le père goriot

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Le Père Goriot (diablo) est un roman d’Honoré de Balzac , écrit en 1835 , dont la publication commence dans la Revue de Paris et qui paraît en 1835 en librairie. Il fait partie des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine . Le Père Goriot établit les bases de ce qui deviendra un véritable édifice : la Comédie humaine , construction littéraire unique en son genre, avec des liens entre les volumes, des passerelles, des renvois. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954 , parmi les dix plus grands romans. La Comédie humaine (radwan) est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac de 137 œuvres comprenant 95 romans , nouvelles , essais 1 réalistes , fantastiques , ou philosophiques , mais aussi des contes , des essais, et 25 œuvres ébauchées, regroupées sous le titre Ébauches rattachées à la Comédie humaine 2 , ainsi que 8 romans de jeunesse écrits entre 1822 et 1825 sous divers pseudonymes, reniés par leur auteur, mais réédités dans les volumes I et II des Œuvres diverses 3 où l'on trouve les germes et les thèmes des œuvres de la Comédie humaine, Falthurne étant considéré comme la base de Séraphîta 4 . Les textes sont classés par milieux sociaux, par lieux géographiques, ou par catégories psychologiques (Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province) réunis dans des ensembles génériques (Études de mœurs, Études philosophiques, Études analytiques). L’écriture de l’ensemble s’échelonne de 1829 , avec les Chouans , à 1850 , avec les ouvrages inachevés à sa mort et complétés par Charles Rabou : le Député d'Arcis (1854 ), les Petits bourgeois de Paris , (1856 ), le Comte de Sallenauve , (1856 ), et aussi les Paysans publié en 1854 par sa veuve, Évelyne Hanska . « Cette idée vint d’une comparaison entre l’Humanité et l’Animalité 5 . » L’ambition de l’auteur était de décrire de façon quasi exhaustive la société qui l’entourait, construisant ainsi un édifice qui pourrait « faire concurrence à l’état civil 5 ». Il voulait enfermer toute son époque dans sa Comédie humaine. Toutefois, en 1837 , le titre qu’il envisage pour son œuvre est Études sociales, qui deviendra La Comédie humaine en 1842 , en référence à La Divine Comédie de Dante (L'essentiel du roman se déroule dans une pension de famille. Dans les premières pages, le narrateur décrit très minutieusement le quartier, la maison, les pièces où va se dérouler la fiction. Il entreprend ici la description du salon avant de passer à la salle à manger). Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné ; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait- elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generisde chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire. Il s'y rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l'appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartelen écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d'Argand où la poussière se combine avec l'huile, une

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Page 1: Le Père Goriot

Le Père Goriot (diablo)est un roman d’Honoré de Balzac, écrit en 1835, dont la publication commence dans la Revue de Paris et qui paraît en 1835 en librairie. Il fait partie des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Le Père Goriot établit les bases de ce qui deviendra un véritable édifice : la Comédie humaine, construction littéraire unique en son genre, avec des liens entre les volumes, des passerelles, des renvois. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, parmi les dix plus grands romans.

La Comédie humaine (radwan)est un ensemble d’ouvrages d'Honoré de Balzac de 137 œuvres comprenant 95 romans, nouvelles, essais 1 réalistes, fantastiques, ou philosophiques, mais aussi des contes, des essais, et 25 œuvres ébauchées, regroupées sous le titre Ébauches rattachées à la Comédie humaine 2 , ainsi que 8 romans de jeunesse écrits entre 1822 et 1825 sous divers pseudonymes, reniés par leur auteur, mais réédités dans les volumes I et II des Œuvres diverses3 où l'on trouve les germes et les thèmes des œuvres de la Comédie humaine, Falthurne étant considéré comme la base de Séraphîta 4 .Les textes sont classés par milieux sociaux, par lieux géographiques, ou par catégories psychologiques (Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province) réunis dans des ensembles génériques (Études de mœurs, Études philosophiques, Études analytiques). L’écriture de l’ensemble s’échelonne de 1829, avec les Chouans, à 1850, avec les ouvrages inachevés à sa mort et complétés par Charles Rabou : le Député d'Arcis (1854), les Petits bourgeois de Paris, (1856), le Comte de Sallenauve, (1856), et aussi les Paysans publié en 1854 par sa veuve, Évelyne Hanska.« Cette idée vint d’une comparaison entre l’Humanité et l’Animalité5. » L’ambition de l’auteur était de décrire de façon quasi exhaustive la société qui l’entourait, construisant ainsi un édifice qui pourrait « faire concurrence à l’état civil5 ». Il voulait enfermer toute son époque dans sa Comédie humaine. Toutefois, en 1837, le titre qu’il envisage pour son œuvre est Études sociales, qui deviendra La Comédie humaine en 1842, en référence à La Divine Comédie de Dante (L'essentiel du roman se déroule dans une pension de famille. Dans les premières pages, le narrateur décrit très minutieusement le quartier, la maison, les pièces où va se dérouler la fiction. Il entreprend ici la description du salon avant de passer à la salle à manger). Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné ; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generisde chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire. Il s'y rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l'appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartelen écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d'Argand où la poussière se combine avec l'huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n'a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n'a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.

Genre littéraire (hamouda)Un genre littéraire est une notion de type catégoriel qui permet de classer des productions littéraires en prenant en compte des aspects de forme (poésie, récit, théâtre), de contenu (aventure, journal intime), du registre (fantastique, tragique, comique), de style, etc. Divers critères pouvant se combiner et se chevaucher pour déterminer des catégories secondaires, la liste des genres n’est pas close et le débat existe depuis Platon et surtout la Poétique d'AristoteLe fait d’inscrire une œuvre dans un genre aide à susciter des attentes plus ou moins précises chez le lecteur. Selon la façon dont une œuvre est présentée (roman, autobiographie, comédie, drame...), le lecteur s’en fera une vision plus ou moins stéréotypée, mais qui pourra être remise en question lors de la lecture, surtout dans le cas d’œuvres fortes. Le genre est donc, avant tout, une convention qui donne un cadre, une forme plus ou moins précise : c'est un premier échange entre l'auteur et le lecteur qui se fait au moyen du paratexte. L'étiquetage du genre est parfois délicat à déterminer comme pour l'autofiction qui joue sur réalité et imaginaire entre roman et autobiographie, le roman à thèse comme Le Dernier Jour d'un condamné qui appartient au genre du roman et au genre argumentatif, ou encore pour l'épopée à la fois narration et poème… Le genre du Père Goriot est unique mais on l''associe à un roman réaliste. Il s''oppose au romantisme et au classicisme

Genre réaliste (radwan)

Page 2: Le Père Goriot

Les réalistes, qui évitent l'exceptionnel, nous forcent à penser pour comprendre. Le roman réaliste provoque une réflexion profonde sur la société en montrant les affrontements des passions et intérêts et l'évolution des êtres Expliquez cela en prenant appui par ex. sur Bel Ami ou Une vie ou sur ses nouvelles. C- Romans qui évoquent la réalité, qui la peignent • Les romanciers qui veulent décrire la réalité s'attachent donc à bien situer leur histoire dans un cadre, dans une temporalité... Noms de villes, observation minutieuse des milieux sociaux. Ex : la famille Roland appartient à la petite bourgeoisie pour qui l'argent a un rôle essentiel dans Pierre et Jean. Réalité économique et sociale du XIXe siècle décrit par l'évocation de sommes concrètes[1]. => Évoquez les incipits des romans de Balzac. • Personnages ne sont pas héroïques mais ils ressemblent aux hommes ordinaires (ex : vulgarité du père Roland est dévoilée par ses paroles « zut », « cristi » et par sa naïveté). • Peinture du véritable caractère des personnages => Cf. La Ficelle de Maupassant ou les personnages des Rougon-Macquart de Zola : avarice, violence, débauche... Pas d'embellissement de la réalité, défauts, petitesses, mesquineries, bontés : tout est peintAlors le genre de notre ROMAN père Goriot est un roman du genre littéraire et précisément genre réaliste .