lettre du coepia no17 janvier 2014
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Quelle information pour quel public : entretien avec Michel Pinault (Président du COEPIA) / Quelle information administrative en mobilité ? / Deux nouveaux sites pour les "mobinautes" (interieur et territoires) / CIMAP du 18/12/2013/ Réunion plénière du COEPIA du 19/12/2013 / Administrations et citoyens dans l’OCDETRANSCRIPT
Des usagers qui se renseignent de plus en plus avec des
téléphones mobiles ou des tablettes ; des services publics
qui innovent pour adapter et enrichir leur offre d’information
via ces supports : premiers retours d’expériences..…....… p. 4
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Secrétariat du Conseil d’orientation de l’édition publique et de l’information administrative
26, rue Desaix 75727 Paris cedex [email protected] www.gouvernement.fr/premier-ministre/coepia
N° 17 J a n v i e r
2014
INFORMATION ADMINISTRATIVEDONNÉES PUBLIQUESPUBLICATIONS ADMINISTRATIVES
Quelle information pour
quel public ? Entretien avec
Michel Pinault
Michel Pinault, Président du COEPIA, revient
sur les principaux enseignements qu’il tire du
rapport 2012-2013……………………..… p. 2
Deux nouveaux sites ministériels
pour les « mobinautes »……...…. p. 6
CIMAP du 18/12/2013 : décisions en
matière d’information publique… p. 7
Point d’étape : réunion plénière
du COEPIA du 19/12/2013…..…. p. 7
Administrations et citoyens dans
les pays de l’OCDE…………….…... p. 9
Agenda des travaux……….…... p. 8
Suivi des recommandations…. p. 8
Initiatives……………....………..….. p. 12
À lire………………….………………. p. 12
Premières orientations
des travaux du COEPIA Photo : B
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ENTRETIEN MICHEL PINAULT
À l’occasion de la sortie du rapport 2012-2013 du COEPIA, son président revient sur les principales
évolutions observées en matière d’information publique. Il défend notamment l’idée d’une meil-
leure « segmentation », développée dans les recommandations du Conseil dans les domaines de
l’information administrative, des données publiques et des publications administratives.
Quel est l’objectif du
COEPIA ?
M.P. : Le COEPIA a un objectif
simple : être utile à l’État et aux
citoyens en éclairant les adminis-
trations pour faire les meilleurs
choix en matière d’information
publique. Nous avons le triple atout
d’exercer notre mission de conseil
dans des domaines en relation
directe avec le public, de pouvoir
profiter de
l’expérience de
divers acteurs pu-
blics et privés, et de
prendre le temps de
la réflexion partagée
entre nos membres
hors de la pression
du quotidien.
Pour reprendre une
formule récemment
employée par le Premier ministre
en réponse à une question parle-
mentaire relative au rôle du
COEPIA, « ses travaux sont desti-
nés à éclairer durablement le gou-
vernement dans des champs
d’action qui nécessitent une ré-
flexion sur le moyen terme ».
Quelles ont été les princi-
pales contributions du COEPIA
au cours de l’année écoulée ?
M.P. : Le COEPIA a élaboré au
cours de l’année plusieurs recom-
mandations marquantes dans ses
trois principaux domaines de ré-
flexion : l’information administra-
tive, les données publiques et les
publications administratives.
En matière d’information adminis-
trative, le COEPIA a émis des
recommandations destinées à
l’amélioration de la qualité et de
l’efficience du renseignement télé-
phonique des usagers, ainsi que sur
l’information administrative locale.
S’agissant de l’ouverture et du
partage des données publiques, le
COEPIA a formulé des recomman-
dations sur les données adresses et
les données de santé publique. Il a
aussi mis à la disposition des ad-
ministrations et des réutilisateurs
un mémento sur la protection des
informations à caractère personnel
dans le cadre de la réutilisation des
informations publiques, en liaison
avec la CADA et la CNIL.
Concernant les
politiques de publi-
cation des adminis-
trations de l’État, le
COEPIA a publié de
nouvelles recom-
mandations sur
l’efficience de ces
activités, en particu-
lier dans le domaine
numérique. Il a
aussi mis en avant le besoin
d’appui et d’encadrement des ini-
tiatives des administrations sur les
réseaux sociaux.
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Quelle information
pour quel public ?
Entretien
avec Michel Pinault
Président
du COEPIA
“ Nous plaidons pour un meilleur ciblage de l’information publique, à même de renforcer l’efficience de l’action administrative comme la qualité du service aux usagers ”
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Quelle leçon principale tirez-
vous des observations et recom-
mandations récentes du COEPIA ?
M.P. : Il faut un meilleur ciblage
de l’information publique. En ma-
tière d’information administrative,
de données publiques comme de
publications, nos travaux des der-
niers mois nous ont amenés à ob-
server la diversité des publics et
des outils, dans un contexte de
contrainte sur les moyens des ad-
ministrations et d’évolution rapide
des techniques et des usages. Les
administrations doivent davantage
réfléchir à la question : « quelle
information pour quel public ? »
Nous plaidons pour un meilleur
ciblage de l’information publique,
à même de renforcer l’efficience de
l’action administrative comme la
qualité du service aux usagers.
C’est le thème que nous avons rete-
nu pour notre rapport 2012-2013.
Nos recommandations sur le ren-
seignement téléphonique appellent
ainsi à repositionner le canal télé-
phonique sur sa valeur ajoutée en
l’articulant mieux avec les autres
canaux disponibles suivant les
publics et les sujets. De même, en
ce qui concerne l’ouverture et la
réutilisation des données publiques,
nous recommandons que l’État
concentre d’abord ses efforts pour
favoriser l’ouverture et la réutilisa-
tion d’un certain nombre de caté-
gories de données dont le potentiel
économique et social apparaît fort,
comme les données adresses et les
données de santé pour celles ne
posant pas de difficultés au regard
du caractère personnel des infor-
mations disponibles. En matière de
publications administratives aussi,
l’analyse des stratégies ministé-
rielles nous conduit à encourager
les administrations à bien identifier
les cibles, pour adapter les moyens
à leurs objectifs, en tenant compte
du marché.
Comment analysez-vous le
renseignement téléphonique
que délivrent les administrations
à leurs usagers ?
M.P. : Les organismes publics
reçoivent plus de cent millions
d’appels téléphoniques par an ;
notre rapport fournit les principaux
éléments chiffrés. Entre les vec-
teurs traditionnels que constituent
le contact physique au guichet et le
courrier postal d’une part, et les
vecteurs plus récents que sont
l’internet, le courrier électronique
ou le SMS, le téléphone constitue
un mode important de renseigne-
ment du public, à la fois humain et
simple, qu’il convient d’articuler
avec les autres vecteurs dans une
approche multi-canale.
Nos recommandations invitent les
administrations à concentrer le
renseignement téléphonique dans
les domaines où il est le plus utile,
avec un accès immédiat et conclusif
pour éviter à l’usager de nouvelles
démarches et limiter ainsi les coûts
pour l’administration. Nous recom-
mandons aussi une mutualisation
des moyens destinés à améliorer la
qualité du renseignement donné.
Quelle est votre approche
dans le domaine des données
publiques ?
M.P. : L’ouverture et la réutilisa-
tion des données publiques donnent
lieu à des débats complexes, à la
hauteur des enjeux de ce champ
nouveau de réflexion. Le rôle du
COEPIA est d’attirer l’attention
des pouvoirs publics sur des points
particuliers, souvent méconnus ou
parfois sensibles, résultant de la
difficulté d’appréhension technique
ou juridique des questions qui s’y
rapportent, et dont les administra-
tions, confrontées aux exigences du
quotidien, ne parviennent pas tou-
jours à maîtriser tous les aspects.
Au cours de l’année écoulée, nous
avons ainsi rappelé que la question
du respect des informations à ca-
ractère personnel se pose dans des
termes renouvelés avec l’ouverture
et le partage des données pu-
bliques. Le COEPIA, avec le sou-
tien de la CNIL et de la CADA a
fait œuvre utile en élaborant un
mémento sur cette question à
l’usage des administrations et des
réutilisateurs de données publiques.
Michel Pinault
Président de section au Conseil
d’État, Michel Pinault préside le
Conseil d'orientation de l'édition
publique et de l'information adminis-
trative (COEPIA) depuis sa création
en 2010.
Il est également président du
CREDOC, du Haut Comité d'évalua-
tion de la condition militaire, et de la
Commission des sanctions de
l’Autorité des marchés financiers.
Quel regard portez-vous sur
les activités de publication des
administrations de l’État ?
M.P. : Le premier exercice
d’évaluation par le COEPIA des
stratégies ministérielles de publica-
tion, dans le cadre de la circulaire
du Premier ministre du 29 mars
2012, a mis en évidence que les
ministères élaborent désormais, peu
ou prou, des stratégies de publica-
tion destinées à fixer des orienta-
tions communes pour les activités
de publication et à mutualiser leurs
moyens pour enclencher un cercle
vertueux d’efficience. Le virage du
numérique est largement engagé,
l’imprimé devenant une forme sub-
sidiaire de publication. Une certaine
dispersion des efforts de publication
persiste cependant, qui pourrait
nuire à terme à la visibilité globale
des activités de publication.
Et puis, il faut bien le reconnaître,
des efforts restent à faire : les coûts
demeurent le plus souvent mécon-
nus et la gestion prévisionnelle est
balbutiante. Dans le même temps, le
développement des réseaux sociaux
et du mobile constituent de nou-
veaux usages numériques et modes
de publication que le COEPIA a
cherché à appréhender en invitant
les administrations à intégrer ces
évolutions dans leur stratégie géné-
rale de publication pour en conser-
ver la maîtrise éditoriale et éviter les
dérives de coûts.
En savoir plus :
Rapport 2012-2013 du COEPIA au
Premier ministre, Quelle information
pour quel public ? Co
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INFORMATION ADMINISTRATIVE
Quelle information administrative en mobilité ?
L’utilisation des sites internet des administrations via des terminaux mobiles se développe rapi-
dement. Elles y répondent en adaptant progressivement leur offre. Le COEPIA a entrepris une
réflexion, afin de repérer les bonnes pratiques et les difficultés, et dégager des recommandations.
vec un taux d’équipement
de 50% pour les smart-
phones, de 32% pour les
tablettes et mini-tablettes et un
usage consacré pour 36% à de la
recherche d’information (étude
Deloitte sur les usages mobiles
2013), les terminaux mobiles de-
viennent des outils importants
d’accès à l’information. Les orga-
nismes auditionnés par le COEPIA
font un constat : 10 à 15% des
consultations sur leurs sites sont
d’ores et déjà réalisées à partir de
terminaux mobiles. Cette tendance
est en forte croissance.
L’administration peut s’adapter à
cette évolution des usages en con-
cevant ou adaptant ses sites inter-
net pour améliorer l’accès à
l’information à partir des termi-
naux mobiles.
Elle peut aussi saisir l’opportunité
d’inventer de nouveaux services en
utilisant le potentiel spécifique
offert par un usage en mobilité,
comme par exemple la géolocalisa-
tion. Ces nouveaux usages sont à
envisager au sein du parcours usa-
gers dans une logique « cross-
canal », c'est-à-dire permettant le
recours successif à différents ca-
naux de contact.
Elle peut en outre, en s’inspirant
des retours d’expérience issus d’un
usage en mobilité, travailler à
rendre le langage administratif plus
simple, clair et précis, offrir un
premier niveau d’accès synthétique
et hiérarchisé à l’information.
Tirer les leçons des premières
expériences des services pu-
blics
La formation spécialisée « Qualité
de l’information administrative des
usagers » du COEPIA a examiné
ces derniers mois l’expérience de
plusieurs administrations en ma-
tière d’information administrative
des usagers sur mobile : Alloca-
tions familiales, Préfecture de
police de Paris, Douanes, DILA,
SGMAP…
Elle a d’ores et déjà pu dégager
plusieurs pistes d’orientations
qu’elle approfondira au cours du
premier semestre 2014.
Des sites adaptés à la consulta-
tion en mobilité
La première piste qui se dessine, au
vu notamment des expériences
récentes (voir article suivant infra),
est d’adapter les principaux sites
internet à une consultation en mo-
bilité, en recourant en particulier
aux techniques du « web adapta-
tif » ou « responsive design ».
L’objectif est double : améliorer
l’accès et la lisibilité de
l’information sur les terminaux
mobiles et limiter le nombre de
services spécifiques et les coûts
afférents.
Il s’agit avant tout de mettre à
disposition un premier niveau
d’information générale sur
l’ensemble des terminaux mobiles :
l’usager doit pouvoir disposer,
suite à une recherche rapide, des
premiers éléments permettant de
comprendre un droit ou une dé-
marche, avoir la capacité de re-
trouver cette information et de la
compléter, utiliser la géolocalisa-
tion pour trouver le point de con-
tact physique le plus proche…
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L’utilisation du web adaptatif ou
« responsive design » est sédui-
sant : ce standard permet
l’adaptation d’une information
unique aux différentes tailles
d’écran et résolutions des termi-
naux existants en limitant les dé-
lais, les coûts de développement et
de mise à jour des contenus ; il
permet à l’usager d’accéder à un
environnement connu, même si son
terminal d’accès évolue (par
exemple, après une première re-
cherche sur tablette, exploration
détaillée des contenus sur un ordi-
nateur à domicile) ; enfin, il permet
une unification de l’indexation des
contenus, quel que soit le mode
d’accès, et améliore ainsi leur
visibilité et la capacité de réaliser
un suivi statistique des audiences
au travers des différents terminaux.
La réflexion se prolonge toutefois
eu égard aux différentes situations
(volume du site, pérennité, etc.)
De nouveaux services pour
l’usager
Deuxième orientation possible :
utiliser le potentiel des terminaux
mobiles pour créer de nouveaux
services offrant une « réassu-
rance » à l’usager, par exemple en
confirmant ou complétant un ren-
seignement après un premier con-
tact (voir le « mémo de fin de
conversation électronique », Lettre
N°16, décembre 2013).
Ce faisant, ces nouveaux services
peuvent permettre à
l’administration d’améliorer son
efficience, en se montrant plus
proactive envers ses usagers et en
limitant la durée des contacts et la
réitération des demandes.
Des applications indépen-
dantes des plateformes des
éditeurs
Cette troisième piste consiste à
privilégier l’utilisation de mé-
thodes de conception des applica-
tions indépendantes des plates-
formes des éditeurs tels qu’Apple
ou Android. L’idée est de limiter
les coûts liés à la création et à la
mise à jour de ces applications,
tout en restant indépendant des
systèmes d’exploitation.
La création de web-applications est
d’ailleurs, à ce stade des travaux,
envisagée comme exception et
complément par rapport aux sites
adaptatifs, pour une cible ou une
démarche spécifique. Il convien-
drait dans ce cas de recourir à des
standards ouverts, notamment le
html5.
Une identification visuelle claire
des services publics sur mobile
Le foisonnement de services pro-
posés par des acteurs divers pour
un usage mobile invite les adminis-
trations à assurer la reconnaissance
visuelle par l’usager des sites in-
ternet de service public accessibles
par terminal mobile.
Bonne information des agents et
bonne orientation des usagers
Il s’agit ici de mettre les agents des
services publics en contact avec les
usagers aux guichets, par téléphone
ou courriel, en situation de bien
maîtriser eux-mêmes les nouveaux
outils sur mobile proposés aux
usagers, afin notamment de facili-
ter l’orientation de ces derniers
vers ce canal d’information.
Suivi et évaluation
Enfin, une orientation se dessine en
faveur d’une observation régulière
des usages et de mesure de la satis-
faction des besoins d’information
en mobilité des usagers. Les expé-
riences examinées par le COEPIA
ont en effet montré qu’une straté-
gie efficace en matière mobile
appelle une compréhension fine
des usages des populations ci-
blées.
Étude du CREDOC : généralisation des terminaux mobiles et nouveaux usages
89% des 12 ans et plus sont équipés en téléphone
mobile, et près de quatre personnes sur dix disposent,
en juin 2013, d’un smartphone.
C’est le constat de la généralisation des terminaux
mobiles et de la forte diffusion des usages de l’internet
mobile que dresse l’étude annuelle réalisée par le
CREDOC sur « la diffusion des technologies de
l’information et de la communication dans la société
française » (R. Bigot, P. Croutte, E. Daudey, novembre
2013), à la demande du Conseil général de
l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des techno-
logies (CGIET) et de l’Autorité de régulation des com-
munications électroniques et des postes (ARCEP).
En outre, si plus de 60% de la population sont désor-
mais équipés en ordinateurs portables, le taux
d’équipement en tablette tactile a doublé en un an,
passant 8 à 17%.
Les connexions à internet en mobilité 2013
(ensemble de la population de 12 ans et plus, en %)
Source : CREDOC, Enquêtes sur les « conditions de vie et
les aspirations ».
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INFORMATION ADMINISTRATIVE
Deux nouveaux sites pour les « mobinautes » :
mobile.interieur.gouv.fr et territoires.gouv.fr
Alors que le COEPIA examine les bonnes pratiques et perspectives stratégiques du dévelop-
pement des offres d’information des administrations pour les supports mobiles, deux sites de
ministères viennent illustrer la prise en compte croissante de la consultation en mobilité.
in 2013, deux sites internet
adaptés pour la consultation
sur support mobile ont été
lancés par le ministère de
l’Intérieur et celui de l’Égalité des
territoires et du Logement.
Mobile.interieur.gouv.fr,
version dédiée aux mobiles
Près de deux utilisateurs sur dix
naviguent sur le site internet du
ministère de l’Intérieur depuis un
terminal mobile. Pour répondre à
ces nouveaux usages, la Délégation
à l’information et à la communica-
tion (DICOM), s’était fixée comme
objectif de rendre progressivement
accessible l’ensemble des contenus
et services proposés par le minis-
tère depuis les supports mobiles.
Le 19 décembre 2013, était ainsi
lancée la version 2 du site
http://mobile.interieur.gouv.fr
adaptée aux terminaux et supports
mobiles. Le site interieur.gouv.fr
est désormais entièrement dispo-
nible à la consultation en mobilité.
La technique du « responsive de-
sign », qui permet un affichage
adapté des contenus du site, a été
préférée à une application mobile
dédiée jugée trop coûteuse à déve-
lopper et à maintenir.
En ce sens, le ministère de
l’Intérieur s’inscrit tout à fait dans
les premières orientations qui se
dégagent des travaux – auxquels il
participe activement – au sein du
COEPIA (voir supra). Selon la
DICOM, cette nouvelle solution
devrait drainer au minimum 10 à
12% du trafic du site institutionnel
(soit 200 000 visiteurs par mois).
L’année 2014 s’annonce d’ailleurs
riche en innovations et devrait
permettre au ministère de
l’Intérieur d’aller
plus loin encore
dans sa stratégie
mobile. Les
équipes de la DICOM annoncent
l’ouverture dès février 2014 d’un
site événementiel en « responsive
design » pour la consultation des
candidatures puis des résultats des
élections municipales et euro-
péennes 2014 (www.elections.
interieur.gouv.fr). Est en outre pré-
vue l’extension de l’accessibilité via
supports mobiles aux autres sites
internet du ministère (police, gen-
darmerie, immigration, etc.) au cours
du second semestre. L’adaptation
des télé-services fait également
partie des réflexions entreprises.
Territoires.gouv.fr,
adapté aux supports mobiles
Le ministère de l’Égalité des terri-
toires et du Logement traite de
problématiques variées et entend
toucher un public le plus large
possible. Pour cela, le site internet
institutionnel www.territoires.gouv.fr
a fait l’objet d’une refonte.
En novembre 2013, la Direction de
la communication (DICOM) du
ministère de l’Égalité des terri-
toires et du Logement (METL) et
du ministère de l’Écologie, du
Développement durable et de
l’Énergie (MEDDE), lançait une
nouvelle version du site web.
Face à la progression constante du
nombre d’utilisateurs d’internet
mobile (47,5% soit presque un
Français sur deux d’après les
études de Médiamétrie fin 2013) et
de tablettes, le choix de développer
ce site en « responsive design » est
apparu comme la solution la plus
pertinente afin de répondre à ces
nouveaux besoins de consultation.
Cette adaptation à la mobilité re-
présente en outre un levier
d’amélioration du service public.
L’enjeu de la mobilité et de
l’accessibilité des services amène
aujourd’hui la DICOM à travailler
sur le développement d’une version
« responsive design » du site du
MEDDE. Les services de la
DICOM travaillent également sur
la géolocalisation des contenus,
afin de valoriser les initiatives
locales et « d’associer un lieu à une
information ».
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GOUVERNEMENT
Le CIMAP du 18/12/2013 : décisions en matière
d’information publique
Renforcer la simplification et l’innovation de l’action publique, pour améliorer la qualité du ser-
vice rendu au citoyen et accélérer la modernisation numérique de l’État.
enforcer l’efficacité des
services publics est l’un des
deux principaux objectifs
réaffirmés lors du dernier Comité
interministériel pour la modernisa-
tion de l’action publique (CIMAP),
qui s’est tenu le 18 décembre 2013.
S’agissant de la rationalisation de
la gestion publique, la réorganisa-
tion de la communication gouver-
nementale par la centralisation et la
mutualisation de certaines fonctions
au SIG, est l’un des onze chantiers
de modernisation annoncés.
En matière de simplification en
direction des citoyens, le CIMAP
du 18 décembre 2013 a engagé un
programme de simplification des
procédures dans la sphère sociale.
Il encourage aussi le développe-
ment de l’innovation publique à
travers l’initiative « futurs pu-
blics » pilotée par le SGMAP : il
s’agit d’expérimenter et tester de
nouvelles idées en « mode labora-
toire » pour inventer les solutions
publiques de demain et promouvoir
l’esprit d’innovation auprès de
l’ensemble des acteurs publics.
En direction des entreprises, une
impulsion renforcée est donnée au
programme de simplification, avec
notamment une consultation ou-
verte sur les sites interministériels
et le site faire-simple.gouv.fr, pour
permettre l’information et la parti-
cipation active des entreprises et du
public. Dans le même temps, le
programme « Dites-le nous une
fois » se poursuit, avec l’objectif
d’établir une feuille de route opéra-
tionnelle des 50 prochaines dé-
marches à simplifier.
Concernant la modernisation nu-
mérique de l’État, la stratégie re-
pose sur quatre principes : moder-
niser en profondeur le système
d’information de l’État en décloi-
sonnant les systèmes ; développer
l’offre de service numérique et
accélérer le développement des
usages numériques ; intégrer le
numérique dans l’élaboration des
politiques publiques ; et enfin,
poursuivre l’effort d’ouverture et
de partage des données publiques
par l’ouverture d’un nouveau por-
tail data.gouv.fr – inauguré le jour
même – et la clarification de la
doctrine gouvernementale en ma-
tière de redevances sur la réutilisa-
tion de données publiques.
COEPIA
Point d’étape : la réunion plénière du 19/12/2013
a réunion plénière du Con-
seil d’orientation de
l’édition publique et de
l’information administrative
(COEPIA), qui s’est tenue le jeudi
19 décembre sous la présidence de
Michel Pinault en présence du
Secrétaire général du Gouverne-
ment Serge Lasvignes, a abordé les
travaux conclus ou en cours des
différentes formations spécialisées.
Olivier Cazenave et Nicolas Con-
so, respectivement président et
rapporteur de la formation spéciali-
sée « Qualité de l’information
administrative des usagers », ont
présenté les premières orientations
dégagées par cette formation con-
cernant l’information administra-
tive en mobilité (voir article supra
dans ce numéro) ainsi que sur la
qualité des écrits d’information
administrative sur tous supports.
Olivier Schmit, président de la
formation spécialisée « Mise à
disposition et valorisation des
données publiques », Ruth Marti-
nez et Henri Verdier, co-
rapporteurs, ont évoqué les travaux
récents de cette formation concer-
nant les données à caractère per-
sonnel et les données de santé,
ainsi que les travaux en cours rela-
tifs au web sémantique et à la
transposition de la directive du
26 juin 2013 sur les informations
du secteur public.
Agnès Clancier, rapporteur de la
formation spécialisée « Politiques
de l’édition publique » a exposé les
conclusions sur la mise en œuvre
d’une comptabilité analytique par
les éditeurs publics institutionnels
et évoqué le lancement des travaux
relatifs à l’amélioration du suivi et
de la prise en compte des coûts en
matière de publication administra-
tive. Enfin, le projet de recomman-
dations relatives à la rationalisation
de la diffusion du droit par l’État
sur internet a été présenté, ainsi
que le projet de recommandations
relatives aux obligations des admi-
nistrations de l’État de réaliser et
de publier des rapports et docu-
ments.
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Agenda des travaux du Conseil
Suivi des dernières recommandations
Information administrative locale : 10 recommandations pour améliorer la qualité de l’information locale déli-
vrée aux usagers (juin 2013)
Les recommandations sont mises en œuvre notamment par le SGMAP, la DILA, le SIG et le ministère de
l’Intérieur.
Efficience de la publication de l’État : 10 nouvelles recommandations pour renforcer l’efficience de la publica-
tion de l’État, notamment en matière de suivi des activités et de publication numérique (juin 2013)
Les suites à donner à ces recommandations reviennent en particulier à la DILA, au SIG et au SGMAP ; le COEPIA
les intègre pour sa part à son programme de travail. La plupart des rapports ministériels sur la stratégie de publica-
tion, prescrits par la circulaire du 29/03/2012, ont été présentés au COEPIA, qui en a notamment tiré les recomman-
dations ci-dessus.
Renseignement téléphonique des usagers : série de 30 recommandations pour l’amélioration de la qualité du
renseignement administratif des usagers par téléphone (déc. 2012)
Plusieurs recommandations ont été reprises par le CIMAP du 18/12/2012, mises en œuvre par le SGMAP, exami-
nées par les ministères pour intégration dans leurs dispositifs. En particulier, les ministères économiques et financiers
mettent en place un groupe des bonnes pratiques des centres d’appels à partir de leur dispositif interne.
En savoir plus : www.gouvernement.fr/premier-ministre/coepia
19/12/2013 Réunion
plénière du Conseil
Examen des orienta-
tions des travaux en
cours sur l’information
administrative en mobili-
té et sur la qualité des
écrits ; suivi des travaux
sur les données person-
nelles et sur les données
de santé ; point sur les
travaux en cours relatifs
au web sémantique et
à la transposition de la
directive ISP du
26/06/2013 ; examen
des travaux sur les coûts
en matière de publica-
tion administrative ; re-
commandations rela-
tives à la rationalisation
de la diffusion du droit
par l’État sur internet ;
recommandations rela-
tives aux obligations de
réaliser et de publier des
rapports et documents.
07/01/2014 Politiques de
l’édition publique
Audition du ministère
de l’Égalité des terri-
toires et du Logement et
du ministère de
l’Écologie, du Dévelop-
pement durable et de
l’Énergie, sur leurs stra-
tégies de publication :
Marie-Emmanuelle
ASSIDON, directrice de
la communication ;
point sur les travaux
menés par le SIG sur les
réseaux sociaux au re-
gard des recommanda-
tions du COEPIA : Anne
FENNINGER, responsable
de la stratégie digitale.
13/01/2014 Mise à dis-
position et valorisation
des données publiques
Audition de l’Institut
national de l’information
géographique et fores-
tière (IGN) sur
l’ouverture des données
publiques : Pascal
BERTEAUD, directeur
général ; examen des
perspectives de la trans-
position de la directive
2013/37/UE du 26/06/2013
concernant la réutilisa-
tion des informations du
secteur public (ISP).
19/12/2013 Sénat
Audition du Président
du COEPIA Michel
PINAULT par la Mission
d’information du Sénat
sur l’open data et la
protection de la vie pri-
vée, conduite par les sé-
nateurs Gaëtan GORCE
et François PILLET.
17/01/2014 Mise à dis-
position et valorisation
des données publiques
Groupe de travail
« web sémantique » :
point sur les projets
européens en matière
d'information juridique
(LOD2 et ESCO) et
d'identification de don-
nées juridiques (ECLI et
ELI), avec Johan De
SMEDT (consultant), John
DANN (ministère de
l’Économie du Luxem-
bourg), Jean-Michel
THIEVEL (SGAE), Patrice
PLATEL (SGG), Georges-
André SILBER (Luxia),
Pierre LARRÈDE (DILA).
30/01/2014 Qualité de
l’information administra-
tive des usagers
04/02/2014 Politiques de
l’édition publique
10/02/2014 Mise à dis-
position et valorisation
des données publiques
13/02/2014 Qualité de
l’information administra-
tive des usagers
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9
INTERNATIONAL
Administrations et citoyens dans l’OCDE :
qualité et accessibilité des services,
gouvernement ouvert
L’OCDE a publié en novembre l’édition 2013 de son étude Government at a Glance (ou Pano-
rama des administrations publiques). Plusieurs aspects concernent l’information publique.
es auteurs du rapport « Go-
vernment at a Glance
2013 » insistent sur ce
point : la crise économique et so-
ciale a ébranlé la confiance des
citoyens dans leurs institutions.
Aujourd’hui, dans les pays de
l’OCDE, seuls quatre citoyens sur
dix déclarent avoir confiance dans
leurs autorités nationales, ce taux
ayant baissé de 45 à 40% entre
2007 et 2012.
Pour regagner la confiance de leurs
citoyens, l’étude de l’OCDE invite
les gouvernements à devenir « plus
inclusifs, plus transparents, plus
réceptifs, plus efficaces ». Par
l’analyse d’une cinquantaine
d’indicateurs, l’OCDE propose une
évaluation comparative de la per-
formance des administrations pu-
bliques des pays membres. Nous
proposons ici un éclairage sur deux
chapitres de cette étude, concernant
le « gouvernement ouvert et inclu-
sif » et le « service aux citoyens ».
Citoyens utilisant internet pour interagir avec les administrations publiques par type d’activité (2012)
Entreprises utilisant internet pour interagir avec les administrations publiques par type d’activité (2011)
Source : OECD ICT Database, and Eurostat Information Society Statistics (database).
In: OCDE, Government at a Glance 2013, www.oecd.org/gov/govataglance.htm
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Internet use: sending filled forms (last 12 months)
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Enterprises using the Internet for interaction with public authorities (derived indicator)
Enterprises using Internet to treat an administrative procedure completely electronically
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10
Ouverture des données pu-
bliques : enjeux et stratégies
La politique d’ouverture des don-
nées publiques constitue un enjeu
démocratique et socio-économique
fort sur lequel s’est attardé
l’OCDE. L’étude révèle que 56%
des pays membres ont adopté une
stratégie nationale d’open data et
28% font coexister stratégie natio-
nale et initiatives locales, comme
en France. Seuls 4% des membres
n’ont aucune stratégie dans ce
domaine. Le Canada, les Pays-Bas,
la Slovénie et les États-Unis ont
mis en place les portails les plus
complets et ouverts selon une ap-
proche « one-stop-shop », même si
les comparaisons sont limitées par
l’absence de définition partagée
d’un « jeu de données ».
Si plus de la moitié des pays
membres de l’OCDE ont consenti
des efforts pour ouvrir la masse de
données que produisent et collec-
tent leurs administrations, le rap-
port souligne cependant que
nombre de pays s’en tiennent à la
mise à disposition de données
brutes. Selon les auteurs, cette
approche convient parfaitement
dans le cadre d’une politique de
transparence, mais elle appelle à
être approfondie pour une re-
cherche de croissance économique.
À cet égard, l’OCDE recommande
de travailler sur des ensembles de
données spécifiques à un niveau de
granularité plus fin.
Intégration des citoyens dans le
processus de décision
L’étude indique que l’influence
que l’open data pourrait exercer sur
l’engagement des citoyens dans le
débat public et dans le processus
décisionnel ne figure pas parmi les
premières priorités affichées de la
plupart des États. Pourtant,
l’OCDE souligne l’intérêt d’une
intégration des citoyens dans ce
processus. Les nouvelles technolo-
gies de l’information et de la com-
munication créent pour les autori-
tés politiques de nouvelles oppor-
tunités pour consulter les usagers
sur un certain nombre de projets
politiques ou civiques. Cependant,
la propension des citoyens de
l’OCDE à utiliser les outils numé-
riques pour participer à des consul-
tations publiques reste faible
(moins de 10% en moyenne). Il
existe en outre d’importantes dis-
parités entre les pays. L’Islande, la
Norvège, le Danemark et la Suède,
figurent parmi les pays dont les
citoyens utilisent le plus les outils
numériques pour participer à des
consultations ou voter sur des pro-
jets publics.
Augmenter l’usage d’internet,
réduire les disparités
Depuis 2010, l’utilisation
d’internet par les citoyens a globa-
lement augmenté dans l’ensemble
des pays membres (50% en 2012
contre environ 42% en 2010). Les
citoyens islandais, danois, norvé-
gien et suédois apparaissent
comme les premiers utilisateurs
d’internet pour interagir avec leurs
administrations et de solutions en
ligne comme l’envoi de formu-
laires électroniques. En France, en
Irlande et aux Pays-Bas, le nombre
de citoyens utilisant internet a
également augmenté (entre 2010 et
2012, la part des citoyens français
se servant des solutions numé-
riques pour communiquer avec les
administrations a crû de près de
22%).
L’OCDE révèle cependant des
disparités par groupe d’âge. Le
groupe des 25-34 ans recoure le
plus fréquemment à internet pour
communiquer avec les services
publics tandis que les personnes
plus âgées sont plus réticentes à
l’utilisation de ces nouvelles tech-
nologies. Pour réduire ces écarts et
augmenter l’usage d’internet, les
administrations prennent des initia-
tives pour mettre en avant les avan-
tages des solutions électroniques.
Certains pays comme le Canada
misent sur les réseaux sociaux et
les vidéos pour guider les citoyens
dans l’utilisation des services en
ligne.
Un service public plus rapide
Bon nombre de pays de l’OCDE
ont fait de la rapidité un élément
clef de leur stratégie de perfor-
mance, notamment dans
l’administration fiscale. Dans ce
domaine, des mesures ont notam-
ment été prises pour réduire le
temps de traitement des déclara-
tions de revenus papier et électro-
niques. Le temps moyen de traite-
ment pour une déclaration papier
est de 40 jours en moyenne au sein
de l’OCDE. Il est de 35 jours pour
une déclaration électronique.
L’étude souligne toutefois que pour
la majorité des pays, à l’exception
de l’Australie, du Canada et de
l’Irlande, la procédure électronique
n’a pas fait significativement dimi-
nuer le temps de traitement des
dossiers.
« Open and inclusive
government »
« Citizens expect openness and
inclusiveness from government: a
systemic, comprehensive approach
to institutionalising a two-way com-
munication with stakeholders,
whereby relevant, usable infor-
mation is provided, and interaction
is fostered as a means to improve
transparency, accountability and
engagement. More open and inclu-
sive policy-making processes help to
ensure that policies are better in-
formed and will better match citi-
zens’ needs. Facilitating the partici-
pation of citizens can enhance
democratic engagement, build trust
in government and harness produc-
tive forms of responsibility, including
in the delivery of public services.
Access to information and open
data policies are key concrete
pillars for promoting open govern-
ment. An important additional con-
tributor to openness is budget trans-
parency, as the budget is where
policy objectives are reconciled and
implemented in monetary terms.
However, transparency does not
automatically drive greater ac-
countability. A government can be
open, in the sense of being trans-
parent, even if it does not embrace
new technology. A government can
provide open data and still remain
deeply opaque and unaccounta-
ble. Inclusive policy making focuses
on evaluating the impact of policies
on key groups of society that might
be disadvantaged by that im-
pact. »
OCDE, Government at a Glance
2013, chap. 8, introduction, p. 139.
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Faire connaître et reconnaître
les droits des usagers
La connaissance et la reconnais-
sance des droits des usagers consti-
tuent un enjeu de confiance fort
dans les institutions nationales.
Depuis ces dernières années et en
particulier dans le domaine de
l’administration fiscale, un certain
nombre de gouvernements ont créé
des « chartes de services » ou
« chartes du contribuable » pour
fixer les droits et devoirs des ci-
toyens vis-à-vis de l’administration
fiscale. Le rapport signale égale-
ment que les États se sont efforcés
d’inscrire les droits des contri-
buables dans la loi. Ainsi, sur 33
pays analysés, 30 ont codifié les
droits des citoyens dans le droit
fiscal ou dans d’autres textes ré-
glementaires.
Satisfaction des citoyens
et amélioration des services
publics
L’évaluation de la satisfaction des
usagers est devenue un enjeu prio-
ritaire pour les administrations
dans le cadre de leur stratégie de
performance. Nombreuses sont
celles qui cherchent à recueillir
auprès des usagers leurs retours
d’expérience sur les services déli-
vrés. Le Canada, la France et
l’Italie se sont dotés d’outils de
mesure qui leur permettent
d’évaluer en temps réel la qualité
des prestations proposées et de
prendre en compte les réactions des
citoyens dans le processus.
S’agissant de la satisfaction des
citoyens de l’OCDE à l’égard des
services publics dont ils bénéfi-
cient, 72% d’entre eux font con-
fiance à leur police locale (74%
pour la France), 71% considèrent
qu’ils ont accès à des soins de
qualité (78% pour la France), et
66% jugent satisfaisant le système
éducatif (67% pour la France).
L’étude montre que les citoyens
font davantage confiance aux ser-
vices publics qu’ils utilisent qu’aux
gouvernements nationaux en géné-
ral.
En savoir plus :
Government at a Glance 2013
www.oecd.org/gov/govataglance.
htm
(en anglais, résumé en français)
Les 5 principaux objectifs des stratégies d’open data des gouvernements centraux/fédéraux (2013)
Increase
Transparency Increase
Openness
Improve public sector performance by strength-
ening accountabil-
ity for outputs/
outcomes
Deliver public services more
effectively and efficient-ly by improv-ing internal operations
and collaboration
Deliver public services more
effectively and efficient-ly by enabling delivery from private sector through data
re-use
Create economic
value for the public sector
Create economic
value for the private sector /increase the
volume of private sector
business activity
Facilitate creation of new busi-
nesses
Facilitate citizen
participation in public debate
Enable citizen engagement in decision-
making processes
Australia
Austria
Belgium
Canada
Chile
Denmark
Estonia
Finland
France
Germany
Ireland
Israel
Italy
Japan
Korea
Mexico
Netherlands
New Zealand
Norway
Portugal
Slovenia
Spain
Sweden
Switzerland x x x x x x x x x x
Un. Kingdom
Egypt x x x x x x x x x x
Russian Fed.
Ukraine
Total OECD 17 16 11 14 13 0 16 15 7 7
Source : OCDE, Government at a Glance 2013, www.oecd.org/gov/govataglance.htm
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Directeur de la publication : Michel PINAULT
Abonnement/désabonnement : [email protected]
ISSN 2267-9022
Tous droits réservés
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ACTUALITÉ
À lire…
M.-Sophie
Ramspacher
« Les modes de management
défaillants pèsent sur la qualité de
la relation client »
Les Échos 17/01/2014 Info. adm. Analyse d’une étude sur la relation client
dans les entreprises.
« L’innovation aujourd'hui » Problèmes
économiques 13/01/2014
Info. adm. /
Données pub./
Publications
Numéro de la revue Problèmes écono-
miques (Documentation fra-
çaise/DILA)consacré à l’innovation.
Franck
Johannès
J.-Paul Jean : « La justice a un
impérieux besoin de modernisa-
tion »
Le Monde 11/01/2014 Info. adm.
Interview du magistrat J.-P. Jean sur les
besoins de modernisation de la justice, et
notamment les relations avec les usagers.
Alain
Beuve-Méry
« Vente de livres en ligne : le
Parlement interdit les frais de port
gratuits »
Le Monde 10/01/2014 Publications Article sur le vote de la loi encadrant la
vente de livres en ligne.
David
Larousserie
« Les médias dans la moulinette
du "big data" » Le Monde 08/01/2014
Données pub./
Publications
Article sur l’application des techniques du
« big data » au domaine des médias.
Réjane
Reibaud
« La finance s’inquiète d’une
flambée du prix des données » Les Échos 30/12/2013
Données
publiques
Article consacré à la forte hausse du prix
des données financières.
Laure Belot « Les élites débordées par le
numérique » Le Monde 28/12/2013
Info. adm. /
Données pub./
Publications
Article proposant une analyse des défis
que le numérique impose aux élites.
Nicolas
Rauline
« Etalab : un nouveau portail pour
démocratiser l’"open data" » Les Échos 19/12/2013
Données
publiques
Article annonçant l’ouverture de la
nouvelle version de data.gouv.fr.
Benjamin
Carnec
« Les recettes du "Tigre numé-
rique" » Acteurs publics
N°100-101 Déc. 2013 Info. adm.
Présentation du développement de
l’administration électronique en Irlande.
Pauline
Türk
« La souveraineté des États à
l’épreuve d’internet » Revue de droit
public N°6/2013 Déc. 2013
Info. adm. /
Données pub./
Publications
Article de doctrine consacré à l’impact d’internet
sur les systèmes politiques et le droit constitutionnel,
et s’interrogeant sur sa gouvernance.
N° 7 Janvier
2013
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N° 17 J a n v i e r
2014
ACTUALITÉ
Initiatives
COEPIA Rapport 2012-2013 au Premier ministre : quelle information
pour quel public ? 16/01/2014
Info. adm. /
Données pub./
Publications
Ministère de la Culture et
de la Communication
Rapport Ouverture et partage des données publiques cultu-
relles, pour une (r)évolution numérique dans le secteur culturel 15/01/2014
Données
publiques
Conseil économique,
social et environnemental Étude Internet : pour une gouvernance ouverte et équitable 14/01/2014
Info. adm. /
Données pub./
Publications
Premier ministre Décret n° 2014-11 du 8 janvier 2014 instituant le conseil de la
simplification pour les entreprises 10/01/2014
Info. adm. /
Données pub./
Publications
SGMAP / Etalab Lancement du nouveau portail data.gouv.fr 18/12/2013 Données
publiques
Gouvernement Comité interministériel pour la modernisation de l’action pu-
blique (CIMAP) 18/12/2013
Info. adm. /
Données pub./
Publications