el watan

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N°7080 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com L’historien Benjamin Stora, qui était hier l’invité du forum de Liberté, plaide pour un traitement de l’histoire libéré des influences idéologiques. Des dispositions contenues dans la loi de finances 2014 viennent freiner l’élan pris par les opérateurs de l’industrie pharmaceutique de relancer la production nationale dans le domaine. L’exonération de la TVA sur les intrants et matières premières dans la production est ainsi supprimée alors que cette taxe reste appliquée pour les médicaments importés. BENJAMIN STORA POUR UNE HISTOIRE «DÉSIDÉOLOGISÉE» LIRE L’ARTICLE K. NAZIM EN PAGE 2 LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 4 LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 3 GUERRARA (GHARDAÏA) La communauté malékite décrète la grève générale PUBLICITÉ LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 janvier 2014 ÉDITION DU CENTRE TVA ET MÉDICAMENTS Coup dur pour les producteurs PÉTROLE ET GAZ L’Algérie a lancé hier le 4 e avis d’appel d’offres pour l’exploration, basé sur les nouvelles modifications de la loi sur les hydrocarbures. Il comporte 31 périmètres et englobe les ressources conventionnelles et non conventionnelles. «J’annonce officiellement le lancement du 4 e avis d’appel d’offres dans le cadre du nouveau dispositif législatif», a déclaré, hier en fin d’après- midi, le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Sid Ali Betata, qui s’exprimait au cours d’une rencontre avec la presse en présence de Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, Abdelhamid Zerguine, PDG de Sonatrach, et plusieurs dirigeants du secteur, de Sonatrach et de Sonelgaz. (Suite page 7) Lies Sahar 31 périmètres offerts à la concurrence A l’occasion de son 86 e anniversaire, Yacef Saâdi a invité des journalistes pour dire «ses» vérités historiques à la suite des derniers ouvrages parus en la matière. Il en a profité pour parler de la situation politique et de Bouteflika. YACEF SAÂDI À BOUTEFLIKA «PARTEZ, MONSIEUR LE PRÉSIDENT !» LIRE L’ARTICLE DE HAMID TAHRI EN PAGE 5 LIRE ÉGALEMENT L’EXTRAIT DU MÉMORANDUM PHOTO : H. LYES RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17, 18 ET 19 DOSSIER SPÉCIAL : ORTHOPHONIE Les orthophonistes redoublent de colère CONTRIBUTION NOURREDDINE MALIKECHI (MEMBRE DE LA NASA) «Y a-t-il une vie sur Mars ?» SUPPLÉMENT ÉTUDIANT LOI SUR LE SPORT Tahmi réunit ses cadres Les premiers textes d’application de la nouvelle loi sur le sport ont été au centre des débats lors d’une journée d’étude organisée hier à l’Office du complexe olympique Mohamed Boudiaf (Alger), en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports. LIRE L’ARTICLE DE A. AÏCHOUN EN PAGE 31

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N°7080 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

● L’historien Benjamin Stora, qui était hier l’invité du forum de Liberté, plaide pour un traitement de l’histoire libéré

des infl uences idéologiques.

Des dispositions contenues dans la

loi de fi nances 2014 viennent freiner l’élan pris par les opérateurs

de l’industrie pharmaceutique de

relancer la production nationale dans

le domaine.

L’exonération de la TVA sur les

intrants et matières premières dans la

production est ainsi supprimée alors

que cette taxe reste appliquée pour les médicaments

importés.

BENJAMIN STORAPOUR UNE HISTOIRE «DÉSIDÉOLOGISÉE»

LIRE L’ARTICLE K. NAZIM EN PAGE 2

LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 4

LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 3

■ GUERRARA (GHARDAÏA)

La communauté malékite décrète la grève générale

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 janvier 2014 ÉDITION DU CENTRE

TVA ET MÉDICAMENTS

Coup dur pour les

producteurs

PÉTROLE ET GAZ

L’Algérie a lancé hier le 4e avis d’appel d’offres pour l’exploration, basé sur les nouvelles modifications de la loi sur les hydrocarbures. Il comporte 31 périmètres et englobe les ressources conventionnelles et non conventionnelles. «J’annonce officiellement le lancement du 4e avis d’appel d’offres dans le cadre du nouveau dispositif législatif», a déclaré, hier en fin d’après-midi, le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Sid Ali Betata, qui s’exprimait au cours d’une rencontre avec la presse en présence de Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, Abdelhamid Zerguine, PDG de Sonatrach, et plusieurs dirigeants du secteur, de Sonatrach et de Sonelgaz. (Suite page 7) Lies Sahar

31 périmètres offerts à la concurrence

A l’occasion de son 86e anniversaire, Yacef Saâdi a invité des journalistes pour dire «ses» vérités historiques à la suite des derniers ouvrages parus en la matière. Il en a profi té pour parler de la situation politique et de Boutefl ika.

YACEF SAÂDI À BOUTEFLIKA«PARTEZ, MONSIEUR

LE PRÉSIDENT !»

LIRE L’ARTICLE DE HAMID TAHRI EN PAGE 5LIRE ÉGALEMENT L’EXTRAIT DU MÉMORANDUM

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RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17, 18 ET 19

❚ DOSSIER SPÉCIAL : ORTHOPHONIELes orthophonistes

redoublent de colère❚ CONTRIBUTION

NOURREDDINE MALIKECHI (MEMBRE DE LA NASA)«Y a-t-il une vie sur Mars ?»

SUPPLÉMENT ÉTUDIANT

LOI SUR LE SPORTTahmi réunit ses cadres

■ Les premiers textes d’application de la nouvelle loi sur le sport ont été au centre des débats lors d’une journée d’étude organisée hier à l’Offi ce du complexe olympique Mohamed Boudiaf (Alger), en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports.LIRE L’ARTICLE DE A. AÏCHOUN EN PAGE 31

L ’ex-coordinateur du Front de libération natio-nale (FLN), Abderrahmane Belayat – qui

affirme l’être toujours en déniant le poste de secrétaire général à son tuteur actuel, Amar Saadani – a introduit avant-hier une demande auprès du ministère de l’Intérieur pour la tenue d’une session extraordinaire du comité central (CC). L’objectif, évidemment, est la destitution de celui qui est considéré désormais par la majorité des membres de l’instance délibérante comme illégitime à la tête du parti. De sources concor-dantes, les adversaires d’Amar Saadani ont réuni le quorum, voire plus ; ils ont largement dépassé les deux tiers des membres du CC que requiert la procédure de destitution du secrétaire général du parti. Plus de 230 membres ont adhéré à la démarche. Il ne manquerait donc que le quitus du ministère de l’Intérieur pour mettre la machine anti-Saadani en branle. Selon les mêmes sources, une fois l’autorisation

obtenue, Abderrahmane Belayat convoquera une session extraordinaire du CC dans les huit ou quinze jours qui suivront, comme le stipule le règlement du parti en pareille situation. Mais les contestataires de Amar Saadani pourraient ne pas élire, lors de cette session extraordinaire du CC, un nouveau secrétaire général et opteraient, selon nos informations, pour une direction collégiale composée d’environ 25 membres qui éliront à leur tour un coordinateur du parti en attendant la tenue, dans 10 mois, d’un congrès national. Seulement le FLN, qui constitue un enjeu de taille dans l’élection présidentielle du 17 avril prochain, doit se positionner entre temps en vue de cette échéance, surtout maintenant qu’un de ses militants et néanmoins ancien secrétaire général et candidat à l’élection présidentielle de 2004 a officialisé sa candidature à la magistrature suprême le 19 janvier. Sachant que ce dernier compte beaucoup de fidèles au sein des instances

dirigeantes et de larges soutiens au niveau de la base, d’aucuns se demandent si la session extraordinaire du comité central serait à même de recoller les morceaux d’un parti profondément divisé et secoué par une grave crise depuis une dizaine d’années. Des informations recueillies auprès des oppo-sants à Amar Saadani expliquent qu’un compro-mis aurait été trouvé entre les différentes factions. Les mêmes sources affirment que dans le cas où Abdelaziz Bouteflika présentait sa candidature pour briguer un quatrième mandat, le FLN ne pourrait que soutenir son président organique-ment parlant. Nous avons posé alors la question à nos interlocuteurs : et si le chef de l’Etat sortant n’était pas le président du parti, quelle serait leur position ? Leur réponse : «Ça aurait été une autre paire de manches.» Ils ajoutent que dans le cas où Abdelaziz Bouteflika annoncerait son retrait de la vie politique, le parti consoliderait sa position et

étudierait les options qui se présenteraient à lui. Et parmi ces éventualités, indique un membre du CC, il y a bien évidemment celle concernant le candidat Ali Benflis. Pour l’instant, rien n’est encore tranché tant le silence imposé par le locataire d’El Mouradia sur son avenir rend les perspectives politiques du pays opaques et floues. Quid du secrétaire général du FLN déchu le 31 janvier 2013, Abdelaziz Belkhadem ? Bien qu’il ne manque pas de manœuvrer ces derniers temps pour revenir au devant de la scène, nos sources soutiennent que son agitation est une tempête dans un verre d’eau. L’islamo-conservateur, indique-t-on, n’a pas été dégagé pour qu’on lui ouvre les portes de nou-veau alors qu’il est à l’origine de tous les maux du parti, en introduisant le loup dans la bergerie. Selon nos interlocuteurs, c’est Abdelaziz Belkha-dem qui a permis l’irruption de l’argent sale en politique et surtout au FLN. Saïd Rabia

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 2

L ’ A C T U A L I T É

LES DEUX TIERS DES MEMBRES DU CC AURAIENT ÉTÉ RÉUNIS

Vers une session extraordinaire pour la destitution de Saadani

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La situation tend à prendre une tournure gravissime dans la région du M’zab avec cette me-

nace de paralysie de la ville de Guer-rara brandie par les notables malékites de cette daïra, située à 130 km au nord-est du chef-lieu de wilaya, Ghar-daïa. Aucun Malekite, ou presque, de Guerrara n’a rejoint son poste de travail et aucun de leurs enfants ne s’est rendu à l’école lundi. «Nous sommes déçus par la volte-face des autorités qui sont revenues sur la pa-role donnée. C’est une insulte et une humiliation qui nous sont infligées par les autorités qui nous ont menés en bateau», a déclaré Harzallah, l’un des notables malékites de Guerrara. Cette affaire remonte à la semaine dernière lorsqu’une liste de 98 poli-ciers, dont une quarantaine exerçant au niveau de la sûreté de daïra de Guerrara, devant être mutés, a été transmise à la sûreté de wilaya de Ghardaïa. Dès que celle-ci a été trans-mise pour application, des centaines de citoyens malékites de cette ville ont organisé des sit-in et des rassemble-

ments non-stop, exigeant l’annulation de ce mouvement qu’ils considèrent comme une punition contre des agents qui n’ont fait que leur travail. Reçue par le chef de daïra qui a transmis ses doléances à l’autorité centrale, une délégation de l’inspection régionale de la Sûreté nationale de Ouargla s’est rendue sur place et s’est entretenue avec les notables malékites de cette ville. Ceux-ci ont exposé leurs reven-dications en demandant «pourquoi l’Etat veut punir des Algériens qui ont fait leur devoir pour satisfaire des plaintes sans fondement et sans preuve. Nous n’avons rien contre l’autre partie, il faut qu’il y ait des preuves irréfutables pour sanctionner quelqu’un». Pour nos interlocuteurs, les membres de la communauté malé-kite de cette cité ont décidé de ne plus se rendre à leur travail et de ne plus envoyer les enfants à l’école. Et cela tant que cette injuste mesure n’est pas annulée. «Si cela ne suffit pas, nous allons prendre d’autres mesures pour durcir encore plus notre position.» Et ils sont effectivement passés à l’acte :

toutes les écoles de la ville ont enre-gistré l’absences de la quasi-totalité des enfants arabes, alors que les admi-nistrations, les banques, les pompes d’essence étatiques et les services ont tournés au ralenti, tous les travailleurs et employés arabes ayant suivi l’appel au boycott. Le bricolage et les décisions irrespon-sables des autorités locales, régionales et centrales ont aggravé la situation dans cette région déjà instable depuis les graves affrontements intercom-munautaires qui ont commencé dans cette ville le 25 novembre 2013 lorsque, à la sortie du stade du 24 Fé-vrier après un match derby opposant deux équipes locales (mozabites et arabes), des affrontements ont eu lieu dans le quartier Mahmoud, aux envi-rons de l’institut El Hayet. En sus des dégâts occasionnés (pillage, saccage et incendie de plusieurs maisons et magasins, d’une polyclinique, d’une banque et de mobilier urbain) un mort et plusieurs blessés, dont trois gra-vement atteints, ont été dénombrés. K. Nazim

PRÉSIDENTIELLEDébut de la campagne le 23 marsLe coup d’envoi de la campagne électorale pour la présidentielle sera donné le 23 mars 2014 et elle prendra fin le 13 avril, conformément aux dispositions de la loi organique portant régime électoral, a rappelé hier sur les ondes de la Chaîne III le directeur des libertés et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi. «La campagne électorale débutera 25 jours avant le scrutin et s’arrêtera trois jours fermes avant cette date. Ainsi, elle aura lieu du 23 mars au 13 avril jusqu’à minuit», a précisé M. Talbi. Ce responsable a expliqué qu’un calendrier électoral découle de la publication du décret portant convocation du corps électoral, conformément aux dispositions de la loi électorale. «Il y a un calendrier électoral qui découle de la convocation du corps électoral et, à partir de là, commence la première étape consistant à permettre aux postulants à la candidature de procéder au retrait des formulaires», a expliqué M. Talbi, ajoutant que les postulants «ne sont candidats à la magistrature suprême qu’une fois le Conseil constitutionnel eut statué sur leurs dossiers, 10 jours après leurs dépôts». «Après cela, les postulants ont le choix de recueillir soit les 60 000 signatures d’électeurs ou 600 d’élus aux différentes assemblées et effectuer leur légalisation auprès d’un officier de l’état civil», a-t-il ajouté. M. Talbi a aussi noté que le délai est fixé jusqu’au jeudi 27 mars 2014 pour arrêter définitivement les listes d’encadrement des centres et des bureaux de vote. M. Talbi a encore fait savoir que «tout est finalisé pour agencer tous les segments de la préparation de l’élection présidentielle d’avril 2014». (APS)

LOUISA HANOUNE

«Boutefl ika doit sortir de son silence»

Je demande au président de la République de sortir de son silence. Il est comptable et responsable devant la nation. Il est de

son devoir de mettre fin aux glissements que vit actuellement le pays, a demandé la première responsable du PT. Son intervention est capitale pour stopper la convoitise des rapaces et de ceux qui parlent en son nom.» Pour la probable candidate à l’élection présidentielle, «l’heure est grave» et il y a «péril en la demeure». Le leader du PT s’en est également pris à ceux qui réclament l’amendement de la Constitution pour assouvir des ambitions personnelles. Sans jamais citer le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, Louisa Hanoune a condamné la demande formulée par l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale pour la révision de la Constitution. «Certains réclament au président Bouteflika d’amender la Constitution avec l’espoir de voir instaurer le poste de vice-Président pour qu’il puisse l’occuper. A ces personnes, je rappelle que le président de la République voulait en 2006 entreprendre une modification en profondeur de la Constitution, mais qu’il n’a pas pu le faire pour les raisons que nous connaissons tous.» La secrétaire générale du PT est également reve-nue sur les événements graves qui secouent la ville de Ghardaïa. Pour elle, il est évident qu’il existe un plan de déstabilisation de la wilaya «C’est un complot et il est avéré que ce qui se passe dans la ville est fomenté par des narcotrafiquants et par certaines ONG financées par la CIA, comme le NDI et Random House, qui agissent sur le terri-toire national», a déclaré Louisa Hanoune qui a regretté l’approche mise en place par le gouver-nement pour régler la crise. «Le parti regrette que le gouvernement ne se donne pas tous les moyens pour régler cette crise et identifier les commandi-taires, a jugé Louisa Hanoune. En outre, comment s’expliquer que le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, ne s’est toujours pas rendu sur place.»Lors de la conférence de presse, la secrétaire géné-rale du parti a rappelé que son parti était opposé à une «approche communautaire» et qu’il privilé-giait une «approche républicaine». Abordant la présidentielle, Louisa Hanoune a estimé qu’il n’y avait pas de volonté de la part du gouvernement d’entamer la révision du fichier électoral et qu’elle doutait de la capacité de la commission des juges qui a été mise en place de «respecter le libre arbitre de chacun et de cha-cune». De même, le leader du PT demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour criminaliser «les financements occultes pour la présidentielle afin d’éviter que le prochain Pré-sident ne soit l’otage d’intérêts mafieux». Enfin, pour Louisa Hanoune, si la présidentielle devait mettre en péril l’Algérie, elle souhaite qu’elle n’ait pas lieu. Salim Mesbah

GUERRARA (GHARDAÏA)

Les Malékites décrètent la grève

générale

La sanction ou non des policiers présumés auteurs de dépassements constitue un nouveau motif de discorde

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 3

SUPPRESSION DE L’EXONÉRATION DE LA TVA AUX INTRANTS ET MATIÈRES PREMIÈRES

Coup dur pour les producteurs de médicaments

● La loi de finances 2014 abroge cet avantage à la production et le maintient aux produits finis importés.

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Au moment où les opérateurs de l’industrie pharmaceutique na-tionaux s’engagent pleinement

dans la vision politique économique du gouvernement, celle d’atteindre les 70% de la production locale de médicaments d’ici à 2015, de nouvelles mesures de ce même gouvernement viennent freiner cet élan à travers la loi de finances 2014. Il s’agit de la sup-pression de l’exonération de la TVA aux intrants et matières premières entrant dans la production nationale de médi-caments. Une mesure qui ne concerne pas, par contre, les médicaments im-portés pour la revente en l’état. Les articles de la loi 13-08 du 30 décembre 2013 abrogent carrément cet avantage concédé aux producteurs, consacré par l’article 42 du code des taxes sur le chiffre d’affaires. Une disposition qui pénalise sérieusement les producteurs qui sont désormais contraints de «payer au préalable cette taxe, au moment de l’entrée de leurs intrants importés sur le territoire national, une mesure qui ne touche pas, bien sûr, les importa-teurs de médicaments sous forme de produits finis», relève un producteur qui estime qu’il s’agit d’une mesure qui touchera directement à la trésorerie des producteurs nationaux qui sont déjà soumis au régime de la fixation directe, par les pouvoirs publics, de leurs prix,

au niveau de la production comme de la distribution. «Les producteurs sont donc aujourd’hui appelés à préfinancer le Trésor public et bénéficier par la suite d’un remboursement direct des crédits de cette taxe, subis en amont», lit-on dans l’exposé des motifs liés au code des taxes sur le chiffre d’affaires. «L’objectif ciblé est simplement celui de soulager les services fiscaux des contraintes de la gestion des autorisa-tions de franchise de TVA, quitte, pour cela, à choisir la solution de facilité en faisant peser un poids financier très lourd pour les producteurs», estime le docteur Kerrar, président de l’UNOP. Et de signaler : «Dans la mesure où les médicaments importés sous forme de produits finis et destinés à la revente directe sur le marché national ne sont pas concernés par cette contrainte, nous sommes bel et bien en présence d’une mesure qui favorise clairement le recours à l’importation, qui nous dis-crimine en tant que producteurs et qui, de ce point de vue, contredit la lettre et l’esprit des déclarations des pouvoirs publics censées encourager le dévelop-pement de la production nationale de médicaments.» Il estime que d’autres solutions existent, qui permettraient de simplifier le travail de l’administration et celui des producteurs, tout en conser-vant l’avantage octroyé par le code des

TCA. «Nous proposons qu’à la place des décisions individuelles et ponc-tuelles données pour chaque opération, il soit mis en place un système fondé sur des décisions d’autorisations glo-bales et pluriannuelles ; ceci, dans la pratique, est une mesure pouvant entrer dans le cadre de la simple lutte contre les excès de la gestion bureaucra-tique de l’économie nationale», a-t-il indiqué. Pour Nabil Mellah, producteur national, il aurait été judicieux, avant de prendre cette mesure que les autorités publiques en discutent avec les princi-paux concernés, à savoir les industriels. «Encore une fois, des décisions sont prises sans concertation, en mettant à mal les pharmaciens industriels», regrette-t-il. Il est anormal que les importateurs de produits finis n’aient pas à payer cette TVA, tandis que l’industriel, lui, doit le faire et attendre ensuite de se faire rembourser… «L’opérateur est considéré comme coupable jusqu’à preuve du contraire : les bons payent donc pour les mauvais. Le soutien à la production nationale prônée par les pouvoirs publics doit se traduire par des preuves, et non pas par des contre-preuves, à l’exemple de cette mesure non concertée», a-t-il déploré. Pour les représentants du Syndicat algérien de l’industrie pharmaceutique (SAIP)

et l’Association nationale des pro-ducteurs de produits pharmaceutiques (ANPP), cette nouvelle décision péna-lise sérieusement le producteur algérien qui était déjà soumis à une pratique bureaucratique pour l’obtention de cette franchise. Aujourd’hui, la situation se

complique davantage. «Cette nouvelle mesure aura un impact négatif sur la trésorerie de l’entreprise qui engen-drera d’autres difficultés financières. Ce qui va nous asphyxier», ont estimé M. Chibila du SAIP et M. Morsly de l’ANPP. Djamila Kourta

La production nationale, déjà soumise à de nombreuses difficultés, subit de nouvelles contraintes

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 4

Invité du forum de Liberté, Ben-jamin Stora est revenu, hier, sur son long parcours d’historien,

fort de près de 40 ans de pratique, en livrant, au passage, sa «recette» pour une écriture honnête de l’his-toire. Calé entre Ahmed Lahri, notre confrère de Canal Algérie et modérateur du forum, et le socio-logue Madjid Merdaci, l’enfant de Constantine avait en face de lui une salle pleine comme un œuf, où se mêlaient des histo-riens, des universitaires, des anciens moudjahidine, des figures poli-tiques et de nombreux journalistes. Benjamin Stora embarquera, d’em-blée, son auditoire dans un voyage passionnant autour des grandes stations qui ont scandé sa quête, en distillant les principes cardinaux qui l’ont guidé dans sa démarche his-toriographique. «Quand j’ai com-mencé à travailler dans les années 1970, l’histoire du nationalisme algérien n’était pas très à la mode à l’époque», dit-il. Le jeune cher-cheur qu’il était (aujourd’hui il a 63 ans) fait des débuts fracassants avec une thèse consacrée à Messali Hadj, un homme «qui n’était pas en odeur de sainteté dans l’histoire officielle», glisse-t-il.

«ROMPRE AVEC L’ÉCRITURE ANONYME DE L’HISTOIRE»

Benjamin Stora va, assez vite, for-ger sa propre voie avec, à la clé, de nouveaux objets d’étude. Il décide de se lancer dans un ambitieux tra-vail biographique dédié aux acteurs du Mouvement national. C’est ainsi qu’il publie, en 1985, chez l’Har-mattan, un copieux dictionnaire sur la vie et l’œuvre de 600 mili-tants nationalistes algériens. En ce temps-là, «la grande particularité de l’écriture de l’histoire est qu’elle était héroïque et anonyme, où les acteurs n’avaient pas droit de cité», souligne l’orateur. «Les travaux biographiques étaient marginaux en France et considérés comme un genre mineur», ajoute-t-il. Et c’est précisément ce qui l’a décidé à changer de perspective et s’inté-resser spécialement à ceux qui ont fait l’histoire. «C’était pour rompre avec le concept de l’histoire sans acteurs. Il fallait restituer l’action de ces hommes qui ont fait cette his-toire», explique-t-il. «La tendance était à l’histoire lourde, structurelle, pas à hauteur d’homme.» Donc, pour lui, c’était une manière d’hu-maniser la révolution algérienne. D’un autre côté, il voulait «dé-sidéologiser l’histoire», estimant que l’écriture de l’histoire était fortement marquée par l’idéologie au détriment «des hommes et des femmes qui l’ont fabriquée».A partir des années 1980-1990, il note un changement de cap à l’échelle mondiale : c’est le recul des idéologies, avec la chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS. Les «grands récits» s’ame-nuisent. L’individu est remis au cœur des processus historiques. En Algérie, la fin du parti unique après Octobre 1988 autorise le retour de nos «historiques», observe le confé-rencier : Aït Ahmed, Ben Bella… Puis Boudiaf en 1992. C’est une

période caractérisée également par une effervescence éditoriale sur le plan de la production mémorielle. «Durant les années 1990-2000, il y a eu 150 à 200 ouvrages publiés. Les acteurs ressentaient la nécessité de livrer leur version de l’histoire et c’est quelque chose de tout à fait nouveau», indique l’auteur de Algé-rie : formation d’une nation. En France, des protagonistes parlent. Stora évoque à ce propos les mé-moires du général Aussaresses pa-rus en 2000, et où l’ancien bourreau admettait l’usage de la torture et les liquidations physiques. «Ce livre a eu l’effet d’une bombe», dit-il. Stora constate ainsi une «tendance à l’individualisation de l’histoire avec un risque de privatisation de cette histoire».

MÉMOIRE VS HISTOIRE

Le conférencier soulève une oppo-sition entre «mémoire» et «his-toire» «qui est un vieux conflit». Il diagnostique un «effet pervers» dans cette profusion mémorielle : le risque que les acteurs dénient aux historiens le droit de tout travail critique sur ce matériel et «que ce soient les acteurs qui donnent la ‘‘vérité’’ de l’histoire indépen-damment de la lecture critique des historiens». Benjamin Stora attire l’attention du public sur une autre contrainte qui vient compliquer davantage le travail des historiens : le «déluge de sources véhiculées par internet», et qui brouille le travail historio-graphique. «C’est un défi supplé-mentaire pour l’historien qui se doit de prendre en compte cette mémoire.» Toutefois, Benjamin Stora considère que la mémoire des acteurs a une place indéniable dans l’écriture de l’histoire. Tout comme il insiste sur un autre matériau précieux : les images. Archives au-diovisuelles, photographies, films, documentaires, re-portages… Cette dimension ico-nographique est pertinente en ce qu’elle témoigne des représenta-tions de la guerre dans l’imaginaire collectif. Au terme de son exposé liminaire, l’histo-rien dira qu’il faut, en définitive, cou-pler ou confron-ter trois sources «pour construire un récit cohérent proche de la véri-té» : les mémoires des acteurs, les ar-chives de l’Etat et les fonds images.A une question d’Ahmed Lahri sur ce qui a changé dans la méthodo-logie de l’historien d’au jourd’hui , Stora réplique en pointant le rôle grandissant des acteurs «qui ont envie de parler, ce

qui n’était pas le cas il y a 20 ou 30 ans». L’invité du forum de Liberté rebondit, dans la foulée, sur la «mémoire numérique» induite par les réseaux sociaux.

QUANT LE NET S’EN MÊLE

Les acteurs se filment, postent des vidéos, dans une volonté de laisser une trace, a-t-il remarqué. «Aujourd’hui, facebook est devenu un annuaire mondial. N’importe qui peut vous contacter et vous livrer des documents, des archives. Il y a dix ans, il était difficile d’avoir accès à un historien, à un journa-liste. Le nombre de documents que je reçois par facebook est consi-dérable», témoigne-t-il. «Il y a un trop-plein d’archives, de sources. C’est un flot continu. Il y a un travail de tri à faire», poursuit-il. D’après lui, «le Net est devenu un lieu de combat mémoriel». Et d’ajouter : «Il y a une grande différence avec la situation qui prévalait il y a dix ans. Aujourd’hui, les Etats ne peuvent plus contrôler de la même manière les processus d’écriture de l’histoire.» L’historien estime qu’internet est un outil «à la fois facile et dangereux». La difficulté, dit-il, est de vérifier ce matériau et de le soumettre à l’épreuve des faits. Ce genre de documents donne par-fois lieu à la «fabrication de fausses sources», avertit le chercheur. Et de mettre en garde contre les tentations révisionnistes et négationnistes de certains internautes. Sur ce dernier point, Madjid Merdaci a tenu à ap-porter son soutien à Benjamin Stora en évoquant «le geste nauséabond» d’un intellectuel d’extrême droite, Alain Soral, «qui a diffusé une vidéo qui remet en cause le massacre du 17 Octobre 1961 en disant que c’est de la manipulation de la part du FLN et de Benjamin Stora», a-t-il dénoncé en apportant sa solidarité à son illustre confrère.

Par ailleurs, l’hôte de Liberté ap-pelle les politiques, la société et l’Etat à prendre le relais des histo-riens. Ces derniers «ne peuvent pas à la fois écrire l’histoire et faire en sorte que la société s’en empare», dit-il. Stora salue la réhabilitation de Messali et le fait que son nom ait été attribué à l’aéroport de Tlemcen en soulignant que le travail qu’il lui a consacré «serait resté marginal s’il n’y avait pas eu ce geste politique». Benjamin Stora pense qu’il y a plusieurs formes par lesquelles la société peut relayer les historiens et témoigner sa reconnaissance à celles et ceux dont l’œuvre aura été éclairée par l’écriture de l’histoire. «Cela passe par les musées, les manuels scolaires, les noms de rue, les films, les places publiques», énumère-t-il.

ACCÈS AUX ARCHIVES

Enfin, Benjamin Stora a plaidé pour un accès à «toute une série d’archives de l’Etat algérien, pour donner d’autres versions» et être «dans une relation égalitaire» vis-à-vis de la France dans l’écri-ture de l’histoire, «au lieu de tout attendre de la France, est-ce qu’elle va ouvrir ses archives ou pas ?» L’auteur de La Gangrène et l’oubli assure que la «commission mixte algéro-française» sur les archives existe toujours en précisant qu’il a assisté à une seule réunion de cette commission. Il ajoute que celle-ci travaille non pas «à la restitution des archives mais pour la libre consultation des archives». Stora insiste sur «la responsabi-lité de l’Etat, de l’université, dans la formation des chercheurs» et sur «la liberté d’investigation» des historiens. «Il ne faut pas se conten-ter d’un seul point de vue. C’est comme ça qu’on devient historien», conseille-t-il. Mustapha Benfodil

BENJAMIN STORA AU FORUM DE LIBERTÉ

Pour une écriture «désidéologisée» de l’histoire

■ RECONNAISSANCE DES CRIMES COLONIAUX

«IL FAUT SE BASER SUR DES FAITS CONCRETS»Benjamin Stora estime que la reconnaissance des crimes coloniaux a plus de chances d’aboutir lorsqu’elle est adossée à des «faits concrets». «Il ne faut pas que cela soit fait d’une manière abstraite», dit-il. Citant l’exemple du massacre du 17 Octobre 1961 remis en cause par certains négationnistes d’extrême droite, Stora préconise de mener un travail d’investigation rigoureux pour barrer la route aux révisionnistes : «Il faut diffuser les archives de la morgue, les photos des victimes, des personnes assassinées, les témoignages des acteurs», détaille-t-il. Et de poursuivre : «Quand vous avez une première reconnaissance, vous pouvez vous appuyer dessus pour obtenir d’autres reconnaissances», toujours en partant de faits précis et concrets. L’historien cite également l’exemple de l’utilisation du napalm par l’armée coloniale ou les expériences nucléaires dans le Sahara algérien en conseillant, là aussi, de procéder de la même manière : listes des victimes, témoignages des acteurs, archives... Dans le cas contraire, «on reste au stade de l’idéologisation de l’histoire», dit-il.

■ SUR L’AFFAIRE MAURICE AUDIN

STORA EXIGE UNE «RÉPONSE POLITIQUE»L’invité du forum de Liberté n’a pas manqué de revenir sur les derniers développements qu’a connus l’affaire Audin, notamment suite à la parution du livre La Vérité sur la mort de Maurice Audin (éditions Equateurs, 2014). Le livre, signé Jean-Charles Deniau, apporte de nouvelles révélations en affirmant, par la bouche de Paul Aussaresses notamment ainsi que d’autres protagonistes, que Maurice Audin a été tué en juin 1957 sur ordre d’Aussaresses qui répercutait lui-même un ordre du général Massu. Pour Benjamin Stora, ces faits ne souffrent aucune contestation : «Dans ce livre, des faits graves sont révélés. Aussaresses dit avoir reçu l’ordre de Massu de tuer Audin. Le livre donne même le nom des assassins (qui ont exécuté l’ordre, ndlr) qui sont au nombre de deux et sont encore vivants. Ils expliquent comment ils ont tué Audin, ils disent même où ils l’ont enterré. Cela fait plusieurs choses nouvelles.» Stora attend, à présent, une «réponse politique» de la part de l’Etat français. «Les autorités françaises ne peuvent plus se contenter de dire ‘on ne sait pas, il faut établir la vérité’. On sait ce qui s’est passé. Maintenant, il faut situer les responsabilités de chacun», martèle-t-il. M. B.

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 5

YACEF SAÂDI À BOUTEFLIKA

«Partez, Monsieur le Président»A vec quelques journalistes qu’il a invités à l’occasion de son

86e anniversaire, en son domicile, Yacef Saâdi n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, assenant ses vérités à propos du

travestissement de l’histoire en se basant sur le dernier ouvrage de Zohra Drif, «truffé de mensonges» selon lui, et qu’il faudra mettre au compte de la falsification de l’histoire. Selon Yacef, qui s’est pro-curé des documents inédits provenant des archives françaises, «cer-taines vérités vont surprendre», faisant allusion à une lettre adres-sée par Zohra Drif à Hassiba Ben Bouali qui se trouvait dans une cache à La Casbah avec ses compagnons Ali La Pointe, Bouhamidi (17 ans) et Petit Omar (13 ans) le neveu de Saâdi, dans laquelle Zohra supplie Hassiba de se rendre aux généraux «qui ne lui feront pas le moindre mal». Comment Zohra Drif a-t-elle pu connaître l’endroit où s’étaient repliés les quatre et pourquoi s’était-elle adressée à Hassiba seulement en négligeant les autres, s’est interrogé Yacef, qui ne doute pas de la position compromettante de Zohra Drif par rapport à l’ennemi. «Une trahison», a-t-il lâché, sug-gérant qu’elle a livré Ali La Pointe à la soldatesque française. Yacef signale que Zohra était incarcérée avec lui, avant d’être transférée vers un autre lieu. L’ancien chef de la Zone autonome s’est par ail-leurs offusqué du fait que Zohra le désigne par «Si l’kho» dans ses

mémoires alors «que je m’appelle Yacef Saâdi, qui l’a sauvée d’une mort certaine» et quelle n’a jamais figuré parmi les condamnés à mort. «Je veux tout simplement rétablir certaines vérités. Je n’ai aucune haine envers quiconque, mais les génération futures doivent connaître la véritable histoire de la lutte de Libération, souvent travestie.» Yacef a par ailleurs égratigné les communistes algériens «qui ne sont pas les auteurs des actes héroïques dont ils se targuent puisque c’est moi qui fournissais les bombes». L’ancien chef de la Zone autonome ira plus loin en doutant des intentions des respon-sables du PCA, «dont certains étaient en contact avec l’ennemi». Evoquant la situation actuelle Yacef considère que le pays baigne dans la confusion la plus totale. «Les dirigeants actuels doivent partir pour laisser place à une autre génération capable de relever les immenses défis qui nous attendent.» Yacef a rappelé l’amitié qui le lie à Bouteflika que «j’ai connu à l’indépendance lorsque, nous faisions partie de la même délégation chargée de la mise en place de l’Organisation de l’unité africaine». «Au cours d’une de nos rencontres il y a quelques années, au lendemain de son accession à la magistrature suprême, M. Bouteflika m’avait avoué qu’il était fasciné par le pouvoir et que nul ne pouvait le lui ravir, si ce n’est la mort. J’ai eu plusieurs contacts avec lui par la suite», a-t-il ajouté.

«Dernièrement, j’ai transmis un message par le biais de M.Sellal à Abdelaziz Bouteflika où je lui conseille de se retirer de la politique vu son âge et surtout sa maladie.» «Chausse tes pantoufles, soigne-toi et reste loin des turbulences de la politique, ce serait mieux pour toi. C’est l’histoire qui te jugera. Tu as fait du bon et du mauvais, mais tu aura marqué le paysage politique de notre pays. Tu ne peux aspirer à un quatrième mandat. Vu ton état de santé et ton handi-cap, tu ne pourra logiquement assumer ces hautes fonctions qui déterminent la destinée de tout un pays.» Actuellement, la situation est floue et les indicateurs n’incitent pas à l’optimisme «tant le manque de visibilité et de clarté est criant» a constaté Yacef. Les jeunes, a-t-il suggéré, doivent prendre leur avenir en main. La génération de la guerre doit impérativement passer le témoin. Ce pays a été miné dès le départ, a déclaré Yacef en faisant allusion aux officiers déserteurs de l’armée française qui ont rejoint la Révolution selon un calendrier établi par l’ennemi, pour qu’ils prennent les rênes du pays, l’indépendance acquise, en les citant nommément, précisant qu’ils étaient pour la majorité des rejetons de caïds et de bachaghas au service de la France. «Nous en subissons aujourd’hui les conséquences», a conclu Yacef Saâdi. H. T.

Je ne vais pas intenter un procès à mes sœurs et frères de combat, mais quand l’histoire se trouve altérée, enserrée dans un carcan de

fausseté et de subornation, je me dois de dire le mot juste, sincèrement et courageusement, pour rétablir les faits et permettre à celle-ci de s’écrire sous le sceau de la droiture et la noblesse de la vérité. Mais aujourd’hui, en présence d’un climat d’exci-tation généralisée où l’imposture, l’esbroufe et la forfanterie tiennent le haut du pavé, pour cacher des défauts et des défaillances de quelques com-pagnons d’armes qui veulent s’absoudre et, par là même, se glorifier pour s’assurer d’une certaine prééminence politique devant l’histoire, ces mé-sententes s’amplifient et refont surface pour deve-nir des motifs d’accusation, pour l’intérêt de qui, je vous le demande ? Ainsi, en répondant à moi-même, je dis de ceux-là qui se saisissent du rôle de l’idole à qui l’honneur devait se rendre et que la gloire en est due, pour paraphraser Jean de La Fontaine dans L’Ane portant des reliques, «d’un magistrat ignorant, c’est la robe qu’on salue». Bien avant le Congrès de la Soummam, cet «acte fondateur de l’Etat algérien moderne» et pilier déterminant pour la réussite de la Révolution algé-rienne, le sinistre sous-préfet André Achiary, qui a été à l’origine des massacres du Nord-Constanti-nois en 1945, notamment ceux de Sétif, Guelma et Kherrata, a repris du service en cette année 1956 et a organisé l’attentat de la rue de Thèbes, dans La Casbah d’Alger, dans la nuit du 10 août. Cet odieux et effroyable attentat a fait 16 morts et 57 blessés, marquant un tournant dans la guerre d’Al-gérie. Ainsi, «à Alger, le contre-terrorisme a pré-cédé le terrorisme», comme l’affirmait l’auteur et réalisateur de cinéma, le Français Patrick Rotman. Alors, contre une action pareille, que devait faire le FLN ? Se croiser les bras et accepter le sort que lui réservait le colonialisme ? Non, le FLN et ses organisations devaient réagir, en défenseurs de la justice, du droit et des principes de Novembre. Il fallait aller jusqu’au bout, il fallait se sacrifier pour que vivent des générations d’Algériens sous la bannière d’un pays indépendant, souverain. Et c’est cela, c’est-à-dire une juste réaction de nos militants et de nos combattants, que ne vou-laient comprendre et accepter les tenants de la République française d’alors, «ô combien huma-nitaire» !

En 1957, une année très dure pour nous car, mal-gré toutes les actions entreprises par la Zone auto-nome et ses groupes armés, l’organisation du FLN dans Alger se trouvait fortement éprouvée par les offensives répétées des troupes du général Massu à qui le chef du gouvernement, Guy Mollet, avait donné les pleins pouvoirs civils et militaires lors d’une réunion à Matignon le 4 janvier de la même année. Ainsi, le 7 janvier 1957, 8 000 hommes de la l0e division de parachutistes (10e DP) de retour d’Egypte après la campagne de Suez aux côtés des Britanniques, entraient dans Alger avec pour mission de «pacifier la ville en proie aux attentats terroristes». C’était leur alibi pour «soumettre» ce qu’ils appelaient la rébellion, mais en réalité pour s’imposer davantage dans un pays où sa juste lutte commençait à avoir des échos favorables chez les peuples épris de paix et de liberté et que son «problème» allait être posé officiellement au niveau de la plus grande tribune du monde, l’Organisation des Nations unies. Pour ce faire, la France coloniale, dirigée par un gouvernement socialiste, nous a gratifiés d’une redoutable force militaire, sous le commandement du général Massu assisté des colonels Marcel Bigeard, Roger Trinquier, Albert Fossey-François, Yves Godard et Paul-Alain Léger et qui régnait non seulement sur sa division, la 10e DP (composée de 4 régiments), mais aussi sur d’importants services de police urbaine et judiciaire, de police de renseignement et d’exploitation. A ceux-là s’ajoutaient des hommes de choc, des zouaves implantés dans La Casbah, des cavaliers du 5e régiment de chasseurs d’Afrique, le 25e régiment de dragons, des sol-dats de deux détachements d’intervention et de reconnaissance, 1100 policiers, 1000 gendarmes et CRS et quelque 1500 hommes des «unités territoriales» (UT) composées pour l’essentiel de pieds-noirs ultras qui étaient dirigés par le colonel Jean-Robert Thornazoo. C’était le début de la Ba-taille d’Alger qui nous a été imposée par l’armée dite de pacification. En effet, cette bataille a été la création de l’armée française qui ne voulait pas en démordre, en comprenant que l’Algérie appar-tient à ses enfants, aux Algériens qui voulaient, à partir d’une juste Révolution, faire entendre leur voix pour se libérer du joug colonialiste. Ainsi, l’expression a été lâchée, à partir de janvier 1957. Mais en réalité, la Bataille d’Alger était là, depuis longtemps, depuis le début de la Révolution où

le FLN faisait d’Alger le bastion de toutes les grandes opérations. Revenons à la Grève des 8 jours, du 28 janvier au 4 février 1957, pour expliquer son objectif. Bien sûr, je ne vais pas aller dans les détails. Comment et par qui a-t-elle été préparée ? Toutes ces informa-tions sont consignées dans des rapports circons-tanciés que tout le monde peut consulter. Néan-moins, il est utile de dire que Abane Ramdane, initiateur de la démarche, nous a convaincus, Benkhedda, Dahleb, Ben M’hidi, Krim et moi, des bénéfices à en tirer une fois l’opération termi-née et... réussie. D’ailleurs, je peux, quant à moi, exprimer avec certitude que si cette grève a été préjudiciable, malheureusement, à la ZAA, lors de cette Bataille d’Alger, elle fut, par contre - et c’est l’essentiel - très bénéfique pour la Révolution algérienne. Mais ce qui m’avait profondément contrarié et même déçu, c’était ce retrait du CCE d’Alger et sa sortie vers l’exil. Je pensais, fran-chement, que ce départ à l’extérieur serait préju-diciable au moral des troupes et de la population. Et l’issue que j’appréhendais s’est concrétisée. Pourtant, me disais-je constamment, la place des chefs n’est-elle pas auprès des troupes ? Autre-ment dit : «Partir et laisser son pays en pleine difficulté est une honteuse tentative de fuite que je qualifie de haute trahison.» Ainsi, ce qui devait arriver arriva. Scindés en deux groupes, les membres du CCE ont pris la clé des champs, comme on dit. L’un est parti en Tunisie, l’autre au Maroc. Mais je restais toujours dans l’énigme, me posant de nombreuses questions, dont les principales : diriger le combat de l’exté-rieur, en plus du fait que ce retrait inattendu a été un «sacré coup» pour tous les militants qui se sen-taient frustrés par ce comportement d’égoïstes - je le dis haut et fort - ne signifie pas «trêve ou fin de la guerre» ? Peut-on conclure, après cette chronologie des faits et des événements qu’a connu l’historique Zone autonome d’Alger et après mon arrestation le 24 septembre, puis la mort d’Ali la Pointe et de mes autres compagnons, le 8 octobre, qu’il en était ter-miné de la Bataille d’Alger ? Peut-on également abonder dans le sens des colonialistes en accep-tant la thèse que la Bataille d’Alger s’est soldée par une victoire militaire de l’armée française, qui est parvenue à décapiter le FLN ? Absolument pas ! Car ceux qui ont ordonné le dynamitage de

la maison du 5, rue des Abderrames savaient par-faitement que l’exemple de courage et d’intrépi-dité du groupe d’Ali la Pointe ferait tache d’huile parmi les jeunes Algériens. En agissant ainsi, ils croyaient pouvoir dissuader des émules possibles. Oh que non ! Ils se trompaient évidemment ; l’Algérie n’a pas baissé les bras. En effet, la lutte continua, même si de grands patriotes disparurent du circuit après mon incarcération, victimes eux aussi des méfaits du sinistre indic Guendriche. Que nous reste-il à vivre, je vous le demande ? Ne sommes-nous pas conscients de la situation qui nous éloigne les uns des autres pour nous dire en face ce qui ne va pas, pour laver, s’il existe, notre linge en famille et célébrer cette lutte que nous avons menée ensemble, côte à côte, et que d’aucuns nous envient, parce qu’avec peu de moyens, nous avons ébranlé l’ennemi qui nous combattait avec son matériel lourd, ses armes sophistiquées, ses troupes qui se comptaient en centaines de milliers et ses redoutables services de renseignement ? C’est alors que je m’insurge, encore une fois, pour m’exprimer à haute voix et affirmer à la face de certains nihilistes patentés, vivant dans la négation des valeurs militantes et patriotiques, que le bilan de l’historique Zone autonome et notre engagement dans la Bataille d’Alger sont un exemple de ces luttes obstinément menées par notre peuple, depuis la nuit des temps, en faisant appel à son abnégation et à son esprit d’unité et de sacrifice contre les envahisseurs à travers l’histoire. Pour conclure, je dis à qui veut m’entendre que malgré tout ce qui a pu se racon-ter dans des conciliabules interlopes ou à partir d’accusations qui ne méritent pas notre estime, par des personnes en manque d’intelligence ou de conscience, notre lutte dans Alger et ses environs a été, en plus de son efficience, un message aux peuples du monde entier pour leur dire que des jeunes, toujours des jeunes, qui ont été souillés et malmenés par le colonialisme, ont été à l’avant-garde de toutes les initiatives et à la pointe du com-bat pour les constantes qui ont rythmé notre his-toire, dont le goût de l’indépendance, de l’unité et la soif de justice sociale. Notre lutte dans Alger a été une sérieuse réplique contre cette colonisation oppressante et absolue du régime français. Nous l’avons menée avec des combattants aguerris et engagés pour libérer notre pays, sauvegarder son unité, protéger son identité.

EXTRAITS DU MÉMORANDUM DE YACEF SAÂDI

L ’ A C T U A L I T É

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 6

RÉINSERTION DES REPRIS DE JUSTICE

Une organisation pour défendre les intérêts des anciens détenus

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DÉCÈS DE 2 COLONELS DANS UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION À EL TARF

Le chantier de l’autoroute en cause

L e décès de deux colonels de l’Armée nationale populaire (ANP), relevant de la 5e Région militaire, dans un accident de la circulation au niveau d’un

rond-point sur l’autoroute Est-Ouest, à hauteur de la commune de Dréan (wilaya d’El Tarf), a suscité l’indi-gnation. Selon des sources proches de l’enquête engagée avant-hier après l’accident, les premiers indices font état de l’absence de panneaux de signalisation au niveau de ce croisement de l’autoroute avec la RN16, encore en chantier. Les mêmes sources, se référant aux témoignages recueil-lis sur place, affirment que le véhicule qui transportait les trois officiers et leur chauffeur roulait à vive allure quand il a percuté le parapet en béton mis en place par le consortium japonais et algérien (Cojaal) en charge de la réalisation du tronçon est de l’autoroute Est-Ouest. L’absence de panneaux de signalisation ou d’avertisseur lumineux à même d’attirer l’attention des usagers de la route sur les orientations à emprunter fait que les auto-mobilistes ne réduisent pas leur vitesse pour négocier en toute sécurité l’intersection menant vers la RN16. «Ce n’est pas le premier accident de la circulation enre-gistré dans ce même lieu, situé à la limite de la frontière administrative avec la wilaya de Annaba. Il y en a eu plusieurs ces derniers mois provoquant des morts et des blessés. L’Agence nationale des autoroutes (ANA) qui semble négligente en matière de sécurité routière et Cojaal qui n’installe pas les plaques de signalisation et les avertisseurs lumineux sont condamnables à plus d’un titre. Les conclusions de l’enquête détermineront les responsabilités et la justice tranchera», estime la même source sécuritaire proche de l’enquête en cours. Pour rappel, des accidents similaires, qui se sont produits dans les mêmes circonstances, ont été enregistrés sur l’autoroute Est-Ouest dans plusieurs wilayas. Il en est ainsi de la wilaya de Béjaïa et entre Médéa et Blida où une dizaine d’automobilistes ont trouvé la mort sans que des poursuites judiciaires soient appliquées à l’encontre des entreprises en charge des travaux. «Si des mesures coercitives ne sont pas prises immédiatement, l’héca-tombe continuera», avertit la même source. M.-F. G.

ACCIDENTS DE LA ROUTE

31 morts en une semaine Trente et une personnes ont trouvé la mort et 1105

autres ont été blessées dans 923 accidents de la cir-culation survenus à travers plusieurs wilayas du pays du-rant la semaine du 12 au 18 janvier 2014, selon un bilan rendu public hier par les services de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Laghouat avec 4 morts et 14 blessés dans 7 accidents. Au cours de la même période, les unités de la Protection civile ont enregistré un total de 15 769 interventions dans divers accidents domestiques, évacuations sanitaires et extinctions d’incendies. Hier, deux personnes sont mortes sur la route reliant Béjaïa à Sétif. Les deux vic-times, âgées de 32 et 39 ans, originaires de la wilaya de Sétif, sont mortes sur le coup, alors que la troisième per-sonne a subi quelques traumatismes et surtout un choc émotionnel qui lui a valu une admission au centre de san-té de la localité d’Amridj, a-t-on précisé. Les causes de l’accident ne sont pas connues, même si d’aucuns n’ex-cluent l’état de la chaussée rendue glissante du fait des pluies abondantes enregistrées dans la région. Depuis le début du mois de janvier, 75 accidents, ayant fait 84 blessés et 6 morts, ont été enregistrés sur le réseau routier de la wilaya, a observé la même source, précisant que ce bilan ne prend en compte que les victimes recensées sur les lieux des tragédies et évacuées par les moyens de la Protection civile. Celles transportées par les particuliers ou décédées une fois admises dans les établissements sanitaires échappent aux statistiques.

● Pour mieux prendre en charge les repris de justice et leur éviter de retourner en prison, une nouvelle organisation vient de voir le jour.

L’Organisation civile de réinsertion des anciens détenus et de la prévention

contre la récidive ambitionne de servir non seulement d’espace d’expression pour cette catégo-rie de citoyens, mais aussi d’ai-der ces derniers à retrouver leur place au sein de la société.Comme son nom l’indique, l’Organisation civile de réinser-tion des repris de justice et de la prévention contre la récidive se présente comme un cadre à travers lequel tous les anciens détenus peuvent trouver l’aide nécessaire leur permettant de se «refaire une place» au sein de la société. Son président, maître Ammar Hamdini, n’y va pas avec le dos de la cuillère. «Aucun Algérien n’est à l’abri d’une détention. Raison pour laquelle, chacun de nous doit s’impliquer pour faire en sorte que l’après-prison ne soit pas plus dramatique que la prison elle-même», déclare Me Ham-dini. Et de préciser : «Nous voulons aider à la réinsertion des repris de justice, et à travers notre action, nous luttons contre la récidive.» Créée récemment par un groupe d’avocats, de juristes, de journalistes et autres catégories sociales, l’organisa-tion espère être présente dans les 48 wilayas du pays, après avoir installé des bureaux déjà dans 38 wilayas, affirme son pré-sident. «Ces responsables ont tous un niveau universitaire. Ils doivent faire en sorte que l’or-ganisation soit présente dans l’ensemble des daïras et com-munes du pays. Notre objectif est d’avoir un délégué dans les 1500 communes que compte le pays. Notre expérience au sein de l’association de réinsertion des détenus, créée en 2003, mais non agréée, nous a permis de mieux cerner les problèmes des repris de justice et mieux penser les actions à entreprendre sur le terrain, en gardant à l’esprit les mêmes objectifs», note Me

Hamdini. Pour lui, la prison est vécue comme un drame huma-nitaire, «lourd à supporter aussi bien par le détenu lui-même que pour sa famille, qui se retrouve ainsi sanctionnée par la société. Notre objectif, c’est justement faire en sorte que notre interven-tion vise également la famille. Celle-ci doit bénéficier d’une aide matérielle pour la scola-risation des enfants et pour les besoins d’une vie décente. Si un des membres a fauté, pourquoi sanctionner toute la famille ? Ni l’épouse, ni les enfants, ni les parents ne doivent être culpa-bilisés des actes commis par un des leurs. Notre but est d’éviter l’éclatement de cette cellule et d’aider le détenu à ne plus com-mettre les mêmes erreurs…» Abordant la question du nombre des personnes qui vont être ciblées par son organisation, Me Hamdini affirme ne pas avoir une idée précise, même si en tant qu’avocat, souligne-t-il, il sait qu’elles représentent des millions. «Il est regrettable que l’administration pénitentiaire soit aussi avare en matière de statistiques sur la population carcérale.» Les chiffres, dit-il, sont très importants dans l’ana-lyse et l’évaluation du phéno-

mène au sein de la société. «Il est donc important que les auto-rités impliquent les spécialistes, notamment les criminologues, les sociologues, les psychiatres, etc., dans leur stratégie de lutte contre la criminalité, et surtout dans son volet lié à la réinser-tion des détenus et la prévention contre la récidive.» L’avocat va plus loin dans ses analyses et met en garde contre ce flux de jeunes qui, pour une petite erreur de jeunesse, se trans-forment en grands délinquants faute de prise en charge. «Le nombre de jeunes qui entrent en prison et qui en sortent chaque jour est de loin plus important que celui des promotions sorties de nos universités. Il faudra que nos autorités prennent conscience de cette situation. Si celle-ci persiste, il faudra s’attendre à une nouvelle forme de terro-risme encore plus pernicieuse et plus dangereuse que celle que le pays a connue durant les années 1990. Souvent les jeunes qui entrent pour la première fois en prison ont très peur et jurent de ne plus y remettre les pieds. Mais une fois dehors, et lorsqu’ils découvrent que la société les rejettent pour une

faute pour laquelle ils ont payé, ils retombent dans les mêmes erreurs et reviennent inévita-blement à la prison. Comment voulez-vous que le jeune ex-détenu choisisse le bon chemin lorsqu’il se rend compte qu’il ne peut pas voyager faute de passeport, qu’il ne peut pas travailler à cause de son casier judiciaire et qu’il ne peut même pas obtenir la confiance de l’autre à cause de son statut de repris de justice, auquel toutes les portes sont fermées», lance Me Hamdini. Avec l’organisa-tion, ajoute-t-il, «nous voulons éliminer cette chape de plomb qui pèse sur les repris de justice qui n’ont aucune dette envers la société. Pourquoi faudra-t-il les punir une seconde fois ?» Pour le président de l’organisa-tion, il est impératif de trouver les mécanismes «à même d’as-surer l’aide nécessaire aux ex-détenus et de leur permettre de retrouver leur place au sein de la société. Si nous réussissons à insérer un seul repris de justice sur cent, nous sauverons des milliers de familles des affres de la délinquance. Nous n’atten-dons rien de l’Etat, si ce n’est un siège pour que cette catégorie vulnérable de la société trouve un espace où elle peut exprimer sa détresse, ses problèmes et ses préoccupations». Selon lui, l’Etat alloue de gros budgets pour la réinsertion des détenus, alors que sur le terrain, le taux de récidive reste trop élevé. «Dans ce domaine, l’Etat ne peut rien faire sans l’implica-tion de la société civile. Il doit faire appel à toutes les énergies qui peuvent servir de relais une fois le détenu en liberté. C’est là que notre organisation peut ap-porter quelque chose», explique l’avocat, qui compte animer une conférence de presse samedi prochain à Alger, consacrée jus-tement au sujet de la réinsertion des repris de justice.

Salima Tlemçani

E n vue de donner la possibilité aux citoyens d’influer sur l’agenda de déve-

loppement post-2015 qui sera adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, le groupe des Nations unies pour le développement (UNDG) a décidé d’initier une série de consultations nationales dans une cinquan-taine de pays. En Algérie, à peu près 350 personnes ont été consultées directement lors de groupes de discussion, plus de 200 personnes se sont exprimées dans une enquête qualita-tive et 700 à travers un sondage en ligne. Concernant l’accès au logement, le rapport élaboré par ce groupe de travail fait état de besoins «d’équité» en matière de politique

de distribution des logements. «Malgré les programmes réalisés et les projets en cours, la demande de logements restera importante sur le moyen terme», estime le groupe de travail, qui s’est penché sur les aspirations, notamment chez les jeunes, à plus d’équité dans la distribution du logement et l’amé-lioration du cadre de vie. Le plus grand défi reste, selon le même document, l’incitation à la construction de logements et une meil-leure gestion du foncier. Aussi, un chapitre a été dédié aux revendi-cations des femmes concernant l’accès au logement. «Les femmes ont insisté sur leur accessibilité au logement, notamment en milieu rural, mais aussi sur l’accessibilité

au logement pour les femmes divorcées», peut-on lire dans le même document. Chez les jeunes, c’est la réduction du coût d’accès qui est requise, en plus de la révision de la politique de distribution, notamment pour les couches vulnérables, où des efforts, selon la même source, doivent être fournis en matière de réduction des coûts et d’éta-blissement de plus de paramètres d’équité. Une partie de ce rapport évoque aussi la nécessité de se pencher sur la réhabilita-tion des constructions vétustes et la prise en charge de l’habitat précaire qui concerne une grande partie du parc national qui doit être résorbée, selon le même rapport. F. Arab

GROUPE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT

Des besoins en équité dans la politique du logement exprimés

Une meilleure prise en charge afin d’éviter aux détenus un autre séjour en prison

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HYDROCARBURES

31 périmètres off erts à la concurrence

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NET RECUL DES EXPORTATIONS EN 2013Les importations caracolent à 55 milliards de dollars

L a facture des importations de l’Algérie a offi-ciellement dépassé le seuil critique, annoncé au début de l’année dernière, et s’établit désor-

mais à près de 55 milliards de dollars à la fin de l’exercice écoulé. Alors que les exportations ont marqué une baisse de 8,28%, reculant ainsi à près de 65,92 milliards de dollars, contre 71,86 milliards en 2012, les importations, elles, ont progressé pratiquement dans la même proportion, soit de 8,9%, indique le dernier bilan des services douaniers, repris hier par l’APS. Confirmant la tendance à la fragilisation de l’équilibre de la balance des paiements de l’Algérie et sa vulnéra-bilité accrue aux risques de chocs externes, le bilan du commerce extérieur pour 2013 fait ressortir, in fine, un recul «sévère» de l’excédent de la balance commerciale, qui chute ainsi de près de moitié pour n’être plus que de 11,06 milliards de dollars en 2013, contre 21,49 milliards en 2012. L’excédent commercial de l’Algérie, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS), a baissé de 48,51%, du fait notamment de l’accroissement des importations, dont la facture globale a grimpé à 54,85 milliards de dollars en 2013, contre 50,37 milliards fin 2012. La hausse des importations, relève la même source, s’est pratiquement généralisée à tous les groupes de produits, l’accroissement le plus prononcé, soit 53,3%, ayant concerné les biens d’équipements agricoles pour une valeur totale de 506 millions de dollars, suivis des biens d’équipements indus-triels qui ont totalisé 16,17 milliards de dollars (+18,88%), des biens de consommation non alimentaires avec près de 11,2 milliards (+12%), des produits alimentaires à hauteur de 9,58 mil-liards (+6,2%) et enfin, les demi-produits pour un montant total de 11,22 milliards, soit une hausse de 5,6% par rapport à l’année dernière. Parallèlement au gonflement de la facture globale à l’importation, les exportations d’hydrocarbures qui représentent 96,72% du volume global des exportations de l’Algérie, ont chuté de 8,67% en 2013, passant ainsi à 63,75 milliards de dollars, contre 69,80 milliards fin 2012. Alors que les ventes de pétrole et de gaz à l’étranger observent une nette tendance au recul, les exportations hors hydrocarbures, indique encore le bilan du CNIS, restent «tou-jours marginales», représentant à peine 3,28% du volume global des exportations algériennes, soit un montant dérisoire de quelque 2,16 milliards de dollars. Globalement, le taux de couverture des importations par les exportations a reculé en 2013 pour n’être plus que de 120%, alors qu’il était de 143% en 2012, selon les données des services des Douanes. La même institution souligne par ailleurs qu’en 2013, les exportations algériennes vers les Etats-Unis ont chuté de 50,51% comparativement à 2012, tandis que la Chine a surclassé pour la première fois la France, à la tête du classement des principaux fournisseurs de l’Algérie. Akli R.

CRÉATION D’ENTREPRISES EN ALGÉRIE

La diaspora sollicitée

PAYS EXPORTATEURS DE GAZ

Une banque commune en projet ● Il est question de la création d’une «banque commune» dans l’objectif de financer

des investissements communs dans le domaine du gaz.

U n appel à projets pour la sélec-tion des lauréats du dispositif

d’accompagnement pour la dias-pora algérienne, au même titre que celle des autres pays maghrébins, est lancé par l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditer-ranée (ACIM) en vue de présenter des projets qui pourront bénéfi-cier d’un accompagnement pour la création d’entreprises dans le pays d’origine. L’ACIM et ses partenaires locaux, à l’image de

Medafco Consulting en Algérie, offrent un accompagnement aux porteurs de projet d’origine algé-rienne, résidant en Allemagne, en Belgique, en France ou en Suisse et qui souhaitent créer une entre-prise en Algérie. L’ACIM informe que les lauréats bénéficieront d’un accompagne-ment individuel en Algérie, gra-tuit et personnalisé, réalisé par les partenaires locaux et leurs consultants, comprenant une aide aux démarches administratives,

un appui pour l’élaboration du business plan et les demandes de financement, des mises en contact avec les institutions, un conseil pour l’implantation et la fiscalité ainsi qu’un atelier d’affaires pour la mise en relation avec les acteurs économiques-clés et des experts locaux. Vingt projets seront sélec-tionnés au total en Algérie selon des critères prédéfinis par l’ACIM. Celle-ci souligne que les projets, qui doivent être présentés avant le 15 février 2014, devront dénoter

d’une connaissance du marché ciblé et être pensés en fonction de l’impact en termes de créations d’emploi, de la valeur ajoutée, du transfert de compétences, du savoir-faire technologique, du ca-ractère innovant du produit ou des services, ainsi que de la viabilité du montage financier. Le dispositif d’accompagnement à la création d’entreprise pour les diasporas du Maghreb est réalisé dans le cadre du projet DiaMed financé par l’Union européenne. Z. H.

Suite de la page 1

T rente-et-un périmètres sont off erts à la concurrence, dont 17 situés dans le Sud-Ouest, 5

dans la région Nord et le reste dans des bassins du Centre ou de l’Est, a ajouté le responsable d’Alnaft .Les périmètres sont composés de ressources en hydrocarbures, gaz et pétrole conventionnels et non conventionnels ; sur 7 d’entre eux, des découvertes ont déjà été faites par Sonatrach, selon M. Betata. Il y aurait une dizaine de périmètres concernés par les ressources non conventionnelles, notamment les tight (réservoirs compacts).La rencontre d’hier avait débuté par une intervention du ministre, Youcef Yousfi , qui a consacré ses propos aux événements qu’a vécus le secteur durant l’année 2013 : adoption des amendements à la loi sur les hydrocarbures, intervention de l’armée dans la prise d’otages sur le site gazier de Tiguentourine qui constitue, selon lui, «un haut fait d’armes», dévouement des travailleurs de Sonatrach durant cet événement et après, intensifi cation de l’eff ort d’exploration qui a permis de compenser les volumes d’hydrocarbures produits et de renouveler les réserves, amélioration de la distribution

du GPL, lancement de nouvelles raffi neries et maturation d’un projet «pétrochimie», préparation du 4e avis d’appel d’off res, amélioration de la distribution de l’électricité, fi nalisation du projet industriel de fabrication de turbines... Pour sa part, Abdelhamid Zerguine a indiqué que le chiff re d’aff aires à l’export de Sonatrach avait atteint 63,5 milliards de dollars en 2013, en recul de 10% à cause de la baisse de la production à Tiguentourine et du déclin de certains sites en association. La production primaire d’hydrocarbures a été de

190 millions de tonnes équivalent pétrole (tep). Les découvertes ont été au nombre de 32, dont 29 par Sonatrach seule, qui ont permis de mettre en évidence près de 550 millions de tep, soit trois fois plus qu’en 2012. A sa suite, le vice-président amont, Saïd Sahnoun, a détaillé l’activité recherche et production en précisant que l’année 2013 a enregistré un record, celui du nombre des puits forés : 93. L’eff ort d’exploration sera poursuivi, selon lui, avec des objectifs de 117 puits en eff ort propre et 13 en association. De 2014 à 2018, 1204

puits seront forés et une production d’un milliard de tep est prévue. Selon le bilan de Sonelgaz présenté par Abdelkader Choual, directeur fi nancier, les plans d’urgence ont évité les délestages durant l’été 2013. Le responsable de Sonelgaz a estimé qu’il y a satisfaction de la demande énergétique et dans de bonnes conditions. La capacité installée est passée à 15 163 MW. Le taux de pénétration du gaz de ville aurait atteint les 50% avec 4 millions d’abonnés, tandis que le nombre d’abonnés en électricité a atteint 7,7 millions. L. S.

F ace à l’essor des hydrocarbures non conven-tionnels, particulièrement les gaz de schiste,

les fournisseurs traditionnels de gaz tentent de trouver des approches coopératives afin de sau-vegarder une place prépondérante sur le marché. Les propos du tout nouveau secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) sont édifiants à ce propos. L’Iranien Mohammad Hos-sein Adeli a estimé, dans une interview rapportée par l’agence Bloomberg, que si les membres de l’organisation souvent assimilée à une OPEP du gaz – qui ne cherchent nullement à se coali-ser pour influencer les prix du gaz – discutent actuellement de l’éventualité de coopérer dans l’investissement gazier, dans le financement de projets et dans la mise en place de plans d’inves-tissement à long terme. Il est ainsi question de la création d’une «banque commune» dans l’objectif de financer des investissements communs dans

le domaine du gaz. Même s’il précise que la question, évoquée lors de précédentes réunions du FPEG, n’est pas pour l’heure tranchée, l’idée de coopérer fait son chemin. Le secrétaire général du FPEG réitère aussi le fait que l’organisation ne cherche nullement à influencer les prix du gaz par un ajustement de la production. Compte tenu de la nature du marché gazier, il estime qu’une telle influence n’est tout simplement pas possible. Aussi, au-delà de la coopération dans le domaine du financement de projets gaziers, le FPEG ira vers la publication de rapports périodiques sur les marchés du gaz, y compris l’offre, les prix, les gaz de schiste ainsi que l’évolution de la situation dans différents pays. M. Adeli estime ainsi qu’il est important «de développer localement nos propres points de vue sur le gaz». Une question qui prend de l’importance pour les membres du FPEG à l’orée

d’importants bouleversements du marché, de la multiplication des fournisseurs de gaz avec la ré-volution des gaz de schiste et l’augmentation de la part du GNL dans le mix énergétique global, qui devrait passer à 23,5% au cours des prochaines années. Aussi, d’après les prévisions de l’AIE, les capacités de production de GNL devraient atteindre 580 millions de tonnes d’ici 2020. Créé en 2008, le FPEG rassemble les plus grands producteurs de gaz au monde. C’est une organi-sation non gouvernementale internationale dont l’objectif est d’accroître le niveau de coordination et de renforcer la collaboration entre les pays membres. Le FPEG compte 17 pays membres, dont quatre membres observateurs, et contrôle ainsi plus de 70% des réserves de gaz naturel du monde, 38% du commerce de gaz par pipeline et 85% de la production de GNL. M. R.

Des sites d’exploration d’hydrocarbures, dont 10 non conventionnels, sont soumis à la concurrence internationale

Dr Mourad Goumiri

Président de l’ASNA

Al’orée de la fin de l’année et après le pitoyable spectacle télévisuel(1) de la cérémonie de signature de la loi des

finances 2014, plus aucune personne sé-rieuse ne pense que le Président est en mesure d’assumer sa charge présidentielle (2) ni d’aller jusqu’au bout d’un quatrième mandat, ce qui ne signifie pas que sa cour(3) accepte qu’il ne se représente pas, puisqu’elle a déjà obtenu qu’il aille jusqu’au bout de son troisième man-dat (4), ce qui arrangeait tout le monde, le scé-nario d’une élection anticipée n’ayant pas été préparé ! Un tel scénario aurait eu l’immense avantage, pour un clan du Pouvoir, de désigner électivement un candidat de remplacement, sans que la famille du président et son clan, ne puissent influencer directement ou indirecte-ment ce choix. Dans cette perspective, des can-didats comme A. Ouyahia, A. Belkhadem ou A. Benflis auraient eu toutes leurs chances, adou-bés qu’ils sont tous les trois par un des clans du Pouvoir(5). Une désignation élective anticipée, en 2014, se serait traduite obligatoirement par une lutte de clans acerbe, doublée d’une période sanglante de règlement de compte, à l’encontre de tous ceux qui ont appartenu, de près ou de loin, au clan présidentiel sortant et en commençant par le président lui-même et sa famille.Quel rapport de force a permis de ne pas mettre en œuvre cette opportunité ?Car c’est dans ce contexte, que des voix se sont élevéespour stigmatiser le danger du départ du président pour le système(6) et pour eux-mêmes, avec à la clé, des prédications diaboliques de «procès en sorcellerie» qui conduiraient tout ce beau monde soit à l’exile (notamment moyen-oriental) soit sur l’écha-faud, après leur passage à «une justice de nuit» qu’ils ont, eux-mêmes, contribué à instituer(7). Cette peur intériorisée va être diffusée et transmise savamment à l’intérieur du corps social, en direction de tous les serviteurs du Pouvoir et notamment à ceux qui se sont le plus servis et à toute la classe des«nouveaux riches» qui s’est sédimentée autour des rentes idéologiques (islamisme politique rampant et panarabisme(8) fonds de commerce), poli-tiques (coalition présidentielle(9) et partis tiroir-caisse), économiques (économie de mar-ché débridée(10) et substitution des monopoles publics à ceux privés), culturelles (commé-morations luxueuses(11) et gabegies élitistes), cultuelles (érection des lieux de culte(12) en régulateurs sociétaux), sportives (retour aux entreprises publiques(13) et instrumentalisation politique). Dès lors, une campagne sourde va développer l’idée qu’il n’y a pas d’homme politique capable de remplacer le président actuelet des messagessubliminaux, déjà usités, vont apparaître comme celui de l’«homme providentiel» et «du moins mauvais des candi-dats» et qui ontinscrit,notre paysdans la médio-crité, depuis 1999, à travers ces litotes!Cette culture du zaïm est très ancrée dans nos mœurs politiques,consacrantun caractère divin à l’imperium et à ses actes de gestion, ici-bas, ce qui va entretenir le mythe de sa protection transcendantale. Souvent appelée «baraka»,

elle sera très savamment diffusée, dans le corps social, par une armée de zaouïas et des batail-lons de tolba qui se feront tous rémunérersurle budget de l’Etat(14).Dès lors, remplacer le zaïm relève d’une action divine et non plus d’un processus électoral bassement humain, ce qui justifie la volonté, prêtée au président sortant, de vouloir mou-rir au poste de président de la République ! Cette «kodraillahya» fera l’objet d’une large diffusion et tentera de transcender la dété-rioration visible de son état de santé(15) et la manifestation des travers gérontologiques pour accréditer la thèse mystificatrice d’une mission présidentielle quasi-sacrée, très vivace encore dans le conscient collectif de nos populations. La désignation élective de 2014 revêtira, dès lors, le caractère d’un acte salutaire de refuge-par rapport au passé sanglant de la «décennie noire» et éloignera le spectre d’une jacquerie annoncée, en cas où la continuité du système n’est pas assurée et qu’une rupture s’opère dans le Pouvoir et ses clans.L’opérationnalité de la permanence du système a été assurée, depuis l’indépendance de notre pays, par la sélection d’une poignée de per-sonnes «cueillies», dès la fin de leurs études à l’Ecole nationale d’administration (ENA) et programmées pour servir le Pouvoir, en toutes circonstances et dans tous les domaines. Le club des énarques(16) va donc naître et se dé-velopper, du moins pour ceux qui vont accepter les «corvées de bois vert», en donnant le cachet de la compétence et l’illusion de la passation du pouvoir entre générations, à savoir, celle de novembre et celle des fruits de l’indépendance. Boîte à outils efficace, ces polyvalents-clé à molette (17) vont être désignés à tous les postes de rentes, pour une seule mission unique qui est celle de les distribuer à leurs protecteurs. Ceux qui ont cru pouvoir s’émanciper, après plusieurs années de «bons et loyaux services» rendus à la nation et prétendent aujourd’hui sortir de la partition et passer au grade de com-mandeur au sein du système, vont entrainer, à leur égard, une «tierce» répudiationsans aucun ménagement, la génération de novembre veil-lant au grain et entendant continuer à les gérer par télécommande.Quel rapport de force socié-tal va perpétuer cet état de facto et permettre la situation d’infantilisme dans laquelle les élites se sont retrouvées piégées, contraintes soit à l’obséquiosité pavlovienne soit à l’errance misanthropique ?L’alternance systémique ou l’émeute popu-laire, c’est ce choix cornélien qui se dessine aujourd’hui pour notre pays. L’alternance au Pouvoir, dans un régime autocratique,est une alternative pour un esprit tourmenté, refusant d’admettre sa forfaiture voire sa lâcheté vis-à-vis du Pouvoir qu’il a servi, en toute circons-tance, sachant pertinemment que la conquête du pouvoir s’arrache au prix de lourds sacri-fices notamment humains. Il ne s’attribue en aucune façon par une opération du saint esprit, imaginée par confort intellectuel. Ce serait une erreur fatale, pour le clan présidentiel, que de choisir l’alternance, sachant très bien qu’il sera le premier à être livré à la vindicte populaire et sacrifié,par ses propres précédents supplétifs, à l’autel de la médiocratie, qu’il aura, lui-même, contribué à ériger en instruments de gestion de son pouvoir.Le «roi est mort… !» scande la foule, en regar-dant amusé le spectacle pitoyable de fin de règne qui se profile à l’horizon, ainsi queles déchirements sanglants et nauséabondes, entre clans du Pouvoir. C’est dans ce contexte, que s’inscrivent les im-plorations hystériques, à la coupole du 5 Juillet, du SG présumé du FLN, pour la candidature à un quatrième mandat du Président sortant, pressentant instinctivement, plus que tout le monde, qu’un autre logiciel le conduirait direc-tement à l’échafaud. Comme «les Saadani» sont légion au niveau du Pouvoir et qu’ils ont pas du tout envie de se voir couper des rentes futures ni de devoir rendre des comptes sur leur enrichissement passé, le Président sortant sera

donc «invité lourdement» à postuler pour un quatrième mandat, peu importe son l’état de santé actuel et futur !Quant à l’émeute populaire, c’est une vague de fond qui risque, si elle venait à enfler, d’empor-ter toute l’Algérie, à l’instar d’un tsunami, sans que personne ne puisse anticiper ce qui en sor-tira, tant les frustrations sont profondes dans le corps social et que les inégalités criardes.Peut-être que ce sera l’émeute du sachet de lait, trop longtemps absent de nos étals… M. G.

(à suivre) ([email protected])

Renvois

1)- Un minimum d’éthique aurait dicté que l’on ne diffuse pas de pareilles images, pour sa propre dignité et celle du peuple algérien.2)- Deux Conseils des ministres en une année entière… Mais il est vrai que le Premier des ministre président a déclaré que les «Conseils des ministres étaient inutiles» !3)- La démonstration de ce refus s’est claire-ment exprimée à la coupole du 5 Juillet, lors de la moubayaa organisée par A. Saadani, pasdaran du FLN, pour dissuader le Président de se retirer. 4)- Personne ne peut croire que, durant son long séjour en soins intensifs suivi d’une convalescence prolongée, le Pouvoir n’aurait pas pu «déposer» le Président, en application de l’article 88 de la Constitution ! Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ?5)- C’est peu dire que les ex-Premiers ministres, du Président sortant, lui vouent une haine à peine cachée, pour la manière humi-liante dont il s’est comporté avec eux, durant leur mandat et pour la manière au mieux cavalière dont il s’en est débarrassé. 6)- Un discours, construit sur la stabilité du pays, est servi à toutes les sauces par le Pre-

mier ministre, dans un contexte politique arabe tourmenté.7)- Certains déménagent déjà pour se mettre à l’abri dans des «pays de droit», en attendant les résultats de la désignation élective d’avril 2014.8)- Zaïmisme et droit de citer dans la basse-cour «boulitique».9)- Autorisation de création de quelque 60 par-tis après une interdiction de plus de dix ans.10)- Décret exécutif n°13- 377 du 9 novembre 2013 portant statut de la mosquée.11)- L’IGF planche sur les coûts faramineux de la manifestation «Tlemcen, capital islamique». 12)- Décret exécutif 13)- L’article de R. Hanifi «Sport, argent et politique» est édifiant dans ce domaine (in El Watan du 11 janvier 2014).14)- L’une des premières décisions présiden-tielles en 1999 fut de reconsidérer la place des zaouïas dans la société et leur financement généreux, par le président de la République directement (fonds spéciaux), alors qu’aupa-ravant, elles étaient strictement réduites à des activités très restrictives et en quasi-autofi-nancement, du fait du rôle douteux qu’elles ont joué durant la Révolution.15)- L’examen médical subi au Val-de-Grâce, cette semaine, n’en est qu’un des épisodes, une espèce de «certificat médical» à fournir dans un dossier administratif de candidature.16)- Il est inutile de les citer, ils se reconnai-tront.17)- Ils vont occuper tous les postes, même les plus techniques, pourvu qu’ils accomplissent leurs missions au profit du pouvoir (ambassa-deur, ministre, Premier ministre, wali, chef de parti, homme d’affaires, intermédiaire, envoyé spécial, chargé de mission…).

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 8

C O N T R I B U T I O N

DÉSIGNATION ÉLECTIVE, PRÉSIDENTIELLE DE 2014 ET EXIGENCES ÉTRANGÈRES (4e partie)

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TÉL. : 023 56 38 02/ 023 56 38 09/ 023 56 38 10

Le groupement d’entreprises Batigec promotion immo-bilière (Algérie) et la SARL

turque, Aslan Yapi, chargés de la réalisation du parking à étages d’El Madania, situé à la rue des frères Bouadou, vient d’être mis en demeure par la direction des transports de la wilaya d’Alger. Le maître de ouvrage a exigé du groupement le respect des enga-gements contractuels en matière de délais, la reprise des travaux, le renforcement du chantier en moyens humains et matériels et d’accélérer le rythme des travaux afin de rattraper le retard déjà en-registré ainsi que l’approvision-nement du chantier en matériel.Un délai de huit jours est accordé aux entreprises réalisatrices. Pas-sé le délai, précise-t-on, la direc-tion des transports de la wilaya se réserve le droit de résilier le mar-ché aux torts exclusifs du grou-pement. Cinq parkings à étages sont prévus à Garidi (Kouba), El Madania, El Biar, Bois des Pins (Hydra) et Boumati (El Har-rach). Ces parkings relais, dotés de plusieurs commodités dont des commerces au bas niveau et des cafés restaurants en terrasse, totalisent une capacité d’environ 8000 places. Les parkings d’El Biar et d’El Madania seront dotés de 700 places chacun, celui de Sidi M’hamed de 500 places, celui de Kouba pourra accueillir 800 véhicules, alors que celui de Sidi Yahia aura une plus grande capacité avec 1000 places. 5500 places sont actuellement dispo-nibles dans la dizaine de parkings de l’entreprise ouverts et gérés par l’Egctu ou cédés à des privés.

Les délais de réalisation des tra-vaux confiés des groupements d’entreprises sont de 18 à 20 mois. Les délais contractuels ne seraient pas respectés en rai-son des lenteurs sur les chan-tiers (absence de main-d’œuvre, matériel insuffisant, procédures administratives lourdes, etc.). Le projet du parking de Sidi Yahia n’a été attribué qu’en décembre dernier. L’heureux gagnant est le groupe privé de BTP, propriété d’Ali Haddad, ETRHB Haddad qui a décroché ce contrat de 3,2 milliards de dinars en groupement avec le portugais Teixeira Duarte. Seuls les parkings de Kouba, confiés au portugais Abrantina et celui d’El Biar, pris en main par un groupe-ment algéro-turc, connaissent un taux d’avancement «très appré-

ciable», nous signale-t-on à la wilaya d’Alger. A Sidi M’hamed, la structure projetée à la rue Menani ne serait même pas «réa-lisable», selon une source locale. Un entrepreneur privé a proposé, lors d’une journée d’étude sur la mobilité urbaine organisée par l’Assemblée populaire de wilaya (APW), de réaliser des «par-kings intelligents». L’opérateur privé s’est proposé de réaliser ces structures démontables de 16 étages et pouvant être réalisés au bout d’une trentaine de jours. La première expérience de ces smart-parkings qui devait être lancée au lendemain de ce cette rencontre ne s’est visiblement pas concrétisée. Des élus de l’APW ont jugé «farfelu» ce projet «impossible» à réaliser dans un tissu urbain très acciden-

té mais surtout déjà «exploité» par des parkingeurs patibulaires.Les placettes dégagées suite à l’effondrement des immeubles vétustes sont vite occupées par des jeunes qui ne comptent pas les céder. La concrétisation du «Plan mobilité», qui prévoit de mettre en place de nouveaux par-kings à étages, sera reportée. La direction des transports, mise à l’index par les élus de l’APW, qui lui exige de réviser l’ancien plan de la circulation, «jamais appli-qué», a lancé un appel d’offres pour son centre de régulation de la circulation. Les élus de l’APW, qui préparent un rapport «étoffé» sur le transport restent sceptiques. Comme d’ailleurs les nombreux usagers des routes dans la capitale. Nadir Iddir

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9

Retard dans la réalisation des parkings

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S

Des eucalyptus sont élagués d’une manière horrifiante. Pourquoi les pouvoirs publics s’acharnent-ils à amocher l’environnement ? (photo prise à Ben Aknoun).

MISE EN DEMEURE DE LA DIRECTION DES TRANSPORTS

AÏN TAYA : OPÉRATION DE RELOGEMENT PROCHAINEMENTLa commune d’Aïn Taya lancera le mois prochain une opération de relogement qui concernera les occupants des chalets et des habitations précaires. Selon le site Aïn Taya News, qui cite le président de l’APC, Ahmed Ben Malek Benamar, l’opération se déroulera en quatre temps «pour faciliter une prise en charge graduelle» des occupants des sites, réalisés il y a 11 ans. La commune d’Aïn Taya a recensé 163 baraques et plus de 650 habitations précaires. Selon M. Benamar, «des projets de logements à l’arrêt seront aussi relancés dans les prochains jours. Il s’agit d’un quota de 150 logements de type LSP qui doivent être réalisés à Diar El Gharb. Les logements socio-locatifs seront réalisés aux cités Dergana et Si El Houes», a affirmé le P/APC.

BANLIEUE D’ALGER : NOUVEAU TRAIN VERS BOUFARIKLes annonces de ce genre, l’entreprise n’en raffole pas. La Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) a décidé de renforcer ses dessertes vers la banlieue ouest d’Alger. L’entreprise vient d’annoncer l’ajout, à partir du 5 janvier, d’un train électrique supplémentaire vers Boufarik. Les usagers de ce mode de transport ne peuvent être que ravis par cette décision. Un hic toutefois : la SNTF qui oriente ses clients vers le site internet de l’entreprise ne semble pas ignorer qu’il ne fonctionne pas depuis quelque temps.

EUCALYPTUS : TRAVAUX DE REVÊTEMENT REPORTÉSLes travaux de revêtement lancés à la cité des 200 Logements Ouled El Hadj, aux Eucalyptus, sont actuellement

à l’arrêt, au grand désarroi de la population locale. Le promoteur n’aurait pas, à se fier aux déclarations des citoyens de ce quartier, donné signe de vie depuis quelques jours. Une partie seulement de la cité a été prise en charge par l’entreprise. En raison des dernières intempéries, des dégâts ont été causés à la chaussée. Les citoyens expliquent cela par les travaux bâclés engagés par l’entreprise. L’APC des Eucalyptus est interpellée par les habitants pour la reprise des travaux et le respect des normes.

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Chantier du parking à étages et de la gare de Garidi

MASSACRE !

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

MERCREDI 22 JANVIER 2014

Fadjr……..… 06:18Chorouk.....…. 07:55Dohr………… 13:20Asser……….. 15:45Maghreb….. 18:04Îcha……....... 19:31

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● Cinq parkings à étages devraient être réalisés prochainement dans la capitale ● Les retards s’accumulent dans certains projets confiés à des groupements d’entreprises algériennes

et étrangères (turques et portugaises).

SEBBALA (EL ACHOUR)LES ASCENSEURS À L’ARRÊTLes ascenseurs de la cité AADL de Seb-

bala, à El Achour, sont toujours à l’ar-rêt. En dépit des réclamations des résidants, les services de l’AADL n’interviennent pas pour mettre un terme à leur calvaire. Les bâtiments 34 et 37 attendent une solution depuis plusieurs mois. «Les ascenseurs du bâti-ment 37 ne sont plus fonctionnels depuis 18 mois. Pourtant, les gens payent à temps les charges. Le gérant s’est contenté de nous dire que les services de l’entretien ont pris le moteur et que le problème n’est plus de son ressort», relate un citoyen du site qui a pris attache avec El Watan. Aussi, les habitants se plaignent de l’état des routes menant de Sebbala vers El Achour. Des nids-de-poule et des mares d’eau ponctuent cette route très fréquentée. Signalons que d’autres sites AADL, tels que celui d’Ouled Fayet, pour-tant nouvellement livrés, connaissent ce même problème dû à la mauvaise gestion. Dans ce der-nier site, le gérant s’est permis de bloquer l’as-censeur d’un immeuble, il justifie ce geste, qui a pénalisé plusieurs résidants (personnes âgées et malades) par le fait que l’un des résidants utilise l’ascenseur comme monte-charge. N. I.

STATION DES FUSILLÉSABONNEMENTS DU TRAMWAY DISPONIBLES

La Setram, chargée de la gestion du tramway, vient de lancer en début de semaine la for-

mule abonnement «Tawassol» sous le slogan «Voyagez plus en dépensant moins». Le tarif de l’abonnement mensuel est de 1500 DA. La carte délivrée permet à l’abonné de faire un nombre de voyages illimité. Un seul point de vente est mis à la disposition des usagers à la rue des Fusillés. Pour obtenir un abonnement, il est nécessaire, indique la Setram, de remplir le formulaire de demande d’abonnement disponible dans les agences commerciales de la société, fournir une copie de la pièce d’identité ou un certificat de scolarité pour les moins de 15 ans, ainsi qu’une photo d’identité sur fond blanc. Les clients souhaitent le renforcement des points de vente et des agences commerciales de la Setram, prin-cipalement dans les quartiers où la demande est importante (Bordj El Kiffan, Bab Ezzouar). N. I.

Un mort et deux blessés dans un accident de la route à Sigus

H ier mardi, tôt le matin, une collision s’est produite entre un camion de marque Isu-

zu et une voiture (Renault Clio), sur la RN10, plus exactement à la limite séparant la wilaya d’Oum El Bouaghi avec celle de Constantine. On déplore sur le coup le décès du dénommé F.R., 30 ans. Les blessés, A.H. (49 ans) et B.A. (38ans) ont été évacués à l’hôpital de la ville d’El Khroub pour des soins d’urgence. La gendarmerie nationale a ouvert une enquête pour situer les responsabilités dans ce drame. L. B.

BORDJ BOU ARRÉRIDJ Naftal sensibilise sur les risques liés au gaz

Depuis le 19 janvier, l’unité Naftal de Bordj Bou Arréridj, qui chapeaute égale-

ment celle de la wilaya de M’sila s’est lancée dans une campagne de sensibilisation sur les risques liés à l’utilisation des bonbonnes de gaz à travers des débats avec le public ainsi que des communications et des expositions étayées de dépliants au profit des élèves, notamment ceux des collèges et des écoles primaires en collaboration avec la direction de l’éducation. M. Boutoura, directeur de l’unité, a fait savoir que la caravane de sensibilisation qui sera dotée de moyens humains et matériels ciblera en priorité les villages. En marge de cette rencontre, le directeur de l’unité a estimé la capacité de production du centre d’enfûtage à 3500 bouteille/jour en temps normal, 7000 entre octobre et avril et 10 000 dans les condi-tions extrêmes. A. Djerbah

ANNABADes funérailles mémorables pour l’ex-directeur des domaines

Le décès de l’ancien directeur des domai-nes de la wilaya d’Annaba et de Skikda

dimanche à l’hôpital Ibn Sina relevant du CHU Ibn Rochd n’a pas laissé les autorités lo-cales insensibles. En effet, Mohamed-Mounib Sandid, wali de Annaba, a organisé avant-hier des funérailles mémorables à l’honneur du désormais feu Chaâbane Antar qui a rendu l’âme suite à une longue maladie. Ce cadre de la nation, connu pour son dévouement de tout instant, a été pleuré par plus d’un cadre et ci-toyen de la wilaya de Annaba. En guise de re-connaissance et de gratitude envers celui qui a marqué les esprits par son parfait parcours à l’administration de Annaba, Mohamed-Mou-nib Sandid a personnellement pris en charge le soin de transférer la dépouille à son domicile familial à Oued Hemimine, au nord de la wi-laya de Constantine dans des conditions plus que respectueuses. A bord d’une ambulance médicalisée, l’ancien directeur des domaines a été transporté en compagnie d’une foule nombreuse composée de ses proches et ses amis. M.-M. Sandid, wali de Annaba, a insisté pour faire partie du voyage au terme duquel, feu Chaâbane Antar devait être inhumé. Un geste aussi honorable pour le défunt que pour le responsable, qu’on aimerait en voir souvent en guise de gratitude envers ceux qui ont tout donné pour cette Algérie. De 1998 jusqu’à 2005, feu Chaâbane Antar avait assuré la responsabilité de directeur des domaines de la wilaya de Annaba. Dans la wilaya de Skikda où il avait occupé le même poste, il a achevé sa carrière en 2012 en faisant preuve d’une correction exemplaire. M.-F.G.

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9

R É G I O N E S T

Une consécration méritéeMOURAD ABDELLAOUI, ARTISTE PEINTRE À OUM EL BOUAGHI

● Dans son « laboratoire », situé à son domicile, tous les murs sont chargés de ses tableaux dans lesquels il cherche à se transcender pour mieux « apprivoiser » son art et son style.

Lors de la clôture de la 8ème édi-tion du concours national des arts plastiques par la wilaya de

Djelfa, le jury a décerné le premier prix, appelé El Quantas, au peintre plasticien Mourad Abdellaoui de Aïn Beïda. Cette consécration n’est pas le fruit du hasard mais bien due à un long cheminement artistique et une recherche exigeante et passionnante dans le domaine de l’art plastique. Un art qui n’a plus de secret pour le peintre dont le parcours a commencé voilà déjà 25 ans, depuis l’obtention de son diplôme de l’école des Beaux-Arts d’Alger en 1989 jusqu’à ce fameux prix d’El Quantas. La visite dans son atelier de peinture nous a édifié sur ce que Mourad a comme

ambition dans la recherche du Beau, à travers ses tableaux, et surtout sa proportion à atteindre la perfection. Son atelier, qu’il appelle «mon labo-ratoire» est situé au 2e étage de son domicile, lequel respire par tous ses pores la poésie de la peinture. Tous les murs ou presque sont chargés de ses travaux où prédomine le gris. Il nous explique que dans toutes ses nouvelles réalisations, il multiplie les tons gris, car, pour lui, ces cou-leurs, un peu maussades, reflètent les problèmes quotidiens que vivent ses concitoyens, et il cite l’agressivité qui caractérise nos cités, la haine, la douleur, la mélancolie et le spleen. Abdellaoui fouille le fond de son âme, s’épanche pour être près de la

réalité, même si ses tableaux réalisés dans le pur style abstrait se déclinent tous dans des gris clairs ou sombres, où l’oeil se promène sans pouvoir se fixer sur un point donné. C’est que Mourad a évolué depuis sa sortie de l’école d’Alger et cherche à se trans-cender pour mieux apprivoiser son art et son style. Après le figuratif et l’expressionnisme, il s’est jeté dans la peinture abstraite, un genre qui permet à tout un chacun de se faire une idée personnelle. «Après l’em-ploi de la peinture à l’huile, de la gouache, du pastel et de l’acrylique, j’utilise maintenant des matériaux mixtes, nous livre-t-il lors de cette vi-site.» Le peintre ambitionne, et c’est légitime, de prendre part à des expos

dans d’autres pays dans les mois à venir. Souhaitons-lui de grands suc-cès. Mourad Abdellaoui a participé à plus de 40 expositions individuelles et collectives. Certaines l’ont mené au Maroc, en Tunisiie et en Egypte (3 fois dans chacun de ces pays), au Liban et en Irak. Il a obtenu plusieurs prix. L. Baâziz

JIJELConclave sur l’approche socio-économique sur la pêche et l’aquaculture

La problématique de l’approche socio-économique de la pêche

et de l’aquaculture tel que prévu dans le grand chantier visant le dé-veloppement du secteur ouvert par le ministère de la Pêche et des Res-sources halieutiques, a été au centre d’intérêt d’un atelier, tenu, ce lundi, à l’université Mohamed Seddik Benyahia de Jijel. Le programme est axé autour de la présentation de plusieurs communications et des sessions de groupes thématiques de réflexions, animées par des ex-perts et des spécialistes nationaux et internationaux, des cadres de l’administration centrale et locale de la pêche et de l’aquaculture et des représentants des profession-nels et des secteurs partenaires. Cet atelier, qui a pris fin, hier, par une visite au parc national de Taza

(PNT) avant la tenue d’une séance de travail avec les experts, est l’œu-vre du centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA). Le contexte de cette rencontre survient dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du ministère dans son programme 2012/2014 et en application des workshops spécialisés sur les thématiques de recherches prioritaires du secteur, tenus le 20 mai 2013, à l’école nationale supérieure maritime de Bou Ismail. L’objectif fixé est de mettre en évidence la contribution des études socio-économiques et la prise de décisions à travers la compréhension, l’identification et la modélisation des systèmes de pêche et d’aquaculture et l’analyse des filières. Z. A.

Propos recueillis par Zouikri A.

Dans quel cadre s’inscrit cet atelier? Au niveau du CNR-DPA, nous avons deux aspects de fonctions, nous travaillons, d’un côté dans la recherche et le développement, et de l’autre côté on est en relation avec les profes-sionnels ; ce qui fait que ces ateliers s’inscrivent donc dans le cadre d’un ensemble de chantiers, organisés dans un cadre très participatif, c’est-à-dire qu’on y intègre les professionnels, on y invite les scientifiques, les associations, toutes les parties possibles imaginables qui inter-viennent dans le secteur de la pêche et de la profession. Par ailleurs, comme ça, personne ne nous dira que vous nous n’avez pas consulté. Par rapport aux données scientifiques soulevées, quel juge-

ment faites-vous de ce qui se fait dans la pra-tique ? A travers le monde entier, et depuis que la pêche existe, celle-ci obéit à un certains nombre de critères et de comportements, donc on a toujours été dans le principe de précaution, de la conservation. Mais cela a démontré un cer-tain nombre de limites; sinon, quand on regarde maintenant les recom-mandations qui ont été faites aux pêcheurs par rapport aux aspects so-cio-économiques de la profession, on est en face à un certain nom-bre de dégâts, ou cela a failli causer un certain nombre de dégâts. Le plus important est qu’il faudrait faire en sorte que l’acteur essentiel dans le do-maine de la pêche et de l’aquaculture puisse lui-même être conscient de l’impact sur la res-source qu’il exploite et sur l’environnement

de la surface maritime. En travaillant avec lui, nous connaissons ses contraintes, nous al-lons l’aider à lever ces contraintes ; ce qui est sûr et certain, l’objectif de la recherche, c’est la pérennité du métier, de la ressource et de l’envi-ronnement. Comment jugez-vous le niveau des communications pré-sentées ? Les communications qui ont été présentées jusqu’à maintenant sont des travaux neufs, elles sont donc originaux ; maintenant, c’est clair que les chercheurs puissent étudier la question en appliquant les aspects rigoureux de la science et faire connaître les résultats. Par ailleurs, si demain des gens qui considè-rent qu’il n’y a pas la rigueur scientifique, on a toujours des éléments sur ce qui a été réalisé avant, on n’avait pas ces éléments. Z. A.

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ENTRETIEN

KACHER MOHAMED. directeur du CNRDPA

« Pérenniser le métier et l’environnement »

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9

R É G I O N O U E S T

BÉCHAR

L’Ansej a fi nancé 435 projets de micro-

entreprises en 2013● 810 emplois ont été créés par ces projets Ansej.

L’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) a finan-

cé 435 dossiers concernant la micro-entreprise sur 617 dossiers validés sur un total de 794 dossiers réceptionnés, tous projets confondus sur l’année 2013, a-t-on appris. De ce chiffre, il ressort que 339 micro-entreprises ont été mises en service, explique la direction de l’Ansej. Le nombre d’emplois créés à la suite de cette mise en exploitation de projets s’élève à 810. Les projets retenus et en majorité sollicités par les promoteurs sont les services et prestations, transports des voyageurs, etc. En concerta-

tion directe avec les P/APC des communes des régions rurales et éloignées du chef-lieu de wilaya, l’Ansej a pris l’initiative de favoriser, durant l’année écoulée, le transport des voyageurs, assure-t-on. En outre, l’Agence ajoute qu’une convention portant création de la maison d’entre-preneuriat a été signée au mois de novembre dernier avec l’université de Béchar afin de permettre aux univer-sitaires d’étudier et prendre connaissance des possibilités et opportunités offertes avant de se lancer dans la création de micro-entreprises, un choix en rapport avec la formation reçue ou la spécialité de l’uni-

versitaire. La même facilité aurait été accordée aux jeunes en formation professionnelle du CFPA ainsi qu’aux handi-capés physiques dont 22 dos-siers ont été validés, soutient-on. S’agissant des personnes de sexe féminin, l’Ansej sou-ligne que 46 dossiers ont été validés en faveur des femmes contre 571 pour les hommes. Enfin, l’Agence explique que le remboursement des prêts attribués aux promoteurs de projets de micro-entreprises a été effectué à hauteur de 80% sans pour autant indiquer le montant global des prêts accordés aux promoteurs des projets. M. Nadjah

MOSTAGANEM Les lunettes contrefaites, un danger en expansion

EL BAYADH Les routes secondaires seront réhabilitées

SIDI BEL ABBÈS La voirie sous la gadoue

SAÏDA La criminalité en baisse

MASCARA

L’électrifi cation rurale incitera-t-elle le retour de la population ?

U ne vaste opération de maintenance des chemins de wilaya sera très prochainement entamée par la direction des travaux

publics de la wilaya. Celle-ci portera sur la réhabilitation des voies de communication reliant les chefs-lieux de communes aux différentes petites agglomérations qui gravitent autour d’elles et plus particulièrement les troncons affectés par les crues des oueds et dégradés par l’usure et les intempéries. Une envelope financière d’un montant global de 2,5 milliards de dinars a été affectée à ces travaux qui toucheront quelque 306 kilomètres sur l’ensemble du réseau routier secondaire du terroire de la wilaya. Tributaires des conditions atmosphériques, ces travaux seront menés à terme bien avant le début de la saison estivale. Rafik M.

P lusieurs rues et venelles du populeux quartier «Sakia El Hamra» de la ville de Sidi Bel Abbès ont été littéralement

envahies par la gadoue charriée par les récentes pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours. Cette situation incommo-dante n’a pas été sans faire réagir bon nombre de riverains qui, vi-siblement décontenancés, se sont dit particulièrement lassés par le délabrement affectant les chaussées. L’un d’eux a fait remarquer, à ce propos, que certaines rues, dont la détérioration remonte à plu-sieurs années déjà, n’ont pu être réhabilitées en dépit de multiples doléances formulées par les habitants. Il ajoutera que, durant la saison des pluies, les rues de son quartier, qui sont parsemées d’une multitude de crevasses et autres nids de poule, prennent des allures de véritables bourbiers générés par les eaux boueuses. Des rues qui, dira-t-il d’un air résigné, deviennent manifestement impraticables. M. Habchi

L es services de la Sûreté de wilaya ont enregistré, durant l’année 2013, une baisse de la criminalité sous toutes ses

formes, de l’ordre de 20 pour cent, comparativement à l’année 2012. Durant la saison écoulée, les services de police font état de 1 682 affaires traitées, impliquant 2 314 personnes. 746 personnes ont été placées sous mandat de dépôt, le reste des mis en cause a été acquitté. Le bilan de l’année 2012 fait état de 2 081 affaires avec 2 287 personnes mises en cause. En ce qui concerne la pré-vention routière, les services de sécurité publique ont dressé 14 383 amendes en 2013 contre 1 009 en 2012 et procédé au retrait de 3 025 permis de conduire durant l’année écoulée, une augmen-tation importante eu égard à l’année 2012 avec 1 777 retraits de permis de conduire. Sid Ahmed

«Un budget de 233 millions de dinars a été dégagé, dans le cadre d’un programme spécial, pour l’exécution des projets d’électrification rurale à travers la wilaya de Mascara pour encourager le retour des familles à leurs terres qu’ils avaient désertées durant la décennie noire», a annoncé, jeudi 16 janvier 2013, la Cellule de communication de la wilaya par le biais d’un communiqué adressé à notre rédac-tion. Le budget vient, selon la même source, en complément du programme national destiné à «l’amélioration de l’ensemble des conditions de vie des citoyens au niveau des douars». Dans ce contexte, plusieurs localités rurales, éparpillées à travers le territoire de la wilaya de Mascara, ne sont pas uniquement privées de l’électrification rurale. Elles souffrent de l’absence flagrante d’eau potable, de l’aménagement urbain, l’iso-lement et autres défaillances en matière d’infras-tructures socio-éducatives. Le spectacle le plus affligeant est celui de ces enfants âgés de 6 à 13 ans, qui parcourent, quotidiennement, à pied, des kilomètres pour rejoindre leurs bancs des écoles. Certains ont, en l’absence de transport

scolaire, abandonné très tôt leur scolarisation. Les «représentants de la société civile» ont, peut-être, oublié qu’à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, des écoliers souffrent le martyre pour apprendre à lire et à écrire. Un ingénieur dans une administration à qui nous accordons l’anonymat, interrogé sur l’impact des différents programmes accordés à la wilaya de Mascara, nous a relaté que «l’État dégage, depuis des années, des sommes assez impor-tantes pour des opérations de développement. Malheureusement, dans plusieurs cas, l’objectif n’a pas été atteint faute de suivi technique et de mauvaise qualité des travaux caractérisés par des malfaçons décelées au niveau d’une grande partie des projets». Signalons que l’absence ou la dégradation des conditions de vie au niveau de certaines localités rurales dans la wilaya de Mascara comme à Zelamta, Sidi Abdeldjebar, Mamounia et autre Makdha, pour ne pas citer que ceux-là, serait la cause principale du refus de plus de 1 000 paysans et l’hésitation de 2 002 autres de rejoindre leurs terres abandonnées. Abdelouahab Souag

Le commerce parallèle des lunettes asiatiques prolifère en Algérie, ces derniers temps, au vu et au su de tous. Des mon-tures de lunettes de soleil de tailles et couleurs différentes

sont vendues à «bon marché» par des jeunes sur les trottoirs, aux alentours des marchés, attirant l’attention des passants qui ignorent le danger qu’elles peuvent causer sur la santé des yeux et de la vision. Porter des lunettes de soleil en plein hiver est devenu une mode pour de nombreux jeunes. En effet, en cette période de l’an-née, c’est le grand rush sur les lunettes de soleil, que ce soit sur les boulevards ou aux alentours des marchés, notamment celui du bou-levard des Arcades. Des centaines de jeunes étalent les montures et lunettes de couleurs vives, argentées ou perlées, exposées sur les trottoirs ou sur les tables. Toutes les marques sont proposées sur les étals. «Chaque jour, je m’installe dans ce coin et je vends des lunettes de soleil, des verres pour «aider à lire» et des montures. Je reçois une trentaine de clients qui cherchent une belle monture bon marché», nous dit Sid Ali, 35 ans, vendeur de lunettes à la sauvette. Il ajoute : «La plupart des citoyens sont à la recherche de ces paires de lunettes parce qu’elles sont moins chères que celles proposées par les opticiens. Vous trouverez ici des montures à des prix qui varient entre 200 DA et 1 000 DA. C’est la même chose pour ce qui concerne les lunettes de soleil dont les prix varient entre 250 DA et 950 DA l’unité». Nassim, jeune vendeur rencontré, estime pour sa part que le port des lunettes de soleil en hiver est devenu une sorte de mode que les jeunes et moins jeunes adoptent en fonction du look. Pour sa part, Salim, jeune opticien rencontré à Mostaganem : «la profession d’opticien n’est plus ce qu’elle était à cause de l’apparition des produits asiatiques contrefaits». A. Taoui

◗ Les habitants de Lazharia ferment la route

Les habitants de plusieurs douars relevant de la com-mune de Lazharia, chef-lieu de daïra, se trouvant à 70 km au nord de Tissemsilt, ont fermé la RN 19 menant vers Chlef. Selon les habitants, cette positiion extrême a été décidée pour extérioriser leur exaspération suite à leurs doléances qui ne sont pas prises en considération par les autorités locales de-puis fort longtemps. Encla-vement suite à des voies de communication dans un état vestuste accentué par les pluies qui les rendent impra-ticables, enfants rompant leur scolarité, insuffisance d’AEP pour certains absence de ce produit pour d’autres isolement sur tous les plans entre les douars et des douars vers les centres ur-bains, insuffisance d’énergie et absence de gaz en cette période de grand froid, au-tant de problèmes auxquels, selon eux, «il est temps de prendre au sérieux afin qu’ils puissent enfin bénéficier da-vantage de plans de dévelop-pement tous azimuts lancés par l’Etat dans ses différents programmes». Autant de lacunes et d’insuf-fisances signalées par les habitants de Lazharia et d’autres localités de la wilaya relatées dans nos pré-cédentes éditions. Ali Ben.

◗ Des véhicules-ateliers pour les chômeurs

Les services de l’antenne locale de l’ANSEJ de la wilaya de Tissemsilt ont accordé, à ce jour, 22 véhicules-ateliers dans le cadre du renforcement du dispositif de lutte contre le chômage et l’intégration des jeunes dans le processus du déve-loppement économique de la wilaya. Selon le directeur de cette antenne, M.Gasmi Mohamed, un bon qualitatif a été concrétisé dans la dynamique d’intéressement des jeunes au dispositif de soutien mis en branle par l’Etat et l’afflux des dossiers de création de micro-entre-prises s’accélère au fil des mois stimulé d’une part par la campagne de sensiblisa-tion au niveau des communes et de l’ensemble des sec-teurs d’activités et d’autre part par la mise en place de la maison de l’entrepreneuriat instituée au niveau du centre universitaire pour inculquer cet esprit d’entrepeneuriat qui a à ce jour manque au ni-veau de la société en général et des jeunes en particulier. Dans ce même cadre, rappe-lons la convention établie récemment par les services de l’ANSEJ avec le secteur de l’enseignement et de la formation professionnelle. Ali Ben.

NOUVELLES DE TISSEMSILT

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L’Ansej peut mieux faire

ILLIZI Expositions autour de la formation professionnelle

E n prévision de la nouvelle session pour la rentrée profession-nelle de février 2014, la direction de wilaya de la formation

professionnelle organise des expositions d’information et de sensibilisation dans les six communes de la wilaya, du 19 au 21 de janvier courant. Chapeautées par les directeurs des CFPA et les conseils d’orientation, ces expositions s’inscrivent dans le cadre des journées d’information et de sensibilisation visant à diffuser l’information de proximité pour motiver les jeunes dési-reux de bénéficier d’une formation dans les différentes spéciali-tés et métiers du secteur et les inciter à s’orienter vers les CFPA et institut de formation professionnelle et, surtout, de booster les inscriptions au titre de la rentrée professionnelle 2013-2014 qui est fixée pour la première semaine du mois de mars prochain, a-t-on appris auprès de la direction locale du secteur (DFP). Dans ce sens, les différents organismes de soutien aux jeunes, tels que le CNAC, Ansej, Angem, ANDI ainsi que l’Agence d’emploi et la Chambre des métiers (CAM) prendront part à cet événement afin de vulgariser les procédures et démarches à suivre dans le domaine de l’investissement, où des rencontres-débats et distri-bution de dépliants seront fournies par le staff. Aussi, il serait utile de rappeler qu’une émission hebdomadaire sous le nom «Ma future profession», assurée en langue targuie «tamashaq», a été réservée par la radio régionale du Tassili le long de l’année écoulée pour faire intervenir les différents acteurs en relation avec le secteur de la formation professionnelle. Il est à noter enfin que les prévisions d’effectifs font apparaître un engoue-ment des jeunes pour la formation par apprentissage. Selon le DFP, «cet engouement s’explique par le fait que ce type de for-mation est l’occasion d’ouvrir une fenêtre qui permet d’obtenir un diplôme tout en ayant une expérience professionnelle rému-nérée.» Une journée d’information sur le sujet est prévue le 2 février prochain au chef-lieu de la wilaya. Bouda Brahim

CIRCULATION ROUTIÈRE AU SUD-EST6 morts et 67 blessés en une semaine !

L es services de la Gendarmerie nationale viennent de dresser un lourd bilan de la sécurité routière pour la semaine écou-

lée. La route continue évidemment à faire de plus en plus de victimes avec 6 personnes décédées et 67 autres blessées en une semaine seulement. Des causes connues, des dispositifs de pré-vention insuffisants et des statistiques extrêmement alarmantes sur le territoire de la région sud-est du pays où le constat de la Gendarmerie nationale est des plus préoccupants. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Laghouat avec 3 morts, suivie par Biskra avec 2 morts et un seul décès à Ouargla. Biskra est en tête avec 11 accidents de la circulation, suivie par El Oued avec 6 accidents, puis Ouargla et Laghouat avec 5 acci-dents chacune. Dans le cadre de la lutte contre les infractions à la loi et contre la criminalité en tout genre, les gendarmes du groupement de la 4e Région ont traité 6 affaires liées à l’acqui-sition et le transfert de boissons alcoolisées dans les willayas d’El Oued, Ouargla, Illizi et Laghouat où 7509 bouteilles de vin de différentes marques ont été saisies. Une autre affaire liée à l’acquisition et le transport de produits chimiques où une quantité importante de phosphate d’urée (48%) estimée à 9500 kg a été saisie. 3 autres affaires liées à l’immigration clandestine ont été traitées dans les willayas d’Illizi et de Ghardaïa, qui ont abouti à l’arrestation de 3 Subsahariens. Les détenus ont été pré-sentés à la justice où des amendes et des ordres d’expulsion ont été prononcés à leur encontre. Chahinez Ghellab

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 9

RÉGION SUD

Dans une optique de modernisation des grands pôles urbains

de Ouargla, objet de l’ar-rêté n° 1236 du 23 octobre dernier, Ali Bouguerra, wali de Ouargla, avait ouvert le débat sur les perspectives futures des villes de Ouar-gla, Touggourt et Hassi Mes-saoud. L’image hideuse de ces grandes villes en devenir pèse sur la population, mais concerne en peu de choses les gestionnaires de ces agglo-mérations dont les capacités d’imagination et d’extrapo-lation sont soumises à rude épreuve. Les moyens ne manquent pas, plus de 40 milliards de centimes ont été dégagés pour cette opération de modernisation, et le chef de l’exécutif précise à l’envi que le montant n’est point plafonné, interpellant ainsi les bonnes volontés et les esprits imaginatifs, le génie de la création et de l’innova-tion qui tardent à se manifes-ter quand on déambule dans les rues de nos villes. Trois mois plus tard, rien ne semble avoir bougé tant les forces de l’inertie locale semblent peser de tout leur poids sur des opérations qui pourraient pourtant simplifier la vie aux gens et anticiper une période estivale où la vie se figera comme à son habitude.

DE QUOI PARLE-T-ON AU JUSTE ?

Mais de quoi parle-t-on au juste sous ce grand titre de la modernisation des grands pôles urbains de la wilaya de Ouargla ? Il semble en effet assez difficile pour cette administration locale habi-tuée à ne gérer que des dos-siers et des chiffres d’assimi-ler le terme de modernisation. Ouargla ville moderne ? Ça ne va pas ? Depuis quand fal-lait-il envisager autre chose que des chômeurs en colère, des enfants mal scolarisés victimes de maladies à trans-mission hydrique, de scor-pionnisme et des étangs ? De-puis quand fallait-il imaginer des espaces verts et des lieux de loisirs et de détente pour ces populations poussées à bout ? Depuis quand fallait-il se soucier d’enlever correcte-ment les ordures, donner de la lumière et des couleurs aux artères, envisager un été sans coupure d’eau et d’électri-cité, retirer tranquillement de l’argent dans le premier DAB qui vous fait face et faire du shopping en toute quiétude dans un hypermarché ? Que des soucis, l’administration coupée de la réalité des gens et de la vie quotidienne de la société a la nausée rien qu’à

l’évocation des ‘‘ 9 modules’’ du wali, des modules dits de modernisation, mais qui sont en réalité les neuf titres des plaies béantes de la wilaya de Ouargla.

LES 9 TARES DE OUARGLA : À CHAQUE JOUR SA PEINE

Les routes défoncées en plein centre-ville inter-pellent chaque jour le citoyen normal, c’est la chose que remarque tout de suite le visiteur. Des trous et des af-faissement qui n’en finissent pas et qui sont là des se-maines voire des mois durant. La solution : une vision d’aménagement avec une do-minante des travaux publics afin d’améliorer les échan-geurs, le gabarit des routes, les carrefours, la fluidité de la circulation et la signalisation. Pour ce faire, le module y afférent devait effectuer dès novembre dernier un état des lieux des 20 carrefours gira-toires que compte la wilaya de Ouargla pour établir un diagnostic de la fonctionna-lité des ces derniers. Loin de jouer leur rôle de brise-vi-tesse ou d’améliorer la flui-dité, ces carrefours ont pour la plupart des dimensions anormales, altérant la visibi-lité et fonctionnant à l’envers. Celui des quatre chemins de l’avenue de la Palestine est un vrai goulot d’étranglement, d’où les mises en garde quant à la normalisation des ralen-tisseurs qui poussent comme des champignons, la mise en service des feux tricolores qui n’ont jamais fonction-né, ainsi que la signalisation horizontale et verticale. La

situation catastrophique de l’environnement dans une zone saharienne fragile et sujette à la remontée de l’eau accapare quant à elle toute l’attention vu les dysfonc-tionnements majeurs qui font que l’hygiène publique ne s’améliore guère malgré la kyrielle de mesures. La ten-dance est à mettre en avant les campagnes de volontariat qui ont certes leur impact positif, et signifient que la société civile s’implique dans la préservation des espaces communs dans les quartiers, mais il se trouve que la dé-sorganisation du circuit de nettoyage pose problème. Un phénomène qui a accompa-gné l’expansion urbanistique de la ville et qui témoigne d’une incapacité de la gestion de ce volet qui serait à lui seul, une fois maîtrisé, l’indi-cateur notoire d’une prise de conscience, d’un début de contrôle de l’environnement qui pullule pour le moment d’ordures ménagères, solides et industrielles inertes de toutes sortes en milieu urbain comme en milieu rural. Même la palmeraie n’a pas été épargnée par cette pro-pension à jeter loin de chez soi ses propres ordures sans aucun souci de l’environ-

nement. Des directives uto-piques avaient été suggérées par le wali lors de la première séance de présentation de la mission de la commission de suivi de la modernisation des grands pôles urbains de la wilaya. Un service de net-toyage qui s’adapte à chaque quartier, aux spécificités commerciales, aux habitudes. Des chauffeurs de camions de nettoyage qui doivent res-ter sur place au service des 30 restaurateurs de l’avenue Che Guevara, de loin la plus polluée de la ville de Ouargla. Une proposition qui a fait rire sous cape ; la preuve, Che Guevara est restée depuis no-vembre ce qu’elle a toujours été, le carrefour de tous les Ouarglis, de tous les visiteurs de passage à Ouargla qui y retrouvent l’âme de la ville, son animation, sa bouffe et sa malbouffe sans pour au-tant offrir le seul cadeau que l’on pourrait offrir autant aux riverains qu’aux hôtes de la ville : un endroit propre pour goûter à l’hospitalité de Ouargla. Mais les tares de Ouargla ne s’arrêtent pas là, à chaque jour sa peine ; nous y reviendrons sûrement.

Houria Alioua

MODERNISATION DES GRANDS PÔLES URBAINS DE OUARGLA

De quoi parle-t-on au juste ?● Pour la première fois depuis des décennies, des séances de travail sont tenues au siège de la wilaya de Ouargla, non pas pour affecter des enveloppes financières ou faire des propositionsde projets de développement dont l’impact direct sur la vie du citoyen serait peu perceptible,

mais tout simplement pour discuter de poubelles, d’éclairage public, de plaques de signalisation et même de plantation d’arbres.

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BATNALa pluie révèle bien des anomalies

Les dernières précipitations n’ont pas manqué de mettre à jour l’état déplo-rable des routes dans de nombreux

quartiers de la ville de Batna. L’exemple du quartier des Frères Lombarkia est édi-fiant. Ce dernier, comme plusieurs autres, a connu un grand essor durant les années 1990 où les constructions n’étaient soumises à aucune règle d’urbanisme. Des centaines d’habitations ont vu le jour et les occupants n’ont ressenti la nécessité des infrastructures indispensables que beaucoup plus tard. Mises devant le fait accompli, les autorités publiques se sont senties obligées de répondre aux exi-gences de leurs administrés. Une école, un lycée, un commissariat, une polyclinique et autres aires de jeux ont alors vu le jour. Les routes ont également été goudronnées, sauf que les habitants n’arrivent pas à s’expliquer la manière avec laquelle les services d’urba-nisme ont accompli cette tâche. Toutes les artères du quartier ont été bitumées en dehors d’un îlot, et pas des moindres, puisqu’il est constitué d’un grand nombre d’habitations et situé non loin de la mosquée et de l’école. Les dernières pluies y ont rendu la circulation quasiment impossible. Lounes Gribissa

Un promoteur immobilier s’accapare un terrain de l’OPGI

Les membres de «l’association du quartier Belle Vue» copropriétaires d’une coopé-

rative immobilière comprenant 143 villas au lieudit Abattoir sont restés pantois face au «laxisme et à la complicité probable de l’OP-GI» qui a fermé les yeux sur un promoteur immobilier «se prenant pour un faiseur de walis», selon l’expression d’un des membres de l’association, lequel promoteur est venu s’approprier une superficie de 7000 m2 appar-tenant à l’office en vue de la construction d’un immeuble. Cette parcelle est en fait une partie de ladite coopérative destinée à l’espace vert et une aire de jeux pour les enfants. En effet le projet qui a démarré en 1998 consistait en la réalisation de 143 villas avec espace vert et terrain de jeux sur une surface globale de 10 ha. Les coopérateurs sont surpris par les velléités du promoteur venu s’accaparer de ce qui était censé être la propriété de l’Etat et qui en plus était soumis à un cahier des charges disant qu’ «aucune modification ne doit toucher l’es-pace en question». Plusieurs correspondances ont été adressées aux autorités concernées (la direction des do-maines, celle de l’urbanisme, le chef de daïra, le directeur de l’OPGI et le wali) sont restées sans suite. L’étonnement des coopérateurs est d’autant plus grand face à l’OPGI qui n’a rien fait pour défendre sa propriété «à moins que l’office n’ait décidé de vendre la parcelle en question», selon les mots de l’un des membres de l’association et c’est encore plus grave. La commune de Batna, pour rappel, souffre de l’absence d’assiettes foncières et est tributaire des propriétaires privés qu’elle paie le prix fort. Le wali n’a jamais raté l’occasion d’ins-truire l’APC, la daïra ou encore la direction des domaines d’acquérir le maximum de ter-rains chez le privé pour la réalisation de leurs projets. Reçus dernièrement par le wali auquel ils ont exposé le problème, les copropriétaires ont eu l’assurance de sa part d’étudier le pro-blème de plus près et de leur rendre incessam-ment la réponse. Une première satisfaction de leur part puisque la police de l’urbanisme est intervenu juste après l’audience pour interdire audit promoteur d’entreprendre des travaux, quels qu’ils soient, avant la fin de l’enquête autour des tenants et aboutissants de cette af-

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 10

R É G I O N E S T

Détournement à grande échelle du lait en sachet

SOUK AHRAS

● Le produit, subventionné par l’Etat, est récupéré en grandes quantités auprès des livreurs, par des groupes spécialisés exerçant au profit de crèmeries où il sera mélangé avec du lait du cru.

C’est dans climat de suspicion et de ruptures récurrentes que le lait en sachet, subventionné

par l’Etat, est commercialisé à Souk Ahras. Les spéculateurs locaux ont déjà décidé «leur» hausse du prix de l’unité, cédée depuis peu à 30 DA au lieu de 25 DA. Un groupe de commerçants ont pris attache, hier, avec notre quotidien pour signaler un trafic à grande échelle du lait en sachet. «Nous avons été récemment témoins de plusieurs opérations de livraison d’une quantité importante de ce produit vital dans des entrepôts dont les propriétaires n’exercent aucune activité commerciale», a déclaré l’aîné du groupe. Selon ses déclarations, il existe dans cette wilaya des groupes spécialisés dans la récupération du produit avant même que les livreurs ne prennent la direction des épiciers et autres points de vente. «A l’entrée nord du chef-lieu de la wilaya et à la sortie de la commune de H’nencha, notamment à El Mriss, un chemin peu emprunté par les automobilistes, des dizaines de revendeurs du lait pasteurisé, opèrent au petit matin», a enchaîné l’un des commerçants contestataires

qui ont affirmé qu’une infime quan-tité parvient au circuit officiel alors que le plus gros de la marchandise va vers les crèmeries où le produit est

mélangé avec du lait cru. Une pertur-bation dans l’alimentation de la po-pulation locale n’a pas encore suscité la réaction des associations locales,

celles censées œuvrer pour la pro-tection du consommateur. Idem pour les autres entités ainsi que les parties détentrices d’outils répressifs. A.

CONSTANTINE

Protesta pour le relogementAyant trop attendu leurs relogements qui a été promis ; il plus de deux ans

dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP), dans la wilaya de Constantine, des habitants du bidonville Terre Makhlouf situé à proximité de celui de Djaballah, éradiqué l’année passée, ont bloqué hier, durant tout la matinée, le boulevard de l’ALN à partir de la mosquée Abdelaziz jusqu’au rond-point de la cité Frères Abbas plus connu par Oued El Had. Il s’agit de 60 familles qui réclament leur relogement comme cela a été le cas pour les familles des autres bidonvilles de la ville de Constantine. «Malgré la disponibilité des logements, les autorités locales ignorent à cha-que fois notre relogement sans aucun prétexte valable pourtant nous avons été recensés et classés parmi les sites prévus à l’éradication depuis 2003», a déclaré le représentant des habitants de ce bidonville. «Nous vivons dans

un cadre d’insécurité intolérable du fait que les baraques délogées sont oc-cupées par des délinquants et autres malfrats» ont-ils déclaré. Ils affirment qu’à chaque acte de protestation les autorités locales de la wilaya avancent des promesses sans suite. La fermeture du boulevard de l’ALN, un axe straté-gique sur la partie nord de la ville, a créé une énorme perturbation de la circu-lation automobile surtout que ce boulevard bloqué relie le centre-ville à partir du Chalet des Pins. Un important dispositif des forces anti-émeutes a été dé-ployé dans les principaux points de ce tronçon pour éviter tout dérapage. Pour éviter également des dégâts et des accrochages entre les protestataires et les usagers de la route, les agents de la Sûreté nationale ont orienté les conduc-teurs vers d’autres accès en utilisant des raccourcis au niveau de la cité Sidi Mabrouk. Ratiba B.

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Une chapelle de l’époque antique au beau milieu d’un jardin, au centre-ville de Guelma, devient un urinoir.

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Le présumé meurtrier d’un sexagénaire arrêté

P résentés cette semaine devant le parquet du tribunal d’El Khroub, deux jeunes âgés de 21 ans ont été mis en détention préventive, le

premier pour meurtre avec préméditation contre un homme de 60 ans, et le second pour ne pas avoir agi afin d’empêcher la survenue d’un crime et non-assistance à personne en danger, a-t-on appris auprès des services de la sûreté de wilaya. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, les faits remontent au 14 du mois en cours où les services de la sûreté de daïra de Ain Abid ont été informés de l’éva-cuation vers la polyclinique de la ville d’un sexagénaire victime d’un grave accident corporel. Souffrant de graves blessures à la tête, à la poitrine et aux jambes, la victime sera évacuée en urgence vers l’hô-pital d’El Khroub puis vers le CHU de Constantine où il succombera à ses blessures. Lors de l’enquête et à travers les témoignages des per-sonnes ayant assisté à ce drame, les services de police ont conclu à un meurtre prémédité. Les premières investigations ont révélé que suite à une dispute entre un jeune de 21 ans, conducteur d’une Renault Symbol, et le fils de la victime, ce dernier est intervenu pour calmer les esprits. Durant cette bagarre, le chauffeur de la Symbol heurtera plusieurs fois le sexagénaire, lui causant de graves blessures, ayant causé sa mort. Yousra Salem

SUR L E V I FSQUARE MUSTAPHA SERIDI

KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 10

KABYLIE INFOAPC DE TAZMALT DEUX VICE-PRÉSIDENTS DÉPERMANISÉS PAR LE P/APCL ’assemblée populaire de Tazmalt se trouve au cœur d’une

polémique à propos de deux vice-présidents qui ont été dépermanisés à leur «insu» par le président de l’APC Smail Mira. Dans une déclaration rendue publique le 30 décembre dernier, les deux adjoints, en l’occurrence Tarik Assam et Abdelmalek Benhamouche, parlent d’une «grossière machi-nation» et d’une «mise en scène machiavélique ayant conduit à notre mise à l’écart». Cette dépermanisation entraine ipso facto la suppression d’une indemnité compensatoire, dont ont été privés les deux adjoints depuis le 11 novembre dernier, après confirmation par arrêté du wali le 20 du même mois, est-il indiqué dans le document. Cela sans parler des incidences négatives qu’une telle décision puisse avoir sur le parcours professionnel des deux vice-présidents. Ils qualifient d’«ir-responsable», d’«immoral» et de «honteux» la mesure prise à leur encontre et croient savoir les raisons qui ont poussé le président de l’assemblée à agir de la sorte. Ils lui reprochent, entre autres, sa gestion «unilatérale» ainsi que le «non respect de la réglementation». M. Assam et son collègue avouent, par ailleurs, qu’ils étaient «induits en erreur en rejoignant la liste de M. Smail Mira». Les deux élus se considèrent toujours des vice-présidents, lit-on sur la déclaration, en attendant la tenue de la prochaine session de l’assemblée. M. H. K.

TAOURIRT-IGHILRÉCEPTION EN L’HONNEUR DES ORPHELINSLe comité local du village Aguemoune Nath Amar de l’asso-

ciation caritative Kafil El Yatim a organisé, vendredi 17 jan-vier, à Taourirt-Ighil, une cérémonie en l’honneur des orphelins de la région. Au programme de cette fête, abritée par le CFPA de Taourirt-centre, une exposition diverse, un déjeuner de par-tage et distribution de couettes au profit des orphelins présents. «Le mot qui caractérise le mieux cette cérémonie, c’est l’émo-tion !», nous déclare Mohand Oulhocine, l’animateur des festivités. En plus d’avoir permis aux orphelins de la région de se rencontrer et de se connaître, cette réception a été aussi l’occasion de rencontres entre les orphelins de la commune et d’autres localités amenés par bus par l’association. A noter qu’il a été procédé, à cette occasion, à l’installation officielle de la section locale de cette asso-ciation d’envergure wilayale. L’APC, de son côté, a mis à la disposition de la section créée, un local pour exercer convena-blement ses activités. B. B.

CHEMINIJOURNÉES D’ÉTUDES SUR L’ENVIRONNEMENT Au courant de la semaine dernière, l’association écologique

Izenzaren relevant du village Boumelal a pris l’initiative d’organiser deux journées d’étude sur le thème de l’environ-nement. La première journée s’est déroulée dans l’enceinte de l’école primaire de Chemini 1, avec un programme riche : une projection d’un dessin animé relayant les vertus de la pro-tection de l’environnement, une exposition de photos relative audit thème, un concours de dessins plus un petit questionnaire sur les déchets ménagers. En guise de clôture, les lauréats ont reçu des cadeaux d’encouragement. La même action a été réi-térée à l’école primaire de Boumelal. «À travers ces actions, nous comptons inculquer aux petits bambins le respect de la nature, et cela passe inéluctablement par l’éducation. C’est une condition sine qua non, car ces éco-liers deviendront des responsables, pères de famille, cadres de la nation… » déclare, avec enthousiasme, F. Yemmi, président de ladite association. Pour mener à bout leur projet, les membres de cette association comptent créer un club pour la protection de l’environnement. Les autorités locales adhèrent amplement à ce genre d’initiati-ve qui ne peut qu’être bénéfique pour la région. «Il est de notre devoir de travailler de concert avec les écoles, la société civile et les autorités compétentes afin de mettre un terme aux multi-ples actes d’incivisme qui rongent notre société» enchaîne un autre membre d’Izenzaren. Bachir Djaider

Confl it foncier chez les Abrares

● Pour l’APC et l’administration des Domaines, les terrains revendiqués par les habitants sont domaniaux et propriété de la commune.

La concession récente d’un terrain à un par-ticulier dans le cadre

du CAPLIREF, pour la construction d’un établis-sement touristique dans la région d’Abrares, relevant de la commune de Toudja, s’est heurtée à l’opposition de la population locale. Les habitants, qui n’ont de cesse de réclamer depuis des dizaines d’années la régu-larisation de la situation de leurs terres dans la région, demandent «l’annulation de cette attribution sur nos terrains et de ne plus en attribuer d’autres», souligne Abdelhamid Ouabbas, pré-sident de la fédération des associations socioculturelles d’Abrares. Dans un communiqué éma-

nant de cette structure, les habitants affirment détenir des documents attestant que beaucoup de terrains de la région sont la propriété des habitants. Ils s’appuient sur deux sé-questres, datant de 1871 et 1881, qui ont été apposés par l’administration coloniale et une main levée globale, prononcée et publiée dans le journal officiel en 1909, après le paiement de la totalité de la somme exigée par les Français. Selon M. Ouabbas, malgré ses documents «authen-tiques», les terrains sont considérés comme propriété de la commune. «Au vu du nombre important de docu-ments dont disposent les vil-lageois, justifiant de la pro-

priété privée de nos terres et du nombre de jugements prononcés en faveur de nos habitants contre l’APC de Toudja et l’administration des domaines […] les autorités continuent d’ignorer et sous-estimer notre problème», lit-on sur le communiqué de la fédération des associations. Pour l’APC de Toudja et l’ad-ministration des Domaines, les terrains revendiqués par les habitants d’Abrares sont domaniaux et propriété de la commune. Le directeur des PMI-PME de Béjaïa, M. Bara, également chargé du secrétariat du CALPIREF, nous a confirmé que le ter-rain a «bel et bien été cédé» pour un particulier pour la construction d’un établisse-ment touristique.

Mais, selon lui, cette attribu-tion, qui entre dans le cadre de l’encouragement à l’inves-tissement, n’est pas définiti-vement à l’abri d’une annu-lation, si toutefois le dossier rencontre une opposition avec des documents à l’appui. Cela est possible après passage du dossier auprès des ser-vices de la conservation des Domaines, selon le directeur. Par ailleurs, il faut signaler que des actions de rue ont d’ores et déjà été organisées par les villageois d’Abrares, à l’image du sit-in au niveau de la RN 24, en date du 6 janvier dernier. Un rassemblement prochainement devant le siège de la wilaya «n’est pas à écarter», nous a déclaré M. Ouabbas, joint par téléphone. M.H. Khodja

«De la pédagogie de projet et de l’enseignement de la langue amazighe en Kabylie»

Nasserdine Aït Ouali, Docteur en lit-térature française, Université Paris

8, vient de coordonner et présenter un ouvrage paru aux Editions L’Odyssée sous le titre «De la pédagogie de projet et de l’enseignement de la langue amazighe en Kabylie».Des participants venant de cycles d’en-seignement primaire, secondaire et su-périeur ont contribué en français ou en tamazight dans la rédaction de ce recueil avec leurs expériences issues de leur pra-tique d’une pédagogie active. La péda-gogie de projet consiste en une stratégie d’enseignement devant permettre à l’ap-prenant d’acquérir des savoirs à travers la réalisation d’une œuvre qu’il créée seul ou en collaboration avec d’autres. Les élèves réalisent leurs projets de façon autonome en cherchant eux-mêmes les informations requises. En terminant leur travail, ils auront à faire le bilan de leurs réussites et de leurs échecs. Le but étant de leur permettre de vivre une expérience étape par étape et d’en tirer les enseigne-

ments. Dans la première partie de ce livre, il est question de contextes : Yahia Bellil, enseignant de tamazight, dresse un état des lieux de l’enseignement de tamazight en Algérie et Annie Couëdel, Maître de Conférences en sciences de l’éducation, expose ses recherches en pédagogie de projet et acquisition des langues qui se sont déroulées sur plus de trente années à l’université Paris 8. Dans la deuxième partie, l’auteur parle de la transposition du dispositif d’Annie Couëdel pour l’enseignement de tamazi-ght en Kabylie et Sahra Idoughi, Docto-rante en sciences du langage, traite de la filiation et de la «migration» de ce même dispositif vers d’autres cieux. Ali Bekhti, enseignant de tamazight, Djamal Arezki, inspecteur de l’enseignement du fran-çais, Noura Aït Amraoui, enseignante, et Yahia Bellil abordent, respectivement, dans la troisième partie, la question de la formation d’enseignants de tamazight, du conflit que génère la pédagogie de projet comme innovation dans le système

éducatif, de l’impact de la pratique et de la relation pédagogiques sur l’évolution des représentations de cette langue ma-ternelle chez des élèves et leurs parents et de l’émancipation du sujet formé avec cette stratégie didactique. Djamila Mimeche traite, pour sa part, un sujet particulier : l’enseignement de tamazight pour un public hétérogène (ka-bylophone-arabophone). Des exemples concrets de projets d’élèves portant sur les TIC à l’école, une sortie pédagogique de collégiens, une collecte de poèmes, le conte, l’activité théâtrale, un parc animalier, l’écologie, un journal de bord et, enfin, des processus d’apprentissage, aussi bien formels qu’informels, qui se déroulent en pédagogie de projet sont rapportés dans la dernière partie de cet ouvrage, respectivement, par les ensei-gnants de tamazight Hocine Moula, Ibra-him Benhamouche, Ramdane Lasheb, Ferroudja Hannat, Nadia Zebboudj, So-raya Iskounen, Tahar Aïssi, Samia Belaïd et Ali Bekhti. H. A. D.

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Pour les habitants, beaucoup de terrains de la région sont leur propriété

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Plus de 60 exposants attendus à la 2ème édition

ORAN INFOHASSI BOUNIF UN CADRE DE VIE PRÉCAIRE

SITES ET MONUMENTS HISTORIQUES PLUSIEURS OPÉRATIONS DE RÉHABILITATION SERONT LANCÉES

DOUANES

Rénovation du siège dans l’enceinte du port

L es habitants de la commune de Hassi Bounif, de douar Boudjemaa et Kharouba se plaignent des coupures d’élec-

tricité répétitives, notamment l’absence de l’éclairage public et de l’Etat catastrophique de la chaussée. «On met des bottes d’éboueurs pour marcher en temps de pluie et ce, depuis la création de douar Boudjemaa», se plaindront les habitants de cette localité. Ni les voitures ni les piétons ne peuvent aisément circuler ces derniers jours après les averses dans ce quartier, une situation qui dure et empire même selon les habitants de ce douar, à quelques kilomètres de la grande ville Oran. «On a en-core une fois été pris au piège des belles paroles et grandes pro-messes des candidats aux élections locales, une fois installées ils se battent entre eux pour les postes décisifs d’attribution de marché sans se soucier du quotidien du citoyen», lancera un ha-bitant de Kharrouba. Dans cette localité, la situation est la même qu’à douar Boudjemaa, il y a aussi le problème du chômage des jeunes qui espéraient bénéficier de locaux dans le nouveau mar-ché et qui ont été lésés. On voulait rejoindre le nouveau marché et voilà que nos demandes sont restées sans suite et au niveau de la mairie on refuse de nous donner une explication». L’autre problème qui prévaut à Hassi Bounif est la présence de maisons de fortune dans les terres agricoles. «On veut nous chasser de nos maisons alors qu’on nous a laissés les bâtir au moment des élections, alors on voyait en nous des cartes électorales et des voix pour l’APC», soutiendra un habitant d’une ferme. D’autres ajouteront : «Il y a conflit entre les élus de la commune de Hassi Bounif et on est, comme à chaque fois, les otages, les projets sont à l’arrêt et nos doléances ne sont pas prises en considération, pis encore, les jours de réception, les élus ne sont pas dans leurs bureaux, prétextant à chaque fois une réunion à la daïra ou à la wilaya, ras-le-bol de cette situation, il est préférable que l’administration se charge de la gestion au lieu des élus», crieront des habitants de Chahid Mah-moud, une autre localité de Hassi Bounif dont les habitants vont mal. Hier, nous avons tenté de prendre attache avec le maire de cette commune or, il était absent et n’a même pas répondu à nos appels téléphoniques. Hafida B.

L es services de la wilaya d’Oran viennent de fixer un ultima-tum pour le lancement des projets de réhabilitation à lancer

le mois prochain, sachant que plusieurs projets dans ce sens ont été confiés à la direction de l’urbanisme d’Oran, en subs-titution à la direction de la culture qui, semble-t-il, a échoué dans le lancement et réception de tous les projets inscrits à ce jour. En effet, un constat assez déplorable a été fait sur l’état des lieux des sites et monuments historiques de la capitale de l’Ouest, dans la mesure où aucun projet de réhabilitation n’a été mené jusqu’au bout, condamnant ainsi une partie de l’histoire de la ville à se dissiper à tout jamais par l’effet du temps et de l’absence d’action de conservation. Et ce, en dépit des enveloppes financières débloquées par les instances de tutelle, depuis 1999, pour la préservation de ces sites à potentiel touristique très important. Il y a lieu de signaler que la wilaya d’Oran compte actuellement quelque 600 sites historiques avec une douzaine de forts qui nécessitent de sérieuses opérations de réhabilitation, compte tenu de l’état de dégradation avancée dans laquelle ils se trouvent. A. Yacine

L es travaux de réhabilita-tion de l’inspection divi-

sionnaire des Douanes du port d’Oran seront réceptionnés dans un délai d’une année. Le projet est lancé depuis quelques mois et porte sur une restauration de cette infras-tructure datant de l’époque coloniale. sLes services des Douanes ont opté pour la préservation du cachet architectural de cette infrastructure et l’étude finalisée, dans le cadre de cette réhabilitation, a été conçue dans ce sens, fait-on

savoir. Un montant de 5 mil-lions de dinars a été débloqué pour la réalisation de cette étude qui a tenu compte de tous les paramètres liés à l’historique et à l’esthétique de ce siège dont l’état de vétusté était très avancé. Un autre budget de 60 millions de dinars a été également dégagé pour les travaux de réfection qui ont été lancés après que l’entreprise a été retenue. Le personnel a été transféré vers les locaux de l’EDIMEL, dans la zone industrielle d’Es-Sénia. Celui-ci doit attendre

l’achèvement des travaux pour déménager dans le nou-veau siège. Celui-ci sera doté de tous les équipements né-cessaires pour permettre aux douaniers d’exercer dans de conditions meilleures. Les responsables ont opté, pour rappel, pour la meilleure étude et comptent livrer le projet avec toutes les commo-dités, précise-t-on. Ce projet s’inscrit dans le sillage des grandes opérations prévues dans le plan de modernisation des Douanes, dont la réali-sation d’un nouveau siège

pour l’inspection division-naire d’Oran extérieure (aéro-port d’Es-Sénia). Le terrain devant abriter le projet a été désigné pas loin de l’aéroport et les travaux ont été lan-cés. En effet, l’exiguïté des locaux destinés aux services des Douanes à l’aéroport d’Es-Sénia a traduit l’urgence d’inscrire ce projet et ce, en vue d’améliorer les condi-tions de travail du personnel. Au niveau de la recette de dépôt au port sec, un projet de réalisation d’une plateforme est également prévu. F. A.

Oran s’apprête à célébrer, pour la deuxième année consécutive, le salon du mariage «Mabrouk»,

prévu du 28 janvier au 1er février pro-chain au centre des conventions d’Oran. Plus de soixante exposants nationaux, syriens, français, marocains sont atten-dus à cette deuxième édition organisée par YB communication. Durant cette manifestation, les organisa-teurs comptent offrir aux visiteurs une pa-lette variée de produits et de services pour la célébration d’un vrai mariage. L’évène-

ment sera riche en couleurs puisqu’il pro-posera toute la gamme allant des robes de mariées et accessoires, l’habillement, les traiteurs, les salles de fêtes aux cadeaux et autres formules pour réussir un mariage et éviter les tracasseries que rencontrent certains parents. Le salon sera donc un espace pour répondre aux besoins exprimés sur le marché, notamment en matière de qualité et de prix. Les prestations seront variées car de nombreux représentants de salles de fêtes, traiteurs, décorateurs, habilleurs,

bijoutiers seront présents à cet événement inédit et d’année en année attire de plus en plus de curieux. La première édition du salon Mabrouk a été marquée par la présence de Viana Andrade, technicienne supérieure chez Ybera. Celle-ci est venue directement du Brésil pour mettre son expérience au profit de coiffeuses algériennes. D’autres surprises sont également prévues au cours de ce salon où tous les ingrédients seront réunis pour garantir un mariage réussi. F. A.

● Prévue du 28 janvier au 1er février prochain, cette seconde édition, organisée au centre des conventions d’Oran, promet d’être un grand succès.

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PRIÈRES

RédactionTéléphone/fax :

041 41 59 46 Publicité :

05 61 67 07 80

El WatanBureau d’Oran

SALON DU MARIAGE

Des articles exposés lors de la précédente édition du salon du mariage

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 11

Les auxiliaires de vie en œuvreAÏN EL HAMMAMLES CRÉDITS CONSOMMÉSÀ 70%Les nombreux projets dont notre commune a

bénéficié dans le cadre des PCD (plan commu-naux de développement) sont réalisés à hauteur de 70 %», nous dit le président de l’APC de Aïn El Hammam qui s’insurge contre «la mauvaise réputation que certains veulent coller à notre municipalité», ajoute-t-il. Si par le passé, des projets ont stagné, avec la venue de la nouvelle équipe qui, avec les efforts de tous les travailleurs, «les choses bougent et certaines habitudes commencent à changer pour le bien de notre commune», ajoute notre interlo-cuteur. Pour illustrer ses affirmations, il précise que «les deux foyers de jeunes ainsi que le monu-ment d’Agouni N’Teslent viennent de clôturer les PCD 2010/2011 alors qu’il ne subsiste pour la tranche suivante que quelques revêtements qui ne peuvent être opérés avant les chaleurs. Quant aux projets alloués pour l’année 2013 (assainis-sement, dallages, aménagement siège APC), en cours de réalisation, pour certains ou clôturés pour d’autres, ils viendront étoffer notre bilan que nous présenterons bientôt aux élus et aux citoyens qui jugeront sur pièce le travail réalisé», termine M. Ould Taleb, le P/APC. Il faut reconnaître que le manque de foncier, le relief montagneux, très escarpé, de la région et surtout le sol instable de la ville, sont des entraves auxquelles doivent faire face la population et les élus. Il ne reste plus aucune poche de terrain relevant du domaine étatique pour implanter une quelconque structure d’envergure. Nacer Benzekri

OUACIFSOLIDARITÉ À TIROUALL’association des activités de jeunes Ikhulaf du

village Tiroual dans la commune d’Ait Bouma-hdi (Daïra de Ouacif) à 42 kilomètres au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, a organisé vendredi dernier, dans l’enceinte de l’école primaire des frères Ousalem une Timechret appelée également dans d’autres localités Louziaa. L’opération consiste en la collecte des fonds nécessaires destinés à l’achat de bœufs qui seront sacrifiés et partager équitable-ment sur les familles du village. Le vice- président de l’association Ikhulaf N’Ti-roual rencontré sur les lieux dira : «Cette tradi-tion commence à disparaitre dans notre village puisqu’elle n’a pas été organisé depuis très longtemps. Notre association nouvellement crée a eu l’idée de l’organiser pour d’une part perpétuer cette tradition ancestrale qui permettra à tous nos villageois de se réunir autour d’un même repas, ce qui renforcera nos liens fraternels et d’autre part pour annoncer la création de notre associa-tion qui prendra à bras le corps l’organisation d’activité culturelles, sportives et sociales. Nous avons également comme objectif de préserver nos us et nos coutumes». Pour atteindre ces objectifs, notre interlocuteur demandera : «Nous appelons les pouvoirs publics et les gens de bonne foi à nous venir en aide car nous ne disposons pour le moment d’aucun moyen». Rappelons que les villa-geois ont acheté deux veaux qu’ils ont équitable-ment partagés. Les 200 familles recensées ont eu chacune une part avoisinant les 2 kilos de viandes. Les visiteurs et la diaspora du village ne sont pas oubliés. En somme les villageois de Tiroual ont vécu vendredi dernier, une journée particulière faite de joie et de solidarité. Hocine Aït Idir

KABYLIE INFO

● Plusieurs personnes ont bénéficié des actions des auxiliaires de vie ● L’Etat devra s’impliquer pour porter ces actions à caractère social et solidaire.

LARBAÂ NATH IRATHEN

UNIVERSITÉ MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU

Après l’ouverture du centre médico-pédagogique au profit des enfants inadap-

tés mentaux dans la commune d’Aït Oumalou (Larbaâ Nath Irathen) en 2011, les élus locaux continuent à soutenir l’action sociale et humanitaire. Ils sont 23 jeunes garçons et filles à porter le projet «d’auxiliaires de vie» qui consiste à prodiguer des soins à domicile pour des personnes âgées, essentielle-ment et qui sont dans le besoin. Hocine Mammeri, P/APC d’Aït Oumalou, en parle : «Nous avons initié le projet en sep-tembre 2012, avec la colla-boration de l’association des Parents et amis des enfants inadaptés mentaux, la direc-tion de l’action sociale et notre APC. Nous nous intéressons aux personnes vulnérables et normalement, c’est le rôle de l’Etat de prendre en charge les soins à domicile qui relèvent de la santé publique». L’APC d’Aït Oumalou a financé la trousse de l’auxiliaire de vie qui comprend l’attirail des premiers soins, un glycomètre, un tensiomètre, des antalgiques, etc. Dr Musta-pha Issad, gériatre, installé en Suisse, qui a encadré les jeunes volontaires, affirme : «Les soins à domicile ne sont pas des soins au sens médical du terme. C’est plutôt du nursing, de l’assis-

tance, de l’administration médi-camenteuse, de l’hygiène cor-porelle, de la préparation des repas. Ces auxiliaires de vie ont suivi une formation dans le do-maine. C’est vrai qu’il y a eu de l’improvisation dans cette for-mation, mais les auxiliaires de vie ont été orientés sur les gestes à faire pour l’accompagnement de fin de vie et les traitements de la douleur et de l’Alzheimer». Actuellement, 84 personnes ont été recensées pour la prise en charge dans ce cadre. Lors du porte-à-porte fait par les auxiliaires de vie, des déconcer-tantes découvertes ont été faites;

des personnes qui ne sont même pas recensées dans les registres communaux, un malade qui porte une sonde et qui n’a jamais été changée, une fil-lette non inscrite à l’école, ses parents étant malades mentaux, et même une vielle personne vivant seule, dont le corps a été découvert en état de décom-position. Le travail de cette équipe se fait presque dans le bénévolat. Ils ne perçoivent que 5000,00 DA qui leur sont versés dans le cadre du filet social. Se-lon Hocine Mammeri, l’APC ne peut pas financer entièrement ce projet, car les communes sont

soumises au contrôle financier, a-t-il expliqué. Et, c’est ainsi qu’une association devra voir le jour prochainement pour fixer les contours réglementaires afin de percevoir les subventions nécessaires de l’APW, de l’APC et du ministère de la solidarité. Le projet d’auxiliaires de vie a été élargi à la vie scolaire. Des cours sont prodigués à des enfants handicapés qui ne peuvent pas se rendre à l’école. L’on annonce dans ce cas et avec fierté la réussite l’année dernière d’une fillette à mobilité réduite à l’examen de sixième. Saïd G.

Les besoins du troisième âge sont multiples

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Modern African Literature Revisited: A Study of Literary Affinities in Selected

Early Novels by Achebe, Feraoun, Kateb, Ngugi, Armah and Mimouni (La littérature Africaine moderne revisitée : Etude des affinités littéraires des les premiers romans d’Achebe, Feraoun, Kateb, Ngugi, Armah et Mimouni), est le titre d’une brillante thèse de doctorat, avec mention très honorable, soutenue par Mme Gada Nadia, au dépar-tement d’anglais de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Cette thèse a revi-sité un exemple représentatif de la littérature africaine moderne en référence à six auteurs, notamment Mouloud Feraoun, Chinua Achebe, Kateb Yacine, Ngugi wa Thiong’o, Ayi Kwei Armah, et Rachid Mimouni. Pour l’auteure de la thèse, ces écrivains ont constitué une constellation particulière dont les productions ont été marquées par l’expérimentation au niveau de la forme et du thème. «L’un des arguments était que leurs œuvres littéraires étaient caractérisées par l’interaction entre oralité et écriture, découlant dans un discours global. Pre-nant nos repères théoriques à partir d’une poétique comparée, accordant beaucoup d’importance tant à la tradition orale dans laquelle les auteurs ont été élevés, qu’à la culture occidentale, résultante de leur édu-cation coloniale». Elle ajoute : «Nous avons démontré particulièrement que le roman Things Fall Apart d’Achebe et La terre et le sang de Feraoun fournissent un exemple pertinent d’intellectuels hybrides qui ont été

exposés aux cultures occidentales, mais ont réussi à maintenir leur identité africaine. La discursivité hybride de leurs romans a été formulée par le mélange du mode réaliste de l’écriture, discours ethnographique et historique, qui ont été exprimés dans un style accentué par l’oralité». Mme Gada Nadia relève que l’attitude des deux écrivains vis à vis de leurs cultures était celle de la préservation et de la célébra-tion. Cependant, dans A Grain of Wheat de Ngugi Thiong’o et Nedjma de Kateb Yacine, notera t-elle, «cette attitude se transforma en celle de raffinement culturel à travers le thème de la révolution où la tradition africaine du récit épique et le mode d’écri-

ture moderniste se fusionnaient». Et de souligner : «Plus précisément, les romans de Kateb et de Ngugi fournissaient un paradigme intéressant d’intersection entre les stratégies textuelles expérimentales avec lesquelles les deux auteurs s’initiaient pleinement à la complexité de l’expression écrite, d’une quête de style, qu’ils, par la suite, fusionnaient avec certains éléments de la tradition orale. Une confluence simi-laire des discours et des genres a également été affichée dans The Beautyful Ones Are Not Yet Born d’Armah et Le fleuve détourné Mimouni». Selon l’auteure de la thèse, «les deux auteurs ont utilisé des indices textuels se manifestant à travers des dénonciations véhémentes mais subtiles, qui reflètent une vision des sociétés émergeantes du temps cruel du colonialisme pour s’engouffrer dans le néocolonialisme». Par conséquent, explique Mme Gada, les deux écrivains usaient d’un discours indi-rect, d’un style oratoire comme moyen de déviation pour réviser leurs cultures. «Ces procédés sont originaires de l’expression verbale africaine dont le sens implicite s’apparente à la tradition africaine du «Trickster» sont prononcés dans le mode grotesque de l’écriture où la satire et le per-sonnage type devenaient le mode approprié pour la critique sociale. Armah et Mimouni ont exprimé leurs pensées dissidentes d’une manière artistique distinctive à travers leurs récits dialogiques», conclut l’auteure de la thèse. A.Tahraoui

Soutenance de doctorat sur des auteurs algériens et subsahariens

El WatanBureau deTIZI OUZOU

Boulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua. N°1 (axe école paramédicale - stade du 1er Novembre). Tél./Fax : 026 21 76 86

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Après les hépatites virales chro-niques débattues le premier jour, les 3 00 congressistes ont confronté

leurs connaissances, les jours suivants, sur le cancer gastrique et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Selon le professeur Bouzid Arbaoui, «En Algérie, avec 45 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année, cette pathologie est devenue émergente et constitue un problème de santé publique majeur. Les cancers digestifs représentent 30 % de l’ensemble de ces cancers avec un âge moyen de survenue de 55 ans. Le cancer de l’estomac est classé au 4ème

rang de l’ensemble des cancers (après celui du poumon, du sein et le cancer colorectal), avec une moyenne annuelle de 3 000 cas chez les hommes et 2000 cas chez les femmes, selon les statistiques de 2004 du registre des cancers d’Alger qui représente une moyenne nationale. Il se

caractérise par la sévérité de son pronos-tic, un diagnostic souvent trop tardif chez presque 3/4 des patients, d’où la difficulté de son traitement…. »Justement, l’objectif de cette journée vise à l’amélioration de la prise en charge globale et multidisciplinaire de ce cancer redoutable qui est à l’origine de près de 800 000 décès chaque année dans le monde. Pendant cette manifestation scien-tifique, des conférences et communica-tions ont été animées sur l’épidémiologie, le diagnostic clinique, l’endoscopique, la radiologique, les nouvelles modalités du traitement chirurgical et aussi l’apport des nouveaux moyens thérapeutiques. Concernant les maladies inflammatoires chroniques intestinales (recto-colite hé-morragique et maladie de Crohn), elles se caractérisent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif.Le Pr Arbaou explique : «Ce sont des

affections émergentes dans notre pays et demeurent potentiellement graves de par les complications qu’elles peuvent provo-quer à type de perforations, d’occlusions intestinales et de fistules complexes, né-cessitant souvent des interventions chirur-gicales lourdes et mutilantes.» Cepen-dant, notre interlocuteur tient à rassurer : «Le développement ces dernières années des biothérapies, nouvelles classes thé-rapeutiques à base d’Anticorps anti TNF : Infliximab et Humira, a révolutionné la prise en charge des patients atteints des formes sévères de ces maladies résis-tantes au traitement médical standard (Aminosalicylate, corticoïdes, immuno-suppresseurs). Ces molécules disponibles dans notre pays diminuent le recours à la chirurgie, réduisent le nombre d’hospita-lisations et permettent une cicatrisation des lésions ainsi qu’une mise en rémission de la maladie.» C. Berriah

ALPHABÉTISATIONA l’occasion de la Journée arabe de l’alphabét-isation, qui coïncide avec le 8 janvier de chaque année, diverses activités culturelles ont été organisées à la maison de la culture Abdelkader Alloula. Dans ce contexte, les derniers chiffres communiqués par l’office d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes à Tlemcen, révèlent que 24 788 nouveaux apprenants se sont inscrits cette année

aux cours d’alphabétisation dans les établissements scolaires de la wilaya.

STUPÉFIANTSLes éléments de la brigade des douanes du poste frontalier El Akid Abbès (Maghnia) ont mis la main sur 294,5 kg de kif traité, répartis sur sept colis, à bord d’un véhicule, sur le tronçon routier Maghnia -Hammam Boughrara. La drogue et le moyen de locomotion sont estimés

à 11,8 millions de dinars tandis que l’amende s’élève à plus de 122 millions de dinars. En 2013, les mêmes services ont procédé à la saisie de 26,29 tonnes de résine de cannabis.

EXPLOSION DANS UN BAIN MAURE34 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été blessées jeudi dernier dans la bourgade de Zahra, dans la daïra de «Beni Snous», au sud de la wilaya de Tlemcen,

dans l’explosion à l’intérieur d’un bain maure. Selon des informations de la Protection civile, cette explosion a été provoquée par la grande quantité de Mazout versée à l’intérieur du chauffage, qui n’a pu l’absorber pour le brûler afin de chauffer la grande salle. Les blessés ont été évacués aux services des urgences de l’hôpital de Sebdou, avant d’être autorisés à rejoindre leurs domiciles. Anya Amari

Mansour Abrous, diplômé de psychologie et d’esthétique, actuellement chargé de mission Culture à la ville de

Paris, a animé, lundi à l’Institut Français, une conférence sur le dictionnaire biographique des artistes algériens de 1896 à 2013. Depuis une vingtaine d’années, l’auteur, qui travaille quotidiennement à construire des outils de collecte d’infor-mations et de production de savoirs dans le domaine des arts visuels, diffuse annuellement un annuaire des arts visuels algériens. Ces documents tentent de présenter, selon M. Abrous, «une vision d’ensemble de la mémoire humaine des arts visuels…» Il a à son actif un inventaire des créateurs na-tionaux (plus de 4 000 biographies : bédéistes, calligraphes, caricaturistes, céramistes, décorateurs, designer, dessina-teurs, enlumineurs, graveurs, illustrateurs, infographes, miniaturistes, peintres, photographes, sculpteurs, vidéastes). Ce dictionnaire tentera, tout en rassemblant aux côtés des artistes autochtones, la communauté artistique algérienne à l’étranger, de créer un outil «central» et «centralisé» d’information et de savoir, constituer un socle «à minima» de connaissances, pour impliquer davantage les universitaires à prospecter ce champ de la connaissance et créer une première base de données, en coproduction et en concertation avec les artistes. Chahreddine B.

Une lettre anonyme est à l’origine d’une enquête judi-ciaire sur des membres de l’ex-APC de Béni Mester.

Selon nos informations, l’ancien maire, son vice-président, des membres de cette assemblée élue, des fonctionnaires au service technique ainsi que des responsables des services du logement et de l’équipement, de la daïra de Mansourah, ont été déférés, la semaine dernière, devant le juge d’instruction de Remchi sur instruction du procureur général de Tlemcen. Selon notre source, les griefs retenus contre les concernés sont, entre autres, falsification des procès-verbaux, transac-tions contraires à la réglementation, gonflages de factures et non suivi technique de travaux…L’affaire remonte à 2010 où des dépassements ont été enregis-trés d’un budget de 4 milliards de centimes concernant des projets d’équipement et de restauration des écoles primaires à Béni Mester, Zelboune, Ounedjla et Aïn Remla. Affaire à suivre… A. A.

CONDOLÉANCES

Nous avons appris avec affliction le décès, lundi à l’aube, du grand-père de notre amie et consoeur Amel Amari. En cette triste circonstance, nous présentons nos sincères condoléances à la famille Amari de Remchi et Hennaya, notamment le fils Boudjema et l’assurons de notre forte sympathie.Que Dieu accueille l’âme du défunt en Son Vaste Paradis. A Dieu nous Appartenons et à Lui nous retournons.

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 11

Le cancer gastrique et les infl ammations de l’intestin en débat

TLEMCEN INFO

INSTITUT FRANÇAIS CONFÉRENCE SUR LE DICTIONNAIRE BIOGRAPHIQUE DES ARTISTES ALGÉRIENS

BÉNI MESTER OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE JUDICIAIRE SUR L’EX-APC

● La société algérienne d’hépato-gastro-entérologie a organisé, en partenariat avec la fédération francophone de cancérologie digestive et l’association française pour l’étude

du foie, du 17 au 19 janvier dernier, à l’hôtel Renaissance de Tlemcen, ses 25èmes journées nationales.

SANTÉ

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EN BREF

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Importées frauduleusement du Maroc, ces pantoufles, vendues à un prix compétitif à

Maghnia, portent la croix de David

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BRÈVESLIBAN

K L’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, qui vit en exil, en France, depuis 2011, a affi rmé

qu’il était d’accord pour diriger un gouvernement comprenant des membres du parti chiite Hezbollah, dont des partisans participent aux combats en Syrie au côté du régime. Cette annonce de M. Hariri, qui dirige la coalition dite du 14 Mars, pro-occidentale et anti-syrienne, constitue un revirement par rapport à ses précédentes déclarations hostiles au Hezbollah. Fin décembre, sa coalition avait ainsi accusé le puissant parti chiite d’être responsable de l’assassinat de l’un de ses proches conseillers. Dans une interview, lundi soir, à la chaîne Future TV, M. Hariri a toutefois précisé que les ministres du Hezbollah dans le gouvernement qu’il projetait de former ne devaient pas avoir de droit de veto sur les décisions. Victime des contrecoups du confl it syrien, le Liban est paralysé politiquement depuis la démission du Premier ministre, Najib Mikati, en mars 2013, la coalition du 14 Mars et le Hezbollah étant incapables de parvenir à un accord.

PALESTINE

K Le gouvernement israélien a approuvé des plans pour la construction de 381 nouveaux

logements dans une colonie de Cisjordanie occupée, près d’El Qods, a déclaré, hier à l’AFP, une ONG israélienne anticolonisation. L’administration militaire israélienne a publié, lundi, des «plans pour la construction de 381 logements supplémentaires à Givat Zeev», au sud de Ramallah, a indiqué le porte-parole de La Paix Maintenant, Lior Amihaï. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a «fermement condamné» cette décision, estimant qu’elle «confi rme que le gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahu ne veut que la poursuite de la colonisation, qui détruit toute perspective de paix». Selon le porte-parole de La Paix Maintenant, «la semaine dernière, le ministre de la Défense (Moshé Yaalon) a critiqué le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Cette semaine, il a traduit ses paroles en actes en annonçant de nouveaux logements». «Cela prouve une fois de plus que ce gouvernement n’est pas sérieux quant à la possibilité d’une solution à deux Etats et que ses actes contredisent les négociations en cours avec les Palestiniens», a ajouté M. Amihaï.

TURQUIE

K Le prédicateur musulman Fethullah Gülen, au cœur de la crise politique qui agite la

Turquie, est sorti hier de son silence pour accuser le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir d’avoir depuis deux ans «inversé» le progrès démocratique dans le pays. «Les citoyens turcs (...) sont mécontents que, au cours des deux dernières années, le progrès démocratique soit remis en cause», a déclaré M. Gülen, qui vit aux Etats-Unis depuis 15 ans, dans un entretien accordé au Wall Street Journal. Depuis plus d’un mois, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, accuse le mouvement de M. Gülen, longtemps son allié, d’être à l’origine d’un «complot» ourdi pour renverser son régime à la veille des élections municipales de mars et présidentielle d’août 2014. Le chef du gouvernement soupçonne la confrérie d’avoir constitué dans la police et la justice un «Etat dans l’Etat» pour manipuler les enquêtes judiciaires à l’origine, depuis la mi-décembre, de l’inculpation ou de l’incarcération de dizaines de patrons, hommes d’aff aires et élus proches du pouvoir pour corruption, fraude et blanchiment.

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 12

I N T E R N A T I O N A L E

Avis aux experts judiciaires

Sous le n°98, la Direction de la réglementation et des affaires générales de la wilaya d’Alger (DRAG) a accordé une

autorisation pour la tenue d’une assemblée nationale constitutive qui aura lieu le jeudi 23 janvier à 9h au centre culturel Azzedine Medjoubi, commune de Sidi M’hamed, à côté de la salle Harcha Hacen, à Alger. Le comité provisoire invite en conséquence tous les experts judiciaires du territoire

national à assister à cette assemblée générale constitutive.

Contacts :0555 25 31 95 - 0661 58 24 95 - 0770

44 08 70 - 0661 53 07 27

SON ADOPTION EST PRÉVUE POUR DEMAIN

Accouchement au forceps de la Constitution tunisienne

TunisDe notre correspondant

Des tiraillements de tous bords ont caractérisé les derniers débats autour du

projet de la Constitution. En plus des divergences sur les dispo-sitions transitoires, notamment l’échéancier électoral et la majo-rité requise dans la motion de censure contre le gouvernement Jomaâ, les questions de l’âge et de la nationalité du candidat à la présidence de la République ont été également soulevées, en der-nière minute, par les constituants, ce qui traduit les enjeux politiques du projet en cours d’adoption. Les grandes lignes de la Consti-tution sont déjà définies, il ne reste que des retouches certes importantes, mais qui ne sauraient gâcher les acquis démocratiques indéniables du projet en cours d’adoption. Cela ne diminue en rien de l’importance des ques-tions encore en suspens, comme la nationalité ou l’âge des candi-dats à la magistrature suprême qui cachent des enjeux politiques. Le leader d’Al Aridha, Hachemi Al Hamedi, ne pourrait pas se porter candidat si la condition de l’aban-don de la deuxième nationalité est maintenue. Al Hamedi est de nationalité britannique et ne veut abandonner sa deuxième nationa-lité qu’une fois président élu de la République. «Al Hamedi veut se porter candidat à la présidence et ne veut même pas exprimer son attachement à la Tunisie par l’abandon de sa deuxième natio-nalité. Il ne mérite pas l’honneur de la candidature», ironisent plu-sieurs députés, qui se sont éner-

vés suite à l’adoption dudit amen-dement de l’article 73. «C’est une fleur à Al Hamedi dont il n’est pas digne», poursuivent-ils, avant de faire circuler une pétition exi-geant un nouvel amendement à cet article. Les sept constituants proches d’Al Hamedi ont boy-cotté les travaux de l’ANC depuis l’adoption de l’ancienne version de l’article 73. Ils sont revenus à de meilleurs sentiments suite à cet amendement.

PROCHAINES ÉCHÉANCES

La question de l’âge dissimule une complaisance à l’adresse du président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, âgé de 87 ans, et qui sera écarté de la course à Carthage, si jamais la limite supérieure des 75 ans était votée. Un accord aurait été passé entre Ennahdha et Nidaa Tounes en vue d’abroger cette limite supérieure de l’âge de candidature. Béji

Caïd Essebsi est à la tête de tous les sondages d’opinion concer-nant la future présidentielle. Ces manœuvres politiciennes cachent des tentatives de réconciliation en vue de garantir les deux tiers de voix favorables lors de l’adop-tion définitive du texte final de la Constitution. La question des modalités des élections divise profondément la classe poli-tique et aggrave les divergences concernant les dispositions transitoires de la Constitution. Chaque parti politique fait les propositions qui vont mieux avec son degré de mobilisation. Ainsi, les partis comme Al Mas-sar, l’Alliance démocratique ou le Front populaire préfèrent commencer par les législatives, parce qu’ils n’ont pas de candi-dats potentiels pour la présiden-tielle. Par contre, les partis de Nidaa Tounes, Al Joumhouri, le CPR et Ettakattol veulent plu-

tôt commencer par la présiden-tielle. Leurs présidents respectifs, Béji Caïd Essebsi, Ahmed Néjib Chebbi, Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaâfar, ont déjà exprimé des prétentions prési-dentielles. Les islamistes d’Enna-hdha sont les seuls à se considérer en mesure de jouer les deux lièvres en même temps. Ils pro-posent de tenir les législatives et la présidentielle en même temps. Réconcilier ces approches consti-tue le plus grand obstacle face à l’adoption de la Constitution. Entre temps, le chef du gouver-nement nominé, Mehdi Jomaâ, attend l’adoption de la Consti-tution pour présenter son équipe au président de la République. Son deadline est vendredi, selon l’organisation provisoire des pou-voirs. L’ANC doit donc tout finir avant vendredi matin, concernant l’adoption de la Constitution.

Mourad Sellami

LES ISLAMISTES DU PJC QUITTENT LE GOUVERNEMENT

La Libye sombre à nouveau dans une crise politique

Une nouvelle crise politique se profile à l’horizon en Libye. Alors que le pays est

plongé depuis de longs mois dans la violence, le Parti pour la justice et la construction (PJC), issu des Frères musulmans libyens, a annoncé hier le retrait de ses ministres du gouverne-ment de Ali Zeidan. Le PJC a annoncé dans un communiqué «le retrait de ses ministres du gouvernement de Ali Zeidan», ajoutant qu’il faisait «porter la totale responsabilité à la partie (Parlement) soutenant le gouver-nement», après avoir échoué à obtenir un retrait de confiance de ce cabinet au Congrès général national. Le PJC estime que le gou-vernement n’est «pas capable de mener le pays à bon port», ajoutant qu’il avait échoué dans les principaux dossiers de la période de transition.Le PJC, bras politique des Frères musulmans libyens, détenait cinq des 32 portefeuilles du gouvernement, ceux du Pétrole, de l’Elec-tricité, de l’Habitat, de l’Economie et des Sports. Une centaine de membres du CGN ont annoncé hier avoir échoué à retirer la confiance au gouvernement de Ali Zeidan, en l’appelant à démissionner pour éviter une

aggravation de la crise dans le pays. Dans un communiqué signé par 99 membres du CGN, les détracteurs du Premier ministre ont reconnu ne pas avoir réuni les 120 voix néces-saires à un retrait de confiance, après trois semaines de tractations entre différents blocs politiques du Congrès. Ils ont précisé devant la presse que les tractations en vue d’atteindre le quorum pour faire tomber le gouvernement allaient se poursuivre. Selon le texte, leur demande est motivée par l’«échec cuisant» du gouvernement dans les dossiers de la sécurité, des réformes administratives en vue d’une décentralisation et des ports pétroliers dans l’est du pays, bloqués par des protestataires depuis plusieurs mois. Dans une déclaration à la chaîne privée Libya Al Ahrar, M. Zeidan a accusé à nouveau les Frères musulmans d’être derrière les initiatives visant à déstabi-liser le gouvernement. Sur un autre plan, les nouvelles autorités libyennes ont été épinglées hier par Human Rights Watch (HRW). Pour cette organisation de défense des droits hu-mains, la Libye n’est pas parvenue à faire des progrès sur le chapitre des droits de l’homme, plus de deux ans après la chute du régime

de Mouammar El Gueddafi. «La Libye ne parvient pas à instaurer l’Etat de droit et à protéger les droits des citoyens, au moment où le pays sombre dans l’anarchie», a estimé HRW dans son rapport annuel publié hier. Si l’organisation reconnaît que le gouvernement dispose d’une «capacité limitée à contenir les centaines de milices armées responsable d’abus en dehors de tout contrôle du gouver-nement», elle souligne toutefois que les auto-rités de transition sont en mesure de faire des progrès sur «les réformes des lois répressives qui violent les droits de l’homme et entravent la transition démocratique dans le pays». Au volet de la liberté d’expression, HRW a dénoncé des menaces et agressions contre des dizaines de journalistes, principalement à Tri-poli et Benghazi. Depuis 2011, les autorités de transitions ont échoué à dissoudre des milices formées par les rebelles ayant combattu le régime de Mouammar El Gueddafi. Ces troupes aux diverses motivations font la loi dans le pays et sont accusées régulièrement de violations des droits de l’homme, torture, détentions arbitraires et exécutions extrajudi-ciaires. Aniss Z.

● L’Assemblée nationale constituante prévoit pour demain la plénière consacrée à l’adoption du texte final de la Constitution ● L’investiture de Mehdi Jomaâ est prévue en fin de semaine.

L’Assemblée nationale constituante tunisienne

ALGÉRIE-FRANCE

Signature de cinq accordsP 15

ACTUALITÉ

Scandale à l’université de AnnabaP 14

CÔTÉ LABO

L’appli qui redonne la paroleP 18

Numéro 15 www.facebook.com/elwatan.etudiant [email protected] 021 65 30 59

L e j o u r n a l d e l ’ é t u d i a n t a l g é r i e n P 19

DOCTORAT D’ORTHOPHONIE

Ni vu, ni reconnu

P 19

«Nous contestons fermement la procédure de vérifi cation des notes des copies d’examens des étudiants

de 1re et de 2e années du premier cycle engagée par les responsables du dépar-tement de biologie. Si cette procédure doit être appliquée, elle devra concerner tous les départements de l’université. Et là, nous ne sommes pas à l’abri d’un scandale général qui remettra en cause tous les étudiants de l’université Badji Mokhtar, y compris ceux déjà diplômés». Cette mise en garde émane des étudiants du département de biologie de l’uni-versité Badji Mokhtar-Annaba qui se sont retrouvés au cœur d’un scandale concernant des «notes dopées». En effet, les étudiants dont la vérifi cation des copies d’examen a confi rmé des écarts de notes, ont été tout simplement recalés à la première année. Une mesure tempo-

raire qui a concerné tous les niveaux, y compris ceux de la 3e année. Choqués par cette mauvaise nouvelle, des dizaines d’étudiants ont protesté devant les amphi-théâtres du département de biologie. D’autant plus qu’une vérifi cation générale de toutes les copies d’examen a été entamée par les services de l’université. A ce mouvement de protestation, l’Union générale des étudiants libres (UGEL) s’est greffée pour prendre son contrôle et l’en-cadrer. Des entretiens avec le doyen de la faculté des Sciences de la Nature et de la Vie ont été engagés par les représentants de l’UGEL au terme desquels une plate-forme de revendications lui a été remise. Cependant, d’importantes décisions seront prises et annoncées aujourd’hui, mercredi, par les responsables de l’ad-ministration du rectorat dont le nouveau premier responsable vient d’être installé.

Du côté des étudiants, les esprits sont attisés et une menace de grève illimitée, sans préavis, à partir d’aujourd’hui n’est pas à écarter si une décision concrète n’est pas prise par le nouveau recteur. Force est de souligner que cette affaire de trafi c de notes a sérieusement affecté la crédibilité de l’université Badji Mokhtar de Annaba. Ce qui n’est pas le cas pour plusieurs enseignants qui, selon eux, il ne s’agit pas de scandale. «Ce sont des ajouts de notes en fi n d’année, en majorité de l’ordre d’un point ou deux concernant des modules secondaires pour des étudiants qui ont déjà la moyenne de passer l’année. S’il y a lieu de vérifi er et sanctionner, il faut passer toutes les universités du pays au crible, car cette pratique est plus que courante dans tous les départements», estiment ces enseignants.

M-F.G

LAGHOUAT CINQUANTE ENSEIGNANTS POUR LA FUTURE FACULTÉ DE MÉDECINE Cinquante (50) enseignants encadreront la future faculté de médecine de Laghouat à la prochaine saison universitaire (2014-2015), a-t-on appris mardi auprès du recteur de l’université Amar Thelidji de la wilaya. Il s’agit d’un quota destiné à la faculté de médecine de Laghouat parmi les 2000 postes consacrés par le ministère de tutelle à l’encadrement des facultés similaires à travers le pays, a précisé Djamel Benbertal. Une enveloppe de 100 millions DA a été allouée à une opération d’équipement des laboratoires de cette faculté, sachant que les cahiers des charges ont été approuvés et l’appel d’off res en voie d’être lancé, a-t-il ajouté. Cette future faculté de médecine englobe d’autres fi lières d’études liées à la santé, notamment les sciences pharmaceutiques, la chirurgie dentaire et le paramédical, a-t-il fait savoir. Ce nouvel établissement scientifi que accueillera les futurs lauréats du baccalauréat ayant de bonnes moyennes, résidant dans la région et désireux de s’inscrire en médecine afi n de leur éviter la contrainte du déplacement vers d’autres universités pour pouvoir suivre un cursus dans la fi lière. APS

PRÉCISIONSSuite à la publication de la lettre des étudiants de l’université Alger 2 intitulée «Les étudiants de l’université d’Alger 2 dénoncent», parue dans la précédente édition d’El Watan étudiant, les étudiantes concernées et citées nommément dans le texte ont tenu à apporter les précisions suivantes :

On nous accuse de ne pas avoir le droit de passer le concours (de Doctorat sociodidactique Ndlr) car ayant suivi un cursus sciences du langage. Or, nous avons suivi un master intitulé «Sciences du langage et didactique du français langue étrangère». Nous vous informons que le doctorat sociodidactique se situe au croisement de la didactique et de la sociolinguistique, deux spécialités que nous avons suivies pendant trois ans. Nous vous informons que Melle Lemnouar était major de promotion en 2011. Quant à Melle Dahoum, elle était deuxième de sa promotion en 2011. Et les deux parmi les premiers en Master 1 et 2. Nos parents sont des universitaires avant d’être des responsables, et à ce titre ils nous ont appris le sens de la justice et de l’équité et de la valeur du mérite.

Lemnouar et Dahoum

En ce qui me concerne, je tiens à vous souligner que j’ai eu de bonnes notes durant mon cursus universitaire voire des moyennes satisfaisantes. J’ai été classée major de promotion en deuxième année de licence. Toutes les polémiques que cette fâcheuse histoire a suscitées n’ont rien à voir avec les conditions dans lesquelles le concours de doctorat s’est déroulé, la vraie raison est que le département de français est gangrené, et ce, depuis des années, par une lutte de pouvoir. Les étudiants sont pris en otage entre des clans et sont manipulés de part et d’autre.

Melle Bensaïd

BOUMERDÈS

Grèves cycliques et aff rontements entre étudiants La tension ne cesse de monter dans les campus de l’université M’hamed Bougarra de Boumerdès (UMBB). Hier, des affrontements ont éclaté à la faculté des hydrocarbures et de la chimie entre des étudiants du système LMD et leurs camarades de l’ancien système. Ces heurts auxquels on s’attendait en raison de la démission de l’administration ont fait cinq blessés. Le pire a été évité de justesse grâce à la sagesse de certains étudiants qui ont appelé au calme avant que la situation ne dégénère. Tout a commencé lorsque des étudiants du système LMD ont procédé à la fermeture du portail de ladite faculté pour réclamer le changement des appellations des offres de formation du professionnel à l’académique. Mais le

blocage de l’accès au campus qui dure depuis plus de dix jours n’a pas maqué de provoquer la colère de leurs camarades de l’ancien système et des autres spécia-lités, dont certains n’ont rien trouvé de mieux que d’escalader le mur de clôture pour poursuivre leurs études. «Il y avait même ceux qui étaient munis de bars de fer et de gourdins pour en découdre avec ceux qui ont fermé le portail», témoigne Salim, un étudiant en 3e année avant de dénoncer la passivité des agents de sécurité qui sont restés en spectateurs. Devant la dangerosité de la situation, des policiers se sont interposés pour calmer les esprits, mais ils ont refusé d’intervenir à l’intérieur de l’enceinte universitaire, précise encore Salim. Les étudiants du LMD accusent l’administration d’être l’instigatrice les agissements dangereux des ingénieurs qui, selon eux, tentent de casser leur mouvement de grève. D’autres grévistes estiment que ces incidents illus-trant le malaise qui règne à l’université

résultent de l’absence totale de dialogue entre l’administration et les étudiants. Ce qui a attisé la colère et le mécontentement des uns et des autres. «L’administration a fait pression sur les ingénieurs en les menaçant d’annuler leur stage, c’est pour cela qu’ils ont agi violemment contre leurs camarades du système LMD», précise un autre étudiant. Ce dernier affi rme que la rectrice de l’université avait refusé de les recevoir après l’entame de la grève en vue de lui soumettre leurs doléances. Il faut dire que l’attitude guerrière de ceux qui ont agi violemment pour rouvrir le portail de la faculté ne fait pas l’unanimité parmi les opposants au mouvement de grève. «Les grévistes n’ont fait que réclamer leur droit et exiger des réponses concrètes à leurs revendications, mais ils auraient dû agir autrement que de bloquer l’accès à la faculté, car cela nous a contraints à rester dehors durant toute la journée», souligne un étudiant en sciences de gestion.

Z. Youcef

SCANDALE AU DEPARTEMENT BIOLOGIE DE L’UNIVERSITE BADJI MOKHTAR DE ANNABA

Etudiants et enseignants exigent une vérifi cation générale

FEED-BACK

DER BLAUE WRITTER : MODESTE SOUTIEN OUTRE-MÉDITERRANÉE J’écris ce modeste commentaire afi n d’appuyer mon soutien plein et entier aux étudiants des beaux-arts d’Alger et de saluer leur initiative courageuse face à une telle situation de crise. J’ai moi-même étudié l’art il y a quelques années, et je sais pertinemment que l’enseignement artistique ne peut pas se concevoir sans la richesse des échanges entre les artistes en devenir ni sans les heures dévorantes consacrées à la recherche, l’exploration et l’affi nement artistique rendus possibles par les ateliers, ces lieux de vie, de liberté et d’échange. Je soutiens votre combat plus que légitime avec beaucoup de compassion. J’ai moi aussi connu, en France, des pressions ministérielles menaçant même jusqu’à l’existence de ma formation si on ne se pliait pas à leurs volontés nocives à l’art. Comme un moyen de mieux nous faire sentir notre dépendance. Aujourd’hui, je regarde avec impuissance le jeu des chaises musicales qu’exhibent complaisamment les pistons de l’Etat pernicieusement pour scléroser et corseter nos écoles d’élite, ne faisant d’elles que de vagues reliques d’une culture désuète et précipitant outre-Rhin nos jeunes diplômés, forts de leurs prises de conscience de la nécrose artistique française. Marchand d’art converti en essayiste, professeur de géographie, conservateur... Tout ce petit monde décalé de petits plantons de la République élus par la présidence pour faire appliquer des opinions pédagogiques déphasées avec obéissance, briguant un nouveau mandat ou un autre poste dans une institution culturelle : autant d’imposteurs ! Que ce soit le nivellement par le bas, que ce soit l’intrusion du marché et de l’industrie, ou dans le cas présent, celle d’une moralisation aussi étriquée que puérile, les conséquences d’inopportunes intrusions gouvernementales, ou autres, et de quelque mélange incongru des genres qu’il soit, fi nissent toujours par nuire gravement à l’épanouissement artistique ! Et il faut admettre qu’en interdisant l’accès aux ateliers, une limite a été franchie et c’est un débordement qui ne peut pas être admis et ne doit en aucun cas continuer ou s’aggraver ! Jeunes étudiantes et étudiants des beaux-arts d’Alger, vous avez raison de faire entendre vos voix pour préserver l’intégrité d’une école élitaire et brillante !

Etudiantes, étudiants, prenez la parole ! Votre journal El Watan étudiant vous off re une tribune d’expression libre. Faites-nous parvenir vos textes (1500 mots maximum /en langue française ou en arabe) avec vos coordonnées, le nom de votre établissement universitaire et une photo à[email protected]

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El Watan - Mercredi 22 janvier 2014

Quoi de neuf doc ?

Le développement du numérique sera une «opportunité supplémentaire de partenariat entre la France et l’Algérie», a déclaré la ministre française de l’En-seignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, lors de la 3e confé-rence algéro-française de l’enseignement s upérieur et de la recherche. Insistant sur l’apport des cours en ligne pour les étudiants, elle précise que «le numérique est un facteur d’innovation important». «Nous avons voulu développer l’usage et la production du numérique, ainsi que les formations interdisciplinaires qui sont des éléments d’innovation dans l’en-semble du tissu industriel», insiste Gene-viève Fioraso. Lors de cette conférence, le ministre Mohamed Mebarki a mis en évidence l’importance de la densité des relations tissées entre les deux pays dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifi que. Il ira jusqu’à affi rmer que ces échanges sont «uniques dans le monde». «Nous avons réaffi rmé notre volonté de maintenir et de conso-lider ces relations par la mise en place

d’un partenariat encore plus renforcé, fondé sur des intérêt réciproques et mutuellement avantageux», a-t-il annoncé. Evoquant quelques programmes phares de la coopération entre l’Algérie et la France toujours dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, le ministre cite en premier lieu le programme Tassili Hurbert Currien (CMEP) et son rôle dans le développement de la relation algé-ro-française. «Nous avons relevé que ce programme constituait un des fl eurons de la coopération bilatérale», a-t-il souligné. En second lieu, M. Mebarki a évoqué le programme Profas. Il a affi rmé que ce volet est des plus importants de la coopé-ration bilatérale. «Ce programme a permis de favoriser la formation de formateurs et le renforcement des compétences des cadres des administrations algériennes», affi rme-t-il. En ce qui concerne la coopé-ration avec le Centre national de recherche scientifi que (CNRS), M. Mebarki a insisté sur les avancés enregistrées par ce centre grâce au programme de coopé-ration. D’autre part, le ministre a déclaré

qu’une attention «toute particulière»sera accordée au développement des fi lières professionnalisantes. Par ailleurs, il a également évoqué l’importance de développer l’enseignement du français à l’université. «Nous avons apprécié les résultats encourageants enregistrés dans le cadre du projet FS, qui porte sur la mise en place d’une école doctorale de français, la formation étant assurée par des chercheurs.» En outre, le ministre soutient qu’en plus de son rôle acadé-mique, «le défi pour l’enseignement supé-rieur, aujourd’hui, est d’offrir un appren-tissage et des compétences qui favorisent l’esprit d’entreprise et instaurent une culture entrepreneuriale.» Pour cela, il encourage les universités à apporter des changements dans leur mode de gouver-nance. Par ailleurs, sur la question de la mobilité internationale, la ministre française de l’Enseignement supérieur a indiqué que la connaissance scientifi que a depuis toujours ignoré les frontières terri-toriales. Pour motiver ses déclarations, elle précise que «cette mobilité augmente de 60% les chances d’embauche à la fi n des études.»SIGNATURESDE CINQ ACCORDSDE COOPÉRATION

Lors de la première partie de la confé-rence algéro-française, les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération dans le domaine de l’enseignement supé-rieur et de la recherche. Le but étant de consolider et renforcer les collaborations bilatérales dans ce secteur. Les deux ministres concernés ont, ainsi, paraphé un accord relatif au domaine de l’inno-vation numérique et au calcul intensif.

Ils ont pareillement signé un accord portant sur la mise en place d’un réseau d’excellence mixte liant les écoles algé-riennes ou grandes écoles françaises en vue d’assurer la pérennisation des actions entreprises au sein du Fonds de solidarité prioritaire (FSP). Un troisième accord de coopération a été signé entre la Direction générale de la recherche scientifi que et du développement technologique (DGRST) et l’agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. Ce contrat prévoit principalement le dévelop-pement des actions de coopération dans le domaine de la recherche scientifi que. Les deux pays ont également procédé à la signature d’un protocole d’accord entre la direction générale de la recherche scientifi que et la Minatec. Une convention de donation entre la DGRST et Univers sciences, ainsi qu’une autre convention de coopération entre l’Anvredet et BPI France, ont également été signées lors de la première journée de la conférence. Enfi n, les deux ministres ont indiqué que des tables rondes seront animées par des professeurs et des responsables de diffé-rents organismes de recherche abordant différents thèmes tels que «Le LMD : outil d’internationalisation et de moder-nisation de l’enseignement supérieur et de la recherche», «Programmes euro-péens ou internationaux : internationali-sation de l’enseignement supérieur et de la recherche, perspective horizon 2020», ainsi que «L’ouverture de l’enseignement supérieur et de la recherche au monde de l’entreprise à travers l’amélioration de l’employabilité des jeunes diplômes».

Fatma Zohra Foudil

3E CONFÉRENCE ALGÉRO-FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Une coopération unique dans le monde

» En tant que directeur d’un établissement de formation d’enseignants, que pensez-vous du système LMD ?

La philosophie du nouveau dispositif LMD est très bonne et très effi cace dans la mesure où l’enseignant ne devient pas seulement le «transmetteur» du savoir, mais aussi son gestionnaire. Et chaque étudiant est un réceptacle de ce savoir. Maintenant, est-ce que nos enseignants ont bien saisi cette philosophie ? Sont-ils prêts à sauter le pas pour le changement ? Le problème réside dans la réticence à accepter ce qui sort de l’ordinaire et ce qui est nouveauté. Le LMD n’est pas imposé, mais proposé. On a choisi librement d’aller d’une manière progressive dans ce système selon les moyens du bord de chaque établissement. Et on a laissé le temps pour ces derniers de basculer doucement vers lui lorsque toutes les conditions seront réunies pour pouvoir souscrire à ce système.

» Pourtant, les étudiants continuent de se plaindre du nouveau système ; à votre avis, où réside le problème ?

Le problème est mal posé. L’étudiant ne connaît rien en ce qui concerne le LMD. Il est issu de l’éducation nationale, trouve un système d’enseignement et il s’inscrit. Ce qu’il faut faire, c’est mobiliser et sensibiliser l’enseignant pour qu’il s’investisse davan-tage à promouvoir le LMD. Si cet encadreur est impliqué, motivé et s’inscrit dans cette dynamique, au bout il arrivera certainement

à convaincre l’étudiant. Or, le problème dans ce système, c’est qu’on a ciblé l’étudiant tout en ignorant l’encadreur. La question qui reste posée est la suivante : est-ce qu’on a fait un bilan ou une étude pour voir ce qu’en pense réellement l’enseignant ? Est-ce qu’effecti-vement l’enseignant a sauté le pas et a-t-il opéré la mue nécessaire, ou bien est-il resté dans l’ancien système en ayant les mêmes réfl exes et les mêmes comportements acquis dans le système classique ? Je dirais que 60% d’entre eux sont dans ce dernier cas. Donc, il fallait d’avance sensibiliser le corps enseignant pour qu’il fasse cette mutation. Malheureusement, tout ce qui est nouveau dérange. Le secteur universitaire algérien a perdu la culture de l’effort.

» A priori, quel bilan faites-vous du LMD ?

On pensait pouvoir former des entrepre-neurs, c’est-à-dire qu’une fois l’étudiant est détenteur d’un diplôme, il est capable de créer sa propre entreprise. L’objectif d’intro-duire ce système est de produire des jeunes créateurs de grandes entreprises ; cependant, on n’a pas bien réussi. D’autant plus que le monde de l’économie et de l’industrie n’est qu’à l’état embryonnaire en Algérie et le LMD s’appuie sur la force de ses secteurs. C’est un vrai débat de société. Et c’est un débat très complexe.

Fatma Zohra Foudil

Le secteur universitaire a perdu la culture de l’eff ort

Reguioua Mohammed.Directeur de l’Ecole normale supérieure de Constantine (ENSC)

Quoi de neuf doc ? 15

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014

La dame de science qu’on vilipende et qu’à court d’arguments on traite de «thésarde» persiste et signe :

la théoricienne à la production scienti-fi que opulente accumule les distinctions internationales. Connue et reconnue par ses pairs du monde entier, associée à de nombreux programmes internationaux, ses travaux sont publiés dans les plus pres-tigieuses des revues scientifi ques et les plus éminents des professeurs étrangers se vantent du privilège de préfacer ses ouvrages. Paradoxalement, la chercheuse est marginalisée dans son pays ; son offre doctorale qui a fait l’objet d’une «expor-tation» — une première dans l’histoire de l’université algérienne — par l’implan-tation du Master orthophonie spécialité neurosciences cognitives à la Faculté de santé publique de l’Université libanaise, suivi par celle du Doctorat est mis au placard en Algérie. Nous avons rencontré la chercheuse dans son antre à Bouzaréah, au laboratoire Slancom, récemment promu au rang d’unité de recherche. Dans le local assez spacieux mais visiblement mal équipé, l’orthophoniste nous reçoit en présence de deux membres de ses équipes de chercheurs occupés à parachever leurs travaux devant d’anciens modèles d’ordi-nateurs. Sans détour, l’universitaire nous épargne les affabilités d’usage et rentre net dans le vif du sujet. Perspicace et prolixe, elle nous dépeint de prime abord l’image modèle qu’elle porte de la quête académique. Pédagogue, elle nous défi nit en guise de préambule l’impératif déon-tologique et le sens concret de l’éthique, principes sur lesquels elle appose la plus grande rigueur et desquels elle puise et nourrit le plus grand respect depuis le début de sa carrière. Abondante et au verbe concis, Nacera Zellal maîtrise l’art de joindre la gestuelle à la parole pour donner davantage de sens à ses argu-ments. Docte et théâtrale, la dame est, somme toute, haute en couleur mais loin de l’image de la «savante égocentrique effrontée» que certains tentent de coller à cette universitaire algérienne, car l’on se sent tout de suite en présence d’une intel-lectuelle engagée à la nature magnanime, qui exprime d’emblée ses inquiétudes quant à l’avenir des jeunes générations d’apprenants et qui, naturellement, s’of-fusque par l’indigence intellectuelle tapie dans l’antre de la bureaucratie universi-taire.COMBAT

Devant la justesse de ses propos et la cohérence de son discours, force est de reconnaître que le professeur Zellal est l’une des rares personnalités scientifi ques qui détiennent l’éminence du savoir et ce «don de vulgarisation» propre à éclairer le

commun des citoyens sur ce qui se trame à l’intérieur de cette citadelle élitaire qu’est l’université. Mais la dame se distingue par son courage à toute épreuve, car il faut avoir bon dos pour braver la nomenclature d’indus «doctours» qui gangrènent les facultés algériennes et oser dénoncer les atteintes à la déontologie académique de ce triste sérail peuplé d’universitaires «semi-instruits» (pour emprunter la formule du Dr Guerrid). L’unique regret que notre interlocutrice tente de dissimuler par pudeur est l’absence de soutien et la désaffection de ses pairs dont la probité impose le devoir de solidarité. Il est effec-tivement regrettable de constater que rares sont les intellectuels qui résistent par des entreprises concrètes face à cette néo-élite d’imposteurs qui font valoir l’éminence de leurs statuts mal acquis et forts de leurs appuis politiques non moins corrompus font subir aux femmes et aux hommes les plus compétents et les plus intègres de la nation les plus infâmes des humilia-tions. Seule contre tous, l’académicienne

n’a jamais eu de cesse de dénoncer les pratiques condamnables de ses anta-gonistes en alertant les ministères de tutelle (successifs) et en prenant à témoin l’opinion publique par voie de presse (lire les contributions de Mme Zellal sur le blog de la Société algérienne d’ortho-phonie : saor.unblog.fr, le site du labora-toire Slancom et les articles parus dans le quotidien El Watan). Les déboires de la tonitruante mais non moins pertinente chercheuse n’ont pas eu raison de son abnégation ; aux sanctions, elle répond

par pragmatisme en redoublant d’efforts : quand elle fut écartée et contrainte à une traversée du désert, l’auteure renta-bilise son année sabbatique pour pondre un dictionnaire, inestimable ouvrage au secours des praticiens et des étudiants. Et c’est au rythme des châtiments qu’elle cadence ses rebondissements et s’illustre par le mérite du travail. De retour de son voyage à Beyrouth où elle a entamé les cours de ses formations au profi t des étudiants libanais, l’enseignante continue de recevoir les étudiants algériens qui en sont privés. L’enseignante a récemment fait l’objet d’une énième punition et ultime tentation d’humiliation : elle sera privée de sa prime de rendement pour n’avoir pas assuré la surveillance du concours de doctorat (contesté par un bruyant sit-in : lire El Watan étudiant du 11 décembre 2013) un concours que d’aucuns parmi les étudiants concernés considèrent comme un «cambriolage académique» (lire l’ar-ticle en page 16). Du côté du ministère, on nous confi rme qu’une enquête serait en cours, mais quel crédit peut-on accorder à ces «serments de réformettes maintes fois réitérés mais jamais aboutis», selon les témoignages des plus anciens de l’académie, et qui n’ont eu de cesse de dénoncer que la «fraude électorale» qui a fi ni par atteindre les conseils scienti-fi ques (dont le Pr Zellal en est exclue, malgré son grade) et ceux qui désignent la nomenclature d’indus universitaires qui siègent impunément aux conférences et les présidents des facultés qui font valoir leur proximité avec des hommes politiques. «Seule une entreprise d’assainissement menée par une volonté politique équitable pourra redresser la dérive de l’université algérienne en traitant le mal à la racine», plaide la professeur Zellal, tout comme «on s’attaque à l’étiologie d’une patho-logie en médecine, en orthophonie et en neuropsychologie on s’attaque à ce qui l’explique théoriquement. Faute de quoi, des récidives se produisent. En effet et en pratique, rééduquer des structures déjà compromises reste un traitement sympto-matique, qui peut entraîner la récidive», jargonne-elle en guise de conclusion, mi-scientifi que mi- philosophe.

Seule une volonté politique équitable pourra redresser la dérive de l’université algérienne

NACÉRA ZELLAL, PROFESSEUR EN ORTHOPHONIE

Mi-scientifi que, mi- philosophe

Il se passe quelques intrigues au département de psychologie de l’université d’Alger 2. La grogne des orthophonistes prend de plus en plus d’ampleur et nul ne peut dorénavant ignorer les appels de détresse du professeur Nacera Zellal, fondatrice de la première chaire d’orthophonie en Algérie (1979). On nous l’avait décrite comme ce fameux grain de sable incrusté dans un engrenage infernal. Seule contre l’institution. Mais désormais, grâce à sa consécration internationale et forte du soutien croissant des promotions successives d’étudiants qui se disent victimes de la stigmatisation de leur enseignante, cette dame fait, envers et contre tous, l’actualité. Pour mieux vous éclairer sur ces enjeux, El Watan étudiant a pris langue avec la «fauteuse de troubles» pour tenter de savoir qui veut réduire au silence la fondatrice de la «science de la parole» en Algérie.

Mohamed Staifi mstaifi @elwatan.com

PARUTIONSOrthophonie et neuropsycho-linguistiqueEDITEUR : IMPRINT EDITIONS

Cette thèse de Doctorat ès Lettres et Sciences Humaines intitulée : «Contribution à la

recherche en orthophonie - L’aphasie en milieu hospitalier algérien - Étude psychologique et linguistique», a été soutenue le 18 décembre 1986, à Paris 3-Sorbonne Nouvelle devant un jury où médecine, linguistique, phonétique et psychologie clinique étaient représentées.

Dictionnaire des sciences humaines et cliniques, Trilingue arabe-français-espagnol EDITEUR : DAR EL-HOUDA AIN M’LILA

Cet ouvrage réuni en un ouvrage collectif les résultats de ses recherches en terminologie appliquée à la langue de spécialité : les sciences humaines cliniques, qu’elle a réalisés depuis l’année 2003 en Algérie, en collaboration avec notre équipe et des équipes d’autres universités.

Langage, langue et neurosciences cognitives textes choisisEDITEUR : IMPRINT EDITIONS

L’œuvre de fondation de la chaire académique et du métier d’orthophonie en Algérie, a démarré

il y a plus de 30 ans. Licence autonome, post-graduation, doctorat, infrastructures de recherches, laboratoire, sociétés savantes, formation continue, projets de recherches nationaux et de coopération internationale, publications,... témoignent de la volonté du Professeur Zellal, d’inscrire les sciences humaines cliniques en Algérie, dans le concert de la modernité. Son souci est d’optimiser la qualité du soin des diff érents ordres de pathologies voco-verbales, cognitives et comportementales, sans négliger l’adaptation des techniques utilisées et développées, à la réalité socio-culturelle et linguistique algérienne.

BIO EXPRESS Pr Zellal est Présidente de la SAN, Fondatrice de la chaire de l’Orthophonie en Algérie, Docteur ès Lettres et de 3ème Cycle de la Sorbonne, orthophoniste de Paris 6, licenciée d’Anglais et de Sciences du langage, enseignante au Département de Psychologie, des Sciences de l’Éducation et d’Orthophonie et Directrice du Laboratoire SLANCOM-U. Alger.

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El Watan - Mercredi 22 janvier 2014

Sur le divan

Je comprends aujourd’hui le désarroi et le courage de madame Zellal face à ses détracteurs, du

moins ceux du département, et je sais qu’ils sont nombreux  ; je tiens à apporter mon témoignage pour l’histoire, et Dieu m’est témoin, je le dis en mon âme et conscience, ce sont mes écrits, c’est mon récit, mon vécu, je suis libre de mes actes et de mes pensées. Avant tout, je suis un père de famille, et je ne voudrai pas que mes enfants subissent le même sort. Tout a commencé en 1994. Alors jeune médecin, une off re alléchante dans un placard publicitaire d’un quotidien qui proposait aux médecins de passer un concours national pour l’obtention d’un diplôme de magistère organisé par l’ENS et un centre de recherche, le CRSTDLA. J’avais le choix entre faire une spécialité médicale, ou bien saisir cette opportunité qui nous permettait de faire de la recherche et la perspective de travailler dans une équipe multidisci plinaire. J’avais opté pour la seconde. Après deux ans théoriques de tronc commun couronnés de succès, ce fut le début de notre calvaire, nous devions trouver un encadreur. Des questions sans réponses nous taraudaient l’esprit et sont restées sans réponses à ce jour. Pourquoi a-t-on donné l’habilitation à ce magistère ? C’est un mystère ! Ce n’est qu’en 2008, grâce à l’esprit pédagogique de Madame le Professeur N. Zellal, que nous avons pu soutenir sous sa direction notre thèse de magistère en sciences du langage et de la communication linguistique. Option «pathologie du langage», soit treize ans après notre première inscription !Ce fut une réussite en soi, non pas parce que j’ai eu une mention très honorable, mais c’est l’exploit d’avoir résisté à tous les blocages et les diatribes de l’ancien directeur du CRSTDLA.Au lieu de faire des productions scientifi ques, on se contente de faire des rapports sur les blocages et les injustices dont on est victime. Je me suis battu depuis 2008 pour une inscription en doctorat d’orthophonie, moi et mon confrère le docteur Ali Bouazzouni. Si on postulait au Guinness, on serait lauréats du record du plus long cursus au monde depuis 1994 ! C’est dans les ténèbres qu’on

connaît la valeur de la lumière, mais personnellement j’ai appris à respirer l’injustice, à subir la hogra dans l’université. Hélas, le mal n’est pas circonscrit au département de psychologie, des sciences de l’éducation et d’orthophonie de l’Université Alger 2, il gangrène l’université algérienne toute entière ! L’étape de l’état des lieux est connu et dépassé, il faut l’éradiquer, c’est le seul traitement : enseignants, étudiants dénoncez donc le mal là où vous le rencontrez ! En côtoyant les gens des sciences humaines (avec mes respects aux rares qui sont restés intègres), je me demande ce qu’ils ont d’humain. A vous de juger par ces quelques extraits des responsables du département de psychologie, des sciences de l’éducation et d’orthophonie de l’Université d’Alger 2 où j’ai voulu m’inscrire sous la direction du Pr Zellal, aphasiologie qui a accepté notre avant-projet de doctorat. Un ancien président du Comité scientifi que du département m’a dit ceci : «Quoi ? Des médecins au département de psychologie ? Avez-vous vu un psychologue étudier avec des médecins ? Tant que je suis là, vous ne vous inscrirez jamais dans Mon département…» Son département ! Son successeur à la tête du CSD m’a dit ceci : «Votre dossier a déjà été étudié, notre réponse est claire. C’est vu et transmis…» (nodira wa houwila) en arabe…L’ancien président qui est resté membre de ce CSD (où aucun directeur de laboratoire n’est membre) et même après avoir reçu l’aval du ministère pour notre inscription, le chef du département de psychologie, des sciences de l’éducation et d’orthophonie, le Doyen de la FSHS, nous dira : «Pour un magistère en linguistique, il faut vous inscrire en littérature arabe et non pas en psychologie.» Nous lui avons appris qu’il s’agissait de «neurolinguistique» ; il n’avait même pas lu l’avant-projet. Un autre membre du CSD nous a réaffi rmé la triste logique : «Mes confrères ont la tête dure, je les connais, s’ils ont dit non ils vont maintenir leur décision, même si…» (texte intégral sur le blog saor). A force d’obstination et d’assiduité, j’ai fi ni par avoir gain de cause : je suis désormais doctorant en orthophonie et chercheur au sein du laboratoire Slancom, et si je dois ma carrière à ma persévérance, je ne saurai omettre de citer la chance d’avoir rencontré cette Dame qui m’a appris à espérer en des lendemains meilleurs, tout en gardant un esprit scientifi que. A défaut d’un changement radical au niveau du département, je lui souhaite d’être à la tête d’un département autonome d’orthophonie, demande faite par de nombreux chercheurs, enseignants et étudiants en orthophonie. A bon entendeur !

L’implantation de l’offre de formation en orthophonie (Spécialité Neuros-ciences cognitives), développée

par la Professeur Zellal cette année à la Faculté de santé publique de l’Université libanaise a attisé la frustration de ses étudiants algériens qui en sont privés. A noter que cette offre de formation qui fait l’objet d’exportation vers l’étranger est une première dans l’histoire de l’Uni-versité algérienne depuis l’indépendance. La professeure Zellal et ses collaborateurs avaient déjà commencé à assurer les cours depuis fi n 2013 à Beyrouth, et un autre groupe d’enseignants partira en mars prochain. Le master algérien sera suivi l’an prochain par le Doctorat qui, para-doxalement, laisse les master 2 algériens sur le carreau. Et dire que le Liban qui ne dispose que du master 1 possède son département d’orthophonie autonome. «Nous sommes la quatrième promotion de master spécialisés en neurosciences cognitives à subir cette aberration, nous sommes contraints de passer un concours pour redevenir généralistes», se plaint, scandalisée, l’une des étudiantes privées de l’offre doctorale du Pr Zellal. «Un doctorat bis a été ouvert avec la même appellation de notre licence et sûrement sans programme, sinon les généralités de la licence. Comment un contenu péda-gogique rétrogradant et apparemment inexistant pe ut-il être habilité, c’est absurde ! C’est comme si on demandait à un médecin spécialiste de concourir pour redevenir généraliste !» La situation que décrivent les étudiants protestataires est étayée par les témoignages d’autres enseignants et semble bien étrange. Une telle incohérence ira à l’encontre de la philosophie-même du système LMD, qui est envisagé comme un cursus évoluant de façon pyramidale. Les étudiants qui ont manifesté leur mécontentement la veille de la tenue du concours sus-cité le

11 décembre dernier n’ont pas eu gain de cause et rejettent l’offre imposée qu’ils considèrent par ailleurs comme une «imposture», sont désormais contraints au «chômage académique», ironise une étudiante. «Nous ne sommes pas dupes, le doctorat que nous propose le département a été habilité sans expertise ; je dirais plus, mieux auto-attribué par et pour des non-spécialistes à la place de l’offre doctorale orthophonie, neurosciences cognitives et e-thérapie de madame Zellal», nous réaffi rme une étudiante avertie. «Si ce fruit d’une recherche fi nancée par l’Algérie profi te déjà aux étrangers, c’est grâce à sa valeur scien-tifi que ; les Libanais, fort bien enseignés par les séquelles de leur guerre civile prennent le secteur de la santé publique très au sérieux». «L’orthophonie en Algérie doit avoir son département propre, comme partout dans le monde», plaide un enseignant. «Ces jeunes étudiants sont pris en otages à cause des confl its d’in-térêts et d’autres problèmes d’égo, les responsables doivent comprendre que l’orthophonie n’est pas la psychologie et cette fi lière qui n’avance plus d’ail-leurs ne doit pas handicaper une science actuelle en plein épanouissement», insiste l’enseignant. Devant le laboratoire d’or-thophonie, une étudiante venue rencontrer ses anciens enseignants pour se renseigner sur la possibilité de s’inscrire au Liban afi n de parachever ses étude en profi te pour nous communiquer ses doléances. Au fond de son sac à main, l’étudiante garde encore la pancarte toute froissée qu’elle avait brandie le 11 décembre dernier lors du sit-in de protestation contre le concours de doctorat incriminé. Sur la grande feuille, on lit (en arabe), tout bonnement et simplement : «Non à la marginalisation».

Mohamed Staïfi

Les orthophonistes redoublent de colère

Dr Izermane, L’escargot entêté !

Le récit du docteur Izermane est digne d’une fable «universitaire» kafkaïenne. Ce chercheur atypique, au profi l fort pertinent, qui a été contraint par l’impitoyable et moins absurde machine bureaucratique de battre le record du plus long cursus. Le doctorant que nous avons rencontré aux côtés du professeur Zellal rend hommage à cette dernière et réédite pour El Watan étudiant son témoignage, déjà tristement anecdotique dans le milieu universitaire.

Dr Abdelatif Izermanemédecin-linguiste, maître assistant à l’Université de Tizi Ouzou, chercheur à l’URNOP - Université d’Alger 2, doctorant en orthophonie - Université d’Alger 2

sit-in des orthophonistes le 11 décembre dernier

Les étudiants de la faculté de santé publique libanaise profi tent de la formation algérienne PH

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APHASIELA MÉTHODE ZELLAL Comme tout soin s’appuie sur une école théorique, aussi l’orthophoniste ne plaque pas mécaniquement «des recettes». Aux côtés des théories scientifi ques internationales en matière de soins orthophoniques (empiristes, comportementalistes, physiologistes) une nouvelle grande thèse dite cognitivo-comportementaliste, développée par la chercheuse algérienne Nacera Zellal, a été récemment reconnue à l’échelle internationale. Selon la théorie du professeur Zellal, le thérapeute agit sur les paramètres cognitifs du patient en vue de modifi er ses comportements déviants. La rééducation selon cette thèse est basée sur l’action et les perceptions (qui sont déterminées par l’espace-temps propre à chaque patient : goûts, habitudes…) afi n de modifi er le comportement : articulatoire, bègue ou aphasique. Les techniques du Pr Zellal accordent l’autonomie au patient par des exercices adaptés à la nature et au degré de gravité de la pathologie, et outre l’aphasie sont adaptables à un grand nombre de troubles : troubles enfantins, scolaires, bégaiement, phoniatrie, troubles de la mémoire… jusqu’au handicap mental. Des exercices accompagnés d’entretiens et toute une batterie de tests adaptés à chaque ordre de trouble permettent au thérapeute d’identifi er les «portes d’entrée» adéquates pour le choix des techniques rééducatives les plus convenables.

Envoyez vos travaux photographiés à : [email protected]

La kabylie. 80x50cm Gouache 2011

POUR EN SAVOIR PLUS, consultez la thèse thérapeutique cognitivo-comportementaliste (en ligne sur le site de l’Unité de Recherches Neurosciences Cognitives – Orthophonie – Phoniatrie (URNOP, de l’Université d’Alger 2)

Troubles scolaires, surdité, bégaiement, mais aussi des patho-logie tels que l’autisme ou d’autre

troubles mentaux handicapent des adultes et des enfants et affectent tragiquement le vie et le moral de nombreuses familles algériennes. Si l’on ajoute la complexité de la rééducation vocale, qui nécessite un investissement fort de la part du patient et du thérapeute, les familles endurent une pénible charge additionnelle. Récemment, une prouesse médicale, fruit d’études développées par les chercheurs du labo-ratoire Slancom, est venue étoffer la boîte à outils des orthophonistes, au grand bonheur des patients. L’auteur du logiciel «THVOC 1» est spécialisé en phoniatrie, une discipline médicale qui a pour but de soigner les troubles de la voix, de la parole et de la déglutition. Cette discipline prend en charge plusieurs pathologies, on peut citer les dysphonies : troubles de la voix engendrés par des atteintes des cordes

vocales, les dysarthries : troubles de l’ar-ticulation de la parole suite à différentes maladies neurologiques, neuromuscu-laires ou séquelles post-chirurgicales, les retards de parole chez les enfants, les aphasies chez les adultes et les dysphagies ou troubles de la déglutition engendrées par des anomalies anatomiques ou fonc-tionnelles du croisement aéro-digestif. «THVOC 1» est un logiciel thérapeutique de diagnostic et de thérapie vocale ; sa particularité réside dans le fait qu’il est plurilingue : arabe, français, amazigh, adaptable donc selon la langue maternelle du patient algérien. Ce programme, fruit d’une recherche assidue développée au sein du laboratoire Slancom, est devenue un outil thérapeutique important pour les praticiens et une solution médicale d’un secours inestimable pour les patients qui suivent des traitement de la parole et de la voix en phoniatrie ou pour des patho-logies ORL. Avec une interface riche et conviviale, le logiciel consiste à offrir aux patients un contrôle interactif de leur émission sonore. Le but est de visualiser, en temps réel, de façon spectrale, donc graphique, les paramètres de la voix chantée ou la parole articulée. Avec l’assis-tance du thérapeute qui collecte et analyse les données recueillies, le patient poursuit son traitement tout en étant associé à la progression de sa rééducation. Le patient

visualise ses exercices vocaux et contrôle son progrès. Selon les témoignages de parents de jeunes patients, cette nouvelle technique a radicalement changé leur vécu ; grâce à ce nouveau dispositif théra-peutique, plusieurs personnes ont déjà réussi à vaincre leur handicap ou du moins en atténuer les désagréments, comme ce petit garçon qui a réussie à apprendre l’arti-culation de certaines consonnes qu’il n’ar-rivait pas à prononcer correctement, cela lui a permis une excellente réintégration avec ses camarades à l’école et une amélio-ration nette de ses résultats scolaires. Tout à l’honneur de cette recherche qui fait des enfants heureux. Œuvre des auteurs de l’innovation : Dr Lamia Benmoussa, chercheuse au laboratoire Slancom à l’université d’Alger 2, en collaboration avec Saheb Ali, Professeur en ORL - CHU Issad Hassani d e Beni Messous.

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PROGRAMME DE DIAGNOSTIC ET DE RÉÉDUCATION ORTHOPHONIQUE «THVOC 1»

Un logiciel qui fait des enfants heureux

NABIL ABDEMEZIANE Artiste et Doctorant à l’UM-Constantine1

HANIFA BELKACEMAutodidacte

OUKID ANISSAAutodidacte

Dans les limbes L’afrique

APHASIE L’AVC est la cause la plus courante d’aphasie. Il s’agit d’une lésion cérébrale due à un trouble de la circulation du sang au cerveau. Généralement, la prise en charge débute au lit du patient à l’hôpital et continue en centre spécialisé ou en thérapie ambulatoire par des praticiens indépendants.

Les personnes plus ou moins âgées ayant des diffi cultés de compréhension ne reconnaissent pas leurs troubles. Cela peut donner des réactions fâcheuses. Les aphasiques, handicapés pour exprimer leurs désirs et demandes, peuvent avoir l’impression que c’est leur entourage qui conspire contre eux.

Aussi, outre le soin des spécialistes, l’apport des proches est important. Ils doivent apprendre à soutenir l’aphasique, sans le tenir sous tutelle ou lui faire perdre son autonomie.

Au fi l du temps, les personnes aphasiques peuvent parvenir à améliorer leur qualité de vie et ceci malgré leur handicap. Ils se découvrent de nouveaux intérêts et activités, praticables en dépit du handicap langagier. Mais la rémission peut prendre de nombreux mois, voire des années.

Dr Lamia Benmoussa, chercheuse au

laboratoire Slancom à l’université d’Alger 2

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Côté beau, côté labo

Deux ans après le lancement de la sonde de la NASA, Curiosity, et un peu plus d’une année après son

atterrissage sur Mars, nous commençons à mieux connaître cette planète. Par le biais d’instruments scientifi ques sophis-tiqués, Curiosity transmet à l’équipe de chercheurs, Mars Science Laboratory (MSL) de la NASA, des informations encore jamais obtenues. Celles-ci montrent que Mars contient de l’eau, qu’elle était habitable il y a de cela quelques milliards d’années et qu’elle aurait pu contenir des traces de vie (ceci reste une question posée). L’être humain s’est depuis très longtemps intéressé à la question de savoir si la vie existe et/ou existait ailleurs que sur Terre. Mars, voisine de la Terre, a une histoire controversée concernant son potentiel passé ou présent d’habi-tabilité, aussi bien sur sa surface qu’en son sous-sol. L’un des buts de Curiosity est d’apporter une réponse à la question suivante : la planète Mars est-elle, ou a-t-elle été, à un certain moment de son histoire, habitable ? Il est important de souligner que cette interrogation diffère de ce que la planète Mars est ou a été habitée ? Etre habitable ou être habitée ? La Terre étant l’unique planète connue à être habitée, notre compréhension de l’habitabilité nous parvient d’études sur les divers environnements terriens. Ainsi, nous avons appris que pour être habitable, une planète (ou une région d’une planète) doit bénéfi cier de la présence simultanée d’eau liquide, d’éléments essentiels pour la biochimie que sont le carbone, l’hy-drogène, l’oxygène, l’azote, le potassium, le phosphore, le soufre, et de l’énergie nécessaire pour produire des réactions biochimiques. De plus, il est essentiel que l’environnement dans lequel ces condi-tions d’habitabilité existent permette à des microorganismes de survivre. Pour rechercher ces trois ingrédients, les scien-tifi ques collectent ce qu’il convient d’ap-peler des signatures naturelles : on parle de signatures atomiques, moléculaires, biochimiques, etc. En fait, pour peu que nous l’interrogions et l’écoutions, la nature nous donne des informations qui nous permettent de mieux la comprendre. Mieux nous l’étudions, plus étendu et profond devient notre savoir. Ainsi, un arc-en-ciel est une signature naturelle qui permet de mieux comprendre ce qu’est la lumière. Nos empreintes digitales sont un autre exemple de signatures naturelles, biomédicales cette fois. Elles permettent l’identifi cation d’une personne spécifi que parmi une population assez large. Ceci est possible car chacun et chacune de nous

possède sa propre signature naturelle : son empreinte digitale. De la même manière, les roches, les sols, les poussières, les protéines, les cellules — en fait tout ce qui forme la nature — fournissent des signatures spécifi ques qui peuvent, après analyse, accroître et approfondir nos connaissances sur leur état physico-bio-chimique et leurs environnements. Pour la mesure et la collecte des signatures spécifi ques des sols, roches, et poussières de la planète Mars, Curiosity possède à son bord dix instruments (El Watan du 27 août 2012, pages 6-7). Ceux-ci permettent l’obtention de signatures naturelles de la planète rouge qui sont les empreintes des échantillons martiens interrogés dans des environnements très complexes et diffi ciles à caractériser. Au vu de cette complexité, il n’avait encore jamais été possible d’envisager de faire des études détaillées de la planète Mars et de son environnement (sous-sol, poussière, radiation, etc.) comme le fait aujourd’hui Curiosity. Grâce à Curiosity, l’équipe de MSL a établi la présence sur Mars de pratiquement tous les éléments nécessaires à l’habitabilité, c’est-à-dire le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote, le soufre et le phosphore. Ces résultats ont été obtenus par l’analyse des mesures faites par le biais des divers instruments à bord de Curiosity et en particulier du laser «ChemCam». Ce laser peut fournir des impulsions lumineuses très intenses, très brèves (d’une durée de quelques billion-nièmes de secondes), et focalisables sur des cibles très petites (moins d’un milli-mètre) avec une précision de pointage très

haute (capables de toucher la tête d’une aiguille à couture). Ce laser nous a permis d’acquérir la première empreinte atomique d’une roche sur une planète autre que la Terre (N. Melikechi et al.,Optics and Photonics News, January 2013). Cette empreinte obtenue le 19 août 2012 en interrogeant une roche martienne, Coro-nation, qui se trouvait à quelques mètres de la sonde (à 2.6 mètres du laser) révèle la richesse élémentaire de la roche et montre clairement la présence de l’hydrogène sur Mars. De plus, des mesures effectuées sur Mars montrent l’existence de certains types de roches qui ne peuvent se former qu’en présence d’eau. Pour une quantité donnée de sol martien, environ 2% de son poids est constitué d’eau ! Quant à la qualité et à l’âge de cette eau, des analyses des sols et de la boue martienne dans la région Yellowstone Bayont a permis de conclure qu’un lac contenant de l’eau non saline et avec un pH relativement neutre aurait existé dans cette région il y a de cela quelques milliards d’années. L’analyse des roches montre une impor-tante diversité physico-chimique. Ces résultats, combinés à d’autres, indiquent qu’à un certain moment de leur histoire, ces roches ont été transportées par un fl ux d’eau, une rivière dans la région du cratère de Gale. Du point de vue chimique, cet environnement ressemble grandement à ceux que l’on trouve sur Terre, pouvant être un milieu propice à la vie de micro-or-ganismes. Etrangement, cela rappelle certaines régions de notre beau Sahara. Ceci veut-il dire que la planète Mars a été ou est habitée ? La réponse à cette question

ne peut être donnée par Curiosity, car cette sonde n’a pas été conçue pour cela. Néanmoins, grâce à un de ses instruments, Curiosity a mesuré des intensités de radia-tions bien plus importantes que celles qui existent sur Terre. Celles-ci sont aussi bien dangereuses pour l’être humain que pour des micro-organismes, car elles ont la capacité de casser des molécules, même celles qui possèdent des liaisons intermo-léculaires relativement solides. Ces radia-tions ne pénètrent pas facilement dans les roches et par conséquent l’intensité de ces radiations décroît rapidement dans le sous-sol martien. Une des questions qui se pose est de savoir si des orga-nismes avaient vécu sur Mars, auraient-ils survécu à ces radiations ou auraient-ils pu s’y adapter ? La prochaine mission sur Mars aura peut-être comme but de répondre à cette question. On passera alors de la recherche sur l’habitabilité à la recherche de la vie comme on la connaît sur Terre (ou sous une autre forme). Mais avant cela, Curiosity se dirige vers le Mont Sharp pour de nouvelles expé-riences sur notre planète voisine, Mars, et qui sait, de nouvelles découvertes. Même s’il est diffi cile de travailler à 300 millions de kilomètres de chez soi, Curiosity nous permet d’approfondir nos connaissances et de poser de nouvelles questions. Ceci est un progrès considérable, car la science avance grâce à notre curiosité qui nous pousse à poser les bonnes questions, et grâce à notre passion qui, elle, nous aide à y répondre. Une nouvelle génération de scientifi ques s’attellera à cette tâche, une génération dont feront partie directement et/ou indirectement des jeunes lectrices et lecteurs d’El Watan et des moins jeunes, qui chaque jour fréquentent des écoles ouvertes sur le monde, sachant les inspirer, les encourager et les aider à être mieux formés pour leur futur. Le temps ayant cette fâcheuse habitude de n’at-tendre personne, il est essentiel que notre jeunesse soit bien préparée à relever, entre autres, les défi s scientifi ques et technolo-giques de demain.

CURIOSITY OFFRE DES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

La planète Mars est-elle ou a t-elle été habitable ?

Noureddine Melikechi.D. Phil, membre de l’équipe Mars Science Laboratory, NASA, Professeur de Physique, Doyen des Sciences, Delaware State University 2013 George and Carolyn ArfkenScholar, Miami University, OH

CONTRIBUTION SPÉCIALE

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C U L T U R E

Le retour du magazine sur les étals

REVUE DE BANDE DESSINÉE BENDIR

RENCONTRE LITTÉRAIRE

Après une absence de quelques mois, le magazine de bande dessinée algérienne Bendir est de retour sur les étals des bons libraires et buralistes, avec une nouvelle version et une nouvelle équipe. La nouvelle maquette du magazine en question a été dévoilée, mardi matin, lors d’un point de presse tenu au cercle Frantz Fanon, à Riad El Feth. La toute nouvelle directrice de la rédaction, Imène Allal, accompagnée d’une partie de son staff, a présenté la nouvelle formule du magazine. «C’est grâce, dit-elle, au festival international de la bande dessinée que la BD revit. Aujourd’hui, il existe un public attitré et une demande certaine. Pour son troisième lancement, Bendir est présent avec une nouvelle équipe dynamique à l’écoute des jeunes, un nouveau concept plus fun et plus adapté, de nouvelles planches toujours aussi pointues et mettant en avant les jeunes bédéistes et mangakas algériens». En effet, la nouvelle version de Bendir se différencie des précédents numéros par un changement du format, du style de l’écriture et du logo.

Les articles sont plus épurés et plus faciles à lire. De même que les sujets traités sont liés à l’actualité. La revue ne traitera pas uniquement de bande dessinée mais également de mangas.La conférencier soulignera que si le magazine est certes bimensuel, une dynamique va être créée sur deux réseaux sociaux, en l’occurrence sur Facebook et Tweeter. Façon singulière de maintenir une meilleure connexion avec le lecteur. Comme Bendir est partenaire du Festival international de la bande dessinée d’Alger, 20% des ventes du magazine seront versés au FIBDA, et ce, pour le compte des cycles d’ateliers d’initiation. Pour rappel, Bendir a été lancé par les éditions Dalimen en 2009, à l’occasion du deuxième Festival de la bande dessinée d’Alger (FIBDA). Compte tenu de l’absence d’agrément, le magazine s’est arrêté un laps de temps pour reprendre le deuxième numéro. Après la publication de 6 numéros, Bendir cesse de paraître une seconde fois à cause du manque d’annonceurs. Les éditions Dalimen ne pouvaient plus assumer les charges. N. C.

Les journées du film européen d’Alger sont de retour après cinq ans d’ab-sence. Jeudi

23 janvier, à 19h, à la salle Mohamed Zinet, à l’Office Riad El Feth, le coup d’envoi sera lancé avec la comédie dramatique Gare du Nord, de la Française Claire Simon. La clôture se fera samedi 1er février avec le film britan-nique Quartet, de l’Américain Dustin Hoffman. «C’est donc la deuxième édition de ces journées qui va nous per-mettre de présenter des films des dix-huit pays membres de l’Union européenne présents en Algérie. C’est une entre-prise ambitieuse. J’ai remar-qué qu’il y a des festivals de cinéma de grande qualité en Algérie. Nous vous présentons une sélection de films récents. Certains ont participé à des festivals mondiaux et reçu des prix», a déclaré Marek Skolil, chef de la délégation de l’Union européenne en

Algérie, lors d’une conférence de presse hier à l’hôtel Sofitel à Alger. Mis à part Le chemin de Halima du Croate Arsen Ostojic, toutes les productions sélectionnées n’ont pas été projetées en Algérie aupa-ravant. «Certains films ont été réalisés par des metteurs en scène de renom. Dans la sélection, il y a des films de tous les genres, des comédies, des policiers, des films enga-gés, des films fantastiques….Le cinéma est une expression artistique qui parle à tout le monde», a relevé Marek Skolil. El Hachemi Zertal, producteur, distributeur et

membre du comité d’organi-sation, a soutenu que la sélec-tion a été faite par Giorgio Gosetti, ex-vice-directeur de la Mostra de Venise et créateur des Venice days. Des films algériens, dont les courts métrages Le hublot d’Anis Djaad, et El djazira d’Amin Sidi Boumediène, seront projetés durant les journées. Idem pour Bobby du Tunisien Mehdi Barsaoui, Tiny souls de la Palestinienne Dina Naser, et Quand ils dorment de la Marocaine Maryam Touzani. Le réalisateur algérien, Malek Bensmaïl, présentera (ven-dredi 24 janvier à 15h) son

documentaire La Chine est encore loin. Une conférence sur «le documentaire dans le monde arabe : perspectives et développements» sera ani-mée (mardi 28 janvier) par Jad Abi-Khalil, directeur de l’association Beirut DC et par Valerio Caruso, chef du projet du programme Euro-med Audiovisuel de l’UE. Les organisateurs ont invité plu-sieurs artistes aux journées, comme l’illustre scénariste tchèque Marek Epstein (In the shadow), le cinéaste ita-lien Andrea Segre (La petite Venise) et la réalisatrice fran-çaise Claire Simon (Gare du Nord). A suivre Le havre du Finlandais Aki Kaurismaki, In the shadow, du Tchèque David Ondricek, La porte du Hongrois Istvan Szabo, Palme des Suédoises Kristina Linds-trom et Maud Mycander (une biographie d’Olof Palme), Les vivants de l’Autrichienne Bar-bara Albert, et l’excellent Le chemin de Halima du Croate Arsen Ostojic.

Fayçal Métaoui

DEUXIÈMES JOURNÉES DU FILM EUROPÉEN D’ALGER

Nouvelles expressions du Vieux continent

T É L É V I S I O NT É L É V I S I O N

Lanester Trois assassinats consécutifs, entourés du même cérémonial macabre, ne laisse aucun doute à ce sujet. A chaque fois, la victime a été énuclée. Lors de ses investigations sur l’une des scènes du crime, le commandant de police Eric Lanester perd la vue, sans raison apparente.

Paris-SG / MontpellierLa Coupe de France offre chaque saison son lot de surprises. Parmi les prétendants figure notamment Bordeaux, tenant du titre, et toujours en course. En 16es de finale, les Girondins affrontent L’Ile-Rousse, club de CFA2. Quatre formations de Ligue 1 se rencontrent notamment à ce stade de la compétition.

Un prince (presque) charmant Jean-Marc, quadra carriériste et pressé ne cherchant qu’à satisfaire ses intérêts personnels, va croiser malgré lui la route de Marie. Tout oppose cet homme d’affaire et cette jeune femme éprise de liberté et de justice. Ces deux là n’auraient jamais du se rencontrer.

Ponyo sur la falaise Le petit Sosuke habite au sommet d’une falaise qui surplombe la mer Intérieure. Il vit avec sa mère, Lisa, pendant que son père fait naviguer son cargo. Un matin, il découvre une petite fille poisson rouge piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve et la nomme Ponyo. Il lui promet de la protéger et de s’occuper d’elle.

Recherche appartement ou maison A Mulhouse, Bernard et Béatrice, un couple de policiers quinquagénaires, souhaitent acheter une maison de plain-pied avec trois chambres, où ils pourront couler une retraite paisible. Thibault Chanel les épaule dans leurs recherches.

20:50 Série 20:45 Divertissement 20:45 Football 20:55 Cinéma 20:50 Film d’animation 20:50 Divertissement

Les experts Malice au pays des ...L’équipe intervient sur les lieux d’un mariage, où des malfaiteurs masqués ont joué les trouble-fête en commettant des vols et en exécutant le marié d’une balle dans la tête. Des empreintes d’un ancien détenu sont retrouvées sur certains objets provenant de la cérémonie.

La maison France 5Le présentateur est en Haute-Savoie, au cœur de la chaîne calcaire des Aravis, près de La Clusaz. Inspirer : ambiance folk. Rénover : une imprimerie dans le 11e arrondissement de Paris. Choisir : les aspirateurs. Entre les types d’appareils (traîneaux, compacts, robots... )

20:35 Emission 20:45 Cinéma 20:50 Culture 20:45 Série 22:30 Film 20:50 Concert

Le premier jour du reste de ta vieCinq jours décisifs dans la vie d’une famille de cinq personnes, cinq jours plus importants que d’autres où plus rien ne sera jamais comme avant...

En quête d’actualitéDes milliers de voitures sont volées en France. Parmi les véhicules les plus dérobés figurent la Twingo, la Smart ou encore la BMW X6. Depuis quelques années, les techniques des voleurs ont évolué. Si le car-jacking reste répandu, les malfaiteurs s’orientent désormais vers le vol électronique.

Youssef Al SiddiqCe feuilleton retrace la vie et les périples du prophète Youssef d’une manière aussi bien artistique suivant l’esthétisme du cinéma iranien que nous affectionnons tant, que fidèle aux textes sacrés. Le téléspectateur pourra suivre l’histoire du prophète Youssef, depuis sa jeunesse...

HannibalIl y a dix ans, le docteur Hannibal Lecter s’échappait de sa cellule. Clarice Starling, agent du FBI, n’a pas oublié sa rencontre avec lui, sa présence troublante et le son grave de sa voix qui hantent toujours ses nuits. Un ancien patient, se souvient également d’Hannibal.

Festival international du malouf Une manifestation dédiée annuellement à cette musique authentique.un répertoire musical riche et varié de la musique turque, arabe, andalouse…

RESTO ROSSO NERO (près de Toyota Ben Aknoun) samedi 25 janvier à 14h30

Après-midi littéraire animé par Rachid Hadj Nacer, responsable de la direction du livre au ministère de la Culture. Thème : «La nouvelle loi sur le livre et ses incidences».

● Les deuxièmes journées du film européen d’Alger se dérouleront du 23 janvier au 1er février 2014.

Scène du film Quartet

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : BLOCKHAUS / OURSON / ERRAI / ARC / ID / ALDO / SFISEF / IRONISER / OC / RINCAI / APTE / SR / ITE / MUST / INTER / MO / DOSE / ETAU / NAISSANT. VERTICALEMENT : GLORIFICATION / OURDIR / PENSA / OCRA / SORT / TEI / KSI / ENIEME / RHO / AFIN / URES / ANAL / SC / TA / NU / RD / EASTMAN / SECOURIR / OUT.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :

LÉSINER - MARION COTILLARD

Jeux proposés par gym C Magazine

RÈGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 18

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 3719

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.CONCURRENTIELLE 2.ABOULIE. BATTEUR 3.MIT. PC. ISAR 4.AD. VRILLES. LENT 5.MIGRATION. FO. IO 6.IGUE. AQUILINS. 7.TEE. ELU. GUE. ANA 8.ER. PRIE. VISON 9.UELE. HEURES 10.SN. UN. FA. RENES 11.ETIREMENT. SIR 12.RECOLTER. SAIE 13.FEU. LOIR. AS. NS 14.NA. SIENS. BREVET 15.ARRET. SEC. TISSE.

VERTICALEMENT : 1.CALAMITEUSES. NA 2.OB. DIGERENT. FAR 3.NOM. GUE. IRE 4.CUIVRE. PEUREUSE 5.ULTRA. ER. NEC. IT 6.RI. ITALIE. MOLE 7.REPLIQUE. FELONS 8.CLOU. HANTISE 9.NB. ENIGME. TER 10.TAIS. LU. UR 11.ITS. FIEVRE. ART 12.ETALON. IENISSEI 13.LERE. SASSERA. VS 14.LU. NI. NO. INES 15.EROTOMANE. PESTE.

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HORIZONTALEMENT : 1.Déchirements moraux 2.Mouvementé. Obstacles 3.Ville du Nigeria. Amusants 4.Européenne. Service d'urgence médical 5.Devant une altesse. Macération d'une plante aromatique 6.Rivière du Congo. Etat-major. Période. Réfléchi 7.Différemment. Au milieu d'une baguette 8.Affluent du Danube. Roule sous Paris. Questions de test 9.Petit sac. Excès de crédulité 10.Vieille. Combiner. Pronom 11.Récipients. Squelette. Planchette de relieur 12.Me rendrais. Temps d'une révolution. Ancienne puissance 13.De même. D'une mer antique. Molybdène 14.Facture. Attache. Assujettir 15.Assimilé. Petits cours d'eau.

VERTICALEMENT : 1.Actions d'amasser des richesses 2.Sel de l’acide iodhydrique. Faire la brasse. Entre deux options 3.Grande bousculade. Ferait connaître d'un large public 4.Article d’Arabie. Le Tout-Puissant. Recevoir par voie de succession 5.C'est-à-dire. Pronom vague. Infusion. Terme d'égalité 6.Satan. Ecorce de chêne. Soudé 7.Symbole du lux. Région de Mésopotamie. Produit fixant. Ecueil 8.Petits cubes. Diriges. Grugés 9.Milieu de squales. Col des Alpes. Plus toute jeune 10.Vert. Image pieuse 11.Egal à zéro. Issues de. Epoque 12.Chevilles de golf. Rappel flatteur. Marie 13.Agave du Mexique. Porte sur lui. Lettres de cour. Versus 14.Fait d'imiter 15.Garanties. Développements.

Quinze sur N° 371915

Fléchés Express N° 3719

démonstratif

génisse

platinélégance

effronterie

note

ville

marque

largeurd’étoffe

monumentfunéraire

l’égalde Platon

ironie

mourir

précieuxauxiliaire

passé soussilence

creuse

outil dejardinier

porte atteinte àcordonlittoral

réputation

colère noire

ne pensequ’à lui-même

écrivainitalien

extinction de la douleur

mal bienexprimélieu dedélices

devin

cueillette

symbolede nudité

réfléchi

petit cube

au chantdu coq

explosif

bison buté

saintabrégé

gobelets

SOLUTION N° 3718HORIZONTALEMENTI- BOHEMIENNE. II- ABOLIR - OUT. III- RN - ECULE. IV. RINCE - RE. V- ABOUCHE - BE. VI- CU - BRAVER. VII- ULTRA - UT. VIII- DE - ESERINE. IX- ARISER - CET. X- REVISE.

VERTICALEMENT1- BARRACUDAS. 2- OBNIBULER. 3- HO - NO - IL. 4- ELUCUBRES. 5- MI - ECRASER. 6- IRE - HA - ERE. 7- CREVER. 8- NOUE - ICI. 9- NUL - BRUNES. 10- ETETE - TETE.

HORIZONTALEMENT

I- Qui peut servir de leçon. II- Abus d’autorité. III- Oeufs de poisson - Vipère. IV- Mont algérien - Ville d’Allemagne. V- Points opposés - Têter. VI- Coutures provisoires à grands points. VII- Relatif à l’iléon - Derrière le miroir. VIII- Sans effets - Plante. IX- Ristourne. X- Tellement - Se gagne à la force du poignet -Appel pressant.

VERTICALEMENT1- Peu compliquées. 2- Rat palmiste - Bouquiné. 3- Barre de fermeture - Règle. 4- Couches tendres de pierres de carrières dures - Preneurs de son. 5- Platine - Noble. 6- Attacha - Démonstratif - Est étalé. 7- Pièces de vais-selle. 8- Majestueuses. 9- A peur des calculs -Argile. 10- Moyen de transport - Catégoriques.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

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Mots Croisés N°3719Par M. IRATNI

Paris De notre correspondant

Le Mucem s’intéresse à l’intensité des relations entre ces deux «cités-phares» de la Méditerranée :

Alger et Marseille. «Il s’agit d’interroger ces relations, multiples et complexes, au prisme de leur actualité. Largement ouvertes aux non-spécialistes, les ‘‘Leçons d’histoire partagées’’ se consacrent aux travaux les plus récents portant sur la période coloniale et la guerre d’Algérie, cadre essentiel pour comprendre comment l’histoire et les populations de ces deux villes se sont nouées.» Sylvie Thénault, Linda Amiri, Benja-min Stora, Ouanissa Siari Tengour et plusieurs autres historiens se pencheront sur le passé colonial. Pendant deux jours, les interventions se succéderont pour bras-ser de nombreux aspects de ce passé qui ne passe pas décidément. Particularité : les historiens algériens sont en nombre, fait assez rare pour être soulevé. «Le Mu-cem offre une scène aux formes contemporaines qui se jouent aujourd’hui à Alger : cinéma, musique, théâtre, photo, littérature, BD… Cet aperçu de la création contemporaine algéroise pourrait bien nous ouvrir à des esthétiques inattendues.» Depuis plusieurs années, Bruno Boudjelal et Sid Ahmed Semiane tiennent une correspondance écrite et photographique, s’envoyant

notes, images, impressions, humeurs du jour. Les deux auteurs, photographe et journaliste, seront présents pour faire part de leurs correspondances. Michèle Audin (fille du mathématicien, Maurice, assassiné par le général Aussaresses), Akram Belkaïd et Kamal Daoud se pencheront sur ‘‘Le passé qui remonte’’», pour dire l’indicible. Côté spectacle, sur une création musicale jouée en live par Rodolphe Ber-ger, avec Hakim Hamadouche au oud, Bruno Boudjelal racontera une histoire en images : celle de la quête qu’il mène depuis plus de vingt ans en Algérie. AKM, pro-ducteur de musique électronique, réalisera aussi une création à partir d’une matière sonore enregistrée à Alger, entre couloirs d’immeubles et stations de métro. Et le vendredi 21, Cheikh Sidi Bémol sera sur scène avec son gourbi rock. Pour le cinéma, c’est Ahmed Bedjaoui qui a eu «carte blanche». Il a retenu trois films : Bab El Oued City, de Merzak Allaouche, Les folles années du twist, de Mahmoud Zemmouri et La preuve, d’Amor Hakkar. Le programme est tellement dense qu’il est impossible de tout résumer. «A partir du Mucem, Marseille devient ainsi une fenêtre, un balcon ouvert sur Alger.» Programme entier du Mucem :http://www.mucem.org/node/2181 R. Y.

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 29

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DITMohammed est le nomle plus populaire pourdes garçons à LondresMohammed est maintenant le nom le plus commun pour des bébés nés à Londres et trois autres régions anglaises ont montré les chiffres officiels du gouvernement. Le nom islamique a dépassé les choix traditionnels comme Jack, Thomas et Daniel et est devenu le numéro un dans les West Midlands, le Yorkshire et Humber, et le Nord-Ouest, ainsi que dans la capitale. C’est la première fois que ce nom musulman a été le premier choix pour les parents dans une partie du Royaume-Uni. Lorsque diverses orthographes du Prophète sont additionnés — y compris Muhammad, Mohammad, Mohamed et Muhammed — le nom est maintenant deux fois plus populaire à Londres en tant que deuxième prénom de garçons du classement de la capitale, Daniel. Londres n’est pas la première capitale européenne à voir Mohammed devenir le numéro un pour les bébés. A Bruxelles, Amsterdam, Copenhague et Oslo, le nom a déjà gagné le top ten.

Un Salon internationaldu tourisme à Madrid La 34e édition du Salon international du tourisme, Fitur, se tiendra à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 26 janvier à Madrid. C’est l’occasion pour les agences de voyages, les tour-operators, les hôtels et les experts internationaux en gestion et développement touristique de se rencontrer et échanger informations et stratégies. La finalité est de proposer l’offre la plus attrayante possible à des clients ayant de plus en plus d’exigences pour leurs vacances. La tendance de la demande est aux voyages d’aventures, culturels, gastronomiques et sportifs. L’Algérie sera présente à travers l’Office national du tourisme (ONT) et même le ministre du secteur, Mohamed Amine Hadj Saïd, effectuera le déplacement avec le même objectif que les années précédentes : reconstruire l’image de la destination en faisant valoir ses différents atouts, balnéaires, sahariens et culturels. Espérons qu’on ne va plus piloter à vue et qu’on aura au moins un bilan de cette manifestation.

La grève des étudiantsse poursuit à ChlefLes étudiants en architecture à l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef ont reconduit leur mouvement de grève, entamé en novembre dernier. Ils réclament «la poursuite de leurs études en master à l’université de Chlef, l’annulation de l’intégration des étudiants architectes au master de génie urbain, le renforcement du personnel d’encadrement et l’amélioration des conditions pédagogiques et du niveau de formation par des sorties scientifiques et l’acquisition de moyens et équipements d’enseignement moderne». Les protestataires dénoncent par ailleurs l’absence d’un dialogue «sérieux et responsable» avec les responsables de l’université. Ils affirment leur détermination à poursuivre leur action jusqu’à satisfaction de leurs revendications légitimes. Par conséquent, le conflit, qui perdure depuis deux mois, risque de déboucher sur l’invalidation pure et simple du premier semestre de l’année universitaire en cours.

Lafarge fait des heureuxà Meftah La plupart des travailleurs de la cimenterie de Meftah (Blida) sont unanimes à dire que le partenariat entre cette cimenterie et le groupe mondial Lafarge a beaucoup amélioré leurs conditions sociales et de travail. Baisse sensible des accidents à l’intérieur de l’usine et au site du gisement, augmentation significative des salaires, formation du personnel même à l’étranger, optimisation des dépenses et du temps de travail grâce au recours à un progiciel efficace, investissement dans les équipements, voilà des avantages que les travailleurs énumèrent avec fierté. «En plus des acquis d’ordre social et professionnel grâce à un partenariat réussi entre la cimenterie de Meftah relevant du groupe public GICA et la multinationale Lafarge, l’amélioration des performances environnementales de l’usine a aussi connu un saut remarquable», témoigne Othmane Hamouda, chargé de communication à la cimenterie de Meftah. Pour rappel, Lafarage avait acquis, en 2008, 35% de l’usine de Meftah à travers un ambitieux contrat de management.

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«Wash l’Artiste» de Nokia Nokia a lancé du 15 au 20 janvier l’opération «Wash l’Artiste» qui s’est tenue au Centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar, à Alger. Le public a été convié à interagir avec un écran géant Asha 501 et à concourir dans deux disciplines : la danse et le graffiti. Pour ce faire, chaque participant a suivi les instructions Swipe (glissement) similaire de la fonctionnalité intégrée au Nokia Asha 501. Le Nokia Asha 501 a été conçu pour faciliter l’accès des utilisateurs à tout ce qu’ils aiment. Avec un simple swipe (glissement), ils ont le choix entre deux écrans : l’accueil et l’accès rapide, qui s’inspire de l’utilisation réelle des consommateurs. En fonction de chaque utilisateur, les contacts, réseaux sociaux et applications accédés récemment sont ainsi enregistrés et proposés dans l’accès rapide. Cette fonction permet d’obtenir un rapport de l’utilisation du téléphone, ce qui donne aux consommateurs un aperçu de leurs activités passées, présentes et futures. Grâce à cet accès rapide à leurs options favorites, ils peuvent facilement réaliser plusieurs tâches simultanément. Grâce à cette opération, le public a découvert les formidables capacités du Nokia Asha 501, ses couleurs, son design élégant et son écosystème. Plongé au cœur d’une nouvelle expérience, les participants vibreront comme jamais grâce à l’écran Fastlane qui permet d’afficher ce que vous voulez et reflète parfaitement vos envies et votre personnalité. Il suffit ainsi de glisser un doigt sur l’écran pour accéder à des dizaines d’applications ou pour accéder à la caméra, et une touche suffit pour partager vos photos sur facebook. Le Nokia Asha 501 dispose en outre de l’application populaire WhatsApp qui permet d’échanger des messages textuels et vocaux, des photos et des vidéos avec votre famille et vos proches.

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Vers la restructuration de la SNTFL’Entreprise nationale des transports ferroviaires (SNTF) va bénéficier d’une restructuration. C’est du moins ce qu’a annoncé Amar Ghoul à l’APS. Le ministère des Transports s’appuie sur son programme d’élargissement du réseau ferroviaire où 2000 km de rail sont en cours de réalisation outre les 6500 km en étude. Le réseau, qui devra s’étendre à l’avenir sur 12 500 km contre 4000 km actuellement, connaîtra par ailleurs le lancement de plusieurs projets de développement, notamment en matière d’éclairage, d’électrification des lignes et de formation des travailleurs du secteur dans le domaine de la gestion et de la maintenance. Pour sortir définitivement du tunnel, elle doit mener à terme le programme de modernisation, mais surtout accélérer la cadence des mutations en cours.

DIEUDONNÉ ANNONCE QU’IL VA TOURNER SON SPECTACLE EN ALGÉRIE

Paris De notre correspondant

D ans une vidéo mise en ligne dimanche sur Youtube, l’hu-moriste annonce qu’il va

tourner en Algérie «une version particulièrement piquante» de son spectacle controversé Le Mur.«Coucou, me revoilà, vous n’avez pas fi ni avec moi», tel est le résu-mé de la dernière vidéo de Dieu-donné, qui a été déjà vue près de 700 000 fois. Et d’annoncer qu’il va régler ses comptes jeudi dans une prochaine vidéo. Ses cibles : l’humoriste Nicolas Bedos et le journaliste Philippe Tesson. Le premier pour l’avoir attaqué frontalement dans un sketch lors de l’émission «On n’est pas cou-ché», le second pour avoir souhaité sa mort. «Sa mort par exécution par un peloton de soldats me réjouirait profondément», avait déclaré le journaliste sur Radio

Classique. Depuis la mise au pla-card du Mur, interdit par la justice pour ses sorties antisémites au nom de l’ordre public et du respect de la dignité humaine, Dieudonné joue un nouveau spectacle, Asu

Zoa, semblable au précédent, mais expurgé des attaques les plus frontales. Déclarant dans la vidéo qu’un huissier est présent dans la salle pendant ses shows pour scruter «le moindre de ses mouve-ments», il assure que plus de 10 000 DVD du spectacle interdit ont déjà été vendus, pour 43 euros chacun, «le prix de ma liberté et de la vôtre», martèle Dieudonné. Coup de pub ou de bluff ? Il annonce qu’il va tourner en Algérie une «version particulièrement piquante» de son spectacle Le Mur. Quand on connaît les diffi cultés à avoir les autorisations de tournage en Algérie, rien n’est moins sûr. Les relations entre l’Algérie et

la France n’ont jamais été aussi apaisées, on voit mal Alger accé-der aux désirs de l’humoriste et se fâcher avec Paris… Remi Yacine

«Le Mur» en déplacement ?

LE MUCEM POUR DES «ALLERS-RETOURS MARSEILLE-ALGER»

Balcon ouvert sur Alger● Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) organise

du 19 au 23 février un temps fort : «Alger-Marseille, allers-retours» ● Histoire, littérature, cinéma, BD, concerts, le programme

est impressionnant par sa richesse.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie

Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société

de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan

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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis

à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

● L’humoriste compte régler ses comptes par vidéo interposée.

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◗ ÉCART : la sélection algérienne a enregistré la plus grosse diff érence de buts dans un match (19 buts) depuis le début du tournoi. Les coéquipiers de Berkous ont battu le Congo (35-16) lundi à la salle Harcha, améliorant ainsi le record dans ce registre, réussi contre le Nigeria lors de la seconde journée (18 buts).

◗ CONFÉRENCE DE PRESSE : l’entraîneur de la Tunisie Sead Hasanefendic a animé lundi son point de presse d’après-match, en présence de 4 journalistes seulement. Cette faible assistance s’explique peut-être par le fait que les journalistes se contentent souvent des déclarations recueillies en zone mixte.

◗ HASSAN MOSTAFA : le président de la Fédération internationale de handball (IHF), l’Egyptien Hassan Mostafa, qui est arrivé lundi matin à Alger, a fait un saut à la coupole du 5 Juillet avant de rallier la salle Harcha pour assister au match de la sélection algérienne face au Congo.

◗ MALCHANCE : le gardien Samir Kerbouche, qui a remplacé Slahdji dans les buts de la sélection algérienne lors du match face au Congo, a reçu une dizaines de balles au visage. Pour le taquiner, Slahdji, qui était sur le banc des remplaçants, ne cessait de lui lancer : «Je te remplace si tu veux.»

LA GAZETTE

El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 30

S P O R T S

DE L’INDÉCENCE À HARCHA

La Coupe d’Afrique des nations de handball a ce mérite d’avoir renoué la petite balle avec ses supporters. La salle Harcha affichait complet, au grand plaisir des organisa-

teurs qui ne s’attendaient certainement pas à un tel engoue-ment. C’est ce qui explique d’ailleurs la décision d’entrée gratuite pour l’ensemble des matchs de cette compétition afri-caine. Les rencontres de l’équipe algérienne ont affiché salle comble tant les jeunes et surtout les familles n’ont pas hésité à faire le déplacement à la salle Harcha, trop longtemps exclue de l’activité sportive. Dans cette joie collective, il se trouvait des énergumènes qui ont multiplié les gestes obscènes et les vulgarités. Plusieurs familles ont déploré ce genre d’attitude qui n’a pas sa place dans une fête sportive. Remis à l’ordre par les agents de sécu-rité, ces mêmes perturbateurs sont revenus à la charge au point d’exaspérer l’assistance, qui n’a pas hésité à dénoncer ce com-portement indécent, comme ce fut le cas hier lors du match des Verts face aux Marocains. En effet, plusieurs jeunes filles et des familles ont été agressées verbalement et vulgairement par des jeunes en manque flagrant de civisme. Cela a failli dégénérer mais, fort heureusement, les vrais supporters étaient plus nombreux que ces perturbateurs. Certaines délégations se sont plaintes de quelques dérapages linguistiques mais elles ont vite été rassurées par l’accueil et la disponibilité des Algériens qui ne voulaient nullement laisser gâcher cette fête africaine par des énergumènes infiltrés dans un lieu qui n’est pas le leur. A. H.

La sélection algérienne qui était largement favo-rite pour remporter le

derby magrhébin devant le Maroc a dû attendre la seconde mi-temps pour remporter sa cinquième victoire d’affilée. Dès le début du match, les hommes de Réda Zeguili ont impressionné leur adversaire en ouvrant la marque par Ryad Chahbour. Dès cet ins-tant, les Algériens, encouragés par la bouillonnante galerie, a durant quelques minutes de jeu prendre l’avantage avec un score de 6-0. Une marge qu’ils n’ont pu conserver par la suite. Car après un quart d’heure de jeu, les camarades de l’excellent gardien marocain Yassine El Idrissi ont réagi en passant à l’attaque. Du coup,

les Verts se sont compliqués la situation suite à un relâche-ment. On a assistera ensuite au réveil des Marocains, plus organisés, qui ont donné des sueurs froides à l’approche de la mi-temps. Au point où l’Algérie l’a échappé belle dans la mesure où le Maroc a fini par égaliser (11-11). Au retour des vestiaires, les hand-balleurs algériens, sermonnés par leur coach, ont pris leur envol. La volonté des joueurs a bien payé. Les Boukhmis, Rahim, Chahbour ont su trou-ver la faille. A la 37’ de jeu, l’Algérie a repris l’avantage (12-11). Le Maroc, qui a tout donné en première mi-temps, n’avait pas les ressources pour reprendre du poil de la bête. Alors que les camarades de

Abdelmalek Slahdji tenaient à leur succès jusqu’au bout malgré l’expulsion de Hicham Kaabache (43’). Pour Zeguili, l’important est que son équipe s’est imposée face à une bonne formation marocaine sur le score de 26-19. Pour les quarts de finale, les Verts rencontre-ront ce soir le Sénégal. A noter qu’avant le coup d’envoi, le bon geste de sportivité des Maro-cains qui ont offert un bouquet de fleurs aux joueurs algériensEnfin, pas moins de 1000 poli-ciers de la sûreté de wilaya d’Alger ont été mobilisés hier à Harcha à l’occasion de cette rencontre. Si les mineurs ont été interdits d’accéder à la salle, car des contrôles ont été effectués avant et après le match. Chafik B.

MO BÉJAÏALe président menaceLes dirigeants du MOB ont tenu hier un point de presse au cours duquel ils sont revenus sur l’aff aire du match face à l’USMA qui a été remporté sur tapis vert par les Algérois. D’emblée, le président Akli Drar a déclaré : «Nous n’allons pas céder car on n’accepte pas de perdre de la sorte. Nous sommes prêts à aller jusqu’à la FIFA et au TAS pour être rétablis dans nos droits. D’ailleurs, on va déposer un recours auprès de la FAF pour revoir cette aff aire.» Tout en critiquant la sortie médiatique du président de la Ligue, Kerbadj, le président du MOB dira qu’ils ont reçu le soutien des présidents de club dans cette aff aire, tout en annonçant une réunion pour aujourd’hui à Alger sur l’initiative du président de l’ASO, en l’occurrence Medouar. L. H.

L’ALGÉRIE BAT LE MAROC (26-19)

Cinq sur cinqLes Verts n’ont dû leur salut qu’en seconde période

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El Watan - Mercredi 22 janvier 2014 - 31

S P O R T S

Des cadres et dirigeants du mouvement sportif national ont débattu hier, à la salle des

conférences du stade 5 Juillet, des dix textes d’application déjà prêts, sur un ensemble de 75 nécessaires, de la loi 13/05 du 23 juillet 2013 relative à l’organisation et au déve-loppement des activités physiques et sportives, et ce lors d’une journée d’étude organisée par le MJS à cet effet. Parmi les projets de décrets proposés à la discussion, il y a ceux relatifs au statut du sportif d’élite et de haut niveau et ceux traitant du club sportif professionnel. L’importance de ces textes pour le mouvement sportif national a pous-sé la tutelle à ouvrir le débat. «Le ministère a tenu à partager avec les acteurs du sport national l’élabora-tion de ces textes», a déclaré le mi-nistre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi. Une initiative somme toute louable quoique la chose est à relativiser concrètement parce que les représentants du foot-ball national étaient, pour l’exemple, quasiment absents alors que deux textes qui les concernent au plus

haut point, ceux relatifs au football professionnel et au club sportif amateur, étaient en discussion. Pour rester dans le sport roi, le nouveau texte, projet de décret exécutif déter-minant les dispositions applicable au club sportif professionnel et fixant les statuts-types des sociétés sportives et commerciales, est pra-

tiquement le même que le précédent (décret 6/264 du 8 août 2006). La nouveauté réside dans le fait qu’à travers l’amendement proposé les autorités tenteront désormais d’im-poser aux responsables des SSPA l’ouverture du capital des sociétés qu’ils dirigent, ceci dans le but de renflouer les caisses des clubs en question afin qu’ils puissent mieux se porter financièrement. Pour ce qui est du statut du sportif d’élite et de haut niveau, aucun changement notable n’a été apporté dans le texte si ce n’est le barème des primes de médailles et la classi-fication des athlètes. Ainsi, la tutelle a tenté de remédier à une injustice pour ce qui est des athlètes handisport qui percevaient

toujours moins que les valides, même en participant au même évé-nement, sauf que les Jeux olym-piques et les paralympiques sont toujours considérés comme deux événements séparés. Un valide touche 300 millions de centimes aux JO pour la médaille d’or alors que la prime de son com-patriote aux paralympiques n’est que de 180 millions. Même si cette dernière somme est en hausse par rapport à l’ancien texte, cela ne plaît toujours pas aux dirigeants du handisport. Des remarques ont été émises. Les responsables du MJS ont pris note. Plusieurs semaines devront passer avant leurs mises en œuvre effec-tives. Abdelghani Aïchoun

Tahmi devant l’APNLe ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a présenté, lundi, devant la commission jeunesse et sports de l’Assemblée populaire nationale (APN), le plan d’action pour 2014 ainsi que les grandes lignes du prochain programme quinquennal du secteur en vue d’associer les députés à l’enrichissement de ce dernier. C’est la première fois que cette démarche est entreprise par un membre du gouvernement, selon le président de la commission de l’APN. Un riche débat avec les députés a suivi. A. C.

LFP Six mois de suspension pour Slimani

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel, réunie lundi soir, a rendu son verdict concernant

la rencontre de la 16e journée de Ligue MOB-JSK, arrêté à la 16’ suite à une panne d’électricité. Et comme il fallait s’y attendre, la commission de discipline a enté-riné la décision de donner gain du match à l’équipe visiteuse, l’USMA, comme stipulé par l’article 63 du règlement du championnat professionnel. Autre sanction notable de la CD concernant le championnat de la Ligue 1, c’est le match à huis clos infligé au Moulou-dia d’Alger pour jet de projectiles lors de la rencontre de samedi dernier face à la JSMB. Ainsi, les Algérois accueilleront le MC Oran sans leur galerie à l’occasion de la 18e journée du championnat. En Ligue 2, la commission de discipline de la LFP a infligé une sus-pension de six mois, dont trois avec sursis, à l’entraîneur de l’ES Mostaganem, Ahmed Slimani, suite à son comportement envers les officiels et les dirigeants de l’équipe visiteuse lors de la confrontation, vendredi dernier, entre la formation locale de l’ESM et celle de l’AS Kroub. Par ailleurs, suite aux incidents ayant émaillé la rencontre O Médéa-MC Saï-da où des jets de projectiles sur les officiels du match ont entraîné l’arrêt de la partie alors qu’on jouait les arrêts de jeu, la commission de discipline de la LFP a donné match perdu pour l’OM qui était par ailleurs mené au score (0-1) en sus d’un match à huis clos pour l’équipe locale. T. A. S.

CS CONSTANTINE Simondi prépare son clasico

Tout baigne pour le

coach constan-tinois, Bernard Simondi : pre-mière sortie officielle et premier suc-cès arraché avec panache samedi passé à Bordj. La vic-toire bien savourée, les Sanafir pensent déjà au clasico de vendredi qui les opposera au rival sétifien, l’ESS, au stade du 8 Mai 1945. Malgré l’importance et l’enjeu de cette rencontre, Simondi évitera toute pression sur son équipe, à Sétif, surtout que l’ESS traverse des turbulences sans précédent. C’est de ces soucis que le CSC compte tirer profit. Sur le plan de l’effectif, Simondi aura le groupe au grand complet sous la main ce week-end. Aucun élément suspendu et l’infirmerie est vide. Une première peut-être cette saison au Chabab. Pour ce qui est de l’organisation du déplacement des suppor-ters, il n’y a aucun plan pour le moment. Seulement, un grand nombre de fans compte envahir Sétif vendredi, alors que le stade ne pourra pas contenir plus de 2500 supporters constantinois, un quota de billets qui sera mis en vente à Sétif. Enfin, le dernier stage effec-tué par l’équipe à Gammarth aurait coûté à la trésorerie du club 25 000 euros environ, soit 270 millions de centimes, même si le plus important reste la préparation qui s’est déroulée dans de parfaites conditions et que l’équipe récolte déjà les fruits de ce séjour tunisien avec cette victoire face au CABBA, cela en plus de la forme éblouissante de l’effectif actuellement. Abderrahmane H.

CSA/MCABrahmia : «Seule l’AG peut me destituer»

Démis de ses fonctions de président du Club sportif amateur Mouloudia d’Alger (CSA-MCA), Amar Brahmia a réagi au communiqué rendu public

avant-hier et signé par le secrétaire général du club, Kamel Kesbadji, dans lequel le bureau exécutif annonce son retrait de confi ance au concerné. Pour Brahmia, seule l’AG (assemblée générale), qui l’a élu, peut le destituer. Le communiqué évoque des «manquements graves et la non-application des décisions de l’assemblée générale», sans plus de précisions. A ce propos, Brahmia dira que cela concerne le confl it qui oppose le CSA à la SSPA-MCA gérée par Sonatrach, à propos de l’utilisation du sigle et du logo. «Certains veulent que je bloque le club de football, alors que, en application des décisions de l’AG, j’avais saisi la justice et envoyé une mise en demeure. Par la suite, les responsables de la SSPA nous ont contacté et on a entamé des négociations. C’est en cours», nous dira Brahmia. Abdelghani A.  

ES SÉTIF

Le CSC en point de mireLe onze ententiste, qui a dé-

passé l’écueil du CRBAF, doit une fière chandelle à Tiaïba qui a permis ainsi à son équipe d’éviter une autre crise grave en inscrivant le but de la victoire. D’autant plus que les supporters, qui n’ont toujours pas digéré les deux derniers échecs enregistrés face à l’USMA, ne voulaient accorder aucune circonstance atténuante aux camarades de Khedaïria qui remontent plus ou moins la pente et mettent le cap sur le match de la Coupe d’Algé-rie qui s’annonce difficile et indécis. Même si le calme n’est pas entièrement revenu, les Noir et Blanc retrouvent une relative sérénité et préparent la confron-tation du CSC sans le directeur technique, Rabah Saâdane, qui ne faisait désormais plus l’una-nimité à l’Entente qui a besoin d’un entraîneur en chef et non d’un directeur technique sportif. Se trouvant dans la même situa-tion, le président du conseil d’administration de la SSPA, Azzedine Arab, qui n’est plus sur la même longueur d’onde que le président du club, est inscrit aux abonnés absents depuis plus de deux semaines. Cette absence s’apparentant à une démission qui ne dit pas son nom déplaît

aux Ententistes irrités par cette gestion à distance. Comprenant l’importance du rendez-vous de vendredi devant drainer une marée humaine, les supporters, qui ne veulent plus de Hamar, n’ont pas chahuté la reprise des entraînements effectuée le plus normalement du monde au 8 Mai 1945. Après avoir boudé son équipe quinze jours durant, le latéral gauche du onze, Lagraa, qui n’a pas admis la démarche du staff technique ayant décidé de le laisser sur le banc des rempla-

çants lors de la Supercoupe, réin-tègre le groupe, n’enregistrant pour l’heure aucune défection, au grand bonheur des fans qui se mobilisent pour que leur for-mation puisse négocier le virage du CSC revigorée par les deux victoires obtenues en dehors de ses bases. Ménagé, Karaoui, qui n’avait pas disputé le dernier match du championnat, ne sera pas de trop pour l’Aigle noir qui n’est pas encore sorti de l’auberge.

Kamel Beniaiche

Le ministre Tahmi partage avec les cadres de sa tutelle l’élaboration des textes d’application de la loi sur le sport

Le suspense planera sur le choc des 8es de finale entre l’ESS et le CSC

10 DÉCRETS ONT ÉTÉ FINALISÉS SUR UN ENSEMBLE DE 75

Les textes d’application de la loi sur le sport en débat

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 janvier 2014

Sélection naturelle de l’espace audiovisuel

Par Omar Berbiche

COMMENTAIRE

Les déchets, un gisement économique

Le directeur exécutif du Programme des Nations u n i e s p o u r

l ’environnement , Achim Steiner, qui est également secrétaire général adjoint des Nations unies, effectue une importante visite de travail en Algérie. Outre les entretiens qu’il a eus avec Ramtane Lamara, M. Steiner a été reçu par Dalila Boudjemaâ, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement. Les d i s c u s s i o n s e n t r e Mme Boudjemaâ et M. Steiner ont porté sur des questions d’intérêt commun dans le domaine de la protection de l’environnement et , plus g é n é r a l e m e n t , d e l a préservation des ressources naturelles. Au cours de ces

discussions, la ministre a mis en avant les principales réalisations de l’Algérie en matière de gestion de déchets ; elle a également insis té sur le

changement de paradigme qui veut qu’il faut considérer les déchets comme un gisement «économique» capable de générer de l’emploi, un bien-être social et de la richesse. Mme Boudjemaâ a également souligné l’importance du renforcement des ressources humaines sur ces questions, mais également sur des p r o bl é m a t i q u e s l i é e s à l’économie de l’environnement.M. Steiner a été impressionné par les efforts fournis par l’Algérie ; il a salué la politique volontariste engagée par l’Algérie dans le domaine de la protection de l’environnement,

il a particulièrement souligné l e r ô l e q u e c e r t a i n e s e x p é r i e n c e s , d o n t l a réhabilitation du site de la décharge de Oued Smar, qui pourrait être montrée dans d’autres pays africains comme un proje t à succès pour l’ensemble de ses implications positives. Avant son entretien a v e c M m e B o u d j e m a â , M. Steiner avait effectué une visite de travail sur le site de l’ancienne décharge qui est en cours de transformation en j a rd in publ i c , ap r è s s a d é c o n t a m i n a t i o n e t s a r é h a b i l i t a t i o n . I l a e u , également, à voir sur site les projets de dépollution et d’aménagement menés à l’embouchure de l’oued El Harrach.La conférence conjointe animée par Mme Boudjemaâ et M. Steiner a permis à la presse n a t i o n a l e d e p o s e r d e s questions et de débattre sur celles relatives à la protection de l’environnement, à l’appui d u P N U E e t s o n accompagnement de l’Algérie dans ce domaine. M. Steiner a également souligné le cadre international de l’action du PNUE lors de cette conférence de presse. C. P.

LE DIRECTEUR EXÉCUTIF DU PNUE EN ALGÉRIE

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DÉCÈS DE SAÂDOUNE NIA, ANCIEN JOURNALISTE À L'ENTV DE CONSTANTINE

■ L'ex-journaliste de l'ENTV de Constantine, Saâdoune Nia, retraité, est décédé hier, à l'âge de 64 ans, à Constantine, des suites d'un AVC. Sa famille informe que la levée du corps aura lieu au domicile mortuaire sis à Aïn Smara,

cité ex-Sonacome, à 13h. L'enterrement aura lieu aujourd'hui à Constantine au cimetière central.Le collectif du quotidien El Watan présente à sa famille et particulièrement à son frère, Hocine Nia, ses sincères condoléances.

La gestion du dossier de l’ouverture de l’audiovisuel au privé a connu son épilogue, lundi, avec l’adoption du projet de loi par le Parlement. Les députés ont veillé

scrupuleusement à ce que l’esprit et la lettre de ce texte législatif ne sortent pas du cadre politique tracé par l’Exécutif. L’insignifiante concession faite par rapport au projet initial en autorisant la création de télévisions «plurithématiques» – un douteux raccourci sémantique pour désigner les chaînes généralistes ou qui y ressemble de loin – ne changera rien au champ audiovisuel que l’on nous promet. Un champ dont les contours au plan du contenu éditorial sont déjà dessinés à travers les chaînes privées lancées dans des conditions et dans une conjoncture politique qui n’ont rien de fortuit. La stratégie du pouvoir de baliser le champ audiovisuel se précise de plus en plus. Dénoncé par certains porteurs de projet qui ont une haute idée de l’utilité et de l’usage de l’audiovisuel dans le monde de la révolution numérique d’aujourd’hui, de laquelle l’Algérie ne peut pas se soustraire au risque de s’isoler, le texte de loi voté par le Parlement répond, selon toute vraisemblance, à une nécessité politique conjoncturelle. Il ne s’agit pas d’un texte de loi destiné à projeter l’Algérie dans l’ère de la modernité et du pluralisme audiovisuel, où elle accuse un retard sidéral comparativement à beaucoup de pays de notre sphère géographique. La loi sur l’audiovisuel ainsi balisée, il ne faudra pas s’attendre à un engouement du côté des projets au long cours dont les initiateurs, en hommes avisés, ont accueilli cette loi avec une circonspection mêlée d’amertume et de révolte d’avoir raté une nouvelle marche de l’histoire. Tout incline à penser que l’on s’achemine vers une sélection naturelle de l’espace audiovisuel qui a déjà commencé avant même la saisine du Parlement. Le dossier a été géré de bout en bout avec une visière politique. On a commencé par tolérer et laisser faire dans l’illégalité des chaînes de télévision privées de statut étranger, ne disposant pas d’agrément et fonctionnant sur le mode de chaînes généralistes sans que les pouvoirs publics réagissent. Seconde étape : on a délivré à ces chaînes des agréments provisoires en les invitant à se conformer à la loi une fois celle-ci votée et promulguée. Alors que l’Algérie aurait pu offrir une belle leçon de démocratie à l’occasion de ce rendez-vous politique et électoral que le pays s’apprête à vivre avec l’élection présidentielle, si les réformes politiques et institutionnelles promises avaient été concrétisées dont celle, importante, de l’ouverture de l’audiovisuel, on n’en a pas fini encore avec les manœuvres politiques pour perpétuer le système. Avec un tel cadre législatif, le pouvoir peut dormir sur ses deux oreilles et passer le cap de la campagne électorale et du scrutin dans la quiétude et la sérénité. Aux côtés de la télévision publique qui a toujours joué son rôle organique de moyen de propagande au service du système, certaines chaînes de télévision privées ne se feront pas prier pour faire campagne pour le candidat du pouvoir et pour l’accompagner durant sa mandature. Ces chaînes n’ont jamais fait mystère de leur positionnement politique depuis leur création. Le changement dans la continuité : le même scénario de l’expérience ratée du pluralisme politique et médiatique (presse écrite) est reproduit avec la loi sur l’audiovisuel.

POINT ZÉRO

Par Chawki AmariSaïd Bouteflika victime d'un AVC

Il y a d'abord une question de taille et d'attitude. D'un côté les trois Amar – Saadani, Ghoul et Benyounès – qui supplient à genoux un Président qui ne se lève

plus de rester assis au pouvoir. De l'autre, 27 candides candidats pour l'instant, plus ou moins grands et qui s'apprêtent à entrer dans l'arène debout, allongés ou courbés. Le combat est de taille, il s'agit de devenir le prochain Président du pays et l'attitude consiste à rassurer pour récolter le soutien des lobbies, de l'armée, des compagnies pétrolières, des importateurs et de l'administration. Car on l'aura compris, le Président n'est toujours pas en mesure de s'adresser au pays, à la nation, à la foule, au public et à son peuple, sinon il l'aurait fait depuis bien longtemps. Selon des médecins qui ont requis l'anonymat, il serait même victime d'Alzheimer, confondant les personnes et les dates, ce dernier point n'étant pas directement lié à sa maladie. Mieux, selon d'autres communicants tout aussi

anonymes, il ne serait même pas en mesure d'enregistrer un petit MP3 aux Algérien(ne)s pour leur parler à travers les réseaux sociaux. Mais tout roule. La campagne électorale vient d'être fixée au 23 mars comme vient de l'annoncer M. Talbi, l'excellent directeur des libertés au ministère de l'Intérieur. Et c'est en réalité le petit diable vert, Saïd Bouteflika, aidé des trois Amar, qui pousse son frère, au sens propre comme au figuré, à se représenter. Pour que lui-même continue d'exercer en tant que président officieux, prenant les décisions, nommant fonctionnaires et cadres, concoctant lois et décrets, ayant découvert le paradis parfait : gouverner un pays riche de plus de 38 millions d'habitants sans en porter la responsabilité officielle. La solution ? Le Président étant malade et l'AVC étant le parti d'opposition le plus influent d'Algérie, il faut maintenant attendre la maladie du frère. «Ina Llahou ma3a essabirine…»

Dalila Boudjemaâ, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, et le directeur exécutif du Programme

des Nations unies pour l'environnement, Achim Steiner

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