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Le risque opérationnel
-
Journées IARD de
l'Institut des Actuaires
1 e r avr i l 2011
Dan Chelly – Directeur Métier "Risk management, Audit et
Contrôle interne"
2 / 171er avril 2011 - Conférence Institut des Actuaires
SOMMAIRE
Partie 1 – Définition des risques opérationnels
Partie 2 – Les enjeux liés aux risques opérationnels
Partie 3 – Risques opérationnels et risques frontières : l’effet amplificateur
Partie 4 – Présentation d’un dispositif type
Partie 5 – Quantification des risques opérationnels
Partie 6 – Les risques opérationnels inhérents à la Fonction Actuariat
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Définition des risques opérationnels
La Directive Solvabilité 2 définit le risque opérationnel comme le
risque de perte résultant d’une inadaptation ou d’une défaillance
imputable à
Des évènements internes liés au(x)
Procédures
Personnel
Systèmes d’information
Des évènements externes
Partie 1
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Définition des risques opérationnels
Il s’agit d’un concept universel/générique, qui repose sur des
problématiques partagées par toutes les compagnies
Hommes : fraudes, défaut de conseil, inadéquation des compétences, etc.
Processus : erreur de saisie, omission, non-conformité réglementaire, etc.
Systèmes d’information : Indisponibilité, détérioration des données,
confidentialité, intrusion, etc.
Evénements externes : pandémie, incendies, crue de la seine, évolutions
réglementaires fortes, etc.
La particularité est qu’ils sontDiffus donc difficiles à appréhender,
Subis et sans espérance de gain ;
Partie 1
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Isolés et mis en lumière depuis 1998 par les régulateurs des banques et
assurances, en raison notamment :
De cas avérés majeurs (Barings, Enron, Crédit Lyonnais, AIG…)
De la mondialisation des échanges financiers (risque systémique)
De la sophistication des techniques financières et des produits
De la sensibilité aux systèmes d’informations (indisponibilité du SI, calculde prime erroné, etc.)
Du poids de la fraude (fraude à l’assurance, falsification de documents,détournement de fonds, etc.)
De la judiciarisation de la société (défaut de conseil, pratiquescommerciales douteuses, non respect de la concurrence, etc.)
Partie 1Les enjeux liés aux risques opérationnels
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Les enjeux liés aux risques opérationnels
Les enjeux de maîtrise des risques opérationnels sont bien réels et de
différents ordres
Sécuriser le compte de résultat
Optimiser l’allocation des fonds propres dans le cadre de l’utilisation d’unmodèle interne dédié
Sécuriser le cours de bourse et/ou la réputation de la société
Améliorer ou conserver le rating (coût du refinancement)
Améliorer les organisations et réduire les risques
Se conformer à la réglementation de la profession
Partie 2
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Risque
opérationnel
Risque de marché
Risque de contrepartie
Risque souscription
•Pertes•Manques à gagner•Détérioration de l’image
Une difficulté à étiqueter « risques opérationnels » des événements
lorsque le RO est associé à d’autres risques
Un poids au niveau des fonds propres ne reflétant pas la réalité des enjeux
Risques frontières : l’effet amplificateurPartie 3
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Le risque de souscription englobe les risques propres à la sinistralité desproduits d’assurance et découle régulièrement d’un risque opérationnel
lors de la tarification d’un produit, une erreur est commise sur l’historiquede sinistres
le risque de contrepartie est régulièrement associé au risque opérationnel
lorsqu’une opération se constitue sur la base de faux documents (fraudeexterne) ou lorsqu’une garantie est rendue inutilisable suite à desdysfonctionnements
Le risque de marché associé à du risque opérationnel
Lorsque les conséquences d’une erreur ou d’une fraude sont amplifiées parun décalage des marchés financiers
Partie 3Risques frontières : l’effet amplificateur
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La crise vient démontrer l’importance accordée au Pilier 2 en exposant leslimites de l’approche quantitative et la nécessité de renforcer les exigencesqualitatives.
« Certains risques ne peuvent être convenablement contrés qu’au moyend’exigences concernant la gouvernance, et non par des exigencesquantitatives exprimées dans le capital de solvabilité requis. L’efficacité dusystème de gouvernance revêt donc une importance critique pour la qualitéde la gestion de l’entreprise d’assurance et pour le système de contrôle »,Directive Solvabilité II
« Solvabilité II ne concerne pas uniquement la mesure et la quantificationdes risques mais également la gouvernance effective et la gestion desrisques » CEIOPS, « lessons learned from the crisis »
Les aspects organisationnels et la responsabilisation des acteurs sontparmi les éléments essentiels de la gestion des risques.
Les compagnies d’assurance doivent se doter d’un canevas efficace, adaptéà la taille et à la complexité de leurs activités.
Présentation d’un dispositif type
Importance de l’approche qualitative
Partie 4
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Un dispositif type de gestion des risques opérationnels s’articule autour de
deux axes, qualitatif et quantitatif, et implique une parfaite prise en compte
du passé, du présent et de l’avenir
Une démarche de pilotage des risques opérationnels articuléeautour de deux approches
L’approche qualitative d'identification et d'évaluation des risques opérationnels,qui permet simultanément de sensibiliser responsabiliser les agentsopérationnels sur la gestion des risques
L’approche quantitative, qui permet de mettre en évidence le coût desrisques opérationnels et d’identifier des expositions aux risques et deconsommation de fonds propres
Partie 4Présentation d’un dispositif type
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Partie 4Présentation d’un dispositif type
UN DISPOSITIF D’ENSEMBLE qui assure un vrai pilotage
La vision
prospective
La vision
historiqueDispositif prédictif
Tableau de bord Risques Opérationnels
quantitatif et qualitatif
Pla
ns
d’a
ctio
ns
Risques
(potentiels)
Incidents
avérés
Zones de fragilités
potentielles
Cartographie
des risques
+ scénarios
Indicateurs
de risques
Base
Incidents
Pilotage des risques opérationnels
(via Comités)
Org
anisatio
n / an
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n d
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Gro
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ositif
Confrontation Confrontation
Disp
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e
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L’analyse des accidents d’avions montrerait que 75 % d’entre eux ont unecause dite «humaine » et 25 % une cause dite « technique »
Au départ pour l’airbus… on a commencé à former les hommes afin d’éviterles erreur…cela n’a pas marché…
On a alors développé un cockpit pour que l’erreur soit détectée et prise encharge dans la très grande majorité des cas… L’erreur est gérée par lesystème qui corrige…
C’est une autre approche avec pour principe : L’homme a le droit à l’erreurmais pas le système dans son ensemble
Même principe pour le « fat finger », l’erreur reste possible mais l’ensembledu système (outil, organisation, contrôles, etc.) doit permettre de corrigerl’erreur
Partie 4Présentation d’un dispositif type
Une analogie…
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Dans Solvabilité II, les assureurs ont le choix entre la formule
standard et le modèle interne pour calculer leur capital réglementaire
Concernant les risques opérationnels
La formule standard a retenu à ce stade une approche très forfaitaire
éloignée de la réalité des risques sous-jacents
des facteurs par secteur d’activité sont appliqués aux encours et aux
primes
La formule standard donne lieu à un calcul forfaitaire du risque
opérationnel borné à 30% du BSCR
Partie 5Quantification des risques opérationnels
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L’approche modèle interne comporte l’inconvénient majeur d’être beaucoup plus
coûteuse
d’une part la formule standard devra également être mise en œuvre
d’autre part le modèle interne comporte des exigences de validation et de maintenance très
fortes et contraignantes
Partie 5
Distribution
de fréquence
Distribution
de sévérité
Simulations
Monte Carlo
Probabilité
Effectif
Probabilité
Montant
Distribution de
pertes agrégées
Données
Fréquence :
- Date des
incidents
- Fréquence
des événements
de risques
(cartographiés)
- Survenance
des scénarios
Sévérité :
- Montant des
incidents
- Impact
financier des
Calibrati
on
Equivalent Fonds
propres
Probabil
ité
VaR99,5% Montant
Quantification des risques opérationnels
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Par contre, l’approche par modèle interne a pour principaux intérêts
D’économiser des capitaux réglementaires
D’améliorer la connaissance des risques, et donc de permettre le
lancement de plans d’actions en vue de la réduction et de la maîtrise des
risques opérationnels
De créer des avantages concurrentiels, notamment en termes de
communication sur le marché
Partie 5Quantification des risques opérationnels
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Partie 6Les risques opérationnels inhérents à la fonction Actuariat
Fonction Actuariat
Tarification
Reportinginterne/externe
…….Solvabilité
Provisionnement
Une participation aux processus essentiels
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Partie 6Les risques opérationnels inhérents à la fonction Actuariat
Fonction Actuariat
Tarification
Reportinginterne/exte
rne
…….Solvabilité
Provisionnement
indisponibilité des SI / Locaux
indisponibilité des hommes
Pilotage sur données erronées
Pénalités réglementaires et/ou fiscales
Pertes notamment sur ALM
Manque à gagner (rentabilité du produit)
Exposition aux risques et conséquences
Défaut de conception
paramétrage implémentation
Erreuromission
Retrait d’agrément (si fonds propres
insuffisants; pratiques condamnables)Impact en terme d’image
…