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SommaireL’HISTOIRE 4 LE CROCODILE EN QUELQUES DATES CLÉS 12
LES VALEURS 14
PORTRAITS
Cédric Moulot 18
Franck Pelux 20
Sarah Benahmed 2 4
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C’est au tout début du 19e siècle que commence l’histoire
du CROCODILE. L’Église met en vente cette propriété dont
il se murmure qu’elle abritait un couvent. Un des soldats
de Napoléon, le Capitaine Ackermann, tout juste rentré
de la campagne d’Égypte, s’en porte acquéreur. Parmi les
trésors ramenés du Nil figure un crocodile empaillé.
En 1840, Ackermann cède cet «estaminet» à Mr Bentz,
qui transformera le lieu en restaurant. La table est
appréciée, et le reptile empaillé contribue à la notoriété
de l’établissement. Tout le monde se presse pour aller
«AU CROCODILE», un nom d’usage qui prendra le pas
sur «L’estaminet viennois», initialement donné par son
propriétaire.
Fort de son succès, en 1874, Me Bentz engage des travaux
d’agrandissement. Une verrière est installée dans la cour
intérieure, la salle du fond est exploitée. Pour célébrer
la réouverture du restaurant, Me Bentz commande à
François Adolphe Grison, dont l’atelier est installé dans
l’arrière-cour de la bâtisse, une fresque illustrant une fête
de village français.
Il faudra attendre 1958 et d’autres travaux d’embellis-
sement initiés par Ernest Schenck en 1953, pour que le
CROCODILE accède à la première étoile du célèbre Guide
Michelin.
A cette même époque, un couple strasbourgeois, parti
prêter main forte à Hélène Jung à l’Hostellerie Alsacienne
de Marsevaux, décroche une première étoile en 1966. Émile
Jung a 24 ans. Il devient le plus jeune Chef étoilé de France.
En 1969, les frères HOLLAENDER, alors propriétaires
depuis 2 années du «Croco», perdent l’étoile. Le restaurant
est en déclin.
L’HistoireLa Génèse
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1971, Monique et Émilie Jung font
l’acquisition du Crocodile
Un an plus tard, la première étoile
tombe. La magie Émile Jung opère.
Pour cet alsacien très attaché à sa
terre natale et qui aime le produit
local, il n’existe pas d’autre cuisine
que la cuisine classique.
En salle, celle qui voulait consacrer sa
vie à s’occuper des autres, s’attache
à donner du bonheur aux clients. En
coulisses, «la maman de 38 enfants»
conjugue avec diplomatie, main
de fer et gant de velours. Monique
Jung avait l’expérience des grandes
maisons, un très grand savoir- faire,
et beaucoup d’enthousiasme qu’elle
arrivait à communiquer au personnel
et au client. Elle était la cheville
ouvrière du Crocodile.
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En 1975, une seconde étoile vient récompenser
le travail réalisé depuis 4 ans. En 1984, le
sommelier Jean-Marie Stoeckel, Meilleur
Sommelier de France, passe le relais à son
poulain, Gilbert Mestrallet, alors Maître d’hôtel
au Crocodile.
Au côté d’Émile Jung, Gilbert Mestrallet
poursuit le travail de Jean-Marie Stoeckel et
inscrit l’Alsace de façon prépondérante sur la
carte du «Croco».
1989, c’est une autre révolution qui s’inscrit dans
l’histoire de l’Alsace : le restaurant décroche la
troisième étoile. L’équipe exulte, Émile Jung,
avec une pudeur toute personnelle, exprime
sa gratitude au personnel et remet l’équipe
au travail : «Il ne suffit pas de l’avoir gagnée,
maintenant il faut la conserver».
Cette phrase, il la répétera pendant près de 10
ans. Aux trois étoiles s’ajoutent les distinctions
du Wine Spectator, qui attribue au Crocodile le
titre de Grand Award de 1993 à 2003.
En 2009, Émile Jung a 68 ans. Il cède son
Crocodile qui a alors 2 étoiles à Philippe Bohrer
et trouve le réconfort auprès de son épouse qui
confie : «Ce fût très difficile pour Emile. Je n’ai
pas eu le temps d’être triste car il fallait que je
le soutienne.»
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Février 2015 : Les Larmes du Crocodile
En février 2015, les doux yeux du Crocodile s’embuent.
Le Guide Michelin lui retire sa dernière et unique étoile.
Strasbourg perd son mythe.
L’orientation du Crocodile est étudiée. Certains
murmurent que l’ancien estaminet pourrait refaire
surface. Le restaurateur strasbourgeois Cédric Moulot,
connu pour son amour inconditionnel du bon produit,
n’y tient pas. Il rachète l’établissement avec pour projet
un Crocodile aussi «contemporain et international que
Strasbourgeois et historique.»
L’équipe se réjouit. «J’ai eu très peur que Le Crocodile
prenne un autre chemin que celui de la gastronomie»,
confie Gilbert Mestrallet à propos du mois de février 2015.
Pour Cédric Moulot, «le mot « rachat » combine à lui seul
une notion de début et de continuité. C’est un exercice
compliqué mais passionnant. Nous souhaitons continuer
à inscrire le Crocodile dans le domaine de l’excellence,
l’art de vivre, de la bienséance. C’est dans ce sens que
nous travaillons tous ensemble.»
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1801 : Le Capitaine Ackermann fait l’acquisition, à son
retour de la campagne d’Egypte, d’une partie de la
bâtisse actuelle avec, dans son sac, un crocodile empaillé
et pour projet, un estaminet.
1840 : Le Bistrot cède sa place à un restaurant
« L’estaminet viennois », à l’initiative de son nouveau
propriétaire, Me Benz.
Le reptile empaillé suscite tellement de curiosité qu’on
se presse pour aller manger « Au Crocodile ».
1874 : D’importants travaux d’agrandissement sont
engagés. La fresque représentant une fête de village
français du peintre Adolphe Grison est installée à la
réouverture du restaurant.
1953 : Ernest Schenck fait l’acquisition du Crocodile et
effectue de nombreux travaux d’embellissement.
1958 : Première étoile au Guide Michelin
1969 : Perte de l’étoile par les frères Hollaender,
propriétaires de la maison
1971 : Monique et Emile Jung investissent toutes leurs
économies pour racheter le Crocodile alors endormi.
Le Crocodileen quelques dates clés
1972 : 1 étoile au Guide Michelin. La magie Jung est en
marche.
1975 : 2 étoiles au Guide Michelin. Le mythe « Croco »
s’installe.
1989 : Une troisième étoile illumine le ciel de Strasbourg.
Le Crocodile en sera décoré pendant près de 10 ans.
2009 : Emile Jung tire sa révérence à l’âge de 68 ans.
Il cède son établissement à Philippe Bohrer.
Février 2015 : Le Crocodile perd sa dernière étoile.
Son avenir reconverti en estaminet est évoqué.
Mars 2015 : Cédric Moulot, restaurateur alsacien,
dessine un nouvel avenir pour Le Crocodile.
Il rachète l’établissement avec une ambition aussi
contemporaine et internationale que strasbourgeoise et
historique.
2016 : Retour de l’étoile au Guide Michelin. 15,5/20,
3 toques, au Guide Gault&Millau
2017 : Membre de Relais & Châteaux
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GÉNÉROSITÉS’inspirer des belles tables d’antan.
Conjuguer richesse avec raffinement.
CLASSICISMEOser le classicisme « à la française ».
Des produits nobles, des notes riches, des assiettes
pleines de promesses.
JOIELa magie des rendez-vous entre amis ou en famille au
cœur du centre-ville historique de la capitale européenne.
LES VALEURS
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Inscrire l’expérience dans le monde de l’excellence, l’art de vivre et de la bienséance
Aller à l’encontre des tendances actuelles, telle est la
volonté assumée de Cédric Moulot qui évoque une
cuisine classique, généreuse, dans la tradition des
grandes tables d’antan.
«Le Crocodile est une institution. Je suis extrêmement chanceux d’être son propriétaire et respectueux du patrimoine construit par la famille Jung qui a fait la fierté de la ville de Strasbourg pendant toutes ces années.
Ma mission consiste à transposer le patrimoine en potentiel.
On reconnait l’empreinte du Crocodile à sa générosité, son classicisme, elle s’inscrit dans la tradition des grandes tables d’antan et c’est dans ce sens que nous travaillons.»
Cédric MoulotPropriétaire
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Cédric Moulot, PropriétaireC’est dans les cuisines du restaurant familial que ce natif de
Lorraine révèle un amour inconditionnel pour les produits.
Une passion qui prendra des allures de quête, tout au long
de son parcours.
Très naturellement, quelques années plus tard, il suit la voie
de la restauration, au Lycée Hôtelier de Strasbourg, ville qu’il
n’a plus quittée depuis. La passion nourrit son enthousiasme,
la recherche perpétuelle d’excellence, son ambition.
Après avoir fait ses armes dans les cuisines d’établissements
alsaciens comme Au Bord du Rhin à Gerstheim, la rigueur et
le travail paient : Cédric Moulot rejoint La Bourse, véritable
institution strasbourgeoise, dont il devient Assistant de
Direction en 2000, puis Directeur Associé 9 ans plus tard...
En 2003, l’opportunité de reprendre Le Tire-Bouchon,
référence en matière de Winstub à Strasbourg, s’offre à lui.
A seulement 25 ans, le jeune homme saisit sa chance et
se lance dans une aventure qu’il vit avec engouement et
passion. Son projet, il le veut axé sur les produits et sur le
service. Il bouscule les codes et ouvre 7/7, 365 jours par an.
Son succès n’a d’égal que sa fougue et lui permet de racheter
Le Bon Vivant en 2007, restaurant voisin du Tire-Bouchon,
pour n’en faire qu’un seul et même établissement.
En 2009, sa passion pour l’art le conduit à dessiner les
contours d’une expérience culinaire autour d’artistes.
Quelques mois plus tard, il inaugure deux salons dédiés à
Dorette Muller et Claude Weisbuch, artistes qu’il affectionne
tout particulièrement, pouvant accueillir repas d’affaires et
réunions de familles.
En 2010, les cuisines sont entièrement rénovées pour offrir
toujours une meilleure qualité à sa clientèle. Des efforts qui
seront récompensés puisqu’il décroche en 2011 le titre de «
Maître- Restaurateur ».
La philosophie de Cédric Moulot c’est de travailler
avec son âme au service de celle des autres.
A 38 ans, il construit des expériences autour de
son amour des produits et de l’excellence dans
différentes gammes de la restauration. Parmi ses
contributions, deux winstubs, Le Tire-Bouchon et le
Meiselocker et deux restaurants gastronomiques :
le « 1741 » et « Au Crocodile » dont il fait l’acquisition
en avril 2015 et qui lui permet aussi d’être distingué
par le guide Gault&Millau comme « Entrepreneur
de l’Année ».
L’Alsace est son territoire d’expression, Strasbourg,
sa ville de prédilection, le Grand Est son ambition.
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Sa progression est constante et rapide puisqu’il termine Chef
de cuisine du 1947 dès l’hiver 2013 et Chef Adjoint d’Arnaud
Donckele quelques mois plus tard pour l’été 2014.
Lui-même s’enthousiasme de la chance qu’il a eu de
connaitre des maisons en évolution, distinguée par 2 ou 3
étoiles au Guide Michelin. Plus jeune, Franck s’était promis
de ne travailler que dans des maisons prestigieuses. Force
est de constater qu’à seulement 26 ans il a déjà plutôt bien
réussi son pari.
En juillet 2015, il se lance alors un autre défi, celui de repartir
en Asie, en Chine cette fois. « C’est là-bas que tout se passe
» affirme t’il. « Il y a partout des nouveaux concepts, une
clientèle attentive et des salles pleines à chaque service.
De quoi être motivé lorsque, comme moi, on est passionné
par son métier. ». Pendant 18 mois, il prend le poste de Chef
au TRB, le Temple Restaurant Beijing, à quelques pas de
la Cité Interdite, au cœur de la capitale. Là, il enrichit ses
connaissances en visitant les marchés vivants et animés
de la ville et consolide ses techniques de management
avec une brigade de plus de 30 cuisiniers. Régulièrement
contacté par l’équipe de production de l’émission d’M6 Top
Chef, il accepte finalement cette opportunité de retrouver
la France, de rencontrer encore d’autres grands Chefs et de
partager leur passion commune. Et pour une première fois
dans un concours de ce type, Franck s’en sort plutôt très
bien puisqu’il termine en finale et s’impose sur la deuxième
marche du podium.
Cédric Moulot, Président de la CM Collection et propriétaire
du restaurant strasbourgeois « Au Crocodile » tente alors de
convaincre le talentueux Chef de prendre les cuisines de la
maison mythique. Franck avoue : « c’était le moment idéal,
qui correspondait exactement à mon projet professionnel et
à la vision que j’avais dessiné avec ma compagne Sarah ». Les
discussions se finalisent au printemps et Franck Pelux prend
la tête des cuisines dès le 15 mai 2017, à seulement 28 ans,
pour une nouvelle aventure qu’il espère longue et qui sera
certainement très vite couronnée de succès.
Franck Pelux,Chef des CuisinesCertaines personnes ont la chance de
ne jamais se poser la question sur leur
devenir. Franck Pelux a toujours su qu’il
serait cuisinier. Fils de restaurateurs, il a
baigné dans l’ambiance des cuisines et
a orienté naturellement ses études afin
de devenir Chef.
Elève au Centre de formation Jean
Lameloise de Mercurey – un nom déjà
inspirant – et apprenti à Autun, sa ville
natale, au restaurant familial « Aux
Champs Fleuris », Franck entame son
parcours auprès du Chef étoilé Laurent
Peugeot, au Charlemagne, à Pernand-
Vergelesses. Son envie de travailler aux
côtés des plus grands l’amène ensuite
chez Jean-Pierre Gillot, à Chalon-sur-
Saône, Christophe Dufossé, à Metz, puis
à la découverte des saisons, l’été à Saint-
Tropez, à la Vague d’Or avec Arnaud
Donckele, puis l’hiver à Courchevel, chez
Michel Rochedy au Chabichou.
Sans hésiter, convaincu qu’il est
nécessaire d’aller visiter d’autres pays,
Franck prend ensuite la direction de
Singapour quand Laurent Peugeot lui
demande d’assurer l’ouverture de son
restaurant Le Charlemagne, baptisé
désormais LP+Tetsu. Après un peu plus
d’un an cependant, il revient en France
et reprend le rythme des saisons, à
Courchevel auprès de Yannick Alléno
au restaurant du Cheval Blanc puis à
nouveau avec Arnaud Donckele à Saint
Tropez.
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Enthousiaste à l’idée de faire des rencontres, attachée aux
valeurs de convivialité et de service, Sarah a très vite choisi
de s’orienter vers la restauration. Et par le seul chemin
qui lui semble intéressant, celui de l’excellence. Après la
table étoilée de Laurent Peugeot puis celle de l’Auberge
du Père Bise à Talloires, elle décide, avec Franck, de tracer,
naturellement, une voie commune. Le rythme des saisons, à
Courchevel ou à Saint Tropez, permet plus facilement d’être
engagés ensemble et le couple progresse ainsi côte à côte.
Thierry Di Tullio, directeur du restaurant « La Vague d’Or »
à La Résidence de la Pinède, va marquer son parcours. « Il
a un sens du partage extraordinaire » explique-t-elle. « J’ai
eu la chance de travailler 5 années auprès de lui et j’ai appris
énormément. Il m’a notamment transmis cette notion forte
que cuisine et service en salle ne font qu’un. Aujourd’hui, je
le considère véritablement comme mon père spirituel dans
le métier ».
A Singapour, elle prend le poste d’assistante manager puis
progresse encore à l’école Yannick Alléno, au 1947 où elle
termine Responsable de salle et à La Vague d’Or, comme
Maître d’Hôtel. Elle suit ensuite Franck à Pékin au Temple
Restaurant et observe ensuite, à distance, son évolution
au sein de l’émission Top Chef. Il est alors temps de rentrer
en France et de retrouver celui qui est un complément
indispensable.
L’opportunité de venir à Strasbourg, reprendre, en couple, la
prestigieuse maison « Au Crocodile » répond alors idéalement
à une volonté de s’installer de manière plus durable.
Responsable de la salle depuis le 15 mai 2017, Sarah fait profiter
toute l’équipe de ses expériences et participe à tout mettre
en œuvre pour magnifier la cuisine de son compagnon.
Sarah Benahmed, Maître
Elle a grandi à Tain l’Hermitage, dans la Drôme,
suivi ses études au Lycée Hôtelier de la ville
puis, en stage au restaurant Le Charlemagne, à
Pernand-Vergelesses, croise le regard d’un jeune
Chef de partie, Franck Pelux. Le coup de cœur est
immédiat et son destin va s’en trouver rapidement
bouleversé.
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10 RUE DE L’OUTRE | 67000 [email protected]
www.au-crocodile.com
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