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©Viola Berlanda
PESADILLA Un spectacle de Piergiorgio Milano
Danse Acrobatique Somnambule
DOSSIER DE PRESSE
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Le Soir Lundi 24 juillet 2017
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CULTUREHubert Reeves s’attaqueaussi à la BD. Il signe au Lombardune série d’albums pédagogiques.Premier volume : la biodiversité,le 13 octobre. © ASTRID DI CROLLALANZA.
I l est bien sûr impossible – etprobablement pas souhai-
table – de voir les 1.450 spec-tacles à l’affiche du Off. Venuesprincipalement de France(1.347 spectacles), les compa-gnies viennent aussi de Belgique(32), de Suisse (29), des Etats-Unis (6), de Chine (14), d’Iran (2)ou du Burkina Faso (2). Voicidonc une sélection très partielled’œuvres qui passeront àBruxelles à coup sûr.
1 Histoire intime d’ElephantMan. Ovni fascinant, le seul
en scène de Fantazio plonge auplus profond de l’inconscientsous la forme d’une conférenceconfession qui détaille les obses-sions et les failles les plus intimesd’une existence. Le texte lui-même n’est qu’une suite de rup-tures chez cet homme qui traqueles brisures tout en aspirant àplus de rondeur dans notre
monde. Nourri par ElephantMan, le film de David Lynch,l’auteur chanteur explore la dif-formité de l’esprit en une plongéevertigineusement poétique. Du16 au 19 janvier 2018 au Théâtre140, Bruxelles.
2 Sandre. Autre seul en scèneet autre confession, Sandre
plonge plutôt dans la fiction, latragédie même, avec l’extraordi-naire Erwan Daouphars. Assissur un fauteuil, presque sansbouger, le comédien hypnotisel’assemblée dans le rôle d’unefemme que la déroute conjugaleet les petits sacrifices du quoti-dien vont mener au drame. Avecune scénographie crépusculaire,qui recèle de surprenants res-sorts, le texte nous emmène pardegrés dans la psychologie de cetêtre torturé. Noire de noire, lapuissance de cette œuvre puise àla fois dans le fait divers contem-
porain et le mythe éternel. Jus-qu’au 26 juillet à la Manufactureà Avignon. En 2018-19 auThéâtre 140, Bruxelles.
3 Ada / Ava. Venu de Chicago,le Manual Cinema fabrique
un théâtre d’ombres très hitchco-ckien avec quelques rétroprojec-teurs, des marionnettes de plas-tique semi-transparent, des co-médiens et des musiciens. Pourfaire galoper cette histoire dedeuil, les Américains convoquentà la fois une atmosphère à la TimBurton, une technique cinémato-graphique (cadrages, fondus,contrastes) hallucinante et desdessins cousus main. Encensépar le New York Time ou le Guar-dian, le spectacle fait le tour dumonde et devrait passer parBruxelles en 2018-19. Jusqu’au30 juillet au Théâtre du Chênenoir à Avignon. ■
C. Ma.
Off Intime, hypnotisant, hitchcockienScènes bestialeschez Emma DanteHabituée du Festival deLiège, la Sicilienne EmmaDante repassera sans doutepar la cité ardente avecBestie di scena, à l’affichecette semaine du In à Avi-gnon. Elle risque pourtant desurprendre ses aficionados,tant sa nouvelle créations’écarte de son théâtre habi-tuel. Ni texte, ni décor, nicostume, à peine quelqueslumières : Emma Danteabandonne tout ce qui faitthéâtre pour plonger ses14 comédiens dans un es-pace vierge, comme au com-mencement du monde, maisaprès la Chute. Conscientsd’être nus, tels des Adam etEve effrayés par la puissancede leur Créateur (la met-teuse en scène elle-même),les quatorze hommes et
femmes sont tour à tourmarionnettes, duellistes,danseurs grotesques oubêtes de zoo. Voir des ac-teurs nus manger des caca-huètes suffit visiblement àcombler le public du In, qui aapplaudi à tout rompre, maisl’ensemble nous a paru facile
et potache. Voilà bien long-temps qu’on a compris que,sous le vernis de civilisation,se tapit l’homme nu, mu parses instincts primaires.
C.MA.
Jusqu’au 25 juillet au Gymnase du Lycée Aubanel, Avignon.
CRITIQUE
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E.
AVIGNONDE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
L e cirque se mérite en Avi-gnon. Pour trouver l’es-planade où se déploient
les chapiteaux de « L’Occitaniefait son cirque en Avignon », ilfaut quitter les ruelles proprettesde la ville, pour s’aventurer del’autre côté du Rhône et longerles péniches accostées sur l’îlePiot. On se croirait revenus auxtemps où les saltimbanques,n’ayant pas droit de cité, étaientrelégués sur les terrains vaguesdes banlieues.
Frontières poreusesL’effort en vaut en tout cas la
chandelle quand, parmi les pro-positions de vélo acrobatique,magie, équilibre, on découvre ladanse onirique et sportive de Pe-sadilla. Cauchemar éveillé portépar Piergiorgio Milano, le spec-tacle s’enfonce peu à peu dans lesommeil agité d’un homme enchemise cravate. Comme les dé-dales imprévisibles du rêve, Pesa-dilla slalome entre forêt artifi-cielle, panda géant, requin vo-lant, chien sadomaso sur talonsaiguilles et autres délires à la Ter-ry Gilliam. Au fil de ces contor-sions burlesques ou cauchemar-desques, la pièce déploie un ima-ginaire noir, voire angoissant,loin du cirque traditionnel.
C’est ce spectacle désarçon-nant que le Théâtre des Doms achoisi pour représenter la Bel-
gique sur la vitrine circassiennede l’île Piot. Mais le cirquetrouve-t-il facilement sa placedans un festival aussi associé authéâtre ? « Une partie du publicveut clairement voir autre chose,affirme Piergiorgio Milano. J’aientre autres des étrangers quiviennent me voir et ne parlentpas français, par exemple des Ja-ponais, des Américains, des Taï-wanais, qui sont contents de voirquelque chose de visuel. »
Conscient que sa pièce surprendpar son étrangeté, PiergiorgioMilano rencontre cinq ou sixprogrammateurs par jour, dontla moitié semble intéressée. Sicertains regrettent que le cirques’éloigne de ses racines, c’est sansdoute le domaine où les fron-tières entre disciplines semblentles plus poreuses, d’où la pré-sence décomplexée des circas-siens à Avignon. « Avant, lecirque partait de la technique
pour développer un spectacle.Maintenant, la création, le récit,l’image, sont au centre du proces-sus, ce qui nous rapproche duthéâtre. »
S’ouvrir à l’internationalAlors que Pesadilla expéri-
mente le festival avec certainsprivilèges grâce aux Doms (sou-tien logistique, aide financière,accès à un lieu de représenta-tion), d’autres compagnies belges
de cirque tentent l’aventure dansdes conditions plus acrobatiqueset dans les théâtres intra-muros.C’est le cas notamment de Chali-waté avec Josephina, de Duo Ga-ma avec Déconcerto et de DobleMandoble avec Full HD. Leurobjectif : ouvrir leur tournée à laFrance et à l’étranger.
« En Belgique, les vitrinesbrassent moins de professionnels,surtout à l’international, ex-plique Sicaire Durieux, de Chali-
waté. Et quand on a fait une qua-rantaine de dates, juste quand lespectacle commence à être rodé,on a déjà fait le tour des villesbelges. » Rester en Belgique, c’estdonc avorter prématurément unspectacle qui pourrait toucher unlarge public. « C’est comme ou-vrir un restaurant sans faire depublicité, alors personne nevient, analysent les jumeaux deDoble Mandoble. Nous, notre in-vestissement, c’est faire Avi-gnon. »
Endettés pour venir à AvignonQuasiment tous se sont endet-
tés pour venir jouer trois se-maines au Théâtre des Lucioles.Economies personnelles ou de lacompagnie, crédits à la banqueou à un secrétariat social, les sa-crifices sont parfois importants.« On connaît même des artistesqui ont hypothéqué leur maisonpour venir à Avignon », confie lachargée de diffusion Anna Giolo.Pour tous, l’idéal serait d’engran-ger, après Avignon, au moins unetrentaine de dates pour rem-bourser leurs frais : environ40.000 euros au total pour payerla location de la salle, les salaires,le logement, la communication,etc. « Il vaut mieux payer pluscher une salle reconnue pour saqualité que de payer moins chermais sans être repéré », conseilleChaliwaté.
Outre la réputation du lieu, ladistribution de tracts reste pri-mordiale dans le succès du spec-tacle sur Avignon : « Il faut trou-ver le bon pitch et surtout lesmots-clés. Par exemple, dire qu’onest une compagnie belge attireclairement le public. » L’imagedu plat pays profite donc à tout lemonde, et certains se prennentdéjà à rêver de faire le Festivald’Edimbourg, riche de proposi-tions visuelles, et donc plus adap-té encore au cirque. « Hélas, c’estdeux fois plus cher d’aller àEdimbourg et il faut un parte-naire producteur ou un agentspécialisé sur place pour avoirun réseau. On commence parAvignon et on verra. » ■
CATHERINE MAKEREEL
Le cirque belge s’aventuredans la jungle du OffSCÈNES Acrobatie, magie, vélo, clown : les circassiens misent aussi sur Avignon
Pour beaucoup,Avignon est synonymede théâtre.
Pourtant, de plus en plus de compagniesde cirque y tentent aussi leur chance.
Parfois au prixde sacrifices énormes.
Derniers regardset conseils pour abordercette ultime semainedu In et du Off.
Piergiorgio Milano dans « Pesadilla » et les dédales imprévisibles du rêve. © MANUELA GIUSTO.
27/9/2017 Pesadilla, le cauchemar est un panda - Théâtrorama
http://www.theatrorama.com/danse/danse-contemporaine/pesadilla-cauchemar-panda/ 1/3
(http://www.theatrorama.com/)
(HPesadilla, bonjour le cauchemar
ttp://www.theatrorama.com/wp-content/uploads/pesadilla.jpg)Piergiogio Milanodé nit Pesadilla comme une danse acrobatique somnambule. Dans ce spectacle, ilexplore la limite entre le rêve, ou plutôt comme le titre en espagnol l’indique le
cauchemar, et la réalité pour nous proposer un concentré d’humour noir.
S’échapper de la vie quotidienne
Le réveil a quelque chose d’impossible. Le personnage que l’on suit réagit à la sonnerie,éteint l’appareil mais ne se réveille peut-être jamais. Il se lève, e ectue les tâchesquotidiennes, mais par simple automatisme. Il a toutes les peines du monde à se tenir debout, voire même droit sur une chaise. Lemonde de l’entreprise ne fait pas rêver, avec ses horaires, ses contraintes; il faut développer des stratégies, des feintes pour échapperà la pression du bureau. On pourrait penser vu la facilité avec laquelle le personnage s’endort n’importe où qu’il est narcoleptique. Nepouvoir garder les yeux ouverts est assurément un symptôme. Clown plus ou moins malgré lui, Piergiorgio Milano fait ici de lafantaisie un moyen de résistance. Par les récits qu’il raconte, il fait entrer le monde et ses contraintes dans un jeu, le tourne à lablague. L’humour absurde appliqué, à la suite de Chaplin et des autres, à la vie moderne.
Pesadilla – Chérir le cauchemar
(http://www.theatrorama.com/wp-content/uploads/pesadilla2.jpg)On peut chérir un rêvemais on ne peut pas échapper au cauchemar. Piergiorgio Milano a pris le parti de faire ducauchemar un dèle partenaire de jeu. Il l’identi e à un panda, un personnage que l’onn’aperçoit que d’une façon furtive au début et de manière de plus en plus évidente à mesureque la pièce avance. On ne peut pas reconnaître Nicola Cisternino sous le masque de lapeluche mais l’acteur parvient dans ses gestes et ses attitudes à pallier au manqued’expressivité du visage. Il devient le tendre adversaire, le compagnon de lutte dupersonnage principal. Chacun cherchant à tuer l’autre sans y parvenir, comme dépendant
DANSE CONTEMPORAINE (HTTP://WWW.THEATRORAMA.COM/DANSE/DANSE-CONTEMPORAINE/)
Pesadilla, le cauchemar est un panda(http://www.theatrorama.com/danse/danse-contemporaine/pesadilla-
cauchemar-panda/) HENRI GUETTE* SEPTEMBRE 25, 2017�
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27/9/2017 Pesadilla, le cauchemar est un panda - Théâtrorama
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l’un de l’autre. Ce regard presque a ectif sur le cauchemar surprend et amuse. Il n’est pas commun d’identi er à cette gure familièreet enfantine de l’ours en peluche l’angoisse et la menace. Ce paradoxe devient pourtant de plus en plus convaincant.
Mourir… dormir, dormir ! Peut-être rêver !
Sur le plateau, l’obscurité contribue à installer une atmosphère pesante. Les rares lumières, un peu crus éclairent les plantes vertes, lebureau et le requin qui rode sur l’air des Dents de la mer. Tout est guré, la jungle et l’écosystème étou ant, la peur d’être dévoré,submergé. On sait parfaitement ce que l’on voit même si l’on ne parvient plus, au bout d’un moment, à faire la di érence entrecauchemar et réalité. C’est une lutte où il faut prendre l’autre de court. Comme dans un cartoon, les répétitions ne sont là que pourfaire monter la tension, mieux préparer l’e et de surprise et la chute. Qui du personnage ou de son cauchemar triomphera ? Dans cespectacle burlesque l’inquiétude métaphysique n’est jamais loin, et l’issue est incertaine. L’humour est souvent grinçant ; dans lerapport de domination entre les personnages les renversements sont nombreux. Plus que stoïques les personnages de Pesadilla quel’on pourrait comparer à ceux d’un Buster Keaton halluciné sont nos antihéros. Il nous invite à a ronter nos propres cauchemars et àprendre nos désirs à bras le corps.
Pesadilla Mise en Scène/Chorégraphie/Concept: Piergiorgio Milano Interprétation : Piergiorgio Milano, Nicola Cisternino Aide à la dramaturgie : Elsa Dourdet/Florent Hamon Création lumière : Simone Fini Création sonore : Florent Hamon/Piergiorgio Milano Régie son et lumière : Luca Carbone
Dates de tournée : 13 October: O cine Teatrali Koreja – Lecce 14-15 October: Espace Garcia Lorca – Bruxelles 18-19 November: Scenario Pubblico – Catania
2018 16 January: Espace Jean Vilar – IFS 01-02 February: Théatre Charles Dullin, Espace Malreaux – Chambery 18-19 February: Mecenate Theatre Sosta Palmizi – Arezzo
Plus d’infos: site Internet (http://piergiorgiomilano.com)
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Hors Pistes 2017 : Pesadilla, Intrigant rêve éveillé. Des Halles au Festival d'Avignon (Les Doms) ***
"Pesadilla' de Piergiorgio Milano. - © Manuela Giusto Article de Christian Jade (RTBF.be, site de la Radio Télévision Belge Francophone) Publié le mardi 21 mars 2017 à 18h46
Critique :***
Un homme, (Piergiorgio Milano). se paie un vol plané monumental puis s’agrippe à une chaise dans des positions invraisemblables. Comme si ce corps dépassait les réalités de la pesanteur. Acrobatique ? C’est un des aspects plaisants de cette performance : l’admiration primaire pour la souplesse d’un " Valentin le désossé ". Ce " premier degré " du cirque, l’agilité hors normes est bien là mais, mis au service d’une histoire qui se dramatise. Apparaît une petite plante, poussée par un balai. Petit à petit les plantes s’accumulent comme si la nature envahissait le plateau. Beauté ou menace ? Arrive alors un employé à corps de panda, l’animal le plus mignon du monde, non ? Ami ou ennemi ? Dans ce rêve éveillé ou ce cauchemar organisé (par qui, le rêveur ou le panda ?) le corps dans ses torsions s’adapte aux situations, agit ou réagit. Des armes surgissent, des stress le paralysent, des agressions se fomentent, des danses de séduction s’ébauchent. Drôle d’affaire, sans cesse relancée avec des changements de rythme savamment calculés. L’ambigüité étend ses réseaux, et le rire alterne avec les peurs, comme dans tout bon conte pour enfants. Entre le rêveur et le panda on peut même douter...jusqu’à la conclusion. Qui est le héros, qui la victime ? A moins que l’un ne soit le double de l’autre ? Comme dans toute bonne histoire jouant sur le sentiment " freudien " d’inquiétante étrangeté ?
En tout cas Piergiorgio Milano n’a pas pour rien participé à la tournée mondiale de " Tabac rouge " de James Thierrée. Cet acrobate a enrichi son bagage d’une solide réflexion dramaturgique sur le mélange des genres, le cirque épousant la danse et le théâtre pour construire un produit à la fois séduisant, drôle et touchant. Construire un monde, c’est bien, parvenir à le communiquer encore mieux. Toute l’équipe est à congratuler ; lumière, musique, dramaturgie et d’abord le panda-complice Nicola Cisternino. On sort de là ragaillardi, réveillé, dispos : le comble après un cauchemar !
‘Pesadilla’ (Piergiorgio Milano).
-ce 21 mars aux Halles de Schaerbeek
-en juillet au festival d’Avignon (Théâtre des Doms).
Christian Jade (RTBF.be)
!
PESADILLA Piergiorgio Milano C'était à Rome , ce samedi soir ...dans un festival de Nouvelle Danse… Pesadilla… Un corps est balancé sur la scène – de côté – ou plutôt comme s'il avait été lancé...éjecté sur scène...sur scène où il y a une chaise...et l'homme va tenter de rejoindre sa chaise puis va la quitter puis va à nouveau avec une allure de reptile va rejoindre sa chaise pour dégouliner à nouveau...c'est l'homme ligoté à sa chaise...c'est l'homme au bureau ...c'est l'assis de Rimbaud...le burn-out n'est pas loin...et de fil en aiguille le décor va envahir notre homme et il va être envahi par une plante par un Panda ...l'homme-chaise-ordinateur , l'homme-écran va être traversé de mauvais rêve...UN grand Panda le berce l'emmène...C'est une pièce burlesque à laquelle on assiste , c'est le corps empêché ,contraint dérangé attaqué… C'est extravagant - c'est de l'extravadanse , il y a comme du Keaton là-dedans, notre homme subit tout ce qui lui arrive...jusqu'à entrer dans un cartoon surréaliste inquiétant jusqu'à devenir chien devenir travesti jusqu'à entrer dans sa niche jusqu'à perdre la tête à moins que ce ne soit le panda omniprésent qui ne perde la sienne...sur la fin on se tue , puis on se relève ,puis je ne sais plus on est entré dans le cauchemar... dans lequel La nuit remue comme l'écrit Henri Michaux. C'est la vie de Bureau, le corps est aux prises avec l'hystérie du travail, il est ligoté , noué à sa chaise dès qu'il s'en éloigne il y revient il est scotché addicte puis il est traversé par un monde par un panda (son double?) par un mégaphone inquiétant...Il y a notre enfance là-dedans – comme quand on voudrait quitter notre corps et voler pour de vrai ! Piero et son compère le Panda bougent d'une façon fluide inventive déconcertante. A la folie du monde , au chaos le burlesque oppose la folie du corps remuant, la folie de ses obsesssions,de ses névroses comme le miroir grossissant dans lequel il ne se reconnaît pas... J'en parle comme d'une pièce:un théâtre d'aujourd'hui où le corps a toute sa place. C'est la poésie de la surprise. La lumière s'allume , on cligne des yeux ,on retraverse le dédale...et on retrouve le monde stable et ordinaire avec le charme de nos garçons de café italiens… Jeudi 18 février 2016.�*LOOHV�'HIDFTXH��'LUHFWHXU��DXWHXU�HW�PHWWHXU�HQ�VFqQH�GX�WKqDWUH�OH�3UDWR /LOOH�
15-‐06-‐2015 Corriere Spettacolo www.corrierespettacolo.it/pesadilla-‐lincubo-‐di-‐piergiorgio-‐milano/
« Pesadilla » le cauchemar de Piergiorgio Milano L'ironie achève en beauté la vitrine internationale des jeunes chorégraphes à Fabbrica Europa. Ainsi se termine la série de spectacles que Fabbrica Europa consacre aux artistes émergents et à la danse contemporaine. Le 10 Juin, soirée de clôture de la vitrine internationale des jeunes chorégraphes, Le Murate s’animent avec « Pesadilla » de Piergiorgio Milano. Vivacité, vitalité, énergie, rire. La performance de Piergiorgio Milano est vraiment incroyable, une danse aux multiples facettes qui offre au public des états d’âme contrastés. « Pesadilla signifie cauchemar, » le cauchemar de celui qui ne peut pas dormir, de celui qui passe des nuits tourmentées, qui est somnambule. Il ressemble à un homme d'un autre temps, le danseur, avec un pantalon et une chemise ample, un zombie qui s’est maintenant égaré dans la dimension du rêve. Il effectue la plupart des chorégraphies avec les yeux fermés, bien conscient de l'espace autour de lui. Les compétences techniques sont évidentes chez Piergiorgio Milano, qui se révèle avoir une flexibilité incroyable, avec ses pas acrobatiques, en équilibre entre danse et arts du cirque. Il nous fait sourire, « Pesadilla », c’est un rire avec un arrière-‐goût amer, c’est une ironie sur les faiblesses humaines qui de jour sont souvent cachées, et qui se manifestent inévitablement dans l'univers nocturne et onirique. C’est un humour similaire à celui des films comiques du cinéma muet, des dessins animés ou des clowns du cirque: C’est sûr, il nous fait sourire, mais il faudrait mieux dire qu’il se moque des personnages maladroits, malheureux, névrosés. Entre le plaisir et la tristesse, “Pesadilla nous offre une émotion à la portée de tous sans messages obscurs, complexes et incompréhensibles, mais parfaitement en phase avec la contemporanéité. Florence – LE MURATE -‐ PROJETS ART CONTEMPORAIN 10 Juin 2015. Benedetta Colasanti
18-‐10-‐2016 Altre velocità redazione intermittente sulle arti sceniche contemporanee Interviews, commentaires, discussions, interventions de l'atelier de journalisme « Pour un spectateur critique », en direct des rues de Modène et Bologne du 13 à 23 Octobre 2016.
Vivre avec les yeux fermés: Pesadilla Piergiorgio Milano Pesadilla a deux significations: cauchemar et angoisse. Il est non seulement un supplice nocturne, celui qui traverse le spectacle Piergiorgio Milano, une succession frénétique de sommeil et l'éveil, l'insomnie et la narcolepsie. La frontière entre le rêve et la réalité s'estompe, nous privant de toute certitude afin de nous suggérer un doute troublant : dans notre vie, nous dormons avec les yeux ouverts ou vivons avec vos yeux fermés? Le mouvement amplifié, compulsif, répété est au centre de la représentation. On pourrait l’identifier comme le vrai protagoniste du spectacle, une matière première qui en se dilatant et en accélérant remplit la scène. Les jambes, mains, bras, cou, tête du danseur sont autonomes les unes par rapport aux autres et entrent en collision de façon continue, se disputant le contrôle du corps, tandis qu'une grande marionnette en forme de panda imite les gestes de l'artiste, en se posant presque comme son alter ego. Le point culminant de cette confrontation paradoxale est atteinte lorsque la main pointe une arme sur son pied pour le forcer à s’arrêter. La virtuosité du danseur à travers les langages du cirque et du mime, laissant même entrevoir une référence au cinéma: la séquence décrivant le travail de bureau peut faire penser, au moins thématiquement, aux Temps Modernes de Chaplin, de même il est difficile de ne pas voir d’hommage au Typewriter de Jerry Lewis, dont le danseur semble reproduire les gestes. Bips électroniques, tic-‐tac, sonneries de téléphones, bruits de fax et d’imprimantes s’accumulent dans un bruit de fond de plus en plus insupportable. C'est là la seule voix d'un corps pour le reste muet, seulement capable d'émettre des vers qui ne se traduisent pas en mots. Si la nuit tourmentée par les cauchemars conduit le corps à se traîner, à plier sur lui-‐même, se tordant et se retournant sans cesse, la journée n'est pas plus clémente. La veille coïncide avec le temps de travail dans lequel l'homme devient automate. Le corps est parcouru par le contrecoup de chaque touche pressée, e-‐mail envoyé, appel reçu dans un paroxysme progressif de bruit et de mouvement, jusqu'à une véritable métamorphose où l'homme prend l'identité de la machine. Au début, le danseur est vêtu de l'uniforme de l'homme commun; chemise, cravate et pantalon en font l'archétype du travailleur d'aujourd'hui, qui dort aussi la nuit avec les vêtements du jour, qui ne distingue pas le mouvement du travail de celui du repos. Puis, dans la seconde partie du spectacle, le corps devient hybride onirique se mélangeant a des formes du monde animal et de l'univers féminin: un homme à tête de chien, talons et jupe sont le résultat final de cette transformation. Le corps hyperactif est lancé dans l'espace d'une scène qui se construit progressivement, par l'ajout d'objets apportés par le panda; vers la fin, la scène -‐ qui était initialement vide -‐ est couverte de fausses plantes pour suggérer une jungle artificielle stylisée. La grande marionnette en forme de panda -‐ dont l'apparence rappelle l'hallucination et le cauchemar – revient plusieurs fois pour harceler et menacer le protagoniste. Elle fait irruption, serrant armes et objets dangereux, tous destinés à frapper ou à intimider le danseur. Ce personnage bizarre pourrait être interprété comme l'incarnation de la peur envers un danger indistinct toujours tapi, et qui poussé à l’extrême est de fait la mort. Les meurtres et les blessures infligées par le panda, cependant, sont fictifs – c’est pour cela que le personnage représente plus une peur qu'un danger réel -‐ et cela permet une répétition continue du geste de meurtre, surtout vers la fin. Pesadilla est un voyage dans les profondeurs les plus sombres de notre esprit, vers des peur et des ombres que nous tentons généralement d'ignorer. Pendant une heure, nous glissons dans le cauchemar d'être des marionnettes à la merci de forces incontrôlables, ballottés dans l'obscurité par quelque chose qui est plus fort que nous. Natalia Guerrieri