etude de l'activité anti-inflammatoire de l'extrait nni 0413 f1
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INTRODUCTIONDe l’antiquité à nos jours, l’homme s’est toujours donné les
moyens de combattre l’inflammation ; ces moyens efficaces ou non
lui sont souvent fournis par son environnement naturel et sont
essentiellement à base de plantes.
Dès le début du XVIIème siècle, le problème de
l’inflammation est entré dans le domaine scientifique
(POLLICARD, 1965). De nombreux travaux ont été consacrés à
l’étiopathologie de la réaction inflammatoire (PERRIN et
LAURENT, 1987). Cet intérêt résulte du fait que de nombreuses
maladies, une grande partie des lésions tissulaires est due à la
réaction inflammatoire, elle-même responsable de l’inconfort
induit par la maladie.
L’inflammation est un processus physiologique de défense et
d’adaptation de l’organisme contre toute agression qui entraîne
une altération tissulaire. Elle peut être déclenchée par une
brûlure, un traumatisme, une irradiation ou par la pénétration
d’agents pathogènes extérieurs (virus, bactéries, antigènes, …)…
(SCHORODERET, 1992)
Le plus souvent cette réaction est bénéfique pour l’hôte
agressé. Cette réaction met en jeu de nombreux système
biologique qui visent à détruire ou à éliminer la substance
étrangère. Cependant, une activation très prolongée ou
importante peut entraîner des altération plus ou moins
importantes.
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L’inflammation est une réaction du tissu conjonctif et des
vaisseaux dans laquelle on distingue plusieurs phases
successives. On distingue, les inflammations primaires qui ont
une cause immédiate, localisée et les inflammations secondaires
qui sont des réactions systématiques qui se développent à
distance.
Le processus inflammatoire quel que soit son origine
s’effectue en différentes phases qui sont les suivantes :
PHASE EXSUDATIVE PRECOCE : Celle-ci succède directement à
l’agression ;
Cette phase associe :
-DES PHENOMENES VASCULAIRES, induits par la libération de
médiateurs
humoraux préexistants (bradykine , histamine, sérotonine…) ou
néosynthésés par les membranes de certaines cellules :
PROSTAGLANDINES (PGs), LEUCOTRIENE et PAF (patelet activating
factor).
Ces phénomènes vasculaires se caractérisent par une
vasodilatation une augmentation de la perméabilité vasculaire,
d’où la rougeur des téguments, et l’hyperthermie locale.
-DES PHENOMENES TISSULAIRES : conséquences directes des
précédentes, qui se caractérisent par une extravasation
plasmatique et donc une infiltration tissulaire d’un liquide
plus ou moins riche en fibrogène, en albumine, et en globuline,
d’où la tuméfaction, l’œdème, et épanchements, source de
douleur.
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- DES PHENOMENES CELLULAIRES avec la migration extravasculaire
de cellules sanguines, en polynucléaires neutrophiles ( PMMs )
et monocytes.
PHASE PROLIFERATIVE TARDIVE :
Celle-ci intervient à la persistance de l’agression ou à la
dénaturation des protéines endogènes, source de néoantigènes
déclenchant une réponse immunitaire. On constate alors un
infiltrat cellulaire important avec prédominance de cellules
mononucléées : ( macrophages, Lymphocytes et plasmocytes).
Cet afflux cellulaire, aggravé par un chimiotactisme positif,
s’accompagne d’une hyperproduction de collagène, de
néovascularisation et donc de fibrose tissulaire.
Concernant les modalités évolutives, celles-ci dépendent autant
de la nature, de l’importance et de la durée de l’agression que
du terrain sur lequel elle survient. On peut distinguer deux
modalités :
- L’inflammation aiguë, essentiellement à polynucléaires
neutrophiles (PMMs), que l’on rencontre dans les crises de
gouttes ou dans de nombreuses infections. Elle régresse dès la
disparition du stimulus inflammatoire, mais peut laisser des
séquelles tissulaires.
- L’inflammation chronique, traduisant la persistance du
stimulus ou des perturbations des réactions immunitaires.
L’évolution peut se faire en deux modes : fibrose ou
granulome.
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L'inflammation fait intervenir des cellules, des vaisseaux,
des modifications de la matrice extracellulaire et de nombreux
médiateurs chimiques qui peuvent être pro ou anti-inflammatoires
et qui peuvent modifier ou entretenir la réponse inflammatoire.
Quelle que soit son siège et la nature de l'agent pathogène, le
déroulement d'une réaction inflammatoire présente des caractères
morphologiques généraux et des mécanismes communs. Néanmoins les
différentes étapes présentent des variations liées à la nature
de l'agent pathogène, l'organe où elle se déroule, le terrain
physiologique de l'hôte : tous ces éléments conditionnent
l'intensité, la durée de la réaction inflammatoire et l'aspect
lésionnel.
Il existe 3 types d’inflammation : L’inflammation aigüe,
subaigüe et chronique.
L’inflammation aigüe présente une réponse immédiate à un
agent agresseur, de courte durée (quelques jours ou semaines),
d'installation souvent brutale et caractérisée par des
phénomènes vasculo-exsudatifs intenses. Les inflammations aiguës
guérissent spontanément ou avec un traitement, mais peuvent
laisser des séquelles si la destruction tissulaire est
importante.
L’inflammation sub-aigüe . ????
L’inflammation chronique est définie comme une inflammation
n'ayant aucune tendance à la guérison spontanée et qui évolue en
persistant ou en s'aggravant pendant plusieurs mois ou plusieurs
années. On peut distinguer deux types de circonstances de
survenue des inflammations chroniques :
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• les inflammations aiguës évoluent en inflammations
prolongées subaiguës et chroniques lorsque l'agent pathogène
initial persiste dans les tissus (détersion incomplète) ou
lorsqu’une inflammation aiguë récidive de façon répétée dans le
même organe en entraînant à chaque épisode des destructions
tissulaires de moins en moins bien réparées.
• Les inflammations peuvent parfois se manifester d'emblée
sous une forme apparemment chronique. La phase aiguë vasculo-
exsudative est passée inaperçue car brève ou asymptomatique.
C'est souvent le cas de maladies auto-immunes, ou d'affections
où les mécanismes dysimmunitaires sont prépondérants (exemple :
hépatite chronique active secondaire à une infection par virus
de l'hépatite B ou C).
L’inflammation aigüe qui dure de quelques jours à quelques
semaines est caractérisée par les quatre signes typiques de
l’inflammation qui sont l’œdème, la douleur, la chaleur et la rougeur.
Elle peut également s’accompagnée d’atteintes fonctionnelles
régionales selon la gravité de l’agression (BOTTING ET BOTTING,
2000).
L’inflammation aigüe peut être divisée en trois grandes
phases : une PHASE VASCULAIRE IMMEDIATE (de l’ordre de minutes)
caractérisée par des modifications de la microcirculation
locale, UNE PHASE CELLULAIRE consécutive caractérisée par la
mobilisation de nombreuses cellules immunitaires qui permettra
l’élimination des microorganismes pathogènes et des tissus
lésés, et une PHASE DE CICATRISATION qui en quelques jours
conduira à la restauration des tissus (WEILL ET al., 2003).
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La phase vasculaire constitue la première étape de
l’inflammation aigüe. L’activation des plaquettes qui
surviennent suite à des lésions cellulaires touchant ou pas les
veinules ou les artérioles (Steinhubl, 2007). Les mastocytes
résidant qui peuvent aussi être activés par un très grand nombre
de stimuli sont également susceptibles d’initier la réaction
inflammatoire (Botting et Botting, 2000). Une fois ces deux
types de cellules activés, plusieurs médiateurs tels que la
SEROTONINE, HISTAMINE, et des dérivés de l’acide arachidonique
(PROSTAGLANDINE ET LEUCOTRIENES) sont libérés. D’une autre
part, l’activation de la cascade de réaction de coagulation et
du système de complément conduit à la génération de divers
médiateurs doués d’activité vasodilatatrices et chimio
attractante comme le FACTEUR XII, FIBRINE, BRADYKININE, C3a ET
C5a (Fauve et Hevin, 1998). Ceci induit une augmentation de la
perméabilité capillaire. Cette dernière est due à l’augmentation
des fenêtres intercellulaires ce qui permet une extravasation
des protéines plasmatiques vers les tissus lésés (EXSUDATION
PLASMATIQUE). L’exsudation plasmatique induit un œdème par
distension des tissus et provoque une hyperpression sur les
terminaisons nerveuses locales ce qui explique les sensations de
tuméfaction et de douleur. L’augmentation du débit circulatoire
au niveau du site enflammé explique partiellement l’apparition
de CHALEUR et de ROUGEUR. (WEILL ET al., 2003)
La phase cellulaire est la deuxième phase de l’inflammation
aigüe et se déroule comme suit. L’exsudation plasmatique permet
l’apparition de plusieurs substances dans les espaces
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extravasculaires telle que: anticorps, substances bactéricides,
facteurs de coagulation, composant du complément, kininogènes,
Interleukines, interférons, et des dérivés de l’acide
arachidonique. Ceci conduit à un afflux extravasculaire des
leucocytes attirés par les chimio attractants existant dans
l’exsudat et ceux libérés au niveau du site enflammé
(SCORODERET, 1992)
La première étape de cette afflux consiste en une
marginalisation des leucocytes grâce à l’expression d’adhésine
au niveau des cellules endothéliales et des leucocytes activés
(FAUVE ET HEVIN, 1998) Ceci permet l’interaction entre
l’endothéliale et les phagocytes du sang, principalement les
POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES et les MONOCYTES et leur passage à
travers les cellules endothéliales contractés sous l’effet de
certains médiateurs tels que la BRADYKININES (SCHORODERET,
1992). Guidés par le gradient de concentration des chimio
attractants, les leucocytes arrivent aux tissus lésés (WEILL et
al., 1992). Les monocytes achèvent leurs différenciations en
macrophages et amorcent avec les polynucléaires neutrophiles la
phagocytose des agents extérieurs et/ou les débris cellulaires
La PHASE DE RESOLUTION est la troisième phase caractérisée
par le rétablissement de l’homéostasie après une agression mais
nécessite d’abord l’arrêt de la réaction immunitaire et ensuite
la réparation des tissus lésés. L’arrêt de l’inflammation fait
intervenir plusieurs médiateurs tels que les CYTOKINES anti-
inflammatoire et l’apoptose des cellules inflammatoires (EMING
ET al., 2007). La réparation des tissus fait intervenir les
macrophages, les cellules endothéliales et les fibroblastes
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(EMING ET al., 2007). Dans les conditions les plus agréables les
agents agresseurs sont éliminés par les polynucléaires
neutrophiles. Les produits de dégradations ainsi que les débris
cellulaires sont phagocytés par les macrophages. Le retour à
l’état physiologique consiste dans un premier temps à la
réparation de l’endothélium par les cellules endothéliales
elles-mêmes (WEILL ET al., 2003). Si l’atteinte est plus
sérieuse et entraîne une destruction tissulaire, ce sont surtout
les fibrocytes (protéine de la matrice intercellulaire) qui
produisent les protéines de la matrice intercellulaire comme les
collagènes, fibronectine pour mettre la reconstruction des
tissus. Le système d’angiogenèse est ainsi remis au repos et la
réaction inflammatoire peut s’éteindre.
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Dans le cas d’une inflammation chronique, une thérapeutique
anti-inflammatoire sera nécessaire. Actuellement, il existe deux
catégories de médicaments anti-inflammatoires : les anti-
inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les dérivés
glucocorticoïdes (corticoïdes). Ces anti-inflammatoires agissent
essentiellement sur la synthèse des dérivés de l’acide
arachidonique, dont les prostaglandines et les leucotriènes qui
sont des médiateurs de l’inflammation. Les AINS bloquent la
cyclooxygénase et n’agissent pas sur la voie des lipoxygenases
et augmentent la synthèse des leucotriènes. Par contre, les
corticoïdes bloquent la phospholipase A2 et inhibent les deux
voies métaboliques de l’acide arachidonique (VALATS, 1999 ;
FIALIP, 2002).
L’un des inconvénients majeurs des anti-inflammatoires
réside dans le risque d’irritations gastroduodénales pouvant
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aller jusqu’à l’ulcère (NETTER, 1987 ; POUBELLE, 2000 ; ADNET et
al., 2000).
Malgré le développement spectaculaire de l’industrie
pharmaceutique, la phytothérapie garde toute son importance,
surtout dans les pays du tiers monde où plus de 70 % de la
population s’y adonnent presque exclusivement.
«La médecine traditionnelle qui est la somme totale des
connaissances, compétences et pratiques reposant rationnellement
ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une
culture, est utilisée pour maintenir les êtres humains en santé
ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des
maladies physiques et mentales » (OMS, 2003).
La survie de l’Homme allait dépendre des plantes surtout
parce que trois de ces acides gras vitaux ne sont présent que
chez les plantes (FLEMMING, 1997). Aujourd’hui alors qu’on
commence à prendre conscience de son corps et qu’on rejette les
effets secondaires de certains médicaments modernes puissants,
les plantes retrouvent leur place dans notre vie quotidienne
(FLEMMING, 1997).
La pratique au long des siècles de la Médecine
Traditionnelle et l’expérience transmise de génération en
génération semblent être preuve de l’innocuité et de
l’efficacité de cette médecine (OMS, 2003).
A Madagascar la phytothérapie est utilisée depuis toujours
dans le secteur de la médecine traditionnelle. Aujourd’hui les
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plantes jouent encore un rôle très important dans les traditions
thérapeutiques et la vie des habitants, mais les règles de leur
utilisation manquent parfois de rigueur et ne tiennent pas
compte des nouvelles exigences de la thérapeutique moderne. Ces
dernières années, beaucoup de recherches se sont orientés vers
la valorisation de la médecine traditionnelle en vue de vérifier
la sureté et l’efficacité des plantes utilisées et d’établir des
règles scientifiques pour l’usage de ces plantes.
Dans ce contexte s’inscrit ce présent travail de recherche
dont l’objectif essentiel consiste à vérifier l’activité anti-
inflammatoire de l’extrait NNI 0413 F1.
Différents modèles d’inflammation chez les souris ont été
réalisés: un modèle d’inflammation aiguë par voie orale, un
modèle d’inflammation aiguë par voie topique, un modèle
d’inflammation subaigüe et un modèle d’inflammation chronique.
Pour étudier l’activité de la plante après une inflammation
aigue, un œdème local provoque par la carragénine et un œdème
topique provoqué par l’huile de croton (WINTER, 1962 ; SINGH et
al., 1989 ; FLEURENTIN et al., 1997) seront effectués.
Pour l’étude de l’inflammation subaigüe, un granulome
inflammatoire provoque par des corps étrangers sera utilisé
(BASILE et al., 1988 ; AHMED et al., 1993 ; SINGH et al., 1997)
et des arthrites expérimentales induites par l’adjuvant de
Freund complet (NEWBOULD,1963 ; SAXENA et al., 1984 ; SINGH et
al., 1997) seront utilisés dans le cas d’une inflammation
chronique expérimentale.
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Afin d’apporter plus de connaissances sur cette plante, des
études sur les activités analgésique, anti érythémateux et une
étude sur la toxicité gastrique seront effectuées.
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A- ETUDE PHYTOCHIMIQUE :
L’extrait a été fourni par la Société de Transformation
Malgache et d’Exportation (SOTRAMEX) Ambavahaditokana Itaosy
dans le cadre de la collaboration entre cette société et notre
Laboratoire LPGP (Laboratoire de Pharmacologie Générale et de
Pharmacocinétique).
Criblage phytochimique:
Un criblage phytochimique a été effectué pour identifier les
constituants chimiques présents dans l’extrait. Il s'agit d'une
analyse qualitative basée sur des réactions de coloration et/ou
de précipitation en présence de réactifs spécifiques pour chaque
famille chimique (Tableau I) (IGAN C., 1982)
Afin de quantifier la proportion relative des différentes
familles. Les signes suivants ont été utilisés :
- : absence (de changement de couleur, de précipité, de
mousse)
+ : présence en faible concentration
++ : Présence en moyenne concentration
+++ : Présence en forte concentration
Tableau I : Tests utilisés pour détecter les différentes
familles chimiques présentes dans l’extrait N.N.I 0413 (IGAN C.
1982)
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FAMILLES
CHIMIQUES
TESTS REACTIFS OBSERVATIONS CONCLUSIONS
Alcaloïdes
-Dragendorff (NO2)2
BI/IK Précipitatio
n JAUNE
ORANGEEALCALOÏDE
-Mayer HgCl2/IK Précipitatio
n BLANC
CASSE-Wagner I2/IK Précipitatio
n JAUNE
MARRON
Tanins
gélatine-
NaCl
+FeCl3
Précipitatio
n VERTE
Tanins
CATECHIQUESPrécipitatio
n BLEUE
Tanins
GALLIQUESSaponines
MOUSSE AgitationPersistance
d’une mousse
(3cm
d’épaisseur)
30
minutes
après
agitation
Saponines
HEMOLYTIQUEAddition
de Décoloration
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quelques
gouttes
de sang
dans
l’extrait
du sang
Coumarines Ammoniaqu
es
Fluorescence
BLEUE à la
lampe UV
Coumarines
Flavonoïdes
et
Leucoanthocyane
s
WILSTATER Ruban de
Magnésium
+ HCl
concentré
Coloration
ROUGE
FLAVONOIDES
BATE-SMITH HCl
concentré
+ KOH
Intensificat
ion de
couleur
Composés
PHENOLIQUES
SUCRES
REDUCTEURS
Une
goutte de
solution
ammoniaca
le
liqueur
de
Fehling
Coloration
ROUGE BRIQUE
SUCRES
REDUCTEURS
POLYSACCHARIDES Acétone
(goutte à
goutte)
TROUBLE POLYSACCHARIDES
STEROIDES BADJET KOH +
Acide
Coloration Stéroïdes
lactoniques:
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et TERPENOIDES picrique ORANGE Glycosides
cardiotoniquesKEDDE KOH +
Réactif
de KEDDE
Coloration
Violette
LIEBERMANN-
BURCHAR
Anhydride
Acétique
Coloration
VERDATRE
STEROLS
Anneau ROUGE TRITERPENOIDES
B- TESTS BIOLOGIQUES :
Afin de vérifier les hypothèses avancées dans la première
partie du devoir, des test biologiques ont été nécessaires.
I- PREPARATION DE L’EXTRAIT ET DES PRODUITS DE
REFERENCES :
L’extrait NNI 0413 a été fourni par la SOTRAMEX sous forme de
Lyophilisat ; il a été dissout dans l’eau distillée.
Tandis que le produit de référence, l’Indométacine qui est un
produit liposoluble, a été préparé dans un solvant qui est le
Tween 1/80.
II- ANIMAUX D’EXPERIMENTATION :
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Afin d’évaluer les propriétés anti-inflammatoire de
l’extrait et la toxicité aiguë, des souris de race blanche de
deux sexes, âgées de 6 à 8 semaines et pesant entre 20 à 30 g
élevées au sein de l’animalerie du laboratoire de Pharmacologie
générale et pharmacocinétique, ont été utilisées (OTARI K. V.
et al., 2010).
Durant toute l’expérience, les animaux ont été nourris avec
de la provende LFL 1420 et ont eu de l’eau à volonté
III-ETUDE DE L’ACTIVITE ANTI-INFLAMMATOIRE DE L’EXTRAIT NNI 0413-F1 :
.
Pour déterminer les propriétés anti-inflammatoires de
l’extrait, des modèles d’inflammation expérimentale aiguë,
subaigüe, et chronique ont été réalisés.
1- INFLAMMATION EXPERIMENTALE AIGÜE :
L’inflammation aigüe est caractérisée par les quatre signes
cardinaux : douleur, rougeur, chaleur, et tumeur (œdème).
L’extrait NNI O413 a une activité anti-inflammatoire sur la
phase aigüe s’il a un effet anti-œdémateux, analgésique, anti-
érythémateux et antipyrétique.
Dans ce travail seul l’activité anti-œdémateuse, analgésique
et anti-érythémateuse ont été mis en avant.
1-1-1. ACTIVITE ANTI-OEDEMATEUSE DE L’EXTRAIT :
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L’étude de l’activité anti-œdémateuse de l’extrait peut se
faire à deux niveaux, par voie générale et par voie topique.
a) Activité anti-œdémateuse par voie générale :
L’œdème peut être provoqué par plusieurs agents
phlogogènes : formol, ovalbumines, kaolin, carragénine… Pour
cette étude, la carragénine a été utilisée pour induire
l’inflammation.
L’étude expérimental de l’activité anti-inflammatoire a été
réalisée selon la méthode décrite par WINTER selon laquelle
l’inflammation est induite par injection de la carragénine au
niveau de la voute plantaire de la patte postérieure droite de
la souris. L’œdème causé par cet agent phlogogène a été traduit
en volume mesuré par le pléthysmomètre (UGOBASILE 7140) ce qui
permet de suivre l’évolution du processus inflammatoire.
Pour cette étude, cinq lots de six souris ont été utilisés :
le lot témoin a reçu 300μl d’eau distillée par voie orale, les
trois lots traités ont reçu l’extrait NNI 0413 à raison de 100,
200 et 400mg/kg. Le lot ayant servi de référence a reçu
l’INDOMETACINE à 10mg/kg (AHMED et al., 1993; SARITA et al.,
1993 ; SINGH et al., 1997).
Avant injection de la carragénine, le volume Vo de la patte
des souris a été mesuré à l’aide d’un pléthysmomètre (UGOBASILE
7140).
Trente minutes après l’administration de l’eau distillée, de
l’extrait à doses différentes et de l’indométacine, 50μl de
suspension de ƛ carragénine à 1% dans du sérum physiologique
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(NaCl 0,9%) a été injectée dans la voute plantaire de la patte
postérieure droite (WINTER, 1962 ; SINGH et al., 1989 ;
FLEURENTIN et al., 1997) pour provoquer l’inflammation.
Juste après injection de l’agent phobogène les mesures ont
été refaites, puis 1, 2, 3, 4, 5 et 6 heures après cette
injection (WINTER C. A. et al., 1962).
L’activité anti-inflammatoire des produits testés et son
évolution ont été estimées par la détermination des pourcentages
moyens d’inhibition de l’œdème, calculés suivant la formule
(GARDENER, 1960)
V0 représente le volume de la patte à T=0 (avant
injection de la carragénine)
Vt représente le volume de la patte à un temps T
quelconque.
Une diminution du volume de l’œdème a été considérée comme
effet anti-inflammatoire de l’extrait NNI.
b) Activité anti-œdémateuse par voie topique :
L’inflammation a été provoquée par application d’une
solution d’huile de croton pure sur la face interne de l’oreille
droite des souris. (LOMPO M. et al., 1998)
Cinq lots de cinq souris ont été utilisés pour ce test : les
lots traités ont reçu sur la face interne de l’oreille droite
Pourcentage d’inhibition=(vt−vo)témoin−(vt−vo )traité
(vt−vo)témoin x 100
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15µl d’huile de croton pure. Les trois lots traités ont reçu
l’extrait dissout dans l’huile de croton à raison de 10, 20 et
40µg/µl et le lot de référence a reçu l’INDOMETACINE à raison de
50µg/µl.
L'oreille gauche n'a pas été traitée et a servi de témoin
(LOMP0 M. et al., 1998).
Les cinq lots ont été observés pendant 6h (TUBARO ; 1985).
Les animaux ont été ensuite sacrifiés par dislocation cervicale.
Les oreilles droites et gauches ont été sectionnées au ras de
leur implantation. A l’aide d’une perce bouton de 7 mm de
diamètre, un morceau du pavillon de l’oreille a été prélevé au
niveau de la marge en pointe et pesés immédiatement (LOMP0 M. et
al., 1998).
Les tests ont été effectués de 10h à 16 h pour éviter les
éventuelles variations des réponses dues aux fluctuations
circadiennes des corticostéroïdes des animaux (TUBARO ; 1985).
Les résultats ont été exprimés en pourcentage d’inhibition
de l’œdème :
P=(DM−DMT)
DM *100
Avec :
D M : la différence moyenne de poids entre les morceaux
des oreilles droites traitées à l'huile de croton et ceux
des oreilles gauches non traitées du lot témoin.
D M T : la différence moyenne de poids entre les morceaux
des oreilles droites traitées aux produits à tester dans
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l'huile de croton et ceux des oreilles gauches non
traitées des lots traités (LOMP0 M. et al., 1998).
Une diminution du poids du morceau de l’oreille a été
considérée comme effet anti-inflammatoire de l’extrait.
1-1-2. ACTIVITE ANTI-ERYTHEMATEUSE DE L’EXTRAIT :
Il s’agit d’apprécier l’intensité de la coloration rouge de
la peau épilée du dos de la souris soumise aux rayons UV en
présence et en absence d’anti-inflammatoire. (COYEN, 1986)
Cinq lots de 6 souris de 6 à 8 semaines des deux sexes
pesant en moyenne 20 à 30g ont été utilisés pour ce test. Le
lot témoin a reçu de l’eau distillée à raison de 10ml/kg ; Le
lot de référence a reçu 10mg/kg d’INDOMETACINE et Les trois lots
traités ont reçu l’extrait à 100, 200 et 400 mg/kg.
Vingt-quatre heures avant le test, le dos des animaux ont
été épilés. Et l’administration des produits a été faite 30 min
avant l’irradiation. Puis, les animaux ont été soumis
directement à une irradiation à la lampe UV (UVB entre 290-320
nm) sous une lampe MINUVIS 254-366nm (De saga Germany). Pendant
l’irradiation, un dispositif permettant de cacher les yeux des
souris a été utilisé. Les souris ont été placées à une distance
de 20 cm environ de la lampe.
Des évaluations optique et macroscopique ont été ensuite
effectuées.
Evaluation optique : le degré de rougeur a été visualisé
0 : pas d’érythème
1 : faible
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2 : fort
4 très fort (YAWALKAR ET Coll., 1991)
Pour l’évaluation macroscopique le matériel utilisé était le
« SKIN ANALYZER », puis les résultats obtenus ont été
analysés par le logiciel Sigma Scan Pro 5.0.
1-1-3. ACTIVITE ANALGESIQUE DE L’EXTRAIT :
L’effet anti-inflammatoire de l’extrait a été évalué par la
diminution de la perception de la douleur. Pour cette présente
étude, le formol a été choisi comme agent algogène.
Le formol a été injectée au niveau de la voute plantaire des
souris pour provoquer la douleur.
Les souris ont été divisées en 5 lots de 5 souris. Le lot
témoin avait reçu de l’eau distillée (10 ml/kg) par voie
orale ; chez le lot de référence 10 mg/kg d’INDOMETACINE leur a
été administré et les extraits à doses de 100, 200, 400mg/kg ont
été administrés aux souris des trois lots traités.
Trente minutes après l’injection de ces produits, 50µl d’une
solution de formol 2.5% a été injectée dans la voute plantaire
droite de chaque souris. Elles ont été placées individuellement
en observation pendant 45 minutes en bloc de 5 min. La réponse
de la douleur se fait en deux phases : la première est observée
les 5 premières minutes qui suivent l’injection tandis que la
phase tardive ne se manifeste que durant les 30 dernières
minutes. (DUBUISSON et al., 1977)
Le paramètre à étudier a été le temps de léchage de la patte
là où le formol a été injecté.
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INFLAMMATION SUB -AIGÜE Benincá JP, Montanher AB, Zucolotto SM, Schenkel EP, FrödeTS. Antiinflammatory effects of the Passiflora edulis: forma flavicarpa Degener inhibition of leukocytes, enzymes and pro-inflammatory cytokine levels in the air pouch model, in mice. Food Chem 2007; 104(3); 1097–1105.]
L’inflammation subaigüe est caractérisée par l’infiltration
leucocytaire. De ce fait, l’extrait NNI 0413 F1 présente un
effet anti-inflammatoire sur la phase aigüe s’il a la capacité
de diminuer ce phénomène. L’inflammation subaigüe a été induite
en formant une poche d’aire dans laquelle, une substance
irritante, la carragénine, a été injectée. La poche d’aire
jouera le rôle d’espace clos dans laquelle se développera
l’inflammation.
Vingt- quatre heures avant le test, le dos des animaux a été
rasé. Ils ont été mis à jeun pendant 18h mais ayant eu de l’eau
à volonté:
Cinq lots de 5 souris de deux sexes pesant entre 20 et 30g
ont été utilisés. Le lot traité a reçu de l’eau distillée à
raison de 10mg/kg. Les trois lots traités ont reçu l’extrait NNI
0413 à des doses de 100, 200 et 400 mg/kg et le lot de
référence a reçu de l’INDOMETACINE à 10 mg/kg. L’administration
de ces produits a été faite à la même heure pendant 7 jours.
Sous anesthésie, avec une aiguille très fine, 6ml d’air a
été injecté sous la peau pour provoquer une poche. Au quatrième
jour, cette opération a été refaite mais en injectant cette
fois-ci 4ml d’air. Au 6ème jour, 1ml de carragénine à 2% dilué
dans du sérum physiologique a été injectée dans la poche d’air.
Au 7ème jour, la poche a été ouverte et l’exsudat s’y
trouvant a été collecté par une seringue. Le volume de l’exsudat
a été mesuré, le poids du granulome a été pesé et la numération
25
leucocytaire a été effectuée. (MAIER P. et al., 1978 ; De
BritoFB., 1989)
1- INFLAMMATION CHRONIQUE :
L’arthrite induite par l’Adjuvant Complet de Freund (A.C.F) a
été utilisée comme model d’inflammation chronique
expérimentale.
L’injection intra-articulaire dans la patte postérieure du rat
d’adjuvant complet de Freund (suspension de bacilles tuberculeux
tués) provoque une réaction œdémateuse qui se développe
immédiatement (inflammation primaire).
En deux ou trois semaines devraient apparaitre à distance sur
les pattes antérieures, aux oreilles une réaction avec
gonflement, et rougeur (inflammation secondaire)
Les anti-inflammatoires administrés pendant l’essai devraient
empêcher les réactions primaires et secondaires.
Cinq lots de 5 souris ont été utilisés dont 1 lot témoin qui
a reçu de l’eau distillée. Les 3 autres lots ont reçu par voie
orale l’extrait à 100, 200, et 400 mg/kg. Le dernier lot a reçu
le produit de référence : l’IND 10mg/kg (SAXENA et al., 1984 ;
BASILE et al., 1988 ; SINGH et al., 1997). L’administration de
l’extrait a été faite 24 heures avant la provocation de
l’inflammation (NEWBOULD, 1963 ; SAXENA et al., 1984 ; SINGH et
al., 1997)
Pour provoquer l’inflammation chronique, 0.03ml d’adjuvant de
Freund Complet (AFC) 0.5% a été injecté dans la région plantaire
de la patte postérieure droite de la souris.
25
L’extrait ainsi que les produits de références ont été
administrés par la suite une fois par jour pendant 21 jours
(MANGESH S. B. et al., 2011).
Le volume de la patte a été mesuré avec un Pléthysmomètre (UGO
BASILE 7140) le 4e, 8e, 13e et le 21e jour après la première
administration des produits pour suivre l’évolution de
l’inflammation (MANGESH S. B. et al., 2011).
Les réactions secondaires ont été également observées (poids
de l’animal, gonflement, rougeur à distance du point
d’injection…) et le diamètre de l’articulation a été mesuré en
utilisant un pied à coulisse.
Pour l’inflammation expérimentale chronique, l’activité anti-
inflammatoire de l’extrait a été exprimée en pourcentage
d’inhibition du volume de l’œdème obtenu, selon la formule :
IV- ETUDE DE LA TOXICITE 1- TOXICITE AIGÜE :
Pour évaluer la toxicité aigüe de l’extrait, 4 lots de 5
souris ont été utilisés. Les animaux du lot témoin ont reçu de
l’eau distillée tandis que les trois autres lots ont reçu
chacun, par voie orale, une seule dose de l’extrait : 800
mg/kg ; 1.6 g/kg ; 3.2 g/kg.
Les signes d’intoxication ainsi que le taux de mortalité ont
été observés à 5, 15, 20 minutes et à 1, 2, 4, 6 heures après
Pourcentage d’inhibition=(vt−vo)témoin−(vt−vo )traité
(vt−vo)témoin x 100
25
administration de l’extrait. Ensuite, ils ont été observés une
fois par jour jusqu’au septième jour (MALONE et al., 1991).
RESULTATS
1) Criblage biologique
Les résultats du criblage phytochimique effectué sur
l’extrait NNI 0413-F1 sont résumés dans le tableau ???? Ils
révèlent la présence de FLAVONOÏDES de type FLAVONES en forte
concentration, une quantité moyenne en LEUCOANTHOCYANE et
POLYSACCHARIDES et une faible teneur en COUMARINE, POLYPHENOLS
et en SUCRE REDUCTEUR. Par contre l’extrait ne contient ni de
QUINONE ni d’ANTHRAQUINONE ni de TANINS.
25
2) Etude de l’activité anti-inflammatoire de l’extrait
NNI 0413-F1 :
2-1) Inflammation aigüe :
a. Activité anti-œdémateuse de l’extrait :
i. Activité anti-œdémateuse par voie générale :
Evolution de T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6
FAMILLES
CHIMIQUES
CONCENTRATION
FLAVONOIDES :
FLAVONE + + +LEUCOANTHOCYANE + + +
POLYSACCHARIDES + + +
COUMARINES + +POLYPHENOLS +SUCRES REDUCTEURS +TANINS –QUINONES –
ANTHRAQUINONE –
25
l'œdème en
fonction du tempsTEMOIN 0,28 0,668 0,75 0,844 0,874 0,768 0,722NNI 100 mg/kg 0,262 0,756 0,832 0,904 0,752 0,664 0,558NNI 200 mg/kg 0,262 0,664 0,798 0,848 0,64 0,52 0,39NNI 400mg/kg 0,254 0,736 0,794 0,806 0,66 0,502 0,368INDOMETACINE 10mg/kg 0,246 0,802 0,88 0,788 0,68 0,51 0,306
ii. Activité anti-œdémateuse par voie
topique :
25
NNI 10µg/µl
NNI 20µg/µl
NNI 40µg/µl
IND0
102030405060708090
100
******
***
** MOYENNE
POUR
CENT
AGE
D'IN
HIBI
TION
DE
L'OE
DEME
b. Activité anti-érythémateuse de l’extrait :
c. Activité analgésique de l’extrait :
2-2) Inflammation subaigüe :
2-3) Inflammation chronique :
DISCUSSION
Le criblage de l’activité anti-inflammatoire est réalisé par
le test de la carragénine. Cet agent phlogogène induit au
niveau de la patte un œdème considéré comme un signe
caractéristique de l’inflammation et paramètre important dans
l’évaluation de l’activité anti-inflammatoire de plusieurs
composés.
25
Cette technique a été sélectionnée en raison de sa
simplicité d’exécution et en raison de sa reproductibilité.
L’évolution de l’œdème suite à une injection de la
carragénine évolue de manière temps dépendant et se divise en
deux phases : la première phase se situe de 0 à 1h ; la deuxième
phase est de 1 à 6h. Des études antérieures ont indiqué que la
troisième heure après administration de la carragénine
représente son effet maximal (KIRKOVA et al., 1992). En effet,
la carragénine induit une augmentation de la synthèse de
cyclooxygénase de type 2 (COX-2). L’augmentation de la
concentration de cette enzyme présente un pic à 1h. Cette
augmentation est accompagnée par une augmentation de la synthèse
en PROSTAGLANDINE essentiellement, la PROSTAGLENDINE type E2
(PGE2) impliquée dans les processus de la douleur et de
l’inflammation (NANTEL et al., 1999 ; POSADAS et al., 2004).
Ceci explique l’effet tardif des AINS comme l’INDOMETACINE qui
n’a d’effet qu’à 1h. Ceci est en relation avec leur mode
d’action qui passe par l’inhibition de la Prostaglandine par
stimulation de la COX-1 et COX-2 (VERGNE et al., 2000 ;
Editorial, 2005) et dont la courbe montre une stabilisation à
partir de 3h qui correspond à la stabilisation des médiateurs.
L’œdème de l’oreille induit par l’huile de croton chez la
souris qui est un modèle d’inflammation aigüe a été utilisé pour
évaluer l’effet anti-inflammatoire du traitement local par
l’extrait NNI 0413 fraction F1. Ce modèle expérimental est très
utilisé pour le criblage d’anti-inflammatoires synthétiques ou
naturels à effet local (Altinier et al., 2007).
25
L’effet phlogogénique de l’huile de croton est dû
principalement au principe actif 12-O-tetradecanoyl phorbol
acétate (TPA) qu’elle contient. Le TPA induit une réaction
inflammatoire caractérisée par une production importante de
médiateurs pro-inflammatoire, augmentation de la perméabilité
vasculaire, un œdème (Delaporte et al., 2004). Le poids de
l’œdème atteint son maximal 6h après application de l’huile de
croton (Tubaro et al., 1985).
Le mécanisme proposé par Murakawa et Yamaoka (2006) par
lequel le TPA contenu dans l’huile de croton suggère que celui-
ci met en jeu l’activation de la PROTEINE KINASE C (PKc), la
PHOSPHOLIPASE A2, la CYCLOOXYGENASE et la LIPOXYGENASE avec
l’induction de l’expression des CYTOKINES PRO-INFLAMATOIRE.
Aquila et ses collaborateurs (2009) suggèrent que le TPA
stimule l’expression de la COX-2 et de la N.O enzyme inductible
via l’activation de la PKc.
La douleur au formol se divise en deux phases : une phase
précoce qui se présente à 1min après injection du formol et une
phase tardive ou phase quiescente qui ne se manifeste qu’à la
15ème min. la phase initiale est surtout due à la stimulation
directe des nocicepteurs alors que la 2ème phase a lieu après une
période de sensibilisation pendant laquelle le phénomène
inflammatoire prend place (DUBUISSON et DENNIS, 1997).
La deuxième phase de la douleur inflammatoire semble être
due à la synthèse de Prostaglandine (SHIBATA et al., 1989 ;
TJOESEN et al., 1992). Histamine, Sérotonine, Prostaglandine,
N.O. et bradykinine prennent aussi part à la seconde phase de ce
phénomène (TJOESEN et al., 1992). Il est fort évident que la
25
procédure de l’inflammation périphérique est en relation avec
cette dernière phase. L’effet analgésique de l’extrait codé NNI
0413 –F1 sur la réponse nociceptive de la douleur au formol
pourrait être dû à cet effet périphérique.
L’extrait ainsi que l’indométacine semblent inhiber
seulement la deuxième phase de la douleur.
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