economie monétaire et bancaire
TRANSCRIPT
Economie monétaire
et bancaire
Introduction
Définition
« Les banques sont les établissements
financiers qui collectent les dépôts du
public (en particulier les dépôts à vue) et
qui accordent des crédits aux entreprises
et aux ménages »
Quelle relation entre
la banque et la monnaie?
• Parmi les intermédiaires financiers, les
banques sont les seules à détenir le
pouvoir de création monétaire.
• L’économie bancaire traditionnelle
s’intéressait essentiellement aux liens
entre monnaie et crédit et aux
mécanismes de transmission de la
politique monétaire menée par la banque
centrale
Le rôle spécifique
des banques dans
le financement de l’économie
• le rôle des intermédiaires consiste à
fournir des services de liquidité et de crédit
aux entreprises et aux ménages.
• Les banques essayent d’exploiter des
économies d’échelle ou d’envergure.
• On parle d’économies d’échelle lorsqu’une
entreprise est plus efficace quand le
volume de ses activités s’accroît.
• On parle d’économies d’envergure
lorsqu’une entreprise est plus efficace
quand le nombre de ses activités s’accroît
Le financement
des petites et
moyennes entreprises
• Le financement des petites et moyennes
entreprises (et des ménages) constitue un
autre type de diversification.
• Il comporte quatre étapes :
– la collecte des fonds ;
– la sélection des emprunteurs;
– la surveillance de leurs activités ;
– le recouvrement des créances.
Pourquoi y a-t-il
tant de crises
bancaires ?
• Hausse des crises bancaires et financières
• ¾ (131 sur 181) des pays membres du
Fonds monétaire international (F.M.I.) ont
connu des problèmes bancaires sérieux.
Les paniques bancaires
• Une panique bancaire est une situation
dans laquelle les déposants individuels se
ruent aux guichets parce qu’ils ne font plus
confiance à leur banque.
• Même si cette banque est bien gérée, il
suffit qu’une fraction importante de ses
déposants décide de retirer ses avoirs
pour qu’elle connaisse des difficultés
Comment limiter
la prise de risque
des banques ? • Il est très difficile d’estimer correctement
le risque des actifs d’une banque.
• Avec l’assurance des dépôts, la source de
la fragilité des banques s’est désormais
déplacée vers les financements
interbancaires
Chocs
macroéconomiques et
crises financières
• Les actifs bancaires sont très sensibles
aux fluctuations macroéconomiques
• Les banques sont particulièrement
exposées lors des récessions, des
catastrophes (guerres, mauvaises
récoltes, etc.) et des crises financières.
Le risque systémique et les
mécanismes de contagion
• Le risque systémique désigne le risque
d’une propagation à l’ensemble du secteur
bancaire de problèmes de solvabilité
rencontrés par une institution financière
particulière
• Un premier mécanisme de contagion
possible est l’effet richesse
• Un second mécanisme est celui des effets
externes informationnels
Chapitre I: Monnaie et statistiques
bancaires
• Section I: La genèse de monnaie
• Section II: Le calcul des agrégats
monétaires
• Section III : Les contreparties de la masse
monétaires
Section I: la genèse de la Monnaie
• La frappe de la monnaie était effectuée
par les autorités publiques ou religieuses
• La drachme et l’obole étaient des
monnaies d’Athènes
• La pluralité des émetteurs et la diversité
des caractéristiques physiques ont fait
naitre le métier de la banque à savoir celui
du changeur
• La notion du prêt à intérêt a existé avant la
monnaie
• L’interdiction des intérêts a contribué au
développement des banques via le
commerce de foires.
• La lettre de foire puis la lettre de change
constitue un moyen des paiements à
distance.
• Au départ les marchands banquiers
pratiquaient le négoce de lettres de
change
• Les banques publiques ont été créées
pour financer la cité.
• L’invention de billet de banque est due à
Johan Palmstruch qui fonde la banque de
stockholm en 1656;
• À la fin de 17ème siècle, le prêt à intérêt se
développe
Section I:Définition de la monnaie
I- Définition fonctionnelle
1. La monnaie, unité de compte
2. La monnaie, moyen de paiement
3. La monnaie, réserve de valeur
4. La monnaie, instrument de politique
économique
II- Définition institutionnelle
I- Définition fonctionnelle
1. La monnaie, unité de compte
La monnaie sert en tant qu’unité de
mesure ou bien un numéraire qui permet
d’exprimer la valeur des différents biens
en une seule unité.
2-La monnaie, moyen de paiement
• Il s’agit d’un intermédiaire obligé dans les
échanges, tous les biens s’échangent
contre de la monnaie qui, à son tour,
s’échange contre des biens
• Pour assurer ce rôle, la monnaie doit avoir
un cours légal, elle ne peut être refusée
dans les paiements
3- La monnaie, réserve de valeur
• Elle constitue une réserve de pouvoir
d’achat à partir du moment où les
opérations recettes et dépenses ne sont
pas synchronisées
• c’est un instrument d’épargne
• certains biens peuvent constituer une
réserve de valeur plus sûre que la
monnaie
4- La monnaie, instrument de
politique économique
• La monnaie constitue un outil puissant
entre les mains des autorités publiques car
elle permet d’influencer considérablement
l’activité économique.
• La politique monétaire peut servir des
objectifs de croissance et de stabilité de
prix.
II-Définition institutionnelle
• La monnaie n’a pas de valeur intrinsèque, fait que la stabilité de sa valeur, dans le sens de conservation de son pouvoir d’achat entre deux transactions, n’est possible que si les agents économiques ont confiance en cette monnaie
• C’est l’Etat qui assure cette garantie en lui conférant un cours légal.
• L’acceptation et l’utilisation d’une monnaie repose ainsi sur une convention implicite, les agents économiques l’acceptent parce qu’ils font confiance en l’autorité qui l’émet.
De la monnaie métallique à la
monnaie fiduciaire
• Monnaie métallique
– Ces métaux étaient fondus et transformés en
pièces
• Monnaie fiduciaire
– Monnaie papier: billets ou reçus de banque
anonymes
Monnaie scripturale
• Plusieurs transactions peuvent avoir lieu
sans qu’il y ait circulation de la monnaie
fiduciaire: créditer le compte et en débiter
un autre
• La seule trace de cette monnaie, qu’on
appellera monnaie scripturale, est une
simple écriture sur un compte
• Le chèque est parmi les instruments de
mobilisation
La monnaie électronique
• La monnaie électronique consiste en un
encours stocké dans une carte prépayée
multiprestataire
• Ce type de carte qu’on qualifie aussi de
carte à puce, représente une carte
bancaire possédant un ordinateur
miniaturisé permettant de stocker des
informations ( des unités monétaires), on
peut parler de porte monnaie électronique
Section II: Les agrégats monétaires et
leurs contreparties
I- Concepts et définitions
• Secteur émetteur de la monnaie : comprend
l’ensemble des institutions de dépôts définies
comme étant des sociétés financières résidentes
qui ont pour principale fonction d’assurer
l’intermédiation financière et qui émettent des
éléments de passif entrant dans la définition
nationale de la monnaie au sens large. :
• • Bank-Al-Maghrib ;
• • Les banques commerciales et ;
• • Les OPCVM monétaires
Secteur neutre :
• L’administration centrale est considérée comme
un secteur neutre du point de vue des statistiques
monétaires dans la mesure où l’évolution de ses
dépôts n’est pas en relation stable avec l’activité
économique.
• Les dépôts de l’administration centrale ne
réagissent pas aux phénomènes
macroéconomiques de la même manière ou dans
la même mesure que les dépôts des secteurs
détenteurs de la monnaie, compte tenu de la
spécificité de ses contraintes de financement, de
ses décisions de dépense et de ses techniques
de gestion de trésorerie1.
Secteur détenteur de la monnaie
1. Les sociétés non financières (publiques et
privées) ;
2. Les administrations publiques autres que
l’administration centrale, à savoir les
administrations locales et les caisses de
sécurité sociale ;
3. Les ménages et les institutions sans but
lucratif au service des ménages et ;
4. Toutes les unités institutionnelles du secteur
des sociétés financières autres les
institutions de dépôts.
Sociétés de financement
1. Les sociétés de crédit à la consommation
2. Les sociétés de crédit-bail
3. Les sociétés d’affacturage
4. Les sociétés de cautionnement
5. Les sociétés de crédit immobilier
6. Les sociétés de gestion des moyens de
paiement
Sociétés financières
1. Banque centrale
2. Autres institutions de dépôts
1. Banques commerciales y compris Barid bank
2. Les OPCVM monétaires
3. Autre sociétés financières : elles
mobilisent généralement des fonds, mais
pas sous forme de dépôts, et les utilisent
pour octroyer des prêts et/ou acquérir
d’autres types d’actifs financiers.
Autres Sociétés Financières:
• Des compagnies d’assurances et de réassurances
• Des organismes de retraite;
• Des associations de micro crédit ;
• Des banques offshores,
• Des sociétés de crédit bail ;
• Des sociétés de crédit à la consommation ;
• Des sociétés de crédit immobilier ;
• Des sociétés d’affacturage ;
• Des OPCVM autres que monétaires ;
• Des fonds de placements collectifs en titrisation ;
• De la caisse de dépôts et de gestion ;
• De la caisse centrale de garantie ;
• Des sociétés de gestion des moyens de paiements
• Des sociétés de cautionnement ;
• Des bureaux de change ;
• Des sociétés de bourse…
Les Sociétés non financières
1. Sociétés non financières publiques
1. Des établissements publics à caractère
industriel ou commercial (tel que les Offices)
ou;
2. Des sociétés contrôlées directement ou
indirectement par l’Etat ou par ces
établissements publics ainsi que leurs filiales.
2. Autres sociétés non financières
Administrations
Publiques 1. Administration Centrale
1. L’administration centrale comprend l’Etat et les
établissements publics l’administration centrale dont la
compétence s’étend sur la totalité du territoire
économique.
2. Administrations locales
1. Les administrations locales sont des unités
institutionnelles dont le pouvoir fiscal, législatif et exécutif
s’étend sur une subdivision locale du territoire
économique, à l’exception des administrations de sécurité
sociale.
3. Administrations de sécurité sociale
1. La gestion de la sécurité sociale au Maroc est assurée par
la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la Caisse
Marocaine de Retraite (CIMR), le Régime Collectif
d’Allocation des Retraites (RCAR) et les organismes
mutualistes.
Les dépôts
• Dépôts transférables
– Il s’agit principalement des comptes chèques, des
comptes courants ouverts auprès des institutions
de dépôts et des dettes diverses en instance.+ les
dépôts des banques auprès de la banque centrale
• Autres dépôts
– les comptes d’épargne,
– les comptes et bons à échéance fixe
– les dépôts de garantie
– les dépôts réglementés ;
– les valeurs données en pension
– les titres d’OPCVM monétaires.
II- Mesure du stock monétaire
La masse monétaire représente
l’ensemble des moyens de paiements
immédiats ou différés et d’actifs financiers,
dont leurs conversions en monnaie
n’implique pas un risque important de
perte en capital, détenus par les agents
non financiers résidents à un moment
donné.
• Les agrégats de monnaie recensent les
moyens de paiement et les actifs
financiers qui peuvent être rapidement et
facilement transformés en moyens de
paiement sans risque important de perte
en capital.
• Ils sont présentés sous forme d’agrégats
désignés par le caractère M et assortis de
chiffres allant de 1 à 3 en fonction du
degré de liquidité décroissant des actifs
financiers les constituant.
1-L’agrégat M1: disponibilités
monétaires
• Représente la masse monétaire au sens
étroit recense les actifs liquides,
divisibles, transférables, sans rendement
et avec un coût de transaction nul.
• Il comprend les billets et pièces de
monnaie en circulation nets des encaisses
des banques, ainsi que les dépôts
transférables à vue, en monnaie nationale,
constitués auprès de la banque centrale,
des banques commerciales et du Trésor.
• La masse monétaire au sens de M1 ou
disponibilités monétaires
• M1=MF+MS
• MF=monnaie fiduciaire=pièces et billets en
circulation détenus par les agents non
financiers
• MS=monnaie scripturale=dépôts à vue des
agents non financiers auprès de la banque
centrale, des banques commerciales et du
Trésor
2- L’agrégat M2:
disponibilités monétaires et quasi-
monétaires
• est composé de l’agrégat M1 auquel
s’ajoute l’ensemble des actifs liquides,
non transférables et rapportant un
rendement, à savoir les disponibilités en
comptes d’épargne auprès des banques.
• M2=M1+QM
• QM= quasi-monnaie= épargne liquide
3- L’agrégat M3: disponibilités
monétaires, et épargne liquide ou à
court terme
• Correspond à la masse monétaire au
sens large, regroupe, en plus de M2, les
autres actifs monétaires moins liquides,
avec des coûts de transaction significatifs,
non transférables et/ou non divisibles et
rapportant un rendement.
Il convient de noter que les autres actifs
monétaires se composent principalement
des :
• Comptes à terme et des bons à échéance
fixe,
• Dépôts en devises,
• Valeurs données en pension ;
• Certificats de dépôts d’une durée
résiduelle inférieure ou égale à 2 ans ;
• Titres d’OPCVM monétaires, et ;
• Dépôts à terme ouverts auprès de la TGR
4- Les agrégats de placements
liquides
• Ils recensent les actifs financiers pouvant
être aisément transformés en moyens
directs de paiement, et qui représentent
une réserve de pouvoir d’achat.
• Ils incluent des passifs jugés
insuffisamment liquides pour être inclus
dans la définition nationale de la monnaie
au sens large.
• Ils sont présentés sous forme d’agrégats
désignés par le caractère PL assortis de
chiffres allant de 1 à 3.
• L’agrégat PL1 comprend les titres
d’OPCVM contractuels, ainsi que les titres
de créances négociables autres que les
certificats de dépôts, à savoir les bons du
Trésor émis par adjudication, les bons de
sociétés de financement et les billets de
trésorerie.
• Les agrégats PL2 et PL3 sont composés
respectivement des titres émis par les
OPCVM obligataires (court, moyen et long
terme), et de ceux émis par les OPCVM
actions et diversifiés
II- Les contreparties de la masse
monétaire
• Les contreparties de la masse monétaire
représentent les opérations génératrices de la
monnaie, elles sont définies par rapport aux actifs
monétaires émis par les institutions de dépôts:
– Contreparties d’origine interne
– Contrepartie d’origine externe
1-Contrepartie d’origine externe : les
créances nettes sur l’extérieur
• La contrepartie extérieure traduit
l’influence des relations internationales sur
la masse monétaire interne.
• Elle est affectée par le solde de la balance
des paiements.
– Les résultats des échanges extérieurs
– Les mouvements de capitaux
2- Contrepartie d’origine interne
Cette contrepartie regroupe
• Les créances nettes sur l’Etat
• Les concours à l’économie
La liquidité de l’économie
-1 mesure de la liquidité de l’économie
• Le taux de liquidité de l’économie est le
rapport entre le total des encaisses
détenues par les agents non financiers et
une grandeur représentative du niveau de
l’activité économique
La circulation monétaire
• La vitesse de circulation de la monnaie est
mesurée par le rapport entre le PIB
nominal et la masse monétaire V = PIB/M,
• V exprime le nombre de fois, par période
de temps, qu’une unité monétaire entre
dans le revenu de quelqu’un.
• On parle de la vitesse-revenu.
Chapitre II:
La création monétaire
Section I: Création monétaire
• Comment la monnaie est-elle fabriquée ?
– Les banques créent de la monnaie en faisant
des crédits
• Quelles sont les limites de cette
fabrications?
– Les banques ne peuvent accorder des crédits,
et créer de la monnaie, que dans les limites
que fixent les autorités monétaires
I- Le crédit fait les dépôts
• 1- Un modèle bancaire avec une banque commerciale
Exemple:
• Une entreprise 1 a acquis des biens auprès d’une autre entreprise 2 moyennant le paiement d’1 million de dh.
• Sa trésorerie est nulle, elle va demander un crédit à sa banque A. cette dernière lui donne son accord et crédite son compte du montant du crédit accordé.
Banque A
Crédit à
1
Dépôt de 1
Actif Passif
Entreprise 1
Stock Dette
Envers 2
Actif Passif
Dépôt Dette
envers
banque
Entreprise 2
Créance Bénéfice
Actif Passif
• L’entreprise 1 règle ensuite l’entreprise 2,
son créancier. Elle donne à la banque A
l’ordre de virer 1 Mdh de son compte à
celui de l’entreprise 2 qui a un compte
dans la même banque
Banque A
Crédit à
1
Dépôt de 2
Actif Passif
Entreprise 1
Stock
Actif Passif
Dette
envers
banque
Entreprise 2
Banque Bénéfice
Actif Passif
Résultat
• Masse monétaire est le total de créances
que les agents non bancaire détiennent
sur la banque
• Masse monétaire créée: 1M dh
• C’est le crédit qui est à l’origine de la
masse monétaire créée
2- Les banques ne sont pas seules
responsables de la création monétaires
• Les banques transforment en dettes
circulantes des dettes qui ne l’étaient pas
• Elles transforment, par le crédit, des actifs
non monétaires en dépôts
• Les banques ne transforment pas les
dépôts du public en crédits
• La création monétaire est la conséquence
des comportements des agents
économiques, banques et non banques
II- Les limites à la création monétaire
A- La liquidité des banques
• 1- Un modèle bancaire avec une
banque centrale et une banque
commerciale
Il existe dans ce modèle 2 formes de
monnaie:
– La monnaie centrale : billets de banque et
écritures dans les comptes courants dans la
BC
– La monnaie scripturale, émise par la banque
commerciale qui prend la forme d’écriture dans
les comptes courants
• La banque commerciale ne gère pas la totalité
de la masse monétaire
• L’octroi de crédit accroît la demande de billets et
la banque commerciale va solliciter ces billets à
la BC qui a le monopole d’émission de ces
billets
• La BC n’est pas obligée de fournir les billets à la
banque commerciale et peut fixer
unilatéralement ses conditions
• C’est ce qui incite la banque commerciale de
tenir compte des avis de la banque centrale
Entreprise 1
Stock
Actif Passif
Dette
envers
banque
Banque A
Crédit à
1 Dépôt de 2
Actif Passif
Dette BC
1,00
0,92
0,08
Banque Centrale
Crédit à A Billets
Actif Passif
Entreprise 2
Dépôt
Banque Bénéfice
Actif Passif
O,92
Billets 0,08
2- Un modèle bancaire avec 2 banques
commerciales
• - La monnaie se répartit entre la monnaie
scripturale de la banque A et la monnaie
scripturale de la banque B
• - Supposons que les 2 E aient des comptes
dans chacun des établissements, à raison de
2/3 de leurs dépôts dans la banque A et 1/3
dans la banque B.
• Après avoir obtenu son crédit de 1MDH, l’E A
aura réglé son fournisseur par virement sur son
compte à la B A
• Le fournisseur, virera 333 333DH de la BA à la B
B.
• La banque A inscrira 333 333DH de dette à
payer à B et débitera le compte de son client de
la même somme.
• Le total de son passif ne sera pas touché
Banque A
Crédit à
1 Dépôt de 2
Actif Passif
Dette envers B
1,00
0,66
0,33
Entreprise 1
Stock
Actif Passif
Dette
envers
banque
Banque B
Crédit à A Dépôt de 2
Actif Passif
Entreprise 2
Dépôt
Banque A Bénéfice
Actif Passif
O,66
Dépôt ds B 0,33
• Si l’on raisonne sur le système bancaire
simplifié, il n’y a pas de limites à la création
monétaire .
• Dans un système bancaire diversifié, les
banques commerciales ne peuvent créer de la
monnaie sans limites parce qu’elles se heurtent
globalement à un problème de trésorerie que
seule la banque centrale peut satisfaire.
B- La sécurité et la rentabilité des opérations
1- La rentabilité
• La masse monétaire prend la forme de billets (10% ), et de monnaie répartie entre les 2 banques ( Banque A 2/3 et banque B 1/3).
• Le crédit de 1M dh consenti par la banque A crée, dans un premier temps, 1MDH de dépôt dans la banque A.
• Ensuite les clients de celle-ci convertissent
100 000DH en billets et pour 300 000 dh en dépôt auprès de la banque B et 600 000dh restent dans la banque A.
Banque A
Crédit à
1 Dépôt de 2
Actif Passif
Dette envers B
1,00
0,60
0,30
Dette BC 0,10
Entreprise 1
Stock
Actif Passif
Dette
envers
banque
Banque B
Crédit à A Dépôt de 2
Actif Passif
0,30
Entreprise 2
Dépôt
Banque Bénéfice
Actif Passif
O,60
Dépôt de B 0,30
Billets 0,10
Banque Centrale
Crédit à A Billets
Actif Passif
0,10
• Le crédit de 1Mdh distribué par A s’est diffusé
dans le système bancaire.
• Il est financé par A à hauteur de 600 000 et par
la banque B à hauteur de 300 000 et par la
banque centrale à hauteur de 100 000dh.
• La masse monétaire se compose ici de dépôts
bancaires, de billets de banque et dont la
contrepartie est 1Mdh.
Quelle est la rentabilité de ces différentes
opérations?
• Les banques ont pour but de gagner de l’argent
• Elle agissent comme un simple intermédiaire
dont la rémunération est la différence entre le
coût de leurs ressources collectées et le produit
de leurs emplois.
• Cette différence s’appelle le produit net bancaire
dont il faut ensuite soustraire les frais généraux
et les provisions pour parvenir aux résultat de
l’exploitation
• Supposant que/
– le banquier A consente du crédit au taux de
10%,
– qu’il rémunère ses dépôts au taux moyen de
3%
– et que le taux du marché monétaire comme les
prêts de la banque centrale est de 8%
• Pour la banque A:
– Le crédit à l’entreprise 1 a rapporté 10% de 1million
soit 100 000
– Elle a dû payer 18000 d’intérêt à l’entreprise 2 (3% de
600 000)
– Elle a du payer 32 000 (8% sur 400 000)
• La banque B a reçu 24 000 de A (8% sur 300
000)
• La banque centrale a reçu 8000 de A (8% sur
100 000)
• L’entreprise 2 a reçu 27 000 des banque A et B (
3% sur 900 000 de dépôts).
Banque A
Crédit à
1=100 Dépenses
18
32
Actif Passif
Marge= 50
Entreprise 1
Recette Dépens
e
Crédit de A
=100
Banque B
24 9
Recette Dépenses
Marge = 15
Entreprise 2
27 Marge= 27
Recettes Dépenses
Banque Centrale
8 Marge : 8
Recettes Dépenses
• Une épargne de 1M dh aura été prêtée à 1. Elle
lui a coûté 100 000dh qui auront bénéficié:
– Pour 27 000dh à l’entreprise 2, prêteur final
– Pour 65 000dh aux banques A et B
– Pour 8000dh à la banque centrale
• La BC agit sur la distribution du crédit à travers
la fixation du taux de refinancement
2- La sécurité
• Des méthodes de scoring permettent de prévoir
avec une bonne marge d’approximation le
niveau moyen de risque
• Les banques cherchent à ne prêter qu’à des
clients solvables
Objectifs et instruments de la
politique monétaire
Chapitre III
Plan du chapitre III
• Section I: Le contrôle de la création monétaire
• Section II: Les objectifs de la politique monétaire – I La sécurité des opérations bancaires
– II Les objectifs de la politique monétaire
• Section III: Les instruments de la politique monétaire – I L’action sur la liquidité bancaire
– II L’encadrement du crédit
– III L’action sur les taux de change
– IV L’orientation sélective des investissements
Section I/ Le contrôle de la création
monétaire
I- Définition de la liquidité bancaire • A- La monnaie de la banque centrale
• La monnaie de la banque centrale peut être
créée de 3 façons:
– Rentrée des capitaux extérieurs
– Acquisition de la monnaie sur le marché à des agents
économiques quelconques
– Prêts de la BC aux banques sous forme d’escompte
ou mise en pension d’effets
B- La liquidité bancaire
• La liquidité bancaire est une partie de la
monnaie de la banque centrale.
• C’est la monnaie de la banque centrale détenue
par les banques (billets en caisse, solde le leur
compte à la BC)
• Les banques se procure la monnaie par:
– Les dépôts
– Vente des titres de créances
– Emprunt auprès de la banque centrale
II- L’alimentation des banques en monnaie
centrale
• La banque centrale doit fournir aux
banques la monnaie en relation avec la
masse de crédit soit:
– Prêtant elle-même aux banques directement
par l’escompte ou, de façon plus indirecte, en
alimentant un marché réservé aux banques
– Soit en intervenant sur le marché des capitaux
auprès duquel s’approvisionnent les banques
au même titre que les autres agents
économiques
II- L’alimentation par le marché: le cas des USA
1- La liquidité bancaire aux USA
• Les USA utilisent depuis longtemps la méthode
de l’alimentation par le marché
• La banque centrale américaine intervient via le
marché des titres de créances, :
– Soit pour en acquérir elle-même et ainsi ajouter de la
monnaie de la banque centrale
– Soit pour en vendre et ainsi retirer de la monnaie de
la banque centrale
2- La théorie du multiplicateur
• Puisque les banquiers établissent un lien entre
leurs liquidité et leurs dépôts, toute variation de
la « monnaie de la banque centrale » entraînera
une variation d’un montant supérieur des
placements ou des crédits et donc des dépôts
bancaire.
• Pour amener à un chiffre souhaité la
progression de la masse monétaire, la banque
centrale doit limiter la progression de ses
apports de monnaie centrale à ce chiffre.
B- L’alimentation directe: le cas de la France
• L’alimentation directe (prêts de la BC) est
aujourd’hui moins importante que dans le passé
• Les prêts de la banque centrale peuvent être
accordés soit:
– Directement par l’escompte
– Indirectement par le marché monétaire
1- Le mécanisme de l’escompte
• L’escompte est un prêt gagé fait aux banques
• C’est par l’escompte d’une traite présentée par
une banque que la banque centrale a d’abord
fourni de la monnaie banque centrale
• Le paiement de cette traite détruit la monnaie
« Banque Centrale »
• C’est un mécanisme coûteux
• C’est un mécanisme sûr
2- La création progressive du marché
monétaire
• Les banques placent leur excédents de
trésorerie en bon de trésor et en devises et
cèdent ces titres, en cas de besoin de liquidité, à
des confrères en recherche de placement.
• Ce marché a été limité aux banques et
compagnies d’assurance avant d’être ouvert à
tous les prêteurs et tous les emprunteurs
• Développement des marchés des capitaux et
plus particulièrement celui de la dette publique
désormais ouverts à tous les prêteurs.
Dans les années 80, trois réformes ont rapproché
le système français du système américain:
1. Décloisonnement juridique des marché des
capitaux
2. La suppression de l’escompte privilégié
3. Développement des marchés des capitaux
Résultat
• L’ensemble de ces réformes permet
maintenant
– aux banques de se procurer de la monnaie
centrale en cédant sur un marché ouvert à
tous les agents économiques des titres de leur
portefeuille
– et à la banque de France de régler la liquidité
en intervenant sur ce marché.
Section II: Les objectifs de la politique
monétaire
I La sécurité des opérations bancaires
• En contrepartie de la garantie offerte, les
banques centrales imposent des règles de
comportement de façon à s’assurer de la
solvabilité des banques.
1- L’entrée en profession
• Pour créer un établissement de crédit au Maroc, il faut obtenir l’agrément préalable de Bank al Maghrib. Celle-ci veille à : – La forme juridique de l’établissement
– Montant de ses fonds propres
– À la qualité des apporteurs des capitaux.
• Le capital minimum des banques est fixé par voie réglementaire à 100 millions de dirhams alors que celui des sociétés de financement varie selon la nature des opérations pour lesquelles elles ont été agréées.
1-Le respect des ratios de gestion
• a) Le ratio de liquidité
• Cette règle vise à s’assurer que les établissements de crédit sont en mesure de faire face, à tout moment et dans des conditions normales, à leurs exigibilités lorsqu’elles arrivent à échéance et disposent d’un stock d’actifs de qualité susceptible de leur procurer des liquidités en cas de besoin.
• La déclaration du coefficient de liquidité à Bank Al-Maghrib se fait selon une périodicité mensuelle.
• b)Contrôle des grands risques
• Le ration de division des risques a pour objectif
d’éviter toute concentration excessive des risques
sur une même contrepartie, qui constitue une cause
majeure des défaillances bancaires.
• Les établissements de crédit sont tenus d’observer
en permanence, sur base individuelle et consolidée,
un rapport maximum de 20% entre, d’une part, le
total des risques encourus sur un même
bénéficiaire, autre que l’Etat, affectés d’un taux de
pondération en fonction de leur degré de risque et,
d’autre part, leurs fonds propres.
c) Coefficient de fonds propres et de
ressources permanente
• le capital minimum
• Le capital minimum des banques est fixé
par voie réglementaire à 100 millions de
dirhams alors que celui des sociétés de
financement varie selon la nature des
opérations pour lesquelles elles ont été
agréées.
d) Ratio de solvabilité
• le coefficient minimum de solvabilité
• Suivant les recommandations de Bâle les établissements de crédit doivent respecter en permanence, sur des bases individuelles et consolidées, un rapport minimum entre d'une part, le total de leurs fonds propres et d'autre part, les éléments de leur actif et leurs engagements par signature, affectés d'un taux de pondération en fonction de leur degré de risque.
• Le ratio de solvabilité, établi sur base individuelle et consolidée, fait l’objet de déclarations semestrielles à Bank Al-Maghrib.
- Le contrôle interne
Cette obligation a été confirmée par les
dispositions de la nouvelle loi bancaire qui
oblige les établissements de crédit à se doter
d’un système de contrôle interne approprié
visant à identifier, mesurer et surveiller
l’ensemble des risques qu’ils encourent et de
mettre en place des dispositifs qui leur
permettent de mesurer la rentabilité de leurs
opérations.
Obligation de vigilance
- identifier leur clientèle, aussi bien habituelle
qu’occasionnelle, au moyen de documents probants
et d’en avoir une connaissance approfondie ;
- assurer le suivi et la surveillance des opérations avec
la clientèle, notamment celles à caractère suspect
ou inhabituel ;
- accorder une attention particulière aux opérations
effectuées par l’entremise des intermédiaires
professionnels pour le compte de leurs clients ;
- conserver et de mettre à jour la documentation
afférente à la clientèle et aux opérations effectuées.
II- Les objectifs de la politique
monétaire
• La politique monétaire est une
composante essentielle de la politique
économique qui vise à
– Assurer une croissance forte et durable
– Avec une répartition équitable des fruits de
cette croissance entre tous
– Pour assure la cohésion sociale.
Les objectifs intermédiaires
1. La croissance de la masse monétaire
stabiliser le taux de croissance de la
masse monétaire à un niveau aussi
proche que possible du taux de
croissance de l’économie réelle.
2- Le niveau des taux d’intérêt
nominaux
• Le niveau des taux d’intérêt est important :
– Sur le plan interne, il influe sur le niveau des
investissements, investissements en logement,
sur les arbitrages en titres et monnaie
– Sur le plan externe, il influe fortement sur les
mouvements à court terme des capitaux.
3- Le niveau du taux de change
• Il joue un rôle essentiel dans la définition
de la stratégie économique et financière :
– L e maintenir trop faible, c’est l’inflation
– Le maintenir trop élevé, c’est la déflation et la
disparition probable de certaines petites
entreprises.
4- L’allocation des ressources
financières
• Dans la plupart des pays, les autorités ont
mis en place des circuits de financement
orientant directement une partie de
l’épargne vers la satisfaction des besoins
qu’elles jugent à la fois prioritaires et mal
satisfait par le fonctionnement spontané
des marchés.
Section III: Les instruments de la
politique monétaire
• I- L’action sur la liquidité bancaire
• La banque centrale est toujours associée
à la création monétaire en raison du lien
entre monnaie banque centrale et de la
monnaie en circulation
1-L’escompte
• La banque centrale procure
individuellement aux banques
commerciales la « MBC » en leur achetant
les effets représentatifs des crédits
accordés aux agents économiques.
• L’échéance de ces crédits est courte pour
permettre à la banque centrale de
récupérer ses fonds.
2- L’open market
• Avec cette technique, la banque centrale
fournit ou reprend de « la monnaie banque
centrale » au système bancaire en
achetant et en vendant des titres sur les
marchés.
• La banque centrale n’intervient que sur
des marchés sûr donc les marchés des
titres d’Etat.
3- Les réserves obligatoires
• Les réserves sont le stock « monnaie banque centrale » dont dispose une banque déterminée
• Elles sont constituées par les billets de banque qu’elle a dans ses caisses et, surtout, par ses dépôts à la banque centrale.
• Les réserves obligatoires sont le solde créditeur minimum de leur compte-courant ouvert auprès de la banque centrale que les banques sont tenues d’entretenir.
II- L’encadrement du crédit
• Il s’agit de limiter l’accroissement de
l’encours des crédits accordés par les
banque par voie réglementaire.
• Les autorités monétaires répartissent entre
toutes les banques la progression de
l’encours des crédits bancaires qu’elles
sont prêtes à accepter.
III- L’action sur les taux de change
• L’état peut décider de régulariser les taux
de change soit:
– Par des interventions qui jouent le jeu du
marché des changes
– Ou d’interventions réglementaires qui visent à
contraindre ce même marché
1- Les interventions jouant le jeu du
marché
• En temps ordinaire, les du taux d’intérêt se traduisent par des entrées et sorties de capitaux à court terme.
• Pour encourager les capitaux à entrer, il faut pratiquer une politique de taux plus élevés que ceux des places financières concurrentes.
• Pour les dissuader, il faut pratiquer une politique de taux plus faibles que les autres places.
2- Le contrôle des change
• Le contrôle peut aller jusqu’à soumettre
toute opération d’achat ou de vente de
devise à autorisation administrative.
• L’état peut limiter les flux juger non
essentiels ou éviter les prises de positions
IV- L’orientation sélective des
investissements
• Les institutions financières accordent leur
crédits en fonction de la rentabilité et du
risque.
• La politique sélective du crédit consiste de
la part des autorités publiques à modifier
le comportement spontané des institutions
financière existantes, soit à créer d’autres
institutions supposés prêter plus volontiers
aux catégories d’emprunteur digne
d’intérêt.