horizontal wells

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a small project give an idea about horizontal wells in french

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NADJIBHAS

THANK YOU

1. Introduction

2. Définition d’un puits horizontal

3. Les types de puits horizontaux

4. Pourquoi on fore des drains Horizontaux ?

5. Les réservoirs candidats pour les puits horizontaux

6. Ingénierie du forage horizontal

7. Le moteur PDM (Positive Displacement Motor)

8. Equipements amagnétiques

9. Equipements de mesure

10. Comparaison technique entre un puits vertical et

un puits horizontal

11. conclusion

1

1. Introduction

Le forage horizontal est réellement né en Juin 1980 avec le forage

du puits Elf Aquitaine Lacq-90 dans le sud de la France.

Il est probable que quelques puits horizontaux avaient été forés

avant cette date, entre autre en Russie, volontairement ou non, mais sans

réel succès ni développement jusqu'aux années 80. Lacq-90 fut suivi par

Lacq-91, Casteralou toujours en France puis Rospomare-6d en Italie et

Pélican lake au Canada.

A la fin des années 80 des centaines puis des milliers de puits

horizontaux étaient forés chaque année.

Dans notre pays, c’est en 1992 qu’a eu lieu le premier forage

horizontal. Ce premier puits horizontal a été réalisée à Hassi R’mel pour

l’exploitation de l’anneau d’huile dont le débit est de deux à trois fois plus

élevé que les puits verticaux voisins.

Un tel succès ne s'explique que par les excellents résultats obtenus

grâce à la technique du forage horizontal, malgré quelques ratés, surtout

au début. Ce succès a été rendu possible par une rapide évolution

technologique des équipements, à savoir

développement des outils de mesures en temps réel

développement d'une nouvelle génération de moteurs de fond

évolution des fluides de forage et développement de nouveau

équipement de contrôle des solides

meilleure compréhension du comportement du train de tiges.

2

2. Définition d’un puits horizontal:

Un puits horizontal peut être définit comme étant l’assemblage des

parties suivantes:

une partie verticale ou inclinée qui s’étend de la surface jusqu’au

point où l’inclinaison augmente, plus communément appelé "kick-

off point".

une partie l’inclinaison ne cesse d’augmenter formant ainsi un arc

se terminant généralement par un point d’entrée (entry point)

symbolisant l’atterrissage dans le réservoir.

un partie tangente à l’arc appelée « drain horizontal » et qui se

prolonge jusqu’à ce que le point ciblé dans le réservoir soit atteint.

3. Les types de puits horizontaux La terminologie de puits horizontaux couvre les puits où le réservoir est

percé par une section horizontale ou subhorizontale (80 à 100 degrés).

Trois variantes peuvent être considérées selon le gradient de montée et

donc le rayon de courbure de l’arc reliant la partie verticale à la parie

horizontale, mais aussi selon la longueur du drain traversant la formation:

Court rayon (gradients < 10 deg/m)

Moyen rayon (gradients de 3 à 10 deg/10m)

Long rayon (gradients de 1 à 2 deg/10m)

a.Les puits à rayon court ou ultra court :

Ces puits ont un rayon de courbure < 50m et peuvent atteindre même

5m, et nécessitent des équipements spécifiques tells que des moteurs

articulés et des garnitures articulées. En raison de difficultés de contrôle

de la trajectoire la longueur de drain est limitée à environ

300m, et de tels puits sont difficiles à compléter, limitant l’utilisation de

cette technique.

b.Les puits à moyen rayon :

Ces puits ont un rayon de courbure entre 50m et 200m (3 < deg/10m <

7), et nécessitent des équipements adaptés tels que des moteurs de

fond coudés et ajustables en surface.

Avec un tel rayon de courbure on peut aller jusqu’à 600m de drain

horizontal si la trajectoire est bien réalisée (affinée).

c.Les puits à long rayon :

Ces puits ont un rayon de courbure >200m, (gradients < 3 deg/10m) et

permettent l’utilisation de toutes les procédures de forage

conventionnelles, forage avec rotary, carottage, tubage, etc.…et

ceci avec des équipements standards et pour des puits sans restriction

3

de diamètre ou de longueur de drain. La longueur de ces puits peut

atteindre plus de 1000m.

Les puits long radius peuvent être:

- à montée unique (Build-up simple).

- à montées multiples (Build-up multiple), séparées par des sections

rectilignes (dites tangentielles).

4. Pourquoi on fore des drains Horizontaux ?

A cause du cout relativement élevé du forage horizontal, on n’a recours

à cette technique que lorsqu’on est sure que l’utilisation des puits

verticaux ne sera pas rentable de point de vue « productivité ».

L’utilisation des puits horizontaux résout de nombreux problèmes, on cite :

Une productivité de 3 à 5 fois celle d’un puits vertical.

Réduction des venues de gaz et d’eaux.

5.Les réservoirs candidats pour les puits horizontaux Dans beaucoup des réservoirs, le forage sur le drain horizontal permet

non seulement d'accroitre la production mais aussi d'améliorer le taux

de récupération. Ceci est le résultat d’un meilleur drainage et d’un

retardement de l'arrivée de l’eau et du gaz.

Les puits horizontaux sont forés pour cibler plusieurs types de réservoir,

on peut citer :

1)-Réservoirs fracturés :

Les réservoirs sont parmi les meilleurs candidats au développement par

forage horizontal.

Les fractures de ces réservoirs étant sub-verticales, une conséquence

directe est que le meilleur moyen d'en intercepter le plus grand

4

nombre est de forer un puits horizontal perpendiculairement à leur

direction principale.

Réservoirs fracturés

2)-Réservoirs multicouches :

Dans la plupart des réservoirs multicouches, un puits horizontal peut

remplacer plusieurs puits verticaux ou déviés.La figure suivante illustre

un tel cas de réservoir compartimenté ou un seul puits horizontal

remplace six puits verticaux et de plus améliore la production en

retardant le coning.

Réservoirs multi-couches

5

3)- Couches minces :

On les considère comme des couches ayant moins de 15 à 20 m

d'épaisseurs .Dns le cas de présence de chapeau de gaz (gaz- cap)

ou d'un aquifère sous adjacent, la situation est encore plus favorable

aux puits horizontaux.

L’avantage des puits horizontaux dans les gisements de faible

épaisseur, c’est que la longueur productive d'un puits horizontal est

considérablement plus forte que celle d'un puits vertical. La

productivité du puits horizontal croît avec la longueur de celui-ci.

4)-Réservoir à basse perméabilité :

Le forage des drains horizontaux dans de tels réservoirs est une

alternative à la fracturation hydraulique. Le drain horizontal se

comporte comme une fracture, avec plusieurs avantages:

- il est plus facile et plus économique de forer un long drain plutôt que

d'essayer de créer une fracture équivalente.

- la direction est parfaitement contrôlée, ce qui n'est pas possible avec

la fracturation.Exemple : les shale gas.

Le gaz de schiste n'est pas localisé dans un réservoir conventionnel

mais présent de façon diffuse dans une roche-mère très étendue. Aussi

un puits vertical classique ne permettrait d'en capter qu'une infime

partie. Le seul moyen est donc de forer à l'horizontale, en suivant la

roche-mère productrice. La partie horizontale du forage débute entre

1 500 et 3 000 m de profondeur, au bas d'un puits vertical, et peut

mesurer plusieurs milliers de mètres de long (typiquement entre 1 000

et 2 000 mètres)

5)- Réservoir a forte perméabilité :

Dans le cas d’un réservoir à forte perméabilité et au voisinage du

wellbore, la vitesse du gaz est très élevée dans le cas des puits

verticaux. L’utilisation des puits horizontaux permet de minimiser la

vitesse au voisinage du fond du puits et ainsi réduire les turbulences.

Ceci aura un impact sur la distribution de la production dans le

réservoir.

6)- La formation non consolide (contrôle de sable) :

La formation non consolidée présente un sérieux problème dans le cas

des puits à grand débit car la production de sable dépend de la

vitesse d’écoulement (Plus la vitesse est grande, plus les particules de

sables seront arrachées).

Un drain horizontal foré dans un tel réservoir permet de réduire la

vitesse d’écoulement sur les parois du puits. Ceci est la solution idéale

pour minimiser, voir éliminer dans certains cas les venues de sables et

réduire la vitesse d’érosion des parois.

Une autre conséquence est que ces puits peuvent quelquefois être

produits sans mise en place de coûteuses crépines calibrées.

6

7)-Réservoir à fort Coning de gaz et d’eau :

Beaucoup de réservoirs sont produits grâce à un aquifère actif ou par

injection artificielle.

La production déclinera très rapidement si le niveau d'eau remonte

trop vite dans le puits.

Le forage horizontal aide énormément à la production de tels

réservoirs:

- en augmentant la distance entre le drain et le contact huile/eau.

- en améliorant la productivité en dispersant le soutirage et donc en

retardant l’arrivée du plan d’eau.

Des considérations similaires peuvent être faites concernant l'arrivé de

gaz.

Water coning

7

6. Ingénierie du forage horizontal

6.1 Programme de forage

a. Détermination du profil du puits

La détermination du profil du puits dépend de nombreux paramètre et

doit répondre à des impératifs à la fois géométriques et techniques,

quelquefois contradictoires. On peut citer:

• Le déplacement horizontal requis au point d'entrée :

En particulier le déplacement horizontal minimum est égal au rayon de

courbure d'un puits à build-up simple.

Un long déplacement rendra obligatoire le forage d'une section

tangentielle et donc un Kick-off relativement haut.

• La profondeur verticale du réservoir

Un réservoir peu profond peut imposer des conditions géométriques

sévères:

utilisation de rayons moyens ou même courts

utilisation de rigs inclinés

• La précision de la connaissance de la profondeur verticale au point

d'entrée

Une incertitude de quelques mètres oblige à prévoir un atterrissage à

inclinaison limitée (70 à 80 degrés)

• L'épaisseur du réservoir

Un réservoir peu épais nécessite un atterrissage à haute inclinaison (> 85

deg)

• La longueur du drain

La longueur du drain dépend essentiellement des caractéristiques de

production mais peut être techniquement limitée, par exemple dans le

cas de réservoirs peu profonds (Rayon de courbure petit = déplacement

horizontal réduit).

• La nature des formations traversées

- stabilité à haute inclinaison

La stabilité de certaines formations diminue fortement lorsque l'inclinaison

augmente.

8

En fonction de l'inclinaison, la stabilité d'une formation peut être

complètement différente selon l'inclinaison à laquelle elle est traversée. Les

problèmes d'instabilité augmentent avec l'inclinaison.

Des études géotechniques préliminaires sont recommandées lorsqu'un tel

risque existe. On essaye toujours d’anticiper le comportement des

formations.

- capacité à permettre des gradients importants et le risque de formation

de key seats.

- les pertes

Des pertes importantes ou totales peuvent conduire à modifier le

programme du puits en raison de leur influence sur le fonctionnement des

moteurs de fond et des MWD à Mud pulses.

• La nature du réservoir

b. Définition de la cible

La cible est déterminée par les géologues et ingénieurs réservoirs.

Il est quelquefois demandé d'atteindre plusieurs cibles lors d'un même

forage, ceci pouvant conduire à la réalisation de trajectoires tri

dimensionnelles.

Les coordonnées X, Y & Z de chacune des cibles demandées devront être

fournies dans le système déterminé.

La préparation d'un puits horizontal nécessite une définition plus élaborée

que celle des autres puits, cela inclut les paramètres suivants :

o définition du point d'entrée

o tolérance verticale

o direction du drain et tolérance 3-d autour du drain.

En forage conventionnel, les cibles sont le plus souvent données comme

des surfaces dans un plan horizontal, tandis que pour les puits déviés, on

utilise plutôt un système tridimensionnel.

Les définitions les plus courantes sont des

secteurs ("part de tarte")

parallélépipèdes

cylindres

c.Détermination du fluide de forage

Ce paramètre est important car il influe sur plusieurs facteurs :

-le nettoyage du puits

-les risques de colmatage ou d'endommagement

9

- la stabilité des parois

- la longueur du drain

La longueur optimum du drain doit être déterminée.

d.Détermination du type de complétion

Le type de complétion à mettre en place peut conditionner:

- le diamètre du drain (et donc des phases précédentes)

- la nécessité de limiter les gradients de montée

- la présence d'une phase tangentielle d'inclinaison limitée ou le maintien

de la verticalité aussi bas que possible.

e. Détermination du (des) rayon(s) de courbure

Le choix du rayon de courbure de la ou des phases de montées en

inclinaison doit être fait en tenant compte des objectifs du puits, y compris

sa complétion.

Les éléments suivants doivent être pris en compte:

• La faculté des formations à permettre la déflexion

Certaines formations ne permettent pas d'obtenir des gradients importants.

• La méthode de forage dirigé choisie

Un gradient important dans la première phase rendra la rotation impossible.

• Les différents équipements qui seront descendus dans le puits

Certains équipements pourraient ne pas accepter une flexion importante,

particulièrement si leur diamètre extérieur est proche du diamètre intérieur

du puits (par exemple un hanger ou un packer).

• Les phases de montée sont généralement plus lentes et plus difficiles que

les sections droites. Il peut être intéressant de réduire la longueur des phases

de montée en utilisant des gradients importants.

Important : Il faut remarquer que certaines des considérations ci-dessus

sont contradictoires et les meilleurs compromis possibles doivent être

trouvés.

1) Long rayon (long radius) :

Les courbures à long rayon permettent l'utilisation de toutes les

procédures de forage conventionnelles, forage rotary, carottage,

tubages, etc.., ceci avec des équipements standards et pour des puits

sans restriction de diamètre ou de longueur de drain.

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2) Rayon moyen (medium radius) :

Les courbures à rayon moyen nécessitent des équipements adaptés tels

que des moteurs à double coude. La rotation du train de tiges est

impossible pendant les phases d'utilisation de ces moteurs obligeant à

réaliser les phases de montée uniquement en sliding.

La majorité des équipements standards peuvent être utilisés.

3) Rayon court (short radius) :

Les courbures à court moyen nécessitent des équipements spécifiques

tels que moteurs articulés et garnitures articulées. Divers équipements sont

disponibles selon les compagnies de services.

En raison des difficultés de contrôle de la trajectoire la longueur des drains

est limitée à environ 300 mètres et de tels puits sont difficiles à compléter,

limitant l'utilisation de cette technique

f.Détermination de la profondeur du Kick-off

• Choisir une formation favorable

Toutes les formations ne sont pas favorables au démarrage de la montée

en inclinaison. Des formations trop dures ou trop tendres de permettent pas

une montée efficace.

• Tenir compte du système de mesure

L'orientation d'un puits est une procédure qui peut être longue.

A grande profondeur les divers frottements rencontrés et la torsion

nécessaire du train de tiges rendent l'orientation plus longue sinon plus

difficile.

Si un MWD est utilisé la profondeur du kick-off n'aura que peu d'influence

sur la durée de la procédure d'orientation. Par contre si un système single-

shot est utilisé la durée de l'orientation sera proportionnelle à la profondeur.

• Si le puits fait partie d'une plate-forme multipuits le choix de la profondeur

du kick-off doit tenir compte des trajectoires des autres puits.

g.Profil théorique d’un puits horizontal

La trajectoire théorique d’un puits horizontal est composée de deux plans

11

-Un plan vertical dans lequel en trouve la profondeur et le déplacement

-Un plan horizontal qui représente la direction du puits par rapport au

nord.

6.2 Contrôle et suivi de la trajectoire

Introduction :

La détermination précise de la position d'un puits est nécessaire à la fois

pour des raisons techniques et administratives. Un contrôle continu de la

trajectoire d'un puits dévié est donc nécessaire afin d'établir sa position

réelle:

En cours de forage :

Pour établir la position du puits ;

Pour contrôler son cheminement et éventuellement corriger sa

trajectoire de manière à atteindre l'objectif, ceci particulièrement en

forage horizontal ou sur tout forage où il est nécessaire de suivre la

trajectoire théorique au plus près ;

Pour rester dans le réservoir en cas de forage horizontal.

Il n'existe pas d'outil de mesure permettant de déterminer directement la

position d'un puits, les seuls paramètres pouvant être mesurés étant

l'inclinaison et l'azimut, la détermination possible étant alors un calcul

mathématique utilisant ces paramètres.

Divers outils existent permettant de mesurer ces paramètres, plus ou moins

sophistiqués, installés au fond de manière permanente ou temporaire.

La détermination de la position du puits de même que la conduite de la

trajectoire peuvent être améliorées par l'utilisation d'outils permettant la

mesure et la transmission en temps réel (MWD), les plus sophistiqués

mesurant également certains paramètres d'évaluation de la formation

(LWD) et conduisant au "GeoSteering", c'est à dire à un contrôle de

trajectoire, non plus seulement géométrique, mais tenant compte des

caractéristiques de la formation.

En fin de puits :

Pour rapports administratifs ;

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Pour archivage permettant le forage d'autres puits ;

Pour contrôle de la production du champ.

Ce contrôle peut et doit être effectué en temps réel, il est quelquefois

complété pour confirmation par des mesures à posteriori. Ce suivi doit être

continu pendant tout le forage du puits et met en œuvre des techniques

variées. Il peut être résumé comme suit:

La mesurer des trois paramètres est nécessaires pour déterminer les

coordonnées X,Y,Z représentant la position du puits. L'azimut et

l'inclinaison sont mesurés en fond de puits, le troisième paramètre étant

la profondeur mesurée des instruments de mesure, obtenue par mesure

de la longueur du train de tiges.

Le type d'outil à mettre en œuvre est déterminé par le programme de

forage, de même que la fréquence des mesures. Cette fréquence peut

être adaptée en fonction des besoins des opérations.

Le calcul de la position du puits sera effectué dès l'obtention des

mesures et selon la méthode de calcul déterminée dans le programme

de forage.

Représenter et extrapoler : Les résultats obtenus seront utilisés pour

interpréter le comportement de la trajectoire et extrapoler en anticipant

les tendances naturelles et si nécessaire en considérant les possibilités

de correction "raisonnable".

Les éléments ci-dessus permettront alors de décider de la suite des

opérations, continuité ou mise en oeuvre des moyens de correction.

IV-1- Calculs de trajectoire :

Le but est d'établir la position du puits dans un repère géométrique (et

donc géographique) donné.

IV-1-1- Principe du calcul :

Le calcul est un calcul point par point, dont l'origine est le point de

surface.

La méthode utilisée consiste à effectuer des mesures à intervalles réguliers,

et à l'aide des paramètres obtenus, de déterminer de proche en proche

et par le calcul la position du puits.

Cette position sera considérée comme la position réelle du puits. Si

nécessaire les erreurs dues aux opérations de mesure seront prises en

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compte pour évaluer le domaine d'incertitude dans lequel se situe

réellement le puits.

A une profondeur x du puits, les paramètres de base sont:

La profondeur verticale V x = 0 x (V)

La coordonnée Est/Ouest X x = 0 x (X)

La coordonnée Nord/Sud Y x = 0 x (Y)

Avec:

TVD : Variation de la profondeur verticale entre deux mesures

consécutives ;

Est : Variation de coordonnée Est/Ouest entre deux mesures

consécutives ;

Nord : Variation de coordonnée Nord/Sud entre deux mesures

consécutives.

Ces trois paramètres ne sont pas directement mesurables. Il faut donc faire

appel à des paramètres mesurables et à un calcul de transformation.

Les paramètres physiquement mesurables sont la profondeur mesurée

(longueur du train de tiges), l'inclinaison et l'azimut (outil de mesures de

fond).

MDx : Profondeur mesurée à la station x mètre

Ix : Inclinaison à la station x degré

Ax : Azimut à la station x degré

Soit une longueur et deux angles à transformer en trois longueurs.

Le calcul de transformation devra fournir les paramètres élémentaires V,

X et Y.

Les autres paramètres tel que le déplacement horizontal seront déduits de

ces éléments.

- Méthodes de calcul :

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Il n'existe pas de solution purement mathématique pour répondre au

problème de calcul de trajectoire. Un grand nombre de méthodes ont été

établies pour déterminer la position du puits dans l'espace géométrique.

Elles dérivent toutes de considérations trigonométriques et sont plus ou

moins précises en fonction des hypothèses de bases effectuées quand à la

forme de la section joignant deux points consécutifs (segment de droite,

arc de cercle, etc.).

Méthode d’angle moyenne (average angle method) ;

Méthode tangentielle ;

Méthode de rayon de courbure (radius of curvate method) ;

Méthode de courbure minimum (minimum curvate méthod) ;

Méthode tangentielle moyennée ;

Méthode l’accélération compensée (mercury).

Les méthodes les plus utilisées sont la méthode d’angle moyen (en cas de

calcul manuel), la méthode du rayon de courbure et de courbure

minimum.

- Méthode d’angle moyenne (average angle method) :

La méthode d’angle moyenne utilise la moyenne des mesures

d’inclinaison et d’azimut effectuées dans les extrémités de chaque palier

de la longueur forée.

La section forée entre deux stations consécutives est assimilée à un

segment de droite ayant pour inclinaison la moyenne des inclinaisons et

pour azimut la moyenne des azimuts. Cette méthode est très simple et juste,

exécutée à l’aide d’une calculatrice, elle nécessite pas des manipulations

mathématiques sophistiquées (Fig.51).

Les calculs élémentaires sont obtenus par les formules suivantes:

TVD = MD x cos ((I1+I

2) / 2) mètres ou pieds

H = MD x sin ((I1+I

2) / 2) mètres ou pieds

Est = MD x sin ((I1+I

2) / 2) x sin ((A

1+A

2) / 2) mètres ou pieds

Nord = MD x sin ((I1+I

2) / 2) x cos ((A

1+A

2) / 2) mètres ou pieds

15

Fig.51 : Méthode de l'angle moyen

Dog-leg

Le paramètre appelé "dog-leg" (il n'y a pas de bon équivalent français)

représente un changement global (tri-dimensionel) de la direction du

puits, à la fois en inclinaison et en azimut. . La réalisation d'un forage dirigé

implique donc la création de dog-legs (gradients de courbure) afin

d'obtenir la trajectoire déterminée.

Dans la pratique nous rencontrerons donc des dog-legs souhaités

(résultant des procédures de forage) mais aussi des dog-legs non

souhaités (résultant de divers phénomènes géologiques). Les dog-legs

réels seront dits :

- dog-leg normal (aussi appelé dog-leg circulaire) quand il correspond à

la courbure moyenne du puits.

- dog-leg anormal (aussi appelé dog-leg abrupt) quand il correspond à

un changement brutal de direction du puits.

Le dog-leg est exprimé en deg/10m, deg/30m ou deg/100ft.

La détermination des dog-legs d'un puits est essentielle car elle représente

la "régularité" ou "non tortuosité" du puits. De plus la présence de dog-legs

anormaux peut entraîner des conséquences fatales pour le puits.

Un dog-leg anormal devrait être remarqué par le foreur (frottements

répétitifs ponctuels).

Autant que possible un dog-leg anormal devra être éliminé du puits (par

exemple alésage).

Comme dans le cas des calculs de trajectoire, il n'existe pas de formule

mathématique répondant au problème et le calcul du dog-leg repose sur

a1

i2

P2 a2

i1

P1

Horizontal error

Vertical error

Latitude error

16

des hypothèses et approximations. Plusieurs formules ont été proposées et

sont utilisées :

L'une des plus usitée est la suivante:

Une autre formule courante est:

Remarque:

La valeur du dog-leg calculé dépend essentiellement de la distance

entre les deux points de mesures. Si ces points sont trop éloignés, un

"lissage" se produit et le dog-leg calculé ne représente pas la réalité du

puits

Différent d'incertitude

17

Résultant de mesures physiques le calcul de trajectoire est soumis à

différentes erreurs dues aux outils et procédures utilisées.

Sources d'erreur

De nombreuses sources d'erreur peuvent être identifiées:

- erreurs dues à la position de l'outil de mesure

- erreurs dues à l'équipement de mesure

- erreurs dues au facteur humain

- erreurs dues aux calculs

18

Introduction :

Les moteurs de fond désignent soit des PDM (Positive Displacement

Motors), moteurs volumétriques qui ne sont autres que des pompes

Moyneau à l'envers, soit des turbines courtes NEYRFOR. Pour des raisons

techniques et aujourd'hui essentiellement commerciales, les PDM sont

beaucoup plus employés que les turbines.

7. LE MOTEUR PDM (Positive Displacement Motor): 7.1 Principe de fonctionnement

Les éléments clés d'un moteur de fond sont son rotor et son stator:

rotor: pièce hélicoïdale fabriquée en acier inoxydable.

stator: élastomère moulé en forme d'hélice interne, avec une spire

supplémentaire par rapport au rotor

Le rotor et le stator correspondent étroitement et engendrent des

cavités étanches les unes des autres.

Quand le fluide de forage est pompé à travers le moteur, une montée

de pression apparaît entraînant la rotation du stator et permettant le

passage du fluide dans la cavité voisine. Le fluide progresse alors de

cavité en cavité entraînant ainsi une rotation régulière du rotor.

La vitesse de rotation est proportionnelle au débit à travers le moteur.

Principe de fonctionnement du PDM

7.2 Description d’un moteur PDM

Les éléments constituants un PDM sont les suivants :

Section motrice (Power Section).

Section transmission (Transmission Unit).

Section d’appui (Bearing Section).

Vanne de remplissage automatique (Dump valve)

19

7.2.1. Section motrice :

La section motrice consiste en un rotor en acier et un stator en

élastomère (elastic polymer) collé au corps du moteur. Le stator moulé

a un profil multi-lobe hélicoïdal sur toute sa longueur. L'hélice a son pas

en sens inverse des aiguilles d'une montre. Le rotor a un profil usiné se

mariant parfaitement aux lobes du stator, mais avec un lobe en moins,

et évidemment le même pas d'hélice. L'assemblage rotor/stator crée

une cavité puisque le rotor a un lobe de moins. La pression hydraulique

force la boue à s'écouler à travers la cavité hélicoïdale, ce qui oblige le

rotor à tourner par rapport au stator.

L'efficacité et donc la puissance des PDM reposent entièrement sur

l'étanchéité entre le rotor métallique et le stator élastomère.

La section motrice d'un moteur de fond est indiquée par sa

configuration de lobe de rotor/stator. Par exemple, une section motrice

de 4:5 c'est-à-dire quatre lobes dans le rotor et cinq dans le stator.

Généralement, plus le nombre de lobes est haut, plus le rendement de

couple du moteur est haut et plus la vitesse est lente.

Le couple délivré par la section motrice est proportionnel à la

différence de pression à travers cette section. Le couple maximum est

limité par la résistance mécanique de l'élastomère du stator. Or cette

résistance mécanique est affaire de compromis. En effet l'élastomère

doit être suffisamment rigide pour résister à l'abrasion des solides de la

boue, mais en même temps il doit être suffisamment flexible pour

procurer une étanchéité sous pression entre le rotor et le stator. Si on

augmente le nombre de lobes ainsi que la longueur de la section

motrice, on augmente le volume de la cavité hélicoïdale et le couple

délivré, mais on diminue la vitesse de rotation.

20

Configuration des Stators et des Rotors

7.2.2 Section transmission ('Transmission Assy' ou 'Universal Joint' ou

'Flexible Coupling') :

Elle transmet le couple et la vitesse de rotation produits par la section

motrice à l'arbre de sortie (Drive Shaft). Cette transmission doit éliminer

les mouvements légèrement excentriques du rotor par rapport au stator,

et délivrer uniquement un mouvement concentrique à l'arbre de sortie.

De plus elle doit être capable de transmettre la poussée vers le bas

engendrée par la section motrice, et de permettre au rotor de rester

correctement aligné par rapport à l'axe du stator, et enfin de supporter

une certaine excentricité dans le cas d'un housing présentant une

déflexion (Bent Housing). La transmission peut être constituée d'une

seule pièce (Flex Coupling) en alliage de titane ou d'un axe rigide avec

une rotule (Universal Joint) à chaque extrémité.

21

Types de transmission des moteurs de fond.

7.2.3 Section d'appui (Bearing Section) :

Elle contient des paliers / roulements qui supportent et transmettent

la poussée vers le bas de la section motrice,ainsi que la force de

réaction au poids appliqué sur l'outil de forage, dirigée vers le haut. Les

charges axiales agissant sur l'arbre de sortie sont supportées par un

empilement de roulements à billes (Ball Bearings) tandis que des paliers

de friction radiaux (Journal Radial Bearings) fournit le support latéral au-

dessus et au-dessous des roulements à billes. Ces roulements sont

lubrifiés, soit par le fluide de forage lui-même, soit en étant enfermés

dans des logements étanches remplis d'huile. Plus que l'étage moteur,

c'est l'étage "sensible" duquel dépend la durée de vie du moteur.

Schéma d'une section d'appui (bearing section).

22

7.2.4. Dump valve :

Au-dessus de la section motrice se situe une vanne automatique à

ressort ('dump valve' ou 'by-pass') de remplissage/vidage pendant les

manoeuvres de descente/remontée. A ± 30% du débit maximum

recommandé la vanne est activée : la boue déplace une chemise vers

le bas, isolant les orifices latéraux, et la circulation se fait à travers le

moteur. Si on arrête la circulation, le ressort pousse la chemise vers le

haut, ouvrant les orifices latéraux.

Cette vanne est optionnelle sur beaucoup de PDM : au lieu de faire

partie intégrante du moteur, il s'agit alors d'un sub indépendant que l'on

visse au top.

Vanne automatique de remplissage (dump valve).

23

Différents types de moteurs / Puissance, Couple et Vitesse

7.3 Différents types de moteurs

7.3.1.Puissance, couple & vitesse

Les moteurs diffèrent et sont souvent caractérisés par le nombre de

circonvolutions du rotor et du stator, appelé "lobes".

Le stator possède nécessairement un lobe de plus que le rotor.

On parlera donc, par exemple, de moteur 1/2, 4/5 ou 9/10.

La multiplication des lobes augmente la puissance du moteur et réduit

sa vitesse de rotation. On peut donc distinguer:

- les moteurs à lobe unique (1/2 lobes) > grande vitesse & couple faible

Ces moteurs génèrent des couples relativement faibles ( 2000 ft x lb ) à

des vitesses pouvant atteindre 500 rpm.

Le faible couple réactif généré permet un bon contrôle du tool face.

- les moteurs multilobes > vitesse & couple moyenne > basse vitesse &

couple élevé

Le nombres de lobes peut atteindre 9/10

De tels moteurs délivrent un couple important ( 10000 ftxlb ) à des vitesses

inférieures à 100 rpm.

24

Le couple développé par de tels moteurs peut rendre problématique le

contrôle du tool face. Ils sont préférés pour le forage des sections droites

plutôt que pour les phases de montée en inclinaison

Un moteur 5/6 délivre un couple moyen ( 8000 ftxlb ) à des vitesses

variant autour de 120 rpm, préservant donc la vie des outils de forage.

7.3.2.Géométrie des moteurs

A leur origine les PDM étaient construit avec un corps droit. L'angulation

par rapport au train de tiges était obtenue à l'aide d'un raccord coudé

installé au-dessus du moteur.

Raccord coudé

Ils incorporent maintenant un coude fixe ou ajustable (bent-housing)

situé dans la partie basse du moteur.

La proximité des ces coudes par rapport à l'outil de forage augmente

l'efficacité de l'angle.

L'angle faible et la diminution de la distance angle - outil permettent la

rotation du train de tiges et donc l'élimination de l'effet d'angle et donc

de forer droit tout en utilisant un moteur coudé.

Ces coudes sont le plus souvent ajustables, en surface, de zéro (moteur

droit) à 3 degrés, par quart de degrés.

Certains moteurs ont un corps courbe. D'autres sont articulés.

De nombreuses configurations sont disponibles:

moteurs à coude incorporé simple fixes ou ajustables :

Ces moteurs sont utilisés pour la plupart des applications de forage

dirigé.

moteurs à double coudes incorporés (dual bent-housing) :

Ces moteurs sont équipés de deux coudes ajustables, l'un dans la

partie basse, l'autre dans la partie supérieure du moteur. Ils sont

utilisés pour les forages à courbure moyenne.

L'utilisation de tels moteurs ne permet plus la rotation du train de tiges

25

moteurs DTU (Double Tilted Unit) :

Ces moteurs possèdent un système composé de deux angles fixes

et opposés.

Coude adjustable incorporé au moteur (en position débloquée)

Les moteurs de navigation les plus utilisés (PDM)

26

7.4 Problèmes de Moteur de Fond

1/Calage

Si un poids excessif est appliqué à l'outil de forage, le moteur calera

(stall-out) c'est à dire stoppera brutalement de tourner.

Des calages répétitifs risquent d'endommager le moteur, en particulier

son stator, et doivent être évités.

Le calage est en général du à un excès de poids sur l'outil, lui-même dû

à un excès de "delta P".

Il peut également être dû à une usure du moteur résultant en une perte

de puissance et une impossibilité de forer.

En cas de calage le foreur doit dégager l'outil du fond, remonter

quelques mètres en stoppant la circulation, puis redémarrer la

circulation et reprendre le fond doucement en n'excédant pas le "delta

P" nominal.

2/Chute de pression à l'outil de forage

La perte de pression à travers l'outil de forage affecte le débit de

circulation et donc la quantité de fluide traversant les roulements et

donc leur lubrification.

Il est donc quelquefois nécessaire de limiter cette perte de pression en

utilisant soit des duses de gros diamètre soit un outil sans duses.

3/ Bouchage

Dans les formations tendres ou dans les formations ou l'accumulation de

déblais est un problème, le moteur peut avoir tendance à se remplir et

se boucher.

Ce problème peut être résolu par l'introduction d'une valve anti-retour

entre l'outil et le moteur.

4/Quantité de solides dans le fluide de forage

Un excès de solides dans le fluide de forage aura un effet abrasif

accélérant l'usure du stator et même du rotor.

5/Température

Les élastomères constituants les stators supportent mal les hautes

températures réduisant la durée de vie des moteurs.

Cependant des élastomères dits "hautes températures" sont apparut

dans les années récentes repoussant les limites d'utilisation des moteurs.

6/ Boues à l'huile

De même les boues à base d'huile ont un effet corrosif sur les

élastomères et réduisent la durée de vie des moteurs.

27

Là aussi des progrès récents améliorent les performances des moteurs.

7/ Durée de vie des outils de forage

La durée de vie des outils de forages à molettes est limitée par un

nombre total de rotation des roulements et donc inversement

proportionnelle à la vitesse de rotation des outils.

Un outil utilisé avec un moteur à grande vitesse verra sa durée de vie

réduite, limitant la longueur forable en une seule descente.

8. Equipements amagnétiques

L'acier des éléments du train de tiges perturbe les lignes du champ

magnétique terrestre. Cette perturbation est proportionnelle à la masse

et inversement proportionnelles à la distance.

Pour la bonne utilisation d'instruments de mesures magnétiques il est

donc nécessaire d'éloigner les équipements de mesure des éléments

perturbants. Ceci est réalisé en utilisant des matériaux dits non-

magnétiques ou amagnétiques au voisinage des capteurs de mesure.

Ces matériaux amagnétiques peuvent être:

- de l'aluminium

- des aciers inoxydables de haute qualité

- des alliages tels que le "Monel" (70% nickel + 30% cuivre)

Les équipements amagnétiques les plus courants sont:

- des masse-tiges

- des masse-tiges courtes

- des tiges de forage compressives

- des tiges de forage

- des stabilisateurs

- des raccords

Et bien sur les équipements de mesure eux-mêmes:

- MWD

- steering tools

8.1 Masse-tiges amagnétiques

Les masse-tiges amagnétiques sont les éléments les plus utilisés pour

éliminer les perturbations du champ magnétique dues à la présence

train de tiges.

La longueur nécessaire varie en fonction de la position géographique et

peut être déterminée à l'aide de tables ou cartes.

28

Les masse-tiges amagnétiques sont trois à quatre fois plus chères que les

masse-tiges en acier standard.

8.2 Tiges de forage amagnétiques

Les tiges de forage amagnétiques ou tiges compressives amagnétiques

sont utilisées en forage horizontal où les masse-tiges n'ont plus de

justification de poids.

8.3 stabilisateurs amagnétiques

Des stabilisateurs amagnétiques peuvent être nécessaires en lieu et

place de stabilisateurs standards lorsqu'ils doivent être situés près des

équipements de mesure.

8.4 Raccords amagnétiques

De même des raccords amagnétiques peuvent être nécessaires en

lieu et place de raccords standards lorsqu'ils doivent être situés près

des équipements de mesure.

9. Equipements de mesure

Le besoin de connaître la position de la trajectoire d'un puits dévié

conduit au besoin de mesurer régulièrement l'inclinaison et l'azimut du

puits. En mode orienté ces mesures permettent de plus de contrôler le

tool face du moteur et donc la direction du puits.

Ces mesures peuvent être effectuées par des instruments de mesures en

fond de trou. Ils diffèrent par le type des capteurs utilisés mais surtout par

leur type de transmission de l'information qui peut être:

en temps différé: l'information est remontée avec l'outil lui-même

en temps réel: l'information est transmise du fond vers la surface

par l'intermédiaire d'un système de télémétrie

Les mesures sont faites à l'aide de capteurs plus ou moins sophistiqués:

• Mesure de l'inclinaison:

- pendules

- inclinomètres

- accéléromètres

• Mesure de l'azimut

La mesure de l'azimut peut être effectuée soit à l'aide

d'instruments repérant le Nord magnétique:

- compas

- magnétomètres

Ou s'alignant dans une direction référencée:

- gyroscopes

- plates-formes inertielles

29

9.1 Outils de mesures en temps différé

Les outils de mesures en temps différé sont conçus pour effectuer une

ou plusieurs mesures de l'inclinaison et de l'azimut du puits, les enregistrer

et les conserver jusqu'à leur lecture après remontée de l'outil en surface.

Ils sont descendus dans le trou soit par l'intermédiaire d'un câble ou jetés

à travers les tiges ("go-devil") puis récupérés au câble ou lors de la

manoeuvre de remontée.

Ils sont composés:

- d'un ensemble de capteurs de mesures

- d'un système d'horlogerie capable de déclencher les mesures

et leur enregistrement après un délai programmé

- d'un système d'enregistrement

On distingue les:

- Inclinomètres

- Single-shots magnétiques

- Multi-shots magnétiques

- Gyroscopes

1/ Inclinomètres

Les inclinomètres sont les plus simples des instruments de mesures

directionnelles en ne mesurant que l'inclinaison du puits.

Ils utilisent un pendule qui n'est affecté que par le champ gravimétrique

terrestre.

Ces outils sont essentiellement utilisés pour vérifier l'inclinaison des puits

verticaux.

2/ Single-shots magnétiques

Un Single-shot magnétique est conçu pour effectuer une unique mesure

de l'inclinaison et de l'azimut du puits (par mesure du champ

magnétique), l'enregistrer et la conserver jusqu'à sa lecture. Ils

nécessitent donc d'être installés dans au moins une masse-tige

amagnétique.

Utilisé conjointement avec un raccord d'orientation indexé avec le

raccord coudé, ils fournissent simultanément une mesure du tool-face,

permettant ainsi l'orientation et le contrôle de la direction du puits.

Les outils plus anciens (1) utilisent un pendule et un compas associés à

une horloge mécanique et un système d'enregistrement

photographique.

Les outils modernes (2) utilisent des accéléromètres et des

magnétomètres, associés à une horloge et une mémoire électronique.

Un Single-shot magnétique est constitué des composants suivants:

un système de mesure, incluant les systèmes nécessaires à la

mesure de l'inclinaison et de l'azimut, et permettant le repérage

du tool-face.

30

(1) appelé unité d'angles. L'inclinaison est mesurée à l'aide d'un pendule

ou d'un peson flottant, l'azimut est mesuré à l'aide d'un compas flottant

Différents modèles existent, différant par leurs instruments de mesures et

leurs plages de fonctionnement: de 0 à 10/20 degrés ou de 10 à 90

degrés d'inclinaison.

(2) constitué par un ensemble d'accéléromètres et de magnétomètres

un système d'enregistrement des mesures

(1) appelé caméra, conçu pour photographier une image de

l'instrument de mesure, incluant une lentille et une lampe permettant

d'exposer un disque sensible (diamètre un pouce).

(2) constitué d'une mémoire électronique

un système de déclenchement,

Conçu pour déclencher la prise de vue à un instant donné, quand l'outil

est en position pour la mesure.

Ce peut être:

une horloge, mécanique ou électronique, permettant de

déclencher la prise de vue après un délai ajustable en surface

selon le temps nécessaire pour amener l'outil en position de

mesure.

un détecteur de mouvement, déclenchant la prise de vue après

une période déterminée sans aucun mouvement.

un détecteur de Monel, détectant la présence de l'outil dans un

environnement non magnétique et déclenchant la prise de vue

après une période déterminée dans cet environnement.

-un système d'alimentation

Procurant l'énergie nécessaire au bon fonctionnement de l'outil,

habituellement constitué d'un ensemble de piles de 1.5 Volts.

3/ Multi-shots magnétiques

Les multi-shots sont similaires aux single-shots mais capables d'effectuer

et de stocker plusieurs mesures déclenchées à un intervalle régulier

programmé en surface.

La manière la plus courante de mettre en oeuvre un multi-shot est de

le descendre dans une masse-tige amagnétique avant une

manoeuvre, puis de remonter le train de tiges en arrêtant à chaque

longueur le temps nécessaire à l'obtention d'une bonne mesure.

31

Déclenchement et stockage des mesures

4/ le Gyroscope :

Le Gyroscope est inventé en 1810 par C.A. Bohnenberger

(Allemand). Le français L.Foulcault a été le 1er concepteur d’un

Gyroscope utilisé comme référence inertielle (Fig.32).

Les éléments constitutifs d’un Gyroscope sont:

Un système de mesure d’inclinaison (inclinomètres ou

accéléromètres) ;

Single-Shot Horloge

électronique&

Mémoire

Multi-Shot

Horloge mécanique

ou électronique

& Film

32

Un système de mesure d’azimut ;

Un système de mémorisation (film ou mémoire électronique) et/ou

de transmission des mesures (câble électrique mono/multi

conducteur) ;

Un système de déclenchement des mesures (horloge mécanique

ou électronique) ;

Une source d’énergie (batteries ou câble électrique).

Les systèmes gyroscopiques ou inertiels permettent de mesurer l'azimut

en s’affranchissant du champ magnétique terrestre. Ils peuvent donc

être utilisés à proximité (puits alentour) ou dans un environnement

métallique (intérieur d’un tubage).

L'inclinaison est toujours mesurée à l'aide d'inclinomètres ou

d'accéléromètres, associés à un système d'orientation (UBHO), ils

fournissent le Tool-Face.

Les gyroscopes sont des instruments fragiles, des précautions

particulières sont prises pour pouvoir déployer certains systèmes en

conditions de forage.

Gyroscope

Principales utilisations :

Orienter un outil de déviation dans un tubage (side-tracks, reprise

de puits type re-entry), l'outil est alors descendu au câble électrique

dans le train de tiges ;

Contrôler la déviation des tubes conducteurs sur une plate-forme

multi puits, l'outil est alors descendu au câble électrique ;

33

En fin de forage ou de tubage on effectue une mesure complète

de contrôle afin de détecter une contradiction entre le fond et

la surface, l'outil est alors descendu au câble électrique et centré

dans le tubage de production.

Il existe deux types principaux de gyroscopes:

- Gyroscopes Conventionnels ou Libres ;

-Centrales Inertielles (Rate Integrated Gyro) ou Gyroscope à recherche

automatique du Nord (North Seeking Gyro).

Les gyroscopes sont disponibles en différents diamètres, de 1"3/4 à une

dizaine de pouces, leur précision augmentant avec le diamètre. Ils

peuvent être single ou multi-shot.

Les gyroscopes sont réputés avoir une meilleure précision que les outils

de mesures magnétiques. Leurs mesures ont longtemps été utilisées

comme référence pour établir la position du puits.

9.2 Outils de mesures en temps réel

Les outils de mesures en temps réel sont conçus pour effectuer une ou

plusieurs mesures de l'inclinaison et de l'azimut du puits et les transmettre

vers la surface. Les outils les plus sophistiqués ont de plus des capteurs

permettant la mesure, la transmission et le stockage de paramètres

d'évaluation des formations.

Ils sont composés:

- d'un ensemble de capteurs de mesures

- d'une électronique de contrôle

- d'un système de télémétrie

On distingue les:

1 - Steering tools

2 - MWD et LWD

3 - Gyroscopes

1. Steering tools

Les Steering tools mesurent l'inclinaison et l'azimut du puits (et donc le

tool face) et transmettent l'information à travers un câble électrique.

Associés à un système d'orientation ils transmettent une visualisation

instantanée du tool face.

Les steering tools sont les seuls instruments fournissant une information

permanente, permettant en particulier l'observation de l'effet du couple

réactif sur le moteur et de l'évolution résultante du tool face.

Les capteurs et l'électronique associée sont installés dans un tube d'acier

amagnétique et descendus et mis en place dans une masse tige

amagnétique.

34

Le câble est connecté à l'outil à l'aide d'un "wet connector" et remonte

en surface à travers les tiges de forage jusqu'à un raccord d'entrée

latérale (side-entry sub) lui permettant de passer de l'intérieur à

l'extérieur des tiges. A partir de ce raccord le câble passe entre les tiges

et le tubage permettant l'ajout des tiges mais excluant toute rotation du

train de tiges.

Hors l'existence du câble de liaison et des inconvénients associés, un

steering tool serait l'instrument idéal de contrôle du forage dirigé.

2. Les MWD (Measurement While Drilling) et LWD (Logging While

Drilling)

Les premiers MWD sont apparus dans les années 70, apportant au

forage dirigé l'un des instruments qui allait lui permettre une

évolution sans précédent, en particulier le développement du

forage horizontal et de ses séquelles.

Ils mesurent et transmettent l'inclinaison, l'azimut et le tool face, à l'aide

de capteurs ultra sensibles, accéléromètres et des magnétomètres, leur

conférant une précision inégalée par les instruments de mesure

classiques.

Diverses mesures d'évaluation des formations peuvent être ajoutées,

transformant les MWD en LWD (Logging While Drilling) et permettant un

contrôle de la déviation tenant compte de la nature de la formation

forée et/ou évitant les mesures électriques toujours difficiles à mettre en

oeuvre en forage horizontal.

Les paramètres mesurés sont transmis vers la surface après avoir été

codés sous forme binaire. Deux systèmes de transmission sont utilisés:

- la transmission par impulsions à travers le fluide de forage

("mud pulses")

- la transmission électromagnétique

Les composants d'un MWD sont:

- l'étage de mesure

- l'étage de télémétrie

- l'étage de puissance

a/ le(s) étage(s) de mesures

A leur origine les MWD ont été conçus pour fournir les mesures

nécessaires aux opérations de déviation et sont donc équipés de

capteurs permettant les mesures d'inclinaison et d'azimut, et de tool-

face si le système est indexé à l'outil de déviation.

Au fur et à mesure de leur évolution des mesures nouvelles ont été

ajoutées, permettant l'évaluation des formations traversées et une

meilleure compréhension des problèmes de forage.

• Mesures directionnelles

35

Les capteurs utilisés sont des accéléromètres et des magnétomètres

mesurant respectivement les champs gravitationnel et magnétique

terrestres avec une résolution très supérieure à celle des instruments

utilisés précédemment, compas et inclinomètres.

• Mesures d'évaluation des formations

- Gamma ray

- Résistivité

- Porosité

• Autres mesures

- Pression annulaire

- Paramètres de forage

- vibrations

b/ l'étage de télémétrie

L'étage de télémétrie a pour fonction de transmettre les mesures depuis

le fond de trou vers la surface.

Deux systèmes de télémétrie sont couramment utilisés:

- la transmission par impulsions à travers le fluide de forage

("mud pulses")

- la transmission électromagnétique utilisant les formations

en tant que conducteur.

Pour être transmis les paramètres mesurés doivent préalablement être

transformés en information binaire

b1/ Télémétrie par impulsions à travers le fluide de forage

Le principe consiste à créer des impulsions dans le fluide de forage, à

l'aide d'un système mécanique appelé "pulser". Ces impulsions sont:

- soit des dépressions (impulsions négatives)

- soit des surpressions (impulsions positives)

Ces impulsions se transmettent à travers le fluide à l'intérieur du train de

tiges et sont mesurées en surface par l'intermédiaire d'un capteur de

pression installé sur la ligne d'injection.

Divers systèmes sont utilisés, plus ou moins performants dans leur

capacité de transmission.

Les systèmes à impulsions sont très dépendants du fluide de forage. Ils

ne peuvent fonctionner avec l'air ou la mousse.

36

System a Mud Pulses

Transmission a Mud Pluse

37

b2/ Transmission électromagnétique

Un courant électrique est injecté dans la formation et mesuré en surface.

Ce type d'outil à l'avantage d'être totalement indépendants du fluide

de forage. Ils peuvent donc transmettre en permanence (y compris

pendant les arrêts de circulation) ou dans les puits forés en dépression.

Les possibilités d'opération de ces outils sont limitées par la résistivité des

formations traversées.

Transmission électromagnétique

c/ l'étage de puissance

Les différents composants d'un MWD nécessitent une alimentation

électrique fournie soit:

- par des batteries

- par une turbine entraînant un alternateur

- une combinaison batteries - turbine

38

d/ Construction des MWD

Les outils MWD se présentent en différentes configurations plus ou moins

lourdes:

- sous forme de masse-tiges :

Les divers composants et capteurs de l'outil sont fixés dans des tubes en

acier amagnétique ayant le même diamètre extérieur que les masses-

tiges ordinaires (9"1/2, 8", 6"3/4, 4"3/4, etc).

- sous forme de tube intérieur :

Tous les composants de l'outil sont installés dans un tube de petit

diamètre (de l'ordre de 2 pouces), lui-même mis en place dans une

masse-tige amagnétique standard ou spécifique.

3. Gyroscopes

Des gyroscopes à recherche automatique du Nord géographique et

transmettant les informations à l'aide d'un câble électrique sont

également disponibles.

En raison de leur relative fragilité, ils ne peuvent pas être utilisés en

cours de forage.

10.Comparaison technique entre un puits vertical et un puits

horizontal :

Les calcules analytiques et les simulations sur des modèles des puits

horizontaux montrent qu’un puits à drain horizontal peut atteindre

couramment un facteur de 4 à 5 fois le gain de productivité d’un puits

vertical.

39

Forage vertical Forage horizontal

Forage rotary en général.

Garniture de forage spéciale

(équipements pouvant résister

aux contraintes).

Un seul paramètre nécessaire à

contrôler (La profondeur

atteinte).

Forage avec moteur de fond+

MWD (measurement while

drilling).

La surface exposée aux

écoulements est limitée.

Demande beaucoup des moyens

indispensables.

Forage nécessite peu de moyen. La pénétration dans un réservoir

est importante.

La garniture de forage est

ordinaire.

Equipe multidisciplinaire et

spécialisée.

Equipe de forage habituel. Plusieurs paramètres importants à

contrôler (le KOP, la trajectoire,

la position du drain).

Des mesures occasionnelles.

Nécessitent beaucoup de mesure

pour suivre la trajectoire et

pouvoir la corriger à temps.

Les puits horizontaux sont

beaucoup plus couteux que leurs

homologues verticaux.

(Entre 25% et 300% plus

couteux).

40

Conclusion

Des architectures de puits sophistiquées permettent

aujourd’hui de réaliser des prouesses inconcevables il y a

quelques années encore, comme le développement HP/HT

(haute pression/haute température) ou les puits sous-marins

en grands fonds.

Si les puits complexes sont l’une des clés de ressources

nouvelles, leur réalisation pèse très lourd sur les coûts d’un

développement.

Il s’ensuit que le nombre de ces puits complexes devra être

minimisé et qu’ils devront assurer par conséquent une

productivité élevée, au moins de deux à cinq fois celle d’un

puits vertical de même diamètre.

En dehors du développement de gisements majeurs, ces

nouvelles techniques de forage permettent aussi d’exploiter

de façon rentable des gisements difficiles d’accès.

41

Bibliographies

Directional drilling - Wikipedia, the free

encyclopedia

Forage dirigé Ingénierie et

méthodes (ENSPM)

Mémoire fin d’étude

Forage dirigé et UBD (Sonatrach)