magazine familly torah n°10 - spécial tichrei

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Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

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Page 3: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Directrice : Tsipora G.

Graphiste : Rephael G.

Directeur commercial : Rephael G.

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Tel. : 054.563.13.51

Fax : 077.470.17.80

E-mail : [email protected]

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Gratuite : Par Email

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tions et des publicités (sans l’accord écrit de

l’annonceur et du journal), publiés dans ce

magazine à des fins commerciales, sont

strictement interdites sous peine de

poursuites. Les annonceurs sont entièrement

responsables de leurs publications.

Tous documents transmit à notre rédaction ne

seront pas retournés.

Avec le Soutien de :

Rav Moshe Ben Moshe chlit‟a

Rav Ron Chaya chlit‟a

Rav Yaakov Mazouz chlit‟a

Rav Acher Fitoussi chlit‟a

Rav David Nacache chlit‟a

Yeshiva Or Arachbi

Les Rabanim de Koupat Ha‟ir

Et plein d‟autres Gdoley aDor...

SOMMAIRE :

‘HAGUIM - FÊTES JUIVES

Pages 4-13

ESHET ‘HAYIL

Pages 14-17

ENFANT

Pages 18

BRESLEV

Pages 19-29

HABBAD - LOUBAVITCH

Pages 32-39

SEGOULOT

Pages 40-41

LA FORCE DE LA TSEDAKA

Pages 42-43

AUTRES GRANDS RABBANIM

Pages 44-45

ETC…

Recettes p 46

CHOFTIM ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:53 20:07

TEL AVIV 19:08 20:09

HAIFA 19:01 20:10

KI TETSE ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:46 19:59

TEL AVIV 19:01 20:02

HAIFA 18:53 20:02

NITSAVIM

VAYELE’H

ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:30 19:42

TEL AVIV 18:45 19:44

HAIFA 18:37 19:44

KI TAVO ENTREE SORTIE

JERUSALEM 18:38 19:51

TEL AVIV 18:53 19:53

HAIFA 18:45 19:53

Page 4: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 4 Zera Kodesh Meytal Bat Liza

R. Idan Chlomo Pery Chlit‟a ROSH HACHANA COMMENT ET

POURQUOI ?

La fête de Roch Hachana est célébrée les 1er et 2ème jours du mois de Tichri. En hébreu, « Roch Hachana » signifie littéralement « la tête de l‟année » et, comme son nom l‟indique, c‟est le début de l‟année dans le calen-drier juif. C‟est aussi l‟anniversaire de la création d‟Adam et Ève, et donc de la naissance de l‟humanité, soulignant la relation unique entre D.ieu et les hommes. Le thème principal de Roch Hachana est notre acceptation de D.ieu comme notre roi. Les Kabbalistes enseignent que le renouvellement du désir de D.ieu pour le monde, et ainsi de la continuation de l‟existence de l‟univers, en dépendent. Nous acceptation de la royauté de D.ieu sus-cite Son désir de prolonger la création du monde pour une année supplémentaire.

Une bonne partie de la journée est passée à la synago-gue. D.ieu ne désire pas seu-lement avoir un monde peuplé par l‟humanité, Il veut aussi établir une relation per-sonnelle avec chacun d‟entre nous. Par-delà les aspects collectifs de la célébration, chacun et chacune demande personnellement à D.ieu d‟accepter ce couronnement, recréant ainsi l‟union exprimée par « Nous som-mes Ton peuple, et Tu es notre Roi. »

Au cœur de l‟observance de la fête de Roch Hachana se trouve la sonnerie du choffar, la corne de bélier. Le chof-far est sonné les deux jours de Roch Hachana (à moins que le premier jour de Roch Hachana tombe un jour de Chabbat, auquel cas on ne sonne le choffar que le se-cond jour). Cette sonnerie représente, entre autres, la sonnerie de trompette au jour du couronnement d‟un roi. Elle est également un appel au repentir, car Roch Ha-chana marque aussi l‟anniversaire du premier péché de l‟être humain, ainsi que son repentir et constitue le pre-mier des « Dix Jours de Repentance » qui culminent avec Yom Kippour, le jour du Grand Pardon. En tout, ce sont 100 coups de choffar que nous entendrons pendant les offices de Roch Hachana.

Voici d‟autres aspects de la célébration de Roch Hacha-na :

Nous mangeons un morceau de pomme trempé dans du miel pour exprimer notre souhait d‟avoir une année plei-ne de douceur, ainsi que d‟autres plats préparés pour l‟occasion. Tous ont une signification particulière et sym-bolisent la douceur, les bénédictions et l‟abondance.

Nous nous souhaitons mutuellement lechana tova tikatev vete‟hatem, « Puissiez-vous être inscrit(e) et scellé(e) pour une bonne année. »

Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora

Le premier jour de Roch Hachana après la prière de l‟après-midi, nous nous rendons auprès d‟un lac, d‟une rivière ou de la mer (de préférence un cours d‟eau conte-nant des poissons), et récitons la prière de Tachlikh, dans laquelle nous jetons symboliquement nos péchés à l‟eau et laissons nos anciens manquements derrière nous, démarrant ainsi l‟année sur de nouvelles bases. Si le premier jour de Roch Hachana tombe un Chabbat, le Tachlikh est fait le second jour de Roch Hachana. Une personne qui n‟a pas la possibilité d‟accomplir cette cérémonie à Roch Hachana pourra le faire jusqu‟au der-nier jour de Souccot.

Et, comme à chaque fête juive, les femmes et les jeunes filles allument les bougies chaque soir de Roch Hachana (ou, s'il n'y a pas de femme dans la maison, le chef de famille) allument des bougies pour introduire chaque soir de la fête.

Les bénédictions pour les 4 et 5 septembre 2013 :

1) Barou'h ata Ado-naï Elo-hénou mélè'h haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou lehadlik ner chel Yom Hazika-rone.

Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi du monde, qui nous a sanctifié par Ses com-mandements et nous a commandé d'allu-

mer la bougie du Jour du Souvenir.

[Remarque : En récitant la bénédiction suivante le se-cond soir de la fête, il est important de penser au fruit nouveau que l'on consommera après le Kidouch.]

2) Barou'h ata Ado-naï Elo-hénou mélè'h haolam chéhé'héyanou vekiyémanou vehiguiyanou lizmane hazé.

Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi du monde, qui nous a fait vivre, nous a fait exister et nous a fait parvenir à ce moment.

Bénédiction pour vendredi soir, 6 septembre 2013

(avant le coucher du soleil) :

1) Barou'h ata Ado-naï Elo-hénou mélè'h haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou lehadlik ner chel Chabbat kodech.

Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi du monde, qui nous a sanctifié par Ses commandements et nous a commandé d'allumer la bougie du saint Chabbat.

Page 5: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 5

R. Idan Chlomo Pery Chlit‟a

Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava

FEUILLE DE MIEL

Après le kiddouch, le lavage de mains et le hamotzi

(les Ashkenases trempent le pain dans le miel, les

Tunes dans le sucre), la célébration de Roch Hacha-

na commence.

Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam

Chéhéhiyanou Véki émanou Véhiguiyanou

lazémane hazé Béni Sois-Tu notre Dieu Roi de l'Uni-

vers qui nous a fait vivre, subsister et parvenir à ce

moment là (Ne se fait qu'une seule fois dans la

soirée; sur un fruit nouveau)

FRUITS DE L'ARBRE

Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam

Boré Péri Ha-etz

Béni Sois-Tu notre Dieu Roi de l'Univers qui a créé

le fruit de l'arbre (Ne se fait que sur le premier fruit

de l'arbre que l'on consomme)

La Figue

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou cheté-é chana zo aba-a alenou

tova oumtouka kadevela (Qu'il te soit agréable, Sei-

gneur notre Dieu et Dieu de nos pères, de nous don-

ner une année bonne et douce comme cette figue).

La Grenade

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou chéyrbou zakhyoténou ka-rimone.

(Qu'il te soit agréable Seigneur notre Dieu et Dieu

de nos pères que nos vertus et nos mérites aug-

mentent comme les grains de la grenade).

La Pomme

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou cheté-é chana zo aba-a alenou

tova oumtoukka kattapouah (Qu'il te soit agréable,

Seigneur notre D'ieu et D. de nos pères, de nous

donner une année bonne et douce comme cette

pomme)

FRUITS DE LA TERRE

Baroukh Ata A-donay Elo-hénou Malekh Aolam

Boré péri Adama (Béni Sois-Tu notre Dieu Roi de

l'Univers qui a créé le fruit de la terre)

Les Graines de Sésame

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou chéyirbou zakhiothenou

cachoumchemine (Qu'il te soit agréable Seigneur

notre Dieu et Dieu de nos pères que nos vertus et

nos mérites augmentent comme les graines de

sésame).

La Courge (en beignets avec du miel)

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou chétikra ro גguezar din יnou v

kha zakyoténou (Qu'il te soitי fanי ou lי ykarי

Page 5 Ilouye Nishmat Israel ben Sara

agréable Seigneur notre Dieu et Dieu de nos pères

que soient annulés, déchirés, les mauvais décrets

et que nos mérites soient présentés devant Toi).

Les Épinards (en beignets avec du miel)

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou ché-ystalkou oyévénou

vésonénou vékhol mévakeché raaténou

mippanénou (Qu'il te soit agréable Seigneur notre

Dieu et Dieu de nos pères que soient écartés nos

ennemis, ceux qui nous haïssent et tous ceux qui

désirent notre malheur).

Les Fèves

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou cheyipolou sonénou léfanénou

(Qu'il te soit agréable Seigneur notre Dieu et Dieu

de nos pères que soient écartés nos ennemis,

ceux qui nous haïssent).

L'Ail (en beignets avec du miel)

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou cheyitamou oivenou vesonenou

vekhol mevakche raatenou mipanenou (Qu'il te

soit agréable Seigneur notre Dieu et Dieu de nos

pères que soient écartés nos ennemis, ceux qui

nous haïssent et tous ceux qui désirent notre mal-

heur).

FRUITS DE LA NATURE

Baroukh Ata A-donay Elo-h יnou Malekh Aolam

Chéakol nyhia bidvaro (Béni Sois-Tu notre Dieu

Roi de l'Univers qui a tout créé par Sa parole).

Le Miel

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou chetehe chana so aba-a alenou

tova oumtouka kadevach merechit achana vead

aharit chana (Qu'il te soit agréable, Seigneur notre

Dieu et Dieu de nos pères, de nous donner une

année bonne et douce comme ce miel).

La Tête de Mouton

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou chénihyé léroch vélo lézanav

vétizkor lanou élo chel Itzhak Avinou alav Hascha-

lom (Qu'il te soit agréable Seigneur notre Dieu et

Dieu de nos pères que nous soyons à la tête et

non à l'arrière et en souvenir du sacrifice d'Isaac

notre père).

Le Poisson

Yéhi Ratsone miléfanékha A-donaï Elo-hénou

vélohé avoténou chéniferé vénirebé kadaguim

vétichgah 'alane béna paki'ha (Qu'il te soit

agréable Seigneur notre Dieu et Dieu de nos pères

que nous croissions et multiplions comme les

poissons et protèges-nous du mauvais oeil).

Page 6: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei
Page 7: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Brioute Sim’ha Atsla’ha et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel

Page 8: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Le Jeune de Guedalia

Guédalia (assassiné en 3339, soit 422 avant l‟ère com-mune) fut le dernier dirigeant juif de Judée, après la des-truction du premier Temple par les armées de Nabucho-donosor.

C‟était un homme bon et sage, qui jeta les fondations d‟une économie prospère et saine. De nombreux Juifs qui avaient quitté la Terre Sainte rentrèrent au pays lors-qu‟ils sentirent un frémissement de vie dans la région. Parmi eux, il y avait un certain Yichmaël, un descendant de la maison royale de Tsidkiyahou, le dernier roi de Judée. Jaloux du succès de Guédalia, il décida de l‟as-sassiner.

Guédalia refusa de prêter attention aux avertissements de ses proches et invita généreusement Yichmaël à par-ticiper à la cérémonie qu‟il organisait en l‟honneur de Roch Hachana. C‟est ce moment-là que choisit Yichmaël pour assassiner Guédalia et massacrer une grande par-tie de l‟assemblée.

L‟assassinat de Guédalia, qui marque la fin de l‟indépendance juive, est commémoré chaque année par un jeûne qui a lieu le lendemain de Roch Hachana.

Concrètement :

Les adultes en bonne santé – à partir de l‟âge de bar

et bat mitsva – s‟abstiennent de manger et de boire depuis l‟aube jusqu‟à la tombée de la nuit.

Les femmes enceintes et qui allaitent ne jeûnent

pas. Un malade doit consulter un rabbin. Ceux qui sont dispensés de jeûne, comme les malades et les enfants, ne devraient pas consommer de douceurs en ce jour.

Un jour de jeûne est un jour propice, un jour où

D.ieu est accessible, attendant notre repentir Il est permis de se lever avant le début du jeûne pour manger quelque chose, à condition d‟avoir eu l‟in-tention de le faire avant d‟aller dormir.

Au cours de la prière du matin, nous récitons les

prières spéciales de seli‟hot relatives à ce jour, figurant à la fin du recueil de prières. Le “long Avi-nou Malkeinou” est récité lors de l‟office du matin et de celui de l‟après-midi.

La Torah est lue lors de l‟office du matin et de ce-

lui de l‟après-midi. La lecture – qui est la même pour ces deux offices – est Exode 32,11-14 et 34,1-10, et évoque comment, après l’incident du Veau d‟Or, Moïse a intercédé auprès de D.ieu en faveur des Israélites jusqu‟à obtenir Son pardon pour eux. Après la lecture de l‟après-midi, la Haf-tarah des jours de jeûne est lue (Isaïe 55,6 à 58,8).

Au cours de la Amidah de l‟après-midi, tous ceux

qui jeûnent ajoutent un petit passage, aneinou, dans la bénédiction Chéma koleinou.

Si le lendemain de Roch Hachana tombe un

Chabbat, le jeûne est repoussé au dimanche.

Page 8 Brioute et Atsla'ha et Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith

S‟abstenir de manger et de boire est l‟aspect su-perficiel d‟un jour de jeûne. À un degré plus pro-fond, un jour de jeûne est un jour propice, un jour où D.ieu est accessible, attendant notre repentir.

Nos Sages ont enseigné : “Toute génération au sein de laquelle le Temple n‟a pas été reconstruit, c‟est comme si le Temple avait été détruit en son temps.” Un jour de jeûne n‟est pas seulement un jour triste, c‟est un jour lors duquel nous sommes investis du pouvoir de réparer la cause de cette destruction, afin que notre exil s‟achève et que nous entrions puisse-t-elle advenir très prochainement.

Dix Jours de Téchouva À partir de Roch Hachana et jusqu‟à Yom Kippour in-clus, commencent les Dix Jours de Téchouva – de re-tour à D.ieu. Ces jours sont une période centrale du mois de Tichri. En effet, D.ieu a inscrit chacun dans le Livre de la Vie à Roch Hachana, mais Sa décision doit encore être scellée le jour de Yom Kippour. Les jours qui s‟étendent entre ces deux fêtes sont donc chargés d‟une puissance et d‟un sens particuliers : D.ieu y est comme plus proche et il appartient à chacun de confor-ter le pardon divin. C‟est dire que l‟effort spirituel doit y être plus intense, mais aussi qu‟il y est plus aisé.

Quels sont, plus précisément, les axes de cet effort ? Ce sont ceux qui correspondent aux « trois piliers qui soutiennent le monde » : l‟étude de la Torah, la prière et la bienfaisance. Pendant cette période, chacun aug-mente donc son action dans ces trois domaines, ajou-tant à son étude, s‟efforçant de prier à la synagogue ou d‟ajouter, par exemple, quelques Psaumes, donnant quelques pièces supplémentaires à des pauvres. Nous sommes certains alors que Yom Kippour nous donnera la conclusion positive du jugement.

Le Jour de Yom Kippour

Yom Kippour est le jour le plus saint de l'année – le jour durant lequel nous sommes le plus proches de D.ieu et de la quintessence de nos âmes. C'est le jour du Grand Pardon :

« Car en ce jour, Il fera expiation pour vous purifier de toutes vos fautes, afin que vous soyez purifiés devant D.ieu »–Lévitique 16,30

Durant vingt-six heures – depuis quelques minutes avant le coucher du soleil, le 9 Tichri jusqu'après la tombée de la nuit le 10 Tichri – nous « affligeons nos âmes » : en s'abstenant de manger et de boire, de se laver ou de s‟enduire le corps de lotions, de porter des chaussures en cuir, et d‟avoir des relations conjugales.

Avant Yom Kippour, nous procédons au rituel d'expia-tion des Kapparot ; nous mangeons un repas festif, les hommes s'immergent dans un mikvé, et nous donnons plus de charité que d‟habitude. En fin d'après-midi, nous

Page 9: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 9 Briout et Atslah’a pour Moché ben Marie Ida

consommons le repas précédant le jeûne, après lequel nous bénissons nos enfants, nous allumons une bougie spéciale qui brûle tout au long du jeûne ainsi que les bougies de la fête.

Les filles et toutes les femmes de la maison (ou, s'il n'y a pas de femme dans la maison, le chef de famille) allu-ment les bougies au moins 18 minutes avant le coucher du soleil et récitent les bénédictions suivantes :

Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou mélèkh haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou lehadlik nèr chel [si Yom Kippour tombe Chabbat, ajouter : Chabbat vechel] Yom HaKipou-

rim.

Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi du monde, qui nous a sanctifié par Ses com-mandements et nous a commandé d'allu-mer la bougie de [si Yom Kippour tombe Chabbat, ajouter : Chabbat et de] Yom Kippour.

Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou mélèkh haolam chéhé'héyanou vekiyémanou vehiguiyanou lizmane

hazé.

Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi du monde, qui nous a fait vivre, nous a fait exister et nous a fait parvenir à ce mo-ment.

Si une personne qui allume les bougies a l'intention d'aller en voiture à la synagogue pour l'office de Kol Nidrei, elle doit avoir en tête en allumant les bougies qu'elle n'accepte pas sur elle à ce moment la sainteté de la fête. Elle devra se rendre à la synagogue dans les plus brefs délais.

La journée de Yom Kippour comporte

cinq prières :

1. Maariv, avec le solennel Kol Nidrei, le soir de Yom

Kippour ;

2. Cha'harit, la prière du matin ;

3. Moussaf, qui inclut un récit détaillé du service de

Yom Kippour dans le temple ;

4. Min'ha, qui inclut le récit de Jonas ;

5. Néïla, la prière de la « fermeture des portes », au

moment du coucher du soleil. Tout au long de Yom Kippour, nous prononçons à huit reprises la prière de Al „Het pour la confession de nos

fautes, et nous récitons des psaumes à chaque moment libre.

Ce jour est le plus solennel de l'année, pénétré toutefois d'une joie sous-jacente : une joie qui se révèle à travers la spiritualité de ce jour et qui exprime notre confiance que D.ieu acceptera notre repentir, pardonnera nos fau-tes et scellera notre verdict pour une année de vie, de santé et de joie. La prière de clôture, Néïla, culmine avec les cris retentissants de : « Écoute Ô Israël... D.ieu est Un ». suivie par une sonnerie unique du choffar et de la proclamation « L'an prochain à Jérusalem ! » Nous prenons ensuite part à un repas festif de fin de jeûne, faisant ainsi de l‟issue de Yom Kippour une fête à part entière.

Les Lois de Yom Kippour

À Yom Kippour, la Torah nous commande de nous « affliger », ce qui signifie s‟abstenir d‟un certain nom-bre de comportements matériels. Il y a deux raisons à cela : a) En ce jour où notre lien intrinsèque avec D.ieu se révèle, nous sommes comparés aux anges et n‟a-vons aucun besoin matériel. b) Nous nous affligeons pour manifester la profondeur de notre regret pour nos fautes passées.

Libéré des contraintes matérielles, la plus grande partie du jour est passé à la synagogue, consacrée au repen-tir et à la prière.

Il y a cinq domaines d‟agrément que nous évitons à Yom Kippour, depuis le coucher du soleil la veille de la fête jusqu‟à la tombée de la nuit le lendemain :

1. Manger et boire

2. Porter des chaussures en cuir

3. Se baigner ou se laver

4. S‟appliquer des crèmes et des lotions

5. Avoir toute forme d‟intimité conjugale

(Ces restrictions sont spécifiques à Yom Kippour. Nous nous abstenons également de toutes les activités créatives interdites le Chabbat, comme allumer la lumière, conduire ou porter des objets dans le domaine public.)

Nous sommes comparés aux anges et n‟avons aucun besoin matériel Il est également de coutume de ne pas porter de bijoux en or à Yom Kippour, car l‟or évoque le péché du Veau d‟or, et le Jour du Pardon – le jour dans l‟histoire où nous fûmes pardonnés pour cette terrible faute – nous ne voulons pas « rappeler » au Procureur (Satan) nos fautes passées.

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Page 11

Rav Réfael Roubin Chlit‟a

Réfoua Chélèma pour David Philipe ben Audélia

Page 12: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Souccot - la Fête des Cabanes

Vous prendrez, le premier jour, du fruit de l'arbre hadar, des branches de palmier, des rameaux de l'arbre avoth et des saules de rivière ; et vous vous réjouirez, en présence de l'Éternel votre D.ieu, pendant sept jours. Vous la célèbrerez cette fête pour l'Éternel, sept jours chaque année. C'est une règle immuable pour vos générations, au septième mois vous la fêterez. Vous demeurerez dans des Souccot durant sept jours ; tout citoyen en Israël demeure-ra dans des Souccot, afin que vos générations sachent que c'est dans des Souccot que J'ai fait résider les enfants d'Israël, quand Je les ai fait sortir du pays d'Égypte, Moi, l'Éternel, votre D.ieu.

Lévitique 23, 40-43

Ainsi, pendant sept jours, du 15 au 21 Tichri, nous résidons et surtout nous mangeons dans une Souccah – une cabane dont le toit est provisoire – élaborées suivant des règles halakhiques très précises.

Les « nuées de gloire » La Souccah représente les nuages miraculeux qui entourèrent le peuple juif après sa sortie d‟Égypte, lors de la Traversée du Désert, tandis qu‟il se dirigeait vers la Terre Sainte. Ces nuages aplatis-saient les montagnes et comblaient les vallées qui se trouvaient sur le chemin du peuple juif. Ils le protégeaient aussi des serpents, scor-pions et des flèches ennemies, de même qu‟ils net-toyaient et repassaient leurs vêtements sur eux. Lorsque nous résidons dans la Souccah, nous évoquons la miséricorde infinie et éternelle de D.ieu à l‟égard de cha-cun d‟entre nous.

La Mitsva de résider, de manger et de passer la plus grande partie de son temps dans la Souccah (en faisant une bénédiction spéciale : « ... qui nous a ordonné de résider dans la Souccah ») est une Mitsva unique : la personne y est entièrement investie, chaque partie de notre corps, chaque cellule de notre personne est totale-ment enveloppée, investie et absorbée par cette Mitsva.

Souccah et Quatre Espèces La Souccah est le symbole de la concrétisation de l‟énergie spirituelle que nous avons attirée par nos prières et nos efforts à Roch Hachana et à Yom Kippour. Cependant, cette énergie est tellement transcendante qu‟elle reste au-dessus de nos têtes, c‟est-à-dire qu‟elle est encore éloignée de notre conscience.

Page 12

Comment nous en approcher ? En accomplissant, de préférence dans une Souccah, la Mitsva des Quatre Espèces : réunir l‟Etrog (le cédrat), le Loulav (une branche de palmier), les Hadassim (le myrte) et les Aravot (le saule des rivières) en les prenant en main d‟une façon particulière, puis, après avoir récité la bénédiction, on les secoue suivant la coutume.

Tenez-vous face à l'Est. Prenez le Loulav (le bouquet contenant la feuille de palmier, les trois tiges de myrte et les deux branches de saule) dans votre main droite et récitez la bénédiction "Al netilat Loulav". Prenez en-suite l'Etrog (le cédrat) dans votre main gauche. Si c'est le premier jour de Souccot (ou la première fois que vous accomplissez cette mitsva cette année), récitez également la bénédiction de "Chéhé'héyanou". Ras-semblez le Loulav et l'Etrog. Faites avec le Loulav serré contre l'Etrog trois va-et-vient dans chaque direction. Chaque fois que les quatre espèces sont ramenées vers vous, le bas du bouquet doit toucher votre poitrine (à l'endroit du cœur).

Un dépaysement chez soi La fête de Souccot est une des rares occasions d‟impli-quer toute la famille dans une expérience religieuse aussi plaisante. Chacun peut participer à la construction de la Souccah ; puis, on prend les repas de fête en fa-mille dans un environnement naturel où règne un par-fum de fête et où l‟atmosphère est détendue. Cette expérience est mémorable non seulement pour les en-fants, mais aussi pour les adultes, car nous n‟avons pas souvent l‟occasion de vivre de la sorte.

Yom Tov Les deux premiers jours de Souccot (le 15 et le 16 Ti-chri) sont « Yom Tov », des jours de fête, avec toutes les lois qui se rapportent à ce statut. Les interdictions du Chabbat s‟appliquent, à l‟exception de certaines tâches liées à la préparation de la nourriture : il est no-tamment permis de manipuler et d‟allumer du feu, mais à partir d‟une flamme déjà existante (cependant, il reste interdit de l‟éteindre), de mettre des aliments à cuire et de faire passer un objet d‟un domaine à l‟autre ou de le transporter dans le domaine public.

‘Hol Hamoède Les jours suivants sont appelés « „Hol Hamoède », des jours de « demi-fêtes », comportant quelques restric-tions concernant le travail. Il y règne toujours une atmosphère de fête, mais celle-ci apparaît sous un au-tre aspect, qui était inaccessible pendant Yom Tov. Nous pouvons en effet voyager pour rejoindre de la fa-mille ou des amis, nous pouvons aussi danser et chan-ter au son d‟instruments de musique, comme on le fai-sait au Beth Hamikdache, le Temple à Jérusalem, lors des grandes réjouissances de Sim‟hat Beth Hachoéva, la « joie du puisement de l‟eau » qui était ensuite offerte en libation sur l‟autel du Temple.

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Hochaana Rabba Le septième jour de Souccot (le 21 Tichri) s‟appelle « Hochaana Rabba », qui, bien que faisant partie des « demi-fêtes », est une fête d‟envergure. C‟est en effet le jour où le jugement divin entamé à Roch Hachana est finalement tranché. Il est donc marqué par des prières de supplications particulières dans lesquelles nous im-plorons D.ieu de nous juger favorablement. Nous consommons néanmoins un joyeux repas de fête dans l‟après-midi, confiant dans la bienveillance de D.ieu.

C‟est le dernier jour où l‟on accomplit la Mitsva des Quatre Espèces et où nous récitons la bénédiction de la Souccah.

Chemini Atseret/Sim'hat Torah À l'issue de Hochaana Rabbah, la fête de Souccot est immédiatement suivie de la fête de Chemini Atseret/Sim'hat Torah qui est un Yom Tov.

Chemini Atseret Nos Sages ont enseigné une belle parabole concernant la fête de Chemini Atseret :

Un roi organisait un jour dans son palais une grande fête à laquelle il invita des princes et des princesses. Après avoir passé ensemble quelques jours dans l'allégresse, les invités se préparèrent à s'en aller. Mais le roi leur dit : « Je vous en prie, restez encore un jour de plus, j'ai peine à vous quitter ! »

La même chose nous arrive. Nous avons passé des jours heureux dans la Maison de D.ieu, à la synagogue, au cours des fêtes de Tichri : Roch Hachana, Yom Kip-pour, Souccot. Avant de quitter cette période de proximité exceptionnelle avec D.ieu pour retourner à la routine de l‟année, D.ieu nous donne, un yom tov, une fête supplémentaire pour se retrouver ensemble encore une fois : Chemini Atseret.

Il y a des communautés où les Hakafoth ont lieu le soir de Chemini Atseret comme on le fait le soir de Sim'hat Torah. Telle est la coutume „Habad-Loubavitch.

À Chemini Atseret, nous prenons toujours nos repas dans la Souccah, mais sans dire la bénédiction Leichev Bassouccah.

La partie de la Torah lue pendant l'office du matin de Chemini Atseret est le chapitre « Asser Teasser » qui traite des dîmes. Souccot est la fête de la moisson ('Hag Haassif), l'époque où la récolte était ramassée dans les champs. C'était le moment de retrancher un « dixième » de la récolte pour le donner, selon le com-mandement de la Torah, aux Lévites et aux pauvres.

Pendant l'office de Moussaf, nous récitons une prière spéciale pour la pluie (Tefilat haGuechèm). À partir de ce jour, nous demandons la pluie dans notre prière quo-tidienne, jusqu‟à la fête de Pessa‟h.

Sim’hat Torah Finalement vient le jour le plus joyeux de tous : Sim'hat Torah. C'est en fait le second jour de la fête de Chemini Atseret et on continue à l'appeler ainsi dans la prière. En Israël, où Chemini Atseret ne dure qu'un jour, Si-m'hat Torah est célébré ce même jour.

Après les prières du soir et après le Kiddouche dans la synagogue, les rouleaux de la Torah sont portés en pro-cession solennelle dans l'enceinte de la synagogue et les fidèles prononcent la prière « Atah Hareitah ». Cette procession, les Hakafoth, fait sept fois le tour de la Bimah. C’est alors que cha-cun, avec force chants et dan- ses, exprime sa joie infinie d‟être dépositaire de la Torah.

Les enfants, garçons et filles, participent à l'allégresse générale, accompagnant la procession avec dans les mains des petits drapeaux de Sim‟hat Torah. Il y a des dra-peaux très travaillés, avec des ar-ches miniatures, qui s'ouvrent et se ferment ou avec des images de Moïse, Aaron et David qui expriment leur joie en face de la Torah. Dans certaines synagogues, c‟est l‟occasion d‟une pluie de bonbons.

Cette procession a lieu à nouveau pendant l'office du matin, avec non moindres réjouissances. Ensuite, on sort de l'arche trois rouleaux de Torah pour la lecture publique. Sur le premier rouleau de Torah, on lit la dernière paracha de la Torah « Vezot Haberakha », et on appelle chaque membre de l‟assemblée à « monter » à la Torah, y compris les garçons qui ne sont pas encore Bar Mitsva, qui « montent » accompagnés d'une personnalité de la communauté.

Pour la lecture de la partie finale, on appelle un person-nage important de la communauté qui est appelé „Hatan Torah, « le fiancé de la Torah ». On invite une autre personnalité pour la lecture du commencement de la Torah, Béréchit (la Genèse), qui est faite sur le deuxième rouleau. Cet homme est appelé „Hatan Béréchit, « le fiancé de Béréchit ». Finalement, on ap-pelle un autre homme pour le Maftir qui est lu sur le troisième rouleau. La Haftara est le premier chapitre du livre de Josué, successeur de Moïse.

Et c'est ainsi que la lecture de la Torah s‟est perpétuée, chapitre par chapitre, pendant toute l‟année, au cours de tous les siècles de notre histoire, dans un cycle inin-terrompu. En ce jour de Sim‟hat Torah, on achève en effet le cycle annuel de la lecture de la Torah et tout de suite après, on recommence à la lire depuis le début. Ceci nous montre qu'il n'y a pas de fin à la Torah, qu'el-le doit être lue et étudiée constamment, car la Torah, comme D.ieu qui nous l'a donnée, est éternelle. En agissant ainsi, notre peuple d'Israël forme le troisième maillon dans l'union éternelle entre D.ieu, la Torah et Israël.

Page 14: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

La pudeur l’intelligence

et la sagesse

Ce que l‟homme a de plus que l‟animal, c‟est

l‟intelligence qui s‟exprime par la honte, alors que la

bête, qui manque d‟intelligence, n‟a pas non plus de

honte. En effet, l‟intelligence implique

obligatoirement la honte, et la honte est un signe

d‟intelligence.

Naturellement, la honte comporte une quantité de

détails, les uns, positifs, à admirer, et les autres,

négatifs, qui n‟ont rien d‟admirable. Mais en ce qui

concerne l‟habillement et la pudeur, il est évident

que la honte est très positive, et en cela l‟homme se

distingue de la bête qui manque de pudeur tout

autant que d‟habillement.

Nous pouvons apprendre un merveilleux détail dans

ce domaine d‟Adam. Lorsqu‟il a mangé de l‟ar-

bre de la connais- sance et que ses yeux

se sont ouverts pour distinguer

entre le bien et le mal, il est dit :

« leurs yeux à tous

deux s‟ouvri-

rent, ils surent

qu‟ils étaient

nus et

ils cousi-

rent

des

feuilles

de figuier

». On voit

donc que la connais-

sance implique la hon-

te et la pudeur. Et plus

l‟homme est intelligent, plus il est normal qu‟il soit

pudique dans son habillement et son comportement.

A l‟inverse, l‟absence de discernement provo-

que l‟absence de pudeur, et Or‟hot Tsadikim écrit :

« Je n‟ai jamais vu quelqu‟un de pudique qui man-

quait de discernement, ni une personne remplie de

discernement qui n‟ait aucune honte. »

Toute femme peut apprendre de là qu‟outre les

merveilleuses qualités que comporte la pudeur, elle

reflète aussi son degré d‟intelligence et de sagesse,

plus ou moins élevé.

Page 14 Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah

La débauche un danger de mort

On connaît ce qui est dit dans notre sainte Torah sur

le désir le Bilam de maudire Israël, et le fait que

Hachem ne l‟a pas laissé faire, ainsi qu‟il est dit :

« Et Hachem ton Dieu a transformé pour toi la

malédiction en bénédiction, parce que Hachem ton

Dieu t‟aime. » Quand Bilam a vu qu‟il ne pouvait pas

atteindre son but, il a appelé Balak et lui a dit : « Et

maintenant je rentre chez mon peuple, je vais te dire

littéralement : je vais te donner un conseil] ce que ce

peuple-là fera à ton peuple à la fin des temps

» (Nombres 24, 14). Rachi explique : « Je vais te

dire ce que tu dois faire ; quel conseil lui a-t-il

donné ? Le Dieu de ceux-là déteste l‟impudeur, etc.

»

Sache que Bilam a donné ce conseil pour les faire

tomber dans la débauche. Cela signifie que Bilam a

donné à Balak un conseil habile pour faire tomber

Israël dans la terrible faute de la débauche, afin de

l‟attirer dans le péché, ce qui a effectivement été le

cas avec les femmes de Moab quand elles se sont

livrées à la dépravation avec eux. Le conseil de

Bilam a donc réussi.

Ce que Bilam n‟avait pas réussi par ses

malédictions, malgré tous ses efforts, il l‟a réussi

avec Balak par la faute de la débauche : perdre

vingt-quatre mille hommes ! Et sans Pin‟has qui a

manifesté son zèle envers Dieu, ce qui a eu pour

effet d‟arrêter l‟épidémie, il y aurait eu une

hécatombe dans le peuple d‟Israël.

Nous pouvons apprendre de là que l‟absence de

pudeur est presque un danger pour la vie même.

Comment pourrions nous la négliger ?

Page 15: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 15 Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith

Quelle est la femme honnête?

Les sages ont dit : Rabbi Akiva a expliqué que par le

mérite des femmes pieuses de cette génération,

Israël est sorti d‟Égypte (Sota 11b).

Cet enseignement est perçu par les femmes comme

un compliment et un grand honneur, et c‟est la

vérité. Cependant il s‟agit seulement d‟une femme

qui est fidèle à son rôle. De là, toute fille d‟Israël doit

comprendre une chose simple : en faisant dépendre

la délivrance de toute la communauté d‟Israël du

mérite des femmes pieuses les Sages viennent

nous dire : de même qu‟au moment de l‟esclavage

d‟Égypte, les femmes ont été assez fortes pour que

la délivrance se fasse par leur mérite, de même

dans l‟avenir elles seront assez fortes pour amener

la rédemption. Mais le Midrach dit )Bemidbar Raba

3, 6) : Israël est sorti d’Égypte par le mérite des fem-

mes honnêtes.

Et les Sages ont dit (Tana Debei Eliahou Raba 9) :

quelle femme est honnête ? Celle qui fait la volonté

de son mari. C‟est par conséquent le but de la fem-

me, de faire la volonté de son mari, dans la modes-

tie, la droiture et la foi. S‟il en est ainsi, elle peut

véritablement mériter d‟amener rapidement la

rédemption à venir. C‟est entre ses mains !

Par là repose sur toute fille d‟Israël une très lourde

responsabilité, parce qu‟elle détient la possibilité de

mettre fin au long exil et d‟amener la délivrance tant

attendue depuis des milliers d‟années !

Voici comment on mérite un fils

Tsadik

Nous voyons un phénomène curieux chez beaucoup

de femmes, et aussi chez certains

hom- mes.

On peut

cons-

tater chez

eux une

grande

sévérité

dans tous

les domaines

de la Torah,

comme par exemple

une grande sévérité pen-

dant la fête de Pessa‟h, des

mitsvot fai- tes avec embellis-

sements, la propreté de la maison dans les moin-

dres détails de crainte qu‟il y ait la moindre trace de

„hamets, et ainsi de suite dans les autres domaines.

Dès qu‟il s‟éveille le moindre doute sur la cacherout

de la viande, ou un mélange de viande et de lait

etc., on se montre sévère même dans le doute.

Mais ici apparaît une grande surprise : pourquoi,

quand la femme va acheter une perruque ou un

vêtement douteux selon la halakhah, n‟a-t-elle

aucune hésitation de ce genre ? Elle ne craint même

pas les nombreux décisionnaires qui se montrent

stricts, mais s‟appuie sur un quelconque

décisionnaire isolé qui permet peut-être ! La réponse

à cet étonnement figure déjà dans le Zohar :

« L‟essentiel du combat du mauvais penchant pour

faire chuter l‟homme est dans le domaine des

relations interdites. » C‟est-à-dire que le mauvais

penchant est prêt à laisser l‟homme se montrer

strict dans tous les domaines du monde, mais en

ce qui concerne la pudeur, il investit et lutte de

toute sa force pour le faire tomber.

C‟est pourquoi nous devons investir toutes nos

forces avec un dévouement total pour lui répliquer,

ainsi nous serons irréprochables en ce qui concerne

la pudeur.

Page 16: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 16 Une bonne Délivrance pour Tsipora Bat Rahel

Le Secret de la colombe

Nos Sages nous enseignent: « Qui a trouvé une fem-

me a trouvé le bonheur ». Ceci s‟applique à Mikhal,

fille du roi Saul (Midrach Tehilim 59).

On raconte que, lorsque Saul poursuivait son gendre

pour le tuer, sa fille se rangea du côté de son époux

et lui sauva la vie en l‟aidant à s‟enfuir par la fenêtre.

Ensuite, pour brouiller sa trace, elle façonna, sous la

couverture, l‟apparence d‟un homme endormi. Quand

son père, ayant découvert le subterfuge, lui reprocha

sa supercherie, elle se justifia en assurant qu‟elle

avait agi sous le coup de la menace, ce qui n‟était pas

exact. Mais les Sages nous ont enseigne que pour

faire régner la paix, on peut déguiser la vérité.

On peut toujours, avec beaucoup de délicatesse et de

diplomatie, arriver à éviter de pénibles conflits et vivre

en parfaite harmonie avec notre mari et nos parents.

Deux chemins s‟offrent à nous : construire ou détruire.

Pour que notre maison soit solide , il faut investir

sérieusement dans les fondations. La base d‟un foyer

stable, c‟est le respect du conjoint.

Pour illustrer ce sujet, nous rapporterons un fait divers

qui a eu lieu en Israël, il y a quelques années.

Le “Versaille” était une sale de réception du plus

grand luxe, avec des tentures somptueuses, des chai-

ses capitonnées, une décoration artistique et un servi-

ce de qualité.

La noce battait son plein quand, soudain, le parterre

s‟effondra et les invités furent engloutis dans un gouf-

fre apocalyptique. Le photographe qui filmait la fête a

fixé sur la pellicule des images de cauchemar. Une

enquête fut ouverte qui révéla de grave vices de

construction. Le gouvernement exigea alors de

contrôler la conformité aux normes de sécurité de

toutes les salles. Chaque famille qui devait fêter un

heureux événement, demandait à voir les preuves

que nul danger ne puisse surgir.

Un beau jour; pour le mariage de son fils, une ma-

man est allée se renseigner auprès du propriétaire

du “Vagchal” à Bnei Brak car elle désirait fortement

cette sale pour la cérémonie matrimoniale. Le direc-

teur du “Vagchal” lui donna une réponse percutante

et inattendue. Il lui dit :

-Mon grand-père, lorsqu‟il décida de faire construire

une sale de ma-

riage, est allé

tout d‟abord

chez le Gadol

Hador, le ‟Hazon

Ich. Le Rabbi lui

recommanda de

prendre le meil-

leur constructeur

et de lui deman-

der combien il

fallait de fer, de

béton, de ci-

ment, etc. pour

que les fonda-

tions soient

résistantes et

ensuite de dou-

bler ces

quantités.

Le respect du

mari étant la ba-

se de la maison,

les Sages or-

donne à

l‟épouse d‟y mettre une portion double et d‟honorer

son conjoint plus que nécessaire. Respecter, c‟est

donner, c‟est aimer véritablement et non

égoïstement, à l‟image de la volaille qu‟on aime pour

en faire un bon plat au four.

La suite dans notre prochain numéro b’’h

R. Amar

Page 17: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei
Page 18: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Un porte-monnaie perdu

Un certain jour, tandis que Na'hman et Chim'on reve-

naient de l'école, ils aperçurent un petit garçon pleu-

rer. Ils coururent vers lui afin de le consoler. Il lui

demandèrent : “Que se passe-t-il ? Pouvons-nous

t'aider à quelque chose ?”

”Ma maman m'a demandé d'aller faire des courses à

l'épicerie du village,” répondit le petit garçon en

pleurnichant. “Cependant, j'ai perdu l'argent qu'elle

m'avait donné pour acheter ce qu'elle désire. Sans

doute, l'argent est tombé de ma poche tandis que je traversais la forêt.”

”Nous allons t'aider à trouver l'argent,” s'exclamèrent d'une seule voix les deux

amis.

”Tu n'as pas besoin de pleurer : avec l'aide d'Hachem, nous trouverons l'argent en

très peu de temps.”

Na'hman et Chim'on

commencèrent à chercher l'ar-

gent que le petit garçon avait

perdu entre les arbres. Le long

du chemin, à la lisière de la

forêt, ils regardaient chaque

recoin.

Pendant ce temps, le petit

garçon continuait à pleurer.

Après quelques minutes, il

avait perdu espoir de retrouver

l'argent de sa mère. Il

commença à rebrousser che-

min et se dirigea vers sa mai-

son. Tout ce qu'il désirait, était

de dire à sa mère ce qui lui

était arrivé.

À suivre b‟‟h...

Page 18

par: le Rav Shalom Arush

Page 19: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei
Page 20: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Extrait du livre Le Jardin de La Paix - réservée aux hommes

Le paradis dans ce monde

Toutes les plus belles choses du monde, des abon-

dances matérielles en passant par le domaine spiri-

tuelles jusqu'à la délivrance totale [Guéoula] -tout

dépend d'une seule chose-La paix dans la maison ,le

Chalom Bayit.

Concernant les biens matérielle-la santé du mari, sa

femme et de ses enfants, aussi bien physique que

mentale –ceux-ci dépendent du Chalom bayit. Et

particulièrement la santé mentale, car une maison

dans laquelle ne se trouve pas de Chalom Bayit tous

sont touchés par des problèmes psychologiques. Et

aussi, la Parnassa, la richesse, la réussite etc , etc.

tout dépend du Chalom Bayit.

Concernant le domaine spirituelle-Il est évident que

tout dépend du Chalom Bayit, comme la Téchouva, la

lumière de la Emouna, la connaissance de la Tora

etc. Et la plus grande des élévations spirituelles la

Guéoula [la délivrance] dépend du Chalom Bayit.

La perfection de la Création

Il faut bien comprendre que le but de la Création ne

peut se réaliser rien que par le biais et seulement du

Chalom Bayit. C'est pourquoi, peu importe quelles

Mitsvots la personne fera dans ce monde ci ou quel

service divin[avodat Hashem] il réalisera, en fin de

compte si il n'y a pas de Chalom Bayit entre lui et sa

femme ,le but pour lequel le Créateur créa le monde

n'aura pas été atteint…

La source de tout le

bien

Aussi nous disent

nos sages (Traite

Sota 17) :«Un hom-

me et sa femme qui

ont mérité -La

Cheh'ina règne entre

eux…» Un homme

qui vit avec le Chalom

Bayit ,la Cheh'ina l'ac-

compagne tout le temps; Et

en plus il mérite une protec-

tion divine de tous les mal-

heurs du monde, une

réussite et une bénédiction

dans tous les domaines. A

l'inverse, celui qui ne vit pas

avec le Chalom Bayit est exposé à

tous les dangers ,et tout est fermé et obs-

cur devant lui ,comme nous le disent nos sages

dans la suite du passage cité plus haut :«Et si il n'ont

pas mérité –un feu les dévore» …Et donc il est impos-

Page 20 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane

sible qu'ils réussissent quoi que ce soit , car le mot

«Chalom» est un nom de D.ieu ,et Lui ne règne que

dans un endroit ou se trouve la «paix»,le «Chalom».

Il se trouve que le Chalom Bayit est la source de tou-

tes les abondances de bénédiction de D', qui vont

amener la personne à l'élévation spirituelle et à la

perfection de son essence en tant qu'être créé à

l'image de D' .Le Chalom Bayit est aussi la base et la

source de la réparation de la création[le Tikoun].C'est

la raison pour laquelle lorsqu'on s'investi a l'étude et

au travail pour mériter de vivre dans le Chalom Bayit,

il faut bien intégrer dans notre coeur ceci – Le Cha-

lom

Bayit

n'est

pas une

histoire de

confort ,de

niveau de vie, d'un

«plus» ou une

meilleure qualité

de vie mais c'est

le fondement le

plus important ,en particulier dans

la vie de l'homme et en général

dans la Création du monde en-

tier .

Ce principe doit diriger notre

chemin dans la vie et doit se

trouver en priorité parmi tous les

buts ou les ambitions qu'on recher-

che au cours de la vie- Le Chalom

Bayit est la chose la plus importante et

la plus chère qui existe dans l'univers !! Il

faut investir toutes les forces possibles pour

l'acquérir et être prêt à faire de grandes conces-

sions pour lui !!Et à tout prix ne pas le perdre !!!

Le Chalom vaut toute richesse

La Paix Domestique par: le Rav Shalom Arush

Page 21: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 21 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane

Un homme radin qui fait attention avec minutie aux

dépenses de sa femme et qui est prêt aussi à se dis-

puter pour quelques centimes ou n'importe quelle

somme, qui selon lui elle dépensa en trop, celui-ci

perdra finalement a la fois le Chalom et aussi son

argent .Car lorsqu'il n'y a pas de Chalom Bayit alors

la Parnassa est directement impactés.

En conclusion, cet homme veut gagner de l'argent et

en fait perd beaucoup. En vérité, si il savait quelle

bénédiction existe dans le Chalom Bayit, il aurait su

que cela ne vaut pas de perdre le Chalom- même

pour un instant – même pour tout l'argent du monde,

à plus forte raison pour quelques centimes.

Par contre , l'homme pour qui le respect de sa fem-

me est plus important que toute les richesses au

monde, à fortiori qu'il ne lui fera pas honte ne la criti-

quera pour quelques malheureux centimes qu'elle

aurait pu économiser ou même pour des milliers –

celui-ci aura toujours l'abondance et ne lui manquera

rien. Car nos sages ont dit: «Honorez vos femmes

pour que vous vous enrichissez»…

Il ressort de cela, que cet homme était prêt a pardon-

ner et délaisser son argent pour la paix de son foyer,

a gagner a la fois le Chalom et a la fois l'argent, puis-

que par le mérite du Chalom, la bénédiction règne

dans sa vie, et il reçoit aussi l'abondance de parnas-

sa.

A suivre…

Que D' nous donne la force de vivre selon ces

conseils extraordinaires et fasse régner la paix dans

tous les foyers du peuple d'Israël. Amen.

Page 22: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Un sujet fondamental dans l‟éducation des enfants est

celui du lien qui existe entre les parents et les profes-

seurs et autres éducateurs de leurs enfants. Peu im-

porte le type d‟établissement, une école, un Talmud

Torah, un séminaire ou autre, il y a toujours un lien à

entretenir. Les parents doivent être actifs et en bons

termes avec la(ou les) personnes responsables de

l‟éducation de leurs enfants.

Nous désignerons cette personne sous le nom d‟en-

seignant afin de ne pas compliquer la lecture, mais il

est question ici de toutes les personnes responsables

de l‟éducation : un Rav, un éducateur, une éducatrice

aussi bien pour filles que pour garçons.

Premièrement, nous allons essayer d‟expliquer en

quelques points l‟importance d‟une bonne et saine

relation entre parents et enseignants.

Gratifier l’enseignant

Il faut bien comprendre que l‟enseignant se trouve en

compagnie de l‟enfant un nombre d‟heures assez

conséquent dans la journée. Il voit le comportement

de l‟enfant et connait son niveau scolaire. Si les pa-

rents n‟ont pas une bonne relation avec le professeur,

ils ne sauront pas ce qui se passe avec leur enfant

durant les heures de cours. Les enfants sont la plus

grande partie de la journée en compagnie de ce pro-

fesseur et il est fort possible qu‟il connaisse leur en-

fant plus encore qu‟eux-mêmes. Ainsi, il est dommage

qu‟ils ne s‟aident pas du professeur pour éduquer leur

enfant, et inversement, il est dommage de ne pas ai-

der le professeur à l‟éduquer. C‟est pour cette raison

qu‟il est indispensable d‟entretenir une relation cha-

leureuse et cordiale entre parents et professeurs.

Durant toutes ces années, j‟ai rencontré beaucoup de

parents qui n‟ont pas prêté attention à nouer des liens

corrects et actifs avec les professeurs de leurs en-

fants et qui ne se sont pas intéressés, comme il aurait

fallu, de ce qui se pratiquait au sein de

l‟établissement. Pendant des années ils se sont

imaginés que tout allait bien, et à un certain moment,

l‟amère réalité leur « explosa » en plein visage.

Soudain, ils découvrirent que leur enfant était dans

une situation assez désespérée, et que s‟ils avaient

été présents depuis le départ, ils auraient pu

empêcher cette situation de se produire. Même si cela

ne leur avaient pas été dévoilé dès le début, ils l‟au-

raient malgré tout découvert plus tôt. Ils auraient pu

agir et essayer de sauver la situation au dernier mo-

ment. A présent que s‟est produit tout ce qui s‟est pro-

duit durant toutes ces années où ils ne savaient rien,

ils ont besoin de miracles et un changement de la na-

ture afin de sauver l‟enfant.

Il est donc très important que les parents créent un

lien solide avec l‟enseignant de leurs enfants. Pour

Page 22 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith

commencer, il faut beaucoup honorer le professeur

et se conduire avec lui en faisant preuve de savoir-

vivre et de reconnaissance pour tout le bien qu‟il ap-

porte aux enfants. Il faut lui donner des bénédictions

à chaque occasion et le remercier pour tous les ef-

forts qu‟il fait pour les enfants. Ce rapport amical se

construit avant tout grâce à la reconnaissance des

parents pour le travail accompli par le professeur.

Cela est connu mondialement : lorsque l‟on donne de

bonnes appréciations au professeur, ce dernier res-

sent le lien positif qui se crée et se conduit en

conséquence. Ainsi, il existe un dessin bien connu

qui représente un enfant qui apporte une belle pom-

me rouge à son professeur. Il existe également des

séances d‟activités sur le judaïsme où les parents

donnent à chaque fête une somme d‟argent au pro-

fesseur. Ainsi, le professeur se sent redevable aux

parents et aux enfants, et il s‟investit d‟autant plus.

Tout cela forme les prémices de la réussite des en-

fants au sein de l‟établissement scolaire. Les ensei-

gnants doivent voir qu‟il est important pour les pa-

rents que leurs enfants réussissent. Les parents de

leur côté valorisent les efforts du professeur et sont

prêts à tout donner pour la réussite de leurs enfants

que ce soit du temps, des efforts ou de l‟argent.

Porter une attention véritable

La deuxième étape est celle de l‟intérêt que portent

les parents à la situation de leur enfant et leur dispo-

sition à faire tous les efforts possibles pour sa

réussite. Ils doivent toujours être en relation avec le

professeur, et participer à toutes les réunions de pa-

rents d‟élèves.

Malheureusement, il y a des parents qui, non seule-

ment n‟ont pas de relation avec le professeur, mais

en plus ne prennent même pas la peine de venir aux

réunions. Sont concernés par cette description le

modèle de parents dont nous avons raconté l‟histoire

plus haut et qui risquent d‟avoir de mauvaises surpri-

ses par la suite dans leur vie parce qu‟ils ne savent

pas du tout ce qui se passe avec leurs enfants.

Il existe aussi des parents qui viennent aux réunions

Le Jardin de l’éducation par: le Rav Shalom Arush

Page 23: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 23 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith

mais qui ne s‟intéressent pas assez à ce qui se pas-

se avec leur enfant. Ils ne veulent entendre que de

bonnes choses et des compliments sur leurs enfants.

Il leur suffit d‟entendre que la situation de l‟enfant est

correcte pour qu‟ils puissent apaiser leur conscience

et continuer ainsi. Assurément, ces parents, dans le

meilleur des cas, survolent les feuilles de contact, les

bulletins de notes, ou l‟agenda pour se rendre quitte

de leur responsabilité. Pendant la réunion de parents

d‟élèves, ces parents-là se contentent d‟écouter ce

que le professeur a à dire et espèrent tout le long de

la soirée que celui-ci ne leur imposera pas des cho-

ses supplémentaires à accomplir pour pouvoir ensui-

te retourner à leur routine quotidienne.

Cela signifie que ces parents-là n‟ont ni l‟envie, ni le

temps, ni la force d‟aider leurs enfants et de les faire

avancer. Ils se contentent de les envoyer à l‟école où

ils savent que là-bas ils seront confiés à des « baby-

sitters » qui leur donneront une éducation, ce qui leur

permettra à eux de se débarrasser de ce joug et de

les exempter de leur rôle afin d‟oublier ce sujet au

maximum.

Il est évident que ce n‟est en aucun cas la marche à

suivre pour réussir avec les enfants. Des parents qui

veulent le bien de leur enfant, même s‟il s‟agit d‟un

enfant doué et excellent, doivent interroger le profes-

seur afin d‟obtenir le maximum d‟informations

sur leur enfant. Ils doivent lui deman-

der quelles sont les choses qu‟il

fau- drait améliorer ou arran-

ger, car on peut toujours faire

mieux. A plus forte raison

s‟il s‟a- git d‟un élève qui ne

réussit pas beaucoup, les parents

doi- vent envisager les

moyens à utiliser

pour

améliorer la si-

tuation. Ils

doivent ap-

prendre à in-

suffler la

volonté, l‟envie et

la motiva- tion

chez l‟en-

fant et lui

don-

ner

les

outils

pour

évoluer et

s‟épanouir.

« Dans le chemin que l’homme est

déterminé à emprunter »

Toute chose dans la vie, on la reçoit comme on le

veut. Si les parents veulent uniquement « s‟acquitter

de leurs obligations », sans intérêt véritable et sans

être disposés à faire des efforts, le professeur s‟en

rend vite compte et voit qu‟il n‟a en face de lui per-

sonne pour l‟écouter et personne avec qui travailler.

Il ne dira donc pas toute la vérité sur l‟enfant, car à

quoi cela servirait-il ? Le professeur sait que, de tou-

te façon, les parents n‟ont pas la volonté de se

confronter aux problèmes ou de corriger ce qui doit

être corrigé. L‟attitude du professeur avec de tels pa-

rents s‟adapte donc à ce qu‟il a devant les yeux.

Si les parents n‟ont ni la volonté, ni le temps, ni la

force d‟aider leur enfant, pourquoi le professeur se

donnerait-t-il du mal ? Lui ferait son travail avec

acharnement et eux non ? En revanche, si les pa-

rents veulent s‟investir, cela donnera l‟envie au pro-

fesseur d‟en faire autant.

Les parents doivent se poser la question : est-il logi-

que que le professeur développe plus de volonté

pour s‟investir pour un enfant que ses propres pa-

rents ? Même le professeur le plus acharné a des

forces limitées. En général, la plupart des profes-

seurs ne sont pas si acharnés que cela, et en réalité

les parents doivent supplier pour que celui-ci leur

donne des informations afin qu‟ils fassent un travail

ensemble.

Page 24: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Un canal d’abondance

Un homme m‟a raconté que dans son hitbodedouth il

ne demandait rien, mais se contentait d‟un peu de

remerciements. Je lui ai dis qu‟en ne demandant rien

à Hachem béni soit-Il, il entravait le plaisir du Saint

béni soit-Il, car “la vache désire allaiter plus que le

veau ne veut téter.” Le Saint béni soit-Il a créé le mon-

de entier afin de prodiguer une abondance de biens à

Israël.

Et le Saint béni soit-Il veut donner plus que l‟homme

ne veut recevoir, ainsi qu‟il est rapporté dans Liqouté

Moharan (I:102) : “Tout ce que le Saint béni soit-Il a

créé, Il le créa en Son honneur (Avoth 6), afin de

révéler Son royaume, ce qui par voie de

conséquence, subjugue les forces du mal devant la

Présence divine. Comment le royaume divin se révèle

-t-il ?”

”Par l‟abondance de biens prodigués à Israël. C‟est

alors que chacun reconnaît le pouvoir de Son royau-

me (Psaumes 103). Comment faire descendre cette

abondance de biens ? Grâce aux prières, car les mots

de la prière sont des récipients aptes à recevoir l‟a-

bondance. C‟est la raison pour laquelle chacun doit

prier de telle façon à faire venir l‟abondance dans le

monde, comme nos Sages de mémoire bénie l‟ensei-

gnent (Sanhédrin 37) : 'Chacun doit dire : le monde a

été créé pour moi'.”

On comprend de cette causerie que lorsque le Saint

béni soit-il prodigue un bien abondant à Israël, Son

royaume se révèle au monde entier et le mal

disparaît ; car lorsqu‟un Juif réussit à recevoir une

abondance de bénédictions, toutes les nations du

monde reconnaissent qu‟Hachem est le Souverain

suprême du monde, et il est alors évident que la

réussite d‟Israël est surnaturelle et que toute sa

réussite provient d‟Hachem béni soit-Il.

Ne constatons-nous pas que le pays d‟Israël est le

plus petit de tous et que le monde entier s‟occupe de

lui et l‟observe ? C‟est que les nations du monde res-

sentent bien la spécificité du peuple d‟Israël.

Comment faire descendre l‟abondance ? Par la

prière ; chacun de ses mots étant un récipient propre

à la recevoir. A titre d‟exemple, la prière est compara-

ble à des sacs que l‟homme peut remplir des bienfaits

qu‟Hachem lui prodigue. Mais celui qui n‟en possède

pas, n‟a rien pour recevoir cette abondance.

Les mots de la prière sont comme des morceaux de

sac, qu‟il faut coudre les uns avec les autres, ou com-

me des fils qui servent à tisser une étoffe. Chaque

prière qui s‟ajoute équivaut à un autre morceau du

sac qui recevra l‟abondance. Chaque nouvelle prière

est un nouveau morceau de sac.

Page 24 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline

Lorsque le sac est suffisamment grand et solide,

c‟est alors qu‟on peut recevoir des trésors. Plus

l‟homme prie et plus il prépare de sacs, des

récipients qui recevront en abondance. Et plus les

sacs sont grands et plus on reçoit de biens. Lorsque

l‟homme médite sur la prière de cette façon, il aban-

donne son approche négative de la vie, qui l‟incitait à

croire que le manque et la nécessité de prier sont

une punition. Bien au contraire, il prendra grand plai-

sir à prier, car cette adoration est pure et agréable : il

s‟agit de construire des récipients qui recevront direc-

tement du Tout puissant une abondance bénie.

Chaque fois qu‟il aura besoin de quelque chose, il

priera avec patience, se construira des récipients et

“coudra des sacs” jusqu‟à ce que sa requête soit sa-

tisfaite.

La règle est la suivante : Hachem béni soit-Il ne cesse

de prodiguer une abondance de bienfaits et lorsque

Israël ne peut les recevoir à cause de ses fautes, le

Saint béni soit-Il est attristé. Or, il est impossible de

se repentir sans la prière, le repentir n‟étant que

prières et supplications : il s‟agit de demander à Ha-

chem de nous pardonner pour avoir fauté devant Lui ;

de nous rapprocher de Son service et nous aider à

maîtriser dorénavant notre mauvais penchant ; de Lui

demander de ne plus jamais fauter et qu‟Il nous pro-

digue l‟intelligence et la connaissance pour maîtriser

nos désirs charnels et nos défauts.

Il s‟ensuit qu‟il est impossible de recevoir l‟abondan-

ce sans la prière et cela pour deux raisons : a) grâce

à la prière, l‟homme regrette ses fautes et peut rece-

voir les bienfaits - b) par l‟intermédiaire de la prière,

on se construit des récipients destinés à recevoir cet-

te abondance. Il en résulte que celui qui ne prie pas,

non seulement entrave le plaisir éprouvé par le Saint

béni soit-Il à multiplier Ses bienfaits, mais de plus, il

annule la finalité de la Création.

Les amis du maître de la prière

En fait, en disant que les mots sont des récipients

destinés à recevoir l‟abondance, notre Maître ne pen-

se pas à la prière personnelle de l‟hitbodedouth. Dans

À travers champs et forêts par: le Rav Shalom Arush

Page 25: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 25 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline

toute prière prononcée, que ce soit l‟Amida, la lecture

des Psaumes ou toute autre, l‟homme créé des

récipients pour recevoir l‟abondance. Par

conséquent, à chaque prière l‟homme doit se dire :

Je me prépare à construire maintenant des récipients

qui recevront l‟abondance. Il doit prier avec cette in-

tention, en prenant garde de ne pas négliger sa

prière.

Ce dernier point nécessite aussi une prière. En effet,

l‟homme doit beaucoup prier sur la prière et deman-

der au Créateur d‟avoir pitié de lui et mériter de ne

pas négliger la prière. Également, il doit demander

de développer un lien avec le Créateur, que sa

pensée soit fermement et constamment liée à ses

paroles, de savoir que l‟essentiel de la vie dépend de

la prière, de pouvoir prononcer chaque mot avec en-

thousiasme.

Il doit aussi vouloir chanter et jouer d‟un instrument,

comme les amis du maître de la prière, décrits par

notre Maître, occupés par le chant et les louanges,

les confessions et le repentir, puis recevaient de leur

maître des écrits sur le thème de la prière, etc.

Chacun doit ainsi aspirer à devenir un ami du maître

de la prière. Il faut véritablement prier sur la prière

elle-même. En fait, la prière nécessite plus de prières

que les autres choses, car comme nous l‟avons déjà

définie, la prière est la rédemption. Et si la prière est

la rédemption, l‟homme qui sert Hachem dans la

prière, reçoit la rédemption de son âme. C‟est pour-

quoi la prière nécessite plus que toute chose, l‟éveil

de la miséricorde divine.

L‟homme doit donc demander beaucoup à Hachem :

Maître du monde, puisai-je mériter de m‟approcher

de la prière. Aide-moi à ne négliger aucune des trois

prières de la journée. Accorde-moi de prier chaque

prière sérieusement : celle du matin, de l‟après-midi,

du soir, le Tiqoun ‘Hatsoth, les Psaumes, le Liqouté

Tefiloth, etc. Aies pitié de moi, afin que je sache que

la prière représente l‟essentiel de l‟union et de la fer-

veur et que lorsque je prie les dix-huit bénédictions,

je ne me dépêche pas pour finir au plus vite.

Comment est-il possible de se presser lorsqu‟on se

tient devant le Roi des rois et qu‟on peut s‟unir et

s‟attacher à Lui ? Je veux me lier à Toi et non fuir

devant Toi. Je veux m‟attacher à Toi et non me cou-

per de Toi. Maître du monde, Tu m‟as donné des

”pauses” journalières pour me lier à Toi, m‟attacher à

Ta lumière, Te connaître et reconnaître Tes bienfaits

et renouveler mes forces et ma vie.

Aide-moi à maîtriser mon mauvais penchant qui ne

cherche qu‟à m‟empêcher de prier et murmure des

pensées méprisantes pour la prière. Permets-moi de

croire que la prière est supérieure à toutes les

activités de ce monde, afin que j‟y investisse toutes

mes forces.

En vérité, on assiste ici à la guerre du mauvais pen-

chant contre l‟homme. Chacun sait que rien n‟égale

la bonté d‟Hachem et que rien n‟est meilleur et plus

doux que de s‟attacher à Hachem. Chaque Juif désire

s‟attacher à la lumière divine et lorsque enfin vient le

commandement, où il est possible de s‟introduire

près d‟Hachem béni soit-Il, où il peut s‟unir et s‟atta-

cher à Lui, il se dépêche… Le mauvais penchant

réussit à embrouiller le monde entier pour l‟empêcher

de prier avec concentration.

Lorsque l‟homme comprend tout ce qui précède, et

quel mérite il a de pouvoir s‟attacher à Hachem, peut-

il se poser la question de savoir si sa prière a été

acceptée et exaucée ? Il est évident qu‟il n‟y pense

pas ; car comme il est entièrement plongé dans l‟u-

nion avec Hachem et qu‟il s‟attache à Lui, il est déjà

exaucé. Il est donc évident que l‟homme doit beau-

coup prier sur la prière, afin de prier comme il le faut.

Nous constatons ici la profondeur de ce précepte,

son mérite, sa grâce et son pouvoir de rédemption : il

ne viendrait donc à l‟esprit de personne de recevoir

un aussi grand présent sans beaucoup prier pour

cela.

Si l‟homme comprend fortement et clairement, que la

rédemption est la prière, il priera évidemment beau-

coup pour elle. La prière étant la rédemption de

l‟homme, lorsque l‟homme se rapproche du culte de

la prière, la rédemption de son âme a déjà

commencé. Il est maintenant possible de compren-

dre cette déclaration de Rabbi Nathan de Breslev :

“Mon Machia’h est déjà là” – car il eut le mérite de

prier comme il le fallait ; et lorsque l‟homme mérite de

prier, il peut dire pleinement : “Mon Machia’h est déjà

là.”

Page 26: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Les punitions n'existent pas !

La situation suivante perdure depuis le péché d'Adam :

à chaque transgression commise par les habitants du

monde, la dissimulation spirituelle se renforce encore

plus. Un nouveau péché signifie une nouvelle dissi-

mulation; un autre péché ? Une dissimulation encore

plus forte... C'est ce qui est expliqué d'une façon clai-

re dans la Tora (Deutéronome 31 : 18) : “Mais alors

même, Je persisterai, moi, à dérober Ma face, à cau-

se du grave méfait qu'il a commis...” C'est à tout cela

que Rabbi Na'hman fait allusion dans son “Histoire de

la princesse disparue” : chaque fois que le vice-roi ne

fait pas ce qu'il est censé faire, la princesse s'éloigne

encore plus de lui; cette nouvelle situation oblige le

vice-roi à la chercher de nouveau, dans des endroits

encore plus éloignés.

En réalité, il n'existe pas de punition dans le monde. La

faute elle-même représente la punition, tel qu'il est

écrit (Psaumes 34 :22) : “La perversité cause la mort

du pécheur.” Cela ressemble à une personne qui

consomme du poison. C'est ce dernier qui lui fait du

mal. Dans ce cas, il saute aux yeux qu'il n'y a pas de

punition – si ce n'est la conséquence de l'acte qui a

été commis – et qu'une telle personne ne peut en ac-

cuser aucune autre, si ce n'est elle-même. C'est dans

cette situation que se trouve celui qui pèche. C'est lui

qui est la cause de la dissimulation divine. Ainsi, cela

ne devrait pas l'étonner et il ne lui sert à rien de s'en

prendre à Hachem. C'est lui qui est la cause de son

propre mal.

De quelle façon est-il possible de remédier à cette

situation ? Il faut que cette personne décide de tour-

ner la page et de faire comme si rien ne s'était passé.

Un début entièrement nouveau ! Cela signifie qu'elle

doit réfléchir sur ce qu'il lui arrive et faire une

hitbodédouth afin de se poser la question suivante :

“Après avoir erré comme je l'ai fait, que désire

réellement D-ieu de moi maintenant ? Hachem me de-

mande-t-Il de perdre espoir ? Dois-je devenir

dépressif pour ce que j'ai fait ?” La réponse est

négative,

évidemment et

sans l'ombre

d'un doute. De

fait, Hachem

désire que cette

personne se ren-

force

immédiatement

et commence

réellement à

croire en Lui.

Également, il est

important de

Page 26 Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme

réaliser qu'il n'existe pas un seul endroit dans le

monde qui est exempt de la Présence divine. Cette

personne doit prendre sur elle de commencer

sérieusement à chercher le Créateur. Si une person-

ne réagit de la sorte, elle pourra transformer la des-

cente spirituelle dans laquelle elle se trouvait en une

montée spirituelle ! Le mensonge deviendra alors un

rapprochement avec Hachem. L'exclusion se transfor-

mera en un sentiment doux et agréable.

La tristesse n'est pas de ce monde

Le sentiment de tristesse qu'une personne peut res-

sentir quelques fois, s'explique uniquement à cause

de la dissimulation spirituelle. De fait, si cette person-

ne n'avait pas fauté et causé cette dissimulation, la

tristesse n'aurait aucune place dans ce monde. Aussi

longtemps que nous possédons l'emouna (la foi), il est

impossible de ressentir une quelconque forme de

manque, de tristesse. Rabbi Na'hman a expliqué cela

dans le Liqouté Moharan (vol. I 250) en disant que le

sentiment de tristesse qu'éprouve à l'occasion une

personne est rendu possible seulement par l'absence

de sentiment spirituel (da'ath). Une telle absence fait

oublier à la personne que dans le monde, tout est

providentiel et pour le Bien ultime.

Un exemple d'une telle situation est décrit dans la

Tora elle-même. Dans le livre de l'Exode (6:9), nous

apprenons que la principale difficulté à laquelle fit

face le peuple

d'Israël pendant

son exil en

Égypte s'expli-

que uniquement

par son manque

d'Emouna.

Il est écrit :

“Mais ils

n'écoutèrent

point Moché

(Moïse), ayant

le

“roua'h” (esprit/

Le jardin du désir par: le Rav Shalom Arush

Page 27: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 27

souffle) oppressé par une dure servitude.” Selon Rabbi

Na'hman, l'expression “l'esprit oppressé” est en mettre

en parallèle avec le verset des Psaumes (135:17)

dans lequel il est dit : “[Les idoles des nations] ont des

oreilles et n'entendent point, il n'y a même pas de

“roua'h” (souffle) dans leur bouche.” Dans la mesure

où le verset des Psaumes fait référence à l'idolâtrie –

l'absence d'une véritable Emouna – le verset dans le

livre de l'Exode fait également référence à l'absence

d'Emouna. C'est la raison pour laquelle Rabbi Na'hman

enseigne (Liqouté Moharan I 155) que savoir contrôler

sa respiration (c'est à dire avoir de la patience) est un

des attributs de la parfaite Emouna. C'est ce manque

de parfaite Emouna qui fut la cause des difficultés et

de la vie amère des juifs en Égypte.

Nous devons comprendre cela : l'aspect essentiel de

la souffrance des juifs en Égypte s'explique par leur

absence de croyance en la Providence divine. C'est

pour cette raison qu'ils se plaignirent et qu'ils

désespérèrent de l'avenir. De fait, même le message

de la future libération ne put les réjouir : ils n'y

croyaient simplement pas !

Lorsqu'une personne manque d'emouna, c'est sa

capacité de réflexion qui est diminuée. Rien ne sert de

suggérer à cette personne un moyen afin de se sortir

de cette fâcheuse situation ou d'offrir un conseil

approprié : cela équivaut à parler à un mur. Sa tristes-

se et son désespoir lui empêchent d'entendre ce que

nous lui disons.

Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme

Page 28: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

L'aspect crucial sur lequel se fonde la réussite de cha-

que personne se trouve chez elle :c'est de la paix

conjugale que tout dépend !

Nos Sages ont dit ('Ouqtsin 3) : “Hachem n'a pas

trouvé de meilleur récipient qui puisse contenir la

bénédiction du peuple d'Israël que la paix.” Nous ap-

prenons de cela qu'une des conditions essentielles

afin de recevoir l'Abondance divine et la bénédiction

de D-ieu consiste à voir régner chez soi la paix conju-

gale.

Nous constatons cela tous les jours et d'une façon qui

ne laisse planer aucun doute : une personne chez qui

cette paix ne règne pas ne reçoit aucune bénédictions

de toutes ses entreprises !

Un certain jour, un couple vint me rencontrer pour ob-

tenir des conseils. Ces deux personnes possèdent

des positions prestigieuses et elles sont très

respectées au sein de leur communauté. Autant le

mari que la femme ont des salaires élevés. Je n'ai

aucun doute sur le fait que de nombreuses personnes

sont sans doute jalouses de leur réussite.

Cependant, la femme commença à me raconter le

véritable supplice qu'elle vivait. Son mari – une per-

sonne pourtant hautement distinguée et admirée pour

ses bonnes manières – se comportait d'une manière

totalement différente chez lui. Celui-ci l'humiliait

régulièrement ; il la critiquait sans cesse et se vantait

continuellement auprès d'elle…

La situation était tellement dramatique que la femme

avait pensé mourir, plutôt que de continuer à vivre de

la sorte et à subir cette souffrance sans nom. De plus,

leur apparente opulence n'était que de la poudre aux

yeux. Le couple était endetté à un niveau très élevé et

leur

découvert

bancaire at-

teignait des

profondeurs

effarantes.

Ainsi, tout ce

qu'ils ga-

gnaient était

dépensé à

rembourser

les sommes

que les deux

devaient et

en fin de

compte, il ne

restait rien à

leur disposi-

tion. À la fin

de son

exposé, c'est

Page 28 Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette

en pleurant que la femme s'adressa à moi : “Aidez-

moi !

Aidez-moi ! Je n'ai personne vers qui me tourner et à

qui je pourrais raconter la vérité. Mon mari est une

personne respectée et dont la réputation est grande.

Je ne veux l'humilier d'aucune façon. Personne ne

croira que mon mari – une personne admirée pour

ses bonnes manières – se comporte chez nous de la

façon dont il se comporte.”

La femme poursuivit : “Pourtant, je ne peux pas

continuer ainsi. De tout ce que nous faisons, nous

n'avons aucune bénédiction. Chaque jour, quelque

chose d'autre ne fonctionne plus, se casse. Un jour,

c'est notre voiture qui est en panne ; un autre jour,

c'est notre réfrigérateur. Chaque jour amène avec lui

son lot de désolation. Tout notre argent se perd à

réparer tout ce qui se brise autour de nous.”

Il est clair que la vie de ce couple – dont les revenus

sont importants et qui est lourdement endetté – est

une raison pour pleurer et pour se plaindre. Com-

ment cela est-il possible ?

La réponse

est simple.

Tout cela

est possible

parce qu'au

sein du

couple, le

mari n'ac-

corde pas à

sa femme

l'honneur

qu'il devrait.

C'est pour

cela que ce

couple ne

possède

pas le

récipient qui

lui permet-

trait de re-

cevoir – et

Le Jardin de la Prospérité par: le Rav Shalom Arush

Page 29: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Page 29

de conserver – les bénédictions célestes. Cependant,

si la paix régnait entre le mari et la femme, il recevrait

automatiquement le récipient qui leur manque !

D'autre part, il existe des personnes dont les revenus

n'atteignent pas 10% de ce couple et qui pourtant, ne

manque de rien ! Ces personnes ne sont pas obligées

de dépenser des sommes folles en des réparations de

toutes sortes ; elles ne sont pas victimes de dépenses

importantes inattendues. Ces personnes ne

possèdent pas de dettes et elles sont toujours heureu-

ses. Comment expliquer cela ?

La raison de leurs succès est que dans ces couples,

le mari respecte sa femme et que la paix règne entre

eux. Par conséquent, ils se trouvent dans une position

où ils peuvent recevoir – et conserver – les

bénédictions du Ciel !

Si l'on tient compte de ce que nous venons d'expli-

quer, il est facile de comprendre les paroles de nos

Sages (Yalqout Chimoni, Lekh lekha) : “Un homme

doit constamment faire attention à respecter sa fem-

me. La raison en est que les bénédictions d'un foyer

ne sont pas décrétées en fonction pas du mari, mais

de la maîtresse de maison.”

À première vue, ces paroles posent une difficulté :

pour quelle raison nos Sages ont-il dit d'une part,

qu'il n'est pas possible de recevoir la bénédiction de

D-ieu en l'absence de paix et d'autre part, que cette

bénédiction dépend de la femme ? En fin de compte,

d'où proviennent les bénédictions célestes ? Est-ce

la paix où le respect que nous avons pour notre fem-

me qui nous permet de recevoir ces bénédictions ?

Après notre exposé, la réponse à cette question de-

vrait être évidente. À quoi nos Sages font-ils

référence lorsqu'ils disent que la paix est un récipient

pour recevoir les bénédictions du Ciel ? Quelle est la

nature de cette paix ? À la paix conjugale ! Et de

quelle façon est-il possible d'obtenir la paix conjuga-

le ? En respectant sa femme. Si un homme désire

réellement apprendre ce qu'il doit faire pour respecter

sa femme, nous lui recommandons de lire le livre “Le

jardin de la paix.” Cette lecture lui sera d'un grand

bénéfice.

Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette

Page 30: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

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Page 32: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

La prière de ‘Hannah

...aimer l‟Eternel ton D.ieu et Le servir de tout ton

coeur et de toute ton âme. ) Deutéronome 11:13)

Quel est le service du coeur ? C‟est la prière. (Sifri,

ibid)

La Haftarah (lecture tirée des Prophètes) du premier

jour de Roch Hachanah nous relate l‟histoire de

‟Hannah, la mère du prophète Chmouël.

‟Hannah, l‟épouse sans enfant d‟Elkanah, vint à Chilo,

où se tenait le Sanctuaire, avant que le roi Chlomo ne

construise le Temple de Jérusalem, pour prier pour un

enfant :

Elle pria D.ieu, en pleurant abondamment. Et elle émit

un voeu et dit: “ Ô D.ieu des Hôtes...Si tu donnes à Ta

servante un enfant, Je le consacrerai à D.ieu tous les

jours de sa vie...”

Eli, le Grand Prêtre, l‟observait alors qu‟elle “priait

profusément devant D.ieu...Seules ses lèvres bou-

geaient, sa voix ne se faisait pas entendre. Eli pensa

qu‟elle était saoule.

Et il lui dit:

„Combien de temps

seras-tu ivre? Mets

de côté ton vin!‟.

„Hannah répliqua:

‟Non, mon Maître…

je n‟ai bu ni vin ni

aucune boisson

forte, j‟ai épanché

mon âme devant

D.ieu...‟”.

Eli accepta sa

réponse et la bénit

pour que D.ieu

exauce sa requête.

Cette année-là, „Hannah donna naissance à un fils

qu‟elle nomma Chmouël (“demandé à D.ieu”). Quand

elle l‟eut sevré, elle accomplit son voeu de le consa-

crer au service de D.ieu, en le conduisant à Chilo où il

fut élevé par Eli et les prêtres. Chmouël grandit pour

devenir l‟un des plus grands prophètes d‟Israël.

La “prière de „Hannah” comme l‟on dénomme cette

lecture, constitue l‟une des sources bibliques fonda-

mentales du concept de la prière. En fait, le dialogue

entre Eli et „Hannah touche l‟essence de la prière en

général, et la prière de Roch Hachana en particulier.

Le paradoxe

Le concept de la prière à D.ieu, comme il est présenté

dans la Torah et exposé dans les écrits de nos Sages,

Page 32 Dediez ce cours à la personne de votre choix

semble renfermer une contradiction interne.

D‟une part, la prière est décrite comme la commu-

nion de l‟âme avec le Créateur, une île de ciel dans

une journée du monde du quotidien. “Les pieux

méditaient une heure, disent nos Sages, et seule-

ment alors ils se mettaient à prier. Ils se retiraient du

monde et se concentraient jusqu‟à s‟être

complètement départis de leur matérialité et avoir

atteint la suprématie de l‟esprit de la raison, de sorte

qu‟ils atteignaient un état proche de la prophétie”. Ils

“ attachaient leur âme au Maître de Tout, dans un

état de crainte, d‟amour absolus et de véritable atta-

chement”.

En fait, le mot hébreu pour “prière”: tefillah signifie

“attachement”; la prière consiste en la décision de

s‟élever au-dessus des soucis quotidiens et de s‟atta-

cher à sa source en D.ieu.

Et pourtant, l‟essence de la prière est notre demande

à D.ieu de pourvoir à nos besoins quotidiens

matériels. C‟est là le fondement sur lequel repose

son édifice spirituel tout entier.

Maimonide définit ainsi le principe de la prière:

...Chaque jour

l‟homme doit prier et

solliciter, dire les

louanges de D.ieu

et puis Lui

demander de

pourvoir à ses

besoins avec

supplication; après

cela, il offre sa

prière et ses

remerciements à

D.ieu pour le bien

qu‟Il lui a attribué…

Mais ces deux as-

pects de la prière ne

sont-ils pas incom-

patibles et même contradictoires?

Celui qui s‟est complètement départi de sa

matérialité demande-t-il à D.ieu de pourvoir à ses

besoins? Celui qui a atteint un état proche de la

prophétie a-t-il ces préoccupations dans son esprit?

Le paradoxe de la prière s‟accentue encore le jour de

Roch Hachanah. En ce jour, non seulement nous

nous tenons devant D.ieu mais nous Le couronnons,

faisant abnégation totale de notre personne et de nos

besoins. Et pourtant un seul regard sur la prière de

Roch Hachanah montre qu‟elle est pleine de

requêtes pour la vie, la santé et la subsistance pour

l‟année à venir.

Une Maison sur terre

Page 33: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

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D.ieu créa le monde, disent nos Sages, parce qu‟ ”Il

désirait une demeure dans les mondes inférieurs”.

Les “mondes inférieurs” sont notre monde matériel,

inférieur à cause de sa distance spirituelle de notre

source, son illusion d‟autosuffisance, et son retrait

quasi absolu de tout ce qui est transcendant et divin.

Mais c‟est là que D.ieu a désiré résider, souhaitant

que “ce monde inférieur” soit celui qui habite et expri-

me Sa vérité.

C‟est pourquoi la Torah décrit notre mission dans la

vie comme essentiellement faite d‟actions impliquant

des objets matériels. En fait, virtuellement, chaque

ressource matérielle sur terre, chaque membre et

organe de notre corps a sa mitsva spécifique, la

manière de D.ieu d‟établir comment elle peut être

l‟instrument de Sa volonté.

Ainsi nos actes ne sont pas personnels et nos de-

mandes ne sont pas égocentriques. Oui, nous de-

mandons à manger, la bonne santé et la richesse ;

mais nous les demandons comme un serviteur de-

mande à son maître les moyens de mieux le servir.

Nous demandons de l‟argent pour accomplir l a mits-

vah de la charité, la force pour construire une souk-

kah, la nourriture pour maintenir ensemble le corps et

l‟âme pour que notre vie serve de “résidence dans

les mondes inférieurs”qui abrite la présence divine

dans notre monde.

Et Roch Hachanah, le jour qui couronne D.ieu est le

plus propice pour lui demander de pourvoir à tous nos

besoins et désirs matériels. Couronner D.ieu signifie

l‟accepter comme souverain dans tous les domaines

de notre vie, nous vouer non seulement à une quête

spirituelle mais aussi et surtout à accomplir Son désir

pour une demeure ici-bas.

Une accusation d’ivrognerie

C‟est là le sens profond de l‟échange entre Eli et

‟Hannah. L‟accusation d‟Eli peut aussi se comprendre

comme une critique de ce qu‟il jugeait comme un ex-

cès dans les demandes matérielles. Tu es dans le lieu

le plus saint, implique-t-il, et c‟est dans ce lieu que tu

demandes à D.ieu d‟accéder à tes désirs matériels ?

”Tu m‟as mal comprise, répond „Hannah. J‟ai épanché

mon âme devant D.ieu”. Je ne demande pas simple-

ment un fils, je demande un fils que je puisse

“consacrer à D.ieu tous les jours de sa vie”.

Nos Sages nous disent que Chmouël fut conçu à

Roch Hachanah. Que D.ieu ait exaucé cette prière en

ce jour nous encourage à L‟approcher avec toutes

nos demandes matérielles en ce jour éminent. Car à

Roch Hachanah nos besoins ”personnels” et notre

désir de servir notre Roi sont les mêmes.

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L’espoir et le pardon

Pourquoi Yom Kippour est-il le jour le plus saint de

l‟année ? Quelle est la force de ce jour qui réveille la cons-

cience de tant d‟individus?

La réponse réside dans la compréhension de la racine et de

l‟origine de Yom Kippour. Le premier Yom Kippour de l‟his-

toire, Moché obtint de D.ieu le pardon pour le Peuple Juif

qui avait pêché avec le Veau d‟or. Quarante jours seule-

ment avaient suffi pour que Moché reçoive la Torah sur le

Mont Sinaï mais il lui fallut quatre vingts jours pour convain-

cre D.ieu de nous pardonner ! Pourquoi D.ieu n‟a-t-Il pas

accéder plus tôt à la supplication de Moché? Il ne fait aucun

doute que D.ieu sait, sans que Moché ait besoin de le Lui

rappeler, que l‟homme est faillible et fait des erreurs. Et si

finalement D.ieu devait agréer la demande de Moché pour

le pardon, pourquoi le soumettre à quatre vingts jours de

supplication?

L‟existence créée par D.ieu est un système de cause à ef-

fet: mettez votre main dans le feu et vous serez brûlé. Il en

va de même spirituellement.

Le Peuple Juif fabriqua une

idole, transgressant de

manière flagrante le second

commandement, seulement

trente-neuf jours après en

avoir entendu l‟interdiction par

la bouche de D.ieu Lui-Même.

Ne pouvait- il y avoir aucune

conséquence à leurs actions ?

Et pourtant Moché supplia

D.ieu de pardonner à son peu-

ple. Comment pouvait-il être

sûr qu‟ils pouvaient être

pardonnés? La vie et le temps

avancent irrémédiablement,

aussi comment attendre des

mortels qu‟ils corrigent leurs erreurs passées? Et pourtant il

semble que même dans les situations les plus pénibles,

nous sommes toujours animés d‟un espoir inné. Quelle est

cette force mystérieuse en nous qui nous convainc que

nous pouvons surmonter les défis les plus difficiles, que

nous pouvons espérer une vie meilleure malgré les

déceptions graves et les rêves brisés?

Yom Kippour est la réponse à ces situations paradoxales.

En ce jour, Moché révéla le secret de D.ieu : il y a toujours

une ouverture. D.ieu n‟est pas lié par Ses propres règles

existentielles de cause à effet. Moché dévoila la force de la

Techouvah, démontrant que c’est à l’homme que revient le

rôle d‟obtenir le pardon de D.ieu.

Yom Kippour est le jour le plus saint de l‟année parce que

c‟est l‟anniversaire de l‟ingrédient le plus simple et le plus

important dans la vie: l‟espoir.

Yom Kippour une nouvelle force fut introduite dans notre

existence mortelle : la capacité de transformer notre passé,

de transcender le flux du temps lui-même et de corriger les

erreurs.

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C‟est cette force qu‟à Yom Kippour Moché obtint de D.ieu

quand il Le supplia de pardonner son peuple. Néanmoins

le pardon de D.ieu n‟est pas une route à double voie.

Kippour apporte le pardon pour les fautes commises entre

l‟homme et D.ieu, mais en guise de préparation, nous

avons le devoir de pardonner aux autres et de demander

leur pardon. Cela peut paraître plus simple que ça ne l‟est

en pratique. Comme le dit le dicton: “l‟erreur est humaine

mais

le pardon est divin”.

Le mot hébreu pour “pardon” Me‟hilah a la même racine

que le mot Ma‟houl, un “cercle”. Chacun de nous reçoit à la

naissance le potentiel et les ressources pour accomplir un

cercle complet, pour avancer selon un rythme équilibré qui

englobe toutes nos activités dans un courant continu.

Néanmoins, les déceptions de la vie, les mauvais traite-

ments et les souffrances que nous vivons rompent notre

cercle. Quand quelqu‟un nous heurte ou que nous heur-

tons quelqu‟un, le cercle de l‟espoir se trouve rompu.

Quand vous pardonnez, ce que vous faites en réalité est

de compléter votre cercle en vous libérant de cette atteinte

et d‟accéder à l‟espoir que

D.ieu nous a donné.

Tant que vous vous mainte-

nez cet état de blessure, de

ressentiment et de colère

vous n‟arrivez plus à aller de

l‟avant et à construire une vie

productive. Le pardon ne

signifie pas seulement par-

donner la personne qui nous

a blessé mais se pardonner

à nous-même, pardonner

D.ieu, pardonner à la vie elle

-même avec ses détours

mystérieux et souvent cruels.

Le pardon nécessite des

efforts.

Mais surtout il nécessite un lien avec D.ieu. Quand vous

vous souvenez que votre naissance est la façon qu‟a D.ieu

pour dire “tu es important pour Moi”, que vous êtes vivant

et que vous comptez, que vous êtes irremplaçable et es-

sentiel à la perfection du monde de D.ieu, alors vous pou-

vez vous élever au-dessus du niveau de la douleur que les

autres vous ont causée et trouver l‟amour et la force de

pardonner à la fois à eux et à vous-même.

Le pardon est divin, c‟est le produit de l‟espoir, qui naquit à

Kippour lorsque D.ieu ouvrit pour nous une nouvelle porte

et nous permit de transcender les paramètres et les limites

de notre monde où tout va selon la loi de cause à effet.

Quand notre espoir nous permet de pardonner, nous

avons reconstruit le cercle infini qui transcende les vicissi-

tudes transitoires d‟une vie faite de hauts et de bas.

Le message de Yom Kippour est que nous ne devons ja-

mais abandonner, nous devons garder espoir, en nous-

mêmes, en les autres et en D.ieu. Chaque Yom Kippour,

nous avons l‟occasion de rafraîchir nos vies et de tout bien

recommencer.

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Page 36: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Les affaires de D.ieu

“Venez voir les actions de D.ieu, Son complot

effrayant pour les enfants de l‟homme” (Psaumes 66 :

5).

Et la femme vit que l‟arbre était bon à manger et elle

prit de ses fruits et en mangea ; et elle en donna aussi

à son époux et il en mangea avec elle (Genèse 2 : 6).

Le but d‟une aventure commerciale est de faire des

profits. Aucun homme d‟affaire qui se respecte n‟in-

vestirait un capital et ne consacrerait du temps et des

talents quand les comptes ne montrent pas une

véritable possibilité de bénéfices.

Et pourtant, les bénéfices les plus importants doivent

être récoltés sous les conditions même que l‟homme

d‟affaire responsable cherche le plus à éviter: à la sui-

te de développements tout à fait imprévisibles, dans

des environnements sur lesquels il n‟a aucun contrôle

et dans lesquels son aventure tout entière, et peut-

être sa propre personne, sont menacées.

C‟est pourquoi l‟on peut dire que l‟esprit de l‟homme

d‟affaire opère à deux niveaux. Au niveau manifeste, il

cherche la stabilité et le contrôle. A ce niveau, “être

pris au dépourvu” jette l‟anathème sur les affaires.

Tout en sachant que chaque aventure comporte une

part de risques, son but est de les empêcher, d‟éviter

l‟imprévisible, d‟avoir un plan d‟action pour toute

éventualité. Mais à un niveau plus profond, subcons-

cient, l‟homme d‟affaire aspire à l‟imprévisible.

Au plus profond de son coeur, il veut être pris par sur-

prise, être plongé dans les circonstances que la struc-

ture de ses affaires cherche à éviter. Car là et seule-

ment là, réside le potentiel de profits plus grands

qu‟aucun analyste ne pourrait envisager.

A ce niveau, si “tout va selon le plan prévu”, ce serait

une déception plutôt qu‟un accomplissement. Ce sont

des scénarii qu‟il n‟osera jamais présenter à ses in-

vestisseurs, ni même à son moi conscient. Mais en

dernière analyse, ce sont ces mêmes possibilités se

cachant derrière les chiffres et les projets officiels qui

constituent la plus grande motivation pour laquelle il

s‟est engagé dans les affaires.

Le complot effrayant

Nos Sages nous disent que “le royaume des Cieux

est semblable au royaume de la terre”, que les struc-

tures de la société humaine et les modes de compor-

tement humain reflètent la manière dont le Créateur

établit un rapport avec Son monde et le dirige.

D.ieu opère selon une stratégie empruntée au monde

des affaires: la Torah qui est “le plan de D.ieu pour la

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création” définit le “profit” que le Créateur veut tirer

de Son entreprise. Les lois de la Torah détaillent ce

qui devrait et ce qui ne devrait pas être fait, et ce qui

devrait et ne devrait pas arriver, pour sauvegarder

l‟investissement divin dans la création et assurer sa

rentabilité.

Mais au premier jour des affaires de l‟histoire, le plan

alla de travers. Adam et Eve, en mangeant du fruit de

l‟Arbre de la Connaissance violèrent la première

Mitsva, le premier commandement de D.ieu. Leur

acte mit en péril l‟aventure tout entière, laissant un

chaos de bien et de mal déferler

sur le monde sous contrôle et organisé dans lequel

ils étaient nés.

Et pourtant, nous disent nos Sages, c‟était “le plan

effrayant de D.ieu pour les enfants de l‟homme”.

“C‟est Moi qui les ai fait pécher, en créant en eux un

penchant vers le mal” admit D.ieu devant le Prophète

Elie.

Car c‟est le processus de la Téchouva (“retour”) du

péché qui apporte le plus grand profit dans l‟entrepri-

se de la vie. Il n‟existe aucun amour plus fort que l‟a-

mour ressenti de loin et de plus grande passion que

la quête du retour à une maison abandonnée et à un

moi qui s‟est aliéné. Quand le lien de l‟âme avec

D.ieu s‟est étiré au point de rupture, la force qui le

rattache à sa source est plus grande que tout ce qui

peut être produit par l‟âme qui ne quitte jamais l‟orbi-

te divine. Et quand une âme qui a erré jusqu‟aux re-

coins les plus éloignés de la vie, et a exploité tout

l‟aspect négatif et vil de son environnement, ressent

l‟impulsion de retourner à D.ieu, elle élève ces par-

ties de la Création qui résident derrière le cadre d‟u-

ne vie vécue dans la droiture.

C‟est là “le complot effrayant” contre les enfants de

l‟homme: créer un homme avec une inclination au

mal, de sorte que lorsqu‟il y succombe, il renoue

avec D.ieu dans un amour plus grand et des ressour-

ces rachetées, générés par une vie maintenant en

conformité avec la Volonté Divine.

Toutefois, il est sûr qu‟on ne peut dire que D.ieu vou-

lait que l‟homme pèche: un péché est, par définition,

un acte que D.ieu ne veut pas. De plus, si le “plan”

de D.ieu était que l‟homme faute, que serait-il arrivé

si Adam et Eve n‟avaient pas choisi de manger des

fruits de l‟Arbre de la Connaissance. Le but de D.ieu

dans la Création aurait-il été accompli?

Page 37: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Ce que désire D.ieu

Tout comme dans le cas de l‟homme d‟affaire conven-

tionnel, il existe deux niveaux de “motivation” derrière

l‟acte divin de création. Au niveau manifeste, le mon-

de fut destiné et créé pour accomplir le plan indiqué

par la Torah. Ce plan appelle l‟existence d‟une inclina-

tion au mal dans le coeur de l‟homme pour que notre

conformité à la volonté divine ait du sens et de la si-

gnification.

Selon les paroles de Maimonide: “La liberté est

donnée à chaque homme: s‟il désire suivre le droit

chemin et être une personne juste, le choix de le faire

est entre ses mains; et s‟il désire suivre la voie du mal

et devenir un être vil, le choix de le faire est entre ses

mains. C‟est un principe majeur et une base de la To-

rah et des commandements. Car si D.ieu devait

décréter qu‟une personne soit bonne ou vile ou s‟il

existait dans l‟essence de l‟individu quelque chose qui

le force à emprunter telle ou telle voie, comment D.ieu

aurait-Il pu nous commander par Ses Prophètes “fais

cela” et “ne fais pas cela”? Quelle place aurait occupé

la Torah tout entière? Et selon quelle justice D.ieu au-

rait-Il puni les méchants et récompensé les bons?”.

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Ce plan ne requiert pas l‟existence du mal, mais

seulement le potentiel de son existence. Il nous est

possible de violer la Volonté divine, pour que le fait

que nous ne le fassions pas soit pour nous un

triomphe moral et une source de plaisir pour D.ieu.

Il faut qu‟il nous soit possible de ne pas faire le

bien, pour que nos bonnes actions aient une valeur

et un sens. Les risques doivent être présents, ils

sont ce qui rend l‟aventure valorisante et jouable,

mais le but de tout cela, c‟est qu‟ils soient évités.

Mais au niveau “subconscient” plus profond, D.ieu

complote pour que l‟homme succombe au péché.

Ce n‟est pas ce qu‟Il désire et c‟est même une

déviance de Sa Volonté expresse. Mais quand cela

arrive, cela libère une richesse de possibilités qui

sont infiniment plus efficaces que tout ce que le

plan “officiel” aurait pu permettre.

Et ce sont ces possibilités se cachant derrière les

calculs et les projets officiels qui constituent Sa mo-

tivation ultime pour laquelle Il s‟est investi dans

“l‟affaire” de la vie humaine.

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Intuition

La pierre angulaire d‟un mariage réussi est l‟empressement

de chaque partenaire à accomplir la volonté de l‟autre. Si

l‟un des deux exprime un désir, l‟autre fera tout ce qui lui est

possible pour donner satisfaction à son conjoint.

Un plus grand amour encore est exprimé quand chacun des

partenaires aspire également à accomplir les désirs implici-

tes (non exprimés) de l‟autre. Pour le conjoint réellement

dévoué, il ne fait aucune différence si le désir a été

prononcé à haute voix ou s‟il l‟a deviné: il investira les

mêmes efforts pour apporter satisfaction à son conjoint.

Et en dernier lieu, dans certains mariages, l‟allusion la plus

discrète n‟est même pas nécessaire. Le lien unissant le

mari et son épouse est si profond que chacun sait intuitive-

ment ce que l‟autre veut de lui ou d‟elle. En fait quand les

deux personnes éprouvent mutuellement de tels senti-

ments, la joie la plus grande qu‟ils puissent ressentir est

d‟avoir su deviner et satisfaire le désir de l‟autre.

Trois degrés de commandements

Le mois de Tichri est un mois rempli de Mitsvot,

d‟opportunités pour

accomplir la

volonté divine.

Pendant trente

jours, la pensée et

l‟emploi du temps

de chaque Juif sont

remplis de prière,

de retour à D.ieu,

de jeûnes, de dan-

ses, de construc-

tion de la Soucca,

d‟acquisition du

Loulav , de l’Etrog

ou d‟un bouquet de

Hochaanot et de

dizaines d‟autres

Mitsvot, coutumes

et observances.

Ces préceptes de

Tichri tombent dans trois catégories générales. Se distin-

guent tout d‟abord les “préceptes bibliques”, commande-

ments statués explicitement dans la Torah. Ils incluent les

Mitsvot comme celle de faire résonner le Chofar, jeûner à

Yom Kippour ou manger dans la Soucca. Il existe aussi un

nombre de ”préceptes rabbiniques”, des observances

instituées par les Prophètes et les Sages investis d‟une telle

autorité par la Torah. L‟on peut citer en exemple le service

des cinq prières qui se tient à Yom Kippour et l‟utilisation

des “Quatre espèces” tous les jours de Souccot (à l‟exclu-

sion du premier jour où la Mitsva est alors un précepte de la

Torah).

Enfin le mois de Tichri comprend de nombreux ”Minhagim”

ou coutumes, comme celles de manger une pomme

trempée dans le miel, le premier soir de Roch Hachanah ou

faire les Kapparot à l‟aube du jour qui précède Yom Kip-

Page 38 Dediez ce cours à la personne de votre choix

pour. Les Minhagim ne sont pas ordonnés par la loi bibli-

que ou rabbinique mais par la force de la coutume: nous

les avons nous-mêmes initiés pour embellir le service de

notre Créateur.

L‟apogée du mois de Tichri, le point où notre célébration

des fêtes de D.ieu atteint le summum de la joie, se vit à

Sim‟hat Torah pendant les Hakafot, lorsque nous prenons

dans nos bras les rouleaux de la Torah pour danser avec

eux autour du pupitre dans la synagogue. Ce qui est

extrêmement surprenant c‟est que ces Hakafot ne sont ni

une injonction biblique, ni un précepte rabbinique mais

simplement une coutume!

Car c‟est par notre observance des coutumes que nous

exprimons la profondeur de notre amour pour D.ieu. Le

commandement biblique peut être comparé aux désirs

exprimés expressément par deux personnes liées par le

mariage. Les observances rabbiniques que D.ieu ne nous

a pas ordonnées directement mais qui constituent aussi

l‟expression de la volonté divine* ressemblent aux

requêtes implicites entre deux époux. Mais les Minhagim

représentent ces domaines dans lesquels nous sentons

intuitivement comment nous pouvons apporter à D.ieu du

plaisir et c‟est alors que s‟exprime notre joie la plus gran-

de.

*Avant d‟accomplir

une Mitsva

rabbinique, nous

récitons une

bénédiction qui

commence par les

mots: “Béni sois-Tu

Eternel...Qui nous

as sanctifiés par

Ses

commandements et

nous a enjoint

de ...” Car puisque

D.ieu nous a

commandé

d‟accomplir les

Mitsvot instituées

par les Sages, ce

sont des

commandements divins; la seule différence entre les

Mitsvot bibliques et les Mitsvot rabbiniques est que les

premières expriment plus explicitement la volonté de D.ieu.

Ainsi, accomplir un commandement rabbinique est une

preuve de plus grand engagement car nous exprimons

alors une dévotion égale pour ces désirs divins que D.ieu

ne nous a pas exprimés ouvertement.

La marchandise de Michaël

Lors d‟une réunion tenue à Sim‟hat Torah, le Baal Chem

Tov raconta l‟histoire suivante à ses disciples: le matin de

Sim‟hat Torah, tout le monde dort un peu tard à cause des

Hakafot et des festivités du soir précédent. Néanmoins, les

anges célestes ne disent pas “Le‟hayim” à Sim‟hat Torah si

bien que le matin suivant ils se lèvent à l‟heure normale

pour l‟office.

Mais les anges se retrouvèrent sans rien à faire, comme

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l‟exprime le Talmud: “quand les étoiles du matin chantent

ensemble, les étoiles célestes répondent, “les anges ne

peuvent chanter les louanges de D.ieu dans le ciel avant

qu‟Israël ne chante Ses louanges sur terre”.

Aussi décidèrent-ils de faire un peu de “ménage” dans le

jardin d‟Eden. Ils le trouvèrent jonché d‟objets étranges:

des chaussures déchirées, des talons cassés. Les anges

étaient accoutumés à trouver des Tsitsit, des Tefilines et

des objets similaires mais jamais ils n‟avaient rencontré ce

type d‟objets.

Ils décidèrent de demander à l‟ange Michael, l‟avocat

suprême du peuple juif, s‟il savait d‟où tout cela provenait .

”Oui, répondit Michael, c‟est ma marchandise. Ce sont les

restes des Hakafot de la nuit dernière au cours desquelles

les Juifs ont dansé avec la Torah ”. Michaël se mit à comp-

ter et empiler les chaussures déchirées selon les

communautés :tant et tant de Kraminkeh, tant et tant de

Mezeritch etc.

”Matat, chantonna Michaël se référant au plus prestigieux

des anges de la cour céleste, fait des couronnes pour

D.ieu à partir des prières d‟Israël. Aujourd‟hui, je fabrique-

rai une couronne encore plus glorieuse pour D.ieu, à partir

de ces chaussures déchirées”.

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Prières, Ségoulot & Kaméot

La plume bât le marteau

Pour Réussir un procès avec la force de troubler l’esprit du juge pour trancher en notre faveur;

de dire à l’endroit et à l’envers 17 fois

( une fois à l’endroit, une fois à l’envers – 1fois - une fois à l’endroit, une fois à l’envers – 2fois- etc… au

total 17 fois)

le passouk des Téhilim : BNEI EFRAHIM NOCHKEI ROMEI KACHET AF ‘HOU BEYOM KRAV

____________________________________________________________________________

La pomme de Newton

Pour avoir un accouchement facile le mari posera une pomme sur la tête de sa femme

pendant l’accouchement

et dira la phrase :

«TA’HAT ATAPOUA’H ORARTI’HA»

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INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM

La Torah représente le nom d‟Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d‟Israël également contient 600.000 âmes.

Lorsqu‟un juif, par son comportement et l‟accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d‟Hachem dans le monde, il devient son associé dans la

création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu‟associé d‟intervenir dans son évolution en faisant des miracles… «

Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d‟Hachem, c‟est comme si on prononçait

le nom révélé, c‟est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif

dans le monde, même s‟il n‟est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la

présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En

prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite,

soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOT HATSADIKIM

Parmi les Kohanime : Yédaya. Hoyariv. Yakhine. ‘Hazarya, fils de H’ilkiya, fils de Méchoulame, fils de

Tsadok, fils de Mérayote, fils de Ah’itouv. ‘Hadaya, fils de Yéroh’ame, fils de Pach’hour, fils de Malkiya.

Massaye, fils de ‘Hadièl, fils de Yah’zéra, fils de Méchoulame, fils de Michilémite, fils de Imèr. Chémaya,

fils de H’achouv, fils de ’Hazrikame, fils de H’achavya. Bakbakar. Hérèch. Galal. Mataneya, fils de

Mikha, fils de Zikhri, fils de Assaf. ‘Hovadya, fils de Chémaya, fils de Galal, fils de Yédoutoune.

Bérèkhya, fils de Assa, fils de Elkana. Chaloum. ‘Hakouv. Talmone. Ah’imane. Ah’ième Chaloum Ha-

roch. Chaloum, fils de Koré, fils de Evyassaf, fils de Korah’. Zékharya, fils de Méchélémiya Cho’hèr. Ma-

titya. Yé’hièl.

Les vaillants entourant David : Yachav’hame, fils de H’akhmoni. El’hazar, fils de Dodo Haah’oh’i. Av-

chaye, frère de Yoav. Bénaya, fils de Yéhoyada. Assaèl, frère de Yoav. Elh’anane, fils de Dodo, de Beth

Lékhème. Chamote Haarori. H’élètss Hapéloni. ‘Hira, fils de ‘Hikèch Hatéko’hi ; Avi’hézèr Ha’hanétoti.

Sivkhaye Hah’ouchati. ‘Hilaye Haah’ohi. Maraye Hanétofati. H’élède, fils de Ba’hana Hanétofati. Itaye,

fils de Rivaye, de Gibéa des Benjamites. Bénaya Hapir’hatoni. H’ouraye de Nah’alé Ga’hach. Avièl

Ha’harvati. ’Hazmavète Habah’aroumi. Elyah’ba Hacha’halvoni. Les fils de Hachème Haguizoni.

Yonatane, fils de Chagué Haarari. Ah’iame, fils de Sakhar Haarari. Elifaz, fils de Our. Héphèr

Hamékhérati. Ah’iya Hapéloni. H’ètsro Hakarméli. Na’hari, fils de Ezbaye. Yoèl Ah’i Natane. Miveh’ar,

fils de Hagueri. Tsélèk Ha’Hamoni. Nah’raye Habéroti. ‘Hira Hayitri. Garèv Hayitri. Ouriya Hah’iti. Zava-

de, fils de Ah’laye. ‘Hadina, fils de Chiza Haréouvéni. ‘Hanane, fils de Ma’hakha. Yochafate Hamitni.

‘Houziya Ha’hachtérati. Chama. ‘Hièl, les fils de ‘Hotame Ha’haro’héri. Yédi’haèl, fils de Chimeri. Yoh’a,

frère de Hatitsi. Elièl Hamah’avime. Rivaye. Yochavya, fils de Elna’hame. Yitma Hamoavi. Elièl. ’Hovède.

Ya’hassièl Hamétsovaya.

TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j‟ai mentionné devant toi, Notre D‟ et D‟ de nos pères, les „Hassidim, Sages,

Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir

miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions sui-

vre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi

et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j‟ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu‟ils nous

défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié,

pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous

puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec

eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

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Page 42: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

C’est ce qu ‘elle attendait !

« Bonjour, Myriam ! Comme je suis contente de te

voir ! »

Myriam rougit. Cela fait trois jours seulement qu‟elle

s‟est fiancée et elle se sent encore gênée en

présence de sa future belle-mère, la mère de son

fiancé.

« Veux-tu t‟asseoir à coté de moi ? » propose Mme N.

Myriam hoche la tête et prend place. Elles bavardent

de choses et d‟autres. Le cousin de Myriam se marie

ce soir, aux Salons Hatamar de Bnei Brak. Sa future

belle-mère est elle aussi invitée à ce mariage et la

jeune fiancée essaie de se tenir droite, de manger

proprement et d‟être irréprochable. Après l‟entrée,

Mme N. lui tend un petit paquet. « C‟est un cadeau

d‟anniversaire, lui dit-elle en souriant. Ouvre-

le ! »

Myriam sort du sachet un

petit coffret qu‟elle ouvre

délicatement. Sur un tapis

de velours bleu brille une

magnifique bague en

or.

« Oh !

- Elle te plait ? Elle

est jolie ?

- Elle me plait

beaucoup !

Vraiment, mer-

ci ! Merci beau-

coup ! »

Myriam passe la

bague à son doigt et

la lui montre.

Pendant tout le mariage, la

bague brille à son doigt alors

que ses amies et ses cousines la regar-

dent, l‟admirent et complimentent la fiancée.

Dans la voiture aussi, sur la route qui ramène sa fa-

mille vers Arad au sud du pays, la bague orne le doigt

de Myriam. C‟est l‟anneau de sa famille, la première

fiancée… Le cadeau qu‟elle vient de recevoir capte

toute l‟attention de ses soeurs. Toutes observent la

bague à tour de rôle, en discutent et en font l‟éloge.

« Laisse-moi l‟essayer, d‟accord ? demande l‟une des

soeurs en arrivant à la maison.

- Avec plaisir, répond Myriam.

Elle essaie d‟enlever la bague mais celle-ci refuse de

Page 42 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya

glisser de son doigt. Myriam tire, pousse, tourne.

Son doigt devient rouge mais rien à faire : la bague

ne bouge pas.

- Une seconde, je n‟arrive pas à l‟enlever. Attends, je

vais te la donner tout de suite.

Myriam rassure sa soeur et se rassure elle-même.

Elle lave sa main à l‟eau, tire, tire encore, mais rien à

faire.

- Essaie avec du liquide vaisselle » suggère son père

qui la voit tendue.

Myriam verse une bonne quantité de savon liquide sur

son doigt. Sans en être impressionnée, la bague reste

fermement sur place.

Malgré leur fatigue, ses frères et soeurs se

rassemblent autour d‟elle. Myriam est inquiète : son

doigt commence à lui faire mal à cause de la pression

de la bague.

« Mets de l‟huile » propo-

se sa mère, anxieuse. La

jeune fille trempe son

doigt dans l‟huile de soja,

puis dans l‟huile d‟olive,

tire fort, mais en vain.

Ils essaient de badigeon-

ner son doigt de dentifri-

ce, puis d‟huile pour ma-

chine à coudre. Ils tirent

la bague, la tournent

dans tous les sens, mais

la bague ne semble pas

prête à coopérer. Son

doigt bleuit et gonfle. Ses

parents inquiets envisa-

gent de l‟emmener à l‟hôpital

de Beer Chéva mais pensent qu‟il

vaut mieux trouver dans leur ville un arti-

san prêt à scier le bijou.

« Mais c‟est un cadeau ! De ma future belle-mère ! »

pleure Myriam. Certes, ce n‟est plus une enfant mais

la fatigue, l‟affolement et la douleur affaiblissent sa

résistance. « Qu‟est-ce que je vais lui dire ? Que

nous avons fait scier la bague qu‟elle vient de m‟of-

frir ?

- Alors qu‟est-ce que tu vas faire ? Tu vas rester

comme ça avec cette bague jusqu‟à ton mariage ? »

demande candidement son petit frère.

Sa question innocente ne fait qu‟accroître les sanglots

de la fiancée.

Cinq minutes de plus passent. Le doigt de Myriam

continue à gonfler et personne ne sait que faire. Le

père a pris le téléphone en main pour commander un

Page 43: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

taxi en direction de l‟hôpital alors que de l‟autre main,

il tourne les pages de l‟annuaire pour trouver un

orfèvre qui pourrait brûler une petite partie de la ba-

gue et la faire glisser.

« Qu‟est-ce qui est préférable ? L‟hôpital ou un

orfèvre ? demande-t-il.

- Attends. Je vais téléphoner à ma soeur et je vais lui

demander conseil » dit la maman.

Sa soeur habite la même ville qu‟eux et les deux fa-

milles sont revenues ensemble du mariage. Elle n‟est

probablement pas encore allיe dormir. Après deux

sonneries, la tante décroche.

« Oui ? Qu‟est-ce qu‟il se passe ?

- C‟est la bague de Myriam… Sa belle-mère lui a

offert une bague ce soir. Elle n‟arrive pas à l‟enlever.

On a mis de l‟eau, du savon, de l‟huile, et même du

dentifrice.

Rien à faire. Qu‟est-ce que tu en penses ? Cela sert

à quelque chose d‟aller à l‟hôpital ? Peut-être que

nous devrions chercher ici un orfèvre pour qu‟il scie la

bague ? Tant pis pour le bijou, nous en achèterons un

autre à Myriam. Nous sommes inquiets pour son doigt

qui est tout bleu et enflé . Mais elle ne veut pas en

entendre parler. C‟est le premier cadeau qu‟elle a

reחu de la famille du fiancé…

- Ni hôpital ni orfèvre, affirme la tante de Myriam.

Il existe une solution bien plus simple. Tu n‟as pas

entendu ce qui est arrivé à mes lunettes au mariage ?

Ce soir, j‟étais debout près de la balustrade de la

salle de mariage et tout d‟un coup, un verre de

mes lunettes est tombé deux

étages plus bas à l‟arrière

du bâtiment, il y a des

jardins d‟enfants.

Tout était fermé

à clef et

sombre.

J‟ai réussi à

me faufiler

dans la

cour des

jardins

d‟enfants et

j‟ai éclairé

le sol avec la

lampe de mon

portable. J‟ai essayé

de chercher et une parente

est venue m‟aider avec son

portable à elle… Nous

avons fouillé dans

toute la cour

Page 43 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya

sans rien trouver…

- Et ensuite ?

- J‟ai téléphoné à mon mari pour lui demander de

venir m‟aider à chercher. „Tu as fait un don à Koupat

Ha‟ir ? me demande-t-il. „Non‟. Je n‟y avais même pas

pensé .Mon mari s‟est étonné :„Comment as-tu pensé

que tu réussirais à trouver un verre minuscule et

transparent dans l‟obscurité Je donne 1 shekel à

Koupat Ha‟ir pour que tu la trouves.‟ Nous avons

raccroché et j‟ai pensé qu‟un shekel, c‟était trop peu.

J‟ai donné moi aussi 18 shekels et j‟ai éclairé le sol de

mon portable. Juste à l‟endroit que nous avions

examiné plusieurs fois, j‟ai trouvé le verre. »

- Nous faisons un don à Koupat Ha‟ir pour que la

bague glisse facilement du doigt de Myriam ! » annon-

ce la maman.

Et la belle bague, premier cadeau de la famille du

fiancé ,semble n‟avoir attendu que cette déclaration

pour glisser du doigt de Myriam…

« Pourquoi ne m‟as-tu pas rappelée hier soir pour sa-

voir comment cela s‟était terminé ? demande la

maman à sa soeur le lendemain matin.

- Je n‟avais pas le moindre doute. Mon expérience

m‟a prouvé ce que tout le monde sait : la tsédaka à

Koupat Ha‟ir peut faire des prodiges ! »

Page 44: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

« Protège mon âme du mensonge, de dire

une tromperie »

Le roi David nous enseigne un principe important, qui

est d‟établir une barrière même contre des paroles qui

paraissent à l‟homme permises et ne semblent pas

relever du Lachone HaRa.

Qui est plus grand que le roi David, qui a gardé sa

bouche pendant toute sa vie, et qui a pourtant prié

Hachem de le protéger de cette faute !

C‟est pourquoi „Hovot HaLevavot écrit qu‟il faut

s‟éloigner soixante-dix fois de ce qui est permis, car la

nature humaine est d‟être attirée par les conversa-

tions vaines jusqu‟à

en venir au Lacho-

ne HaRa. C’est

pourquoi il convient

à chacun de s‟atta-

cher à la prière du

roi David : «

Protège mon

âme… » pour se

protéger du mau-

vais penchant qui

le fera s‟égarer de

la route et le

mènera à l‟échec.

Amen, qu‟il en soit

ainsi !

)Marpè Lachone de

Rabbi Raphaël Haco-

hen de Hambourg zat-

sal).

« Rien n’est

meilleur qu’une

bonne langue »

Le Midrach raconte (Vayikra Raba 33, 1)

que Rabbi Chimon ben Gamliel avait dit à son servi-

teur Tabi d’aller au marché et de lui rapporter quelque

chose de bon. Il rapporta de la langue. Ensuite Rabbi

Chimon ben Gamliel demanda de nouveau à Tabi d’al-

ler au marché et de lui rapporter quelque chose de

mauvais. Il rapporta de la langue. Rabbi Chimon lui

demanda : « Quand je t’ai demandé de m’apporter

quelque chose de bon tu m’as apporté de la langue, et

quand je t’ai demandé quelque chose de mauvais tu

m’apportes de nouveau de la langue !

Page 44 Atsla’ha pour Avraham ben Fortuné

Pourquoi ? » Tabi lui répondit : « Quand la langue est

bonne, il n’y a rien de meilleur qu’elle. Mais quand

elle est mauvaise, il n’y a rien de pire qu’elle ; c’est

pourquoi j’ai apporté de la langue dans les deux cas.

» On rapporte aussi sur Rabbi (ibid.) qu’il avait fait

un festin pour ses élèves et qu’il leur a présenté des

langues tendres et des langues dures. Ils ont

commencé à trier les tendres et à mettre de côté les

dures.

Rabbi leur a dit : « Mes enfants, qu’ainsi votre langue

soit douce les uns envers les autres. » Ces paroles de

nos Sages nous enseignent combien la langue peut

aller loin dans un

sens ou dans l’au-

tre, et faire beau-

coup de mal. Ce

n’est pas pour rien

que le roi David

nous a ordonné «

Arrête ta langue de

dire du mal ».

Toute parole

crée un ange

Toute parole que

prononce l‟hom-

me, si c‟est une

parole de mitsva,

crée un bon ange.

Et si c‟est une pa-

role interdite, elle

crée un mauvais

ange. L‟ange créé

appartient à la

même catégorie

que la parole, bon-

ne ou mauvaise.

Donc si la parole est futile, l‟ange créé sera futile, et

si c‟est une parole de Torah ou de prière, elle crée

des anges qui percent le Ciel et montent très haut.

C‟est pourquoi si l‟homme prononce des paroles in-

terdites de Lachone HaRa ou de raillerie qui font par-

tie des fautes les plus graves, il rend ainsi son âme

impure.

Ses paroles montent en haut à un endroit d‟impureté

et forment un bataillon d‟anges destructeurs, qui lui

feront payer chaque parole interdite qui est sortie de

sa bouche en ce monde !

GARDES TA LANGUE

Page 45: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei
Page 46: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Ingrédients : 8 pieces

• 1 kg de bœuf haché maigre • 120 g de riz à grain long • 4 oignons, 2 hachés et 2 tranchés • 5 - 8 gousses d'ail, hachées • 2 œufs • 3 cuillères à soupe d'eau • 1 gros chou vert (chou frisé de Milan) • 800 g de tomates pelées, concassées (soit deux ½ boîtes) • 3 cuillères à soupe de sucre roux • 3 cuillères à soupe de vinaigre (blanc, rouge) ou citron • 1 pincée de cannelle moulue • Sel, poivre noir moulu • Quartiers de citron pour la décoration

Holishkes - chou farci a la viande, riz,

legumes Special Souccot

Mettre la viande, le riz, 1 c. à thé de sel, une autre de poivre, les oignons hachés et l'ail dans un récipient. Battre les œufs avec l'eau, et mélanger avec la préparation précédente. Réserver.

Couper le cœur du chou en forme de cône et le jeter. Porter l'eau à ébullition, plonger le chou dans l'eau et le faire blanchir 1-2 minutes, puis le retirer. Détacher deux couches de feuilles de la tête du chou, puis re-plonger le chou. Répéter jusqu'à ce que toutes les feuil-les aient été blanchies.

Préchauffer le four à 160°C. Disposer une feuille de chou sur un plan de travail, déposer 1 à 2 cuillère(s) de farce au centre et replier une extrémité de la feuille sur la farce. Replier les côtés et rouler la feuille pour bien la fermer.

Disposer les feuilles de chou farcies dans un grand plat à four (jointure vers le bas), en alternant avec les oi-gnons émincés. Verser les tomates, ajouter le sucre, le vinaigre ou le jus de citron, le sel, le poivre et la can-nelle. Couvrir et laisser cuire pendant 2 heures.

Pendant la cuisson, retirer les holishkes du four et les arroser avec le jus de tomate deux ou trois fois.

Découvrir le plat et faire cuire encore 30 à 60 minutes supplémentaires, la sauce tomate est alors épaisse et les holishkes légèrement dorées.

Servir chaud décoré de quartiers de citron.

Ingrédients :

• 1/4 de potiron,

• Un oeuf,

• De la farine

• Le miel

• Du sucre

• Un demi citron

• De l’huile

Beignets Potiron / Epinard / Ail

Nettoyer le potiron, le découper en tranches d’environ

un demi-centimètre.

Blanchir les tranches dans de l’eau bouillante. Retirer

et poser dans un plat.

Cassez l'oeuf , le battre à la fourchette . Mettre chaque

morceau de potiron dans la farine,

Trempez les dans l'oeuf , mettre ensuite dans l’huile

chaude dans la poêle à feu moyen, laissez cuire de cha-

que coté , réserver dans une assiette garnie de papier

absorbant.

Par ailleurs vous préparez un miel avec le sucre, le jus

du demi citron, de l’eau et rajouter du miel après cuis-

son.

Passer les tranches de potiron dans le miel . Dresser les

dans le plat de service. Vous pouvez agrémenter avec

des graines de sésame.

Même recette pour les épinards, ou pour l’ail, les po-

cher feuille par feuille et faire frire, ensuite dans le

miel.

Page 47: Magazine Familly Torah N°10 - Spécial Tichrei

Pourquoi Dieu a-t-il créé les goys ? Pourquoi Dieu a-t-il créé les goys ? Cela se passe dans une école talmudique rue du Sentier à Paris. Le rabbin explique à ses jeunes élèves la distinction entre le peuple élu et les goys. Puis pour voir si tout le monde a bien compris, il demande : Et pourquoi Dieu a-t-il créé les goys alors ? Et du fond de la salle, le cancre près du radiateur répond : Parce qu‟il fallait bien quelqu‟un pour acheter au détail.

CONCOURS FAMILLY TORAH

Parmi les bonnes réponses 3 gagnants seront tirés au sort et gagnerons

1 stylo Birkat Amazone et un livre des Tehilim

1 - Pourquoi levons nous très tôt le matin ?

[ ] pour lire les selihots [ ] pour lire les tehilim [ ] pour lire une histoire [ ] pour lire la Torah

2 - Pourquoi sonnons nous du choffar pendant eloul?

[ ] pour nous reveiller [ ] pour savoir ou doit -on manger [ ] pour faire peur aux voisins

3 - Que signifie Hai Eloul ?

[ ] c‟est le nom d‟un garçon [ ] Le 18 eloul

Réponses à renvoyer sur [email protected] / sur notre groupe FaceBook avant le 20 Mais 2013

Merci de préciser votre nom, adresse et téléphone

La liste des gagnants apparaîtra sur notre prochain numéro

Noms des Gagnants du Mois de Juillet 2013 :

Elirane - Israel

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L'enfer !!

Rachel à sa mère :

- Samuel a demandé ma main.

- Il te plaît ? Demande la mère.

- Il a des idées bizarres. Il ne croit pas à l'enfer.

- Qu'il t'épouse et il y croira.

De la purée mousseline... Deux voleurs ont en effet volé 2 kilos de patates après avoir assommé leur victime ! En fait, les voleurs ont tenté de dépouiller le propriétaire d‟une boutique à Tel Aviv à son domici-le… Mais ces voleurs maladroits ont confondu deux sacs avant de partir et au lieu de prendre la sacoche à plus de 10 000 euros, ils ont pris celle qui contenait 2 kilos de pommes de terre. A présent, ils vont probablement se consoler en se cuisinant un bon gratin, ou éventuellement une bon-ne fondue… Bon appétit messieurs !

5000 € Comment on dit 5000 € en hébreu ?

- On dit 'Donne' !

2 mariages...

Une belle-mère juive se confie à une amie :

- Mon fils a raté ses deux mariages.

Pour le premier sa femme est partie.

- Et pour le second ?

- Elle est restée !

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