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Magazine d'intérêts culturels des membres de la communauté juive montréalaise

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16 Affaires sociales

19 Mission au Maroc et en Espagne

20 ALEPH

22 Inauguration de la nouvelle synagogue

Or Shalom à Dollard-des- Ormeaux

24 Ashkénazes et sépharades réunis

25 ITV de Ralph Benatar

28 Une première dans la communauté juive : FIX

36 Le Trois Tamouz ? Et après ?

40 Le sens de l’argent pour la Thora

42 Life is a test

46 Life Goals

50 Providence and Suffering

56 Le régime pénitentiaire au Canada

61 Hanna et la prière juive

62 Was moses Orthodox?

66 Rencontre avec un géant … Le Rav Grossman

76 The price of being Jewish

78 « ÊTRE JUIF » A UN PRIX !

82 The cost of being Jewish

Communauté

2010Edition Octobre/October

Pensée juive / Think jewish

Le dossier J / J file

16

22

50

56

82

5151 Côte St-Catherine, suite 216Montréal, QuébecCanada H3W 1M6T. (514) 733-4998 • F. (514) 733-3158

[email protected]

PRÉSIDENTMarc Kakon

DIRECTEUR GÉNERALRobert Abitbol

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONElie Benchetrit

COORDONNATEUR DU PROJETIsaac Gozlan

RÉVISION / CORRECTIONSLaëtitia Sellam

COLLABORATEURSMoses BendayanLucille CohenRabbin Raphael SadinNicola Beaumont-GagnonElie MarciaonoEsther JungreisEmuna Braverman Dovid GottliebSonia Sarah LipsycRabbi Simon JacobsonLaly DeraiRabbi Shlomo MahnJoseph ElfassiRabbi Lazer BrodySamy AmarRabbin Dr. Haim HarbounLaëtitia SellamHoward Silbiger

DIRECTRICE DES COMMUNICATIONS ET DES ABONNEMENTSAgnes Castiel

GRAPHISME / DESIGNDesign Grafico, Mikael Ohana

CREDIT PHOTO Roland Harrari, Joseph Elfassi, Vadim

IMPRIMEUR / PRINTERMC Print

EXPÉDITION POSTALE Distribution Direct

Le present numéro est à 15 000 exemplaires et acheminé par voie postale au Québec, enOntario et aux U.S.A. Des exemplaires sontégalement déposés dans différents endroitsstratégiques à Montréal.

Les textes publiés n`engagent que leurs auteurs. La rédaction n`est pas responsable du contenu des annonces publicitaires.

Toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, en tout ou en partie, du présentMagazine, sans l`autorisation écrite de l`éditeur,est strictement interdite.

Reproduction in whole or in part, by any means, is strictly prohibited unless authorized in writting by the editor.

Convention Postale 40011565

Retourner toute correspondance ne pouvant źtrelivrée à : 5151 Côte St-Catherine, suite 216Montréal, Québec, Canada H3W 1M6

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Nous reconnaissons l’aide financièreaccordée par le Gouvernement duCanada pour nos coûts rédactionnelspar l’entremise du Fonds du Canadapour les magazines.

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86 Doubles attentes des écoles juives

87 Des rabbins répondent à la questions:qu’est-ce qu’être Juif à Montréal?

88 Être juif à Montréal.

89 What it is to be a Jewish Montrealer ?

90 Être juif à Montréal et quel avenir pour lacommunauté juive montréalaise.

91 Le point de vue de Sylvain Abitbol,ancien président de la fédération CJA

95 Illuminating our children

97 L’obsession de la performance

100 Transmettre une entreprise aux membresde la famille

102 Organic vs. Supercharged Corporate Growth

104 Téléphone portable, ordinateur,Wii, appareils de fitness…

113 Festival Sefarad 2010

Bien-être / Health

Education

Festival Sefarad 2010

Affaires / Business

87 90

97

104

113

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Une union que l’on souhaite longue et heureuse,

Chers lecteurs et lectrices,Comme vous avez pu le constater dès sa réception avec un certain retardpour lequel nous nous excusons, le magazine LVS a un nouveau visage,par son format, mais également par son contenu. En effet, à l’initiative denotre président M. Marc Kakon, J Mag, qui a rejoint les publicationscommunautaires de la CSUQ, et LVS ne feront dorénavant plus qu’un seulmagazine.Efficacité et souci de rentabilité nous ont fait réaliser qu’il n’y avait pas deplace à Montréal pour deux magazines communautaires et qu’il fallaitsurtout présenter à notre public une revue qui tienne compte de sessensibilités et de la diversité et de ses opinions.J Mag, de par son orientation religieuse et un contenu pour moitié enanglais, s’adressait à un public spécifique comprenant une clientèlefrancophone bien sûr, mais également anglophone. LVS dont le contenuéditorial était dans son essence communautaire et majoritairementfrancophone, visait essentiellement une clientèle sépharade que l’on pour-rait qualifier de « main stream » c'est-à-dire traditionnelle. Avec ce numéronos deux équipes ont mis en chantier un nouveau projet . Ceci n’a pas étéchose facile et c’est compréhensible car comme dans toute fusion, il a fallutenir compte des sensibilités respectives et des nos habitudes acquises aucours des ans, bref de la culture particulière de chaque partenaire.Cependant au delà de nos intérêts particuliers c’est dans l’intérêt général denotre communauté que nous avons mis « nos œufs dans le même panier »et comme le dicton populaire le dit lors d’un mariage nous allons œuvrerensemble « Pour le meilleur et pour le pire ». Souhaitons-nous pour…le meilleur un Mazal Tov! pour cette union.Le thème du dossier de ce numéro est d’une actualité brûlante : Être juif àMontréal ainsi que la vision de l’avenir de la communauté juive, opinions

diverses exprimées aussi bien par des rabbins que par des leaderscommunautaires. Les autres rubriques vous transporteront dans l’univers de lapensée juive, de la culture et bien entendu de nos activités communautaires.Nous avons voulu également vous offrir un avant-goût du prochain FestivalSéfarad qui s’annonce, à en juger par sa programmation et la qualité de sesintervenants, tout simplement féérique.Sur la plan interne, notre communauté sous la conduite de son dynamiqueprésident Marc Kakon, a été et continue d’être un vaste chantier avec desprojets en cours et aussi de réalisations tangibles : Le dernier Festival Séfarad,le Gala du cinquantenaire, les Tournois de tennis et de golf, le voyage« Retour aux sources » de nos jeunes leaders , la mise en place d’uneplanification stratégique pour les années à venir, la consolidation de laRésidence Salomon, les projets sociaux en faveur de nos familles dans lebesoin et j’en passe.La Campagne annuelle de l’Appel juif bat son plein et nous faisons appel,chers lecteurs et lectrices, à votre générosité pour que les programmessociaux, l’éducation juive de nos enfants, les projets sociaux en Israël puis-sent continuer à être dispensés dans des conditions optimales.Dans ce numéro nous avons, comme chaque année, fait appel à votresoutien à notre publication communautaire qui dépend également de votredon pour poursuivre sa mission d’informer notre communauté avec desarticles de qualité. L’équipe de la rédaction vous remercie d’avance pour lafidélité et l’intérêt que vous nous avez manifesté tout au long des dernièresannées. Nous nous engageons à persévérer dans nos efforts pour vous offrirun produit de qualité dont vous puissiez être fiers.Au nom de toute l’équipe de rédaction nous vous adressons nos meilleursvœux pour une Chana Tova Oumtouka dans la santé et le bonheur.

Elie BenchetritDirecteur de la publication

Edi tor ia l

A union that we hope will be long and happy

Dear readers,As you have noted on receiving this issue, the LVS magazine has a new facein its appearance as well as its content. In effect, following the initiative ofour president, Mr. Marc Kakon, J Mag – having already joined thecommunity publications of the CSUQ – together with LVS will now be asingle magazine.Questions of efficiency and profitability have brought us to realize that thereisn’t room enough for two community magazines in Montreal and that wemust above all present our public with a magazine that takes into accounttheir concerns and the diversity of their opinions.JMag, with its religious orientation and half its content written in English,addresses a specific public including French speaking, to be sure, but alsoEnglish speaking readers. LVS, in which the editorial content is in essencecommunity-based and mostly in French, targets essentially a Sephardicclientele that can be qualified as mainstream, that is to say, traditional. Withthis issue, our two teams have worked on, a new project is being construct-ed. This is not an easy thing to do, and it is understandable that in such afusion, it has been necessary to take into account the respective concernsand habits acquired over the years, in short, the particular culture of eachpartner. Nevertheless, beyond our particular interests, it is in the generalinterest of our community that we have put all our eggs in the same basket,and as the famous saying goes for a marriage, we are going to work togeth-er, “for better and for worse. Let us hope for … the best a Mazel Tov forthis union.The theme of the September number is a hot issue: Being Jewish inMontreal, as well as visions of the future of the Jewish community, with adiversity of opinions expressed, those of rabbis as well as leaders in the com-

munity. The other sections will transport you to the universe of Jewishthought, culture, and of course, our community activities.We would like as well to offer you a taste of what is to come at the nextFestival Séfarad which we can expect to be, from a look at its programmingand the quality of its participants, simply enchanting.The year 5770 has come to a close. Our community, under the guidance ofits dynamic president Marc Kakon, has continued to work on a vast numberof projects with many tangible results: the last Festival Séfarad, the 50th

anniversary Gala, the Tournaments of tennis and of golf, the trip Retour auxsources organized by and for our young leaders, putting into action ourStrategic Plan for the years ahead, the consolidation of the RésidenceSalomon, the social projects in support of families in need in ourcommunity, and much more.The annual campaign of the Combined Jewish Appeal is in full swing and wecall on the generosity of our dear readers to support the social programmes,the Jewish education of our children, and the social projects in Israel so thatthese can continue to carried to in the best conditions.With this issue, just like last year, we ask you to think about your support foryour community publication which also depends on your donations topursue its mission of informing our community with articles of the bestquality. The editorial team thanks you in advance for your loyalty and theinterest you have shown for all these many years. We pledge ourselves tocontinue in our efforts to offer you a magazine of quality of which you canbe proud.In the name of all the team working to produce your community magazine,we would like give you our very best wishes for a Shana Tova Oumtouka inhealth and happiness.

Elie BenchetritPublisher

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Alerte et dynamique, ce qui veut direégal à lui-même, Marc Kakon, leprésident de la CSUQ s’attelle à

affronter ce qu’il considère comme lesnouveaux défis que devra affrontercette institution, cinquante annéesaprès sa création. En cette période defêtes, il nous livre ses réflexions sur l’étatdes lieux.« Nous venons, il y a un an presque jourpour jour, de célébrer avec faste lescinquante ans de notre existence entant que communauté organisée. Lesuccès que nous avons connu, et quetous reconnaissent, lors du déroulementde ces festivités ne nous ont pas faitperdre de vue les défis majeurs qui seprésentent devant nous et qu’il faudrarelever. Disons-le sans détour, si nousavons évoqué le passé, certes glorieux,de notre communauté avec sesnombreuses réalisations, force est deconstater que nous avons égalementpris conscience de nos lacunes et d’unenécessaire réflexion afin d’envisagerl’avenir de notre institution et, à traverselle, de notre communauté dans sonensemble. Les nouvelles générations, cen’est un secret pour personne, n’ont niles mêmes conceptions, ni les mêmesréférences que celles de leurs parents.Ces jeunes, qui sont totalement intégrésdans la société nord-américaine et qui

ont adopté son système de valeurs, ontune vision nouvelle de leur avenir. Cecinous a amenés à nous pencher sur laquestion essentielle : il fallait impéra-tivement investir nos énergies danscette nouvelle génération afin de créerauprès de celle-ci un nouveau sensd’appartenance et de référence identi-taire qui encourageraient l’affiliation àl’égard de nos structures communautaires.C’est ainsi que nous avons mis en placedes programmes orientés dans ce sens.Des études ont été menées dans ce butpar le biais de rencontres, de consulta-tions et de focus groupes afin de déter-miner les besoins et réinvestir dans denouveaux programmes.Tout d’abord, avec le programmeGesher, nous avons ciblé la tranched’âge des 18-24 ans afin de leurproposer des activités hors campustelles que des voyages en Israël, desweek-ends organisés, des voyages àl’échelle locale, des activités culturelles.Tout ceci dans le but de développerauprès de ces jeunes un sensd’appartenance à la communautéorganisée. Nous agissons dans ce sensavec des partenaires tels que le CentreHillel, Hillel, BIJEC.Ensuite, la formation d’un leadershipdynamique et capable de se prendre enmain et d’assurer la continuité de nos

institutions, demeure au cœur de nospréoccupations. Il s’agit ici de la tranched’âge des 24 -35 ans, c'est-à-dire lespost universitaires et les professionnelsayant un potentiel de leaders etcapables d’assumer plus tard des postesà responsabilités auprès de nos diversesinstitutions communautaires. La forma-tion de leaders dans le cadre duprogramme Continuité sépharade, et lapromotion qui en a résulté nousconforte dans l’idée que nous sommessur la bonne voie. Le succès de lamission que ces jeunes ont effectué enEspagne et au Maroc est un signepositif.L’ouverture d’un café- rencontres, àl’intention des jeunes professionnels decette tranche d’âge représente ungrand pas en avant dans cette direction.En effet quel meilleur moyen d’attirernos jeunes que celui de leur offrir unespace de convergences et d’échangesqui, je tiens à le préciser, sera géré etadministré par eux-mêmes, et qui vafavoriser une nouvelle synergie.D’autres projets sont également engestation, ils sont orientés dans lemême sens : donner aux jeunes l’espaceet la place qu’ils méritent et qu’ilsdoivent occuper au sein de nosinstitutions afin d’en assurer lapérennité.

Les défis de laCommunauté Sépharade.Le point de vue deMarc Kakon

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Par: Laëtitia Sellam

En partenariat avec le milieu de vie duCHSLD juif de Montreal, la CSUQ aanimé une journée estivale le 26 juilletdernier. Le chanteur Yehouda Pinto aajouté à l’ensoleillement naturel, son

entrain et sa bonne humeur pour quecette journée soit un plaisir partagé.La musique a diverti l’assemblée prête àdanser et s’amuser ! Ces activités sonttrès attendues par les résidents et leurs

familles car cette initiative est devenueun besoin pour maintenir un rythme devisite sur fond de gaieté.

Bénévoles Mr Victor Parienté, Léon Berros, ZaguryGeorgie et Mr Toledano en action!

Mr Mardoché Lévy, résident du milieu de vie CHSLD etsouriant accompagné de Mme Ninette Malka

Montréal est souvent capricieux en étéen termes de climat, mais ça n’a pasempêché le Centre gériatrique deMaimonides et la CSUQ d’organiser une

sortie au Vieux Port, de 9h à 15h,pour changer d’air ! Le 21 juillet dernier,une vingtaine de résidents sépharadesont embarqué pour profiter d’un

pique-nique en plein air. L’ambianceétait chaleureuse et détendue.

Mme Jacqueline Soussan et Mathilde Benarroch, bénévoles fidèles de la CSUQ, contentes de participer à cette action originale, soutenues par d’autres bénévoles dont Mme EstherGabay, Zagury Georgie et Esther Levy

Cette année, le Centre gériatrique deMaimonides a également fêté ses 100 ans! Une nouvelle excuse pour se régalerautour du gâteau d’anniversaire et d’un

BBQ convivial. Les bénévoles de laCSUQ étaient présents et toujours aussiactifs pour faire de sa fête un momentmémorable! 500 personnes étaient

présentes et ont pu écouter le maire deCôte Saint-Luc Monsieur Housefatherprésenté ses vœux au centre et à sonéquipe.

Mme Banon déguste son hamburger, accompagnée parune bénévole, Mme Mathilde Benarroch

le gâteau des 100 ans du Centre gériatrique Maimonides Monsieur le maire Housefather

Le service des affaires sociales est toujours aussi actif et inventif pouranimer des événements communautaires et distraire nos aînés. Cette année,Sylvia Serruya, responsable du département, et son équipe de bénévoles dévouéeet dynamique, continue de développer l’esprit communautaire avec ferveur.

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Le 21 juin, le BBQ de la fête du print-emps dans les jardins de la FédérationCJA a été l’occasion pour RobertAbitbol, directeur de la CSUQ, deremercier chaleureusement toutes lesbénévoles du département des Affairessociales qui agissent avec une énergieincroyable tout au long de l’année. Il aprécisé que sans eux et leur générosité,les activités de la communautén’existeraient pas et que grâce à eux,la CSUQ peut penser à développer plusd’événements à l’avenir. Sylvia Serruya,responsable du département, a présen-té un résumé des activités de solidaritépendant lesquelles l’implication de sesbénévoles est totale! Des actions auCentre Gériatrique Maimonides oupour constituer et distribuer les paniersde fêtes, pour faire des livraisons divers-

es, à la clinique d'impôts, en visites ami-cales, pour aider à domicile ou se rendreà des rendez-vous médicaux ou encorepour accompagner les personnes dites« dépendantes » à la drogue, au jeu, ouautre. Son émotion était visiblelorsqu’elle a abordé les miracles que laCSUQ a pu réaliser parfois pour allégerla détresse de certaines familles.

O n le voit dans les principaleslevées de fonds qui sert enpartie à alimenter le projet de

la Mission : le Bazar, le défilé de Mode,etc. alors qu’il continue à travailler enparallèle. Il a été président du Bazarcette année qui a rapporté environ20 000$ !La première fois qu’il a participé à laMission Solidarité, c’était aussi sonpremier voyage en Israël. Il a pu yrencontrer sa famille et pensequ’inconsciemment, il a affirmé sonidentité juive sur la terre promise de sesaïeux. Ensuite, au bout de la troisième,c’est sa « volonté de se rendre utileauprès de ceux qui en ont besoin »qui a guidé ses pas. « Une fois sur place,le rapprochement avec Israël, pays detoutes les origines, prend une réelledimension mentalement et physique-ment. On y découvre aussi les problèmessociaux à résoudre quotidiennementpour que le pays survive aux guerres.Les dons financiers représentent une

partie conséquente des ressources dupays pour subvenir aux besoins vitauxde la population ». La Mission apportedonc un soutien matériel etpsychologique très important à traversles actes bénévoles du groupe et laréalisation de barmitzvot en TerreSainte. Ce moment d’émotion excep-tionnelle est « la concrétisation desdons de l’année ! Le bonheur visible surles visages des enfants sous leur châlede prières et les larmes de leurs parentssont la plus grande satisfaction pour lesorganisateurs et membres de cettemission ».Dans le voyage de l’année dernière,Alain a remarqué que le groupe avaitrajeuni mais que de petits clans s’étaientnaturellement formés. Or, après unesoirée de rires et de danses improvisée,tout a volé en éclats pour former ungroupe homogène et solidaire dansl’effort et la bonne action ! Il souligneégalement la parfaite organisation del’équipe des services communautaires

qui facilite la réussite du projet chaqueannée. En 2010, il est prévu d’offrir 50barmitzvot, un nouvel air climatisé et untapis roulant au centre des aveugles deBeer Sheva, et en projet, un parc enplein air pour une école. La démarchede la Mission est de révéler le besoin dubénévolat aux participants afin qu’ilsprolongent ces actes à leur retour àMontréal. Alain, lui-même, n’hésited’ailleurs pas à faire du « porte-à-porte » si nécessaire pour convaincre endirect !

Mission Solidarité en Israëldu 10 au 21 novembre 2010

Renseignements : Sabine Malkaau 514 733 4998 poste 8230.

Mission de solidarité en IsraëlToutes les raisons sont bonnes pour faire du bénévolat. Celle d’Alain Mechaly,volontaire dévoué à la CSUQ depuis des années, a été de prendre le relais de sonpère décédé qui était un grand communautaire. C’est donc avec ferveurqu’Alain devient un fidèle des levées de fonds et prend même la direction desopérations de certaines. Il fait partie du groupe de la Mission Solidarité pourIsraël depuis trois ans et ne s’en lasse pas !

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Q uand nos futurs leaders retour-nent aux sources de notre his-toire.

Du 22 juin au 8 juillet, 15 jeunes finis-sants du programme de formation deleaders de notre communauté ont vécuune expérience des plus enrichissantesen se rendant en Espagne et au Maroc,berceaux incontournables duséphardisme en général et du judaïsmemarocain en particulier. AnnetteOliel-Amar , co-présidente du programmeavec Arielle Lasry, a bien voulu évoquercette magnifique aventure qu’elle apartagée avec ces jeunes en compagniedu Dr David Bensoussan présidentsortant de la CSUQ et de Roland Harrarinotre photographe attitré ainsi queBenjamin Bitton notre professionneldes services communautaires ,artisan etorganisateur de ce périple.Annette qui a un long parcourscommunautaire derrière elle n’a pashésité d’embarquer dans cette aventurequand elle fut approchée par SalomonOziel qui lui proposa de prendre enmain cet ambitieux programme deformation de leaders communautaires.« Le travail en équipe avec Arielle Lasry

et un comité de réflexion composé dejeunes dont faisaient partie entre autres,Muriel Alloun, Nelly Chafai et KarenAflalo, ont porté leurs fruits. Il s’agissait,entre autres, d’apporter des idéesnouvelles au regard des motivations deces jeunes que nous sommes alléschercher et de connaître ces nouveauxprofils afin de mieux les intégrer dans lepaysage de notre communauté » nousdit-elle.C’est ainsi qu’une quarantaine de

jeunes étudiants en fin de scolarité etdes jeunes professionnels dans latranche d’âge de 23 à38 ans ont par-ticipé au programme qui a culminé pourquinze d’entre eux. Cette mission futencadrée par nul autre que notre ami etdynamique rabbin Baroukh (Benito)Garzon, qui fut comme toujours unanimateur hors-pair pour la portionEspagne et David Bensoussan pour laportion Maroc.Tolède, Cordoue, dont les autorités dela ville nous reçurent avec tous leshonneurs, Séville, et Gibraltar, Grenadedes villes mythiques chargées d’histoire,de « notre » histoire avec les grandsnoms du Séphardisme : Maïmonidebien sûr, mais également RabbiYéhouda Halévy, Ibn Gabirol et tantd’autres figures marquantes. Madrid,majestueuse capitale historiqueMarbella et Torremolinos, cité touris-tique et balnéaire, avec une dynamiquecommunauté juive qui accueillit avecfaste et enthousiasme notre délégation.Et puis… le Maroc « terre de nos aïeux», pour reprendre la strophe de notrehymne national canadien avec la visitede Tanger Rabat, Salé, Casablanca, Fès,Meknès, Essaouira, Marrakech. Visitestouristiques évidemment mais aussi desvisites chargées de retour sur l’histoirede nos communautés marocaines.« Ce furent des moments d’intense

émotion pour ces jeunes, qui décou-

vraient les villes et les endroits où leursparents et grands-parents avaient vécu,et qui leur avaient donné des instruc-tions pour aller les visiter. Le recueille-ment devant les tombeaux de nossaints, Comme Rabbi Haïm Pinto, Sol laTsadéket etc… ce bref retour vers unpassé pas si lointain mais qu’ils neconnaissaient que par oui dire, furentdes expériences marquantes pour cesjeunes qui redécouvraient sur placeleurs racines. Il faudrait égalementsouligner la courtoisie et l’hospitalitéproverbiale des autorités marocainesenvers notre délégation, le MinistreAmeur, des Communautés marocainesde l’étranger, de Serge Berdugo prési-dent du Conseil des Communautésisraélites du Maroc et Ambassadeuritinérant qui nous ont reçus sichaleureusement »Annette est persuadée que ce voyageaura eu un impact positif et qu’il servirade point de repère pour de futuresmissions. Dans l’immédiat, les partici-pants ont déjà exprimé le souhait defaire partie des divers comités de lacommunauté juive à titre de représen-tants de la CSUQ. Elle songe égalementà mettre sur pied une autre missiondestinée à la tranche d’âge des 30-50 ans.Toutes nos félicitations aux participantsà ce magnifique voyage et bravo auxorganisateurs et accompagnateurs.

Programme de leadershipMission au Maroc et en Espagne

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Les Journées thématiques :Le dimanche 29 août, le sujet était « les convocations desfêtes juives de l’automne » avec Steven Schlomo Sebag et lesrabbins Z.Silberstein,D. Cohen et A. Coffman.

Le 5 décembre, le sujet portera sur «Emmanuel Levinas, unphilosophe juif universel » avec le Dr Schmuel Wygoda venud’Israël entouré d’intervenants universitaires de Mc Gill,Dr James Archibald et de l’Université de Montréal, BettinaBergo ainsi que le psychiatre M.A Wolf.

Aleph continuera aussi à s’intéresser aux communautés juivesen diaspora et, début d’année 2011, après « l’histoire desJuifs d’Egypte » la série se poursuivra par « l’histoire des Juifsd’Argentine ».

Le Beth Hamidrach (Maison d’études) :ALEPH se présente comme un centre d’études juives contem-poraines et pluridisciplinaire mais l’étude des textes esttoujours privilégiée c’est pourquoi après le succès del’introduction à la kabbale de l’année dernière, le centre

propose une « Introduction au livre du Zohar » toujours avecle rabbin Daniel Cohen : le 06, 13, 20 et 27 octobre à 19h30.

Le Café Littéraire :Le 19 octobre, dans le cadre de l’événement « nos livres surl’Holocauste », organisé par le Centre commémoratif del’Holocauste, Aleph mettra en exergue le livre « Le ciel de BayCity » à travers un entretien entre Sonia Sarah Lipsyc etl’auteur Catherine Mavrikakis. Et un café littéraire avec lesnouveautés de la rentrée est prévu au Centre Segal aucourant d’octobre.

Le Café Théâtral :Le 24 novembre, au premier Café théâtral de l’année, nousdébattrons après la représentation de la pièce « Passage »de Catherine Dajczman des questions issues de la découvertetardive du judaïsme par l’héroïne québécoise de la pièce.Il sera alors question du thème des identités métissées en laprésence de l’auteure-actrice et d’autres intervenants.

Par: Laëtitia Sellam

Vous retrouverez les événements que vous avez appréciés tout au long del’année et vous allez découvrir de nouvelles activités qui ne pourrontqu’augmenter votre plaisir de participer à la construction de cette arche du partage, sous toutes ses formes, et del’amour du savoir.

Entre le mois d’août 2010 et décembre 2011, douze événements sont déjà planifiés pour illuminer vos journées etsoirées. Des dates à noter dans vos agendas !

Pour sa deuxième année d’existence ALEPH nous offre une nouvelle programmationtoujours aussi riche en connaissances et diversifiée en thèmes ! Sonia Sarah Lipsyc,la fondatrice d’ALEPH, le Centre d’études juives contemporaines au sein de laCSUQ, ancre ce « lieu de ressources et de ressourcement unique ouvert à tous et àtoutes » comme l’empreinte de l’identité juive au sein de la cité québécoise !

7e journée thématique, Femmes de la Bible, Femmes d'aujourd'hui,mars 2010. Perla Serfaty-Garzon, Sonia Sarah Lipsyc

Journee thematique, Mort, resurrection et reincarnation dans lejudaisme, dec. 2009

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ALEPH et le Festival séfarad 2010Cette année, la participation active d’Aleph sera remarquéeau Festival Séfarad par deux événements :

- Le 7 novembre, en partenariat avec le Centre Brofman del’Éducation juive (BJEC), Aleph participera à la « JournéeMondiale de l’Étude juive » (voir l’encadré dans les pagesconsacrées au Festival et sur www.csuq.org).

Le 14 novembre, Aleph sera partenaire avec l’Institut deculture sépharade du Colloque organisé pour le 150èmeanniversaire de l’Alliance Israélite universelle (AIU) qui sedéroulera à la synagogue Or Hahayim (voir l’encadré dans lespages consacrées au Festival et sur www.csuq.org)

ALEPH soufflera sa deuxième bougie d’anniversaire le05 décembre prochain !Cette célébration sera à la fois l’occasion de fêter ce succèsensemble et d’organiser une levée de fonds pour soutenir etencourager la continuation d’Aleph. Afin d’être fidèle à savocation d’instruire tout à chacun, Sonia Sarah a invitéSchmuel Wygoda d’Israël pour parler du sujet « Judaïsme etEducation ». Un livret « souvenir » sera remis à la fin del’événement.

Une nouvelle année, de nouveaux projets inédits !Sonia Sarah Lipsyc est une source intarissable d’idées pourrendre sa programmation instructive et accessible à tous,sans jugement, ni apriori. C’est pourquoi, cette année,elle lancera de nouveaux projets :

• « Les chantiers talmudiques » à partir du 07 octobre, avecSchmuel Wygoda, pour approfondir les trésors de l’étudejuive au cœur des textes.• Des « débats de société » qui seront un reflet de l’actualitédu monde juif au sein de la société québécoise• « Les cahiers d’Aleph » qui seront des publications sur desinterventions et thèmes diversVous retrouverez aussi les textes des intervenants etconférenciers sur le site www.csuq.org / rubrique Aleph et lacréation d’un Centre de Recherches est en cours de réflexion.

Pour en savoir plus et ne pas louper une date rendez-vous sur le sitewww.csuq.org / rubrique ALEPH ou par téléphone au 514 733 4998 poste 3159

Conférence, La problématique du mal dans la kabbale, rabbin MordekhaiChriqui et Sonia S. Lipsyc, 5 novembre 2009

Rabbin Steinsaltz

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Lucille Cohen : À présent que ce projetest sur pied, êtes-vous satisfait du résul-tat et quelles ont été les réactions de lacommunauté de DDO ?Maurice Assor : Nous pouvons effec-tivement affirmer que ce projet répondparfaitement aux attentes de la commu-nauté juive sépharade de Dollard-des-Ormeaux. Un travail exceptionnel a étéaccompli et cette synagogue a d’ores etdéjà remporté un franc succès. Jevoudrais rendre un hommage appuyé àl’ensemble de la communauté qui asoutenu ce projet avec enthousiasme,permettant à ce dernier de se déroulerdans une atmosphère des plus sereines.La communauté est aujourd’hui fière depouvoir bénéficier de ce lieu pour ycélébrer les offices ainsi que les datesimportantes de notre calendrier, commecela a pu être le cas au cours de l’annéeécoulée.LC : Pouvez-vous nous parler de cettesynagogue plus en détails et nousprésenter tous les services qu’elle peutoffrir à la communauté juive ?MA : Cet édifice a été élaboré sous lesigne de la modernité par David Safrani,et offre un design des plus exception-

nels. La lumière, les volumes et lesespaces y ont été judicieusementexploités, donnant à ce lieu un cachetunique. Il se compose d’une chapelleprincipale ornée de plusieurs vitraux etpouvant accueillir jusqu’à 540 person-nes. Cette chapelle a été spécialementconçue pour célébrer les principalesfêtes religieuses ou encore les céré-monies importantes, comme les bar-mitzvot ou les mariages. L’allée centralemesure 25 pieds de long et les siègesindividuels de cette chapelle ont étécommandés au kibboutz Lavi, en Israël.La section réservée aux femmes se situeà l’étage et offre une vue imprenablesur la salle de prières située en contre-bas. Il existe aussi une chapelle pluspetite pouvant recevoir jusqu’à 70 per-sonnes, et davantage réservée auxprières quotidiennes ainsi qu’auChabbat. Cet édifice comprend égale-ment une salle de réceptions d’unecapacité de 350 convives. Le volume dela pièce, les hauts plafonds, les colonnesainsi que les jeux de lumières ont étépensés dans un esprit alliant modernitéet classicisme et conférant une grandebeauté à la salle de banquets Amaryllis.

Là encore, rien n’a été laissé au hasardpour séduire notre clientèle. Par ailleurs,nous bénéficions des services de notretraiteur exclusif, Amaryllis (très bellefleur pour les grandes occasions), dontles associés sont Joe Amar, David Amaret Melanie Granich. Notre traiteurpropose une cuisine raffinée etempreinte des dernières tendances culi-naires en vogue dans les plus grandsrestaurants, grace à nôtre Chef Exécutif,M. Rémi Morency (Chef Exécutif durestaurant « L’un des sens »), dont lacréativité est reconnue par ses pairs etclients ; le Chef saura s’adapter auxdemandes plus spécifiques de nosclients, afin de garantir leur pleinesatisfaction à l’occasion des événementsqu’ils souhaiteront organiser chez nous.Enfin, pour ce qui est des aménage-ments récents, nous avons fait paver lesol à l’extérieur de la synagogue etavons finalisé les bureaux réservés àl’administration et à notre traiteur, audeuxième étage de l’édifice. Nous avonségalement ajouté une pièce réservée àla préparation de la mariée, avant lacérémonie.

Inauguration de la nouvelle synagogueOr Shalom à Dollard-des-Ormeaux

La nouvelle synagogue est arrivée !Si vous vous souvenez de notre publication du mois de septembre 2009, nous vous avions présenté leprojet de construction d’une nouvelle synagogue à Dollard-des-Ormeaux, dans la banlieue Ouest deMontréal. Quelques mois se sont écoulés depuis, et après de nombreux coups de pioches pour rendre cerêve réalité, c’est avec le même plaisir que nous retrouvons Maurice Assor, le président du comitéd’administration, pour qu’il nous présente ce nouvel édifice de prestige.

Par: Lucille Cohen

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LC : En quoi cette synagogue marque-t-elle sa différence par rapport auxautres synagogues de la ville ?MA : Il faut tout d’abord savoir que laVille de Dollard-des-Ormeaux necompte que trois synagogues: un BethChabad, une synagogue de rite ashké-naze et la nôtre, de rite sépharade. Enmenant à bien ce projet nous sommespassés d’une surface initiale de 6 000pieds carrés à une surface de 25 000pieds carrés, ce qui fait naturellementune grande différence. Avec cet édifice,nous pouvons dire aujourd’hui quenous sommes passés à un niveausupérieur, et cela pour le plus grandplaisir de notre communauté. Depuisque tous ces aménagements ont étéeffectués, les regards ont définitivementchangé. Nous avons d’ailleurs constatéune augmentation du nombred’adhésions ainsi qu’une hausse de lafréquentation, en particulier en périodede Fêtes, offrant ainsi une dynamiquenouvelle à la ville. Les familles vivant àDollard-des-Ormeaux sont désormais deplus en plus nombreuses à envisager decélébrer les dates importantes du calen-drier hébraïque chez nous plutôt que

dans d’autres villes alentour. L’autregrande nouveauté est bien sûr la sallede réceptions la plus moderne deMontréal. L’ancienne synagogue, plusmodeste, n’était pas en mesured’accueillir des événementsd’envergure, mais à présent, il est possi-ble de réaliser des soirées de prestige,grâce à notre salle spécialement conçuepour les grandes occasions et au con-cours de notre traiteur exclusif,Amaryllis, qui s’est adjoint les servicesd’une planificatrice d’expérience dansl’organisation d’événements exception-nels et sur mesure. Enfin, dernière nou-velle et non des moindres, l’anciennesynagogue a été transformée pour laiss-er place à la garderie Or Maïmonide, quia ouvert ses portes en mai 2009 et quioffre 70 places. Il s’agit de la premièregarderie juive sépharade de la banlieueOuest, et elle connaît déjà un très grandsuccès dans la région.LC : Parlez-nous en quelques mots de lasoirée d’inauguration.MA : Nous avons effectivement organ-isé une grande soirée d’inauguration,qui s’est tenue le 30 août dernier et àlaquelle ont été conviés le maire de la

Ville de Dollard-des-Ormeaux, les prési-dents et rabbins des communautésalentour ainsi que le président de laCSUQ, Marc Kakon, accompagné detoute son équipe. Cela a été pour nousl’occasion de rendre un hommage parti-culier à tous nos donateurs, petits etgrands, qui ont permis à ce projet devoir le jour, ainsi qu’à notre commu-nauté qui nous a soutenus avec toutson coeur, nous donnant la force decontinuer en dépit des moments plusdifficiles.LC : Et vous, Maurice Assor, quels sontvos projets ?MA : Après quatre années d’un travailincroyable mené à la tête du comitéd’administration de Or Shalom, il seratemps pour moi de passer la main à unenouvelle équipe, qui saura reprendre lesrênes et accroître le dynamisme et lerayonnement de cette nouvelle struc-ture, lorsque mon deuxième mandataura pris fin, en mai prochain.

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Par Joseph Elfassi

Le voyage en Israël de Kefiadadiffère de celui organisé par Taglit(un voyage de découverte d’Israel),

aussi connu sous le nom de Birthright.Le plus récent voyage de Kefiada( programme de bénévolat à BeerSheva) a rassemblé des jeunes Juifssépharades et ashkénazes pendant troissemaines dans l’optique de faire dubénévolat. C’est ainsi que 23 campeurs,accompagnés de 16 israéliens et guidéspar trois superviseurs, ont décidé decontribuer au bien-être de leur commu-nauté, tout en créant de nouveaux liens.Ils ont été moniteurs dans un camp dejour à Be’er Sheva, ville israéliennejumelée à Montréal.Itzhik Levy, ex-joueur professionnel deHockey en Europe, a décidé de changerde carrière pour s’impliquer auprès desa communauté. C’est ainsi qu’ildevient coordonnateur du départementdes jeunes adultes au sein de la CSUQ.Son département, Gesher, travaille avecles jeunes de 18 à 24 ans. Pendant qu’ilsorganisaient un voyage de bénévolatdans le cadre de Partnership 2000, ilsont réalisé qu’un voyage identique sefaisait du coté de la Fédération CJA.L’idée, de jumeler les deux projets, estvenue naturellement au jeune athlète.« Je m’implique toujours avec les deuxcommunautés pour rejoindre unnombre maximum de gens. » révèle-t-il.Ce qu’il faut dit-il, c’est « unir lescultures pour unir la communauté. »« Entre le bénévolat au camp de jour etles activités en soirée, on avait toujoursdeux à trois heures de libre pour nous,ce qui est important. » affirme EliaChalom, qui a participé à la versionashkénaze du voyage l’année dernièreet qui est, en quelque sorte, le bras droitde Itzhik Levy. « Trois semaines avecbeaucoup d’activités et de travail! Doncil faut se reposer », continue-t-il. Et à

Itzhik Levy de compléter. « C’est vrai,parce que contrairement à Taglit, avecKifiada, tu as des responsabilités. »Donc, en plus du camp, les jeunesashkénazes et sépharades ont travailléauprès de jeunes et d’aînés avec desdifficultés mentales, physiques etémotionnelles. Ils ont aussi visité unrestaurant qui emploie des jeunesprécaires sous la condition que ceux-citentent une réinsertion scolaire.Pour Chelsea, qui en est à son troisièmeséjour en Israël, le voyage lui a permisde se faire de nouveaux amis. « Il y avaitun bel équilibre entre le bénévolat et lesactivités amusantes qui nous permet-taient de nous rapprocher les uns desautres, chaque soir. », affirme-t-elle.D’ailleurs, ce sont ces activités debénévolat qui ont contribué auxmoments forts du voyage. « C’était trèsstimulant de travailler avec des aînés quiont des problèmes psychologiques ouphysiques. La communication se fait de

manière différente qu’avec les plusjeunes.»« Je suis très fier de mes jeunes.» avoue Itzhik Levy. « Même quand ilsfaisaient la fête le soir, le matin, ils

étaient ponctuels et

responsables. Ils abordaient chaquejour avec un sourire et avec maturité.C’était visible que la mission dubénévolat était leur objectif principal. »Ce voyage de trois semaines a contribuéau rapprochement des communautésashkénaze et sépharade à Montréal.Déjà, des jeunes ashkénazes etsépharades travaillent ensemble avecItzhik Levy, dans le cadre du FestivalSéfarad et de la campagne généralepour la levée de fonds de la FédérationCJA qui inclut une soirée à la rentrée etdes tournois de golf et de tennis.« La barrière linguistique qui est un sujettrès sensible est un mythe », affirmeItzhik Levy, « Ce voyage est un grossuccès ! », et la nouvelle collaborationentre les communautés en est la preuve.

Ashkénazes et

sépharades réunis

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Par: Laëtitia Sellam

L ’Alliance Israélite Universelleporte bien son nom puisqu’elleunit plus d’un million d’enfants

juifs dans le monde par un enseigne-ment scolaire unique en français avecpour toile de fond un judaïsmepluraliste et tolérant.Ralph Benatar, président des AmisCanadiens de l’Alliance IsraéliteUniverselle, célèbre le 150ème anniver-saire de cette prestigieuse institution,et est fier d’annoncer que « plusieurspays dont la France, Israël et le Canadaont décidé de célébrer cet importantévénement qui marque la pérennitéd’une action féconde et régénératricepour le peuple juif, unique dans saconception et dans ses résultats. »Il précise, « Cet anniversaire viseà rappeler avec fierté l’histoire inde-scriptible de cette œuvre qui a permisaux juifs de plusieurs pays du Maghreb,du Moyen-Orient et d’Europe de releverl’échine, de s’affirmer et de passer à lamodernité ! L’Alliance a égalementcontribué à l’émancipation et auxprogrès moraux des juifs dans lemonde, elle a soutenu la cause desdroits de l’homme tout en s’opposantavec succès à la discrimination soustoutes ses formes. »Ses 150 ans seront soulignés parplusieurs manifestations dans différentspays :En France plusieurs colloques sontorganisés dans différentes villes avec laparticipation d’éminents conférenciersinternationaux. Un rassemblementintergénérationnel d’anciens et dejeunes élèves s’est déroulé au Palais desCongrès à Paris. Une exposition de pho-tos sur l’Alliance a retracé à l’Hôtel deville de Paris, l’histoire exceptionnelle decette institution et « une soirée de galaest prévue le 12 octobre prochain àParis, en présence du Président de l’ÉtatFrançais et de 1 500 invités ». Les Amis

Canadiens de l’Alliance seront présentsà cet événement.En Israël, une réception a eu lieu à laRésidence du Président de l’Etat d'Israëlainsi qu’à la Knesset.Au Canada, des activités sontorganisées pour célébrer cette datemémorable et rendre hommage « auxvisionnaires qui ont conçu et structurécette mission légendaire et au corpsenseignant qui a été dévoué pour fairede l’Alliance une réalité vivante, ainsiqu’à tous ces bienfaiteurs qui ont per-mis à l’Alliance de devenir l’une des plusbelles œuvres éducatives de notretemps ! ».Aujourd’hui encore plus de 23 000enfants fréquentent des écoles affiliéesou intégrées à l’Alliance pour recevoirun enseignement complet qui leur per-met de contribuer à l’ascension socialeet culturelle de leurs communautés.Plus précisément, à Montréal, le14 novembre prochain avec collaborationdu Centre Aleph et de l’Institut de laCulture Sépharade se déroulera uncolloque traitant de plusieurs sujets(voir encadré). Des conférenciers derenoms venus de France, d’Espagne etdu Canada y participeront pourdévelopper des thèmes instructifs etenrichissants.L’exposition de photos et d’affiches quis’est déroulée à Paris a été expédiéepour illustrer la raison de ce colloque :« l’histoire des 150 ans de l’Alliancedepuis ses origines jusqu'à nos jourssera retracée lors de cette exhibition etsera agrémentée par des documentaireset des vidéos ». Tous les montréalais,étudiants et enseignants du réseau sco-laire juif et non juif seront invités àdécouvrir cette exposition qui leur feraapprécier cette œuvre éducativeunique.Pour aider les écoles juives, l’Allianceaccorde une affiliation ou une intégra-

tion à certaines d’entre elles (suivant lescritères retenus). « Le réseau comprend44 écoles réparties dans 7 Pays, dont laFrance, Israël, la Belgique, le Maroc,l’Espagne, les États-Unis et le Canada.Ces écoles sont soit affiliées au réseaude l’Alliance et reçoivent des subven-tions pour certains programmes, soitintégrées et profitent ainsi du savoir-faire et de l’expertise sur le plan del’enseignement, des outils péda-gogiques et de la gestion, expérimentéstout au long de ces 150 années ».L’école Maïmonides à Montréal estobjet de discussion depuis deux ansdans le bureau exécutif de l’Alliance.Ralph Benatar était à Paris pendant laprise de décision : « nous annonçonsofficiellement que les Amis Canadiensde l’AIU et l’école Maïmonides ont signéen juin 2010, à Paris, un accord avecl’AIU afin que l’école Maïmonides intè-gre le réseau des écoles de l’Alliance ».Cet accord est extrêmement bénéfiquepour cette école puisque cette dernièredevient ainsi, dès le mois de novembre2010, la plateforme du développementde la francophonie en Amérique duNord et sera associée à des projets liés àl’enseignement, à la culture et auxressources éducatives juives. À cetteoccasion, une réception réunira ennovembre tous les anciens deMaïmonides et les parents des élèvesactuels pour sceller cette entente.À ce propos, Monsieur Toledano, directeurgénéral de l’Alliance, souhaiteraitégalement réunir les dirigeants desécoles de la communauté juive autourd’un séminaire de réflexion sur l’état dela francophonie dans nos écoles et faireun état des lieux en examinant lesactions à entreprendre.

L’AIU a 150 ansRalph Benatar président des amis canadiens deL’AIU nous en parles.

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Le partenariat du programme des Bar-mitzvot avec la ville de Beer Sheva acommencé avec l’initiative de JamesDahan Z’’L et le programme PASI apermis à plusieurs enfants israéliens decélébrer leur Bar-mitzvot en Israël àJérusalem. Aujourd’hui, avec l’équipede Marcel, composée de Sidney Benizri,directeur des services communautaires,Sabine Malka, coordinatrice du projet etCynthia Sazbon, assistante de direction,ce voyage de bénévolat est devenu une« Mission » reconnue par l’ensemble dela communauté.Il est important de soulignerl’implication inconditionnelle des inter-venants de la région de Beer sheva.RanSagee (Directeur du Partnership 2000),Arié Levy (Représentant de la FédérationCJA en Israël), Ellen Yarrow (Directriceadjointe Israël & Outre-Mer) et CochiNuma (Coordinatrice du Partnership2000), conjointement avec Marcel Elbazet Sidney Benizri qui programment etorganisent la mission de solidarité. Ilss’impliquent chaque année pour rendrecette Mission à la fois conviviale, utile etmémorable. Les lieux qui bénéficient dela générosité de Montréal sont uncentre d’aveugles, le centre Ilan pourhandicapés dans le quartier de Ramot,Beth Moriah (Centre de distribution denourriture), Ber Sova (soupe populaire),le centre Orot Israël.L’action de Marcel et son équipe ainsufflé une dimension religieuse etfinancière supplémentaire. Plusieurs

levées de fonds sont organisées pourfaciliter, entre autres, cette Missionannuelle. Vous les retrouvez au cours del’année : le Bazar présidé par AlainMechaly, le défilé de mode présidé parAlice Luck, soirée de sollicitationco-présidé par Levy Benchimol etDominique Benarroch, etc. La commu-nauté sépharade demeure solidaire etest touchée par l’objectif de ce projet.Cette année, en plus du bénévolat, des50 barmitzvot prévues et du voyage, lesservices communautaires offrent deuxshabbatots exceptionnelles : un àJérusalem au cœur de la veille ville et lesecond à Tel-Aviv au cœur des habitantslocaux. Pour ceux qui le désirent,2 semaines obligatoires de servicemilitaire à Sar-El sont réalisables enprolongement du voyage.L’année prochaine, pour les 10 ans de lamission, deux nouvelles levées de fondsculturelles seront organisées. Le 23mars 2011, au centre Segal, se jouera lapièce de théâtre « La Sagouine »en français, interprétée par latalentueuse comédienne VioletteLégère. Et en projet, un concert estégalement prévu sur le thème « lesBarmitzvot dans le monde » dirigé parYossi Milo.

Par: Laëtitia Sellam

Le voyage « Mission de Solidarité en Israël »,renouvelé tous les ans avec un réel succès, symbolise lepartenariat entre Montréal et Beer Sheva depuis 8 ans.Pour la 9ème édition, qui se déroulera à partir du10 novembre 2010, Marcel Elbaz, président des servicescommunautaires de la CSUQ et Alain Mechaly, unfidèle bénévole de la communauté, sont toujours aussienthousiastes à vivre une nouvelle fois cette formidableexpérience !

Pour tout renseignement ou réservation, appelezSabine Malka au 514 733 4998 poste 8230.

Mission de Solidaritéen Israël

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Àl’heure actuelle, les dépendances àl’alcool, aux drogues et au jeu sontdes problèmes en croissance dans

la communauté juive de Montréal. Lesstatistiques démontrent que le taux dedépendance chez les Juifs d’Amériquedu Nord sont les mêmes que ceux den’importe quel autre groupe ethnique,culturel ou religieux. Jusqu’à main-tenant, ces personnes ne savent pasexactement vers qui se tourner puisqu’iln’y a pas encore de ressources institu-tionnalisées spécifiques à la commu-nauté juive.C’est après avoir reçu des témoignagesde décrochage scolaire et des cas deprostitution qu’Alexandre Abitan, KarenAflalo, Ygal Benabou et Steve Sebagont décidé de créer le projet FIX, uneidée lancée il y a un an. Ces quatrecoprésidents souhaitent lever le voile surla tendance croissante à la dépendanceet aux comportements à risque chez lesjeunes juifs.Il y a un an, la FEDERATION CJA et laCommunauté sépharade unifiée duQuébec (CSUQ) ont demandé àquelques jeunes leaders de choisir unprojet parmi les huit suggérés afin devenir en aide à la communauté.«Majoritairement, il y a un projet quinous a interpellés particulièrement,celui d’aide aux gens avec des prob-lèmes de dépendance», affirme un desquatre coprésidents, Steve Sebag.Il explique que l’acrostiche FIX signifietrois objectifs très précis : F pour Force,la force de combattre la dépendance, Ipour Identité, ramener les individus à lavie juive et à la communauté pour redé-couvrir leur identité, enfin X poureXistence, une existence libérée de ladépendance.Appuyé par la FEDERATION CJA, laCSUQ et Ometz (agence de services

sociaux spécialisés dans le domaine del’emploi, de la famille et del’immigration), FIX est l’initiative de cesquatre coprésidents ainsi que 20 bénév-oles œuvrant dans différentes sphèresde l’événementiel, des relationspubliques et de l’éducation afin deréaliser des collectes de fonds, de fairede la sensibilisation et de renforcerl’identité juive.«Il faut absolument sensibiliser la com-munauté en leur démontrant qu’il y amaintenant une ressource pour venir enaide à ces gens et démystifier le tabouet que, chez les juifs, il n’y a pas moinsde problèmes de dépendancequ’ailleurs. Donc, ces jeunes ont aussides problèmes de drogue, d’alcool et dejeu», confie le bénévole.Bien qu’Ometz ait toujours existé, FIX,quant à lui, soutiendra un programmede dépistage grâce à deux travailleurssur le terrain qui auront un mandatd’approcher les jeunes dans leur milieu,de tisser des liens et d’établir une rela-tion de confiance.Selon le coprésident, les jeunes de lacommunauté juive ont besoin de solu-tions personnalisées adaptées à leursbesoins afin de maintenir leur identitéjuive. Il propose donc plusieurs servicescomme la thérapie familiale ou individu-elle, une orientation vers des centres detraitements et des accès aux soins, dessolutions concrètes d’hébergement etd’aide financière, une réaffirmation del’identité juive au moyen d’événementscommunautaires juifs, de groupes dejeunes, des synagogues et d’autrespartenaires communautaires, etc.Toutes les coordonnées seront enreg-istrées dans la banque de donnéesd’Ometz, ce qui permettra à la commu-nauté, pour une première fois, d’établirdes statistiques pour cette clientèle et

d’améliorer le programmeau fil du temps.Avant que le projet s’enclenche, toutel’équipe de FIX travaille pour trouver desfonds afin d’avoir assez d’argent pourfaire durer le projet pour au moins deuxans. Depuis la fin août, ils ont débutéune campagne de financement ensollicitant des donateurs individuels.Durant les prochains mois, ils deman-deront aux gens de la communautéjuive de participer à un encan.Une fois les fonds levés, le lancementdu projet ne se fera pas par les membresde FIX mais par l’agence Ometz, quise spécialise dans ce type de service.

«Pour l’instant, nous faisons le plusde publicité possible afin de faireconnaître le projet au plus grandnombre de gens possible. Nous avonsmaintenant une page facebook oùles gens pourront faire des dons :www.facebook.com/pro jectF IX»,affirme Steve Sebag.Ils utiliseront plusieurs médiums afin defaire connaître FIX soit par la radio soitdans des journaux de la communautéjuive.La prévention dans les écoles sera uneinitiative très importante pour sensibiliserles jeunes ayant des problèmes dedépendance.«Nous travaillons présentement àdévelopper une boîte à outils avec lespoints et faits saillants de tout ce quipourrait toucher les dépendances. Noussensibiliserons et donnerons desconseils aux parents de ces jeunes endifficulté», confirme-t-il.

Par: Nicolas Beaumont-Gagnon

Une première dans la communauté juive : FIX

Steve Sebag

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O ver the past few years, as theIsraeli army has become theworld’s foremost

anti-terrorist fighting force, greatnumbers of American servicemen andservicewomen have come to Israel tolearn from our experience and to applyit in America’s own war on terror.Invariably they home in on onecharacteristic—the refusal of many Arableaders, whether they be Palestinians,Iraqis, Saudis, or Syrians, to takeresponsibility for their own failures andfoibles. Whenever something goeswrong in Arab societies, theseAmericans observe, it is never thesesocieties’ fault, but instead the fault ofthe United States or the West or, mostcommonly, of Israel and the Jews. Andthis refusal to accept responsibility is thelargest single obstacle to America’sefforts to foster democracy in theMiddle East—so these officers tell me—because the essence of democracy, ofsovereignty and freedom, is the willing-ness to take responsibility for one’sactions and decisions. I listen to them,and I cannot help but agree, but I alsocannot help wondering whether Israelisand Jews don’t face similar difficulties inshouldering the burdens of statehood.Inevitably, I find myself thinking back tothe eve of Israel’s independence, toMay 14, 1948, when one man had tograpple with the question of whetherthe Jews, after generations of power-lessness, could learn to act as sovereignsin their own state—whether they couldlive up to the challenges of independ-ence.That man was the leader of the Zionist

movement, the soon-to-be primeminister, David Ben-Gurion. On thatday, Ben-Gurion sat in his living roomand watched while outside in the street,the Jews of Palestine were dancing.They were dancing because they wereabout to realize what was one of themost remarkable and inspiring achieve-ments in human history: A peoplewhich had been exiled from its home-land two thousand years before, whichhad endured countless pogroms,expulsions, and persecutions, but whichhad refused to relinquish its identity—which had, on the contrary, substantial-ly strengthened that identity; a peoplewhich only a few years before had beenthe victim of mankind’s largest singleact of mass murder, killing a third of theworld’s Jews, that people was returninghome as sovereign citizens in their ownindependent state.And so they danced, filling the streets;but Ben-Gurion wasn’t dancing. Insteadhe sat alone and wrote in his diaryabout his fears, confiding doubts aboutthe Jews’ ability to withstand theonslaught of the combined Arabarmies, and about the world’swillingness to accept a permanentJewish State. He wondered whether theZionist vision of a normal state, a statelike all others, could be reconciled witha Jewish State that aspired to be a lightunto the nations. Most disconcertingly,he questioned whether a people so longaccustomed to being the victims ofsovereign power could suddenly turnaround and judiciously wieldit—whether they could, in fact, takeresponsibility for themselves.Formerly David Green, Ben-Gurion, like

many Zionist leaders of his generation—Levi Eshkol, Golda Meir, MosheDayan—had Hebraized his name inorder to establish a direct link betweenthe dynamic Zionist present and Israel’sheroic past, skipping over the millenniaof Jewish powerlessness. Yet he knewthat such leapfrogging was not reallypossible. The Jews, Ben-Gurion knew,had problems with power.Those problems are already discerniblein the Bible—with the serious reserva-tions regarding kingship raised by theProphets, and with the unstable andoften violent relationships betweenmonarchs and priests during the periodof the Temples. The problems multiplieda thousand fold, however, with thedestruction of the Second Temple andthe annihilation of the Jewish common-wealth in biblical Israel.Shorn of sovereignty, the Jewsdeveloped a cult of powerlessness,which many deemed a form of divinepunishment for their sins and whichdeveloped, in time, into an actualrepugnance toward power. If the Biblewas clear about whom it considered thehero—Joshua conquering Canaanitecities, Gideon smiting Midianites,Samson wielding a jawbone like anaxe—the Talmud, written mostly byJews lacking sovereign political power,was far less categorical. “Who is thehero?” asks the Mishna. Not King Daviddancing as he escorts the ark to liberat-ed Jerusalem, not Judah Maccabee andthe Hasmoneans defeating the Greeksand rededicating the Temple; no, thehero is “the man who conquers his ownpassions.” Losing sovereignty, the Jewsfled inward from the fields of politics

Jewsand theChallenge of Sovereignty

By: Michael Oren

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and battle—into their communities,into their synagogues, and into them-selves.To be sure, this retreat had its ameliora-tive rewards, enabling Jews to attain aheightened sense of spirituality andmorality. But doing so came at the priceof increasing alienation from temporalmatters—from responsibility for them-selves not only as individuals but also asa nation. True, Jews might provideshelter to banished co-religionists, orpay their ransoms— “kol yisrael arevimzeh lazeh—all Jews are responsible forone another,” the famous rabbinicteaching has it—but how often didthose Jews build a city and elect officialsto govern it? How often could they, orwould they, make the most basicsovereign decision to defend them-selves? In much of rabbinic thinking,political power is profane, mundane,and dangerous. May G-d bless and keepthe czar far away from us, Tevye prays.In its most extreme form, the Jewishrevulsion towards power becomes atotal prohibition of power, and anyattempted exercise of sovereigntybecomes in effect a challenge to G-d’somnipotence—in other words, blasphe-my. Blasphemy, desecration, hilul, areprecisely the words applied by parts ofthe ultra-Orthodox Haredi world toZionism, which in its view is an abom-inable attempt to arrogate G-d’sexclusive purview—to end Jewish exileand reinvest the Jewish people withpower. Even Rabbi Abraham IsaacKook, the most influential figure inreligious Zionism, questioned whetherJews could or should act as wolves,for states, Kook said, were by naturewolf-like.In modernity, however, the ever-inven-tive Jewish people came up with anoth-er answer to the problem of power: Notturning inward, but—as soon as theEmancipation and the fall of the ghettowalls allowed it—by bursting outthrough assimilation. Thus, beginning inthe nineteenth century, Jews couldbecome powerful—they could becomea Benjamin Disraeli or a FerdinandLasalle—but as Englishmen andGermans, not as Jews; in spite of theirJewishness, and usually at its expense.It has often been remarked that per-haps the one thing ultra-Orthodox andassimilated Jews agreed upon early in

the last century was a staunch opposi-tion to Zionism: The Orthodox becausethey claimed that Zionism aspired toplay G-d and redeem the Jewish nation;the highly assimilated Jews becausethey denied that the Jews were a nationat all. Ultra-Orthodox and assimilatedJews would reunite tragically on thetrain to Auschwitz, the final destinationon the 2,000-year-long path of Jewishpowerlessness. The Nazis sent themthere claiming, paradoxically, that Jewswielded too much power.Though North American Jewry wouldlater explain the Holocaust as the prod-uct of an absence of toleration and uni-versal values, the Zionist interpretationof the Holocaust has always been thatsix million Jews died because theylacked an army, a State—power.But for the 600,000 Jews in Israel in1948, facing 6 Arab armies preparing toinvade the nascent state, the questionof whether Jewish power was necessarywas moot. Without power, the citizensof the new state would die—not onlyspiritually, but physically.Yet, as Ben-Gurion realized, knowingthis and acting on it were not synony-mous. He understood that the transfor-mation from a people recoiling frompower to a people capable of embrac-ing it would be the single greatestchallenge facing Israel. “We must adopta new approach, new habits of mind,”he told listeners shortly before thestate’s founding. “We must learn tothink like a state.”He even coined a Hebrew word forthat challenge, mamlachtiyut, aneologism which eludes English equiva-lents but which roughly translates as“acting in a sovereign-like manner.”By mamlachtiyut, Ben-Gurion meantthe Jews’ ability to handle power—military power as well as democraticand political power—effectively, justly,responsibly. The Jews of Israel,Ben-Gurion knew, might succeed inrepelling Arab armies, in absorbingmany times their number of newimmigrants, and in creating world-classgovernmental and cultural institutions,but without mamlachtiyut, without theability to deal with power and takeresponsibility for its ramifications, theycould not ultimately survive.The newborn state did in fact repel theinvaders and establish its independ-

ence. Yet, not all of the threats toIsrael’s existence emanated from theArabs. In the summer of 1948, at theheight of the fighting, Ben-Gurionfaced a challenge from the RevisionistZionists, led by Menachem Begin, whobalked at following orders from theprovisional authorities. Ben-Gurion toldBegin that a sovereign state has onegovernment and one army, and whenBegin tried to bring a ship, the Altalena,into Israel bearing arms for his ownmilitia, Ben-Gurion ordered the vesselsunk. Later, Ben-Gurion would alsomeet a challenge to his democraticallyendowed authority from the Left, fromthe kibbutz-based military force knownas the Palmah, which he ordereddisbanded.Israel had established its independence,but some of the greatest challenges toits sovereignty lay ahead. In 1956,Ben-Gurion demonstrated what hemeant by mamlachtiyut by going to waragainst Egyptian President Gamal AbdelNasser and his Soviet-supplied army.The decision was roundly condemnedby most of the world, including by theUnited States, but Ben-Gurion’s positionwas that no state, and certainly not theJewish State, was obliged to sit idlywhile an army sworn to its destructionmassed on its borders.Ben-Gurion also exercised mamlachtiyutby building what became the greatestphysical manifestation of Jewish powerever, the Dimona nuclear facility. Justover a decade after Jews were herdedby the millions into Nazi death camps,an independent Jewish State possessedthe power enjoyed by only a handful ofnations.Yet, for all its successful displays ofmamlachtiyut, Israel sometimesdisplayed a frightening inability tounderstand the rudiments of sovereign-ty. In May 1967, for example, whileNasser’s troops again gathered onIsrael’s border, Israel’s leadership wastorn between the generals who wantedto go to war immediately, and theministers, who insisted on first proving—tothe United States, especially—that Israelhad done everything possible to avoidbloodshed. The ministers won out, andin June 1967, Israel defeated at least 3major Arab armies, almost quadruplingits territorial size.But the Six Day victory precipitated a

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different kind of power complex inIsrael—an over-reliance on tanks andplanes and paratroopers, a fetishizing ofthe Israel Defense Forces, and the nearapotheosis of its generals. The edificewould come crashing down, suddenly,at 2 p.m. on October 6, 1973, when thearmies of Egypt and Syria simultaneous-ly attacked Israel, catching it off guardand killing 2,600 of its soldiers.Though the IDF managed to turn thetide and to achieve a stunning victorywhich would in time pacify Israel’s twomost threatening borders, the shock ofthat initial attack would remain anational nightmare. Come Yom Kippurtime every year—and this year was noexception—much of the countryengages in a paroxysm of pain and anall-out assault on the very notion ofpower. Since 1973, virtually every Israeliresort to armed force—the 1976Entebbe raid and the 1981 attack onthe Osirak nuclear reactor in Iraq arenotable exceptions—has been the focusof profound controversy not only in theworld, but more keenly, within Israelitself.The Yom Kippur trauma would give riseto two new, mutually incompatible

movements: First, Shalom Achshav(Peace Now), a leftist organization,recoiled from an over reliance on powerand instead sought a mediated solutionin which Israeli sovereignty would dis-solve into a borderless New MiddleEast—essentially the old assimilationistvision revisited. Second, Gush Emunim(the Block of the Faithful), championedby parts of the Right and many religioussettlers of Judea, Samaria, and Gaza,revered power as the panacea forIsrael’s security problems. These are thepoles between which Israel has beentorn for the last thirty years, and thedividing issue is not race or economics,but power.It goes without saying that this struggledoes not occur in a vacuum. Israel issituated in the midst of the Arab world,in the historic Islamic heartland, aregion that also has a problem withpower, but one that is diametricallyopposed to Israel’s. Unlike normativeJudaism, a product of powerlessness,Islam developed during a period whenMuslims ruled most of the civilizedworld. Power is integral to Islam. Thereis no medieval manual on how to run aJewish State, but thousands of such

texts exist on how to run an Islamicstate. Islam, therefore, harbors nomisgivings regarding power. It is thetool by which G-d fulfills his will for theworld, and, as such, the attainment ofpower is incumbent on every individualMuslim.Arab Muslims thus have a problem witha palpably powerful Jewish State, and inrecent years, they hit upon the idealsolution. Terrorism not only requireslittle by way of technical sophisticationor capital outlays, but by forcing Israelto fight back in densely populatedareas, imposing roadblocks andcurfews. By drawing internationalwrath toward Israeli policies, it thruststo the fore the deepest Jewish ambiva-lence toward power. Though it patentlyfailed in its goal of destroying Israel’seconomy and unraveling its civil society,terror did succeed in exacerbating theJewish confusion over sovereignty, overmamlachtiyut.Part of the Israeli population, forexample, reacted by building unautho-rized settlements in the territories—essentially subverting the democraticprocess—while another part tried tonegotiate a European-funded peace

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treaty with Palestinian officials behindthe Israeli government’s back. SomeIsraelis wanted to drive the Palestiniansout entirely—an extreme abuse ofpower—while others advocated thecreation of a binational state—the finalabdication of power. Both are classicexamples of what Ben-Gurion wouldcall a breakdown of mamlachtiyut.Mamlachtiyut, in fact, was what drewme to Israel in the first place. I grew upjust about the only Jewish kid on theblock, and the almost daily trouncing Itook from the neighborhood gangtaught me a great deal about powerand the hazards of lacking it.But what really convinced me was acoin. I was a fanatical numismatic,collecting coins from around the world.I was especially keen on ancient Jewishcoins of the Second Temple period. Oneday—I must have been about 9—a distant cousin of mine from Israelgave me a coin that was an exact repli-ca of a Second Temple coin, only it was-n’t ancient. It was shiny and clean andthe letters emblazoned on it wereidentical to those I was just then learn-ing in Hebrew school. Though not aparticularly precocious nine-year-old, Iknew that modern coins came fromexisting countries and Hebrew fromJews and quickly completed the syllo-gism: There was a Jewish State. Fromthat epiphanous moment on.An American journalist once asked meto react to a charge made by a settlerleader to the effect that the problemwith the IDF is that it is a Western army,and not a biblical army, capable ofexacting eye-for-an-eye revenge. Theproblem with the IDF, I replied, is that itis not Western enough. I said that thePalestinians should thank Allah dailythat they are grappling with roadblocksand curfews, and not, say, with theAmerican or French armies, whichwould have pulverized their cities longago. The problem with the IDF, I said, isthat it is too Jewish.I remembered that when LebaneseChristian militiamen, sent by DefenseMinister Ariel Sharon into the refugeecamps of Beirut, killed 800 Palestinians,hundreds of thousands of Israelis tookto the streets to protest Sharon’s action.But in 2002, when President Bush sentthe Northern Alliance into Talibanvillages in Afghanistan, killing many

thousands, scarcely an American voicerose in protest. I recalled that when U.S.forces believed that Saddam Husseinwas hiding in a certain neighborhood inBaghdad, U.S. planes flattened theneighborhood, but that when the IDFlearned that the entire leadership ofHamas was in a single building in Gaza,it chose a bomb too small to eliminatethem for fear of harming nearbycivilians.Israeli soldiers go into the homes ofterror suspects, risking their own livesand often sacrificing them in order toreduce civilian casualties, where anoth-er army might simply call in an air strikeor an artillery barrage. Israel devotes buta single day each year to acknowledg-ing its army—not an armed forces day,or flag day, or veterans’ day—but YomHazikaron, Memorial Day, a day com-memorated not with military paradesand old men in uniform, but with songsand poems about the horrors of warand the holiness of peace. Here is acountry that has been in the throes of avicious war for more than four years—awar in which Israel has suffered as manycasualties, per capita, as the UnitedStates in Vietnam—but which has yet togive that war a name.Israel today faces challenges every bit asexistential as those Ben-Gurion con-fronted in 1948. Terrorists still try toblow themselves up in public placeswithin Israel, and vast forces, manyarmed with long-range missiles andunconventional weapons, assemblearound it. As evidenced recently byIranian President MahmoudAhmadinejad’s call for Israel to be“wiped off the map,” many of theworld’s 1.3 billion Muslims would notweep over the disappearance of theJewish State, nor would they be tooselective with respect to the manner inwhich that elimination would be imple-mented. Many Western Europeans,meanwhile, are indifferent and evenhostile to Israel’s fate. And even inNorth America—in its universities inparticular—Israel is increasingly vilified,delegitimized, and branded an anachro-nism at best, and a fascist regime atworst.Yet, in spite of the immense forcesarrayed against it, Israel has not onlystood up to the test of power. Far morethan that, it has presented to the world

a model of balance between therequirements of justice and moralityand the requisites of power. The IDF isgenerally regarded as one of thestrongest and most sophisticated armiesin the world, yet it does not use even afraction of its potential strength againstthe people who, if they held suchpower, would hesitate not a moment todirect it at Israel’s destruction. Israeldoes not evict a people that threatensits existence—and the last century is rifewith such expulsions, especially in theWest—but rather offers that people anopportunity to live with it side by side,even offering large parts of its own his-torical and spiritual homeland. Israel’ssoldiers go into battle armed not onlywith guns and grenades but with pock-et-size, laminated cards containing theIDF code of ethics, which reminds themthat it is their solemn duty to makeevery effort to avoid causing civiliancasualties and to use their weaponssolely for the purposes of self andnational defense. Israelis fight, askingthemselves at every stage whether infact they are doing the right thing, themoral thing, the Jewish thing. ClassicalJudaism may not provide us with adetailed model of what a Jewish Stateshould look like, but Israel has providedthe world with a model of how a statethreatened with terror and missiles andthe hatred of millions can act justly. Themodel is, admittedly, incomplete—awork in progress. We in Israel will con-tinue to debate what acts are and arenot permissible for the Jewish State totake in order to assure its survival, andto discuss the requirements of mam-lachtiyut.Our responsibility today is to prove toourselves, and the world, that thephrase “Jewish State” is not in fact acontradiction in terms. Let us remaincognizant not only of our great achieve-ments—the Nobel prizes our scientistsare awarded or the European champi-onships our basketball players win—butalso of the weighty responsibilities webear: The responsibilities of reconcilingour heritage with our sovereignty, ourstrength with our compassion, and ourwill to survive with our desire to inspireothers.

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C’est sous le signe de cetteambiguïté que se placel’image du Rabbi de

Loubavitch.Figure de proue du 20ème siècle,mentor du Judaïsme mondial, le RabbinMenachem Mendel Schneershon est lechef spirituel du Mouvement Chabad.Or cet homme, dont Elie Wiesel a dit :« Bienheureuse la génération dont leRabbi est le guide ! », est décédé le 3tammouz 5754, il y a donc 16 ans. Maispour les hassidim, pas plus que pour ungrand nombre d’adeptes et desympathisants du Mouvement, le verbedécéder est inadéquat : le Rabbi esttoujours là, au sens le plus réel duterme.Qu’on en juge pour s’en convaincre, parcette plaisanterie passée dans l’usagemais qui n’en est pas moins fondée :si l’on trouve en quelque lieu duCoca-cola, on y trouve aussi desHassidim Chabad. C’est dire qu’ils sontdisséminés aux quatre coins du globe,un constat qui, 16 ans après le départdu Rabbi, n’a rien perdu de sa validité.En effet, le Mouvement, loin de faiblir,a gagné en force et il s’est épanoui.N’est-ce pas la preuve de la solidité etde la vitalité de ses racines ? Oui,car « les leçons du Rabbi sont encorevivantes, ajoute un vétéran duMouvement, et ne cessent de fleurir… »Voilà du point de vue pragmatique.Quant au point de vue de la Torah,précise ce même vétéran, « le Zohardéclare qu’un tsadik est encore plusprésent dans le monde, après sondécès, qu’il ne l’a été de son vivant. Une

idée très simple à comprendre : quandle tsadik habite un corps, son enveloppematérielle lui impose ses contraintes,mais quand il rejoint l’Au-delà, ceslimites s'estompent… »Le fonctionnement des institutsLoubavitch au Canada est là pour leconfirmer. Les Baté Chabad deMontréal travaillent à plein régime, avecordre et méthode, qui plus est demanière très autonome. Installés auxpoints stratégiques de la ville, ilsrépondent efficacement aux besoinsspécifiques des communautés juives dechaque quartier, tel un système nerveuxà fleur de peau qui capte tous lesstimuli extérieurs.Pour les doyens du Mouvement,l’origine de ce phénomène se situe dansle concept même de "Rabbi", dontl'acronyme est en hébreu : Roch BénéIsraël (Tête des enfants d'Israël). LeRabbi est aux Juifs ce que la tête est auxorganes. Un membre blessé ou atteintne ressent pas directement la douleurmais la répercute naturellement aucentre cérébral. Et le contraire estanormal : si un membre n’est pas relié àla tête, alors il y a problème ; si la mainqui approche du feu n’éprouve aucunesensation de brûlure, alors l’individu estmalade. Pour un Juif averti et en bonnesanté spirituelle, le lien entre le Rabbi ettous les membres du peuple estpalpable et concret.Bien sûr, on admet que les zones lesplus sensibles de ce système nerveux,les individus qui vivent le mieux cerapport et qui perçoivent clairement celien intime, sont les chélou'him, les

ambassadeurs que le Rabbi a déléguéspartout dans le monde. Vaillantsguerriers du Judaïsme, ils se saventtoujours reliés à leur chef, et ce mêmeaprès le trois tammouz. Ces nombreuxrabbins que le Rabbi a mandatés et qu’ila investis d’une mission sacréepoursuivent l’oeuvre sous la houlette etl’égide du tsadik lui-même. Pour eux, ilest là qui prodigue ses conseils. « Si ladescendance de l’homme est vivante,soutient-on, alors l'homme est lui-même vivant, où qu’il soit... ».À cet égard, les hassidim se considèrenteux-mêmes, mais aussi tout l’ensembledu peuple juif, comme les enfants duRabbi, comme la postérité vivante etactive d’un homme qui n’en est queplus vivant.Alors, après le trois tammouz, que fairepour s’identifier à ce Saint homme et seréclamer du tsadik ? Comment per-pétuer son message, prolonger sonoeuvre et en être l’instrument ? À cela,répond le Rav Brod, « il faut essentielle-ment cultiver deux qualités : d’une partla messirout néfech et d’autre part lavision globale du Judaïsme. Autrementdit, il faut d’une part pousser àl’extrême l’abnégation et le don perma-nent de soi, et d’autre part replacermentalement chaque Juif dans le cadrede la collectivité, de la communautéd’Israël où il agit et se développe,comme un membre dans un organismevivant et complet. Il faut être capable deregarder en deçà ou en dessous desapparences, projeter son regard trèsloin, sonder ce qui nous unit à l’autre –notre âme commune – et puiser dans

Par : Elie Marciano

Le TroisTamouz ?et après ?« Il n’est pas là, mais il trône parmi nous ;il est absent, mais il oeuvre plus que jamais ».

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cette conjoncture un amour infini ».Que dire, pour illustrer cette idée, sinonévoquer un récit ? En 1947, Rav ZalmanS., qui a échappé à l’enfer soviétique,est arrivé avec d'autres réfugiés à Paris.Là, il a rencontré deux autres hassidim àqui le Rabbi avait demandé purement etsimplement de se promener dans lesrues de Paris ! Dans quel but ? Le Sainthomme ne l’avait pas indiqué et leshassidim n'avaient pas posé d'autresquestions. Les trois hassidim arpen-taient donc les rues sans but précis,jusqu’au moment où une dame âgée lesa hélés. Sa fille et son gendre s'étaientéloignés du Judaïsme, mais ils avaienteu un fils qui maintenant approchaitl'âge de la Bar-mitsva et la vieille damene savait à qui recommander le jeunegarçon pour le préparer à cet événe-ment. Les larmes aux yeux, elle a avouéaux hassidim que les voir ainsi marcherdans la rue lui avait donné l'impressionde découvrir desanges ! Les trois hassidim lui ont alorsdonné l'adresse de la synagogue la plusproche, qu'on appelle encore la Rachichoul, Synagogue de Rachi, qui s’estchargée du reste. Ils avaient enfin com-

pris le sens de cette promenade vouluedans les rues de Paris !Cette histoire, toute simple, n’en estqu’une parmi tant d’autres qui, toutes,concourent à montrer ce lien profondqui relie chaque Juif au Rabbi. Commeun cerveau, le tsadik connaît d’instinctle rôle et la fonction, le pouvoir etl’influence de chacun sur la terre.« Le Rabbi est expert à découvrir etdébusquer la mission de chaque indi-vidu, sa chéli’hout… »C’est sans doute ce qui fait la richessede cet homme captivant : d'un côté, ilest le rabbi des hassidim, mais d’unautre côté son influence déborde large-ment les frontières de la seule hassidoutChabad. Des Admourim et des géantsde la Torah l'ont admiré, des hommesd’État – non-Juifs y compris – et desstratèges l’ont consulté, des présidentset des ministres lui ont écrit, des savantset des artistes lui ont rendu visite, et descentaines de milliers de Juifs de toushorizons l’ont regardé comme un Sainthomme.Il faut dire que le Rabbi de Loubavitchréunit des qualités qui une à une forcentl'admiration et qui, ensemble, forment

la trame et l’étoffe dont est fait cetsadik exceptionnel. Sa lucidité extraor-dinaire en matière de culte et d’affairesprofanes, la profondeur de sa pensée,l’acuité de ses analyses, son altruismelégendaire, font de lui un homme qui,même après son décès, continueassurément d'être le guide de toute unegénération !

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L e traité Irouvim 65b nousenseigne qu'un homme serévèle en trois occasions : «

kosso (l'alcool), kisso (l'argent), ka'asso(la colère) » ; certains sages rajoutent :aussi dans la manière de rire. Ainsi, lerapport à l'argent aurait ce pouvoir derévéler la part intime de l'être, de met-tre à jour ce que l'homme cherche àcacher.Or, à tout considérer, il n'y a pas plusimpersonnel, plus neutre que lenuméraire. L'argent n'est-il pas, par sanature même, ce qui n'est rien en soi, etqui devient par convention universelle lavaleur référentielle. C'est l'extrêmeabstraction de l'argent qui lui confère sapuissance. Eût-il été un objet qui de lui-même possèderait un quelconqueintérêt, il perdrait aussitôt sa fonctionde valeur. Le billet d'un dollar donné parle Rabbi de Loubavitch cesse d'être unbillet de banque aux yeux de ses disci-ples pour devenir une relique sainte ; ilperd sa dimension de valeur, il devientun objet symbolique.Comment se fait-il que ce qui est le plusuniversel soit précisément ce qui pos-sède le pouvoir de révéler la part la plussingulière chez l'homme ? On pourraitévidemment répondre que c'est juste-ment cela qui se manifeste dans le rap-port à l'argent, le degré d'aliénationuniverselle. Plus on est près de ses sous,plus on laisse apparaître sa disposition àêtre objet du collectif, sa dépossessionpersonnelle. Plus on affirme la valeursociale de posséder, plus on s'éloigne dece qui au plus profond n'en a cure, lalumière vive le l'âme. Dès lors le don, lapossibilité de se défaire de ses biens,marquera la capacité à rompre le pacteuniversel de l'esclavage. Ce qui depuisla plus tendre enfance se greffe dans laconscience et édicte l'équivalencesatanique entre la vie et l'affirmationsociale, est ébranlé par la faculté de

donner. Ce n'est plus : n'existe vrai-ment que celui qui possède, mais pré-cisément celui qui est capable de des-saisissement. Ainsi la problématique del'argent nous confronte d'emblée avecle catéchisme occidental qui a posél'équivalence de l'affirmation par larichesse, la violence du plus fort etl'existence. La joie d'exister ne prend sapleine dimension que dans la mesure oùelle suscite convoitise et jalousie chezl'autre. C'est d'ailleurs la dimensionmême d'Essav (l'occident) que de posercomme essence de l'être ses manifesta-tions mondaines. Rompre ce rapport àl'argent serait dès lors la capacité derévéler ce qui n'a pas été entamé, sali.Le fait de donner ne serait donc pas unesimple "bonne action", mais la possibil-ité d'un arrachement à la tyrannie del'être.Dans cette perspective, l'argent a unedimension négative, il restel'incarnation du monde dans sa dimen-sion frivole et cupide. Il voile le sens,l'orientation de l'être pour le figer dansla stagnation de l'avoir.Serait-il possible d'envisager l'argentsous un aspect plus positif ? Un midrachnous révèle que celui qui le premier ainventé l'argent serait précisément...Abraham. Cette invention ne peut être,pour peu que l'on se soit familiariséavec les textes hébraïques, une simpledécouverte. Elle témoigne d'un nou-veau sens pour l'humain, inauguré parAbraham, qui va produire un tripleeffet.Premièrement, ce qui se joue dansl'argent, et surtout dans les notions devaleur, n'est pas simplement de l'ordrede l'aliénation et de la liberté. L'argentinaugure une dimension fondamentalequi apparaît pour la première fois dansla Torah : la distinction entre "posses-sion" et "propriété" (rechout etba'alout).

Dans une humanité de troc, cette dis-tinction est impossible puisque je doisposséder l'objet pour en être proprié-taire. L'argent va permettre l'acquisitiond'un objet sans que celui-ci ne soitencore possédé, et, par là, d’ouvrir unregistre du droit qui excède le contin-gent ou le fait brut.Dès lors, l'argent inaugure un droit quin'est plus le résultat du réel mais qui,plus fondamentalement, prend sasource dans l'ailleurs. Il va sans dire quecette ouverture permet d'éclairer unordre du sensé arraché du contingent etdonne à entendre la voix de la transcen-dance.Deuxièmement, le commerce n'est plusun simple échange de marchandises, iltisse un lien universel et fraternel. Il créeun rapport entre les hommes qui lesarrache de la barbarie naturelle où, parla violence et le meurtre, le désirs'assouvit. Il substitue un rapport dedévoration par celui déjà civiliséd'échange, qui implique fondamentale-ment une reconnaissance réciproque.L'argent s'illustre dans le lien social quicircule entre les êtres. Ce n'est évidem-ment pas un hasard si le Talmud désignel'argent par le terme damim (sang),révélant par cela la circulation vitale quel'argent effectue dans l'agencementsocial.Troisièmement, si l'argent a le pouvoirde donner de la valeur à toute chose,c'est qu'il est aussi un vecteurd'unification. Ainsi, dans le gesteéconomique qui consiste à jauger leprix d'une chose, se dessine déjà lesigne métaphysique suggérant quetoute chose a une valeur et qu'elle estexposée à un jugement.Le midrach précise que la pièce de mon-naie créée par la femme était double-ment gravée (selon Rachi), côté pileAbraham et Sarah dans leur vieillesse,côté face Abraham et Sarah dans leur

Par : Rav Raphaël Sadin

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jeunesse, et (selon Tosfot), côté pileAbraham et Sarah, côté face leur enfantIsaac et sa femme Rebbeca. Comme sila valeur n'avait de sens que si ellerendait possible un retournement. Unrenversement des valeurs ! De quel ren-versement s'agit-il donc ? Un autremidrach nous enseigne que le ma'hatsithachekel (le demi-chekel que chaqueJuif devait donner une fois par an etavec lequel on achetait les sacrificespour le Tabernacle) aurait été montré enflammes par D. à Moïse. Une pièce defeu ! Or le feu est précisément ce quirend tout ce qu'il touche feu...On pourrait expliquer le midrach de lafaçon suivante : le monde est organiséautour de la notion de valeur. Que cesoit bien évidemment l'ordreéconomique mais aussi politique ouartistique. Toute la mécanique socialetourne autour de valeurs qui agencent,ordonnent, organisent l'espace civique.Or, à y bien réfléchir, toute cette formi-dable production de valeurs est au serv-ice du désir, du besoin. Bref, la valeurqui est en essence de l'ordre transcen-dant, qui est le reflet de la Divinité enl'homme, qui vérifie son pouvoird'abstraction, est utilisée pour ce qu'il y

a de plus bas en l'homme, ses appétits.On assiste, dans presque toutes les civil-isations, à une effroyable falsification del'image humaine ; le lieu même de sonélection n'est que le prétexte à sa plusgrande déchéance ; l'esprit est au serv-ice du corps.La symbolique de la pièce en feu nousindique qu'il va falloir s'envisager dansun geste diamétralement opposé. Lesvaleurs même les plus insignifiantes nesont pas de simples vecteurs au servicede la matérialité, mais plutôt le signe dela résonance divine en ce monde qui, enamont, les rend possibles. Le feu, le feude l'âme, le feu de la Torah, renvoie à lavaleur suprême, la valeur qui rend lavaleur possible ; c'est-à-dire le regard deD. sur l'homme.Le kosso kisso ka'asso est donc bienplus qu'un révélateur psychologique ; iltémoigne du destin de l'humain même.Car que faisons-nous de nos valeurs ?Nous ont-elles servi à mieux vivre, àdomestiquer nos vies, à leur donner unsens bourgeois et confortable, ou bientoute valeur a-t-elle été l'occasion d'unchoix éthique, d'une rencontre avec leDivin et l'absolu ? C'est la question fon-damentale qu'un Juif doit quotidien-

nement se poser ; le bien est-il à monservice ou suis-je au service du bien ?On assiste d'ailleurs à un curieuxphénomène. Souvent, de grands initiéstout proches de D. consacrent unegrande partie de leur temps à lever desfonds pour des institutions d'études oude charité. Ils y rencontrent deshommes fort riches et souvent fortéloignés du Judaïsme.Les deux protagonistes sont confrontésà une double épreuve : le sage va êtreexposé constamment à voir dans lenuméraire la solution à tous ses prob-lèmes, alors que seuls l'effort fourni etla résistance au désespoir doivent fairesens dans sa quête spirituelle. Quand àcelui qui donne l'argent, il prend lerisque de s'imaginer qu'il est en cela lepartenaire de D., alors qu'en vérité,c'est D. qui lui octroie gracieusement lapossibilité de donner un sens à sa vie etaux milliers d'heures passées à amasserde la ferraille et des morceaux de papi-er.Pour l'un et l'autre, l'argent recouvre lamême ambiguïté ; c'est le rien, l'absoluenon-valeur, qui va paradoxalement met-tre en perspective la valeur suprême deleur vie.

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Iwas born at a turbulent time in histo-ry. The Nazi Party had gained ascen-dency in Germany, the winds of war

were blowing throughout Europe, andwe felt the fury of the impending stormin Hungary, my country of birth. Therehad always been anti-Semitism inHungary, but we had managed to livewith it, even as one endures inclementweather. But now, the powerful Naziinfluence transformed anti-Semitisminto a politically correct ideology.Overnight, the world became a huntingground; we Jews became the huntedand the remainder of the world, thehunters...My paternal grandparents, my aunts,uncles, and cousins, were all killed inthe gas chambers and crematoria ofAuschwitz. Through the grace of G-d,my parents, siblings, and I survived andmade our way to the blessed Americanshores. With the passage of time, mylife returned to normal, and we, whoonly yesterday were the hunted,

became builders. Yes, we were commit-ted to build a better, kinder, morepeaceful world. The years passed quick-ly and I soon became a bride. I marrieda magnificent man, a spiritual giant (athird cousin with the same familyname), also a survivor of the Holocaust,and together, we continued to build.We built synagogues, schools and com-munities, and most important, we builtlives. The struggle was no longer one ofmere survival, but rather, for moremeaning and more purpose..."What is life all about?" At one time oranother, all of us wrestle with that chal-lenge. Having no clear answer, we tendto dismiss this question and continueour humdrum existence or attempt todefine our lives through metaphorssuch as "Life is a deck of cards, and youhave to play the hand you are dealt," or"Life is a marathon not only do youhave to run, but you have to come infirst," or "Life is a game and you haveto know how to play it," and more,

"Life is a stage, and you have to actyour part 'til the curtain falls." Weembrace these metaphors because, asfacile as they may be, in essence, theyrepresent our reality. They reflect our21st century mores, culture and lifestyle.If we believe that life is a deck of cards,then it follows that we are just pawns ina world that lacks rhyme or reason, forthe hand we are dealt is mere chanceand beyond our control. Unable toshape our destiny, it is easy to becomecynical, fatalistic, and bitter, especially ifwe are dissatisfied with our lot. Wethrow our hands up and conclude "It iswhat it is there's nothing we can doabout it." So, we either succumb tohopelessness and despondency, or wego to the other extreme and "live it up"in an orgy ofself-indulgence. Neither option isterribly attractive.For, those who believe that life is amarathon, the only thing that reallycounts is coming in first. They keep

By: Esther Jungreis

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running they cannot stop, and if in theprocess they crush those who stand intheir way or neglect those who needthem most, so be it it's justified. Afterall, life is a marathon.Some years ago, I read a brief newsitem in The New York Times about anOlympics for Special Children in Seattle,Washington. It was a small blurb,innocuously placed, and I would proba-bly have missed it, had my daughter notpointed it out to me. The story wasabout disabled children who competedin a race. When the whistle sounded,they started to run. Suddenly, one ofthe young boys fell, skinned his knee,and began to cry. When the othersheard his cry, they stopped in theirtracks, turned around, and went to hisaid. One little girl, who had DownSyndrome, bent down, kissed his kneeand said, "Here, this will make it feelbetter." The children helped the boy tohis feet, linked hands, and ever so slow-ly, they all walked as one to the finishline.Could it be that these children knowsomething that those who are runninghave lost sight of? A world-renownedTorah sage would stand up for Down

Syndrome children, for he believed thatthese souls are pure and holy and pos-sess wisdom that our sophisticatedworld has yet to grasp.One must wonder, who is disabled?During my high school years, I read ashort story that was so powerful that ithas remained with me always. It wasabout a king who issued a proclamationcalling for a national marathon. Thewinner would be awarded all the landthat he covered, declared the king.There was great excitement in the king-dom. Among his subjects was a poorpeasant, who saw this race as theopportunity of a lifetime his onechance to become rich. He practicedday and night he was determined towin. His wife called out to him. "Notnow," he said, "wait until I win!" Hissons and daughters tried to catch hisattention, and to them too, he gave thesame response. His friends and neigh-bors called for his help, but he was sofocused on his running that he nevereven heard them. His ailing old fathercried out in pain, but he never heard hisplea."When the race is won and the land ismine," he told himself, "I will attend to

everyone." He was determined to winand become rich and win he did! Hewas led to the king to collect his reward.His life dream would now be fulfilled.But no sooner did he arrive at thepalace that he collapsed and died.It's just a story, but it could be the storyof any one of us. We run, we run, andnever see those who are near and dearto us. We delude ourselves into believ-ing that we are doing it all for theirsake, but in the process, it is they whoare sacrificed. Too late do we discoverthat although we may have won therace, we have lost our families, ourfriends, our very lives.Then there are those who view life as agame, and to them, the end goal is fun.The main thing is to have a good time.They seek one form of entertainmentafter another entire industries havebeen created to indulge them in theirquest. From movies to sports, to the lat-est in computer games, there are morethan many distractions guaranteed tonumb and anesthetize their hearts andminds. There was a time, in the not-too-distant past, when people took walks toclear their heads, to contemplate andreflect upon their lives, but such intro-

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spective moments are relics of the past.Today, when people walk and jog, cellphones and i-Pods accompany themall filtering out reality. One cannot helpbut wonder what would happen if alltheaters, movie houses, television sta-tions, sports stadiums, computers and i-Pods were shut down for one day. Howwould these people fare? Would theyfall apart? For those to whom life is agame, distractions become necessities

tools through which they can escapethe challenge of their reality.Finally, for those to whom the metaphorthat rings truest is "Life is just a stage,"they will go through the motions, butit's all an act. They live their lives with-out ever discovering who they really are.From time to time, they may havemoments of clarity, moments when theyhear the still, small voice of their con-science prodding them, callingthem but not knowing how torespond, they bury their angst with allsorts of diversions. They indulge inshopping sprees, an extravagance thatwas once limited to the rich, but whichcredit cards have now made accessibleto almost everyone. The media and

Madison Avenue all conspire to seducepeople into believing that they needmore, that if they have the "newest"and the "latest," they will find the hap-piness theycrave so they discard the old andobsessively continue to shop.But the high of acquisition quickly palls,and as much as they try, they cannotescape the purposelessness of theirlives. Long ago, the Torah admonishedus "Not by bread alone does man live,but by everything that emanates fromthe mouth of G-d..." Having no com-prehension of that which emanatesfrom G-d, they find solace in artificialstimuli, be it shopping, a pill, a drink ordrugs. In the end, it doesn't matter withwhich metaphor we chose to identifythey all short-change us and rob us ofthe essence of our lives.

So what is life?From the Torah we learn that the defin-itive metaphor for life is a test. It is writ-ten thatG-d tested the patriarch Abraham, towhich Abraham responded "Hineni,here I am," ready to do Your bidding, to

fulfill the purpose for which You createdme." On 10 different occasions,Abraham was tested and he passedeach time. G-d continues to test eachand every one of us. These tests are cus-tom-made, designed with our uniqueneeds in mind, so that we might discov-er and fulfill the higher purpose forwhich He created us.From the moment we are born, to theday that G-d calls us, we are tested. Inessence, everything is a test, and oncewe absorb this, it will become easier tobear the many challenges and trials oflife. These tests come in many shapesand forms the way we relate to G-d,to our parents, our teachers, our peers,our neighbors, our co-workers, our col-leagues, even to a clerk in a store, thewaiter in a restaurant, or a fellow driveron the road, are all tests. These testsreflect the genuineness of our commit-ment, the depth of our faith and themeasure of our character, and at theend of the day, we are marked "pass"or "fail."In the "University on High," even littlethings things that we would normal-ly consider innocuous and insignificant

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count, and therefore, are tests. Forexample, we wake up in the morningand have a mental tug of war overwhether we should get up and pray orbe kind to ourselves and linger in bedjust a little bit longer. After all, we rea-son, our little prayer won't make a dif-ference; it won't really matter to G-dwhether we pray or not. In any event,G-d would certainly want us to takecare of ourselves and protect ourhealth. We need our sleep. But howmuch sleep do we really need? 6 hours?8 hours? How much?The Yetzer Hara - the evil inclination,that little voice inside us that seeks toentice and divert us from passing ourtest and fulfilling our higher purposewill cunningly persuade us that we need"just a few minutes never a fewhours, more." "A few more hours" wewould reject out of hand, but a fewminutes more seems reasonableenough, so we succumb. We allow our-selves to be seduced and shut our eyesfor those few minutes more, but thosefew minutes turn into many minutesand sometimes even a lifetime. Wefailed that little test, and now we find

ourselves in a downward spiral, for onelittle failure will lead to another and wenever realize that we are being testedand are failing. To be sure, every once ina while, we sense a void in our livessomething is missing, but we don'tquite know what. We feel restless, lone-ly, and depressed. With renewed zeal,we immerse ourselves in our chosenmetaphors, hoping that they will pro-vide us with the relief we so desperate-ly seek, as life passes us by.But, you may argue, if there is such aforce as the Yetzer Hara that exists forthe sole purpose of misleading anddiverting us, how can we possibly hopeto pass the test? Aren't the cardsstacked against us? "I have created theYetzer Hara," G-d proclaimed, "but fearnot, I created the Torah as an antidoteto it" (Talmud). You need only anchoryourself to Torah and you will not onlypass every test, but you will grow andthrive.But more significantly, why does G-dhave to test us? A physician has to testhis patients to determine the nature oftheir illness, a teacher has to test his stu-dents to evaluate their progress, but

why does an all-knowing G-d who seeseverything, Who is familiar with eventhe most secret machinations of ourhearts why does He have to test us?Undoubtedly, our Creator knows us. Heknows every fiber of our being. Heknows our strengths as well as ourweaknesses, but the problem is that wedo not know our own selves, our ownpotential. We have no understanding ofthe energy that G-d planted within oursouls therefore, G-d has to test us tobring forth those treasures that areburied deep within ourselves and makeus unique.

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M any of the obstacles that woundand even cripple a marriage area direct result of a faulty defini-

tion of marriage. Today, marriage seemsto be a kind of evolutionary accident.After a period of getting acquainted,dating and becoming romanticallyinvolved, comes the stage of restless-ness. This is where a couple confrontsone of life's most terrifying questions:Now what? With the only answer to"Where do we go from here?" beingmarriage, this innocent couple ends upwedged between the panic, split andrun ("a part of me will always love you"routine) and deciding to take the onlyavailable next step. This next step landsthem on the altar of marriage, vowingto share their

lives -- their joys and sorrows --"till death do us part." The only thingmissing is "and they all lived happilyever after." Because these days, most ofthem don't.For many couples, the problem beginswith a mistaken notion of whatmarriage is exactly. Jewish wisdomdefines marriage as "the commitment aman and a woman make to becomeone and to pursue together commonlife goals."Jewish wisdom assesses the highest pri-ority to clarifying life goals. A clear ideaof one's life goals is the surest founda-tion for meaningful, productive, spiritu-al living -- and forms the bedrock for afulfilling marriage as well. Life goals alsocreate a context for living that enables

couples to put other matters into per-spective. Couples may argue over astray toothpaste cap, the style of a newcouch or whose turn it is to get up withthe baby, but no matter how heatedthese run-ins become, they shouldnever destroy a marriage. Rememberthis rule of thumb: A marriage that isthreatened by where to spend a vaca-tion is a marriage that lacks the bond ofcommon life goals.Marriages dissolve when two lives arepointed in different directions. Conflictsover the color of a new kitchen cangenerally be resolved, but conflicts indirection often cannot. Couples rarelybreak up over clashes in taste, but theydo break up over whose career comesfirst when the two conflict. Couples will

By : Braverman & Apisdorf

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break up over whether to give priorityto career or family, over whether or notto have children, over the education oftheir children and over which religion orhow much of it to have in the home.These, and other issues like them, areanything but trivial. These are life goalissues. They are issues every individualneeds to carefully consider before invit-ing someone else to share his or her life.Two people who don't know wherethey are going should never commit togetting there together...

IF YOU DIED TOMORROWLife goals are those things you'd regretnot having done if you died tomorrow.When it comes to life goals, the prob-lem is that most of us have never beenencouraged to consider them -- at leastnot in a deliberate, thoughtful andongoing manner.There is no course on life goals offeredin high school or college. You won'tfind a life goals channel on cable televi-sion, your boss won't encourage you tothink about them on the job, and thereis no apparent connection betweenclear life goals and your capacity to earnan ever heftier salary.Nonetheless, the issue of life goals isone we simply cannot afford to over-look. Establishing goals is a necessity,not a luxury.Everyone has moments when life goalquestions flash in and out of one'smind, though these questions rarelyreceive their due attention. We're toobusy living and trying to get ahead tothink about where we really want to go.On occasion, usually in the setting of alate night conversation, issues of lifegoals do make their way into our dis-cussions. As enlightening and inspiringas these after-hour talks may be, by thenext morning they have often fallen vic-tim to the relentless pursuit of whateverit was we were pursuing before westopped to consider the broader contextof our lives.And it's no wonder. After all, we spendyears learning how to make a living butrarely consider how much money weactually need to live. We assume we cannever have too much, and thus we areconstantly in pursuit of more. Why weneed all that buying power, in what waythose possessions actually enhance our

lives and whether priorities exist thatsupersede our financial goals are ques-tions we are rarely challenged to con-front. In some vague sense, everyoneknows what he or she wants in life.Everyone wants to be happy, to begood, to have friends, to raise a familyand to see a better world. These arelovely sentiments, but they certainlyaren't what paves the path to successtoday. In the words of Gloria Steinem,"We best know our values when welook at our check stubs." The truestindication of our values and goals isn'tin what we say -- it's in how we spendour time and money that speaks loudestabout who we are. The most accuratepicture of what we truly care about ispainted by the way we live.

WHOSE GOALS?In truth, it is very rare to find a personwho has no goals. But who has deter-mined what our goals ought to be? Ifwe fail to grapple with values anddefine goals, then by default the pre-vailing cultural currents in society willdefine our goals focus. And society'sstandard, the great and elusive goaltoward which we are all propelled, canbe summed up in one word: Success."People" magazine is filled with thelives of the rich and the famous, not thefulfilled and the happy. One advertise-ment for a sleek import car showed adesert sun setting behind the automo-bile. The caption read: "You are lookingat 3,500 pounds of life goal fulfill-ment." While we may react to thisassertion as being absurd, someone onMadison Avenue knew better. Andsome corporation wagered a lot ofmoney that this ad would strike aresponsive chord in many Americans.A corollary to success is career. Successis spelled m-o-n-e-y, and money is theobjective of most career paths. Thinkabout it. If someone says to you, "Seethat woman? She is a very successfulattorney," what do you think "success-ful" implies? Does it mean that she is aparticularly skilled interlocutor or thatshe donates a great deal of her servicesto needy individuals and institutions? Ofcourse not! Though all of these thingsmay be true, what is implied in theword "successful" is rich. By and large,

our culture has come to define successin monetary terms.As the philosopher George Santayanaobserved, "The American talks aboutmoney because that is the symbol andmeasure he has at hand for success,intelligence and power." Successful is aeuphemism for wealthy. And since ourcareers (and the paychecks and perksthat come with them) are the way torealize our goal of being successful, weinevitably come to see what we do for aliving -- as opposed to what we dowhile we're living -- as the defining ele-ment of our existence...The Western world has been had. Wehave allowed ourselves to be convincedthat the curse of a career is to be theambition of our lives. It's as though weare working for a final epitaph thatwould read, "Author of a thousandbriefs, filler of a thousand teeth." True,every job involves some sort of serviceto individuals and society, but there hasgot to be more to life than a career.Only the very fortunate do work that isstimulating and challenging, promotespersonal growth, leaves them with theirdignity intact, and affords a sufficientlivelihood to pursue deeper life goals.Only the tiniest fraction of people findtrue fulfillment through their profes-sions. The rest of us are left to trudgethrough the years, looking forward toweekends and vacations that are butbrief bridges of respite to more of thesame drudgery.In addition to their trivialization of life,career and success as life goals poseanother problem: They make for lousymarriages. While striving to be a mil-lionaire by 40 doesn't inevitably lead toa watered-down family life, it certainlydoesn't help. Success at anything takestime, work, energy and concentration.The massive investment of all theseresources into a career leaves peoplewith little capital to invest at home.

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By: R. Dovid Gottlieb

W hy do the innocent suffer?The question is thousandsof years old. Jewish

sources, from the earliest to the latest,address themselves to it. It occurs toevery thinking person with an interest inreligion. We all know cases of goodpeople who suffer terrible agonies forno obvious reason. From a religious per-spective, this disturbs us because itseems to contradict certain basic Jewishbeliefs. In particular, we believe (1) G-dis omniscient (He knows everything); (2)G-d is omnipotent (He can do anything);(3) G-d is just. If these beliefs are cor-rect, how is it possible that innocentpeople suffer? If G-d is omniscient, thenHe knows about their suffering. If He isomnipotent, then He could prevent orrelieve it. If He is just, then He ought to

prevent or relieve it. Since the innocentsuffer, it seems that at least one of theabove statements must not be true. Thisis the problem of evil: The obvious factof undeserved suffering seems to provethat at least one basic Jewish belief isfalse.The Jewish sources respond to thisproblem by offering a variety of expla-nations for suffering. Each explanationdoes one of two things:

a) It may show that what appears to beinnocent suffering really is not: Theperson may be guilty of crimes whichmake his suffering quite just. This typeof explanation denies the "obviousfact" of undeserved suffering in thecases to which it applies.

b) It may appeal to the fact that,although G-d is just, He is not only just.Other moral considerations like mercyand goodness may outweigh justice inparticular cases. This type of explana-tion solves the [apparent] contradictionbetween undeserved suffering by reject-ing [G-d's "justness"] as too narrow.Before we survey some of thoseexplanations, we need to take accountof two methodological points. First, theJewish explanation of suffering will begeneral and not specific.We will examine 12 different principles,each of which explains some type ofsuffering. Together they can explain anyrealistic case of suffering we couldimagine. But if asked about a particularperson or community, or a particularhistorical event, we will not be able to

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say in detail which principles are rele-vant to what degree. This inability doesnot however invalidate our generalexplanation.The second methodological point is this.There are two different ways in whichan action can bejustified -- via the past or via the future.These types of justification are inde-pendent of one another, and may evenconflict.Now let's analyze the problem of evil interms of the two types of justification.What is the problemabout -- past or future justification? Theanswer is past. The problem concernsinnocent people suffering. Innocencerefers to the past: Up until the time ofsuffering, he is blameless and thereforehis suffering seems unjustified. Sincethe problem concerns past justification,there are two different ways toapproach it.

(1) We can deal with it on its own

terms and try to justify suffering byappeal to the past. This will mean deny-ing the innocence of the sufferer; con-trary to appearances, perhaps hedeserves to suffer. In such cases, theproblem is solved by denying the "obvi-ous fact" of undeserved suffering.

(2) We can expand our view to take

account of future considerations aswell. This means we admit that someinnocent people suffer, but we takeaccount of the positive good that suf-fering produces and argue that thegood outweighs the evil. On balance,then, the suffering is justified eventhough the sufferer is innocent.Jewish sources apply both approaches.If we take into account the fact thatexplanations may apply to differentcases in different degrees, we see thateven a few particular explanations cangenerate a great variety of justificationsfor suffering. To solve the problem ofevil, we need to find enough particularexplanations so that for any case of suf-fering, some combination of explana-tions could justify it. We shall see thatJewish sources do indeed solve theproblem of evil.

Past JustificationWe often see someone suffering andask: "Why him? He is such a kind, con-siderate person, etc. -- surely he doesn'tdeserve to suffer like that!" Our surprisedepends upon our evaluation of hisinnocence. That evaluation can be ques-tioned in a variety of ways.

1. How well do we know the sufferer?

Perhaps there is a darker side to his lifeof which we are unaware. A womanonce approached me with a horrifyingtale of abuse at the hands of her hus-band. When I suggested she try to applycommunity pressure through the localrabbi, she answered: "You don't under-stand. The minute he walks out thefront door, he is a different person. Tothe community he is warm, friendly,generous -- a model neighbor. Only Iknow the evil of which he is capable."Now imagine some misfortune strikesher husband. The community will bedismayed even though the suffering isdeserved. This case illustrates the firstprinciple of past justification: The suffer-ing is deserved due to unknown facts ofthe sufferer's life.

2. How do we judge that a person

does not deserve to suffer? "He is agood husband and father, he pays histaxes, he volunteers for communityprojects..." At the end we have to con-clude that it is enough. In order to drawthat conclusion, we need to know thatwe have taken account of all humanresponsibilities. If we have omittedsome from consideration, our judgmentis incompetent.The Talmud recounts that certain peopleat the fall of the First Temple weremarked for destruction. To the objectionthat these people were righteous, theTalmud answers that in terms of theirindividual responsibilities they wereindeed exemplary, but they did notmake sufficient effort to try to improvetheir neighbors. In other words, if weignore this particular aspect of socialresponsibility, then we must judge themundeserving of suffering.This gives us the second principle ofpast justification: The suffering isdeserved due to the sufferer's failurewith respect to human responsibilities

of which we have failed to takeaccount.

3. Even if we assume that we know

the sufferer's life in all detail and thatour list of human responsibilities is com-plete, our judgment that he does notdeserve to suffer is still open to ques-tion. Often we judge that even thougha person is not perfectly innocent, theamount of guilt he has does not justifyhis amount of suffering. How is thisjudgment made? When we compare hislife to our list of responsibilities, we donot require a perfect score. All that isrequired is a score so high that his suf-fering is too much. How high a score isthat? How can we determine theamount of suffering appropriate to anygiven state of partial innocence?The Jewish sources regard this questionas unanswerable. For, G-d judges a per-son in terms of his innate capacities andlife circumstances. An action which isaccounted for Moses a great failurewould be for us a trivial mistake.Now even if we can evaluate a person'sperformance vis-à-vis human responsi-bilities in general, we cannot know indetail what resources he brought to thetask.This gives us the third principle of pastjustification: The suffering is deservedbecause the sufferer is being judged bya higher standard due to his greaterabilities.

4. Another important type of past jus-

tification considers self-induced suffer-ing (Maimonides, Guide of thePerplexed). A great many of our illness-es and accidents are caused by distortedvalues and lack of self-control. Howmuch heart disease, not to mentionmental illness, results from pursuingunnecessary luxuries? Smoking, excessdrinking, poor diet, lack of exercise,etc., take an enormous physical toll;anger, pride, jealousy and other unde-sirable character traits create tremen-dous emotional strain (which has itsown physical consequences).

5. The final principle of past justifica-

tion is reincarnation: Even though hisactions in this life do not justify his suf-

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fering, it is justified when his actions inhis previous life (or lives) are taken intoaccount. It comes as a surprise to manythat reincarnation is a Jewish belief.Nevertheless, it is there in the sources(Winkler, The Soul of the Matter), and isobviously relevant to the problem of evil.

How do these principles of past justifi-cation affect the problem of evil?Strictly speaking, they would besufficient to solve the problem bythemselves. Given any case of suffering,it could always be argued that thesuffering is deserved due to unknownaspects of the sufferer's life, responsibil-ities which we failed to take intoconsideration, a higher standard ofjudgment, his own irresponsible behav-ior, and/or reincarnation. We could notknow in any case that none of theseprinciples applies. (Even the difficultcases of children suffering is covered bythe fifth principle.) Thus we couldsimply deny the "obvious fact" ofundeserved suffering and solve theproblem in its own terms. But manyJewish sources do not stop here, and sowe turn to the second approach to theproblem.

Future JustificationWe are now going to examine principleswhich help justify suffering -- evenwhen it is undeserved -- by consideringthe good which suffering creates.

6. This physical world is designed so

that man should have free will (Luzzato,The Way of G-d). It is free will thatmakes man more than a puppet (orrobot) -- that makes his actions and hislife significant and meaningful, especial-ly in moral terms. In addition, free willexercised in morally significant situa-tions enables man to earn his ultimatereward, and that makes the rewardgreater in a certain crucial respect. Forthese reasons (among others), free willand its consequences are regarded asoverwhelmingly valuable.Once we realized the impossibility ofcausing undeserved pain, there wouldbe no need to will not to do so. Wewould not have a realistic alternative ofchoosing this kind of evil, and so ourchoices between good and evil wouldbe psychologically predetermined. Thusthe great majority of decisions between

social good and evil would no longer besubject to our free will.Every attempt to inflict undeservedsuffering is immediately punished.Crime literally does not pay! Clearly theimpact upon free will is the same: Noone will choose socially evil actions forfear of punishment, and the value ofthis world is again undermined.It is important to notice that thisargument applies as well to "natural"evil -- floods, drought, volcaniceruptions plague and the like. Imagine aworld in which nature responded toman's moral status. The rain falls onlyon the fields of the righteous, only thewicked are subject to disease; saintlyinvestments average 18% per annumwhile those of the wicked never yieldmore than 5%, etc. Again crime doesnot pay, and righteousness does! Andagain free will is undermined.To be truly free, I must know that I cando evil -- I will be neither prevented norpunished -- and then exercise myfreedom to choose good because it isgood.These reflections lead to an importantconclusion: Free will presupposes thatG-d's justice be hidden. If G-d

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intervenes clearly and effectively inhuman affairs to prevent or repay evil,man loses effective freedom to chooseevil. Without freedom to choose evil,there is no choice of good either. Thismeans that freedom requires that evilbe allowed to occur without interfer-ence or punishment -- with all theundeserved suffering which this implies.Evil claims its victims. What we see nowis that there is no alternative. Free willdemands that some innocents undergosuffering.

7. A second good consequence of

undeserved suffering is to clarify themotivation of the righteous (Guide ofthe Perplexed, Sefer Halkkarim, SeferChasidim). Their example will inspire therest of us, only if we do not misunder-stand them. If their lives go perfectlysmoothly, their absolute commitment tothe right and the good is hidden behindthe obvious self-interested benefit oftheir righteousness. When we see themsuffering and their commitment doesnot waver, our commitment is strengthened.

Furthermore, their steadfastness even inadversity serves to obligate others whomight use suffering as an excuse forrelaxing moral standards (Talmud)."I am so poor that I cannot be expectedto be honest." "I am in so much painthat I can't be blamed for insensitivity toothers." When we see others enduringgreat pain and privation and whosestandards do not fall, these excusessound hollow. As a result, we redoubleour efforts.

8. The Talmud tells us that the suffer-

ing and death of the righteous can expi-ate the guilt of their generation. At first,hearing this sounds strange. We aretempted to ask: "Why should they suf-fer for the misdeeds of others? They areinnocent!" But that question is a mis-take. The point of this explanation --and all explanations in the category offuture justification -- is to show thegood which undeserved suffering cando. Of course those who suffer areinnocent. If they deserved their suffer-ing, we would not need to considerfuture good consequences.

Still, we may feel unsatisfied at thethought of some innocent peoplesuffering in order to protect others.Perhaps a couple of parallels will help.Just before he died, Nathan Hale said:"I regret that I have but one life to givefor my country." In other words, hethought it a privilege to die, eventhough he regarded himself as inno-cent. Why? Because he helped createwhat he felt was a great good for otherpeople -- political freedom. Walter Reedproved that the anopheles mosquitotransmits malaria by intentionally infect-ing himself. He didn't deserve to sufferand possibly die. But he volunteered inorder to help prevent malaria for otherpeople.Generous, idealistic people regard it as aprivilege to contribute to a great bene-fit to others, even if it means pain anddanger. We should not think any less ofour greatest men and women who areable to shield the rest of their genera-tion from disaster.

9. Sometimes the future good to

which the suffering contributes is for

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the sufferer himself. Imagine going tothe doctor and being told that you havesix months to live. Would that changeyour plans for the next six months? Ifyes, why? Usually the reason is that withso little time left, you want every minuteto be used as well as possible. But isn'tthat important even if we have manyyears ahead of us? The value of time isnot really reduced by having more!Now imagine a miracle cure at the endof six months. Will you regret the scare,the worry and anxiety? Not necessarily.If you think of the impact it had on yourability to focus on the really importantaspects of life, you may even be grate-ful. Some types of suffering have thiseffect of restoring appropriate focusand thus improving the quality of ourlives. (Derashos HaRaN)

10 .A second personal benefit of

suffering is the development of abilitiesthat might otherwise lie dormant. Aperson with the capacity for heroismmay never develop that ability if his lifeis completely tranquil. A certain amountof adversity is necessary to realizepotentialities for courage, compassion,self-sacrifice, steadfastness, and othersimilar virtues. This kind of self-develop-ment may be regarded as an end initself: A life of courage, compassion,etc. is surely a greater life than one oftranquil mediocrity. And it will con-tribute to other good consequences aswell, e.g., inspiring others, increasedreward and so on.

11. A third personal benefit of suffer-

ing emerges if we again consider ourjudgment that the sufferer is innocent.We are not talking about perfect inno-cence. The sufferer has faults, but onbalance he doesn't deserve his suffer-ing. Now suppose for a moment wesuppress all his positive accomplish-ments and look only at his failures.Would he then deserve his suffering?Perhaps. If G-d is taking account only ofhis misdeeds and disregarding his mer-its, then it may be that his suffering isappropriate for his failures.But why should G-d do that? Theanswer given in the Talmud is that hecan be freed from liability for thosefailures in Olam Haba (the World to

Come).Were we to appreciate theenormous suffering we avoid by thisexchange, we would regard it as anextraordinary kindness.

12. Finally, there is the consideration

of reward in the World to Come. RabbiDessler gives the following analogy(Michtav MeEliyahu). A savage oncesaved the life of a visiting king.Although they had no commonlanguage, the king motioned to thesavage to follow him to the palace.They went to the vault where the kingstored his precious gems. He gave thesavage a sack and indicated that heshould fill it with gems. The savagethought: "This is a strange reward.Apparently he wants me to carry thesestones for him." He unenthusiasticallydropped a few gems in the bag. Theking placed the bag on his shoulder andallowed him to leave. The savagerejoiced: "So I don't have to carry aheavy bag of stones. As soon as I amalone, I'll ditch it altogether."When he told the story to his friends athome, one of them said: "You fool!Those were jewels which could havemade you rich for the rest of your life --and you worried about a few hours'labor lugging a heavy sack!" Similarly,our suffering can be infinitely compen-sated in Olam Haba. From that perspec-tive, our temporary suffering looks like atrivial price to pay for that infinitereturn.

ConclusionWe have surveyed some of the explana-tions for suffering. They were of twotypes. Those related to the past showedthat the suffering was really deserved,and hence no problem for our belief ina just G-d. Those related to the futureshowed that even if the suffering wasundeserved, it created good conse-quences which justified the suffering.We then claimed that for any realisticcase of suffering, there is some combi-nation of principles by which it could bejustified. Evil is only a problem if thereare cases of suffering which entirelyescape all the principles we discussed.But it is clearly impossible to prove thatthere is such a case. For, it would haveto be a case where we know all of the

sufferer's private life, the standard ofperformance against which he shouldbe judged, and whether he has livedpreviously -- in order to judge hisrelative innocence; and where we knowthat his suffering is not needed tocontribute to G-d's hiddenness, or tothe example of the righteous, to savethe generation, to refocus the sufferer'svalues, develop his abilities, expiate histransgressions or increase his reward inOlam Haba. Since we cannot knowthose things, we cannot prove there issuch a case. Thus "the problem of evil"is not insuperable for traditionalJudaism.One final note. We began with three ofG-d's "characteristics" -- omniscience,omnipotence and justice. Past justifica-tion argues that suffering does not con-tradict justice. Future justificationargues that suffering can be justifiedeven if it is unjust. We must rememberthat G-d is not only just; He has othermoral attributes as well.For example, G-d is merciful. Nowmercy contradicts a narrow concept ofstrict justice. A plea for mercy startswith an admission of guilt: "I know I amguilty and deserve to be punished, buthave mercy on me (and don't punishme, or at least mitigate thepunishment)." G-d is also good, andgoodness may also contradict strict jus-tice. Strict justice would not allow therighteous to suffer in order to set anexample for others, or to contribute toG-d's hiddenness, but goodness mayrequire it.Past justification sees the problem ofevil as wrong-headed -- relying onmisinterpretation of the facts; futurejustification sees the problem as shortsighted -- focusing on strict justice tothe exclusion of G-d's other moralattributes. Together they suffice to solvethe problem.

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N ’est pas aumônier qui veut, nine le devient du jour au lende-main. L’expérience du Rabbin

Silberstein qui, au terme d’un parcoursadmirablement tracé par la Providence,est devenu aumônier des prisons duQuébec, le montre éloquemment.Tout a commencé il y a 35 ans et,comme pour tout émissaire duMouvement Chabad, par une mission.Le Rabbi a pour optique de s’occuper dechaque Juif où qu’il soit, même enprison. Or il existe près de la frontièreaméricaine, plus exactement àPlattsburgh, un lieu de détention àsécurité variable (maximale pour lescondamnés à mort, moyenne pour lesdélinquants et minimale pour les délitsmineurs). Cet établissement, qui porteaujourd’hui le nom de Clinton Jails,détenait alors des Juifs, et le siège duMouvement Chabad a chargé le RabbinZushe de s’y rendre à l’occasion de lafête de Pourim. Le programme – quiprévoyait prières, lecture de la Méguila,michloa’h manot et festin de Pourim –a littéralement réchauffé les coeurs et,devant ce franc succès, on a demandéau Rabbin Zushe d’y aller régulièrement(une fois par semaine) offrir ses servicesreligieux. Le port des téfilines, la prière,la nourriture cachère, les paroles deréconfort et les conseils judicieux sontautant de baumes apaisants pour l’âme.Le Rabbin Zushe a pris ainsi consciencede l’« univers carcéral », du mode de vieinfernal des prisonniers et de leursangoisses indicibles. Très vite, il s’estintéressé au sort des Juifs détenus auCanada, et en particulier à Montréal. Ila donc contacté l’aumônier en titre, levénérable Rabbin Lewin, et lui a pro-posé de but en blanc de l’aider. L’offren’est pas tombée dans l’oreille d’unsourd et les deux rabbins ont désormaiscoordonné des activités de Souccot,Pourim et Hanouca. Et lorsque le RabbinLewin a pris sa retraite, le Rabbin Zushelui a tout naturellement succédé auposte d’aumônier. Depuis, ses visitesdébordent largement la province deQuébec.

Ici, il convient de préciser que lesprisonniers sont régis soit par la législa-tion provinciale, soit par la législationfédérale : si la peine d’emprisonnementest inférieure à 2 ans, ils sont soumisaux lois de la province, si elle excède2 ans, ils sont séquestrés dans desétablissements fédéraux.C’est alors que le Rabbin Zushe arencontré un problème de taille. Si lespénitenciers fédéraux accordaientgratuitement les repas cachers auxdétenus, il en était tout autrement dansles prisons du Québec : elles refusaientcatégoriquement d’autoriser la nourrit-ure cachère !Le Rabbin Zushe a donc entrepris unelutte acharnée – elle aura duré 10 ans –et même intenté un procès pour obtenirgain de cause. Dans un premier temps,le gouvernement du Québec lui aconcédé les repas cachers, aux fraistoutefois du Mouvement Chabad. Puis,devant les poursuites judiciaires inces-santes de l’aumônier, le gouvernementa fini par reconnaître le bien-fondé desa requête et lui accorder la subventiondes repas cachers. C’était une victoire,et non la moindre. Aujourd’hui, unprisonnier Juif a le droit d’exiger etobtenir des repas cachers dans un délai

de 48 heures… grâce à D-ieu.Parallèlement, le Rabbin Zushe adéployé de nombreuses activités.Soucca mobile, méguilot et beignets deHanouca ont voyagé allègrement dansles prisons du Québec. Plus encore, il aorganisé tout un rituel de Roch Hachanaen prison, en compagnie de 8 détenusJuifs. Avec une poignée de hassidimjeunes et dynamiques, il a célébré RochHachana, mené les offices religieux etsonné du choffar, comme s’il était dansune synagogue.Quant aux fonctions du Rabbin Zushe,elles sont devenues officielles lorsque legouvernement a passé un contrat avecle Mouvement Fédéré Juif. Depuis lors,ses contacts avec le gouvernement semultiplient et la collaboration devientde plus en plus étroite. C’est lui qui,avec un comité de 4 personnes, a rédigéle manuel du Judaïsme, destiné àl’usage des prisonniers Juifs au Canada.Il est aujourd’hui membre attitré du IFC,l’office gouvernemental du droit desprisonniers qui les représente augouvernement. L’aumônier entretientd’excellentes relations avec les prison-niers qui, pour la quasi-majorité, sontdes hommes.Mais le Rabbin Zushe, en homme sage

Par:: Elie Marciano

Le régimepénitentiaire au Canada

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et avisé, voit beaucoup plus loin : il sesoucie de la réinsertion des prisonniersdans une société qui, parfois, se montreplus sévère que la prison. En effet, ledétenu possède le cachet d’un hors-la-loi, ce qui le discrédite totalement.Souvent, il est divorcé, a perdu toutcontact avec sa famille, a été privé deson argent et, par-dessus tout, impuis-sant à se trouver du travail. Tous cesfaits ont incité le Rabbin Zushe à mon-ter sur pied le JIC (Centre de réinsertiondes prisonniers Juifs), un programmetrès ingénieux, unique en son genre, quiconsiste à transporter les détenus de laprison dans un centre de réinsertion(situé rue Chabanel) 4 fois par semaine.Là, ils reçoivent une instruction juive,des séances de thérapie, une formationprofessionnelle et une initiation à la viecommunautaire. Ce projet a très vitereçu l’approbation du gouvernement,lequel a même assuré le transport desprisonniers.Mais le Rabbin Zushe ne s’est pascontenté de cet exploit. Il a constaté eneffet que les libérés de prison n’ont pasoù loger ni ne disposent d’assezd’argent pour se procurer un logement.Il a donc fondé la Maison Belfield, unfoyer d’accueil qui leur procure un gîtecomplet, 7 jours sur 7 : repas, héberge-

ment, thérapie, recherche d’emplois. Lamaison fonctionne encore aujourd’huiet son succès ne se dément pas, notam-ment en matière de désintoxication.Interrogé sur son succès et l’ampleur deses exploits, le Rabbin Zushe les attribuetous au Rabbi de Loubavitch. Lesenseignements et les activités du tsadik,son image même, assurent le succès decette entreprise. À cet égard, nousrelaterons l’expérience extraordinaired’un prisonnier israélien, dont le délitest hélas très commun : il a tentéd’introduire à Montréal 3 kilogrammesd’héroïne, sous prétexte qu’il s’agissaitde savon en poudre. Résultat pur etsimple, conséquence fatale et logique, ila écopé d’une peine d’emprisonnementde 18 ans ! Pour mieux comprendre sonhistoire, il faut rappeler que la Loicanadienne autorise un prisonnier qui apurgé le 6ème de sa peine à soumettreune demande de libérationconditionnelle. Si elle lui est refusée, ilpeut la renouveler au terme du second6ème (soit après le tiers de sa peine) et,si elle lui est encore refusée, il doitattendre les deux-tiers de sa peined’emprisonnement, après quoi il estautomatiquement libéré (dans 99%des cas).Cet israélien a donc présenté sa requête

après 3 ans d’emprisonnement…3 ans de mûre réflexion et derepentir…3 ans au cours desquels ilavait acquis la certitude d’avoir détruitsa vie et celle de tous ceux à qui il avaitvendu de la drogue. Entre-temps, ilavait appris à parler le français, l’anglais,et surtout à respecter le Chabbat dansun lieu où c’est chose très difficile.Malheureusement, sa demande lui a étérefusée et il a dû attendre 3 ans de pluspour en produire une autre. Il souhaitaitalors que le Rabbin Zushe assistât à uneentrevue que devaient diriger2 commissaires, dont l’un était unancien magistrat. Comble de malheur…ni l’avocat qui devait le défendre nil’interprète qui devait assurer le bondéroulement de l’interrogatoire nese sont présentés. Seul figurait audossier un rapport écrit du geôlier, quirecommandait hautement le prisonnier.Les commissaires ont suggéréd’ajourner la séance, ce que leprisonnier a refusé. L’étude de larequête a donc eu lieu, et l’entretiens’est amorcé en ces termes :Le commissaire (ancien magistrat) :Monsieur, en quoi pensez-vous mériteraujourd’hui de sortir plus tôt de prison ?Le prisonnier : Je suis désormais unhomme libre. Autrefois, j’étais prison-

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nier mais maintenant, je ne le suisplus…Le commissaire : Monsieur, rien ne vousgarantit aujourd’hui que vous serezlibéré…Le prisonnier : Je le sais parfaitement.Mais si vous me détenez en prison, c’estun homme libre que vous détiendrez.Prisonnier, je l’étais autrefois quandj’étais esclave de l’argent et d’autresvices, mais aujourd’hui, j’ai d’autresvaleurs et j’apprécie la beauté duJudaïsme, donc ma vraie prison, la plusintime, n’existe plus et je me senslibre…Le commissaire (bouche bée) : Est-cetout ce que vous avez à dire ?Le prisonnier : C’est tout.Le commissaire (se tournant vers leRabbin Zushe) : Et vous, monsieur leRabbin, qu’avez-vous à dire en faveurdu détenu ?Le Rabbin Zushe : Je le connais person-nellement et je puis vous assurer qu’il aréellement changé, que c’est aujour-d’hui un homme digne et honorable.Le commissaire : Je veux bien vouscroire, mais ce monsieur possède entout et pour tout 600 $. Une fois libéré,

il serait expulsé en Israël où il n’a aucunappui financier : personne ne lui envoiede courrier depuis longtemps, nous lesavons, c’est donc qu’il n’a pas d’amis.Où voulez-vous qu’il aille, sinon vers unretour au crime ?Le Rabbin Zushe : Monsieur le commis-saire, nous avons pensé à tout. J’ai enIsraël un collègue rabbin qui dirige uncentre Loubavitch et qui s’engage à lenourrir et à le loger gratuitementpendant 6 mois, le temps de lui trouverun emploi.Le commissaire : Vous avez ditLoubavitch ?Le Rabbin Zushe : Oui …Le commissaire : Autre chose ?Le Rabbin Zushe : Non.(Tout le monde quitte la pièce et les 2commissaires délibèrent pendant 10interminables minutes. Le prisonnier estau comble de l’angoisse : le refus de sademande signifie 6 ans de plus à passeren prison. On rappelle tout le mondedans le bureau pour l’énoncé du verdict)Le commissaire (d’un regard très sévèredirigé vers le prisonnier) : Monsieur, jesuis très impressionné par vos parolesmais… je n’en crois pas un traître mot !

Le prisonnier vacille, son monde bas-cule, 15 secondes s’écoulent dans lastupeur générale…Le commissaire poursuit : Cependant, jevous accorde tout de même la libérationconditionnelle eu égard au Rabbin.Le prisonnier sort de sa léthargie ets’effondre en larmes de joie.Le Rabbin Zushe : Puis-je savoirpourquoi vous m’accordez une telleconfiance ?Le commissaire : Chabad, Loubavitch…Le Rabbin Zushe : Et après ?Le commissaire : Je vais vous confierquelque chose. Je suis un juge retraitéqui habite Saint-Jérôme et il m’arrive deregarder la télévision. Un jour, tandisque je passais d’une chaîne à l’autre, jesuis tombé sur l’image angélique d’unrabbin, qui m’a subjuguée. Je suis restédes heures à la contempler et à suivre lesous-titrage de ce « Fabrengé »(farbrenguen) du Rabbin de Loubavitch.Depuis, je ne rate jamais cette émission,et je voue à cet homme une grandeadmiration. Alors, quand vous avezprononcé le mot « Loubavitch », j’ai eutout de suite confiance…!Morale de l’histoire ? Inéluctable : lerabbin n’oublie aucun Juif en prison,pas plus que ses promesses ne nous ontoubliés : l’heure de la délivrance à sonnéet la prison de l’exil va bientôt ouvrir sesportes !

Aujourd’hui le Rabbin Zushe entreprendde nouveaux projets et a passé leflambeau au Rabbin Jacob Levy, Rabbinde la communauté Beth Rabam.

Le Rabbin Levy est officiellementl’aumonier de la communauté juive deMontréal.

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«Hanna, pourquoi pleures-tu ? (…)Est-ce que je ne vaux pas, pour toi, plusque dix enfants ?» demande Elkana àson épouse Hanna ? Mais Hanna pleurelors de ce pèlerinage familial à Silo, etelle prie Dieu pour avoir un enfant.«Hanna parlait dans son cœur, seulesses lèvres bougeaient, on n’entendaitpas sa voix» (Premier Livre de Samuel1,13). Héli le prêtre qui officiait en cetemps-là l’observait et crut que Hannaétait ivre ; il voulut la renvoyer pourailleurs «aller cuver son vin».Cependant Hanna répondit : «Je ne suisqu’une femme au cœur navré (…) j’aiseulement épanché mon âme devantl’Eternel» (ibid versets 14 et 15). Héli labénit se rendant compte de sa méprise.Quelques mois plus tard Hanna mit aumonde un enfant, Samuel qui devintl’un des plus grands prophètes d’Israël.De cet épisode, d’une femme Hannaque l’on crut ivre alors qu’elle priait etdu cantique qu’elle écrivit pour remerci-er Dieu (ibid 2,1-10), la tradition juivetire de nombreux enseignementsconcernant la prière juive.De ses modalités, d’abord, «Hanna par-lait à son cœur, seules ses lèvresbougeaient», de là on apprend, dit leTalmud de Babylone (traité Berachot31a), «que la prière demande de laferveur et que l’on doit articuler laprière avec ses lèvres». En quelque sortecomme si sa propre oreille devait déjàentendre l’incantation. «Et sa voix ne sefaisait pas entendre» et le Talmud derecommander «que l’on ne doit pas

élever la voix en priant». Et pourtant lecri n’est-il pas aussi une prière ?! Aucours des siècles, d’autres sensibilités,en particulier piétistes, développerontune gestuelle plus démonstrative dansla prière comme le fait de taper desmains ou de se lamenter. Mais à l’instarde la posture de Hanna, la prière la plusdiscrète et la plus intime s’entend del’Eternel rappelle encore le Talmud deJérusalem (traité Berachot 9,1).Au cours de sa supplication, Hannanomme l’Eternel, «Dieu des armées»,au sens symbolique des armées ter-restres et célestes c'est-à-dire del’ensemble de la création qui loue Dieu.Et rabbi Eleazar de déclarer, «depuis lejour où le Saint Béni Soit-Il a créél’univers, personne ne l’a appelé ainsijusqu’à Hanna» (Berachot 31b du T.B).Les sages d’Israël décèlent aussi touteune stratégie dans sa prière afin de con-vaincre Dieu de lui accorder un enfantnotamment dans l’usage de ce nom deDieu… Si elle le nomme «Dieu desarmées», n’est-ce pas pour l’interpellervoire le défier son pouvoir : «au regardde toutes ces innombrables légions quetu as créées dans ton univers,t’apparaitrait-il difficile de me donnerun fils ?» (ibid). Hanna, par son audaceet ses autres arguments, que développele Talmud (ibid) rejoint ainsi d’autresprophètes comme Moïse qui dialoguaitâprement avec Dieu. Rabbi Eliezerdéclare que «c’est à Rosh Hashana(nouvel an hébraïque) que la Providencea exaucé Sarah, Rachel et Hanna» en

mettant fin à leur stérilité (traité RoshHashana 11a du T.B). D’ailleurs la prièrede Hanna a été introduite dans la lec-ture de la «haftarah» (passage extraitde la Bible et lu après la lecture de laTorah) de ce jour solennel du nouvel an.Dans son cantique Hanna cite à neufreprises le nom de Dieu de diversesmanières, ce qui correspond aux neufbénédictions de la «hamida» (prièrecentrale dite debout) de ce jour-là (ibidet Berachot 29a).Tous ces exemples montrent amplementl’influence de Hanna, une femme, dansla prière juive. Le Talmud la citeégalement comme l’une des septprophétesses que la tradition garde enmémoire parce que leurs prophétiessont encore éclairantes pour nousaujourd’hui (traité Meguila 14b du T.B).Et le commentaire du maître Beyahé(1260-1340) de rappeler (sur Exode15,20) que les rares allusions dans laBible au monde de l’au-delà sontsouvent apportées par des femmescomme ce verset du cantique de Hannasur la résurrection des morts : «L’Eternelfait mourir et fait vivre. Il fait descendreet remonter du «chéol » (tombe) (Ibid2;6)». Hanna dont le nom se traduiraitpar «grâce», parce qu’elle l’incarnait etexprimait à la fois de la compassion àl’égard d’autrui, priant aussi pour eux,figure ainsi parmi ceux ou celles qui ontle plus inspirés le livre de prièreshébraïques et la foi d’Israël.

Par: Sonia Sarah Lipsyc

Hannaet la prière juive

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O r Conservative? Or Reform? For thatmatter, is G-d Orthodox,Conservative or Reform? Is He Jew

or Gentile? Black or white? Man orwoman? Obviously, all these human dis-tinctions are completely inapplicablewhen trying to define the ethereal anddivine. Spirit cannot be quantified withmaterial descriptions.That is why I do not recognize the legit-imacy of Reform Judaism. Nor, for thatmatter, do I recognize the legitimacy ofOrthodox Judaism, or Conservative,Ultra Orthodox, Reconstructionist,Chassidic, Conservadox, Reformadox . . .did I miss anyone?All these man-made titles are a result ofhumans being drawn to the "countryclub" mentality. We want to be part ofa group. But inherent to this mentality isstereotyping anyone that does not"belong" to your identifiable group.How many of us feel uncomfortable –or are made to feel that way – in certain"synagogues" because we don’t "fitin"? We don't dress a certain way, donot belong to the same social circle andeconomic scale, and cannot readHebrew quickly enough."Was Moses Orthodox?" Let's take astep back. Rather than trying to deter-mine the validity of "orthodoxy," weshould figure out what, in fact, makes aJew a Jew?Is it culture? Education? Observance?Personality? Genes? History?Programming?Anti-Semitism? Chicken soup? The listgoes on…The answer is simple. What makes youhuman - and most importantly, whatmakes you a Jew - is one thing and onething only: your soul, your neshomo.In fact, you are your soul, contained inthe vehicle of the body. Your soul isshaped by G-d in His own Divine image.This soul is an "inalienable right" ofevery human being, unalterable andnonarbitrary. Just as G-d is immutable,so too is the soul. Fundamental to Torahthought is that nothing - no action, no

behavior - can alter the essential Divinenature of the soul. The soul is eternal; aJew has a unique Jewish soul.Even if a person, G-d forbid, sins andtransgresses, there is always the hopefor teshuvah (atonement). Maimonideswrote, "The Torah assures that at theend of golus (exile) Jews will ultimatelydo teshuvah." Even if one does notatone, the effect of his behavior is on hisbody and the relationship of the body tothe soul; not on the soul. There is,unequivocally, no such thing (in Judaism)as eternal damnation of the soul.This is not an opinion or a viewpoint,but a fundamental component ofJewish faith - faith in the immortality ofG-d and the Divine soul, and absolutebelief in the realization of G-d's plan forexistence. Judaism teaches that evil istransient and good is eternal. Goodmust and will prevail. This is the entirebasis of our belief in the Messiah andredemption: That the world will realizethe purpose for which it was created.Anything less questions the validity ofG-d Himself.The well-known statement from Hillelreads, "Love all creatures, and bringthem close to Torah." When Hillel usesa seemingly strange expression,"creatures" instead of "people," he isreminding us somewhat arrestingly thateven if a person has no apparentquality or virtue, he must be loved bythe mere virtue of being G-d's creature;G-d chose to create him or her and thatis the greatest reason to love oneanother. We therefore love everyoneunconditionally, including a criminal andsomeone who is not living up to hiscalling.It does not stop there. True uncondi-tional love also means that you wantthe best for your beloved. Thus Hillelcontinues, "And bring them closer toTorah." Love for your fellow man dic-tates that you do everything in yourpower to inspire and motivate him tolive up to his greatest potential. I maytherefore disagree with another Jew's

behavior or choices, but I never disagreewith the person. I embrace him as mybrother, both of us children of G-d.Now let us once again consider thequestion of Moses's religious"affiliation."The word "orthodox" has beenpoliticized and bureaucratized. To mostsecular people, it does not mean "Torahobservant" and "G-d- fearing Jew." Itmeans a "political party," a "dogmaticminority" that wants control andpower, and imposes its will on others.For better or worse, this is the way"orthodoxy" has been "spun," and thisis its image in many people's minds.They do not see Orthodox Jews asG-dlier people.Who can say that they are wrong? Howmany Jews have been "turned off" ofJudaism for legitimate reasons, escapingreligiously oppressive homes, experienc-ing deep alienation in synagogues andwith rabbis who are bureaucratic,punitive, angry, hypocritical or even abu-sive, all supposedly in the name of"orthodoxy" and fulfilling "G-d's Will."These rabbis miss the point, followingthe letter of the law while missingits spirit."Orthodox" often implies inflexible andstagnant. In truth, halacha (Jewish law)also means halicho (motion), as it is adynamic and live system. Not a throw-back to archaic times, but a vibrantapproach to life, and one that continuesto play infinitely new combinations ofDivine music; using the same "musicalnotes" of our holy ancestors.Nowhere in the Torah is there anymention of the word "orthodox," or infact "reform" or "conservative." Thedenomination called "Orthodox Jewry"was created only after the birth of thereform and conservative movements inorder to contrast between them.So again we ask, was Moses an"Orthodox Jew?" No. Becauseman-made labels and definitions haveno place in a relationship between oursouls and G-d.

By: Rabbi Simon Jacobson

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Rabbin des discothèques, rav desprisonniers, Grand Rabbin deMigdal Haémek et peut-être futur

Grand Rabbin de Jérusalem : rencontrerle rav Its’hak David Grossman, c'estrencontrer ce kaléidoscope humain, maisc'est avant tout se retrouver face à unhomme qui a consacré sa vie à donneraux autres et qui n'est pas près des'arrêter. C'est parler avec un homme quifuit les honneurs mais que les honneurspoursuivent, un homme qui a réussi parson sourire, sa vitalité, sa bienveillance etson amour du prochain, à créer unempire de ‘Hessed pour tous, sansdistinction.Comment décrire le rav Its’hak DavidGrossman ou plutôt par quoi commencerlorsqu'on veut parler d'un homme quipossède tant de facettes ? Car le ravGrossman est rabbin, mais il est aussiéducateur. Il consacre sa vie à la réhabili-tation de prisonniers mais aussi àl'intégration de nouveaux immigrants.Certains l’appellent le '' rav desdiscothèques '' tandis que d'autrespréfèrent le qualifier de '' père des orphe-lins ''. Il porte chapeau noir, barbe etpéot, mais a allumé un flambeau lors dela cérémonie officielle du 60ème anniver-saire de la création de l'État d'Israël !

Alors, pour débuter, arrêtons-nous surson sourire bienfaisant, la chaleur quiémane de son regard, le sentiment qu'ildonne à son interlocuteur qu'elle est lapersonne la plus importante sur terre.Lorsque je me rends à Bné Brak pour yrencontrer le rav Grossman, une person-ne est déjà là à l'attendre. Le rav arrive,me salue brièvement et m'explique qu'ilen a pour quelques minutes. Il serre soninvité dans ses bras et ils se rendentdans une autre pièce pour y discutertranquillement. Mais une minute plustard, le rav Grossman revient et me dit :« Je m'excuse, je ne vous ai pas ditChalom comme il se doit. Permettez-moi de me reprendre : ChalomOuvra'ha et bienvenue ! Voulez-vousboire quelque chose ? ». Cette anec-dote est révélatrice de la personnalitédu rav Grossman : durant la journée quia précédé notre entretien, il a fait deuxfois l'aller-retour Migdal Haémek - BnéBrak. Il a rencontré des dizaines depersonnes et répondu à des centainesde coups de fil, mais s'inquiète quandmême de la manière dont il m'aaccueillie...« Je suis né en 1946 à Jérusalem, où mafamille vivait depuis six générations.

Mon père, le Gaon, rav Israël GrossmanZatsal, était Dayan et Roch yéchiva. J'aiétudié à la yéchiva Ets ‘Haïm, puis à layéchiva Slovodka. Je me suis marié, puisla Guerre de Six jours a éclaté »,se présente le rav Grossman.Pour lui, cette guerre miraculeuse a étéle déclic : « Après la guerre, nous avonsassisté à un réveil extraordinaire. Lesgens ressentaient qu’il s'était passéquelque chose. Nous avions étéattaqués de toutes parts par nosennemis. Hachem a réalisé un miracleet, non seulement nous avons vaincunos ennemis mais en Égypte, noussommes presqu’arrivés au Caire ;en Syrie, nous avons quasiment atteintDamas mais surtout, nous avons reprisla Judée-Samarie et la Vieille ville deJérusalem, le mont du Temple, le Kotel.Et là, je me suis demandé comment jepourrais remercier Hachem pour cemiracle. J'ai donc décidé de fairequelque chose qui sanctifierait le nomdivin en allant demander conseil auRebbe ».Le Rebbe, c'est l'Admour de Lélov, quilui dit ces quelques mots qui allaientchanger sa vie : « Installe-toi à MigdalHaémek ». « Jusqu'à aujourd'hui, je ne

Par : Laly Derai

Le Rav Grossman

Rencontreavec un géant …

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sais comment le Rebbe connaissaitmême le nom de cette ville, lui quipassait son temps enfermé dans sonbureau, à étudier et à jeûner. Mais leRebbe a ordonné et comme on le sait,un ‘Hassid ne pose pas de questions :je devais aller vivre à Migdal Haémek,un endroit dont je n'avais jamaisentendu parler ».À cette époque, la ville est tristementcélèbre pour son taux effrayant dedélinquance et de violence. Lorsque lerav Grossman commence à s'informer,tout le monde tente de le dissuader : «C'est une ville remplie de gangsters, devoyous, la pire ville en Israël pour toutce qui est de la délinquance juvénile.Qu’allez-vous faire là-bas ? »Mais le rav Grossman ne se laisse pasdémonter. « Lorsque je suis arrivé àMigdal Haémek avec ma famille, j'étaisencore naïf. J'ai demandé autour demoi où était la synagogue, où était lebet midrach. Bet midrach ? Yéchiva ?Devant les regards incrédules des habi-tants, j’ai compris qu'il fallait que jechange de méthode. J'ai alors demandéoù on pouvait trouver les jeunes de laville. On m'a répondu : à ladiscothèque. Et là, ce fut à mon tour de

ne pas comprendre de quoi on voulaitme parler. Discothèque ? Qu'est-ce queça pouvait bien être ? J’y suis donc alléet c'est là que j'ai pu prendre toute lamesure du décalage : on me regardaitcomme si je venais d'une autre planète,avec ma grande barbe et mes péot. Lesgosses pensaient que quelqu'un étaitmort dans la rue et que je venais leurdemander de compléter le minyane ouquelque chose du genre. Ils m'ontdemandé ce que je voulais et je leur airépondu que j’étais venu vivre ici, aveceux, à Migdal Haémek. À partir de cejour, je me suis lié à eux, ils se sont liésà moi et c'est comme ça que je suisdevenu le rav des discothèques ».Petit à petit, au lieu d'aller danser levendredi soir dans les discothèques, lesjeunes de Migdal Haémek et de larégion vinrent danser... chez le ravGrossman ! « Nous leur servions à boire,à manger, nous parlions avec eux et ilsnous racontaient leurs vies... »Dans le cadre de ces discussions '' àcoeur ouvert '', un des adeptes assidusdes soirées chez le rav Grossman luiconfie que son frère est en prison. « Jelui ai dit : puisque tu es mon frère et queton frère est en prison, alors allons ren-

dre visite à notre frère ! »C'est ainsi que commence l'aventure durav Grossman avec les prisonniers desquatre coins dupays : « Lorsque nous sommes arrivésau pénitencier de Shata, entre Afoula etBet Shéan, j'étais dans un état de choc :700 prisonniers… Moché, Yaacov,Its’hak… tout Am Israël était là ! Lesconditions de vie dans la prison étaientterribles. J'ai annoncé aux prisonniersque je viendrais deux fois par semainepour leur transmettre un cours de PirkéAvot. J'ai parlé au directeur de la prisonet lui ai proposé de mettre en place unprogramme de réhabilitation par l'étudede la Torah, en collaboration avec le ravAvraham Hazan, qui a fondé le KerenHatechouva. Ce programme existeencore aujourd'hui et il touche plus de 1000 prisonniers ! Grâce à cette initia-tive, nous avons obtenu des résultatsextraordinaires puisque près de 80%des participants ont totalement délaisséleurs mauvaises habitudes et ont faittechouva ».Après quatre ans de travail intensifauprès des jeunes délinquants et desprisonniers, le rav Grossman comprendque s'il veut que la criminalité régresse,

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il lui faut attaquer le problème à sasource. « En prison, j'ai rencontré deshommes extraordinaires, des néchamotpures, sensibles. Pourquoi enétaient-ils arrivés là ? J'ai compris que laréponse était dans leur enfance ».C'est d'une rencontre avec un prison-nier que va naître l'idée de Migdal Or :« Nous avions organisé une fête enl'honneur de ‘Hanouka dans une desprisons. À la fin de la fête, avant dequitter, j'ai embrassé un des prisonniers,comme j'avais l'habitude de le faire.Quelques jours après, j'ai reçu une lettrede ce prisonnier dans laquelle il me dis-ait : '' Je suis assis dans ma cellule et jepleure. Je pleure parce qu'hier, j'ai reçupour la première fois de ma vie un bais-er de quelqu'un qui m'aime vraiment ''.Par cette lettre, j'ai compris que le prin-cipal problème de cette jeunesse qu'onqualifie de''déconnectée'' vient du manqued'amour et d'affection. Ils n'ont pasvécu, pour la grande majorité d’entreeux, au sein d'une vraie famille, saine etsereine. Pour les aider, il fallait s'occuperd'eux dès leur plus jeune âge. C'estainsi qu'est né Migdal Or ».Migdal Or, c'est un campus qui s'étend

sur 70 000m² et qui renferme descrèches, des jardins d'enfants, desécoles primaires et secondaires, deslycées pour filles et garçons, un institutd'études pour nouveaux immigrants,des écoles professionnelles et des inter-nats. Migdal Or, ce sont 6 500 élèves detous âges et 800 employés. Migdal Or,ce sont également des salles de sport,des stades, une piscine olympique etdes étendues de verdure. Migdal Or, cesont enfin 200 familles '' adoptives ''qui accueillent les enfants et même par-fois les nourrissons venus de famillesdisloquées et qui tentent de leur donnerce qu'ils n'ont pas reçu de leur propreentourage : de l'affection, de l'affectionet encore de l'affection...« Nous avons commencé avec 18élèves, se souvient le rav Grossman.Âgés entre 10 et 12 ans, ils venaient detoute la région. L'année d'après, nousavons accueilli 30 élèves supplémen-taires et acheté un autre bâtiment.Année après année, nous nous sommesdéveloppés et aujourd'hui, 15 000enfants, originaires de familles défa-vorisées ou brisées, ou bien orphelins,sont passés par notre programme. Si ondevait raconter ce qu'ont vécu ces

enfants, ce qu'ils ont souffert avantd'arriver chez nous, on pourrait écrireun livre sur chacun d'eux. Ma plusgrande fierté est que 80% de nosemployés et enseignants sont des ''anciens '' de Migdal Or. Pour moi, c'estle signe que nous avons réussi notremission ».Comment le rav Grossman a-t-il réussi àse faire aimer de tous ? « J'ai reçu uncadeau d'Hachem : j'aime profondé-ment chaque Juif ! Chez moi, il estinterdit de prononcer le mot '' laïc '' ou'' religieux '', '' séfarade '' ou '' ashké-naze ''. Il faut éliminer ces mots denotre lexique ! Ils ne contribuent qu'ànous entre-déchirer ! Pour moi, chaqueJuif est kadoch et je crois que les gensressentent cela. Je vais vous direquelque chose : lorsque je suis arrivé àMigdal Haémek, quasiment tous lesmagasins étaient ouverts le Chabbat.Aujourd'hui, nous sommes la seule ville,après Bné Brak, où la totalité des com-merces ferment leurs portes le Chabbatet tout cela sans coercition, sans poli-tique, sans manifestations. Uniquementpar amour et par foi ».

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P hénomène de mode très envogue depuis déjà plusieursannées en Amérique du Nord, le

tatouage s’affiche aujourd’hui sanscomplexe dans les rues de Montréal…Oui mais, cette chirurgie permanente,reflète-t-elle toujours ce que noussommes ? Et surtout, que se passe-t-il lejour où ce joli tatouage que l’on s’étaitfait graver au creux de l’épaule pourdéclarer notre flamme à l’être aimén’est plus tout à fait à notre goût ? Pourrépondre à cette épineuse question,nous nous sommes rendus chez XS, au999, boulevard Saint-Jean, à Montréal,pour y rencontrer Shlomi Assouline,spécialiste de la technique de déta-touage au laser, afin qu’il nous expliqueen détails en quoi consiste ce procédé…Avant d’entrer dans le vif du sujet, unpeu d’histoire. Saviez-vous que letatouage tire son origine du mot tahi-tien Tatau qui signifie « pour marquerquelque chose ». L’histoire du tatouagea commencé il y a plus de 5 000 ans etest aussi diverse que les gens qui lesportent. En quelques mots, il s’agitd’une technique d’ornementation cor-porelle revêtant des significations multi-ples (sociales, guerrières ou encorereligieuses). Les tatouages avec uneaiguille sont les plus utilisés, notammenten Europe et aux États-Unis, et consis-tent essentiellement à introduire en pro-fondeur sous l’épiderme un colorantindélébile. De nos jours, l'art dutatouage fait partie intégrante dupaysage culturel de nombreuses civilisa-tions passant d'un continent à l'autre,des siècles passés à nos jours.L’âge du premier tatouage se situegénéralement à l’adolescence, il s’agit leplus souvent d’une erreur de jeunesse,d’une volonté de marquer sa différenceau sein de la société, ou encore d’unefaçon de signaler son appartenance àun groupe. Il est généralement lié à laquête identitaire qui s’exprime à cemoment clé de la vie. La clientèle quel’on croise chez XS est variée et se com-pose aussi bien d’hommes que defemmes âgés généralement entre 20 et40 ans, et appartenant à la classemoyenne de la population. Bien sûr, les

motifs présentés à la clientèle sont trèsvariés, mais il est des classiques incon-tournables, dont la demande perdurecomme les signes chinois ou tribaux, lesprénoms et parfois même l’Étoile deDavid…Bien souvent, un changement de statut,une prise de conscience ou un retour àla religion incite les personnes arborantun tatouage, même bien caché, àvouloir s’en débarrasser. Il n’y a encorepas si longtemps, les méthodesemployées pour le détatouage (der-mabrasion, chirurgie et même produitschimiques) étaient très coûteuses et loind’être au point, laissant bien souventdes cicatrices sur la peau. Pour remédierà ce problème, est apparue dans lesannées 90 la technique du laser, dontShlomi Assouline est spécialiste. Ledernier-né de cette gamme de lasers estle Q SWITCH YAG LASER. Cet appareilultra-performant avec lequel Shlomiopère projette des faisceaux lumineuxhautement concentrés permettant dedéfragmenter les particules de colorantsituées sous la peau, qui sont ensuiteéliminées naturellement parl’organisme. Ce processus de défrag-mentation nécessite en général de 6 à10 séances avant la disparition com-plète du tatouage. Chaque séance delaser dure en moyenne de 10 à 30 min-utes, dépendamment de la taille dutatouage, et doit être renouvelée toutesles 4 à 5 semaines. Bien sûr, le temps detraitement est variable mais il faut toutde même compter plusieurs mois avantde retrouver sa peau originale. Plusieursfacteurs sont à prendre en ligne decompte comme l’ancienneté dutatouage, sa taille, sa qualité ou encorele type d’encre utilisé. Par exemple, lestatouages anciens ou réalisés à l’encrenoire s’élimineront plus rapidement quedes tatouages plus récents ou plus col-orés. Avant chaque séance, le techni-cien règle l’intensité du laser et appliqueune crème anesthésiante pour limiterles sensations désagréables, mais il fautcependant prendre conscience que cer-taines régions du corps où la peau estplus fine seront plus sensibles qued’autres. Après chaque séance, une

croûte se forme sur la peau et finit partomber au bout de quelques jours. Ils’agit là d’une nouvelle technologietotalement révolutionnaire ne compor-tant aucun danger pour la peau et nelaissant, dans la grande majorité descas, aucune cicatrice.Pour ceux qui l’ignoreraient, le tatouageest quelque chose de formellementinterdit dans la religion juive. En effet,dans le Lévitique (Deutéronome 14.1 ;Lévitique chap.19 verset 28; 21; 5), il estécrit : « Ne vous faites pas d'incision surle corps à cause d'un défunt et ne vousfaites pas dessiner de tatouage ». Endes temps plus reculés, ce dernier étaiten effet considéré comme une marqued’idolâtrie et d’assujettissement, chosetotalement proscrite par le Judaïsme ; iln’y a donc aucune ambiguïté sur laquestion ! Alors, s’il vous prenait l’enviede corriger un petit faux-pas commis aucours des folles années de votrejeunesse et faire « peau neuve »,n’hésitez surtout pas à vous rendre chezNezem au 3803, Saint-Denis, ou XS au999, boulevard Saint-Jean, où AssafWiesman (Nezem) et Marc Azoulay (XS)se feront un plaisir de vous recevoir etde vous conseiller.Dans un souci de servir la communautéjuive et de faciliter ces traitementsencore coûteux, les boutiques Nezem etXS ont pris l’initiative conjointe d’offriraux membres de la communauté con-cernés un rabais exceptionnel de 50%pour tout traitement de détatouage aulaser, alors n’hésitez plus !

Par : Lucille Cohen

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T he depth, excitement, mystery andtruth of being Jewish has driven usto hold onto our faith for thou-

sands of years. Judaism demands cer-tain attitudes and behaviors.Maintaining attitudes and behaviorsthat are different than those of the sur-rounding society has a price.Nonetheless, even in the most difficultof times, we have held onto our beliefsand customs. Thank G-d, in today'sWestern world, the price is not as highas it was during previous periods of ourhistory. However, there still is a price topay for remaining true to our heritage.There is a social price to being Jewish. Inour open Western societies, there is anideal of social inclusion. Western soci-eties are currently struggling with themeaning of 'inclusion.' On one side,'inclusion' can mean allowing people tobe included, assimilated, into the exist-ing society. This means allowing immi-grants to come and be absorbed intothe existing society. This understandingof 'inclusion' was the common one untilrecently. The other understanding of'inclusion' is the intention to include dif-ferent people as they remain different –

multiculturalism.In the first case, also referred to asassimilation, there is an obvious chal-lenge. Judaism has certain behaviorsthat are different from those of othersocieties. A Jew will never be entirelyincluded into an existing culture whilemaintaining a Jewish way of life.Shabbat, for example, has always, andwill always be a sign of difference. Anylong time association with society willencounter a Shabbat conflict. A Jewwho appreciates and lives the Shabbatwill always have to pay a price for this.He will never be consistently 'included.'For the newer understanding of'multicultural' inclusion, time will tellwhether minorities will truly be includ-ed. If a society has enough variety, thenone could suppose that differenceswould be accepted as 'normal.'However, if society is dominated by onetype of behavior, then even with thebest of intentions, there will be a pricefor being different. There will always bea an attitude of the majority 'tolerating'the minority. On a social level, there willalways be, at least, an 'awkward'feeling when someone is not able to go

along with 'the group.' This carries overinto the mix between social and busi-ness relationships.The social aspect of business network-ing often involves going out to businesslunches or dinners, company parties,sports events, conferences and conven-tions. There are also personal events ofassociates on occasions, such as wed-dings and the like. A Jewish personfaces an array of challenges. Thechallenges of Shabbat, kashrut andtzniut can range from mild to extreme.For illustration purposes, we can drawthem all into one example – a weekendcompany retreat at a non-kosher, beachresort. People at beach resorts go to thebeach, or pool, dressed in less than theirunderwear in a mixed company of menand women – a tzniut problem. If thefood is not kosher - a kashrut problem.If the event occurs over Shabbat – manyShabbat problems. Could a person finda creative way around these problems?Maybe, but it would be far from smoothsailing. Would it damage one's career?That depends on the 'corporate culture'and the individual sensibilities of thevarious people involved. The price of

By: RabbI Shlomo Mahn

Dossier

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being Jewish is the effort to overcome the challenges ofthese situations or the missed opportunities when participa-tion is impossible. It is no secret that many business dealsare developed during 'social' occasions and contracts areoften given based on a 'friendly' relationship.There is also an 'institutional' aspect. Not that long ago,universities had quotas on Jews (and other minorities). Evenhospitals had quotas on Jewish interns. In his autobiogra-phy, Lee Iacoca mentions the exclusion of various minorities,including Jews, with regards to the auto industry in Detroitin his days, not that long ago. Formal quotas are avoidedtoday; however, there are other bars of entry. Many institu-tions do not allow alternative arrangements for Shabbatand Jewish Holidays, effectively barring Jews from theirinstitutions. Even when a company claims to makeallowances, the problem can remain in a 'semi-disguised'way. Women's rights is a good example. Legislation waspassed, requiring equal pay for equal work, yet statisticallywomen are payed less for the same job than a man. It maynot be an official policy, but that is the situation. There arealso ways to inhibit Jews from participating in a company, orto intimidate them to abandon their heritage. There is aprice to fighting for opportunities, and there is a price of lostopportunities. Of course, there are jobs with bona fiderequirements that make it next to impossible to observe cer-tain traditions. So, we can also consider a price to forgoingthese jobs. (Of course, some people would say it is prefer-able to pass up on participation in the Arctic seal hunt).More often, however, the conflicts could be remedied, ifthere was a will to do it.Even outside of institutions, there are difficulties. If a personwants to be a small store owner, there is a price to pay. Insome shopping centres, there are requirements to be openon Saturdays. Even outside of such shopping centres, thereis missed business on Jewish Holidays, when the competi-tion is open. Employees and suppliers are sometimes upsetat missing work on Jewish Holidays. Some employers feelcompelled to pay their employees for these days too, inaddition to all the legally required holidays.In spite of all of these issues, we have faith that G-d will pro-vide us with the opportunities to earn a living. We do findJewish people who both live their heritage and succeed invarious professions – from teachers to doctors to politicians,in the largest institutions and corporations – from invest-ment banks to pharmaceutical companies, and in the fullrange of private businesses – from high-tech to real estate.We know that G-d's blessing is ultimately what determinesthe success of our efforts. Judaism teaches us that we haveto make decisions that do not always satisfy our immediatenatural desires. This applies to professions and employmentas well. It may very well be that certain professions are notcompatible with a Jewish lifestyle. It may very well be thatcertain lucrative business deals will be lost. Nonetheless, wegive thanks to G-d every day that we have the opportunityto live our long, rich, profound heritage. 'Happy are we,how good is our portion, how great is our lot, howbeautiful is our inheritance.' The price is so small incomparison to the returns.

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Des chiffres clés del’économie canadienne

Certains chiffres sont une sourceessentielle pour comprendre l’évolutiond’un pays et d’une population. Nouspouvons donc considérer les chiffresci-dessous comme des repères pour queles propos et entretiens qui suivrontaient du sens.Selon la source Statistique Canada(rapport du 31 mai 2010), les consom-mateurs ont accru leurs dépenses enbiens et services de 1,1% au premiertrimestre 2010. Les dépenses desménages ont augmenté, particulière-ment pour les vêtements, les chaussureset les accessoires, en véhicules automo-biles neufs et en services qui ont étéen hausse de 0,7%.Les stocks (actions) des entreprisesont augmenté au premier trimestre,après avoir diminué pendant quatretrimestres consécutifs, Leurs stocksatteignant un équivalent de 65 jours devente !Le prix des biens et services produitsau Canada a augmenté de 1,1% aupremier trimestre en raison d’uneaugmentation des prix des produits etbiens exportés.La rémunération hebdomadairemoyenne des employés salariésau Canada, y compris les heuressupplémentaires, s'est établie à 834,47$ en janvier dernier, en hausse de 2,1%par rapport à janvier 2009. Il s'agitd'une progression d'une année surl'autre s'apparentant à celle observée audébut de 2009. Au cours de la mêmepériode de 12 mois, la rémunérationhebdomadaire moyenne a fléchi de1,5% dans le commerce de détail et de0,4% dans le secteur de la construction.Par ailleurs, l'emploi salarié est demeuré

pratiquement inchangé en janvierdernier, mais le nombre total d'heurestravaillées par les salariés non agricolesa connu une augmentation de 0,3%.En bref, la crise a provoqué un écartentre la production, la distribution et laconsommation, mais ce bilan est loind’être dramatique par rapport àd’autres pays européens et tend surtoutvers une progression optimiste.

Un sacrifice nécessaire

Les familles juives canadiennes ont uneréalité encore différente car le respectde la tradition juive oblige à un budgetglobal plus élevé que celui d’une famillenon juive. En termes de scolarité, lamajorité des familles traditionalistes oureligieuses considèrent ce « sacrifice »nécessaire pour perpétuer l’identité dela communauté juive en diaspora. Est-ilpossible d’éviter un système élitiste faceaux tarifs particulièrement élevés enAmérique du Nord, quelle que soit laconfession religieuse (coût moyen descolarisation par enfant de moins de10 ans en 2010 : 5 000 à 10 000 $par an) ? Il semble que non et c’estpourquoi des associations commel’agence Ometz aident les familles plusmodestes grâce à la générosité dedonateurs sous forme de Bourses. Cetteaide peut aller jusqu’à la gratuité dansdes cas extrêmes afin d’honorer lasolidarité communautaire et éviterl’abandon de l’éducation juive. Lesdirecteurs d’écoles juives sont soumisaux exigences du marché et ne peuventpas réduire les frais de cotisation souspeine de mettre le fonctionnement del’école en péril !Le Rabbin Mellul, directeur del’Académie Yeshiva Yavné, affronte ce

type de problèmes tous les ans. Bienque seul le Gouvernement québécoissubventionne les écoles religieuses auCanada (1), en contribuant aurèglement des études dites générales(environ 1 000 $ par scolarité sur les 5000 $ nécessaires), il précise que « lescours religieux sont pris en charge parles écoles, ce qui représente une chargesupplémentaire conséquente pourl’école et les familles ». La Fédérationjuive (CJA) à Montréal aide également àalléger ce fardeau en redistribuant desdons, mais malheureusement cela nesuffit pas car chaque année, le nombred’enfants inscrits diminue. « Cettegénérosité permet à une grande partiedes familles juives de bénéficier d’uneaide accordée par « le comité des bours-es » suivant certaines conditions ». Cetype de comité est présent dans chaqueécole juive privée. Le Rabbin Mellulajoute : « Nous organisons aussi deslevées de fonds dans l’année pouralimenter les ressources de l’école etcompléter les frais annexes, l’achat delivres par exemple. Malgré tout, nousconstatons que trop de familles juivesscolarisent leurs enfants dans des écolespubliques non juives, faute deressources financières ! ». Une solutionproposée par le Rabbin Mellul serait de« renforcer l’esprit communautaireautour de cette question et de réunirrégulièrement les différents comités dedirection d’écoles et un représentant dela CJA afin de confronter ces problèmesrécurrents avec des solutionscommunes ! ».Heureusement, plusieurs associations (2)

juives existent et se mobilisent pouraider les familles au Québec (souscertaines conditions) : agence Ometz,Caisse Beth Yossef, Centre Bronfman del’éducation juive, CET, Affaires socialesde la CSUQ, entre autres.

Sans vouloir plaindre la communauté juive de Montréal, j’aimerais simplement balayer certains a priorid’après guerre encore persistants dans le monde : « Les Juifs sont tous riches ! », quelle aberration !Cette formule est engendrée soit par l’ignorance soit par la jalousie. La première raison est pardonnable,la seconde, déplorable. Fin 2008, la crise mondiale a été une source idéale pour relancer la rumeur etdénoncer les lobbies. Pour rétablir la vérité sur l’importance et les conséquences du respect de la tradi-tion juive au Québec, JMag vous propose de s’intéresser à la réalité de la vie quotidienne dans la com-munauté juive et aux difficultés de financement d’une famille monoparentale. À travers cette image, vousdécouvrirez le coût des écoles juives, le coût alimentaire et la nécessité des levées de fonds pour créer unéquilibre en cas de détresse. « Vivre en-dessous du seuil de pauvreté » existe aussi chez les Juifs!

« ÊTRE JUIF » A UN PRIX !Par: Laëtitia Sellam

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Pour avoir une idée de budget,je prendrais l’exemple d’une mèremonoparentale de 30 ans, avec deux filsde 6 et 8 ans, vivant à Montréal. Elle viten-dessous du seuil de pauvreté (un Juifmontréalais sur cinq dans le mêmecas(3)), suivant la définition duGouvernement, et nous fait part de sonplan de financement au quotidien. « Jene travaille pas encore à plein temps etil me reste 13 $ en fin de mois, mais jesuis heureuse car j’ai décidé de louer unappartement assez grand pour que mesfils aient leur propre chambre. Je les aiinscrits dans des écoles privées juives, ilsmangent à leur faim tous les jours et jeles élève dans l’amour. Je sais que je faisles bons choix pour eux, donc je suisconfiante en mon avenir, je vaisprogresser ! ». Cette mère reçoit 713 $de l’aide sociale et 649 $ des allocationsfamiliales (elle recevait 70 $ duGouvernement du Québec avant les 5ans de ses fils). Elle dépense mensuelle-ment 1 375 $ pour payer HydroQuébec,le loyer, l’école, la nourriture et lesvêtements ou frais divers. Elle n’a pasfait d’études, elle est trilingue et pro-fondément croyante. Elle s’est naturelle-ment tournée vers la communautésépharade pour trouver une stabilitéconstructive et rester digne grâce auxdons et activités gratuites de la CSUQet du Centre Cummings. Elle peut ainsicontinuer de gérer ses priorités sanss’oublier car elle sait quel’épanouisse-ment de ses enfants passera égalementpar son équilibre personnel.

Se nourrir à tout prix

« Stop au cacher trop cher ! » a été unslogan revendicateur lancé en 2008 enFrance pour tenter de faire pression surles fabricants et distributeurs et limiterles frais exponentiels des produits degrande consommation. Cet élan étaitmotivé par la recherche d’une justifica-tion plausible…en vain, car la pétition aregroupé un nombre infime de person-nes ! La crise a amplifié l’écart de prixentre produits cachers et non cachers,au point de détourner certains Juifs dela cacherout (4). Il est vrai que, commepour les produits certifiés Bio, la chaînede production de produits cachers exigenotamment des étapes plus rigoureuseset un service de vérification incontourn-able avec des intervenants supplémen-taires, qu’une chaîne de productionclassique.Afin de maintenir un équilibreraisonnable et de fidéliser la clientèle,

les distributeurs peuvent ajuster leursprix en réduisant leurs marges…Maisjusqu’à quel point et jusqu’à quand ?La labellisation de certains produitscachers en Amérique du Nord est unedes solutions pour réduire les coûtscar la fabrication s’adresse alors à unepopulation plus grande. En effet, étantdonné qu’un non Juif peut manger desproduits cachers, d’ailleurs réputés pourrespecter un équilibre alimentairereconnu par les diététiciens, le prixdevient ainsi plus abordable et permetune économie d’échelle en amont.

Selon un boucher cachers situé àMontréal, les prix varient légèrement enfonction de la saison été / hiver. Lacasherout suit des règles d’abattagespécifique qui exigent d’utiliser que lehaut de la bête afin de limiterl’extraction des obligatoire. Ce traite-ment représente 0,50 $ par kilo deviande. L’abattage se réalise majoritaire-ment à Toronto, ce qui ajoute des fraisde transport pour rapatrier la viande.Ensuite, l’étape de cachérisation (0,65 $par kilo de viande), qui élimine encore18% de la quantité de viande

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récupérée, est certifiée par unMashguiha employé de boucherie àplein temps à 18 $ de l’heure. Lescommerçants dits cachers qui veulent seprocurer la pancarte Beth Din pour con-firmer le label MK sur leurs produitsrèglent environ 2 000$ par an àl’institution Vaad Hair qui régit lerespect des pratiques alimentairescachères à Montréal. Selon l’interviewé,« vendre de la viande fraîche seulementest un gouffre financier en raison desfrais alloué à la cacherout. Cette activitéattire la clientèle, mais doit secompléter par la commercialisation decharcuterie et/ou plats cuisinés pourdevenir rentable ».La clientèle est exigeante au point dedevoir embaucher des bouchers sachantcouper la viande « à la sépharade »pour que les morceaux correspondent àceux de la tradition orientale !Comment la fidéliser ? La cordialité, lerespect, la propreté et la fraîcheur desproduits font la différence d’avec les«grandes surfaces» qui sont obligées dedécongeler la viande avant la mise enrayon. Certains magasins de la chaîneLoblaws offrent 75% de produitscachers (hors viande et lait) et exigentcette certification auprès des fabricants.Ces derniers doivent donc ajouter de 15000 à 35 000 $ par an à leurs frais deproduction pour respecter la cacherout.La majorité des clients non Juifs ne

savent pas qu’ils contribuent ainsi aufinancement de la communauté juive,mais étant donné que la politiquetarifaire de ces grandes chaînes alimen-taires affiche des prix compétitifs et quela cacherout est en harmonie avecl’hygiène alimentaire (sans parler de« produits santé »), cela changerait-ilvraiment quelque chose de le savoir ?Montréal englobe environ 100 000 Juifs(dont 35 000 sépharades)et ces coûtssupplémentaires poussent au moins10% de la population juive de Montréalà ne pas manger cacher pour une raison

financière. La criseincite à un retouraux valeurs essen-tielles en termesalimentaires : moinsde superflus, degaspillage, davan-tage de plats« fait maison », leplaisir simple dupique-nique, mettrede côté le luxe durestaurant au profitdu rapprochementfamilial et desproduits naturels« sans colorants » !Seuls les repas dechabbat et de fêtessont célébrés avecun peu plus de fastepour honorer latradition juive etmarquer la différencedes autres jours del’année. Plutôt quede créer des frustra-tions, on se tournedonc vers des valeursanciennes, celles de

l’époque où « le choix » n’était pastoujours une option au quotidien…La créativité a donc pris le relais de lafacilité, pour rester digne et heureux ,enconservant la foi en D… Est-ce unmessage divin pour que nous noustournions vers les « vraies valeurs »familiales, humaines et communautaires ?

(1) Source : Le Devoir du 13 janvier 2005 :« (…) Le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, aautorisé le mois dernier l'octroi du statut d'«écoleassociée» aux institutions juives privées subven-tionnées qui concluront une entente avec unecommission scolaire. Il répondait ainsi à unedemande maintes fois répétée par l'Associationdes écoles juives et la Fédération de l'appel juifunifié (Fédération CJA).(…) Les commissionsscolaires auxquelles ces écoles sont associéesprélèveront cependant 10% de cette subventionpour couvrir les frais de gestion. (…) Ce n'est pasune entente basée sur des considérationsreligieuses. [...] C'est une entente historique dansle but de favoriser les échanges culturels».

(2) Rebecca Lévy à l'agence Ometz :514-342-0000 poste 3417 –

M. Léon Bitton à la Caisse Beth Yossef : 514-248-6327 pour l'aide alimentaire et les crisesd'urgence

Mme Hélène Kaufman pour la scolarité au CentreBronfman de l'éducation juive : 514-342-0000poste 3355

Doudou Dahan au CET : 514-377-5223 pour lesproduits alimentaires

Sylvia Serruya à la CSUQ pour l'aidealimentaire et crises d'urgence :514 733 4898 poste 3150.

(3) Source : étude sur le site de la CJA.

(4) Définition de la cacherout : Ensemble des pre-scriptions alimentaires rituelles du Judaïsme.

Une réalité quotidienne…

Si l’on regarde de plus près, concrètement, dans une assiette cachère et noncachère, voici les prix affichés que l’on retrouve à Montréal :

Alimentation - METRO (Queen Mary) Cacher Non Cacher

Viande de jarret de boeuf 18 $ 10 $prix au kilo

Restauration*

Assiette Shawarma (Prime Grill) 14 $ 11 $

Assiette Pizza Moyenne (Pizza Pita) 14 $ 13 $

Plat traditionnel chinois 18 $ 12 $(Ernie & Elie’s place)

*est indiqué le nom du restaurant cacher seulement

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A t the beginning of July,Newsweek Magazine, a weeklyAmerican news publication, ran a

column entitled ‘The Cost of BeingJewish’. In the article, Lisa Miller, themagazine’s religion editor, complainedthat the cost of being Jewish, essential-ly synagogue membership, tuition andkosher food was driving mainstreamJews away. She complained that theJewish establishment wasn’t doingenough to curb the costs and middle tolow class Jews were feeling the brunt,with some families having “to choosebetween Hebrew school and mathtutoring.”A 2009 American study reported thatthe average cost of synagogue mem-bership in the US is $1,100.00 and it’s

not much less in Canada. Between syn-agogue membership, seats for the HighHolidays, donations and life cycleevents, the extra costs could run intothe thousands of dollars, quite a chunkoff after tax dollars (although some, butnot all of it, is tax deductible) for anaverage middle class family.But money isn’t everything and if youmake the decision to follow a lifestyle,you have to accept the intricate costsinvolved. No one said commitment to aHigher being would be cheap, but is thecost worth the payback?Most Montreal modern orthodox syna-gogues seem to care less about the reli-gious aspect and are focusing more onthe fundraising and programming

aspect of their institutions. You see it onShabbat morning when, in a lot of bigsynagogues, the chazzan is instructedto be finished “no later than11:30 a.m.” In order to achieve thatgoal, these synagogues have cut outinteraction with the audience, meaningno circulating the Torah for the audi-ence to kiss, no handshaking with therabbi or chazzan, a shortened rabbi’sspeech, no page numbers being calledand a race to finish mussaf.What these policies tend to do, howev-er, is suck the life out of what is alreadya boring prayer service. If an unaffiliatedJew walked into one of these syna-gogues, the lightning speed and lack ofintellectual stimulation would drive the

The cost ofbeing JewishBy: Howie Silbiger

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Jew back to the shopping malls, ski hillsand/or golf courses.This unfortunate trend was started inMontreal by a group of Jewish schooleducated 40 somethings who felt theprayer service dragged on too long.They wanted to be out early onShabbat. So with little consultation,they made the decisions, changed thepolicies and forced everyone attendingtheir synagogues to follow their rules.This has led to unhappiness and confu-sion amongst synagogue goers and dis-sent amongst the ranks. Believe it ornot, when people pay thousands of dol-lars a year to be members and onlyshow up for Shabbat and some YomTovim, they want their money’s worth,or at minimum, a chance to shake therabbi’s hand. It’s always baffling to thenhear these same policy makers wonderwhy their synagogues are leaking mem-bership.But the monetary aspect is not the onlycost of being Jewish. There is a socialcost. We live in a secular world, mostJews are assimilated to a certain extentand do want what is perceived as theacceptance of their neighbours.There’s an old joke often told around

Christian holiday time: A Jewish man iswalking home from work and sees aneighbour decorating a Christmas tree.He waves at the neighbour who stopshis work and invites the man into hishouse for a cup of tea. Upon enteringthe house, the Jewish man immediatelysmells the turkey baking in the oven,cookies on the counter, a huge tree setup in the living room with dozens ofpresents under it, stockings hanging onthe mantle, festive colourful decora-tions all over the house and holidaythemed music. The Jewish man is takenaback, he’s shocked at how welcomingand fun the Christian holiday is. Hisneighbour notices his shock and asks,‘Why are you surprised?’ The Jewresponds, "Well, in Judaism, all of ourHolidays are about us being killed,we’re always mourning, it’s basically…we were killed, let’s eat, or… we werekilled… repent, let’s eat."Not an overly funny joke, but one thattruly highlights the problem with mar-keting Judaism. We get so caught up inthe nitty-gritty details that we forget thebig picture. It isn’t a surprise that theNorth American Jews are assimilatingand intermarrying in epic numbers.

Orthodox Judaism has given them noth-ing to hold on to, nothing to grasp. Infact, over the past centuries, with a fewexceptions, Orthodox Judaism hasbecome an exclusionary club whereonly the privileged few are allowed tojoin.On a recent radio program on RadioShalom Montreal, the question ofJewish unity was raised. About 30 callscame in, most of them from disgruntledJews upset at Orthodox Jews. The rea-sons for their dismay was clear: at onepoint or another, they had the opportu-nity to interact with the orthodox com-munity and were shunned, ignored ornot welcomed.The story is always the same, non-Orthodox Jews entering orthodoxJewish neighbourhoods and beingstared at by the kids. Overhearing thekids asking their parents if they areJewish and hearing the parents answer“they are Jewish non-Jews.” This kindof self righteous, egotistical, exclusion-ary and repulsive behaviour is anothercost of being Jewish. The message sent:Not only are Jews hated by non-Jews ingeneral, they are also hated by othersegments of Jews. It always strikes me

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as odd that these segments of Judaismthat reject other segments of Judaismstill have the audacity to moan and wailon Tish Ba’av about the destruction ofthe Beit Hamigdash (Jewish HolyTemple), but at the same time don’trealize that the Temple was destroyeddue to the unjustified hatred betweenJews. Essentially, if that’s the case, thenthese Jews are part of the problem, theyare standing in the way of the comingof Messiah and the building of the thirdTemple in Jerusalem.But inter-Jewish relationships (or lackthereof) are not the only cost of living ina secular world and being Jewish.There’s also a societal cost.Since the beginning of time, Jews havenot been well accepted in lands thatthey did not control. When Hashemgave the Jews the Torah on Mount Sinaiand effectively created the Chosen peo-ple, other nations were upset. Theycouldn’t accept the fact that this smallnation was Hashem’s favourite. Exactsame reaction is expected when a fathertells the rest of his children that hisfavourite is a certain son. Resentmentsets in and other children vie for theaffection of their father.

Christians got around the problem bycreating the New Testament, a book ofthe teachings of a Jewish man, whomthe Christians claimed was the JewishMessiah. Jesus, according to Christianliturgy, ushered in a new testament andagreement with Hashem. Basically, afterJesus and his teachings, Hashem hadnamed a new chosen people. But whatto do with the problem of the old cho-sen people? The ones who rejected theNew Testament, the ones who didn’taccept Jesus as messiah?Thus started a series of inquisitions, per-secutions and conquests, all targetingJews. Many Jews, in order to survive,converted to Christianity. Many othersfled, fought back or died in the name ofthe Torah. But Judaism survived.Then came the Moslems, who througha prophet named Mohammed, receivedanother new testament from Hashem.The Koran was a new set of laws whichessentially named Islam as the new cho-sen ones. The question arose, what todo about the Jews, the original Chosenpeople and the Christians, the new cho-sen people?The answer was simple; through a seriesof Jihads over centuries, Islam tried to

convert Jews and Christians to their wayof life. While moderately successful,Islam is the largest religion in the world,Jews and Christians still remain andJihads continue to this very day.So economically, religiously and socially,Judaism appears to be nonsensical. Onthe surface, it looks as though the costsoutweigh the benefits greatly. If it werea business, any smart businessmanwould shut it down immediately. Yet,Judaism has survived thousands ofyears, countless persecutions andattempted genocides and explosions ofintermarriage and assimilation.Nineteenth Century American humoristand author Mark Twain, commentingon the recently held first World ZionistCongress in Basel, noted that TheodorHerzl had enunciated a plan to ‘gatherthe Jews of the world in Palestine, witha government of their own – under thesuzerainty of the Sultan, I suppose.’Twain responded “I am not the Sultan,and I am not objecting; but if that con-centration of the cunningest brains inthe world are going to be made into afree country (bar Scotland), I think itwould be politic to stop it. It will not bewell to let that race find out its strength.

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If the horses knew theirs, we should notride anymore.” He then concluded withthe oft quoted “The Egyptian, theBabylonian, and the Persian rose, filledthe planet with sound and splendor,then… passed away. The Greek and theRoman followed. The Jew saw them all,beat them all, and is now what healways was, exhibiting no decadence,no infirmities of age, no weakening ofhis parts… All things are mortal but theJew; all other forces pass, but heremains. What is the secret of hisimmortality?”Twain failed to realize the same thingmany North American and even mostworld Jews still fail to realize. Being aJew isn’t about how much it monetarilycosts or the hardships of following therules or how much land Jews controland who conquered what when.Judaism is not about any of thosethings. It is simply about a stubbornnessto follow the word of Hashem.Jewish stubbornness is the secret ofJewish survival.When Jews of Spain were faced withconversion or death, they convertedbut, facing the penalty of death, stillheld secret Friday night candle lightingand dinners in the basements of their

homes to commemorate Shabbat.In Russia, when the Cossacks bannedreligion, and practicing Jews were beingpersecuted, facing the punishment offiring squads or worse, they still builtsecret cheders (learning centers) so thatthey could teach their children thebasics of Judaism. So that the religionthat Hashem passed down to HisChosen people could survive.When, in the 1930s and 40s, Jews werebeing corralled into ghettos and con-centration camps, facing certain death,many snuck in scraps of paper withprayers on them and prayed every day.In the ghettos, Jewish mothers gatheredtheir children and those of their neigh-bours and gave lessons on Torah andJudaism, because even in the face ofdeath, there was an off chance that oneof these children would survive andcontinue to spread the word ofHashem.In the 1970s and 80s, in Russia, facingdeath or life of hard labour in Siberia,men like Anatoly Sharansky held ontotheir Judaism, were viciously punished,tortured and imprisoned, but remainedsteadfast and stubborn holding ontotheir ancestral traditions.Today we live in a free society, we fret

day in and day out, complain about thehigh cost of living as a Jew.Everytime anyone brings it up to me, Iimmediately think about the Jews cow-ering in their basements, hoping andpraying that the Spanish royal guardsnot see the flickering of the candles; ofthe Jews teaching aleph bet to childrenin Russia with one ear to the door, lis-tening for the stomping of soldiers’boots; and to the Jews who, facing theNazi firing squads and gas chambers,still had the courage and stubbornnessto scream out Shema Yisroel.I think about Anatoly Sharansky, whonever dreamed while sitting and beingtortured in a KGB prison, that he wouldever be a cabinet minister in Israel, freeto watch the fall of Communism.When I think about these Jews, theirstruggle and their stubbornness, I real-ize that we don’t have it all that bad.Howie Silbiger is a freelance writerbased in Montreal. He is the host of theHowie Silbiger Show on the TruetalkRadio Network, heard in Montreal,Sunday through Tuesday at 6 p.m. on1650 Am CJRS Radio Shalom Montreal.He can be reached by email [email protected]

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Doublesattentes desécoles juives

Doublesattentes desécoles juives

L es écoles juives de Montréaldoivent répondre à deux attentes: les standards administratifs du

cursus national du gouvernement duQuébec, d’une part, et les attentesreligieuses et identitaires de la commu-nauté, de l’autre. Ce ne sont pas desbesoins incompatibles, mais pour aiderles écoles juives à faire le lien avec legouvernement, il existe l’Associationdes Écoles Juives de Montréal.Malgré les doubles attentes de cesécoles juives, celles-ci offrent une édu-cation de qualité à leurs élèves. Et lesrésultats sont toujours prometteurs. «Nos élèves, en grand nombre, vont trèsloin dans les études universitaires » etparticipent en bons citoyens audéveloppement du Québec. Prouvantainsi que les difficultés rencontrées parles écoles ne se traduisent pas en obsta-cle pour une éducation de qualité.L’association représente 8 corporations,ce qui signifie quinze établissementsscolaires, totalisant une charge de 4500élèves. Fondée en 1969 suite àl’apparition du Ministère de l’Éducation,l’association à but non lucratif est for-mée par les membres, directeurs duconseil d’administration. Charley E.E.Levy, Directeur Général de l’Associationdes Écoles Juives, apporte une précisionquant au mandat de l’organisation. «Nous n’avons pas d’autorité sur lesécoles. Nous sommes au service desécoles. Nous facilitons les relations entreles écoles et le gouvernement et lesautres instances éducationnelles. »Dans les mots de M. Levy : « Les écolesjuives offrent des services éducatifs auxélèves, dans des établissements recon-nus pour fin de financement par le min-istère de l'Éducation, du Loisir et du

Sport du Québec. Elles opèrent toutesavec un permis décerné par le M.E.L.S.,c'est-à-dire, dans le respect del'application de la loi sur l'enseignementprivé, et en échange, reçoivent unfinancement qui s'élève à environ 60%des subventions accordées aux écolespubliques. »Les frais d’administration et de gestionadditionnels, augmentés par des coursen plus et des besoins spécifiques,créent un fardeau financier qui setraduit par une hausse des frais de sco-larité. L’Association aide donc les écolesavec la recherche de subventions etd’allocations complémentaires pourtenter de pallier au besoin supérieurd’argent.Cependant, assure Charley E.E Levy, cesfrais additionnels ne servent pas néces-sairement de dissuasifs à la plupart desfamilles juives dans la métropole. « Lechoix d’une école juive relève avant toutd’une question d’identité. Dansquelques rares cas dans les écolesorthodoxes, des familles n’amènerontpas leurs enfants à l’école juive à causede problème d’argent. Mais en général,dans les autres écoles, lorsqu’il y aéloignement de ces institutions juives,c’est soit une question d’argent, soitparce que les parents souhaitent uneéducation différente pour leurs enfants,par rapport au contenu, au nombred’heures de cours et à la sélection desélèves », explique le Directeur Généralde l’Association.Lorsque c’est une question d’argent, ilfaut se rappeler que les écoles « bénéfi-cient également du soutien de la com-munauté juive, qui, grâce à une tradi-tion philanthropique bien ancrée dont

elle peut être fière, contribue plus decinq millions au fonctionnement duréseau scolaire. »« Il y a des inquiétudes qui peuvent par-fois créer des tensions avec les écoles enquestion parce qu’il existe depuisquelques temps un questionnement del’identité nationale qui tourne autour dela laïcité, entre autres. » expliqueCharley Levy. « D’un coté, les écolespubliques sont orientées vers la con-struction de l’identité nationale et l’Étatveut avant tout former des citoyens.Tandis que nos écoles ont surtout pourobjectif de perpétuer une appartenanceà la communauté. D’où la tension. » Etd’où parfois un œil méfiant envers lesécoles à visée confessionnelles. « Maisnous satisfaisons ces doubles attentes »,parce que ces valeurs ne sont pasincompatibles.« Le système de valeurs dans le curricu-lum national n’est pas incompatibleavec les valeurs juives, qui elles, detoute façon, sont basées sur un profondrespect de la société qui l’accueille »,conclut Charley E.E. Levy.Il est important pour la communautéque les enfants juifs reçoivent une édu-cation dans ces écoles juives pour main-tenir la vitalité de la communauté juiveà Montréal. « Il est évident, que lesélèves des écoles juives ont tendance àse rapprocher de leur communauté plustard. » affirme Charley Levy. « Cesécoles développent l’appartenance à lacommunauté. »

Par: Joseph Elfassi

Entrevue avec Charley E.E Levy directeur de l’AEJM

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Rabbi Saul Emmanuel ( Rabbi duConseil rabbinique Vaad Hair respons-able de la Kashrut et des tribunauxrabbiniques à Montréal)

What it is for you to be jew today inMontreal ?It is extremely easy to be a practicingJew. There are certain problems in edu-cation. The main problem is the statewants to determine which schools yourchildren should go to, and what lan-guage to study in, which is difficult forsome religious families. It’s kind of simi-lar to Communist Russia.

How do you see the future of theMontreal jewish community?The education is forming an extremechallenge. It is going to be the biggestchallenge, because this will decide thefuture of the community. Families aregoing to have to make choices.Some families will decide not to settle inMontreal. It is difficult for immigrants.Difficult for those who want a certaintype of education, but cannot haveaccess to it.

Rabbi PoupkoWhat it is for you to be jew today inMontreal ?We’re living within a very vibrant com-munity. There are wonderful opportuni-ties for synagogues, opportunities thatcome with unique challenges. Ourdemographic has changed, and so theold institutions need to be changedsometimes. Our political challenges areunique in North America. Jews areviewed radically different than how weperceive ourselves. But the biggest chal-lenge is going to be the growing popu-lar antagonism towards education forour children.

How do you see the future of theMontreal jewish community?I think that down the line, 20 years itwill be smaller than now, but morereligiously commited. Religious is grow-ing. Character of the community will bemore committed. Much more frenchthan it is today. Community that willhave survived and overcome the chal-lenges in ways we can’t anticipate.

Rabbin Chalom ChriquiQu’est-ce que cela veut dire pourvous d’être un Juif à Montréalaujourd’hui?Un Juif c’est un Juif, qu’il soit àMontréal ou n’importe où ailleurs dansle monde. Il faut qu’il applique la Torahet qu’il fasse ses mitsvots. Un juif quifait du hessed, la bonté (pas nécessaire-ment la tsedaka) c’est une grandechose. Au point de vue communautaire,que chaque Juif s’implique dans la com-munauté, c’est un but très important.

Comment voyez-vous le futur de lacommunauté juive à Montréal?La communauté est florissante, d’unpoint de vue de la pratique du judaïsme.C’est une communauté unie où on peuttrouver une belle interaction entre dif-férents groupes. Les gens essaient des’aider. L’un s’inquiète de l’autre, d’unemanière générale.Je pense que la tendance va se main-tenir et aller en s’augmentant. La com-munauté sépharade est composée denombreux jeunes, qui s’attachent auxvaleurs du judaïsme, à sa pratique et àses origines marocaines.

Rabbin Jacob LevyQu’est-ce que cela veut dire pourvous d’être un Juif à Montréalaujourd’hui?

Être Juif à Montréal, c’est vivre dans unecommunauté qui répond à plusieursbesoins, plusieurs soucis. Je pense aunombre d’écoles, aux maisons pourpersonnes âgées. C’est une commu-nauté qui répond à tous les besoins. Onpourrait faire encore plus, mais il y adéjà pas mal qui se fait. Par rapport auxautres communautés, Montréal estgâté, d’un point de vue école, maisonspour personnes âgées et hôpitaux.

Comment voyez-vous le futur de lacommunauté juive à Montréal?Je vois le futur en Israël. L’avenir ne sejoue pas ici. L’avenir se fait en Israël. Sij’avais un conseil à donner aux jeunes,je les inviterai à penser à leur installationsur la terre d’Israël. Plutôt que des’investir ici, je leur dirai de s’investir enIsraël.

Rabbi Chaim SteinmetzWhat it is like for you to be jewtoday in Montreal ?The beauty of the Montréal communityis the friendliness and warmth.Montreal feels like a small community,where everyone seems to know every-one, even though we have nearly90,000 jews. It is joy to live in a com-munity that is so close knit and friendly.

How do you see the future of theMontreal jewish community?Well, there will be challenges, for sure.Not just in Montréal, but for Jews in allof north America. There’s assimilationand intermarriage, and the high costs ofschooling. But geographically andeconomically, Montréal is still quiteattractive to Jews, and our communityhas a unique culture and warmth thatwill continue to interest future genera-tions to live here.

Par: Joseph Elfassi

Des rabbins répondent à laquestions: qu’est-ce qu’êtreJuif à Montréal?

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Être juif à Montréal c’est avant toutvivre dans des univers différents.C’est aussi vivre à l’intérieur de

cercles concentriques et entrecroiséscomposés de majorités et de minorités :Anglais et Français, Américains etEuropéens, le passé de la Main et lefutur de la banlieue Ouest. Être juif àMontréal c’est être sépharade etsouhaiter à tous ses frères un « GutShabbess » ou être ashkénaze et célébr-er la « Mimouna ». Être juif à Montréalc’est être le dépositaire de traumatismeset de rêves nés sous différentes lati-tudes. C’est Léonard Cohen et GadElmaleh, ce sont les bagels et la viandefumée aussi bien que et le couscous etla harira.Être juif à Montréal c’est également êtreébloui par le caractère unique de la ville.C’est, sans l’ombre d’un doute, le faitde vivre dans une communauté partic-ulière et étonnante par sa diversité etpourtant dotée d’une grande cohésion.Une communauté où le nouveau etl’ancien se donnent l’accolade et parfoisse disputent. Une communauté fière de

ses traditions, mais qui souvent se batpour le changement et pour être avant-gardiste. Une communauté qui possèdeune atmosphère juive unique en songenre. Un endroit qui, par exemple, setargue d’avoir le taux le plus élevéd’enfants fréquentant les écoles juivesen Amérique du Nord.Être juif à Montréal c’est vivre à lacroisée des chemins, là où la géographiecroise le temps. À Montréal, on changede continent en traversant les rues et onse promène à travers les siècles tout enmarchant le long d’une avenue.Être juif, c’est posséder la seule cultureau monde pour qui l’Âge d’or reste tou-jours à venir. Je pense que cecis’applique à notre communauté ici àMontréal. Nous avons le potentiel pourêtre le meilleur endroit en Amérique duNord pour être juif (je pense que c’estdéjà le cas.) Mais pour réaliser un futurradieux pour nous tous, l’ensemble desJuifs de Montréal a besoin des’approprier cette diversité et cettecomplexité plutôt que de la craindre.Nous devons apprendre comment con-

juguer la tradition avec le changementet la préservation avec la créativité.Le monde juif est à l’aube de change-ments radicaux en ce qui a trait auxconcepts d’identité et de communautédans lesquels nous puisons notre raisond’être et nous définissons notre senti-ment d’appartenance. Pour se dévelop-per dans un environnement en con-stante évolution, notre communautéjuive doit être inclusive, ouverte et àl’écoute de toutes les voix qui com-posent la chorale de la vie juive. Elle abesoin d’encourager les Juifs à exprimerleur judaïté par de nouvelles façons. Ellea besoin de reconnaître que, dans biendes aspects, ce qui nous amenés ici neva pas nous conduire là où nous nousdirigeons. Dans de divers aspects, nousaurons besoin de remettre en questionles idées reçues et de trouver de nou-velles formes d’expression. Montréal abesoin de faire appel à son passé pours’en inspirer sans toutefois lui donnerun droit de veto.

Être juif à Montréal.La vision d’Andrés SpokoinyDirecteur général de la Fédération CJA

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B eing Jewish in Montreal is eating warm challah whenit's minus 40 outside. It is keeping the flame of our cul-ture and spirituality burning amid weather that is frigid

and a people, the Quebecois people, who are warm, but alsohuddled around their own cultural and spiritual flames. Thelong dark winters, ironically, bring us together earlier and forlonger on Shabbat. The novelty our our traditions to some ofour fellow citizens creates opportunity for exchanges of sto-ries, traditions andlanguages. Old stock Quebec Jewish fami-lies, of the city or the country, joined by refugees frompogroms, orphans from the Holocaust, escapees fromeconomic collapse have come together in a way like no othercommunity in the world to produce especially committedcitizens and committed Jews. The Jewish Montrealer speaksFrench, English, Hebrew and some Yiddish and dreams of abright future on this cold but promised land.

What is the future of the Jewish communityof Montreal?

More than ever, the Jews of Montreal will reflect the varietyof faces of Montreal itself. Anglophone, Francophone,Hispanophone, traditionally dressed or dressed in the latestirresistible Montreal fashions, Jewish Montrealers will, I

believe, likely blend their distinct identity into the distinct cul-ture of our city. The generation now beginning families ismore bilingual than any preceding generation and hasaccepted the French reality of Quebec. As Montreal is part ofan island of French in North America, so does that island givea flourishing place for its very own Jewish community. InQuebec, preserving one's heritage is 'de rigueur', and thatethos will serve as model for the Jewish community ofQuebec to be preserved as Jewish in a unique way that isCanadian, Quebecois and often Montrealais. In the long run,the current flashpoints betwen majority and minorities will, Ihope, give way to recognition of the beauty of each culturerepresented here on this Island, with a common communaldestiny. I believe we will likely move into new neighbor-hoods, perhaps even outside of Montreal, and continue tobuild this place and our families around the warmth that wecreate and that which we share with our fellow Montrealers.

Adam Atlas Attorney at Law5585 Monkland Avenue, Suite 150 Montreal, QC H4A-1E1, Canada

Direct: [email protected] / Skype: adam.atlas / www.adamatlas.com

What it is to be a Jewish Montrealer ?Adam Atlas president of the Jewish Congress of Quebec

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P our moi, être juif à Montréalc’est avant tout ressentir unegrande fierté au quotidien,

tout d’abord de pouvoir exprimer libre-ment ma judéité sans contraintes. C’esten même temps la satisfaction d’évoluerdans un environnement sépharade quicorrespond à ma culture et à monidentité. C’est également d’appartenirà une communauté plurielle, majori-tairement ashkénaze par le nombre,mais aussi latine, russe, française, iraki-enne, libanaise, égyptienneetc…Côtoyer tout ce monde presquetous les jours en raison de mes fonc-tions communautaires et découvrir labeauté de notre diversité. C’est sansaucun doute, le bonheur de voir mesenfants partager les valeurs que mesparents et grands parents m’ont trans-mis tout en sachant qu’à leur tour ilssauront les transmettre à leurs enfants.

Être juif à Montréal c’est égalementconstater avec satisfaction le haut degréde solidarité exprimé par mes coreli-gionnaires chaque fois que l’on faitappel à eux. C’est le plaisir de rêver etde m’exprimer en français, ma languematernelle. Et puis comment ne passentir cette immense satisfaction devantles « success stories » de tant de mem-bres de notre communauté et ce à tousles niveaux, encore une preuve dubonheur d’être juif à Montréal.Quant à ce qui a trait à l’avenir de lacommunauté juive, je suis convaincuque le futur réside dans l’union de nosénergies, j’entends par là une collabo-ration toujours plus poussée entre lacommunauté ashkénaze qui est et quireste, ne l’oublions, pas la pionnière enmatière de création d’institutions juivesà Montréal et surtout de leur bonfonctionnement. Aucune de nos deux

communautés ne peut se permettreluxe dans le contexte actuel, devieillissement de la population, d’uncertain exode de nos jeunes et de biend’autres facteurs conjoncturels commel’environnement politique par exemple,de faire cavalier seul. Nous devonsavancer ensemble afin de créer lesmeilleures chances possibles de réussite.Il n’y a pas de raison pour que dans ungrand pays comme le Canada et uneville comme Montréal nous ne soyonspas capables de créer avec l’ensemblede nos forces et de nos ressources unecommunauté juive plus forte, riche desa diversité et toujours vibrante. Unengagement plus actif des membres denotre communauté auprès des diversesinstitutions communautaires juivespeut-être le garant de la pérennité etd’un brillant avenir pour nos enfants quihériteront de cette belle communautémontréalaise.*Président de la Communauté Sépharade Unifiéedu Québec

Être juif à Montréalet quel avenir pourla communauté juivemontréalaise.

Par: Marc Kakon

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Que signifie pour vousd'être juif aujourd'huià Montréal?Je voudrais tout d’abord mentionnerque la communauté juive de Montréalest reconnue tant en Diaspora qu’enIsraël comme étant très sioniste, activedans sa défense d’Israël et dans soncombat contre l’antisémitisme ainsi quepar sa philanthropie aussi bien auprèsd’œuvres caritatives juives que nonjuives.

Être juif à Montréal c’est voir avec fiertéla contribution de notre communauté àl’essor de la société dans laquelle nousvivons.

Être Juif à Montréal c’est la fierté destructures communautaires, un hôpital,un théâtre, un réseau d’école¸ une radiojuive, le drapeau d’Israël flottant prés dudrapeau du Québec et celui du Canada,un réseau de support aux personnesâgées et aux personnes défavorisées, unservice d’accueil aux nouveaux immi-grants, la célébration passionnée duYom Haatsmaout et j’en passe.

Être Juif a Montréal aujourd’hui c’estfaire partie d’une mosaïque extraordi-naire un peu comme Israël ou secôtoient des Juifs établis depuis plus de150 ans, des Juifs arrivés il y a 50 ansd’autres dans les 10 dernières années.Et le tout a travers une gammereligieuse allant de l’orthodoxie au trèslibéral. Des Juifs dont la langue mater-nelle est l’anglais, le francais,l’espagnol, l’hébreu, le russe, l’arabe etque l’on côtoie dans les couloirs de laFédération CJA.

Être juif à Montréal aujourd’hui c’estpouvoir s’épanouir en tant que juif touten n’étant pas expose au dilemme de ladouble appartenance de certainescommunautés juives. Si on peut aujour-d’hui porter fièrement une kippa dans larue sans danger on sent dans l’air unchangement. Le travail constant duCongrès Juif Québécois et du ComitéQuébec Israël souligne le besoin cruciald’être à l’écoute et d’être vigilant.

Comment voyez vous lacommunauté juive dansles prochaines années?

Il est difficile de prévoir le futur carl’histoire n’est pas statique et certainsévénements imprévisibles peuventavoir un impact énorme. En effet notrecommunauté a connu certains boule-versements dans le passé tel qu’undéménagement à Toronto d’un grandnombre de familles à la suite del’élection du premier gouvernementindépendantiste au Québec en 1976.Cet événement a définitivement changéle profil de deux communautés : cellede Montréal et celle de Toronto.

Néanmoins à moins d’événementsmajeurs que nous ne connaissons pasaujourd’hui, je voudrais aborder lesdéfis que nous devons adresser et quinous affectent.

Mondialisation oblige, nous assistons al’exode de beaucoup de nos jeunesgradués vers Toronto, New York, Miamiet Los Angeles et ce pour des raisons de

travail ou d’affaires. Pour des raisonsidéologiques nous assistons al’émergence d’une émigration versIsraël de jeunes familles nées etéduquées a Montréal. Nous assistons deplus à un vieillissement de la populationsouche et à une augmentation de lapopulation ultra orthodoxe. À celaajoutons la venue de jeunes famillesjuives de France et on imagine que leMontréal Juif que nous connaissonsaujourd’hui est en train de changer àtelle enseigne que la Fédération CJAet la CSUQ font une analyse stratégiquede ce que pourrait être la communautéjuive de Montréal en 2020.

Lorsqu’on qu’on ajoute a cette situationla diabolisation de l’État d’Israël qui esten fait une autre forme d’antisémitismeon voit que notre communauté estsoumise a trois forces concentriquesallant de l’intérieur vers l’extérieurimmédiat et l’extérieur plus éloigné.

C’est lorsque les forces de l’histoiresont les plus fortes que les Juifs ontdémontré leur extraordinaire capacitéd’adaptation, de résilience et decréativité et il ne fait aucun doute quenous saurons trouver les solutions auxénormes défis qui sont devant nous.

Le point de vue !de Sylvain Abitbol

Dossier

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O ne can’t overemphasizethe importance of raisingspiritually healthy children.

This is no easy task, and it can't be doneby remote control. The Torah in severaldifferent places commands us to takean active role in educating our children(Vehigadta, Veshinantam, etc.) – so, it'snot enough that we send kids to school,even the best schools, pay their tuition,and then run off on our merry ways andthink we're good parents. Childeducation doesn't work like that.Our entire purpose on earth is to get toknow Hashem – we do that by way ofemuna. Hashem's greatest praise of ourforefather Abraham was that he’d raisehis subsequent generations in emuna.In other words, he’d be a proper rolemodel and teach his offspring to act justlike he does.One may ask, why is Abraham the fore-father of the Jewish people? Noah wasalso upright, as were Shem and Ever, his

son and great grandson. The reason isthat Noah, Shem, and Ever were pious,but they made do with their own piety.They didn't make an effort to teach thesubsequent generations. If they had ason or grandson that took interest –fine; if not, they continued on with theirown studies, and let their offspring goin whatever direction they pleased, rightor wrong. Such a laissez faire educationsystem led to all kinds of evil.Avraham, Isaac, and Jacob, on the otherhand, actively taught their kids.Tradition tells us that a person’s favor-able judgment in the Heavenly Courtafter he finishes his term of service inthis world is conditional; one doesn’tearn his or her permanent place in GanEden until the Heavenly Court sees howthe subsequent three generations turnout. In other words, once your great-grandchildren are living lives of emuna,you get your permanent penthouse inParadise.

Even more important than our ownfuture rewards is that if we don't teachour children, we completely miss ourmission in life.Educating children is like flying a jetairplane – first, you can't fake it. Eitheryou know how to fly the thing or youdon't. Second, the tiniest mistake canlead to tragic results. Many unthinkingparents destroy their own children withtheir own two hands.So, you can't lie in child education; youcan’t adlib or fake it. Educating childrenreflects the real inner dimensions of aparent, as they are reflected on a child.Therefore, you can go through themotions in business, or you can foolyour teachers in school, but in childeducation you can't fake it. What youtruly know or don't know reflects onyour children.Here are a few common mistakes inchild education, the type of approachesthat definitely backfire:

By: Rabbi Lazer Brody

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1 Do as I say (not as I do) – no child can stomachhypocrisy; kids “off the derech” often reflect parentsthat are “off the derech”.

2 Force feeding – in Jewish religious law, force-feedingis cruelty to animals and forbidden. So, if it’s notacceptable for geese, and goes against several

clauses of halacha, so why should it be OK for children?Proper child education is never by coercion, but by personalexample. Kids have finely developed radar that hones in oninconsistency and hypocrisy.

3 Lack of parental motivation, sincerity and conviction- Our sages teach us that things from the heartpenetrate the heart. A parent can't teach what he or

she doesn't believe in; you can't educate a child in neatnessor orderliness when the parent is slovenly. Let's take anotherexample – laziness of parents. If a parent can't wake up, whyis he yelling at the kids when they don’t get up on time?Late-rising parents almost always run a chaotic household. It’sreally important that a child leaves home for school on theright foot in the morning, after eating and drinking, at thechild's own natural pace, and with a blessing. The child can’tdo that if the under-motivated parent is still wallowing in bed,especially when he or she was awake half the night wastingtime on Facebook.

4 Expecting children to be miniature adults - anotherfallacy in child education is when the parentsdemand that the children are miniature adults.

Children have different needs at different developmentalstages – healthy children should grow up naturally, andbehave according to their particular age. In other words, theyshould be allowed to play! Take the pacifier, for example.I once knew two professional parents who didn't let their3-yr. old have a pacifier. Ultimately, that child will be doomedto neuroses, because his wasn't allowed to be a child.

5 Museum-director mothers - these are the ones whoare sticklers for cleanliness and order; they placemore importance on their Persian rugs or Italian

velvet sofas rather than on the souls of their children. Usually,they're yelling at their kids all day long. The message theygive is to live for material things, and that we are to serve thethings rather than the things serving us. Mothers who arecompulsive about cleanliness usually raise kids that arenervous, disoriented, and insecure.A child needs to play, he needs to grow naturally, just like aplant needs to grow naturally with its own requirements.Where there’s no sunlight, the plant dies. When mothers andfathers rob the loving parental illumination from theirchildren, the children wither. Spiritually speaking, the child'sneeds at various stages in life are the very light of his or hertender soul.

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L a société actuelle a évolué trèsvite par rapport à l’homme.Celui-ci est envahi à longueur de

journée d’informations diverses,d’inventions nouvelles et d’une technic-ité de plus en plus performante. Leshommes qui ne sont pas capables desuivre le rythme de l’évolution de lasociété sont abandonnés à leur tristesort.Les autres conforment leur vie aux exi-gences de la société. Ils versent dansune aliénation inconsciente qui faitd’eux de véritables esclaves. Ils suivent,comme des Moutons de Panurge, ce

que la société leur impose. Ils vivent augré de la mode du moment. C’est ainsique l’on a été amené à considérer laperformance comme une valeur domi-nante.Ce n’est pas le chercheur – qui passedes années dans son laboratoire pourtrouver un médicament capable deguérir une maladie mortelle – qui faitl’objet d’admiration, mais plutôt lecycliste qui arrive premier au Tour deFrance ou le joueur qui marque le plusde buts au Mondial de football. La con-séquence de cette évolution : de nou-veaux dieux sont apparus, tels la Star

Académie, la dictature des régimesamaigrissants, les stars du football...C’est le retour à l’idolâtrie afin de sup-porter les frustrations et le stress perma-nents.L’échec est devenu une source dedépression. Le grand patron d’unrestaurant se suicide parce qu’il a perduune étoile, car cela lui prouvait qu’iln’était plus performant.Lorsqu’une personne – malgré beau-coup d’efforts – constate que la réussiten’arrive pas, une véritable honte et uneffondrement d’ordre narcissique fontalors surface.

Par : Dr. Haim Harboun

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Pour parvenir à ses fins – c’est -à -direau sommet, ou comme on dit dans lesmilieux spécialisés “être au top” – onn’hésitera pas à utiliser tous les moyens: chantage, séduction, mensonges, vio-lence verbale et parfois même physique.Pourquoi cette inflation de soi, cette soifd’admiration, ce besoin de domination? Parce que les hommes veulent mon-trer qu’ils sont capables d’affronter lesexigences de la société actuelle. Celle-ciest devenue une grande fabrique depersonnalités narcissiques.Il faut savoir que ce type de personnal-ité se dessine dans l’enfance. Pendantles premiers temps de la vie, on n’aqu’un souci : être l’unique objetd’amour de ses parents. C’est surl’assurance que l’on a de cet amour quese construit notre narcissisme, la confi-ance en nous nécessaire pour avancer ettrouver sa place parmi les autres.L’amour parental est un échafaudagequi nous porte toute notre vie.Cependant, l’instabilité de la société, larapidité d’évolution de la technicité, lamisère qui sévit dans le monde, lescatastrophes naturelles ou provoquées,l’insécurité inhérente au mode de vie decette société, conduisent les parents à la

surprotection de leurs enfants. C’est cetexcès d’amour reçu qui se manifestedans l’attitude conquérante de certains.Assurés par leurs parents d’être les plusforts, les plus beaux, les plus brillants,les enfants pensent que leur identité nepeut se décliner qu’au superlatif. Ne pasrester au sommet revient à introjecter laperte de la reconnaissance parentale etplus tard celle de la société.Mais le sentiment d’avoir manquéd’amour peut aussi perturber la con-struction d’une personnalité narcis-sique. En effet, la demande d’amour dutout-petit est sans limite. Chaqueenfant veut être le préféré de ses par-ents. C’est d’ailleurs l’origine de lajalousie, à laquelle l’enfant du milieu estbeaucoup plus exposé. L’aîné est fort etcommande, le benjamin, lui, est chu-choté.Les parents doivent faire preuved’intelligence et de savoir-faire. Grâce àl’affection bien partagée des parents,chacun des enfants finit par reconnaîtreles privilèges assurés par son rang. Unebonne éducation doit normalementconduire l’enfant à trouver sa place ausein de la famille. L’affection, enprincipe, doit faire disparaître la

jalousie, mais ce n’est que l’apparence.Dans la réalité – et inconsciemment –l’individu peut garder le sentimentd’avoir été dépossédé de sa place deleader.À défaut de pouvoir la reconquérir dansle coeur des parents, il va s’efforcer dela gagner au sein de la société. Dans cecas, la société vient se substituer à lafamille. C’est donc l’enfance – encoreune fois – qui est déterminante.Pratiquement, la plupart des problèmestrouvent leur origine dans l’enfance.Ces problèmes seront réglés une foisque l’enfant deviendra adulte. C’est làl’origine de la quête permanente dusuccès.Qui dit enfance dit aussi attitude etcomportement des parents. Or, lasociété impose inconsciemment sesclichés et ses modes et les parents, pourêtre soi-disant à la page, agiront (sans lesavoir) conformément à ce qu’impose lasociété. Celle-ci impose une vie trépi-dante et l’obsession de la performance.En obéissant docilement à ces exi-gences, les seules victimes seront lesenfants.

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GEL SUCCESSORALLe gel successoral nécessite la restructuration du capital-actions de l’entreprise. Essentiellement, vous gelez votreparticipation dans l’entreprise à un moment donné, enéchangeant vos actions pour des actions ayant une valeurdéterminée (« actions de gel »). De nouvelles « actions decroissance » sont ensuite émises en faveur des membres de lafamille, soit directement, soit indirectement parl’intermédiaire d’une fiducie familiale, de sorte que la crois-sance de la valeur des actifs leur reviendra et sera imposablepour eux. Il importe de noter que, généralement, le proprié-taire ne renonce pas au contrôle des voix dans la société tantque la totalité ou la majorité des actions de gel ne lui sont pasrachetées.Aux fins de la planification successorale, le fait de geler votreparticipation dans l’entreprise permet de plafonner ou de lim-iter l’impôt à payer au moment de votre décès, de sorte quevous pouvez planifier en fonction de ce montant à payer.Vous pouvez également contracter une assurance pourfinancer l’impôt à payer.

FIDUCIE FAMILIALEEn général, dans le cadre d’un gel successoral, les actions decroissance ne sont pas émises directement en faveur desmembres de la famille, mais sont détenues par les fiduciairesd’une fiducie familiale au profit des membres de la famille del’auteur du gel. La fiducie familiale peut être établie demanière à offrir un maximum de souplesse pour les distribu-tions de revenus et de capital provenant des actions de crois-sance. Vous pouvez donc décider quels membres de votrefamille devraient recevoir des distributions et à quel moment.Cette souplesse peut permettre un fractionnement durevenu, grâce au transfert des revenus d’une personneimposée à un taux élevé à une personne imposée à un tauxinférieur. L’écart entre les taux d’imposition donne lieu à deséconomies d’impôts pour la famille. Il existe toutefois cer-taines règles fiscales qui sont susceptibles de limiter votrecapacité de fractionner votre revenu avec certains membresde la famille. Comme les fiducies familiales représentent unsecteur complexe de la fiscalité, une planification minutieuseet l’avis d’un fiscaliste sont essentiels.

RALENTISSEMENT ÉCONOMIQUE : MOMENTIDÉAL POUR UN GEL SUCCESSORALLa crise économique frappe tout le monde et si vous deviezvendre votre entreprise aujourd’hui, vous constateriez que savaleur a baissé. Aussi, les successions qui ont été « gelées »dans un contexte économique favorable sont peut-être suré-valuées en cette période de volatilité des marchés. Le moment

est donc idéal pour procéder à un gel successoral ou un regel(si un gel successoral a déjà été effectué) et de réduire ainsi lefardeau fiscal global.Pour mettre les choses au pire, disons que votre entreprise aperdu 50% de sa valeur. Vous avez cependant toutes lesraisons de croire que sa valeur se redressera dans les deux àcinq prochaines années. Si vous procédez à un gel aujour-d’hui, les avoirs qui auraient été imposables à votre décèspeuvent désormais être reportés et transférés à la générationsuivante qui pourra tirer parti de la récupération de la valeurperdue par l’entreprise et de son retour à la croissance.Envisageons un autre scénario selon lequel une mère aurait «gelé » sa succession il y a trois ans, lorsque son entrepriseétait évaluée à 10 millions de dollars. L’entreprise vaut peut-être seulement 7 millions de dollars à l’heure actuelle. Si lamère croit que la diminution est temporaire, alors un nouveaugel successoral devrait être envisagé. La mère pourrait trans-férer ultimement la différence de 3 millions de dollars à seshéritiers, d’une façon efficiente au plan fiscal. À son décès, lerèglement de la succession serait fondé sur la valeur de 7millions de dollars, ce qui permettrait d’éviter de payerd’importants impôts sur les gains en capital.

ÊTES-VOUS PRÊT POUR UN GEL SUCCESSORAL ?Vous n’avez pas à renoncer au contrôle de votre entrepriselorsque vous procédez à un gel successoral. Avant de recourirà cette stratégie de planification fiscale, vous devez toutefoisvous poser les questions suivantes :• Connaissez-vous la valeur actuelle de votre entreprise?• Pensez-vous que la valeur actuelle de votre entreprise et desautres actifs qui vous appartiennent est suffisante pour vouspermettre de bien vivre pour le reste de votre vie ?• Entrevoyez-vous des changements dans vos besoins finan-ciers ou votre situation familiale ?• Êtes-vous prêt(e) à donner à des membres de votre familleune participation dans les capitaux propres de l’entreprise ?

Par : Samy Amar, C.A.

Parmi les méthodes couramment utilisées aux fins de la transmission de l’entreprise familiale à lagénération suivante, citons le gel successoral. L’utilisation de cette méthode peut parfois impliquer la

création d’une fiducie familiale.

Transmettre une entreprise aux membres de la famille

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By Moses Bendayan, CFA

We have recently heard afair amount on the newsabout an abundance of

potential businesses that will be up forgrabs in the next decade. As opportuni-ties present themselves, entrepreneurswill ponder on a key question: “ShouldI grow through acquisitions or focus onorganic growth?” One thing is certain abusiness has to grow. Ask they say “if itis not growing its dying”.Organic growth can sometimes be seenas boring and slow. That said it doesprovide the illusion of control since alldecisions remains with the owner. Thatperceived control comes at a cost whichis growth. Making an acquisition how-ever can be daunting even for experi-enced players let along novices, andwhile acquisitions could be alluring, thewrong move could be devastating.Choosing to disregard acquisitions canby the same token, be a fatal mistake.Competitors may not be so patient andmay choose to grow through acquisi-tion. As competitors get larger, smallercompanies are at risk. Being a dominatecompany has numerous advantages insome cases it allows them to dominatecertain accounts leaving smaller playersout in the cold.So is making an acquisition the rightsolution? Acquisitions require a greatdeal of planning pre and post acquisi-tion. They suck a tremendous amountof resources and energy and if executed

poorly, can wipe-out any potential ben-efits. Beyond making economic sense,there are several key factors that mustbe taken into consideration in determin-ing if it is the right fit. Some of my morereligious clients have provided me witha nice analogy. Purchasing a business islike entering a marriage; you have tomake sure it’s the right Kala.The combination of two entities shouldproduce tangible synergy. My experi-ence has taught me that the betteracquisitions are the ones that are a nat-ural extension of a business. Beyond justmaking a return on an investment,purchasing a company is driven by real-izing potential synergies. Synergies cansometimes be elusive and difficult toquantify. Purchasers tend to overesti-mate the synergetic benefits of a busi-ness and thereby inflating the purchaseprice. A common overstatement is thecost savings attributable to administra-tive costs. A more elusive consequent ofa business combination is the loss ofcertain customers. Though it is normalto experience some customer lossquantifying it can be challenging.An acquisition must be strategic andaccrue in value over time. Purchasing abusiness is all about price. A goodacquisition is a business that fits and ispriced properly. The first rule is remov-ing the synergies from the mix andevaluating the potential target on astandalone basis. The synergies shouldbe considered separately and manage-

ment should challenge its likelihood ofsuccess. Some synergies can take timeto materialize, such as cross sellingopportunities. The timing of thesesynergies should be scrutinized. Othersynergies that relate to purchasing rawmaterial can be easier to quantify. Inthe past, I had a client that waspurchasing resin (“plastic”) to producespeciality containers. He knew that bypurchasing a certain company he wouldhave greater purchasing power for resinand could purchase resin at a lowercost. This would in turn increase hisprofit margin and make him morecompetitive. In this particular case, thebenefit could be quantified with asignificant level of precision. Thispermitted my client to aggressively bidon this opportunity.A proper due diligence is the corner-stone of a good acquisition. Purchasersthink that concluding on a price is a bigachievement, what they fail to realize isthat over 50% of all sales don’t pass thedue diligence phase. Sellers tend toembellish the opportunity and focusstrictly on the benefits of the acquisi-tion. Most often when taken a closerlook at a business we have foundsurprises. The simple ones are; having alarge dependence on a few customers,a significant amount of bad debts orsales discounts and long collectioncycles. The simplest and sometimesmost costly is the employee severanceliability that a new owner inherits. The

Organic vs.SuperchargedCorporate Growth

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harder ones to find are always interest-ing. Sometimes they come in the formof warranties made to customers thatcould come back to haunt the newowners. Others include potential law-suits or potential corporate tax assess-ments. No one enjoys getting an unso-licited visit from the tax man. Obviously,they are ways to protect purchasersfrom these unfortunate liabilities. Thekey is to try to uncover issues beforethey arise and have the right purchaseagreement as to insolate the buyer fromsurprises.Financing is critical. A formidable chal-lenge often comes in financing anacquisition as well as its ongoing opera-tions. Financing the goodwill portion ofan acquisition can be difficult asCanadian banks are fixated on tangibleassets. To assist purchasers the govern-ment has put in place some transitionfinancing support programs. These pro-grams, for a fee, guarantee the bank’slosses in case a purchaser defaults on aloan. These programs have proven to beinstrumental in structuring several ofmy deals. Sometimes bank debt is notenough, an equity injection is requiredwhich can only be provided by a newpartner. For several sole proprietorships

adding a partner to make an acquisitionis unpalatable.A possible alternative to raisingadditional capital is a more expensivedebt that requires no collateral guaran-tees but cost more. This type of loan isoften referred to as subordinated debt.This debt is well suited for cash richbusinesses that generate a steadyincome stream but have little tangibleassets. However, before purchasersjump the gun on this form of financing,the funds come at a steep premiumgenerally costing 12% to 18% a yearversus a traditional bank loan that cost5.5% to 6.5% a year.An acquisition should be manageableand easy to integrate. The one thingpurchasers forget in the mist of theexcitement is often the most important,the integration of an acquisition. Mostacquisitions fail due to a lack of integra-tion planning and execution.Integrationstarts even before the acquisition is con-cluded. Once the due diligence starts,so does the integration. Integrationincludes employees which can often-times make or break the deal. Beyondmeshing the cultures, there maybe largediscrepancies in employee benefits thatneed to be tackled at the offset. Early

identification of challenges and oppor-tunities can break down the barriers ofresistance of current and newlyacquired employees. What has workedbest for clients in the past is to preparea 100 day plan. The plan should befairly detailed and would enablemanagement and employees to keeptrack of progress in the mist of what isoften perceived as a chaotic period.If the answer is to grow throughacquisition, it should be done diligently.Most private corporations do not havethe luxury of having a full time mergersand acquisitions department.Successfully purchasing a businessrequires a great deal of resources in arelatively short period of time. The bestthing to do is to hire an external firmthat can fill that gap in a timely mannerand ensure success… potentiallypropelling a business to new heights.

Moses Bendayan specialises in the purchase andsales of businesses. He has over a decade of expe-rience in this area. He leads the M&A and financ-ing department at BGK Corporate Strategies. Formore information please contact him at514.231.1577 or [email protected].

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C’est tendance. Mais ça peut vousconduire droit aux urgences. Nosmodes de vie changent et cer-

taines activités peuvent avoir un impactsur notre santé. «À un moment donné,parce que c’est la mode, un certainnombre de nouveaux accidents fontleur apparition», souligne le Dr CharlesAmar. Sports, loisirs, moyens de com-munication ou de déplacement urbain,tous amènent leur lot de petits et grosbobos, parfois très inattendus.

La «tendinite du Blackberry»,anciennement «nintendonite»

Le Blackberry, c’est ce smartphone dotéd’un clavier, qui permet de recevoir etd’envoyer des courriels. L’AmericanPhysical Therapy Association (Apta)publiait déjà en 2006 une série derecommandations pour prévenir lesaffections liées à l’usage de ce typed’appareils mobiles. L’utilisation répétéedu pouce avec une certaine force et surune petite surface peut en effet provo-quer une «tendinite de Quervain». «Ils’agit d’une inflammation des tendonsreliant le pouce au poignet », expliquele Dr Charles Amar, urgentologue àl’Hôpital Jean-Talon.«L’usage intempestif d’appareils commele Blackberry par des personnes qui nesont pas habituées à les utiliser ou quiont des fragilités, favorise cettepathologie». Les adeptes des SMS etdes consoles vidéo mettent eux aussileurs pouces à rude épreuve. Dans lesannées 90, la vogue des consolesNintendo avait déjà provoqué unevague de tendinites de Quervain, rebap-tisée «nintendonite». Cette affection dupouce se manifeste par une douleursituée au bord externe du poignet, qui

gêne les mouvements du pouce dansles gestes de la vie quotidienne. «Iln’existe pas de spécificité si ce n’estqu’elle touche surtout des jeunes(autour de 30 ans) alors que les ten-dinites touchent plutôt des femmesentre 40 et 50 ans ou des femmesenceintes, à cause des modificationshormonales». Pour ménager sespouces, l’Apta préconise des pausesfréquentes, des messages courts,l’utilisation des autres doigts pour taperet d’un support pour que le poignetne soit pas plié. En Amérique duNord, Spas et hôtels proposentdes «massages Blackberry»pour soulager les mains…

La «Wii-ite»: pour l’éviter,il faut s’échauffer

Les premiers cas ont étérapportés par des médecinsbritanniques peu de tempsaprès la sortie, en novembre2006, de la console NintendoWii, fondée sur la reconnais-sance des mouvements.Grâce à sa télécommandesans fil, la Wiimote, et à sabalance électronique, leWii Balance Board, desmillions d’adeptes dans lemonde s’adonnent,devant leur écran, à desactivités sportivesvirtuelles : baseball,bowling, tennis,yoga, fitness, jet-ski,ping-pong, fris-bee… «Le prob-lème, c’est que lesutilisateurs ne serendent pas

comptequ’ils pra-

t i q u e n trée l l ementun sport. Ilsont tendanceà poser desgestes tropforts, tropcourts, trop

brutaux. Etils ne pensentpas toujours à

Adeptes du chat, des SMS, de la causette, des jeux vidéo, de la glisse ou encore des salles defitness,sachez que médecins et kinés donnent l’alerte : des maux surprenants vous guettent.

Téléphone portable, ordinateur,

Attention aux

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s’hydrater ni à faire des pauses, ce quifragilise les muscles». D'où des douleursaux articulations et l'apparition de ten-dinites au niveau des membressupérieurs (pouces, poignets, coudes,épaules) et inférieurs (genoux, tendonsd'Achille).«De nombreux cas ont étérapportés à travers le monde. J'en voismoi-même en consultation: il s'agitsurtout de jeunes garçons qui ontacheté leur console quinze jours plus tôtet qui, tout excités, ont passé desheures à s'entraîner». Avant de se faireprendre au jeu, il est donc important debien s'échauffer et de s'équiper cor-rectement (porter par exemple debonnes chaussures pour le jogging).Nintendo préconise une pause toutesles 30 minutes, ainsi qu'un arrêt total,suivi d'un repos de plusieurs heures si lejoueur ressent des symptômes commedes fourmillements, des vertiges, desbrûlures ou des crampes. Pour guérird'une «wii-ite», il n'y a pas de secret :il faut du repos et de la modération...

Roller, trottinette, snow board :gare aux avant-bras!

Après la vague roller dans les années1990, c’est la trottinette, utilisée aussibien par les enfants que par les adultes,qui envahit les trottoirs. L’explosion deses ventes en 2000 s’est accompagnéed’une augmentation tout aussiexplosive des accidents : le nombre detraumatismes a été multiplié par 20 enquelques mois. «On estime encoreaujourd'hui à plusieurs milliers le nom-bre de recours aux urgences pour cetype d'accidents», souligne leDr Charles Amar. La majorité desblessures concerne, comme pour lesadeptes du roller, les mains ou les bras :

les utilisateurs essaient d'amortir leurchute en étendant les bras devant, surle côté ou derrière eux. Même diagnos-tic à la montagne, où le snow boardconquiert les pistes.

Le «portable elbow» : les plusbavards auront mal aux coudes

Adeptes de la causette, gare à voscoudes ! Le Dr Evans, directeur de laClinique de la main (Cleveland, États-Unis), donne l'alerte dans un articlepublié en 2009 : l'usage intensif dutéléphone portable peut provoquer un«syndrome du canal cubital». La flexiondu bras à plus de 90º pour maintenir letéléphone sur l'oreille étire un nerf de lamain, le nerf cubital, et génère unepression sur le canal qu'il traverse auniveau du coude. Cette positionprolongée favoriserait l'apparition de cesyndrome. Il se manifeste par despicotements, voire un engourdissementde l'auriculaire et de l'annulaire,jusqu'au bord interne de la main (côtéauriculaire), après de longues conversa-tions. À terme, le risque est de perdrede la force musculaire dans la main.Pour lutter contre le «portable elbow»,les médecins recom-mandent d'utiliser unkit mains-libres et, àdéfaut, de changer demain en cours de conver-sation. «Mais il ne faut pasexagérer », commente le PrDumontier. « Il y a très peu decas, et cette affection resteanecdotique».

La «dermite du travailleur nomade» :des cuisses qui s'échauffentConnue de longue date sous le nom de«dermite des chaufferettes», cettepathologie est due au contact répété dela peau avec une source de chaleur del'ordre de 40 à 50ºC. Elle se manifestepar une pigmentation violine de lapeau, en forme de réseau. Avantl'avènement du chauffage central,l'utilisation de bouillottes ou de briqueschaudes en a longtemps été la cause.Mais, depuis quelques mois, plusieurscas de dermites au niveau des cuissesont été rapportés.«Une jeunefemme de 25ans estvenue mec o n s u l t e rpour deslésions indo-lores eta s y m é t r i q u e sapparues sixmois aupara-vant sur lescuisses. Or,cela faisaitjustement six

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Wii, appareils de fitness…

maux de la techno!

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mois qu’elle travaillait environ six heurespar jour, l’ordinateur portable posé surles genoux». Les microprocesseurs desportables délivrent en effet une tem-pérature de l’ordre de 50ºC. La dispari-tion des lésions peut prendre plusieursmois.

Le «ski knee» : les genoux enprennent un coup

Si les sports de glisse se diversifient, leski alpin reste indémodable et de plusen plus pratiqué par les Montréalais.Sur les quelques millions de personnesqui déferlent chaque saison sur lespistes, 74% le font sur leurs deux skis.Ou tout du moins, ils essaient! Chaqueannée, les médecins de montagneprennent en charge plus de 10 000blessés. Adieu la bonne vieille fracture !En tête du palmarès des blessures,l’entorse du genou représente 33% desaccidents. Environ 5 000 personnessont victimes chaque année de sa formela plus grave : la rupture du ligamentcroisé antérieur (LCA). Car depuis plusde vingt ans, les fixations et les chaus-

sures ne cessent de s’améliorer et, par-allèlement, les forces de torsions’intensifient au niveau du genou.«Plus d’une entorse du genou sur deuxest la conséquence d’une fixation tropforte». La guérison est lente, avec leport d’une attelle ou d’une genouillèrependant plusieurs semaines, et de larééducation. L’intervention chirurgicaleest parfois nécessaire pour les cas lesplus graves. Alors et surtout, pensez àbien faire régler vos fixations par unprofessionnel avant de dévaler lespistes.

L’«hidradénite palmaire de laPlayStation» : l’excitation donnedes boutons

C’est ainsi que des chercheurs ontbaptisé, dans le British Journal ofDermatology de février 2009, unenouvelle pathologie identifiée chez unefillette de 12 ans traitée à l’hôpitalunivesitaire de Genève. Elle présentaitde douloureuses plaies au niveau de lapaume des mains, à l’exclusion de touteautre partie du corps. Ce type de

microlésions survient quelquefois sur laplante des pieds des enfants quipratiquent des activités sportivescomme le jogging. Elles sont liées à desfrottements cutanés, aggravés par unetranspiration abondante. Comment lespaumes de cette jeune fille ont-elles puêtre affectées ?Les médecins ont vite fait le lien avec lapratique intensive de la PlayStation, àraison de plusieurs heures par jour.L’excitation du jeu provoque la transpi-ration des mains et peut donc conduireà de tels effets. De fait, après 10 joursd’abstinence totale, l’affection cutanéede la jeune patiente avait complète-ment disparu.

La «bursite du télé-addict» : lesaccros ont les chevilles qui enflent

Mordus de l’écran, privilégiez lecanapé ! Certaines positions sont eneffet à éviter quand on passe des heuresdevant la télé. Ainsi, la position àgenoux par terre, les pieds croisés sousles fesses, tant prisée par les enfants,est à proscrire. Le risque est de

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développer une bursite de la cheville. Ils’agit d’une inflammation des boursesséreuses, ces poches remplies de liquidesituées autour des articulations. Ce typede callosité se développe par exemplechez les carreleurs, au niveau desgenoux. Elle est liée à un frottement età une pression continue sur la bourse.La dépendance à la télé peut en être lacause. Ainsi, un adolescent de 17 ansqui passait 7 heures par jour dans lamême position devant la télé est venume consulter pour un gonflement de 6centimètres de diamètre à la cheville.Selon le Dr Amar, cette affection der-matologique bénigne est sous-déclarée.Elle se soigne avec un émollient et, biensûr, l’éviction du contact traumatique.

Le «syndrome fémoro-patellaire» :un habitué des salles de fitness

Le Dr Amar reçoit 3 à 4 patients parmois qui se plaignent de douleurs de laface antérieure du genou, à la descentedes escaliers ou lors d’une positionassise prolongée. «C’est une épidémie!

Ils souffrent en fait d’une inflammationdes cartilages de l’articulation dugenou, entre la rotule et le fémur. Cettepathologie est provoquée par un steptrop haut (plus de 10 cm) ou des exerci-ces de musculation comme le squat(flexion/extension des jambes) lors deséances de fitness». La récupérationpasse par du repos et la modificationdes pratiques, comme réduire la hau-teur du step. La natation est recom-mandée (battements des pieds, genouxdroits). Le spécialiste met aussi en gardecontre les plates-formes vibrantes detype Power Plate. «Je vois de plus enplus de tendinites du tendon d’Achille,liées à l’usage de ces machines. Et lesgénérateurs d’ondes par électrostimula-tion (qui promettent de se muscler sansefforts !) sont à fuir : les muscles tra-vaillent sans que l’on s’en aperçoive, cequi provoque étirement et inflamma-tion».

Les contusions de guidon : plus duresera la chute

Écologie oblige, le vélo a le vent enpoupe ! Les systèmes de location dansles grandes villes se développent etdepuis son inauguration, des milliers detrajets ont été effectués. Les usagersont même désormais la possibilité dedépasser les limites des autoroutes.Cette pratique massive amène forcé-ment son lot d’accidents. On estimequ’entre 3 000 et 5 000 personnes ontrecours chaque année aux urgences,pour des accidents de vélo. On enreg-istre moins d’accidentsgraves, mais toujours autant deblessures. Essentiellement des contu-sions ou commotions (près de 40%),selon les données de l’Enquête perma-nente sur les accidents de la viecourante, recueillies entre 2004 et2009. Viennent ensuite les plaies (29%)et les fractures (22%). Dans 89% descas, les blessures sont dues à une chute.

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Naissances:''Joanna Jacobson, Arnaud Salama et leur douce Victoria sont au nirvana depuisque Julianna Alice s'est jointe à leur noyeau familial !Leurs familles respectives remercient Le bon Dieu pour cet éblouissant cadeau et luisouhaitent des premières fêtes de kippur et Roch hachana féériques... Avec touteleur affection, Maman et Papa xo.''

Arnaud Salama

Décès

Mme Judith Amar Z.LNous avons l’immense tristessed’annoncer le décès de survenu èMontréal le 20 juillet 2010. Elle était lafille de Mme Marie Perez, l’épouse deM. Maurice Amar, Président de laCommunauté Sépharade de Ville-Saint-Laurent Petah Tikva, la mère deStéphanie et Sarah, la sœur de Jacques,Michel, Carole, Yaël, André et Valérie.À toute la famille touchée par cetteperte, nous adressons l’expression denos sincères condoléances et de notreprofonde sympathie.

M. David Tordjman Z.LProsper, Dina, Monique et Marc ainsique les enfants, petits enfants et arrièrepetits enfants ont la douleurd’annoncer le décès de M. DavidTordjman Z.L Décédé le 1er décembre2009 à Montréal. Papa, tu nous man-ques, dans nos cœurs tu resteras àjamais.

Lorenz Gerlicher Z.LLa Communauté Sépharade Unifiée duQuébec a la douleur d'annoncer ledécès de Lorenz Gerlicher Z.L, à l'âge de31 ans, survenu à Paris le 24 août2010, Les funérailles ont eu lieu àMontréal le 27 août. À ses parents ainsiqu'à son frère Benjamin nous adressonsl'expression de nos sincères con-doléances. Puisse son souvenir demeur-er parmi tous ceux et celles qui l'onconnu et aimé.

M. Isaac Assaraf Z.LC’est avec une immense douleur queson épouse, ses enfants, ses petits etarrière-petits-enfants ont vécu le décèsd’Isaac Assaraf Z.L survenu le 4 juin2010. Il laisse autour de lui un grandvide que rien ne pourrait jamaiscombler. La famille Assaraf tient àremercier tous les membres de laCommunauté, les amis et personnesproches qui les ont soutenus et ceuxvenus témoigner de leur affectiondurant cette dure épreuve.

Mme Judith Amar Z.LNous avons l’immense tristessed’annoncer le décès de Mme JudithAmar Z.L survenu è Montréal le 20juillet 2010. Elle était la fille de MmeMarie Perez, l’épouse de M. MauriceAmar, Président de la CommunautéSépharade de Ville-Saint-Laurent PetahTikva, la mère de Stéphanie et Sarah, lasœur de Jacques, Michel, Carole, Yaël,André et Valérie. À toute la familletouchée par cette perte, nous adressonsl’expression de nos sincèrescondoléances et de notre profondesympathie.

M. David Tordjman Z.LProsper, Dina, Monique et Marc ainsique les enfants, petits enfants et arrièrepetits enfants ont la douleurd’annoncer le décès de M. DavidTordjman Z.L Décédé le 1er décembre2009 à Montréal.Papa, tu nous manques, dans noscœurs tu resteras à jamais.

Mme Renée Sultana DéryNous avons la tristesse d’annoncer ledécès de Mme Renée Sultana Déry, néeChriqui survenu à Montréal le 29 juin2010. Elle était la mère de notre cherami et ancien président de laCommunauté Sépharade du Québec,M. William Déry à qui nous adressonsnos sincères condoléances.

Avis de remerciementsLes familles Banon, Bensimon, Abitbolet Farbstein ont la douleur d'annoncerle décès de leur très chère mère,grand-mère, belle-mère et arrièregrand-mère Renée Banon Benchaya Z''Lsurvenu le 9 août 2010 et tiennent àadresser leurs sincères remerciements àtous les amis et proches des familles quileurs ont témoigné affection et soutienlors de ce triste événement.

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