les antennes n°5

16
édito Bagarre de questionnaires Le pays voironnais vient de consul- ter ses habitants sur le projet de la rocade Nord. Il demandait, entre autres, si les habitants accepte- raient de participer à son finan- cement. Le non l’a emporté et les “pro-rocades” , surtout les patrons du Voironnais, ont critiqué cette enquête qui aurait en quelque sorte influencé les réponses. Ah, quand on touche au porte-monnaie… Le Conseil général va aussi consul- ter la population en juillet sur ce sujet en envoyant un questionnaire dont l’une des questions est la sui- vante : “Pensez-vous que l’achève- ment du contournement routier de Grenoble par la rocade Nord, pré- vu dans le plan de déplacements urbains (PDU) pour réduire les « bouchons » aux entrées de Greno- ble et diminuer le trafic urbain pour redonner de l’espace aux piétons et cyclistes, soit indispensable, utile ou inutile ?” (Isère Magasine, juin 2007). Un questionnaire n’est jamais parfait, soit. Mais il est cer- taines règles simples que l’on doit respecter si l’on veut que la per- sonne enquêtée réponde sans contrainte. D’abord, poser des questions courtes et simples. Ensuite, ne poser qu’une question à la fois. Enfin, ne pas induire les réponses en proposant plus de réponses positives que négatives, du style : “vous êtes vraiment d’ac- cord, vous êtes d’accord, vous n’êtes pas d’accord”. Comme les enquêtes, on s’y connaît aux An- tennes, on pense qu’il serait vrai- ment dommage qu’un tel outil de démocratie soit instrumentalisé et perde son sens premier : donner aux citoyens un moyen de dire vraiment ce qu’ils pensent. Quoi de mieux alors que de faire construire un questionnaire par les principaux intéressés : les habitants ? Ce que nous nous ef- forçons de faire aux Antennes. Anne Benoit-Janin IMAGINONS LA ROcAde NORd : son autoroute, son tunnel… Le gratuit citoyen de la région grenobloise En juillet, le Conseil Général enverra un questionnaire à 492 000 habitants de la grande région urbaine grenobloise pour les consulter sur “les déplacements et la rocade Nord”. Mais avant de répondre à ce questionnaire, interrogeons-nous sur ce projet ? Comment le percevons-nous ? Que savons-nous exactement de son tracé, de ses objectifs ? Les enquêteurs des Antennes ont rencontré 300 personnes et les ont interrogées sur ce projet controversé. Pour ceux qui ont la chance de partir en vacances : bonnes vacances et pour tous, après un bel été, retrouvez les Antennes en septembre ! www.lesantennes.com à Grenoble Des habitants imaginent avec angoisse ce que pourrait donner le projet de rocade Nord (le viaduc passerait au dessus de l’Isère et de l’autoroute avant l’Esplanade, près de la Casamaures…).

Upload: lesantennes

Post on 23-Jul-2016

248 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: Les Antennes n°5

édi toBagarre de questionnairesLe pays voironnais vient de consul-ter ses habitants sur le projet de la rocade Nord. Il demandait, entre autres, si les habitants accepte-raient de participer à son finan-cement. Le non l’a emporté et les “pro-rocades” , surtout les patrons du Voironnais, ont critiqué cette enquête qui aurait en quelque sorte influencé les réponses. Ah, quand on touche au porte-monnaie…Le Conseil général va aussi consul-ter la population en juillet sur ce sujet en envoyant un questionnaire dont l’une des questions est la sui-vante : “Pensez-vous que l’achève-ment du contournement routier de Grenoble par la rocade Nord, pré-vu dans le plan de déplacements urbains (PDU) pour réduire les « bouchons » aux entrées de Greno-ble et diminuer le trafic urbain pour redonner de l’espace aux piétons et cyclistes, soit indispensable, utile ou inutile ?” (Isère Magasine, juin 2007). Un questionnaire n’est jamais parfait, soit. Mais il est cer-taines règles simples que l’on doit respecter si l’on veut que la per-sonne enquêtée réponde sans contrainte. D’abord, poser des questions courtes et simples. Ensuite, ne poser qu’une question à la fois. Enfin, ne pas induire les réponses en proposant plus de réponses positives que négatives, du style : “vous êtes vraiment d’ac-cord, vous êtes d’accord, vous n’êtes pas d’accord”. Comme les enquêtes, on s’y connaît aux An-tennes, on pense qu’il serait vrai-ment dommage qu’un tel outil de démocratie soit instrumentalisé et perde son sens premier : donner aux citoyens un moyen de dire vraiment ce qu’ils pensent. Quoi de mieux alors que de faire construire un questionnaire par les principaux intéressés : les habitants ? Ce que nous nous ef-forçons de faire aux Antennes.

Anne Benoit-Janin

IMAGINONS LA ROcAde NORd : son autoroute, son tunnel…

L e g r a t u i t c i t o y e n d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e

En juillet, le Conseil Général enverra un questionnaire à 492 000 habitants de la grande région urbaine grenobloise pour les consulter sur “les déplacements et la rocade Nord”. Mais avant de répondre à ce questionnaire, interrogeons-nous sur ce projet ? Comment le percevons-nous ? Que savons-nous exactement de son tracé, de ses objectifs ? Les enquêteurs des Antennes ont rencontré 300 personnes et les ont interrogées sur ce projet controversé.

Pour ceux qui ont la chance de partir en vacances : bonnes vacances et pour tous, après un bel été,retrouvez les Antennes en septembre !

w w w . l e s a n t e n n e s . c o m

à Grenoble

Des habitants imaginent avec angoisse ce que pourrait donner le projet de rocade Nord (le viaduc passerait au dessus de l’Isère et de l’autoroute avant l’Esplanade, près de la Casamaures…).

Page 2: Les Antennes n°5

dossier

IMAGINONS…la rocade Nord

Entrée côté Ouest (Lyon) :L’accès à la rocade Nord pourrait se faire par un échangeur sur l’A48 et une entrée

par l’avenue des Martyrs, vers Jean Macé.Pour accéder à l’entrée du tunnel, une

autoroute aérienne (2 x 2 voies) pour traverser d’abord l’Isère puis l’A48. Ce

viaduc d’une hauteur prévue entre 10 et 15 mètres, passerait entre la Casamaures et l’Esplanade, au milieu des habitations, pour entrer dans le tunnel sous les fortifi-

cations de La Bastille.

Entrée côté Est (Chambery) :L’accès à la rocade Nord pourrait se faire aussi par deux entrées : une au bout de l’A41, au

niveau du magasin Carrefour à Meylan et une autre au niveau du cimetière de La Tronche vers l’Hôpital Nord. La rocade Nord serait ensuite enterrée jusqu’à l’entrée du tunnel.

Ce sont des associations et un collectif d’habitants qui nous ont sollicités pour que le dossier des Antennes porte sur le projet de la rocade Nord (projet du Conseil Général). C’est ça Les Antennes : répondre à une demande d’habitants de la région grenobloise, se questionner sur les sujets qui nous intéressent et s’informer différemment. Pour construire ce questionnaire adressé à 300 personnes, nous avons de nou-veau réuni un groupe d’une quinzaine de personnes, pas du tout expertes en matière de déplacement. L’objectif ? Evaluer nos connaissances sur ce projet et plus largement sur le pro-blème des déplacements à l’échelle de la région grenobloise.

Les trois quarts des personnes interviewées savent qu’il existe un projet de rocade Nord.

Connaissez-vous le projet de la rocade Nord ?Oui : 70.7 %Non : 29.3 %

Plus de la moitié des personnes ne peuvent pas situer le parcours de la rocade Nord. Quand elles le peuvent, leur tracé est souvent inexact.

• Entrées tunnelPouvez-vous situer sur une carte les entrées prévues du tunnel ?Oui : 47.3 %Non : 52.7 %

Parmi les personnes qui disent pouvoir situer l’entrée du tunnel du côté Ouest, plus de 30 % la situent loin de la Bastille et de St Martin le Vinoux : à St Martin le Vinoux et à la Bastille : 50.8%à St Egrève : 32.9 %à Grenoble : 15.5 %Autre: 0.8 %

Parmi les personnes qui disent pouvoir situer l’entrée du tunnel du côté Est, plus de 57 % la situent loin de La Tronche : à Meylan : 57.1 %à La Tronche : 24.3 %à Grenoble : 17.9 %Autre : 0.7 %

• Entrées rocadePlus de 60 % ne peuvent pas les situer.Pouvez-vous situer les entrées prévus de la rocade sur la carte ?Non : 60.3 %Oui : 39.7 %

Pour les personnes qui ont situé l’entrée de la rocade Nord côté Ouest, celle-ci rejoindrait :L’A48 à St Martin le Vinoux : 40.5 %L’A48 au niveau de St Egrève : 31.3 %L’A48 après la bifucation vers la Bastille en direction de Vif : 11.5 %Autre : 6.1 %La ville de St Egrève : 5.3 %La ville de St Martin le Vinoux : 3.8 %Le péage de Voreppe : 1.5 %

Pour les personnes qui ont situé l’entrée de la rocade Nord côté Est, celle-ci rejoindrait :L’entrée de Grenoble (vers le Carrefour Meylan) : 60.2 %La ville de Meylan : 21 %L’A41 : 3.5 %Le péage de Crolles : 5.7 %La ville de la Tronche : 3.3 %La ville de Grenoble : 3.3 %Autre : 3 % Pour la majorité, l’objectif de la rocade est principale-ment d’améliorer la circulation au cœur de l’agglo.

à votre avis, pour les collectivités locales, l’objectif premier de ce projet de rocade Nord, c’est de :Améliorer la circulation dans l’agglo : 46.7 %Eviter que trop de véhicules entrent dans Grenoble : 30 %Favoriser les échanges Est Ouest dans l’agglo : 13 %Faciliter l’accès aux grandes infrastructures (grande stade, Ikéa…) : 5.3 %Autre : 2.7 %Ne sait pas : 2.3 %

Et au-delà de faciliter la circulation, l’objectif de ce projet, c’est de : Améliorer la qualité de vie en réduisant les temps de déplacement dans l’agglo : 58 %Limiter la pollution : 38.3 %Favoriser le développement économique : 28.3 %Favoriser le développement urbain : 17.3 %Non réponse : 2.3 %Autre : 2 % Le pourcentage de réponses est supérieur à100 du fait des réponses multiples

Page 3: Les Antennes n°5

Répartition des personnes interviewées par commune :Communes de la région grenobloise : 59.7%Grenoble : 40.3%

Femmes : 51.7Hommes : 48.3%

Que dit et écrit le Conseil Général à propos du projet de rocade Nord ?Eléments de réponse trouvés sur le sites http://www.isere.fr et www.ville-latronche.fr (Compte-rendu d’une réunion de pré-sentation du projet aux habitants de La tronche).

Quid des études sur l’impact de ce projet de rocade Nord sur la circulation ?L’AURG travaille actuellement à la mise à jour des simulations des trafics. Ces données seront publiques. Si ces études dé-montrent que ce projet est inutile, il ne sera évidemment pas réalisé. Ces résultats feront l’objet d’un débat public. Ce projet devrait permettre de capter 75 000 véhicules par jour (équiva-lent au trafic sur les berges de l’Isère ou dans l’agglomération) et 50 000 s’il y a un péage.

Quid de la pollution aux abords des entrées et sorties du tunnel et des nouvelles voies pour y accéder ?En plus de la réduction des émissions de gaz polluants qu’ap-portera une circulation plus fluide, les gaz d’échappement se-ront captés dans le tunnel, voire traités, avant d’être évacués dans le milieu naturel en dehors des zones urbanisées. Ces trai-tements avant rejet sont sous réserve de faisabilité technique non acquise à ce jour.

Quid du développement des transports en commun ?C’est en libérant des espaces dédiés à la voiture aujourd’hui que la rocade Nord favorisera le développement des transports en commun (NDLR : cela veut-il dire que la rocade se fera avant la construction de nouvelles lignes de tram ?).

Quid des personnes bénéficiaires de ce projet ?L’agglomération grenobloise est très peu traversée. Le trafic de transit est très faible. Entre Valence et Pontcharra, transit très faible : 2 %. Entre Voiron et Crolles : 17 %. Le trafic de poids lourds aussi (il n’est pas prévu que les poids puissent transiter par le tunnel) : environ 5 %. Ce projet doit répondre au besoin de 80 % de la circulation qui est interne à l’agglo.

Pour les habitants interrogés, les grands gagnants seront surtout ceux qui ne font que traver-ser l’agglomération et les habitants de la région. Ceux qui habitent la banlieue et les Grenoblois devraient, toujours selon les personnes interrogées, moins bénéficier de ses effets.

Selon vous, à qui profiterait le plus ce projet de Rocade Nord ?Essentiellement à ceux qui ne font que traverser l’agglomération (transporteurs, touristes…) : 38.7 %A tous les habitants de la région grenobloise : 38.4 %Surtout aux habitants de la banlieue est et ouest : 30.7 %Surtout aux Grenoblois : 14.7 %Surtout aux habitants de la couronne de l’agglo : 13.3 %Autre : 3.3 %Ne sait pas : 2 %Le pourcentage de réponses est supérieur à100 du fait des réponses multiples

Les bouchons vus et éprouvés par les habitants

Pouvez-vous situer les bouchons sur la carte ?Oui : 66 %Non : 34 %

• Ceux qui créent les bouchons seraient surtout ceux qui vont travailler dans l’agglo.

à votre avis, qui sont ceux qui font les bouchons dans l’agglo ?Ceux qui viennent travailler dans l’agglo : 56.3 %Ceux qui habitent l’agglo et qui la traversent pour aller travailler dans une autre commune : 45.7 %Ceux qui n’habitent pas l’agglo et qui ne font que la traverser (trans-porteurs, touristes…) : 23.3 %Ne sait pas : 2.7 %Autre : 2 %Le pourcentage de réponses est supérieur à100 du fait des réponses multiples

• Pour les habitants interrogés, c’est surtout l’entrée par l’Ouest et la rocade Sud qui posent des problèmes de bouchon Entrée Ouest de l’agglo (par St Egrève) : 75 %Rocade Sud et A48 au niveau de Grenoble : 66 %Entrée Est de l’agglo (par Meylan) : 33 %Grenoble : 16.7 %Entrée Sud (par Vif) : 3.3 %Autre : 0.7 %Le pourcentage de réponses est supérieur à100 du fait des réponses multiples

Dans le secteur de la Tronche où la rocade sera possiblement souterraine…

S’il y avait un référendum, qui devrait choisir ?

Grenoble, l’agglomération ou la grande région urbaine ?Il y a un an, les Stockholmois se sont prononcés par référendum en faveur d’un péage urbain, à 51,7 %. Les banlieues ont voté non. Mais le référendum sur Stockholm reposait sur une parti-cipation de 450 000 électeurs de la ville même, contre 250 000 des banlieues. Le principe était clairement énoncé : “L’air est plus pollué à Stockholm qu’en banlieue, c’est donc à la ville de décider” (argument donné par un député du centre).

• Les habitants estiment le nombre d’heures de bouchon : entre deux et quatre par jour.

D’après ce que vous pouvez observer, les périodes de bouchon représentent combien d’heures dans la journée ? 3 h : 34.9 %4 h : 25.2 %2 h : 24.2 %5 h : 9.4 %6 h : 3.7 %Plus de 6 heures : 2.7 %

Page 4: Les Antennes n°5

dossier

Nous l’avions annoncé dans le numéro précèdent des Antennes : une enquête sur la rocade Nord et le tunnel de la Bastille, c’est un sujet for-cément périlleux. Nos enquêteurs ont essuyé plusieurs refus et surtout il est arrivé un phénomène curieux. En règle général les personnes qui étaient “pour la rocade” trouvaient que notre questionnaire était orienté (en gros que les Antennes étaient “contre”), à l’inverse les gens qui étaient “contre la rocade” nous reprochait un questionnaire complaisant envers ce projet... Vous avez trouvé que le questionnaire était :

Bien conçu : 40.9 % Adapté aux problématiques actuelles : 32.2 %Trop orienté : 9.1 % Loin de vos questionnements : 7.2 % Trop compliqué : 4.4 %Autre : 4.1 %Ne sait pas : 2.2 %

Les arguments des contre :

- Ce projet ne respecte pas le code du patrimoine. Cinq monuments classés (parmi eux, la Casamaures) et l’espace naturel de la Bastille sont concernés par le tracé du projet de la rocade Nord. - Il est contraire aux préconisations en matière de réchauffement clima-tique : il va générer plus de trafic et donc de pollution (cf. article p. 5).- Ce projet va à l’encontre des progrès réalisés ces dernières années. Pour Jean Sivardière, de la FNAUT (Fédération Nationale des Associa-tions d’Usagers des Transports), les conditions sont réunies pour que les embouteillages se résorbent, rendant la rocade Nord inutile. Sur le réseau urbain, on est passé de 56 à 70 millions de voyageurs en 6 ans (2000 à 2006) mais les bus et le tram ont absorbé ce surcroît de dépla-cements. La part de la voiture est donc restée stable depuis 6 ans. - C’est un projet coûteux qui va fragiliser l’économie de la région- Il ne va pas résoudre le problème des bouchons (très en amont de l’agglo). Grenoble n’est pas une ville de transit et les bouchons sont dûs aux entrées et sorties dans l’agglo et non à la traversée de l’agglo. - Ce projet va se faire au dépend du développement des transports en commun et des alternatives au «tout voiture».- La pollution engendrée par une circulation plus importante est dan-gereuse pour la santé des riverains, qui plus est, dans des secteurs où existent maternité, hôpital et école !- Il n’existe pas de réelles études qui démontrent l’impact de ce pro-jet sur la circulation.- Le projet de capter les gaz d’échappement et de les traiter, avant expulsion du tunnel, est une pure spéculation. Elle n’est pratiquée nulle part au monde.

Les arguments des pour :

- Ce projet crée un appel d’air pour le centre ville. Il libère le centre, le désengorge et favorise la vie économique, sociale et commerciale au centre de l’agglo. Il augmente l’attractivité du centre ville. Et pour-quoi les aménagements que ce projets permettra n’engendreraient-ils pas un « Grenoble plage » sur les berges côté St Laurent, à l’égal de Paris-Plage? - Il améliore la sécurité, en cas d’accident grave, pompiers et ambu-lance circulent plus facilement. - Il détourne hors de Grenoble, les véhicules qui circulent dans l’agglo ou qui la traversent.- Il soulage la rocade sud saturée aux heures de pointe.- Il redonne de la fluidité à la circulation, laquelle entraîne moins de pollution et moins de gaspillage d’essence.- Il redonne de l’oxygène aux entreprises qui sont asphyxiées et du coup, participe au développement de notre économie, de notre ri-chesse, préserve nos emplois et crée ceux de demain. (argument martelé par les patrons de l’agglo et la CCI de Grenoble)- Une grande ville doit se doter d’un périphérique complet, question de standing et d’efficacité.- Les opposants sont principalement «des chômeurs, des étudiants, des “écologistes”, des citadins du centre ville ou encore des “bobos à vélo”, (en résumé, pas vraiment la France qui se lève tôt ! NDLR)- Alors qu’il faut parcourir 14 km pour contourner Grenoble par la rocade sud (si, par exemple, on se rend de Voiron à Chambéry), il faudra 7 km de trajet via la rocade nord et le tunnel.- Ce projet traîne depuis trop longtemps dans les cartons, il faut donc le réaliser maintenant s’il doit voir le jour à l’horizon 2014.

Qu’en pensent les habitants : ils sont majoritairement pour une rocade mais, à choisir, ils donnent la priorité au développement du tram et plus généralement des transports en commun.Indépendemment du coût, êtes-vous favorable au projet actuel de rocade Nord ?Oui, très favorable ou plutôt favorable : 49.7 %Non, pas très favorable ou pas du tout favorable : 34.3 %Ne sait pas : 17.7 %

Si le budget actuel des collectivités (Conseil Général, Métro, villes…) ne permet pas de construire la rocade Nord et les nouvelles lignes de tram sans hausse d’impôts, il faudrait en priorité :Construire d’autres lignes de tram : 53.7 %Construire la rocade Nord : 25.3 %Il faut réaliser les deux même si cela nécessite une hausse des impôts : 18 %Ne sait pas : 3 %

Autres solutions possiblesUn péage urbain : le modèle de StockholmComparé à celui de Londres, le péage urbain de Stockholm est plus étendu car il concerne toute la ville, soit une superficie de 34,5 km2. Depuis que le péage urbain a été expérimenté, la cir-culation automobile à Stockholm a baissé de 22 % en moyenne contre 10 à 15% attendus. Les bouchons ont été réduits de plus d’un tiers, ce qui a donné en semaine des airs de dimanche à la capitale suédoise. Les émissions de monoxyde de carbone, d’oxyde de soufre et les particules en suspension ont été éga-lement abaissées en ville de 10 à 14 %. “Certains spécialistes parlent d’une réduction de 25 à 30 cas de décès prématurés par an”, souligne Gunnar Söderholm.Le coût 400 millions d’euros ! Tous les spécialistes sont unani-mes pour affirmer qu’un péage urbain ne devient une mesure efficace que s’il s’accompagne d’une amélioration notable de l’offre de transports en commun. http://www.lefigaro.fr

Autres solutions “gratuites” Le problème des bouchons serait résolu :- si nous évitions de prendre la voiture au moins une fois par semaine,- si la vitesse dans toute l’agglomération était limitée à 70 km/h (elle est actuellement de 90km/h sur la rocade et les grands axes routiers),- si les horaires de travail étaient aménagés. Aujourd’hui, les bou-chons se situent entre 17h30 et 19h30 le soir, 7h et 9h le matin.

Pétitions : www.casamaures.org, www.adtc-grenoble.org, www.vivreenvillegrenoble.free.fr

voir aussi : www.kelvote.com/index.php/Rocade_nord

Pétitions : http://rocadenord.free.fr, www.fra.cityvox.fr

Le questionnaire des Antennes évalué par les personnes interviewées.

Page 5: Les Antennes n°5

On peut rêver : Grenoble et son agglo, à la pointe de la technologie, pourraient se doter de transports ultra inno-vants, les plus écologiques possibles, avec une entreprise, qui plus est, du cru… On le sait, le transport par câble est un moyen de locomotion très peu consommateur d’énergie puisqu’un seul moteur tracte des cabines le long d’un câble. Ce n’est pas très rapide mais ça circule. On va de gare en gare et encore une fois, c’est un outil très pratique et pas simplement sur les pentes des montagnes. La société Poma bien de chez nous (la maison mère est à Voreppe) a conçu et entretient, par exemple, pas moins de 4 téléphériques en Algérie. Un des téléphéri-ques d’Alger permet de franchir une des falaises qui coupe la ville. Dans le quartier d’El Madania, il transporte pas moins de 1 million de personnes par an en fonctionnant près de 13 heures par jour. Dans d’autres pays, tel la Colombie, on citera la télécabine de Medellin qui a transporté près de 15 millions de passagers en une seule an-

née, on citera aussi la télécabine de Quito en Equateur dont la gare d’arrivée est à 3996m (ou plus proche de chez nous à Wuppertal en Allemagne). Il existe également une télécabine à Taipe (Taiwan) qui relie une station de métro à des quartiers résidentiels (tous ces pro-duits à la charge de Poma). Alors imaginez que l’on traverse l’agglo ou que l’on descende du Vercors via un téléphérique ! Pourquoi pas des bulles partout dans Grenoble, silencieuses et non polluantes, qui flotteraient à quelques mètres du sol, ça vous dirait ? D’autres villes françaises y réfléchissent déjà : la ville de Grasse et de Sèvres. www.poma.net, www.moteurnature.com, www.sevres92310.net J.M. Asselin

À défaut d’une Bastille, Genève a un lac et sa traver-sée constitue un joyeux cas-se-tête. Après avoir vu, depuis de nombreuses années, s’em-piler des plans de ponts ou de tunnels, l’histoire connaît un nouveau rebondissement avec l’annonce, en mai dernier, d’un ambitieux pont-tunnel.

Les polémiques grenobloises autour de la rocade nord feraient bien rire nos amis des bords du Léman. Il y a maintenant dix ans, le peuple genevois concluait des décennies de tractations en en-terrant largement par référendum un projet de tunnel et un projet de pont. Les deux métropoles souf-frent des mêmes maux ; crise im-mobilière et étalement urbain en-gendrent leurs lots de migrations pendulaires et de congestions aux heures de pointes. Mais Genève a un double handicap : la ville est séparée en deux par le lac puis par le Rhône.La cité est déjà ceinturée au Sud et à l’Ouest par l’autoroute mais il s’avère très compliqué de boucler la boucle pour des raisons natu-relles et à cause de la forte den-sité de population aux abords du lac. Pour réduire la circulation, les

autorités suisses ont déjà déve-loppé les transports en commun (5 lignes de trams), les pistes cy-clables, des navettes lacustres, des parkings relais. Une ligne de RER transfrontalière avec Anne-masse devrait «prochainement» voir le jour. Pourtant, les bouchons sont tenaces et les finances loca-les sont à sec. Le nouveau projet de pont-tunnel de 3,3 Km tente de relever ces défis. Pour éviter les nuisances faites aux riverains, il est prévu qu’un tunnel succède au pont. D’après la presse romande, l’accueil du projet serait plutôt fa-vorable mais l’ouvrage devant être financé en partie par un péage, cela fait grincer pas mal de dents.Alors que la gauche genevoise a toujours été divisée face aux pro-jets de traversée de lac, les partis de droite lancent quant à eux une étude concernant un tunnel plus proche du centre-ville. Comme à Grenoble, des doutes planent sur la pertinence d’un contournement par le Nord puisque la grande ma-jorité des véhicules partent de la périphérie pour se rendre en ville. Ces projets viendront-ils clore un débat de près de 50 ans ?

clément Girardot

regard futuriste

et sous les bulles, des vélos, des rickshaws, ce serait beau !

Genève-Grenoble même (faux) débat

Mobilité durable, la vérité est-elle ailleurs ? Regard sur d’autres grandes villes du monde.

Deux logiques s’affrontent en matière de gestion des déplacements urbains. La plus classique, bien de chez nous, veut que l’on augmente sans cesse le nombre de voies rapides pour fluidifier le trafic automobile. C’est la logique partagée par les lobbies automobiles et par la grande majorité des CCI du pays, qui se traduit à Grenoble par le projet de rocade nord, de l’autoroute A51, et du schéma directeur prévoyant une augmentation de 30% de la capacité autoroutière convergeant vers l’agglo. Et puis il y a la logique venue d’ailleurs, qui peut se résumer à l’adage “qui sème les routes, récolte le trafic”. Cet adage, que l’on dit inventé par les Suisses de l’Initiative des Alpes (initiative populaire pour limiter le trafic poids-lourd) stipule donc que plus il y a de routes plus il y a de voitures sur les routes ce qui nécessite encore plus de routes, etc... Les présidents de nos CCI seraient-ils donc tous des ânes ? Peut-être, car à y regarder de plus près, la tendance est aujourd’hui à une limitation volontariste de l’usage de la voiture, et les exemples sont nombreux, parfois

spectaculaires. Par le passé ces limitations ne sont pas toujours nées d’une réflexion anticipée issue d’une logique de mobilité durable. L’impérieuse nécessité en a souvent été le déclencheur. C’est le cas en Suisse où les mesures de limitation du transit poids-lourd par une taxation du passage, une limitation des tonnages et une obligation de prendre le train est venue d’une saturation extrême des vallées alpines de ce pays montagnard. De même, le péage urbain de Rome est né d’une situation dantesque d’anarchie automobile dans la ville. Il fallait agir vite. Mais aujourd’hui, l’urgence est partout, alors chacun teste ses solutions. Chateauroux et Gap on mis en place la gratuité des transports collectifs, Lyon, Paris, Marseille installent des stations de libre service vélo, Londres élargit son péage urbain, au Pays-Bas des voiries ne sont accessibles qu’au covoiturage, le train-tram est en projet à Grenoble et Strasbourg. Ici comme ailleurs, les alternatives à la voiture progressent, c’est une tendance lourde et durable. Les projets de voies rapides sont devenus en quelques années des anachronismes tangibles, mais les dinosaures qui les défendent n’ont pas encore disparus. emmanuel LISZe

regards eXterieurs

“Qui sème les routes, récolte le trafic !”

©PO

MA

Le Métrocâble à Medellin

Page 6: Les Antennes n°5

Couleurs Sensations : “Une opportunité de voyager autrement, en mettant nos valeurs de côté pour en découvrir d’autres.”Cette association de tourisme solidaire a été créée il y a huit ans. Elle nous ouvre les portes de la rencontre et de l’échange culturel, où hospitalité, naturel, générosité, chaleur des hommes et des paysages ne sont pas qu’un rêve et ne sont pas si loin…Elle nous propose des voyages chez l’habitant qui nous permet-tent d’être aussi près des paysages et de la terre que de l’Hom-me, et surtout de participer par le biais du tourisme solidaire au développement durable de ces régions et de leurs populations. En petits groupes de 4 à 12 personnes maximum et accompagné d’un guide local francophone, Couleurs Sensations nous propose des séjours uniques de 8 à 30 jours, à la carte, en Mauritanie, au Maroc, au Sénégal, au Brésil et au Pérou…et bientôt en Croatie, Palestine/Israël, Tunisie et Amérique Centrale.

Couleurs Sensations 20, rue Abbé de la Salle38000 Grenoble04.76.46.17.05 / 06.20.32.29.42www.couleurs-sensations.comcontact@couleurs-sensations.com

Témoignage : “J’ai découvert un sentiment qui m’était alors inconnu… la liberté.” Solène, 17 ans.

Couleurs de Vie nouvellement créée propose loin du tourisme de masse deux sortes de séjours équitables au TOGO. Le voyageur dort quelques nuits chez l’habitant et quelques nuits à l’hôtel. Vous participerez à la vie locale au cœur des villages africains. Des visites sont organisées, mais aussi des activités de sensibilisation environ-nementale, des activités culinaires, des séances de Batik (peinture sur tissu), d’initiation au Djembé. Vous vivrez une relation authenti-que. L’économie solidaire c’est une multitude d’expériences locales avec une finalité commune: celle de l’utilité sociale. La majeur partie du prix du voyage est reversée aux villageois qui ont accueilli les touristes. L’association finance aussi un projet local (environnement ou éducation). Couleurs de Vie propose aussi des camps de reboi-sement par des écovolontaires ! Ces chantiers s’inscrivent dans une démarche de tourisme solidaire en menant des actions pour lutter contre la déforestation en repicant des jeunes pousses d’arbres ; des orangers et des Samanéa Sana dont la particularité est de pro-duire de l’engrais, et de pousser très vite. La matinée est réservée au reboisement et les après midi sont libres et invitent aux rencontres humaines et interculturelles avec la population locale. Pour cet été, il est encore temps de s’inscrire !Il est encore possible de participer au chantier de reboisement qui se déroulera cet été. Le chantier durera 3 semaines. Participation loge-ment et nourriture 200 € plus le prix du billet d’avion (environ 600 €). Possibilité de départ rapide avec simplification des démarches administratives.

Contacts : Mme Annie Houtin 22, avenue de la République38170 Seyssinet Pariset. 04 76 50 23 67www.couleursdevie.org

espace assoc

Près de chez nous, on peut aussi faire du tourisme équitable et solidaire

Est-ce que le monde rural est une terre d’accueil ? C’est la question que se sont posée des particuliers et des élus de

Montagnieu. Aujourd’hui, la campagne est revisitée par de nombreux citadins qui viennent faire construire ou se régéné-rer au vert. Mais les habitants veulent aussi que leur région soit ouverte aux gens en difficulté. Ils ont donc créé une association pour que leur terre développe le sens de l’accueil et de l’hospi-talité. L’association ASA Frères des ânes s’est fixée comme ob-jectif de créer une ferme d’accueil solidaire en milieu rural, au milieu des animaux, des vergers et des jardins. Aujourd’hui, pour constituer un fonds, elle développe une activité autours des ânes : location d’ânes pour balade, pour des randonnées sur plusieurs jours, pour un événement. Location aussi de calè-ches. Leurs ânes sont très cool…

ASA Frères des Anes11 chemin de la Molette38110 [email protected]

Peggy, jeune anesse de 4 ans...

ProjectsAbroad : voyagez, aidez, progressez !ProjectsAbroad est assimilé à une ONG. Cet organisme accompagne les personnes qui ont envie d’agir dans un pays en voie de développement dans tous les secteurs d’activité : enseignement, missions humanitaires, environnement, médecine, journalisme, droit... Etre actif dans un pays permet un échange culturel plus qu’humanitaire. ProjectsAbroad vous propose des missions de volontariat et des stages. Il s’occupe de l’hébergement, le plus souvent dans une famille d’accueil. Une équipe sur place vous accompagne pour vous installer et suivre votre mission.

www.parenthese-utile.org04 76 63 49 49

VOyAGeR AutReMeNt eN VOyAGeANt utILe Permettre de financer des projets et aider aux besoins primaires tout en offrant une autre forme de tourisme. Voilà ce que nous proposent deux associations de notre agglo, tout en couleur...

Page 7: Les Antennes n°5

terre de Sienne, une expérience unique en Isère qu’il faut soutenir !Aujourd’hui, une personne qui présente un handicap mental, dès qu’elle a atteint l’âge adulte, a du mal à avoir une activité de loisir traditionnelle. Pourtant ces activités contribuent for-tement à l’épanouissement personnel de ces personnes. Pour leur famille, ces occupations sont aussi un soutien car elles ont besoin de temps libre, de temps pour elles, de temps pour souffler.

L’association Terre de Sienne a été créée pour pallier cette carence. Elle leur propose différents ateliers hebdomadai-res (art plastique, écriture, chant, théâtre, percussion, vidéo,

danse, cuisine…) mais aussi des séjours touristiques, des week-ends ou des soirées en ville. Les animateurs de Terre de Sienne assurent une vigilance qui permet d’intégrer en douceur ces publics à une vie urbaine ordinaire. Et cette intégration est enrichissante pour tous : très demandeurs de découverte, avec une forte envie de participer, ces adultes ont des capacités artistiques hors du commun. Mélan-gés à d’autres publics, souvent gais, ils ne manquent pas d’humour sur eux-mêmes et de créativité. Aujourd’hui, ils sont près de 100 à suivre les activités de cette association et la demande est croissante. Mais Terre de Sienne doit se battre pour poursuivre ses activités et acquérir une reconnaissance statutaire et financière. Ce n’est qu’à ce titre qu’elle pourra pérenniser son action. Terre de Sienne organise un spectacle de fin d’année le 27 juin, à 21h, sur le campus de Saint-Martin d’Hères. Il est possible d’y assis-ter uniquement sur réservation.

Téléphone : 04 76 01 16 64www.terredesiennehandicap.org

drugi Most, un autre pont vers les BalkansCréée au sortir de la guerre (avril 1996) par des étudiants greno-blois pour témoigner de la solidarité des jeunes-ses européennes avec la Bosnie-Herzégovine, l’association Drugi Most a aujourd’hui 11 ans et poursuit toujours son ac-tion. Il importe toujours de soutenir les initiatives culturelles et citoyennes capables de surmonter les divisions sociales, culturelles et commu-nautaires.

L’action de l’associa-tion consiste essen-tiellement à favoriser l’émergence d’une société civile pour en-courager la construction d’un nouveau futur et encourager la démocratisation à Mostar, en ex-Yougoslavie, et plus généralement en Europe.Dans ce sens, Drugi Most participe à l’amélioration des méca-nismes de dialogue entre les jeunes, les soutenant dans leurs démarches politiques auprès des responsables locaux. Les aider à exprimer leurs opinions et leurs propositions leur permet de prendre une place plus active dans la société.En France, Drugi Most est devenue un lieu où différents types d’acteurs et de structures viennent se renseigner, demander conseils, ou solliciter un partenariat : un autre pont où s’échan-gent visions et expériences de la citoyenneté et où se forment des modes d’actions collectives locales et globales.Une partie importante du travail de l’association consiste aussi à mettre en œuvre des projets portant une forte dynamique d’échanges interculturels. Tous les ans, à Grenoble, Drugi Most organise le festival-rencontres “Du monde aux Balkans” permet-tant au public français d’approcher les pays issus d’ex-Yougos-lavie, de rencontrer leurs cultures et leurs talents méconnus, mais aussi aux participant(e)s de ces pays de venir se produire à Grenoble, d’y trouver de nouveaux contacts, d’autres perspecti-ves… Pour le prochain festival (12 au 18 novembre 2007), Drugi Most fait, à son habitude, appel à de nombreux et forts géné-reux bénévoles pour organiser une grande partie du festival. Faites-nous savoir si vous êtes intéressé(e)s et n’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement et curiosité.

Drugi Most : Collectif Mann’Art(e)10 bis rue Ampère, 38000 Grenoble04 38 49 02 [email protected]://drugimost.free.fr

Les percussionnistes de Terre de Sienne dans le cadre des jeudis de Marliave

Pour une citoyenneté contemporaine“19eme Rencontres du Jeune Théâtre Européen, À la lumière d’Antigone” du 03 au 13 juillet 2007

Pendant 10 jours, Grenoble vivra à l’heure internationale en accueillant près de 300 participants de 16 nationalités parlant 12 langues. Ils proposeront 15 spectacles gratuits, échangeront avec le public au gré de cafés-débats quotidiens et prépareront le spectacle de clôture d’Antigone.Théâtre 145, Théâtre Prémol, Espace 600, Musée de Grenoble (entrée libre)

www.crearc.fr 04 76 01 01 [email protected]

Spectacle de clôture du 12 juillet en soirée : représentation exceptionnelle d’Antigone de Sophocle donnée dans les rues et aux abords du Musée de Grenoble.

Antigone est d’une actualité brûlante. Elle incarne et exprime la jeunesse d’abord, des valeurs universelles ensuite et, enfin, une vision de la cité des hommes et donc de la citoyenneté. Tolérance, démocratie, justice, liberté, égalité, fraternité, refus du racisme et de la xénophobie, valeurs qui sont au cœur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, constituent le socle que promeuvent les “Antigones” d’aujourd’hui. C’est sur ce socle qu’elles prennent appui dans leur combat contre l’injustice, l’exclusion, les forces des ténèbres et de l’ignorance. Parfois jusqu’à la mort comme on l’a vu récemment pour la journaliste russe Anna Politkovskaïa.

Page 8: Les Antennes n°5

developpement durable

L’huile de noix, l’huile des grenoblois !Plus local, c’est pas possible : la noix de Grenoble est une appella-tion d’origine contrôlée depuis le 17 juin 1938 ! Bien des touristes se souviennent encore de ces grosses noix de plastique, piquées au bout d’un mat, qui marquaient l’entrée de Grenoble. C’est l’huile de noix que nous allons évoquer, grâce à Mr et Mme Roger Mathais, producteurs à Saint-Etienne de Saint-Geoir. Si l’huile de noix ne connaît pas la même notoriété que l’huile d’olive, il faut réparer cette injustice. Les méthodes de séchage actuelles, le professionnalisme des producteurs font que l’on ne peut plus acheter de l’huile de noix «rancie». Ensuite, il suffit de conserver la bouteille au frais et si possible à l’ombre. Et là, on peut utiliser une huile aux saveurs inégalables. Une huile qui est également pleine de vertus : ses 72 % de lipides polyinsaturés sont indiqués pour lutter contre le cholestérol, elle a également la ré-putation d’être bonne pour le coeur et la tension artérielle. 5 kilos de noix sèches produisent 2 kilos de cerneaux, lesquels, sous une meule de granit, produisent à leur tour 1 litre d’huile.

Idées recetteC’est sur les salades que l’huile de noix révèle ses saveurs, certains la coupent systématiquement avec une huile plus neutre. Sur le mesclun, elle est idéale, mais essayez donc cette recette confiée par la Laiterie Bayard : des jeunes pousses d’épinard, un peu de foie gras et de l’huile de noix avec un trait de vinaigre. Les ama-teurs dauphinois, eux, depuis toujours, apprécient les oeufs aux plats à l’huile de noix : un peu de cette huile dans la poêle, on casse l’œuf, on fait chauffer très douce-ment (ne jamais faire frire!) et on termine la préparation avec un trait de vinaigre. Une autre idée : arroser des légumes cuits vapeur d’un filet de cette huile. Chefs d’ici, soyez lo-cal, utilisez de l’huile de noix, un pa-trimoine culinaire, le goût de chez nous!

Gare aux antennes ?Faut-il craindre les antennes de téléphonie mobile ? Des habitants de Villeneuve et de Saint-Martin d’Hères nous ont contactés pour exprimer leurs craintes face aux an-tennes de téléphonie mobile.

Des habitants inquiets se mobilisentApplique-t-on le principe de précaution en matière d’antennes de téléphonie mobile ?A Villeneuve, des habitants se sont regroupés sous le titre de “collectif Villeneuve” dans le but d’obtenir toutes les informations concernant ces antennes. Ce collectif a également la volonté de peser sur de nouvelles implantations et remet en cause la pré-sence d’antennes au 50 place des Géants et au 25 allée des Baladins, plusieurs habitants souffrent dans ce secteur de patho-logies qui «pourraient» être liées à la proximité du champ élec-tromagnétique (maux de tête, troubles du sommeil, nervosité, etc...). Ces antennes sont en effet situées sur le toit d’immeuble où vivent des familles et à moins de cent mètres d’équipements sensibles.à St-Martin-d’Hères, d’autres habitants sont concernés par l’im-plantation d’un pylône de téléphonie mobile depuis février 2007. Une association est en voie de création pour qu’au minimum, un débat existe sur l’implantation de ces antennes. Bien évi-demment, aucune des ces associations ne se déclare opposée aux technologies nouvelles, elles veulent juste un peu plus de transparence. Ces habitants s’interrogent sur ces problèmes de champs électromagnétiques.

Un opérateur téléphonique nous expliqueDans une conférence de presse, puis une interview, des respon-sables de Bouygues ont réaffirmé l’innocuité de ces antennes ins-tallées sur les immeubles. Voici ce qu’ils en disent : Deux choses sont à considérer : la première concerne les études sur les antennes relais. Plus de 600 études ont été réalisées dans le monde sur ce sujet et n’ont pas réussi à prouver un danger. Compte tenu de la faiblesse des champs constatés, l’OMS confir-me cette absence de danger (avis n°304). Les ondes émises par les antennes ne seraient pas plus dangereuses que celles émises par certaines radios ou télévisions. Aujourd’hui, la réglementation est basée sur un décret du 3 mai 2002 et rien n’interdit d’installer une antenne relais sur le toit d’une école, par exemple.La deuxième chose concerne les études qui portent sur le télé-phone. L’usage immodéré d’un téléphone mobile et dans de mau-vaises conditions pourrait avoir des effets néfastes sur la santé et le recul sur ce sujet est faible (10 à 12 ans seulement).Si vous avez envie de réagir à ces articles, rendez-vous sur le site des Antennes (votre magazine non toxique !).

Le collectif Villeneuve, maison des Habitants 51, place des Géants - 38100 [email protected] habitants de St-Martin-d’Hères : jgorini58.free.frwww.robindestoits.org / www.lesantennes.com

tourisme vert et durable au col de Marcieu.

Toutes les stations de sports d’hiver situées dans des altitudes modes-tes doivent diversifier leur offre. En ces temps de disette de neige, il faut penser autrement et proposer d’autres façons de vivre la monta-gne. Au col de Marcieu (1 061 m) près de Saint Bernard du Touvet sur les balcons de Chartreuse, la petite station dirigée par une régie munici-pale entend maintenir des emplois au pays et proposer aux habitants (proches et plus lointains) un espace de loisir dont les mots-clés sont

sympathiques : convivialité, prix bas, famille, accessibilité aux handi-capés. Dés cet été, diverses activités seront donc proposées dans ce très beau cadre forestier et rocheux. Entre forêt de l’aventure (espace privé), descente en luge ou en mountain-board et promenade à pied ou à cheval, tout le monde pourra s’amuser et jouir d’un lieu préservé, frais, très beau et accessible plusieurs fois par jour en bus depuis Grenoble ! (Coup de pouce : bonne idée pour ceux qui voudraient participer au concours organisé par Mountain Wilderness. Voir p. 9). Renseignements au 04 76 08 30 96. J.M. A

J.M. Asselin

Page 9: Les Antennes n°5

Un coup de chapeau à France 3 et au réalisateur Patrice Morel, qui ont diffusé un feuilleton quotidien lors de la semaine du 4 au 10 juin, revenant sur les évènements tragiques de la manifestation de Creys-Malville lors de l’été (pluvieux) de 1977. Il faut rappeler que de nombreux Grenoblois furent mélés à ce combat contre le surgénérateur Superphénix. Militants anarchistes, autonomes, non violents ou d’extrème gauche et quelques socialistes se retrouvèrent au sein des comités Malville, dont beaucoup de réunions avait lieu à la Monta (à Grenoblle), pour préparer cette manifestation monstre qui accueillait les antinucléaires de toute l’Europe.Grenoble fut également le théâtre du vol des plans Orsec Rad à la préfecture par des militants écolos qui voulaient lever le secret sur ce plan de secours en cas d’accident nucléaire. Des magazines comme Superpholix, la Guele Ouverte ou le Casse-noix (réalisé à Grenoble) ainsi qu’une des premières radio libre (clandestine) relataient ces faits et gestes. Aujourd’hui encore, sur des sites comme PMO (pièce et main d’Oeuvre), d’illustres anonymes reviennent sur l’impact et la philosophie de cette manifestation «non-violente et offensive» manifestation. Rappelons qu’à son issue, un homme de 31 ans, Vital Michallon, mourut du choc d’une grenade tirée par les forces de l’ordre, un manifestant perdit une jambe, un autre, ainsi qu’un garde-mobile, furent amputés d’une main. La violence de la répression voulue par l’Etat et son représentant, un certain préfet de l’isère : mr Janin (que nombre de commentateurs, y compris des journalistes du Dauphiné Libéré, surnommait Janin-Walker à cause de son goût pour la boisson) pulvérisa l’engagement de nombreux militants. Au final, ce sont les écolos qui ont gagné puisque Superphénix est aujourd’hui en voie de démantèlement. A cette époque !L’écologie n’était alors pas une posture, l’écologie était un combat. Et ceux qui pratiquaient ce combat furent parmi les pires ennemis de l’Etat giscardien. Ce combat en appelait à une nouvelle façon de penser l’homme dans le monde. Ce combat était politique. Ce combat était révolutionnaire. En gros, il avertissait : « on ne peut pas continuer comme ça, guidés par les seuls pulsions du pouvoir, de la conquête. Il faut changer les rapports des hommes entre eux, il faut changer les rapports de l’homme à la nature, il faut changer l’âme humaine ». Ce combat était de tous les fronts : l’énergie (le solaire, l’alternatif), l’économie (la décroissance, le partage des richesses, les relations nord sud), les ressources naturelles, la protection des animaux, l’agriculture, la culture, la défense, les relations hommes/femmes. Ce combat voulait miner la société, exalter l’autonomie, les solidarités, ce combat était joyeux, engagé, radical, souvent maladroit, toujours généreux. Mais ce combat a cessé. Il a cessé parce que l’écologie, tout le monde en a la bouche pleine, et qu’on ne saurait aujourd’hui lever le moindre petit doigt sans se référer à ce qui n’est plus un combat mais une posture (au mieux), voire un nouvel élément du pouvoir ou

du marché. L’écologie est devenu un truc à la mode, de quoi donner le frisson à celui qui, dans son 4X4 climatisé, entend un animateur télé lui raconter l’agonie des phoques. L’écologie pour certains peut se réduire à acheter un poster de Yann-Arthus Bertrand (fort beau au demeurant), se renseigner sur le chauffage solaire (et après tout c’est pas si mal), trier ses poubelles, acheter du café équitable, croire que l’éthanol va sauver la bagnole ou bien penser à éteindre la veille son ordinateur pour sauver la planète. Ouais, l’écologie est désormais une marchandise qui a son prix, ses discours, ses vedettes, ses défenseurs, et ses ministres et ses colloques...mais plus ses soldats...Alors faut pas rigoler quand on dit que demain le nucléaire, ça va continuer, que c’est un mal nécessaire en attendant que la science nous sauve, faut pas rigoler quand on va nous dire que les OGM, c’est bien, que les autoroutes, c’est un progrès, et que les porte-avions c’est un plus pour l’humanité.Pour celles et ceux qui voudraient rencontrer ce que fut ce combat lumineux, génial, festif et révolutionnaire de l’écologie : un livre à lire, L’amour et le monstre, de Chaïm Nissim (le sous-titre : des roquettes à Malville). C’est autre chose que certains pactes. J.M.A.

Qui se souvient du combat de Malville ?

À Grenoble, on ne peut pas oublier ce qui fut la plus importante manifestation antinucléaire européenne. 80 000 personnes avait “convergé” l’été 1977 dans les environs de Morestel, bien décidées à empêcher la construction du surgénérateur Superphénix.

Page 10: Les Antennes n°5

zoom

Des logements HQE (Haute Qualité Environne-mentale) vont permettre de mieux maîtriser les charges. C’est une des premières raisons qui a poussé les bailleurs de notre région à construire ou à réhabiliter des logements sociaux en prenant en compte les impératifs écologiques. Le surcoût à l’investissement d’environ 17 % devrait permet-tre de réduire les charges des locataires qui aug-mentent toujours plus. Ainsi, ACTIS, l’OPAC 38, la SDH, et d’autres encore, tous sont à la pointe de l’innovation architecturale et offrent des loge-ments de qualité qui feraient envie à bon nombre d’entre nous.

La technologie n’est rien si l’habitant ne s’engage pasLa SDH vient de livrer 46 logements aux “Cytises” à Saint Martin d’Hères. Ces logements sont très innovants architectu-ralement. Ils privilégient bien sûr l’économie des charges et le confort des résidents. Certifiés HQE, cette opération a intégré du solaire et des façades avec une isolation à base de plumes de canard. Mais la réalisation de tels projets n’est valable que si une évaluation sérieuse des impacts permet de mesurer les gains réels ; Il ne sert à rien de mettre en place une technolo-gie de pointe si celle-ci est mal utilisée ou sous utilisée. Ain-si, la SDH mène une action de sensibilisation importante et continue, auprès de ses nouveaux locataires. Chaque nouvel entrant est accompagné individuellement pour être informé et formé à ces nouvelles technologies. Avec l’ALE (Agence Locale de l’Energie) et en lien avec l’équipe de proximité, des outils spécifiques ont été mis en place pour être mieux compris et suivis par les habitants.Il est important de montrer aux habitants de ces logements l’impact de leur comportement, même de petits gestes, sur le montant de leur loyer. L’intérêt pour eux est bien sûr financier mais il implique aussi une dimension citoyenne que les habi-tants reconnaissent volontiers, surtout les enfants.

Henri Wallon, un quartier d’habitat social convoitéLa rénovation des immeubles d’Henri Wallon à St-Martin-d’Hères, réalisée par l’OPAC 38, a été primée au concours “énergies d’Aujourd’hui Rhône Alpes 2005”. Isolation externe, création de “balcons serres”, chauffage de l’eau au solaire… l’immeuble est mé-tamorphosé ! Pour les habitants, la différence est visible indéniable. L’eau est maintenant préchauffée par des panneaux solaires et les nouvelles loggias (serres pour les techniciens) permettent de moins chauffer. Même en dépit de la hausse des loyers nécessaire, l’éco-nomie se fait sentir.L’OPAC 38 s’est aussi engagé dans le projet SHE (Soustanable Hou-sing in Europe). Répartis entre le Portugal, l’Italie, le Danemark et la France, 600 logements sociaux sont certifiés Haute Qualité Environ-nementale. 61 de ces logements sont à Bourgoin-Jallieu. Là aussi, ces nouvelles constructions permettent des économies énergétiques : le chauffage et l’eau chaude sont en partie assurés par une chaufferie bois et des panneaux solaires. L’isolation est externe et interne. La finalité de ce projet, primé par la commission européenne, est d’édu-quer à la fois les institutions et les citoyens.

L’avis de deux habitants :Une réhabilitation réussie sur trois plans : plus d’espace, plus de confort et plus de standing. “L’ensemble des travaux a été fini en janvier 2007 mais la loggia, ça fera le troisième été qu’on en pro-fite. C’est le changement le plus visible. Au niveau de l’espace, c’est incontestable. Il y a plus de place. C’est plus agréable. Eux, ils l’appel-lent une « serre », c’est vrai que c’est sa fonction. ça emmagasine la chaleur pour la restituer. C’est flagrant. La salle à manger, l’hiver, c’est la pièce la plus chaude. Par contre, la « Serre » on ne peut pas l’utiliser l’hiver, elle n’est pas isolée, mais pour ceux qui n’ont pas de sèche linge, c’est très pratique. On voit bien aussi sur les toits, en face, il y a des panneaux solaires qui préchauffent l’eau. C’est difficile de dire les effets que ça a sur les charges parce que c’est difficile de comparer par rapport à avant. Ce n’est plus facturé pareil : on a maintenant deux factures : une d’eau froide et une d’eau chaude. Et en plus depuis 3 ans, il y a eu la hausse naturelle des prix des loyers. La dif-férence doit exister mais j’ai du mal à m’en rendre compte.Pour un F3, mon loyer net est passé de 299 à 365 euros. Mais les charges ont baissé d’environ 13 %. La hausse a été importante, mais par rapport aux prix des logements en moyenne, nos loyers sont très attractifs. Ces améliorations sont très très positives. On se sent mieux intégré par rapport aux nouvelles constructions à côté. Ceux qui passent devant disent : “c’est magnifique !”. Maintenant, on n’est plus des HLM mais une résidence.

ACTIS : Acteur de l’Immobilier Social, www.actis.frOPAC 38 : Office Public d’Aménagement et de Construction de l’Isère, www.opac38.frSDH : Société Dauphinoise de l’Habitat, www.sdh.fr

Une seule critique : les entreprises sont recrutées sur appel d’offre et pour obtenir les marchés, elles baissent le plus possible leur tarif et ensuite, elles ont du mal à tenir leurs promesses. Il y a des profes-sionnels qui ne sont pas compétents. Plusieurs entreprises ont fait faillite au cours des travaux.” Mme Vella et M. Muggeo elizabeth Santos

des logements sociaux à la pointe du progrès écologique !

du solaire à la cultureACTIS aussi s’engage avec la construction de logements qui ont obtenu le label Haute Qualitel Performance Energétique (consommation inférieure de 8 % à la consommation réglemen-taire). Entre autres, 4 maisons mitoyennes avenue du Grand Châtelet à Grenoble ont été construites. à titre d’exemple, ces loyers défient toute concurrence : le T3 est à 320 e par mois, le T4 à 453 e par mois et le T5 à 488 e par mois, avec 90 m2 d’espace vert commun. Mais comme le développement durable est bien plus que la pré-servation de l’environnement, ACTIS s’engage aussi dans la cultu-re pour favoriser l’épanouissement humain. Parce que l’accès à la culture dépend aussi de l’information, ACTIS a mis en place un partenariat avec MC2 (la Maison de la Culture). Cinq spectacles représentatifs ont été proposés aux locataires d’ACTIS.

Page 11: Les Antennes n°5

Bateau à Roue “Royans-Vercors”une des plus belles croisières en Rhône-Alpes.

à quelques encablures de Grenoble, à hauteur de St-Marcellin et jusqu’à St-Nazaire-en-Royans, l’Isère offre l’aspect inattendu d’un paysage aux allures de “bayou” où le bateau à roue, de style Mis-sissipi, glisse sur le plan d’eau calme. On observe au fil de l’eau, flore, faune et patrimoine architectural des villages de La Sône et de St-Nazaire, les deux points d’embarquement. En toile de fond les vertigi-neuses falaises du Vercors et les roches rouges du Royans, commentées, bien sûr, par notre équipage. Prévoir quelques bonnes heures pour déguster plei-nement cette parenthèse nature, et des jumelles pour mieux découvrir les oiseaux. Aller-retour im-médiat ou escale pour visiter la Grotte de Thaïs et le Jardin des Fontaines Pétrifiantes, composez votre programme selon vos envies. Inconditionnels de la sortie “découverte active’’ vous pouvez faire un aller simple : retour (11 km) à pied ou avec votre vélo, qu’il est possible d’em-barquer à bord.

Rens. : 04 76 64 43 42 / www.bateau-a-roue.com

Grotte préhistorique de Thaïs15 000 ans d’aventures

Grâce à un mode de visite tout à fait inédit, vous parti-rez en famille, entre amis faire l’exploration de la grotte sur un circuit balisé et commenté, à votre rythme. Ce jeu de piste souterrain propose également aux enfants un commentaire à leur portée. Illustrations sonores, ateliers “préhistoire”, espace li-vres, film : vos enfants seront les acteurs de cette visi-te, sur les traces de Noug, l’enfant de la grotte rouge.

Village de St-Nazaire-en-RoyansRens. : 04 75 48 45 76www.grotte-de-thais.com.

Jardin des fontaines pétrifianteslaissez-vous surprendre…

Un paradis minéral et végétal, une jardinière britan-nique aux créations originales, voici les ingrédients d’une réalisation réussie. D’étonnantes compositions typiquement “british” ponctuent ce lieu apaisant et intimiste.Que vous soyez passionné de botanique, esthète, poète, amateur de jardin, ou simple curieux, ne manquez pas cette invitation au voyage dans le doux murmure des sources. Village de La SôneRens. : 04 76 64 43 42www.jardin-des-fontaines.com

Entre Grenoble et Valence aux portes du Vercors, un bateau, 2 sites… déPAysemenT AssuRé !

Ce journal est à vous !Faites connaître vos coups de gueule ou vos coups de cœur.

Venez participer à l’élaboration d’un numéro. Vous choisirez le thème de l’enquête et construirez un questionnaire avec le comité de rédac-tion temporaire auquel vous appartiendrez (une réunion, un groupe d’une quinzaine personnes et de la bonne humeur). Particulier, associations ou collectifs, contactez-nous. Vous avez déjà un texte ? Nous voyons ensemble comment l’intégrer au journal. Vous avez juste envie de parler d’un sujet qui vous tient à cœur ? On vous écoute et on vous aide à rédiger un article.

Association, profitez de cet espace qui vous est offert pour vous faire connaître.

informons nous

Les Antennes sont faites par vous et pour vous. Vous pouvez soutenir ce journal en adhérant à l’association Composite qui édite Les Antennes.Montant annuel de l’adhésion : 8 euros (vous recevrez le journal par mail)où 18 euros (par courrier).

Quelques membres du comité de rédaction temporaire qui ont participé à ce numéro.

Tél : 04 38 12 90 59 - [email protected]

Les Antennes Composite : 4 rue du Dauphiné, 38000 Grenoble. Tél. : 04 38 12 90 59 . E-mail : [email protected] • Responsable de la publication et rédactrice en chef : Anne Benoit-Janin , Rédaction : Jean-Michel Asselin, Clément Girardot, Emmanuel Lisze, Marco Piccolo, Elisabeth Santos • Publicité : Daniel Jarrand - 04 79 65 14 32, Annie Louzon - 04 76 43 31 70 • Impression : Imprimerie Notre Dame • Maquette : Critères • Comité de rédaction permanent : J-M. Asselin, A. Benoit-Janin, D. Clemont, P. Colin-Madan, B. Coudurier, C. Girardot, V. Lebon, A. Leroux, E. Lisze, M. Piccolo, C. Racine • Comité de rédaction temporaire : plus de 15 personnes ont participé à l’élaboration de ce numéro. Voir photo du haut • Avec l’aide de l’association Com et Sens : C. Cayuela, M. Cros, Y. Lee, V. Vermorel, N. Vuccinic • édité à 15 000 exemplaires. Sortie du prochain numéro mi octobre. Ce journal est imprimé 100% papier recyclé, 100% désencré. www.lesantennes.com (Merci à Marco, notre ami Sarde, qui grâce à une bourse de sa région et de son université, a pu venir découvrir nos méthodes participatives et donner un grand coup de main aux Antennes pour la réalisations des numéros 3,4 et 5.)

Passez l’info. Si vous avez un sujet, une question, qui nous intéresse, nous, habitants de la région grenobloise.

Page 12: Les Antennes n°5

Un site que l’on détruit, c’est aussi une vie de quartier et l’âme d’un lieu qui s’effacent… Par ces temps de pression immobi-lière forte, le coût du foncier et les opérations financières pri-ment sur tout. Les habitants sont délogés et les activités doi-vent chercher d’autres lieux pour s’implanter. Mais au-delà, c’est une histoire, ce sont des lieux de vie, des liens sociaux qui disparaissent.

L’histoire se passe dans deux petites rues, près du marché de l’Esta-cade, la rue du Dauphiné et la rue Clément. Dans ce coin de rues, il existe des bâtiments qui composent un ensemble immobilier de près de 5 000 m2. En 1986, à l’initiative de fortes personnalités (Charly Olivier, Jean-Pierre Darsac, Henri Guetaz, Jean Hugonard, Claire Gilmant, Roland Monet,...) est crée un GIE (Groupement d’Intérêt Economique) nommé “Genese”. Des locaux sont loués dans une fri-che industrielle (anciennes pompes funèbres) qui couvre ces deux adresses. Sur ce site vont s’installer des gens et des entreprises étonnantes autour de quatre axes : l’artistique, la culture, l’insertion et l’économie solidaire. C’est le temps novateur du premier hammam grenoblois, du “Grougrou” (à la fois salle de café concert, lieu d’ex-position mais aussi de ventes de matériels d’occasion) ou de “Carte sur Table” (restaurant d’insertion). C’est aussi le temps de l’ACEISP (organisme de formation) et de SMTS (structure d’insertion).Très vite se développeront d’autres activités : des structures por-teuses (des pépinières comme on dit) mais aussi des artisans (un luthier, un tourneur sur bois : Chouffy), une entreprise de spectacle, un architecte, une société de micro crédit (l’ADIE.), une boite de nuit et bien sûr, un café, lieu de concerts, d’enregistrement de musiques, de production : la Bobine (projet Bob)...C’est une centaine de personnes qui travaillent et vivent dans ces lieux, et c’est aussi là que les Antennes ont pignon sur rue ! Le pro-priétaire de ces lieux (la famille Entremont) a décidé d’interrompre le bail commercial (qui lui ramenait pourtant 100 000 euros net chaque année). La ville et la Métro étaient prêts à préempter le lieu pour que ce site hyper-créatif perdure mais le propriétaire a changé subtile-ment de stratégie : s’il ne renouvelle toujours plus son bail, il ne vend pas non plus, du coup, la ville ne peut plus préempter. Et les gens doivent quitter les lieux (la Bobine cherche un lieu où s’exporter, si jamais vous connaissez)… Le GIE va se battre mais on imagine bien que la partie ne sera pas facile tant les intérêts financiers sont im-portants : on parle de 65 logements qui seraient créés en lieux et place des locaux d’aujourd’hui. Un pan d’histoire disparaît, une vie de quartier va se clore. L’âme d’un lieu vaut-elle si peu de chose ? Est-il si impossible de lutter contre les forces de l’argent ?www.gie-genese.fr J.M. Asselin

ces quartiers qui disparaissent sous nos yeux…

Quel dommage !

Le cas de la rue Clément et de la rue du Dauphiné est mal-heureusement loin d’être unique. Des lecteurs nous ont signalé qu’un collectif venait de se créer autour du pro-jet de démolition du bâtiment de la FOL (Fédération des Oeuvres Laïques) situé au 38 rue Nicolas Chorier. Des habitants regroupés sous le collectif SOS 38 Chorier sont consternés par la décision de démolition de ce bâtiment qui a une valeur historique et constitue un élément im-portant du paysage urbain. Une fois de plus, c’est une opération immobilière qui est à l’origine de ce problème (construction d’un immeuble de grande hauteur). Tout cela pose plus généralement la question de l’urbanisme dans le quartier Berriat. Une pétition pour sauver Batifol, SOS 38 Chorier/Vivre à Berriat, 39 rue Mozart 38000 Grenoble. Contact 04 76 96 70 15.

Un lecteur pertinent, Jacques Sourdre, nous signale égale-ment la construction d’un signal au dessus de la tour en construction sur Europole par l’école de commerce. Cette construction fait l’objet d’une pétition et serait illégale puisqu’elle dépasse la hauteur maximale prévue par le PLU (Plan Local de l’Urbanisme). Un PLU qui décidemment mé-riterait qu’on s’y attarde.

Cheminée en péril !Et une petite dernière pour la route : la très belle et très gran-de cheminée de briques, rue Bévière, sa disparition est égale-ment annoncée !

Cheminée des anciennes usines qui sont l’objet de l’opération T2A (200 logements).Place Charly, devant la Bobine au 3 bis

Rue Clément à Grenoble

informons nous

Soutenez la Bobine en signant la pétition sur le site :www.projetbob.com

UNE GrANDE ExPO DANS LES LOCAUx

DU GIE QUI VONT êTrE DéTrUITS

roland Monet (alias Ginger H)

exposera peintures, sculptures

et photos, au 4 rue du Dauphiné dès la rentrée

(contact : 06 20 25 54 35 www.lesantennes.com).

Page 13: Les Antennes n°5

"Pour ce qui est de l'avenir, Il ne s'agit pas de le prévoir, Mais de le rendre possible." Antoine de Saint-Exupéry

Village Planète TERRE du 22 au 24 juin au Plateau de L’Arselle

Volontaires et Bénévoles

Ce Grand Rassemblement Eco Citoyen A Besoin de Vous

"Pour ce qui est de l'avenir, Il ne s'agit pas de le prévoir, Mais de le rendre possible." Antoine de Saint-Exupéry

Village Planète TERRE du 22 au 24 juin au Plateau de L’Arselle

Volontaires et Bénévoles

Ce Grand Rassemblement Eco Citoyen A Besoin de Vous

"Pour ce qui est de l'avenir, Il ne s'agit pas de le prévoir, Mais de le rendre possible." Antoine de Saint-Exupéry

Village Planète TERRE du 22 au 24 juin au Plateau de L’Arselle

Volontaires et Bénévoles

Ce Grand Rassemblement Eco Citoyen A Besoin de Vous

"Pour ce qui est de l'avenir, Il ne s'agit pas de le prévoir, Mais de le rendre possible." Antoine de Saint-Exupéry

Village Planète TERRE du 22 au 24 juin au Plateau de L’Arselle

Volontaires et Bénévoles

Ce Grand Rassemblement Eco Citoyen A Besoin de Vous

Elise, 17 ans, raconte... “Nous, on mène des actions au sein du club sur des sujets qui nous touchent pour essayer d’informer et sensibiliser le maximum de lycéens. Par exemple, dans le cadre de la journée de la paix, qui a lieu chaque année le 21 septembre, on a organisé au sein du lycée un concert, diffusé des chants de paix aux intercours, fait flotter le drapeau PACE dans la cour ... et même distribué des fleurs dans la rue, aux passants ! En novembre, dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, on a organisé une session SLAM, animé par Bastien Mopaumé; chacun a pu s’exprimer par le chant, la poésie, un texte... sur ce sujet. Avec les horreurs dont est victime le Darfour, on a aussi collé des affiches pour sensibiliser les élèves et invité un soudanais pour qu’il nous explique la situation... Pour l’année nouvelle 2007, on a accroché des étoiles dans tout le lycée pour que chacun puisse écrire un vœu, accroché aux étoiles de nos idéaux ! Avant les élections, on est passé dans toutes les classes pour sensibiliser les jeunes au vote. On présentait un petit film vidéo qu’on avait fait et ça amenait le débat. On a également invité Survie Isère pour dénoncer les conséquences de la colonisation et néo colonisation, ce qu’on appelle Françafrique... chanté par Tiken Jah Fakoly…Au lycée, on est de plus en plus. Le nombre d’élèves présents aux permanences varie selon les semaines mais on reste toujours très motivés.Pour moi, participer à ce club, me permet de répondre à ma soif de politique. On a des débats entre nous. C’est un engagement au sein du lycée et au-delà.”

Pour mémoire : l’UNESCO, c’est l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture qui dépend de l’ONU et des gouvernements qui la composent ... et notre Fédération si elle en porte les idéaux reste, elle,une association loi 1901, avec toute sa liberté et son autonomie critique.http://www.clubs-unesco.org

des citoyens-lycéens Les clubs UNESCO, vous connaissez ? Ce sont des espaces dans les lycées où peuvent se retrouver tous les lycéens qui le souhaitent pour discuter et s’interroger sur notre société, comprendre le monde dans lequel ils vivent, faire ses 1ers pas de militants des droits humains, de la paix, de la justice, de la solidarité.

venez fêter avec nous

la 21ème édition de la Foire au Bois

de Pont en Royans le dimanche 5 août 2007 de 11h00 à 20h00.

De nombreuses animations pour petits et grands. Sur les berges de la Bourne, en un dédale d’allées ombragées, face aux Mai-sons Suspendues, une trentaine d’artisans du bois seront au rendez-vous.Difficile de ne pas se laisser emporter par l’habileté du tourneur ou du sculpteur qui pour le plaisir de tous, sous vos yeux fa-çonneront la matière et proposeront une sélection des plus beaux objets en bois. Sans oublier les plus jeunes, qui comme l’an passé, pourront profiter gratuite-

ment du manège en bois de la compagnie du Manèjavélo ainsi que d’une pléiade de jeux en bois sélectionnés par la Maison des Jeux.Cette année, participation de la Fanfare New Stompers.En soirée il vous sera proposé le traditionnel repas ravioles qui précédera le bal de clôture.Une manifestation unique en son genre dans notre région.

renseignements Office Tourisme au 04 76 36 09 10

L’existence de ces clubs dans un lycée dépend essentiellement de l’investissement et la motivation d’un enseignant. Plusieurs centaines de clubs comme celui de Stendhal existent dans toute la France. Cha-que année, ils se retrouvent par centaines au Palais de L’UNESCO à Paris autour de la date anniversaire du 10 décembre (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme) et les jeunes du club de Stendhal ne manquent jamais ce rendez vous national du mouvement…

Ils étaient plus de 1 000 cette année car c’était le 50ème anniversaire de la Fédération française des Clubs UNESCO.

informons nous

Page 14: Les Antennes n°5

AGeNdAinformons nous

3ème édition des Billes de Bois et 2eme Journées européennes de la Forêt de montagne Un événement festif à vocation culturelle et patrimoniale qui propose à un large public des animations, ateliers et spectacles autour de la forêt et du bois de montagne Des colloques, conférences, séminaires pour sensibiliser les propriétaires, les élus, les professionnels et le grand public au rôle capital de la forêt dans la gestion durable des espaces naturels d’altitude et conforter les nouveaux débouchés pour l’utilisation du bois de montagne. Du 6/7/07 au 7/7/07 Lieu : Salle de la Colombière - De 9h30 à 19h. Les Gets (74) Contact : Office de Tourisme des Gets. Tél. : 04 50 75 80 80

Festival Plumes de nature dans les grottes de Choranche. samedi 7 juillet à partir de 17h : Lecture de contes et nouvelles, illustrés par le bruit des rivières souterraines, les couleurs et les lumières des stalactites et gours au cœur des grottes de Choranche. dimanche 8 juillet : remise du Prix de la nouvelle de nature et nombreuses animations gratuites sur les sentiers du village de Corrençon-en-Vercors (théâtre, contes et musiques, etc.). Entrée gratuite, pré-inscription obligatoire par téléphone au 04 76 36 11 92 ou par mail : [email protected]

mountain Wilderness nous invite à réaliser des sorties éthiques en montagne (Ski de rando, escalade, alpinisme, randonnée pédestre, VTT, parapente). Le but est de faire gagner des lots aux meilleures descriptions de sorties en montagne. La condition : na pas utiliser sa voiture individuelle. Toute consommation de produits locaux afin de soutenir l’économie locale sera bien sûr la bienvenue. La publication des meilleurs récits est envisagée. Dates : Immédiatement et jusqu’à la fin de l’été. Info : 04 76 01 89 08

Ouverture de “la boutique citoyenne” au 12 rue Voltaire à Grenoble.Il s’agit d’un lieu de conseil gratuit pour les habitants et les associations qui cherchent des renseignements sur le fonctionnement des collectivités publiques et des services publics. Pour prendre rendez vous ou poser une question, téléphoner au 04 76 03 24 28 ou par courriel à [email protected]

Juillet 2007: Préparez vos gants ! Dans le cadre de la campagne “Réhabilitons les paysages de montagne du lundi 16 au mercredi 18 juillet dans le secteur Haute Ubaye. L’armée ouvrira un dortoir à quelques kilomètres pour l’hébergement. Prévoyez une tenue adaptée au milieu montagnard, une solide paire de gants, vos repas, et votre bonne humeur ! Renseignements et inscriptions sur le site internet de Mountain Wilderness http://france.mountainwilderness.org

11eme festival de l’avenir au naturel. à l’Albenc organisé par l’association Espace Nature Isère. Ce village accueillera sur les pelouses, au bord d’une rivière, sous de grands arbres et dans un cadre bucolique, une grande foire biologique et écologique de renommée grandissante. 1er et 2 septembre, 04 76 36 50 10, mail : [email protected], site : www.enisere.assoc.fr

Tout ce que vous vouliez savoir sur la construction écologique sans jamais avoir osé le demander…La Communauté de Commune du Vercors organise “ECO-HABITAT VERCORS 2007”. Conférences, ateliers, démonstrations, au programme. Vincent Rigassi et Claude Salerno (architectes grenoblois) entre autres… Le 22 juillet 2007, salle polyvalente de la Chapelle en Vercors, de 10h à 18h entrée libre.Tél. 04 75 48 24 70 http://ecohabitatvercors.blogspot.com [email protected]

Occupons-nous de nos déchets Courrier de lecteurs

Bonjour, j’ai le plaisir de constater l’orientation “développement durable” de votre parution. C’est pourquoi je vous fais part de l’existence de notre association SOS Déchets, Maison des Associations 7 rue du Colombier 38160 St Marcellin. Notre association est née pour s’opposer à un projet d’incinérateur en Sud Grésivaudan. Notre action a permis l’abandon de ce projet au profit du tri des déchets et d’une future levée embarquée des ordures ménagères, système à l’étude par le SICTOM sud Grésivaudan.Aujourd’hui nous nous battons contre un projet de décharge de déchets industriels en pleine forêt des Chambaran. Nous avons ralliés la majorité des élus à notre cause et il nous reste à faire fléchir le Préfet pour d’autres solutions mieux acceptables. Cela concerne tout de même l’agglo dans la mesure où les mâchefers d’incinérateur de La Tronche sont stockés de manière illégale sur une plateforme à Bourgoin jallieu (50 000 tonnes par an) et des déchets industriels à stocker proviennent également en partie de l’agglo. Il n’est pas acceptable que l’agglo se “débarrasse” de ses déchets en une zone rurale sensible (réserve d’eau potable à protéger en priorité). CordialementJacques Lernould, secrétaire SOS Déchets SOS Déchets Maison des Associations 38160 St Marcellin Contact : Lionel Jacotot 04 76 64 29 11 - [email protected]

pétition Dans un petit film de 3 minutes, des enfants de sans-papiers disent la peur au quotidien et l’injustice de la situation qui leur est faite. Plutôt qu’une pétition rédigée par des adultes protecteurs, c’est le texte qu’ils ont eux-mêmes rédigé que

nous vous proposons de contresigner.

http://www.educationsansfrontieres.org/laissezlesgrandirici

Résistance : un jeu d’enfant...

Un habitant de Fontaine, inspiré, a imaginé et conçu un jeu pour fa-voriser nos comportements écolos : “Résistance”. Notre Fontainois a constaté que les gestes quotidiens liés à l’écologie entraînaient une prise de conscience individuelle. Jusque là, rien de nouveau, mais il s’est dit aussi qu’il n’y avait rien de mieux qu’un jeu pour faciliter cette prise de conscience. Le Monopoly n’a-t-il pas eu un impact psychologique dans nos volontés et nos fébrilités à acheter des biens immobiliers ? Résistance est structuré sur le modèle d’un test-quizz. Le joueur, selon son mode de vie, répond à une série de questions et avance ou recule en fonction de ses réponses. Un mode de vie respectueux de l’environnement le fait progresser alors qu’une attitude “non-écologique” le fait régresser. Le site web de Résistance, conçu sur un mode artisanal, est accessible à la majorité des configurations informatiques. L’autoédi-tion de ce jeu est gratuite et une fois construit, il permet une convivia-lité digne des jeux africains (tel l’awalé). Ce jeu est comme un appel

de plus pour résister à la société de consommation !www.jeu-resistance.com (exis-te aussi en version anglaise ou chinoise www.game-resistance.com et www.dikang-youxi.com et en version dualiste : www.jeu-dual.com)

Page 15: Les Antennes n°5

d’où est pris cette photo ? Nous aussi, on a Prince!JC Prince, c’est l’homme qui a fait les très beaux jours de l’édito du Petit Bulletin quelques années en arrière. Puis un jour, Jean-Christophe Prince a tout quitté pour ses amours premiers : la musique. Si on le retrouve de temps à autres animant le direct de TéléGrenoble, c’est sur scène qu’il nous donne le meilleur : ses chansons. C’est un peu inclassable, le genre chanson française matinée de rock et autres. C’est beau, c’est du piano... et la voix, à la fois perché et sablée sert des textes bien barrés (au sens nautique du terme!). CD en vente à la FNAC - myspace.com/jeanchrisprince ou jcprince.com.Prochains rendez-vous le 5 juillet à la Bastille (celle de Grenoble) Concert en pleinair à La Bastille le 14 juillet et le 2 novembre au Pot au Noir de Monestier de Clermont en attendant le prochain CD.

Où se situe cette course automobile?On vous aide un peu : elle date de 1908, et montre les concurrents d’une célèbre course de côte, proche de Grenoble (vers le sud). Merci au grand-père de JC Prince qui a réalisé ce cliché. Laissez votre réponse au 04 38 12 90 59 avant le 10 juillet (sans oublier de bien laisser vos coordonnées). Des CD de JC Prince sont à gagner et des places pour prendre le petit train de la Mure.

son p op . . .

00

0

en concert

Chemin de fer de La Mure

Ouvert tous les jours d’avril à octobre.

Information et réservation au 0892 391 426 (0,34 �/min)

www.trainlamure.comÀ 18 km de Grenoble - La Gare - 38450 ST-GEORGES-DE-COMMIERS

Toilettes à bord

NOUVEAUTÉS 2007POUR LES ENFANTS

Un wagon-jeux sécurisé pour voyager en s’amusant.

POUR LES SPORTIFSUne voiture spécialement aménagée

pour embarquer vos vélos et découvrir le plateau matheysin.

POUR TOUSUne voiture Cinéma.

Et des animations tout au long de la saison.

Toilettes à bord

La plus belle ligne des Alpes !

Jérôme Mesnagerun lancement libertaire depuis la Bastille

Sur la rubrique “D’où est pris cette photo ?” du n°4, il fallait ré-pondre: sur le toit de la Bastille.

L’homme qui posait sur la photo était Jérôme Mesnager.Jérôme Mesnager, au sommet de la Bastille, tient dans sa main gauche son livre “échappée Belle” édité par Critères éditions (Grenoble), et dans sa main droite, un exemplaire des Antennes.Peintre urbain français, Jérôme Mesnager a créé au début des années quatre-vingt un personnage qu’il peint sur les murs du monde entier : “le corps blanc”, “symbole de lumière, de force et de paix”. Il le reproduit, des murs de Paris jusqu’à la muraille de Chine en passant par le pénitencier de Guyane et la Bastille à Grenoble (cfr photo).Le 14 Mars, il a donné la liberté à son livre, en le lançant symbolique-ment de la Bastille où il a créé ses œuvres en direct en dessinant sa silhouette blanche sur plusieurs murs. Marco Piccolo

Bric a Brac

Page 16: Les Antennes n°5

coup de gueule

Stade ou Opéra ? Etant Grenobloise d’origine, je me suis toujours étonnée que personne ne pense un jour à proposer la construction d’un opé-ra à Grenoble. Il faut croire que nos maires successifs n’étaient pas mélomanes... Grenoble, pour devenir une grande ville, doit avoir absolument un stade gigantesque alors que l’équipe de foot n’est pas vraiment brillante... L’argent des Grenoblois doit être vu et, un stade, ça en impose ! L’ancien musée de peinture aurait pu se transformer en opéra et l’ancien palais de justice pourrait tout aussi bien abriter une salle d’opéra. Qu’il est dé-cevant d’aller écouter la Flûte Enchantée dans un hangar du type Summum, même si la distribution est de qualité. Toutes les grandes Villes d’Europe ont un opéra, sauf Grenoble. C’est triste et décevant. On nous a construit un nouveau musée (fort coûteux d’ailleurs, et personne n’a bronché), une patinoire et toutes sortes de constructions dont les maires de Grenoble ont le secret : des hangars divers et variés déguisés en salle de spectacle alors que la tôle ne fournit pas une très bonne acoustique. J’entame donc une nouvelle polémique pour Gre-noble...

Qui sera le courageux maire qui nous construira un opéra ?

à quand un référendum ? Je suis prête à voter.

Signée : un fantôme de l’opéra - John Wolfgang Rossini Mozart

PS : on devrait voter pour chaque grande décision, chaque dé-pense budgétaire qui atteint des sommes gigantesques devrait être soumise aux habitants de la ville...Et aujourd’hui, avec internet, ce ne serait pas si compliqué de faire des votes en ligne!

“Les cailloux pavent les routes”Mon métier de scénariste m’a valu le plaisir d’être l’un des membres du jury du Festival du Court Métrage de Meylan, le 19 Mars dernier. J’ai apprécié l’enthousiasme et le zèle de l’équipe organisatrice, mais n’avais aucune idée quant à la qualité de ce que j’allais voir.Pendant la projection, j’ai eu un vrai coup de cœur et me suis de-mandé s’il en serait de même pour les autres membres du jury. “Une histoire de cailloux”, de Carlos Chapman, a ainsi remporté le premier prix. Carlos Chapman a la petite vingtaine. “Dans le civil”, il travaille comme monteur. Il y a un peu plus d’un an, Carlos et ses compa-gnons ont créé une association : “Court après tes rêves”. Subven-tionnée, elle leur permet de produire leurs films. En quelques minutes seulement, le film fait montre d’une grande profondeur. Le thème, philosophique, s’épanouit dans l’action, avec du rythme, sur des images léchées (dir. photo : Sophie Poumarat). Il n’est pas évident, le moins du monde, de réussir cette combinaison… et encore moins de le croire sans le voir. Ce court métrage traite de l’impact que peut avoir un individu sur un autre : on peut tuer quelqu’un en se moquant de ses rêves, en étouffant son individualité... Carlos Chapman (c’est son vrai nom et il vit à Grenoble !) travaille à la distribution de son court métrage dans les festivals. Télégrenoble diffusera “Une histoire de cailloux”. Quant à moi, j’espère qu’ “Une histoire de cailloux” pa-vera la route de Carlos Chapman vers la cour (sans “t” ni sans “s”) des grands, celle des réalisateurs des longs de demain. Contact : www.courtsreveurs.com (aux dernières nouvelles !) Hélène Perrin-Gouron, scénariste

coup de coeurFaites un geste pour la planète !

* par rapport à une cartouche d’origine

jusqu’à-60 %d’économie*

[email protected]

Sam14h-18h & Dim10h-18hEntrée 3� /pers. gratuit pour les moins de 18 ans

Organisation : Office de Tourisme de Mens 04 76 34 84 25 et Terre Vivante

Grand Marché de produits Bio“Manger bio et autrement”

Conférences de Greenpeace, C. Aubert, N. Le Berre, L. Le Goff, …

Mens 11e15 &16

septembre 2007

FoireBio50 km au Sud de Grenoble

isère