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YOUTH OPINION - #.01 / 2010 FREE / GRATUIT A new energy for Europe / Une nouvelle energie pour l’Europe IN THIS ISSUE: The ultimate guide to the framework for European cooperation in the youth field DANS CE NUMERO: Le guide du cadre européen de coopération dans le domaine de la jeunesse

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with more new sections, interviews, graphic journalism and much much much more to read on youth.

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YOUTH OPINION - #.01 / 2010 FREE / gRaTUIT

A new energy for Europe / Une nouvelle energie pour l’EuropeIn thIs IssUE: The ultimate guide to the framework for European cooperation in the youth field

DAns cE nUmEro: Le guide du cadre européen de coopération dans le domaine de la jeunesse

Editorial tEam / EquipE dE rEdaction

corrEspondEnts / corrEspondants

Giuseppe Porcaro – Editor in Chief / Rédacteur en ChefLetizia Gambini – Editor / RédactriceTine Radinja – Editor-at-large / Rédacteur régulierGabriele Trapani – Art Director / Directeur ArtistiqueAnne Debrabandere – Translator / TraductriceJohn Lisney – Copy Editor / Réviseur

Aleksandra Maldžiski (Organising Bureau of European School Students Unions - OBESSU)Alenka Blazinsek (National Youth Council of Slovenia - MSS)Irene Fazio (European Youth Press - EYP)Tina Prelec (AEGEE)

cover graphics / couverture graphique: Matthew The Horse, www.matthewthehorse.co.uk

Yo! mag new Editorial Design / nouveau concept du magazine : Vincenzo Onnembo, www.aspecialperson.org

Special thanks to Marta Gomez, soul and heart of Youth Opinion edi-torial team for the past 5 years! / Remerciements particuliers à Marta Gomez, le cœur pensant de l’équipe de rédaction d’Opinion Jeunesse ces 5 dernières années!

inFo

To join our Pool of Correspondents / Pour rejoindre notre Equipe de Correspondants:

[email protected]

To join our Pool of Artists / Pour rejoindre notre Equipe d’Artistes:

[email protected]

European Youth Forum120, rue Joseph II1000, BruxellesBelgium – Belgique

www.youthforum.org

with the support of / avec le soutien de:the European Commissionthe European Youth Foundation of the Council of Europe

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ISSN : 2032-9938

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Giuseppe [email protected]

Since 1980, the Youth Opinion communicates around Europe what young people in youth organisations think. This issue is proudly opening its fourth decade! Starting as flagship publica-tion for the Youth Forum of the European Communities, YO! Mag served the European Youth Forum for the past 14 years (yes, next year there is an important anniversary!).

With this new format we continue to aim at delivering the most original coverage of the voice of young people in Europe. A ref-erence point for the debate around public policies affecting youth. Following a cross-cutting approach to Youth Policy.

This issue goes out of the printer in very interesting times.The first semester of implementation of the new framework for European cooperation in the youth field is almost over. We are providing you with the ultimate guide for the EU Youth Strategy. Prime Ministers are discussing which strategy Europe should adopt to exit the economic crisis and project the Continent towards 2020. In the Dossier we analyse some youth recipes to this regards. A World Youth Conference is being organised in Mexico. We went to Mexico City to interview the organisers of this ambitious event.

The European Year on Volunteering is approaching. We explore how participatory youth organisations are getting ready to stand up for it. The student movement remind us about youth rights in schools. Finally we go glocal in the streets of Torino European Youth Capital and in the squares of Skopje.

To resume. We hope that this issue of Youth Opinion will equally spark discussions in the labyrinthian rooms of international institutions, in youth centres or in hip places downtown.

Too ambitious?

Depuis 1980, le magazine Opinion Jeunesse sème les opinions des jeunes des organisations de jeunesse aux quatre vents à trav-ers l’Europe. Ce numéro ouvre fièrement sa quatrième décennie !Lancé comme publication phare du Forum Jeunesse des Commu-nautés européennes, l’Opinion Jeunesse est l’allié du Forum euro-péen de la Jeunesse depuis 14 ans (en effet, vous l’aurez compris, l’an prochain marquera un important anniversaire !).

Nous l’avons revêtu d’un nouvel habit et nous continuerons de fournir la couverture la plus originale de la voix des jeunes en Europe. Un point de référence pour le débat sur les politiques publiques concernant les jeunes. Une approche intersectorielle de la politique jeunesse.

C’est dans une période très intéressante que ce numéro sort de chez l’imprimeur. Le premier semestre de la mise en œuvre du nouveau cadre européen de coopération dans le domaine de la jeunesse touche quasi à sa fin. Nous vous fournissons le guide ultime de la stratégie Jeunesse de l’UE. Les Premiers Ministres discutent de la Stratégie que l’Europe doit adopter pour sortir de la crise économique et projeter le continent vers 2020. Le dossier analyse quelques recettes des jeunes. Une Conférence mondiale de la Jeunesse est organisée au Mexique. Nous sommes allés jusqu’au Mexique pour interviewer les organisateurs de l’événement.

L’Année européenne du Volontariat approche. Nous étudions comment les organisations de jeunesse s’y préparent. Le mouvement estudiantin nous rappelle que les jeunes ont des droits à l’école. Enfin, nous nous baladons dans les rues de Turin Capitale européenne de la Jeunesse et dans des parcs de Skopje.

En bref, nous espérons que ce numéro fera jaillir des discussions aussi bien dans le labyrinthe des institutions européennes, que dans les centres de jeunes ou les lieux branchés du centre ville.

Trop ambitieux ?

Editorial

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Alix Masson writer/ auteure 30, is Director for external relations and funding for the European Region of the World Organization of the Scout Movement (WOSM). She worked for the European Youth Forum as Youth Policy policy officer focusing as well on volunteering policy. She has been herself a volunteer in diverse organisations from the local to European level. Her background is in law and journalism.

30 ans, Directrice des relations externes et du financement de la Région Europe de l’Organisation mondiale du Mou-vement Scout (OMMS). Elle a travaillé au Forum européen de la Jeunesse comme Chargée politique pour la Politique jeunesse en Europe, également axée sur la politique de bénévolat. Elle a elle-même été bénévole dans plusieurs organisations de niveaux local et européen. Elle a fait des études de droit et de journalisme.

Priscila Vera Hernández writer/ auteure Since 2006 is the General Director of the National Youth Institute in Mexico. She has a degree in Law by the Instituto Tecnológico Autónomo de México (ITAM), and a masters degree in Law by the University of Virginia, United States.

Directrice générale de l’Institut National de la Jeunesse au Mexique depuis 2006. Elle est diplômée en droit de l’Institut technologique autonome de Mexico (ITAM), et possède une maîtrise en droit de l’Université de Virginie aux Etats-Unis.

Simon-Erik Ollus writer/ auteur31, is Chief Economist at Fortum Corporation. He served in the Bureau of the European Youth Forum in 2003-2004, coming from the National Youth Council of Finland (Allianssi).

31 ans, Economiste en Chef chez Fortum. Membre du Bu-reau du Forum européen de la Jeunesse en 2003-2004, issu du Conseil National de la Jeunesse de Finlande (Allianssi).

Georg Boldt photographer/ photographe 25, is the former Chair of the Advisory Council on Youth of the Council of Europe and student in Sociology. He recently cooperated with the European Youth Forum in the evaluation of the UNFPA Global Youth Advisory Panel. Georg is active in youth organisations since more than ten years.

26 ans, ancien Président du Conseil consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions jeunesse, et étudiant en socio-logie. Il a récemment coopéré avec le Forum Jeunesse pour l’évaluation du Panel consultatif mondial de la jeunesse de l’UNFPA. Georg milite au sein d’organisations de jeunesse depuis plus de dix ans.

Matthew the horse illustrator/ illustrateur 26, is an illustrator based in Leeds, UK. Matthew likes rap music, animals, shapes, flavours, ideas, rude jokes, lines, colours, silliness, comics and feelings. He likes to draw a lot. He likes other people. He teaches in an art school. He is saving up to buy a new bike.

26 ans, basé à Leeds au Royaume-Uni. Matthew aime le rap, les animaux, les formes, les saveurs, les idées, les blagues salaces, les lignes, les couleurs, la sottise, les BD, et les sentiments. Il aime dessiner. Il aime les autres. Il donne des cours dans une école d’art. Il épargne pour s’acheter un nouveau vélo.

www.matthewthehorse.co.uk

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graphic journalism

dossier

youth rights

hotpot

news

.30 t’ga za jug: longing for the south

.14 a new energy for europe / une nouvelle energie pour l’europe

.17 responsible economic policy: is good youth policy / une politique économique responsable est une bonne politique jeunesse

.21 yea! youth employement action

.22 skills for youth / des compétences pour les jeunes

.06 info Forum

.09 youth policy watch

.10 light on the students’ rights / lumière su les droits de les étudiants

.24 a world of youth / un monde de jeunes

.26 torino 2010: it’s (y)our time!

.27 youth policy: Kick off of youth intergroup / politique jeunesse: lancement de l’intergroupe jeunesse

content

INFO FORUM

.01uYF - ukrainea rainbow of opportunities /Un arc-en-ciel de possibilités

FnG - italylooking for young artists / à la recherche de jeunes artistes

.04cJE – spainconnection point Europe /connection Point Europe

The registration for the spring-summer camp season is about to start. Many the opportunities: A training seminar “Open world – open yourself!” and several workshops dedicated to EVS and youth exchange programmes are planned.

Les inscriptions pour les camps printemps-été vont bientôt démar-rer. Au programme: « Open world – open yourself ! » un séminaire de formation, et plusieurs ateliers consacrés au SVE et aux pro-grammes d’échanges de jeunes.

It’s called Youthtalent and is the new project of Forum Nazionale Giovani. This is not a reality show or an agency, but a show-case to discover young artists in every sector. The promise? You can make contacts and profes-sional partnerships with orga-nizations and companies who would like to work with young talents.

Ca s’appelle « Youthtalent », et c’est le nouveau projet du Forum Nazionale Giovani. Ce n’est pas de la télé réalité ni une agence, c’est une vitrine où l’on découvre des jeunes artistes dans tous les domaines. La promesse? Etablir des contacts et partenariats professionnels avec des orga-nisations et compagnies qui aimeraient travailler avec de jeunes talents.

www.youthtalent.it

aEGEE – BrusselsGoing beyond Europe / Aller plus loin que l’Europe

Young people today in Europe are the most mobile generation. They travel, volunteer, work, exchange from one point to ano-ther of Europe. CJE, in occasion of the Spanish Presidency of the EU, has launched the cam-paign: Connection Europa. A web portal, conceived as open open space of information, experiences hosts a virtual map where the connections around Europe graphically represent a truly European generation.

Les jeunes Européens d’au-jourd’hui sont la génération la plus mobile. Ils voyagent, font du bénévolat, travaillent, font des échanges d’un point à l’autre de l’Europe. A l’occasion de la Présidence espagnole de l’UE, CJE a lancé la Campagne Connection Europa. Un portail web conçu comme un espace ouvert d’informations et d’expé-riences accueille un plan virtuel où les connexions dans toute l’Europe représentent graphi-quement une véritable généra-tion européenne.

www.europajoven2010.orgBeyond Europe - Perspectives for Tomorrow’s World’, the flagship project of AEGEE-Europe in 2010/11 kindly invites you to learn more about its four sub-projects and opportunities for co-operation.

« Plus loin que l’Europe – Perspec-tives pour le monde de demain », le projet phare de AEGEE-Eu-rope en 2010-11 vous invite à en apprendre davantage sur ses quatre sous-projets et possibilités de coopération.

www.beyondeurope.eu.

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News from our Members / Nouvelles de nos Membres

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YOUTH POLICY WATCH

EU 2020 Strategy still not youth enough / La Stratégie UE2020 pas encore assez « jeune »

The European Commission presented in March the draft Strategy aiming to take Europe out of the crisis and guide its economy for the next decade. Education and training will be given a key role in achieving smart, sustain-able and inclusive growth. The European Youth Forum, however, calls for a more bal-anced approach. It believes that the strategy is too focused on creating a workforce rather than on educating individuals. Tackling youth unemployment should also be a top priority. The strategy will begin to unfold in June, after adoption by EU heads of state.

La Commission européenne a présenté en mars le projet de Stratégie pour sortir l’Europe de la crise et orienter son écono-mie pour la prochaine décennie. L’éducation et la formation auront un rôle clé à jouer pour aboutir à une croissance intelligente, durable et ouverte. Toutefois, le Forum euro-péen de la Jeunesse demande une approche plus équilibrée. Il estime que la stratégie est trop axée sur la création de main d’œuvre et pas assez sur l’éducation des individus. Le chômage des jeunes doit aussi être une top priorité. La stratégie sera mise en place en juin après son adoption par les Chefs d’Etats de l’UE.

More information / Plus d’infhttp://ec.europa.eu/eu2020/

European youth Conference spices up /Conférence européennede la jeunesse

On 12-15 April the European Youth Confer-ence took place in Jerez de la Frontera, Spain. Highlight of the first six months of Structured Dialogue within the new frame-work for the European cooperation in the youth field. Topics discussed: Youth Employ-

the European Youth Forum Youth Policy Watch is a bi-weekly bulletin that provides the latest news in relation to youth policy in Europe. to receive it directly in your mailbox subscribe on the European Youth Forum website: / Le Youth Policy Watch du European Youth Forum est un bulletin bimensuel sur la politique jeunesse en Europe. Pour le recevoir directement dans votre boîte, inscrivez-vous sur le site web du European Youth Forum:

[email protected]

ment and Social Inclusion. National Youth Councils contributed in the process as sev-eral National Working Groups and consulta-tions were set up before the conference. The results were taken onboard by the European Steering Committee (Trio Presidency, their National Youth Councils, the European Com-mission and the European Youth Forum) and fed Council discussions in view of a Youth Resolution in May.

Du 12 au 15 avril, la Conférence européenne de la Jeunesse s’est déroulée à Jerez de la Frontera, Espagne, point culminant des six premiers mois de dialogue structuré dans le nouveau cadre de coopération européenne dans le domaine de la jeunesse. Sujets abor-dés : l’emploi des jeunes et l’inclusion socia-le. Les Conseils nationaux de la jeunesse ont contribué au processus car plusieurs groupes de travail nationaux et consultations avaient eu lieu avant la conférence. Les résultats ont été repris par le Comité directeur européen (trio présidentiel, leurs CNJ, la CE, et le YFJ) et alimenté les discussions du Conseil en vue d’une Résolution sur la Jeunesse en mai.

Youth rights for Young Europeans / Des droits pour les jeunes Européens

Youth is a transition period. filled with new responsibilities and duties, but without en-suring the same rights enjoyed by adults. A 16-year old can be convicted of a crime, but cannot vote. The European Youth Forum launched a report on the state of Youth Rights in Europe on 29th March. The same day was held a round-table between the Council of Europe Commissioner on Human Rights, and youth representatives. The debate concen-trated on the need for a new Convention on the Rights of Young People.

La jeunesse est un passage rempli de nou-veaux devoirs et responsabilités, mais il ne bénéfice pas des mêmes droits que les adultes. Un jeune de 16 ans peut être accusé

de crime mais il ne peut pas voter. Le Forum européen de la Jeunesse a publié un rapport sur la situation des droits des jeunes le 29 mars. Le même jour s’est tenue une table ronde entre le Commissaire du CoE sur les Droits humains et des représentants de la jeunesse. Le débat s’est concentré sur le be-soin d’une nouvelle Convention sur les Droits des Jeunes.

The report is available on / Le rapport est disponible sur www.youthforum.org

Young people will be a priority for the EU in 2011 /Les jeunes seront une priorité pour l’UE en 2011

The Budgets Committee of the European Par-liament adopted in March a report setting the priorities for the EU’s 2011 budget. Among its guidelines is the important inclusion of youth, described as a key resource and vital for the future of the EU. It highlights the val-ue of youth mobility, entrepreneurship, and an approach to lifelong learning that estab-lishes a clear link between education and the labour market. The draft report stresses the need for continued support of programmes of Youth in Action, Europe for Citizens and Erasmus Mundus.

La Commission Budgets du Parlement euro-péen a adopté en mars un rapport établis-sant les priorités pour le budget de l’UE 2011. Parmi les orientations, l’inclusion des jeunes décrits comme une ressource vitale pour l’avenir de l’UE. Il met en exergue la valeur de la mobilité des jeunes, l’entreprenariat, et une approche de l’éducation et la formation tout au long de la vie qui établit un lien pré-cis entre l’éducation et le marché de l’emploi. Le projet de rapport souligne le besoin d’un soutien continu aux programmes Jeunesse en Action, l’Europe des Citoyens, et Erasmus Mundus.

YoutH riGHts

Even at the beginning of the 21st century there are several cases of vio-lation of the most basic rights for students.

Même au début du 21ème siècle, on observe encore des cas de violation des droits fondamentaux des étudiants.

words by Aleksandra [email protected]

light on the students’ rights / lumière sur les droits des étudiants www.lightontherights.wetpaint.com

Imagine a school that is completely costs-free; based on principles of inclusion, de-mocracy, equality; with teachers and stu-dents as equal partners in decision-making processes… Students in Europe don’t want to just imagine this; they want it to be the reality!

Even at the beginning of the 21st century there are several cases of violation of the most basic rights for students. A leader of the students’ movement in Colombia received threats by the highest state authorities and was forced to leave his home country; an ac-tivist in Ukraine got expelled from University when she was elected for ESU (European Stu-dents’ Union); the Turkish Government forbid the establishment of students organisations.

European students of today have the re-sponsibility, not only to themselves but also to the students of tomorrow, to make their voices and opinions heard! The claims of secondary school students have been put together into the European Declaration of School Students Rights - a common European

Students in Europe have a common stand – students’ rights are for all.

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framework created by secondary school stu-dents through OBESSU (Organising Bureau of European School Students Unions) in 2006. The road to adoption and formal recognition by public authorities is still long but the Committee on Education and Culture of the European Parliament, in the report “Better Schools” adopted in 2009, has made some steps forward in recognising the need for a “European charter of pupils’ rights”.

The voices of the students

The most frequently asked question is “What rights do the students want?”. Here is what students have to say: “Recently, debates of the most alarming na-ture have been occurring concerning turn-ing education into a product that could be marketed and exported abroad. In connec-tion to this there have also been discussions on deploying fees for student exchange pro-grammes, which is interesting when think-ing about Finland’s image. Is this the way we want to attract foreign students?” – Emma, 18, Finland.

“Students should have the right to co-admin-istrate in school policy and to evaluate their teachers.” – Chloe, 16, Belgium.

“The situation of students rights in Serbia

has improved significantly since the students managed to change the Law on education – now we have the right to vote in the School Board. However there are more things we still must change” – Miroslav, 17, Serbia.

“We want education to be compulsory until the age of 18; we reject the idea of appren-ticeship for a 14-year-old student and we want the students having an internship to be “protected” by a “Students under internship charter”. – Giuseppina, 17, Italy.

“Nothing about us without us”

Students in these countries and many oth-ers in Europe are fighting for their rights in different ways – organising demonstrations, public debates, press conferences, meetings with the Ministries etc. Nevertheless in or-der for students rights to be recognized in

“ IMagINE a scHOOl THaT Is cOMPlETElY

cOsTs-FREE ”

“ IMagINEz UNE écOlE 100% gRaTUITE ”

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Les étudiants en Europe sont tous d’accord : ils veulent les mêmes droits.

/ YOUTH RIgHTs

Imaginez une école 100% gratuite, basée sur les principes de l’inclusion, la démocratie, l’égalité ; où enseignants et étudiants pren-nent des décisions sur un pied d’égalité… Plus que l’imaginer, les étudiants en Europe veulent que cela devienne une réalité !

Même au début du 21ème siècle, on observe encore des cas de violation des droits fon-damentaux des étudiants : le dirigeant d’un mouvement estudiantin en Colombie menacé et contraint de quitter son pays natal ; une militante en Ukraine expulsée de l’université où elle avait été élue pour ESU (Union eu-ropéenne des Etudiants)  ; les organisations estudiantines en Turquie interdites par le gouvernement.

Les étudiants européens d’aujourd’hui doi-vent faire entendre leurs points de vue, pas seulement pour eux, mais aussi pour les étudiants de demain. Les revendications d’étudiants du secondaire ont été rassem-blées dans la Déclaration européenne des droits des élèves – un cadre européen com-mun créé par les étudiants du secondaire via OBESSU en 2006. L’adoption et la reconnais-sance formelle par les pouvoirs publics n’est pas pour demain, mais la Commission Edu-cation et Culture du Parlement européen a fait quelques pas en avant dans son rapport « De meilleures écoles » en reconnaissant le besoin d’une « charte européenne des droits des élèves ».

the whole of Europe, OBESSU together with ESU initiated “Light on the rights” – a joint European campaign for the recognition of the Declaration of School Students Rights and Students’ Rights Charter. This campaign, launched on 17 November 2009 (Students’ Day) should contribute to the greater social cohesion amongst European students and create a stronger European students move-ment.

It is a necessary step towards a more demo-cratic and participatory society, in which young people really have a say.

Imaginez une école 100% gratuite, basée sur les principes de l’inclusion, la démocratie, l’égalité ; où enseignants et étudiants pren-nent des décisions sur un pied d’égalité… Plus que l’imaginer, les étudiants en Europe veulent que cela devienne une réalité !

Même au début du 21ème siècle, on observe encore des cas de violation des droits fon-damentaux des étudiants : le dirigeant d’un mouvement estudiantin en Colombie menacé et contraint de quitter son pays natal ; une militante en Ukraine expulsée de l’université où elle avait été élue pour ESU (Union eu-ropéenne des Etudiants)  ; les organisations estudiantines en Turquie interdites par le gouvernement.

Les étudiants européens d’aujourd’hui doi-vent faire entendre leurs points de vue, pas seulement pour eux, mais aussi pour les étudiants de demain. Les revendications d’étudiants du secondaire ont été rassem-blées dans la Déclaration européenne des droits des élèves – un cadre européen com-mun créé par les étudiants du secondaire via OBESSU en 2006. L’adoption et la reconnais-sance formelle par les pouvoirs publics n’est pas pour demain, mais la Commission Edu-cation et Culture du Parlement européen a fait quelques pas en avant dans son rapport « De meilleures écoles » en reconnaissant le besoin d’une « charte européenne des droits des élèves ».

La voix des étudiants

La question qui revient le plus souvent est « quels droits ont les étudiants ? ». Voici ce que les étudiants ont à dire :

«  Dernièrement, des débats de nature très alarmante ont eu lieu sur la transformation de l’éducation en un produit qui pourrait être mis sur le marché et exporté à l’étranger. Des discussions ont également eu lieu sur le déploiement de frais pour les programmes d’échanges d’étudiants  ; chose intéressante lorsque l’on pense à l’image de la Finlande. Est-ce ainsi que l’on veut attirer les étudiants étrangers ? » Emma, 18, Finlande.

« Les étudiants doivent avoir le droit de co-gérer la politique scolaire et d’évaluer leurs enseignants ». Chloé, 16, Belgique

«  La situation des droits des étudiants en Serbie s’est considérablement améliorée depuis que les étudiants ont réussi à changer la loi sur l’éducation – aujourd’hui nous avons le droit de voter au Conseil d’école, mais il reste encore des choses à changer ». Miroslav, 17, Serbie.

«  Nous voulons que l’enseignement soit obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans, nous re-jetons l’idée des stages pour les étudiants de 14 ans et nous voulons que les étudiants en stages soient « protégés » par une charte sur les stagiaires ». Giuseppina, 17, Italie.

« Rien pour nous sans nous »

Les étudiants dans ces pays et beaucoup d’autres en Europe luttent pour leurs droits de diverses manières – manifestations, dé-bats publics, conférences de presse, réunions avec les ministères, etc. Néanmoins, pour que les droits des étudiants soient reconnus dans toute l’Europe, OBESSU et ESU ont lancé l’action «  Light on the rights  », une cam-pagne européenne pour la reconnaissance de la Déclaration des droits des élèves et de la Charte sur les droits des étudiants. Cette campagne lancée le 17/11/2009 (la journée des Etudiants) doit contribuer à une plus grande cohésion sociale parmi les étudiants européens et créer un mouvement estudian-tin européen plus fort.

C’est une étape indispensable pour une so-ciété plus démocratique et participative dans laquelle les jeunes ont vraiment leur mot à dire.

“NOTHINg abOUT Us wITHOUT Us”

“RIEN POUR NOUs saNs NOUs”

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• Free education for all Declaration of School Students Rights, article 5.3Students Rights Charter, article 1

• Students must be equal partners in education Students Rights Charter, article 13Declaration of School Students Rights, article 2.1 • Education free from any form of discrimination Declaration of School Students Rights, article 4.2Students Rights Charter, Preamble • Students must have the right to assemble, strike, demonstrate and express their opinion Students Rights Charter, PreambleDeclaration of School Students Rights, article 1.6

• High quality secondary and higher education accessible to all Declaration of School Students Rights, article 5Students Rights Charter, article 1, article 6 • Adequate counseling and support on students’ wellbeing Students Rights Charter, article 15Declaration of School Students Rights, article 12.2

• L’enseignement gratuit pour tout le mondeDéclaration sur les Droits des Elèves, article 5.3Charte des Droits des Etudiants, article 1

• Les étudiants doivent être des partenaires égaux dans l’éducationCharte des Droits des Etudiants, article 13Déclaration sur les Droits des Elèves, article 2.1

• L’éducation libre de toute discriminationDéclaration sur les Droits des Elèves, article 4.2Charte des Droits des Etudiants, Préambule

• Les étudiants doivent avoir le droit de se réunir, de faire grève, de manifester et d’exprimer leur opinionCharte des Droits des Etudiants, PréambuleDéclaration sur les Droits des Elèves, article 1.6

• Un enseignement secondaire et supérieur de qualité accessible à tout le mondeDéclaration sur les Droits des Elèves, article 5Charte des Droits des Etudiants, articles 1 et 6

• Conseils et soutien appropriés sur le bien-être des étudiantsCharte des Droits des Etudiants, article 15Déclaration sur les Droits des Elèves, article 12.2

DossIEr

Exploring youth recipes out of the crisis

Les recettes des jeunes contre la crise

A new energy for Europe / Une nouvelle énergie pour l’Europe

There is a definitely nuclear power in young people. In the European Youth Forum we are committed to finding the ways to release this power and make it work for the benefits of fu-ture societies. Too often we hear “youth, you are the future” - but we have to go beyond words and try to make each and every one understand that, with declarations referring to youth only in terms of future reflections, this energy stays deep under the surface and does not release its potential.

European institutions should not run the risk of a “lost generation” engendered by the cur-rent crisis. Losing the potential of the cur-rent young generation will have long-term negative effects. We cannot afford to let the current economic crisis result in a generation that is not fully integrated in the economy and into society. Investing in young people and ensuring that the current young genera-tion can put its energy in action will be cru-cial for a successful recovery, especially in the longer term.

In a time when the EU seeks to adopt a shared strategy for its economic develop-ment towards 2020, it is fundamental to remind decision-makers to place people and their well-being first, with special attention

European Institutions should not run the riskof a “lost generation” engendered by the current crisis. Losing the potential of the current young generation will have long-term negative effects.

Les institutions européennes ne doivent pas courir le risque d’une « génération perdue » engendré par la crise. La perte du potentiel de la jeune génération actuelle aura des effets négatifs à long terme.

/ INTRO

nuclear power in young peopleles jeunes et leur pouvoir nucléaire

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Tine RadinjaPresident, European Youth ForumPrésident du Forum européen de la Jeunesse [email protected]

to young people. With 6 million young people unemployed in Europe, the challenge starts now: youth unemployment should be reduced from the current 21,4% to 10% by 2020.

This strong youth dimension can be build on the experience of existing instruments under the previous Lisbon Strategy, such as the Eu-ropean Youth Pact. The European Youth Pact is a cross-sector policy instrument, which ensures that a set of policies and measures concerning the needs of young people are fully integrated part of the Lisbon Strat-egy. In the European Youth Forum we work to make sure that youth-related policies will still be integrated in the new Strategy for 2020 and young people will have instruments in place to find decent jobs, now and in the future.

In the European Youth Forum we believe that the current young generation has the high-est potential to contribute to a long-lasting recovery from the current crisis. It is the most educated, mobile, flexible generation, familiar with new technologies, more glob-ally aware and open to new opportunities. On the other hand, we are probably the first generation that sees its future less bright than the one of our parents: the quality of

the environment our children will live in, the access to health services or to economic security when we will retire are only few of the challenges we are confronted with... and don’t look good.

Putting in action the ideas and energy of young people and opening the doors for con-tributions of the best educated generation ever is the only way to make a difference in our social and economic perspectives for the next decades. How do we do this?

First of all, we start imagining a different (and better) future. In the following pages, you will find some examples of bright so-lutions for youth recipes out of the crisis. Young people are not only the future, but are the present energy of Europe. The Europe that we wish to see in 2020 starts now: are you ready to have a look?

/ fr

C’est certain, jeunesse rime avec énergie. Au Forum européen de la Jeunesse, nous cher-chons des moyens de libérer cette énergie et d’en faire bénéficier les sociétés futures. Nous entendons trop souvent que « les jeunes sont l’avenir » mais nous devons dépasser les

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mots et faire comprendre à chacun qu’avec les déclarations qui ne se réfèrent aux jeunes qu’en termes de réflexions futures, cette énergie reste sous la surface, inexploitée.

Les institutions européennes ne doivent pas courir le risque d’une « génération perdue » engendré par la crise. La perte du potentiel de la jeune génération actuelle aura des ef-fets négatifs à long terme. Hors de question que cette crise économique laisse une gé-nération pour compte. Il faut investir dans les jeunes et garantir qu’ils puissent utiliser leur énergie pour sortir de la crise la tête haute, surtout à long terme.

Maintenant que l’UE cherche à adopter une stratégie commune pour son développement économique d’ici à 2020, il est fondamen-tal de rappeler aux décideurs de placer les individus et leur bien-être au premier plan, et d’accorder une attention particulière aux jeunes. Six millions de jeunes sont au chômage en Europe, c’est donc maintenant qu’il faut relever le défi  : il faut réduire ce

taux des 21,4% actuels à 10% d’ici à 2020.

Cette forte dimension jeunesse peut s’inspirer de l’expérience d’instruments existants dans l’ancienne Stratégie de Lisbonne comme le Pacte européen pour la Jeunesse, cet instru-ment intersectoriel qui garantit qu’une série de politiques et de mesures concernant les besoins des jeunes soit pleinement intégrée dans la Stratégie de Lisbonne. Au Forum eu-ropéen de la Jeunesse, nous veillons à ce que les politiques jeunesse continuent de figurer dans la nouvelle Stratégie 2020, et à ce que les jeunes disposent de moyens pour trouver des emplois décents aujourd’hui et demain.

Nous pensons que ce sont les jeunes qui ont le plus grand potentiel pour contribuer à une issue durable de la crise. C’est la génération la mieux éduquée, la plus mobile et flexible, qui maîtrise le mieux les nouvelles technolo-gies, connaît le mieux les questions mondia-les, et s’ouvre le plus aux nouveautés. D’autre part, nous sommes probablement la première génération à voir l’avenir sous des cieux

moins radieux que nos parents  : la qualité de l’environnement où vivront nos enfants, l’accès aux soins de santé ou à la sécurité économique lorsque nous prendrons notre retraite ne sont que quelques-uns des défis auxquels nous serons confrontés.

Le seul moyen de modifier nos perspectives sociales et économiques pour les décennies à venir est de mettre les idées et l’énergie des jeunes en action et d’ouvrir les portes à leurs contributions. Comment procède-t-on ?

Commençons d’abord par imaginer un avenir différent (et meilleur). Dans les pages qui suivent, vous trouverez quelques recettes des jeunes pour sortir de la crise. Les jeunes ne sont pas seulement l’avenir  ; ils sont l’énergie actuelle de l’Europe. L’Europe que nous souhaitons pour 2020 commence dès maintenant : vous êtes prêts ?

YOUTH FIgUREs EUROPEsTaTIsTIQUEs sUR lEs JEUNEs : EUROPE• Currently there are 96 million young people aged 15-29 in the EU, equal to 19.4 % of total population;• Projected share of young people in 2050 is 15.3 % of the total population;• 57.5 % of young Europeans aged 15-29 are considered as economically active (meaning that they are either em-ployed or actively seeking employment);• More than one third of young people aged 15-24 are NEETs (Not in Education, Employment or Training);• 22 % of young people in the EU declare that they are members of an organisation;• Unemployment rate of economically active young people aged 15-24 was 15.4 % in 2008, almost three times as high as for the older economically active population;• Less than one third of young people aged 25-34 who have a disadvantaged socio-economic background com-plete higher education;• 40 % of employed 15-24 year-olds work on a temporary contract; • 25 % of employed 15-24 year-olds have a part-time job;• 20 % of young people aged 18-24 are at risk of poverty;• 18 % of young people aged 18-24 earn less than half the average income for the country they live in.

• Aujourd’hui il y a 96 millions de jeunes de 15-29 ans dans l’UE, 19,4% de la population totale;• Les prévisions pour 2050 : 15,3% de la population totale• 57,5% de jeunes Européens de 15-29 ans sont économi-quement actifs (employés ou à la recherche d’un emploi) ;• Plus d’un tiers des jeunes de 15-24 ans sont PEEF (pas d’études, d’emploi ni de formation);• 22% des jeunes de l’UE déclarent être membres d’une organisation;t• le taux de chômage des jeunes économiquement actifs de 15-24 ans était de 15,4% en 2008, presque trois fois plus que la population économiquement active plus âgée; • Moins d’un tiers des jeunes de 25-34 ans de milieu socio-économique défavorisé terminent leurs études superieures• 40% des employés de 15-24 ans ont un contrat de travail temporaire• 25% des employés de 15-24 ans ont un emploi à temps partiel;• 20% des jeunes de 18-24 ans risquent la pauvreté;• 18% des jeunes de 18-24 ans gagnent moins que le revenu moyen du pays où ils vivent.

European commission data, 2009Données de la commission européenne, 2009

Resarch / Recherche : santa ozolina

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The economic crisis hurts most European people - also the young. The crisis was, and still is, very serious, cutting economic growth and economic welfare. Its impact on global economic growth is comparable only to the consequences of the two world wars and the 1930’s economic crisis. Today, the welfare is on a higher level and most of us do not feel the effects of the crisis in our everyday lives so acutely as before.

Starting as a credit crisis in the US, the crisis soon became global. In 2009, the world ag-gregated production declined most severely in the developed nations, while many developing and emerging nations were less severely hit. The recovery began in the latter part of 2009. The path out of the crisis contradicts many previous crises. Now, it is commodity hungry emerging and developing countries, such as Brazil, China, India and Indonesia, that drive up the demand and prices for various goods. First, resource-rich nations gain from the in-creased demand, which will eventually also reach the developed nations. We expect proper growth figures for developing nations already in 2010, and 2011 for developed nations. Europe was severely hit. We can assume that the European Union will not reach the pre-crisis levels of production before 2012. Mea-sured in wealth, defined as GDP per capita, Europe will remain below the levels of 2008

The crisis cutsEurope’s welfare happy

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Responsible economic policy: is good youth policy / Une politique économique responsable est une bonne politique jeunesse

words bySimon-Erik [email protected]

for many years. The speed of recovery will also vary from country to country, with se-verely hit countries like the Baltic countries, Iceland and Ireland, the last ones to recover, as the decline in their GDPs in 2009 was so huge.

Who to blame?

The reasons for the crisis will be debated for long, especially in academia. Greedy bank-ers, who looked for maximal profits with low risks, would be a simple answer. However, the truth is probably more complex. The global-ization of the world economy – meaning the integration of financial markets and world trade, where we are all increasingly inter-dependent, with both positive and negative effects - is probably more correct. In the in-creasingly intertwined markets, the real risks of various instruments were seldom under-stood during the search for higher rates of returns and risk-free investment objectives. As examples of such behavior, one could mention the complex US sub-prime mort-gage market or overheated Dubai real estate markets. Markets had become so complicated that investors (including many of our own pension funds) did not always understand the full risks of their actions.

We also have the global imbalances and ir-

responsible economic policies of several countries. The US and other developed na-tions spend more than they earn and run significant negative current account and budget balance for years. The deficits have been financed by private and public borrow-ing. Some emerging markets, especially Chi-na, have become large creditors, by keeping their currencies undervalued and accumulat-ing huge reserves. At some stage, this cycle just has to be corrected. Some signs of such a correction movement are currently visible. Many developed nations have increased their savings and tried to cut their deficits. The development will inevitable lead to lower post crisis growth rates, in both developed and emerging nations.

What could have been done differently?

The blame game will continue for years. There are consequences to the crisis, which policy makers found very hard to prevent, but some actions could have been more ef-ficient. Hence, the crisis could provide some lessons on economic policy making. There have been suggestions to increase global financial market regulation and in-crease the friction in the financial trans-

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HOw MUcH FOREsIgHT FROM OUR

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ng actions. These suggestions are probably

welcome, but such regulation needs to be designed in an efficient, global and fair man-ner. Otherwise it will bias the system even further. In addition, suggestions on bonus roofs for managers in financial markets are welcomed, as too large bonuses simply in-crease their appetite for risk. There are also lessons on counter cyclical or stabilising fiscal policies. A world with huge unbalances is not sustainable. Manag-ing tight fiscal policies between the crises gives better space to stimulus maneuvers in times of crisis. When many developed na-tions have overspent in the past decades, they have less scope for corrective or large stimulus maneuvers in times of crisis. This is especially urgent in many European coun-tries, such as Greece, Spain and Italy, where the possibilities to continue counter cycli-cal stimulus policies are already used and a tight fiscal discipline is now required, which causes increased social unrest.

How much debt can a country acquire?

A country - or any entity for that matter - cannot keep eternally acquiring more debts. A state can run a fiscal deficit, for as long as the level of the total debt stock is sus-tainable and the deficit does not grow faster than the real economy. The Maastricht treaty sets politically agreed boundaries for the fis-cal policies for the euro members: A public debt stock maximum is 60 % of GDP and the allowed maximum budget deficit is 3 % of GDP.

The correctness of those defined boundaries will probably still be still in the future. They mainly reflect the distressed fiscal stands in many countries already when the monetary union was launched a decade ago, but also give some general benchmark limit for sov-ereign leverage.

However, it is not enough for the policy mak-er to run maximum leverage over the cycles. To be able to run prudent fiscal stimulus policies in unexceptional times like today, a country should also be able to accumulate some surplus, or at least a stable low defi-cit when times are good. This has not been the reality in the case of many European na-tions. Many EU countries already breached the aforementioned boundaries before the crisis occurred.

As the European Union is an increasingly in-terlinked entity, the problems of one member state do not only disturb the citizens of that country. It quickly becomes a pan-European problem. This is a basic design problem in

the European Monetary Union, as monetary policy is run from the European Central Bank in Frankfurt and economic policies nation-ally. Their connection is only weakly declared in the Maastricht treaty and many policy makers have not respected the treaty. Now this design problem challenges the credibil-ity of the whole Euro zone and forces other EU states to participate in possible bail-out operations.

What is the responsibility of policy makers?

One cannot blame policy makers for the global economic crisis itself. Economic de-velopment is always cyclical, and similar crises cannot be fully prevented. But better economic polices in pre-crisis times in many nations would had improved the counter cy-clical measures in many states and thus hin-dered the decline in welfare more efficiently than the cost of capital for companies and ordinary citizens. This cuts the welfare even further.

The present situation raises the questions about how much foresight should we actu-ally demand from our policy makers? Or why do we choose leaders who run populistic or mainly short-sighted policies? Of course, the causality in real life is more complex. Con-sequently, both policy makers and we voters lack the essential knowledge to understand all causalities, but if we demand responsibil-ity from policy makers, we need to be active and better understand the various conse-quences of the policy promises. There is no other option. In a democratic society, people deserve the policy makers they elected.

Responsible economic policy is efficient youth policy

The original theme of the present text should have been “young people and the economic crisis”. It would have been easier to write broadly of the social tragedies that an eco-nomic crisis causes, especially for various fragile groups - including youth - in our society and demand better and more public efforts to support these groups. I do not in-tend to ignore or downplay the real distress caused to many by the crisis, but I do be-lieve that the lesson learned from the crisis is that young people should demand more foresight from the policy makers and bet-ter responsibility than previous generations have shown.

In economic policy, our challenge is to dis-tribute a decreasing amount of public goods

La crise économique touche la plupart des Européens – et aussi les jeunes. La crise était et est toujours très grave, elle réduit la crois-sance et le bien-être économiques. Son im-pact sur la croissance économique mondiale ne peut être comparé qu’aux conséquences des deux guerres mondiales et de la crise économique des années 1930. Aujourd’hui, notre bien-être est plus élevé et la plupart d’entre nous ne ressentons pas aussi dure-ment les effets de la crise sur notre vie quo-tidienne que dans le passé.

La récession a commencé par une crise du crédit aux Etats-Unis, mais elle s’est rapide-ment étendue à l’échelle mondiale. En 2009, la production mondiale chutait le plus forte-ment dans les pays développés, tandis que de nombreux pays émergents et en voie de développement étaient moins sévèrement touchés. La relance s’est amorcée fin 2009. L’issue de cette crise entre en contradic-tion avec de nombreuses crises précédentes. Aujourd’hui, ce sont des pays émergents et en voie de développement avides de marchandises comme le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie qui influencent l’offre, la demande et le prix de plusieurs biens. Tout d’abord, les Etats dotés de ressources bénéfi-cient d’une demande accrue, qui atteindra fi-nalement aussi les Etats développés. On peut s’attendre à une relance sensible de la crois-sance pour les pays en développement en 2010, et en 2011 pour les pays développés.

La crise réduit le bien-être de l’Europe

in an optimal and equal (=non-populistic) way. Most European nations are forced to raise taxes, raise pension ages, increase productivity, cut public expenditures and services, prolong working years etc. Many of these decisions will hurt especially the fu-ture generations, but nevertheless, many of them are necessary. The sooner we are ready to make foresighted decisions the less costly it will be for our society as a whole. Econom-ic policy is in fact the most important field in youth policy. Short sighted and populistic policies will become costly and eventually be paid for by future generations.

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L’Europe a été gravement touchée. On peut supposer que l’Union européenne n’atteindra pas les niveaux de production d’avant la crise d’ici à 2012. Mesurée en termes de richesses et définie en PIB par habitant, l’Europe res-tera en deçà du niveau de 2008 pendant de nombreuses années. La vitesse de la reprise variera également d’un pays à l’autre  ; les pays sévèrement touchés comme les Etats baltes, l’Islande et l’Irlande seront les derniers à récupérer vu l’importance du déclin de leur PIB en 2009.

A qui la faute ?

Les causes de la crise feront encore pendant longtemps l’objet de débats, surtout dans les sphères académiques. Faire porter la respon-sabilité aux banquiers gourmands cherchant à obtenir le maximum de profit avec le mini-mum de risques serait assez facile. Toutefois, la réalité est probablement plus complexe. La globalisation de l’économie mondiale, à savoir l’intégration des marchés financiers et du commerce mondial, où nous sommes tous de plus en plus interdépendants, avec des ef-fets aussi bien positifs que négatifs, est une réponse probablement plus adéquate. Dans les marchés de plus en plus interdépendants, les risques réels que représentent certains instruments ont rarement été bien évalués lors de la recherche effrénée de taux plus élevés de rendement et d’objectifs d’investissement sans risques. Pour illustrer de tels comportements, on pourrait citer le marché américain très complexe des prêts hypothécaires à haut risque, ou les marchés surchauffés de l’immobilier à Dubaï. Les marchés étaient devenus si compliqués que les investisseurs (y compris bon nombre de nos fonds de pensions) n’ont pas toujours pleinement perçu les risques de leurs ac-tions. Il y a également les déséquilibres mondiaux et les politiques économiques irresponsables de plusieurs pays. Les Etats-Unis et d’autres pays développés dépensent plus qu’ils ne gagnent et ont géré d’importants comptes courants et des bilans budgétaires dans le rouge pendant des années. Les déficits ont été financés par des emprunts privés et publics. Certains marchés émergents, sur-tout la Chine, sont devenus d’importants créanciers, maintenant leurs devises sous-évaluées et accumulant d’énormes réserves. A un moment donné, ce cycle devra simple-ment être corrigé et l’on observe déjà cer-tains signes de ce mouvement rectificateur. De nombreux pays développés ont augmenté leurs épargnes et tenté de réduire leurs dé-ficits. Ce développement aboutira inévitable-ment à une réduction des taux de croissance après la crise, tant dans les pays développés qu’émergents.

Qu’est-ce qui aurait pu être fait différemment ?

On se renverra encore la balle pendant des années. Il est certaines conséquences de la crise que les politiciens auraient difficile-ment pu empêcher, mais certaines actions auraient pu être plus efficaces. La crise pour-rait donc permettre de tirer des leçons sur l’élaboration des politiques économiques.

Des suggestions ont été formulées pour da-vantage réguler les marchés financiers et la friction dans les transactions financières. Ces suggestions sont probablement les bien-venues, mais une telle réglementation doit être conçue de manière efficace, mondiale et équitable, sous peine de déréguler davantage encore le système. En outre, les suggestions visant à plafonner les bonus des gestion-naires de marchés financiers sont les bienvenues car des bonus trop importants ne font qu’accroître l’appétit du risque.

Il y a aussi des leçons à tirer pour les poli-tiques fiscales anti conjoncturelles ou sta-bilisantes. Un monde où règnent de gigan-tesques déséquilibres n’est pas durable. L’application de politiques fiscales rigou-reuses entre les périodes de crises laisse plus d’espace à des actions de stimulation en temps de crise. Sachant que beaucoup de pays développés sont en déficit budgétaire depuis plusieurs décennies, il va de soi qu’ils disposent d’une marge de manœuvre plus faible pour toute correction ou stimulation en temps de crise. Ceci est particulièrement urgent dans de nombreux pays européens tels que la Grèce, l’Espagne et l’Italie, où les possibilités de poursuivre des politiques anti conjoncturelles stimulantes sont déjà utili-sées et une ferme discipline fiscale s’impose à présent, ce qui augmente les malaises so-ciaux.

Combien de dettes un pays peut-il contracter ?

Un pays – ou n’importe quelle entité - ne peut éternellement contracter des dettes. Un Etat peut gérer un déficit fiscal aussi longtemps que le niveau de la valeur totale de la dette est supportable et que le déficit ne croît pas plus rapidement que l’économie réelle. Le Traité de Maastricht établit des limites convenues politiquement pour les politiques fiscales des membres de la zone euro. Le maxi-mum de la valeur d’une dette publique est de 60% du PIB, et le maximum autorisé pour un déficit budgétaire est de 3% du PIB.

L’exactitude de ces limites déterminées fera probablement encore l’objet de discussions à l’avenir. Elles reflètent principalement les écarts entre les politiques fiscales dans de nombreux pays, lors du lancement de l’union

contro i giovani against Youth / contre les JeunesTito Boeri, Vincenzo Galasso, Mondadori, Milano, 2007

This book anticipated just before the public blow of the economic crisis, the importance of putting youth policies at the core of the political and economic develop-ment in Italy. Italy is known to be culturally ex-tremely protective of its youth: late departures from parental house-holds, strong economic and social backup provided by families. Such strong private attachment towards youth is paradoxically coupled with public policies that work against younger generations. Each young person is burdened with more than of 80.000 EUR of public debts and 250.000 EUR of pensions debts. Beyond analysis, the book calls on decision-makers for a re-newed approach to empowering young people to be the motor of the country's development.

Juste avant que n’éclate la crise économique, ce livre anticipe l’im-portance de placer les politiques jeunesse au centre du développe-ment politique et économique en Italie.L’Italie est connue pour être cultu-rellement extrêmement protectrice de ses jeunes : les jeunes quittent très tard le nid familial, les familles leur fournissent un énorme soutien social et économique. Paradoxale-ment, un attachement privé aussi fort pour les jeunes est associé à des politiques publiques contre les générations plus jeunes. Chaque jeune doit porter le lourd fardeau de plus de 80.000 EUR de dettes publiques et 250.000EUR de dettes de pensions. Après analyse, le livre invite les décideurs à revoir leur approche du renforcement des capacités des jeunes pour qu’ils deviennent la force motrice du développement du pays.

A Book / Un Livre

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tiques. Il n’y a pas d’autre choix. Dans une société démocratique, les citoyens méritent les politiciens qu’ils ont élus.

Une politique économique responsable est une poli-tique jeunesse efficace

Le thème original de cet article aurait dû être «  les jeunes et la crise économique  ». Il aurait été facile de remplir des pages sur les tragédies sociales que cause une crise économique, surtout pour certains groupes fragilisés– les jeunes y compris - dans notre société et demander plus d’efforts publics pour soutenir ces groupes. Je n’ai aucunement l’intention d’ignorer ni de  minimiser le véritable désarroi qu’a en-traîné la crise pour beaucoup, mais je pense que la leçon à tirer de cette crise est que les jeunes doivent exiger plus de prévoyance de la part des politiciens et une plus grande re-sponsabilité que celles dont les générations passées ont fait montre.Dans la politique économique, notre défi consiste à distribuer un montant décroissant de biens publics de façon optimale et égale (non populiste). La plupart des pays euro-péens sont obligés de prélever des impôts, de reculer l’âge de la pension, d’augmenter la productivité, de couper les dépenses et les services publics, de prolonger la carrière ac-tive des travailleurs, etc. Bon nombre de ces décisions toucheront particulièrement les générations futures, et pourtant beaucoup de ces mesures ne sont pas nécessaires. Plus tôt nous serons prêts à prendre des décisions éclairées, moins cela coûtera à notre société dans son ensemble. La politique économique est en fait le domaine le plus important de la politique jeunesse. Des politiques irré-fléchies et populistes deviendront onéreuses et finalement ce sont les futures générations qui en feront les frais.

monétaire il y a dix ans, mais elles fournis-sent également une certaine limite de ré-férence pour les mesures à effet de levier que certains Etats pourraient prendre de manière souveraine.Toutefois, il ne suffit pas que le décideur tire un maximum de profit cycle après cycle. Pour pouvoir mener avec prudence des politiques fiscales stimulantes dans des périodes excep-tionnelles comme aujourd’hui, un pays doit pouvoir accumuler des excédents financiers ou du moins avoir un déficit faible et stable en période de prospérité. Cela n’a pas été le cas pour de nombreux Etats européens. Bon nombre d’entre eux avaient en effet déjà dépassé les limites mentionnées plus haut avant le début de la crise.

Etant donné que l’Union européenne est une entité de plus en plus interdépendante, les problèmes d’un Etat membre ne dérangent pas uniquement les citoyens de ce pays, mais devi-ennent rapidement un problème paneuropéen. C’est un problème de conception de base dans l’Union monétaire européenne, car la politique monétaire est dirigée depuis la Banque cen-trale européenne à Frankfort et les politiques économiques le sont au niveau national. Leur connexion est à peine mentionnée dans le Traité de Maastricht et de nombreux politiciens n’ont pas respecté le Traité. Ce problème de concep-tion menace la crédibilité de l’ensemble de la zone euro et force d’autres Etats de l’UE à parti-ciper à d’éventuelles opérations de renflouage.

Quelle est la respon-sabilité des politiciens ?

On ne peut imputer la crise économique mondiale proprement dite aux politiciens. Le développement économique est toujours cyclique, et de telles crises ne peuvent être totalement évitées. Cependant, dans de nombreux Etats, de meilleures politiques économiques avant la période de crise au-raient amélioré les mesures anti conjonc-turelles et ainsi empêché le déclin du bien-être beaucoup plus efficacement que cela n’a été le cas. A présent, d’importants déséquili-bres fiscaux dans de nombreux pays augmen-tent rapidement le coût du capital pour les entreprises et les citoyens ordinaires, ce qui sape encore davantage le bien-être.

La situation actuelle soulève des questions sur le degré de prévoyance à attendre de nos politiciens. Pourquoi élisons-nous des dirigeants qui mènent des politiques popu-listes ou irréfléchies  ? Il est évident que la causalité dans la vie réelle est bien plus complexe. Par conséquent, tant les élus que les électeurs manquent des connaissances nécessaires pour comprendre toutes les cau-salités, mais si nous demandons aux politici-ens d’être responsables, nous devons à notre tour être plus actifs et mieux comprendre les diverses conséquences des promesses poli-

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“ The sooner we are ready To make foresighTed

decisions The less cosTly iT will be for our socieTy

as a whole.”

“bon nombre de ces décisions ToucheronT par-TiculièremenT les généra-Tions fuTures, eT pourTanT beaucoup de ces mesures ne sonT pas nécessaires.”

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Young people are both main victims of the current situation and key solution in the near future. The European Youth Forum promotes activities aimed at empowering young Eu-ropeans to find their way into a successful and rewarding working life. For the first time in its history, the Forum took the challenge of coordinating a Transnational project on Youth Employment. YEA: Youth Employment Action! The activities are being carried out by several Member Organisations united in a Consortium.

A website is about to be launched in May 2010. It will represent the hub of the main actions the project. Informing, training, lob-bying. Freshly-baked graduates simply do not know how to reach the right information: the website will make it accessible to everybody. It will gather the results of activities of dif-ferent youth organisations. It will eventually become a powerful lobbying tool. The project promises to be much more than a handful of pixels: internship funding schemes, creation of partnerships, extensive consultations and policy analysis are only some of the many activities in store. The consortium has several activities planned: Alliannssi and LIJOT already carried out suc-cessful initiatives, which will now serve as best practices for future work. The Slovakian Youth Council (RMS) is promoting profes-sional mentoring project for young leaders.

The Youth Council of Romania (CTR) engaged in a thorough strive to make the most out of the obligatory internship and hence boost the practical skills of students. AEGEE is ready for the project Youth (Un)Employment, a training for young entrepreneurs on how to make their dream-business come true.

Les jeunes sont à la fois les principales vic-times et la solution de la crise actuelle. Le Forum européen de la Jeunesse promeut des activités pour renforcer les capacités des jeunes Européens à trouver la voie vers une vie active réussie et valorisante. Pour la pre-mière fois de son histoire, le Forum a relevé le défi de coordonner un projet transnational sur l’emploi des jeunes. YEA: Action Emploi Jeunes! Les activités seront entreprises par plusieurs Organisations Membres réunies au sein d’un Consortium.

Un site web sera lancé en mai 2010. Il sera

le centre des grandes actions du projet: in-formation, formation, lobby. Les diplômés fraîchement sortis du moule ne savent tout simplement pas comment obtenir les bonnes informations: d’où la raison d’être de ce site web, tout le monde y aura accès et en re-groupant les résultats des activités de dif-férentes organisations de jeunesse, il finira par devenir un puissant instrument de lobby.Le projet promet toutefois d’être bien plus qu’une poignée de pixels: programmes de financement de stages, création de parte-nariats, consultations et analyses politiques ne sont que quelques-unes des activités en magasin. Le consortium prévoit plusieurs activités: Allianssi et LiJOT ont entrepris de brillantes initiatives qui serviront désormais de bonnes pratiques pour le travail futur. Le Conseil de la Jeunesse de Slovaquie (RMS) promeut un projet de mentoring profession-nel pour jeunes dirigeants.

Le Conseil de la Jeunesse de Roumanie (CTR) s’est lancé dans un combat pour tirer le maxi-mum des stages obligatoires et améliorer les compétences pratiques des étudiants. AEGEE est prêt pour le projet sur le chômage (ou plutôt l’emploi) des jeunes, un stage de for-mation pour jeunes entrepreneurs pour trans-former leurs rêves d’entreprise en réalité.

www.youthemploymentaction.org

YEA: Youth Employment

Action! the activi-ties are being car-ried out by several member organi-sations united in

a consortium.

YEA: Action Em-ploi Jeunes! Les activités seront entreprises par

plusieurs organi-sations membres réunies au sein

d’un consortium.

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words by Tena Prelec ( AEGEE ) - [email protected]

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I was recently talking to Alex, 25 years old, a director of his own consulting company. At the time when his peers were still students, he and two of his friends successfully started up their own business. He told me this was just a logical step further, since he gained so many experiences during his work in a stu-dent organisation. “We got totally different perspective about chances we have: because we were successful in a youth organisation, we developed the attitude: everything is pos-sible, if you are willing to work hard,“ For many young people, youth organisations are the place to gain and develop competen-cies and skills. There are many different forms of when and how to do that, but most impor-tantly, there is a safe space for learning and testing different ideas and even be wrong and learn a lesson out of it! Involvement in youth organisations not only provides young people with a wide range of practical skills, but also helps them to develop a different – positive - attitude towards possibilities they have. Not only do experiences count, it is also so-

Youth organisations are a place to gain competencies and skills.

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cial capital – the contacts made during youth work - that brings better possibilities for en-tering the labour market.

But many youth organisations, for various rea-sons, do not present themselves as the time and place for non formal learning and to gain competencies and social capital consequently. One of the reasons is also the lack of tools to help youth and others involved in youth work present their knowledge, competencies and skills obtained in all types of youth activity.

In Slovenia we are translating knowledge, skills, attitudes of youth work in the language of labour market and of formal education.

One tool is Nefiks. A personal portfolio that enables young people to record and recognise the knowledge obtained in different youth ac-tivities, student work, non-formal and infor-mal learning. It empowers those entering high school or universities, to actually see and have stamped forms of proof of abilities they even had doubts of possessing. It is the way to prove their involvement or volunteer work in schools extra curriculum. To prove knowl-edge in a specific field, they don’t necessarily need to pass an exam.

Nefiks is also the possibility to show a poten-tial employer the qualifications that makes them unique. Employers who already know Nefiks find it useful to get valuable informa-tion about individuals skills. Nefiks is built on the idea of the flexibility of competences, which can be used in different jobs and life situations. If one is successful in a youth organisation is most likely to also be as suc-cessful later on, in their own business or as employee.

Je me suis récemment entretenu avec Alex, 25 ans, directeur de sa propre compagnie de consultance. A l’époque où il était encore étu-diant, Alex et deux de ses amis ont démarré leur entreprise avec succès. Pour lui c’était une étape logique puisqu’il avait acquis tel-lement d’expériences en travaillant dans une organisation d’étudiants. « On avait des per-spectives diamétralement opposées par rap-port à nos chances : vu qu’on avait réussi dans une organisation de jeunesse, on a développé l’attitude « tout est possible quand on travaille dur » disait Alex. « La seule raison qui expli-que que d’autres ne considèrent même pas de lancer leur propre entreprise, c’est qu’ils n’ont pas connu cette expérience enrichissante  ».Pour beaucoup de jeunes, les organisations de jeunesse sont le lieu où acquérir et dévelop-

skills for Youth / Des compétences pour les jeunes

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Words by alenka Blazinsek National Youth Council of Slovenia / [email protected] by lodewijk Heylen www.joscrosbot.deviantart.com / [email protected]

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per des aptitudes et compétences. Il existe des moments et des moyens très différents pour le faire, mais surtout, il existe un lieu sûr où apprendre et tester différentes idées et même se tromper et en tirer des leçons ! La participation dans des organisations de jeu-nesse fournit non seulement toute une série de compétences pratiques aux jeunes, mais elle les aide aussi à développer une attitude différente et positive envers les possibilités qui s’offrent à eux. Les expériences comptent, tout comme le capital social – les contacts établis pendant le travail jeunesse – qui en-gendre de meilleures possibilités d’entrer dans le marché de l’emploi.

Pour diverses raisons, de nombreuses or-ganisations de jeunesse ne se présentent pas comme le lieu et le moment de l’apprentissage non formel et de l’acquisition de compé-tences et de capital social. L’une des raisons est le manque d’outils pour aider les jeunes et les personnes qui font du travail jeunesse à présenter les connaissances, compétences et aptitudes acquises dans tous les types d’activités jeunesse.

En Slovénie nous traduisons les bénéfices du travail jeunesse dans la langue du marché de l’emploi et dans celle de l’éducation formelle.

Un des outils est Nefiks. Un portfolio person-nel qui permet aux jeunes d’enregistrer et re-connaître les connaissances acquises dans dif-férentes activités jeunesse, mais également le travail étudiant, et l’apprentissage non formel et informel. Cela réconforte les jeunes qui entrent dans le secondaire ou l’universitaire de vraiment voir des formulaires prouvant des capacités qu’ils ignoraient même posséder. C’est le moyen de prouver leur participation ou leur travail volontaire en dehors du cur-sus scolaire. Pour prouver vos connaissances dans un domaine spécifique vous ne devez pas nécessairement réussir un examen. Nefiks permet aussi de dévoiler les qualifica-tions qui font que vous êtes unique à un éven-tuel employeur. Les employeurs qui connais-sent déjà Nefiks trouvent qu’il est utile pour obtenir des informations intéressantes sur les compétences des individus. Nefiks repose sur l’idée de la flexibilité des compétences qui peuvent être utilisées dans différents emplois et situations de vie. Si vous réussissez ce que vous entreprenez dans une organisation de jeunesse, il est plus que probable que ce sera pareil plus tard dans votre propre entreprise ou en tant qu’employé(e).

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HOTPOTHOTPOTA mix of reportages, articles and inteviews from what’s hot in Europe’s youth field

Un mélange de reportages, articles et entretiens sur ce qui est branché dans le domaine jeunesse en Europe

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ng In 2010, few days after the official start of the UN International Year

of Youth, young people, ministers, parliamentarians and NGOs from all over the world will gather in Mexico for the World Youth Conference 2010.

The European Youth Forum spoke with Priscila Vera Hernández, Direc-tor of the Mexican Youth Institute (IMJUVE), which together with the Mexican Government initiated the conference.

First of all, what is the aim of the conference?

The aim is to provide a space of dialogue and cooperation between countries and social actors involved with youth and development poli-tics worldwide. We want to better understand the needs of the world’s youth and identify priorities of action to be addressed in the internation-al agenda for development beyond the Millennium Development Goals.

How can such a conference contribute to actions on the global level?

The conference seeks to reach a consensus in a declaration to be pre-sented at the next UN General Assembly. Moreover it wants to promote the establishment of a mechanism that gives punctual feedback to the youth agenda in the UN.

The WYC 2010 happens exactly 12 years after the Lisbon World Confer-ence of Ministers Responsible for Youth, the only conference of its kind in the UN history. Youth NGOs have been lobbying for another conference ever since. Why is it Mexico that finally picks up the challenge in 2010?

This year is a strategic year, as 2010 marks the 25th anniversary of the

International Youth Year, which in 1985 was organized under the motto “Participation, peace and development.” But 2010 is an emblematic year also for our country, since we “officially” celebrate 200 years of being independent and 100 years of the Revolution that settled the foundations of modern Mexico. We know of the great work carried out by the NGOs at a global scale in order to achieve such a Conference and we’re ready to take over the challenge to make it a successful reality.

What are the links between the World Youth Conference 2010 and the UN General Assembly MDG review?

Only five years are left before 2015. Looking at the MDGs from the youth’s perspective is indispensable, not only for achieving the estab-lished goals, but to make the efforts durable and progressive in the long term. Youth has to become a main actor in the strengthening of the Development Agenda beyond 2015.

What is your key message to young people out there who want to participate in the conference? And to the ministers?

The message is COOPERATION and INVOLVEMENT, in working with and for youth to build together proposals that will allow us to work in a coordinated way for the welfare of youth around the world. The Social Forum will gather youth NGOs from all around the world.

What do you expect to be the outcome of this Forum?

450 young people, two for each country from the 5 continents, will take part in the Social Forum to discuss the role and challenges of youth, to establish priorities of action for the participation of youth

a World of Youth / un monde de JeunesAn interview with Priscila Vera hernándezDirector of the Mexican Youth Institute (IMJUVE)

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on development. The Social Forum is one of the three major compo-nents of the WYC Mexico 2010 together with the Governments Forum and the Parliamentarians Forum. The Forums will be the occasion to establish a space in which Government representatives and legislators will be able to have an open dialogue with youth organisations so as to incorporate their demands and needs in their deliberations and turn the achieved proposals into laws.

Organising a conference like this must be a huge endeavor.

On the contrary, we are proud to add efforts with such an important representation of youth platforms from different regions of the world, mainly through the International Coordination Meeting of Youth Or-ganisations.

What is it like to work with the organizations in ICMYO?

When we conceived the beginning of work and the preparation of the WYC Mexico 2010, we wanted to involve civil society. In order to support the Conference’s Secretariat in the organisation of the Social Forum, contact with ICMYO was fundamental. Today, 9 youth platforms from ICMYO are taking part in the Social Forum Organizing Committee (SOFOC), together with the Espacio Iberoamericano de la Juventud and a representative of Mexico’s civil society.

What do you expect as a follow up of the conference in the future?

There’s no doubt about the need to establish a clear follow-up mech-anism for the Declaration that will result from the Conference. At the moment, there is no cooperation mechanism inside the UN that brings together all youth matters within the UN. It is essential to mention the importance of youth in the international agenda, and that every actor involved, such as governments, international organ-isms and civil society shares the responsibility to improve the welfare of young people worldwide.

En 2010, quelques jours après l’inauguration officielle par l’ONU de l’Année internationale de la Jeunesse, des jeunes, des ministres, des parlementaires et des ONG du monde entier se réuniront au Mexique pour la Conférence mondiale de la Jeunesse 2010.

Le Forum européen de la Jeunesse s’est entretenu avec Priscila Vera Hernández, Directrice de l’Institut mexicain pour la Jeunesse (IM-JUVE), qui a initié la conférence avec le gouvernement mexicain.

Quel est le but de la conférence ?

Fournir un espace de dialogue et de coopération aux pays et acteurs sociaux impliqués dans les politiques jeunesse et développement à travers le monde. Nous souhaitons mieux comprendre les besoins des jeunes dans le monde et identifier des priorités d’actions dans l’agenda international pour le développement au-delà des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Comment une telle conférence peut-elle contribuer à des actions mondiales?

La conférence cherche à aboutir à un consensus dans une déclaration qui sera présentée à la prochaine AGONU. Elle veut également pro-mouvoir l’établissement d’un mécanisme qui donne des informations ponctuelles sur l’agenda jeunesse de l’ONU.

La CMJ 2010 a lieu exactement 12 ans après la Conférence mondiale des Ministres de la Jeunesse à Lisbonne, la seule conférence du genre dans toute l’histoire de l’ONU. Les ONGJ ont fait du lobby pour une

autre conférence. Pourquoi est-ce le Mexique qui relève finalement le défi en 2010 ?Cette année est stratégique car 2010 marque le 25ème anniversaire de l’Année internationale de la Jeunesse organisée pour la première fois en 1985 sous le slogan « Participation, paix, et développement ».2010 est également une année emblématique pour notre pays car nous célébrons « officiellement » les 200 ans d’indépendance et les 100 ans de la révolution qui a posé les fondations du Mexique moderne. Nous savons que les ONG à travers le monde ont travaillé dur pour cette con-férence, et nous sommes prêts à relever le défi et à en faire un succès.

Quels sont les liens entre la Conférence mondiale de la Jeunesse 2010 et l’examen des OMD par l’AGONU ?

Il ne reste que 5 ans avant 2015. Il est indispensable d’analyser les OMD dans une perspective jeunesse, non seulement pour réaliser les objec-tifs établis, mais pour que les efforts soient durables et progressifs. Les jeunes doivent devenir des acteurs prépondérants dans le renforce-ment de l’agenda pour le développement après 2015.

Quel est votre message aux jeunes qui veulent participer à la con-férence, et aux ministres ?

Le message est COOPERATION et PARTICIPATION, le travail avec et pour les jeunes pour élaborer des propositions qui nous permettront de tra-vailler de manière coordonnée pour le bien-être des jeunes dans le monde.

Le Forum social réunira des ONG de jeunesse du monde entier. Quel résultat espérez-vous?

450 jeunes, 2 par pays des 5 continents, participeront au Forum social pour discuter du rôle et des défis de la jeunesse, établir des priorités d’action pour la participation des jeunes au développement.

Le Forum social est l’un des trois grands axes de la CMJ Mexique 2010, les deux autres étant le Forum des Gouvernements et celui des Par-lementaires ; trois espaces où des représentants gouvernementaux et des législateurs dialogueront ouvertement avec les organisations de jeunesse pour inclure leurs requêtes et attentes dans leurs délibéra-tions et transformer les propositions en lois.

Organiser une telle conférence doit être une énorme entreprise

Au contraire ! Nous sommes fiers de contribuer à une représentation aussi importante de plates-formes de la jeunesse de différentes régions du monde, principalement via ICMYO.

A quoi correspond le travail avec les organisations de ICMYO ?

Lorsque nous avons entamé les préparatifs de la CMJ Mexique 2010, nous voulions impliquer la société civile. Pour soutenir le Secrétar-iat de la Conférence dans l’organisation du Forum social, le contact avec ICMYO était fondamental. Aujourd’hui, 9 plates-formes jeunesse d’ICMYO participent au Comité organisateur du Forum social (SOFOC) aux côtés de l’Espace Ibéro Américain de la Jeunesse et d’un représent-ant de la société civile mexicaine.

Quel suivi espérez-vous pour la conférence ?

Il faudra établir un mécanisme de suivi précis pour la déclaration qui émanera de la Conférence. Pour l’instant, il n’existe aucun mécanisme de coopération qui rassemble toutes les questions jeunesse au sein de l’ONU. Il est essentiel de mentionner l’importance des jeunes dans l’agenda international, et que tous les acteurs impliqués (gouverne-ments, organismes internationaux et société civile) partagent la re-sponsabilité d’améliorer le bien-être des jeunes dans le monde.

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Following a competition with various European Cities, the city of Tori-no, in partnership with Piemonte Region and the support of the Italian Ministry of Youth, the Province of Torino, the Regional Youth Consulta-tive Body and the Italian National Youth Council was nominated by the European Youth Forum European Youth Capital for 2010.

The main strength of the project of Torino was, since the beginning, youth participation at all levels, involving young Europeans as well as Italians and city/regional level.Torino started its celebrations as Youth Capital already at the end of 2009 with the hosting of the Council of Members of the European Youth Forum. The official opening started with a big party on the New Years Eve in one of the largest Squares in Europe (Piazza Vittorio Veneto). Numerous the artists from Juliette Lewis to Groove Armada, from the Banda di Piazza Caricamento to the young DJs of Piemontegroove and from Rotterdam, simnolically ending in Torino their year as Youth Capi-tal. Huge success of public.After this first big event Torino European Youth Capital accompanied hundreds of young people on the “Trains of the Memory”: a long train journey from different cities of Europe to the former concentration camp of Auschwitz. An intense learning experience to keep alive on younger generations the memory of the Shoah.Moreover, Torino is also the city of a beloved italian singer from the roaring 50s: Fred Buscaglione. The first edition of a contest dedicated to him was attended by young artists and was flavoring the main musi-cal venues of the city.Just few days after, on 13 February, almost unplanned, the first Torino street parade. Organised by very young people (just over 18) from To-rino. The Parade was a success against any prevision, with more than 20.000 participants from everywhere in Italy. Impressive the rhythm of initiatives and events with a social connotation.

This is Torino European Youth Capital. From Democrazia 2.0 (Democ-racy 2.0) – a big European meeting on sustainability – to the simula-tion of the Erasmian European Youth Parliament.

Torino, Year 2010: it’s (Y)our time!

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Torino 2010: it’s (Y)our time!

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Suite à un concours entre plusieurs villes européennes, c’est en parte-nariat avec la région du Piémont et le soutien du Ministère italien de la Jeunesse, la Province de Turin, l’Organe consultatif régional de la Jeunesse, et le Conseil national de la Jeunesse d’Italie, que la ville de Turin a été nommée Capitale européenne de la Jeunesse 2010 par le Forum européen de la Jeunesse.

La force première du projet de Turin a depuis le début été la participa-tion des jeunes à tous les niveaux, impliquant de jeunes Européens, des Italiens, et les niveaux local et régional. Turin a commencé les célébrations de la Capitale de la Jeunesse fin 2009 en accueillant le Conseil des Membres du Forum européen de la Jeunesse. L’ouverture officielle a débuté par une grande soirée le soir du Nouvel An sur l’une des plus grandes places de l’Europe (Piazza Vittorio Veneto). De nombreux artistes comme Juliette Lewis, Groove Armada, Banda di Piazza Caricamento, de jeunes DJ de Piemontegroove et de Rotterdam ont célébré Turin Capitale européenne de la Jeunesse et ce fût un énorme succès pour le public. Après le premier grand événement, Turin Capitale européenne de la Jeunesse a accompagné des centaines de jeunes sur les “Trains de la Mémoire”: un long voyage en train au départ de différentes villes d’Europe vers l’ancien camp de concentration d’Auschwitz. Une énorme expérience d’apprentissage pour perpétuer la mémoire de la Shoah chez les jeunes générations. En outre, Turin est la ville de ce cher chanteur italien des années 50 : Fred Buscaglione. De nombreux jeunes artistes ont participé à la pre-mière édition d’un concours lui étant consacré, imprégnant les princi-paux lieux musicaux de la ville. Quelques jours plus tard, le 13 février, la première Parade organisée par quelques jeunes (un peu plus de 18) déambulait dans les rues de Turin et plus de 20.000 participants y ont assisté, provenant de partout en Italie. Le rythme des initiatives et des événements de connotation sociale est absolument impressionnant.

C’est Turin, Capitale européenne de la Jeunesse. De Democrazia 2.0 – une grande réunion européenne sur la durabilité – à la simulation du Parlement Jeunesse Erasmus.

Turin, 2010 : rien que pour vous !

www.yourtime2010.it

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Words by Francesco astore - [email protected]

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Good news for the 96 million young Europeans. For the first time in the history of the European Parliament, a pool of 16 Parliamentarians constituted an intergroup on Youth issues.

Bonne nouvelle pour les 96 millions de jeunes Européens ! Pour la première fois dans l’histoire du Parlement européen, une équipe de seize parlementaires a constitué un Intergroupe sur les questions jeunesse.

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Youth policy: Kick off of Youth intergroup / politique jeunesse: lancement de l’intergroupe JeunesseWords by irene FazioEuropean Youth Press - [email protected]

The young generation that grew up with iP-ods, Facebook and Twitter may have the best education, the more mobility opportunities and the fastest connection to the Internet, but, at the same time, six million young Eu-ropeans from that same generation are not able to find a job and many others don’t have a decent salary. They are identified as the “generation of disappointment” in the UK, or the “mileuristas” in Spain, “generation mil-leuro” in Italy or the “600 euros generation” in Greece.

Faced with these challenges and the current trends of economic crisis, young Europeans look to the EU to address issues such as edu-cation, employment and autonomy.

In the February Strasbourg Plenary Session of the European Parliament, when the new “Barroso II” Commission officially took of-fice, “a new arena for youth was created, an Intergroup on Youth issues was finally es-tablished,” says one of its members, Ramona Manescu, Romanian Member of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe.

Involving youth in decision-making is a long-term objective of the EU. The European Youth Forum has been a pioneer in this effort and

young people succeeded to see the inclusion of the European Youth Pact in the Lisbon agenda as well as a Parliamentary declara-tion in 2008 (33/2008), calling on the EU to take the point of view of young people more into account when proposing new policies.

The Youth Intergroup sets off as the natural step forwards. It “aims to promote the inter-ests of young citizens on a day-to-day basis”, declares the Intergroup chairman, Damien Abad, Member of the European People’s Party Group in the EP and the youngest member of the French delegation.

Intergroups are quite numerous in the life of the European Parliament. Since 2004 there have been about 28. They act as informal bodies for Parliamentarians with transversal membership from different committees and political groups of the EP. They represent a space for lobbying activities, an instrument to better address the expectations and needs of European citizens.

“It is a direct way for the young to be heard, to work with Parliamentarians across all the different committees, to discuss and encour-age the active participation of young people, their transition from education to employ-

ment and their mobility, among other issues” affirms Jean Lambert, Green Member of the European Parliament, one of the most active supporters of the Intergroup.

On February 11, the Intergroup held its con-stituent meeting and adopted three main pillars as key priorities for the future of young people: “Through the creation of an intergroup, we have committed ourselves to take up three major challenges: to promote an active citizenship of young people, to en-courage the access of youth autonomy and to democratize youth mobility for a more con-crete Europe in standing up for an Erasmus program for the learner”, says Abad.

“With over 7 billion Euros invested in the Life Long Learning program for 2007/2013 and 885 million Euros for the Youth in Ac-tion program, we have to have a better un-derstanding of the issues and work on them, otherwise these actions remain only a good but empty box!”, says the Spanish Member of the EP for the Progressive Alliance of Social-ists and Democrats Group Eider Gardiazabal Rubial, in charge of social inclusion and au-tonomy.

During the first Intergroup session, the MEPs

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also decided upon a plan of action for the coming months: “As a first step, we would like to meet as many young people as pos-sible to hear their voices and their needs - said Gardiazabal Rubial - For this reason we will participate at the European Youth Forum Council of Members next April. The European Youth Forum’s has supported and very ac-tively promoted the creation of this Inter-group and its involvement is really important for us. It is a network that represents a wide part of young Europeans. Always up-to-date on all action at the European Commission and youth policies”.

Could this new Intergroup help to bridge the gap between youth and the EU decision mak-ers? Will the decisions improve in highlight-ing current needs and issues for youth across all political groups? “For the first time we have a formal arena of discussion of youth is-sues in the European Parliament. It is like our lungs have opened properly, like our voice has become amplified to twice its size,” says Xenia Constantinou, Vice-President of the European Youth Forum in charge of EU Rela-tions.We are living in a rapidly changing world. We must wait to see how it will work and what results will come out. Stay tuned!

La jeune génération et ses iPods, Facebook, Twitter et consorts a beau jouir de la meil-leure éducation, d’une plus grande mobilité, et de la connexion Internet la plus rapide, ils sont pourtant six millions à ne pas trou-ver un emploi et beaucoup ne gagnent pas un salaire décent. Ils sont identifiés comme « la génération de la déception » au Royaume Uni, ou « ceux qui gagnent mille euros » en Espagne, la « génération mille euros » en It-alie, ou encore la « génération 600 euros » en Grèce.

Face à ces défis et à la crise économique actu-elle, les jeunes Européens se tournent encore davantage vers l’UE pour aborder les ques-tions d’éducation, d’emploi et d’autonomie.

Lors de la session plénière du Parlement eu-ropéen à Strasbourg en février, lorsque la nouvelle Commission « Barroso II » prenait officiellement ses fonctions, « Une nouvelle arène pour la jeunesse vient de voir le jour ; un Intergroupe sur les questions jeunesse a enfin été établi à l’initiative de quatre membres du PE  », déclarait l’une d’entre eux, Ramona Manescu, membre roumaine de l’Alliance des Libéraux et Démocrates de l’Europe (ALDE).Le fait d’impliquer les jeunes dans la prise de décisions est un objectif à long terme de l’Union européenne. Le Forum européen de la

Jeunesse est à l’avant-garde de ce processus, et les jeunes ont ainsi pu être les témoins de l’inclusion du Pacte européen pour la Jeunesse dans l’agenda de Lisbonne et d’une déclaration parlementaire en 2008 (33/2008) demandant à l’UE de mieux tenir compte des jeunes lors de la proposition de nouvelles politiques.

L’Intergroupe Jeunesse surgit comme une démarche naturelle pour aller de l’avant. « L’Intergroupe veut promouvoir les intérêts des jeunes citoyens au quotidien », déclarait le président de l’Intergroupe, Damien Abad, Membre du Groupe du Parti populaire euro-péen au PE, qui est également le plus jeune membre de la délégation française.

Les Intergroupes sont plutôt nombreux au Parlement européen. Depuis 2004 on en compte environ 28. Ce sont des organismes informels de parlementaires qui comptent des membres éparpillés dans différentes commissions et groupes politiques du PE. Ils représentent un espace pour des activités de lobby, un instrument pour mieux adresser les attentes et besoins des citoyens européens.

« Il s’agit d’un moyen direct pour les jeunes d’être entendus, de travailler avec des par-lementaires à travers l’ensemble des commis-sions, de discuter et d’encourager la partici-pation des jeunes, leur passage des études au travail, et leur mobilité, entre autres choses  » affirme Jean Lambert, un membre écolo du Parlement européen, l’un des plus fervents défenseurs de l’Intergroupe.

Le 11 février, l’Intergroupe tenait sa réunion constitutive et adoptait trois grands piliers comme priorités clé pour l’avenir des jeunes : « Grâce à la création d’un intergroupe, nous nous sommes engagés à relever trois grands défis, à savoir : la promotion de la citoyen-neté active des jeunes, l’encouragement de l’accès à l’autonomie des jeunes, et la démoc-ratisation de la mobilité des jeunes pour une Europe plus concrète qui se dote d’un pro-gramme Erasmus pour l’apprenant », a déclaré Abad.

«  Avec plus de 7 milliards d’euros inves-tis dans le programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie pour 2007-2013, et 885 millions d’euros pour le programme Jeunesse en Action, il faut que nous comprenions mieux les questions, que nous tentions de les résoudre, sinon ces ac-tions résonneront dans le vide ! », a déclaré la membre espagnole du PE pour l’Alliance progressive du groupe des Socialistes et Démocrates, Eider Gardiazabal Rubial, char-gée de l’inclusion sociale et de l’autonomie.

Lors de la première session de l’Intergroupe,

les MPE ont également élaboré un plan d’action pour les mois à venir  : «  Dans un premier temps nous souhaiterions rencontrer un maximum de jeunes pour connaître leurs besoins – a déclaré Gardiazabal Rubial. C’est pour cette raison que nous participerons au Conseil des Membres du Forum européen de la Jeunesse en avril prochain. Le Forum eu-ropéen de la Jeunesse a activement soutenu et promu la création de cet Intergroupe, et sa participation compte beaucoup pour nous. C’est un réseau qui représente une grande partie des jeunes Européens, toujours in-formé à propos des actions de la Commission européenne et de la politique jeunesse ».

Cet Intergroupe pourrait-il combler le fossé entre les jeunes et les décideurs européens ? Les décisions prises permettront-elles de mettre davantage en lumière les besoins et problèmes des jeunes à travers tous les groupes politiques  ? « Pour la première fois nous disposons d’un espace formel où discuter des questions jeunesse au Parlement européen. C’est comme si nos poumons s’étaient ouverts et notre voix amplifiée deux fois plus  », a déclaré Xenia Constantinou, Vice-présidente du Forum européen de la Jeunesse chargée des relations avec l’UE.

Nous vivons dans un monde en constante évolution. Attendons de voir comment cette structure fonctionne et quels résultats en émanent.

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Activists, militants, local leaders, board members, reading a book two hours a week to a blind person: what do they all have in common? Are they all volunteers? Going even beyond that, are we all volunteers?

While in Scouting we admit that any good will and free arms are a great deal and a gen-uine contribution to the cohesion of the lo-cal community, we look at volunteering with a slightly but crucially different perspective. As an educational movement, volunteering is about giving and learning as well as learn-ing and giving. It is not only about the lead-ers, trainers, and various key volunteers that are ensuring the smooth running of a global movement of 32 million members, it is also about the children and young people who are, throughout the course of their educa-tional programme, encouraged to volunteer and contribute to the community in which they are living.

Here are the essential “characteristics of a volunteer pedigree” in a participatory youth organisation: volunteers are there at every level and decide, through democratic structures the trends & priorities of the as-sociation and this at all levels. They are fully involved and responsible for the life of the organisation.

While in the past, altruism was seen as the only motive for being a volunteer, there is nowadays a stronger understanding of vol-unteering. Volunteers don’t work for money, they work for less tangible but equally im-portant forms of remuneration, such as ap-preciation or the opportunity to build skills. Members of youth organisations give up their time not only to help others but also to gain valuable life skills in a fun but challenging environment.

In the course of getting volunteering rec-ognized and valued, some have lost on their way a clear understanding of what volunteer-ing really is. The first difficult thing is to identify volunteering; there is a clearly wide diversity in the field. What are we defend-ing? What is a volunteer ? Volunteering for participatory youth organisations is about commitment, a learning experience and con-tribution to society. It is an experience of democracy, with all its aspects.

Politicians, civil servants, other civil society movements have a lot of difficulty in under-standing how a 25-year old person can rep-resent the voice of millions of young people as a volunteer. It is sometimes difficult to put people in a box. But, as a volunteer, you are active, constructive, committed, and not only interested in your project, but in the entire movement. That is what volunteering in Scouting and in all youth organisations is about.

To make those elements clear and under-stood, youth movements, strongly and ac-tively fought to get the 2011 to be desig-nated as European Year of Volunteering.

Our challenge ahead? STAND UP and make our conception of volun-teering understood and recognised!

Qu’ont en commun les activistes, les mili-tants, les dirigeants locaux, les membres de conseils, les personnes qui font la lecture à une personne aveugle deux fois par semaine ? Sont-ils bénévoles, et pour aller plus loin, sommes-nous toutes et tous des bénévoles ?

Alors que chez les Scouts nous admettons que bonne volonté,et bras à donner appor-tent une véritable contribution à la cohésion de la communauté locale, nous abordons le volontariat dans une perspective légèrement mais fondamentalement différente. En tant que mouvement pédagogique, le volontariat équivaut à donner et à apprendre, mais aussi à apprendre et à donner. Il ne concerne pas seulement les dirigeants, les formateurs et les quelques bénévoles qui garantissent le bon fonctionnement d’un mouvement mon-dial de quelques 32 millions de membres  ; il concerne également les enfants et les jeunes qui, tout au long de leur parcours pédagogique, sont encouragés à faire du bé-névolat, à contribuer à la communauté dans laquelle ils vivent.

Voici les « caractéristiques de base d’un pé-digrée volontaire  » dans une organisation de jeunesse participative : les bénévoles se retrouvent à tous les niveaux et décident démocratiquement des tendances et des priorités de l’association. Ils sont pleine-ment impliqués et responsables de la vie de l’organisation.

Alors que dans le passé, l’altruisme était considéré comme le seul motif pour les bé-névoles, aujourd’hui, il existe une meilleure compréhension du phénomène. Les bé-névoles ne travaillent pas pour de l’argent; ils travaillent pour des formes moins tan-gibles mais tout aussi importantes de ré-munération, telles que l’appréciation ou la possibilité d’acquérir des compétences. Les membres des organisations de jeunesse consacrent leur temps à aider les autres mais aussi à acquérir des compétences de vie dans un environnement amusant et aussi plein de gageures.

A force de tout faire pour que le volontariat soit reconnu et pris en compte, certains ac-teurs se sont égarés en chemin et ont perdu la réelle notion du volontariat. La première difficulté consiste à identifier le volontari-at; il faut admettre qu’il existe une grande diversité dans le domaine. Que défendons-nous  ? Qu’est-ce qu’un bénévole? Pour les organisations de jeunesse participatives, le volontariat, c’est l’engagement, une expéri-ence d’apprentissage, et une contribution à la société. C’est une véritable expérience de la démocratie sous toutes ses formes.

Les politiciens, fonctionnaires, et autres mouvements de la société civile ont énor-mément de difficultés à comprendre com-ment un jeune de 25 ans peut représenter la voix de millions de jeunes et le faire bé-névolement. Difficile de mettre les gens dans telle ou telle catégorie. Mais en tant que bénévole, vous restez actifs, engagés et pas seulement intéressés par votre projet, mais bien par l’ensemble du mouvement. C’est ça le volontariat chez les Scouts, et dans toutes les organisations de jeunesse .

En clair, et pour bien nous faire comprendre, les mouvements de jeunesse se sont battus pour que l’année 2011 soit désignée Année européenne du Volontariat.

Notre prochain défi à relever ?DEBOUT  ! Il faut que notre conception du volontariat soit comprise et reconnue !

Volunteers, stand up!Words by alix massonWorld Organisation of the Scout Movement / Organisation mondiale du Mouvement [email protected]

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In January 2007, I moved to Skopje for three months. Each day I saw many curious things: demonstrations of laid off factory workers, horses pulling carts through chaotic traffic, students squatting classrooms for parties, peaceful conversations outside the mosques or hectic bartering in any of the outdoor markets. My camera became my primary notebook.

These photos are about Skopje and its locals, the Skopjani; the mix of Islam and Orthodox Christianity, poverty and wealth, the ethnic diversity and the Jugoslav heritage all add their spice to the city. Of course these pages cannot transmit the smells of cologne, roasted hazelnuts and incessant tobacco smoke nor the cacaphony of sound of this multiethnic capital on the southern brim of the balkan peninsula. Nevertheless, I trust the pictures to transmit some sentiments of life in a city I very much lost my heart for.

Some of these pictures have been published in a book called Ima Vreme that docu-ments my traves in the Balkan peninsula in the spring of 2007.

En janvier 2007, j’ai déménagé à Skopje pour trois mois. Chaque jour j’y ai vu des choses étranges : des manifestations d’ouvriers licenciés, des chevaux tirant des charrettes dans un trafic de fous, des étudiants qui squattaient leurs classes pour faire la fête, des conversations paisibles aux abords des mosquées, ou un marchandage agité sur les marchés en plein air. Mon appareil photo est devenu mon meilleur carnet de note.

Ces photos dévoilent Skopje et ses habitants, le mélange de l’Islam et de la Chré-tienté orthodoxe, de la pauvreté et la richesse, la diversité ethnique et le patrimoine yougoslave… tous ces éléments qui épicent la ville. Bien sûr, ces pages ne pourront pas transmettre les odeurs d’eau de Cologne, de noisettes grillées, de fumée de ciga-rettes, ni la cacophonie de cette capitale multi ethnique du sud des Balkans, mais je suis certain que les photos transmettront des bribes de vie d’une ville absolument bouleversante.

Certaines de ces photos ont été publiées dans un livre appelé Ima Vreme qui relate mes voyages dans la péninsule balkanique au printemps 2007.

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words and photosGeorg [email protected]

This road is very much a dividing line marking two different cities. Like so many other cities of former Jugoslavia, Skopje is marked by ethnic tensions. These peaked in 2001 and young Macedonians still hardly cross into the other side of town unless it’s for a nighttime burek or an occasional stroll in the old bazaar.

Cette route est une ligne de séparation entre deux villes. Comme beaucoup d’autres villes d’ex Yougoslavie, Skopje est marquée par des tensions ethniques qui ont atteint un pic en 2001, et les jeunes Macédoniens passent encore très rarement de l’autre côté sauf pour manger un burek la nuit ou flâner dans le vieux bazar.

View from the old fortress over the city. Most of the high-rises were constructed after a destruc-tive earth-quake in 1962 left 120.000 citizens homeless. Today there is an acute shortage of housing and many young people live with their parents until they marry.

Vue sur la ville depuis l’ancienne forteresse. La plupart des tours ont été construites après un tremblement de terre en 1962 qui avait laissé 120.000 citoyens sans abri. Il y a pénurie de logements aujourd’hui et beaucoup de jeunes vivent avec leurs parents jusqu’au mariage.

The juxtaposition of old ottoman heritage, Jugoslav legacy and the polished facede of European integration rasies questions of national identity. Nationalist parties bolster patriotic sentiments at the expense of intercultural communication and respect.

La juxtaposition du vieux patrimoine ottoman, de l’héritage yougoslave, et la façade polie de l’intégration européenne soulève des questions sur l’identité nationale. Les partis nationalistes soutiennent les sentiments patriotiques au détriment de la communication et du respect interculturels.

The former Yugoslav Republic of Macedonia is a country in the Bal-kans with a population of 2 million people, of which 20% are young people. Skopje is the capital of the country with a population of approx. 500,000 people. With Macedonian Slavs majority, the country has 25% of ethnic Albanians and a significant Roma minority. In 2001, Macedo-nia suffered a short internal violent conflict between Albanians and Macedonians Slavs. According to the State Agency for Employment, young people count for 34% of the registered unemployed, although

civil society organisations suggest real figures might be much higher. Macedonia still does not have a Na-tional Youth Council, but networking of youth NGOs emerged in the last couple of years and there is a Coa-lition of Youth Organisations ‘SEGA’ with 36 member organisations.

La République de Macédoine est un pays des Balkans peuplé de 2 mil-lions d’habitants dont 20% sont des jeunes. Quelques 500.000 habitants vivent à Skopje, la capitale. La popu-lation compte une majorité de Slaves

macédoniens, et 25% d’Albanais et de Roms. En 2001, la Macédoine a connu un bref mais violent conflit interne entre Albanais et Slaves ma-cédoniens. Selon l’agence nationale pour l’emploi, 34% des jeunes sont au chômage, mais les organisations de la société civile suggèrent que les chiffres réels sont bien plus élevés. La Macédoine n’a pas encore de Conseil national de la Jeunesse, mais la mise en réseaux des ONGJ se fait depuis ces dernières années, et il existe une coalition d’organisations de jeunesse appelée « SEGA » consti-tuée de 36 organisations membres.

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Like in most other European countries Roma face segregation and poverty. These two girls were spending time at the old fortress where nobody will hassle them.

Comme dans la majorité des autres pays européens, les Roms connaissent ségrégation et pauvreté. Ces deux fillettes passaient un moment à la vieille forteresse où personne ne les dérange.

Many young people find self-employment selling fruit or vegetables in the opn-air markets. Despite the advent of several hyper-modern supermarkets these open-air markets are very crowded throughout the day.

Beaucoup de jeunes vendent des fruits ou des légumes sur les marchés en plein air. Malgré l’apparition de plusieurs supermarchés hyper modernes, ces marchés sont bondés toute la journée.

Ten heroes, each one of them fighting their own battle, for their own vision, of their own city. Ten heroes, creating their own remix of the city they love. “Skopje Remixed” is a sublimate of Macedo-nian art of the 21st century, in which 100 artists from diverse fields of arts are being included. These artists, lead by a crew of ten young film directors, make a visual remix of Skopje, made up of 10 stories, repre-senting Skopje not only how it is today, but also how they would want it to be…

Dix héros menant un combat personnel pour leur propre vision de leur ville. Dix héros créant leur propre remix de la ville qu’ils aiment.« Skopje Remixed » est un sublimé de l’art macédonien du 21ème siècle où figurent 100 artistes de disciplines diverses. Menés par une équipe de dix jeunes réa-lisateurs, ces artistes font un remix visuel de Skopje composé de 10 histoires, représentant la ville telle qu’elle est aujourd’hui mais aussi telle qu’ils aime-raient la voir…

www.nmv.com.mk

The filmA city that needs to be remixed – Skopje RemixedAutumn 2010New Macedonian Video – film and video production

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Full membersnational youth councils ( nycs )

Suomen Nuorisoyhteistyö Allianssi ry - allianssi (Finland); Belarusian Union of Youth and Children’s Public Associations – Buycpa rada (Belarus); British Youth Council - Byc (Great Britain); Conférence Générale de la Jeunesse Luxembour-goise - cgjl (Luxembourg); Consejo de la Juventud de España - cje (Spain); Comité pour les Relations Nationales et Internationales des Associations de Jeunesse et d’Edu-cation Populaire - cnajep (France); Conselho Nacional de Juventude - cnj (Portugal); Consell Nacional de la Jo-ventut de Catalunya - cnjc (Spain-Catalonia); Consiliul National Al Tineretului Din Moldova – cntm (Moldova); Co-mité pour les Relations Internationales de Jeunesse - crij (Belgium, French-speaking Community); National Youth Council of Switzerland - sajV/csaj (Switzerland); Cyprus Youth Council – cyc (Cyprus); Deutsches Nationalkomitee für Internationale Jugendarbeit - dnK (Germany); Dansk Ungdoms Fællesråd - duF (Denmark); Eesti Noorteühen-duste Liit - enl (Estonia); National Council of Hellas - esyn (Greece); Forum Nazionale dei Giovani - Fng (Italy) ; Nem-

memBer organisations oF the european youth Forum

zetközi Ifjúsági Koordinációs Iroda – gyiK-niKi (Hungary); Nationale Jeugdraad – jeugdraad (Netherlands); Kun-sill Nazzjonali Taz-Zghazagh - KnZ-malta (Malta); Lietuvos Jaunimo Organizaciju Taryba - lijot (Lithuania); Latvijas Jaunatnes Padome - ljp (Latvia); Landsrådet for Norges barne - og ungdomsorganisasjoner - lnu (Norway); Lands-rådet för Sveriges ungdomsorganisationer - LSU (Sweden); Landssamband æskulýðsfélaga - lÆF (Iceland); Mladinski Svet Slovenjie - mss (Slovenia); National Assembly of Youth Organisations of the Republic of Azerbaijan – nayora (Azerbaijan); National Council of Youth Organisations of Georgia – ncyog (Georgia); National Youth Council of Ar-menia – nyca (Armenia); National Youth Council of Ireland - nyci (Ireland); National Youth Council of Russia - nycr (Russia); Österreichische Kinder- und Jugendvertretung - ÖjV (Austria); Rada Mládeže Slovenska - rms (Slovakia); Vlaamse Jeugdraad - Vjr (Belgium, Flemish-speaking Community).

international non-governmental youth organisations ( ingyos )

actiVe - Sobriety, Friendship and Peace; Association des Etats Généraux des Etudiants de l’Europe – aegee europe; Alliance of European Voluntary Service Organi-sations - alliance; International ATD Fourth World Move-ment - atd-Quart monde; Democrat Youth Community of Europe - demyc; European Bureau of Conscientious Objection - eBco/Beoc; Young European Socialists - ecosy; European Confederation of Youth Clubs - ecyc; European Democrat Students - eds; European Educational Exchanges - Youth for Understanding - eee-yFu; European Federation for Intercultural Learning - eFil; The National Unions of Students in Europe - esiB; European Trade Union Confederation - etuc youth; EU Federation of Youth Hostel Associations - euFed; European Union of Jewish Students - eujs/ueej; Ecumenical Youth Council in Europe - eyce; International Federation of Catholic Parochial Youth Movements - Fimcap; Federation of the Young European Greens - Fyeg; International Cultural Youth Exchange in Europe - icye; International Federation of Liberal Youth - iFlry; International Falcon Movement - Socialist Edu-cational International - iFm/sei; International Federation of Medical Students’ Association – iFmsa; International

Observer members

nycsRat der Deutschsprachigen Jugend - rdj (Belgium, Ger-man-speaking Community).

ingyosEuropean Council of Young Farmers – ceja; European Confederation of Independent Trade Unions – cesi-youth; Don Bosco Youth Net; European Council of Conscripts Organisations - ecco; European Free Alliance Youth – eFay; European Non-Governmental Sports Organi-sation Youth Committee – engso Youth; European Youth Press – eyp; International Federation of Training Centres for the Promotion of Progressive Education - Ficemea; Interna-tional Federation for Educational Exchanges of Children and Adolescents – Fieea; International Coordination of Young Christian Workers – icycw/cijoc; Jeunesses Musicales Intenrational - jmi; Pax Christi International - pax christi; Red Cross Youth – rcy; Youth Express Network – y-e-n.

Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Youth and Student Organisation - iglyo; International Union of Socialist Youth - iusy; International Young Naturefriends - iynF; Internatio-nal Young Catholic Students - International Movement of Catholic Students - jeci-miec; Young European Federa-lists - jeF; European Liberal Youth - lymec; International Movement of Catholic Agricultural and Rural Youth - mi-jarc-europe; Organising Bureau of European School Student Unions - oBessu; Rural Youth Europe – RYEurope; Service Civil International - sci; World Organisation of Young Esperantists - tejo; World Association of Girl Guides and Girl Scouts - wagggs; World Organisation of the Scout Movement (European office) - wosm; European Region of the World Student Christian Federation - wscF-europe region; Youth Action for Peace - yap; Youth for Develop-ment and Co-operation - ydc; Youth and Environment Europe - yee; Youth of the European People’s Party - yepp; Youth for Exchange and Understanding - yeu; European Al-liance of Young Men’s Christian Associations - ymca; Young Women’s Christian Association - ywca.

Candidate members

nycsConsiliul Tineretului Din Romania - ctr (Romania); Croatian Youth Network – mmh (Croatia); Ukrainian Youth Forum – uyF (Ukraine).

ingyos Erasmus Students Network – esn ; Youth of European Nationalities - yen

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