une histoire des paysages littoraux. la baie des anges depuis la fin de la dernière glaciation

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6 Une histoire des paysages littoraux La baie des Anges depuis la fin de la dernière glaciation Olivier Sivan Inrap, UMR 6130 « Centre d’études Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge » Sébastien Guillon Université Nice Sophia Antipolis, UMR 6130 « Centre d’études Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge » Frédéric Guériel Inrap 1. Dernier maximum glaciaire, environ 20000 avant notre ère. Niveau marin : - 120 m NGF. 1

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Une histoire des paysages littorauxLa baie des Anges depuis la fi n de la dernière glaciationOlivier Sivan Inrap, UMR 6130 « Centre d’études Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge »

Sébastien Guillon Université Nice Sophia Antipolis, UMR 6130 « Centre d’études Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge »

Frédéric Guériel Inrap

1. Dernier maximum glaciaire, environ 20000 avant notre ère. Niveau marin : - 120 m NGF.

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Les recherches géoarchéologiques entreprises depuis maintenant une dizaine d’années le long de la frange littorale de la baie des Anges s’inscrivent dans un contexte scientifi que déjà bien documenté par nos prédécesseurs. Leurs travaux ont permis l’identifi cation des principales étapes de l’évolution paysagère tardiglaciaire et holocène (Dubar et al., 1986 ; Dubar, 1987 ; 2003) mais aussi, pour la même période, l’élaboration d’une courbe de remontée marine (Dubar, Anthony, 1995). Ils ont posé les fondements d’une véritable hist oire des dynamiques végétales locales (Nicol-Pichard, Dubar, 1998 ; Lopez-Saez et al., 2000) et ont précisé les modalités de l’occupation de cette sect ion du littoral (Binder, 2004 ; Binder et al., 2008 ; Dubar, Roscian, 2001). Aujourd’hui, les diagnost ics et fouilles archéologiques réalisés par l’Inrap et les travaux menés par le Centre d’étude Préhist oire Antiquité Moyen Âge (Sivan et al., 2008 ; 2010 ; Sivan, Court-Picon, 2007 ; Monteil et al., 2005 ; 2006 ; Berger, 2005) étoff ent ces premiers résultats en détaillant les rythmes et les vitesses de sédimentation des remplissages des basses plaines alluviales, en évoquant leur infl uence sur l’évolution géomorphologique de la bordure littorale et en identifi ant les premiers indicateurs polliniques d’anthropisation. Ces travaux ont plus généralement pour object ifs de discuter des moteurs de la morphogenèse littorale et de préciser la nature des interrelations entre l’homme et son environnement.

Véritables fosses à sédiments dans lesquelles l’hist oire des paysages a été piégée, les basses plaines alluviales ont fait l’objet de campagnes de carottages syst ématiques. Du sud-ouest vers le nord-est , les plaines alluviales concernées par nos invest igations sont celles de la Siagne à Cannes, du vallon des Eucalyptus à Golfe-Juan, de l’anse Saint-Roch et de la Brague à Antibes, du vallon de la Digue à proximité de Villeneuve-Loubet, de la Cagne à Cagnes-sur-Mer et des vallées du Brancolar et du Paillon à Nice. Ces travaux s’appuient sur un corpus d’environ une centaine de datations 14C et archéologiques (Dubar, Anthony, 1995 ; Daveau et al., 2008 ; Sivan et al., 2010 ; Jean-François Berger, inédit ; Sébast ien Guillon, inédit). Ils permettent aujourd’hui de présenter une cinématique de l’évolution des paysages littoraux en quatre étapes principales.

Bas niveau marin du dernier maximum glaciaire et végétation de steppe froide (environ 20000 avant notre ère)

Le dernier maximum glaciaire se caract érise par une baisse du niveau marin d’environ 120 m [ill. 1]. La conséquence immédiate de cette nouvelle confi guration des lieux est un encaissement des cours d’eau qui cherchent alors à retrouver un profi l d’équilibre. Les vallons se sont progressivement évasés et surcreusés de quelques dizaines à plus d’une centaine de mètres, favorisant ainsi le transit vers la mer de matériaux empruntés au subst ratum

rocheux (gypse du Trias). Sous l’agglomération niçoise, ces alluvions ont été datées de 28000 et 22000 avant notre ère (Sivan et al., 2010). Les séquences polliniques lacust res de l’Europe occidentale documentant le dernier maximum glaciaire (Les Échets : Beaulieu, Reille, 1984 ; Banyoles : Pérez-Obiol, Julià, 1994) mettent en évidence une végétation principalement composée d’Artemisia, Poaceae, Helianthemum, Th alict rum et Chenopodiaceae, caract érist iques d’une vast e st eppe froide [ill. 1], probablement accompagnée en fond de vallon de quelques arbres épars, comme le bouleau et le saule. Les travaux de Célia Beaudouin à partir de carottes marines prélevées dans le golfe du Lion montrent par ailleurs la présence, en plaine, de populations reliques mésophiles à épicéa, sapin et chêne décidu (Beaudouin et al., 2007). Des découvertes comme la grotte Cosquer à proximité de Marseille démontrent la présence de communautés humaines vers 25000 et 17000 avant notre ère le long de la bande littorale (Clottes et al., 1992). Ce type de vest iges rest e toutefois assez rare car localisé aujourd’hui sous une tranche d’eau de plusieurs dizaines de mètres.

Élévation du niveau marin et ennoiement des vallées : des formations steppiques du Tardiglaciaire aux premières forêts héliophiles de l’Holocène (16000 à 6500 avant notre ère)

Avec le réchauff ement du Tardiglaciaire et de l’Holocène, la fonte des calottes glaciaires favorise une élévation du niveau marin et l’ennoiement, dès 11500 avant notre ère, des zones basses surcreusées lors de la dernière glaciation [ill. 2.a]. Dans l’axe des vallées, la ligne de rivage recule de plusieurs kilomètres (6 km pour le Var) car les apports alluviaux ne suffi sent pas à contrecarrer la rapidité d’élévation du niveau marin. Ils alimentent toutefois des biseaux de rétrogradation, accumulations sédimentaires qui accompagnent le recul de la ligne de rivage et qui const ituent, de fait, les premiers dépôts de comblement de ces zones basses ennoyées. La frange littorale est alors découpée en nombreuses rias, bras de mer situés en lieu et place des plaines alluviales act uelles.

Au Tardiglaciaire, on retrouve sur les versants, les plateaux et les reliefs plus en amont une végétation st eppique à arbust es qui évolue successivement en fonct ion des diff érentes améliorations et péjorations climatiques, d’une part en st eppes fortement boisées à genévrier, bouleau et saule, et d’autre part en st eppes froides à armoise et poacée [ill. 2.a] (Court-Picon, 2007). La présence du saule dans les diagrammes polliniques montre que les premiers remblaiements post -pléniglaciaires sont colonisés par une végétation hydrophile (Nicol-Pichard, 1987).

Il faut attendre le réchauff ement holocène pour voir les premières formations forest ières de l’après-glaciation [ill. 2.b]. Elles sont composées d’esp èces pionnières telles que le pin en majorité et, dans une moindre mesure, le noisetier. Lorsque

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2.b. 9000 avant notre ère.

2.a. Tardiglaciaire, 19000 à 9700 avant notre ère. Niveau marin : - 35 m NGF vers 9700 avant notre ère.

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les conditions écologiques locales le permettent, des boisements mésophiles à chêne décidu se développent. Les zones d’accumulation sédimentaire de fond de vallée abritent une végétation hydrophile, plus dense que celle du Tardiglaciaire en raison de conditions climatiques plus favorables.

Réduction des vitesses de remontée marine et formation des plaines alluviales : extension des formations riveraines et des forêts mésophiles (6500 à 4000 avant notre ère)

Entre 6500 et 4000 avant notre ère, les vitesses d’élévation du niveau marin ont enregist ré un net ralentissement. En début de période, l’équilibre temporaire qui s’inst aure entre la montée du niveau marin et l’envasement du golfe favorise l’apparition de formations tourbeuses dans les basses plaines alluviales. Rapidement, l’équilibre est rompu et les vitesses de remontée marine, désormais trop réduites, permettent le plein épanouissement des processus de colmatage. Les premiers dépôts progradants apparaissent vers 5800 avant notre ère pour le Var, 5400 pour la Brague et environ 5300 pour la Cagne (Guillon et al., à paraître). Ils forment alors de petits édifi ces deltaïques qui, en se développant, repoussent progressivement la ligne de rivage, favorisant ainsi la const ruct ion des basses plaines alluviales [ill. 3.a].

Les dynamiques de comblement ne sont pas régulières. L’étude des taux de sédimentation montre parfois des oscillations de forte amplitude. L’une d’entre elles, calée entre 6200 et 6100 avant notre ère (Sivan, Miramont, sous presse), pourrait être la conséquence d’un changement climatique abrupt bien connu à l’échelle de l’hémisp hère nord : « l’événement 8200 cal BP » (Alley et al., 1997). Elle montre, pour cette période, une augmentation des taux de sédimentation dans les basses plaines alluviales côtières, à relier sans doute à une réact ivation de l’act ivité érosive sur les versants. Au cours de cette longue période de comblement des rias, les sédiments grossiers (galets) rest ent piégés au fond alors que les fi ns, transp ortés par les courants, se déposent le long de la frange littorale de la baie des Anges. Leur mobilisation par la dérive littorale contribue à l’alimentation et à l’élaboration d’un littoral sableux, sans doute organisé en cordons, plages et édifi ces dunaires (Th ernot et al., 2006).

Les basses plaines alluviales alors en const itution sont colonisées par de vast es formations mésophiles, principalement la chênaie mixte composée de chêne décidu, d’orme et de tilleul ; le saule, le frêne et l’aulne const ituent alors un boisement très dense en bordure des cours d’eau [ill. 3.b]. Dès le début du vie millénaire avant notre ère, cette végétation de basse altitude s’accompagne du sapin, lequel se développe là où les conditions d’humidité atmosp hérique sont favorables (Guillon et al., à paraître ; Bellini et al., 2009).

La présence au Néolithique ancien de grains de pollen de type Cerealia dans la séquence

de la Cagne est la marque d’une anthropisation précoce de ces plaines alluviales méditerranéennes (Guillon et al., à paraître). Bien qu’il rest e encore diffi cile d’apprécier l’intensité et la nature exact e des pratiques agraires de cette période, la récurrence du type Cerealia, le développement des taxons rudéro-nitrophiles de milieux très fréquentés et labourés (Artemisia, Chenopodiaceae, Rumex, Plantago, Galium, Urticaceae, Centaurea nigra type, Polygonum aviculare type, Trifolium, Potentilla type), associés au recul du couvert arboré, montrent néanmoins que dès le Néolithique ancien, la pression agropast orale a un impact signifi catif sur la biodiversité fl orist ique locale [ill. 3.c]. Dans la Cagne, le développement des formations pyrophytes¹ à bruyère arborescente et cist e – pouvant être associé aux pratiques de l’essartage avec brûlis

– et la présence du houblon dans les sous-bois de la ripisylve – due à l’enrichissement des sols pâturés – sont d’autres preuves de la modifi cation de l’écosyst ème végétal par les Néolithiques.

Par ailleurs, la présence des hommes dans les fonds de vallons est attest ée par des sols alluviaux dont certains ont livré des fragments de céramiques non tournées et des charbons de bois datés de 4650, 4600 et 3900 avant notre ère (Sivan et al., 2010). La dégradation, pour une part anthropique, de la couverture végétale pourrait même avoir eu une infl uence direct e sur la morphogenèse alluviale, car synchrone d’une soudaine augmentation des taux de sédimentation – centrée autour de 4500 avant notre ère – qui ne peut être expliquée par un changement climatique connu (Sivan, Miramont, sous presse). Dépourvus de leur couverture végétale protect rice, les sols de versants se seraient alors érodés, favorisant ainsi l’extension des plaines alluviales, véritables terroirs en devenir.

Stabilisation des basses plaines alluviales et de la ligne de rivage : vers une anthropisation totale de la végétation (4000 avant notre ère à aujourd’hui)

Les dépôts de comblement poursuivent leur progradation et atteignent les embouchures act uelles des rivières de manière diachrone selon la puissance et les pentes des organismes considérés, les superfi cies et les caract érist iques litho-st ruct urales des bassins-versants et surtout selon l’ampleur des rias [ill. 4.a]. La charge grossière du Paillon, rivière à caract ère torrentiel, atteint son embouchure vers 4000 avant notre ère, celle de la Brague vers 3500-3000 et celle du Var vers 1200 avant notre ère. Arrivés aux embouchures, les éléments grossiers vont être remaniés par la dérive littorale et entraîner la disp arition des plages de sable sous d’épaisses accumulations de galets (Th ernot et al., 2006). À cette date, la position de la ligne de rivage est défi nitivement acquise. La faible étendue du plateau continental azuréen n’autorise plus la migration de la ligne de rivage vers le sud et pousse les alluvions à terminer leur course dans

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1. Résist ant au feu.

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3.a. Atlantique, 6500 à 4000 avant notre ère. Niveau marin : - 4 m NGF vers 4000 avant notre ère.

3.b. 6500 avant notre ère.

3.c. 5800 avant notre ère.

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les profondeurs de la Méditerranée. Le comblement défi nitif des rias entraîne, logiquement, un eff ondrement des taux de sédimentation.

La végétation en plaine dist ale se caract érise par un net recul des arbres au profi t des plantes de prairie humide (Poaceae, Compositae, Cyperaceae, plantes hélophytes, etc.) et des marqueurs d’anthropisation. En eff et, la st abilisation de la basse plaine semble coïncider avec une intensifi cation des act ivités humaines, comme en témoigne l’étude du site de Giribaldi à Nice où a été mise en évidence, pour le Néolithique moyen, une gest ion plus extensive du territoire marquée par la céréaliculture, le pâturage et l’arboriculture (Binder, 2004 ; Th iébault, 2001). Le Bronze ancien² se caract érise par une déprise relative et temporaire des basses plaines alluviales liée à une réact ivation de l’act ivité hydrosédimentaire des fl euves. Ceci est bien démontré par une diminution des indicateurs polliniques d’anthropisation : céréales, plantes messicoles, mais aussi indicateurs past oraux (Sivan, Court-Picon, 2007).

Post érieurement au changement d’ère, les taux de sédimentation montrent une légère augmentation. Compte tenu des incertitudes chronologiques, il pourrait s’agir de la réact ivation des processus érosifs lors du Petit Âge Glaciaire.³ Le début du xxe siècle marque la fi n d’une importante pression humaine agro-sylvo-past orale exercée sur les paysages provençaux depuis le Néolithique. À la suite de la révolution indust rielle, on observe à la fi n du xixe et au début du xxe siècle un désintérêt de la part du monde agricole, régis par la nécessité d’une product ivité accrue pour certaines pratiques agraires (pâturage, etc.). Les esp aces anciennement pâturés et/ou cultivés sont alors colonisés par des friches herbacées, lesquelles évoluent en formations arbust ives puis de conifères ou forest ières caducifoliées [ill. 4.b].

Entre les lignes de cette présentation, résumée pour les besoins de l’exercice en quelques grandes étapes, transp araît toute la complexité des paramètres naturels et anthropiques qui régissent l’évolution des paysages littoraux. Bien que de plus en plus nombreux et de plus en plus aboutis, les résultats des recherches archéologiques et paléoenvironnementales fournissent une image encore partielle des liens complexes qui unissent les sociétés et leur environnement. Depuis la fi n de la dernière glaciation, les principales mutations des paysages littoraux contrôlées par les fl uct uations du niveau marin, les changements climatiques ou les caract érist iques internes de la bande littorale

– comme la morphologie des rias – infl uencent les sociétés humaines et les contraignent à s’adapter à des milieux en const ante évolution. On l’a vu, l’homme, par ses pratiques, peut interférer à son tour sur le fonct ionnement naturel de son environnement immédiat. Dans cet écheveau d’interrelations entre l’homme et son environnement se rajoute la complexité intrinsèque des changements

climatiques dont les paramètres (températures, précipitations), pour un événement donné, s’expriment diff éremment selon les latitudes et dont les conséquences sur les hommes varient en fonct ion des modèles de sociétés et de leurs capacités de résilience propres.

Dans ce contexte, déterminer la part resp ect ive de chaque paramètre sur les principales transformations des paysages et sur les grandes mutations sociétales rest e un exercice d’autant plus périlleux que certains moteurs de l’évolution ou certaines interrelations doivent encore nous échapper. Dès lors, nous en sommes souvent réduits à poser des const ats, à élaborer des hypothèses plus qu’à développer de robust es démonst rations. On const ate donc que, sur la bande littorale de la Côte d’Azur, la néolithisation est contemporaine de l’extension des basses plaines alluviales, territoires plats au potentiel agricole const amment renouvelé par les alluvionnements, à un moment charnière où un changement climatique sur le long terme avec tendance à l’assèchement est doublé d’un accident climatique majeur, à 8200 cal BP, reconnu par certains auteurs (Berger, Guilaine, 2009) comme étant probablement à l’origine de changements culturels importants.

2. 2000 avant notre ère.3. 1350-1850 environ.

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12 4.a. Changement d’ère. Niveau marin : environ - 50 cm NGF.

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4.b. 1900 de notre ère.

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