lettre du coepia no20 avril 2014

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L Depuis l’apparition des premiers sites des administrations sur internet, le chemin parcouru est considérable. Dans un pay- sage numérique profondément renouvelé, où la publication web s’est généralisée dans les administrations, quels sont les enjeux et défis de l’État aujourd’hui ?………..…….……………. p. 4 PREMIER MINISTRE La du COEPIA Secrétariat du Conseil d’orientation de l’édition publique et de l’information administrative 26, rue Desaix 75727 Paris cedex 15[email protected] www.gouvernement.fr/premier-ministre/coepia N° 20 Avril 2014 INFORMATION ADMINISTRATIVEDONNÉES PUBLIQUESPUBLICATIONS ADMINISTRATIVES Information administrative et relations avec les usagers : entretien avec Olivier Cazenave Olivier Cazenave, vice-président du COEPIA, explique l’importance de la qualité de l’information administrative des usagers… p. 2 L’audience de l’État sur la « Toile » en 2013................................ p. 6 L’État : combien de sites sur internet ?.............................................. p. 9 États-Unis : la stratégie d’édition du Federal Citizen Information Center ..p. 11 Agenda des travaux................ p. 10 Suivi des recommandations p. 10 Initiatives........................................ p. 14 À lire................................................. p. 14 Et maintenant ? Conseil d’orientation de l’édition publique et de l’information administrative

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20 ans de web public : et maintenant ? / Information administrative et relations avec les usagers : entretien avec Olivier Cazenave, VP du COEPIA / L’audience de l’Etat sur la Toile en 2013 / L’Etat : combien de sites sur internet ? / Etats-Unis : la stratégie d’édition du Federal Citizen Information Center

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Page 1: Lettre du COEPIA No20 avril 2014

L

Depuis l’apparition des premiers sites des administrations sur

internet, le chemin parcouru est considérable. Dans un pay-

sage numérique profondément renouvelé, où la publication

web s’est généralisée dans les administrations, quels sont les

enjeux et défis de l’État aujourd’hui ?………..…….……………. p. 4

P R E M I E R M I N I S T R E

La

du COEPIA

Secrétariat du Conseil d’orientation de l’édition publique et de l’information administrative

26, rue Desaix 75727 Paris cedex [email protected] www.gouvernement.fr/premier-ministre/coepia

N° 20 Avril 2014

INFORMATION ADMINISTRATIVEDONNÉES PUBLIQUESPUBLICATIONS ADMINISTRATIVES

Information administrative

et relations avec les usagers :

entretien avec Olivier Cazenave

Olivier Cazenave, vice-président du COEPIA,

explique l’importance de la qualité de

l’information administrative des usagers… p. 2

L’audience de l’État sur la

« Toile » en 2013................................ p. 6

L’État : combien de sites sur

internet ?.............................................. p. 9

États-Unis : la stratégie d’édition du

Federal Citizen Information Center.. p. 11

Agenda des travaux................ p. 10

Suivi des recommandations… p. 10

Initiatives........................................ p. 14

À lire................................................. p. 14

Et maintenant ?

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ENTRETIEN OLIVIER CAZENAVE

Le vice-président du Conseil d’orientation de l’édition publique et de l’information administrative

(COEPIA) revient sur les différentes recommandations du COEPIA pour l’amélioration de la quali-

té de l’information administrative, et l’importance de ce levier pour moderniser les relations entre

administrations et usagers.

Quels sont les grands axes

des recommandations du COEPIA en matière d’information administrative ?

O.C. : Depuis quatre ans que le

COEPIA existe, ses recommanda-

tions en matière d’information et

de renseignement administratifs

ont concerné des domaines aussi

variés que l’information adminis-

trative locale ou le renseignement

administratif par téléphone. Nous

avons joué avec les administrations

un rôle « prospectif » en soulignant

par exemple que la

révolution de la mobili-

té appelle à revoir les

méthodes

d’information des usa-

gers. Plus générale-

ment, j’identifierais

trois grands axes qui

structurent nos recommandations.

Le premier peut être résumé par

trois mots : qualité, efficience,

segmentation. Ce sont d’ailleurs les

thématiques transversales aux

différents champs de l’information

publique (information administra-

tive, données publiques, publica-

tions administratives) qui sont

mises en avant par le COEPIA

dans ses deux derniers rapports

annuels au Premier ministre.

Signe qu’elle est au cœur de nos

préoccupations, la qualité figure

depuis l’origine dans l’intitulé de la

formation spécialisée « Qualité de

l’information administrative des

usagers » que je préside au sein du

COEPIA, et dont Nicolas Conso,

chef du Service innovation et ser-

vice aux usagers au SGMAP (Se-

crétariat général de la modernisa-

tion de l’action publique), est rap-

porteur général. Nous travaillons

actuellement sur la qualité des

écrits, leur adaptation aux nou-

veaux supports, les techniques

rédactionnelles et de présentation

susceptibles de mieux orienter

l’action de l’usager.

L’identification des publics-cibles

et la détermination des moyens les

mieux adaptés à chaque cas (que

l’on peut désigner par « segmenta-

tion » en puisant dans le vocabu-

laire du marketing) constituent un

enjeu crucial que nous soulignons

dans beaucoup de nos recomman-

dations : ainsi avions-nous forte-

ment insisté, en matière de rensei-

gnement téléphonique, pour reposi-

tionner la relation téléphonique sur

sa valeur ajoutée (l’humain, en

direct) et dans une approche multi-

canale (l’articulation des différents

canaux entre eux, le « cross-

canal »), pour parvenir à un accès

immédiat et conclusif à

l’information et éviter

ainsi à l’usager

d’engager de nouvelles

démarches et limiter les

coûts afférents pour

l’administration.

Le deuxième axe invite à davan-

tage de mutualisation, de partage et

de responsabilisation des adminis-

trations pour l’information de leurs

usagers. La plupart de nos recom-

mandations ont appelé à mieux

structurer les interventions des

acteurs publics, à commencer par

les administrations de l’État.

Ph

oto

:

D.R

.

Information adminis-

trative et relations

avec les usagers

Entretien avec

Olivier Cazenave

Vice-président

du COEPIA

“ Les relations avec ses usagers sont une mission essentielle de chaque service public ”

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La mutualisation et le partage des

moyens, dans un contexte budgé-

taire très contraint, est un impéra-

tif : ainsi en va-t-il du recours à des

bases d’informations centrales (par

exemple le « co-marquage » de

service-public.fr), ou à des modèles

communs de sites web (par

exemple le modèle « IDE »

d’internet départemental de l’État).

Les administrations de l’État doi-

vent aussi apprendre à nouer plus

de relations opérationnelles avec

d’autres acteurs-clés de

l’information des usagers : les

organismes sociaux et les collecti-

vités locales, comme nos travaux

avec eux l’ont montré.

Mais cela ne doit cependant pas

favoriser des solutions consistant

pour une administration à « se

défausser » sur une autre de ses

actions d’information administra-

tive. Nous avons eu l’occasion de

rappeler à plusieurs reprises que les

relations avec ses usagers sont à

nos yeux une mission essentielle de

chaque service public.

Troisième axe de nos recommanda-

tions : la stratégie et la coordina-

tion interministérielle.

Pour parvenir à mieux organiser les

actions d’information administra-

tive, les administrations de l’État

doivent définir leur stratégie en la

matière : des objectifs, des publics-

cibles, des moyens adaptés et un

suivi. Sous la triple contrainte des

économies de moyens, des plans de

modernisation et des travaux du

COEPIA et du SGMAP, des straté-

gies se font jour, même si elles sont

rarement formalisées. Des respon-

sables sont progressivement identi-

fiés dans le giron du secrétaire

général du ministère, le plus sou-

vent le directeur de la communica-

tion, le service de modernisation ou

le pilote du « réseau » des services

territoriaux.

Reste que la coordination est es-

sentielle à l’efficacité des disposi-

tifs d’information administrative de

l’État. Les rôles du SGMAP, du

SIG (Service d’information du

Gouvernement) et de la DILA

(Direction de l’information légale

et administrative) sont à cet égard

déterminants.

Comment abordez-vous le

développement rapide du nu-

mérique, pour la modernisation

de l’information administrative ?

O.C. : Le développement du numé-

rique et l’ensemble des opportuni-

tés qu’il amène constituent à mes

yeux un enjeu majeur de

l’information administrative des

usagers.

La généralisation des accès à inter-

net, des téléphones mobiles et

aujourd’hui des smartphones révo-

lutionnent les conditions dans

lesquelles les administrations dif-

fusent l’information administrative

et interagissent avec leurs usagers.

Il ne peut s’agir d’une simple subs-

titution d’un canal physique par un

autre dématérialisé : les gains

d’efficience rendus possibles par

les nouveaux vecteurs numériques

doivent permettre de concentrer les

canaux les plus coûteux pour les

services publics (guichets ou télé-

phone) sur les populations et les

cas où ils sont les mieux adaptés.

Les stratégies entre les différents

canaux possibles (téléphone, web,

guichet, courriel et courrier) doi-

vent s’adapter à l’évolution très

rapide des nouveaux usages, avec

réflexion et discernement, dans un

cadre que les recommandations du

COEPIA s’efforcent de baliser.

Les recommandations du

COEPIA en matière d’information administrative sont-elles entendues ?

O.C. : L’impact de nos recomman-

dations, leur reprise par le Gouver-

nement et les ministères dans les

initiatives pour la modernisation de

l’action publique me semblent

aujourd’hui positifs et encoura-

geants.

Rappelons que le COEPIA est un

organisme consultatif interministé-

riel, pas une instance décisionnelle.

Les ministères participent pour la

plupart aux travaux de la formation

spécialisée « Qualité de

l’information administrative des

usagers », rejoints par d’autres

acteurs tels que les organismes

sociaux.

Je veux signaler en particulier le

rôle moteur du SGMAP, qui rap-

porte les travaux menés par le

COEPIA dans ce domaine et

s’efforce de reprendre dans les

plans d’action gouvernementaux

les recommandations qui en sont

issues. En témoignent plusieurs

mesures décidées lors de comités

interministériels pour la modernisa-

tion de l’action publique (CIMAP).

Des ministères tirent eux-mêmes

profit de ces travaux dans la con-

duite de leurs propres actions,

comme l’Intérieur, tandis que le

SIG et la DILA prennent une part

active à la préparation comme à la

mise en œuvre de nos recomman-

dations.

Je dois tout de même dire que si le

COEPIA a progressivement réussi

à s’affirmer comme « boîte à

idées » interministérielle en ma-

tière de modernisation de l’État par

l’information publique, cela n’avait

rien d’évident en 2010 : le champ

de l’information administrative

était largement dans « l’angle

mort » des administrations ; il a

fallu plusieurs années de labeur et

de résultats pour démontrer

l’importance du sujet et des possi-

bilités que nous pouvions ouvrir.

Quelles sont les questions

d’information administrative sur lesquelles travaille le COEPIA en ce moment ?

O.C. : Nous préparons des recom-

mandations sur deux thèmes :

l’information administrative en

mobilité ; la qualité des écrits

d’information administrative sur

tous les supports. Nous avons ren-

contré de nombreux acteurs, dans

les ministères, les opérateurs so-

ciaux comme les collectivités lo-

cales. Nos projets de recommanda-

tions sont en cours de finalisation

en vue de la réunion plénière du

COEPIA en juin.

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PUBLICATIONS ADMINISTRATIVES

20 ans de web public : et maintenant ?

Dans la foulée de l’invention du World Wide Web, les administrations françaises ont entrepris à

partir du milieu des années 1990 de publier des contenus sur le réseau internet, avant de déve-

lopper des politiques dites d’ « administration électronique » destinées à tirer le meilleur parti de

l’expansion rapide du web pour l’usager et l’efficacité du service public. Vingt ans après, quelles

sont les perspectives de la publication de l’État sur le web ?

ingt ans après la publica-

tion de leurs premiers sites

internet par les administra-

tions, le « web » de l’État a pris

une telle place dans la vie adminis-

trative, et le paysage numérique a

si profondément changé, qu’il n’est

pas aisé de résumer le chemin

parcouru.

Essor des NTIC et administration

électronique

C’est au milieu des années 1990

que les administrations prennent

part à la dynamique de développe-

ment du web, en France comme

dans les autres pays développés.

Tandis que le premier site web au

monde est créé au CERN par Tim

Berners-Lee en 1989 – il y a 25 ans

cette année –, le terrain en France

n’est pas totalement vierge. Cause

possible d’un retard dans la diffu-

sion d’internet regretté par certains

dans les années 2000, le minitel a

été mis en place par l’État dans les

années 1980. L’administration

propose ainsi aux Français sur ce

réseau des services télématiques,

ancêtres de l’administration élec-

tronique, avant même le web.

Outre l’annuaire téléphonique, sont

publiés le Journal officiel en ligne

3615 « JOEL » (1985), le réper-

toire de l’administration 3615

« Admitel » (1989) ou encore le

guide des droits et démarches 3615

« Vosdroits » (1990).

C’est notamment sur la base de

cette expérience de services en

réseau proposés aux usagers que

les administrations s’engagent sur

le web dans la seconde moitié des

années 1990. Le recours aux

« NTIC » (nouvelles technologies

de l’information et de la communi-

cation) se répand (web, messagerie,

etc.), de même que la réflexion sur

les perspectives qu’elles permettent

d’ouvrir tant au bénéfice des usa-

gers que des services publics eux-

mêmes. Les administrations ouvrent

des sites web (France Diplomatie

est un des premiers en 1995), et un

premier annuaire-guide des sites des

ministères, baptisé « Admifrance »,

est créé par la Documentation fran-

çaise en 1996. « Legifrance » est

lancé par les Journaux officiels en

1998 pour donner accès aux don-

nées juridiques essentielles.

Les pouvoirs publics entreprennent d’organiser ce mouvement. Ainsi la circulaire Juppé du 15 mai 1996 relative à « la communication, à l’information et à la documentation des services de l’État sur les nou-veaux réseaux de télécommunica-tion » prescrit-elle la création d’un site web par chaque ministère avant la fin de l’année 1997 et impose l’utilisation de la racine

Prémices : le Minitel

Premiers services de l'administration sur un réseau public

Développement du web public

Multiplication des sites web des administrations

Encadrement progressif (gouv.fr en 1996)

Ouverture des portails Admifrance (1996) et Legifrance (1998)

Généralisation, stratégie, approfondissement

Rapports et plans gouvernementaux (PAGSI, ADELE...)

Ouverture de Service-public.fr (2000)

Développement des comptes et téléprocédures (impots.gouv.fr , mon.service-public.fr, etc.)

Adaptation du droit (publication électronique des normes, etc.)

Rationalisation et ouverture

Rationalisation des sites internet de l'État à l'échelon national comme déconcentré (fusions de sites, site départemental unique, etc.)

Ouverture à la participation et au partage avec les citoyens (réseaux sociaux, consultations sur le web, appels à contribution, open data, etc.)

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commune « .gouv.fr » dans les

adresses des sites internet de l’État.

Une politique de « l’administration

électronique » se met alors pro-

gressivement en place à partir de la

fin des années 1990, visant à amé-

liorer par les NTIC à la fois le

service rendu aux usagers et

l’efficacité administrative. Elle

comporte des dimensions

d’information, de documentation,

de communication comme de pu-

blication. Relevant des objectifs de

réforme de l’État, ces actions con-

courent aussi aux politiques de

développement des technologies

numériques dans la société (« auto-

routes de l’information », « société

de l’information », etc.). Formali-

seront notamment cette ambition :

le PAGSI (« Programme d’action

gouvernemental pour l’entrée de la

France dans la société de

l’information ») lancé en 1998 par

le gouvernement Jospin, puis le

programme « République numé-

rique dans la société de l’informa-

tion » RE/SO 2007 et le projet

ADELE (« Administration électro-

nique ») portés par le gouverne-

ment Raffarin à partir de 2002.

De l’information à l’interaction

avec les usagers

La publication sur le web permet

aux administrations de grands

progrès pour l’information des

usagers, comme en témoigne par

exemple le lancement du portail

Service-public.fr en 2000 (succé-

dant à Admifrance). La diffusion

sur le web d’informations permet-

tant aux usagers d’accomplir plus

aisément leurs démarches ou mieux

connaître l’action publique (mise

en ligne de l’information adminis-

trative, des formulaires, de la litté-

rature grise, des lois et règlements,

etc.) apparaît comme une première

étape ou une première « couche »

de l’administration électronique.

Une deuxième est rapidement

venue la compléter, qui permet aux

usagers d’accomplir directement la

démarche en ligne : télé-

déclaration des revenus, télé-

transmission des feuilles de soins,

télé-déclaration de la TVA, etc.

Cette dématérialisation des procé-

dures administratives va d’abord

appeler des réformes administra-

tives, au fur et à mesure que l’on se

rend compte que « l’administration

électronique est davantage affaire

d’administration que

d’électronique » pour reprendre

l’expression d’un rapport de

l’OCDE de 2003 intitulé

L’administration électronique : un

impératif. Les télé-procédures vont

aussi nécessiter d’adapter davan-

tage le droit aux nouvelles techno-

logies, par exemple pour sécuriser

les échanges électroniques (signa-

ture électronique, interopérabilité,

etc.) ou garantir le respect des

informations à caractère personnel.

D’abord superposées, ces deux

dimensions de l’administration

électronique s’intègrent progressi-

vement pour offrir aux usagers un

service complet, comme en té-

moigne l’évolution d’impots.gouv.fr

ou de service-public.fr.

Généralisation de la publication

web au sein de l’État

Se faisant, portée par la rapide

diffusion des usages et des équi-

pements permettant à de plus en

plus de Français d’accéder à inter-

net, les administrations ont large-

ment dématérialisé leurs publica-

tions. Ainsi que le souligne au-

jourd’hui l’examen par le COEPIA

des stratégies de publication des

ministères, ces derniers publient

désormais les contenus à destina-

tion de leurs usagers très majoritai-

rement voire quasi-exclusivement

par voie numérique, à commencer

par les sites web.

Enjeux et défis du web public

Les travaux conduits par le

COEPIA font ressortir quelques

enjeux pour l’avenir de la publica-

tion de l’État sur le web. Le pre-

mier est sa cohérence : organisa-

tion des contenus proposés et des

sites, lisibilité et accessibilité de

cette offre pour les citoyens (ratio-

nalisation des sites, guichets

uniques, accès et pérennité, etc.).

En même temps, la généralisation

de la publication administrative par

voie numérique pose la question de

sa place : tout-numérique, critères

de choix numérique/imprimé, nu-

mérique « sauf si » ?

Un autre enjeu majeur est au-

jourd’hui la mobilité : la rapide

diffusion des équipements et des

usages mobiles d’internet dans la

société (smartphones, tablettes)

appelle un renouvellement des

stratégies et des modes de publica-

tion pour informer plus efficace-

ment les usagers (repenser

l’articulation des canaux de contact

et le ciblage des catégories

d’usagers, recours privilégié au

« web adaptatif » pour la concep-

tion des sites, etc.)

La place prise par les réseaux so-

ciaux constitue également un enjeu

important pour les administrations

dans la définition de leur stratégie

de publication. Là encore, le ci-

blage des usagers demande une

réévaluation régulière au regard de

l’évolution rapide des réseaux et la

publication sur ces canaux néces-

site un encadrement adapté (guides

à l’attention des agents, maîtrise et

suivi des comptes créés, etc.).

L’articulation et la coordination

des différents acteurs publics (État,

collectivités, opérateurs…) pu-

bliant sur le web, le recours le plus

efficient aux différents canaux de

publication (multi-canal et cross-

canal), la protection des libertés

individuelles et la simplification

apparaissent comme autant de défis

à relever.

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Site internet du Premier ministre en 1996

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PUBLICATIONS ADMINISTRATIVES

L’audience de l’État sur la « Toile » en 2013

Une audience en vive progression, qui se concentre sur un petit nombre de sites d’information

ou institutionnels : tels sont les principaux constats qui se dégagent du bilan annuel des sites

internet de administrations centrales. L’examen de ces statistiques conforte l’analyse du COEPIA

et encourage à aller plus loin pour renforcer l’efficience des publications internet de l’État.

e Service d’information du

Gouvernement (SIG) publie

chaque mois les résultats

d’audience des sites de

l’administration de l’État à voca-

tion nationale, hors administrations

déconcentrées. Ces résultats ne

comprennent donc pas le réseau

internet départemental de l’État

(IDE), celui des rectorats et acadé-

mies ou encore celui des ambas-

sades. Cet outil de veille centralisé

est cependant riche

d’enseignements s’agissant de

l’audience générale des principaux

sites de l’État auprès du public.

Cinq principales observations se

dégagent de leur analyse.

Une audience en forte progres-

sion

En 2013, les 50 principaux sites de

l’État ont cumulé plus de 764 mil-

lions de visites sur l’année, soit une

progression de 25% par rapport à

2012, année pendant laquelle le

nombre de visites avait atteint 610

millions pour ces 50 principaux

sites. La progression en nombre de

pages vues est plus faible, attei-

gnant 14%, les 50 sites cumulant

3,46 milliards de pages vues en

2013 au lieu de 3,03 milliards en

2012.

En nombre de visiteurs uniques par

mois, la progression d’une année

sur l’autre est identique à celle des

visites : l’ensemble des 50 princi-

paux sites de l’État cumule en

moyenne 42,4 millions de visiteurs

uniques en 2013 au lieu de 34,3

millions en 2012, soit une progres-

sion de 24%.

Les 25 premiers sites d’information de l’État (répartition en nombre de visites annuelles - données 2013 - source : SIG voir statistiques dans tableau 1/2, p. 8)

Service-public.fr

38%

Legifrance.gouv.fr

19%

Impots.gouv.fr

18%

Sytadin.fr

7%

Service-public.fr

Legifrance.gouv.fr

Impots.gouv.fr

Sytadin.fr

Eduscol.education.fr

Bison.fute.gouv.fr

Vie-publique.fr

Prix-carburants.gouv.fr

Journal-officiel.gouv.fr

Ladocumentationfrancaise.fr

Jeunes.gouv.fr

Canal-u.fr (vidéothèque num. ens. sup)

Actes-etat-civil.fr

Boamp.gouv.fr

Tele7interieur.gouv.fr

Mon.service-public.fr

Service-civique.gouv.fr

Securite-routiere.gouv.fr

Bodacc.fr

Culture.fr

Associations.gouv.fr

Renovation-info-services.gouv.fr

alimentation.gouv.fr

Etudiants.gouv.fr

Performance-publique.gouv.fr

Circulaires.gouv.fr

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Une audience globale compa-

rable aux grands acteurs du web

Ce dynamisme est à mettre en

parallèle avec l’audience globale

des sites d’information générale,

qui sont consultés en France par

sept internautes sur dix selon les

chiffres de Comscore. Ainsi, en

novembre 2013, les dix principaux

sites d’information générale cumu-

laient 35,4 millions de visiteurs

uniques, les trois principaux sites

(linternaute.com, lefigaro.fr et

nouvelobs.com) atteignant respec-

tivement 13,4, 8,9 et 8,5 millions

de visiteurs uniques. Sur cette base,

on peut considérer que 85% des

internautes français consultent

mensuellement un site internet de

l’État. En prenant en compte

l’audience des réseaux des acadé-

mies, ambassades et préfectures,

l’audience du net de l’État est

identique à celle des grands

groupes de l’internet tels que

Google, Facebook et Microsoft.

Une audience très concentrée

Cependant, cette audience est for-

tement concentrée puisque seule-

ment neuf sites de l’État enregis-

trent en moyenne plus d’un million

de visiteurs uniques. Les 10 princi-

paux sites de l’État cumulent 31,8

millions de visiteurs uniques soit

les trois-quarts de l’audience gou-

vernementale totale. Et cinq sites

(Service-public.fr, Impots.gouv.fr,

Legifrance.gouv.fr, Educa-

tion.gouv.fr et Travail-

emploi.gouv.fr) concentrent les

deux-tiers de l’audience totale, soit

28 millions de visiteurs uniques. 17

sites atteignent une audience supé-

rieure à 500 000 visiteurs uniques

par mois, et seulement trente-huit

plus de 100 000. Cette concentra-

tion de l’audience est confirmée

par les données en matière de vi-

sites annuelles ou nombre de pages

vues. Ainsi, les trois principaux

sites de l’État (Service-public.fr,

Legifrance.gouv.fr et

Impots.gouv.fr) cumulent les deux-

tiers des pages consultées sur les

sites de l’État.

Sites d’information et sites institu-

tionnels

La distinction entre les sites

d’information ou de service et les

sites internet ministériels montre

que les sites d’information et de

service tels que Service-public.fr,

Legifrance.gouv.fr, Impots.gouv.fr

ou Sytadin.fr sont principalement

consultés puisqu’ils représentent

deux-tiers de l’audience des sites

gouvernementaux, avec 518 mil-

lions de visites annuelles sur un

total de 765 millions de visites. En

revanche, les sites ministériels,

avec moins de 250 millions de

visites par an, représentent moins

du tiers de l’ensemble de

l’audience de la toile gouverne-

mentale.

Les 25 premiers sites institutionnels de l’État (répartition en nombre de visites annuelles - données 2013 - source : SIG voir statistiques dans tableau 2/2, p. 9)

Education.gouv.fr

30%

Travail-emploi.gouv.fr

10%

Interieur.gouv.fr

8% Diplomatie.gouv.fr

7%

Economie.gouv.fr

5%

Defense.gouv.fr

5%

Fonction-publique.gouv.fr

5%

Justice.gouv.fr

5%

Developpement-durable.gouv.fr

5%

Gouvernement.fr

4%

Education.gouv.fr

Travail-emploi.gouv.fr

Interieur.gouv.fr

Diplomatie.gouv.fr

Economie.gouv.fr

Defense.gouv.fr

Fonction-publique.gouv.fr

Justice.gouv.fr

Developpement-durable.gouv.fr

Gouvernement.fr

Sante.gouv.fr

Enseignementsup-recherche.gouv.fr

Douane.gouv.fr

France.fr (site officiel)

Agriculture.gouv.fr

Culturecommunication.gouv.fr

Social-sante.gouv.fr

Emploi.gouv.fr

Collectivites-locales.gouv.fr

Dgcis.redressement-productif.gouv.fr

Territoires.gouv.fr

Pensions.bercy.gouv.fr

Tresor.economie.gouv.fr

Sports.gouv.fr

Redressement-productif.gouv.fr

Co

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Page 8: Lettre du COEPIA No20 avril 2014

8

Et le phénomène de concentration

des consultations se confirme

puisque les dix premiers sites mi-

nistériels regroupent 80% de la

fréquentation des sites ministériels

de l’État, soit plus de 200 millions

de visites annuelles sur un total de

245 millions. Et les cinq principaux

sites approchent les deux-tiers des

consultations (Education, Travail-

emploi, Intérieur, Diplomatie et

Économie).

La DILA, premier vecteur

d’information et de services de

l’État sur le web

Les sites portés par la Direction de

l’information légale et administra-

tive (DILA) représentent plus de

1,3 milliard de pages vues dans

l’année, 325 millions de visites

dans l’année et 17,6 millions de

visiteurs uniques par mois, ce qui

fait de cette Direction le principal

vecteur de l’information et de ser-

vices de l’État par l’internet, avec

37,7 à 42,6% de l’audience des

cinquante premiers sites de l’État,

suivant l’indicateur retenu.

Continuer d’améliorer

l’efficience de la publication sur

le web

Pour conclure, l’étude de l’audience

des sites web de l’État vient confor-

ter les recommandations exprimées

par le COEPIA et invite à pour-

suivre les efforts de rationalisation

de la « toile » de l’État.

Trois domaines ressortent notam-

ment :

- l’inachèvement de

l’organisation en « réseau » des

sites des administrations disposant

d’un maillage territorial comme les

préfectures, ambassades et recto-

rats, dans la perspective d’une meil-

leure intégration et de la généralisa-

tion d’outils communs ;

- une certaine forme de dispersion

des sites de l’État sur l’internet, qui

apparaît défavorable à l’action de

l’État en ce qu’elle nuit à

l’efficacité de sa présence sur ce

vecteur de communication et cons-

titue ainsi une source constante de

difficultés pour favoriser l’accès

des usagers à l’information admi-

nistrative ;

- un regroupement insuffisant du

nombre de sites de l’État, d’autant

qu’il convient de prendre en compte

la part croissante du nombre de

connexions par terminaux mobiles

avec la généralisation des smart-

phones et des tablettes. Rechercher

« l’audience mobile » peut consti-

tuer pour les administrations de

l’État un levier de modernisation en

concentrant les investissements et

efforts sur un faible nombre de sites

internet développés en réseaux à

partir d’un portail unique accessible

à la fois sur ordinateur fixe, tablette

et smartphone.

Pour aller plus loin :

Dispositif Stat@Gouv (bilans statis-

tiques mensuels publiés par le SIG sur

le portail Gouvernement.fr)

Rapport du COEPIA relatif aux stra-

tégies de publication des départe-

ments ministériels : exercice 2013 (juin

2013) et recommandations

Tableau 1/2 : consultations des 25 premiers sites d’information de l’État (source : SIG, stat@Gouv)

Visites Pages vues Visites uniques par mois (moyenne)

2013 2012 % 2013 2012 % 2013 2012 %

Service-public.fr 199 244 748 138 421 612 44% 620 114 471 429 402 870 44% 11 256 019 8 540 253 32%

Legifrance.gouv.fr 96 186 322 81 804 106 18% 552 335 459 528 413 714 5% 4 448 063 3 749 410 19%

Impots.gouv.fr 91 285 549 71 419 256 28% 963 355 119 678 140 076 42% 4 655 816 3 903 811 19%

Sytadin.fr 37 788 276 43 877 045 -14% 113 131 617 493 062 098 -77% 1 169 221 1 190 485 -2%

Eduscol.education.fr 22 971 057 20 740 399 11% 72 777 319 87 027 069 -16% 1 359 240 1 282 630 6%

Bison.fute.gouv.fr 11 722 459 nc 42 008 321 nc 625 426 nc

Vie-publique.fr 9 063 593 7 475 923 21% 20 023 049 16 752 014 20% 584 765 496 326 18%

Prix-carburants.gouv.fr 6 725 811 7 223 357 -7% 36 071 590 39 465 539 -9% 285 754 353 395 -19%

Journal-officiel.gouv.fr 5 111 756 5 103 293 0% 17 607 304 17 619 352 0% 305 229 298 553 2%

Ladocumentationfrancaise.fr 4 909 638 4 669 521 5% 11 123 633 12 727 149 -13% 346 933 316 139 10%

Jeunes.gouv.fr 4 432 335 3 947 948 12% 183 101 458 8 164 627 2143% 269 560 236 364 14%

Canal-u.fr (vidéothèque ens. sup.) 4 130 487 2 661 635 55% 9 902 078 6 910 631 43% 266 817 160 683 66%

Actes-etat-civil.fr 3 476 148 896 083 288% 25 915 842 6 978 586 271% 248 133 64 126 287%

Boamp.gouv.fr 3 467 076 3 040 822 14% 34 207 122 36 162 962 -5% 146 381 128 508 14%

Tele7interieur.gouv.fr 2 753 343 2 866 948 -4% 5 587 053 6 925 076 -19% 184 805 194 462 -5%

Mon.service-public.fr 2 507 511 8 830 689 162 646

Service-civique.gouv.fr 2 533 375 2 485 209 2% 17 596 293 17 795 492 -1% 136 652 126 409 8%

Securite-routiere.gouv.fr 2 458 784 2 191 947 12% 7 044 444 6 673 264 6% 181 729 153 299 19%

Bodacc.fr 2 216 085 1 597 736 39% 15 800 674 12 172 047 30% 112 780 78 907 43%

Culture.fr 1 848 994 3 621 109 -49% 4 662 358 10 092 145 -54% 119 414 214 826 -44%

Associations.gouv.fr 1 370 239 1 242 116 10% 4 066 606 4 268 249 -5% 94 222 81 524 16%

Renovation-info-services.gouv.fr 1 103 202 nc 3 547 050 nc 218 267 nc

Alimentation.gouv.fr 987 414 580 546 70% 2 159 871 13 444 117 -84% 69 584 39 268 77%

Etudiants.gouv.fr 957 019 760 256 26% 1 402 254 1 731 429 -19% 72 988 55 172 32%

Performance-publique.gouv.fr 764 670 659 986 16% 2 267 399 2 264 875 0% 46 283 38 000 22%

Circulaires.gouv.fr 699 241 793 319 -12% 2 428 731 3 062 574 -21% 36 804 39 217 -6%

Gip-anr.fr (recherche) 1 104 577 3 774 062 52 098

Data.gouv.fr 573 395 2 418 482 38 387

Agircontreleharcelementalecole.gouv.fr 543 508 1 666 453 33 083

Total 518 207 621 412 809 163 26% 2 768 237 115 2 455 945 641 13% 27 240 885 22 027 981 24%

Moyenne 20 728 305 15 289 228 ns 110 729 485 90 960 950 ns 1 089 635 815 851 ns

Part des cinq premiers sites 86,4% 86,3% 27% 83,9% 90,2% 6% 84,0% 84,7% 24%

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Page 9: Lettre du COEPIA No20 avril 2014

9

Tableau 2/2 : consultations des 25 premiers sites institutionnels de l’État (source : SIG, stat@Gouv)

Visites Pages vues Visites uniques par mois (moyenne)

2013 2012 % 2013 2012 % 2013 2012 %

Education.gouv.fr 73 649 745 53 420 316 38% 166 448 733 127 758 498 30% 4 112 198 3 225 849 27%

Travail-emploi.gouv.fr 24 042 218 21 459 843 12% 49 150 642 50 138 302 -2% 1 560 693 1 406 113 11%

Interieur.gouv.fr 18 917 556 23 830 449 -21% 70 249 272 77 932 330 -10% 1 232 905 1 569 895 -21%

Diplomatie.gouv.fr 17 033 330 19 161 752 -11% 54 283 102 59 751 767 -9% 987 451 1 195 570 -17%

Economie.gouv.fr 12 986 147 6 268 211 107% 39 916 380 17 973 042 122% 854 561 416 672 105%

Defense.gouv.fr 12 643 817 12 530 434 1% 41 947 589 41 449 842 1% 667 452 633 653 5%

Fonction-publique.gouv.fr 12 500 204 9 107 079 37% 63 261 591 47 668 883 33% 636 159 511 869 24%

Justice.gouv.fr 11 973 746 10 886 278 10% 28 444 401 27 389 075 4% 785 486 711 170 10%

Developpement-durable.gouv.fr 11 945 659 10 923 612 9% 34 572 426 37 024 388 -7% 776 959 694 904 12%

Gouvernement.fr 9 097 399 6 874 013 32% 21 510 882 20 572 139 5% 617 392 466 941 32%

Sante.gouv.fr 6 772 329 nc 17 805 092 nc 471 334 nc

Enseignementsup-recherche.gouv.fr 5 586 538 4 719 365 18% 15 114 933 13 074 761 16% 323 131 277 438 16%

Douane.gouv.fr 5 076 236 4 420 573 15% 13 851 637 13 663 600 1% 334 862 275 201 22%

France.fr (site officiel) 4 105 869 1 645 398 150% 8 102 735 3 566 050 127% 307 563 157 474 95%

Agriculture.gouv.fr 3 328 871 2 733 004 22% 9 259 414 8 133 435 14% 211 908 157 049 35%

Culturecommunication.gouv.fr 3 268 503 1 955 537 67% 10 342 471 6 742 565 53% 204 329 114 242 79%

Social-sante.gouv.fr 2 497 113 nc 10 749 151 nc 369 297 nc

Emploi.gouv.fr 1 903 552 1 351 133 41% 4 739 620 3 268 724 45% 139 292 97 913 42%

Collectivites-locales.gouv.fr 1 821 091 nc 6 422 657 nc 93 486 nc

Dgcis.redressement-productif.gouv.fr 1 388 100 871 327 3 764 756 1 944 935 94 222 59 833

Territoires.gouv.fr 1 208 364 nc 3 666 125 nc 82 037 nc

Pensions.bercy.gouv.fr 1 156 141 786 776 47% 4 296 619 3 446 259 25% 79 049 51 145 55%

Tresor.economie.gouv.fr 1 098 146 666 196 65% 2 682 254 1 876 915 43% 74 812 42 270 77%

Sports.gouv.fr 1 055 609 1 736 379 -39% 4 207 437 7 052 685 -40% 87 625 107 661 -19%

Redressement-productif.gouv.fr 823 434 nc 2 190 958 nc 53 261 nc

Budget.gouv.fr 758 489 1 848 356 52 267

Asn.fr (sûreté nucléaire) 583 755 2 281 575 32 816

Ddm.gouv.fr 547 306 1 162 894 33 083

Total 245 879 717 197 237 225 25% 686 980 877 575 721 020 19% 15 157 464 12 291 028 23%

Moyenne 9 835 189 8 575 532 ns 27 479 235 25 031 349 ns 606 299 534 393 ns

Part des cinq premiers sites 54,4% 59,8% 18% 49,5% 54,8% 12% 52,1% 60,2% 11%

Comparaisons annuelles

Visites Pages vues Visites uniques par mois (moyenne)

2013 2012 % 2013 2012 % 2013 2012 %

Total des 50 premiers sites de l'État 764 087 338 610 046 388 25% 3 455 217 992 3 031 666 661 14% 42 398 349 34 319 009 24%

Moyenne 15 281 747 12 200 928 69 104 360 60 633 333 847 967 686 380

Part des 5 premiers / 50 premiers * 498 154 640 388 942 335 2 415 385 399 2 256 777 256 25 641 317 20 609 808

en % 65,2% 63,8% 69,9% 74,4% 60,5% 60,1%

* Les 5 premiers : Service-public.fr ; Legifrance.gouv.fr ; Impots.gouv.fr ; Education.gouv.fr ; Sytadin.fr

PUBLICATIONS ADMINISTRATIVES

L’État : combien de sites sur internet ?

u printemps 2000, la Délé-gation interministérielle à la réforme de l’État (DIRE)

procédait à une évaluation des services de l’État en matière d’internet, et estimait à 600 sites l’internet public de l’État. Ces sites cumulaient en 1999 plus de 27 millions de visites, soit une multi-plication proche de cinq par rap-port à 1998 et Andersen Consul-ting les plaçait au premier rang européen pour l’étendue et la qua-lité de leur information. Dix ans plus tard, Franck Riester, pilote d’un groupe d’experts de l’administration numérique, éva-luait à plus de 1 000 le nombre de sites officiels de l’État et suggérait une rationalisation pour les réduire à une quarantaine de sites effectifs.

En 2013, si le nombre de sites de l’État recensé dans le dispositif Stat@Gouv par le Service d’information du gouvernement (SIG) est de 768, leur nombre réel demeure vraisemblablement supé-rieur au millier. Un grand nombre de ces sites correspond à l’implantation territoriale de cer-tains ministères tels que les Af-faires étrangères (ambassades et consulats), l’Intérieur (préfectures) ou l’Éducation nationale (acadé-mies). Les sites institutionnels de l’État recensés dans Stat@Gouv sont au nombre de 122 et les sites de services tels que Sytadin, Im-pots.gouv.fr ou Service-public.fr sont au nombre de 60.

Le nombre de sites de l’État est donc toujours resté supérieur à 600 depuis 15 ans malgré les appels ou tentatives de rationalisation. En revanche, leur fréquentation a explosé en 15 ans : le nombre des visites est passé de 6 à 888 mil-lions par an soit un multiplicateur proche de 150, lié à la généralisa-tion de l’internet qui est désormais utilisé par 83% de la population, plaçant la France au 17

e rang mon-

dial. Enfin, le nombre de con-nexions via mobile progresse rapi-dement, représentant 12,6% des connexions totales en 2013 au lieu de 8,9% en 2012, soit 122 millions de visites en 2013 au lieu de 64 millions l’année précédente, ce qui correspond à une progression de 74% d’une année l’autre !

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La méthode de calcul de Stat@Gouv (SIG) se base sur la technologie de mesure

d’audience fournie par AT Internet, comptabilisant les appels des différents marqueurs présents sur les pages des sites. Les audiences indiquées sont données à titre indicatif, car toutes les pages des sites ne sont pas forcément comptabilisées par le dispositif, à cause de lacunes de marquage sur certaines des pages. Cependant ces audiences permettent de prendre conscience de l’importance des sites et de leurs évolutions de mois en mois.

Page 10: Lettre du COEPIA No20 avril 2014

10

Suivi des dernières recommandations

Obligations de réaliser et de publier un rapport ou un document incombant aux administrations de l’État :

4 recommandations pour en améliorer l’accès et la diffusion (décembre 2013)

Les suites à donner à ces recommandations concernent en particulier le SGG et la DILA. Le COEPIA approfondit

notamment les questions liées à la publication numérique des administrations.

Rationalisation de la diffusion du droit sur internet par l’État : 5 recommandations pour renforcer l’efficience

de la diffusion du droit sur internet par l’État (décembre 2013)

Les suites à donner à ces recommandations concernent en particulier le SGG, la DILA le ministère des Affaires étran-

gères, le ministère de la Fonction publique et le ministère de l’Agriculture. L’intégration du site Adress’RLR dans Légifrance

est en cours (Éducation/DILA) et un rapprochement entre la BJFP et Légifrance est à l’étude (Fonction publique/DILA).

Mémento sur « La protection des informations à caractère personnel dans le cadre de l’ouverture et du partage

des données publiques » : 6 fiches pratiques pour rappeler, à droit constant, les règles essentielles à respecter et

donner aux administrations et aux réutilisateurs potentiels des éléments de réponse précis (septembre 2013)

Le « Vade-mecum sur l’ouverture et la partage des données publiques » diffusé par Etalab en appui de la circu-

laire du Premier ministre du 17/09/2013, renvoie explicitement au Mémento du COEPIA pour les questions relatives

aux informations à caractère personnel. Le Mémento est disponible sur la page COEPIA du portail gouvernement.fr.

En savoir plus : www.gouvernement.fr/premier-ministre/coepia

Agenda des travaux du Conseil

07/04/2014 Mise à dis-

position et valorisation

des données publiques

Audition du Conseil

général des Yvelines

(Christine MARTINEZ,

conservateur général

du patrimoine, direc-

trice des archives) sur sa

politique de réutilisation

des archives publiques,

et de l’association « Par-

lement & Citoyens »

(Cyril LAGE, président

de SmartGov) sur son

initiative sur l’open data

avec les parlementaires.

10/04/2014 Politiques de

l’édition publique

Groupe de travail sur

les coûts en matière de

publication administra-

tive : audition de

l’Agence pour

l’informatique financière

de l’État (Didier

CHARNEAU, chef de pro-

jet SAP-BI-IP, et Thibault

TRUMP, délégué

aux projets métiers et ap-

plicatifs) sur les travaux

menés sur les projets en

matière de comptabilité

analytique dans le sys-

tème Chorus, et des mi-

nistères expérimenta-

teurs (Philippe LATASTE,

Douanes, Aïda ATROUN,

Administration péniten-

tiaire, Catherine MARANTE-

MORILLE, Défense).

10/04/2014 Qualité de

l’information administra-

tive des usagers

Audition de la Ville

de Bordeaux (Pascale

AVARGUÈS, directrice

générale de

l’innovation numérique

et des systèmes

d’information) et de la

Ville de Paris (Jean-

Pierre BOUVARD, direc-

teur du programme

« Sequana », Régis

LEROUX, chargé de mis-

sion à la direction de la

propreté et de l’eau,

Pierre LÉVY, chef du bu-

reau des projets de

l’informatique commu-

nicante et des nou-

veaux médias) sur

l’information administra-

tive en mobilité dans les

collectivités territoriales.

30/04/2014 Politiques de

l’édition publique

Échanges avec la

DILA (Vincent

WACKENHEIM, respon-

sable de la mission

« Débat public ») sur les

pistes de réflexion en

matière d'accès et

d'auto-publication nu-

mérique ; échanges

avec le SIG (Anne

FENNINGER, responsable

de la de la stratégie di-

gitale) sur le projet de

guide interministériel sur

les réseaux sociaux ;

échanges sur les rap-

ports ministériels de stra-

tégie de publication.

15/05/2014 Mise à dis-

position et valorisation

des données publiques

Audition des respon-

sables du programme européen ISA (V. PERISTERAS, S. WIGARD, C. GATTEGNO, M. ABECASIS) ; examen des projets de recommandations sur la transposition de la direc-tive ISP du 26/06/2013.

21/05/2014 Politiques de

l’édition publique

22/05/2014 Qualité de

l’information administra-

tive des usagers

Examen des projets

de recommandations sur l’information adminis-trative en mobilité et sur la qualité des écrits d’information adminis-trative sur tous supports.

17/06/2014 Réunion

plénière du Conseil

d’orientation

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INTERNATIONAL

États-Unis : la stratégie d’édition

du Federal Citizen Information Center

Axée sur l’information et la protection du consommateur, la stratégie d’édition du Federal Citizen

Information Center a beaucoup évolué pour prendre en compte le basculement numérique des

usages et mieux distribuer les publications des agences fédérales, numériques ou imprimées. Le

Consumer Information Catalog et le Consumer Action Handbook sont ses deux titres phares.

e concept de protection du

consommateur est apparu

aux États-Unis avec Ralph

Nader dans les années soixante. Le

Gouvernement fédéral s’est rapi-

dement emparé de ce sujet sous

l’impulsion du Président J.-F. Ken-

nedy. Le 15 mars 1962, lors d’un

discours devant le Congrès, il for-

mule quatre droits de base dont le

droit à l’information, constituant

ainsi « The Consumer Bill of

Right ». L’information est un cri-

tère déterminant pour le consom-

mateur lorsqu’il effectue son

choix ; elle affecte tant ses intérêts

que la confiance qu’il a envers les

produits et services sur le marché.

C’est pourquoi le Gouvernement

fédéral américain a entrepris de

mettre à leur disposition un en-

semble d’instruments visant à leur

fournir une information fiable et

les aider à résoudre les difficultés

qu’ils pourraient rencontrer dans

leurs démarches d’achat. Un grand

nombre de ces outils sont conçus et

délivrés par le Federal Citizen

Information Center (FCIC), initia-

lement Federal Consumer Infor-

mation Center.

Le FCIC, outil d’information du

consommateur

Créé en 1970 et rattaché à l’Office

of Citizen Services and Innovative

Technologies (OCSIT, service de

l’U.S. General Services Adminis-

tration, voir Lettre du COEPIA

n°19, mars 2014) le FCIC fournit

depuis plus de quarante ans, pour

le compte du Gouvernement fédé-

ral, des produits et services

d’information destinés à éclairer

les choix des consommateurs et

garantir le respect de leurs droits. Co

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Le portail fédéral publications.usa.gov mis en œuvre par le FCIC et quelques-unes de ses publications

Page 12: Lettre du COEPIA No20 avril 2014

12

La distribution de publications

imprimées a longtemps constitué

son unique activité. À ce jour, elle

reste au cœur de sa mission, mais

le FCIC n’a eu de cesse de

l’étendre à d’autres activités,

jusqu’à développer une véritable

stratégie d’édition pour son propre

compte mais également pour celui

des agences fédérales avec les-

quelles il collabore. Toutefois, les

nouvelles technologies de

l’information et de la communica-

tion ont profondément affecté les

processus d’édition remettant en

cause les modalités traditionnelles

de diffusion.

Le numérique s’est progressive-

ment imposé au détriment du sup-

port papier. Il constitue aujourd’hui

un composant essentiel des straté-

gies d’édition permettant de ré-

pondre aux enjeux d’efficience, de

rapidité, de qualité, mais en outre

de prendre compte l’évolution des

usages des Américains et le carac-

tère protéiforme de leur pratique de

consommation de l’information.

Une minorité de la population reste

en revanche en marge de ces évolu-

tions : (selon une étude réalisée par

Pew Research Center, 47 millions

d’Américains n’ont pas accès à

internet, ce qui représente 15% des

adultes américains de plus de

18 ans). Pour ces personnes, le

support papier va constituer

l’unique support d’information. Le

FCIC recherche dès lors un équi-

libre entre intégration du numé-

rique dans les méthodes d’édition

et soutien d’une activité

d’impression pour ces populations

« exclues » du numérique.

Une gestion centralisée de la

production et de la distribution

des publications fédérales

Dès sa création, le Federal Citizen

Information Center a noué avec le

Pueblo Documents Distribution

Center (PuDDC) une collaboration

étroite afin d’assurer une distribu-

tion des publications officielles

auprès des citoyens. En 1973, la

General Services Administration

(GSA) et le PuDDC signent un

partenariat permettant au FCIC

d’utiliser ses services pour la dis-

tribution des publications des

agences fédérales. Le PuDDC

constitue un des deux centres de

traitement du Government Printing

Office (GPO), l’éditeur fédéral

américain (voir Lettre du COEPIA

n°9, mars 2013), l’autre étant le

Laurel Distribution Center.

Situé dans le Colorado, le Pueblo

Documents Distribution Center

offre un traitement automatisé des

commandes, le stockage et la dis-

tribution des publications offi-

cielles. Les coûts d’impression et

de distribution sont directement

supportés par les agences parte-

naires. Ils dépendent d’un système

de tarification basé sur deux types

de prestations. Dans le premier cas,

« Free publications », l’agence

partenaire imprime elle-même sa

publication et en délivre une copie

au PuDDC qui se charge de sa

mise à disposition gratuite auprès

du public. Dans le second cas,

« Sales publications », l’agence

partenaire transmet sa publication

au Superintendent of Documents du

GPO. Ce dernier se charge de

l’impression et de l’intégration de

la publication dans le circuit de

commercialisation (le GPO’s Sales

Program). Le prix final est déter-

miné proportionnellement aux

coûts d’impression, de distribution

et de manutention. Cette coopéra-

tion a permis au FCIC de distribuer

en 2013, pour le compte de ses

partenaires, plus de 27 millions de

publications, dont 11 millions pour

la Federal Trade Commission.

Améliorer la présence multimé-

dia des publications fédérales

Le Federal Citizen Information

Center a bâti depuis ces cinq der-

nières années une démarche pro-

motionnelle pour permettre aux

publications officielles de mieux

rencontrer leurs publics cibles.

Cette démarche s’appuie principa-

lement sur une communication

multicanale faisant une large part

au numérique. En échange de la

mise à disposition de leurs publica-

tions auprès du Pueblo Documents

Distribution Center, les agences

partenaires bénéficient de

l’exonération des coûts liés à la

promotion de leurs produits. La

stratégie promotionnelle s’appuie

sur une gamme diversifiée de ser-

vices garantissant une présence

multisupport des publications : le

référencement dans le Consumer

Information Catalog et le Consu-

mer Action Handbook, une nou-

velle stratégie éditoriale axée sur le

numérique, des actions de presse et

des campagnes publicitaires.

Consumer Information Catalog

et Consumer Action Book

Imprimés et distribués via le

PuDDC à plusieurs millions

d’exemplaires (10 millions

d’exemplaires pour le Consumer

Information Catalog, à raison de

trois fois par an, et 500 000 exem-

plaires annuels pour le Consumer

Action Handbook), ils constituent

les deux publications majeures

produites par le FCIC et sont la

référence pour le consommateur

américain.

Le Consumer Information Catalog

référence plus de 200 publications

fédérales sélectionnées par le FCIC

Review Board. Celles-ci sont pro-

posées gratuitement ou à bas prix

et concernent des sujets divers

(santé, éducation, logement, argent,

emploi, etc).

Le Consumer Action Handbook

constitue en quelque sorte la

« Bible » du consommateur. Il

rassemble toute l’information pro-

duite par les agences fédérales pour

éclairer le consommateur sur ses

droits et l’accompagner dans ses

choix d’achat. Parmi les thèmes

abordés, acquérir un logement ou

une voiture, choisir son assurance

santé, financer les études de ses

enfants, déposer une plainte. De-

puis 2007, le Consumer Action

Handbook est disponible en espa-

gnol (Guía del consumidor). En

2013, le FCIC a créé une version

interactive, disponible sur le site

internet Publications.USA.gov.

Celle-ci propose des suppléments,

notamment un modèle de lettre de

plainte à télécharger, un modèle de

« social will » qui s’apparente à un

testament permettant aux usagers

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de consigner par écrit la manière

dont ils souhaitent voir gérer leurs

comptes sociaux après leur mort.

Plus de 15 000 Américains ont

d’ores et déjà consulté cette ver-

sion interactive depuis sa mise en

ligne.

Numérique et nouvelle stratégie

d’édition

Le rapport Rebooting the Govern-

ment Printing Office: Keeping

America Informed in the Digital

Age (janvier 2013, voir Lettre du

COEPIA n°9, mars 2013) estime

que depuis 2011, 97% des docu-

ments fédéraux sont produits sous

forme numérique et ne font pas

l’objet d’impression. La nette pré-

férence des usagers pour les publi-

cations numériques a entraîné une

réduction importante des impres-

sions papier. Les agences fédérales

sont quant à elles invitées à publier

électroniquement à chaque fois

qu’elles le peuvent.

Dans ce contexte, le FCIC a explo-

ré de nouvelles méthodes de distri-

bution numérique. Celles-ci in-

cluent notamment le site internet

Publications.USA.gov. Se substi-

tuant au site Pueblo.GSA.gov, il

propose une navigation simplifiée,

à travers 16 thématiques, permet-

tant aux usagers d’accéder et de

consulter les publications qui les

intéressent sous le format de leur

choix (pdf, e-reader).

Face à l’essor du livre électronique

ou « e-book » (en 2012, il représen-

tait 23% du marché du livre améri-

cain ; selon le Huffington Post, la

part des ventes d’e-books y aurait

atteint 45% en 2013), le FCIC a

noué des partenariats avec des

éditeurs numériques (Scribd,

Bookbaby et Google Books) afin

d’implanter les publications offi-

cielles sur ce nouveau marché et

drainer une nouvelle audience.

Les réseaux sociaux sont également

devenus une composante incon-

tournable d’une stratégie de promo-

tion. Les équipes du FCIC utilisent

ces nouveaux outils (Facebook,

Twitter, You tube, Flickr) pour

communiquer sur les publications

et les programmes des agences

fédérales.

Actions de presse et campagnes

publicitaires

Le FCIC gère une base de 8 000 éditeurs et journalistes auxquels il adresse régulièrement des commu-niqués de presse sur les nouvelles publications des agences fédérales. Une démarche analogue est entre-prise pour les publications espa-gnoles via les médias hispaniques. La chronique « Dear Abby », rédi-gé par la journaliste Abigail Van Buren, a contribué de façon signifi-cative à augmenter l’impact des publications officielles (cette chro-nique apparaît dans plus de 1 400 journaux à travers le monde et rassemble quotidiennement plus de 110 millions de lecteurs). La réali-sation en mai 2013 d’une cam-pagne spéciale, Dear Abby « Friends and Family Health Kit », en partenariat avec le Food and Drug Administration’s Office of Women’s Health, a permis de dis

tribuer plus de 2 millions de publi-cations papier et numérique sur des thématiques touchant principale-ment à la santé. Depuis 2009, le FCIC a aussi lancé plusieurs campagnes publicitaires afin de sensibiliser les consomma-teurs aux services offerts par les portails USA.gov et Gobier-no.USA.gov. Développées en col-laboration avec des agences de communication, ces campagnes incluent des spots télévisés et ra-dios, ainsi que des bannières web et des encarts publicitaires pour la presse. En 2010, le FCIC a déve-loppé deux nouvelles campagnes en anglais et en espagnol dont « Tran-sitions » et « El Gran Sueño » pour la télévision. Au terme de trois années de diffusion, leur audience cumulée s’élève à plus de 2,5 milliards de téléspectateurs, soit plus de 35 millions de dollars de temps d’antenne offerts par les chaînes de télévision.

Kids.gov, le portail dédié aux enfants, aux parents et aux professeurs

En 1997, le Président Bill Clinton publie un mémorandum sur l’élargissement de l’accès sur internet aux ressources éducatives pour les enfants, les enseignants et les parents. À cette fin, il confie à des organismes fédéraux le soin d’élaborer et de partager des ressources pédagogiques afin de construire un outil d’apprentissage et d’enseignement. La création du portail Kids.gov est le résultat de ce travail. Géré par le Federal Citizen Information Center, ce portail constitue une passerelle entre les enfants, les enseignants et les parents, et plus de 2 000 pages internet proposent des ressources adaptées par niveaux sco-laires et centres d’intérêts. La majorité de ces sites sont gérés par le gouverne-ment mais certains d’entre eux le sont par des organismes privés. Pour faciliter la navigation, le portail a été structuré en deux niveaux scolaires : le premier va de la dernière année de maternelle à la fin de l’école primaire (Elementary School dans le système scolaire américain). Le second correspond au collège (Middle School). Il comporte un troisième niveau dédié aux parents et aux enseignants. Chacune des thématiques proposées, qui vont de l’art, aux mathématiques, en passant par l’histoire, sont déclinées en fonction de ces trois niveaux.

http://kids.usa.gov/

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Directeur de la publication : Bernard PÊCHEUR

Abonnement/désabonnement : [email protected]

ISSN 2267-9022

Tous droits réservés

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ACTUALITÉ

À lire…

Jean-Marc

Vittori « Internet, monde éclaté » Les Échos 20/03/2014

Info. adm. / Publications

Analyse de l’évolution d’internet soulignant

la constitution de « continents » sur lesquels

entreprises et États doivent investir.

Fabienne

Schmitt

« Un outil pour mesurer l’audience

des tweets sur la télé » Les Échos 23/04/2014

Info. adm. / Publications

Article annonçant la mise en chantier

d’un outil de mesure d’audience des

tweets sur les programmes télévisés.

Gilles Bastin « Big Data vous regarde ! » Le Monde 18/04/2014 Données pub./ Publications

Analyse du développement des collectes

et traitements massifs de données par les

entreprises et les États.

Marie Bellan « Simplification : une nouvelle

étape pour les entreprises » Les Échos 14/04/2014 Info. adm.

Article présentant les travaux du gouver-

nement pour la simplification administra-

tive à destination des entreprises.

Alexandre

Piquard

« Presse : 38% des lecteurs sur

support numérique » Le Monde 11/04/2014 Publications

Article sur les enseignements d’une étude

de OneGlobal sur l’audience de la presse

écrite en France.

Fabienne

Schmitt

« Les Français lisent de plus en

plus la presse en numérique » Les Échos 10/04/2014 Publications Idem.

David

Larousserie

« Données sensibles : l’équation

impossible » Le Monde 09/04/2014 Données pub.

Analyse des perspectives pour concilier

transparence et confidentialité des

données sensibles.

Dossier « Langage(s) public(s) :

comment parlent les institutions ? » Parole publique

N°5 Avril 2014 Publications

Dossier analysant le langage auquel

recourent les administrations.

Michel

Pinault

« Édition publique : quelle informa-

tion pour quel public ? » Parole publique

N°5 Avril 2014 Publications

Article du président du COEPIA Michel

Pinault.

Bruno Texier « Les éditeurs se convertissent

progressivement au numérique » Archimag

N°273 Avril 2014 Publications

Article sur les stratégies numériques des

éditeurs français.

« Diplomatie française et console

Twitter » Archimag

N°273 Avril 2014

Info. adm. / Publications

Article sur la création par le ministère des

Affaires étrangères d’une application

permettant l’accès à tous ses comptes.

Hervé

Hugueny « Éditeurs 100% numériques »

Livres Hebdo

N°990 21/03/2014 Publications

Article examinant une étude sur les

éditeurs dits « pure players », c'est-à-dire

éditant entièrement en numérique.

Hervé

Hugueny

« Le numérique complémentaire

du papier » Livres Hebdo

N°990 21/03/2014 Publications

Article sur les résultats d’une étude

OpinionWay/Orange sur la lecture sur

papier ou terminaux numériques.

N° 7 Janvier

2013

N° 20 Avril 2014

ACTUALITÉ

Initiatives

Direction de l'information

légale et administrative Rapport d’activité 2013 30/04/2014

Données pub./

Info. adm. / Publications

Etalab ; Conseil national

du numérique

Conférence de Paris sur l’open data et le gouvernement

ouvert 24-25/04/14 Données pub.

Gaëtan Gorce, François

Pillet (Sénat)

Rapport d’information : La protection des données person-

nelles dans l’open data : une exigence et une opportunité 16/04/2013 Données pub.

Loi n°2014-344 du 17/03/2014 relative à la consommation

(institution d’un « médiateur du livre », art. 144) 18/03/2014 Publications

Conseil d’État Étude : Le rescrit, sécuriser les initiatives et les projets 13/03/2014 Info. adm. / Publications

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