les vierges meres et les naissances miraculeuses

8/9/2019 Les Vierges Meres Et Les Naissances Miraculeuses

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Ctuwettut~ inMtteuM xoxnquente

MM d'une ade de oewtMMt


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Lespierresfcondanteset le culte des

pierres

Un groupe fort homogne de lgendes oles pierres empreintes jouent le rle principalse rencontre en Asie Orientale.

Naissance de Fouh-hi ou Fo-hi. Autemps o ~OTC< ~ow'cey


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aO MM5 VERGES M&RES

et mme parfois une poque antrieure au

dtuge biMique (t).Naissance de Do~. L'avant-dernier

prince de la dynastie des Hung rgnait surt'Annam, alors appel royaume de Van-lang,vers la fin du quatrime ou le dbut du troi-s!tne sicle avant notre re. Les Chinoisavaient envoy une arme considraMe contre

ses troupes et dfait son gnrt. Le princedcourag ne savait plus que faire.

Heureusement vivait cette poque, dans=

le village de Phu-dong, un homme g de

plus de soixante ans et dont la femme avait

conu d'une faon miraculeuse. Prs d quatreans auparavant, traversant !e viMage de Bac-Ninh, eMe avait remarqu sur la terre l'em-preinte d'un pied de grandeur extraordinaire.Y ayant elle-mme march, cette femme setrouva aMjrK


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M t~SWnBMHSSMtMS

vint mre. Comment s'opra ce prodige? Elleoffrait s~s vux et son sacrince, le cur aMigde ce qu'elle n'avait pas encore de fils. Tandisqu'elle tait occupe de ces grandes penses,le Chang-Ty (Seigneur Suprme) l'exaua.Elle ~'a~


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MES V!ERCES MMS~3

Dans ce rcit du Chi-King, ce trs ancienlivre canonique de la Chine (i), il s'agissaitbien de l'empreinte d'un pas divin. Or, t'H-rodote du Cleste Empire Sse-ma.ts!en (2)qui Nonssait l'an ~s avant J.-C., n'y voitpt~s que les traces d'un pas gant (3).

Votct donc trois traditions d'aprs !csquei-

dans AMnx~fM concernant les Chinois. T. IX, p. 318.Cette ode aurait M compose par Tehou-ttong, vers tavant J.*C Les gloses, notes, paraphrases, des lettrssur les vers du CM*King s'accordent & les expliquer danste sens le plus miraculeux.


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I~SVBHMB~M&RtES

les une mre aurait enfant pour avoir foull'empreinte d'un pas divin laisse dans la pierre.Que penser d'un tel miracle? Ne serait-ilpoint tout simplement la dramatisation de quel.que ancien rite destin obtenir la cessationde la strilit. t aura sum que quelques sup-pliantes illustres aient t exauces pour don-ner naissance ce thme merveilleux.

LorsqueSaint Ronan

mourut,ne sachant'

o l'enterrer, les gens de Loc ~onan mirentson corps sur une charrette attele d deuxbufs. Ceux~i firent le tour que le saint fai-sait chaque jour pour se donner de l'exerciceet s'arrtrent son ermitage. Mais au momentd'y arriver, les roues de la charrette, gnespar un passage troit, laissrent des marquessur deux rochers contre lesquels les femmesstriles se frottent pour avoir des enfants (i).

Au village de Saint-Ours, dans les Basses-'Alpes, on voit une pierre sur laquelle les jeu-

nes Elles vont glisser pour trouver un mariet les jeunes femmes pour avoir des fils (2).Mme chose Loches et Bauduen (3). D'au-tres fois, la glissade ou le frottement est rem-

(!) CAMBM.Voyage


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tESVtBRGESMMSS a5

plac paf des sauts sur la pierre fcondantecomme &ta Pierye des Epouses, prs deRennes (1).

Dans une grotte des environs de Verdun,on montre une sorte de rocher en forme dechaire, appele Chaise de Sainte Lucie et surlequel la sainte avait laiss l'empreinte de soncorps. Les femmes vont s'y asseoir pour obte-

nir la fcondit (a).Ces pratiques sont loin d'tre l'apanageexclusif des catholiques. On en trouve ungrand nombre de semblables chez les Maho-mtans. Je n'en citerai qu'un exemple. Dansla Rgence de Tunis, le tombeau de SidiFethallah est fort clbre. Il se trouve unelieue de la capitale, dans un site charmant,prs d'un rocher haut de cinquante pieds en-viron, abrupt et trs glissant. Les femmes st-riles s'y rendent en grand nombre, le samedi,

quiest le

jourdu saint.

Aprsavoir

implorcelui-ci, la plerine doit prendre une pierreplate, l'appliquer sur son ventre et descendreainsi le rocher au risque de se rompre le cou. J'ai vu, crit M. de Flana, des femmes ri-chement vtues, que je supposais leur tour-nure et malgr leurs voiles, jeunes et jolies,

(t) HAttTMtm.TheLegendofPerseus,!8g~,t. p. y~.(2)BMNCMt-FRAUB.&t~eM


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MS VBRMES MMESa6

recommencer deux et trois fois ce pieux exer-cice ? (t).

Que ce soient l des survivances d'un anciencuite des pierres, personne n'en doutera lesaint chrtien ou te saint marabout ne sau-raient donner le change, leur culte en de sem-blables lieux n'est qu'une superposition qui apermis & la religion conqurante de convertir

les anciennes pratiques du culte des pierresfcondantes. Les pieds reliques de l'Orientont jou certainement un semMaMe r~!e.

C'tait dj une vieille coutume dans l'an-tique Athnes Il y avait un rocher prs deCallirrho o les femmes qui dsiraient desenfants allaient s'asseoir et se frotter en invo-quant la piti des Moires (a). Chez tes peu-plades demi-sauvages, on retrouve les mmescoutumes, cette seule diBrence que les d-vots s'y adressent surtout la pierre. A Ma-

dagascar, vers le douzime Momtresud de

Tananarive, gt un gros bloc de pierre deforme ovale, renfl en son milieu et dprimaux deux extrmits, comme la navette d'untisserand. Il est connu sous le nom de ~veenceinte, non qu'eUe doive un jour enfanter

(t) Da DuuM.Etudet~ b JM~Me TM< Fa


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MESVBtMKSM&MSS 87

des pierres, mais parce qu'elle procure la f-condit aux femmes qui l'invoquent ().

A Tananarive mme, une pierre brute etinforme, nomme ~


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MCSVNMESMMSa8

d'Aspe (Hautes-Pyrnes (t), du bloc degranit de Sarrance (a), du piHer d'Or-c!vat (3), du menhir de Kerveathon, dans lalande de Kertoas (4), de !a pierre ieve de Po-ligny (5) et du rocher de la montagne de Tra-cros, prs Clermont (6). Ces deux dernirespierres furent bapt!ses du nom; de Saint.Foutin (7).

Chez les Smites, on rendait un culte auxrochers et aux montagnes qui offraient t'appa-rence d'un cne. Dans !'Ynde, le dieu leplus pri par les femmesstriles est Siva, le troi-sime personnage de la grande tr!nit hindoue,le dieu de la fcondit son emblme est le

linga qu'on reprsente au coin des rues o~dans les pagodes, sous la /~M

(t) ). LACMBB.Le culte 4et ~WM doMt le pays de Lu-t~


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~VJJEM~SMRESv '9

une pagode fameuse, pleine de trois centsoixante-cinq lingaa de toutes les dimensions,soigneusement aligns et qu'on vnre tourde rle chaque jour de !'anne. On les enduitd'une huile spciale, on les couvre de neurset de parfums, on se prosterne devant eux lesdvots leur apportent des offrandes et les fem.mes striles passent une nuit dans la pagode.

H y a pour elles une chambre rserve, o dansl'obscurit le dieu Siva vient les visiter (


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MS VMMH5SM~MS3o

(C6tes-du-Nord) (


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us VMRGES M&RM 3


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~VtMK~JM~~ 1?

quelles font allusion les t~is fedts asiatiquesque nous avons rapportas ne sont pas des ca-vMs informa, mais de ces sortes de sculpturesqu'on appelait Buddha-pda (pieds de Boud-dha).

Les Singhalais, les Birmans, les Siamois sevantent les uns et les autres de possder uneou plusieurs empreintes du pied du Bouddha.Ces sortes de

marquestaient

peu prsin-

nombrables chex les Singhalais. Comme leTath&gata (Bouddha) selon la tradition, avaitvisit la plus grande' partie de la presqu'Me,la crduMtdes M!es ou le charlatanisme des

religieux signalait dans une foule de lieux lestraces de son passage. C'tait ordinairementsur des pierres qu'elles taient empreintes, etla plus clbre tait celle du pic d'Adam, danst'Me de Ceylan, o le Boudha certainementn'est jamais ai!. On l'appelait rpda ouPrahat, c'est--dire ie pied bienheureux.

Le roi Aoka passait pour avoir fait !everdes stopas dans tous les lieux o le Boudhaavait laiss la trace de ses pas'; et l'on conoitds lors comment la tradition avait pu porterle nombre de ces stopas quatre-vingt-quatremille, qu*on appelait aussi les quatre-vingt-quatre miUe dits de la loi M(t).

(1) J. BARTatitnr SABtT-Htmm. Le Bouddha e< sa M-


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MS VtERCESMRES

M. L. Foumereau amrme que t'empreintedu Pic d'Adam tait une cavit informe (t).M. L. Feer dclare qu'elle n'a t l'objet d'au-cune tude (a). Mais Sir John Davy qui l'avaitvue, crivait a Sir Humphrey Davy, qu'ilsouponnait le pied bienheureux d'tre un ou-vrage de l'art (3).

De tous temps, cette empreinte fut l'objet

d'un plerinage, non seulement des ivatesqui la rapportent iva, des Vichnoutes quil'attribuent Rama, des Musulmans qui yreconnaissent le pas d'Ali mais des chrtiens

qui y vnrent le pas d'Adam ou de saintThomas (4). D'aprs une inscription gravesur le Buddhapda de Sukhdaya reproduitepar M. Fournereau (5), ce dernier pas de

M~ea, Paris. t866. ln-la, p. aos-*9< Fa-Hien, le pte-rin chinois (399-4"4 ap. J.-C.) admet ss.(3) E. S*LVERTB.Des Sciences Occultes, S~g, in-&aB.

(4) Bulletin de la Soc. des Antiquaires de France, tSoz,P. 4S.

(S) L. FouRNBRMU. Le Siam ancien, Paris, t8s, in-4*,pt. LXV.


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t.ESVNEMNSMRES34

Bouddha serait une copie du pied sacre duPic d'Adam (t). S'il en tait vraiment ainsi,ce qui est fort douteux, l'empreinte du Picd'Adam serait un ouvrage de l'art analogueaux pieds gravs que l'on rencontre chezles Birmans et les Siamois.

L'empreinte birmane de Mea-day a t des-sine par le peintre qui accompagnait l'ambas-

sade du major Symes. C'est un vritable ta-bleau hiroglyphique (a).

Nous connaissons quatre desseins d'em-preintes siamoises celle de Phra bat, prsde Lophaburi qui nous a t donne par Bal-daeus et le colonel Low (3) celle qu'a publieAlabaster, en t8y, photographie du fac-si-mile conserv dans le grand temple Vt-phA, Bangkok (.t); celles qu'a reproduites M.Foumereau, toutes deux conserves Bangkok,l'une dj cite, conserve dans un kuti (cel-

lule de moine) du Vat-Vang-n, l'autre dansle Mondob (ou pavillon) dela mme pagode~).

(t) L. FooMtMBAO. Loc. cit., p. 242-245 et a~-a~(t)S


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MESVMRGESM&RES 35Ces divines empreintes sont fort diSrentes

les unes des autres soit par leur taille (l'uned'elle mesure m, 05 sur o m. 58~,soit par lesnombreux signes dont elles sont ornes. Cessignes, d'aprs une vie de Buddha publie parAlabaster, devraient tre au nombre de io8.Plusieurs d'entre eux et spcialement les prin-cipaux ont une signification solaire (t). Ils

donnent penser que la plupart de ces em-preintes sont d'origine liturgique. On a trouv Lesbos et ailleurs sur des plantes de piedshumains figurs en relief, des ddicaces quiattestent que ce sont des ex-voto. M. SalomonReinach pense que les plus anciens monu-ments de ce genre servaient commmorerdes Thophanies (2). Je crois que les pas duBouddha, presque tous primitivement attri-bus & Vichnou (3) ont d tre gravs dansune intention magique les prtres et les fi-

(t) GoBLBt 0'A.vMUA. La migration des Symboles,Paris, ))8oa, ia4', p. 82. Sur les signes du Buddhapda,on doit voir L. FzHt, dans L. FoumtBREAC. Le SiamN~te, Paris, 1873, T. H, p. 378, et 1875, T. IV, p. Mo-Mt. Les mythes du boudhisme drivent, pour la plupart,du VMmoutsme populaire, cr. E. StMNT. Les Originesbouddhiques dans Conf. au Muse Guimet, Paris, eoy,!n-M, p. 146.


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MS VtERGESMRESM

dles aux poques extrmes de la course dusoeu venaient sans doute les fouler dans tebut de hter les pas du fcondateur ceste().Plus tard, dans les plerinages dont ils furentt'objet, les femmes striles vinrent y marcherpour obtenir des enfants.

Il existe dans notre Bretagne un grand nom-bre d'empreintes de pieds de saints qui sont

un but de plerinages. Les habitants des environs du Croisic viennent encore rouler teursenfants sur un rocher o t'on remarque 'em).preinte du pied de saint Goustan. Eux-mmesfont trois fois le tour de la chapelle du sainten portant leurs enfants sur les bras. Cettedouble pratique russit, parait-il, faire mar-cher les enfants tardifs (2). 'A Mnac, onmontre trois vestiges que les pieds de la sainte

Vierge ont imprims sur une roche et quandles petits enfants tardent trop mafcher, on

leur met les pieds dans ce creux

(3).

(i) Les trois pas de Vichnou dont parle la mythologievdique, font sans doute allusion aux mouvements du soteit.GoBLKTc'At.vmu~. Loc. dt., p. Bt. Certaines traditions po-pulaires du jour de la Saint-Jean, permettent de supposerqu' s'agit des pas dcisifs du solen aux solstices ou auxequinoxes.

(a) P. StmujM. Petite f~~ett


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MSVERGESM&MS37

Le contact du pied-empreinte devait fairemarcher les enfants, c'est dans la logique dela magie sympathique. Mais comment expli-quer l'action fcondante des empreintes depied bouddhiques ? Nous l'avons dj indiqu.Ces monuments d'art reprsentent un momentbeaucoup plus tardif du culte rendu aux pier-res, celui o il est associ dj au culte du soleil.

Aprs avoir h&t les pas ou la naissance dusoleil, ils ont servi sans doute rendre moinstardives ou mme produire des naissanceshumaines. C'est donc encore par un raison-nement analogique, digne du prcdent, queles dvots en sont venus cette pratique. En-fin, des plerines princires ou royales ont cruou fait croire que le dieu dont elles avaientfoul la trace, non seulement leur avait acoordun fils, mais qu'il en tait vritablement lepre. Au reste, un dernier fait va mettre hors

de doute la probabilit de la pratique bou-dhique et par suite de toute cette dductionPrs de la source de la Grsbeeck Spa,

il existe une empreinte du pied de saint Re-made. Les femmes striles y vont faire desneuvaines durant lesquelles elles rendent unevisite quotidienne la chsse du saint et boi-vent chaque matin un verre d'eau de la Groes-beeck. En buvant, elles doivent avoir soin de


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!S VHHMES M~RRS38

phtcer leur pied dans l'empreinte du pied dusaint (t).

(t)WotJf. NMwtandhnt ~egon. Letpttg, tt&p. M?,et NM


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LestMegam!esaqaattquMet lecultedes eaux

Parmi les tribus t&rtMes, les Kirghtses noirsf f .6 f

prtendent descendre d'une princesse qui seserait trouve enceinte pour s'tre baignedans un lac. Cette innocente, chasse de satribu aurait t recueillie avec son fils par lekhan d'une tribu voisine dont elle serait deve-nue l'pouse (t).

Les Gubres ou Gaures, raconte Taver-nier, donnent trois enfants leur prophte

Ebrahim (=Abraham ou Zoroastre) mais quine sont pas encore de ce monde, bien que leursnoms leur aient dj t donns. Ils disent quece prophte Ebrahim passant une rivi, mi-raculeusement sans bateau, trois gouttes desa semence tombrent dans l'eau et qu'ellessont conserves l jusqu' la fin du monde;

(t) GMBBBBRMHB.M


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40 MS VtERCESM&RES

que Dieu enverra une fille fort chrie de luiet que, par la rception de la premire gouttede la semence, elle deviendra grosse du pr-mier enfant, qu'ils nomment par avance sOushider. Il fera son entre dans le mondeavec grande autorte, fera recevoir la hMqueson pre Ebrahim avait apporte et prchantavec loquence, la connrmera

par plusieursmiracles. Le second qui s'apettera OusM-derma, sera conu de la mme faon. Il se*condera les desseins de son frre et, t'assis-tant dans le ministre de la prdication pour'aMer'precher par tout le monde, fera arrterle soleil pendant dix jours pour obliger le

peuple, par ce mirace, croire ce qu'il annon-cera (). Le troisime sera conu de la mmemre comme les deux autres et s'appelleraSenoiet-Hotius. Il viendra au monde avec plusd'autorit que ses deux autres frres, pour

achever de rduire tous les autres peuples Ala religion du prophte. Ensuite de quoi, se

fera la rsurrection universelle (a).

(t) Voltaire voyait daaa OasMdenaa le prototype detosae,


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MSVMRCESM~S


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UMVmRCBSMMS4'

aussi rpandus que le culte des eaux il n'estpas une source, pas une rivire, pas un Neuvequi n'ait t considr comme un dieu, et,parmi les vertus divines qu'on leur attribuait,en premire ligne, tait la fcondit. Sans eau,les prairies, les champs, les bois, les forets nesauraient vivre; la scheresse entrane t'arrtde toute vie vgtate. Que deviendraient sans

eau les btes et les hommes? L'eau est i'undes principes essenties de la vie. Elle n'a qu'~tomber et s'pandre pour qu'aussitt l'onvoie l'herbe crotre et couvrir la terre d'un ta-

pis de verdure, les champs prosprer, les ar-bres s'empanacher de feuilles et dployer ta,houle verte de leurs cimes. Au spectacle ter-nel de cette admirable fcondit de la nature,due presque tout entire aux mille sources deseaux, toutes divines, comment les premiresmes religieuses qui raisonnaient peu prs

exclusivement par analogie, n'eussent-elles pasconclu que cette eau sacre devait rendre f-condes les femmes aussi bien que les plantes?

Au reste, il n'est pas ncessaire pour nousde procder inductivement dans cette recher-che sur l'origine d'une telle croyance. D'in-nombrables pratiques anciennes et modernes

tmoignent de cette confiance, eh la vertu deseaux. Au Panjab, les femmes sans enfantsvont se plonger dans le puits o fut jet P-


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t.ESVBBRCESM&RIS 43

fan, le Joseph du pays (x), convaincues quece bain es rendra grosse. Chez les anciensGrecs, nombre de sources et de neuves sontrputs pour leur vertu contre la strilit. LeD* PIosscite divers auteur classiques qui rcla-ment ce titre pour la rivire Elatus, la sourcede Thespie dans l'le d'Hlicon, la source voi-sine du temple d'Aphrodite sur l'Hymette, et

les ~urces chaudes de Sinuessa (a). Au piedd'une colline Athnes existe un sige tailldans te roc, tout au bord d'une rivire. Lesfemmes athniennes s'y asseyaient, et, de l,se laissaient glisser dans le ruisseau, en invo-quant le secours d'Apollon pour les couchesprochaines (3).

En Troade, le fleuve Scamandre (~) avait

un temple et des sacrificateurs. Toutes les filles

du pays, la veille de leurs noces, se baignaient

dans ses eaux et lui offraient leur virginit.

() Ce puits est situ sur ta grande route, entre SMttmt etKa!ow&t, cfr. TENPtE (Captain R. C.), The legends c/ thePet(J) BERBNGER-FfRAVD.Traditions et Rminisceeces bopu-(g) BERBNCBR-FRAUB.Paris, 1886, C< ~MtnMeenCM

~a-hMre~Me h P~oreMee, Pans, t8M, ia-< p. aot.

(4). Les anciens expliquaient par des lgendes pourquoi cefleuve avait t ainsi baptis, mais toutes insistaient sur tecaractre sacr qu'on lui attribuait. Ptur. Questions grec-ques, 4t, et PsEOeO-PtUT. Sur les dnominations des ~M-~M, XIII, t-


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MS VERSESMRES44

Que nous soyons en prsenca d'un rite detcondit, on en peut juger par les abus quise g~Frent sur cette superstition ().

Les lgendes confirment tes mmes pmti-ques en Asie. Dans la mythologie Mndo~Parvati, pouse de Siva, justifie rin~utafitede sa propre naissance en disant qu'elleest le fruit d'un bain et qu'elle naquit de Ga-

nesa, sans aucune autre intervention (s)~ EnAmrique, quelques tribus d'Algonquins ex-pliquaient t'apparition de t'espce humaine dela plus curieuse faon. Deux jeunes femmes(antneuMS videmment Al'apparition de notrerace) s'tant baignes dans la mer se trouve-,Mnt enceintes !'une d'une fille, l'autre d'un

garpon, pre et m~e de tous les hommes (3).

ft) Una aventafe ~M'Escama rapporte dans ses LeMw,donne A penser que tes pttMS, A t'cccaston, Jowaieat cefaisaient ~eaer e fte du dieu ont tait cens da~nef par-tob softif de ses mseaax. H prenait a!ms !a jeune )Me par!a main et ta cmMMsatt dans sa gMt~. VeM d'aMeufs

son fedt CaMMto, jeune nNe d'


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MSVtEMES MRES ~5

Les hommes d*une tribu mentionne parG~ei!aso de la Vega dclaraient descendre dela mer (


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HESVmRCBSM&MS46

rencontres les plus hasardes (t). Un cas pa-rallle est celui de ta source Bur!a~ er Rabaa Sidi Mecid, prs de Constantine, en Algrie,frquente a la fois par les Juives et les MaurMpour la gurison de la strilit. Chaque femmegorge un poulet noir devant la porte de lagrotte, offre en outre une petite bougie et ungteau de miel, prend un bain et part assure

du prompt accomplissement de ses souhaits.n'est pas douteux que nous ayons bien af-faire ici quelque survivance, puisque les sa-crifices sont trangers l'Islam (2). La Na-

`

ture divinise est reprsente chez les Yorubasde la cote ouest-africaine par une femme en-ceinte, l'eau qui a sjourn dans son temple est.sacre et trs propre assurer des enfants ou faciliter les couches laborieuses (3). Unetradition des Zoulous rapporte que les fillesd'un roi s'tant baignes dans le creux d'unerivire, la plus jeune d'entre elles, presqu'uneenfant, sortit de l'eau la poitrine aussi gonfleque celle d'une femme. Sur l'avis du conseildes anciens, elle fut chasse d'entre les sienset aprs avoir err d'une tribu l'autre, elle

() BtMttCM.FtMOB. &t~eMMtt


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fX.ESVmNCESMRBS 47

1-

mit au monde un fils qui devint un sage doc-teur (t).

Prs d'Altena, en Prusse aux environsdu lieu nomm Klusa, se trouve la sourcede Saint-Einhard, qui attire beaucoup deplerins, le lundi de Pques. Jadis, on at.tribuait l'eau de cette source la vertude fconder les femmes. Une crmonie reli-

gieuse donnait cette ide une espce de sanc-tion mais aujourd'hui, on n'en parle plusqu'en plaisantant M(a).

La crmonie religieuse laquelle fait allu-sion le D* Coremans, semble s'tre pratiquefort gnralement en Gaule et en Germanie.Elle avait lieu un peu avant ou un peu aprsPques; mais le plus souvent le quatrime di-manche du Carme. On se rendait aux fon-taines en chantant l'introt Loffaye /o'MM~tM,on buvait de leur eau, on cueillait les fleursde leurs bords c'est ce que l'on appelait faire

ses fontaines (facere suos fontes) ou clbrerle dimanche des fontaines (3).

(t) CAUJtVAY. Nursery y


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MS VtERCBSM&MS48

Lorsque les sources propres &faire cesser lastrilit taient accompagnes d'idoles ou d'au-tels paens, on s'est ordinairement contentd'attribuer un saint la prsidence et l'effica-cit des anciens rites que l'on continua de pra-tiquer, mais dsormais en son honneur.

Dans un mur de l'oratoire de Gamay (com-mune de

Saint-Semin-du-Bois),bti

prsd'une

soufee, est encastr un autet antique orn dedeux personnages, dont ~un reprsente un ado-lescent portant une coupe et l'autre une jeunefille sortant de l'eau et essuyant sa cheve-ure (i).

N'est-ce point l une reprsentation de tascne rituelle qui avait lieu jadis dans ta pis-cine amnage prs du compitum (chapelleouverte) qu'on y a Mtwuve? Tout porte lecroire.

On a dcor ces personnages de noms chr-

tiens et on les appelle-saint Ploto et saint Frc-luchot. La chapelle (qu'on y a construite) estsous le vocable du premier, et lorsqu'on s'yrend en plerinage, on s'arrte la fontainedu bon saint qui porte aussi le nom de saintPloto et que les paysans ont surmont d'uncmcinx. Les MNe~coMM~a~ett~ a statue de

(t)Am


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MS VtERCES!~ME5 49

MMtL'origine de ce culte phallique est trs controverse. Desmissioaaaires et des savants, choqus par ce qu~b nommeatl'abominable obsceaite du linga. ont car d'en attntMMfl'origine aux peuplades anaryennes, en dsaccord avec les


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LESVtERCNSMRBS50

les crmonies raytes l'eau emptoyeest quel-quefois parfume les Mles s'en touchent lefront et d'autres parties du corps, les ferventsmme la boivent (t).

Ce sont surtout tes femmes qui vont adorerte linga et boivent l'eau sacre dont on l'aarros, et il n'est pas douteux que ce soit toutspcialement dans un but d'obtenir progni-ture le linga symbolise en effet la puissancecratrice du dieu.

Ces quelques exemples tmoignent suffisam-ment de la vertu fcondante que l'on a long-temps continu d'attribuer aux fontaines et.aux eaux sacres. La plupart du temps, lerite du bain avait t remplac par celui de la

coupe. Mais le premier s'est pourtant main-tenu dans certains cas Sainte Verena, pours'tre baigne dans le Verenenbad Baden,dans t'Argau, lui a confr par l mme la

faits. Le Bnga est ador tantt seul, tantt associ laycHt qui reprsente l'organe fminin et symbolise l'nergiedu dieu; cependant il est d'ordinaire rig sur un socle cir-culaire & Moulures fines qui reprsente la yoni. Une rigolede somastra (filet de nectar) creuse sur la yoni est des-tine recueillir et & dverser l'eau des ablutions.

D'ailleurs le linga, non plus que la yonif n'veillent cheztes Hindous d'ide obscne et l'rotisme, si dvelopp dansles sectes Vichnouttes et tantriques n'a pas envahi au mmedegr toutes les branches du Civa!sme. L. FoORNBtOMU.Le .S&MHancien, Paris, tMs, T. I, p. Ma, note .

(t) L. Foum


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MESV!ERGESMRES 5t

vertu de fconder tes femmes qui s'y baignentdans ce but ().

Nul n'ignore qu'au jour de la Saint-Jean onse baignait aux sources et aux fontainespour obtenir du saint les faveurs les plus di-verses et en particulier la grce de la fcon-dit (a). De trs anciens rites solaires prati-qus en ce jour et sur lesquels nous n'avons

pas nous arrter ici, prouvent qu'on pensaitprimitivement que le soleil, arriv alors sonapoge, devait avoir communiqu &toutes lessources une vertu prolifique merveilleuse.

]f'Eglise essaya tout d'abord de supprimerle vieux rite du bain et d'anantir, avec cettepratique, les diverses croyances paennes quien fournissaient l'explication. Voici dans cebut l'histoire qui avait t imagine. Commela veille du 24 juin on allumait de grands feuxo l'on jetait toutes sortes d'objets impurs,

l'Egliselaissait croire

quec'tait afin d'incom-

moder, par leur fume paisse, les dragons

(t) KoHMUSCtt. ~e&


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MESVKRCKSMt&RESSa

volants qui emplissaient l'air A cette poque. Excitas au plaisir par la chaleur de la saison,affirme Durand, ils laissaient souvent tomberleur sperme (spermatizabant) dans les puits ettes fontaine ce qui corrompait les eaux (t).N'tait-ce pas autoriser entendre qu'en se

baignant ce jour-ta les femmes risquaient d'en-

fanter non point par la grce de Saint~fean,mais de la semence de quelque dmon ?Mais il ne semble pas que ce conte ait pro-

duit l'effet qu'on en esprait. En certains lieux,on avait prfr christianiser l'ancienne cou-tume tout


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t6!Vn:RCBSM


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PratiquesfcondantesducultedesplantesTotemsvgtaux

Thogoniesphytomorphiques

To~wM~e. Les socits sauvages sont

fondes sur une croyance qu'on appelle le to-

tmisme (t). Leurs membres ne voient pas de

dmarcation bien nette entre les tres anims

et les choses inanimes; aussi n'hsitent-ils

pas imaginer des liens de parent entre eux

et les objets les plus divers. Ils considrent

(i) Sur le totmisme on peut consulter E. B. TtMtt.JL


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MS VERCESM!~S56

comme leurs frres, !eur pre ou leur mre, tesanimaux, tes plantes, le soleil, la lune et testoiles, le vent et la pluie, et d'autres tresmme dont la patent avec nous semble encore,s'il est possiMe, plus trange. ne faut pointcro!r&toutefois que ce soit l une extension dela famille tous les tres de l'univers la fois.Chaque clan a son totem, auquel it est ~tMi-

tement atM. Parfois te mme clan a plusieurstotems; mais le nombre en est ordinaifementfort limit.

Plantes


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MS VMRCNS MRES S?

mier couple Mashya et MashyAna sentt nsous la forme d'un pied de rhubarbe rvs(Rheum ribes); dans l'Edda, ils soMent duffneetduttemMe}dansleVishnu purna (),une nymphe est appele Elle des arbres (a).

Au quatorzime sicle, Odoricus de Frioul,en arrivant dans !e Malabar, entendit parlerde certains arbres qui, au lieu de fruits, pro-duisaientdes hommes et desfemmes. Lecolone!Yude a trouv la mme tradition chez les Ara-bes (3). Parmi les tribus de Melbourne, onraconte que le premier homme naquit du mi-mosa (4).

En France, les enfants pensent tre sortisd'un chou; on peut dire de ce lgume qu'il futleur pre. Les petits Anglais descendent dupersil (s).

Origine


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HtS VHSRCESM&!MS58

tmisme tout entier driverait d'une fausse idede la conception. La Mre, chez e primitif,ignorant la cause relle de la grossesse, l'attri-bue son alimentation; l'tre qu'elle conoit,c'est celui qu'elle a mang, de l ce caractredes totems d'tre, pour la plupart, des objetscomestibles (t). Cette manire de voir a un d-faut capital. C'est de supposer (car rien n'est

moins dmontr) que les tribus telles lesAruntas d'Australie o l'emcacit propre ducot semble inconnue, reprsentent le stade leplus arrir de l'humanit vivante (2). Elle ena un autre qui me semble non moins grave.On suppose, en effet, comme certain que lesAruntas ignoraient l'emcaeit du cot; mais 1rien n'est moins prouv. C'est peut-tre le cas J

crit Dm Lec~pq, a group quelques textesdes PMs dans lesquels il a cru trouver autantd'attestations de t'orne de cette tradition (t).Ses an!rmations ont t contredites par Ti!!c-mont (a) et les textes rduits a leur juste va"leur (3).

Comment se fait-il cependant que cette -gende soit incorpore aujcurd'hui la tradi-tion chrtienne et

qu'eeait t consacre

parune pratique liturgique universelle? Le pseu-do-Mathieu qui nous devons l'histoire de laNativit s'tait content de produire le tmoi-

gnage des prophtes. Mais pour les chrtiens,ce fut une preuve autrement convaincante quene l'aurait t l'attestation des tmoins ocu-laires. Rien ne pouvait valoir un tmoignagequi tait eh mme temps un miracle. Habacucavait crit Accomplis ton oeuvre dans lecours des annes, Iahv, dans !e coursdes annes, manifeste-la (4) Met tes Septante

avaient traduit Tu te manifesteras aumilieu de deux animaux. Cette mauvaisetraduction grecque n'avait pas sans douteun sens bien clair; ce texte dfigur se

(t)~


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MSWNMBSMMS~6

rapportait-il mme au Christ? Aucun n'eut

pu l'amrmer. Mais on dcouvrit bientt dans!sae un texte complmentaire Le bufet l'Ane, dit prophte, connatront leurmatre (1). M

Que la tradition tire d'on ne sait o,sans doute du folklore paien, se soit ainsiaffermie par la transformation en prophties

de deux phrases qui n'en pouvaient .mais,l'Evangile apocryphe du Pseudo-Mathieu nousen est un sr garant, Le troisime jourde la naissance du Seigneur, y est-il dit,!a bienheureuse Marie sortit de ia caverneet entra dans une taMe o eUe plaal'enfant dans !a crche; et le buf et l'net'adorrent. Alors fut accompli oe qui avait tdit par le prophte !sa!e Le buf connatson matre et l'ne, la crche de son Seigneur.Ces deux animaux, l'ayant au milieu d'eux,l'adorrent sans cesse. Alors fut accompli ga-lement ce qu'avait dit le prophte Kabame(Habacuc) Tu seras comme au milieu dedeux animaux (2).

Le P. de Prmare voyait dans l'histoired'Hou-tsi, une application prmature de ce

M&a~,I,3.(2)Ps. MATmzc.H&tetMde h*~a~~M de M


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MS VHNKOBSM&MS a47'

que rapportait sur la venue du Sauveur, prs-que ds l'origine du monde, la Rvlationprimitive Le pote qui a chant la nais-sance de Hou-tsi, crit-il, tandis que lesTchou taient sur le trne, a appliqu ceprince ce que la tradition racontait de la con-ception et de la naissance d'un librateur;ainsi que fit Virgile dans son glogue sur la

naissance de Pollion (t). HII est, je crois, beaucoup plus sr de penserque le pote chinois n'a attribu Hou-tsiqu'un vieux thme lgendaire qui ne se futprobablement jamais constitu si les hommesn'eussent jadis expos aux animaux les en-fants dont ils souponnaient la naissance ill-

gitime. Plus tard, ce mme thme s'est intro-duit dans la trame de la vie de Jsus et s'y estincrust, malgr les rsistances des anciens

juifs, auxquels on opposa d'tranges interpr-tations de leurs prophtes bibliques.

Le r~we de la ~~M~CM~ottde l'enfance des~T


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MMVtSRCESM&RM48

ait donn l'ordre d'exposer ou de tuer l'enfantdont H redoutait ta grandeur future.

Cependant nous ne saurions ngliger derapporter ici l'histoire de Krichna, huitimeincarnation de la seconde personne de la td-nit brahmanique. Le royaume du M&thoMragmissait sous le joug sanguinaire du tyran.nique Kans~. Vichnou, indign des m&uxqu'il faisait subir son peuple, tsotut d'abat-tre sa puissance et de le punir de ses forfaits.Dans ce but, il s'incarna dans le sein de De-vaki, la sur du tyran alors nance a Vasou-dva, direcf~r des domaines de cette province.Pendant tes rjouissances des noces un mau-vais gnie, avis du dessein de Vichnou, s'envint dire Kansa Pourquoi te rjouis-tu?ce mariage te sera funeste, et le huitime en-fant qui nattra de ta sur causera ta perte.Kansa, affol, fit cesser les rjouissances et

voulut tuer sa sur. Mais Vasoudeva l'enavait empch en lui promettant de lui livrertous ses enfants mes. Par la suite, ds qu'iltait avis de la naissance d'un enfant de sasur, le tyran accourait et le prcipitait duhaut de la maison sur le sol. Il en avait dljdtruit sept lorsque Vichnou se substitua auhuitime, dans le sein mme de Dvaki. !1semblait ne pouvoir chapper au sort de sesans; or, au moment o il vint au monde


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MS VttBMBSM&RBS a~

des musiques c!estea se nrent entendre, cou-vrant les p!aintes de la mre. JI tait minuit,Krichna peine n prit aussitt la parole et.dit Vasoudva de le faire tmnsporter au deldu fleuve Yamouna. Vasoudeva appela au~tAt Nanda, son serviteur le plus fidle, et luiremit le jeune dieu en lui disant Le vilKansa enverra sans doute chercher Fenfant

Krichna, dont il dsire la mort, a!!ez-vou~-entous d'ici avant que les Rackhasas viennentvous chercher. MLes gardes endormis par mi-racle laissrent passer Nanda. Mais Kansa,qui attendait la venue de l'enfant, sut bientt,qu' peine venu au jour, il avait disparu. Lesmauvais dmons, les Asouras s'assemMrentet vinrent encore exciter sa colre et sa terreur:Ordonne-lui, dirent-ils, de faire massacrer tousles nouveau-ns de la tribu de Yadou. Fou de

rage, Kansa donna cet ordre. Tous les enfantsfurent masacrs, sauf Krichna que l'on avait

emport au loin (t).Personne ne mconnatra !a ressemblance

de ce rcit avec le duuMe rcit vanglique du

(t) ABB BmrtM!tD. Dict. des JM~eM, art. iCnfttt,!H, a66 et seq., qui s'est servi de trois ou quatre tradi-tions. On trouvera deux versions originales de cette nais-sance dans H. H. WtLSON. ~Mhtta-~M~tM. Londres, t~~o,in- V. t- p. 491-504 et Ta. PAVB. J~ft~na et M Joc-trine, trad. du X- livre du B&o~afata-P~tM, Paris, t8s~,:n-N*, p, y-M.


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MESVnOMNtStdHMSa5o

massacre des Innocents et de la fuite en

Egypte. D'aucuns prtendent mme qu'unetelle similitude ne peut s'expliquer que par un

emprunt aux Evangiles (i); d'autres soutien-

(t) La dmonstration n'a M faite que pour des formestardives de ta lgende: Des cotneldenees d'une natureparticulire ont permis a Weber d'amrmer fiamuence


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MS VJMRCMMMNa

a!h

nent, au contraire, que tes Evangiles ont demprunter ces traditions la lgende doKrichna. L'une et l'autre hypothse sont lefait de gens presss.

L'abb Bertrand, qui f'tt un indianiste M-marquable a longuement compar les histoiresde Krichna et de Jsus. Il crit M Nous

voyonsen

Jsus-Christet en Krichna

(Krist-na) identit de nom, similitude d'origine etde nature divine, quelques traits analoguesdans les circonstances qui ont accompagn leurnaissance, quelques points de rapprochementdans leurs actes, dans les prodiges qu'ils ontopr et dans leur doctrine toutefois, nousn'avons pas eu l'intention de donner commedmontr que la lgende de Krichna ait tcalque sur l'Evangile (t). M

Il serait encore moins scientifique de sou-tenir que le plagiat de la lgende de Krichna

par l'Evangile est suffisamment dmontr. Lardaction du Baghavata-Purna est bien pos-trieure celle des synoptiques; mais il estcertain, d'autre part, que le rdacteur indoun'a point invent les thmes dont il orna la

par suiteprovoquerdes emprunts;mais ta MgeadedeKrMman'en est pas mo!nsantrieure !a confrontationnestorienae.

(i) ABBBm'TMm.DM.~MJe!


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t~ESVBMtCBS MRES

vie du dieu Krichna. Nous avons rencontrplusieurs d'entre eux dans la vie de Bouddhaqui date certainement, au plus tard, du pre.mier sicle de l're chrtienne. Ces thmes, ycompris ceux de la fuite en Egypte et du mas-sacre des Innocents ,ont d appartenir ds unehaute antiquit au FolMore religieux de l'Inde.

Les connut-on dans le monde occidentale Celan'est point douteux. Sutone qui vcut au pre-mier sicle de l're chrtienne nous rapporte,d'aprs Julius Marathus, une fable qui cou-rait du vivant mme de l'empereur Auguste(6a av. J.-C., ~ ap. J.-C


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MSVNSRCSSM&MS ~3

d'ou pouvait sortir un hoM~ & la fois libra-teur et dominateur.

On pourrait, la rigueur, y voir un chod'une tradition smitique. Qui ne se souvientque Pharaon ordonna de mettre mort tousles enfants nouveau-ns qui appartenaient la tribu de Juda. t est vrai que t'Exode nedit point qu'il visait particulirement la des-

truction d'un enfant redoutable. Mais cette la-cune avait sans doute t comble par la tra-dition car l'historien Josphe, qui vcut au pre-mier sicle de notre ce (37-95), nous dit, eneffet, que le Pharaon fut dtermin ordonnera)mort de tous les enfants mles paf la commu-nication de ses hirogrammates qui lui avaientannonc la venue d'un enfant hbreu destin humilier les Egyptiens et lever les Isra.lites (1).

! est donc assur, qu'au premier sicle de

(i) Antoninus Uheratis nous a conserv un curieux pas-sage de Nicandre, qui vcut dans te second sicle avantJ.-C. Ce mythographe perdu a connu, lui aussi, unefuite des dieux en Egypte Typhon, 6ts de la Terre, taitun gnie d'ttne forme monstrueuse. JI voulut dtrnerJupiter cette attaque, tous tes dieux s'enfuirent enEgypte, moins Jupiter et Minerve. Typhon !es poursuivit:mais pour lui chapper, ils se mtamorphosrent adroite-ment, Apollon en pervier, Mercure en Ibis, Mars en cro-codile, Diane en chat. Hercule en paon, Vuicain en gnisse,tatoue en musaraigne et tes autres suivant leur fantaisie, t*Atnrotccs jBERAus, c.

M


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MSVNSRCBSMtMS~4

notre re, l'poque mme de la rdaction desEvangiles, en Occident comme en Orient destraditions couraient qui inspirrent Julius Ma-rathus, Flavius Josphe, et sans doute aussila tradition chrtienne que Mathieu a consi-gne en ces termes Aprs que les magesfurent partis, un ange apparut en songe

Joseph et lui dit Lv~toi; prends le pedt

enfant et sa mre, et t'enfuis en Egypte, et tetiens l jusqu' ce que je te le dise; car H-rode cherchera le petit enfant pour le fairemourir. joseph donc tant rveiM, prit de nuitle petit enfant et sa mre et se retira en Egypte.Et il y demeura jusqu' la mort d'Hrode..C'est ainsi que s'accomplit ce que e ~et~MMtfaweti dit par ? ~M~Mte J'ai e~eM


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MS V!NM!ES MRESa5$

au sud de Jrusalem, pu~qu'i!


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)LM~M&MtS a5?t*

JE~ TM


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a58 MS VMEMaM]M~M

tienne (!) ne fait que recevoir ici une nou-veHeet suprme application.

JI. y a dans sa!e une page o le prophteannonce Achaz la prochaine dlivrance duroyaume de Juda Vois cette jeune femmeenceinte, lui dit-il, et qui va enfanter un 6s.Son fils s'appeUera Emmanuel. Avant quel'enfant sache rejeter le ma! et choisir le bien,

le pays dont tu redoutes tes deux rois seracondamn (a) M.

Dans les Septante, le mot hbreu a~Me~quisignifie ~tttM femme fut traduit par vierge (3)

() On a essay de montrer que l'ide d'une vierge mren'tait pas trangre aux traditions juives. A. BBBM. LesTyadt~MM eM&MM~et, Lyon, 8$t, gr. ?n-B*, p. 333-34*.Cette dmonstration est des plus mauvaises. If faut observercependant que tes Juifs de t'poque chrtienne durent tre,pour la plupart, peu ou beaucoup innuencs par l'esprithellnique. C'est ainsi que Simon le magicien, qui se fai-sait appeler le Verbe de Dieu, attestait Je ne suis pasfils d'Antoine, mais Rachel ma mre m'a conu tandis

qu'elletait

viergeencore.

ST-Ct&amn, j~ec~tMMtM,i. 11, e. 14.(t) SAM, Vn, )t4..(3) Toutes tes tentatives des thologiens pour donner

~!


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MS VBBRGSSM&RM a~

et, par la suite, grce ce contre-sens, la pr-diction du triomphe de Juda devint une pro-phtie de la conception virginale du Christ.

Si l'on se reporte au contexte, il est pour-tant facile de voir que tel n'est point le sensde ce passage. Quelques versets plus loin, leprophte nous apprend que la jeune femmedont il parle tait sa contemporaine et conut

peu aprs. Puis je m'approchai de la pro"phtesse, laquelle conut et enfanta un fils.Et l'Eternel me dit Appelle-le Maher-Salat-hasbaz (Malheur vous), car avant quel'enfant sache crier mon pre et ma mre, onenlvera la puissance de Damas et le butinde Samarie, en la prsence du roi d'Assy-rie ().

L'enfant de la prophtie devait donc natre

avant la destruction de Samarie (722 av. J.-C.)et ne pouvait, par suite, tre le Christ. Le

ne connais point La trace de l'aigle dans l'air, la tracedu serpent sur un rocher, le chemin d'un navire au milieude la mer et la trace de l'homme dans la Almah. hna-ginea que !'on traduise ~ttMeh par vierge, comme lont ~attmaints chrtiens, le texte devient parfaitement absurde.Van Hoonacker, qui a tent l'un des derniers la dfensed'une semblable traduction, n'hsite pas crire L'exem-pte de la


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t.RSVNMaSSM&MBSa6o

prophte lui donne successivement deux noms:Emmanue! (Dieu ou Joie avec nous) dont lasinification tait propre rassurer la tribu deJuda, et Maher~~ua-hasbaz (Malheur avecvous) car sa venue devait procder dputafu!ne de la SyMe et de la tribu d'Ephraim.Mas qu'importaient de telles minuties des

gens dont la pit passionne voulait JMstMe!'la tradition glorieuse q'Hs avaient prjuge!au sujet de la concepton de Jsus? NefaMat-i pas que le fils de Dieu fut fils d'une vefge?N'eut~o pas t un scandale que le fils deDieu fut n du charpentier Joseph ?

Les juifs et les paens qui combattirent !eChristianisme, mus par une passion contraire,prtendirent, les uns avec Celse, que te Christtait te fils d'un sodat nomm Panthre (t),les autres qu'il tait le fruit de l'inceste et lefils du frre de Marie (2).

(1) ORMh)B. Contre Cehe, , 39. H est question dece Panthera dans un curieux pamphlet juif. tntitut Toldos-Jeschu ou Todetoth Jesea Qui a t p~NM par WagMtsdidam son livre Te!e


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MSVtE~CESM&MSS


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US V!BRCaMM&RMa6a

gieusc des auditeurs qu'ils captivaient. D'ail-leurs, puisque lsaie l'avait prophtis, sa v-rit n'tait-elle pas incontestable?

Parvenus &l'une des conclusions invitablesde cette tude, certains lecteurs pourront tretentas d'un dernier et tardif scrupule. Nous nepouvons mconnatre, diront-ils, la parent desdivers traits de l'histoire de la naissance du

Christ avec des thmes tgendaires fort rpan-dus dans l'antiquit. Mais comment expliquerla formation de cette mosaique propos de

Jsus si la ratit historique ne correspondaiten rien aucune de ces traditions? Nul nesaurait ignorer et nous l'avons dj beaucouprpt, qu'il n'est point de grande figure his-

torique; saints ou hros, philosopbes ou fon-dateurs de religion qui ne soient devenus un

noyau de cristallisation pour de semblablescoalitions lgendaires. Cela est vrai de tous les

milieux et de tous les temps (i); et cela n'est

(t) P. SAMTTVM.Les Saints succeaseun des


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us V~GBS M&M5S ~3

pas moins vrai de l'Orient juif des premietasicles de l're chrtienne. Je n'en veux pourpreuve que les traditions des Sabens ou Chr6.tiens de Saint-Jean-Baptiste au sujet de la nais.sance miraculeuse du prcurseur

Depuis longtemps, les Soubbas n'exis-taient plus, attendu que leurs voques et pr-tres tant tous morts, ils taient rests sans

pasteurs. et avaient fini par se mler une secte israHte qui n'admettait pas la Cir-concision, et avec laquelle ils s'identifirent

pour ne plus faire qu'une seule secte. De cettesituation rsulta que pas une Orne n'allait plus Olmi-Danhouro, qui est le paradis. Les ha-bitants de ce sjour allrent se plaindre de cettat de choses Moro-Eddarbotho; celui-cifit venir sur le champ Mando-Dhay, un destrois cent soixante personnages clestes qu'ilchargea de remdier cet inconvnient. Cedernier se fit apporter une certaine quantit

d'eau, sur laquelle il pronona quelques motsmystrieux, etqu'il remit un ange, avec ordrede la porter Inochwei, et de faire en sorte

qu'elle en bt sans s'apercevoir de rien d-clarant que, par le seul effet de cette boisson

de Dieu;sa conceptionavait t pf~ditepar un ange &samfe; de mmeque le Sauveur,il avait vu te jour dansne taMeentreun bufet un ne.


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MtSVBtRGMM&MS~4

divine, cette femme se trouverait aussitt en.ceinte, et accoucherait d'un enfant qui seraitconsidr comme le sien propre (de MandeDhaiy). L'ange invisible se rendit prs deInochwei et plaa le vase d'eau devant elle.CdHe

jour serait le chef suprme de sa nation, quetous tes Juifs devaient un jour tre soumis. ses ordres; qu'il les baptiserait et qu'il leurferait boire de l'eau de la mambouha (). CeJuif alla conter sa vision au chef de sa secte,appel Elazar. Ce dernier vint trouver sontour Abou Saoa, et lui fit part de ce qu'ilvenait

d'apprendre,t'assurant

quesa femme

tait grosse (2). Comment peut-il se faire,dit Abou Saoa, que ma femme soit enceinte t'age ou nous sommes tous les deux, et aprsun si grand nombre d'annes que nous avonspasses ensemble sans avoir d'enfants M EMa-

(t) FMed'uneeauqaete prttte Soubbafait boire AtaPersonneq~Tttapttse.

(a) Les Soubbas eMtent ttmtetptetaNon des SMtges.


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MS V!NMNSSM&MH! a65

zar lui affirma de nouveau le fait; puis il a!!aconvoquer les notables des juifs pour leur an-noncer cet vnement. Un procs-verbal de lavision, dress par t'assemMe, fut envoy un interprte des songes, fameux par sa pers-picacit, et FexpMcation donne par ce dernier,s'tant trouve conforme la leur, il fut d-cid que tes Juifs assisteraient l'accouche-ment de

Inochwei,et

qu'ilstueraient l'enfant

sa naissance, afin de n'tre pas forcs de sesoumettre lui. Aprs la tombe de la nuit,Abou-Saoa se rendit prs d'Eeazar pour seconcerter avec lui sur le sujet qui le proc-cupait toujours. Eleazar vit entrer Abou-Saoa prcd de deux flambeaux d'une lu-mire datante et suivi de deux autres. Il luidemanda avec tonnement de lui expliquer lemotif pour equet il tait venu chez lui,accompagn de quatre semblables lumires. Je n'en sais rien, lui rpondit Abou-Saoa

tout ce que je puis te dire, c'est que c'est lapremire fois que je tes vois et que j'ignored'o elles viennent (i) n.

Eazar lui communiqua ensuite la nouvelle

interprtation qu'il avait obtenue du songe et

qui connrmait la premire. Quelque temps

(t) C'taient des lumires divines qui l'ont toMJoafs ac-Matpagn la nuit pendant tes neuf mois que dura ta gros-sesse de sa ~amae.


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MSVnmGMMMtSa66

aprs, Abou-Saoua apprit d'nochwei elle.mme qu'elle tait enceinte. Mais elle ne sa-vait pas, disait~lle, comment oe!a s'tait fait.Prvenu dj par le songe, que cette dclara-tion de sa femme venait de connrmer, il neput que se fesigner et attendit. Or, neuf mois,neuf jours, neuf heufes, neuf minutes aprsla conception (t). Inochwei fut prise des dou-

leurs de l'enfantement. Les femmes juives serunirent auasitt autour d'elle (a), avec t'ordfesecret, donn par tes chefs, de tuer l'enfant:des qu'il verrait le jour.

Ce complot tram par tes Juifs ne russitpoint. Zakriel Leet~o, s'empara de l'enfantqu'elle fit sortir par la bouche de la mre (3)et qu'elle remit entre tes mains des anges, quile transportrent Olmi Danhouro (te paradis)o ils le dposrent sur l'arbre appel Mo~t-aMMtMt(4). Cet enfant, qui est Yo&to (Saint-

(i) Pour tes distinguer des autres humains. Ataha voulutque YaMo et Jesos restassent plus de neuf mois dans le seinde leur mre.

(a) Cet usage odste encore aujourd'hui en SyHe et enMsopotamie, c'est-A-dire que plusieurs parentes se reutts-sent prs de la femme en couches. A. Bagdad, on les Invitemme venir.

(3) Zahriel Leletho est une espce de nymphe charge depreaMera~ctacceoebements.

(4) C'est un arbre du paradis dont les branches sontcharges de mamelles produisant coadnMettement dn laitLes enfants soubbas morts aprs avoir reu le ba,!


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UN!VNMtGESM&RES

Jean-Baptiste) fut lev dans te paradis, o 11fut baptis au nom de ~


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ConcMon

J'ai essay d'ordonner avec mthode, J'en-semble de cette vaste matire. La distributiondes pratiques fcondantes et des rcits de nais-sances miraculeuses d'aprs la nature de l'a-gent fcondateur, les a dairs, je crois, d'unelumire toute nouvelle. J'ai pens renforcer ce

rsultat essentiel en divisant 'tude des gran-des lgendes en multiples sections consacreschacune l'tude d'un thme miracueux.

On se tromperait trangement si l'on m'at-tribuait la prtention d'avoir fait une histoirechronologique des conceptions surnaturelles.Je n'ignore point que les divisions que j'aiadoptes et cette sorte de hirarchie de com-

plexit que j'ai taMte entre toutes tes donnesde cette tude, pour tre fondes dans la ra-lit ne sauraient reprsenter l'ordre historiqueobjectif non plus que la complexit et l'enche.

vtrement rets des pratiques et des lgendesdans leur transmission de bouche en boucheet de gnration en gnration. Je m'estime-rai heureux si je l'ai fait pressentir. Je sais


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galement combien il est dimcMe de dtermi-ner, propos de tel rcit particulier, s'N d-coule d'une mauvaise exgse rituelle ou ico-nographique ou si, au contraire, il a t legnrateur de tel rite ou de tel image.~Mi&Jpsouhaite avoir donn une ide de ce rythme~alternatif et de ce mouvement progressif quinous montre les lgendes les plus parfaites de

plus en plus dtaches des pratiques rituellesauxquelles leurs surs primitives furent troi-tement et organiquement unies.

Des tgendes comme celles de ta naissancede Jsus chez les Chrtiens, ou comme ceUede la naissance du Baptiste chez les Sabens,sont les dernires fleurs d'une longue et in-

les vierges meres et les naissances miraculeuses

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