lundi 7 décembre – 20h

luciano berio (1925-2003)Sequenza I pour flûteSequenza VII pour hautboisSequenza XII pour bassonAltra Voce, pour flûte alto, mezzo-soprano et live électronique

entracte

Arnold Schönberg (1874-1951)Trois Pièces pour piano op. 11Mässig [Modéré]

Mässig [Modéré]

Bewegt [Animé]

ludwig van beethoven (1770-1827)Sonate pour piano n° 29 en si bémol majeur « Grosse Sonate für das Hammerklavier » [Grande Sonate pour le pianoforte] op. 106Allegro

Scherzo. Assai vivace

Adagio

Largo – Allegro – Allegro risoluto

Maurizio Pollini, pianoMichele Marasco, flûteDidier Pateau, hautboisPascal Gallois, bassonMonica Bacelli, mezzo-sopranoTempo Reale, live électroniqueFrancesco Giomi, Damiano Meacci, Kilian Schwoon

Ce concert s’inscrit dans le cadre des Pollini Perspectives.

Ce concert est enregistré par France Musique.

Fin du concert vers 22h.

3

maurizio Pollini

Né en 1942, Maurizio Pollini a

suivi l’enseignement de Carlo

Lonati et Carlo Vidusso. Après

avoir remporté le premier prix

du Concours Chopin de Varsovie,

sa carrière prend un essor

international et il se produit

dans le monde entier avec les

plus grands orchestres et chefs

d’orchestre, dont Karl Böhm,

Sergiu Celibidache, Herbert

von Karajan, Claudio Abbado,

Pierre Boulez, Riccardo Chailly,

Zubin Mehta, Wolfgang Sawallisch

et Riccardo Muti. En 1987, il

reçoit le Prix Ehrenring des

Wiener Philharmoniker après

avoir joué les concertos de

Beethoven à New York, en 1996,

le Prix Ernst-von-Siemens à

Munich, en 1999 le Prix A Life

for Music-Artur Rubinstein à

Venise et, en 2000, le Prix

Arturo-Benedetti-Michelangeli

à Milan. En 1995, Maurizio

Pollini joue en ouverture du

Festival que Tokyo a dédié à

Pierre Boulez. Cette même

année et en 1999, il conçoit et

interprète un cycle de concerts

au Festival de Salzbourg, à

New York (Carnegie Hall, saisons

1999/2000 et 2000/2001), à

Paris (Cité de la musique, 2002),

à Tokyo (2002) et à Rome

(Parco della Musica, mars

2003) avec des musiciens de

chambre et avec orchestre,

témoignant de l’éclectisme de

ses goûts musicaux qui vont de

Gesualdo et Monteverdi à nos

jours. En 2004, il est « artiste

étoile » au Festival International

de Lucerne, donnant un récital

et des concerts avec orchestre

dirigés par Claudio Abbado et

Pierre Boulez. Son très vaste

répertoire s’étend de Bach aux

compositeurs contemporains

(comme Giacomo Manzoni,

Luigi Nono et Salvatore Sciarrino,

dont il a créé les œuvres) et

comprend l’intégrale des sonates

de Beethoven, intégrale jouée en

concert à Berlin, Munich, Milan,

New York, Londres, Vienne et

Paris. La discographie de

Maurizio Pollini comprend des

œuvres du répertoire classique,

romantique et contemporain et

a été reçue dans le monde

entier avec un extraordinaire

succès et une critique élogieuse.

Ses enregistrements de

l’intégrale de l’œuvre pour

piano de Schönberg, ainsi que

d’œuvres de Berg, Webern,

Manzoni, Nono, Boulez et

Stockhausen témoignent de sa

grande passion pour la musique

du XXe siècle. Son récent

enregistrement des Nocturnes

de Chopin a suscité un énorme

enthousiasme chez les critiques

et le public : en 2006, il a été

récompensé par un Prix Echo

en Allemagne, un Choc du

Monde de la Musique, une

Victoire de la musique et un

Diapason d’or de l’année en

France, et, en 2007, un Grammy

dans la catégorie « meilleur

soliste instrumental » et un

Disco d’oro. En avril 2008 a

paru un enregistrement

consacré aux concertos pour

piano de Mozart et, en 2009,

un enregistrement du Livre I

du Clavier bien tempéré de

Johann Sebastian Bach.

michele marasco

Après avoir obtenu son

diplôme au Conservatoire de

Florence, Michele Marasco

a poursuivi ses études en

Suisse avec Conrad Klemm,

Aurèle Nicolet et André

Jaunet. Il a été première

flûte de formations telles

que l’Orchestre de Toscane,

l’Orchestre de l’Opéra Carlo

Felice de Gênes, l’Orchestre

Symphonique de la Radio de

Leipzig (MDR), l’Orchestre de

l’Opéra de Zurich, l’Orchestre

de La Scala de Milan,

l’Orchestre Philharmonique

Arturo Toscanini de Parme

et l’Académie Nationale de

Sainte-Cécile à Rome. Ses

engagements en tant que

soliste et chambriste l’ont

conduit à se produire dans des

salles prestigieuses – Carnegie

Hall, St John’s Smith Square,

Konzerthaus de Vienne – ainsi

que dans des festivals comme

le Mai Musical Florentin, le

Festival de Ravenne, Musica

à Strasbourg ou le Festival

de Salzbourg. Membre du

Quintette à Vent Italien, il a

effectué avec cette formation

des tournées en Israël, en

4

France, en Grande-Bretagne et

aux États-Unis. Sa contribution

à la scène musicale

contemporaine est essentielle :

il a donné de nombreuses

créations d’œuvres de Luciano

Berio, Salvatore Sciarrino,

Ada Gentile, Joel Hoffman,

Hubert Stuppner, Marco

Tutino, Andrea Cavallari, Luis

De Pablo, Franco Donatoni,

Gaetano Giani Luporini et

Ludovico Einaudi. Il enseigne

actuellement à l’Institut

Musical de Modène et à

l’Association « Muse Eventi

Musicali » à Florence et

Rome. Il a enregistré pour

différentes radios et maisons

de disques. En 1999, à

l’invitation de Luciano Berio

et Maurizio Pollini, il s’est

produit en tant que soliste

au Festival de Salzbourg, en

2001 au Carnegie Hall de New

York, en 2002 au Kioi Hall de

Tokyo, en 2003 au Parco della

Musica à Rome et en 2006 au

Konzerthaus de Vienne et à

La Scala de Milan. Cette saison,

il donnera notamment des

concerts et des masterclasses

en Europe, aux États-Unis

et au Japon, et enregistrera

des œuvres de compositeurs

contemporains européens.

didier Pateau

Didier Pateau remporte un

premier prix de hautbois

au Conservatoire de Paris

(CNSMDP) en 1978 et intègre

l’Ensemble intercontemporain

la même année. Son répertoire

inclut de nombreuses pièces

solistes du XXe siècle, de

compositeurs tels que Luciano

Berio, Heinz Holliger, Gilbert

Amy ou Brian Ferneyhough,

dont il a créé Algebrah (pour

hautbois et ensemble à cordes)

sous la direction de David

Robertson. Didier Pateau a

enregistré Congruences de

Michael Jarrell (pour flûte,

hautbois et petit ensemble)

sous la direction de Peter

Eötvös, Five Distances de

Harrison Birtwistle, Quatre

Nocturnes de Nicolas Bacri

et, avec le Quintette à vent

Nielsen, un programme

éclectique conviant Berio,

Mozart, Reich et Bizet.

Didier Pateau se consacre

également à la pédagogie.

Outre son enseignement à

l’École Nationale de Musique

d’Aulnay-sous-Bois, il

participe régulièrement à des

rencontres avec des étudiants

compositeurs, par exemple

ceux de la classe de Michael

Jarrell à la Musikhochschule

de Vienne, et donne des

master-classes à Oslo, Halifax

ou Santiago du Chili.

Pascal Gallois

Pascal Gallois étudie auprès

de Maurice Allard et obtient

le premier prix de basson à

l’unanimité au Conservatoire

de Paris (CNSMDP), où il

enseigne à son tour de 1994

à 2000. Nommé professeur

de basson à la Hochschule

für Musik und Theater de

Zurich, il enseigne également

à Darmstadt depuis 2002

(Internationales Musikinstitut

Darmstadt). Pédagogie et

développement du répertoire

sont deux axes fondamentaux

du travail de diffusion qu’il

mène au sein de l’Ensemble

intercontemporain, dont il est

membre depuis 1981. En 1984,

il donne la première audition

française de In Freundschaft,

pour basson seul, de Karlheinz

Stockhausen. De nombreux

compositeurs ont écrit à son

intention, parmi lesquels

György Kurtág, Olga Neuwirth,

Philippe Fénelon, Brice Pauset,

ainsi que Luciano Berio, qui

lui dédie sa Sequenza XII en

1995. La même année, il crée

la version pour basson de

Dialogue de l’ombre double de

Pierre Boulez. Pascal Gallois

est l’auteur d’une méthode

à l’usage des compositeurs :

Die Spieltechnik des Fagotts

(Bärenreiter). Son disque

Pascal Gallois Dialogues

(Stradivarius, 2003) a reçu un

Coup de cœur de l’Académie

Charles-Cros et un Choc du

Monde de la Musique.

monica bacelli

Monica Bacelli a fait ses

études avec Maria Vittoria

Romano et Donato Martorella

5

au Conservatoire de Pescara.

Lauréate du Concours Belli,

elle fait ses débuts au Teatro

Lirico Sperimentale de Spoleto

dans les rôles de Cherubino

(Le Nozze di Figaro) et

Dorabella (Così fan tutte). Dès

lors, sa carrière l’a menée sur

les principales scènes lyriques

en Italie et à l’étranger, de La

Scala aux opéras de Vienne,

Paris, Covent Garden et San

Francisco, et dans les salles de

concerts les plus importantes –

Académie Nationale de Sainte-

Cécile à Rome, Philharmonie

de Berlin, Concertgebouw

d’Amsterdam –, collaborant

avec des chefs d’orchestre

comme Claudio Abbado,

Rinaldo Alessandrini, Ivor

Bolton, Semyon Bychkov,

Riccardo Chailly, Myung-Whun

Chung, Valery Gergiev, Peter

Eötvös, Bernard Haitink,

Daniel Harding, Nikolaus

Harnoncourt, René Jacobs,

Zubin Mehta, Riccardo Muti,

Seiji Ozawa, Simon Rattle…

Son répertoire comprend des

rôles mozartiens (Idamante,

Cherubino, Elvira, Dorabella,

Sesto) et rossiniens, mais

également des opéras

baroques (L’Incoronazione

di Poppea de Monteverdi, La

Calisto de Cavalli, Tamerlano

de Haendel) et des opéras

français des XIXe et XXe siècles

(Les Contes d’Hoffmann,

Werther, Don Quichotte,

L’Enfant et les sortilèges).

Interprète reconnue du

théâtre musical contemporain,

Monica Bacelli a créé de

nombreux rôles, notamment le

monologue lyrique de Marco

Tutino Le Bel Indifférent et le

rôle-titre d’Antigone d’Ivan

Fedele, mis en scène par

Mario Martone en ouverture

du 70e Mai Musical Florentin.

Elle a développé des relations

privilégiées avec Luciano

Berio, qui a composé pour

elle les rôles de Marina dans

Outis (La Scala, 1996) et

d’Orvid dans Cronaca del

luogo, ainsi que dans l’extrait

Altra voce, interprété au

Festival de Salzbourg en 1999

dans le cadre du « Progetto

Pollini » – elle a repris ce

programme avec Maurizio

Pollini à New York, Tokyo

et Rome. Elle a également

chanté les Folk Songs de Berio

avec l’Orchestra Filarmonica

della Scala, avec l’Ensemble

intercontemporain, avec les

Berliner Philharmoniker sous

la direction de Simon Rattle

dans le cadre d’un concert

célébrant le 50e anniversaire

du Traité de Rome, ainsi qu’aux

BBC Proms en 2008. Monica

Bacelli s’est vu décerner le Prix

Abbiati, notamment pour son

interprétation d’Outis de Berio,

des Contes d’Hoffmann et de

Così fan tutte à la Staatsoper

de Vienne et au Festival de

Ravenne sous la direction

de Riccardo Muti. Parmi ses

nombreux engagements

au Mai Musical Florentin,

mentionnons Tamerlano de

Haendel, L’Incoronazione

di Poppea de Monteverdi,

Idamante dans Idomeneo et

Sesto dans La Clemenza di Tito

de Mozart. Elle a également

chanté la Symphonie n° 4 de

Mahler sous la direction de

Claudio Abbado et le Stabat

Mater de Pergolesi avec

l’Orchestra Filarmonica della

Scala sous la direction de

Riccardo Muti. Récemment,

elle a incarné Charlotte

(Werther) au Teatro São Carlos

de Lisbonne et à La Corogne

(mise en scène de Graham

Vick), Idamante (Idomeneo) et

Ruggiero (Alcina) à La Scala,

Donna Elvira (Don Giovanni)

à l’Académie Nationale de

Sainte-Cécile avec Antonio

Pappano et à La Scala avec

Gustavo Dudamel, La Calisto

de Cavalli à Munich et à

Covent Garden, Lucio Silla

au Festival de Salzbourg, ainsi

que le Requiem de Ligeti et

Le Martyre de saint Sébastien

de Debussy à la Philharmonie

de Berlin, respectivement sous

la direction de Peter Eötvös

et de Simon Rattle. En 2008,

Monica Bacelli a chanté Sesto

(Giulio Cesare) à Bruxelles,

Tamerlano au Teatro Real de

Madrid avec Plácido Domingo,

La Clemenza di Tito et

Les Contes d’Hoffmann à

Turin. Ses engagements à

6

venir comprennent un récital

à La Scala, Mélisande (Pelléas

et Mélisande) à Rome et Sesto

(La Clemenza di Tito) à Naples.

Elle donne régulièrement

des récitals, accompagnée

notamment par Irwin Gage,

Antonio Ballista et Bruno

Moretti. Au disque, elle a

gravé entre autres les Folk

Songs de Berio, Tamerlano de

Haendel avec Trevor Pinnock,

Le Nozze di Figaro sous la

direction de Zubin Mehta et

La Finta Giardiniera de Mozart

sous la direction de Nikolaus

Harnoncourt.

Tempo reale

Centre de production,

de recherche

et de formation musicale

Fondé par Luciano Berio en

1987, Tempo Reale est de nos

jours une référence en ce

qui concerne la recherche,

la production et la formation

dans le domaine des nouvelles

technologies musicales. Dès

ses débuts, le centre a été

engagé dans la réalisation

des œuvres de Berio, ce qui

lui a permis de travailler dans

les institutions musicales les

plus prestigieuses à travers

le monde. La qualité et la

créativité du centre lui ont

permis de poursuivre son

travail avec des artistes et

compositeurs renommés mais

également avec les musiciens

de la jeune génération.

Les principaux sujets de

recherche de Tempo Reale

reflètent l’idéal de polyvalence

qui a toujours présidé à ses

choix et à ses initiatives :

la conception d’événements

musicaux d’une grande

profondeur, l’étude du

traitement en direct du son,

l’expérience de l’interaction

entre son et espace et la

synergie entre créativité,

interprétation et rigueur.

À ces activités de recherche

s’ajoutent des manifestations,

des rencontres et des projets

pour lesquels Tempo Reale

collabore avec des institutions

toscanes dans le domaine de

la musique, du théâtre et de la

danse, ou en vue de développer

un réseau pédagogique.

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