el-watan du 11-06-2013

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N°6891 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PUBLICITÉ ÉDITION DU CENTRE El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 11 juin 2013 LIRE EN PAGES 30 ET 31 Cap sur le Rwanda ÉQUIPE NATIONALE Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, vient de rendre public un rapport inquiétant de l’institution monétaire sur les perspectives économiques du pays à la lumière de l’évolution à la baisse des prix du brut sur le marché international Les chiffres du premier trimestre 2013 sur les revenus d’exportation des hydrocarbures font état d’un net recul par rapport à l’année 2012. Le retour chez lui du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a finalement pas amorcé le retour au calme comme il l’a promis Il a au contraire fait flamber un peu plus la rue, qui réclame désormais sa tête. DISCOURS MUSCLÉ VIS-À-VIS DES MANIFESTANTS LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 13 SUITE DE L’ARTICLE DE AKLI REZOUALI EN PAGE 3 RECUL DES RECETTES PÉTROLIÈRES Le rapport alarmant de la Banque d’Algérie LE FABRICANT ARRÊTE SA PRODUCTION EN ALGÉRIE CEVITAL RACHÈTE MICHELIN ALGÉRIE LIRE L’ARTICLE DE LYÈS MECHTI EN PAGE 3 Le groupe algérien privé Cevital a annoncé, hier, son entrée dans le capital de la filiale algérienne du fabricant français de pneumatiques Michelin Son acquisition intégrale devra coïncider avec l’arrêt de la fabrication du groupe français, prévu fin 2013. ENTRETIEN AVEC KADDOUR CHOUICHA «La cooptation d’un président ne servira pas l’Algérie» LIRE EN PAGE 2 PAR CHERIF LAHDIRI Membre du comité directeur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) D u fait de la contraction de ses recettes pétrolières et du gonflement de sa facture d’importation, l’Algérie présente à nouveau de sérieux symptômes de choc extérieur, font ressortir en substance les dernières statistiques de la Banque centrale. Les exportations d’hy- drocarbures se sont, en effet, contractées de 13,9% en valeur au cours du premier trimestre de 2013 comparativement à la même période de 2012, a indiqué hier le gouverneur de la BA, Mohamed Laksaci, lors d’une conférence de presse à Alger. PHOTO : H. LYÈS PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. ERDOGAN DANS L’IMPASSE

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N°6891 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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ÉDITION DU CENTREEl Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 11 juin 2013

LIRE EN PAGES 30 ET 31

Cap sur le Rwanda

■ ÉQUIPE NATIONALE

● Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, vient de rendre public un rapport inquiétant de l’institution monétaire sur les perspectives économiques du pays à la lumière de l’évolution à la baisse des prix du brut sur le marché international ● Les chiffres du premier trimestre 2013 sur les revenus d’exportation des hydrocarbures font état d’un net recul par rapport à l’année 2012.

● Le retour chez lui du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a fi nalement pas amorcé le retour au calme

comme il l’a promis ● Il a au contraire fait fl amber un peu plus la rue, qui réclame désormais sa tête.

DISCOURS MUSCLÉ VIS-À-VIS DES MANIFESTANTS

LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 13

SUITE DE L’ARTICLE DE AKLI REZOUALI EN PAGE 3

RECUL DES RECETTES PÉTROLIÈRES

Le rapport alarmant de la Banque d’Algérie

LE FABRICANT ARRÊTE SA PRODUCTION EN ALGÉRIE

CEVITAL RACHÈTE MICHELIN ALGÉRIE

LIRE L’ARTICLE DE LYÈS MECHTI EN PAGE 3

■ Le groupe algérien privé Cevital a annoncé, hier, son entrée dans le capital de la filiale algérienne du fabricant français de pneumatiques Michelin ■ Son acquisition intégrale devra coïncider avec l’arrêt de la fabrication du groupe français, prévu fin 2013.

ENTRETIEN AVEC KADDOUR CHOUICHA

«La cooptation d’un président ne servira pas l’Algérie» LIRE EN PAGE 2

PAR CHERIF LAHDIRI

Membre du comité directeur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH)

D u fait de la contraction de ses recettes pétrolières et du gonflement de sa facture

d’importation, l’Algérie présente à nouveau de sérieux symptômes de choc extérieur, font ressortir en substance les dernières statistiques de la Banque centrale. Les exportations d’hy-

drocarbures se sont, en effet, contractées de 13,9% en valeur au cours du premier trimestre de 2013 comparativement à la même période de 2012, a indiqué hier le gouverneur de la BA, Mohamed Laksaci, lors d’une conférence de presse à Alger.

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ERDOGAN DANS L’IMPASSE

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 2

L ’ A C T U A L I T É

KADDOUR CHOUICHA. Membre du comité directeur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH)

«La cooptation d’un président ne servira pas l’Algérie»

Propos recueillis parCherif Lahdiri

L’Algérie vit une crise politique chronique. A un an de l’élection présidentielle, le président Bou-teflika est en France depuis plus de 42 jours pour raisons de santé. Des observateurs s’inquiètent sur la situation actuelle qualifiée de très tendue. Qu’en pensez-vous ?

Nous vivons depuis des décen-nies une crise sociale et politique profonde. Le constat est triste, mais on ne peut pas échapper à la réalité : des Algériens s’immolent par le feu, d’autres fuient le pays dans des em-barcations de fortune. La question des disparus n’a trouvé aucune avancée. Il y a des cas de torture en Algérie. Les disparités sont de plus en plus criantes dans la redistribution de la rente, pendant que la corruption a atteint des niveaux alarmants.

Ce n’est pas le fait que le président Bouteflika soit en France depuis plus de 42 jours pour des raisons de santé qui pose problème. Nous avons déjà connu un Président qui a été poussé à démissionner, un autre qui a été assassiné…

On ne doit pas être fixé que sur l’état de santé du Président. C’est certes important, mais croire que c’est un événement majeur dans ce pays, je ne le pense pas du tout. Il y a une ten-tative de salir un clan (même si ce der-nier a une part de responsabilité) pour blanchir un autre clan. On est en train de faire de ce clan le seul coupable. Pour que demain, l’on puisse dire : ceux qui sont coupables de scandales sont écartés maintenant. Et ceux qui

restent sont automatiquement blan-chis. Ceux qui ont coopté depuis plu-sieurs années les présidents successifs sont comptables de la situation. C’est le même système qui continue. Le plus grave, c’est que l’Algérie risque de payer cher cette lutte de clans.

Que signifie pour vous l’idée actuellement réitérée selon laquelle «l’armée doit être garante de la transition douce ou pacifique» ?

L’histoire de l’Algérie le prouve : lorsque l’armée décide de mettre un

pied dans la politique, c’est là qu’il y a le plus de problèmes. La question qui se pose est la suivante : aller à une transition douce pour qui ? On a beau dire que c’est pour l’Algérie,

mais certains espèrent que l’Algérie reste dans le chaos actuel parce qu’ils ont des privilèges à préserver. Dans ce cas-là, nous n’avons pas besoin de «transition douce». Certains es-pèrent l’intervention de l’armée. Mais qu’est-ce qu’ils veulent de plus que la situation actuelle ? Nous avons des institutions de façade servant de de-vanture démocratique, mais derrière, il y a un bloc qui décide. Ce ne sont pas des civils élus qui décident, mais un bloc sécuritaire.

Parlons de l’après-Bouteflika. Des noms de potentiels successeurs sont évoqués : Zeroual, Belkha-dem, Sellal, Hamrouche, Benbi-tour... Ce sont des signes avant-cou-reurs d’une autre cooptation d’un homme de consensus. L’on est alors encore bien loin d’une perspective de scrutin crédible et équitable. Surtout que tout le monde sait que la moyenne de participation aux différents scrutins n’a jamais dépassé les 20%...

Oui effectivement, comme le dit si bien un adage populaire, «nous ne sommes pas sortis de l’auberge». Nous avons un Président actuel qui a été coopté. D’autres attendent leur tour en espérant être choisis par le bloc sécuritaire qui décide. Tant qu’on est dans ce mode de cooptation, le pays n’a aucune chance de sortir de la crise. La cooptation de personnes, quelles que soient leurs compétences ou leur mérite, n’aboutira jamais à

une issue heureuse pour le pays. Des hommes politiques de l’op-

position ont lancé une campagne pour une deuxième République avec à la clé «une période de transi-tion de deux à trois ans, avec un mo-ratoire sur les élections et l’ouverture politique et médiatique pour jeter les bases d’un changement politique via un suffrage universel». Que pensez-vous de cette initiative ?

Cet objectif est beau. Toutefois, il faut être naïf pour croire que les choses vont se passer aussi facile-ment. Les décideurs sont-ils à court d’idées de sortie de crise ? Ont-ils besoin de telles idées ? De deux choses l’une : soit les initiateurs de cette belle idée ne saisissent pas ce qui est en train de se passer, ou ont-ils un autre objectif en tête. Qui va être d’accord avec cette transition ? Qui fera cette transition ? Parmi ceux qui décident, qui est d’accord pour qu’il y ait des élections libres et honnêtes ? Si les décideurs ne sont pas d’accord, comment les initiateurs de cette idée comptent-ils les convaincre d’accep-ter qu’il y ait des élections libres et honnêtes ? Soit ils sont naïfs, ou ils veulent eux aussi être cooptés par les décideurs. Ceux qui détiennent le pouvoir en Algérie ne le lâcheront pas facilement. Il n’est pas question d’attendre de leur part une ouverture, aussi maîtrisée soit-elle. Ce pouvoir est passé par une période de norma-lisation des champs politique, asso-ciatif et syndical en promulguant des lois restrictives des libertés. Avec ces restrictions et ce verrouillage, peut-on s’attendre à une quelconque ouverture vers plus de liberté et de démocratie ? C’est pourquoi je crois que ces initia-tives, aussi belles soit-elles, n’auront pas de lendemain.

Quelles sont vos propositions pour aller vers une transition dé-mocratique et un Etat de droit ?

Il faut lutter pacifiquement pour changer de système. Cela exige un travail de longue haleine et non pas simplement des initiatives conjonc-turelles. Il ne faut pas croire qu’on peut réussir facilement à lancer un mouvement politique qui puisse peser dans une situation où les rapports de

force sont très défavorables au chan-gement. Ce ne sera pas facile. Il faut d’abord libérer le champ politique. Toutes les forces patriotiques et répu-blicaines doivent se rassembler autour d’un minimum qui consiste à lever cette chape de plomb sur l’exercice de l’activité politique. Il faut aussi démanteler les entraves aux libertés syndicales et ouvrir l’audiovisuel. Tant qu’il y a tous ces verrous liber-ticides, aucun espoir de changement n’est permis. Toute sortie de crise exige une rupture.

Une rupture qui passe par… Une rupture qui passe par un libre

exercice de la politique et de l’activité syndicale et associative. Les élections sont en fin du processus. Tant qu’il y a un verrouillage de l’activité politique et syndicale, il n’y a aucun espoir d’avoir des élections libres et cré-dibles. Les élections ne sont qu’une finalité à l’issue de tout un processus. Des gens essayent de nous faire croire qu’en désignant telle ou telle per-sonne au poste de président de la Ré-publique, on aboutira à une sortie de crise. Plus la crise s’accentue, moins il y aura d’Algériens qui se rendront aux urnes. L’histoire récente des anciens présidents algériens, jusque-là tous cooptés par le bloc sécuritaire, prouve que ce n’est pas la meilleure manière de sortir le pays de la crise chronique.

Que pensez-vous de l’idée de la

révision de la Constitution ?A chaque fois que l’on parle de

révision de la Constitution, le débat se limite à quelques articles qui régissent les rapports de force à l’intérieur du régime. Toutes les révisions se sont focalisées sur la question de savoir qui aura le plus de pouvoir à l’intérieur du sérail. La Constitution – comme d’ail-leurs beaucoup de lois – n’a jamais été appliquée en Algérie. Alors que la Constitution actuelle garantit les libertés syndicales et d’association, la réalité est toute autre. Alors que la Constitution stipule clairement que les accords internationaux ratifiés par l’Algérie ont une primauté sur les lois nationales, dans la réalité, ce n’est pas le cas. C. L.

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Kaddour Chouicha

Kaddour Chouicha, universitaire et membre du comité directeur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, dresse un tableau noir de la situation politique en Algérie. M. Chouicha est aussi coordinateur national du syndicat supérieur, organisation à qui l’administration refuse l’enregistrement. Ce syndicaliste avance des propositions pour instaurer un Etat de droit et démocratique.

<< Ce pouvoir est passé par une période de normalisation des champs politique, associatif et syndical en promulguant des lois restrictives des libertés. Avec ces restrictions et ce verrouillage, peut-on s’attendre à une quelconque ouverture vers plus de liberté et de démocratie ? <<

Suite de la page 1

Présentant les principales ten-dances monétaires et finan-cières des trois premiers mois

de l’année en cours, le gouverneur de la Banque centrale n’a guère hésité à évoquer «une forme de choc externe pour la balance des paiements exté-rieurs» de l’Algérie, en conséquence surtout au fléchissement des cours mondiaux du pétrole. Par rapport au premier trimestre de l’année écoulée, le prix du baril, souligne la Banque d’Algérie, «a fléchi de 5,7%» sur les trois premiers mois de l’année en cours, passant ainsi d’un niveau de 119,31 dollars à 112,51 dollars, alors qu’au même moment, les exportations d’hydrocarbures ont enregistré un fort recul en volume évalué à 8,86%. En valeur, précise encore la BA dans sa note de conjoncture, les expor-tations d’hydrocarbures ont été de l’ordre de 17,536 milliards de dollars au premier trimestre de 2013 contre 20,378 milliards de dollars au même trimestre de 2012, soit une contrac-tion significative de près de 14%. En comparaison avec les trois premiers mois de 2009, la conjoncture ayant prévalu au cours de la même période de l’année en cours «peut s’interpré-ter comme un choc pour la balance des paiements extérieurs en 2013»,

conclut le rapport de la BA. Baromètre de la santé économique du pays et de sa solvabilité extérieure, le solde global de la balance des paiements, avertit Mohamed Laksaci, n’a enre-gistré qu’un léger excédent au premier trimestre de 2013 comparativement au rythme trimestriel des deux dernières

années. En conséquence notamment à la contraction des recettes des hydro-carbures, le solde global de la balance des paiements est estimé, selon la BA, «à seulement 0,846 milliard de dollars au premier trimestre 2013, contre un excédent de 4,164 milliards de dollars» à la même période de l’an-

née précédente. La même institution avance qu’avec «le flux de réserves et l’effet de valorisation négatif, l’en-cours des réserves de change, or non compris, est resté stable à un niveau de 189,768 milliards de dollars à fin mars dernier». La baisse des cours pétroliers, faut-il souligner en ce sens, n’est pas l’unique facteur qui a plombé les finances de l’Algérie au premier tri-mestre de l’année en cours. La BA, qui privilégie depuis toujours une politique de placements des réserves de change dans les titres souverains les moins risqués, évoque dans son rap-port de conjoncture, «une persistance d’un environnement de faibles taux d’intérêt mondiaux». A fin mars 2013, est-il ainsi noté, «les emprunts publics à dix ans aux Etats-Unis affichent un rendement de 1,9%, contre 1,4% pour les titres publics allemands de même maturité». Outre un contexte économique mondial défavorable et la mauvaise conjoncture pétrolière actuelle, la situation financière de l’Algérie est également plombée par le gonflement continu de sa facture d’importation. Au premier trimestre de 2013, indique le rapport de la Banque d’Algérie, les importations de biens ont augmenté de 8,6% par rapport à la même période de l’année écoulée, «essentiellement

au titre de la poursuite de la forte expansion des biens de consommation non alimentaires (83%) et de la pro-gression de celles des biens alimen-taires (15,1%)». Des prix pétroliers en baisse, des exportations d’hydro-carbures en régression et des dépenses d’importation qui ne cessent d’enfler. Autant d’ingrédients, en somme, qui alimentent le risque d’un choc sévère pour l’économie nationale, si le déclin du marché pétrolier venait à perdurer.

A. R.

DÉCÉLÉRATION DU RYTHME

DE L’INFLATION Après le pic historique de 8,9%, enregistré en 2012, le rythme de l’inflation en moyenne annuelle, indique la dernière note de conjoncture de la Banque d’Algérie, a entamé une tendance à la décélération pour le deuxième mois consécutif en mars 2013. En hausse ininterrompue pendant 19 mois, soit de juillet 2011 à janvier 2013, le taux d’inflation en moyenne annuelle s’est ainsi établi à 8,07% en mars dernier contre 8,56% en février, 8,91% en janvier et 8,89% en décembre 2012. A. R.

LE FABRICANT ARRÊTE SA PRODUCTION EN ALGÉRIE

Cevital rachète Michelin Algérie

L e groupe algérien privé Cevital a annoncé, hier,

son entrée dans le capital de la filiale algérienne du fabricant français de pneu-matiques Michelin. Lors d’une conférence de presse organisée conjointement par les deux groupes, Issad Rebrab, PDG de Cevital, et Igor Zyemit, directeur géné-ral de Michelin Algérie, ont indiqué que l’accord de par-tenariat porte sur «l’entrée de Cevital dans le capital social de Michelin Algérie à hauteur de 67%. Michelin conservera temporairement 33% des parts jusqu’à l’ar-rêt de la fabrication, prévu fin 2013. A terme, Cevital détiendra l’intégralité du capital de Michelin Algé-rie». Selon M. Zyemit, cet accord a un double objectif qui est de «trouver une solu-tion à l’usine Michelin de Bachdjerrah qui va s’arrêter et de maintenir la présence de la marque en Algérie à travers Cevital, qui devient son représentant exclusif en Algérie».Pour expliquer les raisons pour lesquelles une telle

décision a été prise, le direc-teur général de Michelin Al-gérie a indiqué que l’usine de Bachdjerrah, datant de 1959, «est située en ville et souffre d’un déséquilibre compétitif du fait de sa petite taille et de procédés indus-triels qui ne permettent pas de répondre à la demande actuelle des clients». «C’est une usine qui est devenue trop petite et ne répond plus aux exigences de la compé-titivité. Elle devrait être 10 fois plus grande pour être rentable et le groupe n’est pas en mesure d’investir au-jourd’hui dans la construc-tion d’une nouvelle infras-tructure dans le contexte économique actuel», a ex-pliqué encore M. Zyemit. Le même responsable a déclaré que cette décision ne concerne pas l’Algérie seulement, puisqu’un projet de réorganisation en France prévoit également l’arrêt de l’activité poids lourds de son site de Joué-les-Tours. «Il faut se rendre à l’évidence et à la logique industrielle : l’usine de Bachdjerrah n’est plus rentable et nous travail-

lons à 50% de nos capacités depuis deux ans déjà, mal-gré les 40 millions d’euros investis en 2003 lors de la reprise des activités en Algé-rie et les 13 millions d’euros investis chaque année de 2006 à 2012», a expliqué encore M. Zyemit. Sans donner le montant exact de l’accord conclu avec son partenaire, Issad Rebrab a indiqué, pour sa part, que «Michelin Algérie n’a pas fermé l’usine et quitté tout simplement le pays, mais s’est efforcé de trouver une solution».Côté social, M. Rebrab a af-firmé que son groupe s’en-gage à reprendre l’ensemble du personnel, au nombre de 600 personnes, dont une partie sera affectée à l’unité de fabrication de fenêtres qui sera prochainement lan-cée à Bordj Bou Arréridj. En fait, «chaque employé aura à choisir entre l’offre de recrutement de Cevital et les mesures d’accompa-gnement pour la réalisation d’un projet personnel, aidé par Michelin», a expliqué Igor Zyemit. Lyes Mechti

RECUL DES RECETTES

Le rapport alarmant de la Banque d’Algérie

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 3

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ILLes exportations hydrocarbures ont régressé de près de 14% au premier trimestre 2013, selon le rapport de l’institution

AFFAIRE DE L’EX-WALI D’ORAN

Le procès de nouveau renvoyé

Suspense hier au tribunal de Sidi M’hamed, près la cour d’Alger, où siégeait (faute de salle d’audience à la cour) le tribunal criminel chargé de juger

l’ancien wali d’Oran, Bachir Frik, et les ex-directeurs de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) et de l’Agence foncière de la commune d’Oran, respecti-vement Makhloufi et Laoufi. Les avocats de ces derniers s’étaient préparés à se retirer dans le cas où le président d’audience, le juge Mohamed Reggad, déciderait de maintenir l’examen de l’affaire. La veille, il avait donné à peine 24 heures à l’accusé Laoufi pour constituer une défense. Décision sévèrement dénoncée par maîtres Miloud Brahimi et Mokrane Aït Larbi. Hier, pour ces derniers, le maintien de l’examen de l’affaire serait «un scandale judiciaire». Dès l’ouverture de l’audience, Me Aït Larbi, d’un ton très serein, explique le rôle de l’avocat qui doit «être le défenseur des droits des justiciables et non pas un faire-valoir». Selon lui, pour «assurer une meilleure défense des droits des accusés, il faut se donner le temps d’étudier le dossier». Lui emboîtant le pas mais en usant d’un ton coléreux, Me Brahimi s’insurge contre la procédure de prise de corps dont les accusés ont fait l’objet alors qu’ils sont poursuivis pour des délits. «Il est scandaleux que les accusés soient poursuivis sur la base de l’article 29 alors qu’il a été abrogé et remplacé en 2006 par l’article 119 qui correction-nalise les faits liés au détournement de deniers publics. Comme il est hon-teux de maintenir en détention les accu-sés, alors qu’ils ne sont pas concernés par la mesure de prise de corps.» Le représentant du ministère public s’est vu obligé de répondre aux griefs de la défense en déclarant : «La pro-cédure n’a jamais été violée. Nous agissons dans le cadre de l’arrêt de la chambre d’accusation qui poursuit les accusés en vertu de l’article 29 qui, à l’époque, n’était pas abrogé (…). Nous respectons toutes les parties et tenons à ce que les droits des accusés soient garantis.» Après une délibération d’une vingtaine de minutes, le juge annonce le renvoi de l’affaire à la prochaine session criminelle «afin de permettre aux avocats constitués de prendre connaissance du dossier». Il a également annoncé l’annulation de la procédure de prise de corps, mettant ainsi fin à la détention des trois accusés jusqu’à leur prochain procès. «C’est une victoire de la justice», lance Me Aït Larbi suivi de Me Brahimi qui réplique : «Le juge n’a fait que revenir au droit consacré des justiciables.» Les deux avocats s’étaient engagés à se retirer de l’audience dans le cas où le président persiste-rait à juger l’affaire. En tout état de cause, le juge aurait dû épargner au tribunal une telle situation qui donne une piètre image de la justice non seulement au justiciable, mais aussi à l’opinion internationale. Quel est l’avocat qui, en quelques heures, pourrait lire un dossier aussi important que celui de l’ancien wali d’Oran et le plaider ? Aucun, répond Me Brahimi, qui dénonce ce qu’il juge comme étant «une grave violation des droits des justi-ciables». A rappeler que cette affaire a été programmée pour l’audience de dimanche dernier après cassation par la Cour suprême du verdict prononcé à l’encontre de Bachir Frik en 2007 le condamnant à 7 ans de réclusion pour, entre autres, «dilapidation de deniers publics». Ce dernier et ses deux co-accusés avaient purgé totalement leur peine et comparaissaient libres devant le tribunal cri-minel. Les faits qui leur sont reprochés remontent à 2011 et concernent l’affectation «illicite» à plusieurs personnes de logements et de locaux dans le cadre de l’investisse-ment. L’enquête a débuté quatre ans après le départ de Bachir Frik de son poste en tant que wali d’Oran. Devant le tribunal, M. Frik a rejeté toutes les accusations portées à son encontre en affirmant avoir fait l’objet d’un règle-ment de comptes. Salima Tlemçani

L’Intersyndicale des profes-sionnels de la santé (ISPS) a décidé de geler sa grève,

entamée le 6 mai dernier. Ainsi, après cinq semaines de grève cyclique, l’ISPS, qui regroupe les syndicats des praticiens, spécialistes et psychologues de la santé publique, suspend son débrayage, suite à «l’ouverture du dialogue» par la tutelle, ont annoncé les représentants de l’ISPS, hier, lors d’une confé-rence de presse.

TOUJOURS PAS D’INVITATION FORMELLE ADRESSÉE AUX SYNDICATS

Toutefois, cette suspension n’équivaut pas à un abandon de leurs revendications. «Les bureaux exécutifs nationaux des différents syndicats ont été man-datés par leurs conseils natio-naux (CN) respectifs pour le sui-vi des différents dossiers dans le cadre d’un dialogue responsable et constructif. Les CN seront convoqués ultérieurement pour réévaluer l’état d’avancement des différents dossiers», affirme l’ISPS. «Nous attendons que la tutelle concrétise ses déclara-tions de bonne volonté, et orga-nise effectivement le dialogue auquel nous appelons régulière-ment», explique le docteur Yousfi Mohamed, président du SNPSSP. «Pour l’heure, nous n’avons toujours pas reçu d’invitation formelle quant à cette réunion.

Le préalable au dialogue était le gel de la grève, ce que nous faisons aujourd’hui. La balle est aujourd’hui dans le camp du ministère de la Santé», pour-suit, quant à lui, le docteur Lyes Merabet, président du SNPSP. «Dès lors, que chacun prenne ses responsabilités. Que les as-sociations des malades aillent faire pression sur le ministère maintenant !», s’emportent les praticiens, qui avouent avoir été très affectés par les campagnes de désinformation menées par «certains», et par l’absence de solidarité de ces associations, qui

«ne pipent mot lorsqu’il s’agit de parler des vrais problèmes sanitaires». «D’autant plus que nos mouvements visent justement à sortir le système de santé algé-rien de son profond malaise. Et nous sommes disposés à propo-ser des solutions pour œuvrer à un assainissement, pour que cha-cun, Président ou simple citoyen, puisse avoir accès à des soins de qualité», affirme le docteur Merabet. «Nous n’acceptons pas d’être les boucs émissaires des défaillances d’un système de santé !», martèle docteur Yousfi. Pour ce qui est des différentes

sanctions prises par les autorités à l’encontre des syndicalistes, les présidents demandent la levée de ces sanctions «illégales». «Il s’agit de ponctions sur salaire, réquisitions, mises en demeure et de suspensions ou mutations suite à des adhésions au mou-vement de grève», déplore Kha-led Kedad, président du Snapsy. «Des mesures répressives et des entraves au droit syndical», pour lesquelles le Bureau internatio-nal du travail (BIT) est «régu-lièrement saisi», affirment les praticiens. Ghania Lassal

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

MOURAD MEDELCI À PROPOS DES DIPLOMATES ALGÉRIENS ENLEVÉS AU NORD DU MALI

«Nous disposons d’informations rassurantes»

● ● Le consul d’Algérie à Gao et six de ses collaborateurs avaient été enlevés, le 5 avril 2012, dans le nord du Mali ● Trois d’entre eux avaient été libérés quatre mois après leur enlèvement.

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, rassure sur le sort des diplomates algériens enlevés,

il y a plus d’une année, à Gao (Nord- Mali). S’exprimant hier sur les ondes de la Radio Algérie Internationale (RAI), il affirme que les informations dont dis-pose son département ministériel sur les otages algériens sont «rassurantes». «Les informations dont le ministère des Affaires étrangères dispose sont rassurantes. Nous n’avons pas, aujourd’hui, d’inquiétude du fait qu’ils sont vivants. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant», déclare-t-il. Selon lui, les inquiétudes sur le sort des di-plomates algériens ont été exacerbées par les événements qui ont eu lieu au Mali, en référence à l’intervention française et afri-caine pour déloger les terroristes activant au sein d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ançar Eddine et du Mujao. «Les conditions de vie des otages sont celles que l’on peut imaginer», ajoute-t-il. Le chef de la diplomatie algérienne fait part, dans ce sens, de son «souhait» que les diplomates encore entre les mains de leurs ravisseurs «retrouvent leurs familles respectives le plus tôt possible». «Cet

espoir n’est pas fondé uniquement sur une conviction cultuelle», dit-il encore sans plus de précision. Pour rappel, le consul d’Algérie à Gao et six de ses collabora-teurs avaient été enlevés, le 5 avril 2012,

dans le nord du Mali. Trois d’entre eux avaient été libérés quatre mois après leur enlèvement. En janvier dernier, le groupe terroriste Mujao a diffusé sur internet une vidéo des trois otages algériens demandant au président Bouteflika de répondre aux demandes du groupe pour permettre leur libération. Mourad Medelci rappelle, par la même occasion, que la position de l’Algérie concernant la prise d’otages et le paiement des rançons est «claire». «Certains pays sont en train de se ranger sur la position de l’Algérie», estime-t-il. Selon le ministre, «il faut cependant se montrer modeste» car la lutte contre le terrorisme est de longue haleine. «Il y a encore beaucoup d’efforts à déployer au niveau de la communauté internationale pour que la question des rançons puisse être gérée de manière obligatoire et ame-ner tous les pays, gouvernements et parties à ne pas financer le terrorisme», précise-t-il. L’Algérie, rappelons-le, prépare une nouvelle initiative pour l’interdiction du paiement des rançons qu’elle compte sou-mettre à l’ONU. Madjid Makedhi

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SUITE À «L’OUVERTURE DU DIALOGUE» PAR LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ

L’Intersyndicale gèle sa grève

Mourad Medelci

Vers une sortie de crise du secteur de la santé avec l’accord des syndicats et le ministère de s’asseoir à la table de négociations

Le juge aurait dû épargner au tribunal une telle situation qui donne une piètre image de la justice non seulement au justiciable, mais aussi à l’opinion internationale. Quel est l’avocat qui, en quelques heures, pourrait lire un dossier aussi important que celui de cette affaire et le plaider ?

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

ILS ONT MARCHÉ HIER À BÉJAÏA

Les étudiants exigent le départ du wali

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D es centaines d’étudiants de l’université de Béjaïa ont manifesté hier «pour

dénoncer la violence et la cor-ruption qui règnent à l’univer-sité» et se démarquer des actes de vandalisme perpétrés dans les résidences universitaires la semaine dernière. La manifestation pacifi que, qui s’est ébranlée de la biblio-thèque de Targua Ouzemmour vers le siège de la wilaya, a été organisée par la Coordination locale des étudiants de Béjaïa (CLE) regroupant le comité Tahar Djaout de la cité 1000 lits et celui de la cité U de Tar-gua Ouzemour ainsi que des associations estudiantines avec la participation de la Fédéra-tion des travailleurs du secteur de l’enseignement supérieur affi liée au Snapap. «Non à la violence», «Halte à la corrup-tion», «Pour une commission d’enquête neutre», lit-on sur les banderoles portées par les manifestants qui ont fermé le boulevard de la Liberté à la circulation, au niveau du siège de la wilaya.

DES «BALTAGUIA»À L’UNIVERSITÉ

Les étudiants se démarquent totalement des actes de vio-lence. «Un groupuscule d’étu-diants et d’extra-universitaires ‘‘corrompus‘‘ sème la zizanie, le trouble, la peur et la ter-reur à l’université et dans la ville de Béjaïa en brûlant et

saccageant des infrastructures des résidences», écrit le CLE dans un communiqué. Le même document précise que ce «grou-puscule de malfaiteurs qui ont accaparé des comités de cer-taines résidences sont fi nan-cés par des fournisseurs afi n d’approvisionner les réfectoires universitaires en produits de mauvaise qualité (…) tout en étouffant, avec la complicité de certains administrateurs et des autorités, toute réclamation et contestation des étudiants». Les étudiants, qui ont mani-festé en nombre, ont fustigé les

autorités locales, à leur tête le wali de Béjaïa et les services de police, accusés de «passivité» à l’égard de la violence et de la corruption à l’université. «Le wali de Béjaïa est tenu comme premier responsable des graves dépassements, actes de violence et du climat de corrup-tion qui règnent à l’université», lance à la foule un membre du CLE. De graves accusations sont por-tées publiquement à l’égard du wali de Béjaïa et de l’ancien directeur des œuvres univer-sitaires. Des étudiants et étu-

diantes ont appelé d’une seule voix à mettre fi n «à l’impunité au sein des résidences universi-taires» et demandé simplement le départ du wali. Pour la plupart des interve-nants, l’arrestation de certains «étudiants baltaguia» ne suffi t pas, il faut «exterminer les sources du mal» en remontant les pistes jusqu’à ceux qui manipulent ces derniers. Le CLE exige une commission d’enquête libre pour faire la lumière sur les actes de vio-lence perpétrés et punir les mis en cause. Farid Ikken

Sept personnes ont trouvé la mort, dont cinq d’une même famille, dans

un accident de la route survenu hier à Djelfa, apprend-on auprès des services de la Protection civile de la wilaya. L’accident s’est produit près du village de Bennili, à environ 11 km de l’entrée sud de la ville de Djelfa, sur la RN1 reliant Djelfa

à Laghouat, lorsqu’un véhicule léger a dérapé avant de percuter un parapet sur le bord de route pour finir sa course dans un ravin, a indiqué la même source. Cinq membres d’une même famille, le père (34 ans), la mère (32 ans), leurs deux filles de 8 et 4 ans et un bébé de 3 ans ont péri sur place.

Deux autres femmes, dont on ignore si elles étaient dans le véhicule ou si elles ont été heurtées par ce dernier, ont été évacuées du lieu de l’accident vers le service des urgences médicochirurgicales de l’hôpital de Djelfa, où elles ont succombé à leurs blessures, a-t-on précisé de même source.

L a compagnie nationale Air Algérie a procédé à un léger

ajustement de son programme de vols à partir de mardi vers la France en raison de la grève du personnel de la navigation aérienne française, a annoncé

hier la compagnie dans un com-muniqué. «En raison de la grève de ses personnels, la navigation aérienne française a annoncé des perturbations ainsi que la réduction du trafi c aérien à échelle de 50% de mardi à

vendredi prochain», souligne la compagnie nationale. Air Algérie a précisé à cet égard avoir procédé à l’annulation de tous les vols de Sétif vers Paris ainsi que le vol de Tlemcen vers Paris qui sera jumelé avec celui

Oran-Paris. Cependant, les vols Alger-Paris seront maintenus, selon la même source, qui a mis à la disposition de ses passagers le numéro 00-213 21 50 90 70 pour tout renseignement com-plémentaire.

RISQUES SISMIQUES

L’Algérie n’est pas à l’abri d’un tsunami

D es sources sismiques en Méditerranée ou dans la partie offshore des côtes européennes pour-raient générer des vagues de tsunami sur la

côte algérienne. C’est ce qu’a indiqué Saïd Maouche, ingénieur au Centre de recherche en astronomie, astro-physique et géophysique (Craag). S’exprimant lors d’un séminaire sur la géologie des zones internes en Algérie, organisé hier par le département des sciences de la terre et de l’univers de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, en collaboration avec la Société algérienne de géophysique, il a affirmé que «l’existence de sources tsunamigènes en Méditerranée occidentale se pose de manière accrue». Pour étayer son propos, M. Maouche a noté que le catalogue de la sismicité algérienne montre que des séismes ont généré des tsunamis aussi bien sur la côte algérienne (les séismes d’Alger de 1365 et Jijel le 22 août 1856) que celle des Baléares (les séismes de Jijel du 21 août 1856 et de Zemmouri du 21 mai 2003). «Le tremble-ment de terre de Boumerdès a provoqué des vagues de 1 à 2 m sur les côtes européennes», a tenu à rappeler le conférencier. S’appuyant sur des données historiques et géologiques, il a ajouté : «Le catalogue mondial des tsunamis montre que les côtes, de l’océan Pacifique en particulier, ont été souvent inondées par des vagues de tsunami de grande ampleur. Dans une moindre mesure, les côtes atlantiques, indiennes et aussi celles de la Méditerranée ont été le siège de tsunamis dans le passé. La distribution des tsunamis dans le Pacifique montre qu’ils sont concentrés le long des zones for-tement actives de la même façon que les séismes. Ils sont générés, dans la plupart des cas, par des séismes qui produisent des déplacements verticaux importants du fond océanique ou marin. Le tsunami de Messine, qui s’est produit en 1908 dans le sud de l’Italie, entraî-nant la mort d’un millier de personnes, reste le plus documenté ; celui de 1956 en Grèce a occasionné également des dégâts importants dans l’île d’Amorgos (archipel des Cyclades). On peut aussi citer le tsunami de Lisbonne de 1755 qui a causé des milliers de vic-times.» Selon Saïd Maouche, le risque de tsunamis liés à l’activité volcanique existe aussi en Méditerranée, notamment dans les îles Eoliennes, l’Italie et les îles des Cyclades en mer Egée, où le volcan Santorin aurait anéanti la civilisation crétoise. Intervenant le 9 juin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le directeur général du Craag, Abdelkrim Yelles, a évoqué les risques de ces vagues engendrées par des séismes d’une magnitude supérieure à 6,5 sur l’échelle de Richter. «L’Algérie devrait être préparée pour les tsunamis car il existe des zones très basses qui peuvent être affectées par de petites vagues. Nos responsables devraient sérieusement penser à cette catastrophe en se référant aux expériences d’autres pays», a-t-il déclaré. A. Tahraoui

L’ASSOCIATION AVIFE/RÉSEAU WASSILA NOUS ÉCRIT

L’association Avife/Réseau Wassila a développé de-puis un certain nombre de mois, à sa grande satis-faction, une collaboration avec certains titres, dont le vôtre, relative au traitement de l’information concer-nant les violences contre les femmes. C’est pourquoi nous nous sentons tenues de réagir à un article que vous avez publié le 9 juin 2013 sous la signature de N. Grime : «La délinquance juvénile en expansion : une sérieuse menace pour la cohésion sociale», qui donnait la parole à un sociologue du Cread.Nous voudrions exprimer notre indignation à l’égard des propos de cet «intellectuel» qui appelle à la réouverture des maisons closes. Comme nous sommes sûres que ce monsieur n’envisage pas de les faire fonctionner avec les femmes de sa famille, qui ne le méritent certainement pas, nous tenons à souligner qu’il a revêtu ici les atours d’un proxénète prêt à mettre des filles du peuple, déjà victimes de nombreuses violences, au service de la satisfaction du plaisir qu’il semble parfaitement comprendre. Pour notre part, nous continuons à considérer qu’il existe encore un grand nombre d’Algériens soucieux du respect qu’ils doivent à leurs compatriotes femmes.

Le bureau de Avife/Réseau Wassila

DRAME EFFROYABLE À DJELFA

Sept morts dans un accident de la route

GRÈVE DANS LA NAVIGATION AÉRIENNE EN FRANCE

Air Algérie ajuste son programme de vols

● Les protestataires ont fustigé les autorités locales, à leur tête le wali de Béjaïa et les services de police, accusés de «passivité» à l’égard de la violence et de la corruption à l’université.

Hier lors d’un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 7

É C O N O M I E

BILAN DE SONELGAZ

Le défi cit atteint 79 milliards de dinars

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L e défi cit de la trésorerie du groupe Sonelgaz a atteint les 79 milliards de dinars, selon

un rapport établi par le groupe, dont El Watan a obtenu une copie.Selon ce rapport communiqué au conseil d’administration dans le-quel siègent les représentants de l’Etat propriétaire et principale-ment les représentants des minis-tères de l’Energie, des Finances et du Commerce, le groupe a indiqué qu’«au plan fi nancier, malgré la mise en œuvre du dossier de rachat du découvert bancaire à fi n 2010 et des facilités octroyées pour le fi nancement des investissements, les contraintes fi nancières vécues au cours de l’exercice 2011 se sont accentuées en 2012. En effet, l’exercice 2012 a été clôturé avec un défi cit de trésorerie de 79 mil-liards de dinars».Le rapport note qu’«il y a lieu de signaler que certaines mesures d’assainissement financier pré-conisées par le groupe n’ont pas encore été mises en œuvre. En effet, les suites non données par les pouvoirs publics aux dossiers concernant le remboursement des créances détenues sur l’Etat, la mise en place du statut fi scal spé-

cifi que aux sociétés du groupe, la mobilisation des subventions accordées dans le cadre de la réa-lisation des programmes publics ont constitué des facteurs qui ont dégradé la situation fi nancière du groupe».Aussi, les autorités sont interpel-lées et le rapport indique que «c’est dans l’optique d’un règlement structurel de la situation fi nancière du groupe que les pouvoirs publics seront, une nouvelle fois, sollicités pour la mise en œuvre de solutions durables au règlement des condi-

tions de couverture fi nancière de ses programmes de développement, d’une part, et à la redéfi nition de relations qui ne pénalisent plus les fi nances du groupe, d’autre part». Concernant les activités du groupe pour l’année 2012, le rapport indique que le montant des dépenses d’investissement a atteint 233,2 milliards de dinars, soit un taux de réalisation de 80,2% des prévisions et une hausse de 8,3% par rapport à 2011, tandis que le fi nancement du programme a été réalisé essentiellement par des res-

sources fi nancières externes avec la formule de la dette à long terme.L’année 2012 a connu un pic ex-ceptionnel de la demande, soit 14% par rapport à 2011, enregistré durant la période de l’été. Un pic qui a occasionné «une dégrada-tion importante de la qualité de service».La production d’électricité en 2012 était de 54,09 TWh, en hausse de 10,7% par rapport à 2011.Le volume de gaz acheté par Sonel-gaz à Sonatrach a atteint 24,9 milliards de mètres cubes en 2012, contre 22,5 en 2011, soit une hausse de 10,6%.Le nombre total des clients électri-cité à la fi n de l’année 2012 a été de 7 428 843, soit une hausse de 4,6% par rapport à 2011, tandis que le nombre total des clients gaz à fi n de l’année 2012 a été de 3 668 836, en hausse de 9,6% par rapport à 2011. Les créances exigibles clientèle des sociétés de distribution à fi n 2012 (en excluant les créances vis-à-vis de l’Etat concernant la facturation Sud pour un montant de 4,4 milliards de dinars) ont atteint 41,2 milliards de dinars, en aug-mentation de 3% par rapport à 2011. Lies Sahar

A XA Assurance Algérie souhaite s’inscrire davantage dans l’innovation en matière de

qualité de service. Depuis son implantation en décembre 2011 sur le marché algérien, la compa-gnie n’a pas cessé de révolutionner en matière de produits et de qualité de services. Avec sa nouvelle exclusivité «réparation à domicile», AXA Algérie cible une nouvelle niche d’assurés : les détenteurs d’une assurance habitation. Le service «réparation à domicile» est assuré dans le cadre d’un package comprenant la «multirisque habitation». C’est-à-dire qu’en plus des protections garanties par l’assurance habitation, la «réparation à domicile» est un service complémentaire «qui apporte aux clients d’AXA confort et tranquillité en cas de sinistre». Et cela en proposant à ses bénéfi ciaires d’intervenir, à domicile, en cas de problèmes de plomberie, d’électricité, de serrurerie ou de vitrerie. Le coût de souscription à une «multirisque habitation» est à partir de 4500 DA, tandis que le service complémentaire «réparation à domicile», proposé au niveau de toutes les agences AXA,

est cédé à 1200 DA/an. Précision : le nombre des interventions est limité à trois pour chacun des si-nistres. Comme pour le cas de l’assurance automo-bile, l’assuré peut bénéfi cier du service sur simple appel sur le 021 98 00 20. AXA Algérie, qui vient de conclure des contrats avec une quarantaine de sociétés de prestations de services, prend, ensuite, en charge tous les tracas de réparation. AXA prend en charge plus précisément l’intervention du prestataire, le déplacement, les pièces ainsi que la main-d’œuvre. Pour gagner face à la concurrence, AXA a décidé ainsi de cibler des niches d’assurés qui étaient peu exploitées jusqu’ici, dont l’assu-rance habitation. L’échec des compagnies d’assu-rances à vendre les produits de ce segment est un vrai scandale. Seulement 520 000 logements sont assurés cat-nat en Algérie sur un parc de 7 millions de logements. Face à cette situation, AXA veut conjuguer qualité de service et innovation. D’où la naissance de son nouveau produit «réparation à domicile», dédié essentiellement aux détenteurs d’une assurance habitation d’AXA, propriétaires

ou locataires d’un logement à usage d’habitation ou adhérents par adresse. Pour AXA, le choix est donc fait ; pour gagner les duels face aux concurrents, il faut proposer de très bons produits et exploiter de nouvelles niches. Les responsables de la compagnie ne sont d’ailleurs pas peu fi ers de disposer d’un portefeuille des plus diversifi és. AXA Algérie a réalisé un chiffre d’affaires de 634 millions de dinars durant sa première année d’acti-vité, soit l’équivalent de 6,34 millions d’euros. Contrairement à d’autres compagnies, dont la tré-sorerie repose sur la seule rentabilité de la branche automobile, la part de l’assurance auto dans le portefeuille d’AXA est estimée à environ 30%, soit 200 millions de dinars de chiffre d’affaires. En 2013, la compagnie, dont le capital revient à 51% au FNI et à la BEA, entend appuyer davantage sur le champignon pour atteindre les 2 milliards de chiffre d’affaires. Horizontalement, AXA Algé-rie entend étendre son réseau commercial à une quarantaine, voire à une cinquantaine d’agences contre 22 aujourd’hui. Ali Titouche

L e Fonds de régulation des re-cettes (FRR) est considéré par

JP Morgan Asset Management Inc. comme le plus grand fonds souverain d’Afrique. Le fonds algérien, alimenté par les recettes de la fi scalité pétrolière non bud-gétisée, est, selon le Sovereign Wealth Fund Institute, le mieux doté du continent noir avec des fonds cumulés estimés à 77,2 milliards de dollars. Il surclasse ainsi, selon l’agence américaine Bloomberg qui reprend les don-nées de JP Morgan, le fonds sou-verain libyen et ses 65 milliards de dollars et encore plus large-

ment les 6,9 milliards de dollars du fonds Pula botswanais. JP Morgan Asset Management Inc. considère également que l’Afrique connaît la plus forte croissance de nouveaux fonds souverains créés dans le monde. Ainsi, au cours des deux dernières années, 15 fonds de l’Etat ont été mis en place ou sont à l’étude en Afrique. Le premier responsable en charge de la surveillance des fonds souverains dans le monde a estimé que la région verra plus de créations dans les années à venir. Il faut dire qu’avec la hausse des prix des matières premières, les

pays africains mettent leurs excé-dents dans des fonds d’Etat dans l’objectif de gérer leur richesse. Thomson a indiqué dans ce sens à l’agence Bloomberg prévoir «que le nombre de fonds souverains en Afrique devrait se dévelop-per davantage au cours des pro-chaines années». Et d’ajouter qu’il y a deux raisons principales pour cela : «La croissance des prix des produits de base et la croissance des réserves de change.» Il estime ainsi que l’Afrique est en train de rattraper de nombreux pays d’Asie et du Moyen-Orient qui ont déjà un fonds d’Etat. R. E.

ASSURANCE HABITATION

AXA lance le service «réparation à domicile»

FONDS SOUVERAINS

Le FRR est le plus grand d’Afrique

■ Réserves de schiste : 30% du gaz mondial, 10% du pétrole

Les énormes réserves de pétrole et gaz de schiste représentent 10% de la totalité du pétrole techniquement exploitable dans le monde et 32% du gaz et se concentrent dans une poignée de pays, mais leur rentabilité potentielle est incertaine, selon une étude de l’EIA. Plus de la moitié des ressources identifiées de pétrole de schiste hors Etats-Unis se trouvent concentrées dans quatre pays : Russie, Chine, Argentine et Libye. Les Etats-Unis se placent en seconde place de ce classement derrière la Russie, selon cette étude de l’Agence américaine d’informations sur l’énergie, qui dépend du ministère de l’Energie (DoE). De même, plus de la moitié des réserves de gaz de schiste hors Etats-Unis, qui détiennent les quatrièmes réserves mondiales estimées, sont concentrées dans cinq pays : la Chine, l’Argen-tine, l’Algérie, le Canada et le Mexique.

■ Notation : les USA privés du «triple A» L’agence Standard & Poor’s, qui a privé les Etats-Unis de leur triple A en 2011, s’est montrée, hier, plus optimiste pour la première économie mondiale en relevant la perspective du pays de «négative» à «stable» en raison d’un recul des «risques» budgétaires. L’agence d’évaluation financière maintient certes la note de la dette du pays à «AA+», mais estime désormais que la pro-babilité d’un nouvel abaissement à «court terme» s’est quelque peu éloignée et n’est même plus d’«une chance sur trois», selon un communiqué. En août 2011, S&P avait provoqué une déflagra-tion en retirant aux Etats-Unis leur «AAA» qui leur permettait en principe d’emprunter sur les marchés au coût minimum. L’agence sanctionnait ainsi de longs mois de blocage politique sur le re-lèvement du plafond de la dette, qui menaçaient de provoquer un défaut de paiement du pays.

■ Construction : des opérateurs turcs prospectent des partenariats en Algérie

Des opérateurs économiques turcs ont manifesté, hier à Alger, leur intérêt d’établir des relations d’affaires et de conclure des partenariats avec leurs homologues algériens dans le secteur de la construction, estimant que le marché algérien est «porteur». Des hommes d’affaires turcs de la région d’Antalya prospectent le marché algérien pour étudier la possibilité de création de sociétés mixtes avec des opérateurs algériens opérant dans le secteur de la construction, a indiqué à la presse Omer Ding, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antalya, lors d’une rencontre entre opérateurs des deux pays. «Le marché algérien est porteur et les règles régis-sant l’investissement en Algérie ne constituent pas une contrainte pour les investisseurs turcs intéressés par ce marché», a-t-il relevé. Onur Kesci, responsable d’une entreprise spécialisée dans le revêtement des façades, a exprimé son souhait de conclure un partenariat avec un opéra-teur algérien dans cette activité.

■ Pays arabes : forum économique

Le premier forum économique arabo-portugais se tiendra les 20 et 21 juin à Lisbonne (Portugal), indique la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI). Cette rencontre, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie arabo-portugaise, a pour objectif de renforcer la coopération économique et le partenariat entre les représentants des communautés d’affaires des deux parties, précise la CACI. Dans ce cadre, plusieurs ateliers seront organisés la première journée durant laquelle les participants auront à approfondir les relations de coopération et le partenariat, alors que la deuxième journée sera consacrée à des rencontres d’affaires business to business (B to B).

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Le groupe Sonelgaz pénalisé par le non-paiement des créances

El Watan Mardi 11 juin 2013 - 9

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E SINCIVISME

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170 POSTES ÉLECTRIQUES RÉALISÉS

Le plan d’urgence, qui prévoit la réalisation de 170 postes pour un investissement de 1,4 milliard DA, a été complètement finalisé. «Nous avons réussi le défi. Désormais la tension sera normative, elle a été améliorée de 95%», a indiqué le DD de Gué de Constantine, M. Loucif. Pour autant, il a précisé que ce plan d’urgence «ne va pas mettre un terme aux coupures de courant puisque le risque zéro coupure n’existe pas», selon lui. Les agressions

sur les ouvrages électriques étaient à l’origine de 86% des coupures électriques en 2012, selon le même bilan.

Ce sont des incidents imprévisibles que

la direction n’est pas en mesure

de contrôler, a-t-il précisé. La direction de Gué de Constantine distribue de l’électricité et du gaz à plus de

152 000 abonnés dans les communes d’El Achour, Draria, Baba Hassen, Saoula, Gué de Constantine, Birkhadem, Baraki, Kheraïcia, Birtouta, Ouled Chebel, Sidi Moussa. Son chiffre d’affaires en 2012 s’est établi à

3,59 milliards DA.

OUED KOREICH : SIÈGE DE L’APC SANS NORMES

Aucun accès pour handicapé n’a été réalisé par l’entreprise en charge de la construction du nouveau siège de la commune de Oued Koreich. Le devis comportait pourtant l’accès aux personnes à mobilité réduite. Le plan d’architecture n’a pas non plus omis ce détail majeur. Mais dans les faits rien n’est visible. Plusieurs plaintes ont été déposées auprès des services concernés, sans suite. Les habitants de la commune lancent un appel aux responsables, afin qu’une solution durable soit prise, et ce, dans les plus brefs délais.

PROGRAMME DES 56 LSP DE AÏN BENIAN

Un projet de logements à l’arrêt depuis trois ans

● Le retard injustifié de ce chantier a grandement pénalisé les acquéreurs.

Le civisme du citoyen ne suit pas les efforts déployés par les collectivités locales pour assurer une bonne hygiène publique

BARAKIPÉNURIE DE LAIT PASTEURISÉDe longues queues sont réapparues, hier soir, devant les

espaces de vente du lait pasteurisé dans le quartier de Boukaraâ, à Baraki. Une pénurie de cette denrée de première nécessité est également appréhendée dans le reste des quartiers de la ville, située à l’est d’Alger, ainsi que dans ses localités limitrophes. En dépit du respect du prix public de vente, à savoir 27 dinars le sachet d’un litre de lait pasteurisé, les consom-mateurs disent craindre une pénurie imminente, «qui, une fois installée, provoquera certainement d’énormes difficultés d’approvisionnement de ce produit de large consommation», appréhendent des habitants de la banlieue de la ville de Baraki, comptant à elle seule, prés de 80 000 âmes. Sachant en outre, que dans l’unité de production de lait et dérivés, implantée sur le territoire de la commune de Baraki, la production de lait n’a pas suivi la demande, allant en grandissant, ces derniers temps, «et ce en raison des moyens et méthodes, un peu dépassés, qui y sont utilisés à ce jour», constate-t-on. Par ailleurs, les commerçants d’alimentation générale activant dans les localités limitrophes, affirment continuer à s’approvisionner en lait par leurs propres moyens de transport, sans pour autant répercuter les frais de transport sur le prix de vente. «Une situation qui ne durera pas longtemps, si les approvisionnements ne connaissent pas une amélioration avec le début d’été», fait remarquer un épicier exer-çant dans une localité semi-urbaine. E. Yazid

CONSOMMATION ÉLECTRIQUE À GUÉ DE CONSTANTINE1,6 MILLIARD DE DINARS DE CRÉANCES

Les factures impayées de la Direction de la distribution de Gué de Constantine en 2012 se chiffrent à 1,65 milliard de dinars,

contre 1,58 milliard de dinars en 2011, en hausse de 3,86%, a indiqué le responsable de cette direction, dimanche, lors d’une conférence de presse. Les APC figurent parmi les gros débiteurs de cette direction avec des factures impayées de plus en plus importantes, selon M. Lakehal. Les créances détenues sur les 13 APC desservies par sa conces-sion s’élèvent à 300 millions de dinars à fin 2012 et 331 millions de dinars à fin mai 2013. La commune de Baraki cumule à elle seule 70% de ces créances, selon le bilan de cette direction présenté au cours de cette conférence de presse. Un autre grand débiteur public, les administrations qui n’honorent pas souvent leurs dettes, avec 604,2 millions de dinars de factures impayées durant l’année 2012. La valeur des créances détenues sur les abonnés privés s’élèvent à 571 millions de dinars durant la même période. «Il n’y a qu’en Algérie qu’on voit ça, les abonnés doivent avoir le réflexe de payer leur consommation», a déploré M. Lakehal en indiquant que les clients récalcitrants continuent à ne pas honorer leur dette malgré les facilités de payement accor-dées par sa direction.

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Les travaux de réalisa-tion du programme des 56 logements LSP dans

la commune de Aïn Benian sont à l’arrêt depuis plus de trois ans. Ce chantier, qui devait être livré en décembre 2009 enregistre un énorme retard. Pourtant, les bénéfi-ciaires ont tous payé, en juillet 2008, la première tranche de 840 000,00 DA. Certains ont versé la deuxième tranche, voire la totalité du coût du logement (2 500 000,00 DA). Hélas, à ce jour, le projet n’avance pas et le promo-teur n’est inquiété par aucune autorité. Les acquéreurs affir-ment avoir frappé à toutes les portes, mais en vain. «Nous avons interpellé à maintes

reprises le promoteur, la di-rection du logement d’Alger, la Caisse nationale du loge-ment (CNL) du Champ de ma-nœuvres ainsi que la direction générale de cet organisme, mais personne ne semble se soucier de notre situation», se plaignent les bénéficiaires, qui affirment être «pris en otages», en l’absence d’une décision ferme pour la pour-suite des travaux. «Pourtant, les responsables concernés ne cessaient d’insister sur l’achèvement des travaux dans les délais et de menacer les promoteurs de sanctions.» Hélas, ce retard injustifié a grandement pénalisé les acquéreurs. «Notre situa-tion familiale et financière

est catastrophique. Nous dé-boursons des sommes farami-neuses pour le loyer. Certains empruntent de l’argent pour loger leur famille», indiquent-ils. A cela, il faut ajouter les tracasseries bureaucratiques pour certains d’entre eux. En fait, la CNL n’a débloqué à ce jour que 26 décisions d’at-tribution d’aide au logement. «Les 30 autres n’ont toujours pas eu droit à cette aide pour des raisons inconnues et que la Caisse n’a pas divulguées». Après tant d’années, ces ci-toyens, frustrés par une longue attente, exigent la reprise im-médiate des travaux et mettent les responsables concernés devant leurs responsabilités. Depuis des mois, le promo-

teur, la Direction du logement de la wilaya d’Alger et la Caisse nationale du logement se rejettent la balle, sans que rien ne vienne débloquer la situation. Les bénéficiaires, offusqués et indignés, ont adressé une correspondance, entre autres, au ministre de l’Habitat, au wali d’Alger, au directeur de l’habitat ainsi qu’au directeur général de la CNL pour intervenir et trou-ver une solution définitive à leur problème. Faute de quoi, ils menacent de recourir à la rue pour faire valoir leurs droits et forcer la main aux autorités concernées, qui se sont distinguées, jusque-là, par leur passivité et leur im-mobilisme. D. G.

Les bénéficiaires de logements tardent à en recevoir les clefs

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 9

R É G I O N E S T

Un retard dans le recalibrage des oueds

HOCINE NECIB À CONSTANTINE

● Huit ans après son raccordement au barrage de Béni Haroun, la ville accuse encore un déséquilibre dans l’alimentation en eau potable entre les différentes cités.

MILALes postulants aux locaux commerciaux en grève de la faim

Une trentaine de candidats aux locaux commerciaux de Chel-ghoum Laïd ont observé, hier, a-t-on constaté de visu, une grève de la faim en face du siège de la wilaya. Questionnés sur

la finalité recherchée à travers leur mouvement revendicatif, les pro-testataires affirment que les travaux de réalisation n’ont pas encore été entamés au niveau de la plupart des sites retenus à cet effet. «Cela fait près d’une année que les attestations individuelles d’attribution nous ont été remises, mais les chantiers n’ont pas été lancés, mis à part les 300 et les 120 unités domiciliées dans l’enceinte du stade communal», déplorent-ils. Selon une source très au fait du dossier, «les bénéfi-ciaires sont au nombre de 960. Une importante enveloppe financière a été consacrée à cette opération et les délibérations relatives à l’attribution et au choix de terrain ont été signées depuis plusieurs mois, mais point de salut». Nos vis-à-vis s’insurgent contre l’APC qu’ils accusent de «responsable à part entière des louvoiements et des engagements non honorés ayant engendré cet immense retard dans la mise en œuvre du programme». Au moment de la transmission de cet article, les plaignants font toujours le pied de grue devant l’institution susmentionnée. M. Boumelih

Une autre tentative d’immolation à Ferdjioua

Peu de jours après le décès tragique par immolation d’un jeune de Sidi Merouane, un homme de 54 ans, répondant aux initiales A.

L., a tenté de se donner la mort en recourant au même procédé dans l’après-midi d’avant-hier à Ferdjioua. Selon une source locale, le dé-sespéré, brûlé au 3e degré, qui se trouve dans un état critique a dû être évacué au CHU Dr. Benbadis de Constantine. La victime, affirme la même source, se trouvait au moment des faits, sous le coup de l’exé-cution d’un arrêté communal de destruction d’une baraque érigée illicitement. Contacté par téléphone, le P/APC de ladite localité nous a assuré que le mis en cause a «effectivement construit une bicoque sur un terrain public sans même qu’il soit détenteur d’un permis de construire». A une question sur l’état de la victime, notre interlocuteur a affirmé que «son cas n’est pas désespéré». M. B.

42 wilayas au 30e congrès médicochirurgical de l’UMA

La 30e édition du congrès médicochirurgical de l’Union médicale algérienne (UMA) drainera, du 12 au 14 juin à la maison de la

culture de Mila, quelque 800 médecins provenant de 42 wilayas. «Ce prestigieux événement scientifique, placé sous le haut patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et le wali de Mila, sera animé par 42 professeurs et chefs de service de différents CHU du pays », nous a confirmé le docteur Saïd Khaled, président de l’UMA. Ce rendez-vous médical se penchera sur les pa-thologies pointues, à savoir les maladies métaboliques et cardio-vas-culaires, les maladies auto-immunes inflammatoires et les maladies allergiques : pneumologie et Oto-rhino-laryngologie (ORL). M. B.

BORDJ BOU ARRÉRIDJ Clandestins contre taxis

Dès les premières heures de la matinée d’hier, une cinquantaine de chauffeurs de taxis urbains ont observé un sit-in devant le siège de

la wilaya de Bordj Bou Arréridj pour dénoncer la cherté des licences d’exploitation et la «concurrence déloyale» des taxis clandestins.«Nous payons entre 7 000 DA et 15 000 DA pour les cartes d’exploi-tation de moudjahid», dira un des chauffeurs qui ajoute qu’ailleurs les prix sont très inférieurs à cela. «A M’sila, le prix est de 800 DA, et à Alger il est de 1000 DA», précise-t-il. Pour les taxis clandestins et les nouvelles sociétés de transport urbains, les protestataires estiment qu’ils n’ont plus le droit de les concurrencer car ils ne payent ni impôts ni autres charges pour les premiers, et les charges des seconds sont in-férieures aux leurs. Notons que des représentants de ces protestataires ont été reçus par des responsables à la wilaya. A. B.

TÉBESSA Enquête policière à l’APC d’El Kouif

La sûreté de la daïra d’El Kouif a ouvert cette semaine une enquête préliminaire sur la gestion de l’APC d’El Kouif, apprend-on de

sources concordantes. La gestion de la mairie depuis plus de 10 ans sera passée au crible par cette enquête confiée aux éléments de la police qui s’emploient, sur ordre du procureur de la République, à éplucher les dossiers, notamment les registres des délibérations depuis 2002. L. S.

En visite hier à Constan-tine, le ministre des Res-sources en eau, Hocine

Necib, a incité les respon-sables de la Seaco à activer la finalisation du programme de télégestion de l’eau potable de la ville, lequel accuse un retard important, alors que le contrat de gestion déléguée de l’eau accordé à ce grou-pement arrivera à expiration dans moins de huit mois. Le ministre a laissé entendre que l’Etat est en train d’exami-ner une nouvelle méthode de gestion de l’eau avec une reva-lorisation du rôle de l’Algé-rienne des Eaux pour assurer une meilleure alimentation en eau des différentes cités de la ville de Constantine où 66 % seulement de la population est approvisionnée quotidien-nement. Alors que la ville s’apprête à accueillir la mani-festation Constantine capitale de la culture arabe 2015, le ministre a accordé une grande importance au projet de reca-librage des oueds Rhumel et Boumerzoug sur une distance de 30 km. Un projet lancé en mai 2012 et dont le coût est estimé à 15 milliards de dinars pour des délais de réalisation de 20 mois. Le ministre n’a pas manqué de faire remar-

quer aux responsables du pro-jet que les délais impartis sont quasiment consommés alors que le taux d’avancement des travaux n’a atteint que 25%. Un retard qui devra être com-blé, a-t-il exigé, au plutôt. Il s’est ensuite rendu au centre de formation de l’Algérienne des eaux (ADE) à la zone industrielle Rhumel, à proxi-

mité de la gare routière Ouest qui assure le recyclage du per-sonnel de l’ADE dans diverses spécialités. Il s’est dirigé en-suite vers la nouvelle ville Ali Mendjeli où il a inspecté le projet d’alimentation en eau potable de la ville universi-taire. Un projet portant sur la réalisation de 3 réservoirs d’une capacité de 5000 m3

et leurs équipements hydrau-liques dont les travaux ont débuté en avril 2012 pour un délai de réalisation de 14 mois et un coût de 307 millions de dinars. Le taux d’avancement dudit projet est estimé à 80%, selon ses responsables. M. Hocine Necib a inspecté par ailleurs plusieurs autres pro-jets devant être concrétisés à la nouvelle ville Ali Mendjeli dont la réalisation et l’exploi-tation de la station d’épuration située au niveau des unités de voisinage 19 et 20. Un projet qui devrait être lancé au 4ème trimestre de l’année en cours et dont l’impact servira à la protection des eaux du Rhu-mel et la réutilisation des eaux épurées à des fins agricoles. A noter que le ministre s’est également rendu à la direc-tion technique de la Seaco en charge de la maintenance des stations de pompage à Ali Mendjeli où se trouve égale-ment le centre de télégestion et le banc d’essai des compteurs. Les responsables de la Seaco ont révélé à cette occasion que le volume moyen en eau produit sur le territoire de la wilaya de Constantine en 2012 a atteint 116 millions de m3 avec 12 communes et 33 ha-meaux couverts. F. Raoui

143 personnes écrouées au mois de maiLes services de wilaya de la police

judiciaire de la Sûreté de Constantine ont procédé durant le mois de mai dernier à la saisie de 8,194 kg de drogue et 9178 comprimés de psychotropes. C’est ce qui a été mentionné dans le bilan de la sûreté de wilaya parvenu hier à notre rédaction, qui comptabilise en tout 249 personnes présentées devant le parquet. De ce fait, 36 affaires ont été traitées dans ce cadre, impliquant 65 personnes dont 60 ont été traduits devant la justice ; 54 d’en-tre elles ont été mises en détention préven-tive, 5 appelées à citation à comparaître et une a bénéficié de la liberté provisoire. Le total des affaires examinées au mois de mai écoulé s’élève à 253, ayant incriminé

292 personnes, dont 19 mineurs et 22 femmes ; 113 autres affaires d’atteinte aux personnes ont mené à l’inculpation de 109 individus dont 4 mineurs et 18 femmes ; 80 d’entre eux ont été présentés devant la justice, alors que 24 ont été mis en détention préventive, 3 ont bénéficié de la liberté provisoire et 53 ont été cités à comparaître. Pour l’atteinte des biens, les mêmes services ont traité 42 affaires mettant en cause 58 personnes dont 3 mineurs et 4 femmes. Soixante (60) d’entre elles ont été présentées à la justice ; 36 ont été mises en détention préventive, 17 citées à com-paraître, 6 mises sous contrôle judiciaire et une a bénéficié de la liberté provisoire.

Concernant les crimes et les délits, la po-lice judiciaire a traité 6 affaires inculpant 7 personnes, dont 8 ont été présentées à la justice, 7 mises en détention préventive et une citée à comparaître. Concernant le port d’armes blanches, les mêmes services ont saisi 45 couteaux de différents types et calibres, 9 cutters, 2 sabres, 2 lasers, 15 lames de rasoir, un hachoir, des ciseaux, 2 bombes lacrymogènes et un gourdin ayant donné lieu à 56 affaires dont 18 transférées à la justice ; 53 personnes ont été incul-pées, dont 12 mineurs. Vingt-deux (22) ont été mises en détention préventive, 16 citées à comparaître et 3 mis en liberté pro-visoire ; 86 suspects demeurent toujours recherchés. O. -S. Merrouche

66 % de la population sont approvisionnés en eau quotidiennement

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HOMMAGE À MALEK HADDAD (1927-1978)

Immense écrivain, poète engagé jusqu’aux tréfonds de son âme tourmentée, amoureux transi de sa ville natale

-Constantine- Malek Haddad a laissé une œuvre aussi dense que grandiose à la postérité. Incompris et longtemps mis à l’écart, l’auteur de «Le quai aux fleurs ne répond plus», s’impose aujourd’hui comme l’un des géants de la littérature maghrébine d’expression française. Certainement à son corps défendant, quand on sait l’injuste stigmatisation dont il a longtemps fait l’objet par ceux qui n’ont jamais su -ou voulu- le lire, afin de le découvrir au-delà du procès d’intention pour la langue utilisée, laquelle, tout compte fait, ne fera que confirmer son algérianité et son génie créateur. «Il a profondément chamboulé le roman moderne en y introduisant de nouvelles techniques narratives», témoigne son neveu, l’écrivain Djamel Ali-Khodja, dont la brillante thèse de doctorat 3ème cycle a été

consacrée à cet oncle vénéré. Beaucoup de jeunes étudiants découvrent avec émerveillement Malek Haddad et travaillent avec bonheur sur son œuvre, à l’instar de notre très jeune collègue Yousra Salem, qui a présenté hier son mémoire de master sur l’écrivain au département de français (université Constantine 1) en présence d’un jury dont nous tenons à relever la remarquable pertinence. Nous parlions de Djamel Ali-Khodja lui-même, qui a fourni un excellent travail en tant qu’encadreur et guide de l’étudiante, du docteur Chebbah-Bekhouche Cherifa, qui en a livré une critique de haute facture, et de M. Hacène Boussaha, responsable du laboratoire de langues (traduction), qui a présidé le jury. Rendons encore une fois hommage à Malek Haddad, spécialement en ce mois de juin, date anniversaire de sa disparition. Farida Hamadou

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 9

R É G I O N O U E S T

TLEMCEN

Les maladies cardio-vasculaires inquiètent

MOSTAGANEM Saisie de faux dinars

SIDI BEL ABBÈS Des malfaiteurs arrêtés

Les céréaliers manquent de moyens de collecte

● Les patients ont été testés pour six facteurs de risque, à savoir l’obésité, l’obésité abdominale, le tabagisme, la dyslipidémie, le diabète sucré et l’hypertension.

Lors du 29ème congrès de la Société algérienne d’endocrinologie et méta-

bolisme, tenu à l’hôtel Renais-sance de Tlemcen les 29 et 30 mai dernier en présence de près de 400 praticiens du territoire national, Pfizer a présenté les résultats de l’étude qu’il avait menée sur la prévalence des facteurs de risque cardio-vas-culaire dans 14 pays du Moyen-Orient et d’Afrique. Les résul-tats s’appuient sur l’examen de 4 378 hommes et femmes de plus de 18 ans dans 14 pays (les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Egypte, le Liban, la Jordanie, la Tuni-sie, l’Algérie, le Cameroun, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Kenya, le Nigéria et le Sénégal. Les patients ont été testés pour six facteurs de risque, à savoir l’obésité, l’obésité abdominale, le tabagisme, la dyslipidémie, le diabète sucré et l’hyperten-sion. Le professeur Sid Ahmed Kherraf, directeur médical chez le laboratoire Pfizer Algé-rie a expliqué que «Les mala-dies cardio-vasculaires sont la première cause du décès dans le monde ; plus de personnes décèdent chaque année des

suites de ces maladies que de toute autre cause. En soutenant les avancées dans la recherche clinique, comme l’étude Afrique Moyen –Orient (ACE), nous cherchons à contribuer à améliorer la vie des patients atteints de diabète et de ma-ladies cardio-vasculaires en Algérie». Le professeur Benab-bas, investigateur coordinateur de l’étude en Algérie a, pour sa part, commenté : «Alors que des études ont confirmé que les maladies transmissibles étaient un risque sanitaire majeur dans la région, l’ampleur du fardeau que représente la mor-bidité cardio-vasculaire dans notre population était relati-vement méconnue. Cette étude (achevée en 2012) contribue à combler des lacunes dans la connaissance. En outre, elle vise à aider les gouvernements et les professionnels de santé à faire face à la vague grandis-sante de maladies cardio-vas-culaires, identifier les priorités et y apporter des réponses». Le professeur Semrouni et pré-sident de la société algérienne d’endocrinologie et métabo-lisme a conseillé : «L’une des clés de la prévention de ces

maladies est de parvenir à maîtriser les facteurs de risque, comme l’hypertension arté-rielle et l’hypercholestérolé-mie. La prise en charge et la prévention ne doivent pas se limiter au corps médical seu-lement, mais impliquer l’en-semble des acteurs actifs de la société. Un régime sain pour le cœur, comprenant des aliments maîtrisant les taux de cholesté-rol et de corps gras, permettra certainement de réduire globa-lement le taux de cholestérol et le taux de mauvais cholestérol qui sont nocifs pour le cœur». Globalement, cette étude a identifié la dyslipidémie (élé-vation anormale du taux de lipides dans le sang, souvent due à l’alimentation et au mode de vie) comme étant le plus important facteur de risque unique de maladies cardio-vasculaires, touchant 70% des sujets testés. Les femmes de la région sont plus susceptibles que les hommes de présenter une obésité abdominale et une obésité. A noter que la préva-lence du risque de ces maladies était légèrement moins élevée que dans la population urbaine. C. Berriah

SAÏDA Les transporteurs de Sidi Boubekeur en grève

BÉCHAR Des habitants manifestent contre l’exclusion

TISSEMSILT Des villageois en colère

RELIZANE

Des associations dénoncent la dégradation du cadre de vie

Les transporteurs de moyens de transport, de type Karsan, as-surant la desserte Saïda/Sidi Boubekeur, sont entrés en grève depuis hier. Ils se sont regroupés devant la poste d’Amrous

(Saïda) pour protester contre les mauvaises conditions de travail. «Les bus venant de Mascara prennent notre clientèle, usant d’une concurrence déloyale. Bien que le prix du ticket Sidi Boubekeur /Saïda est fixé à 30 Da, les transporteurs venant de Mascara ne demandent que 25 Da pour le même trajet. Ceci dit, nous sommes en train de perdre notre clientèle et nous allons finir par se livrer au chômage forcé si la situation perdure», dira un transporteur. «Ils peuvent déposer les clients, mais pas d’en prendre en cours de route», a-t-il ajouté. «Nous avons 38 Karsan qui assurent la navette entre les différentes localités de Sidi Boubekeur et Saïda. Vingt d’entre nous, ayant bénéficié des prêts ANSEJ, doivent rem-bourser près de 30 millions de cts par trimestre. Nous n’avons pas de facilités pour effectuer des déplacements hors wilayas au cours de la saison estivale. Les services de sécurité nous exigent les bons de commande», conclut un autre protestataire. Sid Ahmed

Excédés par le sentiment d’abandon de leur ancien quartier situé au centre-ville, à quelques encablures du siège de la wilaya,

les riverains de ce quartier ont protesté vigoureusement hier vers 9 heures par une marche pacifique. Ils ont bloqué la circulation automobile de la rue voisine pendant quelques heures pour attirer l’attention sur leur cadre de vie dégradé. Ils ont indiqué que leur cité est dépourvue, depuis des années, d’un réseau d’assainisse-ment provisoirement raccordé au réseau des eaux pluviales. Ils ne disposent ni d’éclairage public ni de gaz de ville et encore moins de bitumage de l’unique artère d’accès au quartier. Ils ont souligné que cet accès reste difficile à cause des pas-sages abrupts et petits chemins escarpés existant dans cette cité construite légalement sur plusieurs monticules rocheux. La cité ne dispose que d’une seule artère de communication que les autorités locales ont voulu bitumer à l’occasion de l’ouverture, vendredi, du Festival Diwane et menant au stade Nasr, mitoyen du quartier. Ce à quoi les riverains se sont opposés pour exiger des travaux de rénovation entière et non partielle. Les riverains ont rappelé qu’il s’agit d’un ancien lotissement communal qui n’a jamais été viabi-lisé malgré les multiples doléances écrites adressées aux autorités compétentes. M. Nadjah

L es habitants du douar Ouled Sidi Yahia, situé non loin de Ammari, chef-lieu de la commune, se disent délaissés par les

élus puisque leur isolement dure depuis fort longtemps. Selon leurs déclarations, les familles qui sont nombreuses dans ce douar se sentent enclavées puisque les voies de communication qui les mènent vers le chef-lieu de la commune sont dans un état déplorable nécessitant, en urgence, la mise en place d’un pro-gramme d’entretien. De leurs côtés, les responsables de la commune, et notamment le président de l’exécutif communal, affirment que le cas de ce douar est sérieusement pris en charge aussi bien dans le cadre des PCD que du programme sectoriel et que les travaux seront lancés dans les prochaines semaines pour un désen-clavement total de ce douar. Les pro-jets en question concernent la route menant de Ammari vers le douar Atatza en passant par Ouled Sidi Yahia, plus connu également sous le nom de Metouadine, sur un linéaire de 10 km. Un second tronçon de 7 km, passant également par ce même douar, fera l’objet d’un pro-gramme d’aménagement. À Nouacer, un troisième tronçon allant vers Guerrouj sera également touché par cette opération d’entre-tien des routes. Le P/APC signale également que les citoyens de ce douar bénéficieront du programme d’ouverture de pistes établi par les services de la Conservation des forêts. Une fois lancé, ce projet a pour but de mettre un terme au problème de la dégrada-tion des voies de communication du chef-lieu vers les douars et inter-douars sur un linéaire total de 50 km. Ali Benmoussa

C inq associations et autres comités de quar-tiers sont montés au créneau pour dénoncer

ce qu’ils ont appelé le mutisme des responsables locaux devant la dégradation continue du milieu environnemental au niveau de la nouvelle ville, Bormadia. «Nous ne comprenons pas l’inertie des élus devant cette situation qui envenime le citoyen jour et nuit», ont écrit les représen-tants de la société civile. Ils évoqueront, ainsi, l’absence de l’éclairage public au niveau de tous les quartiers de la cité, la prolifération des décharges sauvage devant le déficit manifeste en bancs de collecte, la détérioration des routes urbaines, la prolifération des insectes nuisibles

et autres bestioles, notamment au niveau des caves, l’absence des espaces verts et des aires de jeu pour les enfants. La présence des chiens errants, l’absence des infrastructures sportives et culturelles sont autant de problèmes qui ont été soulevés dans leur requête. Cela dit, les signataires de la pétition sollicitent l’interven-tion du wali afin de redresser la situation avant que la saison des grandes chaleurs ne s’installe. Contacté à ce sujet, un élu a reconnu que beau-coup reste à faire pour garantir au citoyen un cadre de vie sain. Il a, en outre, affirmé que des mesures ont été prises pour répondre aux aspirations des citoyens. Issac B.

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Des praticiens en débat lors du 29ème congrès de la Société algérienne d’endocrinologie et métabolisme

Les éléments de la Gendar-merie nationale de Mostaga-nem ont découvert, lors d’un barrage de routine dressé sur la route nationale 11, au niveau de la région d’«El Mactaa», de faux billets de banque en coupures de 2000 et 1000 dinars bien dissi-mulées dans un véhicule de marque Peugeot «Boxer». La somme en faux billets est de 40 000 dinars. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, les deux personnes qui étaient à bord du véhicule ont été mises derrière les barreaux pour détention et écoulement de faux billets de banque. A. T.

Les éléments de la 1ère Sûre-té urbaine de Sidi Bel Abbès viennent de neutraliser une bande de trois malfaiteurs qui s’étaient spécialisés dans le cambriolage de véhicules qu’ils dépouil-laient notamment de postes récepteurs, radios, lecteurs de CD et autres accessoires. Saisis de plusieurs plaintes, les enquêteurs judiciaires surprirent les malfrats en flagrant délit de cambriolage d’un véhicule. Les mis en cause ont été déférés devant le parquet de Sidi Bel Abbès qui les a placés en détention préventive. M. H.

Certains points de collecte rattachés aux différentes CCLS de Sidi Bel Abbès se révèlent comme le maillon faible de la campagne des moissons-battages. Cette contrainte a tendance à ressurgir à chaque récolte céréalière. En effet, l’afflux continu des camions, trac-teurs et autres véhicules de transport qui acheminent quotidiennement les cargai-sons de céréales destinées aux CCLS, se solde par de longues files d’attente, une attente qui, résulte de l’ina-déquation des horaires d’ou-verture et de fermeture des points de collecte précités. Cette situation est d’autant plus incommodante pour les producteurs céréaliers que les prévisions de pro-duction sont estimées, cette année, à plus de 2 500 000 quintaux, tandis que les indicateurs de collecte font état de 1 480 000 quintaux. La solution pour lever une telle contrainte réside dans la prolongation du temps d’ouverture desdits points de collecte ou leur multipli-cation. M. H.

Les familles qui sont nombreuses dans ce douar se sentent enclavées puisque les voies de communication qui les mènent vers le chef-lieu de la commune sont dans un état déplorable.

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R É G I O N C E N T R E

Bien que situé au quartier névralgique de Bab Dzaïr, et en dépit d’avoir été inau-

guré, il y a six ans, par le pré-sident de la République, le centre des affaires El Wouroud de Bli-da reste méconnu et peu fréquenté.Ce joyaux architectural, ressemblant à Riad El Feth d’Alger, construit par l’ex-EPLF (actuellement ENPI), mérite pourtant un meilleur sort. Abritant une centaine de locaux, dont la superf icie varie entre 30 et 411 m2, une soixantaine de ces locaux sont inoccupés. La cause : leurs propriétaires, em-pêchés par l’ENPI d’exercer des activités commerciales, veulent les louer à des personnes morales ou phy-siques qui activent dans les services. Mais rares sont ceux qui semblent in-téressés par la location de ces locaux, tant que le commerce y est interdit. «Le centre des affaires El Wouroud est conçu pour abriter des activi-tés liées aux services. Nous favori-sons, à titre d’exemple, les banques, les assurances, les professions libé-rales, les impôts, les administrations publiques, les agences de voyage ou les sièges sociaux de sociétés…C’est un centre d’affaires et non pas un centre commercial», déclare un représentant de l’ENPI, une entre-prise qui continue à gérer ce centre. Et de poursuivre : «Prochainement, nous allons procéder à la vente aux enchères des sept locaux qui restent. Nous rassurons les propriétaires des locaux en leur délivrant les actes de propriété.» «Une visite du président de l’APC de Blida ou du wali, pour-quoi pas ? Cela ne serait que béné-fique pour le centre. Non seulement ils contribueront à sa promotion, mais

peut-être qu’ils décideront d’y instal-ler leurs services. Je pense qu’il serait intéressant de tout centraliser dans un seul endroit», espère un employé exer-çant dans un bureau situé au centre des affaires El Wouroud.

UN ENDROIT CALME ET STRATÉGIQUE

«C’est dommage ! Le centre est beau, il a une esplanade magni-fique qui pourrait servir de lieu d’exposition. Une manière de l’animer et de l’optimiser, quoi», propose un habitué des lieux.

Le lieu d’implantation de ce centre est stratégique. Non seulement, il est au cœur même de Blida, avec un grand parking en cours d’achèvement, mais il est aussi situé en face de l’agence d’Air Algérie et de la banque CNEP, donc donnant sur un boulevard animé.De l’extérieur, personne n’imagine qu’il soit aussi somptueux. Doté de deux ascenseurs et de cinq étages, le cadre de travail y est agréable, grâce à la sérénité qui y règne. Il est occupé actuellement par, notamment, le Centre national du registre du commerce (CNRC),

l’établissement «Ville nouvelle de Bouinan», des bureaux d’études, la Caisse des non-salariés Casnos, des organismes de presse, la Caisse des congés payés Cacobath, le Centre mé-dico-social de Sonatrach, une banque publique, une compagnie maritime et une autre dédiée aux assurances. Le centre des affaires El Wou-roud a tout pour être un véritable pôle créateur de richesses à Blida. Il suffit juste d’une volonté de la part des autorités locales pour qu’il devienne le cœur battant de la ville des Roses ! Mohamed Benzerga

● Le Centre El Wouroud reste un lieu méconnu dédié aux affaires.

Des locaux feront l’objet d’une vente aux enchères

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Enfin, le docteur Zitouni Mohamed, président de l’APW conscient de la ges-

tion financière des communes au budget faible et en difficul-té, a pris l’initiative de prescrire sa première «ordonnance», en organisant une journée d’étude au profit des élus et secré-taires généraux des communes. Le thème abordé porte sur la fisca-lité et les moyens de récupérer les droits et taxes par les collectivités locales. Plusieurs points ont été débattus, tels que la lutte contre la fraude, la création de nouvelles structures des impôts modernisés, la finance locale et les revenus fiscaux des collectivités locales. Ouchène Mohamed, wali de Blida, a rappelé le nouveau programme du gouvernement sur la gestion des finances des communes, qui s’oriente vers l’autofinancement. En 2011, un regroupement de recy-clage des SG des communes a été effectué pour les former sur le concept de l’autofinancement. Dans son intervention, Benadda Salim, sous-directeur du conten-tieux à la direction des impôts de Blida, a, d’emblée, mis en exergue les faiblesses et l’insuffisance de la problématique de la fiscalité locale, en soulignant qu’«il y a des faiblesses dans l’inadéquation des charges et des ressources. La délimitation ambiguë des compé-tences et des missions dévolues à l’Etat, la mauvaise qualité du service rendu au citoyen due à l’in-suffisance chronique des moyens financiers et humains, un système de solidarité dépassé, la lourdeur et la complexité des mécanismes et procédures de gestion, un cadre budgétaire uniforme avec une seule contexture ne tenant pas compte de la diversité et de la taille des collectivités locales. Tout cela, pose problème». Benadda Salim, pré-conise une réforme de la fiscalité locale, en introduisant une optimi-sation de cette fiscalité, la révision des bases et des tarifs d’impôts aux communes ayant des difficultés, la restructuration du système de péréquation (FCCL), une adap-tation de la fiscalité aux spécifi-cités locales, la simplification de la fiscalité locale et la décentra-lisation du système de gestion. Son collègue, Sahnoun Nasred-dine, sous-directeur du recouvre-ment (recettes) à la même direc-tion, a lancé un appel aux élus pour créer des cellules de coor-dination afin de faciliter la tâche à ses services pour identifier les fraudeurs et les classer par caté-gorie, et ce, afin de procéder à la récupération des taxes imposées. Certains présents à la journée d’étude, pensent que cette initiative est très significative, mais il faut tenir compte de la conjoncture actuelle, des problèmes rencon-trés au quotidien et de la devise «Trop d’impôts tuent l’impôt» pour encourager le contribuable à s’acquitter de ses dettes et de ses devoirs et le mettre en confiance devant cette administration. Brahim B.

CENTRE DES AFFAIRES «EL WOUROUD» DE BLIDA

Locaux cherchent occupants !

TIPASA

Les villes côtières étouff ées par la circulation routière

Les efforts engagés par le secteur des travaux publics dans la wilaya de Tipasa, relatifs à la construc-

tion et aux aménagements des routes s’avèrent insuff isants, devant le nombre de véhicules qui convergent dans les villes de la wilaya de Tipasa. Aux camions gros tonnage, bus, engins de différents types s’ajoutent les dizaines de milliers de véhicules qui sillonnent quotidiennement les axes routiers et les artères des localités de cette wilaya. L’atmosphère est devenue insuppor-table pour les conducteurs et les piétons. La wilaya de Tipasa tente de parer aux conséquences fâcheuses de ce défi-cit, en lançant des projets afin d’atté-nuer la tension actuelle. Pour exemple, on citera la réalisation du giratoire érigé à l’ouest de la ville de Tipasa. Cet aménagement relié à la voie express, fa-vorise la fluidité des mouvements de vé-hicules, entre le CW109, qui mène vers la corniche du Chenoua, et la RN11. Par ailleurs, les ouvriers de l’entreprise éta-tique chinoise vont établir un nouveau record mondial, en réalisant, en 40 jours, une seconde trémie d’une longueur de près de 300 ml, érigée à l’entrée est de la ville de Tipasa. Ce deuxième ouvrage en cours de construction, après celui de

Bou Ismaïl construit l’année dernière, est relié à la voie express. Il éliminera un autre point noir à compter du 1er juillet prochain. Il n’en demeure pas moins que le grand souci reste, sans aucun doute, le projet de réalisation du contour-nement des localités de Cherchell et Sidi Ghilès. Sa longueur est de 23 km. A la suite d’une étude, qui avait tenu compte de nombreux paramètres, ce contournement sera constitué finalement d’un tunnel de 500 ml, de 3 grands viaducs, de 7 ouvrages d’art et d’une vingtaine de dalots.

L’étude vient d’être finalisée. Les citoyens de la wilaya et les utilisateurs des axes routiers espèrent une prise en charge des travaux par l’entreprise chinoise, qui est déjà installée dans la wilaya, en raison de ses moyens colossaux, son expérience, la qualité de ses travaux comparativement à celle des tronçons routiers réalisés par d’autres entreprises dans la wilaya de Tipasa. Le délai de réalisation du contour-nement a été fixé à 30 mois, compte tenu du relief abrupt, difficilement ac-cessible, que traversera l’ouvrage. Les concepteurs du projet ont prévu 2 péné-trantes qui permettront de rejoindre Cherchell et Sidi Ghilès dans de bonnes conditions. Les populations et les automobilistes, pres-sés de voir ce projet se concrétiser dans les meilleurs délais, doivent attendre la décision des hautes autorités du pays, autre-

ment les lenteurs bureaucratiques feront traîner ce projet stratégique et vital pour la région Ouest de la wilaya de Tipasa pendant de longues années. Financièrement, le problème ne se pose pas, car l’enveloppe allouée pour le projet de la voie express reliant Alger à Cherchell n’est pas close. En attendant, avec l’arrivée de la période des cha-leurs et le mois sacré du Ramadhan, les citoyens devront s’armer de patience... jusqu’en 2017. M’hamed H.

ACTIVITÉS DE L’APW

La fi scalité locale en débat

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R É G I O N E S T

Étrange pénurie de dattesÀ L’APPROCHE DU RAMADHAN À BISKRA

● Les chambres froides sont subitement vides de cette baie des oasis, cela est dû, pour certains à une production insuffisante, et donc à une spéculation entre acteurs de la filière et autres informels,

a fortiori à l’approche du mois sacré ; pour d’autres à une douteuse exportation vers la Tunisie.

KHENCHELAGROGNE DES TRAVAILLEURS DE NAFTALLes travailleurs du l’entreprise de distribution et de commercialisation des produits pétroliers Naftal de la wilaya de Khenchela ont protesté dimanche dernier, au siège de l’UGTA contre les conditions de travail qu’ils estiment mauvaises, dans lesquelles ils exercent depuis des années. Dans une plateforme de revendications de 14 points adressée à leur direction générale et au secrétaire national du syndicat de l’entreprise, et dont nous détenons une copie, les employés de Naftal exigent la classification du centre commercial de Khenchela en direction régionale, vu la disponibilité en matière d’effectif, ainsi que la révision de la classification des stations de Khenchela et de Chechar de la catégorie B vers la A. Ils revendiquent également la rénovation des stations service, considérées parmi les plus anciennes à l’échelle nationale, puisqu’elles remontent à 1979, notamment celles des communes de Chechar, Kaïs et Bouhmama. Parmi les points portés sur la plateforme figure la réalisation d’un siège administratif du centre commercial dont les études sont à l’arrêt depuis 2002, ainsi que l’ouverture du centre GPLS, réalisé et dont les travaux ont été achevés il y a trois ans. Sur le plan social, les employés sollicitent la mise en place d’un centre médico-social pour une meilleure prise en charge de leurs problèmes, notamment sur le plan de suivi médical, surtout qu’une bonne partie d’entre eux souffre de maladies liés au milieu dans lequel ils exercent. Kaltoum Rabia

MUSTAPHA BENBADA À SOUK AHRASUNE VISITE AUX COULEURS FADESC’est sans surprise que la visite de Mustapha Benbada à Souk Ahras a confirmé son aspect purement protocolaire et routinier. Ni annonce de grands programmes dans le secteur à l’échelle nationale, ni solutions aux problèmes de fond de la région avec ses spécificités de wilaya frontalière, ni encore un avis du premier responsable de ce département sur l’impossible réconciliation de nos exportations faites d’hydrocarbures avec la production nationale qui peine à proposer des articles autres que les dattes de Tolga. Le ministre a eu le mérite, par contre, d’amener les responsables locaux à couvrir les énormes crevasses de tout-venant en prévision au passage du cortège officiel. A. Djafri

OUM EL BOUAGHIUN MAÇON FAIT UNE CHUTE MORTELLEUn jeune maçon de 28 ans, B. Nabil, est tombé avant-hier du haut d’un échafaudage d’une maison en construction à la cité Houari Boumediène de Meskiana. Alors qu’il effectuait le crépissage de cette maison de deux étages, il a culbuté à la renverse aux environs de 13 h. Transporté aux urgences de l’EPH Bouhafs Mohamed de Meskiana, le jeune maçon a rendu l’âme. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les circonstances de ce dramatique accident. L. Baâziz

UN JEUNE HOMME RETROUVÉ PENDU À BERRICHE Le village agricole Berriche Fellaoucène a été ébranlé avant-hier matin par la mort du jeune F. Larbi, 31 ans. Il a été retrouvé pendu dans le patio de la maison familiale, à Berriche. Le corps du défunt a été déposé à la morgue de l’hôpital de Aïn Beïda pour les besoins d’une autopsie. L. B.

Amoins d’un mois du Ra-madhan durant lequel les dattes sont extrêmement

prisées par les consommateurs, les chambres froides et les entrepôts dévolus à ce fruit des oasis sont pratiquement vides, des dizaines de camions semi-remorques, im-matriculés à Tébessa et Maghnia, chargés de dattes en vrac, ont été vus en train de quitter la wi-laya de Biskra vers les frontières est et ouest du pays ; la filière phoenicicole est bloquée du fait d’un monopole exercé par certains groupes d’intérêts faisant dans la rétention des informations et le bradage des dattes algériennes au profit d’opérateurs étrangers, est-il indiqué dans un rapport de la com-mission chargée du marché des dattes de la chambre du commerce et de l’industrie (CCI) de Biskra. A Tolga, Foughala, Lioua, Bordj Ben Azzouz, Lichana, Doucen, Ouled Djellel ou Sidi Khaled, com-munes des Ziban réputées pour l’excellence de leur production de dattes, les producteurs auraient tout écoulé en un temps record. Est-ce à dire que le marché des dattes risque de connaître une flambée du fait de la rareté du produit et de la forte de-mande attendue au mois de jeûne ?

LA FILIÈRE TUNISIENNE POINTÉE DU DOIGT

Abdelmadjid Khobzi, président de la CCI des Ziban, en est convaincu. « Cette année, les dattes et particu-lièrement la Deglet Nour, seront rares et les prix vont connaître des sommets jamais atteints jusque-là. En temps qu’acteur du développe-ment local ayant pour objectif le développement et la promotion des produits nationaux, notamment de la datte, nous avons prospecté le marché des dattes de Biskra afin de satisfaire la demande de pays étrangers européens et asiatiques, mais quelle fut notre surprise en constatant que les producteurs de dattes ne pouvaient pas satisfaire nos commandes. Je suspecte la filière tunisienne d’être derrière cette pénurie de dattes touchant la wilaya de Biskra», confie-t-il. Si-gnalant que les dattes algériennes sont exportées en Tunisie, condi-

tionnées et revendues à la Libye de manière frauduleuse, il compte bien saisir le ministère du Com-merce pour qu’une enquête appro-fondie soit ouverte afin de détermi-ner de quelle manière la production de Deglet Nour de Biskra s’est évaporée comme un glaçon au soleil, s’interroge-t-il. Il exhorte, en outre, les consommateurs natio-naux à se rabattre sur les autres variétés de dattes pour satisfaire leur fringale. «Il existe, rien qu’a Biskra, 360 variétés de dattes dont les vertus, la douceur et le goût ont été jetés aux oubliettes pour des considérations purement mer-cantiles et à qui il est absolument primordial de redonner vie pour redynamiser la filière phoenicicole et en multiplier les débouchés», propose notre interlocuteur. Se mettant en porte-à-faux des consta-tations de la commission de la CCI de Biskra et des déclarations du

président de cette instance, Youcef Ghemri, président de l’association des conditionneurs et exportateurs de dattes, est d’avis que «la filière tunisienne évoquée par certains pour expliquer la pénurie de dattes est une lubie et une aberration économique qu’aucun producteur ou exportateur de dattes ne peut cautionner».

UNE PRODUCTION PLUTÔT INSUFFISANTE

Tout en reconnaissant qu’il y a peut-être une petite quantité de datte sortie clandestinement du pays, il explique que la Deglet Nour est essentiellement consom-mée par les Algériens car elle voyage mal et son prix de revient actuel est prohibitif pour les étran-gers qui préfèrent d’autres variétés moins chères et moins sensibles aux aléas du transport. «Si les chambres froides de Biskra sont

vides, allez voir ceux du nord et de l’ouest du pays qui débordent de dattes en prévision du Ramadhan», rétorque-t-il, avant de préciser que des commerçants des 48 wilayas du pays viennent s’approvisionner en dattes à Biskra et qu’il n’est pas dans ses attributions de contrôler leurs destinations, étant donné que cela est la mission des services des douanes avec lesquels «la colla-boration est étroite, transparente et respectueuse de la légalité», selon ses propres mots. Offusqué par le rapport de la CCI, il ajou-tera que les opérateurs de la filière sont rompus à ce commerce et les producteurs de dattes sont plus pragmatiques que ne le pensent certains. «De plus, peu leur chaut la nationalité ou la qualité du client pourvu qu’ils rentrent dans leurs frais et qu’ils écoulent leur production de dattes le plus rapide-ment possible», précisera-t-il. Estimant que l’état de déshérence des chambres froides de Biskra, six mois après la fin de la saison des récoltes, est plus un signe de bonne santé économique que les consé-quences d’un quelconque trafic ayant touché les dattes des Ziban, Y. Ghemri prône, à l’instar de tous les acteurs de la filière, de poursui-vre les efforts pour multiplier les périmètres phoenicicoles afin de satisfaire la demande en dattes de plus en plus forte. En effet, négociants locaux, condi-tionneurs, transformateurs, expor-tateurs et opérateurs économiques de tous acabits veulent leur part de dattes mais apparemment il n’y en a pas pour tous.

La wilaya compte 3,80 millions palmiers-dattiers productifs

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DES CHIFFRES ET DES DATTESOccupant une superficie globale de 42 500 ha, le patrimoine phoenicicole de la wilaya de Biskra s’élève à 4,28 millions de palmiers-dattiers dont 3,80 millions sont productifs. Il y existe 360 variétés de dattes dont chacune se caractérise par des qualités, une couleur et des propriétés dûment homologuées par les chercheurs en agronomie des instituts et centres de recherche de la région. Au titre de la saison 2012-2013, Biskra a engrangé quelque 3,28 millions de quintaux de dattes dont 2 000 000 de Deglet Nour, 402 500 q de Ghers, 840 000 q de Degla Baïdha et une quantité infinitésimale d’autres variétés de dattes telles que la Tantboucht, Itima, Safraya, Bouzerou et autres M’naggar. Au dernier

recensement datant d’une quinzaine de jours, la phoeniciculture occupe 2 500 agriculteurs et une main-d’œuvre saisonnière estimée à 124 000 travailleurs agricoles. Cent soixante-sept (167) chambres froides consacrées à la conservation des dattes y sont implantées. A Tolga, commune située à 38 km au sud-ouest de Biskra où est produite la meilleure Deglet Nour du monde, selon les spécialistes et autres connaisseurs, le kilo de cette variété de datte varie entre 350 et 400 DA pour les fruits conditionnés en paquet de 1, 2, 5 ou 10 kg tandis que la Deglet Nour en régime est cédé de 500 à 550 DA/ kg. Le Ghers et la degla Baïdha, eux, varient de 150 à 250 DA/kg. H. M.

À L’APREPORT

AGE

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 10

Des constructions illicites démolies à la Madrague

ORAN INFO

PORT D’ORAN

2 tonnes de pommes avariées refoulées

COMPAGNIE HYPROC-SHIPPING

Confl it syndical

ENVIRONNEMENT LA PROBLÉMATIQUE DES DÉCHETS EN DÉBAT

JUSTICE PEINE CAPITALE REQUISE CONTRE UNE MEURTRIÈRE

ÉDUCATION LE MINISTRE EN PROSPECTION

U ne quantité deux tonnes de pommes importées de France via le port d’Oran a été bloquée la semaine passée. Le

contrôle sanitaire de cette marchandise a révélé que ces fruits étaient impropres à la consommation. Les pommes étaient ava-riées et ne présentaient aucune norme d’hygiène, ce qui peut engendrer un risque certain pour la santé du consommateur. Cette marchandise a été bloquée par les services concernés en attendant son refoulement. Selon des sources portuaires, durant les cinq premiers mois de l’année en cours, près de 10 tonnes de pommes impropres à la consommation ont été frappées d’un refus d’admission. En effet, c’est au cours d’un contrôle opéré par les inspecteurs chargés de la qualité et de la conformité des produits importés, opérant au port d’Oran, que la mauvaise qualité des pommes a été constatée. Le mois der-

nier, plusieurs types de marchandises ont été refoulés dont 15 tonnes de tapis, 22 tonnes de gel douche importées des Emirats Arabes Unis (EAU), plusieurs lots d’articles d’habillement (5 tonnes) et de produits pour enfants (3 tonnes), importés de Chine pour défaut d’étiquetage, de 2 tonnes de shampoing en provenance d’Espagne, produits déclarés non conformes par le Centre Algérien de Contrôle de la qualité et de l’emballage (CACQE). Pour rappel, en 2012, plus de 2 494 tonnes de marchandises non conformes ont été saisies par les services du contrôle au niveau du port d’Oran et le port sec. Cette mar-chandise, d’une valeur de 35 milliards de centimes, composée essentiellement de produits carnés, cosmétiques et produits industriels, a été importée par des opérateurs qui ne respectent pas la réglementation. Cherifa K.

L es travailleurs – équipages, marins et sédentaires – de la Compagnie

maritime Hyproc-Shipping veulent une assemblée générale. Dans une déclaration adressée en début de ce mois de juin au secrétaire général de l’UT Sud de l’UGTA – Oran, les travailleurs, dont une délégation s’est rendue à la rédaction, dénoncent le non-respect par les membres de la section syndicale du Statut et Règlement Inté-

rieur. Malgré les démarches et les sollici-tations, le syndicat de l’entreprise, selon eux, refuse, depuis ces trois dernières années, la convocation d’une assemblée générale. La décision du syndicat, ont-ils indiqué, a pénalisé et entraîné une absence totale de la prise en charge d’une quinzaine de revendications du collectif des ma-rins et des sédentaires qui se débattent dans des problèmes socioprofessionnels.

Devant ce vide syndical au sein de cette entreprise, les travailleurs sollicitent les instances de la Centrale Syndicale et la Direction Générale d’Hyproc d’interve-nir pour le règlement de cette situation et de programmer la tenue d’une assemblée générale dans les meilleurs délais afin de préserver la stabilité de Hyproc-Ship-ping qui est une entité hautement straté-gique de la marine marchande sur le plan économique. T. K.

U n séminaire organisé par l’Etablissement Hospitalier du 1er Novembre (EHU) en collaboration avec la commission

Santé et Environnement de l’assemblée populaire de wilaya sur les déchets a été organisé, dimanche dernier. «Il faut aller vers l’industrialisation des déchets où on gagnera sur la récu-pération. Une récupération dont Oran sera une ville pilote», dira le Wali d’Oran en prenant la parole. M. Mekakia, directeur de wilaya de l’Environnement, a dressé, pour sa part, un état des lieux sur la gestion des déchets dans la wilaya d’Oran. «Les déchets dans la wilaya constituent, dit-il, une grande problématique. D’où la question de savoir comment amener le citoyen à avoir une discipline environnementale». Dans son état des lieux, ce responsable fait état de la réalisation de 3 centres d’enfouissement techniques (CET) dont deux sont en exploitation actuellement (El Ançor et Hassi Bounif) et un en cours de lancement. Il a également fait part de la réalisation de 2 déchetteries et de 2 stations de transfert. Poursuivant, cet orateur a affirmé qu’Oran disposait de 19 décharges dont 13 ont été fermées, notamment la plus importante, celle d’El Kerma. En conclusion de son intervention, ce responsable a an-noncé à l’assistance la réalisation de 3 grands projets. Il s’agit de la grande maison de l’environnement, du jardin citadin qui s’étalera sur 25 hectares ainsi qu’un musée marin qui sera situé à l’ancienne préfecture. Par ailleurs, selon une enquête faite par des chercheurs de l’USTO Mohammed Boudiaf au niveau du CHUO, il a été constaté que l’ensemble des établissements de santé adopte une mauvaise méthode de tri malgré les moyens disponibles, est-il noté. Hadj Sahraoui

L a peine capitale a été requise hier par le procureur général près de la cour d’Oran à l’encontre d’une femme accusée

de meurtre. La mise en cause qui est âgée d’une quarantaine d’années a en effet comparu devant le tribunal criminel pour homicide volontaire et dont la victime n’est autre que son époux. Devant la juge, l’inculpée a nié avoir porté le coup de couteau mortel suite auquel la victime a rendu l’âme ce 20 septembre 2012 en son domicile sis au quartier St Eugène. Elle a reconnu en revanche que «durant la nuit des faits, une bagarre musclée l’avait opposée contre son mari qui était rentré à la maison dans un état d’ébriété et que suite à cette rixe, la énième depuis leur union il y a dix-neuf ans, elle a pris un couteau pour menacer son mari de se suicider à l’aide de cette arme blanche s’il venait à l’approcher. De peur qu’elle mette sa menace à exécution, la victime s’est jetée sur elle pour lui soutirer le couteau et l’irrépa-rable s’est produit», selon ses dires. En faisant ces déclarations au tribunal, l’inculpée n’a pas pris en compte le document à charge contenu dans son dossier et qui n’est autre que le témoi-gnage de ses deux propres filles, mineures certes, mais leurs dé-clarations se sont avérées capitales pour le tribunal. Elles avaient indiqué aux enquêteurs que leur mère leur a dit le soir du meurtre qu’elle vient de tuer leur père et qu’elles l’avaient vu nettoyer ses habits tachés de sang avant de jeter les dizaines de compresses utilisées pour le nettoyage dans des sacs de plastique. Enfin, la mise en cause s’est mise dans l’embarras lorsqu’il s’est avéré qu’elle a livré aux juges d’instructions et aux enquêteurs trois versions différentes des faits. La victime était un karatéka troi-sième dan, ce qui lui confère la capacité de se défendre aisément contre un agresseur, ce qui laisse croire qu’il n’a vu son bourreau au moment où il a reçu le coup mortel, croit savoir l’avocat de la partie civile. Au moment où nous mettons sous presse, le tribunal était toujours en délibérations. Le verdict devait tomber tard dans la soirée d’hier. A. Belkedrouci

L a visite du ministre de l’Education Baba Ahmed à Oran, à l’occasion du lancement des épreuves du BEM 2013, a été

l’occasion pour lui de revenir sur l’affaire dite des incidents du bac 2013 : «Le dossier est entre les mains de l’ONEC», dira-t-il, avant de poursuivre : «Il n’y aura ni un 2e tour ni un autre examen de l’épreuve de philo». Lors de sa visite de travail, le ministre a également inspecté les travaux du nouveau lycée en cours de réalisation à la place de l’ancien technicum Fellaoucen réalisé en préfabriqué, 25 ans plus tôt, et fermé puis rasé depuis peu à cause de l’existence de l’amiante, un produit cancérigène. Les parents d’élèves et les enseignants ont toujours dénoncé. «le risque de développer un cancer à cause de l’amiante est une vérité scientifique», fait savoir un professeur. Du coup, les col-lèges en préfabriqué restants devront connaître le même sort à Oran que celui du technicum Fellaoucen. Noureddine B.

Six constructions illicites érigées dans la localité de la Madrague ont été démolies, hier, par la com-

mission mise sur pied par la daïra d’Aïn El Turck. L’opération, qui a ciblé un site situé à quelques encablures de la plage, s’est déroulée en présence d’un important dispositif déployé par les services de la Gendarmerie. Deux semaines auparavant, les autorités locales ont procédé à la démo-lition de 25 constructions illicites situées à Haï Ez-Souhour, ex-Roseville à Mers El Kébir. Ces actions, initiées en application des dernières instructions du wali d’Oran, visent à lutter contre la prolifération des constructions illicites. Un rapport établi par la commission de l’aménagement urbain de l’APW d’Oran a permis de recenser quelque 155 bidon-

villes à travers les différentes communes de la wilaya. Ces statistiques, fournies par la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-direction de la Planification et de l’Aménagement du territoire, DPAT), précisent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la seule commune d’Oran. En effet, entre 8 000 et 9 000 constructions illicites et maisons de fortune sont implantées au niveau de ces bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chami, Es-Sénia et Haï Bouamama (ex-El Hassi). Selon des sources autorisées, il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres occupants qui se sont installés au niveau des bidon-villes après 2007 ne sont pas concernés par

les opérations de relogement. Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’Oran ont ouvert une enquête sur la «ma-fia» des bidonvilles. Il s’agit d’individus, membres d’un réseau organisé, qui s’acca-parent illicitement des parcelles de terrain, effectuent des tracés, érigent des maisons de fortune et les vendent à des personnes en crise de logement, généralement à de nouveaux débarqués à Oran. Cette enquête a été déclenchée suite à l’opération de démolition du bidonville à Coca dans le secteur urbain Bouamama. Des familles délogées avaient déclaré avoir acheté les maisons qui ont été détruites à 40 millions de centimes. Il faut savoir qu’environ 900 constructions illicites érigées sur le domaine forestier ont été démolies ces trois dernières années. Foued A.

● L’opération, qui a ciblé un site situé à quelques encablures de la plage, s’est déroulée en présence d’un important dispositif déployé par les services de la Gendarmerie.

Le port d’Oran

AÏN EL TURK

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Un patrimoine en péril

CONSTANTINE INFO

● Après l’indépendance, la ville de Constantine comptait sept salles de cinéma : Le Versailles, Le Triomphe, l’Olympia, Le Colisée, Le Royal, l’ABC et le Cirta. Des lieux qui faisaient le bonheur des cinéphiles. Aujourd’hui, aucune salle n’est fonctionnelle.

Reportage réalisé par S. Arslan

Au mois d’octobre 1995, un important incendie, causé par un court-circuit électrique, ra-

vage les locaux de la salle de cinéma Cirta, située au niveau du sous-sol de la bâtisse abritant l’hôtel éponyme. L’intervention rapide de la Protection civile avait permis de maîtriser les flammes qui menaçaient tout l’hôtel, et d’éviter une véritable catastrophe. Dans la salle, les dégâts sont énor-mes. Les lieux que nous avons visités sont restés en l’état durant 18 ans. Comme pour témoigner de l’ampleur du sinistre. Les traces de fumée noire sont encore visibles sur les murs, les colonnes, les balcons et le plafond. La scène, le mobilier et la siègerie ont été sérieusement endommagés. «Après sa réception par la cinéma-thèque nationale en 1985, la salle subira des transformations, avec le déplacement de la cabine de projec-tion vers un niveau plus bas, ce qui a nécessité d’opérer aussi des modifi-cations dans la salle, dont le sol a été creusé pour descendre un peu plus bas afin de permettre une meilleure projection», révèle Nouri Abdelma-lek, responsable des deux cinémathè-ques de la ville. Des modifications non réalisées dans les normes, selon notre interlocuteur, avec des produits facilement inflammables. La porte de la cabine de projection, les hublots en plexiglas, des gaines d’électricité en bois, des panneaux en liège, des matériaux qui n’étaient pas destinés à être des coupe-feu. «S’il y avait un système coupe-feu, l’incendie se serait uniquement limité à la cabine de projection ; on aurait perdu une cabine mais pas toute la salle», regrette-il. L’ancienne Cirta Palace, conçue sous la forme d’un opéra en 1934, lors de l’extension de l’hôtel Cirta, avant de devenir cinémathèque, avait abrité en 1995 son dernier évènement cinémato-graphique. Les journées du cinéma maghrébin avaient vu défiler des noms illustres du 7ème art et drainé un public nombreux. C’est une époque révolue, comme celle des Panoramas du cinéma organisés dans les années 1980. Aujourd’hui les lieux sont dans un état catastrophique. Il faut vraiment le voir ce triste décor dans l’une des plus prestigieuses salles de la ville ! Comme un malheur n’arrive jamais seul, quelques semaines seu-lement après le sinistre, des héritiers d’un ancien gérant de cette salle, sont venus réclamer les clés en vertu d’un arrêté signé en 1995 par l’ex-wali de Constantine, Mohamed El Ghazi, en application d’un décret interminis-tériel (Intérieur, Culture et Finances) portant sur la restitution ou l’in-demnisation des biens de personnes nationalisés après l’indépendance, à l’époque du défunt président Benbel-la. «Ce sera pour nous le début d’une longue bataille judiciaire contre les services de la wilaya de Constantine qui auraient dû mener une enquête approfondie sur les origines de la salle et distinguer entre le fonds de

commerce et les murs ; une bataille qui a duré de 1997 jusqu’en 2008», rappelle Nouri Abdelmalek. La salle était à deux doigts d’être perdue à jamais. L’arrêté sera finalement annulé par l’ex-wali Mohamed-Na-dir Hamimid, après une première décision d’annulation prononcée en 2004 par la chambre administrative près de la cour de Constantine, entérinée par une décision de la Cour suprême quelques années plus tard. Une victoire obtenue aussi grâce au dévouement exemplaire des membres de l’association des Amis de la cinémathèque. Ces derniers qui se sont assignés comme objectif de sauver la salle en menant une enquête en profondeur au niveau des Domaines et du foncier ont réussi à apporter les preuves formelles attes-tant que la salle est un bien public en ce qui concerne les murs et le fonds de commerce. En 18 ans, aucun res-ponsable au niveau de la wilaya, ni au ministère de tutelle ne s’est soucié du sort de cette salle, complètement laissée à l’abandon, malgré le bal des experts et des bureaux d’études qui y viennent pour faire un constat sans suite.

UN FIASCO À LA CINÉMATHÈQUE EN-NASR

Fermée en 2000 pour des travaux de rénovation, la cinémathèque Ennasr (ex- Le Vox, puis le Triomphe), située à la rue du 19 Juin 1965, près du vieux quartier de Charaâ, devait subir une réhabilitation totale, avec la re-mise à neuf du capitonnage, de la siè-gerie, de l’électricité et de la clima-tisation. Une fois réhabilitée, la salle qui devait reprendre ses activités en 2003, restera encore fermée. Après le démontage des anciens appareils de projection, acheminés vers Alger, la salle En-Nasr attendra encore des mois avant de recevoir des appareils non adaptés à cette structure, rame-

nés, il faut le dire, dans la précipita-tion et la confusion après la visite, à Constantine, en 2005, de la ministre de la Culture Khalida Toumi. Cette dernière avait annoncé aussi dans la précipitation la réouverture de la salle. Une décision qui restera au stade de vague souvenir. «C’étaient des appareils remontant aux années 1970 et qui avaient servi dans les fa-meux cinébus et dont les dimensions et la technicité ne s’adaptaient guère à la cabine de projection d’une salle comme En-Nasr», affirme Nouri Abdelmalek. En fait ce ne sera pas le dernier couac de cette opération, puisque cette dernière s’est avérée un véritable fiasco financier, ayant coûté 2,2 milliards de centimes au contribuable. La commission de la direction de la Protection civile, chargée d’avaliser la réception de ce genre d’équipements, fera des réserves sur la nature des matériaux utilisés pour le capitonnage et les sièges, non conformes aux normes car non ignifuges. Un coup dur pour le projet qui sus-citera aussi des interrogations. Com-ment peut-on engager des travaux à coups de milliards sans prendre en considération ce détail qui ne figurait pas sur le cahier des charges ? La réouverture de la salle sera encore une fois retardée. Personne n’a crié au scandale. Les travailleurs resteront sans activité durant plus de dix ans. Pis encore, toute l’opération sera revue et on revient encore une fois à la case départ. Un autre projet de réhabilitation sera engagé encore une fois, avec une autre entreprise pour se conformer aux nouvelles normes, devenues plus sévères. Après l’incen-die de la cinémathèque Cirta, toute salle de cinéma devra être dotée d’une bâche à eau, d’un système anti-incendie et d’un dispositif de désenfumage, en plus des normes de confort. Tous les revêtements (murs

et sièges) doivent être ignifuges. Il faudra ainsi tout refaire, même l’élec-tricité et l’éclairage. Le chantier qui a démarré au mois d’août 2012 connaît un retard important. Selon le respon-sable de la salle, des problèmes ont été rencontrés lors du décapage de la façade qui présentait des fissures. Il faudra attendre l’achèvement des travaux pour prévoir l’installation des appareils de projection, commandés chez un privé à Oran. «Cela devra durer un mois avec la mise en place de tous les autres équipements, ce qui nécessitera aussi le recours à des engins spécifiques pour cette opé-ration», dira le même responsable. Ouverte dans les années 1930, la salle En Nasr, plus connue autre-fois par la Vox, avait été la première cinémathèque à Constantine, après la décision prise en 1977 par l’APC de Constantine, d’en léguer la gestion à la cinémathèque nationale. «Elle a fait pendant des années, le bonheur des cinés clubs universitaires où l’animation culturelle battait son plein, même en pleine période de la montée du courant islamiste et l’avènement du FIS dans les années 1990», se souviennent d’anciens cinéphiles.

DES SALLES BRADÉES PAR L’APC

Durant des années, l’APC de Constantine a géré les salles de ciné-ma d’une manière que les spécialistes des questions culturelles ont qualifié de catastrophique. Ces derniers esti-ment que la décision de signer, pour une bouchée de pain, des actes de location des lieux avec des privés qui n’ont rien à voir avec ce métier, a été un véritable bradage. En voulant se débarrasser d’un patrimoine encom-brant et coûteux, pour engranger des recettes n’ayant jamais été honorées, les responsables qui ont pris les rênes de la mairie durant le mandat 1997-2001 ont fini par commettre

l’irréparable. Selon des sources de l’APC de Constantine, cette dernière a enregistré des pertes évaluées à des millions de dinars de frais de location impayées en plus des dommages causées à ces salles qui ont subi des transformations, outre le manque à gagner résultant d’une fermeture qui a duré presque dix ans pour certaines salles. Les procédures judiciaires engagées contre ces gérants ont été longues et coûteuses, alors que les exploitants se sont tirés avec des profits après avoir aménagé des salles de jeu, des gargotes, des taxiphones et des commerces d’occasion. C’est le cas de le dire pour la salle Le Rhu-mel (ex- Nunez, devenue le Royal en 1958) située à la rue Ali Bounab, à côté de Bab El Djabia. Louée en 1995, la salle qui ne fut récupérée qu’en 2007, se trouve dans un état de délabrement indescriptible. De plus elle se trouve sérieusement menacée par les maisons effondrées d’une partie de Souika, située en contrebas de Rahbet Ledjmal (place aux Cha-meaux), et plusieurs de ses issues sont presque inaccessibles. Pour la salle Numidia, ancienne l’Olympia, ouverte en 1953 dans le quartier de Bab El Kantara, considérée parmi les rares salles dotées d’un écran pa-noramique, elle ne sera pas épargnée par les modifications opérées par son ex-exploitant. Le sort de la salle Le Versailles, ouverte en 1955 à Sidi Mabrouk, devenue plus tard El Andalous, n’est guère meilleur. Des sources de l’APC de Constantine révèlent que cette dernière louée en 2001 pour une durée de trois ans, a été récupérée en 2005 dans un état déplorable. Il faudrait même penser au renouvel-lement total de ses équipements. Le même sort semble s’acharner sur la fameuse salle l’ABC, aujourd’hui El Anouar, située à la rue Laveran, dans le quartier Bellevue, inaugurée en 1948. Son attribution qui compte aussi des locaux commerciaux, s’est faite dans des conditions discutables. Le bénéficiaire a eu toute la latitude de la transformer en salle des fêtes et d’engranger des bénéfices impor-tants. Ce qui ne pouvait pas se faire sans la complicité des élus locaux de l’époque. Ce n’est qu’à partir de 2002, avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à l’APC, qu’une longue ba-taille judiciaire sera entamée pour la récupérer. Pour les quatre salles, les bénéficiaires ont été poursuivies par l’APC pour non-paiement du loyer. Malgré les décisions de justice les condamnant à libérer les lieux, ces derniers s’acharneront à faire appel auprès de la deuxième juridiction, et même une cassation à la Cour su-prême. Comble de l’audace, certains ont même demandé une expertise pour évaluer les coûts des travaux en-gagés pour le déduire des montants des dédommagements accordés par la justice. Plusieurs années après, la destinée de ces lieux demeure encore inconnue. L’APC de Constantine est dans l’incapacité de les restaurer ou même les rééquiper. C’est dire l’ampleur du désastre causé par dix ans de gabegie, que les

La cinémathèque Cirta est restée fermée pendant près de 18 ans

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SALLES DE CINÉMA AU VIEUX ROCHERREPORTAGE

KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Mardi 11 juin 2013 - 11

KABYLIE INFOJournée de l’artiste : Hommages et galasLa Maison de la Culture de Béjaïa a prêté samedi dernier ses quartiers aux évocations et aux hommages. La célébration de la journée nationale de l’artiste a ainsi vu la direction de la Culture de la wilaya et la Maison de la Culture s’associer pour honorer au niveau du hall de façon solennelle mais aussi dans une ambiance très chaleureuse des chanteurs de la région, Oulahlou, Hafid Djouama, Ali Messaoud, Mouloud Azzouz et Badadi. Alors que les associations Tiklat d’El Kseur et Ennaciria de Béjaïa, dans une initiative conjointe, ont gratifié de distinctions et cadeaux les artistes plasticiens Moudoud Kerkour et Rachid Belabbes et les chanteurs compositeurs Arezki Oubouzid et Djamal Ould Ali. La cérémonie s’est poursuivie, dans la feutrée petite salle de l’établissement, avec un gala qui a vu se succéder devant l’orchestre classique de l’école Ennaciria, sous la direction de Djamal Ould Ali, les chanteurs chaâbi Said Cheklat, Omar Tourene, Salim Mesbah. Alors qu’au niveau du TRB, le comité des fêtes de la ville a rendu, d’une façon autre, un hommage à l’artiste peintre, feu Ikhlef Bensalem.Ainsi, le public, composé essentiellement de ses compagnons d’art, ses amis, sa famille, des artistes, a eu à redécouvrir certaines de ses œuvres, exposées dans le hall des bureaux du TRB. Le programme a consisté également en la projection, dans la petite salle du théâtre, des témoignages exprimés lors du recueillement effectué vendredi devant la tombe de Bensalem, au cimetière de Sidi Ferdjellah, dans la localité d’Acherchour. Comme le public a pu suivre aussi la projection du parcours de l’artiste. Un artiste qui également «savait beaucoup faire de ses mains», en dehors de la peinture, comme le résumera Hamid Bensalem, l’un de ses proches, le disant entre autres sculpteur et fin bricoleur. L’évocation s’est achevée sur un air de fête, avec la production de Mohamed Rais, ex bras droit de Cheikh Sadek Lebjaoui. R. Oussada

Souk El Tenine : 1er salon de l’agricultureLa commune de Souk El Tenine organise son premier salon de l’agriculture du 11 au 13 juin. C’est au niveau du complexe sportif de proximité que l’évènement est domicilié. En association avec les services de la DSA et la chambre de l’agriculture, le comité d’organisation, outre les stands prévus comme de coutume dans les foires agricoles et ouverts au public, prévoit un cycle de conférences. Ainsi les thèmes arrêtés brasseront, dans l’état des lieux, les potentialités et les perspectives de développement, les conduites techniques et leur optimisation. R. O.

La vallée classée zone humide protégée

● Cette zone humide, d’une superficie de 12453 hectares, concerne vingt communes riveraines situées dans le couloir Akbou-Béjaïa ● Né de la confluence des oueds Sahel et Boussellam dans la commune d’Akbou, la

Soummam est un fleuve de 65 km de long dont les eaux rejoignent la mer méditerranée à Béjaïa.

Après avoir été rete-nue, en 2011, dans la liste Ramsar, la val-

lée de la Soummam vient d’être reconnue officielle-ment comme zone humide protégée par arrêté du wali de Béjaïa le 6 mai dernier.L’engagement de l’Etat à veiller à la conservation des caractéristiques écologiques de cette zone humide et à la planification de son utilisation durable est ainsi effectif. L’arrêté du wali sti-pule que le rejet des eaux usées et de déchets ména-gers et industriels sans trai-tement préalable est désor-mais interdit. L’exploitation de ses ressources naturelles est, lit-on encore, soumise à autorisation des autorités compétentes. La législation et les moyens nécessaires pour la concréti-sation de cette décision salu-taire suivront-ils ce qui s’ap-parente à une bonne nouvelle

en faveur de la protection de l’environnement ? Telle est la question que les amoureux de la nature, qui n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme

quant aux graves atteintes assénées au fragile écosys-tème de l’oued Soummam, ne manqueront pas de se po-ser. Et pour cause, les com-

munes et unités industrielles riveraines continueront à y rejeter leurs déchets solides et leurs eaux usées tant que des usines de recyclage des

détritus et des stations d’épu-ration des effluents liquides ne sont pas mises en place. La construction de bassins de décantation à l’embouchure de tous les rejets finaux d’as-sainissement constitue une première mesure à prendre, pour réduire, à court terme, le taux de pollution des eaux de l’oued Soummam. Cette zone humide, d’une superficie de 12453 hectares, concerne vingt communes riveraines situées dans le couloir Akbou-Béjaïa. Elle est caractérisée par ses cultures maraîchères, son arboriculture, une faune et une flore à préserver. Né de la confluence des oueds Sahel et Boussellam dans la commune d’Akbou, la Soummam est un fleuve de 65 km de long dont les eaux rejoignent la mer méditerra-née à Béjaïa.

H. Ait El Djoudi

L’oued Soummam est le réceptacle de déchets de toute nature

Le village de Bouhamza a rendu, samedi dernier,

un vibrant hommage à l’un de ses martyrs, Ali Baha en l’occurrence, tombé aux champs d’honneur en 1958. Les festivités de cette jour-née commémorative du 55e anniversaire de la disparition du chahid ont été marquées par le recueillement et le dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière de chouhada du même village. Une exposi-tion de photos et de textes retraçant la vie du martyr en particulier et le sacrifice de toute la population locale a

eu lieu à l’école primaire du chef lieu. «Cette ré-gion qui a enfanté Ali Baha mérite un meilleur sort sur le plan du développement que celui qui est le sien actuel-lement», dira Ouaddah Rachid, coordinateur de l’ONM de Béjaïa en évoquant la dégra-dation du réseau routier de la commune. Le coordinateur de la même organisation de la daïra de Seddouk, M. Ait

Khlifa Laid, a évoqué le sa-crifice de la population locale qui a su résister aux affres du colonialisme. Les témoi-gnages étaient nombreux à vanter les qualités du cha-

hid : «un homme modeste et un stratège politique et militaire». Pour le colonel Abdel-lah, qui a tenu à se déplacer de Cheurfa pour évoquer son com-pagnon d’arme, «Ali Baha est un héros». Il a ex-

horté les acteurs de la guerre de libération à témoigner sans verser dans des récits subjectifs. «Je me révolte quand je lis et j’entends des polémiques stériles télévi-

sées animées par les fils de chahid au sujet du par-cours militant de leurs ascen-dants», regrette l’ex officier en dénonçant la passivité des pouvoirs publics face à «ces dépassements qui portent atteinte à la mémoire de nos martyrs». Benor El Hocine, président de l’association des enfants de chouhada de la wilaya III historique, le fils du colonel Mohand Oulhadj et les moudjahidine Rachid Adjaoud, Mohand Cherif Bechri et Berkani Brahim étaient présents, entre autres invités, pour parler du martyr

Recueillement à la mémoire du martyr Ali Baha BOUHAMZA

Impact des décharges sauvages sur les espèces animales

« Impact des décharges sauvages non contrôlées sur l’environ-

nement. Cas des espèces animales» c’est le thème abordé par l’invité de l’association Tichy la verte, le pro-fesseur Moulay Riadh, du laboratoire de zoologie appliquée et d’écophy-siologie animale de l’université de Béjaïa, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environ-nement. «Les décharges sauvages constituent le mode de non gestion le plus risqué en termes d’impact sur l’environnement et sur la santé» dira l’enseignant universitaire, car celles-ci peuvent avoir plusieurs influences,

notamment sur l’aspect inesthétique qui ne donne pas une belle image de la ville. Mais aussi sur la santé publique à cause de la pollution atmosphérique qui engendre de nombreuses mala-dies respiratoires ainsi que la décom-position des déchets organiques qui sont source de pollution des sols et des rivages. Ces décharges publiques à ciel ouvert sont connues pour être aussi la cause de la prolifération des Laridés (mouettes et goélands). Le goéland, selon le conférencier, n’a pas toujours été présent en ville, mais ses effectifs s’y sont considérablement accrus. La principale cause de cette

explosion démographique est la mise à disposition par l’homme de ressour-ces alimentaires abondante sur les décharges à ciel ouvert et proches des zones de nidification. Aujourd’hui, le goéland leucophée est une espèce surabondante entraînant une pertur-bation de l’ensemble de l’écosystème des zones côtières. La nidification d’un nombre important de couples toujours selon le zoologiste entraîne une déstructuration de végétation pouvant aboutir à la disparition des habitats naturels, d’une part, par le piétinement et l’arrachage lors de la confection des nids et d’autre part,

par les déjections qui provoquent un enrichissement du sol en phos-phates et nitrates. Ces changements chimiques des sols conduisant ainsi à l’apparition de plantes nitrophiles opportunistes. Ce ne sont pas là les moindres conséquences qu’a cette espèce sur notre environnement, se-lon l’universitaire pour qui seule une meilleur gestion des déchets et des décharges à ciel ouvert permettrait d’enrayer la croissance exponentielle des populations de goélands et un re-tour à la dynamique naturelle afin de freiner la déstructuration de l’écosys-tème de nos villes côtières. H. Adrar

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SOUMMAM (BÉJAÏA)

En matière de trafic de drogue, les statistiques communiquées par la Gendarmerie nationale et ren-

dues publiques à l’occasion des portes ouvertes organisées annuellement par ce corps constitué, sont plus qu’inquié-tantes. Le bilan établi à l’occasion fait ressortir que depuis le début de l’année 2013 (05mois), les éléments de la Gen-darmerie ont saisi une importante quan-tité de kif traité estimée à 15 tonnes. Ce qui représente presque le double de la quantité saisie durant l’année 2012 évaluée à plus de 9,9 tonnes. Ces chiffres effarants ne représentent que les saisies opérées par la Gendarmerie nationale. Les volumes de drogues saisies par les trois corps de sécurité en 2012 sont alarmants, avait souligné le wali lors d’une brève allocution prononcée à l’occasion de cette manifestation. Selon le chef de l’exécutif, les différentes sai-sies effectuées en 2012 sont de l’ordre de 1 300 quintaux. Ce qui représente

47 fois la quantité saisie en 2011 et 144 fois celle saisie en 2006. «Ces chiffres illustrent parfaitement l’amplification de ce trafic dangereux». Pour ce qui est du trafic du carburant, les quantités saisies par les gendarmes démontrent que ce phénomène est loin d’être maîtrisé. En 2012, les services de la Gendarmerie ont récupéré 11 1740 litres de gasoil et 3 990 litres d’essence contre respecti-vement 11 20780 et 42 490 en 2011. Concernant une autre mission vouée à la Gendarmerie nationale et qui est tout aussi importante, la sécurité routière, les tableaux comparatifs relatifs aux acci-dents routiers survenus depuis le début de 2013 font état d’une baisse de 29.66% par rapport à la même période de l’année écoulée. Toutefois, le nombre de morts a enregistré une hausse de 18,06%. Depuis le début de l’année en cours, 246 acci-dents de voitures se sont produits sur les différentes routes de la wilaya causant la mort de 43 personnes. À la même période

de l’année écoulée, les 333 accidents enregistrés ont fait 35 victimes. Plus de 80% de ces accidents mortels, selon le commandant du groupement, le lieute-nant-colonel Noureddine Boukhbiza, sont occasionnés par les contrebandiers du carburant qui, à bord de leur tacot, deviennent de véritables criminels de la route. L’excès de vitesse, le dépassement dangereux, le non-respect du code de la route demeurent les principales causes de cette hécatombe que connaissent les routes. Pour faire face aux comporte-ments à risques de certains usagers de la route, la Gendarmerie nationale a mis en place un dispositif de contrôle et de sécurité, notamment la multiplication des radars. Ce système a donné lieu, depuis le début d’année en cours, au retrait de 11 912 permis de conduire. Il y a lieu de rappeler aussi que le parc automobile enregistre une augmentation constante de 2,65%, soit 3 869 véhicules neufs chaque mois. O. El Bachir

La chambre de pêche et d’aquaculture de la wilaya de Tlemcen a tenu, récemment, au niveau de l’école de

pêche, la session ordinaire de son assemblée générale. Ont pris part à ce rendez-vous annuel, outre les représentants de la direction et de la chambre de pêche et d’aquaculture, les membres partenaires qui représentent les organes et les institutions et quelques professionnels. Lors de cette ren-contre, le directeur de la chambre, Mostefa, a présenté de façon succincte le bilan annuel des activités de la chambre, qui, rappelons-le, a joué un rôle important dans l’application sur le terrain des nouvelles orientations de leur ministère de tutelle, relatives à l’organisation de la corporation. Les pré-sents ont eu droit aussi de s’informer sur la situation des dif-férents chantiers ouverts par la chambre nationale de pêche et qui vise l’amélioration des conditions sociales des marins pêcheurs. Ce privilège a été possible grâce à la présence du président de la chambre natio-nale de pêche et d’aquaculture, M. Aggab Choaib, qui est aussi président de la chambre locale. Ce dernier a rassuré les marins pêcheurs que la valorisation des pensions de retraite est bel et bien un acquis et sa mise en application entre en vigueur le mois de juillet prochain. Il évoque aussi les nouveautés introduites dans le disposi-tif de soutien à l’emploi des jeunes. Désormais, les marins pêcheurs peuvent bénéficier de ces dispositifs. La possession du fascicule, c’est-à-dire un numéro de sécurité sociale, n’est plus un problème pour les futurs postulants. Aussi, pour les professionnels qui n’ont pas eu la chance de suivre une formation professionnelle, un dispositif de validation des acquis de l’expérience sera mis en place. Les intéressés passeront devant une commission et un diplôme leur sera attribué. Cependant, le directeur de la chambre se désole de constater que les actions de sensibili-sation menées tambour battant par ses services sur l’intérêt de cette institution n’ont pas abouti aux résultats escomptés. «La chambre de pêche c’est aussi un espace de concertation pour soulever les préoccupations des pêcheurs, promouvoir et développer les activités du secteur. Malheureusement, l’adhésion des professionnels à ce projet est quasiment insi-gnifiante, le nombre d’adhérents enregistrés jusqu’à ce jour étant de cinq (05) membres seulement». L’occasion a permis aussi à quelques marins présents d’exprimer leurs frustra-tions vis-à-vis du dispositif d’allègement des crédits alloués au secteur de la pêche. Le dispositif d’allégement des crédits alloués au secteur de la pêche a concerné seulement les ar-mateurs créanciers de la BADR qui ont refusé tout rembour-sement alors que ceux qui ont toujours honoré leur paiement, mis à part ces derniers temps à cause de la faiblesse de la production, n’ont pas bénéficié de cet avantage et ont même été menacés de saisie», s’est indigné un armateur. Aussi, à la grande surprise de l’assistance, il s’est avéré que bon nombre de marins pêcheurs (bahria) ne perçoivent pas les allocations familiales et ne bénéficient pas du remboursement des frais médicaux parce que leurs employeurs ne s’acquittent pas de leur cotisation sociale. Pourtant, apprend-on auprès de la corporation, le marin pêcheur contribue grandement à la coti-sation sociale dans la mesure où celle-ci est puisée dans les frais communs. Par ailleurs, les marins pêcheurs, dont l’em-ployeur est en règle vis-à-vis de la CNAS, n’ont jamais ren-contré ce genre de problème. O. E. B.

La session ordinaire de l’Assemblée populaire communale de Ghazaouet, tenue jeudi dernier au sein de la salle de

délibérations a été essentiellement consacrée à l’examen et l’adoption du Budget supplémentaire (BS) de l’année 2013. Les prévisions pour le budget supplémentaire de l’année 2013 sont de l’ordre de 4,6 milliards de centimes. Ce montant de-vrait servir pour la concrétisation d’un certain nombre de pro-jets susceptibles d’influer positivement sur le cadre de vie des citoyens. La part du lion fut celle accordée au secteur de l’AEP, l’assainissement et l’aménagement urbain. Aussi, les élus s’accordent sur le financement d’une étude d’extension de la mairie devenue trop exiguë, l’aménagement du «Nadi El Mou-djahid» et la plage d’Oued Abdellah. O. E. B.

«Pédagogie du rattrapage, surmonter les dif-ficultés en français : stratégies et activités», «Composition française, écritures BEF et BEM développées et autres» sont les ouvrages de Ramdane Ghellaï, publiés aux éditions Dar el Gharb. Un pédagogue de renom qui a mis à profit sa longue expérience d’enseignant et de communicant pour, entre autres, inciter à une réflexion plus approfondie sur ce qu’il convient de faire durant les séances de rattra-page et, de façon générale, comme le précise l’auteur avec subtilité : «Quand on veut aider un élève qui ne réussit pas, ce ne sont pas les «déficiences» qu’il faut chercher, mais le positif : apprendre, ce n’est pas «combler des manques», c’est «transfor-mer des savoirs». L’inspecteur de l’ensei-gnement moyen, M. Djelloul Belbachir opinera, à propos de ces deux ouvrages. «Ces ouvrages viennent au bon moment pour accompagner l’enseignant dans sa démarche de prépa-

ration de l’élève à la laborieuse tâche d’écrire. Il a pour but d’activer tout un système en proposant un chapitre sur la typologie des textes qui n’est autre que le produit de l’expérience de M. Ghellaï». L’auteur, fort de ses connaissances, a eu le privilège d’aller à l’université Paul Valéry de Montpel-lier pour exposer un travail consistant en un manuel scolaire destiné aux élèves algériens, comme il a eu des entretiens avec d’éminents didacticiens du français, langue étrangère. À l’université Blaise-Pascal de Clermont Ferrant, M. Ghellaï a fait le point sur le même projet (manuel scolaire). Les deux livres, au vu de la richesse de leurs contenus, devraient être pris en exemple par les instances de l’Edu-cation nationale ou, mieux, pourraient être une source d’inspiration pour de meilleurs programmes scolaires. C. B.

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Les gendarmes ont saisi 15 tonnes de kif en 5 mois

TLEMCEN INFOPÊCHE LES PROFESSIONNELS S’ORGANISENT

APC DE GHAZAOUET LE BUDGET SUPPLÉMENTAIRE ADOPTÉ

PUBLICATION

La pédagogie au service de l’enseignant

● Les volumes de drogues saisies par ce corps de sécurité sont alarmants.

NARCOTRAFIC

Portes ouvertes sur la Gendarmerie nationale

Les marins pêcheurs ont eu droit de s’informer sur la situation des différents chantiers ouverts par la chambre nationale de pêche et qui vise l’amélioration de leurs conditions sociales.

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DROITS DE L’HOMME EN PALESTINE

Un expert onusien dénonce les atteintes israéliennes

Un représentant de l’ONU sur les droits de l’homme en Palestine, Richard Falk,

a dénoncé hier «46 années de déni des droits palestiniens» et demandé au Conseil des droits de l’homme de l’ONU une enquête sur les milliers de Palestiniens détenus ou incarcé-rés par Israël. Dans son dernier rap-port présenté au Conseil, le repré-sentant onusien et ancien professeur de droit international, a dénoncé «46 années de déni des droits pales-tiniens», relevant que «l’occupation de la Palestine a permis l’annexion continue par Israël des ressources et territoires palestiniens». M. Falk a recommandé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ou à une commission d’en-quête composée d’experts com-pétents en droit international de se réunir pour examiner la question de l’occupation prolongée et d’éla-borer une convention à ce sujet. Il demande également l’arrêt du blocus de la bande de Ghaza. «Avec 70% de la population qui dépend de l’aide internationale (...), des changements radicaux et urgents sont nécessaires pour que les Pales-tiniens à Ghaza puissent voir leurs droits protégés», a-t-il jugé. Par ailleurs, M. Falk a appelé la communauté internationale à en-quêter sur les multiples atteintes perpétrées par Israël contre les milliers de Palestiniens détenus ou incarcérés. «Environ 750 000 Pales-tiniens ont été détenus depuis 1967 et 5000 d’entre eux sont actuelle-

ment incarcérés par Israël», a-t-il indiqué. «Le traitement de milliers de Palestiniens détenus par Israël continue d’être extrêmement préoc-cupant», a déclaré le représentant, citant les arrestations de nuit, les dé-tentions arbitraires, les actes des tor-ture et autres traitements inhumains et humiliants, le déni d’accès à une représentation juridique ou encore le transfert illégal de Palestiniens vers des prisons situées en Israël.

JOHN KERRY REPORTE SA VISITE

Le représentant palestinien au Conseil onusien des droits de l’homme a demandé à la commu-nauté internationale de mettre en œuvre les conclusions du rapport.

Israël a, rappelle-t-on, coupé les ponts avec le Conseil des droits de l’homme de l’ONU lorsque celui-ci a décidé en mars 2012 de lancer la première enquête internationale indépendante sur les conséquences des implantations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. Une enquête dont les résultats sont restés lettre morte. Israël assimile d’ailleurs le silence de la commu-nauté internationale concernant les violations massives et systéma-tiques des droits de l’homme en Palestine à un permis de tuer. La preuve : hier encore, un agriculteur palestinien a été grièvement blessé dans le sud de la bande de Ghaza par des tirs israéliens près de la frontière. Le rapport de Richard

Falk intervient à un moment où la communauté internationale peine par ailleurs à relancer le processus de paix au Proche-Orient. Une visite attendue cette semaine au Proche-Orient du secrétaire d’Etat améri-cain, John Kerry, destinée à relancer les négociations entre Palestiniens et Israéliens a été reportée. Un quotidien israélien, proche du Premier ministre Benjamin Neta-nyahu, rapporte que M. Kerry devait arriver mardi (aujourd’hui, ndlr), mais croit savoir qu’il a différé sa visite «pour donner davantage de temps» au président palestinien Mahmoud Abbas pour renoncer à son exigence d’un gel de la coloni-sation. Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al Malki avait affi rmé le 3 juin que le chef de la diplomatie américaine serait «de retour dans la région les 13, 14 et 15 du mois». La direction pales-tinienne exige pour reprendre les négociations de paix un gel total de la colonisation israélienne et une référence aux lignes d’avant l’occu-pation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions. Benjamin Netanyahu appelle de son côté à des négociations immédiates sans «conditions préalables», en allusion à ces revendications qu’il récuse. En un mot, les Israéliens qui ont déjà «absorbé» l’essentiel des territoires palestiniens ne veulent pas de vraies négociations ou d’une paix durable. Aniss Z.

MEETING MONDIAL DE LA JEUNESSE DE MANCHESTER

Large soutien à la cause sahraouie

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Un large soutien à la cause du peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination a été

exprimé au 25e Congrès mondial de la jeunesse qui s’est tenu du 6 au 9 juin à Manchester. Une délégation de scouts sahraouis a pris part à ce meeting international organisé par l’Inter-national Facon Movement (IFM-SEI), qui est une organisation éducative internationale dont le but est de permettre aux enfants et aux jeunes de tous les pays de jouer un rôle actif dans la société et lutter pour leurs droits. Elle chapeaute 60 organisations nationales et locales réunissant des enfants et des jeunes d’Amérique latine, Asie, Afrique, Europe et Moyen-Orient. Le congrès a été l’occasion pour les jeunes scouts de nombreux pays de réitérer leur soutien aux enfants sahraouis et à leur droit à l’autodé-termination et à l’indépendance. A cette occasion, le représentant de la jeunesse sahraouie, Mahfoudh Salama, a présenté un ex-posé sur l’histoire de la colonisation du Sahara occidental, mettant en exergue «les violations fl agrantes» des droits de l’homme commises par le Maroc contre les citoyens sahraouis dans les territoires occupés. Les jeunes scouts sahraouis ont également demandé de faire pression sur le Maroc pour la libération des détenus de Gdeim Izik. Au cours de leurs interventions, un grand nombre de participants à ce meeting ont sou-ligné l’importance de la coopération entre les pays, afi n de soutenir la cause sahraouie. Le représentant de la jeunesse sahraouie a ren-contré les représentants de nombreuses organi-sations dont Thomas Maes, secrétaire général de la Jeunesse socialiste européenne, Ivonne Gonzalles, vice-présidente de l’Organisation

internationale socialiste des femmes et d’autres responsables de plusieurs pays. A signaler par ailleurs que le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdela-ziz, était au début de la semaine aux Etats-Unis.

MOHAMED ABDELAZIZ EN VISITE À WASHINGTON

Il s’est dit «optimiste» des résultats de sa visite à Washington durant laquelle il a rencontré des responsables du département d’Etat, des représentants du Congrès ainsi que des ONG américaines dont celles des droits de homme. «Les responsables américains que nous avons rencontrés ont été très réceptifs à notre message sur la question du Sahara occidental et nous sommes optimistes des résultats positifs de notre visite à Washington», a déclaré à la presse M. Abdelaziz à l’issue de sa visite de 4 jours dans la capitale fédérale américaine, à la tête d’une délégation sahraouie. Le président sahraoui a rencontré en outre, hier à New York, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ainsi que des membres du Conseil de sécurité notamment. Alors que le problème du Sahara occidental «traverse une période cruciale» sur le plan poli-tique et des questions des droits de l’homme, cette visite à Washington et à New York, a-t-il poursuivi, vise à «sensibiliser aussi bien les Etats-Unis que l’ONU pour s’impliquer davan-tage afi n de faire avancer le dossier sahraoui non seulement sur la voie d’une solution poli-tique mais aussi dans l’objectif d’améliorer et

de protéger les droits de l’homme des Sahraouis dans les territoires du Sahara occidental occu-pé». Dans ce sens, il a relevé le rôle important des Etats-Unis et de l’ONU pour faire avancer le dossier sahraoui en encourageant la poursuite des négociations, bloquées par la partie maro-caine depuis plus d’une année, et l’accélération du processus de décolonisation en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum. R. I. et agences

BRÈVESUSAK Edward Snowden, un jeune homme âgé de 29

ans qui travaillait pour la toute-puissante agence américaine d’espionnage NSA, a révélé être la source des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique et une enquête a été ouverte à son encontre. Snowden, qui travaillait depuis quatre ans pour l’Agence nationale de sécurité (NSA), a admis être à l’origine des fuites, dans une interview sur vidéo postée sur le site internet du journal britannique The Guardian, qui a divulgué en premier l’information. «Mon unique objectif est d’informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux», assure-t-il au Guardian depuis Hong-Kong, où il s’est réfugié. Il a indiqué avoir fait ces révélations parce qu’il ne pouvait «permettre au gouvernement américain de détruire la vie privée, la liberté d’internet et les libertés fondamentales des personnes avec ce système gigantesque de surveillance qu’ils sont en train de bâtir secrètement».

IRANK L’un des cinq candidats conservateurs à

l’élection présidentielle iranienne, Gholam Ali Hadad Adel, a annoncé hier son retrait quatre jours avant le scrutin (vendredi), rapporte la télévision d’Etat iranienne. «J’annonce mon retrait de la course présidentielle pour favoriser la victoire des conservateurs», a déclaré l’ancien président du Parlement, Hadad Adel, dans un communiqué lu à la télévision. Il a souhaité que «les autres candidats conservateurs feront également leur devoir pour assurer la victoire des conservateurs au premier tour ou permettre la présence de deux conservateurs en cas de second tour». Huit candidats, dont cinq conservateurs, deux modérés et un réformateur, se présenteront le 14 juin prochain à la présidentielle iranienne pour choisir un successeur à Mahmoud Ahmadinejad. Les deux principaux candidats conservateurs au scrutin sont Saïd Jalili et Ali Akbar Velayati. M. Jalili est le représentant direct du guide suprême, l’ayatollah Khamenei, dans les négociations avec les grandes puissances en matière de nucléaire.

IRAK

K Soixante et une personnes ont été tuées en Irak, hier, dans deux attaques visant des

marchés, a-t-on appris auprès de sources médicales et sécuritaires. A Joudaïda Al Chat, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Baghdad, un triple attentat contre un marché de fruits et légumes a tué 13 personnes. Deux voitures piégées ont explosé, puis un kamikaze a actionné la charge qu’il portait sur lui. L’attaque, qui a fait aussi 53 blessés, s’est produite à l’heure de pointe, alors que clients et vendeurs se pressaient dans les allées. Près de Taji, à la sortie nord de la capitale irakienne, une voiture piégée a explosé à proximité d’un marché aux poissons, faisant au moins 7 morts et 16 blessés. Ces attaques n’ont pas été revendiquées, mais les insurgés sunnites, dont Al Qaîda en Irak, visent régulièrement la communauté chiite, majoritaire dans le pays. La fréquence et l’intensité des violences en Irak font craindre un retour au conflit confessionnel de 2006-2007. Selon l’ONU, plus d’un millier de personnes ont ainsi péri dans des attaques en mai.

Le jeudi 6 juin 2013, cela a fait 40 jours depuis que nous a quitt és notre très chère

EL HADJA MALIKA BENHALLA à l’âge de 80 ans, mais sa fl amme est toujours là et sa mémoire toujours vivante. En cett e douloureuse circonstance, son mari El Hadj Abdessalam, ses enfants, ses petits-fi ls, ses frères et sœurs demandent à tous ceux qui l’ont connue et aimée d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Ton image restera à jamais gravée

pensée

dans nos cœurs. Que Dieu le Tout-Puissant t’accueille en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Richard Falk, représentant de l’ONU sur les droits de l’homme en Palestine

I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Mardi 11 juin 2013 - 13

L a Turquie connaît actuellement ses plus importantes mani-festations que beaucoup ont du mal à qualifier, sauf peut-être sur un point et même deux au grand maximum. D’abord leur

caractère spontané, ensuite massif. Ce ne sont pas seulement des or-ganisations politiques, encore qu’il faille relativiser leur présence, mais surtout les associations professionnelles (chambres d’avocats, médecins, architectes et ingénieurs) ou d’étudiants et de lycéens, ou encore les groupes de supporters de football, notamment des trois clubs d’Istanbul.Elles sont par ailleurs exceptionnelles pour avoir été suivies dans de nombreuses villes de Turquie. Alors, devrait-on dire, si la manifes-tation est sortie de la place Taksim à Istanbul, c’est que la question de l’arbre arraché ou de la pelouse mal tondue n’est qu’un prétexte pour exprimer une mal-vie, un désarroi, ou encore une colère jusque-là refoulée. De ce point de vue, ils sont alors nombreux à en souffrir. On parle de milliers de personnes, peut-être même d’un million, durant le week-end dernier sur la fameuse place, où la non-chalance n’est que très rarement interrompue, peut-être à l’occasion des manifestations du 1er mai. Et puis, relève-t-on pour mieux cerner la participation, il y a ceux qui battent le pavé et ceux qui les soutiennent. Un mouvement qui entend durer malgré les menaces du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui a promis dimanche de leur faire payer «un prix élevé», sans dire lequel. Ou encore a appelé ses partisans à s’opposer à ceux qu’il qualifie de «pillards» et d’«extrémistes». L’on assiste à un redoutable face-à-face, avec une réelle crispation des positions des uns et des autres. S’il n’est pas question que le Premier ministre démissionne, ses opposants considèrent qu’«il doit faire marche arrière et reconnaître les exi-gences de la population». Sauf que, en s’appuyant sur ses partisans, des lignes de fracture peuvent surgir avec la violence se substituant aux manifestations pacifiques et des affrontements entre civils, même si Erdogan a bien précisé à l’adresse de ses partisans que leur mobilisation doit se faire dans la perspective des élections de l’année prochaine.Mais en face, tout semble envisagé pour que la mobilisation demeure intacte et contraindre le gouvernement turc à envisager très clairement ce qu’il refuse depuis le 31 mai dernier : céder aux exigences des manifestants. Mais s’agit-il seulement de ne plus tou-cher à la place Taksim, ce mot d’ordre semblant désormais dépassé pour englober d’autres questions comme celle, plus globale, du gouvernement AKP, Parti de la justice et du développement du Premier ministre au pouvoir depuis 2002, toujours en tête des son-dages même si son électorat s’est érodé ? Avec cette précision que, dans tous les cas de figure, c’est bien M. Erdogan qui est visé, les manifestants lui reprochant son autoritarisme et l’accusant de vou-loir islamiser la société turque. Un discours auquel il a fini par ne plus se montrer insensible, déclarant que «nous accueillons de tout cœur ceux qui viennent avec des exigences démocratiques». Et là, il dit aux manifestants ce qu’ils ont envie d’entendre, mais est-ce à dire que lui les a entendus et qu’il a alors décidé d’aller dans le sens de leurs revendications ? Toute la question est là justement. Mais ne manque-t-on pas alors de se demander est-ce sincère ou bien lié à l’agenda politique des prochains mois ? L’on ne manquera pas à ce sujet de relever la sortie du président Abdullah Gül, au ton plus conciliant que celui du Premier ministre. N’est-ce pas, dit-on déjà, pour contrarier les ambitions de M. Erdogan qui souhaite quant à lui inaugurer dès l’année prochaine le tout nouveau régime présidentiel élu au suffrage universel qu’il souhaite instaurer, après une révision de la Constitution ? Cette proximité n’a pas échappé aux analystes. Autant de questions auxquelles la Turquie doit faire face. M. L.

Des questions sensiblesPar Mohammed Larbi

REPÈRESIL MAINTIENT SON DISCOURS MUSCLÉ VIS-À-VIS DES MANIFESTANTS

Erdogan dans l’impasse

Ceux qui ne respectent pas le parti au pouvoir dans ce pays en paie-ront le prix», assène Erdogan,

furieux, dimanche à Ankara, devant une foule chauffée à blanc et acquise à sa cause. Sur sa lancée, le chef de l’AKP tend tout de même une perche à ses contempteurs : «Si vous avez un problème, vous pouvez rencontrer mon maire ou mon gouverneur (...) Je peux même vous rencontrer moi-même si vous choisissez des représentants.» Mais il brandit tout de suite son bâton : «Mais si vous continuez comme ça, j’utiliserai le langage que vous com-prenez parce que ma patience a des limites.»Un message capté cinq sur cinq par ses irréductibles adversaires, déterminés plus que jamais à en découdre avec lui, quitte à élire domicile place Taksim. Les manifestants restaient, hier, mobili-sés au 11e jour de leur révolte citoyenne contre le gouvernement, défiant ainsi la posture de poing serré du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. De fait, le bras de fer reste de mise. L’em-blématique place Taksim d’Istanbul ne désemplit pas et des cortèges de nouveaux bataillons de manifestants y affluent chaque jour un peu plus. Même les supporters des clubs phares de foot, Fenrbahce et Galatasaray, pour-tant ennemis dans les gradins, font cause commune contre Erdogan. Et la clameur «Tayyip, démission !» se fait de plus en plus entendre dans cet immense

stade qu’est devenue la place Taksim, point de chute de tous les indignés de Turquie contre la tentation autoritaire du Premier ministre. Ce dernier, qui s’est livré à un concert de discours au vitriol contre les manifestants, distri-buant des «pillards» par ici et «extré-mistes» par-là, a attisé un peu plus la tension.Loin d’être apeurés par ces propos mus-clés et provocateurs, les manifestants se sont donné rendez-vous, hier en fin de journée, à Taksim pour répliquer à Erdogan.

LE POINT DE NON-RETOUR ?

«Je suis urbaniste, pas homme poli-tique, mais je pense qu’aussi longtemps qu’Erdogan persistera dans sa rhéto-rique violente, le mouvement va conti-nuer», a jugé pour l’AFP Akif Burak Atlar, secrétaire du collectif Taksim Solidarité, dont l’opposition à la des-truction du parc Gezi, près de Taksim, a donné le coup d’envoi de la fronde, le 31 mai. «Ce sont ce type de discours et la brutalité de la police qui ont mené la contestation aussi loin. Il doit faire marche arrière (...). Il doit reconnaître les exigences de la population», a ajouté M. Atlar, qui s’est refusé à tout pronostic sur la suite des événements. «Honnêtement, je ne sais pas où tout ça va, personne ne contrôle plus rien.»C’est dire que l’affrontement, pacifique pour l’instant, entre le Premier ministre turc et ses opposants pourrait avoir

atteint un point de non-retour. Vissé dans ses certitudes d’être plus fort et plus soutenu, Tayyip Erdogan risque de perdre pied à la moindre étincelle.La détermination de ces milliers de personnes, qui répugnent son «arro-gance», pourrait, en effet, bousculer les certitudes d’un homme qui a réussi la prouesse de transformer des atouts économiques indéniables en facteur déclenchant d’une instabilité. Déjà sensiblement fragilisé par le discours conciliant de ses collègues de l’AKP, dont le plus caractéristique est celui du président Abdullah Gül, Erdogan fait désormais face à une vague bigarrée qui risque de l’emporter.Alors qu’il donne rendez-vous à ses opposants aux prochaines municipales de 2014, leur promettant une «bonne leçon», le Premier ministre risque de ne pas survivre politiquement d’ici là. Son bilan de trois morts et 5000 blessés constitue son boulet. Et rien ne permet de dire que la tension va baisser tant Erdogan et son clan campent sur leur position ferme et que les manifestants campent pour de vrai à la place Taksim. Le parti d’Erdogan compte réunir ses troupes, samedi prochain à Ankara et le lendemain à Istanbul, officiellement pour lancer sa campagne pour les élec-tions municipales de l’an prochain. On ne sait pas s’il s’agira de soutenir Erdo-gan contre vents et marées, ou alors de l’inviter à changer de cap, dans un geste d’apaisement. Hassan Moali

AFRIQUE DU SUDMandela gravement maladeL’état de santé de Nelson Mandela, 94 ans, qui reçoit des «soins intensifs» n’a pas évolué depuis sa nouvelle hospitalisation samedi dans un état grave, ont indiqué hier les autorités après quarante-huit heures d’un silence qui a inquiété le pays. Mandela «reçoit des soins intensifs», a indiqué hier à la presse le porte-parole de la présidence Mac Maharaj, précisant cependant que l’icône mondiale de la lutte anti-apartheid n’avait pas pour autant été admis dans une unité de soins intensifs. «L’ancien président Nelson Mandela est toujours hospitalisé et son état est inchangé. Madiba a été admis le samedi 8 juin 2013 pour être soigné dans un hôpital de Pretoria pour une infection pulmonaire», avait-il annoncé quelques heures plus tôt dans un très bref communiqué, utilisant son nom de clan aff ectueusement adopté par la plupart des Sud-Africains. Le premier Président noir qu’a connu l’Afrique du Sud aura 95 ans le 18 juillet.

Erdogan, dimanche dernier, dans un discours virulent à l’encontre des manifestants

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POURQUOI ALTERNER LE STATIONNEMENT ?COUP DE GUEULE, COUP DE CŒUR Par Mohammed Lazouni

El Watan

AUTOMOBILEMardi 11 juin 2013 P.15 Supplément hebdomadaire - Email : [email protected]/[email protected]

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NEW CERATO : UNE BERLINE CHARMANTE ET REDOUTABLE

IL EST CONSIDÉRÉ COMME LE MODÈLE LE PLUS RÉUSSI DE KIA

La New Cerato a conquis le marché

Au fait, ces gens qui décident d’instaurer le stationnement alterné, savent-ils pourquoi ils le font ? Ou bien simplement par mimétisme, parce qu’ailleurs cela existe. Alors on fait pareil, comme pour le permis à points (sur lequel nous reviendrons encore et encore !). Pour le stationnement alterné, Il paraît que les services de la wilaya auraient donné comme instructions de généraliser le stationnement alterné semi-mensuel ! Si seulement ils savaient pourquoi ? Ou c’est pour faire comme ils font ailleurs. Bien sûr, on nous rétorquera que le code de la route est international : faux ! C’est la signalisation routière qui a un caractère international. Les Anglais roulent bien à gauche ! Et ils ont même certains signaux qui n’existent pas dans d’autres pays ?A l’origine, les anciens connaissaient le stationnement alterné quotidien qu’on appelait à l’époque «stationnement pair-impair», c’est-à-dire que les gens garaient leur véhicule selon la date, les jours pairs du côté des numéros pairs des maisons et les jours impairs du côté des numéros impairs des maisons. Et cela avait duré pendant quelques années, durant lesquelles, chaque matin, il y avait problème. Puisque les gens qui avaient garé leur véhicule la veille du côté réglementaire se retrouvaient le matin en infraction. La date ayant changé et les véhicules du jour venaient garer leur véhicule du côté réglementaire, résultat : parfois on avait des

voitures stationnées des deux côtés de la rue, celles de la veille et celles du jour, d’où un imbroglio quotidien : encombrement de la rue et embouteillages.Alors, les décideurs de l’époque avaient réfléchi à une solution en proposant le mensuel et ont trouvé que ce n’était pas équitable, ils se sont donc orientés vers le semi-mensuel. La question qui se pose est : pourquoi ? C’est ce que nous allons voir, pour comprendre le bien-fondé de cette réglementation du stationnement alterné.D’abord, cela ne doit concerner que les rues commerçantes, car cette réglementation a un caractère social et économique : autoriser en permanence un côté et interdire l’autre côté d’une artère commerçante aurait été injuste, car les magasins du côté interdit auraient leur côté dégagé, alors que les magasins ayant leur côté autorisé auraient, à l’année, leur côté encombré. Et c’est ainsi qu’il avait fallu alterner le stationnement pour «partager la poire en deux », mais cela ne se justifiait que dans les rues commerçantes et lorsqu’il y avait risque de léser les uns au profit des autres. Par contre, si l’on prend par exemple la rue Bouzrina (ex-rue de la Lyre), où se trouvent des arcades de part et d’autre, ou la rue Sadaoui, côté cinéma Atlas, on pourrait aisément autoriser le stationnement des deux côtés et cela ne gênerait aucunement. D’abord, c’est une artère à sens unique, ensuite cette artère comporte quatre voies, ce qui permettrait

d’autoriser les deux côtés sans problème, mais… Par conséquent nous appelons «les commissions» chargées d’étudier la réglementation, à réfléchir intelligemment, puisque tout plan de circulation est censé «faciliter la vie de l’automobiliste» et non pas lui créer de contraintes.Maintenant, pour ce qui est de la réglementation concernant le stationnement alterné semi-mensuel, les dispositions du décret exécutif n°04-381 du 15 chaoual 1425 correspondant au 28 novembre 2004, fixant les règles de la circulation routière stipule ce qui suit : Art. 67. — Lorsque le président de l’Assemblée populaire communale décide d’instituer, à titre permanent, pour tout ou pour une partie de l’année, sur une ou plusieurs voies de l’agglomération, le stationnement unilatéral alterné des véhicules, la périodicité de celui-ci doit être semi-mensuelle.Ce stationnement s’effectue alors dans les conditions suivantes :— du 1er au 15 de chaque mois, le stationnement est autorisé du côté des numéros impairs des immeubles bordant la rue,— du 16 au dernier jour du mois, le stationnement est autorisé du côté des numéros pairs.Sauf dispositions contraires arrêtées par l’autorité compétente et dûment signalées, le changement de côté s’opère le dernier jour de chacune de ces périodes entre 20h et 21 h. A bon entendeur, ou plutôt, à bon lecteur. M. L.

VW AMAROK

PEUGEOT ALGÉRIE

Un look, une puissance II

Une caravane pour les pro III

Oran De notre envoyé spécial

Présentée au public et à la presse nationale en mars dernier lors du Salon de l’auto-mobile d’Alger, la toute nouvelle berline

de la marque sud-coréenne, la Kia Cerato, vient de faire l’objet d’un essai dynamique. Et c’est à la faveur d’un essai qui a conduit une délégation de journalistes spécialisés dans le domaine de l’automobile, de la capitale jusqu’à Oran sur une distance de près de 900 km en aller et retour, que

nous avons pu apprécier cette nouvelle berline à sa juste valeur. Selon le communiqué de Kia Motors Algérie (KMA), la nouvelle venue dans la gamme sud-coréenne, la Kia Cerato arbore un profil plus lisse avec un style futuriste et dynamique.(Suite page 16) Nadir Kerri

Une gamme jeune et riche III

MORRIS GARAGE MG

Suite de la page 15

Elle est plus longue, plus basse et plus large que sa devancière et dispose d’une toute nouvelle structure de coque restructurée

d’une qualité améliorée, d’équipements de confort et de sécurité de haute technologie et d’une cabine plus spacieuse. «Nous relevons le défi une autre fois encore avec la toute nouvelle Kia Cerato, qui ajoute un aspect émotionnel à ses valeurs fondamentales grâce à son tout nouveau design et ses équipements de haute technologie», a commenté Thomas Oh, vice-président de Kia, ajoutant que ce nouveau modèle permettra d’«accroître notre compétitivité dans le segment des voitures compactes — connu sous le nom de segment C dans de nombreux pays — qui est l’un des marchés les plus importants et les plus serrés du monde». Le tout nouveau «look» de cette troisième génération de la Kia Cerato a été créé au Centre de Design Kia d’Irvine, en Californie, avec Peter Schreyer, chef designer de Kia, en collaboration avec Tom Kearns, res-ponsable du design chez Kia Motors America. Comparée à la Cerato de deuxième génération, la toute nouvelle Kia Cerato est de 30 mm plus longue que sa devancière (4560 mm), de 15 mm plus basse (1445 mm) et de 5 mm plus large (1780 mm). L’empattement a été prolongé de 50 mm (à 2700 mm), devenant ainsi le plus long modèle du segment C1. Les porte-à-faux avant et arrière de la toute nouvelle Kia Cerato ont été réduits de 15 mm et 5 mm, respectivement, afin de donner au véhicule un véritable aspect sportif. Malgré la réduction du porte-à-faux arrière, la capacité du coffre s’est vu augmenter de 6 litres, soit 421 litres. La toute nouvelle berline, Kia Ce-rato, commercialisée en Algérie sera disponible avec un panel de 6 coloris : blanc, gris argent, gris titanium, marron doré, bleu et noir. Pour la plupart des marchés, la toute nouvelle Kia Cerato sera disponible en quatre finitions — L, LX, EX et SX — avec un choix étendu d’options, offrant aux futurs acquéreurs la possibilité d’adapter leur véhicule à leurs attentes (envies, modes de vie,..). Pour le marché algérien, la toute nouvelle Kia Cerato sera disponible en deux niveaux d’équipe-ments, à savoir SX et SX Premium.

CONFORT DE CONDUITE

Pour plus de confort lors de la conduite, la pédale de l’accélérateur a été modifiée de façon à ce qu’elle suive de plus près le mouvement naturel du pied du conducteur et le réglage en «hauteur et profondeur» du volant ont été ajustés sur une plage de 40 mm. Les deux occupants des sièges avant apprécieront les larges coussins d’assise et l’angle d’inclinaison de ces derniers. Le système de ventilation a été amélioré afin d’offrir une plus grande capacité de chauffage et une plus grande puissance de refroidissement. Quant à la suspension, les deux systèmes (avant

et arrière) ont été affinés afin d’améliorer l’agi-lité et de renforcer l’absorbance des chocs. Les amortisseurs à gaz sont montés à l’avant et à l’arrière, offrant un confort de conduite souple et une stabilité à haute vitesse. La nouvelle Cerato est livrée, pour plus de confort, avec MDPS (le moteur Driven d’assistance de direction) du système. Une assistance électrique, plutôt que l’assistance hydraulique, offrant une économie de carburant importante (jusqu’à 3%). Pour plus d’élégance et de raffinement, de nouveaux matériaux de haute qualité ont été utilisés pour la garniture des portières, du tableau de bord, des accoudoirs et de la console centrale. Pour un confort inégalé, on remarquera une nou-velle forme des sièges avec appuis-tête actifs et un système de mémoire intégré pour le siège conducteur (IMS), un ordinateur de bord avec écran TFT LCD (selon finition), une climati-sation automatique bi-zone (selon finition), un indicateur de position des rapports (ECO), des rétroviseurs extérieurs avec clignotant intégré en LED, des feux de jour et feux arrière en lumière LED, des jantes en alliage 17 pouces, un toit ouvrant (selon finition) et bien d’autres équipements. Pour davantage de stockage dans la cabine du Cerato, la taille de la boîte à gants est augmentée de 30% à 8 litres, tandis que les poches aux portières arrière peuvent accepter une bouteille de 500 ml. Pour permettre aux familles de voyager dans de confortables conditions, le constructeur a procédé à des «aménagements». Ainsi donc, la carrosserie rigide et les nouvelles fixations anti-vibrations à

l’avant du véhicule sont une excellente initiative pour minimiser les NVH (bruit, vibrations et rudesse). Des mesures supplémentaires prises pour réduire davantage les NVH, la séparation du moteur de la cabine par trois couches de HMP3, fixation du moteur sur un double support et l’application d’un revêtement isolant sur le plancher de la cabine. La toute nouvelle Kia Cerato sera fabriquée en Corée avec une gamme de motorisations essence à quatre cylindres. Pour le marché algérien, elle sera proposée avec une boîte à vi-tesse (manuelle/automatique) à 6 rapports, avec motorisation de 1.6 L CVVT (Continuously Variable Value Timing), distribution à calage va-riable en continu, de type Gamma à 4 cylindres et 16 soupapes essence, développant une puis-sance maximale de 130 cv à 6300 tr/m. Pour une sécurité optimale, la toute nouvelle Cerato sera dotée selon finition, d’un système ABS (anti-blocage des roues), système de contrôle élec-tronique de stabilité (ESC), système de contrôle électronique de trajectoire (ESP), Contrôle de freinage à l’ascension et à la descente (HAC), Système de gestion de la stabilité du véhicule VSM, Système d’aide au stationnement avant/arrière avec caméra... A l’intérieur, la nouvelle Cerato est équipée de deux airbags frontaux. Tout au long de ce trajet, nous avons apprécié le confort, la qualité des matériaux et la tenue de route de cette nouvelle venue qui a tenu toutes ses promesses. Que ce soit sur un long trajet ou en ville, la nouvelle Cerato se place comme véri-table concurrent sur ce segment. Nadir Kerri

II ÉVÉNEMENT El Watan AUTOMOBILE - Mardi 11 juin 2013 P. 16

NEW CERATO : UNE BERLINE CHARMANTE ET REDOUTABLE

IL EST CONSIDÉRÉ COMME LE MODÈLE LE PLUS RÉUSSI DE KIA

Là où d’autres sont confrontés à leurs limites, l’Amarok se fraye un chemin sur les parcours les plus difficiles. Il associe aptitude en tout-terrain, flexibilité et fiabilité grâce à sa transmission intégrale, à sa large surface de chargement unique dans sa catégorie, et surtout avec son châssis échelle, qui démontre une grande robustesse dans les conditions les plus extrêmes. De plus, même pour une utilisation au quotidien, l’Amarok offre de nouvelles perspectives : son habitacle à la finition de très haute qualité, ainsi que son comportement routier sûr, qui comble tous les souhaits, affichent de nouvelles références en termes de confort et de performances.Lancé en 2010, le pick-up de Volkswagen connaît sa première évolution avec l’adoption d’un nouveau moteur 2.0 TDI Bi-turbo à 180 ch. sous la finition Highline«Aventura». Une puissance revue à la hausse lui permettant de tracter plus de 3T avec une charge de 1115 kg. Mais plus que jamais, l’Amarok joue la carte de la polyvalence, entre qualités 4X4 et agrément routier. En termes de design et de confort, l’Amarok a réussi à donner un coup de vieux à la concurrence. En adoptant les recettes couronnées de

succès sur sa gamme

tourisme et SUV (large

calandre, lignes tendues et dynamiques…) Volkswagen a réussi à donner à son pick-up une réelle personnalité. Le gabarit imposant avec ses 5,25 m de long lui donne une allure à la fois statutaire et impressionnante. Un subtil mélange de haut de gamme et de gros 4X4.Outre son nouveau moteur, l’Amarok est complet en équipements et dispose dans sa finition Aventura de sellerie cuir Vienna, Radio CD tactile avec chargeur 6 CD, Jantes en alliage 18’’, climatisation automatique bi-zone, préparation pour téléphone portable «Bluetooth», régulateur de vitesse, ESP de série. Le tout à un prix de 2 999 000 DA TTC, soit une remise de 271 000 DA et de plus, une disponibilité immédiate(offre valable jusqu’au 30 juin 2013, Stock limité).

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Le confort, un leitmotiv de la marque

VW AMAROKUn look, une puissance

Annaba De notre envoyé spécial

Introduite en 2012 en Algérie et représentée par KIV (Khodja importation de véhicules), la marque britannique, Morris Garages, est en train de se frayer un chemin dans le paysage automobile algérien. En témoignent les lancements et autres «shows» qu’organise ce concessionnaire lors des différents Salons automobiles et autres manifestations, dans le souci de séduire une clientèle jeune et… moderne. Et c’est dans cet esprit que

des «essais presse» ont eu lieu, mercredi et jeudi derniers, dans la coquette ville d’Annaba (530km à l’est d’Alger), où se situe le quartier général de KIV. Ainsi donc, les membres de la presse spécialisée, ainsi que ceux de la presse locale ont pu parcourir plusieurs kilométres et se rendre à plusieurs endroits à bord de différentes véhicules de la gamme allant de la sportive MG3 en passant par la MG350, ou encore la MG 5 et la MG550. La MG3, qui se positionne aux côtés des compactes comme la Clio 4, la Peugeot 207 et la VW Polo, est dotée d’un moteur 1,4 litre de 16 soupapes et développe 103 CV et il est associé à une boîte manuelle à 5 rapports. Ce véhicule de marque anglaise offre pour la sécurité de ses occupants la direction assistée, le double airbag frontal SRS, ABS+EBD (répartiteur électronique de freinage), système anti-démarrage du véhicule, alarme. Le confort est à l’honneur, puisque la MG3 offre la climatisation manuelle, le verrouillage centralisé des portes par télécommande, des vitres électriques avant et arrière, un lecteur

CD MP3 avec carte SD et auxiliaire IN pour iPod actionné depuis le volant. Nous avons pu tester d’autres véhicules de la gamme, comme la redoutable MG 550, une berline puissante et richement équipée dotée d’un moteur 1.8 litre de 160 cv. Ce véhicule est «bourré» d’équipements de sécurité et de confort qui permettent à son propriétaire de rouler en toute quiétude et tranquillité.

UN MÉGA SHOWROOM POUR MG

Cette balade dans la ville d’Annaba nous a permis de visiter le nouveau showroom de la marque, inauguré jeudi dernier, en pré-sence des autorités locales, qui s’étale sur une superficie globale de 5000 m² et un showroom d’exposition de 800 m², un service après-vente de 350 m², 200 m² pour la vente de pièces de rechange et un podium d’exposition en externe de 1200 m². KIV, qui possède une assiette de terrain de 16 000 m², compte investir et construire un méga showroom sur la RN 44. «Nous allons construire un grand showroom sur le futur boulevard des concessionnaires automobiles avec une façade de 150 m de longueur, d’une profondeur de 200 m et 2500 m² d’espace d’exposition», dira Riad Khodja le patron du groupe KIV. Ce nouveau showroom sera destiné à la gamme tou-ristique des trois marques commercialisées par le groupe KIV, à savoir Byd, MG et Foton. Par ailleurs, KIV compte finaliser dans les plus brefs délais son nouveau siège central qui devra regrou-per l’ensemble des directions. Situé dans la zone industrielle de Medjouba, le futur siège de KIV s’étale sur 30 000 m² de surface globale et possède un magasin central de pièces de rechange de 1300 m² sur deux étages et 30 000 références. Nadir Kerri

Une caravane pour les professionnels

Samy Bayani, une victoire et des promesses

PEUGEOT ALGÉRIE CHAMPIONNAT ALKART PRO SÉRIES

III ÉVÉNEMENT El Watan AUTOMOBILE - Mardi 11 juin 2013 P. 17

UNE GAMME JEUNE ET... RICHE

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Deux courses, deux pole positions et une victoire, voilà le bilan simple et éloquent des premières 48 heures de compétition de Samy

Bayani (Stardrive). Intégré dans le championnat Alkart proséries en début de semaine, il promettait déjà beaucoup sur le papier. Sur le terrain, les promesses ont été tenues. Il a imposé son rythme en qualifications, avec deux pole positions et a réussi à remporter la seconde course qu’il a menée d’une main de maître de bout en bout. Derrière lui, les ténors du championnat, Marvin Abbar (Rouiba), Nassim Rezgui (Garrido), Hassan Rebihi (Garrido) ou encore Chahine Redjem (Granitex) n’avaient plus d’autre choix que de se battre pour les deux autres marches du podium. Après tout, rien ne semblait pouvoir déloger la régulière Bayani de la tête de la course. Du coup, le spectacle a été assuré derrière le leader, et quel spectacle ! Marvin Abbar et Samy Rezgui ne se sont pas quittés de toute la course. Les passes d’armes étaient nombreuses et les temps au tour quasi-identiques. Rien à dire, voilà avec ces deux pilotes deux clients pour le titre qui donneront du fil à retordre à leurs camarades.

Derrière, Sofiane Salhi (Cevital-Samha), qui a placé sa machine en deuxième ligne, a, encore une fois, confirmé un talent qui le place parmi les pilotes les plus rapides du plateau. Il a réussi à devancer sur la grille de départ le vainqueur de la précédente course, Hassan Rebihi, et Chahine Redjem, renforcé par son podium de la veille et sa position très appréciable de quatrième du classement du championnat. Tout ce beau monde a assuré le spectacle pour le podium derrière un Samy Bayani menant largement la course en tête. A noter les abandons de Kaïdi, Merradi et Yahiaoui, ainsi que les prestations encourageantes d’Ahmed Hanni, brillant sixième, Salah Gasmi, Nassim Yles et Reda Hamici. Pour sa première course, Yazid Hemaïdia a fait belle impression, s’appliquant à apprendre le métier de pilote de kart. Au classement du championnat des pilotes, Marvin Abbar reste en tête avec 412 points, Nassim Rezgui 2e avec 340 points, Hassan Rebihi 3e avec 329 points, suivi de Chahine Redjem 4e avec 273 points.Au classement des écuries, Rouiba reste en tête avec 594 points, Garrido 2e avec 538 points et Granitex 3e

avec 440 points.

Peugeot, la caravane des professionnels constituée de la gamme VU classique

riche et complète ainsi que de la gamme VU transformée, sillonnera l’ensemble du territoire national du 10 juin, jusqu’au 19 octobre. Le départ se fera à partir de la ville d’Annaba. Le distributeur local, Tachouche-Car donnera le coup d’envoi de «La caravane des pros». Selon un communiqué parvenu à notre rédac-tion, la caravane sera composée d’un Bipper VU, un Partner Origin VU, un B9 VU, un Expert et un Boxer VU, ainsi que de deux véhicules transformés dans notre unité, à savoir l’Expert Atelier et le Boxer Atelier. «La cara-vane des pros» s’inscrit, poursuit le commu-niqué, dans le but de se rapprocher des profes-sionnels et des jeunes à la recherche d’emploi et qui veulent investir des métiers manuels, tout en bénéficiant de tous les avantages offerts par l’Ansej et la CNAC. Ces deux organismes sont, en effet, très satisfaits de cette nouvelle offre proposée par Peugeot Algérie en véhicules transformés qui enregistre un engouement de la part des jeunes entrepreneurs. Occupant la deuxième place du marché des véhicules utilitaires avec 17,5% de part de marché et une progression de 149% à fin avril,

Peugeot Algérie enregistre une progression très significative sur l’ensemble de sa gamme utili-taire et répond à une demande croissante. Pour les cinq premiers mois de l’année, Peugeot a enregistré 5668 ventes de véhicules utilitaires. Aussi, depuis l’inauguration de son unité de transformation des véhicules utilitaires légers en octobre 2012, une demande importante est enregistrée sur les véhicules transformés de la part des clients bénéficiant des crédits dans le cadre des deux dispositifs de soutien à l’emploi, Ansej et CNAC en l’occurrence. De janvier à fin mai, Peugeot Algérie a fac-turé 96 Expert Atelier et 30 Boxer Atelier, tous achetés dans le cadre de ces deux dispositifs, avec un flux important de dossiers de start-up. Il faut signaler que la réduction des délais de livraison grâce au montage des véhicules ate-liers dans l’unité de Peugeot à Dar El Beida, a sensiblement encouragé les jeunes entrepre-neurs à investir de nouvelles activités. Il s’agit essentiellement des métiers de plombier, élec-tricien, mécanicien et réparateur de verre, ainsi que d’autres métiers mobiles permettant aux jeunes diplômés de la formation profession-nelle de créer leur entreprise et de s’ouvrir au monde de l’emploi.

Une gamme variée

MORRIS GARAGE (MG) BÔNE AUTO 2013

Changan fait son entréeLa marque chinoise, Changan, distribuée par Emin Auto vient de faire son apparition à cette 9e édition du Salon de l’automobile d’Annaba qui a ouvert ses portes jeudi dernier. En effet, le concessionnaire multimarques vient d’exposer une gamme complète de ses véhicules, à l’instar de la citadine Benni Mini, Sania (Eado) ou encore le Cx20. Ces véhicules, selon un responsable d’ Emin Auto que nous avons rencontré, viennent tout juste de débarquer en Algérie et sont exposés pour la première fois. «Nous avons eu d’excellents échos de la part des clients. Nous avons même écoulé quelques modèles de notre berline Sania qui connaît un véritable succès, ou encore la Beni Mini qui commence à intéresser une certaine clientèle avide de véhicules super équipés, économiques à un tarif abordable.» Ces nouveaux modèles sont actuellement disponibles à travers l’ensemble des showrooms du concessionnaire. Il est utile de préciser que l’idée du produit chinois de moindre qualité commence à s’estomper, principalement avec ces grandes marques qui imposent un plan de qualité conforme à leur image. Pour revenir à cette édition du salon, pas moins de 68 marques entre automobiles, utilitaires, poids lourds et motos sont présentes, organisée sous des chapiteaux blancs sur une superficie globale de 9200 m². Pour cette nouvelle édition, les organisateurs ont choisi de mettre à la disposition des jeunes visiteurs, particulièrement les chômeurs, des stands dans lesquels ils peuvent obtenir des informations sur l’emploi et les modalités par lesquelles ils obtiendront des crédits dans le cadre de la formule Ansej ou bien s’inscrire au niveau de l’Agence de l’emploi (ANEM). Cette année, Bône auto proposera une seule animation dédiée aux enfants, qui consiste à apprendre aux bambins, tout en jouant, les dangers de la route et l’importance du respect du code de la route. Côté nouveautés, les participants n’ont pas exposé grand-chose si ce n’est le nouveau pick-up Ford Ranger, le Crossover compact Great Wall Haval M4. N. K.

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Première Fête de la musique de l’ère Jack Lang

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LA HAVANE-SUR-SEINE

Des artistes cubains invités du plasticien Mustapha Boutadjine

Cuba chez Artbribus à Paris». Par cette initiative qui s’inscrit dans le cadre des portes ouvertes du 13e arrondissement de

Paris «Lézarts de la Bièvre», Martha Jimenez, Eduardo Miguel Abela Torras, Hector Frank Heredia Garcia et Orlando Ignacio Fernandez Merida, quatre plasticiens cubains, présentent leurs œuvres du 7 au 16 juin, pour la première fois à Paris, à l’initiative de Mustapha Bouta-djine. Rebelle aux frontières de toutes natures, internationaliste par choix et idéal, comme il l’exprime dans ses innombrables expositions personnelles en France, en Algérie et dans de nombreux pays — Black is toujours beauti-ful, Insurgés, America Basta, Sous les pavés, le gitan, Femmes d’Alger en hommage aux figures emblématiques algériennes qui ont pris part activement à la lutte de libération nationale et à celles qui en France les ont soutenues et assistées devant les tribunaux — Mustapha Boutadjine soutient que c’est une «toute petite contribution pour abattre les murs des préju-gés, de la méconnaissance, pour rapprocher les hommes les uns des autres». Et d’appuyer : «Pour s’exprimer, un artiste a besoin de respi-rer d’autres airs, de s’ouvrir et de se confronter à d’autres univers, d’autres modes de vie.» Ses hôtes cubains confirment et approuvent. Martha Gimenez vient de Camaguëy, elle est plasticienne et sculptrice. Avec 250 exposi-tions personnelles et collectives à Cuba et dans d’autres pays, c’est une artiste connue et recon-

nue. Elle a reçu le premier prix de l’Unesco pour l’ensemble de son œuvre, en 1997. Son atelier fait partie des lieux que visitent les touristes qui se rendent à Cuba. Hector Frank Héredia, ingénieur électronicien de formation, en est venu à la peinture en autodidacte il y a une douzaine d’années et il s’y adonne complè-tement depuis.Sa spécialité, l’art figuratif, à partir des visages, et plus particulièrement des yeux que l’artiste considère comme la partie la plus expressive du corps humain, parce que, selon une expres-sion populaire cubaine, «les yeux ne mentent pas», nous dit l’artiste havanais. Très doué de ses minutieux doigts et habile, Hector Frank Héredia récupère de vieilles portes et autres matériaux pour les transformer en objets d’art. L’artiste a déjà exposé en France mais jamais à Paris. C’est la première fois. Eduardo M. Abela Torras est fils et petit-fils de peintres. Son grand-père, consul en France, puis ambassadeur au Guatémala, était un peintre très connu. Influencé par Velasquez,

l’artiste qui pratique le figuratif est considéré à Cuba comme un peintre qui manie un humour très fin, puisé dans l’histoire de Cuba, mais adapté à la réalité quotidienne.Les invités de Mustapha Boutadjine consi-dèrent leur présence à Paris comme une pré-cieuse opportunité pour faire connaître une facette de la culture cubaine si riche et diverse, d’échanger avec des artistes de Paris, de nouer des contacts avec des galeristes parisiens. Et aussi de pouvoir vendre quelques-unes de leurs œuvres car le marché à Cuba est limité du fait du pouvoir d’achat modeste des Cubains, les principaux acquéreurs restant les étrangers qui vivent à Cuba ou qui sont de passage. Quant à Mustapha Boutadjine, sa rencontre avec Cuba est ancienne, l’artiste fait, en effet, partie de cette génération d’Algériens qui ont été nourris de l’idéal des peuples en quête de leur émancipation du temps où l’Algérie était un réceptacle des mouvements de libération nationale. Cet héritage a contribué à forger l’art de Mustapha Boutadjine, qui prend plaisir à

détourner les publicités, à déchiqueter en tous petits morceaux des couvertures de magazines féminins et people, au papier de premier choix, pour créer des portraits vivants de militants de la liberté et de la dignité humaine. Et sous les doigts les personnalités emblématiques qui ont porté le combat pour la liberté sont très nombreuses : Franz Fanon, Kateb Yacine, Maurice Audin, Tahar Djaout, Louis Aragon, Arthur Rimbaud, Martin Luther King, Nelson Mandela, Rosa Parks, Angela Davis, Sacco et Vanzetti, Mumia Abu Jamal, José Marti, Che Guevara, Hugo Chavez, Zapata, Cesaria Evora et tant d’autres encore.Mustapha Boutadjine et son épouse ont aussi fait un voyage à Cuba en solidarité avec les victimes de l’ouragan Sandy, voyage qu’il mit à profit pour prendre attache avec des artistes.Ainsi, il compte renouveler son invitation en accueillant chaque année quatre à cinq artistes cubains. A noter que sa prochaine création (plusieurs œuvres) aura pour thème «Histoire et mémoire de l’Amérique latine». Nadjia Bouzeghrane

● Mustapha Boutadjine, qui n’a plus besoin d’être présenté, pratique la mondialisation, c’est-à dire l’échange et le partage, en ouvrant pour une dizaine de jours son atelier-galerie, Artbribus à quatre artistes venus de Cuba.

INSTITUT DU MONDE ARABE

Paris De notre correspondante

Le 12 juillet prochain, à 19 h, à la mairie du 17e arrondissement de Paris, aura lieu un gala au profit d’«Ecovolonterre», association à caractère écologique créée en 2010 par un groupe d’associations et de comités de village de la commune des Ath-Yenni en Kabylie (Algérie) dont les principaux objectifs sont : la protection de l’environnement, la sensibilisation et l’éducation à l’écologie.Autour d’Idir, des invités «surprise» seront sur scène pour soutenir cette initiative.La totalité de la recette sera utilisée pour la continuité des actions de sensibilisation et la préservation de l’environnement. Tarif unique : 10€Points de vente :■ ACB, 37 bis rue des Maronites 75020 Paris. T : 01 43 58 23 25■ De Blé et d’Olive, 6 rue Paul Albert 75018 Paris - Montmartre : de 18h à 20h, Meziane : 06 73 11 85 82 Réservations tous les jours à partir de 17h :Clémence : 06 17 35 11 54Rosa : 06 74 02 31 4

IDIR À LA MAIRIE DU 17e - PARIS

La Fête de la musique 2013 aura pour l’IMA un goût d’autant plus particulier que l’Institut est désormais présidé par celui-là même qui institua cette belle fête, aujourd’hui mondialement célèbre, Jack Lang. Cette 24e édition reconduit le concept du «dialogue des cultures», «en parfaite adéquation avec la vocation et les objectifs de l’Institut», souligne l’IMA, dans un communiqué de presse. Une large place est accordée aux musiques de la nouvelle génération, avec des groupes de raï ou adeptes des fusions avec le reggae, le jazz, le hip-hop... Cela se passera vendredi 21 juin sur le parvis de l’IMA à partir de 19h30. En ouverture, un trio folk, Zorna des montagnes, animera le parvis, avant de céder la place à Malik, le DJ résidant de l’IMA. Souad Kherifi, avec ses chants des Aurès, incarnera ensuite le patrimoine traditionnel, avant que DJ Dor ne

porte haut les couleurs de la génération hip-hop et r ‘n’ b. Ces premiers groupes seront suivis de Hamadi Tati ou le raï éclectique : un artiste dont les compositions s’inspirent du terroir, mélangeant héritage des aînés et modernité de bonne facture, ou introduisant reggae, pop et flamenco.L’orchestre Fathi, le poids du rythme chaâbi. Hamid Fathi crée son propre orchestre, en 2006, avec lequel il a souvent été remarqué lors des premières parties de concerts de Cheb Mami, Zahouania ou Mustapha Bourgogne. Samir Benmessaoud, chanteur open, artiste multi-instrumentiste qui a joué avec Cheb Kader et le fameux batteur, Mokhtar

Samba. En s’appuyant sur le registre oriental et tunisien, il interprète un bouquet de chansons ouvertes sur d’autres horizons, notamment le jazz ou le reggae. N. B.

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ART LYRIQUE

Le défi du dialogue entre les cultures

Lyon. De notre correspondant

La saison estivale est l’occasion du retour des festivals en France. L’opéra particulièrement est à

l’honneur à Orange où les Choré-gies enchantent le site du splendide théâtre romain antique, un des mieux conservés au monde. Et aussi dans la ville médiévale d’Aix-en-Provence. Dans ce Sud magique, patrie d’adop-tion de Picasso ou de Van Gogh, ville de naissance d’Emile Zola et d’autres personnages de la culture française, on en viendrait presque à oublier dans la suavité musicale la dureté du monde d’aujourd’hui dans lequel la crise se conjugue avec violence et le chômage avec perte d’identité.Les difficultés financières de cer-taines maisons de musique et d’opé-ra, ou des festivals, sont le fruit du paradoxe d’une baisse de l’enga-gement de la puissance publique et une diminution de fréquentation. Cette dernière n’étant pas seulement la résultante d’un souci financier puisque le public de l’opéra fait partie des nantis, mais révèle peut-être un trouble de civilisation, nous semble-t-il, aussi.Ce n’est pas sans raison que Ber-nard Foccroule, directeur du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, qui ouvrira cette année le 4 juillet, signe une intéressante

contribution, publiée récemment dans les colonnes de Libération, et que le festival d’Aix nous a aimable-ment communiquée. Parce que les propos rejoignent les interrogations de certains lecteurs, il nous appa-raît que les interrogations portées éclairent un point de vue culturel ju-dicieux face à ce qu’on peut nommer, ici ou là, le dérèglement du monde, titre d’un ouvrage d’Amin Maalouf, cité par B. Foccroule.Ainsi, M. Foccroule, ambassadeur culturel européen 2013, parle de «l’opéra et le devenir de l’Europe» et déborde largement dans une proposi-

tion à explorer : «la question du dia-logue entre les cultures fait partie de ces nouveaux défis : très souvent, nos institutions culturelles n’ont guère été préparées à intégrer cette dimen-sion, si ce n’est à la marge de leurs activités. Dans un monde globa-lisé, ce repli est-il encore tolérable ? N’avons-nous pas à inventer de nou-veaux rapports entre artistes venus d’horizons différents, entre traditions culturelles et créations ? Ne faut-il pas repenser, par exemple, le rapport de l’Europe et de la Méditerranée en termes de création artistique, d’échanges culturels, de formation,

de circulation des (jeunes) artistes et des productions ? L’opéra, riche de sa longue tradition européenne, ne gardera du sens que s’il s’ouvre à d’autres cultures. Un opéra européen recroquevillé sur son passé perdrait très vite son impact. Mais les apports de grands artistes venant d’autres horizons, les métissages et les cir-culations le rendront d’autant plus créatif et pertinent au XXIe siècle (…) La confrontation à ces nouvelles formes de création peut changer notre rapport au monde». Bernard Foccroule rappelle le travail en ce sens effectué par le festival

d’Aix, une des raisons qui nous avait poussés nous-mêmes à en rendre compte : «Depuis des années, je suis avec attention le travail d’artistes qui recomposent des liens avec des en-fants, des adolescents, des personnes âgées, des autistes, des prisonniers, des femmes et des enfants de com-munautés issues de l’immigration… Ce qui ressort de ces projets, ce ne sont pas seulement des créations artistiques exemplaires, c’est un sen-timent de dignité retrouvée. L’opéra et la pratique artistique ont claire-ment un rôle à jouer dans le domaine de la citoyenneté et de la lutte contre l’exclusion.»Ainsi, dans sa présentation de l’édi-tion 2013 du festival, son directeur écrit : «Le Festival d’Aix s’attache depuis des années à favoriser la rencontre des cultures traditionnelles et récentes, populaires et savantes, d’Europe méridionale, d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Cette année, Jasser Haj Youssef rassem-blera des jeunes autour de son qua-tuor, et Fabrizio Cassol invitera des musiciens de différentes origines à se retrouver sur une création originale, d’où nous parviendront les échos et frémissements de la place Tahrir…»Bien sûr, nous en reparlerons !

Walid Mebarek A Aix-en-Provence, pendant tout le mois de juillet. Plus d’infos sur http ://www.festival-aix.com/fr/node/13.

Propos recueillis par Rémi Yacine

Pourquoi ce retour en Algérie après 20 ans d’absence ?

C’était un retour aussi inattendu qu’ines-péré, en fait je craignais un non-retour, pour des raisons que je n’évoquerai pas ici, que j’ai dû évoquer ultérieurement du reste, j’avais entamé un sérieux deuil vis-à-vis de l’Algérie. Je n’espérais plus revoir la tombe de ma mère, mes neveux grandir, mes frères vieillir et mon père, surtout, vivant. C’était très douloureux, j’en étais arrivée à envier les personnes qui se rendaient au Chili, en Espagne, en Algérie, bien sûr, surtout, pour enterrer un parent. Puis mon père est tombé malade, il tombait souvent ma-lade, comme tous les papas élevant seuls leurs enfants, je ne l’avais pas revu depuis sept ans, on se voyait essentiellement en Tunisie. Jusqu’à sa dernière maladie, il ne m’avait jamais demandé de rentrer, il disait toujours, je m’en remettrai, nous nous verrons à Sidi Bou ou ailleurs. Cette fois-là, il a dit, en attendant d’avoir mon pas-seport voyons-nous à la maison, alors je suis rentrée, pour voir mon père une dernière fois, pour l’entendre, le serrer dans mes bras, je suis rentrée le 10 avril, une date que je n’oublierai jamais, au check in, à Orly.

Pourquoi ? J’ai dit à quelqu’un, moi, ça fait vingt ans

que je ne suis pas rentrée, il a pâli. Les papiers ? C’est à cause des papiers ? Tu n’avais pas de papiers ? Oui, c’est un peu ça. Jusque-là, disais-je, et pendant une vingtaine d’années, je n’ai revu mon père qu’à Sidi Bou, la Marsa, Tabarka, etc. Ainsi avons-nous écumé la Tunisie, à l’exception de son Sud. On s’offrait des séjours de deux à quatre semaines, intensifs, à essayer de rattraper le temps qui passait, celui qui venait et qui, peut-être ne nous réunirait plus, à chaque fois des retrouvailles qu’on essayait de vivre comme si «on était à la maison», mais ce n’était jamais comme à la maison, j’en revenais invariablement malade, déprimée, me terras-sait cette image de mon père grimpant dans la voiture, d’abord à son volant, puis peu à peu, le temps passant, aux côtés de mon frère, prenant l’un et l’autre le chemin de l’Algérie où je n’irai plus, étais-je persuadée, de plus en plus effrayée par mes cauchemars. Ce serait bien que ce soit toi qui viennes ici, nous serons plus à l’aise, avait dit mon père.

C’est l’appel de l’absent, très présent…Je me suis retrouvée rue d’Argentine, un

premier contact avec une Algérie que je ne connaissais plus, que j’aurais bientôt le loisir de découvrir, au service des passeports, malgré le monde, les gens impatients, et tout ça, ils étaient gentils, serviables, j’ai eu mon passeport en deux temps trois mouvements, sans piston, sans rien, juste parce que j’ai dit que j’allais voir mon père malade, le lendemain, j’étais à Orly, j’ai fait le voyage avec une jeune femme, je lui ai raconté ma vie, à l’atterrissage, je crois que je pleurais. Elle m’a dit, à ta place j’embrasserais le sol, j’ai embrassé le tarmac, c’était bon. Mon père était non seulement en vie, mais nous avons passé des moments exquis, à rire, à raconter des histoires, il m’a parlé de choses que j’ignorais, c’était sa façon de me signifi er qu’il allait s’en

aller, quand il est mort, une nuit de mai, le 10 mai dernier, j’ai compris qu’il nous avait attendus, ceux de ses enfants qui ne vivaient plus sous son toit, qu’il m’avait attendue un peu plus que les autres, et je me suis souvenue qu’il m’avait dit, l’aînée, tu es mon aînée, tu seras toujours différente.

Qu’est-ce qui vous a marquée en Algérie ?Rien de grave, au contraire, j’ai ressenti

comme de la sérénité, une sorte de quiétude m’a accompagnée tout le long de mon séjour, à vrai dire je ne pouvais rien voir de «près», j’étais dans une quatrième dimension, tout me parais-sait irréel, je demandais à mon père, à mon frère de me pincer, j’ai pu assister au mariage d’un de mes frères, le 2 mai, c’était bien, je me suis prê-tée au jeu, j’ai porté des robes, j’ai fait le henné

à la mariée, étant la sœur aînée, bref, c’était bien, la tristesse de voir mon père malade se nimbait de lumière, mes frères étaient contents de me voir, j’ai enfi n fait la connaissance de mes neveux et nièces âgés de moins de 17 ans…

Vous, la féministe, que diriez-vous de la situation de la femme, meilleure ou pire ?

Je ne peux pas en dire grand-chose, sauf qu’à ma connaissance les lois que j’ai toujours déplo-rées sont toujours en place. En revanche, j’ai fait la féministe à la maison, mes belles-sœurs m’aiment bien, mon père a rappelé à mes frères qui était leur sœur aînée, qu’il ne faut surtout pas la contredire.

Et politiquement, avez-vous une amélio-ration ?

Là-dessus aussi je ne peux rien dire, sauf qu’avec le deuil dont je parle au début, j’ai inclus celui de m’intéresser de près à la poli-tique algérienne, de façon involontaire bien sûr, j’y reviens depuis, en lisant la presse et avec mes amis sur les réseaux sociaux. Et comme j’apprends vite, je pense être très vite au point, surtout que je compte retourner jusqu’à plus soif en Algérie, j’ai promis à mon père de lancer une maison d’édition. Je tiens toujours parole.

Un livre en cours ?Eh bien oui, il est prêt depuis un an, Bertrand

Visage, mon éditeur au Seuil l’a lu en février 2012, il l’avait apprécié, je devais le lui remettre défi nitivement quelques semaines après, je ne l’ai jamais remis, jamais relu, jamais fi gnolé, je ne savais plus ce qui m’arrivait. Pierre Astier, mon agent, qui ne l’a toujours pas lu, commen-çait à s’inquiéter aussi. Bertrand, lui, je crois qu’il m’a oubliée. Puis il y a eu ce retour en Algérie où j’ai retrouvé la pièce manquante de ce texte. Il s’intitule La bourgeoise de Constan-tine. Je n’en dirai pas plus sauf que sa parution est prévue pour la rentrée de janvier 2014. R.Y.

● L’art lyrique peut aussi œuvrer à décloisonner les barrières sociales dans un monde difficile. Bernard Foccroule, directeur du festival d’Aix-en-Provence s’en porte garant.

Fâchée avec son pays, Leïla Ma-rouane était en deuil de l’Algérie depuis vingt ans. Pays d’accueil, pays d’origine, identités plurielles, comment résister à l’appel de l’absent ? L’écrivaine ne voulait plus additionner les deuils.

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Leila Marouane-Mechentel

Le chœur Ibn Zaydoun au Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence

LEILA MAROUANE-MECHENTEL. Ecrivaine

«J’ai embrassé le tarmac, c’était bon»

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 21

I D É E S - D É B A T S

Président malade, pays à l’arrêt !

Berkani Bouzid

Economiste, ancien sénateur et ancien député RND

On ne peut indéfiniment lui cacher la vérité, il faut que le peuple sache, et cette attitude trop cachottière des responsables relève du

non- sens, je dirais même de l’inconscience, car le suspense devient intenable et infernal, nous ne savons pas dans quel état il est, s’il est vraiment rétabli, voire s’il est vivant, et toutes les tentatives des dirigeants hagards du pays pour nous rassurer sont vouées à l’échec à cause de la durée et du secret. Pourtant, une petite image innocente à la télé aurait suffi à rasséréner les Algériens, à calmer les exubérances, les humeurs et les folies de tous les charlatans de la politique et surtout à lever tous les doutes à propos d’une chose tout à fait naturelle, car seul Dieu le Tout-Puissant est immunisé contre tout, et le président Bouteflika, comme tous les êtres humains, peut lui aussi tomber malade. D’ailleurs, si son image venait à leur être diffusée, les Algé-riens connus pour leur altruisme et leur grand cœur, n’en seraient que plus compatissants et attendris à son égard, à moins que sa fierté n’aille au-delà de toutes les limites, ou qu’il soit vraiment très malade. Dans le discours qu’il a tenu le jeudi 30 mai 2013 à Sétif, en face des militants du RND, au cours d’une sortie partisane, le SG par intérim du RND et président du Sénat, Bensalah, a tenté de rassurer les Algériens sur la bonne santé du Président, mais son discours n’a pas dépassé les portes de la salle où il a tenu son meeting. Emporté par sa verve et son excès de zèle, il s’est oublié et a commis une grave erreur, il a dit tout haut une phrase assassine qui va être très mal comprise et interprétée par l’entourage du Président, une phrase qui peut vouloir dire qu’on peut aisément se passer du Président : «Le Président est absent et malade, mais vous voyez que le pays se porte bien et les institutions fonctionnent normalement.» Le frère du Président, Saïd Bouteflika, malin comme le diable, et qui ne fait confiance à personne, va disséquer cette phrase, l’expliquer à son frère et le monde va commen-cer à chavirer autour de Bensalah l’anesthésiste.A propos du fonctionnement normal des institutions, moi, je ne suis pas du tout d’accord avec ce qu’il prêche, lui et tous les autres vassaux, je dis que notre pays est bloqué et que les institutions ne fonctionnent pas normalement, et c’est la Loi suprême du pays, la Constitution qui le veut, notamment l’article 87 qui stipule :Art. 87 - Le président de la République ne peut, en aucun cas, déléguer le pouvoir de nommer le Premier ministre, les membres du gouvernement, ainsi que les présidents et membres des institutions constitu-tionnelles pour lesquels un autre mode de désigna-tion n’est pas prévu par la Constitution. De même, il ne peut déléguer son pouvoir de recourir au référen-dum, de dissoudre l’APN, de décider d’organiser des élections législatives anticipées, de mettre en œuvre les dispositions prévues aux articles 77, 78, 91, 93 à 95, 97, 124, 126, 127, et 128 de la Constitution. Nous allons voir quels sont les autres pouvoirs qu’il ne peut déléguer et qui sont définis dans les articles suscités :Art. 77 - Outre les pouvoirs que lui confèrent expres-sément d’autres dispositions de la Constitution, le président de la République jouit des pouvoirs et pré-rogatives suivants :1- Il est le chef suprême de toutes les forces armées de la République ;2- Il est responsable de la défense nationale ;3- Il arrête et conduit la politique extérieure de la nation ;4- Il préside le Conseil des ministres ;5- Il nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions ;6- Sous réserve des dispositions de l’article 87 de la Constitution, le président de la République peut déléguer une partie de ses prérogatives au Premier ministre à l’effet de présider les réunions du gouver-nement ;7- Il peut nommer un ou plusieurs vice-Premiers mi-nistres afin d’assister le Premier ministre dans l’exer-cice de ses fonctions et mettre fin à leurs fonctions ;8- Il signe les décrets présidentiels ;9- Il dispose du droit de grâce, du droit de remise ou de commutation de peine ;10- Il peut, sur toute question d’importance natio-

nale, saisir le peuple par voie de référendum ;11- Il conclut et ratifie les traités internationaux ;12- Il décerne les décorations, distinctions et titres honorifiques d’Etat.Art. 78 - Le président de la République nomme :1- aux emplois et mandats prévus par la Constitu-tion ;2- aux emplois civils et militaires de l’Etat ;3- aux désignations arrêtées en Conseil des mi-nistres ;4- le président du Conseil d’Etat ;5- le secrétaire général du gouvernement6- le gouverneur de la Banque d’Algérie ;7- les magistrats ;8- les responsables des organes de sécurité ;9- les walisLe président de la République nomme et rappelle les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires de la République à l’étranger.Il reçoit les lettres de créance et de rappel des repré-sentants diplomatiques étrangers.Art. 91 - En cas de nécessité impérieuse, le Haut Conseil de sécurité réuni, le président de l’APN, le président du Conseil de la nation, le Premier ministre et le président du Conseil constitutionnel consultés, le président de la République décrète l’état d’urgence ou l’état de siège, pour une durée déterminée et prend toutes les mesures nécessaires au rétablissement de la situation. La durée de l’état d’urgence ou de l’état de siège ne peut être prorogée qu’après l’approbation du Parlement siégeant en Chambres réunies.Art. 93 - Lorsque le pays est menacé d’un péril imminent dans ses institutions, dans son indépen-dance ou dans son intégrité territoriale, le président de la République décrète l’état d’exception. Une telle mesure est prise, le président de l’APN, le président du Conseil de la Nation et le Conseil constitutionnel consultés, le Haut Conseil de sécurité et le Conseil des ministres entendus. L’état d’exception habilite le président de la République à prendre les mesures exceptionnelles que commande la sauvegarde de l’indépendance de la nation et des institutions de la République.Le Parlement se réunit de plein droit.L’état d’exception prend fin dans les mêmes formes et selon les procédures ci-dessus qui ont présidé à sa proclamation.Art. 94 - Le Haut Conseil de sécurité entendu, le pré-sident de l’APN et le président du Conseil de la na-tion consultés, le président de la République décrète la mobilisation générale en Conseil des ministres.Art. 95 - Le Conseil des ministres réuni, le Haut Conseil de sécurité entendu, le président de l’APN et le président du Conseil de la nation consultés, le président de la République déclare la guerre en cas d’agression effective ou imminente, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies.

LE PARLEMENT SE RÉUNIT DE PLEIN DROIT

Le président de la République informe la nation par un message.Art. 97 - Le président de la République signe les accords d’armistice et les traités de paix.Il recueille l’avis du Conseil constitutionnel sur les accords qui s’y rapportent. Il soumet ceux-ci immé-diatement à l’approbation expresse de chacune des Chambres du Parlement.Art. 124 - En cas de vacance de l’APN ou dans les périodes d’intersession du Parlement, le président de la République peut légiférer par ordonnance.Le président de la République soumet les déci-sions qu’il a pris à l’approbation de chacune des chambres du Parlement, à sa prochaine session. Sont caduques les ordonnances non adoptées par le Parlement. En cas d’état d’exception défini à l’article 93 de la Constitution, le président de la République peut légiférer par ordonnances. Les ordonnances sont prises en Conseil des ministres.Art. 126 - La loi est promulguée par le président de la République dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de sa remise. Toutefois, lorsque le Conseil constitutionnel est saisi par l’une des autorités prévues à l’article 166 ci-dessous, avant la promulgation de la loi, ce délai est suspendu jusqu’à ce qu’il soit statué par le Conseil constitutionnel dans les conditions fixées par l’article 167 ci-dessous.Art. 127 - Le président de la République, peut demander une seconde lecture de la loi votée, dans les trente (30) jours qui suivent son adoption. Dans ce cas, la majorité des deux tiers (2/3) des députés à l’APN est requise pour l’adoption de la loi.

Art. 128 - Le président de la République peut adres-ser un message au Parlement.Par leur incompétence avérée et leur charlatanisme exaspérant sur le plan institutionnel, tous les politi-ciens sont en train de nous orienter inutilement sur une fausse voie pour la sortie de crise, l’article 88, qui stipule :Art. 88 - Lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empê-chement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement. Cet article est un vrai imbroglio, un labyrinthe, il est très compliqué et très difficile à appliquer, pour moi c’est clair, il régit très mal le cas d’empêchement pour plusieurs raisons aux-quelles il est impossible de trouver une réponse, et la difficulté, voire l’impossibilité, de son applica-tion commence dès la première phrase de l’article.Il y a deux étapes dans la constatation de la maladie grave et durable, qui se termine par l’impossibilité d’exercice de ses fonctions pour le président.1re étape :«Lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impos-sibilité totale d’exercer ses fonctions», cet alinéa suscite des questions :- Y a-t-il un médecin ou des médecins désignés expressément par un texte réglementaire pour le cas prévu à cet alinéa de l’article 88 ?- Quelle est ou quelles sont les personnes détentrices du dossier médical du Président, qui sont mandatées pour le gérer et disposant de l’autorité de prononcer l’impossibilité pour le président d’ exercer ses fonc-tions ?- Le plus grand obstacle dans cet alinéa réside dans le mot «total», oui que veut dire l’expression «empêchement total» ? Une paralysie générale, une mort cérébrale, la cessation de fonctionnement de tous les organes sensoriels, c’est une question lan-cinante à laquelle il est très difficile de trouver une réponse, et une procédure de mise en œuvre.- Une question très importante se pose : qui actionne le pouvoir médical, oui qui est la personne habilitée ou le pouvoir mandaté censés saisir le médecin ou le cabinet de médecins à l’effet de constater la maladie grave ?- L’autre grande question que pose cet alinéa d’importance capitale est la suivante : qui oserait franchir les limites de la peur et se hasarder à défier le Président et son frère en décrétant la maladie grave et durable et surtout l’impossibilité de l’exercice des fonctions ? A mes yeux aucune personne ne pourrait le faire, c’est une voie sans issue. 2e étape :Après la 1re étape qui relève exclusivement du monde médical, c’est au tour du Conseil constitutionnel, c’est-à-dire le côté purement légal, de se réunir de plein droit, l’expression «plein droit» a été utilisée pour un but précis, celui de doter le Conseil consti-tutionnel du pouvoir d’autosaisine automatique conséquent au constat médical cité dans la 1re étape. Là aussi, un grand problème se pose et pourrait entra-ver sans nul doute la poursuite normale du processus, car avant de proposer au Parlement de déclarer l’état d’empêchement, le Conseil constitutionnel jouit de la prérogative constitutionnelle de vérifier la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, et c’est là où tout s’arrête, car cette expression «tous moyens appropriés» est tellement large et vague que des milliers de journées d’études et de séminaires n’arriveraient pas à cerner. Pour ma part, j’imagine mal Tayeb Belaïz, le président actuel du Conseil constitutionnel, un vassal fidèle et inconditionnel du Président, déclarer l’état d’empêchement de son chef, lorsque les textes sont aussi vagues et imprécis. Donc la référence à l’article 88 n’est qu’une chimère, un mirage, voire un chant de sirènes que nous chantent nos politiciens en manque d’inspiration et de formation politique, et au lieu de nous mener droit dans ce mur, ils auraient du poser les bonnes questions que voici :étant donné que la Constitution ne prévoit pas un vice- Président pour remplacer le Président en cas de maladie grave et durable, ou d’absence prolongée,- Qui peut remplacer le Président-roi dans ce cas de maladie prolongée ?- Quels sont les pouvoirs dont peuvent disposer ce ou ces remplaçants ?- Le pays n’est-il pas bloqué par l’absence du Pré-sident ?

Qui peut remplacer le Président ?1° Le président du Conseil de la nation ?Je dois vous préciser que Bensalah, le président du Sénat est exclu de tout intérim pour le moment, oui tant que l’empêchement n’a pas été décrété selon l’article 88, et cette histoire de 2e homme de l’Etat n’est qu’un nuage, un mythe, rien que du blabla constitutionnel, Bensalah est un remplaçant ultime prévu par la Constitution dans les cas extrêmes de force majeure. Bensalah n’a rien d’un vrai 2e homme, c’est un 2e homme fictif et imaginaire, je dirais que c’est tout simplement une ombre qui a été prévue pour pallier un imprévu, comme le stipulent les dis-positions de l’article 88.L’article 88 de la Constitution prévoit trois cas où l’intérim est assumé par le président du Sénat :1er cas :Le président du Sénat est chargé par le Parlement d’assurer l’intérim du chef de l’Etat, dans le cas où le Président est dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions suite à une maladie grave et durable.2e cas :Si la situation d’empêchement persiste, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, prononce la vacance définitive du pouvoir et communique immé-diatement l’acte de vacance définitive au Parlement qui se réunit de plein droit.Le président du Conseil de la nation assume la charge de chef de l’Etat pour une durée maximale de soixante (60) jours, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées.Donc le président du Conseil de la nation est exclu de tout intérim tant que le Président n’a pas fait l’objet d’une procédure de remplacement légale comme le prévoit l’article 88.2° le président du Conseil constitutionnel ?L’article 88 prévoit aussi le remplacement du Pré-sident par le président du Conseil constitutionnel, mais dans le cas extrême de la conjonction de la démission ou du décès du président de la République et de la vacance de la présidence du Conseil de la nation, pour quelque cause que ce soit. Dans un pareil cas, le président du Conseil constitutionnel assume la charge de chef de l’Etat pour une durée de 60 jours.3° Le président de l’APN ?Aucun intérim n’est prévu pour ce responsable.4° le Premier ministre ?La Constitution accorde au Président le droit de délé-guer à son Premier ministre un seul pouvoir, celui de réunir le Conseil de gouvernement, comme il est expressément défini dans l’alinéa 6 ci-dessous :Art. 77-6- sous réserve des dispositions de l’article 87 de la Constitution, le président de la République peut déléguer une partie de ses prérogatives au Premier ministre à l’effet de présider les réunions du Gou-vernement ;Quels sont les pouvoirs dont peuvent disposer ce ou ces remplaçants ? La réponse est facile : aucun pou-voir n’a été prévu par notre Constitution pour le pré-sident du Sénat, le président de l’APN, le président du Conseil constitutionnel, et un seul pouvoir a été laissé au Premier ministre, celui de réunir le Conseil du gouvernement, une institution qui est effacée devant le Conseil des ministres, seule institution dotée du pouvoir délibérant.

LE PAYS N’EST-IL PAS BLOQUÉ PAR L’ABSENCE DU PRÉSIDENT ?

Je dirais que non seulement le pays est bloqué, que ses institutions le sont aussi, mais qu’il est en quelque sorte dans une situation de grève et astreint à assurer un service minimum comme l’exigent les lois sur les grèves. En conclusion, cette situation dramatique et en même temps burlesque que vit le pays devrait nous amener à nous poser des questions sur notre ré-gime, sur cette concentration excessive des pouvoirs entre les mains d’une seule personne, elle devrait aussi nous conduire à réfléchir sur notre présent et notre futur, sur les méthodes de gestion des richesses et des affaires du pays, sur le projet de société que nous voulons, enfin sur notre Algérie. Cette situation devrait aussi nous amener à revenir à la Constitution du président Zeroual, le meilleur repère et le seul document valable, que nous ayons pu avoir dans notre pauvre bibliothèque institutionnelle, quitte à corriger les quelques petites insuffisances qui s’y trouvaient, avant qu’elle ne fut remaniée par l’actuel Président. La Constitution aurait dû prévoir soit un vice-Président qui assure l’intérim du Président en cas d’absence pour congé ou maladie, soit des délé-gations de pouvoirs à certains hauts responsables en cas d’absence pour les mêmes motifs. B. B.

● Nous sommes le 11 juin 2013, cela fait 45 jours que le Président est absent, c’est vraiment trop, son absence devient inquiétante, le peuple est en droit de se poser des questions et de savoir ce qu’il advient de lui.

El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 23

C U L T U R E

FESTIVAL NATIONAL DE MUSIQUE DIWAN DE BÉCHAR

Maâlem Medjbar explore le diwan fusion

BécharDe notre envoyé spécial

M aâlem Med-jbar, de son vrai nom Benmadjbari M a j d b a r , reste fidèle à

lui-même. La quête de fusion dans une atmosphère roots est permanente chez cet artiste natif de la Saoura. Dimanche soir, au stade Enasr de Béchar, à la troisième soirée du 7e Festival national culturel de mu-sique diwan, il a invité le jeune public à apprécier plusieurs formes d’ex-pressions mélodiques et rythmiques. Il a exploité le rythme aïssaoui, par exemple. Comme il a repris le célèbre Yamina d’Ahmed Wahbi (chanté éga-lement par Khaled dans une version raï), en l’adoptant au diwan. Maâlem Medjbar a même suggéré la transe. «La plupart du temps, je travaille en fusion. Il est rare que je ne fasse que du traditionnel. Je le fais parfois à la demande. Sur une scène comme ça, je veux exploiter mes recherches. Pour moi, le traditionnel c’est le gumbri, le kerkabou, les percussions, le ganga. Autrement dit, il n’y a pas d’instruments électriques. On reste donc dans le noyau diwan. Il est toujours possible de fusionner avec des instruments acoustiques, comme le violon ou la flûte», a soutenu maâlem Medjbar. Selon lui, le noyau du diwan est constitué de m’hala et de bradj. «Cela doit être respecté. Pour la fusion, on peut se permettre certaines choses. Je donne aussi beaucoup d’importance aux textes. Il ne suffit pas d’avoir une bonne ambiance musicale», a ajouté cet

adepte du melhoun. Habituellement, maâlem Medjbar chante les poèmes de Ahmed Kerroumi, Mohamed Mehdaoui, Hadj Farradji et d’autres. Pour son prochain album, il envisage de réactualiser le rythme chellali du Sud-Ouest algérien, oublié par les jeunes groupes de musique actuels. «Le chellali est un rythme spirituel qui va bien avec le gumbri», a-t-il précisé. L’artiste aime bien s’inspirer des chants ouest-africains et de l’Ahelil du Gourara. «Dans Lillia, une chanson en préparation, je m’inspire quelque peu de ce que fait l’artiste malienne Oumou Sangaré», a-t-il dit. Maâlem Medjbar prépare une série de concerts en Algérie pour la période estivale. Les amis de Khaouadji Amar de Tlemcen ont, de leur côté, voulu rendre hommage à ce maâlem de réputation nationale décédé en 2012. Ils ont interprété, lors de leur passage, les bordj Bor ya bor et Séo. «Notre

association existe depuis 2008. Notre souci est de garder vivant l’héritage du diwan à la manière traditionnelle. Nous voulons être présents dans la plupart des scènes en hommage à mon frère. C’est une transmission, une chaîne. Chacun doit passer ce qu’il sait à l’autre. Nous assurons l’apprentissage pour les jeunes qui nous rejoignent», a déclaré Mohamed Khaouadji, frère de Amar. «C’est un legs de nos ancêtres. On doit le sauvegarder. Cela fait 45 ans que je suis dans le diwan et je n’ai pas abandonné. J’ai transmis mon savoir à mes enfants», a enchaîné Mohamed Bedar, 63 ans, membre de l’associa-tion Les amis de Amar Khaouadji. Menée par Abdelmadjid Zenani, la troupe Gaâdat El Waha de Béchar a, pour sa part, entamé son spectacle avec le très connu Moulana avant de poursuivre avec un kouyou, une danse avec le t’bel. «Notre groupe est com-posé à 90% de jeunes. Il existe depuis

deux ans. Nous avons participé au dernier festival de Ahlil, à Timimoun. Les jeunes y ont acquis une certaine expérience. Ici à Béchar, le public du diwan est très vaste», a indiqué Abdelmadjid Zenani. «Le public a bien réagi à notre spectacle. J’espère que le jury n’a pas raté cela», a-t-il ajouté avec ironie. Le groupe Sidi Blal de Mascara, présent pour la troisième fois au Festival de Béchar, est une affaire de famille. «Le groupe est composé de membres qui ont des liens familiaux. Des pères, des frères, des cousins, des fils... Ils se sont tous retrouvés autour du diwan. Nous voulons créer une école pour former les nouvelles générations. Nous avons toutefois entamé le travail de forma-tion depuis deux ans. Ce Festival de Béchar est une occasion pour eux de monter sur scène et de se produire devant le public. Cela dit, ce qui est présenté dans les waâdate n’est pas le même que celui proposé au public dans un festival», a souligné Belarbi Benamar, président de l’association Sidi Blal. Sur scène, les danses ont appuyé l’interprétation des broudj. Le groupe Sidi Blal a décroché le 1er prix au Festival des danses africaines de Tizi Ouzou, en 2009. Durant la jour-née, la maison de la culture de Béchar a abrité une conférence animée par Omar Fassi de l’université de Béchar sur la musique diwan entre tradition et renouveau. Dans l’après-midi, un atelier a été organisé à l’hôtel Antar sur le rapport entre «La presse et la musique». Le débat a tourné sur la nécessité de faire découvrir davantage cet héritage culturel sahélo-maghré-bin. Pour y arriver, la contribution de l’université, des médias, des gens du diwan et des pouvoirs public paraît incontournable. Fayçal Métaoui

RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA

Good bye Morocco, au-delà des frontièresQuand les caméras de Nadir Moknèche se posent sur le décor de Tanger, la ville marocaine, cela donne une histoire non moins entraînante que celle de Délice Paloma, son dernier film tourné à Alger en 2007. De Mme Aldjéria, rôle campé par notre Biyouna nationale, on passe à Mme Abdellah à travers la non moins talentueuse Lubna Azabal. La trame narrative se nourrit, dans l’une comme dans l’autre de ces deux fictions, de cette fureur de vaincre et de vivre simplement au féminin. Dernier film de Nadir Moknèche, sorti en salles le 13 février 2013, Goodbye Morocco, a été projeté, dimanche en fin de journée, pour le compte du deuxième jour des Rencontres cinématographiques de Béjaïa. Le public a découvert, ou a redécouvert un «film de rupture», comme le fait remarquer Samir Ardjoun, directeur artistique des Rencontres. La rupture est, bien évidemment, celle de l’espace, Goodbye Morocco étant le premier film du réalisateur algéro-français à avoir pris ses quartiers en dehors de l’Algérie, où Moknèche est interdit de tournage depuis le «dérangeant» Délice Paloma. Dounia, ou Mme Abdellah, est une femme divorcée qui mène une vie peuplée de désirs et de défis. Patronne d’un chantier de construction, sa vie finit par s’ouvrir sur plusieurs fronts où se bousculent des sentiments personnels. Elle vit avec Dimitri, un architecte serbe. Son amour est partagé, mais maudit par sa famille. Elle défie sa société et l’ordre établi. Son chauffeur et ami d’enfance (dans ce rôle l’acteur/réalisateur Faouzi Bensadi) finit par lui déclarer sa flamme et s’offre pleinement à elle en amoureux transi et serviteur fidèle. Mme Abdellah veut récupérer son enfant, Jawad, et passer avec lui la frontière espagnole. Et la découverte, dans son chantier, d’une galerie antique lui ouvre des appétits. Crime passionnel, homosexualité, harraga…, Good bye Morocco, comme les précédents films de Nadir Moknèche, va au-delà des tabous et des barrières. Quatrième long métrage du réalisateur et «un peu film noir aux yeux du réalisateur lui-même», comme il a eu à le déclarer auparavant dans la presse, Goodbye Morocco est, pour certains cinéphiles, «le plus abouti des films de Nadir Moknèche». En l’absence du réalisateur, la projection du film n’a pu être suivie d’un débat tant souhaité, tout comme a été annulé la pause-café prévue avec Faouzi Bensadi autour de son long métrage, Mort à vivre. Il sera encore question du cinéma maghrébin durant le reste des Rencontres. Pour la troisième journée, il est programmé la projection, en soirée, du documentaire tunisien Babylone, de Ala-Eddine Slim, Youcef Chebbi et Ismaël, et des courts métrages, dont celui en langue kabyle, Les pêcheurs de sable, de Yazid Arab et El Djazira (L’île) de Amin Sidi Boumediène, prix du meilleur court métrage lors du 6e Festival du cinéma d’Abou Dhabi. Rendez-vous est pris pour aujourd’hui avec la Tunisienne, Hind Boudjemâa, et son documentaire, C’était mieux demain, et l’Egyptien, Ibrahim Et Batoot, avec son long métrage, Winter of discontent, en plus d’un forum en début d’après-midi autour de la thématique de la production cinématographique.

K. Medjdoub

● Maâlem Medjbar va, dans son prochain album, redonner vie au rythme chellali du Sud-Ouest algérien.

Le diwan est passé de la culture de la marge à celle du centre. C’est l’avis de Mohamed Tahrichi, doyen de la faculté des lettres de l’uni-versité de Béchar et chercheur en patrimoine. «Le diwan se déroulait dans des espaces privés où l’accès n’était pas assuré à tous. Certaines catégories sociales n’y voyaient qu’une culture marginale qui ne méritait pas d’intérêt. Au fil du temps, les choses ont changé. Ce rituel est devenu accessible à beaucoup de monde», a-t-il estimé lors d’une conférence sur le diwan et son évolution du sacré vers le festif, animée samedi à la maison de la culture de Béchar, à la faveur du 7e Festival national culturel de la musique diwane de Béchar qui se déroule jusqu’au 13 juin 2013. «Le diwan était entouré d’un halo sacré. C’est une manière d’imposer un certain respect vis-à-vis de ce rituel dans la manière d’entrer en cercle, de s’habiller, de s’asseoir. Il était proscrit de prendre des boissons alcoolisées ou de fumer. Pour participer à une danse lors d’un bordj, il fal-lait l’autorisation du m’kadem», a-t-il expliqué. Selon lui, le sacré est un outil d’anthropologie culturelle pour les chercheurs. Poursuivant son analyse, il a relevé que le diwan a évolué du sacré vers le monde de l’au-delà. «On a ainsi lié les couleurs que les pratiquants du diwan utilisent pour leurs habits au monde du djinn, comme le

rouge et le bleu. Il y a ceux qui considèrent les rituels du diwan comme relevant du soufisme et d’autres qui mettent cela sur le compte du char-latanisme. Pour ces derniers, cela n’a rien a voir avec le sacré religieux. La notion de sacré a ainsi divisé philosophes et penseurs», a-t-il estimé. L’universitaire a relevé que les puristes pensent que les rituels du diwan (ou gnawa au Maroc, stambali en Tunisie) doivent être respectés tels qu’ils sont. «Ils sont gênés de voir certains pratiquants ne pas se conformer aux règles des bradj et de leur évolution et de ne pas respecter le jeu du gumbri lors des changements de bradj. Cela concerne les danses aussi. Aujourd’hui que le diwan est devenu un spectacle, les rituels ont changé. Là, il y a un problème. Où se trouve le variable et où se trouve le constant ? Idem pour le sacré et le non-sacré. Que doit-on changer et que doit-on sauvegarder ? », s’est-il interrogé. Selon lui, les jeunes préfèrent le côté spectacle du diwan aux rituels qui en sont liés. «Les chercheurs, les universitaires, les maâlmine et les m’kadmine donnent, eux, préférence aux rituels. Certains n’acceptent pas l’organisation du diwan sans m’bita. Le diwan a donc évolué d’une expression d’une souffrance et d’état de communion ou de répulsion par rapport à l’univers social à un spectacle festif sur scène.

Ce changement a fait perdre au diwan certaines spécificités. Aujourd’hui, on réduit le diwan au gumbri électrique, parfois on y ajoute des kerka-bou. L’âme du diwan, comme le mouvement et les gestuels, commence à disparaître. Le caractère sacré du diwan s’effiloche graduellement. Le fait que le diwan soit devenu un spectacle, cela im-plique le changement des instruments de l’expres-sion. La participation à la danse, par exemple, est devenue collective. Ce n’est plus un domaine réservé des pratiquants», a regretté Mohamed Tahrichi. Lors des débats, certains intervenants ont remarqué que le conférencier n’a pas fait de distinction entre le diwan en tant que musique, adapté au contexte contemporain, et le diwan en tant qu’héritage culturel. L’universitaire a estimé que le diwan apparaît aujourd’hui comme «une alternative musicale» aux autres genres musicaux en Algérie qui sont en crise, comme le raï. «Le jeune public a éprouvé le besoin d’avoir un autre genre musical. Le diwan est devenu une fusion, une valeur médiatique et commerciale. Parfois, le diwan n’est qu’un arrière-fond musical. La symbolique des couleurs a été abandonnée. Dans le rituel, les bradj ont des couleurs et des instruments bien définis comme les b’hara, les boulalate, tergou sergou... », a-t-il noté.

F. M.

MOHAMED TAHRICHI, CHERCHEUR EN PATRIMOINE À BÉCHAR

«AUJOURD’HUI, ON RÉDUIT LE DIWAN AU GUMBRI ÉLECTRIQUE»

Maâlem Medjbar, «infusion» diwan, au Sahara

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : DISPARATE / NOTOIRES / ETIERS / IT / STERNE / ANS / ER / TR / NEF / AIE / CANARIS / BI / ATOME / MULET / LO / LINEAIRE / BETE / RENO / REEL / ZEN. VERTICALEMENT : TINTINNABULER / SOI / SENILITE / APTES / FA / ENEE / AORTE / RATE / BRISERAIT / AR / AR / ISOLIEZ / ETEINTE / MORNE / ESTER / LE / EON.

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DÉFINITIONPetit secret que l'on

affecte de taire(11 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :ROUAGE

ACCELERER - ARSENAL - BARRIERE - BLANCHI - CAISSETTE - CANCRELAT - DELEGUE - DRAGONNE - ELUDER - ENTENDRE - FARNIENTE - FINAL - GENT - GOURD - HAIE - HASE - IBIS - LIED - LUCARNE - MOISIR - MUTILE - NEGRIER - NONCE - NUIT - OGRE - OUST - PAGE - PASTILLE - REGENTER - ROUTINIER - SIGNATURE - SOIR - VIRULENCE - VOLUTE.

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Dépression allongée et profonde, creusée par un torrent.

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HORIZONTALEMENT : 1.Attaché aux facteurs tech-niques. Pognon 2.Point faible fut son talon. Arriva. Paresseux de nature 3.Passé sous silence. Petite pancarte 4.Silhouette. Ancienne contrée d'Asie Mineure. Cours primaires 5.Patriarche. Sied. Condiment. Carapace d'oursin 6.Bobine mobile de manivelle. Point imaginaire. C'est-à-dire 7.Lac salé d'Amérique. Mal bien exprimé. Grugé. Etoffe unie 8.Rassemblement public. Fin de verbe. Gouffre 9.Contreparties. Roche métamorphique 10.Refus enfantin. Portion de grêle. Note 11.Ordre donné. Roue à gorge. Remarque. Lettres de cour 12.Construction de plan circulaire. Naturel 13.Domaines. Ecole pour profs. Demeure 14.Préposition. Rappel. Venir au monde 15.Insecte des eaux stagnantes. Dégât. Rongeur.VERTICALEMENT : 1.Flottement. Calme et apaisé 2.Longue cuillère plate. Mouille 3.Tête de chien. Mouton mâle. Atome 4.Passé récent. Mortel. Chef de corps 5.Phase lunaire. Pécheresse. En vogue. Couleur 6.Fuse dans l'arène. Vieux. Dieu du Nil 7.Démonstratif. Chose insignifiante 8.Gouttes du matin. Apparu. Ville d'Italie 9.Ivre. Père de Jason. Poisson 10.Chatouiller. Pas question ! Chiffre romain 11.Prince troyen. Feuilleté. Gâteau 12.Possessif. Pilote de lignes. Cesser 13.Aurochs. Choroïde. Affaiblir 14.Laissé au chef. Fabriques. Savoir-faire 15.Savant. Donnent le jour à.

Quinze sur N° 353115

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.INSATISFACTIONS 2.NAUTILE. MIEVRES 3.SITE. LUMIERE 4.UR. MEULES. ETE 5.RADIAMES. DORSAL 6.SI. SR. REERA 7.ER. ETNA. OBI 8.CALAME. SI. SOINS 9.TI. NASSE. TERNE 10.ILIEN. EXTERNE 11.OS. AVERS. AI 12.NID. AMI. AMENE 13.STERTOREUX. ETA 14.BRU. RE. ANA 15.EMU. ERIGER. TIRE.

VERTICALEMENT : 1.INSURRECTIONS 2.NAIRA. RAIL. ITEM 3.SUT. DO. IODE 4.ATEMI. EANES. RB 5.TI. EASTMAN. ATRE 6.ILLUMINES. AMOUR 7.SEULE. SEVIR 8.MESS. SEXE. ERG 9.AMIS. ROI. TROUEE 10.CIE. TES 11.TERRORISER 12.IVE. RE. ORNEMENT 13.OR. ESERINE. ETAI 14.NECTAR. NE. ANA 15.SS. ELANS. NIELLE. SOLUTION N° 3529

HORIZONTALEMENTI- RAPPROCHER. II- ORATORIO. III- MAI - USE - RI. IV- ABREGE - DOS. V- NE - PEINES. VI- ESTE - LUSIN. VII- SQUILLE - RA. VIII- QUERIE. IX- UE - ESSENCE. X- EST - REAS.

VERTICALEMENT1- ROMANESQUE. 2- ARABESQUES. 3- PAIR - TUE. 4- PT - EPEIRE. 5- ROUGE - LISE. 6- ORSEILLES. 7- CIE - NUE - ER. 8- HO - DES - ANE. 9- ROSIR - CA. 10- ROIS - NASES.

HORIZONTALEMENTI- Abîmer. II- Papillon de nuit - Possessif. III- Elément d’un cercle - Possessif. IV- Jeune sportive - Symbole chimique. V- Chiffre - Mère de Titans. VI- Fin de verbe - Nantir. VII- Fleuve d’Espagne - Etonne agréablement. VIII- Salut à César - Pouffé. IX- Résolue. X- Ville de Syrie - Laxatif végétal. VERTICALEMENT1- Ponctualité. 2- Ville d’Irak - Réunion d’étoilés. 3- Ancienne ville de Carie - Avarié. 4- Astate - Fais enrager. 5- Condition marginale - Epoque. 6- Bradype - Le haut du corps. 7- Distance - Entiché. 8- On la casse pour manger. 9- Ecime - Dans. 10- Femme de rajah - Embarassée.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3530 Par M. IRATNI

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El Watan - Mardi 11 juin 2013 - 28

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

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KOLÉA

Clarification sur l’école américaine à AlgerQuelques articles ont paru dans la presse sur l’imminente ouverture d’une école américaine à Alger. L’ambassade tient à émettre une clarification. L’ambassade, en coordination avec de nombreux interlocuteurs du gouvernement algérien, envisage d’ouvrir une école américaine à Alger au profit des enfants des diplomates américains postés dans le pays. Cette école est encore au stade de projet. Aucune décision définitive n’a été prise.

Un rappeur tunisien se rend à la justice L’auteur d’une chanson de rap jugée offensante pour la police a décidé de se rendre à la justice tunisienne après trois mois de cavale, a indiqué lundi son comité de soutien. Ala Yaâcoubi, dit «Weld El 15» est recherché par la police depuis sa condamnation par contumace, en mars dernier, à deux mois de prison après la diffusion sur YouTube d’un clip intitulé «Boulicia Kleb» (les policiers sont des chiens). Le rappeur a fait appel de son jugement et comparaîtra jeudi prochain, une décision motivée par la relaxe de quatre rappeurs co-accusés dans la même affaire et acquittés en avril après leur condamnation à deux ans de prison en mars. «Cette relaxe a relativement rétabli sa confiance en la justice tunisienne», indique le communiqué publié par le comité de soutien du rappeur engagé.

Trois escrocs africains écroués à Chlef Deux Nigériens et un Malien, dont une femme, viennent d’être placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Chlef. Âgés de 22 à 32 ans, ils ont été arrêtés par la brigade économique et financière de la PJ de la sureté de wilaya, suite à une plainte d’un citoyen.Les ressortissants Africains ont tenté de soutirer 10 000 euros à la victime, après lui avoir miroité un projet d’investissement en Algérie. Ils ont été appréhendés lors d’une souricière tendue par les éléments de la police judiciaire de Chlef. Après enquête, il s’est avéré que les mis en cause étaient des repris de justice, poursuivis déjà pour faux et usage de faux, immigration clandestine et séjour irrégulier.

V endredi prochain à partir de 18h, à la superbe maison de la culture de Koléa

(Tipasa), l’association culturelle Dar El Gharnatia fera découvrir son dernier né, le 8e, aux familles. Le maestro, Saoudi Mohamed Chérif, un architecte de formation, a bâti sa dernière production musicale sur les airs, les mouvements et les senteurs des trois écoles algériennes de musique andalouse (Alger 30’- Constantine 18’- Tlemcen 21’, ndlr). En écoutant cet ultime produit, des voix pures se dégageaient durant le récital. L’harmonie musicale de la troupe mixte de Dar El Ghar-natia ne laisse aucun auditeur indifférent, mais néanmoins illustre le degré de maîtrise des musiciens de cette école de Koléa, qui ne cesse de pousser les limites de ses efforts, afi n de tenter de frôler la perfection. Alto, violon, kouitra, violoncelle, contre-basse, kanoun, r’bab, mandoline, ney, der-bouka, tar, autant d’instruments parfaitement utilisés par les assidus pensionnaires de l’association Dar El Gharnatia, présidée par Hadj Kherrous Boualem. Musiciennes et chanteuses à la fois, les fi lles de Dar El

Gharnatia font éclater leur talent dans ce dernier CD. Un bouquet d’œuvres musicales du terroir. Une confi rmation. La nouveauté pour cette année, c’est incontestablement la mise en œuvre d’une coopération musicale entre Dar El Gharnatia et les écoles maro-caine et tunisienne. Des échanges ont eu lieu. Bien entendu, cette nouvelle approche des artistes de Koléa n’aura pas été du goût de certains. Les gestionnaires et les élèves des 3 classes de Dar El Gharnatia s’attellent à améliorer leur niveau musical, y compris dans leurs effets vestimentaires traditionnels. Si les institutions étatiques et les associations culturelles des pays arabes et européens les invitent, c’est pour leur sérieux, leur capital artistique et la qualité culturelle de leur produit. Dar El Gharnatia, ambassadrice culturelle de l’Algérie ces dernières années, c’est avant tout le fruit d’efforts collectifs, y compris dans la gestion au pluriel de l’asso-ciation. Dans leur tout dernier produit, le défunt cheikh Slilmane Annani a laissé pour la prospérité, quelques vers sur cette associa-tion, avant de partir. M’Hamed H.

E dward Snowden, un jeune homme âgé de 29 ans, qui travaillait pour la toute puis-sante agence américaine d’espionnage

NSA, a révélé être la source des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique, et une enquête a été ouverte à son encontre. Snowden, qui travaillait depuis quatre ans pour l’Agence nationale de sécu-rité (NSA), a admis être à l’origine des fuites, dans une interview sur vidéo postée sur le site internet du journal britannique The Guardian, qui a divulgué en premier l’information. «Mon unique objectif est d’informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux», assure-t-il au Guardian, depuis Hong Kong, où il s’est réfugié. Il a indiqué avoir fait ces révélations parce qu’il ne pouvait «permettre au gouvernement américain de détruire la vie privée, la liberté d’Internet et les libertés fondamentales des personnes, avec ce système gigantesque de surveillance qu’ils sont en train de bâtir secrètement». Le Wash-ington Post, second journal à publier ces infor-mations, a également dévoilé des détails de sa correspondance avec Snowden, notamment ses sombres pronostics. «Je sais que je vais souffrir pour ce que j’ai fait et que ces révéla-tions marquent la fin pour moi», avait indiqué Snowden début mai, avertissant le journaliste du Washington Post, Barton Gellman, du dan-ger qu’il encourait également. Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA en tant qu’employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. Ce dernier a confirmé que Snowden a travaillé pour lui «moins de trois mois» et a promis d’aider les autorités américaines dans leurs investigations. Snowden s’est réfugié à Hong Kong le 20 mai dernier, après avoir copié les derniers documents qu’il voulait divulguer au bureau de la NSA à Hawaï, a indiqué le Guar-dian, qui a précisé que Snowden se trouvait

toujours dans un hôtel à Hong Kong. Ni le consulat américain ni les autorités de Hong Kong ou le consulat d’Islande n’ont souhaité faire de commentaires sur M. Snowden. Le jeune homme avait déclaré qu’il envisageait de demander l’asile politique en Islande, pays le plus proche de ses opinions, quant à la liberté d’expression sur Internet. A Hong Kong, la députée pro-Pékin, Regina Ip, ancienne secrétaire à la sécurité du gou-vernement, juge au contraire que la ville sera «obligée d’honorer les accords» passés avec les Etats-Unis et elle enjoint à Edward Snow-den de partir de son propre chef. Washington et Hong-Kong ont signé un traité d’extradition en 1996, un an avant la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine populaire. Le chef des services de renseignements améri-cains, James Clapper, a transféré l’affaire au ministère de la Justice, qui a indiqué avoir ouvert une enquête. La semaine dernière, le Washington Post et le quotidien britannique The Guardian ont révélé successivement deux programmes secrets de l’Agence nationale de sécurité (NSA) et ont, ainsi, provoqué la fureur de Washington. Le président améri-cain, Barack Obama, et le chef des services de renseignements américain ont défendu ces programmes secrets, vitaux, selon eux, pour la sécurité des Américains.

Horaires des prières Alger et ses environsMARDI 11 JUIN 2013- Dohr…13:20/ Asser…16:39/

Maghreb…20:07/ Îcha…21:55 - MERCREDI 12 JUIN 2013 - Fadjr…..03:26 /Chorouk……05:28

Et de huit pour Dar El Gharnatia

15:30 Quatre mariages pour une lune de miel16:20 Bienvenue chez nous17:15 Secret Story18:05 Money Drop19:00 Journal19:50 Les experts : Manhattan-Réussite sur ordonnance21:30 Les experts : Manhattan - Jeu de maux23:05 New York, section criminelle - Le dernier vol d’Icare00:50 Tous ensemble

14:40 The Big CPorto Rico15:10 The Big CL’échappée belle15:40 Effraction17:20 Les SimpsonVoyage au bout de la peur17:45 Le JT de Canal+18:05 Le grand journal19:55 La vie d’une autre21:30 Eva23:05 Zachary 00:40 Zapsport00:45 Sport - Super 1502:25 Les spécialistes

17:00 Sebaq el madjarate 17:25 Sahla mahla 18:00 Journal en amazigh18:20 Dar da meziane II 18:45 Martyrs de la guillotine19:00 Journal en français19:30 Vestiges et patrimoine20:00 Journal en arabe20:45 Uni-vert21:45 Gala artistique22:40 Expression livre’’louhal noureddine’’

16:10 ArabesqueL’assassin entre en scène17:05 Walker, Texas Ranger - La légende d’Ours rapide17:55 Walker, Texas Ranger - Chasseur de primes18:45 Alerte CobraAu-delà des frontières 19:45 90’ enquêtesSoleil, mer et délinquance 21:30 90’ enquêtesFlics de l’été : Pas de vacances pour les délinquants

17:00 Tv5monde le journal17:38 Prozac - la maladie du bonheur18:04 Les p’tits plats de babette18:34 Tout le monde veut prendre sa place19:30 Le journal de France 219:59 La route des princes20:01 Valparaiso21:42 Tv5monde le journal21:55 Le journal de la rts22:32 Mise au point

15:25 Le port englouti de Constantinople16:20 X:enius16:45 Sur nos traces17:15 Danseurs de corde, les Dorboz 18:00 Un billet de train pour... Le Mont-Blanc18:45 Arte journal19:05 28 minutes19:45 Tout est vrai (ou presque)19:50 Le fil de la vie 21:20 Débat21:45 Iran : paroles interdites23:20 Le voyage …

15:10 Des chiffres et des lettres15:50 Harry16:30 Slam17:10 Questions pour un champion18:00 19/2019:15 Plus belle la vie19:45 Petits arrangements avec ma mère21:20 Grand Soir/322:20 Maigret et la demoiselle de compagnie00:10 Division criminelle - Et ton corps sera diamant

12:45 20 ans d’injustice14:35 Drop Dead Diva Au nom du père15:25 Les reines du shopping16:35 Un dîner presque parfait -Spécial seconde chance17:40 100 % mag18:45 Le 19.4519:05 En famille19:50 Un air de star 22:15 Un air de star, ça continue23:10 Elie Semoun et ses amis01:35 M6 Music

14:35 Tunisie - L’étoile de l’Afrique15:35 La renaissance de l’Inde16:30 C à dire ?!16:45 C dans l’air19:00 C à vous19:00 Une maison, un écrivain19:25 C à vous, la suite19:41 Alep - Syrie, vivre avec la guerre20:35 Syrie, les enfants de la liberté21:45 C dans l’air22:55 Décollage pour l’Amérique

15:55 Dernier recours16:20 Le jour où tout a basculé16:50 On n’demande qu’à en rire17:45 Mot de passe18:30 N’oubliez pas les paroles !19:00 Journal19:45 Cash investigation21:15 Débat21:40 Dans le secret du crime financier22:46 Un homme presque parfait

● Edward Snowden, qui travaillait pour la toute puissante agence d’espionnage NSA, est l’auteur des fuites sur

le programme secret américain de surveillance électronique, défendu par le président Barack Obama .

SURVEILLANCE D’INTERNET

La source des fuites sort de l’ombre

Partenariat Djezzy-université d’AdrarEntreprise citoyenne cultivant la proximité avec les universités algériennes, Djezzy a mis le cap, cette fois-ci, sur le Sud algérien, plus précisément à la wilaya d’Adrar reconnue par la diversité et la beauté de ses paysages. Ainsi, le directeur général adjoint chargé de l’administration, Ahmed El Beheary, accompagné du recteur de l’université africaine d’Adrar, Ammar Abassi, ont inauguré récemment le 5e kiosque multiservices qui permet à l’ensemble des étudiants de l’université d’Adrar qui compte 9000 étudiants, d’accomplir gratuitement un certain nombre de travaux tels que la photocopie de documents, la reliure, le massicotage et le chargement mobile. Cette initiative constitue un prolongement d’une panoplie d’actions que Djezzy a entreprises avec d’autres universités du Sud pour promouvoir le meilleur de la recherche, la diffusion du savoir, l’innovation et l’ascension sociale. Dans un souci constant de mieux servir son partenaire universitaire et pour accompagner et assister l’étudiant algérien, Djezzy sera présent le 20 juin 2013 à l’université africaine d’Adrar en tant que partenaire officiel de la cérémonie de promotion des majors de promotion.

Hommage à Haddanou Ahmed (Ahmed El Caba)

A l’occasion du premier anniversaire de la mort du moudjahid Haddanou Ahmed,

(dit Ahmed El Caba), qui coïncide avec la journée du 11 juin, un hommage sera rendu à Si Ahmed, militant de la cause nationale du PPA/MLTD et au FLN, ce

jeudi à à la salle Cervantès de l’hôtel Sofitel du Hamma, à partir de 14h.Plusieurs intervenants sont

prévus pour témoigner et souligner les grandes qualités humaines de Si Ahmed, qui s’est distingué par son courage, son humilité et son amour sans bornes pour la patrie. Parmi les témoins, le professeur Djennas, Athmane Belouizdad, M’hamed Tazir, le docteur

S P O R T SEl Watan - Mardi 11 juin 2013 - 30

Mesbah : «C’est une surprise et il faudra se méfier du Rwanda»«On a pu revoir le match sur le Net à notre retour à l’hôtel et on a vraiment été surpris par ce résultat et surtout par la prestation des Rwandais. Cela dit, c’est vrai que ce nul fait nos aff aires sur le plan du classement, néanmoins il faudra se méfi er de cette équipe rwandaise. Elle n’a plus rien à perdre et jouera sans pression devant son public. Les joueurs feront tout pour nous battre pour l’honneur et vu de ce qu’ils ont démontré, il faudra être vigilant et ne pas crier victoire trop tôt.»

Soudani : «C’est un nul qui nous arrange»«Personne ne s’atten-dait à un tel résultat et on a tous été surpris de voir le Mali accro-ché par le Rwanda. Cela dit, ce résultat nous arrange, puisqu on est désormais seul leader du groupe à deux journées de la fi n de ces élimi-natoires. La qualifi cation est toute proche et on devra désormais aller chercher trois points de Kigali dimanche prochain.» T. A. S.

ISLAM SLIMANI. Attaquant et buteur de l’EN

«C’est la victoire de toute l’équipe»Héros du succès enregistré, dimanche dernier face au Bénin, en inscrivant un doublé, l’avant-centre des Verts estime que le mérite revient à toute l’équipe et non à lui seul.

Vous avez réalisé une excellente opération en allant battre le Bénin sur ses terres. Vous atten-diez-vous à un tel résultat ?

Honnêtement oui. On a préparé ce match avec l’intention de décrocher les trois points et, Dieu merci, on a atteint notre objectif. C’est une victoire méritée et on est désormais sur la bonne voie pour la qualification.

Beaucoup ont craint le pire après l’ouverture du score par le Bénin. Mais vous avez réussi à débloquer la situation en égalisant d’abord et en redonnant l’avantage à l’Algérie ensuite. On peut dire que vous êtes le héros de cette victoire…

Il est vrai que j’ai marqué deux buts en quelques minutes seulement, mais j’estime que le mérite de

cette victoire revient à toute l’équipe et non à moi seul. Je pense que ce qu’il faut retenir surtout, c’est qu’on n’a pas baissé les bras après l’ouverture du score par les Béninois et qu’on a très vite réussi à renverser la tendance.

Avec cette victoire, peut-on dire que l’Algérie est quasiment qualifiée au dernier tour de ces éliminatoires ?

On n’est pas encore qualifiés. On reste leader du groupe, certes, à la faveur de cet important succès,

mais il reste encore deux matchs. D’abord un dépla-cement ce week-end au Rwanda avant d’accueillir le Mali pour la dernière journée. Il faudra donc gérer ces deux matchs à commencer par ce dépla-cement à Kigali.

Justement, en parlant de ce match, il faudra aller chercher un autre succès à Kigali pour évi-ter toute mauvaise surprise face au Mali…

J’estime que, désormais, les choses sont claires. Le Mali reste notre unique concurrent pour la qualification. Mais pour l’heure, avant d’affronter le Mali, c’est ce match face au Rwanda qui nous préoccupe. Il faudra aller chercher un autre succès. On rentre à Alger pour reprendre le travail entamé depuis trois semaines déjà, et on fera le nécessaire pour aligner un troisième succès de suite.

Vous renouez avec le chemin des filets avec un doublé à la clé. Halilhodzic vous a même encensé. C’est une satisfaction personnelle, n’est-ce pas ?

Evidemment que je suis satisfait, même si j’es-time que c’est la prestation de l’équipe et le résultat final qui comptent le plus. Ces buts et cette victoire sont le fruit d’un travail collectif et je remercie le coach pour sa confiance. T. A. S.

LA SÉLECTION DEPUIS HIER À ALGER

Cap sur le Rwanda

La sélection nationale, après avoir affronté le Bénin dimanche dernier, est rentrée hier, en fin de matinée, à Alger, où elle reprendra le

chemin du travail au niveau de son camp de base au Centre technique national (CTN) de la FAF, à Sidi Moussa. C’est dans la bonne humeur que Halilhodzic et ses poulains ont quitté, hier matin (7h30), le Bénin à destination d’Alger, avec dans leurs bagages trois précieux points et une place de leader en solo, suite au faux pas surprise des Aigles du Mali, tenus en échec, dimanche soir, à Bamako, par une surprenante équipe du Rwanda (1 - 1). Eliminée depuis longtemps de la course à la qualification, cette dernière a créé l’exploit dans une rencontre où les Maliens auraient pu perdre au vu de la prestation des Rwandais qui ont longtemps mené au score avant de se voir rejoints en fin de match. Un exploit des Rwandais, qui fait les affaires des Algériens qui reprendront le chemin du travail et de la préparation, dès aujourd’hui, en perspective de leur second déplacement de la semaine, prévue ce week-end, à Kigali, où les Verts affronteront ces même Rwandais en match de la 5e et avant-dernière journée de ces éliminatoires du groupe H. Une rencontre déterminante pour les Verts obligés de l’emporter pour arracher une qualification au dernier tour de ces éliminatoires.

LE NUL DU RWANDA SURPREND TOUT LE MONDE

Disputée une heure après la fin de la rencontre Bé-nin – Algérie, le match Mali – Rwanda a été suivi de très près par les joueurs et le staff de la sélection nationale. En effet, de retour à l’hôtel, c’est tout le monde qui s’est regroupé autour de son ordinateur portable pour voir les séquences du match pour être édifié par rapport à l’exploit réussi par des Rwandais éliminés déjà de la course. Une pres-tation et surtout un résultat qui ont surpris tout le monde. Toutefois, si le match nul, imposé au Mali, a été bien accueilli par les Verts, il n’en demeure pas moins, que désormais il faudra se méfier de cette sélection rwandaise. Donc, le match de di-manche, à Kigali, s’annonce déjà des plus délicats. En effet, évoluant sans pression et le moral gonflé à bloc après ce nul ramené du Mali, les Rwandais ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils ont la ferme intention de s’offrir l’Algérie devant leur public. Une question de fierté pour des Rwandais qui ont été corrigés par les Verts il y a tout juste une année (4-1), au stade Mustapha Tchaker de Blida, en match de la première journée des éliminatoires. Ainsi, les responsables de la sélection nationale et les joueurs sont amenés à se méfier de ce dépla-cement et ne pas sous-estimer cette sélection qui risque visiblement de créer des difficultés aux Verts. T. A. S.

ÉQUIPE NATIONALE

Les Verts à quatre points de la qualif’

Le Mondial brésilien semble bien se rapprocher pour les Verts, qui ont fait un grand

pas vers la qualification pour le troisième et dernier tour des éli-minatoires du Mondial 2014. En effet, en allant battre le Bénin, dimanche, au stade Charles-de-Gaulle de Porto-Novo, la sélection nationale a réalisé une très bonne opération qui la met désormais en pole position pour décrocher l’unique ticket qualificatif pour le dernier tour, en prenant la tête du groupe H avec 9 points à son actif, à deux longueurs d’avance de son concurrent direct, le Mali. Ce dernier, qui a été accroché à Ba-mako par le dernier du groupe, le Rwanda (1-1), dans un match qui semblait largement à sa portée, se complique la tâche et donne ainsi un sérieux coup de pouce à l’Algé-rie, qui n’a désormais besoin que de quatre points lors des deux matchs restants de ce deuxième tour des éliminatoires du Mondial brésilien, pour s’adjuger la place

de leader et surtout décrocher la qualification au dernier tour, dont les matchs se disputeront, pour rappel, en confrontation directe (aller et retour), avec l’une des neuf autres sélections qualifiées. Les rencontres de cette ultime phase des qualifications sont pré-vues durant les mois d’octobre et novembre prochains.

DES BUTS ET UNE VICTOIRE EN DÉPLACEMENT À RETENIR

La sélection nationale a atteint

l’objectif pour lequel elle s’est déplacée, le week-end dernier à Cotonou, en rentrant au pays avec les trois points de la confrontation qui l’a opposée aux Ecureuils du Bénin, à laquelle elle a infligé le même score qu’au match aller (3-1) disputé le 26 mars dernier à Bli-da. Une victoire importante pour les Verts qui se mettent en pole position pour décrocher l’unique ticket qualificatif pour le pro-chain tour. Mais surtout un match riche en enseignements, avec une

sélection qui retrouve le chemin du succès en déplacement après près de deux saisons de disette et qui a réussi, enfin, à aligner deux victoires de suite, en rendez-vous officiels, après un passage raté lors de la précédente CAN disputée en janvier dernier en Afrique du Sud, que les Verts ont quitté dès le premier tour et sans gloire avec seulement un point à leur actif.L’autre point positif à relever, c’est aussi le réveil de la ligne offensive algérienne avec des attaquants qui se sont distingués, à l’image de Slimani, auteur d’un doublé, qui retrouve le chemin des filets en compétition officielle après une CAN-2013 durant laquelle il a été décevant, mais aussi de Nabil Ghi-las qui a brillé lors de sa première sortie en match officiel avec les Verts, en inscrivant le troisième but de la partie et une belle pres-tation durant les quelques minutes qu’il a disputées. De bon augure pour les Verts à cinq jours du déplacement au Rwanda, avant le très attendu choc et déterminant match face au Mali, prévu au mois de septembre, durant lequel va se jouer la qualification au prochain et dernier tour des éliminatoires du Mondial-2014. T. A. S.

ILS RÉAGISSENT AU FAUX PAS DU MALI

Approchés tôt dans la matinée d’hier à l’aéroport de Cotonou, alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer à destination d’Alger, le défenseur Djamel Mesbah et l’attaquant Hilal Soudani n’ont pas manqué de nous donner leurs impressions suite au match nul concédé par le Mali, à domicile, face au Rwanda.

LES JOUEURS LEUR ONT POSÉ UN LAPINLa déception des Algériens de Cotonou La vingtaine d’Algériens vivant au Bénin, plus précisément à Cotonou, ont été désagréablement surpris par l’attitude des responsables de la sélection, notamment des joueurs, eux qui se sont, des mois durant, préparés à accueillir les Verts dans la capitale béninoise à l’occasion de leur confrontation face aux Ecureuils en confectionnant des drapeaux et des banderoles. En eff et, après l’accueil chaleureux qu’ils ont réservé à l’équipe, à l’arrivée de la délégation vendredi matin et le soutien infaillible dans des conditions délicates, dimanche après-midi, au stade Charles-de- Gaulle de Porto-Novo, ces derniers qui voulaient approcher les joueurs pour des autographes et photos souvenir, ont été peinés par le manque de considération de certains joueurs et de responsables de la sélection qui, pourtant, ont donné rendez-vous aux supporters, au niveau de l’hôtel Novotel, lieu de résidence des Verts, arguant que ça ne pouvait se faire au stade juste après le match. Une quinzaine de ces supporters se sont déplacés au Novotel avant de rebrousser chemin, deux heures plus tard, sans que personne daigne se présenter à eux. Un comportement qui a énormément déçu nos compatriotes au Bénin et qui l’exprimeront en lâchant des «vertes et des pas mûres» à l’égard des joueurs et des responsables de la sélection. T. A. S.

● La sélection nationale a réalisé une très bonne opération, dimanche, en allant s’imposer à Cotonou face au Bénin, prenant ainsi en solo les commandes du groupe H à la faveur du faux pas du Mali à domicile,

accroché par le Rwanda.

DE NOTRE ENVOYÉ

SPÉCIAL AU BÉNIN

T. AÏT SELLAMET

PHOTO : M. SALIM

Les partenaires de Feghouli ont réussi une bonne opération au Bénin

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S P O R T SEl Watan - Mardi 11 juin 2013 - 31

APRÈS MALI-RWANDA (1-1) Les Aigles doutent

Correspondance de BamakoBabacar Diakité

Sur la route du Mondial brésilien de 2014, les Aigles du Mali ont été tenus en échec (1-1) dimanche à Bamako, par les

Amavibu du Rwanda. Une contre-performance qui hypothèque les chances de qualification du Mali au dernier tour et permet en même temps à l’Algérie, vainqueur (3-1) du Bénin, de creuser l’écart avec désormais 2 points d’avance à deux journées de la fin des éliminatoires du second tour. Les visiteurs ont ouvert le score à la 34’ par Kagere Meddy suite à une bourde de la défense des locaux. L’égalisation malienne est inter-venue à la 77’ par Mahamadou Ndiaye, d’une tête piquée suite à un corner. Les Rwandais ont terminé la partie à dix suite à l’expulsion de Niyonzima Haruna (65’). Pour le coach des Aigles du Mali, Amadou Pathé Diallo, «tout n’est pas perdu après le nul face au Rwanda. Mes joueurs se sont donné à fond. Nous sommes frustrés, bien sûr, mais pas du tout abattus. Il y a encore de la place pour la qualification même si je reconnais que l’Algérie a réalisé une grande performance qui confirme ses ambitions. Il faut relever le défi lors des deux prochains matches. Notre sort est encore entre nos mains. Battre le Bénin et ensuite l’Algérie chez elle reste notre objectif».De son côté le coach rwandais, Eric Nshimiyi-mana, a indiqué en fin de partie que «ce résultat positif nous encourage à aller de l’avant pour préparer l’avenir et les éliminatoires du CHAN-2014. Le Mali et l’Algérie sont de grandes équipes que nous respectons beaucoup». Le buteur de dimanche soir, Kagere Meddy, rejoint l’analyse de son coach : «Le Rwanda prépare l’avenir. Les matchs face au Mali, à l’Algérie et au Bénin vont nous permettre de gagner en expérience dans la perspective du prochain CHAN. Dimanche face à l’Algérie, nous allons tout faire pour gagner et jouer convenablement notre rôle d’arbitre dans ce groupe très relevé.» Pour Abdou Traoré (Mali), «le but du Rwanda a bouleversé nos plans. Sur la physionomie du match, nous méritions la victoire. Mais en football, parfois ce n’est pas toujours le meil-leur qui gagne. Nous savons ce qui nous reste à faire pour franchir ce tour : battre l’Algérie chez elle !» De son côté, Mamadou Samassa pense que «le Mali s’est compliqué la tâche avec ce résultat nul. Pendant ce temps-là, l’Algérie est allée s’imposer au Bénin et a pris une précieuse avance. Les deux résultats de la journée ont compliqué notre tâche. Nous savons ce qui nous reste à faire : prendre les 6 points encore en jeu. Il n’y a pas d’autre choix !» Les Maliens vont tenter de remonter la pente, battre le Bénin dimanche en espérant un faux pas des Verts à Kigali et préparer la finale du groupe qui mettra aux prises l’Algérie au Mali, l’automne pro-chain à Blida. B. D.

LUTTE Hachaïchi, enterré dans l’indiff érenceL’ancien champion algérien de lutte, Mohamed Hachaïchi (63ans), victime d’un accident ferroviaire à Tétouan, au Maroc, a été inhumé samedi dernier au cimetière de Beni Messous. Une grande émotion se lisait sur le visage de ses amis et proches qui l’ont accompagné à sa dernière demeure. Le nom de ce grand champion restera dans les annales de la lutte algérienne. Malgré son riche palmarès, qui restera inégalable (3e aux J M d’Alger 75, médaillé d’or aux Jeux africains d’Alger 78 et participation aux JO de Moscou), Hachaïchi n’a reçu aucune distinction à la fi n de sa carrière. Comme il a vécu, Mohamed Hachaïchi, qui a porté haut les couleurs nationales, a été enterré dans l’indiff érence totale. Seul le président de la Fédération algérienne des luttes associées (FALA), Rabah Chebah, était présent parmi la grande foule. Chebah a été à l’origine du rapatriement de la dépouille de Hachaïchi à Alger, et ce, avec l’assistance précieuse de la Fédération royale marocaine de lutte. En cette triste occasion, la rubrique sportive d’El Watan présente à ses enfants et sa famille ses sincères condoléances. C. B.

TENNIS/ROLAND-GARROS Raphael Nadal dans la légendeRoland Garros a livré son 83e verdict,

ce dimanche 9 juin. Comme de cou-tume depuis 2010, le trophée, remis en mains propres par le champion olympique d’athlétisme Usain Bolt, a une nouvelle fois échu à Raphael Nadal. Dans un match à sens unique, l’Espagnol a facilement battu son compatriote David Ferrer en trois petits sets (6-3,6-2,6-3) et en 2 heures 16 minutes. Quelques jours après avoir fêté son 27e anniversaire (le 3 juin), avec à la clé un énorme gâteau apporté sur le court central, le Majorquin s’est offert sa 8e couronne parisienne. Un exploit iné-dit dans l’histoire du tournoi.En remportant pour la quatrième fois d’affilée la Coupe des mousquetaires, Rafa s’est rassuré et a rasséréné ses fans quant à sa condition physique. Doté d’un mental à toute épreuve, le champion avait pourtant moins de garanties sur l’état d’un genou en souffrance, opérationnel depuis seulement quelques mois. Un sérieux handicap qui a fait douter le joueur et son entourage. Malgré des conditions d’entraînement forcément tronquées cette

saison, l’Espagnol a su quand même en-chaîner les matches et les titres. Au point d’aligner, depuis son retour à la compé-tition en février dernier, sept succès sur les neufs tournois disputés. Cette victoire de 2013, dans son jardin ocré, a permis à l’Ibère d’entrer dans la légende de Roland Garros et d’établir un nouveau record : une 59e victoire sur cette terre battue. Cette longue série est le fruit d’une domi-nation quasiment sans partage débutée en 2005, uniquement interrompue par une défaite face à Robin Söderlin (2009). En battant David Ferrer, Raphael Nadal totalise désormais 12 titres en majeur (huit Roland Garros, deux Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie). Il se rapproche doucement de Pete Sampras (14e) et pointe à quelques encablures du Suisse Roger Federer (17e). Comble du tennis moderne, le tenant du titre régresse dans la hiérarchie mondiale. Il passe en 5e position, laissant à son malheureux adver-saire du jour la consolation d’occuper la 4e place. Nasser Mabrouk

JM-2013. POINT DE PRESSE DE AHMED CHIBARAKA

«L’Algérie participera avec 168 athlètes»A

hmed Chibaraka, président de la Fédération de natation et chef de la délégation algé-

rienne aux Jeux méditerranéens 2013, a animé hier un point de presse au siège du Comité olym-pique algérien (COA). En présence du président de la Fédération de cyclisme, M. Fezouine, devant un parterre de journalistes, l’orateur a fait l’état des lieux des préparatifs pour les JM, le programme de compétition, ainsi que le plan de vol de la délégation algérienne. D’emblée, il a annoncé que l’Algé-rie «participera avec 168 athlètes dont une quarantaine de filles, répartis sur 16 disciplines, après le désistement des fédérations de tennis, de tennis de table et des sports équestres. La délégation comporte au total 242 personnes dont des officiels du MJS, du COA et des fédérations, ainsi que des arbitres (11) et les journalistes accrédités pour la couverture des Jeux méditerranéens. Le départ de la première délégation est fixé pour le 18 juin dans un vol gros porteur de la compagnie aérienne Air Algé-rie, directement vers la ville Adana avant de rallier Mersin (distante de 80 km) par route. La deuxième partie se rendra le 24 et c’est dans

le même vol que regagnera le pays une partie de la délégation dont les compétition s’achèveront avant cette date. Le retour du reste de la délégation algérienne est prévu pour le 2 juillet». Le conféren-cier a ajouté que «la participation féminine est quelque peu réduite». Ceci s’explique sans doute par les conditions du MJS qui a exigé une participation qualitative. C’est le basket-ball qui ouvrira le bal. La balle au panier, représentée par la sélection masculine seulement, comporte 14 joueurs qui sont à pied

d’œuvre à Mersin depuis quelques jours. Le début du tournoi est prévu pour le 18 juin en match d’ouver-ture contre la Turquie, soit deux jours avant la cérémonie officielle. Et c’est le handball qui clôturera les JM 2013. Concernant les objectifs, Ahmed Chibaraka n’a pas voulu s’étaler sur le sujet, car estimant que cela est du ressort des fédéra-tions. «Chaque fédération a établi un pronostic présenté au MJS. Le COA est chargé de la préparation seulement. Mais je m’attends à une participation meilleure que celle

de l’édition précédente à Pescara (Italie) où l’Algérie avait récolté deux médailles d’or seulement. Certaines disciplines porteuses, à l’image de l’athlétisme, du judo, du jeu de boules et de la boxe, seront au rendez-vous», conclut Ahmed Chibaraka. S. M.

ATHLÉTISME Makhloufi forfait à DakarL’athlète algérien Taoufi k Makhloufi , qui était engagé dans la course du 800 m au meeting d’athlétisme de Dakar (challenge IAAF), prévu demain, a déclaré forfait. Le champion olympique du 1500 m à Londres, souff rant d’une grippe, a préféré se reposer. Makhloufi , qui a ressenti, dimanche à Barcelone, une forte fi èvre après l’entraînement, a été évacué vers l’hôpital. Pour rappel, Makhloufi , élu meilleur sportif algérien 2012, avait connu le même désagrément en Ethiopie, ce qui l’avait contraint à interrompre son entraînement pendant quelques jours. Ainsi, Makhloufi , qui voulait se tester sur 800 m à Dakar, doit encore patienter pour reprendre la compétition. C. B.

Ahmed Chibaraka(à droite), chef de la délégation algérienne aux JM de Mersin

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Un tribunal koweïtien a condamné hier une femme à 11 ans de pri-

son pour des propos sur Twitter jugés insultants envers l’émir et appelant à renverser le régime, selon une copie du jugement et un militant. Houda Al Ajmi a été reconnue coupable de trois chefs d’accusation, «insulte envers l’émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable», selon le jugement rendu par le tribunal et confirmé par le directeur de l’Association koweïtienne des droits de l’homme, Mohammed Al Humaïdi, sur son compte Twitter. Mme Al Ajmi a rejeté ces accusations. En vertu de la loi, elle peut se pourvoir en appel, puis en cassation contre ce ver-dict de première instance. Elle a écopé de cinq ans de prison pour chacune des deux premières

accusations et à un an pour la troisième, soit la plus lourde peine de prison prononcée par un tribunal koweïtien dans ce genre d’affaires depuis que le gouver-nement a lancé en octobre une

campagne de répression contre les militants en ligne. En vertu du jugement, Mme Al Ajmi devait commencer à purger sa peine immédiatement. Il s’agit de la première femme au Koweït à être

emprisonnée pour des propos sur Twitter. Auparavant, la justice koweïtienne avait condamné deux militantes, poursuivies pour des propos sur Twitter, à des peines de prison plus légères, dont l’application avait été sus-pendue. De nombreux opposants ou cyberactivistes koweïtiens avaient été condamnés à la pri-son pour des propos jugés diffa-matoires à l’égard de l’émir de cette riche monarchie pétrolière, en infraction à la Constitution. Début avril, une figure de l’op-position, l’ancien député Mussallam Al Barrak, avait écopé de cinq ans de prison ferme pour la même accusation, une condamnation qui a provo-qué des manifestations de ses partisans et des critiques d’orga-nisations internationales de défense des droits de l’homme. R. N.

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 11 juin 2013El WatanTweet ou poème, c’est haram !

Par Hassan Moali

Q ui ne se souvient pas de ce honteux verdict rendu en novembre dernier par le tribunal de Doha condamnant le poète Mohammed Al Ajami, alias Ibn Al Dhib, à la prison à vie ?

Son crime ? Avoir célébré par les vers le Printemps arabe que son pays, le Qatar, a sponsorisé, financé et armé. Le jeune poète pensait qu’il pouvait donner libre cours à sa muse, estimant naïvement qu’elle était en phase avec la mission géopolitique de son émirat. Grave erreur d’appréciation puisque son poème à la gloire des révoltes arabes est jugé «adaptable» dans son interprétation au régime du Qatar. Ainsi, ce qui aurait dû être un hymne de l’émirat pour appuyer son soutien public aux rebelles du Printemps arabe s’est transformé en trois terribles chefs d’inculpation : «Incitation au renversement du régime», «diffamation du prince héritier Tamim Ben Hamad Al Thani» et «atteinte à la Constitution». La sentence est sans appel pour ce poète qui voit sa voix étouffée à jamais. Eh oui, dans ces contrées du Golfe qui exhibent des signes de modernité et de luxe souvent agressifs, on est encore à l’âge de la pierre, de l’homme primitif en matière de res-pect des droits de l’homme et de la liberté d’expression. De la monarchie wahhabite d’Arabie Saoudite, qui s’adonne encore à son inhumain spectacle d’exécutions sommaires et publiques, à l’émirat du Qatar, qui ferme le bec à un poète pourtant bien inspiré, le Koweït cyber-répressif boucle la boucle d’un Golfe d’une arriération infernale. Le Koweït a lui aussi accroché, hier, sur son tableau de chasse une femme grâce aux nouvelles techno-logies de l’information dédiées, dans ce pays, à la traque de ceux qui ne pensent pas rond… Mme Houda Al Ajmi l’a appris à ses dépens en osant un petit message sur Twitter dans lequel elle a brocardé le régime. Verdict : 11 ans de prison pour «insulte envers l’émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable». Sous réserve de la confirmation du jugement en appel, Houda Al Ajmi est la première femme victime de Twitter dans son pays et sans doute dans le monde. Des opposants ou cyber-activistes koweïtiens avaient été, certes, condam-nés à des peines légères pour ce genre de «délit». Mais dans cette partie du monde, la femme devrait apparemment subir une double peine : être femme et fautive. Voici, résumée, l’image hideuse et anachronique que donnent ces monarchies et ces émirats moyenâgeux d’un monde arabo-musulman qui a du mal à intérioriser les codes de la vie moderne. Pendant que le monde utilise les nouvelles technologies de l’information et les réseaux sociaux pour faciliter la vie, au Qatar, au Koweït, en Arabie Saoudite et sans doute ailleurs, on en abuse pour l’enlever ou tout au moins la rendre invivable… En l’occurrence, «Chibh al Jazira El Arabia» (la presqu’île arabe) porte bien son nom. Une terre imperméable à l’invasion de la liberté. Jusqu’à quand ?

COMMENTAIRE

Une Koweïtienne condamnée pour des tweets contre l’émir

ELLE A ÉCOPÉ HIER DE 11 ANS DE PRISON

Un policier se suicide ■ Un policier s’est donné la mort en se tirant une balle dans la tête, hier vers 16h, à quelques encablures de son domicile, dans la commune de Oued El Abtal, à 50 km de Mascara, a-t-on appris de sources sécuritaires. «Le policier quadragénaire, père de deux enfants, qui exerçait à la sûreté de daïra d’El Bordj, à 40 km de Mascara, a rendu l’âme au moment de son admission à l’hôpital de Oued El Abtal», nous dit-on. Afin de déterminer les causes ayant poussé ce policier à mettre un terme à ses jours, une autopsie a été ordonnée pour les besoins de l’enquête. A. Souag

MASCARA

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■ La présidence française a, selon l’AFP, annoncé hier un renforcement du contrôle gouvernemental et parlementaire des ser-vices de renseignement, encore embryon-naire, alors que le débat fait rage comme aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne sur les lacunes ou les excès des «services». Selon le communiqué de l’Elysée, une «inspection des services de renseigne-

ment» verra prochainement le jour, même si la Présidence n’en a précisé ni les moda-lités de fonctionnement, ni la composition, ni même les prérogatives. Pour Jean-Jacques Urvoas, président socialiste de la commission des lois de l’Assemblée natio-nale, il s’agit d’une «décision très utile», le gouvernement n’ayant jusqu’à présent d’autre solution que de «s’en remettre à la

loyauté de ses fonctionnaires», alors que «l’histoire des services a montré dans le passé qu’elle pouvait être lacunaire». L’Elysée a indiqué en outre que «le contrôle parlementaire des services de renseigne-ment sera renforcé à travers l’élargisse-ment des prérogatives de la délégation parlementaire au renseignement», sans davantage de détails non plus.

FRANCE : LES SERVICES DE RENSEIGNEMENT VONT ÊTRE UN PEU PLUS CONTRÔLÉS

Sidi Saïd à Sidi Yahia B

outeflika a été vu à Alger, plus précisément à Sidi Yahia. Pas Abdelaziz, qui est un saint aussi, mais Saïd, plus connu comme Sidi Saïd, pas le Abdelmajid patron à vie

de l’UGTA, mais le frère du Président, fervent défenseur des aspects positifs de la généalogie. Au moment donc où Saïd, l’autre, Mohamed Saïd, ministre de la Communication, organisait un séminaire en reconnaissant toutes les carences de la communication institutionnelle, Bouteflika passait à la communication visuelle, sans parole, un genre de burlesque, mais en plus dramatique. On n’aura pas vu Abdelaziz à la télévision, mais mieux, on aura vu son frère, en vrai, et pour ceux qui ne connaissent pas Sidi Yahia, le quartier pas le saint, c’est un endroit branché où justement on va pour être vu. Après des semaines de flou et d’hésitations, le plan com présidentiel s’organise ; un Bouteflika aux Invalides, un Bouteflika à Sidi Yahia, conseiller du premier et surtout vice-

président de fait. Ainsi dévoilée, la stratégie a immédiatement révolté les autres, Ahl souhaba contre Ahl el beit. Car tant qu’il vivait dans l’ombre de son frère, Sidi Saïd n’était pas trop gênant, mais maintenant que c’est lui qui évolue en plein jour pendant que son frère fait ses nuits à Paris, l’irritation est à son sommet : Sidi Saïd jouirait d’immenses prérogatives, dont celle de signer des décrets présidentiels, de nommer et dénommer les gens et même, suprême offense pour ses adversaires du régime, d’être le seul dirigeant aujourd’hui à pouvoir prendre un café à Sidi Yahia. Mais que veut-il faire ? Quelle est son idée ? Pense-t-il vraiment pouvoir survivre à son frère ? Réponse du Premier ministre Sellal, invité au séminaire de Saïd, Mohamed, le ministre de la Communication : «Il ne faut pas se focaliser sur la santé du Président.» Ce qui doit probablement dire qu’il faut s’attarder maintenant sur la santé mentale de son frère.

Par Chawki Amari

POINT ZÉRO

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