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Supplément DH du 5 avril 2014TRANSCRIPT
Spécial foot anglaisAu cœur de la Premier League
POSTERNACERCHADLI J-68
N° 21MAGAZINE GRATUITSAMEDI 5 AVRIL 2014
DANS LES COULISSES DEMATCH OF THE DAY
NOTRE CLASSEMENT DESMEILLEURES AMBIANCES
LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une ReportersMagazine gratuit avec la DH du 5 avril 2014. Ne peut être vendu séparément.
12 La semaine diabolique y De Dries Mertensà Adnan Januzaj, regard décalé sur l’actu brûlantedes Diables
14 Reportage y Dans les coulissesdeMatch of the Day, l’émission culte de la BBC
12 Dossier y Notre classement des meilleuresambiances des clubs de Premier Leagueoù évoluent des Diables
SOM
MAI
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NEW
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LE BUT Dries !Dries ! Dries !Dries ! Dries !Dries ! Dries !Dries ! Dries !Dries ! Dries !
Superbe soirée, dimanche der-nier, pour Dries Mertens : en-tré au jeu, il a inscrit le but du2-0 et fait exploser de joie lestade de San Paolo. Le spea-ker du stade lui-même est de-venu fou : il a scandé onze foisde suite le prénom du Diable…à chaque suivi de son nomscandé par tout le stade. Qui aosé dire, en début de saison,que Dries Mertens avait fait lemauvais choix en signant àNaples ?PH
OT
O N
EWS
LA BABE Nue grâce à Mertens
Elle est napolitaine, elle s’appelle Marika Fruscio et elle avait promis de se dénuder complètementen cas de victoire de Naples sur la Juve. Chose promise, chose due ! Les fans de la bimbo peuventdire merci à Dries Mertens.
DR
LE SOSIE Wout Faes,le David Luiz belgeWout Faes, un grand talent belge et inter-national, aurait pu rejoindre son jumeauDavid Luiz à Chelsea. Le jeune défenseuraurait aussi pu aller à Manchester United.Il a finalement préféré fêter ses 16 ans endécidant de rester à Anderlecht pour y fai-re ses gammes. Sage décision.
BEL
GA
LA PERF Courtoisa dégoûté le BarçaJusqu’à cette saison, Thibaut Courtois n’avait pas vrai-ment été en réussite face au Real et au Barça, mais ladonne est en train de changer. En quart de finale aller dela Ligue des Champions au Camp Nou, le portier belge adégoûté les Catalans. Notamment avec deux arrêts declasse mondiale sur des tentatives d’Iniesta et de Messi.Et Diego Simeone promet que Courtois peut encore pro-gresser. Ça en devient presque difficile à croire...
AFP
LE COUPDE GUEULE José,les balls et l’éducation
Après la défaite de Chelsea à Crystal Pala-ce, José Mourinho s’est fâché tout rougesur ses joueurs : “On a un problème dementalité. Mon équipe manque de balls.”Pas besoin de traduire, vous aurez devinéde quoi parle le Special One. Heureuse-ment, Eden Hazard n’était pas visé. Mou-rinho s’est aussi permis, en plein match,d’aller dire sa façon de penser à un ramas-seur de balles qui gagnait du temps. “Je luiai dit qu’il risquait de se faire frapper parl’un des mes joueurs. Mais qui les éduquecomme ça, ces gamins-là ?”
PHO
TO
NEW
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L’OBJET Les jambières belges de JanuzajLes images tournées dans le vestiaire de Manchester United avant la rencontre face au Bayern ont laissé voir unobjet qui va donner de l’espoir aux supporters des Diables : les jambières d’Adnan Januzaj. Celles-ci arborent fiè-rement les couleurs noire, jaune et rouge. Vu la réticence du père Januzaj à se décider pour une équipe nationale,Marc Wilmots a certainement demandé à revoir les images au ralenti, histoire de retrouver des raisons d’y croire.
BEL
GA
CO
M
LE TWEET“J’ai décidé de rejoindre l’équipenationale du Luxembourg pourdisputer le Mondial au Brésil.
Merci à tous”Thomas Meunier,
en mode poisson d’avril
“Le sélectionneurdoit regarderles prestationsdavantageque les noms”
RadjaNainggolan a défenduses chances d’aller auMondial dans un entretien
accordé àSport/FootMagazine
J-68
PENDANT CE TEMPSLÀ,AU BRÉSIL…
UN RETOURAPRÈS UNE BALLE
DANS LA TÊTE
Un attaquant de 33 ans vientde signer à Tanabi, un petit club de São Paulo. A priori,
pas de quoi fouetter un chat. Sauf que le joueur en
question, le Paraguayen Salvador Cabañas, est un miraculé. En 2010, il avait
été impliqué dans une fusillade dans un bar de
Mexico City et avait reçu uneballe dans la tête. Déjà
content d’être en vie, il a ensuite connu une longue et
pénible rééducation, ne sachant même pas s’il allait pouvoir un jour marcher à
nouveau. Mais contre toute attente, il a réussi à
rechausser les crampons. Il a d’abord tenté un retour dansun club de son pays, en vain. Pour survivre, il avait alors
décidé de devenir… boulanger. Ému par cette histoire, le président de Tanabi a décidé de faire
venir le joueur au Brésil pour l’aider. Cabãnas a un contrat de trois mois et est l’un des joueurs les mieux payés en
D4 brésilienne.
LE CAÏPIRINHA
FLIC
KR
Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur
L’ANGLETERRE,SIPROCHE,SILOINTAINE
Les supporters bruyants dans le métro pour aller austade. Les files interminables juste pour entrer dansun fan shop. Les bières plates avantmême qu’on aitle temps de les finir, même en se dépêchant. Lestourtes et les oignons frits. Les supporters visiteursqui chambrent, à seulement quelquesmètres dukop local. Les chants qui redoublent quand il s’agitd’honorer le coach.Ah! le football anglais… So typique. Tellement in-tense. Et, quoi qu’on en dise, tellementmoderne.Mais tout le monde n’est pas sous le charme et laPremier League suscite aussi pasmal de critiques.On lui reproche son indiscipline tactique et la fai-blesse technique de ses défenseurs. Ces reprochessont en partie fondés. Mais une fois assis dans unstade de Premier League, le rythme, le jeu direct etsurtout l’atmosphère vous font très vite oublier lesquelques carences. On peut parcourir desmilliersde kilomètres pour aller jusqu’au sud de l’Europe,on n’y trouvera pas d’ambiance aussi dépaysante.Dans ce numéro, nous avons donc voulu vous em-mener avec nous dans cette Angleterre du footballque nous aimons tant. D’abord en nous plongeantdans les coulisses de la cultissime émissionMatchof the Day, puis en faisant le tour de stades anglaisqu’ont la chance de fréquenter les Diables Rouges.Ah! l’Angleterre. Si lointaine de notre football etpourtant à seulement trois heures de voiture deBruxelles… l
2.577.662 Le nombre de tickets déjà vendus pour le Mondial au Brésil. La dernière phase de vente débute le 15 avril.
12
2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3
LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
LA PERF Courtoisa dégoûté le BarçaJusqu’à cette saison, Thibaut Courtois n’avait pas vrai-ment été en réussite face au Real et au Barça, mais ladonne est en train de changer. En quart de finale aller dela Ligue des Champions au Camp Nou, le portier belge adégoûté les Catalans. Notamment avec deux arrêts declasse mondiale sur des tentatives d’Iniesta et de Messi.Et Diego Simeone promet que Courtois peut encore pro-gresser. Ça en devient presque difficile à croire...
AFP
LE COUPDE GUEULE José,les balls et l’éducation
Après la défaite de Chelsea à Crystal Pala-ce, José Mourinho s’est fâché tout rougesur ses joueurs : “On a un problème dementalité. Mon équipe manque de balls.”Pas besoin de traduire, vous aurez devinéde quoi parle le Special One. Heureuse-ment, Eden Hazard n’était pas visé. Mou-rinho s’est aussi permis, en plein match,d’aller dire sa façon de penser à un ramas-seur de balles qui gagnait du temps. “Je luiai dit qu’il risquait de se faire frapper parl’un des mes joueurs. Mais qui les éduquecomme ça, ces gamins-là ?”
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L’OBJET Les jambières belges de JanuzajLes images tournées dans le vestiaire de Manchester United avant la rencontre face au Bayern ont laissé voir unobjet qui va donner de l’espoir aux supporters des Diables : les jambières d’Adnan Januzaj. Celles-ci arborent fiè-rement les couleurs noire, jaune et rouge. Vu la réticence du père Januzaj à se décider pour une équipe nationale,Marc Wilmots a certainement demandé à revoir les images au ralenti, histoire de retrouver des raisons d’y croire.
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LE TWEET“J’ai décidé de rejoindre l’équipenationale du Luxembourg pourdisputer le Mondial au Brésil.
Merci à tous”Thomas Meunier,
en mode poisson d’avril
J-68
PENDANT CE TEMPSLÀ,AU BRÉSIL…
UN RETOURAPRÈS UNE BALLE
DANS LA TÊTE
Un attaquant de 33 ans vientde signer à Tanabi, un petit club de São Paulo. A priori,
pas de quoi fouetter un chat. Sauf que le joueur en
question, le Paraguayen Salvador Cabañas, est un miraculé. En 2010, il avait
été impliqué dans une fusillade dans un bar de
Mexico City et avait reçu uneballe dans la tête. Déjà
content d’être en vie, il a ensuite connu une longue et
pénible rééducation, ne sachant même pas s’il allait pouvoir un jour marcher à
nouveau. Mais contre toute attente, il a réussi à
rechausser les crampons. Il a d’abord tenté un retour dansun club de son pays, en vain. Pour survivre, il avait alors
décidé de devenir… boulanger. Ému par cette histoire, le président de Tanabi a décidé de faire
venir le joueur au Brésil pour l’aider. Cabãnas a un contrat de trois mois et est l’un des joueurs les mieux payés en
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LE CAÏPIRINHA
FLIC
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2.577.662 Le nombre de tickets déjà vendus pour le Mondial au Brésil. La dernière phase de vente débute le 15 avril.
2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3
Dans les coulisses de
L’ÉMISSIONPRÉFÉRÉE
DESDIABLES
Si vous aimez le footanglais ou tout simplementles Diables, vousconnaissez forcémentMatch of The Day.Dirigée de main de maîtrepar Gary Lineker, l’émissionde la BBC décryptetous les samedis à 23h30toutes les rencontresde Premier League.Nous vous proposons uneplongée dans les coulissesde l’émission de football laplus réputée de la planète,qui emploiepas moins de 50 personnessur une journée.Une très longue journée...
EN COLLABORATION AVEC FAN !ET HET NIEUWSBLAD
1,2Le salaire annuel,
en millions d’euros,perçu par Gary Lineker pour présenter Match of the Day.
Un montant élevéqui suscite de vives critiquesen Angleterre. Et pourtant,
lors de sa dernière prolongation,
il a accepté une baissede salaire de 30 %
LUKAKU :“MOTDM’A APPRISL’ANGLAIS”L’émission, que lesjoueurs euxmêmesadorent,existe depuis 1964
Match of the Day fait partiedu quotidien des Anglais de-puis… 1964. La premièreémission, il y a donc plus de40 ans, offrait un résumé deLiverpool - Arsenal. Elle avaitété regardée par… 20.000téléspectateurs, soit moinsde la moitié du nombre despectateurs présents à An-field ce jour-là. Mais au fildes années, le show a gagnéen popularité, pour devenirl’un des fers de lance de laBBC aujourd’hui. Il connaîtégalement une déclinaisonle dimanche soir, qui ne re-vient que sur les matches dujour sans proposer un roundup complet.L’émission est très populaireauprès des joueursde Premier League eux-mê-mes. “Je regardeMatch ofthe Day depuis que je suisgamin”, a confié RomeluLukaku. “C’est grâce à cetteémission que j’ai apprissi vite l’anglais…”Thank you, MOTD ! lB. D.
BB
C
Matchof the Day
BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANSREPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5
1,2Le salaire annuel,
en millions d’euros,perçu par Gary Lineker pour présenter Match of the Day.
Un montant élevéqui suscite de vives critiquesen Angleterre. Et pourtant,
lors de sa dernière prolongation,
il a accepté une baissede salaire de 30 %
LUKAKU :“MOTDM’A APPRISL’ANGLAIS”L’émission, que lesjoueurs euxmêmesadorent,existe depuis 1964
Match of the Day fait partiedu quotidien des Anglais de-puis… 1964. La premièreémission, il y a donc plus de40 ans, offrait un résumé deLiverpool - Arsenal. Elle avaitété regardée par… 20.000téléspectateurs, soit moinsde la moitié du nombre despectateurs présents à An-field ce jour-là. Mais au fildes années, le show a gagnéen popularité, pour devenirl’un des fers de lance de laBBC aujourd’hui. Il connaîtégalement une déclinaisonle dimanche soir, qui ne re-vient que sur les matches dujour sans proposer un roundup complet.L’émission est très populaireauprès des joueursde Premier League eux-mê-mes. “Je regardeMatch ofthe Day depuis que je suisgamin”, a confié RomeluLukaku. “C’est grâce à cetteémission que j’ai apprissi vite l’anglais…”Thank you, MOTD ! lB. D.
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BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANSREPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
lll “Lukaku est sensationnel. Benteke a signél’une des meilleures prestations d’un attaquantcette saison.”Ou encore : “Parfois, un joueur dé-barque sur le terrain et tous les autres ont subite-ment l’air de joueurs très moyens. C’est ce qui sepasse avec Januzaj.” Voilà le genre d’élogesqu’on peut très souvent entendre dansMatchof the Day. Il ne se passe pratiquement pas unweek-end sans qu’un joueur belge soit encen-sé, analysé, sous le regard de plusieursmil-lions d’Anglais.
Oui, le Belge est hype en Angleterre et c’estce qui nous a permis d’être invités àManches-ter, dans les studios où se tourne l’émission.
Hello !Helena, assistante de production,nous accueille et nous guide à travers le dédaledes couloirs de la BBC, où des employés déam-bulent au pas de course. Au total, ce ne sontpasmoins de 50 personnes qui travaillent surl’émission phare du samedi.MOTD, c’est unemachine très bien huilée qui se donne lesmoyens pour réussir. Et çamarche : chaqueshow rassemble plus de 4,5millions de télés-pectateurs. Soit plus de dix fois l’audience dumême genre d’émission en Belgique.
Le succès de l’émission s’explique notam-ment par le C.V. de son présentateur. Lemaîtrede cérémonie n’est autre que Gary Lineker. An-cien joueur de Barcelone et de Tottenham, l’ex-attaquant amarqué 48 buts en 80 sélections.Et aussi éliminé la Belgique lors de ce fameuxhuitième de finale en 1990. Extrêmement po-pulaire outre-Manche, il compte 1,8million defollowers sur Twitter. Soit presque autantqu’EdenHazard et plus que la plupart des starsde Premier League. Lineker a aussi un énormeréseau, qui lui permet de régulièrement avoirdes invités prestigieux sur son plateau. TelsMi-chael Owen, le sélectionneur anglais RoyHod-gson ou, last but not least, Vincent Kompany,venu en studio la saison dernière. Taquiné parAlanHansen, icône de Liverpool et consultantrégulier, le capitaine de City l’avait pris avec lesourire. On ne peut pas faire autrement sur leplateau deMister Lineker.
UN KOT ÉTUDIANT CUSTOMISÉ,AVEC SOFA, CHIPS, ET ÉCRANS PLATS
Nous voilà devant la porte de la productionroom. SiMatch of The Day est lamère de toutesles émissions de football, cette pièce est la rei-nemère. Là ou tout commence. Dix écrans dif-fusent des images desmatches en cours. Onpeut apercevoir furtivement lemaillot bleuvif d’un compatriote. “Pour l’instant, on ne voit
pas trop Eden Hazard”, commente RichardHu-ghes. Il est rédacteur final. C’est lui qui tire lesficelles de l’émission. Richard nous présenteses collègues. Un réalisateur, un infographisteet un statisticien. Et, évidemment, les deuxstars du jour. Gary Lineker et Alan Shearer, as-sis confortablement dans un sofa, face aux
écrans. Ils nous serrent poliment lamain.Shearer, c’est le consultant numéro un deMO-TD. Il a été, comme Lineker, décoré par la Rei-ne elle-même. Avec leur statut, ils pourraientaisément assister à unmatch en loges puis re-joindre les studios. Mais ils préfèrent délais-ser les strass des grands stades pour passer lajournée dans cette pièce exiguë, qui a des al-lures de kot étudiant customisé. Sur la table,des paquets de chips et les journaux du jour.Lineker ne détourne le regard que rarement,pour tapoter un tweet ou l’autre sur son PC.Shearer, lui, ne s’accordera qu’une courte pau-se toilette. Il ne veut pas rater unemiette dece qui se passe sur les pelouses.
F*** OFF !Les deux compères ont beau avoir unœil
d’expert, cela ne les empêche pas de lâcherdes commentaires comme on peut le fairequand onmate unmatch entre potes. “Fuckoff”, lâche Shearer quandDavid Luiz se loupesur une interception. Quand le sujet Fernan-do Torres arrive sur la table, les ex-équipiersne sont pas tendres. Richard débarque pour
“Fellaini a un visagetrès expressifquand il joue.C’est toujours biende l’avoiren gros plandans les résumés”
leurmontrer une infographie détaillant laprestation de l’attaquant espagnol de Chel-sea : il n’a touché que 17 ballons, coup d’envoicompris ! Lineker l’observe attentivementavant de trancher : “C’est bon, on la prend dansl’émission.” Ce jour-là, pas d’EdenHazard auprogramme. “De tous les Belges, Eden Hazardest celui que je préfère voir jouer”, nous confieAlan Shearer. “Il a tellement de qualités... Ça luipermet d’être imprévisible. On ne sait pas ce qu’ilva faire lors de sa prochaine action.”
UnMatch of the Day sans Hazard, ça peut ar-river. Ce jour-là, le Diable a de la concurrence.Notamment lors dumatch suivant, quimeten scèneManchester United. Shearer et Line-ker se délectent devant l’élégance d’Adnan Ja-nuzaj. Lesmembres de l’équipe de produc-tion lui préfèrent…Marouane Fellaini. “Il a unvisage très expressif pendant qu’il joue. C’est tou-jours bien de l’avoir en gros plan.” Accroché enfin de partie sur une phase polémique, legrandMarouane ne sera pas coupé aumonta-ge. Il aura le bonheur de découvrir les imagesau ralenti de ses boucles au vent sur la BBC sixheures plus tard.
Le derniermatch du jour oppose Liverpoolà Arsenal. Mignolet encaisse. “Il n’a rien à se re-procher”, souligne Lineker. “La réussite d’Arse-nal ne va pas durer.” Les semaines suivantes luiont donné raison.
“LES BÉNIOUIOUI NE SONT PASLES BIENVENUS DANS CE STUDIO”
Le dernier coup de sifflet du jour final estdonné. La Premier League a défilé pendantcinq heures sur les écrans. Ce qui demandepasmal d’énergie, comme en témoigne le peude restes de chili con carne sur les assiettes. Etpourtant, ce n’est que le début du vrai travailpour la team Lineker. Les résumés dematchesdoivent êtremontés, les textes de lancementsécrits puis répétés en studio. Et quel studio !Le plafond compte presque autant de spotsqu’une salle de concerts et la pièce comprendmême, au sol, le dessin d’un petit terrain defootball. Au centre du studio, à côté du tro-phée tant convoité de la Premier League, Line-ker recommence dix fois son introduction.“Quand on a du football comme ça, on n’a pas detemps à perdre”, sera sa punchline d’ouverture.
À la fin de son interview enregistrée à distan-ce, DavidMoyes demande à Gary Lineker quelconsultant sera présent en studio. C’est qu’onse bouscule pour être sur le plateau deMatchof the Day.
“On a pasmal de joueur et d’entraîneurs quinous demandent de venir”, concède Lineker.“Mais on ne veut pas de tout le monde dans cestudio ! Certains footballeurs ne peuvent pas par-ler librement parce qu’ils sont liés à un entraî-neur ou à un club. Les béni-oui-oui ne sont pas lesbienvenus ici. Mais il y a aussi des exceptions.Comme Vincent Kompany. Il est assez intelligentpour ne pas tomber dans les clichés. Il a été bonquand il est venu la saison dernière et il est surnotre liste pour revenir. Kompany est d’ailleursmon Belge préféré en Premier League. C’est undéfenseur terriblement costaud.” Le capitainedes Diables est prévenu : il n’a qu’à décrocherson téléphone s’il veut venir sur le plateau,qui n’est qu’à quelquesminutes en voiture dustade de City…
En attendant, place au show. L’horloge de larégie affiche 22h30. Lineker n’a pas de filet desécurité : l’émission est diffusée en direct. Enrégie, on sent la tensionmonter de deuxcrans. Comme avant le coup d’envoi d’unmatch important. Et pas n’importe quelmatch :Match of the Day, l’émission de foot-ball la plus regardée aumonde.l
“De tous les Belges, EdenHazard est celui que je préfèrevoir jouer. Il est si imprévisible…”
Alan Shearer
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“Vincent Kompany vient quand ilveut : il est assez intelligent pourne pas tomber dans les clichés”
Gary Lineker
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x Situé au sein de la majestueuse MediaCity à Manchester, le studio de Match of the Day est aussi beau qu’on ne l’avaitimaginé. Et la présence du trophée de la Premier League lui donne évidemment un cacht supplémentaire.Avant de faire le show sur le plateau, Gery Lineker et Alan Shearer ont passé tout leur après-midi à regarder les matchesdans la production room, qui a de sérieuses allures de garçonnière... (BBC / DR)
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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7
REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
leurmontrer une infographie détaillant laprestation de l’attaquant espagnol de Chel-sea : il n’a touché que 17 ballons, coup d’envoicompris ! Lineker l’observe attentivementavant de trancher : “C’est bon, on la prend dansl’émission.” Ce jour-là, pas d’EdenHazard auprogramme. “De tous les Belges, Eden Hazardest celui que je préfère voir jouer”, nous confieAlan Shearer. “Il a tellement de qualités... Ça luipermet d’être imprévisible. On ne sait pas ce qu’ilva faire lors de sa prochaine action.”
UnMatch of the Day sans Hazard, ça peut ar-river. Ce jour-là, le Diable a de la concurrence.Notamment lors dumatch suivant, quimeten scèneManchester United. Shearer et Line-ker se délectent devant l’élégance d’Adnan Ja-nuzaj. Lesmembres de l’équipe de produc-tion lui préfèrent…Marouane Fellaini. “Il a unvisage très expressif pendant qu’il joue. C’est tou-jours bien de l’avoir en gros plan.” Accroché enfin de partie sur une phase polémique, legrandMarouane ne sera pas coupé aumonta-ge. Il aura le bonheur de découvrir les imagesau ralenti de ses boucles au vent sur la BBC sixheures plus tard.
Le derniermatch du jour oppose Liverpoolà Arsenal. Mignolet encaisse. “Il n’a rien à se re-procher”, souligne Lineker. “La réussite d’Arse-nal ne va pas durer.” Les semaines suivantes luiont donné raison.
“LES BÉNIOUIOUI NE SONT PASLES BIENVENUS DANS CE STUDIO”
Le dernier coup de sifflet du jour final estdonné. La Premier League a défilé pendantcinq heures sur les écrans. Ce qui demandepasmal d’énergie, comme en témoigne le peude restes de chili con carne sur les assiettes. Etpourtant, ce n’est que le début du vrai travailpour la team Lineker. Les résumés dematchesdoivent êtremontés, les textes de lancementsécrits puis répétés en studio. Et quel studio !Le plafond compte presque autant de spotsqu’une salle de concerts et la pièce comprendmême, au sol, le dessin d’un petit terrain defootball. Au centre du studio, à côté du tro-phée tant convoité de la Premier League, Line-ker recommence dix fois son introduction.“Quand on a du football comme ça, on n’a pas detemps à perdre”, sera sa punchline d’ouverture.
À la fin de son interview enregistrée à distan-ce, DavidMoyes demande à Gary Lineker quelconsultant sera présent en studio. C’est qu’onse bouscule pour être sur le plateau deMatchof the Day.
“On a pasmal de joueur et d’entraîneurs quinous demandent de venir”, concède Lineker.“Mais on ne veut pas de tout le monde dans cestudio ! Certains footballeurs ne peuvent pas par-ler librement parce qu’ils sont liés à un entraî-neur ou à un club. Les béni-oui-oui ne sont pas lesbienvenus ici. Mais il y a aussi des exceptions.Comme Vincent Kompany. Il est assez intelligentpour ne pas tomber dans les clichés. Il a été bonquand il est venu la saison dernière et il est surnotre liste pour revenir. Kompany est d’ailleursmon Belge préféré en Premier League. C’est undéfenseur terriblement costaud.” Le capitainedes Diables est prévenu : il n’a qu’à décrocherson téléphone s’il veut venir sur le plateau,qui n’est qu’à quelquesminutes en voiture dustade de City…
En attendant, place au show. L’horloge de larégie affiche 22h30. Lineker n’a pas de filet desécurité : l’émission est diffusée en direct. Enrégie, on sent la tensionmonter de deuxcrans. Comme avant le coup d’envoi d’unmatch important. Et pas n’importe quelmatch :Match of the Day, l’émission de foot-ball la plus regardée aumonde.l
“Vincent Kompany vient quand ilveut : il est assez intelligent pourne pas tomber dans les clichés”
Gary Lineker
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DOSSIER BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
Envie de vous offrir une petite escapade outreManche pendantles vacances de Pâques pour voir de près les exploits d’un
Diable ? Encore fautil bien choisir entre les huit (bons) clubsoù évoluent nos compatriotes. Après avoir sillonné l’Angleterre
cette saison, nous avons établi le classement des meilleuresambiances parmi les clubs de Premier League où jouent
des internationaux belges. Si les plus belles atmosphèresse retrouvent dans le Nord, à Liverpool, il est aussi possible de
trouver son bonheur à Londres. Mais attention : les plus grandsclubs ne sont pas toujours les plus bruyants. Loin de là…
ENVOYÉS SPÉCIAUX EN ANGLETERREMICHEL MATTON ET BENOÎT DELHAUTEUR
xDes fans d’Everton exultent après un but deRomelu Lukaku. À Goodison Park, le volume sonore est assez
important. Ce n’est pas le cas partout... (PHOTONEWS)
8 ARSENAL Un superbe stade…mais le bruit est resté à HighburyAvec sa spacieuse coursive idéale pour acheminer les 60.355 specta-teurs, ce stade dernier cri (achevé en 2006) n’est pas sans rappelercelui de Wembley dans sa conception à la (grande) différence prèsque la séculaire station de métro Arsenal n’a pas suivi le même ryth-me d’agrandissement. Du coup, mieux vaut s’éclipser quelques minu-tes avant le coup de sifflet final au risque de poireauter plus que deraison.Question ambiance – les vieux partisans desGunners abonderontdans notre sens –, il va sans dire que, tout près de là, le défunt Hi-ghbury avec ses 38.000 places et aujourd’hui transformé en un îlotd’appartements luxueux était de loin plus chaleureux et respirait da-vantage la tradition authentique que cet Emirates. Certes, l’arène està la pointe de la technologie, mais le secteur réservé aux supportersvisiteurs fait souvent plus de potin que les autres travées. Des travéessouvent garnies par des spectateurs venus parfois de très loin et quiviennent là comme d’autres visitent le British Museum ou le MuséeTussaud. Dans la colonne des plus, on s’en voudrait de ne pas men-tionner le shop très bien achalandé. Et la visite du stade (avec un sup-port audio dans votre langue maternelle) vaut vraiment le déplace-ment. C’est le plus beau stade moderne d’Angleterre (après Wem-bley). Mais pas du tout le plus bruyant. C’est pourtant là que lestickets sont les plus chers en Premier League... l
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7 MANCHESTER UNITEDLe Théâtre des Rêves. Le théâtre…
Avec Wembley et l’Emirates, Old Trafford est le troisième stade d’Angle-terre à avoir reçu le label cinq étoiles délivré par l’Uefa. C’est dire si leThéâtre des Rêves (appellation due à Sir Bobby Charlton) offre toutes lescommodités et donc tout le confort souhaité pour désaltérer et rassasierles 76.212 spectateurs potentiels, soit une capacité redevenue quasi-ment analogue à celle que l’on a pu connaître au siècle dernier. En dépitd’une campagne la plus morose depuis longtemps et d’une antipathieprononcée à l’égard de l’homme d’affaires américain Malcolm Glazer, ilsétaient encore 75.368 samedi dernier pour un match face à Aston Villa.C’est dire si la magie continue à jouer en plein à Old Trafford, qu’une li-gne ferroviaire dessert. En dehors du megastore situé sous la East Standet qui est littéralement pris d’assaut les jours de match, il est encore pos-sible de dénicher de la marchandise non officielle à des prix raisonnablesauprès des échoppes le long de la Sir Matt Busby Way, fleurant bon lehamburger et les oignons frits.Aspect non négligeable, la modernité des lieux limite au maximum lestickets en restricted viewmais un peu comme à Arsenal, Old Traffordn’est pas réputé pour être the place to be pour pousser la chansonnette.Une des raisons pour expliquer ce petit manque d’atmosphère : la pré-sence de plus en plus nombreuse de supporters d’un jour. Le stade esttoujours prêt à s’enflammer, comme ce fut le cas contre le Bayern. Maisla plupart du temps, le Théâtre des Rêves reste un grand théâtre.
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6 CHELSEA Au Bridge, il y a les touristesd’un côté, la tradition et le ska de l’autreAller à Stamford Bridge, c’est un peu comme gratter un ticket de jeu de hasard. Le plus souvent, on estperdant et donc un peu déçu. Mais parfois, ça gagne et là, ça vaut largement le déplacement…Comme beaucoup de grands clubs en Angleterre, Chelsea est victime de son succès. Plus les Bluesgagnent, plus ils attirent des touristes. Qui, forcément, ne sont pas les premiers à mettre l’ambiance.C’est particulièrement vrai dans les deux tribunes latérales, où les nationalités se multiplient mais oùl’âme du club s’en est allée. Le prix des places – 60 euros minimum – y est pour quelque chose.Pour retrouver les vrais supporters de Chelsea, il faut dénicher un ticket derrière le but. Et plus particu-lièrement dans la célèbre Shed End, où se situe depuis des décennies le kop des Blues. Elle a étéoccupée par les hooligans puis par les skins et reste le lieu de rendez-vous des fidèles. C’est de là quesont lancés la majorité des chants. Comme celui à l’honneur d’Eden Hazard ou ceux, nombreux, à lagloire de Jose Mourinho.La plupart du temps, lors d’une victoire facile des Blues, le public, exigeant, va se délecter sans vraiments’enflammer. Pour que le Bridge gronde, il faut un grand adversaire. Et le résultat. Ce n’est donc pastous les jours, mais quand les conditions sont là, ça chauffe vraiment. Les soirs de grande victoire, onentendOne Step Beyond, l’hymne ska de Madness, qui secoue l’arène. Et là, impossible d’être déçu. l PH
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NOTRECLASSEMENTDES MEILLEURESATMOSPHÈRESDE STADE EN PL
Diables,quelleambiance ?
12 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 13
DOSSIER BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
8 ARSENAL Un superbe stade…mais le bruit est resté à HighburyAvec sa spacieuse coursive idéale pour acheminer les 60.355 specta-teurs, ce stade dernier cri (achevé en 2006) n’est pas sans rappelercelui de Wembley dans sa conception à la (grande) différence prèsque la séculaire station de métro Arsenal n’a pas suivi le même ryth-me d’agrandissement. Du coup, mieux vaut s’éclipser quelques minu-tes avant le coup de sifflet final au risque de poireauter plus que deraison.Question ambiance – les vieux partisans desGunners abonderontdans notre sens –, il va sans dire que, tout près de là, le défunt Hi-ghbury avec ses 38.000 places et aujourd’hui transformé en un îlotd’appartements luxueux était de loin plus chaleureux et respirait da-vantage la tradition authentique que cet Emirates. Certes, l’arène està la pointe de la technologie, mais le secteur réservé aux supportersvisiteurs fait souvent plus de potin que les autres travées. Des travéessouvent garnies par des spectateurs venus parfois de très loin et quiviennent là comme d’autres visitent le British Museum ou le MuséeTussaud. Dans la colonne des plus, on s’en voudrait de ne pas men-tionner le shop très bien achalandé. Et la visite du stade (avec un sup-port audio dans votre langue maternelle) vaut vraiment le déplace-ment. C’est le plus beau stade moderne d’Angleterre (après Wem-bley). Mais pas du tout le plus bruyant. C’est pourtant là que lestickets sont les plus chers en Premier League... l
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7 MANCHESTER UNITEDLe Théâtre des Rêves. Le théâtre…
Avec Wembley et l’Emirates, Old Trafford est le troisième stade d’Angle-terre à avoir reçu le label cinq étoiles délivré par l’Uefa. C’est dire si leThéâtre des Rêves (appellation due à Sir Bobby Charlton) offre toutes lescommodités et donc tout le confort souhaité pour désaltérer et rassasierles 76.212 spectateurs potentiels, soit une capacité redevenue quasi-ment analogue à celle que l’on a pu connaître au siècle dernier. En dépitd’une campagne la plus morose depuis longtemps et d’une antipathieprononcée à l’égard de l’homme d’affaires américain Malcolm Glazer, ilsétaient encore 75.368 samedi dernier pour un match face à Aston Villa.C’est dire si la magie continue à jouer en plein à Old Trafford, qu’une li-gne ferroviaire dessert. En dehors du megastore situé sous la East Standet qui est littéralement pris d’assaut les jours de match, il est encore pos-sible de dénicher de la marchandise non officielle à des prix raisonnablesauprès des échoppes le long de la Sir Matt Busby Way, fleurant bon lehamburger et les oignons frits.Aspect non négligeable, la modernité des lieux limite au maximum lestickets en restricted viewmais un peu comme à Arsenal, Old Traffordn’est pas réputé pour être the place to be pour pousser la chansonnette.Une des raisons pour expliquer ce petit manque d’atmosphère : la pré-sence de plus en plus nombreuse de supporters d’un jour. Le stade esttoujours prêt à s’enflammer, comme ce fut le cas contre le Bayern. Maisla plupart du temps, le Théâtre des Rêves reste un grand théâtre.
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6 CHELSEA Au Bridge, il y a les touristesd’un côté, la tradition et le ska de l’autreAller à Stamford Bridge, c’est un peu comme gratter un ticket de jeu de hasard. Le plus souvent, on estperdant et donc un peu déçu. Mais parfois, ça gagne et là, ça vaut largement le déplacement…Comme beaucoup de grands clubs en Angleterre, Chelsea est victime de son succès. Plus les Bluesgagnent, plus ils attirent des touristes. Qui, forcément, ne sont pas les premiers à mettre l’ambiance.C’est particulièrement vrai dans les deux tribunes latérales, où les nationalités se multiplient mais oùl’âme du club s’en est allée. Le prix des places – 60 euros minimum – y est pour quelque chose.Pour retrouver les vrais supporters de Chelsea, il faut dénicher un ticket derrière le but. Et plus particu-lièrement dans la célèbre Shed End, où se situe depuis des décennies le kop des Blues. Elle a étéoccupée par les hooligans puis par les skins et reste le lieu de rendez-vous des fidèles. C’est de là quesont lancés la majorité des chants. Comme celui à l’honneur d’Eden Hazard ou ceux, nombreux, à lagloire de Jose Mourinho.La plupart du temps, lors d’une victoire facile des Blues, le public, exigeant, va se délecter sans vraiments’enflammer. Pour que le Bridge gronde, il faut un grand adversaire. Et le résultat. Ce n’est donc pastous les jours, mais quand les conditions sont là, ça chauffe vraiment. Les soirs de grande victoire, onentendOne Step Beyond, l’hymne ska de Madness, qui secoue l’arène. Et là, impossible d’être déçu. l PH
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NOTRECLASSEMENTDES MEILLEURESATMOSPHÈRESDE STADE EN PL
Diables,quelleambiance ?
12 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 13
DOSSIER BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS
5 MANCHESTER CITY Les voisins bruyantsL’arrivée du cheikh Mansour en 2008 a transformé le public de City. Il a amené plus de monde,dont pas mal de supporters de la victoire. Pour les fans de longue date, il a fallu s’habituer à lanouvelle donne : pendant des dizaines d’années, ils avaient pris l’habitude de perdre en se faisantentendre. Le défi était de continuer à faire du bruit dans la victoire…Aujourd’hui, les fans de City justifient bien l’étiquette de “voisins bruyants” que leur avait collée SirAlex Ferguson. Parmi les clubs sacrés champions depuis 20 ans, City est celui qui a le mieux réussià garder son esprit malgré l’arrivée du foot-entertainement. Ne vous attendez pas à vivre de gran-des soirées européennes : l’ambiance, même lors d’une affiche de Ligue des Champions, est loinde valoir celle qui règne lors d’un match de Premier League. Évidemment, la magie n’est jamaisaussi intense que lors d’un derby face àUnited. Mais le City of Manchester Stadium vibre aussi end’autres occasions. Les fans de City ont deux marques de fabrique plutôt originales. La première,c’est cette banane gonflable qu’ils sont nombreux à arborer en tribunes. La seconde, c’est une ha-bitude empruntée aux supporters polonais de Poznan : les supporters tournent le dos au terrainpour jumper à l’unisson. Et jamais ils n’oublient de chanter leur hymne, Blue Moon. l
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4 ASTON VILLAExtatique Parket vie de châteauL’aspect extérieur de Villa Park vous donnel’impression de débarquer dans un châ-teau anglais : le ton est tout de suite don-né ! Aston Villa, c’est un endroit où le mottradition prend tout son sens : c’est l’undes rares clubs à n’avoir jamais quitté l’éli-te. Les fans nostalgiques des Villains conti-nuent de croire qu’ils supportent l’un desplus grands clubs anglais. Ce n’est pas fauxen termes de palmarès : c’est le quatrièmeclub anglais le plus titré de l’histoire.La formation de Benteke a ses quartiers àBirmingham, qui est certes la deuxièmeplus grande ville du Royaume-Uni mais quin’est pas du tout la plus accueillante… Pasde touristes au Park, donc. Et tant mieux !Dans les tribunes, on retrouve toutes lesgénérations : la diversité d’âge y est bienplus marquée que dans les autres stades.On vient à Villa en famille, mais pas pour lesimple but de s’y divertir. Les supporterssont des passionnés, qui viennent avanttout par amour du foot et du club.La mixité sociale est moins présente : lamajorité des spectateurs du Park sont plu-tôt upper class. Dans le quartier, on trouveplusieurs écoles d’élite, dont celle qu’a fré-quentée le prince William, devenu fan deVilla par la force des choses. Ce côté bour-geois n’empêche pas les supporters de semontrer très chauds. Ils poussent leuréquipe. Ils donnent de la voix. Surtoutquand ils entonnent le chant pour raillerl’ennemi voisin de Birmingham City :“Quand j’ai demandé àmamère si je devaischoisir Villa ou City, elle m’a dit d’aller laverma bouche et de prendre mon fusil pour ti-rer sur ces crapules de City…”l
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3 TOTTENHAM Le cocktail idéal entre ambianceet ambition. “Ooooh when the Spurs…”Quand on sort de la station de métro Seven Sisters, on se demande un peu où l’on est tombé. Le quar-tier de Tottenham, le quartier le plus gravement touché par les émeutes de 2011, est tout sauf ac-cueillant. Mais quand c’est jour de match, il suffit de se laisser emporter par le flot de supporters àtravers les commerces délabrés et les marchands de poulets frits. Puis, soudainement, sur la droite,surgit, devant votre regard, le stade de White Hart Lane. Est-ce son emplacement dans ce quartierpopulaire qui fait en sorte que l’atmosphère y soit si chaude, si électrique ? Sans doute. C’est aussiune question de tradition. Les fans de Tottenham ne sont pas les plus inventifs : ils répètent leurchant le plus connu – “Oooooh when the Spurs gomarching in” – des dizaines et des dizaines de fois.Toujours avec un volume sonore qui, avec la résonance du stade, impressionne.Les fidèles des Spurs ne manquent pas non plus d’humour. Le club a depuis longtemps eu des diri-geants de confession juive, ce que les supporters adverses ne manquaient pas de souligner. Depuis, lepublic du Lane lance lui-même des “Yids” à répétition.Même si cette saison, ça coince un peu sur le terrain, Tottenham garde l’avantage d’être un club à lafois ambitieux et populaire : ce n’est pas donné à tout le monde. Le club présente une ambiance dignedes petits stades, plus chauds, tout en offrant à ses spectateurs de nombreuses très belles affiches.Le choix idéal si vous voulez voir des Diables à Londres. Surtout qu’au Lane, ils sont trois… l PH
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2 EVERTON Goodison, so much passion !L’antre des Toffees se situe à un jet de ballon d’Anfied. Ce stade dont la pelouse a longtemps étécomme une des meilleures du royaume abrite surtout des supporters de proximité (à cet égard,une enquête a révélé que le revenu moyen du fan d’Everton est un des moins élevés de la PremierLeague), à l’inverse de Liverpool qui draine un public davantage cosmopolite eu égard à son passéplus glorieux. Une des particularités de Goodison Park est la présence d’un édifice religieux, la StLuke’s Church, érigé à quelques mètres d’un des piquets de corner. Si un match est d’aventureprogrammé un dimanche, le kick-off sera retardé car l’horaire des offices est prioritaire !À l’instar des autres amphithéâtres de la PL, celui-ci a fait l’objet de certaines rénovations mais àbien des égards, Goodison Park conserve un caractère assez désuet car la visibilité n’est pas ga-rantie à 100 %, loin s’en faut, en raisonde la présence de piliers dans trois desquatre tribunes. À moins d’être un rive-rain qui montre patte blanche, inutile devouloir vous garer à une distance rai-sonnable du stade car tous les accès quiy mènent sont bloqués deux heuresavant le coup d’envoi. Mais on oublie vi-te ces petits inconvénients quand on dé-couvre l’atmosphère de Goodison Park.Elle est celle d’un club où la passion dé-passe la prétention. Les 40.000 fidèlessupporters sont là pour montrer et faireentendre qu’ils sont des Toffees. Et qu’ilsexistent. Romelu et Kevin en saventquelque chose. l PH
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1 LIVERPOOL La chair de poule à AnfieldEt dire que le premier oc-cupant de cette enceintemythique fut… Everton,le rival séculaire des Redsqui occupent les lieux de-puis maintenant plus de120 ans. Coincé dans unetrès modeste zone rési-dentielle où les maisonss’alignent dans un par-fait anonymat, Anfield se
rejoint essentiellement en bus. Car les parkings se font rares aux alen-tours. Mais pas les pubs, dont le célèbre The Albert où il faut prendreson mal en patience avant de pouvoir atteindre le comptoir et passercommande avant de pouvoir consommer la pint les coudes collés aucorps tant il se révèle bien trop exigu les jours de match.Il est situé à proximité de la tribune où le Kop, toutes écharpes dé-ployées, entonne le You’ll never walk alone à vous donner la chair depoule. Jadis, le Kop, père de tous les autres, pouvait accueillir 60.000fans serrés comme des sardines. Aujourd’hui, sécurité oblige après ledrame de Hillsborough, la tribune ne compte plus que 22.000 fans. Cequi n’empêche pas le Kop de justifier sa réputation, surtout quand seschants sont suivis par le reste du stade. Pour le spectateur neutre qui serend pour la première fois de sa vie à Anfield, il n’a qu’une seule envie:renouveler l’expérience, peu importe l’invité du jour. l PH
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MENTION SPÉCIALE FULHAML’Angleterre vraie, notre coup de cœur
Il n’y a pas de Diable dansl’effectif de Fulham. Et c’estbien dommage. Car ce club,c’est notre gros coup decœur en Premier League et ilméritait bien d’être mention-né, même hors catégorie,dans ce classement. Caraucun stade de l’élite ne res-pire autant le football anglaisque Craven Cottage.Il faut, pour l’atteindre, lon-ger la Tamise avant de dé-couvrir ses entrées à l’an-cienne, so british, en face desmaisons de rangée. L’arèneest relativement petite(25.700 places), ce qui ne fait
que renforcer son charme. Tout comme son long préau digne des cours d’école de notre enfance.Où que l’on soit assis, on est proche du terrain. Les fans les plus chauds ont l’habitude de se mas-ser derrière le but, dans la tribune Hammersmith. Ils n’ont pas pour habitude de passer inaperçus.Fulham est aussi le seul club de Premier League qui dispose d’une tribune neutre : les supportersde deux camps peuvent s’y mélanger. Pratique pour les fans des grands clubs qui ont du mal à sefournir un ticket pour entrer dans leur propre stade…En début de saison, on pouvait encore trouver derrière une tribune une statue de… Michael Jack-son, à qui Mohamed Al Fayed, le propriétaire du club, avait voulu rendre hommage. C’est d’ailleursau pied de cette statue que l’on pouvait déguster l’un des meilleurs hamburgers de Premier Lea-gue. Avec supplément cheese, please ! Hélas! Fulham est bon dernier et s’apprête à être relégué.Mais même en Championship, l’expérience de Craven Cottage restera un must. l
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14 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 15
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1 LIVERPOOL La chair de poule à AnfieldEt dire que le premier oc-cupant de cette enceintemythique fut… Everton,le rival séculaire des Redsqui occupent les lieux de-puis maintenant plus de120 ans. Coincé dans unetrès modeste zone rési-dentielle où les maisonss’alignent dans un par-fait anonymat, Anfield se
rejoint essentiellement en bus. Car les parkings se font rares aux alen-tours. Mais pas les pubs, dont le célèbre The Albert où il faut prendreson mal en patience avant de pouvoir atteindre le comptoir et passercommande avant de pouvoir consommer la pint les coudes collés aucorps tant il se révèle bien trop exigu les jours de match.Il est situé à proximité de la tribune où le Kop, toutes écharpes dé-ployées, entonne le You’ll never walk alone à vous donner la chair depoule. Jadis, le Kop, père de tous les autres, pouvait accueillir 60.000fans serrés comme des sardines. Aujourd’hui, sécurité oblige après ledrame de Hillsborough, la tribune ne compte plus que 22.000 fans. Cequi n’empêche pas le Kop de justifier sa réputation, surtout quand seschants sont suivis par le reste du stade. Pour le spectateur neutre qui serend pour la première fois de sa vie à Anfield, il n’a qu’une seule envie:renouveler l’expérience, peu importe l’invité du jour. l PH
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MENTION SPÉCIALE FULHAML’Angleterre vraie, notre coup de cœur
Il n’y a pas de Diable dansl’effectif de Fulham. Et c’estbien dommage. Car ce club,c’est notre gros coup decœur en Premier League et ilméritait bien d’être mention-né, même hors catégorie,dans ce classement. Caraucun stade de l’élite ne res-pire autant le football anglaisque Craven Cottage.Il faut, pour l’atteindre, lon-ger la Tamise avant de dé-couvrir ses entrées à l’an-cienne, so british, en face desmaisons de rangée. L’arèneest relativement petite(25.700 places), ce qui ne fait
que renforcer son charme. Tout comme son long préau digne des cours d’école de notre enfance.Où que l’on soit assis, on est proche du terrain. Les fans les plus chauds ont l’habitude de se mas-ser derrière le but, dans la tribune Hammersmith. Ils n’ont pas pour habitude de passer inaperçus.Fulham est aussi le seul club de Premier League qui dispose d’une tribune neutre : les supportersde deux camps peuvent s’y mélanger. Pratique pour les fans des grands clubs qui ont du mal à sefournir un ticket pour entrer dans leur propre stade…En début de saison, on pouvait encore trouver derrière une tribune une statue de… Michael Jack-son, à qui Mohamed Al Fayed, le propriétaire du club, avait voulu rendre hommage. C’est d’ailleursau pied de cette statue que l’on pouvait déguster l’un des meilleurs hamburgers de Premier Lea-gue. Avec supplément cheese, please ! Hélas! Fulham est bon dernier et s’apprête à être relégué.Mais même en Championship, l’expérience de Craven Cottage restera un must. l
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