metrologie

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SOMMAIRE 1. Introduction 2. La cotation GPS 3. Quelques définitions et concepts de base de cotation 31.Le skin model 32.Elément géométrique 33.Caractéristiques d’un élément géométrique idéal 34.Concepts de base de la cotation GPS 4. Opérations sur éléments géométriques 41.Les différentes opérations 42.Critères d’association 5. Principes de cotation 51.Deux concepts de spécification 52.Principe de l’indépendance 53.Exigence de l’enveloppe 6. Représentation des spécifications géométriques 61.Les éléments spécifiés 62.Les éléments de référence 63.La nature de la spécification 64La zone de tolérance 7. Compléments de cotation 71.Eléments géométriques limités 72.Zone projetée 73.Maximum de matière 74.Le battement 8. Récapitulatif de la syntaxe 9. Méthodologie d’analyse de spécifications LA COTATION GPS Page 1/51

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SOMMAIRE

1. Introduction

2. La cotation GPS

3. Quelques définitions et concepts de base de cotation 31.Le skin model32.Elément géométrique33.Caractéristiques d’un élément géométrique idéal34.Concepts de base de la cotation GPS

4. Opérations sur éléments géométriques 41.Les différentes opérations42.Critères d’association

5. Principes de cotation 51.Deux concepts de spécification52.Principe de l’indépendance53.Exigence de l’enveloppe

6. Représentation des spécifications géométriques 61.Les éléments spécifiés62.Les éléments de référence63.La nature de la spécification64La zone de tolérance

7. Compléments de cotation 71.Eléments géométriques limités72.Zone projetée73.Maximum de matière74.Le battement

8. Récapitulatif de la syntaxe

9. Méthodologie d’analyse de spécifications

1. INTRODUCTION

Une pièce, nécessairement issue d’un procédé de fabrication, ne fait que s’approcher de la forme et des dimensions théoriques prévues par la conception.

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Pièce à fabriquer

Modèle théorique

Il est constitué d’éléments géométriques parfaits (droites, plans, cylindres...), positionnés entre eux de manière parfaite.

Pièce fabriquée

Pièce réelle

Elle est constituée de surfaces quelconques, dont les positions relatives sont différentes des positions théoriques souhaitées.

L’origine de ces écarts est diverse:-instabilité pièce, outil-défauts des machines-outils-vibrations-déformations dues aux variations de température-etc...

But de la cotation :

Il est d’autoriser des zones à l’intérieur desquelles peuvent se trouver les surfaces réelles d’une pièce, zones permettant à cette pièce de remplir les fonctions

techniques pour lesquelles elle a été créée.

But de la métrologie :

Il est de chiffrer les écarts entre le modèle, théorique, et la pièce réelle, dans le but de vérifier si les défauts de fabrication n’empêchent pas la pièce de remplir sa

fonction.

Pour satisfaire ces buts, il est nécessaire :

- de définir un modèle géométrique de la pièce, appelé définition nominale de la pièce.(MODELE GEOMETRIQUE NOMINAL)

- de définir des ‘’zones de défauts admissibles’‘ ou zones de tolérance.(MODELE GEOMETRIQUE SPECIFIE)

LA COTATION GPS Page 2/40

Puis, après fabrication   :

- de mesurer la pièce.- de comparer les résultats de la mesure aux zones tolérées des différentes surfaces de la

pièce.

On peut situer entre elles ces différentes opérations à l’aide du diagramme suivant :

Les différentes liaisons (1) à (5) formeront un ensemble cohérent qu’à la condition de définir un langage graphique commun, non ambigu, non interprétable, permettant de définir des zones de tolérance.

C’est l’objet de la cotation GPS

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ETUDE

Modele GEOMETRIQUEDe DEFINITION(nominal)

MODELEGEOMETRIQUESPECIFIE FABRICATION

REEL

MODELEGEOMETRIQUEASSOCIE

IMAGEDu REEL

METROLOGIE-CONTROLE(QUALIFICATION)

VérificationFiltrage

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

2. LA Cotation GPS

S pécifications G éométriques des P roduits

Des normes existent, mais elles sont quelquefois contradictoires, souvent vagues, et interprétées de manières différentes par le concepteur, le fabriquant, le contrôleur qui ont tous des points de vue différents :

Le concepteur : comment traduire le bon fonctionnement du système.

Le fabriquant : comment je positionne la pièce, comment j’ordonne les différentes étapes de la fabrication.

Le contrôleur : comment je positionne la pièce, quelles surfaces palper, comment j’interprète les résultats de mesure.

La cotation GPS a pour but de   :

- Préciser ou compléter certaines normes existantes

- Définir d’autres normes permettant de couvrir tous les besoins exprimés par tous les acteurs.

Pour cela, il a été créé une matrice GPS, tableau à 2 entrées récapitulant les numéros des normes correspondants aux besoins spécifiques de chacun, normes utilisant toutes le même langage graphique.

1 ère entrée (lignes)  : caractéristiques d’un élément géométrique, permettant d’en préciser ses dimensions, sa forme, sa position, son état de surface…

2 ème entrée (colonnes ) : les différentes étapes de la chaîne de conception-fabrication-qualification du produit.

LA COTATION GPS Page 4/40

Extrait de l’ouvrage « La cotation GPS » du CERPET

Exemples d’utilisation   :

Soit à spécifier la distance entre 2 plans définis parallèles par le modèle géométrique.

Case 10-1 : norme définissant la syntaxe graphique à installer sur le dessin de la pièce

Case 10-2 : norme définissant la nature de la zone de tolérance, et sa construction

Case 10-3 : norme définissant la nature de la ou des surfaces concernées par la spécification, les constructions éventuelles à réaliser...

Case 10-4 : norme définissant le contrat permettant de déclarer la pièce bonne ou pas.

Case 10-5 : norme définissant le matériel et la gamme de mesurage appropriés.

Case 10-6 : norme définissant les opérations d’étalonnage à effectuer, et qui permet d’évaluer les incertitudes de mesure.

La maîtrise d’un nouveau langage passe d’abord par la phase de lecture de ce langage (préoccupation du fabriquant et du contrôleur). Vient ensuite la phase d’écriture de ce langage (préoccupation du concepteur).

LA COTATION GPS Page 5/40

Cette première phase de lecture nécessite la mise en place de définitions, d’opérations sur les éléments géométriques, de conventions graphiques, de principes de cotation.

C’est l’objet des chapitres suivants.

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3. QUELQUES DEFINITIONS

31-SKIN MODEL

Le concepteur imagine et représente le modèle géométrique suivant :

Afin de définir précisément des zones de tolérance et leurs positions, il peut imaginer la pièce avec ses défauts probables de fabrication : c’est le skin model.

32-ELEMENT GEOMETRIQUE

Un élément géométrique est un ensemble de points de l’espace affine.

Ces points sont : Soit sur une ligne ou une surface de la pièce réelle. L’élément géométrique est dit

non-idéal. Soit reliés entre eux par une ou plusieurs relations mathématiques. L’élément

géométrique, de forme parfaite, est dit idéal.

Un élément géométrique idéal peut être : Nominal : défini par la géométrie nominale de la pièce. Associé : construit à partir d’un ou plusieurs éléments géométriques non

idéaux, à partir de critères et/ou contraintes (voir paragraphe 42).

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33.CARACTERISTIQUES D’UN ELEMENT GEOMETRIQUE IDEAL

Un élément géométrique idéal peut être caractérisé par :

Son type   : c’est la forme géométrique de base qui permet la construction de l’élément.

On distingue 3 types principaux : Point Droite plan

Ses dimensions intrinsèques : ensembles des dimensions qui permettent de construire l’élément à partir de son type.

Ses éléments de situation : ensemble des éléments supplémentaires à donner pour définir parfaitement l’élément géométrique.

EXEMPLES   :

Un cylindre est défini par son axe (type:droite) et son diamètre (dimension intrinsèque).

Un cercle est défini par son centre (type point), son diamètre (dimension intrinsèque), et le plan qui le contient (élément de situation supplémentaire).

INVENTAIRE (non exhaustif)   :

Elément géométrique

Type Dimensions intrinsèques Eléments de situation suppl.

Point pointSphère point diamètreCercle point diamètre Plan contenant le cercleTore point Diamètres ligne moyenne

et cercle de la sectionPlan contenant le centre et une section

droite droitecylindre droite diamètre

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20

Elément géométrique idéal

nominal

Elément géométrique non-idéal

Elément géométrique idéal

associé

cône droite angle sommetSurface hélicoïdale droite Diamètres maxi et moyen,

angles d’hélice et de pression

Plan plan

REMARQUE:

Les éléments géométriques idéaux sont considérés non limités dimensionnellement ici. En fait, leurs limites sont définies par le modèle géométrique nominal.

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L’EG de type cylindre est limité par les 2 plans P1 et P2 définis par le modèle nominal.

P1

P2

34.CONCEPTS DE BASE DE LA COTATION GPS

Concept n°1   :

Une spécification est une condition sur une dimension définie à partir d’EG idéaux..

Exemple : distance point/plan

Concept n°2   :

Ces EG idéaux sont construits à partir d’EG réels ou issus du skin modèle.

Concept n°3   :

Les zones de tolérance sont construites à partir d’EG idéaux.

LA COTATION GPS Page 10/40

d < d limite

AS

SOC I AT I O

N

t

20

d

Plans délimitant la zone de tolérance

D’où la nécessité de définir un certains nombre d’opérations permettant de passer des EG réels aux EG idéaux, de construire des EG, etc…

LA COTATION GPS Page 11/40

4. OPERATIONS SUR ELEMENTS GEOMETRIQUES

Afin de définir et d’interpréter de manière non équivoque des spécifications géométriques, il est nécessaire de définir un certain nombre d’opérations réalisées à partir de la pièce réelle, ou du skin model.

41- Les différentes opérations

Extraction   :

Découpage   :

Association   :

On associe à un élément non idéal un élément idéal, manipulable mathématiquement.

Cette association se fait en définissant un ou plusieurs critères (voir paragraphe 42)

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Union   :

Construction

Figures extraites de l’ouvrage « La cotation GPS » du CERPET

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42- Les critères d’association   :

On peut associer à tout élément géométrique non idéal un élément idéal grâce à un critère et/ou une condition.

Différents critères ou conditions pouvant être définis, on peut associer différents éléments géométriques idéaux à un même élément réel.

Exemple   :

Considérons un élément géométrique non idéal de type plan (ou droite) : 

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Elément non idéal

Elément associé 1 Elément associé 2

Elément associé 3

Critère 1

Critère 2Critère 3

Coté matière

On peut par exemple lui associer :

EGA1

Critère   1: Un plan ( ou droite… ) minimisant le défaut de forme.

EGA2

Critère   2: Un plan (ou droite…) défini par la méthode de calcul des moindres carrés.

EGA3

Critère   3: Un plan (ou droite…) tangent à la surface réelle, côté libre de la matière, minimisant le plus gros écart entre tout point de la surface réelle et le plan (la droite) ainsi défini. On le notera par la suite :

TCLM, critère min-max

EGA4

Critère   4: Un plan (ou droite…) tangent à la surface réelle, côté libre de la matière, perpendiculaire au plan A, et minimisant le plus gros écart entre tout point de la surface réelle et le plan (la droite) ainsi défini.

LA COTATION GPS Page 15/40

A

Déf. Forme mini

5. PRINCIPES DE COTATION

51.Deux concepts de spécification

La spécification par dimension :

Elle consiste à fixer les limites d’une grandeur de type longueur ou angle.

Ex : 45 +/- 0,1 ou 30° +/-30’

Cette grandeur de type longueur ou angle n’a de sens que si elle est définie entre éléments idéaux. Les seules possibilités sont alors :

Distances   :

Point/pointPoint/droitePoint/planDroite/droiteDroite/plan parallèlesPlan/plan parallèles

Angles   :

Droite/droiteDroite/planPlan/plan

Exemple d’utilisation :

Extrait de l’ouvrage « La cotation GPS » du CERPET

Remarque :

Ce concept est assez rare d’utilisation. En effet, l’utiliser pour une distance entre 2 plans nominalement parallèles est extrêmement ambigüe :

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Son application sur MMT est néanmoins aisée, puisqu’on se ramène à un calcul de distance ou d’angle défini mathématiquement.

LA COTATION GPS Page 17/40

45 +/-0,1

La spécification par zone de tolérance :

Elle consiste à définir, à partir de surfaces idéales, un espace (nommé zone de tolérance) à l’intérieur duquel doivent se trouver l’ensemble des points réels qui constituent l’élément tolérancé.

Exemple d’utilisation :

Extrait de l’ouvrage « La cotation GPS » du CERPET

Remarques :

* Ce concept traduit mieux l’aspect fonctionnel lié au contact entre surfaces.

* Ce concept évite toute velléité d’interprétation dès lors que les critères d’association des éléments géométriques sont clairement définis :

* Ce concept est plus délicat à mesurer sur MMT. Il nécessite une opération d’extraction de points du plan, afin de déterminer une série de distance point/plan.

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45 B

Bt

45

52 PRINCIPE DE L’INDEPENDANCE DES TOLERANCES (ISO 8015   , 1985)

1.Enoncé du principe :

Chaque exigence spécifiée sur un dessin doit être respectée en elle-même. Elle est indépendante de toute autre spécification.

2.Application aux tolérances linéaires :

Toute dimension locale doit être à l’intérieur de l’intervalle de tolérance.

24,8 < di < 25,2

Une dimension locale est une dimension mesurée entre 2 points, dans la direction de la ligne de cote.

Si une dimension locale ne peut être mesurée, on prendra la dimension locale simulée, distance entre tout point de la surface réelle et la surface enveloppe de l’autre surface :

dimensions locales simulées

Plan enveloppe (TCLM, min-max)

Remarque :

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25 +

/- 0.

2

di

Une tolérance linéaire ne limite pas les défauts géométriques, sauf dans le cas de dimensions locales simulées, ou le principe de l’indépendance devient alors équivalent au principe de l’enveloppe défini ci-après.

3.Application aux tolérances géométriques :

Les tolérances géométriques limitent uniquement localement les écarts de forme, position et orientation des différentes surfaces.

Extrait « Guide du dessinateur industriel »

Sur l’exemple précédent, on peut avoir un défaut de rectitude grand conjugué à un défaut dimensionnel petit, un défaut de circularité grand conjugué à un défaut de rectitude petit…

4.Conclusion :

Il y a indépendance entre écarts de forme, d’orientation et de position.

5.Domaine d’application :

Ce principe est actuellement le plus usité, bien que ne traduisant pas toujours l’aspect fonctionnel des surfaces qu’il positionne.

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53. EXIGENCE DE L’ENVELOPPE (ISO 8015)

1. Enoncé du principe :

L’enveloppe de l’élément considéré ne doit pas dépasser la limite supérieure donnée par l’intervalle de tolérance.

Toutes les dimensions locales, mesurées dans la direction définie par l’enveloppe de l’élément considéré, doivent être supérieures à la limite inférieure de l’intervalle de tolérance.

2.Application :

Extrait « Guide du dessinateur industriel »

3. Conclusion :

Il existe une dépendance entre défauts dimensionnels, de forme et de position.

Autrement dit, une tolérance dimensionnelle limite nécessairement le défaut de forme ou de position de la surface spécifiée. On a alors :

IT dimensionnel > IT position > IT forme

4. Domaine d’application :

Ce principe est particulièrement adapté aux pièces destinées à être assemblées entre elles.

Ce cas de figure recouvre la quasi totalité des systèmes mécaniques étudiés.

5. Ecriture sur un DDF :

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E à côté de la cote concernée.

Dans le cartouche, si « coté selon l’exigence de l’enveloppe » apparaît, tous les diamètres et cotes entre faces parallèles sont cotés suivant l’exigence de l’enveloppe.

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6. REPRESENTATION DES SPECIFICATIONS GEOMETRIQUES

Il est alors nécessaire :

De définir précisément la signification de chaque symbole, et ce à partir des différentes opérations définies précédemment.

D’explorer les différentes possibilités de représentation, voire d’en créer, afin de traduire au mieux les besoins fonctionnels

D’ou les 4 sous-chapitres suivants approfondissant les 4 éléments définis ci-dessus.

LA COTATION GPS Page 23/40

0,2

ou

0,2 A BA

Elément tolérancé Eléments de références

Nature de la spécification

Zone de tolérance

B

61. LES ELEMENTS TOLERANCÉS

Ce sont des éléments réels ou issus du skin model, ce sont donc des éléments non idéaux.

Le besoin fonctionnel voudrait qu’on s’intéresse à l’ensemble des points constituant l’élément géométrique réel.

Les exigences de métrologie (machines à mesurer tri-dimensionnelles) seraient plutôt de considérer des points extraits de l’élément géométrique réel (nombre fini de points de mesure palpés).

On définit différents cas de figure :

Les éléments tolérancés simples   :

Les éléments tolérancés construits   :

Axe réel construit :

Règles de construction : voir annexe.

Plan réel construit :

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DECOUPAGE

DECOUPAGECONSTRUCTI

ONUNION

Axe réel construit à partir du cylindre réel

Ceci nécessite de définir de manière non ambiguë la direction de mesure permettant de déterminer le point milieu de la dimension locale mesurée.

Les éléments tolérancés unis   :

Zone commune

Définir une zone commune revient à réunir les éléments.

Autre exemple :

Les axes réels sont construits suivant les règles définies dans l’annexe.C’est l’ensemble des 2 axes réels qui doit se trouver dans une certaine zone de

tolérance.

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DECOUPAGEUNION

2x Ø…

DECOUPAGECONSTRUCTION

UNION

62. LES ELEMENTS DE REFERENCE

Ce sont des éléments associés aux éléments géométriques réels ou issus du skin model, suivant les critères :

tangent à l’élément géométrique réel, côté libre de la matière minimisant le plus gros écart entre tout point de l’élément géométrique réel et

l’élément ainsi défini.

Ces éléments peuvent de surcroît être contraints en position par rapport à d’autres éléments géométriques.

Les éléments de référence sont des éléments idéaux.

On distingue :

Elément de référence simple   :

- référence nominalement plane

Autre cas possible :

C’est le critère d’association TCLM, min-max qui s’applique.

- référence nominalement cylindrique

Critère d’association : Plus petit cylindre circonscrit pour un cylindre extérieur

LA COTATION GPS Page 26/40

A

Emax (Emax) mini

B

Plus grand cylindre inscrit pour un alésage

Référence commune   :

Øt

Construction des axes réels : voir annexe.

Critère d’association   :

plus petit cylindre circonscrit à l’ensemble des 2 axes réels (NFE 04 554 -1988)

Øt

Critère d’association   :

plus petit cylindre circonscrit à l’ensemble des 2 cylindres réels (ISO 5459 -1981)

Ceci nécessite que les 2 diamètres nominaux soient identiques…

Critère d’association   :

2 cylindres positionnés de manière idéale entre eux (conformément au modèle nominal), inscrits aux cylindres réels, de plus gros diamètre commun.

LA COTATION GPS Page 27/40

A

A

Zone commune

A

2x Ø…

A

A

A-B

A-B

B

Systèmes de référence   :

Exemple 1 :

Exemple 2 :

LA COTATION GPS Page 28/40

e

e

63. NATURE DE LA SPECIFICATION

Elle définit le type de défaut, l’orientation, la position de la zone de tolérance à partir d’éventuels éléments de référence.

CLASSIFICATION:

Tolérances de forme (ne fait pas référence à un autre élément géométrique de la pièce). Tolérances d’orientation Tolérances de position Tolérances de battement (voir chapitre 7).

Extrait précis AFNOR Nathan

LA COTATION GPS Page 29/40

64. ZONE DE TOLERANCE

Elle est définie par sa forme et son étendue.

FORME : Tolérance linéaire :

La largeur t de l’IT se trouve dans la direction de la flèche pointant l’élément tolérancé.La forme est définie entre 2 éléments idéaux de même type que l’élément tolérancé.

Tolérance cylindrique :

La forme de la zone de tolérance est un cercle ou un cylindre.

Tolérance sphérique :

La forme de la zone de tolérance est une sphère.

Tolérance de forme quelconque:

La forme de la zone de tolérance est définie entre 2 surfaces ayant la forme du modèle nominal.

ETENDUE :

Sauf indication contraire, l’étendue de la zone de tolérance est celle de l’élément tolérancé.

Elle peut néanmoins être limitée, ou décalée par rapport à l’élément tolérancé (voir paragraphe 7. compléments de cotation).

LA COTATION GPS Page 30/40

t

t

st

t

B

Øt B

Etendue de la zone de tolérance

7.COMPLEMENTS DE COTATION

Afin de traduire au mieux l’aspect fonctionnel des éléments géométriques réels, on peut :

Limiter des éléments géométriques Projeter des zones de tolérance Créer des relations entre IT dimensionnels, d’orientation ou de forme.

71. Eléments géométriques limités   :

Ces limites, définies sur le dessin d’ensemble, s’appliquent à des éléments géométriques tolérancés ou de référence. On peut :

- restreindre l’étendue :

- définir la position de certains points sur lesquels vont s’appuyer la surface, et l’étendue du contact autour de ces points :

Extrait « Langage des normes ISO de cotation » volume 1, Eyrolles

On peut ainsi s’intéresser à la partie uniquement fonctionnelle des éléments géométriques.

LA COTATION GPS Page 31/40

A

72. Zone projetée   :

La zone de tolérance est décalée par rapport à la position de l’élément tolérancé.

Ceci peut traduire par exemple une condition de montage d’une goupille (montée en force dans le cylindre tolérancé) à l’intérieur d’une pièce située dans la zone projetée, pièce positionnée par rapport à A.

Critère d’acceptation :

Le prolongement de l’élément tolérancé doit être dans la zone de tolérance.

L’élément tolérancé est ici un élément idéal, contrairement à tous les autres cas de figure.

Ici, le critère d’association de l’axe idéal à l’alésage réel doit être défini.

Un tolérancement par zone projetée évite de rajouter des spécifications d’orientation souvent contraignantes dans certaines configurations de montage :

Extrait « Langage des normes ISO de cotation » volume 1, Eyrolles

LA COTATION GPS Page 32/40

P P 30

A

Øt AP

P 30

73.EXIGENCE DU MAXIMUM DE MATIERE:

Le montage d’une pièce dans une autre est d’autant plus facile que le jeu est important, c’est-à-dire que les pièces ne sont pas au maximum de matière. Plus les dimensions d’une pièce destinée à s’assembler s’éloignent de leurs valeurs maxi, plus on peut tolérer sur elle des défauts géométriques importants sans altérer le montage.

Illustration en considérant un défaut de forme nul   :

Jeu nul arbre maxiperpendicularité nulle

Jeu nul arbre miniperpendicularité non nulle

1.Etat virtuel :

L’état virtuel est un élément idéal de même forme que l’élément tolérancé, positionné ou orienté idéalement par au système de référence, et qui contient tous les points de l’élément réel.

Ici, l’appui plan est référence principale :

2.Enoncé du principe :

L’état virtuel au maximum de matière constitue, sur chaque pièce, l’enveloppe à ne pas dépasser pour garantir le montage des pièces.

Son diamètre est égal à :

Pour un arbre : d max + tolérance

Pour un alésage : D min - tolérance

Exemple ci-contre :

20 – 0,02 = 29,98 = diamètre virtuel au maximum de matière de l’alésage

0,02 M A

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Etat virtuel de l’arbre Etat virtuel du logement Montage

d D

Condition de montage D d

M ISO 2692, 1988

A

20 + 0,040

Remarque :

Le diamètre doit également être respecté, suivant le principe de l’indépendance ou l’exigence de l’enveloppe si mentionnée.

3.Illustration de l’intérêt du maximum de matière:

Faisons l’hypothèse simplificatrice d’un défaut de forme nul sur la surface cylindrique de l’alésage.

LA COTATION GPS Page 34/40

19,98

Pièce bonne

19,98

Pièce mauvaise

L’intervalle de tolérance mentionné dans la spécification géométrique est l’intervalle de tolérance admissible lorsque la pièce est au maximum de matière (c’est à dire lorsque les conditions de son montage dans les autres pièces sont les plus défavorables).

Si les dimensions de la pièce ne sont pas au maximum de matière (son montage devenant alors plus facile), l’intervalle de tolérance de la spécification mentionnée est majoré de l’écart entre la dimension réelle et la dimension au maximum de matière de la pièce.

La perpendicularité admissible est de :

* 0,02 si ø alesage = 20ce qui correspond à la pièce à son maximum de matière.

* 0,06 si ø alesage = 20,04

* entre les deux, la variation est linéaire.

Extrait « Guide du dessinateur industriel »

4.Remarque :

On pourrait remplacer la spécification précédente par :

La dimension de l’état virtuel au maximum de matière est inchangée. Mais on peut alors accepter des pièces de diamètre < 20 et ayant un défaut de perpendicularité < 0,02.

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0 M AA 20

+ 0,04- 0,02

5.Conclusion :

On crée ainsi une relation entre les dimensions d’une pièce et les défauts géométriques qu’elle peut présenter.

6.Domaine d’application :

Ce principe est destiné à coter des éléments devant s’assembler de manière interchangeable.

LA COTATION GPS Page 36/40

Accroissement de pièces bonnes avec nouvelle cotation

74.LE BATTEMENT :

Cette spécification a pour but de réunir en une seule spécification défauts de forme et position (battement radial), ou défauts de forme et d’orientation (battement axial). Toujours dans le but de traduire au mieux l’aspect fonctionnel des surfaces.

Battement Radial   :

Battement double   :

La zone de tolérance est comprise entre 2 cylindres contraints à être coaxiaux à l’élément de référence (nécessairement de type droite).

L’écart de rayon de ces 2 cylindres est 0,1mm.Le rayon de ces cylindres n’est pas imposé par le battement.

Cas d’utilisation :Le cylindre tolérancé est fonctionnel sur toute sa longueur, et doit être positionné par rapport au cylindre de référence.

Battement simple   :

On vérifie séparément chaque ligne circulaire qu’on peut prélever sur le cylindre tolérancé.La zone de tolérance est comprise entre 2 cercles contraints à être concentriques à

l’élément de référence (nécessairement de type droite).L’écart de rayon de ces 2 cercles est 0,1mm.Le rayon de ces cercles n’est pas imposé par le battement.

Cas d’utilisation :Le cylindre tolérancé est fonctionnel sur une petite longueur (pas forcément toujours au même endroit d’une pièce à l’autre), et doit être positionné par rapport au cylindre de référence.

LA COTATION GPS Page 37/40

AA0,1

Zone de tolérance

Battement axial   :

Le battement axial double s’intéresse au voilage d’un plan nominalement perpendiculaire à un cylindre. Il est équivalent à un défaut de perpendicularité plan/droite.

Le battement axial simple s’intéresse au voilage d’une ligne circulaire quelconque prélevée sur un plan nominalement perpendiculaire à un cylindre.

Le choix entre l’un ou l’autre se fait en fonction de l’étendue de la surface réellement fonctionnelle.

LA COTATION GPS Page 38/40

AA0,1

Zone de tolérance

8. RECAPITULATIF DE LA SYNTAXE

Extrait de l’ouvrage « La cotation GPS » du CERPET

9. METHODOLOGIE D’ANALYSE DE SPECIFICATIONS

Afin d’analyser chaque spécification et de vérifier son caractère univoque, on peut appliquer la démarche suivante :

1. Imaginer le skin model2. Découper les EG du skin model concernés par la spécification3. Réaliser des opérations sur ces éléments (union, association, construction…)

Remarque :En l’absence de norme, les critères d’association ainsi que les règles de construction doivent être clairement explicités.

4. Définir à partir des éléments précédents une zone de tolérance.5. Enoncer le critère de conformité.

Pour réaliser ces études, on pourra s’aider du tableau suivant.

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