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Page 1: Revue Des Maladies Respiratoires

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REVUES GENERALES

REVUE DES MALADIES RESPIRATOIRES FORMATION Publication anticipée FMC 1-2007

RMR 060042 Réception version princeps à la revue : 27/02/06 Retour aux auteurs pour révision : 03/04/06 Réception 1ère version révisée : 10/07/06 Acceptation définitive : 01/09/06 DOI : 10.1019/20064196

Malformations de la paroi thoracique antérieure Malformations of the anterior chest wall

Titre court : malformations paroi thoracique

1 M. Conti , 2 B. Cavestri, 1 L. Benhamed, 1 H. Porte, 1 A. Wurtz

1Clinique de Chirurgie Thoracique et 2 Clinique des Maladies Respiratoire, Hôpital Albert Calmette, CHU Lille

Correspondant : A. Wurtz, Clinique de Chirurgie Thoracique, Hôpital Albert Calmette, CHU Lille 59037 LILLE CEDEX France Tel +33 3 20 44 45 59 Fax +33 3 20 44 48 90 e-mail [email protected]

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Résumé

Introduction Les malformations les plus fréquentes de la paroi thoracique antérieure

intéressent le plastron chondrosternal. Elles ont pour cause un développement excessif des

cartilages costaux, qui refoulent et déforment le corps sternal, en arrière : pectus excavatum

(ou thorax en entonnoir), ou en avant: pectus carinatum (ou thorax en carène) et pectus

arcuatum.

Etats des connaissances Dans les formes habituelles, l’hypertrophie en longueur

intéresse les 3e aux 7e cartilages costaux. Il existe des formes extensives ou, au contraire,

plus localisées. Les conséquences fonctionnelles cardio-respiratoires, inexistantes dans les

déformations en protrusion, sont controversées dans le pectus excavatum et les indications

opératoires sont essentiellement d’ordre esthétique.

Perspectives et conclusions L’étude morphologique de la déformation est basée sur la

tomodensitométrie thoracique. Les différentes techniques de traitement chirurgical sont

exposées : sternochondroplastie de Ravitch modifiée, sternochondroplastie modelant,

technique de comblement et technique de Nuss. Les résultats des différentes techniques de

traitement chirurgical sont exposés.

Mots clefs : Pectus excavatum, Pectus carinatum, Pectus arcuatum, Thorax en entonnoir, Thorax en carène

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Summary Malformations of the anterior chest wall M. Conti , B. Cavestri, L. Benhamed, H. Porte, A. Wurtz

Introduction Pectus excavatum or funnel chest is the most common anterior chest wall

deformity seen in children and adults. The sternal depression appears to be caused by

overgrowth of the costal cartilages, also the cause of the less common deformities: pectus

carinatum (pigeon chest) and pectus arcuatum.

Background Usually the overgrowth involves the third to seventh costal cartilages but it can

be more or less extensive. The cardiopulmonary functional consequences are insignificant in

the protrusional deformities and inconsistent in pectus excavatum and the indications for

surgery are mainly cosmetic.

Viewpoint and conclusions The procedural modalities are guided by morphological

study of the CT scan. We describe a surgical technique that comprise subperichondrial

excision of all deformed costal cartilages followed by transverse sternotomy to correct the

sternal deformity, anteriorly in the case of pectus excavatum and posteriorly for pectus

carinatum and arcuatum. As the perichondrial sheaths are totally preserved they are sutured in

continuous layers to give a shortening effect. In the case of pectus excavatum the sternum is

then secured anteriorly for about 6 months by a retrosternal metallic strut in an overcorrected

position. The partially resected seventh cartilages are then sutured to the xiphoid.

Other surgical techniques are described, including modified Ravitch’s procedure, modelling

osteochondroplasty, prosthetic reconstruction and Nuss’s procedure. Results of the more

important series are reported and discussed.

Key words : anterior chest wall deformities; pectus excavatum; funnel chest; pectus carinatum; pigeon chest; pectus arcuatum

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Introduction

Les malformations les plus fréquentes de la paroi thoracique antérieure intéressent le

plastron chondrosternal. C’est une pathologie à caractère multidisciplinaire, dans laquelle sont

impliquées diverses spécialités chirurgicales (pédiatrique, thoracique, cardiovasculaire,

plastique) et médicales (pneumologie, cardiologie).

Les malformations du plastron chondrosternal (MPCS) sont de 3 types, par ordre de

fréquence décroissante :

� le pectus excavatum (PE), thorax en entonnoir ou « funnel chest » ;

� le pectus carinatum (PC) ou thorax en « carène » ;

� le pectus arcuatum (PA) ou « pouter pigeon breast ».

Pathogénie

La pathogénie des MPCS n’a pas toujours été bien comprise. Dans les rapports

conflictuels entre les constituants anatomiques du plastron chondrosternal, il a d’abord été

admis que le sternum malformé était à l’origine de la déformation ostéocartilagineuse de la

paroi thoracique antérieure.

En fait, les MPCS ont une pathogénie univoque, qui a été proposée par Flesh en 1873

[1] et confirmée par la suite par Robicsek en 1963 [2] : les MPCS sont la conséquence de

l’hypertrophie en longueur des cartilages costaux, d’origine congénitale, ou se produisant au

cours de la croissance, notamment en période pré pubertaire. Dans les formes habituelles, il y

a une croissance anarchique des 3e aux 7e cartilages. Ceux-ci repoussent et déforment le

sternum vers l’arrière, déterminant un PE, ou vers l’avant, déterminant un PC ou un PA.

Les MPCS sont fréquentes : pour le PE, l’incidence est de 1 pour 300 à 400 naissances

et il est quatre fois plus fréquent chez le garçon que chez la fille. [3]. Il existe un caractère

familial : dans une revue de Shamberger, 37% des patients avaient une histoire familiale de

MPCS [4]. L’incidence est encore plus élevée dans le syndrome de Marfan où la MPCS fait

partie du tableau clinique [5].

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Histoire naturelle des MPCS

En 1980 Humphrey et Jaretzki ont précisé l’histoire naturelle des MPCS, en étudiant le

suivi à long terme de 334 patients atteints de PE, opérés ou non [6]. Dans le deuxième groupe,

ils ont constaté que un PE existant à la naissance s’améliorait ou disparaissait dans 66 % des

cas au cours de la première année ; qu’entre 1 et 13 ans il s’améliorait dans 40% des cas.

Enfin entre 13 et 21 ans le PE restait inchangé dans 69% des cas, et s’aggravait dans 31% des

cas.

Cette histoire naturelle a une incidence sur la prise en charge : une chirurgie trop

précoce peut être potentiellement inutile et la prise en charge devrait intervenir en fin de

croissance.

Classifications

Les classifications des MPCS sont nombreuses. Les plus utilisées sont celles de Chin

(PE) [7] et de Shamberger (déformations en protrusion) [8]

Plus récemment, Park a proposé une classification des PE en 5 types [9], dans l’optique

d’une prise en charge par la technique de Nuss [10].

Toutes ces classifications sont morphologiques et ne prennent pas en compte toutes les

formes anatomo-cliniques. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé une classification

pathogénique des MPCS, basée sur la topographie de cartilages hypertrophiés en longueur qui

s’insèrent sur le corps sternal et, le cas échéant, l’existence d’une asymétrie [11]. Cette

classification à l’intérêt de prendre en compte toutes les formes anatomocliniques. Elle est

prédictive du programme thérapeutique chirurgical et a un intérêt pronostique : les formes

extensives et asymétriques sont les plus difficiles à réparer.

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Formes anatomo-cliniques

Elles sont étudiées en référence à notre classification, en distinguant les déformations en

creux et en protrusion. [11]

Déformations en creux :

Ces sont les déformations les plus fréquentes. Elles sont schématisées : fig 1.

- Pectus excavatum, forme standard et symétrique (atteinte des 3e aux 7e cartilages): fig 1A et

2.

Il est caractérisé par une cuvette à grand axe vertical, centrée sur la partie basse du corps

sternal ou l’appendice xyphoïde. Les berges de la cuvette, formées des cartilages costaux, sont

plus ou moins abruptes. Lorsqu’elle est profonde, la face postérieure du corps sternal peut

jouxter le rachis et le cœur est latérodévié à gauche. Parfois il existe une saillie des auvents

costaux, liée à l’hypertrophie en épaisseur et en largeur des cartilages inférieurs.

- Pectus excavatum, forme basse et symétrique (atteinte des 4e aux 7e cartilages): fig 1B.

Ce sont des formes souvent modérées, pour lesquelles l’indication opératoire n’est pas

toujours retenue.

- Pectus excavatum, forme extensive et symétrique : fig 1C et3

Il correspond à une atteinte des 2e aux 7e (voire des 8e cartilages, lorsqu’ils s’insèrent sur le

corps sternal). L’atteinte des 2e cartilages entraîne la rétropulsion du manubrium avec un

aplatissement de l’angle de Louis. La cuvette est généralement plus large, avec parfois

incurvation vers l’arrière de l’arc antérieur des côtes. La saillie des auvents costaux est, par

contraste, accentuée.

- Pectus excavatum, formes asymétriques

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Elles sont caractérisées par une bascule du corps sternal, dont la face antérieure est

habituellement dirigée vers la droite (fig. 4). C’est dans cette catégorie, surtout dans les

formes extensives, que sont observées les déformations les plus impressionnantes, notamment

dans le syndrome de Marfan.

Les déformations en protrusion.

Elles représentent environ 25% des cas. Elles sont schématisées: fig. 5 et 6.

- Pectus carinatum, forme standard et symétrique (atteinte des 3e aux 7e cartilages): fig. 5A,

7.

La déformation est parfois appelée « keel chest » ou « pectus elevatum ». Le

manubrium est correctement orienté et le corps sternal est dans sa continuité, formant ainsi un

éperon ou « carène ». L’appendice xyphoïde peut être dans le même axe ou incurvé en arrière.

- Pectus carinatum, forme basse et symétrique (atteinte des 4e aux 7e cartilages) : fig 5B.

Comme dans le PE, la déformation est souvent modérée, limitée à la saillie parasternale des

cartilages hypertrophiés, sans protrusion sternale significative.

- Pectus carinatum, forme extensive et symétrique (atteinte des 2e aux 7e cartilages, voire des

8e).

Formes rares, elles sont caractérisées par une protrusion diffuse, en arc de cercle du sternum.

- Pectus carinatum, formes asymétriques

Elles sont moins fréquentes que dans le PE (fig8). Dans les formes basses, il n’y a pas

de réelle protrusion du sternum qui est simplement déroté sur son axe.

- Pectus arcuatum (atteinte des 2e aux 4e, voire 5e cartilages) : fig. 6A.

C’est une malformation rare, caractérisée par une protrusion manubriosternale avec fermeture

de l’angle de Louis. Le sternum est court et trapu (fig 9).

- Pectus arcuatum avec cuvette sous jacente (atteinte des 2e aux 7e cartilages) : fig6B.

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L’excès de longueur des cartilages supérieurs détermine une protrusion manubriosternale et

celui des cartilages inférieurs, une dépression sous jacente. Cette forme peut être confondue

cliniquement avec un PE.

Conséquences fonctionnelles cardio-respiratoires

Aucune altération fonctionnelle n’a jamais été démontrée dans la pectus carinatum, et le

retentissement du PE sur le système cardio-pulmonaire est controversé. La plupart des

patients sont asymptomatiques, et c’est à l’adolescence, avec la majoration de leur

déformation, que les plaintes fonctionnelles peuvent apparaître: dyspnée d’effort,

impossibilité de prendre des inspirations profondes, douleur thoracique à l’effort ou au repos,

palpitations.

Retentissement pulmonaire du PE

L’anomalie la plus fréquemment observée aux épreuves fonctionnelles respiratoires

(EFR) est l’existence d’un trouble ventilatoire restrictif (TVR) avec diminution de la Capacité

Pulmonaire Totale et de la Capacité Vitale [12-16]. La plus grande série de patients étudiée

est celle de Morshuis, évaluant 152 patients. La capacité pulmonaire totale était en moyenne

de 83.7%, et la capacité vitale de 78.3% [17]. Le TVR serait corrélé à la sévérité de la

déformation thoracique [18,19]. La diminution de la ventilation maximale minute (VMM)

parfois observée [15, 16] est également compatible avec l’existence d’un TVR. Plusieurs

auteurs ont rapporté une augmentation du volume résiduel et du rapport VR/CPT [17,18].

Aucune association avec un trouble ventilatoire obstructif n’est décrite dans la littérature.

Dans notre expérience, seuls deux patients avaient une altération marquée de la fonction

respiratoire. L’un présentait une malformation adénomatoïde kystique avec hyperinflation du

culmen traité par culminectomie, après cure chirurgicale du PE. Chez l’autre, aux antécédents

de pneumonectomie gauche en période périnatale (fig. 4), il existait une compression

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extrinsèque du tronc intermédiaire par la pince sterno-rachidienne, à l’origine des troubles de

ventilation des lobes moyen et inférieur (fig 10). Il s’agissait d’un équivalent gauche du

syndrome post-pneumonectomie droite, déjà observé dans une circonstance analogue [20].

Retentissement cardiaque du PE

Les malformations cardiaques ou aortiques sont exceptionellement associées au PE, sauf

dans le cadre du syndrome de Marfan. Toutefois, l’incidence des prolapsus de la valve mitrale

est plus élevée que dans la population générale : 7,7% dans une étude de Shamberger

concernant 426 patients [21]. Sur le plan électrocardiographique, une déviation axiale droite,

un bloc de branche droit et des extrasystoles ventriculaires ont été rapportées, et un syndrome

de Wolff-Parkinson White a été retrouvé dans 4% des cas [22].

Le déplacement postérieur du sternum et des structures cartilagineuses adjacentes

refoule le cœur vers la gauche ou le comprime, en particulier au niveau des cavités droites (fig

11). Le degré de dysfonctionnement ventriculaire droit est débattu [23] ; des études anciennes

ont montré une grande variabilité de taille et de déformation du ventricule droit (VD), chez les

patients porteurs d’un PE, sans pouvoir établir de relation avec la déformation thoracique [14,

24-27]. Dans des études plus récentes, la fréquence des anomalies ventriculaires droites

semblait plus élevée que chez les sujets sains (VD aplati, flux d’éjection du VD plus étroit, et

anomalies morphologiques du VD), sans association à des anomalies des cavités gauches

[22]. Kowalewski a retrouvé une augmentation des volumes de remplissage du VD après

chirurgie, attribuée à la levée de la compression sternale sur les cavités cardiaques [28].

L’association PE et foramen ovale perméable (FOP) n’est pas décrite dans la littérature.

Nous avons cependant retrouvé chez un patient porteur d’un PE une forme originale de

syndrome de « platypnée-orthodéoxie » en rapport avec la réouverture d’un FOP [29]. La

désaturation observée en position debout était déclenchée par l’hyperventilation volontaire du

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patient. L’épreuve d’effort retrouvait une limitation de l’aptitude aérobie associée à des

anomalies du gradient alvéolo-artériel en oxygène, et à une hypoxémie majeure.

L’échographie cardiaque objectivait la réouverture du FOP, en orthostatisme, pendant

l’hyperventilation uniquement, indépendamment de l’augmentation de la fréquence cardiaque.

En effet, en cas de PE, les structures intra-thoraciques (et en particulier le septum inter-

auriculaire) sont déviées; la majoration de la contraction diaphragmatique lors de

l’hyperventilation entraînerait un étirement du septum inter-auriculaire dévié et

l’abouchement de l’orifice de la veine cave inférieure en regard du FOP, d’où le shunt droit

gauche.

Retentissement à long terme du PE

A long terme, le PE peut être à l’origine de complications cardiaques sévères. Dans

l’histoire naturelle des PE Humphrey et Jaretzki ont ainsi observé, chez des sexagénaires, 3

décès de cause cardiaque directement imputables à la déformation de la paroi thoracique, sur

une série de 26 adultes suivis à long terme [6].

Effort

Certains auteurs ont rapporté une diminution des capacités à l’exercice, mais le rôle du

PE n’a pas été clairement établi [12, 13]. L’impact psychologique, au moment de la puberté,

de la malformation thoracique n’est pas négligeable : les patients complexés par leur aspect

physique ne pratiquent souvent plus aucune activité sportive, ce qui peut induire une part de

déconditionnement, à l’origine possible de cette limitation à l’exercice. Malek a constaté une

limitation de l’aptitude aérobie chez des patients atteints de PE pratiquant une activité sportive

régulière (3H par semaine en moyenne), ce qui laisse supposer que la déformation par elle-

même induit une réduction de l’aptitude aérobie [16].

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Dans la littérature il n’est pas mentionné de limitation ventilatoire à l’exercice,

l’adaptation se faisant généralement sur un mode correct en fréquence et en volume courant,

avec des réserves ventilatoires conservées [13, 16, 19]. Cahill, en post-opératoire, note une

augmentation de la ventilation (VE) et de la VMM (de 65,1 ± 31,5 à 78,9 ± 31,5 L), à charge

égale, associée à de meilleures performances à l’exercice (la consommation maximale en

oxygène -VO2max- augmentait de 1,26 ± 0,44 à 1,46 ± 0,42 L/min, p<0,01) [14].

La limitation est bien plus fréquemment liée à l’adaptation cardiocirculatoire, puisque le

cœur est comprimé entre le sternum et le rachis, limitant le débit cardiaque dans certaines

conditions. Bevegard a étudié l’hémodynamique de 16 patients ayant un PE, en réalisant un

cathétérisme cardiaque au repos et à l’exercice [30]. Chez le sujet sain, le volume d’éjection

systolique (VES), et donc le débit cardiaque, diminuait au repos lors du passage de la position

allongée à la position assise ou debout, et augmentait au cours d’un exercice assis jusqu’à

atteindre en fin d’exercice 85 à 95% du VES obtenu en position allongée [30, 31]. Chez les

patients présentant un PE, le débit cardiaque et le VES étaient normaux au repos, diminuaient

normalement de la position allongée à la position assise, mais l’augmentation du VES au

cours de l’exercice en position assise était significativement moins importante que chez les

sujets sains.

Ces données, anciennes, ont été confirmées plus récemment par la mesure du pouls en

oxygène (VO2/FC), (qui correspond « mathématiquement » au produit du volume d’éjection

systolique par la différence artério-veineuse en oxygène, témoin de l’extraction en oxygène

par les tissus périphériques) [16, 19]. En effet, Quigley a objectivé une augmentation

significative du VO2/FC après chirurgie chez 15 patients (de 11,5 ± 3,7 à 12,9 ± 3,6,

p<0,005), attribué à la levée de la compression des cavités droites. Pendant l’exercice,

l’oreillette droite comprimée derrière le sternum, ne pourrait pas se remplir complètement,

diminuant les volumes du VD et donc le VES [28]. Un an après le traitement chirurgical du

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PE, Morshuis a également noté une amélioration de la consommation en oxygène (VO2)

(variation observée à l’effort entre la valeur de repos et la valeur maximale, augmentant de

1,51±0,40 à 1,67±0,61 L/min en postopératoire, p=0,0002) et du VO2/FC (variation entre le

pic et le repos augmentant de 8,2 ± 2,6 à 9,0 ± 4,4 en postopératoire, p=0,033), mais sans

préciser le niveau d’activité physique des patients [12]. Au contraire, pour Wynn, le débit

cardiaque n’était pas modifié avant et après chirurgie de réparation du PE [13].

Les données de la littérature ne mentionnent pas d’anomalie de l’hématose à l’exercice,

en dehors du cas de réouverture du FOP récemment rapporté [29]

Evaluation clinique, morphologique et fonctionnelle

Examen clinique

En dehors de l’évaluation de la MPCS, portant notamment sur la mesure de la profondeur de

la cuvette du PE, l’examen clinique recherche :

� une asymétrie de la cage thoracique, un aspect pyramidal du thorax (fig. 8) ou un

aplatissement extrême dans le sens antéro-postérieur, avec un dos plat : « straight back

syndrome ». Ces anomalies doivent être notées, car la correction de la MPCS ne les

modifie pas.

� chez la jeune fille ou la femme, une MPCS accentuée entraîne un « strabisme »

mammaire convergent (fig 3) ou divergent, particulièrement disgracieux et qui

s’accompagne souvent d’une hypotrophie mammaire unilatérale, dans les formes

asymétriques.

� des troubles de la statique vertébrale : cyphose et scoliose.

L’attitude cyphotique est fréquente. En l’adoptant, le patient espère inconsciemment cacher sa

disgrâce, alors qu’en fait il l’accentue. Waters a évalué 592 patients atteints de MPCS : 132

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patients présentaient une scoliose thoracique (21%) dont 99 cas de PE, 28 cas de PC et 5 cas

de déformation mixte [32].

� des stigmates de syndrome de Marfan : dolichosténomélie, arachnodactylie,

hyperlaxité ligamentaire, scoliose, présente dans 60% des cas [5].

Le clinicien doit enfin apprécier le retentissement psychologique de la MPCS, qui est

important : chez ces patients existe une réelle souffrance et une altération majeure de la

qualité de vie, facteurs à prendre en compte dans l’indication thérapeutique.

Examens complémentaires

Le bilan morphologique comporte :

� des photographies de la MPCS

� une radiographie de sternum de profil

� une TDM thoracique avec : en coupes axiales, la mesure de la profondeur de la

cuvette ou de la protrusion et la mesure du « pectus index » ou « index de

sévérité »[33], calculé en divisant le diamètre transversal du thorax (ligne AB), par le

diamètre antéro postérieur (ligne CD) mesuré au niveau où la déformation est la plus

accentuée (fig 11). Les coupes frontales et les reconstructions tridimensionnelles

précisent la forme anatomo-clinique et donnent toutes informations utiles pour

l’intervention (Fig 12). Dans les suites opératoires des sternochondroplasties, les

reconstructions tridimensionnelles objectivent, à partir du 2e mois, la régénération de

cartilages ossifiés et la consolidation du plastron (fig 13).

L’évaluation fonctionnelle comporte :

� Des épreuves fonctionnelles respiratoires. L’épreuve d’effort n’est utile que dans le

cadre d’études prospectives.

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� Le bilan cardiovasculaire (ECG, échocardiographie) n’est également pratiqué que

dans le cadre d’études prospectives. Il est cependant indispensable en cas de

syndrome de Marfan, à la recherche d’une complication évolutive.

Traitement chirurgical

Indications

Les indications opératoires visent essentiellement à corriger une disgrâce physique, mais la

souffrance psychologique est un élément à prendre en compte. Il faut programmer

l’intervention en fin de croissance ou chez l’adulte jeune. En effet, une intervention avant la

puberté peut être potentiellement inutile, compte tenu de l’histoire naturelle des MPCS [6].

D’autre part, la résection trop précoce des cartilages peut induire un trouble de développement

de la cage thoracique [34].

Historique

Ravitch a été le pionner du traitement des MPCS, pour s’être attaqué le premier aux cartilages

déformés. Cependant, la résection extra périchondrale qu’il pratiquait empêchait toute

régénération cartilagineuse [35]. Par la suite, Baronofski, Daniel et Welch [36-38] ont

effectué des résections sous périchondrales, autorisant la régénération des cartilages et la

consolidation du plastron, après correction de sa déformation.

Techniques chirurgicales

- Les sternochondroplasties de type « Ravitch modifié »

Ce sont, à l’heure actuelle, les interventions les plus couramment pratiquées. Les points clefs

techniques sont :

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� Une résection sous périchondrale totale des cartilages déformés et hypertrophiés en

longueur (3e aux 7e dans les formes standard).

� Une ostéotomie transversale haute du corps sternal qui est relevé (PE) ou au

contraire rétropulsé (PC et PA) et enfin déroté dans les formes asymétriques.

� Une suture des étuis de périchondre, à effet de raccourcissement, assurant une

régénération cartilagineuse sous forme ossifiée, ce qui garantie la stabilité et la pérennité des

résultats (fig.13).

Il existe de nombreuses variantes techniques, en fonction des équipes, portant sur la

stabilisation du corps sternal remis en bonne position, par éclisse [39], attelle métallique [40,

41] ou par treillis synthétique [42].

Notre technique personnelle de sternochondroplastie a été récemment décrite [11]. Les points

clefs sont :

� Une voie d’abord transversale esthétique de 10 à 15 cm de long : fig 3, 4, 7, 8, 14A.

� Une exposition du plastron chondrosternal déformé par une désinsertion à mimina

des pectoraux et des grands droits : fig 14 B.

� La résection sous perichondrale des cartilages : fig. 14 C.

� La mise en place systématique, pour quelques semaines, d’une attelle métallique

rétrosternale de stabilisation (PE) : fig 14 D.

� La conservation de l’appendice xiphoïde, point d’ancrage des 7e cartilages

raccourcis, dont l’ascension et la médialisation corrigent la saillie inesthétique des auvents

costaux, fréquente dans le PE.

Dans notre expérience les patients ne reçoivent ni antibioprophylaxie, ni anticoagulant et ne

sont jamais transfusés. Le lever a lieu le lendemain de l’intervention et la sortie est possible

dès le 2e, 3e jour, du fait de la stabilité du montage.

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Les études TDM post-opératoires ont démontré la consolidation du plastron chondrosternal

dès le 2e mois (fig 13). En cas de PE l’attelle métallique rétrosternale est enlevée quelques

semaines plus tard en ambulatoire, par une courte incision élective, le plus souvent sous

anesthésie locale.

- La sternochondroplastie « modelante » [43, 44]

Cette intervention à la faveur de quelques équipes chirurgicales française. Par une incision

sous mammaire remontant latéralement sous le relief des pectoraux et après désinsertion large

de ceux-ci et des muscles grands droits, le plastron chondrosternal déformé est complètement

détaché du reste de la paroi thoracique par une ostéotomie transversale haute du sternum et

latéralement par des chondrotomies ou des chondrectomies partielles. Le plastron est ensuite

modelé et fixé à la paroi thoracique antéro-latérale par un matériel d’ostéosynthèse (attelles -

agrafes de Borelly).

Cette intervention est relativement délabrante et nécessite parfois des transfusions sanguines.

- Pectus excavatum, la technique de comblement

Cette technique est la mise en place d’une prothèse en silastic préformée qui comble la

cuvette. Murray a été le premier à implanter une telle prothèse en sous cutané [46], mais la

mise en place sous les muscles pectoraux et sous le feuillet antérieur de la gaine des droits

semble préférable [47]. Cependant ces endoprothèses peuvent parfois se déplacer [48] ou

provoquer des phénomènes d’intolérance (séromes).

- Correction du pectus excavatum par la technique de Nuss ou « MIRPE »

La technique de Nuss ou MIRPE (Minimaly Invasive Repair of Pectus Excavatum), décrite

en 1998 [10], est un modelage par compression interne du plastron sternal, par l’intermédiaire

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d’une longue barre métallique convexe (« PectusBar »), qui est introduite concavité vers le

haut à l’intérieur du thorax par deux incisions axillaires et sous contrôle thoracoscopique (fig.

15). Par manœuvre externe, le « PectusBar » est retourné à 180° (convexité vers le haut), ce

qui assure la correction de la déformation ; le PectusBar est fixé latéralement à la paroi

thoracique externe de chaque côté (fig 16). La barre reste en place deux à trois ans, puis est

extraite au prix d’une réintervention.

- Chirurgie cardiaque et/ou aortique et pectus excavatum

La nécessité d’une intervention cardiaque et/ou aortique chez un patient porteur d’un pectus

excavatum est fréquente dans le syndrome de Marfan. La dépression, lorsqu’elle est majeure,

peut rendre aléatoire la réalisation d’une sternotomie médiane verticale. Divers artifices ont

été proposés pour pallier à cette difficulté, notamment le retournement du plastron libre [49].

Dans cette situation, nous préconisons la réalisation séquentielle d’une sternochondroplastie

de type « Ravitch modifié » encadrant le geste sous circulation extra-corporelle [11].

Résultats du traitement chirurgical

Les plus grandes séries publiées sont des séries de sternochondroplasties de type « Ravitch

modifié », avec ou sans contention interne. Elles ont un taux de complications péri et post-

opératoires variant de 4 et 12 % et des résultats « satisfaisants » dans plus de 90 % des cas [8,

50-52].

La seule donnée bibliographique précisant les résultats de la sternochondroplastie

« modelante » est une série de 14 cas qui fait état d’une morbidité supérieure à 50 % et de

résultats « satisfaisants » dans 86 % des cas [44] (Tableau I).

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19

Pour le « MIRPE », la série de CROITURU et NUSS est la seule à avoir un recul suffisant

pour apprécier les résultats à moyen terme [53]. Ils ont observé, chez les 71 patients suivis

après ablation du PectusBar, 50 résultats excellents (70 %), 14 bons (19,7 %) et 6 échecs (8,3

%). Cependant, le taux de complications péri et post-opératoires de cette technique est élevé,

22 % dans la série multi-centrique colligée par HEBRA [54] et 23 % pour WATANABE [55].

Trois complications sont spécifiques :

� les plaies cardiaques peroperatoires [54, 56]

� le déplacement du PectusBar obligeant à réintervenir [9, 54], parfois en urgence

pour une complication engageant le pronostic vital [57].

� les lésions cutanées par compression au niveau des zones d’implantation latérales

du PectusBar, conduisant à son explantation [55].

Conclusions :

Les malformations de la paroi thoracique antérieure méritent un traitement chirurgical, le plus

souvent pour des raisons esthétiques. Pour la correction du PE, le débat actuel est de faire le

choix entre une technique ouverte de sternochondroplastie ou le « MIRPE ». Compte tenu de

son efficacité et de son innocuité nous avons choisi de traiter nos patients par

sternochondroplastie, jugeant certaines complications du « MIRPE »inacceptables pour un

geste dont le but essentiel est de corriger une disgrâce physique.

Enfin, selon les données de la littérature, l’évaluation des résultats à moyen terme souffre de

l’existence de nombreux perdus de vue et du caractère subjectif de leur appréciation par le

chirurgien, ou par les patients eux-mêmes, qui, comme nous l’avons-nous même constaté, ont

tendance à juger leur correction avec plus d’indulgence que leur chirurgien.

Page 20: Revue Des Maladies Respiratoires

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Figure 1 Pectus excavatum. A: forme standard; B: forme basse; C: forme extensive.

Figure 2 Pectus excavatum forme standard et symétrique.

Figure 3 Pectus excavatum, forme extensive et symétrique. En haut aspect pré-opératoire, de

face et de profil. A noter le strabisme mammaire convergent. En bas : aspect post-

opératoire.

Figure 4 Pectus excavatum : forme standard et asymetrique. En haut aspect pré-opératoire, de

face et de profil. Le sternum est orienté à droite. En bas : aspect post-opératoire.

Figure 5 Pectus carinatum. A: forme standard; B: forme basse; C: forme extensive.

Figure 6 A: Pectus arcuatum; B: Pectus arcuatum avec cuvette sous-jacente.

Figure 7 Pectus carinatum : forme standard et symetrique. En haut aspect pré-opératoire, de

face et de profil. En bas : aspect post-opératoire.

Figure 8 Pectus carinatum, forme standard et asymetrique. En haut aspect pré-opératoire, de

face et de profil. A noter la rotation du sternum et l’aspect pyramidal du thorax. En

bas : aspect post-opératoire.

Figure 9 Pectus Arcuatum. Reconstruction tridimensionnelle tomodensitometrique : aspect

court et trapu du sternum

Figure 10 Compression extrinsèque du tronc intermédiaire (TI) et troubles de ventilation du lobe

moyen (LM) et du lobe inférieur (LI) (patient de la figure 4).

Figure 11 Tomodensitométrie axiale. Compression extrinsèque du ventricule droit, sans

retentissement fonctionnel. Pectus Index : 3,85.

Figure 12 Pectus excavatum standard et asymétrique. Scanner: reconstruction tridimensionnelle

de la cage thoracique.

Figure 13 Aspect tomodensitometrique postopératoire. Regénération de cartilages ossifiés (3 à

7). Patient de la figure 12.

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Figure 14 Aspects per-opératoire. A : voie d’abord transversale: B : exposition du plastron

chondrosternal ; C : résection sous-perichondrale du 3éme cartilage droit; D : attelle de

soutènement retrosternale.

Figure 15 Technique de Nuss. Introduction du PectusBarr, concavité vers le haut, sous contrôle

thoracoscopique.

Figure 16 Retournement à 180° du PectusBarr assurant la correction de la deformation. Fixation

latérale à la paroi thoracique externe (flèche)

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Tableau I . Résultats des sternochondroplasties de type RAVITCH modifié

Auteur

Année Type d’opération

Nombre d’opérés

Complications Post-opératoires (%)

Résultats Satisfaisants (%)

SHAMBERGER [8] 1987 PC

152 3,9 98

SHAMBERGER [50] 1988 PE

704 4,4 94

HALLER [51] 1989 PE

664 5 95

FONKALSRUD [52] 2000 PE (Attelle)

375 12 97

PC : pectus carinatum. PE : pectus excavatum.