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Les étoiles de la CAN N° 17 MAGAZINE GRATUIT 17 JANVIER 2015 Mathijssen “En Grèce, je n’étais plus payé”

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Supplément DH du 17 janvier 2015

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Lesétoiles

de laCAN

N° 17MAGAZINE GRATUIT17 JANVIER 2015

Mathijssen“En Grèce,je n’étais

plus payé”

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UNE SEMAINE ENBALLON

Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

LA CAN, UNEMALÉDICTION ?

C’est parti pour la Coupe d’Afrique des nations ! Cesamedi, c’est le début d’une compétition qui sera re-gardée avec une attention bien différente depuis laBelgique.Les supporters des clubs de Pro League croiserontsimplement les doigts pour que leurs protégés ne seblessent pas, mais ne pourront pas s’empêcher, selonle camp dans lequel on se trouve, de soutenir les cou-leurs anderlechto-carolo-congolaises ou roucho-ca-merounaises.Pour les dirigeants de D1, la donne est plus complexe.Ils seront sans le moindre doute stressés, dans leurgrand siège en cuir, quand ils verront leurs salariésfouler les terrains et éviter les tacles. Oui, la Can pré-sente un risque de blessure. Comme les autres grandstournois internationaux. Sauf que cette compétition alieu en pleine saison ! Voilà encore un autre désavan-tagemajeur : les clubs doivent se priver plusieurs se-maines de joueurs cadres. À ce titre, Anderlecht estcertainement le plus désavantagé en D1, en étantobligé de se passer d’Acheampong et deMbemba,souvent très bons cette saison.Cette Can n’est-elle donc qu’une pure et simplemalé-diction pour les clubs belges ? Et bien non. Car les diri-geants savent très bien ceci : quelques bonsmatches,dans un tournoi très regardé par les recruteurs, peu-vent suffire à faire grimper la valeur d’un joueur deplusieurs millions. Et ça, ça vous consolerait n’impor-te quel patron de club.l

BALLON D’OR Tel père, tel fils ?

S’il a les gènes footballistiques de son papa, Cristiano Ronaldo,Junior, qui sait ? pourrait un jour prétendre à décrocher un Bal-lon d’Or. En tout cas, le joueur du Real a dû lui en mettre pleinles yeux lors de la remise du trophée lundi soir.

AFP

BAIGNADE Le grand plongeon

Luca Zarandia, Tornike Okriashvili, Paolino Bertaccini, Thomas Buffel, Sergej Milinkovic,Siebe Schrijvers et BenjiDe Ceulaer ont une façon bien à eux de célébrer la find’une session d’entraînement lors du stage de Genk à Antalya (Turquie).

BEL

GA

LUDIQUETeam

buildingbrugeois

En Espagne,les Brugeois

n’ont pas faitque soigner leur

condition physiqueou affiner

leurs automatismes,ils ont également

fait quelquespetits jeux

et découvertespour resserrer

les liens entre eux.

BEL

GA

/PH

OT

O N

EWS

CONDAMNATIONVital Borkelmans flashéVital Borkelmans a été condamné par le tribunal de police de Bruges àune amende de 696 euros et à un mois de retrait de permis pour uneinfraction au code de la route. L’assistant de Marc Wilmots a été flas-hé le 25 décembre 2013 sur la E40 près d’Oostkamp à 178 km/h danssa voiture de fonction. L’ancien footballeur pro avait déjà été condam-né pour d’autres infractions au code de la route. Son avocat, WalterVan Steenbrugge, a plaidé qu’avec les 75.000 km par an qu’il faisaitpour, notamment, aller visionner des joueurs belges, un retrait de per-mis lui serait très préjudiciable et qu’un travail d’intérêt général seraitplus approprié. En vain.

PHO

TO

NEW

S

JOURNALISTE Unis pour la justice

Dimanche, les joueurs du FC Barcelone et de l’Atlético Madrid se sont associés derrièreune pancarte demandant justice pour Topo. Jorge Topo López est un journaliste qui bos-sait pour plusieurs journaux (dont AS) et qui est mort dans un accident de voiture le 9juillet dernier à São Paulo alors qu’il couvrait la Coupe du Monde. Son taxi a été heurtépar un véhicule conduit par deux criminels présumés poursuivis par la police. La veuvedu journaliste, Verónica Brunatti, se bat pour que le crash soit qualifié d’homicide plutôtque d’accident. Lionel Messi et Diego Simeone, notamment, étaient des proches de To-po et de sa famille.

AFP

LE TWEETPraet Soulier d’Or

une blague ?10 bons matches

et ? de façonà comprendre

la faiblessede notre

championnat,le ridiculedu vote !

Moi c’est Proto !Stéphane Pauwels

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une AFP/PHOTO NEWSMagazine gratuit avec la DH du 17 janvier 2015. Ne peut être vendu séparément.

2 La semaine en ballon y

4 Dossier y La Can 2015,ses chiffres, ses enjeux et ses stars

10 Portrait technique y Yaya Touré12 Rencontre y Kevin Koffi,

l’attaquant ivoirien deWesterlo16 Interview y Les défis

de Jacky Mathijssen à OH Louvain18 Quiz et jeux y

SOM

MAI

RE

BEL

GA4

“Je suis content pour Alexis Sanchez (Arsenal)parce que pour lemoment, c’est lemeilleur joueur du football anglais”

Manuel Pellegrini,manager deManchester City

THRILLERSuspense garanti

Lors d’un replay d’un match de Cup, quand les deux équipes sontencore à égalité après les prolongations, on procède à des tirs au but.Ce fut le cas lors de ce match à suspense entre West Ham et Everton:2-2, puis qualification des Londoniens 9-8 aux tirs au but.

PHO

TO

NEW

S

/mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

Plus d’infos sur proximus.be/footQuel tour Hazard va-t-il encore nous jouer

en demi-fi nale de la League Cup ?

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

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LUDIQUETeam

buildingbrugeois

En Espagne,les Brugeois

n’ont pas faitque soigner leur

condition physiqueou affiner

leurs automatismes,ils ont également

fait quelquespetits jeux

et découvertespour resserrer

les liens entre eux.

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EWS

CONDAMNATIONVital Borkelmans flashéVital Borkelmans a été condamné par le tribunal de police de Bruges àune amende de 696 euros et à un mois de retrait de permis pour uneinfraction au code de la route. L’assistant de Marc Wilmots a été flas-hé le 25 décembre 2013 sur la E40 près d’Oostkamp à 178 km/h danssa voiture de fonction. L’ancien footballeur pro avait déjà été condam-né pour d’autres infractions au code de la route. Son avocat, WalterVan Steenbrugge, a plaidé qu’avec les 75.000 km par an qu’il faisaitpour, notamment, aller visionner des joueurs belges, un retrait de per-mis lui serait très préjudiciable et qu’un travail d’intérêt général seraitplus approprié. En vain.

PHO

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“Je suis content pour Alexis Sanchez (Arsenal)parce que pour lemoment, c’est lemeilleur joueur du football anglais”

Manuel Pellegrini,manager deManchester City

THRILLERSuspense garanti

Lors d’un replay d’un match de Cup, quand les deux équipes sontencore à égalité après les prolongations, on procède à des tirs au but.Ce fut le cas lors de ce match à suspense entre West Ham et Everton:2-2, puis qualification des Londoniens 9-8 aux tirs au but.

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Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

Plus d’infos sur proximus.be/footQuel tour Hazard va-t-il encore nous jouer

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2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

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Le palmarès de la Can2013 AFRIQUE DU SUD

Nigéria 1-0 Burkina Faso

2012 GABON ET GUINÉE ÉQUATORIALE

Zambie 0-0 (t.a.b. : 8-7) Côte d’Ivoire

2010 ANGOLA

Égypte 1-0 Ghana

2008 GHANA

Égypte 1-0 Cameroun

2006 ÉGYPTE

Égypte 0-0 (t.a.b. : 4-2) Côte d’Ivoire

2004 TUNISIE

Tunisie 2-1 Maroc

2002 MALI

Cameroun 0-0 (t.a.b. : 3-2) Sénégal

2000 GHANA ET NIGERIA

Cameroun 2-2 (t.a.b. : 4-3) Nigeria

1998 BURKINA FASO

Égypte 2-0 Afrique du Sud

1996 AFRIQUE DU SUD

Afrique du Sud 2-0 Tunisie

1994 TUNISIE

Nigeria 2-1 Zambie

1992 SÉNÉGAL

Côte d’Ivoire 0-0 (t.a.b. : 11-10) Ghana

1990 ALGÉRIE

Algérie 1-0 Nigeria

1988 MAROC

Cameroun 1-0 Nigeria

1986 ÉGYPTE

Égypte 0-0 (t.a.b. 5-4) Cameroun

1984 CÔTE D’IVOIRE

Cameroun 3-1 Nigeria

1982 LIBYE

Ghana 1-1 (t.a.b. : 7-6) Libye

1980 NIGERIA

Nigeria 3-0 Algérie

1978 GHANA

Ghana 2-0 Ouganda

1976 ÉTHIOPIE

Maroc 1er des poules Guinée

1974 ÉGYPTE

Zaïre 2-0 (finale rejouée) Zambie

1972 CAMEROUN

Congo 3-2 Mali

1970 SOUDAN

Soudan 1-0 Ghana

1968 ÉTHIOPIE

RD Congo 1-0 Ghana

1965 TUNISIE

Ghana 3-2 (a.p.) Tunisie

1963 GHANA

Ghana 3-0 Soudan

1962 ÉTHIOPIE

Éthiopie 4-2 (a.p.) République arabe unie

1959 ÉGYPTE (alors appelée République arabe unie)

République arabe unie 2-1 Soudan

1957 SOUDAN

Égypte 4-0 Éthiopie

COUPEQUIPOURSUCCÉDERAUNIGERIA?Ce samedi s’ouvre,en Guinée équatoriale,la can avec seize prétendantsau titre de roi de l’Afrique.Des stars et des Belgicainsvont défendre fièrementla bannière d’un payspour tenter de prendre,deux ans après,la succession du Nigeroaqui avait triomphéen Afrique du Sud.

PAR JONATHAN LANGEET BASILE VELLUT

BEL

GA

D’AFRIQUEdes nations

4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

DOSSIER /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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Le palmarès de la Can2013 AFRIQUE DU SUD

Nigéria 1-0 Burkina Faso

2012 GABON ET GUINÉE ÉQUATORIALE

Zambie 0-0 (t.a.b. : 8-7) Côte d’Ivoire

2010 ANGOLA

Égypte 1-0 Ghana

2008 GHANA

Égypte 1-0 Cameroun

2006 ÉGYPTE

Égypte 0-0 (t.a.b. : 4-2) Côte d’Ivoire

2004 TUNISIE

Tunisie 2-1 Maroc

2002 MALI

Cameroun 0-0 (t.a.b. : 3-2) Sénégal

2000 GHANA ET NIGERIA

Cameroun 2-2 (t.a.b. : 4-3) Nigeria

1998 BURKINA FASO

Égypte 2-0 Afrique du Sud

1996 AFRIQUE DU SUD

Afrique du Sud 2-0 Tunisie

1994 TUNISIE

Nigeria 2-1 Zambie

1992 SÉNÉGAL

Côte d’Ivoire 0-0 (t.a.b. : 11-10) Ghana

1990 ALGÉRIE

Algérie 1-0 Nigeria

1988 MAROC

Cameroun 1-0 Nigeria

1986 ÉGYPTE

Égypte 0-0 (t.a.b. 5-4) Cameroun

1984 CÔTE D’IVOIRE

Cameroun 3-1 Nigeria

1982 LIBYE

Ghana 1-1 (t.a.b. : 7-6) Libye

1980 NIGERIA

Nigeria 3-0 Algérie

1978 GHANA

Ghana 2-0 Ouganda

1976 ÉTHIOPIE

Maroc 1er des poules Guinée

1974 ÉGYPTE

Zaïre 2-0 (finale rejouée) Zambie

1972 CAMEROUN

Congo 3-2 Mali

1970 SOUDAN

Soudan 1-0 Ghana

1968 ÉTHIOPIE

RD Congo 1-0 Ghana

1965 TUNISIE

Ghana 3-2 (a.p.) Tunisie

1963 GHANA

Ghana 3-0 Soudan

1962 ÉTHIOPIE

Éthiopie 4-2 (a.p.) République arabe unie

1959 ÉGYPTE (alors appelée République arabe unie)

République arabe unie 2-1 Soudan

1957 SOUDAN

Égypte 4-0 Éthiopie

QUI POURSUCCÉDERAUNIGERIA ?Ce samedi s’ouvre,en Guinée équatoriale,la can avec seize prétendantsau titre de roi de l’Afrique.Des stars et des Belgicainsvont défendre fièrementla bannière d’un payspour tenter de prendre,deux ans après,la succession du Nigeroaqui avait triomphéen Afrique du Sud.

PAR JONATHAN LANGEET BASILE VELLUT

Palmarès

Année Pays hôte Vainqueur Score Finaliste

2013 Afrique du Sud

2008

2006

2004

2002 )

2000

1998

1996

1994

1992

1990

1988

1986

1984

1982

1980

1978

1976

1974

1972

1970

1968

1965

1963

1962

1959

1957

4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

DOSSIER /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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en demi-fi nale de la League Cup ?

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LA STAR

PIERRE EMERICK AUBAMEYANG(GABON/DORTMUND)

Il s’était révélé lors de la Can 2012,en inscrivant pour ses débuts avec les Panthères trois buts avant de manquer le tir au but décisif en quart de finale face au Mali. Trois ans après, le statut du Gabonais a changé. Rare joueur de Dortmund à ne pas avoir déçu cette saison (11 buts et 7 passes décisives en 25 matches), il a gagné en épaisseur depuis son arrivée en Allemagne et s’impose comme le patron de l’un des outsiders du tournoi. l (REPORTERS)

GRO

UPE

A

LE BELGICAIN

FRANCIS N’GANGA(CONGO/CHARLEROI)

Dans la carrière du défenseur, il y aura un avant et un après 19 novembre 2014. Ce jour-là, Francis N’Ganga a inscrit au Soudan le seul but de la victoire du Congo,

son premier en sélection qui a permis aux DiablesRouges de se qualifier pour leur première Can depuis 15. Héros depuis au pays, le Carolo est aussi l’un des hommes de confiance de Claude Leroy, l’un des rares

défenseurs congolais à évoluer égalementau haut niveau.. l (PHOTO NEWS)

LE JOUEURÀ SUIVRE

ALAIN TRAORÉ(BURKINA FASO/LORIENT)

La dernière Can est une sorte de résumé de sacarrière : lors de la phase de groupes, le gaucher avait

survolé son sujet, avec trois buts inscrits en deuxrencontres. Mais, une fois encore, son physique a fini

par le trahir, une blessure mettant fin prématurément àson tournoi. Talent rare, Traoré traîne cette réputationde joueur fragile que son temps de jeu cette saison àLorient, club qu’il avait failli quitter le dernier jour du

mercato pour Monaco, trahit : il n’a disputé que 56minutes cette année en Ligue 1. Mais qui sait? si son

corps le laisse tranquille… l (PHOTO NEWS)

LA STAR

DIEUMERCI MBOKANI(RD CONGO/DYNAMO KIEV)

Au sein d’un collectif qui a considérablement changé depuis deux ans, Dieumerci Mbokani est l’un des sept survivants de la dernière Can où il avait été, avec ses deux buts, l’une des rares satisfactions congolaises. Même si une nouvelle génération emmenée par Yannick Bolasie, Junior Kabananga ou Jérémy Bokila a débarqué, l’ancien Anderlechtois reste le leader incontesté de cette sélection. l (PHOTO NEWS)

GRO

UPE

B

LE BELGICAIN

NEESKENS KEBANO(RD CONGO/CHARLEROI)

En prolongeant son contrat jusqu’en juin 2017 justeavant qu’il ne parte rejoindre sa sélection, les dirigeants

du Sporting Charleroi se sont prémunis contre toutrisque d’explosion sur le continent de leur pépite.

Nouveau venu chez les Léopards, Kebano a soigné sonintégration en marquant son premier but le jour de sapremière sélection lors d’une victoire capitale en Côte

d’Ivoire dans ce qui reste comme le match référence decette équipe qui a tout du trouble-fête. l (PHOTO NEWS)

LE JOUEURÀ SUIVRE

RYAN MENDES(CAP­VERT/LILLE)

Il est l’un des symboles de cette surprenante équipe cap verdienne, quart de finaliste il y a deux ans pour

sa première participation à la Can. Ryan Mendes était revenu du tournoi blessé. Il pensait qu’il ne s’agissait que d’une péripétie, mais ses soucis récurrents à la

cheville droite lui ont empoisonné la vie, au point que l’hypothèse d’un arrêt prématuré de sa carrière

circule. Enfin rétabli depuis cet été, le Lillois aspire désormais à retrouver cette insouciance et cette Can

est l’occasion rêvée d’étaler ses qualités de percussion. l (PHOTO NEWS)

LA STAR

YACINE BRAHIMI(ALGÉRIE/PORTO)

2014 restera comme l’année de son envol. Formé à Rennes, international français chez les jeunes, ce génial dribbleur avait jusque-là été constamment freiné par des blessures. Mais dans la foulée de sa belle saison à Osasuna et d’une Coupe du Monde encourageante, l’Algérien a pris une nouvelle dimension à Porto qui a investi 6,5 millions d’euros sur un joueur déjà auteur de 9 buts et 8 passes décisives depuis son arrivée… l (AFP)

GRO

UPE

C

LE BELGICAIN

FRANCK ACHEAMPONG(GHANA/ANDERLECHT)

Ses bonnes performances à Anderlecht associéesà la nomination d’Avram Grant ont eu pour effet

de lui ouvrir de nouvelles perspectives en sélection. Au sein d’un groupe jeune où une nouvelle génération

a pris le pouvoir en l’absence des exclus Sulley Muntari et Kevin Prince Boateng, celui qui a été

capitaine des U20 retrouve beaucoup de ses anciens coéquipiers avec une idée fixe :

faire briller les Black Stars. l (BELGA)

LE JOUEURÀ SUIVRE

SADIO MANÉ(SÉNÉGAL/SOUTHAMPTON)

De sa présence risque de dépendreune bonne partie des chances

de bien figurer des Lions de la Terranga.Blessé le 1er janvier au mollet,

l’attaquant de Southampton s’est depuis lancédans une course contre la montre

pour pouvoir disputer la première compétitionde sa carrière internationale. Et depuis, tout un pays

est suspendu au bulletin de santé de celuiqui s’est révélé au Red Bull Salzbourg avant d’éclater

en Premier League. l (AP)

LA STAR

WILFRIED BONY(CÔTE D’IVOIRE/SWANSEA)

À son retour du tournoi, il ne rejoindra pas Swansea, mais Manchester City qui a ficelé son arrivée pour 38,5 millions d’euros. Une somme considérable pour un attaquant qui, à désormais 26 ans, s’est imposé comme une référence en Premier League, avec 25 buts depuis son arrivée il y a 18 mois au pays de Galles, confirmant des talents de buteur nés à Heerenveen (46 buts en 65 matches) qui font de lui l’héritier tout désigné de Didier Drogba. l (PHOTO NEWS)

GRO

UPE

D

LE BELGICAIN

EYONG ENOH(CAMEROUN/STANDARD)

Sans doute le seul joueur qui a été envoyé de bon cœur par son club disputer la compétition. Suspendu

pour 5 matches avec le Standard, cette Can est l’occasion pour le milieu d’enchaîner les matches, ce

qu’il n’a pas vraiment eu l’opportunité de faire depuis son arrivée. Sa complémentarité dans l’entrejeu avec son capitaine Stéphane Mbia sera en tout cas l’un des axes forts des Lions Indomptables qui avaient fait très

forte impression en qualifications. l (PHOTO NEWS)

LE JOUEURÀ SUIVRE

FLORENTIN POGBA(GUINÉE/SAINT­ETIENNE)

Un nom qui est connu, un prénom qui gagne à le devenir. Florentin Pogba n’a pas encore la notoriété

de son frère Paul, son cadet de 2 ans et 7 mois,mais sa première compétition internationale arrive

au bon moment pour lui permettre de rattraperle temps perdu. À 24 ans, ce défenseur central

très athlétique (1,88m pour 87 kg) a un peu plus traîné en route. Après avoir été repéré par le Celta

Vigo, être passé par Sedan, il s’est enfin imposé depuis l’été à Saint-Étienne,

un club qu’il avait rejoint en 2012. l (PHOTO NEWS)

20Comme le nombre

de Belgicainsqui seront présents

à la Can :

le Gabonais Didier Ovono (Ostende),le Congolais (Brazzaville), Francis N’Ganga (Charleroi), les Congolais Hervé Kagé (Genk),Junior Kabanaga (Cercle),Parfait Mandanda, Neeskens Kebano (Charleroi), Chancel Mbemba et Nicaise Kudimbana (Anderlecht), le Ghanéen Frank Acheampong (Anderlecht), les Sud-Africains Darren Keet (Coutrai), Andile Jali (Ostende) et Anele Ngongca (Genk), le Sénégalais Kara Mbodj (Genk), l’Ivoirien Copa Barry (Lokeren), le Malien Mamoutou N’Diaye (Zulte Waregem), le Camerounais Eyong Enoh (Standard) et les Guinéens Ibrahima Conté (Anderlecht), Lanfia Camara (RC Malines), Idrissa Sylla et Djibril Tamsir Paye (Zulte Waregem)

6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7

DOSSIER /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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LA STAR

DIEUMERCI MBOKANI(RD CONGO/DYNAMO KIEV)

Au sein d’un collectif qui a considérablement changé depuis deux ans, Dieumerci Mbokani est l’un des sept survivants de la dernière Can où il avait été, avec ses deux buts, l’une des rares satisfactions congolaises. Même si une nouvelle génération emmenée par Yannick Bolasie, Junior Kabananga ou Jérémy Bokila a débarqué, l’ancien Anderlechtois reste le leader incontesté de cette sélection. l (PHOTO NEWS)

GRO

UPE

B

LE BELGICAIN

NEESKENS KEBANO(RD CONGO/CHARLEROI)

En prolongeant son contrat jusqu’en juin 2017 justeavant qu’il ne parte rejoindre sa sélection, les dirigeants

du Sporting Charleroi se sont prémunis contre toutrisque d’explosion sur le continent de leur pépite.

Nouveau venu chez les Léopards, Kebano a soigné sonintégration en marquant son premier but le jour de sapremière sélection lors d’une victoire capitale en Côte

d’Ivoire dans ce qui reste comme le match référence decette équipe qui a tout du trouble-fête. l (PHOTO NEWS)

LE JOUEURÀ SUIVRE

RYAN MENDES(CAP­VERT/LILLE)

Il est l’un des symboles de cette surprenante équipe cap verdienne, quart de finaliste il y a deux ans pour

sa première participation à la Can. Ryan Mendes était revenu du tournoi blessé. Il pensait qu’il ne s’agissait que d’une péripétie, mais ses soucis récurrents à la

cheville droite lui ont empoisonné la vie, au point que l’hypothèse d’un arrêt prématuré de sa carrière

circule. Enfin rétabli depuis cet été, le Lillois aspire désormais à retrouver cette insouciance et cette Can

est l’occasion rêvée d’étaler ses qualités de percussion. l (PHOTO NEWS)

LA STAR

YACINE BRAHIMI(ALGÉRIE/PORTO)

2014 restera comme l’année de son envol. Formé à Rennes, international français chez les jeunes, ce génial dribbleur avait jusque-là été constamment freiné par des blessures. Mais dans la foulée de sa belle saison à Osasuna et d’une Coupe du Monde encourageante, l’Algérien a pris une nouvelle dimension à Porto qui a investi 6,5 millions d’euros sur un joueur déjà auteur de 9 buts et 8 passes décisives depuis son arrivée… l (AFP)

GRO

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LE BELGICAIN

FRANCK ACHEAMPONG(GHANA/ANDERLECHT)

Ses bonnes performances à Anderlecht associéesà la nomination d’Avram Grant ont eu pour effet

de lui ouvrir de nouvelles perspectives en sélection. Au sein d’un groupe jeune où une nouvelle génération

a pris le pouvoir en l’absence des exclus Sulley Muntari et Kevin Prince Boateng, celui qui a été

capitaine des U20 retrouve beaucoup de ses anciens coéquipiers avec une idée fixe :

faire briller les Black Stars. l (BELGA)

LE JOUEURÀ SUIVRE

SADIO MANÉ(SÉNÉGAL/SOUTHAMPTON)

De sa présence risque de dépendreune bonne partie des chances

de bien figurer des Lions de la Terranga.Blessé le 1er janvier au mollet,

l’attaquant de Southampton s’est depuis lancédans une course contre la montre

pour pouvoir disputer la première compétitionde sa carrière internationale. Et depuis, tout un pays

est suspendu au bulletin de santé de celuiqui s’est révélé au Red Bull Salzbourg avant d’éclater

en Premier League. l (AP)

LA STAR

WILFRIED BONY(CÔTE D’IVOIRE/SWANSEA)

À son retour du tournoi, il ne rejoindra pas Swansea, mais Manchester City qui a ficelé son arrivée pour 38,5 millions d’euros. Une somme considérable pour un attaquant qui, à désormais 26 ans, s’est imposé comme une référence en Premier League, avec 25 buts depuis son arrivée il y a 18 mois au pays de Galles, confirmant des talents de buteur nés à Heerenveen (46 buts en 65 matches) qui font de lui l’héritier tout désigné de Didier Drogba. l (PHOTO NEWS)

GRO

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LE BELGICAIN

EYONG ENOH(CAMEROUN/STANDARD)

Sans doute le seul joueur qui a été envoyé de bon cœur par son club disputer la compétition. Suspendu

pour 5 matches avec le Standard, cette Can est l’occasion pour le milieu d’enchaîner les matches, ce

qu’il n’a pas vraiment eu l’opportunité de faire depuis son arrivée. Sa complémentarité dans l’entrejeu avec son capitaine Stéphane Mbia sera en tout cas l’un des axes forts des Lions Indomptables qui avaient fait très

forte impression en qualifications. l (PHOTO NEWS)

LE JOUEURÀ SUIVRE

FLORENTIN POGBA(GUINÉE/SAINT­ETIENNE)

Un nom qui est connu, un prénom qui gagne à le devenir. Florentin Pogba n’a pas encore la notoriété

de son frère Paul, son cadet de 2 ans et 7 mois,mais sa première compétition internationale arrive

au bon moment pour lui permettre de rattraperle temps perdu. À 24 ans, ce défenseur central

très athlétique (1,88m pour 87 kg) a un peu plus traîné en route. Après avoir été repéré par le Celta

Vigo, être passé par Sedan, il s’est enfin imposé depuis l’été à Saint-Étienne,

un club qu’il avait rejoint en 2012. l (PHOTO NEWS)

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DOSSIER /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

Plus d’infos sur proximus.be/footQuel tour Hazard va-t-il encore nous jouer

en demi-fi nale de la League Cup ?

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LA CHANCEDE LA CÔTE D’IVOIRE ?ELLE N’EST PASFAVORITE…Yaya Touré aimerait ramenerun titre qui échappe à son paysdepuis vingt­trois ans

“Il faut un deuxième titre à la Côte d’Ivoire…’’Yaya Touré est clair quand il annonce l’am-bition des Éléphants qui doivent ramener aupays un trophée qui leur échappe depuis…1992 (succès aux tirs au but face au Gha-na), eux qui avaient échoué en 2006 face àl’Égypte et en 2012 face à la Zambie. Lesdeux fois à l’issue d’une cruelle séance detirs au but.Et la Côte d’Ivoire a certainement lesmoyens de ses ambitions avec un desnoyaux les plus impressionnants des seizeéquipes en lice. Yaya Touré, dans Fratmat.info, a abordé les chances de son équipe :“Ce sera une Can très équilibrée. Puisqu’il y ade très bonnes équipes. Il nous faut certes del’expérience, mais il faut de la déterminationet de l’envie. Cette Can va certainement segagner sur ces points.”Elle peut également se jouer dans les têtesd’Éléphants qui ne font plus figures de favo-ris, eux qui ont souvent déçu lors des gran-des compétitions. “C’est vrai qu’en n’étantpas favori, la pression baisse un tout petitpeu. Mais l’équipe ivoirienne est regardée detrès près par tout le monde et les spécialistes.La réputation de favori peut être souventaléatoire. Nous en avons fait les frais dans lepassé. Il faut regarder maintenant les chosesavec calme et lucidité. Il faut un deuxième ti-tre à la Côte d’Ivoire et chercher encore plusde trophées. Nous en sommes conscients etnous travaillons à cela. Il faut donc arriver àle faire et satisfaire les supporters et tous lesIvoiriens.” lB. Vt

PHO

TO

NEW

S

43C’est la place qu’occupe Yaya Touré sur la liste des joueurs les plus chers du monde. La valeur de l’Ivoirien, premier Africain,

s’étale sur une fourchette compriseentre 28,7 et 33,3 millions d’euros

“Après ma carrièrede footballeur,

je vais confier ma vie à Dieu”Yaya Touré, musulman, rêve de devenir imam

AFP

Yaya Touré,un gars en or

L’Ivoirien a connu sa première expérience en dehorsde son pays à Beveren où il a dû faire ses armes

et apprendre son métier. Quadruple Ballon d’Or africain,les revenus du trentenaire, coéquipier de Vincent Kompany,

sont évalués à 13 millions d’euros par an,faisant de lui le footballeur africain le mieux payé

PAR BASILE VELLUT

Yaya Touré a décroché le 8 janvier unquatrième Ballon d’Or africain consécu-tif, consacrant encore un peu plus lejoueur de Manchester City comme une

icône et pas seulement en Côte d’Ivoire.Le milieu de terrain sert d’exemple à une

multitude de gamins qui rêvent d’une réussitequi a des accents phénoménaux quand elle ar-rive, pouvant extirper des dizaines de person-nes de la misère. Qui, en 2001, quand ce jeunede dix-huit ans a débarqué en Belgique pourune première expérience européenne, auraitpu lui prédire un tel destin ?

Né le 13 mai 1983 à Bouaké (350 km d’Abid-jan), le petit frère de Kolo et aîné d’Ibrahim in-tègre à treize ans l’institut Sol Béni de footballde Jean-Marc Guillou qui ne tardera pas à con-clure un deal avec Beveren et à faire jouer en D1belge ses plus belles promesses pour les aguer-rir et les mettre en vitrine. Romaric, Eboué, Bo-ka, Yapi-Yapo, Arsène et Marco Né, Péhé, Sano-go, Gervinho, Ouatara, Zezeto, Mahan, Badjan,Arunina, Tia Togbe, Copa Boubacar, Seka, etcs’entraîneront au Freethiel et fouleront les ter-rains d’Anderlecht, du Standard et de Bruges et,s’ils connaîtront tous des fortunes diverses, lesplus talentueux ne resteront pas en Belgique, àl’exception notable, de Copa Boubacar. Arsenal,Liverpool, AS Rome, Barcelone, Séville, etc de-viendront les nouveaux terrains de jeu des plus

x Le 5 mars 2014, Yaya Touréet Vincent Kompany étaient adversaireslors d’un match amical entre la Côted’Ivoire et la Belgique. (PHOTONEWS)

doués de ces Ivoiriens. Pourtant, comme s’enest souvenu Frédéric Pierre pour nos confrèresde Sud-Presse, tout n’était pas rose en Belgique :“À Beveren, Yaya Touré, Boka, Eboué vivaient dansun petit appart. C’était un peu de l’esclavage…”

Herman Helleputte, l’entraîneur qui devaitgérer cette équipe de jeunes expatriés, décritYaya Touré : “C’était un garçon plutôt calme, quine suscitait pas beaucoup d’intérêt et ne cherchaitpas spécialement à se fairemousser auprès desjournalistes. Il préférait de loin s’exprimer avec sescoéquipiers. Balle au pied, il pouvait à peu prèstout faire. Je pouvais le faire jouer à tous les postes,à l’exception de celui de gardien. Techniquement, ilétait très fort, très intelligent et rapide.”

Pourtant, aucun club belge de haut niveaune s’est véritablement intéressé à lui. FrédéricPierre tente une explication : “À l’époque, il avaitle potentiel…Mais devait encore progresser. Lesclubs avaient besoin de preuves. Cette année-là(NdlR : 2002-2003), il était allé passer un testd’une semaine à Arsenal. Il avait été refusé ! Jemesouviens de l’avoir vu revenir. Il avait pris cinq ousix kilos ! En une semaine ! Il ne vivait pas commeun pro et était assez cool.”

Un passage en Ukraine à Metalurg Donetsklui a peut-être fait réaliser qu’il devait se soi-gner s’il voulait véritablement progresser. Entout cas, le trentenaire sait méditer les leçonsdu passé lui qui prodigue actuellement ce gen-re de conseil aux jeunes Ivoiriens quand on luifait remarquer que son nouveau Ballon d’Orafricain le déifie un peu plus dans son pays : “Ilfaut que les jeunes travaillent. C’est un Ballon d’Orpour tous les jeunes Africains. Pourmoi, c’est unerécompense qui symbolise l’effort et la persévéran-ce. C’est une réalité qui est propre à tous les sec-teurs d’activités. Je vois que sur le continent, il y aune fièvre du football pour tous les enfants. C’estbien.Mais, j’encourage tous ces enfants à aller aus-si à l’école. Ensuite, à être sérieux et bosseur. Unbon footballeur est aussi un intellectuel. Puisqu’aufootball, il y a certes le talent, mais il y a aussi l’ap-prentissage. Un jeune footballeur doit, dans sa for-mation, savoir lire le jeu et être à un bon niveau decompréhension.”

Mais pas question pour autant de se prendrele melon : “Les différents Ballon d’Or que j’ai puglaner sont le fruit du travail en sélection. C’est ain-si que lorsque j’ai rejoint le groupe, à AbouDhabi(NdlR : où les Éléphants ont préparé la Can), j’aitenu à remercier officiellement tousmes coéqui-piers. Et j’ai repris les entraînements avec tout legroupe. Je suis un joueur d’expérience, c’est le plusimportant. Il y a des joueurs tels que Gervinho, Ka-lou,MaxGradel…qui ont tous de la valeur. Ce sontdes joueurs qui sont pétris de talent. Il y a aussi desnouveaux qui se sont bien intégrés et jeme doisdonc d’être un bon exemple. Je dois, justement,mettremon expérience au service de l’équipe. Je l’aidéjà fait et je dois continuer dans ce sens.”

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

PORTRAIT

Ce n’est pas son coéquipier de City, VincentKompany, qui le contredira. Critiqué à City enoctobre, l’Ivoirien a été défendu par son capi-taine : “Il a fait tellement pour ce club, il a toujourstrès bien joué. Il a toujours été un joueur très im-portant et quand il va bien, l’équipe va bien. Il a ha-bitué les gens à de grosses performances, mais delà à dire qu’il n’est pas aumieux, je ne suis pasd’accord.”

Les conditions sont réunies, en tout cas, pourque Yaya Touré fasse une bonne Can. Deux hy-pothétiques problèmes ont même disparu : lemilieu de terrain s’est réconcilié avec son sélec-tionneur Hervé Renard et Didier Drogba a… dé-cliné sa sélection.

“Yaya et Didier n’ont vraiment pas beaucoupd’affinités, c’est lemoins que l’on puisse dire. Entout cas pas assez pour passer leurs vacances en-semble”, lance, en guise de métaphore, GérardGili, adjoint d’Henri Michel entre 2004 et 2006puis sélectionneur des Éléphants lors de la Can2008 au Ghana.

Un différend qui s’est perpétué dans un petitjeu impliquant deux joueurs voulant être capi-taine et qui peut aussi trouver ses racines dansune sélection qui serait divisée entre les acadé-miciensde Jean-Marc Guillou et les autres.“Quand Yaya est arrivé en 2006, Didier était déjàle leader, et il voyait d’un bonœil l’arrivéede la nouvelle génération.Mais je crois que petità petit, les questions d’ego ont pris de l’ampleur”,poursuit l’entraîneur français sur jeuneafri-que.com.

La brouille entre Yaya Touré et son sélection-neur est aussi aplanie. “Je n’ai jamais dit queYaya neméritait pas le Ballon d’Or (NdlR : ils’agissait de celui de 2013). Il était juste en con-currence avec André Ayew et j’ai indiqué quej’aurais préféré le Ghanéen”, indique celui quis’était exprimé en ce sens alors qu’il n’avait pasencore été nommé à la tête de la Côte d’Ivoire.“Et qui saitma proximité avec la famille Ayew de-vrait comprendre cette position affective. J’auraiégalement Yaya Touré au téléphone pour parlerlonguement.”

Et le message est passé… “La nomination deRenard est fantastique !” s’est exclamé son néo-capitaine. “C’est un entraîneur qui a beaucoupd’expérience, surtout en Afrique. Quelqu’un qui abeaucoup de charisme. Le plus important, c’estqu’il arrive à booster notre équipe…Hervé Renardest quelqu’un qui a un gros tempérament, et j’espè-re qu’il va nous emmener le plus loin possible.”

En finale ? Sans décision aux tirs au but, depréférence… l

CÔTÉ

D’IV

OIR

Ex Yaya Touré en 2003à Beveren. (PHOTONEWS)

/mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

Plus d’infos sur proximus.be/footQuel tour Hazard va-t-il encore nous jouer

en demi-fi nale de la League Cup ?

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LA CHANCEDE LA CÔTE D’IVOIRE ?ELLE N’EST PASFAVORITE…Yaya Touré aimerait ramenerun titre qui échappe à son paysdepuis vingt­trois ans

“Il faut un deuxième titre à la Côte d’Ivoire…’’Yaya Touré est clair quand il annonce l’am-bition des Éléphants qui doivent ramener aupays un trophée qui leur échappe depuis…1992 (succès aux tirs au but face au Gha-na), eux qui avaient échoué en 2006 face àl’Égypte et en 2012 face à la Zambie. Lesdeux fois à l’issue d’une cruelle séance detirs au but.Et la Côte d’Ivoire a certainement lesmoyens de ses ambitions avec un desnoyaux les plus impressionnants des seizeéquipes en lice. Yaya Touré, dans Fratmat.info, a abordé les chances de son équipe :“Ce sera une Can très équilibrée. Puisqu’il y ade très bonnes équipes. Il nous faut certes del’expérience, mais il faut de la déterminationet de l’envie. Cette Can va certainement segagner sur ces points.”Elle peut également se jouer dans les têtesd’Éléphants qui ne font plus figures de favo-ris, eux qui ont souvent déçu lors des gran-des compétitions. “C’est vrai qu’en n’étantpas favori, la pression baisse un tout petitpeu. Mais l’équipe ivoirienne est regardée detrès près par tout le monde et les spécialistes.La réputation de favori peut être souventaléatoire. Nous en avons fait les frais dans lepassé. Il faut regarder maintenant les chosesavec calme et lucidité. Il faut un deuxième ti-tre à la Côte d’Ivoire et chercher encore plusde trophées. Nous en sommes conscients etnous travaillons à cela. Il faut donc arriver àle faire et satisfaire les supporters et tous lesIvoiriens.” lB. Vt

PHO

TO

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S

43C’est la place qu’occupe Yaya Touré sur la liste des joueurs les plus chers du monde. La valeur de l’Ivoirien, premier Africain,

s’étale sur une fourchette compriseentre 28,7 et 33,3 millions d’euros

“Après ma carrièrede footballeur,

je vais confier ma vie à Dieu”Yaya Touré, musulman, rêve de devenir imam

AFPdoués de ces Ivoiriens. Pourtant, comme s’en

est souvenu Frédéric Pierre pour nos confrèresde Sud-Presse, tout n’était pas rose en Belgique :“À Beveren, Yaya Touré, Boka, Eboué vivaient dansun petit appart. C’était un peu de l’esclavage…”

Herman Helleputte, l’entraîneur qui devaitgérer cette équipe de jeunes expatriés, décritYaya Touré : “C’était un garçon plutôt calme, quine suscitait pas beaucoup d’intérêt et ne cherchaitpas spécialement à se fairemousser auprès desjournalistes. Il préférait de loin s’exprimer avec sescoéquipiers. Balle au pied, il pouvait à peu prèstout faire. Je pouvais le faire jouer à tous les postes,à l’exception de celui de gardien. Techniquement, ilétait très fort, très intelligent et rapide.”

Pourtant, aucun club belge de haut niveaune s’est véritablement intéressé à lui. FrédéricPierre tente une explication : “À l’époque, il avaitle potentiel…Mais devait encore progresser. Lesclubs avaient besoin de preuves. Cette année-là(NdlR : 2002-2003), il était allé passer un testd’une semaine à Arsenal. Il avait été refusé ! Jemesouviens de l’avoir vu revenir. Il avait pris cinq ousix kilos ! En une semaine ! Il ne vivait pas commeun pro et était assez cool.”

Un passage en Ukraine à Metalurg Donetsklui a peut-être fait réaliser qu’il devait se soi-gner s’il voulait véritablement progresser. Entout cas, le trentenaire sait méditer les leçonsdu passé lui qui prodigue actuellement ce gen-re de conseil aux jeunes Ivoiriens quand on luifait remarquer que son nouveau Ballon d’Orafricain le déifie un peu plus dans son pays : “Ilfaut que les jeunes travaillent. C’est un Ballon d’Orpour tous les jeunes Africains. Pourmoi, c’est unerécompense qui symbolise l’effort et la persévéran-ce. C’est une réalité qui est propre à tous les sec-teurs d’activités. Je vois que sur le continent, il y aune fièvre du football pour tous les enfants. C’estbien.Mais, j’encourage tous ces enfants à aller aus-si à l’école. Ensuite, à être sérieux et bosseur. Unbon footballeur est aussi un intellectuel. Puisqu’aufootball, il y a certes le talent, mais il y a aussi l’ap-prentissage. Un jeune footballeur doit, dans sa for-mation, savoir lire le jeu et être à un bon niveau decompréhension.”

Mais pas question pour autant de se prendrele melon : “Les différents Ballon d’Or que j’ai puglaner sont le fruit du travail en sélection. C’est ain-si que lorsque j’ai rejoint le groupe, à AbouDhabi(NdlR : où les Éléphants ont préparé la Can), j’aitenu à remercier officiellement tousmes coéqui-piers. Et j’ai repris les entraînements avec tout legroupe. Je suis un joueur d’expérience, c’est le plusimportant. Il y a des joueurs tels que Gervinho, Ka-lou,MaxGradel…qui ont tous de la valeur. Ce sontdes joueurs qui sont pétris de talent. Il y a aussi desnouveaux qui se sont bien intégrés et jeme doisdonc d’être un bon exemple. Je dois, justement,mettremon expérience au service de l’équipe. Je l’aidéjà fait et je dois continuer dans ce sens.”

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

PORTRAIT

Ce n’est pas son coéquipier de City, VincentKompany, qui le contredira. Critiqué à City enoctobre, l’Ivoirien a été défendu par son capi-taine : “Il a fait tellement pour ce club, il a toujourstrès bien joué. Il a toujours été un joueur très im-portant et quand il va bien, l’équipe va bien. Il a ha-bitué les gens à de grosses performances, mais delà à dire qu’il n’est pas aumieux, je ne suis pasd’accord.”

Les conditions sont réunies, en tout cas, pourque Yaya Touré fasse une bonne Can. Deux hy-pothétiques problèmes ont même disparu : lemilieu de terrain s’est réconcilié avec son sélec-tionneur Hervé Renard et Didier Drogba a… dé-cliné sa sélection.

“Yaya et Didier n’ont vraiment pas beaucoupd’affinités, c’est lemoins que l’on puisse dire. Entout cas pas assez pour passer leurs vacances en-semble”, lance, en guise de métaphore, GérardGili, adjoint d’Henri Michel entre 2004 et 2006puis sélectionneur des Éléphants lors de la Can2008 au Ghana.

Un différend qui s’est perpétué dans un petitjeu impliquant deux joueurs voulant être capi-taine et qui peut aussi trouver ses racines dansune sélection qui serait divisée entre les acadé-miciensde Jean-Marc Guillou et les autres.“Quand Yaya est arrivé en 2006, Didier était déjàle leader, et il voyait d’un bonœil l’arrivéede la nouvelle génération.Mais je crois que petità petit, les questions d’ego ont pris de l’ampleur”,poursuit l’entraîneur français sur jeuneafri-que.com.

La brouille entre Yaya Touré et son sélection-neur est aussi aplanie. “Je n’ai jamais dit queYaya neméritait pas le Ballon d’Or (NdlR : ils’agissait de celui de 2013). Il était juste en con-currence avec André Ayew et j’ai indiqué quej’aurais préféré le Ghanéen”, indique celui quis’était exprimé en ce sens alors qu’il n’avait pasencore été nommé à la tête de la Côte d’Ivoire.“Et qui saitma proximité avec la famille Ayew de-vrait comprendre cette position affective. J’auraiégalement Yaya Touré au téléphone pour parlerlonguement.”

Et le message est passé… “La nomination deRenard est fantastique !” s’est exclamé son néo-capitaine. “C’est un entraîneur qui a beaucoupd’expérience, surtout en Afrique. Quelqu’un qui abeaucoup de charisme. Le plus important, c’estqu’il arrive à booster notre équipe…Hervé Renardest quelqu’un qui a un gros tempérament, et j’espè-re qu’il va nous emmener le plus loin possible.”

En finale ? Sans décision aux tirs au but, depréférence… l

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Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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en demi-fi nale de la League Cup ?

Page 10: Supdh 20150117 supdh full

Ü parAlex Teklak, consultantDHetProximus

Physique“Son envergure,

c’est son atout numéro 1”“Athlétiquement, il est bien sûr très, très imposant. Ce n’est

pas quelqu’un de très explosif, mais il prend de la place. Dansses parages, il est difficile de s’imposer et avec ses grands

compas, il garde la maîtrise du ballon. Il défend debout, taclepeu, comme une pieuvre qui étend ses tentacules. Comme

Fellaini, quand on pense qu’il a perdu le ballon, il allonge à ladernière seconde pour conserver la possession du ballon.

Mais, au contraire de Marouane, il est plus dans le contrôle.Il est moins guidé par sa fougue et, du coup, commet

moins de faute. Techniquement, son contrôle est parfoisun peu plus long, un peu plus lent que celui d’un sescoéquipiers superdoués sur ce plan-là, mais sonenvergure lui permet de garder à distance son

garde-chiourme. C’est un faux lentmême s’il n’est pas rapide rapide

non plus.”

Mental“Il peut être impulsif”

“C’est un joueur qui a du caractère, c’est évident.Il peut se montrer un peu sanguin. Quand il setrouve dans une situation difficile, il peut être

impulsif. Dès lors, il peut avoir tendance à forcer et,de là, sortir de son match. Il est également évidentqu’avec ses qualités, c’est quelqu’un qui est taillépour la Premier League. Il a appris à aller au

combat et son physique lui permet certainementd’y aller sans peur. Il peut paraître parfoisnonchalant, mais à l’instar de l’équipe de

City, ce lymphatisme peut égalementse comprendre par une trop

grande confianceen soi.”

Technique“Belle maîtrise

dans les frappes de balle”“Il est relativement raide. Ce n’est pas la souplesse qui est letrait le plus marquant chez lui. Il a un côté très africain, et cen’est pas péjoratif, dans sa façon de conduire le ballon. Une

facilité nonchalante. Quand il s’engage dans des dribbles, on peutcroire qu’il va échouer mais, souvent, il s’en sort. Il y a beaucoup deprises de risque dans son jeu. Techniquement, il peut égalementfacilement s’adapter au type de joueur qu’il a en face de lui. Dansles petits espaces aussi, son envergure lui permet de conserver le

ballon. Il apporte souvent la solution à son équipe avec desfrappes de loin. Il maîtrise parfaitement les différents types de

frappe pour insuffler différentes types de trajectoire à sesballons qui peuvent être secs ou enroulés. Malgré sagrande taille, son jeu de tête n’est pas son fort. Par

contre, quand il part dans un épaule contreépaule, son adversaire se fait malmenersans qu’on ait l’impression qu’il force

ou emploie vraiment sapuissance.”

Tactique“Un joueurinqualifiable”

“La grande difficulté avec lui, c’est de savoir exactement àquelle place il joue. Est-ce un numéro 10 ? Un numéro 6 ? Il estnaturellement attiré par l’avant et n’accomplit pas toujours sestâches défensives. Il n’a pas tous les traits morphologiques d’unjoueur offensif et, défensivement, il ne s’étale pas dans toute la

largeur d’un terrain. Il a un rôle hybride. Ses entraîneurs, du reste,ont essayé pas mal de demi-défensifs à ses côtés. Des sentinellesqui se chargent du sale boulot à sa place. En reconversion, iln’est pas imprenable, impassable. Du reste, des gars comme

Vincent Kompany doivent abattre un boulot de dinguederrière lui. Les défenseurs doivent défendre haut et sortirde manière anarchique pour compenser les défauts de

l’ensemble du milieu de terrain de City. Ils seretrouvent souvent confrontés à du un contre

un. Ce n’est pas facile de trouver unéquilibre dans une équipe avec

ce mec-là.”

LEPORTRAIT

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Yaya

Touré

>Côted’Ivoire

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Physique“Son envergure,

c’est son atout numéro 1”“Athlétiquement, il est bien sûr très, très imposant. Ce n’est

pas quelqu’un de très explosif, mais il prend de la place. Dansses parages, il est difficile de s’imposer et avec ses grands

compas, il garde la maîtrise du ballon. Il défend debout, taclepeu, comme une pieuvre qui étend ses tentacules. Comme

Fellaini, quand on pense qu’il a perdu le ballon, il allonge à ladernière seconde pour conserver la possession du ballon.

Mais, au contraire de Marouane, il est plus dans le contrôle.Il est moins guidé par sa fougue et, du coup, commet

moins de faute. Techniquement, son contrôle est parfoisun peu plus long, un peu plus lent que celui d’un sescoéquipiers superdoués sur ce plan-là, mais sonenvergure lui permet de garder à distance son

garde-chiourme. C’est un faux lentmême s’il n’est pas rapide rapide

non plus.”

AFP

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KEVIN“JEVEUXDEVENIRLEMEILLEURBUTEURDELAD1”L’attaquant de Westerlo est ambitieux. À 28 ans, l’Ivoirien a perdupas mal de temps, que ce soit en Belgique ou en Italie.Pour autant, il n’a pas abdiqué la moindre ambition : “Je ne suis pas usépar le football si bien que ma carrière est encore devant moi.”

PAR BASILE VELLUT

KKevin Koffi espère graver ses initiales dans le livre d’or de la JupilerLeague. L’Ivoirien, en tout cas, est impatient de marquer de son em-preinte une élite belge après avoir découvert son antichambre avecBoussu Dour en 2011. Une impatience qu’il trahit également ce jeudiaprès midi pluvieux quand il scrute à travers les portes-fenêtresde l’entrée principale du stade de Westerlo l’arrivée d’un véhiculeannonçant l’heure du rendez-vous qu’il nous a fixé. Affable, aimable,conciliant, l’attaquant campinois entend toutefois davantages’exprimer balle au pied que devant un stylo et un dictaphone.Le Standard en fera-t-il les frais lors de la reprise ? Entretien lll

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Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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ENTRETIEN /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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en demi-fi nale de la League Cup ?

Page 14: Supdh 20150117 supdh full

lll L’arrivée d’un nouvel entraîneurest toujours déstabilisante pour un groupe.Comment percevez-vous la nominationde Harm Van Veldhoven ?“On repart tous à zéro, on doit chercher à se faire connaître. On doit se montrer à l’entraînement. On sent que l’intensité a augmenté, tout le mon-de cherche à gagner une place, à impressionner l’entraîneur. Automatiquement, ça s’énerve.”

Vous avez été étonné par ce changement ?“Je ne le sentais pas venir. À mon retour de va-cances, je l’ai appris en lisant les news. Ça m’a un peu surpris. La direction a pris la décision par rapport à des choses qui la regardent personnel-lement et pas à cause des résultats.”

Vous êtes satisfait de votre début de saison ?“À moitié. J’ai bien commencé avant de connaître un trou à partir de la venue de Mouscron (NdlR : début novembre, défaite 1-3 à domicile). J’étais un peu malade, mais j’étais le seul attaquant, je devais jouer à cause de la douleur. Avant Mous-cron, on avait perdu à Ostende. Et ensuite au Club Bruges. Ce n’était pas terrible. Lors des der-niers quatre matches de la saison, j’ai quelque peu redressé la barre et retrouvé mon niveau.”

Frédéric Gounongbe, longtemps blessé,est de retour. Il va apporterde la concurrence en plus ?“J’ai toujours mieux joué quand il était là. J’ai marqué quand il était à mes côtés. Je ne le vois pas comme un concurrent mais comme un joueur qui m’apporte plus de profondeur et qui me permet de me faire voir. La concurrence pour les attaquants est toujours bénéfique. Elle te pousse à te reconcentrer. C’est un bien s’il re-vient : pour lui, pour moi, pour l’équipe.”

Depuis le début de la saison, vous avez mar-qué quatre buts et délivré un assist. Satisfaitde ces stats ?“J’aimerais marquer plus. J’attends la fin de la saison pour tirer le bilan. C’est ma première sai-son en D1. La première partie n’a pas été très, très brillante. La deuxième partie, j’espère marquer plus. L’objectif, précisé en début de saison, c’est d’arriver à deux chiffres. Il me reste encore des matches pour y parvenir.”

Vous avez aussi déclaré qu’un de vos objec-tifs était de devenir le meilleur buteurde la D1...“Oui, je suis ambitieux. Marquer des buts a tou-jours été un de mes points forts. Je suis ambi-tieux, je cherche toujours à marquer un maxi-mum. Mais c’est ma première année, j’y arriverai peut-être la saison prochaine.”

Vous êtes arrivé à Westerlo fin janvier 2014.Vous êtes content du choix effectué il y apresqu’un an ?“Oui. Je devais choisir entre Westerlo et Eupen,tous deux en D2 à l’époque. On a réussi à monteravec Westerlo. Cela m’a fait plaisir, je suis con-tent.”

Comment jugez-vous la différence de niveauentre l’élite et son antichambre ?“Je m’y attendais. J’avais observé le jeu à la télé. Ily a moins de contact qu’en D2. Ça joue plus aufoot en D1 où tu peux plus faire valoir tes qualitéstechniques.”

Vos quatre buts ont tous été marqués del’intérieur du rectangle. Votre force, c’estjustement votre présence dans le rectangle ?“Dedans ou dehors... J’ai marqué des buts diffé-

rents dans ma carrière. Pour l’instant, ils ont été inscrits, cette saison, du pied droit et depuis le rectangle. Ça dépend de la façon dont les ballons arrivent. En même temps, je viens à l’entraîne-ment plus tôt pour améliorer mon pied gauche, mon jeu de tête.”

Quels sont les points que Dennis Van Wijkvous demandait spécifiquementd’améliorer ?“Je devais travailler ma conservation du ballon dos au but. J’ai toujours évolué comme deuxième attaquant, mais l’absence de Gounongbe m’a placé en pointe. Quand j’entre en possession du ballon, j’ai tendance à rapidement me retourner. Il m’a demandé de davantage conserver le cuirpour faire monter l’équipe. Un rôle de pivot.”

D’habitude, les pivots sont grands,très costauds. Vous avez dû adopter un rôleun peu contre nature.“Oui, mais quand il n’y a pas de solution, je dois m’habituer.”

Westerlo a connu un creux à la mi-octobreaprès avoir réalisé un bon début de saison.“Cela a coïncidé avec des blessures, des suspen-sions. On a perdu de la confiance. À peine mar-quait-on un but qu’on encaissait dans la foulée. On se disait : voilà ça recommence et on per-dait dans la foulée. Lors des derniers quatre mat-ches, à part contre Anderlecht, on a toujours marqué les premiers. Au Lierse, on a même pris l’avantage deux fois. Et les blessures ont contra-rié les plans de l’entraîneur. Geudens a même dû reculer en défense. Beaucoup de jeunes ont reçu beaucoup de temps de jeu cette saison alors qu’ils n’en auraient même pas eu en temps nor-mal en D2.”

x Kevin Koffi, l’Ivoirien de Westerlo, a l’ambition,notamment, de devenir le meilleur buteur de la D1.(STÉPHANIE LECOCQ)

“Je rêve des grandschampionnats.De l’Allemagne,de l’Espagne,de l’Angleterre”

Avant, se déplacer au ‘t Kuipje faisait peur.Plus maintenant“C’est à cause des résultats, bien sûr. On a essuyé beaucoup de défaites (NdlR : huit depuis le dé-but de la saison, dont trois à domicile où, en dix matches, les Campinois ne se sont impo-sés qu’à trois reprises). Cela a commencé avec Mouscron, puis Waasland a enchaîné. Le problè-me est plus d’ordre mental. Les autres prennent confiance : si ces équipes-là on put le faire, nous aussi. À nous d’inverser la tendance.”

C’est une bonne chose de reprendrela compétition en 2015 contre le Standard ?“Face au Standard ou une équipe du bas de ta-bleau, il faut prendre des points car le classe-ment commence à se rétrécir derrière nous. Mais comme c’est le Standard, cela va nous motiver encore plus. On va être encore plus compact. Le résultat pourrait nous donner un coup de boost.”

C’est pour disputer ce genre de matchque vous avez signé à Westerlo ?“Oui, bien sûr. En D1, tu rencontres de grandes équipes qui permettront de te faire voir. Pour al-ler plus haut. C’est ça les objectifs.”

Vous rêvez de quoi ?“Je rêve des grands championnats. De l’Allema-gne, de l’Espagne, de l’Angleterre.”

À 28 ans, il est temps.“À cause de ma blessure, c’est le deuxième ou troisième championnat de haut niveau que je fais. Je ne me sens donc pas fatigué. C’est comme si je venais de commencer. Je regarde mon physi-que qui reprend bien. C’est pour ça que je reste ambitieux. En Allemagne, par exemple, ils re-cherchent plus de la qualité, de l’expérience.”

Vous rêvez aussi d’équipe nationale…“Oui, c’est le rêve de tout Ivoirien. Ça fonctionne de la même manière que dans les clubs : il n’y a pas que les qualités qui comptent. Mais on va se battre pour ça.”

Ça va être difficile de devenir un Éléphantsi vous restez à Westerlo…“Oui. C’est sûr. Ça dépend des entraîneurs. Des joueurs locaux ont déjà reçu leur chance avec Hervé Renard, le sélectionneur national. La Côte d’Ivoire a toujours produit de grands atta-quants : Bony est en train de sortir, Gervinho, Ka-lou, il y a beaucoup de personnes. Si tu trouves un championnat où t’arrives à marquer beau-coup, tu peux avoir ta chance.”

Votre contrat court encore pendant un anet demi. Westerlo pourrait donc essayerde réaliser une plus-value en vous cédanten fin de saison…“Je vais chercher à me montrer pour avoir quel-que chose de meilleur, atteindre un niveau plus élevé.”

Le Standard, aussi, se trouve dans une situa-tion délicate.“Ce sera un match à découvrir. Tout recommence à zéro; c’est une nouvelle année. Ça peut être du 50-50. Une phase arrêtée peut être décisive. Le premier qui marque peut faire douter l’autre. Ce sera un match délicat.” l

“J’AI VU TOUS LES MAUVAIS CÔTÉSDES AGENTS”De l’Italie à Boussu, l’Ivoirien a connuquelques galères et quelques désillusions

Vous avez suivi un parcours atypique avec plein de petits clubs en Italie (Vitus Castelfran-co, Sanremese, Siracuse) où vous avez été loué alors que vous apparteniez à Modène,à Naples ou à Rome.“Une saison, à Modène en Serie B, j’avais marqué les esprits. L’année où je devais confirmer – il y avait pas mal d’équipes de Serie A qui me voulaient –, j’ai eu une grosse blessure au genou. Un car-tilage qui a vraiment faussé mon parcours. Ça m’a pourri la vie pendant un an et demi et a détour-né le regard des grosses écuries sur moi. J’ai joué avec un peu de douleur. Les gens me faisaient si-gner et s’attendaient à revoir le Koffi qu’ils avaient vu, mais ça prenait du temps parce j’avais perdu pas mal de masse musculaire. Ça m’a fait ramer un petit peu. J’ai été obligé de descendre de catégo-rie pour aller chercher du temps de jeu. La Belgique m’a permis de revenir au haut niveau même si je ne suis pas encore à mon niveau top à cause de plusieurs choses, mais j’espère y arriver. Et y arri-ver à Westerlo.”

Quelles sont ces choses qui vous empêchent de progresser ?“J’ai été bloqué à Boussu à cause des agents alors que j’avais déjàla possibilité d’aller en D1. On m’a bloqué à cause du gros pourcen-tage qu’ils avaient sur ma revente si bien que Boussu ne voulait pasme laisser partir à bas prix. J’ai perdu au moins deux-trois ans àBoussu à cause de ça.”

L’année passée, vous aviez entamé un véritable bras de feravec les dirigeants hennuyers pour qu’ils vous laissentchoisir une nouvelle destination.“Je voulais partir et Boussu demandait beaucoup parce que en arri-vant dans le Hainaut, on avait plus de 50 % (NdlR: sur le prix de sarevente). Je ne savais pas ça, c’était entre mon manager et un autreagent. Ils avaient arrangé ça. Moi j’ai perdu de l’argent. Quand onm’a raconté ça, ça ne m’a pas plu. Deux ans de perdu. Si j’avais étéen première division plus tôt, la donne aurait changé. En plus, unebonne préparation, sans blessure, peut changer les choses. AvecWesterlo, j’étais suspendu pour le premier match de la saison, jen’ai donc pas reçu beaucoup de temps de jeu pendant les premiersmatches de préparation car le coach cherchait son onze de basepour le premier match. Ce sont ces petites choses qui changent ladonne. Mais peu à peu, je vais retrouver ma meilleure forme.”

Dans votre carrière, les agents vous ont pas mal baladé…“J’ai vu tous leurs mauvais côtés. Ce qui fait que maintenant, j’ai du mal à signer avec eux. On dit que c’est le foot, qu’il faut travailler avec eux. Étant quelqu’un qui prie beaucoup, je recherche tou-jours le côté humain avec les gens, que ce soit les agents ou les dirigeants. Le côté humain avant le côté footballistique.”

Vous vous estimez trop gentil ?“Oui. Et cela a été le cas à Boussu où je n’étais pas obligé de resigner. J’étais l’objet d’un prêt de six mois en arrivant là-bas. J’avais marqué treize buts, beaucoup d’équipes me voulaient. J’étais en fin de contrat, mais je me suis dit que Boussu m’avait mis en vitrine et qu’en resignant, le club pourrait retirer quelque chose. Finalement, ses dirigeants m’ont bloqué. Même la dernière année,… Ils m’ont fait des choses auxquelles je n’aurais jamais cru. J’ai dû abandonner mon pécule de vacances. Ils m’avaient promis que j’allais le toucher, j’ai signé des documents. J’ai perdu deux ans là-bas et de l’argent. Mais cela ne me fait pas perdre mes valeurs. Je crois en Dieu et c’est lui qui me fait avancer dans la droiture et la justice. Même si, dans le monde du football, je sais que c’est difficile de trouver ce genre de personnes-là.”

Quand vous avez débarqué à seize ans de Côte d’Ivoire, vous vous attendiezà tous ces à-côtés ?“Je suis venu en Italie pour le foot. Je croyais en mes qualités, je savais que je pouvais aller loin. Maintenant, je sais que ça ne dépend pas que des qualités. Je pensais aller plus loin, mais ce n’est pas encore fini. Je savais que le monde du foot tournait comme ça. À Modène, la deuxième année, j’étais plus fort que l’autre attaquant. Mais comme il était prêté de l’Inter, je devais apprendre. Je l’ai vu jouer, je me suis vu jouer : je me disais que j’allais être titulaire. La vérité était autre. Les gens me disaient que je devais partir en prêt, mais je ne les écoutais pas car ils ne m’avaient pas bien expliqué cette situation. Je pensais que les qualités primaient. Cela m’a fait mal. Cela m’a fait couler des larmes, mais j’en ai tiré les leçons. Après cet attaquant prêté de l’Inter n’a pas fait carriè-re, même en D2.” lB. Vt

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14 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 15

ENTRETIEN /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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Avant, se déplacer au ‘t Kuipje faisait peur.Plus maintenant“C’est à cause des résultats, bien sûr. On a essuyé beaucoup de défaites (NdlR : huit depuis le dé-but de la saison, dont trois à domicile où, en dix matches, les Campinois ne se sont impo-sés qu’à trois reprises). Cela a commencé avec Mouscron, puis Waasland a enchaîné. Le problè-me est plus d’ordre mental. Les autres prennent confiance : si ces équipes-là on put le faire, nous aussi. À nous d’inverser la tendance.”

C’est une bonne chose de reprendrela compétition en 2015 contre le Standard ?“Face au Standard ou une équipe du bas de ta-bleau, il faut prendre des points car le classe-ment commence à se rétrécir derrière nous. Mais comme c’est le Standard, cela va nous motiver encore plus. On va être encore plus compact. Le résultat pourrait nous donner un coup de boost.”

C’est pour disputer ce genre de matchque vous avez signé à Westerlo ?“Oui, bien sûr. En D1, tu rencontres de grandes équipes qui permettront de te faire voir. Pour al-ler plus haut. C’est ça les objectifs.”

Vous rêvez de quoi ?“Je rêve des grands championnats. De l’Allema-gne, de l’Espagne, de l’Angleterre.”

À 28 ans, il est temps.“À cause de ma blessure, c’est le deuxième ou troisième championnat de haut niveau que je fais. Je ne me sens donc pas fatigué. C’est comme si je venais de commencer. Je regarde mon physi-que qui reprend bien. C’est pour ça que je reste ambitieux. En Allemagne, par exemple, ils re-cherchent plus de la qualité, de l’expérience.”

Vous rêvez aussi d’équipe nationale…“Oui, c’est le rêve de tout Ivoirien. Ça fonctionne de la même manière que dans les clubs : il n’y a pas que les qualités qui comptent. Mais on va se battre pour ça.”

Ça va être difficile de devenir un Éléphantsi vous restez à Westerlo…“Oui. C’est sûr. Ça dépend des entraîneurs. Des joueurs locaux ont déjà reçu leur chance avec Hervé Renard, le sélectionneur national. La Côte d’Ivoire a toujours produit de grands atta-quants : Bony est en train de sortir, Gervinho, Ka-lou, il y a beaucoup de personnes. Si tu trouves un championnat où t’arrives à marquer beau-coup, tu peux avoir ta chance.”

Votre contrat court encore pendant un anet demi. Westerlo pourrait donc essayerde réaliser une plus-value en vous cédanten fin de saison…“Je vais chercher à me montrer pour avoir quel-que chose de meilleur, atteindre un niveau plus élevé.”

Le Standard, aussi, se trouve dans une situa-tion délicate.“Ce sera un match à découvrir. Tout recommence à zéro; c’est une nouvelle année. Ça peut être du 50-50. Une phase arrêtée peut être décisive. Le premier qui marque peut faire douter l’autre. Ce sera un match délicat.” l

“J’AI VU TOUS LES MAUVAIS CÔTÉSDES AGENTS”De l’Italie à Boussu, l’Ivoirien a connuquelques galères et quelques désillusions

Vous avez suivi un parcours atypique avec plein de petits clubs en Italie (Vitus Castelfran-co, Sanremese, Siracuse) où vous avez été loué alors que vous apparteniez à Modène,à Naples ou à Rome.“Une saison, à Modène en Serie B, j’avais marqué les esprits. L’année où je devais confirmer – il y avait pas mal d’équipes de Serie A qui me voulaient –, j’ai eu une grosse blessure au genou. Un car-tilage qui a vraiment faussé mon parcours. Ça m’a pourri la vie pendant un an et demi et a détour-né le regard des grosses écuries sur moi. J’ai joué avec un peu de douleur. Les gens me faisaient si-gner et s’attendaient à revoir le Koffi qu’ils avaient vu, mais ça prenait du temps parce j’avais perdu pas mal de masse musculaire. Ça m’a fait ramer un petit peu. J’ai été obligé de descendre de catégo-rie pour aller chercher du temps de jeu. La Belgique m’a permis de revenir au haut niveau même si je ne suis pas encore à mon niveau top à cause de plusieurs choses, mais j’espère y arriver. Et y arri-ver à Westerlo.”

Quelles sont ces choses qui vous empêchent de progresser ?“J’ai été bloqué à Boussu à cause des agents alors que j’avais déjàla possibilité d’aller en D1. On m’a bloqué à cause du gros pourcen-tage qu’ils avaient sur ma revente si bien que Boussu ne voulait pasme laisser partir à bas prix. J’ai perdu au moins deux-trois ans àBoussu à cause de ça.”

L’année passée, vous aviez entamé un véritable bras de feravec les dirigeants hennuyers pour qu’ils vous laissentchoisir une nouvelle destination.“Je voulais partir et Boussu demandait beaucoup parce que en arri-vant dans le Hainaut, on avait plus de 50 % (NdlR: sur le prix de sarevente). Je ne savais pas ça, c’était entre mon manager et un autreagent. Ils avaient arrangé ça. Moi j’ai perdu de l’argent. Quand onm’a raconté ça, ça ne m’a pas plu. Deux ans de perdu. Si j’avais étéen première division plus tôt, la donne aurait changé. En plus, unebonne préparation, sans blessure, peut changer les choses. AvecWesterlo, j’étais suspendu pour le premier match de la saison, jen’ai donc pas reçu beaucoup de temps de jeu pendant les premiersmatches de préparation car le coach cherchait son onze de basepour le premier match. Ce sont ces petites choses qui changent ladonne. Mais peu à peu, je vais retrouver ma meilleure forme.”

Dans votre carrière, les agents vous ont pas mal baladé…“J’ai vu tous leurs mauvais côtés. Ce qui fait que maintenant, j’ai du mal à signer avec eux. On dit que c’est le foot, qu’il faut travailler avec eux. Étant quelqu’un qui prie beaucoup, je recherche tou-jours le côté humain avec les gens, que ce soit les agents ou les dirigeants. Le côté humain avant le côté footballistique.”

Vous vous estimez trop gentil ?“Oui. Et cela a été le cas à Boussu où je n’étais pas obligé de resigner. J’étais l’objet d’un prêt de six mois en arrivant là-bas. J’avais marqué treize buts, beaucoup d’équipes me voulaient. J’étais en fin de contrat, mais je me suis dit que Boussu m’avait mis en vitrine et qu’en resignant, le club pourrait retirer quelque chose. Finalement, ses dirigeants m’ont bloqué. Même la dernière année,… Ils m’ont fait des choses auxquelles je n’aurais jamais cru. J’ai dû abandonner mon pécule de vacances. Ils m’avaient promis que j’allais le toucher, j’ai signé des documents. J’ai perdu deux ans là-bas et de l’argent. Mais cela ne me fait pas perdre mes valeurs. Je crois en Dieu et c’est lui qui me fait avancer dans la droiture et la justice. Même si, dans le monde du football, je sais que c’est difficile de trouver ce genre de personnes-là.”

Quand vous avez débarqué à seize ans de Côte d’Ivoire, vous vous attendiezà tous ces à-côtés ?“Je suis venu en Italie pour le foot. Je croyais en mes qualités, je savais que je pouvais aller loin. Maintenant, je sais que ça ne dépend pas que des qualités. Je pensais aller plus loin, mais ce n’est pas encore fini. Je savais que le monde du foot tournait comme ça. À Modène, la deuxième année, j’étais plus fort que l’autre attaquant. Mais comme il était prêté de l’Inter, je devais apprendre. Je l’ai vu jouer, je me suis vu jouer : je me disais que j’allais être titulaire. La vérité était autre. Les gens me disaient que je devais partir en prêt, mais je ne les écoutais pas car ils ne m’avaient pas bien expliqué cette situation. Je pensais que les qualités primaient. Cela m’a fait mal. Cela m’a fait couler des larmes, mais j’en ai tiré les leçons. Après cet attaquant prêté de l’Inter n’a pas fait carriè-re, même en D2.” lB. Vt

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ENTRETIEN /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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en demi-fi nale de la League Cup ?

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JACKY MATHIJSSENNOUVEAU COACH D’OH LOUVAIN

“D1 ou D2,quoi qu’ilse passe,je reste”De retour de Grèce,l’ex­entraîneur de Charleroiou du Club Bruges està Louvain pour former uneéquipe capable de devenirchampionne la saisonprochaine, à défautde gagner le tour finaldans quelques mois

PAR BASILE VELLUT

Les installations d’Oud-Heverlee qui,avant la fusion, abritaient un club deD3 paraissent désuètes pour un clubambitieux de D2, mais sont parfaites

comme centre d’entraînement d’une forma-tion qui se targue d’avoir des arguments sem-blables à beaucoup de clubs de l’élite belge. Ilfaut se frayer un chemin entre les gouttesdrues pour atteindre un bâtiment abritantvestiaires, cafétéria et salle à manger où, cemardi sur le coup de 13h, joueurs et staff pren-nent le déjeuner. Jacky Mathijssen ne traînerapas à table, histoire de venir disserter d’ungroupe qu’il a pris en main juste après Noël,quelques semaines après le licenciementd’Ivan Leko.

Jacky Mathijssen, comment s’est passé lestage en Espagne ?“Comme vous pouvez imaginer (NdlR : faisant du geste allusion aux conditions climatiques difficiles). Le but principal du stage est de tra-vailler dans des circonstances favorables.”

C’était aussi l’occasion rêvée de faire con-naissance avec le groupe en vivant 24 heu-res sur 24 avec lui…“Aussi. Tu es confronté avec tes joueurs toute la journée. J’ai eu le temps de parler avec la plu-part des éléments de mon noyau. On a pu suivre le programme que j’avais en tête point de vue dialogue.”

Vous avez une idée plus précise des moyensqui sont mis à votre disposition à Louvainpar rapport aux objectifs assignés ?“C’est ce que le club demande. On m’a donné jus-qu’après le match de dimanche pour déterminer ce qui est possible, ce qui est nécessaire pour être le plus performant possible dans quelques mois. J’aurai, après le match contre Saint-Trond et deux semaines de travail, toutes les infos et un certain feed-back.”

Vous avez un budget à disposition pour ren-forcer l’équipe ?“On va voir. Je vais très vite comprendre ce qui est possible. On ne m’a tenu aucune grande pro-messe. On va déterminer de quel pourcentage on peut augmenter nos chances qui sont de 25 % de gagner le tour final (NdlR : composé de qua-tre équipes dont OHL déjà qualifié si bien que, statistiquement, chaque club a une chance sur quatre de rejoindre l’élite).”

Le titre, un des objectifs avoués en début desaison, est devenu illusoire. Commencer vosfonctions face à Saint-Trond, le leader, seraparfait pour se tester…“Je ne suis pas un grand connaisseur de la D2. Je vais enfin voir mon équipe évoluer dans des cir-constances de match. Voir ses émotions dans la victoire ou la défaite. Et je vais pouvoir observer l’équipe adverse qui a 14 points de plus que nous. Imaginons que l’on réalise pendant les treize matches qui nous restent un parcours ma-gnifique – je vous laisse la liberté de le chiffrer –, combien de points pour autant Saint-Trond de-vrait encore gagner pour rester devant ? Ce type de calcul t’aide à rester réaliste. Le club le plus intéressé par le résultat, c’est Lommel. Nous, on joue plus pour montrer qu’il y a un nouvel élan. On va entamer le match pour le gagner.”

D’habitude, quand un nouvel entraîneur estappelé à la rescousse en cours de saison, onlui assigne des objectifs à court terme. Ici, àLouvain, on vous demande surtout d’êtreprêt pour le tour final, dans plusieurs mois…“C’est une des raisons pour lesquelles j’ai accep-té le défi. J’ai déjà remplacé un confrère dans descirconstances plus urgentes, je sais ce que c’est. La direction a été claire, et le club l’a confirmé : le tour final, c’est une chance sur quatre si bien qu’on va tout faire pour jouer le titre la saison prochaine.”

Vous avez signé un contrat de quatorze

mois à Louvain. Vous pouvez donc imaginerrester une saison de plus en D1.“D1 ou D2, quoi qu’il se passe, je reste. J’ai juste demandé d’avoir une équipe compétitive si on reste en D2.”

Ces dernières années étaient un peu cellesdes grandes premières avec un premier dé-part à l’étranger et, maintenant, une pre-mière expérience en D2 belge. C’était envi-sageable il y a encore quelques années ?“Le premier oui, le deuxième non. Le fait que OHL a tous les contours d’un club de D1 au ni-veau conditions de travail articulées pour un groupe professionnel et que c’est un projet posi-tif m’a convaincu de signer ici. Je suis là, pour défendre les chances du club tour final et/ou for-mer un groupe pour être champion. C’est moti-vant. D’autant plus si je compare ce projet avec les occasions possibles en première.”

Vous aviez d’autres possibilités ?“Il y a toujours d’autres possibilités, mais je vou-lais un challenge positif. Il faut toujours prendre une décision à un moment où un autre. Je n’ai jamais regretté ce choix maintenant que l’on a pu voir ce qu’il s’est passé dans d’autres clubs après ma décision. Au contraire…”

En Grèce, peut-être plus qu’à Louvain, vousavez dû démontrer que vous étiez capablede vous adapter.“C’est une confirmation pour moi. J’étais déjà convaincu, vu les clubs où j’ai joués puis tra-vaillés, que je suis capable de très bien m’adap-ter à des circonstances différentes et à des gens différents, à m’intégrer à une culture de club. J’ai aussi la confirmation sur certains points foot-ballistiques : avec quelques mois de travail, je

peux apporter des choses claires. En Grèce, avec des semi-amateurs, j’ai vu tout le monde pro-gresser. Cela confirme que tu as raison dans beaucoup de choses. À Beveren ou à Westerlo, ce n’est pas ça qui compte dans les circonstances actuelles. Il faut des résultats rapides. À Lou-vain, j’ai fixé un plan de travail pour des gens qui veulent s’impliquer car ils en sortiront de plus en plus forts.”

Ce sont les joueurs qui s’adaptent à JackyMathijssen ou Jacky Mathijssen qui s’adapteaux joueurs ?“Il faut qu’un minimum vienne de ma part. Mais les joueurs sont aussi demandeurs s’ils veulent continuer à travailler comme les meilleurs clubs en Belgique travaillent. Je dois m’adapter et comprendre que certaines choses sont moins évidentes en D2, mais il n’y en a pas beaucoup. Je vais continuer à penser et à exiger des choses qui sont normales en D1.”

Vous êtes un coach dur ?“Je ne crois pas.”

Qu’avez-vous exprimé dans votre discoursd’introduction ?“Qu’il y avait un plan et que j’étais convaincu qu’il allait donner à court et moyen terme des résultats, du rendement. Que tout le monde peut évoluer dedans, tout le monde peut réaliser quel est son rôle. Tout le monde peut me faire des pro-positions et on va voir si elles collent avec les miennes.”

Votre schéma tactique est fixe…“J’ai mon schéma. En Grèce, aussi, je l’ai appli-qué. Cela fait maintenant quinze ans que je suis coach si bien que, tout doucement, tu dévelop-

“TOUT N’EST PASENCORE RÉGLÉ”Le Limbourgeois est revenude Grèce où il n’était plus payé

Au total, Jacky Mathijssen sera resté unesaison et demie à la tête de Fostiras, unclub de D2 grecque.

Pourquoi avoir mis un terme à votre ex-périence hellénique ?“C’est la conséquence d’n problème financier. Au niveau sportif, on a réalisé un parcours magnifique vu les moyens dont on disposait. Le responsable financier est venu me voir et m’a dit : ce n’est plus possible, on ne peut plus te payer. C’est la seule raison de mon re-tour. Un mois avant de prendre cette décision, je n’aurais jamais pensé revenir en Belgique.”

Ce n’est pas la première fois qu’un entraî-neur ou un joueur revient déçu de Grèceoù les engagements financiers ne sontpas tenus. C’est un paramètre que vousdeviez connaître. Le fait que le présidentdu club soit belge – Carlo van de Kerkhof– a-t-il influencé votre décision de vousexpatrier là-bas ?“C’était rassurant, oui. Du reste, cela me don-ne de l’espoir car il y a encore des choses à ré-gler. J’avais établi avec le président une rela-tion de confiance. Elle existe toujours, j’espè-re. Le lien entre un président et un coach doit toujours aller plus loin que le contrat de tra-vail. C’est pour ça que j’ai accepté de partir à Tavros et que tout soit réglé à court terme.”

Globalement, vous êtes déçu de votre dé-part de Grèce ?“Oui, le challenge que j’avais accepté me plai-sait de plus en plus. J’avais l’impression que les joueurs avec qui je travaillais au quoti-dien étaient motivés à plus de 100 % à l’idée de continuer le travail. Après quelques mois d’adaptation, on s’était rendu compte qu’on était capables de faire quelque chose de spé-cial. Je suis heureux d’avoir pu tisser des liens avec des grands clubs comme l’Olympiacos ou le Panathinaïkos. Ils se sont rendu compte qu’installer des jeunes dans mon équipe leur rapportait aussi quelque chose. Avoir en prêt des joueurs de D1 grecque était le seul moyen pour un club comme le nôtre avec un super petit budget de faire quelque chose de bien.” lB. Vt

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pes un style, une manière dans laquelle tu as foi même si elle évolue. C’est une façon de faire avec laquelle un club sept fois sur dix sera le meilleur sur le terrain. C’est avec ça qu’on peut forcer les résultats, qu’on peut gagner plus de matches que jusqu’à présent. On doit se demander quelle petite chose peut faire la différence. Des obser-vateurs neutres m’ont assuré qu’à Louvain, avec le talent individuel pur des éléments du noyau, qu’il aurait fallu être plus performant, qu’il aurait fallu gagner plus de matches.”

Quelle est votre philosophie de jeu ?“Je veux que l’équipe qui est en principe plus for-te sur papier se montre la plus dangereuse sur le terrain. C’est une manière de voir les choses, de forcer l’adversaire à la faute. Le foot est un sport où il faut au maximum provoquer et profiter des fautes de l’adversaire. Il y a peu d’équipe au ni-veau mondial face à laquelle tu encaisseras un but sans te dire que tu as commis une faute, qu’elle soit de position ou individuelle. Cinq équipes sur la planète doivent être en mesure de faire à ça. Si tu joues contre Barcelone dans une bonne période et que tu fais tout bien, tu peux encaisser. Mais la plupart des goals résultent d’une faute adverse, une faute que tu dois t’éver-tuer à forcer. Et pour ça, tu peux t’appuyer sur plein de choses que ce soit au niveau tactique, physique, de l’engagement, de ta maîtrise des phases arrêtées, de ta traduction sur le terrain des rapports de scouting,… Le tout combiné à un style personnel. Tout le monde sait que je de-mande énormément d’engagement. De cet enga-gement résulte souvent une symbiose avec le pu-blic qui peut donner un truc à domicile. Je veux ça dès le début; le système de jeu mettra plus de temps à se mettre en place.”

Quand un nouveau coach débarque dans unclub, les joueurs sont souvent ultra motivésà l’idée de se montrer, de faire bonne im-pression.“C’est dommage. Ça veut dire que, précédem-ment, ils étaient moins motivés. Je ne com-prends pas. J’ai eu dans ma carrière de joueur des bons et des moins moments, mais ma moti-vation n’a jamais changé. Je n’ai jamais eu be-soin d’un bon coach pour que je sois bon sur le terrain aux entraînements ou en match.”

Un entraîneur vous a davantage marqué etmaintenant influencé ?“J’essaie de tirer profit du meilleur et du pire des coaches qui m’ont dirigé. Mais, maintenant, tout a changé au niveau coaching, c’est une autre gé-nération. À l’époque, j’étais un des premiers d’une nouvelle génération. Désormais, les jeu-nes qui viennent encore sont encore différents.”

Vous portez une attention particulière à vosgardiens ?“Non, mais je sais tout. Un coach, qui a fait car-rière en tant que joueur au numéro 6, va être plus exigeant avec son numéro 6. J’ai la chance d’avoir Logan Bailly et Yves Lenaerts – que j’ai eu à Bruges – dans mon noyau. Ils sont pétris de qualités.”

Si on vous avait dit il y a cinq ans que vousdirigeriez Logan Bailly en D2, vous nel’auriez pas cru.“Il aurait fallu aller sonner chez Lloyd.” l

x Jacky Mathijssen a pris ses fonctions il y a quelquessemaines à OH Louvain. L’entraîneur limbourgeoisentend faire remonter le club en D1 via le tour final

cette année ou, à défaut, en étant championla saison prochaine. (BERNARD DEMOULIN)

16 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 17

ENTRETIEN /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

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en demi-fi nale de la League Cup ?

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peux apporter des choses claires. En Grèce, avec des semi-amateurs, j’ai vu tout le monde pro-gresser. Cela confirme que tu as raison dans beaucoup de choses. À Beveren ou à Westerlo, ce n’est pas ça qui compte dans les circonstances actuelles. Il faut des résultats rapides. À Lou-vain, j’ai fixé un plan de travail pour des gens qui veulent s’impliquer car ils en sortiront de plus en plus forts.”

Ce sont les joueurs qui s’adaptent à JackyMathijssen ou Jacky Mathijssen qui s’adapteaux joueurs ?“Il faut qu’un minimum vienne de ma part. Mais les joueurs sont aussi demandeurs s’ils veulent continuer à travailler comme les meilleurs clubs en Belgique travaillent. Je dois m’adapter et comprendre que certaines choses sont moins évidentes en D2, mais il n’y en a pas beaucoup. Je vais continuer à penser et à exiger des choses qui sont normales en D1.”

Vous êtes un coach dur ?“Je ne crois pas.”

Qu’avez-vous exprimé dans votre discoursd’introduction ?“Qu’il y avait un plan et que j’étais convaincu qu’il allait donner à court et moyen terme des résultats, du rendement. Que tout le monde peut évoluer dedans, tout le monde peut réaliser quel est son rôle. Tout le monde peut me faire des pro-positions et on va voir si elles collent avec les miennes.”

Votre schéma tactique est fixe…“J’ai mon schéma. En Grèce, aussi, je l’ai appli-qué. Cela fait maintenant quinze ans que je suis coach si bien que, tout doucement, tu dévelop-

“TOUT N’EST PASENCORE RÉGLÉ”Le Limbourgeois est revenude Grèce où il n’était plus payé

Au total, Jacky Mathijssen sera resté unesaison et demie à la tête de Fostiras, unclub de D2 grecque.

Pourquoi avoir mis un terme à votre ex-périence hellénique ?“C’est la conséquence d’n problème financier. Au niveau sportif, on a réalisé un parcours magnifique vu les moyens dont on disposait. Le responsable financier est venu me voir et m’a dit : ce n’est plus possible, on ne peut plus te payer. C’est la seule raison de mon re-tour. Un mois avant de prendre cette décision, je n’aurais jamais pensé revenir en Belgique.”

Ce n’est pas la première fois qu’un entraî-neur ou un joueur revient déçu de Grèceoù les engagements financiers ne sontpas tenus. C’est un paramètre que vousdeviez connaître. Le fait que le présidentdu club soit belge – Carlo van de Kerkhof– a-t-il influencé votre décision de vousexpatrier là-bas ?“C’était rassurant, oui. Du reste, cela me don-ne de l’espoir car il y a encore des choses à ré-gler. J’avais établi avec le président une rela-tion de confiance. Elle existe toujours, j’espè-re. Le lien entre un président et un coach doit toujours aller plus loin que le contrat de tra-vail. C’est pour ça que j’ai accepté de partir à Tavros et que tout soit réglé à court terme.”

Globalement, vous êtes déçu de votre dé-part de Grèce ?“Oui, le challenge que j’avais accepté me plai-sait de plus en plus. J’avais l’impression que les joueurs avec qui je travaillais au quoti-dien étaient motivés à plus de 100 % à l’idée de continuer le travail. Après quelques mois d’adaptation, on s’était rendu compte qu’on était capables de faire quelque chose de spé-cial. Je suis heureux d’avoir pu tisser des liens avec des grands clubs comme l’Olympiacos ou le Panathinaïkos. Ils se sont rendu compte qu’installer des jeunes dans mon équipe leur rapportait aussi quelque chose. Avoir en prêt des joueurs de D1 grecque était le seul moyen pour un club comme le nôtre avec un super petit budget de faire quelque chose de bien.” lB. Vt

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pes un style, une manière dans laquelle tu as foi même si elle évolue. C’est une façon de faire avec laquelle un club sept fois sur dix sera le meilleur sur le terrain. C’est avec ça qu’on peut forcer les résultats, qu’on peut gagner plus de matches que jusqu’à présent. On doit se demander quelle petite chose peut faire la différence. Des obser-vateurs neutres m’ont assuré qu’à Louvain, avec le talent individuel pur des éléments du noyau, qu’il aurait fallu être plus performant, qu’il aurait fallu gagner plus de matches.”

Quelle est votre philosophie de jeu ?“Je veux que l’équipe qui est en principe plus for-te sur papier se montre la plus dangereuse sur le terrain. C’est une manière de voir les choses, de forcer l’adversaire à la faute. Le foot est un sport où il faut au maximum provoquer et profiter des fautes de l’adversaire. Il y a peu d’équipe au ni-veau mondial face à laquelle tu encaisseras un but sans te dire que tu as commis une faute, qu’elle soit de position ou individuelle. Cinq équipes sur la planète doivent être en mesure de faire à ça. Si tu joues contre Barcelone dans une bonne période et que tu fais tout bien, tu peux encaisser. Mais la plupart des goals résultent d’une faute adverse, une faute que tu dois t’éver-tuer à forcer. Et pour ça, tu peux t’appuyer sur plein de choses que ce soit au niveau tactique, physique, de l’engagement, de ta maîtrise des phases arrêtées, de ta traduction sur le terrain des rapports de scouting,… Le tout combiné à un style personnel. Tout le monde sait que je de-mande énormément d’engagement. De cet enga-gement résulte souvent une symbiose avec le pu-blic qui peut donner un truc à domicile. Je veux ça dès le début; le système de jeu mettra plus de temps à se mettre en place.”

Quand un nouveau coach débarque dans unclub, les joueurs sont souvent ultra motivésà l’idée de se montrer, de faire bonne im-pression.“C’est dommage. Ça veut dire que, précédem-ment, ils étaient moins motivés. Je ne com-prends pas. J’ai eu dans ma carrière de joueur des bons et des moins moments, mais ma moti-vation n’a jamais changé. Je n’ai jamais eu be-soin d’un bon coach pour que je sois bon sur le terrain aux entraînements ou en match.”

Un entraîneur vous a davantage marqué etmaintenant influencé ?“J’essaie de tirer profit du meilleur et du pire des coaches qui m’ont dirigé. Mais, maintenant, tout a changé au niveau coaching, c’est une autre gé-nération. À l’époque, j’étais un des premiers d’une nouvelle génération. Désormais, les jeu-nes qui viennent encore sont encore différents.”

Vous portez une attention particulière à vosgardiens ?“Non, mais je sais tout. Un coach, qui a fait car-rière en tant que joueur au numéro 6, va être plus exigeant avec son numéro 6. J’ai la chance d’avoir Logan Bailly et Yves Lenaerts – que j’ai eu à Bruges – dans mon noyau. Ils sont pétris de qualités.”

Si on vous avait dit il y a cinq ans que vousdirigeriez Logan Bailly en D2, vous nel’auriez pas cru.“Il aurait fallu aller sonner chez Lloyd.” l

x Jacky Mathijssen a pris ses fonctions il y a quelquessemaines à OH Louvain. L’entraîneur limbourgeoisentend faire remonter le club en D1 via le tour final

cette année ou, à défaut, en étant championla saison prochaine. (BERNARD DEMOULIN)

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ENTRETIEN /mois

Mardi 20/01 dès 20h40 Liverpool – Chelsea • Mercredi 21/01 dès 20h40 Tottenham – She� eld

Plus d’infos sur proximus.be/footQuel tour Hazard va-t-il encore nous jouer

en demi-fi nale de la League Cup ?

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QUI DORTAVEC QUI ?Dans ce petit jeu, retrouvez les compagnesde Rafael Van der Vaart, de Kun Agüero,de Bacary Sagna, de Lio Refaelov, de VincentKompany et d’Iker Casillas…

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LESRÉPONSES:1F,2B,3C,4E,5D,6A

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PANINI Retour en arrièreOn vous parle, parfois de manière anecdotique, de Vital Borkelmans, de Georges Leekens, de Francky Vercauteren et de Michel Preud’hommedans le 11 que vous tenez en main. Voici à quoi ces acteurs du football belge ressemblaient il y a quelques (parfois nombreuses) années...

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PAR BASILE VELLUT

1. Qui fut le premier buteur de 2014en Jupiler Pro League ?n A. Michy Batshuayi;n B. Hans Vanaken;n C. Thomas Meunier;n D. Andy Najar

2. Pour la reprise en 2014,Anderlecht s’est incliné. Chez qui ?n A. Cercle;n B. Malines;n C. Club Bruges;n D. Zulte Waregem

3. Qui fut le premier joueur exclu en 2014 ?n A. Thiaré (Charleroi);n B. Mitrovic (Anderlecht);n C. Kawashima (Standard);n D. Gislason (Zulte Waregem)

4. Pour son premier match en 2014,Mons s’est incliné à Waasland-Beveren.Sur quel score ?n A. 4-1;n B. 1-0;n C. 8-2;n D. 3-0

5. Charleroi a bien débuté à domicile en2014 en s’imposant 2-0. Face à qui ?n A. Courtrai;n B. La Gantoise;n C. Lierse;n D. OH Louvain

6. “Je ne pouvais pas jubiler.”Qui a pronon-cé cette phrase après avoir gagné lors de lapremière journée de Pro league en 2014 ?n A. Herman Van Holsbeeck;n B. Glen De Boeck;n C. Franky Vercauteren;n D. Guy Luzon

7. Combien de Belges ont marqué le 1er jan-vier 2014 en Premier League ?n A. Trois;n B. Deux;n C. Sept;n D. Aucun

8. Un Belge fut particulièrement malchan-ceux lors de la première journée de PremierLeague en 2014 en voyant deux de ses ten-tatives s’écraser sur les montants. Qui ?n A. Romelu Lukaku;n B. Nacer Chadli;n C. Kevin Mirallas;n D. Adnan Januzaj

9. Un seul Belge a donné une passe décisivele 1er janvier 2014 en Premier League. Qui adélivré cet assist ?n A. Eden Hazard;n B. Moussa Dembélé;n C. Jan Vertonghen;n D. Kevin Mirallas

10. Radja Nainggolan a vécu la reprise enItalie dans un nouveau club. Lequel ?n A. Milan AC;n B. Bologne;n C. AS Rome;n D. Inter Milan

11. Thibaut Courtois, pour la 10e fois en 19journées, garde le zéro. Face à qui réussit-ilcette performance pour la reprise.n A. Real Madrid;n B. Valence;n C. FC Barcelone;n D. Séville

LESRÉPONSES1A;2B;3D,4A;5D;6C;7D;8C;9A;10C;11C

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La reprise en quiz

xAnderlecht avait connu une sévère désillusion lorsde la reprise du championnat en 2014. (PHOTONEWS)

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JEUX /mois

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11 et 11+ sont des bouquets complémentaires réservés aux clients Proximus TV. Proximus TV est disponible en Pack avec ligne fi xe à partir de €35,75/mois. 11 fournit cette o� re pour 3 saisons et sous réserve de modifi cations imposées par la Jupiler Pro League.

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