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3, 2, 1… FIGHT ! Les nouveaux hooligans belges N° 7 MAGAZINE GRATUIT 18 OCTOBRE 2014 POSTER Paul-José Mpoku

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HS Sportif du 18 octobre 2014

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3, 2, 1…FIGHT !

Les nouveaux hooligans belges

N° 7MAGAZINE GRATUIT18 OCTOBRE 2014

POSTERPaul­José

Mpoku

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2 Une semaine en ballonyLe petit journal de l’actu foot.4 Dossier Le hooliganisme en Belgique a presque

disparu, mais il est encore là, a changé de formeet s’est éloigné des stades.10 Rencontrey L’incroyable parcours

d’Erivelton Paulo Da Silva qui a vaincula leucémie avant de devenir joueur pro.

SOM

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Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

FASCINATION

Ils sont employés de bureau, cadres, pharmaciens oupostiers. Ils viennent de toutes les classes sociales etont un point commun : ils aiment semettre sur lagueule !Dans les années 70 et 80, ces gens-là occupaient laUne de l’actualité. En Angleterre, surtout où les bagar-res ont contribué à construire une certaine image dufootball anglais. Qui a ensuite été balayée par le foot-ball-business de la Premier League.Certains regrettent cette époque où les hools étaientrois. Parce que la violence a toujours suscité une formede fascination du grand public. Mais le bon sens doitprendre le pas sur cette curiosité morbide et on nepeut que se réjouir de la disparition presque totale dela violence dans les stades d’Europe occidentale.Aujourd’hui, dans le berceau anglais du hooliganisme,les vieux démons ont été chassés. Au point même qu’àla sortie d’unmatch àWembley, les fans des deuxcamps empruntent la même allée pour aller prendre lemêmemétro. On a bien déjà vu un incident, un seul :un fan de City a chargé trois supporters de Chelsea quil’insultaient. Le bagarreur ne verra plus l’intérieurd’un stade pendant plusieurs décennies.C’est avec la même fermeté que les autorités belges sesont attaquées au problème, par le biais de la Loi Foot-ball. Une fermeté parfois poussée à l’extrême : dessupporters anderlechtois qui avaient voulu fêter ledernier titre sur la pelouse ont écopé d’une interdic-tion de stade. C’était exagéré. Toujours est-il que lesrésultats suivent : la violence s’est éloignée des stades.Leministère de l’Intérieur ne va donc certainementpas devenir moins sévère. Quitte à obliger quelquesinnocents à rester devant leurs télés.l

LE GESTE Cap 48 : Proto participeSilvio Proto, le capitaine du Sporting Anderlecht, a participé à l’opéra-tion Cap 48 qui lève des fonds pour venir en aide aux personnes handi-capées. Le gardien desMauves a joué le jeu lors d’un défi running où ila parcouru 5 kilomètres en 20 minutes…

TW

ITT

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LE BISOU Meunier et sa belle…La joie était dans le camp brugeois après la large victoire (3-0) face au Standard lors de ladernière journée de Jupiler Pro League. Thomas Meunier a sauté sur l’occasion et profitéde l’ambiance festive pour embrasser Deborah, sa charmante petite copine.

PHO

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NEW

S

LA COUPE Une belle crête…Radja Nainggolan n’est pas passé inaperçu lors des deux matches desDiables Rouges contre Andorre et la Bosnie. Bien présent sur la pelou-se et auteur d’un but important face aux Bosniens, il a aussi attiré leregard des fans grâce à une coupe de cheveux qui rendrait jaloux Mi-trovic…

PHO

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LA TACTIQUE Le quatre arrière de Proximus4-4-2, 3-5-2, 4-3-3: les différentes tactiques de jeu ont toujours fait parler les supporterslors des discussions de comptoir avant, pendant et après les matches de football. Ce quiest certain, c’est que le quatre arrière de l’équipe de Proximus devrait faire l’unanimité.Bien en ligne, cette défense se positionne idéalement pour faire tomber l’adversaire dansle piège du hors-jeu.

PHO

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NEW

S

LE TWEETQui va encore dire que Lukaku

est le top attaquant des Diables ?Trois buts en matches officiels

en 35 sélections !Depuis Studio 1,

je passe pour un fouStéphane Pauwels après le match

des Diables Rouges en Bosnie…

“Ce n’est pas dommageque je n’ai pas joué contre Andorre.Avecmoi, on aurait perdu…”

SimonMignolet analyse ironiquement la titularisationdeThibaut Courtois lors du premiermatch de qualification pour l’Euro 2006

(BEL

GA

)

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une Photo NewsMagazine gratuit avec la DH du 18 octobre 2014. Ne peut être vendu séparément.

LA PRISE Une petite partie de pêche pour Ibra…De retour quelques jours en Suède pendant la trêve internationale, Zlatan Ibrahimovic s’estoffert une petite partie de pêche. “Je suis allé pêcher”, a raconté l’attaquant suédois sur soncompte Facebook, tout en prenant soin de poster quelques photos savoureuses. “Aujour-d’hui, nous avons eu du temps libre après l’entraînement. J’ai saisi l’opportunité d’aller pêcheravec la légende Claes Svartzonker Claesson. On a terminé avec deux beaux brochets.”On con-naissait sa passion pour la chasse. On sait désormais qu’il aime taquiner le poisson d’eaudouce.

FAC

EBO

OK

UNE SEMAINE EN BALLONAssistez à ces 2 matchs. Participez sur www.proximus11.be ou dh.be

Gagnez des tickets pour les 2 classicos25/10 Real Madrid vs FC Barcelone 26/10 Anderlecht vs Standard

Info et réglement disponibles sur proximus11.be

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

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LE GESTE Cap 48 : Proto participeSilvio Proto, le capitaine du Sporting Anderlecht, a participé à l’opéra-tion Cap 48 qui lève des fonds pour venir en aide aux personnes handi-capées. Le gardien desMauves a joué le jeu lors d’un défi running où ila parcouru 5 kilomètres en 20 minutes…

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LA COUPE Une belle crête…Radja Nainggolan n’est pas passé inaperçu lors des deux matches desDiables Rouges contre Andorre et la Bosnie. Bien présent sur la pelou-se et auteur d’un but important face aux Bosniens, il a aussi attiré leregard des fans grâce à une coupe de cheveux qui rendrait jaloux Mi-trovic…

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LE TWEETQui va encore dire que Lukaku

est le top attaquant des Diables ?Trois buts en matches officiels

en 35 sélections !Depuis Studio 1,

je passe pour un fouStéphane Pauwels après le match

des Diables Rouges en Bosnie…

“Ce n’est pas dommageque je n’ai pas joué contre Andorre.Avecmoi, on aurait perdu…”

SimonMignolet analyse ironiquement la titularisationdeThibaut Courtois lors du premiermatch de qualification pour l’Euro 2006

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LA PRISE Une petite partie de pêche pour Ibra…De retour quelques jours en Suède pendant la trêve internationale, Zlatan Ibrahimovic s’estoffert une petite partie de pêche. “Je suis allé pêcher”, a raconté l’attaquant suédois sur soncompte Facebook, tout en prenant soin de poster quelques photos savoureuses. “Aujour-d’hui, nous avons eu du temps libre après l’entraînement. J’ai saisi l’opportunité d’aller pêcheravec la légende Claes Svartzonker Claesson. On a terminé avec deux beaux brochets.”On con-naissait sa passion pour la chasse. On sait désormais qu’il aime taquiner le poisson d’eaudouce.

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Le hooliganisme

AUTRE ÉPOQUE,AUTREVIOLENCEDepuis l’entrée en vigueur de la LoiFootball en 1999, les autorités sont mieuxarmées pour combattre les supportersinciviques et dangereux. Petit à petit,amendes et interdictions de stadepermettent de nettoyer nos stades.Mais le phénomène du hooliganisme n’apas totalement disparu. Explications

PAR CHRISTOPHE VERSTREPEN

Lematch d’Europa League entreFeyenoord et le Standard a re-plongé lemonde du football bel-ge vingt ans en arrière. Suppor-

ters liégeois escortés par un impression-nant dispositif policier tel un troupeauqu’onmène à l’abattoir. Bagarre rangée àl’intérieur du Kuip entre hooligans desdeux clans. Voilà des images qui ne de-vraient plus avoir leur place dans un sta-de de football. Voilà des images qui sontdevenues de plus en plus rares en JupilerPro League. Responsable de la cellulefootball auministère de l’Intérieur, JoVanhecke avance une explication aux in-cidents de Rotterdam.

“Ce qu’on a vu là-bas provient d’une évo-lution sur la scène du hooliganisme. Quandles supporters belges vont à l’étranger, ils seretrouvent dans une situation identique àcelle qui existait avant la mise en place dela Loi Football en Belgique. Si les hooliganssont arrêtés en France, en Espagne ou auxPays-Bas, par exemple, ils iront quelquesheures au frais, mais seront ensuite relâ-chés. Les risques ne sont pas très élevés. Lessupporters effectuent une analyse des ris-ques avant de se déplacer. Le noyau dur duStandard ne se serait pas permis de se com-porter de lamêmemanière en Russie. En ex-URSS, les supporters adverses sont parfoistrès violents et là-bas, on sait quand on en-tre en prisonmais pas quand on en sort! Lesproblèmes à Rotterdam sont aussi venusdes liens qui existent entre certains noyauxdurs. À Feyenoord, des hooligans de DenBosch, amis avec ceux du Standard, étaientvenus au stade pour provoquer les fans deRotterdam.”

LE DRAME DU HEYSEL ET L’EURO 2000:DES TOURNANTS IMPORTANTS

Le hooliganisme est donc toujoursbien présent en Belgique,mais les autori-tés belges ont, depuis plusieurs années,pris le taureau par les cornes pour éradi-quer ce phénomène.

“En Belgique, le drame du Heysel amar-qué un tournant”, poursuit Jo Vanhecke,grand supporter de… Séville. “Les autori-tés de notre pays ont alors investi dansles infrastructures, c’est-à-dire les stades,mais aussi dans la prévention. Malgré cela,il a été compliqué de résoudre les problèmesde violence. La raison provenait d’unmanque de possibilités au niveau judiciairepour poursuivre les fauteurs de trouble.Sans aucune caméra, il fallait prouverqu’un individu X avait lancé une pierre surun individu Y. Avec les effets demasse,c’était quasiment impossible à démontrer.Et puis, si un P.-V. était dressé, il fallaitattendre entre 4 à 5 ans pour qu’unelll

BEL

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DOSSIER

EN BELGIQUE

“Dans les free-fights,il y a des règles : on nefrappe pas quelqu’unqui est au sol et on sebat sans armes”

Assistez à ces 2 matchs. Participez sur www.proximus11.be ou dh.be

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Lematch d’Europa League entreFeyenoord et le Standard a re-plongé lemonde du football bel-ge vingt ans en arrière. Suppor-

ters liégeois escortés par un impression-nant dispositif policier tel un troupeauqu’onmène à l’abattoir. Bagarre rangée àl’intérieur du Kuip entre hooligans desdeux clans. Voilà des images qui ne de-vraient plus avoir leur place dans un sta-de de football. Voilà des images qui sontdevenues de plus en plus rares en JupilerPro League. Responsable de la cellulefootball auministère de l’Intérieur, JoVanhecke avance une explication aux in-cidents de Rotterdam.

“Ce qu’on a vu là-bas provient d’une évo-lution sur la scène du hooliganisme. Quandles supporters belges vont à l’étranger, ils seretrouvent dans une situation identique àcelle qui existait avant la mise en place dela Loi Football en Belgique. Si les hooliganssont arrêtés en France, en Espagne ou auxPays-Bas, par exemple, ils iront quelquesheures au frais, mais seront ensuite relâ-chés. Les risques ne sont pas très élevés. Lessupporters effectuent une analyse des ris-ques avant de se déplacer. Le noyau dur duStandard ne se serait pas permis de se com-porter de lamêmemanière en Russie. En ex-URSS, les supporters adverses sont parfoistrès violents et là-bas, on sait quand on en-tre en prisonmais pas quand on en sort! Lesproblèmes à Rotterdam sont aussi venusdes liens qui existent entre certains noyauxdurs. À Feyenoord, des hooligans de DenBosch, amis avec ceux du Standard, étaientvenus au stade pour provoquer les fans deRotterdam.”

LE DRAME DU HEYSEL ET L’EURO 2000:DES TOURNANTS IMPORTANTS

Le hooliganisme est donc toujoursbien présent en Belgique,mais les autori-tés belges ont, depuis plusieurs années,pris le taureau par les cornes pour éradi-quer ce phénomène.

“En Belgique, le drame du Heysel amar-qué un tournant”, poursuit Jo Vanhecke,grand supporter de… Séville. “Les autori-tés de notre pays ont alors investi dansles infrastructures, c’est-à-dire les stades,mais aussi dans la prévention. Malgré cela,il a été compliqué de résoudre les problèmesde violence. La raison provenait d’unmanque de possibilités au niveau judiciairepour poursuivre les fauteurs de trouble.Sans aucune caméra, il fallait prouverqu’un individu X avait lancé une pierre surun individu Y. Avec les effets demasse,c’était quasiment impossible à démontrer.Et puis, si un P.-V. était dressé, il fallaitattendre entre 4 à 5 ans pour qu’unelll

DOSSIERAssistez à ces 2 matchs. Participez sur www.proximus11.be ou dh.be

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QU’EST­CE QUELA LOI FOOTBALL ?Des interdictions de stadede trois mois à cinq ans…

La Loi Football est d’application aux mat-ches auxquels prend part une équipe de D1,D2 ou D3 et elle prévoit des sanctions rapi-des (dans les 6 mois après les faits) et rigou-reuses (de 250 à 5.000 € d’amende et/ouune interdiction de stade de 3 mois à 5 ans)pour garantir la sécurité lors des matches.Sont considérés comme des infractions à laloi football : l’utilisation de moyens pyro-techniques, les provocations, l’escalade desgrillages, l’incitation à la haine et à l’empor-tement, les jets de projectiles, les envahis-sements de terrain, etc.La violence, le vandalisme, l’atteinte auxmœurs, le racisme, la consommation dedrogue et la possession d’armes sont aussipunissables…La saison dernière, la plus lourde peine infli-gée à une personne fut une interdiction destade de 36 mois et 1.500 € d’amende. l

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90La saison dernière, l’incident le plus marquant aura été les heurts en-tre supporters de Lokeren et d’Ostende lors de la demi-finale retour deCoupe de Belgique. Les forces de l’ordre et les stewards étaient inter-venus à temps pour empêcher certains fans waeslandiens de montersur le terrain. Suite à ces événements, 90 supporters de Lokeren ontreçu un P.-V. et 60 ont écopé d’une interdiction de stade.

lllpotentielle sanction, assez minimale, tom-be. La démotivation était grande au sein de la po-lice. Quelqu’un qui était arrêté passait quelquesheures au cachot, mais pouvait revenir au stadedès la semaine suivante.”

L’organisation par la Belgique de l’Euro2000 a servi de détonateur pour lamise enplace demesures claires et précises pour ca-denasser le hooliganisme.

“Le monde politique voulait absolument éviterun drame comme celui de 1985 au Heysel. C’estdans cette optique que la Loi Football a été votéeen 1998 et est entrée en vigueur en 1999. On créaitainsi une procédure rapide et spécifique au foot-ball. Vous commettez un délit, vous écopez d’uneamende et/ou d’une interdiction de stade ! Il afallu deux ou trois ans pour que la Loi Footballsoit bien assimilée. Aujourd’hui, la situation estbienmaîtrisée.”

UN NOUVEAU PHÉNOMÈNE :LES FREE­FIGHTS

Ce qui a engendré un nouveau phénomènede violence qui est celui des free-fights.

“Avant, les problèmes se situaient dans etautour du stade. Maintenant, vu la Loi Footballet la multiplication des caméras (NdlR : chaquesupporter peut être identifié dans les encein-tes belges), le hooliganisme s’est déplacé. Le phé-nomène des free-fights provient de Russie et dePologne. Des groupes de 15 ou 20 personnes sedonnent rendez-vous dans un bois, une forêt

pour en découdre. Il est difficile de dire combiende combats de ce type ont lieu chaque année enBelgique. Nos spotters (NdlR : policier en civilqui travaillent sur le terrain avec les fans) re-çoivent moins de fuites sur ces événements. Lesdeux leaders des groupes opposés ne donnent lelieu et l’heure du combat qu’au dernier momentaux participants qui, théoriquement, doivent sui-vre certaines règles. On ne frappe pas quelqu’unqui est au sol et on se bat sans armes. Pour lesanciens des noyaux durs, le free-fight n’est pasdu hooliganisme car on ne retrouve dans les par-ticipants qu’uneminorité de personnes qui fré-quentent les stades. Pour eux, le vrai hooliganis-me, c’est organiser le match, contourner le dispo-sitif mis en place par la police. C’est toute unestratégie qui est en connexion avec le football.D’ailleurs, les free-fights n’entrent pas dans lalégislation de la Loi Football.”

Du côté duministère de l’Intérieur, on semontre satisfait de la baisse du hooliganismeen Belgique,mais ce n’est pas une raison pourbaisser la garde…

“Grâce à la Loi Football, aux spotters, aux ca-méras, au retour des femmes et des enfants dansles stades, le hooliganisme est canalisé”, conclutJo Vanhecke. “Mais il n’a pas disparu et on nedoit pas diminuer notre attention. On se doitd’être sévère car dans un climat où les émotionssont grandes, tout comme les frustrations, lemoindre petit problème peut dégénérer. On nedoit jamais oublier ça.”l

(PH

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LA BONNE IMAGE DES DIABLESPeu d’incidents sont survenus avec les fans de l’équipe nationaleDepuis que les Diables Rouges ont retrouvé le chemin du succès, les matches à domicile denos représentants se jouent à guichets fermés et ceux en déplacement drainent une meutede fans. Une évolution qui aurait pu faire naître des problèmes de sécurité. “Mais ce n’est pasle cas”, ajoute Jo Vanhecke. “Le Club 1895 qui gère les supporters belges refuse toute affiliationà une personne interdite de stade. Grâce à cela, le seul couac a été enregistré lors du déplace-ment en Angleterre. Des membres des noyaux durs de l’Antwerp et d’Anderlecht en sont venusaux mains autour de Wembley. Pour le reste les déplacements des Diables ressemblent souventà une grande fête. Lors du match à Glasgow contre l’Écosse, toute une rue de la ville avait étélouée pour nos fans. Pour qu’ils puissent s’y amuser…” l

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Technique“Unefrappe

liftéeetpuissante…

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doitd’évoquersafrappe

deballe.Paul-José

maîtrise

trèsbien

lesfrappes

duplatdu

pieddroitm

aisaussidu

cou-de-pied.Ilpossèdeune

bonnetechnique

qui,jum

eléeàune

puissancenaturelle,faitque

sestentatives

sontlourdes.Pourarriverdansles

16m

adverses,ilabesoin

detrouverdes

combinaisons

etdesappuis

avecses

partenaires.Ilutiliseassez

peuson

piedgauche

etparfois

ilchargeun

peutrop

sonjeu.Je

pensequ’il

estconscientdeses

qualitésetde

sesdéfauts.

C’estpourcelaqu’ilne

fautpaslecoltinerà

sonflanc.Sa

techniques’exprim

eramieux

quandilpeutchercher

l’espacelibre

entredeux

lignes.”

Psychologique“Apprendre

àcanaliser

sesémotions”

“Paul-JoséMpoku

estunjoueur

avecbeaucoup

deculot.Ce

n’estpasdans

soncaractère

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sonéquipe

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entauStandard.Par

contre,ildoitencoreapprendre

àcanaliser

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s’emporter

quandles

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peutqueledesservir.J’aiaussi

l’impression

ques’ilne

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impliqué,il

éprouverades

difficultésàpasser

au-dessusdu

problème.J’aim

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s’ilparvientàse

sublimer

encas

deconcurrence

plusaccrue…

Tactique“Ilrecherchel’espace

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pasnaturelde

défendre.Ilaappris

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Paul­José MpokuSTANDARD (belga)

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90La saison dernière, l’incident le plus marquant aura été les heurts en-tre supporters de Lokeren et d’Ostende lors de la demi-finale retour deCoupe de Belgique. Les forces de l’ordre et les stewards étaient inter-venus à temps pour empêcher certains fans waeslandiens de montersur le terrain. Suite à ces événements, 90 supporters de Lokeren ontreçu un P.-V. et 60 ont écopé d’une interdiction de stade.

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Assistez à ces 2 matchs. Participez sur www.proximus11.be ou dh.be

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Spotter“JENEVAISPASMELANCERAUMILIEUDE30FANSQUISEBATTENT”Depuis presque dix ans, ThierryBricquet officie dans les tribunes de D1.“Je ne suis pas favorable àune répression à tout­va.”Ce policier de terrain nous fait vivreses expériences et son ressenti.

PAR CHRISTOPHE VERSTREPEN

Avec la Loi Football, les mentalités nesont plus les mêmes. Avec la Loi Foot-ball, il n’y a plus trop de violence dansles stades. Les noyaux durs des clubs

ont compris cela. On assiste maintenant à unmouvementUltra qui apporte d’autres problè-mes avec l’utilisation de fumigènes et de feux deBengale. J’espère que lamouvanceUltra resteradans le domaine du festif et de l’encouragementde son équipe. En Italie c’était comme cela, il y aquelques années, mais on voit maintenant appa-raître des actions violentes avec de blessés gravessuite à des bagarres entreUltras. Nous devronsdemeurer sur nos gardes.”

Spotter depuis presque dix ans au club deMons et attaché aux Diables Rouges depuistrois saisons, Thierry Bricquet, policier de ter-rain, nous explique son quotidien et la visionde samission.

“Je suis là pour aider au service d’ordre en sui-vant les supporters qui pourraient ou qui posentun problème. Nous connaissons les fans à risquespuisque nous sommes en contacts réguliers aveceux. Le dialogue est la partie la plus importantede notre mission. Nous sommes acceptés diffé-remment selon chaque supporter mais d’unema-nière générale cela se passe bien. Dansmon cas,je vois arriver dans les tribunes des fils de fansrencontrés lors demes débuts. Cela facilite lescontacts. Pour devenir spotter, nous suivons uneformation spécifique de deux jours. Bien évidem-ment, il faut posséder certains atomes crochusavec le monde du football pour se lancer dans ceboulot. Lors des matches de notre club à domicileet à l’extérieur, nous travaillons en civil aumilieudes supporters.”

Un travail qui appartient à tout un disposi-

tif mis en place pour garantir la sécurité dessupporters.

“L’organisateur d’unmatch de foot est respon-sable de toute la sécurité”, ajoute Thierry Bric-quet. “Il y a trois lignes d’action différentes dansla gestion des supporters. En première ligne, onretrouve les stewards qui font respecter le règle-ment d’ordre d’intérieur. En deuxième ligne, onvoit intervenir les spotters pour calmer les ar-deurs de certains. Ensuite, en cas de gros problè-mes, le personnel policier en tenue intervient. No-tre objectif est d’éviter les incidents et pas de lesattiser. Dans cette optique, le dialogue avec lessupporters est très important. Nous devons par-fois juger en quelques secondes si notre interven-tion est utile ou pas. Si 30 personnes se battent,on ne va pas foncer tête baissée dans lameutepour s’interposer. Ce serait dangereux et ridicule.La Belgique est avec l’Angleterre l’un des seulspays européens à utiliser les spotters demanièreaussi intensive. Je trouve notre action efficace.”

Avec une approche psychologique très im-portante dans des contextes parfois tendus.

“Le comportement individuel d’une personnepeut complètement changer quand il rejoint ungroupe de supporters. Avec l’effet demasse etl’absorption d’alcool, un geste malheureux peutvite être posé. Généralement, celui qui a été ver-balisé une fois et revient au stade après une in-terdiction a compris le message. Mais il y a tou-jours des exceptions.”

La saison dernière, les supportersmontoisont été impliqués dans deux actions négati-ves pour l’image du club. Deux événementsqui auraient pu être évités.

“CELUI QUI A JETÉ L’OPINEL A ÉTÉ IDENTIFIÉ”“À Genk, les supporters qui ont déployé la fa-

meuse banderole de la honte (“Je bent deschaam van België” “Tu es la honte de la Belgi-que”) nem’avaient pas averti de leur intention.C’est dommage. Si cela avait été le cas, j’auraispeut-être pu leur faire comprendre que cela crée-rait un problème et proposer une autre phrasepour faire passer leur message. Cette banderole afâché les fans du Racing et a créé une situationdangereuse. Nous avons dû attendre pendantdeux heures dans le parking visiteurs avant derentrer vers Mons car les supporters de Genk vou-

BEL

GA

x Les spotters surveillent les supporters de près.Parfois de très près, comme le prouve cette interventionau stade Constant Vanden Stock. (PHOTO NEWS)

DOSSIER

LA MOUVANCE ULTRADes problèmes liés aux feuxde Bengale sont apparusavec ces fans plus festifs…

Depuis une grosse décennie, le phénomène Ul-tra a fait son entrée dans le paysage footballis-tique belge. Cette mouvance qui se veut chau-de dans la manière de supporter son équipe ap-porte son lot de problèmes aux autorités.“Ils utilisent régulièrement des moyens pyro-techniques et des fumigènes”, relate Jo Vanhec-ke. “Ce qui est très dangereux. Un accident estvite arrivé. Ces fans qui portent fièrement lescouleurs de leur club viennent, en majorité, austade pour mettre de l’ambiance et supporterleur équipe. Quand les résultats d’une équipe nesont pas bons, cela engendre parfois des tensionsentre ces supporters et leur direction. Un phéno-mène moins présent il y a quelques années. Lesfans du Standard ont déjà clairement fait con-naître leur mécontentement dans ce sens. Du cô-té de Genk, aussi, la direction a été visée par sessupporters. Un steward du Racing a d’ailleurs étéblessé à cause de cela…” l

laient en venir auxmains. À Louvain, un suppor-ter deMons a jeté une Opinel sur la pelouse. Jesuis persuadé qu’il ne voulait pas blesser quel-qu’unmais voilà exactement le genre de gestemalheureux qu’un supporter peut avoir dans unstade sous le coup de la déception. Grâce aux ca-méras et aux policiers sur le terrain, ce fan a étéidentifié et sera puni.”

Pouvoir contrôler l’ensemble d’une tribunerelève certainement de l’utopie. Mais du côtédes autorités, on reste persuadé que le dialo-gue peut résoudre de nombreux problèmescomme l’explique Thierry Bricquet.

“LesUltras n’aiment pas dialoguer avec nous,mais cela pourrait pourtant leur être favorable.Lors du dernier déplacement de l’Albert à Ander-lecht, lesUltras ont voulu organiser un tifo sansnous prévenir. Quand ils sont arrivés au Parc As-trid, ils n’ont pas pu entrer dans le stade avec leurmatériel. Si nous avions été prévenus de leur in-tention, on aurait discuté en semaine avec le ser-vice de sécurité d’Anderlecht qui aurait, j’en suiscertain, accepté le tifo. À cause de leur comporte-ment, lesUltras ont été frustrés de ne pouvoir dé-ployer leur message et ont perdu de l’argent.”

Preuve qu’il faudra encore du temps pourfaire évoluer lesmentalités…l

“Seulesla Belgiqueet l’Angleterreutilisentdes spottersdemanièreaussiintensive”

Thierry Bricquet

Ü REPÈRES

INCIDENTS ET SÉCURITÉ :LES CHIFFRES

15Sur une saison, le nombre de joueurs (D1-D2-D3) qui reçoivent des P.-V. La majorité deceux-ci sont dressés pour des gestesobscènes des footballeurs. En théorie, ceux-ci pourraient recevoir une interdiction destade mais cela ne se réalise jamais car onentrerait là en conflit avec le droit du travail.

35La saison dernière, entre 30 et 40 interdits destade ont été pris la main dans le sac oùplutôt dans un stade de football.

64Lors de la saison 2013-2014, le nombremoyen de policiers qui ont été déployés parrencontre de D1. Un chiffre en baisse depuisplusieurs saisons. Cette moyenne baisse à 19policiers par match en D2.

64,5 %Sur les 299 rencontres de D1 de la saisondernière, 193 (soit 64,5 %) ont enregistré desincidents. Dans la grande majorité des cas, ils’agit d’incidentsmineurs et isolés dans lestade comme : l’escalade des clôtures, le jetde gobelets de bière et de pièces de monnaie,de la violence verbale. Ce pourcentage est liéà la définition très large du terme incident età la professionnalisation croissante desmoyens de récolte de preuves. Sur la mêmesaison, 15 incidents de violence avec aumoins 10 personnes ont été enregistrés.En D2, 29,2 % des matches (93 sur 318)furent marqués par des incidents.

92En moyenne, le nombre de stewardsmobilisés par rencontre de D1.

355.800 €Le montant total des amendes récoltéessuite à des incidents dans le cadre du footballla saison dernière. Un montant en hausse deplus de 50.000 euros par rapport à la saisondernière. Le record date de 2007-2008, avecdes amendes atteignant un total de 610.800euros. Il faut aussi savoir que 97 % dessupporters verbalisés paient leur amende. l

PHO

TO

NEW

S

Assistez à ces 2 matchs. Participez sur www.proximus11.be ou dh.be

Gagnez des tickets pour les 2 classicos25/10 Real Madrid vs FC Barcelone 26/10 Anderlecht vs Standard

Info et réglement disponibles sur proximus11.be

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

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LA MOUVANCE ULTRADes problèmes liés aux feuxde Bengale sont apparusavec ces fans plus festifs…

Depuis une grosse décennie, le phénomène Ul-tra a fait son entrée dans le paysage footballis-tique belge. Cette mouvance qui se veut chau-de dans la manière de supporter son équipe ap-porte son lot de problèmes aux autorités.“Ils utilisent régulièrement des moyens pyro-techniques et des fumigènes”, relate Jo Vanhec-ke. “Ce qui est très dangereux. Un accident estvite arrivé. Ces fans qui portent fièrement lescouleurs de leur club viennent, en majorité, austade pour mettre de l’ambiance et supporterleur équipe. Quand les résultats d’une équipe nesont pas bons, cela engendre parfois des tensionsentre ces supporters et leur direction. Un phéno-mène moins présent il y a quelques années. Lesfans du Standard ont déjà clairement fait con-naître leur mécontentement dans ce sens. Du cô-té de Genk, aussi, la direction a été visée par sessupporters. Un steward du Racing a d’ailleurs étéblessé à cause de cela…” l

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INCIDENTS ET SÉCURITÉ :LES CHIFFRES

15Sur une saison, le nombre de joueurs (D1-D2-D3) qui reçoivent des P.-V. La majorité deceux-ci sont dressés pour des gestesobscènes des footballeurs. En théorie, ceux-ci pourraient recevoir une interdiction destade mais cela ne se réalise jamais car onentrerait là en conflit avec le droit du travail.

35La saison dernière, entre 30 et 40 interdits destade ont été pris la main dans le sac oùplutôt dans un stade de football.

64Lors de la saison 2013-2014, le nombremoyen de policiers qui ont été déployés parrencontre de D1. Un chiffre en baisse depuisplusieurs saisons. Cette moyenne baisse à 19policiers par match en D2.

64,5 %Sur les 299 rencontres de D1 de la saisondernière, 193 (soit 64,5 %) ont enregistré desincidents. Dans la grande majorité des cas, ils’agit d’incidentsmineurs et isolés dans lestade comme : l’escalade des clôtures, le jetde gobelets de bière et de pièces de monnaie,de la violence verbale. Ce pourcentage est liéà la définition très large du terme incident età la professionnalisation croissante desmoyens de récolte de preuves. Sur la mêmesaison, 15 incidents de violence avec aumoins 10 personnes ont été enregistrés.En D2, 29,2 % des matches (93 sur 318)furent marqués par des incidents.

92En moyenne, le nombre de stewardsmobilisés par rencontre de D1.

355.800 €Le montant total des amendes récoltéessuite à des incidents dans le cadre du footballla saison dernière. Un montant en hausse deplus de 50.000 euros par rapport à la saisondernière. Le record date de 2007-2008, avecdes amendes atteignant un total de 610.800euros. Il faut aussi savoir que 97 % dessupporters verbalisés paient leur amende. l

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RENCONTRE

Leucémieet AVC

avant dedevenir

proLe monde du football

est peuplé de belleshistoires. Le jeune attaquant

belgo­brésilien du RacingMalines semblait perdu

pour le foot avant de réaliserson rêve et suivre

le chemin tracépar son père, Edson,

et son oncle, Edmilson,anciens footballeurs

pros à Seraing

RENCONTRE CHRISTOPHE VERSTREPEN

C’est une histoire extraordinairequi débute d’unemanière on nepeut plus banale. Celle d’un en-fant, Erivelton Paulo da Silva, qui

rêvait comme desmilliers d’autres de fairecarrière dans le football. Son désir le plusgrand, suivre les traces de son papa, Edson,ancien joueur pro à Seraing, et de son oncle,Edmilson, lui aussi ex-pensionnaire du Pairayqui a ensuite porté lemaillot du Standard.

“Entre mes 4 ans et mes 11 ans, j’ai toujours sui-vi mon papa dans ses clubs (NdlR : Biévène etDeux-Acren dans le Hainaut, Dessel en Flan-dre), relate Erivelton Paulo da Silva, qui porte

depuis l’entame de la saison lemaillot du RCMalines en Proximus League. À 12 ans, j’ai été in-vité à un test sous la forme d’un stage au Spor-ting Anderlecht. Je n’y ai pas brillé car physique-ment, je neme sentais pas bien. Mon papa étaitdéçu car à ses yeux, j’avais laissé passer une bellechance de rejoindre le club le plus prestigieux deBelgique. Deux jours plus tard, mon état s’est ag-gravé. Je me sentais faible et mes ganglionsavaient gonflé. Mes parents m’ont emmené enurgence à l’hôpital.”

Après différents examens et prises de sang,le verdict implacable allait tomber. Le petitErivelton souffrait d’une leucémie.

x Erivelton Paulo da Silva pose dans le hall d’entréedu vieux stade du Racing Malines.Le jeune attaquant belgo-brésilien revient sur sonparcours pour le moins atypique… (DIDIER BAUWERAERTS)

“En une fraction de seconde, monmonde s’estécroulé. J’ai beaucoup pleuré, mais j’ai toujourspu compter sur l’amour demes proches. La fa-mille, c’est un véritable pilier pour moi. Mes pa-rents étaient très tristes, mais ils neme l’ont pastropmontré. Papa et maman souriaient le pluspossible et m’ont tenu un beau discours. Ils m’ontdit qu’on allait se battre tous ensemble pourvaincre la maladie. Que si l’un de nous souffrait,on souffrait tous. Dans un coin dema tête, le rêve

AVEC LE SOUTIENDE WITSELLe Diable Rouge était venuencourager Eriveltondans sa chambre d’hôpital

Cela restera un des bons souvenirsde sa longue période de maladie.Hospitalisé à la Citadelle de Liège, quel-le ne fut pas la surprise pour Eriveltonde voir Axel Witsel, star du Standard àl’époque, pousser la porte de sa cham-bre.“Le club de Sclessin organisait régulière-ment avec ses joueurs des visitesdans les cliniques et hôpitaux pour appor-ter un peu de réconfort aux enfantsmalades. Axel Witsel était venu pourvoir une petite fille. On lui a dit que j’ado-rais le football et quemon rêve étaitde devenir pro. Il est venu spontanémentdansma chambre pour m’apporterun peu de soutien. Quel souvenir !Axel Witsel m’a dit : Surtout,ne baisse jamais les bras. Continuede te battre…”Portée par les médias sociaux, la formi-dable histoire d’Erivelton (19 ans le17 novembre) a vite fait le buzz sans quele jeune joueur ne cherche à se faire dela publicité.“Je suis même passé à Téléfoot. Com-ment est-ce que cela a commencé ?Un jour, j’ai mis sur mon compte Twitterunmontage photos avec moi pendantmamaladie puis en Diablotin. Je voulaismontrer aux gens qui me suiventque dans la vie, tout est possible si on estmotivé. En un jour, j’ai eu 1.000retweets. Et c’est monté jusqu’à 12.000par la suite.”La machine était lancée pour celui qui aappris, il y a quelques mois, qu’il étaittotalement guéri. l

DR

ERIVELTONPAULO DA SILVA

de devenir footballeur pro est toujours resté pré-sent.”

20 KILOS DE PLUSET PARALYSÉ PENDANT TROIS JOURS

Pourtant, le destin allait encore s’acharnersur Erivelton, victime d’un AVC lors de sontraitement contre la leucémie.

“J’étais à l’hôpital dans une salle d’attenteavant de faire une prise de sang. J’ai commencé àressentir des picotements dans le bras. Quand j’aivoulume lever pour partir à l’examen, impossi-ble pour moi demarcher. Mon papa pensait queje lui faisais une blague. Un scanner a révéléqu’une veine au niveau demon cerveau s’étaitbouchée. Je suis resté paralysé de toute la partiegauche demon corps pendant trois jours. Je nepouvais plus bouger mes jambes, j’ai vraimentcru que tout était fini pour le foot mais aussipour une vie normale.”

Pendant deux ans, Erivelton passera denombreuses semaines à l’hôpital de la Cita-delle de Liège pour y poursuivre sa chimio-thérapie avec l’administration régulière decortisone pour soulager quelque peu la dou-leur des traitements. Ce qui engendra unetransformation physique chez le petit garçon.

“J’ai grossi de 20 kilos en quelques semaines. Àl’école, des enfants mais aussi des professeurs quine connaissaient pasmon histoire se moquaientdemoi. J’étais gros et je n’avais plus de cheveux.Je n’ai pas fait trop attention à ces railleries. J’aidécouvert lors de cette épreuvemes vrais amis.”

INTERNATIONAL U16 ET U17Une fois guéri, Erivelton ne pense qu’à une

seule chose : rejouer au football.“Comme j’avais 20 kilos de trop et que je sor-

tais tout juste demamaladie, papa ne voulaitpas que je dispute des matches. Je ne devais faireque des entraînements. Le lendemain dema pre-mière séance avec lesU15 de Seraing, j’ai quandmême joué une rencontre. L’entraîneur, FabricePuccini, ne connaissait pas mon histoire. Il a bienvoulume garder mais je devais maigrir. Cettepersonne a joué un rôle important dansmon re-tour à un bon niveau. En douzemois, j’ai perdu 15kilos et surtout repris confiance enmoi. Lorsd’une partie face à Tongres, le coach de l’équipenationaleU16 était venu visionner un joueur. Il aapprécié ma prestation et quelques jours plustard, je recevais une convocation pour un tournoien Turquie. Je pensais que c’était une blague.”

Pas encore à 100 % de ses capacités physi-ques, le Belgo-Brésilien allait voir la chancelui sourire : “J’étais clairement le troisième atta-quant dans la hiérarchie de l’équipe pour ce tour-noi à l’étranger. Le premier a décliné la convoca-tion car il était malade et le deuxième est restésur le tarmac de l’aéroport car il avait oublié sacarte d’identité. Je me suis retrouvé dans l’équipequi défia la France et comble du bonheur, j’aimarqué un but.”

La carrière d’Eri était lancée. Transféré àGenk il participa à l’Euro U17 en Slovénie et res-ta deux saisons au Racing. Il signa, la saisondernière, son premier contrat pro à Saint-Trond avant de rejoindre en juin 2014 le Ra-cingMalines. “J’ai encore tout à prouver, maisquand on voit d’où je viens, je ne peux pasmeplaindre…” conclut le jeune attaquant. Cha-que jour, il remercie encore Dieu de l’avoirsoutenu dans lesmoments difficiles.l

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AVEC LE SOUTIENDE WITSELLe Diable Rouge était venuencourager Eriveltondans sa chambre d’hôpital

Cela restera un des bons souvenirsde sa longue période de maladie.Hospitalisé à la Citadelle de Liège, quel-le ne fut pas la surprise pour Eriveltonde voir Axel Witsel, star du Standard àl’époque, pousser la porte de sa cham-bre.“Le club de Sclessin organisait régulière-ment avec ses joueurs des visitesdans les cliniques et hôpitaux pour appor-ter un peu de réconfort aux enfantsmalades. Axel Witsel était venu pourvoir une petite fille. On lui a dit que j’ado-rais le football et quemon rêve étaitde devenir pro. Il est venu spontanémentdansma chambre pour m’apporterun peu de soutien. Quel souvenir !Axel Witsel m’a dit : Surtout,ne baisse jamais les bras. Continuede te battre…”Portée par les médias sociaux, la formi-dable histoire d’Erivelton (19 ans le17 novembre) a vite fait le buzz sans quele jeune joueur ne cherche à se faire dela publicité.“Je suis même passé à Téléfoot. Com-ment est-ce que cela a commencé ?Un jour, j’ai mis sur mon compte Twitterunmontage photos avec moi pendantmamaladie puis en Diablotin. Je voulaismontrer aux gens qui me suiventque dans la vie, tout est possible si on estmotivé. En un jour, j’ai eu 1.000retweets. Et c’est monté jusqu’à 12.000par la suite.”La machine était lancée pour celui qui aappris, il y a quelques mois, qu’il étaittotalement guéri. l

DR

de devenir footballeur pro est toujours resté pré-sent.”

20 KILOS DE PLUSET PARALYSÉ PENDANT TROIS JOURS

Pourtant, le destin allait encore s’acharnersur Erivelton, victime d’un AVC lors de sontraitement contre la leucémie.

“J’étais à l’hôpital dans une salle d’attenteavant de faire une prise de sang. J’ai commencé àressentir des picotements dans le bras. Quand j’aivoulume lever pour partir à l’examen, impossi-ble pour moi demarcher. Mon papa pensait queje lui faisais une blague. Un scanner a révéléqu’une veine au niveau demon cerveau s’étaitbouchée. Je suis resté paralysé de toute la partiegauche demon corps pendant trois jours. Je nepouvais plus bouger mes jambes, j’ai vraimentcru que tout était fini pour le foot mais aussipour une vie normale.”

Pendant deux ans, Erivelton passera denombreuses semaines à l’hôpital de la Cita-delle de Liège pour y poursuivre sa chimio-thérapie avec l’administration régulière decortisone pour soulager quelque peu la dou-leur des traitements. Ce qui engendra unetransformation physique chez le petit garçon.

“J’ai grossi de 20 kilos en quelques semaines. Àl’école, des enfants mais aussi des professeurs quine connaissaient pasmon histoire se moquaientdemoi. J’étais gros et je n’avais plus de cheveux.Je n’ai pas fait trop attention à ces railleries. J’aidécouvert lors de cette épreuvemes vrais amis.”

INTERNATIONAL U16 ET U17Une fois guéri, Erivelton ne pense qu’à une

seule chose : rejouer au football.“Comme j’avais 20 kilos de trop et que je sor-

tais tout juste demamaladie, papa ne voulaitpas que je dispute des matches. Je ne devais faireque des entraînements. Le lendemain dema pre-mière séance avec lesU15 de Seraing, j’ai quandmême joué une rencontre. L’entraîneur, FabricePuccini, ne connaissait pas mon histoire. Il a bienvoulume garder mais je devais maigrir. Cettepersonne a joué un rôle important dansmon re-tour à un bon niveau. En douzemois, j’ai perdu 15kilos et surtout repris confiance enmoi. Lorsd’une partie face à Tongres, le coach de l’équipenationaleU16 était venu visionner un joueur. Il aapprécié ma prestation et quelques jours plustard, je recevais une convocation pour un tournoien Turquie. Je pensais que c’était une blague.”

Pas encore à 100 % de ses capacités physi-ques, le Belgo-Brésilien allait voir la chancelui sourire : “J’étais clairement le troisième atta-quant dans la hiérarchie de l’équipe pour ce tour-noi à l’étranger. Le premier a décliné la convoca-tion car il était malade et le deuxième est restésur le tarmac de l’aéroport car il avait oublié sacarte d’identité. Je me suis retrouvé dans l’équipequi défia la France et comble du bonheur, j’aimarqué un but.”

La carrière d’Eri était lancée. Transféré àGenk il participa à l’Euro U17 en Slovénie et res-ta deux saisons au Racing. Il signa, la saisondernière, son premier contrat pro à Saint-Trond avant de rejoindre en juin 2014 le Ra-cingMalines. “J’ai encore tout à prouver, maisquand on voit d’où je viens, je ne peux pasmeplaindre…” conclut le jeune attaquant. Cha-que jour, il remercie encore Dieu de l’avoirsoutenu dans lesmoments difficiles.l

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