céramiques et verres antiques du vallon, saintes (charente-maritime), rfo 2012

21
Le vaLLon SainteS Charente-MaritiMe Zénaïde Lecat avec La coLLaboration de : adrien camus coraLie demangeot Francis dieuLaFait seLim djouad jacques gaiLLard charLotte haLLavant Fanny Larre François Lévêque juLie massendari Laëtitia Pédoussaut emmanueL vartanian Maître d’ouvrage : municiPaLité de saintes PôLe aménagement et déveLoPPement urbain société économie mixte immobiLière de saintonge (semis) rapport finaL dopération arChéoLogique haut-eMpire, Moyen Âge, époque Moderne 2012 FouiLLe archéoLogique Préventive Bureau d’investigations archéologiques 9 rue Vidailhan 31130 BALMA 05 61 00 49 85 v oLuMe 1 : t exte

Upload: hades-archeologie

Post on 10-May-2023

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Le vaLLon

SainteS

Charente-MaritiMe

Zénaïde Lecat

avec La coLLaboration de :adrien camus

coraLie demangeot

Francis dieuLaFait

seLim djouad

jacques gaiLLard

charLotte haLLavant

Fanny Larre

François Lévêque

juLie massendari

Laëtitia Pédoussaut

emmanueL vartanian

Maître d’ouvrage : municiPaLité de saintes

PôLe aménagement et déveLoPPement urbain société économie mixte immobiLière de saintonge (semis)

rapport finaL d’opération arChéoLogique

haut-eMpire, Moyen Âge, époque Moderne

2012

Fou

iLLe

arc

héo

Log

iqu

e Pr

éven

tiv

e

Bureau d’investigations archéologiques9 rue Vidailhan 31130 BALMA05 61 00 49 85

voLuMe 1 : texte

101LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Annexe 8Étude céramologique

Par L. Pédoussaut

Le site du Vallon à Saintes (Charente-Maritime), fouillé en 2010, a livré un petit lot de céramiques principalement an-tiques. Ainsi 2013 tessons ont été recueillis, ce qui représente un nombre minimum d’individus de 1841.L’état de conservation de cette série s’est révélé assez médiocre : les fragments sont recouverts d’importants dépôts de calcaire et les surfaces sont très dégradées. Par ailleurs, la fragmentation de certains vases est assez importante et les collages n’ont pas toujours été réalisables en raison de l’usure des tranches. Enfin, un grand nombre de fragments a subi des expositions au feu, ce qui les rend difficilement, voire pas du tout, identifiables.

1. Présentation du lot mis au jour

1.1. Description des familles de céramiques

1.1.1. Céramiques dites « fines »

Les sigillées proviennent presque exclusivement des ateliers du Sud de la Gaule et notamment de ceux de Montans. Toutefois, un bon nombre de fragments ayant brûlé, il n’a pas toujours été possible de déterminer leur origine.

Les parois fines sont peu nombreuses, mais d’origines très variées. On trouve notamment des productions locales. D’une part, on rencontre des gobelets de type Beuvray, à pâte fine très micacée et surface fumigée à l’extérieur et engobée en rouge à l’intérieur. Les fragments de panse sont aisément reconnaissables grâce à leur décor estampé en forme de chevrons. On nomme parfois cette céramique « brune se-mi-fine » (Laurenceau et Santrot 1988, p. 221). D’autre part, on a pu identifier des gobelets ovoïdes à pâte blanche, très dure, et à engobe rouge foncé à brun, à reflets métallescents. Dans les deux cas, ces productions peuvent être attribuées aux officines de Saintes ou de la région (id., p. 232 et Brassous 2008, p. 399-402).Enfin, un fragment de bol sablé pourrait être originaire des ateliers de sigillées sud-gaulois. Ce type de production est bien connu, notamment à Montans (Martin 1996, p. 40).

1.1.2. Céramiques communes

Parmi les productions de céramique commune, on note une présence ponctuelle de plats à engobe rouge interne de type pompéien (ERP). Ces vases ne sont pas des importations italiques, mais plus vraisemblablement des productions régio-nales à pâte sableuse, assez fine et micacée. L’engobe interne n’est souvent observable que sous forme de traces ténues.

Les autres céramiques communes, toutes tournées, ont été classées en fonction des caractéristiques de la pâte et des modes de cuisson. Les céramiques communes grises (CG) cuites en atmosphère réductrice (mode B de M. Picon 1973 et 2002) ont été divisées en deux familles :- CG1 : pâte fine2 et pulvérulente, gris clair. Surface lustrée, d’un noir profond résultant d’un enfumage en fin de cuisson. C’est une céramique fragile, dont l’état de conservation est assez médiocre. Cette catégorie correspond à la « céramique savonneuse » (Larenceau et Santrot 1988) ou à la famille des « terra nigra »- CG2 : pâte grise sableuse, fine à semi-grossière3. Surface lissée, généralement de même couleur que la tranche. Les fragments de ce type peuvent présenter des traces d’exposition au feu qui seraient compatibles avec le caractère réfractaire de la pâte.

1 Le NMI a été calculé, après recollage, par US et par « famille », en s’appuyant sur le nombre de bords, de fonds ou d’anses (Protocole Beuvray 1999).

2 Dégraissant invisible à l’œil nu ou de module inférieur à 0,5 mm.

3 Dégraissant compris entre 0,5 et 1 mm.

102LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Les céramiques communes claires ont été cuites en atmosphère oxydante (mode A de M. Picon). On distingue trois catégories :- CC1 : pâte fine calcaire, de couleur écrue à beige-rosé, correspondant aux céramiques communes dites « Claires ». Aucun traitement de surface n’a pu être observé, en dehors d’un simple lissage. Peut être parfois engobé, mais les revêtements sont très rarement et très mal conservés. Céramique fragile, état de conservation assez médiocre.- CC2 : pâte fine kaolinitique, blanche et généralement bien cuite ce qui lui confère une certaine dureté, ainsi qu’un aspect très dense. Elle peut avoir reçu un engobe rouge sombre.- CC3 : autres céramiques fines oxydantes : la majorité des céramiques inventoriées ici présente une pâte fine, orange et très pulvérulente. Cette céramique est très fragile et très fragmentée, son état de conservation est très médiocre. Quelques rares fragments se caractérisent par un aspect plus granuleux.

1.1.3. Amphores

Les amphores dont il est possible de reconnaître l’origine sont principalement des productions hispaniques et, dans leur majorité proviennent de Tarraconaise.Les importations de Bétique, de Gaule et d’Italie sont attestées sur le site, mais elles sont plus rares. Enfin, quelques fragments, trop petits ou trop usés, reste d’origine indéterminée.

1.1.4. Productions médiévales et modernes

Les céramiques médiévales et modernes sont peu fréquentes sur le site et ces tessons proviennent presque exclusi-vement des niveaux de décapage. Ces groupes sont plutôt diversifiés, mais les productions glaçurées vertes, à pâte blanche, dominent. Elles sont essen-tiellement attribuables au bas Moyen Âge et à l’époque moderne.

1.2. Données quantitatives

L’ensemble de la céramique est réparti entre quatre-vingt-dix-sept US. Notons, cependant, que plus des deux tiers de ces niveaux renfermaient moins de dix fragments, ce qui leur confère une fiabilité statistique assez médiocre. Toutefois, la fonction du site, essentiellement funéraire, peut expliquer que l’on ait trouvé aussi peu de tessons. L’US la plus riche est 4037, avec 205 fragments, soit huit individus au moins.

La distribution globale par « Familles » est synthétisée dans le tableau suivant4 :

Famille Sigillée Paroi fine ERP CC1 CC2 CC3 CG1=TN CG2 Amph. Indét.Méd et

modTotal

n.r 54 11 19 214 113 598 217 509 124 123 31 2013

% 2,7 0,5 0,9 10,6 5,6 29,7 10,8 25,3 6,2 6,1 1,5 100

NMI 20 4 6 19 11 28 26 38 14 12 6 183

% 10,9 2,2 3,3 10,3 6 15,2 14,1 20,7 7,6 6,6 3,3 100

Les céramiques fines sont assez peu représentées : les sigillées et les parois fines totalisent environ 3 % des restes, mais 13 % des individus. Cette différence tient notamment à la petitesse des vases qui laissent relativement moins de fragments que certains récipients en céramique commune. Cette dernière domine largement le corpus et ce sont surtout les productions réductrices qui semblent avoir été le plus appréciées. On peut noter, en outre, l’important taux de fragmentation de certaines catégories, par exemple les CC3, mieux repré-sentées en nombre de restes qu’en nombre minimum d’individus. La part non négligeable d’ « indéterminés » résulte du mauvais état de conservation de certains tessons et de l’expo-sition au feu d’une partie des fragments, lors des crémations ou des banquets funéraires.

2. Une occupation de courte durée

2.1. Des fossiles directeurs homogènes

Les céramiques importées (sigillées et amphores), qui fournissent les meilleures informations chronologiques, sont assez mal représentées, mais elles restent en grande partie identifiables.

4 Le tableau général, par US, est repris à la suite de ce texte (annexe).

103LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Les sigillées sud-gauloises offrent un éventail de formes peu étendu. Le tableau suivant récapitule le nombre de vases reconnus et leurs types.

Drag 15/17b Drag 19 Drag 24/25a Drag 27 Drag 35/36 Ha 2 Ha 7 Total

Sigillée ind. 2 2

Sigillée italique ? 1 1

Sigillée sud-gauloise 2 1 5 1 1 1 11

Total 2 1 5 3 1 1 1 14

Ce lot de sigillée est dominé par les bols (Drag. 24/25, Drag. 27, Ha. 7). Les formes typiques du ier siècle de notre ère sont les plus nombreuses : il s’agit essentiellement de productions dont la durée de fabrication est assez longue mais débute toujours sous le règne de Tibère (Genin 2007, p. 321-340). Néanmoins, les types de la première moitié du ier ier siècle (Drag. 19, Ha. 2 et Ha. 7) sont mieux attestés que ceux dit « Flaviens » (Drag. 35/36) (Fig. 199, n°1).

Le tableau ci-dessous résume les informations d’ordre géographique (lieu de fabrication) et typologiques concer-nant les amphores découvertes sur le site.

D r e s s e l 2/4

Pascual 1 Indét. Total

Bétique 1 (1)5

Gauloise ? 1 1

Italie 1 1

Tarraconaise 5 1 1 7

Tarraconaise ? 4 4

Indéterminée 1 1

Total 5 1 9 15

Les amphores proviennent presque exclusivement de Tarraconaise. Toutefois, peu de types ont pu être identifiés et il s’agit presque toujours de conteneurs de type Dressel 2/4 dont la présence en Aquitaine est caractéristique de la période 10-80 de n.è. (Berthault 1999, p. 257). On constate également la découverte d’une amphore de type Pascual 1 qui peut être datée de la première moitié du ier siècle de n.è. (id., p. 256). La prédominance des Dressel 2/4 est certai-nement un indice chronologique, en effet, celles-ci sont généralement mieux attestées en Aquitaine dans la seconde moitié du ier siècle, c’est le cas par exemple à Bordeaux (Benquet 2010, p. 275 et 279).Ces amphores servaient presque uniquement au transport du vin.

2.2. Un corpus dominé par les productions régionales

2.2.1. Parois fines

Nous avons évoqué plus haut la variété des parois fines. Bien qu’il s’agisse principalement de productions locales, elles offrent des informations pertinentes en matière chronologique. Les gobelets de type Beuvray sont bien attestés régionalement. Ils sont généralement datés du règne de Tibère (Lau-renceau et Santrot 1988, p. 221 et Brassous 2008, p. 401), mais ils peuvent apparaître dans des niveaux un peu plus anciens (Hillairet, al. 2008, p. 23). On en compte deux sur le site.Quant aux gobelets à pâte blanche, originaires de Saintonge, ils sont communément situés entre la fin du règne de Tibère et l’époque flavienne (Brassous 2008, p. 401). Deux vases à boire de ce type ont été mis au jour lors des fouilles.Enfin, un bol sablé de type Mayet 37 (Mayet 1975) a été identifié, il est datable entre 25 et 60 de n.è.

2.2.2. Communes claires

Parmi les vases inventoriés en commune claire, on peut noter la présence de six plats à cuire à engobe interne rouge (ERP). Deux de ces récipients ont pu être identifiés : il s’agit de profils assez simples, à fond plats et lèvre ronde, les bords sont divergents et légèrement arrondis (Fig. 199, no 2). On peut les rapprocher des types S 41 et S 42 (Santrot 1979, p. 58-59) datables entre 25 et 100 de n.è.

5 L’attestation de la présence d’amphore de Bétique se résume à un fragment de panse alors que les autres catégories ont livré des fragments de bord, de fond ou d’anse.

104LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Le reste de la céramique claire est constitué de vases voués au service à table. Ils auraient pu servir lors des banquets funéraires. Enfin, certaines poteries semblent avoir été uniquement destinées à être déposées en offrande dans les tombes. C’est le cas, en particulier, des petits vases de type S 245 (Fig. 201, no 1 et 2), fréquents dans les nécropoles de la ré-gion au ier et jusqu’au milieu du iie siècle (id., p. 132). Le pichet de type S 360 (Fig. 201, no 3), en raison sa petite taille, peut également s’inscrire dans cette catégorie des vases-offrandes. Des récipients similaires sont connus à Saintes et à Bordeaux, entre 50 et 150 (id., p. 164). Enfin, les petites cruches à deux anses de type S 461 peuvent également être considérées comme des miniatures à fonction rituelle (Fig. 201, no 4). Cette forme est datée de la seconde moitié du ier et du début du iie siècle (id., p. 197). En revanche, l’hypothèse d’un vase-offrande paraît moins certaine pour une autre cruche, de taille moins réduite, à panse doublement carénée qui se rapproche de ce fait du type S 438 (Fig. 199, no 3). Un exemplaire est attesté à Saintes pour la période 10-40 de n.è. (id., p. 185).

S 245 S 360 S 413-420 S 427 S 429-431 S 438 S 461 Total

CC1 1 3 1 2 7

CC3 1 1 2 2 6

Total 1 1 1 2 5 1 2 13

Les autres vases à pâte claire correspondent à de plus grands récipients certainement destinés à être utilisés d’abord dans un cadre domestique. En effet, les cruches de type S 413-420 et S 427, à manchon cannelé et de type S 429-431, à lèvre en amande, sont des formes très répandues en Aquitaine aux ier et iie siècles (id., p. 186). Ces grandes cruches servaient à la conservation et au service des liquides. Elles sont bien attestées à Saintes (Laurenceau et Santrot 1988, p. 235, no 71 et 72) et il n’est donc par surprenant de les trouver en position dominante sur le site. On sait que le vin jouait un rôle important dans les cérémonies de funérailles, par conséquent, les cruches qui ser-vaient à son transport sont souvent bien représentées sur les sites funéraires (Blaizot et Bonnet 2007, p. 216-218).

Les céramiques communes cuites en mode oxydant ne constituent par le meilleur marqueur chronologique. Toute-fois, il est intéressant de noter que beaucoup de ces formes ont été recensées, dans la région de Saintes, au ier siècle de notre ère.

2.2.3. Communes grises

Les céramiques grises offrent un répertoire morphologique diversifié, mais principalement composé de vases aux profils assez simples et difficiles à rattacher à un type spécifique. On peut néanmoins noter la présence d’une assiette à bord oblique en CG1, datable de la période augustéenne et du début du ier siècle (Pédoussaut 2002, p. 69-70). De même, une écuelle à bord rentrant peut être attribuée à la même période.Cinq couvercles à lèvre en crochet ont été mis au jour sur le site. On peut les rapprocher du type S 26, fréquent à Saintes vers 40-80 (Santrot 1979, p. 52). Au demeurant, cette forme a été fabriquée dans la cité à partir de l’époque flavienne (Michaud 1991, p. 49).

Toutefois, ce sont les pots qui sont majoritaires avec trente-trois individus. Deux groupes se partagent cet ensemble. Tout d’abord, le site a livré des pots à bord rentrant et lèvre déjetée horizontale, proches du type S 250 (Fig. 200, no 1 et 2) communément daté entre 40 et 110 (id., p. 133). Ils sont très répandus en Saintonge et on sait qu’ils ont été produits à Petit-Niort et à Soubran (Santrot 1991), ainsi que dans les ateliers de la rive droite de la Charente à Saintes (Michaud 1991, p. 49). Le second type récurrent est constitué de pots, à carène médiane arrondie, à col haut convergent et lèvre divergente, ronde ou en amande (Fig. 200, no 3 et 4). On peut rapprocher ces profils des types S 242 ou S 271, attribués au ier siècle de n.è. (Santrot 1979, p. 131, 138).

Comme précédemment, ces céramiques communes grises renvoient principalement au ier siècle de notre ère.

2.3. Proposition de datation par US

La majorité des niveaux que l’on peut dater semble appartenir au ier siècle de notre ère. Le faible nombre de fossiles directeurs très fiables, comme la sigillée ou les amphores, a pour conséquence des datations peu précises. De ce fait, il est également difficile d’établir les différentes périodes d’occupation du site.

105LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

On peut toutefois noter que certaines US se situeraient plutôt dans la première moitié du ier siècle, par exemple 4021, 4026/4161/4162, 6163 et 6202. 1001/1049, 4006, 4206, 4249, 4256 et 4258 s’inscrivent plus vraisemblablement dans la seconde moitie du ier siècle. Le tableau suivant détaille les indices chronologiques propres à chaque US et les datations que l’on peut en déduire.

US Eléments datant Proposition de datation1001 Pot en CG2 de type S 250 ou S 251 (collage avec 1049) 40-110

1002 Céramique moderne Moderne

1003 Glaçurée XIVe-XVIe s.

1010 Glaçurée Moderne

1013 Glaçurée XIVe-XVIe s.

1049 Pot en CG2 de type S 250 ou S 251 (collage avec 1001) 40-110

1050 Commune claire Antique

1077 Glaçurée Moderne

2000 Glaçurée Moderne

2001 Glaçurée Moderne

2002 Glaçurée Bas Moyen Age

2016 Glaçurée Moyen Age

2025 Commune grise (S.26) ier s.

3000 Non-tournée médiévale et glaçurée Moyen Age

3007 Sigillée sud-gauloise (Drag 15/17b) 30-90/100

3008 Glaçurée Moderne

3009 Amphore de Tarraconaise et sigillée sud-gauloise 15-80

3011 Communes claire et fumigée Antique

3019 Sigillée sud-gauloise (Drag 24/25) 15-100/110

3020 Amphore italique Antique

3021 Non-tournée médiévale et glaçurée Moderne

3022 Sigillée sud-gauloise (Drag 27) 15-100/110

3025 Sigillée sud-gauloise (Drag 24/25) 15-100/110

3037 Sigillée sud-gauloise (Drag 24/25) 15-100/110

3042 Sigillée sud-gauloise (Drag 24/25) 15-100/110

3058 Commune claire Antique

3059 Commune claire Antique

3061 Sigillée sud-gauloise Antique

3105 Commune claire Antique

3137 Commune claire engobée et amphore Antique

4001 Amphore de Tarraconaise et commune grise (S 26) 15-80

4002 Commune claire (collage avec 4006 et 4016) Antique

4003 Amphore de Tarraconaise (Dressel 2/4) 15-80

4006Miniatures en commune claire, dont vases S 245, S 360 et S 461 (collage avec 4002,

4016)50-150

4015 Commune claire Antique

4016 Commune claire (collage avec 4002 et 4006) Antique

4021Sigillée sud-gauloise (Drag 24/25), paroi fine (gobelet type Beuvray), Amphore de

Tarraconaise (Dressel 2/4) et différents vases en commune grise (écuelle à bord rentrant, S 264)

15-50

4025 Commune claire Antique

4026 4161 4162

Sigillée sud-gauloise (Drag 24/25), paroi fine (gobelet type Beuvray), Amphore de Tarraconaise et différents vases en commune (S. 41, S 461)

15-50

4027 Glaçurée Moderne

4036 Communes claire et grise Antique

4037Amphore de Tarraconaise, paroi fine à pâte blanche de Saintonge, cruche à pâte

claire (S 427, S 429-431 et proche S 423)(collage avec 4163 et 4249)40-60/70

4068 amphores et commune claire Antique

4073Amphore de Tarraconaise, paroi fine (Mayet 37), Assiette en ERP (S 41), bouilloire à

bec tréflé25-60

4077 Commune claire Antique

106LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

US Eléments datant Proposition de datation4092 Commune fumigée Antique

4094 amphores et commune claire (S 431) ier s.

4096 ou 4088 Amphore de Tarraconaise (Pascual 1) 0-50

4098 Commune grise Antique

4107 Amphore de Tarraconaise et commune claire Antique

4116 Amphore de Tarraconaise 15-80

4163Amphore de Tarraconaise, sigillée sud-gauloise (Drag 24/25), cruche à pâte claire (S

429-431) et commune grise (S 26) (collage avec 4037 et 4249)15-80

4169 Commune claire Antique

4170 Communes claire et fumigée (S 26) ier s.

4171 Commune claire Antique

4172 Communes claire et fumigée Antique

4175 Communes claire et fumigée Antique

4178Amphore de Tarraconaise (Dressel 2/4), sigillée sud-gauloise, communes grises

majoritaires15-80

4179 Communes claire et fumigée Antique

4180 Communes claire et fumigée Antique

4181 Commune fumigée Antique

4193 Sigillée sud-gauloise (timbre anépigraphique) 15-70

4195 Communes claire et fumigée Antique

4200 Communes claire et fumigée Antique

4203 Amphore de Tarraconaise et sigillée sud-gauloise (Drag 15/17) 15-100/110

4206 Amphore de Tarraconaise, commune claire (S 427) et grise (S 250) 40-110

4207 Communes claire et fumigée Antique

4217 Amphore de Tarraconaise (Dressel 2/4) 15-80

4223 Amphore de Tarraconaise (Dressel 2/4) et assiette en ERP (S 42) 15-80

4225 Amphores et commune claire Antique

4232 Sigillée sud-gauloise 15-150

4236 Communes claire et grise Antique

4247 Sigillée sud-gauloise 15-150

4249 Commune fumigée (S 242 et S 250)(collage avec 4037 et 4163) 40-110

4252 Amphore et communes claire et grise Antique

4255 Amphore de Tarraconaise 15-80

4256 Commune grise (S 242) 25-200

4257 Amphore de Tarraconaise 15-80

4258Amphore de Tarraconaise et commune fumigée (S 242)( collage avec 4037, 4163

et 4249)25-200

4278 Communes claire et fumigée Antique

5001 Commune claire Antique

5003 Sigillée sud-gauloise (Drag 36) 60/70- iier s.

6005Amphore de Tarraconaise, sigillée sud-gauloise (Drag19),et communes grises

majoritaires(S 250)15-80

6035 Commune claire Antique

6039 Sigillée sud-gauloise 15-150

6107 céramique indéterminée indéterminée

6121 Commune claire Antique

6154 Commune fumigée Antique

6161 Commune grise Antique

6163 Commune fumigée (assiette à bord oblique) fin ier s. av. - mil. ier s. ap.

6181 Amphore de Tarraconaise (Dressel 2/4) 15-80

6199 Communes claire et grise Antique

6202 Commune claire (proche S 438) 15-40

6210 Commune fumigée Antique

6212 Sigillée sud-gauloise 15-150

6217 Commune claire Antique

6220 Commune grise Antique

107LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

2.4. Les datations des structures

2.4.1. Les sépultures

La céramique retrouvée dans les sépultures représente environ un cinquième des fragments et du NMI. Toutefois, une grande partie des tombes ne renfermait pas de céramique et, lorsqu’il y en avait, les fragments n’étaient pas forcément caractéristiques.Les sépultures datables appartiennent au ier siècle, il s’agit toujours d’inhumations.Pour les structures 4.1 et 4.2, il semble que l’on puisse affiner un peu la fourchette chronologique. La sépulture 4.1 renfermait une série de vases en céramique commune qui pourrait plutôt appartenir à la seconde moitié du ier siècle. L’inhumation 4.2 a livré un lot plus fiable avec des sigillées, des parois fines et des amphores plus caractéristiques de la première moitié du ier siècle. Il n’a pas été possible de discerner, à travers l’étude de la céramique, différentes périodes d’utilisation de la nécropole. On peut toutefois affirmer, d’après la céramique, que cette durée ne dépasse pas le ier siècle de notre ère. Le tableau suivant résume pour chaque structure les informations quantitatives et chronologiques.

n° sép. US Total fgt NMI Datation

4.1

4002 25

2de moitié ier s.4006 152 5

4015 1

4016 17 1

4.2 4021 73 10 1ère moitié ier s.

4.3 4025 1 indéterminée

4.4 4036 6 indéterminée

4.11 4077 4 indéterminée

4.144092 4 1 ier s.- iier s.

4278 4 indéterminée

4.22 4175 3 indéterminée

4.21 4178 109 6 15/80

4.24 4203 9 ier s. (15/80)

4.30 4236 14 3 indéterminée

4.32 4247 10 1 ier s.

4.34 4252 7 2 indéterminée

6.22 6199 3 2 indéterminée

6.21 6202 14 4 1ère moitié ier s.

6.24 6210 1 1 indéterminée

6.23 6217 1 indéterminée

Total fgt 458 36

Concernant la nature des vases et leur fonction, il semble que l’on puisse nettement différencier, d’une part la sé-pulture 4.1 qui ne contenait que des objets de petite tailles et pour lesquels on peut privilégier un rôle d’offrande, et d’autre part les sépultures 4.2, 4.21 et 6.21 qui ont livré un mobilier plus varié, mêlant, par exemple, vaisselle de table et amphores. Cette distinction dans le choix des objets déposés pourrait également recouper les différences chronologiques, puisqu’il semble que les sépultures 4.2, 4.21 et 6.21 sont plus anciennes que la 4.1. Néanmoins, nous manquons de données quantitatives pour confirmer ces hypothèses.

2.4.2. Quelques autres structures remarquables

Sur le site de Vallon, les structures ayant livré beaucoup de matériel céramique sont rares. On peut toutefois s’intéres-ser à quelques ensembles quantitativement plus remarquables. Ils appartiennent principalement à la zone 4, c’est-à-dire à la zone funéraire, mais il ne s’agit pas de sépultures.

108LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

4026, 4161 et 4162 correspondent à une zone rubéfiée qui renfermait une quantité relativement importante de mo-bilier. Les vases mis au jour ici appartiennent à des catégories très variées et correspondent aussi bien à des fonctions de service (sigillées et parois fines), de cuisson (plat à engobe interne) ou encore de transport (amphores). Cette struc-ture peut être interprétée comme les restes d’un foyer lié à un repas de funérailles ou comme la matérialisation d’un bûcher funéraire. Cet ensemble peut être daté de la première moitié du ier siècle de n.è. 4037, 4163 et 4249 constituent une seconde association remarquable. 4037 est un remblai qui se trouvait sur le ni-veau de circulation 4163 et sur une poche de mobilier 4249, peut-être des déchets de consommation liés à un repas funéraire. En outre, ces US peuvent être reliées car différents fragments d’un même vase y ont été retrouvés. Plusieurs éléments, et en particulier des parois fines à pâte blanche de Saintonge, permettent de situer 4037 dans les décen-nies médianes du ier siècle de notre ère. Les deux autres couches étaient datées moins précisément mais dans une fourchette qui reste compatible avec cette proposition. On peut de ce fait situer cet ensemble au plus tard au début de la période flavienne.On peut encore se pencher sur deux US, constituant un foyer (4.26), et qui ont livré plus d’une centaine de frag-ments de céramique. 4217 et 4223 renfermaient du mobilier, en particulier des amphores de Tarraconaise, datable du ier siècle de notre ère.Enfin, une fosse (4.33), dont la fonction est restée obscure, a été mise au jour dans la zone 4. Elle est composée d’une série de couches (4255 à 4258) qui comportaient de nombreux fragments d’amphores de Tarraconaise et de vases en céramique commune grise. Il est difficile de dater précisément cet ensemble notamment car aucun type d’amphore n’a pu être identifié. Toutefois en croisant les données, il semble probable que cet ensemble puisse être situé entre le règne de Tibère (apparition des pots de type S 242) et l’époque Flavienne (fin communément admise de ce type de fabrication en Tarraconaise (Revilla 2007, p. 110)).

3. Catalogue

Fig. 199, no 1 No d’inv. : 5003-01 (contexte : niveau de circulation)

- Coupelle en sigillée sud-gauloise de type Drag. 36- Cette forme ouverte basse possède une panse arrondie, un pied annulaire et une lèvre retombante. Le bord

est orné de feuilles d’eau. La pâte, fine et pulvérulente, de couleur beige est caractéristique des productions montanaises. Le vernis est rouge sombre.

- Diamètre à l’ouverture : 18 cm, hauteur : 4,5 cm- Datation : 60/70-iie s. (Genin 2007, p. 337).

Fig. 199, no 2 No d’inv. : 4223-11 (contexte : aire rubéfiée)

- Plat à cuite à engobe rouge pompéien de type S 42- Cette assiette présente un profil très simple : fond plat, bord divergent légèrement convexe et lèvre ronde.

A l’intérieur, la liaison fond/bord est soulignée par un petit ressaut. La pâte est beige sableuse. On observe encore à l’intérieur quelques restes ténus d’engobe rouge, mais la conservation de ce revêtement est très mauvaise certainement en raison des conditions d’enfouissement.

- Diamètre à l’ouverture : 18 cm, hauteur : 3,5 cm - Datation : 40-80 (Santrot 1979, 59). Néanmoins ce type de plat à cuire peut être fabriqué plus tardivement :

on connaît des formes similaires parmi les productions de l’atelier de Vayres, en Gironde, jusqu’au début du IIe siècle (Sireix et Maurin 2000, 17, fig 4).

- Des plats à cuire, avec les mêmes caractéristiques de pâte, ont été mis au jour lors des fouilles du camp militaire tibérien d’Aulnay-de-Saintonge : il pourrait s’agir d’une production locale précoce (Tassaux, al., 1984, p. 123-124).

Fig. 199, no 3 No d’inv. : 6202-01 (contexte : inhumation)

- Cruche à pâte claire proche du type S 438- Cette cruche a été découverte entière. Elle est munie d’un col, haut et étroit, et d’un manchon évasé. La

panse est surbaissée. Elle comporte deux carènes qui sont les éléments nous permettant de rapprocher ce vase du type S 438. La cruche possède un pied annulaire et une anse cannelée. La pâte est fine et de couleur blanc-écru. L’extérieur est lissé et on note de légères colorations rougeâtres, très ponctuelles, qui pourraient être des traces d’engobe.

- Diamètre à l’ouverture : 4,5 cm, hauteur : 14,5 cm- Datation : 15-40 à Saintes (Santrot 1979, p. 185).

109LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Fig. 199, no 4 No d’inv. : 4206-04 (contexte : remblai)

- Cruche à pâte claire de type S 427- La cruche à col haut et étroit est dotée d’un manchon évasé et lisse. La lèvre est épaissie et forme un bourrelet

externe. La pâte est fine et tendre, de couleur orange. L’état de conservation médiocre rend impossible l’observation du traitement de surface.

- Diamètre à l’ouverture : 6 cm- Datation : ier-milieu iie siècles (id., p. 183).- Cette forme est commune à Saintes pendant les deux premiers siècle de notre ère. Ainsi elle est attestée

parmi le mobilier issu des fouilles de « Ma Maison » (Laurenceau et Santrot 1988, p. 236).

Fig. 199, no 5 No d’inv. : 4206-05 (contexte : remblai)

- Pot à pâte claire- Ce pot à pâte sableuse dispose d’un bord convergent et d’une lèvre en amande, déjetée. Ce profil simple se

retrouve sur plusieurs pots mis au jour sur le site, aussi bien à pâte claire qu’à pâte grise. Il est difficile pour ce vase de proposer une correspondance typologique en raison de la taille du fragment et de la simplicité de la forme. La surface de ce pot est rugueuse au toucher, et présente des altérations de couleurs certainement liées à une exposition au feu. La nature de la pâte est d’ailleurs compatible avec une fonction culinaire.

- Diamètre à l’ouverture : 14 cm- Datation : en l’absence d’identification certaine, il est impossible de proposer une datation précise. En

revanche, la qualité de la pâte invite à orienter la chronologie vers le Haut-Empire.

Fig. 199, no 6 No d’inv. : 4249-04 (contexte : remblai)

- Dolium à pâte orangée- Le bord de ce grand pot a été découvert à la surface d’un remblai de construction. Par sa grande taille, on

peut le rattacher à la catégorie des dolia, grands récipients de stockage de l’Antiquité, fréquents dans les sites d’habitat. Cet exemplaire reste toutefois d’une taille raisonnable et les parois, proches d’un cm d’épaisseur, sont relativement fines. Le bord est légèrement convergent et la lèvre, déjetée, forme un marli orné de fines gorges. Ces vases sont généralement peu normalisés et il est difficile de les rattacher à un type spécifique. La pâte est fine, de couleur orangée, et très pulvérulente : les surfaces sont très érodées.L’originalité de ce dolium réside dans la présence d’un revêtement noir sur la surface externe du col, immédiatement sous le marli. Il s’agit d’un badigeon noir, épais et mat, dont l’aspect rappelle celui de la poix. La fonction d’un tel enduit, à cet endroit précis du vase reste assez obscure. Il est possible qu’à l’origine une plus grande partie du récipient, notamment l’intérieur, ait été recouvert par ce produit qui aurait alors tenu lieu d’imperméabilisant. On peut également avancer l’hypothèse d’un produit destiné à favoriser l’adhérence d’un lien ou d’une corde qui aurait servi soit à transporter ce récipient, soit à maintenir un système de fermeture en matériau périssable (tissu ou végétaux tressés).

- Diamètre à l’ouverture : 62 cm - Datation : Antiquité

Fig. 200, no 1 No d’inv. : 6005-08 (contexte : décapage)

- Pot à pâte grise de type S 250- Il s’agit d’un pot, certainement assez volumineux, à bord convergent et lèvre en amande déjetée, formant un

petit rebord horizontal. Cet exemplaire a reçu un décor à la molette, prenant la forme d’une bande d’environ 1,5 cm de large. Le décor est rendu peu lisible par l’usure de la surface. La pâte est grise et sableuse, plutôt fine, avec quelques inclusions de mica et d’autres particules gris anthracite. Les vases de ce type sont généralement utilisés pour la cuisson des aliments (Santrot 1979, p. 133) et plusieurs exemplaires mis au jour sur le site comportaient effectivement des traces d’exposition au feu, en revanche, le pot dessiné en était dépourvu.

- Diamètre à l’ouverture : 22 cm - Datation : seconde moitié du Ier siècle et début du IIe siècle (id., p. 133).- Ce type de vase est fréquent en Aquitaine et on sait qu’il a été produit à Petit-Niort (Charente-Maritime) (id.,

p. 133) ainsi qu’à l’officine du Champ-Cloux à Saintes (Michaud 1991, fig. 8).

110LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Fig. 200, no 2 No d’inv. : 1001/1049-01 (contexte : comblement carrière)

- Pot à pâte grise de type S 251- Le profil de ce grand pot a pu être complètement reconstitué à partir d’environ quatre-vingt fragments

répartis dans deux US. Ce vase possède une panse globulaire à biconique. Il est doté d’une large ouverture, sans col, avec un bord convergent et une lèvre déjetée. Le fond est légèrement concave avec un petit ressaut externe. La panse a été agrémentée d’un motif tracé à la roulette, composé de chevrons dans de petits casiers. On distingue deux registres de décor, le premier dans la partie supérieure du vase ne comporte qu’une seule ligne, encadrée par deux gorges, tandis que le second se situe dans la partie médiane et est constitué de cinq lignes. Enfin, la pâte est grise, plutôt fine, avec un dégraissant sableux. Le traitement de surface est assez mal conservé, il devait consister en un enfumage qui assombrissait l’extérieur.

- Diamètre à l’ouverture : 25 cm ; hauteur 27 cm. - Datation : Claude-Néron (Santrot 1979, p. 133). - Ce type de vase est morphologiquement proche du type S 250, évoqué plus haut. Le décor de chevrons de

ce pot est parmi les plus fréquent sur les céramiques communes décorées à la roulette, c’est également un des plus précoces pour le Haut-Empire (Buisson 1991, p. 34).

Fig. 200, no 3 No d’inv. : 4249-01 (contexte : remblai)

- Pot proche du type S 242- Ce petit pot possède un profil simple : la panse est biconique et arrondie, l’encolure concave et la lèvre ronde.

La pâte est gris anthracite avec de très nombreuses inclusions de particules de mica. La surface est de la même couleur que la pâte et a reçu un polissage soigné à l’aide d’un outil appliqué horizontalement. Seule une fine bande, dans la partie médiane de la panse, n’a pas été travaillé de cette façon et est uniquement lissée. Dans la partie inférieure de la panse on observe des traces de suie qui révèlent une exposition au feu.

- Diamètre à l’ouverture : 9,5 cm - Datation : du second quart du ier siècle de n.è. à la fin du iie siècle (Santrot 1979, p. 131).- Ces vases de production régionale sont bien attestés dans les ensembles funéraires en Aquitaine,

particulièrement dans les sépultures à incinération (id., p. 131). Toutefois, cette forme est également connue en contexte d’habitat à Saintes (Laurenceau et Santrot 1988, p. 236, no 58). Enfin, des exemplaires ont également été découverts sur le site du camp militaire d’Aulnay-de-Saintonge pour l’époque tibérienne (Santrot, Tilhard, Tronche 1991, fig. 11).

Fig. 200, no 4 No d’inv. : 4256-01(contexte : comblement dépotoir)

- Pot proche du type S 242 - Ce petit pot présente un profil similaire au précédent. Cependant, le fond est ici conservé : il est légèrement

concave. La partie médiane de la panse est soulignée par une gorge. Ce petit récipient, bien que tourné, n’est pas parfaitement symétrique.L’état de conservation de ce vase est assez médiocre : la surface est très dégradée et, de ce fait, on ignore quelles en étaient les finitions. La pâte est, quant à elle, très friable : on observe une matrice grise avec un dégraissant blanc assez fin, mais abondant.

- Diamètre à l’ouverture : 8,5 cm, hauteur maximale : 11 cm - Datation : du second quart du ier siècle de n.è. à la fin du iie siècle (Santrot 1979, p. 131).

Fig. 200, no 5 No d’inv. : 4092-01 (contexte : inhumation)

- Pot à pâte grise.- Seule la partie inférieure de ce pot est conservée. Elle laisse deviner un profil ovoïde, avec un fond légèrement

concave souligné par un petit ressaut externe. On peut observer une carène dans la partie supérieure. La pâte est gris clair, sableuse et assez fine. La surface a été lissée puis fumigée. Ce traitement de surface est assez mal conservé. Ce vase a servi de réceptacle pour le corps d’un enfant. C’est la seule inhumation de ce type mise au jour lors de l’opération.

- Diamètre du fond : 10 cm- L’absence du bord ne permet pas de proposer une datation précise. Néanmoins ce type de production,

proche des terra nigra est plutôt caractéristique du Haut-Empire.

111LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

La figure 3 regroupe plusieurs vases, au profil complet, issus du mobilier d’accompagnement de la même sépulture à inhumation (Str. 4.1). Les vases étaient disposés au niveau des jambes, en dessous des genoux et aux pieds.

Fig. 201, no 1 (photo au premier plan à gauche)No d’inv. : 4006-01

- Miniature du type S 245- Ce petit récipient fermé, à ouverture large, présente une panse globulaire dont le diamètre maximal est

marqué par une cannelure assez profonde. Le bord est rentrant, avec une lèvre ronde, déjetée. Le fond est resserré, et imparfaitement plat, de ce fait le vase n’est pas stable. On observe sous le pied des traces de la corde qui a dû servir à le détacher du tour. Il est donc évident que ce vase a été façonné par tournage, bien qu’il présente un profil asymétrique.La pâte est fine et blanchâtre. La surface a été lissée avec soin, des traces ténues de colorations orangées peuvent suggérer la présence d’un engobe qui n’aurait pas été conservé.

- Diamètre à l’ouverture : 5,5 cm ; hauteur maximale 5,2 cm.- Datation : ier et milieu iie siècle (Santrot 1979, p. 132).- Cette forme, courante en Aquitaine (ibid.), a été fabriquée notamment à l’atelier de Petit-Niort (Charente-

Maritime), dans une pâte blanche (Santrot 1991, fig. 10, no 71).

Fig. 201, no 2 (photo au premier plan à droite)No d’inv. : 4006-02

- Miniature du type S 245- La forme de ce petit vase est la même que pour le précédent, avec un fond encore plus étroit. Ce pied est

d’ailleurs instable, mais pour le reste, le tournage est, cette fois, bien plus régulier. En revanche, la cuisson a été moins bien maîtrisée : la pâte est gris clair, très dure et sonore. L’intérieur, comme l’extérieur, présentent des plages de couleur plus rosée.

- Diamètre à l’ouverture : 6 cm ; hauteur 4,9 cm. - Datation : Ier et milieu IIe siècle (Santrot 1979, p. 132).- Ce vase a été trop cuit, il peut même être considéré comme un raté de cuisson, surtout en comparaison avec

la miniature précédente. Toutefois, la présence d’un tel rebut n’est guère surprenante. Il n’est pas rare de trouver dans le mobilier funéraire des produits de qualité médiocre, peut-être vendus au rabais. Des études ont été menées sur ces dépôts funéraires qui montrent que l’aspect du vase n’a guère d’importance dans ce rituel (Blaizot et Bonnet 2007, p. 212) : ce petit récipient dont la seule fonction est vraisemblablement de servir d’offrande n’a qu’une valeur symbolique.

Fig. 201, no 3 (photo au second plan à gauche)No d’inv. : 4006-03

- Pichet de type S 360 - Ce petit pichet a pu être complètement reconstitué : la panse est fuselée et l’ouverture large. La lèvre, de

profil triangulaire, comporte un méplat supérieur. L’anse pseudo-bifide s’attache directement sous la lèvre. Le fond est plat.La pâte est orange, fine et pulvérulente. La surface est très érodée et les finitions ne sont plus visibles.

- Diamètre à l’ouverture : 7 cm ; hauteur 13 cm.- Datation : milieu ier – milieu iie siècle (Santrot 1979, p. 164).- Ce type de pichet est courant à Bordeaux comme à Saintes (ibid., p. 164). Cet exemplaire était fragmenté mais

tous les morceaux ont pu être recollés. Toutefois, la médiocrité de la conservation nous empêche d’évaluer son état au moment de l’ensevelissement.

Fig. 201, no 4 (photo au second plan à droite)No d’inv. : 4006-04

- Cruche à deux anses de type S 461- Il s’agit ici d’une petite cruche à panse fuselée, le col est étroit et se termine par une lèvre en bandeau. Le fond

est plat, légèrement concave et doté d’un petit ressaut externe. Les deux anses de section ovale se rattachent sous la lèvre et au niveau du diamètre maximal de la panse. La pâte est rose et feuilletée. Le dégraissant comporte de fines particules sableuses et quelques inclusions, rouge sombre, plus grosses mais dont la taille reste inférieure à un millimètre. La surface est plus claire, mais un encroutement calcaire s’y est déposé qui cache le traitement de surface originel. Quelques traces blanchâtres indiquent peut-être la présence d’un engobe blanc.

- Diamètre à l’ouverture : 4 cm, hauteur : 16 cm

112LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

- Datation : milieu ier – début iie siècle (Santrot 1979, p. 197).- Une cruche semblable, tant par la forme que par la qualité, a été mise au jour à Bordeaux (ibid., p. 197). La

sépulture 4.1 renfermait également une autre cruche de ce type, mais très fragmentée et qui n’a pu être reconstituée.

Fig. 201, no 5 No d’inv. : 4006-06/4016-01

- Pot à bord oblique de type indéterminé- Ce pot très fragmenté n’a pu être complètement reconstitué. Toutefois, les caractéristiques techniques de la

céramique nous ont permis d’associer la partie supérieure et le fond. Le profil est très simple : la panse était probablement ovoïde, le fond plat et le col, court et divergent, se terminait par une lèvre ronde légèrement épaissie à l’extérieur.La pâte est constituée d’une argile kaolinique de couleur blanchâtre avec de petites inclusions rouges. Elle est dense mais friable. La surface, externe et interne, a reçu un engobe de couleur brique partiellement conservé mais que l’on retrouve aussi bien sur le haut que sur le bas du vase. Enfin, on peut observer à l’extérieur, sous le bord et à la base, des traces noires révélant une probable utilisation au feu. Par ailleurs, la qualité de la pâte est parfaitement compatible avec une fonction culinaire.

- Diamètre à l’ouverture : 11 cm, diamètre à la base : 7,5 cm.- Datation : Antique- La simplicité du profil rend inutile toute tentative d’identification et de rattachement à un type précis. En

revanche, on peut noter qu’il n’est pas rare de trouver dans le mobilier d’accompagnement des sépultures des vases ayant déjà servi et en particulier dans les cuisines (Blaizot et Bonnet 2007, p. 211). L’impossibilité de remonter complètement le pot s’explique peut-être également par un bris rituel du vase dont seules certaines parties auraient été déposées avec le défunt (Maertens 1979, p. 110).

113LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Bibliographie

Benquet 2010 : BENQUET (L.) — Les amphores du site de l’Auditorium. In CHUNIAUD (K.) dir. — Aquitaine, Bordeaux, Auditorium : un quartier urbain antique. Rapport final d’opération préventive. INRAP, vol. 3, p. 271-318.

Berthault 1999 : BERTHAULT (F.) — Les amphores de la place Camille-Jullian. Aquitania, 16, p. 251-293.

Blaizot, Bonnet 2007 : BLAIZOT (F.) et BONNET (C.) — Traitements, modalités de dépôt et rôle des céramiques dans les structures gallo-romaines. In BARAY (L.), BRUN (P.), TESTART (A.) dir. — Pratiques funéraires et Sociétés, Nouvelles approches en archéologie et en anthropologie sociale, Actes du colloque de Sens, Centre de Recherche et d’Étude du Patri-moine, 12-13-14 juin 2003. Dijon : éditions Universitaires de Dijon, p. 207-228.

Brassous 2008 : BRASSOUS (L.) — Origine et datation des céramiques à parois fines retrouvées dans la région borde-laise. L’apport d’une fouille de sauvetage urbain. In SIREIX (Chr.), avec la collaboration de ADAMSKI (Fr.), BARDET (A.), BERTHAULT (F.) — La Cité judiciaire, un quartier suburbain de Bordeaux antique. Bordeaux : Fédération Aquitania (Sup-plément à Aquitania, 15), p. 397-410.

Genin 2007 : GENIN (M.) — La Graufesenque (Millau, Aveyron). Sigillées lisses et autres productions, vol. 2, Pessac : Aquitania.

Hillairet, al. 2008 : HILLAIRET (J.-L.) avec la collaboration de BUISSON (J.-F.), KÜNTZL (S.), VERNOU-MAGISTER (C.) et TILHARD (J.-L.) — Saintes, Nouveauté sur la chrono-typologie de la céramique gallo-romaine saintaise, Recherches archéologiques en Saintonge et Aunis, Saintes : Société d’Archéologie et d’Histoire de la Charente-Maritime, 19, 103 p.

Laurenceau, Santrot 1988 : LAURENCEAU (N.) et SANTROT (M.-H. ET J.) — Nouveautés dans la céramique commune. In Les fouilles de « Ma Maison ». Études sur Saintes antique. Bordeaux : Fédération Aquitania (Supplément à Aquitania, 3), p. 199-261.

Maertens 1979 : MAERTENS (J.-T.) — Le jeu du mort, Paris : Aubier-Montaigne.

Martin 1986 : MARTIN (T.) — Les ateliers du Sud de la France : le groupe de Montans. In BÉMONT (C.) et JACOB (J.-P.)

— La terre sigillée gallo-romaine. Paris : Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme (Document d’archéologie

française, 6), p. 58-93.

Martin 1996 : MARTIN (T.) — Céramiques sigillées et potiers gallo-romains de Montans, Montans : Centre de

documentation d’étude et de formation archéologique de Montans, 63 p.

Mayet 1975 : MAYET (F.) — Les céramiques à parois fines de la péninsule ibérique. Paris : Éditions de Boccard.

Michaud 1991 : MICHAUD (A.) — Les ateliers de potiers saintais de la rive droite de la Charente. SFECAG, Actes du

congrès de Cognac, Marseille, p. 41-50.

Pédoussaut 2002 : PÉDOUSSAUT (L.) — La céramique fine fumigée de Coupéré (Saint-Bertrand-de-Comminges),

Mémoire de Maîtrise sous la direction de R. Sablayrolles, Université de Toulouse Le Mirail.

Picon 1973 : PICON (M.) — Introduction à l’étude technique des céramiques sigillées de Lezoux. Dijon : Centre de re-cherche sur les techniques gréco-romaines, 135 p.

Picon 2002 : PICON (M.) — Les modes de cuisson, les pâtes et les vernis de La Graufesenque : une mise au point. In GENIN (M.) et VERNHET (A.) — Céramiques de La Graufesenque et autres productions d’époque romaine. Nouvelle re-cherches. Hommages à Bettina Hoffmann, Montagnac : Édidtions M. Mergoil, p. 139-163.

Protocole Beuvray 1998 : Protocole de quantification des céramiques. In ARCELIN (P.), TUFFREAU-LIBRE (M.) dir.

— La quantification des céramiques. Conditions et protocole, Actes du colloque des 8 et 9 avril 1998, Glux-en-Glenne :

Centre archéologique européen du Mont Beuvray (Bibracte, 2), p. 141-157.

114LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Revilla 2007 : REVILLA (V.) — Production céramique, systèmes agraires et peuplement dans le territoire Tarraco. In

Pottery workshops and agricultural productions, Studies on the rural world in the Roman Period, 2, Girona : Universitat

de Girona, 2007, p. 83-115.

Santrot 1979 : SANTROT (J. et M.-H.) — Céramiques communes gallo-romaines d’Aquitaine, Paris : Éditions du CNRS, 266 p.

Santrot 1991 : SANTROT (J. et M.-H.) — Soubran et Petit-Niort (Charente-Maritime), concurrence organisée entre potiers d’ateliers ruraux spécialisés. SFECAG, Actes du congrès de Cognac. Marseille, p. 83-98.

Santrot, al. 1991 : SANTROT (J. ET M.-H.), TILHARD (J.-L.), TRONCHE (P.) — La datation des céramiques du ier siècle ap. J.-C. en Aquitaine et le camp tibérien d’Aulnay-de-Saintonge (Charente-Maritime), SFECAG, Actes du congrès de Cognac, Marseille, p. 119-131.

Sireix, Maurin 2000 : SIREIX (C.) et MAURIN (L.) — Potiers de Vayres. SFECAG, Actes du Congrès de Libourne, Marseille, p. 11-28.

Tassaux, al. 1984 : TASSAUX (F.) — Aulnay-de-Saintonge, un camp militaire Augusto-tibérien en Aquitaine. Aquita-nia, 2, p. 103-157.

115LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Annexe 9Le verre

Par L. Pédoussaut

Les fouilles du site n’ont pas permis de réunir un lot très conséquent de verre, seule une vingtaine de fragments a été mise au jour. Le nombre minimum d’individus (NMI)1 n’est que de sept, (neuf en pondéré). En outre, cette série n’est pas facile à exploiter en raison de la petitesse de la plupart des fragments et surtout, beau-coup ont subi une exposition à la chaleur qui les a déformés.

Le tableau suivant résume la répartition de ces fragments par US et en familles de verre.Pour définir ces catégories, on s’est principalement appuyés sur les couleurs des tessons.

USVerre antique Moderne Verre

indéter-miné

nb fgt NMIbleu nat. cobalt incolore

vertbouteille

3000 1 1 1 2 5 2

3008 1 1 2

3011 2 1 2 5

3019 1 1

3037 1 1 1

3066 1 1

3068 1 1

3072 1 1 1

4170 1 1 1

4193 1 1 1

6005 1 1 1

Total fgt 9 3 3 2 3 20

% 45 % 15 % 15 % 10 % 15 % 100 %

Total NMI 4 2 1* 1 1* 9*

% 44 % 22 % 11 % 11 % 11 % 100 %

Les fragments appartiennent majoritairement à la période antique, ce qui confère une réelle homogénéité à cette série. Seuls deux fragments de bouteilles modernes ont été découverts dans les niveaux de décapages. Ils sont aisément reconnaissables grâce à leur couleur vert foncé caractéristique.

Le verre le plus courant sur le site est de couleur bleu-vert très claire, ce qui correspond à la teinte naturelle du verre. Il semblerait donc que ce lot soit majoritairement composé de vaisselle de qualité assez commune. Concernant la chronologie, cette qualité de verre nous incite à privilégier une datation du Haut-Empire.Les pièces bleu cobalt sont peut-être les plus anciennes : en effet, les couleurs vives sont plus fréquentes sous Auguste et dans la première moitié du ier siècle de notre ère. Elles correspondent à des pièces moulées certainement ouvertes.

1 Le nombre minimum d’individus (NMI) est calculé à par catégories et par US en fonction du nombre de bords, ou, à défaut du nombre de fond ou d’anses. Si une catégorie n’est représentée que par des fragments de panse ou des éléments informes, on applique une pondération par un.

116LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Les verres trop dégradés pour être identifiés sont représentés par trois fragments, mais beaucoup d’autres tessons présentaient également des déformations importantes. Ces altérations sont fréquentes lorsque le mobilier provient de contextes funéraires. La vaisselle de verre pouvait notamment être utilisée par les convives du repas funéraire puis rejetée dans le feu. Des dépôts d’offrandes de balsamaires notamment sont également fréquents sur les bûchers de crémation.

Quelques fragments (sept sur les quinze attribuables à l’Antiquité) sont assez bien conservés pour que l’on puisse repérer leur mode de façonnage. Les verres moulés paraissent majoritaires : en effet, cinq sont moulés contre deux soufflés.

Seuls deux exemplaires, une panse et un bord, ont pu être identifiés. Ils correspondent à des vases côtelés de type Isings 3/AR 2. Ces coupes moulées sont datables du ier siècle de notre ère. Les deux fragments découverts sont fabri-qués dans un verre de couleur naturelle bleue. Le fragment de bord permet d’observer des côtes régulières et serrées, au relief peu marqué (Fig. 202, no 1). Cette coupe peut être rapprochée de la variante Isings 3c/ AR 2.3 à côtes courtes. Elle appartient à la dernière génération des formes côtelées moulées datable de la période flavienne (Fontaine 2006, p. 316-317).

Cette petite série est donc composée d’éléments trop dégradés pour apporter de réelles informations. Toutefois, les rares données que l’on peut recueillir, en particulier d’ordre chronologique, viennent confirmer les observations faites à partir des autres mobiliers.

Bibliographie

Fontaine 2006 : FONTAINE (S.D.) — Le verre. In BATS (M.) — Olbia de Provence (Hyères, Var) à l’époque romaine (ier siècle av. J.-C.-viie siècle ap. J.-C.). Aix-en-Provence : Édisud : Centre Camille-Jullian (Études massaliètes), p. 307-381.

Foy, Nenna 2001 : FOY (D.) ET NENNA (M.-D.) — Tout feu, tout sable. Mille ans de verre antique dans le Midi de la France, Aix-en-Provence : Édisud, Marseille : Musées de Marseille, 255 p.

Foy, Nenna 2003 : FOY (D.) ET NENNA (M.-D.) — Productions et importations de verre antique dans la vallée du Rhône et le Midi méditerranéen de la France (ier-iiie siècles). In FOY (D.) et NENNA (M.-D.) dir. — Échanges et commerce du verre dans le monde antique, Actes du Colloque international de l’Association Française pour l’Archéologie du Verre (Aix-en-Provence et Marseille, 7-9 juin 2001). Montagnac : Éditions M. Mergoil (Instrumentum, 24), 504 p.

Isings 1957 : ISINGS (C.) — Roman Glass from Dated Finds. Groningen-Djakarta : J.B. Wolters, 185 p.

Rütti 1991 : RÜTTI (B.) — Die römischen Gläser aus Augst und Kaiseraugst. Forschungen in Augst, 13/1-2. Augst : Römermuseum.

LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Fig. 199 – Sigillées et céramiques communes clairesCliché, dessins et DAO de L. PÉDOUSSAUT, Hadès 2011

0 5 cm

Dessins L. Pédoussaut

Figure 199 : Sigillée et céramiques communes claires

4206-04CC34

5003-01Sigillée sud-gauloise

1

4206-05CC35

4223-11ERP2

6202-01CC13

4249-04CC3 - Dolium

6

0 5 cm

Dessins et photo L. Pédoussaut

LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Fig. 200 – Pots à pâte griseDessins et DAO de L. PÉDOUSSAUT, Hadès 2011

0 5 cm

Dessins L. Pédoussaut

Figure 200 : Pots à pâte grise

6005-08CG21

1001/1049-01CG22

4249-01CG13

4256-01CG24 4092-01

CG15

LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Fig. 201 – Mobilier céramique de la sépulture 4.1Cliché, dessins et DAO de L. PÉDOUSSAUT, Hadès 2011

4016-01CC2

4006-06CC25

4006-01CC11

4006-02Surcuit

2

4006-03CC33

4006-04CC14

0 5 cm

Dessins et photo L. Pédoussaut

Figure 201 : Mobilier céramique de la Sépulture 4.1

LE VALLON - Commune de Saintes (Charente-Maritime). HADÈS, 2012

Fig. 202 – VerreDessin et DAO de L. PÉDOUSSAUT, Hadès 2011

3072-01Verre1

Dessins et photo L. Pédoussaut

Figure 202 : Verre

0 5 cm