciting demonstrations hav-ing led to the closing of schools andcommercial establishments, includ-ing banks, as well as to paralyze pub-

lic transportation and car traffic.Mr. Exantus believes it is his right

to passionately denounce those peo-ple, accusing them of wanting to getrid of an elected leader. He pretendsto forget that Jovenel Moïse waselected president by 600,000 votesfrom a pool of 3 million voters. Ofcourse, 600,000 pale in comparisonto the more than 3 million demon-strators who took to the streets acrossthe country demanding that the thie -ves be tried for the $3.8 billion,which disappeared from the Petro -Caribe Fund. Indeed, the Haitianpeople have expressed their feelingson the matter by voting overwhelm-ing with their feet.

It seems that Mr. Exantus gainedfollowers in the journalistic field.Un knowingly, perhaps, he hasrecruit ed at least one colleague tojoin his initiative. This is the case ofour contributor Rosie Bourget,whose “Personal Development“ col-umn appears regularly in this paper.Ms. Bourget’s position is similar tothat of Frantz Exantus, for havingunleashed an attack against the samepeople whose names appear in herlatest article by Exantus. We dare tobelieve that the reflections of Ms.Bouget in her column this weekcame to her instinctively, withoutany prior agreement with Mr. Exan -tus.

To those who are going after thepeople demanding Jovenel Moïse’sresignation, they could well provokea debate. The argument that he cameto power by constitutional means,therefore he’s guaranteed from beingremoved for the duration of his man-date, we’ll point out that he wouldn’tbe the first one to face that fate ―and for good reason. If Haiti werereally being ruled democratically, theHaitian Head of State, who infringesthe law, would likely trigger the legalmechanism of dismissal.

Obviously, already under indict-ment for money laundering, a viola-tion of the Constitution, Mr. Moïseshould never have taken the presi-dential oath of office. During the past21 months of his administration, hehas shown himself incompetent toassume the responsibilities entrustedhim. He’s nothing but an impostor.We should remember how this presi-dential candidate was presented. Hewas an expert in agriculture and anexperienced manager. He wasendow ed with all the qualities andassets needed to feed Haiti’s fami-lies, while reducing unemployment.Moreover, he was the modern manwho would put technology at theservice of the country in all areas oflife. In reality, he’s the opposite ofwhat has been described. He’s notthe man that Michel Martelly hadintroduced to the citizens, nor theone promoted by his advisors duringthe electoral campaign.

There’s no way listing the excess-es of Jovenel Moïse since he assum -ed power. Other than his intrinsicflaws and poor governance, his

breaches of the Constitution aregalore. Among others, we will pointout his secret agreements with Par -liament to loot the nation’s coffer.He has taken certain measures toenrich the financial backers whospent much in his presidential cam-paign. Then there are his unfulfilledpromises to the Haitian people.Remember electrical power 24-hour-a-day nationwide within two years?What about the worthless projects ofhis “Caravan of Change” to the detri-ment of the national budget? And notto forget his raiding of variousHaitian financial institutions toenrich his family, especially his wife!It is unthinkable that the man whotook the oath of office, pledging torespect and enforce the country’sConstitution and the laws, wouldinstead systematically violate them.The most glaring is his obstinatedefense of the individuals whomethodically robbed the PetroCaribeFund.

These are acts of treason punish-able by dismissal, if not jailing, ofthe president. In a true democraticcountry, where specific agenciesplay their role of regulating the ad -ministrative institutions, JovenelMoïse would be brought long agobefore a special court. But experi-ence has shown that the parliamen-

tarians, the majority of whom areallies of the president in committingcrimes of treason, will protect himfrom any legal action. What betterevidence is needed than the meas-ures taken by President Moïse to pre-vent any follow-up of his own indict-ment for money laundering? Henamed his cronies at UCREF andULCC, two government agenciesthat have oversight over financial ex -penditures by government officials.Moreover, his influence over thejudicial system is overwhelming. Animportant question must be answer -ed by those objecting to the cam-paign demanding the trial of thealleg ed thieves of the $3.8 billionfrom the Petro-Caribe Fund. Arethey for or against that demand?

Undoubtedly, from the beginningof his presidency until now, Pre -sident Moïse has taken measures toprotect the thieves from any possibil-ity of being tried. Under such condi-tions, by what means will the recov-ery of the funds take place? After all,regarding this matter, Jovenel Moïsehas never given any assurance thathe will act in accordance with theprovisions of the Constitution andthe laws of the land.

Thus, the debate is open on theidea of who may or may not supportthe shortening of President Moïse’s

11Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

EDITORIAL

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237Briarwood, NY

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The debate about Jovenel Moïsecompleting his 5-year term is open

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Les événements qui entourentl’affaire des armes de Saint-Marc démontrent clairementque la justice américaine n’estpas sur le point de passer l’ -éponge ni de fermer le dossier.Haïti-Observateur avait an -noncé, dès le début, qu’il s’ag-it d’un « gros mor ceau », undossier qu’ils vont piloterjusqu’à sa « conclusion logi -

que ». Voilà pourquoi ils con-tinuent de faire de fortes pres-sions sur le juge instructeur deSaint-Marc, Me Dieunel Leu -mérant. Près d’un mois depuisl’incarcération de l’ex-direc -

teur général de la Police na -tionale d’Haïti (PNH), le ma -gistrat a émis trois mandatsd’emmener contre un hautgradé de la PNH, un sénateurde la République et un ex-ministre de Martelly.

On apprend de sourcespro ches des procureursfédéraux à Miami (ce qui a étéd’ail leurs annoncé par GaryPier re-Paul Charles), quefaute de se présenter à l’invi-tation du juge d’instructionpour être auditionnés,

Vladimir Parai son, coordon-nateur de l’Unité centrale desécurité du Palais nationale(UCSPN), le sénateur HervéFourcand et l’ex-ministre del’Intérieur Régi nald Delva, lemagistrat a émis des mandatsd’amener contre eux. Unobservateur qui passe pourêtre bien informé de l’affaire «Global Dy nasty Corps S.A. »,

la compagnie au nom delaquelle la cargaison d’armeset de munitions confisquées àla Douane de Saint-Marc a étéintroduite dans le pays, a affir-mé que les Américains sont

disposés à faire une descenteen Haïti eux-mêmes aux finsd’effectuer l’arrestation si lajustice haïtienne se révèleincapable de livrer les troishommes.

Dans la foulée de cetteaction attribuée au juge Leu -mérant, une rumeur persis-tante laisse croire que Régi -nald Delva se serait mis à cou-vert pour éviter d’être conduitde force au juge. Dans l’intim-ité de M. Delva on parle de sacrainte d’être saisi par des

agents fédéraux, sachant qu’ila des démêlés avec la justiceaméricaine pour une affaire dedrogue. D’aucuns ont mêmerévélé qu’il se serait rendu enRépublique dominicaine.

D’une pierreplusieurs coupsSelon des sources proches del’enquête sur l’affaire «GlobalDynasty Corps S.A. », à Mia -mi (Floride), la plupart despersonnes recherchées par lajustice américaine, dans lecadre de ce dossier, ont d’au -tres affaires pendantes. Parexemple, dans le cas du séna-teur Hervé Fourcand, lesautorités judiciaires améri-caines se proposent de l’inter-roger sur son rôle présumédans le trafic de stupéfiants.D’ordinaire, quand la justiceinterroge quelqu’un sur desactivités liées au trafic de cessubstances illicites, elle pos-sède déjà suffisamment d’évi-dences pour rendre probableune arrestation ferme. Quant àParaison, on n’émet pasd’opinion concernant d’autresgriefs potentiels que la justiceaméricaine pourrait avoir con

tre lui. Mais, on ne sait jamais,car, comme on dit dans le ver-naculaire haïtien « Zafè Nègpa janm piti, se janm kanson lki etwat ». En tout cas, il doitsavoir. Voilà pourquoi ces

trois hommes hésitent à seprésenter par-devant le jugeLeumérant.

De toute évidence, lesautorités judiciaires améri-caines croient dur comme ferqu’elles feront d’une pierreplusieurs coups avec ces indi-

vidus. C’est pourquoi ellesfont de fortes pressions sur lejuge de Saint-Marc pour queces hommes leur soient livrés« sans plus tarder ».

À la lumière de ce que l’on

constate, dans le chemine-ment du dossier, les Améri -cains avancent méthodique-ment, dans la logique que d’ -un suspect à un autre, lalumière jaillira sur l’identitédes vrais responsables del’im portation de ces armes.

1212 Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

AFFAIRE ARMES DE SAINT-MARCL’étau se resserre; le juge d’instruction réagitDes mandats d’amener décernés....

Le senateur Herve Fourcand ne dort plus a poings fermes.

Vladimir Paraison.

Reginald Delva craint meme son ombre.

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1313Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

et présentement sous-secrétaired’État pour les Affaires latino-amé ricaines et caribéenne, dans lecadre d’une interview ac cor dée àl’émission créole de La Voix del’Amérique, la Mission diploma-tique américaine a émis un com-muniqué qui semble «dé savouer»les propos tenus par M. Merten.Gare à ceux, allant trop vite enbesogne, qui veulent jeter la pierreà la chef de la diplomatie améri-caine en Haïti. En diplomatie, ilest question de fixer les désac-cords en douce, et d’imposer lechangement sans violence.

En effet, de tout ce qu’a débitéKenneth Merten, dans ses ré pon -ses aux questions du journaliste deLa Voix de l’Amérique, une seuleidée est revenue en leitmotiv :Ceux qui descendent dans la rue(les manifestants de Petro CaribeChallenge) pour exiger le départdu président Jouvenel Moï sedoivent souffrir que les électionsaient lieu pour accoucher d’unnouveau chef d’État. Tout le resteest répétitions insignifiantes etveilles rengaines qui caractérisentla carrière diplomatique de celui-là, eu égard à Haïti. À l’heure oùtous les diplomates étrangers ba -sés en Haïti, soit dans leurs in ter -ventions individuelles (am bas -sadeur de France ou de Suisse) oucollectives (le CORE GROUP,par exemple) évoquent la légitim-ité du mouvement Pe tro CaribeChallenge, M. Mer ten a décidé del’ignorer souverainement. Dansce cas, il se loge carrément à lamême enseigne que les voleursdes USD 3 milliards $ escamotéspar des ex-Premier ministres,ministres ainsi que d’autres hautsfonctionnaires de l’État.

Face à ces déclarations « per-sonnelles » de Kenneth Mertenmi jotées avec ruse pour leur don-ner un caractère officiel illégiti me,l’ambassade des États-Unis s’estempressée de remettre les pend-ules à l’heure.

« Les États-Unis, partenairede longue date et ami d’Haïti,partagent le désir d’Haïti d’avoirun avenir meilleur pour son peu-ple. Les États-Unis soutiennent lesdroits des peuples du mondeentier de s’exprimer librement etde manifester pacifiquement, etsupportent le gouvernement haï-tien dans la mesure où il garantità la fois ces droits et la sécuritédes biens publics et privés. Nousencourageons un dialogue con-structif afin d’aborder les pointsde désaccord et de trouver dessolutions durables sans violence.Nous exhortons toutes les partieset tous les leaders à travaillerensemble en vue de faire avancerle dialogue politique dans le sensdes intérêts et des aspirations dupeuple haïtien ».

Appui au peuple s’expri-mant librement et mani-festant pacifiquement; legouvernement aussi,dans la mesure où ilgarantit ces droits et lasécurité des bienspublics et privésEn effet, après avoir, dans son

communiqué, affirmé son « sou-tien » aux droits des peuples dumonde entier de s’« exprimerlibrement et de manifester paci-fiquement » ainsi que le gouver -nement haïtien, le communiquéde l’ambassade rappelle au gou-vernement Moïse-Céant : « dansla mesure où il garantit à la foisces droits et la sécurité des bienspublics et privés ». C’est en vue dese donner les moyens de ré pondreà cette mise en garde que le Palaisnational et la primature ont faitvenir des mercenaires étrangerspour mater le mouvementPetroCaribe Challenge.

Le rapport de l’ambassadeaméricaine fait aussi l’éloge de laPolice nationale dont elle décide

l’action méritoire par rapport à lasécurité des vies et de biens, égale -ment dans l’accompagnement desmanifestants. Après tou tes cesconsidérations il dit que « LesÉtats-Unis reconnaissent la légiti -mité démocratique du gouverne-ment d’Haïti et de ses institutionset autorités élues. Nous exhortonsle gouvernement haïtien à pour-suivre ses efforts de renforcementde l’État de droit, la bonne gou-vernance et pour la lutte contre lacorruption afin de garantir la sta-bilité politique et économique ».

Toutefois, il faut situer lesexhortations formulées dans cedocument dans leur contexte di -plomatique, surtout après les inter-ventions de la chargée d’ Af fairesaméricaine, en décembre 2017,rappelant à Jovenel Moïse soninaction contre la corruption,après avoir pris l’engagement delancer une campagne contre cefléau. Aussi bien après les remar-ques de la représentante du secré-taire général de l’ONU, Suzan Pa -ge, faisant l’éloge de plaignants seconstituant parties civi les, etappelant à la nomination d’unjuge d’instruction pour connaîtrele massacre de civils, dans la zonede Bolosse, au sud de la capitale.Sans oublier l’intervention del’ambassadeur suisse en Haïtidont le tour de service touchait àsa fin.

En effet, Jean Luc Virchaux,ambassadeur extraordinaire etministre Plénipotentiaire de laFédération helvétique, en fin demission en Haïti, témoin, durantplus de trois ans, des dérives del’administration Martelly-Lamo -the et de Martelly-Paul, d’abord,puis de celle de Moîse-Lafontant,ainsi que de l’obstruction de la jus-tice de Jovenel Moïse, par rapportau dossier PetroCaribe, n’a pasrecouru à la langue de bois pour se

prononcer sur l’expérience qu’il afaite de la gouvernance des deuxrégimes tèt kale. Aussi avait-ilprofité de la célébration de la fêtede son pays, le 1er août, à l’hôtelMontana, pour suggérer unchangement de système politiqueen Haïti, mettant en avant le con-cept de la « re fondation », selonlui, seul mo yen de permettre aupays de « re naître » différemment.Le diplomate suisse pense qu’ilfaut renoncer à « maintenir lestatu quo et à poursuivre lecauche mar».

De toute évidence, Jean LucVirchaux n’est pas le seul diplo-mate étranger en poste en Haïti àrelever ces observations. Il est plusque certain que les faits qu’il a

exposés sur le fonctionnement desgouvernements haïtiens font l’ob-jet de discussions au sein desreprésentants diplomatiques. Onpeut parier, comme cela se fait,dans le cadre des activités régu liè -res de diplomates, qu’il a adres sédes rapports à son pays concer-nant la manière dont le pouvoirhaïtien assure la gestion économi -que, sociale et politique du pays.Sans l’ombre d’aucun doute, lesmembres du CORE GROUPn’ignorent pas les constats faitspar le diplomate suisse. Autre -ment dit, Jean Luc Vir chaux n’apu résister à la tentation d’exposerla vérité de la réalité qu’il a vécuedurant son temps de service enHaïti, tandis que ses collègues ontopté pour faire de l’ « hypocrisiediplomatique ». À coup sûr, leurmanière de présenter les faits, parrapport à leurs dernières déclara-tions sur la crise politico-socialed’Haïti s’inspire de raisons poli-tiques et diplomatiques. Dès lors,les vrais patriotes doivent prendreleurs recommandations pour cequ’elles valent.

Kenneth Merten, un inter-venant intéressé ?

Pour avoir été ambassadeurdes États-Unis en Haïti, puis coor-donnateur du dossier haïtien, auDépartement d’État, avant d’ac-céder au poste de sous-secrétaired’État pour les Affaires latino-américaines et de la Caraïbe,Kenneth H. Merten mérite uneattention spéciale de la part despatriotes haïtiens, surtout après sadernière intervention relative à laprésente crise socio-économiqued’Haïti.

En effet, il est opportun des’attarder sur les prestations del’ambassadeur Merten par rapportà notre pays. Cela permettra d’i-dentifier les intérêts auxquels sontliés ses différentes prises de posi-

tion. Commençons par sou lignerqu’en tant qu’ambassadeur desÉtats-Unis, à Port-au-Prince, aufort de la controverse autour de lanationalité américaine de SweetMickey, il fut le premier à faireune déclaration publique à cesujet : Michel Martelly, disait-il,n’est pas citoyen américain. Dansles milieux diplomatiques, àWashington, on répétait alors que,suivant le protocole établi, l’am-bassadeur américain n’était pasobligé d’intervenir, à ce niveau,dans le dossier.

En Haïti, d’aucuns affirmentque Kenneth Merten s’acharne àintervenir dans les crises haïtien -nes toujours en s’érigeant endéfenseur des intérêts du pouvoir,depuis la présidence de MichelMartelly, parce qu’il est partieprenante de l’affaire PetroCaribe.Aussi, explique-t-on dans certainsmilieux diplomatiques, que lesopinions émises par le diplomateaméricain sur Haïti sont intéres -sées, parce que marié à une Amé -ricaine d’origine haïtienne, il dé -fend les intérêts des membres dela famille Moscoso et ceux deleurs alliés dans les affaires, tousbénéficiaires directs ou indirects,des millions extraits du fondsPetroCaribe. Selon des sourcesproches de l’ambassade des États-Unis, M. Merten ne serait pasétranger à la capture de CliffordBrandt, dans le kidnapping desenfants de l’homme d’ af fairesMoscoso. On laisse croi re quec’est grâce à l’intervention deMerten que la Police haïtienneaurait été mise sur la piste deBrandt et de ses associés dans cecrime.

On peut dire que d’autreshommes d’affaires du pays ontsubi les affres du kidnapping.Mais jamais la Police n’est interv-enue la manière dont elle avait prischarge de l’affaire Brandt.

Mais il y a pire encore. Unproche du Groupe Bigio, souhai-tant rester anonyme, fait état desrelations de l’ambassadeur Mer -ten avec ce dernier. Selon lui, M.Merten a été pour beaucoup dansl’octroi de plusieurs contrats à cegroupe financier haïtien totalisantUSD 300 millions $, y compriscelui du dragage du port de Port-au-Prince.

La firme des Bigio a fait la unedans la presse et les réseaux soci-aux, ces derniers temps, en raisonde la dénonciation faite à sonencontre laissant croire que lestravaux de dragage du port dePort-au-Prince n’ont pas été effec-tués, alors que les fonds destinés àcette fin ont été payés à cette firmepar l’État. Dans la mesure où lasomme destinée au financementde ces travaux ont été décaissés dufonds Petro Caribe, il est alléguéque l’intervention de l’ambas-sadeur Merten en faveur « desélections » pour changer de prési-dent en Haïti ne vise qu’àempêcher que soient poursuivisen justice les anciens Premiersministre, ministres et autres hautsfonctionnaires de l’État impliquésdans le vol ou le détournement desUSD 3,8 millions $. Parce que,laisse-t-on croire encore, mêmeaprès la fin de son tour de serviceen Haïti, Kenneth Merten contin-

uait à jouer un rôle certain auprèsdes Bigio.

Si l’allégation selon laquellel’ambassadeur Merten entretientdes relations d’affaires avec ceshommes d’affaires haïtiens, suiteau financement léonin dont legroupe Bigio a bénéficié, on peutparier qu’il y aurait transgressionde la loi américaine. Et par voie deconséquence, la mobilisation del’appareil judiciaire des États-Unis. Car si la justice est prise enotage par Jovenel Moïse et sesalliés, tant au sein du pouvoirqu’en dehors de l’administrationpublique, chez le grand voisin, nuln’est au-dessus de la loi.Comprendra donc qui voudrabien !

PetroCaribe : Une vaste con-spiration internationale ?

Plus le mouvement Petro -Caribe Challenge prend de l’am-pleur, plus les personnes inde xéesse mobilisent pour l’étouffer.Cette tendance était remarquée audébut avec une campagne de dén-igrement contre les sénateursYouri Latortue et Évalière Beau -plan, qui avaient, tour à tour, pilotéles deux enquêtes de la Commis -sion éthique et anti-corruption duSénat, enquêtes qui avait épingléau moins une dou zaine de Pre -mier ministres, ministres et autreshauts fonctionnai res de l’État.Parallèlement des actes d’intimi-dation, et même de violence ontété perpétrés contre ces parlemen-taires, notamment l’attaque auxgaz lacrymogène lancée contreune boîte de nuit, au Cap-Haïtien,dans le nord du pays, qui avait faitun mort et plusieurs blessés.

Sans l’ombre d’aucun doute,le mouvement PetroCaribe Chal -lenge a évolué au fil des trois der -niers pour se transformer en unvéritable rouleau compresseur quidonne la frousse aux voleurs desUSD 3,8 milliards $. Ces der niersont fait appel à leurs alliés interna-tionaux, dans l’espoir qu’ils pour-ront les aider à renverser la vapeur.C’est pourquoi tous ceux, àl’échelle internationale, qui ont unlien quelcon que avec cette vasteconspiration ourdie contre le peu-ple haïtien se sont mobilisés,directement ou par personnesinterposées.

Quand on connaît la longueliste de compagnies accusées d’ -avoir participé au pillage du fondsPetroCaribe, et qui ont des action-naires, silencieux ou ano ny mes,prêts à se jeter dans la mêlée afinde faire échec au mouvementPetro Caribe, sinon à l’écarter deson objectif, on peut avoir uneidée des gros intérêts qui n’hési-tent pas à engager d’ immensesressources, en vue d’étouffer l’ac-tion des PetroCaribe challeners demanière permanente. Si KennethMerten a vraiment les respons-abilités qu’on lui prête, dans l’af-faire PetroCaribe, les dilapidateursde ces milliards de dollars et leursalliés de tous bords et de toutesnationalités pensent qu’il esttemps de faire donner l’artillerie.Nous nous proposons de revoir cedossier, afin d’éclairer des zonesd’ombre qui semblent cacherd’autres surprises.

L.J.

Pour qui parle Kenneth Merten ?

LES HAÏTIENS RENVOYÉS AUX ÉLECTIONS POUR RÉSOUDRE LE CRIME DE PETROCARIBE

Gilbert Bidgio, le patriarche du Groupe Bidgio, au centre,avec Reuven Bigio et Clement Bayda.

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Par Dan Albertini

Entre (). Trump défait commeprésident, cela rapportera beau-

coup plus en économie aux US,que rapportera sa fin de mandaten 2020. Si l’Amérique serait plusgrande, ce n’est pas une obliga-tion mais non plus un drame devoir partir le président vers sesterres. Fermons-les ().

Premier MinistreAndrew HolnessLe temps bouscule l’adventistequi prétend généralement s’éloi-gner de politique du temporel en

faveur de l’intemporel, du spiri-tuel à proprement parler. Il lui fautdésormais des actes au standardde l’enfant de Dieu. Mieux que le

juif qui d’après l’histoire, auraitlivré le Christ à César. Commentêtre différend si Jésus le dit, unmal à ton frère est un mal fait àmoi, et vice versa. Bravo, Holnessdoit composer de fait avec toutes

les cultures, même païennes d’ -après le langage clérical de SilverSpring MD qui ne reflète pasnécessairement Berrien Springs

MC aux US, ni Col lon ges S.SFran ce. Holnness confirme-t-ilKonrote ?

(George) JoijiKonousi Konrote,présidentGénéral de division élu président,il a reçu Joan Paulsen en… quiplaide pour la liberté religieusedans un pays multipolaire tel quecité en Holness. Président etgénéral de division, Konrote ne

saura nier les intrants du pouvoirexercé dans le temporel avec lefusil à l’épaule comme aux États-

Unis où les armes et la NRAchantent de leur partition à l’oreil -le du pouvoir qui gère exclusive-ment le temporel. Rome auraéchoué avec tant de scandalespédophiles.

Cela fait déjà plus d’un an maisnous avons préféré attendre lemomentum afin de sortir l’interro-gation sur le profil de gouvernan-ce adventiste de ces deux pays oùla foi adventiste réclamait ledroit � la libert� religieuse,dit-elle depuis 100 ans, par lePARL/IRLA. Le temps de l’ -épreu ve est arrivé si l’on doit con -sidérer les obligations arrachéesau Catholicisme de par la transpa-rence que prône les NationsUNIES quia accueillent le PARLà…..

HaïtiHolness président rotatif de laCARICOM par la Jamaïque est-ilperçu en évadé de la foi pour l’ad-ventiste haïtien qui représente….% du monde adventiste qui nepeut réfuter la distinction encréant un ministère de la fem -me tout en ?

MondeObservons les statistiques quiproviennent directement de lÕor-ganisation mondialeau 31décembre 2011. 72 144 églises ;67 078 groupes ; 14 479 890membres ; 17 530 pasteurs ; 232168 employés ; 208 pays et ré -gions sur 232 ; 13 divisions ; 7883écoles ; 1 750 651 inscrits ; 172hôpitaux et cliniques ; 133 mai-sons de retraites ; 238 centre desoins et dispensaires, 36 orpheli-nats ; 10 centres médicaux paravion ; 14 médias ; 62 maisonsd’éditions et branches ; 2 267 603977 $ de dîmes ; 72 662 887 d’of-frandes ; 7 914 514 $ de col-lectes ; 120 pays/régions de pré-sence ADRA ; 1 537 projets fi -nancés. Plus d’un pays à travers lemonde n’a pas ce budget de fonc-tionnement, particulièrementHaï ti qui accueille…. Adventistesà travers … missions.

Holness et Konrote vont-ils alorsinterdire chez eux ce prosélytis-me qui dans chaque église, àchaque culte et réunion de prière,fustige le catholique, l’islamiste,le TJ, quand l’organisation ditceci : « LÕ�glise adventistecroit fermement que la luttecontre lÕoppressionreligieuse et la d�fense desdroits des individus � ador-er selon leur conscience -ind�pendamment de lÕap-partenance religieuse per-sonnelle - est dans lemeilleur int�r�t de tous»mais pratique au contraire le cultede l’intolérance des autres à laplace des délices de sa maison ?.

Parents, amis, vous tous qui nousaccompagnez ce matin, recevez,je vous prie, le dernier salut deRolande. Elle m’a confié le soinde vous le transmettre avec larecommandation expresse devous exhorter à célébrer sa vic-toire sur les vicissitudes de la vieplutôt que de déplorer son départ.Ce départ, à n’en pas douter, créeparmi ses proches amis un videque le temps, heureusement, fini-ra par combler. Plus difficile,certes, sera celui laissé au sein denotre famille. Mais, par son sou-venir, Rolande continuera à vivreparmi nous, car, si, comme il enest pour la plupart d’entre nous,quelques traits de son caractèrepouvaient, à certains, être dé plai -sants, il est évident qu’elle fut,aux yeux de plus d’un, un mod-èle de courage, de générosité.Avec courage elle a mené le

combat de la vie; avec courageelle a supporté les souffrances dela maladie, avec courage elle aaffronté le spectre de la mort.Rolande doit être partie en paix― entourée qu’elle était de l’af-fection de nombreux parents etamis ―, soutenue par les grâceslibérées par la sainte eucharistieque, chaque dimanche, elle rece-vait des mains de son infatigableamie Nicaise ―, réconfortée pard’ardentes prières conduites, àtour de rôle, par sa cousineMarie-Marthe, ses sœurs guidesColette et Gladys, le père HilaireBélizaire et bien d’autres amis. Aces aimables personnes, Rolan -de, tu as tenu à faire savoir que tuleur as été reconnaissante….C’est fait. Tu peux t’en aller tran-quille…Ghislaine Cadet

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE

IN MEMORIAMJamaïque, après les Îles Fijii, un second adventiste chef d’État

Éloges à Rolande lejour de ses funérailles

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Journal 28 novembre - 5 decembre 2018:hO 11/27/18 4:15 aM Page 14

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1515Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

a monte Ti Mari pa desann ».Néanmoins, le secteur du trans-port annonce qu´il ne supporteplus cette initiative.

En tout dernier lieu, un appelà un Sit-In devant la Cour su -périeur des comptes et du con-tentieux administratif (CSC/CA)contre les déclarations du jugeArol élie réclamant le droit dereprendre le dossier de l’affairePetroCaribe alors que, selon MeAndré Michel, le juge Morin en adéjà pris charge.

L´opposition existebel et bienLe secteur dit démocratique etpopulaire, le plus radicalisé, demême que celui de Jean-CharlesMoïse n´entend pas éteindre lefeu de la révolte contre un prési-dent qu’ils n’ont sans doute pasélu, puisque tous deux sont s’in-spirent de l’idéologie Lavalas deJean-Bertrand Aristide.

Ils sont nombreux, les autreschefs de parti politique qui fontleurs recommandations individu-elles. Assad Volcy, pour sa part,transfuge du parti de Moise Jean-Charles (Pitit Dessalines) recom-mande la cohabitation. À noterque Me André Michel, le Jac me -lien, antérieurement du PartiFanmi Lavalas, l’avocat qui, parsa détermination et son courage,a introduit des multitudes deplaintes légales auprès du barreaude Port-au-Prince de citoyenshaïtiens contre la dilapidation desfonds PetroCaribe, réclame, poursa part, le départ du président haï-

tien Jovenel Moïse. Il suit de prèsle développement du dossier parlui introduit auprès de la justicehaïtienne

Aux écoutes de Source Loop,on retient ceci : « De son côté, lesénateur Nenel Cassy L’élu desnippes invite tous les secteurs dela population haïtienne à semobiliser pour exiger la démis-sion du président Jovenel Moïsedont il affirme l’implication dans

la dilapidation des fonds duPetro Caribe ».

Le contexteéconomique etsocial La majorité de la population : Unpeuple qui agonise et réclameplus de justice sociale s’expatri-ant à la recherche de mieux-êtreéconomique. Pour la plupart desjeunes, ils s’estiment délaisséspar le pouvoir qui n´offre jamaisde réponses à leur offrir que lesilence.

La classe moyenne n’a pasd’emplois et ses revenus seretrouvent davantage amenuisésde jour en jour, vu la décoteaccélérée de la gourde par rap-port au américain, alors qu’enmême temps le coût de la vieexplose.

Le secteur des affaires sontaux abois en dehors des « com-pradores » ou partie prenante dela corruption organisée depuis

des années par les dirigeants dupays. L’instabilité politique, l’in-sécurité et la réduction du pou-voir d’achat ne sont pas pourapaiser les inquiétudes des in ves -tisseurs potentiels.

Un des aspects négatifs de lasituation ― et pas des moin-dres― est l’action des chef de

gangs armés réclamant le con-trôle des zones dites de non droitdes bidonvilles de la capitale, ensus de tout le business mafieux.Cela comporte un dangerphysique ajouté aux pressionsexercées quand il faut effectuerles versements obligatoires enprébendes aux chefs de gangs.

Reprises deschiffres cités dansle discours du 25Novembre duPremier MinistreJean Henry Céant16 000 policiers seulement pourprotéger et servir une populationde 11 millions vivant sur un terri-toire de de 27 500 km2.

Le PIB est de USD 765 $ partête d’habitants or 80 % ceux-ciy vivent avec USD 2 $ par jour.De 1998 à 2018, le taux de crois-sance a vacillé entre 1,3 % et 1,8%. Le budget de l’État haïtienengrange ses fonds comme sui t:64 % du budget consiste enrecettes d’impôts qui proviennentde la DGI et 35 % en recettedouanières. Sur 1 000 enfantsnés, 59 sont voués à une mortprématurée.

On remarque que le Premierministre Jean Henry Céant auraomis de mentionner la décote dela gourde. Aujourd’hui, il faut 75gourdes pour 1 dollar américain.

Bien entendu, ses promessesd’ouvrir 1 000 entreprises et deprocurer des jobs à 200 jeuneslaissent indifférent, puisque leprésident Jovenel Moïse, avant lePremier ministre, avait fait tantde promesses demeurées inac-complies. D’où la baisse de laconfiance publique en son gou-vernement.

De toute évidence, JeanHenry Céant, le Premier min-istre, prête main forte au prési-dent décrié Jovenel Moïse. C´estune bien lourde tâche. Elle pour-rait porter préjudice à son chem-inement politique déjà en butte àl’incertitude. M.M.

Manifestation a Port-au-Prince, le 17 octobre 2018.

Manifestation au Cap-Haitien, Moise Jean-Charles demande ledepart de Jovenel Moise.

Haïti : Un navire en flammeREGARD DE LA FENÊTRE

Suite de la page 9

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Attention, de grâce, ne surinter-prétez pas mon texte ! ! !

Il peut se faire que certainsextrapolent, ou ne percent pas

clairement les non-dits de montexte d’hier. Je m’en verraisdésolée.

Fort de cela, je tiens a précis-er que j’estime que l’amalgame

et le caractère tant opportunisteque malsain de l’appropriationfaite de notre mémoire histori -que, particulièrement de l’em-pereur Jean-Jacques Des sali nes,insultent la geste de 1804. Voilapourquoi, sa mémoire ne devraitpas nous servir de paravent pourdétruire ce qui reste du pays. Unpeu de retenue, et de respect al’égard de ces hommes auxquelsnous devons d’etre libérés de labarbarie de l’esclavage et dujoug de la colonisation.

Il nous faut arrêter de nousréférer : ou par confusion etétroitesse de vue, ou cynique-ment, a son nom, pour commet-tre les exactions, et combler nosambitions personnelles dénuéesde toute grandeur et de toute

empathie, contrairement a lui. Je m’autorise a dire : Arrêtez

! Stop ! Kanpe la ! Assez d’a-

malgames!

CSTGL

president’s lavish mansion inPalm Beach, happens to be underthe jurisdiction of the new mayor.In addition, when Mr. Bernardmade his remarks that Tuesday, itwas a few hours before Mr.Trump was to arrive with his ret-inue for an early Thanksgivingvacation. That means among thefirst items he had to read in thelocal press or that was mentioned

to him was that of the SouthFlorida Sun Sentinel, penned byLois K. Solomon, entitled:“new Palm Beach County ma -yor to Trump: My native Haitiisn’t a s—-hole country.” One wonders what the presidentthinks about the new turn ofevents. What does he think abouta youngster who was born inPort-au-Prince, immigrated toSouth Florida with his parents atthe age of 10 becoming the ma -yor of the county where he hassuch a palatial spread? Would aHaitian-born mayor in charge ofaffluent Palm Beach County bereason enough for the presidentto get rid of the estate nowdubbed “The Winter White Hou -se?”

As it is, taxpayers would get abreak if the president were todivest himself of that expensivepersonal estate which, by theway, is used by others for a fee.Anyway, taxpayers pay a lot forMar-a-Lago. Based on informa-tion from the website

“IsTrumpAtMarALargo.org, “Atrip [of the President and entou -rage] to Mar-a-Lago costs tax-payers approximately $3.6 mil-lion, according to a Govern mentAccountability Office report.”

To be noted, Mackenson Ber -nard, who goes by the shortername Mack, has been preparingfor a few years for the position towhich he was elected. He hadprepared himself educationally,getting a law degree after college.

Po litical ly a democrat, he waselected twice to represent his dis-trict at the Florida House inTallahassee. He was also a com-missioner at Palm Beach beforehis colleagues elected him earlierthis month to the top job.

In a post on Facebook, MackBernard said: “Thirty-two yearsago I immigrated to the US fromHaiti with a dream to have theopportunity to be the best that Icould be. God in his grace saw fitthat 32 years later he would blessme to become the first Blackmale and Haitian-American Ma -yor of Palm Beach County. I amtruly humbled by this opportunityand thankful to the wonderfulresidents of Palm Beach Countyfor supporting me on this jour-ney.”

In the midterm elections, an -other Haitian-American madehistory by winning the top lawenforcement post in Illinois.Kwame Raoul was elected

Attorney General in that mid-western state, the first African-American and of Haitian ances-try to hold that post. Mr. Raoul’sparents immigrated to Chicagoearly in the 1960s when mostHai tian professionals and intel-lectuals were fleeing the bloodyDuvalier dictatorship. Born in1964, Kwame Raoul is a second-generation immigrant who pre-pared himself for the task he willsoon assume. He went to DePaulUniversity in Chicago for hisbachelor’s degree in political sci-ence and received his Law de -gree from Chicago-Kent Collegeof Law.

In 2004, when Illinois StateSenator Barack Obama chose torun for the United States Senate,he tapped Kwame Raoul to finishhis term in the legislature inSpringfield. A practicing lawyerin Chicago for some 25 years,Mr. Raoul ran twice successfully,keeping the senatorial post in thedemocratic ledger since 2004.Then earlier this month Mr.Raoul made history in the mid-terms running against two Whitecandidates, Erika Harold underthe Republican banner, andBubba Harsy, the Libertarian.The father of the new AttorneyGeneral, Dr. Janin Raoul and hisbrother Joseph were active inHaitian community affairs in the1960s when the Joseph Brothersof Haiti-Observateur, lived in theWindy City. Interestingly, thetwo younger brothers of Mr.Raoul’s father, Maxime and Jo -seph, were Léo Joseph’s homema tes at a boarding house inPort-au-Prince prior to migratingto the U.S.

Interestingly, last January,after President Trump made hisfoul-smelling comment aboutHaitian immigrants and others,Rahm Emmanuel, the mayor ofChicago, while commemoratingMartin Luther King Day, referredin his speech to the founder ofChicago, Jean-Baptiste Point duSable. He was the non-Indiannative who first had a vision forthe spot where a major riverflow ed into Lake Michigan. Hebuilt a settlement there in the1780s. Emotionally, the mayorsaid he was “a Haitian immi-grant.” Certainly, the “Father ofChi ca go,” the major city in

Illinois, would be applauding,knowing that, 238 years later, onefrom his land of origin has madehistory by becoming the top Lawenforcement official in the statewhere he was a pioneer.

Another Haitian-Americanelected top Law Enforcementofficial in a major U.S. city.While on the subject of AttorneyGeneral, it is worth mentioningthat the Attorney General inWashington, D.C., is the Haitian-American Karl A. Racine. Bornin Haiti in 1963, Racine left Haitiat age three, when his parentsfled the Duvalier dictatorship toestablish the family in Wa -shington, D.C. His education isall American, public elementaryschool in Washington and gradu-ating from St. John’s CollegeHigh School where he was a bas-ketball ace. He attended the Uni -versity of Pennsylvania and theSchool of Law at the Universityof Virginia. He was a practicinglawyer before his election to pub-lic service.

His victory is historic becauseup until 2010, the City Mayornamed the Attorney General.

However, in the November 2,2010 general election, the votersapproved an amendment to thecity charter stipulating that theAttorney General be electedeffective in 2015. The first elec-tion under the new rulings washeld on November 4, 2014, withfive candidates vying for the newpost, including Mr. Racine, whowon a plurality of 36%. OnJanuary 2, 2015, Karl A. Racineswore in as the first ever electedAttorney General of the District

of Columbia for a four-year term. In August of this year, AG

Karl Racine, a democrat, consult-ed other top Law enforcementofficials in adjoining states andjoined in a lawsuit against Pre si -dent Trump for revoking Tem po -ra ry Protected Status (TPS) forciti zens of several countries, in -cluding Haitians. As for the Hai -tians, they got the status, whichprotects them from deportationand allows them to work in theU.S., following the January 12,2010 earthquake. Reportedly, onOctober 4, U.S. District JudgeEdward Chen in Northern Cali -for nia ruled in favor of the TPShol ders, stating that the Presi -dent’s decision against them isbased “on animus against non-whi te, non-European immi-grants.” Until now, the Presidenthas not appealed the judge’s rul-ing.

Those two Haitian-AmericanAttorneys General are of thesame generation, separated bythe difference of one. Their par-ents left Haiti for the same rea-son: the bloody dictatorship ofFrançois “Papa Doc” Duvalier.Were it not for the American-sup-

ported dictatorship that causedthe brain drain of Haiti, the coun-try would still have had the likesof the Raoul and the Racine hasto help Haiti, which now has hitbottom.

PS ―More elected Haitiansthroughout the United Statesto be announced in next week’sedition.

RAJ, 28 november 2018

16 Haïti-observateur 28 novembre - 5 decembre 2018

HAPPENINGS !From page 1

Michel Martelly et Kenneth H. Merten, alors ambassadeur desU.S.A. a Port-au-Prince.

Kwame Raoul, Attorney General-elect of Illinois.

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Breakfast, Lunch and Dinner

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Journal 28 novembre - 5 decembre 2018:hO 11/27/18 4:15 aM Page 16