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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1 ère édition Atelier Les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence Guide du formateur - 0 -

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

Atelier Les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence Guide du formateur

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

Remerciements Le présent guide du formateur sur l’atelier reflète les efforts de collaboration de l’Équipe spéciale du Comité permanent interorganisations sur le VIH/SIDA qui comprend des représentants du Bureau de la coordination des affaires humanitaires du Secrétariat de l’ONU, du Centre international pour la migration et la santé, du CIAB, du CICR, de la FAO, de l’IFRC, de l’OIM, d’ONUSIDA, du PAM, du PNUD, de l’UNFPA et de l’UNICEF. Il convient de remercier particulièrement Ailsa Holloway, de l’Université du Cap (Afrique du Sud) pour la rédaction du Guide du formateur. Que soient remerciés aussi les membres suivants de l’Équipe spéciale du CPI qui ont constitué le Comité consultatif technique, assurant continuellement la fourniture de conseils, l’examen et un appui aux fins de l’élaboration des présents matériaux :

Wilma Doedens UNFPA Massimo Zucca UNICEF Yannick Guégan ONUSIDA Michel Tailhades OMS Marian Schilperoord HCR

La gestion d’ensemble de la production de ces matériaux a été assurée par Petra Demarin du secrétariat du Programme de formation à la gestion des catastrophes de l’ONU.

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Liste des abréviations HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés IEC information, éducation et communication IST infections sexuellement transmissibles ONG organisation(s) non gouvernementale(s) PEV Programme élargi de vaccination SIDA syndrome d’immunodéficience acquise SMI santé maternelle et infantile VIH virus d’immunodéficience humaine

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Table des matières Section Titre de la section Page no Introduction Partie I Vue d’ensemble de l’atelier 1.1 Objet et portée de l’atelier 1.2 Public cible de l’atelier 1.3 Profil préférable des formateurs ou animateurs 1.4 Organisation du manuel de formation 1.5 Contexte et approche de l’atelier 1.6 Organisation, structure et calendrier de l’atelier 1.7 Points principaux 1.8 Considérations touchant à l’adaptation 1.9 Ressources supplémentaires Partie II Préparation de l’atelier 2.1 Établir le contexte de l’atelier

2.2 Réviser et arrêter définitivement les détails relatifs au déroulement de l’atelier 2.3 Exemple de programme de travail de l’atelier Partie III Déroulement de l’atelier 3.1 Session 1 : Introduction de l’atelier Instructions du formateur pour les données fondamentales relatives au VIH 3.2 Session 2 : Présentation du contexte du VIH/SIDA

Feuille d’instructions : Points de discussion en groupe : « Le VIH/SIDA est-il important dans les situations d’urgence? »

3.3 Session 3 : Problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence

Études de cas : « Quels sont les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation? » Étude de cas no 1 : Ajustement de la programmation sur le long terme pour les situations d’urgence

Étude de cas no 2 : Situation d’urgence liée à un déplacement de population Étude de cas 3 : Famine Étude de cas no 4 : Guerre civile et enfants soldats 3.4 Session 4 : Mesures pratiques pour mettre en œuvre les interventions anti-VIH/SIDA

dans les situations d’urgence Jeu de rôles : Instructions pour les participants Jeu de rôles : Description des rôles 3.5 Session 5 : Présentation des directives du CPI Formulaire d’évaluation de l’atelier

Partie IV Ressources et matériaux supplémentaires 4.1 Feuille d’information : Alimentation du nourrisson et transmission du VIH 4.2 Feuille d’information : Conflits, situations d’urgence, VIH et SIDA

4.3 Feuille d’information : Besoins nutritionnels des personnes vivant avec le VIH/SIDA 4.4 Formulaire d’évaluation du formateur 4.5 Formatage du document sous Microsoft Word – Directives pour ajouter au contenu

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Introduction

Le présent Guide du formateur qui accompagne le document sur l’Atelier sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence et les directives du CPI est un des éléments qui composent le module d’apprentissage visant à intégrer les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence. L’atelier complète les deux autres éléments du module qui favorisent aussi l’intégration des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – une session d’information au niveau de la prise de décision et un CD-ROM d’auto-apprentissage. L’atelier est expressément consacré au renforcement des capacités du personnel intervenant directement dans les situations d’urgence en vue d’intégrer durant celles-ci les interventions anti-VIH/SIDA de façon coordonnée dans les différents secteurs.

Partie I

Vue d’ensemble de l’atelier 1.1

Objet et portée de l’atelier

L’atelier d’une journée vise à renforcer les capacités en matière de planification et de programmation et les capacités opérationnelles des particuliers prenant part à la préparation et à la réponse aux situations d’urgence. L’atelier a quatre objectifs principaux :

1. Discuter du contexte plus large du VIH/SIDA dans les situations d’urgence. 2. Sensibiliser aux problèmes et besoins clefs liés au VIH/SIDA dans les situations d’urgence. 3. Présenter les différentes interventions visant à faire face au VIH/SIDA dans une situation

d’urgence. 4. Présenter les informations fournies dans les directives du CPI pour les interventions anti-

VIH/SIDA dans les situations d’urgence.

1.2 Public cible de l’atelier

L’atelier est destiné au premier chef aux personnes qui jouent un rôle direct dans la préparation et la réponse aux situations d’urgence, actuelles ou futures. Celles-ci comprennent le personnel des Nations Unies travaillant sur le terrain ou à des postes de programmation aux niveaux national ou régional ou au Siège, qui doit savoir comment utiliser les directives.

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1.3 Profil préférable des formateurs ou animateurs

Il serait souhaitable que l’atelier soit conduit par deux personnes. L’une d’elles serait un spécialiste du VIH/SIDA, ayant de préférence l’expérience des situations d’urgence complexes ou autres. Cette personne devrait être au fait des directives du CPI pour les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence. La seconde personne devrait de préférence être un formateur expérimenté connaissant bien les principes et les approches applicables à la formation des adultes. Le cas échéant, ce formateur pourra fournir des conseils sur les méthodes appropriées pour incorporer l’atelier dans une activité existante de perfectionnement du personnel ou une autre activité de renforcement des capacités. Ces spécialistes peuvent être identifiés auprès des organismes des Nations Unies, d’organisations non gouvernementales ou des ministères et départements nationaux compétents. Chaque fois que possible, les spécialistes identifiés devraient aussi être au fait de la situation concernant le VIH/SIDA dans le pays, la région ou le groupe de population concerné – y compris les tendances et les taux d’infection dans les différents groupes à risque. Ils devraient connaître le contexte de la situation d’urgence du pays, de la région ou du groupe de population concerné. Cela comprend les situations d’urgence aussi bien passées qu’actuelles, les modes de déplacement intérieur et transfrontière et les questions relatives à l’insécurité alimentaire chronique et aiguë. Il est recommandé que le formateur/l’animateur préféré soit conscient des sensibilités culturelles touchant à la discussion du VIH/SIDA et en mesure d’en tenir compte. Il importe aussi que ceux qui participent à la session le perçoivent comme une autorité compétente crédible concernant le VIH/SIDA. Dans certaines situations, cela peut nécessiter de prendre en considération le sexe, l’âge et les qualifications du formateur/animateur. L’expérience a montré que différents publics répondent plus favorablement aux spécialistes qu’ils perçoivent comme ayant une crédibilité et des compétences accrues. Enfin, les deux personnes devraient maîtriser les techniques de présentation et avoir une bonne aptitude à la présentation d’exposés. Note : Aux fins du présent document, nous nous référerons à la personne comme étant le formateur, car la conception de l’atelier exige que la personne maîtrise la question, tandis que les animateurs ne sont pas nécessairement tenus d’assumer le rôle d’instructeur.

1.4 Organisation du manuel de formation

Le manuel de formation comprend 4 parties : Partie I – Vue d’ensemble de l’atelier

La Partie I concerne l’objet et la portée de l’atelier, le public visé et le profil du formateur, et présente l’ensemble du déroulement de l’atelier.

Partie II – Préparation de l’atelier La Partie II décrit les mesures qui doivent être prises avant l’atelier. Cela comprend la préparation des matériaux de l’atelier, les révisions et la vérification de la disponibilité du matériel nécessaire. On trouvera également un exemple de programme de travail pour l’atelier.

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Partie III – Déroulement de l’atelier

La Partie III présente au formateur les étapes successives de la conduite de l’atelier. Cette section comprend des feuilles d’instructions et des feuilles présentant les points de discussion, qui ont été formatées et conçues de façon à pouvoir être facilement retirées du manuel de formation en vue d’être photocopiées et distribuées aux participants. Note : Les feuilles présentant les points de discussion font aussi partie des présentations sous PowerPoint et peuvent être projetées sur l’écran principal.

Partie IV – Ressources complémentaires La Partie IV comprend des informations complémentaires sur un certain nombre de sujets susceptibles d’être importants, dont le VIH et l’allaitement au sein. Ces feuilles d’information peuvent être photocopiées et distribuées aux participants dans leur classeur d’atelier.

1.5 Contexte et approche de l’atelier

De préférence, l’atelier devrait être intégré à une activité de formation ou de renforcement des capacités existant déjà au sein d’un organisme ou programme institutionnel donné, par exemple un stage dispensé régulièrement ou une formation en cours d’emploi. Ainsi, les priorités liées au VIH/SIDA dans les situations d’urgence seront durablement intégrées aux programmes existants de perfectionnement et de renforcement des capacités du personnel. Cela est particulièrement important dans le cas des organismes humanitaires, où le renouvellement du personnel est élevé. L’atelier peut aussi être conduit en tant qu’activité ponctuelle, dans son ensemble ou en tant que série de sessions individuelles. Ainsi, il peut être organisé dans le cadre d’une session de formation à la préparation aux situations d’urgence ou d’un exercice d’établissement de plans d’urgence. Il peut aussi être mis en œuvre dans le cadre d’une activité de coordination et de planification interorganisations ou interdépartementale. De même, l’atelier est une instance qui permet utilement de faire le point sur les enseignements tirés concernant le VIH/SIDA alors qu’une situation d’urgence se stabilise. Cela peut aider à planifier les interventions en cas d’urgence en vue d’intégrer le VIH/SIDA à l’avenir dans les interventions d’urgences. L’approche utilisée dans le cadre de cet atelier est interactive et participative. Elle considère que les participants sont des spécialistes dotés de connaissances, compétences et données d’expérience considérables qu’ils peuvent partager et qui peuvent être exploitées. L’atelier n’est pas mis en œuvre comme un cours dispensé de façon formelle. Toutes les sessions sont étayées par des présentations PowerPoint déjà élaborées, mais l’atelier nécessite la résolution active de problèmes en groupe. Il encourage aussi la discussion, tant en petits groupes qu’en plénière.

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Organisation, structure et calendrier de l’atelier

L’atelier s’articule autour de cinq sessions interdépendantes – une introduction à l’atelier et quatre sessions consacrées expressément au VIH/SIDA dans les situations d’urgence – devant se dérouler durant une même journée. On trouvera ci-dessous le contenu des cinq sessions et leur durée estimative :

No, titre et durée de la session

Objectifs : « À l’issue de la session, les participants… » :

Présentation PPT Titres/nombre des diapositives

Matériaux complémentaires

Session 1 Introduction (80 minutes)

Faire connaissance des autres participants et du/des formateur(s)

Comprendre les objectifs de l’atelier et la vue d’ensemble du programme

Mieux percevoir avec quelle facilité le VIH se propage

Bien comprendre les arrangements administratifs et logistiques, ainsi que les normes et les attentes du groupe

Session 1 Introduction : Objectifs et vue d’ensemble de l’atelier (4 diapositives)

Feuille d’instructions du formateur pour l’exercice « Données fondamentales relatives au VIH »

Session 2 Introduction du contexte du VIH/SIDA (80 minutes)

Comprendre le contexte plus large du VIH/SIDA dans les situations d’urgence.

Comprendre le lien entre VIH/SIDA et situations d’urgence.

Être sensible aux questions de vulnérabilité au VIH/SIDA dans les situations d’urgence, notamment comprendre quels groupes sont les plus exposés au VIH/SIDA.

Session 2 Contexte des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence (15 diapositives)

Feuille d’instructions du formateur pour la discussion de groupe intitulée : « Le VIH/SIDA est-il important dans les situations d’urgence? » Points de discussion en groupe

Session 3 Problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA (90 minutes)

Être en mesure d’identifier les différents problèmes liés au VIH/SIDA rencontrés selon les scénarios de situations d’urgence.

Connaître les questions clefs concernant le VIH/SIDA sur le lieu de travail pour le personnel intervenant.

Être en mesure de discuter des problèmes et besoins clefs liés au VIH/SIDA dans les situations d’urgence.

Session 3 Problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence (10 diapositives)

Feuille d’instructions du formateur pour l’exercice sur les études de cas : Quels sont les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation? Études de cas (4) 1) Ajustement de la programmation sur le long terme pour les situations d’urgence; 2) Situation d’urgence liée à un déplacement de population; 3) Famine; 4) Guerre civile et enfants soldats

Session 4 Mesures

Comprendre que des mesures multisectorielles sont nécessaires pour

Session 4 Mesures pratiques

Feuille d’instructions du formateur pour l’activité

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pratiques de mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence (120 minutes)

réduire le VIH/SIDA dans les situations d’urgence.

Avoir appliqué les directives dans la planification multidisciplinaire pour réduire le VIH/SIDA dans les situations d’urgence.

Être au fait du tableau multisectoriel sur le VIH/SIDA pour la réponse minimale dans les situations d’urgence.

pour mettre en œuvre les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence (17 diapositives – facultatif)

de jeu de rôles : Quelles mesures pratiques pouvons-nous prendre pour mettre en œuvre les interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation? Instructions relatives au jeu de rôles pour les participants

Session 5 Introduction des directives du CPI (60 minutes)

Comprendre l’historique et le contexte de l’élaboration des directives.

Être au fait des directives et de leur contenu.

Savoir comment trouver/obtenir les matériaux complémentaires sur le VIH/SIDA établis par le CPI.

Session 5 : Présentation des directives du CPI (12 diapositives)

Feuille d’instructions du formateur : Que faisons-nous à présent?

La durée totale de l’atelier varie entre 7 et 8 heures. Il peut être inutile, voire impossible, de consacrer une journée entière à l’atelier. Dans un tel cas, des sessions individuelles peuvent être mises en œuvre séparément, celles-ci étant alors de préférence intégrées à une formation continue ou à une autre activité de renforcement des capacités.

1.7 Points principaux

Il est très important de mettre l’accent sur les messages clefs et de les souligner tout au long de l’atelier. Pour faciliter cela, les points clefs de chaque session sont rappelés à la fin de chaque présentation PowerPoint ainsi que dans le guide du formateur. Les formateurs sont encouragés à inviter les participants à récapituler les messages, car cela a pour effet non seulement d’encourager les participants à prendre la parole, mais aussi de permettre de vérifier si les participants ont retenu les messages clefs de l’atelier.

1.8 Considérations touchant à l’adaptation

Il est important que l’atelier présente un intérêt pour les personnes qui y prennent part. Cela signifie qu’il convient d’adapter les sessions aux priorités et aux réalités de la situation d’urgence du pays, de la région et/ou du groupe de population concerné. L’atelier est conçu de façon à ménager la possibilité, par exemple, de mettre l’accent différemment sur les situations d’urgence complexes ou sur celles liées à l’insécurité alimentaire – selon ce qui intéresse le plus les participants. Il est possible aussi d’étudier les liens éventuels existant entre le VIH/SIDA et les autres situations d’urgence, par exemple dans les pays où l’infection à VIH augmente et où les catastrophes naturelles sont fréquentes. Ce cas de figure se retrouve particulièrement dans certaines parties d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes.

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Nous suggérons de contacter ONUSIDA pour obtenir des informations relatives au VIH/SIDA ayant trait expressément au pays ou au contexte en question, y compris les cartes et graphiques appropriés. Nous suggérons aussi de contacter les organismes des Nations Unies, les organisations non gouvernementales et les autorités gouvernementales compétents en vue d’obtenir des rapports/informations récents sur les priorités relatives aux situations d’urgence dans un pays, région ou contexte donné. L’atelier présente quatre études de cas et des exercices à effectuer en groupes. Ceux-ci peuvent convenir à de nombreux contextes, mais nous encourageons à les adapter et à élaborer des études de cas qui soient mieux adaptées à la situation locale et correspondent mieux au contexte du pays ou de l’organisme concerné. Nous suggérons que les formateurs commencent par se familiariser avec la conception générale exposée dans le présent guide. Ils devraient ensuite identifier les adaptations utiles, notamment au niveau de la terminologie, des exemples et des études de cas, en fonction du contexte lié au pays ou à l’organisme, et du public cible. Nous n’encourageons pas, toutefois, à apporter des révisions ou modifications majeures à la teneur des sessions, car elles sont basées directement sur la teneur des directives.

1.9 Ressources supplémentaires

Dans le cadre des préparatifs, nous suggérons de consulter les autres documents ci-après en vue d’obtenir des informations complémentaires : ONUSIDA, 2004. Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA.

Humanitarian Policy Group, 2003. Note de recherche : HIV/AIDS and implications for humanitarian

action. John Snow International (UK), 2004. A Study to Establish the Connections between HIV/AIDS and

Conflict. Pour des ouvrages de référence ayant trait à un secteur particulier, veuillez vous référer aux Directives.

Partie II Préparation de l’atelier

Cette section est consacrée aux tâches préparatoires générales à accomplir avant l’atelier. On trouvera à la partie III – déroulement de l’atelier – de plus amples détails concernant l’organisation et la conduite de chaque session. Deux activités préparatoires devant être accomplies par le formateur avant l’atelier sont prioritaires. Il devrait : o Établir le contexte de l’atelier Préciser pourquoi l’atelier est nécessaire et ce que l’on en attend; Définir le profil des participants;

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Établir le contexte particulier du VIH/SIDA; Déterminer le profil de risque de situation d’urgence ou de catastrophe.

o Organiser les sessions de l’atelier - matériaux et présentations Revoir et adapter les présentations, activités et études de cas; Consulter le coanimateur en vue de rationaliser les ressources utilisées, en cas de besoin; Préparer/photocopier les documents à distribuer et les feuilles d’activité; Vérifier les locaux et le matériel qui seront utilisés; Étudier de nouveau les directives concernant le VIH/SIDA.

2.1 Établir le contexte de l’atelier

o Préciser les attentes de l’organisation Il est important que la tenue de l’atelier réponde à un objet clairement établi et que l’organisme qui parraine l’atelier ait clairement défini les résultats que l’atelier doit obtenir. o Comprendre le profil des participants Il est important aussi d’établir et/ou d’évaluer le profil du participant avant l’atelier. Ainsi, les personnes voulues prendront part à l’atelier et les messages seront présentés comme il convient. Il est important aussi d’envisager les différences d’âge et de sexe, les différents niveaux d’expérience et d’instruction et les connaissances probables que les participants auront du VIH/SIDA. De plus, il est essentiel de se demander si certains participants sont susceptibles de vivre avec le VIH/SIDA et/ou d’avoir des collègues ou des membres de leur famille qui sont séropositifs ou qui sont morts du SIDA. Cela est important pour veiller à ce que l’atelier soit conduit en faisant preuve de sensibilité et avec respect, en particulier à l’égard de ces participants. o Établir le contexte du VIH/SIDA. L’atelier et son thème principal devraient être en harmonie avec le profil approprié relatif au VIH/SIDA pour le contexte donné. Contactez ONUSIDA, l’OMS ou les autorités nationales en vue d’obtenir des informations actualisées sur les tendances et constantes relatives au VIH/SIDA. o Déterminer le profil de risque de situation d’urgence ou de catastrophe De même, l’atelier devrait être adapté au profil de risque de situation d’urgence propre au pays ou à la région concerné, ou aux types de situation d’urgence qui concernent le plus les participants. Cette information peut être obtenue en s’adressant à des sources fort différentes, dont les organismes des Nations Unies, les autorités nationales, des organisations non gouvernementales et des unités de recherche relevant ou non d’universités.

2.2 Réviser et arrêter définitivement les détails relatifs au déroulement de l’atelier

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o Revoir et adapter les présentations En s’appuyant sur le contexte de l’atelier, revoir et adapter les présentations et les études de cas selon que de besoin. Incorporer les données actualisées (graphiques, cartes) obtenues auprès d’ONUSIDA, d’autres organismes des Nations Unies et les autorités nationales compétentes pour représenter un profil du VIH/SIDA qui reflète la réalité. o Consultez votre coanimateur ou coformateur Si l’élément qu’est l’atelier sur le VIH/SIDA dans les situations d’urgence est incorporé dans une activité plus vaste de renforcement des capacités, il doit être rationalisé et intégré. Le formateur/animateur pour l’élément relatif au VIH/SIDA dans les situations d’urgence devrait consulter l’animateur chargé de l’ensemble de la formation pour faire en sorte que l’élément consacré au VIH/SIDA dans les situations d’urgence ne donne pas l’impression d’avoir été grossièrement rajouté et soit bien intégré à l’ensemble de la formation, en l’enrichissant. o Préparer et photocopier les documents à distribuer Les documents à distribuer sont les suivants : Le programme de travail de l’atelier Les présentations PowerPoint Les feuilles d’instructions relatives aux activités/les feuilles présentant les points de discussion et les

études de cas Les directives du CPI pour les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence La liste des participants indiquant leurs coordonnées Les fiches d’information sur le VIH/SIDA

Il convient de regrouper ces documents dans des dossiers pour les participants, classés par session. Ce dossier d’atelier préparé à l’avance devient un dossier d’information destiné aux participants. D’autres matériaux devraient être obtenus avant l’atelier, notamment des exemplaires des brochures promotionnelles, The need for HIV/AIDS interventions in emergency settings. Des exemplaires du CD-ROM d’auto-apprentissage devraient aussi être obtenus. Si cela n’est pas possible, il convient d’informer les participants qu’ils peuvent consulter le CD-ROM sur le site Web d’ONUSIDA (www.aidsandemergencies.com). o Vérifier le lieu où l’atelier se déroulera et le matériel Cela est nécessaire pour évaluer si le lieu ou l’atelier doit se tenir convient, de même que les sièges, ainsi que les salles où les sous-groupes doivent se rendre et le matériel, y compris les tableaux de papier (feuilles blanches et chevalets) et les marqueurs. o Matériels et équipement de formation suggérés Ordinateur portatif Projecteur à cristaux liquides Tableaux de papier, feuilles de papier et marqueurs Papier à écrire et crayons pour les participants Ruban adhésif ou punaises (pour afficher les feuilles de papier) Fiches ou demi-feuilles au format A4 pour indiquer les attentes des participants Badges

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2.3 Exemple de programme de travail de l’atelier

8 h 30 – 9 heures Enregistrement des participants 9 heures – 9 h 15 Session 1 : Introduction, objectifs de l’atelier et vue d’ensemble 9 h 15 – 10 heures Présentation des participants et activité introductive en groupe : « Données

fondamentales relatives au VIH » 10 heures – 10 h 15 Discussion en groupe : Informations sur le VIH et sur sa propagation

Normes/attentes des groupes 10 h 15 – 10 h 30 Pause café 10 h 30 – 11 heures Discussions en petits groupes : « Le VIH/SIDA est-il important dans les

situations d’urgence? » 11 heures – 11 h 20 Réactions recueillies et discussion plénière 11 h 20 – 11 h 50 Session 2 : Présentation : Contexte des interventions anti-VIH/SIDA dans

les situations d’urgence 11 h 50 – 12 h 30 Session 3 : Exercice en petits groupes sur les études de cas : Quels sont les

problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation?

12 h 30 – 13 heures Présentation : Les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence

13 heures – 14 heures Déjeuner 14 heures – 14 h 30 Activité d’après déjeuner 14 h 30 – 15 heures Lecture des feuilles de papier affichées et discussion du groupe plénier 15 heures – 15 h 30 Session 4 : Présentation : Mesures pratiques de mise en œuvre des

interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence 15 h 30 – 16 h 15 Jeu de rôles. Quelles mesures pratiques pouvons-nous prendre pour mettre

en œuvre les interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation? 16 h 15 – 16 h 45 Pause café 16 h 45 – 17 heures Discussion plénière des réactions recueillies à l’issue des jeux de rôles 17 heures-17 h 15 Session 5. Présentation : Introduction des directives du CPI 17 h 15 – 17 h 45 Discussions en petits groupes – Aller de l’avant : Que faisons-nous à

présent? 17 h 45 – 18 heures Clôture de l’atelier et évaluation des participants

Partie III

Déroulement de l’atelier

Cette section fournit des présentations détaillées du déroulement de l’atelier pour chacune des cinq sessions. Chaque session est organisée de la même façon : Objectifs ; Méthodes et temps alloué ; Matériaux/équipement Préparation ; Procédure ;

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Points clefs ; Suggestions en vue d’adapter la session ; Ressources pour le formateur et feuilles d’instructions.

3.1

Session 1 Introduction de l’atelier

Objet de la session1

La session introductive a pour objet d’accueillir les participants et d’établir des liens de confiance entre eux. Elle comprend une présentation générale de l’atelier et fournit des informations essentielles sur le VIH et la facilité avec laquelle le virus se propage. Objectifs de la session : À l’issue de la session 1, les participants : Auront fait connaissance les uns avec les autres et avec leur(s) formateur(s);. Seront en mesure de discuter des objectifs de l’atelier et de suivre le programme de l’atelier; Seront en mesure de décrire la facilité avec laquelle le VIH se propage; Auront fait leurs les normes et les attentes du groupe et seront au courant des arrangements

administratifs et logistiques. Méthodes/méthodologie et temps alloué Méthodes utilisées/approche Objet de l’activité Temps alloué Accueil et présentations par le formateur Accueil, présentation par le formateur 5 minutes Présentation PowerPoint (4 diapositives) Session 1

Introduction de l’atelier et présentation générale des arrangements administratifs et logistiques

10 minutes

Déroulement conduit par le formateur Présentation des participants 15 minutes Activité introductive en équipe Données fondamentales relatives au VIH 30 minutes Discussion de groupe 15 minutes Durée de la session 1 75 minutes Matériaux/équipement Projecteur de données ; Fiches ou demi-feuilles au format A4 pour indiquer les attentes des participants ; Photocopies des présentations PowerPoint à distribuer ; Tableaux de papier, marqueurs ; Grande boîte ou valise contenant les objets énumérés sur la feuille d’instructions à la page 17.

1 Cet exercice, intitulé « Comment le VIH peut se propager » se trouve dans le document UNAIDS, Unit III: Implementing Learning Programmes on HIV/AIDS in the UN Workplace, Section 3.1 (G) 2004.

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Préparatifs 1. Préparer et mettre en place la présentation PowerPoint pour Introduction : Objectifs et vue d’ensemble de l’atelier. 2. Placer les fiches/demi-feuilles au format A4 sur les dossiers des participants. 3. Procurez-vous les objets énumérés sur la feuille d’instructions à la page 17 ou dessinez-les. Déroulement de la session 1 Accueillir les participants, présenter les formateurs/animateurs 2 Présenter l’atelier et ses objectifs

Utiliser la présentation PowerPoint Session 1- Introduction 3 Demander aux participants de poser des questions ou de faire des commentaires d’ordre

général. Préciser les normes/règles de l’atelier. 4 Distribuer une fiche à chacun des participants

Demander aux participants d’inscrire sur une fiche ou demi-feuille au format A4 ce qu’ils attendent au premier chef de l’atelier (Par exemple : « cet atelier sera pour moi une réussite si… »).

5 Présenter et conduire l’activité « Données fondamentales relatives au VIH ». Placer la valise/boîte avec les objets sur la table, de façon à ce que les participants ne puissent pas voir l’intérieur.

6 Répartir les participants en deux groupes. 7 Donner les instructions suivantes :

Une fois le signal donné, un membre d’une équipe s’approche de la boîte et en retire un objet sans regarder.

Les membres de son équipe ont 30 secondes pour dire qu’elle est la relation entre l’objet en question et le risque de transmission du VIH.

Si la réponse est correcte, l’équipe marque un point. Si la réponse est incorrecte, ou si l’équipe ne peut répondre dans le délai de 30

secondes imparti, l’autre équipe peut répondre. Si l’autre équipe fournit une réponse correcte, elle marque un point. Si aucune équipe n’a fourni une réponse correcte, l’objet est mis de côté en vue de

reprendre la discussion ultérieurement. Une fois que tous les objets ont été retirés de la boîte, l’équipe qui a le plus de points

a gagné. 8 Une fois le jeu terminé, dissipez les éventuelles méprises et répondez aux questions

concernant les objets, notamment ceux pour lesquels les équipes n’ont pas pu expliquer la relation avec le risque de transmission du VIH, et animez une discussion pour passer en revue les données fondamentales sur le VIH et le SIDA en posant les questions suivantes : Quels sont les modes de transmission du VIH? Quels sont les quatre fluides corporels qui transmettent le VIH? Quelles sont les étapes de l’infection à VIH? Quels sont les tests pour le diagnostic de l’infection à VIH? Quels sont les traitements pour l’infection à VIH? Quels sont les traitements pour le SIDA?

9 Récapituler la discussion ou demander à un participant de le faire, en s’assurant que les points clefs énumérés plus bas sont traités.

10 Demander aux participants de fixer leur fiche indiquant leurs attentes personnelles sur le mur.

11 Conclure la session en passant en revue les attentes des participants, en confirmant les normes des groupes et en répondant à toutes questions d’ordre administratif ou logistique. Note : C’est l’occasion de préciser si les attentes concernant l’atelier sont appropriées ou non.

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

Points clefs Le VIH se propage : 1) lors de rapports sexuels non protégés; 2) lors de l’exposition du sang,

notamment due à l’administration de drogues par voie intraveineuse; et 3) d’une mère infectée à son bébé. Les rapports sexuels non protégés sont le mode de transmission du VIH le plus courant.

Les quatre fluides corporels qui transmettent le VIH sont : 1) Le sperme; 2) Les sécrétions vaginales; 3) le sang; et 4) le lait maternel.

Les IST augmentent sensiblement les risques de transmission du VIH durant un rapport sexuel. L’infection à VIH passe habituellement par les étapes suivantes :

1) Durant les premières semaines suivant l’exposition (phase de primo-infection), une multiplication intense du virus a lieu;

2) La séroconversion, environ 3 mois après l’exposition, lorsque le système immunitaire réagit et produit des anticorps. Toutefois, ceux-ci ne sont pas en mesure de surmonter l’infection. Nombre de personnes ont des maladies telles que la grippe lors de la séroconversion, avec de la fièvre et une lymphadénopathie;

3) La phase de latence, qui peut durer pendant des mois ou des années. Durant cette période, le virus se reproduit lentement. La quantité de virus finit par atteindre un niveau tel qu’elle épuise le système immunitaire et des symptômes cliniques de maladies, souvent fort divers, apparaissent chez les personnes infectées; et

4) Le SIDA, la phase finale de l’infection à VIH, se produit lorsque le système immunitaire est très faible. La faiblesse du système immunitaire offre aux micro-organismes l’opportunité d’infecter la personne, si bien que l’on qualifie ces infections d’infections opportunistes.

Il existe deux types de test pour le VIH : Les tests de recherche des anticorps anti-VIH , comprenant la méthode ELISA, les tests rapides et

le test Western blot, sont moins coûteux et sont utilisés pour le contrôle des produits sanguins, pour la surveillance et pour les programmes de test et de conseil volontaires; et

Les tests qui détectent la présence du virus lui-même, qui sont coûteux et nécessitent un équipement de laboratoire perfectionné.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement permettant de guérir d’un SIDA. Il existe des traitements pour soulager les symptômes, des traitements pour les infections opportunistes, des médicaments prophylactiques visant à prévenir les infections opportunistes et des antirétroviraux qui s’attaquent au VIH lui-même.

Note : Cet exercice est tiré de « Raising the Awareness for Reproductive Health in Complex Emergencies » workshop, produit par CARE au nom du RHRC, 2002. Pour adapter la session… En fonction de la taille du groupe, vous souhaiterez peut-être discuter des attentes des participants en

plénière plutôt que de les afficher sur le mur; Utilisez l’exercice participatif comme entrée en matière pour fournir des informations supplémentaires

sur le VIH/SIDA et la façon dont il se propage - en particulier dans les groupes qui ont une connaissance limitée du virus.

Ressources et feuilles d’instructions du formateur

Instructions du formateur pour les données fondamentales relatives au VIH

Obtenez les objets suivants et placez-les dans une grande boîte ou une valise de façon à ce que les participants ne puissent pas les voir. Si vous ne pouvez pas vous procurer tous les objets, vous pouvez dessiner l’objet (ou le remplacer par son équivalent). Vous pouvez aussi ajouter des objets qui correspondent à la situation particulière (par exemple des objets qui représentent des croyances erronées concernant la transmission du VIH ou les modes de transmission courants du VIH).

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Objet Explication Tasse ou verre vide Aucun risque de transmission. Insecticide Le VIH n’est pas transmis par une piqûre d’insecte. Poignée de porte Aucun risque de transmission. Siège de toilettes Aucun risque de transmission. Maillot de bain Aucun risque de transmission. Contraceptifs oraux Ne protègent pas contre le VIH. Préservatif masculin Utilisé correctement, protège contre la transmission du VIH. Préservatif féminin Utilisé correctement, protège contre la transmission du VIH. Brosse à dents Peut être contaminée par du sang infecté par le VIH. Ne pas la partager. Rasoir à barbe Peut être contaminée par du sang infecté par le VIH. Ne pas la partager. Gant en latex Obstacle efficace contre le VIH. Bouteille de bière vide Le VIH n’est pas transmis en buvant de l’alcool ou en partageant un verre, mais

boire de l’alcool peut amener quelqu’un à prendre des décisions irréfléchies s’agissant de rapports sexuels non protégés ou de partage d’aiguille.

Poupée Une femme séropositive peut transmettre le VIH à son bébé durant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement.

Seringue Partager des aiguilles et des seringues transmet le VIH. Téléphone Aucun risque de transmission. Biberon Lorsque les conditions sont réunies, les substituts du lait maternel sont l’option

recommandée pour les mères séropositives.

3.2

Session 2 Présentation du contexte du VIH/SIDA

Objet de la session La session 2 introduit le contexte pour comprendre le VIH/SIDA dans les situations d'urgence. Elle tire parti de l’expérience personnelle des participants en vue de discuter de la vulnérabilité au VIH dans les situations d'urgence. Objectifs de la session : À l’issue de la session 2, les participants seront en mesure : De présenter dans ses grandes lignes le contexte du VIH/SIDA dans les situations d'urgence;

D’expliquer le lien entre VIH/SIDA et situations d'urgence;

De définir la vulnérabilité, d’énumérer les groupes vulnérables et d’expliquer comment les situations d'urgence renforcent la vulnérabilité au VIH/SIDA et vice-versa.

Méthodes/méthodologie et temps alloué Méthodes utilisées/approche Objet de l’activité Temps alloué Discussion en petits groupes Le VIH est-il important dans les

situations d'urgence? 30 minutes

Présentation PowerPoint (15 diapositives) Session 2 Le contexte des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence

30 minutes

Réactions recueillies et discussion en Résumé de la 2e diapositive 20 minutes

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plénière Résumé des points clefs Durée de la session 2 80 minutes Matériaux/équipement Projecteur de données ; Photocopies à distribuer de la présentation PowerPoint relative à la session 2 ; Tableaux de papier ; Marqueurs ; Thème de la discussion : Le VIH est-il important dans les situations d'urgence?

Préparatifs Préparer et mettre en place la présentation PowerPoint pour la session 2 : Le contexte des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence Déroulement de la session 1 Présenter la session 2, ainsi que son thème central, le VIH/SIDA dans les situations d'urgence.

2 Répartir les participants en petits groupes de discussion de 5 à 7 personnes. Distribuer les instructions et les directives relatives aux points de discussion et apporter les précisions nécessaires.

3 Distribuer un tableau de papier et des stylos à chaque groupe.

4 Demander à chacun des groupes de nommer un rapporteur ou un porte-parole.

5 Prévoir 30 minutes pour la discussion puis 20 minutes pour recueillir les réactions et la discussion en plénière.

6 Procéder à la présentation sur « Le contexte des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence »

7 Conclure la session en récapitulant les points clefs de la présentation et de la discussion qui l’a précédée (ou en demandant à un participant de le faire).

Points clefs La réduction du VIH/SIDA fait partie intégrante des objectifs du Millénaire pour le développement

dans tous les contextes, y compris les situations d'urgence.

Malheureusement, les conditions mêmes qui définissent une situation d'urgence complexe - un conflit, l’instabilité sociale, la pauvreté et le sentiment d’impuissance - sont aussi les conditions qui favorisent la propagation du VIH/SIDA.

Dans les situations d'urgence, tout le monde est potentiellement exposé au VIH/SIDA.

Les taux élevés d'infection par le VIH augmentent la vulnérabilité aux chocs externes tels que la sécheresse ou un conflit.

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Pour adapter la session… Prenez en considération l’expérience acquise par les participants et leurs domaines de responsabilité

actuels. Ainsi, si tous les participants travaillent pour un même organisme dans un même secteur, la session pourrait mettre l'accent sur les questions relatives à la vulnérabilité au VIH/SIDA dans ce contexte particulier ;

Faites des ajustements similaires si l'expérience des participants concerne un type de situation d’urgence particulier, par exemple les conflits, le déplacement de population, l’insécurité alimentaire ou les phénomènes climatiques extrêmes.

Feuille d’instructions :

Points de discussion en groupe « Le VIH/SIDA est-il important dans les situations d’urgence? »

Travail de groupe Dans votre groupe, passez en revue vos expériences individuelles acquises dans le cadre d’une situation d'urgence passée ou actuelle. 1. Considérez-vous ou avez-vous considéré le VIH/SIDA comme une question importante dans le cadre

de vos différentes expériences des situations d'urgence?

2. Dans l’affirmative, pourquoi?

3. Dans la négative, pourquoi pas?

4. Quels individus ou groupes considérez-vous ou avez-vous considérés comme les plus vulnérables au VIH/SIDA? Pourquoi?

5. Pourrait-il y en avoir d’autres? Lesquels?

Écrivez vos réponses sur un tableau de papier à côté ou en dessous des noms des situations d'urgence que les membres de votre groupe ont vécues.

Choisissez un rapporteur pour votre groupe.

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3.3

Session 3 Problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence

Objet de la session La session 3 traite des problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence. Elle offre aussi l’occasion aux participants d’appliquer leur expérience et leurs connaissances dans des études de cas relatives à des situations d'urgence. Objectifs de la session À l’issue de la session 3, les participants seront en mesure : D’énumérer les problèmes liés au VIH/SIDA qui s’appliquent aux différents scénarios d'urgence ;

De décrire les questions clefs concernant le VIH/SIDA sur le lieu de travail pour le personnel intervenant ;

De discuter des problèmes et besoins clefs liés au VIH/SIDA dans les situations d'urgence.

Méthodes/méthodologie et temps alloué Méthodes utilisées/approche Objet de l’activité Temps alloué Étude de cas en petits groupes Études de cas :

Quels sont les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation?

45 minutes

Lecture des feuilles de papier affichées Lecture des feuilles de papier affichées et discussion en grand groupe

20 minutes

Présentation PowerPoint Session 3 Les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence

25 minutes

Durée de la session 3 90 minutes Matériaux/équipement Projecteur de données ; Photocopies à distribuer de la présentation PowerPoint relative à la session 3 ; Études de cas : Ajustement de la programmation sur le long terme pour les situations d’urgence ; Situation d'urgence liée à un déplacement de population, famine, guerre civile et enfants soldats* ; Tableaux de papier ; Marqueurs ; Fiches ou demi-feuilles au format A4 pour enregistrer les problèmes.

*Note : En fonction de la taille du groupe et de l’intérêt des thèmes des études de cas pour le contexte du pays, vous pourrez décider d’utiliser toutes les études de cas ou seulement certaines d’entre elles. Préparatifs 1. Préparer et mettre en place la présentation PowerPoint pour la session 3 : Les problèmes rencontrés

dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence 2. Copier et regrouper séparément les quatre études de cas prêtes à distribuer aux trois groupes. 3. Préparer quatre ensembles de fiches ou de demi-feuilles au format A4 à distribuer aux groupes.

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Déroulement de la session 1 Présenter la session 3, ainsi que son thème central, les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre

des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence.

Utiliser la première diapositive de la présentation PowerPoint pour la session 3 : Quels sont les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation?

2 Présenter et conduire l'activité relative à l'étude de cas. Souligner que cette activité vise à identifier les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence.

3 Veuillez expliquer que les problèmes identifiés dans le cadre de cette activité seront développés ultérieurement et discutés lors d’une activité de jeu de rôles.

4 Constituer des groupes composés de 5 à 7 personnes.

5 Distribuer et préciser les instructions. Distribuer un tableau de papier et des stylos à chaque groupe. Demander à chacun des groupes de nommer un rapporteur/porte-parole.

6 Aider et appuyer le travail de groupe, en laissant 40 minutes pour la discussion.

7 Animer la lecture des feuilles de papier affichées et le recueil des réactions. Au lieu de se déplacer pour lire les différentes feuilles de papier affichées, le grand groupe peut se déplacer pour écouter les réactions des différents petits groupes.

8 Encourager l’interaction et la discussion au niveau du groupe pour chacun des scénarios. Noter les questions récurrentes. Mettre l’accent aussi sur toutes « surprises » devant les problèmes identifiés - et les différences/similitudes entre les études de cas.

9 En tirant parti de l’exercice des études de cas, présenter les autres diapositives de la session 3 en y ajoutant les exemples fournis par le groupe.

10 Conclure la session en récapitulant les points clefs de la présentation et de la discussion qui l’a précédée (ou en demandant à un participant de le faire).

Points clefs Les programmes anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence sont touchés par les pénuries en matière

de ressources (humaines, infrastructurelles, financières) ;

L’information de qualité sur laquelle baser la mise en œuvre peut être très limitée, voire faire totalement défaut ;

Les caractéristiques des populations cibles peuvent nécessiter des outils, stratégies ou ressources humaines particuliers ;

Le VIH/SIDA peut être considéré comme étant en concurrence avec d’autres priorités qui « sauvent des vies » et se voir accorder un faible rang de priorité, notamment pour le financement.

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Pour adapter la session… Changez ou modifiez les études de cas fournies de façon à ce qu’elles soient plus parlantes pour vos

participants ;

N’hésitez pas à choisir une combinaison judicieuse d’études de cas pour l’atelier. Il se peut que vous deviez pour cela choisir une étude de cas et l'utiliser avec tous les groupes pour souligner les thèmes récurrents, ou bien choisir différentes études de cas afin de faire ressortir les différences et de comparer l’expérience d’apprentissage des différents groupes ;

Consultez les organismes de formation et les centres spécialisés, au niveau national et régional, dans le domaine des catastrophes en vue d’obtenir d’autres études de cas faciles à adapter à la session.

Études de cas « Quels sont les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans cette

situation? » Étude de cas no 1 Ajustement de la programmation sur le long terme pour les situations d'urgence (45-60 minutes) Vous êtes responsable des programmes d’un organisme international basé dans la capitale nationale d’un pays en développement qui est régulièrement touché par des sécheresses et des inondations. Il y a quatre jours, des vents et orages violents ont balayé le pays, le troisième système météorologique extrême en un mois. Les dommages occasionnés par les inondations et les vents ont été généralisés dans le nord et le centre du pays. Cela a eu pour effet de déplacer plus de 200 000 personnes qui ont dû quitter leur foyer dans les zones rurales isolées, ainsi que dans les implantations sauvages surpeuplées près de la capitale. Dans les zones urbaines, les familles touchées par le cyclone sont logées à titre temporaire dans les maisons du peuple et les écoles. Vous pensiez que le VIH/SIDA n’était pas une des questions principales pour vos programmes. Toutefois, un rapport récent d’ONUSIDA a estimé que les taux d’infection par le VIH dans la population adulte est de 20% dans les zones urbaines. Les taux d'infection dans les zones rurales seraient moins élevés - bien que la couverture du secteur de la santé soit limitée dans les zones isolées. De plus, vous avez remarqué récemment que vos deux administrateurs de programme ont dû prendre des congés pour des maladies répétées et qu’ils ne semblent pas récupérer. Les représentants d’organisations internationales et bilatérales dans la capitale ont déclaré qu'il n'y aura qu'un appui humanitaire international modeste pour cette situation d'urgence. Votre représentant de pays vous a donné pour instruction d’évaluer les programmes ordinaires de votre organisation et de les ajuster immédiatement en vue de tenir compte de la situation actuelle. Tâche (45 minutes) Lire ce scénario puis, au sein du groupe : 1. Conduire une évaluation des besoins dans le cadre de la situation décrite plus haut et identifier les

priorités, problèmes et obstacles auxquels il faut s’attendre concernant la prise en compte des considérations relatives au VIH/SIDA dans votre réponse multisectorielle à cette situation d'urgence. Qui est le plus vulnérable dans cette situation?

2. Inclure les implications du VIH/SIDA sur le lieu de travail, dans la mesure où cela est pertinent dans cette situation ;

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

3. Écrire chaque problème sur une fiche distincte ;

4. Regrouper les fiches où sont inscrits des problèmes similaires. Affichez-les sur un tableau de papier ;

5. Donner à chaque groupe de fiches un titre approprié ;

6. Choisir un rapporteur qui fera rapport au grand groupe.

Étude de cas no 2 Situation d'urgence liée à un déplacement de population (45-60 minutes) Vous êtes un administrateur de programme en poste dans la capitale nationale d’un pays en développement. Votre pays a une frontière avec un autre État qui subit un conflit armé depuis plusieurs années. Durant cette période, de nombreuses personnes ont peu à peu franchi la frontière et ont été absorbées par les villages et les villes de votre pays. Au cours du dernier mois, toutefois, l’intensification des combats, à laquelle se sont ajoutées de graves pénuries alimentaires dans le pays voisin, a provoqué l’arrivée de 120 000 personnes qui ont fui en franchissant la frontière commune qui fait 250 kilomètres de long. Nombre de ces personnes fuyant les combats étaient des femmes, des enfants non accompagnés et des personnes âgées qui étaient épuisés et sous-alimentés. Selon les renseignements disponibles, les femmes et les filles en particulier ont été victimes de violences sexuelles et d’actes d’intimidation. Les autorités nationales ont demandé officiellement une assistance internationale et ont commencé à mettre en place des camps pour les personnes déplacées. Les districts touchés par le déplacement soudain sont éloignés et les routes pour y accéder sont en mauvais état et peu sûres. Jusqu'à cette arrivée récente de personnes déplacées, il n'y avait pas de présence internationale significative dans la zone touchée. Vous pensiez que le VIH/SIDA n'était pas un problème à prendre en considération dans votre travail. Toutefois, un rapport de pays récent d’ONUSIDA fait état d'un taux de prévalence du VIH élevé, 18%. Récemment, deux de vos assistants de programme ont dû prendre des congés pour des maladies répétées et ils ne semblent pas récupérer. Ils parlent tous les deux le dialecte local de la région touchée par l'arrivée de personnes déplacées. La directrice des programmes vous a demandé d’établir d’urgence des définitions d’emploi pour trois nouveaux postes d’urgence et de publier les avis de vacance de poste et de pourvoir ces postes immédiatement. Votre département des ressources humaines, toutefois, a déclaré qu’il craignait de recruter du personnel vivant avec le VIH ou le SIDA et a proposé que les candidats subissent un test de dépistage du VIH avant d’être embauchés. Votre directrice des programmes a demandé aussi à votre équipe d’effectuer une évaluation rapide sur le terrain dans les zones touchées et de lui présenter un rapport d'ensemble d'ici une semaine. Tâche (45 minutes) Lire ce scénario puis, au sein du groupe : 1. Conduire une évaluation des besoins dans le cadre de la situation décrite plus haut et identifier les

priorités, problèmes et obstacles liés à l’évaluation et à la surveillance du VIH/SIDA. Qui est le plus vulnérable dans cette situation?

2. Inclure les implications du VIH/SIDA sur le lieu de travail, dans la mesure où cela est pertinent ;

3. Écrire chaque problème sur une fiche distincte ;

4. Regrouper les fiches où sont inscrits des problèmes similaires. Affichez-les sur un tableau de papier ;

5. Donner à chaque groupe de fiches un titre approprié ;

6. Choisir un rapporteur qui fera rapport au grand groupe.

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Étude de cas no 3 Famine (45-60 minutes) Vous êtes un administrateur de programme en poste dans la capitale nationale d’un pays en développement qui est régulièrement touché par des sécheresses et des inondations. L’an passé, de fortes pluies et des inondations massives ont détruit les infrastructures et engorgé les terres cultivées. La sécheresse a sévi cette année et l’on s’attend à de mauvaises récoltes. Les réserves stratégiques nationales de céréales sont épuisées et les ménages pauvres ou à revenu intermédiaire n’ont pas les moyens d’acheter les denrées alimentaires de première nécessité. De plus, les renseignements disponibles indiquent que les ménages les plus pauvres – en particulier ceux dirigés par une femme – ne parviennent que difficilement à satisfaire leurs besoins nécessaires à leur survie au moyen de rapports sexuels rémunérés. Les structures de la gouvernance sont faibles à tous les niveaux de l’administration et les institutions gouvernementales découragent activement la mobilisation de la société civile. Les pertes de récolte subies l’an dernier et la sécheresse qui a sévi cette année ont intensifié les rigueurs de la situation déjà élevées dans les zones rurales, la faim et la famine. Les communautés tant rurales qu’urbaines comptent de nombreux adultes malades chroniques, ainsi que des ménages où les grands-parents s’occupent des jeunes enfants. Le VIH/SIDA est considéré comme un facteur clé dans l’accroissement des taux de mortalité et de morbidité. Le taux d’infection au VIH dans la population adulte est de 20%. Vous pensiez que le VIH/SIDA n'était pas un problème à prendre en considération dans votre travail. Récemment, deux de vos assistants de programme ont dû prendre des congés pour des maladies répétées et ils ne semblent pas récupérer. La directrice des programmes de votre organisation vous a chargé d’être le coordonnateur pour une intervention pluri-institutions face à cette situation d'urgence, car vous avez supervisé récemment la réalisation d’une étude sur le VIH dans le pays. Toutefois, elle vous a demandé de ne pas révéler les informations propres à chaque district concernant le niveau des infections sexuellement transmissibles, dont les taux d’infection au VIH pour les adolescentes et les garçons, aux autres institutions. Elle vous a demandé aussi d’établir avec votre équipe un rapport de situation sur les zones les plus touchées par la famine, qui sera réservé à l’usage interne de votre organisation. Votre rapport devrait porter sur l’impact du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire des ménages. Tâche (45 minutes) Lire ce scénario puis, au sein du groupe : 1. Conduire une évaluation des besoins dans le cadre de la situation décrite plus haut et identifier les

priorités, problèmes et obstacles liés à la sécurité alimentaire des ménages. Qui est le plus vulnérable dans cette situation?

2. Inclure les implications du VIH/SIDA sur le lieu de travail, dans la mesure où cela est pertinent dans cette situation ;

3. Écrire chaque problème sur une fiche distincte ;

4. Regrouper les fiches où sont inscrits des problèmes similaires. Affichez-les sur un tableau de papier ;

5. Donner à chaque groupe de fiches un titre approprié ;

6. Choisir un rapporteur qui fera rapport au grand groupe.

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Étude de cas no 4 Guerre civile et enfants soldats Vous êtes un administrateur de programme en poste dans la capitale nationale d’un pays en développement qui est en proie à une guerre civile depuis dix ans. Il n’y a pas de gouvernement stable. Une administration fragile existe bien dans la capitale, mais les zones éloignées sont contrôlées par différentes milices armées. S’efforçant d’accroître le territoire qu’elles contrôlent, les différentes milices ont surchargé les districts pris pour cible, pillant, attaquant, tuant et déplaçant les populations villageoises. Elles ont aussi recruté par la force des adolescents, voire des enfants plus jeunes qui sont devenus des enfants soldats. Cette insécurité généralisée a eu des conséquences pour le déploiement par votre organisation de femmes spécialistes de terrain expérimentées dans les camps de personnes déplacées, parlant la langue locale et connaissant les questions de protection. Elles s’inquiètent à juste titre pour leur sécurité personnelle et craignent les risques de violence sexuelle. Au cours des derniers mois, les efforts de maintien de la paix aux niveaux international et régional ont débouché sur un cessez-le-feu tendu mais possible. Celui-ci a été facilité par la présence d’une force de maintien de la paix multinationale d’environ 20 000 hommes. En conséquence, on enregistre à présent un afflux constant d’adolescents de sexe masculin dans la capitale, qui ont fuit leurs milices respectives. Toutefois, nombre d’entre eux ont perdu leur famille, n’ont pour seuls souvenirs que les combats, attaques et actes d’intimidation et n’ont aucune autre compétence ni instruction. Du fait de l’effondrement total des services de santé et des autres services publics dans le pays, les informations exactes sur les taux d’infection au VIH sont limitées. Toutefois, les organismes humanitaires qui contribuent à la fourniture de services de santé dans les camps de personnes déplacées dans votre pays ainsi que dans les zones d’installation de réfugiés dans les pays voisins font état de niveaux élevés d’infections sexuellement transmissibles. Reconnaissant la vulnérabilité renforcée des enfants soldats, la directrice des programmes de votre organisation vous a demandé de coordonner une initiative avec d’autres organisations clefs en vue d’élaborer un programme multisectoriel intégré d’appui aux enfants soldats démobilisés. Ce programme devrait prévoir des interventions mises en œuvre immédiatement ainsi que sur le moyen et le long terme. Tâche (45 minutes) Lire ce scénario puis, au sein du groupe : 1. Conduire une évaluation des besoins dans le cadre de la situation décrite plus haut et identifier les

priorités, problèmes et obstacles liés à l’évaluation et à la surveillance du VIH/SIDA. Qui est le plus vulnérable dans cette situation?

2. Inclure les implications du VIH/SIDA sur le lieu de travail, dans la mesure où cela est pertinent dans cette situation ;

3. Écrire chaque problème sur une fiche distincte ;

4. Regrouper les fiches où sont inscrits des problèmes similaires. Affichez-les sur un tableau de papier ;

5. Donner à chaque groupe de fiches un titre approprié ;

6. Choisir un rapporteur qui fera rapport au grand groupe.

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3.4

Session 4 Mesures pratiques pour mettre en œuvre les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence

Objet de la session La session 4 traite expressément des mesures pratiques prises aux fins de la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence. Elle offre aussi l’occasion aux participants d’appliquer leur expérience et leurs connaissances pour résoudre les problèmes identifiés dans les études de cas étudiées précédemment. Objectifs de la session À l’issue de la session 4, les participants seront en mesure :

D’expliquer pourquoi il est nécessaire de mettre en œuvre des initiatives visant à réduire le VIH/SIDA dans le cadre des situations d'urgence ;

De prendre part à des exercices de planification multidisciplinaire en vue de réduire le VIH/SIDA dans les situations d'urgence ;

De naviguer sur le tableau multisectoriel relatif au VIH/SIDA pour les réponses minimales dans les situations d'urgence.

Méthodes/méthodologie et temps alloué Méthodes utilisées/approche Objet de l’activité Temps alloué Activité d’après déjeuner Jeu de balle sur la plage 30 minutes Présentation PowerPoint et discussion Session 4

Mesures pratiques de mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence

30 minutes

Jeux de rôles en petits groupes et compte rendu

Feuilles d’activité 4.4 Jeux de rôles. Quelles mesures pratiques pouvons-nous prendre pour mettre en œuvre les interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation?

45 minutes

Discussion en plénière Recueil des réactions du groupe à l’issue des jeux de rôles

15 minutes

Durée de la session 4 120 minutes Matériaux/équipement Projecteur de données ; Photocopies à distribuer de la présentation PowerPoint relative à la session 4 se trouvant dans le

dossier ; Études de cas : Quelles mesures pratiques pouvons-nous prendre pour mettre en œuvre les interventions

anti-VIH/SIDA dans cette situation? Rôles individuels pour chaque scénario découpés et agrafés ensemble ; Ballon de plage ou petit ballon similaire.

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Préparatifs 1. Préparer et mettre en place la présentation PowerPoint pour la session 4 : Mesures pratiques de mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence. 2. Agrafer les rôles individuels pour chaque scénario avec les feuilles d’activités correspondantes (4.4.1, 4.4.2 ou 4.4.3) en vue de les distribuer à chaque groupe. Déroulement de la session

1 Présenter l’activité d’après déjeuner : Donnez pour instruction aux participants de former un cercle. Expliquez que vous jetterez le ballon à une des personnes constituant le cercle. Lorsque celle-ci attrape le ballon, elle doit mentionner un message ou une notion clef entendue durant la session du matin.

2 Une fois que la personne a parlé, elle doit jeter le ballon à une autre personne.

3 Suggérez aux participants de sortir du cercle une fois qu’ils ont pris la parole. Continuez de jeter le ballon jusqu’à ce que tous les participants aient eu la possibilité de parler.

4 Présenter la session 4, ainsi que le tableau de la planification et des réponses. Utilisez d’abord les 4 diapositives de la présentation PowerPoint de la session 4

5 Présentez et expliquez l’activité de jeu de rôles, demandez aux participants de retourner à celui des trois groupes dont ils faisaient partie et assignez les rôles.

6 Conduisez la réunion de coordination et établissez votre plan.

7 Veillez à ce que chaque groupe choisisse un représentant chargé de faire rapport au groupe plénier.

8 Sur la base des discussions de groupe, achevez l’activité en revoyant les diapositives ayant trait aux différents secteurs en vue d’apporter des éclaircissements en cas de besoin.

Points clefs Les activités de lutte contre le VIH/SIDA devraient viser à exploiter et non à reproduire ou remplacer

les travaux réalisés.

Les principales parties prenantes et les populations touchées doivent participer à la planification et à la mise en œuvre.

Les interventions anti-VIH/SIDA dans les crises humanitaires doivent être multisectorielles.

Les activités liées au VIH/SIDA pour les populations déplacées devraient aussi cibler les populations hôtes.

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Pour adapter la session… Changez ou modifiez les rôles prévus dans les feuilles d’activité de façon à ce qu’ils soient plus parlants

pour vos participants ;

Restructurez le jeu de rôles pour vos participants. Cela peut consister à réduire le nombre de jeux de rôles à un groupe – en particulier si les participants à l’atelier ne sont pas nombreux – mais en augmentant le nombre de personnes jouant un rôle et d’observateurs ;

Étudiez de nouveau la présentation PowerPoint de la session 4 pour inclure les diapositives les plus appropriées/utiles ;

• N’hésitez pas à limiter la présentation aux six premières diapositives qui présentent le tableau : Cela vous laissera plus de temps à la fois pour le jeu de rôles et pour la discussion en plénière ;

• Envisagez aussi de ne projeter que les diapositives sur les secteurs qui sont les plus adaptés aux participants à l’atelier – ils n’ont peut-être pas besoin d’une présentation détaillée de tous les secteurs ;

L’activité d’après déjeuner peut être présentée à tout moment de l’atelier lorsque l’attention des participants diminue.

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

Jeu de rôles : « Quelles mesures pratiques pouvons-nous prendre pour mettre en œuvre les interventions anti-VIH/SIDA

dans cette situation? » Instructions pour les participants

Tâches 1. Retournez au groupe avec lequel vous avez mené l’activité précédente.

2. Lisez la feuille d’activité ci-dessous et assignez les rôles en utilisant les fiches d’information suivantes.

3. Veillez à ce qu’il y ait au moins une personne chargée d’observer le déroulement du jeu de rôles et choisissez une personne pour présider la réunion.

4. Conduisez la réunion de coordination et établissez votre plan.

5. Choisissez un membre du groupe pour faire rapport, en sus des deux observateurs.

Scénario Vous travaillez tous pour des organisations actives dans les domaines du développement et de l’assistance d’urgence. La directrice des programmes pour l’organisme des Nations Unies chargé de la coordination pour cette situation d'urgence vous a priés d’assister à une réunion en vue d’établir un projet de plan intégré visant à réduire le VIH/SIDA et ses impacts dans la situation décrite dans le précédent exercice d’étude de cas. Gardez à l’esprit les problèmes identifiés lors de l’exercice précédent en vue de mettre l’accent sur les obstacles qui appellent une solution particulière. Veillez à inclure des réponses qui prennent en considération les questions touchant au VIH/SIDA sur le lieu de travail. De plus, soulignez les différentes méthodes multisectorielles susceptibles d’être utilisées pour fournir une protection aux groupes de population les plus vulnérables (éducation, aménagement des camps, interventions sanitaires). Dans votre groupe, vous devez établir un plan synoptique écrit sur un tableau de papier, qui présente votre réponse de façon non ambiguë - par exemple comme indiqué ci-dessous : Problème ou priorité identifié

Secteur(s) le(s) mieux placé(s) pour y répondre

Réponse/initiative particulière

Agence ou partenaire chef de ligne (facultatif)

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

Jeu de rôles : Description des rôles Directeur des programmes Vous occupez ce poste depuis deux ans et connaissez bien les rôles des différents secteurs. Vous avez une certaine expérience des situations d'urgence, mais surtout dans le domaine des secours et de la distribution des denrées alimentaires et des articles ménagers indispensables. Vous avez reçu pour instructions de votre direction d’élaborer un plan d’intervention d’urgence intégré qui incorpore des mesures de lutte contre le VIH/SIDA dans tous les secteurs avec les organismes et partenaires concernés. Vous n’avez jamais fait cela. Administrateur de programmes de santé et de nutrition Vous avez une expérience approfondie des situations d'urgence et du développement et vous êtes convaincu de l’importance que revêt le VIH/SIDA dans ce contexte. Vous avez essayé à plusieurs reprises d'encourager d'autres secteurs à intégrer les mesures de lutte contre le VIH/SIDA dans leurs activités de développement. Cependant, vos collègues ont eu de la difficulté à percevoir ces liens. Certains disent que le VIH/SIDA est principalement un problème de santé publique qui devrait être géré principalement par le secteur de la santé. Spécialiste de la sécurité alimentaire Vous avez commencé votre carrière en tant qu’administrateur chargé de la logistique alimentaire et avez travaillé dans le cadre de nombreuses crises humanitaires. Votre priorité absolue est de calculer les besoins alimentaires exacts de la population touchée par cette situation d'urgence. Vous êtes aussi préoccupé par la logistique et le ciblage de l'assistance alimentaire. Vous appréciez pleinement la nécessité d'intégrer les considérations relatives au VIH/SIDA dans les situations d'urgence - mais vous pensez que la première priorité est de réduire et de prévenir la fin et la détresse dans cette situation. Ingénieur Vous travaillez normalement en collaboration avec les homologues gouvernementaux pour mettre en place une infrastructure essentielle pour l’eau et l’assainissement dans les zones rurales mal desservies. La capacité technique locale étant limitée, votre équipe chargée de l’ingénierie est souvent sollicitée à l’excès. Des pièces de rechange et du matériel essentiels ne sont pas aisément disponibles dans le pays et doivent être importés. Vous appréciez pleinement la nécessité d'intégrer les considérations relatives au VIH/SIDA dans les situations d'urgence - mais vous pensez que la première priorité est d'établir ou de rétablir l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement pour la population touchée.

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

Jeu de rôles : Description des rôles Spécialiste de la protection Vous êtes responsable des contacts avec les autorités nationales, les responsables de l’application des lois et les forces armées en vue de faire mieux connaître et respecter les droits de l'homme des personnes à risque, y compris les personnes déplacées et les réfugiés. Dans le cadre de cette situation d'urgence, vous êtes particulièrement soucieux du bien-être et de la protection des femmes et des enfants. Vous vous inquiétez de la sûreté des enfants qui ont été séparés de leurs deux parents ou qui les ont perdus. Vous savez que les femmes et les enfants qui ne sont pas protégés ou dont l’accès à la nourriture et au logement n'est pas assuré sont exposés à l’exploitation sexuelle. Vous considérez que ces questions constituent une priorité urgente dans le cadre de l’intervention d’urgence. Spécialiste de l’éducation Vous travailler en relation étroite avec les responsables de l’éducation nationale en vue d’appuyer les programmes d'enseignement scolaire pour les enfants et les adolescents. Vous travaillez aussi de concert avec des organisations non gouvernementales et des organisations d’inspiration religieuse pour offrir des possibilités de développement à des enfants et des adolescents en dehors de l’enseignement scolaire. Vous savez que la situation d'urgence actuelle a complètement submergé les capacités des écoles disponibles dans la zone touchée - et qu’il y a de nombreux enfants qui ont perdu leurs parents ou qui en sont séparés. Vous savez que les enfants qui ne prennent pas part d’une façon ou d’une autre à un milieu scolaire sont fort exposés à l’exploitation sexuelle ou autre. Vous estimez que ces questions sont une priorité urgente dans le cadre de l’intervention d’urgence. Administrateur de programmes relatifs au VIH/SIDA Votre travail consiste principalement à élaborer des politiques et programmes nationaux de lutte contre le VIH/SIDA, ainsi qu'à intégrer les considérations relatives au VIH/SIDA dans les principaux ministères et secteurs gouvernementaux. Vous êtes aussi un spécialiste auquel font appel les organismes non gouvernementaux, internationaux et bilatéraux sur le VIH/SIDA - y compris pour l’élaboration de politiques et de mesures de soutien concernant le VIH/SIDA sur le lieu de travail. La situation d'urgence actuelle vous trouble Représentant du gouvernement Vous êtes un représentant du Ministère de l’intérieur du gouvernement. Vous êtes responsable de la coordination de l’intervention nationale face à la crise actuelle. Vous connaissez le taux de prévalence élevé du VIH dans votre pays, mais votre gouvernement ne souhaite pas attirer l’attention du public et de la communauté internationale sur cette question. Votre priorité est de stabiliser la situation actuelle dès que possible et de préserver l’image de votre pays sous un jour favorable.

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3.5 Session 5

Présentation des directives du CPI

Objet de la session La session 5 est consacrée expressément à la présentation des directives et à leur teneur. Elle présente aussi les ressources complémentaires relatives au VIH/SIDA élaborées par le CPI. Objectifs de la session À l’issue de la session 5, les participants seront en mesure : De naviguer dans les directives et leur contenu ;

De trouver et d’obtenir les ressources complémentaires relatives au VIH/SIDA élaborées par le CPI.

Méthodes/méthodologie et temps alloué Méthodes utilisées/approche Objet de l’activité Temps alloué Présentation PowerPoint

Session 5 Présentation des directives du CPI (11 diapositives)

15 minutes

Étude de cas en petits groupes

Questions posées sur les diapositives

20 minutes

Discussion plénière

Mesures à prendre : « Que faisons-nous à présent? » Observations finales pour clôturer l’atelier Évaluation de l’atelier

20 minutes

Durée de la session 5 55 minutes Matériaux/équipement Projecteur de données ; CD-ROM contenant la version électronique de Atelier sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les

situations d'urgence et les directives du CPI ; Photocopies à distribuer de la présentation PowerPoint relative à la session 5 dans le dossier.

Préparatifs 1. Préparer et mettre en place la présentation PowerPoint pour la session 5 : Présentation des directives

du CPI

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Déroulement de la session

1 Présentez la session 5, ainsi que son thème central, la présentation des directives du CPI.

Utilisez la présentation PowerPoint pour la session 5 : Présentation des directives du CPI

2 Fournissez la présentation, invitez les participants à faire des commentaires et à poser des questions.

3 Demandez aux participants de discuter des questions posées sur la diapositive no 8 dans le cadre de petits groupes de 3-4 personnes constitués avec leurs voisins immédiats.

4 Engagez une discussion du groupe plénier afin de dégager les avis sur les mesures à prendre. Suggérez des ressources à même de contribuer à ce processus.

5 Concluez l’atelier.

Remerciez les participants de leur engagement.

Invitez-les à remplir l’évaluation de l'atelier.

Points clefs Réitérez les messages clefs affirmant que le VIH/SIDA est une responsabilité multisectorielle dans

toutes les situations, y compris les situations d'urgence - même celles dans lesquelles le VIH/SIDA semble moins visible.

Chaque fois que possible, les éléments relatifs au VIH/SIDA devraient être pris en considération dans l’intervention d’urgence.

Des ressources existent à présent pour faciliter le renforcement des capacités dans ce domaine. Il est possible de se les procurer auprès d’ONUSIDA.

Pour adapter la session… Évaluez la vitalité du groupe. Les participants peuvent juger plus utile de remplacer l’activité en petits

groupes par un échange d’idées de cinq minutes avec leurs voisins suivi par une discussion générale au niveau du groupe plénier.

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Formulaire d’évaluation de l’atelier du CPI sur le VIH/SIDA dans les situations d'urgence

Nom Organisation Vos commentaires nous aideront à évaluer la qualité de l’atelier. Nous vous remercions de bien vouloir répondre aux questions suivantes : 1 = pas du tout; 2 = un peu; 3 = assez bien 4 = bien; 5 = excellent 1) Dans quelle mesure avons-nous atteint les objectifs de l’atelier?

1 2 3 4 5 2) Comment l'équipe de formateurs s'est-elle acquittée de ses tâches?

1 2 3 4 5 3) Dans quelle mesure le thème de l’atelier est-il utile pour votre travail?

1 2 3 4 5 4) La teneur de l’atelier a-t-elle été présentée de façon logique?

1 2 3 4 5 5) Y a-t-il eu un juste équilibre entre présentations et discussions?

1 2 3 4 5 6) Y a-t-il eu suffisamment de possibilités d’échanger les expériences et les idées avec les autres

participants?

1 2 3 4 5 7) Comment jugez-vous la durée de l’atelier?

1 2 3 4 5 8) Comment jugez-vous l'enchaînement des différentes sessions?

1 2 3 4 5 9) Comment jugez-vous les matériaux et les textes distribués ?

1 2 3 4 5 Veuillez commenter votre jugement : Évaluation par session : 10) Session 1 : Introduction, objectifs et vue d’ensemble de l’atelier

1 2 3 4 5 11) Présentation des participants et activité introductive en groupe, « Comment le VIH se propage? »

1 2 3 4 5 12) Discussion en groupe : Informations sur le VIH/SIDA et les modes de transmission;

normes/attentes des groupes

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1 2 3 4 5 13) Session 2 : Contexte des interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence

1 2 3 4 5 14) Discussions en petits groupes : « Le VIH/SIDA est-il important dans les situations d'urgence? »

1 2 3 4 5 15) Exercice d’études de cas en petits groupes : « Quels sont les problèmes rencontrés dans la mise

en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA dans cette situation? »

1 2 3 4 5 16) Session 3 : Les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des interventions anti-VIH/SIDA

dans les situations d'urgence

1 2 3 4 5 17) Jeu de rôles : Quelles mesures pratiques pouvons-nous prendre pour mettre en œuvre les

interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence?

1 2 3 4 5 18) Session 4 : Mesures pratiques pour mettre en œuvre les interventions liées au VIH/SIDA dans les

situations d’urgence

1 2 3 4 5 19) Session 5 : Présentation des directives du CPI

1 2 3 4 5 20) Avez-vous des recommandations à formuler pour améliorer l’atelier? 21) Envisageriez-vous de conduire cet atelier dans votre organisation? Dans l’affirmative, qui suivrait

cette formation? Veuillez entourer trois mots qui reflètent le mieux votre opinion générale de l’atelier : Intéressant Facile Utile Divertissant Perte de temps Motivant Clair Précieux Fatigant Sans intérêt Stimulant A changé ma vie Plaisant Trop ambitieux Révélateur Approfondi Excitant Difficile Exhaustif Confus Pratique Mal ciblé Réaliste Rien de neuf Exigeant Novateur Ennuyeux

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Partie IV Ressources et matériaux supplémentaires

La partie IV comprend des informations supplémentaires sur un certain nombre de thèmes très en vogue, dont « le VIH et l’allaitement au sein ». Ces feuilles d’information peuvent être photocopiées et distribuées aux participants dans leur dossier d’atelier. On trouvera à la fin de la section une liste de matériaux supplémentaires utiles et de sites Web suggérés ou d’autres sources où il est possible d’obtenir des informations supplémentaires.

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4.1 Feuille d’information : Alimentation du nourrisson et transmission du VIH

Entre 30% et 40% de tous les cas de transmission mère-enfant du VIH se produisent après la naissance lors de l’allaitement au sein (ajoutant 20 points de pourcentage à la transmission mère-enfant due à la grossesse, au travail et à l'accouchement). La transmission du VIH peut se produire tant que l’enfant est nourri au sein. Mais si l'enfant n'est pas allaité par la mère, cela accroît les risques de malnutrition, de diarrhée et de pneumonie, en particulier durant sa première année. Compte tenu de la nécessité de réduire le risque de transmission du VIH aux nouveaux-nés sans accroître leur risque d’autres causes de morbidité et de mortalité, les recommandations de l’ONU sont les suivantes : 1) L’allaitement au sein par les mères infectées devrait être évité chaque fois que l’alimentation de substitution est acceptable, possible, abordable, durable et sûre. 2) Dans tous les autres cas, l’allaitement exclusivement au sein est recommandé durant les premiers mois de la vie de l’enfant et devrait être ensuite arrêté dès que cela est possible. Encadré 1 : Définitions des termes acceptable, possible, abordable, durable et sûre appliquées à l’alimentation de substitution. Acceptable : La mère ne perçoit aucun obstacle (raisons culturelles ou sociales, crainte de l’opprobre ou de la discrimination) à l’alimentation de substitution.

Possible : La mère (ou la famille) dispose d’assez de temps, de connaissances, de compétences et d’autres ressources pour préparer l’alimentation de substitution et nourrir le nourrisson jusqu’à 12 fois par 24 heures.

Abordable : La mère et la famille, avec l'appui de la communauté ou du système de santé si nécessaire, peut payer le coût de l'achat/de la production, de la préparation et de l'utilisation de l'alimentation de substitution, y compris tous les ingrédients, le combustible, l'eau potable, le savon et le matériel, sans compromettre la santé et la nutrition de la famille.

Durable : L’existence d’un approvisionnement continu et ininterrompu et d’un système de distribution fiable pour tous les ingrédients et produits nécessaires, tant que le nourrisson en a besoin, jusqu’à un an, voire plus.

Sûre : Les aliments de substitution sont préparés et stockés de façon correcte et hygiénique, donnés en quantités suffisantes du point de vue nutritionnel, avec des mains propres et en utilisant des ustensiles propres, de préférence dans une tasse.

Une enquête d’observation réalisée en 2001 en Afrique du Sud a montré que l’allaitement au sein durant les trois premiers mois de la vie était associé à un risque moindre de transmission de la mère à l’enfant que l'alimentation mixte. Une étude partielle de l’étude plus vaste de ZVITAMBO au Zimbabwe a révélé que le taux global de transmission du VIH était de 12,1% entre l’âge de six semaines et de 18 mois et que :

Le risque d’infection au VIH était le plus faible dans le groupe qui était exclusivement allaité au sein. L’alimentation mixte doublait le taux de risque de la transmission postnatale du VIH et la mortalité infantile même ajustée pour le poids de l’enfant à la naissance, la numération des CD4 de la mère, l’âge de la mère et le décès de la mère ;

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Soixante-huit pour cent de la transmission postnatale se produisait après l'âge de 6 mois. Ainsi, les deux tiers de la transmission postnatale du VIH auraient pu être évités en arrêtant l'allaitement au sein à 6 mois.

Tableau 1 : Risque estimatif et calendrier de la transmission mère-enfant en l’absence d’interventions Durant la grossesse 5 - 10% Durant le travail et l’accouchement 10 - 15% Durant l'allaitement au sein 5 - 20% Global sans allaitement au sein 15 - 25% Global avec allaitement au sein jusqu’à 6 mois 20 - 35% Global avec allaitement au sein jusqu’à 18-24 mois 30 - 45% Références UNICEF/ONUSIDA/OMS/FNUAP (2003) « HIV and infant feeding. Guidelines for decision-makers. Genève. Organisation mondiale de la santé, 2003. Disponible à : <http ://www.who.int/child-adolescenthealth/New Publications/NUTRITION/HIV IF DM.pdf> Accessibilité vérifiée le 12 septembre 2004. Sahai Burrowes, (2004), Infant Feeding and the Prevention of Mother-to-Child Transmission (MTCT) of HIV-1, HIV InSite’s Coverage of the XV International AIDS Conference, 26 juillet, <http ://www.hivinsite.org/InSite?page=cfaids-04-01#ref3>

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4.2 Feuille d’information : Conflits, situations d’urgence, VIH et SIDA

Vue d'ensemble : les conflits et le VIH Les conflits, les déplacements de population, l'insécurité alimentaire et la pauvreté ont le potentiel de rendre les groupes de population plus vulnérables à l’infection au VIH. Toutefois, les hypothèses selon laquelle cette vulnérabilité se traduit nécessairement par une augmentation des infections au VIH et nourrit l’épidémie ne sont pas étayées par les données. Qu’un conflit ou un déplacement de population aient des incidences sur la transmission du VIH dépend de nombreux facteurs antagoniques et imbriqués. Tableau 2 - Les facteurs liés à l’infection au VIH dans un conflit

Facteurs clefs • Prévalence élevée dans la zone d’origine (des personnes déplacées) • Prévalence du VIH dans la zone de séjour (population hôte/population non déplacée) • Caractéristiques de l’environnement (camps de personnes déplacées, milieux

urbain/rural, etc.) • Phase de la situation d'urgence • Durée

Corrélation positive Corrélation négative • Interaction accrue entre militaires et

civils. • Isolement des communautés.

• Disponibilité moindre des services de santé procréative et des autres services/moyens de prévenir la transmission du VIH.

• Groupes à haut risque peuvent enregistrer des taux de mortalité accrus.

• Utilisation moindre des services de santé procréative et des autres services/moyens de prévenir la transmission du VIH.

• Diminution des rapports sexuels avec des partenaires occasionnels du fait des traumatismes et de la dépression.

• Augmentation des rapports sexuels commerciaux et avec des partenaires occasionnels.

• Protection et services améliorés dans les camps.

• Accroissement de la malnutrition. • Perturbation des réseaux et partenaires sexuels

• Mouvements de population/ Accroissement des mélanges de groupes de population ayant des taux de prévalence du VIH différents.

• Réduction de l’urbanisation des communautés.

• Accroissement de la violence sexuelle, de l’exploitation sexuelle, du viol en tant qu’instrument de guerre.

• Réduction de l’accessibilité aux populations (par exemple, réduction des transports routiers).

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Est-ce que les réfugiés et les personnes déplacées ont des taux de prévalence plus élevés que la population environnante? Le HCR et ses partenaires ont conduit une surveillance sentinelle du VIH parmi les femmes enceintes dans plus de 20 camps au Kenya, au Rwanda, au Soudan et en Tanzanie. Les populations de réfugiés avaient des taux de prévalence du VIH nettement inférieurs (3 ou 4 pays) ou comparables (1 pays). Depuis 1990, la République de Guinée a accueilli environ 450 000 réfugiés venus principalement de la Sierra Leone et du Libéria. Selon les informations publiées dans les médias, on reproche aux réfugiés Libériens de propager l'infection à VIH. Toutefois, la prévalence du VIH n’a jamais été mesurée parmi les réfugiés en Guinée. De plus, l’utilisation des préservatifs et la connaissance du VIH/SIDA étaient nettement inférieures parmi les jeunes Guinéens que parmi les réfugiés libériens. Le retour au Sud-Soudan des réfugiés et des personnes déplacées a été largement rapporté dans les médias et une attention particulière a été accordée à la crainte de voir les réfugiés vivant dans les pays hôtes où les taux de prévalence sont élevés revenir et aggraver l’épidémie au Sud-Soudan. Toutefois, les réfugiés soudanais vivant au Kenya ont une meilleure connaissance et des comportements moins risqués que certains Soudanais vivant dans le Sud-Soudan. En 1998, le Soudan a indiqué dans le cadre de la surveillance sentinelle dans les dispensaires prénatals à El Gedarif un taux de 4,0% quasi identique au taux de 4,1% relevé parmi les réfugiés. Sources : Spiegel, Paul, B. (2004). « HIV/AIDS among Conflict-affected and Displaced Populations : Dispelling Myths and Taking Action », Disasters 28 (3), 322-339. Mock, Nancy B. et al (2004). « Conflict and IV : A framework for risk assessment to prevent HIV in conflict-affected settings in Africa », Emerging Themes in Epidemiology 2004, 1 :6 IRIN. Guinea : refugee influx adds fuel to AIDS crisis in southeast Guinea. 26 août 2004. Sudan Epidemiological Fact Sheet 2002; <http ://www.who.int/emc-hiv.fact sheets/pdfs/sudan en.pdf>

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4.3 Feuille d’information : Besoins nutritionnels des personnes vivant avec le VIH/SIDA

La malnutrition et le VIH/SIDA sont interdépendants à de nombreux niveaux. L’état nutritionnel est affecté non seulement par la présence de l’infection à VIH, mais aussi par le stade de la maladie, l'incidence et la gravité des infections opportunistes et le type de traitement entrepris. • L’infection à VIH peut provoquer chez la personne touchée un manque d’appétit et celle-ci éprouve

des difficultés pour s’alimenter, ce qui se traduit par une diminution de sa consommation alimentaire.

• L’infection à VIH provoque aussi des changements métaboliques qui modifient la façon dont le corps absorbe et utilise la nourriture.

• Enfin, l’énorme fardeau qu’entraîne le fait de devoir supporter la réponse immunitaire à l’infection à VIH et aux infections opportunistes accroît les besoins nutritionnels.

Inversement, la malnutrition est liée à une progression accélérée de l’infection à VIH vers le SIDA et la mort au moyen de plusieurs mécanismes : cachexie, changements métaboliques et déficiences en micronutriments. Une consommation alimentaire suffisante du point de vue énergétique, des protéines, des vitamines et des oligoéléments est donc essentielle pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA en vue de soutenir leur fonction immunitaire et de ralentir la progression de la maladie.

Tableau 3 : Changements des besoins nutritionnels dus au VIH/SIDA

Élément nutritif Population Recommandation

Adultes séropositifs asymptomatiques (y compris les femmes enceintes/allaitantes).

Augmentation d’environ 10%

Adultes avec une infection à VIH symptomatique ou ayant un SIDA (y compris les femmes enceintes/allaitantes).

Augmentation d’environ 20-30%

Enfants séropositifs asymptomatiques. Augmentation d’environ 10%

Enfants qui perdent du poids (quelle que soit leur sérologie VIH).

Augmentation d’environ 50-100%

Énergie

Enfants souffrant de malnutrition aiguë grave selon les directives de l’OMS.

Aucun changement

Protéines Tous les groupes de population. Aucun changement (10-12% de l’apport énergétique total)

Personnes séronégatives ou séropositives mais ne prenant pas des antirétroviraux.

Aucun changement (17% de l’apport énergétique total)

Lipides Personnes prenant des antirétroviraux ou souffrant de diarrhées persistantes.

Recommandations particulières faites par les dispensateurs de soins

Micronutriments Les adultes et les enfants séropositifs devraient suivre un régime alimentaire assurant une consommation de micronutriments conforme aux apports alimentaires recommandés. Toutefois, cela peut ne pas être suffisant pour corriger les déficiences nutritionnelles chez les personnes séropositives. Il est établi qu’un apport de

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suppléments réduit la mortalité toutes causes et la morbidité diarrhéique chez les enfants souffrant d’avitaminose A, y compris ceux qui sont séropositifs. Les enfants âgés de 6 à 59 mois nés de mère séropositive dans des pays à ressources limitées devraient recevoir périodiquement (tous les 4-6 mois) des compléments de vitamine A (100 000 UI pour les nourrissons de 6-12 mois et 200 000 UI pour les enfants âgés de plus de 12 mois).

Les protocoles actuels pour l’enrichissement des aliments composés et des produits thérapeutiques par des micronutriments sont insuffisants pour corriger les déficiences en micronutriments, même chez les personnes séronégatives. L’enrichissement des produits d’aide alimentaire par des micronutriments devrait être complété par des interventions aidant les ménages à acheter d’autres aliments pour diversifier leur régime alimentaire.

Hygiène En vue de respecter les exigences de l’hygiène, les mains devraient être lavées avant et après la cuisine. Les fruits et légumes frais devraient être lavés dans de l’eau salubre. Les autres aliments devraient être bien cuits.

Maladies Privilégier les aliments que les patients mangent facilement lorsqu’ils sont malades, lorsqu’ils éprouvent des douleurs ou ont de la difficulté à mâcher et avaler, souffrent de nausées ou de vomissements, ou ont la diarrhée.

Eau Les patients devraient boire beaucoup d’eau salubre tous les jours. Sources : OMS. Nutrient requirements for people living with HIV/AIDS. Genève, OMS, 2003.FAO, OMS. Living well with HIV/AIDS : a manual on nutritional care and support for people living with HIV/AIDS. Rome, FAO, 2003.Pour les recommandations les plus à jour, veuillez consulter le site Web de l’OMS, <www.who.int>

Sources :

OMS, HCR (2004). « Integration of HIV/AIDS activities with food and nutrition support in refugee settings : specific programme strategies », décembre, 1ère version.

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4.4 Formulaire d’évaluation du formateur 1) Veuillez décrire brièvement le contexte dans lequel vous avez utilisé le Guide du formateur. (Veuillez inclure des précisions sur les participants, la langue, les formateurs, le pays, le contexte et les activités utilisées). 2) Des conseils suffisants sont-ils fournis sur les préparatifs pour l’atelier? Si ce n’est pas le cas, quelles informations supplémentaires devraient être incluses dans le Guide du formateur? 3) Est-ce que le Guide du formateur fournit des instructions suffisantes sur la façon d’adapter l’atelier aux différents contextes régionaux/nationaux, situations d'urgence, publics cibles ? Si ce n’est pas le cas, veuillez suggérer des améliorations à y apporter. 4) Quelles sont les chances pour que vous-même ou votre organisation utilisiez de nouveau le Guide du formateur, en partie ou dans son ensemble? Diriez-vous qu’il y a (veuillez entourer une des options) : PEU DE CHANCES DES CHANCES DE FORTES CHANCES TOUTES LES CHANCES Nous vous remercions d’avoir pris le temps de remplir ce formulaire. Vos réponses nous sont fort utiles. Veuillez renvoyer le formulaire rempli à : ONUSIDA 20 avenue Appia 1211 Genève 27, Suisse Télécopie : 41 22 791 4784 Adresse électronique : [email protected]

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Atelier du CPI sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d’urgence – Guide du formateur, 1ère édition

4.5 Formatage du document sous Microsoft Word – Directives pour ajouter au contenu Le présent document est une directive destinée aux auteurs qui souhaitent apporter une contribution à ajouter au contenu du Guide du formateur sur les interventions anti-VIH/SIDA dans les situations d'urgence. POLICE Le texte du document est écrit avec la police Arial 11 pt. Une interligne simple est utilisée. Après une ligne blanche, le corps du texte commence. Aucun alinéa automatique n’est utilisé. Le texte est justifié. Les paragraphes à l’intérieur d’une section sont séparés par une ligne blanche. Avant un nouveau titre, deux lignes blanches sont insérées. Les titres pour les différentes sections du document sont écrits avec la police Arial-Gras 14 pt (style « Titre 2 »). Le titre est centré. TABLEAUX Veuillez ne pas utiliser d’encadrés pour les titres et les tableaux, mais uniquement la fonction « insérer un tableau Excel » sous Word, une ligne vide le séparant du texte précédent et du texte suivant. Les tableaux et les titres des tableaux devraient être centrés sur la page du document. Le titre du tableau devrait être écrit avec la police Arial-Gras 11 pt. Les tableaux devraient avoir des marges de 1,5 point. Les cellules à l’intérieur des tableaux devraient avoir dans marges de 0,75 point. Le tableau est centré entre les marges gauche et droite. Toutes les listes dans ce document, y compris la table des matières, sont créées en tant que tableaux. Veillez bien si vous ajoutez des informations à ces listes à utiliser auparavant la fonction « insérer une rangée » dans le menu déroulant Tableau dans la barre d’outils de Word. FORMAT GÉNÉRAL La taille de la feuille pour le document doit être réglée à A4. Les marges gauche et droite sont réglées à 25mm, les marges du haut et du bas à 20 mm. Les caractéristiques du logiciel de traitement de texte pour le numérotage automatique des sections ne doivent pas être utilisées. Tableau 1 : Styles à utiliser Utiliser pour Style Police Texte normal (contenu) Corps du texte Arial 11 pt, justifié Titres des sections Titre 2 Arial 12 pt, gras, centré, blanc

sur fond rouge (RGB 204, 0, 0) Tableaux et titres des tableaux Titre 2 Arial 11 pt, gras, justifié, sur

fond légèrement rosé (RGB 249, 237, 240)

Notes Texte de note de bas de page Arial 8 pt, justifié

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