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Recours à la simulation 3D pour l’apprentissage de la
cardiologie interventionnelle.
Olivier Varenne
Responsable de l’UF de Cardiologie Interventionnelle
Cardiologie
Hôpital Cochin
Université Paris Descartes
Paris
et Laboratoire Universitaire iLumens
Hôpital Cochin
Université Paris Descartes
Paris

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PLAN
1-INTRODUCTION ............................................................................................................................. 4
2-METHODES. ..................................................................................................................................... 8
3-RESULTATS : ................................................................................................................................ 11
4-DISCUSSION : ............................................................................................................................... 12
5-CONCLUSIONS : ........................................................................................................................... 14
6-FIGURES......................................................................................................................................... 15
7-TABLES .......................................................................................................................................... 19
8-ANNEXES ....................................................................................................................................... 22

3
Résumé.
Les nouvelles technologies bouleversent l’apprentissage et l’évaluation dans de
nombreux domaines. Les spécialités médicales et médico-techniques en particulier,
semblent particulièrement adaptées à cette évolution. Le recours aux simulateurs haute
définition pourrait permettre une amélioration de l’apprentissage pratique, une
réduction de la iatrogénie liée aux courbes d’apprentissage, et in fine réduire le cout de
formation es internes en cardiologie interventionnelle. Les simulateurs pourraient
également permettre une optimisation du contrôle des compétences, jusqu’ici réalisé de
façon classique et peu adaptée et représentant plutôt une évaluation des connaissances.
Cependant, ces améliorations envisagées sur le plan pédagogique, entraineront des
choix et des financements importants. Il est nécessaire d’évaluer de façon rigoureuse et
scientifique l’apport de ces nouvelles technologies.
C’est le but de cette étude randomisée, la première en cardiologie interventionnelle, ou
des internes en médecine ont bénéficié d’une formation classique ou d’une formation
assistée par simulateur haute définition pour l’apprentissage de la coronarographie
diagnostique.
Les résultats et leur analyse sont présentés dans ce mémoire.
Mots clés : Cardiologie interventionnelle, formation pédagogique, compétence,
simulateur haute définition.

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1-Introduction
La cardiologie interventionnelle est une spécialité médico-technique permettant
de traiter les maladies cardiovasculaires responsables d’une forte morbi- mortalité dans
les pays industrialisés. Elle a connu un essor rapide depuis la première angioplastie
coronaire en 1977 et la pose du premier stent endocoronaire en 1981. C’est une
spécialité en perpétuelle évolution, ou les avancées technologiques sont fréquentes et
rapidement développées (échographie endocoronaire, endoprothèses
pharmacologiquement actives, athérectomie rotative, guide de pression endocoronaire,
laser endocoronaire, brachythérapie entre autres). Depuis ses débuts, son enseignement
repose sur une forme de compagnonnage, les cardiologues aguerris formant les plus
jeunes souvent en dehors de tout programme établi. Ainsi la formation pratique,
essentielle à l’activité quotidienne d’un cardiologue interventionnel, se retrouve sous la
dépendance du formateur, de son expérience, de son recrutement et de sa bonne
volonté. Par ailleurs, comme tout acte invasif, l’apprentissage de la coronarographie
comporte un risque iatrogène non négligeable (hématome, faux anévrysme, dissection
coronaire, embolie gazeuse) dont la fréquence est difficile à apprécier mais dont la
réduction ou la disparition demeurent une préoccupation quotidienne des formateurs.
Les avancées technologiques, en particulier dans le domaine du numérique, ont modifié
depuis des années la pratique de bon nombre de disciplines comme l’aviation, la
construction automobile ou les essais nucléaires entre autres. Si l’utilisation de
simulateurs de vol dans l’aéronautique fait partie intégrante de l’enseignement, elle
reste limitée en médecine.

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Or la médecine est elle aussi affectée par les avancées des nouvelles technologies car
celles ci permettent de reproduire de nombreuses pathologies et diverses interventions
dans un environnement sécurisé et reproductible parfaitement adapté aux objectifs
pédagogiques visant à réduire la iatrogénie liée à la classique courbe d’apprentissage
(learning curve des anglo saxons) des spécialités médico-techniques. Ces nouvelles
technologies modifient la pédagogie médicale dans ces mêmes spécialités en permettant
un enseignement plus pratique et moins dépendant des qualités pédagogiques de
l’enseignant, et des évaluations plus objectives des étudiants.
Parmi les avancées technologiques déjà accessibles aux étudiants en médecine, on peut
citer les mannequins (intubation, accouchement) et les jeux intelligents (« serious
games » ) qui sont actuellement en plein essor ou le recours aux simulateurs haute
fidélité qui sont capables de réactions adaptées aux traitements reçus et aux actions
entreprises.
Plusieurs arguments ont été avancés pour expliquer le bénéfice de l’enseignement
médical sur simulateur, parmi lesquels une meilleure compréhension d’éléments
médico-techniques pouvant paraître obscurs lors d’un enseignement classique
(enchaînement des gestes, rotation des cathéters, gestuelle des injections,…), une
meilleure concentration lors de l’enseignement (mise en situation clinique proche des
conditions réelles), et une plus grande aisance à réaliser un geste technique répétitif et
totalement reproductible (simulateur de ponction artérielle vs ponction fémorale sur un
patient réel).
Parmi les différentes spécialités ouvertes à ces avancées technologiques dans la
formation de ses spécialistes, la cardiologie et en particulier la cardiologie
interventionnelle, enseignement médico-technique par excellence, fait partie des
pionnières. Les ouvrages spécialisés de références, souvent anglo-saxons, bien que très

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didactiques, ont, en effet, du mal à véhiculer les notions de base comme le type de
rotation à donner à la sonde pour une intubation sélective, la résistance d’une lésion à
franchir, la difficulté de placer un guide dans une branche collatérale, etc… Ces notions
sont finalement inconstamment enseignées par les cardiologues séniors et le plus
souvent apprises sur le tas, par les jeunes cardiologues interventionnels, parfois au prix
d’une complication iatrogénique évitable et jalonnant la courbe d’apprentissage. La
réduction de la iatrogénie et l’homogénéisation des formations pratique sont au cœur
des réflexions pédagogiques au sein des sociétés savantes et des universités. Bien que
l’acquisition de connaissances médicales et l’observation de situations cliniques soient
des fondements essentiels de l’apprentissage médical, ces étapes ne sont pas suffisantes
pour acquérir des compétences médico-techniques. En effet, les techniques
d’enseignement traditionnel (cours théoriques, livres, et vidéo) font appel aux niveaux
de bases de cette taxonomie mais ne permettent pas d’assurer l’évolution vers les
niveaux cognitifs les plus complexes que sont l’analyse, la synthèse et l’évaluation,
nécessaires au développement de compétences cliniques.
Afin de pouvoir développer ces niveaux cognitifs complexes, de nombreux experts
proposent l’intégration de la simulation médicale dans les programmes pédagogiques.
En effet, les techniques de simulation permettent de proposer une participation active
dans des scénarios réalistes, plutôt qu’une observation ou une lecture passives. Les
simulations peuvent également être suivies de séances de débriefing ayant pour but
l’analyse constructive de la situation et des évènements, des erreurs potentielles et des
améliorations nécessaires et ainsi permettre une courbe d’apprentissage (et la
iatrogénie qui en découle) réalisée en amont de l’approche clinique sur patients.

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La mise à disposition par la plateforme universitaire iLumens de matériel de simulation
des plus simples (simulations numériques, mannequins mono tache) aux plus
sophistiqués en partenariat avec l’industrie et l’Institute for Technology Advancement
(coronarographie virtuelle sur simulateur dédié Angiomentor de Synbionix™) permet
ces bouleversements pédagogiques. La valeur ajoutée par ces outils technologiques peut
se révéler déterminante en terme d’amélioration des connaissances et des compétences
en cardiologie interventionnelle puisqu’elles permettent un entrainement à la pratique
dans des conditions proches de situations réelles, en toute sécurité pour le "patient
(virtuel)" et de façon parfaitement objective et reproductible entre les différents
étudiants (contrôle objectif). L’avantage de la simulation est qu’elle permet un
entrainement en temps réel en mobilisant l’ensemble des connaissances théoriques
pour la réalisation de gestes techniques des plus simples aux plus compliqués.
Ainsi, si il semble logique qu’un élève pilote sortant de l’Ecole Nationale de l’Aviation
Civile s’entraine plusieurs heures sur simulateurs avant de prendre le manche en main
et de réaliser un décollage ou un atterrissage, peut on accepter qu’un interne en
médecine formé en cardiologie interventionnelle pratique sa première coronarographie
ou angioplastie sur un patient réel sans entrainement pratique préalable ?
Il est donc nécessaire de modifier sensiblement et durablement la façon dont les
disciplines médico-techniques comme la cardiologie interventionnelle sont enseignées
dans les facultés. Il en va à la fois de la crédibilité de notre enseignement mais aussi de la
sécurité des patients, la iatrogénie des actes invasifs suivant une courbe à pente négative
(courbe d’apprentissage), et traduisant l’amélioration des compétences au fur et à
mesure des heures de pratique et ce de manière partiellement indépendante des
connaissances théoriques. Ainsi le souci d’optimisation de la qualité et de la sécurité des
soins dispensés aux patients souffrant de pathologie cardiovasculaire oblige les acteurs

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du système de santé (doyens de facultés, présidents d’universités, présidents de sociétés
savantes, responsables d’enseignement, professeurs des universités) a utiliser les
technologies innovantes intégrant la gestion des risques et des performances.
Etant impliqués dans l’enseignement de la cardiologie interventionnelle, il nous a paru
nécessaire d’étudier de façon scientifique, pour la première fois à notre connaissance,
l’impact de l’enseignement assisté par simulateur de l’apprentissage d’un acte de
coronarographie diagnostique chez des internes en cardiologie. Cet acte a été choisi car
il représente la base du diagnostic en cardiologie interventionnelle et comprend une
série de gestes consécutifs bien déterminés pouvant chacun être associés à des
complications potentiellement graves (dissection coronaire, embolisation de bulles d’air,
dissection aortique) mais exceptionnelles chez les cardiologues interventionnels
confirmés.
La population choisie pour cette étude comprenait des internes de cardiologie ayant peu
ou n’ayant jamais réalisé une coronarographie et acceptant de participer.
2-Méthodes.
Un total de 20 étudiants, internes en cardiologie, avec peu ou pas du tout
d’expérience en cardiologie interventionnelle ont accepté de participer à cette étude,
réalisée à l’Institute for Therapy Avancement sous les auspices de la fondation iLumens.
L’institut est une structure privée, agissant en partenariat avec l’Université Paris V et la
fondation iLumens en mettant à leur disposition le matériel de simulation et le
personnel chargé des formations. Cet institut possède dix simulateurs de
coronarographie et d’angioplastie totalement dédiés aux formations post universitaires

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dans le domaine de la cardiologie interventionnelle. Ces simulateurs (Figure 1) sont
utilisés dans le cadre de scénarios spécialisés préétablis, mis au point en partenariat
avec l’auteur de ce mémoire depuis deux ans et testés sur différentes populations de
cardiologues interventionnels désireux d’approfondir leurs connaissances spécifiques
dans un domaine particulier (apprentissage de la ponction radiale, prise en charge de
l’infarctus aigu par angioplastie primaire, angioplastie du tronc commun ou des lésions
de bifurcations…) mais qui n’avaient jamais été utilisés à des fins d’évaluation
pédagogique comme dans l’étude présente.
Les 20 internes ont été randomisés par tirage au sort (Figure 2) entre, soit une
formation pédagogique classique (CLAS) avec support visuel par un diaporama
montrant les différentes étapes de réalisation d’une coronarographie diagnostique, soit
une formation utilisant le simulateur de coronarographie (SIM).
Les messages délivrés lors des deux formations étaient rigoureusement identiques aussi
bien en terme de support visuel que sur l’information orale (validés entre les deux
enseignants).
La séquence des gestes de la coronarographie avait été déterminée, complétée et
arrêtée par les cardiologues interventionnels de l’Hôpital Cochin au cours d’une réunion
réalisée en amont de la journée de formation. Nous avions ensuite, créé un diaporama
(Figure 3) comprenant de façon très précise l’ensemble des gestes et actions semblant
indispensables à l’apprentissage d’un acte de coronarographie diagnostique. Ce
diaporama a été évalué et amélioré par des confrontations avec des collègues
cardiologues interventionnels pour aboutir à un ensemble de 14 diapositives couvrant
l’intégralité d’un acte de coronarographie diagnostique non compliquée. Ce diaporama a
servi de support pédagogique durant le cours théorique donné par deux cardiologues
interventionnels enseignant dans l’Université Paris Descartes.

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Pour les étudiants du groupe SIM, la formation était donnée par un cardiologue
interventionnel leur montrant l’enchaînement des gestes de la coronarographie
directement sur simulateur en association avec le diaporama.
Après le cours théorique, les étudiants des deux groupes étaient regroupés afin de
restituer « à chaud » les connaissances théoriques acquises (Figure 2), d’une part par un
questionnaire anonyme comprenant 15 questions (dont toutes les réponses étaient
clairement données durant le cours théorique dans les deux groupes).
A la suite de ce questionnaire, les étudiants CLAS bénéficiaient d’une formation de 15
min sur l’utilisation et le maniement des simulateurs destiné à « gommer» le biais
potentiel d’une évaluation pratique sur simulateur favorisant clairement les étudiants
SIM.
A la suite de cette évaluation théorique, l’ensemble des étudiants était amené à réaliser
en conditions les plus proches possible des conditions réelles, une coronarographie
diagnostique sur simulateur, dont le scénario avait été imaginé par l’auteur de ce
mémoire et développé par l’Institute for Therapy Advancement. Les étudiants étaient
évalués individuellement par un enseignant différent de celui qui leur avait donné la
formation théorique ou un membre de l’Institute sur la réalisation de l’ensemble des 46
étapes identifiées d’une coronarographie. Toutes ces étapes étaient évaluées et validées
successivement, comme étant faites de façon correcte spontanément ou après
suggestion orale, mal faite ou non faite (Table 1). L’ensemble des étapes identifiées
correspondait à la réalisation classique d’une coronarographie diagnostique depuis
l’introduction de guides métalliques, la montée des cathéters spécifiques, le
positionnement du tube générateur de rayons X, les paramètres de surveillance clinique
obligatoires, les changements de cathéters et les injections intra coronaires. Il avait été
décidé qu’aucune complication ne soit programmée durant la réalisation de cet examen

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virtuel. A la fin de la formation, un formulaire de satisfaction était distribué aux
étudiants (Figure 4)
L’analyse statistique des données générées a été réalisée par test de Fischer. Une valeur
de p<0,05 était considérée comme reflétant une différence statistiquement significative.
3-Résultats :
Les deux groupes de formations classique et sur simulateur sont comparables en
terme de niveau de formation, ou d’ancienneté.
Lors de l’évaluation théorique, l’ensemble des étudiants a répondu de façon correcte à la
grande majorité des questions. Les étudiants SIM ont plus de bonnes réponses que les
étudiants CLAS (table 2). Cette différence n’est cependant pas significative. Ce minime
avantage est observé en particulier pour les questions relatives aux incidences et la
position du tube pour obtenir la projection correcte de telle ou telle coronaire.
(questions 4, 8, 9, 10 et 11).
Les résultats de l’évaluation pratique sont rapportés sur la table 3. Il n’existe aucune
différence significative entre les étudiants CLAS et SIM pour aucune des étapes
individualisées sur la fiche d’évaluation.
L’enquête de satisfaction distribuée aux étudiants à la fin de la journée de formation est
globalement très positive (figure 4). Les étudiants reconnaissent globalement les
qualités pédagogiques (indépendamment du type de formation) et l’organisation de la
formation. Le contenu de la formation et l’utilisation de simulateurs étaient jugés

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comme favorisant la participation et comme étant importants dans la formation
individuelle.
4-Discussion :
Si de nombreux auteurs rapportent des expériences d’enseignement médico-
technique sur simulateur, peu sont irréprochables sur le plan méthodologique.
Notre étude est à notre connaissance, la première menée de façon randomisée, avec une
tentative de suppression des biais méthodologiques fréquemment retrouvés comme par
exemple l’évaluation pratique des étudiants sur le simulateur ayant également servi à la
formation. Dans notre étude, les étudiants formés de façon théorique ont bénéficié d’une
formation brève, mais dédiée, leur permettant de comprendre le fonctionnement du
simulateur, et ce avant l’évaluation pratique.
L’absence de différence significative entre les deux groupes d’étudiants peut être liée à
plusieurs facteurs.
Tout d’abord, ces résultats semblent évoquer l’absence de bénéfice des techniques de
simulation dans l’apprentissage de la cardiologie interventionnelle. Bien que cette
possibilité existe en théorie, il est peu probable qu’elle soit exacte, tant le recours de
simulateurs est associé à un bénéfice pédagogique dans les séries publiées, le plus
souvent concernant des simulateurs chirurgicaux.
Plus vraisemblablement l’absence de différence entre les deux formations est liée à la
taille de l’échantillon et au contenu de l’évaluation. Une évaluation de deux groupes plus
importants doit être réalisée mais comporte des difficultés pratiques, chaque étudiant
étant évalué individuellement durant l’évaluation pratique et ce pendant environ 20-30

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min ce qui représente plus de 5 heures d’évaluation pour les groupes rapportés dans la
présente étude. Une des possibilités serait de recourir à une auto-évaluation des
étudiants, ou une évaluation des étudiants entre eux dans les prochaines sessions. Le
contenu de l’évaluation pratique était volontairement simple et dénué de piège, rendant
de facto l’évaluation moins sélective. L’intégration de nouveaux modules de cardiologie
interventionnelle en cours de développement (angioplastie, complications du
cathétérisme, angioplastie primaire en phase aiguë d’infarctus du myocarde, lésions de
bifurcation,…) permettront une évaluation plus complète et plus discriminative.
A coté des évaluations théorique et pratique rapportées ci dessus, l’évaluation
qualitative est très positive chez les étudiants ayant participé à la journée de formation.
L’intérêt pédagogique, sa nouveauté, la curiosité, la participation active des étudiants à
leur apprentissage en font un outil de formation attractif.
Il est nécessaire d’évaluer dans le futur, les internes formés sur simulateurs au cours de
leurs premières angiographies coronaires en pratique clinique.
Limitations.
La principale limite de ce travail tient à la taille limitée des effectifs. Nous avons tenté de
limiter le biais éventuel favorisant le groupe formé sur simulateur en intégrant une
évaluation théorique avant l’évaluation pratique et en formant les étudiants du groupe
conventionnel sur simulateur avant l’évaluation pratique. Il est tout de même possible
que l’évaluation pratique ait favorisé les étudiants du groupe simulateur.
Il est également possible que l’évaluation « à chaud » immédiatement après la formation
théorique limite l’oubli et favorise la restitution des informations et qu’une évaluation
plus à distance des connaissances permettrait une différence de résultats entre les deux

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groupes. Cette formation ne s’est faite que sur une journée en raison de la participation
d’étudiants venant parfois de province et ne permettant pas d’organiser une évaluation
à distance.
5-Conclusions :
L’utilisation de simulateurs en cardiologie interventionnelle à des fins d’initiation et
d’apprentissage est réalisable dès maintenant. Les simulateurs permettent une
formation pédagogique plus impactante, plus pratique et surtout une meilleure qualité-
sécurité comparativement à un apprentissage classique basé sur le compagnonnage au
lit du patient parfois dans des situations non propices à l’apprentissage (malade stressé,
situation clinique précaire nécessitant une rapidité de l’exécution des gestes).
Les techniques de simulations doivent être validées sur de plus grands échantillons
avant de pouvoir les recommander définitivement à l’université.

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6-Figures
Figure 1. Simulateurs Haute Fidélité de Cardiologie Interventionnelle. Propriété de l’Institute for Therapy Advancement. Le simulateur permet l’introduction et la manipulation de cathéters et de guides de coronarographie et angioplastie identiques à ceux utilisés en pratique quotidienne. La position du tube à rayons X est indiquée sur un écran de même que les constantes vitales habituelles. L’injection par une seringue dédiée reproduit fidèlement l’opacification des artères coronaires et permet de guider les actes diagnostiques ou thérapeutiques.

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Figure 2. Schéma de l’étude. Les étudiants étaient randomisés par tirage au sort pour bénéficier d’une formation classique à la coronarographie et consistant en un cours magistral avec support visuel ou une formation utilisant les simulateurs HF. Le contenu théorique des deux cours était identique. Les étudiants formés classiquement bénéficiaient d’une courte présentation des simulateurs avant l’évaluation pratique.
Projet
Internesencardiologie(n=20)pasoupeud’expérienceencardiologieinterven onnelle
GroupeAForma onpptclassique
GroupeBForma onsursimulateur
REALISATIOND’UNECOROSIMPLEPARVOIERADIALE
EVALUATIONSTHEORIQUEetEVALUATIONdesCOMPETENCES
fonc onnementsimulateur

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Figure 3. Contenu théorique (exemple) de la formation à la coronarographie. Les diapositives sont utilisées pour le support visuel au cours sur l’apprentissage de la coronarographie diagnostique . Le contenu est identique entre les deux types de formation.

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Figure 4. Enquête de satisfaction. Pour les questions précises, voir annexe .

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7-Tables Table 1. Evaluation des compétences sur simulateur de coronarographie. Certaines actions sont répétées plusieurs fois comme au cours d’une coronarographie réelle. Certaines des actions sont impossibles à évaluer par les méthodes traditionnelles. Chaque étape était évaluée comme étant faite correctement, après stimulation, mal faite ou non fait.
Etape# Corre
ct
Correct avec
suggestion
externe
Mal fait Non fait
1 Rincer les cathéters au sérum physio
2 Placer le tube en position neutre
3 Introduire guide 0,35" dans la sonde JL 4.0
4 Monter la sonde JL 4,0 sur le guide 0,35 dans l’aorte
ascendante
5 Retirer le guide 0,35" de la sonde JL 4,0
6 Engager la sonde JL 4,0 dans l’ostium coronaire gauche
7 Vérifier la courbe de pression artérielle
8 Aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue
9 Injection test dans la coronaire en scopie
10 Injection 5cc dans la coronaire en graphie
11 Placer le tube en incidence caudale 30°
12 Vérifier la courbe de pression
13 Aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue
14 Injecter dans la coronaire en graphie
15 Placer le tube en OAD 10°Craniale 40°
16 Vérifier la courbe de pression
17 Aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue
18 Injection 5cc dans la coronaire en graphie
19 Injecter dans la coronaire en graphie
20 Placer le tube en OAG 25° et craniale 45°
21 Vérifier la courbe de pression
22 Aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue
23 Injection 5cc dans la coronaire en graphie
24 Placer le tube en OAG 45° et caudale 25°
25 Vérifier la courbe de pression
26 Aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue
27 Retirer la sonde de l’otium de la coronaire sous scopie
28 Introduire le guide 0,35"
29 Retirer la sonde JL 4.0 et le guide 0,35" du désilet.
Prendre et purger la sonde JR 4,0.
30 Monter la sonde JR 4,0 dans l’aorte ascendante sur le
guide 0,35"
31 Placer le tube en incidence OAG 40°
32 Retirer le guide 0,35"
33 Vérifier la courbe de pression
34 Aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue
35 Injection test dans la coronaire en scopie
36 Injection 5cc dans la coronaire en graphie
37 Placer le tube en OAG 25° craniale 45°
38 Vérifier la courbe de pression
39 Injection 5cc dans la coronaire en graphie
40 Placer le tube en incidence OAD 30°
41 Vérifier la courbe de pression
42 Aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue
43 Injection 5cc dans la coronaire en graphie
44 Retirer la sonde JR 4.0 de l’ostium
45 Introduire le guide 0,35" dans la sonde JR 4.0
46 Retirer la sonde et le guide du désilet

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Groupe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
CLAS 0,85 0,87 1 0,65 0,8 0,75 0,75 0,54 0,65 0,75 0,64 0,95 0,89 0,85
SIM 0,9 0,95 1 0,84 1 0,84 0,84 0,77 0,77 0,84 0,84 0,95 0,84 0,84
Table 2. Evaluation théorique après enseignement classique (CLAS) ou avec l’aide d’un simulateur (SIM). Les pourcentages de réponses correctes sont indiqués.
Question 1 : Au cours d’une coronarographie diagnostique par voie radiale: Vous utilisez le cathéter suivant pour l’opacification de la coronaire gauche Question 2 : Vous engagez le tronc commun gauche avec le guide 0,35" en place pour un meilleur support? Question 3 : Vous aspirez toujours qq cc pour éviter d’injecter de l’air dans la coronaire? Question 4 :Quelles sont les incidences classiques que vous réalisez pour exploration de la coronaire gauche? Question 5 : Avant toute injection dans la coronaire, il faut …? (une réponse) Question 6 : Avant de retirer le cathéter de l’aorte ascendante vous devez? Question 7 : Quel est le cathéter que vous utilisez classiquement pour exploration de la coronaire droite? Question 8 : Quelles sont les incidences classiques que vous réalisez pour exploration de la coronaire droite? Question 9 : L’incidence caudale 30° permet de bien visualiser le réseau circonflexe et les marginales? Question 10 : L’IVA proximale est bien visualisée sur l’incidence caudale 30°? Question 11 : La bifurcation RVG/IVP est bien dégagée dans l’incidence OAG 40°? Question 12 : La coronarographie diagnostique peut être réalisée au moyen de sondes 5F? Question 13 : Quel guide utilisez vous pour monter le cathéter diagnostiques 5F: ? Question 14 : Quelle quantité de produit de contraste vous semble adaptée dans le cadre d’une coronarographie diagnostique sans ventriculographie: 10cc, 20cc, 80cc, 150cc ?

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étapes CLAS SIM p
4- montée sonde JL 4.0 sur le guide 0,35 » dans l’aorte ascendante 100% 78% 0,189
8- aspirer 1cc de sang, tapoter sur la seringue et injecter 100% 100% 1
15- placer le tube en incidence OAD 10° et craniale 40° 89% 91% 0,881
24- placer le tube dans l’incidence OAG 45° et caudale 25° 78% 82% 0,822
31-placer le tube en incidence OAG 40° 67% 91% 0,178
Ensemble des incidences correctement effectué 58% 78% 0,241
Table 3. Evaluation des compétences (extrait). Pourcentage de réponses correctes. Pour questions précises, voire table 1.

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8-Annexes
Questionnaire d’évaluation des formations 1. La formation a t elle effectuée de façon claire et pédagogique ?
Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord
2. Les objectifs de la formation ont ils été clairement définis et énoncés
Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord
3. Votre niveau de connaissances initial était-il adapté au contenu de cette formation ?
Tout à fait Plutôt oui Plutôt non Pas du tout
4 . Le contenu de cette formation est riche et intéressant
Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord
5. Je comprends bien l'importance de cette formation pour ma pratique
Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord
6. La formation est bien coordonné avec les autres cours dans le programme
Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord
7. Comment jugez-vous les supports d'enseignement associés (cours, exercices...) ?
Très satisfaisant satisfaisant peu satisfaisant pas du tout satisfaisant
8. La formation par simulation favorise la l’apprentissage et la participation
Très satisfait satisfait peu satisfait pas du tout satisfait
9. Comment qualifieriez-vous la place de la simulation dans votre parcours de formation ?
Très utile utile peu utile Pas du tout utile
10. Globalement, mon sentiment par rapport à cette formation est
Très satisfait satisfait peu satisfait pas du tout satisfait
Commentaires et remarques :

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Programme de la journée de formation
Formation à la coronarographie
sur simulateur 3D
• Date : Vendredi 24 juin 2011
• Lieu: Institute for Therapy Advancement, Villepinte
• Durée: 4h00
• Formateurs :
- Dr Olivier Varenne, Dr Aurès Chaïb, Sce de Cardiologie Interventionnelle,
Cochin, Fondation ILUMENS
• Objectifs:
- Évaluer l’impact de l’enseignement de cardiologie
interventionnelle sur simulateur
- évaluation des connaissances et des compétences en
cardiologie interventionnelle
• Public: Internes en cardiologie interventionnelle.

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• Langue : Français
• Effectif: 20-30 participants
• Outils pédagogiques: Simulateurs Haute Définition 3D,
présentation de matériel, système de vote
• Logistique: Déjeuner sur place pris en charge par l’Institute.
Frais de transports éventuels à la charge du participant.
• Adresse du centre de formation:
Institute for Therapy Advancement
Bât.Emerson
ZA Paris Nord II
33 rue des Vanesses
93420 Villepinte
Accès par le RER B Station Villepinte…..
Formation à la coronarographie
sur simulateur 3D (infos)

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Vendredi 24 juin 2011
09:00 – 09:15 Accueil des participants, présentation
Dr Olivier Varenne
09:15 – 09:30 Répartition des groupes
Dr Olivier Varenne, Dr Aurès Chaïb
09:30 – 10:45 Evaluation des connaissances (Sessions parallèles)
Dr Olivier Varenne
Groupe A Groupe B Groupe C Groupe D
Base de la coronarographie
sur simulateur
9:30-10:00 10:00-10:30
Base de la coronarographie
en théorie
9:30-10:00 10:00-10:30
Matériel 10:00-10:30
10:00-10:30
9:30-10:00 9:30-10:00
Evaluation des connaissances
10:30-10:45 10:30-10:45 10:30-10:45 10:30-10:45
Formation à la coronarographie
sur simulateur 3D (agenda)

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Vendredi 24 juin 2011
09:00 – 09:15 Accueil des participants, présentation
Dr Olivier Varenne, Dr Aurès Chaïb.
09:15 – 09:30 Répartition des groupes
Dr Olivier Varenne, Dr Aurès Chaïb
09:30 – 10:45 Evaluation des connaissances (Sessions parallèles)
Dr Olivier Varenne,Dr Aurès Chaïb
Formation à la coronarographie
sur simulateur 3D (agenda)