viande, lipides, acides gras et santé, qu’en est-il à ce ... · charcuterie produits tripiers...
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Le Centre d’Information des Viandes
Mission Echanges
Informations Appui technique et
scientifique
sur les viandes de boucherie
www.civ-viande.org www.lessentieldesviandes-pro.org
Information sur : Bien être et santé animal Elevage, viande et environnement Sécurité sanitaire Nutrition Viande, consommations et comportements alimentaires
En concertation avec : Des experts indépendants
Des représentants de la société civile Un nouveau conseil scientifique
(en cours de constitution)
Actions : Etudes
Documentation Salons, conférences
Campagnes d’information Relations presse
Ressource interne à la filière Information , groupes de
travail externes
Pour et avec Publics professionnels et relais d’information Professionnels de santé Vétérinaires Ingénieurs agro ou agronomes Scientifiques Associations Sociétés savantes Presse spécialisée …
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Les définitions usuelles en France
Bœuf
Viande chevaline
Agneau
Porc
Veau
Volaille
Charcuterie
Produits tripiers (tout ce qui n’est pas attaché à la carcasse : abats, queue, etc.)
Gibier
Produits carnés
Viandes de boucherie
Viandes rouges
Viandes blanches
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Baisse de la consommation de viandes de boucherie Quantités de viandes de boucherie consommées (g/j) chez les adultes (18 ans et plus)
Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2003, 2007 et 2010.
Quantité moyenne en 2010 : 390 g /semaine/adulte
Fréquence
moyenne : 3 fois/ semaine
Portion moyenne
(adulte) : 127 g
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Du produit brut au produit transformé L’évolution de la consommation (en g/j) chez les adultes
* 47 g/j en 2007 = viande de boucherie « brute » : sans la viande intégrée dans plats «prépaprés »). Sources : CREDOC, Enquêtes INCA 1999, CCAF 2003, CCAF 2007
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20
23
27
28
80
121
133
119Fruits cuits et au sirop
Sandwhichs
Riz et semoule
Pizzas-quiches, tartes salées
Produits sucrés
Ultra frais laitier
Plats composés
Jus de fruits et BRSA
1999 2003 2007
37
60
130
134
24
52
110
113
25
22
47
106
106
3531Poissons-crustacés
Volailles-gibiers
Viande
Légumes frais
Fruits frais
1999 2003 2007
Viande de boucherie (Hors PP)
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Consommation de viande de boucherie
Quantités moyennes de viandes de boucherie consommées chez les adultes selon l’âge (g/j)
Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2010
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Plus de petits consommateurs que de grands consommateurs
% de Petits, Moyens, Grands consommateurs de viande de boucherie chez les adultes consommateurs (18 ans et plus)
Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2010
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Profil des petits et grands consommateurs de viande de boucherie
Profil alimentaire
Légumes secs, condiments, pâtes, pommes de terre et app., charcuterie, boissons alcoolisées, pains-biscottes, fromage, plats composés Soupes, poissons et crustacés, fruits frais, entremets
Profil alimentaire
Céréales du petit-déjeuner, soupes, poissons et crustacés, fruits frais, entremets Viande, légumes secs, condiments, féculents, charcuterie, boissons alcoolisées, volailles-gibiers, pain-biscottes, fromage, plats composés
Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2010
Petits et non consommateurs Grands consommateurs
Ce sont plus majoritairement : des célibataires (61%) des individus au budget alimentaire faible
(57%) des personnes âgées (≥ 65 ans) (56%) des femmes (53%)
Ce sont plus majoritairement : des familles nombreuses (36%) des hommes (36%) des individus obèses (36%)
Les viandes de boucherie contribuent à 8 % des apports en lipides
Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2010 11
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10 premiers contributeurs AGPI (g) Contribution Sauces 2,3 21,5% Matières grasses 1,6 15,1% Plats composés 0,9 9,6% Charcuterie 0,8 8,0% Pains-biscottes 0,6 6,1% Volaille dont PP 0,4 4,1% Viande de boucherie dont PP 0,4 3,9% Pâtisseries 0,3 3,5% Pizza-quiches, tartes salées 0,3 3,0% Poissons-crsuctacés 0,3 3,0%
Les 10 premiers contributeurs AGMI (g) Contribution Sauces 4,0 13,9% Matières grasses 3,6 12,4% Charcuterie 3,4 11,6% Plats composés 3,1 11,1% Viande de boucherie dont PP 2,8 10,0% Fromage 2,3 8,1% Pâtisseries 1,3 4,7% Pizzas-quiches, tartes salées 1,1 3,6% Œufs et dérivés 0,7 2,7% Volaille dont PP 0,7 2,5%
10 premiers contributeurs AGS (g) Contribution Fromage 5,1 15,4% Matières grasses 3,9 12,1% Plats composés 3,0 9,3% Pâtisseries 2,9 8,8% Charcuteries 2,9 8,8% Viande de boucherie dont PP 2,5 8,2% Ultra frais laitier 1,3 4,2% Entremets 1,2 3,6% Pizza-quiches, tartes salées 1,1 3,4% Sauces 1,0 3,4%
Contributions moyennes à l’apport en AG des différentes catégories d’aliments sur une journée
Sources : CREDOC, CCAF 2007 et Ciqual
Données issue d’une récente étude INRA
Etude menée de 2006 à 2009 pour le CIV en collaboration avec l’ANSES
Un protocole rigoureux : – 4 espèces Animaux représentatifs des systèmes de production
– 30 morceaux couvrant la variabilité des morceaux commerciaux
Nutriments apportés significativement
Procédure particulière : morceaux « hétérogènes » Analyses séparées gras + conjonctif / muscle, après prélèvement au couteau.
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Sources : CIV Valeurs nutritionnelles des viandes INRA-CIV 2006-2009 et Inaporc 2005 (pour le porc)
Viande et lipides : une grande variabilité selon les morceaux
Grande majorité des viandes : à moins de 8% de lipides
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Il suffit de retirer le "gras" bien visible pour diviser la teneur en
lipides par 2 ou 3.
Entrecôte : 19 % 81 % Côte première d’agneau : 24 % 49 % 27 %
Entrecôte, plat de côte, côte découverte de veau, côte première ou côte filet d’agneau, etc.
Teneurs en lipides avec ou sans le « gras » : Entrecôte avec le "gras" : 17, 1 g/100 g sans le "gras": 8,7 g/100 g Côte première d’agneau avec "gras" : 23,1 g/100 g sans "gras": 7 g/100 g
Viande et lipides : morceaux gras = morceaux « hétérogènes »
Sources : CIV Valeurs nutritionnelles des viandes INRA-CIV 2006-2009 16
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Rappel des classes d’acides gras polyinsaturés
2 acides gras essentiels : indispensables et précurseurs.
C18:4 n-3
Acide α-linolénique C18:3 n-3
n-3 n-6 Acide linoléique
C18:2 n-6
C18:3 n-6
C20:4 n-3 C20:3 n-6
Acide dicosapentaénoïque C20:5 n-3 (EPA)
Acide arachidonique C20:4 n-6
Acide docosapentaénoïque C22:5 n-3 (DPA) C22:4 n-6
Acide docosahexaénoïque C22:6 n-3 (DHA)
C22:5 n-6
désaturase
désaturase
désaturase
élongase
élongase
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Viande et lipides : une composition diversifiée en acides gras
Acides gras Formule % AG totaux g/100 g Saturés Myristique C14:0 3 0,15 Saturés Palmitique C16:0 26 1,25 Saturés Stéarique C18:0 13 0,64 Total AG saturés 46 2,20 Mono insaturés Oléique C18:1 n-9 35.9 1,72 Total AG monoinsaturés 45 2,16 Poly insaturés Linoléique C18:2 n-6 3 0,13
Arachidonique C20:4 n-6 0.7 0,03 α Linolénique C18:3 n-3 0.6 0,03
EPA C20:5n-3 0.3 0,01 DPA C22:5 n-3 0.9 0,04
DHA 22:6 n-3 < 0,1 0,001 Total AG polyinsaturés 6 0,27
Exemple de la bavette de bœuf (6 g/100 g de lipides)
Sources : Bœuf, veau, agneau, viande chevaline CIV/INRA 2006-2009
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Exemple du foie de bœuf (4 g/100 g de lipides)
Sources : Bœuf, veau, agneau, viande chevaline CIV/INRA 2006-2009
Viande et lipides : une composition diversifiée en acides gras
Acides gras Formule % AG totaux g/100 g Saturés Myristique C14:0 0,7 0,02
Saturés Palmitique 16:0 10.7 0,30 Saturés Stéarique 18:0 26.4 0,71 Total AG saturés 42 1,14 Mono insaturés Oléique 18:1 n-9 9.1 0,25 Total AG monoinsaturés 13 0,349 Poly insaturés Linoléique 18:2 n-6 6.6 0,18
Arachidonique 20:4 n-6 8.0 0,22 α Linolénique 18:3 n-3 0.5 0,02
EPA 20:5 n-3 1.9 0,05 DPA 22:5 n-3 11.9 0,33 DHA 22:6 n-3 2.2 0,06
Total AG polyinsaturés 42 1,15
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Influence du comportement sur l’ingestion d’AG - Les morceaux hétérogènes -
Sources : CIV/INRA 2006-2009
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Alimentation des bovins La ration moyenne des bovins en France
Source :Etude de l’Institut de l’élevage 2012
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Influence de l’alimentation sur la composition en lipides Plusieurs démarches ou études avec un apport de lin :
C18:3 n-3 mais proportion AGS peu modifiée Pour les bovins :
Environ 0,06 g de C18:3 n-3 dans 150 g de steak « lin » vs environ 0,03 g pour 150 g de « steak classique » (variable selon les démarches).
soit 3 % ANC Pour les monogastriques (porc) : modifications plus importantes :
Exemple côte de porc "lin" (viande + gras) environ 20 % ANC, mais apports en ω3 très inférieurs pour des morceaux maigres ou consommés sans gras.
Des petites modifications ; +/- intéressantes selon l’espèce et la teneur en lipides Pour les bovins, les écarts sont moins significatifs par rapport à la moyenne des
pratiques d’élevage en France. Une alimentation quasi-exclusive à l’herbe a les mêmes résultats.
Sources : Normand et al., déc. 2005, Renc. Rech. Ruminants, 12, 359-366 « Produire de la viande bovine enrichie en AGPI n-3 à partir de graines de lin »
Mourot, journées de recherche porcine
Le rôle des lipides et AG : un point qu’il est souvent utile de rappeler
Les lipides apportent : – de l’énergie (9kcal/g) – des vitamines liposolubles (A,D, E et K)
– des acides gras dont des acides gras essentiels
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Précurseurs des éicosanoïdes (prostaglandines, leucotriennes, etc.)
→ fonction reproductrice, cicatrisation, inflammation, agrégation plaquettaire, etc.
Constitution, et fonction des membranes cellulaires
(phospholipides)
Régulation de la lipémie, du
métabolisme du cholestérol
Développement et physiologie de la rétine, du cerveau et du système
nerveux
Teneurs dans la viande : 40 à 80 mg/100* g (plutôt faibles, proches de celles du poisson)
– Sauf pour certains produits tripiers : foie (300 mg/100 g) *, rognons (500 mg/100 g) *, cervelle (≥ 2000 mg/100 g)*
Pour rappel, les sources de cholestérol :
Pour les patients hypercholesterolémiques : < 300 mg/j** Source : * Ciqual 2008 - ** ANC 2001
Viande et cholestérol
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Rappel sur le cholestérol
Plusieurs fonctions : membranes cellulaires, sels biliaires, vitamine D, hormones sexuelles
Distribution : De multiples facteurs de risques cardiovasculaires : • Age, • HTA, Diabète, • Surpoids/ répartition masse grasse (tour de taille/hanche) • Tabac, sédentarité • Antécédents familiaux • Taux bas de HDL cholestérol (et LDL élevé)
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LDL « mauvais cholestérol
Foie Cellules
HDL « bon cholestérol
LDL chol. risque d’infarctus
HDL chol. risque d’infarctus
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Rappel sur les différents types d’études scientifiques
• Méta-analyses
• Essais contrôlés randomisés
• Essais de prévention
• Études prospectives de cohorte
• Études cas-témoins
• Études transversales
niveau de preuve croissant
Etudes d’observation
Essais d’intervention
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Acides gras saturés et cholestérolémie selon les études d’intervention
Acide stéarique : effet neutre1 (pas de différence, voire légère diminution)
Acide myristique : effet variable – Hypercholestérolémiant à dose > 4% AET2 ( LDL, Chol. Total) – Pas hypercholestérolémiant à dose physiologique (1 à 2 % de l’AET) 3
Acide palmitique : effet hypercholestérolémiant 4 ( LDL, Chol. Total)
Effet des AGS modulé par les AGPI5 (études avec acide linoléique : LDL et les triglycérides et HDL).
1. Dougherty et al, 1995 ; Snook et al, 1999 ; Tholstrup et al, 1994 2. Dabadie et al, 2005 ; Vaysse Boué et al, 2007 3. Tholstrup et al, 1994 ; Temme et al, 1997
4. Mensink 2003, Snook et al, 1999 ; Tholstrup et al, 1994 5. Mensink, 2003 ref_num18
Acides gras trans
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Sources : 1. AFSSA. Risques et bénéfices pour la santé des AG trans apportés par les aliments – Recommandations. 2005. 2. AFFSA. Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur l’estimation des apports en acides gras
trans de la population française, 20 février 2009. 3. CIV Valeurs nutritionnelles des viandes INRA-CIV 2006-2009 et Inaporc 2005 (pour le porc)
Consommés en excès, ils augmentent le risque cardiovasculaire1 (effet > AGS) : LDL et un peu HDL Impact santé des AGT d’origine naturels (lait, beurre, produits laitiers,
viande de ruminants) à différencier des AGT d’origine technologique2
« Pas d’association observée avec le risque coronarien pour les AGT d’origine naturelle aux niveaux auxquels ils peuvent êtres consommés dans les populations occidentales ».
Dans la viande, les teneurs en AGT sont modérées3
Porc Bœuf Agneau Viande chevaline Veau AGT (g/100 g)
Moyenne 0,01-0,06
0,02 0,05-0,5
0,2 0,2-1,4
0,7 0,01-0,03
0,02 0,05-0,1
0,1
Les acides gras trans
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Source : AFFSA. Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur l’estimation des apports en acides gras trans de la population française, 20 février 2009.
Selon l’avis de l’ANSES de 2009 : Apports en AGT des Français = environ 1 à 1,5 % AET Ces apports sont inférieurs au seuil de 2 % de l’AET fixé comme
recommandation en 2005, et ce, quels que soient l’âge et le sexe* 60 % d’origine naturelle et 40 % d’origine technologique. Intégrer l’identification de l’origine des AGT dans leur prise en compte Industriels incités à poursuivre l’effort de réduction d’utilisation des
AGT d’origine technologique dans les produits.
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Viande et risque cardiovasculaire selon les études d’observation
Relation reconnue entre consommation de graisses, graisses saturées et cholestérolémie et mortalité coronarienne (selon plusieurs études, depuis les années 60).
Relation moins évidente entre Cholestérolémie et consommation élevée de viande : − Slattery et al, 1991 : lien positif avec cholestérolémie (
cholestérol total ; LDL) mais plusieurs biais. − Selon plusieurs études d’observation : pas de relation « viande »
(Wagemakers et al (2007) ) Ce n’est pas la viande en elle-même qu’il faut pointer du doigt
mais l’alimentation des grands consommateurs de viande : ++ graisses saturées, ++ sel, - fruits et légumes, - fibres
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Observation d’un lien positif entre viande et cholestérolémie (Slattery et al, 1991)
Variation (mmol/l)
< 1fois/sem (n=79)
1 à 3 fois/sem (n=211)
3fois/sem (n=4821)
Cholestérol total 4.09 4.41* 4.58 LDL-chol 2.38 2.66* 2.83*
HDL-chol 1.40 1.40 1.37
Biais : problème d’effectif et grands consommateurs de viandes : +conso d’alcool, + tabagisme, - activité physique, IMC> 2pts, - conso fibres
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• Etude d’observation : pas de lien viande rouge et cholestérolémie (Wagemakers et al, 2007)
Pas d’effet de la consommation de viande sur la cholestérolémie chez les hommes et les femmes
< 22g/j 23-50 g/j 50-281 g/j < 14g/j 15-38 g/j 38-168 g/j
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Relation entre viande et risque cardio-vasculaire : − Kahn et al (1984), Kontogianni et al, 2007, Sinha et al (2009) : lien positif
entre viande et risque coronarien − Mais selon Mente et al (2009) : les preuves sont encore insuffisantes pour
conclure à une association avec la consommation de viande.
Biais et éléments confondants : − Grands consommateurs de viandes : + alcool, + tabac, - fruits, - activité physique,
IMC + élevé, + hypertension, + syndrome métabolique, + diabète − Difficulté d’estimer les quantités de viande consommées (surévaluation
de celle contenue dans les plats préparés ,etc.) (Prynne et al, 2008). − Confusion entre viande rouge, charcuterie, etc.
Viande et risque cardiovasculaire selon les études d’observation
35
Observation d’un lien positif entre viande et risque coronarien (Kontogianni et al, 2007)
• Risque ++ à partir de 7-8 portions de viande/ mois
<4fois/mois 5-6fois/mois 7-8fois/mois >8fois/mois
Risque syndrome coronarien non fatal
0 +12 % x2,8* x 4,8*
Grands consommateurs de viandes : + alcool, + tabagisme, - fruits et produits laitiers, - activité physique IMC + élevé, +hypertension, +syndrome métabolique, +diabète Conclusion des auteurs : la consommation de viande se combine à un ensemble de facteurs qui favorisent le risque cardiovasculaire
* significatif
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Profils alimentaires globaux et risque cardiovasculaire
De plus en plus d’études s’intéressent aux profils alimentaires plutôt qu’aux aliments ou aux groupes d’aliments seuls Profil alimentaire risque cardiovasculaire – « Western diet »:
• ++ viande • +++ charcuteries • ++ féculents • - - fruits et légumes • - fibres
DNID Obésité Hypertension Syndrome métabolique
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Conclusion
Risque cardiovasculaire (comme obésité, DNID, etc.) : lié à de nombreux facteurs, alimentaires et non alimentaires.
L’apport excessif de lipides et de certains AG est l’un de ces facteurs.
Ces apports en graisses proviennent plus des habitudes alimentaires globales que de la consommation de viande en elle-même.
Lors de la séance du 15/11/11 à l’Académie de Médecine sur la viande bovine, JM Lecerf (Institut Pasteur de Lille) a rappelé : – La difficulté de dissocier consommation excessive de viande de l’excès
calorique, lipidique ou protidique. – L’implication du mode alimentaire global et du style de vie associés avec
une consommation faible ou élevée de viande.
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Conclusion
VOUS, LE SAVEZ mais les idées reçues ont la vie dure…
En prévention primaire : conseils généraux d’équilibre alimentaire Pour la viande : conseils à adapter aux niveaux de consommation (très
grands consommateurs de viande de boucherie // petits consommateurs).
En prévention secondaire : Pas de contre-indication pour la viande, mais en quantité « raisonnable », privilégier les morceaux peu gras et retirer le gras des morceaux « hétérogènes » Des poissons gras, 2 à 3 fois par semaine Varier les huiles Privilégier les modes de cuisson sans MG ajoutée Laitages partiellement écrémés Limiter les aliments riches en graisses : viennoiseries, charcuterie, produits
panés, etc.
Nouveaux ANC en acides gras définis en 2010
Pour rappel : nouveautés par rapport aux précédents – Des ANC en lipides augmentés : 35 à 40 % AET – Répartition en AG indispensables (acide linoléique, α-
linolénique et DHA) et non indispensables ; et plus en AGS / AGPI / AGMI.
– Tiennent compte de la prévention de certaines pathologies ET de la couverture des besoins physiologiques minimums
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Les Nouveaux ANC selon l’avis AFSSA du 1er mars 2010 Recommandations pour un adulte et un AET proche de 2000 kcal ; exprimées en % d’AET (sauf EPA et DHA)
Besoin physio-logique minimal
Prévention du risque ANC 2001
ANC 2010 Syndrome
métabolique diabète, obésité
Patho. cardio vasculaires
Cancer sein et côlon
Patho. neuro-psychiatriques
Autres pathologies DLMA
Lipides totaux 30 30-40 35-40 35-40 35-40 < 40 30-35 35-40
AG
indispensables
linoléique C18:2 n-6 2 2 5 2 2 ≤ 4 4 4
α- linolénique C18:2 n-3 0,8 0,8 1 0,8 0,8 0,8 0,8 1
DHA C22:6 n-3 250 mg
500 mg 500 - 700 mg 500 mg ≥ 200-300 mg 500 mg
120 mg 250 mg
AG non indispensables
EPA C20:5 n-3 EPA + DHA :
500 mg 250 mg
laurique C12:0+ myristique C14:0+ palmitique C16:0
- - ≤ 8 - - - / ≤ 8
AG saturés totaux - - ≤ 12 ≤ 12 - - ≤ 8 ≤ 12 Oléique C18:1 n-9 - - ≤ 20 - - - / 15-20
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Les lipides de la viande par rapport aux ANC en AG
Sources : valeurs nutritionnelles CIV/INRA 2006-2009 et Avis AFSSA 1er mars 2010 pour les ANC * Les chiffres d’ANC en g ont été calculés d’après les pourcentages d’AET définis comme ANC pour 2000 kcal
100 g de Bavette de bœuf
(6 % de lipides)
100 g de Steak haché 15 %
Acides gras ANC en g*
% AG g/100 g % ANC % AG g/100 g % ANC
AG indispen-sables
Linoléique 18:2 n-6 8,9 g 3,0 0,13 1,5 % 1,7 0,2 2,5 % α-linolénique 18:3 n-3 2,2 g 0,6 0,03 1,3 % 0,4 0,05 2,3 %
AG non indispen-sables
EPA 20:5n-3 250 mg 0,3 0,01 4 % 0,1 0,01 4 % Laurique 12:0
≤ 17,8 g
0,1 0,004
8 % 0,1 0,01
25 % Myristique 14:0 3 0,15 3 0,38 Palmitique 16:0 26 1,25 26 3,2
Total saturés ≤ 26,7 g 46 2,2 8 % 46 5,7 21 % Oléique 18:1 n-9 ≤ 33-44 g 36 1,7 4 à 5 % 38 4,6 10 à 14 %
Les lipides de la viande par rapport aux ANC en AG
Sources : valeurs nutritionnelles CIV/INRA 2006-2009 et Avis AFSSA 1er mars 2010 pour les ANC
Exemple du foie de bœuf (4 g/100 g de lipides)
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Acides gras % AG g/100 g ANC en g % ANC
AG indispensables
Linoléique 18:2 n-6 6,6 0,18 8,9 g 2 % α-linolénique 18:3 n-3 0,6 0,02 2,2 g 1 %
DHA 22:6 n-3 2,2 0,06 250 mg 24 %
AG non indispensables
EPA 20:5n-3 1,9 0,05 250 mg 20 % Laurique 12:0 0 0
≤ 17,8 g 1,7 % Myristique 14:0 0,7 0,02 Palmitique 16:0 10,7 0,29
Total saturés 40,1 1,09 ≤ 26,7 g 4 % Oléique 18:1 n-9 9,1 0,25 ≤ 33-44 g 0,6 à 0,8 %
Traduction de ces modifications des ANC en pratique …
Moins restrictifs pour aliments vecteurs d’AGS : produits transformés, produits laitiers, charcuteries, morceaux gras de viande Mais limiter les produits transformés contenant de l’huile de palme, coprah ou palmiste Place particulière pour les poissons gras (pour les apports en EPA et DHA) Bien choisir et varier les huiles pour l’apport en alpha-linolénique et en linoléique et le rapport entre les deux (C18:2 n-6/C18:3 n-3 < 5)
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Nouveaux ANC lipides : exemple de ration quotidienne (B. Coudray – Cerin)
Ration à 2100 kcal – 120 g de VPO (dont 150 g poisson gras / semaine)
ou 2 gros œufs – produits laitiers :
• 200 ml lait ½ écrémé • 1 yaourt nature (au lait entier) • 30 g fromage (à 27 % MG : brie)
– 300 g de légumes – 300 g de féculents – 150 g de pain – 400 g de fruits – 40 g de sucre – corps gras (ajoutés et inclus dans les produits transformés) :
• 20 g beurre • 20 g huile colza + 25 g huile variée (olive et tournesol)
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L 36,3 % P 12,5 % G 48,8 % AGS totaux : 11,6 % C12, C14, C16 : 7,6 % Ac. Oléique : 17 % C18:2 n-6 : 3 % C18:3 n-3 : 0,9 % C 18:2 n-6 /C 18:3 n-3 : 3