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IMMERSION SUNLESS x Mike Ponton 16 — 18 Juin 2015 Le Noumatrouff Mulhouse Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de coopération territoriale Interreg France- Suisse, et bénéficie d’un soutien financier de L’Union Européenne.

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Carnet de bord réalisé à l'occasion de la 2ème résidence du groupe Sunless au Noumatrouff, SMAC de Mulhouse, dans le cadre de l'opération Iceberg du 16 au 18 juin 2015

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IMMERSION SUNLESSx

Mike Ponton16 — 18 Juin 2015Le Noumatrouff

Mulhouse

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de coopération territoriale Interreg France-

Suisse, et bénéficie d’un soutien financier de L’Union Européenne.

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Entre les demandes des groupes et les besoins que vous avez repérés, il y a des différences ?

Souvent, les artistes cherchent à faire plus de concerts, à trouver de l’argent pour soutenir leurs projets : sortie de disques, achat de matériel… Mais avant de jouer aux Eurocks ou de sortir un album, il vaut mieux s’assurer que le set est mature pour que ce ne soit pas un simple « one-shot » mais un tremplin vers la suite. L’environnement est important : avoir une bonne communication, trouver des vrais partenaires, un entourage, des leviers de financement… Bien sûr, il y a aussi des demandes très spécifiques suivant les besoins des groupes : par exemple, le beatmaker des D-Bangerz a travaillé sur un logiciel précis avec Chapelier Fou. On a même présenté une sophrologue à The Wooden Wolf en début d’opération, car il avait besoin de se sentir bien sur scène !

La sauce a bien pris avec les intervenants ? Des intervenants très professionnels, qui évoluent à

un haut niveau, avec des artistes qui ont un projet avancé mais pas encore pro, c’est la spécificité d’Iceberg. C’est aussi une aventure humaine  : les à-côtés sont presque aussi importants que ce qui se passe en résidence ! Ca fait partie de l’accompagnement, c’est une approche du métier. Le soir, tout le monde se retrouve, on mange ensemble, et hier soir on a fini par faire un karaoké ! Il y a une vraie accroche humaine entre Mike et Sunless, c’est pour ça que c’est bien qu’ils bouclent la boucle.

L’opération est financée depuis novembre 2013 et se termine à la fin du mois, y’aura-t-il une suite ?

Même sans financement européen, il est fortement question que nous prolongions cette collaboration franco-suisse avec une nouvelle sélection d’artistes. Les problématiques sont différentes en Suisse mais c’est logique d’ouvrir la frontière  : le public de Belfort, par exemple, se déplace facilement à Bâle ou à Lausanne pour voir un concert ! Entre tous les clubs, qui font aussi partie du réseau Génériq côté français, c’est aussi une aventure de copains, il y a une envie de travailler ensemble qui rend possible l’opération. On va laisser les premiers artistes accompagnés voler de leurs propres ailes mais on va continuer à entretenir des liens. Sunless a trouvé une voie qui lui est propre parmi ses influences. Ce sont des bosseurs, ils ont bien évolué… C’est chouette !

On arrive à la fin de l’opération Iceberg. Peux-tu nous résumer le parcours de Sunless depuis qu’elle a commencé ?

La toute première fois que j’ai vu Sunless, c’était à la Vapeur de Dijon pour Génériq, fin 2013  : ce n’est aujourd’hui plus le même groupe ! Bien sûr, ce n’est pas que grâce à nous, le groupe aurait de toute façon avancé. Notre rôle, c’est de catalyser, d’aider le groupe à aller plus loin dans son parcours. Lors de la première résidence avec Mike, en mars 2014 au Nouma, ils ont travaillé sur l’artistique, la mise en place du répertoire sur scène. Quelques mois après, on les a fait travailler avec la chanteuse suisse Anna Aaron sur la technique vocale et les chœurs. Ils ont rencontré un spécialiste du droit des interprètes qui les a conseillés sur la mise en perspective de leur projet, la stratégie digitale, l’utilisation de tous les outils dont les réseaux sociaux… Et pour finir, on a décidé de les remettre en résidence avec Mike parce qu’il y a une bonne connexion entre eux. Entre temps, leur répertoire a évolué, la cohérence du groupe s’est renforcée. Il s’agit de mettre en place les nouveaux morceaux qui n’ont jamais été joués en concert, les placer dans le set de manière homogène.

C’est une évolution que l’on peut mettre en parallèle avec celle des neuf autres groupes ou artistes participant à l’opération ?

Tous ont pu avancer dans leur parcours mais il n’y a pas de profil type. Certains sont allés plus vite vers la professionnalisation, d’autres ont pris le temps de mûrir en profondeur, tout dépend de leurs objectifs. Au cours de l’opération, The Wooden Wolf a réussi à devenir intermittent du spectacle, comme Cotton Claw. Du côté suisse, Verveine aussi ne fait plus que ça, même s’ils n’ont pas de système équivalent ! Mais la professionnalisation n’est pas forcément utile à tout le monde, le fait de courir après les heures peut aussi nuire au projet. Les membres de Sunless travaillent ou sont en fin d’étude. En tout cas on ne s’est pas trompés dans nos choix. The Wooden Wolf s’est retrouvé chez Manoukian sur France-Inter, comme Pih Poh. Verveine est celle qui est allée le plus loin : coup de cœur des Transmusicales, une page dans Libé grâce à une photo… Et Sunless a fait un gros concert de rentrée à Dijon avec Christophe, Breton et Brodinsky, devant cinq à six mille personnes !

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Mik EPo nto ngu ita ris tEd E d io ny s o sintErvEna ntic E BE rg

As-tu suivi les aventures de Sunless entre les deux résidences ?

On est devenu amis sur Facebook, ça m’a permis de suivre ce qui se passait pour eux ! Comme ils ont enregistré, Pierre m’a envoyé les nouveaux morceaux dès qu’ils ont été mixés. Je voulais leur faire la surprise de venir lors d’un concert, débarquer à l’improviste et rester dans un coin mais je n’ai pas pu. C’aurait été chouette !

Tu t’es donc découvert une vocation d’intervenant ? Quand j’étais gamin, je faisais beaucoup de tennis, j’ai

été éducateur de tennis et je serais devenu prof s’il n’y avait pas eu la musique. Quand il y a une vraie rencontre humaine et artistique avec des gens adorables, c’est un rêve de travailler dans ces conditions ! J’aime échanger, transmettre des choses… Je serais partant pour continuer avec Iceberg.

Quel regard portes-tu sur l’opération ? Iceberg repère plein de groupes dans plein de styles

différents et leur font rencontrer des gens qui leur permettent d’avoir des retours, d’apprendre des choses, de faire avancer le schmilblick… Je trouve ça génial. Un groupe a toujours besoin d’expériences supplémentaires, de faire différemment, de faire mieux… Même Dionysos, après vingt ans ! Nous n’avons pas bénéficié d’opérations de ce type, on s’est fait tout seul, mais ça nous aurait bien aidé pour le recul que ça apporte.

D’ailleurs, tu vas retrouver ton groupe après ces trois jours avec Sunless ?

Nous sommes en train de préparer un nouvel album qu’on espère sortir avant la fin de l’année… On n’est pas encore dans la dernière ligne droite, mais on a terminé la phase de composition ainsi que la moitié de l’enregistrement ! On va sortir de notre zone de confort, faire quelque chose de plus épuré, plus folk mais aussi plus electro… Du folk 2.0 ?

Tu as déjà travaillé avec Sunless au Noumatrouff en mars 2014, as-tu senti des évolutions dans leur set ?

Ils ont la volonté de faire tendre leur musique vers un côté plus « clubbing » qui existait déjà chez eux. Ils ont plein de flèches à leur arc : suivant la direction qu’ils veulent prendre, on peut tirer plein de choses intéressantes de leurs morceaux. Parce que ce sont de super chansons à la base ! D’ailleurs j’ai découvert qu’ils ont aussi fait des sets acoustiques pour des radios, près de l’os, et c’est là que tu t’en rends compte. Mais pour faire danser le public, on a retravaillé cette semaine l’ordre du set qu’on avait établi l’an dernier. Par exemple, en vue du concert à la Rodia, on avait misé sur une entrée de scène assez atmosphérique. Maintenant, on a pris le parti de commencer par le dernier morceau de l’ancien set, vachement efficace, qui faisait danser les gens.

Avec le même intervenant dans le même lieu, les trois jours de résidence ont donc été tout de même différents ?

L’an dernier, ils avaient l’objectif précis d’assurer la première partie de Hollysiz à la Rodia  ; cette fois, ils n’ont pas d’échéance précise. Il s’agissait d’adapter de nouveaux morceaux à la scène en vue des futurs concerts, et de structurer les passages plus « club » de leurs anciens morceaux. Ils ont progressé sur des éléments qu’on avait travaillés l’an dernier  : la connexion entre eux, le placement sur scène, la fluidité du set… Je sais ce que c’est que l’équilibre d’un groupe : je ne dois pas débarquer avec mes gros sabots et abuser de leur confiance ! Je leur donne mon avis mais ils en font ce qu’ils veulent, je ne suis pas là pour les influencer au niveau artistique. Je n’ai pas la science infuse, je suis là pour ouvrir des portes et après ils choisissent laquelle ils veulent emprunter.

Dionysos et Sunless sont d’ailleurs deux groupes assez différents !

Je remercie l’opération Iceberg de m’avoir fait découvrir Sunless, parce que spontanément je serais plutôt allé vers des groupes proches de l’univers de Dionysos  : ce n’est pas forcément la bonne chose pour rester à sa place. Un coach scénique ne s’investit pas trop dans l’artistique, donc c’est très bien comme ça ! Ceci dit, on a autant de différences que de points communs : ça reste un groupe, des chansons… On a une culture musicale commune, chacun la tourne à sa façon.

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oliv iEr d iEtE rlE nEt MatthiE u s PiEgEldirEctEu r E tPrograMMatEu r du nouMatro u ff

Le Noumatrouff est l’un des neuf clubs participant à l’opération Iceberg. Alors, heureux de vous être lancés dans l’aventure ?

O.D : Depuis ses débuts, le Noumatrouff est défendu par des gens qui veulent défendre la création locale. Il a toujours été plus qu’un lieu de diffusion, mais il semble que cet objectif monte en puissance : depuis cinq ou six ans, on est mieux structuré pour l’accompagnement des artistes. J’ai horreur d’une salle vide. Je me souviens à quel point on avait du mal à trouver des endroits pour répéter quand on était jeunes, alors que plein de lieux culturels avaient des salles à disposition. On accueille chaque année une dizaine de groupes en accueil-plateau, mais Iceberg, c’est l’occasion de proposer des vrais résidences professionnelles au Noumatrouff : tous les musiciens sont payés et je trouve que c’est normal d’être payé pour travailler !

Trois des dix groupes et artistes suivis par Iceberg sont mulhousiens : belle proportion !

O.D : J’avais fait le pari en 2010 que l’heure de Mulhouse viendrait bientôt ! Bien sûr, ce n’est jamais gagné, mais on est dans une vague positive. Je ne dis pas qu’on était à la traîne, mais il y a une émulation.

M.S : D-Bangerz, Valy Mo et The Wooden Wolf ont tous les trois très bien vécu l’opération. Ils avaient chacun des objectifs différents, il faudrait deux-trois ans de recul pour en faire un bilan… Ce qui est sûr, c’est que ça a boosté leur carrière, ça les a conforté psychologiquement, ça leur a apporté beaucoup de choses sur scène ainsi qu’un vrai focus.

O.D : The Wooden Wolf, qui est un artiste solitaire, a pu voir que ce n’est pas inintéressant de s’ouvrir aux autres : on peut mener un projet très personnel et recevoir des conseils sans le dénaturer. Un accompagnement, c’est aider quelqu’un à se faire sa place sans rien dénaturer.

M.S : Les D-Bangerz ont capté les enjeux des musiques actuelles, les tenants et aboutissants du marché. Grâce au réseau Génériq/Iceberg, ils ont pu faire de très belles dates. Valy Mo a signé sur le label de Skrillex suite à une rencontre aux Eurocks : il a eu un pass grâce à Iceberg ! Il réalise maintenant son rêve de jouer au Japon. Quand tu passes trois heures avec Pedro Winter, le mec va te dire « fais ça, fais ça, ça, ça sert à rien »… Et au final tu gagnes quelques mois !

La méthode de transmission d’Iceberg vous paraît efficace ?

O.D : Un œil extérieur avisé, expérimenté, c’est autre chose que l’avis d’un copain ou une discussion de comptoir. Par exemple, Mike se donne à fond avec Sunless, il leur donne toutes ses tripes, tout ce qu’il a appris en vingt ans de carrière, et rien ne l’oblige à faire ça. On commence à avoir en France une belle brochette de gens qui ont envie de transmettre, et ce n’est pas une formation sur une machine-outil : c’est de l’affect, il y a de vrais secrets qui se divulguent et qui ne sont pas dans les livres. C’est ça la force d’Iceberg, sans oublier l’effet de réseau avec Génériq et les Eurocks, ainsi que le côté « exotique » transfrontalier avec la Suisse.

M.S : une petite famille s’est créée au fil des mois. Avec les autres salles et les artistes, qu’ils soient Suisses ou Français, on est tous dans la même équipe. Quand Verveine s’est retrouvée à l’honneur sur une page dans Libé, on était super contents, comme si on faisait partie de l’histoire ! On a aussi invité Sunless a jouer en première partie de Jamaica l’an dernier, un réseau se crée… Et ce n’est pas du copinage, tout est basé sur l’intérêt du projet artistique.

O.D : le business, l’environnement, c’est important, mais tout part de là, du projet artistique. Quel que soit le style, je peux capter l’émotion. Donne tes émotions, c’est ça qui compte. On est prêt à continuer Iceberg, même avec moins de moyens, pour aider les artistes à réaliser ce partage.

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Pierre ra Pha ël , c ha ntMaxiMe loaëc , é lec tro niq u e

randy V iro n, ba s s ethoMas Panneq u in , batterie

Gaëtan lau renc e, Gu ita re

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Et cette semaine, quels sont vos objectifs ? M. : C’est un laboratoire pour la suite. Cette fois, on n’a

pas de date derrière, on est en période de composition et d’enregistrement pour l’album. On prépare un set qui soit le plus représentatif possible, on travaille les réarrange-ments pour la scène…

T. : On est forcément attachés aux versions studio, mais ce serait intéressant de ne pas avoir exactement la même chose en live. Il y a des trucs qui marchent sur disque mais pas en concert, et inversement.

P. : On a peut-être enfin ouvert l’hypothèse des sonorités club pour notre musique !

R. : On en a bavé un peu mais j’ai le sentiment qu’on arrive à rendre les choses plus dansantes, et à assumer des choix plus radicaux dans notre manière de jouer : on tranche enfin !

Mike est-il un bon pédagogue ? M. : Super ! En fait je ne dirais pas qu’il s’agit de péda-

gogie, plutôt d’une discussion.R. : Il sait quand il a quelque chose à apporter et quand

nous laisser tranquille. Il préfère qu’on détermine ce qu’on a vraiment envie de faire, avant de nous donner des clés pour y arriver. Mike et nous, on n’imaginait pas que ça allait être aussi heureux comme choix. Parce que Dionysos, c’est assez loin de ce qu’on fait.

P. : C’est un groupe reconnu pour être au top sur scène ! ça nous a bien servi : on a pu capter un bout d’énergie de Dionysos pour le mettre dans le set de Sunless…

R. : Mike a l’air tranquille, mais dès qu’il monte sur une scène, il se transforme. Hier soir, on a fait un karaoké ensemble. Il se lève, il prend le micro, on se dit qu’il va la faire tranquille… Mais pas du tout, en deux secondes il est dedans, trop bien, on sent l’expérience !

P.  : C’est un mec curieux, il y a plein de choses qui l’intéressent et c’est pour ça qu’il intervient sur Iceberg !

Un karaoké ? C’est vrai que vous connaissez bien Mulhouse maintenant.

M. : Entre les deux résidences et la première partie de Jamaica, c’est vrai qu’on commence à y avoir pas mal de souvenirs !

R. : On ne se rend pas compte de tout ce qui s’y passe culturellement mais on a bien apprécié le Gambrinus et le karaoké du Marco Polo.

P. : Grâce à Iceberg, on a aussi vu Besançon, La Chaux-de-Fond, et ça nous a fait rencontrer plein de monde : les artistes, le personnel des salles… On a bien sympathisé avec tous les autres groupes de l’opération, il y a eu des temps forts pour que tout le monde se retrouve. Je regrette juste qu’on n’ait pas eu l’occasion de jouer tous ensemble, juste une fois, pour faire un supergroupe Iceberg !

Après un an et demi d’accompagnement Iceberg, vous voilà de retour au Noumatrouff avec Mike Ponton… Alors ça y est, la boucle est bouclée ?

M. : C’est très bien que le premier intervenant finisse le boulot, je pense qu’il voit la progression !

R. : Le début de l’accompagnement est arrivé tôt dans notre parcours. Ca ne faisait qu’une dizaine de mois qu’on jouait vraiment tous ensemble. On avait alors un réper-toire de trente à quarante minutes, avec des morceaux qui ne nous correspondaient déjà plus, qu’on avait envie de laisser tomber pour passer à autre chose.

P.  : On avait l’impression qu’on n’était peut-être pas encore prêt quand ils nous ont pris. On pensait qu’on n’avait pas encore suffisamment de matière, de morceaux à travailler. Mais c’était bénéfique : dès le début, on a été encouragé à se trouver des objectifs.

M. : On avait besoin de pratique, d’un regard sur ce qu’on venait de faire. Lors de la première résidence avec Mike, on a beaucoup bossé la présence sur scène.

R. : Quand on était tout seul, on s’attelait surtout à faire sonner la musique… Là on a commencé à chercher à la faire vivre, y compris visuellement. Après la résidence, on a fait la première partie d’Hollysiz à la Rodia, à Besançon. C’était la première fois qu’on jouait devant une salle comble… C’était super, les gens étaient hypra-réactifs alors qu’ils ne nous connaissaient pas !

Quelles ont été les étapes suivantes de l’accompa-gnement ?

P.  : On a eu une formation vocale avec Anna Aaron. Je n’étais pas le seul concerné : on a ajouté beaucoup de chœurs qu’on a gardés, comme sur le morceau « Charming » qu’on a retravaillé aujourd’hui.

R. : Faire en sorte que les instruments laissent de la place aux harmonies vocales, ça concerne l’ensemble du groupe ! On avait envie de proposer quelque chose de plus fou, de plus fort sur ce point.

M. : Après, il y a eu des formations. Gaëtan est allé à une table ronde avec Pedro Winter.

R. : Les tables rondes et toutes les rencontres avec les professionnels se concentrent sur des questions impor-tantes : comment faire écouter notre musique à pas mal de gens, comment jouer des concerts un peu plus loin de chez soi, comment gérer son image, communiquer…

Vous en avez tiré quels enseignements ? M. : ça nous a aidé à savoir qui et quoi chercher à quel

moment. Au fur et à mesure qu’on évoluait, nos objectifs ont aussi évolué.

P. : Dès qu’on atteint un niveau, un autre se déclenche derrière ! Tout est à améliorer constamment, on doit se surpasser à chaque fois. On ne doit pas jouer d’un coup toutes nos cartes, les pros ont bien insisté là-dessus. Il faut avoir douze coups d’avance, être prévoyant, rétro-planer…

R. : Avant, on avait des trucs spécifiques à travailler, qui nous tiraient vers le bas. Maintenant j’ai l’impression que le projet global est plus équilibré, il faut juste continuer à le pousser de tous les côtés.

M. : Grâce à Iceberg, on a aussi trouvé une nouvelle attachée de presse ! Notre premier clip a été bien relayé, par exemple sur le site web des Inrocks.

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Rédacteur basé à Mulhouse, Sylvain Freyburger cherche à trouver les mots justes pour discerner ce qu'il y a d'unique et de précieux dans toute création. Une quête qui le mène

régulièrement au Noumatrouff, où cette résidence avec Sunless et Mike Ponton lui a permis de découvrir l'envers du décor.

Par Sylvain FreyburgerC a r N E t d E B o r d

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